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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ma r s 2 01 6

Appelés à

11

servir

Les

expos santé

communautaires

22

Penser

à l’envers

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Élie

dans la prophétie


Ma r s 2016 E N

14 Des dons pour des besoins actuels

C O U V E R T U R E

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C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Appelés à servir

Quand le Saint-Esprit nous accorde un don, alors, nous avons l’unique permission dont nous avons besoin.

Gaspar F. Colón

Les dons spirituels se multiplient lorsque nous les mettons au service des autres.

22 Penser à l’envers V I E

A D V E N T I S T E

8 Des richesses à partager P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Dès que nous comprenons le « pourquoi » de la chose, le « comment » et le « quoi » deviennent faciles.

Ted N. C. Wilson

Seriez-vous le millionnaire d’à côté ?

Merle Poirier

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T É M O I G N A G E

12 Rencontrer Dieu face à face

Ma véritable entreprise : gagner des âmes

Nous pouvons utiliser nos relations pour amener nos semblables à Christ.

Carl Chin est un homme d’affaires ; mais sa priorité n° 1, c’est la propagation de l’Évangile.

M É D I T A T I O N

S. Joseph Kidder et Kristy L. Hodson

Halsey Peat

ATTEINDRE LE MONDE

D É PA RT E M E N T S 3 RAPPORT

M O N D I A L

6 Reportage 10 Une église en un jour

11 S A N T É Les expos santé communautaires 20 E S P R I T D E P R O P H É T I E Vos voisins vous attendent

26 L A B I B L E R É P O N D Élie dans la prophétie 27 É T U D E B I B L I Q U E Moïse Une vie de confiance 28 D E S À

I D É E S PA R TAG E R

L’implication totale des membres Au cours des cinq prochaines années, Adventist World va présenter des articles liés aux trois champs d’intérêt sur lesquels l’Église adventiste désire mettre l’accent : Christ, notre justice ; la fidélité ; l’implication totale des membres. Dans notre désir de partager notre message et d’atteindre le monde pour Christ, nous avons développé ce logo que vous verrez occasionnellement. Il représente les trois champs d’intérêt en question.

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 10 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Mars 2016

C o u v e r t u r e

:

C a l e b

G e o r g e

M o r r i s


La puissance d’un seul

R apport mondial Andrew McChesney

Un régime végétalien réduit le risque de cancer de la prostate L’Université de Loma Linda publie une nouvelle étude

P i x a b ay

Nations. Identités ethniques. Tribus. Groupes linguistiques. Partis politiques. Amateurs de sport. Clubs de hockey. Congrégations, même. Nous sommes habitués à considérer notre vie selon nos rapports avec de nombreux groupes plus grands, car dans la plupart des cultures, c’est ainsi qu’on nous socialise. Ainsi, dès la naissance, nous revêtons notre identité en tant que citoyens d’un pays particulier. Notre patrimoine génétique nous lie à des millions dans un groupe ethnique. Nous parlons la même langue que beaucoup d’autres. Il nous arrive même de nous retrouver avec une loyauté innée envers des philosophies politiques ou des équipes sportives. Et ce n’est ni mauvais, ni mal. Nos rapports avec autant de groupes nous aident à comprendre notre place dans le monde, et nous soutiennent lorsque la vie quotidienne nous dépasse, ou que nous nous sentons isolés. Jésus désirait certainement que nous puisions amour et encouragement de la communion fraternelle pour laquelle il donna sa vie – l’Église qui se réunit en vue de l’adoration, de la chaleur, et du témoignage. Mais ces groupes identitaires nous amènent parfois à passer à côté du caractère unique de l’appel de Jésus envers chacun de nous personnellement – appel à se joindre à sa grande mission qui consiste à atteindre ceux qui ne le connaissent pas encore. Lorsque Jésus confia à ses disciples le mandat évangélique – « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Mt 28.19) – il ne s’adressa pas seulement aux 12 ou aux 70 ou aux centaines qui le virent après sa résurrection. Et il ne leur parla pas non plus uniquement en tant que groupe. Son appel à faire des disciples reste le devoir et le privilège de chaque croyant qui revêt le nom du Christ. Jésus souhaite, même 20 siècles plus tard, que nous entendions cet appel et y répondions en termes hautement personnels – au travail, au jeu, avec la famille et les amis, au milieu de la foule. Cette édition spéciale de Adventist World – la troisième des trois éditions présentant les champs d’intérêt majeurs de l’Église adventiste pour ce quinquennat – vous invite à découvrir cette arène de votre vie dans laquelle Jésus vous appelle personnellement à être un serviteur, un témoin, un aide, ou un ami. Tandis que vous en entamez la lecture, réservez une place spéciale à l’Esprit pour qu’il vous presse, vous pousse, vous touche.

Les adventistes végétaliens se distinguent des non végétaliens en raison d’une consommation plus importante de fruits, de légumes, de noix, et de soja.

S

elon une nouvelle étude de l’Université de Loma Linda, les hommes qui suivent un régime végétalien réduisent du tiers leur risque de développer un cancer de la prostate. Publiée dans le numéro de janvier de l’American Journal of Clinical Nutrition, l’étude a révélé qu’une telle diminution touche les hommes de race blanche et éventuellement ceux de race noire qui ont adopté un régime végétalien, c’est-à-dire dépourvu de viande, de produits laitiers, et d’œufs. Gary Fraser, médecin et directeur de l’étude : « Si vous êtes déjà végétalien, réjouissez-vous, car votre risque de cancer de la prostate en est amoindri. Si vous ne l’êtes pas, alors soyez conscient que jusqu’ici, rien ne prouve que les régimes ovo-lacto-végétarien et pesco-végétarien, comparés au régime carné de certains adventistes, vous protègent contre ce cancer. » L’étude – une nouvelle analyse de 26 346 hommes ayant participé à l’Étude sur la santé des adventistes-2 (AHS2), une étude marquante – s’est penchée sur l’association entre le cancer de la prostate et les régimes carné (viande), Suite e n p age 4

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R apport mondial semi-végétarien (à base de végétaux et un peu de viande), ovo-lacto-végétarien (végétaux, œufs et produits laitiers), pesco-végétarien (végétaux et poisson), et végétalien (strictement végétal) . Les végétaliens diffèrent de ceux qui suivent d’autres types de régimes en ce qu’ils consomment davantage de fruits, de légumes, de noix, de soja, et s’abstiennent de consommer des œufs et des produits laitiers – une autre différence majeure. « Il serait raisonnable de penser à minimiser la consommation de produits laitiers et à maximiser celle de fruits, de légumes, de noix, et de soja – surtout en présence d’antécédents familiaux de cancer de la prostate, a dit le Dr Fraser. Mais, a-t-il prévenu, « ce message au sujet des produits laitiers est actuellement une déduction logique plutôt qu’un résultat testé. » Son équipe prévoit bientôt tester directement cet élément et fournir un rapport. Second cancer le plus commun chez les hommes, le cancer de la prostate compte pour 27 pour cent de tous les cas de cancer chez les hommes, précise la Société américaine du cancer. Mais les végétaliens participant à cette étude adventiste ont vu l’incidence du cancer de la prostate se réduire d’environ un tiers, a dit l’Université de Loma Linda – une institution adventiste située dans le sud de la Californie. « On a identifié au total 1 079 cancers de la prostate. Environ huit pour cent de la population étudiée s’est déclarée végétalienne. Selon un résumé de l’étude publié dans l’American Journal of Clinical Nutrition, les régimes végétaliens ont statistiquement démontré une action protectrice significative quant au risque de cancer de la prostate ». La relation précise entre le régime et le cancer de la prostate n’est pas claire. « Comme les gens ne consomment pas les aliments individuellement mais plutôt en combinaison, l’évaluation des habitudes alimentaires peut offrir une information valable lorsqu’elle détermine des associations entre le régime

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et le risque de cancer de la prostate », a dit l’Université de Loma Linda dans une déclaration par courriel. Mais d’autres études récentes ont découvert un lien entre la viande et le cancer. Une analyse de l’Étude sur la santé des adventistes-2, publiée dans le journal JAMA Internal Medicine en mars 2015, a montré qu’un régime végétarien pourrait réduire le risque de cancer colorectal de 22 pour cent. Une analyse précédente tirée de l’Étude sur la santé des adventistes-1 a établi un lien entre la consommation de viande et un risque accru de cancer colorectal. L’automne dernier, l’Organisation mondiale de la santé a fait la une lorsqu’elle a déclaré que la viande rouge et la viande transformée présentaient un risque cancérigène. Le Dr Peter N. Landless, directeur du Département du Ministère de la santé de l’Église adventiste mondiale, a dit que le résultat de la dernière étude n’a rien d’étonnant. « Des preuves solides soutiennent les nombreux avantages d’un régime équilibré à base de végétaux (végétarien), a-t-il expliqué dans une déclaration. Il est intéressant et passionnant de voir différentes propriétés protectrices, même parmi les différents régimes appelés végétariens (végétalien, ovo-lactovégétarien, et pesco-végétarien). « Sur le plan statistique, on constate une protection significative contre le cancer de la prostate chez le groupe végétalien de race blanche ayant participé à l’AHS-2, ainsi qu’une tendance non significative parmi les végétaliens de race noire. Par contre, nous nous interrogeons sérieusement sur les effets présumés protecteurs des produits laitiers en ce qui concerne le cancer colorectal. Les épidémiologistes et les statisticiens font face à presque autant de questions que de réponses générées par des études variées. Un régime végétarien est, sans aucun doute, plus sain qu’un régime carné. Nous recommandons depuis longtemps

que les produits laitiers soient consommés avec parcimonie – en tant que condiments, pour ainsi dire. » Peter Landless a même posé la question logique à laquelle beaucoup peuvent s’attendre : « Alors, pourquoi ne recommandez-vous pas un régime végétalien ? » « Les êtres humains dépendent des sources alimentaires de vitamine B12, a expliqué le Dr Landless. Dans de nombreuses parties du monde, les produits laitiers constituent l’unique source de cette vitamine essentielle pour les végétariens. Là où l’on peut se la procurer facilement et à prix abordable, là où l’on a accès à des substituts de produits laitiers enrichis de vitamine B12, le régime végétalien est très sain. Je recommande fortement à toutes les catégories de végétariens de prendre un supplément de B12, et particulièrement s’ils avancent en âge – cette étape de la vie où les processus d’absorption ralentissent. L’étude actuelle s’effectue en Amérique du Nord. Si on peut transposer ces résultats à une population mondiale (les hommes de race blanche et de race noire tel que spécifié plus haut), en revanche, les circonstances socioéconomiques, elles, diffèrent d’un endroit à l’autre. Peter Landless a résumé ses commentaires quant au nouveau rapport de l’Université de Loma Linda en ces termes : « En matière de recommandation générale, nous croyons qu’il est sûr et sain d’adopter un régime végétalien équilibré (accompagné d’un supplément de B12). Nous exhortons ceux qui consomment des produits laitiers d’y aller avec parcimonie, et de s’en tenir à des préparations faibles en gras ou sans gras. Nous soulignons qu’un régime équilibré à base de végétaux est optimal. Nous encourageons fortement la prise d’un supplément de vitamine B12 tel que souligné plus haut. Ces recommandations s’appliquent aux hommes et aux femmes. Nous attendons impatiemment d’autres réponses au fur et à mesure du déroulement de l’étude. » n


Un

président de division

succombe à une maladie rare Leonardo Asoy avait été élu à ce poste il y a six mois à peine Andrew McChesney

Leonardo R. Asoy, président de la Division Asie-Pacifique Sud de l’Église adventiste du septième jour. D av i d

L

B .

S h e r w i n

eonardo R. Asoy, président de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), s’est éteint après un combat de quelques mois contre une maladie rare de la moelle osseuse. Il avait 56 ans. Leonardo Asoy a été élu président de la SSD lors de la session de la Conférence générale qui s’est tenue à San Antonio, au Texas, en juillet 2015, succédant à Alberto C. Gulfan Jr., lequel a été emporté par un cancer le 26 septembre 2015. Environ deux mois après la session de la Conférence générale, Leonardo Asoy a dû être hospitalisé au Centre hospitalier adventiste du centre de Manille, aux Philippines. Le 12 janvier dernier, il est décédé des complications du syndrome myélodysplasique – une maladie rare caractérisée par une production insuffi-

sante de cellules sanguines matures saines. Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, a qualifié Leonardo Asoy de « promoteur et supporter dynamique de l’évangélisation ». Ted Wilson : « C’était un vaillant gardien des vérités éternelles des Écritures et du merveilleux mouvement adventiste que Dieu a confié aux adventistes. » Le pasteur Wilson a offert ses condoléances à Elma, la femme du défunt, ainsi qu’à Elnardz et à Shawnette, leurs deux enfants adultes. Saw Samuel, secrétaire exécutif de la SSD, a été nommé président intérimaire jusqu’à l’élection d’un nouveau président, conformément aux Règlements de travail de la Conférence générale. Leonardo Remulta Asoy est né le 18 novembre 1959 à Mindanao, dans le sud des Philippines. En 1983, il a obtenu son diplôme en théologie de l’Institut d’enseignement supérieur Mountain View, un établissement universitaire adventiste. Il a d’abord travaillé au sein de la Fédération de l’ouest de Mindanao en tant que pasteur de district à Ozamis City, puis en tant que directeur de jeunesse de 1988 à 1990. En 1990, il a obtenu une maîtrise en études pastorales de l’Institut international adventiste des études supérieures (AIIAS) à Cavite, aux Philippines. Il a rendu au centuple ses connaissances acquises dans nos établissements, ont dit certains amis.

