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10 Qui êtes-vous ?
Ma grand-mère décédée vit encore Justin Kim
John Peckham
15 Notre identité est en Christ – pas dans la crise du jour Ronald Kuhn Couverture : Ivan Ruiz-Knott, Types & Symbols
18 Perspective mondiale La Parole de Dieu, un fondement sûr – 2e partie Ted N. C. Wilson 21 Place aux jeunes Déclaration de dépendance Carolina Ramos 22 Foi en action Dentiste, mélomane, et philanthrope Yuri Drumi
24 Mission L’exercice du devoir… jusqu’au bout Godfrey K. Sang 26 La Bible répond L’Évangile et l’Agneau immolé 27 Santé & bien-être Choisir et évaluer un dentiste 28 « Je vais vous raconter… » Un ours rouge à trois pattes 30 Foi en herbe Une foi inébranlable
Nous croyons en la puissance de la prière ! À Adventist World, nous nous réunissons tous les mercredis matin pour le culte hebdomadaire, au cours duquel nous prions pour les requêtes de prière qui nous ont été envoyées. Faites-nous parvenir les vôtres à prayer@ adventistworld.org, et priez pour nous tandis qu’ensemble, nous travaillons à l’avancement du royaume de Dieu.
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Ma grand-mère maternelle… J’entends encore sa voix ! Matriarche de la foi, elle se réveillait à des heures irrationnelles et priait pendant de longues périodes – ce que j’estimais tout à fait déraisonnable. Elle ne ratait jamais une réunion de prière, les vêpres, une étude biblique, l’École du sabbat, ou le culte. En plus d’assister aux réunions de l’église, elle était aussi active dans les activités de témoignage et d’évangélisation. Elle donnait des études bibliques, finançait à force de sacrifice des projets missionnaires, parlait de Jésus et de son retour à tous ceux qui étaient disposés à l’entendre. Je l’entends encore parler de Dieu. C’est lorsqu’elle s’adressait à ses petits-enfants qu’elle semblait la plus fervente. Elle sortait son classeur d’évangélisation bourré d’images et leur montrait la statue de Daniel 2, les quatre bêtes de Daniel 7, le tableau de la prophétie des 2 300 jours, et un agneau sacrifié sur l’autel de bronze (diagramme du sanctuaire inclus) – un agneau qui désignait Jésus ! Honnêtement, je me suis dit qu’avec le zèle qui l’animait, elle serait emportée dans une vision extatique. Un jour, exaspérée par le chauffeur de la camionnette de l’église (il était toujours en retard quand il venait la chercher pour le culte), elle a décidé de s’inscrire à un cours de conduite pour obtenir son permis de conduire. L’autorité coréenne de sécurité des transports a été tellement impressionnée par la réussite d’une personne âgée qu’elle l’a publiquement félicitée pour son exploit – mais elle, elle était mortifiée ! Mon oncle lui a acheté une voiture jaune vif, d’abord parce qu’il était fier d’elle, mais aussi parce qu’il voulait s’assurer que tout le monde la verrait sur la route. Bien qu’elle soit décédée il y a près de cinq ans, j’entends encore sa voix aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui se souviennent de cette voix et de son influence. La Bible indique clairement que Grand-mère ne veille pas sur nous depuis le ciel et que son esprit ne flotte pas dans sa maison. Bien au contraire : elle dort du sommeil inconscient de la mort dans une tombe à Pocheon, en Corée du Sud. Et cependant, ma grand-mère décédée vit encore ! Ni dans son corps, ni dans ses pensées. Ce qui est toujours vivant, ce sont ses prières. Non pas parce qu’elle est en vie, mais parce que Dieu les a entendues et les reconnaît toujours ; elles sont efficaces bien au-delà de sa vie. Les personnes qui prient peuvent passer, mais les prières qui sont montées aux oreilles de notre Seigneur, elles, ne passent jamais. La vérité de ma grand-mère est toujours vivante. Les études bibliques qu’elle a données, les heures qu’elle a consacrées à étudier et à sonder les Écritures perdurent dans l’esprit de ceux qui ont entendu sa voix. La vérité incarnée dans ses conseils, ses habitudes spirituelles, son instruction, sa vie de disciple, son identité et son éducation se poursuivent dans la vie de ses enfants et petits-enfants, spirituels et biologiques. Son espérance en la résurrection vit toujours dans le cœur d’autres personnes. Bien que son cœur ait cessé de battre, de nombreux cœurs battent aujourd’hui de cette même espérance, aspirant à la voir ressuscitée au retour du Seigneur Jésus, désirant ardemment voir ses prières exaucées par le Saint-Esprit, et espérant entendre à nouveau sa voix après que celle de notre Père l’aura réveillée pour la gloire éternelle.
Sur le vif
Carlos Tenold (à gauche), directeur du programme de colportage pour étudiants de la maison d’édition norvégienne, remercie Gideon Machogu, originaire du Kenya, pour son travail. Gideon était l’un des 32 étudiants inscrits en 2023. Le programme, lancé en 1965, ne sera plus offert après 2023. Photo : Tor Tjeransen / Adventist Media Exchange (CC BY 4.0)
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En bref
« L’Institut international adventiste des études avancées (AIIAS) est honoré d’accueillir ce programme interdisciplinaire destiné aux étudiants de troisième cycle qui n’ont pas encore eu l’occasion d’aborder l’intersection entre la science et la foi dans le cadre d’une approche rigoureuse sur le plan académique, et engagée sur le plan de la foi. Nous sommes convaincus que cette initiative renforcera les établissements d’enseignement et les églises de notre région. » — Ginger Ketting-Weller, présidente d’AIIAS, à propos du nouveau programme de certificat foi et science. Ce programme, spécialement conçu pour les éducateurs et les pasteurs de la Division Asie-Pacifique Sud, est conforme à la croyance adventiste dans la compréhension de la Parole de Dieu et l’exploration du monde naturel à travers le prisme de la science.
Plus de 150 Le nombre de délégués qui ont participé au séminaire tri-Union de formation des dirigeants du Ministère des enfants, lequel s’est tenu à Cebu City, aux Philippines. Ce séminaire a marqué une étape importante en donnant des outils aux dirigeants pour combler le fossé pour chaque enfant. Cet événement de trois jours, intitulé « Combler le fossé : chaque E.N.F.A.N.T. compte », visait à promouvoir un environnement nourricier, et à donner aux dirigeants les moyens d’assurer un avenir meilleur aux enfants grâce aux soins, à la guérison, à l’inspiration, à l’amour, et à la discipline. Le séminaire a rassemblé une communauté de personnes partageant les mêmes idées et inspirées par une passion commune pour la mise en place d’un environnement bienveillant pour les enfants, quel que soit leur milieu ou leur origine.
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Mon identité en Christ On a demandé aux membres de l’Église laquelle des affirmations suivantes décrit le mieux leur engagement envers Jésus-Christ.
30 % Je suis engagé envers Christ depuis mon plus jeune âge, et je continue de l’être pleinement aujourd’hui. 16 % Mon engagement envers Christ s’est produit soudainement, et je suis aujourd’hui pleinement engagé envers lui. 38 % Mon engagement envers Christ s’est développé progressivement au fil du temps, et je suis aujourd’hui pleinement engagé envers lui. 7 % Je me suis engagé envers Christ à un moment précis de ma vie, mais ça n’a pas duré. 7 % Je ne suis pas sûr d’être engagé envers Christ. 2 % Je ne suis pas engagé envers Christ. N=58,086 Source : Sondage de l’Église mondiale auprès des membres 2017-2018 Données tirées du Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence générale
8 000
Le nombre d’exemplaires de la Bible Abide. Cette Bible spéciale été distribuée par l’Éducation adventiste à travers la Division Pacifique Sud (SPD) et est destinée à tout le personnel des écoles adventistes. La Bible Abide contient des ressources supplémentaires conçues pour favoriser un temps personnel avec Dieu et la croissance des relations personnelles avec Jésus. Elles servent ensuite de guide pour partager en toute assurance l’amour de Jésus avec les autres.
« Ce type de projet sensibilise et, dans une certaine mesure, revitalise le désir de servir en suivant les traces de Jésus. C’est l’amour en action ! Nous espérons que d’autres divisions de l’Église suivront bientôt cet exemple et se joindront à leurs représentants locaux d’ADRA en vue d’un partenariat. » — Luís Mário Pinto, vice-président de la Division sud-américaine (SAD), à propos du projet commun entre la SAD et l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) au Brésil. Le 17 septembre, le personnel du siège de la SAD a participé au projet « L’amour en action ».
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En bref
« Le but de cet effort était de renforcer la relation des jeunes avec Dieu et leur appréciation de ce dernier par le biais d’un service envers lui, les autres, et la communauté... Nous voulions participer à la réaffirmation de la vision, ainsi qu’à l’engagement de l’Église adventiste et à sa gestion pour la préservation et l’amour de l’environnement à Sainte-Lucie. En tant qu’adventistes, il est très important d’apprécier la communauté dans laquelle nous vivons. Une belle ville est une ville heureuse, car elle produit des citoyens heureux et en bonne santé. » — Richard Randolph, directeur du Ministère de la jeunesse de la Mission de SainteLucie, et principal organisateur de l’événement, à propos du projet de service à la communauté qui s’est déroulé sur le territoire de la Mission de Sainte-Lucie. Plus de 100 jeunes âgés de 15 à 35 ans ont nettoyé, creusé, et planté des dizaines de palmiers et de plantes à fleurs dans le cadre du Congrès annuel de la jeunesse organisé sur l’île.
« En ce 21e siècle, les méthodes d’évangélisation traditionnelles – le porteà-porte, les campagnes d’évangélisation – sont toujours valables. Par contre, une personne qui ne serait pas touchée par une campagne d’évangélisation pourrait l’être par certaines de nos productions audiovisuelles. Nous sommes appelés à dire au monde que Jésus vient bientôt. » — Abel Márquez, directeur exécutif de Hope Channel InterAmérique et directeur des communications de la Division interaméricaine, au sujet du deuxième festival du film organisé par l’Union des missions de l’est du Venezuela. Le 26 août, plus d’une douzaine de courts métrages ont été projetés à la Casa del Artista de Caracas. Plus de 400 personnes se sont réunies pour visionner les films, lesquels entraient dans les catégories drame, vidéoclip, et documentaire.
Plus de 4 000 Le nombre de cartons de lait collectés par les élèves de l’École adventiste de Porto Alegre, au Brésil. L’école s’est associée à l’organisation à but non lucratif Brasil Sem Frestas (« Brésil sans failles ») pour aider les familles en situation de vulnérabilité, notamment en périodes de fortes pluies et de temps froid, en recouvrant leurs maisons en bois de cartons de lait découpés. Sous la direction de Jozy Araújo, professeur à l’école primaire, les élèves de troisième et quatrième année ont commencé à collecter des cartons de lait auprès de leur famille et de leurs amis. Ce projet a duré deux mois. Il a été lancé par un programme spécial dans lequel les élèves ont appris le processus d’enduction des cartons de lait, vu des photos du produit final, et regardé des vidéos montrant la réaction des personnes ayant bénéficié de cette initiative. (->) Photo : École adventiste de Porto Alegre AdventistWorld.org Novembre 2023
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Actualités
Un ingénieur adventiste présente un robot capable d’enseigner la Bible
GAiN Asie dévoile les dernières utilisations de la technologie pour la mission
Marcos Paseggi, Adventist Review
Lors du Congrès du Réseau Internet adventiste mondial (GAiN) Asie, lequel s’est tenu le 15 septembre dernier sur l’île de Jeju, en Corée, Joohee Park, président de l’Université des sciences de la santé Sahmyook, a demandé d’entrée de jeu : « Dans les écoles adventistes, comment devrait-on se préparer pour l’avenir ? Comment faire en sorte que les gens viennent à nos églises et étudient dans nos écoles ? » Dans les minutes qui ont suivi, cet ancien de l’Église adventiste, lequel a un doctorat et a enseigné les systèmes d’information médicale pendant 21 ans, a présenté Adam à son auditoire – un robot qui a recours à l’intelligence artificielle (IA) pour répondre aux questions sur la Bible et pour enseigner les croyances et les doctrines adventistes. Joo-hee Park a appelé ce robot Adam en référence à la stratégie numérique de l’Université Sahmyook qu’il a baptisée « L’Éden numérique ». Il a mis ce robot de deuxième génération à l’épreuve depuis un certain temps déjà. « J’ai fait apprendre la Bible à ce robot, a-t-il expliqué, y
compris les 28 croyances fondamentales de notre Église. Il peut communiquer en plusieurs langues. » Joo-hee Park a aussi expliqué qu’Adam peut apprendre toutes les doctrines et croyances, puisqu’on l’a programmé pour ça. Pour le tester, il lui a demandé de citer un verset biblique représentatif qui parle de l’amour. Quelques secondes plus tard, Adam a récité Jean 3.16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Puis il a ajouté, avec « une voix humaine très réaliste » au dire des participants : « Ce verset souligne l’immense amour de Dieu pour l’humanité. » « Posez-lui davantage de questions, et vous pourrez voir quel niveau l’IA a atteint », a dit Joo-hee Park. Par ailleurs, il y est allé d’une importante mise en garde. Avec l’IA, « il y a un risque de désinformation, a-t-il spécifié, parce que les robots se fient à ce que prétend l’intelligence artificielle ». Lorsque des robots dotés de l’IA comme celui-ci seront disponibles dans le monde entier, nous devrons nous assurer qu’ils sont capables d’enseigner nos croyances fondamentales et de les présenter de
On aperçoit ici Joo-hee Park, président de l’Université Sahmyook, lors de sa présentation à GAiN Asie. John Kang s’est chargé de la traduction en anglais. Adam, le robot, se trouve à gauche. Photo : Marcos Paseggi, Adventist Review 6
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la bonne manière. C’est là une mission que nous avons pour l’avenir : apprendre à utiliser ce robot et à lui poser les bonnes questions. » Actuellement, a expliqué Joo-hee Park, la conférence la plus populaire en Corée est celle qui tente d’expliquer comment poser les bonnes questions, ce qui permet de maximiser l’utilisation d’un robot tel qu’Adam. La façon dont on pose les questions détermine les réponses qu’on obtient. « Il est essentiel de se former pour apprendre à poser ces questions », a-t-il souligné. Joo-hee Park a précisé que quelques jours après sa présentation, on apportera le robot à son bureau de l’Université Sahmyook. « Je passerai l’année qui vient à le former, a-t-il dit. Ainsi, lorsque les étudiants l’interrogeront, il répondra en fonction de la formation que j’ai l’intention de lui donner. » Il a ajouté : « Si vous venez à notre université dans un an, Adam vous fera visiter notre campus et travaillera en tant que gardien. Il sera disponible 24/7 et sera toujours gentil avec vous. » Joo-hee Park a aussi annoncé que l’objectif visé, c’est que chaque étudiant reçoive un petit robot, lequel sera en mesure de répondre aux questions que l’étudiant pourrait un jour se poser. « Pour l’instant, Adam n’est pas tout à fait prêt, et [ce que je vous dis] peut avoir l’air de quelque chose qui ne se produira que dans un avenir lointain. Détrompez-vous : cela se produira plus tôt que vous ne l’imaginez », a-t-il précisé. « Je sais que vous êtes tous des dirigeants et des spécialistes dans certains domaines. Travaillons donc ensemble et étudions comment nous pouvons faire aboutir ce projet », a-til conclu.
