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Plus de 16 000 jeunes se rassemblent pour le Congrès de la jeunesse
La religion des affaires
Dormir pendant la tempête
Juillet 2018
Soutenez votre « pasteur » Bill Knott
P NORVÈGE
Couverture Linea Søgaard vient juste de compléter sa dernière année à l’Institut junior d’enseignement supérieur de la Norvège (Tyrifjord Videregående Skole). Membre de l’église de cet établissement scolaire, elle est active tant à l’église qu’à l’école. En juillet, elle commence une année de stage dans le Département de la jeunesse de l’Union des fédérations norvégiennes. Rédactrice de la revue pour les jeunes de l’union, Linea a l’intention d’étudier en journalisme dès la fin de son stage. Photo : Tor Tjeransen/ADAMS
Sous les projecteurs 10 La religion des affaires La Parole 20 Méditation 26 La Bible répond Mon Église 16 Esprit de prophétie 18 Perspective mondiale 23 Place aux jeunes 24 Rétrospective Foi vivante 22 Foi en action 27 Santé & bien-être 28 « Je vais vous raconter… » 30 Foi en herbe – le coin des enfants
asteur, professeur, médecin, infirmier(ière)… Pendant la plupart des premières 125 années de ce mouvement, ces importantes professions d’assistance – chacune constituant un noble appel – ont reçu, parmi les adventistes, une attention et une estime hors de toute proportion. Étant donné que le témoignage mondial et le ministère médical de l’Église se répandaient rapidement, beaucoup se préparaient à l’une de ces professions débouchant sur un emploi au sein de l’Église. Des parents enthousiastes guidaient leurs enfants vers des carrières qui les garderaient étroitement liés à la mission de l’Église. Dans ces appels, les jeunes adultes reconnaissaient une façon d’exprimer leur engagement personnel à remplir le mandat évangélique. Ainsi, au cours des premières décennies de notre histoire, un pourcentage étonnamment élevé de diplômés des instituts adventistes d’enseignement supérieur sont entrés dans ces professions. Nos périodiques ont souvent admiré ces hommes et ces femmes servant le Seigneur et son peuple dans un esprit de sacrifice. Des professions pas directement liées à un emploi de l’Église – droit, fonction publique, musique, arts graphiques, affaires, par exemple – n’étaient appréciées principalement qu’en raison de la dîme fidèle que, présumait-on, ces professionnels retourneraient – ce qui permettrait, n’est-ce pas, d’engager davantage de pasteurs, de professeurs, de médecins, et d’infirmiers(ières)… Mais depuis les 25 dernières années au moins, un vent vivifiant souffle au sein de l’Église – un vent où l’on honore et confirme la grande variété de carrières honorables disponibles pour les jeunes adventistes. Le « ministère » n’est désormais plus une catégorie réservée à ceux qui sont payés par la dîme ou par les institutions de l’Église. Une redécouverte du modèle biblique du « ministère de faiseur de tentes » – commencé par l’apôtre Paul lui-même – valide maintenant l’œuvre et le témoignage de millions d’adventistes qui ne cherchent ni ne désirent être employés par leur Église. Dans le vrai marché des biens et services, dans les professions qui croisent de plus en plus la culture, la technologie, l’agriculture, et les industries émergentes, les croyants découvrent qu’ils peuvent transformer n’importe quel travail – ou presque – en ministère. Le ministère, en effet, n’est pas défini par le rémunérateur, mais par la passion et l’engagement de l’architecte, du juge, de l’ingénieur, et de l’artiste. Dans l’édition de Adventist World de ce mois-ci, vous trouverez des histoires d’adventistes qui s’occupent des affaires du Seigneur en tant qu’entrepreneurs, novateurs, et pourvoyeurs de produits que la société désire et dont elle a besoin. Les biens qu’ils créent et les services qu’ils offrent les mettent quotidiennement en contact avec des millions de gens qui rêvent d’une main-d’œuvre de qualité, de dirigeants droits, et d’adventistes fidèles pouvant donner une impulsion morale sur la place du marché. Partout, les adventistes devraient se joindre à ces « pasteurs » par la prière. « Que la grâce de l’Éternel, notre Dieu, soit sur nous ! Affermis l’ouvrage de nos mains, oui, affermis l’ouvrage de nos mains ! » (Ps 90.17)
Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matins pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu. 2
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Sur le vif
Une équipe d’évangélisation d’Il est écrit a baptisé récemment 71 personnes à Ulaanbaatar, en Mongolie. Ce faisant, elle a satisfait à une requête de Kubilai Khan, chef de la dynastie mongole Yuan en l’an 1266 apr. J.-C., à savoir que des missionnaires chrétiens reviennent et annoncent l’Évangile à son peuple. Photo : Il est écrit
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En bref
1 672 Le nombre de chirurgies de la cataracte réalisées par l’équipe Eyes for India (Des yeux pour l’Inde) d’Il est écrit, dans le village forestier reculé d’Hardiakol, Barabanki, dans l’Uttar Pradesh, un État du Nord – et l’État le plus populeux de l’Inde. Approximativement 60 pour cent des patients inscrits étaient aveugles des deux yeux. Le projet Eyes for India cherche, par une simple chirurgie de la cataracte et par l’implantation de lentilles intraoculaires, à restaurer la vue à certains des 15 millions en Inde atteints de cécité.
« Si l’on n’a jamais investi quoi que ce soit, alors on ne peut s’attendre à recevoir davantage. » – Eliki Kenivale, aumônier au Centre d’évangélisation tertiaire du Pacifique, s’adressant aux participants d’un rallye de jeunesse aux Fidji. Eliki a exhorté les participants à s’investir personnellement dans les gens avant de les inviter à une campagne d’évangélisation. « On ne peut amener une âme à Jésus si l’on n’a investi ni effort, ni temps, ni argent, etc., pour forger et développer une relation avec un ami ou un collègue », a-t-il conclu.
Cinq Le nombre d’éléments réunis en 2017 grâce auxquels la Conférence générale a obtenu un rapport financier positif. Les voici : un marché financier américain positif, une augmentation de la dîme dans la Division nord-américaine, des taux de change stables dans les principales devises étrangères, une focalisation intentionnelle sur la discipline fiscale, et le maintien d’un niveau de liquidité adéquat. La Conférence générale a rapporté un surplus de 1,6 million à la fin de 2017. La dîme mondiale globale pour l’année a atteint 2,44 milliards de dollars US.
« L’Église de Dieu progressera vers sa destinée, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. » – Mark Finley, évangéliste et assistant du président de l’Église adventiste mondiale, dans son allocution aux membres du comité exécutif de l’Église mondiale, lors des réunions du printemps qui se sont tenues en avril dernier, à Silver Spring, au Maryland. Après avoir souligné les défis auxquels l’Église fait face, il a conclu que la survie de l’Église est garantie à cause de la grâce de Dieu.
« La Radio adventiste de Londres étendra avec fierté l’enseignement, la prédication, et le ministère de la guérison du Christ aux différentes mentalités du millénaire dans cette ville. Elle les discipulera en vue d’une vie globale, et de la connaissance de Jésus, leur sauveur et seul espoir de l’humanité. »
Photo : Service des nouvelles de la Division transeuropéenne 4
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– Michael Hamilton, directeur de la Radio adventiste de Londres (ARL) récemment lancée. En collaboration avec la Radio adventiste mondiale (AWR), la station diffuse depuis avril dernier, après l’obtention d’un permis hautement convoité. Produite par du personnel adventiste du millénaire, la programmation se propose d’atteindre de jeunes auditoires à travers Londres. Sur la photo, on aperçoit le personnel d’ARL, dont Michael Hamilton (au centre).
En bref
« Il s’agit de la génération la plus vaste de jeunes adultes dans toute l’histoire humaine. » – Allan Martin, pasteur professeur de Younger Generation, un ministère de l’Église adventiste d’Arlington, au Texas (États-Unis). Allan a pris la parole lors du Symposium pour atteindre les générations du millénaire, lequel s’est tenu sur le campus de l’Université Andrews. Plusieurs présentateurs ont abordé des sujets traitant de la relation entre l’Église adventiste et ses membres du millénaire.
Harcèlement du gouvernement et utilisation de la force contre les groupes religieux Pourcentage des pays de chaque région présentant des hausses du harcèlement de la part du gouvernement, ou de l’utilisation de la force contre les groupes religieux entre 2014 et 2015 53% Europe 48% Afrique au sud du Sahara
« Un développement du système de l’éducation religieuse est d’une importance vitale pour notre société. Ainsi, le gouvernement russe s’intéresse à aider les organisations religieuses à résoudre les problèmes urgents relatifs à l’œuvre des institutions éducatives religieuses. » Alexander Kudryavtsev, directeur adjoint du Département – de la politique humanitaire et des relations publiques de la Fédération russe, dans ses remarques d’ouverture lors d’un événement intitulé « Problèmes actuels dans le développement de l’éducation religieuse et de la science dans la Fédération russe ». Les administrateurs adventistes étaient au nombre d’autres dirigeants publics et religieux participant à l’événement, dans lequel on cherchait à discuter de l’avenir de l’éducation religieuse dans la Fédération russe.
37% Amériques 30% Moyen-Orient – Afrique du Nord 26% Asie-Pacifique 0
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95% Moyen-Orient – Afrique du Nord 89% Europe 83% Afrique au sud du Sahara 80% Amériques 72% Asie-Pacifique Pourcentage des pays de chaque région victimes du harcèlement de la part du gouvernement, ou de l’utilisation de la force contre les groupes religieux en 2015 Source : Centre de recherche Pew
« Les Bibles électroniques ont pour effet de remodeler le véritable canon, la forme et le contenu des Écritures, à mesure qu’une communauté particulière ou un individu en fait l’expérience. » – Tim Hutchings, chargé de recherche en discipulat numérique à l’Université de Durham, en Angleterre, discutant des possibilités et des défis de la technologie numérique dans le contexte de l’Église, lors d’une conférence récente à l’Institut d’enseignement supérieur Newbold – une institution adventiste en Angleterre.
