Adventist World March 2023 French

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La bienveillance : une vertu indispensable pour aujourd’hui

03/2023

« En ces derniers jours »

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Le reste : un club spirituel d’élite, ou un catalyseur ?

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Une échelle entre ciel et terre

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La bienveillance

Le frisson de la révérence

Justin Kim

Plus que jamais auparavant, la pandémie nous a obligés à nous enfermer et à nous planter devant davantage d’écrans, de vidéos, et de conférences en conserves. Il en est résulté un cocktail fait d’isolement social, de repli sur soi, d’ennui, et de préoccupations fixées sur soi-même. Nous n’en avons pas encore vu toutes les ramifications sur la santé mentale et spirituelle.

14 La bienveillance… tout simplement

Dacher Keltner, professeur de psychologie, propose un remède dans Awe: The New Science of Everyday Wonder and How It Can Transform Your Life*. Comme son titre l’indique, ce livre met en lumière l’émotion incomparable qui jaillit à partir d’un sentiment de révérence et d’émerveillement. Sur le plan physique, ce sentiment produit des picotements, des frissons, la chair de poule, ou nous arrache des larmes ; ou encore, c’est ce que les spectateurs recherchent à travers les vidéos RASM (réponse autonome sensorielle méridienne). Sur le plan psychologique, le sentiment de révérence, c’est être bouche bée devant quelque chose d’immense et se sentir minuscule face à cette immensité.

16 Esprit de prophétie

Un fruit essentiel de l’Esprit

Ellen G. White

17 Place aux jeunes

Partager avec passion et joie

Lynette Yoon

18 Au premier plan

« En ces derniers jours »

Ted N. C. Wilson

22 Ce que nous croyons

Le reste : un club spirituel d’élite, ou un catalyseur ?

Gary Krause

24 Rétrospective

Un rebelle, une révolte, et un miracle

Daniel A. Duffis

26 La Bible répond

L’âme immortelle et l’Évangile éternel

27 Santé & bien-être

Les hôpitaux adventistes

28 « Je vais vous raconter… »

Une échelle entre ciel et terre

30 Foi en herbe

Magnifique pastèque !

Wilona Karimabadi

Keltner présente des preuves des effets positifs de ce sentiment sur la santé, notamment sur le cerveau, les systèmes immunitaire et nerveux, le cœur, la résistance au stress, les performances cognitives, la créativité, et la digestion. Il propose huit domaines dans lesquels on peut faire l’expérience de ce sentiment de révérence et d’émerveillement. Appelé effervescence collective, le fait de se mouvoir à l’unisson avec des groupes importants en nombre provoque la révérence, comme dans les rituels, les fêtes sportives, les danses, les manifestations, et les concerts. La nature nous permet de faire l’expérience du mystère et de l’émerveillement en plein air. La musique combinée avec des stimuli visuels peut être une source de révérence. Keltner souligne ensuite d’autres sources qui transcendent le monde, les cultures et la compréhension humaine, comme les expériences spirituelles, les moments où l’on assiste à une naissance ou à des funérailles, ou quand une idée transcendante surgit en nous.Un domaine particulier où la révérence peut survenir est quand on se trouve confronté avec une manifestation de beauté morale – en particulier la bonté et la bienveillance. Lorsqu’on entend des récits de courage, d’inspiration, d’espoir, d’optimisme, de victoire et de pureté, notre sens de l’étonnement est éveillé et contrecarre le genre de mesquinerie bien souvent vécu pendant la pandémie. La bienveillance reconnaît la fragilité de l’humanité ainsi que l’incommensurable beauté de la vertu. La bienveillance fait preuve d’égard pour l’autre, recherche l’amitié et la compréhension chez l’autre, et désire faire preuve de générosité envers autrui.

Chose intéressante, la révérence ne se manifeste pas en rapport avec les biens matériels, l’argent, la technologie, la jouissance des produits de consommation, ou le statut social. Si l’on devait combiner les huit sources de révérence – l’harmonie du mouvement collectif, la nature, la musique combinée avec des stimuli visuels, la spiritualité, la mortalité, les idées transcendantes, et la vertu – on arriverait alors à l’adoration. « Que toute la terre craigne l’Éternel ! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui ! » (Ps 33.8) L’humanité a été créée par Dieu pour l’adorer, et pour éprouver une révérence et un émerveillement continu, en particulier envers le Créateur. Les bienfaits physiques et psychologiques d’un tel culte sont, à l’évidence, bien nécessaires aujourd’hui.

Alors que nous sortons de cet hiver pandémique et que nous entrons dans un printemps sans masques, puissions-nous rechercher davantage ces moments de révérence quotidienne, d’adoration devant Dieu et son infinité, et manifester, à l’image de la bienveillance de Christ, une bienveillance renouvelée envers nos semblables.

Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu.

* Dacher Keltner, Awe: The New Science of Everyday Wonder and How It Can Transform Your Life, New York, Penguin Press, 2023.
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Ella Smith Simmons Couverture : Ridofranz / iStock / Getty Images Plus / Getty Images Amy Austin
2 Mars 2023 AdventistWorld.org

Après que les services religieux aient été annulés ou transmis en ligne pendant la pandémie de COVID-19, de nombreux adventistes – comme ces deux hommes anonymes en Norvège – ont déclaré qu’à la fin de 2022, ils étaient heureux de reprendre le service de communion en présentiel, y compris la cérémonie biblique du lavement des pieds.

Sur le vif
3 AdventistWorld.org Mars 2023
Photo : Tor Tjeransen / AME (CC BY 4.0)

— Jose Luis Ramirez, secrétaire de la Fédération Isthmus à Matias Romero Avendano, à Oxaca, au Mexique, lors de l’inauguration du nouveau siège social destiné à servir l’Église et la communauté en pleine croissance. Le bureau original de la fédération a été déclaré dangereux après le tremblement de terre de magnitude 8,2 qui a frappé la région.

Servir nos semblables

On a demandé aux membres de l’Église s’ils étaient capables d’aider et de servir les autres de manière significative.

« Dès l’instant où j’ai commencé à faire du bénévolat en tant qu’ambulancier, cela n’a fait qu’éveiller en moi le désir d’aider les autres dans le besoin. Grâce à Vital Pulse, nous assurons la sauvegarde du bien-être de ceux qui ont besoin de nous. »

— Gustavo Rivera, étudiant en troisième année de médecine à l’Université de Montemorelos, dans le nord du Mexique, au sujet de la gestion de son propre service d’ambulance. L’ambulance a aussi été utilisée pour les cours de simulation organisés par le Département des sciences de la santé sur le campus, ce qui a permis aux étudiants de s’exercer.

4 % Pas vrai du tout

3 % Pas vrai du tout – plus ou moins vrai

30 % Plus ou moins vrai

15 % Plus ou moins vrai – très vrai

48 % Très vrai

N=56,457

Source : Sondage auprès des membres de l’Église mondiale de 2017-2018 Données fournies par le Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence générale

— Daniel Claudet, directeur des communications de la Fédération des États du Golfe, au sujet de la première église entièrement numérique de l’Union des fédérations du Sud, laquelle fait partie de la Division nord-américaine. L’Église numérique des États du Golfe a été fondée dans un but précis : partager l’Évangile éternel dans une société numérique nouvelle et en expansion. Des services sont organisés tous les vendredis soirs, sur des plateformes de médias sociaux.

— Ivens Ferreira, membre du projet Evangelism Kids, lequel branche de jeunes missionnaires sur l’œuvre d’évangélisation. Ce projet consiste en un programme de formation et de motivation qui prépare les enfants à s’impliquer dans l’évangélisation. L’initiative a récemment rassemblé 455 enfants d’ âges différents dans les villes de Juazeiro et Capim Grosso, dans le nord de Bahia, au Brésil.

En bref
« Voyant combien j’aimais parler de Jésus, ma famille m’a encouragé et a joué un rôle déterminant à cet égard. Je voyais toujours mon père donner des études bibliques, et je voulais participer à ça avec lui. »
« Je suis enchanté de cette initiative ! Nous allons de l’avant par la grâce de Dieu et sous la direction du Saint-Esprit. »
« Nous croyons que ce [nouveau bureau] apportera un nouvel élan à la mission de l’Église, et qu’il s’agit là d’une étape importante pour préparer ceux qui attendent le retour imminent de Jésus-Christ. »
4 Mars 2023 AdventistWorld.org

— Sam Davies, directeur des communications et des médias de l’Union des fédérations britanniques, à propos d’une entrevue récente entre les médias et l’église adventiste Tottenham Lighthouse. Le programme Food Hub de l’église dessert plus de 250 résidents de la communauté, lesquels reçoivent des produits en vue de leur subsistance.

Plus de 200

Le nombre de patients traités lors d’une initiative visant à fournir des services médicaux de première ligne à des habitants de villages isolés de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Des étudiants en médecine de l’Université Divine Word ont fourni des soins médicaux de base gratuitement aux personnes habitant dans une région isolée de la province occidentale. Accompagnés d’un pasteur, les étudiants ont été affectés à neuf endroits différents. Ils y ont effectué des contrôles de santé de base et donné des traitements pour diverses maladies et affections.

Plus de 80

Le nombre de cyclistes qui ont participé à une randonnée dans la ville de Medellin, en Colombie. Cet événement a été organisé par le club cycliste adventiste « Je veux vivre en bonne santé » pour faire la promotion du mode de vie sain de l’Église et de ses membres. L’initiative faisait la promotion des huit remèdes naturels pour un mode de vie équilibré – boire de l’eau, garder une attitude positive, manger des légumes frais, faire de l’exercice, se reposer, éviter les aliments nuisibles, prendre un petit-déjeuner copieux et se contenter d’un dîner léger, promouvoir le bonheur.

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En bref (->)
Photo : Adventist Record
« Au cours des deux dernières années, le programme d’aide humanitaire de l’église Tottenham Lighthouse a eu un impact significatif sur la communauté et l’église, ce qui a permis à ITV News de présenter son dernier projet d’aide dans son journal télévisé de dimanche. Les bonnes actions ont sans aucun doute donné à l’église une présence positive dans sa collectivité, avec un nombre croissant de personnes qui continuent à se tourner vers elle pour leur approvisionnement en produits d’épicerie et autres denrées alimentaires essentielles. »
5 AdventistWorld.org Mars 2023

Une missionnaire indigène conduit 45 personnes au baptême

Tamires Flores, 29 ans, est originaire d’une communauté indigène de Sorocaima, dans l’État de Roraima, dans le nord du Brésil. Mariée, mère de famille et étudiante à l’université, elle est aussi directrice du Ministère des femmes au sein de sa congrégation adventiste. Il y a un an, alors qu’elle commençait à planifier le programme d’évangélisation de 2022, elle a été surprise par un défi qui a révolutionné sa vie à tout jamais.

« J’étais là, participant à une formation sur l’évangélisation dirigée par le Ministères des femmes. Nous discutions pour trouver la personne qui tiendrait notre campagne d’évangélisation, a dit Tamires. « Pour la première fois de ma vie, j’ai senti un appel très clair à prêcher. »

Dès lors, Tamires a redoublé de prière pour que le Saint-Esprit la rende capable de remplir sa nouvelle mission. « Mon premier défi, c’était de trouver la façon d’organiser une campagne d’évangélisation de 14 jours pendant la saison des pluies. Notre communauté souffre beaucoup

pendant ces semaines-là, car tout est inondé et boueux. »

« Nous avons prié le Seigneur de nous montrer comment relever un tel défi. Les autres femmes et moi avons pensé qu’il serait bon de diviser les femmes en groupes de deux, pour qu’elles visitent les habitants de la collectivité et leur proposent des études bibliques. Ces visites seraient une introduction à nos réunions du soir. En cas de pluie trop abondante, les gens auraient déjà reçu une étude à la maison. »

Avec l’aide des dirigeants, 19 groupes de femmes missionnaires ont été formés. Ces femmes sont allées de maison en maison et ont donné des études bibliques à des familles pendant sept jours. Elles ont invité ces mêmes familles à participer au programme de l’église pendant les sept soirées suivantes.

Il y avait un second défi à relever : le sujet de la prédication. Après tout, Flores était prédicatrice pour la première fois de sa vie ! À nouveau, la prière a fait toute la différence. « J’ai beaucoup jeûné et prié pour entendre ce que Dieu voulait que j’apporte à

Au Brésil, un effort d’évangélisation transforme une communauté indigène

ces familles, a dit Tamires. Je l’ai fait jusqu’à ce qu’il me dise : “Parle de l’eau.” Il ne me restait alors qu’à faire des recherches sur l’eau et ses bienfaits, et à dire aux gens de quelles manières Jésus est notre eau, notre source de vie. »

Tamires a aussi dû surmonter une expérience traumatisante passée. En 2021, au cours de sa première année en tant que directrice du Ministère des femmes, ses premiers efforts d’évangélisation se sont heurtés à un échec. Après de nombreuses invitations et de visites personnelles, seules deux femmes se sont inscrites au programme. « J’ai pleuré de tristesse et de désespoir, a-t-elle dit. Je me demandais pourquoi seulement deux personnes participaient au programme. Mais le dernier jour, quand j’ai vu ces deux femmes donner leur vie à Christ, j’ai compris que tous nos efforts en valaient la peine. Aujourd’hui, elles sont mes assistantes dans le Ministère des femmes », a-t-elle ajouté.

