AW French - February 2019

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Un appel à la majorité silencieuse

Évoluer dans une vie numérique

Le dernier paralytique de Jérusalem

Février 2019


Une adoration débranchée de tout Bill Knott

Ç É TAT S - U N I S

Couverture Chandler Bom apporte régulièrement son aide à la caméra, y compris à la girafe de 6 mètres, à l’église de l’Université de Loma Linda. Son rôle le passionne à un point tel que pour s’exercer, il a construit sa propre girafe dans le salon de ses parents. Photo de couverture : Kevin Ekvall

Sous les projecteurs 10 Évoluer dans une vie numérique La Parole 18 Le dernier paralytique de Jérusalem 26 La Bible répond Mon Église 16 Perspective mondiale 21 Place aux jeunes 22 Rétrospective Foi vivante 24 Foi en action

a fait maintenant plus d’un demi-siècle que je viens adorer Dieu ici. Pour moi, ce lieu est tout autant un foyer spirituel que n’importe quel autre temple auquel je sois déjà allé, ou même que tous ceux où j’ai déjà prêché. Ici, il n’y a pas de système de son pour amplifier la chorale – à moins, évidemment, de considérer le vent qui souffle à travers les pins géants bordant ce sanctuaire. Ici, il n’y a pas de prédicateur tenant un micro, bien qu’on puisse entendre le murmure de l’Esprit lui-même par le biais d’un souvenir – d’une parole prononcée il y a fort longtemps : « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu ». Ici, il n’y a pas de système de climatisation qui ronronne doucement et atténue la chaleur lorsque par un matin de juillet torride, je m’y rends pour adorer Dieu. Et lorsque je m’y asseye dans le brouillard glacé de février, il n’y a aucune fournaise au gaz procurant un air chaud à humidité contrôlée. Ici, il n’y a pour lumière que celles que le Père a suspendues dans le ciel il y a plusieurs millénaires – « le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles » (Gn 1.16). Au bord du chemin, aucun panneau d’affichage n’annonce le sermon de cette semaine. Dans le hall, aucun écran haute définition ne m’informe de la date des repas en commun, ou des activités du Ministère des hommes. Oui, ici, sur une colline orientée vers l’ouest et surplombant un paysage vallonné verdoyant, j’ai adoré le Seigneur dès la toute première fois où mes parents m’y ont amené. J’avais alors 9 ans. Depuis, attiré par sa tranquillité simple et débranchée, j’y suis retourné des dizaines de fois, habituellement seul, pour prier ; pour écouter la chorale des oiseaux nichée dans les haies en contrebas ; pour sentir la pluie sur mon visage levé vers le ciel lors d’une averse printanière ; pour serrer un peu plus mon manteau sur mon cœur quand ce sanctuaire est paré de neige. Ce lieu de culte en plein air – la Cathédrale des pins, comme on l’appelle – a été l’endroit où je suis venu pour trouver le Seigneur, lequel est à la fois antérieur à toute notre technologie et qui, finalement, lui survivra aussi. Car en mettant les choses au mieux, il arrive que nos murs et nos lumières, nos micros et nos moquettes, nos écrans et nos systèmes de chauffage au doux fonctionnement obscurcissent la grande et indomptable réalité de Dieu. Nos écrans et nos pixels deviennent fréquemment les principaux souvenirs de nos rencontres avec « le Seigneur assis sur un trône très élevé, […] les pans de sa robe [remplissant] le temple » (Es 6.1). À moins de chercher de temps en temps le Seigneur en des lieux où nous confrontons notre taille réelle dans l’univers de Dieu, nous courons le danger de créer un Dieu « à notre propre image » – à celle qui s’insère de façon si pratique dans l’écran de nos iPads ou de nos smartphones. Au fil de votre lecture de ce numéro de Adventist World, alors que vous prenez note des discussions constructives sur la façon dont les croyants peuvent utiliser les nouvelles technologies numériques avec sagesse, déposez la revue, ne serait-ce qu’une heure, pour vous tenir tranquillement sous un ciel ouvert et chanter avec moi « Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre ! » (Ps 8.2)

27 Santé & bien-être 28 « Je vais vous raconter… » 30 Foi en herbe – le coin des enfants Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu.

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Sur le vif

L’Église adventiste du septième jour a tenu un festival panafricain de la liberté religieuse au stade national Amahoro, à Kigali, au Rwanda. Au nombre des 30 000 participants à cet événement, il y avait des délégués de la liberté religieuse de près de 30 pays, des représentants des organisations de défense des droits de la personne, des dignitaires du gouvernement, des érudits africains, et des entrepreneurs africains. Photo : Abraham Bakari

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En bref

« C’est une œuvre titanesque qui se dresse devant nous. Mais elle est réalisable ! C’est remplie d’espérance que je quitte ce lieu. » – Susana Tonda, directrice de Sename, le Service national pour les mineurs au Chili. Susana a fait ce commentaire lors d’un séminaire parrainé par ADRA, à l’Université San Sebastian, à Santiago, au Chili, au sujet des familles d’accueil et de la protection de leurs droits. Les dirigeants d’ADRA Chili ont rapporté que l’organisation a travaillé pendant les 24 dernières années pour aider les enfants et les ados ayant besoin d’un foyer temporaire, en tant qu’organe de soutien accrédité de Sename.

18 793 Le nombre de structures endommagées ou détruites par le feu de forêt « Camp Fire » dans le nord de la Californie, aux États-Unis. Le feu de novembre a couvert une région d’environ 153 000 acres. Son bilan humain s’élève à 85 morts – le bilan le plus meurtrier de tous les feux de forêt jamais consignés dans l’histoire. Parmi les bâtiments endommagés, on compte l’église adventiste de Paradise, dont il ne reste plus rien, et le Centre médical Feather River – une partie du réseau hospitalier adventiste de santé – dont une partie du campus a subi des dommages après l’évacuation réussie de tous les patients et le personnel.

« J’aspire à être un engrenage dans une communauté dont les membres peuvent, ensemble, devenir plus forts dans l’amour de Jésus, de sorte que cet amour puisse être manifesté par nous tous à nos homologues européens. » – Helgi Jónsson, un médecin et psychiatre adventiste récemment élu en tant que directeur du Ministère de la santé de la Division transeuropéenne. Helgi Jónsson, originaire de l’Islande, travaille en tant que psychiatre consultant. Il a aussi servi dans le système de santé danois.

« Le gouvernement ne peut répondre seul aux besoins de sa population. Par conséquent, il est nécessaire d’aider nos autorités. » – Elie Weick-Dido, président de l’Église adventiste de la Division Afrique centre-ouest (WAD) à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les dirigeants et le personnel de la WAD ont récemment fait un don d’environ 300 bancs d’école à un district scolaire local près d’Abobo. Ce district sert 15 écoles primaires et trois maternelles, avec un nombre très limité de sièges. Le don des bancs fait partie d’un vaste plan de l’Église adventiste en tant qu’entité religieuse et sociale, afin de soutenir les efforts du gouvernement pour améliorer la vie de ses citoyens.

Ici, Elie Weick-Dido salue certains des étudiants bénéficiaires à l’extérieur de leur école, à Abobo, à Abidjan. Photo : Service des nouvelles de la WAD

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En bref

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Niveau de formation des adventistes à travers le monde

Le nombre d’adventistes britanniques qui sont devenus des objecteurs de conscience lors de la Première Guerre mondiale. Certains ont servi dans des unités non-combattantes ; d’autres ont été

12% Master et doctorat 25% Baccalauréat 14% Études universitaires ou techniques partielles 20% Études secondaires 13% Études primaires et études secondaires partielles 15% Études primaires 0

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Source : Sondage auprès des membres de l’Église adventiste mondiale, 2013

« Nous avons découvert, à notre grand chagrin, que jusqu’à 70 pour cent des voitures de l’île ont des radios ne recevant pas plus de 90MHz. » – Colin Dunn, gérant de projet pour l’installation d’une nouvelle station de radio adventiste sur l’île de Kiribati, dans le Pacifique Sud. Le permis de Radio espérance était de 91 MHz, mais Colin Dunn et son équipe ont découvert que la plupart des voitures sur l’île viennent équipées de radios syntonisant un maximum de 90 MHz. Dans une tentative de trouver une solution, l’animateur de radio Tarataake Angirio a visité un ancien président de Kiribati qui détenait un permis inutilisé pour 89 MHz. L’ancien président a officiellement cédé son permis à Radio espérance.

jetés en prison ou sévèrement punis. Récemment, l’Europe a commémoré le 100e anniversaire du Jour de l’armistice, où les hostilités de la Première Guerre mondiale ont officiellement cessé sur le front ouest.

5 à 10 Le nombre de clubs des Explorateurs qui seront initialement établis dans différentes écoles publiques en Jamaïque. Le ministère de l’Éducation en Jamaïque prend des mesures pour permettre à cette organisation adventiste pour les jeunes (Explorateurs) de mettre en place des clubs dans les écoles primaires et secondaires partout au pays. Les Explorateurs sont une organisation qui aide les jeunes à développer des compétences de base et la discipline nécessaire pour occuper plus tard des postes de leadership au sein de l’Église et de la collectivité. AdventistWorld.org Février 2019

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Actualités

Un premier centre d’évangélisation numérique aux Philippines

Son but : offrir aux auditeurs des études bibliques et des options de discipulat

Edward Rodriguez, Service des nouvelles de la Division Asie-Pacifique Sud

L’Église adventiste a récemment inauguré le tout premier Centre d’évangélisation numérique de la Radio adventiste mondiale (AWR) à Silang, à Cavite, aux Philippines. Le Centre d’évangélisation numérique (CDE) vise à communiquer avec les auditeurs d’AWR, et à leur offrir un apprentissage approfondi sur le christianisme et Jésus par des études bibliques et d’autres ressources en ligne. Tandis que davantage de CDE sont établis dans d’autres régions du monde, AWR a indiqué qu’elle cherche à établir un partenariat avec les bureaux et les institutions adventistes de la division pour contribuer à la croissance de l’influence en ligne de l’Église. Autre objectif de ce centre : utiliser les médias sociaux en tant qu’outil supplémentaire pour l’évangélisation, disent les organisateurs. Les sites de

médias sociaux tels que Facebook, WhatsApp, YouTube, Instagram, entre autres, sont quelques-unes des avenues par lesquelles les évangélistes numériques prévoient atteindre ceux qui cherchent de l’information spirituelle en ligne. Les administrateurs et les invités du siège d’AWR, de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), et les officiers de l’union de fédérations étaient présents pendant l’inauguration du centre. Citant le nombre significatif d’appels et de textos reçus quotidiennement grâce aux émissions de radio en continue et aux médias sociaux, AWR espère que la communication initiée par l’auditeur « ne sera pas laissée pour compte », mais marquera le commencement d’un cheminement spirituel. Kyle Allen, vice-président de la Radio adventiste mondiale : « Des milliers de

La Division Asie-Pacifique Sud de l’Église adventiste, en partenariat avec la Radio adventiste mondiale, a inauguré récemment le Centre d’évangélisation numérique à Silang, à Cavite, aux Philippines.

Photo : Service des nouvelles de la Division Asie-Pacifique Sud 6

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personnes à travers le monde écoutent intentionnellement nos émissions. Mais la plupart du temps, ça se termine là. Nous devons trouver un moyen de communiquer avec eux, de nous lier d’amitié avec eux, et de leur faire sentir que nous nous intéressons à eux. C’est là que le Centre d’évangélisation numérique entre en scène. » Après des efforts de programmation de radio fructueux en Afrique, aux Philippines, et au Japon, les dirigeants d’AWR ont vu la nécessité pour ce centre d’être établi pour s’occuper des besoins croissants des auditeurs. Karen Glassford, directrice du Centre d’évangélisation numérique d’AWR : « La première phase du Centre d’évangélisation numérique focalise son attention sur l’Inde et les Philippines. Un premier groupe de quatre à huit missionnaires numériques se rendra aux Philippines pour une année de service missionnaire. Ils seront formés pour faciliter l’évangélisation par téléphone, et pour savoir comment faire en sorte que chaque appel génère davantage de conversations dans l’avenir. » « Une émission de radio peut mener à un engagement, lequel peut ensuite permettre d’offrir à l’auditeur de prier ou d’étudier la Bible, a ajouté Karen Glassford. Avec un seul appel, on a une possibilité illimitée de parler de Jésus. » Karen vient juste de s’ajouter à la famille de la Radio adventiste mondiale. Elle a été engagée pour contribuer au développement continu de l’institution par le Centre de l’évangélisation numérique. Très récemment, elle a travaillé à l’Institut de la mission mondiale au siège mondial de l’Église adventiste.


