Non pas un, mais deux. La Genèse commence par deux récits de la création. Les sceptiques s’empressent de dénoncer l’incohérence de l’ensemble du récit. Mais on trouve, en fait, deux récits – chacun mettant l’accent sur un point culminant particulier. Le premier est familier et commence au verset 1 du chapitre 1. Il progresse à travers les six jours de la création ex nihilo de Dieu et culmine avec le septième jour dans Genèse 2.1-3. Il est clair que le point culminant de la première semaine est le saint sabbat où Dieu se repose, bénit et sanctifie. Le deuxième récit de la création commence au verset 4 du chapitre 2 et se poursuit jusqu’à la fin du chapitre. Les arbres ont été créés au troisième jour. Certains animaux ont été créés le cinquième jour ; les autres créatures et le premier couple ont été créés le sixième jour. Il est clair que l’objet du second récit n’est pas l’ordre des événements de la création. Le récit établit plutôt l’activité d’Adam et son statut de célibataire au milieu de son travail. Le point culminant du deuxième récit se focalise sur l’union de l’homme et de la femme dans les liens sacrés du mariage, où Dieu les introduit et les fusionne.
Alors que l’adoration est au cœur même du sabbat, la sexualité, elle, est au cœur même du mariage. Les deux sont des dons sacrés que Dieu a offerts à l’humanité. Le premier montre le lien le plus étroit entre l’expérience divine et l’expérience humaine. Le second montre le lien le plus étroit entre l’expérience masculine et l’expérience féminine. En tant que tels, ces deux dons sont précieux, exquis, et tout simplement bons.
Cependant, l’ennemi cherche à attaquer ces deux dons – ces deux institutions restantes du jardin d’Éden. Les tromperies et les malentendus concernant le sabbat du septième jour et la sexualité biblique foisonnent. Les adventistes sont appelés à restaurer la compréhension scripturaire des deux, dans l’expérience, dans le mode de vie, et dans la compréhension doctrinale. Les enseignements sur le sabbat ont été obscurcis tout au long de l’histoire de l’humanité. Notre mouvement a été appelé à remettre en lumière le merveilleux don de l’observation du sabbat, la valeur du repos sabbatique, et le rôle du sabbat – surtout dans les derniers jours – en tant que signe du sceau de Dieu sur son peuple. De même, les enseignements sur la sexualité ont été déformés tout au long de l’histoire de l’humanité. Notre mouvement a été appelé à remettre en lumière le don merveilleux des mariages heureux (pour ceux qui sont appelés), la valeur des familles spirituelles, et le rôle d’une sexualité saine, en particulier dans les derniers jours, tandis que les ténèbres continuent de s’intensifier.
Alors que le sabbat renvoie à Dieu en tant que Créateur du temps et de l’espace, la sexualité, elle, renvoie à Dieu en tant que Créateur du corps humain et de l’expérience humaine. Et alors que la grâce de Dieu pardonne et nous investit de puissance, prenons courage tandis que nous naviguons à travers les courants du monde en nous accrochant fermement non pas à une, mais aux deux institutions de l’Éden.
10 Briser la glace
Justin Kim
Richard M. Davidson
Luise Schneeweiß
Couverture : Lightstock / Brown Bag Photography
Gina Wahlen
Un couple de pasteurs s’étreint lors d’une cérémonie de renouvellement des vœux de mariage en République dominicaine, laquelle s’est tenue le 11 septembre. Ce couple était au nombre des plus de 3 000 pasteurs qui ont participé à trois retraites pastorales distinctes de la Division interaméricaine en septembre dernier au Mexique, en République dominicaine, et au Salvador.
Photo : Daniel Gallardo/IADPhoto: Daniel Gallardo/IAD
« J’ai
vécu une expérience merveilleuse en rencontrant des femmes incroyables, des femmes consacrées à l’œuvre de Dieu. Elles m’ont inspirée à être plus confiante, plus aimante, plus attentionnée, et plus gentille. J’ai beaucoup aimé ce congrès ! J’espère vraiment participer au prochain congrès. »
— Serimah Usek, de l’église adventiste anglaise de Petaling Jaya, au sujet du premier Congrès du Ministère des femmes, lequel s’est tenu à Kota Kinabalu, dans l’État de Sabah, en Malaisie. Près de 800 femmes ont participé à ce congrès, lequel a réuni des dirigeants de diverses organisations adventistes, dont l’Union des missions de la Malaisie, la Division Asie-Pacifique Sud, et la Division AsiePacifique Nord. Les messages ont souligné l’importance de la croissance spirituelle des femmes, et le rôle crucial de celles-ci dans la mission de l’Église.
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Quand vous êtes-vous joint à l’Église adventiste ?
On a demandé aux membres de l’Église à quel âge ils sont devenus membres de l’Église adventiste.
44 % Dans l’Église depuis la naissance
7 % Entré dans l’Église en tant qu’enfant (avec la famille)
4 % Entré dans l’Église en tant qu’enfant (sans la famille)
15 % Adolescent
25 % A rejoint l’Église en tant qu’adulte
5 % A quitté l’Église et y est revenu
L’Église adventiste de Jackson, dans le Michigan, aux États-Unis, a célébré son 175e anniversaire. Il s’agit de la plus ancienne congrégation adventiste au monde qui a fonctionné de manière ininterrompue. La célébration a mis en valeur le rôle de cette église en tant que point de repère spirituel et historique au sein de la confession, avec un riche héritage de « premières » qui continue d’inspirer des générations d’adventistes. Dès le début, l’église a été un lieu de « premières » pionnières. C’est ici, en août 1849, que la première église adventiste observant le sabbat a été fondée dans le Midwest. Cette minuscule congrégation allait devenir une ancre du mouvement adventiste à ses débuts, provoquant des vagues dans toute la région et au-delà.
30 ans
L’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) en Mongolie a célébré son 30e anniversaire à Ulaanbaatar, en Mongolie.
Scannez le code QR pour voir l’intégralité du sondage.
N=142,547
Source : Sondage de 2022-2023 auprès des membres de l’Église mondiale
Données fournies par le Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence générale.
ADRA Mongolie a débuté en 1994, et travaille depuis lors en partenariat avec des individus, des communautés, des organisations, et des gouvernements afin d’améliorer la qualité de vie des Mongols par le biais de différents projets. Depuis ses débuts, l’agence s’est focalisée sur des domaines tels que l’éducation, la gestion des catastrophes et des urgences, le développement économique et les moyens de subsistance, la santé, et la sécurité alimentaire. À ce jour,
ADRA Mongolie a mis en œuvre 194 projets pour une valeur totale d’environ 34 millions de dollars US.
« Les imprimés vont là où nous ne pouvons pas aller. Je pense que par le biais des imprimés, Dieu nous a ouvert des portes merveilleuses en matière d’évangélisation. […] Je pense que nous devons continuer à utiliser la ressource de la page imprimée. »
— Eglan Brooks, président de l’Union des fédérations britanniques, lors du 140e anniversaire de la maison d’édition Stanborough Press. Le 8 septembre, des centaines de dirigeants d’églises, de membres et d’invités se sont réunis à Stanborough Press à Grantham, dans le Lincolnshire, en Angleterre, pour célébrer cette étape importante dans l’histoire de cette maison d’édition. Stanborough Press a été établie en 1884 et a reçu pour mission de répandre la Parole de Dieu en dehors des États-Unis, dans les territoires anglais.
« C’est un honneur pour nous de participer à cette activité. Nous croyons fermement que prendre soin de l’environnement est une façon d’honorer la création de Dieu. Nous avons le devoir de préserver la nature, et des activités comme celle-ci nous permettent d’atteindre cet objectif. »
— Carlos Rangel, coordinateur des bénévoles pour le Congrès métropolitain de Panama, à propos des 400 jeunes adventistes qui se sont joints aux efforts de Panama City pour nettoyer la plage de Costa Del Este le 1er septembre dernier. Cet effort visait non seulement à restaurer la beauté naturelle de l’espace côtier, mais aussi à réaffirmer l’engagement des jeunes à prendre soin de l’environnement –un principe qui fait partie de leur vie et de leurs croyances religieuses.
Plus de 70
Le nombre de scientifiques et de chercheurs venus de huit pays pour le 5e Congrès Foi et Science en Amérique du Sud. Ce congrès s’est déroulé du 4 au 7 septembre dans la ville de Cochabamba, et dans le parc national de Torotoro, en Bolivie. Les principaux orateurs ont donné des conférences, des ateliers, et ont dirigé une expédition pour étudier la plus grande collection d’empreintes fossiles de dinosaures de la planète. Ce congrès a aussi marqué le lancement du livre intitulé Contribuciones a la enseñanza del creacionismo (Contributions à l’enseignement du créationnisme), lequel comprend 20 chapitres rédigés par 28 auteurs. Cet ouvrage propose des stratégies pour intégrer l’enseignement du créationnisme aux connaissances scientifiques.
Photo : Union des missions du Panama
En Malaisie, un congrès chinois dirigé par des laïcs unit les ministères mondiaux
Le tout premier Congrès chinois d’Outpost Centers International (OCI) [Centres internationaux d’avantpostes], lequel s’est tenue du 10 au 14 juillet à Aenon Health Care, à Tampin, dans l’État de Negeri Sembilan, en Malaisie, a attiré 300 personnes des quatre coins du globe. Leur mission commune ? Inspirer, connecter, et épauler les ministères de soutien dans le monde entier. Les ateliers encourageants qui se sont déroulés lors de cet événement ont permis aux participants d’explorer de profondes perspectives spirituelles et de renforcer leur relation avec Jésus.
OCI est un réseau mondial de ministères laïcs qui se consacrent à l’avancement de la mission de l’Église adventiste. Selon les dirigeants de cette organisation, OCI joue un rôle vital dans l’évangélisation organisée en connectant et en assistant des centaines de ministères dans le monde entier. Il mobilise les laïcs pour qu’ils partagent activement le message adventiste dans différentes communautés.
L’ENGAGEMENT
ENVERS JÉSUS
Pavel Goia, rédacteur en chef de la revue Ministry et secrétaire adjoint de l’Association pastorale à la Conférence générale de l’Église adventiste, a
donné le coup d’envoi au congrès en animant un certain nombre de sessions. Il a souligné l’importance de donner la priorité à un amour authentique pour Jésus. Lors de la session d’ouverture intitulée « Aimez-vous Jésus ? », il a exhorté les participants à examiner leur engagement envers Christ, et les a avertis des dangers de laisser l’attachement matériel entraver la croissance spirituelle.
Au cours de la session suivante, Pavel Goia a abordé les façons subtiles dont les distractions peuvent détourner les croyants de leur focalisation spirituelle. Il a appelé à un regain d’urgence dans la préparation au retour du Christ, et souligné que le moment est venu de fixer des priorités en accord avec le dessein divin. Pavel Goia a aussi approfondi le thème de l’abandon total à Dieu. En outre, il a mis les participants au défi d’aller au-delà de la recherche de bénédictions pour se focaliser davantage sur l’approfondissement de leur relation avec Dieu. Il a insisté sur le fait qu’une véritable transformation spirituelle ne peut se produire que lorsque les croyants s’engagent pleinement à servir leurs semblables et à faire de Dieu leur ultime trésor.
LES INSTRUCTIONS DE DIEU
Le programme de ce congrès a mis l’accent sur l’importance de l’adoration quotidienne et de l’obéissance aux instructions de Dieu. On a rappelé aux participants que pour que les efforts spirituels portent fruit, il faut une focalisation inébranlable sur la présence de Dieu et la volonté de suivre ses directives – même lorsqu’elles remettent en cause la compréhension traditionnelle.
Trois cents personnes s’y sont réunies pour soutenir des initiatives dans le monde entier
Des ateliers animés par des orateurs de renom ont couvert des sujets tels que les relations familiales, l’éducation véritable, les ministères personnels, et le leadership. Ces ateliers ont fourni des idées pratiques et des stratégies pour appliquer les principes spirituels dans divers aspects de la vie et du ministère.
Le sabbat après-midi, les délégués ont eu l’occasion de témoigner avec puissance de leurs histoires. Des représentants de ministères de soutien du monde entier ont partagé leurs expériences, offrant un aperçu émouvant de la manière dont Dieu agit à travers différentes initiatives. Cette session, laquelle comprenait les contributions de Dosung Kim, président d’OCI pour l’Amérique du Sud, lequel a témoigné de l’œuvre accomplie en Bolivie, a inspiré les participants à s’engager davantage pour la cause de Dieu.
Le Congrès d’OCI de 2024 s’est terminé sur une note positive. Les participants sont repartis avec un engagement renouvelé à faire avancer l’œuvre de Dieu. L’appel final de Pavel Goia à « aller de l’avant pour la cause de Dieu parce que Dieu est avec nous » a eu un grand impact sur les participants, et donné le ton aux efforts futurs dans le ministère mondial.
Bien que la date du prochain congrès n’ait pas encore été arrêtée, on prévoit qu’elle aura lieu à la fin du mois de juillet ou au début du mois d’août 2025, ont indiqué les organisateurs. Dans le même temps, ils ont souligné l’importance de l’événement. « Cette première convention chinoise d’OCI a établi un standard élevé pour les rassemblements futurs. Elle a démontré la puissance de l’unité et de l’objectif commun dans l’avancement du royaume de Dieu », ont-ils conclu.
Photo : Loud Voice Ministry
Alyssa Haijon, Union des missions de la Malaisie, et la Division Asie-Pacifique Sud
Congrès chinois d’Outpost Centers International, lequel s’est tenu en Malaisie.
Dans la région de la Baie, l’évangélisation par le numérique a un impact croissant
Brennan Hallock, et Adventist World
Plus de 150 personnes s’intéressent désormais aux études bibliques, au counseling, et à Dieu
Annonce électronique invitant les personnes ayant besoin de prière à contacter une personne disposée à prier pour elles.
San Francisco, en Californie, aux États-Unis, est une communauté diversifiée qu’il est difficile d’atteindre par les nombreuses méthodes d’évangélisation traditionnelles. Plus de 40 pour cent des habitants parlent une autre langue que l’anglais – espagnol, portugais, mandarin, vietnamien, tagalog, russe, coréen, entre autres. Les barrières linguistiques, les différences culturelles et les problèmes d’accessibilité en font un lieu propice à la mise en œuvre de l’évangélisation par le numérique et à l’observation de son impact direct. Les missionnaires du numérique utilisent les plateformes de médias sociaux pour se connecter avec chaque personne dans sa propre langue, et lui révéler l’amour de Dieu par le biais de ces ressources.
