Adventist World April 2024 French

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04/2024

L’expérience de « l’appartenance » en Zambie

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Prêts, pas prêts, Jésus revient bientôt !

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L’Évangile et la vie

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Discerner les possibilités

10 L’examen final

13 Un évangéliste aveugle qui chante

14 L’expérience de « l’appartenance » en Zambie

16 Relever le défi de la mobilité

18 Participer à la mission de l’Église

20 Perspective mondiale

Prêts, pas prêts, Jésus revient bientôt !

N. C. Wilson

22 Esprit de prophétie

Diverses façons d’exercer un ministère

Ellen G. White

24 Rétrospective

De teinturier à serviteur consacré

Sven Hagen Jensen et Birthe Bayer

26 La Bible répond

L’Évangile et la vie

27 Santé & bien-être

Le cancer

28 « Je vais vous raconter… »

« Rentrez tout de suite chez vous ! »

30 Foi en herbe

Où est Damien ?

L’esprit aveugle

Bien que la pandémie de COVID ait introduit les vaccins à ARN dans le monde, l’utilisation de virus et la thérapie génique existent depuis le siècle dernier. La thérapie virale consiste à remplacer le matériel génétique du virus par de nouvelles informations génétiques thérapeutiques. Le virus inoffensif est ensuite injecté dans le corps, et des copies saines de l’ADN réparent les conditions causées par les mutations d’origine.

Une étude a porté sur la thérapie génique d’une maladie appelée amaurose congénitale de Leber (ACL). L’ACL est l’une des causes les plus courantes de la cécité héréditaire à la naissance. Il existe des dizaines de types et de manifestations différentes de l’ACL, mais toutes affectent la vision*.

Comme pour de nombreuses autres thérapies de la vision, les résultats étaient prometteurs, certes, mais peu concluants, car si l’œil était guéri, le cerveau, lui, n’était toujours pas en mesure d’interpréter les images visuelles. Si la cécité survenait plus tard dans la vie, le cerveau saurait quoi faire avec la vue restaurée, car l’individu avait l’habitude de voir. Les personnes aveugles de naissance auraient besoin non seulement de nouveaux yeux, mais aussi de nouvelles voies neuronales.

Maintenant, imaginez n’avoir jamais vu quoi que ce soit auparavant, n’avoir aucun point de référence, rien. Et soudain, vous voyiez. Comment sauriez-vous ce que vous avez vu ? C’est cette réalité qui rend la guérison de l’aveugle de Jean 9 si remarquable. Jésus a guéri d’autres aveugles (Mt 9.27-31 ; 20.29-34 ; Lc 18.35-43). On ne sait pas s’il s’agissait d’aveugles congénitaux, mais Jean 9.1 décrit spécifiquement « un homme aveugle de naissance ». Cette description diffère des autres récits de guérison d’aveugles. Il est intéressant de noter que Jésus a utilisé les éléments communs que sont la terre, la salive et l’eau. Ce n’était pas le support, mais la source de vie qui a permis à l’homme de voir.

En d’autres termes, Jésus n’a pas seulement guéri les yeux ! Les traitements modernes tels que la thérapie génique peuvent guérir les gens physiquement. Mais ce qui s’est passé au réservoir de Siloé indique une transformation étonnante de l’esprit. Non seulement les cellules des yeux ont été guéries et les nerfs rétablis, mais le cerveau a été rempli de la capacité, de la mémoire, de la référence et de l’aptitude à traiter le nouveau flux d’informations.

Alors que les disciples et les pharisiens étaient focalisés sur la cause de la cécité, Jésus, lui, a utilisé ce scénario pour en enseigner la finalité : tous ont besoin d’une transformation physique, mentale et spirituelle plus vaste et plus complète venant d’en haut. Le handicap, tout en reconnaissant le besoin de Jésus, est infiniment mieux que la capacité sans Jésus. Le Seigneur dit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste. » (Jn 9.41)

*https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5360787/

Terry Trecartin Ernesto Douglas Venn Ernesto Douglas Venn Couverture : Denis Kalinichenko / iStock / Getty Images Plus / Getty Images George Uba
2 Avril 2024 AdventistWorld.org
Nii Anyetei Akogyeram

Alfred Kwasi Asiem, directeur de la jeunesse de la Division Afrique centre-ouest (WAD), baptise un Explorateur lors du quatrième camporee des Explorateurs de cette division, lequel s’est déroulé du 24 au 30 décembre à l’Université Valley View à Oyibi, en périphérie d’Accra, au Ghana.

Sur le vif
3 AdventistWorld.org Avril 2024
Photo : Gustave Beugre

« Nous sommes ravis d’entamer ce nouveau chapitre de notre parcours de radiodiffusion. Continuons à prier pour la chaîne Hope Channel Central Philippines et à la soutenir alors que nous nous consacrons à la production d’émissions percutantes par le biais de cette plateforme

numérique. »

Bernie C. Maniego, directeur des communications de l’Union des fédérations du centre des Philippines, au sujet du passage à la transmission numérique sur le site de diffusion de Hope Channel à Babag 1, à Cebu City, aux Philippines. Hope Channel est l’une des chaînes de télévision pionnières à être passée à la technologie de la télévision numérique terrestre avant l’annonce par le gouvernement philippin d’une migration complète vers la diffusion numérique.

Le handicap au sein de l’Église adventiste

On a demandé aux membres de l’Église quel type de handicap ils avaient, le cas échéant.

Le nombre de participants qui ont suivi le cours inaugural Catalyst en novembre 2023. Catalyst est une initiative de la Division Pacifique Sud en partenariat avec l’Université d’Avondale. Le programme est décrit comme une aventure de discipulat. Ce cours de 12 semaines, non accrédité, est destiné à ceux qui ont le désir de servir Dieu et qui s’intéressent à l’acquisition de connaissances et de compétences pour devenir des faiseurs de disciples. La première cohorte a terminé le cours et est retournée dans son église locale, où elle occupera divers postes de direction, notamment en tant qu’anciens, responsables de petits groupes, ou planteurs d’églises de maison.

Scannez le code QR pour voir le sondage intégral.

Source : 2017-19 Sondage auprès des membres de l’Église mondiale

Données fournies par le Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche

« Alors que nous réfléchissons aux 40 années d’existence d’ADRA en Australie, nous sommes reconnaissants envers chaque supporter, bénévole, employé, membre du conseil d’administration et, bien entendu, envers l’Église adventiste [...]. Nous fonctionnons actuellement dans 25 pays […], et nous intensifions aussi notre programme national. Actuellement, on compte plus de 100 projets en Australie, ce qui n’est possible que grâce à nos plus de 2 000 bénévoles et aux partenariats avec les églises et les op shops [magasins d’occasion] d’ADRA dans tout le pays. »

— Denison Grellmann, directeur général de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) en Australie, à propos du travail accompli par son équipe. Bien qu’ADRA Australie ait été lancée en 1984, l’Église adventiste avait déjà organisé des opérations de secours depuis 1918, lorsqu’elle avait envoyé de l’aide aux régions dévastées par la Première Guerre mondiale.

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En bref
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82% Aucun handicap 6 % Visuel 3 % Auditif 2 % Mobilité 2 % Cognitif 1 % Surdité 1 % Parole 3 % Autre handicap N=60,040
4 Avril 2024 AdventistWorld.org

Le nombre de diplômés qui ont terminé le premier programme LeadLab dans la Division Asie-Pacifique Sud. L’Institut de leadership global de l’Église a lancé un vaste programme de leadership et de développement, lequel a rassemblé des dirigeants de divers domaines de ministère au sein des organisations et institutions adventistes. LeadLab est devenu une pierre angulaire pour équiper les pasteurs, renforcer leurs fondements moraux, et réaffirmer leur objectif de service.

« Ce partenariat avec AdventHealth est une réponse à nos prières. Nous ne considérons pas AdventHealth comme un simple partenaire, mais comme un membre de notre famille. »

— Alexis Pérez Zúñiga, PDG de l’Hôpital del Sureste, à propos du nouveau partenariat entre cet hôpital au Mexique et le réseau de santé américain. L’Hôpital del Sureste est un établissement de santé adventiste situé dans la ville de Villahermosa, dans l’État de Tabasco, au Mexique. Il accueille environ 8 000 patients par an avec une équipe de plus de 200 employés.

« Atteindre les personnes sécularisées et postchrétiennes est l’un des plus grands défis missionnaires de l’Église adventiste. C’est l’une des trois fenêtres de recentrage de l’approche des missions sur lesquelles nous nous concentrons, avec

la fenêtre 10/40 et la fenêtre urbaine.

Le Dr Pratt possède une riche expérience du ministère auprès de ces populations en Australie et en NouvelleZélande. Je sais qu’il apportera une vision forte et pratique au centre de Mission globale. »

— Gary Krause, directeur de Mission adventiste de la Conférence générale, à propos de Brendan Pratt, nouveau directeur du Centre de Mission globale pour la mission envers la population sécularisée et postchrétienne. Brendan Pratt a une passion : faire découvrir Dieu aux personnes laïques et postchrétiennes ! Il supervisera les efforts croissants de l’Église adventiste pour atteindre ce même groupe démographique dans le monde entier.

Le nombre d’années de croissance de l’église Vivo à Genève, en Suisse. Vivo a célébré son 10e anniversaire le sabbat 13 janvier. Elle a été établie dans le cadre de l’initiative « Espoir pour les grandes villes » lancée en 2005 lors de la 58e assemblée administrative de la Conférence générale à Saint-Louis, au Missouri (États-Unis). Huit ans plus tard, en 2013, les membres de l’église de Genève ont déposé une demande de financement. Le projet a été approuvé et le 11 janvier 2014, Vivo a tenu son premier service religieux.

En bref
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Photo : Adventist Mission
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5 AdventistWorld.org Avril 2024
Les dirigeants réagissent après le départ de Cuba d’un pasteur sur trois depuis 2021

En réponse à l’émigration d’un grand nombre de ses pasteurs et de ses dirigeants locaux au cours des dernières années, l’Église adventiste à Cuba redouble d’efforts pour équiper les jeunes. Avant la pandémie de COVID-19, une telle émigration était un phénomène régulier. Mais selon les dirigeants de l’Église locale, le nombre a atteint un niveau sans précédent depuis lors.

Aldo Pérez, président de l’Union des fédérations cubaines : « Entre 2021 et 2023, la crise à tous les niveaux sur l’île a accéléré la migration, ce qui a affecté l’Église adventiste ici. Nous avons perdu des pasteurs et des dirigeants locaux de grande valeur. » Rien qu’en 2023, 29 familles pastorales ont quitté l’île. Depuis 2021, 44 familles pastorales en tout – une sur trois – ont quitté leur poste.

UN PROGRAMME DE FORMATION D’URGENCE

Cette situation urgente a contraint les dirigeants à mettre en place ce qu’ils appellent un programme d’urgence pour former de nouveaux dirigeants. « Nous avons dans l’Église un leadership jeune, et nous devons bien équiper ces jeunes pour que l’Église puisse aller de l’avant », a dit Aldo Pérez.

Pour faire face à la perte d’un si grand nombre de pasteurs et de dirigeants locaux, les administrateurs ont élaboré une stratégie visant à former 7 000 jeunes, dont 3 500 nouveaux chefs guides et 3 500 dirigeants de la Jeunesse adventiste (JA) dans l’ensemble de l’île.

Ray Frometa, directeur du Ministère de la jeunesse de l’Union des fédérations cubaines : « Nous avons pour objectif d’accélérer les processus et de produire des dirigeants formés et motivés pour servir à une vitesse et à une quantité supérieures à celles de la migration. » Lors d’une formation en janvier réunissant plus de 500 dirigeants de la jeunesse, étudiants du Ministère sur les campus publics (MCP) et jeunes professionnels, Ray Frometa a encouragés les participants à s’efforcer de bouger pour le Seigneur et à ne jamais penser ou dire que la crème des dirigeants a quitté le pays. « Ceux d’entre nous qui restent sont ceux que Dieu utilisera pour achever l’œuvre, a-t-il lancé. Cette œuvre ne dépend pas du talent humain, mais de la volonté et du dessein de Dieu. »

CONSOLIDER LES DIRIGEANTS DE LA JEUNESSE

Dans le cadre de la stratégie de restauration du leadership, un pasteur

Ils accélèrent la formation pour que les jeunes remplacent ceux qui sont partis

a été désigné dans chacune des 20 fédérations JA du pays. Du coup, chacun d’entre eux peut superviser et diriger directement le processus de recrutement et de formation des nouveaux dirigeants de JA et des chefs guides, a indiqué Ray Frometa. « Ils auront pour mission de mettre l’accent sur l’organisation des clubs et des dirigeants de la jeunesse, ainsi que sur le programme de mentorat qui les intégrera dans le leadership local de l’église, a-t-il expliqué. Faisant partie d’une équipe de direction coordonnée au niveau national, chacun d’entre eux peut continuer à travailler avec les stratégies mises en place et être prêt à faire face à un éventuel poste vacant en raison d’une migration dans n’importe quelle fédération ou mission du pays.

DES DIRIGEANTS DÉVOUÉS ET PASSIONNÉS

La formation des jeunes à différents paliers et dans les différents ministères de l’Église reste une priorité et fait partie de la stratégie actuelle, a souligné Aldo Pérez. Les 12 et 13 janvier, près de 400 étudiants universitaires, jeunes professionnels, et élèves du secondaire se sont réunis à Las Tunas pour un événement du MCP, où il leur a été rappelé de s’accrocher à Dieu et d’exercer leur ministère auprès des autres, malgré les défis auxquels ils sont confrontés chaque jour.

Selon Aldo Pérez, les miracles ne manquent pas à Cuba. Aldo Pérez : « Dieu continuera à faire des miracles ici à Cuba, en particulier pour que nos dirigeants de la jeunesse bien formés puissent continuer à gagner d’autres jeunes pour le royaume éternel. »

Actualités
On aperçoit ici Ray Frometa, directeur du Département du Ministère de la jeunesse de l’Union des fédérations cubaines, alors qu’il tenait un séminaire de formation à Peñas Blancas en 2023. Photo : Union des fédérations cubaines
6 Avril 2024 AdventistWorld.org
En Angleterre, l’Expo sur l’évangélisation met l’accent sur une mission renouvelée

La Fédération du sud de l’Angleterre a tenu son Expo annuelle sur l’évangélisation à l’Institut d’enseignement supérieur Newbold à Bracknell, le 9 janvier.