Actualités

Livraison d’échantillons de cellules à la Station spatiale internationale

Dans le cadre d’un projet de recherche, un hôpital adventiste étudie les effets de la microgravité sur les muscles

Service des nouvelles de l’Hôpital de la Floride et Adventist Review

Plusieurs résidents du centre de la Floride, aux États-Unis, sont maintenant dans l’espace – du moins, une petite partie d’eux. Les cellules musculaires des participants de la recherche-étude à l’Institut de recherche translationnelle de l’Hôpital de la Floride pour le métabolisme et le diabète (TRI) ont décollé en direction de la Station spatiale internationale à la mi-novembre 2018, dans le cadre d’une expérience pour examiner les effets de l’apesanteur sur la santé musculaire. Paul Coen, chercheur au TRI : « Nous savons que la microgravité a des effets assez nuisibles sur les muscles squelettiques. Après un long séjour dans l’espace, les astronautes reviennent dans un état très faible et sont souvent confinés dans des chaises roulantes jusqu’à ce que leurs muscles puissent récupérer. Cette expérience nous permettra d’étudier les effets de la microgravité sur la biologie cellulaire des muscles. » ABORDER LES PROBLÈMES DE SANTÉ

Le TRI fait partie du réseau des Instituts cliniques de l’Hôpital de la Floride, et vise à combler l’écart entre le laboratoire et le chevet du patient. Les chercheurs et les professionnels de la santé collaborent à des essais cliniques pour aborder certains des plus grands problèmes de santé, tels que l’obésité, le diabète, et les maladies cardiovasculaires. Les découvertes du vol spatial seront importantes parce que la recherche peut aussi être appliquée à la découverte de traitements pour la perte musculaire liée au vieillissement, connue sous le nom de sarcopénie, ont dit les responsables de l’Institut. Les échantillons de cellules provenaient de huit participants à une

La fusée Antares, avec le réapprovisionnement à bord du vaisseau spatial Cygnus, est prête à décoller à la base de lancement Wallops de la NASA, en Virginie. Photo : NASA/Joel Kowsky

étude récente sur le vieillissement et la perte musculaire, étude appuyée par l’Institut national du vieillissement du gouvernement américain, et menée par Paul Coen. Ils ont décollé à 4 h 23 le 16 novembre 2018, à bord d’un Cygnus – un vaisseau cargo spatial à l’île Wallops, en Virginie. Le Cygnus a été lancé dans l’espace au sommet d’une fusée Antares produite par Northrop Grumman. ÇA FONCTIONNE COMMENT ?

Les cellules se promènent en orbite sur un « laboratoire sur puce » développé en partie par Siobhan Malany, une scientifique à l’Institut de découverte médicale Sanford Burnham Prebys, et présidente de Micro-gRx. Parce que les cellules ont une durée de vie limitée, les chercheurs n’ont qu’un bref laps de temps pour étudier les effets de l’apesanteur, a expliqué Siobhan Malany. « Nous espérons obtenir sept jours de microgravité ; ensuite, les échantillons seront préservés, congelés, et entreposés jusqu’à ce qu’ils soient ramenés sur une capsule SpaceX Dragon », a-t-elle dit. Essentiellement, ils nous sont expédiés par FedEx à partir du milieu de l’océan. » L’équipe étudiera les changements d’expression des gènes dans les cellules envoyées dans l’espace par rapport aux cellules restées sur terre. Chaque puce – un peu plus petite qu’une carte d’affaires – fait deux centimètres carrés, a dit Siobhan Malany.

Deux puces vont dans l’espace, avec huit expériences séparées en cours. Tout compte fait, le laboratoire est contenu dans une boîte de 10 cm par 30 cm, comprenant des cartes, des composants électroniques, des pompes, des fluidiques, et un petit microscope qui prendra plusieurs images pendant le voyage des cellules en orbite, a dit Siobhan Malany. Les prochaines missions comprendront également une caméra et d’autres appareils électroniques pour surveiller la contraction musculaire. UN MOT SUR L’HÔPITAL DE LA FLORIDE

Ouvert en 1908, l’Hôpital de la Floride est une institution de santé confessionnelle qui se focalise sur l’administration de soins de santé à la personne toute entière. C’est l’un des plus grands hôpitaux à but non lucratif au pays, avec plus de 2 millions de visites de patients par année – c’est plus que tout autre hôpital aux États-Unis, selon l’Association américaine des hôpitaux. L’Hôpital de la Floride est membre du Système adventiste de santé, lequel compte près de 50 hôpitaux et des centaines de sites de soins de santé répartis dans 11 États. Suite à un processus de renouvellement de l’image de marque, le Système adventiste de santé et l’Hôpital de la Floride ont commencé à être connus sous le nom de AdventHealth (Santé adventiste) à partir de janvier 2019. AdventistWorld.org Février 2019

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Coup d’œil sur… la Division Afrique australe/Océan indien (SID)

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3 873 848 Effectif de la SID au 31 décembre 2017

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Le nombre de litres d’eau pure par personne par jour qu’un kiosque fournira à plus de 1 000 personnes. Ce kiosque a été installé récemment par l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) à Mocuba, au Mozambique. Le district Mocuba de la province de Zambézie, au Mozambique, a souffert d’un approvisionnement en eau insuffisant pendant des années. Les conditions de sécheresse prolongée en Afrique du Sud ont empiré la situation. (^-)

Le nombre de participants à la première réunion de l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI) au palier de la division dans la SID. Les participants sont venus de la Zambie, du Zimbabwe, de l’Angola, du Malawi, de Madagascar, du Mozambique, du Botswana, du Swaziland, de la Namibie, des Seychelles, de Maurice, de Principe, et de l’Afrique du Sud. Une offrande de R450 000 (environ 40 000 dollars US) a été recueillie lors de l’événement d’ASI. D’autres dons ont été recueillis plus tard pour répondre aux besoins d’un budget proposé de R500 000 (environ 50 000 dollars US). Ces fonds seront utilisés pour quatre projets missionnaires.

« Je ne comprends pas pourquoi le seul chirurgien orthopédique qualifié pour opérer mon cou au Zimbabwe était disponible le jour même de ma chirurgie d’urgence. » – Alfred C. Machona, un étudiant en théologie à l’Université de Solusi, au Zimbabwe, suite à un accident de la route. Lors de la collision frontale, sa colonne vertébrale a été disloquée. Fortunate, sa femme, a subi des blessures internes mettant sa vie en danger. Depuis, Alfred a réfléchi à l’ensemble des circonstances uniques qui ont permis de sauver sa vie et celle de sa femme – entre autres, le seul chirurgien orthopédique qualifié, lequel projetait de passer Noël outre-mer, a procédé à l’opération d’urgence le matin, et a pris l’avion en après-midi.

« La culture adventiste de ne pas vouloir se mêler à la société doit changer. Nous sommes le sel de la terre. Le sel qui refuse de sortir de la salière est inutile ; il ne profite à personne. Le sel est destiné à sortir de la salière pour influencer ce qui l’entoure. En ces derniers jours, nous sommes porteurs du dernier message de l’amour de Dieu à un monde qui périt. Pour les disciples de Jésus-Christ, être le sel de la terre n’est pas une option. » – Solomon Maphosa, président de la Division Afrique australe/Océan indien

Photo : Division Afrique australe/Océan indien 8

Février 2019 AdventistWorld.org


Point de vue

Un appel à la majorité silencieuse Il est temps de parler du burn-out, de la dépression, et même du suicide pastoral Il y a quelques mois, une nouvelle dérangeante est apparue sur mon fil d’actualités : « Suicide d’un pasteur : la Californie sous le choc ». Tel était le gros titre de la CBN. À cette terrible nouvelle, mon cœur, pendant un moment, a battu la chamade. Andrew Stoecklein, pasteur en chef de l’église évangélique Inland Hills, à Chino, en Californie, est mort des suites de sa tentative de suicide faite la veille. Le site Web de l’église présente pourtant un pasteur jeune, dynamique, sa merveilleuse femme, et leurs trois jeunes fils. Mais alors, quelles pressions, quelles souffrances, quelles douleurs ont poussé ce jeune homme de Dieu à sauter dans le vide irréversible du suicide ? Nous n’aimons pas parler de burnout, de dépression, et surtout pas de suicide au sujet de nos pasteurs adventistes. Cependant, toutes ces émotions et conditions constituent une réalité également présente au sein du clergé adventiste. Dirigeants spirituels, pasteurs dynamiques, prédicateurs passionnés, évangélistes accomplis – tous font face, nuit et jour, aux défis réels du ministère dans un monde largement médiatique où les tweets incessants et les publications Facebook affluent, où l’espace personnel devient de moins en moins disponible. La vocation de pasteur est ardue,

Gerald A. Klingbeil, rédacteur adjoint, Adventist World

et parfois, très solitaire. Les pasteurs vivent sur le mode « on » la plupart du temps. Ils le doivent. Ils doivent être des bergers s’occupant constamment d’un troupeau varié, et souvent, souffrant. Nos attentes envers nos pasteurs sont grandes : ils doivent être des génies de l’administration, pensons-nous ; ils doivent diriger des gens de différents parcours de vie, aux différents besoins et expériences, et parfois, aux opinions différentes ; ils doivent regarder au-delà des murs de leurs églises pour atteindre ceux qui ne l’ont pas encore été, pour toucher ceux qui sont perdus ; ils doivent surveiller de près la structure et l’entretien du bâtiment, tout en élargissant leur présence médiatique dans un monde qui s’attend à une pleine couverture médiatique. Je suis un pasteur consacré. Je me sens souvent dépassé par les besoins que je vois dans ma congrégation locale et dans l’ensemble de la communauté ecclésiale. (Actuellement, je ne dirige pas une congrégation à plein temps.) Ainsi, que pouvons-nous faire, nous, membres des congrégations locales, pour aller au-delà du diagnostic ? Voici quatre suggestions pratiques : Premièrement, dites et redites aux pasteurs de votre vie combien vous les appréciez. Je sais que la grande majorité des membres aiment et apprécient leur pasteur, mais l’expriment-ils ? La plupart du temps, les membres ne s’adressent à leur pasteur que lorsqu’ils sont malheureux ou qu’un conflit surgit. Les feed-back positifs contribueront grandement à soutenir un pasteur en butte à des pressions constantes.

Bien entendu, cela ne vous empêche pas d’être occasionnellement en désaccord avec le pasteur ; mais soyez-le à la manière du Christ, tout en renforçant votre relation empreinte d’amour. Deuxièmement, ouvrez votre cœur et, si possible, votre maison à votre pasteur. À quand remonte la dernière fois où vous avez invité la famille pastorale à manger chez vous, sans autre ordre du jour ? Troisièmement, engagez-vous à prier tous les jours pour votre famille pastorale. Des choses merveilleuses se produisent lorsque nous prions pour nos semblables. Dieu peut éliminer des attitudes trop critiques. Et tandis que nous faisons monter nos prières d’intercession, nous sommes, nous aussi, transformés. Quatrièmement, soutenez les bras de votre pasteur lorsqu’il a besoin d’un soutien affectueux, et cependant, ferme. Les pasteurs ne sont pas des superhéros ! Comme nous tous, ils sont humains, fragiles, et font des erreurs. Parfois, soutenir les bras de votre pasteur signifie simplement offrir de vous occuper de trois jeunes enfants, afin que le couple pastoral ait une soirée libre (ou un week-end) pour lui – pour ses besoins en tant que couple. Parfois, ça signifie simplement prendre la parole lors d’une réunion du conseil d’administration quand les esprits s’échauffent, ou que le sujet prend une tournure trop personnelle. J’appelle la majorité silencieuse des congrégations adventistes à soutenir ses pasteurs qui travaillent d’arrache-pied, et qui, parfois, souffrent. Allez, retroussez-vous les manches maintenant – avant que nous ne lisions un autre gros titre douloureux. AdventistWorld.org Février 2019

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Sous les projecteurs

Évoluer dans un vie numérique


Perspectives mondiales sur l’éducation des enfants à l’ère numérique

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tant directeur du laboratoire des médias de Adventist Review Ministries, je m’implique à fond dans les médias et la technologie de pointe. Et cependant, j’ai grandi en tant qu’enfant de missionnaire à Madagascar et en Afrique de l’Ouest ! Ce n’est qu’à l’âge de 17 ans que j’ai été exposé à la high-tech. Enfant, j’ai passé des heures de plaisir à construire des voitures miniatures et d’autres jouets à partir d’articles de recyclage. Mais je n’échangerais mon expérience d’enfance pour rien au monde, parce que cela a développé en moi la capacité de réfléchir de façon créative, à sortir des sentiers battus pour trouver différentes solutions. Dans la Silicon Valley aux États-Unis, les cadres supérieurs constatent de première main qu’une exposition excessive à la technologie a le potentiel de nuire aux enfants. Certains disent même que les concepteurs de plateformes de médias sociaux et de jeux vidéo créent des dépendances chez des personnes par ailleurs normales. Des employés de certains géants de la technologie tels que Google, Apple, et Yahoo envoient leurs propres enfants à des écoles où les professeurs adoptent une approche plus pratique, plus expérimentale de l’apprentissage, laquelle offre un contraste frappant avec la tendance accrue à doter les salles de classe d’appareils électroniques dernier cri. Ces campus se tournent plutôt vers le rôle de l’imagination dans l’apprentissage avec une approche plus globale. En cette ère numérique, la technologie occupe une place de plus en plus importante dans notre vie. Il est donc très important, pour les parents chrétiens, d’évoluer dans cette ère de façon efficace (car avec le bon vient le mauvais). Quels sont les bénéfices de la technologie ? Ses pièges ? Tandis que vous cherchez des moyens de faire de la technologie une aide plutôt qu’une entrave au développement mental, émotionnel, et spirituel de votre enfant, je vous invite à poursuivre votre lecture pour découvrir comment des parents, des éducateurs, et des professionnels de la technologie abordent la question de la technologie. – Daryl Gungadoo, Royaume-Uni