Felixian T. Felicitas, doyen de la faculté de théologie de l’Institut d’enseignement supérieur Mountain View, a accompagné Leonardo Asoy dans de nombreuses sorties d’évangélisation au début de leur 15 années d’amitié. Felixian Felicitas : « Dans la plupart de nos voyages, le pasteur Asoy transformait nos longs trajets en sessions de mentorat. Parfois, il stationnait sa camionnette bleue et nous nous asseyions à l’arrière pour nous reposer. Il partageait simplement ses expériences pastorales avec moi. J’étais loin de me douter que c’était sa façon bien à lui de m’enseigner et de me servir de mentor. » Leonardo Asoy a servi en tant que président de l’Union des fédérations du sud des Philippines de 2011 jusqu’à l’année dernière. Selon G. T. Ng, secrétaire exécutif de l’Église adventiste mondiale et ami de Leonardo Asoy pendant plus de deux décennies, cet homme connu pour son leadership avant-gardiste, sa ferveur évangélique, et son esprit d’équipe en a fait l’une des unions les mieux gérées de l’Église adventiste. G. T. Ng a dit qu’il se souviendra longtemps du 6 novembre, jour où Leonardo Asoy a quitté brièvement l’hôpital pour assister à l’ouverture des réunions de fin d’année de la Division Asie-Pacifique Sud. Bien que confiné dans son lit d’hôpital pendant 47 jours, il s’est fait un devoir de le quitter brièvement pour assister au culte du matin de l’ouverture de la session. G. T. Ng : « Animé d’un enthousiasme frappant, il a dit combien il était reconnaissant d’être présent au milieu de ses collègues dirigeants des unions. Engagé corps et âme envers le Seigneur, il a tout fait pour recouvrer la santé. » Selon G. T. Ng, sa vie a été caractérisée par « la piété, l’humilité, le zèle, et un courage à toute épreuve. Dans son engagement de toujours envers la mission de l’Église, il pouvait dire, à l’instar de l’apôtre Paul : “Je fais une chose”. Ce vaillant soldat du Christ attend de voir bientôt son maître face à face. » n

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

R apport mondial Jim Gilley,

évangéliste et ancien président de 3ABN

Bob Folkenberg :

mon ami premier de classe Réflexion sur cet ancien président de la Conférence générale

L

’action se passe en 1962. Bob Folkenberg et moi faisons la queue pour recevoir nos notes finales, quelques jours avant la cérémonie de remise de diplômes. Comme c’est stressant ! Et quel drôle d’endroit pour commencer une amitié… Bob me confie la raison de son inquiétude. « Jim, sais-tu que depuis ma première année, je n’ai eu que des A sur tous mes bulletins scolaires ? Mais pour celui-là, c’est loin d’être sûr ! Il se peut bien qu’avec Blazen, j’aie eu un B en grec II. » Il se réfère à Ivan Blazen, professeur de grec et de Nouveau Testament. Je hoche la tête dans une sympathie affectée. Je suis inquiet, moi aussi. Est-ce que j’ai coulé ou non mon cours de grec I ? Tout ce que je veux, c’est passer ! Ça y est. Bob reçoit sa note. L’instant d’après, il saute de joie, rate de peu le plafond, et crie : « Youpi ! Un A ! » Et il traverse le hall en courant. Je me dis : Ouah ! Que des A depuis la première année ! Bravo ! Quand mon tour de recevoir ma note vient, Bob n’est plus là depuis un bon moment. Comme lui, je saute de joie, et crie « Youpi ! Un D ! » avec plus d’exubérance encore. Ce week-end-là, nous assistons à la cérémonie de remise de diplômes. Bob reçoit le sien avec distinction, et moi – tout juste ! Nous sommes tous deux

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impatients de nous lancer dans ce que le Seigneur nous a mis à cœur : faire découvrir Jésus aux âmes perdues. L’évangélisation à cœur La première chose que j’apprends, c’est que Bob est maintenant l’évangélistechanteur au sein de l’équipe d’évangélisation de Roger Holley, dans l’Union de Columbia. En ce qui me concerne, on m’affecte à un poste auquel personne ne s’intéresse : évangéliste de la Fédération du sud de la Nouvelle-Angleterre. Ainsi, c’est auprès de Roger Holley que Bob fait ses premières armes en évangélisation. Roger Holley a lui-même étudié aux pieds de Fordyce Detamore, lequel en sait plus que quiconque sur « la science du salut des âmes », dans les termes de la plume inspirée. De 1964 à 1966, Bob apprend cette science à fond au sein de cette équipe. Il accepte ensuite un appel de la Division interaméricaine, où la connaissance pratique dont Dieu l’a béni sera la clé d’une croissance sans précédent de cette division. « Des milliers ont été baptisés parce que Bob ose tenir de grandes campagnes d’évangélisation pour le Seigneur », me dit l’évangéliste Kenneth Cox. En collaboration avec l’évangéliste Benny Moore, Kenneth Cox tient des campagnes d’évangélisation avec Bob au Panama, au Costa Rica, et au

Une photo de Robert S. Folkenberg à l’occasion de la cérémonie de remise de diplômes. AR C HIVES

A D VENTISTES

Guatemala. « Chaque fois que des portes s’ouvrent, Bob sollicite notre équipe », raconte Benny. Bob sert en tant qu’évangéliste de la Fédération du Panama, puis en tant que président de la Mission du Honduras, et enfin en tant que président de l’Union des fédérations de l’Amérique centrale. Peu après, il est élu assistant du président de la Division interaméricaine, où il se focalise sur l’évangélisation. En 1985, Bob retourne aux ÉtatsUnis avec Anita, sa femme, et leurs deux enfants – Bob Jr. et Kathi – pour servir en tant que président de la Fédération de la Caroline. Bientôt, cette fédération se démarque dans l’Union du Sud et l’Amérique du Nord par son ministère pour le salut des âmes. Bob me téléphone souvent pour discuter de quelque idée nouvelle de son cru pour gagner des âmes – toujours à la fine pointe de la technologie. Son énergie personnelle remarquable et son engagement à répandre l’Évangile m’étonnent. Un miracle En 1990, on me nomme délégué de la session de la Conférence générale, laquelle se tient à Indianapolis, en Indiana. En arrivant à l’aéroport, j’aperçois Richard Barron, un grand dirigeant de la jeunesse qui a aussi servi en tant que président de fédération. Il me dit :


mondiale par satellite, en partenariat avec Three Angels Broadcasting Network (3ABN). L’Église adventiste entre dans une ère de croissance sans précédent, avec un Bob à l’avant-garde. En effet, il introduit l’évangélisation dans l’ancienne Union soviétique et dans des parties du monde connues sous le nom de fenêtre 10/40. En 1999, lors de son second mandat, des problèmes surgissent. Bob décide de remettre sa démission. C’est une sombre période de sa vie. Mais le Seigneur a encore beaucoup de travail à lui confier.

A D VENTISTES

Après la présidence de la GC Bob retourne à la Fédération de la Caroline, où Ken Cooley, qui a servi en tant que secrétaire exécutif de cette fédération alors que Bob en était le président, occupe maintenant ce poste. Bob met sur pied un projet qu’il appelle Évangélisation globale, pour ensuite changer ce nom pour ShareHim – un ministère préparant des laïcs et des jeunes à tenir des campagnes d’évangélisation dans le monde entier. ShareHim appartient à l’Église et est dirigé par elle en tant que département de la Fédération de la

Caroline. Toutefois, ce ministère est soutenu exclusivement par des dons directs. Plus tard, je contacte Benny Moore, lequel s’est joint à ShareHim après avoir pris sa retraite. Je m’enquiers des résultats de ce ministère sous la direction de Bob pendant les 10 dernières années. On ne connaît pas tous les chiffres. Mais on sait que de 2000 à 2011, ShareHim a tenu près de 6 000 campagnes d’évangélisation, lesquelles ont abouti à 300 000 baptêmes, soit une moyenne de 50 personnes par campagne. Le 24 décembre 2015, Bob s’éteint en Jésus après une longue bataille contre le cancer. Lorsque Bob Jr. m’annonce la nouvelle, je suis au volant de ma camionnette. John, mon fils, est avec moi. Je me gare au bord de la route et réfléchis à la vie de Bob. Mes souvenirs me ramènent à l’Université Andrews, alors que nous faisions la queue pour recevoir nos notes. Un jour, nous ferons de nouveau la queue. En ce jour glorieux, Bob entendra les paroles : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ! » Ici-bas, Bob a craint d’avoir eu un B, mais alors, j’ai bien l’impression qu’il aura de nouveau un A ! n

AR C HIVES

« Gilley, il y a du changement dans l’air ! » Et il a raison. Bientôt, je comprends son allusion. Seulement trois personnes ont été choisies parmi les délégués de l’Union des fédérations du sud-ouest pour participer au Comité de nomination, et miraculeusement, j’en fais partie. Initialement, Bob n’a pas été choisi pour représenter l’Union des fédérations du Sud. Mais l’un de ceux qui ont été nommés décline l’invitation, et c’est Bob qui va le remplacer – un autre miracle. Lorsque le Comité de nomination est organisé, Bob est rapidement élu président du comité, à la surprise de tous. Nous distinguons immédiatement sa force au sein de ce comité. Soudain, il me vient à l’esprit qu’il pourrait bien être nommé président de la Conférence générale ! Après avoir fait part de mon impression à plusieurs personnes, je dis à Bob le matin suivant que je pense qu’on va lui proposer la présidence de la GC avant la fin de la journée. Il me regarde, l’air surpris, et me dit : « Jim, tu es la deuxième personne à me dire ça ce matin. » Mais les choses ne se déroulent pas ainsi. Le Comité de nomination finit par choisir George Brown, président de la Division interaméricaine, en tant que président de la Conférence générale. Après avoir considéré cette responsabilité avec prière, et en raison des problèmes de santé de sa femme, il décline l’offre. Nous nous rassemblons de nouveau. Charles Dudley se lève et suggère Robert S. Folkenberg Sr. Tous les délégués de la session élisent Bob ! Ainsi, à l’âge de 49 ans, Robert Folkenberg entre dans sa fonction de président de la Conférence générale des adventistes du septième jour. Et Bob part sur les chapeaux de roues ! Il lance Mission globale à l’échelle mondiale et adopte la suggestion de Don Schneider, alors président de l’Union des fédérations des Lacs, et de son comité – à savoir le lancement de l’évangélisation

Prise de photos officielles avec Robert S. Folkenberg, en 1996.

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

E

n 1996, Thomas J. Stanley, un professeur universitaire, et William D. Danko, son ancien étudiant, ont publié un livre intitulé The Millionaire Next Door. Cet ouvrage fondé sur des recherches – et dont les ventes s’élèvent à plus de trois millions d’exemplaires – est devenu un classique des finances. Dans leur livre, les auteurs expliquent que les gens les plus fortunés ne vivent pas forcément comme les riches qu’on voit à la télé ou au cinéma – habitant dans de grandes maisons, conduisant des voitures de luxe, portant des vêtements haute couture. En fait, ils vivent de façon beaucoup plus frugale. Ils triment dur, se contentent de maisons ordinaires, et ne donnent pas continuellement de l’argent à leurs enfants adultes. Ainsi, soulignent Stanley et Danko, il arrive que les voisins d’un millionnaire soient loin de se douter de l’ampleur de sa richesse. Spirituellement riches Mais qu’en est-il de ceux qui sont spirituellement riches ? De ceux qui sont fils et filles du Roi de l’univers, de celui à qui appartiennent « les bêtes des montagnes par milliers » (Ps 50.10) ? De ceux qui portent « ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance supérieure soit attribuée à Dieu, et non pas à [eux] » (2 Co 4.7) ? Se pourrait-il que ceux avec qui nous entrons en contact, ceux qui habitent à côté de nous, soient inconscients des trésors spirituels que Dieu a déversés sur son peuple des derniers jours afin qu’il partage ces richesses éternelles avec ses semblables ? Une lourde responsabilité « Le Seigneur nous a confié un message que nous devons transmettre au monde, un message qui doit être proclamé par la puissance du Saint-Esprit », a écrit Ellen White1. « L’obligation solennelle d’avertir le monde de sa ruine prochaine pèse sur nous. De tous côtés, auprès et au loin, des appels à l’aide nous parviennent. Dieu appelle son Église à se

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Des

richesses à partager Ted N. C. Wilson

Seriez-vous le millionnaire d’à côté ? lever et à se revêtir de sa puissance. Des couronnes immortelles sont à gagner. Le royaume des cieux est à acquérir. Un monde périssant dans l’ignorance doit être illuminé2. » Jésus exhorta ses disciples en ces termes : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. » (Mt 9.37) Jacques rappela aux croyants de pratiquer « activement » la Parole (Jc 1.25). Jésus lui-même déclara : « Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler. » (Jn 9.4, LSG)

à vous impliquer, même si vous pensez que ça ne marchera pas dans votre région. Évangélisez, quitte à adapter vos méthodes ! Faites quelque chose pour Jésus ! Chaque effort accompli sous la direction divine pour toucher le cœur de vos semblables portera du fruit. Permettez au Saint-Esprit de révolutionner votre pensée. Prenez en main la mission évangélique de l’Église de façon quotidienne, travaillant étroitement avec les dirigeants et les pasteurs de l’Église. Que tous participent totalement, sans exception, que chacun soit un missionnaire.