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Actualités
Un Congrès de la jeunesse adventiste rassemble plus de 16 000 jeunes
D’une durée de cinq jours, cet événement s’est démarqué par ses 24 heures de prière
Teresa Costello et Jade Yerro-Soreno, Service des nouvelles de la Division Asie-Pacifique Sud
Un congrès de la jeunesse qui s’est tenu dans le sud des Philippines a attiré plus de 16 000 jeunes. Ayant pour thème « S’équiper, s’engager, agir : passe le mot ! », cet événement bi-union – lequel s’est tenu du 9 au 14 avril 2018 – a exhorté les jeunes à mettre de côté les gadgets et d’autres distractions. En revanche, ils ont profité de cinq jours remplis d’occasions de se faire de nouveaux amis et d’acquérir de nouvelles compétences tout en approfondissant leur relation avec Dieu. Organisé par l’Union des fédérations du centre des Philippines (CPUC) et l’Union des fédérations du sud des Philippines (SPUC), le congrès a proposé le programme suivant : culte matinal à 5 heures ; méditation à 7 h 30 ; en avant-midi, trois séminaires pléniers traitant de questions touchant les jeunes ; et en après-midi, quatre heures d’activité physique. LA PRIÈRE : AU CŒUR MÊME DU CONGRÈS
Les jeunes ont aussi participé à des activités de consolidation d’équipe et à une collecte de sang. Ils ont acquis des compétences pratiques telles que la fabrication de détersif à lessive. Ces activités, auxquelles se sont ajoutées la soirée de talents et les soirées culturelles, ont été fort populaires ! Par contre, selon l’activité se déroulant dans la salle de prière, de nombreux participants se sont focalisés davan-
tage sur leur besoin de prière. Cette salle de prière a présenté un nouveau concept : une prière à toutes les heures pour chaque jour du congrès. Pendant ce temps, plus de 800 jeunes se sont portés bénévoles pour prier non seulement pour l’événement et les participants, mais aussi pour les 4 000 requêtes de prières reçues. Certaines requêtes venaient d’une ligne d’assistance installée pour l’occasion. Chaque jour, de 5 heures à 17 heures, des jeunes venaient dans la salle pour prier. Ensuite, on les encourageait à inviter les autres à prier avec eux, et ainsi, à leur transmettre cette expérience. UNE RELATION PLUS PROFONDE AVEC DIEU
Des orateurs tels que Dan Smith de la Californie, Baraka Muganda – vice-président de l’Université adventiste de Washington, et Jobbie Yabut – directeur de la jeunesse de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), ont souligné combien la jeunesse a du prix aux yeux de Dieu. De concert avec les autres orateurs, ils ont insisté sur notre besoin d’une relation plus profonde avec Dieu. Cette relation, ont-ils souligné, aide les jeunes à faire des choix positifs, des choix qui les rendent meilleurs, eux, leurs congrégations, et leurs collectivités. Pour de nombreux participants, l’établissement d’un contact avec d’autres jeunes adventistes non seulement leur a rappelé qu’ils font
partie de quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes, mais aussi a été un plus pour leur foi grandissante. « Le fait de savoir que l’on a autour de soi une communauté remplie d’amour facilite beaucoup le parcours chrétien », a dit Anthony Stanyer, coordinateur de la jeunesse de la SSD. Travailler avec des jeunes des deux unions de fédérations a permis un échange précieux de nouvelles idées et méthodes du ministère des jeunes. Cet échange s’est avéré précieux pour les organisateurs. Cependant, le plus inspirant a été de voir des jeunes établir une relation avec Dieu et avec leurs semblables. « La communion fraternelle au sein d’une grande foule d’amis et de collègues, et la joie de voir nos jeunes prendre des responsabilités de leadership et s’avancer pour avoir une communion plus intime avec JésusChrist sont inestimables ! » a dit Jemsly Lantaya, directeur de la jeunesse de la SPUC. Von John Sanchez, directeur de la jeunesse de la CPUC, a eu un aperçu de ce qui est à venir. « Le rassemblement […] de tous ces jeunes participants me fait penser aux saints festivals bibliques où les Israélites des différentes régions se réunissaient. Chacun [ici] a un même objectif : célébrer la communion fraternelle chrétienne, et du coup, annoncer la réunion future qui, un jour, se tiendra au ciel », a-t-il dit. L’horaire chargé s’est conclu par des réunions en soirée, encourageant les jeunes à partager ce que cet événement leur a apporté. « L’Église était pleine à craquer ! On pouvait vraiment sentir la sincérité des participants », a observé Anthony Stanyer. Reportage supplémentaire : Edward Rodriguez
Photo : Division Asie-Pacifique Sud 6
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Actualités
Le conseil d’administration de la Conférence générale révise et raffine les pratiques en matière de placements financiers Adventist News Network et Adventist World
La Conférence générale des adventistes du septième jour (GC) a réaffirmé son engagement de longue date de faire des investissements conformes à ses engagements éthiques et fiduciaires. Le conseil d’administration de la GC – soit la corporation de la Conférence générale, laquelle est la structure qui détient les titres de valeur de la Conférence générale – s’est réuni le 20 mars 2018 pour réviser et raffiner les pratiques de la Conférence générale en matière de placements. Les responsabilités de gestion des placements sont confiées au comité de gestion des placements de la Conférence générale, par le biais du Bureau des placements de la GC, et de la part de la Corporation de la GC et des différents administrateurs des fonds. Son mandat comprend la gestion des fonds confiés à la GC par les organisations d’église, les fonds de retraite, et les institutions. Le comité de gestion des placements cherche « à investir ces fonds de façon professionnelle, fiduciaire, prudente, et cohérente ». Le comité ajoute qu’« en règle générale, la Conférence générale suit “la règle de l’investisseur prudent”, laquelle consiste à maintenir un portefeuille de placements très diversifiés en utilisant différentes stratégies en matière d’investissement, lesquelles se basent sur le conseil professionnel le plus compétent que nous puissions obtenir ». Lors d’une révision des pratiques en placement, le comité a réexaminé et revu les critères utilisés dans les pratiques d’investissement. À la réunion du 20 mars, le conseil a réaffirmé les critères suivants dans la sélection des placements : « Nous réaffirmons nos restrictions actuelles aux placements dans les
Photo : Brandon Roberts/ Communications de la GC
compagnies impliquées avec ou dans les industries suivantes : alcool, tabac, jeu de hasard, pornographie, produits carnés, boissons à base de caféine. Nous chargeons le comité d’investissement de la GC de s’assurer que toutes les exclusions de placements sont compatibles avec l’utilisation de produits et de services conformes à nos normes prescrites, et en harmonie avec les valeurs adventistes devant être appliquées dans la vie quotidienne. » Autre vote du comité : « En conformité avec notre position de longue date sur la non-combattance, nous demandons au comité de gestion des placements de la GC d’examiner tous les placements actuels et potentiels afin d’exclure toute compagnie dont les revenus dérivent principalement ou de manière substantielle de la fabrication et de la vente d’armes, de véhicules de combat, de munitions, ou d’autres systèmes de combat. En outre, nous demandons au comité de gestion des placements de la GC d’écarter les placements dans toute compagnie engagée dans la fabrication de munitions à dispersion, de mines antipersonnel, ou d’armes nucléaires, et de les ex-
clure, quelle que soit la proportion de revenus ou de ventes que ces produits représentent. » « En tant qu’organisation spirituelle, nous avons la responsabilité de veiller à ce que nos stratégies et nos placements en matière de finances soient conformes à nos valeurs et à nos engagements établis », a dit Tim Aka, trésorier adjoint responsable de la gestion des placements de la GC. « Ce processus se poursuit et demeure d’une importance capitale pour le Bureau de placement de la GC. » Dans une déclaration officielle intitulée « Appel à la paix » et publiée en 2002, l’Église adventiste a déclaré que « les églises devraient non seulement être connues pour leurs contributions spirituelles – bien qu’elles soient fondamentales – mais aussi parce qu’elles favorisent la qualité de vie. Et dans ce contexte, la pacification est essentielle. » « Dans l’esprit de cette déclaration et en tant que processus continu, conclut Tim Aka, la Conférence générale a tenté de réduire de tels placements incongrus tout en conservant ses responsabilités fiduciaires. » AdventistWorld.org Juillet 2018
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Coup d’œil sur… la Division Asie-Pacifique Nord (NSD)
« J’espère que ce sera une occasion d’augmenter la valeur de l’existence des écoles adventistes au sein de la société coréenne. » – Kang SukWoo, directeur de l’éducation de l’Union des fédérations de la Corée, dans un commentaire sur une étape récente dans le partenariat entre l’Université Sahmyook et 25 écoles adventistes primaires et secondaires en Corée. À partir de maintenant, l’université et les écoles adventistes coréennes partageront des programmes pour la formation du caractère et échangeront différentes perspectives et ressources. L’université dirigera aussi ses propres programmes de formation du caractère qu’elle aura elle-même développé pour les étudiants et les professeurs dans les écoles adventistes.
« De grands défis nous attendent. C’est la raison pour laquelle il nous faut prier plus que jamais. » – Pasteur Shigenori Matsueda, dans un commentaire sur les réalités culturelles changeantes au Japon, lesquelles engendrent des obstacles pour la croissance de l’Église parmi les populations indigènes. En mai dernier, la prière intentionnelle a constitué un élément clé de l’initiative évangélique mondiale intitulée l’Implication totale des membres. Lors de cette initiative, des dizaines de réunions d’évangélisation coordonnées ont eu lieu. (^-)
734 091 Effectif de la NSD au 31 mars 2018
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Le nombre d’églises locales dans la capitale de la Mongolie. Ces églises ont organisé une campagne d’évangélisation qui se focalisait sur des questions universelles telles que « Qui est Dieu ? Pourquoi cela a-t-il de l’importance ? » et « Que peut faire Dieu au sujet de la souffrance et du mal ? » Intitulé « Des questions qui exigent des réponses », cet événement avait pour orateur invité Ron Clouzet, directeur de l’Association pastorale de la NSD.
« Maintenant, je comprends pourquoi Gédéon a dit qu’il était le plus petit dans la maison de son père. Je crois que Dieu sera avec notre effectif de la NSD et avec moi, tout comme il fut avec Gédéon. Cette lourde responsabilité est une mission qui vient d’en haut. » – Si Young Kim, président de la Division Asie-Pacifique Nord, dans un commentaire après son élection en 2017. Si Young Kim a servi en tant que pasteur, directeur de jeunesse au sein d’une fédération, aumônier d’hôpital, directeur du mouvement 1 000 missionnaires, directeur de l’Institut adventiste de langues, président de la maison d’édition adventiste coréenne, coordinateur de Mission adventiste de la NSD, directeur de PARL, et directeur de la mission nord-coréenne.
Photo : Adventist World 8
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Point de vue
Susan Allen, directrice du programme de doctorat en soins infirmiers, Université Andrews
Photo : Rohit Choudhari
La violence armée : la question de fond Notre société aurait-elle rétabli le Colisée ?
Dans la foulée de certaines tragédies récentes impliquant la violence armée, j’ai lu sur les médias sociaux de nombreux affichages abordant les deux côtés de la médaille. Bon nombre d’entre eux se focalisent sur le contrôle des armes à feu. À mon avis, nous oublions la question de fond. Comment une société en arrive-telle au point où ces tragédies ne semblent plus constituer des événements isolés ? Je crois que cette question relève non des armes à feu ou du nombre de balles qu’elles peuvent contenir, mais plutôt de la désensibilisation au meurtre, aux fusillades, à la torture, et à la violence dans notre société. Se pourrait-il que l’on forme même notre cerveau dans la violence ? Dans l’affirmative, comment, en tant que société, en sommes-nous arrivés là ? Les sociétés modernes, civilisées, évoquent souvent les jeux et événements qui se déroulaient au Colisée de Rome en les qualifiant de di-
vertissement barbare, sanguinaire. Compte tenu des films barbares et sanguinaires qui passent à la télé et au cinéma, je ne suis pas sûre que notre société s’offre un divertissement très différent de celui du Colisée… À cela s’ajoutent les jeux vidéo chargés de violence et de tuerie auxquels les enfants jouent. Par le biais de ces jeux, ils passent souvent des heures à participer à des fusillades et à tuer les adversaires sur l’écran. Beaucoup pensent que le cerveau humain peut séparer la réalité de la fiction et que, du coup, ces divertissements sont parfaitement inoffensifs. Cependant, les études révèlent exactement le contraire. Suite à sa recherche, Christian Keysers, un chercheur norvégien, a écrit un livre qu’il a intitulé The Empathic Brain. Dans ce livre, il révèle les résultats des recherches faites sur les neurones miroir du cerveau. Ces recherches sont, évidemment, trop approfondies pour les analyser dans l’espace réservé à cette rubrique. En résumé, Keysers dit que les neurones miroir du cerveau interprètent ce qu’une personne regarde de cette façon : « Les actes que je regarde deviennent mes actes ». Les neurones du cerveau ne font pas la différence entre ce que nous voyons les autres faire et ce que nous faisons nous-mêmes. En d’autres termes, notre
cerveau interprète ce que nous voyons à la télé et dans les jeux vidéo comme si nous l’accomplissions nous-mêmes – d’où l’implacable vérité : nous sommes transformés par ce que nous contemplons. Quelle est donc la réponse ? Considérez l’analogie suivante. Sur le terrain de jeux, deux enfants munis chacun d’un bâton se battent. On leur enlève les bâtons. Conclusion : on devrait retirer les bâtons à tous les enfants sur tous les terrains de jeux. Évidemment, ceci ne résout pas le problème ! Alors, pourquoi ne pas diriger notre pensée sur ce qui est bon, aimable, noble, et vrai, au lieu de jouer à des jeux vidéo violents et de regarder des films sanguinaires ? Faisons goûter à nos enfants la merveilleuse bénédiction qui accompagne le service envers autrui. Comment appliquer ce principe au quotidien ? Nous pourrions, par exemple, amener nos enfants chez une personne âgée confinée chez elle, et l’aider à nettoyer sa maison ; ou faire du bénévolat dans un refuge pour sans-abri ; ou aider des victimes d’inondations et d’autres catastrophes pour alléger leur souffrance. Il est temps que l’humanité se donne la main pour répandre le bien dans la vie des autres. Ce faisant, nous créerons un monde meilleur pour nous-mêmes et pour nous enfants. AdventistWorld.org Juillet 2018
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Sous les projecteurs
La religion des affaires Pour les chrétiens, chaque entreprise est une industrie de services
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a religion et les affaires ne sont qu’une seule et même chose1. »
QUEL RAPPORT ENTRE LES DEUX ?
