Revue internationale des adventistes du septième jour
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10 L’exercice et le risque de cancer du sein 24 Vers Jésus : bientôt 125 ans 26 Des disciples munis d’épées
Grâce et
patience
Un nouveau regard sur l’implantation d’églises
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Revue internationale des adventistes du septième jour
Nove mb re 2016
10 L’exercice et le risque de cancer du sein 24 Vers Jésus : bientôt 125 ans 26 Des disciples munis d’épées
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C O U V E R T U R E
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Grâce et patience
Bill Knott Entre semailles et moisson, le processus est long.
Grâce et
patience Un nouveau regard sur l’implantation d’églises
14 L’œuvre de Dieu en nous M É D I T A T I O N
Donald L. Bedney II
Elle s’accomplit souvent à notre insu, mais pas à celui des autres.
22 Le paradoxe de l’unité C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S
et de la diversité
8 Regarder à Jésus
P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
Ted N. C. Wilson
Le sanctuaire nous révèle que Jésus est notre ami et notre avocat.
11 Un ange en uniforme de KGB P A T R I M O I N E
Richard Aguilera
Nous sommes tous différents… et pareils !
24 Vers Jésus : bientôt 125 ans
À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E
James R. Nix
Un petit livre qui fait toute la différence.
Pavel Liberanskiy
Pas facile d’être un chrétien en Union soviétique.
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 6 Reportage
10 S A N T É L’exercice et le risque de cancer du sein
27 É T U D E B I B L I Q U E Lumière sur le retour de Jésus
26 L A B I B L E R É P O N D Des disciples munis d’épées
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www.adventistworld.org Disponible en ligne en 12 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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À
I D É E S P A R T A G E R
Pas de vie sans croissance
RAPPORT MONDIAL Chigemezi N. Wogu
En Europe, des adventistes
ghanéens parlent de Jésus N .
W O G U
Des immigrants africains participent à un phénomène récent appelé « mission inversée »
C H I G E M E Z I
« Quand on plante quelque chose, c’est parce qu’on s’attend à ce que ça pousse. Dans le cas contraire, on appelle ça un enterrement. » Lors de la conférence sur l’implantation d’églises, ces paroles du présentateur – un rappel pour nous tous que depuis les jours des apôtres, l’implantation de nouvelles congrégations de fidèles croyants est une fonction essentielle de la mission de l’Église – nous ont donné à réfléchir. Un jour, Jésus dit à ses disciples : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Par cet ordre, il s’attendait entièrement à ce qu’une expression locale de son corps fût l’endroit où ce discipulat prendrait place, où le baptême et l’inclusion seraient célébrés, et où hommes et femmes ayant « appris Christ » grandiraient jour après jour (Ep 4.20). Certains ont même qualifié les épîtres de l’apôtre Paul – adressées aux églises du premier siècle du monde romain – de sorte de « bulletin d’implantation d’églises ». Ces épîtres contiennent toute l’instruction doctrinale, des conseils pratiques pour des situations spécifiques, et des salutations personnelles auxquelles on pourrait s’attendre de la part de l’homme qui considérait l’établissement de nouvelles congrégations en tant que façon centrale de servir son sauveur. L’implantation d’églises – que ce soit dans des maisons, dans des locaux loués en devanture de magasins, dans des abris en plein air couverts d’un toit en tôle, ou même sous des arbres – est une partie essentielle du plan du Christ pour élargir son royaume et sauver encore plus d’hommes et de femmes. Il ne s’agit pas d’une activité optionnelle pour son Église, d’une tâche réservée aux zélés inhabituels ou aux mécontents de leur lieu de culte actuel. L’implantation d’église, c’est la façon par laquelle des millions de personnes en recherche feront finalement l’expérience de la joie inégalable de faire partie d’un corps de croyants fidèles qui rendent un culte à Dieu, témoignent de lui, et attendent avec impatience le retour imminent de Jésus. Tandis que vous lisez l’article spécial de couverture de ce mois-ci, demandez au Seigneur de vous donner « des oreilles » pour entendre son invitation à soutenir fidèlement les nouvelles congrégations, et ensuite, passer à l’action.
À Stadskanaal, aux Pays-Bas, Richard Opoku Atakora, de l’Italie, distribue des cartes offrant des cours de Bible.
U
n camp-meeting réunissant 1 000 Ghanéens dans une petite ville néerlandaise indique que l’adventisme est en plein essor en Europe grâce à un phénomène appelé « mission inversée ». Le 22e camp-meeting euro-ghanéen annuel qui s’est tenu à la fin d’août, à Stadskanaal, est le résultat et le catalyseur de la mission inversée, alors que des gens devenus adventistes grâce à l’œuvre de missionnaires européens ramènent l’Évangile à une Europe de plus en plus sécularisée, ont dit les organisateurs. En voici un exemple : des jeunes adultes du camp-meeting ont réservé un après-midi au partage de leur foi par le biais de la musique et d’imprimés religieux à Stadskanaal. « Les dirigeants voulaient encourager les jeunes à faire de l’évangélisation », a expliqué Stephen O. Bimpeh, pasteur ghanéen à Amsterdam, et coordinateur du camp-meeting. L’année dernière, plusieurs visiteurs sont venus au camp-meeting ghanéen après la journée d’évangélisation. Parmi eux, un jeune homme a été tellement impressionné par la musique de rue adventiste qu’il a décidé d’assister à la réunion du soir, a dit Stephen Bimpeh. Bien que dans l’adventisme, il n’y ait que peu de recherche sur la mission inversée, des érudits Suite e n p age 4
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RAPPORT MONDIAL
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Somme toute, c’est peut-être Allard Huizinga – cet ado de 17 ans qui a aidé son père à apporter le canapé du sabbat à Stadskanaal – qui résume le mieux le désir de Richard Atakora et d’autres participants du camp-meeting à parler de Jésus en Europe : « J’aime ça. C’est l’œuvre de Dieu. C’est ce que nous devons faire ! » n
ont demandé pourquoi, il leur a expliqué que le sabbat est son jour de culte et de repos. Surpris, ils lui ont demandé, l’un après l’autre : « Pourquoi un jeune homme décide-t-il d’aller à l’église un vendredi soir au lieu de sortir ? » Et ils ont voulu en savoir plus. Ceci a donné à Richard l’occasion de leur en faire découvrir davantage sur le sabbat.
Un dirigeant adventiste des à l’église
Nelske Verbaas
invite cambrioleurs
L
Mais seulement aux heures d’ouverture
e dirigeant de l’Église adventiste aux Pays-Bas a publié un message de pardon après qu’une tentative de vol perpétrée pendant la nuit au siège de l’Union des fédérations des Pays-Bas ait été déjouée grâce à un système d’alarme efficace et à une intervention rapide de la police. Deux suspects ont été arrêtés au siège de l’Église domicilié à Huis ter Heide, une ville néerlandaise, après que le système d’alarme se soit déclenché, a dit Wim Altink, président de l’Union des fédérations des Pays-Bas. Les deux hommes se sont d’abord cachés dans le grenier, mais la police les a repérés grâce à l’imagerie thermique, a raconté Wim Altink. Alors qu’ils tentaient de fuir, un plafond a cédé, et ils se sont retrouvés coincés entre deux murs. Les pompiers ont été appelés pour les dégager, tandis qu’un hélicoptère de la police décrivait des cercles au-dessus du bâtiment pour empêcher toute tentative de fuite éventuelle. « Nous tenons à ce que les autorités sachent que nous avons pardonné aux cambrioleurs et prions pour eux », a dit Wim Altink dans un communiqué sur le site Web de l’Église. Au matin, les membres du personnel
étaient reconnaissants de ce que rien n’ait été volé, mais tristes en voyant les dommages considérables causés à ce bâtiment historique protégé par le gouvernement fédéral. Wim Altink est arrivé sur les lieux le 19 août 2016, vers cinq heures du matin. Les pompiers, a-t-il rapporté, ont dû pratiquer une ouverture dans le mur pour dégager les deux hommes, lesquels ont été ensuite remis entre les mains de la justice. Le plafond a été également endommagé lors de leur tentative de fuite. Si les deux suspects sont inculpés et reconnus coupables de tentative de vol, de quelle peine écoperont-ils ? Il était encore trop tôt pour le savoir. Mais Wim Altink a dit qu’il serait heureux de les voir un jour à une église adventiste. « Nous les invitons à assister à un service dans l’une de nos églises, s’ils promettent d’entrer par la porte avant aux heures d’ouverture », a-t-il conclu. n T E D
observent de près ce phénomène qui se produit chez les immigrants adventistes en Europe et en Amérique du Nord. Au cours du camp-meeting, les immigrants ghanéens ont travaillé de concert avec les adventistes européens pour répandre l’Évangile. En outre, ils s’impliquent dans l’évangélisation à travers l’Europe. Parmi eux, mentionnons Bob et Allard Huizinga – un père néerlandais et son fils. Les deux hommes ont parcouru 140 kilomètres à travers les Pays-Bas pour apporter un « canapé du sabbat » au camp-meeting de Stadskanaal. Ayant découvert sur YouTube ce projet démarré par des jeunes adventistes à Londres, ils ont décidé de faire la même chose aux Pays-Bas. En chemin pour le camp-meeting, Bob et Allard se sont arrêtés dans plusieurs villes. Après avoir installé le canapé dans une rue, ils ont invité les passants à s’y asseoir le temps d’une pause. Bombardés de questions, ils ont expliqué que le canapé donne une occasion de se reposer. Ils ont ensuite parlé du repos qu’offre le sabbat. Le canapé du sabbat est un projet tout simple qui, pour quelque raison, pousse les gens à s’ouvrir, a dit Bob. Une fois, son fils et lui ont installé le canapé à côté d’un embouteillage. À leur grand étonnement, des gens ont fait patiemment la queue rien que pour s’asseoir et parler de leurs problèmes. « C’est fou, mais en cinq minutes, ils racontent l’histoire de leur vie », a dit Bob. Richard Opoku Atakora habite en Italie. Au cours du camp-meeting, il a distribué des cartes de cours de Bible par correspondance, au centre de Stadskanaal. De retour chez lui, il n’a pas pu participer à ce type d’évangélisation. À son travail, il s’implique plutôt dans un type de témoignage différent : l’exemple. Ses collègues lui demandent souvent pourquoi il agit de certaines manières. Une fois, il a refusé une invitation à assister à une réunion mondaine le vendredi soir. Lorsque ses collègues lui
Au siège de l’Union des fédérations des Pays-Bas, des pompiers ont pratiqué une ouverture dans le mur pour dégager les deux suspects.
U N I V E R S I T É
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Ray McAllister tenant le prix Dr Jacob Bolotin pour son œuvre de codage en braille.
Danni Francis et Andrew McChesney
prix Nobel de la cécité décerné Le
pour la première fois à un adventiste Ray McAllister aide des étudiants aveugles à lire d’anciens textes bibliques
P
our la toute première fois, un adventiste a reçu le « Prix Nobel de la cécité » après avoir codé en braille d’anciennes langues bibliques – ce qui permet aux étudiants aveugles d’étudier des textes originaux par eux-mêmes. Ray McAllister, un aveugle, est professeur adjoint à l’Université Andrews, et également massothérapeute licencié. Son organisation, les « Érudits sémitiques » (Semitic Scholars) et lui sont les récipiendaires du prestigieux prix Dr Jacob Bolotin décerné par la Fédération nationale des aveugles. Ce prix, lequel s’accompagne de 20 000 dollars – le top des prix en argent décernés – reconnaît des individus et des organisations pour leurs contributions significatives
envers l’intégration des aveugles dans la société. Ray McAllister : « Ma prière, c’est que ce prix me donne la reconnaissance qui me permettra de négocier avec des érudits du monde entier pour avoir accès aux écrits dont j’ai besoin. » La Fédération nationale des aveugles a félicité les Érudits sémitiques pour leurs accomplissements. « Un prix de 20 000 dollars a été décerné aux Érudits sémitiques – un groupe de trois universitaires aveugles ayant créé un code braille pour les anciennes langues bibliques, afin que les documents sources de textes religieux puissent être étudiés indépendamment par des étudiants aveugles dans leur
contexte original – un exploit auparavant impossible », a-t-on lu dans une déclaration. Les Érudits sémitiques se composent de Ray McAllister ; de Sarah Blake LaRose, transcripteur en braille, professeur d’hébreu et ancienne étudiante de l’Université Anderson, à Anderson, en Indiana ; et de Matthew Yeater, président de Michiana, en Indiana, une succursale de la Fédération nationale des aveugles. Ce prix, connu dans de nombreux cercles en tant que « Prix Nobel de la paix des aveugles », doit son nom à Jacob Bolotin, médecin aveugle, travailleur acharné, et puissant défenseur des aveugles. Il a exercé la médecine à Chicago, de 1912 jusqu’à sa mort en 1924, à l’âge de 36 ans. Ray McAllister est donc le premier récipiendaire adventiste de ce prix. Mais ce n’est pas là son premier accomplissement. En 2010, il est devenu le premier aveugle à obtenir un doctorat avec spécialité en Ancien Testament du Séminaire adventiste de théologie sur le campus de l’Université Andrews. Il travaille actuellement en tant que professeur adjoint pour l’École d’enseignement à distance de l’université, et pour International Partnerships (Partenariats internationaux) à Berrien Springs, au Michigan. Pour mener à bien son projet en braille, Ray a d’abord utilisé un ordinateur lui permettant de convertir sa propre version des symboles grecs et hébreux en lettres en braille. Ensuite, il les a montrés sur un afficheur – un dispositif doté de quelque chose similaire à des pointes magnétiques où les mots surgissent en code braille. Mais, a-t-il expliqué, il s’est rendu compte qu’il lui fallait quelque chose qui apparaîtrait davantage comme le grec et l’hébreu, juste avec des symboles supplémentaires. Il a donc développé un code pour ces symboles, lesquels n’étaient pas encore établis en braille. Suite e n p age 6
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RAPPORT MONDIAL L’hébreu, par exemple, a des accents qui aident le lecteur à savoir quand il faut faire une pause dans la lecture. Ils peuvent aussi servir à dire aux lecteurs comment réciter ou chanter le texte. Auparavant, ces symboles n’étaient pas listés dans l’hébreu en braille. « Puisqu’un aveugle peut prendre plaisir à psalmodier, j’ai senti qu’il fallait préparer des Bibles hébraïques en braille contenant tous ces symboles, a-t-il expliqué. Je les ai donc développés, puis les ai faits réviser par des pairs. » En 2007, Sarah Blake LaRose a développé un tableau en braille pour le grec et l’hébreu bibliques, avec toutes leurs marques techniques. Avec les conseils de Sarah, Ray a complété un système servant à préparer des textes pour les aveugles. Utilisant ce système avec la fonction « Rechercher et remplacer » de Microsoft Word avec la Bible hébraïque Aleppo, Ray a traduit le texte en braille. « J’ai converti la Bible hébraïque, les accents, bref, tout, en braille. Et, oui, j’ai psalmodié l’hébreu aisément à partir de cette conversion. J’ai aussi converti en braille de nombreux autres documents en hébreu, des inscriptions sémitiques, et de nombreux documents en grec. » En 2014, Ray est entré dans un partenariat avec Duxbury Systems – une compagnie qui produit des logiciels permettant de convertir en braille des documents de différentes langues. C’est comme ça que Ray a commencé à travailler avec Matthew Yeater, lequel avait travaillé avec cette compagnie pour mettre sur pied un système de conversion en braille des documents en langue biblique contenant de nombreuses langues, dont l’anglais. Concernant l’avenir, Ray dit qu’il espère convertir beaucoup d’autres textes en braille. « De quelle façon Dieu conduira-t-il les choses ? Je n’en ai aucune idée, a-t-il dit. Je sais seulement qu’il nous a conduits jusqu’ici, et qu’une aventure plus grande encore nous attend ! » n
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On aperçoit ici Galina Moskalenko sur le porche de l’église adventiste à Bugskoe, en Ukraine.
