AW Français - Mars 2017

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ma r s 2 01 7

14 D’un coucher de soleil à l’autre 20 Souvenirs du sabbat du monde entier 28 Une question de justice

Tomber

amoureux comme au premier jour Redécouvrir le sabbat dans un monde surchargé


Ma r s 2017

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A U

P R E M I E R

P L A N

L’unité – hier et aujourd’hui

Mark A. Finley

Le Saint-Esprit est indispensable.

14 D’un coucher de soleil à l’autre C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

E N

C O U V E R T U R E

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Tomber amoureux comme au premier jour

Gerald A. Klingbeil Le sabbat remonte à la création. Aujourd’hui, savons-nous vraiment ce que signifie « se reposer en Dieu » ?

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Un jour de repos et d’allégresse

Ted N. C. Wilson

Stephen Chavez

N’observons pas le sabbat de façon légaliste.

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V I E

A D V E N T I S T E

Souvenirs du sabbat du monde entier

Nous disposons de 52 occasions par année pour faire du sabbat quelque chose de spécial.

26 La parole certaine de

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

la prophétie

Valdecir Simões Lima

Dieu ne manque jamais de guider son peuple.

Dommage que le sabbat ne soit qu’une fois par semaine !

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 5 Reportage

7 S A N T É L’insuffisance cardiaque 28 L A B I B L E R É P O N D Une question de justice

29 É T U D E B I B L I Q U E La puissance d’obéir 30 D E S À

I D É E S PA R TA G E R

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 12 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Mars 2017

C O U V E R T U R E :

S T E F A N

K U N Z E


Guéris à chaque sabbat

S

RAPPORT MONDIAL

i le désirer pouvait le réaliser, je me tiendrais chaque sabbat matin sur la rive ouest du lac de la Galilée, et là, je contemplerais l’aube colorer le ciel derrière les collines à l’est.

1 Abraham

Heschel, The Sabbath: Its Meaning for Modern Man.

Un professeur de philosophie découvre l’adventisme grâce au

N E W S

message de la santé Francisco Rozas Bravo s’est joint à l’Église adventiste après avoir suivi des cours à un centre d’influence de l’église adventiste de sa collectivité.

A S N

Bien avant de visiter le lac, j’avais été là mille fois en imagination, marchant tout seul – mais jamais seul – le long de cette étendue d’eau où des vaguelettes baptisent les pieds ainsi que l’esprit du voyageur. Je ne pense jamais au septième jour sans faire le tour – souvent en silence – de ce lac où Jésus a guéri, restauré, apaisé, et calmé. Que l’on soit en Galilée ou à Galway, à Bethsaïda ou à Buenos Aires, toutes choses prennent leur juste forme et proportion à la pure lumière d’un sabbat matin. Lorsque nous déposons notre filet de pêche et renonçons à la colère, nous découvrons notre vraie valeur, notre véritable importance : nous nous joignons au Seigneur en nous souvenant que « nous sommes poussière », mais aussi que « la bonté de l’Éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent » (Ps 103.14,17, LSG). Le sabbat, nous nous souvenons que « le monde a déjà été créé et survivra sans le concours de l’homme »1. Le sabbat est le grand agent de renouvellement d’un peuple adventiste, la contrepartie nécessaire à tous nos appels à la mission, au devoir, au labeur, et au service. Le sabbat, Jésus nous appelle à nous souvenir de la grâce – de la grâce qui nous a créés, appelés, sauvés, transformés. En adorant Dieu, en nous reposant, et en passant du temps ensemble, nous nous disons les uns les autres que notre meilleur effort est – au mieux – un acte de gratitude pour la façon dont nous avons été nous-mêmes guéris. Tandis que vous lisez les pages de ce numéro de Adventist World, priez pour la restauration du sabbat que Jésus promet à tous ceux qui marchent avec lui chaque septième jour, et qui attendent si impatiemment le jour de son apparition.

U

n ancien professeur de philosophie de l’Université catholique du Chili s’est joint à l’Église adventiste après qu’un centre d’influence de son quartier lui ait offert un cours de cuisine végétarienne, et l’occasion d’apprendre le violon. Francisco Rozas Bravo est passé devant l’église adventiste pendant de nombreuses années sans qu’elle retienne, toutefois, son attention. Mais un jour, alors qu’ils rentraient chez eux après les courses, Francisco et sa femme ont remarqué une publicité à l’extérieur de l’église offrant un « cours d’alimentation saine », et ont décidé de s’inscrire. Ils y ont rencontré un jeune diplômé de l’Université adventiste du Chili, lequel les a invités à s’inscrire à un cours de violon qui se donnait également au centre. Finalement, cet étudiant a gagné la confiance des Rozas et leur a proposé des études bibliques. La religion n’était pas un sujet étranger pour Francisco Rozas. Au fil des années, il avait étudié de nombreuses philosophies religieuses, et complété un programme à l’Université du Chili qui lui avait valu une reconnaissance universitaire dans ce domaine. Finalement, après avoir étudié la Bible et s’être intégré à la congrégation, Francisco Rozas a été baptisé le 3 décembre 2016, jour même où un séminaire de la jeunesse s’est tenu pour souligner les expériences de jeunes adventistes chiliens impliqués dans l’initiative « Une année dans la mission ». Lancé en 2016 à Santiago, au Chili, ce centre d’influence a mis sur pied des activités et des cours pour venir en aide à la collectivité. Jusqu’à présent, plus de 500 personnes ont participé à des activités liées à la santé, à l’alimentation, à l’éducation, à la formation en informatique, et à la musique. – Gabriel Gamboa/ASN

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RAPPORT MONDIAL

Un

dirigeant adventiste s’éteint à 84 ans

C

aleb Oyelayo Adeogun, 84 ans – premier Africain élu secrétaire exécutif de sa division, et premier secrétaire et ensuite président nigérien de l’Union des missions du Nigeria – s’est éteint le 2 décembre 2016. Fils aîné de feu Joseph Adeyemo Adeogun – un converti adventiste pionnier et pasteur au Nigeria – Caleb a servi l’Église adventiste toute sa vie. Il était titulaire d’un baccalauréat de l’Université d’Ibadan, au Nigeria, de même que d’une maîtrise de l’Université Andrews – une université adventiste. Caleb Adeogun a occupé différents postes au sein de l’Église : professeur à l’École adventiste de grammaire Ede, secrétaire et directeur par intérim de

l’Institut d’enseignement supérieur de l’Afrique de l’Ouest, lequel fut cofondé par son père. Aujourd’hui, cette institution – l’une des premières institutions éducatives au Nigeria – porte le nom d’Université Babcock. Caleb Adeogun a servi plus tard en tant que premier secrétaire et président nigérien de l’Union des missions du Nigeria de l’Église adventiste. En 1990, il est devenu le premier Africain à servir en tant que secrétaire exécutif de la Division Afrique australe/Océan indien. Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, a servi en Afrique de l’Ouest alors que Caleb Adeogun était président de l’Union des missions du Nigeria. Dans un courriel, il

Une nouvelle loi américaine sur

la liberté religieuse internationale réjouit les adventistes

L

’adoption d’un projet de loi par Barack Obama, alors président des États-Unis, représente un pas en avant fort attendu dans l’effort mondial pour combattre la persécution religieuse, a dit, à Washington D.C., un représentant de l’Église adventiste. Selon Dwayne Leslie, directeur adjoint du Département des affaires publiques et de la liberté religieuse

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(PARL) de l’Église adventiste, l’impact de cette nouvelle loi est potentiellement important. En effet, elle insiste davantage sur les questions de liberté religieuse au sein de la politique étrangère américaine, telles qu’une demande d’une formation en liberté religieuse pour tous les agents diplomatiques, un repérage obligatoire de la répression religieuse dans le monde entier, et l’élévation du statut du bureau

Caleb Adeogun a rendu hommage à son ancien collègue : « Le pasteur Adeogun a été pendant longtemps un dirigeant de l’Église de Dieu au Nigeria, et de la Division Afrique australe/Océan indien. Ça a été un privilège de travailler avec lui tandis que je servais dans ce territoire il y a quelques années. Nous sommes reconnaissants envers le pasteur et madame Adeogun pour leur service consacré. » Caleb Adeogun laisse dans le deuil Elizabeth, sa femme ; ses enfants – Moyosore Ajayi, Caleb Olugbenga Adeogun, Ayotunde Adeogun, Oyinkansola Ajetunmobi, James Adeogun, et Comfort Kenya ; 11 petits-enfants ; et deux frères. – La rédaction de Adventist World

de l’ambassadeur extraordinaire pour la liberté religieuse internationale. Dwayne Leslie : « Au cours des dernières années, nous avons été témoins de la dévastation de communautés chrétiennes au Moyen-Orient, de même que d’une hausse de la violence religieuse dans tant de parties du monde – depuis le Nigeria jusqu’au Pakistan et aux pays de l’Asie centrale. En tant qu’adventistes, nous croyons que tous, peu importe l’endroit où ils habitent, ont le droit de rendre un culte ou non, selon leur conscience. Les gouvernements du monde entier ont la responsabilité de reconnaître et de protéger cette liberté fondamentale. » Après être passé plus tôt par le Sénat, ce projet de loi, intitulé Loi sur la liberté religieuse internationale Frank R. Wolf, a été accepté unanimement par la Chambre


des représentants des États-Unis vers la fin de la session parlementaire de 2016. Il s’agissait de la dernière étape d’un effort long de cinq ans pour adopter ce projet de loi. Le 16 décembre 2016, Barack Obama a entériné la nouvelle loi. Selon Ganoune Diop, directeur de PARL de l’Église mondiale, le soutien d’une loi telle que celle-ci au sein de chaque système politique de tous les pays constitue un volet essentiel de l’œuvre de PARL. « Ici, au siège de l’Église mondiale, de même qu’à chacune des 13 divisions de l’Église, les dirigeants de PARL sont chargés du suivi de la législation, ainsi que de la défense des changements juridiques qui augmenteront les protections de la liberté religieuse envers tous »,

I R L A

Frank R. Wolf, ancien membre du Congrès, prend la parole lors du Sommet international de la liberté religieuse, lequel s’est tenu à Washington D.C.

a-t-il expliqué. Ceci constitue une partie vitale de l’engagement de l’Église de plus de 150 ans à promouvoir la liberté religieuse en tant que droit humain fondamental, a-t-il ajouté. Cette nouvelle loi a été nommée en l’honneur de Frank Wolf, ancien

Andrew McChesney, Mission adventiste

Au Kirghizstan, deux garçons vendent des

avions en papier À l’étonnement de tous, ils deviennent d’efficaces collecteurs de fonds