Mark Ferrell, pasteur en chef de l’Église adventiste de San Francisco du centre, explique : « Il est difficile de faire du porte-à-porte parce que la plupart des maisons ont un portail. Par ailleurs, la distribution de brochures n’est pas du tout évidente, car les gens en reçoivent déjà beaucoup. C’est pourquoi nous cherchons toujours de nouveaux moyens d’entrer en contact avec les gens. »
Dans le monde d’aujourd’hui, les gens s’intéressent davantage à leur cellulaire qu’aux discussions en face à face, ce que beaucoup trouvent frustrant. Toutefois,
cette évolution sociale peut être mise à profit dans le cadre du ministère. Mark Ferrell : « Un vieux dicton y va comme ceci : “Au lieu de maudire les ténèbres, allumez une bougie !” Notre église a donc décidé d’allumer une bougie en allant à la rencontre des membres de notre communauté par l’intermédiaire du numérique, c’est-à-dire de leurs cellulaires et de leurs ordinateurs. C’est ce qu’on appelle l’évangélisation par le numérique. Ce type d’évangélisation consiste à atteindre les gens par l’intermédiaire de leurs smartphones et des médias sociaux. »
Ceejay – un infirmier travaillant au service des urgences – est un exemple de l’impact continu de ce ministère dans la région de la Baie. Ceejay : « Alors que je naviguais sur ma page Facebook, une annonce de demande de prière pour San Francisco Central est apparue, demandant : “Pour quoi pouvons-nous prier spécifiquement pour vous ?” J’ai répondu en disant que j’aimerais qu’ils prient pour mon nouveau travail, car j’y rencontrais quelques problèmes. Je loue le Seigneur de ce que je travaille toujours dans le même hôpital ! » Non seulement Ceejay s’est bien débrouillé dans son nouveau travail, mais il a aussi commencé des études bibliques et fréquente même l’église adventiste locale !
Michelle Derecho, l’une des missionnaires locales de l’évangélisation par le numérique, a parlé directement à Ceejay en juin 2024. Grâce à leur conversation en ligne, elle l’a mis en contact avec l’église de San Francisco du centre et l’a guidé dans des études bibliques.
Michelle Derecho : « Je ne lui ai pas parlé de notre religion. Je ne lui ai pas dit que je voulais lui donner des études bibliques. Nous avons eu une conversation en ligne, tout simplement. Je lui ai posé des questions sur sa vie, sur ce qui lui arrivait, et il a commencé à me faire part de ses inquiétudes. » Quelques jours après le début de leur conversation en ligne, Michelle a rencontré Ceejay au centre commercial Stonestown à San Francisco, en compagnie d’un autre de ses étudiants de la Bible. C’est ainsi que Ceejay a commencé à suivre des études bibliques ! Il en a fait la moitié jusqu’à présent.
Le groupe d’évangélisation par le numérique de San Francisco compte aujourd’hui plus de 150 personnes qui s’intéressent aux études bibliques, au counseling, et à une meilleure connaissance de Dieu. « À l’ère du numérique, le ministère de l’Église entre dans la vie des gens par l’intermédiaire de leur ordinateur ou de leur cellulaire, et les conduit à Christ », ont dit les dirigeants locaux.
Photo : San Francisco Central Seventh-day Adventist Church
« Ce n’est pas moi, mais Dieu », dit le président de la Division transeuropéenne
Alex Mareniuc, avec tedNEWS
Le Concile européen des pasteurs (CEP) de 2024 de l’Église adventiste s’est achevé le 31 août à Belgrade, en Serbie, avec plus de 1 200 pasteurs, directeurs de département, ouvriers bibliques et leurs conjoints de toute l’Europe réunis pour raviver leur passion pour le ministère.
Organisé par la Division transeuropéenne (TED), cet événement a mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les pasteurs d’aujourd’hui, notamment la polarisation politique, la baisse de la fréquentation des églises, et les conséquences de la pandémie de COVID-19. Grâce à un mélange de sermons qui interpellent, d’ateliers pratiques et de moments de louange, le CEP a offert aux pasteurs une occasion précieuse de recentrer leurs efforts au service de Dieu et de leurs communautés.
SE CONNECTER À LA CULTURE
Au cours de la cérémonie de clôture, Gary Krause, directeur de Mission adventiste, a invité les pasteurs, par le biais d’une interview vidéo, à réfléchir à l’impératif pour les églises d’établir des liens authentiques avec les divers groupes culturels.
Gary Krause : « Ce dont nous sommes à l’aise pour parler dans une église doit être traduit – pas seulement dans une langue différente, mais dans la langue culturelle des auditeurs, de manière à ce qu’elle soit
en phase avec leur compréhension. »
Critiquant la dépendance à l’égard de « méthodes de communication toutes faites », il a plaidé plutôt pour que les ministères consacrent du temps à « marcher dans les rues, à parler aux gens, à les écouter, et à leur poser des questions pour comprendre ceux que nous essayons d’atteindre ».
FAIRE FACE À NOS DÉFIS
Face à la myriade de défis auxquels est confronté le ministère moderne, Daniel Duda, président de la TED, a renversé la situation.
Daniel Duda : « Je veux vous expliquer pourquoi c’est une période idéale pour exercer un ministère, parce que je crois que c’est le moment pour l’Église de briller. L’Église peut donner le meilleur d’elle-même lorsque le monde est au plus mal ». Il a exhorté les pasteurs à considérer ces difficultés comme des occasions pour Dieu de travailler à travers leurs ministères.
Daniel Duda a aussi abordé le sentiment d’inadéquation, fréquent chez les pasteurs, en évoquant le refrain interne fréquent du « Mais moi » –refrain qui empêche nombre d’entre eux de répondre à leur appel divin.
« Le “Mais moi”, a expliqué Daniel Duda, est une expression qu’on utilise souvent pour se soustraire à l’appel de Dieu. » Il a encouragé les participants à se focaliser plutôt sur « Mais Dieu » – un rappel que la force divine agit à
Daniel Duda appelle les pasteurs à continuer à faire confiance à Dieu malgré les difficultés
travers la faiblesse humaine.
« Dieu est plus grand que votre “mais”, a-t-il lancé. Cessez de vous excuser de l’appel de Dieu dans votre vie ». Il a illustré son propos par des exemples bibliques tels que Moïse, Esther et Jérémie, tous trois ayant douté d’euxmêmes lorsque Dieu les a appelés.
Daniel Duda : « Dieu n’est jamais en désaccord avec ces affirmations. Mais il répond par « Mais Dieu », transformant nos faiblesses en forces par sa puissance. »
VISION POUR UNE ÉGLISE TRANSFORMATRICE
En se tournant vers l’avenir, Daniel Duda a dépeint une vision d’une Église réfléchie, novatrice et profondément engagée envers les questions contemporaines. Il a établi un parallèle avec la décision de Jésus d’emmener ses disciples à Césarée de Philippe – un lieu situé en dehors de leur zone de confort culturel – pour leur enseigner des leçons qu’ils ne pouvaient pas apprendre dans le cadre familier de la Galilée.
Daniel Duda : « Tout comme Jésus a exposé ses disciples à de nouvelles idées et cultures, nous devons nous aussi être prêts à sortir et à nous engager envers le monde qui nous entoure. »
En conclusion, Daniel Duda a mis les pasteurs au défi de choisir entre se focaliser sur leurs insuffisances personnelles, ou sur la décision d’embrasser la mission de Dieu avec confiance. Il a encouragé les participants à consacrer leur vie à la construction de communautés qui reflètent l’amour de Dieu et sa puissance transformatrice : « Dieu l’a déjà fait. Il n’a rien perdu de sa puissance. Le Saint-Esprit est toujours disponible. »
Daniel Duda, président de la TED, clôture le Concile de 2024 en appelant les pasteurs à continuer d’avoir confiance en ce que Dieu peut faire.
Photo : Jimmy Botha, Adventist Media Exchange
4.0
Gros plan sur la mission
De nouvelles ressources et de nouvelles Bibles soutiendront les convertis en Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme ces jeunes étudiants baptisés en mai.
Des milliers de Bibles et d’autres ressources en route vers la PNG
Elles seront utilisées pour soutenir les églises locales et les nouveaux baptisés
Des milliers de Bibles, de rouleaux d’images, de signets et de ressources de formation ont été livrés aux églises locales de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) pour qu’elles puissent s’occuper des nouveaux baptisés, ainsi que de ceux qui ont pris des engagements lors de la campagne d’évangélisation PNG pour Christ, laquelle s’est déroulée en mai dernier.
Les dirigeants de la Division Pacifique Sud (SPD) travaillent en étroite collaboration avec l’Union des missions de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNGUM) afin de l’aider à faire face à la croissance rapide de l’Église. Une cargaison de 100 000 Bibles World Changer est récemment arrivée en PNG, et 200 000 autres sont en cours d’acheminement. Ces Bibles sont accompagnées des guides de lecture World Changer, lesquels présentent les croyances fondamentales de l’Église adventiste.
Sven Östring , directeur du ministère et de la stratégie de la SPD, a révélé l’ampleur de l’investissement. Sven Östring : « Nous avons mobilisé des ressources d’une valeur de 2 millions de dollars australiens (environ 1,345 million de dollars US) parce qu’il est essentiel d’aider les équipes locales à gérer le grand nombre
de personnes qui se sont jointes à l’Église à la suite de PNG pour Christ. Cependant, ce niveau d’investissement ne répond pas encore aux besoins. Nous encourageons donc les membres des églises locales à faire des dons pour les efforts de suivi. »
Danny Philip, directeur de la stratégie du discipulat au sein de la SPD, a parlé de l’urgence de s’occuper de ceux qui ont décidé de suivre Jésus. Danny Philip : « Nous ressentons un profond sentiment de responsabilité à l’égard de ces personnes, pour maintenir vivant leur intérêt à suivre le Christ en tant que nouveaux disciples. »
La SPD expédie un très grand nombre de ressources, dont un million de marque-pages, 50 000 brochures sur le modèle de la moisson, et 50 000 guides pour la rétention des nouveaux disciples. Les ressources sont développées en anglais et en pidgin. En outre, 250 000 certificats de baptême sont en route vers la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Reconnaissant l’importance de répondre aux besoins d’une culture principalement visuelle, la SPD développe une série de rouleaux illustrés. Ces rouleaux présentent des scènes bibliques peintes à la main et accompagnées des Écritures. On s’attend à ce qu’ils jouent un rôle crucial dans l’évangélisation, en particulier dans les zones rurales où le niveau d’alphabétisation est plus faible, et l’accès à la technologie, limité.
Le Ministère des enfants a aussi fait l’objet d’une attention particulière : on a dispensé aux directeurs du Ministère des enfants de toute la PNG une formation intitulée « Vivant
en Jésus ». Sven Östring : « L’un des moyens les plus efficaces pour faire grandir et renforcer les nouveaux disciples consiste à passer par les familles. Les parents jouent un rôle crucial dans le développement spirituel de leurs enfants, ce qui renforce leur propre développement. Entre autres principaux objectifs, la SPD veille à ce que les ressources atteignent les zones rurales et isolées du pays. Danny Philip : « Nous nous efforçons de faire en sorte que les ressources parviennent aux villages, et pas seulement aux grandes villes. Nous voulons que notre matériel atteigne les régions les plus reculées du pays, où les gens ont été négligés par le passé. »
Plus de 170 000 personnes ont été baptisées pendant la campagne PNG pour Christ. Il s’agit du plus grand nombre de baptêmes dans toute l’histoire du pays. De nombreuses églises devant encore communiquer leurs chiffres et des centaines de milliers d’engagements ayant été pris, on s’attend à ce que le nombre final augmente de manière significative.
Sven Östring a souligné la force de l’évangélisation dans la culture de la PNG. « L’évangélisation ne s’arrête pas après une campagne. C’est un cycle permanent », a-t-il dit.
Inspirées par le succès de la PNG, l’Union des fédérations australiennes, l’Union des missions transpacifiques, et l’Union des missions du Pacifique de la Nouvelle-Zélande sont en train de formuler leurs propres stratégies missionnaires. « Nous nous sommes engagés à soutenir toutes les unions dans leurs efforts d’évangélisation », a conclu Sven Östring
Photo : Marcos Paseggi, Adventist Review
Tracey Bridcutt, Adventist Record
Sous les projecteurs
Briser la glace La sexualité : un sujet sensible
qu’il faut aborder
KIM
Il s’agit non seulement d’un sujet de taille, mais encore d’un sujet débouchant aussi sur des centaines d’autres domaines et disciplines. Dans certaines parties du monde, on ne parle que de ça, alors que dans d’autres, on évite d’en parler en public. Pour certains, ce public comprend l’Église. Cependant, les Saintes Écritures parlent de l’importance de de la sexualité. Conscients de la difficulté de discuter de ce sujet et de ses implications dans la société, le foyer, et l’Église, les éditeurs ont rassemblé des experts, des dirigeants, des pasteurs et des érudits pour présenter des articles et des ressources destinés à aider les membres de notre mouvement des derniers jours.
JUSTIN
L’éventail des implications de la sexualité biblique est vaste. C’est pourquoi, au cours de l’année écoulée, différents sujets en relation partielle avec la sexualité ont été mis sous les feux de la rampe. Comme vous le verrez, les deux publications Adventist Review et Adventist World ont cherché à apporter davantage de lumière que de passion, et à fournir clarté et espérance.
Le mois de mai 2024 a été consacré à la compréhension du péché et à sa solution. Les péchés d’ordre sexuel ne sont en aucun cas les péchés les plus grands et les plus graves. Ils font tous partie de la même catégorie problématique que Jésus est venu résoudre en donnant sa vie. Dans cette série d’articles, non seulement on définit le péché, mais aussi on explique la justification par la foi – l’unique solution au problème du péché.
Les numéros de novembre 2023 de Adventist World et de Adventist Review ont abordé la question suivante : Où se trouve la véritable identité du chrétien ?
Bien des gens fondent leur identité sur le sexe, la race, la sexualité, et diverses autres catégories. Dans notre monde politisé, ces valeurs éclipsent souvent la nouvelle identité que le Christ a voulue, créée, rachetée, et qu’il nous offre. En tant que chrétiens, notre identité est enracinée en Christ et en sa Parole.
