AW Français - Août 2016

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Aoû t 2 01 6

L’implication totale des membres fait bouger les choses au Rwanda

12 La vie 14 Bientôt la justice 22 Dois-je leur pardonner ?


Août 2016

E N

C O U V E R T U R E

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Tous partants ! Andrew McChesney

14 Bientôt la justice

C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Au Rwanda, l’« Implication totale des membres » bat son plein.

Ekkehardt Mueller

Dieu répondra à toutes nos questions, même si cela prend mille ans.

22 Dois-je leur pardonner ? V I E

A D V E N T I S T E

Isaac Ndwaniye, tel que raconté à Gina Wahlen

8 La valeur d’une âme P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Ted N. C. Wilson

Nul prix n’est trop élevé.

Il y a 22 ans, le Rwanda a été le théâtre de l’un des pires génocides que le monde ait jamais connu.

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12 La vie

F O I

M É D I T A T I O N

E T

S C I E N C E

Une science de la terre catastrophique

Ariel E. Noltze

Un don de Dieu précieux, irremplaçable.

Roberto Biaggi

Pourquoi certains géologues résistent-ils à l’idée d’un déluge universel ?

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires « GLOW »

11 S A N T É La fièvre jaune

24 E S P R I T D E

P R O P H É T I E

Le pardon

26 L A B I B L E R É P O N D Sacrifice et confession

27 É T U D E B I B L I Q U E Les prières de Jésus, et les nôtres 28 D E S À

I D É E S PA R TA G E R

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 12 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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C O U V E R T U R E

:

N I C K

E T

K I R S T E N

K N E C H T


Leçons de multiplication

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RAPPORT MONDIAL

/ M c C H E S N E Y

Je m’étais attendu tout au plus à ce que ces centaines de personnes rassemblées dans le grand pavillon manifestent calmement leur bonheur à l’ouïe de ce chiffre incroyable atteint lors de la plus grande campagne d’évangélisation adventiste de tous les temps. Pour tout dire, je n’étais nullement préparé à une telle manifestation de leur joie ! Cette nouvelle électrisante était vraiment la « nouvelle N » pour beaucoup – comme s’ils étaient témoins des premières ondées de la pluie de l’arrière-saison promise. Leur joie m’a rappelé qu’un sentiment profond d’attente sous-tend toute évangélisation adventiste – une espérance que ce rassemblement, cette moisson d’âmes pourrait bien être celle qui inaugure une nouvelle Pentecôte… Nous désirons – et ce désir nous consume – avoir la preuve que Dieu touche les cœurs et conduit son reste de la fin des temps au-delà du train-train habituel. Que le résultat de nos efforts d’évangélisation soit 100 ou 100 000 (le réveil, en effet, a toujours un contexte local), l’Esprit a clairement l’intention de restaurer notre confiance et notre courage tandis qu’il multiplie le nombre d’amis et de voisins se joignant à nous pour adorer Dieu et témoigner de son royaume. Comme les histoires dans ce numéro de Adventist World l’illustrent bien, il est clair que le SaintEsprit pousse actuellement des dizaines de milliers de membres d’église au Rwanda à se lancer avec assurance dans une mission personnelle – chacun à sa manière, chacun utilisant les dons uniques qui lui ont été accordés. Qui oserait dire que le sermon prêché est plus important que la miche de pain distribuée, la maison construite, le bras entourant les épaules d’un être humain découragé ? Chaque action – le moindre acte de fidélité envers Jésus – compte grandement pour le royaume du Christ. Le fait que l’étonnante moisson d’âmes au Rwanda soit imputable à la participation active d’au moins autant de membres que de baptisés ne fait qu’approfondir et attendrir notre joie. Tandis que vous lisez le numéro de ce mois-ci, priez pour que votre propre joie s’approfondisse tandis que vous goûtez au bonheur que procure le partage de la bonne nouvelle de Jésus selon les incitations de l’Esprit.

A R

n l’espace de trois semaines, près de 100 000 personnes ont été baptisées au Rwanda ! » Cette nouvelle a été accueillie par une salve d’applaudissement de la part des auditeurs auxquels je m’adressais lors d’un camp-meeting.

A N D R E W

«

Lors de la cérémonie de la pose de la première pierre, à l’Université adventiste du Rwanda, à Kigali, Ted Wilson et Lisa Beardsley-Hardy procèdent à la pose de la première pierre.

Andrew McChesney

Que la construction

commence ! Au Rwanda, une nouvelle faculté de médecine ouvrira ses portes en 2017

L

e 12 mai dernier, sur le campus Masoro de l’Université adventiste de l’Afrique centrale (AUCA) à Kigali, capitale du pays, la pierre angulaire d’une nouvelle faculté de médecine au Rwanda a enfin été posée. Selon les dirigeants de l’Église adventiste, cette faculté pourrait bien devenir un véritable joyau de l’éducation médicale adventiste. Portant tous deux le casque blanc et la veste jaune des ouvriers de la construction, Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste, et Lisa Beardsley-Hardy, directrice de l’éducation, ont versé du ciment dans un trou lors de la cérémonie de pose de la première pierre de ce complexe évalué à 6,1 millions de dollars US. La première phase de la faculté de médecine – septième faculté de médecine dirigée par l’Église adventiste – comprendra des résidences universitaires pour les femmes et les hommes, une cafétéria, et un appartement pour les invités. L’ouverture est prévue pour septembre 2017. Les cours se tiendront dans un centre dernier cri ouvert l’année dernière sur le campus. « Les étudiants qui sortiront de chez nous ne recevront pas seulement Suite e n p age 4

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RAPPORT MONDIAL un diplôme leur permettant une approche professionnelle de la vie », a dit Ted N. C. Wilson, lors d’un discours aux ministres de l’Éducation et de la Santé du Rwanda, et à d’autres dignitaires, sur le chantier de construction. « Ils recevront un diplôme pour marcher sur les pas de Jésus. Jésus est le bon Samaritain, le Maître des maîtres, le Médecin des médecins. Et Jésus est notre sauveur. » Des invités venant des quatre coins du Rwanda, de la Division Afrique centre-est (domiciliée à Nairobi, au Kenya), et de la Conférence générale de l’Église adventiste (États-Unis), se sont réunis sous deux grands auvents, sur le campus soigneusement entretenu de l’Université adventiste du centre de l’Afrique. Lisa Beardsley-Hardy a dit que la faculté de médecine pourrait exceller en travaillant en collaboration avec les six autres facultés de médecine adventistes. « Cette nouvelle faculté pourrait bien être le joyau de l’éducation médicale adventiste, puisant dans plus de 150 ans

d’expérience d’éducation médicale et poursuivant le ministère de guérison de Jésus-Christ », a-t-elle dit. L’Église adventiste dirige également des facultés de médecine aux universités adventistes suivantes : Montemorelos, à Nevo León, au Mexique ; Libertador San Martín, à Entre Rios, en Argentine ; Ñaña, à Lima, au Pérou ; Silang, à Cavite, aux Philippines ; Ilishan-Remo, à Ogun State, au Nigeria ; et enfin, à son université phare à Loma Linda, aux États-Unis. La Division Afrique centre-est ne compte actuellement qu’un seul médecin pour 17 000 personnes, ont révélé les dirigeants de l’Église. Les départements du Ministère de la santé et de l’éducation ont promis des fonds pour ce projet. Lisa BeardsleyHardy et son mari Frank Hardy, également présent à la cérémonie, y sont aussi allés d’un don personnel. Des fonds arrivent également d’ailleurs. Lors d’une levée de fonds qui s’est déroulée à AUCA le 15 mai, plus de 500 professionnels adventistes ont promis

50 000 dollars pour la construction de cette faculté de médecine. L’église Temple de la ville de Détroit, dans l’État du Michigan, aux États-Unis, a versé la somme de 10 000 dollars à la faculté – un exemple, selon les dirigeants de l’Église, qui encourage les autres congrégations à s’impliquer dans la mission adventiste mondiale. Blasious M. Ruguri, président de la Division Afrique centre-est, et président d’AUCA, a dit que l’université se préparait à recevoir un flot d’étudiants en médecine des quatre coins de l’Afrique, et peut-être même de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Selon Ndahayo Claver, 30 étudiants en soins infirmiers seront inscrits dans un premier temps, mais la faculté de médecine prévoit former environ 450 étudiants par année quand elle aura atteint sa capacité maximale. La première phase de 6,1 millions de dollars sera suivie de phases futures, incluant des laboratoires d’anatomie et un hôpital au coût de 20 à 30 millions de dollars. n

Paul Ratsara

démissionne de la présidence de la SID Adventist Review/ANN

D AV I D

S H E R W I N

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A R

P Paul Ratsara

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aul Ratsara a démissionné de la présidence de la Division Afrique australe/Océan indien (SID) dans l’intention, a-t-il dit, « de ramener l’attention de l’Église que j’aime sur la mission que Dieu lui a confiée ». Le 31 mai dernier, le Comité exécutif de la Conférence générale a voté d’accepter la requête de Paul Ratsara de céder sa place, pour être éventuellement réassigné en tant que pasteur de district chez lui, à l’Union

de l’océan Indien, à laquelle appartiennent sept îles ou groupes d’îles, incluant Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, La Réunion, Rodrigues, et les Seychelles. « Afin de ramener l’attention de l’Église que j’aime sur la mission que Dieu lui a confiée, et pour prévenir qu’elle soit continuellement l’objet de distraction, j’ai décidé humblement et volontairement de demander à être réassigné en tant que pasteur de district,


S A D

quelque part dans le territoire de l’Union de l’océan Indien, mon union d’origine », a-t-il expliqué dans une lettre au Comité exécutif de la Conférence générale – la plus haute instance dirigeante de l’Église adventiste mondiale. Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, a remercié Paul Ratsara d’avoir servi en tant que président de division depuis 2005 et, avant cela, en tant que secrétaire exécutif de cette même division. Ted Wilson : « Nous remercions le pasteur Ratsara et Joanne, sa femme, pour leur consécration à la cause de Dieu, ainsi que pour les nombreuses années de service au sein de l’Église. Nous devons au pasteur Ratsara de nombreux aspects positifs de la croissance de l’Église dans la Division Afrique australe/ Océan indien. Nous prierons Dieu de les guider et de les bénir dans leur témoignage constant pour le Seigneur. » Paul Ratsara a pris cette décision après que des problèmes aient surgi au sein de la Division Afrique australe/Océan indien au sujet d’un diplôme universitaire dont il est titulaire. Il a, en 2014, obtenu un doctorat en théologie systématique de l’Université de l’Afrique du Sud, ou Unisa – la plus grande université du pays. Il appartiendra à une fédération locale ou à un champ local d’inviter Paul Ratsara à travailler en tant que pasteur de district. Il a dit qu’il servirait Jésus de toutes les manières possibles. Paul Ratsara, dans sa lettre au Comité exécutif de la Conférence générale : « J’aime la Parole de Dieu et la prédication de cette Parole. Je serai heureux d’aider les membres d’église à valoriser la beauté des activités évangéliques et des témoignages par le biais de l’initiative “Implication totale des membres”. » Solomon Maphosa, secrétaire exécutif de la Division Afrique australe/Océan indien, entrera dans sa fonction de président intérimaire jusqu’à l’élection d’un nouveau président. n

En mai dernier, même des enfants ont distribué le livre missionnaire de 2016 au Brésil.

Ellen White :

un auteur populaire au Brésil La distribution d’imprimés adventistes porte fruit Felipe Lemos et Andrew McChesney

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uiconque doute de l’efficacité de la distribution d’imprimés religieux n’a qu’à considérer le cas des croyants adventistes au Brésil. Les adventistes brésiliens – sans doute les plus grands distributeurs d’imprimés dans le monde adventiste – ont le mérite de pousser Ellen G. White au rang des auteurs les plus populaires au Brésil, et de faire du livre missionnaire adventiste l’un des livres les plus lus au pays. Selon un sondage effectué par le prestigieux Institut de sondage IBOPE, Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste, se classe au onzième rang des auteurs les plus lus au Brésil. Ce sondage national a aussi révélé que le livre The Only Hope, de l’évangéliste adventiste Alejandro Bullón, occupe aujourd’hui le dix-huitième rang des livres les plus lus dans ce pays. Erton Köhler, président de la Division sud-américaine, à laquelle appartiennent

le Brésil et sept autres pays, a dit que ces résultats soulignent l’importance des initiatives de distribution de livres telles que celle d’Impact Hope. Lors de cette initiative qui s’est déroulée en 2014, les membres d’église ont, en effet, distribué 20 millions d’exemplaires gratuits de The Only Hope – le livre missionnaire de la division cette année-là – dans tout leur territoire. Erton Köhler : « Cela prouve que la semence est semée. L’Évangile est prêché par le biais de tels projets. » Par ailleurs, le sondage révèle que la Bible est le livre le plus lu, et qu’Augusto Cury, un médecin et psychiatre brésilien, est l’auteur le plus populaire. Ce sondage d’une durée de trois semaines a été effectué auprès de 5 012 personnes à l’échelle du pays. Aucune marge d’erreur n’a été donnée. Les adventistes ont distribué 130 millions de livres au cours des 10 dernières Suite e n p age 6

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RAPPORT MONDIAL années, dans le cadre du projet Le livre missionnaire de l’année de la Division sud-américaine. Magdiel E. Pérez Schulz, assistant du président de l’Église adventiste mondiale : « Techniquement, nous avons distribué plus d’un livre à chaque ménage de la division. Les livres missionnaires sont achetés par les membres d’église. Cette initiative est devenue le plus grand travail missionnaire de nos membres. » Magdiel E. Pérez Schulz, lequel a travaillé des années au Brésil et a servi en tant que secrétaire exécutif de la Division sud-américaine jusqu’à l’année dernière, a rappelé que les dirigeants de la division ont déjà songé à proposer une pause d’une année aux membres. Mais, a-t-il ajouté, les dirigeants des unions de fédérations ont protesté : « Si nous faisons ça, nos membres en seront désespérés. » En Amérique du Sud, la distribution d’imprimés est devenue une seconde nature chez de nombreux membres de l’Église adventiste. Ils ont toujours des livres dans leurs sacs, leurs voitures, et au travail – ce qui leur permet d’en donner un chaque fois que l’occasion se présente. Les membres d’église ont affiché sur les médias sociaux des photos les montrant en train de tendre des livres à des acteurs, à des ministres, et même à des présidents de pays. « Ceci leur donne à tous la motivation de témoigner et de partager », a dit Magdiel E. Pérez Schulz. En mai dernier, les 2,4 millions d’adventistes de la Division sud-américaine ont écourté le service de culte afin de distribuer le livre missionnaire de cette année intitulé Esperanza Viva (Une espérance vivante). Ils ont fini par distribuer 18,5 millions de livres, ou 7,7 livres par membre, a spécifié Magdiel E. Pérez Schulz. L’année prochaine, Ellen White et le livre missionnaire iront de pair. En effet, le livre missionnaire de 2017 sera une adaptation de son livre L’histoire de la rédemption. n

