Adventist World French - July, 2019

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L’amour guérisseur de Dieu en action

Le centre de la gravité

En quête de vérité

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L’Église à laquelle je désire appartenir est…

EN BONNE SANTÉ COURAGEUSE

SÛRE

PRÊTE POUR JÉSUS

PROPHÉTIQUE


Se tourner vers l’avenir de Dieu BILL KNOTT

PRENEZ PART À LA CONVERSATION Dans cette nouvelle série, nous explorons des idées relatives à la sorte d’Église à laquelle nous désirons appartenir. Alors que vous lisez les articles associés au sujet de chaque mois, nous aimerions beaucoup avoir de vos nouvelles. Tout d’abord, prenez un instant pour « Aimer » la page Facebook de notre revue Adventist World et pour écrire vos commentaires sur les articles. Ensuite, partagez vos pensées au sujet de l’Église à laquelle vous désirez appartenir à l’adresse suivante : www.facebook.com/ AdventistChurchAroundTheWorld

L’Église à laquelle je désire appartenir est…

ENBONNESANTÉ 10 Soyons honorables ! 12 L’amour guérisseur de Dieu en action 14 Santé spirituelle, santé totale La Parole 18 Votre avenir est derrière vous 24 Le centre de la gravité 27 La Bible répond Mon Église 16 Perspective mondiale 22 À la découverte de l’Esprit de prophétie 26 Place aux jeunes Foi vivante 20 La cuisinière en boue : et en avant la cuisine ! 28 « Je vais vous raconter… »

« Si nous parlons de foi, d’espérance, et de courage, notre âme sera fortifiée. Et notre foi, notre espérance, et notre courage en seront augmentés. Par conséquent, recherchons ces grands dons du Soleil de justice pour les faire resplendir autour de nous1 ! » Avec l’édition de ce mois-ci, les hommes et les femmes qui vous apportent Adventist World tous les mois inaugurent une nouvelle série centrée sur l’avenir vers lequel Dieu conduit son peuple. Dans cette série que nous avons intitulée « L’Église à laquelle je désire appartenir », nous soulignerons chaque mois une qualité particulière du message biblique portant sur les caractéristiques du peuple de Dieu du temps de la fin. Il n’y a pas de pénurie de critiques qui fustigeront l’Église de Dieu aujourd’hui pour son adhérence aux enseignements de la Bible, pour ses défis et ses luttes dans ses efforts pour vivre les valeurs de l’Évangile, ou pour la faiblesse parfois visible dans son témoignage au monde. Mais nous croyons que ce mouvement, et spécifiquement cette série spéciale, sont destinés à encourager le peuple de Dieu avec un message d’espérance, de croissance, et de possibilités. Cette emphase d’une durée d’un an commence là où la plupart des gens dans le monde rencontrent les adventistes pour la première fois. Pendant plus de 150 ans, le message biblique d’un mode de vie sain a constitué une caractéristique distinctive de la présence adventiste. Chaque année, des millions sont traités et encouragés dans nos hôpitaux et nos cliniques adventistes. D’autres millions encore découvrent notre foi par le biais de nos séminaires, cours et événements sur le thème d’un mode de vie sain que nous tenons dans leurs collectivités. Des professionnels de la santé adventistes réparent les corps brisés, orientent les gens vers un meilleur régime alimentaire ainsi qu’un programme d’exercices approprié, et présentent une vision de la santé globale en tant que partie intégrale du plan de Dieu en vue de la prospérité humaine. Comme Ellen White l’a si bien décrit, ce message positif et vivifiant que présente l’Église adventiste sur le mode de vie sain est « le bras droit du corps »2. Il rencontre les hommes et les femmes modernes au cœur même de leurs besoins et leur présente une façon de suivre Jésus qui les prépare à la vie éternelle, apportant ainsi une joie plus grande et un accomplissement plus profond encore à la vie quotidienne. Tandis que vous lisez l’édition de ce mois-ci de Adventist World, priez pour que vous-même et ceux que vous aimez vous vous tourniez vers l’avenir de Dieu en tant que membres d’une Église qui partage un message d’intégrité et de restauration en Jésus-Christ. 1 2

Ellen G. White, Our Father Cares, Hagerstown, Md., Review and Herald Pub. Assn., 1991, p. 229. Idem., dans Advent Review and Sabbath Herald, 20 juin 1899.

30 Foi en herbe – le coin des enfants Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu.

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Sur le vif

Le 17 avril 2019, jour de l’ouverture du premier camporee de l’Union mexicaine du Chiapas, lequel s’est tenu au camp Ebenezer, dans l’État du Chiapas, au Mexique, un groupe d’Explorateurs et de dirigeants se sont affairés à monter le camp. Il s’agit du plus grand camporee à l’échelle de l’union tenu cette année dans la Division interaméricaine, avec plus de 10 600 campeurs. Photo : Daniel Gallardo, Service des nouvelles de la Division interaméricaine

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En bref

« J’espère que beaucoup de jeunes se rendent compte que nous comptons sur eux. » – Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste, dans une entrevue lors de l’émission La journée mondiale de la jeunesse 2019. Le pasteur Wilson a souligné que l’on ne devrait pas prendre les jeunes pour acquis, et qu’ils sont une partie indispensable dans le partage du message de Dieu pour le temps de la fin. La Journée mondiale de la jeunesse de cette année a exhorté des milliers de jeunes du monde entier à servir leurs collectivités en mettant en pratique le thème « Adopter ».

« Oui, ces chiffres sont catastrophiques, alarmants, et même décourageants. Mais je vous assure que l’espoir pointe à l’horizon pour les gens de ces pays et pour d’autres qui font face à des contraintes extrêmes en raison des récentes catastrophes naturelles. » – Jonathan Duffy, président de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA), au sujet des catastrophes naturelles récentes telles que le cyclone Idai, qualifié de l’une des pires catastrophes météorologiques de l’hémisphère sud. Selon l’évaluation des dommages, plus de 1 000 personnes ont perdu la vie à travers les trois pays ; plus de 161 000 personnes ont trouvé refuge dans des centres d’accueil ; plus de 239 000 maisons ont été détruites ; d’innombrables récoltes et animaux d’élevage ont été submergés par les eaux ; plus de 3 500 écoles ont été endommagées. Plus de 4 000 cas de choléra ont été rapportés, et au Mozambique seulement, près de 1,5 million de personnes luttent pour survivre aux conséquences du cyclone.

33 Le nombre de nouvelles bicyclettes, accompagnées de casques, de gants, de lumières, et de supports à bouteille d’eau, distribuées dans le cadre d’un projet proposé par les membres de l’Église adventiste de Saba – une île des petites Antilles – en réponse à l’initiative anti-pauvreté récente du gouvernement. Les bicyclettes ont été données à des enfants et à des jeunes nécessiteux par les 20 membres de l’église adventiste à Saba, un territoire des Pays-Bas comptant une population d’approximativement 2 500 habitants.

600

Le nombre de femmes adventistes du Pacifique venues aux Tonga pour marcher contre la violence. Revêtues des robes traditionnelles hautes en couleurs et agitant les drapeaux de leurs pays, les femmes ont porté des bannières et des posters promouvant EndItNow – une campagne adventiste mondiale visant à mettre fin à la violence envers les femmes. Photo : Adventist Record

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En bref

« Nous sommes venus remercier Dieu pour les choses remarquables qu’il a faites pour nous en utilisant Manoah, lequel a manifesté de la compassion dépourvue de toute affiliation tribale, ethnique, ou religieuse. » – Sylvester Dalong, un dirigeant représentant plus de 300 individus – des jeunes, pour la plupart – maintenant employés de la fonction publique de l’État du Plateau, grâce aux efforts de Yohanna Manoah, un ancien de l’église adventiste de Gada Biyu. Il a aidé les jeunes sans emploi à décrocher un poste dans la fonction publique de l’État. Yohanna Manoah explique que cette initiative est née de son amour pour Jésus et de son désir de servir l’humanité.

Les membres de l’Église adventiste et leur régime alimentaire Pour en découvrir davantage sur cette étude, consultez le site bit.ly/AdventistDiet. 5%

14%

11%

32%

24%

14%

Végétaliens

Consomment de la viande une fois ou moins par semaine

Végétariens

Pesco-végétariens

Consomment de la viande quelques fois par semaine

Consomment de la viande la plupart du temps

Source : Sondage de 2018 auprès de l’effectif de l’Église adventiste mondiale

GCMS 2018 Q46, n=63,756

« J’espère que je serai encore un adventiste d’ici l’âge de 40 ans, mais je n’en suis pas aussi certain pour l’an prochain. »

8 000

– Un jeune âgé de 18 ans, membre de l’Église adventiste en Écosse, répondant à une question posée par Paul Tompkins, président de la Mission écossaise. Paul Tompkins et des centaines de dirigeants adventistes se sont attaqués au sujet de la rétention des membres lors du Sommet de l’éducation et de la rétention de 2019, lequel s’est tenu au siège de l’Église mondiale. Différentes présentations provenant du monde entier ont souligné tant les dernières recherches que les approches pratiques pour identifier et aborder les raisons pour lesquelles des membres ont décidé de quitter la communion fraternelle de l’Église. Parmi les conclusions, mentionnons que les membres sont plus susceptibles de rester s’ils sont engagés d’une façon ou d’une autre dans la mission.

Le nombre de robes baptismales réservées aux anciens membres, achetées récemment par une région adventiste au Brésil. Cette initiative cherche à inviter des anciens membres adventistes en leur offrant une robe baptismale en cadeau, avec l’encouragement de l’apporter avec eux lorsqu’ils prendront la décision de se faire baptiser de nouveau. Les membres qui reviennent sont ensuite invités à passer leur robe baptismale à d’autres anciens membres. AdventistWorld.org Juillet 2019

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Actualités

ADRA Colombie vient en aide à des milliers de migrants vénézuéliens

Plus de 1,1 million ont traversé en Colombie au cours des dernières semaines

Libna Stevens, Service des nouvelles de la Division interaméricaine

Depuis septembre 2018, l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) en Colombie est venue en aide à des milliers de Vénézuéliens qui ont traversé la frontière orientale de la Colombie pour échapper à l’instabilité économique et politique de leur pays d’origine. Cette aide, d’une valeur de plus de 2,5 millions de dollars US, constitue le plus vaste projet que l’agence adventiste a géré dans le pays, selon les dirigeants d’ADRA Colombie. Des statistiques gouvernementales récentes estiment que plus de 1,1 million de Vénézuéliens ont migré récemment en Colombie – ce qui constitue une hausse de 30 pour cent de la population habitant dans les régions frontalières du Venezuela. Quelque 23 pour cent de ces migrants se sont établis à Bogotá, la capitale, et 41 pour cent vivent dans des conditions irrégulières ou instables, a expliqué Gabriel Villarreal, directeur d’ADRA Colombie. Gabriel Villarreal : « Nous avons non seulement remarqué l’afflux des migrants, mais aussi le fait que nombre d’entre eux sont entrés en Colombie alors qu’ils ne disposent pas de la documentation leur donnant accès à des soins médicaux pendant une période déterminée. Nous avons donc mis sur pied un projet visant à fournir gratuitement de l’aide sanitaire à des milliers de Vénézuéliens. » Jusqu’à présent, le personnel et les bénévoles d’ADRA Colombie ont donné des consultations médicales à des milliers de personnes dans les communautés migrantes établies à Bucaramanga – une ville située à environ 200 kilomètres de la frontière principale du Venezuela qu’ils ont traversée à Cúcuta, en Colombie. Ces consultations comprennent des

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examens médicaux gratuits, des tests de laboratoire au besoin, et des médicaments pour des milliers de familles établies à Bucaramanga, ainsi qu’à Medellín – deuxième plus grande ville en Colombie, à quelque 390 kilomètres à l’ouest de Bucaramanga. Dans chaque ville, le personnel venant de deux centres médicaux adventistes effectue les examens médicaux. Jusqu’ici, ils se sont occupés d’un total de 10 200 individus, à raison de 5 000 consultations à Medellín et de 5 200 à Bucaramanga. Chaque équipe médicale à Bucaramanga et à Medellín voit approximativement 500 à 600 individus par mois, grâce au personnel organisateur d’ADRA, lequel collabore avec les dignitaires du gouvernement local pour trouver les migrants vénézuéliens qui ont besoin de services médicaux, a expliqué Gabriel Villarreal. « De nombreux Vénézuéliens viennent aux églises adventistes en quête d’assistance. De là, on les dirige vers le processus d’enregistrement dans des centres communautaires et dans des églises adventistes du secteur, ce qui leur permettra de passer des examens médicaux gratuits », a-t-il ajouté. En outre, grâce à un généreux donateur, ADRA Colombie fournit des trousses d’hygiène de base, des kits de cuisine, et des kits de maison, a-t-il expliqué. « Lorsque nous étudiions les besoins en vue de ce projet, nous avons remarqué que les migrants vénézuéliens à Bucaramanga avaient désespérément besoin de trousses d’hygiène. Ils dormaient dans des parcs et dans les rues. Nous savions donc qu’il nous fallait pousser l’assistance plus loin. » ADRA a déjà distribué 2 500 trousses d’hygiène de base, 2 500 kits de cuisine

(casseroles, assiettes, ustensiles, etc.) – et 2 500 kits de maison, lesquels comprennent des matelas et des ensembles de draps. Elle distribue, en moyenne, de 500 à 600 kits par mois. De plus, elle enseigne aux bénéficiaires comment laver leurs mains régulièrement, ainsi qu’une planification familiale efficace. Elle leur remet également des prospectus contenant ces informations. « Certaines parties de la frontière avec le Venezuela ont été fermées récemment, si bien que l’afflux a diminué, a continué Gabriel Villarreal. Malgré tout, beaucoup marchent encore pendant des jours, bravant le froid, dans l’espoir de traverser en Colombie. Nous savons donc qu’on a grand besoin de ce projet d’intervention. » Par ailleurs, ADRA prévoit mettre sur pied une autre phase du projet d’assistance au-delà du projet initial de 12 mois qui prendra fin en août 2019. « Nous voulons nous étendre et aider davantage de Vénézuéliens lors de leur transition du Venezuela à la Colombie », a dit Gabriel Villarreal. Grâce à des campagnes de levées de fonds effectuées partout au pays, ADRA Colombie a aussi soutenu d’autres projets pour aider les Vénézuéliens qui migrent en Colombie.


