Revue internationale des adventistes du septième jour
Ja nv i e r 2 01 7
16 Comment va votre cœur ? 20 Nutrition : une approche équilibrée 24 Créés pour bouger
Shalom
La santé totale – corps, âme, et esprit
Ja nv ie r 2017
8 Bénis au-delà de toute mesure
La santé est une bénédiction que nous n’osons pas considérer comme acquise.
Nous sommes tous des survivants – certains encore plus que d’autres.
12 Le bien-être de l’Évangile
Nutrition : une approche équilibrée
Une bonne santé fait partie de la bonne nouvelle de Jésus.
Un même régime ne convient pas nécessairement à tout le monde !
14 Désirer leur bien
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P E R S P E C T I V E
18 Espoir dans un monde brisé
M O N D I A L E
S A N T É
Ted N. C. Wilson
C R OYA N C E S
F O N DA M E N TA L E S
Eike Mueller
S A N T É
Les adventistes de votre collectivité sont-ils connus pour le bien qu’ils font ?
16 Comment va votre cœur ?
Fred Hardinge
E T
D I A B È T E
Zeno Charles-Marcel
C A R D I A Q U E
24 Créés pour bouger E X E R C I C E
E T
Prendre soin du muscle qui travaille 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Darren Morton
Bouger, c’est vivre !
D É PA RT E M E N T S M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Chat éclair
11 E S P R I T D E P R O P H É T I E Soigner d’abord, prêcher ensuite
S A N T É
Peter N. Landless
3 R A P P O R T
S A N T É
Plus de la moitié des diabétiques ne savent même pas qu’ils le sont.
E T
Pourquoi tout ce tapage autour du diabète ?
Viriato Ferreira
S A N T É
N U T R I T I O N
S A N T É
Katia Reinert
20
C O M M U N A U TA I R E
É M O T I O N N E L L E
CE NUMÉRO :
La santé totale – corps, âme, et esprit
26 L A B I B L E R É P O N D Pour votre santé 27 É T U D E B I B L I Q U E La santé totale : une priorité pour Jésus 28 D E S
I D É E S PA R TA G E R
À
www.adventistworld.org Disponible en ligne en 12 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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Adventist World | Janvier 2017
C O U V E R T U R E
:
I S T O C K
/ T H I N K S T O C K
P H O T O S
Choisir la santé et la guérison
* Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe.
RAPPORT MONDIAL
Un adventiste assermenté en tant que
plus haut juge du Kenya David Maraga cherche la bénédiction divine avant d’assumer son nouveau poste
C H A N N E L
K E N YA
Andrew McChesney
H O P E
« Veux-tu être guéri ? » (Jn 5.6, LSG)* De prime abord, cette question semble ridicule. Qui, en effet, ne voudrait pas retrouver la santé totale ? Pourquoi Jésus demanderait-il à quiconque – et surtout à un homme paralysé depuis 38 ans – s’il veut être guéri ? Quel malade choisirait de le rester alors que la restauration et le rétablissement sont facilement accessibles ? Mais Jésus pose quand même la question – alors et maintenant – car il comprend l’étrange « confort » qu’on tire parfois des maladies du corps et de l’esprit qui, pourtant, nous font souffrir jour et nuit. Il comprend que chaque étape vers une santé spirituelle, émotionnelle, et physique nous éloigne d’une vie à laquelle nous pouvons nous être douloureusement habitués. Il sait que la perspective de retrouver la santé peut être, en soi, terrifiante ou troublante. Ceux qui n’ont connu que la souffrance peuvent même ne pas avoir d’idée précise de ce à quoi la nouvelle vie qu’il offre ressemblera, ni comment ils y réagiront. Ainsi donc, Jésus doit créer dans les cœurs meurtris un ardent désir d’une vie remodelée, réformée. Jusqu’à ce que nous désirions – au plus profond de nous mêmes – une vie débordante de joie, de vitalité, et de foi, nous serons toujours tentés de nous laisser retomber à côté de la piscine, en nous plaignant de notre incapacité et de notre paralysie. Le Sauveur ne nous impose jamais la santé. À chaque étape, à chaque pas, il sollicite la coopération de notre volonté, l’activation de notre choix. Il ne mangera pas à notre place les aliments composant un régime plus sain – mais il les mangera avec nous. Il ne marchera pas à notre place les kilomètres essentiels à la santé du cœur – mais il les marchera toujours avec nous… vers Emmaüs, et vers la découverte. Le parcours vers un corps qui fonctionne mieux, vers des relations qui suscitent l’amour et l’appartenance, est exactement le type de discipulat joyeux auquel il nous appelle. Tandis que vous lisez les articles de ce mois-ci, lesquels se focalisent spécialement sur l’intégralité et la santé, le fait de prier Dieu de vous accorder un désir profond de changer – pour la joie – vous aidera à répondre à la question de Jésus par un « Oui ! » immédiat et retentissant.
David Maraga, juge en chef, lors de son assermentation au Parlement de Nairobi, au Kenya, le 19 octobre 2016.
U
n juge adventiste qui refuse de travailler le sabbat a été assermenté en tant que juge en chef de la Cour suprême du Kenya, devenant ainsi le premier membre d’Église à présider le plus haut tribunal d’un pays. Avant de s’attaquer à ses nouvelles responsabilités, David Maraga, juge en chef, a invité Blasious Ruguri, président de la Division Afrique centreest de l’Église adventiste, dont le territoire inclut le Kenya, à son nouveau cabinet pour une prière de consécration. « En tant que chrétien fervent, j’avais résolu qu’avant de commencer à assumer mes nouvelles fonctions, je prierais et remercierais Dieu de m’avoir amené aussi loin », a dit David Maraga tandis qu’il faisait entrer Blasious Ruguri, ainsi que d’autres dirigeants adventistes, et des juges principaux dans son cabinet. « Je suis venu accompagné de dirigeants de l’Église adventiste. J’invite donc le Dr Ruguri à diriger la session de prière », a dit David Maraga, selon le Daily Nation, un journal du Kenya. Blasious Ruguri a dit à Adventist World que le juge Maraga est un homme de prière et un exemple de fidélité pour tous les adventistes. Blasious Ruguri : « La prière est une priorité pour lui. Il ne s’est empressé d’assumer ses Suite e n p age 4
Janvier 2017 | Adventist World
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RAPPORT MONDIAL
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Adventist World | Janvier 2017
Un tiers des
détenus
Simone Joe
deviennent adventistes
Au Brésil, des prisonniers acceptent Jésus
D
eux années d’efforts d’évangélisation au sein d’une prison d’État, dans le nord du Brésil, ont abouti au baptême du tiers de ses détenus, et à l’établissement d’une église adventiste au centre de détention. Lors de la consécration de l’église à la prison de Bacabal – une ville de 103 000 habitants dans l’État brésilien de Maranhão, Erton Köhler, président de l’Église adventiste en Amérique du Sud, a encouragé les membres de l’église locale à continuer de répandre l’Évangile, où que Dieu les mène. Erton Köhler : « Nous allons dans la bonne direction. Nous devons aller là où
Dieu nous envoie. C’est lui qui convertira les cœurs. » Il a souligné que la raison d’être de l’Église adventiste, c’est le salut des âmes. « Ce salut pénètre en des endroits où c’était, auparavant, impossible », a-t-il dit. Le 17 septembre 2016, 12 détenus ont été baptisés lors de l’ouverture de l’église au sein du centre de détention, lequel contient environ 150 prisonniers. Les membres de la nouvelle église ont déclaré que le baptême les avait affranchis même s’ils restaient derrière les barreaux. Au total, 92 détenus ont été baptisés depuis que les membres de l’église locale ont commencé à visiter les prisonniers
S A D
nouvelles fonctions qu’après avoir invité Dieu à l’accompagner sur ce sentier. » David Maraga, 64 ans, a été assermenté le 19 octobre 2016, lors d’une cérémonie au Parlement, résidence officielle d’Uhuru Kenyatta, président du Kenya, à Nairobi. Uhuru Kenyatta a appuyé la nomination de David Magara, un juge œuvrant à la cour d’appel, aux sept membres de la Cour suprême sur la recommandation de la Commission de la magistrature, laquelle se compose des juges de la Cour suprême et d’autres juristes. Le chef précédent a pris sa retraite. David Maraga a fait la une des journaux en août dernier, lorsqu’il a dit à la Commission de la magistrature, lors du processus d’examen, qu’il placerait toujours sa foi au-dessus de son travail. « Il me serait très difficile de m’asseoir le samedi pour entendre une cause, a dit David Maraga à l’époque. Je préfère parler à mes collègues de la Cour pour en arriver à un accommodement qui m’exemptera de siéger si les audiences devaient se prolonger le samedi. » David Maraga a dit qu’il avait coutume de rendre un culte à Dieu le samedi, le sabbat du septième jour biblique. Par le passé, des adventistes ont servi en tant que juges, mais aucun n’a dirigé la Cour suprême d’un pays. Daniel David Ntanda Nsereko, de l’Ouganda, est un juge de la Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, Gibuna Gibbs Salika sert en tant que juge en chef adjoint de la Cour suprême de ce pays du Pacifique Sud. L’élévation de David Maraga au titre de juge en chef devrait rappeler à tous les adventistes de rester fidèles, a dit Blasious Ruguri. « On ne sait jamais quand on peut être appelé à remplir un poste délicat et critique comme celui-ci, a-t-il dit. Nous devons simplement pratiquer notre vie chrétienne avec diligence et soin, afin de servir nous aussi, lorsque nous sommes appelés, au meilleur de nos capacités. » n
Un détenu se fait baptiser à la prison d’État de Bacabal, dans le nord du Brésil. Douze détenus ont été baptisés le 17 septembre 2016.
B R E N T
en 2014. Environ 50 de ces détenus baptisés sont actuellement en prison. Les autres ont été relâchés et sont devenus des membres actifs de l’église locale, ont dit les dirigeants de l’Église. « Nous avons des anciens détenus qui prêchent maintenant la même Parole qui les a transformés », a dit Caio Campos, pasteur de l’église de prison. Les prisonniers qui purgent encore leur peine ont aussi remarqué un changement au cours des deux dernières années. Le nombre de bagarres et d’autres incidents violents a considérablement diminué. L’installation est maintenant au second rang des prisons d’État les plus paisibles au Brésil, a expliqué Caio Campos. Alexandre Meneses, pasteur de l’église adventiste locale, a loué ses membres pour leur consécration dans l’œuvre envers les prisonniers. « L’église est forte dans cette région, et l’Évangile se répand partout où elle va, a-t-il souligné. Nous sommes heureux et déterminés. » Parmi les anciens détenus qui ont été baptisés, mentionnons José Pereira Sousa Jr., auparavant propriétaire d’un bar et trafiquant de drogue. Alors qu’il purgeait une peine de huit mois, il a accepté le message d’espérance présenté par l’Église adventiste. Dès lors, sa vie a commencé à changer, a-t-il dit. Il a complété sa sentence quelques jours après son baptême et a été libéré. Marié et père de deux enfants, José Pereira Sousa travaille maintenant en tant que chauffeur de moto-taxi et dirige une cafétéria chez lui. À l’église, il est diacre, moniteur de l’École du sabbat, et coordinateur du programme d’évangélisation pour la prison. Pour lui, rien ne vaut le partage de la Parole de Dieu. José Pereira Sousa : « Je suis heureux parce que je suis au service de mes semblables. Dieu a fait un miracle dans ma vie ! Un tel miracle me met dans l’obligation d’aider les gens qui se trouvent dans une situation similaire à celle dans laquelle j’étais auparavant. » n
H A R D I N G E
/
A N N
Dépouillement du scrutin devant les membres du Comité exécutif de l’Église adventiste mondiale.
Andrew McChesney et Mark A. Kellner
Un vote encourage la
conformité
aux règlements de l’Église Les délégués du Concile annuel votent en faveur du document sur « l’unité »
L
es délégués du Concile annuel ont approuvé un document qui expose en détail les étapes à suivre quant à la façon de traiter les entités de l’Église adventiste qui ne se conforment pas aux décisions votées par l’Église adventiste mondiale. Le 11 octobre 2016, par un vote de 169 contre 122, les membres du Comité exécutif de la Conférence générale ont approuvé le document de trois pages, lequel fait appel à un processus patient en plusieurs étapes, caractérisé par le dialogue et la prière, afin d’amener ces entités à se conformer aux règlements votés par l’Église mondiale. Le processus d’un an, que plusieurs délégués ont décrit comme étant une approche conciliatoire, envisage de
multiples consultations à différents paliers de la structure de l’Église, des lettres pastorales exhortant à la conformité aux décisions votées par l’Église mondiale, et beaucoup de prière. Si la question a trait aux Croyances fondamentales ou à des décisions et des règlements votés par l’Église adventiste mondiale, et qu’on n’arrive pas à la résoudre, la phase deux entrera alors en branle. Le document appelle le Comité exécutif de la Conférence générale à rédiger une proposition sur la ligne de conduite qui suivra, proposition qu’il soumettra au Concile annuel de 2017 pour approbation. « Nous allons travailler avec diligence en vue d’un dialogue et d’une discussion efficaces », a dit Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, après le vote. Suite e n p age 6
Janvier 2017 | Adventist World
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RAPPORT MONDIAL « Le Seigneur ne laissera pas cette Église chanceler, a-t-il poursuivi. Elle ira de l’avant dans la poursuite de sa mission. » Le vote a clôturé une discussion de près de trois heures au sujet du document intitulé « Unité dans la mission : procédures pour la réconciliation au sein de l’Église », dans l’auditorium du siège de l’Église mondiale à Silver Spring, au Maryland. En tout, 315 délégués, lesquels représentent les 19,5 millions de membres d’église répartis dans plus de 200 pays et territoires, se sont réunis au Maryland pour les réunions administratives annuelles du Comité exécutif de la Conférence générale – la plus haute instance dirigeante de l’Église adventiste mondiale après la session de la Conférence générale, laquelle se tient tous les cinq ans. En tout, 291 délégués ont participé au vote. Au début et au cours de la discussion, Michael Ryan, un assistant du président de la Conférence générale impliqué dans le développement du document « Unité dans la mission », a expliqué aux délégués que ce document ne concernait pas la consécration des femmes au ministère pastoral. Il s’agit plutôt de s’assurer que toutes les entités de l’Église suivent les règlements de l’Église mondiale. C’est ce qui conservera l’Église unie et l’aidera à remplir sa mission, soit répandre l’Évangile dans le monde entier. Michael Ryan : « Ce document répond à l’appel nous invitant à entrer dans une période de discussion et d’écoute quant aux questions pouvant surgir dans le cas de la non conformité. Il ne traite pas de la consécration des femmes, [bien qu’]il s’agira certainement de l’un des tests. » Lors de la session de la Conférence générale de 2015, les délégués ont en majorité rejeté une proposition qui, si elle avait été acceptée, aurait permis à certaines régions de l’Église de consacrer les femmes au ministère pastoral. Cependant, quelques régions administratives ont tout de même procédé à la consécration des femmes. n
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Adventist World | Janvier 2017
V I C T O R
H U L B E R T
/ T E D
Marek Micyk, lors d’une entrevue au siège de l’Église adventiste, à Varsovie, en Pologne.