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La violence : il faut que ça cesse !
À Barquisimeto, au Venezuela, femmes et enfants défilent lors des activités de la campagne de sensibilisation Enditnow. Photo : Union de l’ouest du Venezuela
Lors de la campagne « Enditnow », laquelle s’est déroulée les 26 et 27 août à travers toute la Division interaméricaine (IAD) de l’Église adventiste, des milliers d’adventistes ont milité en chaire, dans les rues des villes, et au sein de leurs communautés pour exiger la fin de la violence. La campagne « Enditnow » est une initiative mondiale annuelle qui vise à mobiliser les adventistes et d’autres groupes de la communauté pour promouvoir la non-violence dans le monde entier. Edith Ruiz, directrice du Ministère des femmes de l’IAD : « Parfois, on se fait l’idée qu’un agresseur, c’est un étranger qui saute par la fenêtre ou s’approche d’une personne dans une ruelle sombre. Mais en général, ce n’est pas le cas ! Il y a maltraitance dès qu’une personne utilise son pouvoir d’influence pour profiter d’une personne vulnérable. » Cette année, les dirigeantes du Ministère des femmes ont prêché des sermons et utilisé des ressources centrées sur le thème « Des loups déguisés en brebis : quand ceux qui prétendent être des disciples de Jésus font du tort aux autres ». Comme la violence se manifeste au foyer et ailleurs, il est important de savoir que la façon par laquelle on
répond à l’agresseur et à la victime fait une grande différence dans le degré de guérison dont l’un et l’autre peuvent faire l’expérience, a expliqué Edith Ruiz. « Nous devons écouter avec notre cœur et être à l’affût d’éventuelles victimes de maltraitance. Jésus, notre bon Berger, peut satisfaire les besoins physiques et émotionnels, fournir une nourriture spirituelle et procurer la paix. Mais nous devons faire notre part dans les églises, les écoles, et partout ailleurs », a-t-elle ajouté. Au Venezuela, des membres d’église ont défilé dans la rue pour dire aux passants qu’il faut mettre un terme à la violence envers les femmes et les enfants. « Non à la maltraitance. Non à la maltraitance envers les enfants. Non à la maltraitance envers les femmes. Oui à Christ. Oui à la vie ! » étaient au nombre des slogans scandés dans les rues. Les églises ont ouvert leurs portes aux communautés pour dénoncer la violence sous toutes ses formes, et ont encouragé les auditeurs à s’exprimer activement contre la violence dans tous les coins du pays. Le Panama a vu des centaines de membres d’église, jeunes et vieux, défiler avec de grandes bannières encourageant les gens à ne pas laisser la violence faire une autre victime. Les
Dirigeants et membres de la Division interaméricaine se mobilisent pour la campagne « Enditnow »
jeunes ont défilé ensemble au nom de leur école adventiste pour promouvoir la sensibilisation à la violence dans les écoles, les parcs, et les garderies. Silvia Arjona, directrice du Ministères des femmes pour l’Union du sudest du Mexique : « Nos églises se sont focalisées sur la nécessité de mettre un terme à la maltraitance. Elles ont organisé des séminaires, des témoignages et des causeries sur la manière de réagir à la maltraitance et d’être vigilant à cet égard. Elles ont continué à promouvoir la sensibilisation afin que nos églises constituent un lieu sûr pour tous. » En Colombie, des centaines de congrégations locales ont organisé des programmes d’Enditnow pour rappeler aux membres d’église d’être attentifs aux comportements particuliers des enfants victimes de violence, aux signes que les femmes – et les familles – peuvent montrer, et à prendre conscience de la violence envers les personnes âgées. En outre, plusieurs communautés ont été visitées ; les enfants ont assisté à des petites présentations et participé à des activités interactives qui leur ont permis d’identifier toute forme de maltraitance et de s’exprimer là-dessus. Face à la violence persistante en Haïti, les églises ont pris position contre la violence au cours des programmes du sabbat matin et après-midi. Laurcelie Alcimé, psychologue, s’est adressée aux membres de l’Université adventiste d’Haïti à la commune de Carrefour, à Port-au-Prince : « Dès que vous identifiez un type de violence, qu’elle soit d’ordre financier, sexuel ou psychologique, sachez que vous avez affaire à de la maltraitance et que vous devez agir, chercher de l’aide, et vous appuyer sur votre foi. » AdventistWorld.org Novembre 2023
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Actualités
ADRA célèbre son 40e anniversaire en plantant 40 000 arbres au Zimbabwe
Les efforts de l’agence pour atténuer les conséquences du changement climatique y ont été soulignés
Service des nouvelles d’ADRA International
L’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) a donné le coup d’envoi des célébrations de son 40 e anniversaire en Afrique en plantant 40 000 arbres fruitiers dans tout le Zimbabwe. Ces célébrations, lesquelles ont débuté en août, devraient s’achever en décembre. Le projet #plantafruittree a pour thème « Sauvegarde de l’environnement et changement climatique », lequel souligne l’héritage d’ADRA dans la mise en œuvre d’efforts pratiques pour atténuer les conséquences du changement climatique et améliorer la santé communautaire. Michael Kruger, président d’ADRA International : « Les répercussions des catastrophes climatiques se font sentir dans le monde entier. Notre agence humanitaire mondiale a été le témoin direct de la façon dont les conditions météorologiques extrêmes, la déforestation, les feux de forêt et le développement ont entraîné l’extinction de milliards d’arbres. « Alors que nous commémorons les 40 ans d’ADRA en matière de réponse aux catastrophes, de secours humanitaire et d’aide au développement, a ajouté Michael Kruger, nous nous engageons à promouvoir des initiatives telles que la plantation d’arbres, ce qui peut non seulement contribuer à améliorer la qualité de l’air, à diminuer l’érosion et à éliminer la pollution,
Au Zimbabwe, les membres du club des Explorateurs ont participé à l’initiative de plantation de 40 000 arbres. Photo : ADRA Zimbabwe 8
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mais aussi à générer des avantages en termes de bien-être pour les résidents de toutes les communautés. » Avec l’aide des responsables de la Commission forestière du Zimbabwe, ADRA a inauguré l’initiative #plantafruittree en août en donnant des démonstrations publiques de plantation d’arbres dans des campings, et en plantant les 1 000 premiers arbres sur des propriétés de 10 provinces du pays : écoles, fermes, domaines, et institutions. Les célébrations de l’arbre se sont poursuivies avec l’installation de 200 arbres fruitiers supplémentaires le 9 septembre sur le terrain du Country Club Newlands Zimbabwe, à Harare. Michael Kruger, des représentants de d’USAID, partenaire d’ADRA, des chefs de gouvernement, des ambassadeurs de différents pays, et plus de 3 000 bénévoles de l’Église ont participé à la cérémonie de plantation d’arbres. Judith Musvosvi, directrice d’ADRA Zimbabwe : « Nous reconnaissons que le changement climatique a un éventail étendu d’impacts, et inévitablement, des conséquences considérables sur les interventions humanitaires et de développement. ADRA se consacre à la promotion de la durabilité environnementale et à la sensibilisation à l’impact du changement climatique. Dans le cadre de cet effort, on a choisi spécifiquement de planter des arbres fruitiers parce qu’ils sont moins susceptibles d’être abattus. Nous avons remarqué qu’il est difficile pour quiconque de couper un arbre fruitier, par exemple, pour en faire du bois de chauffage. » ADRA invite toutes les communautés, écoles, églises et organisations publiques et privées du monde entier à se joindre au mouvement en
plantant des arbres dans les quartiers et en partageant leurs expériences en ligne (mot-clic #GoGreenWithADRA). Cette année, à l’occasion de la Journée nationale de l’arbre, l’organisation mondiale a lancé la campagne aux États-Unis le 28 avril à l’académie adventiste Atholton, à Columbia, au Maryland. Pour marquer le 40 e anniversaire d’ADRA, les élèves ont planté 40 arbres lors de l’événement. Miya Kim, directrice de l’académie adventiste Atholton : « ADRA est un agent positif de changement. Nous savons qu’ADRA ne se contente pas de fournir une aide temporaire aux personnes en situation de crise, mais qu’elle reste dans les communautés et s’associe à elles pour construire l’avenir. Nous voulons que nos élèves soient, eux aussi, des agents positifs de changement et qu’ils comprennent l’importance non seulement d’investir dans notre planète et ses habitants, mais aussi d’en prendre soin. Nous voulons qu’ils connaissent les effets tangibles et transformateurs que le simple fait de planter un arbre peut avoir sur la vie les gens. » L’agence encourage tous les gens à #GoGreenWithADRA en plantant deux arbres ou plus dans leurs quartiers pour participer à des solutions basées sur la nature qui aideront à réduire les émissions de carbone pour les années à venir. ADRA International est présente dans plus de 130 pays. L’agence a pour tâche principale de soutenir les gens dans le besoin, ainsi que les segments les plus vulnérables de la population en améliorant leur vie, en les rendant plus actifs, et en les aidant à surmonter les situations difficiles de la vie, afin qu’ils puissent vivre conformément à l’intention de Dieu.
Gros plan sur la mission
Liseht Santos, Division sud-américaine, et Adventist Review
Au Pérou, 10 000 jeunes se préparent à faire du bénévolat à l’étranger Le camp « Au-delà de la montagne » forme des milliers de jeunes pour le service
Le camp de jeunes « Au-delà de la montagne » a été dirigé par l’Union des missions du sud du Pérou. Photo : Union des missions du sud du Pérou
Du 30 août au 3 septembre, des milliers de jeunes adventistes se sont retrouvés au camp de jeunes « Au-delà de la montagne », domicilié dans le parc zonal San Pedro de Ancón à Lima, au Pérou. Cet événement a été organisé par le Département du Ministère de la jeunesse de l’Union des missions du sud du Pérou de l’Église adventiste. Cet événement de formation visait à préparer des milliers de jeunes à devenir missionnaires là où Dieu les appelle : dans leur ville, dans leur pays, ou à l’étranger. Plus de 10 000 jeunes originaires de la côte, des montagnes, et de la jungle du sud du Pérou y ont participé. Ils y ont reçu une formation spéciale en matière d’évangélisation missionnaire lors de séminaires, de programmes de bénévolat adventiste nationaux et internationaux, et lors de la présentation du guide d’étude biblique « 28 joyaux de la jeunesse adventiste », ont indiqué les organisateurs. En même temps, ils ont pu se divertir dans un vaste espace comprenant une grande piscine, des zones écologiques, des cafétérias, un marché, et d’autres installations encore. Ce séjour au camp a aussi été ponctué de concerts live de plusieurs groupes musicaux, dont Zimrah (de l’Argentine), Dulce Alabanza (de la Colombie), et de plusieurs chanteurs péruviens. Des représentations théâtrales ont mis en lumière et transmis des messages bibliques. Le soir, Joel Flores, un évangéliste de Nuevo Tiempo, a été l’orateur principal. Sósthenes Andrade, directeur de
la jeunesse de l’Union des missions du nord du Brésil, et Eduardo Lucas, pasteur missionnaire en Inde, ont animé certains des séminaires proposés. DES CÉRÉMONIES SIGNIFICATIVES
Pendant le camp, les dirigeants des églises régionales ont assisté au lancement de l’initiative « Mission Caleb 2024 ». « Lors de la cérémonie de lancement, des milliers de jeunes dans le sud du Pérou se sont montrés très enthousiastes quant aux perspectives d’avenir », ont dit les organisateurs. Dans le même temps, 190 pasteurs, administrateurs de l’Église et jeunes adultes ont été investis en tant que nouveaux dirigeants de la jeunesse adventiste sous le thème directeur « Salut et service ». Par ailleurs, 176 jeunes se sont inscrits à Adventist Volunteer Service de la Division sud-américaine, et 192 autres se sont inscrits au programme « Une année en mission », ont indiqué les dirigeants des églises régionales. Des centaines d’autres se sont inscrits à plusieurs autres initiatives d’évangélisation et de mission au Pérou et au-delà, ont indiqué les dirigeants. Cette journée riche en émotions a été couronnée par une cérémonie de baptême, au cours de laquelle 304 personnes ont décidé de témoigner publiquement de leur foi. Les nouveaux membres ont été accueillis avec une grande joie, ont rapporté les dirigeants de l’Union des missions du sud du Pérou. « Nous voulons continuer à conduire des milliers de
jeunes et de membres adultes dans la prière et l’action missionnaire. Notre objectif est de continuer à répandre l’Évangile, en travaillant toujours de concert et en étant bien connectés. UN MOT SUR LE PROJET MISSIONNAIRE CALEB
Le projet missionnaire Caleb est un programme d’évangélisation de l’Église adventiste développé par la Division sud-américaine (SAD). Son objectif est de promouvoir la participation de jeunes adventistes à un service bénévole pendant les vacances scolaires dans les huit pays d’Amérique du Sud qui composent cette division de l’Église. Ce projet encourage toute personne âgée de plus de 16 ans à s’impliquer activement pour atteindre les habitants de la communauté et pour les évangéliser par le biais de visites à domicile, d’études bibliques, entre autres activités. Les participants au Projet missionnaire Caleb sont communément appelés des « Caleb ». Sur le terrain, ils portent, en général, une chemise, et un sac à dos contenant des Bibles et d’autres imprimés estampillés du nom et du logo du projet. Selon les dirigeants de l’Église, la plus grande réussite du Projet missionnaire Caleb a été l’implication plus directe et plus active des jeunes dans la mission de l’Église adventiste. « Ce projet a contribué à sensibiliser les jeunes à l’évangélisation en s’appuyant sur leur propre communion avec Dieu, [et] a éveillé la vocation missionnaire chez des milliers d’entre eux », ont-ils conclu. AdventistWorld.org Novembre 2023
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Sous les projecteurs
Qui êtesvous ?