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Andrew McChesney

Chasser les

esprits malins

Un ministère clé de l’Église au Laos

S

e pourrait-il qu’un jeune homme possédé d’un démon soit une réponse à une prière ? Boi, une dame âgée au dos courbé, clopine devant un jeune homme enchaîné à une maison, tandis qu’un sabbat, elle se rend à pied à Vientiane, capitale du Laos. C’est là que se trouve l’église adventiste la plus près de chez elle, soit à 15 kilomètres de son village. Boi, qui n’a pas de nom de famille, prie Dieu depuis quelque temps de lui envoyer un compagnon de voyage. Mais qui est ce jeune homme ? Il s’appelle Seuth. Saisi d’un esprit malin le jour de son mariage, Seuth est devenu violent et a déployé une force herculéenne. Croyant que l’esprit d’une femme jalouse était entré en lui, sa famille et ses amis l’ont vite amené à l’hôpital, à des temples, et à différentes églises, mais en vain. Ils n’ont eu d’autre choix que de l’enchaîner à un poteau de la maison. « Mais cette dame âgée l’a secouru par la puissance de Jésus », a dit un dirigeant adventiste au Laos. Aujourd’hui, Seuth est pasteur d’une église de maison adventiste dans le village de Boi. Presque tous les 50 adventistes qui y vont étaient auparavant possédés d’un démon, ou ont une mère, un frère, ou un autre parent ayant déjà été possédé. L’assistance a tellement grandi que les croyants « débordent » dans la petite cour extérieure de cette église de

maison dont la porte est ouverte pendant le service de culte. Au Laos – un pays du sud-est de l’Asie à prédominance bouddhiste où l’évangélisation publique est interdite – l’histoire de Seuth n’est pas unique. Bien que l’Église adventiste soit l’une des rares confessions religieuses officiellement reconnues, ses 1 300 membres ne peuvent évangéliser de façon traditionnelle. Ils partagent donc leur foi par le biais de différents événements et activités de la vie : mariages, funérailles, expos santé, et réunions de prière pour chasser les démons. « Dans ce pays, impossible de faire de l’évangélisation de façon normale. Nous devons sortir des sentiers battus », a dit le dirigeant local à Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste, en visite au siège du champ du Laos à Vientiane, au début de mai dernier. Adventist World n’identifie pas ce dirigeant en raison du caractère délicat de son œuvre au Laos. Buonaparte Vannadee, président de l’Église adventiste au Laos, a dit qu’au sein du ministère qui consiste à chasser les esprits malins, on ne chôme pas. Chaque année, on demande aux membres d’église de prier pour huit ou neuf personnes. Sa première expérience avec une possession démoniaque s’est produite dans le sud du Laos, en 2014. Le démon se manifestait par périodes de 20 minutes chacune, au cours desquelles


Ci-dessus : Seuth, assis sur leur le plancher de son église de maison, avec mamie Boi, le 11 mai dernier. À droite : On aperçoit ici Seuth, le jour de son mariage, où un esprit malin a pris possession de lui. A N D R E W

il malmenait un pauvre homme. À la fin, cette victime s’est retrouvée la langue pendante sur la poitrine. « De nombreuses personnes ont essayé de le contrôler, mais il était tellement fort ! » a expliqué Buonaparte. Des membres d’église ont prié et chanté à sa maison jusqu’à ce que l’esprit le quitte. « Une fois délivré, il ne s’est souvenu de rien, a dit Buonaparte. Il a demandé : “Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui s’est passé ?” Et nous le lui avons dit. Terrifié, il a compris qu’il devait mettre sa confiance en Jésus, car il est plus puissant que le diable. » Aujourd’hui, cet homme est adventiste, à l’instar de nombreux individus qui ont été délivrés d’esprits malins par la prière. « La plupart de ceux qui ont été délivrés sont devenus adventistes, a dit le dirigeant de l’église locale. Ils savent que s’ils ne donnent pas leur vie à Jésus, le diable peut revenir n’importe quand. » Boi trouve un ami Une autre histoire de guérison a émergé grâce aux prières de Boi, affectueusement appelée « Mamie » par les habitants de son village. Boi avait des problèmes avec sa fille.

M c C H E S N E Y

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A R

En quête de solutions, elle a découvert Jésus par le biais d’une connaissance adventiste. Boi, qui n’est jamais allée à l’école, a accepté Jésus tandis qu’elle fréquentait l’église et écoutait la lecture de la Bible à voix haute. Elle venait fidèlement à l’église chaque sabbat – même quand elle devait marcher pendant quatre heures, tant au retour qu’à l’aller, n’ayant pas toujours les moyens de prendre le bus. Un jour, elle s’est mise à prier Dieu de lui envoyer un compagnon de route. « Seigneur, je suis la seule adventiste ici. J’ai besoin d’un ami qui m’accompagne à l’église ! » Dix ans ont passé. Un jour, elle a vu Seuth enchaîné à la maison. C’était – elle en était sûre – la réponse à sa prière ! Et elle a prié de plus belle : « Seigneur, je t’en prie, libère-le. Je voudrais l’amener en tant qu’ami à l’église. » Et un vendredi soir, Seuth a miraculeusement retrouvé ses sens. Il a dit à sa jeune femme : « Allons voir Mamie. » « Voyons, Seuth, il est 22 heures. Boi est sûrement en train de dormir ! » Mais Seuth éprouvait un besoin urgent d’aller la voir. Il a frappé à sa porte, et Boi l’a accueilli en disant : « J’ai prié pour toi. Entre. » Elle a prié

A D V E N T I S T

R E V I E W

de nouveau pour lui, puis lui a donné ce conseil : « Si tu veux te rétablir, demain, viens avec moi à l’église. » Seuth et sa femme sont allés à l’église avec elle. Les pasteurs ont prié pour Seuth et détaché les amulettes et autres breloques qu’il portait, lesquelles étaient liées au culte du diable. Il s’est senti beaucoup mieux après la première prière, et a quitté l’église dans son bon sens. Il a continué de venir à l’église avec Boi jusqu’à son baptême. Seuth, âgé de 29 ans maintenant, était au nombre des pasteurs qui ont rencontré Ted Wilson au siège du champ du Laos. Ted Wilson a également visité l’église de maison que Seuth dirige dans le village de mamie Boi. Les traces de ses anciennes luttes avec le diable ont disparu. Son visage arbore un sourire doux, spontané, et rayonne d’un sentiment de pureté. Avec environ 50 membres d’église, il s’est assis avec sa femme et leur jeune fils sur le plancher pour écouter Ted Wilson. Celuici les a encouragés à continuer de partager fidèlement leur amour pour Jésus. « Depuis que Seuth est devenu un dirigeant, il a aidé de nombreux individus possédés du démon », a dit le dirigeant de l’église locale. n

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

C

e qui s’est produit au Rwanda en mai dernier est phénoménal – et historique ! Dans toute l’histoire de l’Église adventiste, jamais on a tenu une campagne d’évangélisation d’une telle envergure. Des hommes, des femmes, des enfants et des jeunes consacrés ont partagé la vérité telle qu’elle est en Jésus à partir de 2 227 sites d’évangélisation aux quatre coins de ce magnifique pays montagneux. Le Saint-Esprit s’est manifesté puissamment, si bien que près de 100 000 précieuses âmes ont donné leur vie à Jésus et se sont jointes à l’Église du reste par le baptême. Les histoires découlant de cet événement sont étonnantes et édifiantes – histoires de pardon, de réconciliation, de fardeaux de toute une vie enlevés, de nouvelles perspectives, de courage, de consécration renouvelée, et plus encore. Retour au Seigneur L’une de ces histoires parle d’un homme qui a perdu sa famille lors du génocide de 1994. Son père, un pasteur adventiste, priait avec sa mère et sa sœur lorsque des hommes se sont introduits chez eux et ont mis le feu à leur maison. Sur une colline non loin de là, cet homme, apercevant la fumée, s’est précipité chez ses parents. Hélas, il est arrivé trop tard. Pendant des années, son cœur a été labouré par le chagrin et l’amertume. Chose intéressante, cet homme habitait maintenant en face de l’un des sites de la campagne qui s’est tenue au Rwanda en mai dernier. À la surprise de tous, il a assisté aux réunions tous les soirs. Il s’est même assis dans la première rangée ! À la fin de la campagne, grâce à des circonstances providentielles, il s’est avancé et a demandé à être baptisé de nouveau. « Je veux que tous sachent que je reviens à l’Église. Beaucoup d’entre vous connaissez mon histoire, mais aujourd’hui, je reviens à Jésus et à vous1. » Des membres qui s’impliquent totalement, partout ! Les résultats étonnants dont nous avons été témoins au Rwanda ne sont pas simplement dus à une campagne d’évangélisation intensive de deux semaines.

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La

valeur d’une

Ted N. C. Wilson

âme

Dieu vous appelle Ils sont attribuables à l’œuvre du SaintEsprit par le biais de l’initiative « Implication totale des membres » (ITM). Avant la campagne, pasteurs et laïcs ont travaillé de concert pendant des mois pour atteindre leurs voisins, amis, êtres chers, et habitants de la collectivité par des visites personnelles, des études bibliques, des cliniques de santé, des services à la communauté, et plus encore. La prière a joué un rôle de premier plan tandis que ces adventistes des quatre coins du pays se réunissaient régulièrement pour prier pour des personnes spécifiques et pour le succès de la campagne imminente. Peu avant le lancement de cette campagne, ils sont allés de maison en maison, encourageant tous ceux qu’ils rencontraient à y participer. Le logo d’ITM (TMI en anglais) se voyait partout – sur des écharpes bleues,

des cravates, des chemises. Se rappelant leur important appel, des milliers d’adventistes ont chanté avec enthousiasme un chant spécialement composé pour ITM. Les membres ont donné de l’argent pour l’achat de nourriture, de vaches, et de polices d’assurance santé dans le but d’améliorer la vie des pauvres de leurs collectivités. Pendant une semaine, des cliniques médicales établies sur trois sites différents ont fourni des services gratuits à près de 6 000 personnes. Suivi et rétention des nouveaux membres Même si cette campagne d’évangélisation est maintenant terminée, l’initiative ITM et le suivi des nouveaux membres se poursuivent. Le sabbat 4 juin, une célébration spéciale s’est tenue dans toutes les églises adventistes au Rwanda. P H O T O

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N I C K

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K N E C H T


Les croyants ont été encouragés à apporter des offrandes d’actions de grâces spéciales, et les nouveaux baptisés ont partagé des témoignages édifiants. Des membres de longue date se sont engagés à s’occuper des nouveaux baptisés dans leur église, et à les inviter à participer aux activités d’ITM pour gagner des âmes. Au Rwanda, les adventistes nous ont donné un merveilleux exemple de la façon dont Dieu déverse ses bénédictions extraordinaires quand son peuple s’implique à fond dans l’accomplissement du mandat évangélique. La clé Quelle est donc la clé de cette merveilleuse expérience au Rwanda ? Une laïcité dirigée par le Saint-Esprit. Les laïcs ont saisi la vision de l’« Implication totale des membres » tant et si bien qu’ils se sont personnellement impliqués dans la mission de l’Église. Chacun doit faire quelque chose pour Jésus ! L’implication totale des membres, c’est un style de vie, c’est une évangélisation personnelle en continu pour atteindre les amis, les voisins, la collectivité. Ces laïcs ont littéralement saisi la vision ! Étant sous la direction du Saint-Esprit, rien n’a pu les arrêter. La plume inspirée nous dit que « Dieu ne peut pas manifester la connaissance de sa volonté et les miracles de sa grâce parmi les incrédules à moins de disposer de témoins disséminés sur la terre entière. […] Tout disciple de Jésus, en tant que son missionnaire, a une œuvre à accomplir dans la famille, dans le voisinage, dans la ville qu’il habite. Tous ceux qui sont consacrés à Dieu sont des canaux de lumière. Dieu en fait des instruments de justice pour communiquer aux autres la lumière de la vérité, et les richesses de sa grâce. Les incroyants peuvent sembler indifférents et insouciants : cependant, Dieu impressionne et convainc leur cœur que la vérité est réalité2. » ITM à l’échelle mondiale Tandis que des signes clairs de l’imminence du retour de Jésus se déroulent sous nos yeux, nous aspirons à ce que ce miracle extraordinaire au Rwanda se pro-

duise à l’échelle mondiale. Il n’y a aucune raison pour que ceci ne se réalise pas ! De nos jours, l’avenir est source de crainte et d’incertitude pour beaucoup. L’instabilité affecte presque tous les secteurs de la vie – social, politique, financier, environnemental. Personne ne sait à quoi s’attendre, personne ne semble avoir les réponses aux questions importantes de la vie. S’il y eut jamais un temps pour partager « l’espérance qui est en vous » (1 P 3.15), c’est bien maintenant ! Si nous ne la partageons pas avec nos amis, nos voisins, nos parents, notre collectivité, qui le fera ? Soyons clairs : si on laisse cette œuvre uniquement aux pasteurs de l’Église, elle ne s’achèvera jamais. L’implication de tous : une nécessité Il nous est dit très clairement que « l’œuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l’Église »3. C’est là un point critique : les pasteurs et les membres officiants de l’Église ne peuvent faire le travail tout seuls. Il faut que les membres s’impliquent totalement. Des études montrent que le contact personnel, sous la direction du Saint-Esprit, est le facteur le plus important pour amener des gens à Christ et à nos croyances christocentriques. L’inter­ action personnelle et le témoignage sont essentiels ! Mais dans cette œuvre, on a besoin de tout le monde. On prépare actuellement une autre campagne d’évangélisation impliquant totalement les membres. Cette campagne se tiendra en Roumanie et à travers une bonne partie l’ancienne Union soviétique au début de l’année prochaine. Des membres d’église et des pasteurs travaillent déjà de concert pour se lier d’amitié avec les gens et y aller d’une approche évangélique globale dans les mois précédant la campagne. Par la grâce de Dieu, nous prévoyons établir de 2 000 à 2 500 sites à travers la Roumanie. La plupart des réunions seront tenues par

des laïcs adventistes. Pour plus d’information sur cet événement passionnant d’ITM, lisez l’article intitulé « Next Major Evangelistic Series to Reach Romania and former Soviet Union » qui a paru dans Adventist Review, sur le site http://bit.ly/RomaniaTMI. Pourquoi ne prêcheriez-vous pas à l’un des nombreux sites de cette campagne qui se tiendra en Roumanie (Division intereuropéenne) du 10 au 25 février 2017 ? On prévoit, à peu près à cette date, des centaines de campagnes d’évangélisations ITM dans presque tous les pays de la Division eurasienne, dont la Moldavie, l’Ukraine, et la Russie. Si vous êtes intéressé à participer à cette campagne d’évangélisation ITM, contactez Kathy McKey à mckeyk@gc.adventist.org ou Nancy Costa à costan@gc.adventist.org. Ne tardez pas ! Dieu a besoin de vous dans ces pays et où que vous soyez. Dans l’« Implication totale des membres », chacun fait quelque chose pour Jésus ! Le Seigneur revient bientôt ! La valeur d’une âme Dites-moi, quelle est la valeur d’une âme ? Selon les Écritures, « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jn 3.16. C’est nous qui soulignons.) La valeur d’une âme est infinie parce que le Fils unique de Dieu a donné sa vie pour elle. Le pasteur C. D. Brooks, un grand évangéliste, a reconnu une telle valeur. Au fil de son ministère long de 60 années, il a conduit des milliers d’âmes à Jésus. Ses efforts ont généré plus de 15 000 baptêmes dans le monde entier. C. D. Brooks s’est éteint le 5 juin 2016. Lors de ses funérailles qui se sont tenues le 12 juin à l’église adventiste de Sligo, à Takoma Park, son fils Charles D. Brooks Jr. a présenté un témoignage très émouvant dans lequel il a partagé ce qui peut avoir été la prière finale de son père. Sur son lit de mort, ce guerrier admirable n’a pas demandé une extension de sa vie. Non, ce soir-là, il a murmuré cette prière : « Seigneur, donne-moi la possibilité d’apporter juste une âme de plus à