En 2022, outre les défis mentionnés, il y avait encore un autre obstacle à surmonter, a expliqué Tamires. En plus de prêcher en portugais et en taurepang, sa langue maternelle, elle devait prêcher en espagnol, car il y avait des Vénézuéliens dans le groupe d’étude. Mais grâce à son dévouement, à la prière et à sa fidélité, elle s’en est sortie. À la fin de l’effort d’évangélisation, 45 personnes se sont engagées envers Dieu par le baptême. Pendant cette période de défis, deux paraboles de Jésus ont touché Tamires : celle des dix vierges et celle du grand souper. « En lisant ces passages, j’ai compris que je devais être prête pour le retour de Jésus, a-t-elle dit. C’est possible, à condition d’être fidèle, de prier, et d’aimer nos semblables. »

Actualités
Photo : courtoisie de Tamires Flores Jackeline Farah, Division sud-américaine, et Adventist World
6 Mars 2023 AdventistWorld.org
Suite à l’effort d’évangélisation dans le nord du Brésil, 45 personnes ont donné leur vie à Jésus par le baptême.

En République tchèque, les adventistes publient le Nouveau Testament en romani

Le 15 novembre 2022, des dirigeants chrétiens ont présenté la première traduction du Nouveau Testament en romani. Cette traduction a été publiée en République tchèque et présentée à Smíchov.

Gustav-Adolf-Werk (GAW), de l’Église évangélique en Allemagne, a annoncé la nouvelle. La station de radio Deutschlandfunk a aussi rapporté l’événement le 6 janvier dernier. L’Église adventiste de Trebechovice pod Orebem en est l’éditeur.

LE ROMANI

Trois romanophones ont travaillé sur la traduction de « O Névo Zákonos » pendant 12 ans. Selon le communiqué de GAW, il s’agit du traducteur Koloman Stanek, de l’érudit Zbynek Andrs, et du coordinateur Daniel Hrdinka.

Le romani est la langue des Roms. Elle est parlée dans toute l’Europe et ailleurs dans différents dialectes spécifiques à chaque pays. Le Nouveau Testament a été traduit en dialecte dit abov, lequel est parlé à Košice et dans la région entourant la Slovaquie. Ce dialecte est compris par la plupart des romanophones en République tchèque et en Slovaquie. En République tchèque, environ 3 pour cent de la population appartient à la minorité rom.

TABLE RONDE ET CÉRÉMONIE DE REMISE

Pour souligner la publication, la congrégation de l’église adventiste de Trebechovice pod Orebem a organisé une conférence de presse avec l’équipe de traduction et les dirigeants derrière l’initiative. Cet événement comprenait aussi une table ronde sur l’importance de la

Bible dans la société d’aujourd’hui, une cérémonie de remise d’exemplaires du livre, un concert de musique juive et rom, et un dîner composé de spécialités roms.

« Roms, c’est pour vous que j’ai traduit en romani ce livre si cher à mon cœur – la Bible. Je remercie Dieu de m’avoir donné force et compréhension, et je remercie aussi tous ceux qui m’ont aidé », a écrit Koloman Stanek, le traducteur, dans sa préface.

Le coordonnateur Daniel Hrdinka explique : « Ce projet de traduction a rassemblé des personnes au passé et aux niveaux de connaissances différents, y compris des croyants ordinaires, auprès desquels Koloman Stanek a vérifié la clarté des expressions. En outre, il y avait des spécialistes de la grammaire romani, de la révision, de la composition et de l’impression, ainsi que des donateurs qui ont contribué financièrement aux coûts d’impression. Je souhaite sincèrement que les lecteurs ressentent dans ce livre un lien spirituel avec le bon Père céleste, et un lien avec leurs propres racines culturelles. »

L’ ÉVÉNEMENT RELIGIEUX LE PLUS IMPORTANT DE L’ANNÉE

« À mon avis, la publication du Nouveau Testament en romani est

Ce volume est l’aboutissement de 12 années de travail minutieux

l’un des événements religieux les plus importants de 2022 en République tchèque », a dit Mikuláš Vymetal, de l’Église évangélique des frères tchèques (EKBB), selon GAW. « Les romanophones pourront enfin lire l’intégralité du Nouveau Testament dans leur propre langue. En même temps, l’événement attirera l’attention des non-Roms sur le fait qu’il y a beaucoup de Roms en République tchèque qui professent la foi chrétienne », a-t-il ajouté.

Daniela Cincibusová, membre de la Commission pour les Roms au Conseil œcuménique des Églises en République tchèque, a souligné que dans ce pays, la langue rom est menacée d’extinction : « La publication de la traduction “O Névo Zákonos” peut, en plus de renforcer spirituellement la minorité rom, renforcer aussi sa langue et ainsi, en éviter la disparition. »

L’Union des fédérations tchécoslovaques, dont le siège est à Prague, en République tchèque, comprend la République tchèque et la Slovaquie. Cette union est divisée en trois fédérations : Bohême, Moravie-Silésie, et Slovaquie. Elle compte un effectif de 9 517 membres baptisés répartis en 190 églises et groupes (au 30 juin 2021).

Actualités
Siège de l’Union des fédérations tchécoslovaques à Prague, en République tchèque
7 AdventistWorld.org Mars 2023
Photo : Union des fédérations tchécoslovaques, à Prague, en République tchèque

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Effectif de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD) au 30 septembre 2022

« Dans le livre d’Ézéchiel, Dieu a spécialement mentionné qu’un homme fidèle peut se tenir “à la brèche”. Qui est cette personne qui peut se tenir à la brèche ? Puis-je me tenir à la brèche ? Oui ! Chacun d’entre nous peut être cette personne. Des qualités de dirigeant extraordinaires ne sont pas nécessaires. Ce qu’il nous faut, c’est nous humilier devant Dieu, sa Parole, et être disponibles. »

— Roger Caderma, président de la SSD, lors du premier congrès en présentiel du réseau de prière du Ministère de la jeunesse, après la pandémie. Cet événement a eu lieu au siège du mouvement « 1000 Missionnaires » à Silang, dans la province de Cavite, aux Philippines.

« Le Ministère des publications nous aide à semer les graines de l’Évangile et à amener de nombreuses vies à Christ. […] Puissent les dépliants, tracts, journaux et livres aller dans toutes les directions ! Chacun pourra alors les distribuer quand il en aura l’occasion. »

— Frankie Abidin, directeur de Sabah Mission Publishing Ministries, au sujet de la distribution du livre missionnaire de l’année lors d’un convoi de motos de trois jours organisé par l’Église adventiste en Malaisie. Les motocyclistes adventistes ont reçu 200 exemplaires du livre. Ils les ont distribués en cours de route.

Le nombre d’années d’existence de l’Hôpital adventiste de Penang, au cours desquelles il s’est engagé à offrir à tous des soins de santé complets, spécialisés et exceptionnels, en exemple de l’amour et du ministère de guérison du Christ. Cet hôpital, lequel s’est développé et est devenu une institution de soins de santé tertiaires, reste toujours fidèle à ses racines en tant qu’hôpital à but non lucratif. Il continue de mener une œuvre caritative par le biais de son programme d’assistance médicale et de fonds pour aider les personnes dans le besoin.

« Je me souviens encore de notre tentative d’organiser le siège de l’union en Malaisie. Dieu nous a aidés à travers ce changement en nous donnant force et endurance. Nous avons pu refocaliser notre mission grâce à la dissolution. Ce projet nous a beaucoup appris. La route peut être semée d’embûches, mais Dieu nous fera toujours passer au travers. »

— Abel Bana, président de l’Union des missions de la Malaisie, à propos de l’ouverture du nouveau bâtiment de l’union à Seremban 2, dans l’État de Negeri Sembilan, en Malaisie. (^-)

« Je sais que J* manque souvent l’école parce que sa famille est pauvre et n’a personne pendant la journée pour garder les enfants plus jeunes. Mais je n’ai jamais vu ses conditions de vie. Si je n’étais pas venue rendre visite à la famille de J aujourd’hui avec ADRA, je n’aurais jamais su à quel point sa vie était vraiment difficile. »

— Une directrice d’école à propos de la situation d’une de ses élèves. Le projet Keeping Girls Safe d’ADRA s’efforce d’empêcher les enfants de devenir des victimes du trafic sexuel ou de l’exploitation par le travail en leur offrant des possibilités d’étudier grâce à des bourses subventionnées.

*Nom expurgé pour protéger l’identité de l’enfant

Coup d’œil sur… la Division Asie-Pacifique Sud (SSD)
Photo: Service des nouvelles de la Division Asie-Pacifique Sud
(^-)
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8 Mars 2023 AdventistWorld.org

Point de vue

Un message pour les « nantis » et les « démunis »

Chacun peut aider son prochain à faire face à la crise économique actuelle

Dans de nombreux pays, la « crise du coût de la vie » a déferlé. Réelle, douloureuse, elle affecte presque tout le monde. La réalité des prix élevés de l’énergie est, en matière de services publics, un choc brutal qui touche chaque foyer et chaque entreprise. Mais l’effet domino est le coût des biens et des services proprement dit, car pour « fabriquer des choses », il faut de l’énergie d’une sorte ou d’une autre, ce qui entraîne une augmentation du coût des biens et des services. En conséquence, de nombreux pays ont atteint des niveaux d’inflation jamais vus depuis quarante ans.

Mais nous pouvons nous en sortir – à condition d’être vraiment tous dans le même bateau. Se soutenir mutuellement et soutenir toute personne dans le besoin est une valeur fondamentale de la communauté chrétienne, à cause de l’exemple du Christ. « Encouragez-vous mutuellement » (1 Th 5.11) n’est que l’un des cent versets du Nouveau Testament contenant le même message : aide et soutien en paroles et en actes.

Au cours des années 1980, l’Institut national royal pour les aveugles a mené une campagne ayant pour thème : « Le besoin des aveugles : plus de thé,

moins de sympathie ». C’est lorsque nous agissons que notre compassion fonctionne au mieux. Les « nantis » sont incroyablement bien placés pour apporter soulagement, espoir et encouragement à ceux qui, actuellement, n’arrivent pas à joindre les deux bouts. On peut, entre autres choses, se servir du prélèvement automatique mensuel pour soutenir une banque alimentaire, une soupe populaire, ou une famille. On peut aussi passer une commande au supermarché ou à l’épicerie et la faire livrer à un foyer dans le besoin. Ou on peut acheter tous les mois une carte et l’offrir à une famille qui a du mal à payer ses charges.

D’autre part, le premier problème à surmonter pour les personnes en difficulté, c’est la « fierté ». Le caricaturiste Ben Jennings, du Guardian, illustre de manière incroyablement sobre la réalité actuelle. Un père et son fils sont assis à une table vide, dans une cuisine vide. Le fils a devant lui une assiette de nourriture, mais pas le père. Le fils dit : « Papa – quand est-ce que je serai assez grand pour ne plus avoir besoin de dîner, tout comme toi* ? »

Nous ne sommes pas des ratés, mais des victimes de circonstances économiques nationales et internationales qui échappent à notre contrôle personnel. Une visite à une banque alimentaire n’est pas un signe d’échec, mais une activité pieuse nécessaire pour subvenir aux besoins de la famille et la soutenir en ces temps désespérés.

Il y a eu des moments dans ma vie, alors que j’élevais une jeune famille, où je me suis rendu au guichet automa-

tique pour retirer des fonds une semaine avant le jour de paie, pour ne lire que le douloureux message suivant : « Fonds insuffisants ». Comme j’étais trop fier pour le dire à qui que ce soit, chaque fois, je pensais me tirer d’affaire en utilisant ma carte de crédit… mais ça ne faisait qu’empirer les choses.

Vous avez des difficultés actuellement ? Reconnaissez alors la réalité, mettez de côté votre fierté, et cherchez de l’aide. Si vous êtes endetté, contactez immédiatement vos créanciers pour gérer les remboursements. Il est certain que la cote de crédit sera affectée, que les aspirations seront mises en veilleuse ; cependant, à moyen et long terme, la situation est réparable. Demandez l’aide professionnelle d’un service gratuit de conseil en matière de dettes, lequel vous aidera aussi à établir un budget réaliste. Mais confiez-vous aussi à un ami proche ou à un membre de la famille en qui vous avez confiance et qui pourra vous accompagner dans cette démarche. Je me souviens avoir fait cela. Nos amis nous ont donné des conseils très utiles et un soutien pratique.

Ceci dit, il est possible qu’au cours de cette crise, nous soyons à court de solutions. C’est pourquoi nous devons aussi puiser dans notre banque spirituelle. Il y a une chanson que j’ai apprise quand j’étais enfant : « Si je peux aider quelqu’un, alors ma vie ne sera pas vaine ». Puisse Dieu m’aider et aider chacun d’entre nous à vivre cette valeur, surtout en ces temps difficiles !