Actualités

Le rapport financier de l’Église adventiste présenté dans un esprit de reconnaissance et de confiance

Le trésorier de l’Église mondiale souligne ce qu’il a appelé « les bénédictions continues de Dieu »

Adventist World et Adventist News Network

Dans sa présentation du rapport financier de 2018 aux membres du comité exécutif le 9 avril 2019, Juan Prestol-Puesán, trésorier de l’Église adventiste, a souligné la profonde gratitude de son équipe envers les membres d’église et envers Dieu. Son rapport, intitulé « L’histoire financière de 2018 », raconte une histoire de confiance en ce qu’il estime être la direction de Dieu passée, présente, et future. « L’état financier vérifié atteste les bénédictions que nous avons reçues et les directives du Seigneur », a-t-il dit aux dirigeants de l’Église du monde entier, lesquels se sont réunis au siège de l’Église adventiste mondiale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). « Je suis heureux de rapporter […] des résultats d’exploitation positifs pour l’année 2018 », a-t-il annoncé. CE QUE L’ÉGLISE A FAIT EN 2018

Par rapport à une année marquée par la volatilité des marchés financiers et la faiblesse de certaines devises étrangères clés, Juan Prestol-Puesán a dit que les finances du siège de l’Église mondiale ont été bonnes grâce à une augmentation de la dîme mondiale et à un contrôle constant des dépenses. « La dîme a augmenté de 3,6 pour cent, soit de 89 millions de dollars US, pour un total de 2,5 milliards de dollars US, a-t-il dit. Cela inclut une augmentation de 55 millions de dollars US en dîme dans la Division nord-américaine, pour un total de 1,077 milliard de dollars US. » Son rapport a aussi souligné que les offrandes missionnaires ont dépassé la barre des 88 millions de dollars US – ce chiffre n’incluant pas les contributions des membres d’église à leurs églises locales.

Juan Prestol-Puesán, trésorier de l’Église adventiste du septième jour, présente le rapport financier de l’Église mondiale lors de la réunion administrative du printemps de 2019. Photo : Adventist News Network

D’un autre côté, les dépenses de la Conférence générale – ou l’argent dépensé pour le fonctionnement du siège de l’Église mondiale – ont diminué pour une deuxième année d’affilée, a rapporté Juan Prestol-Puesán. Ceci inclut des économies de plus de 1,1 million de dollars US en dépenses de voyage, a-t-il expliqué. Ray Wahlen, sous-trésorier de l’Église adventiste, a rappelé aux membres du comité exécutif et à ceux qui suivent les procédures en ligne comment ceci fonctionne. Ray Wahlen : « La Conférence générale fonctionne selon un plafond de 2 pour cent du montant brut total de la dîme. En 2018, les dépenses d’exploitation du siège de l’Église mondiale ont été de 4 millions de dollars US inférieures aux prévisions budgétaires, et plus de 7,2 millions de dollars US en dessous du plafond de 2 pour cent. Le sous-trésorier s’est aussi référé aux dépenses d’exploitation totales, notant qu’elles étaient considérablement inférieures au maximum alloué par le règlement. « En termes de pourcentage, les dépenses d’exploitation du bureau actuel représentaient seulement 85,64 pour cent du plafond », a-t-il dit. Par ailleurs, Juan Prestol-Puesán a rapporté que la moyenne des dons par semaine en dîme et en offrandes missionnaires (excluant les offrandes pour l’église locale) a atteint 50 millions de dollars US.

CE QUI POURRAIT SE PRODUIRE EN 2019 ET AU-DELÀ

Les dirigeants financiers de l’Église prévoient que la volatilité des devises pourrait encore affecter les opérations financières en 2019 et au-delà. « Nous continuerons à faire de notre mieux pour prévoir et minimiser l’impact de la fluctuation défavorable des devises sur notre revenu, a dit Juan Prestol-Puesán. Les dépenses et les allocations seront aussi surveillées de près. » Mais au-delà des cycles du marché et des fluctuations des devises, Juan Prestol-Puesán a dit qu’il éprouvait « une profonde gratitude » pour la fidélité des membres d’église et pour les directives de Dieu. « Nous remercions [Dieu] pour ses bénédictions, a-t-il dit. Et nous remercions nos membres d’église pour leur générosité. » Il a ajouté : « Si nous sommes fidèles et prudents, nous croyons que le Seigneur nous bénira et que tout ira bien. » Juan Prestol-Puesán a aussi renouvelé sa confiance en ce qu’il a appelé « l’assistance continue de Dieu ». « Le Seigneur comprend nos saisons, notre époque, et nos besoins, a dit Juan Prestol-Puesán. Il nous guidera et pourvoira à nos besoins selon ce qu’il considère comme étant le meilleur pour nous. » Juan Prestol-Puesán a souligné que les dirigeants devraient bien dormir la nuit et s’engager énergiquement le jour. « [Dieu] nous assurera une paix parfaite », a-t-il conclu.

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Coup d’œil sur… la Division Afrique centre-est (ECD)

4 212 049 Effectif de l’ECD au 31 mars 2019

5 400

Le nombre de moustiquaires distribuées par une équipe de professionnels de la santé adventistes au Soudan du Sud pour combattre la malaria. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la malaria est la cause principale de mortalité au Soudan du Sud. Cette maladie mortelle transmise par des moustiques représente 65 pour cent de toutes les maladies rapportées dans les établissements médicaux partout au pays. Chaque semaine, elle infecte plus de 77 500 personnes et en tue près de 220, la plupart étant des enfants en dessous de l’âge de 5 ans.

« Malgré l’ampleur des menaces, nous n’avons pas baissé les bras. Nous avons continué de rendre un culte à Dieu à côté de notre église démolie. » – Fidel Nimpagaritse, un ancien de l’église adventiste du camp Baidoa, en Somalie. Des soldats adventistes du Burundi, stationnés en Somalie dans le cadre d’une mission de maintien de la paix, ont continué de se réunir pour le service de culte du samedi (sabbat) en dépit de la discrimination, et malgré la démolition de la petite église adventiste – démolition ordonnée par un aumônier d’une autre confession. Finalement, plusieurs des critiques sont devenus des membres baptisés de l’Église adventiste.

30 000

Le nombre approximatif de dirigeants de l’Église, de dignitaires du gouvernement, de défenseurs de la liberté religieuse, et de membres de l’Église adventiste qui ont participé au festival « Liberté religieuse pour tous ». Cet événement s’est tenu au stade national Amahoro, à Kigali, au Rwanda. Figuraient au nombre des invités spéciaux Judith Uwizeye, ministre du Bureau du président du Rwanda ; Johnston Busingye, ministre rwandais de la justice ; et David Maraga – un adventiste – juge en chef et président de la Cour suprême du Kenya. (^-)

« Alors que nous considérons le passé, nous devons faire face à l’avenir avec espoir. Le temps file, mais l’œuvre que nous faisons aujourd’hui nous ouvre une nouvelle façon de travailler dans l’œuvre missionnaire. » – Blasious Ruguri, président de la Division Afrique centre-est, prenant la parole lors de la cérémonie d’inauguration d’un nouveau champ – le Champ central de la Tanzanie (CTF), lequel fait partie de l’Union des missions du sud de la Tanzanie (STUM). Les dirigeants ont annoncé que le nouveau champ supervisera l’œuvre de l’Église adventiste dans les régions de Dodoma et d’Iringa. Il inclura aussi le district de Kiteto. Le CTF compte 21 000 membres d’église baptisés.

Photo : Abraham Bakari 8

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Point de vue

Melissa Pereau, M.D., psychiatre au Centre comportemental de l’Université de Loma Linda

Photo : Dose Juice

Mangez-vous santé au point d’en perdre la santé ? Comprendre l’orthorexie : quand une quête de santé excessive peut devenir nuisible La patiente assise devant moi, âgée de 14 ans, insiste : sa décision de devenir végétalienne n’a rien à voir avec l’intimidation et le surnom « grassouillette » qu’on lui donnait à l’école primaire. Elle y va plutôt de raisons reliées aux droits des animaux et au désir de devenir davantage « en santé ». Chez cette étudiante première de classe, rien n’est sain : perte musculaire grave, membres squelettiques, ventre proéminent trahissant une insuffisance hépatique. Quand je la regarde, elle me rappelle ces posters qu’on voit montrant des enfants mourant de faim. Cependant, cette ado du quartier ne souffre d’aucun trouble alimentaire que j’aie déjà rencontré. Cette consultation remonte à près de 10 ans. Depuis lors, j’ai rencontré de nombreux patients souffrant d’orthorexie – un trouble de l’alimentation mû par une obsession de manger sainement – lesquels sont inscrits au Programme des troubles du comportement alimentaire au Centre comportemental de l’Université de Loma Linda. Le Manuel des diagnostics et des statistiques ne reconnaît pas officiellement l’orthorexie comme un trouble du comportement alimentaire distinct. Mais en comprenant les signes précurseurs de l’orthorexie, ses

symptômes, et ses conséquences pour la santé, les professionnels de la santé mentale peuvent mieux traiter les patients qui en sont atteints. C’est le docteur Stephen Bratman, qui, en 1996, a inventé ce terme pour mieux exprimer cette obsession de l’alimentation saine. À force de se concentrer sur une nutrition appropriée, on peut, avec le temps, aboutir à un régime de plus en plus restrictif. Les patients atteints d’orthorexie ne peuvent plus manger au restaurant avec les autres. Quand vient le temps de s’acheter de la nourriture, ils s’imposent une façon stricte de le faire, et se conforment à des modèles ritualisés de préparation et de consommation de nourriture. Ils consacrent un temps considérable à faire des recherches sur les aliments, les préservatifs, et les additifs. Finalement, leur régime devient tellement restrictif que leur santé physique en est compromise. Il existe un lien significatif entre l’orthorexie, l’anorexie, et le trouble obsessionnel compulsif (TOC). Jusqu’à 30 pour cent des patients atteints d’anorexie souffrent simultanément d’un TOC. Une étude récente chez des patients souffrant d’orthorexie a révélé lors d’un examen neuropsychologique leurs capacités limitées à traiter l’information et à résoudre des problèmes. De plus, à l’instar des patients souffrant d’anorexie et d’un TOC, ceux qui sont atteints d’orthorexie ont des problèmes de mémoire, de planification, et de capacité de passer d’une tâche à une autre (« itinérance »). Alors que le domaine de la psychiatrie avance, nous espérons mieux comprendre les causes neurobiologiques sous-jacentes de l’orthorexie.