Les numéros de mars 2024 de nos deux publications ont cherché à clarifier et à équilibrer les questions pragmatiques de la discipline ecclésiastique. Voyant que des péchés d’ordre sexuel dont on ne s’est pas repenti ne peuvent coïncider avec l’appartenance à l’Église ni avec le leadership, les rédacteurs ont approfondi l’objectif réel de la discipline ecclésiastique. Ils ont aussi révélé la manière orientée vers la grâce dont une telle discipline devrait être comprise. Nos églises doivent justifier et utiliser la discipline ecclésiastique avec prudence, grâce et rédemption pour l’amour de Jésus.
Cela nous amène au numéro actuel de Adventist World et de Adventist Review, sa publication sœur. Bien qu’il existe une myriade de péchés d’ordre sexuel, nous n’avons pas l’intention ici de souligner les maux d’un seul type. Mais lorsque nous comparons les Écritures avec la culture populaire prédominante, il est clair qu’il nous faut un éclairage sur la compréhension biblique de la sexualité, en particulier dans le domaine de l’attirance envers le même sexe. En outre, les rédacteurs cherchent à offrir un soutien et des conseils pleins de grâce à la communauté adventiste aux prises avec des parents et des membres de la famille engagés dans des modes de vie sexuelle alternatifs. Nous prions pour que notre espérance du retour de Jésus s’étende aussi à de l’espoir sur cette terre.
Avant de vous plonger dans les articles de ce numéro dont le thème est la sexualité, nous vous invitons à revoir ou à découvrir pour la première fois les articles de nos numéros précédents qui traitent de ce sujet. Nous sommes convaincus que les articles du numéro actuel peuvent se suffire à eux-mêmes ; cependant, l’expérience sera certainement plus riche si on considère l’ensemble des questions abordées comme un tout.
Ce ne sera pas la seule fois que nous aborderons le sujet de la sexualité. Il reste beaucoup à dire, en particulier sur l’aspect positif du dessein de Dieu, lequel a doté l’humanité d’une sexualité en vue de la jouissance, de la procréation, du plaisir, et de la satisfaction. Dans un monde où le diable n’hésite pas à promouvoir un récit erroné sur la sexualité humaine, efforçons-nous de mettre en évidence la beauté de la vérité biblique !
L’Église adventiste a voté plusieurs déclarations relatives à la sexualité humaine. Celle que l’on trouve en scannant le code QR suivant est particulièrement pertinente pour ce numéro de Adventist World : https://gc.adventist.org/guidelines/ responding-to-changing-cultural-attitudes-regarding-homosexual-and-other-alternative-sexual-practices/.
Sous les projecteurs
La vision biblique de la sexualité
Dix points tirés de Genèse 1 et 2
RICHARD M. DAVIDSON
Photo : Vino Li
Les chapitres 1 et 2 de la Genèse exposent le dessein de Dieu pour la sexualité humaine. Cette description profonde au début des Écritures est fondamentale pour le traitement de ce sujet ailleurs dans la Bible. De nombreux passages bibliques traitent de la sexualité, et un livre entier de l’Ancien Testament – le Cantique des cantiques – exalte la beauté de l’amour sexuel conjugal. Cet article se concentre sur la conception divine de la sexualité établie en Éden, avec des implications pour les questions LGBTQ+. La conception biblique de la sexualité peut être classée en 10 grandes catégories1.
1. L’ORDRE DE CRÉATION DE L’HOMME ET DE LA FEMME
Genèse 1.27 dépeint la création de l’humanité dans toute sa grandeur : « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il le créa homme et femme »2. La différenciation sexuelle est créée par Dieu et ne fait pas partie de l’ordre divin lui-même. Contrairement aux récits païens de la création dans l’ancien ProcheOrient, où les êtres humains sont créés par l’union sexuelle de divinités masculines et féminines, le récit de la Genèse sépare radicalement la sexualité et la divinité. Par ailleurs, les êtres humains sont créés « homme [zakar] et femme [neqebah] ». Selon les Écritures, il n’y a que deux genres ; or, c’est la biologie qui détermine ces genres, et non des constructions sociales (comme le prétend la théorie du transgenre). L’étymologie des termes hébreux pour homme et femme fait allusion aux organes sexuels biologiques masculin et féminin respectivement, et Genèse 1.28 associe spécifiquement ces termes à leur rôle dans la reproduction : « Soyez féconds et multipliez, remplissez la terre »3. Lorsque Dieu a créé les êtres humains à son image, les hommes et les femmes ont été bénis pour pouvoir procréer – pour être cocréateurs avec Dieu. Tout au long des Écritures, l’association binaire de l’homme et de la femme reste constante, sans exception.
2. LE MARIAGE HÉTÉROSEXUEL
Le premier mariage – celui d’Adam et Ève – a été contracté entre un « homme » et une « femme » (Gn 2.22,23). Genèse 2.24 stipule : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » En utilisant l’expression « C’est pourquoi », laquelle renvoie à ce qui précède, le verset indique que le mariage d’Adam et Ève constitue le modèle divin pour tous les mariages suivants. Selon le modèle divin établi avec le premier couple dans le jardin (Gn 2.18-24), la relation sexuelle doit être entre « un mari […] et sa femme » (v. 24) – littéralement, « un homme […] et sa femme ». Cette terminologie identifie une relation matrimoniale hétérosexuelle entre un homme et une femme en tant que modèle édénique, et ce modèle reste la norme dans toutes les Écritures.
Les Écritures ne condamnent pas ceux qui, alors qu’ils éprouvent une attirance envers le même sexe, ne nourrissent pas ou n’agissent pas, par la grâce de Dieu, en fonction de leurs pensées charnelles (Rm 8.1,4 ; Jc 1.14,15). Cependant, l’Ancien et le Nouveau Testament condamnent toujours, sans exception, implicitement ou explicitement, les relations sexuelles entre personnes de même sexe (Gn 19.4-5 ; Lv 18.22 ; 20.13 ; Dt 23.17,18 ; Jg 19.22 ; Ez 16.48-50 ; 18.10-13 ; Rm 1.24-27 ; 1 Co 6.9,10 ; 1 Tm 1.10 ; 2 P 2.6-10 ; Jude 7,8). La porneia (« immoralité sexuelle »), condamnée par Jésus (Mt 5.32 ; 19.9 ; Mc 7.21-23), inclut la pratique homosexuelle, comme le montre la décision du Concile de Jérusalem dans Actes 15.29, lequel cite les quatre mêmes interdictions dans le même ordre que Lévitique 17-18 et utilise le terme porneia pour englober tous les rapports sexuels illicites mentionnés dans Lévitique 18 – y compris les relations sexuelles entre personnes de même sexe.
L’Église est un hôpital pour les pécheurs.
3. LA MONOGAMIE
Dans Genèse 2.24, l’association du nom « homme/mari » (hébreux ‘ish) et du nom « femme/ épouse » (hébreux ‘ishah), à la fois au singulier et au pluriel, implique clairement que la relation conjugale doit être non seulement hétérosexuelle, mais aussi monogame. Jésus l’affirme : « Les deux deviendront une seule chair » (Mt 19.5). Bien que les personnages bibliques aient parfois péché en déviant de ce mandat divin, de telles pratiques n’ont jamais été citées de manière approbative par les auteurs de la Bible et ont été tacitement condamnées en décrivant les résultats désastreux des relations polygames.
4. L’ ÉGALITÉ ET LA MUTUALITÉ
Dans Genèse 1.27, l’homme et la femme se voient confier la domination sur les autres créatures vivantes, et non l’un sur l’autre (Gn 1.26,28) ; tous deux doivent partager de la même manière la bénédiction et la responsabilité de la procréation (Gn 1.29-30). En bref, tous deux participent de manière égale à l’image de Dieu. Genèse 2 renforce la position de Genèse 1. Dans Genèse 2, la femme est créée à partir d’une côte prise du côté d’Adam pour montrer qu’elle doit se tenir à ses côtés en tant qu’égale. Elle est « son vis-à-vis » (hébreu ‘ezer kenegdo, Gn 2.18, NBS) – une expression qui, dans la langue originale, n’indique pas une aide ou une assistante subordonnée, mais
une « partenaire égale et mutuelle ». Genèse 2.24 résume l’idéal d’égalité et de soumission mutuelle du mari et de la femme l’un envers l’autre. Ceci ne signifie pas pour autant que l’on nie la validité de Genèse 3.16 en tant que disposition corrective temporaire pour préciser le rôle du mari par rapport à la femme (voir 1 Co 11.3). Cette disposition peut s’avérer nécessaire pour les couples dans leur condition déchue afin de préserver l’unité et l’harmonie au sein du foyer.
Les Écritures ne donnent que très peu de commandements spécifiques au genre, comme pour une femme de se présenter en tant que femme et non de se faire passer pour un homme, et vice versa (Dt 22.5 ; 1 Co 11.2-16). La plupart des stéréotypes liés au genre proviennent de la culture actuelle, et non de la Bible. En fait, les hommes et les femmes de la Bible ont souvent défié les stéréotypes de genre contemporains. Voir, par exemple, l’étonnante description de la « femme de valeur » décrite dans Proverbes 31.10-31 (NBS), et les vues contre-culturelles de Jésus sur la masculinité et la féminité.
Aujourd’hui, les personnes souffrant de dysphorie de genre4 peuvent trouver la liberté en comprenant qu’il est possible d’être une femme (ou un homme) sans être une femme (ou un homme) qui cadre avec les stéréotypes courants de la société.
5. LA COMPLÉTUDE
Genèse 2 présente une vision globale de la relation conjugale : le mari et la femme ont besoin l’un de l’autre pour être « complets ». Le récit de la création de Genèse 2 s’ouvre sur la création de l’homme ; cependant, celui-ci est incomplet, seul, et cela « n’est pas bon » (v. 18). Il a besoin d’une partenaire. En effet, dès qu’il aperçoit Ève, il s’écrie : « Enfin, je suis complet ! Voici le complément de moi-même ! » (Gn 2.23)
Genèse 2.7 présente une vision globale de l’être humain : « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines
un souffle de vie et l’homme devint un être vivant [nephesh]. » L’hébreu nephesh, communément traduit par « âme », ne fait jamais référence, dans les Écritures, à une âme immortelle existant séparément du corps. Selon Genèse 2.7, l’être humain n’a pas d’âme, il est une âme ! Il existe une unité psychosomatique dans les êtres humains (« âmes ») tels que Dieu les a créés. Ce passage rejette tout dualisme entre le corps et l’âme. La Bible ne fait nulle part la distinction entre un « moi intérieur » (ou âme) qui peut avoir une identité de genre différente du sexe biologique de la personne, comme le suppose habituellement la théorie du transgenre. La dysphorie de genre, un trouble résultant, au final, de la chute, n’est pas un péché en soi, mais elle peut conduire à des choix coupables si les personnes transgenres ne s’engagent pas à organiser leur vie selon les enseignements bibliques sur la sexualité et le mariage.
6. L’EXCLUSIVITÉ
Selon Genèse 2.24, l’homme doit quitter son père et sa mère. À l’époque où la Genèse a été écrite, on supposait que la femme quitterait la maison de ses parents lorsqu’elle se marierait, mais Moïse annonce que dans le plan de Dieu, l’homme doit partir, lui aussi ! En fait, les deux doivent quitter la maison de leurs parents. Le « départ » de Genèse 2.24 indique la nécessité de l’exclusivité : l’absence d’interférences extérieures qui empiéteraient sur l’indépendance de la relation matrimoniale. Notez que les passages bibliques interdisant les relations sexuelles entre personnes de même sexe ne font pas d’exception pour les relations sexuelles homosexuelles qui sont exclusivement entre deux partenaires engagés : toutes les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont en dehors de l’ordre de la création, et du coup, condamnées par Dieu.
7. LA PERMANENCE
Genèse 2.24 déclare que l’homme doit s’attacher (être uni) à sa femme. L’image originale du mot hébreu dabaq est celle de la permanence de l’attachement : on parle ici de « s’accrocher, de coller, comme la peau adhère à la chair, et la chair à l’os ». Dans l’Ancien Testament, ce mot est souvent utilisé comme terme technique d’alliance pour désigner le lien permanent d’Israël avec le Seigneur (voir, par ex., Dt 10.20 ; 11.22 ; 13.4). Dans Genèse 2.24, ce terme indique l’engagement mutuel du couple exprimé dans une alliance maritale formelle, en parallèle avec ce que l’on peut décrire comme les « vœux de mariage » exprimés par Adam à Ève (v. 23) ; il souligne aussi les dimensions comportementales intérieures de dévouement et de fidélité inébranlable entre les partenaires du mariage.
Cependant, la permanence et la fidélité mutuelle dans les mariages homosexuels ne légitiment pas les relations homosexuelles. La Bible, laquelle prône la fidélité dans le mariage, interdit aussi les relations sexuelles entre personnes de même sexe et le mariage entre personnes de même sexe.
8.
L’INTIMITÉ
Selon Genèse 2.24, après que le mari et la femme ont été légalement unis par les liens sacrés du mariage, ils doivent devenir « une seule chair ». Cette expression fait particulièrement référence à l’acte d’intimité dans les rapports sexuels (voir 1 Co 6.16). L’union « une seule chair » vient après « l’attachement » et, selon le dessein divin, se produit donc dans le contexte de la relation d’alliance matrimoniale, et non dans le cadre de relations sexuelles prémaritales. La Bible décrit au moins douze types d’intimité entre les êtres humains : physique (sexuelle), professionnelle, émotionnelle, intellectuelle, spirituelle, de crise, de conflit, esthétique, d’engagement, créative,
Le dessein édénique de Dieu pour la sexualité est tout simplement magnifique, joyeux et impressionnant !
récréative, et de communication. Bon nombre de ces relations peuvent être vécues légitimement entre deux personnes de même sexe dans une relation d’amitié et de camaraderie profondes (comme David et Jonathan, Ruth et Naomi), mais Dieu a réservé l’intimité sexuelle (rapports sexuels) à la relation d’un homme et d’une femme dans le contexte du mariage.
9. LA PROCRÉATION
La procréation fait partie du dessein divin pour la sexualité humaine en tant que bénédiction spéciale supplémentaire à prendre au sérieux, et à mettre en œuvre librement et de manière responsable dans le cadre de la puissance qui accompagne la bénédiction de Dieu (Gn 1.26). Une relation sexuelle entre personnes de même sexe pore atteinte à la bénédiction originelle d’être procréateurs avec Dieu, à l’image duquel les êtres humains sont créés.