Imaginez un moment un monde dans lequel les affaires et la religion seraient vraiment unis… Un monde dans lequel la règle d’or (une référence courante à ce que Jésus a enseigné lors de son sermon sur la montagne, soit « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux » [Mt 7.122]) constituerait la déclaration de mission authentique de toute organisation… Un monde dans lequel la foi en un lendemain meilleur serait l’hymne propulsant tant les affaires que la religion… Eh bien, à quoi ce monde ressemblerait-il ? Quelles questions seraient 10
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posées dans les salles de réunion de ces organisations ? Qu’arriverait-il si une grande compagnie Fortune 500, ou une entité confessionnelle, adoptait officiellement cette règle d’or, en faisait sa déclaration de mission, et la mettait sincèrement en pratique ? Si elle se focalisait sans cesse sur ces questions : Quels sont les véritables besoins qui motivent la vie des gens ? Comment pouvons-nous non seulement répondre à ces besoins, mais aussi les dépasser ? Quel impact les principes de la règle d’or auraient-ils s’ils formaient le tissu même de sa culture organisationnelle, si les gens se tenaient mutuellement responsables sans s’arrêter à la hiérarchie ? Pouvons-nous imaginer l’effet d’entraînement qu’une manifestation aussi profonde
de l’altruisme aurait sur la façon dont les organisations fonctionnent ? Dans ce contexte, les individus se focalisant auparavant sur les objectifs organisationnels et cherchant simplement à satisfaire les besoins de base des gens (la plupart du temps pour un gain égoïste) chercheraient à explorer et à comprendre personnellement les vrais besoins de leurs semblables, et à se focaliser sur le désir explicite de semer, par leur création, la joie dans l’expérience humaine au quotidien. Prenez, par exemple, Steve Wheen. Ce concepteur britannique s’est mis à planter des fleurs et des jardins miniatures dans les nids-de-poule des trottoirs de Londres. Auparavant, les gens contournaient ces dangereux nidsde-poule. Mais maintenant, ils s’arrêtent, prennent des photos, et apprécient la
scène qui a été produite. Steve Wheen déclare que ce projet vise à « créer des moments de bonheur inattendus »3. Les piétons sont captivés par ces scènes florales magnifiques, engageantes qui « poussent » dans les trous menaçants du trottoir. Non seulement ils évitent les dangers potentiels, mais sous l’effet de la surprise, éprouvent joie et bonheur. Cette focalisation de Steve Wheen sur la création de moments de bonheur inattendus entraîne la création d’une expérience qui excède de loin les attentes du public. Qu’il l’ait compris ou non, Steve applique la règle d’or ! La directive de Jésus encapsulée dans la règle d’or va beaucoup plus loin que le minimum que l’on peut faire les uns pour les autres. Le minimum, c’est déjà un bon commencement. Cependant, il est moins probable que cela amène les gens à s’arrêter, à réfléchir, et à s’engager pour un message, un produit, un service, et finalement, les uns envers les autres. Si Steve Wheen avait placé un signe d’avertissement à côté des nids-de-poule par simple prévenance, beaucoup l’auraient remarqué et peut-être même apprécié tout en poursuivant leur marche. Mais c’est la beauté inattendue de la création divine – un jardin jaillissant de nids-de-poule sombres et sales – qui captive l’imagination des passants ! Un geste simple, délicat, original de bonté humaine pousse les gens à s’arrêter malgré leur vie trépidante et à se demander ce que signifie cette scène saisissante. Combien plus notre Père céleste a-t-il fait pour nous ! UNE CÉLÉBRATION DU RISQUE
Les affaires et la religion partagent un même principe : la disposition à prendre des risques. Un propriétaire d’une petite entreprise investit dans un lieu stratégique avant de réaliser des profits. Un pasteur consacré qui s’établit avec les siens dans une collectivité dépourvue de toute présence adventiste, croit qu’en forgeant des relations et qu’en étant
des voisins compatissants, sa famille et lui finiront par établir une église à la gloire de Dieu. Un investisseur de capital-risque investit dans de nombreux projets dans l’espoir qu’un seul aura du succès. La foi en un lendemain meilleur amène tant la religion que les affaires à croire que prendre un risque est bien peu de choses en regard de la récompense potentielle. De même, Ellen White a écrit : « Souvenez-vous que le Christ a tout risqué. Pour notre rédemption, le ciel même fut mis en péril4. » Ce risque est inattendu, et cependant, merveilleusement vivifiant. Jésus ne l’a pas pris pour créer un moment de bonheur, mais pour jeter les bases d’une joie éternelle. Et alors, dans une admiration sans bornes, nous nous arrêtons, nous nous interrogeons. Dieu nous accorde une si grande valeur qu’il risquerait tout pour que nous puissions vivre une éternité de bonheur dans le royaume céleste. Au regard de Dieu, la récompense en valait totalement le risque. Ainsi, l’application de la règle d’or dans le monde des affaires et de la religion implique inévitablement le risque. Est-ce que tous apprécieront notre désir d’aller plus loin que leurs attentes ? Non. Cependant, Christ a souligné l’impératif d’aimer nos ennemis (Mt 5.44), un impératif qui préoccupe vraiment l’humanité. Dans le monde des affaires hautement compétitif, par exemple, les organisations commerciales insinuent souvent que le rythme accéléré du changement dans tous les aspects des affaires entrave l’adhésion à une mission intentionnelle qui épouserait explicitement l’intention de faire du bien ici-bas. Mais comme le dit Len Sherman, professeur de l’École de commerce de Columbia : « C’est précisément en raison – et non en dépit du – changement rapide du milieu des affaires qu’une compagnie a besoin d’un ancrage idéologique pour la guider5. » Le concept d’un ancrage idéologique se réalise encore plus puissamment lorsque nous comprenons que les Écritures ne se contentent pas de fournir une
Plantez sans cesse des fleurs dans les nids-de-poule de la vie de vos semblables. idéologie, mais aussi un ancrage – une vérité vivifiante instruisant notre façon même de mener notre vie et de faire des affaires. De cette manière, la déclaration de mission de la règle d’or et le désir de glorifier Dieu dans chaque aspect de notre vie deviennent notre étoile polaire constante. Lorsque nous faisons l’expérience de l’amour transformateur de Dieu alors que de nos nids-de-poule les plus sombres il fait jaillir la beauté, nous vivons naturellement la règle d’or dans chaque interaction humaine. Notre focalisation ne se limite pas à faire le minimum pour les autres – nous désirons plutôt surpasser la moindre de leurs attentes, de façon désintéressée : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Mt 5.16) Si notre idéologie des affaires et notre théologie religieuse étaient authentiquement ancrées à l’intérieur du principe disant : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux », combien notre monde pourrait-il avancer différemment ! Ainsi donc, commencez à vivre la règle d’or – et ce, même si votre bonté ne vous est pas retournée. Plantez, oui, plantez sans cesse des fleurs dans les nids-de-poule de la vie de vos semblables.
Jared Thurmon est directeur de stratégie et d’innovation pour Adventist Review Ministries. Daniel Bruneau, titulaire d’un doctorat, est directeur du concept de l’expérience et de l’innovation pour ARtv. AdventistWorld.org Juillet 2018
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La destinée de ma vie
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près avoir fait mes études en médecine à l’Université du Cap, j’ai exercé la médecine pendant 12 ans. Comme le partage de l’Évangile me passionne depuis toujours, je faisais en sorte de ne jamais manquer de lectures chrétiennes à partager avec mes patients. Aaron Machewane, mon mari, dirige notre firme de construction et d’ingénierie. En 2012, un ancien de notre église à Johannesburg l’a approché. Il cherchait un partenaire-commanditaire pour lancer une chaîne de télévision adventiste. Connaissant ma passion pour l’Évangile, il lui a demandé si ce projet m’intéresserait. Bien sûr que oui ! N’ayant aucune expérience dans les médias, je savais que j’aurais besoin de l’aide du Seigneur. J’ai cessé d’exercer la médecine. J’ai appris à parler à Dieu de tout, y compris de la façon de diriger cette nouvelle chaîne alors que nous n’avions encore aucun programme, et que le financement venait seulement de l’extérieur.
Un champ missionnaire unique
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endant deux ans, j’ai été missionnaire chez l’un des groupes d’individus les moins atteints au monde. Ils se montrent extrêmement sceptiques face à Dieu et la foi. La plupart ne croient pas en l’existence du Créateur et parlent un langage distinct. Ils comptent parmi les gens les plus en santé, les plus athlétiques, et les plus intelligents de la planète. La plupart de leurs besoins terrestres sont satisfaits. Comme nous le dit la Bible dans les Proverbes, les 12
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Après avoir beaucoup prié, j’ai été poussée par le Seigneur à utiliser les bénéfices de notre entreprise pour financer la chaîne. Et nous avons fait l’expérience d’une paix soudaine de l’esprit. Nous avons pris tous les risques et avons laissé les conséquences à Dieu. J’ai découvert que lorsque le Seigneur nous donne une tâche à accomplir, nous ne devons pas nous décourager quand les gens ne comprennent pas ou ne soutiennent pas notre appel. Après tout, c’est nous que le Seigneur a impressionnés, pas eux ! Voilà pourquoi il nous faut regarder à Dieu seul. Celui qui a écrit le script de notre vie nous donnera la force et tout ce dont nous avons besoin pour aller de l’avant. Life Destiny TV (www.lifedestinytv.co.za) est à l’antenne depuis le 1er mars 2013 ! Dirigée par des adventistes en Afrique du Sud, cette chaîne couvre tout le continent africain. Grâce à notre site Web duquel nous diffusons en direct, elle a également une portée mondiale. Cela fait maintenant cinq ans que nous diffusons des émissions. J’aime tellement ce que je fais ! Un jour, je reprendrai peut-être l’exercice de la médecine, mais pour le moment, je sais que je me conforme au plan du Seigneur.
Charlotte Mhlongo est médecin, femme d’affaires, et fondatrice de Life Destiny TV. Son mari et elle habitent à Johannesburg, en Afrique du Sud, et sont les heureux parents de deux enfants.
âmes satisfaites ne s’intéressent que fort peu aux choses de Dieu. Pour compliquer davantage les choses, les chiffres ne sont pas en ma faveur. Je m’explique : je suis la seule chrétienne adventiste dans une population d’environ 2 000 individus. Ce ratio est pire que le ratio d’adventistes par rapport aux non membres dans la fenêtre 10/40. Ce champ missionnaire, c’est la Harvard Business School (École des affaires de l’Université Harvard) ! SERVIR LES RMI
Imaginez une université publique prestigieuse en tant que champ missionnaire inexploité. Il n’y a pas d’ouvriers bibliques, ni de pasteurs. La plupart des étudiants sont athées. Et Dieu est rarement, sinon jamais,
un sujet de conversation. Mon expérience représente un champ missionnaire plus vaste encore, composé de gens que la Société Nicodème qualifie de riches, mondains, et instruits (RMI). La Société Nicodème est un ministère qui se consacre au partage de l’Évangile avec les RMI de la société. Ils ont besoin de Jésus ; cependant, ils ont été négligés sur le plan évangélique et ont besoin d’approches différentes. La formation que nous offrons enseigne comment vivre notre foi de façon naturelle et authentique dans tous les aspects de notre vie, et comment entamer des conversations spirituelles proactives et intentionnelles qui mènent à des études bibliques. Mais les RMI sont difficiles à attein-
Concilier médecine et technologie Allan Das est ingénieur, inventeur, et entrepreneur. Lui et son équipe de Hummingtec – une entreprise située à Pune, en Inde – mettent actuellement au point MedBox, un appareil contribuant au contrôle de la livraison des médicaments et rappelant aux gens les médicaments prescrits qu’ils sont censés prendre. – La rédaction En quoi votre foi influence-t-elle la façon dont vous dirigez votre entreprise ? Lorsque mes clients achètent mes produits, ils ne me paient pas parce que le produit est merveilleux, mais parce qu’ils me font confiance. C’est de cette façon que l’on forge une marque : en prouvant que l’on est digne de confiance. Au fil des années, Dieu a prouvé qu’on peut lui faire confiance ! Il n’a jamais manqué de nous apporter de nouveaux clients ou les ressources dont nous avons besoin pour survivre et croître. J’ai l’assurance que Dieu me dirige dans chaque situation. Ma foi me pousse à être fiable en toutes choses. Quel est ce fameux appareil, et quelle est spécifiquement votre clientèle ? Nous voulons produire un dispensateur de médicaments. Nos futurs clients sont des médecins, des administrateurs médicaux, des patients, des pharmacies, et des compagnies d’assurance. Le directeur de l’un des trois plus gros hôpitaux
dre ! Pour pouvoir témoigner auprès de ce type de population, on doit jouir tant d’une crédibilité intellectuelle que personnelle. En résumé, les RMI convertis et adventistes constituent le meilleur moyen d’atteindre les autres RMI et de leur transmettre le message de l’amour de Dieu. Il nous faut davantage d’adventistes dans les affaires, le droit, les sciences, l’ingénierie, les milieux universitaires, le gouvernement, les arts, et les soins de santé, qui ont à cœur d’atteindre leurs homologues RMI : collègues de travail, voisins, amis. Par conséquent, il faut équiper les professionnels adventistes, et aussi encourager les jeunes de foi adventiste à poursuivre des carrières dans ces domaines. En d’autres
en Inde nous a demandé la date à laquelle nous serions en mesure d’en faire la livraison ! Nous avons déposé une demande de brevet. Mais comme nous finançons nousmêmes ce projet, nous ne sommes pas encore à l’étape de la production. En quoi votre produit constitue-t-il une amélioration par rapport à ce qui existe déjà ? Nous aidons les médecins à contrôler les médicaments de leurs patients. L’appareil communique avec les pharmaciens et les compagnies d’assurance pour que le processus des médications d’un patient se fasse sans difficulté du début à la fin. Pouvez-vous nous donner un exemple de la façon dont votre produit a amélioré la vie d’un individu ? Lors de l’un de mes voyages d’enquête sur le terrain, j’ai visité un quartier pauvre. Après avoir expliqué mon produit aux étudiants de la collectivité locale, un garçon m’a demandé le prix de l’appareil. Comme je n’avais qu’un prototype avec moi, je lui ai dit qu’il n’était pas encore sur le marché. Je lui ai demandé pour qui il voulait l’acheter. Il m’a dit que sa mère, une journalière, était asthmatique et devait prendre ses médicaments régulièrement. Si elle oubliait de les prendre, elle aurait de la difficulté à dormir après une longue journée de travail. Bien que ce problème puisse sembler insignifiant, reste quand même que des gens meurent parce qu’ils ne prennent pas leurs médicaments régulièrement.
termes, le champ missionnaire, c’est bien plus qu’un endroit pour lequel on a besoin d’un passeport, ou qu’un endroit où les dons et les efforts de secours sont la norme. Ellen White a beaucoup écrit sur l’importance du champ missionnaire des RMI. En voici un exemple : « Il faut un grand courage spirituel pour faire entrer la religion dans l’atelier ou le bureau, sanctifiant ainsi jusqu’aux petits détails de la vie quotidienne, et effectuant toute transaction en accord avec les valeurs de la Parole de Dieu. C’est pourtant ce que demande le Seigneur1. » Nous pouvons être les seuls chrétiens adventistes que nos amis RMI rencontreront jamais, ou les seuls avec qui ils seraient disposés
à discuter de questions ayant pour thème Dieu et la foi. Accepterons-nous un appel dans ce champ missionnaire ?
Cynthia Heidi est consultante en gestion et cofondatrice de la Société Nicodème (www. nicodemussociety.org). 1
Ellen G. White, Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, p. 225.