Un défi Je vous invite à vous impliquer dans la mission quotidienne de l’Église plus que jamais auparavant. Pasteurs et membres laïques, jeunes et vieux doivent travailler ensemble au salut des âmes. Nous comptons sur vous ! Dieu compte sur vous ! L’évangélisation constitue l’âme de l’Église. Nous devons tous nous impliquer – par le témoignage personnel, l’évangélisation par les petits groupes, ou l’évangélisation publique sous ses différentes formes. Je vous invite

Vous êtes un messager de Dieu Nul besoin d’être un pasteur pour gagner des âmes au Christ. Ellen White commente : « Dieu s’attend à ce que quiconque prononce le nom du Christ s’engage dans cette œuvre. Même si vous n’avez pas été consacré au ministère pastoral, vous n’en êtes pas moins les messagers de Dieu. Si vous avez goûté que le Seigneur est bon, si vous connaissez sa puissance salvatrice, alors vous ne pourrez pas plus vous empêcher de le dire aux autres que vous ne pouvez P HOTO

:

R e i t d i e p h av e n

G r o n i n g e n


empêcher le vent de souffler. Au moment opportun, vous direz une parole aimable à l’âme fatiguée. Vous guiderez les pas de celui qui s’égare vers le bercail. Vos efforts pour aider les autres seront infatigables, parce que l’Esprit de Dieu agit en vous3. » Par conséquent, faites quelque chose pour Jésus et pour vos semblables ! Ne perdez surtout pas votre temps à inspecter et à critiquer votre église locale et ses activités ! Amenez plutôt vos semblables à Christ ! Ne permettez à personne de vous dire qu’on n’a pas besoin de vous. Travaillez étroitement avec votre pasteur, votre église locale et votre fédération. Le Saint-Esprit vous donnera la puissance d’être des messagers célestes envers votre voisinage. Le réveil et la réforme deviendront alors personnels et réels. Le merveilleux livre Testimonies for the Church, volume 9, expose notre œuvre spéciale impliquant totalement les membres. Notez bien ces rappels urgents. « Les vérités que nous devons proclamer au monde sont les plus solennelles qui aient jamais été confiées à des mortels4. » « Une vie imitant celle du Christ, ne l’oublions pas, est l’argument le plus fort qui puisse être avancé en faveur du christianisme. […] Les hommes croiront non ce que dit le prédicateur, mais ce que vit l’Église5. » « La manière dont le Sauveur travaillait doit nous servir d’exemple. […] Sa vie désintéressée est pour nous une leçon6. » « Si [chaque membre d’église] était un vrai missionnaire, l’Évangile serait proclamé en peu de temps à tout pays, à toute nation, et à toute langue7. »

« Il faut que le peuple de Dieu manifeste, au service du Maître, une ardeur et une fidélité exemptes de tout égoïsme. Alors tous travailleront en parfaite harmonie, et le Seigneur opérera comme aux jours du Christ. La confiance renaîtra, et l’union régnera au sein de nos églises8. » « Ce n’est pas de prédicateurs savants et éloquents dont on a besoin aujourd’hui, mais d’hommes et de femmes ayant appris de Jésus de Nazareth la douceur et l’humilité, et qui, se confiant en sa puissance, iront dans les chemins et le long des haies pour transmettre cette invitation : “Venez, car tout est déjà prêt9.” » Un exemple puissant Andressa, une jeune fille de 13 ans, est devenue un exemple puissant de l’implication totale des membres. C’est par sa grand-mère et un petit groupe d’étude biblique qu’elle a eu son premier contact avec l’Église adventiste. Et elle y a pris tellement plaisir qu’elle a décidé de démarrer elle-même un petit groupe ! « Mais je devais d’abord être baptisée [et] donner ma vie à Jésus pour que les enfants auxquels j’enseignerais suivent mon exemple. » Andressa a été baptisée. Dès le jeudi suivant, elle a démarré son petit groupe. Le nombre d’enfants venant à son étude biblique a rapidement grimpé à 45 ! Ils étaient si nombreux qu’Andressa a encouragé le groupe à se scinder en plus petits groupes. […] Un jeune a dit : « Andressa m’a prouvé que je pouvais lancer mon propre petit groupe. […] Tout le monde devrait le faire. Un petit groupe, c’est une extension de l’église, une extension de Dieu. » En plus de son ministère des petits groupes, Andressa s’est impliquée dans de nombreuses autres activités d’évangélisation. Dans une entrevue vidéo, elle décrit sa semaine. « Le dimanche, je vais à la station de radio et commence par une méditation. Il y a une partie pour les enfants où je raconte une histoire biblique. Le lundi,

je vais à l’école. Dans l’après-midi, nous faisons beaucoup de travail missionnaire. Le mardi, je visite des personnes âgées. Nous chantons, jouons, et prions. Certains résidants se sentent bien seuls… Parfois, ils nous ouvrent leur cœur. Le mercredi, [des gens] se réunissent chez moi pour faire des produits artisanaux que nous vendons ensuite. C’est une bonne chose, car ils n’ont pas beaucoup d’argent. Le jeudi après-midi, je prêche aux enfants chez moi. Le soir, nous allons chez des membres d’église et leur jouons de la musique. Le vendredi, [j’ai] un petit groupe de prière d’intercession. La prière d’intercession est très intéressante parce que beaucoup de requêtes sont exaucées. La prière est vraiment puissante ! Le sabbat, je me lève plus tôt et invite des enfants à venir à l’église avec moi. C’est à ça que ressemble ma semaine ! » Andressa est, assurément, un exemple de l’implication totale des membres. Son calendrier peut décontenancer de nombreux adultes. Force est de reconnaître qu’en dépit de son âge, Andressa a fait plus que certains croyants plus âgés. « Jésus revient, s’écrie-t-elle. Il nous en montre les signes. Les prophéties s’accomplissent sous nos yeux. Si nous ne faisons pas notre part maintenant, demain, il sera peut-être trop tard. » Une fin prématurée Malheureusement, le temps est arrivé à son terme pour Andressa. Un sabbat matin, alors qu’elle était en route pour aller prêcher à son église, la voiture dans laquelle elle se trouvait est entrée en collision avec un camion. Quatre femmes, dont Andressa, 14 ans, sont mortes. Andressa a accompli énormément pendant sa courte vie. Plus de 100 personnes ont été baptisées à cause de son témoignage, et beaucoup d’autres ont été édifiées par son exemple. Qu’en est-il de vous ? Êtes-vous prêt à vous impliquer totalement pour Jésus ? À partager vos richesses spirituelles ? Tandis que nous arrivons à la fin des temps, renouvelons

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

1 Ellen

G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 92. for the Church, Pacific Press Pub. Assn., Mountain View, Calif., 1948, vol. 7, p. 16. 3 Idem., dans Review and Herald, 24 novembre 1904. 4 Idem., Testimonies for the Church, vol. 9, p. 19. 5 Ibid., p. 21. 6 Ibid., p. 31. 7 Ibid., p. 32. 8 Ibid., p. 33. 9 Ibid., p. 36. 2 Idem., Testimonies

Ted N. C. Wilson

est le président de l’Église adventiste du septième jour.

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L’église qui ne peut être brûlée

I n t e r n at i o n a l

Carrie Purkeypile

V o l u n t e e r s

Atteindre le monde pour Jésus Bientôt, nous lèverons les yeux et verrons Jésus apparaître sur les nuées du ciel, comme il l’a promis. Il nous prendra avec lui et nous amènera à la maison. Ce sera le point culminant de son œuvre rédemptrice dans laquelle il utilise chaque disciple désireux d’« atteindre le monde ». J’appelle chacun de nous, par la puissance du Saint-Esprit, à s’impliquer totalement dans l’œuvre. La pluie de l’arrière-saison approche, et avec elle, la grande proclamation à chaque habitant de la terre en prévision du retour imminent de Jésus. Par la grâce de Dieu, participons-y ! Si vous désirez en apprendre davantage, je vous encourage à regarder la vidéo de cinq minutes dans laquelle Mark Finley, Duane McKey et moi-même donnons plus de détails sur la façon dont vous pouvez vous impliquer totalement en tant que membre. On la trouve sur le site suivant : https://vimeo.com/144789637, et sur YouTube : https://www.youtube. com/watch?v=wxNfaJO-Hqk. n

église en un jour

M a r a n at h a

nos efforts pour nous impliquer conformément au plan de Dieu pour son Église du reste. Que chaque membre s’implique totalement en exaltant et faisant connaître le Christ, sa Parole, sa justice, son service du sanctuaire, sa puissance de salut dans la grande controverse, le message des trois anges, le message de la santé, la mission des derniers jours pour le monde, et le retour imminent de Jésus.

Une

PRÊTE À BRAVER LES ÉLÉMENTS : La nouvelle église est un bâtiment de loin supérieur au bâtiment précédent (encadré). En 2006, Moses Tolosi implante une église dans le village de Mukangu, en Zambie. Cette église ne grandit pas facilement, et pour cause : dès le début, des membres de deux autres églises en ville tentent de perturber les réunions adventistes par leurs railleries. John* manifeste particulièrement son extrême colère envers les adventistes. Les choses empirent lorsque le chef du village désigne un terrain pour l’église. Après des mois de menaces, John apporte un baril de pétrole fort coûteux, le répand sur la petite église à laquelle il met ensuite le feu. L’église possède les meilleurs pieux en bois taillés disponibles. Le toit est en chaume, et les murs sont enduits de boue – des combustibles parfaits pour l’allumage ! Le bâtiment s’enflamme rapidement et bientôt, n’est plus que braises et cendres. Mais pourquoi cela nous est-il arrivé ? se demande un Moses découragé. Où allons-nous adorer Dieu maintenant ? Il ne reste rien, rien ! Le chef pourrait reprendre le terrain s’ils n’y tiennent pas leurs réunions. Par conséquent, ils se réunissent sur le site carbonisé, en plein soleil, pendant des mois. Pas de sièges, pas d’abri d’aucune sorte. De nombreux membres d’église cessent de venir, et les gens refusent les invitations. Plus d’une année s’écoule. Un jour, les habitants de Mukangu font l’expérience de quelque chose d’aussi saisissant que le grand feu. Une équipe de Maranatha arrive pour construire une église en un jour ! Les énormes camions sont impressionnants pour ces gens qui, la plupart du temps, doivent voyager à pied ou en pirogues. Moses et les autres membres d’église se sentent infiniment heureux et bénis. Même John vient pour regarder l’assemblage de la structure de métal en un seul jour. Incroyable ! Et l’église de Mukangu grandit de nouveau. Ses membres continuent de prier pour John, lequel est en prison pour avoir incendié le magasin d’un membre d’église. Peutêtre viendra-t-il un jour rendre un culte à Dieu dans l’église qui ne peut être brûlée. Maranatha Volunteers International est une organisation à but non lucratif qui construit des églises et des écoles adventistes dans des régions où les besoins sont urgents. *Nom fictif

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S anté

Peter N. Landless et Allan R. Handysides

Les

expos santé communautaires On entend beaucoup parler de membres d’église qui, à titre de missionnaires médicaux, répondent aux besoins en matière de santé au sein de la collectivité. Comment mettre en œuvre cette approche de façon pratique ?

T

outes les nations et tous les peuples de la terre aspirent à une bonne santé et la recherchent. Certains territoires jouissent de programmes de soins médicaux très avancés. En général, les soins médicaux sont prodigués à l’intérieur de systèmes conçus pour diagnostiquer et traiter les maladies. Comme ces soins coûtent cher, leur disponibilité envers tous constitue, en maints endroits, un défi de taille. Les mesures de santé publique – eau potable, égouts, programmes de vaccination – ont eu un impact majeur sur la diminution des maladies infectieuses et l’augmentation de l’espérance de vie. Mais même ces mesures élémentaires ne sont pas disponibles de manière égale à travers le monde. Bien que les gouvernements insistent beaucoup sur les mesures de santé publique, les maladies non transmissibles (MNT), lesquelles sont largement imputables au style de vie, ont grimpé en flèche. Les MNT incluent principalement les maladies cardiaques, les AVC, le cancer, le diabète, et les maladies respiratoires chroniques. Ces maladies affectent tout le monde et toutes les collectivités. Les principaux facteurs de risque sont bien connus et se retrouvent partout : n tabagisme n consommation d’aliments à teneur élevée en gras saturé et en gras trans n consommation excessive de sel n consommation d’alcool n consommation excessive de sucre – surtout dans les boissons sucrées P HOTO :

C OURTOISIE

D U

M INIST È RE

D E

LA

inactivité physique obésité Les MNT sont devenues un défi tel que l’Organisation mondiale de la santé et les Nations Unies ont tenu des réunions mondiales de haut niveau pour sonner l’alarme, et pour essayer de les éliminer, ou du moins, d’en diminuer l’incidence. Bon nombre des MNT sont totalement évitables. Les individus à risque peuvent être facilement identifiés. C’est là une occasion en or pour chaque église d’être un centre de santé communautaire, et chaque membre, un promoteur de la santé. Ceci dit, comment être des agents de changement dans nos collectivités et nous faire des amis ? On peut organiser des marches et des marathons – le marathon de cinq kilomètres, par exemple, est très populaire et constitue un bon commencement. On peut combiner à ce marathon une expo santé ou une foire de la santé. Ce type d’événement comporte généralement des stands où l’on expose différents aspects de la santé, et où l’on procède à des évaluations de la santé et du bien-être physique. Un examen simple de la vue peut se faire sans équipement coûteux. On peut vérifier efficacement et à peu de frais la pression artérielle, le taux de sucre sanguin, et même le taux de cholestérol. La vérification du poids corporel et de l’indice de masse corporelle (IMC) est révélatrice. Un grand nombre de ceux qui sont allés aux expos santé n n

SANT É

D E

LA

G C

ont découvert, grâce à une telle vérification et à une telle sensibilisation, qu’ils ont le diabète ou sont prédiabétiques. De tels événements constituent d’excellentes occasions d’éduquer le public à l’égard d’une nutrition saine, des méfaits du tabac, des dangers de l’alcool, de l’importance de l’exercice, de l’utilisation interne et externe de l’eau, d’une exposition raisonnable au soleil, d’un équilibre dans la vie (tempérance), d’une respiration profonde, et de l’importance du plein air. Le stand présentant le repos et le sommeil est toujours indiqué et apprécié de la plupart des visiteurs. En effet, de nombreux habitants à travers le monde manquent de sommeil et sont « accros » à l’utilisation presque continuelle d’appareils électroniques. Quant au suivi, on peut annoncer des démonstrations culinaires et des cours de cuisine végétarienne. À Chitungwisa, au Zimbabwe, un stand présentant des cours de cuisine pour les sourds nous a profondément impressionnés. Cette activité fort bien pensée a été merveilleusement reçue ! Ce type d’effort en matière de santé se fait dans le monde entier. Il permet de forger des amitiés et de partager le message de la santé et de l’espérance. Ce message rempli de grâce non seulement répond aux besoins des gens de façon pratique, mais encore démontre l’amour et la compassion de Dieu. Quel en sera le résultat ? Difficile à dire ! Mais je sais que ceux que nous rencontrons et servons sauront par notre amour que nous sommes chrétiens ! n

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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M éditation

D

Rencontrer

ans la Bible, on trouve les récits d’une poignée de personnes ayant rencontré Dieu face à face. Le récit le plus détaillé sans doute d’une rencontre aussi transformatrice est consigné dans Ésaïe 6.1-8. Ésaïe aperçut en vision le déroulement d’une scène d’adoration au ciel. Des êtres angéliques se tenaient au-dessus de Dieu, l’adoraient et le louaient, célébrant sa sainteté et proclamant sa gloire. Anéanti, se sentant indigne d’une telle vision, Ésaïe se sentit honteux et perdu en raison de sa condition de pécheur. Mais son expérience ne s’arrêta pas là. L’un des anges prit une pierre ardente sur l’autel et en toucha les lèvres du prophète, lui enlevant ainsi sa culpabilité et proclamant son pardon. Dieu offrit ensuite à Ésaïe l’occasion de le servir en lui demandant : « Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? » (Es 6.8) Le prophète n’hésita pas une seconde. Cette vision de la gloire de Dieu le poussa à offrir ses services : « Me voici, envoiemoi ! » (v. 8, S21) Avoir un aperçu de Dieu Pour pouvoir être un instrument disponible dans la main de Dieu, nous devons d’abord, à l’instar d’Ésaïe, avoir un aperçu de Dieu. Dieu doit se révéler à nous ; ce n’est qu’alors que nous pourrons l’entendre nous dire ce qu’il veut que nous fassions. Nous devons répondre à son appel non dans un sentiment d’obligation, mais avec reconnaissance, parce qu’il nous a purifiés par le sang de Jésus, parce que nous sentons qu’il nous guérit. Nous désirons le servir à cause de ce qu’il est et de ce qu’il a fait pour nous. Ainsi, le sacrifice infini du Christ doit constituer le mobile de tous nos actes. Lorsque nous redécouvrons la grandeur divine, nous nous sentons poussés à servir Dieu au nom de celui-là seul qui peut expier nos péchés. Une expérience avec Dieu affecte notre perception du monde. Ésaïe entendit battre le cœur de Dieu pour un monde perdu, pour un monde qui se meurt. Nous devons, nous aussi, entendre son ordre d’atteindre les cœurs brisés de notre collectivité. Dieu appela ; Ésaïe répondit. Cette réponse inconditionnelle jaillit uniquement du cœur de celui qui a reçu la vision, de celui qui a rencontré Dieu. Dès que nous avons vu Dieu, nous allons là où il nous envoie. Au lieu de dire : « Qu’est-ce que cela va m’apporter ? », Ésaïe lui consacra entièrement sa vie. Après avoir contemplé la