LA RESPONSABILITÉ PARENTALE : DONNER L’EXEMPLE

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e suis mère de deux enfants – l’un âgé de 6 ans, et l’autre, de 4. Je leur permets un temps d’écran très limité – par exemple, lorsque nous sommes en avion (ils peuvent utiliser une tablette), ou lorsqu’ils sont malades (ils peuvent regarder quelques épisodes de leurs émissions préférées). À l’occasion, je leur permets de regarder un épisode d’un dessin animé ou l’histoire de la leçon de l’École du sabbat. Bien que nous comprenions que la technologie est et demeurera présente dans leur vie, nous croyons aussi qu’il y a un temps et un lieu pour l’utiliser. Nos enfants vont finir par apprendre tout ce qu’ils doivent savoir sur les appareils électroniques et leur utilisation, n’est-ce pas ? Par contre, nous sommes conscients qu’ils ne disposent que d’une très brève période de temps pour jouer, pour courir librement dehors et jouir du plein-air, pour se salir – ô joie ! – et pour découvrir le monde qui les entoure avec leurs cinq sens. Les écrans créent une très forte dépendance ; il est facile d’en devenir accro. Cette vérité s’applique tant aux adultes qu’aux enfants. Partout où nous allons, nous voyons des gens aux yeux rivés sur leurs smartphones, le regard vide, submergés par un défilement incessant. Nombre d’entre eux sont des parents. Ils ont des enfants en bas âge qui, se tenant à côté d’eux, ont soif de leur attention. Ils posent des questions auxquelles leurs parents répliquent distraitement, sans vraiment savoir ce que leurs enfants leur ont demandé. Si nous sommes nous-mêmes aussi accros, comment pouvons-nous nous attendre à ce que nos enfants ne le soient pas ? Les appareils électroniques sont un baby-sitter disponible en tout temps et peu coûteux. Les médias procurent une satisfaction instantanée et un niveau de stimulation élevé à un point tel qu’il est difficile de « déconnecter ». Après deux heures de vidéo, AdventistWorld.org Février 2019

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comment peut-on s’attendre à ce que les enfants aient envie de « se remuer et de créer quelque chose » ? Plus nous leur donnons de temps d’écran, plus ils en veulent. C’est comme une drogue. Chez mes parents, nous avons grandi sans aucune technologie. De ce fait, nous allions dehors et jouions avec les autres enfants. Notre vie s’agrémentait de vrais jeux, d’une véritable interaction, de vraies conversations, et de vraies résolutions de problèmes. Aujourd’hui, force est de constater que beaucoup se cachent derrière la « sécurité » de l’écran pour être l’individu qu’ils aimeraient être dans la vie réelle, mais sans oser l’être par peur du rejet, et pour bien d’autres raisons. Nous perdons la capacité de communiquer avec d’autres êtres humains, d’être présents sans avoir 20 conversations parallèles via Messenger, WhatsApp, Telegram, Facebook, Instagram, Snapchat, etc. Qu’est-il arrivé à ce moment présent que l’on vit, que l’on apprécie, et où l’on donne toute son attention à l’autre ?

Il serait injuste que pour notre propre confort, nos enfants ratent ça – qu’ils ratent de vraies amitiés, de vraies expériences, et plus important encore, qu’ils soient privés d’une enfance authentique où ils profitent de moments de qualité avec leurs parents, rient, jouent, lisent, parlent, aiment, et se sentent aimés ! Nous voulons créer pour nos enfants un environnement propice au développement du fruit de l’Esprit (l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance [Ga 5.22]). Un temps d’écran excessif n’est certainement pas favorable à Galates 5. Au contraire, nous observons chez les enfants surexposés un manque d’intelligence sociale et de compétences linguistiques, de l’impatience, de l’agressivité, des retards dans le développement émotionnel, des durées d’attention réduites, et même des problèmes de santé. Ici, une question vitale s’impose : « À quoi le temps d’écran se substitue-t-il dans la vie de nos enfants ? » Devant la

Distraction et concentration : nivellement vers le bas, ou vers le haut ? Les médias et le développement du caractère

Gerald Klingbeil, rédacteur adjoint de Adventist World, s’est entretenu récemment avec Delwin García, directrice de l’Académie adventiste Great Lakes – un pensionnat situé à Cedar Lake, au Michigan (États-Unis), au sujet des étudiants du secondaire et de l’utilisation des médias.

réponse à cette question, comment pouvons-nous ne pas agir ? – Asun Olivan, Espagne

LA TECHNOLOGIE : AMIE OU ENNEMIE ?

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n tant que directrice de l’École adventiste de Newbold, je ne puis nier que les ordinateurs font partie intégrante de l’éducation moderne. À Newbold, nos enfants utilisent des portables pour atteindre différents objectifs d’apprentissage. Nos professeurs, eux, les utilisent pour planifier et enseigner les leçons. Quant à notre système d’administration, eh bien il est dirigé en ligne avec d’excellents résultats. Internet a, à lui seul, ouvert un monde d’information instantanée qui permet aux enfants d’être autodidactes et d’élargir leurs connaissances. Mais nous savons tous que les ordinateurs ne servent pas seulement à l’apprentissage. C’est là que les problèmes peuvent surgir. Les principaux problèmes sont souvent associés au divertissement et à certains aspects des médias sociaux.

L’Académie adventiste Great Lakes inclut dans son manuel un règlement selon lequel les étudiants sur le campus ont un accès limité aux appareils médiatiques personnels (incluant les smartphones). Qu’est-ce qui a motivé le conseil scolaire et le corps professoral à inclure ce règlement ? Avec l’arrivée des smartphones, les gens transportent sur eux des superordinateurs dans leurs poches. Personnellement, j’utilise mon smartphone pour tout. C’est un merveilleux outil. Mais les smartphones peuvent aussi être des outils de destruction. Nos jeunes ont déjà un calendrier tellement chargé que ces appareils peuvent aussi être d’énormes distractions. Nous reconnaissons que les jeunes peuvent avoir accès à tout ce qu’ils désirent, n’importe quand, sur un tel appareil. Des tas de jeunes luttent déjà avec la pornographie, la dépendance aux médias, les jeux vidéo. Nous faisons ce que nous pouvons pour minimiser cette tentation et pour freiner ce désir de toujours avoir un écran devant eux. Parlez-nous de votre expérience avec ce règlement. La plupart des parents auxquels nous parlons au sujet de notre règlement sur les cellulaires poussent un soupir de soulagement, ou expriment une louange, ou s’écrient « Alléluia ! » Ce ne sont pas avec les parents que nous avons des problèmes. Nous avons présenté des


Ils peuvent avoir un impact négatif profond sur le développement de la conscience sociale des enfants et sur leur capacité de se protéger. Bien qu’énormément populaires, les médias sociaux ne sont pas dénués de problèmes. D’une part, nous pouvons entrer en contact avec nos anciens amis, encourager les contacts en ligne avec les amis d’autres amis (habituellement des gens que nous n’avons jamais rencontrés en personne), et garder contact avec quiconque nous permet de le faire. Nous pouvons nous joindre à des salons de tchat et nous entretenir avec des gens de partout sur le globe. Maintes personnes poussent l’interaction en ligne plus loin encore – elles utilisent les médias numériques pour rencontrer quelqu’un, pour écouter de la musique, pour regarder des films, et pour faire des emplettes. Une grande partie de la culture des jeunes (particulièrement du début à la fin de l’adolescence) est étroitement liée aux médias sociaux et aux jeux, ce qui, en retour, peut affecter

négativement la façon dont les jeunes interagissent avec les autres. De même, la vitesse à laquelle on passe d’un site à l’autre d’un simple clic peut nous rendre impatients dans le monde réel. La capacité de cliquer pour sauter ce qui n’est pas digne d’intérêt ou est trop long à lire ne peut s’appliquer à nos rapports avec les êtres humains directement en notre présence. Tout cela peut entraîner une impatience excessive avec le monde réel, ce qui mène à une incapacité d’affronter le rythme plus lent du « temps réel ». Le volume de communication engendré par les appareils informatiques crée aussi une évolution du langage et la façon dont le mot écrit est présenté. Les enfants doivent apprendre à séparer le langage formel du bavardage informel propre aux médias sociaux, souvent accompagné d’émojis qui remplacent entièrement les mots. Un aspect du changement qui est extrêmement inquiétant, c’est la sécurité dans nos vies numériques. Il n’est que trop facile pour des individus

recherches à notre personnel, et notre équipe est d’accord avec ce règlement interdisant aux étudiants d’avoir leurs propres appareils. Ce sont les étudiants qui ont le plus de mal à se faire à l’idée qu’ils auront à vivre sans leur cellulaire pendant 25 jours par mois. Je les rassure : aucun étudiant n’est jamais mort de ne pas avoir son cellulaire ! La réalité, c’est qu’après quelques semaines ou quelques mois, des étudiants nous approchent et nous disent : « Vous savez quoi ? C’est une bonne chose. J’ai de meilleures amitiés maintenant, parce que je ne suis pas tout le temps distrait par les pseudos amis en ligne. » Nous sommes vraisemblablement la seule académie adventiste, du moins la seule que je connaisse, qui ne permette pas aux étudiants d’avoir leurs appareils mobiles ou leurs tablettes. Nous ne le leur permettons pas, point final. En ce 21e siècle où la technologie est omniprésente, comment préparez-vous les jeunes à entrer dans un monde saturé de médias ? Nous reconnaissons que nous sommes au 21e siècle, oui, et nous procurons à nos élèves des ordinateurs et des moyens de communication. Nous avons des téléphones dans les dortoirs ; les étudiants peuvent utiliser les lignes fixes gratuitement. Nous avons des stations Skype, grâce auxquelles ils peuvent communiquer avec leurs parents « face à face » tandis qu’ils sont ici. Nous avons des labos informatiques

sans scrupules d’amener les enfants à accepter des rencontres dangereuses. La promotion de l’abus sexuel et du trafic de drogue est devenue tellement courante que tout le personnel de l’école doit suivre une formation régulière pour pouvoir enseigner aux enfants comment se protéger en ligne. Heureusement, c’est maintenant devenu un crime au Royaume-Uni de se lier d’amitié avec un enfant en ligne pour organiser une rencontre, de sorte que la police peut procéder immédiatement à des arrestations basées sur des messages à caractère sexuel inappropriés. Les parents devraient prendre cette menace très au sérieux et exercer en tout temps un contrôle parental strict des paramètres de l’ordinateur de leurs enfants pour s’assurer qu’ils l’utilisent en toute sécurité. La pensée d’un étranger indésirable dans la maison, même s’il s’agit d’une présence virtuelle, a vraiment de quoi faire peur. Bien que l’utilisation des différentes technologies puisse présenter de graves menaces, elle est aussi extrêmement précieuse, et est là pour rester.

sur le campus, et tous nos étudiants de dernière année ont des ordinateurs dans leur chambre de dortoir. Ils peuvent ainsi avoir accès à Facebook, à Internet, ou à leur courriel. La différence, c’est que l’école a une certaine responsabilité. Ces ordinateurs nous appartiennent, et nous les filtrons. Même si nous ne pouvons tout filtrer, les étudiants sont conscients de ce niveau supplémentaire de responsabilité. Selon votre expérience au fil des dernières années, alors que vous voyez les diplômés partir, et parfois revenir après un an ou deux pour les week-ends des anciens, de quelle façon voyez-vous la résilience se développer ? Nous essayons d’enseigner des principes. Certains critiques de nos règlements disent : « Comment peuvent-ils mettre en pratique les principes que vous leur enseignez si vous leur coupez l’accès aux médias ? » En réalité, nous leur donnons accès aux médias, mais dans un environnement contrôlé. Et nous avons découvert autre chose : tandis que les étudiants subissent une détox tout au long du mois, le niveau de distraction diminue, et le niveau de concentration augmente. C’est à ce moment-là que nous pouvons vraiment nous focaliser sur le développement du caractère. C’est pour ça que nous sommes ici en tant que système scolaire adventiste. Il ne s’agit pas simplement de l’instruction ; c’est une question de caractère.