Grâce à l’influence d’une femme,
10 pour cent d’une ville devient adventiste
L’histoire de la conversion de Galina Moskalenko reflète l’histoire de sa ville Andrew McChesney
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ans le sud de l’Ukraine, il n’y a qu’à mentionner Galina Moskalenko à n’importe quel adventiste pour qu’il sourie et se répande en louanges à son sujet. Et si l’on répète l’exercice auprès de l’un ou l’autre des 1 400 résidents de Bugskoe, on verra une réaction similaire ! C’est au début des années 1990 que Galina Moskalenko est devenue la première adventiste de cette ville ukrainienne paisible. Grâce à son influence extraordinaire, 10 pour cent de la population s’est jointe à l’Église adventiste. Aucune autre municipalité en Ukraine ne jouit d’un aussi grand pourcentage d’adventistes parmi sa population, disent les dirigeants de l’Église ukrainienne. Galina Moskalenko, 54 ans, dirige l’église adventiste de Bugskoe – un poste qu’elle n’a pas brigué, et qui ne ressemble en rien à son ancien travail dans une centrale électrique, où elle portait des jupes courtes et craignait la damnation éternelle. Galina attribue la croissance de l’Église à deux activités : la prière et l’implication totale des membres. « Notre église ne s’arrête pas à ses murs, soulignet-elle. Notre église, c’est toute la ville. » L’histoire de l’adventisme à Bugskoe,
c’est l’histoire de la propre conversion de Galina. Tout a commencé en 1989, alors qu’une collègue lui a commandé un tube de rouge à lèvres. Alors que l’Union soviétique se dirigeait vers une fin imminente, Galina et Vladimir, son mari, sont arrivés à Bugskoe – une ville qui ne comptait aucune église d’aucune sorte. Bugskoe est située à environ 80 kilomètres de la métropole la plus près, soit Myukolaiv, une ville située sur les côtes de la mer Noire comptant une population d’un demi-million d’habitants. En raison des routes pleines de nids-de-poule, il a fallu à un reporter de Adventist World environ deux heures et demie pour atteindre Bugskoe. À Bugskoe, Galina travaillait d’arrache-pied. Son travail l’obligeait à se rendre plusieurs fois par mois à Nova Odesa, une ville située à environ 30 kilomètres de Bugskoe. Elle faisait aussi de l’argent supplémentaire en vendant au noir des cosmétiques difficiles à trouver, qu’elle obtenait d’un ami. En quête de rouge à lèvres Un jour, alors que Galina, 28 ans, se trouvait à Nova Odesa, Tanya, une collègue de travail, s’est approchée d’elle et,
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Galina Moskalenko dit : « Notre église ne s’arrête pas à ses murs. Notre église, c’est toute la ville. »
à voix basse, lui a demandé si elle avait du rouge à lèvres de ton clair. « De ton clair ? Pourquoi ? C’est à peine visible, voyons ! Est-ce parce que ton mari ne te permet pas d’en porter ? », a lancé Galina. Tanya a fait signe que non. « Mais pourquoi, alors ? » Tanya n’a pu s’empêcher de sourire. « Serais-tu croyante ? » Et Tanya a acquiescé de la tête. Une fois le choc passé, Galina lui a demandé où était son église, et si elle pouvait y aller elle aussi. « Viens à Nova Odesa samedi », a répondu Tanya. « Mais pourquoi samedi ? » « Écoute, c’est une longue histoire, a dit Tanya. Viens à l’église samedi, et je te raconterai. » Le sabbat suivant, Tanya a amené Galina à un petit bâtiment. Galina dit qu’elle n’oubliera jamais ce qui s’y est passé. « Dès mon entrée dans l’église, j’ai vu des tas de gens venir à ma rencontre les bras ouverts. Ils étaient tellement heureux de me voir ! Ils m’ont accueillie en m’étreignant et en m’embrassant – comme s’ils m’avaient attendue toute leur vie ! » Quelque peu timide, Galina s’est assise dans un coin. Vêtue de ses vêtements
préférés – une jupe courte, une blouse courte – et portant un rouge à lèvres d’un rouge éclatant, elle a soudain eu le sentiment désagréable d’être nue. Mais en écoutant le pasteur, son embarras s’est vite dissipé. On aurait dit qu’il avait préparé le sermon juste pour elle ! « Si vous acceptez Jésus, a-t-il dit, vous serez pardonnés. Vos péchés seront jetés loin de vous, et vous échapperez au jugement. Vous serez affranchis ». Ces paroles ont laissé Galina stupéfaite. Ses parents orthodoxes lui enseignaient depuis toujours qu’elle devait être bonne, sinon, à la fin des temps, elle serait jugée pour tous ses péchés. « Quand on s’inquiète du jugement pendant 28 ans et que soudain, on se fait dire qu’on peut être affranchi, on sent un soulagement indescriptible, dit Galina. Dans l’autobus qui me ramenait chez moi, j’ai dit à tout le monde : « Il semble qu’on est pardonné. On n’a qu’à croire et qu’à accepter ! » Galina a été baptisée deux années plus tard. Et son mari deux années après elle. Prospérer en tant qu’adventistes Au début des années 1990, les temps étaient durs en Ukraine. La nourriture et les emplois étaient rares. Les gens étaient affamés. La ferme collective avait disparu après l’effondrement soviétique, et la famille Moskalenko habitait à la seule ferme du secteur. « Lorsque nous avons accepté Dieu, mon mari et moi ne savions pas de quoi nous vivrions, explique Galina. Notre salaire ne suffisait pas. Nous nous sommes dit : Que pouvons-nous faire ? Comment pouvons-nous aider les gens à cesser de voler et les amener à travailler de façon honnête ? Tout le monde avait appris à voler. Les ouvriers agricoles volaient le grain. Ceux d’une usine de voiture volaient des voitures. S’ils ne volaient pas, eh bien, on les considérait comme de mauvais ouvriers. Les Moskalenko ont décidé de donner de leur grain aux gens de la ville : un ton-
neau à une famille, et un tonneau et demi à une autre, selon les besoins. « Nous leur avons dit : “Nous voulons vous aider parce que c’est difficile de joindre les deux bouts. Mais cette année, vous devez apprendre à vivre dans l’honnêteté. » Et c’est ce que les gens de la ville ont commencé à faire. Les Moskalenko leur ont enseigné comment faire leurs propres jardins. Leur maison était toujours ouverte. Quiconque avait besoin de vêtements pouvait en prendre dans la penderie. Et dans la cuisine, il y avait toujours de la nourriture qui les attendait. « Si vous saviez comme c’est agréable de rentrer chez soi et d’y trouver une note signée disant : “Nous avons mangé ici. Merci beaucoup !”, dit Galina. Lorsque les gens ont vu ce que nous faisions, leur cœur a été changé. » Galina et son mari ont commencé à construire une première église adventiste en 1994. Une fois terminée, elle ne pouvait même pas contenir tous ceux qui souhaitaient y adorer Dieu ! Ils ont donc construit une seconde église, laquelle a été consacrée en juillet. Galina a toujours été la dirigeante de l’église locale. Quant au secret de la croissance impressionnante de l’église, elle souligne qu’elle est le fruit de la prière et de l’implication totale des membres dans la collectivité. Tous les jours, une bonne partie des 100 membres d’église et leurs 30 enfants se réunissent à l’église à 6 heures et à 17 heures pour prier. Les membres d’église sont constamment actifs au sein de leur collectivité. Ils donnent un coup main dans les potagers, nettoient les rues, et visitent les malades. « Dimanche dernier, nous avons assisté aux funérailles d’une femme, raconte Galina. Elle laisse dans le deuil son mari et leurs enfants. Nous avons réglé les frais des funérailles et du repas, même si cette famille n’habite pas ici. Toute la ville est témoin de ça. » C’est ce qui explique pourquoi 10 pour cent des habitants de Bugskoe sont adventistes, conclut-elle. n
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à J ésus R egarder Notre ami et avocat
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L
e mois dernier, nous avons discuté de l’importance de la doctrine, et avons découvert que les enseignements de la Parole de Dieu définissent notre identité en tant que peuple (Ap 12.17), notre mission (Mt 28.19,20), et le message du temps de la fin que nous devons proclamer (Ap 14.6-12) (voir « Prêt à vous défendre », sur le site www. adventistworld.org/2016/october.html). Ce mois-ci, nous allons nous pencher brièvement sur l’une de nos doctrines les plus distinctives – Christ et le sanctuaire céleste. Cet enseignement, aussi magnifique et important qu’il soit, a été parfois mal compris, voire déformé, et cependant, il est d’une importance vitale pour nous de le comprendre. Dans le livre La tragédie des siècles, nous lisons : « L’intercession du Sauveur en faveur de l’homme dans le sanctuaire céleste est tout aussi importante dans le plan du salut que sa mort sur la croix. Depuis sa résurrection, Jésus achève dans le ciel l’œuvre commencée par lui sur la croix1. » En tant qu’adventistes, nous avons toujours enseigné que la vie d’obéissance parfaite du Christ à la volonté de Dieu et sa mort sur la croix sont « les seuls moyens possibles d’expiation des péchés de l’humanité offerts par Dieu, de sorte que tous ceux qui, par la foi, acceptent cette expiation puissent obtenir la vie éternelle »2. Dans le sanctuaire terrestre – modèle vivant du sanctuaire céleste que Dieu donna à son peuple – Christ est représenté par l’agneau sans défaut et sans tache immolé lors des sacrifices du matin et du soir. Et le sang de cet agneau représente le sang expiatoire de Jésus pour nos péchés.
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La justification et la sanctification Mais ce sacrifice, aussi important soit-il, ne représente qu’une partie de l’œuvre du Christ pour nous dans le sanctuaire céleste. Le service du sanctuaire fournit une illustration parfaite de la justification et de la sanctification : Jésus, représenté par l’agneau sacrificiel, répandant son sang pour enlever notre culpabilité, et Jésus, notre souverain sacrificateur, exerçant son ministère pour nous dans le lieu très saint, et nous sanctifiant par l’élimination du péché. Vous pouvez lire l’intégralité de la croyance fondamentale n° 24, « Le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste », sur le site http://bit.ly/BibleBeliefs [en anglais]. La plupart des aspects et des services du sanctuaire céleste ont trait à la justice du Christ et à la façon dont le jugement devait se dérouler. La cuve pour les ablutions des prêtres représentait la puissance purificatrice du Christ. La table des pains de proposition représentait Jésus, le Pain de vie, pour chacun de nous. Le chandelier à sept branches, tiré d’un morceau d’or massif, représentait Jésus, la lumière du monde et de notre vie. L’autel des parfums, tout d’or, et dont le feu avait été allumé par Dieu lui-même, constituait le symbole de la présence divine. Il se trouvait juste devant le rideau séparant le lieu saint du lieu très saint. Cet autel représentait les prières et les requêtes montant vers Dieu pour obtenir son pardon. Le prêtre en touchait les cornes avec le sang des sacrifices. Du sang était aspergé devant le voile, montrant le transfert de la culpabilité du pécheur au sanctuaire. Le rideau entre le lieu saint et le lieu
très saint n’atteignait pas le plafond. Par conséquent, l’encens traversait dans le lieu très saint et se répandait au-dessus du propitiatoire de l’arche de l’alliance, où le service symbolique d’expiation et d’intercession prenait place, reliant ainsi le ciel et la terre. L’arche de l’alliance, coffret d’acacia entièrement recouvert d’or, contenait les tables de la loi, de la manne, et la verge d’Aaron qui avait fleuri. Ceci montrait l’intérêt constant de Dieu pour nous et sa sollicitude à l’égard de nos besoins. Le couvercle de l’arche, appelé propitiatoire, était fait d’un seul bloc d’or. À chaque extrémité, il était surmonté d’un chérubin en or faisant monter vers le ciel l’une de ses ailes, tandis qu’il repliait l’autre sur son corps en signe de vénération et d’humilité. Ces anges représentaient le respect de l’armée céleste pour la loi de Dieu et l’intérêt qu’elle porte au plan de la rédemption – ce à quoi le jugement se rapporte – à notre délivrance par le sang de Jésus, à notre humble soumission et à notre confession, reconnaissant notre besoin de pardon et la délivrance qu’il offre au jugement. « C’est ainsi que la rédemption par le Fils de Dieu était révélée par le symbolisme du sanctuaire, où “la bonté et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont embrassées” (Ps 85.11)3. » La purification du sanctuaire Une fois par année, le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint pour procéder à la purification du sanctuaire. En ce jour des expiations annuel, deux boucs étaient amenés à la porte du tabernacle. L’un d’eux était sacrifié pour le péché du peuple. On apportait
son sang dans le lieu très saint et on en faisait l’aspersion sur le propitiatoire, ce qui représentait le sang du Christ répandu pour nous. Ensuite, le souverain sacrificateur plaçait ses mains sur le bouc vivant – le bouc émissaire représentant Satan. Il confessait sur lui tous les péchés d’Israël qui s’étaient accumulés, transférant ainsi les péchés du sanctuaire au bouc émissaire. On amenait ensuite le bouc émissaire dans le désert pour qu’il y périsse, montrant que Satan portera le châtiment final du péché et mourra, ce qui mettra un terme à ses tentations. Après sa résurrection, Christ monta au ciel et commença son ministère d’intercession pour nous en tant que notre souverain sacrificateur. Hébreux 4.14-16 (LSG) dit : « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc
avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » C’est son droit et son privilège de nous représenter, d’être notre souverain sacrificateur, notre défenseur, notre avocat. Hébreux 6.19 (LSG) indique qu’il est entré « au-delà du voile » dans le lieu saint, accomplissant son œuvre de médiation. Pendant 18 siècles, il a accompli cette œuvre ; puis, selon la prophétie de Daniel 8.14 (LSG), « deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié », il est entré dans le lieu très saint pour commencer son œuvre finale de jugement et d’intercession en notre faveur.