C

hristian Müller, un adventiste ayant fait du bénévolat dans l’ancienne république soviétique du Kirghizstan, a eu la surprise de voir ses deux jeunes fils en train de vendre des avions en papier dans la rue, devant leur domicile. Les garçons – Lukas, 7 ans, et Thomas, 6 ans – ont installé une table dans la rue, l’ont décorée avec des fleurs, et l’ont chargée d’avions en papier de leur fabrication qu’ils ont mis en vente pour la modique somme de 10 soms (15 cents US) chacun. Les garçons voulaient donner le fruit de cette vente au projet de construction

de nouvelles salles de classe pour l’école Heritage Christian, à Tokmok. Cette ville d’environ 53 000 habitants est située à 90 minutes de route à l’est de Bishkek, capitale du Kirghizstan. « Ce projet les a tellement remplis d’enthousiasme qu’ils ont décidé de faire une levée de fonds », a dit Christian Müller, lequel a servi en tant que directeur de développement à l’école Heritage Christian. Le mois précédent, les garçons ont entendu leur père présenter ce projet d’agrandissement à des églises en Argentine, leur pays d’origine, de même qu’aux États-Unis et en Espagne, pendant le congé

membre du Congrès, et législateur reconnu pour ses efforts incessants, pendant plus de deux décennies, pour protéger les libertés religieuses dans le monde entier. – Bettina Krause, Association internationale de la liberté religieuse

familial annuel. L’école, une propriété de l’Église adventiste, compte 330 étudiants – de la maternelle jusqu’au secondaire. Faute de place, elle refuse une quarantaine d’étudiants par année. Pour construire un bâtiment de trois étages, il lui faut 400 000 dollars US, a expliqué Christian Müller. Environ 700 adventistes habitent au Kirghizstan, un pays à prédominance musulmane comptant 6 millions d’habitants. Il est bordé par la Chine et trois anciennes républiques soviétiques, soit le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, et le Tadjikistan. Selon Christian Müller, il semble que ses fils aient attrapé l’esprit missionnaire en écoutant ses présentations sur la levée de fonds et en entendant ses prières quotidiennes ferventes en faveur du projet, lors du culte familial. Mais comme il ne voulait pas qu’ils vendent des avions en papier dans la rue, il leur a suggéré d’essayer de les vendre sur le campus de l’école. Les ventes décollent ! Les garçons sont tout de suite allés voir la caissière de l’école, une dame originaire du Kirghizstan. Elle a accepté d’acheter deux avions en papier pour un Suite e n p age 6

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RAPPORT MONDIAL

La mission d’abord Christian Müller : « Je constate avec joie que mes fils comprennent la mission que nous avons en tant que famille. Je vois

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A D V E N T I S T E

bien que je ne suis pas seul dans mon travail, et ça, c’est formidable. Nous sommes tous engagés envers le même but. » L’école a recueilli la presque totalité des fonds nécessaires pour les nouvelles salles de classe. Le bâtiment devrait être prêt à temps pour la nouvelle année scolaire en septembre 2017. Une nouvelle levée de fonds s’amorce maintenant pour un autre projet : un centre polyvalent où les étudiants pourront avoir des cours d’éducation physique à l’intérieur pendant les mois froids de l’hiver. Le centre abritera un grand auditorium pour les étudiants. Il servira aussi de centre d’influence doté d’une école de foot pour 100 enfants défavorisés. Enfin, il fournira des salles de conférence dans le cadre d’événements tenus par l’Union des missions du sud, dont le territoire inclut le Kirghizstan. L’Offrande du

Ici, on aperçoit des ouvriers, ainsi que le bâtiment cofinancé par Lukas et Thomas Müller.

Une partie de l’Offrande du treizième sabbat du quatrième trimestre 2017 sera consacrée à la construction d’un centre polyvalent à l’école Heritage Christian, à Tokmok, au Kirghizstan. Ce pays fait partie de la Division eurasienne. A D V E N T I S T E

total de 20 soms (30 cents). Ensuite, ils ont approché leur père. « Ils sont venus me voir, et je leur ai dit : “D’accord, j’en achète un” », a dit Christian lors d’une entrevue depuis son domicile sur le campus de l’école. Mais les garçons ont répliqué : « Non, non ! Pour toi, ce n’est pas 10 soms, mais 20 dollars. Tu es un étranger ! » Au Kirghizstan, les étrangers paient parfois beaucoup plus cher que les gens du pays. Les efforts des garçons ne se sont pas limités aux avions en papier. Ils ont fait une boîte en carton dans l’intention de la laisser à l’épicerie locale, pour que les clients y déposent de l’argent. Leur père a aimé l’idée, mais leur a dit qu’il valait sans doute mieux la placer à l’école. « Je leur ai dit de demander la permission au directeur, a dit Christian. Et celuici a trouvé que c’était une bonne idée ! Il a confié aux garçons la responsabilité de placer la boîte quelque part dans l’école. » Chaque fois que les garçons ont reçu de l’argent de membres de la famille en des occasions spéciales, ils l’ont donné pour le projet de l’école au lieu de s’acheter des jouets ou des bonbons, ont dit leurs parents. Lukas a perdu deux dents et les a mises le soir sous son oreiller. Le lendemain matin, il y a trouvé 20 dollars et 5 pesos argentins qu’il s’est empressé de donner pour le fonds de construction.

M C C H E S N E Y / M I S S I O N

M C C H E S N E Y / M I S S I O N

A N D R E W

treizième sabbat du quatrième trimestre 2017 couvrira 300 000 des 400 000 dollars prévus pour les coûts. Entre-temps, Lukas et Thomas Müller ont contribué pour environ 150 dollars pour le projet des salles de classe. Ils continuent à chercher de nouvelles façons de recueillir de l’argent. Ils ont une tirelire maison dans laquelle ils recueillent des billets de banque et de la monnaie (en som). « Je n’ai pas besoin de m’acheter d’autres jouets, parce que Dieu m’en a déjà donné des tas », a dit Lukas dans une entrevue. L’enthousiasme des garçons pour le projet de l’école a édifié la foi de plusieurs personnes, dont Konstyantin Kampen, directeur de l’éducation de l’Union des missions du Sud. Konstyantin Kampen : « Lorsque j’ai vu à quel point ces enfants faisaient des sacrifices, j’ai compris que nous terminerions ce projet. Si Dieu peut toucher le cœur de ces enfants, alors il touchera aussi le cœur des adultes. »

A N D R E W

Thomas, à gauche, et Lukas Müller, à droite, posent devant leur tirelire maison, à Tokmok, au Kirghizstan.


L’insuffisance

S A N T É

cardiaque

Symptômes et traitements Peter N. Landless et Zeno L. Charles-Marcel Mon mari a 55 ans. Il y a un an, on lui a posé une endoprothèse coronarienne. Nous comprenons que sa maladie de cœur est maintenant guérie. Cependant, il a remarqué dernièrement un essoufflement en montant l’escalier. Serait-ce simplement parce qu’il n’est pas en forme ?

L

’essoufflement qui se produit quand on monte les escaliers peut effectivement être imputable à une mauvaise forme physique. Dans le cas de votre mari, ceci doit constituer un diagnostic d’exclusion : il faut chercher d’autres causes, particulièrement la progression de la maladie coronarienne. Quelle que soit l’intervention – traitement médical (médicaments tels que l’aspirine et les statines), angioplastie transluminale percutanée (ATP), implantation d’endoprothèse vasculaire, ou opération à cœur ouvert avec pontage aortocoronarien (PAC) – la maladie coronarienne n’est jamais guérie. On peut la stopper, ou l’inverser partiellement, mais la prédisposition demeure. Par conséquent, il faut procéder à un traitement intensif permanent, et à un changement de style de vie. Les interventions clés incluent l’exercice régulier et un régime végétarien sain et équilibré. Malheureusement, moins de 30 pour cent des individus ayant souffert d’une crise de cœur, d’un AVC, ou d’un cancer font des changements durables à leur style de vie – ces changements favorisant pourtant la qualité de la vie et la longévité. Dans le cas de votre mari, tout nouveau symptôme doit être pris immédiatement au sérieux. Cette remarque récente d’essoufflement à l’effort exige une réévaluation de sa maladie coronarienne. On doit empêcher la progression de la maladie et vérifier s’il peut entreprendre sans danger un programme d’exercice supervisé avec

augmentation graduelle de l’intensité. À ce chapitre, on peut faire de nombreux tests, dont un simple électrocardiogramme (ECG), un ECG à l’effort, une radioisotopographie (ce test n’est pas disponible partout), une échocardiographie de stress (plus facilement disponible partout dans le monde, et ne dépendant pas de la brève demi-vie des radio-isotopes), une tomodensitométrie (TDM), un scanner de la calcification de l’artère coronaire, et une angiographie/angiographie CT. Chacun de ces tests a sa place et, selon la disponibilité, peut être utile pour confirmer le statut de la maladie coronarienne à n’importe quel moment donné. Un électrocardiogramme peut s’avérer particulièrement utile. Il peut contribuer à détecter la fonction mécanique et l’efficacité du cœur en mesurant ce que nous appelons la fraction d’éjection ventriculaire. Chez les individus qui ont une cicatrice sur le muscle cardiaque ou dont ce muscle est privé d’oxygène (ischémie), la fonction ventriculaire (capacité de pompage) est diminuée. Ces études peuvent révéler des anomalies dans des endroits spécifiques du muscle cardiaque, lesquels ne réussissent pas à fonctionner efficacement lorsque cicatrisés ou privés d’oxygène. Ceci peut être très utile pour guider des explorations et des interventions plus poussées. Autres symptômes possibles : douleur à la poitrine, essoufflement interrompant le sommeil, enflure accrue des chevilles empirant vers la fin de la journée, fatigue généralisée, palpitations

(une conscience plus aiguë du battement de cœur). La congestion pulmonaire peut se manifester par le sifflement et la toux, et aggraver l’essoufflement. En présence de ces symptômes, les médecins doivent prescrire des tests d’insuffisance cardiaque. La raison pour laquelle nous insistons sur une insuffisance cardiaque possible, c’est parce que votre mari a des antécédents de coronaropathie. Autres conditions possibles : maladie pulmonaire, hypothyroïdie, anémie, pour n’en nommer que quelques-unes. Le message essentiel à retenir est le suivant : votre mari doit consulter son médecin dès que possible, lequel posera un diagnostic final. Les meilleures pratiques médicales et de sains changements apportés au style de vie sont essentiels à la qualité de la vie et à la longévité. Un style de vie sain peut prévenir de nombreuses maladies dangereuses. Pourquoi ne pas jouir d’une vie plus abondante, et notamment de la plénitude en Jésus ? « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère ton âme. » (3 Jn 2) n

Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est

directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Un jour de et

repos d’’allégr Ted N. C. Wilson

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l n’y a pas longtemps, dans ma section Q & R de Facebook, on m’a posé la question suivante : « Faut-il observer le sabbat pour être sauvé ? » Cette question ressemble à d’autres questions que vous avez peut-être entendues, ou posées vous-même : « Peut-on se baigner le sabbat ? » « Est-il permis de cuisiner le sabbat ? » « Est-ce correct de manger au resto le sabbat ? » « Le sabbat, est-ce que je peux _________________ (à vous de compléter cette question) ? » Nous, adventistes, ne disposons pas de livre de règles spécifiant chaque détail de la façon de sanctifier le sabbat. Comme pour toutes nos croyances, nous nous tournons vers la Bible – fondement même de notre croyance et de notre pratique.