Les nouveaux dirigeants de la Fédération du sud de l’Angleterre (SEC) se sont mis au travail le 9 janvier lors de leur Expo annuelle sur l’évangélisation, laquelle s’est tenue à l’Institut d’enseignement supérieur Newbold, à Bracknell.

Au cours des quatre mois qui ont suivi leur entrée en fonction, les dirigeants, flanqués des dirigeants de département, se sont engagés dans des délibérations, des prières et des consultations approfondies afin de tracer la nouvelle voie de la fédération. Leur direction ne pourrait être plus claire : « Christ dans nos cœurs, dans nos foyers, dans nos églises, dans les rues ».

Imaginez un peu : un jour glacial dans le Berkshire, le premier dimanche de janvier, la plupart des membres ont voyagé de deux à quatre heures à travers le territoire pour se rassembler à l’auditorium du campus de Newbold dès 10 heures. Environ 1 000 dirigeants locaux, mus par leur engagement envers la mission, se sont rassemblés pour explorer comment incarner ces valeurs dans le monde en évolution rapide qui les entoure.

Pour les dirigeants, l’Expo sur l’évangélisation est allée au-delà des habituels « comment faire » et des idées nouvelles. Elle s’est attaquée au changement, ainsi qu’aux « changements de paradigme », abordant les nouvelles réalités culturelles entourant l’Église.

« Il est essentiel que nous en soyons conscients », a dit Roger Hernandez, directeur de la pastorale et de l’évan-

gélisation pour l’Union des fédérations du Sud (États-Unis), et premier orateur principal. Citant Dan White, un planteur d’églises aux États-Unis, Roger Hernandez a souligné l’importance vitale de comprendre comment les croyances chrétiennes se croisent avec une culture repoussée par un discours sur la « vérité absolue », le « dialogue combatif », la caractérisation de groupes comme étant démoniaques, le « contrôle des démarquages idéologiques », et le doigt pointé pour faire honte.

Kathy, épouse et partenaire pastorale de Roger Hernandez, spécialisée dans le Ministère de l’hospitalité, s’est fait l’écho de leur vision dans une vidéo diffusée au cours de la présentation, soulignant la nécessité d’étendre l’hospitalité au-delà d’un simple sollicitude envers les invités.

Karen Glassford, directrice de l’évangélisation par le numérique pour le Ministère des communications et des médias à la Conférence générale (GC), leur a emboîté le pas. Soulignant la croissance rapide de l’évangélisation par le numérique, elle a lancé un projet de collaboration avec le Département des communications et des médias de la SEC pour piloter des modèles d’évangélisation par le numérique avec des églises sélectionnées. L’impact potentiel de ce projet sur la connexion avec une communauté de plus en plus en ligne a été salué par des participants tels qu’Elizabeth Taslmacsi, membre du district de Brighton, de Hove et de Worthing. Elizabeth Taslmacsi : « Les

« Christ dans nos cœurs, dans nos maisons, dans nos églises, dans les rues »

gens qui habitent dans nos grandes villes sont assez isolés. Nous ne connaissons pas nos voisins, nous avons peur de parler de notre foi. […] Cette initiative créera des occasions permettant une plus grande implication des membres. »

La dernière séance plénière de la matinée, animée par Kirk Thomas, président de la SEC, a transmis un message clair : « Il est temps de tirer des leçons du passé et de tourner la page. » Il a appelé au renouveau, à la croissance et à une disposition à accepter le changement. Kirk Thomas a exhorté les dirigeants à « aller » et à être « inspirés pour la mission », en mettant l’accent sur le Christ en tant que centre de la stratégie de la SEC.

Au fil de la journée, 23 ateliers, principalement animés par des administrateurs de la SEC et des directeurs de département, ont permis aux responsables locaux de s’engager avec les nouveaux dirigeants.

Bernie Holford, nouvellement nommé pasteur de l’église d’Hemel Hempstead, a commenté un atelier sur une évangélisation par le numérique efficace : « En tant qu’individu plus âgé qui n’a pas beaucoup utilisé Facebook, j’ai compris à quel point l’approche de l’évangélisation par le numérique peut être puissante. »

La journée s’est achevée par des échanges entre les participants en dehors des ateliers, par la visite du magasin de Stanborough Press, et par l’exploration de diverses expositions portant sur le service.

« La vision persiste », ont déclaré les dirigeants de l’Église : « Christ dans nos cœurs, dans nos maisons, dans nos églises, dans les rues. » Une telle vision commence d’abord avec Christ dans nos cœurs.

Actualités
Photo : SEC Media et David Neal
7 AdventistWorld.org Avril 2024

À Melbourne, un centre guide la communauté vers le bien-être

Un centre d’influence situé dans une banlieue verdoyante de Melbourne, dans l’État de Victoria, en Australie, atteint les étudiants de l’université et leurs voisins, et leur fournit des outils pour améliorer leur santé physique, mentale, spirituelle, émotionnelle, et sociale.

Le centre de bien-être weExplore – une initiative du Centre adventiste Gateway, un centre communautaire à but non lucratif de Melbourne – a aidé des centaines d’étudiants de l’Université Monash, située à proximité, et d’autres membres de la communauté en distribuant de l’aide alimentaire et en offrant des cours gratuits, lesquels couvrent des sujets allant de la résilience mentale et des habitudes efficaces à la prévention du diabète.

« Le centre weExplore fonctionne comme un programme d’ensemencement : il crée une prise de conscience au sein de la communauté – une communauté que nous voulons atteindre », a expliqué le bénévole Gordon Chau, en marge du Congrès de la jeunesse adventiste 2024 (AYC), lequel s’est tenu en janvier dernier à Melbourne. « Nous voulons soutenir les gens, les aider et, bien sûr, les amener ultimement à Christ. »

Selon Gordon Chau, le programme de weExplore va de l’amitié aux services religieux, en passant par l’étude de la Bible, la conversion et l’éducation. « Certains, avant de devenir bénévoles au centre, étaient passés

devant notre centre et avaient dit : “C’est quoi ce centre ?” » a-t-il expliqué. Il a poursuivi en racontant l’histoire de Kavitha, une femme séparée, mère de deux garçons jumeaux. Un jour, elle s’est arrêtée au centre par simple curiosité, et a été accueillie chaleureusement. La gentillesse qu’elle y a ressenti l’a amenée finalement à demander une Bible. Quelque temps plus tard, elle s’est inscrite à des études bibliques, lesquelles ont abouti à son baptême. Aujourd’hui, Kavitha est bénévole au centre et forme d’autres personnes à son tour. « C’est une sorte de boucle, a expliqué Gordon Chau. Ceux qui ont été aidés en aident maintenant d’autres. »

UN CENTRE D’INFLUENCE DANS LA VILLE

L’idée d’ouvrir le centre de bienêtre weExplore a jailli en avril 2018 à la suite d’une session de prière et de planification du Centre adventiste Gateway. Leanne Tilson, vice-présidente de l’association et coordinatrice des programmes du ministère : « Au départ, nous disposions de fonds provenant de Mission globale, lesquels nous ont aidés à établir le centre. Nous avions prié à ce sujet en tant qu’église, car nous rêvions d’établir un centre d’influence en l’espace de trois ans. Mais en moins de six mois, le Seigneur nous a fourni les fonds nécessaires. Il nous a ouvert la porte, alors même que nous n’étions

Le centre de bien-être weExplore oriente les gens vers une meilleure santé et vers Jésus

pas préparés et que nous pensions à plus long terme. »

« Depuis l’établissement de weExplore, notre calendrier est rempli d’événements formidables soutenus par des subventions et des dons. Des médecins et d’autres professionnels de la santé donnent de leur temps précieux. […] De nombreux membres de notre communauté ainsi que des étudiants universitaires viennent au centre et […] expriment leurs besoins en vue d’une meilleure santé globale », lit-on sur le site Web de weExplore.

Sur ce site, on explique aussi qu’en raison de l’impact de la COVID-19, « la santé mentale et le bien-être émotionnel sont des sujets primordiaux à l’heure actuelle. Nous avons utilisé la plateforme en ligne pour fournir du soutien et des soins à notre communauté, sans compter les services en personne. »

Le centre est situé de façon stratégique à quelques pas de l’Université Monash, laquelle compte plus de 85 000 étudiants. Grâce à un accord avec le gouvernement de Victoria, le centre fournit des sacs de nourriture à approximativement 300 étudiants par semaine. Le centre fait appel à environ 75 bénévoles de quatre congrégations adventistes de Melbourne et de la communauté. Les programmes sur la santé physique et mentale, y compris un cours hebdomadaire de Pilates, sont très populaires.

Et qu’en est-il de Kavitha, cette femme qui s’est arrêtée au centre et qui est finalement devenue membre de l’Église adventiste et bénévole au centre ? « J’aurais aimé découvrir ce centre bien avant ! a-t-elle déclaré récemment. J’y ai trouvé Jésus et je lui ai donné ma vie – ce qui a fait toute la différence ! »

Actualités
Marcos Paseggi, Adventist World Le centre de bien-être weExplore est un centre d’influence domicilié à Melbourne, dans l’État de Victoria, en Australie. Photo : weExplore Wellness Centre Facebook
8 Avril 2024 AdventistWorld.org

Gros plan sur la mission

Le ministère de marionnettes de Chai Sew Moi à Sarawak, en Malaisie, a touché des enfants au-delà des frontières de ce pays.

En Malaisie, une marionnettiste apporte joie et foi au-delà des frontières

Une enseignante adventiste retraitée crée un ministère de marionnettes

des chants, les activités de l’église et les programmes spéciaux, tous mettant en scène des marionnettes. L’une des pièces de marionnettes les plus remarquables de Chai Sew Moi, intitulée « Hobart le ver : nous sommes des créatures merveilleuses », véhicule le message que tout ce qui a été créé par Dieu est important. Cette production a franchi les frontières avec des représentations dans des pays tels que les Philippines, l’Indonésie, le Myanmar, la Corée, Taïwan, et la Mongolie.

les marionnettes immédiatement, sans réserve. Présenter un spectacle de marionnettes est un moyen sûr d’attirer leur attention. Si certains ont d’abord eu des réticences à l’égard des marionnettes, ils ont vite compris leur potentiel pour transmettre des vérités bibliques et des leçons morales. »

Au cœur de l’État de Sarawak, en Malaisie, le ministère de marionnettes de Chai Sew Moi inspire subtilement les spectateurs depuis de nombreuses années. Depuis sa retraite en 2016, Chai Sew Moi a eu un impact créatif et spirituel considérable sur ses semblables et a utilisé ses talents pour transmettre la foi aux enfants à l’église et dans les communautés locales.

Le parcours de Chai Sew Moi dans l’art de la marionnette a commencé de façon modeste. En 1993, celle-ci a décidé de s’essayer aux marionnettes (dans les années 1970, elle avait regardé l’émission américaine Sesame Street avec ses nièces, et plus tard, avec ses propres enfants). Bien que ne jouissant d’aucune formation dans l’art de la marionnette, elle a créé des marionnettes pour un programme de l’École du sabbat dans le but de promouvoir les offrandes missionnaires. Son nouveau ministère a pris de l’ampleur lorsqu’elle a impliqué des enfants de neuf ans dans les rôles de marionnettistes et d’acteurs.

Depuis ces débuts, le ministère des marionnettes à son église a prospéré. Les enfants sont devenus des participants enthousiastes dans l’animation

En tant qu’ancienne institutrice, Chai Sew Moi a transmis sa passion à ses collègues en leur apprenant à utiliser les marionnettes comme outil d’enseignement efficace. En 1998, elle a reçu une formation officielle de marionnettiste lors d’un Congrès du Ministère des enfants, et plus tard, elle a été formée par des marionnettistes professionnels des États-Unis et de l’Australie.

En 2021, face aux défis de la pandémie de COVID-19, Chai Sew Moi a trouvé un moyen unique de répandre la joie et l’espoir. Elle s’est lancée dans un marathon de chant de marionnettes de 100 jours, partageant des chants spirituels demandés par ses amis et sa famille. Cette initiative a agi telle une lueur d’espoir au cours de cette période difficile.

Simultanément, Chai Sew Moi a lancé une plateforme vidéo thématique de chansons de marionnettes, comprenant des catégories telles que « Jardin de louange », « Station Évangile » et « Bénédiction de Noël », toutes destinées à répandre la joie, l’espoir et l’amour pendant la période éprouvante de 2021.

L’impact de cette marionnettiste sur les enfants est énorme ! Chai Sew Moi : « Les enfants adoptent

Grâce à sa foi en la mission de Dieu, Chai Sew Moi a fait œuvre de pionnière dans le domaine des marionnettes dans plusieurs pays du sud-est de l’Asie. Elle a donné des ateliers de marionnettes et de fabrication de marionnettes lors de congrès et de séminaires afin de partager ce don avec d’autres personnes désireuses d’atteindre les enfants. Sa consécration et ses efforts ont finalement abouti à la création et à la distribution de 24 marionnettes dans huit organisations adventistes du sud-est de l’Asie.

Chai Sew Moi est convaincue que l’utilisation de marionnettes à l’église peut aider les enfants et les adultes à approfondir leur foi. Le ministère de marionnettes est, en effet, une tendance qui se développe rapidement au sein de l’Église, offrant une forme moderne de divertissement tout en transmettant de précieux messages spirituels.

« Les enfants sont un don du Seigneur, dit-elle en citant David Faust, un éducateur chrétien chevronné. Manipulons ce don avec soin. Intéressons-nous suffisamment aux enfants pour répondre à leurs besoins. Enseignons-leur les vérités bibliques. Amenons-les à s’amuser sainement. Utilisons des marionnettes et des pièces de théâtre pour faire ressortir la qualité d’enfant qui est en chacun de nous. »

Edward Rodriguez et Hazel Wanda
Ginajil-Gara, Division AsiePacifique Sud, et Adventist World
Photo : Service des nouvelles de la Division Asie-Pacifique Sud
9 AdventistWorld.org Avril 2024

Sous les projecteurs

L’examen final

Apprendre à appuyer deux fois

Au cours de l’été 1992, ma femme était directrice du Centre de la petite enfance de notre école adventiste de Wenatchee, dans l’État de Washington (connue localement comme la capitale de la grosse pomme des États-Unis). J’avais obtenu mon diplôme en théologie à l’Université de Walla Walla, et avais été invité à servir en tant que pasteur de la jeunesse pour cet été-là à l’église adventiste de Wenatchee. L’invitation était assortie d’une condition : je devais apprendre à conduire un bus scolaire et réussir l’examen écrit et pratique pour obtenir mon permis de conduire commercial. J’ai rapidement vécu une expérience semblable à celle de Jonas, avalé par une « baleine » jaune – un bus scolaire.