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R E S E R V E ,
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M A C N A U G H T O N / I N T E L L E C T U A L
Le plan complet du salut Nous vivons maintenant à l’époque de l’étape finale de l’œuvre du Christ, soit la purification du sanctuaire – le jugement. Cela fait partie du plan complet du salut, lequel a commencé avant la fondation du monde. Ce plan se fonde sur l’œuvre de salut du Christ pour nous sur cette terre et dans le sanctuaire I N C / L D S
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céleste, et montre à l’univers entier comment Dieu intervient pour nous sauver. Ainsi, puisqu’il s’agit du plan de Dieu, nous n’avons rien à craindre ! La doctrine du sanctuaire et le jugement sont d’importantes raisons théologiques pour lesquelles les adventistes s’impliquent dans la mission. Bientôt, Christ reviendra et placera l’ultime châtiment sur celui qui le mérite – Satan. Le sang de Jésus-Christ, notre sacrifice, répandu à la croix, et le ministère de notre souverain sacrificateur, Jésus-Christ, dans le sanctuaire céleste, n’ont qu’un seul objectif : la justification et la vie éternelle pour tous ceux qui se soumettent à lui, qui confessent leurs péchés et l’acceptent en tant que sauveur. Si nous connaissons l’Agneau, si nous connaissons le Souverain sacrificateur, si nous connaissons le Roi qui vient, alors, nous n’avons pas à craindre le jugement ! Tandis que nous nous plaçons nousmêmes entre les mains du Christ qui nous sauve et intercède en notre faveur, nous pouvons déclarer avec Paul : « C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » (He 7.25, LSG) Quel message pour ce mouvement adventiste des derniers jours à apporter au monde ! Ces magnifiques messages théologiques guideront notre mission. La proclamation du premier ange d’Apocalypse 14, « l’heure de son jugement est venue », est une bonne nouvelle ! Elle signifie que bientôt, le péché, le chagrin et la mort seront choses du passé. Elle signifie que lorsque nous abandonnons pleinement notre vie à Jésus, nous sommes en sûreté entre ses mains. Quel Créateur ! Quel Rédempteur ! Quel Souverain sacrificateur ! Quel Avocat ! Quel Ami ! Quel Roi, lequel revient bientôt ! n 1 Ellen
G. White, La tragédie des siècles, p. 531. que croient les adventistes…, p. 143. 3 Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 321. 2 Ce
Ted N. C. Wilson est le
président de l’Église adventiste du septième jour. Vous pouvez le suivre sur Facebook et Twitter @pastortedwilson.
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S A N T É
et le L’exercice de du
risque cancer sein Peter N. Landless et Allan R. Handysides J’ai 35 ans et suis en bonne santé. Mes rôles de mère, d’épouse, et de professeur me tiennent tellement occupée que je ne fais pas beaucoup d’exercice. J’ai des antécédents familiaux de cancer du sein. L’exercice réduit-il vraiment le risque de ce cancer ?
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ous sommes victimes de la tyrannie d’un calendrier surchargé ! Malgré tout le temps et le travail que les appareils modernes nous épargnent, nous luttons pour trouver le temps de nous tenir en forme, et ce qui est plus triste encore, d’entretenir notre relation avec Dieu. Ces deux activités exigent du temps et de l’organisation de façon intentionnelle. Ainsi, l’épanouissement de notre corps, de notre âme, et de notre esprit dépend de nos priorités. L’exercice est une forme d’activité physique planifiée, structurée, répétitive, et exécutée dans le but d’améliorer la santé et la forme. L’exercice régulier n’est pas qu’une mesure préventive ; il contribue au maintien de la santé à son meilleur, est protecteur et procure de nombreux avantages. Le comité consultatif du Physical Activity Guidelines for Americans (PAGA), composé de 13 dirigeants experts dans le domaine de la science de l’exercice et de la santé publique, résume les avantages de l’exercice dans le tableau à droite1. Les découvertes des études ayant mené à ces recommandations s’appliquent à toutes les nations et ethnies. Des preuves irréfutables continuent d’émerger. Ceux qui sont physiquement actifs pendant approximativement sept heures par semaine ont 40 pour cent moins de risque de mourir prématurément que ceux qui sont actifs moins de 30 minutes par semaine. Il y a même un risque substantiellement plus faible de mort prématurée lorsqu’on fait deux heures et demie d’activité physique aérobique d’intensité moyenne, au moins, par semaine. Les recherches montrent que l’exercice régulier diminue le risque de cancer
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du sein chez les femmes. Une analyse récente de l’Étude sur la charge mondiale de morbidité (Global Burden of Disease Study) a non seulement confirmé l’effet protecteur de l’exercice régulier pour le cancer du sein, mais a aussi montré qu’il existe un avantage même chez les groupes au niveau d’activité plus bas (150 minutes de marche par semaine). Chez les groupes modérément et hautement actifs, la protection augmente. Un modèle semblable des avantages de l’exercice a émergé pour les maladies suivantes : cancer du côlon, diabète, maladies cardiovasculaires, AVC. Il y a plus de 150 ans, Ellen G. White a dit : « La marche, chaque fois que c’est possible, constitue le meilleur exercice, parce qu’en marchant, tous les muscles sont sollicités2. » Prenez le temps de faire de l’exercice. Il en va de votre santé ! n 1 U.S. Department of Health and Human Services, 2008, 2008 Physical Activity Guidelines for Americans, p. 9-12. Pour la version en ligne, consultez le site www.Health.gov/paguidelines. 2 Ellen G. White, The Health Reformer, 1er juillet 1872.
Avantages pour la santé associés à l’exercice physique régulier ENFANTS ET ADOLESCENTS Fortes preuves Amélioration de la forme cardiorespiratoire et musculaire Amélioration de la santé des os Amélioration des biomarqueurs cardiovasculaires et de la santé métabolique Composition corporelle favorable Preuves modérées Réduction des symptômes de dépression ADULTES ET ADULTES PLUS ÂGÉS Fortes preuves Faible risque de mort prématurée Faible risque de maladie de cœur Faible risque d’AVC Faible risque d’hypertension artérielle Faible risque de profil lipide sanguin adverse Faible risque de deux types de diabète Faible risque de syndrome métabolique Faible risque de cancer du côlon Faible risque de cancer du sein Prévention de la prise de poids Perte de poids, particulièrement lorsque combiné avec une consommation réduite de calories Amélioration de la forme cardiorespiratoire et de la santé musculaire Prévention de chutes Moins de dépression Meilleure fonction cognitive (pour adultes plus âgés) Preuves modérées à fortes Meilleure santé fonctionnelle (pour adultes plus âgés) Réduction de l’obésité abdominale Preuves modérées
Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Faible risque de fracture de la hanche Faible risque de cancer du poumon Faible risque de cancer de l’endomètre Maintien du poids après une perte de poids Augmentation de la densité osseuse Amélioration de la qualité du sommeil
P A T R I M O I N E
C L’auteur, en tant que conscrit dans l’armée soviétique.
UN Pavel Liberanskiy
EN DE À Dieu, tout est possible
1 ÈRE P A R T I E
’est au sein d’une église active et amicale, foisonnante d’enfants et de jeunes, que mes quatre frères et sœurs et moi grandissons. Malheureusement, les membres de notre collectivité nous méprisent en raison de notre foi. À l’école, nous participons à des débats sur l’existence de Dieu et les valeurs chrétiennes, mais sans qu’on nous donne l’avantage de nous référer à des livres adventistes. Le jour où les enfants adventistes en Moldavie cessent d’aller à l’école le sabbat, une tempête d’indignation et de persécution éclate. Chaque sabbat, des policiers, des représentants de l’école, et des administrateurs communistes entrent dans nos églises, interrompent notre culte, remettent une amende à nos parents et les menacent d’emprisonnement. Mais contrairement à ce qu’ils pensent, leur fureur ne fait que fortifier notre foi. À l’église, nous apprenons la musique, étudions la Bible, et lisons les livres d’Ellen White régulièrement. Nous apprenons comment prêcher Christ alors qu’un régime farouchement athée nous persécute. Quand des policiers tentent de bloquer les sorties du lieu de culte pour remettre une amende à nos parents parce qu’ils nous ont amenés à l’église, nous sommes souvent obligés de sauter par les fenêtres arrières et de nous échapper dans le jardin. D’autres enfants se joignent aux organisations communistes pour les jeunes : les octobristes, de 7 à 9 ans ; les pionniers, de 10 à 14 ans ; les komsomols, une jeune ligue communiste léniniste à travers l’Union soviétique, à partir de 15 ans. Tandis qu’ils embrassent les drapeaux komsomols et prêtent allégeance au parti, nous nous confions en Dieu, aimons nos parents, rêvons de devenir des missionnaires et d’être, un jour, enfin libres. Membre d’église et soldat de l’armée moldave Un vendredi soir, je me rends à pied à une église située à 20 kilomètres de chez moi, et suis baptisé. J’ai alors 17 ans – un an plus jeune que ce que permet la loi. La musique devient mon principal outil de témoignage.
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Pendant ses deux années de service militaire, l’auteur a fait de son mieux pour demeurer fidèle à ses devoirs envers Dieu et envers ses compagnons d’armes.
En Moldavie, il est presque impossible de poursuivre des études supérieures. Les cours du samedi sont, en effet, obligatoires. Les athées s’efforcent de nous convaincre de renier notre foi et de briser le sabbat. Un seul refus, et c’est l’expulsion. Comme les portes des écoles se ferment, je décide d’acquérir différentes compétences par moi-même. Myth and Reality, un livre rédigé par l’un de nos pasteurs, m’aide beaucoup dans mes discussions avec les autres au sujet de l’existence de Dieu et de la fiabilité de la Bible. Mon service militaire de deux ans au sein de l’armée soviétique commencera bientôt. Pendant la fête d’au revoir organisée par mon église, mes frères et sœurs m’exhortent à rester toujours fidèle. En ce matin d’automne du 12 novembre 1979, je me retrouve parmi une foule de recrues bruyantes, impies, et ivres. Plus tard, nous faisons la file pour nous inscrire. Quand vient mon tour, une inspectrice me dit : « Donnemoi deux roubles. » Puis, elle me tend une carte du komsomol. « Il m’est impossible de la prendre, Madame, car je ne suis pas d’accord avec les idées athées de cette organisation. » Elle insiste pour que je la prenne et déguerpisse. Après tout, les soldats derrière moi attendent leur tour ! « Je suis un adventiste. Je ne peux accepter cette carte. » « Prends la carte et va-t-en ! s’écriet-elle brutalement. Je t’assure qu’on va se charger de te faire oublier toutes ces absurdités religieuses ! » Parmi ceux qui font la file, certains
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interviennent en ma faveur. Ils disent qu’étant chrétien, je n’ai pas vraiment besoin de la carte. Mais cette femme ne lâche pas le morceau. Quelqu’un a déjà signé mes documents ! Cette situation me donne la nausée. Depuis l’enfance et l’école secondaire, j’ai toujours refusé de m’identifier avec le parti communiste. Dire que maintenant, la carte est dans ma poche ! Que dois-je en faire ? Ma première affectation Nous prenons le bus pour Beltsy, dans le nord de la Moldavie. Une fois arrivés, on nous fait passer une inspection finale et un examen médical.
En tant que membre du komsomol, je suis inscrit dans une équipe de troupes de tir. On me prévient que bientôt, on m’enverra à un lieu de service. C’est ma première nuit loin des miens, loin de ma famille d’église. Oh, avec quelle ferveur je demande à Dieu de faire sa volonté pendant mon service militaire ! Je me dirige ensuite vers les baraques, où un lit de planches m’attend. Que dois-je faire de ma carte du komsomol ? Soudain, je me souviens que Dmitriy Unak, un pasteur adventiste, habite dans le secteur. Mais où ? Je n’en ai pas la moindre idée. Tant pis ! Je décide de lui demander conseil.