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

1 Nancy Costa, « Son Forgives Parents’ Killers During My Meetings in Rwanda », Adventist Review en ligne, 9 juin 2016, www.adventistreview.org/church-news/story4093-son-forgivesparents-killers-during-my-meetings-in-rwanda. 2 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 2, p. 631, 632. 3 Idem., Instructions pour un service chrétien effectif, p. 86.

Ted N. C. Wilson

est le président de l’Église adventiste du septième jour.

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Histoires GLOW : Que votre lumière luise !

D E

G LO W

GLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) – est une initiative d’évangélisation qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 45 langues. Voici une courte histoire qui s’est déroulée à Londres, en Angleterre. GLOW touche vraiment des vies !

C O U R T O I S I E

Christ avant que je m’en aille. Juste une âme de plus. » Même à la fin de sa vie, cet homme, que Dieu avait utilisé pour toucher autant de vies pendant six décennies, soupirait après juste une âme de plus – une âme de plus pour le royaume, une âme de plus à arracher des griffes de Satan, une âme de plus à remplir d’espérance au lieu de désespoir. Une âme de plus avec laquelle jouir de l’éternité ! Et vous ? Connaissez-vous la valeur d’une âme ? Vous pouvez ne pas être un pasteur, ou un dirigeant d’église, ou un évangéliste comme C. D. Brooks. Vous pouvez ne pas avoir l’occasion de parler à la télévision ou de voyager dans des pays étrangers. Mais Dieu a besoin de vous ! Il a besoin de vous maintenant – exactement là où vous êtes – pour atteindre une âme de plus pour lui. Voulez-vous répondre à son appel ? Voulez-vous participer à l’« Implication totale des membres » ? Votre église locale a-t-elle un plan pour équiper ses membres pour ce type d’évangélisation ? Il y a tant de façons de s’impliquer ! Chaque adventiste peut faire quelque chose pour Jésus. L’évangélisation est une activité quotidienne permettant à nos semblables de voir ce qu’est le christianisme pratique. Ami lecteur, impliquez-vous totalement ! Demandez à Dieu de vous donner mille et une occasions de le servir et de servir vos semblables. Je vous encourage à parler avec votre pasteur et vos dirigeants d’église des différentes façons dont vous pouvez participer à cette importante initiative mondiale. Seule l’éternité en révélera pleinement les résultats. n

Originaire d’Haïti, Carlot Dorve vient d’obtenir son diplôme en trompette. Dans le cadre des prochains Jeux paralympiques d’été, au Brésil, il est invité à participer au tournage de commerciaux pour le canal 4 de la GrandeBretagne. Carlot lui-même est atteint d’un handicap : il a perdu un bras suite à une infection contractée dans l’enfance. Le canal 4 l’a choisi en tant que l’un des 10 musiciens des quatre UN TROMPETTISTE : Carlot Dorve coins du monde qui, bien qu’atteints de (à gauche) tient son portrait fait par handicaps sévères, ont persévéré et un chrétien londonien (à droite). accompli de grandes choses. Lors de ce tournage, Carlot se rend au Traflagar Square pendant ses temps libres. Il y observe de nombreux musiciens qui jouent de la musique et décide de faire comme eux. Mais au lieu de tendre un chapeau pour que les passants y mettent de l’argent, il se propose de distribuer des tracts GLOW. Les gens commencent à se rassembler autour de lui. Ils aiment sa musique et désirent lui donner de l’argent, mais il leur montre plutôt ses tracts GLOW. Bien que beaucoup d’entre eux ne soient pas religieux, ils semblent tout de même apprécier les tracts intitulés « Où est Dieu quand je souffre ? » et « Une foi intelligente ? ». Un artiste chrétien interroge Carlot au sujet de sa foi. Ils discutent alors tous les deux de l’Église adventiste et du sabbat. L’artiste fait ensuite un portrait de Carlot jouant de la trompette au Traflagar Square. Plus tard, Carlot quitte le square, louant Dieu de ce qu’il utilise son talent musical pour répandre son message par le biais des tracts GLOW. Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de l’Union des fédérations du Pacifique, et de Kamil Metz, coordinateur de GLOW International. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org. Pour regarder des témoignages GLOW sur vidéo, cliquez sur le lien suivant : http://vimeo.com/user13970741.


S A N T É

La

fièvre jaune Peter N. Landless et Allan R. Handysides Je voyage beaucoup. J’ai entendu parler d’une explosion de la fièvre jaune en Ouganda. Qu’est-ce que cette maladie ? Devrais-je m’en inquiéter ?

L

a fièvre jaune est une maladie causée par un virus endémique dans les régions tropicales d’Afrique, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Ce virus appartient au genre flavivirus. Entrent dans cette catégorie la dengue, le virus du Nil occidental, et le zika. Cette maladie doit son nom à la jaunisse qu’elle cause chez certains patients. Le foie subit des dommages qui entraînent l’accumulation de bilirubine, d’où une décoloration jaune de la sclérotique (portions blanches des yeux), des muqueuses de la bouche, et de la peau. Il s’agit d’une maladie hémorragique virale grave. Ebola, Marburg, et la fièvre de Lassa se classent également dans cette catégorie. Le virus est transmis par la piqûre de moustiques infectés, habituellement des espèces Aedes ou Haemogogus. Les moustiques peuvent transmettre le virus de personnes atteintes de la fièvre pendant une courte période de temps avant la poussée de fièvre, et approximativement pendant cinq jours par la suite. L’incubation du virus dure de trois à six jours. La maladie suit ensuite l’un des deux cours suivants : n une phase aiguë : fièvre, douleurs musculaires, maux de tête et douleurs dans le dos, épisodes de frissons (rigor), nausée, vomissements possibles, perte de l’appétit. La plupart des patients se sentent mieux après trois ou quatre jours ; n une phase toxique : quinze pour cent des patients y entrent après la rémission initiale. La fièvre récidive et la jaunisse se développe rapidement. Le malade éprouve des douleurs abdominales et

vomit. Une hémorragie du tube digestif peut se produire. Les reins peuvent être affectés et se détériorer. Cinquante pour cent des malades qui entrent dans cette « phase toxique » meurent dans les 10 à 14 jours qui suivent ; habituellement, les autres se rétablissent totalement. La fièvre jaune peut être difficile à diagnostiquer car ses symptômes imitent ceux de la malaria, de la dengue, ou d’autres fièvres hémorragiques. Des tests sanguins, grâce auxquels on détecte des anticorps de la fièvre jaune produits en réaction à l’infection virale, peuvent confirmer le diagnostic. Il existe des tests sophistiqués supplémentaires pouvant aider à détecter la présence du virus lors de la maladie et même après la mort, lorsque la cause du décès est incertaine. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 44 pays d’Afrique et d’Amérique latine sont à risque – soit 31 pour l’Afrique, et 13 pour l’Amérique latine. La population totale de ces pays excède 900 millions d’habitants. L’OMS estime également que depuis le début des années 1990, il y a eu, à l’échelle mondiale, 200 000 cas de fièvre jaune, ainsi que 30 000 décès chaque année. La majorité de ces cas étaient en Afrique. Un petit nombre de cas sont importés dans des pays traditionnellement exempts de la fièvre jaune en raison de la circulation des travailleurs et des voyages en général. Ces statistiques seraient beaucoup plus catastrophiques si ce n’était de la vaccination. La vaccination constitue la mesure de prévention la plus importante contre

la fièvre jaune. Elle est sûre et s’avère efficace dans les 10 jours suivant l’injection chez 99 pour cent de ceux qui ont été vaccinés. Les effets secondaires graves sont extrêmement rares, ce qui rend son ratio risque/bénéfice favorable, compte tenu de l’importante mortalité associée à la fièvre jaune. Ne peuvent être vaccinés les enfants de moins de neuf mois, les femmes enceintes (sauf lors d’une épidémie où le risque est très élevé), les gens souffrant d’une allergie grave à la protéine de l’œuf, et les patients dans un état d’immunodépression grave, comme dans le VIH/SIDA symptomatique. Le risque/bénéfice doit être sérieusement évalué chez les individus de plus de 60 ans, en raison d’un risque accru d’effets secondaires graves. Le contrôle des moustiques est important en tout temps, mais particulièrement alors que les populations construisent leur immunité par les programmes de vaccination. Devriez-vous vous inquiéter ? Suffisamment pour être vacciné et pour encourager ceux qui sont éventuellement à risque à faire de même. Mieux vaut prévenir que guérir ! n

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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M É D I T A T I O N

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ar un froid matin d’hiver, un paysage brumeux sans soleil ni verdure défile devant moi alors que je conduis ma voiture. L’espace d’un moment, j’imagine la perfection sublime du jardin d’Éden avant la chute… Que de beauté perdue à cause du péché ! Et quel contraste entre l’éclat de cette création parfaite et les couleurs ternes de l’hiver ! Mes pensées se reportent ensuite sur un homme que j’ai rencontré il y a une semaine – un homme qui, dans son désespoir, avait décidé de mettre fin à ses jours. Il est entré dans sa voiture, a répandu de l’essence dans l’habitacle et sur ses vêtements, puis a gratté une allumette. Plus tard, un hélicoptère l’a transporté à notre unité pour les grands brûlés. Nous nous sommes alors lancés dans une mission presque impossible : ramener à la vie un être humain qui avait baissé les bras. Malheureusement, nous avons perdu la bataille. Oh, combien un individu doit se sentir désespéré pour considérer le suicide comme le seul moyen de mettre un terme à sa misère ! Aujourd’hui, je reverrai cet homme une dernière fois… dans une salle d’autopsie.

Je révise mentalement les patients dont j’ai la responsabilité dans l’unité des grands brûlés. Chaque chambre a sa propre tragédie. Je m’inquiète particulièrement d’une femme, d’une mère dans le coma depuis la nuit où un terrible incendie a complètement rasé sa maison. Quand elle sortira du coma, comment vais-je lui annoncer que ses trois jeunes enfants ont péri dans l’incendie qui l’a défigurée ? Quel monde, quelle souffrance ! Qu’il est désastreux pour les êtres humains de découvrir personnellement le secret de la connaissance du bien et du mal ! Adam et Ève étaient loin d’imaginer les horribles conséquences de leur choix coupable et le coût terrible qu’il entraînerait…

Soudain, une situation dangereuse sur la route m’oblige à me focaliser sur la circulation. Un conducteur dans la direction opposée double un camion. Mais il a mal évalué sa marge

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vie

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Le miracle suprême de Dieu

Ariel E. Noltze


Ici-bas, nous serons tôt ou tard confrontés à toutes sortes de problèmes. de manœuvre ! Un bon coup de volant, plusieurs manœuvres de freinage… Ouf ! Ce dépassement à risque aurait pu mal tourner. Mais, une fois de plus, tout est bien. Je ne peux que remercier Dieu de m’avoir protégé d’un grave accident. Plus : je suis profondément reconnaissant pour sa sollicitude dans un monde où la mort est la règle principale du jeu. Perdu dans ces pensées, je décide d’écouter de la musique. Je glisse un CD dans le lecteur. Les paroles du cantique qui joue exaltent Christ en tant que Seigneur de la vie. J’apprécie ce beau cantique chaque fois que je l’écoute. Mais cette fois, c’est différent. D’une certaine manière, j’ai ce matin un avant-goût de l’ampleur de ce que Dieu offre : la vie ! La vie dans un monde gâché par la mort. Cette vie, c’est à moi qu’il l’offre – à moi, être mortel dont le corps est voué à la mort, à moi qui suis incapable de me racheter moi-même du péché. Il veut inverser le compte à rebours qui a commencé le jour où nous sommes nés et nous mettre sur le sentier de la vie. Par sa mort sur la croix, celui qui est la vie – car « en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2.9, LSG) – nous a mis une fois de plus à la portée du souffle divin qui, une fois insufflé dans une masse de boue inerte, a fait de celle-ci un homme : Adam. Dieu est venu en ce monde aride pour transformer les vignes stériles que nous sommes en vignes débordantes de vie. Désormais, nous ne recevons plus le salaire d’un monde déchu. Lorsque nous acceptons Christ, nous passons de la mort à la vie parce que « le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jn 2.17).