En même temps, la sexualité ne peut être entièrement subordonnée à l’intention de procréer des enfants. La priorité de l’objectif unitif sur l’objectif procréatif de la sexualité est mise en évidence dans Genèse 2.24 par l’absence totale de référence à la propagation d’enfants. Cette omission ne vise pas à nier l’importance de la procréation (comme cela apparaît dans les chapitres suivants des Écritures). Mais le « point final » après « une seule chair » (v. 24) confère à la sexualité une signification et une valeur indépendantes.
10. LA BEAUTÉ ET LA JOIE DE LA SEXUALITÉ
Selon Genèse 1.31, « Dieu vit tout ce qu’il avait fait » – y compris la sexualité humaine – « et voici,
cela était très bon ». L’expression hébraïque tov me’od (« très bon ») évoque la quintessence de la bonté, de la complétude, de la convenance, et de la beauté. Au commencement, Dieu a déclaré que la sexualité est bonne, très bonne. Elle fait partie de son dessein parfait depuis le début et a été voulue en tant qu’aspect fondamental de l’existence humaine. Après avoir formé la femme, le Seigneur Dieu « l’amena à l’homme » (Gn 2.22). Le Créateur lui-même a célébré le premier mariage ! La sexualité dans le cadre du mariage monogame hétérosexuel est saine, oui, et sainte parce qu’inaugurée par Dieu lui-même, et sanctifiée (comme le sabbat – voir Gn 2.3) par sa présence.
Dans le récit génésiaque de la création, on trouve au verset 25 du chapitre 2 un dernier mot sur l’idéal édénique divin en matière de sexualité : « L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte », ou plus précisément, selon la grammaire hébraïque – « ils n’avaient pas honte l’un devant l’autre ». La relation sexuelle est conçue par Dieu comme une expérience d’amour, de plaisir, de célébration et d’union entre le mari et la femme – une bénédiction dont on peut jouir sans crainte, sans inhibition, sans honte et sans embarras. Le dessein édénique de Dieu pour la sexualité est tout simplement magnifique, joyeux et impressionnant !
LA GRÂCE DE DIEU
Dieu n’a pas abandonné ceux qui ont bifurqué de son plan en commettant des péchés d’ordre sexuel – qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels. Nous sommes tous pécheurs et avons tous besoin de la grâce de
Dieu (Rm 3.23). Dieu peut pardonner tous les péchés – même ceux qu’il condamne le plus vigoureusement (1 Jn 1.9) ! Il a promis de nous redonner notre « virginité » spirituelle comme il l’a fait pour l’Israël repentant (Os 2.16-25 ; cf. Ap 14.4). L’Église, c’est un hôpital pour les pécheurs. Nous devons offrir une famille spirituelle «sûre », encourageante et empathique à ceux qui ont choisi de suivre la volonté de Dieu (Mc 10.29,30). Nous devons aider les personnes impliquées dans des activités sexuelles entre personnes de même sexe et transsexuelles à passer de la rupture à la pureté et à la guérison par la puissance de Dieu (1 Co 9.11). Nous devons « aimer le pécheur et détester notre péché » d’hypocrisie et d’insensibilité. Dieu a promis d’envoyer son don d’amour – « une flamme de l’Éternel » (ct 8.6b) – pour enflammer nos cœurs, nos foyers et nos églises, nous ramenant ainsi « en Éden » dans notre expérience de la sexualité, embrasés de sa sainte flamme !
1 Pour une discussion biblique plus approfondie des questions abordées dans cet article, voir en particulier Richard M. Davidson, Flame of Yahweh: Sexuality in the Old Testament, Peabody, MA, Hendrickson, 2007 ; et Ekkehardt Mueller et Elias Brasil de Souza, éds., Sexuality: Contemporary Issues from a Biblical Perspective « Biblical Research Institute Studies in Biblical Ethics », vol. 2, Silver Spring, MD, Institut de recherche biblique Research et Review and Herald, 2022.
2 La Bible juive complète (BJC).
3 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.
4 La dysphorie de genre est, selon le manuel de l’Association américaine de psychiatrie (APA), la détresse d’une personne transgenre face à un sentiment d’inadéquation entre son genre assigné et son identité de genre. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Dysphorie_de_genre.
Richard M. Davidson est professeur principal de recherche en interprétation de l’Ancien Testament au Séminaire adventiste de théologie à l’Université Andrews, à Berrien Springs, dans le Michigan, aux États-Unis.
Photo : Annette Sousa
Sous les projecteurs
L’amour en pratique
Les LGBTQ et l’Église
LUISE SCHNEEWEI ß
L’Église adventiste a une position biblique claire sur la sexualité humaine1. Cependant, lorsqu’on rencontre une personne qui lutte contre l’attirance envers le même sexe, on se rend compte qu’il n’est pas seulement question de doctrine, mais aussi de gens et de leur vie. Cet article présente des aspects et des approches pour le ministère auprès des personnes en lutte avec leur sexualité.
Aimer, c’est être disposé à apprendre. Lorsqu’il s’agit des questions LGBTQ, certaines idées fausses doivent être dissipées.
L’orientation sexuelle d’une personne est le sexe envers lequel elle se sent attirée. Le fait qu’une personne ne se sente pas hétérosexuelle est un choc pour de nombreux chrétiens. Se sentir prisonnier dans le mauvais corps et lutter contre son identité sexuelle est tout aussi difficile.
INFORMEZ-VOUS
La plupart des gens ignorent la différence entre l’orientation sexuelle et le comportement sexuel. La Bible parle de comportement homosexuel, et non d’orientation2.
En matière de soin pastoral, il est problématique de déclarer que l’orientation d’une personne est en soi un péché, même s’il s’agit d’une
conséquence de notre nature déchue.
Les chrétiens qui éprouvent des sentiments homosexuels souffrent souvent de honte et de culpabilité. Mais la tentation n’est pas en soi un péché.
Selon la Bible, rien n’empêche une personne tentée par des sentiments homosexuels d’être baptisée, de travailler dans l’Église, ou même d’occuper un poste de direction si elle repousse la tentation.
Dans l’Église primitive, les personnes qui avaient des penchants homosexuels étaient acceptées sans être considérées comme des chrétiens de seconde zone, à condition de rejeter le comportement homosexuel (1 Co 6.9-11)3
Notre identité première réside en Christ, et non dans le genre ou l’orientation sexuelle, aussi proches existentiellement qu’ils puissent être de nous. Il n’y a donc aucune raison de réduire les gens à leur sexualité. Chacun a sa place dans notre Église, quelle que soit son orientation sexuelle.
COMMENT RÉAGIR LORSQUE
QUELQU’UN RÉVÈLE SON ORIENTATION SEXUELLE ?
Si une personne vous révèle en toute confidence son orientation sexuelle, montrez-lui que vous êtes digne de confiance ! Appréciez son courage et ne réagissez pas de façon bouleversée.
Soyez discret et ne révélez à quiconque son orientation. Maintenez la relation et priez pour cette personne, même s’il lui arrive de prendre des décisions que vous ne soutenez pas. Montrez-lui que vous l’aimez et que vous l’acceptez, elle, et non son péché. Ne vous retirez pas d’elle comme si son orientation était contagieuse. Comportez-vous naturellement, en permettant une proximité appropriée. Ne mettez pas en doute toute expression d’amitié, comme si la personne était attirée envers toutes les personnes de même sexe (ce qui, de toute façon, n’est pas votre cas non plus !). Si vous ressentez du dégoût, de la haine ou de la gêne, assurez-vous d’y faire face dans la prière jusqu’à ce que vous adoptiez une attitude différente (voir Mc 2.16,17). Abstenez-vous de lui faire la morale. La personne sait probablement ce que les adventistes pensent de l’homosexualité. Ne la mettez pas sous pression (éventuellement en lui retirant votre amour) de mettre fin à une relation homosexuelle existante. Les décisions ne sont durables que si la personne les prend par conviction personnelle. Ne cachez pas votre position biblique. Mais témoignez de la vérité avec le plus grand amour possible, puis laissez à l’Esprit le soin d’agir.
Rappelez-vous que nous pouvons encourager les gens dans leur cheminement de foi, indépendamment de leur appartenance à l’Église ou de leur comportement. Dieu peut travailler avec eux et les guider dans la manière dont ils doivent façonner leur vie. Il s’agit d’un processus qui dure toute la vie ; soyez donc patient !
PAS DE FAUSSES PROMESSES
Certains pensent qu’il suffit de prier et de croire pour se libérer de son orientation homosexuelle. (Cela s’accompagne souvent de l’idée que l’orientation elle-même est considérée comme un péché et doit donc être surmontée). Tout est possible à Dieu, et certains ont fait l’expérience d’une transformation. Cette vision simplifiée peut toutefois poser problème lorsqu’elle implique que des sentiments inchangés signifient un manque de foi. Cet état d’esprit a causé des dommages émotionnels et spirituels, par exemple dans les thérapies dites de conversion. Les causes de l’orientation homosexuelle sont controversées. Certains considèrent qu’elle est génétiquement déterminée, ce qui exclut tout changement. D’autres l’attribuent principalement à des problèmes développementaux (traumatismes, liens familiaux) et font des spéculations qui vont trop loin. Les recherches actuelles supposent une interaction complexe de plusieurs facteurs4. Il n’y a pas d’explication simple.
Comme les influences biographiques et liées à la personnalité peuvent jouer un rôle, certains considèrent que le soutien thérapeutique est utile. Toutefois, ce soutien ne doit pas être associé à l’objectif ou à la promesse de se sentir hétérosexuel par la suite, même si certains ont connu des changements mineurs ou majeurs au cours de leur vie.
OUVRIR DES PERSPECTIVES DE VIE
La solution pour les personnes éprouvant des sentiments homo-
sexuels n’est pas de prier pour qu’elles en guérissent, mais de leur offrir une perspective attrayante même si leur orientation sexuelle persiste, et de les accompagner dans une vie fidèle.
Nous avons besoin d’une culture ecclésiale dans laquelle il est possible de mener une vie heureuse dans le célibat.
Malheureusement, l’accent que nous mettons naturellement sur le mariage et la famille a souvent pour conséquence que le mariage devient le symbole de statut de bon chrétien ou une récompense pour la maturité spirituelle ou la prière. Cela marginalise les célibataires et nuit aux personnes LGBTQ en les privant d’une perspective de vie attrayante.
La Bible présente deux modèles de vie : le mariage (métaphore du Christ et de l’Église) et le célibat (modèle de Jésus, lequel était pleinement humain mais pas sexuellement actif). Les deux modèles ont la même valeur !
Il existe une idée fausse selon laquelle le célibat nécessite une vocation particulière, et que l’on reconnaît cette vocation en se sentant attiré par elle. Des milliers de chrétiens vivent cependant dans le célibat (célibataires, veufs, séparés ou divorcés) sans l’avoir planifié ou choisi. Ils sont néanmoins appelés parce que l’appel de Dieu n’est pas nécessairement dans le mariage ou le célibat, mais à l’intérieur de ceux-ci5 !
Notre tâche consiste à soutenir chaque personne dans son cheminement spirituel. Nous avons besoin d’une nouvelle perspective sur l’amitié et d’une Église qui ne soit pas divisée par l’état civil.
UN FOYER AFFECTIF
Conversations honnêtes et profondes, étreintes, plaisir, activités communes, vacances… Faisons preuve de davantage de créativité pour offrir aux personnes non mariées un foyer affectif. Les gens vont là où ils sont aimés et où ils se sentent à leur place ! Avons-nous quelque chose à offrir ? La question
de savoir si nous pouvons continuer à défendre de manière crédible notre enseignement sur le mariage et la sexualité sera tranchée non pas par de nouvelles conférences théologiques seulement, mais par la pratique vécue de l’Église.
Quelle que soit la manière aimante et réfléchie dont vous présentez votre position biblique, elle peut toujours être interprétée comme homophobe et inhumaine du point de vue d’une culture sécularisée. Néanmoins, notre éthique sexuelle a un potentiel missionnaire. Elle peut montrer au monde un amour plus grand que le sexe et une famille dont la cohésion ne peut s’expliquer sans le Dieu de l’amour. « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » ( Jn 13.35).
1 Voir les déclarations de la Conférence générale, « Homosexuality » et « Same-Sex Unions »: https://www.adventist.org/official-statements/ homosexuality/, et https://www.adventist.org/documents/same-sexunions/.
2 Bien que l’homosexualité fût apparemment déjà connue dans l’Antiquité, voir, par exemple, Bernadette J. Brooten, Love Between Women, Chicago: University of Chicago Press, 1998 ; Thomas Hubbard, Homosexuality in Greece and Rome, Berkeley, Calif., Université de la Californie, 2003.
3 Il est inapproprié de déclarer que les relations homosexuelles sont le plus grand péché sexuel, alors que nous prenons à la légère des péchés du spectre hétérosexuel (adultère, relations sexuelles avant le mariage, pornographie).
4 Voir, par ex., Andrea Ganna, « Large-Scale GWAS Reveals Insights Into the Genetic Architecture of Same-Sex Sexual Behavior », Science 365 (2019), eaat7693, DOI: 10.1126/science.aat7693 ; Dean Hamer, « Comment on “Large-Scale GWAS Reveals Insights Into the Genetic Architecture of Same-Sex Sexual Behavior” », Science 371, 2021, aba2941, DOI: 10.1126/science.aba2941.
5 Ceux qui sont mariés sont appelés à vivre un mariage chrétien ; ceux qui sont actuellement célibataires sont appelés à vivre une vie de célibat chrétien.
Luise Schneeweiß, titulaire d’une maîtrise en théologie et en musique du Séminaire adventiste de Bogenhofen, travaille pour le Ministère des femmes célibataires à l’Union autrichienne des églises adventistes.
Enfant, Samir savait qu’il était gay. Attiré par les garçons, il a commencé à faire des expériences sexuelles avec ses camarades de jeu, mais n’en a jamais parlé1. L’homosexualité était taboue dans le pays musulman de son enfance. Samir et sa famille ont déménagé en Suède alors qu’il était âgé de 16 ans. Il était ravi de vivre dans un pays où l’homosexualité était bien accueillie.
Samir a rapidement appris le suédois et est devenu le premier de sa classe au lycée. Après avoir obtenu son diplôme, il a travaillé comme instructeur d’aérobic et a participé activement à la vie des bars gays de Stockholm. Bien que libre de vivre la vie pour laquelle il sentait être né, Samir n’était pas heureux. Il a alors décidé alors de s’installer à Los Angeles, en Californie.