Nous nous confions en Dieu, aimons nos parents, rêvons de devenir des missionnaires et d’être, un jour, enfin libres. J’arrive à me glisser hors des baraques sans me faire remarquer. Dans les ténèbres de la nuit, un ange de Dieu me conduit, si bien que je trouve la maison du pasteur et de sa femme. Aux coups frappés à la porte, ils se réveillent et m’accueillent à bras ouverts. Ils écoutent mon histoire avec intérêt et se méfient de la carte du komsomol. Après avoir prié ensemble, ils me proposent de conserver chez eux ma carte du komsomol ainsi que les cartes de mon dossier. Le pasteur promet d’aller trouver le commissaire aux Affaires religieuses pour lui dire comment les dirigeants du komsomol traitent les adventistes. Mon premier lieu de service se trouve à Goudaouta, en Abkhazie. La nourriture qu’on y sert constitue mon premier défi. En effet, presque tout est cuit avec du porc ou du gras ! Je devrai donc me contenter de pain, de thé, de choucroute, et peut-être de porridge. Avant le début de l’entraînement, on m’appelle au bureau du commandant pour que je montre ma carte du komsomol et les cartes de mon dossier. « Je ne suis pas membre du komsomol », dis-je. Les officiers ont peine à me croire, car seuls les membres du komsomol sont admis à cette unité militaire des missiles secrète ! Calmement, je leur parle de ma foi, m’objectant au fait que les lois de mon pays ne me permettent pas de la pratiquer. J’ajoute que pour rester fidèle à la Bible, je ne travaillerai pas les samedis et ne porterai pas les armes. À cette époque, l’Union soviétique combat en Afghanistan. Furieux, ils me répondent qu’il est de mon devoir de protéger mon
pays. L’officier en chef me présente alors une pile de livres contenant les règlements militaires soviétiques, et me dit de combien d’années de prison j’écoperai pour chacune de mes transgressions. Je lui réponds : « Je ne vais pas me battre contre ma conscience, peu importe ce qu’il m’en coûte. Vous pouvez toujours me plaquer à ce mur et me condamner à mort ; moi, je resterai fidèle au Dieu en qui je me confie. » Muets d’étonnement, ils me somment de sortir pour se consulter. Peu après, ils me rappellent pour me dire que j’ai intérêt à oublier mes croyances religieuses pendant mes deux années de service. Je sors du bureau et remercie Dieu de m’avoir soutenu. Le commandant Notre entraînement est rude : nourriture frugale, course et exercices physiques intenses, nettoyage, exercices militaires, six à sept heures de sommeil, regards obliques de la part des officiers et des soldats. Mes compagnons apprennent rapidement que je suis chrétien. Certains, surtout des musulmans, applaudissent ma détermination à rester fidèle à mes principes religieux. Je remporte toutes les compétitions d’athlétisme et excelle dans mes cours de technologie. Lorsqu’on me demande d’où je tiens ces compétences, je réponds : « De nulle part. » Je gagne le respect de tous. Le commandant Serdyukov, notre chef cultivé et raffiné du Comité de Sécurité d’État (KGB), me reçoit dans son bureau. Nous parlons de ma vie
et de mes croyances religieuses. Il me montre alors des brochures rédigées par des adventistes. Un soir, ils ont saturé les régions autour de la mer Noire de ces brochures antisoviétiques. Lui-même en a reçu dans la boîte aux lettres de son bureau. Il veut trouver les coupables ! Je lui assure que cet acte va à l’encontre des positions de mon Église. Il peut s’agir de l’Église adventiste soi-disant réformiste. Malgré tout, le commandant s’inquiète de la présence d’un adventiste dans son unité militaire secrète. Que doit-il faire de moi ? Je lui suggère de me transférer dans une unité militaire à Sotchi, une ville non loin d’ici qui se prépare pour les Jeux olympiques de 1980. Il me demande d’écrire à M. Sinicin, commandant du district militaire de Baku. « Dis-lui tout ce que tu juges nécessaire », me conseille-t-il. J’écris donc ma déclaration dans laquelle je soumets ma requête de transfert. Me référant à l’article 52 de la loi soviétique sur la liberté de conscience, je demande qu’on me permette de pratiquer mes croyances religieuses pendant mon service militaire. Le commandant accepte ma déclaration et me promet une réponse d’ici quelques jours. n Suite le mois prochain…
Pavel Liberanskiy est
directeur du Ministère des publications, de l’économat, et des services fiduciaires de la Division eurasienne.
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M É D I T A T I O N
Donald L. Bedney II
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otre vie spirituelle vous frustret-elle ? Le scénario proverbial « un pas en avant, deux pas en arrière » de votre marche quotidienne avec Dieu vous donne-t-il un sentiment d’écrasement, de découragement ? S’il vous semble que vous allez à la dérive, ne désespérez pas. Il y a de l’espoir !
De l’espoir Dans son épître aux Philippiens, Paul donne une promesse d’aide divine, promesse qui transforme complètement notre perspective de la condition et de la croissance spirituelles. Au début, Paul ne considérait sans doute pas Philippes avec optimisme. Ne fut-il pas maltraité, torturé, et emprisonné illégalement dans cette ville ? Cependant, son épître aux saints, débordante de confiance au sujet de l’œuvre de Dieu à Philippes, a de quoi édifier : « Je rends grâce à mon Dieu toutes les fois que je me souviens de vous ; […] Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus*. » (Ph 1.3-6) Dans ce passage, des nombreux points encourageants qu’il vaut la peine de se remémorer, j’en mentionnerai quatre. Une œuvre déjà commencée Après le péché d’Adam et d’Ève, Dieu offrit immédiatement au couple de l’espoir à travers la promesse que nous appelons le proto-Évangile – c’est-à-dire la première annonce de l’Évangile de délivrance de la fosse dans laquelle ils étaient tombés : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Gn 3.15, LSG) Comme Dieu l’a promis à nos premiers parents, il « mettra » inimitié entre le serpent (le diable) et le péché dans le cœur de l’humanité. Notre conscience du caractère inapproprié de nos actes, et notre désespoir face à la direction de notre vie sont l’œuvre de Dieu en
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L’deœuvre Dieu en nous Il n’y a pas lieu de nous, l’accomplissement de la promesse faite en Éden. Notre réaction à certains comportements et pensées, même à nos propres réflexions et actions, est une bénédiction, et non une malédiction. Nous savons que quelque chose en nous lutte contre la puissance du mal. À l’exception de l’œuvre du Saint-Esprit, il n’y a pas de conflit humain naturel avec les œuvres des ténèbres. Le péché vient plutôt naturellement à nous ; nous préférons les ténèbres à la lumière (voir Jn 3.19). Mais l’œuvre du Saint-Esprit change tout cela. Une œuvre intérieure Lorsque le Seigneur envoya Samuel oindre un nouveau dirigeant politique pour son peuple, ce dernier pensait connaître les critères pour ce poste. Tandis qu’il observait Éliab, premier-né d’Isaï, il crut voir en lui une reproduction du prototype de Saül – grande stature, belle apparence. C’était une confirmation que le Seigneur l’avait envoyé au bon endroit, non ? Il avait craint, au début, de s’acquitter de cet ordre de Dieu : oindre un nouveau roi tandis que Saül, qu’il avait lui-même
oint, était toujours vivant et au pouvoir, c’était signer son arrêt de mort. « Saül l’apprendra et me tuera », dit Samuel à Dieu (1 S 16.2). Mais maintenant, en regardant Éliab, Samuel était heureux d’avoir obéi à Dieu, et reconnaissant de ce qu’il l’avait aidé à vaincre sa peur – laquelle avait menacé de l’empêcher d’obéir aux instructions divines. Il se réjouissait d’être l’homme de Dieu au bon endroit et au bon moment. Cependant, le Seigneur l’informa qu’Éliab n’était pas l’homme qu’il désirait : « Et l’Éternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » (v. 7) Voilà qui était déroutant ! Dieu s’intéresse avant tout à notre condition spirituelle intérieure. Son œuvre commence donc par l’intérieur – par le renouvellement et la transformation de notre cœur et de notre esprit. Ézékiel résume sans doute le mieux cette promesse de changement : « Je vous
désespérer ! Lorsqu’il est très difficile d’assembler les pièces de ces puzzles-là, il nous arrive de vouloir abandonner ! donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez et pratiquiez mes ordonnances. » (Ez 36.26,27)
Une œuvre progressive Récemment, j’ai lu un article traitant de la capacité du cerveau d’enregistrer et d’emmagasiner de nouveaux modèles de comportements. J’ai découvert que deux types de fibres, les axones et les dendrites, s’étendent depuis la membrane des cellules cérébrales. Les axones transmettent, ou envoient, des messages ; les dendrites elles, les reçoivent. John Eccles, un chercheur australien, a étudié ces composantes du cerveau. Sur la fibre d’envoi, il a remarqué de petits élargissements qui ressemblaient à des boutons miniatures. Il les a donc appelés « boutons ». Les boutons sécrètent des produits chimiques qui poussent le corps à agir en amenant ces messages à sauter d’une synapse à l’autre – l’espace entre deux cellules – et à défiler le long des cellules cérébrales vers le reste du corps. Les chercheurs savent que les pensées ou les actes souvent répétés construisent, en fait, des boutons au sommet des fibres nerveuses, ce qui, ultérieurement, facilite leur répétition. Ces habitudes, une fois formées, ne sont jamais effacées. Qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Simplement qu’il s’agit de la raison pour laquelle de mauvaises habitudes sont aussi faciles à répéter, et aussi difficiles à briser ! En réponse à nos trébuchements spirituels, Satan dit : « Tu vois bien, rien n’a changé ! Tu es la même personne toute fichue que tu étais avant de rencontrer Jésus. » Notre comportement sembler donner raison à Satan. Mais ce jugement de Satan est superficiel, comme Samuel observant Éliab, Abinadab, et Schamma. Car bien que nos pieds empruntent souvent le chemin rempli des ornières d’un mauvais comportement, en revanche, alors que nous choisissons de marcher dans l’obéissance, de nouveaux chemins cérébraux sont tracés. L’œuvre de Dieu en nous est progressive tout au long du chemin de la foi : « Ainsi, comme vous
avez reçu le Christ-Jésus, le Seigneur, marchez en lui » (Col 2.6). Nous recevons le Christ par la foi. Et par notre foi, notre confiance continuelle en lui, et en dépit des preuves de nos échecs, il pourra accomplir son œuvre parfaite en nous (voir Jc 1.4). Une œuvre à terminer Comme Paul le résume : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du ChristJésus. » (Ph 1.6) Ma femme et moi faisons parfois des puzzles. Certains sont faciles, d’autres plus difficiles en raison de la grande similarité des pièces. Lorsqu’il est très difficile d’assembler les pièces de ces puzzles-là, il nous arrive de vouloir abandonner ! De même, en regardant notre condition spirituelle intérieure, nous pouvons être tentés d’abandonner et, comme un boxeur vaincu, de « jeter l’éponge ». Mais Paul nous exhorte à ne jamais abandonner. Nous ne pouvons nous permettre de nous laisser duper par notre échec apparent. Peu importe à quel point cela paraît mal d’un point de vue comportemental, nous savons que Dieu, lui, ne nous a pas abandonnés. Il terminera ce qu’il a commencé. Comme Paul, nous pouvons nous permettre d’envisager l’avenir avec optimisme – pas en raison de notre vertu, mais de la fiabilité de Dieu œuvrant en nous. Car il termine toujours ce qu’il commence. n * Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe.
Donald L. Bedney II
est directeur en chef du développement pour l’Université Andrews. Donald et Elynda, sa femme, habitent à Berrien Springs, au Michigan.
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E N C O U V E RT U R E
I
l faut beaucoup de temps pour reconquérir des terres à partir de la mer. C’est pourtant ce que font patiemment les Néerlandais depuis des siècles. Créer de nouvelles terres – des polders – en endiguant les marées pour l’agriculture et pour des lieux d’habitation exige une planification soigneuse, un grand investissement dans l’équipement de digues et de pompage, et des calendriers qui s’étirent. Cette tâche ne convient certes pas à ceux qui exigent des résultats instantanés ou impressionnants ! Le succès se mesure sur des décennies et des générations, comme tout vrai succès, d’ailleurs. Par conséquent, il n’y pas vraiment de quoi être surpris en constatant que l’un des programmes ciblés les plus efficaces de l’implantation d’églises dans l’adventisme mondial soit aussi l’un des programmes les plus anciens, et centré sur l’Union des fédérations des Pays-Bas – un territoire petit mais vibrant de la Division transeuropéenne1. Avec ses 5 736 membres d’église répartis en 58 églises et 16 groupes2, l’effectif total des Pays-Bas est de la taille d’une méga-église chrétienne des Amériques ou de l’Afrique. Mais contrairement à ces super-congrégations, l’adventisme aux Pays-Bas se prévaut de toute une diversité de langues, de cultures, de styles de culte, et de coutumes exigeant constamment un autre calibrage et pas mal de négociations. Et de la patience. « Qui donc a méprisé le jour des petits commencements ? On se réjouira en voyant la pierre d’étain dans la main de Zorobabel », nous rappelle le prophète (Za 4.10, LSG). L’échelle sur laquelle l’Esprit de Dieu travaille ne donne jamais la mesure du succès : c’est avant tout l’augmentation relative qui suscite la louange du Maître (Mt 25.14-20). Or, un taux de croissance de 32 pour cent depuis que l’Union des fédérations des Pays-Bas a lancé ce programme unique d’implantation d’églises il y a 15 ans3 rappelle
Grâce et
aux adventistes de partout le conseil de Zacharie. Une bonne partie de cette remarquable croissance au sein d’une région largement « postchrétienne » et sécularisée est attribuable à la manière inhabituelle dont le programme d’implantation d’églises aux Pays-Bas a progressé. Autrefois le centre névralgique d’un calvinisme vigoureux, les Pays-Bas d’aujourd’hui sont imprégnés d’un sécularisme omniprésent : en effet, seulement 30 pour cent de la population appartiennent officiellement à une Église chrétienne, et seulement un tiers de ce chiffre – soit 10 pour cent de la population – va à l’église chaque semaine4. Mais au cours des 15 dernières années, 37 nouveaux petits groupes adventistes ont vu le jour dans cette nation de 17 millions d’habitants – une moyenne de plus de deux par année – et 31 se portent on ne peut mieux. « Le Néerlandais typique ne s’intéresse à aucune Église », dit Rudy Dingjan, coordinateur de la croissance de l’Église à l’Union des fédérations des Pays-Bas depuis 1997. « Ses grandsparents ont quitté l’Église ; ses parents en ont entendu parler. Quant à lui, il n’a jamais entendu quoi que ce soit là-dessus. Il faut du temps avant de pouvoir tenir un service de culte dans ces nouveaux groupes typiquement composés de sécularisés. Il faut d’abord bâtir une communauté, un noyau de gens qui, lorsqu’ils se réunissent, se sentent chez eux, dans un petit groupe à la maison ou ailleurs. Un lien aussi étroit se forge par des activités. Ce
patience Bill Knott
Vibrant Praise : Un concert gospel annuel attire de nombreux amis de la communauté au nouveau groupe FOCUS, à Arnhem, aux Pays-Bas.