Au commencement « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. » (Gn 1.1) Après six jours de création du monde et de tout ce qu’il contenait, « Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait, et voici : c’était très bon » (v. 31). Mais il manquait encore une chose : le repos. Le repos véritable et sanctifié ne vient que du Créateur. « Ainsi furent achevés le ciel, la terre et toute leur armée. Le septième jour toute l’œuvre que Dieu avait faite était

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Maintenant et pour

achevée et il se reposa au septième jour de toute l’œuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car en ce jour Dieu s’était reposé de toute l’œuvre qu’il avait créée. » (Gn 2.1-3) Remarquez combien ce passage insiste : Dieu est le Créateur. Par trois fois, il nous rappelle « toute l’œuvre qu’il [a] faite », et déclare que le sabbat a été béni et sanctifié par celui qui a créé toutes choses. Lorsque nous nous souvenons « du jour du sabbat, pour le sanctifier » (Ex 20.8), nous reconnaissons Dieu en tant que Créateur, lequel non seulement nous a créés, mais aussi a fait toutes choses bonnes. Dans Psaumes 95.3-6, le psalmiste mêle la création et l’adoration de façon sublime : « Car l’Éternel est un grand Dieu, il est un grand roi au-dessus de tous les dieux. Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, et les sommets des montagnes sont à lui. La mer est à lui, c’est lui qui l’a faite ; la terre aussi, ses mains l’ont formée. Venez, prosternonsnous, courbons-nous, fléchissons le genou devant l’Éternel qui nous a faits. » Dans Hébreux 3 et 4, l’apôtre Paul relie ce psaume au sabbat. Au chapitre 3, il cite directement Psaumes 95.8-11 (LSG) : « N’endurcissez pas votre cœur,

comme à Meriba, comme à la journée de Massa, dans le désert, où vos pères me tentèrent, m’éprouvèrent, quoiqu’ils vissent mes œuvres. Pendant quarante ans j’eus cette race en dégoût, et je dis : C’est un peuple dont le cœur est égaré ; ils ne connaissent pas mes voies. Aussi je jurai dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos ! » Hébreux 4 associe ce repos à la foi, au salut, et au sabbat. « Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. […] Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos […] Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour : Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour […]. Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes. » (He 4.1,3,4,9,10) À Kadès-Barnéa, à la frontière de Canaan, la presque totalité des Israélites refusèrent d’entrer parce qu’ils ne croyaient pas à la promesse de Dieu de leur accorder la victoire sur les habitants du pays. Un peu plus tard, lorsque Dieu leur annonça qu’en raison de leur incrédulité, leurs cadavres tomberaient dans le désert, ils se rebellèrent de plus belle


La plupart des guérisons miraculeuses de Jésus furent accomplies le sabbat.

resse l’éternité

contre sa parole et tentèrent de remporter la victoire sur les Cananéens par leurs propres forces. Paul discerna là, comme ailleurs (voir 1 Co 10.1-13 ; Ga 4.22-31), une leçon de l’Ancien Testament en rapport avec la justification par la foi. Le sabbat symbolise le repos de nos propres efforts pour obtenir la victoire sur le péché, ainsi que notre acceptation de la justice du Christ et de la puissance du Saint-Esprit. Ce repos est encore disponible pour ceux qui croient aux merveilleuses promesses divines et les acceptent. Jésus et le sabbat Jésus ramena l’attention sur la véritable signification du sabbat en tant que jour de restauration, de guérison, et de recréation. Dans le livre Jésus-Christ, nous lisons que Jésus « était venu pour libérer le sabbat des lourdes exigences qui en faisaient une malédiction plutôt qu’une bénédiction »1. La plupart des guérisons miraculeuses de Jésus furent accomplies le sabbat. Au nombre des exemples les plus connus, il y a celui du paralytique à la piscine de Béthesda (Jn 5). Pendant 38 douloureuses années, cet homme avait souffert et soupiré après la guérison, mais sa situation était

pratiquement désespérée. En l’apercevant, Jésus fut ému de compassion. Après une brève conversation avec cet homme, il lui dit : « Lève-toi, […] prends ton lit et marche. » (v. 8) Tandis que l’invalide obéissait, il fut guéri en récompense de sa foi. Le miraculé débordait de joie ! Hélas, tous ne furent pas enchantés de sa guérison – particulièrement les dirigeants religieux à qui répugnait l’idée de reconnaître ce miracle. Et ils condamnèrent l’homme parce qu’il portait son lit le jour du sabbat. Ellen White commente l’incident : « Jésus leur fit savoir que l’acte de travailler au soulagement des affligés était en harmonie avec la loi du sabbat, en harmonie aussi avec le ministère des anges de Dieu qui font constamment la navette entre ciel et terre pour soulager l’humanité souffrante2. » Christ honora le sabbat non seulement dans sa vie, mais aussi dans sa mort. Crucifié le sixième jour, il se reposa dans la tombe le septième jour, tout comme ses disciples « se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi » (Lc 23.56, LSG). Alors qu’il parlait des événements futurs, Jésus instruisit ses disciples en ces termes : « Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. » (Mt 24.20) Il leur indiqua ainsi la perpétuité de la sainteté du sabbat à l’époque du Nouveau Testament et par la suite. Au seuil de l’éternité Tandis que nous approchons du seuil de l’éternité, le sabbat sacré du Seigneur sera un facteur décisif dans les événements du temps de la fin. Pendant plus

de 100 ans, Dieu a été ridiculisé en tant que Créateur et relégué à l’arrière-plan par la plupart des habitants du monde. La vérité de sa Parole – la Bible – a été attaquée sans relâche. Pendant plus de 1 000 ans, son sabbat, saint et sanctifié, a été bafoué par une puissance religieuse dont la blessure mortelle est presque guérie (voir Ap 13). Cette bataille du temps de la fin est bien plus qu’une discussion sur ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire. C’est une bataille mettant en jeu notre loyauté, notre foi, et notre obéissance. Croyons-nous vraiment que Dieu est notre créateur ? Avons-nous vraiment confiance en la véracité de sa Parole ? Sommes-nous désireux de le suivre et de lui rendre un culte le sabbat – jour qu’il a mis à part et sanctifié ? Le temps est venu pour nous de nous rapprocher du Seigneur du sabbat (voir Mc 2.28). Le temps est venu de découvrir la joie d’une relation avec lui, et de faire l’expérience de la bénédiction découlant du repos en lui en tant que Créateur, Rédempteur, et Ami. Si nous le connaissons ainsi, nous nous réjouirons à la perspective de passer ce jour saint, mis à part, avec lui, non seulement ici-bas, mais encore pendant l’éternité (voir Es 66.23). n 1 Ellen

G. White, Jésus-Christ, p. 188.

2 Ibid., p. 189.

Ted N. C. Wilson est le

président de l’Église adventiste du septième jour.

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A U

P R E M I E R

P L A N

Mark A. Finley

1 ère PARTIE

L’unité –

hier e t aujourd’hui

Un mouvement divin fondé sur la Parole Ce qui suit est la première partie d’une série de deux articles ayant pour thème l’unité de l’Église. La deuxième partie paraîtra dans le numéro d’avril de Adventist World. – La rédaction.

L

’unité de l’Église compte beaucoup pour Dieu, car elle constitue le cœur même de l’Évangile. Sans elle, l’Église ne peut proclamer l’Évangile dans sa plénitude ; pire encore, elle devient une contradiction à la véritable nature de l’Évangile. Dans sa dernière prière d’intercession, Jésus a révélé l’importance de l’unité : « Moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le

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monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jn 17.23, LSG). L’une des plus grandes preuves de la puissance de l’Évangile, c’est l’unité de l’Église. Lorsque des gens de différents contextes, cultures, langues, et dispositions sont unis par le Saint-Esprit, le monde le remarque. Sous l’inspiration divine, Ellen White a exprimé cette vérité en ces termes : « C’est seulement en fonction de cette union avec le Christ que les disciples pouvaient compter sur la puissance du Saint-Esprit et la coopération des anges. Grâce à ce secours divin, ils pourraient offrir au monde un front uni, et sortir

victorieux du conflit qu’ils étaient appelés à soutenir sans cesse contre les puissances des ténèbres. Tandis qu’ils continueraient à travailler en harmonie, les messagers célestes les précéderaient, leur ouvrant le chemin ; les cœurs seraient ainsi préparés à recevoir la vérité, et beaucoup seraient gagnés au Christ1. » Le modèle des Actes : une Église unie Dans le Nouveau Testament, le livre des Actes nous donne l’un des exemples les plus frappants d’une Église unie. En dépit des différences de contexte et de culture, et parfois, de débats musclés, l’Église primitive était foncièrement

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unie. Cette unité n’était pas quelque « unicité » vague, indéfinissable, pluraliste dans laquelle on tolérait les opinions personnelles des autres pour réaliser quelque objectif éthéré plus vaste, mais plutôt une unité de foi enracinée dans la personne, le message, et la mission de Jésus-Christ. L’unité dans la centralité de l’amour du Christ C’est l’amour du Christ qui unissait les disciples. Chez ces disciples engagés, ce lien d’unité se forgeait en lui. Charmés par son amour, rachetés par sa grâce, et remplis de la puissance de son Esprit, ils étaient – en dépit de leurs différences – unis en un seul corps. À cet égard, Ellen White y va d’une description fort intéressante : « Il fallait que le nom du Christ soit leur mot d’ordre, l’insigne qui les distinguerait, leur lien très étroit, l’autorité sur laquelle s’appuierait leur action, et la source de leur succès. Tout, dans son royaume, devait porter son nom et sa signature2. » Ainsi, le nom du Christ était « leur lien très étroit ». En d’autres termes, ils

étaient un dans une union indissoluble avec Christ. Le revivaliste A. W. Tozer résume ainsi : « Ne vous est-il jamais venu à l’esprit que 100 pianos accordés au même diapason sont automatiquement accordés les uns avec les autres ? Accordés non l’un par rapport à l’autre, mais selon une autre norme devant laquelle chacun, individuellement, doit s’incliner, ils s’harmonisent parfaitement. De même, 100 adorateurs rassemblés, chacun dans son cœur tournant les regards vers Christ, sont plus près les uns des autres qu’ils ne pourraient l’être s’ils devenaient conscients de leur besoin « d’unité », et détournaient leur regard de Dieu pour rechercher les uns avec les autres une communion plus étroite3. » Parce qu’ils étaient en harmonie avec le Christ, les disciples étaient en harmonie les uns avec les autres. Christ est le grand Rassembleur ! En parlant du Christ qui jetait des ponts entre les Juifs et les Gentils, l’apôtre Paul déclara avec force : « Car c’est lui notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, en détruisant le mur de séparation, l’inimitié. »

(Ep 2.14) L’apôtre ajouta qu’en Christ, « tout le corps [est] bien coordonné et [forme] un solide assemblage » (Ep 4.16, LSG), et plaida avec l’Église à Corinthe « afin qu’il n’y ait pas de division dans le corps » (1 Co 12.25). Lorsque les cœurs sont un en Christ, ils ne peuvent être très éloignés les uns des autres. Unis dans la centralité du message du Christ On oublie souvent que lorsque Jésus pria pour l’unité de son Église, il dit à son Père : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » (Jn 17.17, LSG) L’unité de l’Église du Nouveau Testament se fondait sur un engagement commun envers la vérité révélée de Jésus. Les croyants du Nouveau Testament acceptaient la vérité sur des enseignements centraux tels que la révélation des Écritures faisant autorité ; le salut par la foi ; le ministère du Saint-Esprit ; le retour du Christ ; le sabbat ; la mort, la résurrection, et le ministère sacerdotal de Jésus. Ils étaient réunis par sa parole prophétique, liés dans la vérité, et engagés envers la révélation divine de sa volonté.