« L.A. est extrêmement gay, se souvient-il. De belles voitures, de belles personnes… J’étais au “paradis des gays”. Tous les hommes m’invitaient à sortir. »
Samir a suivi une formation en immobilier et a rapidement négocié des contrats de plusieurs millions de dollars dans le quartier huppé de Beverly Hills. Très vite, il a changé son nom en Sam Jacobson, pensant que ça sonnerait mieux en Amérique.
Bien connu à Hollywood, il avait une liste de contacts remplie de célébrités qu’il fréquentait régulièrement et avec lesquelles il faisait des affaires. Avant longtemps, Samir
« Sam » a été approché par l’un des hommes les plus riches d’Hollywood, lequel l’a invité à devenir son petit ami. Les deux hommes sont devenus l’un des couples les plus sexy de la ville. Pourtant, Samir n’était toujours pas vraiment heureux. Et ses amis non plus.
Sous les projecteurs
Quand le Fils nous libère
Nous sommes, effectivement, libérés
« Mon petit ami était milliardaire, mais il se réveillait tous les matins avec des angoisses, terrifié à l’idée de tout perdre », raconte-t-il. Pour tenter de soulager sa propre anxiété et sa dépression, Samir s’est alors tourné vers un cocktail d’antidépresseurs et d’autres traitements, mais en vain.
EN QUÊTE DE SATISFACTION
Samir a perdu sa mère – un coup très dur pour lui. Désespéré, il s’est plongé dans l’occultisme et a assisté à des séances spirites de haut niveau. À cette époque, Vala, la nièce de Samir, lui a rendu visite depuis la Suède. Ils étaient des amis très proches depuis l’enfance.
En Californie, ils ont assisté à des séances spirites. Samir a demandé aux esprits de le mettre en contact avec sa mère décédée. Vala, elle, dont la vie était marquée par la drogue et l’alcool pour tenter de noyer les douleurs de son enfance, voulait simplement « découvrir la vérité ».
Se faisant passer pour sa « mère », les démons ont averti Samir que Vala était une « enfant des ténèbres ». Ils lui ont ordonné de couper immédiatement les ponts avec elle, de sorte qu’il s’est empressé de la renvoyer en Suède.
Mais Dieu a entendu le cri de Vala et l’a miraculeusement conduite à lui. « Jésus m’a libérée, a-t-elle dit plus tard. En un seul jour, je me suis libérée de la drogue. Il m’a purifiée et j’ai ressenti son amour. »
Samir a continué d’essayer de contacter sa mère, mais les rituels spirites ne fonctionnaient pas ; il ne pouvait plus accéder au monde des esprits. Pendant ce temps, sa nièce, à l’autre bout du monde, priait pour lui.
« ÊTRE JUSTE MOI-MÊME »
À la même époque, Laleh, une popstar irano-suédoise bien connue habitant à Los Angeles, a demandé à Samir de se rendre en Suède pour accepter en son nom un prix
Samir et Vala en plein témoignage à Stockholm, en Suède
musical décerné par QX Readers pour son tube « Just Be Myself ». QX est le plus grand éditeur de médias LGBT en Scandinavie, et ses galas annuels Gay Gala Awards sont diffusés à la télévision nationale.
Se retrouver sur la scène du gala QX a été un moment fort pour Samir, lequel a encouragé tout le monde à « sortir et à être soi-même ».
S’enfonçant encore plus dans la vie gay, Samir a eu de multiples partenaires sexuels et s’est enfoncé davantage dans la drogue. Il s’est finalement retrouvé à l’hôpital. Après 30 jours de cure de désintoxication, Samir était toujours désemparé ; rien ne semblait l’aider.
Il a pris contact avec sa nièce et a été bouleversé d’apprendre qu’elle allait bien. « Vala ne s’était jamais bien portée », se souvient-il. Quelque chose avait radicalement changé.
« Elle m’a dit que Dieu lui avait ouvert les yeux pour qu’elle puisse voir le monde spirite, pour qu’elle puisse discerner le mal. Puis elle m’a dit : “Nous avons un Dieu !”
» Vala a trouvé son sauveur en Jésus-Christ. Encouragé, Samir s’est mis à chercher pour lui-même.
Il a tapé « Jésus » sur YouTube et a regardé des vidéos chrétiennes. Il a commencé à lire la Bible. Le cœur de Samir s’est réchauffé à la lecture des enseignements de Jésus, et la paix est enfin venue.
« Ça a été un élément complètement nouveau, racontet-il. J’ai pu dire “non” à la drogue et au sexe, et je suis arrivé à dormir la nuit. »
LA VÉRITÉ
C’est alors que Vala a appelé. « Juste pour que tu saches, dit-elle, si tu veux suivre Jésus, tu dois te repentir de ton homosexualité. »
« Comment Dieu peut-il me demander de renier ce que je suis ? » Samir fulminait. « Je suis ce que je suis ! » Il était sur le point de s’éloigner de Dieu, mais en même temps, il ne voulait pas perdre la paix qui régnait dans son cœur.
Samir a appelé un pasteur chrétien local qui lui a dit :
« Dieu est amour. Si vous vous mariez, vous pouvez être gay et avoir Jésus. C’est la vie de promiscuité homosexuelle que Dieu rejette ».
C’était exactement ce que Samir voulait entendre ! Mais d’une manière ou d’une autre, il savait que cette réponse n’était pas la bonne. Il ne pouvait pas nier les changements profonds qui se produisaient dans la vie de Vala.
« Seigneur, je t’en prie, montre-moi la vérité. »
Pendant trois jours, Samir a souffert le martyre. « J’ai lu la Bible, laquelle est on ne peut plus claire sur l’homosexualité, explique-t-il. J’étais confronté à une bataille entre le rejet et l’acceptation de la vérité. Le troisième jour, je me suis réveillé convaincu à 100 pour cent que l’homosexualité était un péché et que je devais me repentir. J’ai compris que Dieu voulait me débarrasser de quelque chose qui me faisait du mal. Je me suis mis à genoux et j’ai pleuré. Seigneur, je sais que tu es Dieu et que tu es réel, et je sais ce que tu veux. Mais
comment y arriver ? C’est la seule vie que je connaisse ».
Samir s’est alors souvenu d’Abraham et de la façon dont Dieu lui avait demandé de quitter son pays, son peuple, sans savoir où il allait.
« J’ai dit à Dieu : “D’accord, je m’en vais !” » À partir de ce moment, une paix et une joie comme il n’en avait jamais connues l’ont envahi. Il savait que désormais, il était libre.
UNE NOUVELLE VIE
Comprenant qu’il devait laisser son ancienne vie derrière lui, Samir a rompu avec son petit ami, mis fin à ses affaires et est retourné en Suède, où Dieu les a conduits, Vala et lui, à devenir membres de l’Église adventiste.
En 2022, Samir a partagé son témoignage devant une salle comble lors d’un week-end spécial intitulé « LGBTQ –Est-il possible de choisir ? » Ironiquement, le magazine QX a couvert l’événement et a cité l’appel de Samir : « À tous ceux qui vivent dans la communauté LGBTQ, je tiens à dire qu’il se déroule une profonde duperie intérieure. Vous avez été trompés en pensant que vous vous battiez pour quelque chose de beau, comme l’amour et l’égalité des droits. Cela semble magnifique, certes, mais n’est pas vrai ! Vous et moi ne sommes pas nos désirs et nos pulsions sexuelles ; nous sommes faits à l’image de Dieu. Lorsque nous recevons Jésus, nous sommes adoptés en tant qu’enfants de Dieu ; la paix et la joie qui en découlent dépassent toute compréhension. Lorsque vous aurez goûté à la vraie liberté, vous quitterez volontiers non seulement l’homosexualité, mais aussi tout ce qui peut vous séparer de Jésus2 »
En réfléchissant à son expérience, Samir a dit : « Lorsque je dis aux gens que je me suis repenti de l’homosexualité et que je suis maintenant en Christ, beaucoup ont pitié de moi et pensent que je renie mon identité ou que j’ai tourné le dos à la communauté gay. Mais la vérité, c’est que Dieu m’a sauvé d’une vie de souffrance, d’égoïsme et d’autodestruction. J’aimerais que davantage de gens donnent une chance à Jésus-Christ. »
1 Cet article a d’abord paru en ligne dans Adventist Review, le 7 septembre 2023.
2 « Han kom ut som stolt gay på QX Gaygala – föreläser nu som ‘ex-homo’ » (« Il s’est déclaré fièrement homosexuel lors du QX Gaygala – il donne maintenant des conférences en tant que “ex-gay” », 5 septembre 2022, bit.ly/QXSamJacobson.
Gina Wahlen est rédactrice, responsable des médias sociaux, et assistante du président de la Conférence générale dans le cadre de projets et d’initiatives.
Photo : Bjorn Björnson
Perspective mondiale
Commencer par l’amour
Comprendre la sexualité biblique
La sexualité a toujours été un sujet brûlant. Et elle l’est aujourd’hui plus que jamais, car les définitions ont proliféré et les pratiques se sont élargies. En tant qu’adventistes, comment pouvons-nous aborder ce sujet de manière compatissante, biblique et pratique ?
Une bonne façon de commencer est sans doute d’aborder le sujet de l’amour. Qu’est-ce que l’amour ? Certains disent : « L’amour, c’est l’amour ! » D’autres font remarquer qu’une telle affirmation relève du raisonnement circulaire, un peu comme si l’on disait « La foi, c’est la foi ! » En tant que chrétiens, c’est dans la Bible que nous cherchons la véritable définition de l’amour. Il est écrit : « Dieu est amour » (1 Jn 4.8). Ainsi, pour vraiment comprendre l’amour, nous devons savoir qui est Dieu. Or, c’est dans sa Parole – la Bible – que notre créateur se révèle le plus clairement1.
DIEU A CONÇU LE SEXE
La Bible nous dit que Dieu a créé les êtres humains à son image, en tant qu’homme et femme (Gn 1.27). Il nous a ainsi donné notre identité. Il a façonné
chaque partie de notre corps et nous a conçus de manière à ce que nous ayons la possibilité de procréer. Cependant, contrairement aux animaux, lesquels peuvent toutefois se reproduire, l’acte sexuel entre un homme et une femme – mari et femme – a une signification bien plus profonde que la simple copulation. Pour Dieu, l’union sexuelle devait être réservée à l’intimité sacrée – celle d’un engagement à vie – et appréciée dans le cadre de la protection d’une alliance matrimoniale. Nous lisons dans Hébreux 13.4 : « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure ».
Cependant, comme nous ne le savons que trop bien, nous vivons dans un monde de péché – un monde dans lequel le dessein de Dieu a été déformé. Et lorsque son dessein est déformé, son amour l’est aussi.
Dans le domaine de la sexualité, les distorsions sont nombreuses. Malheureusement, ces distorsions du dessein de Dieu sont non seulement devenues monnaie courante, mais sont aussi largement célébrées par certains. Face à ces défis croissants, notre seule sécurité réside dans la Parole de Dieu. En suivant la Bible comme une boussole, nous pourrons faire preuve de compassion, d’amour et d’efficacité.
LA SÉCURITÉ DANS LA PAROLE DE DIEU
Photo : manas rb
La Bible nous dit : « [R]evêtez-vous de tendresse, de bonté, d’humilité, de douceur, de longanimité » (Col 3.12). Il n’y a jamais d’excuse pour traiter quelqu’un avec méchanceté ou impolitesse, comme s’il était moins qu’un être humain. Tous sont des enfants de Dieu, tous sont précieux à ses yeux. Rappelons-nous que « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rm 3.23). Il est intéressant de noter que, deux chapitres plus tôt, Paul énumère plusieurs péchés : « Ils sont remplis de toute sorte
d’injustice, |d’immoralité sexuelle,| de méchanceté, de soif de posséder et de mal. Leur être est plein d’envie, de meurtres, de querelles, de ruses, de fraudes et de perversité. Rapporteurs, ils sont aussi médisants, ennemis de Dieu, arrogants, orgueilleux, vantards, ingénieux pour faire le mal, rebelles à leurs parents. Dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection, ils sont |irréconciliables,| sans pitié. » (Rm 1.29-31, S21)
Tous ces péchés rompent notre connexion avec le Sauveur. Néanmoins, Jésus est plus que disposé à pardonner lorsque nous venons à lui dans un véritable repentir – « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jn 1.9) Ce verset donne de l’espoir – non seulement Dieu pardonne, mais aussi promet de « nous purifier de toute iniquité ». Nous ne sommes pas obligés de rester coincés dans le péché « qui nous enveloppe si facilement » ; nous pouvons plutôt « [courir] avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi » (He 12.1,2).
SUPPRIMER LA VÉRITÉ
Dans Colossiens 2.8, nous lisons : « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie ». Certaines personnes, même très respectées, essaieront de déformer les paroles de la Bible. Paul nous met en garde : ne vous laissez pas tromper par la philosophie et les vaines tromperies. Restez proches de la Parole de Dieu. En revenant à Romains 1, nous remarquons un point important au verset 18 : « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive » (c’est nous qui soulignons). Il y a des gens – même dans l’Église aujourd’hui – qui tentent de supprimer la vérité contenue dans ce passage, en particulier dans les versets 24 à 28 : « C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs ; en sorte qu’ils désho-
norent eux-mêmes leurs propres corps ; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur […] C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes ». Ceux qui tentent de supprimer la vérité de ce passage prétendent qu’il ne signifie pas vraiment ce qu’il dit. La Bible, cependant, est explicite. Dieu nous demande d’être fidèles, de partager la vérité de sa Parole, même si d’autres s’opposent à nous, nous dénigrent ou nous rejettent.
L’AMOUR PROACTIF
L’heure est venue d’être proactif dans l’amour et le respect, en partageant ce que la Bible dit – non pas pour frapper les autres « à coup de Bible », mais pour les persuader que la Parole de Dieu est le chemin menant à la vraie liberté. Jésus a dit : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » ( Jn 8.31,32)
Jésus est venu « pour renvoyer libres les opprimés » (Lc 4.18), et c’est l’appel qu’il nous adresse aujourd’hui. Personne n’est hors de portée de sa main qui guérit. Il existe de nombreux et magnifiques passages qui insufflent l’espoir et encouragent, qui indiquent une vie meilleure et plus heureuse –une vie voulue de Dieu, une vie telle que décrite dans sa Parole.