L’identité adventiste et la présence de Dieu
JOHN PECKHAM
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ui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ? » demanda Jésus. « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste ; les autres, Élie ; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes », répondirent ses disciples. « Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? » (Mt 16.13-15) Tout repose sur cette question de l’identité du Christ – y compris mon identité, la vôtre, et celle de tous les autres. Pierre donna la bonne réponse : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Jésus de Nazareth est entré dans ce monde en tant que fils humain, né d’une femme galiléenne ordinaire. Si vous l’aviez croisé sur une route poussiéreuse, vous ne l’auriez peut-être même pas remarqué. Jésus semblait être un homme ordinaire, mais il était bien plus que ça ! Il était le divin Fils de Dieu – « la Parole ». « Au commencement était la Parole [Jésus], et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » (Jn 1.1-2) Cette même Parole « a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jn 1.14). C’est ainsi que Jésus, la Parole, a été appelé « Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Mt 1.23). Ce n’est qu’à travers lui – vraiment Dieu et vraiment homme – que l’humanité a pu être réconciliée avec la Divinité, de sorte que les êtres humains puissent vivre avec Dieu pour toujours1. Mais nous ne sommes pas encore avec Dieu comme il l’avait prévu à l’origine, c’est-à-dire de la manière dont les premiers êtres humains jouissaient de sa compagnie
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en Éden avant le péché, lorsqu’il « parcourait le jardin vers le soir » (Gn 3.8). L’entrée du péché dans le monde a gravement perturbé la plénitude de la présence de Dieu parmi nous. Satan est devenu temporairement « le prince de ce monde » (Jn 12.31 ; 14.30 ; 16.11) et dès lors, le mal, la souffrance et la mort ont fait partie de l’expérience humaine. Mais Dieu a répondu par une grâce étonnante, promettant qu’un descendant d’Ève viendrait et écraserait la tête du serpent (Gn 3.15) – promesse annonçant que Christ endurerait l’ultime souffrance pour vaincre Satan et finalement éliminer le mal, afin que Dieu puisse être à nouveau avec nous dans la plénitude, à tout jamais. LA PRÉSENCE DE DIEU : AU CŒUR MÊME DE LA FOI ADVENTISTE
Pour beaucoup, la présence de Dieu constitue le thème central des Écritures2. La présence de Dieu est donc au cœur de la théologie et de l’identité adventistes, et intégrée dans notre nom même : adventiste du septième jour. « Adventiste » identifie notre foi en la seconde venue du Christ, après laquelle « nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Th 4.17). « Du septième jour » met l’accent sur le sabbat, le septième jour mis à part en vue de l’adoration et de la communion avec Dieu dans le repos, en souvenir de son œuvre créatrice (Ex 20.11) et rédemptrice (Dt 5.15). De cette manière et de bien d’autres encore, la foi adventiste est liée à l’espérance d’une communion ininterrompue avec Dieu. Dans l’ensemble, le nom adventiste du septième jour souligne la présence de Dieu avec nous dans le « temps » (le don du sabbat) et la restauration finale de la présence personnelle de Dieu avec nous (la seconde venue). À côté de cela, il y a le système du sanctuaire, par lequel Dieu se fraie un chemin pour être avec nous malgré les perturbations qu’entraîne le péché. Toute l’histoire de la rédemption tourne autour de la présence 12
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de Dieu, les œuvres d’expiation du Christ apportant l’accomplissement ultime des promesses de Dieu d’être avec son peuple. Examinons brièvement ces trois piliers de la foi et de l’identité adventiste : le sabbat, le sanctuaire, et la seconde venue de Jésus. LE DON DU SABBAT
Certains considèrent le sabbat comme un fardeau, alors que c’est tout le contraire : le sabbat est un don extraordinaire de la grâce ! Ce saint jour est un don de la présence de Dieu – un jour où nous pouvons nous reposer dans ses œuvres, de sorte que nous n’avons pas à travailler (le contraire d’une religion basée sur les œuvres). Comme l’explique Jacques Doukhan : « En obéissant au quatrième commandement, le croyant ne nie pas la valeur de la grâce, [mais] par l’obéissance à la loi de Dieu, il exprime sa foi en la grâce de Dieu »3. Le sabbat est un signe que Dieu sauve son peuple – Dieu sanctifie (rend saint) son peuple par son œuvre de grâce dans laquelle les croyants peuvent se reposer. C’est ce que Dieu proclame dans Ézékiel 20.12 : « Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu’ils connussent que je suis l’Éternel qui les sanctifie. » Le sabbat est donc le signe de l’identité du peuple de Dieu, de ceux qui lui appartiennent et qui sont sauvés par lui. En même temps, le sabbat rejette toute tentative de situer notre valeur ou notre identité dans notre productivité ou nos accomplissements, appelant les êtres humains à se reposer dans ce que Dieu a fait et fait encore. Le sabbat est aussi un jour de délivrance, car il nous rappelle comment Dieu a sauvé Israël de l’esclavage en Égypte (voir Dt 5.15). Ésaïe 58 replace le sabbat dans le contexte de la préoccupation de Dieu pour la justice. Il appelle le peuple de Dieu à « détacher les chaînes de la méchanceté, [à] dénouer les liens du joug, [à] renvoyer libres ceux qu’on écrase, et [à] rompre tout joug », à
« partager [son] pain avec celui qui a faim et [à] ramener à la maison les pauvres sans abri », à vêtir celui qui est nu et à ne pas se détourner de ses frères et sœurs et de leurs besoins (Es 58.6,7, NBS) – bref, le genre de choses que l’on reprochait à Jésus de faire le jour du sabbat (Mt 12 ; Jn 5 ; cf. Lc 4.18,19). Dans un chapitre sur le sabbat dans son livre Jésus-Christ, Ellen White a écrit notamment : « Toute religion dénaturée apprend à ses adeptes à ne pas se soucier des besoins, des souffrances et des droits de l’homme4. » À cet égard et à d’autres encore, le sabbat est un signe d’allégeance à Christ et à son royaume d’amour désintéressé et de justice – un signe contre les puissances de ce monde qui suivent le dragon, c’est-à-dire Satan (voir Ap 12-14). Le sabbat est aussi un temple dans le temps – un jour que Dieu réserve au repos et à la relation, un jour pour se réjouir dans l’amour de notre créateur et soutien. Contrairement à notre monde obsédé par la réussite – ce qui favorise l’anxiété et l’épuisement – le sabbat nous offre un temps pour célébrer l’œuvre de Dieu pour nous au lieu de nous focaliser sur nos œuvres. Il nous offre un temps pour communier avec lui, pour apprécier ce qu’il a fait au lieu de courir après ce que nous pourrions nous efforcer de faire de nous-mêmes, un temps pour nous reposer en lui. À une époque où les gens sont de plus en plus seuls, occupés, anxieux et distraits, ce temps sacré est de plus en plus important. Le sabbat offre, entre autres choses, un temps sacré pour une relation sans distraction avec Dieu et avec nos semblables. Quel don extraordinaire ! Jésus vous y invite : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Mt 11.28) LA BONNE NOUVELLE DU SANCTUAIRE
Outre le sabbat – un temple dans le temps – il y a le sanctuaire. Le tabernacle et les temples terrestres préfiguraient le sanctuaire céleste dans lequel Christ intercède pour nous
Le ministère de Jésus en tant que Souverain sacrificateur apporte la réconciliation nécessaire à la pleine restauration de la présence personnelle de Dieu parmi toute la création.
afin que tous ceux qui désirent être sauvés puissent vivre avec lui pour toujours. Cette merveilleuse nouvelle nous invite à réfléchir à notre position. Suivons-nous le dragon (Satan) et ses voies, ou la voie de l’Agneau de l’amour désintéressé ? Où est notre allégeance ? À qui nous identifions-nous ? Si Christ n’intercédait pas pour nous, nous serions condamnés. Mais tout jugement a été remis à Christ (Jn 5.22). Il agit en tant qu’Avocat de tous ceux qui mettent leur foi en lui (1 Jn 2.1) – de tous ceux qui fondent leur identité sur lui en tant que Sauveur et Seigneur. Sans lui, on ne peut pas gagner. Mais avec lui, on ne peut pas perdre ! Le ministère de Jésus en tant que Souverain sacrificateur apporte la réconciliation nécessaire à la pleine restauration de la présence personnelle de Dieu parmi toute la création. Le Créateur œuvre non seulement pour votre délivrance personnelle, mais aussi pour redresser tous les torts de l’univers, pour instaurer un royaume éternel d’amour désintéressé. Si vous
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en tant que Souverain sacrificateur (He 8.1,2 ; 9.11,12), afin de nous réconcilier éternellement avec Dieu. Il s’agit là d’une excellente nouvelle ! Pourtant, nombreux sont ceux qui ne comprennent pas à quel point cette nouvelle est bonne. À l’idée du sanctuaire, bon nombre pensent au jugement – et certainement pas en termes positifs. Il faut dire qu’à première vue, ça se comprend ! Personne n’aime à être jugé. Mais pour ceux qui ont besoin d’être délivrés, le jugement est, en fait, une très bonne chose – le moyen de l’amour désintéressé de l’Agneau pour vaincre et supplanter la voie cruelle et oppressive du dragon. Imaginez un homme dans une salle d’audience, attendant le verdict. Tout dépend de ce verdict. Sera-t-il bon ou mauvais ? C’est l’incertitude ! Il attend pendant ce qui lui semble être une éternité. Finalement, le verdict tombe. Coupable de tous les chefs d’accusation. L’auteur des faits est condamné à payer un dédommagement complet. Cet homme est-il désemparé ou heureux ? Cela dépend s’il est le coupable, ou s’il est la victime du coupable, espérant désespérément être dédommagé. Dans ce dernier cas, l’homme et sa famille sont soulagés. La justice a enfin été faite ! Ils vont récupérer ce qu’ils ont perdu. Le jugement a apporté la délivrance. Dans les Écritures, le jugement est une chose merveilleuse : il apporte la justice et la délivrance aux victimes du mal. Ceux qui sont fidèles aux Écritures crient donc pour que Dieu rende son jugement. Ils n’essaient pas d’éviter le jugement, ou ne se demandent pas pourquoi Dieu le rend. Par contre, ils se demandent souvent pourquoi il ne le rend pas plus rapidement et de manière plus décisive. Par le biais des services du sanctuaire, Dieu finira par rendre justice. Par eux, il justifie son caractère et fait l’expiation pour nous, nous réconciliant avec lui,
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L’histoire des Écritures est l’histoire de la quête de Dieu pour restaurer la plénitude de sa présence parmi nous, telle qu’il l’avait prévue à l’origine. l’invoquez, il vous sauvera. Il est suffisant. Comme l’a écrit Ellen G. White : « Vous […] sortirez complètement démuni de la tombe. Mais si vous avez Jésus, vous aurez toutes choses. Il est tout ce dont vous avez besoin pour rester debout au jour du Seigneur. Que vous faut-il de plus5 ? » Le dragon et ses suppôts seront finalement condamnés, mais tous ceux qui se repentiront du mal et embrasseront l’amour désintéressé de Dieu seront pardonnés et purifiés (cf. 1 Jn 1.9). Et ce cri s’élèvera vers Dieu : « Tes voies sont justes et véritables, roi des nations ! » et « tes jugements ont été manifestés » (Ap. 15.3,4). D’une manière que je ne peux pas même commencer à décrire ici, le système du sanctuaire illustre le magnifique amour du Christ, ainsi que son œuvre pour nous et en nous, laquelle consiste à nous racheter et à nous transformer afin que nous puissions être avec lui pour l’éternité. LA BIENHEUREUSE ESPÉRANCE DU RETOUR DE JÉSUS
Ceci nous ramène à la bienheureuse espérance de la seconde venue de Jésus. Comme nous l’avons déjà mentionné, l’étiquette « adventiste » nous identifie en tant qu’individus attendant avec impatience le retour de Jésus et s’y préparant avec ferveur. Après le retour de Jésus, Dieu « habitera » à nouveau avec nous (Ap 14
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21.3). C’est alors qu’il « essuiera toute larme de [nos] yeux ; il n’y aura plus ni mort, ni tristesse, ni cri. Il n’y aura plus de douleur, car les premières choses ont disparu » (Ap 21.4). Entre-temps, les adventistes sont chargés de proclamer le message des trois anges (Ap 14.6-12) dans le but d’aider le monde à se préparer au retour imminent du Christ – à se préparer à être à nouveau avec Dieu dans la plénitude. Le message des trois anges souligne, entre autres choses, que la voie du dragon – lequel tente, dans son égoïsme, de changer la loi de Dieu, d’imposer l’adoration et de dominer le monde – est diamétralement opposée à la voie de l’Agneau : l’amour désintéressé. Lors de la seconde venue, la présence personnelle de Dieu avec nous sera enfin pleinement rétablie. L’histoire des Écritures est l’histoire de la quête de Dieu pour restaurer la plénitude de sa présence parmi nous, telle qu’il l’avait prévue à l’origine. Dieu désire tellement être avec nous que Christ s’est fait homme – « Dieu avec nous » dans la chair – et est mort pour nous. En fin de compte, « le tabernacle de Dieu [sera] avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. » Il n’y aura plus ni mal, ni souffrance, ni mort – à tout jamais (Ap 21.3-4 ; cf. 1 Co 2.9). Le message adventiste est une merveilleuse théologie de la présence de Dieu, une théologie profondément imbriquée dans l’histoire de la rédemption, histoire dont le thème est Dieu avec nous. C’est un message de grande joie, d’espérance et d’amour – Dieu à nouveau avec nous pour toujours ! Nous devons non seulement présenter notre foi et l’enseigner comme une nouvelle aussi merveilleuse, mais aussi vivre et aimer en conséquence. UNE IDENTITÉ ENRACINÉE EN CHRIST
Alors que nous attendons le retour de Jésus et nous y préparons, chacun d’entre nous doit répondre à la question suivante de Jésus : « Qui
dites-vous que je suis ? » (Mt 16.15) Eh bien, qui dites-vous qu’il est ? La façon dont vous répondez à cette question ne concerne pas seulement son identité, mais aussi la vôtre. Que vous le reconnaissiez ou non, il est votre créateur, il est le Seigneur de tous et le seul nom par lequel nous pouvons être sauvés (Ac 4.12). En tant que créature de Dieu, faite à son image, vous avez déjà une valeur incommensurable ! Par conséquent, Dieu vous invite à une relation toujours plus profonde avec lui. Si vous croyez en Christ, alors vous êtes en Christ par la foi – un enfant adoptif de Dieu, avec tous les droits d’héritage que cela implique (voir Rm 8.15-17). C’est là votre identité ultime. En tant qu’adventistes, notre foi est centrée sur la présence de Dieu – notre identité est liée à l’attente du retour de Jésus et à notre préparation à ce grand jour, car nous nous considérons comme morts au péché, mais vivants en Christ (Rm 6.11). En fin de compte, notre identité est enracinée en Christ, qui était, qui est et qui vient, par qui tout a été créé, qui a donné sa vie pour nous, qui est ressuscité des morts, qui exerce maintenant son ministère pour nous en tant que Souverain sacrificateur dans le sanctuaire céleste, et qui reviendra bientôt pour emmener avec lui tous ceux qui se confient en son nom, afin qu’ils soient avec Dieu pour l’éternité. Telle est notre identité : enfants de Dieu, enracinés en Christ, dans l’espérance. Puissions-nous toujours nous rappeler qui nous sommes et vivre notre foi adventiste en conséquence ! Pour en découvrir davantage sur ce thème, voir John C. Peckham, God With Us: An Introduction to Adventist Theology, Berrien Springs, MI, Andrews University Press, 2023. 2 Voir J. Scott Duvall et J. Daniel Hays, God’s Relational Presence: The Cohesive Center of Biblical Theology, Grand Rapids, Baker Academic, 2019. 3 Jacques Doukhan, « Loving the Sabbath as a Christian: A Seventh-Day Adventist Perspective », The Sabbath in Jewish and Christian Traditions, éd. Tamara Cohn Eskenazi, Daniel J. Harrington, et William H. Shea, New York, Crossroad, 1991, p. 155. 4 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 274. 5 Idem., Évangéliser, p. 222. 1
John Peckham est rédacteur en chef adjoint de Adventist Review Ministries et professeur de recherche en théologie et en philosophie chrétienne à l’Université Andrews.