n’est qu’après un certain temps que les participants sont prêts – peut-être une fois par mois – à assister à un service de culte. » (Voir l’encadré « FOCUS : un groupe hors de l’ordinaire ».) Une importante partie du succès de ce programme est attribuable au long mandat et à la philosophie bien articulée de Rudy Dingjan sur l’implantation d’églises. Il faut dire qu’au début, Rudy et plusieurs autres pasteurs étaient fort sceptiques. Comment un programme d’implantation d’églises modelé en Australie pourrait-il fonctionner dans les contextes culturels tellement différents des Pays-Bas ? Mais par la suite, ils ont acquis la conviction que les églises dirigées par des laïcs – plutôt que par des pasteurs – serviraient mieux la culture
néerlandaise en constante évolution. « Nous martelons l’idée qu’un petit groupe devrait toujours s’orienter vers son voisinage, dit-il. Ce sont donc des croyants du quartier qui doivent l’implanter. Il faut qu’ils soient branchés sur leur société, sur les gens de ce quartier. Ceux qui se joignent au petit groupe resteront sans doute simplement parce qu’ils sont du coin. » Les groupes établis à travers ce petit pays sont aussi divers que les populations émergeant actuellement dans la culture néerlandaise. Les groupes ghanéens s’exprimant en twi se développent non loin de ceux lancés par des descendants d’adventistes indonésiens néerlandais. Les groupes originaires
FOCUS : un groupe Bill Knott
O
hors de l’ordinaire
n dirait, de prime abord, une congrégation adventiste « ordinaire » – enfin si, par « ordinaire », on entend une congrégation qui se réunit le sabbat après-midi dans un centre communautaire loué. Le service de culte semble se dérouler de façon familière : des chanteurs dirigent le moment de louange, accompagnés d’un synthétiseur et d’autres instruments de musique ; puis on passe à l’invocation, à la lecture des Écritures, à la prière. Enfin, une chorale interprète un cantique et le prédicateur prêche un sermon
inspiré de la Parole de Dieu. Mais quand on découvre que plus de 80 pour cent des 40 membres de cette congrégation – et tous les membres de la chorale – ne sont pas adventistes, on se rend vite compte que le groupe FOCUS établi à Arnhem, aux Pays-Bas, est tout sauf « ordinaire ». Ce groupe vibrant, multiracial et multilingue, a été établi grâce à la consécration des Fautngilijanan – une famille moluquoise néerlandaise dont les ancêtres ont immigré de l’Indonésie il y a deux généra-
tions. Ton Steens, pasteur du secteur, et Sonja, sa femme, ont encadré cette famille dans le lancement d’un groupe de maison composé d’amis et de voisins, lequel est finalement devenu le groupe FOCUS. Il se compose de participants âgés de 18 à 68 ans. Le plaisir et les études bibliques relationnelles, lesquelles se tiennent chez les Fautngilijanan chaque deuxième et quatrième sabbat après-midi, se sont transformés en service de culte deux fois par mois (le premier et le troisième sabbat) en septembre
2013, au centre communautaire Ontmoeting non loin de là, du côté sud d’Arnhem. C’est là l’engagement de toute une famille : Joseph, le père, et son fils aîné, Ryano, 24 ans, sont aux percussions et participent au moment de louange. Delyana, la mère, se joint à son fils plus jeune, Giordano, chanteur et pianiste de talent, dans la direction du culte. Les frères ont longtemps joué au sein de groupes musicaux partout aux Pays-Bas. Lorsque Giordano a commencé à inviter des camarades du conservatoire de musique où il étudie pour qu’ils jouent de la musique religieuse aux services de FOCUS, une importante et nouvelle percée s’est faite dans la communauté d’Arnhem.
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des Caraïbes s’exprimant en néerlandais et en papiamento ont aussi contribué à la croissance remarquable qui s’est produite non loin de plusieurs grandes villes du pays, y compris Rotterdam et Amsterdam. Des immigrants venant de toute l’Europe et du Moyen-Orient se rassemblent actuellement en petites unités, dans un style familial, aux côtés de Néerlandais d’origine, créant ainsi un paysage multiculturel dans une région où certains ont cru à tort que l’adventisme est en déclin. « Aux Pays-Bas, l’adventisme est l’une des expressions les plus diverses et vibrantes que j’aie vues, d’un bout à l’autre du globe, de ce mouvement », dit Wim Altink, président de l’Union des fédérations des Pays-Bas, d’abord élu en 2007. « Bien que nous démarrions à partir de différentes expériences culturelles de foi, nous apprenons comment vivre ensemble en tant que frères et sœurs dans la foi. Dieu nous rassemble en un seul peuple pour que nous atteignions efficacement cette remarquable nation. » Règle générale, comment lance-t-on un petit groupe ? Il faut d’abord de six à 10 personnes, issues habituellement d’une congrégation existante, dit Rudy Dingjan. Il arrive que certains en implantent un avec autant que 20 à 30 personnes. Certains des groupes organisés et dirigés par des laïcs se concentrent sur une ville particulière ou un quartier particulier ; d’autres tentent d’atteindre des membres d’une langue, d’un âge ou d’un
Une famille fondatrice : Ryano, Delyana, Joseph, et Giordano Fautngiljanan. « J’ai été surpris de voir ces musiciens rock que j’ai invités aussi enthousiastes de se joindre à moi, explique Giordano avec un large sourire. Ils ont apprécié l’atmosphère chaleureuse et respectueuse caractérisant le culte que tient FOCUS. Ils ont accepté à maintes reprises l’invitation à chanter des chants de louange à Dieu. Ils voulaient connaître la signification des textes qu’ils
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devaient chanter. Pendant un certain temps, ils ont fait l’expérience de ce que signifie vivre avec Dieu. En apprenant les textes qu’on leur demandait de chanter, ils ont découvert ce que Dieu peut signifier pour un être humain – en quoi consistent ses œuvres et son caractère. » Les invitations de Giordano se font avec méthode. « Je choisis délibérément des chants traitant de la joie qu’éprouve
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Rudy Dingjan, coordinateur de l’implantation d’églises aux Pays-Bas.
groupe culturel spécifiques. Certains groupes fonctionnent de façon très traditionnelle, selon les structures du Manuel d’église. D’autres préfèrent des approches plus contemporaines, utilisant la musique et des styles de culte intéressants pour un auditoire plus jeune. S’appuyant sur 15 années de données, Rudy constate que « là où l’Église implante davantage de groupes, on assiste à une croissance de l’Église ». Il poursuit : « Et là où il n’y a aucune implantation d’églises, la croissance est nulle. Une église peut grandir pendant 20 ans, mais ensuite, en l’absence de l’implantation d’une nouvelle congrégation, sa croissance demeure une exception. » « C’est comme avec nous, les hommes, ajoute-t-il dans un sourire entendu. On grandit pendant 20 ans, et après, on n’allonge plus, on élargit. » Plus que dans la plupart des autres régions de l’Église mondiale, les pasteurs tiennent des rôles très différents au sein des nouveaux petits groupes de l’Union des fédérations des Pays-Bas. Dans les Amériques et en Afrique, on insiste, dans le cadre de l’implantation d’églises, pour avoir des pasteurs talentueux, sociables, capables de bâtir de nouvelles congrégations autour de leurs propres dons. Mais aux Pays-Bas, c’est différent ! Les pasteurs fonctionnent presque exclusivement en tant que
le chrétien lorsque mis en présence de l’amour de Dieu, explique-t-il. C’est ma façon de partager ma foi et de la communiquer à mes semblables. » Autre fait saillant du groupe d’église FOCUS : son fameux « Goûter dînatoire santé » organisé le troisième sabbat de chaque mois. Il s’agit d’un repas végétarien gratuit offert à tous les membres de la collectivité. Nombre d’entre eux venant régulièrement au groupe FOCUS sont d’abord entrés en contact avec le groupe par le biais de ces repas mensuels. Ils y ont découvert non seulement
de la bonne nourriture, mais aussi une communauté spirituelle chaleureuse et vibrante. Des événements spéciaux se révèlent fort attrayants pour la collectivité d’Arnhem : entre autres, un concert gospel annuel donné par FOCUS, un programme d’évangélisation pour les immigrants attendant leur naturalisation en tant que citoyens néerlandais, un dîner spécial pour les enfants du secteur, une retraite d’un week-end allouant amplement de temps pour les échanges amicaux et spirituels entre le groupe noyau adventiste et ses nombreux amis de la collectivité.
Gerson P. Santos
1 En octobre 2016, le Comité exécutif de la Conférence général a réorganisé l’Union des fédérations des Pays-Bas en tant que « L’Union des églises des Pays-Bas ». 2 Voir le Rapport annuel des statistiques de la Conférence générale, disponible sur le site http:// documents.adventistarchives.org/Statistics/ASR/ASR2016.pdf. 3 Voir les comparaisons entre les Rapports annuels des statistiques de la Conférence générale entre 2001 et 2016. 4 « Geloven binnen en buiten verband », Sociaal en Cultureel Planbureau, 28 avril 2014.
On tient à vous ! À Sa o Paulo, au Brésil, des jeunes partagent l’amour du Christ de façon tangible
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P O M I N
e groupe A Gente Cuida (On tient à vous !) est situé dans un quartier résidentiel huppé de Sa-o Paulo, au Brésil. Le jour de la fête des Pères, j’y ai rencontré un groupe de jeunes adultes et d’enfants distribuant des cartes, des ballons, et une gourmandise spéciale pour ceux qui marchaient ou joggaient dans un parc public. « On tient à vous ! » est la devise de ce groupe de jeunes adultes énergiques qui ont développé des projets communautaires pendant plus de deux ans. Utilisant les principes de « la méthode du Christ »*, ils se sont mêlés aux autres pour combler leurs besoins de différentes manières. Ces jeunes ont commencé dans les rues de leur collectivité ; il leur est même arrivé de tenir un service de culte en plein square public. Depuis lors, ils ont décidé de tenir un tel service dans le bureau d’une compagnie de marketing, ce qui offrirait davantage d’occasions de croître spirituellement. Le propriétaire de la compagnie de marketing – un non adventiste – a décidé de ne charger aucuns frais de location. Les églises offrent souvent des programmes qui leur plaisent au lieu de penser aux types de programmes qui toucheraient leur collectivité. Le groupe « On tient à vous ! », lui, a pris un chemin différent. Les jeunes adultes, impliqués depuis le début, ont passé des mois à visiter la collectivité pour découvrir ses besoins. Se scindant en petits groupes pour servir un quartier spécifique, ils sont devenus les « pasteurs » de ce quartier, offrant des conseils spirituels et écoutant attentivement les gens exprimer leurs besoins propres. Étant donné que ce quartier foisonne de boîtes de nuit et de brasseries, les jeunes se sont mis à offrir de l’eau à ceux qui consomment de l’alcool. Ils leur font part des données scientifiques actuelles sur l’alcool, et contribuent à minimiser les conséquences de la déshydratation qu’entraîne sa consommation. Après tout, c’est lorsqu’ils ne sont pas sous l’effet de l’alcool que les gens rencontrent habituellement le grand Médecin ! Les membres du groupe « On tient à vous ! » sont souvent entrés en contact avec les gens dans la rue, et leur ont offert des bouteilles d’eau le samedi soir. Bientôt, les gens se sont mis à publier des commentaires positifs sur la page du média social du groupe. De dire Marceli, l’un des dirigeants du
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moniteurs, et non en tant que dirigeants de la congrégation. Avec près de 75 congrégations et groupes, mais seulement 24 pasteurs accrédités, chaque pasteur ou presque se charge de deux ou trois églises déjà établies. On manque carrément de personnel pour s’occuper de façon hebdomadaire des études bibliques, des réunions de prière en mi-semaine, des activités sociales, et des événements de santé communautaire maintenant typiques de nombreux nouveaux petits groupes aux Pays-Bas. « Chaque nouveau groupe a un pasteur assigné, mais en tant que moniteur, pas en tant que prédicateur ou dirigeant principal, explique Rudy. Le pasteur est responsable de l’identité et de la théologie de l’Église. C’est surtout lui qui équipe l’église locale. Il doit former les gens dans une compréhension juste de la Bible et dans une prédication efficace, certes, mais sans essayer de tout faire lui-même. » La plupart des pasteurs ne prêchent aux nouveaux groupes dont ils ne sont moniteurs qu’une fois par mois, et ne sont essentiels que pour les célébrations de baptême et de sainte Cène. Tout le reste du leadership dans l’implantation d’églises – enseignement, organisation, et la plupart des prédications – s’effectue par les membres du noyau du groupe. Ils accomplissent ainsi la mission, créent une responsabilisation, et donnent un souffle nouveau à l’évangélisation. « Vous voulez vous impliquer dans un petit groupe aux Pays-Bas ? Bravo ! Il vous faudra alors vous entraîner à prêcher, ajoute Rudy en riant. Il n’y a tout simplement pas assez de pasteurs professionnels pour s’en charger – et même s’ils étaient disponibles, nous ne voudrions pas qu’ils jouent ce rôle. » « Nous ne sommes pas en quête d’une croissance ou de nouveaux petits groupes dirigés par des pasteurs, conclut-il. Ce n’est pas le modèle du Nouveau Testament. Quand on est « archi-organisé depuis la tête », on ne grandit pas. L’une des grandes erreurs de nombreux petits groupes adventistes du monde entier, c’est qu’ils assument que ce groupe ne se rapporte uniquement qu’au service de culte du sabbat. « Mais ça ne marche pas comme ça ! L’église, c’est une communauté d’individus qui se rencontrent aussi pour adorer Dieu le sabbat. Quand ça marche bien, les membres d’église s’impliquent avec leurs voisins dans la rue, avec des collègues dans la collectivité, et avec tous ceux que l’Esprit attire par toutes sortes d’événements autres que ceux du sabbat matin. Bref, nous essayons de construire une communauté de foi qui non seulement adore Dieu et célèbre le sabbat avec ses nouveaux amis, mais fonctionne aussi toute la semaine. » Oui, il faut de la patience… Et la foi de croire « que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus » (Ph 1.6). C’est comme ça que Jésus ravive son Église aux Pays-Bas – et dans tant d’autres endroits encore. n
Un acteur passant par l’avenue Paulista s’est arrêté, et a discuté avec l’une des bénévoles de À cœur ouvert pendant plus de deux heures sur des sujets existentiels et spirituels.
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* Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.
T I A G O
M E N E Z E S
Gerson P. Santos, originaire du Brésil, sert en tant que secrétaire adjoint de la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).
Au square Horacio Sabino, lors d’un après-midi ensoleillé, une mère et sa fille s’amusent tandis qu’elles participent à une activité intitulée On tient aux enfants !