Si je me souviens bien, il s’agissait d’un autobus de la série C-180 de 1965, fabriqué par Gillig Transit Coach Bus, lequel pouvait accueillir 52 passagers. Il était équipé de freins à air comprimé et d’une transmission manuelle Fuller RT610 à 10 vitesses. Et il avait un double embrayage. Un double embrayage, c’est quoi ? Eh bien, lorsqu’on conduit un véhicule à transmission manuelle, le pied gauche sert à appuyer sur la pédale d’embrayage pour changer de vitesse. Si le véhicule est équipé d’un double embrayage, on doit appuyer deux fois sur l’embrayage pour changer de vitesse. Pourquoi deux fois ? La première pour sortir d’une vitesse, et la deuxième pour passer à la vitesse suivante. Apprendre à conduire le bus en ville et à s’arrêter aux feux était un exercice tenant de l’aérobique ! Ça ne me semblait vraiment pas naturel, mais au cours de l’été, j’ai développé le réflexe

d’appuyer deux fois sur la pédale d’embrayage… et j’ai obtenu mon permis de conduire !

APPRENDRE À APPUYER DEUX FOIS

Jésus a appelé ses disciples à apprendre à « appuyer deux fois » en voyant les possibilités de tous, y compris des handicapés et des marginalisés.

Les disciples avaient des attentes préconçues sur ce que devait être le ministère de Jésus. Ces attentes se heurtaient à l’appel du Christ à s’occuper des autres et à les impliquer dans l’œuvre de Dieu. Les disciples ont dû apprendre à « appuyer deux fois » pour développer leur foi. La première fois consistait à se défaire de leurs idées sur la nature du royaume de Dieu et à comprendre les véritables priorités de ce royaume. Ça n’avait rien de naturel pour Pierre, Jacques ou Jean. Bien que Jésus ait clairement défini sa mission et la manière dont elle impliquait des individus avec des possibilités, les disciples étaient confus, comme on le voit dans Jean 9.1-3.

Filipe Fortes 10 Avril 2024 AdventistWorld.org

« Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. »

Jésus a montré à ses disciples une autre façon de voir les gens. Plutôt que de se focaliser sur le handicap de cet homme, il a vu comment celui-ci pouvait être un témoin de la grâce de Dieu en action. Jésus a confronté la théologie erronée des disciples concernant les handicaps et les a aidés à discerner les possibilités. Il les a aidés à développer leurs réflexes de foi et à se désengager de cette stigmatisation.

UN TEST DE CARACTÈRE

Dans Matthieu 25.31-46, on voit l’appel clair du Christ à s’occuper de « l’un de ces plus petits ». Ellen White amplifie ce test portant sur le souci envers nos semblables et la volonté de les impliquer :

« J’ai vu qu’il était conforme à la volonté de Dieu que des veuves, des orphelins, des aveugles, des sourds,

des boiteux et des personnes affligées de toutes sortes de maux fussent placées en étroits rapports avec son Église ; cette présence est utile à la formation du caractère des membres. Des anges de Dieu nous surveillent pour savoir comment nous nous comportons à l’égard de ces personnes qui ont besoin de notre sympathie, de notre amour et de notre bienfaisance désintéressée. Cela constitue pour Dieu un test de notre caractère. Si nous pratiquons la vraie religion de la Bible, nous serons conscients de la dette d’amour, de bonté et de sympathie contractée envers le Christ en faveur de ses frères ; et nous ne pourrons pas faire moins que d’exprimer notre gratitude pour son incommensurable amour à notre égard alors que nous étions des pécheurs indignes de sa grâce, en manifestant un profond intérêt et un amour sincère envers ceux qui sont nos frères et qui sont moins favorisés que nous1. »

« Dieu tiendra l’église de …………. responsable, en tant que corps, de la mauvaise manière dont se conduisent ses membres. Si l’on tolère un esprit égoïste et dépourvu de sympathie envers les malheureux, la veuve, l’or-

Comment votre église locale implique-t-elle de manière significative les personnes avec des possibilités ?

phelin, le paralytique et le malade de corps ou d’esprit, le Seigneur cachera sa face à son peuple, jusqu’à ce qu’il accomplisse son devoir et ôte le mal de son sein. Si quelqu’un se réclame du nom du Christ, et le présente sous un faux jour au point d’oublier son devoir envers les affligés, ou s’il cherche son avantage en portant préjudice aux malheureux, et le prive ainsi de ses moyens d’existence, le Seigneur tiendra l’Église pour responsable du péché de ses membres.

Photo : SeventyFour / iStock / Getty Images Plus / Getty Images 11 AdventistWorld.org Avril 2024

Il n’exaucera pas la prière de son peuple, si celui-ci néglige les orphelins, les paralytiques, les aveugles et les malades2 »

Après avoir désengagé l’engrenage de la peur et de la stigmatisation, nous devons engager l’engrenage de l’amour et de l’inclusion. En reconnaissant les possibilités d’honorer et de glorifier Dieu que recèlent ceux qui sont le plus souvent marginalisés, nous devenons semblables au Dieu que nous prétendons servir.

Jésus nous appelle donc aujourd’hui à nous soucier de tous et à les impliquer. Le Ministère adventiste des possibilités (APM) vise à partager le message des trois anges à ces gens et avec sept groupes de personnes :

1. La communauté Sourde et les personnes ayant subi une perte d’audition

2. Les personnes aveugles ou à la vision limitée

3. Les orphelins et les enfants vulnérables – notamment les enfants des rues, les enfants placés en famille d’accueil, les enfants immigrés et réfugiés, et les enfants dont l’un des parents est en prison

4. Les personnes ayant des problèmes de mobilité et de santé physique

5. Les personnes ayant des problèmes de santé mentale. Entrent dans cette catégorie les troubles mentaux, ainsi que les difficultés d’apprentissage et de développement (autisme, syndrome de Down, etc.)

6. Les personnes ayant subi la perte de leur conjoint par cause de décès, de divorce, d’abandon, etc.

7. Les aidants de ces groupes

À travers le Ministère adventiste des possibilités, les églises locales peuvent exercer leur ministère auprès de sept groupes de personnes distincts afin d’accroître l’impact de la mission. Notre devise ? « Tous sont doués, utiles, et précieux ».

ET ALORS ? QU’EST-CE QU’ON FAIT MAINTENANT ?

Partout dans le monde, les gouvernements et les sociétés ont ignoré, marginalisé ou stigmatisé la communauté des sourds, les personnes handicapées, et celles qui ont subi la perte d’un conjoint. Je crois qu’en cette fin des temps, l’Église adventiste a un rôle à jouer, soit susciter l’attention, l’acceptation et l’action – la stratégie des « Trois A » du Ministère adventiste des possibilités3. Voici maintenant quelques questions de réflexion et d’application pour votre considération.

Comment allons-nous répondre à l’appel de l’Esprit de Dieu ? Développerons-nous nos réflexes de foi pour discerner des possibilités là où d’autres ne voient que des handicaps, des infirmités et des limitations ? Réussirons-nous cet « examen final » au jour du jugement ? Comment le message des trois anges nous incitera-t-il à nous occuper des autres et à travailler à leurs côtés de façons pratiques ?

Comment votre église locale implique-t-elle de manière significative les individus avec des possibilités ? Comment est-elle enrichie par leur créativité, leur vision de la foi, leur vitalité, et les dons spirituels que Dieu leur a accordés ?

Comment vous et moi allons-nous développer des réflexes de foi et apprendre à appuyer deux fois sur la pédale ? En ce qui me concerne, je veux faire ma part ! Et vous ? Prolongeons l’appel final du Christ et incluons les gens avec des possibilités tandis que nous proclamons l’Évangile éternel « aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple » (Ap 14.6, c’est nous qui soulignons) !

1 Ellen G. White, Instructions pour un service chrétien effectif, p. 234.

2 Idem., Le ministère de la bienfaisance, p. 161.

3 Pour en découvrir davantage sur la stratégie « Trois A », consultez le site suivant : https://www.possibilityministries.org/wp-content/uploads/3a-document.pdf

Ernesto Douglas Venn est l’assistant du président pour le Ministère adventiste des possibilités de la Conférence générale.

Ressources pour le Ministère adventiste des possibilités

La chaîne YouTube du Ministère adventiste des possibilités fournit des ressources vidéo pour

„ Les sourds et les malentendants

„ Le bien-être en matière de santé mentale et la lutte contre les préjugés

„ Les orphelins, les enfants des rues, les enfants réfugiés et autres enfants vulnérables

„ Les aveugles et les malvoyants

„ Les aidants

„ Les personnes ayant perdu leur conjoint

„ La santé physique/la mobilité et le bien-être

www.youtube.com/adventistpossibilityministries

Vous trouverez des vidéos de méditation ainsi qu’une compilation de ressources pour les sourds et les malentendants sur le site Adventist Deaf Ministry International.

www.adventistdeaf.org

Pour accéder au contenu vidéo de Hope Channel avec la langue des signes ou le sous-titrage, visitez leur site web en scannant le code.

hopechanneldeaf.org

Pour accéder à la formation pour le Ministère adventiste des possibilités, avec des mesures d’actions spécifiques que votre organisation peut prendre pour créer un climat de « réflexion sur les possibilités », visitez la Communauté d’apprentissage adventiste.

www.adventistlearningcommunity.com/courses/adventist-possibility-ministries

12 Avril 2024 AdventistWorld.org

Sous les projecteurs

Un évangéliste aveugle qui chante

Aveugle avec des possibilités, choisi pour la mission

ERNESTO DOUGLAS VENN

Né le 11 octobre 1871 à Caroline, dans l’État de York, DeGrove Turk épousa Grace A. Shear (née le 3 novembre 1876) le 28 décembre 1903 à Binghamton, dans l’État de New York. Ils se joignirent à l’Église adventiste en 19071 et la même année, firent état de leurs efforts dans le colportage évangélique2. On trouve une trace des Turk en 1908, alors qu’ils participèrent aux efforts d’évangélisation en tant que musiciens lors d’une campagne d’évangélisation sous la tente à Oneida, dans l’État de New York3. L’année suivante, en 1909, Grace reçut son diplôme de missionnaire, et D. G. Turk fut consacré au ministère de l’Évangile4. Ils continuèrent à voyager ensemble en prêchant et en chantant la Parole de Dieu dans tout l’État de New York5

DeGrove Turk mourut à l’âge de 79 ans le 15 mai 1951, et sa femme15 ans plus tard, soit le 16 novembre 1966, à l’âge de 90 ans. Sa notice nécrologique dit notamment : « Bien que le pasteur Turk ait été aveugle avant son mariage, lui et sa femme ont mis leurs talents musicaux au service de l’œuvre du Seigneur. Ils ont participé à plusieurs efforts d’évangélisation, sous la tente entre autres, au cours desquels frère Turk s’est révélé être un orateur convaincant

et puissant. Sa compagne fidèle lui servait d’yeux pour la préparation de ses sermons. […] À l’exception d’un congé consacré à des efforts d’évangélisation dans un certain nombre de villes de New York, DeGrove Turk a été pasteur de l’église de Binghamton pendant 25 ans6 »

Le ministère des Turk est un exemple de la façon dont tous sont choisis pour la mission et que tous sont doués, utiles, et précieux.

1 Editor, « Obituaries », The Advent Review and Sabbath Herald, Washington, D. C., 28 juin 1951, vol. 128, n° 26, p. 22.

2 D. G. Turk, « Binghamton », The New York Indicator, Rome, New York, 10 avril 1907, vol. 17, n° 15, p. 2.

3 Mr. Mrs. F. C. Webster et Mr. Mrs. D. G. Turk, « Tent Meeting at Oneida », The New York Indicator, Rome, New York, 10 juin 1908, vol. 18, n° 24, p. 3.

4 F. N. Johnson, « The 1909 Conference », The New York Indicator, Rome, New York, 27 octobre 1909, vol. 19, n° 41, p. 2.

5 Une réunion à Albany, NY, J. G. White, « General Meeting at Schenectady », The New York Indicator, Rome, New York, 14 avril 1909, vol. 19, n° 15, p. 1 ; une réunion à Union, NY, Editor, « Notices and Appointments », The New York Indicator, Rome, New York, 5 avril 1910, vol. 20, n° 14, p. 4 ; une réunion à Willet, NY, R. E. Bliss, « Willet », Atlantic Union Gleaner, South Lancaster, Massachusetts, 30 septembre 1914, vol. 13, n° 39, p. 6.

6 Editor, « Obituaries ».

Ernesto Douglas Venn est l’assistant du président pour le Ministère adventiste des possibilités de la Conférence générale.

Image : Aditya Joshi 13 AdventistWorld.org Avril 2024

Sous les projecteurs

L’expérience de « l’appartenance » en Zambie

Le Ministère adventiste des possibilités en action

Juste après la cérémonie de remise de diplômes en 2005, ma femme, un de nos amis et moi avons décidé de participer à un événement cycliste qui se déroulait là où nous habitions, à Chattanooga, au Tennessee (États-Unis). On l’appelait « Three State Three Mountain Challenge » (Défi « Trois montagnes, trois États ») parce que cette randonnée de 160 kilomètres partait du Tennessee, descendait vers l’Alabama, passait par la Géorgie, remontait vers le Tennessee, et traversait trois montagnes. En descendant de l’une de ces montagnes, j’ai pris un virage, et soudain… plus rien. On m’a dit que j’avais heurté une voiture qui, elle, se dirigeait vers le sommet de la montagne. Je ne me souviens pas de ça, ni de quoi que ce soit d’autre à propos de cet accident. Heureusement, les trois participants suivants étaient tous des professionnels de la santé ; ils ont tout de suite su ce qu’il fallait faire pour me garder en vie. Par contre, je n’en suis pas sorti sans séquelles : je me suis retrouvé paralysé à partir de la taille, et donc, paraplégique pour le reste de mes jours. Depuis, je me déplace en fauteuil roulant. L’utilisation d’un tel fauteuil présente des défis, certes, mais aussi des possibilités.