Notre identité est en Christ – pas dans la crise du jour La beauté et le défi de l’identité RONALD KUHN
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Q
ui suis-je ? C’est probablement l’une des questions les plus complexes que l’on puisse se poser. La réponse, elle, tient compte de nombreux facteurs. Quelqu’un peut dire : Je suis une fille arabe, un joueur allemand, ou un policier yankee. L’expression « fille arabe » est une description très générale qui ne fournit que peu d’informations sur le contexte de la personne. Il peut s’agir d’une princesse musulmane de Doubaï, d’une chrétienne égyptienne, ou d’une réfugiée syrienne. Le joueur allemand peut être un Nigérian de l’ethnie Yoruba, et dont les parents sont originaires du Togo. Il peut s’agir d’un footballeur allemand naturalisé qui possède désormais deux citoyennetés. Le policier yankee pourrait aussi s’identifier comme un athée travaillant à New York, lequel vient de passer un test d’ADN qui révèle ses origines néerlandaises, amérindiennes, africaines noires, irlandaises, et mongoles. Comme nous pouvons le constater, notre identité peut être décrite par de nombreux aspects différents : citoyenneté, biologie, géographie, religion, culture et profession, pour n’en citer que quelques-uns. ASPECTS DE L’IDENTITÉ
Dans la plupart des cas, la façon dont les gouvernements et les communautés nous AdventistWorld.org Novembre 2023
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identifient ne relève pas de nos choix. Notre identité est influencée et formée avant même notre naissance, à la fois en termes de traits biologiques et de structures sociales. Au fur et à mesure que nous vieillissons, les occasions de consolider notre identité se multiplient. L’éducation et les influences sociales jouent un rôle majeur dans ce que nous choisissons d’incorporer à notre identité. Selon l’endroit où nous habitons et le degré de liberté dont nous disposons, nous pouvons remettre en question certaines hypothèses et faire des choix difficiles, des choix susceptibles de modifier notre identité – changer de religion, d’affiliation politique, de nationalité même, etc. Certains de ces choix peuvent découler de circonstances éprouvantes. Par exemple, un réfugié persécuté en raison de sa religion peut décider de changer d’identité nationale à cause des traitements cruels qu’il subit dans son pays d’origine. Certains aspects de notre identité sociale et culturelle sont mieux compris lorsque nous prenons du recul et que nous établissons des comparaisons avec d’autres cultures. Moi, je suis né au Brésil. Mais je n’ai pris conscience de certaines facettes profondes de mon héritage culturel brésilien que lorsque j’ai quitté mon pays et que j’ai pu voir mon identité sous un angle différent. Mes échanges avec des Allemands et des Latinos (d’origine portugaise et espagnole) en dehors du Brésil m’ont permis de mieux comprendre mes traits culturels germaniques et latins. Après avoir vécu longtemps en dehors de son pays d’origine, on peut se retrouver avec une crise d’identité. Cette crise se développe au fur et à mesure qu’on adopte certains aspects de la nouvelle culture en plus de sa propre culture. Parfois, il peut y avoir un conflit de valeurs. La plupart de 16
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ces valeurs ne concernent pas le bien et le mal, mais sont simplement des façons différentes de faire les choses. Par exemple, une personne issue d’une culture au style de communication plus nuancé peut penser que les personnes issues d’une culture d’orientation directe sont impolies lorsqu’elles s’expriment directement. Lorsque nos valeurs sont remises en question, notre identité l’est aussi.
contredit nos préférences et inclinations personnelles. Nous faisons confiance à la promesse disant que Dieu nous donne une nouvelle dimension d’identité, à travers Jésus, laquelle transcende et guide toutes les autres compréhensions de notre propre identité. « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. » (Ez 36.26)
ENRACINÉS DANS LA CRÉATION
Ceux qui croient en la Bible en tant que révélation du plan de salut de Dieu pour la planète et pour eux en tant qu’individus, se considèrent, en matière d’identité, d’abord et avant tout comme des enfants de Dieu (cf. Gn 1.26,27 ; Rm 8.16). Cela signifie qu’ils ont été créés par Dieu pour grandir dans la connaissance et le bonheur. Lorsque nous acceptons cette vérité biblique, cela change la compréhension de notre propre identité. Nous comprenons que, bien que nous soyons citoyens d’un certain lieu ou que nous appartenions à un certain groupe de personnes, notre identité fondamentale est enracinée dans le grand récit biblique de l’histoire de l’humanité, et ce que Dieu a fait et fera pour tout restaurer à la perfection. Nous comprenons qu’il existe un code de conduite morale et un idéal sur la manière dont nous devons vivre et nous traiter les uns les autres. Le grand récit de la Bible inclut le concept du nouveau royaume que Jésus est venu établir – un royaume fondé sur l’amour, la justice, le respect, et la liberté. Même en ce qui concerne notre liberté, nous comprenons que, dans les choix que nous faisons, les idéaux et la loi de Dieu, tels que révélés dans la Bible, fixent la norme de conduite quant à la façon dont nous devons vivre. Nous choisissons la norme de Dieu parce qu’il sait ce qui est le mieux pour nous, même si cela
COMMENT LES CHOSES PEUVENT MAL TOURNER
Une compréhension correcte de l’identité devrait nous conduire à aimer et à respecter notre prochain. Malheureusement, des choses terribles se produisent lorsque nous établissons des stéréotypes et des discriminations sur la base de différences identitaires. C’est le cas de la race, de la couleur de peau, de l’appartenance religieuse, de l’allégeance politique. Il semble que l’humanité trouve constamment des raisons pour discriminer. C’est parce que la discrimination est fondée sur la nature mauvaise de tous les êtres humains. Des gens de toutes origines culturelles ont commis des actes terribles à l’encontre de leurs propres voisins et des étrangers. Au cours de ma croissance, j’ai découvert certains aspects de l’identité des gens. Tout d’abord, j’ai compris que le racisme est une forme de discrimination entre des personnes de couleur de peau différente. J’en ai été témoin dans mon pays d’origine. Lorsque, à l’âge de 21 ans, je suis allé en Afrique en tant que bénévole, j’ai découvert au moins autant, sinon plus, de discrimination entre certaines tribus que de discrimination entre les personnes de différentes couleurs de peau dans mon propre pays. Sous le choc, je me suis dit : Mais comment est-ce possible ? Image : Ontheroad / Lightstock
Plus tard, à ma grande horreur, le monde a été confronté à la triste réalité du génocide au Rwanda. Dans l’un des plus petits pays du monde, long de plus d’une centaine de kilomètres, deux grands groupes ethniques se sont affrontés. Plus de 800 000 vies ont été fauchées1. À l’époque, la population du pays était d’environ 7 millions d’habitants2 – ce qui signifie qu’au moins 11 pour cent de la population a été tuée. Une étude menée par l’Université Yale estime que jusqu’à 14 pour cent de la population a perdu la vie pendant le génocide3. Pour mettre les choses en perspective, si l’on applique le pourcentage estimé par Yale à la population des États-Unis, on obtient le chiffre stupéfiant de 46 millions de personnes tuées en moins d’un an. En Afrique du Sud aujourd’hui, cela représenterait 8,4 millions de personnes, et en Corée du Sud, plus de 7 millions de personnes. Les gens peuvent se faire des choses terribles les uns aux autres lorsqu’ils acceptent une vision déformée de l’identité humaine. Comme je l’ai mentionné, cela s’est produit et continue de se produire partout. ENRACINÉS EN CHRIST
Entrez dans la peau de Jésus. Il a brisé toutes les barrières en aimant tous les gens et en se mêlant à eux. Pendant son séjour terrestre, les Juifs discriminaient leurs voisins samaritains au point qu’un Juif ne parlait pas à un Samaritain. Dans une réprimande directe, Jésus a illustré ce qu’est le vrai prochain en racontant l’histoire du bon Samaritain (Lc 10.25-37). Il a montré le Samaritain victime de discrimination comme un exemple de bonté et d’amour, alors que même les chefs religieux manquaient à leur devoir. Dans le livre Jésus-Christ, Ellen White décrit magnifiquement la façon dont Jésus traitait les Samaritains : « Jésus
avait commencé de s’attaquer au mur de séparation qui se dressait entre Juifs et païens, et de prêcher le salut du monde. Quoique Juif, il frayait librement avec les Samaritains, sans tenir aucun compte des coutumes pharisiennes. En dépit des préjugés, il acceptait l’hospitalité d’un peuple méprisé. Il dormit sous leur toit, mangea à leur table, prenant des aliments préparés et servis par eux ; il enseigna dans leurs rues et se montra plein de bonté et de courtoisie4. » Il est tout à fait normal d’avoir une identité nationale ou communautaire. Nous ne vivons pas dans l’isolement. Nous faisons partie de groupes qui possèdent des identités culturelles et sociales similaires. Le problème se pose lorsque nous exploitons ou maltraitons ceux qui peuvent être différents de nous. Notre identité ne doit jamais nous amener à compromettre nos valeurs chrétiennes. Jésus n’a jamais enfreint la loi. En fait, il en a élevé la norme en montrant que l’on peut transgresser la loi dans son cœur en haïssant les autres (Mt 5.21,22). Notre identité a été entachée et déformée par rapport au plan original de Dieu. Mais il y a de l’espoir – non pas en suivant ce que nous pensons que notre identité devrait être, mais en faisant confiance à celui qui nous a créés. Pour assurer le bon fonctionnement d’une machine, nous devons suivre le manuel de son créateur afin de l’utiliser au mieux. Si on dit elle est maintenant à moi et je suis libre de la régler et de l’entretenir comme je l’entends, on risque d’avoir de graves problèmes. Aimeriez-vous voler à bord d’un avion d’une compagnie aérienne appartenant à quelqu’un qui ne tient pas compte du manuel et qui entretient les avions comme il le veut ? Je pense que vous comprenez ce que je veux dire. En matière de spiritualité, le principe est le même. Notre Créateur sait ce qui est le mieux pour nous. Il sait aussi qu’un ennemi a endommagé
Entrez dans la peau de Jésus. Il a brisé toutes les barrières en aimant tous les gens et en se mêlant à eux. sa création originale. Heureusement, nous pouvons choisir d’être réparés. Dieu veut recréer et imprimer une nouvelle identité en nous. Les cœurs haineux deviendront des cœurs aimants. « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. » (1 Jn 4.7) Si nous écoutons le Créateur, la question « Qui suis-je ? » ne sera plus complexe. « Mais à tous ceux qui l’ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu, puisqu’ils sont nés non du fait de la nature, ni par une volonté humaine, ni par la volonté d’un mari, mais qu’ils sont nés de Dieu. » (Jn 1.12,13, S21) Une nouvelle identité ? Un nouveau moi ? Absolument ! « Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables. » (Ap 21.5) https://www.britannica.com/event/Rwanda-genocide-of-1994. https://www.un.org/en/preventgenocide/rwanda/historical-background.shtml. 3 https://gsp.yale.edu/case-studies/rwanda-project. 4 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 174. 1 2
Ronald Kuhn est directeur adjoint de l’Institut de Mission mondiale à la Conférence générale des adventistes du septième jour, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). AdventistWorld.org Novembre 2023
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La création biblique L’Église adventiste enseigne que Dieu a créé cette terre dans une création récente en six jours littéraux de 24 heures. Je crois pleinement en une chronologie courte et non en un temps profond, et j’accepte le récit biblique et l’indication de l’Esprit de prophétie selon laquelle cette terre est âgée d’environ 6 000 ans. Au commencement, Dieu a parlé : notre terre a été créée à l’instant même, et non suite à de longues périodes de temps. Le sabbat du septième jour est le mémorial de la création. Il désigne Dieu comme notre créateur et rédempteur, et fait partie intégrante du message des trois anges d’Apocalypse 14.6-12.