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groupe « On tient à vous ! » : « Nous essayons toujours d’engager une conversation avec les gens. Le partage de l’amour de Dieu nous a donné de nombreuses occasions d’aider nos semblables. » Un autre projet est intitulé « À cœur ouvert ». Chaque vendredi soir, des bénévoles du groupe « On tient à vous ! » apportent des tabourets et s’installent sur le trottoir d’une rue très fréquentée. Ils installent une affiche qui dit : « Êtes-vous fatigué ? Déprimé ? “À cœur ouvert” est là pour vous ! » Un vendredi soir, Johnny passait justement par là. Impressionné par le désir du groupe d’aider, il s’est arrêté et s’est entretenu avec l’un des jeunes. Des années auparavant, alors qu’il était ado, son père est décédé. Terriblement déçu de Dieu et de la religion établie, il s’est dit : « Dieu n’existe pas. S’il existait, il n’aurait pas laissé cette chose épouvantable se produire. » Mais ce soir-là, lorsque Johnny est rentré chez lui, il a prié. « Dieu, si tu existes, alors c’est ta voix que j’ai entendue à travers ces jeunes dans les rues. » Depuis, il fréquente un petit groupe « On tient à vous ! » et étudie la Bible. Le groupe « On tient à vous ! » ne se focalise pas seulement sur les besoins locaux, toutefois. Au cours de l’année dernière, dans le cadre d’un partenariat avec ADRA pour apporter de l’aide humanitaire, il a envoyé 100 tonnes d’eau dans un État brésilien frappé d’une catastrophe. Les jeunes ont aussi apporté leur contribution à une université d’État dans une recherche sur le rôle de la spiritualité dans le rétablissement de la toxicomanie. Grâce à ce programme, ses membres sont entrés en contact avec plus de 250 ados, dont presque 50 pour cent n’ont pas recommencé à consommer après l’avoir suivi. Par ailleurs, les jeunes de « On tient à vous ! » ont donné des concerts et des pièces de théâtre dans des endroits publics, au grand plaisir de leur auditoire. Un voisin a suivi le programme à partir du média social de « On tient à vous ! ». Il assiste aux services chaque semaine. Aujourd’hui, environ 35 jeunes adultes se réunissent chaque sabbat pour adorer Dieu ensemble et pour s’occuper de leur collectivité. Leur absence se ferait sentir !
N O S O V
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Une
Andrew McChesney
église sibérienne voit le jour Une bonne nouvelle pour la Sibérie
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es membres de l’église locale se souviendront longtemps de ce jour de l’hiver dernier où la première église adventiste a ouvert ses portes en Sibérie, une région de la Russie. En 2011 – après deux décennies de prières – ils ont enfin trouvé un terrain abordable. Michael Ryan, alors vice-président de l’Église adventiste mondiale, a visité le site et prononcé une prière spéciale. Persévérant dans la prière et la foi, évoquant constamment la prière de Jaebets – à savoir que Dieu les bénirait et agrandirait leur territoire (voir 1 Ch 4.10) – les membres ont construit le bâtiment. Vladimir Nosov, pasteur de l’église, a participé au premier service de culte en cette soirée d’hiver. Vladimir Nosov : « Nous n’avions pas de meubles, ni même de chaises, mais au moins, le bâtiment était terminé. Les membres d’église ont éprouvé une joie extraordinaire. La lumière semblait se déverser sur les murs et illuminer la salle d’un éclat spécial. Les membres touchaient les murs avec admiration, reconnaissants de ce que Dieu ait exaucé de si nombreuses années de prière. Beaucoup versaient des larmes. Les prières qu’ils faisaient monter étaient sincères et ferventes. » C’est autour de 1990 que les premiers adventistes sont arrivés à Nyagan, une ville de 56 000 habitants située dans une région froide et inhospitalière comparable à l’Arctique. Ils ont commencé à prier Dieu de leur donner une église. Il y a plusieurs années, une tentative d’achat d’un petit bâtiment ne s’est pas concrétisée, réduisant à néant l’espoir du petit groupe. « Ils étaient désemparés », a dit Vasiliy P. Stefaniev, président de la
À l’église de Nyagan, des gens participent aux classes de l’École du sabbat.
Mission de la Sibérie de l’Ouest, dont Nyagan fait partie. « Mais le pasteur les a encouragés à croire que Dieu avait préparé quelque chose de plus gros, et leurs prières ont été exaucées ! » Lentement mais sûrement, un magnifique bâtiment de deux étages a pris forme. Et en même temps, la congrégation s’est mise à grandir. « À chaque année de la construction, on a baptisé des gens », a dit Alexey Novoselov, ancien président de la Mission de la Sibérie de l’Ouest, et actuellement secrétaire exécutif de l’Union des missions de la Russie de l’Est. « L’église comptait de cinq à sept membres. Maintenant, on parle de près de 30 membres. » Aujourd’hui, l’église est bien connue à Nyagan, ont dit les dirigeants de l’Église. Ses membres sont actifs au sein de la collectivité, et les chauffeurs de taxi connaissent par cœur l’itinéraire pour s’y rendre. Cinq étudiants du Séminaire adventiste de Zaoksky, près de Moscou, arriveront vers la fin de l’année pour donner un coup de main dans l’évangélisation. L’église organise aussi son premier programme d’évangélisation dirigé par Michael Ryan, maintenant assistant spécial du président de l’Église adventiste, et par Michael Kaminskiy, président de la Division eurasienne. Michael Kaminskiy : « Bien que petite, l’église de Nyagan est amicale et très unie. Je dois souligner spécialement l’hospitalité du pasteur et de sa famille. Ce pasteur se démarque par sa gentillesse et sa sollicitude. C’est l’une des raisons pour lesquelles de nouvelles personnes viennent à l’église. » Vladimir Nosov a dit que l’église espère même d’autres miracles. « Nous persévérons dans la prière et croyons que le Seigneur nous ouvrira davantage de portes, a-t-il dit dans l’un des nombreux échanges par courriel. Nous voulons le servir ! »
L’église adventiste de Nyagan, en Sibérie.
Gaspar Colón
Des clés qui déverrouillent
le cœur
Na Seung II et Na (Choi) Eun Kyeong, sa femme, invitent les membres des petits groupes à étudier la Bible avec eux dans une salle au troisième étage de leur bâtiment.
N
a Seung II et sa femme, Na (Choi) Eun Kyeong, sont propriétaires d’une serrurerie à Gangneung, une ville du centre-est de la Corée du Sud. Peu après l’achat du bâtiment où leur serrurerie a pignon sur rue, Na (Choi) Eun Kyeong a eu une idée qu’elle s’est empressée de partager avec son mari : « Pourquoi ne pas ouvrir un centre pour petits groupes au troisième étage de notre bâtiment ? » Après avoir recueilli des fonds et remodelé le bâtiment, les Na ont ouvert les portes du Centre missionnaire des petits groupes en mars 2013. Au début, ils se sont investis davantage dans le centre que dans leur propre commerce ! Ils fermaient souvent la boutique le matin pour s’occuper de leur centre missionnaire. « Dieu nous a bénis abondamment ! Tous les clients venus le matin repassaient l’après-midi. » Trois groupes se réunissent au troisième étage du bâtiment des Na : un groupe de mères, un groupe de diaconesses, et un groupe de gens d’âge moyen. Ils ont nommé le dernier groupe Le grenier, désirant faire l’expérience de la présence du Saint-Esprit dans leur grenier. Dans ce groupe, de nombreux membres ont fait l’expérience des directives divines. Après 25 ans de refroidissement spirituel, M. Cho Nam II a renouvelé sa foi et conduit sa femme à Jésus. « Je dois faire de mon mieux pour témoigner du christianisme auprès d’elle. » Le petit groupe encourage sa foi tardive. Mme Kim Jeong Soon a commencé à fréquenter l’église dans la quarantaine, avec son mari. Lorsqu’elle a reçu un diagnostic de lupus, le petit groupe a été d’un réel soutien pour elle. « Dans le petit groupe, nous pouvons nous encourager les uns les autres. » Quelques mois plus tard, elle a appris que son lupus était une erreur de diagnostic. Mme Choi Seon Rang a eu un accident de la route tandis qu’elle rentrait chez elle après une réunion de petit groupe. Bien qu’elle se soit cassé six côtes, elle remercie Dieu de ce que le petit groupe soit là pour elle et pour son mari. Les Na ont découvert que les contacts qu’ils font dans leur serrurerie leur permettent de s’impliquer dans un ministère de petit groupe actif pour le Seigneur. C’est là leur clé pour déverrouiller les cœurs de leurs voisins !
Gaspar Colón est coordinateur de l’intégration de la mission pour Adventist Review/Adventist World.
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F O N D A M E N T A L E S
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nfant, j’ai assisté à la session de la Conférence générale qui se tenait à Dallas, au Texas. Pour la première fois, j’ai été exposé à une merveilleuse diversité d’individus issus des quatre coins du monde. Que de couleurs, que de costumes, que d’instruments de musique qui m’étaient inconnus jusqu’alors ! J’en avais plein la vue. Et que dire des différentes langues ! J’étais littéralement fasciné. Et soudain, j’ai compris que l’église dans mon petit coin du monde était très différente des autres églises dans d’innombrables autres coins du monde. En grandissant, ma fascination de la diversité mondiale s’est élargie. Je me suis mis à chercher des occasions de voyager. À l’âge de 12 ans, j’avais déjà visité une demi-douzaine de pays. À l’obtention de mon diplôme universitaire, j’en étais à 30 environ. Aujourd’hui, ayant mis les pieds dans plus de 72 pays, j’apprécie plus que jamais l’étendue de la diversité de notre monde. Et grâce aux centaines d’églises adventistes que j’ai eu le bonheur de visiter dans le monde entier, j’apprécie plus que jamais le caractère unique de la diversité confessionnelle de l’adventisme.
Le
NUMÉRO 14
de paradoxe ’
l unité et de la diversité
Faire face au paradoxe En tant qu’Église mondiale, nous sommes confrontés à un paradoxe : l’unité dans la diversité. Au premier coup d’œil, nous sommes enclins à penser que c’est difficile à réaliser. Mais en examinant la référence biblique classique au sujet des différentes parties du corps fonctionnant de concert dans un même but, notre tâche commence à avoir plus de sens. L’apôtre Paul a écrit : « Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ*. » (1 Co 12.12, LSG) En d’autres termes, l’œil peut être étonnant, mais la rate et le pied le sont tout autant. Les trois jouent un rôle dans le fonctionnement optimal d’un seul corps, et aucun d’eux ne peut faire le travail de l’autre. La clé, c’est de comprendre que chaque partie du corps joue un rôle différent, mais ne remplit son but qu’en faisant fonctionner un seul corps. Comme nous le savons, l’ablation de la rate entraîne la destruction de celle-ci. Satan et notre paradoxe Satan, notre ennemi, ne veut pas que nous comprenions combien on peut être différent tout en étant un. Arrêtez-vous
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Célébrer le caractère unique de notre Église mondiale Richard Aguilera
un instant aux nouvelles, n’importe quand. Vous verrez que l’ordre du jour de l’ennemi consiste à convaincre les gens que diversité et unité ne peuvent coexister sur la planète, ni même au sein de l’Église de Dieu. La mission de Satan consiste à nous diviser en dressant une barrière entre nous et Dieu, et des barrières entre les parties du corps de l’Église. Pour ce faire, quoi de mieux que d’amputer des parties du corps à l’aide de toute une gamme de stratégies ! Notre ennemi utilise la politique, la religion, la langue, la race, et si nécessaire, tout autre sujet. Vous n’êtes pas sûr de ce que je dis ? Alors, jetez un coup d’œil sur des forums en ligne ou des commentaires sur Facebook liés à l’Église. Vous découvrirez rapidement combien certains sujets sont une source de discorde. Récemment, j’ai lu un commentaire sur Facebook au sujet d’un individu qui, suite à une discussion religieuse, a coupé les ponts avec plusieurs personnes. Cette discussion a tellement chauffé qu’on se demande si les participants chrétiens comprenaient vraiment la signification du mot chrétien. Chrétien, bien entendu, signifie semblable à Christ. Ce n’est là qu’un triste exemple de la façon dont des « gens d’église » finissent tragiquement par se diviser.
Approfondir notre focalisation Évidemment, il est possible pour des gens qui sont unis dans leur engagement et leur objectif, qui croient aux vérités bibliques et les vivent, de se retrouver divisés… Mais les perspectives dérivant d’une reconnaissance de nos distinctions et de nos différences ne doivent en aucun cas créer une tension avec notre engagement commun envers la vérité telle qu’elle est en Jésus. La majeure partie de l’énergie gaspillée dans la confrontation des marqueurs culturels d’autrui doit plutôt être investie dans le développement des façons de travailler ensemble. Chose ironique, de nombreux membres d’église fervents, prompts à repérer les différences des autres et presque aussi prompts à les dénoncer, peuvent vraiment penser qu’ils font la bonne chose. Il peut ne pas leur venir à l’esprit que leur œil de lynx est directement en relation avec la superficialité de leurs observations. Peut-être que s’ils restaient un peu plus longtemps, s’ils regardaient d’un peu plus près et réfléchissaient davantage, ils pourraient trouver dans l’objet de leurs critiques une âme sœur qui aime Dieu et la vérité d’un amour aussi profond que le leur… Comment donc apprendre à aller de l’avant ensemble ? En nous focalisant sur ce qui nous unit. Nous devons absolument comprendre que Dieu aime chaque être humain, peu importe
L’unité du
corps du Christ
L’Église est un corps composé de nombreux membres, issus de toute nation, de toute tribu, de toute langue, et de tout peuple. En Christ, nous sommes une nouvelle création ; les distinctions de race, de culture, d’instruction, de nationalité, les différences de niveau social, économique, ou de genre, ne doivent pas être une cause de division parmi nous. Nous sommes tous égaux en Christ qui, par son Esprit, nous a unis dans une même communion avec lui et les uns avec les autres ; aussi devons-nous servir et être servis sans parti pris ni arrière-pensée. Grâce à la révélation de Jésus-Christ dans les Écritures, nous partageons la même foi et la même espérance, et rendons un témoignage unanime devant tous les hommes. Cette unité trouve sa source dans l’unité du Dieu trinitaire qui nous a adoptés comme ses enfants. (Ps 133.1 ; Mt 28.19,20 ; Jn 17.20-23 ; Ac 17.26,27 ; Rm 12.4,5 ; 1 Co 12.12-14 ; 2 Co 5.16,17 ; Ga 3.27,29 ; Ep 2.13-16 ; 4.3-6,11-16 ; Col 3.10-15)
les différences apparentes, les vêtements, la coiffure, la musique, ou les styles de prière. Nous devons absolument comprendre que notre saint appel consiste à aimer les autres, à les servir, et à partager la bonne nouvelle de l’espérance et du salut. Aimer suffisamment pour aller au-delà des apparences peut même nous amener au-delà de la croyance fondamentale n° 14 – c’est-à-dire à entrer dans des dialogues sur l’évangélisation et la manière de gagner des âmes. Un tel amour permet à Dieu de nous utiliser pour l’expansion de son royaume sur la terre. Il peut nous enseigner à étreindre un jour, à notre église, des visiteurs aux cheveux rouges et au nez garni d’anneaux. Une flexibilité divinement impartie nous permettra de nous réjouir avec le ciel des âmes aux looks hétéroclites et aux expressions différentes sur le sentier menant au Sauveur et au royaume. Si nous faisons des profondes vérités et de l’amour divin notre principal objectif, l’unité au milieu de la diversité sera beaucoup plus facilement atteignable. Et si « l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rm 5.5), alors notre harmonie, telle une musique sublime, en sera l’inévitable et joyeuse conséquence. Un devoir unique et commun À la fin, par souci d’unicité pétrie de piété – trait étonnant de la Trinité éternelle – et pour l’amour de Jésus qui a prié à cette fin, chacun de nous doit constamment se poser des questions pénétrantes, difficiles même : Est-ce que je tombe dans les ruses de Satan ? Suis-je même conscient de sa stratégie ? Me suis-je retrouvé dans un débat houleux avec quelqu’un au sujet de l’un des « problèmes » de notre église ? Mon comité d’église a-t-il déjà été amèrement en désaccord sur un point à l’ordre du jour ? Ai-je déjà fait quelque chose de destructif, de parfaitement conforme aux plans de Satan pour diviser les gens, alors même que j’étais convaincu d’agir pour le bien de l’Église ? Soyons prêts non seulement à accepter l’honnêteté des réponses inspirées de l’Esprit, mais aussi à appliquer les changements qu’entraîne une réforme inspirée par l’Esprit, afin d’être l’exaucement même de la prière de Jésus : « Je te demande qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi, qu’ils soient un en nous pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. » (Jn 17.21, SEM) n *Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe.