DES POSSIBILITÉS EN ZAMBIE

J’ai eu l’incroyable privilège d’être membre du groupe de travail sur la santé et le bien-être physique/la mobilité du Ministère adventiste des possibilités (APM). APM est une initiative de l’Église adventiste visant à aider des groupes de gens qui sont parfois laissés pour compte. Il s’est développé et est devenu un ministère en sept parties, lequel se focalise sur les personnes ayant subi la perte de leur conjoint, les aveugles ou les malvoyants, les aidants, les sourds et les malentendants, les orphelins et les enfants vulnérables, les personnes souffrant de problèmes de santé physique/de mobilité, et celles qui sont atteintes de problèmes de santé mentale. En dépit de nos difficultés, APM promeut la plénitude dans nos infirmités.

Enfant, j’ai passé quelques mois en Afrique. Plus tard, j’ai tenté pendant des années d’y retourner pour partager cette partie de mon expérience d’enfance avec ma femme. Imaginez mon enthousiasme lorsqu’on lui a proposé d’assister à une conférence à l’Université adventiste de l’Afrique, laquelle se tiendrait au Kenya ! Peu après avoir reçu son invitation, nous avons eu l’occasion d’entrer en contact avec le directeur d’APM de la Conférence générale et de devenir des ambassadeurs d’APM pendant notre voyage. Alors que je bossais sur de grands projets pour voyager à travers l’Afrique et montrer à ma femme les endroits où j’avais vécu, Dieu, dans son infinie sagesse, a réorienté notre voyage et s’est arrangé pour que nous passions plus de temps en Zambie.

Dans ce pays, Vera et Coster – nos précieux hôtes – ont planifié une visite de courtoisie à l’Union des fédérations du sud de la Zambie, domiciliée à Lusaka. Aux bureaux de l’union, nous sommes tombés par hasard sur le directeur d’APM de l’union avant même de commencer nos activités d’ambassadeur d’APM (bien que rien dans les plans de Dieu

ne soit le fruit du hasard !). Ce même jour, il a découvert comment j’utilisais ma planche de transfert pour entrer et sortir d’une voiture, et nous a conduits avec enthousiasme à la rencontre du directeur d’une organisation non gouvernementale qui milite pour les besoins des handicapés en Zambie. Ces deux hommes ont travaillé ensemble pour mieux servir les handicapés.

Comme cette visite d’un jour devait être brève, le directeur de l’union nous a demandé de former les centaines de dirigeants et de membres d’APM de l’Union du sud de la Zambie avant de quitter le pays. C’est alors que j’ai commencé à me rendre compte que les adventistes de cette union et de la Zambie avaient des tas d’initiatives pour aider ceux qui étaient dans le besoin !

Le jour de la formation, nous avons donné une présentation, laquelle comportait des ressources pratiques basées sur ce qui existe localement, et une introduction aux ressources d’APM en ligne. Je me souviens avoir été impressionné par l’accessibilité de l’église où nous nous sommes réunis. J ’ai remarqué que membres et dirigeants faisaient intentionnellement des adaptations qui fonctionnaient pour moi et pour d’autres gens en fauteuil roulant, ou sourds, ou malentendants, ou aveugles. La diversité qui régnait dans cet espace était stupéfiante ! Tous voulaient aider d’une manière ou d’une autre. Même si j’arrivais à me rendre à la plupart des endroits en me déplaçant tout seul, ils étaient vraiment heureux de m’aider.

L’une des expériences les plus mémorables qui m’est allée droit au cœur, c’est lorsque des enfants, tous vêtus d’uniformes arborant sur les chemises et les robes le logo d’APM et du Ministère adventiste pour les sourds, ont pris place sur la chaire. Au son de la musique, ils ont chanté des chants, leur chef de chœur les guidant fièrement. Il était clair que les anges de Dieu étaient à leurs côtés, chantant et participant avec eux ! Si vous aviez

été là, je suis sûr que vous auriez eu, tout comme nous, la chair de poule, la gorge nouée, et les larmes aux yeux.

LA PARABOLE DES

DEUX ÉGLISES

Il était une fois deux églises. Les deux congrégations se rencontrèrent et firent la connaissance d’une personne qui se déplaçait en fauteuil roulant. L’une des églises était très grande et possédait un magnifique bâtiment. Cependant, l’ascenseur était vieux, peu fiable, et tombait constamment en panne. Cette église avait des bancs en bois qui ne permettaient pas à une personne en fauteuil roulant de s’asseoir confortablement à côté des siens ou de ses amis. L’autre église était petite et louait une salle pour ses services de culte. Les membres de la petite église ont fini par acheter un terrain et ont commencé la construction de leur propre bâtiment.

Lorsque les membres de la grande église se sont rendu compte des difficultés que l’ascenseur et les bancs causaient à la personne en fauteuil roulant, ils ont entrepris des travaux de rénovation, sans toutefois lui demander ce dont elle avait besoin. Dans le cadre de ces rénovations, ils ont fini par installer un nouvel ascenseur, puis ont fait des découpes dans les bancs, laissant suffisamment d’espace pour que les utilisateurs de fauteuil roulant puissent y insérer leur fauteuil.

Les membres de la petite église, eux, ont consulté la personne en fauteuil roulant et ont construit une église de plain-pied – éliminant ainsi le besoin d’un ascenseur. Ils ont opté pour des chaises confortables et mobiles plutôt que pour des bancs. Ainsi, la personne en fauteuil roulant a pu s’asseoir où elle le souhaitait et avec n’importe qui dans l’église. Les membres ont même installé une rampe jusqu’à l’estrade pour permettre aux personnes en fauteuil roulant et aux autres personnes à mobilité réduite d’accéder à la chaire.

Les leçons de cette parabole sont nombreuses. Le simple fait d’ajouter un

ascenseur à un bâtiment d’église, par exemple, ne garantit pas l’accessibilité ou ne crée pas de sentiment d’appartenance. Le Ministère adventiste des possibilités va au-delà de la simple rénovation des bâtiments. Il existe pour créer un sentiment d’appartenance en nous aidant à reconnaître que chacun est doué, utile, et précieux. C’est ce sentiment que j’ai ressenti en Zambie. Si vous désirez savoir comment vous pouvez créer dans votre église un sentiment d’appartenance qui va bien au-delà de la simple conception d’un bâtiment, n’hésitez pas à consulter le site Web d’APM. Sur ce site, on vous propose des questionnaires gratuits sur l’accessibilité que les membres et les dirigeants de l’église peuvent utiliser s’ils décident de devenir plus accessibles*.

Nous connaissons tous le verset de la Bible qui dit : « Alors viendra la fin. » (Mt 24.14) Mais avez-vous déjà lu ce verset en ayant Romains 10.14,15 à l’esprit ? Puisque Jésus reviendra lorsque l’Évangile aura été transmis à tous les habitants de la terre, il nous reste encore un monde à atteindre. Parmi ceux qui n’ont pas encore entendu l’Évangile, qui oublie-t-on ? On pense souvent à ceux qui habitent dans les régions reculées de la jungle, dans des pays sans nom. C’est peut-être vrai, mais se pourrait-il qu’on néglige l’individu qui habite à côté de chez soi, qui est sourd, qui est adventiste, mais qui va à l’église le dimanche faute d’interprètes ? Ou le croyant qui ne vient jamais à l’église parce que l’escalier a de nombreuses marches et qu’il ne veut gêner personne ? Comment pourront-ils croire en Jésus s’ils n’ont jamais entendu parler de lui dans leur propre langue des signes ou en braille ?

* www.possiblityministries.org

Terry Trecartin, titulaire d’une maîtrise en travail social, ainsi que d’une maîtrise en sciences de l’éducation, est membre du groupe de travail sur la santé et le bien-être physique/la mobilité du Ministère adventiste des possibilités (APM).

/ iStock / Getty Images Plus / Getty Images 15 AdventistWorld.org Avril 2024
Photo : Siripak Pason

Sous les projecteurs

Relever le défi de la mobilité
Le phénomène « Lève-toi et marche »
GEORGE UBA

Dieu est imprévisible. Parfois, il prend un incident malheureux dans la vie de quelqu’un et l’utilise pour le bonheur de bien d’autres.

Il y a quelques années, j’étais trésorier de la Fédération de Bucarest, en Roumanie. Un jour, en arrivant au bureau, la lourde porte d’entrée est sortie de ses gonds et m’est tombée dessus. Une fois le choc passé, je me suis mis à réfléchir : et si je me retrouvais dans un fauteuil roulant pour le reste de ma vie ? Heureusement, ça n’a pas été le cas ! À travers cet accident, toutefois, j’ai découvert que Dieu avait un autre plan. Il me préparait à un grand projet qui, comme de la pâte à pain qui lève, était en préparation depuis cinq ans.

Après avoir terminé mon mandat de directeur de l’École du sabbat et des Ministères personnels à l’Union roumaine, j’ai servi en tant que pasteur à l’Église Grant de Bucarest Un jour, alors que je priais, espérant qu’on m’appellerait à une mission influente et des plus efficaces, je me suis souvenu de la porte de la fédération. C’est ainsi qu’a commencé une aventure missionnaire qui allait dépasser mon imagination la plus fertile !

ENCORE PLUS À VENIR

Avec Aurel Burcea – un jeune homme en fauteuil roulant, lequel coordonnait depuis de nombreuses années une revue pour les handicapés – nous avons entrepris de créer une famille pour les handicapés physiques à Bucarest. Nous avons demandé à Dieu d’amener 25 personnes pour lancer ce projet. Neuf mois plus tard, seuls 11 handicapés physiques s’étaient inscrits. Aurel a insisté pour lancer tout de même le projet. « Mais nous n’avons même pas 25 inscriptions ! » ai-je rétorqué. « T’inquiète pas ! Si on commence,

Jeux paralympiques organisés par l’Association Lève-toi et marche

d’autres viendront en cours de route », a-t-il répondu avec confiance. Toujours hanté par le fait de ne pas avoir atteint l’objectif de 25 personnes, j’ai cédé, tout en continuant à presser Dieu au sujet de notre objectif. Le 18 avril 2010, jour de notre première réunion, nous sommes entrés dans la salle louée à Bucarest et avons compté le nombre d’handicapés : il y en avait 25, sans compter le personnel de soutien et les bénévoles. Dieu nous avait exaucés !

L’ambiance des réunions était à la joie et à l’enthousiasme. Mario Brito, président de la Division intereuropéenne, nous a rendu visite et nous a encouragés à nous développer. Des handicapés de toutes les villes de la Roumanie, grandes et petites, sont venues voir ce qu’était Lèvetoi et marche – une initiative organisée au départ par ADRA Roumanie. Ils nous ont demandé d’établir des antennes dans leurs villes. Aujourd’hui, nous avons 32 antennes dans tout le pays, totalisant près de 4 000 personnes ayant des difficultés physiques. Et notre développement se poursuit ! Le nombre de bénévoles, principalement issus de l’Église adventiste, s’élève à plus de 6 000. En 2024, nous projetons d’établir de 8 à 10 nouvelles antennes.

En Roumanie, nous sommes enregistrés en tant que prestataires de services auprès du ministère du Travail ; cependant, c’est l’Église qui s’occupe de toute la logistique. Chaque antenne est dirigée par un pasteur et un membre d’ église , les deux formant le noyau de l’antenne. Ils sont responsables de l’organisation des programmes que nous avons avec nos usagers. Ils commencent chaque réunion par des messages spirituels basés sur les Écritures. Trois ans après la création de l’Association Lève-toi et marche , une congrégation des handicapés a été créée. Elle compte aujourd’hui plus

Photos : courtoisie de l’auteur 16 Avril 2024 AdventistWorld.org

de 50 âmes enthousiastes sur le plan spirituel, la plupart n’étant pas adventistes.

Nous avons créé le Centre de mobilité gratuite pour les handicapés, premier du genre en Roumanie. Grâce à des dons de véhicules adaptés, nous avons transporté des milliers d’handicapés – lesquels ne pouvaient utiliser les transports publics non adaptés. Bon nombre d’entre eux sont devenus membres de l’Association Lève-toi et marche. Nous entretenons d’excellentes relations avec les villes dans les zones où nous offrons un service de « taxi gratuit ».

LA PROGRAMMATION POUR LE POUVOIR

Chaque année, nous offrons une oasis de joie, d’amitié et de connaissance pendant sept jours dans des camps, où près de deux cents personnes de tout le pays viennent pour participer à des excursions, à des programmes quotidiens (chant, poésie, histoires de vie), à divers séminaires et activités sportives. À la fin du camp, les handicapés offrent un magnifique programme aux membres des églises non loin du camp.

Une villa située à Sinaia – la ville de montagne la plus visitée – a été acquise grâce à des fonds provenant de la division. C’est là que nous organisons des mini-camps d’été d’une durée de trois jours, lesquels accueillent de 20 à 25 handicapés de toutes les régions du pays. Les souvenirs de ces journées puissantes sont inoubliables !

Dans les écoles, dans le cadre du programme intitulé « Différents mais égaux », des handicapés présentent leur vécu de handicap aux élèves. Alors qu’ils montrent leur résilience dans la lutte pour surmonter leurs limitations, ils inspirent et motivent les élèves à s’améliorer et à corriger leur perception des personnes souffrant de handicaps physiques.

Pour aider ceux qui manquent d’articles de première nécessité, nous avons lancé le programme You Are Not Alone (Vous n’êtes pas seul). Il s’agit d’un programme mis sur pied pour répondre aux besoins des personnes ayant des problèmes de mobilité, et pour briser leur solitude. On leur fournit de la nourriture, des vêtements, des moyens de transport, ainsi que des médicaments et d’autres ressources.

Certains handicapés n’ont pas quitté leur appartement depuis des années. Nos bénévoles au grand cœur et heureux de servir les ont aidés à trouver une famille de personnes confrontées aux mêmes défis. Nous les avons sortis de leur isolement pour leur faire découvrir le bord de la mer, les montagnes, les pays étrangers et les endroits pittoresques du pays, souvent pour la première fois. Nous avons organisé des repas de fêtes à l’occasion du mariage de ceux qui se sont mariés et les avons encouragés à développer leurs capacités. Nous avons baptisé ceux qui voulaient faire partie de l’Église. Par-dessus tout, nous leur avons montré l’amour du Christ à travers l’amour chaleureux et tangible des bénévoles.