Marek Micyk, tel que raconté à Andrew McChesney
La tragédie des siècles
sauve un trafiquant de
drogue polonais
Mon parcours depuis les drogues jusqu’au poste de directeur de la jeunesse adventiste
M
aciek et Marcin étaient mes deux meilleurs amis au secondaire. Quand des bagarres éclataient à l’école, c’était toujours le « trio infernal » qui en était responsable : Maciek, Marcin, et moi. Aujourd’hui, Maciek est décédé. Marcin, lui, a purgé une peine d’emprisonnement de sept ans. Quant à moi, j’étais auparavant un consommateur et un trafiquant de drogue. Mais aujourd’hui, je jouis d’une merveilleuse
relation avec Jésus ! Je suis pasteur, et directeur de la jeunesse de l’Église adventiste en Pologne. Voici comment mon parcours spirituel a commencé. Un soir, je fais la fête avec des amis à Katowice, ma ville natale. Cette ville, située dans le sud de la Pologne, compte environ 300 000 habitants. Ça fait environ trois ans que je consomme et vends de la drogue. Pour moi, les choses vont de mal en pis. Après la fête, je décide de lire la Bible
pour savoir si la fin du monde, c’est pour bientôt. Alors que mes amis et moi nous bourrons de malbouffe dans la voiture, nous passons devant une librairie. Sur son enseigne, on lit Signes des temps. Ces mots attirent mon attention parce que je les ai vus dans la Bible ! Le lendemain, je me rends à cette librairie et demande à la vendeuse de me montrer des livres sur Nostradamus. Elle me répond : « Si vous vous intéressez à la prophétie, nous avons un excellent livre à vous proposer : La tragédie des siècles. » J’achète ce livre et le lis avec grand intérêt. À mon étonnement, je découvre que les dix commandements ont été changés. L’histoire de la Réforme protestante m’intrigue beaucoup. Un soir, pendant ma lecture, je me demande : « Est-ce que ce livre m’éclaire vraiment ? » J’ai lu, en effet, que Dieu avait éclairé Martin Luther. Serait-il en train de m’arriver la même chose ? À ce moment précis, l’ampoule du plafonnier se met à clignoter et à grésiller. Normalement, ça ne dure qu’une demi-seconde, et ensuite, l’ampoule grille. Mais là, elle clignote et grésille pendant 10, 15, 20 secondes ! Soudain, je remarque un reflet de moimême sur un panneau vitré de l’autre côté de la pièce. Tout ce que j’y aperçois, c’est mon visage et l’ampoule au-dessus de ma tête. À l’instant même, l’ampoule cesse de crépiter et brille intensément. C’est là, pour moi, une réponse claire. Oui, il y a de la lumière dans ce livre ! Pour la première fois de ma vie, je découvre que Dieu est là, tout près de moi. Il est tout disposé à répondre même au nul que je suis, chargé d’un passé pas très reluisant. Ce soir-là, je m’agenouille et m’écrie : « Mon Dieu, si tu es comme ça, alors, je veux te servir ! » Étape par étape Grâce à La tragédie des siècles, je découvre le sabbat et décide de l’observer. Je découvre aussi que le tabagisme est mauvais pour la santé. Et je décide de
cesser de fumer… Mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Cette mauvaise habitude m’inquiète. Un jour, j’aperçois un poster dans la rue. On y annonce un plan de cinq jours pour cesser de fumer à l’église adventiste. C’est la première fois que j’entends parler de l’Église adventiste du septième jour. Un samedi, je me pointe à l’église à 14 heures. Normalement, il n’y a personne à cette heure-là. Exceptionnellement, des représentants évangéliques y sont hébergés depuis un mois. Après notre entretien, ils m’invitent à revenir. Deux semaines plus tard, ils m’invitent à une réunion de jeunesse qui se tiendra le sabbat, dans une autre ville. Ce sabbat-là, j’attends au bord de la route que mes nouveaux amis adventistes me prennent en passant. Mais ils semblent m’avoir oublié… À 7 h 45, j’entends une voix me dire : « Ne t’inquiète pas. Va dans la nature et profite du beau temps. » Mais une autre voix me dit : « Reste ici. Il ne faut pas que tu manques cette réunion. » Au bout d’un moment, mes amis adventistes arrivent enfin ! Nous nous rendons à cette réunion à laquelle 1 000 jeunes participent. Pendant le service de culte, chaque parole prononcée revêt un sens pour moi. Le prédicateur, un pasteur de Londres, parle jusqu’à midi. « Je sais que je suis censé terminer maintenant, dit-il, mais je sais aussi qu’ici même, quelqu’un a besoin de Jésus. » Stupéfait, je me dis : Mais qui lui a parlé de moi ? Le pasteur raconte alors son histoire. Bien qu’ayant grandi au sein d’une famille religieuse, il a pourtant décidé, un jour, de quitter l’Église. Il s’est mis à consommer de l’alcool et à prendre de la drogue. Tandis que sa vie empirait, il a accusé son Église de l’abandonner, et même sa propre mère d’avoir cessé de prier pour lui. « Et alors, j’ai rencontré Jésus, continue le pasteur. Il m’a sorti du gouffre dans lequel j’étais tombé. Aujourd’hui, je suis ici pour vous parler de sa puissance.
Jésus peut révolutionner votre vie ! » « Si vous voulez qu’il transforme votre vie, venez simplement ici, devant l’estrade », lance-t-il dans un vibrant appel. Quelle foule ! Rien qu’à l’idée que tout le monde va me regarder, j’ai envie de rentrer sous terre ! « Ne vous occupez pas de ceux qui vous regardent, ajoute soudain le pasteur. Venez, tout simplement. Venez devant l’estrade. C’est une affaire entre vous et Dieu. » Je me lève. Mon cœur bat la chamade tandis que j’avance vers l’estrade. Plusieurs autres jeunes se joignent à moi. Tandis que le pasteur prie, l’image du salut est on ne peut plus claire pour moi : c’est à cause de ma vie de péché que Jésus est mort. Il a pris ma place sur la croix et m’a affranchi. Il me dit : « Tu es libre, Marek, libre d’avoir une place dans mon royaume. » N’arrivant plus à retenir mes larmes, je pleure de joie et d’enthousiasme ! Le pasteur termine son sermon par ces paroles : « Tandis que vous allez maintenant déjeuner, dites à tout le monde ce que Jésus a fait pour vous. » Après la réunion, les représentants évangéliques et moi allons dans la rue principale de la ville. Je vais de banc en banc et d’une personne à l’autre. Je parle même à des gens ivres. « J’ai rencontré Jésus ! Il a changé ma vie ! Un jour, je serai dans son royaume ! » Dès lors, je décide de m’engager dans une œuvre qui changera la vie de mes semblables. Dieu m’a affranchi d’une vie misérable ici-bas et me prépare une place dans son royaume. Plus tard, lors de mes études au séminaire adventiste, j’apprends une triste nouvelle : Maciek, mon meilleur ami, vient d’être retrouvé mort, un couteau enfoncé dans le cœur. Il n’avait que 23 ans. Je veux aider les jeunes à découvrir le plan de Dieu plus tôt que je ne l’ai moi-même découvert. Les jeunes qui entendent mon histoire décideront peutêtre de mener une vie meilleure. Dieu m’a sauvé de tout, et m’a tout donné. En retour, je me donne tout entier à lui ! n
Janvier 2017 | Adventist World
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PERSPECTIVE MONDIALE
T
out le monde apprécie un nouveau commencement. C’est sans doute la raison pour laquelle le nouvel an est aussi largement célébré dans le monde entier ! Les yeux tournés vers l’avenir, nous avons l’occasion, au nouvel an, de prendre un nouveau départ. C’est un bon moment pour prendre de bonnes résolutions, changer de vieilles habitudes, et faire de bons choix. En cette année qui commence, pourquoi ne pas partir du bon pied, surtout en matière de santé ? Nous, adventistes, sommes au courant depuis longtemps de l’importante relation entre l’esprit et le corps. En 1875, Ellen White a écrit : « Il règne un rapport mystérieux et merveilleux entre le corps et l’esprit qui réagissent l’un sur l’autre. Le premier souci de la vie devrait être de conserver son corps en bonne condition pour que chaque organe de la machine vivante puisse jouer son rôle avec harmonie. Négliger le corps, c’est négliger l’esprit. Des corps maladifs et des esprits diminués ne peuvent glorifier Dieu*. » Les pratiques adventistes en matière de santé ont été observées dans le monde entier. Des études scientifiques ont révélé que ceux qui mettent le style de vie adventiste en pratique – c’est-à-dire qui adoptent un régime à base de végétaux, font régulièrement de l’exercice, s’abstiennent de substances nuisibles telles que l’alcool et le tabac, maintiennent un poids santé, et mangent régulièrement des noix peuvent augmenter leur espérance de vie de façon significative. Suite à ces études, de nombreux articles ont été rédigés, dont « The Lovely Hill: Where People Live Longer and Happier », publié dans la revue The Atlantic le 4 février 2013. Vous pouvez le lire en ligne sur le site suivant : http://bit.ly/lovelyhill. Un bon départ Pour maintenir de saines habitudes, il n’y a rien de tel que partir du bon pied ! En ce qui me concerne, j’ai eu de la chance. Mes parents ont vraiment pris la réforme sanitaire au sérieux. J’ai été végétarien toute ma vie. Chez nous, l’eau, le repos, et l’exercice étaient des aspects importants de la vie.
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Adventist World | Janvier 2017
Bénis
Ted N. C. Wilson
au-delà de toute mesure
Un aperçu personnel d’un style de vie sain En grandissant, je me suis rendu compte qu’en matière de style de vie, il est essentiel d’adopter une approche proactive. Après avoir pris connaissance des conseils de l’Esprit de prophétie, j’ai saisi l’importance de la réforme sanitaire et d’une vie saine. Et c’est pendant mes études de maîtrise en sciences de la santé publique à l’Université de Loma Linda que l’œuvre médicale missionnaire et le Ministère global de la santé ont pris une grande importance pour moi. Les parents exercent une énorme influence sur leurs enfants. L’instruction, et par-dessus tout l’exemple, en dit long aux enfants. Par conséquent, il est du devoir des parents d’établir à la maison l’exemple d’un style de vie sain. Ce faisant, ils jetteront un fondement qui suivra leurs enfants toute leur vie. Une abondance d’aliments exceptionnels Pour ma part, j’ai continué à pratiquer ce qu’on m’a appris dans l’enfance. Je n’ai eu aucune difficulté à être végétarien, car ce régime, de loin plus sain, me va comme un gant. Selon des études scientifiques, un tel régime augmente l’endurance physique et réduit grandement les risques de maladies de cœur et d’AVC. Chez nous, Nancy et moi sommes, bien entendu, végétariens. Notre régime
se compose principalement de végétaux. C’est là une approche saine de la vie et une façon de vivre plus simple. Nancy est une excellente cuisinière ! Elle concocte des plats absolument délicieux, uniquement à base de végétaux. Il nous est facile de suivre ce régime lorsque nous sommes à la maison. En voyage, par contre, nous n’exigeons pas qu’on nous serve des plats strictement à base de végétaux. De par le monde, on trouve des aliments exceptionnels en abondance. En général, il n’est pas difficile du tout de se faire servir de la nourriture végétarienne. Mais il nous arrive parfois de nous retrouver dans une situation délicate, nos hôtes n’ayant pas été informés de notre régime préféré. Alors, nous leur disons de façon aimable que nous sommes végétariens, et ils sont heureux de se conformer à nos besoins. En gérant la situation avec grâce et bonté, nous évitons généralement des malentendus prolongés. Jusqu’à présent, nous n’avons eu, pour ainsi dire, aucune difficulté. Le meilleur exercice Quand je suis chez moi, j’essaie de marcher un peu plus de trois kilomètres par jour, et davantage quand c’est possible. J’aime marcher ! Selon l’Esprit de prophétie, la marche constitue le meilleur exercice. Elle prend plus de temps,
Le pasteur Ted Wilson et Nancy, sa femme, ont reçu une bienvenue traditionnelle des plus chaleureuses de la part des membres d’église au Vanuatu, une île du Pacifique Sud.
C’est par la puissance de Dieu que les dimensions spirituelles et physiques de la vie sont intimement liées. certes, que le jogging ou le vélo – mais c’est un exercice tellement facile ! En marchant, on remarque de nombreuses et belles choses autour de soi. Pourquoi ne pas télécharger des enregistrements de la Bible, de l’Esprit de prophétie, ou d’autres documents sur votre smarthphone, et profiter de cet exercice pour les écouter ? (Soyez prudent, toutefois – gare à la circulation routière !) Vous arrive-t-il d’être trop occupé ? Si oui, il est temps de revoir votre calendrier ! Réservez du temps au culte personnel et à l’exercice physique – histoire de ne pas rater les bénédictions quotidiennes que nous réservent l’étude de la Bible, de l’Esprit de prophétie, la prière, et l’exercice physique. Sommeil et repos Le sommeil est une partie importante de notre vie. Lorsque nous ne dormons pas suffisamment, nous en subissons les conséquences de bien des
façons. C’est là un secteur que Nancy et moi essayons toujours d’améliorer. Nos nombreux voyages internationaux nous font parfois manquer de sommeil. Nous essayons donc de dormir pendant les vols, et de nous ajuster le plus rapidement possible à l’heure locale de notre destination. Bien qu’il soit important de rencontrer nos membres d’église de par le monde, nous faisons de notre mieux pour équilibrer le calendrier de nos journées (et de nos nuits !). Nous tentons, autant que possible, de nous reposer suffisamment. Heureusement, le Seigneur nous comble de ses bénédictions et nous donne la force et la présence d’esprit pour accomplir ce qu’on attend de nous. C’est par sa grâce qu’il en est ainsi, et nous lui en rendons toute la gloire. Où que nous soyons et quoi que nous fassions, nous comprenons l’importance du repos et du sommeil en quantité suffisante.
Bénis au-delà de toute mesure Il est tellement important de veiller à notre style de vie ! Que mangeons-nous, que buvons-nous ? Faisons-nous régulièrement de l’exercice ? Buvons-nous assez d’eau ? Nous reposons-nous suffisamment ? Comment considérons-nous la vie, tandis que jour après jour, nous nous appuyons sur Christ ? C’est par la puissance de Dieu que les dimensions spirituelles et physiques de la vie sont intimement liées. Je vous exhorte à lire la Parole de Dieu et à découvrir les abondantes bénédictions qu’elle recèle. Je vous encourage aussi à lire les livres Le ministère de la guérison, Medical Ministry, Counsels on Health, Conseils sur la nutrition et les aliments, et d’autres livres de l’Esprit de prophétie traitant de la santé. Tous ces livres, et bien d’autres encore, sont disponibles par téléchargement gratuit dans différents formats, dont le MP3, sur le site egwwritings.org. Tandis que nous soumettons notre vie au Seigneur et suivons ses lois de la santé soulignées dans la Bible et l’Esprit de prophétie, nous serons, par la puissance et la grâce de Jésus-Christ, plus en forme, plus heureux, et plus saints. Sans Christ, rien de tout ça n’est possible. Mais si nous lui demandons d’œuvrer en nous pour que nous gardions ses lois morales et ses lois de la santé, il nous comblera de ses bénédictions extraordinaires. Si nous adoptons un style de vie sain par sa grâce, nous jouirons pleinement de la vie. Jésus a dit : « Je suis venu, afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. » (Jn 10.10) En permettant à Dieu d’œuvrer dans notre vie selon ses merveilleuses lois morales et physiques, nous serons bénis au-delà de toute mesure. À la veille du retour de Jésus, ce sera là une grande bénédiction pour l’Église mondiale. n * Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 1, p. 476.