*Benn Jennings, British Parents Skipping Meals, cartoon, The Guardian, 25 novembre 2022.
9 AdventistWorld.org Mars 2023
Photo : Matt Collamer

Sous les projecteurs

La bienveillance : une vertu indispensable pour aujourd’hui

ELLA SMITH SIMMONS

Ces dernières années ont été exceptionnellement pénibles. Tout en se targuant de nombreuses avancées, elles portent l’empreinte indélébile d’une pandémie, de la guerre et d’autres agressions violentes, de micro-agressions plus fréquentes et plus ouvertes, et d’une dégradation générale de la civilité humaine dans le monde entier.

Selon certains, ce ne sont là que des signes avant-coureurs de ce qui doit survenir. Alors que nous analysons notre situation et réfléchissons aux possibilités d’avenir, beaucoup se tournent vers le cœur humain pour améliorer la situation. Ces dernières années ont connu, peutêtre plus que jamais auparavant, des appels à la simple bienveillance à travers le monde.

PLAIDOYERS EN FAVEUR DE LA BIENVEILLANCE

Dans un commentaire de janvier 2022, un médecin a plaidé pour qu’on fasse preuve de bienveillance envers les infirmières qui s’occupent des patients atteints de la Covid. Son plaidoyer fait suite à une conversation téléphonique avec un interlocuteur, lequel s’enquérant de l’état d’un patient, était furieux, agressif, grossier, et sans doute frustré et effrayé1.

En novembre 2021, une mère stupéfaite a lancé un appel à la bienveillance après que son fils de 10 ans ait reçu d’un restaurant fast-food populaire une commande de burritos étiquetée du mot « stupide »2. Un article paru en mai 2020 dans Psychology Today a rapporté, sous le titre « A Plea for Kindness », un appel passionné du Dr Anthony Fauci, à l’époque directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses aux États-Unis. S’exprimant en virtuel, le Dr Fauci a appelé les diplômés de son alma mater à « se dévouer de manière désintéressée »3. Une simple recherche d’articles en ligne révèle un nombre croissant de tels appels à la bienveillance.

Ces appels ont pris de nombreuses formes – depuis les discours publics et les sermons jusqu’aux slogans des plaques d’immatriculation, en passant par les résolutions familiales et les éditions spéciales de revues et de journaux. Vous avez peut-être vu les messages sur les plaques d’immatriculation qui, flanqués de symboles représentant les principales religions du monde, arborent l’un de ces mots : « civilité », « tolérance », ou « coexistence ». L’implication en est simple : la religion ou la foi en un être supérieur devrait rassembler les gens dans une relation positive.

Il est intéressant de noter que nombre de revues et de périodiques ont fait de cette quête de la bienveillance une priorité au cours des dernières années en publiant des édi-

11 AdventistWorld.org Mars 2023 Image : Halfpoint / iStock / Getty Images Plus / Getty Images

tions spéciales là-dessus. En 2020 par exemple, l’édition spéciale du Time Magazine s’intitulait « The Power of Kindness: Creating a Better Life and a Better World » (« La puissance de la bienveillance : créer une vie meilleure et un monde meilleur »). Elle contient des articles sur la science et la culture de la bienveillance, et propose aux lecteurs des idées sur la manière d’être bienveillant à travers des exemples de personnes, d’animaux, et d’organisations4.

DÉFINIR LE CONCEPT DE LA BIENVEILLANCE

Alors, qu’est-ce que la bienveillance ? J’ai demandé à plusieurs personnes de m’en donner leur définition personnelle en une phrase ou deux. Toutes s’accordent à dire que la bienveillance, c’est la considération et la compassion pour et envers les autres. Elle procède du cœur et se manifeste par un partage de temps, de talents, de pensées et de ressources, sans rien attendre en retour.

C’est l’empathie qui pousse une personne à faire quelque chose d’attentionné envers quelqu’un, y compris envers les étrangers. C’est la règle d’or – traiter les autres comme nous voudrions l’être. Tous s’accordent à dire que la bienveillance, en son fondement, est purement altruiste – et que lorsqu’on fait quelque chose dans l’attente d’une réciprocité, il ne s’agit, en fait, aucunement de bienveillance. Les chercheurs appellent cela « l’altruisme réciproque », soit « une transaction consistant à faire des dépôts à la banque des bonnes grâces, étant entendu qu’on pourra plus tard y faire des retraits au besoin »5. C’est, à tout le moins, égocentrique !

Un auteur définit la bienveillance comme étant « la chaîne d’or de la société »6. Le dictionnaire en ligne Cambridge la définit en ces termes : « Qualité qui consiste à être généreux, serviable, et à se soucier d’autrui »7. Le dictionnaire Webster nous offre une plus grande abondance de détails : « Bonne volonté ; générosité ; tempérament ou disposition qui se plaît à contribuer au bonheur

d’autrui, qui s’exerce joyeusement en satisfaisant ses souhaits, en répondant à ses besoins, ou en soulageant ses détresses ; bénignité de la nature. La bienveillance accompagne toujours l’amour8 »

Le Tyndale Bible Dictionary, lui, y va de la définition suivante : « Façon d’être comprenant les attributs suivants : affection chaleureuse, sympathie, amabilité, patience, gentillesse, bonté. La bienveillance est une qualité qui se manifeste dans la façon de parler et d’agir. Elle est plus intentionnelle qu’émotionnelle9 »

Le Holman Illustrated Bible Dictionary utilise le langage de l’Ancien Testament pour définir la bienveillance en traduisant le terme hébreu chesed. Il démontre que dans l’ensemble de l’Ancien Testament, il s’agit du concept de compassion et de fidélité envers les proches, les amis, et les personnes sous notre influence10 Pour le concept de bienveillance en tant que gentillesse, bonté, droiture, générosité, et affabilité, il se tourne vers chrestotes – la terminologie originale du Nouveau Testament. Il décrit ici la bienveillance comme un attribut de Dieu (Tt 3.4), une caractéristique de l’amour véritable (1 Co 13.4)11

ÉTUDES SCIENTIFIQUES SUR LA B IENVEILLANCE

La fascination générale pour le concept de bienveillance a récemment donné lieu à un plus grand nombre d’études scientifiques sur le sujet. Par exemple, après avoir constaté l’absence de moyens permettant de mesurer la bienveillance, des chercheurs ont élaboré une échelle permettant d’identifier, d’analyser et d’évaluer les actes de bienveillance. Leur étude a fourni une définition à plusieurs niveaux, laquelle comprend quatre aspects de la bienveillance et un élément central qui semble les lier tous ensemble. Ces aspects sont les suivants12 :

« La bienveillance prescrite par les principes sociaux est générée de manière cognitive plutôt qu’émotionnelle. On pense qu’elle se conforme aux grâces sociales et se manifeste par un comportement sympathique.

Elle fait preuve de tolérance mentale à l’égard des actes d’autrui. Elle tend à faire passer les autres avant soi, par exemple en cédant sa place à quelqu’un dans une file d’attente, ou en attendant patiemment les autres.

« La bienveillance proactive fondée sur les principes est, elle aussi, de nature cognitive plutôt qu’émotionnelle ; par contre, elle va au-delà des actions passives et permissives de la bienveillance prescrite par les principes sociaux. Elle se manifeste par le don – par exemple, donner du sang, ou encore de l’argent à des inconnus qui quêtent dans la rue.

« La bienveillance affective-proactive comprend des réponses émotionnelles aux besoins des autres. Au lieu de s’appuyer sur les normes sociales pour se guider, elle est motivée par l’intérieur et est empathique de façon personnelle. Elle implique souvent des sacrifices, de l’endurance et des souffrances personnelles pour favoriser les autres – par exemple, se mettre dans la peau des autres par rapport à leurs situations, s’aligner sur des causes ou des personnes impopulaires pour défendre le droit, ou renoncer à ses propres désirs en faveur des autres. Par nature, elle est fondée sur des principes.

« La bienveillance affective socialement prescrite est un comportement émotionnel qui s’aligne sur les normes sociales. Elle est empathique, certes, mais motivée par les circonstances plutôt que par des principes. Elle est basée sur l’amitié et se manifeste par des réponses à des besoins simples comme ouvrir la porte à quelqu’un, ou aider les autres lorsque la demande est faite conformément aux attentes sociales. Il est intéressant de noter que la plupart des gens se représentent la bienveillance en ces derniers termes. »

Ensuite, il y a la forme fondamentale de la bienveillance dont les quatre autres semblent émerger et qui cimente l’ensemble. Elle comprend l’intérêt que l’on porte aux moins fortunés, ou le sentiment de protection envers les opprimés ou les personnes maltraitées, cherchant à inclure ou à assurer le bonheur des autres. Si les mesures scien-

12 Mars 2023 AdventistWorld.org

tifiques sont complexes, en revanche, les idées qui en découlent sont simples et, en général, compréhensibles. Elles permettent de mieux comprendre le concept de bienveillance.

LA VALEUR DE LA BIENVEILLANCE

À une époque où le dialogue tourne au vinaigre, comment les adventistes restent-ils au-dessus de la mêlée et réagissent-ils avec bienveillance au travail, à l’église, dans leurs cercles d’influence, et envers les gens qui ne partagent pas leurs opinions ? Pourquoi avons-nous autant besoin de cultiver la bienveillance en ces derniers jours ? En quoi est-elle un principe clé de l’Évangile ?

Ellen White lance un vibrant appel : « Que la loi de la bonté soit sur nos lèvres et l’huile de la grâce dans notre cœur. Cela produira de merveilleux résultats. Vous serez sensible, sympathique et aimable. Vous avez besoin de cultiver ces vertus13. » Elle dit aussi : « Votre influence s’étend jusqu’à l’âme de votre prochain –vous ne pouvez pas toucher à un seul fil sans provoquer une vibration qui

se transmette à Dieu.

« Vous avez le devoir d’être chrétiens au sens le plus noble du mot : être semblables au Christ. […] Mais si vous êtes égoïstes, orgueilleux, mondains, quelle que soit votre situation, quelle que soit votre expérience, ou quoi que vous sachiez, si vous n’avez pas sur vos lèvres la loi de la bonté et dans votre cœur le parfum de l’amour, vous ne pouvez rien faire de ce qui vous est demandé14 »

Elle poursuit : « Profitez de chaque occasion pour travailler au bonheur de ceux qui vous entourent ; partagez avec eux votre amour. Des paroles aimables, des regards de sympathie, des expressions de reconnaissance sont pour beaucoup d’isolés comme un verre d’eau fraîche à une âme altérée. […] Épanouissez-vous au grand soleil de l’amour du Sauveur. Vous exercerez alors une influence bénie. Que l’esprit du Christ s’empare de vous, et que la loi de la bonté soit sur vos lèvres15. » Et elle ajoute : « Tout effort en faveur de nos semblables retombera sur nous en rosée de bénédictions16 »

La bienveillance a un effet positif tant sur celui qui l’exerce que sur

celui qui en bénéficie. L’exercice de la bienveillance nous rend tout simplement heureux ! Nous savons par expérience que faire du bien aux autres nous permet de nous sentir bien dans notre peau, et que cet état d’esprit a aussi des répercussions physiques positives. Des études révèlent que les nations les plus heureuses du monde tendent à être celles où l’équité est la plus grande, tandis que les nations présentant des niveaux élevés d’inégalité tendent à être moins heureuses17

Une étude publiée en 2007 dans le Journal of Science a révélé que lorsque les gens font un don à une œuvre caritative, que ce soit volontairement ou par obligation, les parties du cerveau liées au plaisir réagissent18 Des recherches de plus en plus nombreuses démontrent que « la compassion réduit l’anxiété, la dépression et le stress, et peut aussi renforcer l’immunité, ainsi que la longévité »19. « Le simple fait d’être témoin d’un acte de compassion déclenche des sentiments de respect, d’admiration, de chaleur et d’amour. […] En même temps, cela augmente le désir d’être plus charitable20. »

UNE EXHORTATION BIBLIQUE

La bienveillance sacrificielle est un bon choix dans tous les domaines. Alors, comment se fait-il que ce type de bienveillance ne soit pas aussi répandu qu’on pourrait l’espérer ? Qu’est-ce qui fait que certains sont enclins à la bienveillance, mais d’autres moins ? « The Candle of Kindness » [« La bougie de la bienveillance »] – un article rédigé d’un point de vue sécularisé, pose les questions les plus fondamentales concernant

13 AdventistWorld.org Mars 2023 Image : SeventyFour / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
En quoi la bienveillance est-elle un principe clé de l’Évangile ?

l’existence de la bienveillance dans le monde :

« Comment expliquer que les impulsions les plus élevées naissent dans les lieux les plus élevés ?

Comment expliquer que des soldats plongent sur des grenades pour sauver leurs compagnons de combat, sacrifiant leur propre vie […] pour sauver celle des autres ?

Comment expliquer que les premiers intervenants se précipitent sur les lieux d’une catastrophe naturelle alors que les eaux montent encore, ou bravent les sites d’attentats terroristes alors qu’ils brûlent encore, mettant ainsi leur bien-être en péril pour sauver leurs semblables ? Comment expliquer que tous les prestataires de soins

de santé risquent – et dans certains cas perdent – leur vie pour rester à leur poste pendant la pandémie de coronavirus21 ? »

Si ces questions peuvent venir d’un point de vue sécularisé, les réponses, elles, doivent jaillir d’un fondement spirituel. Il y a, assurément, une puissance qui nous dépasse : notre Dieu d’amour, source même de cette bienveillance qui se sacrifie.