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En fait, nous ne devrions pas souhaiter nous débarrasser de ces technologies, car elles peuvent nous aider à créer et à découvrir des choses étonnantes. Ce ne sont jamais les ordis ou Internet qui causent des problèmes, mais plutôt les individus qui les utilisent. Le premier pas vers une relation équilibrée entre l’humanité et Internet, c’est de faire de notre ordinateur un outil que nous contrôlons plutôt que de lui permettre de nous contrôler. Enseignons à nos enfants l’importance de la gestion du temps, des bonnes manières, et d’une utilisation sécuritaire de la technologie ! Car comme toute autre chose, un ordinateur n’est dangereux que si nous l’invitons à l’être. – Jaki Crissey, Royaume-Uni

LES JEUX NE SONT PAS TOUJOURS QUE DES JEUX

En tant qu’entrepreneur de startups dans le domaine des médias d’inspiration biblique et père de famille, la meilleure chose que je puisse faire, c’est de m’assurer que le média que je crée ainsi que celui que je permets à mon enfant d’utiliser soient sains à de nombreux niveaux différents tout en étant interconnectés. Alors que l’impact physique des appareils numériques sur nos enfants (développement de la vue, dommages aux tissus biologiques en raison de l’émanation de radiation, Wi-Fi, fréquence des données) est de la plus haute importance, le contenu qu’ils consomment a la puissance, lui, d’affaiblir ou de renforcer leur boussole

morale et leur relation avec Dieu. Excepté les drapeaux rouges les plus évidents de certaines émissions pour enfants, il existe des secteurs de contenu plus subtil qui échappent à notre attention et peuvent avoir un impact négatif durable sur nos enfants. Ils peuvent être largement séparés à deux niveaux : celui de la production, et celui de l’histoire. En tant que parents, nous devrions examiner de façon spécifique le contenu des médias que nous permettons à nos enfants d’utiliser. Au niveau de la production, si on évite un contenu qui a trop de lumières clignotantes, une musique excitante au tempo élevé complexe, en revanche, on néglige souvent le timing de chaque scène. Des recherches ont révélé que chez de jeunes enfants, des scènes différentes qui s’enchaînent toutes les trois à cinq secondes peuvent générer des problèmes de déficit d’attention. La longueur idéale d’une scène est de 20 secondes. Les nouvelles technologies émergentes, telles que la réalité virtuelle, présentent une consommation des médias plus naturelle. En effet, les spectateurs contrôlent le cadre exact de l’action, parce que leur appareil agit comme un portail où ils peuvent regarder autour d’eux dans le monde concret. Au niveau de l’histoire, il devient de plus en plus difficile d’éliminer des émissions négatives. Cependant, il existe quelques indices intéressants. Sur quoi met-on davantage l’emphase ? Sur le divertissement ou sur la morale de l’histoire ? Le but de tout média devrait être d’informer et de

transmettre un message. Si le message relève davantage du divertissement, alors des questions devraient surgir dans notre esprit : devrions-nous permettre à nos enfants de regarder une telle émission ou le leur interdire ? Les antagonistes sont-ils décrits de façon telle que les enfants les trouveront attrayants et cools – même en dépit de leurs mauvaises actions ? Ici, une grande prudence s’impose ! L’ennemi de nos âmes veut que nous soyons attirés par des comportements rebelles et des actes répréhensibles. Enseignons donc à nos enfants comment rejeter le mal et choisir le bien. Des recherches ont démontré que lorsque nous regardons un contenu médiatique ou nous nous y impliquons, ce que nous voyons passe outre le filtre moral de notre cerveau. À la base, nous ne pouvons faire la différence entre le mal ou le bien, le fait ou la fiction. La consommation d’un contenu médiatique se compare un peu au rêve, à la différence que nous sommes pleinement éveillés. L’action que nous voyons sur l’écran se traduit dans notre subconscient comme étant la nôtre. Ainsi, lorsque nous sommes témoins d’un acte violent se produisant à l’écran, c’est, au niveau subconscient, comme si nous l’accomplissions nous-mêmes ! Ce phénomène se renforce davantage lorsque les personnages principaux accomplissent ces actes. Les jeux agissent encore plus sur le subconscient, car une partie du jeu implique les joueurs : ils commettent des actes qui, dans la réalité, les condamneraient à la prison ! Le monde sécularisé ne recon-

Que pouvonsnous faire ? En aidant nos enfants à rester équilibrés dans un monde numérique, guidonsles par l’exemple


naît pas cette relation pour des raisons évidentes. Mais en tant que disciples de Jésus-Christ, nous sommes appelés à redoubler de prudence et de sagesse quant à ce que nous regardons et écoutons, car on finit toujours par ressembler aux images que l’on contemple. – Karl DaSilva, Écosse

LES MÉDIAS NUMÉRIQUES PEUVENT MODIFIER LA CULTURE

J’ai grandi à une époque différente – à une époque où les livres que l’on empruntait de la bibliothèque avaient des cartes d’index. Avant de permettre au lecteur d’apporter le livre chez lui, le bibliothécaire en étampait la carte d’une date de retour. Lorsque nous avions besoin de consulter l’ultime autorité sur certains sujets pour nos travaux, nous allions à la bibliothèque et faisions nos recherches dans Encyclopedia Britannica. Aujourd’hui, les enfants s’informent et s’éduquent en faisant leurs recherches sur Google, YouTube, et sur une myriade de réseaux sociaux. Dans les îles du Pacifique Sud, les médias numériques ont eu un impact prodigieux sur tout le monde. Ils ont imprégné le tissu même des cultures des îles du Pacifique. On a rapporté des cas de maltraitance d’hommes envers leur femme, parce que le dîner n’était pas prêt en raison d’une trop grande somme de temps passée sur Facebook. Des désaccords mineurs dont on ne parle pas en public sont mis en ligne sur les médias sociaux au lieu d’être discutés face à face. Bien

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que l’utilisation des médias sociaux soit inappropriée dans de nombreuses situations familiales, on traite des problèmes de cette manière ! Je ne peux parler qu’à partir d’une perspective fidjienne, et partager un très petit angle d’un phénomène mondial qu’à mon avis, il nous faut encore vraiment comprendre. La consommation médiatique au sein des îles a créé une génération de consommateurs insatiables. Le dicton « L’ignorance est un bonheur » ne s’applique désormais plus, les jeunes étant bombardés de pub – gadgets et vêtements dernier cri, aliments, véhicules motorisés, activités sociales, etc. Les enfants des îles subissent l’impact des médias sociaux autant que leurs homologues ailleurs dans le monde. On croit souvent à tort que la vie dans les îles du Pacifique est plus lente, plus relax, moins sophistiquée. C’est sans doute vrai en certains endroits ; mais si l’on habite dans des centres plus urbains et que l’on dispose d’un plan de données sur son smartphone, on a le monde dans ses mains ! Les enfants dans les îles avaient l’habitude d’être vus et non entendus. Mais avec l’arrivée des médias numériques, ils ont été propulsés sur une plateforme qu’ils essaient toujours (comme le reste de nous) de contrôler. S’ils ne sont pas dépendants des jeux de la même manière que leurs homologues australiens ou néo-zélandais, néanmoins, ils suivent de près. Les jeunes d’un bout à l’autre du Pacifique mettent activement et rapidement à jour leurs comptes WhatsApp, Facebook, et Instagram.

es auteurs de notre rubrique « Sous les projecteurs » de ce numéro de Adventist World ont présenté différentes facettes de l’éducation des enfants dans un monde de plus en plus numérique. Nous avons rassemblé quelques-unes de leurs suggestions. Bien que les avancées technologiques foisonnent de choses positives, elles ne sont pas sans danger. En tant que parents, grands-parents, gardiens, et éducateurs, nous pouvons utiliser certaines choses pour aider nos enfants à trouver un équilibre vis-à-vis la technologie et le paysage numérique qui prévaut. Voici quelques suggestions de départ. l Qu’est-ce qui influence le plus votre enfant ? Qu’est-ce qui le façonne le plus ? Après avoir répondu à ces questions, choisissez une utilisation des médias fondée sagement sur ces valeurs. l Lorsque vous exposez les enfants à la technologie, gardez à

Les médias numériques ont aussi changé certaines pratiques culturelles de la région. En voici un exemple : lors de fiançailles, de la naissance d’un enfant, ou d’un décès, on communique la nouvelle en suivant certains protocoles traditionnels. Mais depuis l’entrée des médias sociaux et des appareils numériques, la façon dont on annonce et célèbre ces événements significatifs de la vie a changé. Serait-ce à dire que les médias numériques n’ont qu’un impact négatif ? Absolument pas ! Les médias numériques ont donné aux jeunes des îles du Pacifique une avenue par laquelle ils peuvent aplanir les disparités avec le reste du monde. Les parents apprennent-ils activement à leurs enfants comment utiliser cette ressource de façon appropriée ? Là est toute la question. Les médias numériques ne disparaîtront pas. Il nous faut donc apprendre comment les utiliser de façon judicieuse. Personnellement, j’ai été encouragée en voyant comment la jeunesse fidjienne utilise les médias sociaux pour inviter et exhorter des amis à participer à des activités de l’église pour les jeunes. Les médias sociaux deviennent rapidement la façon la plus efficace d’atteindre nos jeunes. Il est donc dans le meilleur intérêt des parents et de ceux qui travaillent avec des enfants de comprendre où les enfants sont et de les guider pour qu’ils apprennent la meilleure façon d’aborder cette question. – Litiana Turner, Fidji

l’esprit que les parents et les gardiens sont les meilleurs modèles et exemples pour les enfants. l Au lieu de transformer votre écran en baby-sitter, trouvez des moyens de vous arrêter et de passer du temps avec vos enfants. Ils le méritent profondément. l Soyez intentionnel : réfléchissez à la façon dont certaines utilisations de la technologie amènent nos enfants à développer le fruit de l’Esprit. Vous pouvez trouver des idées intéressantes sur Internet qui vous aident à cet égard. Cherchez donc à fond et… soyez sélectif ! Vos enfants s’ennuient-ils de temps à autre ? Ne vous en faites pas. C’est justement lorsqu’ils se retrouvent dans des circonstances où ils doivent trouver des moyens de se distraire eux-mêmes avec ce dont ils disposent qu’ils cultivent leur créativité. Et ils y arrivent !

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Perspective mondiale

Persévérez ! Nous sommes presque à la maison

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n tant que peuple du reste de Dieu, il n’a jamais été aussi important de travailler de concert qu’en ces derniers jours de l’histoire de la terre. Alors que nous voyons les signes du retour de Jésus s’intensifier, la nécessité de l’unité au sein du peuple du reste devient de plus en plus évidente. La vraie mesure du succès de l’Église se trouve dans son dévouement indéfectible envers Jésus-Christ, et dans son engagement inébranlable envers sa mission et son message divinement confiés, tels que consignés dans Apocalypse 14. Ne nous détournons jamais de notre marche avec Christ ! La Bible nous révèle que l’infidélité envers Dieu et sa Parole peut entraîner des conséquences désastreuses. Lorsque Ève se détourna un tant soit peu de la Parole de Dieu, elle ouvrit elle-même la porte aux tromperies du serpent. Enfreignant l’ordre divin, la femme de Lot regarda derrière elle une seule fois pour revoir son ancienne demeure. Cette désobéissance lui coûta la vie. Lorsque les enfants d’Israël voulurent se détourner de la terre promise et retourner en Égypte, leurs corps tombèrent dans le désert. Paul nous donne ce conseil : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en JésusChrist. » (Ph 3.13,14)

soyez heureux, afin que vous prolongiez vos jours dans le pays dont vous aurez la possession. » (Dt 5.33) Aussi longtemps que les Israélites restaient inébranlables dans leur soumission au Seigneur et à sa Parole, leur succès était garanti. À maintes reprises, hélas, ils troquèrent leur progression dans la foi contre un recul dans la peur. Aux frontières mêmes de la terre promise, ils s’exclamèrent : « Pourquoi l’Éternel nous fait-il aller dans ce pays, où nous tomberons par l’épée, où nos femmes et nos petits-enfants deviendront une proie ? Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Égypte ? Et ils se dirent l’un à l’autre : Nommons un chef, et retournons en Égypte. » (Nb 14.3,4)

UN ENGAGEMENT DÉTERMINÉ

Abel, Énoch, Noé, Abraham, et Sarah firent l’expérience de ce cheminement de foi. « C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. » (He 11.13) Le Seigneur destinait son peuple choisi à cet engagement déterminé envers lui et à cette compréhension pure et simple de sa Parole. « Vous suivrez entièrement la voie que l’Éternel, votre Dieu, vous a prescrite, afin que vous viviez et que vous 16

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UNE SAINE DOCTRINE, OU NOS PROPRES DÉSIRS ?

Des siècles plus tard, Paul instruisit Timothée de prêcher la Parole. « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’enPhoto : Brad Barmore


tendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Tm 4.3,4) Il est important de noter que tant dans l’ancien Israël que dans l’Église chrétienne, le peuple de Dieu n’avait aucun problème à se soumettre au leadership – à condition que ses dirigeants cèdent à leur désir de tourner le dos aux commandements de Dieu et de retourner au monde duquel ils avaient été délivrés. Mais il ne peut en être ainsi. Ne dévions jamais de la direction dans laquelle Dieu nous conduit selon sa Parole. Alors que la culture moderne se précipite à fond vers la destruction, ceux qui se cramponnent fermement au solide rocher des Écritures donneront l’impression de se retirer de la société. Mais notre quête de l’approbation divine doit demeurer notre priorité absolue. Une fidélité constante envers Christ et sa Parole n’est possible que par la puissance du Saint-Esprit. L’effort humain ne peut atteindre le niveau de vitalité spirituelle auquel nous sommes appelés. Appuyons-nous donc entièrement sur l’Esprit de Dieu pour qu’il agisse dans notre cœur, jusqu’à ce que nous atteignions « la mesure de la stature parfaite de Christ » (Ep 4.13). Le Dieu qui nous appelle individuellement est celui-là même qui a établi l’Église adventiste en tant que peuple du reste, et qui l’a dotée d’un mandat – à savoir proclamer le message des trois anges à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple (voir Ap 14.6). Nous devons atteindre cet objectif ambitieux et apparemment impossible de façon organisée, avec la coopération des ouvriers de l’Église et des membres laïques consacrés de l’Église. Ellen White écrit : « L’œuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises

ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l’Église1... » ALORS, AU TRAVAIL !