Les gens obsédés par l’alimentation saine ont tendance à vérifier de façon compulsive les ingrédients de tout ce qu’ils mangent, et s’inquiètent exagérément de leur qualité. Ils peuvent aussi éviter de manger des aliments qu’ils ne considèrent pas « sains » ou « purs ». Et que dire de leur détresse lorsque des aliments sains ne sont pas disponibles ! Ceux qui souffrent d’orthorexie restreignent aussi la quantité et le type d’aliments consommés, ouvrant ainsi la porte à la malnutrition. Selon les experts, on trouve au nombre des signes précurseurs de l’orthorexie des modèles d’alimentation rigides ; une inflexibilité extrême quant au régime ; une détresse émotionnelle grave lorsque les règles strictes de l’alimentation sont brisées ; une perte de poids extrême et drastique. Au nombre des conséquences négatives potentielles de ce trouble, on compte l’endommagement permanent de la santé tel que l’ostéoporose, l’insuffisance rénale, ou la stérilité ; une baisse du système immunitaire et des déficiences nutritionnelles ; une instabilité émotionnelle et une faible estime de soi. Je me souviens encore de la réaction de ma première patiente atteinte d’orthorexie en voyant les conséquences de sa maladie mentale. Alors que nous révisions ensemble ses résultats de laboratoire, elle s’est mise à pleurer. « Je n’ai jamais voulu ça. Je voulais juste être en santé. » Ainsi, en apprenant à comprendre les signes d’un trouble alimentaire et à y répondre, nous pourrons aider ceux qui, dans notre entourage, luttent éventuellement contre cette condition. AdventistWorld.org Juillet 2019

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L’Église à laquelle je désire appartenir est…

ENBONNESANTÉ

Soyons honorables ! Pour l’avenir de nos enfants

E

nfant, je devais apprendre les dix commandements à l’école. On nous demandait de les mémoriser puis de les réciter en classe. À cet effet, on nous a donné une version abrégée des commandements. Mais mon père, lui, m’a encouragé à apprendre la version complète [Ex 20.1-17]. Je n’ai jamais été bon pour apprendre des textes par cœur, comme un perroquet. Je ne suis donc pas certain que ma mémorisation ait rendu justice aux dix commandements. Par contre, je me suis familiarisé avec la version biblique. À ce moment-là, je ne réfléchissais pas vraiment au contenu ; je devais apprendre les commandements par cœur, point final, et je les trouvais raisonnables. Arrivé à l’adolescence, je me suis rendu compte que l’un des commandements se démarquait des autres. Les premiers commandements parlent de Dieu, et les derniers abordent la façon dont nous traitons nos semblables. Mais au milieu, il y a un commandement ayant affaire avec des gens spécifiques – les parents. Pourquoi un commandement tout entier était-il nécessaire au sujet de mes parents ? Honorer mes parents ? Ça me paraissait un peu vague ! Je n’avais rien contre eux, mais pourquoi être à la fois si spécifique et si vague ? Que voulait dire Dieu ? Ce commandement s’accompagne aussi d’une promesse – d’une promesse de longévité. Pourquoi ? UNE NOUVELLE PERSPECTIVE

Des années plus tard, après avoir terminé mes études en médecine et commencé à travailler en tant que résident en psychiatrie, j’ai constaté progressivement que de nombreux individus n’ont jamais eu une bonne relation avec leurs parents. Ils n’ont jamais été aimés ou n’ont jamais senti qu’ils comptaient pour quiconque. D’où leur incapacité de faire confiance ! J’ai découvert à travers les théories des psychanalystes John Bowlby et Mary Ainsworth, pour ne mentionner que ceux-là, à quel point l’attachement précoce envers nos parents est la clé de toutes les relations subséquentes dans la vie. Qu’il s’agisse de relations aimantes avec un conjoint, un prof, un employeur, ou une figure d’autorité – si elles sont saines, elles nous rendent capables de faire confiance aux autres. Nous devenons capables de transférer cette confiance à d’autres relations, ce qui est crucial. 10

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Mais la relation ultime, c’est notre relation avec Dieu. Lors de ma première lecture de l’histoire d’Hénoc dans Patriarches et prophètes, j’ai observé l’explication suivante d’Ellen White : la naissance de Metuschélah, son fils, le transforma et le rapprocha de Dieu1. En voyant l’abandon filial de son enfant, la confiance entière de celui-ci en la protection paternelle, il comprit mieux sa propre relation avec Dieu. En tant que parents, nous sommes les représentants de Dieu pour nos enfants. S’ils ont la responsabilité de nous honorer, en revanche, il est de notre responsabilité d’être honorables. Nous devons traiter nos enfants de manière à les encourager à nous faire confiance et à leur faire sentir notre amour pour eux. Dans Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, Ellen White écrit : « La façon dont Dieu gouverne nous montre comment éduquer nos enfants. L’oppression n’existe pas dans le service de Dieu, et il ne doit y avoir aucune oppression au foyer et à l’école. […] Que la bonté règne au foyer comme à l’école2. » « Pères et mères, au foyer, vous


maladies chroniques. On pense que les expériences négatives précoces vont perturber le développement neurologique de l’enfant, ce qui peut entraîner une déficience sociale, émotionnelle, et cognitive. L’enfant peut alors adopter des comportements malsains, lesquels mènent finalement au développement de maladies, et même à une mort prématurée5. Des études telles que celle-ci donnent vraiment à réfléchir. Peu de choses ont un impact aussi potentiel sur la santé future d’un individu que la façon dont il a été traité tôt dans la vie. LE DÉVELOPPEMENT DU CERVEAU PREND DU TEMPS

devez refléter les sentiments de Dieu. Vous devez exiger l’obéissance non par un flot de paroles, mais de manière aimable et aimante. Vous devez être remplis de compassion à un point tel que vos enfants seront attirés à vous3. » Nous ne pouvons nous permettre de nous mettre en colère contre nos enfants ou les traiter de manière injuste, et du coup, nous attendre à ce qu’ils suivent notre exemple. (Évidemment, nous ne sommes pas responsables de toutes leurs décisions futures.) DES ÉTUDES RÉVÉLATRICES

Il y a, cependant, un autre angle important à considérer : la santé future de nos enfants. Dans l’étude CDC-Kaiser ACE4 – Adverse Childhood Experiences Study (Étude sur les expériences négatives de l’enfance) – laquelle a d’abord été publiée à la fin des années 1990, on a montré que l’environnement de l’enfance précoce a un impact sur la santé mentale et physique future. Les résultats de l’étude indiquent que la négligence, la violence, et un foyer dysfonctionnel de différentes sortes peuvent entraîner différentes

Tandis que j’écris ces lignes, nous célébrons ici, en Islande, le « premier jour de l’été ». Nous espérons chaque année que ce jour marqué dans le calendrier sera ensoleillé et chaud ! Malheureusement, ce n’est guère le cas, parce que nous sommes encore en avril – et, après tout, nous habitons en Islande ! Mais c’est le temps de l’année où les agriculteurs se préparent à l’agnelage. Chaque fois que j’en suis témoin, je suis étonné de voir la rapidité avec laquelle les agneaux se tiennent sur leurs pattes ! Et quelques mois seulement après leur naissance, ils sont parfaitement autonomes. Il n’en est pas ainsi des êtres humains. Il y a quelques décennies, nous pensions que le développement du cerveau humain s’achevait vers la fin de l’enfance. Mais il n’en est rien. Aujourd’hui, nous savons que le processus de développement du cerveau humain prend environ 25 ans6. Dans la tendre enfance, il se développe rapidement, puis atteint un plateau de développement jusqu’à l’adolescence – période au cours de laquelle son développement fait un nouveau bond, tout comme le reste du corps. Le développement de la pensée abstraite et de l’intelligence

sociale se produit au cours de cette période. Pendant toutes ces années, nos enfants ont besoin de nous – même s’ils sont convaincus du contraire ! Nous devons les traiter de la façon la plus aimante possible, parce que s’ils honorent leur père et leur mère, leurs jours se prolongeront dans le pays que l’Éternel leur Dieu leur donne (Ex 20.12, paraphrase de l’auteur). Je ne suis pas un parent parfait (vous n’avez qu’à demander à mon fils !). Personne ne l’est. Nous avons tous notre passé et nos histoires qui font de nous ce que nous sommes, avec nos idées de nous-mêmes et des autres. Nous faisons des erreurs et avons besoin d’être pardonnés. Mais nous avons un modèle en notre Père céleste ! La neuroscience moderne nous dit que le cerveau a la capacité de « pardonner » ; il est plastique, c’est-à-dire qu’il peut s’adapter avec le temps, de manière négative et de manière positive. Nous pouvons donc apprendre de nouvelles choses, parce que le cerveau change7 – ce qui me donne espoir. Par conséquent, lorsque vous rencontrez une personne qui a de la difficulté à faire confiance, vous pouvez être sa « mère » ou son « père ». Vous pouvez l’aider à changer sa façon de penser en l’aimant, et ce faisant, en la conduisant vers notre tendre Père qui est aux cieux. Soyez honorable.

Helgi Jónsson, psychiatre, est directeur du Ministère de la santé de la Division transeuropéenne. Il habite avec sa famille en Islande. Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 61. Idem., Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, p. 126. Idem., Child Guidance, Nashville, Southern Publishing Association, 1954, p. 259. 4 www.cdc.gov/violenceprevention/childabuseandneglect/ acestudy/ about.html?CDC_AA_refVal=https%3A%2F%2Fwww.cdc. gov%2Fviolenceprevention%2Facestudy%2Fabout.html. 5 www.cdc.gov/violenceprevention/childabuseandneglect/ acestudy/ about.html?CDC_AA_refVal=https%3A%2F%2Fwww.cdc. gov%2Fviolenceprevention%2Facestudy%2Fabout.html. 6 David Eagleman, The Brain: The Story of You, Kindle edition, Édimbourg, Canongate Books, 2015, p. 14. 7 Ibid., p. 18. 1 2 3

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L’Église à laquelle je désire appartenir est…

ENBONNESANTÉ

Linda Spady IDAHO, ÉTATS-UNIS

L’amour guérisseur de Dieu en action

Photo : Joshua Cloete

Les adventistes croient que Dieu agit activement en vue de la santé et du bien-être de ses enfants. Puisse la lecture de ces histoires montrant sa main à l’œuvre dans la vie de quatre individus uniques vous édifier ! – La rédaction

Calvin Kim WASHINGTON, ÉTATS-UNIS

La profession de dentiste peut être stressante ! Comprenez-moi bien : j’aime mon travail. Mais entre la gestion d’une entreprise et se tirer d’affaire dans des cas difficiles, le stress peut s’accumuler rapidement. C’est pourquoi, après le travail, je file directement soit pour courir, ou pour aller au gym. Bientôt, mes endorphines affluent, et le stress diminue progressivement. Je fais de l’exercice presque tous les jours parce j’aime en ressentir les bienfaits pour mon esprit et mon corps. Pour certains, faire de l’exercice n’a rien d’attrayant. Un moyen, entre autres, pour rendre cela amusant consiste à se fixer un but ou un défi. En ce qui me concerne, ça me motive. En avril, j’ai eu l’occasion de participer au marathon de Boston. Cet été, j’escaladerai le mont Rainier. J’ai toujours cru que le meilleur exercice est tout ce qu’on aime faire

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le plus – qu’il s’agisse de la course Ironman ou d’une simple promenade dans le parc ! Le sabbat après-midi, mes amis et moi aimons organiser des randonnées et d’autres activités pour notre église. Ces rassemblements tout simples ont aidé notre église à grandir, car les gens ont soif d’un esprit communautaire et de communion fraternelle. Chaque église a besoin de membres en bonne santé, actifs, qui invitent les autres à entrer dans le plaisir et la communion fraternelle. La santé et la mise en forme me passionnent ! C’est donc pour moi très facile d’en faire la promotion. J’éprouve une grande joie quand quelqu’un me dit que je l’ai incité à faire de l’exercice ou à se donner un nouveau défi en matière de santé. Exercer une influence positive sur la vie de nos semblables est, certes, l’une des plus grandes bénédictions que les chrétiens puissent avoir.

Mon enfance s’est déroulée, à bien des égards, dans les rires, l’amour, et le sentiment de la bonté de Dieu. En même temps, plusieurs choses se sont produites – des choses terrifiantes et douloureuses. Je me suis mise alors à lutter contre l’anxiété. Pour surmonter ma peur, je suis devenue perfectionniste. Je croyais inconsciemment que si je faisais tout à la perfection et plaisais à mon entourage, alors, je serais aimée. J’étais terrifiée à l’idée d’échouer, et j’avais constamment peur de ne pas être à la hauteur. Dieu m’a libérée de la peur en me montrant qu’il m’aime et que j’ai de la valeur, quoi qu’il advienne. Si je me trompe, Dieu m’aime quand même. Si quelqu’un me critique, Dieu m’aime quand même. Si je n’arrive pas à satisfaire mes propres attentes, Dieu m’aime quand même. Dieu ne m’aime pas en raison de ce que je fais – il m’aime en raison de l’Être qu’il est. Je suis très reconnaissante pour mes amis et ma famille qui m’aident à m’en souvenir. Notre Dieu est amour et douceur ! Il veut apaiser nos craintes et nous rendre braves. Si l’anxiété est puissante, en revanche, il est toujours près de nous pour nous calmer et nous encourager. Je suis reconnaissante pour ses promesses porteuses d’espérance, et pour la paix que procure sa présence. Photo : Bob Spady


Photo : Errone Kemp

Sarah de Almeida e Silva

Errone Kemp

TCHAD, AFRIQUE

NEW YORK, ÉTATS-UNIS

Rien qu’à l’idée d’aller au Tchad, j’étais terrifiée. J’ai vu, en effet, plusieurs médecins missionnaires (surtout en Afrique) surchargés, seuls, et découragés. « Seigneur, ne peux-tu pas envoyer quelqu’un d’autre ? Ne t’intéresses-tu pas aussi à mes besoins ? » Quand j’ai finalement obéi à son appel et fait des plans pour servir à l’Hôpital adventiste de Béré, je me suis dit que j’étais destinée à être misérable, seule, et célibataire jusqu’à la fin de mes jours. Mais j’avais tort ! Rien ne sert de mentir… Servir au Tchad a été très difficile. Chaleur torride, grève à l’hôpital alors que j’étais l’unique médecin, nombreuses crises de malaria : autant de fois où j’ai voulu tout lâcher. Il est pénible d’être témoin de l’immense souffrance dont tant d’individus