Ted N. C. Wilson est
le président de l’Église adventiste du septième jour. Vous pouvez le suivre sur Facebook et Twitter.
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CHAT ÉCLAIR
DONS PLANIFIÉS ET SERVICES FIDUCIAIRES
Disposez d’un plan !
Votre ministère aide ceux qui désirent soutenir la mission de l’Église après s’être endormis en Jésus. Qui parmi nos lecteurs devrait s’adresser à vous et se présenter à votre bureau ?
CHAT ÉCLAIR est une chronique/entrevue mensuelle sur les ministères, pour Adventist World. Ce mois-ci, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Dennis Carlson, directeur
Tout disciple adventiste de Jésus-Christ âgé de plus de 18 ans, s’il veut être un fidèle intendant des biens de Dieu, doit disposer d’un plan. Ce plan couvrira les membres de la famille et protégera les biens de Dieu en les empêchant de tomber dans des mains ennemies. Il accomplira le passage de notre responsabilité d’intendant à la prochaine génération d’intendants fidèles.
des dons planifiés et des services fiduciaires – un ministère de la Conférence générale. – La rédaction.
Votre ministère s’adresse-t-il seulement aux personnes riches ? En aucun cas ! Tous les croyants ont besoin d’un plan familial qui honore Dieu. En fait, ceux qui ne sont pas riches ont souvent moins de mal à établir un plan.
Quel secteur du ministère a profité du travail de votre bureau et des fonds donnés par des individus ?
Pour en découvrir davantage sur les dons planifiés et les services fiduciaires, consultez le site www.willplan.org.
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En 2015, plus de 65 millions de dollars US (30 millions à l’extérieur de l’Amérique du Nord, et 35 millions à l’intérieur de l’Amérique du Nord) sont venus dans tous les secteurs de l’œuvre de Dieu dans le monde entier. La plupart des dons étaient relativement petits, mais une fois combinés, ils ont fait une énorme différence dans l’avancement de notre ministère pour répandre l’Évangile.
Si vous aviez un souhait pour votre ministère, quel serait-il ? Je trouverais un moyen d’aider nos 19,5 millions d’adventistes – peu importe leur statut économique, culture, héritage, niveau d’éducation, et situation géographique – à disposer d’un plan qui honore Dieu, afin qu’ils puissent transmettre la gestion de leur intendance des biens de Dieu à la prochaine génération.
Qu’est-ce que de nombreuses personnes ne savent pas au sujet des dons planifiés et des services fiduciaires ? La planification se fait très facilement et en peu de temps. Découvrez à quel point c’est facile en consultant le site www.willplan.org.
Quelle est votre citation favorite ? J’ai de nombreuses citations dont notre monde n’est pas la source ! Mais si je devais choisir une citation tirée d’ici-bas, ce serait le slogan de Nike : « Faites-le, tout simplement ! » Par cela, je veux dire ne tergiversez pas : faites votre plan aujourd’hui !
Au banquet de l’Agneau, de qui espérez-vous être le voisin de table ? De l’apôtre Matthieu, puisqu’il était l’un des fidèles gestionnaires de Jésus. Et si on me donne un second choix, alors ce sera Denys l’aréopagite (Ac 17.34), lequel devint un disciple de Jésus-Christ après que Paul eût pris la parole à l’Aréopage, sur la colline de Mars, à Athènes. Mon nom me vient d’ailleurs de lui !
ESPRIT DE PROPHÉTIE
Soigner
Ellen G. White
d’abord, prêcher ensuite
Le ministère de Jésus était un ministère de guérison
N
otre Seigneur Jésus-Christ est venu en ce monde comme le serviteur inlassable des besoins de l’homme. « Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies » afin de pouvoir répondre à chaque besoin de l’humanité (Mt 8.17). Il est venu ôter le fardeau de la maladie, de la misère et du péché. Restaurer totalement l’homme, telle était sa mission. Il vint pour lui rendre la bonté, la paix et la perfection du caractère. Les conditions et les besoins de ceux qui venaient à lui étaient variés. Mais personne ne repartait sans avoir reçu son aide. De lui coulait un flot de puissance guérissante. Les hommes étaient guéris dans leur corps, leur esprit et leur âme. L’œuvre du Sauveur ne se limitait ni à un lieu ni à une époque déterminés. Sa compassion était illimitée. Il donna une telle ampleur à son œuvre de guérison et d’enseignement qu’il n’existait en Palestine aucun bâtiment assez vaste pour contenir les multitudes qui se pressaient autour de lui. Ses hôpitaux, c’étaient les flancs des collines verdoyantes de la Galilée, les voies de communication, le bord des mers, les synagogues, et tout autre lieu où les malades pouvaient lui être amenés. Dans toutes les villes, cités ou villages I M A G E
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L D S / I N T E L L E C T U A L
R E S E R V E
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par lesquels il passait, il étendait les mains sur les affligés et les guérissait. Quand il rencontrait des âmes prêtes à recevoir son message, il les réconfortait en leur donnant l’assurance de l’amour de leur Père céleste. Tout le jour, il se penchait sur ceux qui venaient à lui. Le soir, il accordait son attention à ceux qui, pendant la journée, avaient travaillé pour gagner la pitance de leurs familles. Jésus portait le poids écrasant de la responsabilité du salut [de l’humanité]. […] Mais en sa présence, on se croyait au ciel. Jour après jour, il faisait face aux épreuves et aux tentations. Jour après jour, il était en contact avec le mal et était témoin de son pouvoir sur ceux qu’il cherchait à bénir et à sauver. Mais il ne céda pas, il ne se découragea pas. […] Sa vie fut un renoncement constant. Il n’avait aucun foyer en ce monde en dehors de ceux que lui offrait la gentillesse de ses amis. Il vint vivre pour nous la vie du plus pauvre, pour marcher et travailler parmi les souffrants et les nécessiteux. Il allait et venait au milieu du peuple pour lequel il avait tant fait, sans être ni reconnu ni honoré. Il était toujours patient et serein. Les affligés l’acclamaient comme un messager de vie et de paix. Il voyait les besoins des hommes et des femmes, des enfants et des jeunes, et à tous il
adressait l’invitation : « Venez à moi. » Pendant son ministère, Jésus consacra plus de temps à soigner les malades qu’à prêcher. Ses miracles prouvaient la véracité de ce qu’il disait : « Le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. » La bonne nouvelle de sa miséricorde le précédait partout où il allait. Là où il était passé, ceux qui avaient été l’objet de sa compassion se réjouissaient de leur santé retrouvée et essayaient leurs forces recouvrées. Les foules se rassemblaient autour d’eux pour entendre de leurs lèvres mêmes le récit des œuvres du Seigneur. Sa voix fut le premier son jamais entendu par beaucoup ; son nom, le premier mot jamais prononcé par eux ; son visage, le premier qu’ils eussent jamais vu. Comment auraient-ils pu ne pas aimer Jésus ou chanter ses louanges ? Il passait par les villes et les villages, tel un courant vivifiant, répandant la vie et la joie. n
Ce qui précède est un extrait tiré du premier chapitre du livre Le ministère de la guérison. Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.
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CROYANCES FONDAMENTALES
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yant appris que Jésus guérissait toutes sortes de maladies – lèpre, fièvre, mains sèches, paralysie, possession démoniaque – et qu’il ressuscitait même les morts, des foules accouraient à lui. Au nombre des exemples de guérison les plus remarquables, il y a celle d’une femme anonyme. Des multitudes venaient au Seigneur pour lui présenter leurs besoins. Mais cette femme eut une approche unique : elle se faufila jusqu’à lui simplement pour toucher son vêtement. « Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule par derrière et toucha son vêtement. Car elle disait : Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie. » (Mc 5.27,28)*
Le
de toutes parts et de ce fait, touchait Jésus involontairement. Et cependant, il poursuivait sa recherche.Selon le texte grec, il savait déjà qui l’avait touché. Il ne cherchait pas quelqu’un, mais la femme qui l’avait touché (v. 32). Pourquoi une telle persistance ? Cette femme n’avait-elle pas été guérie au moment même où elle l’avait touché ? Pourquoi ne continuait-il pas sa route pour guérir la fille mourante de Jaïrus ? Simplement parce qu’il avait beaucoup plus qu’une guérison physique à l’esprit. Il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a guérie » (v. 34). Ces paroles « ta foi t’a guérie » ne se limitent pas à la guérison physique. Jésus se réfère au « bien-être » dans le sens global du terme. Le mot grec sous-jacent n’est pas « guérison » (ou
bien-être Eike Mueller
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de l’Évangile
Le miracle d’un toucher et le prodige d’une parole Qu’est-ce qui la poussa à opter pour cette stratégie exceptionnelle ? Son embarras ? Un esprit superstitieux ? Son désespoir ? Ou une foi profonde ? Marc ne nous mentionne pas explicitement son motif. Jésus met un terme à la souffrance Selon le texte, elle était atteinte d’une « perte de sang » (v. 25) depuis 12 longues années et « avait beaucoup souffert » (v. 26). Les soi-disant médecins lui avaient prescrit des remèdes bizarres et n’avaient certainement pas manqué de l’humilier. Étant allée d’un médecin à l’autre, elle avait fini par dépenser « tout ce qu’elle avait » (v. 26). Mais, plus terrible encore, c’était la honte, une honte insupportable : elle était impure depuis le début de son affliction. Aux yeux de sa famille et de la société, elle était contagieuse ! Quiconque s’approchait trop près d’elle ou de sa maison devenait impur et contagieux à son tour. Comme elle devait se sentir isolée ! Elle n’avait même plus le bonheur d’assister aux services du sabbat. Mais Marc insiste avant tout sur la façon dont le grand Médecin soulagea cette pauvre femme. Jésus arrêta la procession en route vers la demeure de Jaïrus. Il voulait absolument savoir qui l’avait touché ! Sa demande lui valut une « remontrance » de la part de ses disciples : « Jésus ressentit aussitôt en lui-même qu’une force était sortie de lui. Il se retourna au milieu de la foule et dit : Qui a touché mes vêtements ? Ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui m’a touché ? Et il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. » (v. 30-32) Les disciples étaient décontenancés. La foule les pressait
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therapeuo, dont on tire le mot « thérapie » et « thérapeutique »), mais plutôt « salut » (sozo en grec). Jésus non seulement sauva la femme de son affliction physique, mais – et plus important encore – il l’affranchit aussi de sa place déshumanisante au sein de la société. Il la sauva émotionnellement, mentalement, et spirituellement ! Le second don fut plus grand encore que le premier. Jésus offre la paix Enfin, Jésus renforça ce merveilleux concept par ces paroles : « Va en paix » (v. 34). À cette époque, la paix n’était pas simplement l’absence de guerre. Depuis l’occupation romaine en Palestine, on était témoin d’une activité militaire constante, de conflits ouverts et voilés. Cette paix, ou shalom, dont Jésus parlait a plutôt une signification à facettes multiples. Elle se réfère au bien-être total d’un individu – physique, mental, émotionnel, social, et spirituel. Elle résulte de la réconciliation que seul l’Évangile peut apporter (Ac 10.36). Elle réconcilie les êtres humains avec Dieu et les uns avec les autres. C’est cette réconciliation-là que la femme reçut grâce à son interaction avec Jésus. Si un simple toucher de son vêtement lui procura la guérison physique, en revanche, c’est en parlant au Sauveur qu’elle reçut la restauration complète de tout son être. Or, c’est précisément la restauration totale de son bien-être qu’elle espérait en secret. Alors qu’elle cherchait un moyen de toucher Jésus, elle s’était dit : « Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie [sozo]. » (Mc 5.28) Alors qu’elle croyait qu’un simple toucher pourrait la lui procurer, Jésus
s’arrangea pour qu’une telle restauration ne se produise pas en dehors d’une rencontre personnelle avec lui. Au lieu d’être arrachée en secret, cette restauration ne devait s’accomplir que par une rencontre face à face avec lui. La restauration est un événement profondément relationnel, non un acte abstrait. Voyant qu’elle ne pouvait plus se dérober, la femme dut affronter sa grande crainte. Toute tremblante, elle s’approcha de Jésus (v. 33). Allait-il lui retirer sa guérison ? S’attendait-il à recevoir une forte somme d’argent ? L’humilierait-il publiquement ? Non ! Il écouta son témoignage, la loua pour sa foi, et la restaura pleinement. Cette femme n’était désormais plus marginalisée, ni bannie ! Dès cet instant, elle devint un membre exalté de la société. L’ancienne intouchable, l’ancienne marginalisée était maintenant la femme restaurée. Jésus recrée C’est donc pour restaurer l’humanité que Jésus vint ici-bas. Souvenez-vous de l’ange apparaissant à Joseph dans une vision pour confirmer ce que Marie lui avait déjà dit : « Tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » (Mt 1.21) C’était là ce que Jésus se proposait de faire : sauver [sozo] l’humanité, réconcilier les êtres humains avec Dieu et les uns avec les autres. Les Évangiles nous révèlent que des démons manifestaient leur puissance diabolique, causant ainsi une grande frayeur au peuple. Quant aux chefs religieux, ils ostracisaient et excluaient ceux qu’ils considéraient comme indignes. Jésus riposta à cette peur et à ce rejet en guérissant les êtres humains et en les restaurant à l’image de Dieu. Essentiellement, c’est Dieu recréant l’humanité, lui rendant ainsi ce bien-être qui lui était destiné à la création. Jésus accomplit cette mission en annonçant le royaume de Dieu (Mt 5-7), en accomplissant de nombreuses guérisons, et finalement, en donnant sa propre vie pour nous. Nous sommes tous à différents points de notre parcours spirituel avec Jésus. Certains ont besoin d’une restauration
La restauration est un événement profondément relationnel, non un acte abstrait. émotionnelle ; d’autres soupirent après la guérison physique ; d’autres encore sont en quête d’une réconciliation spirituelle. À l’instar de la femme anonyme, nous avons tous besoin d’une restauration. Son histoire nous montre que seul Jésus peut vraiment nous l’accorder. Mais ne nous bornons pas à être des récipiendaires du sozo ! Jésus, en effet, nous appelle à être ses ambassadeurs dans la mission qu’il nous a confiée. Même si nous ne sommes pas tous appelés à restaurer physiquement les autres, nous pouvons tous partager la guérison émotionnelle, mentale et spirituelle qu’il nous offre. Comme il a envoyé ses disciples répandre la bonne nouvelle et guérir leurs semblables (Mt 10.1,7,8), ainsi nous envoie-t-il en tant qu’agents de restauration pour cette génération. n * Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe.
those whose true beauty does not consist
Eike Mueller est professeur adjoint en études du Nouveau Testament à l’Institut international adventiste des études avancées, à Silang, aux Philippines. Lubica, sa femme, et lui ont deux jeunes filles.