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S . Joseph Kidder et Kristy L. Hodson

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face

à

nature et le caractère de Dieu, il redéfinit ses priorités et donna la première place à la mission divine. Dès lors, le service envers Dieu devint pour lui un acte d’adoration. Voir, puis servir Ellen White établit elle aussi un lien entre l’adoration et le service. « Le culte véritable consiste à travailler en collaboration avec le Christ. Les prières, les exhortations et les bonnes paroles sont des fruits bon marché qui viennent souvent ensemble ; mais les fruits qui se sont manifestés en bonnes œuvres telle l’assistance à ceux qui sont dans le besoin, aux veuves et aux orphelins, ceux-là sont de vrais fruits, et ils poussent tout naturellement sur un bon arbre*. » Le service résulte d’un sentiment d’appréciation puissant envers celui qui, par l’amour, guérit les cœurs brisés. Une bonne disposition envers Dieu au quotidien constitue l’essence même de l’adoration. Il ne s’agit pas d’un acte ponctuel le sabbat matin, mais d’une expérience quotidienne. Par conséquent, pour les chrétiens, le sacré et le séculier ne font qu’un. Tout appartient à Dieu. Soit que nous mangions, soit que nous buvions, soit que nous nous recréions, soit que nous travaillions, nous le faisons en présence de Dieu et pour sa gloire (1 Co 10.31). L’adoration est avant tout un style de vie. Une vie d’adoration nous rend disponibles pour le SaintEsprit et impatients de voir son œuvre s’accomplir en nous. Dès que nous comprendrons l’Évangile, le sacrifice auquel Christ consentit pour nous, et la grâce de son amour éternel, nous comprendrons que le renouveau et la purification viennent d’en haut. Nous serons amenés à répondre par le service. C’est, comme nous allons le voir, exactement ce qui s’est passé pour Ann.


Dieu

face D’abord anéantie, puis disponible Un jour, je [Joseph] reçois une carte par la poste d’une femme qui me demande des études bibliques. Je me rends chez elle et frappe à sa porte. Surprise, elle me répond qu’elle n’est pas l’auteur de cette carte. Les études bibliques ne l’intéressent pas. Je lui demande alors si elle me permet de prier pour elle, et elle y consent. Ensuite, elle me parle de sa voisine d’en face que mon offre d’étudier la Bible pourrait intéresser. Je traverse donc la rue et frappe à sa porte. Ann, une alcoolique âgée de 73 ans, ouvre, cigarette à la bouche. Je lui propose des études bibliques. Comme elle n’a rien d’autre à faire, elle accepte. Je commence à étudier la Bible avec elle. Au bout d’un certain temps, l’incroyable se produit : Ann accepte Christ pour Seigneur et Sauveur ! Lors d’une étude sur la grandeur de la puissance divine, Ann s’effondre. Elle éclate en sanglots et demande comment elle peut faire l’expérience de cette puissance pour vaincre son tabagisme et son alcoolisme. Nous convenons alors d’un rendez-vous avec les anciens de l’église pour qu’ils l’oignent et lui imposent les mains. Après ce service, Dieu lui donne la victoire sur ses dépendances ! Quelques semaines plus tard, Ann reçoit le baptême. Le lendemain, je lui rends visite. J’aimerais qu’elle considère de quelle manière elle peut incorporer l’adoration et le service dans sa vie. Comment va-t-elle répondre à la grandeur et au pardon de Dieu ? Quelle mission Dieu va-t-il lui confier ? « As-tu une famille, Ann ? – Oui, une très grande famille. – Dieu a une mission pour toi. Il veut que tu lui amènes les membres de ta famille. – D’accord, mais comment ? – Prie, et offre-lui ta disponibilité. » Environ trois années et demie plus tard, le directeur des communications de l’union vient à l’église un sabbat matin pour fil-

Le désir de parler de Dieu aux autres inonde celui qui a une expérience personnelle avec lui. mer Ann. Imaginez la scène : cette dame âgée se tient au milieu de l’estrade, entourée des 57 personnes qu’elle a amenées au Seigneur, dont Jena, la femme qui avait refusé d’étudier la Bible avec moi ! Le directeur des communications s’adresse alors à ces 57 personnes. « Pourquoi avez-vous décidé de devenir adventistes ? » Et il reçoit invariablement cette réponse : « Nous avons vu le changement dans la vie d’Ann. Et nous avons désiré changer, nous aussi. » Il se tourne ensuite vers Ann. « Qu’avez-vous fait pour gagner les membres de votre famille et vos amis au Seigneur ? » « J’ai prié pour eux jour et nuit. Ensuite, le Seigneur m’a montré comment renforcer ma relation avec eux et répondre à leurs besoins. Au moment opportun, je les ai invités à l’église, à une étude biblique chez moi, ou à une campagne d’évangélisation. Dès que l’un d’eux devenait chrétien, il se joignait à moi en prière pour les autres. Dieu a été tellement bon pour nous ! » C’est là la puissance de la prière, des relations interpersonnelles, du service, d’un processus continu. C’est là la puissance d’une spiritualité personnelle, d’une rencontre face à face avec le Créateur. Le désir de parler de Dieu aux autres inonde celui qui a une expérience personnelle avec lui. Ésaïe et Ann ont rencontré Dieu. Ils ont eu une révélation de sa grandeur, et ceci a transformé leur vie. Aujourd’hui, le même Seigneur vivant est impatient de nous rencontrer. Dans une véritable adoration, nous ferons l’expérience de la présence divine – une expérience qui nous transformera et nous amènera à servir. Avez-vous fait l’expérience de la « salle du trône » ? Avezvous entendu la voix de Dieu et accepté son appel à servir ? En cet instant même, ouvrez-lui votre cœur. Adorez-le par vos louanges et votre service. Rencontrez Dieu face à face et rendezvous entièrement disponible pour lui. n * Ellen G. White, Instructions pour un service chrétien effectif, p. 119.

S. Joseph Kidder enseigne le service chrétien au Séminaire adventiste de théologie de l’Université Andrews, au Michigan (États-Unis). Kristy L. Hodson poursuit une maîtrise en pastorale à cette même université. Mars 2016 | Adventist World

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C royances

L

fondamentales

ors d’une nuit obscure, Nicodème, un chef juif, vint trouver Jésus pour s’entretenir avec lui. Au cours de cet entretien, Jésus déclara que dans son royaume, la marque de citoyenneté, c’est la nouvelle naissance – pas la naissance de la chair, mais celle de l’Esprit. Cet Esprit (ou vent) souffle où il veut. Voilà ce qui se passe pour quiconque naît de l’Esprit (Jn 3.3-8). Vers la fin de son ministère terrestre, Jésus passa du temps avec ses disciples pour les préparer à la phase suivante de leur ministère, alors qu’il ne serait plus physiquement avec eux. Il leur promit de leur envoyer un autre consolateur. Ce consolateur, le Saint-Esprit, leur enseignerait toutes choses, leur rappellerait tout ce qu’il leur avait dit, et les remplirait de paix (Jn 14.15-27). Plus tard, Paul exprima aux croyants de Corinthe combien il souhaitait que les membres du corps du Christ soient au courant des dons spirituels : « Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. » (1 Co 12.4-7) En d’autres termes, c’est le Saint-Esprit qui administre les dons spirituels au sein du corps du Christ, chacun d’eux étant accordé pour le bien de ce corps. À la recherche de nos dons Qu’est-ce que ceci veut dire dans la vie pratique ? Premièrement, tous les chrétiens reçoivent des dons spirituels. C’est-à-dire que nous disposons d’un ensemble de dons composé d’un don principal et d’un ou deux dons secondaires. Bien que les dons nous soient accordés à titre individuel, nos

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Des

NUMÉRO 17

dons pour des

besoinsactuels Gaspar F. Colón

dons spirituels nous sont accordés, en réalité, pour l’Église. Le Saint-Esprit est l’administrateur des dons spirituels. Les dirigeants de l’église locale ont, quant à eux, la responsabilité d’assortir ces dons des membres au plan d’action de l’église. Chaque église doit élaborer un tel plan sous la direction du Saint-Esprit. Deuxièmement, que nous ayons le don de la foi, de la guérison, de la prophétie, de prêcher, d’enseigner, d’administrer, de réconciliation, de compassion, de communication, ou d’abnégation, ou que l’Église reconnaisse notre appel divin au ministère pastoral, évangélique, ou d’enseignement, notre engagement envers Christ et l’amour qu’il veut déverser sur les autres par le service doivent constituer notre principale motivation. En effet, Paul nous rappelle dans 1 Corinthiens 13 que les

dons reçus de Dieu, quels qu’ils soient, sont totalement inutiles si leur exécution ne s’enracine pas dans l’amour. Troisièmement, en tant que membres du corps du Christ, une partie de notre responsabilité d’économes consiste à rechercher passionnément le don spirituel qui nous est accordé et à le développer. Dans un esprit de prière, réfléchissons à ce qui occupe le plus nos pensées par rapport au ministère de notre église. Quels problèmes ou besoins percevonsnous ? Lesquels nous passionnent le plus ? Comment utiliser notre don ou nos dons spirituels à cet égard ? Certains pasteurs fournissent un inventaire des dons spirituels pour nous aider à découvrir nos dons. De plus, les membres d’église qui nous connaissent le mieux peuvent nous dire les dons spirituels qu’ils perçoivent en nous tandis qu’ils


les

dons spirituels et les

Ministeres

À toutes les époques, Dieu a octroyé à tous les membres de son Église des dons spirituels, que chacun d’eux doit employer comme un ministère d’amour pour le bien commun de l’Église et de l’humanité. Accordés par l’intermédiaire du Saint-Esprit, qui les distribue à chacun en particulier comme il veut, les dons équipent l’Église avec toutes les compétences et les ministères nécessaires à l’accomplissement de la mission que Dieu lui a confiée. D’après les Écritures, ces dons incluent la foi, la guérison, la prophétie, la prédication, l’enseignement, l’administration, la réconciliation, la compassion, et le service désintéressé pour le soutien et l’encouragement d’autrui. Certains sont appelés par Dieu et qualifiés par le Saint-Esprit pour remplir des fonctions reconnues par l’Église : pastorat, évangélisation, apostolat et enseignement, ministères particulièrement nécessaires pour former les membres en vue du service, pour développer la maturité spirituelle de l’Église et maintenir l’unité de la foi et de la connaissance de Dieu. Lorsque les membres emploient ces dons spirituels en fidèles économes des bienfaits variés de Dieu, l’Église est préservée de l’influence délétère des fausses doctrines ; elle se développe conformément à la volonté divine et s’édifie dans la foi et dans l’amour. (Ac 6.1-7 ; Rm 12.4-8 ; 1 Co 12.7-11,27,28 ; Ep 4.8,11-16 ; 1 Tm 3.1-13 ; 1 P 4.10,11)

observent notre implication dans l’église. Ceci dit, repensez aux expériences de « service » les plus mémorables de votre vie chrétienne. Qu’est-ce qui vous a édifié et enthousiasmé le plus ? Que se passait-il dans votre marche avec Dieu à ce moment-là ? Que se passait-il dans votre église ? Le résultat de ces réflexions vous aidera à mieux comprendre ce qui vous motive et dans quel type d’environnement vous brillez le plus. Quatrièmement, les pasteurs ou les membres dirigeants d’une église doivent se concentrer sur l’élaboration d’un plan suffisamment global pour faire ressortir les dons spirituels des membres et les utiliser. Ce plan doit tenir compte de la collectivité que l’église est appelée à servir. Évaluez donc votre collectivité pour découvrir ce qui s’y passe actuellement. Les dirigeants doivent découvrir les besoins spécifiques du quartier, lesquels peuvent orienter l’église vers des ministères porteurs de changement et vers une approche qui reflète la méthode du Christ. La fameuse citation suivante d’Ellen White dépeint merveilleusement cette méthode : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui

réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi*.” » Des dons à partager Peu après le début de son ministère, le pasteur Frank a participé à un séminaire sur les dons spirituels. Le concept et le processus présentés l’ont passionné à un point tel que de retour à son église, il a prêché une série de sermons sur les dons spirituels. Puis, il a invité les membres de son église à remplir un inventaire des dons spirituels. Enfin, il a organisé des sessions de petits groupes où les membres ont pu vérifier et tester les dons qu’ils avaient découverts. L’enthousiasme a gagné les membres à un point tel qu’ils sont venus à lui, impatients de mettre leurs dons spirituels à l’œuvre. Malheureusement, le pasteur Frank n’a pas su utiliser les dons de ses membres de façon efficace. Pourquoi ? Simplement parce qu’il ne les a pas dirigés dans l’élaboration d’un plan contextualisé pour répondre aux besoins de la collectivité environnante.

La planification pour le service est aussi un don spirituel. Conclusion L’engagement envers l’Esprit par la Parole de Dieu nous protégera des fausses doctrines. Un tel engagement produira des résultats en nous, au sein de nos églises, et dans nos collectivités. Il nous transformera en agents dans ce royaume de la grâce que Dieu utilise pour transformer le monde par la foi et l’amour. Il nous permettra de participer à un effort mondial, administré par le Saint-Esprit, pour préparer ceux qui nous entourent au royaume de gloire que le Christ inaugurera à son retour. n * Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.