L’arthrite rhumatoïde peut être invalidant. J’ai encore le souvenir de la peur que j’ai éprouvée en entendant le diagnostic. Je souffrais d’une fatigue majeure et de douleurs articulaires. Les médicaments m’ont aidée un peu, mais j’étais quand même fatiguée et souffrante. J’ai donc décidé de me tourner vers le régime alimentaire pour voir s’il me serait de quelque secours. J’ai commencé à manger davantage de fruits et de légumes, ainsi que des légumineuses. J’ai mis de côté les céréales raffinées et les produits laitiers. Le poisson était la seule viande que je me suis permise de consommer, mais bientôt, j’ai découvert qu’il empirait de beaucoup mes douleurs. J’y ai donc renoncé. Soudain, je me suis retrouvée avec suffisamment d’énergie pour me remettre à étudier. Je pouvais enfin marcher sans avoir l’impression que j’avais 60 ans de plus que mon âge. Les études supérieures sont très chargées. Parfois, il est difficile de préparer le repas ou de planifier à l’avance pour se permettre une sortie au resto. Mais j’ai découvert que lorsque je parle à Dieu du menu et de ce que je planifie à l’avance, il m’aide à trouver des moyens de faire cadrer tout ça dans mon calendrier. Lorsque je vais au supermarché, je demande à Dieu de m’aider à faire les courses. Dans l’histoire biblique de Daniel et de ses amis, on découvre que Dieu a aidé ces jeunes dans leur décision de rester fidèles au régime alimentaire divinement prescrit. Je sais que Dieu m’aide aussi. Les aliments qu’il a créés ont un tel potentiel guérisseur ! Dieu s’intéresse aux petites choses et veut que je me porte bien. À cause de cela, je me sens aimée de lui.

sont affligés : des enfants emportés par la malaria parce que traités trop tard, des mères enterrant leurs nouveau-nés, des filles abusées sexuellement qui ne se rendent même pas compte qu’elles sont maltraitées… Mais Dieu m’a soutenue et a pourvu à mes besoins d’innombrables manières. Je voudrais que la vie missionnaire soit plus facile. Elle le serait si davantage de gens décidaient de servir. Mais entre-temps, j’essaie de garder à l’esprit que je désire davantage être un agent de guérison que d’avoir une vie facile. Jésus a donné sa vie pour nous apporter la guérison. Il a promis dans Ésaïe 58 que si nous donnons notre vie pour nos semblables, nous trouverons, nous aussi, la guérison. En Afrique, j’ai eu un avantgoût de cette guérison. Jusqu’à ce que Dieu m’appelle ailleurs, je reste ici pour plus !

Photo : Joshua Pazvakawambwa AdventistWorld.org Juillet 2019

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L’Église à laquelle je désire appartenir est…

ENBONNESANTÉ

Santé spirituelle, santé totale Notre créateur sait, à coup sûr, comment nous pouvons rester en santé

U

« Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jn 8.36) ne santé spirituelle solide peut-elle nous rendre « réellement libres » – même des problèmes de santé ? Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité1. » La santé se compose des dimensions suivantes : physique, émotionnelle, sociale, environnementale, et spirituelle. Même si la santé spirituelle n’est pas spécifiquement mentionnée dans la définition de l’OMS, une analyse plus rigoureuse de la relation entre la santé spirituelle et les autres dimensions de la santé nous aide à apprécier le fait qu’être en santé spirituellement constitue une partie intégrale de la santé totale. SANTÉ SPIRITUELLE ET SANTÉ PHYSIQUE

Nous utilisons souvent la santé physique pour définir notre état de santé. La maladie et la souffrance sont parfois considérées comme des réductions de notre santé globale. Nous nous efforçons donc d’éviter des habitudes malsaines. Mais le fait de mettre principalement l’accent sur

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la santé physique peut mener à un manque d’appréciation de la façon dont la santé spirituelle affecte directement la santé physique que nous cherchons à préserver. Des chercheurs ont démontré que certains groupes religieux ont une meilleure santé et vivent plus longtemps que les populations générales de la société. Une corrélation a aussi été établie entre une spiritualité saine et l’évitement de certaines conditions physiques telles que l’hypertension, le cancer, la maladie d’Alzheimer, et les maladies cardiovasculaires2. La question, c’est de découvrir pourquoi il en est ainsi. Trois mécanismes ont été soulignés : les comportements équilibrés, le soutien social, et l’adhérence à une pratique spirituelle. On a remarqué qu’il y a un lien des plus significatifs entre l’adhérence d’une personne aux normes d’une communauté spirituelle et ses comportements en matière de santé. Les membres de confessions comportant des règles strictes de mode de vie, tels que les adventistes du septième jour, sont en meilleure santé et vivent plus longtemps3. L’adhérence aux normes spirituelles et/ou religieuses mène à des changements de comportement directs, à l’évitement des substances nuisibles, à de meilleurs choix de mode de vie, et à une meilleure santé physique. Ellen White a souligné la relation entre la santé physique et la santé spirituelle en ces termes : « Que personne d’entre ceux qui professent la piété ne se désintéresse de la santé du

Photo : Ben White


corps et ne prétende que l’intempérance n’est pas un péché et qu’elle ne saurait affecter la spiritualité. Il y a une étroite relation entre le physique et le moral4. » SANTÉ SPIRITUELLE ET SANTÉ ENVIRONNEMENTALE

L’adage « La propreté est voisine de la piété », bien que n’étant pas dans la Bible, est utilisé par beaucoup pour indiquer que Dieu s’intéresse à notre environnement et à son impact sur notre santé. Ceci inclut le conseil divin sur la prévention de la contamination et des maladies pendant le séjour des Israélites dans le désert, et l’instruction divine selon laquelle les enfants d’Israël devaient se laver avant de le rencontrer lors des saintes convocations. Un respect bien informé d’un être surnaturel conscient de la pureté environnementale produit des gens qui perçoivent une relation directe entre eux, Dieu, et l’environnement. Ceci mène invariablement à une meilleure santé environnementale et contribue à améliorer la santé spirituelle. LA SANTÉ SPIRITUELLE ET LA SANTÉ SOCIALE

Ellen White a souligné l’importance de l’interaction sociale dans notre santé totale : « Dans nos rapports entre chrétiens, nous perdons beaucoup par le manque de sympathie les uns envers les autres. Celui qui se renferme en lui-même n’occupe pas la place que le Seigneur lui avait assignée. La culture convenable de l’élément social de notre nature nous porte à sympathiser avec autrui et contribue à notre développement en vue du service de Dieu5. » Il a été montré que le soutien social parmi ceux qui jouissent d’une bonne santé spirituelle contribue à d’autres bienfaits en matière de santé6. À l’inverse, de nombreuses maladies sociales d’aujourd’hui résultent d’un sentiment d’isolement et de solitude. Beaucoup se sentent vulnérables, comme s’ils devaient faire face à la vie tout seuls.

Alors que les structures sociales s’écroulent, la conscience spirituelle est souvent l’unique fondement qui reste. Bien que la Bible parle de Dieu comme étant notre ultime soutien – « Car mon père et ma mère m’abandonnent, mais l’Éternel me recueillera » (Ps 27.10) – Jésus s’entoura d’amis qu’il qualifia de « ma mère et mes frères » (Mt 12.49). SANTÉ SPIRITUELLE ET SANTÉ MENTALE

L’esprit contrôle toutes nos décisions et tous nos actes. Dans les termes de l’OMS : « On définit la santé mentale comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté7. » Selon l’OMS, les conditions cliniques principales qui ont des effets négatifs sur la santé mentale incluent la dépression, le stress, la dépendance aux drogues, les troubles alimentaires, et le suicide. Harold Koenig, professeur de psychiatrie et de science du comportement, a mené une équipe qui a révisé systématiquement une recherche quantitative reposant sur des données, publiée dans des journaux révisés par des pairs entre 1872 et 2010 sur la religion, la spiritualité, et la santé. Cette révision a révélé que la spiritualité avait un effet inverse global sur le suicide, l’anxiété, la dépression, et presque toutes les conditions psychiatriques. Les individus enclins à la spiritualité ont des traits de caractère positifs, un bon sentiment de contrôle, et une cote élevée sur l’indice du bonheur, peu importe la confession8. Une bonne santé spirituelle nous permet de croire Jésus, comme lorsqu’il a dit à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma

paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jn 14.27) En nous réclamant de telles promesses, nous pouvons trouver une paix mentale et émotionnelle. La communion avec Dieu est essentielle à notre santé émotionnelle et spirituelle. Beaucoup parmi nous ne comprennent pas pleinement comment la prière fonctionne, ou ne savent pas comment en exploiter la puissance. La plupart ne comprennent pas pleinement comment le téléphone nous permet de contacter des gens au-delà des océans, et cependant, nous nous en servons ! De la même manière, la prière est un moyen puissant d’entrer en contact avec notre Père céleste et de le laisser nous mettre en relation avec nos semblables. Avec notre connaissance actuelle des répercussions des choix de mode de vie comme les aliments, un partenaire de vie, la consommation médiatique, l’activité physique, etc., les adventistes, par la Bible et l’Esprit de prophétie, ont toujours eu accès à ces conseils. Quiconque dont l’engagement spirituel lui permet de se réclamer de la promesse de Jésus dans Jean 3.17, « Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez », doit s’attendre non seulement à une santé spirituelle imputable à l’obéissance à la Parole de Dieu, mais aussi à une santé équilibrée dans tous les aspects de la vie. https://www.who.int/fr/about/who-we-are/frequently-asked-questions. Harold G. Koenig, « Religion, Spirituality, and Health: The Research and Clinical Implications », International Scholarly Research Notices, 2012. 3 Linda K. George, David B. Larson, Harold G. Koenig, et Michael E. McCullough, « Spirituality and Health: What We Know, What We Need to Know », Journal of Social and Clinical Psychology 19, n° 1, 2000, p. 102-116. 4 Ellen G. White, Conseils sur la nutrition et les aliments, p. 49. 5 Idem., Vers Jésus, p. 155. 6 George et coll. 7 www.who.int/features/factfiles/mental_health/en/. 8 Harold G. Koenig, « Religion, Spirituality, and Health: The Research and Clinical Implications », International Scholarly Research Notices, 2012. 1 2

Bangwato Sikwa-Ramabu est directeur du Ministère de la santé de la Division Afrique australe/Océan indien.

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Perspective mondiale

Suivre la méthode du Christ

Une occasion en or

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endant plus d’un siècle, les adventistes ont été connus pour leur mode de vie sain et leur promotion de la santé dans son ensemble. Guidés par les principes de santé bibliques et par les révélations inspirées d’Ellen White, nous promouvons, effectivement, un mode de vie sans tabac, alcool, drogues, caféine, aliments carnés, un mode de vie incluant l’air frais, le soleil, l’exercice, et le repos. Aujourd’hui, nombre de ces principes sont devenus populaires, particulièrement le régime à base de plantes, tel qu’illustré par un récent tweet de Produce for Better Health Foundation – une organisation à but non lucratif domiciliée aux États-Unis. Cette fondation encourage la population à manger davantage de fruits et de légumes : « Si vous voulez que vos aliments vous rendent #plus heureux, #plus en santé, et vous fassent tout simplement sentir mieux, optez pour un régime à base de végétaux. » On trouve sur leur site Web (fruitsandveggies.org) des recettes, de l’information nutritionnelle, et une invitation à se « joindre au mouvement ». Dans un effort en vue d’une meilleure santé, ils proposent également des programmes de wellness, histoire d’encourager les gens à adopter un mode de vie sain et à incorporer de nombreux aspects d’une bonne santé que les adventistes promeuvent depuis un siècle. Pour vraiment promouvoir la santé et l’intégralité durables, nous devons utiliser uniquement la méthode du Christ (voir Mt 9.35), c’est-à-dire nous mêler à nos semblables, les aider physiquement, mentalement, socialement, et spirituellement. Cette aide que nous apportons aux autres en vue de leur santé leur révèle le grand Médecin – celui qui procure une entière restauration dans tous les secteurs de la vie. Dans le livre Le ministère de la guérison, nous lisons ce puissant passage : « Cependant, il y a partout des cœurs épris d’idéal qui soupirent après la déli16

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vrance du péché et du mal sous toutes ses formes, après la vie réelle et la paix. Un grand nombre de ceux qui, autrefois, avaient connu la puissance de la Parole de Dieu et s’en sont écartés au contact des incroyants éprouvent aujourd’hui le besoin de la présence divine. […] Il nous faut une réforme totale. Seule la grâce du Sauveur peut accomplir cette œuvre de restauration qui s’impose au triple point de vue physique, mental et spirituel. « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi1.” » CRÉÉS DE FAÇON GLOBALE

Quel privilège de suivre les pas de Christ pour apporter l’espérance et la guérison à ce monde ! Combien il est utile de comprendre que Dieu


nous a créés de façon globale – corps, âme, et esprit – ensemble, une unité entière et intégrée ! Dieu déclare dans 3 Jean 2 : « Bienaimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » Ainsi, bien avant la promotion actuelle de la santé de la personne tout entière, Dieu, le Créateur de l’humanité et de tout ce qui est bon sur cette terre, a déclaré qu’il voulait que nous soyons en bonne santé, que nous soyons ravivés et réformés par la puissance du Saint-Esprit. Il désire que nous comprenions que nous sommes des créatures complexes créées à son image par sa main et son souffle. Notre merveilleux créateur veut que nous jouissions d’une santé optimale dans tous ses aspects, que nous prospérions à travers notre relation avec lui et notre service d’amour et de sollicitude envers nos semblables, selon son exemple : « Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. » (Mt 9.35-38) Le ministère du Christ doit être le nôtre ! Jésus appelle chacun de nous à se joindre à l’« Implication totale des membres » – une initiative où tout le monde, partout, fait quelque chose pour Jésus ! Nous devons atteindre les habitants des zones rurales et ceux des villes. Aujourd’hui, plus de 55 pour cent de la population mondiale habitent dans les villes, et d’ici 2050, on estime que les deux tiers de la population mondiale habiteront dans des centres urbains2. UNE OCCASION EN OR