Richard Aguilera est président de One Mustard Seed, Inc., un ministère pour les enfants qui célèbre les merveilles de la création divine. Novembre 2016 | Adventist World
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L’original Steps to Christ publié en 1892 par la compagnie Fleming H. Revell
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P R O P H É T I E
Vers Jésus :
James R. Nix
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bientôt
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Un classique chrétien qui, encore et toujours, édifie
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teps to Christ (Vers Jésus), le livre d’Ellen White le plus imprimé et le plus traduit, aura 125 ans en 2017. Comment a-t-il été publié ? Que pouvons-nous faire l’année prochaine pour répandre davantage les bénédictions de ce petit livre aussi puissant qu’édifiant ? Imprimé originellement en 1892, Steps to Christ (Vers Jésus) est l’un des livres christocentriques rédigés par Ellen White dans les années 18901. Suite à la session de la Conférence générale de 1888 où l’on mit de nouveau l’accent sur la justification par la foi, Ellen White et d’autres croyants traitèrent de ce sujet dans les églises et lors de camp-meetings. Par la suite, plusieurs pasteurs demandèrent à Ellen d’écrire un petit livre christocentrique que les évangélistes et les librairies pourraient vendre2. Elle avait déjà rédigé de nombreux articles sur la conversion et la vie chrétienne, lesquels avaient été publiés dans différentes publications confessionnelles. Maintenant, ces pasteurs souhaitaient qu’on en fasse un livre en vue d’une plus grande distribution. C’est à Marian Davis, secrétaire de longue date d’Ellen White, que revint la tâche de trouver et de rassembler en un manuscrit les différents écrits d’Ellen sur l’expérience chrétienne. En quête des meilleurs écrits, Marian éplucha les articles d’Ellen publiés dans Review and Herald (aujourd’hui Adventist Review)
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et Signs of the Times, de même que des sections tirées de ses livres publiés précédemment, de ses lettres personnelles, et de ses manuscrits non publiés. Ellen White rédigea de nouveaux passages pour compléter les chapitres de ce nouveau livre, et révisa certains passages existants. La préparation du manuscrit se fit en 1890 et 1891. L’origine du titre « Steps to Christ » est inconnue. Cependant, en été 1891, il circula lors d’un congrès sur l’éducation à Harbor Heights, au Michigan, et fut bien reçu. Pour assurer une plus grande distribution de Steps to Christ, on suggéra un éditeur non adventiste. George B. Starr qui, avant de devenir adventiste, avait travaillé en 1875 pour Dwight L. Moody, à Chicago3, suggéra de contacter Fleming H. Revell, beau-frère de Dwight Moody, pour voir s’il serait disposé à publier le livre4. Ainsi, en 1892, Steps to Christ fut publié par la compagnie Fleming H. Revell. Il ne contenait alors que 12 chapitres. L’année suivante, l’International Tract Society, à Londres, voulut le publier au Royaume-Uni5. Pour réserver un copyright britannique du livre, Ellen White ajouta un chapitre introductif intitulé « God’s Love for Man » (« L’amour de Dieu pour l’humanité »). Ce chapitre a été conservé dans tous les exemplaires publiés par l’Église
adventiste. Bien que trois éditions du livre aient été publiées par Fleming H. Revell dans les six premières semaines suivant sa publication, et que sept éditions au total furent publiées au cours de la première année de sa publication, Fleming Revell accepta, en 1896, de vendre le copyright à la Review and Herald Publishing Company. Plusieurs années plus tard, la Review transféra le copyright à Ellen White6. Il n’existe aucun compte précis du nombre total d’exemplaires de Steps to Christ imprimés au cours des 125 dernières années. Des millions d’exemplaires du livre (depuis longtemps libres de droits d’auteur) ont été publiés, tant par l’Église que par des organisations privées et des individus. On ne sait pas non plus en combien de langues il a été traduit. Cependant, selon le Ellen G. White Estate, ce petit livre puissant et transformateur a été traduit en plus de 165 langues. Citations préférées Bien que la lecture et la relecture de Vers Jésus puisse être profitable – chaque nouvelle lecture révèle quelque chose de nouveau – le grand choix de citations constitue, certes, une autre raison de son incessante popularité. Voici un échantillon illustrant la nature simple mais pratique de ce livre. Pour découvrir de nombreuses autres perspectives de la
Au fils des années, Vers Jésus a été publié en des douzaines de langues et en maints formats.
croissance en Christ, rien de mieux que de lire ce livre pour vous-même. « Prier, c’est ouvrir à Dieu son cœur comme on le ferait à son plus intime ami. Non pas que la prière soit nécessaire pour instruire Dieu de ce qui nous concerne, mais elle nous met à même de le recevoir. La prière ne fait pas descendre Dieu jusqu’à nous : elle nous élève jusqu’à lui7. » « Comment les fils et les filles de Dieu peuvent-ils avoir de la répugnance à prier, alors que la prière est, dans la main de la foi, la clé qui ouvre les trésors du ciel où sont renfermées les ressources infinies de la toute-puissance8 ? » « Consacrez-vous à Dieu dès le matin ; que ce soit là votre premier soin9. » « [Christ] renouvelle tout l’être de celui dans le cœur duquel il habite10. » « Dieu ne nous demande jamais de croire sans donner à notre foi des preuves suffisantes11. » « Placez constamment devant Dieu vos besoins, vos joies, vos tristesses, vos soucis et vos craintes. Vous ne le fatiguerez pas ; vous ne pourrez jamais le lasser12. » 2017 et au-delà Que pouvons-nous faire pour présenter – ou présenter de nouveau – ce merveilleux livre qui circule depuis plus
d’un siècle ? Voici quelques suggestions toutes simples. Lisez Vers Jésus. Comme il ne comporte que 13 chapitres, il est facile d’en faire la lecture au cours de l’année. Si chaque adventiste lisait attentivement et dans un esprit de prière Vers Jésus en 2017, imaginez l’impact que cela aurait sur nos églises ! Outre la Bible et d’autres ouvrages, pourquoi ne pas le lire pendant le culte familial ? Les petits groupes (soit à l’église ou de maison) peuvent en commencer l’étude. Les pasteurs peuvent s’inspirer de ses différents thèmes dans leur prédication (pourquoi pas un sermon par semaine pendant un trimestre ?). Les professeurs peuvent l’utiliser lors des cultes à l’école, des réunions à la chapelle de l’école, etc. Dans nos fédérations et nos instituts de soins médicaux, on peut s’en servir lors du culte des employés. On peut partager Vers Jésus avec les membres de la famille, les voisins, les collègues de travail, entre autres. À partir du site www.egwwritings. org, on peut télécharger Vers Jésus dans de nombreuses langues. On le trouve aussi en format audio dans quelques langues. Pendant plus d’un siècle, des millions de gens ont lu Vers Jésus – et cette
lecture leur a procuré une merveilleuse bénédiction. Dans son article écrit sur le centenaire de Steps to Christ, Tim Poirier résume : « Nous ne savons pas qui a suggéré en premier à Ellen White d’écrire un livre tout simple sur l’expérience chrétienne. Mais une chose est sûre : cette personne-là ne pouvait s’imaginer que des millions feraient leur première rencontre avec Christ grâce à ce petit livre13. » En lisant et en distribuant Vers Jésus en 2017, nous recevrons une nouvelle bénédiction et serons, à coup sûr, en bénédiction à nos semblables. n 1 Steps to Christ (1892), Thoughts From the Mount of Blessing (1896), The Desire of Ages (1898), Christ’s Object Lessons (1900). 2 W. C. White et D. E. Robinson, The Story of a Popular Book « Steps to Christ », « Elmshaven » Office, St. Helena, Californie, août 1933 [miméographé], p. 1. 3 Seventh-day Adventist Encyclopedia, 1996, vol. 11, p. 702 ; Denis Fortin et Jerry Moon, éd., The Ellen G. White Encyclopedia, 2e éd., Hagerstown, Review and Herald Pub. Assn., Md., 2013, p. 519, 520. 4 The Ellen G. White Encyclopedia, p. 1198. 5 La compagnie Fleming H. Revell avait renoncé à tous les droits de publication internationale. Voir Tim Poirier, « A Century of Steps », Adventist Review, 14 mai 1992, p. 14. 6 The Ellen G. White Encyclopedia, p. 1198 ; White et Robinson ; Tim Poirier, p. 14, 15. 7 Ellen G. White, Vers Jésus, p, 142. 8 Ibid., p 144. 9 Ibid., p. 108. 10 Ibid., p. 113. 11 Ibid., p. 161. 12 Ibid., p. 152. 13 Poirier, p. 15.
James R. Nix est directeur du Ellen G. White Estate.
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L A
B I B L E
R É P O N D
Des
disciples munis
Pourquoi Jésus a-t-il demandé à ses disciples d’acheter des épées (Lc 22.35-38) ?
d’épées
Cette recommandation de Jésus, quelque peu étrange, a été interprétée de différentes manières. Je donnerai d’abord un bref résumé du passage, puis discuterai de plusieurs opinions, et enfin, terminerai par une lecture spécifique du passage. 1. Résumé du passage. Jésus prévint ses disciples que dans l’accomplissement de leur mission, les choses ne seraient plus comme avant. Lorsqu’il avait envoyé les 70 (Lc 9.1-6), il leur avait dit qu’une préparation particulière était inutile – « je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales » – parce qu’ils ne manqueraient de rien et ne se heurteraient pas à une opposition significative. Mais maintenant, la situation était différente. Comme les disciples seraient désormais en butte à l’opposition et à la persécution, ils devaient s’y préparer en prenant « une bourse » et « un sac ». Et s’ils n’avaient pas « d’épée », ils devaient en acheter une. Pour leur faire comprendre ce changement de situation, Jésus leur précisa ce qui devait lui arriver : on le traiterait comme un transgresseur (un hors-la-loi), accomplissant ainsi la prophétie messianique (Es 53.12). C’est l’un des endroits dans l’Évangile où Jésus annonce sa mort et lui donne une signification rédemptrice basée sur Ésaïe 53. Pour sauver l’humanité, il subirait, en tant que substitut, le châtiment des méchants. Préoccupés au sujet des épées, les disciples passèrent à côté de cette recommandation. Ils demandèrent à Jésus si deux épées suffiraient à les protéger. Et Jésus leur répondit : « C’est assez. » 2. Interprétation littérale. Certains estiment que ce passage montre que le Jésus historique était disposé, d’une certaine manière, à s’identifier aux buts des zélotes, lesquels s’opposaient aux Romains. Ils y voient l’appel à se munir d’épées pour les attaquer. Cette interprétation, difficilement défendable, a été rejetée par la plupart des commentateurs. D’autres appliquent ce passage de façon littérale. Selon eux, après la mort de Jésus, les disciples auraient besoin d’un meilleur équipement pour accomplir le mandat évangélique. D’abord, ils devraient être autosuffisants. Et comme il était dangereux de voyager à travers l’Empire romain, ils devraient se défendre eux-mêmes occasionnellement, d’où la nécessité de se procurer des épées. Le contexte suggère que Jésus les prévint
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de l’opposition que soulèverait la prédication de l’Évangile. En se référant à sa propre expérience, Jésus indiqua à ses disciples comment affronter leurs ennemis : il n’y avait aucune violence en lui. Peu après, voyant qu’on arrêtait le Seigneur, Pierre tira l’épée pour le défendre. Jésus le réprimanda immédiatement (Lc 22.49-51). En face de l’opposition, une épée littérale ne devait pas faire partie de l’équipement des disciples. D’une façon plus allégorique, les deux épées ont été interprétées dans l’histoire chrétienne en tant que puissances temporelles et spirituelles de l’Église. Cette opinion ne se base pas sur le texte mais sur l’histoire de l’Église (l’union de l’Église et de l’État). 3. Interprétation au figuré. En se basant sur le fait que les épées de Jésus sont illustrées par sa propre expérience, mieux vaut interpréter son discours au figuré. Jésus demanda aux disciples de se préparer en vue d’un temps où, comme lui, ils seraient en butte à une farouche opposition. Par conséquent, ils devaient se préparer, autant que possible, à affronter l’ennemi. Ceci est décrit dans un langage de soldat. De bons soldats se procurent eux-mêmes leur nourriture et leurs armes. Les disciples auraient besoin de se préparer rigoureusement pour le conflit spirituel qui les attendait. Ils auraient même besoin d’une « épée », parce qu’ils seraient impliqués dans une bataille spirituelle mortelle (voir Ep 6.10-20). Malheureusement, les disciples interprétèrent les paroles de Jésus au sens propre : « Est-il en train de dire que chacun de nous devrait avoir une épée ? Cela pourrait coûter cher. Combien d’épées nous faut-il ? » Ils en avaient deux : « Seigneur, voici deux épées. » (Lc 22.38) Jésus, quelque peu déçu, leur répondit : « C’est assez » (c’est-à-dire arrêtez ce non-sens [Dt. 3.26 ; 1 R 19.4]). Cette réponse est expliquée dans Lc 22.51 (S21) : « Laissez faire, arrêtez ! », l’utilisation d’épées physiques étant rejetée. Dans le conflit contre les puissances spirituelles, Jésus se sert d’un langage littéral pour se référer à des réalités spirituelles. Nous devons être entièrement équipés ; il nous faut donc une « épée ». n
Ángel Manuel Rodríguez a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien. Maintenant à la retraite, il habite au Texas.