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Luc décrit l’union de ces croyants en ces termes : « Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là, furent ajoutées environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. » (Actes 2.41,42) Deux expressions significatives se dégagent ici : 1) « ceux qui acceptèrent sa parole », et 2) « ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres ». Les deux impliquent une acceptation des vérités immuables et éternelles des Écritures et un engagement envers elles. L’unité des croyants de l’Église primitive se fondait sur leur engagement commun envers les enseignements de Jésus. Charles Spurgeon a parlé de l’unité dans la vérité en termes simples : « Un chœur de voix œcuméniques nous rabâche l’air de l’unité. Voici ce qu’il nous dit : “Les chrétiens de toutes nuances et croyances doctrinales doivent se réunir en une organisation visible […] Unissez-vous, unissez-vous !” Mais un tel enseignement est faux, imprudent, et dangereux. La vérité seule doit déterminer nos alignements. La vérité précède l’unité. Par conséquent, l’unité sans la vérité est périlleuse. La prière de notre Seigneur dans Jean 17 doit être lue dans son contexte tout entier. Examinez bien le verset 17 : “Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité.” Ainsi, seuls ceux qui sont sanctifiés par la Parole peuvent être un en Christ. Enseigner autrement, c’est trahir l’Évangile4. » Ellen White serait certainement d’accord avec Charles Spurgeon ! Voici son commentaire sur la prière de Jésus pour l’unité consignée dans Jean 17 : « Pour accomplir cette union, nous ne pouvons renoncer à la vérité, car la sanctification par la vérité est le moyen même de

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Pour accomplir cette union, nous ne pouvons abandonner la vérité, car la sanctification par la vérité est le moyen même de l’obtenir. l’obtenir. Mais la sagesse humaine n’en a eu cure, jugeant trop étroit ce fondement sur lequel repose l’union. Les hommes ont établi l’unité en se conformant aux opinions populaires, en faisant un compromis avec le monde. Mais pour Dieu, l’unique fondement pour l’unité de son peuple, c’est la vérité5. » L’Église du Nouveau Testament était unie grâce à un message prophétique de la vérité présente. La présentation magistrale de Pierre dans Actes 2 révéla clairement Jésus en tant que Messie promis. Dans Actes 8, l’étude biblique prophétique que Philippe donna sur l’accomplissement de la prophétie messianique d’Ésaïe 53 conduisit l’Éthiopien à accepter Christ. Dans Actes 17, nous lisons que la prédication prophétique de

Paul à Thessalonique pendant trois sabbats consécutifs toucha le cœur des Juifs. Proclamée de façon prophétique, la vérité telle qu’elle est en Jésus unit l’Église dans une mission commune. La vérité unit ! Il y a quelque chose de plus vaste, de plus grand, de plus important que nos opinions personnelles, ou même que nos convictions individuelles. La vérité de la Parole révélée par l’Esprit éclipse toute autre chose. Lorsque le peuple de Dieu s’unira en Christ pour proclamer la parole prophétique par la puissance du Saint-Esprit, la terre s’illuminera de la gloire de Dieu. Une fois de plus, dans cette génération, Dieu a confié à son peuple un message prophétique de la vérité présente. Dieu nous a révélé ce qui va arriver

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au peuple de Dieu du temps de la fin. Au nom de la vérité, des erreurs et des mensonges subtils se glisseront graduellement au sein de son peuple. Ellen White écrit : « L’ennemi des âmes a cherché à introduire la supposition selon laquelle une grande réforme doit avoir lieu parmi les adventistes du septième jour : cette réforme devrait consister à renoncer aux doctrines qui constituent les piliers de notre foi et à entreprendre un travail de réorganisation. Si une telle réforme avait lieu, qu’est-ce qui s’ensuivrait ? Les principes de vérité que Dieu dans sa sagesse a donnés à l’Église du reste seraient rejetés. Notre religion subirait un changement. Les principes fondamentaux qui ont soutenu l’œuvre pendant les cinquante dernières années seraient tenus pour autant d’erreurs. […] Des livres d’un ordre différent seraient écrits6. » C’est le message biblique de Christ notre justice qui, à la lumière du message des trois anges d’Apocalypse 14.6-12, unira le peuple de Dieu dans une proclamation finale de la vérité. L’unité dans la centralité de la mission du Christ L’Église du Nouveau Testament s’unissait avec passion et détermination pour proclamer le Christ et le message de l’Évangile au monde. Les préférences et les opinions personnelles étaient secondaires à la proclamation du message de la croix. Une seule chose l’emportait sur toute autre chose : un monde ayant besoin de la grâce salvatrice du Christ et la certitude de la Parole transformatrice. Deux déclarations classiques tirées du livre Conquérants pacifiques décrivent puissamment la focalisation de l’Église primitive :

« L’Église est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes. Établie pour servir, elle a pour mission de proclamer l’Évangile7. » « Faisant table rase de toutes divergences, de tout désir de suprématie, ils s’unissaient étroitement dans la communion chrétienne. Ils se rapprochaient de plus en plus de Dieu, et, ce faisant, ils se rendaient compte combien grand était leur privilège de pouvoir s’associer aussi intimement avec le Christ. […] Ils sentaient leurs besoins spirituels, et suppliaient le Seigneur de leur accorder l’onction sainte qui les rendraient propres à sauver les âmes. Mais ils ne demandaient pas ces bénédictions pour eux seuls. Ils étaient accablés par le fardeau du salut de leurs semblables. Ils savaient que l’Évangile devait être porté au monde, et ils désiraient recevoir la puissance promise par le Christ8. » L’Église du premier siècle avait pour principal objectif de conduire les âmes perdues à Christ. Cet objectif unique triompha de l’ambition personnelle et des luttes humaines pour la position ou la puissance. Les croyants étaient prêts à sacrifier leurs ambitions chéries pour maintenir une focalisation unie sur l’œuvre qui consiste à gagner des âmes. L’Église du Nouveau Testament était unie en Christ et animée d’une passion pour sa passion – sauver les âmes perdues. L’organisation de l’Église stimula cette unité en fournissant une structure permettant la croissance dans la vérité de sa Parole et favorisant la proclamation de la Parole. L’unité dans la centralité de son Église D’un bout à l’autre du Nouveau Testament, Jésus met l’accent sur la nature divine de l’Église. Lorsque Pierre

confessa que Jésus était le divin Fils de Dieu, notre Sauveur répondit : « sur cette pierre je bâtirai mon Église, et […] les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle » (Mt 16.18). L’Église n’est pas quelque institution bureaucratique faite de main d’homme, mais plutôt un mouvement divin suscité par Dieu. Elle a pour objectif de nourrir et de favoriser la vie spirituelle de tous les croyants, et d’équiper ceux-ci pour qu’ils utilisent leurs dons dans la proclamation de l’Évangile par un service désintéressé envers les autres. L’Église est le « corps du Christ » (1 Co 12.27), « le troupeau de Dieu » (1 P 5.2), « la colonne et l’appui de la vérité »9, « le temple de Dieu »10. Elle est « le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes. Établie pour servir, elle a pour mission de proclamer l’Évangile11. » n 1 Ellen

G. White, Conquérants pacifiques, p. 80. p. 27. 3 A.W. Tozer, The Pursuit of God, p. 90. 4 Charles H. Spurgeon, « The Essence of Separation », cité dans The Berean Call, 1er juillet 1992, p. 4. 5 Ellen G. White, Gospel Workers, Battle Creek, Mich., Review and Herald Pub. Assn., 1892, p. 391. 6 Ellen G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 238. 7 Idem., Conquérants pacifiques, p. 11. 8 Ibid., p. 35. 9 Idem., Les paraboles de Jésus, p. 39. 10 Idem., Conquérants pacifiques, p. 242. 11 Ibid., Conquérants pacifiques, p. 11. 2 Ibid.,

Mark Finley a pris sa retraite en 2010, alors qu’il était vice-président de la Conférence générale. Il a servi l’Église pendant près de 40 ans en tant que pasteur, évangéliste, et dirigeant du Ministère des médias. Il sert maintenant en tant qu’assistant du président de la Conférence générale. Mars 2017 | Adventist World

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C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

Stephen Chavez

D’un

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NUMÉRO 20

Quelle différence quelques minutes font-elles ?

L

e soleil est en train de se coucher lorsque Dennis* entre dans l’allée au volant d’un vieux camion « flatbed » (camion à plateau) rempli de bois de chauffage. C’est sa dernière livraison de la journée. En entendant le camion gravir avec peine la côte vers la maison située au sommet d’une colline, le propriétaire sort dans la cour. Alors que Dennis commence à décharger son camion, il lui lance énergiquement : « Monsieur, je vous ai dit de livrer le bois avant le coucher du soleil ! » Dennis regarde autour. « Oui, eh bien, je n’y suis pas tout à fait arrivé. J’ai eu des problèmes avec mon camion. Heureusement, il fait encore assez clair pour que je le décharge avant la nuit. » Oscar est adventiste depuis peu. Il rentre dans sa maison, puis en ressort avec une Bible. « Arrêtez de décharger le camion, reprend-il. C’est mon sabbat, et nous ne travaillons pas le sabbat. » « D’accord, mais ce n’est pas mon sabbat », réplique Dennis. Oscar est prêt. Il s’empresse d’ouvrir sa Bible à Exode 20, et lit : « Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. » (v. 9,10, LSG) « L’étranger dans mes portes, rétorque Oscar, c’est vous ! Je ne veux pas que vous travailliez sur ma propriété le sabbat. » Dennis proteste : son vieux camion risque de ne pas tenir le coup s’il repart sans le décharger. En plus, il doit se débarrasser de ce bois parce qu’il a d’autres livraisons à faire le lendemain. Mais Oscar ne bronche pas. Et Dennis s’en retourne le camion aussi plein qu’à l’arrivée. Cependant, quelques jours plus tard, il revient chez Oscar pour en découvrir davantage sur le

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sabbat… Pourquoi faut-il se souvenir de ce jour ? Et pourquoi le Seigneur « a[-t-il] béni le jour du repos et l’a[-t-il] sanctifié » (v. 11, LSG) ? Oscar a raison : le sabbat commence bel et bien au coucher du soleil. Mais il aurait pu faire preuve de plus de considération ! Jésus n’a-t-il pas dit au sujet du sabbat : « Lequel de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt, le jour du sabbat ? » (Lc 14.5) Ce ne sont pas tous les « ouvrages » qui sont prohibés le sabbat. Quelques mois après cet épisode, j’ai eu le privilège de baptiser Dennis au sein de l’Église adventiste grâce à un croyant qui a respecté les frontières du sabbat. Quant à Dennis, il a découvert que le sabbat n’est pas que l’affaire d’un jour, mais celle d’une relation avec Dieu, et que l’on dispose d’un jour – soit 24 heures – pour se focaliser exclusivement sur cette relation. Du temps ensemble Vous fréquentez quelqu’un ? Alors vous savez combien le fait d’entretenir un intérêt romantique influence tout ce que l’on fait. Par exemple, si on a une sortie le mercredi, on n’attend pas jusqu’à ce jour-là pour choisir l’endroit où l’on ira, ce qu’on portera, et ce qu’on fera. Et on y pense tous les jours, jusqu’au mercredi. Ainsi en est-il du sabbat. Pour tirer le maximum de bienfaits de l’observation de ce jour, nous n’attendons pas jusqu’au coucher du soleil le vendredi soir pour planifier comment et avec qui nous allons le passer. L’observation du sabbat, ce n’est pas comme actionner un interrupteur : on appuie sur le bouton, c’est le sabbat, on appuie encore, et ça ne l’est plus… L’observation du sabbat est un état d’esprit qui influence nos choix tout au long de la semaine. Depuis les origines – la semaine de la création – chaque jour nouveau a commencé au coucher du soleil : « Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce


Le sabbat est un don de Dieu pour nous, un temps de repos et de restauration de notre relation avec Dieu et avec les autres. Il nous rappelle la création de Dieu et la grâce de Jésus. Au terme des six jours de la création, le Créateur dans sa bonté infinie se reposa le septième jour et institua le sabbat comme mémorial de la création pour toute l’humanité. Le quatrième commandement de la loi immuable