Si nous voulons achever l’œuvre dans cette génération, il nous faut, par la puissance du Saint-Esprit, combler le fossé entre les grands idéaux auxquels nous aspirons et les devoirs pratiques devant nous. Nous devons prendre conscience que la première étape dans l’achèvement de l’œuvre consiste, en fait, à nous mettre au travail. « Nous devons tous être des collaborateurs de Dieu, a écrit Ellen White. Il n’y a pas de paresseux dans les rangs de ses serviteurs. Chaque membre doit sentir que la vie et la prospérité de son église sont influencées par son comportement individuel2. » Étudiez votre Bible et la leçon de l’École du sabbat. Insufflez la vie dans votre classe de l’École du sabbat de votre église en arrivant à l’heure, et en étant prêt à discuter avec enthousiasme de ce que vous avez appris. À la réunion de prière, que les membres plus âgés voient des jeunes qui intercèdent pour leurs semblables devant le trône de la grâce. Servez les démunis en faisant du bénévolat à un centre de services à la communauté. Ayez sur vous des imprimés et distribuez-les partout où vous allez. Demandez à votre académie ou à votre institut d’enseignement supérieur adventiste d’investir le temps, l’énergie, et l’argent consacré aux sports pendant un an dans la formation en évangélisation, la planification, et l’évangélisation directe de la collectivité. Ayez une voix dans la direction de votre église en assistant aux réunions administratives et en acceptant, lorsque le comité de nomination vous appelle, des postes de responsabilité – peu importe leur importance. Pour que l’Église adventiste puisse atteindre l’idéal du Seigneur

– être son reste du temps de la fin – « nous » devons, vous et moi, en tant qu’individus et pas seulement en tant qu’Église, travailler pour Christ en servant nos semblables. Si nous permettons tous au Saint-Esprit de nous transformer à la ressemblance de Jésus, nous ferons automatiquement l’œuvre qu’il nous a confiée. Le caractère du Christ se verra dans ce que nous faisons, et pas simplement dans ce que nous nous abstenons de faire. Ellen White en décrit le résultat : « Lorsque son caractère sera parfaitement reproduit dans ses disciples, il reviendra pour les réclamer comme sa propriété. Le privilège de chaque chrétien n’est pas seulement d’attendre le retour du Sauveur, mais de le hâter. Si tous ceux qui se disent chrétiens portaient du fruit à la gloire de Dieu, avec quelle rapidité le monde serait ensemencé de la semence évangélique ! Bientôt la grande moisson finale serait mûre, et le Christ reviendrait pour recueillir le précieux grain3. » La pluie de l’arrière-saison est sur le point de tomber ! Elle remplira le peuple de Dieu de puissance tandis qu’il se soumet complètement à lui. Christ revient bientôt ! Il nous appelle tous à aller de l’avant par la foi, et à soumettre notre vie à sa puissance pour qu’il nous transforme toujours plus à son image. Dieu nous appelle individuellement à faire le sacrifice personnel requis pour la mission à laquelle il nous a destinés. 1 2 3

Ellen G. White, Le ministère évangélique, p. 343. Idem., Instructions pour un service chrétien effectif, p. 15. Idem., Les paraboles de Jésus, p. 51, 52.

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Vous pouvez le suivre sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.

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Méditation

Le dernier paralytique de Jérusalem

Quelle était sa relation avec les autres malades que Jésus avait guéris ? DANIEL BOSQUED

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Photo : Kasper Rasmussen


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vez-vous déjà raté une occasion en or ? Une occasion dont tout le monde a profité – sauf vous ? Avez-vous déjà eu l’impression que Dieu a béni beaucoup de gens – sauf vous ? On trouve dans la Bible une histoire en particulier où de tels sentiments sont implicites, semble-t-il : l’histoire de la guérison du paralytique dans Actes 3. Nous savons que cet homme était affligé de ce handicap depuis la naissance, qu’il avait plus de 40 ans (voir Ac 4.22), qu’il s’asseyait chaque jour à la porte du temple appelée la Belle pour y demander l’aumône, et que lors de son ministère terrestre, Jésus ne l’avait pas guéri. Il peut avoir été l’une des dernières personnes à Jérusalem à ne pas avoir senti le toucher curatif de Jésus. DEUX HOMMES, DEUX HISTOIRES

Avant de revoir cette histoire, jetons un coup d’œil sur une autre histoire consignée dans les Évangiles : la guérison de l’homme à la piscine de Béthesda (Jn 5.2-9). Jésus le remarqua parce qu’il était malade depuis 38 ans. Il s’approcha de lui et, après un bref dialogue, le guérit d’un simple ordre : « Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. » (v. 8) Un élément important se dégage ici : c’est Jésus qui vint vers ce paralytique. Habituellement, les malades étaient amenés à Jésus. Ou encore, quelqu’un demandait de l’aide en leur faveur. Mais en cette occasion, de tous les malades à Béthesda (et ils étaient nombreux, nous dit le texte [v. 3]) – Jésus choisit cet homme-là. Les liens possibles entre cette histoire dans Jean 5 et celle dans Actes 3 me frappent ! La piscine de Béthesda se trouvait dans la ville de Jérusalem. Le paralytique dans Jean 5 était malade depuis 38 ans. C’était donc le même temps que le paralytique dans Actes, puisqu’il est spécifié que peu après la mort de Jésus, ce dernier avait plus de 40 ans. Ainsi, lorsque la guérison à Béthesda eut lieu (Jn 5), le paralytique devait être âgé d’environ 38 ans. Par conséquent, les deux hommes avaient été malades environ pendant la même période. Qui sait, peutêtre que notre ami était-il déjà allé à Béthesda, parmi la « multitude de malades, d’aveugles, de boiteux, d’estropiés, de paralytiques » (v. 3, SER). À la piscine de Béthesda, Jésus vit d’autres malades – peut-être d’autres paralytiques – avant de s’arrêter au paralytique. Marchant entre leurs nattes, il entendit leurs cris, mais ne les guérit pas. Pourquoi s’en abstint-il donc ? Ellen White observe que Jésus aurait voulu guérir davantage de malades ce jour-là, « mais [que] c’était le sabbat. Des foules se rendaient au temple pour y adorer, et il savait [fort bien] qu’une opération de guérison exciterait les préjugés des Juifs et pourrait interrompre son activité1. » Chaque acte de Jésus avait sa raison d’être. Nous savons que le grand Médecin ne pouvait guérir tout le monde sans que cela n’entrave son œuvre. Mais alors, pourquoi choisit-il ce paralytique-là ? Le cas de cet homme, nous dit de nouveau Ellen White, était désespéré : « Les efforts poursuivis avec obstination pour atteindre le but, et les nombreuses déceptions finiraient bientôt par épuiser les forces défaillantes du malade2. » Selon toute apparence, le paralytique était sur le point de baisser les bras. Jésus connaissait tous les cas. Et c’est ce cas-là qu’il choisit. Et si nos deux handicapés – celui de Jean, et celui d’Actes – se connaissaient ? Et s’ils s’étaient vus de nouveau ? Imaginez un peu leur conversation : « Ça alors, tu marches ! » « Oui, Jésus m’a guéri ! » « Mais où est-il ? »

« Je ne sais pas. Je l’ai vu à Béthesda il y a quelques instants. » Quels sentiments auraient pu envahir notre paralytique d’Actes 3 ? La joie de voir un malade guéri ? L’anxiété à l’idée qu’il pourrait essayer d’être guéri ? Peut-être se mit-il à la recherche de Jésus à Béthesda. À au moins deux reprises, Jésus accomplit plusieurs miracles en une même occasion à Jérusalem, les deux fois au temple – l’une au commencement de son ministère (Jn 2), et l’autre, à la fin de son ministère (Mt 21). Après la première purification du temple, Jésus resta pour guérir les malades qui venaient à lui, écrit Ellen White. « [Jésus] s’occupe de tous. Chacun est guéri de ses maladies3. » Après la seconde purification du temple, des « aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit. » (Mt 21.14) Ellen White ajoute que ceux qui revinrent dans la cour « furent émerveillés à la vue du tableau qui s’offrait à leurs regards. Des malades guéris, des aveugles ayant recouvré la vue, des sourds, l’ouïe, et des estropiés sautant de joie4. » Ainsi, Jésus guérit tous ceux qui étaient présents ! Mais notre ami n’était pas parmi eux. Pour une raison ou une autre, il rata les nombreuses occasions où Jésus guérit les malades. Et peut-être eut-il alors l’affreuse impression de se trouver toujours au mauvais endroit. UNE AUTRE OCCASION

En d’autres occasions, Jésus prit l’initiative d’aller vers ceux qui avaient besoin de lui. Prenons les exemples suivants : la Samaritaine – « Comme il fallait qu’il passât par la Samarie » (Jn 4.4), la Cananéenne – « Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon » (Mt 15.21), les démoniaques de Gadara – « Ils arrivèrent à l’autre bord de la mer, dans le pays des Gadaréniens » (Mc 5.1). Ainsi, les Évangiles parlent d’au moins trois types de démarche AdventistWorld.org Février 2019

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aboutissant à la guérison : 1) les malades venaient eux-mêmes à Jésus et étaient guéris ; 2) des amis des malades qui ne pouvaient se déplacer amenaient ces derniers à Jésus pour qu’il les guérisse, comme, par exemple, l’homme transporté sur le toit d’une maison à Capernaüm (Mc 2) ; et 3) Jésus allait lui-même au-devant des gens. Chose intéressante, notre ami n’entre dans aucune de ces catégories. Normalement, lorsque Jésus passait par une ville, tous les malades étaient guéris. Quelle preuve nous permet donc de reconstruire l’histoire du paralytique dans Actes 3 par rapport à Jésus ? Voici ce qu’écrit Ellen White à son sujet : « Ce malheureux désirait depuis longtemps voir Jésus, afin d’être guéri. Mais il était presque sans force et bien éloigné de la scène où opérait le grand Médecin5. » Par conséquent, son cas était désespéré, et sa quête, inutile. Jésus ne l’avait pas cherché. Lui-même n’avait pas trouvé Jésus. Personne ne l’avait amené à Jésus. Ellen White décrit son dernier effort pour voir Jésus. « Ses supplications déterminèrent des amis à le placer à la porte du temple ; mais en y arrivant, il apprit que celui sur lequel se concentraient tous ses espoirs venait d’être cruellement mis à mort6. » Imaginez ce qu’il dut ressentir ! Je l’entends presque s’écrier : « Pourquoi, Seigneur ? Pourquoi les autres ont-ils été guéris, et pas moi ? » Quarante ans d’invalidité. Quarante ans de rêves brisés. Quarante ans de tentatives pour être guéri. Mais voilà, il était toujours au mauvais endroit ! Et lorsqu’il réussit enfin à se rapprocher de l’endroit où Jésus se trouvait, il apprit que le grand Médecin avait été tué. Notre ami dut faire son deuil. Après un certain temps, il se résigna sans doute à l’idée de ne jamais être guéri. Séchant ses larmes, il se dit : Au moins, je ne serai un fardeau pour personne. Je peux toujours demander 20

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l’aumône. C’est ce que je ferai jusqu’à la fin de mes jours. « Amenez-moi au temple, s’il vous plaît », demanda-t-il à ses amis. Lue de cette façon, l’histoire de cet infirme prend tout son sens. L’homme fut placé chaque jour à la porte du temple. Quand il aperçut les disciples, il « leur demanda l’aumône » (Ac 3.3). Chose intéressante, il ne demandait plus un miracle. Il ne désirait qu’une chose : survivre. QUELQUE CHOSE DE MIEUX

Lorsque Pierre s’approcha de ce malheureux, il lui dit : « Regardenous. » L’homme les regarda attentivement, s’attendant à recevoir d’eux quelque chose. Alors Pierre lui dit : « Je n’ai ni argent, ni or » (v. 5,6). Ça, c’était la goutte qui fait déborder le vase ! Une mauvaise blague, quoi ! Mais j’aime à imaginer la conversation de Pierre avec notre ami : « Je n’ai rien de ce à quoi tu t’attends, parce que je suis un voyageur du temps. Je suis ici pour te rappeler ton rêve. Je suis venu pour te donner ce que tu as recherché. Je t’apporte quelque chose de la part de Jésus de Nazareth. » Ellen White observe : « Tandis que l’apôtre révélait ainsi sa pauvreté, le visage du paralytique exprima le désappointement ; mais il rayonna d’espoir quand Pierre ajouta : “Mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche7.” » Quoi ? Au nom de Jésus ? Jésus était vivant ? « Et le prenant par la main droite, il le fit lever. Au même instant, ses pieds et ses chevilles devinrent fermes ; d’un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu. Tout le monde le vit marchant et louant Dieu. » (Ac 3.7-9) Quelle histoire extraordinaire ! LA GUÉRISON POUR TOUS

Je ne sais pas quelle est votre situation actuelle. Avez-vous été guéri

il y a longtemps à Béthesda ? Jésus vous a-t-il trouvé là ? Vous a-t-il guéri immédiatement ? Le Sauveur a-t-il dû se déplacer parce que vous étiez loin ? Quelqu’un vous a-t-il amené à lui, ou de bons amis lui ont-ils demandé de vous guérir ? À moins que vous ne soyez comme notre ami, assis à la porte du temple avec vos rêves brisés, frustré par le sentiment indéniable que Dieu a passé outre, vous sentant oublié de lui, et ayant l’impression d’être le dernier paralytique de Jérusalem. S’il en est ainsi, alors votre histoire n’est pas encore terminée. Les voies de Dieu sont impénétrables, inaccessibles, et incompréhensibles. Au moment où nous nous y attendons le moins, un messager de Dieu peut venir dans notre vie et nous parler au nom de Jésus de Nazareth. Chaque jour, nous rencontrons des gens comme le paralytique. Des gens évincés. Assis à la porte du temple. Désespérés. Désillusionnés. Se sentant oubliés de Dieu, ils ne demandent plus un miracle. Notre mission, comme celle de Pierre et de Jean, consiste à leur donner, au nom de Jésus, un encouragement – n’abandonnez pas ! Continuez de croire, de faire confiance – et une promesse : un jour, bientôt, là-haut, dans le temple du Très-Haut, vous pourrez à votre tour marcher, sauter, et louer Dieu. Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 183. Ibid., p. 184. Ibid., p. 145. 4 Ibid., p. 586. 5 Idem., Conquérants pacifiques, p. 51. 6 Ibid. 7 Ibid., p. 52. 1 2 3

Daniel Bosqued, titulaire d’un doctorat, enseigne le Nouveau Testament à l’Université adventiste de la Plata, à Libertador San Martín, à Entre Ríos, en Argentine.