Le fait de nous accrocher à cette foi peut nous aider à affronter les pires tragédies sans nous effondrer. Alors

que d’autres désespèrent, nous avons l’assurance que Dieu a un plan, et que la souffrance ne durera pas toujours. L’espérance dans l’accomplissement des promesses divines fait toute la différence ! La certitude que nous vivons les dernières heures de l’histoire de la terre, que le retour du Christ est là, à la porte, nous dévoile une réalité transcendant les problèmes qui nous assaillent actuellement. À l’instar des marathoniens qui n’abandonnent pas la course à quelques mètres de la ligne d’arrivée sous prétexte qu’ils souffrent d’ampoules aux pieds, les enfants de Dieu vont de l’avant en dépit des épreuves. Bien que les larmes embrouillent parfois leur vision, ils gardent les yeux fixés sur le but. C’est en se confiant en le Seigneur de la vie qu’ils reçoivent la force de continuer. Ici-bas, nous serons tôt ou tard confrontés à toutes sortes de problèmes. La maladie est l’un des obstacles les plus redoutables. Quand nous sommes en butte à de graves problèmes de santé, nous nous écrions souvent : « Seigneur, veux-tu guérir mon être cher ? Veux-tu faire un miracle ? Est-ce ta volonté de me guérir de cette maladie ? » Parfois, on dirait que Dieu ne répond pas à nos prières. Et pourtant, il répond ! Il nous a déjà donné la réponse définitive : « Celui qui a le Fils a la vie » (1 Jn 5.12). C’est presque trop facile à croire ! Si nous prions pour un miracle sans comprendre cela, et qu’aucun miracle ne se produit, nous serons découragés par l’apparent silence de Dieu. Nous pourrons être tentés de penser que Dieu n’entend pas nos prières, ou même douter de son existence. C’est là un piège, car il nous entend toujours. Et si parfois il nous semble garder le silence, c’est parce qu’il nous a déjà donné la réponse : « Elle n’est pas morte, mais elle dort. » (Lc 8.52)

∂ Il est vital que nous, êtres humains, possédions cette sorte d’« assurance-vie », laquelle garantit la vie en face de la mort (Jn 11.25). Notre police d’assurance, c’est le Fils de Dieu, l’authentique résurrection et vie, en nous. Christ est la merveilleuse formule qui transforme la mort en sommeil. Serait-ce trop simple ? Je ne peux, certes, fournir de preuve scientifique ni l’expliquer médicalement. Mais Dieu l’a dit, et nous lui faisons confiance par la foi. « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance, écrit Paul. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. […] Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. » (1 Th 4.13,14,16) Qu’est-ce que Dieu pourrait donner de plus à ses enfants ? Ce matin, je poursuis donc ma route avec une espérance renouvelée. Je sens que Dieu m’a aidé à voir plus clairement quelque chose d’important. Et parce que je crois de façon inébranlable en la surabondance de sa puissance, je suis la recommandation de l’apôtre Paul : « Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. » (1 Th 4.18) n

Ariel E. Noltze, M.D., est spécialiste en chirurgie plastique et chirurgie de la main. Il travaille à un centre de chirurgie reconstructive, à Vienne, en Autriche, où il habite avec sa famille. Août 2016 | Adventist World

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C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

Ekkehardt Mueller

NUMÉRO 27

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illenium… Voilà un terme fort populaire de nos jours. On l’utilise à toutes les sauces : romans, bandes dessinées, films, albums de musique, jeux d’ordinateur, compagnies, et organisations. Avant l’an 2000, le bogue du millénaire a fait couler beaucoup d’encre. Le millenium concerne des événements et des lieux. Par ailleurs, il joue aussi un rôle important dans la théologie biblique. En fait, l’une des 28 croyances fondamentales de l’Église adventiste traite de ce sujet. Que faut-il donc savoir sur le millenium ? En quoi cette croyance fondamentale est-elle pertinente pour nous aujourd’hui ? Pour mieux comprendre Le terme « millenium » dérive du latin mille (mille) et annus (année). On l’utilise pour décrire la période de temps de 1 000 ans rapportée dans Apocalypse 201. Cependant, les chrétiens n’ont jamais été unis sur la façon de le comprendre. Tous sont d’accord pour dire que le millenium a trait au règne du Christ. C’est sur sa nature et son moment qu’ils ne s’entendent pas. Certains soutiennent que le millenium précède le retour du Christ. D’autres l’interprètent de façon figurée : il s’agit, selon eux, de la période comprise entre la première et la seconde venue de Jésus. D’autres encore suggèrent que le millenium se produit après le retour de Jésus, et précède la création du nouveau ciel et de la nouvelle terre (Ap 21.1). Le moment du millenium détermine sa nature. Ceux qui suggèrent que l’ère chrétienne constitue le millenium le perçoivent comme une période d’amélioration constante où les âmes peuvent se tourner vers Dieu et faire l’expérience de leur propre « résurrection ». Ainsi, les défenseurs d’un millenium précédant le retour du Christ le perçoivent comme une période d’évangélisation. Pour les adventistes, le millenium correspond à une période de désolation sur la terre après le retour de Jésus. Tous les êtres humains sont morts. Au cours du millenium, Satan et les méchants décédés seront jugés. Après le millenium, les perdus ressusciteront. Satan – déterminé à attaquer la nouvelle Jérusalem (20.9a) qui, entre-temps, est descendue du ciel (21.2) – tentera alors de les séduire (20 5a, 7,8, 13a). Mais le Seigneur prononcera le jugement contre eux (20.11-13) et l’exécutera (20.9b,10,14,15). Dieu sera innocenté devant tout l’univers. En-

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Ce qu’il faut savoir sur le millenium fin, le nouveau paradis sera instauré et le plan du salut, achevé. Les Écritures sont formelles : le millenium n’offre pas de seconde chance de se convertir. L’idée contraire ne peut que nuire à ceux qui n’ont pas encore pris la décision de suivre Jésus en cette vie. Le quand et le quoi du millenium Le contexte d’Apocalypse 20 nous permet de déterminer le moment du millenium. La seconde partie de l’Apocalypse, commençant au chapitre 15, suit en grande partie une séquence chronologique et insère, ici et là, quelques portions de textes parallèles. Apocalypse 15 est une introduction aux sept plaies (Ap 15.1,7) décrites au chapitre 16. À la sixième plaie, le dragon, la bête qui monte de la mer et le faux prophète sont mentionnés (16.13). Ils forment la Babylone du temps de la fin et se préparent pour la bataille d’Harmaguédon (Ap 16, 14,16) tandis que les rois de l’Orient, Jésus et son armée sont sur le point de venir (Ap 16.12). À la septième plaie, Babylone est jugée et anéantie dans ses trois parties constituantes (16.19). Les chapitres 17 et 18 d’Apocalypse décrivent les sept plaies plus en détail : elles se focalisent sur le jugement de Babylone la prostituée, la grande ville. Harmaguédon suit la mention du souper de noces de l’Agneau (19.7,8). Jésus est assis sur le cheval blanc. Avec son armée, il vainc Babylone (19.11-21). C’est là une description symbolique du retour de Jésus2. Tandis que le dragon reste en vie, la bête et le faux prophète sont jetés dans l’étang de feu (19.20). Quant au dragon, il est confiné dans l’abîme pendant 1 000 jours littéraux d’inactivité (20.1-3). Ainsi, le millenium est une période bien réelle de mille ans qui commence après le retour de Jésus. La première résurrection (avant le millenium) et la seconde (après le


millenium) sont des résurrections réelles ; il ne faut donc pas les spiritualiser (20.4-6)3. La structure d’Apocalypse 20 Apocalypse 20.1-3 décrit le temps au commencement du millenium. Les versets 4 à 6 mentionnent le règne du Christ avec les rachetés de tous les siècles dans le ciel pendant le millenium. Le reste du chapitre traite, en deux passages, des événements qui surviennent après la session de la cour céleste (20.7-15). Le premier passage rapporte l’attaque contre la nouvelle Jérusalem et la défaite des méchants – incluant Satan. Le second décrit le jugement céleste et l’exécution du verdict. Les deux passages se terminent par la mention du lac de feu. Ils sont donc parallèles ; leurs événements ne doivent pas être compris en termes strictement chronologiques. Le millenium et nous À mon avis, le millenium a toute sa pertinence pour nous aujourd’hui en raison de cinq points importants. Premièrement, le millenium traite de Jésus4 et de son règne auquel les rachetés participent. En tant que Roi des rois, le Seigneur s’implique dans les événements de la fin. Notre créateur et sauveur est aussi le Juge. C’est, fort probablement, lui – le Seigneur de l’univers qui nous aime profondément – qui est assis sur le « grand trône blanc » (Ap 20.11). Deuxièmement, le millenium satisfait notre soif ardente de justice, et garantit la fin du mal dans un monde où l’injustice triomphe fréquemment. Dieu intervient en faveur de ses enfants et le jugement est exécuté. Le processus du jugement favorise une compréhension plus profonde de l’amour, de la sainteté et de la justice de Dieu, ainsi que de la laideur du péché. Par conséquent, le caractère de Dieu est innocenté. Troisièmement, le millenium est nécessaire pour l’achè-

vement du plan du salut, afin que le péché ne ruine plus la création de Dieu. Les rachetés apprécieront le salut et la communion éternelle avec Dieu dans une mesure encore plus grande que maintenant, et loueront le Créateur pendant l’éternité. Quatrièmement, le millenium nous enseigne à ne pas différer notre décision pour Dieu. Au-delà de cette vie, il n’y aura pas de seconde chance ! Enfin, le millenium aide les rachetés à comprendre pourquoi Dieu ne peut sauver tous leurs êtres chers. Mais Dieu les consolera, et « essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 21.4). Conclusion Le millenium n’est pas une période de paix sur la terre, mais le jugement divin final qui, toutefois, n’affecte pas directement les enfants de Dieu. Il établit la justice et inaugure le royaume de gloire. Ceux dont les noms sont inscrits dans le livre de vie (20.12) peuvent se réjouir qu’avec le millenium, le temps de ce monde prendra fin et qu’un nouveau temps s’établira – éternel, insurpassable, en la présence même de Dieu. n 1 Pour de plus amples détails, voir, par exemple, Eric Claude Webster, « The Millennium », dans Handbook of Seventh-day Adventist Theology, publié par Raoul Dederen, Review and Herald Publishing Association, Hagerstown, MD, 2000, p. 927-946. 2 Voir Brian K. Blount, Revelation, Westminster John Knox, Louisville, 2009, p. 349 ; Grant R. Osborne, Revelation, Baker, Grand Rapids, 2002, p. 679. 3 Le verset 5b décrit the résurrection dans le verset 4. 4 Cf. Stephen Smalley, The Revelation of John: A Commentary on the Greek Text of the Apocalypse, InterVarsity, Downers Grove, 2005, p. 516.

Ekkehardt Mueller, originaire de l’Allemagne, est directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

Le millénium et la fin du péché Le millénium est une période de mille ans de règne du Christ avec ses élus, dans le ciel, entre la première et la deuxième résurrection. Pendant cette période, les méchants morts seront jugés. La terre sera totalement dévastée ; elle ne comptera pas un seul être humain vivant, mais sera occupée par Satan et ses anges. Lorsque les mille ans seront écoulés, le Christ, accompagné de ses élus, descendra du ciel sur la terre avec la sainte cité. Les méchants morts seront alors ressuscités, et, avec Satan et ses anges, ils entoureront la cité ; mais un feu venant de Dieu les consumera et purifiera la terre. Ainsi, l’univers sera libéré à jamais du péché et des pécheurs. (Jr 4.23-26 ; Ez 28.18,19 ; Ml 4.1 ; 1 Co 6.2,3 ; Ap 20 ; Ap 21.1-5)


Tous part E n janvier dernier, Juvenal Nsengiyumva, un professeur universitaire âgé de 47 ans, apprend que chacun des 720 000 adventistes au Rwanda est encouragé à partager activement l’amour de Jésus avec ses voisins. Dès lors, il est déterminé, lui aussi, à relever le défi. Mais comment pourra-t-il participer à l’initiative « Implication totale des membres », laquelle se terminera en mai par une campagne d’évangélisation à l’échelle du pays ? Pour cette campagne aux quatre coins de ce pays africain, il faut des centaines de prédicateurs. Malheureusement, Juvenal ne pourra pas prendre congé pour préparer des sermons et les prêcher pendant les deux semaines de la campagne. Alors, il réfléchit à ce qu’il a déjà : Marianne – une épouse extraordinaire remplie de sollicitude – et leurs quatre enfants ; une voiture – vieille mais fiable ; de l’argent ; et des compétences en conversation anglaise acquises pendant cinq années d’études en Inde. « D’abord et avant tout, je suis un membre actif de l’Église adventiste. Et on sait qu’un membre actif se doit de transmettre la vérité à ses semblables », dit Juvenal Nsengiyumva, un ancien de l’église adventiste Gates of Hope, à Gisenyi, une ville balnéaire. Les trois filles de Juvenal – Hope, 12 ans ; Friend, 9 ans ; Meek 7 ans – et son fils Merciful, 5 ans, choisissent des vêtements qu’ils vont donner aux nécessiteux. Leur mère les lave et les repasse pour leur donner un look de neuf. « Nous devons leur enseigner à donner avec joie », explique Juvenal. La famille donne aussi 70 dollars US, contribuant ainsi à l’achat d’une maison de 8 000 dollars US pour une veuve. P H O T O

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E N C O U V E RT U R E Andrew McChesney

L’implication de chaque membre Selon les dirigeants locaux, c’est l’implication dynamique de croyants comme Juvenal Nsengiyumva qui a pavé la voie au plus grand baptême de toute l’histoire de l’Église adventiste. Au cours de la campagne d’évangélisation qui s’est tenue du 13 au 28 mai, 95 920 personnes ont été baptisées – un chiffre sans précédent. Et on s’attend, en relation avec l’événement, à ce que ce chiffre franchisse le cap des 100 000 dans les mois à venir. « Ce succès est imputable à l’implication de chaque membre de l’Union du Rwanda dans tous les détails de la campagne », a dit Blasious M. Ruguri, président de la Division Afrique centre-est – un territoire comprenant 11 pays, incluant le Rwanda. Les membres d’église ont étudié la Bible avec leurs voisins et sont allés de maison en maison pour inviter les gens à la campagne d’évangélisation. Ils ont donné près de 350 000 dollars pour construire et réparer des logements, pour acheter des vaches, de la nourriture, des vêtements, et une assurance santé pour

les nécessiteux. Des professionnels de la santé ont traité bénévolement près de 6 000 personnes pendant une semaine à des cliniques gratuites en trois endroits. « Aucun membre ne considérait ces activités comme un fardeau. En fait, chaque membre souhaitait une occasion de participer », a dit Blasious Ruguri, qui a prêché à un site de la campagne à Kigali, la capitale. Le Rwanda, dont la population s’élève à 11,8 millions d’habitants, constitue un exemple pour les croyants adventistes du monde entier, ont dit les dirigeants de l’Église. En mai dernier, tous les présidents d’union de la Division Afrique centre-est ont prêché au Rwanda. Ils prévoient reproduire l’initiative « Implication totale des membres » à l’approche de la campagne d’évangélisation d’envergure qui se tiendra dans leurs propres pays en juin 2017. Même le président de l’Église adventiste en Zambie, un pays appartenant à une autre division de l’Église, est venu au Rwanda pour voir personnellement comment les choses se passent. « L’implication totale des membres ne se limite pas à l’Afrique », a dit Hesron R. Byilingiro, président de l’Union du Rwanda, à un groupe de prédicateurs à Gisenyi. « Elle s’applique au monde entier. » En mai 2015, une campagne d’évangélisation de deux semaines au Zimbabwe avait généré 30 000 baptêmes – jusque-là un record. Deux mois seulement après, les dirigeants de l’Église mondiale ont présenté l’initiative « Implication totale des membres » (ITM) lors de la session de la Conférence générale, laquelle s’est tenue à San Antonio, au Texas. L’« Implication totale des membres » encourage chacun des 19,1 millions de membres à trouver des moyens de parler de Jésus à

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Juvenal s’inscrit ensuite comme interprète pour un prédicateur en visite des États-Unis. Après sa journée d’enseignement, il sera aussi son chauffeur. Il le conduira au site de la campagne – un voyage aller-retour d’une heure de voiture. Cela en a valu la peine, a-t-il dit plus tard. À son grand bonheur, 168 personnes au total ont été baptisées à l’église où il a servi d’interprète – un chiffre excédant de loin l’objectif de 30 baptêmes que les dirigeants de l’Église ont établi pour chacun des 2 227 sites de la campagne aux quatre coins du pays. « C’est vraiment merveilleux ! s’est-il écrié. Que puis-je dire ? À Dieu soit la gloire ! »

les choses au Rwanda

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ants !