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de Dieu requiert l’observation de ce septième jour de la semaine comme jour de repos, de culte et de service, en harmonie avec les enseignements et l’exemple de Jésus, le Seigneur du sabbat. Le sabbat est un agréable jour de communion avec Dieu et entre nous. Il est un symbole de notre rédemption en Christ, un signe de notre sanctification, un témoignage de notre fidélité et un avant-goût de notre

fut le premier jour. » (Gn 1.5, LSG) Lorsque Dieu acheva son œuvre, il bénit le septième jour et sanctifia le temps entre le coucher du soleil du sixième jour de la semaine et du coucher du soleil le septième jour de la semaine. Voilà pourquoi nous adorons Dieu du coucher du soleil le vendredi soir au coucher du soleil le samedi soir ; c’est le jour que Dieu a béni et mis à part pour ce dessein particulier. Ceci dit, nous ne sommes pas tenus d’attendre le vendredi soir, au coucher du soleil, pour commencer notre expérience du sabbat ! Nous pouvons utiliser les jours et les heures qui le précèdent pour nous préparer à un merveilleux 24 heures de détente, dépourvu de stress, avec notre créateur. Lorsque le soleil descend le samedi soir, ne changeons pas de vitesse, ne nous lançons pas tout de go dans des activités séculières. Bien que, techniquement parlant, ce ne soit plus le sabbat, nous pouvons prolonger l’atmosphère de notre expérience du sabbat. Se reposer, se reposer, se reposer Dans sa sagesse, Dieu savait que l’humanité aurait besoin d’un jour par semaine pour se reposer et refaire le plein. En fait, notre semaine de sept jours est l’héritage universellement observé de cette réalité. Et bien que le septième jour de la semaine de la création soit le septième jour de Dieu sur cette planète, ce fut le premier jour d’Adam et d’Ève. Dieu leur ordonna de se reposer avant d’avoir fait quelque ouvrage que ce soit, suggérant par là que si le travail est important, le repos l’est plus encore. Nous vivons actuellement dans une culture obsédée par le travail, le statut, l’accomplissement. Combien parmi nous savent vraiment comment se reposer ? Même le sabbat, nos appareils numériques – si nous le leur permettons –

vie éternelle future dans le royaume de Dieu. Le sabbat est le signe permanent de l’alliance éternelle de Dieu avec son peuple. L’observation joyeuse de cette période sacrée d’un soir à l’autre, d’un coucher de soleil à l’autre, est une célébration des œuvres créatrice et rédemptrice de Dieu. (Gn 2.1-3 ; Ex 20.8-11 ; 31.13-17 ; Lv 23.32 ; Dt 5.12-15 ; Es 56.5,6 ; 58.13,14 ; Ez 20.12,20 ; Mt 12.1-12 ; Mc 1.32 ; Lc 4.16 ; He 4.1-11)

conspirent pour interrompre la communion que Dieu désire que nous ayons avec lui et avec nos semblables. Le commandement de Dieu disant d’observer le sabbat est étrangement vague : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier […] tu ne feras aucun ouvrage ». (Ex 20.8-10, LSG) Mais il ne dit pas ce que nous devrions faire. Le sabbat, Jésus allait adorer Dieu à la synagogue. Il guérissait aussi les gens. Nous pouvons facilement l’imaginer en train de gravir un flanc de montagne ou se promener au bord de la mer. Il était sans doute entouré non seulement de ceux qui voulaient entendre ses paroles, mais aussi de ceux qui jouissaient simplement de sa présence. Il est difficile d’imaginer quiconque dire, ou même penser, Ah, qu’est-ce que j’ai hâte que le sabbat soit terminé pour retourner au travail ! Jésus a dit : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » (Mc 2.27). Le sabbat a été conçu non pour être un exercice légaliste, mais un délice (Es 58.13). Par conséquent, il serait tragique de faire du sabbat un fardeau plutôt qu’une bénédiction. Lorsque le sabbat est compris correctement, nous pouvons l’apprécier et nous délecter de notre relation avec Jésus bien avant que le soleil ne se couche le vendredi soir, et bien après qu’il se soit couché le samedi soir. n * Les événements dans cet article sont vrais, mais les noms, fictifs.

Stephen Chavez est assistant de rédaction de Adventist World.

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E N C O U V E RT U R E Gerald A. Klingbeil

amoureux

Tomber comme au premier

RedĂŠcouvrir le sabbat dans un monde


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ous, adventistes, prenons le sabbat pour acquis. Nous savons que c’est le don spécial de Dieu offert à l’humanité à la création. Nous savons aussi que le septième jour précède le dimanche (de nombreuses langues du monde reflètent cette vérité). En s’appuyant sur l’interprétation prophétique, certains écrivent passionnément sur le thème des lois et de la persécution entourant le sabbat, ou sur celui du sabbat par rapport au temps de la fin… Mais dans une communauté de foi mondiale aux nombreuses réalités et pratiques différentes, que signifie vraiment « sanctifier le sabbat » ? De 2005 à 2009, ma famille et moi avons vécu sur le campus de l’Institut international adventiste des études avancées (AIIAS), aux Philippines. Ces années passées sur un campus vraiment multiculturel ont gravé dans notre cœur des souvenirs inoubliables. L’un d’eux, cependant, se démarque entre tous. Sur le campus, les sabbats étaient toujours spéciaux. Le caractère international du corps étudiant et du corps enseignant d’AIIAS rendait les sabbats encore plus fascinants. Certains aimaient ouvrir le sabbat en groupe et à l’extérieur de leurs appartements ; d’autres préféraient un moment tranquille dans le jardin de prière du campus. Le sabbat matin, certains quittaient le campus pour servir des congrégations plus petites du secteur ; l’après-midi, des parents jouaient avec leurs enfants sur le terrain de foot. L’attitude qui prévalait, c’était : « Si je te vois faire quelque chose le sabbat qui me semble différent, pour ne pas dire étrange, je vais te demander pourquoi tu fais ce que tu fais1. » Gardons cet excellent principe à l’esprit tandis que nous refaisons ensemble un tour d’horizon de cinq principes clés du sabbat.

jour

P O K

R I E

surchargé

1. Échos de la création « Au commencement »… Quelle façon puissante de débuter une histoire ! Ainsi, les Écritures nous rappellent d’entrée de jeu que le temps fait partie du plan de la création de Dieu. Le Créateur parle dans un cadre temporel – et la créa-

tion se produit dans un cadre temporel. Le soir et le matin composent le premier jour, le second jour, le troisième jour, et ainsi de suite jusqu’au sixième jour (Gn 1.5,8,13,19,23,31). Dieu est enchanté de son œuvre ! Le narrateur biblique nous dit qu’après la création de l’humanité le sixième jour, Dieu regarda, « et voici, cela était très bon » (v. 31). Bien qu’heureux de ce qu’il voit, le Créateur n’a pas encore terminé. Reste encore un jour qui attend, lui aussi, son achèvement. Le septième jour de la création est unique par les formes verbales utilisées et la focalisation offerte. Dieu achève son œuvre, puis il se repose, et dans son repos, bénit et sanctifie le septième jour (Gn 2.2,3). Le sabbat représente donc l’apogée de la création et une invitation à se reposer – côte à côte – avec le Créateur. Le repos de Dieu indique que sa création « est achevée », qu’elle est complète, parfaite, – et nous fournit tout ce dont nous avons besoin. La plénitude – une caractéristique clé de la création de Dieu avant la chute – s’étend sur toutes les relations. Le sabbat de Dieu est aussi une expression de l’amour passionné de Dieu. Le Créateur veut passer du temps avec ses créatures ! En Éden, chaque septième jour, il se donne lui-même exclusivement à la communion avec l’humanité. Faisons maintenant un bond dans le temps. Nous sommes au Sinaï. Le commandement du sabbat dans Exode 20.8-11 – le plus long des dix commandements – utilise une structure syntaxique distincte. L’invitation d’ouverture à « se souvenir » se veut l’écho de Genèse 1-2 et de la sainteté qui se dégage de la communion avec le Créateur. La présence de Dieu sanctifie le sabbat. La création nous rappelle son activité sanctificatrice et notre ardent besoin de communauté. Ceci est vrai dans toutes les cultures et dans tous les temps. 2. Enfin libres Bien que son origine remonte à la création, le sabbat se rapporte à davantage que la création. Le Législateur lui-même nous aide à comprendre cette

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dimension plus vaste dans Deutéronome 5.12-15. Quelque part, sur une plaine de Moab, Moïse exhorta Israël à la fin de ses pérégrinations dans le désert longues de 40 ans (Dt 1.1-5). Tel un outil d’enseignement, il raconta de nouveau l’histoire d’Israël, pour aider cette nouvelle génération à se souvenir et à comprendre. Chose fascinante, Deutéronome 5.15 n’évoque pas la création comme raison de l’observation du sabbat. Il met plutôt l’accent sur le fait que Dieu a libérés les Israélites de l’Égypte. Dans les Écritures, la rédemption fait partie intégrante du concept du sabbat. En fait, ce verset représente une contextualisation consciente pour une nouvelle génération, rendant l’implicite explicite2. Dans la création, il n’y avait ni maître, ni esclave. Toute la création dépendait également du divin Créateur et puisait de lui sa vie. L’homme et la femme furent créés à l’image de Dieu (Gn 1.27), et après la chute, l’homme et la femme (et le reste de la création) eurent besoin de la rédemption. Le sabbat est le grand égalisateur. Nous nous asseyons tous à la table de la grâce de Dieu et jouissons de la communion des rachetés. Le statut social, le genre et les différences ethniques n’y ont pas place. Dieu nous a tous fait sortir d’« Égypte » – tous, sans exception – et il l’a fait « à main forte et à bras étendu » (Dt 5.15). La nouvelle génération d’Israël doit se souvenir de l’Égypte, de l’esclavage, et des actes puissants de Dieu. Tandis qu’ils entrent dans la terre promise, les Israélites deviennent la « nouvelle création » de Dieu. Imaginez, ne serait-ce qu’un instant, ce qui se produirait si chaque sabbat, nous pouvions nous souvenir que Dieu nous a fait sortir de nos Égypte et de nos Babylone bourrées de dépendances, de haine, d’égocentrisme, et de propre justice ? Les simples paroles « Je suis sauvé » d’un cantique familier exerceraient une influence beaucoup plus grande ! Le sabbat nous libère de nos vaines tentatives d’atteindre la justice et la sainteté par nous-mêmes. Oui, nous pouvons vraiment nous reposer en Jésus, nous murmure l’Évangile… L’entendons-nous ?

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3. Et l’étranger ? La création et la libération sont des principes fondamentaux de la théologie biblique du sabbat. Et l’étranger dans tout ça ? Exode 23.12 nous fournit une réponse utile. Les érudits ont appelé le contexte plus large de ce passage le Livre de l’alliance, alors qu’il détaille de nombreuses lois gouvernant les relations humaines. Ces lois concernent l’autel, les esclaves, la violence entre les êtres humains, la propriété, la restitution, l’égalité devant la loi, les années sabbatiques, et les fêtes annuelles (Ex 20.19-23.33). Exode 23.12 traite spécifiquement du sabbat, et inclut une référence importante pour « l’étranger » (ger, en hébreu). Mais alors, pourquoi Dieu inclut-il une autre référence au sabbat mentionnant spécialement « l’étranger » dans une section traitant des questions pratiques qui affectent le peuple de Dieu ? L’effet du sabbat décrit dans Exode 23.12 (NBS) peut nous donner un indice. Les gens et les animaux devaient se reposer pour pouvoir « reprendre haleine ». Le verbe hébreu utilisé ici décrit le renouvellement des forces grâce au repos, lequel nous permet de reprendre notre souffle. En fait, le nom utilisant la même racine signifie « vie » ou « être vivant » et est déjà utilisé dans Exode 23.9. Nous devons tous reprendre haleine et devenir, de nouveau, des « êtres vivants ». Le repos du sabbat fait partie de la thérapie divine pour les gens stressés, surchargés, et pour les bourreaux de travail anxieux. Cependant, Exode 23.12 (LSG) ne se focalise pas vraiment sur eux, mais plutôt sur les animaux, sur « le fils de ton esclave » et « l’étranger ». Exode 23.12 nous dit que Dieu prend soin des opprimés, des marginalisés, et des étrangers. Dans de nombreuses parties du monde, les réfugiés et les « étrangers » sont présents plus que jamais. Nous ferons bien de nous souvenir de la sollicitude particulière de Dieu à leur endroit et du lien étroit avec le sabbat.