É T U D E
B I B L I Q U E
Mark A. Finley
Lumière
sur le retour de Jésus
D
ans un monde en quête d’espérance, le retour de notre Seigneur constitue « la bienheureuse espérance » de chaque croyant (Tt 2.13). Si la mort était une nuit sans fin, si la tombe était une fosse sans issue, notre existence ne serait qu’un sombre désespoir. Le retour de Jésus est au nombre des vérités centrales de la Bible. Les Écritures le mentionnent plus de 1 500 fois. Dans le Nouveau Testament, on le retrouve en moyenne à tous les 25 versets. Dans notre leçon de ce mois-ci, nous nous focaliserons sur ce que la Bible enseigne sur le retour de Jésus.
1 Quelle promesse rassurante Jésus fit-il à ses disciples juste avant sa mort et sa résurrection ? Découvrez la réponse dans Jean 14.1-3. Juste avant sa mort, Jésus encouragea ses disciples par la promesse de son retour. Il les rassura en leur annonçant qu’un jour, il reviendrait. Le retour de Jésus est aussi certain que les promesses de notre Seigneur. Jésus ne nous induit pas en erreur. Il reviendra réellement pour nous amener à la maison, en un lieu où la souffrance, le chagrin, la douleur et la mort ne seront plus, et où nous jouirons d’une communion éternelle avec lui.
2 Quel témoignage les prophètes de l’Ancien Testament donnent-ils à l’égard du retour de Jésus ? Lisez les passages ci-dessous et résumez-les dans vos propres mots. n Psaumes
50.3 25.9 n Daniel 2.44 Pour chaque prophétie dans l’Ancien Testament sur la première venue de notre Seigneur, il y en a huit sur sa seconde venue. Dans l’Ancien et le Nouveau Testament, le retour de Jésus est clairement mis en valeur. n Ésaïe
3 Quel témoignage l’apôtre Paul donne-t-il à l’égard du retour de Jésus ? Lors de ce retour, qu’arrivera-t-il aux justes qui sont morts ? Et aux justes qui sont vivants ? Comparez 1 Thessaloniciens 4.13-17 avec 1 Corinthiens 15.51-57. I M A G E
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4 La Bible décrit-elle le sort des méchants au retour de Jésus ? Recevront-ils une seconde chance d’être sauvés ? Lisez les textes suivants : Apocalypse 22.11,12 ; Hébreux 9.27,28 ; 2 Thessaloniciens 1.7-11. Chaque jour, Dieu nous donne de nouvelles occasions d’accepter son amour et sa grâce. Ses bontés se renouvellent chaque matin (Lm 3.22,23, LSG). Si nous passons à côté de son invitation bienveillante, nous serons consumés par l’éclat de sa gloire lors de son retour.
5 Comment l’Évangile de Matthieu décrit-il le retour de Jésus ? Découvrez la réponse dans Matthieu 16.27. 6 Apocalypse 1 et 22 décrivent le retour de Jésus. Quelles vérités éternelles découvrez-vous dans les passages suivants : Apocalypse 1.7 ; 22.7, 12, 20 ? 7
Qu’a dit Jésus quant à la préparation pour son retour ? Lisez Matthieu 24.42-44. Jésus appelle instamment chacun de nous à se préparer pour son retour. Mais, vous demandez-vous peut-être, qu’est-ce que cela veut dire, ou comment s’y prendre ? Ce n’est pas compliqué. Être prêt pour le retour du Christ veut simplement dire accepter le salut qu’il offre si généreusement, et lui abandonner pleinement notre vie en réponse à sa grâce étonnante. Vous pouvez le faire en inclinant la tête et en prononçant une simple prière d’engagement. Si vous ne l’avez pas déjà fait, pourquoi ne pas vous arrêter en cet instant même et lui consacrer votre vie tout entière ? Et si c’est déjà fait, pourquoi ne pas vous consacrer de nouveau à lui ? n
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DES IDÉES À PARTAGER
Tout être humain mérite non seulement de survivre, mais aussi de prospérer. – Maja Ahac, Slovénie
Courrier
Bénédictions de juin Dans l’article magnifiquement élaboré et rédigé par Maja Ahac, en Slovénie (juin 2016), il est dit : « Tout être humain mérite non seulement de survivre, mais aussi de prospérer. » Je suis entièrement d’accord ! L’auteur et moi-même rêvons du jour où nous accueillerons toute personne dans la famille de Dieu, peu importe son pays d’origine, où personne n’aura recours à de fausses excuses pour ne pas les accepter. Nous avons tous la responsabilité de chercher ceux qui sont perdus. Voici une façon de nous en acquitter : « Notre responsabilité consiste à fournir les soins de base, à partager ce que nous avons reçu, à être les porte-parole des sans-voix, à aider ceux qui sont sans force, à être en bénédiction à l’humanité – tout comme Jésus. » Toutes les pages du numéro de juin sont une réelle bénédiction et un rappel pour nous tout
PrièreW
particulièrement, pour ceux qui travaillent sans relâche pour secourir ceux qui périssent. En ces derniers jours où le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera, soyons alertes en priant sans cesse, en travaillant pour notre salut, jusqu’à ce que nous atteignions les portes du ciel, où les inégalités, les violations des droits de la personne, les tueries extrajudiciaires, la souffrance et la mort ne seront plus. Aujourd’hui, notre planète compte 7,4 milliards d’habitants. Tandis que nous attendons le retour imminent du Seigneur, puissions-nous travailler ensemble pour arracher nos semblables à la destruction finale ! Lawrence Elijah Tesoro Philippines Un peu d’histoire Dans « Bref historique des adventistes du septième jour » (mai 2016), j’ai lu que les premiers missionnaires adventistes
en Afrique étaient Abraham C. Enns et Johannes Ellers, en 1903. Je crois que C. L. Boyd et D. A. Robinson, lesquels arrivèrent en Afrique du Sud en 1887, furent les premiers adventistes en Afrique. La Mission Solusi en Rhodésie du Sud (aujourd’hui le Zimbabwe), établie en 1894, fut la première station de mission adventiste en Afrique. Des familles de missionnaires arrivèrent à Solusi cette même année ou par la suite, y compris le docteur A. S. Carmichael. En 1888, presque tous avaient succombé à la malaria. Le seul survivant était W. H. Anderson. Solusi n’était qu’une parmi plusieurs stations de mission en Afrique établies en tout ou en partie par W. H. Anderson, un homme entièrement consacré aux missions africaines. Il voyageait souvent pendant des semaines d’un bout à l’autre de l’Afrique, à pied ou en chariot, pour établir des missions. Herbert I. Harder Californie, États-Unis
LOUANGE
Je me sens appelé à jouer un rôle pastoral auprès de nos jeunes pour les amener à Jésus-Christ. Je fréquente aussi une jeune femme qui a besoin d’encouragement spirituel. Priez pour nous deux. Abade, Ouganda
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J’aime beaucoup venir en aide aux enfants orphelins et aux défavorisés. Priez pour que je puisse obtenir le soutien financier nécessaire de la part de donateurs. Daniel, Ouganda
Ma mère a fait un AVC. Elle est encore à l’hôpital. Sa condition est stable, mais elle n’arrive pas à parler. Je prie Dieu de toucher sa langue. Merci pour vos prières continuelles. Jasmine, Canada
Jeûnez et priez Dieu d’envoyer la pluie en Afrique du Sud. Nous passons par la pire sécheresse de tous les temps. Harriet, Afrique du Sud
S’il vous plaît, priez pour que je décroche un emploi en informatique. Je pourrai ainsi donner la dîme et des offrandes à Dieu. Meshack, Kenya
Il nous faut davantage d’amitié Tous mes remerciements à l’équipe de rédaction de Adventist World pour l’Édition de l’amitié (mai 2016) ! J’ai trouvé le contenu instructif et très bien conçu pour des non adventistes. J’ai plusieurs amis qui sont ouverts à l’Évangile. Ce numéro spécial a été un bon moyen de les atteindre. L’un de mes amis habite en Inde. Je lui ai envoyé un exemplaire. Pourquoi ne pas publier d’autres éditions de l’amitié de temps en temps ? Merci beaucoup ! Que Dieu bénisse toute l’équipe de rédacteurs et d’auteurs. Herbert Pfeifer Allemagne Édifié Merci pour l’article d’Ángel Manuel Rodríguez intitulé « La gloire du Seigneur » (janvier 2016). Je ne suis pas adventiste, mais cet article et d’autres encore m’ont beaucoup édifié. Merci infiniment. Que Dieu vous bénisse ! Samuel Nwagbo Nigeria Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
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Plus de personnes sont nées le 16 septembre que tout autre jour de l’année. Source : Harvard University/Better Homes and Gardens I M A G E
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Bon Plus on cultive de bonnes habitudes en matière de santé, moins on perd de capacité cognitive. Essayez de maintenir les idéaux santé suivants : n ne pas fumer n une masse corporelle idéale (moins de 25 pour cent) n faire de l’exercice (au moins 150 minutes par semaine) n un taux de cholestérol normal (moins de 20 mg/dL) n une pression artérielle adéquate (moins de 120/80 mmHg) n un taux de sucre sanguin normal (moins de 100 mg/dL) n régime équilibré (riche en fruits, en légumes, en grains entiers ; nu faible en sodium et en sucreries) Source : Reader’s Digest I M A G E
Au travail, une grosse somme d’argent dont j’avais la responsabilité a disparu. Nous avons cherché partout, mais en vain. S’il vous plaît, priez pour moi. Florence, Cameroun Priez s’il vous plaît pour que mon mari observe le sabbat. Il est adventiste, mais est tourmenté par la question du sabbat. Natukunda, Ouganda
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Je vous demande de prier pour nous en Indonésie, spécialement pour la jeunesse adventiste, pour que nous puissions toujours obéir à la volonté de Dieu, être humbles, aimants, et nous aimer les uns les autres. Nous sommes tous pour Jésus-Christ ! Meidi, Indonésie
Priez s’il vous plaît pour notre travail. Merci beaucoup pour votre aimable soutien ! Shiful, Bangladesh Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
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DES IDÉES À PARTAGER
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Une vie de service constitue un appel plus grand qu’un moment de sacrifice.
Le 12 novembre 1904, H. F. Ketring baptisa sept personnes à Lima, au Pérou. Cette cérémonie de baptême se déroula en secret. Les réunions, elles, se tenaient à huis clos. C’est en 1902 qu’Enrique Balada, colporteur et pionnier adventiste chilien, commença l’œuvre à Lima. Ceux qui acceptèrent son message furent immédiatement victimes d’hostilité de la part de membres de la famille, d’amis, et de membres de l’Église établie. À cause de cette persécution, Enrique Balada écourta son séjour à Lima. À son départ, les ouvriers laïques et les nouveaux convertis demandèrent à ce qu’on leur envoie un missionnaire pour les baptiser et organiser une église adventiste. En réponse à leur requête, H. F. Ketring partit du Chili et arriva à Lima en 1904. Il y trouva un groupe d’environ 20 croyants et intéressés. Aujourd’hui, l’Union des missions du sud du Pérou et la Fédération du centre du Pérou ont leur siège à Lima.
– M ark Webster, Wahroonga, Nouvelle-Galles du Sud, Australie
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Nous avons tous une croix quotidienne à porter, et un appel d’en haut qui nous est réservé. Dieu a conçu une tâche spécifique pour chacun de nous. Quand nous la découvrons, notre vie change du tout au tout ! Cette tâche épouse nos passions, sollicite nos dons et nos talents. Elle nous va vraiment comme un gant. Vous voulez dissiper le nuage gris de votre journée ?
RÉPONSE : L’église adventiste à Hico, une ville de 1 400 habitants dans l’État du Texas, aux États-Unis, compte 15 membres. Son bâtiment en bois a d’abord servi de chapelle, puis d’atelier mécanique. Enfin, vers la fin des années 1980, il a été acquis par l’Église adventiste, et ainsi, a retrouvé sa vocation première.
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Alors, acceptez la tâche que Dieu vous a destinée ! – L awrence Diadem Tesoro, Genève, Suisse
« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.
La contre-illumination aide les animaux à se « fondre » dans leur environnement. Ils sont donc moins susceptibles d’être observés par les prédateurs. Les pingouins en sont un bon exemple. Leur poitrine est blanche. Dans l’eau, elle se confond avec le ciel, ce qui les rend moins visibles pour les prédateurs qui les traquent par en dessous. Leur dos est noir, si bien que les prédateurs les confondent avec l’océan lorsque vus d’en haut. Source : A Natural History of the Senses
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C’est le nombre d’adultes qui, à l’échelle mondiale, souffrait de diabète en 2014 – près du quadruple par rapport aux 108 millions en 1980. Les hausses les plus significatives se sont produites dans les pays à faibles et à moyens revenus, dont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, l’Égypte, et le Mexique. La plupart des cas (jusqu’à 95 pour cent) sont probablement liés aux taux croissants d’obésité. Essayez ces remèdes naturels pour diminuer votre risque de diabète : nn oix (environ 28 grammes par jour, soit une poignée) n yaourt n fraises nc hocolat noir (plus il est noir, plus il est bénéfique) n cannelle n pommes n épinards et chou frisé n son de blé n eau
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Yutaka Inada, German Lust, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han, Dong Jin Lyu Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) André Brink, Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Kimberly Brown Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun ; Karnik Doukmetzian ; Suk Hee Han ; Yutaka Inada ; German Lust ; Ray Wahlen ; D’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Juan Prestol-Puesán, G. T. Ng, Leonardo R. Asoy, Guillermo E. Biaggi, Mario Brito, Abner De Los Santos, Dan Jackson, Raafat A. Kamal, Michael F. Kaminskiy, Erton C. Köhler, Ezras Lakra, Jairyong Lee, Israel Leito, Thomas L. Lemon, Solomon Maphosa, Geoffrey G. Mbwana, Blasious M. Ruguri, Saw Samuel, Ella Simmons, Artur A. Stele, Glenn Townend, Elie Weick-Dido Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.
Source : The Rotarian/Département du Ministère de la santé de la Conférence générale
Vol. 12, nº 11
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