La bienveillance nous est peut-être plus familière quand on y réfléchit dans le cadre des fruits de l’Esprit. Dans son exposé des fruits de l’esprit, l’apôtre Paul place la bienveillance au centre de tous. C’est le cœur même de la ressemblance avec Christ. Il exhorte les croyants de Galatie à se débarrasser

La bienveillance… tout simplement

Ce post a été publié à l’origine sur le blogue FindingJoy4Eternity. Il a été adapté pour Adventist World. — La rédaction

Les États-Unis célèbrent deux fêtes importantes consacrées à l’amour et à la bienveillance : la Saint-Valentin et le Random Acts of Kindness Day. Nous pensons que l’amour a trait à bien d’autres choses que les histoires romantiques, et que la bienveillance doit s’exercer dans le monde entier. Voici donc quelques suggestions pour atteindre les personnes les plus proches de vous : vos amis et vos voisins.

des œuvres de la chair et à revêtir les fruits de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi.

Paul mentionne à nouveau la bienveillance dans sa lettre aux Colossiens (3.12) lorsqu’il appelle les croyants à se revêtir, en tant que peuple de Dieu, de sentiments de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience, à se supporter les uns les autres, et à se pardonner mutuellement. L’apôtre a attiré l’attention des Romains sur la bienveillance, indiquant que la bonté de Dieu a pour but de les pousser à la repentance. Il les a exhortés (Rm 11.22) à considérer la bonté et la sévérité de Dieu, et à persévérer dans la bonté pour éviter d’être retranchés du royaume de Dieu.

Inspirés par la bonté et l’amour de Dieu, les croyants devraient être bienveillants, doux et indulgents envers les autres. En tant que témoins envers le monde, notre comportement envers les autres doit refléter la bonté de Dieu, et son tendre amour à notre égard22.

Lorsque nous acceptons Jésus

1 Faire la cuisine, c’est votre truc ? Alors préparez et livrez des biscuits, des brownies ou des petits gâteaux à leur porte.

2 Invitez quelqu’un à déjeuner ou à prendre un dessert.

3 Rendez visite à un voisin âgé et offrez-lui la compagnie dont il a tant besoin.

4 Faites plaisir à votre facteur ! Mettez une note sympa, un tract et une gourmandise dans votre boîte aux lettres.

5 Proposez de faire du baby-sitting gratuitement.

6 Aidez vos voisins à nettoyer leur cour – ratissez les feuilles, désherbez le jardin, arrosez les plantes, peignez la clôture, tondez le gazon, et que sais-je encore !

7 Si vous êtes bricoleur, voyez quels petits projets vous pouvez réaliser pour améliorer leur maison.

AUSTIN 14 Mars 2023 AdventistWorld.org Image : Drazen Zigic / iStock / Getty Images Plus / Getty Images
AMY

dans notre vie, une nouvelle puissance commence à agir en nous. Les anciennes perspectives négatives et les désirs égoïstes peuvent être rejetés. La bienveillance devient notre nature. Cette bienveillance imprégnée de tendresse produit en nous un amour pour toute l’humanité en tant que créations égales, en tant qu’enfants de Dieu. Il s’agit, dans la langue originale, de la bienveillance humaine envers quelqu’un d’autre, de l’affabilité d’un souverain envers un sujet, et de la sympathie de l’humanité envers ceux qui sont dans la détresse. Toutes ces vertus sont des facettes de l’amour de Dieu (l’amour agapē – 1 Co 13.1)23

DÉVELOPPER LA BIENVEILLANCE

Bien qu’il existe probablement autant de façons de développer des traits de bienveillance qu’il y a de cultures et de personnes dans le monde, je vous laisserai sur quelques observations. La plus évidente est sans doute la modélisation des traits de caractère souhaités, surtout lorsqu’on essaie

d’apprendre aux enfants et aux jeunes à exercer la bienveillance. Pour les apprenants plus jeunes et plus âgés, proposez des livres ou des vidéos qui racontent des histoires de bienveillance.

Créez une culture du don et de l’aide dans le cercle familial, la congrégation religieuse, et la collectivité. Recherchez intentionnellement les personnes dans le besoin, et incitez votre groupe à faire preuve de bienveillance envers eux. Sans user de flatterie, trouvez des moyens de souligner les actes de bienveillance, en particulier ceux qui dépassent le cadre de la famille immédiate et du groupe culturel.

POUR CONCLURE

En matière de bienveillance, soyons la référence en tout temps et en tout lieu ! Une voix inconnue nous y appelle : « Quoi que tu puisses être, sois bienveillant. »

1 David Tam, « A Plea for Kindness, Compassion », Commentary, Cape Gazette, 18 janvier 2022, Capegazette.com.

2 Daniel Woodruff, « Mom Pleads for Kindness After “Stupid” Written on Utah Boy’s Fast Food », KUTV Utah, 23 novembre 2021, https://www. kutv.com.

3 Susan Hooper, « A Plea for Kindness », Psychology Today, 28 mai 2020. https://www.psychologytoday.com/us/blog/detours-and-

8 Si leur voiture est sale, proposez-leurs vos services.

9 S’il neige en hiver, enlevez la neige et la glace sur le parebrise de leur voiture pour qu’ils puissent arriver à l’heure au travail. Si vous déneigez votre trottoir ou votre allée, profitez-en pour faire ceux de vos voisins !

10 Apportez un cadeau à un animal d’un refuge pour animaux dans votre secteur.

11 Achetez une carte d’épicerie pour une personne de votre connaissance qui a besoin d’un peu d’aide.

12 Si votre voisin est débordé, proposez-lui de faire ses courses.

13 Si vous êtes musicien, faites de la musique de maison en maison, ou encore, téléphonez à quelqu’un pour lui jouer ou lui chanter quelque chose.

14 Faites un compliment à quelqu’un ou exprimez simplement votre appréciation pour tout ce qu’il fait.

15 Ramassez les ordures dans les rues, les parcs et les sentiers de votre quartier.

16 Appelez une personne à qui vous n’avez pas parlé depuis longtemps, ou envoyez-lui un texto.

17 Prenez le temps d’écouter quelqu’un. Qu’ils soient troublés ou enchantés de quelque chose dans la vie, les gens apprécient toujours d’être sincèrement écoutés ou compris.

18 Ramenez à leur place les poubelles de vos voisins avant que le vent ne les fasse basculer.

19 Si vos voisins ont des animaux domestiques, achetez-leur une boîte de gourmandises.

tangents/202005/plea-kindness.

4 J. Kluger, « The Candle of Kindness. The Power of Kindness: Creating a Better Life and a Better World », Time Special Edition, 2020, p. 5.

5 Ibid.

6 Lee Rowland, « Kindness—Society’s Golden Chain? », The Psychologist, The British Psychological Society, 13 novembre 2017.

7 Cambridge University Press, 2023, dictionnaire en ligne, https:// dictionary.cambridge.org/us/dictionary/english/kindness.

8 American Dictionary of the English Language, 2023.

9 W.A. Elwell & Comfort, P. W. in Tyndale Bible Dictionary, Tyndale House Publishers, 2001, p. 773.

10 J. Cathey, « Kindness » in Holman Illustrated Bible Dictionary, Holman Bible Publishers, 2003, p. 984.

11 Ibid.

12 D.E. Youngs, Yaneva, M.A. & Canter, D.V., « Development of a Measure of Kindness », Current Psychology (2021), International Research Centre for Investigative Psychology, School of Human and Health Sciences, University of Huddersfield, Ramsden Building, Queensgate, Huddersfield, UK. https://doi.org/10.1007/s12144021-01882-6.

13 Ellen G. White, Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 2, p. 597.

14 Idem., Avec Dieu chaque jour, p. 188.

15 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 113, 114.

16 Idem., Vers Jésus, p. 120.

17 M. Heid, « The Evolution of Kindness. The Power of Kindness: Creating a Better Life and a Better World », Time Special Edition, 2020, p. 14.

18 Ibid, p. 13.

19 C.N. Pagan, « The (Real!) Secret to Happiness. The Power of Kindness: Creating a Better Life and a Better World », Time Special Edition, 2020, p. 81.

20 Ibid.

21 J. Kluger, « The Candle of Kindness. The Power of Kindness: Creating a Better Life and a Better World » Time Special Edition, 2020, p. 4, 5.

22 J. L. Dybdahl, éd., Andrews Study Bible Notes, Andrews University Press, 2010, p. 1594.

23 F.D. Nichol, éd., The Seventh-day Adventist Bible Commentary, vol. 7, Washingon D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1980, p. 370.

20 Promenez le chien d’un voisin.

21 Offrez des fleurs. Vous pouvez y joindre une petite carte de vœux ou un tract.

22 Apportez un repas à une famille en difficulté en raison de problèmes de santé, de l’arrivée d’un nouveau bébé, etc.

Il existe d’innombrables façons de montrer aux gens de votre entourage qu’ils sont appréciés et aimés. Cette semaine, sortez donc et répandez l’amour autour de vous !

Amy Austin est femme de pasteur. Elle habite dans la péninsule supérieure du Michigan, aux États-Unis, et aime trouver des moyens créatifs de faire découvrir la personne de Jésus à ses semblables

15 AdventistWorld.org Mars 2023
Dr Ella Smith Simmons a récemment pris sa retraite en tant que viceprésidente générale de la Conférence générale des adventistes du septième jour.

Esprit

Un fruit essentiel de l’Esprit

L’une des étapes pour devenir semblable à Christ

La Parole de Dieu a pour but d’inspirer l’espérance, de nous amener à nous cramponner à l’échelle [du perfectionnement] et à la gravir, degré par degré, vers le ciel avec une vigueur toujours plus grande. Elle est la clé du sens dans lequel nous participons à la nature divine. Nous parvenons à une ressemblance de caractère avec Dieu par l’octroi de sa propre grâce. […] Il y a encore d’autres étapes à franchir. Ajoutez « à la piété l’amour fraternel » [2 P1.7]. Ainsi, il n’y aura pas seulement une profession de religion biblique, mais une pratique sincère et sérieuse de la piété. Il nous faut être participants de la nature divine avant de pouvoir refléter un caractère semblable à celui de Christ et pratiquer les œuvres de Christ. Le chrétien qui gravit cette échelle ne se réclame pas des promesses divines et ne jouit pas de la grâce divine de façon passive, mais travaille par principe. Il est un ouvrier avec Dieu. La grâce que Dieu lui a accordée lui apprend à être bienveillant, tendre et serviable envers ses frères. Il ne s’agit pas ici d’attendre qu’un changement

magique et surpuissant s’opère dans la conversion des autres sans aucune action de notre part. La vie devient une œuvre de salut humble mais sérieuse, laquelle se fait avec crainte et tremblement, sachant que Dieu produit en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. L’exercice même de l’amour fraternel assimile l’âme au Christ et la met en communion avec lui […] Voici ce que la Parole de Dieu enjoint à chacun de ses enfants : « Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. » (1 P 3.8) Si la piété ne s’ajoutait pas à la patience, l’homme ne ferait pas preuve de cet amour fraternel. Dans sa mission ici-bas, le Christ a montré à l’homme les grâces de l’Esprit de Dieu qui, lorsqu’elles sont acceptées, façonnent et modèlent l’homme tout entier, à l’intérieur comme à l’extérieur. Abaissant son orgueil, ces grâces l’amènent à ne pas se considérer comme plus excellent que son frère, mais plutôt à l’estimer comme étant précieux aux yeux de Dieu parce que Christ a payé

un prix infini pour son âme. Lorsque nous considérerons nos semblables en tant que propriété de Dieu, nous serons bienveillants, aimables et indulgents envers eux.

La religion de Jésus-Christ, système de la vraie courtoisie céleste, conduit à une démonstration pratique de la tendresse habituelle des sentiments et de la gentillesse du comportement. Celui qui possède la piété ajoute aussi cette grâce, gravissant l’échelle d’un degré. Plus il gravit cette échelle, plus la grâce de Dieu se révèle dans sa vie, ses sentiments, ses principes. Il apprend, et apprendra toujours, les conditions divines de son acceptation. Il n’existe qu’un seul moyen d’obtenir un héritage dans les cieux : devenir semblable à Christ en revêtant son caractère.

Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public. Ce qui précède est tiré de Letters and Manuscript, vol. 4 (18831886).

16 Mars 2023 AdventistWorld.org Image : Artur Rutkowski

Partager avec passion et joie

Quand je ne fréquente que des adventistes et que je ne partage pas ma foi, mon esprit meurt, m’a dit mon ami Jaehwa. Mais quand j’enseigne à un seul enfant non adventiste, je me sens tellement inspiré ! Il y avait deux étudiants qui n’étaient jamais allés à l’église auparavant. Avant de nous rencontrer, ils ne s’intéressaient pas du tout à Dieu. Pourtant, ils m’ont dit : “C’est tellement sympa de faire connaître la Bible aux autres ! Ça m’aide à vivre une vie meilleure.” »

Jaehwa est un jeune adventiste impliqué dans un projet d’établissement d’église qui se déroule près de chez moi. Chaque sabbat, un pasteur retraité, un étudiant en théologie, un ancien et de jeunes adultes adventistes se réunissent pour étudier la Bible avec des familles qui souhaitent en découvrir davantage sur les croyances adventistes.