4. Comment puis-je te servir ? Il existe un lien étroit entre le sabbat et l’engagement à servir nos semblables. À l’instar de ceux qui ont vécu dans l’ancien Israël, nous oublions parfois cette partie importante de la théologie du sabbat. Le prophète Amos traite passionnément du fossé entre l’observation du sabbat et les pratiques abusives envers les pauvres et les affligés (Am 8.5,6). D’une façon ou d’une autre, Israël avait oublié que la justice divine est étroitement liée à la création et à la rédemption divines – ce qui implique tout le monde. Ésaïe 58 souligne cet élément important du sabbat. Ce chapitre des Écritures juxtapose le faux et le vrai culte. Tel un écho de la voix divine, le prophète s’interrogea sur le décalage entre les principes et la conduite des Israélites – ils recherchaient Dieu et désiraient se rapprocher de lui tout en ignorant la justice et en opprimant les marginalisés (Es 58.2,3) ! Le jeûne et la prière ne sauraient remplacer un service humble et un don désintéressé. Le culte du sabbat ne peut être une poursuite du bonheur centrée sur soi ; il doit plutôt se focaliser sur les aspirations de Dieu et sa volonté pour ce monde. Poursuivre « ce qui [nous] plaît » (v. 13)3 équivaut à « piétiner le sabbat » (v. 13, NBS). Les ordres du jour humains ne font pas partie de l’idéal divin du sabbat. Nous sommes plutôt invités à chercher ceux qui luttent, qui sont captifs, qui ont faim, qui sont nus, qui marchent dans les ténèbres, et dont les noms semblent oubliés de tous. Regardons-nous en toute honnêteté dans le miroir… N’est-ce pas ce que nous sommes ? Nous pensons que tout va comme sur des roulettes, mais en réalité, nous sommes malheureux, misérables, pauvres, aveugles, et nus ! (Ap 3.17). Nous croyons que nous allons bien, mais en vérité, notre véritable condition nous échappe : grands affamés de la grâce, nous nous propulsons nous-mêmes. Que se passe-t-il lorsque nous reconnaissons l’invitation implicite du sabbat à servir nos semblables ? Ésaïe 58


Dieu est toujours là ! Chaque nouveau sabbat devient un signe de sa présence, de la grâce, et de l’avenir. mentionne deux fois la notion de « délice ». La racine hébraïque de ce terme n’est pas souvent utilisée dans l’Ancien Testament. Ésaïe 58.13 compare le plaisir humain aux délices centrés sur Dieu. Tandis que nous servons les opprimés, Dieu nous invite à faire l’expérience du pur délice consistant non à rechercher notre satisfaction personnelle, mais à découvrir sa grâce qui crée et soutient. 5. Voyez-vous le signe ? À une époque foisonnant d’applis pour smartphone et de GPS, nous portons de moins en moins attention aux signes et aux cartes. Cependant, signes et cartes comptent toujours (et pas seulement lorsque le satellite est hors service ou qu’on n’arrive pas à capter les ondes parce qu’on est trop loin ou par absence d’antenne dans notre secteur !). Les signes identifient des lieux, soulignent des événements importants, et indiquent quelque chose qui les dépassent. Exode 31.12-17 (LSG) y va d’une contribution unique à la théologie biblique du sabbat : « Vous ne manquerez pas d’observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l’Éternel qui vous sanctifie. » (Ex 31.13) L’observation du sabbat n’est pas une activité récréative optionnelle, mais représente plutôt, en tant qu’ordre divin, un signe entre Dieu et son peuple qui nous aide à comprendre la vraie sanctification. Les érudits ont reconnu longtemps le lien étroit entre le sabbat et le sanctuaire. Les deux mettent l’accent sur la communion fraternelle et la congrégation divino-humaine – dans l’espace et dans le temps (voir Ex 25.8). Les deux ont été donnés par Dieu et

reflètent les caractéristiques divines. Mais dans Exode 31.12-17, on trouve une autre dimension du signe du sabbat. Le sabbat est le signe d’une alliance perpétuelle (ou éternelle) (v. 16,17) qui s’enracine dans la création. L’Ancien Testament mentionne trois signes de l’alliance : l’arc-en-ciel (Gn 9.12,13,17), la circoncision (Gn 17.11), et le sabbat (Ex 31.13,17 ; Ez 20.12,20). Des trois signes, le sabbat est celui le moins tangible physiquement et implique une réponse humaine constante. Le signe du sabbat nous aide à « connaître » (Ex 31.13) le Créateur, le Rédempteur, et le Sanctificateur. C’est comme un drapeau qui, levé tous les sept jours, nous aide à nous souvenir – de peur que nous oubliions. Les adventistes ont toujours reconnu le message du premier ange d’Apocalypse 14.6, 7 comme pointant vers le sabbat. Le langage du texte reflète clairement celui du quatrième commandement (Ex 20.11). Dans un sens, le sabbat devient le sous-texte de l’histoire de Dieu en contraste avec l’histoire du dragon dans l’Apocalypse. Le Créateur rempli d’amour se dresse contre l’accusateur furieux qui veut semer le doute sur le caractère divin. Dans le message du premier ange, « le sabbat, écrit l’érudit adventiste Sigve Tonstad, véhicule le message de la participation persistante et fidèle de Dieu à la réalité humaine »4. Dieu est toujours là ! Chaque nouveau sabbat devient un signe de sa présence, de la grâce, et de l’avenir. Regarder en arrière – et lever les yeux en haut Ici s’achève, pour ainsi dire, notre tour d’horizon du sabbat. La création et la rédemption constituent le

fondement même du sabbat. Les subtilités supplémentaires que sont la mission, le service, et la déclaration publique reflètent le caractère parfait du Législateur. Mais notre recherche, elle, ne se termine pas là. Trop souvent, nous avons été distraits par des règles compliquées sur la façon d’observer le sabbat et avons oublié les principes fondamentaux qui nous mettent au défi de nous confier en lui. Au lieu de vivre les principes du sabbat 24 heures par jour et sept jours sur sept, nous nous sommes fréquemment spécialisés dans l’établissement d’un canon du comportement approprié pour le sabbat. Imaginez ce qui pourrait se produire si ces principes affectaient notre vie tout entière, et pas seulement notre observation du sabbat ! Hébreux 4.1-6 parle d’un autre repos – du repos de notre propre justice, de nos piètres tentatives d’atteindre la véritable sainteté, et de notre égocentrisme. Tandis que nous commençons à discerner plus clairement le Seigneur du sabbat (Mc 2.28), nous sommes, nous aussi, attirés à celui qui est venu pour sauver les âmes perdues, fatiguées, contrites. Le temps est venu, à coup sûr, de tomber en amour – tout comme au premier jour. n 1 En rédigeant cet article, j’ai profité de façon significative de la thèse de doctorat de Mathilde Frey, « The Sabbath in the Pentateuch: An Exegetical and Theological Study », Séminaire adventiste de théologie, Université Andrews, 2011, et des commentaires de Sigve K. Tonstad, tirés de son ouvrage The Lost Meaning of the Seventh Day, Andrews University Press, Berrien Springs, Mich., 2009. 2 Voir Gerald A. Klingbeil, « The Sabbath Law in the Decalogue(s): Creation and Liberation as a Paradigm for Community », Revue Biblique 117, n° 4, 2010, p. 491-509, p. 506 tout particulièrement . 3 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe. 4 Sigve K. Tonstad, p. 479, 480.

Gerald A. Klingbeil est

rédacteur adjoint de Adventist World. Il aspire à l’ultime repos du sabbat en Jésus.

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N N T I S T E MV ÉI E D IA T D AV T E I O

Il n’existe probablement pas de sabbat « typique ». Tel une pierre précieuse, le sabbat a de nombreuses facettes, lesquelles reflètent l’amour, la joie, et la communion fraternelle dont nous jouissons avec Dieu et les uns avec les autres. En voici un échantillon tiré de votre famille adventiste de par le monde. – La rédaction.

Souvenirs

D I V I S I O N PAC I F I Q U E S U D

La célébration du salut Le 29 avril 2011 sera toujours l’un de mes sabbats les plus spéciaux parce que c’est la date de mon baptême. Pour commémorer ce merveilleux événement, je l’ai appelé « La célébration du salut ». Ainsi, en ce vendredi soir, j’ai publiquement donné ma vie à Jésus-Christ devant ma famille et mes amis non adventistes. Ça a été aussi ma première occasion de partager « l’amour incomparable » du Sauveur avec ceux de mes proches qui ne connaissaient pas encore Dieu. Ce même jour, j’ai annoncé avec joie à ma communauté de foi ma décision d’entrer dans le ministère à plein temps. Mon expérience personnelle avec le sabbat a été ponctuée de hauts et de bas. Cependant, j’ai atteint un point où je peux vraiment célébrer ce jour de repos sacré et l’apprécier selon le dessein de Dieu. Tout cela s’est concrétisé pour moi lorsqu’un ami pasteur m’a invité à chercher Christ et son amour dans le sabbat,

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plutôt que de considérer le sabbat comme une limitation et une restriction. J’ai découvert que Dieu désirait établir une relation avec moi. Le Seigneur m’encourage à passer du temps avec mes êtres chers et à aider sa communauté pour que d’autres puissent aussi avoir l’occasion de faire l’expérience de son amour. Je suis maintenant pasteur d’une église communautaire locale. Tous les sabbats, Dieu se révèle à notre groupe et nous aide à grandir dans son amour en tant que famille. Nous en sommes tous très reconnaissants.

Bernard (Beez) Deojee

habite à Sydney, en Australie. Récemment, il a fait le saut de se joindre à un ministère bénévole, et avec Caryn, sa femme, a démarré une église communautaire locale pour établir des relations avec d’anciens membres d’église, de nouveaux amis, et la famille.

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DU

D I V I S I O N AS I E- PAC I F I Q U E S U D

Apporter la lumière – et porter du fruit Le sabbat est un jour de repos. C’est aussi un jour pour partager la Parole et l’amour de Dieu avec nos semblables. Alors que j’étais étudiante universitaire, j’ai eu l’occasion de participer, un sabbat après-midi, à un voyage avec mes professeurs et des amis. Après le service à l’église, nous avons voyagé pendant deux heures pour nous rendre à l’hôpital de Lopburi – un hôpital pour les gens atteints du SIDA – en Thaïlande. Ce jour-là est devenu l’un de mes sabbats les plus mémorables. Lorsque nous sommes entrés dans le hall, l’atmosphère était calme, mais triste. J’ai vu le chagrin, la souffrance et le désespoir dans les yeux des nombreux patients. Nous leur avons donné des fruits, puis les avons massés. Ensuite, nous avons partagé avec eux des versets bibliques et avons essayé de converser avec eux en thaï et en anglais. Comme ni l’un ni l’autre n’est ma langue maternelle, la

communication n’était pas toujours facile ! Cependant, notre présence leur a apporté lumière, réconfort, et espérance. Ce petit voyage m’a beaucoup appris. Si nous nous aimons les uns les autres et nous manifestons de la bonté, notre vie sera plus significative. La vie est tellement fragile ! Soyons reconnaissants pour les miracles que Dieu fait pour nous chaque jour. Peu importe les problèmes auxquels nous sommes actuellement en butte, nous pouvons y faire face en puisant force et courage en Dieu. Chaque sabbat constitue pour moi un rappel de cette importante vérité.