Gaspar F. Colón a été pasteur, éducateur, et administrateur au sein de l’Église adventiste dans de nombreuses régions du monde. Il sert actuellement en tant que coordinateur de l’intégration à la mission pour Adventist World. Mars 2016 | Adventist World

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E n couverture

Appelés à

servir D ans une publication récente sur Facebook, Ted Wilson, président de la Conférence générale, a résumé le concept de l’implication totale des membres en ces termes : « Chaque disciple du Christ a reçu la responsabilité d’atteindre personnellement ses semblables avec l’espérance que nous avons nous-mêmes trouvée en un sauveur qui vient bientôt. » C’est là le cœur même de l’« Implication totale des membres » : l’idée que

F l e u r

D u k e

Fleur Duke

Australie

D

ans ma région de la Côte centrale de la Nouvelle-Galles du Sud, les filles de l’industrie du sexe affrontent des difficultés bien différentes des miennes. Et pourtant, je me suis sentie appelée à les toucher par l’amour de Dieu », dit Fleur Duke. « J’ai dit : “Seigneur, j’ai peu d’expérience et d’éducation à cet égard.

«

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peu importe notre appel dans la vie, nous pouvons tous faire quelque chose pour atteindre le monde pour Christ. Nos efforts n’ont pas besoin d’être extraordinaires pour être efficaces. Avec l’aide de Dieu, nous pouvons être les mains et les pieds de Jésus dans le monde. Les histoires suivantes offrent un aperçu des nombreuses façons par lesquelles des adventistes ordinaires de différentes parties du monde s’acquittent précisément de cette mission. – Les éditeurs.

Pourtant, je désire répondre à ton appel. Utilise-moi.” » C’est ainsi que Fleur Duke s’est impliquée dans ce ministère. Elle s’est d’abord jointe à ceux qui viennent en aide aux prostituées de Kings Cross – un quartier de Sydney, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie). « En février 2012, nous avons lancé le Ministère d’évangélisation Rahab, en partenariat avec Rahab Australie du Sud (une organisation chrétienne non confessionnelle). L’équipe compte environ 30 personnes, lesquelles se réunissent et prient avant et pendant nos visites, explique Fleur. Une fois par mois, deux ou trois filles de notre équipe visitent chaque maison close de ce quartier. Nous disons aux prostituées que nous sommes chrétiennes, que nous sommes là pour les soutenir par le dialogue et la prière. Nous leur offrons notre amitié, des

études bibliques, des cours d’anglais, et leur laissons une carte de visite. « Chaque fille pourrait être notre sœur, fille, amie, tante, ou mère, ajoutet-elle. Nombre d’entre elles désirent ardemment rentrer chez elles et retrouver leurs familles en Chine ou en Thaïlande. Le Saint-Esprit leur parle en dépit des barrières de la langue. Son amour jette un rayon de lumière dans leurs ténèbres. Toutes les visites se terminent par des étreintes et des prières. Ces femmes sentent que Dieu ne les a pas oubliées. « Au début, je pensais que nous avions pour objectif d’amener Dieu dans ces endroits-là, mais j’ai bientôt compris qu’il y était déjà. Mon rôle consiste à le rencontrer chez ces femmes qui, tout comme moi, éprouvent des difficultés », conclut Fleur. – Adapté avec la permission du Record de l’Union du Pacifique Sud P HOTO :

C ALEB

G EOR G E

M ORRIS


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La famille Navales P h i l i pp i n e s

I

l y a deux ans, Vincent, un petit garçon de trois ans, s’est lié d’amitié avec cinq enfants de son quartier, et s’est empressé de les inviter chez lui. Aireen, sa mère, se demandait ce qu’elle allait faire de ces enfants… Poussée par son fils, elle leur a donné à manger, leur a enseigné une chanson et raconté une histoire. Aireen a vite constaté que certains d’entre eux se traitaient avec rudesse. Il était clair qu’ils ne jouissaient vraiment pas d’un environnement familial positif.

« J’ai décidé d’établir quelques règles », raconte-t-elle. Ces règles étaient fort simples : chacun devait agir et parler avec douceur. « Comme elles étaient faciles à suivre, les enfants s’y sont conformés. Et elles ont fait toute la différence : nous nous sommes débarrassés des gestes brusques, des cris, du langage et des comportements inacceptables de la rue. » Le dimanche suivant, des enfants – plus nombreux encore – se sont présentés chez Aireen. Les Navales ont soudain compris que Dieu leur donnait là une occasion unique. Grâce au désir de Vincent d’offrir aux enfants défavorisés

un endroit sûr pour s’ébattre, le ministère Play, Learn, and Serve (PLS) (Jouer, apprendre, et servir) est né. Un mois plus tard, le groupe étant trop nombreux pour le salon familial, Rey, le père de Vincent, a transformé la pièce consacrée aux projections de cinéma en salle de classe. Une réunion typique de PLS du dimanche comporte une période de chant, une discussion sur le thème de la semaine, un moment de prière, une leçon de vie, une activité artistique, et un goûter. Au fil du temps, le ministère PLS a acquis une réputation tellement solide que des directeurs d’écoles et d’organisations à but non lucratif lui ont demandé de leur apprendre à utiliser le programme dans leurs propres champs d’action. Comme le nombre d’enfants augmentait, les Navales ont dû enregistrer le PLS en tant qu’organisme caritatif. Quelle ampleur Dieu va-t-il donner à leur ministère ? Ils ne le savent pas. Mais chose certaine, ils s’appuient sur la façon dont il s’est servi d’un rêve d’enfant pour réaliser les rêves de nombreux enfants du quartier. – Une adaptation de l’article original rédigé par Gay Deles

Paolo Giametta I ta l i e

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out commence en 2008, au sein d’une unité d’action de l’École du sabbat à Bergame, en Italie. Le jeune Paolo Giametta, un ancien, rêve de démarrer un groupe de maison. Il soumet donc aux membres de son église une liste de personnes de la municipalité de Merate afin qu’ils prient pour elles. Quelques semaines plus tard, Judith, une jeune femme de Merate, décide d’accueillir le groupe de maison chez elle. Le nombre de participants aux études bibliques grimpe d’une semaine à l’autre. Bientôt, un second groupe de maison démarre à Olgiate, une ville voisine. En 2012, Judith est baptisée. L’année suivante, le groupe commence à tenir des services de culte chez elle, et en 2013, il est officiellement organisé. Chaque sabbat matin, avant le programme commençant à 9 heures,

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E n couverture membres d’église et visiteurs prennent le petit déjeuner ensemble. Le service de culte est suivi d’un repas en commun et de la communion fraternelle. Des amis de la collectivité sont également invités à y prendre part. Le dimanche, le groupe fait souvent des randonnées pédestres et des pique-niques à la campagne. Souvent, près de 80 personnes y participent. C’est, indubitablement, une occasion en or de se faire des amis ! Grâce à des efforts d’évangélisation de personne à personne, six adventistes

de ce groupe donnent des études bibliques aux personnes intéressées. Des réfugiés syriens étant arrivés récemment dans la région, les membres soutiennent les autorités locales en s’occupant d’environ 40 réfugiés. Mais Paolo Giametta ne s’arrête pas là ! Savino, un collègue, et lui se lient d’amitié. Après le travail, Paolo lui donne des études bibliques. Et un jour, Savino décide de devenir adventiste ! Deux mois avant son baptême, il commence à étudier la Bible avec un ami qu’il a

New Jacob

Sa inte-Croix, É tat s - U n i s, Î l e s V i e r g e s

N

ew Jacob a été baptisé suite à une campagne d’évangélisation en plein air. Depuis, il a éprouvé une soif intense de partager l’amour de Dieu. Commençant par ses parents, New Jacob a invité les membres de sa famille à assister à un effort d’évangélisation dans leur quartier, grâce auquel son beau-père et sa sœur ont été baptisés. « Ça a été,

pour moi, un moment passionnant, une expérience extraordinaire ! Mon cœur s’est rempli de joie à la pensée que Dieu m’avait utilisé », raconte-t-il. New s’est bientôt joint au groupe de prière de son église. Pendant trois décennies, Dieu a multiplié les occasions d’atteindre les autres. New s’est ainsi joint à l’équipe de son église qui visite les malades

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rencontré au gymnase. Aujourd’hui, Savino dirige aussi un groupe de maison en milieu de semaine. Par ailleurs, il a dressé une liste de personnes pour lesquelles il prie, dont sa femme et leur fils. Tel un effet domino, des individus sont gagnés à Christ dans cette collectivité italienne grâce à Paolo, un jeune et un ancien qui, sentant qu’il avait la responsabilité d’implanter une église, s’est impliqué personnellement. – Une adaptation de l’article original rédigé par Paolo Benini

de l’hôpital. « Je suis comme n’importe quel chrétien qui veut faire la volonté de Dieu », dit-il. Sentant le besoin d’en faire davantage, New a décidé de s’impliquer dans le ministère envers les prisonniers. « À travers ce ministère, je sers ceux que la société a oubliés », précise-t-il. Au début, New Jacob faisait du travail missionnaire environ quatre jours par semaine, tout en gérant son entreprise. Mais il sentait que Dieu exigeait davantage de lui. « J’ai été électrisé lorsque j’ai reçu une invitation à me joindre à ShareHim International. Je n’ai pas hésité une seconde. » Les membres de ce ministère affilié à la Division nordaméricaine voyagent internationalement pour prêcher le message de vie en Jésus. En plus de s’impliquer dans différents ministères de son église, New sert en tant qu’ancien consacré. Chaque année, il voyage de par le monde pour propager l’Évangile – à ses propres frais. Plus de 300 personnes ont été baptisées grâce à ses efforts ! Pour répondre aux besoins de ses semblables, New met souvent sa vie et son entreprise en péril. À une époque où de nombreuses personnes sont égocentriques, il répand l’amour du Christ dans le monde entier. « J’encourage tous les membres, s’ils s’apprêtent à faire des choix, [à] pécher par excès [d’amour] pour le Seigneur. Rien n’est plus gratifiant que de le servir ; le service change complètement notre parcours. » – Une adaptation de l’article original rédigé par Royston Philbert


C i n dy T u t s c h

Cindy Tutsch

É tat s - U n i s

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e jour où j’ai pris ma retraite, je me suis réjouie de pouvoir enfin « réchauffer un banc » à l’église, dit Cindy Tutsch, ancienne directrice adjointe du Ellen G. White Estate, et pasteur. « Ainsi, j’ai profité des deux premières années et demie de ma retraite pour voyager et pour jouer avec nos petitsenfants. Mais à ma surprise, j’ai aussi pris plaisir à m’impliquer de tout mon cœur dans la vie de notre église locale ! » On a d’abord demandé à Cindy de prendre en main l’École du sabbat des

«

jeunes. « Quelle joie de faire connaissance avec les jeunes de notre église, raconte-t-elle. À l’occasion, nous les recevons à la maison pour une fête ou une séance de planification. Deux ados viennent chez nous toutes les semaines pour suivre des études bibliques. » Peu après, on a demandé à Cindy de servir en tant qu’ancien. « Je sais que la tâche d’un “bon” ancien ne se limite pas à la bonne gestion de l’estrade le sabbat matin, explique-t-elle. Cependant, Dieu m’a poussée à accepter. Je me suis occupée de deux églises. » Récemment, Cindy a commencé à donner des études bibliques à une poignée d’aînés d’une résidence pour personnes âgées locale. « J’ai protesté au sujet de cette affectation particulière, poursuitelle. Mon Dieu, ai-je dit en me lamentant, je ne veux vraiment plus faire ça. »

Presque instantanément, Dieu lui a mis un texte à cœur. « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mt 25.40, LSG) « En une seconde, Dieu a opéré en moi une transplantation cardiaque à l’égard de ces précieuses personnes âgées. Aujourd’hui, quand je les rencontre, je vois Jésus. Et quand elles m’étreignent et me disent combien elles sont heureuses de ce que je vienne prier, chanter, et m’asseoir chaque semaine avec elles, je peux répondre honnêtement : “Tout le plaisir est pour moi !” » dit-elle. Cindy sait qu’elle ne peut répondre à tous les besoins de sa collectivité. Cependant, elle peut faire quelque chose. « Lorsque Dieu me demandera de servir, je continuerai, par sa grâce, à dire : “Me voici, Seigneur. Envoie-moi !” »

Matilda Radge Malaisie

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on travail dans l’industrie du divertissement m’a aidée à propager la bonne nouvelle, dit Matilda Radge. Ma première priorité dans la vie, c’est la propagation de l’Évangile, et ma seconde, ma musique. » En tant que productrice et auteurcompositrice, Matilda compose des chansons qui parlent de l’amour envers les autres, de la nature, et de l’amour dans sa forme la plus pure. « Nos clients nous font confiance parce qu’ils savent que nous craignons Dieu et que nous allons surpasser leurs attentes, expliquet-elle. Nous tirons le meilleur de leurs voix. Notre intégrité témoigne du Dieu que nous adorons. Nous veillons donc à ce que notre caractère et notre éthique de travail leur permettent de le découvrir. « La Malaisie est un pays musulman. Mais grâce à nos principes, le personnel de la radio, nos clients, et même nos fidèles admirateurs et auditeurs qui nous suivent sur les médias sociaux sont au courant du sabbat, ajoute Matilda. À l’occasion de la Saint-Valentin, mon mari et

«

M at i l d a

R a dg e

moi avons été invités pour une entrevue à une importante station de radio. Nous en avons profité pour parler des principes bibliques que nous appliquons dans notre mariage. Chaque fois qu’on nous invite pour une entrevue à la télé ou à la radio, nous attribuons tous les mérites à Dieu. « Certains de nos admirateurs et de nos auditeurs qui nous suivent [sur les médias sociaux] veulent nous connaître davantage, poursuit-elle. Je profite de ces occasions pour répandre l’Évangile. J’affiche des publications et des témoignages qui glorifient Dieu. Nombres de ceux qui affichent un commentaire et « aiment »

mes publications ne sont pas chrétiens. Mais quand ils passent un mauvais quart d’heure, ils m’envoient un message et me demandent de prier pour eux. » Avant de commencer de nouveaux projets, Matilda prie pour que son mari et elle écrivent et produisent des chansons qui honorent Dieu. « Nous demandons au Seigneur de bénir notre travail. Du début à la fin, nous prions, prions, et prions encore. Nous terminons la production par une prière de consécration. En général, chaque chanson est un succès ! Nous veillons à ce que nos clients sachent qu’un tel succès appartient à Dieu. » n

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E sprit

de

prophétie

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ans un sens particulier, les adventistes du septième jour ont été placés dans le monde comme des sentinelles et des porteurs de lumière. C’est à eux qu’a été confié le dernier avertissement destiné à un monde qui périt. C’est sur eux que brille la merveilleuse lumière qui jaillit de la Parole de Dieu. Une tâche d’une solennelle importance leur a été confiée : la proclamation des messages des trois anges. Ils ne doivent pas laisser leur attention s’en détourner1. Un service personnel Dieu exige un service personnel de chacun de ceux auxquels il a confié la connaissance de la vérité pour notre époque. Tous ne peuvent pas se rendre à l’étranger en qualité de missionnaires, mais tous peuvent accomplir un travail missionnaire dans leur famille et dans leur entourage. Il existe plusieurs manières pour les membres d’église de faire connaître le message à ceux qui les entourent. L’un des meilleurs moyens est de vivre une vie chrétienne utile et désintéressée. Ceux qui sont en proie à de grandes difficultés dans le combat de la vie peuvent être réconfortés et fortifiés par de petites prévenances qui ne coûtent rien. Des paroles aimables dites sans façon, quelques attentions prodiguées en toute simplicité, suffiront à dissiper les nuages de la tentation et du doute qui assaillent l’âme. Une authentique sympathie chrétienne, exprimée sans affectation, a le pouvoir d’ouvrir la porte du cœur de ceux qui ressentent le besoin du contact simple et tendre de l’esprit du Christ2. Frères et sœurs, consacrez-vous au service de Dieu. Ne laissez passer aucune occasion de parler du Sauveur. Visitez les malades et ceux qui sont dans la peine. Témoignez-leur un réel intérêt. Si vous le pouvez, rendez-leur la vie plus confortable. Vous gagnerez ainsi leur cœur, et vous pourrez leur parler du Christ.