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Un témoignage biologique
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tan Smith – mon beau-père et futur partenaire d’affaires – secoue la tête, incrédule. « Tu blagues, n’est-ce pas ? » Il regarde son directeur d’approvisionnement, lequel vient juste de l’informer qu’ils achètent désormais de la purée de pomme du Chili. La boulangerie Silver Hills Bakery est domiciliée à Abbotsford, en Colombie-Britannique – une région prisée pour sa production de pommes. Suite à une combinaison d’accords commerciaux et de transport abordable, la purée de pomme chilienne revient meilleur marché. Dès lors, la boulangerie l’utilise comme agent sucrant d’une variété de pain – appelée Steady Eddie – formulée spécialement pour les diabétiques. La compagnie One Degree Organic Foods a été ainsi nommée pour dire aux clients qu’ils ne sont désormais qu’à un pas des fermiers qui cultivent les ingrédients biologiques présents dans ses produits. Cette nouvelle entreprise donne, en effet, la liste des fermiers et des fournisseurs de tous les ingrédients de chaque produit, et partage chaque histoire au recto de l’emballage. Nous visons à créer le sentiment d’un marché de fermiers autour de chacun des produits que nous fabriquons. PRÊTS POUR LE MARCHÉ
Dix-huit mois plus tard, nous lançons officiellement One Degree Organic Foods lors d’Expo West – la première foire agroalimentaire d’aliments naturels et biologiques, laquelle se tient annuellement à Anaheim, en Californie. Avec plus de 70 000 participants, nous sommes impatients de mesurer à quel point One Degree sera acceptée. En l’espace de 15 minutes après l’ouverture de la salle d’exposition, une responsable de l’organisation de l’exposition et de la remise du prestigieux prix Nexty – le concours des concours – s’arrête pour goûter nos produits et faire l’expérience de la traçabilité allant de la ferme à la table, grâce à un code scan QR. 14
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Alors qu’elle rencontre chaque fermier au moyen d’un test vidéo et photo sur son propre téléphone pour le pain qu’elle goûte, l’organisatrice de l’exposition écarquille les yeux et dit : « Je ne savais pas que vous pouviez faire ça ! » Un flot constant de juges commencent à visiter notre stand, et nous sommes rapidement classés parmi les 51 demi-finalistes pour le prix Nexty. Huit semaines plus tard, nous gagnons ce prix tant convoité – véritable catalyseur pour une acceptation rapide par les meilleurs détaillants de l’industrie. Lors des expositions très fréquentées, c’est un défi pour nous, propriétaires et directeurs adventistes d’une entreprise, de faire savoir aux clients que nous apprécions leurs entreprises quand notre stand est fermé le sabbat. Nous avons relevé ce défi par une approche à deux niveaux : l’éducation pour notre réseau de courtiers sur les avantages d’observer le sabbat, et une carte postale soigneusement décorée révélant l’importance du sabbat en tant que jour de repos. Nous avons été capables de recadrer les conversations au sujet de notre absence sous un jour positif. BILAN
La documentation sur chacun des ingrédients de notre chaîne d’approvisionnement nécessite une planification rigoureuse, un calendrier de voyage solide, et un vaste réseau d’agriculteurs. Tandis que ma femme, Sondra, et moi étions en voyage à l’une des fermes biologiques les plus importantes au Canada, nous avons fait la connaissance de Juergen et Faranak Borchers, un couple travaillant dans la gestion de la ferme et au bureau des finances. Une amitié s’est rapidement développée ! Bientôt, Juergen et Faranak ont posé leur candidature pour des postes à One Degree, et ont été engagés. Lorsque nous avons rencontré Juergen et Faranak pour la première fois, nous avons senti leur ouverture aux sujets spirituels. Nous avons commencé à les inviter à notre église locale. Des études bibliques ont suivi. En août 2015, Juergen et Faranak ont été baptisés lors du Congrès d’ASI à Spokane, à Washington. Bien qu’il soit gratifiant de voir la réaction d’un client alors qu’il goûte nos produits pour la première fois et découvre nos fermiers biologiques, rien ne se compare au partage de la vérité sur la vraie Source de vie dans notre sphère commerciale. One Degree Organic Foods sert en premier lieu de plateforme pour le partage de Christ sur le marché.
Danny Houghton est partenaire fondateur et vice-président des ventes de One Degree Organic Foods. Danny, Sondra, sa femme, et Andrew, leur fils âgé d’un an, habitent à Lynden, dans l’État de Washington, aux États-Unis.
L’impact spirituel de l’entreprenariat
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e nombreux pionniers adventistes étaient de grands innovateurs et entrepreneurs. Uriah Smith breveta une jambe artificielle. Joshua Himes fut le génie du marketing derrière le mouvement millérite. John Harvey Kellogg inventa des types d’équipement d’exercice encore en usage aujourd’hui. E. A. Sutherland et son équipe de l’Institut d’enseignement supérieur Madison créèrent 30 produits différents dérivés du soja. COMMENCER PAR UN PLAN
Quelques amis et moi partagions un même rêve : l’entreprenariat intentionnel. Nous rêvions de créer de nouvelles façons de faire des affaires qui non seulement seraient de puissants agents pour un changement social, mais aussi influenceraient le monde spirituellement. C’est de cette façon que le Hyvecamp Community d’innovateurs intentionnels a vu le jour. Au nombre des obstacles majeurs qu’il nous a fallu surmonter, mentionnons le stéréotype selon lequel les affaires et la religion sont incompatibles. Le christianisme médiéval a développé à tort l’idée que la poursuite de la richesse était mondaine par nature, et que la véritable spiritualité était liée à la pauvreté monastique. La Réforme protestante, elle, a révélé que bien que l’amour de l’argent soit la racine de tous les maux, la richesse est aussi un outil puissant qu’on peut utiliser pour le bien. Ellen White a écrit : « Le désir d’accumuler des richesses est une tendance naturelle de l’être humain, implantée en lui par le Père céleste à de nobles fins1. » RELIER LES IDÉES ET LES RESSOURCES
Un sondage de l’Université Bentley a révélé que 66 pour cent des gens de la génération du millénaire veulent démarrer leur propre entreprise2. Cependant, les membres de Hyvecamp Community ne se contentent pas de démarrer quelque chose. Ils veulent faire partie de quelque chose de significatif, de quelque chose qui lie foi et pratique. Ceci est aussi vrai des gens d’affaires chevronnés et autres professionnels qui participent à ce projet, désireux de mettre à contribution leur savoir-faire, leur influence, et leurs moyens financiers. Le désir d’Hyvecamp de remodeler la société se révèle le mieux à travers les démarreurs d’entreprise qui y participent. Par exemple, les gagnants du concours de projets
d’affaires de 2017 étaient les développeurs d’une crème naturelle pour éliminer les tatouages. Le fondateur de cette compagnie est un ex-rocker punk. Après sa conversion, il a senti que le Seigneur lui donnait une seconde chance. Il a développé un produit novateur appelé « Re†ink », par lequel il transmet le précieux message que Dieu peut effacer notre passé et nous donner une seconde chance. Dans la traite de personnes, on tatoue souvent les victimes pour les empêcher de fuir. Grâce à la crème « Re†ink », des milliers d’individus ont la possibilité de retrouver leur liberté. Plus on sert de clients, plus la compagnie devient rentable, et plus de gens en profitent spirituellement. Si nos pionniers de l’Église ont réussi, c’est à cause de leur esprit novateur, entrepreneur, et missionnaire – ce qui n’est là qu’une extension du Saint-Esprit. Ellen G. White, Conseils à l’économe, p. 454. « Millennials at Work », Université Bentley, 2014. Tiré du site https://www.bentley.edu/newsroom/ latest-headlines/mind-of-millennial. 1 2
Jerry Zwiker est l’un des cofondateurs de Hyvecamp International (Hyvecamp.com). Il habite avec sa famille à Heidelberg, en Allemagne.
E Esprit de prophétie
Une entreprise risquée Qui ne risque rien n’a rien
llen White a écrit sur le thème des affaires et de leurs principes bien plus que beaucoup ne l’imaginent. Puissent les textes suivants vous inspirer le même zèle que celui des pionniers du mouvement adventiste ! – Les éditeurs « Nous craignons de nous lancer dans cette noble tâche et de courir des risques, de peur que les dépenses engagées ne produisent pas de résultats. Que dire si après avoir engagé des frais nous ne voyons pas que cela a contribué à sauver des âmes ? Que dire s’il en résulte une perte sèche d’une partie de nos moyens financiers ? Mieux vaut travailler et continuer à agir que de rester les bras croisés, “car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela” (Ec 11.6)1. » Sur notre tendance à enterrer les talents que Dieu nous a donnés, elle écrit : « Beaucoup se rendent inutiles en refusant des responsabilités par crainte d’échecs possibles2. » « Souvenez-vous que le Christ a tout risqué. Pour notre rédemption, le ciel même fut mis en péril3. » « D’autres enfin n’envisagent pas d’accepter de courir quelque risque, ou de s’aventurer eux-mêmes de quelque manière que ce soit. Mais il faut bien que quelqu’un consente à s’exposer à des dangers, que quelqu’un coure des risques dans cette œuvre4. » UN EXEMPLE DU PASSÉ
Avez-vous entendu parler des Vaudois ? Voici le commentaire d’Ellen White sur ces “hérétiques” dans La tragédie des siècles : « Dévoiler leur mission eût été courir au-devant de la défaite. Aussi ces évangélistes, cachant avec soin leur objet, s’acquittaient de leur mandat sous le manteau protecteur d’un métier ou d’une profession. Généralement, ils se présentaient comme marchands ambulants ou colporteurs. “Ils vendaient de la soie, des bijoux et d’autres articles que l’on ne pouvait alors se procurer que dans des centres éloignés. En leur qualité de marchands, ils recevaient un accueil empressé là où ils auraient été repoussés comme missionnaires.” (Wylie, History of the Waldenses, liv. I, ch. VII) « Ils demandaient sans cesse à Dieu la sagesse nécessaire pour faire connaître un trésor plus précieux que l’or et les perles : le Livre de Dieu, dont ils portaient secrètement 16
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Photo : Greg Rakozy
sur eux des exemplaires complets ou partiels. Lorsqu’ils en avaient l’occasion, ils attiraient sur ces manuscrits l’attention de leurs clients. Souvent, ils faisaient naître ainsi le désir de les lire, et ils en laissaient joyeusement des fragments aux personnes qui le désiraient5. »
Des paroles aimables ne coûtent rien ! La bonté accomplit la loi du Christ.
CRÉER UNE CULTURE DE TRAVAIL AGRÉABLE
« Tous les ouvriers au bureau sont sous la supervision de Dieu. On s’attend à ce qu’ils se parlent de façon respectueuse parce qu’ils sont en sa présence tout aussi bien que s’ils pouvaient le voir. Qu’ils agissent les uns envers les autres avec amour et respect. Qu’ils soient de bonne humeur et fassent preuve d’une courtoisie mutuelle sincère, se souvenant que cette vie est une école où ils peuvent apprendre des leçons qui les prépareront à l’école de l’au-delà. « Des paroles aimables ne coûtent rien ! La bonté accomplit la loi du Christ. En exerçant constamment cette vertu, on forme des habitudes qui, à leur tour, produisent de magnifiques caractères – des caractères dignes d’entrer dans les parvis célestes. Ainsi, hommes et femmes peuvent devenir membres de la famille royale, enfants du Roi céleste. Mes frères et sœurs, veillerez-vous sur vos lèvres, afin de ne pas prononcer des paroles déplaisantes6 ? » « Des paroles bienveillantes peuvent être aussi précieuses que le sourire des anges7. » CRÉER UNE EXPÉRIENCE-CLIENT EXCEPTIONNELLE
« Dans nos rapports avec nos semblables, nous devons nous mettre à leur place, essayer de comprendre leurs sentiments, leurs difficultés, leurs déceptions, leurs joies et leurs douleurs. Nous devons nous identifier à eux et les traiter comme nous aimerions l’être si nous étions dans leur situation. Voilà l’essence même de l’honnêteté. C’est un autre aspect du commandement : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même8.” » TÉMOIGNER PAR LES AFFAIRES
« Un chrétien aimable et courtois est l’argument le plus puissant qui puisse être fourni en faveur du christianisme9. » GESTION : LES PRATIQUES PAR EXCELLENCE
« Le Seigneur discipline ses ouvriers,
afin de les préparer à occuper les postes auxquels ils sont appelés. Il désire les mettre à même de le servir d’une manière plus acceptable. Il y en a qui veulent commander, alors qu’ils ont besoin d’apprendre que la soumission fait partie de la sanctification. Pour atteindre ce but, il provoque un changement dans leur vie. Il leur présentera peut-être des tâches qu’euxmêmes ne choisiraient pas. Mais s’ils sont disposés à se laisser guider par lui, il leur donnera la grâce et la force d’accomplir leur devoir dans un esprit de soumission et de dévouement. Ils se qualifieront ainsi pour occuper des postes où leurs capacités disciplinées les rendront très utiles. […] « Ils sont nombreux ceux qui ne se contentent pas de servir Dieu joyeusement là où il les a placés, et d’accomplir sans murmures l’œuvre qu’il leur a assignée. On peut être mécontent de la façon dont on s’acquitte de son devoir, mais on ne doit pas l’être de ce devoir lui-même et désirer faire autre chose. Dans sa providence, Dieu place devant ses enfants, pauvres humains, des besognes qui sont comme un remède à leurs esprits malades. Il veut ainsi les amener à renoncer à des préférences égoïstes qui, satisfaites, les disqualifieraient pour l’œuvre qu’il leur réserve. S’ils acceptent et accomplissent cette tâche, leur esprit sera guéri. S’ils la refusent, ils seront en proie aux luttes avec euxmêmes et avec les autres10. » TRAVAILLER AU CIEL ?