Linh Nguyen Thi Phuong,

chargée de cours à l’Université internationale Asie-Pacifique, à Muak Lek, en Thaïlande, a deux passions : l’enseignement de la comptabilité, et le partage de l’amour de Dieu avec ses étudiants.


du sabbat

MONDE ENTIER D I V I S I O N AS I EPAC I F I Q U E N O R D

Foi et liberté Lorsqu’un médecin a dit à ma mère « Il va mourir sous peu ; nous ne pouvons plus rien pour lui », j’ai perdu toute confiance en l’humanité. Je n’avais alors que 16 ans. En cet instant où je me sentais dévasté et terriblement seul, la Parole de Dieu m’a consolé. Au fur et à mesure de ma lecture de la Bible, une joie plus réelle que tout ce que j’avais jamais

connu jusqu’à présent a rempli mon esprit angoissé et en a chassé les ténèbres. Lorsque j’ai découvert la guérison et le pardon en Jésus, la culpabilité, la colère, et le sentiment négatif qui me hantaient ont perdu leur emprise sur moi. J’ai compris que je n’ai pas à porter le fardeau du péché, car Dieu l’a déjà ôté de mes épaules. Cette expérience

m’a préparé aux épreuves du service militaire. Quand le vendredi est venu, j’ai dû choisir entre les traditions humaines et l’ordre solennel de Dieu. On s’attendait à ce que je participe à la formation en tir. Refuser, c’était m’exposer à l’emprisonnement. Ma conscience n’a trouvé la paix que lorsque je me suis entièrement soumis à l’ordre de Dieu de nous reposer le jour du sabbat. En conséquence, j’ai été en prison pendant un an et deux mois. Pendant mon séjour en prison, j’ai attiré au Seigneur des

compagnons de détention qui aspiraient à un changement de cœur, à un renouveau moral, et à une relation avec Jésus. Cette évangélisation a donné un sens à ma détention. Aujourd’hui, les habitudes que j’ai prises en prison continuent d’illuminer ma vie de citoyen libre.

Jaehwa Shim est président de JAERIM, un mouvement de jeunes adultes inspiré par GYC, en Corée du Sud. Ce mouvement cherche à outiller chaque membre d’église en vue de la mission de l’église locale.

D I V I S I O N E U R AS I E N N E

Un sabbat mémorable en Russie C’était en hiver. Le paysage était couvert de neige et de glace. Ce sabbat-là, mon père n’était pas avec nous. Étant directeur du Ministère de la jeunesse, des communications, et de Mission globale pour l’une des unions de la Division eurasienne d’alors, il avait dû s’absenter à l’extérieur. Ma mère, ma petite sœur et moi avons donc pris le bus pour aller à l’église. Après le culte,

nous nous sommes dirigées vers l’arrêt de bus situé de l’autre côté de quelques voies ferrées. Comme le bus approchait, je me suis dépêchée de les traverser pour ne pas le manquer. J’étais tellement absorbée que je ne me suis pas rendu compte qu’un train filait droit sur moi. Alors, j’ai entendu ma mère crier. Mais les rails, couverts de glace, étaient tellement glissants et le

train si près que je n’arriverais jamais à déguerpir de là à temps. Heureusement, ma sœur, qui était juste derrière moi, a saisi mon sac à dos et m’a tirée vers elle. Une seconde plus tard, le train passait à toute allure – exactement là où j’étais. Ma sœur m’a sauvé la vie ! Les mots sont impuissants à décrire l’horreur et le choc que nous avons éprouvés. Dieu a envoyé mon ange gardien pour me protéger. Seize ans se sont écoulés depuis. Mais chaque fois que je revois cette scène où j’ai failli perdre la vie, mon cœur déborde

de reconnaissance envers Dieu pour sa bonté et son amour ! Je dois dire que depuis ce jour-là, j’ai peur des trains. Mais Dieu me dit : « Sois sans crainte, car je suis avec toi » (Es 41.10). Ces paroles me donnent confiance et me rappellent la bonté, la sollicitude, et l’amour de notre gracieux Seigneur !

Larisa Liberanskaya, adven-

tiste de cinquième génération, est secrétaire et traductrice pour le Ministère des publications et l’Association pastorale de la Division eurasienne.

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V I E

A D V E N T I S T E

L’abandon de soi, le chant, le service, l’amour : cela suffit à rendre n’importe quel sabbat extraordinaire pour moi. — DA LY N E BA P T I ST E , N A I RO B I , K E N YA

D I V I S I O N AS I E D U S U D

Attendre le Seigneur du sabbat Vers l’âge de 12 ans, j’ai eu le privilège d’avoir deux leçons bibliques par semaine. Jamais auparavant – ou depuis – je n’ai eu des leçons pénétrant autant l’âme. Depuis l’image métallique de Daniel 2 jusqu’à l’énigme mathématique des 2 300 jours, à la merveille de la croix, et aux trois anges d’Apocalypse 14, la vérité a illuminé mon âme de façon merveilleuse et impressionnante. D’où est-ce que je viens ? Cette question de l’origine de la vie constituait pour moi un puzzle enveloppé de mystère. Mais deux de ces 36 leçons bibliques ont soudain résolu le mystère et complété le puzzle : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. […] Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer […] C’est pourquoi l’Éternel a béni le

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jour du repos et l’a sanctifié. » (Ex 20.8-11, LSG) Le Seigneur m’a créé, moi, et le sabbat est devenu une indication perpétuelle dans le temps et dans l’histoire que je ne suis pas un accident issu d’un long processus évolutionniste. Le premier sabbat suivant cette découverte, je me suis retrouvé dans une petite salle louée à Kolar Gold Fields, en Inde, avec six autres personnes qui avaient fait une découverte similaire. C’était il y a 65 ans ! Ce sabbat qui m’a initié à la merveille de Jésus demeure le sabbat le plus mémorable de ma vie.

John M. Fowler, un fidèle observateur du sabbat, attend avec impatience le retour du Seigneur du sabbat.

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D I V I S I O N A F R I Q U E C E N T R E- E ST

Une communion du sabbat Musique ! Rires ! Histoires ! Des roses et une croix. En entrant dans le Centre de conférence Brakenhurst à Nairobi, au Kenya, j’ai senti l’agréable odeur du pain sans levain et du jus de raisin. C’était vendredi soir – le dernier soir de la semaine de prière organisée par l’Académie adventiste Maxwell, avec le pasteur Dwain Esmond, notre orateur invité. Nous avons eu des vêpres inoubliables – un vrai avant-goût du ciel. J’ai déposé ma rose blanche sur l’énorme croix tout en réfléchissant aux promesses de Dieu et à sa bonté : « Dieu peut faire tout ce qu’il dit qu’il fera. » Ma rose sur la croix me rappelait le sacrifice de Jésus pour moi. Elle symbolisait aussi la paix. Le sabbat, j’aspire toujours à la paix. Cette merveilleuse communion fraternelle s’est

poursuivie le sabbat matin. L’après-midi, il y a eu de nombreux programmes d’évangélisation. Je me suis jointe à un groupe, et ensemble, nous avons visité un refuge pour les femmes. Des femmes et des enfants nous ont reçus en grand nombre. Les femmes chantaient avec nous, parfois en swahili, et les enfants frappaient des mains et dansaient. Le sabbat s’est terminé par un programme de vêpres édifiant et une magnifique cérémonie de baptême. L’abandon de soi, le chant, le service, l’amour : cela suffit à rendre n’importe quel sabbat extraordinaire pour moi.

Dalyne Baptiste est directrice de l’École primaire Maxwell, à Nairobi, au Kenya.


D I V I S I O N A F R I Q U E AU ST R A L E / OCÉAN INDIEN

L’observation du sabbat – dans le Sud La petite congrégation de Monte Vista est située au Cap, en Afrique du Sud. Récemment, en une froide matinée d’hiver, le culte du sabbat nous a rappelé que même une poignée de fidèles peut servir. Nous avions planifié une activité spéciale de sabbat qui pourrait satisfaire les besoins de nos semblables, et non les nôtres. Après avoir prié dans notre église, nous nous sommes rendus au centre-ville, sous des ponts qui se croisent – le refuge de nombreux sans-abri.

Dans la fraîcheur matinale, nous avons formé un cercle et commencé à chanter des cantiques. D’abord méfiants, nos auditeurs se sont rapidement détendus grâce à ces cantiques familiers qu’ils n’avaient pas entendus depuis belle lurette. Petit à petit, ils se sont rapprochés de nous et se sont joints au cercle. D’autres, restant à l’écart, nous écoutaient. Des petits enfants, le sourire aux lèvres, sont sortis des « trous dans le mur » – des coins sales où personne ne devrait vivre.

DIVISION AFRIQUE CENTRE-OUEST

Le sabbat : pour tous les enfants de Dieu L’un de mes meilleurs sabbats, c’est celui où notre famille a visité l’église adventiste Seabrook, à Lanham, au Maryland (États-Unis). En tant que dirigeants dans notre communauté adventiste libérienne, nous voyageons beaucoup les week-ends et ne trouvons pas toujours des services de culte adaptés pour nos deux jeunes

enfants. Mais ce sabbat à Seabrook a été vraiment hors pair ! Après un programme de l’École du sabbat très interactif où les enfants ont chanté et joué avec des moutons et ont découvert le roi David, nous sommes allés à l’église des enfants au Centre adventiste d’apprentissage préscolaire Seabrook. Un grand soin a été apporté à

Les chants, le partage de la Parole de Dieu, et les prières ont touché tous les cœurs. La plupart du temps, je passe par là pour me rendre au travail. Pourquoi n’ai-je pas remarqué, n’ai-je pas discerné la misère derrière ces visages ? À cette pensée, la honte m’a envahi… Nous avons distribué des colis de nourriture et des vêtements usagés à nos nouveaux amis qui luttaient pour survivre. Pour déjeuner, nous leur avons servi de la soupe aux légumes et du pain. Puis, nous avons commencé à bavarder sur le caractère général des défis de la vie, et la similarité entre nous tous qui essayons de trouver notre place sous le parapluie de la grâce divine.

l’élaboration du programme : chacun avait un badge à son nom et sa main imprimée avant d’entrer dans la salle. Outre de nombreuses activités amusantes pour les enfants, un présentateur invité a parlé des défis de la cécité. Nous avons découvert comment nos amis aveugles lisent en braille, traversent la rue à l’aide de leur canne, et survivent avec seulement quatre sens – l’ouïe, le toucher, le goût, et l’odorat. Bien que ce sabbat remonte à plus de deux ans maintenant, mes enfants

Tandis que le soleil descendait et que le froid se faisait de plus en plus sentir, le temps est venu de retourner à nos différentes réalités. Cette expérience que j’ai vécue ce sabbat-là m’a fait comprendre que la Parole de Dieu s’adresse vraiment à tous – sans exception. « Seigneur, pardonne-nous, pardonne notre esprit étroit envers ta Parole. Enseigne-nous à partager la joie de ton sabbat avec tous, grands et petits, riches et pauvres, tandis que nous attendons ton retour. »

Nqobile Nicholas Damane est

directeur de la ville du Cap. Thembi, sa femme, et lui sont les fiers parents de deux filles : Lino et Khanya.

se souviennent encore des nombreuses leçons apprises ce jour-là, y compris d’un chant accompagné de gestes : « Mon Dieu est si grand, si fort, et si puissant ; il n’y a rien que mon Dieu ne puisse faire ! » https://www.youtube.com/ watch?v=Of-mPrAsKGI. Nous espérons pouvoir visiter bientôt cette église de nouveau.

Johnetta Flomo vient du comté de Montserrado à Monrovia, au Libéria, en Afrique de l’Ouest.