Il est intéressant de noter que 1 Corinthiens 6.9-11 est, à bien des égards, parallèle à Romains 1.27-31. Il se termine par le merveilleux témoignage suivant :
« Ne savez-vous pas que les injustes
n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l’Esprit de notre Dieu. » (C’est nous qui soulignons.) « Et c’est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous ». Paul exprime cette idée au passé. Tandis que nous nous soumettons au Saint-Esprit et que celui-ci prend le contrôle de nos vies, la Parole de Dieu nous transforme par sa puissance. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (2 Co 5.17)
Ainsi, nous devenons de nouvelles créatures dans le Seigneur ! Du coup, nous avons une histoire à raconter – une histoire qui consiste à amener les gens à se réconcilier avec euxmêmes, mais surtout avec Dieu. En tant qu’adventistes, nous avons la grande responsabilité de faire preuve d’attention et d’amour envers toutes les personnes et, ce faisant, de les orienter vers celui qui peut faire de nous tous de nouvelles créatures en Jésus-Christ. Pour plus de matériel pratique basé sur la Bible, visitez le site humansexuality.org, lequel comprend des articles, des histoires et de nombreuses ressources, y compris des liens vers les déclarations et les lignes directrices sur la sexualité humaine votées par l’Église adventiste.
1 Cet article est abrégé et adapté de « Embracing Human Sexuality: Guided by God’s Word » de Ted N.C. Wilson, dans le numéro d’octobre 2024 de Ministry®, International Journal for Pastors, www.MinistryMagazine.org.
Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour. Vous pouvez le suivre sur X (anciennement Twitter) : @ pastortedwilson, et sur Facebook : @ PastorTedWilson.
Esprit de prophétie
Des dispositifs pour enseigner la vérité
Utiliser des outils et des techniques pour une plus grande efficacité
Nous devrions nous efforcer de suivre de plus près l’exemple du Christ, le souverain Berger, lorsqu’il collaborait avec le petit groupe des disciples et étudiait avec eux et avec le peuple les textes de l’Ancien Testament. L’essentiel de son ministère ne se bornait pas à faire des sermons, mais il instruisait aussi le peuple. Lorsqu’il traversait les villages, il entrait chez les gens, prenait personnellement contact avec eux, les enseignant et répondant à leurs besoins. Quand les foules qui le suivaient devenaient nombreuses, dès qu’il atteignait un
endroit favorable, il leur adressait la parole, mettant son discours à leur portée en recourant à des paraboles ou à des illustrations.
Utiliser des tableaux
Vous avez beaucoup étudié la manière de rendre la vérité intéressante, et les croquis que vous avez faits sont en parfait accord avec le développement de l’œuvre. Ces dessins sont, pour les gens, des leçons de choses. Vous avez énormément réfléchi pour trouver ces illustrations frappantes et elles ont un réel impact quand
elles sont présentées au public pour défendre la vérité. Le Seigneur les utilise pour influencer les esprits. J ’ai reçu des directives claires et précises pour que des diagrammes soient employés pour enseigner la vérité. Ces illustrations seront rendues encore plus vivantes, accompagnées de paroles soulignant la nécessité de l’obéissance.
L’emploi de tableaux est particulièrement utile pour expliquer les prophéties relatives au passé, au présent et à l’avenir. Toutefois, nous devons faire en sorte que
notre travail soit aussi simple et aussi peu coûteux que possible. La vérité doit être présentée avec sobriété. En aucun cas ne devonsnous agir avec ostentation comme cela se fait dans le monde.
Savoir employer des moyens appropriés
Frère S. tient actuellement une campagne d’évangélisation à Auckland [Nouvelle-Zélande]. Il a planté sa tente sur un emplacement situé au centre et a réuni un bel auditoire, plus nombreux que prévu.
Frère S. est un prédicateur intelligent. Il parle avec la simplicité d’un enfant. Jamais il ne lance la moindre pique dans ses causeries. Ce qu’il prêche, il le tire directement de la Parole, de manière qu’elle soit à la portée de toutes les classes de la société. Ses puissants arguments sont les paroles mêmes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il ne cherche pas à employer des termes qui seraient de nature à impressionner ses auditeurs et à montrer sa culture, mais il s’efforce de laisser la Parole de Dieu parler elle-même, clairement et distinctement. Dès lors, si quelqu’un n’accepte pas le message, il rejette en même temps la Parole.
Frère S. met tout spécialement l’accent sur les prophéties des livres de Daniel et de l’Apocalypse. Il dispose de grandes reproductions des animaux dont il est question dans ces livres. Ces bêtes sont faites en carton-pâte, et, au moyen d’un dispositif ingénieux, elles sont introduites au moment voulu devant l’auditoire. Ainsi, ce pasteur retient l’attention des gens, tandis qu’il leur enseigne la vérité. Grâce à cet effort, des centaines de personnes seront amenées à une meilleure compréhension de la Bible, et nous croyons qu’il y aura de nombreuses conversions.
Une saine pédagogie Les travaux de frère S. me rappellent ceux qui avaient été réalisés de 1842 à 1844. Il utilise la Bible, et la Bible
seule, pour montrer le bien-fondé de ses arguments. Il dit clairement : “Ainsi parle l’Éternel”. Et si quelqu’un contredit ses paroles, il déclare formellement que ce n’est pas avec lui qu’il entre en contestation. Il utilise de grandes représentations de bêtes que l’on croirait vivantes et de symboles mentionnés dans Daniel et dans l’Apocalypse, qui sont introduits de manière à illustrer à point nommé ses déclarations. Il veille à ne pas prononcer un mot de plus que ce qui est nécessaire. Il parle avec force et gravité. Un grand nombre de ses auditeurs n’ont jamais entendu des exposés empreints d’une telle solennité. Loin de prendre les choses à la légère, ils manifestent un très grand respect.
Intérêt suscité parmi les catholiques Par ses réunions, frère S. suscite un intérêt réel. Des gens de toutes catégories sociales viennent l’écouter et voir ses représentations grandeur nature des bêtes de l’Apocalypse. Un grand nombre de catholiques viennent l’entendre.
Des méthodes qui conviennent pour l’achèvement de l’œuvre Je suis satisfaite de la manière dont notre frère [frère S.] a mis à profit son ingéniosité et sa finesse pour réaliser les illustrations appropriées aux sujets présentés –démonstrations qui ont un pouvoir convaincant. De telles méthodes seront utilisées de plus en plus lors de l’achèvement de l’œuvre.
Initier aussi les jeunes
Le Seigneur a travaillé avec frère S., lui apprenant comment délivrer ce dernier message d’avertissement. La méthode qu’il a employée ainsi pour que les mots de la Bible démontrent la vérité pour ce temps-ci, et l’utilisation qu’il a faite des symboles présentés dans l’Apocalypse et dans Daniel sont efficaces. Que les jeunes apprennent – comme si leur vie était en jeu – ce qu’est la vérité et comment
elle doit être enseignée. Nous vivons dans les derniers jours du grand conflit ; seule la vérité nous gardera en sécurité dans le temps de trouble. Le chemin devrait être préparé pour que frère S. présente le message, et nos jeunes gens devraient assister à ses réunions du soir.
Trouver des moyens
Que ceux qui travaillent pour Dieu fassent preuve d’habileté et de talent et qu’ils trouvent des moyens pour faire connaître la lumière à ceux qui sont près comme à ceux qui sont loin. […] On a perdu du temps, et d’excellentes occasions ont été négligées, parce que des hommes étaient dépourvus d’une vision claire, spirituelle, et qu’ils n’ont pas eu la sagesse voulue pour faire des plans et mettre sur pied des moyens grâce auxquels ils auraient pu occuper le terrain avant que l’ennemi n’en prenne possession.
Évitons le gaspillage
En se servant de tableaux, d’illustrations et de différentes sortes de représentations, le prédicateur peut contribuer à ce que la vérité apparaisse de manière claire et évidente. C’est un auxiliaire en harmonie avec la Parole de Dieu. Quand un pasteur a une activité si coûteuse que les autres ne peuvent obtenir les crédits nécessaires à leur travail, il n’est pas en harmonie avec le plan de Dieu.
L’œuvre dans les grands centres urbains ne doit pas être accomplie comme s’il s’agissait d’une représentation théâtrale, mais selon les directives du Christ. Dieu n’est pas glorifié par une scène spectaculaire, mais par la prédication de la vérité empreinte de l’amour du Christ.
Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don biblique de prophétie pendant plus de 70 ans de ministère public. Cet extrait est tiré de son livre Évangéliser, p. 187-190.
Rétrospective
L’Évangile au Malawi
Étude de cas d’une première mission adventiste
L’histoire de la mission chrétienne au Malawi, en Afrique, est une histoire de réceptivité et de croissance. Les Malawiens tirent leur nom des Maravi – un ancien peuple de la région. Avant l’indépendance, le pays s’appelait Nyasaland. Aujourd’hui, cette petite nation est appelée à juste titre le « Cœur chaud de l’Afrique ». En 1900, le Malawi comptait environ 0,9 million d’habitants ; aujourd’hui, sa population dépasse les 20 millions1. La religion traditionnelle du Malawi était une variante de la religion traditionnelle africaine. Aujourd’hui, environ 80 pour cent des Malawiens se déclarent chrétiens.
David Livingstone traversa le Malawi en 1859, et les premiers missionnaires chrétiens arrivèrent dans ce pays en 1861. George James, un étudiant anglais de l’Institut adventiste d’enseignement supérieur de Battle Creek, se rendit au Malawi en 1893 en tant que missionnaire adventiste indépendant. Il parcourait les villages, jouant du violon, chantant et prêchant. Incapable de soutenir seul le travail missionnaire, il décida de partir, dans l’intention de se joindre aux missionnaires de la mission de Solusi, au Zimbabwe. Malheureusement, il mourut en chemin et repose dans une tombe inconnue2.
Après l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, le Malawi est le troisième bénéficiaire des initiatives missionnaires adventistes en Afrique. En 1902, la Conférence générale acheta la Mission de Plainfield aux baptistes du septième jour. La mission fut rebaptisée Mission de Malamulo (Commandements). Les premiers missionnaires adventistes officiels furent Thomas Branch3, avec sa famille, et James Booth4
Les Branch (au centre) et les Booth (à droite), furent les premiers missionnaires adventistes officiels de la Mission de Malamulo.
FACTEURS DE CROISSANCE
Lors de l’assemblée administrative de la Conférence générale de 1905, le président A. G. Daniells mit l’accent sur le Malawi en appelant l’Église à « renforcer matériellement [les] missionnaires au Nyassaland [sic], en Rhodésie, en Chine, en Corée, à Ceylan, en Turquie, et en Égypte »5. Au fil du temps, la Mission de Malamulo devint largement connue des adventistes, en partie grâce aux écrits de Josephine Cunnington Edwards. L’œuvre missionnaire s’étendit progressivement à d’autres stations missionnaires, lesquelles servirent de plaques tournantes pour l’établissement d’églises. En 1958, on réorganisa le territoire en champs, lesquels devinrent par la suite des fédérations. En 2023, l’Union du Malawi comptait un effectif de 712 000 membres6
Comment expliquer les progrès exceptionnels de la mission adventiste au Malawi ? Une grande partie de la réponse se trouve dans les dirigeants malawiens engagés et efficaces qui ont conduit l’Église dans une croissance dynamique depuis le tout début. Cet article se focalise sur les facteurs des premières phases de la mission, lorsque des modèles furent établis –des modèles qui, aujourd’hui, portent encore des fruits. Quels sont ces facteurs ?
Tout d’abord, le Saint-Esprit agissait activement dans le travail des missionnaires et dans le cœur des personnes qui répondaient à l’invitation de l’Évangile. Sans l’Esprit, les meilleures méthodes auraient été inefficaces.
Deuxièmement, la croyance religieuse traditionnelle en un Dieu créateur (appelé Mulungu ou Chiuta) était renforcée par l’enseignement biblique sur Dieu. Dieu agissait dans le cœur des populations locales pour créer une attitude de réceptivité. La vie unique, l’enseignement et l’œuvre salvatrice de Jésus-Christ constituaient un nouveau facteur
Centre de recherche adventiste
très attrayant et élargissaient leur expérience religieuse. Troisièmement, la traduction de la Bible dans les langues locales commença très rapidement. En recevant la Parole de Dieu dans leur langue maternelle, les Malawiens avaient le sentiment de s’approprier personnellement l’Évangile. Ainsi, la culture malawienne s’en trouva renforcée parce que les langues locales étaient considérées comme des véhicules valables de la Parole de Dieu. Pour devenir chrétien, il n’était pas nécessaire de connaître la langue étrangère des missionnaires. Les adventistes s’appuyaient sur le travail des sociétés bibliques multiconfessionnelles pour la traduction de la Bible, mais ils écrivaient et traduisaient aussi d’autres documents. Une imprimerie fut mise en service à la Mission de Malamulo en 1926. La vente et la distribution d’imprimés ont toujours fait partie de la stratégie de la mission au Malawi.
Quatrièmement, en l’espace de quelques années seulement, les gens furent évangélisés par des Malawiens qui utilisaient la Bible en langue vernaculaire, qui comprenaient la Bible dans leur perspective culturelle, et qui adaptaient le message à la culture locale. Des évangélistes et des pasteurs locaux partaient des stations missionnaires pour se rendre dans les villages, et ils y établissaient des églises.
Cinquièmement, des écoles furent créées pour enseigner aux Malawiens à lire et à écrire. La Bible servait de manuel principal. Une école fut créée à Malamulo, où Mabel, fille de Thomas Branch, fut la première enseignante adventiste au Malawi. En 1905, sept garçons de l’école furent baptisés. Au fil du temps, le système scolaire se développa pour devenir un élément important de la mission.
Sixièmement, on forma des pasteurs, des professeurs, des ouvriers médicaux, des maçons et des charpentiers. L’un des premiers convertis fut Morrison Malinki, traducteur de Thomas Branch. Morrison Malinki devint professeur, et ensuite,
pasteur. James et Joseph, ses fils, suivirent ses traces. James Malinki devint un missionnaire interculturel, établissant des églises dans les pays voisins. Des écoles destinées à former des professeurs et des pasteurs furent établies à la Mission de Malamulo. Des charpentiers et des maçons furent formés, eux, à la Mission de Matandani.