Place aux jeunes

Jésus en mauvaise compagnie

C

’est vraiment là que tu vas rencontrer ton pasteur ? À un “pub”, ni plus ni moins ? » Stupéfait, l’agent de sécurité me regarde d’un air incrédule. Je souris et fais signe que oui. Que quelqu’un entre sur le campus universitaire en disant qu’il va rencontrer son pasteur au pub The Joint est plutôt difficile à croire ! Ce pub est un lieu de détente à l’extérieur doté de tables rondes, où les étudiants se rencontrent pour bavarder. Au début, c’était un restaurant. Avec le temps, l’endroit est devenu un lieu bien connu de rendez-vous avec le dérèglement, l’alcool, et les drogues. Seigneur, aujourd’hui, glorifie toi-même ton nom à travers nous ! C’est là ma prière tandis que je conduis sur ce campus grouillant de monde, lequel accueille 70 000 étudiants du Kenya et d’autres pays. Ces étudiants ont besoin de toi, Seigneur. Comment pouvons-nous leur parler de ton amour ? Notre groupe d’étude biblique, composé de deux pasteurs, d’un missionnaire étranger, de mon meilleur ami, et de moi, a convenu de se rencontrer au pub The Joint pour sa session hebdomadaire. Ayant entamé une série sur le discipulat, nous avons décidé qu’il est temps de sortir de nos cocons et de suivre ce que nous croyons être l’appel du Seigneur pour nous. « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28.19) est notre verset thème, et l’impératif « Allez ! », notre mot clé. Jésus savait que ses disciples devaient s’aventurer dans un territoire inconnu et aller là où les gens se trouvaient, y compris la Samarie « sécularisée » et les extrémités de la terre. En ce qui nous concerne, nous savons exactement où notre Samarie se trouve. Nous nous asseyons à l’une des tables et regardons les étudiants décompresser. On entend une musique de fond ; des bouteilles de bière brisées jonchent le sol. Je sens un relent de marijuana. Quel endroit ! Nous prions et demandons au Seigneur de nous ouvrir les portes pour que nous puissions témoigner et toucher cette communauté étudiante qui a besoin de lui

mais ne le connaît pas. Chad et Brian, deux étudiants universitaires, s’asseyent à notre table. Nous commençons à discuter un peu de leurs études et de leur vie universitaire. Chad – un jeune homme impec, éloquent et volubile – poursuit la conversation avec nous. Brian est d’un autre style – ses yeux sont rouges ; des tresses pendent sur son front ; son corps est couvert de tatous. Nos propos ne semblent pas l’intéresser. Quelques minutes plus tard, il s’en va. Bientôt, la conversation bifurque vers des sujets spirituels. À notre grande surprise, Chad nous dit qu’il vient d’un contexte adventiste. Cependant, il a cessé d’aller à l’église il y a des années. Son regard s’illumine tandis que nous lui parlons de l’amour de Dieu. Le sang de Christ versé au calvaire peut sauver absolument tout le monde ! Personne n’est hors de portée de la rédemption. Chacune de nos paroles semble imprégner ce jeune. Au terme de notre conversation, il promet de partager ces vérités avec ses amis et de les inviter à participer à notre étude biblique la semaine prochaine. Dieu touche le cœur de cet étudiant sécularisé ! Tandis que je rentre chez moi, une douce satisfaction m’envahit. Le fait de servir quelqu’un en un lieu des plus improbables me réchauffe le cœur. Au même instant, ça fait tilt dans mon esprit : le mandat évangélique, c’est exactement ça – un appel à s’aventurer hors de la zone de confort de l’église pour aller trouver les gens là où ils sont. Jésus lui-même a accueilli les collecteurs d’impôts, les prostituées, et les pécheurs avec le seul but de réclamer leur cœur pour l’éternité. Pourquoi acceptait-il une aussi « mauvaise » compagnie – au grand désarroi des chefs religieux de son époque ? Simplement parce qu’il avait à cœur les âmes perdues. Il a renoncé à son confort céleste et a transformé en disciples ceux qui étaient perdus. C’est là ce qu’il nous appelle – vous et moi – à faire aujourd’hui.

Frederick Kimani est médecin consultant à Nairobi, au Kenya. Avec passion, il s’efforce de jeter des ponts entre Dieu et les jeunes par le biais de la musique.

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Rétrospective

L’importance de nos histoires

Georg Riffel (à gauche) fut l’un des premiers missionnaires adventistes en Argentine. Albert Stauffer, l’un des premiers colporteurs évangéliques en Amérique du Sud, arriva en 1891.

L’histoire de Dieu est mieux comprise lorsque nous racontons la nôtre

L

e 21 octobre 2018, l’Union des fédérations de l’Argentine a ouvert son Centre du patrimoine à l’Université adventiste de la Plata. Les visiteurs y découvrent l’histoire de l’Église adventiste en Amérique du Sud et en Argentine grâce aux expériences des premiers missionnaires. Pourquoi raconter leurs histoires ? Parce que Dieu communique avec nous par des histoires qui sont, en fait, des témoignages de vie. Ces histoires nous aident à réfléchir sur les actions de Dieu. Il est important de lire ou d’écouter les autres raconter leurs histoires parce que par elles, nous voyons comment Dieu a agi dans leur vie. LES HISTOIRES CRÉENT DES LIENS

Les histoires créent la communauté. Par exemple, Georg Riffel accepta le message adventiste au Kansas, aux États-Unis. Ses croyances étaient tellement solides qu’il se joignit aux premiers missionnaires adventistes à se rendre en Argentine. Alors qu’ils témoignaient de leur relation avec Jésus et de son prochain retour, ces missionnaires écrivirent des histoires puisées à même leur vie. Ils forgèrent des amitiés, cherchèrent des gens animés des mêmes intérêts qu’eux, et à ce niveau, créèrent des liens. Ils se lièrent d’amitié avec des âmes en quête de vérité et découvrirent des cœurs désireux d’accepter l’Évangile. Chaque ville et chaque culture furent ainsi rattachées par les histoires qu’ensemble, ils avaient vécues et partagées. LES HISTOIRES NOUS DÉFINISSENT

Les premiers missionnaires s’identifiaient en tant que chrétiens adventistes. Leurs récits montrent combien il était important pour eux de croire en la bienheureuse espérance du retour de Jésus. Cela définissait les situations nouvelles auxquelles ils étaient confrontés. 22

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Notre centre du patrimoine est à l’affût d’autres histoires. Il ouvre ainsi une fenêtre qui nous donne un aperçu de la façon dont d’autres adventistes se percevaient personnellement, et ce qu’ils firent en conséquence. Lorsque les premiers missionnaires adventistes arrivèrent à Crespo, à Entre Ríos, en Argentine, ils témoignèrent auprès d’amis de la communauté. Cette courageuse entreprise générant de nouveaux défis pour l’Église adventiste, ils écrivirent à la Conférence générale de leur envoyer davantage d’ouvriers en Argentine. À partir de leurs histoires, nous pouvons regarder en arrière et en apprendre davantage sur leurs décisions, leurs succès, leurs erreurs, et leurs comportements. Tout en étant conscients des défis auxquels ils étaient confrontés, nous avons un aperçu de leur humanité et de leur fidélité. LES HISTOIRES DONNENT UN SENS

Lorsque la Conférence générale fut mise au courant des défis de l’évangélisation dans différents endroits du vaste territoire sud-américain, elle envoya d’autres missionnaires. Photos : Courtoisie de l’auteur


Le Centre du patrimoine à l’Université adventiste de la Plata a été inauguré le 21 octobre 2018. Des expositions retracent l’histoire des missions adventistes en Amérique du Sud.

En 1891, Clair Nowlen, Edwin Snyder, et Albert Stauffer débarquèrent en Amérique du Sud. Ils furent les trois premiers colporteurs adventistes sur ce continent. Richard Craig, lui, arriva en 1893. Il avait pour mission de tenir une librairie et de diriger les colporteurs. Richard Craig et sa famille s’installèrent à Buenos Aires. Ils établirent une école dans leur propre maison. C’est ainsi qu’ils commencèrent à enrichir les histoires de leurs étudiants, brique par brique, telle la construction d’un mur. Ainsi, la « construction » que nous appelons « l’Église » commença par un croyant qui toucha un cœur, qui, à son tour, en toucha un autre, et ainsi de suite. Les histoires que nous lisons et entendons sur les autres nous aident à nous souvenir que nous ne sommes pas seuls. Des perceptions différentes apportent profondeur et ampleur à la façon dont Dieu a agi dans la vie d’autres individus, nous donnant ainsi une meilleure compréhension de notre propre histoire. La seule façon d’éviter de répéter les erreurs du passé est, dit-on, de se souvenir des leçons du passé.

Au Centre du patrimoine, des représentants évangéliques se joignent aux dirigeants de l’Église pour la coupe du ruban tandis que le centre ouvre ses portes aux visiteurs.

LES AUTOBIOGRAPHIES THÉOLOGIQUES

Les histoires nous racontent comment la Parole s’est faite chair pour tous. Elles nous parlent de la présence de Dieu dans les tragédies et les célébrations de la vie. Notre histoire est consignée dans le grand récit du conflit cosmique – l’histoire de la rédemption. Le plan de Dieu est absolument saisissant. Notre vie, en comparaison, est bien insignifiante ! Mais à l’instar des missionnaires d’autrefois, nous y jouons tous un rôle. Cette vérité nous remplit d’espérance, donne un sens à la tragédie et à la souffrance, et nous insuffle le courage d’avancer. Les missionnaires adventistes n’étaient pas tous jeunes. Lucy Post – première femme célibataire à partir pour l’Amérique du Sud – avait près de 50 ans lorsqu’elle décida d’être missionnaire. Sa décision fut inspirée par les histoires missionnaires qu’elle avait entendues. Lucy arriva en Amérique du Sud en juillet 1895 – soit au beau milieu de l’hiver dans l’hémisphère sud. Après son arrivée, elle passa du temps avec la famille de son frère, laquelle habitait à Nueva Palmira, en Uruguay. Cinq semaines plus tard, le 31 août 1895, elle organisa la première congrégation adventiste dans ce pays. L’École du sabbat comptait plus de 20 personnes visitées par elle depuis son arrivée ! CHAQUE HISTOIRE EST UN DON

Il n’y a pas deux histoires qui soient identiques. C’est la raison pour laquelle chaque histoire est importante : elle nous rappelle combien Dieu est merveilleux. Je suis un être unique dans tout l’univers ! Mon histoire

Je suis un être unique dans tout l’univers ! Mon histoire est, dès lors, le don le plus excellent que je possède. est, dès lors, le don le plus excellent que je possède. Si je ne la raconte pas, qui donc le fera ? Chaque histoire racontée devient un trésor sacré, un don qui régénère la vie de tous ceux qui l’entendent ou la lisent. En ce sens, toute histoire, tout moment, ou toute situation sont transcendants. De nombreuses histoires uniques et intéressantes de votre région définissent ce que Dieu a fait dans l’Église adventiste où vous habitez. Ces histoires, loin de se terminer avec ce qui s’est produit dans le passé, s’étendent à notre présent, et nous propulsent dans l’avenir. Je vous invite à vous joindre aux croyants du passé, du présent, et de l’avenir, afin de voir ce que Dieu peut faire par nous dans la grande matrice de l’histoire de sa grâce.

Silvia C. Scholtus, titulaire d’un doctorat, est directrice du Centre du patrimoine de l’Université adventiste de la Plata, à Libertador San Martín, à Entre Ríos, en Argentine.