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Perspective mondiale
La Parole de Dieu Un fondement sûr – 2e partie
POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFONDIE, VOIR : (->) Croyance fondamentale n°
TED N. C. WILSON
6, « La création » : sdaqc.org/ les-croyances-fondamentales/
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et article, le dernier d’une série de deux, examine huit autres défis auxquels l’Église adventiste est confrontée aujourd’hui, ainsi que les réponses offertes par la Parole de Dieu. Nous croyons fermement à la Bible, ainsi qu’aux conseils que Dieu nous donne par l’intermédiaire de l’Esprit de prophétie. Nous nous appuyons avec confiance sur la Bible et sur ces conseils tels qu’ils figurent dans les écrits d’Ellen G. White. Pour une étude plus approfondie, examinez les croyances fondamentales citées pour obtenir des textes bibliques à l’appui, et plus encore. Le service du sanctuaire et la justification par la foi Le sanctuaire de l’Ancien Testament, tel que révélé à Moïse, est un modèle du sanctuaire céleste. Chacun de ses aspects révèle le grand amour de Dieu pour ses créatures et la centralité du sacrifice et de la grâce du Christ dans le processus du salut. L’Église croit et proclame que l’œuvre effectuée dans la première pièce du sanctuaire terrestre a été accomplie au Calvaire, lorsque Christ est mort en tant qu’Agneau de Dieu. Selon les Écritures, Jésus est entré dans la deuxième pièce du véritable sanctuaire céleste en 1844, pour y commencer le jugement investigatif, et il intercède actuellement pour nous en tant que Souverain sacrificateur. Le service du sanctuaire révèle le ministère complet du Christ, mettant en valeur sa justice qui nous justifie et nous sanctifie – notre seul chemin vers la vie éternelle. Bientôt, Jésus quittera le lieu très saint, échangera ses robes sacerdotales contre ses robes royales, puis reviendra et nous ramènera à la maison, où nous serons pour toujours avec lui.
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La fausse doctrine de « la réalité de l’amour » Une fausse doctrine récente, appelée « la réalité de l’amour », a été enseignée dans certaines institutions adventistes d’enseignement supérieur. Il s’agit d’un dérivé de « une fois sauvé, toujours sauvé », où le comportement n’importe pas vraiment, puisque « Dieu nous aime et ne se soucie pas de ce que nous faisons si nous sommes enveloppés de son amour ». Cette fausse doctrine, très dangereuse, ne doit pas être acceptée, car elle détruit la compréhension de la justice du Christ par laquelle nous sommes justifiés et sanctifiés. Ne vous laissez donc pas tenter par cette fausse doctrine.
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POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFONDIE, VOIR :
POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFONDIE, VOIR :
(->) Croyance fondamentale n° 10,
(->) Croyance fondamentale n° 24, « Le ministère du Christ dans le sanctuaire
« L’expérience du salut » : sdaqc.
céleste » : sdaqc.org/les-croyances-fondamentales/
org/les-croyances-fondamentales/
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Photo : Sixteen Miles Out
Notre nom est un sermon en soi : il nous dit d’où nous venons, qui nous adorons, et où nous allons. (->) Croyance fondamentale n° 11, « Croître en Christ » : sdaqc.org/ les-croyances-fondamentales/
Un sentiment d’urgence dans le mouvement adventiste L’urgence de la seconde venue du Christ devrait imprégner tous les aspects de la vie des adventistes. Malheureusement, certains semblent avoir perdu ce sentiment d’urgence. La complexité et l’aggravation des conditions dans ce monde usé devraient éveiller en nous l’urgence de proclamer le message des trois anges d’Apocalypse 14.6-12 alors que nous anticipons le retour du Christ. Dans Apocalypse 22, Jésus a indiqué à trois reprises qu’il viendrait bientôt. Par conséquent, vivons avec ce sentiment d’urgence qui permet au Saint-Esprit d’agir à travers chacun de nous, et partageons avec nos semblables combien il importe de nous jeter au pied de la croix et de nous préparer, par la grâce de Dieu, à la seconde venue de Jésus1.
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POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFONDIE, VOIR : (->) Croyance fondamentale n° 25, « La seconde venue du Christ » : sdaqc. org/les-croyances-fondamentales/
Notre identité en tant qu’Église du reste de Dieu Certains membres semblent avoir perdu de vue l’identité et la raison d’être de l’Église adventiste en tant qu’Église du reste de Dieu. Dieu a appelé l’Église adventiste pour une raison particulière : exalter Christ et sa justice. C’est là le cœur du message
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des trois anges d’Apocalypse 14.612 : ramener les gens à la véritable adoration de Dieu. Dieu a appelé cette Église en tant que mouvement unique avec un message unique pour une mission unique, laquelle se focalise sur Christ et sur sa mission de salut. Les merveilleux messages de la Bible et de l’Esprit de prophétie nous aident à comprendre que les adventistes sont appelés par Dieu en tant que peuple particulier et à part2. Dieu nous a appelés à la mission suivante : préparer nos semblables au retour imminent du Seigneur. Notre nom est un sermon en soi : il nous dit d’où nous venons, qui nous adorons, et où nous allons. Soyez donc fiers d’être un adventiste du septième jour, et partagez le message adventiste avec tout le monde3 ! POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFONDIE, VOIR : Croyance fondamentale n° 13, « L’Église du reste et son mandat » : sdaqc.org/les-croyances-fondamentales/
Fausses accusations concernant la relation de l’Église avec l’œcuménisme L’Église adventiste ne participe aucunement à un œcuménisme compromettant avec d’autres organismes ou mouvements religieux. Rien ne peut compromettre notre compréhension biblique de la vérité. Nous croyons qu’il faut se lier d’amitié avec d’autres groupes religieux et publics pour les aider à comprendre qui nous sommes et quel apport nous faisons à la société en suivant la méthode du Christ, laquelle consiste à aider les gens physiquement, mentalement, socialement, et spirituellement. J’ai le
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privilège de rencontrer occasionnellement des dirigeants publics. En ces occasions, je leur explique qui sont les adventistes, ce que nous croyons, et je termine en priant pour eux. La présence d’adventistes dans divers groupes de dirigeants publics ou ecclésiastiques ne signifie en aucun cas que les adventistes sont devenus œcuméniques et ont abandonné toute croyance biblique fondamentale ou qu’ils le feront un jour. Certaines photos d’événements d’affaires publiques ont été présentées de façon à montrer que l’Église s’implique dans l’œcuménisme. Mais ce n’est pas le cas ! Méfiez-vous des fausses accusations selon lesquelles l’Église adventiste est devenue « Babylone » et a compromis la vérité biblique. Nous sommes l’Église du reste de Dieu, et nous continuerons à nous en tenir fermement à la Parole de Dieu. Sachant exactement ce à quoi nous serons confrontés dans le futur, nous croyons de tout cœur à la compréhension prophétique de notre rôle dans les derniers événements de l’histoire de la terre, tels que décrits dans les livres de Daniel et de l’Apocalypse, ainsi que dans La tragédie des siècles. POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFONDIE, VOIR : (->) Croyance fondamentale n° 12, « L’Église » : sdaqc.org/ les-croyances-fondamentales/
Contestation de l’autorité de l’Église L’Église adventiste comprend que le Saint-Esprit agit par l’intermédiaire d’organisations structurées par le ciel même. Cette Église a été organisée de manière unique et spécifique en tant
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L’autorité de l’Église n’est pas un processus hiérarchique, mais un processus représentatif mondial dirigé par le Saint-Esprit. que mouvement adventiste de Dieu des derniers jours pour proclamer le message des trois anges et le grand cri final à un monde qui a désespérément besoin du message de la justice, de la grâce et du salut du Christ. L’Église est construite sur un système de comités, ce qui permet l’intervention directe du Saint-Esprit dans la façon dont les décisions sont prises alors qu’il guide dirigeants et membres. Lorsque les décisions de comité au palier mondial sont prises sur la base des instructions bibliques et de l’Esprit de prophétie et sont guidées par d’humbles prières, il faut alors mettre les opinions et convictions personnelles de côté, et respecter et accepter l’autorité de l’Église mondiale. Lorsque des personnes ou des organisations ne respectent pas les principes bibliques de l’autorité ecclésiastique, l’Église ne peut pas simplement « licencier » des personnes ou se débarrasser d’organisations sans une approche biblique très prudente visant à les aider à prendre conscience de leurs erreurs. La structure de l’Église n’est pas un arrangement administratif hiérarchique ; elle est construite sur des croyances bibliques communes, des règlements communs, et un engagement à travailler de concert sous la puissance du Saint-Esprit. Bien qu’il existe des mesures disciplinaires, l’Église s’efforce de ramener les gens à l’unité en Christ par la puissance du Saint-Esprit. La Bible et l’Esprit de prophétie foisonnent de conseils qui nous amènent à accepter l’autorité de l’Église mondiale en assemblée administrative. C’est lors de ces assemblées administratives de l’Église mondiale que nous prenons des décisions sur les croyances bibliques, les points du Manuel d’Église, les déci-
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sions de gouvernance, ainsi que sur d’autres sujets spécifiques portés à la connaissance de la représentation de l’Église mondiale4. L’Esprit de prophétie indique que nous devons travailler en harmonie les uns avec les autres et avec Dieu. Au palier de l’église locale, de la fédération/mission, de l’union, et de la division, toutes les décisions doivent être prises en accord et en coopération avec les décisions prises au palier mondial. Ainsi, l’autorité de l’Église n’est pas un processus hiérarchique, mais un processus représentatif mondial dirigé par le Saint-Esprit. Avec l’humilité du Christ, nous devons respecter l’autorité de l’Église à tous les paliers, alors que Dieu conduit son peuple dans les derniers jours de l’histoire de la terre. Nous sommes appelés à « serrer les rangs »5 et à nous unir en Christ (Jn 17 ; Ep 4), dans notre foi et dans notre mission envers le monde, à l’approche de la venue prochaine du Christ.
d’Ellen White pour la guider dans tous les domaines de la vie. Ces écrits nous ramènent à Christ et à sa sainte Parole, la Bible. La Bible et l’Esprit de prophétie nous enseignent comment présenter au monde le dernier message d’avertissement, et l’appeler à revenir au véritable culte de Dieu (Ap 14.6-12). Malheureusement, certains dénigrent, dévalorisent et répudient l’Esprit de prophétie. Nous devrions être unis dans notre appréciation et notre respect des conseils directs de Dieu qui nous sont donnés en détail sur la croissance spirituelle personnelle, la vie de l’Église et notre mission mondiale, tels que donnés dans l’Esprit de prophétie. Engagez-vous fermement à lire la Parole de Dieu et l’Esprit de prophétie, ainsi qu’à suivre les instructions de Dieu pour son peuple des derniers jours, lequel proclame au monde le message puissant, prophétique et salvateur du Christ. Jésus revient bientôt ! POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFON-
POUR UNE ÉTUDE PLUS APPROFON-
DIE, VOIR :
DIE, VOIR :
(->) Croyance fondamentale n° 18,
(->) Croyance fondamentale n° 14,
« Le don de prophétie » : sdaqc.org/
« L’unité du corps du Christ » : sdaqc.
les-croyances-fondamentales/
org/les-croyances-fondamentales/
Le rôle de l’Esprit de prophétie à travers les écrits d’Ellen G. White L’acceptation de l’Esprit de prophétie tel que donné par Dieu à travers les écrits d’Ellen G. White fait l’objet d’attaques constantes. L’Esprit de prophétie – un don précieux de Dieu à l’Église adventiste (Ap 12.17 ; 19.10) – est aussi applicable aujourd’hui que lorsqu’il a été accordé. Dieu a donné à son Église du reste les écrits
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Voir Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. n° 7, p. 138 ; Ellen G. White, Vers Jésus, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1956, p. 79. 2 Voir Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 9, p. 19. 3 Voir Ellen G. White, Messages choisis, vol. n° 2, p. 458. 4 Voir E. G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 484, 485. 5 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 225. 1
Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Vous pouvez le suivre sur X (anciennement Twitter) : @ pastortedwilson, et sur Facebook : @ PastorTedWilson.