On projette d’ouvrir un « Centre de soins et de rétablissement » à Claudia, près d’Arad, lequel servira de refuge aux handicapés qui ne sont pas autonomes. Ce projet est conçu pour servir de résidence aux handicapés, de même que pour les séjours temporaires. Des piscines thermales, des serres accessibles pour l’agriculture biologique, des terrains de sport, une chapelle pour les services religieux, une salle de réunion pour l’antenne d’Arad de Lève-toi et marche (cette antenne compte plus de 80 membres), et une salle de physiothérapie seront à la disposition des handicapés du pays et d’ailleurs. Dans ces installations, nous organiserons d’autres camps pour au moins 150 personnes, lesquelles feront l’expérience d’un mode de vie sain et d’une atmosphère spirituelle édifiante. Tout comme l’Architecte céleste a travaillé à la formation de cette famille « Lève-toi et marche », il orchestrera la construction de cette citadelle de refuge pour sa gloire, et pour la joie de nombreuses âmes accablées par des défis physiques.

Le Seigneur désire honorer les sujets de son amour par un banquet de l’amitié : « Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. » (Lc 14.21) Nous avons le privilège d’étendre l’invitation du Maître à ceux qui aspirent à cette amitié éternelle avec Dieu.

George Uba est vice-président de l’Association Lève-toi et marche, et président de l’antenne d’Arad, en Roumanie.

L’église pour les personnes handicapées à Bucarest, en Roumanie.
17 AdventistWorld.org Avril 2024
Taxi gratuit pour les personnes handicapées

Sous les projecteurs

Participer à la mission de l’Église

Mon parcours avec une maladie stigmatisée

NII ANYETEI AKOGYERAM

Selon la Fondation de recherche de l’Alliance pour la paralysie cérébrale (CPARF), environ 17 millions de personnes sont atteintes d’une forme de paralysie cérébrale dans le monde1. Au Ghana, mon pays natal, on a estimé qu’en 2023, plus de 22 000 enfants sur 34,1 millions d’habitants (0,07 pour cent de la population) seraient atteints de paralysie cérébrale2. Ces données ne disent pas grand-chose sur les adultes atteints de cette maladie, mais il se trouve que je suis l’un d’entre eux. Je m’appelle Nii Anyetei Akogyeram, mais on m’appelle communément Inocki Popo. Mon grand-père m’a donné le nom d’Enoch, mais mon cousin plus âgé l’a remplacé par Inocki et y a ajouté Popo, d’où mon surnom : Inocki Popo. Je suis né à Accra, au Ghana, le 8 mars 1990. Au cours de ma première semaine de vie, mes parents ont remarqué que ma peau et le blanc de mes yeux étaient jaunâtres et ont soupçonné que j’avais la jaunisse (une affection qui survient en raison d’un excès de bilirubine dans le sang d’un bébé). Pour y remédier, ils m’ont

placé sous le soleil matinal pendant quelques jours. Le spectre de lumière bleue présent dans la lumière du soleil décompose facilement l’excès de bilirubine pour permettre à l’organisme de l’excréter. Comme mon état ne s’améliorait pas, ils m’ont transporté d’urgence à l’Hôpital Korle Bu Teaching, où les médecins ont procédé à une transfusion sanguine pour remplacer le mauvais sang. Ensuite, ils m’ont placé sous les rayons ultraviolets.

Trois ou quatre mois plus tard, mes parents se sont aperçus, à leur grand chagrin, que mon développement était plus lent que la normale. Ils m’ont ramené à l’hôpital, mais le médecin qui m’a examiné leur a assuré qu’il n’y avait pas de problème.

DIAGNOSTIC : PARALYSIE CÉRÉBRALE

Bien qu’ils aient remarqué des contractions régulières et une salivation excessive (je bavais), les médecins n’arrivaient pas à dire ce qui n’allait pas chez moi. L’hôpital était devenu ma deuxième maison, car dès que je faisais de la fièvre, on m’y emmenait d’urgence. Pendant

une courte période, j’ai suivi des séances de physiothérapie. Par ailleurs, mon médecin m’a prescrit un bracelet que je portais à la main gauche et que j’utilisais pour essuyer la salive chaque fois qu’elle sortait de ma bouche. Il m’a prescrit un médicament contre le paludisme appelé Camoquin que ma famille a surnommé Sunday, le jour pour le traitement des températures élevées. À l’âge de 24 ans, j’ai pris sur moi de découvrir ce qui n’allait pas. Du coup, j’ai passé des heures à surfer sur Internet pour trouver des informations sur mon état. J ’ai enfin découvert que je souffrais d’une maladie appelée paralysie cérébrale (PC).

Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la paralysie cérébrale « est un groupe de troubles qui affectent la capacité d’une personne à se mouvoir et à maintenir son équilibre et sa posture ». Il s’agit du handicap physique le plus fréquent chez l’enfant. Une étude des CDC indique qu’il y a 1 à 4 cas de PC pour 1 000 naissances vivantes. Au Ghana, cependant, les cas de PC sont particulièrement nombreux, puisqu’ils touchent un enfant sur 300 naissances vivantes3. Ce qui exacerbe le problème dans le pays, ce sont les possibilités limitées de traitement et de prise en charge des cas.

Ma maladie étant devenue l’objet de moqueries et de brimades, j’ai vécu une enfance difficile. Mes

Photo : shironosov / iStock / Getty Images Plus / Getty Images 18 Avril 2024 AdventistWorld.org

camarades de classe se moquaient de moi et m’appelaient souvent « le gars baveux ». Craignant que ma maladie ne soit contagieuse, ils ne voulaient pas jouer avec moi.

Pour rester sain d’esprit et survivre à leurs brimades, j’ai décidé de ne pas y prêter attention. Cependant, il y a eu des moments où, n’arrivant pas à supporter leurs brimades persistantes, j’ai appris à me défendre. Finalement, les brimades ont diminué et j’ai enfin pu me concentrer sur mes études.

À L’ATTAQUE DE LA PARALYSIE CÉRÉBRALE

À l’église, j’ai développé de bonnes relations dans mes classes de l’École du sabbat. Mon père était coordinateur du Ministère des enfants et surintendant adjoint en charge de l’École du sabbat des enfants. La plupart des enfants étaient mes amis et les autres moniteurs étaient, en fait, des membres de ma famille, des tantes, des oncles. J’ai eu l’occasion de participer à toutes les activités, dont chanter et réciter les textes bibliques pendant les programmes du 13e sabbat.

Au club des Explorateurs, mon père était le directeur, et ma mère, l’instructrice ; ils ont donc veillé à m’inclure dans tous les programmes. J’ai fait du camping, du kayak, de la descente en rappel, et de l’escalade. Récemment, j’ai suivi la formation et j’ai été investi en tant que chef guide. J’enseigne maintenant une classe d’Explos dans mon église locale.

C’est la formation de chef guide qui m’a donné l’idée de lancer la Popo Cerebral Palsy Initiative (Initiative Popo pour la paralysie cérébrale).

Étant moi-même atteint de paralysie cérébrale et connaissant son impact sur ses victimes et leurs parents, je me suis donné pour mission de sensibiliser le public à la paralysie cérébrale, en particulier les parents et les aidants qui s’occupent des enfants, lesquels sont les plus touchés par cette maladie. J’ai aussi pensé que si les enseignants et les élèves comprenaient la maladie, ils seraient plus prévenants lorsqu’ils ont affaire à

des personnes qui en sont atteintes.

C’est en octobre 2017 que j’ai fondé la Popo Cerebral Palsy Initiative [Initiative Popo pour la paralysie cérébrale] – une organisation à but non lucratif. J’avais les objectifs suivants : encourager les parents, en particulier les mères d’enfants atteints de PC ; éduquer le public sur la condition ; et soutenir les familles vivant avec la condition. Ma vision ? Créer une société inclusive qui accepte et respecte les droits humains fondamentaux de tous les gens – y compris de ceux qui sont atteints de paralysie cérébrale – et qui offre des chances égales à tous.

Ma famille et quelques amis m’ont aidé à promouvoir l’initiative sur les médias sociaux et m’ont fourni les fonds de démarrage dont j’avais tant besoin pour réaliser mon rêve. J’ai eu le bonheur d’avoir le soutien de gens qui partagent ma vision4

À mon avis, cette organisation à but non lucratif participe à la mission de l’Église. Nous aussi, nous considérons les handicaps et autres pertes à travers le prisme transformateur des possibilités. Nous croyons en ce que les individus peuvent faire et devenir par la grâce de Dieu. Notre travail consiste essentiellement à promouvoir la reconnaissance de la dignité et du respect de tous, afin que leurs capacités puissent être mises au service de l’Évangile. Nous travaillons en étroite collaboration avec notre fédération pour développer des programmes qui répondent aux conditions des personnes atteintes de paralysie cérébrale.

1 https://www.childbirthinjuries.com/cerebral-palsy/statistics/, page consultée le 6 février 2024.

2 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6779979/, page consultée le 6 février 2024.

3 https://www.childbirthinjuries.com/cerebral-palsy/statistics/, page consultée le 6 février 2024.

4 Parmi les personnes qui ont proposé d’agir en tant que directeur et secrétaire, respectivement, de mon organisation, il y a eu feu Nana Kwaku Gyamfi, un praticien de médecine alternative ; Mme Alberta Rockson, physiothérapeute ; M. Benjmin Sackar, avocat ; Mlle Jacqueline Asante-Mensah, avocate ; et ma sœur, Angela Akogyeram.

Nii Anyetei Akogyeram est le fondateur de la Popo Cerebral Palsy Initiative LBG – une organisation éducative à but non lucratif qui cherche à réduire la stigmatisation de la paralysie cérébrale.

Nous croyons en ce que les individus peuvent faire et devenir par la grâce de Dieu.
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Nii Anyetei Akogyeram Photo coutresy of

Prêts, pas prêts,

Jésus revient bientôt !

L’une de nos principales croyances adventistes est celle de la seconde venue de Jésus-Christ. En effet, « dans tous nos cœurs brûle cette espérance ». Et nous ne sommes pas les seuls ! Au fil des siècles, le retour du Christ a constitué le point culminant de l’espérance pour tous les croyants.

Le prophète Ésaïe a décrit cet événement glorieux en ces termes : « En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Éternel, en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » (Es 25.9) Dans Psaumes 50.3, nous lisons : « Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence ; devant lui est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. »

Alors qu’il était sur la terre, Jésus a dit : « Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » (Jn 14.2,3) Il répète cette promesse avec insistance dans Apocalypse 22.7 : « Et voici, je viens bientôt. – Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! » ; verset 12 : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. » ; verset 20 : « Oui, je viens bientôt. »

« BIENTÔT » ? ÇA VEUT DIRE QUOI AU JUSTE ?

Jusqu’à quel point peut-on dire « bientôt » ? De notre point de vue humain, surtout dans le monde technologique d’aujourd’hui, tout ce qui n’est pas instantané est considéré comme étant lent !

Les adventistes prêchent la seconde venue du Christ depuis 180 ans – et ça, ça peut sembler être une éternité pour certains. Des adventistes découragés ont perdu le sens de l’urgence de la seconde venue du Christ – une urgence qui devrait pourtant imprégner tous les aspects de la vie des adventistes.

Cela ne devrait cependant pas nous surprendre. Nous lisons dans 2 Pierre 3.3-7 : « Dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. »

Pierre souligne que ces moqueurs « oublient volontairement » que Dieu a créé les cieux et la terre et qu’il y a eu un déluge mondial. Il nous avertit ensuite qu’un jour, tout sera détruit par le feu.

Le passage se poursuit en donnant des instructions et des encouragements importants aux croyants : « Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (v. 8,9)

IRRÉPRÉHENSIBLES DANS LA PAIX

Ce passage nous incite, puisque la terre et tout ce qu’elle contient seront détruits, à réfléchir au fait que nous devons « être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix » (v. 14)

Quel appel nous avons que de rester près du Seigneur et de le laisser nous guider alors que nous attendons sa venue avec impatience !

L’épître aux Hébreux nous donne l’encouragement suivant : « N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui

Perspective mondiale
Photo : Arto Marttinen 20 Avril 2024 AdventistWorld.org

ont la foi pour sauver leur âme. » (He 10.35-39)

Mes amis, la Parole de Dieu nous parle aujourd’hui. Ne laissez personne vous ravir votre espérance en la prochaine venue de Jésus-Christ. Le Seigneur vient bientôt !

UNE VENUE LITTÉRALE, PERSONNELLE, VISIBLE

Notre croyance fondamentale adventiste n° 25 déclare : « La seconde venue du Christ est la bienheureuse espérance de l’Église, le point culminant de l’Évangile. L’avènement du Sauveur sera littéral, personnel, visible et de portée mondiale. Lors de son retour, les justes morts ressusciteront ; avec les justes vivants, ils seront glorifiés et enlevés au ciel, tandis que les réprouvés mourront. L’accomplissement presque complet de la plupart des prophéties et la situation actuelle de notre monde indiquent que la venue du Christ est proche. Le jour et l’heure de cet événement n’ont pas été révélés, c’est pourquoi nous sommes exhortés à nous tenir prêts à tout moment1. »

DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT

Au cours de l’année dernière, le siège mondial de l’Église adventiste

à Silver Spring, au Maryland, a perdu deux hauts dirigeants : Maurice Valentine, vice-président de la Conférence générale, et HeatherDawn Small, directrice du Ministère des femmes pour l’Église mondiale. Ces deux décès sont survenus très rapidement, subitement même.

Chers amis, le temps est compté –aucun d’entre nous n’est promis à un lendemain, ni même au reste de la journée. Nous n’avons que ce moment, maintenant. Êtes-vous prêts pour le retour de Jésus ? Que nous vivions ou que nous reposions dans la tombe, nous verrons bientôt notre Seigneur.

La détérioration actuelle des conditions mondiales devrait nous faire prendre conscience de l’urgence de nous préparer et de proclamer le message des trois anges d’Apocalypse 14 en prévision du retour imminent du Christ.