« Il y aura des activités dans le ciel. La famille des rachetés ne vivra pas dans un état de rêverie oisive. Mais il y aura un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu – un repos que l’on trouve dans l’amour avec lequel on le sert11. » Ellen G. White, Évangéliser, p. 63. Ibid., p. 432. Ibid., Les paraboles de Jésus, p. 165. 4 Idem., Évangéliser, p. 614. 5 Idem., La tragédie des siècles, p. 73, 74. 6 Idem., Ellen G. White 1888 Materials, p. 1790. 7 Idem., Instructions pour un service chrétien effectif, p. 231. 8 Idem., Heureux ceux qui, p.109. 9 Idem., Le ministère évangélique, p. 116. 10 Ibid., p. 263, 264. 11 Idem., Lettre 203, 1905, dans The Seventh-day Adventist Bible Commentary, Ellen G. White Comments, vol. 3, p. 1 164. 1 2 3
Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.
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Kathy Yawingu, directrice du Ministère de la santé de la Fédération du nord-est pour la région du Connecticut, à gauche, et Eduardo Garcia, directeur du Ministère de la santé de la Fédération du sud de la Nouvelle-Angleterre, à droite, ouvrent le programme avec Tom Dombrowski, pasteur de l’église de Connecticut Valley.
Perspective mondiale
Les affaires de notre Père Un ministère pour tous
L
a tâche semblait presque impossible – en fait, par nos propres forces, elle l’était vraiment ! Comment proclamer la bonne nouvelle du Christ et de son prochain retour aux plus de 120 millions d’habitants du Japon ? Dans ce pays, environ 1 pour cent de la population est chrétienne, et de ce chiffre, seuls 15 000 sont adventistes. Mais qu’est-ce que cela parmi des millions ? Néanmoins, les dirigeants adventistes au Japon ont décidé d’aller courageusement de l’avant. Avec prière, ils ont organisé plus de 160 campagnes d’évangélisation à travers le pays. La plupart des réunions se sont tenues en mai 2018, dont plusieurs à Tokyo. Avec ses plus de 37 millions d’habitants, cette mégalopole constitue la plus grande région métropolitaine au monde. Le message des trois anges a été proclamé tous les soirs dans des lieux allant de petits groupes à de grandes églises. La plupart des présentateurs étaient originaires du Japon. Cette toute première campagne d’évangélisation dans ce pays a exigé beaucoup de planification et de préparation. On a offert une formation pratique à l’évangélisation, et dans le cadre d’un programme pilote, on a tenu 29 campagnes d’évangélisation. Selon les dirigeants, cette expérience fructueuse a confirmé qu’aujourd’hui, les campagnes d’évangélisation sont encore une méthode d’évangélisation efficace – même dans la culture japonaise moderne. La Radio adventiste mondiale (AWR) a décidé de diffuser des émissions spéciales sur la santé et d’annoncer des séminaires sur la santé. D’importantes stations de radio à Tokyo ont été approchées ; cependant, toutes ont refusé de diffuser les émissions si elles mentionnaient l’Église adventiste ou l’hôpital adventiste. Au Japon, les stations de radio sont strictes à l’égard de la diffusion d’émissions ayant un contenu religieux – ne serait-ce même que la simple mention du nom de l’Église qui les sponsorise. UNE PORTE OUVERTE
Mais Dieu a ouvert une autre porte ! L’Église adventiste avait une petite émission de radio qui avait été diffusée sur Radio NIKKEI – une station à ondes courtes – depuis l’an 2000. Les dirigeants de l’Union des fédérations du Japon ont décidé d’approcher Radio NIKKEI pour voir s’il était possible de diffuser 18
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leurs émissions sur la santé et de faire passer leurs annonces. À leur grand bonheur, Radio NIKKEI a accepté ! Elle est même allée jusqu’à créer gratuitement un site Web pour les émissions ! De plus, Radio NIKKEI a des prix nettement moins élevés que ceux des stations de radio qui ont refusé nos émissions. En novembre 2017, la première émission intitulée Health for Every Day (La santé au quotidien) a été diffusée sur Radio NIKKEI. Deux mois plus tard seulement, sept stations de radio communautaire FM à Tokyo ont diffusé, elles aussi, les émissions. Depuis, l’auditoire du site Web de NIKKEI est passé à plus de 30 000, sans compter les auditeurs supplémentaires des stations FM. Ces émissions sur la santé ont joué un rôle actif pour renverser les barrières et amener les gens à assister à la campagne d’évangélisation. DE L’AUTRE CÔTÉ DU MONDE
Alors que ces événements prenaient place au Japon, l’enthousiasme battait son plein à l’autre bout du monde, plus précisément dans l’État du Connecticut. Située dans la partie nord-est des États-Unis – appelée Nouvelle-Angleterre – cette région a la réputation d’être quelque peu difficile à évangéliser. Néanmoins, combinant passion et organisation, mission et membres, les adventistes de la Fédération du sud de la Nouvelle-Angleterre et de la Fédération du nord-est se sont serrés les coudes pour atteindre leurs collectivités pour Christ. Photo : Ari Williams
Par le biais de CHAT (Formation pour la promotion de la santé communautaire) – un ministère développé par des laïcs – les membres sont formés pour travailler ensemble avec leurs églises dans un cycle soutenu en utilisant la méthode d’évangélisation du Christ. Des pasteurs de la région, des dirigeants d’églises locales, et des représentants de fédérations de la région ont été invités à se joindre aux laïcs pour cette formation initiale, laquelle s’est tenue plus tôt cette année à l’église adventiste de Connecticut Valley, à South Windsor, juste au nord de Hartford, capitale du Connecticut. Saud Anwar, le maire de la ville, y a même assisté. Pendant ses remarques, le Dr Anwar, un médecin entré dans l’arène politique pour améliorer la santé de sa collectivité, a demandé aux adventistes de l’y aider. « À South Windsor, nous promouvons un style de vie permettant de vieillir en santé, a-t-il dit au groupe. À Loma Linda [en Californie], la communauté de foi adventiste a fait bouger les choses. Grâce à elle, l’espérance de vie des gens a augmenté […]. Nous devrions être en mesure de faire la même chose ici. Nous avons tous les ingrédients – et nous avons une église adventiste1 ! » UNE ŒUVRE DURABLE
Se préparant à relever ce défi, les adventistes de cette région ont tenu un week-end en mai intitulé Une grande controverse dans la santé. Ce week-end a servi « de catalyseur pour les membres. Il les a aidés à saisir la vision de la grande œuvre qui s’étend devant eux, laquelle consiste à présenter le message des trois anges dans les villes », a dit Tom Dombrowski, pasteur de l’église adventiste de Connecticut Valley. « Il a aussi aidé les membres à reconnaître que la nature de cette œuvre requiert non seulement l’implication de chaque membre, mais aussi une coopération entre les églises pour qu’elles fonctionnent […] comme un seul corps. »
Tom Dombrowski a expliqué qu’ils suivent un plan basé sur les Écritures, l’Esprit de prophétie, et les statistiques fournies par des sociologues au sujet des villes. Il prévoit également l’établissement d’une œuvre continue et durable pour accomplir la mission qui consiste à atteindre les secteurs métropolitains. Actuellement, plus de 100 adventistes issus de 22 églises de la fédération du sud de la Nouvelle-Angleterre et de la Fédération du nordest s’impliquent à fond pour atteindre leurs collectivités urbaines au moyen de l’évangélisation par la santé. Tom Dombrowski croit que « le travail coopératif des membres, des pasteurs, et des administrateurs des églises de la Fédération du sud de la Nouvelle-Angleterre et de la Fédération du nord-est en faveur de la mission dans cette région peut servir de modèle pour la Division nord-américaine, et même pour l’Église mondiale tandis qu’ils se conforment au conseil inspiré quant à la façon de diriger cette œuvre. » UN FACTEUR SOLIDE POUR L’UNITÉ
Que ce soit au Japon, en NouvelleAngleterre, ou ailleurs dans le monde, quel est l’un des facteurs les plus puissants pour unir les croyants ? Simplement les membres, les églises, les fédérations, les unions de fédérations, tous dotés d’une vision claire de leur appel – un appel spécial consistant à proclamer le message des trois anges au monde, et à combiner cette proclamation avec le ministère de la santé. C’est cette formule gagnante que Jésus utilisait. Le succès nous est garanti lorsque, nous soumettant aux directives du Saint-Esprit, nous suivons cette méthode. Qu’il s’agisse de grandes campagnes d’évangélisation, de programmes d’éducation sur la santé, d’études bibliques, de distribution d’imprimés, d’évangélisation dans la collectivité, du partage de leur foi avec un voisin
ou un collègue de travail, tous ont un rôle à jouer, tous peuvent s’impliquer dans l’œuvre qui consiste à gagner des âmes pour Christ. Tous – hommes et femmes, garçons et filles – tous sont utiles pour cette œuvre par le biais de l’implication totale des membres. Voici ce que nous dit le témoignage inspiré : « Ceux qui dirigent l’œuvre de Dieu doivent, en bons stratèges, faire progresser les troupes sur tout le front de bataille. Il faut qu’ils accordent une attention particulière à l’œuvre qui doit être accomplie par les laïques en faveur de leurs amis et de leurs voisins. L’œuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l’Église... « Le salut des pécheurs exige un travail personnel fervent. N’attendons pas que nos semblables viennent à nous ; apportons-leur la Parole de vie. Oh, que ne puis-je prononcer des paroles aux hommes et aux femmes qui les amènent à se réveiller et à agir de façon diligente ! Les moments qui nous sont actuellement accordés sont rares. Nous nous tenons au seuil même de l’éternité. Il n’y a pas une minute à perdre ! Toutes les occasions sont favorables, et mises ensemble, trop précieuses pour être consacrées à l’égoïsme. Qui cherchera Dieu avec ferveur ? Qui tirera de lui force et grâce pour être son ouvrier fidèle dans le champ missionnaire2 ? » Tel que rapporté par Sandra Dombrowski, responsable des communications, église de Connecticut Valley, dans Atlantic Union Gleaner, avril 2018, p. 16. 2 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 9, p. 116, 117. 1
Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Vous pouvez le suivre sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.
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Méditation
Dormir pendant la tempête
J
’aime beaucoup prendre l’avion. Là-haut, dans les airs, il y a mouvement, aventure, découverte – choses qui suscitent la joie et procurent un merveilleux sentiment de liberté. Wilbur Wright a décrit ce sentiment de façon superbe : « Plus que toute autre chose, on se sent envahi d’un sentiment de paix parfaite mêlée d’excitation qui sollicite chaque cellule nerveuse au plus haut point1. » Je me souviens d’un tel vol avec mon mari en 2016. À bord d’un avion à destination de Bangkok depuis Tokyo, on nous informe d’emblée que le système informatique central de la compagnie aérienne vient de se planter. Dans le monde entier, les avions de cette compagnie sont cloués au sol. Sept heures plus tard, le capitaine reçoit la permission de décoller. Il nous annonce qu’un typhon, par contre, se trouve dans notre trajectoire. Nous devrons dérouter de 643 kilomètres au sud. Enfin, il nous assure que notre vol, bien qu’« un peu agité », s’effectuera en toute sûreté. D’ordinaire, je suis une passagère détendue. Alors, pourquoi ce vol m’énerve-t-il ? Simplement parce que je constate rapidement que la définition du capitaine de « un petit peu agité » diffère largement de la mienne. Pour tout dire, on a davantage l’impression de tomber que de voler ! Pendant six heures, l’avion est le jouet des turbulences. Tout ce qui bouge un tant soit peu à bord vibre d’un bout à l’autre de la cabine. Comme j’aimerais dormir ! Mais mon esprit en ébullition imagine toutes sortes de scénarios de ce qui pourrait arriver à un avion qui, à 10 600 mètres d’altitude, est secoué par un typhon. Je ferme les yeux et prie Dieu de nous donner protection et repos. Alors que je m’adresse au Tout-Puissant, une scène jaillit dans mon esprit. Je vois une tempête déchaînée, très semblable à celle qui fait rage en ce moment. Le vent souffle violemment et les vagues mugissent. Le bateau tangue dangereusement et craque de la poupe à la proue. Les hommes à bord sont terrifiés. Puis, une autre scène surgit : à la poupe, un homme dort paisiblement tandis que la tempête fait rage juste au-dessus de lui. Dormir paisiblement pendant la tempête… Voilà exactement ce que je désire ! Photo : Ethan Sykes
POURQUOI AVEZ-VOUS PEUR ?