Ce projet a débuté en 2020. Namkeun Kim, ancien et libraire adventiste, a parlé à des parents de la possibilité d’envoyer leurs enfants à des écoles adventistes. Il s’est entretenu avec eux pendant des heures. Alors qu’il parlait du bonheur familial, de la formation du caractère et d’autres avantages pratiques de l’étude de la Bible, il a établi une relation avec eux et gagné leur confiance. Junghyun Do, un étudiant en théologie, a amené de nombreux enfants à Jésus.

Au début de 2021, Jaehwa s’est senti appelé à se lancer dans l’établissement d’une église. Il avait remarqué que pendant la COVID, certains de ses amis avaient cessé d’aller à l’église et qu’ils n’allaient plus même après l’abolition des mesures sanitaires. Il voulait créer un espace dans lequel ils se sentiraient à l’aise. Et Namkeun Kim connaissait des propriétaires d’écoles privées qui leur permettaient d’utiliser gratuitement les salles de classe pour donner des études bibliques !

« Nous avons une façon unique de faire le culte, m’a expliqué Jaehwa. À l’heure du culte, on attend habituellement des enfants qu’ils s’assoient

et écoutent sagement. Mais ici, on les encourage à partager, et ils en tirent un grand plaisir. Pendant la leçon de l’école du sabbat, nous leur apprenons à creuser profondément dans la Bible et les encourageons à exprimer ce qu’ils ont appris – même les nouveaux venus, les non adventistes. Les enfants prêchent aussi de temps en temps. Ils sont pleins d’enthousiasme, et discutent de la Bible entre eux avec passion et joie ! »

Jaehwa ne voulait pas se battre pour attirer les membres de l’église existante ; ses amis et lui voulaient plutôt atteindre des gens que personne d’autre n’avait atteints. « Je crois que la Bible contient tout ce dont nous avons besoin. Ce qu’il faut, c’est la présenter correctement. C’est là que nous intervenons. »

Le projet est collaboratif, car les étudiants baptisés et leurs familles ont rejoint plusieurs églises adventistes locales après avoir étudié avec eux. « Le travail pour l’Église n’est pas censé être une compétition, dit Jaehwa. J’ai vu à quel point le fait de nous rassembler pour atteindre quelqu’un qui ne fait pas partie de notre cercle religieux nous remplit d’espérance et de puissance. »

Entre 2020 et 2022, plus de 60 personnes ont été baptisées. Les nouveaux membres ont été ensuite accueillis dans différentes églises locales qui peuvent répondre au mieux à leurs besoins.

Ce ministère a pris une forme différente de celle que Jaehwa avait envisagée au départ. Il est devenu davantage un centre de formation missionnaire qu’un groupe traditionnel. Jaehwa est impatient de voir comment Dieu va agir.

« J’ai vraiment l’assurance que lorsqu’on y met tout son cœur et qu’on dit : “Je veux partager ce message d’espérance éternelle”, le ciel est prêt à intervenir dès qu’on fait un pas dans la foi. Notre travail consiste à faire fidèlement ce que nous sommes capables de faire. »

S’il vous plaît, continuez à prier pour Jaehwa et les autres adventistes de la Corée qui cherchent à partager l’Évangile avec une génération plus jeune !

Lynette Yoon enseigne l’anglais à Séoul, en Corée du Sud
jeunes
Place aux
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Le travail pour l’Église n’est pas censé être une compétition.

« En ces derniers jours »

Comment

L’Église adventiste a reçu du ciel le mandat de transmettre au monde entier le message divin de la fin des temps. Alors que nous sommes maintenant confrontés à ce que je crois être la toute fin des temps, ce mandat devient d’autant plus fort, d’autant plus important !

Lors de nos voyages à travers le monde, Nancy, ma femme, et moi constatons que de nombreux changements se produisent – changements culturels ; ajustements sociaux ; changements politiques, économiques et œcuméniques. Dans cet article, je confirmerai le rôle de l’Église adventiste, ainsi que ce que je crois, du plus profond de mon cœur, être pleinement la vérité divine quant à la façon dont les adventistes doivent témoigner à la toute fin des temps.

PARTAGER NOTRE FOI

La Bible dit dans Romains 12.18 : « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. » Et dans 1 Pierre 3.15 : « Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours

nous faire des amis et avoir un impact sur eux par le biais de ce que nous sommes et de ce que nous croyons ?
Au premier plan
Image : Pawel Nolbert

prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous ».

On pose parfois la question suivante : « Comment partager notre foi avec des membres et des dirigeants d’autres religions sans compromettre notre foi ou nous impliquer dans des alliances non bibliques ? »

Tout d’abord, nous ne sommes pas engagés – et ne nous engagerons jamais – dans des activités œcuméniques qui compromettent notre précieuse croyance en Christ et ses 28 croyances fondamentales telles qu’exprimées par l’Église adventiste. Nous défendons la liberté religieuse et la liberté de conscience pour toutes les confessions, y compris pour l’Église adventiste.

UN FONDEMENT SOLIDE

Pour les adventistes, la liberté religieuse a un fondement biblique, historique et théologique solide. De plus, elle comporte une dimension eschatologique importante. Le premier article sur ce sujet a été rédigé en 1851 par John N. Andrews, lequel avait compris l’importance de la liberté religieuse dans le contexte de la fin des temps. Vers la fin des années 1880, la petite Église adventiste a fait bouger les choses aux États-Unis en s’opposant aux lois sur le dimanche, et en 1886, en publiant et distribuant 500 000 exemplaires de Sabbath Sentinel (plus tard American Sentinel). Les années très actives qui ont suivi ont conduit au lancement, en 1889, de la National Religious Liberty Association. En 1893, cette organisation est devenue l’International Religious Liberty Association (IRLA). En 1946, l’IRLA a ouvert son adhésion aux non adventistes qui partageaient sa vision de la liberté religieuse. Elle a aussi facilité l’organisation d’associations partenaires dans le monde entier, comme l’Association internationale pour la défense de la liberté religieuse en Europe.

Le Département de la liberté religieuse a été organisé en 1901 par la Conférence générale, et en 1906, ce département a commencé à publier Liberty – une revue sur la liberté religieuse. Elle est devenue la seule revue sur la liberté religieuse dans les Amériques.

Aujourd’hui, le Département des Affaires publiques et de la liberté religieuse (PARL) de l’Église représente et présente l’Église adventiste aux gouvernements, aux fonctionnaires, et aux organisations internationales en s’efforçant de maintenir de bonnes relations avec tous. Le PARL continue aussi à promouvoir la liberté religieuse dans le monde entier par le truchement de la diplomatie, de réunions, et de relations suivies.

NE JAMAIS TRANSIGER AVEC NOS CROYANCES

Au fil des ans, le PARL a partagé ses croyances adventistes et ses perspectives bibliques avec des milliers de membres et de dirigeants d’autres confessions. Cependant, il ne compromet jamais nos croyances. Au cours de cette période, l’Église s’est associée à diverses organisations qui présentent aux gens ce que croient les adventistes. Bien que l’Église adventiste ne soit pas membre de ces diverses organisations, nous y participons pour fournir des informations précises sur notre foi. Plutôt que de participer à des activités qui diminuent notre foi, nous témoignons de la profonde vérité biblique.

Les organisations du Forum public mondial comprennent que les adventistes ne sont impliqués dans aucune tentative d’intégrer l’Église adventiste dans une autre organisation ecclésiastique ou de compromettre leurs croyances bibliques de quelque façon que ce soit. Les échanges avec certaines de ces organisations offrent

19 AdventistWorld.org Mars 2023

la possibilité d’aider les autres à mieux comprendre qui sont les adventistes et ce qu’ils croient selon leurs propres termes. Dans de nombreux cas, les contacts établis ont permis aux adventistes régionaux d’être mieux compris lorsqu’ils sont en butte à des situations difficiles dans certains pays.

La Bible nous exhorte très clairement à faire preuve de prudence dans nos relations. Nous comparaîtrons, nous prévient-elle, devant des gouverneurs et des rois pour partager notre foi. Dieu promet de nous révéler ce qu’il faudra dire à ce moment-là : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. […] [V]ous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens. Mais […] ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »

(Mt

REGARDER VERS L’AVENIR

Dans l’avenir, ce phénomène sera encore plus répandu, car la liberté religieuse sera restreinte. On tentera de nous forcer à croire et à agir différemment de ce qu’enseigne la Parole de Dieu. La liberté de conscience par rapport aux croyances religieuses et bibliques sera menacée. Il est important de rester tout près du Seigneur afin que le Saint-Esprit parle à travers nous chaque fois que nous nous trouvons dans un contexte où il faut défendre la vérité telle que consignée dans la Bible.

Comme il est important de nous placer dès maintenant dans divers contextes où la voix des adventistes peut être entendue en des termes bibliques clairs par la puissance du Saint-Esprit ! Souvent, je me trouve dans une situation où je rencontre un chef d’État, un gouverneur, un dirigeant civique, un dirigeant religieux, un représentant du gouvernement, et d’autres personnes encore. En ces occasions, je leur brosse un tableau des adventistes, de ce qu’ils croient et font, tout cela à la gloire de Dieu.

DÉSINFORMATION ET FAUSSE DÉCLARATION

Malheureusement, certains utilisent une photo ou un élément d’information pour forger une image complètement différente de la réalité. D’autres y vont d’affirmations aberrantes et complètement erronées sur la participation de dirigeants adventistes à des activités œcuméniques compromettantes. D’autres encore, issus de diverses organisations, tentent de tirer profit des dirigeants adventistes en prenant une photo d’eux-mêmes avec ces dirigeants. Ils présentent ensuite cette photo pour faire croire que les adventistes sont liés à un certain type d’activités compromettantes. En d’autres termes, chacun d’entre nous peut être accusé de culpabilité par association alors qu’en réalité, c’est complètement faux ! Il est important que les membres d’église déterminent si de telles photos sont utilisées à mauvais escient et découvrent quelle est la

vérité. En général, vous constaterez que l’histoire concoctée à partir d’une photo ou d’un événement est très différente de la réalité.

FIDÈLES À LA PAROLE DE DIEU

Il faut le répéter : en tant qu’Église, nous nous impliquons dans le monde entier pour protéger les droits religieux des individus, qu’ils soient adventistes ou non. Toute tentative de détruire la liberté religieuse d’une personne est une tentative de détruire celle de tous. Par contre, permettez-moi ici d’être catégorique : la Conférence générale n’est pas et ne sera jamais impliquée dans une tentative quelconque de compromettre notre foi fondée sur la Bible, ou de s’impliquer dans l’unité œcuménique. La Conférence générale est fidèle à la Parole de Dieu. C’est pourquoi, en matière de liberté religieuse, elle ne fera jamais de compromis.

Si vous voyez ou entendez quelque chose qui vous semble inhabituel, téléphonez ou écrivez à l’entité de l’Église adventiste concernée et demandez une explication, afin que les rumeurs et les accusations calomnieuses ne soient ni crues, ni acceptées.

LE RESTE DES DERNIERS JOURS

Quel privilège de faire partie du reste de Dieu des derniers jours, du mouvement adventiste tel qu’indiqué dans Apocalypse 12.17 ! C’est pour cette période de l’histoire de la terre que Dieu a suscité un tel mouvement. Il nous est dit : « Le Seigneur a choisi les adventistes du septième jour afin de former un peuple particulier, séparé du monde. Après les avoir retirés de la carrière de celui-ci par le pic de la vérité, il se les est attachés. Il a fait d’eux ses représentants, et les a appelés à être ses ambassadeurs pendant la dernière phase de l’œuvre du salut. Ils ont été chargés de proclamer au monde la plus grande somme de vérité qui ait jamais été confiée à des êtres mortels, les avertissements les plus solennels et les plus terribles que Dieu ait envoyés à l’humanité1. »

L’Église adventiste croit, accepte et promeut la Parole de Dieu et l’Esprit de prophétie. Nous croyons aux livres prophétiques de Daniel et de l’Apocalypse. Nous croyons aux interprétations prophétiques historiques adventistes de Daniel 7,8,11,12, révélées plus en détail dans Apocalypse 6-18. Nous croyons aux explications et aux interprétations qu’Ellen White, sous inspiration, a données dans son livre remarquable intitulé La tragédie des siècles. Les explications des mouvements religieux, des persécutions et des épreuves que traversera le peuple de Dieu sont absolument exactes, et notre compréhension prophétique de ces événements informe nos activités d’aujourd’hui.