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Investir dans l’éternité Seule l’éternité révélera l’importance de ce travail. D’autres branches d’activité s’ouvriront devant ceux qui sont prêts à remplir leurs devoirs immédiats. Ce n’est pas de prédicateurs savants et éloquents dont on a besoin aujourd’hui, mais d’hommes et de femmes ayant appris de Jésus de Nazareth la douceur et l’humilité, et qui, se confiant en sa puissance, iront dans les chemins et le long des haies pour transmettre cette invitation : « Venez, car tout est déjà prêt3. » Il y a un travail pressant pour quiconque a les mains libres. […] Tant de personnes ont besoin d’être secourues ! Celui qui, au lieu de chercher sa propre satisfaction, vivra pour être en bénédiction à ses semblables, aura le cœur débordant de joie. Que les oisifs se réveillent et affrontent les réalités de la vie. Ouvrez la Parole de Dieu, sondez-la.

Si vous la mettez en pratique, l’existence aura pour vous un sens bien défini, et vous recevrez une riche récompense. Dans son vaste plan, le Seigneur a une place pour chacun. Aucun talent n’est inutile. Est-il petit ? Dieu saura s’en servir. Bien employé, il fera exactement l’œuvre pour laquelle Dieu l’a donné4. Membres d’église, que votre lumière brille ! Faites entendre votre voix en d’humbles prières, en témoignage contre l’intempérance, les folies et les amusements du monde, par la proclamation de la vérité pour notre époque. Votre parole, votre influence, votre temps sont des dons de Dieu à employer pour gagner des âmes au Christ. Rendez visite à vos voisins et montrez de l’intérêt dans le salut de leurs âmes. Mettez toute énergie spirituelle en action. Dites à ceux à qui vous rendez visite que la fin de toutes choses est

Vos

Ellen G. White

voisins vous

attendent


Z a f e r

A l i

proche. Le Seigneur Jésus-Christ ouvrira les portes de leurs cœurs et produira sur leurs esprits une impression durable. […] Racontez-leur comment vous avez rencontré Jésus et combien vous avez été béni depuis que vous travaillez à son service. Dites-leur quel bienfait vous éprouvez quand vous vous asseyez à ses pieds, et que vous apprenez les précieux enseignements de sa Parole. Parlez-leur du bonheur, de la joie que l’on éprouve dans la vie chrétienne. Vos paroles chaleureuses, empressées, les convaincront que vous avez trouvé la perle de grand prix. Que vos paroles dynamiques et encourageantes témoignent que vous avez manifestement trouvé la voie par excellence5.

Il en est beaucoup qui peuvent et doivent faire l’œuvre dont je viens de parler. Mon frère, ma sœur, que fais-tu pour le Christ ? Cherches-tu à faire du bien à tes semblables ? Des paroles de bonté, de sympathie, d’amour sortentelles de tes lèvres ? Mets-tu tout ton cœur à gagner des âmes au Sauveur6 ? Une consécration totale Consacrez-vous entièrement à l’œuvre de Dieu. Il est votre force, et il se tiendra à votre droite pour vous aider à réaliser ses desseins miséricordieux. Par un effort personnel, approchezvous de ceux qui vous entourent. Faites connaissance avec eux. La prédication

n’accomplira pas toute l’œuvre qui doit être faite. Des anges de Dieu vous accompagneront dans les maisons où vous entrez. C’est une œuvre qui ne peut être faite par procuration. Les sermons ne l’accompliront pas, ni l’argent qu’on aura prêté ou donné. C’est en rendant visite aux gens, en parlant, en priant et en sympathisant avec eux, qu’on gagnera les cœurs. C’est le travail missionnaire le plus noble que vous puissiez accomplir. Mais pour cela, il faut une foi ferme et persévérante, une patience inlassable, un grand amour pour les âmes. Arrangez-vous pour entrer en contact avec les habitants de votre quartier. Présentez-leur la vérité par des paroles empreintes de la sympathie du Christ. Souvenez-vous que le Seigneur Jésus assume la direction de l’œuvre. C’est lui qui arrose la semence que vous répandez. Il vous suggère les paroles par lesquelles vous pouvez atteindre les cœurs. Dieu soutiendra l’ouvrier consacré et désintéressé. L’obéissance, la foi enfantine, la confiance en Dieu apporteront la paix et la joie. Travaillez avec désintéressement, amour et patience en faveur de tous ceux avec qui vous entrez en contact. Ne manifestez pas d’irritation. Ne prononcez aucune parole impatiente. Que l’amour du Christ demeure dans votre cœur et que des paroles aimables sortent de vos lèvres7. Les anges ont attendu longtemps la collaboration des membres de l’Église pour l’œuvre qui doit s’accomplir. Ils vous attendent encore8. n 1 Ellen

G. White, Événements des derniers jours, p. 41. for the Church, vol. 9, p. 19. 3 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 361. 4 Ibid., p. 362. 5 Idem., Testimonies for the Church, vol. 9, p. 38. 6 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 363. 7 Idem., Testimonies for the Church, vol. 9, p. 38. 8 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 369. 2 Idem., Testimonies

Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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V ie

adventiste

Penser ’ L

a

’histoire de Balaam (Nb 23,24) peut sembler une introduction étrange pour un article dont le thème est l’implication totale des membres. Elle évoque souvent pour nous une ânesse parlante. Cependant, une lecture plus attentive nous en révèle bien davantage. Balak, roi de Moab, offrit à Balaam de grandes richesses en échange d’un service : maudire les Israélites. Balaam accepta tout en l’avertissant qu’il ne dirait que ce que Dieu mettrait dans sa bouche. Ainsi, au lieu de maudire la nation, Balaam la bénit par trois fois ! Furieux, Balak refusa de le payer. Avant de se retirer, Balaam y alla d’une prophétie supplémentaire – gratuitement. « Je le vois, mais non maintenant, je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, un sceptre s’élève d’Israël. » (Nb 24.17) Découvrir le « pourquoi » Récemment, le promoteur Simon Sinek a utilisé trois mots dans un concept de marketing : « Quoi – Comment – Pourquoi ». Il les a ensuite disposés dans un « cercle d’or », comme suit : dans le premier cercle, celui du centre, « pourquoi » ; dans le second, « comment » ; et dans le troisième, « quoi ». Ces trois cercles, commençant par le cercle extérieur, représentent la théorie de Sinek sur la façon de penser des êtres humains. Premièrement, ils disent « Quoi ? », ensuite, « Comment ? », en enfin, « Pourquoi ? » Selon Simon Sinek, les organisations ou les dirigeants avisés pensent, agissent, communiquent différemment – c’est-à-dire, à l’envers, ou sens dessus dessous. Ainsi, ceux qui réussissent sont

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l envers Merle Poirier

ceux qui commencent par « Pourquoi ». Jetons de nouveau un coup d’œil sur Balaam et Balak. Ensemble, ils s’arrêtèrent au « quoi », développèrent le « comment », mais ne s’attardèrent jamais sur le « pourquoi ». Ce qu’ils voulaient, c’était débarrasser la terre des Israélites. Le « comment » se concrétiserait simplement en les maudissant. Il est intéressant de noter qu’ils ne s’arrêtèrent jamais sur le « pourquoi » de la présence israélite… Sans tenir compte de la frustration de Balak et de l’ambivalence de Balaam, Dieu mit dans la bouche de celui-ci une dernière prophétie dans laquelle il révéla le « pourquoi » : Je les aime. Je veux passer l’éternité avec eux. J’ai un plan. Appliquer ce concept à Dieu, c’est faire une expérience qui ouvre les yeux. D’un bout à l’autre des Écritures, Dieu, d’une perspective humaine, communique à l’envers. Considérez, par exemple, Jésus et ses disciples. Pendant la plus grande partie de son ministère, ceux-ci se sont gratté la tête. Quand ils posaient une question – quoi ou comment – Jésus leur répondait par « pourquoi ». À Nicodème qui lui demandait « quoi » et « comment », Jésus répondit par « pourquoi » (Jn 3.16). À la femme au puits qui demandait « quoi », Jésus répondit par « pourquoi » (Jn 4.26). Sur le chemin d’Emmaüs, Jésus révéla le « pourquoi » partout dans les Écritures – Je vous ai créés. Je vous aime. Je veux être avec vous éternellement. Le « comment », c’est l’envoi du Fils de Dieu afin qu’il meure pour nous. Le « quoi » devient alors facile – passer l’éternité avec lui. Débordant d’enthousiasme, les disciples d’Emmaüs retournèrent à Jérusalem en

courant. Quand on comprend le « pourquoi », le cœur et la perspective sont transformés. Penser à l’envers bouleverse littéralement le monde ! « Pourquoi », ou bouleverser le monde Les églises peuvent se rendre coupables de penser davantage au « quoi » qu’au « pourquoi ». Nous disons aux autres ce que nous sommes, nous leur expliquons comment nous travaillons, mais souvent, nous passons à côté du « pourquoi ». Le chapeau vous va-t-il ? « Tu devrais connaître Jésus en tant que Sauveur » (quoi). « Pour le connaître, tu dois [aller à l’église, devenir végétarien, réformer ton style de vie, lire davantage ta Bible,…] (comment). L’implication est la suivante : « Ceci va améliorer ta vie » (quoi). Si certains vont se joindre à l’Église, en revanche, beaucoup s’en garderont bien. Notre façon de penser n’a rien d’édifiant, voilà tout ! Alors, pourquoi ne pas tourner tout ça à l’envers ? « Je crois que Jésus est mon créateur, sauveur, et meilleur ami » (pourquoi). « Je crois que Jésus revient bientôt, qu’il me prépare une demeure pour que je puisse passer l’éternité avec lui. Il me bénit abondamment parce qu’il m’aime » (comment). « Ça te plairait de le connaître ? » (quoi). Cette approche ne suggère pas que l’autre méthode soit incorrecte, mais plutôt qu’elle n’entraîne pas nécessairement une conversion totale


Pourpuoi ? Comment ?

Quoi ?

du cœur. Penser à l’envers communique passion, amour, miséricorde, et grâce. Et les gens répondent à ça. Quand on lit la Bible en pensant à l’envers, tout ce qu’on peut avoir imaginé sur Dieu change. Le « pourquoi » de Dieu jaillit depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse. Le message traite du salut parce que Dieu aime ses créatures. Et quand on saisit cela, on se sent poussé à en parler aux autres – bref, à bouleverser le monde ! L’implication totale des membres L’implication totale des membres, c’est évangéliser. C’est parler de Jésus aux autres avec enthousiasme. Rien de plus facile, dira-t-on, mais ce n’est pas le cas. Pourquoi ? Parce que le premier schéma de pensée nous colle à la peau. Cependant, dès que l’on comprend le « pourquoi » de Jésus, des choses se produisent. Dès que l’on comprend le « pourquoi » du sabbat, ce jour béni devient étonnamment joyeux. Dès que l’on comprend le « pourquoi » du culte, on aspire à la communion fraternelle. Au Maryland (États-Unis), une église a été transformée par le « pourquoi ». Auparavant, les non adventistes trouvaient que cette église était grande et froide. Les membres, eux, estimaient que cette perception était totalement injustifiée. Les pasteurs ont essayé l’un après ImA G E :