Place aux jeunes
Déclaration de Dépendance
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u centre du campus universitaire où j’étudie et travaille, se dresse un mât avec le drapeau argentin. Chaque jour, le drapeau est hissé à l’aube et baissé au crépuscule. Cependant, lorsque le Jour de l’Indépendance d’un autre pays est célébré, on hisse aussi son drapeau sur un mât plus court. Je suis toujours frappée par l’image du changement constant des drapeaux sur le mât le plus court. Le seul drapeau qui reste constant, c’est celui de mon pays d’origine. Lorsque je discute avec mes amis et mes étudiants, je vois à quel point les chanDieu nous invite gements dans la société nous affectent. Il toujours à être semble que, petit à petit, même notre juste compréhension des vérités bibliques soit plus proches menacée de changement. J’ai été profonde lui que nous dément ébranlée en prenant conscience ne l’avons de la facilité avec laquelle je pourrais être entraînée dans la confusion si je ne suis pas jamais été, et à vigilante. Je vois à quel point je dois prier et travailler avec lire la Bible avec sérieux afin de maintenir lui pour aider l’ancre bien en place. L’été dernier, alors que je rendais visite à ceux qui ne se ma sœur et à mon beau-frère dans le nord sont pas encore de notre pays, j’ai assisté à un service avec abandonnés eux. Ils observaient les « Dix jours de prière » dans une toute petite église, mais avec à lui. des gens très enthousiastes avec lesquels nous avons pu partager chaque soir des témoignages et de précieux moments d’adoration. Comme il est d’usage dans ce programme, on m’a donné une carte sur laquelle j’ai écrit le nom des personnes pour lesquelles je voulais prier chaque jour. C’était un geste simple, mais il a ravivé mon désir de me focaliser davantage sur la prière et l’intercession. Certaines de ces personnes ne savent pas que je prie pour elles, mais j’ai essayé de trouver des moyens de faire de petites choses pour
montrer que je me soucie d’elles. Une autre résolution que j’ai prise consiste à jumeler ma lecture de toute la Bible à celle de la série La grande controverse. Cette fois, j’ai décidé de réfléchir aux histoires en pensant aux personnes figurant sur ma liste de prière. Quelle bénédiction ! Ces « dix jours » se sont transformés en plus de cent jours, et m’ont rappelé les réponses de Dieu – « oui », « non », et « attends » – tandis que je prie pour des choses spécifiques. À l’époque où les Madianites dominaient les Israélites, ces derniers avaient perdu depuis longtemps cette relation intime avec Dieu. Nombre de leurs voisins les dominaient et continueraient de dominer sur eux. De nombreuses idées profanes avaient embrouillé leur esprit. Leurs ennemis s’emparaient de leurs récoltes et un autre drapeau flottait au-dessus d’eux. Mais un jour, l’ange du Seigneur vint à Gédéon et lui dit, entre autres choses : « L’Éternel est avec toi […] Va […] n’est-ce pas moi qui t’envoie ? […] Mais je serai avec toi […] Je resterai jusqu’à ce que tu reviennes. » (Jg 6.12,14,16,18b) Qu’il est beau de voir que malgré notre éloignement, nos doutes et notre manque de foi, nous avons encore des occasions de raviver la flamme de notre relation avec Dieu ! Il nous reste encore du temps. Mais le temps est précieux ! Ne le prenons pas pour acquis. Dans nos pays, nous pouvons célébrer un jour de l’Indépendance une fois par an, mais la signature la plus importante dans l’histoire de nos vies devrait être celle qui accepte les termes d’une Déclaration de Dépendance quotidienne à l’égard de Dieu et de sa Parole. Que ce soit là notre véritable et seul drapeau ! Dieu nous invite toujours à être plus proches de lui que nous ne l’avons jamais été, et à travailler avec lui pour aider ceux qui ne se sont pas encore abandonnés à lui.
Carolina Ramos étudie la traduction, l’enseignement de l’anglais, et l’éducation musicale à l’Université adventiste de la Plata, en Argentine.
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Le Dr Kershner dans sa clinique dentaire improvisée à l’Université adventiste de Zaoksky, en Russie, en mai 2014.
Foi en action
Dentiste, mélomane, et philanthrope Le grand impact d’un dentiste adventiste en Russie
P
eu de gens ont entendu parler de John et Cheryl Kershner, un dentiste adventiste et sa femme, lesquels habitent à Frederick, au Maryland. Le couple est une célébrité locale et un nom bien connu à Zaoksky, une ville située à deux heures de route au sud de Moscou. Au cours des 30 dernières années, les Kershner ont effectué une soixantaine de voyages à Zaoksky, où ils ont investi énormément de temps, d’énergie et de ressources dans le premier établissement d’enseignement supérieur de l’Église adventiste dans l’ex-Union soviétique. John Kershner a pris sa retraite le jour de son 80 e anniversaire en juin 2023. Il est venu pour la première fois à Zaoksky peu après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Il y a ouvert une clinique dentaire de fortune qu’il a aménagée avec son propre équipement. Dans cette clinique, il a traité, pendant un nombre d’heures considérables, les dents d’enfants, d’étudiants, de professeurs et du personnel, d’amis et de voisins de l’université. Les patients potentiels attendaient avec impatience sa prochaine visite ! La liste des personnes en attente d’un plombage ou d’une extraction se remplissait souvent plusieurs semaines avant l’arrivée de John, lequel n’a jamais refusé personne. Malgré le décalage horaire (10 heures de vol depuis les États-Unis), John retroussait habituellement ses manches dès son arrivée à l’université. Quelqu’un m’a dit un jour : « La moitié de la population de Zaoksky a les dents réparées, et l’autre moitié attend avec impatience que John en fasse tout autant pour elle. » La plupart du temps, John était accompagné d’une petite équipe dentaire composée d’autres adventistes, de chrétiens, et même d’athées. Chaque équipe travaillait dur et ne se plaignait jamais. À Zaoksky, John a eu l’occasion de témoigner de l’amour de Dieu auprès de ces dentistes et hygiénistes. 22
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Andrew McChesney
UN DON RARE
John possède un don de l’amitié qui sort de l’ordinaire. Il sait comment accepter et apprécier ses semblables. Malgré une connaissance limitée de la langue russe, il a visité des familles russes et s’est fait des amis pour la vie – étudiants, dirigeants universitaires, ouvriers en construction, chauffeurs, professeurs, pasteurs, cuisiniers. Là où John était présent, une atmosphère de fête et de délassement était assurée. Les conversations à table et les amitiés ne seront jamais oubliées. « Le Seigneur a mis dans le cœur de John un amour d’une grande profondeur, et ça, ça nous touche vraiment », dit Alexander Salnikov, un artisan talentueux qui, avec sa femme Masha, a reçu John dans leur maison plus de 50 fois. « Cet homme sait comment aimer sincèrement ses semblables, comment aimer ceux qui souffrent. »
Le Dr John Kershner et Cheryl, sa femme.
Ainsi, John s’est fait des amis partout – à l’hôpital local et à l’église du village, parmi les fonctionnaires locaux et à bord des avions. À un moment donné, il a été affectueusement surnommé du nom le plus courant en Russie : « Ivan Ivanovitch ». Chose intéressante, John a souvent invité chez lui (au Maryland) ceux avec qui il s’était lié d’amitié. Certains de ceux qu’il ne pouvait pas aider à Zaoksky en raison de son équipement dentaire limité ont fini par être traités à sa clinique domiciliée à Frederick. Combien de personnes ont bénéficié de ses traitements dentaires ? Personne ne le sait avec certitude. Et si John le sait, il garde ça pour lui ! DE L’AIDE DANS D’AUTRES DOMAINES
L’aide que John a apportée va bien au-delà du domaine dentaire. À la fin des années 1990, Vasiliy Novosad, lequel avait supervisé la construction de l’Université de Zaoksky en 1986, a appris une mauvaise nouvelle. Yelena, sa fille alors âgée de 17 ans, venait de recevoir un diagnostic de cancer. Comme elle n’avait aucune chance de recevoir un traitement efficace en Russie, John l’a emmenée au consulat des États-Unis à Moscou pour demander un visa américain. À leur grande joie, l’agent du consulat a accédé à leur requête. Yelena a été traitée aux États-Unis. John et Cheryl se sont occupés d’elle avant et après l’opération, laquelle s’est très bien passée. Ils se sont aussi chargés de ses frais de scolarité dans une université américaine. De nombreux étudiants ont reçu une éducation adventiste grâce à l’aide de John. Il a apporté une aide substantielle à des jeunes gens doués, engagés envers Jésus et désireux d’étudier en médecine. Ils ont ainsi pu s’inscrire à l’Université AdventHealth, en Floride ; à l’Université Andrews, au Michigan ; à l’Université de Loma Linda, en Californie ; à
Photo de la famille Kershner
l’Université Southern, au Tennessee. Parfois, il réglait lui-même les frais de scolarité, et d’autres fois, il dénichait des donateurs. Lors d’une occasion mémorable, il est intervenu en faveur d’un étudiant en première année, dite pré-dentaire, ayant une lourde dette à l’Université Andrews. Sa femme et lui ont fait don de leur avion privé au programme d’aviation de l’université pour couvrir cette dette. Dans un autre cas, John a appris qu’une jeune étudiante n’arrivait pas à payer ses deux dernières années d’études à la faculté dentaire de l’Université de Loma Linda. Il a trouvé quelqu’un pour couvrir ces frais de scolarité. Des étudiants ont été profondément touchés par la gentillesse de John et y ont vu la réponse de Dieu à leurs prières ferventes et arrosées de larmes. Étant tombés amoureux de la musique russe, John et Cheryl ont, au fil des ans, sponsorisé en partie ou en totalité plus de 50 étudiants du Département de musique de Zaoksky. Sans leur soutien généreux, le département n’aurait sans doute pas survécu à plusieurs années difficiles. John a contribué à l’achat d’instruments de musique et a fait des dons en argent pour que la chorale de Zaoksky puisse donner des concerts en Russie et à l’étranger. En 2009, il a organisé et soutenu financièrement un voyage à Zaoksky de la chorale
de l’académie Fletcher, domiciliée en Caroline du Nord. Les 45 étudiants ont été bien accueillis. Ils ont chanté lors d’une semaine de réunions de prière et lors de plusieurs concerts. Tout discret qu’il est, John parle peu de ses efforts missionnaires pour Zaoksky. Ses œuvres sont toute son éloquence – achat d’une chaise roulante pour une jeune fille handicapée, achat de médicaments ; billets d’avion payés pour des étudiants en difficulté financière ; achats de vaccins, de vêtements, de nourriture ; financement pour acheter des ordinateurs, des manuels scolaires ; billets d’avion fournis à un musicien pour qu’il donne un concert pour la communauté de Zaoksky ; davantage de billets d’avion pour qu’un pasteur tienne une semaine de prière à Zaoksky. Et la liste est loin d’être finie ! Seul le ciel connaît tous les noms et toutes les circonstances dans lesquelles les Kershner sont intervenus pour améliorer la vie de quelqu’un. Il ne fait aucun doute que leur amour pour Zaoksky reflète leur amour pour Jésus ! Malheureusement, Cheryl est décédée en mars dernier. L’héritage des Kershner perdurera et sera perpétué par d’autres personnes animées d’un esprit missionnaire et inspirées par leur dévouement discret à Jésus. En témoignage de la reconnaissance de Zaoksky pour le soutien apporté par les Kershner, le centre estudiantin de l’université a été nommé en leur honneur.
Yuri Drumi, ancien président de l’Université adventiste de Zaoksky, à Zaoksky, en Russie, connaît John et Cheryl Kershner depuis trois décennies. Il sert maintenant en tant que professeur adjoint de missiologie au Séminaire adventiste de théologie à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan.
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La famille Lale en permission au Royaume-Uni en 1978 ; de gauche à droite : Don, Andrew, Ann et Timothy.
Mission
L’exercice du devoir… jusqu’au bout Ils se sont donnés tout entiers à Dieu Tim Lale, l’un de nos collègues, a récemment raconté l’histoire de ses parents missionnaires et de leur fin tragique alors qu’ils servaient au Zimbabwe. Voici une version adaptée de ce récit, tirée de l’Encyclopedia of Seventh-day Adventists [l’Encyclopédie des adventistes du septième jour]1. — La rédaction
E
n 1981, alors qu’ils étaient en mission au Zimbabwe, Don Lale et Ann, sa femme, ont été brutalement assassinés par des rebelles mozambicains présumés lors d’une attaque à l’aube dans l’école où ils enseignaient. Il s’agissait de représailles de la part des rebelles contre une attaque des forces sud-africaines. Don et Ann Lale ont été les victimes innocentes de leur rage. RÉTROSPECTIVE
Don Lale voit le jour en 1931 sur l’île de Wight, au Royaume-Uni. Jeune homme, il s’engage dans la Royal Air Force. Alors qu’il est de service à l’île 24
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Maurice, il commence à suivre des études bibliques avec une famille française. Ces études aboutissent à son baptême, lequel a lieu à son retour en Angleterre. Ensuite, il étudie à l’Institut d’enseignement supérieur Newbold. Pendant un certain temps, il travaille à la Stanborough Press dans le Département de photolithographie. Le 18 mars 1962, Don épouse Ann E. Smith. Elle a fréquenté, elle aussi, l’Institut d’enseignement supérieur Newbold, où elle a obtenu un diplôme d’instructrice biblique. Ann travaille au sanatorium de Stanborough et comme instructrice biblique à l’église adventiste New Gallery, à Londres. Lorsque la Stanborough Press déménage à Grantham en 1966, les Lale déménagent avec elle. Don continue à travailler pour cette Photo : Stanborough Press Archive
imprimerie jusqu’à ce qu’Ann et lui s’inscrivent à un cours de formation des enseignants d’une durée de trois ans à l’Institut d’éducation Stoke Rochford, à Grantham. Après avoir obtenu leur diplôme, ils travaillent tous deux dans des écoles de Grantham. EN ROUTE POUR L’AFRIQUE !