DIEU COMPTE SUR NOUS

La plume inspirée nous dit : « Aux heures finales du temps de grâce, alors que le sort de toute âme est sur le point d’être décidé pour toujours, le Seigneur attend que son Église se réveille pour agir comme jamais auparavant.

« Ceux qui ont été libérés en Christ par la connaissance de la vérité, sont considérés par Dieu comme ses élus, qu’il favorise plus que tous les

Aucun d’entre nous n’est promis à un lendemain, ni même au reste de la journée. Nous n’avons que ce moment, maintenant.

peuples de la terre. Les bénédictions qui leur sont si généreusement accordées doivent être communiquées aux autres. Il faut que la bonne nouvelle du salut soit portée à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. Dans les prophéties de l’Ancien Testament, Dieu est représenté comme répandant sa lumière sur son Église aux jours où les ténèbres de l’erreur et de l’incrédulité caractérisaient l’époque qui précédera la seconde venue du Rédempteur. Comme “le Soleil de justice”, il se lèvera sur cette Église, “et la guérison sera sous ses ailes”. De chaque vrai disciple du Seigneur se dégagera une influence vivifiante, réconfortante2 » Chers frères et sœurs, nous vivons à la fin des temps. Restons tout près du Seigneur ! Permettons au Saint-Esprit de remplir nos vies d’espérance et de courage pour proclamer au monde le message du retour imminent du Christ.

1 Croyance fondamentale n° 25, https://sdaqc.org/les-croyances-fondamentales/.

2 Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 542.

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Vous pouvez le suivre sur X (anciennement Twitter) : @ pastortedwilson, et sur Facebook : @ PastorTedWilson.

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Esprit de prophétie

Diverses façons d’exercer un ministère

Accorder une attention particulière aux besoins des plus démunis d’entre nous

En accord avec le thème de ce mois, nous avons décidé de présenter diverses citations d’Ellen G. White promouvant une méthode d’inclusion dans notre famille d’adoration. Ses paroles justifient la nécessité de ce ministère au sein de l’Église.

« Il n’exaucera pas les prières de ses enfants tant […] qu’ils ne s’occuperont pas des aveugles dans leurs rangs. »

— Instructions pour un service chrétien effectif, p. 262.

« Lorsque vous portez secours au pauvre, que vous sympathisez avec les affligés et les opprimés, et que vous montrez de l’amitié à l’orphelin, vous entrez en communion plus étroite avec Jésus. »

— Instructions pour un service chrétien effectif, p. 229.

«

Les veuves et les infirmes sont dans l’Église afin d’être une source de bénédictions pour elle. Ils sont un des moyens que Dieu a choisis pour développer le caractère de ceux qui se prétendent les disciples de Jésus-Christ et leur donner une occasion de manifester les traits de celui de notre Rédempteur compatissant. »

— Témoignages pour l’Église, vol. 1, p. 103.

«

Ceux qui ont le plus de sagesse devraient toujours se comporter noblement et généreusement avec leurs frères plus pauvres, leur donner de bons conseils et les laisser ensuite livrer eux-mêmes les batailles de la vie. Mais il m’a été montré que l’Église a le devoir solennel de s’occuper tout spécialement des veuves, des orphelins et des infirmes privés de ressources. »

— Témoignages pour l’Église, vol. 1, p. 104.

«  Mais ils faisaient preuve d’un manque évident d’attention envers les veuves, les orphelins et les faibles du troupeau. En dehors d’un certain intérêt pour la cause en général, ils n’éprouvaient que fort peu d’intérêt pour ces gens-là, et ne s’intéressaient qu’à leurs propres familles. Avec une religion aussi étroite, ils mouraient d’une mort spirituelle. »

— Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 19.

«La responsabilité de l’Église — L’Église doit s’occuper des orphelins ; le Christ dit à ses disciples : Prenez soin de ces enfants défavorisés, amenez-les à moi, et vous aurez votre

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récompense. Dans ce domaine, j’ai observé des manifestations d’un profond égoïsme. S’ils ne sont pas assurés de pouvoir tirer quelque avantage pour eux-mêmes en accueillant dans leur famille ceux qui n’ont pas de foyer, certains se détournent en disant : Non. Ils ignorent ou ne veulent pas savoir si ces enfants sont sauvés ou perdus. Ils considèrent que ce n’est pas leur affaire. Avec Caïn ils disent : “Suis-je le gardien de mon frère ?” Ils ne veulent pas se déranger ou faire quelque sacrifice en faveur des orphelins, et c’est avec une complète indifférence qu’ils rejettent ces malheureux dans le monde, où se trouvent parfois des personnes mieux disposées à les recevoir que ne le sont ces soi-disant chrétiens. Au jour de l’Éternel, on demandera des comptes à ceux à qui la Providence a donné la possibilité d’exercer une action salvatrice. Mais ces chrétiens cherchent à s’excuser ; ils refusent de s’engager dans une bonne œuvre, à moins d’en tirer un profit personnel. Il m’a été montré que ceux qui repoussent ces occasions de faire le bien entendront Jésus leur dire : “Toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites.” (Mt 25.45) Lire Ésaïe 58.5-11.2 »

— Le foyer chrétien, p. 159 (c’est nous qui soulignons).

«

Le salut des sans-logis [et des orphelins] est l’affaire de chacun. »

— Le foyer chrétien, p. 160 (c’est nous qui soulignons).

«

Tous ceux qui prétendent croire en Dieu, dont ils attendent soin et protection, et qui espèrent en outre habiter un jour dans les demeures qu’il leur a préparées, devraient avoir conscience de la solennelle obligation d’être des amis pour ceux qui vivent dans la solitude morale, des pères pour les orphelins, des soutiens pour les veuves, et de se rendre utiles d’une façon ou d’une autre à l’humanité. » — Ibid.

« Des foyers pour les orphelins et les enfants abandonnés — Dans la mesure de vos possibilités, offrez une famille à ceux qui n’en ont pas. Que chacun se tienne prêt à participer à une telle œuvre. Le Seigneur a dit à Pierre : “Pais mes agneaux.” Ce commandement s’adresse à nous ; en ouvrant nos foyers aux orphelins, nous contribuons à son observation. Faisons en sorte que Jésus ne soit pas déçu de nous. »

— Le foyer chrétien, p. 162.

«Ceux qui ont pitié des infortunés, des aveugles, des boiteux, des affligés, des veuves, des orphelins et de tous les nécessiteux sont désignés par le Christ comme observateurs de la loi, destinés à hériter la vie éternelle. […] Le Christ considère comme étant adressés à lui-même tous les actes de miséricorde, de bienfaisance, de sympathie à l’égard des infortunés, des aveugles, des boiteux, des malades, des veuves, des orphelins ; ces actes sont tous inscrits dans les registres du ciel et ils seront récompensés. D’autre part, un témoignage sera porté dans un autre livre contre ceux qui manifestent l’indifférence du sacrificateur et du lévite envers les infortunés, et contre tous ceux qui cherchent à tirer avantage des malheurs des autres, aggravant ainsi leur affliction pour satisfaire leur propre égoïsme. Dieu fera rendre des comptes pour toute action injuste et pour toute manifestation d’indifférence et de négligence à l’égard des infortunés. Finalement, chacun sera traité selon ses œuvres. »

— Instructions pour un service chrétien effectif, p. 235.

«Lorsque vous portez secours au pauvre, que vous sympathisez avec les affligés et les opprimés, et que vous montrez de l’amitié à l’orphelin, vous entrez en communion plus étroite avec Jésus. »

— Instructions pour un service chrétien effectif, p. 229.

Il y a des orphelins que l’on peut secourir, mais beaucoup de membres ne veulent pas s’engager dans une telle initiative, car elle implique davantage d’efforts qu’ils ne sont disposés à tenter, ne laissant que peu de temps à consacrer à leurs aises. Mais au jour où le Roi des rois procédera à son enquête, ces personnes égoïstes, avares et indolentes apprendront que le ciel est offert à ceux qui ont été diligents dans leur travail et qui, pour la cause du Christ, ont su renoncer à eux-mêmes. Aucune possibilité de salut n’est prévue en faveur de ceux qui ne se sont jamais souciés que d’eux-mêmes. Dans leur cas, ce n’est pas pour des crimes graves que le Roi les menace du terrible châtiment qui frappera ceux qui sont à sa gauche. Ils ne seront pas condamnés à cause de certaines choses qu’ils auraient commises, mais à cause de celles qu’ils n’ont pas faites. Ils n’ont pas accompli la mission que le ciel leur avait confiée. Ils se sont complu en eux-mêmes, ils trouvent donc leur récompense dans les plaisirs égoïstes. »

— Instructions pour un service chrétien effectif, p. 263

«Le Seigneur invite ses disciples à recueillir les orphelins comme un dépôt sacré. Ils sont trop souvent négligés. Ils peuvent être en haillons, maladroits et repoussants à bien des égards ; ils n’en sont pas moins la propriété de Dieu. Ils ont été rachetés à un grand prix et sont aussi précieux que nous à ses yeux. Ils sont membres de la grande famille divine. En leur qualité d’économes du Seigneur, les chrétiens sont responsables d’eux. “Je te redemanderai son sang”, dit l’Éternel. »

— Les paraboles de Jésus, p. 339.

Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public. Ce qui précède est tiré de plusieurs de ses écrits.

«
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Rétrospective

De teinturier à serviteur consacré

L’histoire d’un pionnier adventiste

Carl Christian Hansen senior a joué un rôle important dans les premières années de l’Église adventiste au Danemark. Il a consacré temps, efforts et moyens pour soutenir la cause qu’il aimait*.

PREMIÈRES ANNÉES

Carl naquit dans une petite ferme à Geraa, au Danemark, le 27 avril 1849. De 7 à 14 ans, il alla à l’école primaire en hiver et, au printemps et en été, il travailla avec son frère en tant que berger pour aider à subvenir aux besoins de leur famille nombreuse. À l’âge de 14 ans, son père lui proposa une formation chez un teinturier de la ville d’Aalborg, et plus tard, l’aida à créer sa propre entreprise de teinture à proximité de la maison de son enfance.

Carl grandit dans une société à majorité luthérienne. Les baptistes et les méthodistes étaient considérés comme des dissidents. Sa mère et sa sœur étaient méthodistes, tandis que son père, lui, semblait tolérer tous les croyants. Carl n’avait pas de conviction religieuse particulière. Mais en 1877, un tournant se produisit lorsqu’un pasteur baptiste (lequel devint plus tard adventiste) lui vendit une Bible. Carl décida de l’étudier et de voir s’il pouvait trouver un lien entre les différents points de vue religieux de sa région.

Cet été-là, sa femme, Junia, devint méthodiste. Peu après sa conversion, Carl lut Job 28.28 : « Puis il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse ; s’éloigner du mal, c’est l’intelligence. » Ce texte le marqua si profondément qu’à partir de ce moment-là, il fit l’expérience d’un changement spirituel radical.

DÉCOUVERTE DU MESSAGE ADVENTISTE

Le premier contact de Carl avec le message adventiste eut lieu lors d’une visite chez des baptistes. Il aperçut sur la table une revue dans laquelle un article portant sur Daniel 10 attira son attention. Il demanda à son hôte de quel genre de publication il s’agissait. Ce dernier répondit de manière évasive : « Cette revue-là ? Je pense qu’elle vient de l’Amérique, mais elle ne contient rien de valable. » Il prit alors la revue et la rangea.

Carl se souvint que la revue s’intitulait Advent Tidende, qu’elle avait été publiée en mai 1878 et qu’elle avait été éditée par J. G. Matteson. Il avait déjà lu dans les journaux que J. G. Matteson, un missionnaire adventiste, avait suscité une grande agitation religieuse au Danemark et y avait lancé un mouvement de tempérance. Carl savait que J. G. Matteson tenait des réunions à Alstrup, à environ 50 km de l’endroit où il habitait, mais il n’avait pas l’occasion d’y assister.

En septembre 1878, Knud Brorson, l’un des assistants de Matteson, se rendit dans la ville de Carl. Brorson chercha le pasteur méthodiste, mais ne le trouvant pas chez lui, il y laissa un tract de 64 pages intitulé The New Testament Sabbath (Le sabbat du Nouveau Testament) et poursuivit son chemin. Peu après, Carl rendit visite au pasteur méthodiste pour lui dire qu’un pasteur baptiste était venu chez lui pour le convaincre que les gens devaient être baptisés par immersion pour être sauvés.

« Eh bien, les baptistes ne devraient pas se référer tant que ça à la Bible, car ils devraient alors la suivre », répondit le pasteur méthodiste.

« Ne suivent-ils pas la Bible ? » demanda Carl.

« S’ils prétendent vouloir suivre la Bible, alors ils doivent sanctifier le samedi. »

Carl resta bouche bée. Jusqu’à ce jour, il avait soutenu avec le pasteur

Photo : courtoisie des Archives historiques des adventistes du septième jour (HASDA) au Danemark

que la Bible disait de sanctifier le dimanche. Le pasteur lui répondit : « Non, ce n’est pas ce que la Bible dit. Tiens, lis ce tract, et tu verras qu’il te donnera de quoi réfléchir. » Ce tract n’était nul autre que The New Testament Sabbath (Le sabbat du Nouveau Testament) de J. G. Matteson !

Pendant deux semaines, Carl et sa femme s’adonnèrent à fond à l’étude du tract et le comparèrent avec la Bible. Une fois cette étude terminée, ils furent convaincus de la vérité du sabbat. Le sabbat suivant, Carl ferma son atelier.

Les épreuves commencèrent presque immédiatement. Des amis, y compris le pasteur méthodiste, se moquèrent de lui et de sa femme et les traitèrent de Juifs. À plusieurs reprises, la foi de Carl vacilla. Il craignait d’avoir commis une grave erreur. Knud Brorson vint à son secours en lui citant Psaumes

119.105 : « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. ». Carl fut rassuré et ne douta plus jamais de la vérité.

Le 9 mai 1879, Carl et Junia furent baptisés. Trois mois plus tard, l’église de Dronninglund, composée alors de huit membres, fut organisée. Kristen Kristensen (l’ancien pasteur baptiste qui avait vendu la Bible à Carl) fut nommé ancien , et Carl, trésorier et secrétaire. Le 30 mai 1880, la Fédération danoise (la première fédération adventiste à l’extérieur de l’Amérique du Nord) fut organisée avec sept églises. J. G. Matteson en fut le président, Carl, le secrétaire, et J. P. Madsen, le trésorier.