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l’autre de résoudre ce problème, mais sans succès. Comment peut-on réussir quand les membres n’en ont cure ? Mais un jour, quelque chose a tout bouleversé – la pensée à l’envers. Lors du comité de nomination, environ une douzaine de personnes se sont réunies. Leur défi ? Faire des plans pour créer un environnement plus chaleureux. Le dirigeant leur a parlé à plusieurs reprises de découvrir le « pourquoi » de l’hospitalité. Le groupe s’entêtait à répondre : Qu’estce que l’hospitalité ? Comment l’exercer ? Mais le dirigeant a continué d’orienter leur pensée vers le « pourquoi » – « Pourquoi faut-il être amical ? Pourquoi sommesnous ici ? » Trois semaines plus tard, ils ont enfin pigé ! Ce jour-là, un merveilleux enthousiasme les a saisis. Douze membres ont bouleversé leur église ! En moins de trois mois, ces 12 individus, avec le soutien de leur pasteur, ont recruté plus de 300 membres dans le cadre d’un nouveau programme intitulé H.I.S Team (SON équipe). Les membres de HIS Team aident, informent, et soutiennent leur église, et se soutiennent les uns les autres parce que Jésus les aime (pourquoi). Ils font ceci de différentes façons créatives en se servant des dons de chacun dès l’instant où une personne entre dans l’église (comment). Et le « quoi » ? Eh bien, des anciens membres reviennent,

une campagne d’évangélisation se conclut par des baptêmes, des jeunes et des jeunes adultes parlent de leur église à leurs amis, et des pasteurs d’autres congrégations demandent ce qu’ils peuvent faire pour qu’une telle révolution se produise aussi dans leur église. Le succès est attribuable à la pensée de Jésus – la pensée à l’envers. À Massagno, en Suisse, une église a fait une expérience semblable. Son effectif ne comptait plus que six membres. Ils manquaient de vision, de leadership, de croissance. En mai 2010, l’un des plus jeunes membres a décidé, avec l’aide de Dieu, de prendre le taureau par les cornes. Ne jouissant d’aucune expérience pastorale, mais ayant étudié les principes des affaires, il a décidé de les appliquer, dans un esprit de prière, pour faire grandir l’église. Le jeune pasteur a décidé de faire passer le bien-être des gens avant les programmes. Il a confié des responsabilités aux membres selon leurs dons. Il a amélioré la communication avec les membres en leur offrant de l’encouragement spirituel. Les sabbats matins ont été transformés grâce à un accueil chaleureux envers tous. En trois ans, le groupe est passé de 5 à 40 personnes fréquentant régulièrement l’église. Il y a eu neuf baptêmes, et la congrégation comporte des membres de tout âge. En mars 2015, le petit groupe est devenu officiellement une église organisée. Assurément, le Seigneur a béni ces églises en faisant basculer leur pensée ! Elles sont passées du « quoi » et du « comment » au « pourquoi » et au « comment ». Ces deux églises ont connu un succès tel qu’elles n’ont pas eu besoin de définir le « quoi ». En effet, les gens étaient tellement encouragés et édifiés qu’ils se sont joints à elles et se sont engagés envers le Seigneur. S’impliquer totalement, c’est utiliser pour Jésus les dons qu’il nous a confiés, et bien davantage : c’est identifier le « pourquoi » de notre christianisme. Lorsque nous faisons ainsi, la transformation s’étend non seulement à nous, mais aussi à ceux qui nous entourent. n

Merle Poirier est directrice des opérations pour Adventist World. Mars 2016 | Adventist World

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T É M O I G N A G E

Ma

véritable entreprise : Halsey Peat

des ames gagner Un agent de voyages pour le ciel

C

arl Chin ne cesse de marteler qu’il n’est pas pasteur. Cependant, son amour pour ses semblables et son service à leur égard à cause de l’Évangile semblent parfois dire le contraire !

L’engagement de Carl Le fait d’être constamment comparé à un pasteur le désappointe. « Mais je ne fais que ce que tout laïc est appelé à faire ! lancet-il. La mission qui consiste à gagner des âmes n’est pas censée être uniquement l’affaire du clergé rémunéré. En tant qu’Église, nous croyons au sacerdoce de tous les croyants. Par conséquent, nous devons tous dire aux autres à quel point Dieu a été bon pour nous. » Il y a près de 40 ans, Carl Chin a découvert le salut. À ce moment-là, la conviction qu’il faut parler de Jésus aux autres s’est immédiatement emparée de lui. « Le salut est trop merveilleux pour que je le garde pour moi tout seul », s’est-il dit. C’est alors qu’il a demandé à Rick Bacchus, son pasteur, s’il pouvait l’accompagner à des études bibliques. Bientôt, Carl s’est mis à donner lui-même des études bibliques et à dénicher les visiteurs de son église qui désiraient étudier la Bible. « Parmi eux, se souvient-il, il y avait une prostituée. Cindy, ma femme, et moi nous sommes occupés d’elle. Imaginez notre joie quand nous avons assisté à son baptême ! Entre-temps, elle nous a présenté plusieurs anciennes collègues. Pendant près de deux ans, j’ai donné des études bibliques à un groupe de prostituées. En voyant leur vie se transformer, j’ai su que ce n’était que le commencement. Nul n’est si pécheur que Dieu ne puisse le sauver. » Des efforts « internationaux » au Canada Carl est membre de l’église adventiste de Willowdale, à Toronto, une ville canadienne. Il y a 20 ans, il y avait au sein de son église un petit groupe de croyants cambodgiens. Grâce à l’aide qu’il leur a apportée, ces croyants forment aujourd’hui une congrégation solide ayant son propre pasteur. Mais ils refusent toujours que Carl quitte leur assemblée ! Par conséquent, il assiste régulièrement aux services du sabbat avec sa propre congrégation, et accompagne l’après-midi la congrégation cambodgienne pendant trois heures. À l’aide d’un interprète, il dirige une étude biblique régulièrement et prêche souvent. « Mes frères cambodgiens me sont très précieux, dit-il. Ils disent que je les aide, mais je pense que c’est moi qui suis béni

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Le groupe cambodgien que Carl Chin a contribué à établir.

tandis qu’ils me racontent leurs luttes au Cambodge lors d’un règne despotique antérieur. » Au moins trois âmes par année se joignent à cette congrégation. Carl entretient aussi une relation étroite avec l’église adventiste chinoise de Toronto, laquelle a démarré il y a plus de 30 ans. À cette époque, seulement 10 personnes se réunissaient dans une salle de classe de l’Académie adventiste Crawford, adjacente à l’église adventiste de Willowdale. Carl les a accompagnés chaque semaine, et ce, jusqu’à ce qu’ils construisent leur propre église. Il est leur orateur invité annuel pour le service du Nouvel an chinois. On le présente habituellement comme étant l’un de ceux qui ont contribué à faire d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. Il semble que Carl s’implique constamment dans quelque nouveau projet d’évangélisation. Comme l’église cambodgienne et l’église chinoise sont solidement établies et en plein essor, il a présenté un projet missionnaire à son église locale. Son pasteur a partagé sa vision. En l’espace de quelques semaines, Carl a été nommé président d’un comité d’implantation d’églises. « Peu après, nous avons découvert un petit groupe de gens cherchant une église-mère, explique-t-il. Nous avons donc commencé à travailler avec ce groupe et en avons fait une église


Les membres du groupe cambodgien aiment manger ensemble. On aperçoit Carl Chin au premier plan.

implantée officielle. » Ces croyants ont formé la première congrégation adventiste d’Asie du Sud en Ontario. Le pasteur Rick Bacchus qui, il y a de nombreuses années, avait donné à Carl sa première étude biblique, a travaillé très étroitement avec eux. Une fois retraité, il a continué de superviser le groupe. Une personne à la fois Chaque jour, Carl prie Dieu de continuer à l’utiliser. Dieu a exaucé sa prière en le conduisant à Susan, une Chinoise qui a quitté la Chine continentale et immigré au Canada. Cette femme nouvellement arrivée visitait pour la première fois une église chrétienne. Carl raconte : « En voyant un nouveau visage, je me suis approché, comme d’habitude. J’ai accueilli cette femme et me suis présenté. Son anglais était, au mieux, assez rudimentaire ; cependant, elle me comprenait. Dès que j’ai découvert que c’était sa première visite à une église chrétienne, je lui ai demandé si elle aimerait que Cindy et moi lui donnions des études bibliques. Elle a accepté avec joie et nous a ouvert la porte de sa demeure. « C’était la première fois que nous nous occupions d’une personne n’ayant aucune connaissance biblique. Notre première visite ayant été plutôt difficile, nous avons dû changer d’approche. À notre troisième visite, je lui ai suggéré d’apprendre par cœur – à raison de trois livres à la fois – les titres des livres de la Bible pour qu’elle se familiarise avec le saint Livre. « À notre visite suivante, Susan est arrivée à réciter parfaitement les titres depuis la Genèse jusqu’aux Psaumes. En un rien de temps, elle a réussi à réciter les titres des 66 livres sans faute ! C’est alors qu’elle nous a dit combien elle avait soif de comprendre le message de la Bible. Susan a lu Jésus-Christ en seulement deux semaines. Ensuite, nous lui avons donné la série complète de La tragédie des siècles, qu’elle a lue en trois à quatre mois seulement. Tandis que les études bibliques achevaient, elle a manifesté son désir d’être baptisée. Pourtant, elle hésitait à le faire, parce que sa P HOTOS :

C OURTOISIE

D E

L ’ AUTEUR

sœur en Chine mettait en doute son parcours dans le christianisme, et en particulier l’adventisme. Elle lui avait enseigné tout ce que nous lui avions appris sur Jésus. Nous avons continué de prier pour elle. Par ailleurs, Susan s’inquiétait pour une autre sœur qui avait reçu un diagnostic de cancer. Nous avons commencé à prier sincèrement pour sa sœur malade et l’avons encouragée à faire de même. Plus tard, Susan nous a appris que sa sœur était en train de se rétablir ! Pour elle, ce rétablissement résultait de la puissance de Dieu – ce qu’elle n’a pas manqué de dire avec enthousiasme à sa sœur sceptique. Celle-ci est devenue plus réceptive, et peu après, sa fille a commencé à fréquenter une église adventiste en Chine. « Enfin, Susan a été baptisée à notre église locale. Elle fait vraiment partie de notre famille maintenant. C’est un très, très grand bonheur. » En réfléchissant aujourd’hui à l’impact étendu de son travail avec Susan, Carl s’empresse de dire : « Je me rends compte que si nous nous donnons la peine d’observer la façon dont l’Esprit de Dieu travaille à travers nous, nous verrons à quel point nos efforts porteront du fruit en abondance. Et bien que je sache ceci, et que j’aie vu la façon dont Dieu travaille, ce dernier continue pourtant de me surprendre avec des gens tels que Susan ! » L’éthique du témoignage de Carl À ceux qui affirment avec insistance que la foi religieuse est une affaire privée, Carl répond que les adventistes ne doivent pas se faire complices d’un tel mensonge. La foi n’a rien de privé. La vie de Jésus consistait à atteindre les gens. Nous devons vivre comme il a vécu et manifester de l’amour à nos semblables, peu importe leurs circonstances. Nous ne devons pas nous contenter de prier pour eux dans le confort de notre demeure. Et il conclut : « C’est en nous engageant envers les autres que nous pouvons leur parler de l’amour de Jésus et les inviter à rencontrer le Seigneur. » Carl, directeur d’une agence de voyages, s’est engagé à témoigner pour Christ aussi longtemps qu’il le pourra. Il vit par un principe missionnaire : « Je suis un agent de voyages. Mais ma véritable entreprise, c’est de gagner des âmes ! » n

Halsey Peat est directeur des communications de la Fédération des églises adventistes de l’Ontario.

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L A

B I B L E

Dans Malachie 4.5, qui est l’Élie mentionné ?

R É P O N D

dans Élie la prophétie

En cherchant à répondre à votre question, je ferai d’abord quelques commentaires sur le contexte du passage. J’examinerai ensuite son interprétation dans les Évangiles tandis qu’il se réfère au Christ. Enfin, je discuterai de quelle manière il pourrait s’accomplir dans les derniers jours. 1. Considérations contextuelles. Malachie 4 commence par l’annonce du jugement divin et ses conséquences sur le sort des méchants (extermination totale), et sur celui de ceux qui révèrent et craignent le Seigneur (victoire, salut, et joie [v. 1-3]). Il y va ensuite d’un appel à « se souvenir de la loi [c’est-à-dire à la garder] » que Dieu donna aux Israélites depuis le Sinaï (v. 4). Dans ce contexte, la venue d’Élie est annoncée et datée (v. 5, LSG) : il viendra « avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable » (voir v. 1-3 ; Jl 2.31). Le prophète avait pour mission de ramener « le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères » (v. 6, LSG). Une lecture littérale du texte est possible, mais le contexte suggère la nécessité d’une nouvelle génération aussi fidèle que ses ancêtres à la loi et à l’alliance de Dieu. En d’autres termes, Élie devait préparer le peuple de Dieu à la venue du Seigneur en l’appelant à revenir à la foi de ses pères. 2. Interprétation christologique. Le royaume de Dieu interrompit puissamment l’histoire humaine dans la personne et le ministère du Christ. Jésus était le Messie. Les Juifs soutenaient qu’il ne pouvait l’être parce qu’Élie n’était pas encore venu (Mt 17.10). Alors, Jésus attesta sa messianité en leur répondant qu’Élie était déjà venu par le biais du ministère de Jean-Baptiste (v. 11-13). Jean nia être l’Élie réincarné (Jn 1.21), même s’il était venu « rempli de l’Esprit Saint » (Lc 1.15) et « avec l’esprit et la puissance d’Élie pour ramener le cœur des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes » (v. 17). Par son ministère, Jean ramènerait « beaucoup des fils d’Israël au Seigneur » (v. 16) « pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (v. 17). Sa tâche prophétique consistait à préparer « le chemin du Seigneur » (Mt 3.3). 3. Interprétation du temps de la fin. L’accomplissement partiel de la prophétie de Malachie dans le ministère de

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Jean-Baptiste trouvera son accomplissement ultime avant le retour du Christ. Un coup d’œil sur le livre de l’Apocalypse indique, premièrement, la venue d’un faux Élie qui ira « jusqu’à faire descendre le feu du ciel sur la terre » (Ap 13.13 ; 1 R 18.36-38) « afin de […] rassembler [les rois de la terre] pour le combat du grand jour de Dieu, le ToutPuissant » (Ap 16.14). Deuxièmement, ce faux Élie n’est pas un individu mais un mouvement apostat prétendant avoir l’esprit d’Élie, alors qu’en réalité, de faux miracles sont accomplis par la puissance d’esprits de démons (Ap 16.13,14). Troisièmement, l’œuvre d’un faux Élie indique la mission du temps de la fin du vrai Élie, telle que résumée dans le message des trois anges (Ap 14.6-12). Elle se réfère à un mouvement suscité par Dieu pour inviter son peuple à sortir de Babylone (Ap 18.4). Ce mouvement est appelé le reste du temps de la fin (Ap 12.17). Il s’agit de ceux qui sont « fidèles » à l’Agneau (Ap 17.14). Quatrièmement, leur message, en accord avec Malachie, annonce le jugement de Dieu qui, par l’Évangile éternel, apportera le salut à ceux qui craignent Dieu (Ap 14.7) et la destruction aux méchants (v. 10,11). Ceux qui craignent le Seigneur gardent les commandements de Dieu (v. 12). Ils restaurent la foi de leurs pères apostoliques telle que trouvée dans le Nouveau Testament, et appellent le peuple de Dieu à revenir à lui. Cinquièmement, ils sont, comme Élie et JeanBaptiste, animés de la puissance de l’Esprit. Ils écoutent ce que l’Esprit a dit aux églises (Ap 3.14-22), et, fortifiés par l’ange d’Apocalypse 18.1, ils vont éclairer la terre de la gloire de Dieu dans une dernière tentative de préparer le monde pour le retour du Seigneur. Ils reçoivent l’effusion de l’Esprit du Seigneur annoncée dans Joël 2.28, 29, et qui se produira « avant l’arrivée du jour de l’Éternel, de ce jour grand et terrible » (Jl 2.31, LSG). L’œuvre d’Élie doit être la nôtre. n

Ángel Manuel Rodríguez a pris sa retraite après avoir occupé le poste de directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.