L’implication totale des membres fait bouger

Juvenal Nsengiyumva, qui a trouvé de nombreuses façons de s’impliquer dans la campagne d’évangélisation, tient un foulard ITM (Implication totale des membres – TMI en anglais). De nombreux membres d’église ont porté ce foulard pendant la campagne. ses amis et à sa collectivité. Bien qu’établie lors de la session de la Conférence générale, cette initiative n’a rien de particulièrement audacieux ou nouveau, a dit Duane McKey, organisateur clé de la campagne d’évangélisation au Rwanda, et dirigeant responsable de cette initiative au sein de l’Église adventiste mondiale. « Il y a plus de 2 000 ans, Jésus a ordonné d’aller, de prêcher, d’enseigner, et de baptiser (Mt 28), a dit Duane McKey dans une interview au Rwanda. Chose intéressante, formidable même, c’est que nous venons juste de terminer plus de 2 000 réunions commémorant ce mandat que Jésus nous a confié il y a plus de 2 000 ans. » Une importante délégation de la GC La plupart des présentateurs étaient des membres d’église réguliers du Rwanda, a expliqué Duane McKey. Mais 98 présentateurs sont venus de

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D ’ABNER DE LOS SANTOS PHOTO : C O U R T O I S I E

Ci-dessus et à droite : Des centaines de personnes se préparent à la cérémonie de baptême sur la rive du lac Kivu le sabbat 28 mai. À gauche : Abner de los Santos se joint à deux pasteurs locaux lors de la cérémonie de baptême. Ils ont baptisé 528 personnes dans une église à Kigali, capitale du Rwanda, le sabbat 28 mai.

la Conférence générale – la plus haute instance dirigeante de l’Église adventiste – et 70 autres, de la Division centre-est de l’Afrique, domiciliée à Nairobi, au Kenya. Une vingtaine environ sont venus de France. Beaucoup ont financé euxmêmes leur voyage. Les présentateurs ont qualifié l’événement d’inoubliable et ont parlé des bénédictions qui s’en sont ensuivies dans leur propre vie. Une étudiante internationale de 22 ans étudiant aux États-Unis a raconté comment une musulmane et une université publique ont contribué au financement de son voyage. Un garçon de 12 ans s’est réjoui d’amener des centaines de personnes à Christ. Une Canadienne qui a perdu des membres de sa parenté au cours du génocide rwandais de 1994 est finalement arrivée à pardonner (voir les encadrés). Le sabbat 28 mai, dans une église à Kigali, Abner de los Santos, un vice-président de l’Église adventiste mondiale, a

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décrit combien il fut heureux de venir au pied levé prêter main forte à deux pasteurs locaux débordés, lors du baptême de 528 candidats. Abner de los Santos : « Lorsque j’ai tenu dans mes bras mon premier nouveau-né, j’ai senti son cœur battre. Eh bien, le sabbat 28 mai, j’ai senti le cœur de ceux que je baptisais battre. Et cela m’a rappelé un nouveau-né. » Accompagné de Leticia, sa femme, professeur de musique, Abner de los Santos a prêché dans deux églises du district Rusororo de Kigali. Geoffrey Mbwana, un autre vice-président de l’Église adventiste mondiale, a aussi tenu des réunions lors de la campagne. Parmi les autres représentants de la Conférence générale, mentionnons Lael Caesar, rédacteur adjoint de Adventist World. Il s’est émerveillé de ce que 60 visiteurs aient assisté à cette campagne grâce à l’invitation d’un muet. (L’auteur de cet article, rédacteur aux

informations de Adventist World, a aussi tenu une campagne pour la première fois.) La vue d’une délégation aussi nombreuse qu’inhabituelle de la Conférence générale a eu des répercussions à travers le pays. Abidan Ruhongeka, président du champ du sud du Rwanda, a rapporté ce que ses membres d’église, étonnés, lui ont dit : « Les dirigeants de la Conférence générale ont l’habitude de venir à l’Union du Rwanda uniquement pour les réunions administratives, mais cette fois, ils ne sont venus que pour l’évangélisation. Jésus doit revenir bientôt ! » Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste, a tenu la campagne à Gisenyi. Le dernier sabbat, il a remercié les membres de l’église locale pour leur participation. « Vous êtes un exemple pour le monde entier. Nous louons Dieu pour cela », a-t-il dit à son auditoire de 6 000 personnes. Parmi elles, il y avait 1 971 personnes ayant été baptisées non loin de là au lac Kivu, le matin, et Juvenal Nsengiyumva, le professeur universitaire qui a trouvé plusieurs façons de s’impliquer à fond. Juvenal ne pouvait être plus heureux. « Je loue Dieu de ce qu’il a exaucé mon désir de participer à la prédication de son message », a-t-il conclu. n

Andrew McChesney est

rédacteur aux informations de Adventist World.


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levée de fond étonnante

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Sibu Mukwakwami

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J Les membres d’église ont étudié la Bible avec leurs voisins et sont allés de maison en maison pour inviter les gens à la campagne

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d’évangélisation.

’ai 22 ans et suis originaire du Zimbabwe. C’est grâce à une bourse d’études que je suis inscrite en tant qu’étudiante internationale à l’Université de Californie, à Berkeley, aux ÉtatsUnis. J’ai décidé de participer à la campagne d’évangélisation au Rwanda. Malheureusement, je n’avais pas les moyens de payer mon voyage. Pour recueillir les fonds nécessaires, je suis devenue représentante évangélique. J’ai également reçu de l’aide financière de façon totalement inattendue. Un jour, alors que je sonnais à une maison, une Asiatique qui parlait à peine anglais m’a ouvert la porte. Ce n’était pas évident de lui expliquer la raison pour laquelle je vendais des livres ! Mais quand elle les a vus, son visage s’est éclairé d’un sourire lumineux. Désirant m’aider à financer mon voyage missionnaire, elle m’a acheté pour 50 dollars de livres brochés. Une autre fois, je me suis adressée à une musulmane et lui ai expliqué mon projet missionnaire. Elle était si heureuse pour moi qu’elle m’a fait un don de 30 dollars. Je lui ai laissé un livre. Dans son enthousiasme, elle m’a même demandé de revenir et de lui raconter mon voyage ! Bien que l’Université de Berkeley soit une université publique, j’ai prié pour que les responsables de mon programme de bourse considèrent ce voyage missionnaire comme un stage, et de ce fait, m’allouent des fonds. Et – idée folle ! – j’ai rempli le formulaire de demande de fonds. Plus d’un mois s’est écoulé avant que je ne reçoive une réponse. J’étais certaine que les responsables n’approuveraient pas un tel voyage. Mais à ma grande stupéfaction, ils ont accepté ma demande et m’ont alloué des fonds ! La femme en charge du programme de bourse universitaire m’a même demandé de donner aux étudiants une présentation PowerPoint à mon retour du Rwanda. Je suis impatiente de leur raconter mon voyage et de leur parler du retour imminent de Jésus ! Oui, Jésus revient ! C’est pour cette raison que j’ai tenu une campagne d’évangélisation devant 400 personnes chaque soir, dans la ville de Byimana. Dieu est si bon ! Ce qu’il ordonne, il le donne. Ellen White a écrit : « La volonté humaine participe à la Toute-Puissance dans la mesure où elle coopère avec la volonté de Dieu. Tout ce qui se fait sur son ordre doit être accompli par sa force. Tout ce qu’il ordonne, il le donne1. » n

1 Ellen

G. White, Les paraboles de Jésus, p. 287.

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Prêcher à des assassins ? Non merci !

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Au site de la campagne d’évangélisation où on l’avait assignée, Chantal Kayumba a prêché le pardon, et l’a exercé envers un homme qui a participé au génocide du Rwanda.

ller au Rwanda est l’une des décisions les plus difficiles que j’aie jamais prises. Au cours du génocide de 1994, ma famille a perdu de nombreux membres de sa parenté et plusieurs amis. Cette perte me laboure encore le cœur aujourd’hui. J’éprouve de la colère envers les auteurs de ces crimes et suis indignée de mon propre patrimoine. Comme tous mes plans pour le mois de mai ne se concrétisent pas, je décide de m’impliquer dans la campagne d’évangélisation au Rwanda. En partant du Canada pour prêcher l’Évangile là où l’on m’a assignée, je me sens littéralement comme Jonas, alors qu’il se dirigeait vers Ninive. Je n’arrive pas à aimer ces Rwandais. Je les tolère, tout au plus. Pourquoi mériteraient-ils le salut après avoir commis de

Chantal Kayumba

telles atrocités ? Le second soir, après le sermon, un vieux monsieur s’approche de moi. Il est visiblement nerveux. Je lui fais signe de s’asseoir, mais lui se met à genoux. « Madame la prédicatrice, pardonnez-moi, pardonnezmoi ! » supplie-t-il. Surprise, je lui explique que je ne le connais pas, et que par conséquent, je n’ai rien à lui pardonner. Sa voix trahissant l’angoisse, il réplique : « Non, pardonnez-moi, parce qu’il y a 22 ans, j’ai tué des gens comme vous. Vous dites que Dieu peut me pardonner. Mais vous, le pouvez-vous ? » Accablée, je m’agenouille devant lui. La colère, la tristesse, une douleur profonde, puis un amour puissant, divin, remplissent successivement mon

Un garçon de 12 ans invite des centaines de personnes à venir à Christ

U

n garçon adopté, originaire de la Russie et âgé de 12 ans seulement, se réjouit de voir que des centaines de personnes ont accepté Jésus à sa première campagne d’évangélisation. Dillon Smith, qui habite dans l’État du Maryland, aux États-Unis, était censé prêcher un sermon pour les enfants tous les soirs avant que Jackie O. Smith, sa mère, ne prêche aux adultes, dans un parc de la ville de Karongi – l’un des nombreux sites de la campagne d’évangélisation au Rwanda. Mais le troisième soir de la campagne, des contraintes de temps ont forcé le superviseur du site à suggérer que Dillon se charge de la réunion principale en remplacement de sa mère.

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Après une période d’entraînement et des encouragements, Dillon a accepté de relever le défi. Et ce soir-là, il a eu la joie de voir des centaines de personnes répondre à son appel à accepter Christ. « J’étais vraiment enthousiaste ! a-t-il dit. Ça a été une surprise pour moi, parce que j’étais loin de me douter qu’autant de personnes viendraient devant l’estrade. » Dillon et Dawson, son frère jumeau, ont été adoptés à l’âge de 2 ans. Ils vivaient dans un orphelinat à Novosibirsk, une ville de la Russie. Avant de quitter la Russie, leurs parents américains les ont présentés à Dieu à une église adventiste locale. Au cours de la présentation, le

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pasteur russe a dit : « Qui sait, peut-être reviendront-ils un jour pour prêcher en Russie ! » a rappelé Jackie Smith, directrice adjointe du Département de l’École du sabbat et des Ministères personnels de l’Église adventiste mondiale. Dillon, qui a été baptisé le sabbat avant son arrivée au Rwanda, manifestait depuis un certain temps de l’intérêt pour la prédication. Mais quand on lui a demandé de se charger des réunions pour les adultes, il n’était pas sûr, au début, d’être prêt. Les présentations, préparées par Mark Finley, étaient plus longues que celles du programme des enfants. Les orateurs n’avaient qu’à lire les mots sur l’écran. Mais le vocabulaire

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cœur. À l’instant même, j’aspire à ce que cet homme goûte à la joie du salut malgré les crimes haineux qu’il a commis ! Je désire vivement qu’il sache que 2 000 ans avant son péché, Christ a été crucifié au calvaire pour qu’il puisse avoir la possibilité d’être justifié au jour du Jugement. Prenant ses mains dans les miennes, je lui dis sincèrement que je lui pardonne, non parce que je suis une bonne personne, mais parce que j’ai été, moi aussi, pardonnée par Jésus. Et soudain, pénétrés d’une paix nouvelle, nous nous mettons à pleurer de joie. Je me suis rendue au Rwanda l’amertume dans l’âme, mais je le quitte en ayant découvert l’amour de Dieu – cet amour qui atteint même le pire des pécheurs. En vérité, en servant nos semblables, nous sommes nousmêmes sauvés. n

Andrew McChesney Dillon Smith et sa mère, Jackie O. Smith

utilisé était d’un niveau plus élevé que celui de Dillon. Jackie Smith a donc adapté les sermons pour lui. Le premier soir, Dillon a revêtu son uniforme des Explorateurs et prêché sur le thème « L’Agneau de Dieu » devant une foule d’environ 1 000 personnes. « Nous avons prié Dieu de nous donner une réunion parfaite, a dit Jackie. Et Dieu nous a bénis ! La réunion a été parfaite. » n

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Lumières,

s’il vous plaît !