Cher membre de l’Église adventiste, quel privilège de faire partie du mouvement de Dieu des derniers jours et de transmettre le message des trois anges d’Apocalypse 14 et du quatrième ange d’Apocalypse 18 à un monde qui attend d’entendre la vérité biblique de la bouche des adventistes ! Telle est notre destinée et notre tâche. « En un sens tout particulier, les adventistes ont été suscités pour être des

20 Mars 2023 AdventistWorld.org

sentinelles et des porte-lumière. Le dernier avertissement pour un monde qui périt leur a été confié. La Parole de Dieu projette sur eux une lumière éblouissante. Leur tâche est d’une importance capitale : la proclamation des messages du premier, du second et du troisième ange. Aucune œuvre ne peut lui être comparée. Rien ne doit en détourner notre attention2 »

Je vous encourage à participer à l’initiative « Implication totale des membres » en faisant quelque chose pour Jésus – en partageant votre foi dans des contextes difficiles, en mettant toujours Christ et sa sainte Parole au premier plan ! Dans le livre Vers Jésus, nous lisons : « L’Église est l’intermédiaire choisi de Dieu pour le salut des hommes. Sa mission est de porter l’Évangile au monde. L’obligation d’y participer repose sur tous les chrétiens. Chacun, dans la mesure de ses talents et des occasions qui se présentent à lui, doit remplir la tâche qui lui a été assignée par le Sauveur. L’amour du Christ qui nous a été révélé nous rend débiteurs de tous ceux qui ne le connaissent pas. Dieu nous a communiqué sa lumière, mais ce n’est pas pour nous seulement : c’est pour que nous en fassions part à d’autres3. »

RESTEZ UNIS !

En ces derniers jours de l’histoire de la terre, unissons nos voix4 par la puissance divine. Au lieu de tomber dans le piège de la division ou de la désunion, gardons les yeux résolument sur Jésus – l’Auteur et le Consommateur de notre foi. Il nous fera avancer, lui, notre dirigeant et notre sauveur. La messagère du Seigneur nous dit : « J’ai été chargée de dire aux adventistes du septième jour du monde entier : Dieu a appelé notre Église à être son trésor particulier. Il a ordonné que son Église demeure parfaitement unie sur la terre dans l’Esprit et le conseil du Seigneur des armées jusqu’à la fin des temps5 »

Alors que la fin des temps et le retour imminent de Jésus pointent à l’horizon, unissons-nous pour défendre la liberté religieuse. Dieu sera victorieux, et un jour, nous entrerons dans la réalité éternelle : « La grande tragédie est terminée. Le péché et les pécheurs ne sont plus : l’univers est purifié. Dans l’immense création, tous les cœurs éprouvent la même allégresse. Des ondes de vie, de lumière et de joie, jaillissant du trône du Créateur, envahissent les derniers recoins de l’espace infini. De l’atome le plus imperceptible aux mondes les plus vastes, tant des êtres animés que des objets inanimés, s’élève, par la voie de leur beauté incomparable et de leur joie sans mélange, un cantique d’allégresse proclamant que Dieu est amour6 »

Quel privilège d’être disciples de Dieu et membres du mouvement adventiste ! Puissions-nous tous être fidèles à la Parole de Dieu alors que nous prions ardemment pour l’effusion du Saint-Esprit – la pluie de l’arrière-saison – et pour le retour de Jésus !

1 Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 162.

2 Ibid., p. 344.

3 Idem., Vers Jésus, p. 123.

4 Voir « What Does God Say About Unity? », https://adventistreview.org/news/what-does-god-say-about-unity/.

5 Ellen G. White, Messages choisis, vol. 2, p. 458.

6 Idem., La tragédie des siècles, p. 737.

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Des articles et des commentaires supplémentaires sont disponibles depuis le bureau du président sur Twitter : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.

Nous défendons la liberté religieuse et la liberté de conscience pour toutes les confessions, y compris pour l’Église adventiste.

Ce

Le reste : un club spirituel d’élite, ou un catalyseur ?

Situation précaire », « possibilité d’annihilation nucléaire », « destruction à grande échelle de la vie humaine causée par la crise écologique », « problèmes menaçants de famine de masse et de surpopulation », « conditions politiques, sociales et économiques incertaines », « troubles raciaux et nationaux généralisés », « insécurité et anxiété sans précédent », « quête intense pour assurer la vie et préserver l’existence »… Ces mots déprimants sont-ils tirés du New York Times d’aujourd’hui ? Ou peut-être d’un discours récent aux Nations Unies ? Non. Ils proviennent tous d’une longue phrase que Gerhard Hasel, un érudit adventiste, a écrite il y a un demi-siècle1

Quel

Dans son livre intitulé Remnant [Le reste], Gerhard Hasel retrace le concept de reste depuis les premiers jours de l’histoire humaine. Il soutient que l’idée du reste apparaît à des moments cruciaux où les gens sentent que leur vie est menacée2. Face à des temps d’incertitude et de chaos, « l’appel prophétique urgent à se tourner vers Dieu avec foi, assurance et confiance » est la seule base de survie. Si nous nous tournons de tout notre cœur vers Dieu, nous recevrons « une sécurité véritable, une paix réelle, un amour authentique, et une espérance durable, avec l’assurance d’être membre du reste »3

UN CATALYSEUR, OU UN CLUB  ?

Plus de 50 ans après que Gerhard Hasel ait écrit ces mots, nous avons plus que jamais besoin d’espérance et d’assurance. Mais cette espérance et cette assurance s’accompagnent de responsabilités. Le reste n’est pas un club religieux exclusif qui se concentre sur ses propres besoins, son confort, et sa sécurité. Il n’a pas accès à des mots de passe et à des codes secrets qui lui permettent d’obtenir de Dieu des bénédictions spéciales auxquelles personne d’autre n’a accès. Il se concentre, certes, sur la vérité biblique et en défend l’importance, mais, ce qui est tout aussi important, il vit la vérité.

que nous croyons
Le reste et sa mission
Image : Pearl / Lightstock
est le lien entre le reste et la mission de Dieu ?

Et plutôt que de se focaliser sur luimême, il partage et démontre cette vérité avec passion.

Au lieu d’être un club spirituel d’élite, le reste ressemble davantage à un catalyseur humain placé dans le monde pour lui être en bénédiction, pour le transformer et l’aimer. C’est un catalyseur qui va dans le monde entier et démontre le message d’espérance et de salut de Dieu. Il y a des siècles, Ésaïe a décrit le reste de l’Église comme allant dans des lieux « qui jamais n’ont entendu parler de moi, et qui n’ont pas vu ma gloire ». Sa mission ? « [Ils] publieront ma gloire parmi les nations » (Es 66.19).

Un reste biblique ne se contente pas de publier cette gloire en paroles et en partageant des croyances distinctes. Il la démontre par sa façon de vivre. À maintes reprises, les prophètes bibliques disent au reste d’Israël et de Juda que Dieu en a assez des mots. Il veut voir des vies changées. Le prophète Amos reproche au « reste de Joseph » d’être malhonnête et de maltraiter les pauvres (Am 5.7,12,15, NBS). De même, le prophète Zacharie qualifie le reste de Joseph de malédiction parce qu’il est aveugle à la souffrance qui l’entoure et ne prend pas soin des veuves, des orphelins, des étrangers et des pauvres (Za 7.9,10 ; 8.12).

Mais Zacharie dit que s’il change son comportement, le reste pourrait devenir « une bénédiction » parmi les nations (Za 8.13). Cette bénédiction conduirait des gens de différentes nations et parlant différentes langues à affluer à Jérusalem pour trouver Dieu. Envisageant ce magnifique scénario, Zacharie s’écrie : « En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. » (Za 8.23)

C’est là une vision missionnaire de ce que pourrait être le reste.

LA RÉSISTANCE DU RESTE

Un reste biblique fidèle résiste aussi aux pressions culturelles et politiques qui l’entourent. Comme le

saumon nageant en amont, le reste va à contre-courant. Il proteste et résiste aux systèmes de croyance dominants qui s’opposent aux valeurs de Dieu. Le reste s’efforce de donner une bonne réputation à Dieu, mais ne participe à aucun concours de popularité. Le livre de l’Apocalypse dépeint un reste vers la fin des temps, entouré de corruption, d’apostasie et de persécution. Ceux qui le composent demeurent fidèles à leur mission : ils gardent les commandements de Dieu et « ont le témoignage de Jésus » (Ap 12.17). Cette description se retrouve aussi dans Apocalypse 14, immédiatement après le message des trois anges : « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » (Ap 14.12) Face à ceux qui s’opposent aux voies de Dieu ou qui les ignorent tout simplement, le reste demeure ferme et persiste dans son engagement.

Le reste est comme un mouvement de résistance contre les croyances et les systèmes qui ont été mis en place en opposition à la vérité de Dieu. Je me souviens de Jean Weidner, un homme d’affaires adventiste néerlandais qui a organisé des lignes d’évasion pour les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Emprisonné et torturé par la Gestapo, mettant constamment sa propre vie en danger, il a contribué au sauvetage de centaines de Juifs. Sa résistance courageuse aux forces du mal lui a valu de nombreuses médailles et la distinction d’être reconnu comme un « Juste parmi les nations » de la part du gouvernement israélien. À Yad Vashem – le Centre mondial du souvenir de l’Holocauste à Jérusalem – un arbre a été planté en son honneur.

Le reste fidèle et résistant de l’Apocalypse vit sa vie dans l’obéissance à Dieu. Et il peut se joindre avec enthousiasme aux trois anges pour proclamer la bonne nouvelle éternelle à « toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple », les dirigeant vers le Dieu créateur, les avertissant d’un jugement à venir, et leur signalant que les faux systèmes de culte sont une impasse (Ap 14.6-11).

Cette mission était au cœur des préoccupations des adventistes lorsque la Conférence générale s’est installée à Takoma Park, dans le Maryland, en 1903. À l’époque, on comptait moins de 78 000 adventistes dans le monde. Ils étaient un minuscule reste parmi d’autres confessions chrétiennes, un « petit troupeau », comme ils s’appelaient souvent eux-mêmes.

Leur arrivée a eu tout un impact ! Bien qu’étant sans doute de bons voisins, ils résistaient à la pensée et au comportement dominants. Ils étaient des réformateurs sanitaires s’abstenant d’alcool, des non-fumeurs, et des végétariens. Ils étaient pacifistes, s’occupaient des pauvres et des malades, et rendaient un culte à Dieu le septième jour. Le Dieu qu’ils aimaient ne brûlait pas les pécheurs en enfer pendant l’éternité. Et ce n’était qu’une partie de la liste ! Quelques années plus tard, Nicole Arthur, une journaliste du Washington Post, écrivait que les adventistes étaient « considérés comme étant un peu subversifs »4.

C’est là ce qu’est un reste fidèle. Il a une mission de contre-culture, de résistance. Il ébranle les manières établies de faire les choses tout en étant en bénédiction à la collectivité. Il reste fidèle à Dieu et partage avec le monde son message éternel de salut. Ce message est opportun et intemporel. Et, pour reprendre les mots de Gerhard Hasel, c’est le seul message qui apporte « une sécurité véritable, une paix réelle, un amour authentique, un espoir durable »

1 Gerhard F. Hasel, The Remnant: The History and Theology of the Remnant Idea from Genesis to Isaiah, Berrien Springs, Mich., Andrews University Press, 1972, p. vii. 2 Ibid., p. 402 3 Ibid., p. 403. 4 Nicole Arthur, « Weekend’s Guide to Takoma Park », The Washington Post, 16 avril 1999, p. 25,36. Gary Krause est directeur du Siège de Mission adventiste à la Conférence générale.
23 AdventistWorld.org Mars 2023

Un rebelle, une révolte, et un miracle

Juillet 1924. Quatre hommes se dirigent vers le S. S. Van Rensselaer ancré dans le port de La Guaira, au Venezuela. William Baxter1, président de l’Union des Caraïbes, Charles Knight, secrétaire-trésorier, Fred Steeves, secrétaire pour le bureau des missions, et Pedro Sanoia, représentant évangélique, s’apprêtent à monter à bord d’un bateau à destination de Curaçao – une île néerlandaise des Caraïbes juste au nord du golfe de Maracaibo, au Venezuela.

Dès leur arrivée le lendemain, ils parcourent l’île pour vendre des livres religieux et pour semer l’Évangile. Environ un an plus tard, Charles et Deborah, sa femme, s’installent à Curaçao. Deborah est une véritable pionnière ! Alors que son mari fait des allers-retours au Venezuela, elle reste sur l’île. Elle prêche comme tout pasteur chevronné, donne des études bibliques et fait des visites. Elle organise un petit groupe de croyants, même si aucun d’eux n’a encore été baptisé2. Deux années de dur labeur portent fruit : on établit enfin une église à Curaçao.

Les Knight quittent l’île. David Babcock et sa femme sont appelés

à exercer leur ministère auprès du petit groupe de croyants. Cependant, ils ont besoin de leur propre lieu de culte. Le déplacement d’un lieu à l’autre est une réelle surcharge ! En mars 1929, après avoir beaucoup jeûné et prié, David demande au gouvernement un terrain pour construire une église3. Sachant qu’une réponse positive tiendrait du miracle, le groupe continue de prier, présentant son besoin au Seigneur. Dieu répondra à ses prières d’une manière étrange et spectaculaire.

DES MOYENS INATTENDUS

Dans la soirée du 8 juin 19294, près de 45 rebelles vénézuéliens, lesquels ont pour chef Rafael Simon Urbina, entrent à Curaçao à bord de deux camions et s’emparent du gouverneur. Rafael connaît très bien Curaçao5, y compris la routine des soldats. C’est qu’un an plus tôt, il a été capturé et maintenu en isolement. En raison de sa bonne conduite, on l’a autorisé à faire des corvées autour de Fort Amsterdam. Du coup, il a eu tout le loisir d’observer les mouvements et la routine des militaires. Il savait exactement où ils conservaient les munitions.