Le comportement du chrétien Nous sommes appelés à être un peuple saint dont les pensées, les sentiments et le comportement sont en harmonie avec les principes bibliques dans tous les aspects de la vie personnelle et sociale. Pour permettre à l’Esprit de reproduire en nous le caractère de notre Seigneur, nous ne suivons, à l’exemple du Christ, que des lignes d’action propres à favoriser la pureté, la santé et la joie dans nos vies. Ainsi, nos loisirs doivent satisfaire aux normes les plus élevées du goût et de la beauté chrétienne. Tout en tenant compte des différences culturelles, nous porterons des vêtements sobres, simples et de bon goût, adaptés à ceux dont la vraie beauté ne réside pas dans les ornements extérieurs, mais dans le charme impérissable d’un esprit doux et paisible. Par ailleurs, notre corps étant le temple du Saint-Esprit, nous devons en prendre soin intelligemment. En plus d’exercice physique et de repos adéquats, nous devons adopter le régime alimentaire le plus sain possible et nous abstenir des aliments malsains mentionnés comme tels dans les Écritures. Les boissons alcoolisées, le tabac et l’usage irresponsable des drogues et des narcotiques étant préjudiciables à notre corps, nous devons également nous en abstenir. En revanche, nous userons de tout ce qui est de nature à soumettre nos corps et nos pensées à l’autorité du Christ, qui désire nous voir heureux, épanouis, et jouissant d’une bonne santé intégrale. (Gn 7.2 ; Ex 20.15 ; Lv 11.1-47 ; Ps 106.3 ; Rm. 12.1,2 ; 1 Co 6.19,20 ; 10.31 ; 2 Co 6.14-7.1 ; 10.5 ; Ep 5.1-21 ; Ph 2.4 ; 4.8 ; 1 Tm 2.9,10 ; Tt 2.11,12 ; 1 P 3.1-4 ; 1 Jn 2.6 ; 3 Jn 2)
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Un sabbat après-midi, des patients, des membres du personnel et des amis profitent d’une promenade en nature.
SANTÉ COMMUNAUTAIRE
D
octeur, auriez-vous l’obligeance de présenter à nos invités vos idées pour aider notre collectivité ? » C’était là la requête du maire adjoint de Penela, une petite ville du Portugal, à un médecin adventiste. Et elle avait de quoi surprendre ! Ce médecin, en effet, ne s’attendait vraiment pas à une telle question lors de la réunion de haut niveau regroupant des dirigeants de premier plan représentant des entreprises, des organisations à but non lucratif, et d’autres encore – dont plusieurs organismes caritatifs catholiques importants. Ces invités de marque ont accueilli favorablement les suggestions du médecin – expos santé, cours de cuisine pour les cuisiniers de l’école du district, programmes de santé ciblant les résidences pour personnes âgées, visites personnelles dans les foyers, programmes d’exercice pour tous les âges, initiatives pour lutter contre le diabète, la dépression, les maladies de cœur, les dépendances, vaste campagne médiatique soulignant les avantages d’un style de vie sain… Ce projet de trois ans, lequel doit commencer cette année, sera financé par des entreprises privées et par la Commission européenne.
«
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F E R R E I R A
Désirer leur Viriato Ferreira
bien
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De quelle façon les adventistes ont-ils un impact sur la communauté de Penela, au Portugal ?
V I R I AT O
Établir des contacts Mais comment les adventistes sontils parvenus à se faire ainsi accepter au sein de cette collectivité ? Il y a quelques années, des laïcs et des pasteurs adventistes se sont mis en quête d’une propriété sur laquelle ils pourraient établir un centre de santé et mieux-être. Il s’agirait du premier centre du genre dans le sud-ouest de l’Europe1. Dieu les a dirigés vers une grande propriété dotée de bâtiments délabrés, à Penela – une municipalité de plus de 5 000 habitants. Bien que les négociations aient duré plus longtemps que prévu, la petite équipe a continué à satisfaire les besoins des gens avant même de pouvoir utiliser la propriété. Elle a organisé des expos santé pour les adultes et pour les enfants, des séminaires sur la santé, et d’autres programmes – ce qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des dirigeants locaux. Il a fallu cinq ans pour arriver à une entente quant à l’utilisation de la propriété. Pendant ce temps, les laïcs ont
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Un service du sabbat à VitaSalus.
forgé une relation solide avec la collectivité, basée sur la confiance et le respect mutuels. Une telle approche a contribué à dissiper beaucoup de préjugés. Au début, certains habitants de Penela étiquetaient les adventistes de « secte ». Mais avec le temps, les dirigeants de la ville se sont rendu compte que ces nouveaux venus se proposaient simplement
de les aider. Les habitants se sont mis à consulter les médecins adventistes. Des bénévoles ont commencé à visiter les foyers des plus démunis et leur ont offert leur aide, au besoin. En 2013, les adventistes ont été invités à enseigner à l’« Université des aînés » locale – un projet organisé par la municipalité. L’« Université des aînés », c’est
un groupe de retraités qui se rencontrent chaque semaine pour suivre des cours sur différents sujets, dont la santé. En conséquence, les principes de santé ont pénétré dans des centaines de foyers par des grands-parents enthousiastes qui aspiraient à ce que leurs enfants et leurs petitsenfants jouissent d’une meilleure santé. Avec le temps, les attitudes ont continué à changer. Une femme a avoué que des années plus tôt, un dirigeant religieux local l’avait avertie de se méfier des adventistes. Eh bien récemment, ce même dirigeant
Expo santé pour les enfants à l’école locale.
a déclaré publiquement qu’en dépit du fait qu’ils étaient d’une autre religion, les nouveaux venus étaient conduits par l’Esprit de Dieu. Quel merveilleux témoignage de la puissance de Dieu à l’œuvre dans le cœur des gens ! Désirer leur bien Une femme de la collectivité a commencé à assister aux services du sabbat qui se tiennent au Centre de santé et mieuxêtre. En réponse à un visiteur qui lui demandait si elle était adventiste, elle a dit : « Non, mais mon cœur est ici. C’est ma famille. » Ainsi, cette femme se sent chez elle parmi les adventistes ! Récemment, elle a demandé le baptême. D’autres suivent son exemple : 40 à 60 personnes viennent régulièrement au centre le sabbat. Mais l’histoire ne se termine pas là ! Il y a quelques mois à peine, le maire a
invité les médecins adventistes à fournir des services médicaux aux résidents de santé fragile à l’une des résidences pour personnes âgées. Il a aussi invité l’équipe à offrir ses services au centre de santé local de la mairie. Que serait-il arrivé si ces adventistes étaient restés dans leur coin, attendant que les habitants de Penela viennent à eux ? Que se serait-il passé s’ils avaient critiqué leur style de vie malsain au lieu de se mêler à eux et de leur offrir sincèrement de répondre à leurs besoins les plus pressants ?
U N E
B É N É V O L E
À
V I TA S A L U S
Nous demandons souvent comment nous pouvons atteindre nos collectivités. Voilà une question pertinente ! La réponse dépend largement de la façon dont nous percevons les autres – ceux qui n’appartiennent pas à notre communauté de foi. Les considérons-nous comme de simples étrangers avec qui nous avons peu d’affinités, ou comme faisant partie de nous, enfants du Dieu vivant, du Dieu qui nous a tous créés ? Nous occuponsnous sincèrement d’eux, ou nous bornons-nous simplement à essayer de les « convertir » ? Nous connaissons, pour la plupart, le texte suivant – l’un des textes les plus cités d’Ellen G. White : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi2.” »
Certains désirent « se mêler » à leurs semblables ; d’autres préfèrent les « soulager » ; d’autres encore se focalisent sur la façon de « gagner leur confiance ». Mais au cœur même de cette déclaration, n’y a-t-il pas la question « Pourquoi » ? Pourquoi Christ a-t-il agi ainsi ? Parce qu’il désirait leur faire du bien ! Nous avons tous bénéficié, un jour ou l’autre, de la générosité ou des efforts désintéressés de quelqu’un. Mais qu’avons-nous ressenti en nous rendant compte que de temps en temps, ces actes ou cette bienfaisance étaient motivés par autre chose qu’un amour et un intérêt sincères pour nous ? Désirer le bien des autres est une affaire de cœur – un don qui nous vient de Dieu. Quand on désire faire du bien à ses semblables, on se mêle à eux, on les soulage, et on gagne leur confiance tout naturellement. Ces actes ne s’en tiennent pas aux urgences, ne se limitent pas aux circonstances. Les gens qui nous entourent ne sont pas dupes : ils sentent si nous désirons sincèrement leur bien. Ils sont touchés lorsque nous les comprenons, lorsque nous sortons de nos zones de confort pour leur tendre la main, les écouter, ou simplement, leur offrir notre épaule pour pleurer. À Penela, au Portugal, l’expérience de l’équipe adventiste du Centre de santé et mieux-être VitaSalus a donné raison à une telle approche. La collectivité a senti la sollicitude de l’équipe et y répond maintenant de nombreuses et merveilleuses manières. Et vous, que faites-vous dans votre propre famille et au sein de votre collectivité ? Vous mêlez-vous à vos semblables parce que vous désirez leur bien ? n 1 Cette histoire a été racontée par Gerald A. Klingbeil et Chantal J. Klingbeil dans l’article intitulé « Une passion, une vision, une mission » (Adventist World, octobre 2012, p. 14-19). 2 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.
Viriato Ferreira, M.D (M.B.Ch.B.) est le
président de VitaSalus (Association portugaise de médecine préventive) – un centre de santé et bien-être dirigé par des adventistes au Portugal. Il est également directeur honoraire adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale. Pour le contacter : info@medicinapreventiva.pt.
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SANTÉ CARDIAQUE
L
’athérosclérose fait des dégâts considérables à l’arbre vasculaire – ce système merveilleusement conçu de notre corps. Cette maladie attaque les artères – une partie vitale de cet arbre. Une somme accablante de maladies de cœur et de vaisseaux sanguins est imputable à l’athérosclérose – l’une des « maladies non transmissibles » très courantes, en hausse partout, particulièrement dans les économies émergentes. Bien que répandue dans le monde développé, l’athérosclérose n’est pas une nouvelle pathologie. On l’a diagnostiquée, en effet, chez les momies d’anciens Égyptiens, incluant celle du pharaon qui, croit-on, occupait le trône d’Égypte aux jours de l’Exode. Qu’est-ce que l’athérosclérose ? L’athérosclérose tire son nom du terme grec signifiant « porridge » parce que c’est exactement ce à quoi elle ressemble. Il s’agit d’une plaque jaunâtre le long des parois internes de l’artère, ou intima (tunique interne). Les cellules spécialisées de l’intima sont d’une importance cruciale dans le contrôle de la pression sanguine et de la régulation de la fonction artérielle. Ces cellules et d’autres cellules dans la paroi de l’artère sont endommagées par l’athérosclérose. Les épaississements athérosclérotiques formés le long des artères sont composés de gras, de fibres de collagène, et de macrophages. Les macrophages sont des globules blancs spécialisés qui ingèrent des bactéries, des corps étrangers, et d’autres substances, dont les gras tels que le cholestérol. L’accumulation La strie lipidique est la première étape de la plaque s’accumulant à l’intérieur de la paroi artérielle, et peut être présente dès l’enfance. Avec la pandémie d’obésité actuelle et le manque d’exercice chez les enfants et les jeunes, l’accumulation de plaque commence à un âge plus précoce. Des petites particules de lipoprotéines s’accumulent sur la paroi intérieure de l’artère, si bien que la plaque dans l’intima s’élargit. Les globules blancs, ou
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Comment Peter N. Landless
va votre
cœur ?