J’entends les paroles du Christ à ses disciples comme si elles m’étaient directement adressées : « Pourquoi avezvous si peur ? Vous ne croyez pas encore ? » (Mc 4.40, SEM2) Le mot « encore » implique des scénarios précédents où Jésus s’était montré digne de leur confiance, et du coup, où la foi aurait dû se développer. Et cependant, au milieu de l’épreuve, le Tout-Puissant avait été oublié. Aujourd’hui, Christ nous appelle encore à nous souvenir de la façon dont il nous a conduits, dont il s’est occupé de nous et nous a bénis tout au long du chemin. Pendant la période de turbulence, je faisais confiance aux ingénieurs, aux pilotes, et aux machines plutôt qu’en celui qui « soutient toutes choses par sa parole puissante » (He 1.3, SER). Mais lorsque je me suis souvenue des paroles du Christ aux disciples – et à moi – j’ai senti qu’il me rappelait qui il est : le Seigneur de toutes choses ! Ce n’est qu’alors que j’ai glissé dans un sommeil paisible. AU CŒUR DE L’ÉPREUVE
N’est-ce pas fréquemment notre expérience ? Un jour ou l’autre, nous sommes tous aux prises avec des situations apparemment insurmontables. Parfois, accablés par le découragement et le désespoir, nous nous débattons pour trouver une solution. Souvent, nous mettons toute notre confiance en l’argent, les médicaments, ou en notre propre plan de rétablissement. Nous confiant en nos propres forces, nous épuisons tout notre arsenal d’efforts, pour nous retrouver finalement totalement impuissants, vaincus par l’épuisement. C’est à ce moment de grande faiblesse que Satan cherche à semer la méfiance et l’incrédulité dans notre cœur : Et si Dieu ne voyait pas ta souffrance… Et s’il n’entendait pas tes prières… À l’instar des disciples sur le lac de Génésareth, nous perdons de vue un tendre Père qui veille sur nous et répond à nos moindres besoins. DES ÉLOGES CÉLESTES
Les Écritures foisonnent de héros de la foi, ainsi que de leurs témoignages de persévérance et de victoire dans les épreuves et les tribulations. Abraham, Jacob, Élie, Job, et bien d’autres encore, nous incitent à gravir de plus hauts sommets. Et que dire des merveilleux témoignages de la part d’amis et de membres de la famille qui ont surmonté de terribles épreuves ! À l’instar des Israélites qui ont chanté après leur traversée de la mer Rouge, ils peuvent, avec du recul, voir clairement l’intervention divine. Et qu’en est-il du témoignage de ceux qui traversent actuellement une épreuve ? De quelle façon font-ils appel à Dieu ? De quelle façon permettent-ils à leur foi d’être modelée en cet instant même ? Pour chaque héros de la foi, les Écritures consignent également des périodes de doute et de faiblesse. S’appuyant sur lui-même, Abraham mentit ; Jacob trembla ; Élie s’enfuit ; et Job interrogea. Mais Christ – l’Auteur et le consommateur de notre foi – les amena à dépendre de lui. Il promit que pour
chaque épreuve il « préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (1 Co 10.13). Nous pouvons faire, nous aussi, l’expérience d’une même foi, d’une même dépendance. « Ces récits n’ont pas été écrits seulement pour être lus et admirés, écrit Ellen White, mais pour que la foi qui habitait les serviteurs de Dieu autrefois puisse aussi nous habiter. Lorsque le Seigneur trouve des cœurs disposés à être les canaux de sa grâce, il agit aujourd’hui d’une façon tout aussi éclatante qu’alors3. » Le fait même que nous soyons appelés à subir des épreuves peut entraîner un sentiment de paix – oui, de paix, en sachant que non seulement Dieu nous accorde la force de vaincre, mais aussi qu’il a l’assurance de notre persévérance ! Nos épreuves se transforment alors en éloges célestes de notre foi ! Depuis ce vol en 2016, mon mari et moi avons traversé ensemble des épreuves beaucoup plus difficiles. Étant au courant de certaines d’entre elles, quelqu’un m’a dit récemment : « Comme tu as l’air en paix ! » En paix ? Oui, mais pas tout le temps. Certains jours, elle m’est très concrète ; d’autres jours, je me sens davantage résignée au fait que ce n’est pas moi qui dirige. Je me rends compte que lorsque ma confiance en moi se solde par un échec, je recours à la foi, me souvenant finalement de Jésus et de sa constante sollicitude. Le souvenir de mon sommeil pendant les turbulences me revient souvent à l’esprit. Il me rappelle que je peux témoigner d’une paix parfaite tandis que chaque nerf est tendu au maximum. Nous pouvons encourager les autres par notre témoignage, non seulement une fois l’épreuve terminée, mais aussi au cœur même de nos luttes. Alors que « la tempête » fait rage, le fait de ne pas oublier la façon dont le Père nous a conduits dans le passé informe notre foi présente. Nous pouvons témoigner de cela à nos semblables et les encourager par ce que nous apprenons, par la façon dont notre foi se développe, et par la manière dont le Père travaille avec nous. « En tant que témoins du Christ, nous devons dire ce que nous savons, ce que nous avons vu, entendu et ressenti. Si nous avons suivi Jésus pas à pas, nous aurons quelque chose d’approprié à dire concernant la manière dont il nous a conduits. Nous pouvons dire comment nous avons mis sa promesse à l’épreuve et l’avons trouvée fidèle. Nous pouvons témoigner de ce que nous avons appris touchant la grâce du Christ. Voilà le témoignage demandé par le Seigneur, le témoignage dont l’absence laisse le monde en perdition4. » David McCullough, The Wright Brothers, New York, Simon & Schuster, 2015, p. 126. Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. Ellen G. White, Éducation, p. 288. 4 Idem., Jésus-Christ, p. 331. 1 2 3
Sierra Bruneau, gestionnaire financière pour les entreprises en démarrage, est la trésorière de sa congrégation. Elle habite à l’extérieur d’Atlanta, dans l’État américain de Géorgie, aux États-Unis.
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Foi en action
La prière d’un père
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Emiko (au centre) et son père australien, Roy (à droite), ainsi que Danny Milenkov, ancien pasteur de l’église.
raham, fils de Roy Olsen, ne va plus à l’église depuis plus de 10 ans. Va-t-il revenir un jour ? Les choses ne donnent guère à l’espérer. Ça fait des années que Roy prie pour son fils. Un jour, il s’écrie : « Seigneur, je t’en supplie, fait ce qu’il faut pour que mon fils rétablisse une relation d’amour avec toi ! » Peu après la prière de Roy, Graham reçoit un diagnostic de cancer de l’intestin. À cette nouvelle, la famille est sous le choc. Ce n’est pas pour ça qu’elle a prié ! Graham subit une opération où le chirurgien lui enlève une partie de l’intestin. L’opération est un succès. Malheureusement, on découvre quelque temps plus tard une excroissance secondaire dans son foie. Cette fois, la chimiothérapie échoue. Graham décide de faire un voyage au Japon. Là, il fait la connaissance d’Emiko. De retour en Australie, il garde contact avec la jeune femme. Plusieurs mois plus tard, il retourne au Japon et la demande en mariage, ce qu’elle accepte avec bonheur. Mais comme son cancer est assez avancé, il est hospitalisé au Japon. Les médecins arrivent à le stabiliser suffisamment pour qu’il puisse retourner en Australie pour une dernière série de traitements. Emiko l’accompagne et reste à son chevet jour et nuit. Bientôt, les choses tournent au pire. En présence des parents de Graham et d’Emiko, Glenda, sœur de Graham, invite ce dernier à accepter Jésus pour Sauveur. Graham s’abandonne à Jésus, et peu après, il ferme les yeux pour la dernière fois. Bien qu’ayant le cœur brisé, la famille se console en sachant que Graham a accepté Jésus. Par contre, Emiko, elle, n’est pas aussi sûre. Elle retourne au Japon confuse ; cependant, le Saint-Esprit a touché son cœur tandis qu’elle voyait son fiancé trouver la paix. Sachant combien Emiko souffre, Roy commence à lui écrire par courriel. Une telle gentillesse impressionne la jeune femme. Elle décide d’aller demeurer chez ses « parents » adoptifs australiens pendant un certain temps. Roy et Kathleen, sa femme, continuent de prier pour Emiko et de répondre à ses questions spirituelles. Emiko se met à fréquenter l’église avec eux et assiste à une campagne d’évangélisation. Finalement, elle donne son cœur à Jésus et demande le baptême. De retour au Japon, Emiko se joint à une église adventiste près de chez elle. Son espérance, c’est de passer l’éternité non seulement avec Jésus, mais aussi avec Graham. « J’ai simplement demandé à Dieu de faire comme bon lui semblait avec mon fils égaré, dit Roy. Les voies de Dieu ne sont pas nos voies. Notre Père a mille et une façons de faire les choses dont nous n’avons aucune idée. Mais sa voie – aussi étrange qu’elle puisse paraître – est toujours la meilleure. »
Roy Olsen est toujours le « père adoptif » d’Emiko. Il attend avec impatience de retrouver Graham, son fils, au retour de Jésus. Maritza Brunt est assistante de rédaction pour Adventist Record, en NouvelleGalles du Sud, en Australie.
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Photo : courtoisie de Adventist Record
Place aux jeunes
Fin du jeu !
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près avoir assisté à une campagne d’évangélisation à Nairobi, au Kenya, j’emprunte machinalement la même route que d’habitude pour rentrer chez moi, tout en réfléchissant tranquillement aux événements de la journée. Alors que j’effectue un virage à une intersection, j’aperçois une voiture roulant à tombeau ouvert et se trouvant exactement dans ma voie. « Oh nonnnnn ! » Ce cri perçant qui s’échappe de ma bouche semble briser l’air paisible de la nuit. Je n’ai même pas une seconde pour réagir. Même pas une seconde pour donner un coup de volant. Même pas Dans une faible une seconde pour murmurer une courte mesure, Dieu prière à mon créateur. Je suis une cible facile ! Je sais que c’est fini pour moi. Aucune chance m’a rappelé que de survivre à une telle collision frontale. nous vivons Tandis que je ferme les yeux, mon monde tous notre devient ténèbres. Me résignant à mon sort, je m’attends au pire. dernière vie. Les phares et le pare-brise volent en éclats, Nous n’aurons le moteur de la voiture change de place, et mes coussins gonflables se gonflent. Enfin, le pas d’autres klaxon retentit sans arrêt, me sortant de ma occasions. stupeur momentanée. Ma voiture ? Une perte totale. Mais je suis vivant ! Miraculeusement, je survis à cet affreux accident sans la moindre égratignure. Complètement ivre, le chauffeur responsable de la collision fuit la scène de l’accident. Heureusement, la police finit par l’épingler. Quand j’étais jeune, j’imaginais qu’au moment de ma mort, j’aurais quelques secondes pour murmurer une petite prière. Je confesserais mes péchés et supplierais le Seigneur de se souvenir de moi quand il viendrait dans son règne – exactement comme le brigand mourant sur la croix. Mais ce soir, une dure réalité me frappe : beaucoup parmi nous ne pourront jamais s’offrir ce luxe. Pourquoi ? Parce que nous sommes « une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. » (Jc 4.14*) « Le temps passe vite et nous nous envolons. » (Ps 90.10, S21) À cause de la brièveté et de l’imprévisibilité de la vie, nous sommes exhortés
à vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Je sais que cela peut faire cliché pour certains. Mais qu’avons-nous à perdre en troquant « la jouissance éphémère du péché » (He 11.25, NBS) contre « un poids éternel de gloire » (2 Co 4.17) ? Enfant, j’ai passé des heures de plaisir à jouer au jeu vidéo Super Mario, surtout parce que le personnage principal avait de nombreuses « vies » – ce qui me permettait de corriger mes erreurs, d’atteindre des niveaux plus élevés pour réaliser finalement mon objectif : secourir la précieuse princesse. Mais mon cœur battait la chamade lorsqu’il ne me restait qu’une seule « vie » parce que je savais que c’était ma dernière chance avant que les mots redoutables Fin du jeu n’apparaissent sur l’écran. Dans une faible mesure, Dieu m’a rappelé que nous vivons tous notre dernière vie. Nous n’aurons pas d’autres occasions. Notre temps s’écoule rapidement ! Chaque seconde que nous vivons est un don de Dieu, chaque seconde constitue une occasion de plus, car « il use de patience envers [nous], ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 P 3.9). Le retour imminent de Jésus, ou notre mort prématurée – peu importe ce qui se produira en premier – est une réalité frappante pour chacun de nous. Sommes-nous prêts pour l’un ou l’autre ? Bientôt, ce sera la fin du jeu pour nous. Mais ayant placé notre vie entre les mains divines, cette fin du jeu sur la terre proclamera la promesse de « vies » infinies dans l’éternité, Jésus étant l’objectif ultime. Par conséquent, décidons de courir « de manière à remporter le prix » (1 Co 9.24, BFC) ! * Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.
Frederick Kimani est médecin consultant à Nairobi, au Kenya. Avec passion, il s’efforce de jeter des ponts entre Dieu et les jeunes par le biais de la musique.