Pendant que Rafael était en détention, ses compatriotes vénézuéliens qui travaillaient à la raffinerie Shell ont fait la grève. Ils revendiquaient la libération des prisonniers vénézuéliens détenus au fort. Le capitaine en charge du fort a alors demandé à Rafael de parler aux instigateurs de la grève. Rafael a accepté à une condition : qu’on lui garantisse qu’il ne serait pas renvoyé au Venezuela. Comme la Hollande et le Venezuela entretenaient de bonnes relations, Rafael savait qu’ils voudraient l’y renvoyer – ce qui serait néfaste pour lui. La grève à la raffinerie a eu l’effet escompté : la reine Wilhelmina des Pays-Bas a ordonné l’expulsion de Rafael vers la Colombie. N’ayant pas apprécié le traitement reçu de la part du gouvernement de Curaçao, Rafael décide qu’un jour, il lui donnera une bonne leçon, et s’y prépare pendant près d’un an. Huit jours avant l’assaut de juin, Rafael arrive à Curaçao muni d’un passeport mexicain portant un autre nom. Sur le quai, ses camarades l’attendent. Ils l’emmènent dans une petite maison à côté de la raffinerie où l’attend son compagnon. Là, ils finalisent les plans pour l’assaut. Armés seulement de machettes

Rétrospective
24 Mars 2023 AdventistWorld.org Images : courtoisie de l’auteur
Une coupure de presse raconte l’histoire de l’audacieuse révolte de Rafael Urbina.

et de deux pistolets automatiques, Rafael et ses hommes se rendent au fort et attaquent la garnison, tuant trois soldats néerlandais. Malgré la résistance militaire, les rebelles réussissent à s’en emparer.

Rafael se rend ensuite chez le gouverneur Léonard Fruytier. Il le force à l’accompagner et exige qu’il permette, à lui et à ses hommes, de quitter l’île par bateau. Si cette demande n’est pas accordée, il mettra le feu à la raffinerie de pétrole, ce qui serait une grande tragédie pour l’île. Peu après minuit, le gouverneur et d’autres personnes sont faits prisonniers et obligés de monter à bord du Maracaibo à destination du Venezuela6.

Mais Arthur Morris, capitaine du navire, proteste ! Il ne peut pas quitter le port sans papiers d’autorisation et sans équipage, lequel s’est enfui au bruit du tumulte. Rafael ordonne alors au capitaine de préparer les papiers et force le gouverneur, sous la menace de son pistolet, à les signer.

En mer, le capitaine Morris7 découvre que les rebelles ont décidé de tuer le gouverneur et de le jeter par-dessus bord. Il dit à Rafael que ce serait une grave erreur, car l’homme qu’il retient prisonnier n’est pas celui

qui était gouverneur au moment où il était incarcéré. L’autre gouverneur est retourné en Hollande. Le capitaine Morris fait valoir que le gouverneur actuel veut que tout le monde soit traité équitablement.

Obéissant à ce conseil, Rafael exige qu’on les débarque, lui et ses hommes, à Coro, au Venezuela, puis le navire pourra ramener le gouverneur et les autres prisonniers à Curaçao. Pour les rebelles, les choses ne se terminent pas bien. Ils sont capturés par l’armée vénézuélienne et jetés en prison.

DE NOUVEAUX HORIZONS

Le retour du Maracaibo met fin à un chapitre amer pour l’île et le gouvernement, mais ouvre de nouveaux horizons pour l’Église adventiste. Dieu utilise même les circonstances difficiles pour faire avancer son œuvre.

Reprenant ses fonctions, le gouverneur Fruytier appelle le capitaine Morris et lui dit que, par gratitude pour lui avoir sauvé la vie, il lui accordera toute demande raisonnable. Or, il se trouve que la femme du capitaine Morris est adventiste ! Lorsqu’il est au port, le capitaine

assiste habituellement aux services religieux avec elle. Connaissant les difficultés auxquels les adventistes se heurtent pour obtenir un terrain, le capitaine Morris demande au gouverneur d’accéder à leur requête et de leur octroyer un terrain sur lequel ils pourront construire leur église. Deux mois plus tard, les adventistes reçoivent un terrain de 1 200 mètres carrés ! C’est sur ce site qu’est érigé, au début de 1930, la première église adventiste, ainsi qu’un presbytère. L’église rend grâce à Dieu d’avoir répondu à sa requête de manière si rapide, et si remarquable.

1 À l’époque, l’Union des Caraïbes couvrait les territoires suivants : Nicaragua, Costa Rica, Panama, Colombie, Venezuela, Guyane, Surinam, Guyane française, Petites Antilles.

2 Une entrevue avec Daisy Labega, en 1991.

3 Une copie de la lettre envoyée par le pasteur Babcock est en possession de l’auteur.

4 Les journaux de l’époque, entre autres Amigoe, La Union, et Couracaosche Courant ont largement couvert ce drame. Des copies de ces articles sont conservées aux Archives nationales des Antilles néerlandaises à Willemstad, à Curaçao.

5 Urbina, Rafael Simón, Libertad, Dolor y Tragedia, 1936.

6 Le Maracaibo venait d’accoster en provenance d’Aruba le jour même avec 15 passagers de 1ère classe, 9 de 2ème classe, 113 sur le pont, et 29 en transit. Voir De Couraçaosche Courant, 14 juin 1929.

7 Le capitaine Morris a rapporté cette histoire à sa femme, laquelle était adventiste, et quelques autres dirigeants de l’église. Il n’était pas question d’en parler, car il s’agissait alors d’une affaire délicate.

Daniel A.

Duffis est pasteur de longue date, administrateur, et auteur de plusieurs livres sur l’histoire de l’Église. Charles Knight, l’un des premiers missionnaires à Curaçao Le S. S. Van Rensselaer à l’ancre dans le port de La Guaira, au Venezuela. La famille Babcock
25 AdventistWorld.org Mars 2023
Dieu utilise même les circonstances difficiles pour faire avancer son œuvre.

La Bible répond

L’âme immortelle et l’Évangile éternel

Dans

Les adventistes croient que la Bible n’enseigne pas l’immortalité de l’âme. Ils affirment que les êtres humains sont une unité indivisible de vie sous forme corporelle. Par conséquent, l’immortalité est un don divin eschatologique inséparable de la résurrection du corps. Malheureusement, l’Église chrétienne s’est alignée sur la vision platonicienne d’une âme immortelle. Je vais examiner les deux positions individuellement.

L’ÂME IMMORTELLE

J’irai d’abord de quelques commentaires. Premièrement, l’affirmation que l’âme est immortelle entraîne automatiquement l’enseignement selon lequel la vie d’une personne en dehors du corps est indestructible. Deuxièmement, cette âme immortelle (quelle qu’elle soit) est quelque chose qui appartient par nature et par fonction à un être humain. L’âme est, en fait, l’être humain désincarné existant par lui-même. Troisièmement, cela étant, il est évident qu’à aucun moment dans l’histoire de l’humanité pécheresse, la vie de l’âme – l’âme elle-même – ait été en danger. Certes, le corps meurt en contrecoup du péché, mais l’âme, elle, vit éternellement. Quatrièmement, si nos déclarations précédentes sont justes, alors l’âme elle-même n’a pas besoin de salut car rien ne peut menacer son existence. Cinquièmement, d’aucuns avancent l’idée que c’est la sphère où l’âme immortelle continue d’exister qui introduit le besoin de salut, mais pas pour le salut de l’âme. En d’autres termes, ils soutiennent que l’âme doit retourner à la sphère divine par Christ afin d’échapper à la seconde sphère d’existence, laquelle consiste à brûler éternellement en enfer.

L’IMMORTALITÉ ET L’ÉVANGILE

Premièrement, l’immortalité de l’âme enseigne qu’il y a quelque chose dans notre nature que nous ne perdrons jamais, quelle que soit notre condition spirituelle – quelque chose qui, en soi, n’a pas besoin d’être sauvé. Cependant, la Bible enseigne que le péché a endommagé de façon permanente la personne tout entière – la vie intérieure ainsi que la vie spirituelle, physique et sociale. En conséquence, les êtres humains ont besoin du salut. Ils n’ont alors qu’une option : devenir une nouvelle création par le sacrifice salvateur du Christ. Deuxièmement, puisque l’existence humaine n’a jamais été en danger, la profondeur du sacrifice du Christ et la démonstration divine de l’amour de Dieu qui s’y manifeste sont diminuées. Jésus, affirment certains, n’a pas donné sa vie pour l’âme parce que l’âme est immortelle ! Par conséquent, bien que le péché ait nécessité la réconciliation de l’âme avec Dieu, il n’a pas endommagé la vie de l’âme. Le ravage que le péché et la rébellion ont causé à la nature humaine, lequel entraîne notre extinction, est redéfini et du coup, l’ampleur du sacrifice du Christ en est diminuée. Voici en quoi consiste le sacrifice du Christ : descendre au plus profond de notre situation malheureuse afin de nous redonner la vie que nous avons perdue. Par conséquent, limiter les ravages du péché dans notre vie reviendrait à obscurcir l’ampleur de l’amour sacrificiel de Dieu manifesté sur la croix.

Enfin, l’enseignement de l’immortalité de l’âme redéfinit la mort éternelle : l’âme des méchants brûle éternellement en enfer. Un tel enseignement ne déforme-t-il pas le caractère aimant de Dieu révélé sur la croix ? Quel genre de Dieu, en effet, infligerait l’enfer éternel à des gens qui n’ont vécu qu’une courte vie de péché sur cette planète ? C’est là, sans contredit, l’une des plus grandes tragédies doctrinales de l’histoire du christianisme, et, incontestablement, l’aboutissement de l’acceptation de la croyance en l’immortalité de l’âme.

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.

Q R
26 Mars 2023 AdventistWorld.org
quelle mesure l’enseignement de l’immortalité de l’âme a-t-il un impact sur la signification de l’Évangile ?

Les hôpitaux adventistes

Ont-ils vraiment un impact positif ?

Étant dans ma dernière année de médecine, je me demande où je devrais travailler une fois que j’aurai obtenu mon diplôme. J’aimerais bien aller dans l’un de nos hôpitaux adventistes, mais j’entends des commentaires négatifs sur leurs installations et même sur leur engagement envers la mission. Nos hôpitaux ont-ils un impact positif dans le monde ?

En bref, oui ! Nos hôpitaux à travers le monde ont un impact très positif sur la vie de plusieurs millions de patients chaque année. À l’approche de ma propre remise de diplôme, j’ai personnellement éprouvé des doutes semblables aux vôtres. Depuis lors, j’ai eu le privilège de travailler avec et pour l’œuvre de santé de l’Église adventiste tout au long de ma carrière. Verdict : je recommencerais sans hésiter !

Je frémis lorsque je reçois des lettres de critiques sévères, vitrioliques même, sur certains de nos hôpitaux dans le monde. Mais en même temps, je suis réconforté par les nombreux, beaucoup plus nombreux messages d’appréciation pour l’excellent travail effectué dans ces mêmes hôpitaux et bien d’autres !

En 1865, le jour de Noël, le Seigneur a donné à Ellen White une vision englobant les aspects sociaux et missionnaires du ministère de la santé et la philosophie de fonctionnement des entités de soins de santé. Les institutions devraient administrer des soins « pour la personne tout entière », répondant ainsi aux besoins physiques, spirituels et moraux. Peu après l’assemblée administrative de la Conférence générale de 1866, la messagère du Seigneur a insisté pour que les adventistes aient leur propre institution. C’est ainsi qu’a été lancée l’initiative de soins de santé, dont l’empreinte s’étend désormais à une grande partie du globe. Malgré d’humbles commencements, et par la grâce de Dieu, les adventistes sont aujourd’hui le plus grand pourvoyeur de soins de santé d’obédience protestante au monde !

Ce qui me trouble cependant, c’est que nous devons lutter pour convaincre des professionnels de la santé adventistes de travailler dans nos hôpitaux, nos cliniques, nos facultés de médecine et nos écoles de soins infirmiers, et pour les fidéliser. En tant qu’organisation, nous devons revoir intentionnellement les politiques de rémunération et donner la priorité au renforcement de la gouvernance, du fonctionnement et de l’entretien pour soutenir ces

initiatives. En outre, je lance un appel aux jeunes professionnels de la santé comme vous pour qu’ils envisagent, dans un esprit de prière, de se joindre à notre équipe d’ouvriers compétents et consacrés, et de l’enrichir de leurs talents et de leur énergie. C’est, croyez-moi, une expérience merveilleusement enrichissante !

En tant qu’Église, nous avons eu la bénédiction de recevoir une révélation privilégiée sur la façon de vivre pleinement. Nous avons le devoir sacré de prendre soin de notre temple de chair et de celui de nos patients, de nous consacrer et de nous dépenser pour un monde brisé qui attend une révélation pleine de grâce de Jésus-Christ à travers ses disciples et les précieuses vérités qui leur ont été confiées. Le Ministère global de la santé, y compris les soins de santé, fait partie intégrante de cette mission.