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uand les lumières se sont éteintes pour la première fois, je n’ai même pas cligné des yeux. Je tenais, après tout, une campagne d’évangélisation dans une église en brique à demi construite dans un village reculé du Rwanda. Je m’attendais donc à ce que ça arrive. La deuxième et la troisième fois ne m’ont pas décontenancé non plus. Par contre, j’ai remarqué que l’électricité lâchait chaque fois que je mentionnais le diable ou l’une de ses supercheries. J’ai été frappé de cela le troisième soir, tandis que je lisais un sermon de Mark Finley sur mon portable, lequel me servait aussi de prompteur. « L’enjeu ici, c’est l’adoration, ai-je dit. Vous avez le choix d’adorer soit Jésus, soit la bête. » À peine ai-je dit « la bête » que nous nous sommes retrouvés dans les ténèbres. L’auditoire de 1 100 personnes et moi avons attendu plusieurs minutes dans un noir complet. Que fallait-il faire ? Je

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À gauche : Vue de l’estrade, dans l’église où Andrew McChesney a tenu la campagne d’évangélisation. Ci-dessous : Kathy et Duane McKey (à gauche), et Andrew McChesney (au centre) chantant avec les enfants un sabbat matin, au site de la campagne tenue par Andrew McChesney.

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Andrew McChesney

n’avais aucune expérience en la matière parce que c’était ma première campagne d’évangélisation. Après mon baptême 10 ans plus tôt, j’avais prié Dieu de me donner l’occasion d’amener juste une personne à Christ. Mais, à ce jour, personne n’avait été baptisé en résultat de mes efforts. J’ai donc continué à travailler très fort dans ce que je préfère entre tout : écrire, réviser, et diriger une classe de l’École du sabbat. Puis, le voyage au Rwanda m’a été proposé. J’étais enthousiaste de rédiger un reportage sur cet événement, mais pas vraiment enchanté à l’idée de prêcher pendant deux semaines d’affilée – surtout après que mon interprète, un ancien, m’ait informé que chaque soir, je devrais appeler mes auditeurs à accepter Christ et à s’avancer devant l’estrade… chose que je n’avais jamais faite auparavant. Et les lumières se sont éteintes. Au retour de l’électricité, j’ai passé de nouveau la diapo

PowerPoint sur l’adoration : « L’enjeu ici, c’est l’adoration. Vous avez le choix d’adorer soit Jésus, soit la bête. » Et nous nous sommes retrouvés, une fois de plus, dans le noir. « Le diable n’apprécie pas », a lancé mon interprète. L’instant d’après, trois chefs guides ont dit aux 300 enfants assis en avant sur des nattes de se lever. En applaudissant et tournoyant, ils ont entonné un chant joyeux qui recommandait de rester loin du diable. Quand les lumières sont revenues, j’ai prié avec l’assemblée. « Seigneur, nous te choisissons ! » Et les participants se sont écriés : « Amen ! » Puis, j’ai repassé la diapo maintenant familière. « L’enjeu ici, c’est l’adoration. Vous avez le choix d’adorer soit Jésus, soit la bête. » Tous retenaient leur souffle. Et les lumières sont restées allumées ! Les auditeurs ont poussé un soupir de soulagement. Par la suite, l’électricité nous a encore lâchés. Mais cette fois,

j’étais prêt. Les lumières se sont éteintes dès que j’ai prononcé le mot « diable ». Mon interprète a gémi. Les enfants ont chanté de nouveau. Et j’ai prié Dieu à voix haute pour qu’il manifeste sa puissance. Dès lors, l’électricité n’a plus jamais manqué. Et par-dessus tout, notre Toute-Puissance n’a jamais manqué non plus. Dès le troisième soir, j’ai appelé quotidiennement mes auditeurs à prendre position pour Jésus en s’avançant vers l’estrade. À la fin de la campagne, 168 personnes ont été baptisées. Tout le mérite de ce baptême stupéfiant appartient à Dieu et aux efforts diligents des membres de l’église locale qui ont parlé de Jésus à leurs voisins. En ce qui me concerne, je crois que ma propre prière a été exaucée, elle aussi. J’avais prié pour un baptême, mais lorsque je me suis aventuré hors de ma zone de confort, Dieu en a suscité 168 ! n

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wanda, 7 avril 1994. Dès l’aube, les premiers massacres du génocide rwandais se déclenchent. Terrifiées, de nombreuses personnes se précipitent vers le complexe de l’Église adventiste dans le sud du Rwanda. De leur nombre, il y a des pasteurs et leurs familles. Avec d’autres membres d’église, ils se réfugient dans l’église, pensant qu’ils y seront en sécurité. Un sabbat, des assassins, aidés du président de la fédération adventiste et de son fils – un médecin ayant servi en tant que directeur médical de l’Hôpital adventiste de Mugonero – se ruent dans le complexe. Je suis directeur du Département des publications du champ du sud du Rwanda. Le siège de la fédération, l’église, l’école, les maisons des ouvriers, et l’hôpital de Mugonero se trouvent dans le même complexe, à Kibuye. Le jour précédant le déclenchement du massacre, j’assiste à des réunions du Département des publications au siège de l’Union des missions du Rwanda, à Kigali, la capitale. Ce soir-là, l’avion du président rwandais est abattu, et le génocide éclate. Le lendemain, un employé de l’hôpital de Mugonero m’annonce que Paul, mon fils de 14 ans, a été tué, et que ma femme et nos huit autres enfants se sont réfugiés dans le complexe de l’Église. Le sabbat 16 avril, les tueurs affluent dans le complexe avec l’aide du président de la mission et de son fils. Comment une trahison aussi horrible est-elle possible ? Mon père, un pasteur, a travaillé avec ce président pendant mon enfance ! Et j’ai moi-même travaillé avec lui ! À cette époque, je n’avais, évidemment, aucune idée des dispositions de son cœur. Terrés dans l’église avec ma femme et nos huit autres enfants, des pasteurs décident alors d’écrire au président de la mission : « Nous savons qu’ils viennent nous tuer. Nous vous supplions de nous aider à nous trouver un bateau pour que nous puissions nous rendre au Congo. » Quand on m’informe de leur démarche, ma tristesse s’accentue davantage. Un soldat qui les protège apporte cette lettre au président, dont la maison se trouve dans le complexe. Sa réponse, impitoyable, ne tarde pas : même Dieu, affirme-t-il froidement, ne peut les aider maintenant. Armés de grenades, de machettes, de couteaux, bref, de tout ce qui peut tuer un être humain, des gens des quatre coins du pays – au nombre duquel se trouvent même des adventistes – sont là, prêts à assassiner les adventistes. Certains pénètrent dans l’église alors que le pasteur est en train de prêcher. Ils l’abattent immédiatement, puis se mettent à massacrer les autres. Affolés, ma femme et nos enfants se précipitent vers la maison du président pour y trouver de l’aide, mais celui-ci les renvoie sans pitié. D’autres se dirigent vers l’hôpital, mais se font recevoir par leurs ennemis armés de machettes. La tuerie se poursuit pendant plusieurs jours. Jour et nuit, les meurtriers cherchent ceux qui auraient pu s’échapper. Ils se servent même de chiens pour débusquer les fugitifs cachés dans les buissons. En juillet, cet horrible génocide cesse enfin. Tous les membres de ma famille ont péri : ma femme et nos neuf enfants, mon père et ma mère, trois sœurs, un frère, et un beau-frère.

Une Église pour les gens déplacés Le déclenchement du génocide m’a empêché de rentrer chez moi. De Kigali, des soldats m’ont amené dans un camp pour les gens déplacés à l’intérieur de leur propre pays, situé dans une province du nord du Rwanda. Dans ce camp, je suis le seul pasteur. Pendant mon séjour, je découvre que lorsqu’on est occupé à faire le bien, on oublie les mauvaises choses qui se produisent. C’est de cette façon que Dieu me fortifie. Un vendredi soir, alors que je me promène dans la ville près du camp, j’aperçois une église catholique abandonnée. Je demande la permission de prier dans cette église et d’y tenir

Isaac Ndwaniye, tel que raconté à Gina Wahlen

Dois-je leur

pardonner ?

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Le génocide au Rwanda : un regard sur le pardon

L’HÔPITAL ADVENTISTE DE MUGONERO : Dans leur tentative d’échapper au génocide rwandais, des gens se sont précipités vers l’hôpital. Ils y ont été reçus, hélas, par des gens armés de machettes. P H O T O S

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des services religieux. L’ayant obtenue, je reviens au camp et invite les gens à venir à l’église le sabbat. C’est ainsi que chaque sabbat, nous nous réunissons pour adorer Dieu. Bien qu’étant des sans-abri, ceux qui ont de l’argent paient fidèlement la dîme et donnent des offrandes, comme s’ils étaient encore chez eux. Parfois, des habitants de l’Ouganda nous rendent visite et nous donnent de l’argent, sur lequel nous payons aussi la dîme et donnons des offrandes. Nous mettons la dîme de côté jusqu’à ce que l’Église au Rwanda puisse reprendre ses activités. Les offrandes, elles, sont utilisées pour soigner les blessés. Chaque sabbat, de nombreux croyants d’autres confessions se joignent aux adventistes pour rendre un culte à Dieu. Quatre mois plus tard, alors que nous pouvons enfin quitter le camp, 300 personnes sont prêtes pour le baptême. Juillet 1994. Le génocide ayant pris fin, je me rends à Kigali. Je ne trouve aucune église adventiste active dans le pays. Je parcours la ville d’un bout à l’autre et exhorte avec ferveur mes semblables à revenir à l’église. Et petit à petit, ils y retournent ! On me demande de servir en tant que président de l’Église au Rwanda pendant deux ans. Plus tard, on me nomme directeur du Département des publications de l’Union des fédérations du Rwanda. Cinq années plus tard, je reçois une invitation – la plus éprouvante de ma vie : servir en tant que président de la région qui inclut le complexe de Mugonero, cette région même où les membres de ma famille ont été tués ! Après avoir prié à ce sujet, je décide d’accepter l’invitation. Ce sera la première fois que je reviens dans cette région, la première fois où je travaillerai avec ceux qui ont assassiné les membres de ma famille. Seigneur, aide-moi, fortifie-moi, et mets dans ma bouche ce que je dois leur dire !

PARDONNER L’IMPARDONNABLE ? Isaac Ndwaniye, président de la Fédération du centre-est du Rwanda, a perdu tous les membres de sa famille au cours du génocide rwandais de 1994.

Le premier sabbat, je convoque les adventistes à une grande réunion de district. « [L’Union des fédérations du Rwanda] m’a envoyé ici pour prêcher la bonne nouvelle et pour diriger cette fédération, dis-je. Que personne ne me dise qui a tué les membres de ma famille. Ne me dites même pas que vous êtes mon ami. Mon ami, c’est celui qui aime Dieu et son œuvre. Mon désir, c’est que nous travaillions ensemble dans cet esprit. » J’occupe ce poste pendant trois ans. Ensuite, on m’appelle à servir à Kigali en tant que président de ce qui est aujourd’hui la Fédération du centre-est du Rwanda. Nous louons le Seigneur de ce que notre fédération soit passée de 65 000 membres en 2004 à plus de 110 000 aujourd’hui. L’Église adventiste au Rwanda compte environ 640 000 membres sur une population de 12 millions d’habitants. Nous donnons des études bibliques qui, espérons-nous, généreront 100 000 baptêmes lors d’une campagne d’évangélisation future. Amour et pardon Mon verset biblique préféré, c’est Jean 3.16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » Si Dieu n’avait pas aimé chaque être humain dans le monde, j’aurais vengé les miens, j’aurais éliminé leurs meurtriers. Mais Dieu les aime et leur accorde un temps de grâce pour qu’ils se repentent de leurs crimes. Le président de la mission et son fils ont été jugés et condamnés à l’emprisonnement pour génocide et crimes contre l’humanité. Actuellement, le père est mort. Le fils, lui, est toujours incarcéré. Lorsque j’étais dans le camp pendant le génocide, un journaliste est venu m’interviewer. Il avait entendu parler du meurtre de tous les membres de ma famille. « Que pensez-vous de la vengeance ? » m’a-t-il demandé. J’ai pris ma Bible et l’ai ouverte à Hébreux 10.30 : « Car nous connaissons celui qui a dit : À moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai. » Le journaliste est resté stupéfait ! Lorsque certains parlent en mal des assassins, je leur rappelle que notre Dieu use de patience envers tous afin que tous soient sauvés. C’est la seule chose qui puisse aider quelqu’un comme moi, quelqu’un qui a subi des épreuves aussi cruelles. Quiconque, en tout temps, vient à Dieu et lui demande pardon, peut avoir l’assurance de son pardon. Il n’est aucun péché que Dieu ne puisse pardonner. Enfin, une chose encore me donne la force de continuer à vivre : j’ai l’assurance qu’un jour, je reverrai les miens. Le cœur rempli de cette merveilleuse espérance, je vis pleinement pour mon Sauveur. n

Isaac Ndwaniye est président de la Fédération du centreest du Rwanda. Gina Wahlen est rédactrice du Rapport missionnaire trimestriel du Bureau de Mission adventiste.

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E S P R I T

D E

P R O P H É T I E

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ardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6.12)1. Jésus nous enseigne ici que Dieu ne peut nous accorder son pardon que dans la mesure où nous l’accordons nousmêmes à nos semblables. C’est l’amour de Dieu qui nous attire à lui, et cet amour ne peut toucher nos cœurs sans susciter en nous de l’amour pour nos frères. Après avoir terminé cette prière, Jésus ajoute : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre

«

Il faut le donner pour le recevoir Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. » (Mt 6.14) Celui qui ne pardonne pas se prive du seul moyen par lequel il puisse bénéficier de la miséricorde de Dieu. Ne pensons pas que, si ceux qui nous ont fait du tort ne confessent pas leur péché, nous avons le droit de leur refuser notre pardon. Sans aucun doute, leur devoir est d’humilier leur cœur par le repentir et la confession ; mais nous devons nous montrer miséricordieux à l’égard de ceux qui nous ont offensés même s’ils ne reconnaissent pas leurs torts. Aussi douloureusement qu’ils aient pu nous meurtrir, nous ne devons pas entretenir en nous de rancœur, ni nous apitoyer sur nous-mêmes du mal qui nous a été infligé, mais au contraire, nous devons accorder notre pardon à ceux qui nous ont fait du tort, comme nous espérons le recevoir de Dieu pour nos offenses envers lui. Une signification plus vaste Le pardon a une signification plus vaste que beaucoup ne se l’imaginent. Quand Dieu nous dit qu’« il ne se lasse pas de pardonner », il ajoute, comme si la portée de cette promesse dépassait notre compréhension : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. […] » (Es 55.8,9) Le pardon de Dieu n’est pas seulement un acte judiciaire par lequel il nous affranchit de la condamnation. Ce n’est pas simplement le pardon du péché, c’en est la délivrance. L’amour rédempteur transforme le cœur.