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Rétrospective
Des talents consacrés au service
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u début de 1923, le conseil d’administration de l’Institut d’enseignement supérieur Union College à Lincoln, au Nebraska, congédia Mahlon Ellsworth Olsen. Selon J. L. Shaw, trésorier de la Conférence générale, il perdit son emploi après « 29 années de service passionné, efficace, et fidèle »1. Pourquoi fut-il licencié ? Et qu’allait-il faire ensuite ? LES PREMIÈRES 50 ANNÉES
Mahlon Olsen, fils d’Ole Andres Olsen, président de la Conférence générale de 1888 à 1897, se distingua sur le plan universitaire en devenant le second adventiste à obtenir un doctorat. Il compléta sa dissertation, Evolution of Biblical Prose, à l’Université du Michigan en 1909. Plus tard, l’Église décida de la condenser en un livre et de le publier. Mais les accomplissements de Mahlon Olsen sont loin de se limiter au monde universitaire ! Sa préparation approfondie en vue de ses nombreuses années de service distingué se prolongea toute sa vie. Mahlon Olsen se rappelait souvent combien il se sentait à l’aise en compagnie d’Ellen White lorsqu’elle rendait visite à ses parents à leur domicile de Green Bay, au Wisconsin, et à celui de Christiana (Oslo), en Norvège, après que son père se fût établi dans ce pays pour diriger l’œuvre adventiste en Scandinavie. Ellen et James, son mari, semblaient tellement comprendre les besoins des enfants Olsen, écrira plus tard Mahlon Olsen, « que même nos tantes et oncles préférés ne gagnèrent pas complètement notre cœur et nos affections comme le firent James et Ellen White »2. Lorsque son père fut élu président de la Conférence générale et revint aux États-Unis avec sa famille, Mahlon découvrit en Goodloe Harper Bell, professeur d’anglais, un nouveau et merveilleux mentor. Pendant le reste de sa vie, Goodloe Harper Bell partagerait avec Mahlon les joies et les finesses de la littérature anglaise et de la littérature américaine – de Wordsworth, en particulier, son poète préféré. Entre l’obtention de son diplôme à l’Institut d’enseignement supérieur de Battle Creek en 1894 et le tournant du siècle, Malhon travailla en tant que secrétaire du président de la Conférence générale – son père. Il entreprit des études avancées en anglais à l’Université du Michigan, et écrivit ses premiers articles pour Adventist Review. Les premiers de ses près de 300 articles portant sa signature devaient paraître dans des périodiques adventistes. Pendant la première décennie du nouveau siècle, Mahlon aida A. B. Olsen, son frère médecin, dans une œuvre médicale dynamique en Angleterre. Good Health, la revue qu’ils
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M. E. Olsen, pionnier du Home Study Institute
lancèrent en novembre 1901, atteignit 75 000 abonnements en 1906. Elle devint le journal sur la santé n° 1 en Grande-Bretagne, ses exemplaires se trouvant dans toutes les principales bibliothèques publiques du pays. Cette même année vit aussi la publication de deux livres rédigés par les frères Olsen : Good Health – un ouvrage traitant de physiologie et d’autres sujets apparentés, et One Hundred Hygienic Food Recipes – un livre de recettes. En outre, Mahlon Olsen rédigea et publia le livre Out-of-Doors. Cent ans plus tard, son plaidoyer en faveur de la marche et du jogging pour la santé reste très en vogue. Mahlon dédia son livre à Theodore Roosevelt, président des États-Unis, un amateur de plein air qu’il admirait. Étant donné la grande popularité de ce livre, on procéda à un nouveau tirage quatre ans plus tard aux États-Unis. La carrière d’enseignement de Mahlon Olsen commença véritablement après son retour aux États-Unis. Il enseigna au Séminaire des missions étrangères de Washington – une nouvelle école de formation de missionnaires près de Washington, D. C. Il entreprit simultanément la tâche d’écrire ce qui apparaîtrait finalement, 16 ans plus tard, sous le titre A History of the Origin and Progress of Seventh-day Adventists. Désirant apprendre l’anglais, Lydia Christensen, fille d’un pasteur du Danemark, s’inscrivit au cours de Mahlon. Elle prit aussi des leçons privées avec lui. Mais ils apprirent beaucoup plus que l’anglais – en tout cas, suffisamment pour conclure qu’ils pourraient passer le reste de leur vie à apprendre ensemble ! Ils se marièrent en 1910. Cinq ans plus tard, la famille comptait trois enfants : Alice, Olan, et Yvonne. Marchant sur les traces de Goodloe Harper Bell, son mentor, Mahlon s’établit au Massachusetts en 1917 pour y diriger l’Académie de South Lancaster. L’année suivante, l’école reçut un nouveau nom, soit l’Institut junior d’enseignement supérieur de Lancaster (récemment connu sous le nom d’Institut d’enseignement supérieur Atlantic Union). Mahlon mit l’accent sur la formation pratique, telle que l’hydrothérapie, la menuiserie, la couture, et fit la promotion des activités missionnaires. Il servit à cet établissement jusqu’en 1920. Cette année-là, il fut engagé à l’Institut d’enseignement supérieur Union College pour y diriger le département d’anglais. La fin abrupte de son mandat en 1923 le réduisit à spéculer sur la raison de son renvoi. Il s’avéra que le problème immédiat menant à son congédiement relevait de la politicaillerie plutôt que d’une idéologie. Rochelle Philmon, l’autre professeur d’anglais de son département, souhaitait, selon toute apparence, diriger elle-même le département. Mais une cause plus profonde relève sans doute de certains problèmes soulevés par les lectures obligatoires dans les cours d’anglais de Mahlon.
Griggs, fondée à Washington D. C. en 1909 et dirigée par W. E. Howell, fonctionnait toujours. En 1923, les dirigeants de l’Église appelèrent Mahlon Olsen à diriger Fireside. On ne sait trop pourquoi. Serait-ce parce qu’ils se souvenaient de Mahlon Olsen en tant que promoteur d’une école par correspondance ? Parce qu’il était titulaire de diplômes universitaires solides ? Parce que J. L. Shaw, trésorier de la Conférence générale, était absolument convaincu de sa valeur ? Parce qu’il était disponible ? Parce que Dieu le destinait depuis toujours à un poste qu’il fallait maintenant combler ? Mahlon arriva bientôt à Washington et se mit vigoureusement au travail. Vers la fin de 1927, Fireside comptait le plus grand nombre d’inscriptions de toutes les écoles de l’Église. En 1930, l’année où l’on changea le nom de Fireside pour celui de Home Study Institute (HSI), on comptait 2 711 étudiants inscrits représentant plus de 50 pays. De nouvelles succursales ouvrirent bientôt en Asie, en Inde, en Australie, en Amérique du Sud, et en Europe. Pour Mahlon Olsen, les écoles adventistes étaient le seul lieu sûr pour les jeunes adventistes. HSI devait aider ceux qui « ne pouvaient temporairement fréquenter un pensionnat »3. Certaines institutions adventistes d’enseignement supérieur ne se montrèrent pas toujours aussi accommodantes. En 1942, l’Institut missionnaire d’enseignement supérieur Emmanuel (EMC) exigea un remboursement pour George Vandeman pour qu’il puisse concentrer ses études à EMC. Néanmoins, les 23 années de Mahlon Olsen à HSI firent de cet établissement une institution au service du champ mondial, depuis le primaire jusqu’aux études supérieures. DERNIÈRES ANNÉES (1946-1952)
Mahlon Olsen prit sa retraite à l’âge de 73 ans, ce qui lui permit de se consacrer davantage à l’écriture. Son dernier projet d’envergure, complété quelques semaines seulement avant sa mort, mena à la publication de Much-Loved Books – un examen des œuvres littéraires de Luther, Wordsworth, Thoreau, et Whittier, entre autres. Comprenant également un chapitre sur James et Ellen White, ce livre recommande l’étude de la Bible, pas simplement en tant que grande littérature, mais aussi en tant que puissance transformatrice. Sa retraite lui permit aussi d’enseigner un cours de littérature de niveau supérieur à l’Institut missionnaire de Washington (aujourd’hui l’Université adventiste de Washington). Les étudiants s’arrêtaient souvent pour visiter leur professeur, un excellent communicateur et un auditeur sympathique. En 1952, Mahlon Olsen passa paisiblement à la postérité. Mais son influence lui survit grâce à son œuvre de promoteur de la santé, de pionnier dans l’éducation adventiste supérieure, d’historien de l’Église, d’écrivain prolifique, et d’ami des étudiants.
DE FIRESIDE À HSI
Au sein de l’éducation adventiste, Goodloe Harper Bell, ainsi que des éducateurs de l’Institut d’enseignement supérieur Walla Walla et de l’Académie de Keene, avaient fait de brèves tentatives de développer des écoles par correspondance. L’École par correspondance Fireside de Frederick Photo : Archives de la Conférence générale
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J. L. Shaw à M. E. Olsen, 18 avril 1923. M. E. Olsen, Much-Loved Books, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1952, p. 56, 57. M. E. Olsen, « An Alarming Situation: Are We Facing It Courageously? », Review and Herald, 11 mai 1933, p. 19.
John Wesley Taylor V est directeur adjoint du Département de l’éducation de la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). AdventistWorld.org Juillet 2018
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La Bible répond
Un lieu de rencontre et de révélation Q
Qu’est-ce que le couvercle de l’arche de l’alliance, qu’on appelle « propitiatoire » ?
R
L’arche de l’alliance était un coffre contenant les tables des dix commandements (Ex 25.21,22). Le propitiatoire, lui, était un bloc d’or pur surmonté de deux chérubins taillés en une seule pièce avec le propitiatoire, l’un face à l’autre, les yeux abaissés, et les ailes étendues par-dessus (v. 20). Placé sur l’arche de l’alliance (v. 19 ; 26.34), le propitiatoire – une pièce du mobilier du sanctuaire – constituait, dans un sens, le couvercle de l’arche, même s’il avait son propre objectif et sa propre fonction. 1. UN LIEU D’EXPIATION
Le terme hébreu traduit par propitiatoire (kapporet) est étymologiquement relié au verbe kipper (« expier, faire l’expiation »), ce qui suggère que kapporet signifie probablement « le lieu de l’expiation ». Au jour des expiations, le souverain sacrificateur devait porter le sang d’un sacrifice au-dedans du voile, et en faire l’aspersion devant et sur le propitiatoire pour éliminer le péché et l’impureté du lieu très saint (Lv 16.14-16). Ce rite était nécessaire parce que Dieu, par le biais du système sacrificiel, expiait/enlevait les péchés de son peuple en les transférant en sa présence même. Le kapporet était le lieu où Dieu, sur la base du sang sacrificiel, donnait à l’expiation son efficacité en accordant le pardon. Là, il recevait le sang des sacrifices à la place de la vie des pécheurs. Le jour des expiations, le péché et l’impureté étaient enlevés de sa présence et envoyés à leur lieu d’origine, à savoir Azazel (v. 10,21,22). 2. UN LIEU DE RENCONTRE ET DE RÉVÉLATION
Le kapporet était le symbole suprême de la présence 26
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localisée de Dieu parmi son peuple. La gloire de cette présence divine se manifestait de façon visible entre les chérubins. Par conséquent, le propitiatoire donnait accès à Dieu dans un espace unique d’où il pouvait parler à ses serviteurs. Le Seigneur dit à Moïse : « C’est là que je me rencontrerai avec toi ; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël. » (Ex 25.22) Dieu se localisa lui-même en ce lieu pour instruire son peuple et lui révéler la volonté du Seigneur de l’alliance. Seuls Moïse et Aaron avaient un accès direct à cet objet très saint ; mais de là, Dieu était accessible à tous les Israélites. Pour eux, le tabernacle était une tente de rencontre avec le Seigneur. Mais en réalité, ils se tenaient devant le kapporet à distance, recevant les instructions divines par les médiateurs sacrificiels et sacerdotaux. Les prêtres prenaient leurs joies, leur reconnaissance et leurs péchés, et les remettaient au Seigneur, lequel était sur son trône au-dessus du kapporet. Ensuite, ils leur communiquaient de la part du Seigneur l’assurance de son pardon, de son acceptation, et de ses bénédictions. 3. UN CENTRE ADMINISTRATIF COSMIQUE
Le kapporet nous parle d’un Dieu qui interagit avec les êtres humains dans un monde de péché et d’impureté. Il est présent et proche de nous, tout en étant dans le lieu très saint – un lieu éloigné de nous où le ciel et la terre se rejoignent de façon unique parce que le Seigneur est présent dans les deux. Du tabernacle, appelé « la maison du kapporet », Dieu rencontrait son peuple et lui parlait. Aujourd’hui, Christ officie pour nous devant le Père dans le temple céleste – où le centre administratif cosmique de l’ordre et de l’expiation est situé.
Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
La santé émotionnelle Fait-elle partie du message adventiste de la santé ? J’ai 24 ans. Il me semble qu’en matière de santé, notre Église ne met l’accent que sur les aliments et le régime. Un grand nombre de mes amis souffrent d’anxiété et de dépression. L’Église adventiste se focalise-t-elle seulement sur la santé physique, ou se penche-t-elle aussi sur la santé mentale et émotionnelle ?
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ous comprenons ce que vous ressentez. D’après les lettres que nous recevons, et parfois selon l’esprit dans lequel elles sont rédigées, il nous semble que les aliments et la nutrition soient les sujets qui retiennent l’attention de bon nombre de nos lecteurs. Mais dès le commencement, l’intention de notre créateur ainsi que la caractéristique distinctive du message adventiste de la santé de notre établissement en tant qu’Église ont été globales ! Par conséquent, elles incluent le bien-être du corps, de l’âme, de l’esprit, et les dimensions sociale et émotionnelle. Bien qu’il soit nécessaire de suivre des principes de nutrition équilibrés, il est aussi important de boire de l’eau pure, de se reposer et de dormir de manière adéquate, de faire chaque jour de l’exercice, de s’exposer au soleil sans prendre de risque, de respirer de l’air pur là où c’est possible, d’être tempérant en évitant toutes les substances nuisibles, et équilibré en consommant ce qui est bon avec modération. Enfin, il faut entretenir des relations saines et bénéficier d’un bon soutien social. Nous devons vraiment connaître Dieu et lui faire confiance. Cette relation clé nous aidera à jouir de la plénitude même dans nos épreuves. Des preuves béton tirées des recherches et de la science confirment que le message adventiste de la santé, lorsque bien appliqué, favorise notre bien-être mental et émotionnel. Aujourd’hui, les problèmes de santé mentale et émotionnelle sont les principales causes d’incapacité. FAITS SAILLANTS
http://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mental-disorders. http://www.who.int/fr/news-room/detail/13-04-2016-investing-in-treatmentfor-depression-and-anxiety-leads-to-fourfold-return. 3 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. 1 2
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La dépression est l’un des troubles de santé mentale les plus courants. Affectant, selon les estimations, 300 millions de personnes à l’échelle mondiale, elle constitue l’une des principales causes d’incapacité dans le monde. Le trouble affectif bipolaire affecte approximativement 60 millions de personnes à l’échelle mondiale. Cette condition consiste typiquement en épisodes dépressifs suivis d’épisodes d’activité excessive, d’une diminution du besoin de dormir, et d’humeurs irritables. Selon les estimations, 50 millions de personnes souffrent de démence à Photo : Chad Madden
l’échelle mondiale. On prévoit que ce chiffre triplera au cours des 30 prochaines années. Les psychoses telles que la schizophrénie sont d’autres formes de maladies mentales. Elles sont caractérisées par une déformation de la pensée, de la perception, des émotions, du langage, et du comportement. La schizophrénie affecte environ 23 millions de personnes dans le monde entier. En termes d’économie globale, l’anxiété et la dépression coûtent mille milliards de dollars US par année à l’économie mondiale. Le Ministère de la santé de la Conférence générale accorde une telle importance au bien-être, à la santé mentale et à la santé émotionnelle que le 1er juillet 2018, le Dr Torben Bergland, un psychiatre, se joindra à notre équipe en tant que directeur adjoint. Son arrivée donnera une force et une expertise supplémentaires à l’excellent service des Drs Carlos Fayard et David Williams, tous deux directeurs adjoints honoraires de Adventist Health Ministry. Avec d’autres experts, ils sacrifient généreusement temps et efforts pour conscientiser les adventistes à la santé mentale. En plus d’éduquer, nous contribuons à diminuer la stigmatisation des problèmes de santé mentale et émotionnelle, et produisons des ressources sur la santé mentale pour les adventistes des quatre coins du globe. Nous apprécions la contribution de nos professionnels de la santé qui se consacrent à apporter partout dans le monde des changements dans le domaine de la santé mentale et émotionnelle. Notre sauveur est venu pour que ses « brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (Jn 10.10)3. Ensemble, nous pouvons faire davantage pour que tous jouissent d’une meilleure santé mentale !