« Nous vivons à une époque où chaque adventiste devrait faire un travail missionnaire médical*. » Cela inclut les professionnels de la santé de toutes les disciplines ainsi que les administrateurs de soins de santé. Nous sommes appelés à partager avec bienveillance, à soigner, à prêcher, à enseigner, à guérir, et à former des disciples. Vous craignez que le système ne soit pas optimal ? Alors, impliquez-vous et faites bouger les choses ! L’un des principaux moyens d’être un agent du changement, c’est de travailler de l’intérieur.

Faites donc partie de la solution en servant de la façon dont Jésus vous appelle à servir !

Image : Artur Tumasjan * Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 116.
27 AdventistWorld.org Mars 2023
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Une échelle entre ciel et terre

Alejandro, un représentant évangélique, parcourt les montagnes humides d’Amérique centrale à la recherche de familles à qui il peut vendre des livres religieux qu’il transporte dans son sac à dos. Le colportage n’est pas suffisant pour devenir riche ; par contre, c’est un bon moyen de gagner « juste ce qu’il faut » pour couvrir ses frais d’études universitaires.

sentants évangéliques pendant l’été – tu sais, vendre des Bibles, des brochures sur la prophétie et d’autres imprimés dans les villages en haute montagne. Si ça t’intéresse, je verrai ce que je peux faire pour te mettre en contact avec elle. »

Ces montagnes, il les connaît bien ! Enfant, il se régalait de mangues et de goyaves sauvages, suçait de la canne à sucre, et donnait un coup de main à la ferme familiale située à flanc de colline. Aux chèvres, poulets, vaches laitières – trois en tout – colombes et familles de chatons, il donnait des noms et les nourrissait. Ah… L’humidité fraîche de la brise nocturne… les papillons bleu/noir qui semblaient le suivre partout… les chansons joyeuses qu’il chantait avec ses amis à l’église… Comme il aimait cet endroit !

Pour ses parents, l’éducation était importante. Ils l’avaient inscrit à l’école primaire du village, puis au lycée voisin. À l’obtention de son diplôme, ils l’ont emmené en bus jusqu’à l’Institut adventiste d’enseignement supérieur, près de la capitale. C’était vraiment loin de la maison et beaucoup plus cher que ce que la famille avait prévu. ***

« Je pense qu’il y a peut-être un moyen, lui dit l’un des conseillers en aide financière. La fédération offre une bourse aux étudiants qui travaillent comme repré-

Quelques semaines plus tard, Alejandro reçoit un sac à dos rempli de livres et participe à une formation de 10 jours. On lui remet une carte dont plusieurs petits villages sont encerclés en rouge, et une bonne paire de chaussures de randonnée. Pendant sa formation, Alejandro est surpris. Il ne s’attendait pas à ce que la formation insiste autant sur le « Comment prier » et « Comment dépendre du Saint-Esprit ». Il s’était dit qu’on lui montrerait surtout « Comment survivre dans les bois » et « Ce qu’il faut dire pour faire une bonne vente »

« Le Saint-Esprit et les anges de Dieu seront avec vous à chaque étape du chemin. Parlez-leur souvent », rappelle le formateur aux représentants évangéliques à maintes reprises.

Il parle beaucoup, surtout les deux derniers jours. Des soldats rebelles ont envahi les plantations de café à flanc de colline, harcelant les villageois, extorquant argent et nourriture, volant des animaux. Selon certaines rumeurs, ces soldats auraient tué plusieurs hommes des villages. Maintenant, il y a aussi les soldats de l’armée dans les collines, et tout le monde essaie d’éviter qu’on leur tire dessus.

« Je vais vous raconter… »
Image : Conscious Design / Ivan Aleksic 28 Mars 2023 AdventistWorld.org

Alejandro continue à parcourir les collines, allant d’une petite maison en bois à une autre. Il s’entretient avec des épouses, des mères et leurs hommes, tout en leur montrant Jésus-Christ, La tragédie des siècles, et la dizaine d’autres livres dans son sac à dos. Et il ne se lasse pas de leur expliquer l’Évangile. ***

La maison voisine n’a jamais été peinte. S’imaginant les nouveaux amis qu’il se ferait, Alejandro gravit la colline. Il grimpe les trois marches et frappe à la vieille porte en bois. Une femme répond, le visage empreint d’inquiétude, les yeux scrutant à gauche et à droite tellement elle a peur.

« Allez-vous-en ! dit-elle, d’une voix à peine audible, d’une voix crispée par la terreur.

« Mais Señora, j’ai des livres qui vous apporteront la paix et l’espoir », répond Alejandro en prenant son sac à dos.

« J’vous dis de partir ! C’est pas sûr ici. Y a des tas de soldats tout autour. »

Puis elle ferme la porte et la verrouille en faisant glisser un gros verrou métallique.

Alejandro reste là un moment. Les bruits normaux de la forêt se taisent. Comme c’est étrange ! Les oiseaux, les cigales, les grenouilles, et même le vieil âne – tout est devenu silencieux. L’air humide de l’après-midi s’alourdit alors qu’il descend les marches vers le chemin boueux.

Il n’y a pas d’endroit où fuir, où se cacher. Pas de grange. Pas de quartier avec une « maison sûre ». Rien que quelques arbres, de grands bambous, des plants de café.

Et un vieux poulailler en bambou.

Alejandro sprinte vers le poulailler, se glisse sous les bambous, et rejoint les poules.

Le calme s’est transformé en zone de guerre. Les soldats rebelles tirent sur les soldats de l’armée, et ceux-ci ripostent. Le poulailler se trouve en plein milieu de la pagaille. Alejandro se recroqueville dans la poussière, observant les affrontements depuis les bambous cassés.

« Comment faire pour sortir d’ici vivant ? » pense le jeune homme. Puis il se souvient des paroles de son formateur et commence à parler au Saint-Esprit et aux anges gardiens. Il leur soumet son problème et les supplie de le faire sortir

de là, d’une manière ou d’une autre, avant que les balles meurtrières ne mettent fin à ses jours… Une requête on ne peut plus claire !

Tout à coup, Alejandro a le souffle coupé : non loin de là, il aperçoit un étranger, grand et vêtu de blanc. Il traverse le chemin en courant et se dirige vers le poulailler. À l’exemple d’Alejandro, il se glisse sous les bambous et se retrouve, lui aussi, avec les poules.

« T’es fou ou quoi ? » lance Alejandro au nouveau venu.

« Salut ! Désolé d’arriver comme ça. » L’étranger sourit en parlant, comme si c’était une belle journée tranquille.

Les deux hommes parlent pendant quelques minutes, puis l’étranger jette un coup d’œil à sa montre.

« Oh non ! s’exclame-t-il. Je suis censé être dans un autre village en bas de la route en ce moment. Je suis heureux de t’avoir rencontré, mais je dois partir. »

Il se glisse sous les bambous, se redresse à côté du poulailler, secoue la terre de ses vêtements, et marche tranquillement vers le chemin, sans même prendre la peine d’esquiver les balles qui sifflent dans le village. Quand il atteint le milieu du chemin, il se retourne, salue Alejandro de la main, et gravit lentement un escalier invisible dans le ciel. Un instant plus tard, il disparaît en haut de l’escalier.

Alejandro reste immobile, fixant à travers les bambous l’endroit où, quelques minutes plus tôt, il y avait un escalier. Puis il sourit, souffle un éloquent « Merci ! », prend son sac à dos et se glisse en-dessous du mur du poulailler. Dehors, il se redresse, secoue la terre de ses vêtements, et se dirige calmement vers le milieu du chemin. Il n’y a pas d’escalier, mais les tirs ont cessé, et les bois sont de nouveau paisibles.

Au milieu du chemin, Alejandro s’arrête, regarde les rebelles et les soldats de l’armée, et pointe le ciel.

« J’ai un rendez-vous dans le prochain village, dit-il à voix haute, et je dois y aller maintenant. » Puis il descend la route pour se mettre en sécurité.

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis

Éditeur

Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

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Vol. 19, n° 3

29 AdventistWorld.org Mars 2023

Magnifique pastèque !

Quelques infos sur les pastèques

• Les pastèques sont à la fois des fruits et des légumes.

• Bien qu’on ait tendance à manger seulement la partie intérieure de la pastèque – elle est plus sucrée ! – la peau est aussi comestible. On peut donc manger la pastèque tout entière.

• Les pastèques sont aussi appelées melons d’eau car elles sont composées à 92 pour cent d’eau.

• Les pastèques sans pépins sont, en fait, cultivées à partir de graines.

• Au Japon, des producteurs de pastèques ont trouvé le moyen de les faire pousser sous différentes formes. As-tu déjà vu une pastèque ayant la forme d’un cube ? Impressionnant !

Foi en herbe Pages amusantes pour les plus jeunes
Illustration : Mugi Kinoshita

Fais un éventailpastèque !

IL TE FAUT :

• Une assiette en papier blanc (la plus mince et légère)

• Un long bâtonnet de bricolage

• Du ruban adhésif

• De la peinture (rose, rouge, verte et noire)

• Des pinceaux

• Des coton-tiges (facultatif)

CE QU’IL FAUT FAIRE :

1 Retourne ton assiette de façon à ce que la face de service soit tournée vers le bas. Dans un petit bol, verse un peu de peinture rose, ajoutes-y une goutte ou deux de rouge, et mélange le tout pour obtenir une couleur proche de celle de la pastèque. Peins le cercle intérieur de ton assiette de cette couleur.

2 Verse ensuite un peu de vert dans un petit bol et peins l’extérieur (la peau) de cette couleur. Peins la partie où se trouvent les rainures de l’assiette et laisse un anneau blanc entre les sections rose et verte.

3 Verse un peu de peinture noire dans un petit bol. Trempes-y un coton-tige, puis parsème la partie rose de points noirs, de façon à ce qu’ils ressemblent à des pépins de pastèque. Mets l’assiette de côté et laisse-la sécher complètement.

4 Une fois l’assiette sèche, plie-la en deux – le côté peint doit être à l’extérieur. On dirait une tranche de pastèque ! Déplie ensuite l’assiette. Sur la face non peinte, en bas, au centre et à l’intérieur, fixe solidement le bâtonnet avec du ruban adhésif. Il te servira de manche. Referme ensuite la « tranche » sur le bâtonnet et utilise du ruban adhésif ou une agrafeuse pour fermer l’ouverture de l’éventail. Et voilà ! Tu as maintenant un éventail-pastèque pour te garder au frais quand il fait chaud.

Réflexion spirituelle

Bien que les pastèques ne soient pas spécifiquement mentionnées dans la Bible, le verset que nous avons choisi parle des aliments qui ont en eux « leur semence » et que Dieu a créés pour nous. Les pastèques sont non seulement délicieuses, mais aussi très bonnes pour la santé grâce à l’eau qu’elles contiennent. Quand tu as chaud, ou peutêtre même lorsque tu fais de la fièvre, la pastèque peut t’aider à te rafraîchir et à te sentir mieux. Que préfères-tu, une tranche de pastèque sortant du frigo, ou à

Perle biblique

température ambiante ? Quoi qu’il en soit, les pastèques sont saines et délicieuses. Quel Dieu merveilleux nous servons ! Il a créé des aliments que non seulement nous pouvons apprécier, mais aussi qui nous hydratent et nous procurent des nutriments. Ceci dit, les êtres humains ne sont pas les seuls à apprécier les pastèques. As-tu déjà vu un hippopotame engouffrer une pastèque entière d’une seule bouchée ? Il le fait aisément grâce à ses mâchoires et à ses dents super solides. Regarde attentivement autour

de toi, et tu trouveras dans la nature des tas de choses que Dieu a créées pour que nous en jouissions – non seulement pour leur beauté, mais aussi parce qu’elles nous fournissent les éléments dont nous avons besoin pour être forts et en bonne santé. Alors, la prochaine fois que tu utiliseras ton éventail-pastèque ou que tu mangeras une tranche de pastèque juteuse, souviens-toi du merveilleux créateur qui a créé tant de choses formidables pour nous, et fais une petite prière de remerciement.

WILONA KARIMABADI
« Dieu dit : Que la terre donne de la verdure, de l’herbe porteuse de semence, des arbres fruitiers qui portent sur la terre du fruit selon leurs espèces et qui ont en eux leur semence ! Il en fut ainsi. »
Genèse 1.11, NBS
31 AdventistWorld.org Mars 2023

La norme adventiste pour la prochaine génération

§ Ouvrage maintenant complet en deux volumes riches et concis

§ 10 ans de préparation

§ Rédigé par 60 érudits adventistes

§ Édité par Ángel Manuel Rodríguez, ancien directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale

« L’ouvrage en deux volumes Andrews Bible Commentary est une œuvre monumentale réalisée par des théologiens et des érudits exceptionnels dans un style lisible, inspirant, et compréhensible pour le commun des mortels. Dans cet ouvrage, on trouve des joyaux d’inspiration cachés ainsi que des éclairages théologiques profonds. Grâce à cet outil précieux, mes prédications, mes études bibliques et mes écrits seront plus riches encore. »

Adventist Book Center: 800-765-6955

Andrews University Press: 800-467-6369 ou universitypress.andrews.edu

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