Risques et prévention de la maladie coronarienne macrophages, collent alors à l’intima et accumulent de plus en plus de lipides. Puis, les globules blancs se mettent à gonfler pour se transformer en cellules spumeuses. Alors que la plaque s’épaissit, l’artère, elle, rétrécit. Finalement, la plaque se rompt et un caillot sanguin se forme, causant souvent une obstruction totale du vaisseau sanguin. Survient alors une crise cardiaque ou un AVC, selon l’endroit du vaisseau sanguin affecté. Causes et facteurs de risque Le processus de l’athérosclérose est causé par différents facteurs, dont la génétique et l’hérédité. Le régime, et particulièrement les régimes riches en cholestérol et en gras saturés, sont d’autres facteurs importants. C’est spécialement un problème là où la malbouffe entretient l’obésité. De tels régimes sont de plus en plus répandus à l’échelle mondiale, et contribuent de façon significative aux maladies non transmissibles (MNT) que sont les mala-
dies de cœur, le diabète, l’hypertension, et même le cancer. Au nombre des facteurs de risque, mentionnons le tabagisme, l’hypertension artérielle, et le diabète de type 2. De nos jours, l’obésité atteint des proportions pandémiques, si bien que le diabète de type 2 afflige même les jeunes et les ados. Le manque d’exercice est aussi un problème croissant. L’exercice régulier est un facteur très important dans la lutte contre l’athérosclérose. L’âge et le sexe jouent aussi un rôle. Les hommes sont davantage sujets à l’athérosclérose que les femmes, et ont tendance à la développer plus tôt. Cependant, les femmes de plus de 55 ans rattrapent les hommes dans leur profil de risque de cette maladie. Lipoprotéines Les lipides sanguins – ou gras présent dans le sang – constituent un important facteur de risque variable. Nous parlons ici du cholestérol, des triglycérides, et I M A G E
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G E R D
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des lipoprotéines de transport – soit le cholestérol LDL, ou cholestérol des lipoprotéines de faible densité, et les lipoprotéines de haute densité, ou cholestérol HDL. Le cholestérol des lipoprotéines de faible densité, ou LDL, est une protéine de transport apportant le cholestérol aux tissus. Plus il y a de LDL, plus le cholestérol peut être transporté dans des secteurs où il peut causer des dommages – à l’intima, par exemple. Un LDL élevé est dangereux et devrait être maintenu à un taux bas par un régime sain et de l’exercice physique. Dans les cas où le LDL ne répond pas au changement de style de vie, on peut le traiter avec des médicaments. D’autre part, les lipoprotéines de haute densité, ou HDL, transportent le cholestérol au foie, où il est métabolisé et expulsé du corps. Plus le HDL est élevé, mieux ça vaut. On peut maintenir un taux de HDL élevé principalement par l’exercice régulier et le maintien d’un poids corporel idéal. Quelle quantité consommer ? Dans la gestion de votre profil de lipides, la consommation totale de gras ne devrait pas excéder de 25 à 30 pour cent du total calorifique quotidien. Malheureusement, 35 à 40 pour cent des calories du régime de l’Américain moyen proviennent du gras. Rien d’étonnant, alors, à ce que les États-Unis et de nombreuses autres parties du monde soient en butte à une épidémie d’obésité et de diabète. Les gras saturés doivent compter pour moins de 7 pour cent de la consommation de calories totale. Il est essentiel d’ingérer des gras sains pour avoir de l’énergie et pour absorber d’importantes
vitamines liposolubles (vitamines A, D, E, et K). Il est également essentiel d’éviter les gras saturés dangereux – agents causals clés de l’athérosclérose. La consommation de gras monoinsaturés est sans danger, et devrait constituer jusqu’à 20 pour cent des calories totales. Les huiles d’olive et de canola, les amandes et les noix en général, ainsi que les avocats sont au nombre des sources saines de gras monoinsaturés. Les gras polyinsaturés sont également sains. On les retrouve dans les huiles suivantes : carthame, tournesol, lin, maïs. Les gras trans – que l’on trouve dans les margarines dures et les aliments préparés avec des huiles hydrogénées ou partiellement hydrogénées – devraient être entièrement évités. On sait qu’ils élèvent les lipoprotéines de faible densité léthales, et abaissent les lipoprotéines de haute densité, lesquelles sont le bon cholestérol. De bons aliments Certains aliments aident à combattre les maladies de cœur. Par exemple, les aliments riches en hydrates de carbone complexes sont faibles en gras et riches en fibres. Les fibres solubles aident à réduire les niveaux totaux de cholestérol et de cholestérol LDL. Les hydrates de carbone complexes, non raffinés, favorisent beaucoup plus le métabolisme, et facilitent le contrôle de la glycémie. Les aliments suivants sont riches en fibres solubles bénéfiques : avoine, son d’avoine, orge, légumineuses (fèves et pois, par exemple), pois, prunes, pommes, carottes, pamplemousses, avocats. Connaissez vos chiffres ! Pour maintenir une bonne santé, connaissez bien vos chiffres : hypertension, glycémie, profil des lipides. Le cholestérol sanguin total devrait se trouver en dessous de 200 mg/dl (4,5-5 mmol/l) chez un individu en forme qui n’a jamais eu de maladie cardiovasculaire. Les triglycérides devraient être en dessous de 150 mg/dL (1,7 mmol/l). Pour ceux qui sont atteints d’une maladie coronarienne établie ou du
diabète, le niveau de cholestérol LDL devrait, de façon optimale, être en dessous de 70 mg/dL (2,6-4,1mmol/l), mais certainement pas au-dessus de 100 mg/ dL (2,59 mmol/L). Traitements La pierre angulaire du contrôle des lipides, c’est le style de vie, lequel inclut un régime équilibré, le contrôle du poids, et l’exercice. Si ces démarches ne ramènent pas les lipides dans la zone cible souhaitée, il faut alors faire appel à un traitement médicamenteux. Les médicaments de la famille des statines, telles que l’atorvastatine (Lipitor), la simvastatine (Zocor), et la rosuvastatine (Crestor), sont les plus efficaces. Ces médicaments peuvent, toutefois, avoir des effets secondaires, dont des dommages hépatiques et musculaires. Bien que ces effets ne soient pas courants, ils doivent être surveillés grâce à des tests sanguins de routine pour vérifier si le foie fonctionne normalement. La manifestation d’une douleur musculaire et d’un inconfort doit immédiatement être rapportée au médecin traitant. Ces effets secondaires disparaissent habituellement dès qu’on cesse les médicaments. De l’aide disponible L’athérosclérose est un problème réel et très courant, surtout en Occident et dans les pays en développement. Mais grâce aux changements apportés au style de vie, sa prévalence peut être grandement réduite. Les changements de style de vie sont difficiles à faire, mais nous avons de l’aide : « Je puis tout par celui [Jésus] qui me fortifie. » Faites donc les choix qui vous procureront une meilleure santé ! n
Peter N. Landless, M.B., B.Ch., M.Fam.Med., MFGP(SA), FCP(SA), FACC, FASNC, est
cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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SANTÉ ÉMOTIONNELLE
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es relations malsaines peuvent affecter la santé physique et la santé émotionnelle. De nombreuses études bien documentées rapportent chez les victimes de violence et de maltraitance familiales des changements dans la structure cérébrale, ainsi que des répercussions psychologiques négatives. En fait, chez les enfants et les adultes maltraités, on rapporte un lobe frontal plus petit et une mauvaise santé mentale. Ces effets semblent alourdir la charge de stress corporel : ils entraînent, en effet, la production de cortisol et d’autres substances puissantes qui ont un impact négatif sur la santé physique et la qualité de vie des victimes de traumatismes familiaux. Outre ces changements structurels dans le cerveau, les enfants et les adultes victimes de violence familiale éprouvent fréquemment de la peur, de la honte, de la culpabilité, et de l’indignité. Ces émotions négatives engendrent chez les hommes et les femmes des problèmes mentaux et émotionnels tels que la dépression, le désordre bipolaire, et le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). L’histoire d’Esther Lors d’un congrès pour les femmes, j’ai fait la connaissance d’Esther après une conférence ayant pour thème la dépression et la santé émotionnelle. Cette jeune femme de 24 ans m’a raconté que ses parents l’ont cruellement battue depuis l’âge de trois ans parce qu’elle mouillait son lit. Ces épisodes d’incontinence et de maltraitance se sont poursuivis au fil des années. Comme Esther n’arrivait toujours pas à contrôler sa vessie, sa peur d’être battue s’est intensifiée. Ayant encore du mal à être continente à l’adolescence, elle s’est mise à faire des cauchemars et à développer une faible estime de soi. « J’avais tellement honte ! a-t-elle dit d’une voix timide. Je me disais que personne ne voudrait m’épouser. Mais j’ai épousé un homme merveilleux, et j’en remercie Dieu de tout mon cœur. » À l’âge de 18 ans, Esther a quitté la maison et est allée vivre avec son mari attentionné. Son incontinence a progressivement diminué. Par contre,
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Katia Reinert
Espoir dans un
monde brisé Guérir émotionnellement des traumatismes d’enfance
ses cauchemars et ses maux de têtes, eux, persistent. Elle est aussi en proie à des crises de panique. Certains jours, elle éprouve une profonde tristesse sans raison apparente ; parfois, cette tristesse s’étire sur plusieurs semaines. Sa honte est si grande qu’elle n’a pas osé parler de son traumatisme d’enfance à son mari. À 24 ans, Esther soupire après la guérison. On rencontre souvent les symptômes d’Esther dans le SSPT – une maladie courante chez les victimes d’un traumatisme. À l’instar de cette jeune femme, de nombreuses victimes se débattent en silence avec une mauvaise santé imputable à la maltraitance qu’ils peuvent avoir subie pendant l’enfance.
Traumatismes d’enfance et santé mentale Des études montrent que les femmes maltraitées à l’âge adulte présentent des niveaux plus élevés de dépression et d’anxiété, de crises de panique, d’insomnie, de SSPT, et d’idées suicidaires que celles qui ne le sont pas. De plus, les femmes adultes qui ont aussi été maltraitées dans l’enfance risquent même de souffrir davantage du SSPT et de dépression que celles qui ne l’ont pas été. Souvent, ces conditions se poursuivent même après la guérison des blessures physiques. Sans une intervention appropriée, elles peuvent durer toute la vie. Les croyants sont-ils exempts de I M A G E
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telles conséquences négatives ? Non. Des études révèlent, en effet, que la maltraitance des enfants a des conséquences profondes autant chez les adventistes que dans l’ensemble de la population1. Traumatismes d’enfance chez les adventistes : quelques chiffres Adventist Risk Management (ARM) en Amérique du Nord a rapporté qu’entre 1992 et 2011, elle a reçu plus de 400 réclamations pour maltraitance des enfants, impliquant plus de 525 cas. ARM traite couramment de « 15 à 20 réclamations » par année2. Ces chiffres ne tiennent pas compte des victimes qui souffrent en silence. De plus, dans un sous-groupe de l’Étude sur la santé des adventistes-2 (Adventist Health Study 2) – l’Étude sur le comportement, la religion et la santé (BRHS)3 – des chercheurs ont examiné les taux de maltraitance précoce autodéclarée chez 10 283 adultes adventistes en Amérique du Nord (hommes, 32 pour cent ; femmes, 68 pour cent ; Noirs, 36 pour cent ; et Blancs, 64 pour cent). Parmi eux, 67 pour cent des adultes adventistes âgés de 39 à 103 ans ont subi un ou plus des cinq types de traumatisme d’enfance avant l’âge de 18 ans (maltraitance physique, maltraitance émotionnelle, abus sexuels, négligence des enfants, et/ou témoin de la maltraitance parentale). Chose étonnante, on a découvert dans cet échantillon que chez les adventistes, les taux de maltraitance des enfants sont plus élevés que ceux rapportés dans l’Étude des expériences négatives de l’enfance (ACE) dans la population en général en Amérique du Nord (52 pour cent)4… En fait, comparée à la fréquence de la maltraitance des enfants dans l’Étude ACE, la fréquence de la maltraitance des enfants chez les adventistes dans l’Étude BRHS est également plus élevée pour chaque type5. De tels résultats prouvent que les adventistes ne sont pas exempts de ce problème alarmant. Selon certaines études, les traumatismes d’enfance semblent plus fréquents chez les groupes religieux – ce qui, entre autres facteurs, peut être imputable à une fausse interprétation de divers textes bibliques.
Impact sur la santé émotionnelle L’impact sur la santé émotionnelle est significatif chez les victimes. L’étude adventiste révèle que les adultes qui ont été exposés à la maltraitance pendant l’enfance – bien que jouissant d’un style de vie plus sain, d’une éducation plus poussée, et de revenus plus élevés que la population en général – ont une santé physique et mentale plus fragile que ceux qui n’ont pas été victimes de maltraitance pendant l’enfance. Résultats spirituels négatifs Les croyants qui ont été victimes de maltraitance pendant l’enfance – surtout d’abus sexuels – sont souvent en butte à la honte, à la culpabilité, au doute, et à une vision déformée de Dieu. Les chercheurs qui étudient ce phénomène l’appellent l’utilisation de l’adaptation religieuse négative6. Ce terme se réfère à la façon dont les victimes de maltraitance peuvent réagir : elles peuvent se sentir punies ou oubliées de Dieu, ou ressentir une culpabilité et une honte inappropriées. Animée de tels sentiments, la victime a du mal à établir une relation avec Dieu en tant que Père aimant, et à se sentir aimée et entourée par la grâce divine. L’étude adventiste révèle que l’adaptation religieuse négative est aussi liée à des résultats plus graves encore en matière de santé mentale et physique. Facteurs protecteurs La fréquence élevée de maltraitance des enfants et les effets négatifs sur la santé qui peuvent s’ensuivre ont de quoi décourager et désespérer. La Bible, fort heureusement, nous rappelle qu’il y a de l’espoir ! En effet, « nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus » (2 Co 4.8,9). Pour trouver la guérison, il est essentiel de chercher de l’aide professionnelle et de profiter des nombreux avantages offerts par la psychothérapie. Ceux qui subissent des traumatismes ne développent pas tous des problèmes de santé mentale ou physique. Des études suggèrent qu’un ensemble de caractéristiques individuelles peuvent interagir d’une façon dynamique pour
permettre aux victimes de rebondir et de devenir résilientes. Des facteurs d’adaptation positive peuvent s’avérer protecteurs et les aider à guérir de leur souffrance. Par exemple, la reconnaissance et le pardon peuvent contribuer à la résilience psychologique d’une victime de maltraitance et de traumatismes. Ces mécanismes d’adaptation peuvent aider les survivants de la maltraitance et de traumatismes d’enfance à trouver un sens à leur adversité et à gérer leur détresse psychologique. Parmi les adventistes victimes de traumatismes d’enfance, on constate que ceux qui ont pardonné plus facilement aux autres et ont cultivé jour après jour une attitude de reconnaissance jouissent d’une meilleure santé mentale et émotionnelle7. Ainsi, l’application biblique du pardon et de la gratitude peut être un baume apaisant et un facteur protecteur les aidant à gérer les répercussions émotionnelles négatives. En tant qu’individus et en tant qu’Église, continuons d’approfondir notre compréhension de la mission du Christ (Es 61.2,3), ce qui nous permettra de faire davantage pour établir des stratégies préventives, favoriser la guérison, et prédisposer au salut – en faveur des auteurs et des victimes de traumatismes et de maltraitance. Puissions-nous amener ceux qui souffrent à Jésus, lequel nous dit : « Je connais vos larmes, car j’ai pleuré, moi aussi. Je connais les douleurs intimes qu’on ne confie à aucune oreille humaine. Ne pensez pas que vous êtes délaissés et privés de consolations. Même si votre douleur ne fait vibrer les cordes d’aucun cœur sur la terre, regardez à moi et vous vivrez8. » n 1 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4969318/. Voir également le site https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/ PMC4486635/#SD2. 2 http://www.adventistas.com/wp-content/uploads/2015/02/ sda-preventing-and-dealing-with-child-abuse.pdf. 3 Adventist Health Study 2 ; http://publichealth.llu.edu/ adventist-health-studies/about. 4 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9635069. 5 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4969318/. 6 Ibid. 7 Ibid. 8 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 479.