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Foi en action

Partager la Parole de Dieu au British Museum Une approche unique

M

esdames et Messieurs, ne ratez pas ma visite guidée gratuite des sept attractions du British Museum ! Au cours des prochaines 45 minutes où je serai votre guide, nous plongerons dans 4 000 années d’histoire. Cette visite commencera dans cinq minutes ! Les pourboires ne sont pas acceptés. » Là, sur les marches avant de l’un des plus prestigieux musées archéologiques du monde, j’invite les gens à participer à ma visite guidée. À mon invitation, des gens s’arrêtent. « C’est quoi l’attrape ? » « Il n’y a pas d’attrape ! Je suis un étudiant en fin de programme de maîtrise. Au cours des deux derniers mois, j’ai participé à des fouilles archéologiques en Grèce et en Turquie. Maintenant, je passe une semaine ici, à Londres, avant de retourner aux États-Unis pour terminer mes études. J’ai donc pensé partager une partie de ce que j’ai découvert avec les visiteurs du musée. » Ce que mes auditeurs ne savent pas, c’est que je suis à Londres avec Caitlin (ma femme), Jakob Serns (mon 24

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frère), Dan Serns (mon père), et Austin McKey (un ami), dans le cadre d’un voyage missionnaire. Tous les matins, notre petite équipe se rend dans les quartiers touristiques de la ville et distribue des milliers de tracts bibliques aux visiteurs. En soirée, nous nous réunissons à une église locale pour aider les membres d’église à entreprendre des études bibliques dans leur quartier. Les après-midis, nous animons des visites guidées évangélisatrices au British Museum. Jakob est mon « assistant » ; Caitlin se charge de la photographie ; Dan et Austin, eux, se glissent parmi les participants à titre de « figurants ». Nous prions Dieu d’utiliser ces visites guidées pour ouvrir les cœurs à sa Parole. DES GROUPES QUI GRANDISSENT

Les visiteurs se joignent à notre visite guidée du British Museum. Nos groupes varient de huit à 45 participants. Ma visite, intitulée « Visite des sept attractions principales », se penche sur un artéfact de chacune des civilisations anciennes occidentales majeures : 1) l’Égypte, 2) l’Assyrie, 3) Babylone, 4) la Perse, 5) la Grèce, 6) Rome, et 7) l’Europe divisée. Par cette visite guidée, je me propose d’utiliser l’histoire et l’archéologie pour confirmer graduellement que la Bible est la Parole de Dieu. Pour l’Égypte et l’Assyrie, je fais le lien avec Joseph et Ézéchias, respectivement. Aux artéfacts de Babylone, je présente la grande image de Daniel 2. Tout au long de ce qui reste de la visite, nous voyons la prophétie accomplie, d’un artéfact à l’autre. Au terme de cette visite, je leur présente la continuité de la prophétie biblique dans l’avenir. J’encourage mon groupe à vérifier Daniel 2 dans la Bible pour y découvrir les choses à venir. Nous offrons aussi la série complète d’études bibliques d’Amazing Facts en guise d’étude complémentaire. Parmi nos participants, beaucoup sont de nations, de cultures, et de confessions différentes. Certains d’entre eux viennent de pays où il est illégal de parler ouvertement des sujets que je présente lors des visites. Je suis fasciné de voir à quel point Dieu ouvre l’esprit des gens et remet en question leurs visions du monde. LEÇONS TIRÉES D’ÉZÉCHIAS

Lorsque mon groupe arrive aux reliefs de Lakis de l’Assyrie, je raconte l’histoire du roi Sanchérib. « Ce monarque ambitieux projetait de renverser Israël (Juda), et ainsi, de montrer qu’il était plus fort que le Dieu d’Israël. Sa conquête fut couronnée de succès ! Il captura ville après ville en Israël – 46 villes en tout. Lakis était le dernier arrêt avant d’atteindre Jérusalem, capitale d’Israël. Les reliefs de Lakis décrivent l’histoire de la dévastation totale des Israélites par Sanchérib, lors de la bataille de Lakis. Les Assyriens avaient maintePhotos : Courtoisie de l’auteur


Dustin Serns (à droite) présente la prophétie historique biblique alors qu’il guide un groupe de touristes au British Museum de Londres.

nant la voie libre pour prendre la capitale et le pays. « Les 185 000 soldats de Sanchérib entourèrent Jérusalem et en firent le siège. Ils envoyèrent une lettre menaçante aux Israélites. “N’écoutez pas votre Dieu ! Il ne peut vous sauver ! N’écoutez pas votre roi ! Il ne peut vous sauver non plus ! Rendez-vous plutôt !” « Le roi Ézéchias reçut la lettre et la lut. Dans son angoisse, il l’apporta au temple et la déploya devant le Dieu d’Israël. Et il fit monter vers Dieu une prière fervente : “Seigneur, tu nous as choisis en tant que nation pour représenter ton caractère aux nations environnantes. Vois ces menaces de nos ennemis qui prétendent être plus forts que toi. Maintenant, ô Seigneur, délivre-nous, afin que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul est Dieu” (voir 2 R 19). » Nous nous dirigeons ensuite vers le prisme de Taylor, lequel raconte cette histoire du point de vue de Sanchérib. L’inscription de Sanchérib révèle que celui-ci prit 46 villes en Israël, et qu’il enferma Ézéchias dans Jérusalem « comme un oiseau en cage ». Je poursuis mon exposé. « Mais qu’est-ce qui arrêta Sanchérib ? Pourquoi rebroussa-t-il chemin ? « Le matin après la prière d’Ézéchias, les 185 000 soldats de Sanchérib entourant la ville de Jérusalem furent trouvés morts. Que s’était-il passé ? Vous pouvez toujours décider de quelle façon ces soldats sont morts, mais d’entrée de jeu, je peux vous dire qu’ils n’ont pas été tués par les soldats israélites. » Certains sont bouleversés tandis qu’ils sont forcés de considérer intelligemment un Dieu qui intervient miraculeusement dans l’histoire humaine. Au cours de la visite, une femme d’Angleterre me demande : « Croyez-vous vraiment que la Bible est la Parole de Dieu ? » « Eh bien, la Bible elle-même déclare l’être ! Cette déclaration, unique et courageuse, est soit un pur mensonge, ou la vérité. De tout ce que j’ai étudié jusqu’ici, tout semble suggérer que c’est vrai. » Les artéfacts devant elle l’interpellent, l’incitant à considérer sérieusement – peut-être pour la première fois – l’existence possible d’un Dieu qui communique avec les gens de façon claire, fiable, et accessible. DE LA RÉSISTANCE

Pendant nos visites guidées, Dieu agit dans les cœurs. Mais bientôt, nous nous heurtons à de la résistance. Le personnel du British Museum commence à nous remarquer. Le musée offre ses propres visites guidées. Ses groupes ne dépassent habituellement pas six participants. Qui est ce type qui guide des tas de gens dans le musée deux fois par après-midi ? Je partage ouvertement certaines idées bibliques impopulaires – ce qui échappe de moins en moins au personnel du musée. La tension monte. Finalement, en milieu de semaine, c’est la confrontation.

Mes 40 participants et moi nous assemblons devant la statue d’Aphrodite, la déesse grecque de l’amour et de la sexualité. Je leur parle du temple d’Aphrodite à Corinthe, lequel abritait de 300 à 1 000 prostituées sacrées vouées au culte de la déesse. Je leur parle ensuite de Paul – un nouveau venu en ville. Cet homme apporta aux Corinthiens des idées nouvelles, surprenantes, au sujet de la sexualité. Je leur lis alors cette histoire de la Bible (voir 1 Co 6). Du coin de l’œil, j’aperçois un membre du personnel du musée. Il semble de plus en plus mal à l’aise. « Paul croyait que les gens peuvent changer, non par leur propre force, mais par la puissance de Jésus-Christ qui, affirmait-il, était mort et ressuscité, et était le Sauveur de l’humanité. » Ces paroles à peine prononcées, le membre du personnel intervient. « Arrêtez ! Arrêtez ! Vous ne pouvez pas faire ça ici ! » interrompt-il, l’air contrarié. Je me demande si ce sera la fin de mes visites guidées au British Museum. Puis il dit : « Vous bloquez le passage ! » Je comprends sur-le-champ ce qui se passe. Ce type n’a aucune autorité sur ce que je suis en train de dire. Il ne peut que m’empêcher de bloquer le passage. Notre groupe est trop grand pour cette petite section du musée. Je réponds donc : « Pas de problème ! Nous étions de toute façon sur le point de nous rendre à l’autre artéfact. » Je me tourne vers mon groupe. « Et maintenant, nous allons nous rendre à la pierre de Rosette. » Cet après-midi-là, deux membres « d’infiltration » du personnel se joignent à notre visite guidée. Je remarque les radios cachées sous leur veste. À la fin de la visite, l’un d’eux est le premier à applaudir avec enthousiasme. Il dit alors : « C’est l’une des meilleures présentations auxquelles j’ai assisté ! Je n’ai jamais entendu l’histoire et la Bible mêlées de cette manière ! » Deux jours plus tard, je lui remets un exemplaire du livre Le grand espoir, d’Ellen G. White. Le reste de la semaine se déroule à merveille. Le personnel du musée ne nous crée aucun problème. Au terme de la semaine, nous avons guidé plus de 400 personnes en 12 visites ! Dieu s’assure que sa Parole soit entendue. Il s’adresse à quiconque écoute. Il parle par les Écritures. Il parle par le biais de l’histoire et de l’archéologie. Il parle par l’intermédiaire des gens – même par un guide non officiel à l’air juvénile et par son équipe dans un musée célèbre. Dieu s’assure que sa Parole soit entendue ! Le laisserez-vous parler par vous ?

Dustin Serns, pasteur de l’église adventiste de Port Orchard, à Washington, aux États-Unis, est heureux de suivre Jésus. Il poursuit sa mission avec Caitlin, sa femme, et Quinn, leur fille.

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La Bible répond

La mort à la création Q

Avant l’apparition du péché, la mort existait-elle dans le cosmos ?

R

C’est là une question dont la réponse semble évidente ! Et pourtant, c’est un peu complexe, parce que les érudits ne sont pas arrivés à formuler une définition généralement acceptée de la « mort ». En outre, la Bible ne semble pas considérer la flore comme étant vivante ; par conséquent, elle ne meurt pas, elle flétrit, tout simplement, ou sèche. Je n’ai pas l’intention ici de définir la mort, mais plutôt d’aborder votre question. 1. LE PÉCHÉ ET LA MORT

La Bible établit une corrélation directe entre le péché, la mort naturelle, la mort, et la mort à la fin du monde. Adam et Ève ont subi la mort suite à leur rébellion contre le Créateur (Gn 2.17). Après la chute, le péché et la mort ont fait leur entrée dans le monde. Par conséquent, tous pèchent, et tous meurent (Rm 5.12). La mort, comme le péché, est universelle et inévitable. Elle est, en fait, le salaire du péché (Rm 6.23). L’emphase premier entre le péché et la mort, c’est que la mort spirituelle est la séparation éternelle d’avec Dieu, alors que les pécheurs rebelles sont éliminés de l’univers (Ap 20.10,14,15). Pour les pécheurs repentants, la mort naturelle n’est pas finale. Elle n’est qu’un sommeil en Christ jusqu’à la résurrection. Les corps des croyants n’ont pas encore été rachetés de la puissance de la mort (Rm 8.23) ; ils le seront au retour de Jésus (voir 1 Co 15.53-56). 2. LA CRÉATION ET LA MORT

Dieu, qui est lui-même la vie, est l’origine unique et exclusive de toute vie. L’univers, créé par lui, n’existe pas par lui-même. Il a eu un commencement et,

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théoriquement, pourrait avoir une fin ; il n’a pas émané de Dieu. Le Créateur seul soutient, par sa présence et sa puissance, sa création de manière telle qu’elle continue d’exister. L’immortalité est un attribut divin qu’aucune créature de Dieu ne possède en elle-même (voir 1 Tm 6.16). Est-ce à dire que toutes les créatures sont, par nature et par définition, mortelles – c’est-à-dire que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles meurent ? Certainement pas ! Cela signifie que Dieu avait pour intention et dessein d’amener à l’existence des créatures qui ne mourraient jamais, car il les soutiendrait toujours. Par conséquent, avant la chute, la mort n’existait pas. 3. LA VIE ET LA MORT

Étant parvenu à cette conclusion, permettez-moi de suggérer qu’avant la chute, la mort était connue au niveau conceptuel, mais pas au niveau expérimental – ce à quoi l’on doit s’attendre si la création, tel que suggéré plus haut, n’existe pas par elle-même. Il devait y avoir quelque conscience de la nature de toutes les créatures. Spéculation ? Non. Dieu a présenté à Adam le concept de la mort avant la chute : « Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (Gn 2.17) Le serpent a nié non pas le concept de la mort, mais le phénomène de la mort effective ; la mort n’existait pas. C’est l’un des mensonges cosmiques les plus radicaux prononcés par une créature dans une tentative d’élever toutes les créatures au niveau du divin. La mort est la conséquence du péché, mais la vie est le résultat de la mort de Christ pour ceux qui croient (voir Rm 5.17).

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.


À CONSIDÉRER

Santé & bien-être

Une bonne gestion de la technologie Un plus pour notre santé Nos enfants entament à peine l’adolescence. Un grand nombre de leurs amis ont des smartphones et s’en servent tout le temps. Nous avons beau leur dire de les utiliser avec sagesse et de se limiter à ce que nous considérons comme un temps d’écran raisonnable, rien n’y fait. On dirait une bataille perdue d’avance ! Devrions-nous persévérer dans nos efforts ?

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bsolument ! Nous vivons à l’ère la plus connectée de tous les temps. Cependant, il semble que les gens parlent de moins en moins de façon significative et profonde les uns avec les autres. Nous avons observé récemment une famille entrer dans un salon de l’aéroport – la mère, le père, et leurs quatre enfants âgés d’environ 4 à 16 ans. Tandis qu’ils circulaient pour trouver des sièges libres, le bambin de 4 ans, agitant furieusement son smartphone, s’est mis à crier sans cesse : « J’ai besoin d’une connexion Wi-Fi ! » Les trois autres enfants, eux, ont simplement décroché de la scène en mettant leurs écouteurs antibruit et en écoutant de la musique. Dans les restaurants, on voit couramment des familles littéralement collées à leurs appareils. Ces gens sont-ils en train de se texter ? C’est à souhaiter, parce qu’ils ne s’adressent guère la parole… Les médias sociaux sont utiles pour garder nos amis informés et à jour. Internet constitue un trésor d’informations utiles au bout de nos doigts. Ces avancées doivent être utilisées avec discernement, prudence, et sagesse. Pour toute la bonne information qu’on trouve sur Internet, il existe aussi une désinformation dangereuse et néfaste. De plus, la façon dont ces outils sont utilisés peut mener à des conséquences indésirables, y compris à la « dépression Facebook », à la cyberintimidation, à la pornographie, et à la dépendance aux écrans.