Tout autour de nous, des gens demandent ce qu’il faut manger,

boire, et de quelle façon il faut vivre. En ce temps crucial de l’histoire de la terre, c’est là une occasion en or de les diriger vers un mode de vie sain et une santé totale. Dieu dispose du meilleur plan de soins de santé disponible – du plan ultime pour nous restaurer physiquement, mentalement, socialement, et spirituellement. Il nous appelle à partager ce plan, à le « proclamer au monde » par le biais d’une bonté empreinte de tendresse et d’un contact qui dirigent les regards vers celui qui peut nous procurer une vie abondante. « L’œuvre médicale missionnaire doit être à l’œuvre du ministère évangélique ce que la main et le bras sont au corps, a écrit Ellen White. Vous avez besoin du ministère évangélique pour donner de la proéminence et de la stabilité à l’œuvre médicale missionnaire, et le ministère évangélique a besoin de l’œuvre médicale missionnaire pour démontrer l’aspect pratique de l’Évangile3. » Mais comment pourrons-nous partager aisément ce magnifique message de la santé que Dieu nous a confié si nous ne le mettons pas nous-mêmes en pratique ? Ellen White commente : « La répugnance manifestée devant la promulgation des principes de la réforme sanitaire est causée par un refus de renoncer à soi-même. Dans nos grandes villes, l’œuvre missionnaire médicale doit aller main dans la main avec le ministère de l’Évangile. Elle ouvrira des portes d’accès à la vérité4. » Le message de l’Évangile et le ministère global de la santé pointent vers Christ, vers le grand Médecin qui nous unit, qui nous procure le réveil et la réforme dont nous avons tant besoin personnellement et corporativement. Celui qui a dit « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (Jn 10.10) nous invite à partager son message vivifiant avec le monde. Le ministère global de la santé est étroitement lié au message de la vérité biblique – au précieux message de la justification par la foi en Christ, à la

Cette aide que nous apportons aux autres en vue de leur santé leur révèle le grand Médecin – celui qui procure une entière restauration dans tous les secteurs de la vie. proclamation du message des trois anges, et à la sainteté du sabbat du septième jour. Il est relié à l’extraordinaire message du sanctuaire, lequel décrit le processus du salut que nous devons étudier et partager avec ardeur puisqu’en cet instant même, Christ intercède pour nous à titre de Souverain sacrificateur dans le lieu très saint du véritable sanctuaire céleste. Nous vivons au temps de la fin ; je crois fermement que Jésus revient bientôt. Maintenant, et plus que jamais, nous devons utiliser le message de la santé de toutes les façons possibles pour amener les gens au pied de la croix du grand Médecin. Nous avons été appelés à participer au puissant mouvement de Dieu qui aidera la société de façons encore jamais vues pour atteindre la santé totale – physiquement, mentalement, socialement, et spirituellement. Répondrez-vous à son appel aujourd’hui ? Pour en découvrir davantage sur le ministère global de la santé, consultez le site suivant : https://health.adventistchurch. com/comprehensive-health-ministry/. Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118. www.un.org/development/desa/en/news/population/2018-revision-of-world-urbanization-prospects.html. 3 Ellen G. White, Ministry to the Cities, Hagerstown, MD., Review and Herald Pub. Assn., 2012, p. 132. 4 Ibid., Manuscrit 117, 1901. 1 2

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Des articles et des commentaires supplémentaires sont disponibles depuis le bureau du président sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.

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Méditation

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a plupart des psychologues s’entendent pour dire que la focalisation excessive sur le passé peut entraîner la dépression ; que la focalisation excessive sur le présent déclenche souvent le stress ; et que la focalisation excessive sur l’avenir peut provoquer l’anxiété. Il m’est difficile d’imaginer qu’un individu soit aux prises avec les trois en même temps et dans un seul corps ! Parce que nous sommes tellement incertains de l’avenir, jetons un coup d’œil sur les incertitudes de l’avenir qui favorisent et provoquent souvent l’anxiété et la peur en nous. Personne ne sait à quoi la prochaine décennie, le prochain siècle, ou le prochain millenium ressemblera. De nombreux auteurs, cependant, ont imaginé l’avenir dans leurs ouvrages, nous invitant ainsi à voyager dans le temps. Lynn Lobash, gérante du Département des services de lecture à la Bibliothèque publique de New York, a glané de nombreux courants tirés de 11 livres – à lire absolument – traitant de l’avenir. En voici quelques-uns : 1) les réfugiés syriens d’aujourd’hui occuperont des postes de direction dans les années 2030 ; 2) adieu l’hôpital, bonjour le centre hospitalier chez soi ; 3) d’ici 2025, nous devrions disposer d’ascenseurs dans l’espace et de lentilles cornéennes branchées sur Internet ; 4) d’ici les années 2030, nous serons en mesure de déménager des êtres humains sur la planète rouge1.

Votre avenir est derrière vous Photo : Clem Onojeghuo


PRENDRE DU RECUL

L’anxiété et la peur assombrissent si fréquemment notre perspective que nous n’arrivons plus à voir notre Dieu fidèle se tenant devant nous, prêt à nous guider, prêt à lutter pour nous. Imaginez que vous êtes là, à l’extérieur de votre maison, entouré d’un brouillard tellement épais que vous ne pouvez voir de l’autre côté de la rue. Vous regardez à droite, puis à gauche, mais vous ne pouvez voir plus loin que 10 mètres dans aucune direction. Le brouillard vous entoure ! Selon vous, quelle quantité d’eau a-t-il fallu pour créer cette épaisse nappe de brouillard qui vous isole complètement de votre monde ? Rien que 50 à 100 millilitres – un petit verre d’eau, quoi ! Ainsi, le volume total de l’eau dans une nappe de brouillard de 64 mètres de diamètre et de 1 mètre d’épaisseur ne remplirait même pas un verre ordinaire ! Comment est-ce donc possible ? Premièrement, l’eau s’évapore ; ensuite, la vapeur qui en résulte se condense en de minuscules gouttelettes qui se répandent dans l’air. Un verre d’eau disperse quelque 400 milliards de gouttelettes minuscules suspendues dans l’air, créant une nappe de brouillard impénétrable qui voile la lumière et fait frissonner2. Eh bien, c’est précisément ce qui se produit lorsque l’on passe par des expériences douloureuses ou difficiles, lorsque l’anxiété et la peur s’installent. Y a-t-il une parole d’encouragement de la part du Seigneur ? L’autre jour, alors que j’écoutais la version audio de la Bible, j’ai remarqué une chose curieuse : les Écritures rapportent au moins trois circonstances où l’on entend la voix de Dieu par derrière. « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira : Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. » (Es 30.213) « Et l’esprit m’enleva, et j’entendis derrière moi le bruit d’un grand tumulte : Bénie soit la gloire de

l’Éternel, du lieu de sa demeure ! » (Ez 3.12) « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette » (Ap 1.10). UN DIEU QUI DIRIGE PAR DERRIÈRE

Une question, alors, s’impose : Pourquoi Dieu nous parlerait-il par derrière ? Dans certaines cultures, cette manière d’agir est carrément impolie ! La façon de penser occidentale suggère que le passé est derrière nous, et le futur, devant nous. La mentalité juive, ainsi que celle d’autres cultures orientales, est tout l’opposé : le passé, puisque nous l’avons déjà vu, est devant nous. L’avenir, qui nous est encore inconnu, est derrière nous. Par conséquent, le passé est devant, et l’avenir, derrière. À partir des incertitudes de l’avenir, lesquelles entraînent l’anxiété et la peur, Dieu parle ! Il nous rassure en déclarant que notre avenir est entre ses mains. Chose intéressante, avec Dieu, notre avenir, c’est de l’histoire ancienne ! Le contexte immédiat des trois versets cités plus haut montre clairement qu’Ésaïe, Ézékiel, et Jean s’inquiétaient extrêmement au sujet de la situation du peuple de Dieu à ce moment-là. Des circonstances désastreuses et un sens aigu de détresse peuvent les avoir conduits à se demander si Dieu était toujours au contrôle et ce que l’avenir réservait à son peuple. À l’instant même où ces trois hommes de Dieu éprouvaient l’urgent besoin d’être guidés et encouragés, ils entendirent la voix rassurante de Dieu derrière eux – la voix de l’avenir. Ce n’est que lorsque nous entendons une voix derrière nous que nous pouvons aller de l’avant avec confiance. Dieu aspire, encore et toujours, à nous donner son Esprit pour nous guider dans la bonne direction. Tous peuvent entendre sa voix derrière

eux, s’ils consentent à prêter l’oreille. Mais comment entendons-nous la voix de Dieu ? Chaque fois que nous ouvrons les pages de notre Bible, nous entrons dans une salle d’écoute où Dieu nous parle personnellement, spécifiquement, intimement, et avec autorité. En m’appuyant sur l’expérience, j’en suis venu à comprendre que la plus grande façon d’entendre la voix de Dieu, c’est par la lecture (ou l’écoute) quotidienne de la Bible, la mémorisation et la méditation des Écritures. Dieu nous forme à reconnaître sa voix à travers sa Parole écrite. Par elle, il ajuste nos oreilles spirituelles à ce qui est réel, pour que nous puissions facilement distinguer le vrai du faux. Pour vivre dans l’assurance que nous entendons la voix de Dieu derrière nous, nous devons avoir constamment la connaissance de sa Parole dans notre cœur. Rien dans votre vie ne prend Dieu par surprise. Même au cœur des bouleversements, des défis relationnels, des stress financiers, des transitions familiales, des déceptions de carrière, et des affaires mondiales chaotiques, Dieu parle encore derrière vous. Vous n’avez qu’à trouver votre coin aujourd’hui, où vous pouvez entrer en présence du Seigneur tandis que vous ouvrez sa Parole, que vous écoutez Dieu personnellement, que vous mettez votre confiance en ce que sa Parole dit, et que vous répondez au Créateur par la prière. Voir www.businessinsider.com/books-everyone-should-read-aboutthe-future-2017-8. 2 Dans ce paragraphe, l’information a été tirée de John David Mann, « The Fog of Distress », sur le lien suivant : johndavidmann. com/2012/03/15/the-fog-of-distress/. 3 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. 1

Hensley Moorooven, originaire de l’île Maurice, est sous-secrétaire de la Conférence générale des adventistes du septième jour. Il habite avec sa famille à Columbia, au Maryland (États-Unis).

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Dans le camp de réfugiés Maaji II, en Ouganda, Fathima, une réfugiée, cuisine sur un poêle en boue – une méthode plus sûre et plus efficace de faire la cuisine.

On estime aujourd’hui qu’il s’agit de la plus grande crise de réfugiés en Afrique, et de la troisième plus grande crise de réfugiés dans le monde, après la Syrie et l’Afghanistan. UN PARCOURS DÉSESPÉRÉ

Foi en action

La cuisinière en boue : et en avant la cuisine ! Un changement vital

A

llons les enfants – on ne peut pas s’arrêter », dit Fathima*. Ses enfants, âgés de 9 et 7 ans, s’efforcent de suivre comme ils peuvent. « Je suis fatigué, Maman », se plaint celui qui a 9 ans. « O. K., reposons-nous un peu », décide Fathima. Elle trouve une pierre plate et s’y assied. Elle tient son bambin de 2 ans contre son cœur, s’assurant qu’il est bien ceinturé contre elle. Épuisés par la chaleur, ses deux autres enfants se couchent sur le sol pour reprendre leur souffle. Bien que tendue et anxieuse, Fathima ne peut que sourire tandis qu’elle regarde ses enfants. « On y est presque, les enfants – on y est presque. » Fathima, 29 ans, n’est plus citoyenne du Soudan du Sud, mais une fugitive avec ses trois enfants. Les soldats, en effet, pourchassent ceux qui, comme elle, s’opposent au gouvernement. DES STATISTIQUES STUPÉFIANTES

De nombreuses personnes ont fui le Soudan du Sud en raison de la violence et des perturbations entre les tribus en guerre. Les hostilités ont commencé en décembre 2011 et ont repris de nouveau en décembre 2013. Des rapports estiment que plus de 383 000 personnes sont mortes à cause de la guerre civile. De ce nombre, environ la moitié sont morts de faim ou en raison de la propagation des maladies. Lorsque le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCNUR) a compilé son rapport de 2017, il a estimé que quelque 1 million de réfugiés du Soudan du Sud ont traversé en Ouganda. Depuis lors, ce nombre a grimpé à 2 millions.