En janvier 1975, les Lale sont appelés à servir à l’Institut de formation des professeurs domiciliée à Gwelo (aujourd’hui Gweru), en Rhodésie (aujourd’hui le Zimbabwe). Suite à la guerre de libération opposant les forces nationalistes au régime du premier Ministre Ian Smith, le pays traverse une période d’instabilité. D’après une lettre publiée dans British Advent Messenger en 1975, les Lale adoptent manifestement la vie en Afrique et s’y adaptent bien, visitant et appréciant les attractions que la Rhodésie a à offrir. Ils écrivent : « Ici, la situation politique devient chaque jour plus incertaine et la guerre terroriste s’intensifie. Mais nous croyons que le Seigneur sera notre refuge et notre force2. » Ils servent à Gweru pendant deux ans, et leurs deux fils fréquentent les écoles locales. Timothy, l’aîné, va au pensionnat tandis qu’Andrew fait la navette entre son domicile et l’école. En août 1977, les Lale déménagent à l’école d’Anderson, située à 17 km à l’est de Gweru, en raison de l’insécurité dans la région de Gweru, et y restent pendant trois ans. Outre la charge normale d’enseignement, Don est responsable du dortoir des garçons. En juillet 1978, les Lale passent leur congé en Angleterre avec leurs deux fils, après quoi, ils retournent à l’école d’Anderson. En avril 1980, la Rhodésie devint la nation indépendante du Zimbabwe. UN ÉVÉNEMENT TRAGIQUE
En décembre 1980, les Lale déménagent à l’école secondaire d’Inyazura (aujourd’hui l’école secondaire adventiste de Nyazura) dans l’est du Zimbabwe, à environ 90 kilomètres de Mutare, une ville frontalière. Ils répondent ainsi à l’appel du directeur par intérim, lequel leur a demandé de se rendre à Nyazura pour combler un manque de personnel. L’école, fondée en 1910, est l’une des plus anciennes écoles adventistes du Zimbabwe3. En 1976, elle est fermée pendant la guerre de libération, puis rouvre ses portes en 1979. Les Lale font partie de son programme de relance. Le mardi 3 février 1981, alors que Don et Ann viennent tout juste de s’installer pour enseigner, deux hommes armés font irruption dans l’école et les assassinent de sangfroid. Ann est frappée à la tête avec un tabouret, puis abattue à bout portant. Horrifié, Don se précipite dans le bureau pour chercher de l’aide, mais malheureusement, l’un des hommes armés le rattrape. Il le frappe avec un objet contondant4. Don s’écroule sur le plancher. Les employés sur place tentent de l’aider, mais l’assaillant menace de les abattre s’ils osent le faire. Ils assistent, impuissants, au matraquage à mort de Don. L’assaillant force ensuite les
Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi de telles choses arrivent à ceux qui engagent leur vie à partager l’Évangile, mais nous ne nous laisserons pas décourager d’atteindre d’autres personnes pour Jésus. membres du personnel à réciter des slogans nationalistes et les fait sortir du bâtiment avant de s’enfuir dans l’obscurité. Le meurtre des Lale provoque une onde de choc dans le monde entier. Les principales chaînes d’information en relatent les faits. Au moment de la mort de ses parents, Tim est en Angleterre à l’École secondaire de Stanborough, tandis qu’Andrew, lui, est au Zimbabwe. Tim s’envole pour le Zimbabwe pour assister aux funérailles de leurs parents. Don et Ann sont inhumés côte à côte au cimetière Solusi à Bulawayo, au Zimbabwe. On organise un service commémoratif à l’église de Stanborough Park le 1er mars 1981, en présence du maire adjoint de Watford et d’un membre du Parlement. La BBC a une entrevue avec Tim, leur fils, peu après son retour du Zimbabwe avec son frère. Il parle avec éloquence de cette tragédie, de sa foi en Dieu, et de son espérance en le retour imminent du Christ. Des millions d’auditeurs de l’Angleterre l’entendent. L’Église adventiste en Angleterre reçoit une attention sans précédent dans un pays où beaucoup n’ont même pas entendu parler d’elle5. Plus de 40 ans se sont écoulés depuis cet événement tragique. Tim parle toujours avec confiance de Dieu et du fait qu’il dirige sa vie. Pourquoi de telles choses arrivent-elles à ceux qui s’engagent tout entiers à partager l’Évangile ? Bien qu’il ne nous soit pas donné de le comprendre, nous ne nous laissons pas décourager d’atteindre nos semblables pour Jésus, quels que soient les défis ou les circonstances. Où que nous soyons, nous travaillons « dans l’exercice du devoir » en suivant Jésus partout où il nous conduit. Consultez le lien suivant : encyclopedia.adventist.org, et faites une recherche en tapant « Lale », ou utilisez cette adresse complète : encyclopedia.adventist.org/article?id=EH3H&highlight=lale. 2 R. D. Vine, « Open Letter—from well-known Britons serving in Rhodesia », British Advent Messenger, 18 février 1977. 3 « Institutions and Other Entities Located in The Zambesi Union Mission », Seventh-day Adventist Yearbook, Washington, D.C., Review and Herald Publishing Association, 1996, p. 118. 4 D. N Marshall, « Tragic Deaths in Zimbabwe », British Advent Messenger, 13 février 1981. 5 W. J. Arthur, « Communication », British Advent Messenger, 24 juillet 1981. 1
Adapté d’un article de Godfrey K. Sang, chercheur historique, écrivain et auteur publié, lequel s’intéresse à l’histoire adventiste et habite au Kenya.
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La Bible répond
L’Évangile et l’Agneau immolé Q
Qu’est-ce que « l’Évangile éternel » mentionné dans Apocalypse 14.6 ?
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Apocalypse 14.6 ne donne pas de définition explicite du contenu de l’Évangile. On pourrait et devrait donc supposer qu’il s’agit du même Évangile du salut par la foi en l’œuvre rédemptrice du Christ que l’on trouve dans le reste du Nouveau Testament. En réalité, on n’est pas censé supposer quoi que ce soit, car une lecture du livre de l’Apocalypse révèle la compréhension qu’a Jean de l’Évangile éternel. 1. RÉSUMÉ DE L’ÉVANGILE (AP 1.3-5)
C’est précisément au tout début du livre que Jean présente la bonne nouvelle du salut par Christ, signalant ainsi l’importance centrale du sujet dans l’Apocalypse. Jean salue son auditoire au nom des trois personnes de la Divinité, identifiées en tant que source de la « grâce » et de la « paix » (1.4). Nous avons là deux termes sotériologiques fondamentaux. La grâce est le don du salut immérité, et la paix désigne notre réconciliation avec Dieu par Christ. À la fin des salutations, Jean offre une doxologie à Jésus et l’identifie comme étant celui qui « nous aime » et « qui nous a délivrés [affranchis] de nos péchés par son sang » (v. 5). Ici, Jean explique comment la grâce et la paix peuvent s’écouler de la Divinité vers nous, c’est-àdire par la mort sacrificielle du Christ qui nous a rachetés du péché. L’amour divin est manifesté dans l’acte divin de rédemption, lequel a été rendu possible au prix du sang/de la vie du Fils de Dieu. Jésus est mort à notre place. C’est là le cœur même de l’Évangile.
firme notre interprétation de l’expression « par son sang ». Le langage sacrificiel utilisé dans Apocalypse 1.5 est maintenant visible dans la mort sacrificielle de l’Agneau. Les êtres célestes chantent un cantique à l’Agneau, proclamant ses mérites pour la raison suivante : « Car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation » (5.9). Le concept de rédemption est exprimé par l’image de l’achat de l’affranchissement des esclaves. Le coût pour la Divinité en a été le sang/la vie de l’Agneau – la mort sacrificielle du Christ. C’est par sa mort que l’Agneau a vaincu les forces du mal et délivré son peuple. L’Évangile éternel est devenu visible et continue de l’être dans l’Apocalypse sous la forme de l’Agneau qui a été immolé. 3. L’AGNEAU ET LE PEUPLE DE DIEU
La mort sacrificielle de l’Agneau n’est pas seulement développée à travers le concept de rédemption, mais aussi à travers le concept de purification. Il s’agit là d’une nouvelle image : les êtres humains sont dans un état d’impureté, séparés de Dieu et en voie d’extinction. Par conséquent, ils ont besoin d’être purifiés. L’agent purifiant, c’est le sang de l’Agneau (Ap 7.14). Ce n’est qu’en acceptant l’offre divine de l’efficacité salvatrice de l’Agneau que les êtres humains sont déclarés libres de toute souillure morale et spirituelle. Par conséquent, le sang de l’Agneau permet aux enfants de Dieu de se tenir sans crainte devant Dieu et l’Agneau et prêts à les servir (v. 15) – un contraste frappant avec les méchants qui ne peuvent subsister devant l’Agneau (6.15-17). Le peuple de Dieu a vaincu le dragon par le sang de l’Agneau (12.11) en particulier lorsqu’il a accepté ce dernier pour son rédempteur. À la fin du conflit cosmique, Christ s’assiéra sur le trône en tant qu’Agneau immolé (22.1.3), nous assurant ainsi que sa mort sacrificielle sera éternellement efficace parce qu’elle est la manifestation la plus glorieuse de l’amour de Dieu.
2. L’AGNEAU ET LA RÉDEMPTION
On retrouve la même compréhension du salut dans Apocalypse 5.9,10. Mais cette fois-ci, il est accompli à travers l’œuvre de l’Agneau qui a été immolé pour nous, ce qui réaf26
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Ángel Manuel Rodríguez, titulaire d’un doctorat, a pris sa retraite après avoir servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
Choisir et évaluer un dentiste Quelques conseils utiles
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ans chacun de nos trois derniers articles sur les soins dentaires, nous avons mentionné que dans notre quête d’une bonne santé bucco-dentaire et d’une denture confortable, esthétique et fonctionnelle, il y a plusieurs choses essentielles que les professionnels font pour nous que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes. Pour une santé optimale de la bouche et des dents, presque tout le monde devrait consulter un professionnel des soins dentaires selon un calendrier régulier et personnalisé. Si vous faites partie des millions de personnes qui n’ont pas de dentiste attitré soit parce que vous l’avez voulu ainsi, soit parce que vous avez récemment déménagé, soit en raison de quelque autre obstacle, vous pouvez décider de remédier à cette situation afin que la prévention et un traitement précoce, simple, indolore et peu coûteux caractérisent votre expérience dentaire. Comment choisir un dentiste et l’évaluer ? Tout d’abord, « n’importe quel dentiste », même très compétent, n’est peut-être pas le médecin qu’il vous faut. Les personnalités, les attentes et d’autres facteurs tels que la politique de la clinique doivent aussi être pris en compte. Et bien sûr, ce que nous voulons tous, c’est un dentiste digne de confiance, compétent et compatissant, qui effectue un travail de la plus haute qualité. Tout d’abord, allons-y des deux façons de ne pas choisir un dentiste. 1) Les sites de recommandation en ligne ne sont souvent que des publicités payantes. Soyez donc sceptique, à moins de trouver un site d’évaluation contenant de très nombreux commentaires de patients, dont l’écrasante majorité est positive. 2) Ne choisissez pas non plus un dentiste en fonction du prix. En dentisterie comme dans bien d’autres domaines, le moins cher devient parfois beaucoup plus cher à long terme, et des honoraires élevés ne sont pas un gage de qualité. Les publicités fantaisistes et omniprésentes ne sont pas fiables non plus. Demander à des amis de confiance qui ont une relation de longue durée avec un dentiste est un bon début – surtout si plusieurs amis recommandent le même dentiste. Dès que vous entrez en contact pour la première fois avec le cabinet dentaire, vous pouvez commencer à vous faire une idée de l’attitude de l’équipe. La réceptionniste est-elle agréable ?
Photo : Elizabeth Lizzie
À l’écoute ? Répond-elle volontiers aux questions concernant les honoraires, les délais, etc. ? Explique-t-elle la politique du cabinet ? Lorsque vous rencontrez le dentiste, est-il confiant, aimable, patient et communicatif ? Vous montre-t-il l’état de votre bouche ? Les options de traitement sont-elles présentées et les conséquences à long terme, expliquées ? Êtes-vous invité à participer à la prise de décision ? Le dentiste comprend-il vos contraintes financières ou de calendrier ? Vous propose-t-il des solutions pour répondre à vos besoins personnels ? Lors de votre premier rendez-vous, êtes-vous informé de ce qui va se passer et de l’impact que cela aura sur vous ? Est-ce qu’on vous demande votre avis ? Est-ce qu’on tient compte de vos sentiments, de votre anxiété ou de vos inquiétudes ? Le dentiste est-il pressé ou patient ? Vous donne-t-il des instructions pour une hygiène bucco-dentaire efficace ? Prend-il des radiographies et examine-t-il les gencives, les tissus mous, la tête et le cou ? Y va-t-il avec délicatesse pour ne pas vous faire mal ? Enfin, vous devez être certain qu’en cas d’urgence ou de problème futurs, votre dentiste sera attentif, consciencieux et honnête. Une bonne santé bucco-dentaire est un élément essentiel de la santé générale. Nous savons que Dieu, dans sa miséricorde et son amour, souhaite pour nous une santé globale optimale. Avec une telle santé, il est beaucoup plus facile d’avoir une bouche « remplie de rires » et une langue qui chante des « chants de joie » (Ps 126.2, DRB) !
Doyle Nick est docteur en prosthodontie au Koppel Special Care Dentistry, à Loma Linda, en Californie, aux États-Unis, et directeur adjoint pour les Affaires dentaires mondiales de la Conférence générale.