Septièmement, on utilisa un modèle de mission axé sur le discipulat. L’évangélisation se faisait généralement lors des camp-meetings – un événement attirant les gens des églises environnantes dans un lieu central. Des appels étaient lancés et ceux qui y répondaient étaient inscrits dans une « classe biblique » d’un an, laquelle se réunissait pendant l’École du sabbat dans les églises locales. Lors du camp-meeting suivant, ils passèrent à une « classe baptismale ». Un an plus tard, ils furent baptisés en tant que membres à part entière de l’Église. Cette approche approfondie permit d’acquérir d’excellentes bases dans une société pré-alphabétisée et préchrétienne.
Huitièmement, on fournit des soins de santé modernes dans un environnement où les maladies tropicales faisaient de nombreuses victimes. Une clinique médicale ouvrit ses portes en 1915 par l’infirmière Irene Fourie. Carl Birkenstock devint le premier médecin à travailler à Malamulo en 1925. Le travail spécialisé pour les patients souffrant de la lèpre commença en 1926. Au fil du temps, des cliniques médicales furent établies dans les autres stations missionnaires et dans certaines régions isolées. Des cabinets médicaux et dentaires ainsi que des hôpitaux ouvrirent leurs portes à Blantyre, à Limbe, et à Lilongwe. Après des débuts modestes, le Ministère médical adventiste devint un important fournisseur des Services de santé nationaux du Malawi. Ces services comprenaient certaines spécialités médicales, des soins dentaires, ainsi que la formation d’infirmiers et d’infirmières, d’assistants médicaux,
et de techniciens de laboratoire. Adventist Health International, domiciliée à l’Université de Loma Linda, a maintenant un partenariat très apprécié avec l’hôpital de Malamulo pour fournir la seule formation chirurgicale adventiste en résidence pour les médecins en Afrique.
Enfin, un modèle de remplacement consistant à remplacer les dirigeants adventistes étrangers par des Malawiens commença lentement, mais gagna progressivement en ampleur. La première consécration de cinq pasteurs eut lieu en 1929. Les professeurs et les pasteurs malawiens assumèrent de lourdes responsabilités dès les premières années. Des Malawiens furent à l’origine de l’établissement de la Mission de Luwazi et de la Mission de Lunkija. B. B. Nkosi devint le premier président du champ malawien en 1964. Le processus de nationalisation des administrateurs atteignit son point culminant lorsque F. A. Botomani devint le premier président de l’Union du Malawi en 1980.
VERS L’AVENIR
Alors que l’Union du Malawi se projette dans le 21e siècle, son efficacité sur son propre territoire et sa capacité à servir dans le champ mondial sont excellentes ! Dieu a béni, à coup sûr, le « Cœur chaud de l’Afrique », de sorte que les adventistes malawiens peuvent partager ses bénédictions avec le monde.
1 Les statistiques démographiques et de la population générale proviennent de sources Internet.
2 Gorden Doss, « George James: Pioneer in the Malawi Work », Adventist Review 170, n° 11, 11 novembre 1993, p. 17, 18.
5 A. G. Daniells, « Remarks to the General Conference Session », Review and Herald 82, n° 19, 11 mai 1905, p. 9.
6 Annual Statistical Report, 2024.
Gorden R. Doss, titulaire d’un doctorat, est professeur émérite de Mission mondiale à l’Université Andrews. Il est parti au Malawi avec ses parents en 1954, où il a vécu et travaillé pendant 31 ans.
La Bible répond
Transformé !
QQue dit la Bible au sujet du corps ressuscité des justes ?
RLa Bible montre des éléments de continuité et de discontinuité avec nos corps actuels. La différence ne peut être absolue, sinon il ne s’agirait pas d’une résurrection. En abordant ce sujet, notre modèle sera Jésus-Christ, lequel est ressuscité avec un corps glorifié. Lors de son avènement, il « transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire » (Ph 3.21).
UN CORPS PHYSIQUE
Le corps ressuscité n’est pas une âme désincarnée, mais un corps physique. Après la résurrection du Christ, Marie toucha son sauveur et le retint (Jn 20.16,17). Jésus laissa les disciples toucher ses mains, son côté et ses pieds, ainsi que ses os et sa chair ; il n’était pas un fantôme (Lc 24.39 ; Jn 20.20). Il était présent dans son propre corps glorifié. La nature physique du corps ressuscité du Christ fut attestée par de nombreuses autres personnes. En une occasion, il apparut aux 11 disciples sur une montagne (Mt 28.16,17) et « à plus de cinq cents frères à la fois » (1 Co 15.6 ; cf. Ac 1.3 ; 13.31). Tous ne virent pas le Christ, mais au retour de celui-ci, tout œil le verra dans la gloire de son corps ressuscité (Ap 1.7).
UN CORPS SPIRITUEL
Le corps ressuscité de Jésus n’était pas exactement comme son corps terrestre ; un élément de discontinuité était aussi présent. Marie entendit la voix de Jésus mais ne le reconnut pas d’emblée (Jn 20.15,16). Deux disciples firent route avec lui jusqu’à Emmaüs, mais ne le reconnurent que lorsqu’il bénit et rompit le pain (Lc 24.30,31). À ce moment-là, Dieu ouvrit leurs yeux incrédules. Puisque les disciples reconnurent le Christ, nous serons capables de le reconnaître, nous aussi, et nous pourrons aussi recon-
naître nos proches. Ses apparitions indiquent également un changement dans son corps. Il apparut aux disciples, puis disparut de devant eux de manière inattendue et surnaturelle (Jn 20.19,26 ; Lc 24.31). Le Christ appartient désormais au monde céleste. L’expression « corps spirituel » ne désigne pas un être immatériel, mais une personne qui n’est plus dans la sphère du temps présent – un corps qui appartient définitivement au royaume de gloire céleste. Par conséquent, les apparitions du Christ aux disciples et à d’autres personnes étaient des manifestations surnaturelles de sa présence sur terre. Il ne faut pas supposer que le corps ressuscité de Jésus était capable de traverser des murs solides. Il est apparu quand et où il l’a jugé nécessaire. Les murs n’étaient pas des barrières qu’il devait franchir.
UN CORPS TRANSFORMÉ
Notre corps ressuscité n’est pas formé par les mêmes particules que celles qui ont formé notre corps terrestre (1 Co 15.35-38). C’est le caractère d’une personne qui est préservé et ramené à la vie dans l’existence corporelle. Lors de la résurrection, l’extraordinaire et le mystérieux se produiront. Ce qui a été semé corruptible ressuscitera incorruptible, ce qui a été semé méprisable ressuscitera glorieux, ce qui a été semé infirme ressuscitera plein de force (1 Co 15.42-43), et ce qui a été corps mortel revêtira l’immortalité (v. 53 ; Jn 8.51). Notre existence humaine corporelle sera perpétuellement exempte des dommages causés par le péché à notre corps et à notre nature. Même si nos corps seront transformés, la nourriture sera compatible avec ce corps glorifié, comme ce fut le cas pour Jésus (Lc 24.41,42 ; Ac 10.41). Nous mangerons de l’arbre de vie (Ap 22.2) et des fruits de la terre (Es 65.21). Nous savons que les distinctions de genre (homme et femme), établies lors de la création, seront préservées, bien que nous, comme les anges, ne procréerons pas (Mt 22.30). Sur la nouvelle terre, notre vision sera parfaite, nous permettant de reconnaître nos proches dans la splendeur de leurs corps ressuscités.
Ángel Manuel Rodríguez a pris sa retraite après avoir servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.
Santé & bien-être
La dangereuse vérité sur l’alcool
Révéler les risques
J’ai lu que l’alcool pouvait avoir des effets bénéfiques sur la santé cardiaque. Cependant, l’Église n’en recommande pas la consommation. Le temps est-il venu de changer sa position ?
Des preuves solides ont remis en question la croyance de longue date selon laquelle une consommation modérée d’alcool pourrait être inoffensive, voire bénéfique. La recherche indique que la consommation d’alcool n’est jamais sans danger pour la santé, quelle que soit la quantité consommée, en particulier en ce qui concerne ses liens avec le cancer et les maladies cardiaques. Cette évolution des connaissances a été renforcée par les conclusions d’organisations mondiales de la santé et de groupes de travail axés sur les dommages liés à l’alcool.
L’un des arguments les plus convaincants contre la consommation d’alcool, quel qu’en soit le niveau de consommation, est son association avec le cancer. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)1 a classé l’alcool dans le groupe 1 des substances cancérogènes, ce qui signifie qu’il s’agit d’une substance qui est certainement capable de provoquer un cancer chez les êtres humains. Plus précisément, la consommation d’alcool a été associée à divers cancers, notamment ceux de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du foie, du sein, et du côlon.
Des études récentes ont montré que même une consommation modérée d’alcool peut augmenter le risque de cancer. La revue The Lancet Oncology a souligné que la consommation modérée d’alcool (définie comme un verre par jour au maximum) pouvait augmenter quand même le risque de cancer du sein chez les femmes2. Le mécanisme qui sous-tend la cancérogénicité de l’alcool implique le métabolisme de l’éthanol en acétaldéhyde – une substance chimique toxique qui peut endommager l’ADN et les protéines, entraînant des mutations susceptibles de déclencher le développement d’un cancer. En outre, l’alcool peut exacerber les effets nocifs d’autres substances cancérigènes, comme celles que l’on trouve dans le tabac.
La relation entre l’alcool et les maladies cardiaques est plus complexe et a fait l’objet d’un débat considérable. Pendant de nombreuses années, certaines études ont suggéré qu’une consommation modérée d’alcool, en particulier de vin rouge, pouvait avoir des effets protecteurs contre les maladies coronariennes en raison de la présence d’antioxydants tels que le resvératrol. Cependant, des recherches plus récentes et plus complètes ont réfuté ces affirmations.
Une étude publiée en 2024 dans Journal of the American College of Cardiology a révélé qu’une consommation même modérée d’alcool est associée à un risque accru de maladie coronarienne, en particulier chez les femmes3. En outre, l’impact de l’alcool sur la pression artérielle et le taux de cholestérol peut contribuer à une augmentation globale du risque de maladie cardiovasculaire, contrecarrant les bénéfices potentiels des antioxydants présents dans
certaines boissons alcoolisées.
En 2016, la consommation d’alcool a entraîné plus de 3 millions de décès dans le monde ; elle constitue, à l’échelle mondiale, l’une des principales causes de décès évitables. Les jeunes âgés de 20 à 39 ans ont été touchés de manière disproportionnée. L’alcool fait plus de victimes que la tuberculose, le VIH/sida et le diabète. Un peu plus de 5 pour cent de la population mondiale vit avec des troubles liés à la consommation d’alcool (TCA)4
Les preuves sont claires : aucun niveau de consommation d’alcool ne peut être considéré comme étant sûr, surtout en ce qui concerne le cancer et les maladies cardiaques. Un livre récemment publié, intitulé « Alcohol : all Risk, No Benefit », édité par Peter N. Landless et Duane C. McBride, aborde cet important sujet. L’Église ne peut pas changer sa position sur l’alcool. Heureusement, le monde des sciences de la santé a changé sa position. Toutefois, la mise en œuvre d’interventions visant à réduire la consommation d’alcool à l’échelle mondiale sera un processus lent et ardu.
1 Gapstur, SM, Bouvard, V, Nethan, ST, Freudenheim, JL, Abnet, CC, English, DR, et al. « The IARC Perspective on Alcohol Reduction or Cessation and Cancer Risk », New England Journal of Medicine, publié en ligne le 28 décembre 2023, https://doi. org/10.1056/NEJMsr2306723.
2 Benjamin O. Anderson, et al. « Health and Cancer Risks Associated with Low Levels of Alcohol Consumption », The Lancet Public Health 8, n° 1, 2023, p. e6-e7. https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(22)00317-6/ fulltext.
3 « Alcohol Raises Heart Disease Risk, Particularly Among Women », American College of Cardiology, article publié en ligne le 28 mars 2024, tiré du site suivant : https://www.acc.org/About-ACC/Press-Releases/2024/03/28/11/58/alcohol-raises-heart-disease-risk-particularly-among-women.
4 Organisation mondiale de la santé, « Global Alcohol Action Plan 2022-2030 to Strengthen Implementation of the Global Strategy to Reduce the Harmful Use of Alcohol », article publié en juillet 2021, tiré du site suivant : https://cdn.who.int/ media/docs/default-source/alcohol/alcohol-action-plan/first-draft/global_alcohol_action_plan_first-draft_july_2021.pdf.
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Routes poussiéreuses
LDICK DUERKSEN
es routes du Wyoming sont poussiéreuses – chaque tour de roue soulève des nuages jaunâtres dans l’air pesant. Il existe aujourd’hui de nombreux endroits où l’on peut suivre les ornières profondes creusées par des milliers de roues cerclées de fer, des convois de « chariots couverts » transportant des colons pleins d’espoir des villes de l’Est à travers le Nebraska et le Wyoming, vers les terres promises de l’Oregon et de la Californie. Je me suis souvent arrêté à côté de ces pistes, histoire d’imaginer ces fameux chariots. Les wagons étaient étroits, à peine assez larges pour transporter des charrues, des pelles et d’autres outils que les visionnaires transportaient. Il était rare d’avoir assez de place pour toute la famille sous la bâche du chariot. La plupart des gens marchaient. De jeunes enfants jetaient des pierres dans les terriers des chiens de prairie ou se plaignaient bruyamment d’avoir soif et d’être crevés.
Jour après jour, les chariots se transformaient en havres d’espoir. Les pères utilisaient des bâtonnets de charbon de bois pour dessiner sur la bâche des plans pour les nouvelles charrues. Les mères imaginaient de meilleures façons de transformer les myrtilles en tartes. Les enfants rêvaient de lits moelleux dans des cabanes confortables et s’imaginaient des salles de classe où ils pourraient apprendre à « lire et à écrire ». Tous priaient, suppliant Dieu de les guider rapidement vers la sécurité ! En 1843, Jim Bridger, un homme des montagnes grisonnant qui avait vécu la majeure partie de sa vie dans le Wyoming et ses environs, établit « un arrêt à un endroit sûr » sur une fourche de la rivière verte du Wyoming. Fort Bridger, l’appela-t-il. Il accueillait personnellement les voyageurs aux muscles endoloris par les longues journées en chariot.