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David avait bien compris toute la portée de ce pardon quand il demandait : « 0 Dieu ! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé », ou encore : « Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. » (Ps 51.12 ; 103.12) En Jésus, Dieu s’est donné lui-même en rançon pour nos fautes […] afin de nous révéler son amour et de nous attirer à lui. Il nous dit : « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » (Ep 4.32) Que Jésus, la « Vie » divine, habite en nous et qu’ainsi se manifeste l’amour céleste apportant l’espérance à l’âme désespérée et la paix du ciel au cœur accablé. Pour pouvoir nous approcher de Dieu, il faut que nous soyons décidés à faire connaître à nos semblables la grâce dont nous avons nous-mêmes été l’objet. Avant de bénéficier de l’amour miséricordieux de notre Père céleste et d’en faire part autour de nous, il est nécessaire que nous connaissions cet amour et que nous y croyions (1 Jn 4.16). Par tous les moyens dont il dispose, Satan cherche à nous dissimuler cet amour. Il veut nous faire croire que nos erreurs et nos transgressions ont offensé Dieu si gravement qu’il détourne son oreille de nos prières et refuse de nous bénir et de nous sauver. En nous-mêmes, nous ne voyons que faiblesse, nous n’avons rien qui puisse nous recommander à Dieu. Satan nous affirme que notre cas est sans remède et qu’il n’y a aucune guérison pour nos fautes de caractère. Lorsque nous voulons nous approcher de Dieu, l’ennemi chuchote à notre oreille : « À quoi bon prier ! N’as-tu pas commis tel péché ? N’as-tu pas offensé Dieu ? N’as-tu pas violenté ta conscience ? » Mais nous pouvons le repousser en lui disant que « le sang de Jésus [...] nous purifie de tout péché » (1 Jn 1.7). C’est justement lorsque le sentiment de notre péché nous empêche de prier que nous devons le faire. Nous pouvons avoir honte et nous sentir profondément humiliés, mais il nous faut prier et croire. Le pardon et la réconciliation avec Dieu nous sont accordés, à nous, pécheurs, non pas en vertu de nos œuvres ou d’un mérite quelconque de notre part, mais à titre de don gratuit dû à la justice immaculée du Christ. n 1 Sauf

mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

Cet extrait est tiré du livre Heureux ceux qui, p. 93, 94. Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.


F O I

&

S C I E N C E

Une science de la terre

catastrophique Un déluge universel peut-il expliquer certains mystères de la géologie ?

A

u cours des 18e et 19e siècles, des scientifiques de la terre soi-disant catastrophistes s’appuyant sur le paradigme d’une catastrophe universelle telle que le Déluge, menèrent leur recherche géologique en se focalisant sur la nature, mais en se modelant sur leurs croyances religieuses. Dans les années 1830, ce paradigme fut remplacé par les théories de James Hutton et de Charles Lyell selon le principe de l’uniformitarianisme – l’idée que par le passé, les processus géologiques se produisirent aux mêmes rythmes que présentement. Pendant près d’un siècle, ce principe domina la recherche géologique à un point tel que les géologues rejetèrent systématiquement toute hypothèse incluant n’importe quel processus de nature cataclysmique. En réalité, l’influence de l’uniformitarianisme sur la communauté géologique peut avoir entravé l’avancement de la science géologique1. Dans les années 1920, J. Harlen Bretz avança l’idée que les rochers des Channeled Scablands – une zone d’érosion caractéristique du nord-ouest du Pacifique, aux États-Unis – pourraient s’expliquer par une « hypothèse farfelue », soit la survenue d’un mégadéluge cataclysmique (l’inondation de Spokane) qui produisit ces particularités par des processus liés à une inondation géante. Cependant, il fallut attendre les années 1960 pour que ses idées soient largement acceptées par d’autres scientifiques. P H O T O

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B I S H N U

S A R A N G I

Retour de la théorie du catastrophisme Finalement, l’acceptation de l’hypothèse de Bretz entraîna une résurgence du catastrophisme géologique, et ainsi, au cours des dernières décennies, une tendance permettant d’expliquer les réalités géologiques par les catastrophes naturelles a émergé2. Des exemples de caractéristiques catastrophiques tenant compte de méga-inondations bien documentées comprennent celles du lac Missoula, de la mer Méditerranée, de la Manche, de l’Asie centrale ; l’apparition d’unités rocheuses résultant d’écoulements souterrains à grande vitesse ; l’accumulation rapide de couches de roche sédimentaire, auparavant interprétées comme résultant de dépôts sédimentaires lents pendant plusieurs années ; et les « varves », auparavant interprétées en tant que sédiments déposés dans un cours d’eau calme en une seule année. Des éruptions volcaniques à grande échelle furent indubitablement la cause d’événements provoquant des enterrements rapides par la cendre volcanique, à l’instar du nombre étonnant d’astéroïdes ayant frappé la terre et explosé, causant une perturbation environnementale et la destruction de la vie. Notre collection de fossiles est enchâssée dans les unités rocheuses possédant ces caractéristiques, montrant ainsi que les fossiles se sont accumulés dans des conditions catastrophiques. Au nombre des preuves d’une activité géologique rapide, mentionnons des pro-

Roberto Biaggi

cessus sédimentaires à grande échelle, une distribution mondiale de fossiles marins en des lieux imprévus, des modèles de paléocourants à l’échelle continentale, des discontinuités dans la documentation stratigraphique – tels que des vides dans celle-ci et aucune preuve apparente de la somme de temps supposément représentée ; des événements mondiaux/régionaux tectoniques comme l’élévation d’une montagne, le mouvement des plaques, la subsidence du bassin, la fourniture massive de sédiment pour le remplissage du bassin. D’autres caractéristiques de la documentation fossile pourraient inclure, par exemple, la mortalité de masse, ainsi que des périodes d’extinction de masse exigeant l’accumulation de sédiment pour l’ensevelissement et la préservation. L’heure est sans doute venue pour les géologues contemporains de revenir à une pratique plus naturelle de la science, et non à une science actualiste dans laquelle la recherche est contrainte d’assortir l’observation aux hypothèses. Nous devrions même être désireux de considérer une « hypothèse farfelue » telle qu’un déluge universel du type rapporté dans les Écritures. n 1 V. R. Baker, « Catastrophism and Uniformitarianism: Logical Roots and Current Relevance in Geology », Geological Society, London, Special Publications 143, 1998, p. 171-182. 2 Idem., « The Channeled Scabland: A Retrospective », Annual Review of Earth and Planetary Sciences 37, 2009, p. 393-411.

Roberto Biaggi, titulaire

d’un doctorat, est directeur de la succursale sudaméricaine de l’Institut de recherche Geoscience, de l’Université adventiste de River Plate, en Argentine.

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L A

B I B L E

R É P O N D

Sacrifice et confession Les Israélites

La réponse à votre question fait l’objet d’un débat parmi les confessaient-ils érudits, surtout parce que vraiment leurs péchés rien ne prouve explicitement que tous les sacrifices offerts lorsqu’ils apportaient pour le péché impliquaient au sanctuaire leurs une confession du péché. offrandes pour Tout d’abord, je traiterai des cas de pratiques bibliques qui le péché ? s’y rapportent. Puis, j’examinerai certains passages, tirés principalement du livre des Psaumes. Enfin, je conclurai par quelques commentaires généraux. 1. Confession et sacrifices. La première référence à la confession et au sacrifice pour le péché se trouve dans Lévitique 5.5. Elle a pour contexte l’expiation des péchés délibérés dans le cadre d’un refus de témoigner en cour (v. 1), ce qui diffère l’exécution d’un rite de purification (v. 2,3) et l’accomplissement d’un vœu (v. 4). Dans Nombres 5.7, la confession et la restitution sont exigées dans le cas de violations d’ordre éthique considérées sacrilèges. Il ne s’agit pas ici de péchés de rébellion ou de provocation ; mais comme ils incluent un élément d’intentionnalité, la loi exige explicitement une confession publique de la part du pécheur. Le dernier cas, c’est Lévitique 16.21. Au jour des expiations, le souverain sacrificateur pose ses mains sur un bouc et confesse tous les péchés d’Israël. Selon certains, ce rituel unique où le bouc n’est pas offert en sacrifice ne soutient pas l’idée que le sacrifice de culpabilité s’accompagne toujours de la confession. La question est donc la suivante : Pourquoi la confession du péché n’est-elle pas mentionnée dans d’autres passages traitant du sacrifice de culpabilité (Lv 4) ? Peut-être que Lévitique 5.5 et Nombres 5.7 soulignent la confession en raison de la nature délibérée des péchés commis. Mais ceci ne s’appliquerait pas à la confession dans Lévitique 16.21. À vrai dire, nous ne disposons d’aucune raison claire pour l’omission de la confession dans d’autres passages traitant du sacrifice de culpabilité. Cette omission textuelle n’exclut pas automatiquement la pratique, toutefois. Le principe théologique fondamental derrière la confession est le suivant : « Celui qui dissimule ses fautes ne réussit pas. Mais celui qui les confesse et les délaisse trouve de la compassion. » (Pr 28.13) Ce principe a dû être opérationnel dans toutes les offrandes de culpabilité. 2. Sacrifices, son, et discours. Le livre des Psaumes indique que les rituels du temple s’accompagnaient de son et de discours. Après avoir été délivré de quelque oppression, le

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pécheur s’écriait : « J’offrirai des sacrifices dans sa tente, au son de la trompette ; je chanterai, je célébrerai l’Éternel. » (Ps 27.6) Les instructions pour le sacrifice d’actions de grâces (Lv 7.16) ne disent rien au sujet des paroles prononcées, mais selon Psaumes 54.8, elles s’accompagnaient de louanges au Seigneur. Lorsqu’ils offraient des sacrifices d’actions de grâces à Dieu, les Israélites étaient exhortés à publier « ses œuvres avec des cris de joie » (Ps 107.21,22 ; Lv 7.12). L’expérience rituelle était joyeuse, même pour les pécheurs repentants qui confessaient leur péché, offraient le sacrifice, et rentraient ensuite chez eux justifiés et bénis par le Seigneur (Ps 24.5 ; 32.1,2,5,7,11). Dans Psaumes 51, le psalmiste confesse son péché (v. 5-7), demande la purification divine (v. 9,12), reconnaît que les sacrifices n’ont aucune efficacité en eux-mêmes (v. 18), et enfin, déclare que Dieu accepte les sacrifices lorsqu’ils constituent le symbole d’un cœur brisé et contrit (v. 19,21). Il est fort improbable qu’un sacrifice pour le péché aurait été apporté dans un silence total. 3. Signification de la confession. Par la confession, les pécheurs reconnaissaient avoir transgressé la volonté de Dieu et mériter vraiment le châtiment (voir Lv 16.21). Ils savaient aussi qu’en confessant leur péché et en l’abandonnant, ils seraient l’objet de la miséricorde divine (Pr 28.13). Dans la Bible, la confession est associée avec le rétablissement de l’alliance (Ne 5.5-37 ; 10.28,29) – ce qui suggère la possibilité que la confession associée au sacrifice pour le péché constituait un rétablissement de la relation d’alliance brisée par le péché. En d’autres termes, le pardon des péchés signifiait la restauration d’une relation brisée (Ex 34.1-10). Les pécheurs repentants confessaient leur péché au Seigneur en sa présence, et cherchaient à se réconcilier avec la personne qu’ils avaient offensée. Donc, pour répondre à votre question, je dirais que les passages dans lesquels la confession est explicitement soulignée traitent surtout des péchés délibérés, lesquels devaient être mis en évidence. Par ailleurs, le fait qu’aucune confession ne soit mentionnée dans le sacrifice de culpabilité régulier ne prouve pas l’absence de confession. Dans le cas des sacrifices d’actions de grâces, aucune expression verbale n’était exigée ; mais, comme nous l’avons vu, ils s’accompagnaient d’une déclaration orale. n

Ángel Manuel Rodríguez, aujourd’hui à la retraite, a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien. Sa femme et lui habitent au Texas (États-Unis).


É T U D E

B I B L I Q U E

Les

prières de Jésus, et les

nôtres

Mark A. Finley

L

’Évangile de Luc se focalise, plus que tout autre livre, sur la vie de prière de Jésus. Luc, Gentil et médecin, aspirait à partager les vérités éternelles du salut avec les Juifs et les Gentils. Il écrivit son Évangile vers l’an 60 apr. J.-C. pour une communauté chrétienne en pleine croissance. Chose significative, il s’adressa à un homme du nom de Théophile, ce qui veut dire « personne aimant Dieu » ou « un ami de Dieu ». Luc se proposait d’amener les lecteurs à devenir les amis de Dieu. Son Évangile présente un concept révolutionnaire : Jésus, le divin Fils de Dieu, a revêtu la nature humaine, et en tant qu’être humain, a développé une relation intime avec Dieu en prière.

1

Quels deux principes significatifs dans la vie de prière de Jésus découvrons-nous dans Luc 5.16 et 9.18 ? Pour Jésus, la prière n’avait rien d’une pratique spasmodique. Il ne priait pas de façon occasionnelle, lorsqu’il en « sentait » le besoin. Pour Jésus, la prière était un style de vie. Non seulement il priait souvent, mais aussi s’arrangeait régulièrement pour être seul avec Dieu (voir Lc 11.1 et Mc 1.35).

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Comparez Luc 9.28 avec Matthieu 18.19, 20. Selon vous, pourquoi est-il vital de prier avec nos semblables dans notre expérience de prière ? Jésus priait souvent avec et pour ses disciples. Prier ensemble unit nos cœurs, encourage nos esprits, et rehausse notre vision. Le fait d’entendre quelqu’un prier pour nous nous renforce spirituellement. Lorsque nous nous unissons dans la prière, cherchant Dieu et intercédant pour les autres, Dieu agit de façon puissante, extraordinaire, en réponse à ces prières.