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José Rojas
Un ours rouge à trois pattes
« Je vais vous raconter… » DICK DUERKSEN
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osé fait toujours ce que sa femme, Ruthie, lui dit de faire – enfin, la plupart du temps ! Mais cette fois-ci, c’est différent. Ruthie dit à José de s’asseoir et lui pose un ultimatum. Pas d’option, pas de délai. L’État du Maryland va envoyer une travailleuse sociale chez eux – une personne qui inspectera chaque placard, chaque porte, histoire de s’assurer que leur maison sera un foyer acceptable pour les enfants qui ont besoin d’une famille d’accueil. « Tu vas voir ! Elle va vérifier nos 28
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robinets, regarder dans le frigo, et s’assurer que j’ai nettoyé sous les lits, lui dit Ruthie. Et elle va aussi vérifier la porte qui mène au sous-sol, celle dont le loquet est cassé et que je te demande de réparer depuis plusieurs mois. La travailleuse sociale vient chez nous mardi après-midi. Ça veut dire que tu dois réparer la porte mardi matin. » Tu parles d’un mauvais timing ! DES PLANS MODIFIÉS
En tant que directeur du Bureau des bénévoles de l’Église adventiste, le pasteur José Rojas a contribué à l’envoi de plus de 100 000 bénévoles dans le monde entier. C’est pour cette raison qu’on l’a invité à se rendre au siège des Nations Unies à New York ce même mardi matin pour célébrer l’« Année du bénévolat » des Nations Unies. Et voilà que Ruthie, elle, « exige » que son mari reste à la maison pour réparer la porte du sous-sol ! Allons, sa journée a été soigneusement planifiée ! Il prendra le train de Baltimore à New York et savourera longuement un petit déjeuner au restaurant Windows on the World, situé
tout en haut du World Trade Center. Dire qu’il a toujours voulu manger au restaurant des tours jumelles… Eh bien, c’est l’occasion rêvée ! Ensuite, après avoir contemplé la vue depuis les fenêtres surplombant la ville, il prendra un taxi pour le court trajet menant à l’édifice des Nations Unies, et assistera à la cérémonie spéciale. La réparation de la porte n’entre pas, mais pas du tout, dans les plans de José pour ce mardi-là ! Et les deux se disputent. José explique la haute importance d’assister à la cérémonie. Ruthie lui rappelle combien il est important qu’il aille à la quincaillerie. José s’excuse de ne pas avoir réparé la porte, puis rappelle à Ruthie combien il est important pour lui de représenter l’Église lors de cet événement. Ruthie accepte ses excuses, mais il doit absolument réparer la porte. C’est la pire dispute de leur mariage, et probablement la seule fois où Ruthie formule une demande aussi catégorique. Finalement, José cède, se disant que d’une manière ou d’une autre, la réparation de la porte est la volonté de Dieu. Et au lieu de se rendre au restaurant Windows of the World, il reste chez lui, au Maryland. Il déjeune avec Ruthie, et tous deux regardent ensemble les infos à la télé. C’est le 11 septembre 2001. Les infos remplissent José et Ruthie de terreur et d’actions de grâces. Ils regardent avec stupéfaction la fumée qui s’élève de l’endroit où un avion de ligne vient de s’écraser contre le World Trade Center de New York. La journée prend une signification plus grande encore lorsqu’ils voient le vol 167 de United Airlines s’écraser sur la tour sud du World Trade Center, tuant tous les occupants du restaurant et tous ceux qui se trouvent à proximité. « Tu m’as sauvé la vie » sont les seuls mots que José arrive à articuler alors qu’il serre Ruthie dans ses bras, les yeux remplis de larmes. Le reste de la journée est consacré aux prières, aux coups de fil, à d’autres infos, à la prière en famille, et à la réparation de la porte.
PRÊTER MAIN-FORTE
Pendant les années où il a travaillé pour l’Église à Washington D.C., le pasteur José a aussi travaillé bénévolement comme conseiller en politique intérieure pour trois différents présidents des ÉtatsUnis. Ses idées ont été appréciées tant par les démocrates que par les républicains et, aujourd’hui encore, il passe souvent ses après-midis à travailler sur des questions de politique intérieure dans un petit bureau de la Maison Blanche. Mercredi matin, le Dr Sung Kwon, directeur des Services adventistes à la communauté, demande à José de l’accompagner à New York pour aider à servir une ville en crise. Alors qu’ils se préparent à partir, ils apprennent que les fédérations du Nord-Est et du Grand New York ont obtenu l’engagement de plus de 50 pasteurs qui pourraient rendre visite aux familles des victimes des tours et s’occuper d’elles. Ils ajoutent à leur groupe le pasteur Marty Feldbush, directeur adjoint du Ministère de l’aumônerie adventiste. À New York, l’aumônier Feldbush rencontre immédiatement les pasteurs et les forme pour qu’ils obtiennent le titre officiel de Conseiller en situation de crise de la Croix-Rouge. Les pasteurs se déploient ensuite dans toute la ville pour soutenir les familles touchées par l’horrible tragédie des tours jumelles. Après une réunion commune avec les dirigeants de la fédération, les pasteurs Kwon et Rojas conduisent un petit groupe au « Ground Zero » de Manhattan. « Ground Zero » n’est plus qu’un vaste amas de décombres et de poussière toxique. Des centaines d’intervenants d’urgence s’y fraient un chemin, cherchant désespérément des signes de survivants. La catastrophe ayant touché le cœur de milliers de personnes à travers l’Amérique, la sécurité est devenue une très grande préoccupation, alors que tant de gens veulent aider. Certains sont hautement qualifiés en matière de recherche et de sauvetage. D’autres sont des policiers, des médecins, du personnel infirmier, des grutiers. D’autres encore, des politiciens. « Nous avons mis en place des stations de soutien avec des bouteilles d’eau, des jus de fruits, des fruits, des casse-croûtes,
des repas complets, et des endroits pour pleurer, se souvient le pasteur José. Bien que j’aie été particulièrement satisfait des restaurants qui ont fait don de repas protéinés de grande valeur, je pense que les bénévoles les plus importants étaient ceux qui savaient comment offrir une épaule à quelqu’un pour qu’il puisse y pleurer. Les premiers intervenants et les secouristes ne trouvaient que des morts dans les décombres. Les pompiers travaillaient pendant plusieurs heures « dans le tas », puis venaient à un poste pour y prendre une bouteille d’eau. Et soudain, ils se mettaient à sangloter sans retenue dans les bras d’une personne qu’ils n’avaient jamais rencontrée. Quelqu’un qui comprenait. Qui écoutait. Qui pleurait avec eux. » Tous les gens sur place respirent la poussière toxique qui s’élève encore du bâtiment. L’amiante, le carbone, le béton, le gypse et le plastique brûlé semblent s’être vaporisés en un nuage épais qui convulse la gorge et brûle les yeux. De l’autre côté de la rue, il y a une banque. Son sous-sol s’est transformé en morgue. José essuie ses larmes en décrivant l’endroit. « Mais il y avait très peu de corps entiers. La plupart avaient été écrasés ou brûlés, et les sauveteurs n’apportaient souvent que des morceaux de corps. C’était terrible. » Dans le tas, les pompiers trouvent un petit ours en peluche rouge, souvenir de la boutique de souvenirs Top of the World. Puis deux autres. Ces petits ours deviennent les emblèmes de l’espoir à Ground Zero. Puis José trouve un quatrième ours, mais celui-ci n’a que trois pattes. L’une des pattes a été arrachée lors de l’explosion. Un ours se trouve aujourd’hui au musée Smithsonian de Washington D.C., deux autres, dans d’autres monuments commémoratifs de l’attentat du 11 septembre. Le quatrième ours, celui à qui il manque une patte, repose en rappel constant de la façon dont Dieu agit dans nos vies chaque jour. « Le petit ours à trois pattes me fait toujours pleurer, dit Ruthie. Je remercie Dieu d’avoir gardé José à la maison en ce 11 septembre 2001. »
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur/Directeur de Adventist Review Ministries Justin Kim Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan Comité de coordination de Adventist World Yo Han Kim, président ; Tae Seung Kim ; Hiroshi Yamaji ; Myung Kwan Hong ; Seong Jun Byun ; Dong Jin Lyu Rédacteurs adjoints/directeurs adjoints à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Sikhululekile Daco, John Peckham, Greg Scott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Enno Müller, Beth Thomas Rédacteurs basés à Séoul, en Corée Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun Gestionnaire de la plateformes numérique Gabriel Begle Directeur de l’intégration des systèmes et de l’innovation Daniel Bruneau Gestionnaire des opérations Merle Poirier Coordinatrice de l’évaluation éditoriale Marvene Thorpe-Baptiste Conseiller E. Edward Zinke Directrice financière Kimberly Brown Coordinatrice de la distribution Sharon Tennyson Conseil d’administration Yo Han Kim, président ; Justin Kim, secrétaire ; Hong, Myung Kwan ; Karnik Doukmetzian ; SeongJun Byun ; John Peckham ; Hiroshi Yamaji ; Joel Tompkins ; Ray Wahlen ; Membres d’office: Paul H. Douglas ; Erton Köhler ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et design Types & Symbols Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Numéro de fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910 (LSG). Avec Num. Strongs pour Grec et Hébreu. Texte libre de droits sauf pour les Strong. © Timnathserah Inc., - Canada Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique Vol. 19, n° 11
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis.
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Foi en herbe
Pages amusantes pour les plus jeunes
Une foi inébranlable
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melia aime Jésus de tout son cœur et lui fait confiance. Sais-tu où elle trouve, en général, sa force et sa joie ? Dans son amitié avec Jésus ! Sauf qu’en ce moment, elle vit des choses difficiles. Elle a perdu son travail, son petit ami a rompu avec elle, et un membre de sa famille qu’elle aime beaucoup est mort. Elle se sent si triste, si perdue ! Jamais elle n’a éprouvé un sentiment pareil. Pourquoi est-ce que ça m’arrive tout ça ? se demande-t-elle. Un soir, Amelia s’asseye sur son lit, tout en larmes. Je suis en train de perdre courage, là, j’ai vraiment besoin d’aide ! se dit-elle. Au même instant, elle remarque sa Bible sur sa table de nuit. Elle la prend, puis, tout en priant, elle l’ouvre à une page au hasard dans l’espoir d’y trouver de l’encouragement. Ses yeux s’arrêtent sur Jérémie 29.11 : « Car je connais les 30
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projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » De son doigt elle suit les mots et sourit à travers ses larmes. Ce verset ne peut pas tomber mieux ! Il lui dit que Dieu comprend ce qu’elle vit, et que même si les choses vont de travers, il a un plan pour elle – un plan tout plein d’espoir. Amelia ouvre ensuite le livre de la Genèse et lit l’histoire de Joseph. Comme sa vie a été dure ! Après l’avoir maltraité, ses frères sont même allés jusqu’à le vendre comme esclave. Plus tard, il a été mis en prison pour quelque chose qu’il n’avait pas fait. Mais il n’a jamais perdu la foi dans le plan de Dieu pour lui. Grâce à une suite de miracles extraordinaires, Joseph est devenu gouverneur d’Égypte et a sauvé tout le pays. Et dans l’esprit d’Amelia, ça fait tilt ! Dieu est avec elle, même dans
les moments les plus difficiles. Il la façonne et la prépare pour quelque chose de bon qu’elle ne peut pas voir pour l’instant. Ce soir-là, tout en se blottissant dans ses couvertures, Amelia remercie Dieu de lui avoir donné une promesse d’espérance à laquelle elle peut s’accrocher. Il ne la laissera jamais tomber. La semaine suivante, Amelia se joint à un groupe d’étude biblique à son église avec d’autres personnes qui ont passé de mauvais quarts d’heure. Elles parlent de leurs luttes et de la force qu’elles ont trouvée en Jésus. Quelqu’un lit Romains 8.28 (Bible en français courant) : « Nous savons que toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qu’il a appelés selon son plan. » Même si c’est difficile à comprendre, Amelia sait que, d’une manière ou d’une autre, Dieu fera ressortir quelque chose de bon de ses épreuves. Illustration : Mugi Kinoshita
BETH THOMAS
Perle biblique « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » (Jérémie 29.11)
La vie n’est pas facile. En fait, certains jours, c’est vraiment dur. Même si Amelia sait que Dieu est à ses côtés, elle se sent quand même triste. Un jour, elle tombe sur l’histoire biblique d’une femme qui essayait de trouver le bonheur aux mauvais endroits. À sa grande surprise, Jésus lui a offert quelque chose qui la rendrait vraiment heureuse pour toujours. Après avoir parlé à Jésus, la femme était si enthousiaste qu’elle a couru parler de lui à tous ses amis ! Elle leur a raconté que Jésus savait tout d’elle et qu’il prenait soin d’elle malgré tout. Et la vie de cette femme a complètement changé ! Cette belle histoire donne une idée à Amelia. Elle décide de faire du bénévolat dans un refuge pour femmes et jeunes filles sans abri. Elle joue avec elles, leur prépare à manger, les emmène faire des courses, et leur donne une étude biblique chaque semaine. Alors
qu’elle leur raconte ses propres difficultés, elle leur parle de la force qu’elle trouve dans son amitié avec Jésus. Le verset suivant devient son verset préféré : « Louons Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père riche en bonté, le Dieu qui accorde le réconfort en toute occasion +! Il nous réconforte dans toutes nos détresses, afin que nous puissions réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses en leur apportant le réconfort que nous avons nous-mêmes reçu de lui. » (2 Corinthiens 1.3-4, BFC) Petit à petit, Amelia découvre que lorsqu’elle aide les autres, sa tristesse diminue ! Peut-être que le « bien » promis par Romains 8.28, c’est ça, ou encore, c’est le fait d’avoir quelque chose à partager avec les femmes et les jeunes filles du refuge. Amelia continue à chercher conseil auprès de Dieu pour sa vie. Elle trouve un autre verset
biblique : « N’aie pas peur, je t’ai libéré, je t’ai engagé personnellement, tu m’appartiens. Quand tu traverseras l’eau, je serai avec toi ; quand tu franchiras les fleuves, tu ne t’y noieras pas. Quand tu passeras à travers le feu, tu ne t’y brûleras pas » (Ésaïe 43.1,2, BFC). Ces paroles réconfortent Amelia. Quelles que soient les difficultés auxquelles elle est confrontée, elle sait sur qui elle peut compter. En aidant les autres, elle voit sa tristesse se transformer en joie, son découragement, en détermination, et sent ce petit murmure de doute dans son esprit tourner en une foi inébranlable parce qu’elle a trouvé sa force et son identité en Jésus. Amelia est une enfant de Dieu, aimée et chérie au-delà de toute mesure !
Beth Thomas est rédactrice adjointe pour Adventist Review Ministries.
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