TRAVAILLER POUR L’ ÉGLISE

À l’époque, il n’y avait pas de lieu central au Danemark où l’on pouvait se procurer des imprimés adventistes. Lors de la deuxième réunion de la fédération en septembre 1881, les dirigeants de l’Église entreprirent d’établir une maison d’édition. Ils confièrent à Carl le mandat de créer une maison d’édition locale. Il obtint

un permis pour l’entreprise et fut responsable de la production et de la distribution des imprimés pendant quatre ans.

En 1883, l’église de Dronninglund ressentit le besoin d’une éducation chrétienne pour ses enfants. Carl réunit 10 enfants et demanda au ministère de l’Éducation l’autorisation d’ouvrir une école. Voici ce qu’il a écrit dans son autobiographie : « Cette œuvre réussit à la satisfaction de tous ! Il y avait entre les enfants et moi une bonne relation, une relation sympathique. J’eus la grande joie, dans les années qui suivirent, de constater qu’ils marchaient dans la voie du Seigneur, et je vois qu’ils sont encore aujourd’hui membres de l’Église de Dieu. » Ce fut la première école adventiste en Europe.

À 37 ans, Carl reçut une licence en pastorale et travailla à Østervraa pendant un an. Il tint une campagne d’évangélisation comportant 16 réunions, suite à laquelle E. G. Olsen vint et tint une autre campagne de huit réunions en cinq jours. Il en résulta une cérémonie de baptême, et une nouvelle église fut organisée.

En 1888, Carl et sa famille déménagèrent à Odense. On le nomma directeur des publications, et il supervisa quatre jeunes ouvriers qu’il logeait chez lui. Trois ans plus tard, Carl fut libéré de son rôle de directeur des publications et retourna au travail biblique et à l’évangélisation. Lors de la réunion annuelle de la Fédération danoise à Copenhague en 1894, il fut consacré au ministère avec deux autres personnes. Le service de consécration fut conduit par L. Johnson, président de la fédération, et par S. N. Haskell et Uriah Smith de la Conférence générale.

En 1897, l’inventaire d’un sanatorium fut transféré sur le campus de l’école Frydenstrand, à Frederikshavn. Le sanatorium Frydenstrand ouvrit ses portes – premier sanatorium adventiste à l’extérieur des États-

Carl Christian Hansen senior a joué un rôle important dans les premières années de l’Église adventiste au Danemark.

Unis. Carl fut nommé directeur de l’école et du sanatorium jusqu’à ce que ces deux établissements soient transférés à Copenhague.

DERNIÈRES ANNÉES ET HÉRITAGE

Lorsque Carl cessa d’exercer ses fonctions de directeur d’entreprise en mars 1905, il acheta un magasin d’aliments naturels et lui donna le nom de « Sana ». Il investit toute ses énergies dans la promotion d’un mode de vie sain. En 1916, il confia cette propriété à sa fille Kristine pour « consacrer tout [s]on temps au service du Seigneur », comme il le disait lui-même. Il rendit régulièrement visite aux membres, organisa des réunions dans les maisons, participa à des campagnes de collecte, prêcha et exerça la fonction d’ancien dans deux petites églises en dehors de Copenhague. Carl s’éteignit en 1932.

* Cette histoire, laquelle a été adaptée faute d’espace, a été publiée à l’origine par l’Encyclopedia of Seventh-day Adventists (encyclopedia. adventist.org) et a été utilisée avec la permission de l’auteur.

Sven Hagen Jensen, titulaire d’une maîtrise en pastorale, a travaillé pour l’Église pendant plus de 50 ans en tant que pasteur, rédacteur, directeur de département, et administrateur de l’Église. Birthe Bayer, titulaire d’une maîtrise ès arts, a travaillé pour l’Église adventiste pendant plus de 40 ans en tant que secrétaire de la Division du nord de l’Europe, assistante à la rédaction, enseignante, directrice d’école au Danemark, et directrice de l’éducation pour la Fédération de l’est du Danemark et pour l’Union des fédérations nordiques occidentales.

25 AdventistWorld.org Avril 2024

QLa Bible répond

L’Évangile et la vie

La doctrine de l’immortalité de l’âme est-elle compatible avec l’Évangile éternel ?

RLes adventistes croient que la Bible n’enseigne pas l’immortalité de l’âme. Ils affirment que les êtres humains constituent une unité de vie indivisible sous forme corporelle. L’immortalité est donc un don eschatologique divin inséparable de la résurrection du corps (1 Co 15.50-55). Bien qu’au début de l’ère chrétienne il y ait eu différentes interprétations de l’âme humaine, l’Église chrétienne a accepté l’idée selon laquelle l’âme est intrinsèquement immortelle, demeurant dans un corps matériel duquel elle est libérée lorsque ce corps meurt.

L’ÂME ET LA CONDITION HUMAINE

L’immortalité de l’âme prétend que l’âme est indestructible et que, par conséquent, il n’existe aucune puissance extérieure, pas même la puissance de Dieu, qui puisse y mettre fin (du moins, Dieu ne semble pas disposé à le faire). La conclusion évidente est que le péché n’a pas menacé l’existence de l’âme. Quelque chose en nous a échappé à la blessure mortelle du péché. Cependant, la Bible enseigne que le péché a endommagé de façon permanente l’être humain dans sa totalité – la vie intérieure ainsi que la vie spirituelle, physique et sociale – laissant la personne tout entière en besoin de salut (Gn 3.8-13 ; Rm 8.6-7 ; 6.23). Les Écritures enseignent que l’âme qui pèche mourra (Ez 18.4 ; cf. Rm 1.32). La seule option, c’est de devenir une nouvelle créature grâce au sacrifice salvateur de Christ (Jn 3.7 ; 2 Co 5.17).

L’ÂME ET LE SALUT

La croyance que l’existence humaine n’a jamais été en danger diminue la profondeur du sacrifice auquel

Christ a consenti. Il n’aurait pas donné sa vie pour sauver l’âme alors que l’âme n’a pas besoin d’être sauvée, c’est-à-dire de recevoir la vie éternelle ! Ceux qui croient en l’immortalité de l’âme diront probablement que c’est la sphère dans laquelle l’âme immortelle continuera d’exister qui était en danger, mais pas l’âme elle-même. Selon eux, l’âme doit retourner dans la sphère de Dieu à travers l’œuvre de réconciliation du Christ afin d’échapper au deuxième lieu infernal de l’existence. Ils ont redéfini les dommages que le péché et la rébellion ont causés à la nature humaine, ce qui a diminué l’ampleur du sacrifice du Christ : celui-ci n’est pas mort pour nous donner la vie, mais plutôt pour rendre notre vie inhérente agréable. La vérité, c’est que son sacrifice consistait à descendre au royaume de la mort pour nous rendre la vie éternelle que nous avons perdue (Mc 10.45 ; Jn 3.16 ; 10.28 ; Rm 6.23). Nous devons affirmer à la fois que rien n’a échappé au pouvoir mortel du péché, et qu’il a fallu un sacrifice infini pour nous racheter (2 Co 8.9 ; Ph 2.7 ; Mt 27.43). L’idée d’une âme immortelle obscurcit la gloire de l’amour sacrificiel de Dieu.

L’ÂME ET LE JUGEMENT

En redéfinissant la mort éternelle comme étant la combustion éternelle de l’âme des méchants en enfer, l’enseignement de l’immortalité de l’âme déforme le caractère rempli d’amour de Dieu révélé à la croix. Il est même douloureux d’imaginer que Christ brûlerait intentionnellement des gens pour toujours en guise de punition pour avoir vécu une courte vie pécheresse sur cette planète. Il s’agit de l’une des plus grandes tragédies doctrinales de l’histoire du christianisme, laquelle résulte évidemment de l’acceptation de la croyance en l’immortalité de l’âme. Dieu n’est pas un tel Seigneur impitoyable, car il est amour (1 Jn 4.8 ; Ap 21.3-4). Selon la Bible, les méchants périront à tout jamais (cf. Ml 4.1 ; Ps 37.10 ; 145.20).

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la retraite, a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.

26 Avril 2024 AdventistWorld.org

Le cancer

Une vérité qui fait réfléchir

Il semble que de plus en plus de membres de notre Église soient atteints d’un cancer. Quels sont les facteurs de risque ? Le fait de suivre le message adventiste de la santé fait-il vraiment une différence ?

Àl’échelle mondiale, le cancer est l’une des principales causes de décès, juste après les maladies cardiovasculaires (crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux). En 2020, le cancer a été la cause d’environ 10 millions de décès. Les cancers du sein, du poumon, du côlon et du rectum, ainsi que de la prostate sont les plus fréquents. Environ 400 000 enfants développent un cancer chaque année.

Ces faits et ces chiffres donnent à réfléchir. Néanmoins, il y a de bonnes nouvelles ! Les différentes Études sur la santé des adventistes ont montré que les végétariens présentaient certains avantages. Les ovo-lacto-végétariens ont obtenu de meilleurs résultats que les végétaliens en ce qui concerne le cancer de l’intestin (côlon et rectum) ; ceci est peut-être lié au calcium provenant des produits laitiers. Les végétaliens ont obtenu de meilleurs résultats que les autres végétariens en ce qui concerne le cancer du sein et de la prostate, ce qui est peut-être lié à l’absence de lait. Dans l’ensemble, les personnes qui suivent un régime végétarien, quel qu’il soit, ont eu de meilleurs résultats en matière de cancer et de longévité.

Voici les facteurs de risque de cancer :

„ Tabagisme

„ Obésité (indice de masse corporelle élevé)

„ Consommation d’alcool

„ Faible consommation de fruits et de légumes

„ Manque d’activité physique et d’exercice

„ Pollution de l’air

„ Exposition excessive au soleil, lits de bronzage (cancers de la peau, y compris les mélanomes)

„ Infections chroniques telles que le cancer du col de l’utérus dû au virus du papillome humain (VPH), et le cancer du foie dû aux infections par l’hépatite (ces infections représentent 30 pour cent des cancers dans les pays à revenu moyen inférieur)

„ Maladies héréditaires telles que le syndrome de Lynch ou le cancer colorectal héréditaire, aussi connu sous le nom de syndrome du cancer colorectal héréditaire sans polypose

Le fardeau global du cancer peut être réduit de 30 à 50 pour cent en évitant intentionnellement les facteurs de risque. Abstenez-vous du tabac et de l’alcool ; il n’existe pas de niveau d’exposition sûr à l’un ou l’autre de ces agents cancérigènes. Efforcez-vous de maintenir un poids corporel normal. Mangez sainement, notamment cinq à sept portions de fruits et légumes par jour et optez pour un régime végétarien équilibré. Faites de l’exercice régulièrement et pratiquez une activité physique tous les jours. Éviter l’excès de rayonnement ultraviolet dû à l’exposition aux appareils de bronzage artificiel ; utilisez les précautions appropriées en matière de protection solaire en cas Santé

d’exposition directe au soleil. L’utilisation guidée des vaccins contre le papillomavirus et l’hépatite contribue à la prévention.

Une réduction supplémentaire peut être obtenue par un diagnostic précoce et un traitement approprié du cancer. Lorsque le cancer est identifié et diagnostiqué à un stade précoce, les chances de traitement et de survie sont nettement meilleures. Il est important de consulter un médecin dès l’apparition de nouveaux symptômes tels que des bosses, du sang dans les selles ou les urines, des écoulements anormaux ou des saignements au niveau de la peau, du sein ou de l’appareil urogénital.

Les tests de dépistage les plus utiles sont les suivants :

„ Tests de Papanicolaou (Pap) pour le cancer du col de l’utérus

„ Mammographie pour le cancer du sein

„ Coloscopie

„ Examen rectal digital pour les hommes afin de détecter le cancer de la prostate, analyses de sang si nécessaire

„ Contrôles réguliers de la santé bucco-dentaire

La plupart des mesures de prévention énumérées dans ce bref article s’appuient sur les recommandations et les pratiques du message adventiste de la santé. Comme nous vivons dans un monde brisé, nous serons confrontés, jusqu’au retour de Jésus, à l’inévitabilité de la mort, y compris à la possibilité de mourir d’un cancer. Quoi qu’il en soit, nous aurons eu le privilège de bénéficier d’une meilleure qualité de vie en général, voire d’une vie plus longue, avec plus d’années pour servir le Seigneur et l’Église que nous aimons. En bref, suivre le message adventiste de la santé, ça vaut vraiment la peine. Maranatha !

Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., interniste, est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.

& bien-être
27 AdventistWorld.org Avril 2024
« Je vais vous raconter… »
« Rentrez tout de suite chez vous ! »

La voix de Betty est claire, directe. « Jim, toi et moi, c’est fini ! Je veux que tu partes d’ici aujourd’hui même, avant que je ne rentre du travail. » C’est vendredi. Les choses ne vont pas bien du tout pour Jim et Betty, un jeune couple pastoral adventiste. Betty veut mettre fin à leur mariage et Jim ne comprend pas pourquoi.

« Je pensais que nous avions un mariage typique, une bonne relation, quoi ! se souvient-il. Mais voilà que le pire que jamais je n’aurais pu imaginer se produisait, et je ne comprenais même pas ce que j’avais fait ! »

Jim appelle l’aumônier de l’hôpital et lui demande de s’occuper du sermon qu’il doit prêcher le lendemain. Il monte ensuite dans leur vieux camping-car et se dirige vers le sud. Cette randonnée sur le Pacific Crest Trail l’aidera à se changer les idées, espère-t-il. Plus tard, il se gare près d’une voie ferrée. Il passe une nuit agitée. Le sabbat matin, il poursuit son trajet encore plus au sud.

C’est alors que la transmission du véhicule se met à faire des bruits terribles, puis bloque et rend l’âme.

COINCÉ DANS UNE PETITE VILLE

Au bout d’un certain temps, une dépanneuse arrive pour finalement remorquer le véhicule jusqu’à l’atelier de réparation. Le mécano analyse rapidement le

problème et annonce le diagnostic à Jim.

« C’est réparable. Par contre, on ferme à midi aujourd’hui. Ça veut dire qu’on ne pourra pas faire la réparation avant lundi. En attendant, vous pouvez camper ici, dans notre stationnement. »

Ce n’est vraiment pas comme ça qu’il avait prévu de passer le sabbat !