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Bientôt, Fathima et ses enfants retrouvent suffisamment de forces pour reprendre la marche. Leur chemin vers nulle part semble interminable, mais c’est un chemin vers la liberté, loin de l’agitation de ce qui était auparavant leur foyer. Fathima se dit : Je préfère que mes enfants mènent une vie d’exil plutôt que de faire face à une souffrance perpétuelle. Les jours se transforment en semaines. Finalement, Fathima traverse la frontière ougandaise – un pays voisin. Peu après, elle atteint le camp de réfugiés Maaji II. « C’est ici que nous habiterons pour l’instant, dit Fathima à ses enfants. Vite, construisons-nous une hutte en boue au toit de chaume. » La nourriture se fait rare, mais heureusement, HCNUR fournit à Fathima et aux autres réfugiés un repas pour la journée. C’est peu, mais bien mieux que rien. « Je dois aller chercher du bois dans la forêt pour faire un feu, dit Fathima à son aîné. Reste ici avec les autres. » Les statistiques restent incertaines, mais selon les rapports, les femmes et les enfants qui s’aventurent dans la forêt pour y chercher du bois ou du charbon de bois pour préparer les repas sont davantage à risque de mauvais traitements et d’agression que leurs homologues masculins. Cependant, ils n’ont pas vraiment le choix s’ils veulent survivre. Les réfugiés au campement sont habitués d’aller chercher du bois dans la forêt. Mais bientôt, l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) leur présente une méthode de cuisson nouvelle et plus efficace.

Photos : ADRA


On apporte ici la touche finale de boue et d’eau au poêle économiseur d’énergie avant de l’utiliser pour faire la cuisine.

UNE SOLUTION POUR LA CUISINE

En s’appuyant sur les rapports d’évaluation, ADRA, partenaire de HCNUR, a été assignée pour procurer des articles indispensables aux réfugiés du Soudan du Sud installés dans ce camp. Puisque la nourriture chaude est une denrée très recherchée par les réfugiés, ADRA leur a fourni des poêles à efficacité énergétique. Jerry Kiwanuka, officier de protection de l’environnement à ADRA Ouganda, est l’un des ouvriers clés qui a montré aux réfugiés comment utiliser le nouveau poêle. « Ce poêle est officiellement connu sous le nom de poêle rocket Lorena économiseur d’énergie. Mais en Ouganda, sur le plan populaire, il porte le nom de poêle rocket en boue, dit Jerry Kiwanuka. Comparé au poêle conventionnel, il émet moins de fumée. On coupe donc moins d’arbres pour se procurer du bois de chauffage ou du charbon de bois pour cuisiner. » Le poêle est un monticule de forme rectangulaire fait de terre et d’eau. Il est conçu pour l’utilisation de deux casseroles à la fois et n’est pas portable. Jerry explique : « On le construit à l’intérieur d’une cuisine ou à l’extérieur dans une endroit soigneusement choisi. C’est pourquoi 90 pour cent de ces poêles sont acceptés et utilisés par les habitants de l’Ouganda. » À l’origine, l’idée des poêles a été initiée en 2004 par le ministère de l’Énergie et du Développement du minerai de l’Ouganda, et par d’autres partenaires ougandais. Mais par le biais d’ADRA, le gouvernement ougandais a pu avoir un impact sur les gens moins fortunés. La première utilisation du poêle économiseur d’énergie a eu lieu en 2006 dans les districts de Bushenyi et de Rakai, en Ouganda. Plus récemment, soit le 7 février 2019, les membres de la collectivité de Mokolo Est ont assisté à une démonstration de la construction de ce poêle et de la façon d’y faire la cuisine. Trente per-

sonnes, principalement des femmes, ont aussi reçu la formation. Utilisant la première démonstration en tant que modèle, et voyant combien l’installation du poêle au sein de la collectivité a bien fonctionné, on a aussi formé les réfugiés du Soudan du Sud – principalement des femmes et des enfants. Ainsi, ADRA a travaillé au camp de réfugiés Maaji II, où plus de 18 000 réfugiés ont demeuré depuis le 25 août 2017. DE L’AIDE POUR FATHIMA

Jerry Kiwanuka a rencontré Fathima dans l’un de ses groupes de formation. Fathima lui a raconté comment elle s’est retrouvée en Ouganda. « Mes trois enfants et moi avons été forcés de quitter le Soudan du Sud en raison de la torture incessante infligée par les forces gouvernementales, lesquelles étaient persuadées que nous cachions des rebelles. De nombreuses personnes ont été torturées, et de ce nombre, beaucoup ont perdu la vie. » Elle a raconté à Jerry qu’elle a laissé son mari derrière parce qu’il voulait surveiller leur propriété, même si cela mettait sa vie en danger. « Je ne sais pas s’il est encore vivant », a dit Fathima. « Une fois que ma famille et moi sommes arrivés en Ouganda, j’ai dû cuisiner sur un poêle en pierre traditionnel. Mais ce poêle consume le bois à une vitesse telle qu’il ne me restait plus de bois pour le repas

suivant. Je n’aimais pas aller dans la forêt pour y chercher du bois, mais je n’avais pas le choix. » Comme elle est reconnaissante pour le nouveau poêle ! « Bien entendu, je vais encore ramasser du bois dans les forêts environnantes, mais je ne suis plus obligée d’y aller aussi souvent, a-t-elle expliqué. Ce poêle n’exige pas beaucoup de travail manuel et n’émet pas beaucoup de fumée pendant la cuisson. Je prie, cependant, pour que bientôt, je ne sois plus obligée d’aller chercher du bois dans la forêt. » Les réfugiés ont une autre option pour économiser l’énergie : ils sont aussi formés pour cuisiner avec des briquettes de charbon de bois – un substitut de charbon et de bois de chauffage. « Nous continuons à travailler avec Fathima et à en former d’autres, afin de répondre à leurs besoins en matière de cuisine, et de les sensibiliser davantage aux problèmes de l’environnement », a dit Jerry. Depuis la présence d’ADRA en Ouganda, plus de 3 200 poêles ont été construits pour les villageois et les réfugiés. * Ce nom a été changé pour protéger l’identité de la femme.

Kimi-Roux James est spécialiste en communication pour le marketing et le développement d’ADRA. Pour en découvrir davantage sur ADRA, consultez le site adra.org. AdventistWorld.org Juillet 2019

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À la découverte de l’Esprit de prophétie

Ellen White : d’hier à aujourd’hui Une messagère spéciale pour un mouvement prophétique

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ieu a utilisé Ellen White puissamment et de façon impressionnante tout au long de ses 70 ans de ministère public en vue du développement et du soutien du mouvement prophétique adventiste. D’entrée de jeu, notons que l’Esprit de prophétie existait bien avant que le ministère d’Ellen White ne commence, et que les écrits de celle-ci n’ont jamais rien ajouté à la Bible. Pour Ellen, les Écritures étaient « une révélation […] infaillible et faisant autorité1 » de la volonté de Dieu. Voici sa recommandation : « Cher lecteur, je vous recommande la Parole de Dieu ; qu’elle soit la règle de votre foi et de votre vie2. » Pourquoi une telle recommandation ? Parce que ses « Témoignages écrits ne sont pas destinés à apporter de nouvelles lumières, mais à graver d’une manière plus vivante dans les cœurs les vérités déjà révélées »3. Au 19e siècle, la croissance de l’effectif de l’Église adventiste entraîna de nombreuses bénédictions, mais aussi des défis. Les efforts pour trouver le cap finirent par aboutir, mais ce ne fut pas un parcours facile. Dieu utilisa sa messagère pour soutenir et bâtir son Église et son œuvre sur tous les fronts. Suivant une métaphore fréquemment utilisée par Uriah Smith, Ellen White fonctionnait comme un pilote donnant des directives en un temps périlleux4. Dans ses efforts continus pour exalter Christ, Ellen White écrivit Steps to Christ (1892) (Vers Jésus) – un livre petit mais extrêmement vibrant,


Bien qu’Ellen White se soit éteinte il y a plus de 100 ans, elle a écrit pour les gens de son temps ainsi que pour les générations futures. le plus traduit et le plus lu de ses écrits ; The Desire of Ages (1898) (Jésus-Christ) – un chef-d’œuvre de la vie du Christ ; et Christ’s Object Lessons (1900) (Les paraboles de Jésus) – un livre sur les enseignements les plus prisés de Jésus. Ces livres soutiennent la nature divine et éternelle du Sauveur, et le montrent comme étant une manifestation auto-existante de « toute la plénitude de la Divinité »5. Sa doxologie au sujet de Christ, souvent répétée, contient une déclaration claire comme de l’eau de roche au sujet de qui est Jésus depuis toujours : « Le Christ était Dieu essentiellement, dans le sens le plus élevé du terme. Il était Dieu de toute éternité, Dieu suprême, éternellement béni6. » En dépit des critiques variées de son temps, et depuis lors, des incrédules et des sceptiques, elle a dirigé, par ses écrits, sa vie et son ministère, l’attention des gens sur Dieu et sur sa Parole. Son legs et sa contribution prophétique à l’Église ont inspiré et motivé les adventistes à faire des progrès équilibrés en matière de stabilité théologique, de croissance de l’effectif dans le monde entier, de mission envers ceux qui n’ont pas encore été atteints, d’institutions de soins de pointe, d’éducation de qualité, de famille et de ministère de la jeunesse, de publications, de soutien de qualité

de la vie humaine dans son ensemble, tout en préparant les gens à rencontrer Jésus-Christ. UNE MESSAGÈRE POUR LES GÉNÉRATIONS CONTEMPORAINES

Face aux défis et aux occasions auxquels nous faisons face aujourd’hui, il est essentiel que Dieu parle encore à son peuple. Son plan et son désir de nous sauver par sa vérité immuable n’ont pas changé. Tandis que les méthodes pour atteindre les générations d’aujourd’hui diffèrent, Dieu a toujours abordé les gens là où ils sont, à leur niveau de compréhension et d’acceptation. Le Seigneur a eu des messagers tout au long de l’histoire. Il n’a jamais laissé ses enfants terrestres sans son soutien et sa provision spirituelle. L’objectif et le rôle des prophètes ont toujours été de fournir des directives au peuple de Dieu et de le garder fidèle malgré les différences dans la culture ou la vision du monde (Pr 29.18 ; Ep 4.13,14). C’était vrai pour les prophètes bibliques, et c’est aussi vrai pour Ellen White, parce que le même Auteur les a tous inspirés (2 P 1.21). Bien qu’Ellen White se soit éteinte il y a plus de 100 ans, elle a écrit pour les gens de son temps ainsi que pour les générations futures. Elle avait l’assurance que ses « écrits continueront à parler sans cesse et [qu’ils] exerceront leur influence jusqu’à la fin des temps »7, alors qu’ils orientent les lecteurs vers Jésus et exaltent sa Parole. Les contemporains d’Ellen White avaient besoin de la Bible, et aujourd’hui, son message est encore plus indispensable. La vérité fondamentale de Christ, telle que révélée dans les Écritures et réitérée dans les écrits d’Ellen White, ne se démodera jamais ; elle sera toujours la vérité présente (2 P 1.12). C’est pourquoi toutes les cultures et tous les peuples devraient être exposés au message de l’Évangile (Dt 30.19,20 ; He 3.13,15).

L’idée que les écrits d’Ellen White aient été éclipsés par des alternatives contemporaines ne devrait pas décourager ceux que Dieu a choisis de lire et de proclamer les vérités fondées sur la Bible et soutenues par l’Esprit de prophétie au sujet de Jésus-Christ et de son plan du salut. À ceux qui cherchent un sens et un objectif à la vie, Ellen White offre des réponses, surtout lorsque ses écrits sont lus à travers le prisme de la grande controverse. Ceux parmi nous qui estiment les instructions divines et s’éduquent eux-mêmes dans la richesse de son conseil, en bénéficieront non seulement dans leur vie future avec lui, mais aussi dans leur vie ici et maintenant8. Alors qu’il existe tout un éventail de malentendus, d’interprétations perverties et de critiques au sujet d’Ellen White, ses écrits sont donnés aux générations contemporaines parce que Dieu veut faire entrer les gens dans sa Parole pour qu’il puisse faire entrer sa Parole en eux. Les vérités bibliques élèvent notre vie, notre pensée, nos décisions, notre perspective, et notre comportement. Et tandis que nous croissons en Christ, le Saint-Esprit et l’amour du Père nous donneront la motivation de vivre ce que nous avons appris et de le partager avec nos semblables. Ellen G. White, Vous recevrez une puissance, p. 122. Idem., Premiers écrits, p. 78. Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 330. 4 Uriah Smith, « Do We Discard the Bible by Endorsing the Visions? », Review and Herald, 13 janvier 1863. 5 Ellen G. White, Évangéliser, p. 550. 6 Idem., Messages choisis, vol. 1, p. 290. 7 Ibid., p. 63. 8 Ibid., p. 46, 47. 1 2 3

Anna M. Galeniece, titulaire d’un doctorat en pastorale, est professeur adjoint dans le Département du ministère chrétien au Séminaire adventiste de théologie à l’Université Andrews, au Michigan, aux États-Unis.