L’un des chariots accueillis par Jim Bridger transportait Marcus et Narcissa Whitman – tous deux missionnaires de l’Évangile voyageant pour développer une église parmi les tribus amérindiennes à
plus de 1 100 kilomètres au nord. Comme c’était la fin de l’automne, Jim encouragea les Whitman à rester pendant l’hiver et à poursuivre leur voyage au printemps. Ils acceptèrent et passèrent les mois froids de l’hiver à raconter l’histoire de Jésus à tout le monde dans le fort. Le cœur de Jim fut tellement touché par la confiance et l’amour que les Whitman avaient pour Dieu qu’il envoya sa fille, Mary Ann, avec eux à la nouvelle mission de Walla Walla.
EN RETARD
Un été, je me suis arrêté avec ma jeune famille à Fort Bridger, alors que nous traversions l’État vers l’est pour nous rendre à un camp-meeting adventiste, lequel se déroulait au sommet de la montagne Casper, dans le Wyoming. Nous ne voyagions pas dans un chariot couvert exigu, mais dans une vieille camionnette Dodge tirant une petite caravane. Nous étions cinq : Brenda, ma femme, moi, et nos trois enfants – Jeremy, Julene et Joy, âgés de 8, 6 et 4 ans.
À Fort Bridger, Jeremy voulait voir la forge et Julene voulait essayer des costumes dans le magasin pendant que Joy admirait les chevaux.
Brenda, elle, me rappelait constamment de me dépêcher. « N’oublie pas, disait-elle, le speaker de la réunion de ce soir, c’est toi ! »
Je m’en souvenais, évidemment ; mais quand nous sommes enfin partis, il a fallu vraiment nous dépêcher.
Nous avons donc roulé à toute vitesse sur la large autoroute Interstate. La plupart du temps, Jeremy était à côté de moi, posant des questions sur les chariots couverts, sur Jim Bridger, les Whitman, et sur la façon dont les gens priaient lorsqu’ils voyageaient sur l’ancienne piste de l’Oregon. « Ils avaient tellement de problèmes ! disait Jeremy. Ils devaient parler souvent à Dieu ! »
Nous avons bien avancé jusqu’à Sinclair, puis vers le nord, sur une route plus petite menant au site du camp-meeting. Brenda me rappelait souvent que nous devions nous dépêcher.
Au lieu de prendre la route d’État sûre et bien goudronnée qui traverse le centre-ville animé de Casper, j’ai choisi une route plus étroite, histoire de gagner du temps et des kilomètres – enfin, c’est ce que j’espérais !
Tout s’est bien passé.
Jusqu’à ce que ça ne se passe plus comme prévu.
La route que j’avais choisie est rapidement passée du bitume au gravier, puis est devenue une route poussiéreuse de charrettes gravissant le flanc d’une falaise très rocheuse. Pire encore, le chemin était en gravier pourri, plein d’ornières et de sillons – comme si les morceaux d’une boîte en carton géante avaient été éparpillés sur le sol. « Chemin de terre ondulé », c’est comme ça que les habitants l’appelaient. « C’est à cause des camions lourds qui roulent dessus. »
La camionnette peinait à tirer notre caravane sur chacune des « collines » ondulées. Les ornières et les sillons n’étaient hauts que de quelques centimètres, bien entendu, mais la camionnette, elle, se comportait comme si chaque ornière et chaque sillon était une montagne infranchissable.
Passant à la première vitesse, j’ai appuyé davantage sur l’accélérateur. Le moteur avait beau rugir, rien ne bougeait.
Je me suis arrêté et j’ai coupé le moteur. Ensuite, j’ai remonté la route à pied, espérant qu’au prochain virage j’apercevrais un beau chemin plat.
Au lieu de cela, l’état du chemin empirait. Je suis resté debout pendant un long moment à parler à Dieu, à m’excuser de mon retard, à demander un miracle.
Seigneur, nous aurions dû partir plus tôt. Nous aurions dû quitter Fort Bridger plus tôt. Nous aurions dû rester sur la route principale. Maintenant, il faut que je me dépêche !
LA PRIÈRE DE LA FOI
J’ai regardé ma montre, secoué la tête, et suis retourné lentement vers ma famille. L’air dans la camionnette était chargé de négativité. « Nous n’y arriverons pas, hein, Papa ? »
« Non. Nous n’arriverons probablement pas avant très tard ce soir. »
« C’est pas correct, ça, Papa. » La voix de Jeremy était forte et déterminée, catégorique, positive.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » J’ai essayé de paraître encourageant, mais ma voix tremblait.
Notre enfant de 8 ans s’est exprimé avec un sourire satisfait.
« Parce que j’ai prié. J’ai demandé à Dieu que les anges nous poussent sur la route et au-dessus de la grande colline. Il m’a dit qu’ils le feraient. »
Je me suis alors glissé sur le siège côté conducteur et j’ai pris la clé de contact.
« Attends, a lancé Brenda. On doit remercier Dieu d’avoir exaucé la prière de Jeremy. »
Sa prière, brève, était entrecoupée de reniflements de remerciements.
J’ai démarré la camionnette et prié en silence. Pour le moteur, pour la transmission, pour la route, et pour que Dieu ne laisse pas la foi de mon fils faiblir.
Je suis passé à la première vitesse, puis j’ai appuyé à fond sur l’accélérateur, tout en regardant la jauge de température glisser dans la zone rouge indicatrice de danger.
Rien ne bougeait.
Puis, après ce qui m’a semblé être une heure d’espoir, j’ai senti les roues bouger. Juste un peu. Puis un peu plus. Elles sont ensuite descendues dans l’un des sillons et ont commencé à gravir la colline suivante.
Nous avons grimpé une ondulation à la fois – non, ce n’est pas tout à fait ça. Une ondulation après l’autre, les anges ont poussé fort sur l’arrière de la caravane. Nous avancions lentement, oui, mais nous avancions ! De haut en bas, de bas en haut, de haut en bas, de bas en haut, de haut en bas, et… pendant tout ce temps, Jeremy regardait par la fenêtre et souriait.
Vingt minutes plus tard, nous avons escaladé la dernière des « montagnes ». Grâce à nous, les anges ont eu droit à un bon entraînement physique !
J’ai mis la boîte de vitesses en position « Park », puis j’ai laissé le moteur refroidir.
« Les anges l’ont fait, Papa ! Exactement comme je l’avais demandé ! » a lancé calmement Jeremy, l’air satisfait.
« Je savais qu’ils pouvaient le faire. »
Maman et moi avons serré notre fils dans nos bras, puis nous sommes allés tous les trois vers l’arrière de la caravane, juste pour voir si les anges avaient laissé des empreintes de mains dans la poussière. Une chose est sûre : nous étions très heureux de ce qu’ils avaient laissé des empreintes de mains sur le cœur de notre fils.
Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux ÉtatsUnis
Éditeur
Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division
Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.
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Directeur international de la publication Hong, Myung Kwan
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Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche, Argentine, Mexique, Afrique du Sud, États-Unis d’Amérique
Vol. 20, n° 11
Un cœur reconnaissant
Joey, 11 ans, vit avec ses parents et Emma, sa petite sœur, dans une maison confortable juste à la sortie de la ville. Joey aime des tas de choses : jouer au foot avec ses amis, lire des histoires sur des aventuriers et des explorateurs courageux, explorer les bois derrière sa maison. Mais il oublie parfois d’être reconnaissant pour les petites choses de la vie.
Un matin ensoleillé, Joey se réveille au son des oiseaux qui gazouillent. Il saute du lit, impatient de commencer sa journée. Il sent le délicieux parfum du pain frais, des œufs brouillés et des pommes de terre grillées. Joey raffole des pommes de terre ! « Mmm, mes pommes de terre préférées ! » s’exclame-t-il en se mettant à table.
« Bonjour Joey ! » dit sa mère en plaçant une assiette devant lui. Tu as bien dormi ? »
« Oui ! Qu’est-ce que j’ai faim ! » s’empresse-t-il de dire. Il prend sa fourchette et se met à manger. Après le petit-déjeuner, Joey attrape son ballon et va vite retrouver ses amis. Ils jouent pendant des heures, riant et poussant le ballon dans tous les sens ! À l’heure du déjeuner, l’estomac de Joey se met à gargouiller. Il dit au revoir à ses amis et se dépêche
de rentrer chez lui.
En franchissant la porte de la barrière, Joey aperçoit son père en train de travailler dans le jardin.
« Salut Joey ! Comment s’est passé ton avant-midi au foot ? »
« Super, papa ! répond Joey. J’ai une faim de loup ! Qu’est-ce qu’on mange pour déjeuner ? »
Maman a préparé du riz, des haricots et de la salade. Lorsque la famille se rassemble autour de la table, Joey engloutit son repas sans dire grand-chose. Maman et Papa échangent un regard. On dirait que Joey tient certaines choses pour acquises.
REMERCIER DIEU
EN TOUTE CHOSE
Ce soir-là, la famille de Joey se réunit au salon pour le culte familial. Quelqu’un lit une histoire et un verset biblique. Toute la famille en discute ensemble. Le père de Joey ouvre la Bible et lit : « Remerciez Dieu en toute circonstance. Voilà ce que Dieu demande de vous, dans votre vie avec Jésus-Christ. » (1 Thessaloniciens 5.18, Bible en français courant)
Joey ne dit rien. Il a entendu le verset, oui, mais il n’y pense pas vraiment. Il rêve déjà aux aventures de demain !
Le lendemain matin, Joey se
réveille avec un mal de gorge et une grosse toux. Sa mère prend sa température et fronce les sourcils. « Tu as de la fièvre, Joey. Il faut rester au lit aujourd’hui. » Joey gémit. Qu’est-ce qu’il déteste être malade ! « Mais Maman, j’ai un match de foot aujourd’hui ! Je ne peux pas le rater ! »
« Désolée, Joey, mais tu dois te reposer », dit doucement sa mère. Joey passe toute la journée au lit. Comme il se sent malheureux ! En entendant ses amis jouer dehors, il se sent triste et exclu. Pour déjeuner, Maman lui apporte de la soupe, mais il la touche à peine. Qu’est-ce qu’il lui manque de courir et de s’amuser avec ses amis !
Alors que Joey se repose dans son lit, le verset biblique que son père a lu la veille lui revient à l’esprit. « “Remerciez Dieu en toute circonstance”, marmonne-t-il. Mais comment le remercier alors que je me sens tellement mal ? »
Le soir venu, Papa vient le voir. Il remarque tout de suite la mine basse de son fils. « Alors, qu’est-ce qui te préoccupe, fiston ? »
Joey soupire. « Papa, comment est-ce que je peux être reconnaissant quand je suis malade ?
J’ai raté mon match de foot, je ne peux pas jouer avec mes amis, et je ne me sens pas bien du tout ! »
Son père s’assied sur le bord
du lit et lui sourit doucement. « Je comprends, Joey. C’est difficile d’être reconnaissant quand ça va mal. Mais parfois, être reconnaissant, c’est trouver les petits bonheurs même dans les moments difficiles. »
« Comme quoi ? » demande Joey, sceptique.
« Eh bien, tu as un lit chaud pour te reposer, une famille qui t’aime, et une mère qui te prépare de la bonne soupe. En plus, ce repos forcé te permet de te rétablir, ce qui veut dire que bientôt, tu pourras à nouveau jouer au foot. »
Joey réfléchit. Au fond, c’est vrai ce que Papa a dit. J’ai des tas de raisons d’être reconnaissant –même si je suis malade.
Le lendemain, Joey va un peu mieux. Mais il n’a toujours pas le droit de sortir. Ses amis lui font une courte visite pour prendre de ses nouvelles. Son père lui apporte des livres. Mais Joey n’arrive pas à se concentrer sur les histoires. Il s’ennuie et se sent frustré.
Enfin, le troisième jour, Joey se sent beaucoup mieux ! Ses parents l’autorisent à faire une petite promenade. En marchant dans le jardin, il remarque pour la première fois à quel point tout est beau autour de lui. Le jardin regorge de fleurs magnifiques et de beaux légumes, la maison
est bien rangée et confortable. Mes parents travaillent vraiment dur pour rendre notre maison accueillante, pense-t-il. Le soleil brille, les fleurs s’épanouissent, et les oiseaux chantent. Quel bonheur d’être dehors ! Il lui semble que l’air frais n’a jamais senti aussi bon !
Ce soir-là, Joey et sa famille se réunissent comme d’habitude au salon. Pendant que papa lit la Bible, Joey écoute tranquillement. Il pense au verset qu’ils ont lu quelques jours plus tôt – le verset qui dit d’être reconnaissant en toute circonstance.
Il se rappelle à quel point il s’est senti misérable pendant sa maladie. Soudain, il se rend compte que jusqu’à maintenant, il tenait sa santé et d’autres bonnes choses pour acquises. Il voit maintenant à quel point il doit être reconnaissant pour sa famille, ses amis, sa maison, et pour le monde magnifique qui l’entoure.
DES JOIES TOUTES SIMPLES
Le lendemain matin, Joey se réveille avec un cœur reconnaissant. Il remercie sa mère pour le petit-déjeuner, aide son père dans le jardin, et joue avec Emma dans la cour arrière. Il remarque à quel point sa petite sœur est heureuse lorsqu’il passe du temps avec elle. C’est comme si une lueur chaleu-
Perle biblique
« Remerciez Dieu en toute circonstance. Voilà ce que Dieu demande de vous, dans votre vie avec Jésus-Christ. »
1 Thessaloniciens 5.18, Bible en français courant
reuse brillait dans son cœur ! En après-midi, l’équipe de foot de Joey joue un autre match. Joey joue de tout son cœur ! Il se dit qu’il a de la chance de courir et de jouer avec ses amis. Après le match, il remercie son entraîneur et ses coéquipiers pour ce super match. Depuis sa guérison, Joey s’efforce de se rappeler de rendre grâces en toute circonstance. Il comprend que la gratitude transforme les moments les plus simples en moments extraordinaires. Et chaque fois qu’il se met à l’oublier, il pense au verset biblique et se rappelle d’apprécier toutes les bénédictions de sa vie.
Beth Thomas est rédactrice en chef adjointe de Adventist World.
Ce que des lecteurs enthousiastes en disent…
« Cette collection de commentaires est sensass ! Je l’aime vraiment beaucoup ! »
« Le commentaire est de lecture facile. J’ai plaisir à le lire d’un bout à l’autre. »
« Ces commentaires sont une ressource formidable pour approfondir la Parole de Dieu. La lecture de certaines parties de l’Ancien Testament m’a aidé à discerner plus clairement le cœur de Dieu. »