É tude

biblique

Mark A. Finley

oïse M Une vie de confiance C

e mois-ci, nous allons poursuivre notre étude sur la vie de Moïse. Dans notre dernière étude, nous nous sommes focalisés sur la relation intime de Moïse, l’ami de Dieu, avec son Créateur. Dans cette leçon, nous allons explorer l’engagement de Moïse à faire confiance à Dieu dans les défis et les difficultés de la vie. Nous allons découvrir un Dieu qui honore les choix positifs de son peuple, et qui glorifie son nom en faisant des miracles en faveur de ceux qui lui font confiance. Si ces miracles ne se produisent pas toujours sous la forme de prodiges (bien que cela arrive parfois), en revanche, Dieu opère toujours le miracle de la grâce pour nous permettre de relever puissamment les défis qui se dressent devant nous.

1

Quel choix transformateur Moïse fit-il à la cour de Pharaon ? Lisez Hébreux 11.24-27 et relevez ce que Moïse choisit de faire et de ne pas faire. Moïse choisit d’« être maltraité avec le peuple de Dieu » plutôt que d’avoir pour un temps la jouissance des plaisirs et des richesses de l’Égypte. Par la foi, il saisit le fait qu’à la lumière de l’éternité, cette vie a bien peu à offrir. Comparés aux trésors éternels du Christ, les plaisirs passagers de la terre tombent dans l’insignifiance.

2

Comment Dieu récompensa-t-il la fidélité de Moïse ? Quelle promesse étonnante fit-il à Moïse et aux enfants d’Israël ? Découvrez la réponse dans Exode 6.5-7. Dieu put faire des miracles extraordinaires pour les enfants d’Israël parce que Moïse avait confiance en lui. Notre Père réserve ses plus grands miracles à ses amis qui se confient explicitement en lui.

3 Quelle crise les enfants d’Israël affrontèrent-ils à la mer Rouge ? Quel conseil Dieu leur donna-t-il, conseil qui montre combien Moïse lui faisait confiance ? Lisez Exode 14.13, 14. 4 À la mer Rouge, comment Israël réagit-il à la délivrance miraculeuse que Dieu lui accorda ? Comparez le cantique de Moïse consigné dans I M A G E :

M o o dy

P u b l i s h e r s

f r e e b i b l e i m a g e s . o r g

Exode 15.1, 2, à celui d’Apocalypse 15.3, 4. Quelle leçon spirituelle se dégage de chacun de ces cantiques ? Après qu’ils eurent traversé la mer Rouge, et que leurs oppresseurs, les Égyptiens, eurent péri dans les eaux déchaînées, les Israélites éclatèrent de joie et chantèrent un cantique de délivrance. Leurs louanges se répercutèrent dans tout le camp en accents victorieux. Un jour, à la fin des temps, lorsque le peuple de Dieu se tiendra avec joie sur la mer de verre, il chantera, lui aussi, un cantique de louange et de victoire. Le cantique de Moïse, le cantique de la puissante main divine qui nous délivre, se répercutera dans tout l’univers.

5 Bien que Dieu eût accompli des miracles à maintes reprises pour ses enfants tandis qu’ils erraient dans le désert, ils se plaignirent fréquemment des difficultés auxquelles ils étaient en butte. Quand la nourriture menaça de manquer, ils murmurèrent amèrement contre Dieu. Mais Moïse manifesta de nouveau sa confiance en celui-ci. Quel conseil donna-t-il au peuple ? Lisez Exode 16.6, 7. 6 Dans Exode 20, Dieu donna les dix commandements – les principes de son gouvernement divin – à son peuple. Quelle promesse fit-il aussi à ceux qui obéissaient avec amour à ses commandements par sa puissance ? Lisez Exode 34.1, 6, 7, 10. Dieu aspirait à leur enseigner, entre autres choses, que la bénédiction accompagne l’obéissance, et la désobéissance, la perte des bénédictions. Il agit de façon spéciale en faveur de ceux qui se confient en lui et lui obéissent.

7 Lorsque Moïse descendit du Sinaï, quel signe indiquait clairement qu’il avait été en présence de Dieu ? Lisez Exode 34.29. Dieu révèle sa présence de façons extraordinaires à ceux qui lui font confiance. Aujourd’hui, peu importe les défis qui se dressent devant nous, si nous menons une vie de confiance, nous verrons sa puissance miraculeuse et révélerons sa gloire à nos semblables. n

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DES ID É ES À PA R TA G E R

Les espèces issues de croisements, et donc, non créées par Dieu, furent détruites par le Déluge. – Fred Herzel, Caroline du Nord, États-Unis

Courrier Légalisme… ou hypocrisie ? (Novembre 2015) En réponse à cet article, je vous invite à vous souvenir des vérités suivantes tirées de la Parole de Dieu : « Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte rédigé contre nous et dont les dispositions nous étaient contraires ; il l’a supprimé, en le clouant à la croix » (Col 2.13,14). « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ; c’est à lui que nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. » (Rm 5.1,2) C’est là le don merveilleux de Dieu. Loué soit son nom ! Nancy Reed Par courriel

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Dieu a-t-il créé les dinosaures ? (Novembre 2015) J’ai lu cet article avec intérêt. Et je me suis souvenu que j’avais déjà lu une réponse à cette question dans Spiritual Gifts, volume 3, d’Ellen G. White. Dans le chapitre sur le Déluge, elle dit que toutes les espèces animales créées par Dieu furent préservées dans l’arche. Les espèces issues de croisements, et donc, non créées par Dieu, furent détruites par le Déluge. Une pensée à passer à vos lecteurs ! Fred Herzel Caroline du Nord, États-Unis Information supplémentaire sur le traitement de la maladie de Parkinson J’ai été heureux de voir l’article sur la maladie de Parkinson dans le numéro de novembre 2015, mais déçu du manque d’information spécifique à l’égard du traitement appelé « stimulation cérébrale profonde » (SCP). Il y a plus de 20 ans, j’ai reçu un diagnostic de maladie de Parkinson. Je sais donc par expérience ce qu’éprouvent ceux qui en souffrent. J’ai été suivi de près par le Centre hospitalier universitaire de Stanford, en Californie, aux États-Unis. Mon médecin a approuvé la SCP. Mais j’ai choisi de ne pas entreprendre ce traitement pour deux raisons : 1) l’idée d’avoir des tubes et/ou des fils enfoncés dans et à travers mon cerveau ne m’enchantait guère ; et 2) l’un de mes amis a subi ce traitement, lequel n’a entraîné une amélioration que

sur deux ou trois mois seulement. Son état s’est ensuite détérioré rapidement. Il ne s’en est jamais remis. Je ne suis pas médecin, mais si vous considérez la SCP, je vous suggère fortement de vous faire traiter par un médecin chevronné dans ce domaine à une clinique réputée. Don Blum Par courriel Une revue qui fait du bien à nos semblables Bien que n’étant pas adventiste, j’ai lu le numéro de juillet 2015 de votre revue. J’ai découpé religieusement le tract GLOW sur la santé mentale et l’ai remis à un patient sur son lit de mort. Après l’avoir lu, il a décidé de donner sa vie à Jésus. Je tiens à me procurer les numéros à venir. Moses Auma Kenya Une revue qu’on aime recevoir à temps Le numéro d’octobre de Adventist World est arrivé le 6 novembre. J’espère que le prochain ne tardera pas autant. Ce serait fort agréable de recevoir à temps cette revue que j’apprécie beaucoup. Lova McLeod Par courriel Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.


Prière w

LOUANGE J’aime à servir Dieu. J’ai rêvé longtemps de travailler en tant qu’évangéliste. Finalement, une porte s’est ouverte dans ma région. Priez pour moi. Gérard Côte d’Ivoire Je vous demande de prier pour mon âme, car je suis vraiment perdu sans Dieu. Felix Kenya J’éprouve actuellement des difficultés financières. Mes deux enfants vont à l’école adventiste. S’il vous plaît, priez pour nous. Ngaih Thang Myanmar Je veux entendre la voix de Dieu et voir son excellent travail. Kwame Libye Je vous remercie de vos prières au sujet de mon opération du cœur. Tout s’est bien déroulé. Monica Argentine J’ai vu les forces du mal à l’œuvre dans mes finances. Ayez la bonté de prier pour moi. Isaac Ghana J’ai besoin d’argent pour poursuivre mes études supérieures. Malheureusement, je n’ai pas d’emploi. S’il vous plaît, priez pour moi. Kevin Kenya Je vous demande de prier pour moi. J’ai terminé mon secondaire en 2014. Comme je veux aller à l’université mais que je n’en ai pas les moyens, j’ai cherché un emploi, mais sans succès. Brighton Zimbabwe Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

Il y a

67ans

Le 3 mars 1949, le Sanatorium et Hôpital de Manille rouvrit ses portes après qu’on en eût réparé les dommages subis lors de la Seconde Guerre mondiale. En 1928, H. A. Hall, un médecin, démarra l’œuvre médicale adventiste aux Philippines. À l’aide de trois infirmières, il ouvrit un dispensaire au premier étage de l’un des bâtiments de la mission situés à Malate, un quartier de Manille. Comme les demandes de soins ne cessaient d’augmenter, la mission transforma un autre de ses bâtiments en hôpital comportant deux salles, une salle d’opération et d’accouchement, et 10 lits. En 1929, la mission ajouta un nouveau bâtiment de trois étages. En 1930, elle établit une école de soins infirmiers, et en 1931, construisit un second bâtiment de trois étages. En 1940, un bâtiment en ciment de quatre étages fut construit à Pasay City. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Japonais transformèrent ce bâtiment en hôpital de la marine. En juin 1946, les adventistes ouvrirent parmi les ruines causées par la guerre une clinique temporaire au premier étage pour servir la collectivité. L’institution fait maintenant partie des Services de soins de santé adventistes/Asie de la Division Asie-Pacifique Sud.

vont à t a f s e l’église…

Quand les

Un sabbat, alors que notre fille nous rendait visite, la classe de l’École du sabbat des enfants s’est terminée plus tôt que d’habitude. Notre fille et sa famille sont donc venus nous rejoindre dans la classe pour adultes. La leçon que j’enseignais portait sur l’épître de Jacques. Après avoir entendu pendant quelques minutes des expressions telles que « Jacques dit clairement », et « selon Jacques », notre petite-fille de quatre ans s’est tournée vers sa mère et lui a demandé : « Maman, qu’est-ce que Paieit [Papi] fait ? » « Chut ! a répondu sa mère. Il parle. » Quelques instants plus tard, ma petite-fille a simplement murmuré : « Mais Maman, pourquoi est-ce que Papi parle juste de lui ? » – Jacques Warjri, Église internationale adventiste de Hong Kong

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DES ID É ES À PA R TA G E R

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De l’air pour votre

RÉPONSE : Au pensionnat adventiste de Manipur, dans le nord-est de l’Inde, des élèves profitent des dernières minutes de jeu avant d’aller en classe. Maranatha Volunteers International a construit un bâtiment comportant plusieurs salles de classe (que l’on voit en arrière-plan) en remplacement des bâtiments détériorés du campus. Établi en 1960, cet établissement scolaire compte plus de 800 élèves au primaire et au secondaire.

À vous la

PA R O LE !

La rubrique « Des idées à partager » de Adventist World est à la recherche de soumissions qui reflètent les couleurs de la famille adventiste mondiale : n Photos haute résolution (avec légendes et références) n Expériences profondes ou spontanées n Brèves leçons spirituelles n Courts poèmes n Citations intéressantes Faites-nous parvenir vos plus belles perles à : Letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Des idées à partager ».

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cerveau ! L’exercice fait pomper le cœur, ce qui augmente le flot sanguin dans tout le corps, y compris le cerveau. Plus de sang, c’est plus de nutriments et d’oxygène, ce qui contribue à la bonne santé du cerveau. L’exercice entraîne les bienfaits suivants : n il améliore l’apprentissage, n accroît la mémoire, n prévient les maladies cérébrales (réduit le risque de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence), n et agit en tant qu’antidépresseur. Les exercices aérobiques – course, jogging, vélo, natation, randonnée pédestre, patinage, ski – sont les plus salutaires. Source : Women’s Health


« Oui, je viens bientôt... »

Un conseil

opportun Benjamin Franklin, homme d’État et philosophe aux États-Unis, a dit : « Aimes-tu la vie ? Alors ne gaspille pas ton temps, car il est l’essence de la vie. » Peu importe l’endroit où nous habitons ou ce que nous faisons pour vivre, nous disposons tous de la même somme de temps : 24 heures par jour, sept jours par semaine, 365 jours par année (366 en 2016 !). Voici cinq trucs pour ne pas gaspiller votre temps :

teignez la télé. On perd facilement la notion du temps quand on É la regarde. Imposez-vous une limite par jour ou par semaine. n Faites un plan. Organisez chacune de vos journées, de vos semaines. n Établissez vos priorités. Faites d’abord ce qui importe le plus. n Disciplinez-vous. Arrangez-vous pour qu’une pause de cinq minutes ne se transforme pas en pause de 15 ou 20 minutes. n Levez-vous plus tôt. Levez-vous 15 minutes plus tôt, ce qui vous permettra de vous préparer sans devoir vous presser. n

Un Avec ses 100 000 muscles, une trompe d’éléphant peut lever près de 350 kilos. Source : The Rotarian

effarant !

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Yutaka Inada, German Lust, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han, Gui Mo Sung Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) André Brink, Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Kimberly Brown Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun,Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Yutaka Inada, German Lust, Ray Wahlen, D’office : Juan Prestol-Puesán, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Juan Prestol-Puesán, G. T. Ng, Leonardo R. Asoy, Guillermo E. Biaggi, Mario Brito, Abner De Los Santos, Dan Jackson, Raafat A. Kamal, Michael F. Kaminskiy, Erton C. Köhler, Ezras Lakra, Jairyong Lee, Israel Leito, Thomas L. Lemon, Geoffrey G. Mbwana, Paul S. Ratsara, Blasious M. Ruguri, Ella Simmons, Artur A. Stele, Glenn Townend, Elie Weick-Dido Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.

Vol. 12, nº 3

P HOTO : D a v i d M ARK

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