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Ce que nous croyons

Le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste

Le centre de la gravité

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’inattendu, l’impensable, et l’inchangeable se produisait là, sous leurs yeux. En l’an 586 av. J.-C, les soldats babyloniens, armés jusqu’aux dents, farouchement prêts à tout détruire, entrèrent de force dans les parvis du temple, et commencèrent à mettre le temple en pièces. Quel acte horrible ! L’incendie qui suivit ravagea complètement le premier temple. Au cours des cinq siècles précédents, ce bâtiment divinement élaboré et inspiré avait été le centre de gravité des Juifs, le pouls de leur religion, le point central de leur économie, et ultimement, la demeure de leur Dieu. Des animaux avaient été sacrifiés sur son autel, des souverains sacrificateurs étaient entrés dans son lieu saint et son lieu très saint, des rituels avaient été accomplis en préfiguration de l’antitype. Les Psaumes

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avaient été écrits et chantés par ses choristes et ses congrégations, et progressivement, tous en étaient venus à la folle conclusion que le temple était invulnérable, indestructible, et à l’abri de toute attaque extérieure – une notion contre laquelle le prophète Jérémie les avait fortement mis en garde : « Ne vous livrez pas à des espérances trompeuses, en disant : C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel1 ! » (Jr 7.4) Le lieu qui indiquait la présence de Dieu et préfigurait le plan du salut, pointant dans chaque coin et recoin le Messie à venir ainsi que son ministère sur la terre et dans le ciel, était essentiellement devenu un talisman, une mascotte, un porte-bonheur glorifié. La superstition et la bigoterie régnaient en maître. Les Juifs et les murs du temple tombèrent aux mains de l’armée de Nebucadnetsar. LA PIÈCE MAÎTRESSE

Il est intéressant de noter que le centre des Psaumes – un livre qui nous fournit un échantillon de la foi israélite et de la théologie biblique – se focalise sur ces événements tragiques dans une forme poétique. Et à côté des récits historiques de la destruction de Jérusalem et du temple (2 R 25 ; 2 Ch 36 ; Jr 52), le psaume 74 offre un récit touchant et douloureusement détaillé de l’anéantissement du sanctuaire (v. 1-11) – laissant le lecteur en butte aux questions clés « pourquoi » et « jusqu’à quand » (v. 9,10). Psaumes 73 introduit déjà le thème du sanctuaire en abordant la question de la justice de Dieu (ou « théodicée »). Cette question cruciale, abordée vers le milieu du livre des Psaumes, est traitée dans un verset au centre du poème (Ps 73.17), verset fondamental pour une compréhension de la souffrance humaine et de la justice de Dieu. C’est dans le sanctuaire, tant géographiquement que théologique-

Photo : Robert Bye


ment, que cette question est résolue. Si l’on se penche sur l’autre aspect de Psaumes 74, on découvre un poème sur Dieu en tant que juge, lequel réparera finalement tous les torts et délivrera son peuple, même après la destruction du temple et l’exil babylonien. Ceci prendra place, dit le Seigneur « au temps que j’aurai fixé » (Ps 75.3), et répondra ainsi aux questions « jusqu’à quand » et « pourquoi » soulevées dans le psaume précédent. La scène du jugement de Psaumes 75 conclut avec une autre image du sanctuaire, c’est-àdire que Dieu abattra toutes les forces des méchants (Ps 75.11), ce qui rappelle la destruction des cornes de l’autel prévue dans Amos 3.14. Nous nous demandons : Pourquoi le sanctuaire joue-t-il un rôle aussi important et central dans le livre des Psaumes ? Dans Psaumes 73-75, la focalisation sur le sanctuaire fournit un épicentre structural des Psaumes qui correspond aussi au centre théologique du psalmiste (lequel est, d’ailleurs, également situé à la zone frontière entre le livre 2 [Ps 42-72] et le livre 3 [Ps 73-89]. Il offre un indice intéressant, avec le commencement et la fin des Psaumes où le sanctuaire joue un rôle également important. LE CADRE

Psaumes 1.3 décrit le juste comme étant planté près d’un courant d’eau – une image qui se rapporte clairement au langage du sanctuaire d’un bout à l’autre de l’Ancien Testament et décrit le juste comme étant planté dans les parvis du temple (voir Ex 15.17 ; Es 32.2 ; Ps 46.5 ; 65.10 ; 92.13-15 ; Jr 17.7-13 ; Ez 47.12)2. De façon similaire, la toute fin du livre des Psaumes regorge aussi d’échos du langage du sanctuaire. Dans Psaumes 150.1,2, deux cris « Louez l’Éternel ! » encadrent une indication double quant à l’endroit où la louange finale des psaumes doit prendre place. La louange humaine est transportée dans les parvis célestes dans « son

sanctuaire ». Tandis que le mot hébreu qodesh peut se référer au sanctuaire terrestre, le parallélisme avec « l’étendue » dans Psaumes 150.1 met en valeur une dimension cosmique et eschatologique à la louange utilisant un langage associé à la création (Gn 1.6). Les « hauts faits » correspondent à l’idée que les actes historiques de Dieu s’étendent de la création à la recréation. Dans Psaumes 150.3-5, on trouve une séquence intéressante des instruments de musique, passant des instruments utilisés principalement dans le contexte du sanctuaire (« trompette, luth, et harpe » ; voir Lv 25.9 ; 1 Ch 15.16) aux instruments utilisés tant dans les occasions cultuelles que lors des occasions non cultuelles, particulièrement pour la célébration des victoires et des délivrances (« tambourin, instruments à corde, flûtes, et cymbales » ; voir Ex 15.20 ; 1 S 18.6 ; 2 S 6.5). La danse (voir aussi Ps 149.3) est de même associée à ces manifestations de joie festive alors que la procession cultuelle sort du sanctuaire céleste et pénètre dans les parvis cosmiques. La double répétition des « cymbales » et la qualification supplémentaire « retentissantes » annoncent un point culminant audible dans la symphonie finale du psalmiste, ce point culminant présentant la déclaration universelle péremptoire dans Psaumes 150.6 : « Que tout ce qui respire loue l’Éternel ! » Le terme hébreu neshamah, « souffle, respiration » se réfère principalement à l’humanité (voir Gn 2.7) mais pourrait aussi être étendu au reste des êtres créés par Dieu (voir Gn 7.22). Psaumes 150 décrit une procession cosmique qui, sortant du sanctuaire céleste, remplit l’univers de louange – une scène qui reproduit les moments finaux de la grande controverse3. Le sanctuaire, tant le terrestre que le céleste, sert en tant que commencement, centre et fin théologiques du livre des Psaumes, pointant vers la mort sacrificielle de Christ sur la croix et sur son ministère dans le sanctuaire céleste. Les psalmistes, au

milieu de la joie et du chagrin, de la louange et de la souffrance, retournent toujours au sanctuaire pour y trouver du réconfort, une réorientation, et ultimement, le salut4. Pour les adventistes du 21e siècle, quel est le sens du message du sanctuaire ? Est-il possible qu’il soit tout simplement devenu un « porte-bonheur » de la juste doctrine qui nous protège des vents de la fausse doctrine ou qui nous distingue du reste du christianisme évangélique ? Ou peut-être est-il disparu dans les profondeurs d’une série d’études bibliques et d’une campagne d’évangélisation démodées ? Pour les auteurs des psaumes, il était le centre de gravité parce qu’il leur racontait l’histoire du salut ayant le Messie pour centre. Dans ce sanctuaire terrestre et céleste, on trouvait la délivrance (Ps 25-34), les prières étaient exaucées (Ps 5), la justice était appliquée (Ps 11), les doutes s’évanouissaient (Ps 73), on faisait l’expérience communautaire (Ps 120134), on célébrait les fêtes (Ps 23), et beaucoup plus encore. L‘ensemble complet d’une vie de foi était manifesté dans ses parvis. En ce 21e siècle, le message du sanctuaire a, encore et toujours, la même puissance. Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. 2 Dragoslava Santrac, « The Psalmists’ Journey and the Sanctuary: A Study in the Sanctuary and the Shape of the Book of Psalms », JATS 25, n° 1, 2014, p. 23-42. De façon similaire, Psaumes 2, lequel sert de second portail dans le monde du livre des Psaumes, fait référence au sanctuaire à travers la mention de Sion et de la montagne sainte (Ps 2.6). 3 Voir Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 736. 4 Voir le document non publié de Richard M. Davidson, « The Heavenly Sanctuary in the Old Testament », 1970, disponible sur le site suivant : http://works.bepress.com/richard_davidson/17/. 1

Martin G. Klingbeil, titulaire d’un doctorat en littérature, est professeur d’Ancien Testament et des études de l’ancien Proche-Orient à l’Université adventiste Southern. Thandi, sa femme, leurs trois fils ados et lui habitent à Ooltewah, au Tennessee (États-Unis).

Pour en découvrir davantage sur Ce que nous croyons, consultez le site www.adventist.org/en/beliefs/.

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Place aux jeunes

En quête de vérité

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aheguru, waheguru*, merci Jésus ». Ces paroles attirent mon attention alors que la circulation ralentit sur la route vers Manali – une station de montagne à l’Himachal Pradesh, en Inde. Au début, je ne comprends pas vraiment la signification de cette expression de louange. Mais au fil des jours, Dieu m’aide à saisir l’œuvre merveilleuse du Saint-Esprit dans la vie de mon ami. Des amis d’enfance ont organisé un voyage à Manali et à Shimla en février. La plupart d’entre eux ont étudié ensemble à une école adventiste, et plus tard, ont aussi fréquenté une école d’ingénierie à Puducherry, en Inde. Toujours est-il que je rencontre l’un d’entre eux, un ami proche que j’ai connu aux études supérieures. Je lui demande si je pourrais me joindre à eux puisque j’ai déjà fait des plans pour visiter le nord de l’Inde pendant cette même période. Nous commençons notre voyage de quatre jours de Chandigarh à Kulu, à Manali, et à Shimla. Il y a de l’enthousiasme dans l’air alors que nous attendons impatiemment d’échapper à la chaleur de Chennai, et de faire l’expérience de la neige magique de l’Himachal Pradesh ! Le troisième jour de notre voyage, notre dirigeant nous propose de visiter le temple Tara Devi, à 11 kilomètres de Shimla. Tant pis pour le déjeuner ! La route pour s’y rendre est longue, en pente, et ponctuée de virages en épingle à cheveu. Comme j’ai le mal des transports, j’évite de regarder la route. Notre voyage est souvent interrompu par des visites de temples ou d’églises le long de la route. Nous arrivons enfin à ce fameux temple – affamés, fatigués, et étourdis. Je me joins aux braves qui s’avancent vers le temple et me demande pourquoi cet endroit mérite qu’on en fasse tant de cas. Nous grimpons quelques escaliers et laissons nos chaussures à un comptoir. Je redoute de marcher sans mes chaussures parce qu’aujourd’hui, il fait froid. Au cours des minutes suivantes, le froid engourdit mes pieds tandis que j’admire les sculptures complexes sur les boiseries du temple. Ensuite, nous sortons pour admirer la vue à couper le souffle des Himalayas depuis la cour du temple. Un calme soudain nous envahit tandis que nous contemplons cette scène époustouflante. Mes amis mangent un repas servi dans les locaux du temple. Tandis que je les attends, les questions de mon ami – « Comment peut-on atteindre 26

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Dieu ? Qui est Dieu ? Qu’est-ce que le salut ? » – résonnent dans ma tête. Dans leur quête de Dieu, de la vérité, de la paix et de la prospérité, des millions d’Indiens font, chaque année, des pèlerinages, des sacrifices, et des vœux. Me voici donc face à face avec un chercheur de vérité ! Tout s’est passé la veille, au dîner. Mon ami sikh, qui savait que j’avais étudié la religion, m’a demandé : « Qu’est-ce que Dieu, et comment pouvons-nous l’atteindre ? » Je n’étais pas prête pour une telle conversation. Habituellement, j’ai du mal à être spontanée. Mille et une idées se sont bousculées dans mon esprit en une fraction de seconde ; cependant, je devais être simple et concise. J’ai fait rapidement monter cette prière : « Seigneur, aide-moi à témoigner pour toi. » Puis, j’ai demandé à mon ami s’il voulait dire « qui » est Dieu. Je lui ai dit que je crois que Dieu est un être personnel qui nous a créés, qui nous aime, et qui nous donne une famille et des amis. Dieu est aussi descendu vers nous en envoyant son fils Jésus, lequel est mort pour nous sauver. Je suis étonnée de la façon dont Dieu m’a aidée à répondre en toute simplicité aux questions de mon ami sur la vérité, le salut, et la méditation. La sincérité de sa quête se voyait dans ses yeux. Aucun signe d’orgueil ou de moquerie. Tandis qu’il se souvenait du premier verset à mémoriser qu’il avait appris à l’école adventiste, de l’histoire de Jésus, et du fait que nous ne travaillons pas le sabbat, j’ai compris que Dieu était à l’œuvre. Aujourd’hui, alors que je me trouve au sommet de la montagne, dans la cour du temple Tara Devi, je prie pour que notre Père céleste devienne réel pour mon ami. Je lui demande sans cesse de me guider dans le sentier de nombreux autres chercheurs de vérité. * Waheguru, un terme sikh, se réfère au Dieu puissant. Il signifie littéralement « merveilleux Seigneur ».

Beersheba Jacob, diplômée récemment de l’Institut international adventiste des études avancées, est l’épouse d’Andrews Jacob. Elle est enthousiaste à l’idée de servir le Seigneur en Inde.


La Bible répond

L’holocauste : un acte rituel d’adoration Q

Quel était l’objectif du sacrifice appelé « holocauste » ?