Katia Reinert, titulaire
d’un doctorat, est directrice adjointe du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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NUTRITION & SANTÉ
Fred Hardinge
: Nutrition une approche équilibrée I
l n’y a pas longtemps, une question intéressante a atterri sur mon bureau. La personne qui me l’a envoyée a déclaré qu’après avoir été végétarienne pendant 22 ans, elle est devenue végétalienne « du jour au lendemain ». Après ce changement, a-t-elle dit, tous ses problèmes ont disparu. Elle a pu arrêter de prendre ses médicaments, a plus d’énergie, et paraît plus jeune. Et depuis qu’elle cuisine des plats végétaliens, sa fille a moins souvent le rhume et la grippe. Voici donc la question qu’elle m’a posée : « Pourquoi l’Église adventiste et ses institutions scolaires disent-elles que les produits laitiers sont sains alors que ce sont des tueurs ? » Il est toujours merveilleux d’entendre le témoignage de ceux qui, après avoir effectué des changements significatifs dans leur régime et leur style de vie, ont amélioré considérablement leur santé. L’Église adventiste, toutefois, promeut un régime végétarien équilibré. Dans le livre Ce que croient les adventistes…, nous lisons : « Le régime donné par Dieu dans le jardin d’Éden – le régime végétarien – est l’idéal ; mais il A S arrive souvent qu’on ne N I M A S N I M puisse l’obtenir. C’est pour-
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quoi, en de telles circonstances, quelle que soit la situation, ceux qui désirent se maintenir en bonne santé consommeront la meilleure nourriture possible1. » Une approche pratique Les meilleurs aliments et le meilleur régime varient en fonction de nombreux facteurs, dont la situation géographique, l’économie, des conditions de santé/ médicales spécifiques, la connaissance, et la disponibilité des aliments. Nous sommes une Église mondiale ! Si l’Église devait spécifier un type de régime végétarien particulier, cela créerait une terrible contrainte pour bon nombre de nos frères et sœurs dans certaines parties du monde. Par exemple, dans un pays que j’ai visité récemment, je n’ai vu que quelques litres de lait de soja enrichi sur une étagère dans une épicerie de la capitale. Or, chaque litre coûte plus que le salaire mensuel moyen des citoyens de ce pays… Il arrive même que des suppléments de vitamine B12 ne soient pas disponibles, et s’ils le sont, ils risquent fort d’être inabordables pour la plupart. Il existe différents types de régimes végétariens : végétalien (sans viande, ni œufs, ni produits laitiers) ; ovo-lactovégétarien (sans viande, mais avec œufs et produits laitiers ; il s’agit du régime le plus largement adopté par les adventistes du monde entier) ; et même pesco-végétarien (sans viande, mais avec poisson). À ce sujet, l’ensemble des données scientifiques suggère que ces régimes ont des
effets précis et importants sur le risque de maladie chronique. L’étude des régimes est très complexe ; il est difficile d’en disséquer les éléments actifs. La question « Quel type spécifique de régime végétarien convient le mieux ? » n’aura probablement pas de réponse simple, parce qu’un régime a peu de chance de donner les meilleurs résultats pour toutes les maladies. L’Étude sur la santé des adventistes-2 effectuée par l’Université de Loma Linda cherche à faire la lumière sur certaines de ces questions2. Des données préliminaires suggèrent jusqu’ici que les végétaliens se portent très bien, mais que leur santé n’est pas supérieure de façon convaincante à celle des ovo-lacto-végétariens. Alors que ces données se concrétisent davantage, nous obtenons un tableau plus clair. On dispose de preuves solides quant aux bienfaits d’un régime largement à base de végétaux ou tendant fortement vers cette direction. À ceux qui choisissent un régime ovo-lacto végétarien, nous recommandons de ne consommer des produits laitiers qu’avec parcimonie – en tant que condiments, pour ainsi dire, et non en tant que portion principale ou base du régime. Considérations alimentaires Un régime végétalien équilibré peut être l’idéal pour ceux qui habitent là où il existe en abondance une variété de produits alimentaires entiers, naturels, et des produits alimentaires enrichis, avec les considérations suivantes : Disposez d’une abondance de céréales,
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Un régime ne convient pas nécessairement à tout le monde Souvenez-vous : un régime ne convient pas nécessairement à tout le monde. L’Église adventiste nous encourage à éviter les aliments carnés autant que possible. Par contre, elle n’en fait pas
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Plus que le régime N’oublions jamais que le régime n’est pas l’unique élément du message de la santé. Ce message inclut également des éléments tout aussi importants : l’activité physique, le sommeil, une hydratation suffisante, l’abstinence de tabac, d’alcool, et de caféine ; des choix de vie équilibrés ; la confiance en Dieu et le service envers autrui. Je n’ai jamais vu une église, ou entendu dire qu’une église se dispute au sujet de l’exercice ou du sommeil ! Cependant, beaucoup trop de nos membres d’église font de l’alimentation un sujet de guerre. Il y a plusieurs années, alors que je faisais la queue lors d’un repas communautaire, notre hôte a pointé du doigt l’un des
plats sur la table en disant, d’un ton dédaigneux : « Ce plat contient du v-r-a-i fromage. » Tout le monde dans la salle l’a entendu… et du coup, ce plat est devenu le centre de l’attention. Normalement, j’aurais passé outre, car ce n’était pas mon mets préféré. Qui l’avait préparé ? Je n’en avais aucune idée. Après une prière silencieuse pour obtenir la sagesse d’enhaut, je m’en suis servi une cuillerée – à la grande surprise de notre hôte. Il y avait sur la table une belle variété de plats sains et savoureux. J’ai rempli mon assiette de ces aliments, puis suis allé m’asseoir. Tandis que je quittais la salle communautaire, j’ai remarqué une femme se tenant là, dans le couloir. Elle pleurait en silence. Je me suis dirigé vers elle et lui ai demandé si je pouvais l’aider. Ses paroles ont secoué toute la léthargie pouvant succéder à mon délicieux repas. « C’est moi qui ai fait ce plat avec du v-r-a-i fromage. J’ai attendu ici pour vous parler. Je vous remercie d’en avoir pris une cuillerée ! » Ainsi, cette femme m’avait attentivement observé, à mon insu ! Elle a continué en me disant qu’il n’y avait que deux mois qu’elle était devenue membre d’église, mais que c’était déjà la troisième fois qu’on passait un commentaire semblable sur un plat qu’elle avait apporté au repas en commun. Comme c’est tragique !
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de légumes, de légumineuses, de fruits, de noix, de graines, et de baies. Évitez de remplacer les aliments d’origine animale par des produits commerciaux raffinés, sucrés, et gras, même s’ils sont à base de végétaux. Prenez un supplément de vitamine B12 régulièrement (souvenez-vous : les symptômes de carence peuvent mettre de quatre à six ans à apparaître). Exposez-vous suffisamment au soleil, mettez l’accent sur les légumes riches en calcium, et/ou prenez des suppléments de calcium et de vitamine D. (Ceux qui habitent dans le nord ou le sud de la terre devraient en prendre régulièrement.) Pensez à consommer des graines de lin moulues et/ou des graines de chia, ou des suppléments riches en acides gras oméga-3. Cela est d’autant plus important lors des années de procréation. Assurez-vous d’inclure suffisamment de zinc alimentaire (fèves, noix, graines) dans votre régime, surtout pour les garçons (enfants et adolescents).
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Souvenez-vous : un régime ne convient pas nécessairement à tout le monde.
un test d’appartenance à la communauté adventiste. Même si une personne choisit de suivre un régime non végétarien, nous reconnaissons en tant qu’Église que les choix en matière de style de vie qui ne violent pas les impératifs bibliques sont laissés à la discrétion de l’individu. Il est temps de tenir compte des paroles de Paul : « Que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange […] Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l’œuvre de Dieu3. » (Rm 14.3-20) n 1 Ce
que croient les adventistes…, p. 379. 2 https://publichealth.llu.edu/adventist-health-studies/findings/ findings-ahs-2. 3 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe.
Fred Hardinge, titulaire d’un
doctorat en santé publique et diététicien accrédité, est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale des adventistes du septième jour.
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SANTÉ ET DIABÈTE
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ous connaissons tous quelqu’un atteint de prédiabète ou de diabète, n’est-ce pas ? Quand on pense que 29 millions de personnes aux États-Unis sont diabétiques, et 86 millions, préadiabétiques, cela n’a rien de surprenant… En fait, aux ÉtatsUnis, un adulte sur 10 est diabétique, et un sur trois, prédiabétique – ce dernier problème de santé étant inquiétant, car il augmente le risque de diabète de type 2 et de ses complications. À l’échelle mondiale, la situation est tout aussi alarmante ; les chiffres et les tendances sont effarants (voir le tableau). Plus alarmant encore, 50 pour cent des diabétiques et 90 pour cent des prédiabétiques ne savent pas qu’ils ont cette maladie. S’il est non maîtrisé, le diabète privera ses victimes d’une bonne partie de la capacité que Dieu leur a donnée de jouir de la vie. En voici les symptômes : cécité ; douleur nerveuse et engourdissement des mains et des pieds ; dysfonction sexuelle ; athérosclérose et apport en sang insuffisant vers les membres et les organes vitaux, et leurs conséquences (amputations, hypertension, AVC, démence, crise cardiaque, insuffisance cardiaque) ; insuffisance rénale (ce qui exige la dialyse ou une transplantation rénale). Le diabète coûte cher. En 2013, les coûts des soins médicaux aux États-Unis pour les diabétiques s’élevaient à 10 600 dollars de plus que la moyenne. Et on s’attendait en 2016 à ce que les dépenses en médicaments contre le diabète seul augmentent de 18 pour cent, puis que cette hausse se stabilise vers 2017 et 2018. Qu’est-ce que le diabète ? Le diabète est un ensemble de désordres du métabolisme, celui-ci étant la façon dont notre corps utilise les aliments digérés pour la croissance et l’énergie. Il implique plusieurs hormones, particulièrement l’insuline que produit le pancréas. L’insuline aide notre corps à entreposer et à utiliser le sucre et le gras à partir de ce que nous mangeons. On parle de diabète lorsque le pancréas produit peu ou pas d’insuline (type 1) ; lorsque, peu importe la quantité d’insuline produite, le corps ne réagit pas de façon appropriée (type 2) ; et lorsque la glycémie est anorma-
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Zeno Charles-Marcel
Pourquoi tout ce tapage autour du
diabète ?
Ce qu’il faut faire à ce sujet lement élevée en raison de la grossesse (diabète gestationnel). Dans le diabète de type 1, le système immunitaire attaque et détruit les cellules bêta produisant l’insuline du pancréas. Le diabète de type 2 – comptant pour 90 à 95 pour cent de tous les cas diagnostiqués – est causé par une combinaison de facteurs, incluant les cellules pancréatiques défectueuses et la résistance à l’insuline – une condition où les muscles, le gras, et les cellules hépatiques ne répondent pas de façon appropriée à l’insuline. Facteurs de risque ■■ Antécédents familiaux de diabète ■■ Prédiabète ■■ Inactivité physique ■■ Excès de poids, surtout autour de la
taille (votre tour de taille ne devrait pas mesurer davantage que la moitié de votre hauteur) ■■ Diabète gestationnel, ou être né d’une mère atteinte d’un diabète gestationnel ■■ Naissance par césarienne ■■ Victime de négligence, maltraitance, foyer dysfonctionnel en raison d’une maladie chronique des parents, violence conjugale, séparation, divorce ■■ Maladie de cœur, hypertension artérielle, syndrome des ovaires polykystiques, niveau de « bon » cholestérol (HDL) à moins de 35 mg/dL ou niveau de triglycérides supérieur à 250 mg/dL ■■ Tabagisme ■■ Âge supérieur à 44 ans ■■ Ethnies suivantes : insulaire du Pacifique, Hispanique, Afro-Américain, Amérindien, Asio-Américain Diabète de type 2 – symptômes Les symptômes signalent un problème de santé sous-jacent et aident à
diagnostiquer une maladie. Mais dans la plupart des cas, le prédiabète et le diabète ne présentent aucun symptôme caractéristique. C’est le développement graduel des symptômes suivants qui soulève de l’inquiétude : fatigue extrême, soif intense, cicatrisation lente des plaies ou des coupures, démangeaisons vaginales ou de l’aine, infection à levures, perte ou gain de poids inexpliqué, engourdissement ou picotement des doigts ou des pieds (ou des deux), dysfonction érectile, vision embrouillée ou réduite, souffle court, douleurs thoraciques liées à l’effort. Êtes-vous prédiabétique ? Souffrez-vous de l’un des trois types principaux de diabète ? Pour le savoir, vous devez passer le seul test fiable, à savoir un test sanguin spécifique. Et si vous êtes prédiabétique ou diabétique (type 2) ? Le prédiabète et le diabète de type 2 ne sont pas synonymes de condamnation à mort ! En procédant aux changements qui s’imposent dans le style de vie, on peut prévenir le diabète, et même l’inverser. On peut obtenir de l’information et les connaissances nécessaires dans des articles et des livres traitant du diabète. On peut également suivre des cours d’éducation en matière de santé, ainsi que des programmes sponsorisés par la collectivité ou l’Église. Dans les cliniques médicales et les hôpitaux, des diététiciens, des éducateurs en diabète, et des instructeurs en wellness aident les diabétiques et prédiabétiques à procéder aux changements qui s’imposent dans leur style de vie. Les centres de santé et les programmes d’intervention intensive aident les individus et les groupes à faire des changements importants dans des milieux médicalement supervisés. Ils font même le suivi de leurs participants
Fardeau mondial du diabète
To t a u x e s t i m é s e n 2 0 1 5 e t t o t a u x p r é v u s e n 2 0 4 0 ( e n m i l l i o n s ) Amérique du Nord et Caraïbes 2015 2040
44,3 60,5
Europe 2015
Asie occidentale et Australie 2015 2040
2040
58,8
71,1
153,2 214,8
Moyen-Orient 2015 2040
35,4 Amérique (du Sud, centrale) 2015 2040
29,6
48,8
72,1
Asie du Sud-Est 2015 2040
78,3 140,2
Afrique 2015
14,2
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34,2 Monde – Fardeau mondial 2015 2040
415
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Source : IDF Diabetes Atlas, 7e édition, 2015, Fédération internationale du diabète
pour les aider à consolider leurs nouvelles habitudes de vie au quotidien. Voici quelques habitudes en matière de style de vie hautement rentables qui feront toute la différence : ■■ Utilisez un pèse-personne et un ruban à mesurer. Un excès de graisse abdominale indique une accumulation de gras dans le pancréas et le foie – des facteurs clés dans le développement du diabète de type 2. ■■ Vérifiez votre glycémie avant le petit déjeuner et deux heures après, et connaissez votre taux d’hémoglobine A1c (HbA1c). ■■ Connaissez vos chiffres : glycémie, pression sanguine, cholestérol, triglycérides, taux de protéines dans les urines, en plus de votre poids et de l’HbA1c. N’oubliez pas l’examen de vos yeux, de vos dents, et de vos pieds. ■■ Bougez (de façon sécuritaire). Marchez davantage, marchez plus loin. Marchez de 10 à 15 minutes après chaque repas. Levez-vous à toutes les heures. Faites une heure d’activité physique par jour, soit environ 10 000 pas. ■■ Si vous fumez, cessez. Dans le cas contraire, ne commencez pas. ■■ Mangez mieux ! Augmentez votre ration de légumes, de fruits, et de fibres alimentaires naturelles. Diminuez votre consommation d’aliments sucrés et gras, et de protéines animales.
Buvez moins de boissons riches en calories, et davantage d’eau pure. ■■ Recherchez un sommeil réparateur. De sept à huit heures de sommeil par nuit améliorent le métabolisme, les efforts pour perdre du poids, et le contrôle de la glycémie. ■■ Mangez à heures fixes pour réduire la demande d’insuline et améliorer le contrôle du poids. ■■ Développez un plan de deux repas par jour. Un petit déjeuner et un déjeuner pris tard ou un dîner pris tôt donnent de meilleurs résultats que trois repas ou plus par jour de la même quantité totale de nourriture. ■■ Prenez un petit-déjeuner santé copieux. Un apport suffisant en protéines améliore le métabolisme pendant toute la journée. ■■ Faites entrer le soleil ! Des niveaux insuffisants de vitamine D prédisposent au diabète de type 1 et de type 2. Dans les zones tempérées, prenez 3 des suppléments de vitamine D . ■■ Perdez du poids et augmentez votre masse musculaire. ■■ Reposez-vous. Évitez le stress. Cultivez la reconnaissance. Le soulagement du stress physique et émotionnel entraîne un meilleur métabolisme, et le repos spirituel, une vie meilleure ! Faites de la prière de la sérénité un mode de vie.