3

Réfléchissez à l’expérience de Jésus avec Pierre dans Luc 22.31, 32. Quel impact cet incident a-t-il sur votre vie de prière ? Pourquoi nous encourage-t-elle ? Jésus assura à Pierre qu’il priait pour lui par son nom. Quelle riche assurance de savoir que Jésus, le divin Fils de Dieu, connaît nos noms et prie pour nous ! Quel encouragement pour nous de nous joindre à Jésus et, à son exemple, de prier pour nos semblables !

G I O VA N N I

B E L L I N I

4 Qu’est-ce que la prière de Jésus à Gethsémané nous révèle sur l’objectif de la prière ? Lisez Luc 22.41-46. La prière n’a pas pour but de faire fléchir la volonté de Dieu pour l’amener à se conformer à la nôtre, mais plutôt de permettre à son Esprit de modeler notre volonté pour qu’elle se conforme à la sienne. Elle n’a pas pour objectif d’obtenir de Dieu ce que nous désirons, mais plutôt de découvrir ce qu’il désire.

5 Dans au moins deux exemples dans l’Évangile de Luc, Jésus encouragea ses disciples à prier pour des choses très spécifiques. Lisez Luc 22.39, 40, et 10.2. Ensuite, décrivez pourquoi ces choses sont aussi importantes. Jésus encouragea ses disciples à prier pour avoir la force de résister aux tentations du diable, et pour que les ouvriers partagent son amour et sa vérité avec les multitudes réceptives. Ces deux prières abordent spécifiquement ce que Dieu fait en nous et par nous.

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En quoi la prière de Jésus sur la croix est-elle aussi vitale pour notre vie spirituelle ? Lisez Luc 23.33, 34. Condamné injustement, traité abusivement, et accusé faussement, Jésus pardonna à ses bourreaux. Quel modèle pour nous !

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Lisez Luc 23.44-46. De quelle façon la prière finale de Jésus révéla-t-elle l’engagement profond de sa vie et modela-t-elle le vrai but de la prière ? La prière de Jésus révèle une vie entièrement abandonnée à la volonté du Père. Jésus n’avait qu’un seul désir : plaire à son Père. La prière a pour but de nous faire entrer dans une relation intime avec Dieu, afin que notre volonté se conforme à la sienne. Puisse notre vie de prière être si profonde, si complète que notre cœur sera uni à celui du Christ, et que nous serons consumés par le désir de faire sa volonté ! n

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DES IDÉES À PARTAGER

Courrier Un numéro important Merci d’avoir consacré un numéro entier de Adventist Word à la question des réfugiés (juin 2016). Récemment, j’ai lu que sept millions d’individus ont été déplacés dans le monde entier à cause des guerres et de l’agitation civile. Nombre d’entre eux se trouvent dans des camps dont les conditions sont, pour la plupart d’entre nous, intolérables. Je salue ADRA et tous les autres organismes de l’Église qui leur viennent en aide. J’espère que l’Église, à tous ses paliers, considérera de faire davantage. Songez aux amitiés et à la bonne volonté que nous pourrions créer si nous traitions ces individus comme nous voudrions l’être ! Michael Trueblood Liverpool, Angleterre

PrièreW

N’oubliez pas les noix et les graines Chaque mois, je feuillète et lis la revue Adventist World. Je découpe les articles que je désire conserver. J’apprécie particulièrement vos articles de la rubrique « Méditation ». En tant qu’infirmière à la retraite, la rubrique mensuelle des docteurs Landless et Handysides retient toute mon attention ! Dans leur article intitulé « À vous la santé au maximum ! » (Édition de l’amitié), leurs suggestions sur la nutrition m’ont vraiment étonnée. Un régime nourrissant comprend toute une variété de pains et de céréales à grains entiers, ont-ils écrit, ainsi que des fruits et des légumes. Par contre, ils n’ont pas fait la moindre mention du rôle essentiel des noix et des graines ! Loma Linda a fait des recherches de pointe sur l’importance de consommer une variété de noix et de graines au moins plusieurs fois par semaine – un élément clé d’un régime nutritif, qu’il soit végétarien ou non. Ruthie Flynn Sonora, Californie Une école adventiste en Iran J’ai reçu un exemplaire du numéro d’avril 2016 de Adventist World. Dans la rubrique Des idées à partager, j’ai vu, à ma surprise, une photo de Jahangeer Morovati, mon père ! Il a maintenant 89 ans et habite dans le secteur de Los Angeles, dans le sud de la Californie. Il

parle toujours des premiers jours de l’académie des garçons à Téhéran, en Iran. Certains des premiers étudiants ont gardé contact avec lui. Il y a quelques années, ils ont organisé une réunion surprise de tous les étudiants habitant dans le secteur de Los Angeles pour honorer mon père et ma mère. L’académie adventiste pour les garçons fut établie en 1955 par Earl Adams, en périphérie de Téhéran. Avec l’assistance de mon père, Earl Adams obtint les lettres de créance pour en assumer la direction. En 1957, il retourna aux États-Unis, et mon père devint directeur de l’académie. Le gouvernement iranien de l’époque lui accorda la permission d’établir une école secondaire à plein temps. L’école commença à accepter des étudiants non adventistes. En fait, même le neveu du schah fréquenta l’académie pendant deux ans. Mon père occupa le poste de directeur jusqu’en 1969, année où il s’établit aux États-Unis. Finalement,

LOUANGE

Par la grâce de Dieu, j’ai complété un certificat en journalisme. Par contre, je n’ai pu obtenir mon diplôme en raison d’un manque de fonds. Priez pour moi. Elijah, Kenya

Priez s’il vous plaît pour mon collègue de travail qui souffre d’un cancer du pancréas. Nicole, France S’il vous plaît, priez Dieu d’intervenir dans ma relation conjugale. Taurai, Zimbabwe

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Ayez la bonté de prier Dieu de sauver ma famille. Mon mari m’a abandonnée, et nos quatre enfants se sont écartés du droit sentier. Carol, Jamaïque S’il vous plaît, priez le Seigneur de nous aider dans la construction de l’église.


Correction En page 30 de l’Édition de l’amitié de Adventist World (mai 2016), la chronologie historique indique que les « premiers missionnaires adventistes en Afrique » furent Abraham Enns et Johannes Ehlers, en 1903. C’est là une erreur ! À cette date, nous avions déjà un institut adventiste d’enseignement supérieur sur le continent africain. Il s’agit de l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg, mon alma mater, établi en 1893. À ce que je sache, D. A. Robinson et C. L. Boyd se rendirent en Afrique en 1887. Ils furent donc les premiers missionnaires sur ce continent. Ils étaient accompagnés d’Edna Robinson, de Carrie Mace, et de deux colporteurs. Jerry Joubert Oregon, États-Unis

H O LT C H E R Y L

en 1970, l’école fut fermée en raison de la révolution islamique. Betty Morovati Glendale, Californie

plaisir

Que les vacances scolaires achèvent (hémisphère nord) ou commencent (hémisphère sud), il est important d’occuper les enfants par des activités qui forment le caractère. Explorez davantage. Les parcs, les musées, et les sites historiques leur permettront de tirer des leçons de la vie et les aideront à appliquer ce qu’ils apprennent à l’école. Cultivez-vous. Pendant les jours chauds, la plupart des collectivités présentent des activités ayant pour thèmes l’art, l’agriculture, l’ethnicité, ou organisent des festivals en plein air. Faites la connaissance de nouvelles personnes et apprenez de nouvelles choses. Tenez un journal. Il peut revêtir la forme d’une lettre ou d’une carte postale pour les grands-parents. Cet exercice améliore l’écriture, la grammaire, l’orthographe, et l’écriture inventive. Lisez tous les jours. Allez régulièrement à la bibliothèque. Faites-en sorte que vos enfants lisent tous les jours, seuls et en famille. Faites quelque chose pour les autres. Faites faire à vos enfants, selon leur âge, quelque chose pour la collectivité (outre ce qu’ils font à l’église). Ramassez les ordures le long des sentiers, des ruisseaux, ou des rives. Apportez des petits cadeaux tout simples aux enfants hospitalisés. Source : Laura Bay, National PTA/Mediaplanet/USA Today

Tout à fait juste ! Merci pour votre remarque. Nous nous excusons de ce rapport incorrect des faits. – La rédaction. Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

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Le nombre de triathloniennes à l’échelle mondiale en 2015 – une augmentation de 18 pour cent par rapport à l’année précédente. Le triathlon est une épreuve d’athlétisme comportant la natation, la course cycliste, la course à pied – toutes d’excellentes formes d’exercice. Mais pour faire de l’exercice, nul n’est tenu de nager 3,8 kilomètres, de parcourir 180 kilomètres à vélo, ou de courir 42,2 kilomètres dans un triathlon Ironman ! Vingt minutes par jour d’exercice vigoureux – marche, jardinage, vélo – suffisent pour rester en forme physiquement, émotionnellement, et spirituellement. Source : USA Today

Priez aussi pour que ma femme et mes enfants aiment et craignent Dieu. Kwazi, Afrique du Sud Je vous demande de prier pour mon fils et pour Karilyn, mon amie. Dieu est si bon ! Il répond à nos prières. Virgie, Philippines

Je désire vivre en harmonie avec Dieu. Mais plus je fais ce qui est bien, plus je me rends compte de ma culpabilité. Priez pour moi ! Flora, Kenya

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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ans

Le 9 août 1904, l’évangéliste Hide Kuniya arrive en Corée, en réponse à une demande pressante signée par 36 personnes désirant qu’on leur enseigne la Bible plus en profondeur. C’est peu après le début du 20e siècle que le message adventiste est introduit en Corée, alors que de nombreux Coréens immigrent en Sibérie, en Mandchourie, à Hawaï, et au Mexique. En mai 1904, Lee Eung Hyun, un Coréen qui doit prendre le bateau pour Hawaï, va se promener dans une rue de Kobe, au Japon. Pendant sa promenade, il aperçoit un panneau chinois portant cette inscription : « Église adventiste du septième jour du retour de Jésus ». Lee Eung Hyun y rencontre Hide Kuniya. Ensemble, ils étudient le message adventiste. Quelques jours plus tard, Lee amène avec lui un Coréen pour approfondir ces nouvelles doctrines. La veille du départ de Lee pour Hawaï, les deux Coréens, escortés d’un groupe de croyants japonais, se rendent à un point d’eau en bas de la chute Nunobiki et sont baptisés. Ils deviennent ainsi les premiers adventistes coréens. Lee part pour Hawaï, mais Son Heung Cho, lui, retourne en Corée. À bord du bateau, il fait la connaissance d’Im Ki Pan, un Coréen revenant d’Hawaï. Il partage sa nouvelle foi avec lui. Une fois arrivé en Corée, Son Heung Cho apporte le message à Pusan, et bientôt, près de 35 personnes observent le sabbat. Entre-temps, Im poursuit son voyage vers la côte ouest de la Corée jusqu’au port de Chinnampo, où il suscite un grand intérêt chez les chrétiens coréens.

’où Dvient cette

ph to ? RÉPONSE : Dans un village du Rwanda, cette église a été spécifiquement construite pour une campagne d’évangélisation. Mais avant même d’en avoir achevé la construction, les adventistes du village ont décidé de planter une tente permettant d’accueillir davantage de personnes. N I C K

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Adventist World | Août 2016

K N E C H T

BRISEZ Chaque jour, nous faisons plus de 200 choix d’ordre alimentaire. Mais combien il est facile de prendre de mauvaises habitudes ! Heureusement, on peut les briser en les replaçant par de nouvelles habitudes positives. En voici quelques-unes : Rangez votre cuisine. Une cuisine en désordre peut amener certaines personnes à manger 40 pour cent plus que ceux dont la cuisine est propre et bien rangée. Privilégiez les fruits et légumes. Remplacez les douceurs et les en-cas par des fruits et des légumes. Vous augmenterez ainsi la probabilité de choisir une collation santé de 70 pour cent. Bannissez l’ennui. L’ennui et la dépression nous poussent souvent vers des « plaisirs coupables ». Au lieu de faire de mauvais choix alimentaires, allez marcher pendant cinq minutes, faites un peu de gymnastique, ou prenez 10 grandes respirations. Diminuez vos portions. Utilisez des assiettes et des bols plus petits. Vous réduirez ainsi la quantité d’aliments ingérés de 22 pour cent. Cuisinez. Ceux qui mangent à la maison consomment typiquement 200 calories de moins par jour que ceux qui mangent à l’extérieur. Dormez davantage. Moins nous dormons, moins nous résistons aux aliments qui nous tentent. Le manque de sommeil peut donc entraver nos efforts pour manger sainement. Demandez à Dieu de vous aider. Le Seigneur vous donnera la force d’opérer ces changements dans votre vie. Source : Eatthis.com


DITES-LE EN

5O

« Oui, je viens bientôt... »

MOTS...

Mon

cantique .préféré .. n J’aime le cantique « Morning has broken » d’Eleonor

Farjeon. Il me rappelle que chaque matin que je me réveille, c’est un jour nouveau. Il me dit aussi que j’ai l’occasion de m’améliorer et de mieux servir Dieu ! – Leah, Lagos, Nigeria n Voici mon cantique préféré : « In Christ alone » de

Stuart Townend. Ses paroles me réconfortent beaucoup : « En Christ seul est mon espérance ! Il est ma lumière, ma force, mon chant, la pierre angulaire, le terrain ferme dans la sécheresse impitoyable ou la tempête la plus violente. » – Hendrik, Autriche n Plusieurs des cantiques de Fred Pratt Green ont

paru dans le Seventh-day Adventist Hymnal. J’en préfère deux en particulier : « God is Our Song » et « When the Church of Jesus ». J’apprécie la façon dont l’auteur passe outre les formes religieuses et identifie les vertus spirituelles. – Chauncey, Londres-est

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre personnage biblique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Yutaka Inada, German Lust, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han, Gui Mo Sung Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) André Brink, Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Kimberly Brown Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun ; Karnik Doukmetzian ; Suk Hee Han ; Yutaka Inada ; German Lust ; Ray Wahlen ; D’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Juan Prestol-Puesán, G. T. Ng, Leonardo R. Asoy, Guillermo E. Biaggi, Mario Brito, Abner De Los Santos, Dan Jackson, Raafat A. Kamal, Michael F. Kaminskiy, Erton C. Köhler, Ezras Lakra, Jairyong Lee, Israel Leito, Thomas L. Lemon, Geoffrey G. Mbwana, Paul S. Ratsara, Blasious M. Ruguri, Saw Samuel, Ella Simmons, Artur A. Stele, Glenn Townend, Elie Weick-Dido Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.

Vol. 12, nº 8

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SINCE 1849, ADVENTISM’S FLAGSHIP JOURNAL OF FAITH, INSPIRATION, NEWS, AND PROPHECY

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