R

Le nom « holocauste » est une traduction du mot hébreu ‘olah (une offrande ascendante). Ce nom suggère que la victime sacrificielle était entièrement brûlée sur l’autel et que la fumée montait/s’élevait vers Dieu. L’holocauste était le sacrifice le plus courant dans la période patriarcale (Gn 8.20 ; 22.7). OCCASION ET PROCÉDURE

Tout Israélite pouvait apporter un holocauste au Seigneur en tant qu’acte d’adoration volontaire (Lv 1.2). Il pouvait s’agir d’une offrande votive ou volontaire (Lv 22.17-19). L’offrande votive était une expression de gratitude envers le Seigneur après l’accomplissement d’un vœu. L’offrande volontaire, elle, était une expression spontanée de piété personnelle, d’action de grâces, et de joie envers le Seigneur. Mais l’holocauste était aussi exigé pour les services quotidiens (Nb 28.3-8), le sabbat (v. 9,10), les services des nouvelles lunes (v. 11-14), et lors des festivals (voir v. 17-25 ; Lv 23.10-14,17-21 ; 16.3). Les holocaustes étaient aussi exigés en combinaison avec les cérémonies de purification (Lv 12.6 ; 14.19 ; 15.13-15 ; Nb 6.11,14 ; 15.22-26 ; Lv 5.7-10). Dans ce type de sacrifice, les personnes devaient poser leurs mains sur la tête de l’animal (Lv 1.4), l’égorger (v. 5), le couper en morceaux (v. 6), laver ses entrailles et ses jambes (v. 9). Le sacrificateur procédait ensuite au rituel du sang (v. 5) et plaçait la victime sur l’autel (v. 8). La peau était donnée au sacrificateur officiant (7.8), mais l’animal tout entier était brûlé sur l’autel. La victime sacrificielle était un agneau, un bouc, ou un taureau mâle. Dans certains cas, une tourterelle ou un pigeon était acceptable.

OBJECTIF

Le Seigneur acceptait l’holocauste en faveur de celui qui l’offrait « pour lui servir d’expiation » (Lv 1.3,4). En d’autres termes, l’acceptation de l’individu était déterminée par l’acceptation de l’offrande par le Seigneur en tant que moyen d’expiation. En posant leurs mains sur la tête de l’animal, ceux qui offraient ce sacrifice transféraient symboliquement leurs propres imperfections à la victime sacrificielle – une bête sans défaut (v. 3 ; tamîm, « complet », « entier » ; « libre ou sans défaut »). La victime sacrificielle servait de substitut à l’individu qui l’avait apportée. Dans 1 Samuel 7.1-10 et 13.12, l’holocauste est associé à l’idée de « supplier Dieu » – une expression souvent employée dans le contexte de la colère ou du déplaisir de Dieu (voir Ex 32.11 ; 1 R 13.6 ; 2 R 13.4). Les personnes qui imploraient Dieu cherchaient sa faveur ou son acceptation (voir Za 8.21,22), et le Seigneur leur manifestait sa faveur et sa grâce (Ml 1.9 ; Ps 119.58). Le contexte ici en est un de propitiation, dans le sens que Dieu lui-même met de côté son déplaisir et accepte les pécheurs repentants. L’holocauste était de la part de celui qui l’offrait un acte d’adoration exprimant la gratitude, l’action de grâces, la joie, et la consécration totale envers Dieu. Et puisque les êtres humains sont toujours en besoin de pardon lorsqu’ils s’approchent du Seigneur, ce sacrifice servait aussi de moyen d’expiation/de propitiation. Il répondait à bon nombre des besoins spirituels de celui qui l’offrait. Aujourd’hui, Dieu nous accepte à travers le sacrifice expiatoire de Christ ! Par conséquent, nous pouvons offrir joyeusement et avec reconnaissance notre être tout entier en tant que sacrifice spirituel (Rm 12.1).

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.

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Un burrito « Il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies » (Ps 91.11).

L « Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN

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e pasteur Luis se rend dans une ville située à quelques heures de chez lui. Ce voyage censé être court commence par une visite éclair à sa pâtisserie préférée. Il se stationne sous un lampadaire, puis emprunte une ruelle en direction de la pâtisserie. Il se voit déjà en train de savourer ses beignets préférés. La ruelle est sombre, mais le pasteur Luis est l’un de ces chrétiens qui sont à l’aise de se faire de nouveaux amis dans les sombres ruelles. Il ne se sent jamais en danger parce qu’il laisse le Saint-Esprit le diriger. « Je prie souvent Dieu de mettre devant moi les gens qu’il a préparés à me rencontrer, dit-il. Quand on marche avec lui, même les sombres ruelles sont des endroits sûrs. On n’a qu’à s’assurer de suivre le Seigneur plutôt que de le devancer. » À mi-chemin de la ruelle, le pasteur Luis aperçoit un sans-abri appuyé contre le mur d’un bâtiment délabré. Cet homme porte une veste qui, en plus de ne pas lui aller, n’est pas assez chaude pour la fraîcheur de la nuit. Il se protège du vent à l’aide d’une casquette enfoncée sur la tête. Ses souliers sont sales et tellement usés qu’ils ne servent plus à grand-chose.

L’homme, manifestement, est malade. Une tumeur dans son abdomen gonfle son ventre comme celui d’un jeune éléphant. Le pasteur Luis est immédiatement attiré par cet homme pourtant répugnant à voir. « Est-ce que ça va ? » lui demande le pasteur. « Ça va », répond le sans-abri. « Non, ça ne va pas. Tu as l’air malade. En quoi est-ce que je peux t’aider ? » « Je vous assure que ça va », continue l’homme qui ne se retire pas, mais s’appuie plus confortablement contre le bâtiment, comme pour encourager la conversation. « Je vois que tu n’es pas en bonne santé. » « Bien vu. Hier, je suis sorti de l’hôpital, mais ça va aller. Merci de vous en inquiéter. » « Tu as faim ? Est-ce que je peux t’acheter quelque chose à manger ? » Le pasteur Luis se sent coupable de ne pas pouvoir aider quelqu’un qui, manifestement, saurait profiter de la tendresse, de l’amour, et peut-être d’un gros sandwich. « Non. Je ne veux pas vous faire perdre votre temps. Vous vous rendiez quelque part, n’est-ce pas ? » « Eh bien non, répond le pasteur. C’est moi qui te dérange, et qui peut-être te fait perdre ton temps. » « Vous êtes gentil, Monsieur. Je mangerai un morceau plus tard. Vous êtes bon de parler avec moi. » Photo : T.J. Dragotta


« Regarde, là, juste au coin de la rue, il y a des kiosques de restauration. » Le pasteur Luis revient à la charge. « Viens déjeuner avec moi. On trouve à l’un de ces kiosques de la nourriture mexicaine absolument délicieuse. Ses burritos sont particulièrement bons ! » L’homme fait une pause, puis accepte de se joindre au pasteur Luis. En chemin, les deux hommes parlent un peu plus de la santé du sans-abri et de son séjour à l’hôpital. Ni l’un ni l’autre ne mentionne son nom. *** Ils arrivent au kiosque de nourriture mexicaine au bout de la sombre ruelle. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? demande le pasteur Luis. Choisis tout ce que tu veux, tu es mon invité ! » De nouveau, l’homme décline l’offre et dit qu’il n’a besoin de rien pour le moment. Mais le pasteur ne se laisse pas démonter. « Allons, commande quelque chose que tu pourras manger ce soir. » « O. K. Je vais prendre un bon burrito, répond le sans-abri dans un sourire de gratitude. Ça va suffire. » Le pasteur saute sur l’occasion et commande non un, mais plusieurs burritos, quelques tostados, et quelque chose à boire. En attendant que la commande soit prête, ils parlent de la froide ruelle, de la pluie qui s’annonce, du besoin d’analgésiques – bref, des choses dont des amis parlent ensemble. Soudain, ils sont interrompus par un tumulte en bas de la rue, autour de la pâtisserie. Plusieurs grosses motos, aux guidons surélevés comme les cornes recourbées de buffles en colère, aux moteurs grondant comme des tigres enragés, s’arrêtent. Les motards vêtus de noir brandissent des fusils vers la foule. C’est la panique : tous les piétons s’enfuient, les uns s’engouffrant dans la pâtisserie, les autres courant dans la ruelle dans toutes les directions. Leurs cris sont si stridents qu’ils enterrent le vacarme des motos. Le pasteur Luis et son ami affamé regardent avec horreur alors que la

pagaille se transforme en véritable tornade de terreur. Des vitres éclatent, des alarmes retentissent, des beignets brûlent sur des grilles abandonnées. Quelques instants plus tard, les motards se dirigent vers leur prochaine cible. *** « Votre commande est prête, Monsieur », dit le cuisinier du kiosque de restauration. Le pasteur Luis se retourne lentement. Il se rend compte que s’il ne s’était pas arrêté pour parler au sans-abri, il se serait trouvé devant la pâtisserie au moment même où les motards s’étaient pointés ! Là, en plein milieu du danger, il aurait pu perdre la vie. « Un burrito pour moi. Trois pour toi, mon nouvel ami. Un tostado et une boisson. Ça te convient ? » Le sans-abri accepte ce repas avec reconnaissance, place les burritos dans les poches de son manteau, puis se tourne vers son nouvel ami. « Merci beaucoup pour les burritos, pasteur Luis », dit-il. Puis il retourne dans la sombre ruelle. Le pasteur Luis reste planté là, à côté du kiosque de restauration. Je ne connais pas le nom de cet homme. Je ne lui ai pas dit mon nom non plus. Il est impossible qu’il sache qui je suis. Comment se fait-il qu’il ait su que je suis le pasteur Luis ? Le tintamarre des motards est rapidement remplacé par les sirènes des voitures de police, des camions de pompiers, et des ambulances. Mais tout ce que le pasteur Luis entend, c’est la voix d’un sans-abri très malade, mais souriant. « Merci beaucoup pour les burritos, pasteur Luis. »

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux ÉtatsUnis. Il est connu dans le monde entier en tant que « pollinisateur itinérant de la grâce ».

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif/Directeur de Adventist Review Ministries Bill Knott Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de coordination de Adventist World Si Young Kim, président ; Yukata Inada ; German Lust ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee ; Lyu, Dong Jin Rédacteurs en chef adjoints/Directeurs, Adventist Review Ministries Lael Caesar, Gerald Klingbeil, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Chun, Pyung Duk ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateforme numérique Gabriel Begle Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Rédacteurs extraordinaires/Conseillers Mark A. Finley, John M. Fowler, E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Si Young Kim, président ; Bill Knott, secrétaire ; Chun, Pyung Duk ; Karnik Doukmetzian ; Han, Suk Hee ; Yutaka Inada ; Gerald A. Klingbeil ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; membres d’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Sauf mention contraire, toutes les photos importantes portent le © Getty Images 2018. Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 15, n° 7

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Foi en herbe

Le coin des enfants

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jours de bien-être Fais chaque jour quelque chose de bien pour toi !

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LUNDI

1 Mange un légume vert aujourd’hui.

7

8

Mange une banane aujourd’hui.

Fais huit redressements assis.

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Fais 14 sauts groupés (cherche un exemple sur Google).

Lis ta Bible pendant 15 minutes le matin.

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Écris tes sentiments dans un petit journal.

Essaie un nouveau fruit aujourd’hui.

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Commence ta journée en priant Jésus de te rendre comme il veut que tu sois.

Veille à prendre un petit-déjeuner copieux et nutritif aujourd’hui.

Illustration : Xuan Le


WILONA KARIMABADI

MARDI

MERCREDI

JEUDI

VENDREDI

SAMEDI

2

3

4

5

6

Fais une promenade de 20 minutes (mais avec un adulte).

Mange un fruit rouge aujourd’hui.

Arrange-toi pour dormir au moins huit heures cette nuit.

Fais quelque chose de gentil pour quelqu’un (c’est bon pour ton cœur !).

Profite à fond du repos du sabbat !

9

10

11

12

13

Arrange-toi pour être au lit à 21 heures au plus tard !

N’oublie pas de boire beaucoup d’eau aujourd’hui.

Apprends à faire une salade (si tu ne le sais pas déjà).

Mange de la pastèque aujourd’hui.

Profite à fond du repos du sabbat !

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20

Essaie un nouveau légume aujourd’hui.

Apprends à faire des sucettes glacées avec du jus de fruits.

N’oublie pas ton eau !

Prends le temps d’étirer tes muscles aujourd’hui.

Profite à fond du repos du sabbat !

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Joue dehors (si la température le permet) pendant une demi-heure.

Si tu ne joues pas au basketball, essaie aujourd’hui. Et si tu y joues, alors, profites-en bien !

Lis une méditation pour les enfants avant de commencer ta journée.

Écris une liste de 26 choses pour lesquelles tu es reconnaissant.

Profite à fond du repos du sabbat !

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Fais n’importe quel exercice physique que tu aimes pendant 30 minutes.

Savoure une salade de fruits contenant tous tes fruits préférés !

Perle biblique

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, cet Esprit qui est en vous et que Dieu vous a donné ? Vous ne vous appartenez pas : Dieu vous a acquis, il a payé le prix pour cela. Mettez donc votre corps luimême au service de la gloire de Dieu. » (1 Corinthiens 6.19,20, BFC) AdventistWorld.org Juillet 2019

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Let those who have ears, listen!

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