Mon Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer celles que je puis changer, et la sagesse d’en connaître la différence. Si les changements apportés au style de vie ne donnent pas de résultats optimaux, alors des traitements (herbes, suppléments, médicaments) ou une chirurgie pour ceux qui sont atteints d’une obésité morbide peuvent être conseillés. Consultez un médecin averti. Alors, pourquoi tout ce tapage ? Le diabète est un problème colossal. Il prive les gens, les familles, et les collectivités d’une vie saine, productive, agréable, et d’autres ressources. La plupart des gens sont inconscients de leur risque, ne savent pas s’ils en sont atteints, et dans le cas contraire, ne savent pas ce qu’il faut faire. Ils ignorent qu’on peut facilement le prévenir et qu’il est réversible chez de nombreuses personnes – même chez celles qui ont été diabétiques pendant plus de 10 ans ! Maintenant que vous savez, qu’allezvous faire ? n
Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la conférence générale.
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Créés pour M A C I E L
bouger Darren Morton
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L’exercice : plus avantageux que vous ne pouvez le penser
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n estime que les habitants des pays développés sont, en moyenne, de 60 à 70 pour cent moins actifs aujourd’hui qu’il y a un siècle, ce qui équivaut à marcher environ 16 kilomètres de moins chaque jour. C’est là une baisse considérable de nos niveaux d’activité – la majeure partie s’étant produite au cours des 40 dernières années. Et plus alarmant encore, rien ne signale un revirement de situation. Devant cette crise d’inactivité, il n’est guère surprenant qu’on ait suggéré que l’inactivité physique est sans doute le problème de santé publique le plus alarmant du 21e siècle. Si cette crise d’inactivité constitue un tel problème de santé, c’est parce que nous avons été créés pour bouger. Le corps humain a été conçu pour être actif ! Lorsqu’on ne s’en sert pas selon son dessein originel, les choses se mettent à mal tourner. Dès le commencement, Dieu voulait que nous soyons physiquement actifs. C’est ce qu’il montra en plaçant Adam et Ève dans un jardin « pour le cultiver et pour le garder » (Gn 2.15). C’est aussi à bon escient que « l’exercice » fut inclus dans la liste des « vrais remèdes » rédigée par Ellen White en 1905. Cette liste est devenue le fondement même du message de la santé préconisé par l’Église adventiste1. Aujourd’hui, nous avons plus que
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jamais besoin de bouger. Ceci ne veut pas dire qu’il nous faille tous courir le marathon ! Nous devons simplement aller à contre-courant de notre monde de plus en plus sédentaire, et devenir physiquement plus actifs en étant moins assis (Dieu n’a jamais voulu que nous soyons des « sédentaires de fond » !), en marchant davantage (10 000 pas par jour sont un objectif louable), et en renforçant nos muscles (en les utilisant). De nombreuses études montrent que ceux qui adoptent un style de vie actif en retirent de nombreux bénéfices. Vivre plus longtemps Les gens actifs vivent, semble-t-il, plus longtemps. C’est là ce que révèlent des études sur les habitants de la planète jouissant de la plus grande longévité, à savoir les Okinawaïens, les Sardes, et bien entendu, les adventistes du septième jour2. Historiquement, ces gens bougeaient tous « naturellement » ou, en d’autres termes, de nombreuses activités physiques faisaient partie de leur vie quotidienne. Mais pourquoi l’activité physique favorise-t-elle la longévité ? Parce qu’elle peut prévenir, gérer, et même traiter 35 maladies courantes, dont les maladies de cœur, le diabète de type 2, certains cancers, et l’ostéoporose, pour n’en nommer que quelques-unes. Prenez, par exemple, le diabète – l’un
des plus grands problèmes de santé de notre temps. Selon l’Association américaine de diététique, l’exercice constitue la « pierre angulaire » de la gestion du diabète de type 2. Une seule session d’exercices aérobiques peut améliorer l’action de l’insuline (et par conséquent, améliorer le contrôle de la glycémie), pendant une période allant jusqu’à trois jours ! En outre, des études montrent que des exercices de renforcement musculaire réguliers améliorent le contrôle de la glycémie autant et parfois davantage que les traitements médicamenteux conventionnels. Si on pouvait développer une pilule renfermant les avantages de l’activité physique régulière, ce serait là une percée médicale majeure ! La bonne nouvelle, c’est qu’une telle pilule existe, qu’elle est gratuite, et que tout le monde peut la prendre ! Au sein du corps médical, l’idée que « l’exercice est un médicament » fait de plus en plus son chemin. Ceux qui font de l’exercice tendent à vivre plus longtemps. Vivre de façon plus… vivante L’activité physique peut ajouter non seulement des années à notre vie, mais aussi de la vie à nos années, et ce, de plusieurs façons. Premièrement, l’exercice régulier augmente les niveaux d’énergie. Lorsque j’enseigne à des étudiants de premier
EXERCICE ET SANTÉ
cycle le métabolisme de l’énergie, j’aime beaucoup leur montrer un grand poster où sont dessinés en détail les voies chimiques complexes du corps impliquées dans la génération d’énergie. Ces voies attestent que nous sommes des créatures absolument remarquables et que le « simple » acte d’exploiter l’énergie que nous fournissent nos aliments n’est pas simple du tout ! Le plus étonnant, cependant, c’est que plus nous utilisons ces voies chimiques, plus elles améliorent leurs capacités de générer de l’énergie, comme cela se produit lors d’une activité physique. C’est de cette façon que l’exercice physique régulier augmente grandement nos niveaux d’énergie. Qui refuserait cela ? Deuxièmement, l’exercice est l’une des meilleures choses que nous puissions faire pour améliorer notre humeur. En fait, on dit que l’exercice constitue l’antidépresseur le plus sous-utilisé. Des études montrent que ceux qui font régulièrement de l’exercice éprouvent moins de symptômes dépressifs, et sont moins susceptibles de développer des troubles dépressifs majeurs. Quant à ceux qui souffrent de dépression majeure, il a été prouvé que l’exercice est un médicament aussi efficace qu’un antidépresseur, que la psychothérapie, et que la thérapie cognitive. En fait, chaque mouvement positif crée une émotion positive.
Ceci dit, l’activité physique est tout aussi formidable pour notre cerveau que pour notre corps – et ce, pour plusieurs raisons. L’exercice occasionne le relâchement de substances – appelées endorphines – dans notre cerveau, lesquelles favorisent la bonne humeur. « L’euphorie du coureur » est donc bien réelle ! L’exercice augmente aussi le flux sanguin vers notre cerveau. Comme les organes de notre corps fonctionnent mieux avec un bon apport en sang, il n’est pas étonnant que l’exercice améliore la fonction cognitive et cérébrale. C’est peut-être pour cette raison que les érudits du monde antique, incluant Aristote, enseignaient à leurs étudiants tout en marchant. En fait, dans la Grèce antique, l’école de philosophie fondée par Aristote s’appelait l’« École péripatétique », laquelle se traduit par « l’École en se promenant ». Jésus lui-même s’est adonné à une pratique semblable. En résumé, l’activité physique régulière peut nous aider à vivre plus – non seulement en quantité, mais aussi en qualité. S’attaquer aux kilos superflus Au cours des 30 dernières années, l’obésité a plus que doublé à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, la plupart des gens habitent dans des pays où l’on enregistre un taux de décès plus élevé
chez ceux qui ont des kilos en trop que chez ceux qui sont trop minces3. De nombreuses études indiquent que l’activité physique régulière est une partie intégrale de la solution à l’épidémie d’obésité – surtout pour ne pas reprendre les kilos perdus. Le National Weight Control Registry – lequel suit la trace de plus de 10 000 individus qui ont perdu environ 30 kilos et ne les ont pas repris après une période de plus de cinq ans – a découvert et souligné l’importance de l’activité physique pour une perte de poids à long terme4. Par ailleurs, des chercheurs ont découvert que ces « histoires de succès » ont généralement quatre choses en commun, dont l’engagement à faire de l’exercice physique chaque jour. Le message à retenir est le suivant : l’exercice physique est vital pour une perte de poids à long terme. Conclusion L’activité physique peut nous aider à vivre plus longtemps, et à ajouter de la vie aux années, sans surpoids. Dieu désire ardemment que nous vivions pleinement ! On peut atteindre cet objectif en bougeant davantage. Faites donc un effort pour être moins assis et marcher plus. Enfin, faites des exercices de renforcement musculaire – ils en valent vraiment la peine. Ils vous aideront, à coup sûr, à vivre au maximum. n 1 Ellen
G. White, Le ministère de la guérison, p. 102. Buettner, The Blue Zone: Lessons for Living Longer From the People Who Have Lived the Longest, National Geographic Society, Washington, D.C., 2008, p. 231. 3 Organisation mondiale de la santé, « Obésité et surpoids », 2016, http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/fr/. 4 Rena R. Wing et Suzanne Phelan, « Long-Term Weight-Loss Maintenance », American Journal of Clinical Nutrition 82, n° 1, 2005, 222S–225S ; voir également www.nwcr.ws. 2 Dan
Darren Morton, titulaire
d’un doctorat, est le responsable des cours des études de troisième cycle au Lifestyle Medicine, à l’Institut d’enseignement supérieur d’Avondale, en Australie. Cet article est une adaptation de son livre Live More: Active.
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Pour votre Les lois relatives à l’impureté que l’on trouve dans le Lévitique et d’autres livres de la Bible sont-elles des lois de la santé ?
santé
Cette question a été débattue parmi les érudits. La plupart d’entre eux y répondraient par la négative. Les adventistes, eux, s’exprimeraient sans doute avec davantage de prudence parce qu’ils ne séparent pas les aspects spirituels des aspects physiques de la vie humaine. En outre, on trouve pas mal de preuves bibliques montrant clairement que les lois relatives à l’impureté touchent clairement aux lois de la santé. Examinons donc certaines de ces preuves. 1. Sainteté et impureté. Voilà deux termes importants dans le Lévitique ! Ils indiquent deux sphères opposées de l’existence humaine. Parce qu’appartenant à la sphère de la mort, ce qui est impur ne devait pas entrer en contact avec Dieu. Ceux qui touchaient, entre autres choses, un cadavre (Nb 19.11), la carcasse d’un animal (Lv 5.2), ou du sang (Lv 15.19,20) devenaient impurs – d’où l’obligation, pour un temps, d’être séparés du sanctuaire et de leurs semblables. La sainteté désigne la sphère de Dieu en tant que source de vie. Le contact avec le Saint – un don de la grâce – donnait aux Israélites des occasions de jouir de la vie spirituelle, sociale, et physique. La compréhension biblique et globale de la vie humaine ne nous permet pas de séparer la santé spirituelle de la santé physique. 2. Les lois alimentaires. Les lois à l’égard des animaux purs ou impurs légiféraient sur ce que le peuple de Dieu devait et ne devait pas manger. Il s’agit, dans un sens, d’une affaire de médecine préventive, comme tout bon régime. Tandis que l’impureté entraînait les gens dans la sphère de la mort, la consommation d’animaux purs, elle, les aidait à jouir de la vie autant que possible dans un monde impur. À proprement parler, il ne s’agit pas de lois rituelles, parce que l’impureté des animaux est permanente et transférée non par le contact, mais uniquement en mangeant leur chair. Cependant, ce que le texte présente ici, c’est la sainteté de Dieu en tant que motif d’obéissance (Lv 11.44). Dieu est saint, et il veut que son peuple soit saint. Dans un monde caractérisé par l’impureté/ la mort, Dieu demeure saint/la source de la vie. Il appelle ses enfants à s’éloigner de ce qui est impur/la mort. Il ne s’agit pas seulement de la vie spirituelle ; Dieu veut que nous profitions pleinement de la vie maintenant en mettant en pratique des principes de santé appropriés.
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3. Principes d’hygiène. Les lois rituelles comprenaient aussi des principes d’hygiène. À cet égard, quelques exemples suffisent. Nous avons déjà mentionné l’interdiction de toucher un cadavre ou la carcasse d’un animal (voir Lv 17.15). Lorsqu’une personne entrait en contact avec ce qui est impur, et même lorsqu’un malade crachait sur quelqu’un, l’eau jouait un rôle important (Lv 15.7,8) en enrayant la contagion. L’isolation ou la quarantaine était aussi pratiquée pour prévenir la propagation de l’impureté (voir Nb 31.21-24) qui, dans certains cas, incluait des maladies particulières (voir Lv 14.15 ; 15.26,27). La disposition appropriée des excréments humains était légiférée pour prévenir la propagation de maladies infectieuses, et sans doute pour éliminer les odeurs (Dt 23.12-14). 4. La santé mentale. Dieu s’intéresse non seulement à notre santé spirituelle et physique, mais aussi à notre santé mentale. Très peu d’actes perturbent davantage notre paix intérieure que ceux qui perturbent notre relation avec Dieu et avec les autres. Ces actes entraînent un sentiment intense de culpabilité, de honte parfois, qui nous dérobe notre bien-être intérieur, ou shalom. Le Seigneur a pourvu à la restauration de notre paix mentale en établissant le système sacrificiel. Les Israélites qui péchaient contre Dieu ou contre leurs semblables devaient apporter au Seigneur une offrande de culpabilité ou une offrande pour le péché, afin que le prêtre fasse l’expiation pour eux (Lv 4.1-12 ; 6.7-9). Même dans les cas où, ne se sentant pas en paix, ils suspectaient un péché commis dont ils n’arrivaient ni à se rappeler, ni à l’identifier, le Seigneur les invitait à offrir un sacrifice afin de restaurer leur paix intérieure (Lv 6.10-12). Le pardon divin constitue le meilleur médicament pour un sentiment d’indignité, de regret, et de culpabilité. Dieu y a déjà pourvu pour nous à travers Christ. Nous habitons encore dans un monde de péché, de maladie, et de mort. Par conséquent, il nous est impossible d’y échapper totalement. Un jour, Dieu restaurera entièrement et de façon permanente la santé à la race humaine. D’ici là, suivons ses instructions et attendons, le cœur rempli d’espérance, son glorieux retour ! n
Ángel Manuel Rodríguez est retraité. Il a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.
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La
B I B L I Q U E
Mark A. Finley
M E L I T I
santé totale : A
u cours de son ministère terrestre, Jésus passa autant de temps à guérir les malades qu’à prêcher l’Évangile. Voilà qui est étonnant pour beaucoup ! Et cependant, cette déclaration ne va pas suffisamment loin. Pour Jésus, en effet, guérir les malades était une partie essentielle de son message évangélique. Matthieu, Marc, Luc, et Jean nous révèlent que jour après jour, Jésus rendait la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, chassait la fièvre, guérissait les paralytiques et les estropiés. Pourquoi ? Pourquoi ce ministère de guérison constituait-il une telle priorité pour lui ? Et pourquoi s’intéresse-t-il autant à notre bien-être physique aujourd’hui ? Dans notre leçon de ce mois-ci, nous explorerons certaines réponses à ces questions.