Cette nuit-là, une échauffourée éclate dans le stationnement. Le camping-car est environné de coups de feu, de cris, de crissements de pneus et de sirènes. Craignant pour sa vie, Jim passe la majeure partie de la nuit allongé sur le sol de son minuscule camping-car, criant silencieusement à Dieu.

Dimanche matin, il se réveille avec le sentiment qu’il doit se rendre à l’église – n’importe quelle église. Il se met en route et, juste au bout de la rue, il entend de la musique chrétienne pleine d’entrain. Sur l’enseigne devant l’église, on lit « Victory Outreach ». En entrant dans la petite chapelle, il se rend vite compte que ces gens-là n’ont rien à voir avec ceux qui fréquentent sa grande église. Jeans et t-shirts, tatouages et piercings, cette église semble s’adresser aux toxicomanes et aux gens de la rue. Ils chantent à tue-tête, louant un Dieu qui les aime, un Dieu qui pardonne.

Au fur et à mesure que la musique s’imprègne dans son âme, Jim se met à pleurer de manière incontrôlable. Sur quoi, les membres semblent chanter plus fort pour couvrir le son de ses sanglots. Jim sait que Dieu l’a conduit là où il doit être.

À la fin du service de culte, il attire l’attention d’une dame assise sur le banc devant lui.

« Excusez-moi, Madame. J’ai un problème. Y a-t-il quelqu’un à qui je pourrais parler ? »

« Un petit moment », lui répond-elle.

Quelques instants plus tard, un jeune diacre vient s’asseoir à côté de lui. Alors que Jim raconte son histoire en sanglotant, l’homme l’écoute attentivement. Lorsque Jim reprend le contrôle de ses émotions, le diacre s’adresse directement à son cœur. « Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Comment un pasteur chrétien a-t-il pu laisser son mariage se dégrader à un point tel que sa femme préfère vivre sans lui ? »

Cette question frappe Jim de plein fouet. « Vous ne comprenez pas. C’est

courtoisie de l’auteur 28 Avril 2024 AdventistWorld.org
Photo :

elle qui m’a chassé de la maison. Je n’ai pas eu le choix. » Le diacre insiste. « Ce n’est pas d’ici que vous pourrez réparer les pots cassés. Rentrez tout de suite chez vous ! » « Mais c’est impossible ! » Le diacre persiste et signe. « Vous devez le faire ! »

EN UNITÉ DE PRIÈRE

Dehors, Jim se mit à errer dans la ville. Il marche, pense, réfléchit à ce qu’il vient d’entendre et de vivre, arrosant le chemin de ses larmes.

Plus tard dans la matinée, il arrive à un hôpital. Le hall d’entrée climatisé est confortable. Après avoir feuilleté quelques revues, il aperçoit une petite chapelle juste à côté du hall. Il s’y glisse, s’agenouille à côté d’une des chaises et prie, en quête de compréhension et de paix. Après un temps de solitude, il se lève. Alors qu’il s’apprête à quitter la chapelle, il remarque un classeur contenant des requêtes de prières.

Et alors, il décide d’écrire sa propre requête sur la page ouverte. « Je suis un pasteur chrétien. Ma femme vient de me mettre à la porte. S’il vous plaît, priez pour moi. » Puis il signe son nom.

Lundi matin, les mécanos font entrer le vieux camping-car dans le garage et pratiquent une intervention chirurgicale majeure sur la transmission.

Jim marche.

Sanglote.

Et réfléchit.

Il se retrouve de nouveau à l’hôpital. Il n’y a personne dans la chapelle. Par contre, il entend un aumônier parler au téléphone dans le bureau voisin. Lorsque l’homme raccroche, Jim frappe à sa porte.

Une voix aimable l’invite à entrer.

« Je suis entré, je me suis assis, j’ai séché mes yeux. Alors, j’ai vu un homme au visage aimable qui me tendait une boîte de papiers mouchoir », se souvient Jim.

« Comment puis-je vous aider ? »

« Je suis le pasteur Jim », commence-t-il.

L’aumônier s’exclame : « Quoi ? Vous êtes le pasteur Jim ? »

« Euh, oui, c’est moi », répond Jim, déconcerté.

« Avant que vous ne disiez un seul mot, Jim, je veux que vous sachiez

quelque chose. Tous les pasteurs chrétiens de cette ville prient pour vous ce matin. Le message que vous avez écrit hier dans le livre de prière de la chapelle, je l’ai partagé avec tous les pasteurs lors de notre petit-déjeuner de prière mensuel ce matin. Nous avons tous prié pour vous à ce moment-là, et ils prient pour vous en cet instant même ! »

Jim n’en croit pas ses oreilles. Dieu a orchestré un cadeau extraordinaire pour lui !

« Là, dans une ville inconnue, loin de chez moi, tous les pasteurs chrétiens invoquaient Dieu en ma faveur. C’était incroyable ! »

Le pasteur Jim et l’aumônier prient et discutent ensemble. Finalement, l’aumônier pose une main sur l’épaule de Jim et lui dit : « Jim, ce n’est pas d’ici que vous pourrez réparer les pots cassés. Vous devez rentrer chez vous ! » Jim reconnaît le conseil. Maintenant, il est convaincu de ce qu’il doit faire. Et ça le terrifie. Que faire s’il appelle et que Betty raccroche ?

De retour à l’atelier de réparation, il s’assoit dans la petite salle d’attente, son esprit repassant lentement les mots encore et encore : « Ce n’est pas d’ici que vous pourrez réparer les pots cassés. » « Rentrez tout de suite chez vous ! »

Lorsque la réparation du véhicule est enfin terminée, Jim passe un coup de fil à son église en tremblant. Betty est là avec les enfants pour la réunion hebdomadaire du club des Explorateurs.

« Est-ce que je pourrais parler à Betty, s’il vous plaît ? »

Sa voix tremble comme un tremblement de terre de magnitude 7. Son cœur bat d’un espoir rempli de peur.

« Allo ? »

« Allo Betty. C’est Jim. »

« Jim, tu peux rentrer chez nous. Tout ce que je te demande, c’est de me promettre qu’on ira tous les deux chercher de l’aide. Dieu veut qu’on répare ça, ensemble. »

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux ÉtatsUnis

Éditeur

Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur/Directeur de

Adventist Review Ministries

Justin Kim

Directeur international de la publication

Hong, Myung Kwan

Comité de coordination de Adventist World

Yo Han Kim, président ; Tae Seung Kim ; Hiroshi Yamaji ; Myung Kwan Hong ; Seong Jun Byun ; Dong Jin Lyu

Rédacteurs adjoints/directeurs adjoints à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Sikhululekile Daco, John Peckham, Greg Scott

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Enno Müller, Beth Thomas

Rédacteurs basés à Séoul, en Corée

Hong, Myung Kwan ; Park, Jae Man ; Kim, Hyo-Jun

Gestionnaire de la plateformes numérique

Gabriel Begle

Directeur de l’intégration des systèmes et de l’innovation

Daniel Bruneau

Gestionnaire des opérations

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Coordinatrice de la distribution

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Conseil d’administration

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Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique

Vol. 20, n° 4

29 AdventistWorld.org Avril 2024

Où est Damien ?

Dis, qu’est-ce qui ne va pas ? » demande Laray à Keishla, sa camarade de chambre.

Keishla lève les yeux du plateau devant elle. La soupe aux légumes et les petits pains chauds de madame Sonia sont, en général, son repas préféré ! Mais Keishla ne mange pas. Sa soupe est en train de refroidir.

« T’as pas dit un mot de toute la matinée, insiste Laray. Pourquoi est-ce que t’es aussi triste ? »

« J’sais pas où est Damien », marmonne Keishla.

Laray avale une cuillérée de soupe. « Damien ? C’est ton grand frère, non ? »

« Oui. Et en plus, c’est mon frère préféré. » Keishla repousse sa chaise et s’effondre. Au son de la cloche, les filles se lèvent et apportent leurs plateaux à la cuisine de la cafétéria.

Alors que les autres élèves de cinquième discutent dans le couloir en se rendant au cours de maths, Keishla, elle, entre dans le local du pasteur Paul et s’assoit sur la chaise à côté de son bureau. Celui-ci remarque tout de suite ses yeux baissés et comprend

que quelque chose ne va pas.

« Alors, Keishla, tu as eu une semaine difficile ? »

Keishla fait signe que oui.

« Tu veux m’en parler ? »

La tête de Keishla reste baissée.

« Pasteur Paul, j’arrive pas à oublier Damien », marmonne-telle. Keishla et sa jeune sœur vont à l’École indienne de Holbrook.

Tous les élèves de la première à la douzième année sont logés dans les dortoirs de l’école. D’habitude, Keishla est d’humeur joyeuse. C’est le fait de ne plus voir son frère qui lui rend la vie presque insupportable.

« Pourquoi ne pas l’appeler ou lui envoyer un courriel ? » demande le pasteur Paul.

Keishla secoue tristement la tête. « Non. On n’a pas d’adresse ni de numéro de téléphone. » Elle frotte nerveusement ses mains sur son jean.

Le pasteur réfléchit pendant un moment, puis lui dit : « Écoute, Keishla, Jésus sait exactement où se trouve Damien, n’est-ce pas ? » Keishla lève alors la tête. Son regard tout triste croise celui du pasteur. Elle a donné son cœur à Jésus et a été la première de sa famille Navajo à être baptisée

il y a quelques mois. Depuis ce jour, elle n’a pas perdu son sourire radieux, enfin, jusqu’à aujourd’hui.

« J’ai une idée : toi et moi, on va prier Jésus, et on va lui demander de te dire quoi faire, d’accord ? » Keishla accepte et incline la tête.

« Tendre Père, Keishla s’ennuie vraiment de son frère. Tu sais où se trouve Damien. S’il te plaît, aide Keishla à le trouver. » Le pasteur Paul s’arrête et regarde la fillette. Alors qu’elle plonge son regard dans le sien, il l’encourage d’un signe de tête.

Keishla ferme de nouveau les yeux et prie à son tour. Ses larmes étouffent sa voix. « Jésus, est-ce que tu vois Damien ? Peux-tu le renvoyer chez nous ? Je suis inquiète pour lui. Est-ce qu’il va bien  ? Aide-nous à le retrouver. Amen. »

Le pasteur Paul se lève. « Allez, viens, dit-il en lui faisant signe d’aller à la porte, allons voir madame Brown. »

Comme d’habitude, le bureau de madame Brown est rempli d’élèves. L’un d’eux a besoin d’un médicament, un autre doit remplir un formulaire, et un élève de quatrième année a une question à laquelle elle seule peut répondre.

Foi en herbe Pages amusantes pour les plus jeunes
Illustration : Mugi Kinoshita 30 Avril 2024 AdventistWorld.org

En tant que registraire, directrice adjointe et conseillère, madame Brown est très occupée.

Lorsque le pasteur Paul lui explique la situation de Keishla, elle leur dit de s’asseoir et fait sortir les autres élèves de son bureau.

Encouragée par le pasteur Paul, Keishla lui explique ce qui la rend si triste et anxieuse. Madame Brown l’écoute attentivement, puis lui pose gentiment quelques questions. Peu à peu, l’humeur de Keishla s’améliore. Enfin, elles prient ensemble pour trouver un moyen de retrouver Damien. Une lueur d’espoir éclaire le visage de Keishla alors qu’elle se rend à sa classe pour son prochain cours.

Le pasteur Paul reste avec madame Brown pour discuter des moyens possibles de trouver Damien. Il est sûrement possible de lui faire savoir que sa sœur souhaite lui parler !Mais ils ne trouvent rien de valable.

Ce soir-là, pendant l’étude au dortoir, on appelle Keishla dans le couloir du bureau de la doyenne.

« Y a un appel téléphonique pour toi », lui dit la doyenne en lui tendant le téléphone.

« C’est qui ? » demande Keishla.

« Aucune idée », répond la doyenne

Keishla hausse les épaules et dit d’un air perplexe : « Allo ? »

« Allo, Keishla ? C’est Damien », dit la voix. Keishla regarde le téléphone avec incrédulité. « Qui ? » demande-t-elle.

« C’est moi, Damien ! Je viens de parler à Maman et elle m’a dit de t’appeler. » Il s’arrête un instant, puis reprend : « Comment ça va ? »

Le cœur de Keishla bat la chamade ! « Damien ? Damien, mon frère ? » dit-elle toute étonnée. « Où est-ce que tu es ? Pourquoi est-ce que t’as pas téléphoné avant ? Ça fait deux ans que je t’ai pas vu ! » Keishla parle si vite que ses mots se bousculent !

Au milieu de cet enthousiasme, la doyenne appelle sa jeune sœur, Karina, dans son bureau. Keishla lui tend le téléphone en souriant. Karina pense que c’est sa mère qui est au bout du fil.

« Allo », dit Karina.

« Salut Karina, c’est Damien ! »

« Qui ? » s’étonne Karina. Elle regarde Keishla qui cache sa bouche de la main pour étouffer ses rires. En écoutant la voix de son frère, Karina écarquille les

« Ça fait deux ans que je t’ai pas vu ! »

yeux. Soudain, elle pousse un cri qui résonne jusque dans le couloir. Keishla rit et Karina pleure en se rendant compte qu’il s’agit vraiment de Damien !

Alors que le pasteur Paul et madame Brown ne réussissaient pas à trouver un moyen pour retrouver Damien, Dieu a mis en œuvre son propre plan pendant qu’ils priaient. Juste à temps pour les vacances de l’Action de grâces, Damien a invité toute sa famille à Phoenix, en Arizona. Après deux longues années, la famille était réunie ! Et tu peux être sûr que la meilleure partie de cette fête pour Keishla n’était pas la bonne nourriture. C’était la réponse impressionnante à ses prières pour retrouver Damien. Aujourd’hui, Keishla sait exactement ce que ressentait David lorsqu’il a écrit : « Le matin, à midi et le soir, je me plains, je soupire. Dieu entend mon appel. » (Ps 55.18, Parole de vie)

Cathlynn Doré Law est auteur et enseignante à la retraite. Elle aime beaucoup partir à l’aventure en plein air avec sa famille.

CATHLYNN DORÉ LAW
31 AdventistWorld.org Avril 2024

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