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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Le bébé de Frank
E « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN
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n 1984, dans un pays fort éloigné (les États-Unis), des dirigeants de l’Église décident de lancer le tout premier Camporee international pour les Explorateurs. En prenant cette décision, ils sont loin de se douter que Dieu est déjà dans le coup ! Ils choisissent une vallée déserte dans l’État du Colorado – déserte, parce que les soldats de l’armée américaine ont abandonné le « Camp Hale », soit le camp de la 10e division de l’armée monté dans cette vallée. Comme ils ont démantelé la totalité du camp, il y a suffisamment de place pour que 6 000 Explos y dressent leurs tentes, y remplissent une liste d’exigences pour se mériter des badges, et y tiennent ensemble de gigantesques services d’adoration internationaux. On me demande de coordonner la logistique. « Rends-toi au site du vieux camp Hale, me dit l’un des membres du comité, et transforme-le en ville. C’est là que nous accueillerons les 6 000 Explos et leurs dirigeants. Veille à ce qu’il y ait de l’eau, des toilettes, de la nourriture, de la glace, une estrade, de l’équipement sonore, un centre d’accueil de style tipi, et des téléphones. Gère le camp pendant les huit jours du camporee, puis démonte-le en ne laissant aucune trace de notre séjour ici. « Tu piges ? » « Oui Monsieur ! » J’habite en Californie, mais je connais bien le Colorado. Par conséquent, ce défi m’enthousiasme ! Quelques semaines plus tard, je suis entouré d’une équipe de dirigeants des Explorateurs qui en savent beaucoup plus que moi sur l’eau, les tentes, et le camping. Nous commençons la planification. Le nombre d’Explos auquel nous nous attendons passe de 6 000 à 8 000… à 14 000 ! Notre équipe de planification commande
davantage de toilettes mobiles, trouve un responsable de la livraison quotidienne de glace, organise un parcours de rafting, conçoit une estrade géante, et que sais-je encore ! *** Un jour, le directeur des Explorateurs de la Division nord-américaine me téléphone. « Dick, commence-t-il, je viens juste de recevoir un paquet du Département des services sociaux du Colorado. Ces gens-là disent que nous devons nous enregistrer en tant que garderie avant de pouvoir tenir le camporee. Je t’envoie le paquet. Je compte sur toi pour régler ça. » « Tout de suite » semble être un très bon moment pour prier ! Je rassemble ma famille et l’équipe de planification. Dans une prière fervente, nous demandons à Dieu de faire un miracle avec le Département des services sociaux du Colorado. FedEx livre le paquet. « Nous comprenons, dit la lettre, que vous projetez de tenir un événement pour les enfants au vieux camp Hale de l’armée, à la rivière Eagle. Par conséquent, vous devez vous enregistrer à titre de garderie. Examinez s’il vous plaît le manuel de 250 pages ci-joint et complétez le formulaire approprié. » Signé : M. Frank. En lisant le manuel, je constate qu’il est impossible de satisfaire aux exigences pour l’obtention d’un permis complet de garderie. On nous exige, par exemple, une toilette par sept enfants – ce qui signifie environ 2 000 toilettes portatives ! Décidément, il nous faut un miracle. J’appelle au Colorado et fixe un rendez-vous avec M. Frank. Je prends le vol Californie-Colorado. À mon arrivée, je loue une voiture et me rends au bureau de M. Frank, en plein centre-ville de Denver. Mes prières montent tout le long du trajet. « Mon Dieu, il nous est impossible d’avoir ce camporee sans ton intervention. Je t’en prie, occupe-toi de mes paroles et de mon esprit. Je veux te représenter Photo : Dick Duerksen
clairement. Oh, mon Dieu, manifeste ta puissance aujourd’hui ! » *** L’ascenseur – gris et laid – cliquette et gémit tandis qu’il m’amène au quatrième étage. Le corridor – sombre et froid – en ciment gris est plus laid encore. Je me sens déprimé et craintif. Je frappe et prie. Après un signal sonore, je pousse la porte et me dirige vers la réception. « Bonjour ! Mon nom est Dick Duerksen. Je suis responsable du camporee des Explorateurs au camp Hale. J’ai rendez-vous avec M. Frank. » La réceptionniste me lance un regard long et dur, me faisant clairement sentir que je ne suis pas du tout le bienvenu. « Frank, crie-t-elle, il est ici ! » Mon cœur bat à tout rompre tandis qu’un homme corpulent, barbu, se lève et me fait signe, l’air mécontent, de venir à son bureau. Je sens que les choses ne vont pas bien tourner. Seigneur ? « Les règlements sont les règlements », dit M. Frank après que je lui aie parlé des Explorateurs, des camporees, et que je lui aie montré le plan du site. « On ne peut pas contourner les règlements, peu importe le nombre d’enfants que vous avez, ou la raison pour laquelle ils viennent ici. » Mon cœur s’effrite. Seigneur, où es-tu ? M. Frank se lève pour me donner congé. « C’est quoi votre nom déjà ? Duerksen ? » « Oui, Duerksen. Dick Duerksen. » « Avez-vous des parents à Denver ? » Oui, j’en ai. Un oncle. Médecin. Il a mis au monde des milliers de bébés en Californie, en Guyane britannique, et au Colorado. Certains aiment mon oncle Eddie. D’autres, pas tant que ça. « Oui, dis-je dans un murmure. Un oncle. Eddie. » « Est-ce que le Dr Edward Duerksen est votre oncle ? » M. Frank – cet homme d’une corpulence impressionnante vêtu d’une chemise western, d’un jean, et portant des bottes de cowboy – se tient maintenant à quelques centimètres de mon visage. « Oui, Monsieur ! » Je souris tandis que tout à coup, ses mains géantes serrent les miennes.
« Asseyez-vous, reprend M. Frank. Il y a à peu près un an, ma femme et moi attendions un bébé, un garçon, espérions-nous. Le Dr Edward Duerksen était le médecin de ma femme. Le bébé est né avant terme. Ça a été un accouchement très difficile pour ma femme et notre fils. Nous n’étions pas sûrs si le bébé ou ma femme vivrait. » M. Frank – ce mastodonte qui m’effraie tellement – s’asseye maintenant en me serrant les mains ! De grosses larmes coulent de ses yeux. « À l’hôpital, le Dr Edward Duerksen a installé un petit lit de camp dans la chambre de ma femme. Il y a dormi pendant trois nuits, juste pour être sûr que ma femme et notre fils se portaient bien. Il est adventiste comme vous, n’est-ce pas ? » « C’est exact. Et aussi un Explorateur ! » M. Frank rit et me dit de le suivre. Nous traversons le grand local, et à chaque bureau, à chaque poste de travail, il me présente d’un ton tonitruant en tant que « neveu du Dr Duerksen ». Ensuite, il ouvre la porte de la grande patronne. « Mme Elizabeth, voici Dick Duerksen du camporee des Explorateurs au camp Hale. Il est le neveu du Dr Duerksen. Ils ont un plan formidable pour ce camporee. Je pense que nous devrions l’approuver tel qu’il est. » Ce soir-là, je téléphone au Dr Eddie et lui raconte toute l’histoire. Il se met à pleurer. Puis il dit : « Ça alors ! Dick, l’année dernière, j’ai sans doute dormi sur un lit de camp dans 30 chambres différentes de l’hôpital. Peut-être que Dieu peut encore utiliser un vieux bonhomme comme moi ! » À ces paroles, Eddie et moi pleurons et prions ensemble. *** Un permis de la part du Département des services sociaux du Colorado est suspendu au mur, juste à côté de mon bureau. On y lit : « Autorisation accordée pour tenir un camp de résidants accueillant 18 000 enfants âgés de 9 à 16 ans, entre le 19 juillet 1985 et le 19 juillet 1987 au Camp Hale, dans l’État du Colorado. »
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; German Lust ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Chun, Pyung Duk ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Chun, Pyung Duk ; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; German Lust ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 209046600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Thinkstock 2017. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 14, n° 7
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis. Il est connu dans le monde entier en tant que « pollinisateur itinérant de la grâce ». AdventistWorld.org Juillet 2018
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Foi en herbe
Pages amusantes pour les plus jeunes
Les enfants peuvent aussi servir !
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ertains adultes pensent que les enfants ne devraient être que des enfants. Selon eux, ils devraient jouer, aller à l’école, et se tenir tranquilles quand les adultes travaillent, parlent, ou prennent des décisions. Mais ces adultes se trompent ! Les enfants ont des talents, tout comme eux. Ils peuvent faire ce que les adultes font (et parfois bien mieux !) En fait, Jésus a appelé tout le monde – pas seulement les adultes – à faire partie du plan le plus important dans l’histoire du monde. Jésus a toute la puissance de travailler par nous et de faire de nous de bons témoins pour lui. Ce que Jésus nous a demandé d’accomplir n’est pas une mince affaire ! Imagine combien de
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gens dans le monde n’ont jamais entendu parler de Jésus ou de son amour pour eux. Que peuvent faire les enfants pour leur annoncer cette bonne nouvelle ? Dieu a donné à chacun de nous des talents. La Bible appelle souvent ces talents dons spirituels. Certains ne connaissent pas leurs talents ou dons. Ils doivent alors demander à ceux qui les entourent de les aider à les trouver. Lorsque tu auras découvert tes talents, n’hésite pas à t’en servir pour Jésus. Grâce à eux, tu peux changer le monde ! Je te lance un défi : demande à tes parents, à tes amis, aux membres de ta parenté, à ton pasteur, ou à ton professeur quels sont, à leur avis, tes talents ou dons spirituels. De ton côté, réfléchis
personnellement à ce que tu aimes faire. Demande-toi : En quoi est-ce que je suis bon ? Qu’est-ce que j’aime vraiment faire ? Quand je fais cette chose-là, est-ce que ça rend les autres heureux ? Comment pourrais-je l’utiliser pour leur parler de Jésus ? Dès que tu auras répondu à ces questions, tu seras prêt à démarrer ton ministère ! Disons, par exemple, que le chant est ton don. À qui pourrais-tu faire du bien par ce don ? Peut-être que tu excelles au baseball. Y a-t-il une façon d’utiliser ce talent pour parler de Jésus aux autres ? Es-tu bon en maths ? En lecture ? Les gens te disent-ils que tu as un beau sourire ? Toutes ces choses, et plus encore, peuvent être utilisées pour parler de Jésus à tes semblables. C’est d’abord Illustration : Xuan Le
JARED THURMON
Sois un dirigeant serviteur Perle biblique « Que personne ne te méprise parce que tu es jeune ; mais sois un exemple pour les croyants, dans tes paroles, ta conduite, ton amour, ta foi et ta pureté. »
Dans le cadre du service, voici quelques idées pour faire découvrir Jésus aux autres. Tu peux facilement les mettre à exécution dans ton propre cercle.
Vide les poubelles.
Au lieu d’un cadeau d’anniversaire, sollicite des dons ou du matériel pour une organisation caritative.
Visite les résidants d’un foyer pour personnes âgées.
(1 Timothée 4.12, BFC)
pour cette raison que Dieu nous a accordé des dons. Il veut que nous les partagions avec les autres. Dès que tu auras découvert ton(tes) don(s), trouve des façons de les partager. Cherche d’autres personnes qui veulent, elles aussi, parler de Jésus et travaille avec elles. Bientôt, tu te rendras compte que tu touches les gens, une personne à la fois, et que tu as apporté un changement chez toi, à ton école, dans ta ville, et dans le monde ! Alors que ta croissance se poursuit et que tu continues à utiliser tes dons, tu découvriras que le monde entier est un champ missionnaire prêt à être béni par les dons spéciaux que le Seigneur t’a accordés.
Fais du bénévolat dans des refuges pour animaux.
Prépare des pochettessurprises pour les enfants à l’hôpital.
Donne les habits qui te sont trop petits à un refuge local.
Nettoie la cour de ton voisin.
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Voici le « journal historique de la foi adventiste » en version moderne !