1 Quelle vérité étonnante Colossiens 1.16 et Éphésiens 3.9 nous révèlent-ils sur Jésus ? En quoi ces deux messages montrent-ils son intérêt pour notre santé physique ? Christ nous a créés. C’est là l’une des vérités les plus importantes de la Bible. Nous ne sommes pas de simples accidents génétiques issus du hasard, ou quelque sélection aléatoire de molécules dans un passé lointain. Nous ne sommes pas le produit d’une longue évolution. La race humaine a été créée par Dieu ! Or, la compréhension que Dieu, dans son amour, nous a créés et ne désire que ce qu’il y a de mieux pour nous constitue le fondement même du soin à apporter à notre corps. Notre créateur aspire à ce que nous jouissions de la meilleure santé possible.
2
Comment Jésus compara-t-il sa venue ici-bas avec le dessein de Satan ? Voyez ce qu’il déclare dans Jean 10.10. En termes simples, Jésus vint ici-bas pour nous donner les principes porteurs d’une vie abondante, maintenant et pendant l’éternité. En revanche, le diable, le voleur, vint pour dérober notre joie, détruire notre santé, et ruiner notre paix.
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Lisez Marc 5.25-28. Imaginez maintenant la condition de cette femme qui s’approcha de Jésus par derrière et toucha son vêtement. Quelles émotions éprouva-t-elle ?
B R E T T
une priorité pour Jésus 4 Lisez Marc 5.29. Que se passa-t-il lorsqu’elle toucha le vêtement de Jésus ? 5
Que nous révèle la réponse du Christ à cette femme sur son intérêt pour la santé physique, mentale, et émotionnelle de chaque être humain ? Découvrez la réponse dans Marc 5.34. La réponse de Jésus à cette femme désespérée, laquelle se réjouissait de la grâce qui lui avait procuré la guérison, nous révèle puissamment la raison pour laquelle notre santé totale compte pour le Seigneur. Remarquez bien les paroles de Jésus : il appela cette femme « fille », révélant ainsi sa valeur individuelle. Il l’encouragea à aller « en paix », à jouir de la sérénité et de la plénitude. Il l’avait délivrée de son affliction, et une vie nouvelle parcourait maintenant son corps. Sa foi, lui dit-il, l’avait guérie ! Dans ce bref échange, Christ révèle que nous sommes des êtres humains à part entière et que la santé a quatre dimensions : physique, mentale, émotionnelle, et spirituelle. Par conséquent, notre santé est extrêmement importante pour lui, car elle implique tout notre être.
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Matthieu 4.23, 24, et 9.35 nous donnent trois descriptions du ministère de Jésus. Que nous révèlent-elles sur l’intérêt du Christ pour notre bien-être total ?
7 Quand ferons-nous l’expérience d’une guérison complète, totale ? Lisez Apocalypse 21.1-4 ; 22.1-5. Notre santé totale compte pour Jésus parce que nous comptons pour lui. Il aspire à ce que nous ayons la vie en abondance – même en ce monde de péché en déclin. Nous ne serons jamais débarrassés des effets du péché dans ce monde. Par contre, si nous suivons les principes divins dans chaque secteur de notre vie, nous aurons la capacité de profiter pleinement de la vie dès maintenant. Et un jour, la maladie et la mort ne seront plus ! Nous pourrons vivre à tout jamais en la présence vivifiante de notre sauveur. n
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DES IDÉES À PARTAGER
Courrier Médicaments sur ordonnance Je vous suis infiniment reconnaissant pour l’article intitulé « Les adventistes et les médicaments sur ordonnance » (octobre 2016). À une époque où l’emploi de médicaments permet à des gens de vivre sans symptômes malgré leurs maladies physiques, il serait tragique si nous soulignions « la foi » ou « une vie saine » comme étant l’antidote de chaque maladie. Quand le régime et l’exercice ne suffisent pas, on peut, fort heureusement, traiter le diabète, l’hypertension artérielle, un taux de cholestérol élevé, la dépression, et toute une kyrielle d’autres maladies par des médicaments sur ordonnance. Merci pour le traitement équilibré de ce sujet ! C’est là une autre raison pour laquelle j’aime lire Adventist World. Roger Bergman D aly City, Californie, États-Unis
PrièreW
Avoir la mission à cœur J’ai beaucoup apprécié les articles de la Semaine de prière intitulée « Avoir la mission à cœur » (septembre 2016). J’ai été frappée par le thème de la spiritualité pratique souligné par la plupart des auteurs. Parfois, on dirait que les adventistes se soucient davantage de la pureté doctrinale que de rencontrer les gens là où ils sont, et d’aborder leurs besoins physiques et matériels avant de leur présenter l’Évangile. La bonne méthode, c’est celle de Jésus ! Et elle me suffit. Nina Sanchez Arlington, Texas, États-Unis Justice pour tous Salutations dans le nom de Jésus ! J’ai apprécié l’article intitulé « Justice pour tous » de Stefan Hoschele (juin 2016). Il a dit : « Il n’est pas toujours facile d’aimer son prochain. Et ce prochain, il n’est pas toujours possible de le choisir. Mais une norme minimale est valable, toujours et pour tous. » La crise des réfugiés n’est évidemment pas la seule crise à laquelle l’Europe doit faire face, mais elle est la plus urgente. Toutes les pièces doivent s’emboîter. John Lawrence R. Valorozo Londres, Royaume-Uni Un sûr refuge Juste un petit mot pour vous remercier pour l’article « Un sûr refuge » du pasteur Rodríguez. Pendant des années,
j’ai apprécié les principes des villes de refuge –la grâce et la justice. J’ai été souvent frappée de voir à quel point le Seigneur s’est montré généreux en les établissant dans des villes de lévites. En effet, bien peu d’événements pouvaient être aussi traumatisants que celui de tuer quelqu’un accidentellement. Grâce à ces villes, on avait accès à de l’aide psychologique en tout temps. Loué soit Dieu pour sa miséricorde ! Cheri Schroeder Par courriel Une abondante bénédiction Merci pour l’article intitulé « Une abondante bénédiction » (mai 2016, Édition de l’amitié, Division Afrique centre-est) ! Il m’a fait réfléchir… Combien de fois ai-je rendu une dîme intégrale ? Combien ai-je donné à mon Dieu ? Ne l’ai-je pas trompé ? À ce sujet, un examen de conscience s’impose. Namugere Eva Ouganda Des explications supplémentaires Dans son article de novembre 2015, Ángel Manuel Rodríguez a écrit : « Le Fils n’est pas le Fils naturel, littéral du Père. […] Le terme “Fils ” est utilisé métaphoriquement lorsque appliqué à la Trinité. » Si c’est vrai, alors comment comprendre Jean 3.16 ? J’apprécierais beaucoup que Mark Finley ou Ted Wilson rédige un article expliquant pourquoi Jésus n’est pas un fils naturel
LOUANGE
Mon ami de la Chine a commencé à étudier la Bible et a visité une église adventiste. Maintenant de retour dans son pays, il espère trouver quelqu’un qui lui parlera de Dieu et étudiera la Bible avec lui. Ruth, Indonésie
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Je souffre d’une maladie qui m’occasionne une forte douleur au dos. S’il vous plaît, priez pour que je puisse continuer de servir le Seigneur. Vanlalpeka, Myanmar S’il vous plaît, ne vous lassez pas d’intercéder pour nous. Nous avons besoin de
vos prières ! Priez pour la République démocratique du Congo, notre pays. B yaya, République démocratique du Congo Je vous demande de prier pour Mylène, ma fille, et Gans, son fils. Tous deux passent par une période difficile. Intercé-
de Dieu le Père – s’il en est ainsi – et le publie dans Adventist World. Ronal Purviance Par courriel Dans notre expérience humaine, un fils, c’est quelqu’un qui est né et qui a un commencement. Au sein de la divinité, le Fils existe de toute éternité avec le Père et le Saint-Esprit. La métaphore nous aide à comprendre – même si nous ne le pouvons pleinement – la relation intime entre les membres de la divinité. – La rédaction. Croissance spirituelle Merci pour le travail formidable de toute l’équipe de Adventist World. Puisse Dieu renouveler constamment vos forces tandis que vous le servez. Cette revue édifiante favorise notre croissance spirituelle. Robert Onsare Université de l’Afrique de l’Est, Baraton Merci ! Un grand merci pour le travail que vous accomplissez au sein de Adventist World pour présenter Jésus au monde ! Puisse le Seigneur continuer de vous fortifier dans sa vigne. Kevin Otieno Kisumu, Kenya Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
objectifs de
mise en forme
Être en forme physiquement est une affaire de discipline, mais aussi de prise de décisions toutes simples qui, avec le temps, donneront des résultats significatifs et permanents.
Trouvez un partenaire d’exercice
Une étude de 2012 publiée dans Medicine & Science in Sports & Exercise a révélé que les participants qui étaient stimulés par un partenaire d’exercice obtenaient de meilleurs résultats.
Resto : allez-y mollo
Lorsque vous mangez au restaurant, commandez deux entrées santé au lieu d’une. Évitez les fritures ! Du coup, vous réduirez votre apport en calories.
Suivez vos progrès
Tenez un « journal de bord » – virtuel ou écrit à la main. Ceci vous aidera à établir des objectifs clairs et à suivre vos progrès.
Cuisinez davantage, mangez moins à l’extérieur
Les nutritionnistes recommandent presque toujours de préparer les repas à la maison pour éviter la suralimentation et les plats malsains.
Plus de protéines = plus de muscle
Les protéines telles que les noix, les légumineuses et les fèves fournissent de l’énergie et favorisent la prise de masse musculaire. Source : Eatthis.com
dez auprès de Dieu pour qu’il leur donne la force de la surmonter. Germe, France J’ai une dette à régler. Je me sens à des lieues de mon sauveur. Nous avons deux enfants et trois orphelins à charge. Priez, s’il vous plaît, pour ma famille. Lillian, Zimbabwe
S’il vous plaît, priez pour que mon mari devienne un meilleur gestionnaire de nos finances. Adja, Cameroun J’ai terminé mon secondaire. J’aimerais beaucoup poursuivre mes études en musique. Je rêve d’aller à l’Université
Andrews. S’il vous plaît, priez pour moi. Deborah, Kenya Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
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fèves ou du bœuf ?
Il y a
DE
138 ans
CENTRE ADVENTISTE
Des
RECHERCHE
DES IDÉES À PARTAGER
Les fèves et les légumineuses
ne sont pas seulement bonnes pour notre santé (elles contiennent beaucoup de protéines), mais sont aussi plus respectueuses de l’environnement que l’élevage bovin pour la viande. La production de la même somme de protéines bovines exige 18 fois plus de terre, 10 fois plus d’eau, et neuf fois plus de carburant. Dans un monde où les ressources naturelles diminuent, les protéines à base de végétaux sont un choix vraiment sensé.
Source : Étude sur la santé des adventistes-2 (Adventist Health Study-2)
L’avantage des
végétaliens Par rapport à la population en général, et surtout aux hommes qui mangent de la viande, les hommes adventistes végétaliens réduisent de 35 pour cent leur risque de développer un cancer de la prostate. Malheureusement, cet avantage ne semble pas s’étendre aux ovo-lacto-végétariens (ceux qui consomment du lait, du fromage, et des œufs). Les végétaliens ont tendance à manger davantage de fruits, de légumes, et de soja – ce qui peut contribuer à une baisse du risque de développer le cancer de la prostate.
Le 5 janvier 1879, l’Association américaine de la santé et de la tempérance fut officiellement organisée à Battle Creek, au Michigan. John Harvey Kellogg, M.D., du Sanatorium de Battle Creek, fut élu en tant que président. Lors de la cérémonie d’inauguration, 133 personnes signèrent un engagement dans lequel elles promirent de ne jamais boire d’alcool, de thé et d’autres stimulants, et de ne pas user de stupéfiants. Vingt-deux autres personnes signèrent l’engagement à ne toucher ni au rhum, ni au tabac. Le mouvement pour mobiliser les membres adventistes dans la cause de la tempérance avait commencé en décembre 1878. Le 30 décembre 1878, on tint une réunion à la chapelle de la Review and Herald Publishing House, à Battle Creek, « pour considérer le bien-fondé d’organiser une société nationale de la santé et de la tempérance ». Lors d’une seconde réunion tenue le 1er janvier 1879, d’autres mesures furent prises pour mettre l’association sur pied.
Les
workouts et votre
cerveau
L’exercice modéré, tel que le jardinage et la marche, favorise la formation de neurones dans le cerveau, réduisant ainsi de moitié le risque de contracter la maladie d’Alzheimer. Faites 150 minutes d’exercice par semaine, étalées sur trois à cinq jours. Réservez une partie de ce temps à « l’entraînement fractionné », soit une période d’effort intense suivie d’une période de récupération active. Source : Journal of Alzheimer’s Disease/Men’s Health
Source : Étude sur la santé des adventistes-2 (Adventist Health Study-2) C A R L O S
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P É R E Z
A D S U A R
A N T Ó N
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P E X E L S . C O M
« Oui, je viens bientôt... »
Un
cœur en santé
La lutte contre les maladies de cœur peut impliquer des rendez-vous chez le médecin, des prescriptions coûteuses, ou des choix santé pleins de bon sens. Les quatre aliments suivants se sont avérés efficaces dans le maintien de la santé du cœur.
Les betteraves contiennent
des nitrates, lesquels contribuent à l’amélioration de la circulation sanguine, et par conséquent, à la baisse de la pression sanguine. Leurs feuilles (mangées cuites ou crues) sont riches en potassium.
Les bleuets (une tasse par
jour, frais ou congelés) fournissent une protection antioxydante et anti-inflammatoire.
Les noix contiennent des gras
sains pour le cœur, des protéines, et des fibres. Une poignée de noix (amandes, noix de Grenoble, pacanes) cinq fois ou plus par semaine réduit de 29 pour cent le risque de mourir d’une maladie de cœur.
Les légumineuses et les
fèves sont chargées de fibres solubles, lesquelles se lient aux acides biliaires produits par le cholestérol et les expulsent du corps. Un régime normal devrait contenir de 5 à 10 grammes de fibres par jour. Une tasse de légumineuses en fournit de 2 à 6 grammes.
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Yutaka Inada, German Lust, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han, Dong Jin Lyu Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) André Brink, Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Kimberly Brown Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun ; Karnik Doukmetzian ; Suk Hee Han ; Yutaka Inada ; German Lust ; Ray Wahlen ; D’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Juan Prestol-Puesán, G. T. Ng, Leonardo R. Asoy, Guillermo E. Biaggi, Mario Brito, Abner De Los Santos, Dan Jackson, Raafat A. Kamal, Michael F. Kaminskiy, Erton C. Köhler, Ezras Lakra, Jairyong Lee, Israel Leito, Thomas L. Lemon, Solomon Maphosa, Geoffrey G. Mbwana, Blasious M. Ruguri, Saw Samuel, Ella Simmons, Artur A. Stele, Glenn Townend, Elie Weick-Dido Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.
Vol. 13, nº 1
Source : Men’s Health
Janvier 2017 | Adventist World
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