• I l est malsain d’apporter le smartphone au lit, et de se priver ainsi de sommeil et de repos. • Le tintement des alertes peut déranger le sommeil et augmenter l’inquiétude de « rater » quelque chose – ce qui génère de l’anxiété. On constate alors une augmentation de la fatigue diurne. • Un sommeil inadéquat entraîne une anxiété accrue, la dépression, et une faible estime de soi. • L’utilisation des médias sociaux non gérée et au coucher peut spécifiquement augmenter la pression qu’il faut être disponible en tout temps, et de ce fait, perturber davantage la qualité du sommeil. • Il faut consacrer régulièrement aux nôtres des moments sans ces appareils. Les repas familiaux fournissent une telle occasion et procurent des bienfaits salutaires. Continuez à optimiser un temps d’écran sain dans la famille. Les parents doivent diriger par l’exemple. Nos enfants souhaitent sans doute nous voir mettre de côté nos écrans pour simplement bavarder avec eux. Si vous lisez l’anglais, nous vous recommandons une excellente édition de Adventist Review, disponible dans les archives en ligne. Elle a pour titre « Rearing Children in a Technological World: What to Do, What to Avoid » (27 octobre 2011). Instructive, équilibrée, elle constitue une excellente ressource – d’autant plus pertinente aujourd’hui que lors de sa publication. Nos parents nous ont rappelé sans cesse que lorsqu’on en vient aux sages instructions de Dieu, nous devrions faire ainsi : « Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (Dt 6.7) Continuons de converser avec nos enfants, de communiquer avec eux, de les aimer inconditionnellement, et même de les comprendre. Ils sont l’Église d’aujourd’hui – et ils en valent la peine !

Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale. AdventistWorld.org Février 2019

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Les funérailles de Mlle Azalea

M « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN

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lle Azalea n’a jamais été mariée. Elle habite au-dessus de sa petite boutique, dans un appartement aux pièces minuscules mais imprégnées d’amour. Dans sa boutique, on trouve des choses toutes simples que les gens peuvent acheter sans avoir à marcher de longues distances jusqu’aux grands marchés. Sa maison, de laquelle se dégage toujours l’atmosphère transformatrice de l’amour, a la réputation d’être un « endroit sûr ». Le jour de ses funérailles, le pasteur observe les personnes qui entrent dans l’église. Des marches en pierre, ébréchées et usées par des décennies de fréquentation des services religieux, conduisent de la rue aux larges portes en bois. Deux diaconesses – dont les gants blancs souples sont le seul élément de leur uniforme qui ne soit pas noir – dirigent les membres d’église et les invités vers les chaises vides. Bientôt, elles sont toutes occupées par des gens qui ont découvert l’amour grâce à Mlle Azalea. *** Les chaises des rangées avant, elles, sont encore vides. On les a réservées à un groupe d’individus très spéciaux. Tandis que la musique commence, les diaconesses les y conduisent. Certains viennent seuls, d’autres avec des amis, plusieurs avec de jeunes enfants, chacun occupant une place d’honneur aussi près que possible de Mlle Azalea. Une chorale bourrée de talent chante les cantiques que Mlle Azalea a chanté pendant de si nombreux services de culte. La congrégation, dont la perte d’une amie précieuse accentue le vibrato, se joint à la chorale. La musique atteint une ampleur telle que les murs semblent gonfler, et le plafond s’ouvrir suffisamment pour que tout le ciel puisse entendre !

Après de nombreux chants, une longue prière, et encore des chants, le pasteur, dont les tuniques spéciales bougent au rythme de l’Esprit, marche lentement vers une chaire en bois de la taille d’un petit bateau. Dans le sanctuaire, c’est le silence complet. Comme si l’on se préparait à entendre le pire. « Mlle Azalea est partie, commence le pasteur. Le cancer, ce terrible mal, nous l’a finalement prise. Mais même si sa santé physique se détériorait, la lumière de son amour brillait toujours. Elle va tous nous manquer. « Nous la connaissions tous très bien ! Et nous l’aimions tous comme elle nous aimait. » L’église se remplit d’« amen », d’« alléluias », et de puissants « Merci, Jésus ! » « Comme nous le savons tous, Mlle Azalea a toujours voulu avoir des enfants, mais n’a jamais pu réaliser son rêve. » De nouveau, l’assemblée éclate en témoignages de tristesse. Alors, le pasteur lève les bras pour calmer son troupeau. « Mais, ajoute-t-il en souriant, au lieu d’enterrer sa vocation de mère, Mlle Azalea a choisi parmi nous 21 enfants : 21 orphelins de mère ; 21 orphelins de père ; 21 enfants habitant dans les caniveaux de notre ville ; 21 enfants ayant besoin d’amour ; 21 enfants qui ont découvert l’amour de Dieu chez elle ; 21 enfants qui ont reçu l’amour d’une mère, ce don de Dieu ; 21 des enfants de Dieu – les enfants de Mlle Azalea ! » D’un geste, le pasteur désigne alors les rangées avant et s’incline devant les invités spéciaux. Pendant un long moment, la congrégation loue Dieu, Mlle Azalea, les 21 enfants, et se félicite mutuellement. Quand le

Photo : Dylan Nolte


silence revient finalement, le pasteur poursuit son sermon. *** « Aujourd’hui, la partie la plus importante de ce service d’amour et d’adoration revient aux 21 enfants de Mlle Azalea. Ils sont tous ici pour nous parler de leur mère. » Ils s’avancent un à un vers l’estrade, puis racontent chacun leur histoire. Ces histoires, tout le monde les connaît déjà, car Mlle Azalea a aimé chacun de ces enfants au sein même de cette congrégation où l’on se sent en sécurité. Lorsque 20 enfants ont terminé de raconter leur histoire, le pasteur fait signe à la chorale de chanter de nouveau. Les choristes, revêtus de tuniques dorées, chantent comme si Gabriel luimême avait donné à une légion d’anges la mission de chanter avec eux ! Tandis que la musique cesse, Cindy – le n° 21, l’enfant la plus jeune de Mlle Azalea – se lève. Elle monte sur l’estrade avec une petite fille qui tient très fort la main de sa maman. « Je m’appelle Cindy. Je suis la 21e enfant de Mlle Azalea », commence-t-elle. « Mlle Azalea m’a découverte un soir derrière une benne à ordures. Dehors, il faisait froid – très froid. Là, pelotonnée dans une grande boîte en carton, je venais juste d’accoucher, toute seule, d’une petite fille. J’étais terrifiée. Que devais-je faire ensuite ? J’avais besoin d’une dose d’héroïne, de quelques chiffons propres, d’un peu d’eau, et de couches. Mais je n’avais pas d’argent ! Prenant mon courage à deux mains, je suis sortie malgré le froid, dans l’espoir de trouver un homme capable de me payer suffisamment pour que je puisse acheter quelques couches. » Dans la congrégation, c’est le silence – comme ce silence terrifiant qui se produit juste avant qu’une terrible tempête ne s’abatte sur votre maison. « C’est à ce moment-là que Mlle Azalea m’a trouvée. Quelqu’un a dû lui dire ce qui s’était passé parce qu’elle est arrivée avec une couverture propre et de l’eau chaude. » « Viens avec moi, ma fille, m’a-t-elle

dit. Puis elle nous a amenées, ma fille et moi, dans la rue. Arrivées chez elle, nous avons monté l’escalier. Je suis entrée dans une maison propre, la plus belle que j’aie jamais vue. Mlle Azalea a rempli sa baignoire d’eau chaude, a lavé ma petite, m’a lavée, nous a vêtues, puis nourries. Et pendant tout ce temps, elle chantait ! Elle nous a aimées comme si nous étions de vraies personnes, des personnes qui ont de la valeur ! » Dans l’église, chacun pleure en entendant l’histoire de Cindy. Chacun révise sa propre histoire de rencontre avec l’amour déterminée de Mlle Azalea. « Mlle Azalea m’a aidée à me débarrasser de ma dépendance à l’héroïne, continue finalement Cindy. Ça a pris du temps. Elle m’a soutenue jour après jour pour que ma petite grandisse et devienne une enfant normale, heureuse, et en bonne santé. « Mlle Azalea m’a aidée à poursuivre une véritable éducation. Elle a pris soin de ma fille pendant que je suivais des cours. Elle m’a aidée à trouver un travail décent ici en ville. Et tous les jours, elle me parlait de Jésus ! C’est grâce à elle que je suis devenue membre de cette communauté de foi, que j’appartiens aujourd’hui à notre famille spirituelle. » « Mlle Azalea n’a pas eu d’enfants. Mais moi, le n° 21, je suis sa fille la plus chanceuse ! Mlle Azalea m’a aimée. Mieux encore : elle m’a fait découvrir Jésus. » La congrégation éclate de joie, chacun levant les bras en signe de louange. Tout le monde s’écrie « Alléluia ! » ; tout le monde chante « Grâce étonnante » plus fort que jamais auparavant. « Mlle Azalea n’a pas eu d’enfants, conclut le pasteur. Mais sa demeure céleste, elle, débordera d’enfants, de sa famille ! » « AAAAA-MEN ! »

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; German Lust ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Chun, Pyung Duk ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateforme numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Chun, Pyung Duk ; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan PrestolPuesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 209046600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Getty Images 2018. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 15, n° 2

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis. Il est connu dans le monde entier en tant que « pollinisateur itinérant de la grâce ». AdventistWorld.org Février 2019

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Foi en herbe

Pages amusantes pour les plus jeunes

Apollo : comment un petit oiseau est devenu célèbre

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pollo est une perruche calopsitte qui adore recevoir de l’attention. Le tout premier jour où Kristina, sa propriétaire, l’amène chez elle – ce sera désormais sa nouvelle demeure – elle la suit dans la cuisine pendant qu’elle prépare le dîner. Cette perruche n’a que six mois. Comme elle est encore trop jeune pour voler, elle court très vite pour suivre sa maîtresse. Bientôt, Apollo apprend à voler. Chaque fois que quelqu’un entre dans la pièce, elle vole, se pose sur son épaule, et commence à siffler ses chansons préférées. Comment cette perruche a-t-elle appris à chanter ? Kristina le lui a 30

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appris jour après jour. Elle lui a aussi appris à jouer à « coucou » avec elle – une vraie partie de plaisir ! Un jour, Kristina filme Apollo en train de jouer à « coucou ». Pour que sa mère et son père voient à quel point son oiseau est doué, elle met sa vidéo sur YouTube. Bientôt, de nombreuses personnes du monde entier découvrent la vidéo et cliquent sur « J’aime ». Kristina en est toute surprise ! Bientôt, la vidéo d’Apollo compte plus de 100 000 visionnements ! Tout le monde aime Apollo. Cette jolie perruche fait carton ! Peu après, Kristina reçoit un courriel de la part d’une compagnie qui désire la

payer pour faire passer la vidéo d’Apollo à la télé. Et Kristina reçoit 250 dollars ! Ouah ! Apollo et Kristina sont riches ! Kristina achète à Apollo un bol à nourriture tout luisant et quelques jouets. Kristina décide de faire une recherche en ligne sur sa perruche. Elle tape « Apollo », et l’instant d’après, découvre des blogues qui parlent d’elle ! Ces blogueurs ne savent rien de la vraie vie d’Apollo, mais ils ont pris des photos de la vidéo et inventé des histoires sur elle. D’autres personnes désirant être populaires font leur propre vidéo de leur oiseau, copiant ainsi Apollo. Ce qui est arrivé à Apollo ne se produit pas seulement pour les

Illustration : Xuan Le


KRISTINA DALEY

Perle biblique « Si une personne gagne toutes les richesses du monde, mais si elle perd sa vie ou si elle se détruit ellemême, à quoi cela lui sert-il ? » (Lc 9.25, PDV)

animaux les plus mignons, mais aussi pour les gens. Avez-vous déjà publié une image ou une vidéo sur Facebook, Instagram, ou Snapchat, puis suivi attentivement le nombre de visionnements ? Avez-vous déjà regardé la publication d’un ami et été jaloux de toute l’attention qu’il a reçue ? Nous essayons parfois d’utiliser nos talents pour attirer davantage l’attention. D’autres fois, nous essayons de copier les autres pour être cools et populaires. Mais que se produit-il lorsque vos publications ne reçoivent que peu de « J’aime », ou que vos talents ne retiennent que peu d’attention ?

Si nous déterminons notre valeur seulement d’après ce que les autres pensent de nous, nous pouvons déprimer et nous sentir très seuls. Jésus est notre véritable ami ! Il veut que nous sachions que nous sommes précieux à ses yeux, quoi qu’il advienne. Il nous aime tellement qu’il est mort sur une croix pour que nous puissions vivre pour toujours avec lui dans le ciel. Lorsque Jésus était sur la terre, il posa à ses disciples une question très importante : « Si une personne gagne toutes les richesses du monde, mais si elle perd sa vie ou si elle se détruit elle-même, à quoi cela lui sert-il ? »

(Lc 9.25, PDV) Ainsi, au lieu de copier les autres pour devenir populaires, pourquoi ne pas passer du temps à copier Jésus, notre meilleur et parfait ami ? Lorsque nous imitons Jésus, nous devenons un meilleur ami pour les autres, et la version la meilleure de notre être unique – de nous-mêmes. L’histoire d’Apollo nous rappelle que l’attention sur les médias sociaux pâlit par comparaison avec l’amitié spéciale que Jésus désire entretenir avec nous. R egarde Apollo jouer à « Coucou ! » bit. ly/2qM6Ltg AdventistWorld.org Février 2019

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