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E H É T I E EV SI E P RAI D T V DE EN TP I RS OT P

Demain, nous allons avoir un sabbat d’aventure. Nous allons découvrir une autre sorte de service. — SY LV I A R E N Z , A L S BAC H - H Ä H N L E I N , A L L E M AG N E

D I V I S I O N I N T E R E U RO P É E N N E

L’autre sorte de service Pour la plupart des familles pastorales, les sabbats sont généralement fort occupés. Les membres d’église ont des attentes si élevées que les enfants se retrouvent souvent au second rang. Pendant de nombreux week-ends, mon mari, servant au Centre intereuropéen des médias (Stimme der Hoffnung), a dû visiter des églises éloignées pour prêcher et former les membres. Ce

n’est que rarement que nous passions nos sabbats avec lui. Un vendredi soir, il nous a proposé un programme spécial. « Demain, nous allons avoir un sabbat d’aventure. Nous allons découvrir une autre sorte de service. » Après un petit-déjeuner copieux, nous sous sommes rendus à une magnifique colline et avons commencé à nous promener dans la prairie. Il y

D I V I S I O N T R A N S E U RO P É E N N E

Souvenirs d’Irlande Mon mari et moi venions juste de quitter l’Irlande pour entreprendre des études à l’Institut Weimar, en Californie, aux États-Unis. Ayant mis de côté ma carrière d’infirmière, j’attendais avec impatience de relever un nouveau défi et de vivre un nouveau chapitre de ma vie. Avant même de défaire nos valises, nous nous sommes profondément endormis. Soudain, en pleine nuit, le téléphone a

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sonné. Au bout du fil, des chuchotements, puis un silence troublant… On allait nous annoncer, de toute évidence, une mauvaise nouvelle, mais laquelle ? Quand le choc initial s’est dissipé, mon mari m’a annoncé que ma belle-mère en Irlande venait de décéder subitement. C’était le 6 août 2011 – un jour de sabbat en Californie. Nous ne connaissions personne sur le campus et n’avions ni

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avait tant de choses à découvrir dans la nature ! Puis, nous nous sommes reposés sur un banc en bois et avons chanté des cantiques. Nos prières avaient une nouvelle saveur. Nous avons parlé à Jésus comme s’il était là, avec nous, et je suis sûre qu’il y était ! Nous sous sommes sentis près de Dieu et les uns des autres. Avant de partir, chaque enfant a reçu un couteau de poche de l’armée suisse. Ce type de couteau est muni de plusieurs autres outils pliables. « La Bible ressemble à cet outil – elle a de nombreuses réponses à nos questions, a expliqué mon mari. Elle peut nous aider à résoudre

amis, ni parents sur place pour nous consoler. Où aller quand on n’a personne pour nous soutenir ? Mon mari s’est dirigé vers les bois du campus pour parler au Seigneur. Là, Dieu a envoyé un professeur à la retraite pour l’encourager. Cet homme nous a invités à nous joindre à lui et à sa famille pour les services du sabbat au Congrès ASI, à Sacramento. « Passez ce sabbat avec ma famille, jusqu’à ce que vous puissiez faire les arrangements nécessaires pour retourner en Irlande », a-t-il dit. Dans son immense bonté, Dieu nous a envoyé cette famille pour nous soutenir.

nos problèmes. La croix blanche en haut du couteau doit vous rappeler que nous avons un ami au ciel. Faites-lui confiance, et utilisez cette amitié tout comme vous utiliserez ces outils dans votre vie. » Nous n’avons jamais oublié cette leçon importante partagée en ce sabbat spécial.

Sylvia Renz est auteur, mère

de trois enfants, et épouse de pasteur habitant à AlsbachHähnlein, en Allemagne. Elle a récemment pris sa retraite de l’École de Bible par correspondance de Stimme der Hoffnung, et prend plaisir à jouer avec son petit-fils.

Ce sabbat-là, nous avons fait l’expérience de l’amour de notre famille d’église mondiale, de l’amour d’étrangers, et de la paix d’un sabbat très spécial passé dans un pays inconnu, mais avec un Dieu familier qui nous a prodigué réconfort et soin.

Betty O’Rourke est une infir-

mière gestionnaire à la retraite, mère de quatre jeunes adultes, grand-mère, et épouse d’un pasteur responsable de trois districts, dans l’ouest de l’Irlande. Récemment, elle a accepté le poste de sponsor de la santé pour la mission irlandaise.


D I V I S I O N N O R D -A M É R I CA I N E

Le troisième sabbat de mon père D I V I S I O N S U D -A M É R I CA I N E

Moi, je servirai le Seigneur Ne connaissant pas l’avenir, je n’avais aucune idée que cette douce journée de printemps serait le sabbat le plus mémorable de ma vie. Dès ma naissance, ma mère m’avait amenée fidèlement à l’église chaque sabbat – la seule église adventiste de notre localité rurale. À l’âge de 14 ans, j’ai décidé de ne pas reporter davantage mon baptême. Deux ans plus tôt, ma mère m’avait en effet conseillé d’attendre un peu plus longtemps. Dans ma famille (à ce jour), les enfants adoptent la religion de leur père. Mon père, un luthérien, n’a jamais été un membre d’église actif. Cependant, il espérait que je marche sur ses pas et embrasse la foi luthérienne. Étant de nature timide, il ne m’a pas été facile de prendre ma décision. J’ai invité mon père à assister à mon baptême en novembre (la fin du printemps en Argentine). D’habitude d’humeur très égale, il est entré dans une

rage telle que je me suis mise à trembler comme une feuille. Mais autant je l’aimais, autant je suis restée inébranlable pour mon bien-aimé Jésus. « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes », m’a appris la Bible. En voyant que ma grand-mère était encore plus en colère que lui, j’ai renoncé à inviter les autres membres de ma parenté. Finalement, j’ai été baptisée lors d’une simple cérémonie en ce sabbat aigre-doux. Ce jour-là, je suis parvenue, sans le savoir, à un carrefour majeur de ma vie. Où serais-je maintenant si je n’avais pas pris cette décision aux conséquences éternelles ? Difficile à imaginer ! Ma décision a permis à Dieu d’écrire droit avec des lignes courbes.

Claudia Blath est épouse

de pasteur, mère de deux préados, et traductrice pigiste. Elle écrit depuis Buenos Aires, en Argentine.

D I V I S I O N I N T E R A M É R I CA I N E

Le sabbat, c’est pour la famille ! Tous les sabbats passés avec ma famille chez mes grands-parents étaient formidables ! J’ai eu beau essayer, mais je n’en ai trouvé aucun

qui se soit démarqué des autres. En effet, chaque sabbat où nous déjeunions avec mes cousins, tantes, oncles, amis, et ma famille immédiate – un

En 1942, Max Torres, mon père, a ouvert une épicerie à Magdalena, au Nouveau-Mexique, grâce à ses économies et à un emprunt de 2 000 dollars à son oncle. Dès le début, son commerce a bien marché et s’est avéré rentable. Un an après s’être lancé en affaires, il s’est joint à l’Église adventiste et a fermé son épicerie le sabbat – une décision déchirante, parce que les propriétaires de ranch comptaient pour la moitié de ses clients, et que c’était justement le samedi matin qu’ils venaient à l’épicerie… Mon père craignait de faire faillite. Le sabbat suivant, nous sommes allés à l’église située dans une ville voisine, et sommes rentrés à Magdalena après le coucher du soleil. Mon père avait l’intention d’ouvrir l’épicerie le samedi soir, après le sabbat. À sa déception, son père et ses frères avaient ouvert l’épicerie toute la journée ! Même chose le sabbat suivant. Mais le troisième sabbat, l’épicerie a été fermée toute

repas agrémenté de conversations édifiantes et de rires – restera gravé pour toujours dans mon cœur. J’aimais écouter les différents points de vue de chacun. Ils stimulaient mon esprit et renforçaient nos sentiments. C’est grâce à ce temps passé ensemble – où nous dégustions les meilleurs plats de ma grand-mère –

la journée. À l’époque, je n’avais que 4 ans, mais je me souviens très clairement de notre retour chez nous ce samedi soir-là. Tandis que mon père garait sa voiture dans le stationnement, j’ai aperçu au moins une dizaine de propriétaires de ranch assis dans leurs pick-up, attendant l’ouverture de l’épicerie ! Mon père a dit : « Bénis soient ces éleveurs ! Je ne perdrai pas leur clientèle. » Puis, il s’est dirigé vers l’épicerie en courant et en a ouvert les portes. Les éleveurs l’ont immédiatement suivi. À sa grande surprise, ils lui ont dit qu’ils l’admiraient parce qu’il tenait ferme pour ses convictions et l’ont assuré de continuer à s’approvisionner chez lui. L’année suivante, les ventes ont doublé ! Mon père a pu rembourser au complet ce qu’il devait à son oncle.

Maintenant à la retraite, Rudy Torres a été pasteur dans les États suivants : Californie, Washington, et Maryland, aux États-Unis.

que j’aime converser et fraterniser avec mes semblables. Voilà ce que le sabbat signifie pour moi.

Marguerite Samuel, mère

au foyer, est fondatrice et directrice de l’ensemble vocal Journey Ministries.

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À

L A

D É C O U V E R T E

D E

L

’endurcissement de cœur à l’égard de la Parole de Dieu entraîne toutes sortes d’inconduites : idolâtrie, sensualité, égocentrisme, lutte de pouvoir effrénée, mépris de la souffrance d’autrui, mépris du sabbat, etc. Ceci explique, en partie, un grand nombre des plus grandes crises que le monde ait connues. Mais à chaque crise majeure, Dieu a suscité des serviteurs pour transmettre ses messages et souligner les étapes à suivre pour être spirituellement en sûreté. Le prophète Amos a exprimé ce principe en ces termes : « Ainsi le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs, les prophètes. » (Am 3.7) Penchons-nous maintenant sur la façon dont Dieu a guidé son peuple lors de quatre crises majeures et est intervenu providentiellement en sa faveur : le Déluge, la délivrance de l’esclavage en Égypte, des périodes marquées par l’idolâtrie, et la première venue du Christ – dans une démonstration radicale de son amour pour l’humanité, Dieu, en effet, envoya son Fils unique vivre et mourir pour nous. Quatre moments cruciaux de l’histoire Le Déluge. La Bible dit : « L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » (Gn 6.5, LSG) Le verset 11 ajoute cette critique sévère : « La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. » La sécularisation était si profondément enracinée dans le cœur des habitants de la terre que Dieu n’eut d’autre choix que d’enrayer la vague du péché et de la dégradation de façon radicale. Cependant, il n’intervint pas sans annoncer d’abord sa décision aux habitants de la terre. Il appela Noé en tant que prophète pour qu’il avertisse ses contemporains de la destruction à venir. Après les 120 ans de prédication de Noé (Gn 6.3), Dieu détruisit le monde par le Déluge. La délivrance de l’esclavage en Égypte. Après des siècles de captivité en Égypte, l’heure de la libération sonna. Gémissant sous le poids de l’esclavage, les Israélites

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L’ E S P R I T

D E

P R O P H É T I E

Valdecir Simões Lima

la

parole certaine de la

prophétie L’histoire de l’humanité ne s’est jamais déroulée sans que quelqu’un ne parle de la part de Dieu

crièrent à Dieu (voir Ex 2.23). Leurs cris étant parvenus jusqu’à lui, il intervint pour les délivrer de la main de Pharaon. Pour leur annoncer son plan et les faire sortir d’Égypte, il choisit Moïse en tant que prophète et chef. Périodes marquées par l’idolâtrie. Une fois établis dans la terre promise, les Israélites désobéirent de nouveau à Dieu. Comme ils ne s’étaient pas appropriés son amour, ils tombèrent dans le piège de l’idolâtrie. Canaan foisonnait d’idoles. Les enfants de Dieu se prosternèrent devant « l’ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs doigts [avaient] fabriqué » (Es 2.8). Dans son amour pour ses enfants, Dieu les appela à se détourner du culte des idoles par le biais de nombreux prophètes. Il est important de noter que Dieu appela non seulement des hommes à tenir ce rôle, mais aussi des femmes. Choisie par Dieu en tant que prophétesse, Deborah avertit le peuple de se détourner résolument de l’idolâtrie. La première venue du Christ. Combien le monde avait besoin de la venue du Messie ! Le peuple devait connaître et comprendre la vraie nature du royaume de Dieu. Le Saint-Esprit reposerait sur le

Messie, et celui-ci, révélant le Père, régnerait avec sagesse et puissance (voir Mi 5.2 ; Es 11.1,2). Même s’ils ne connaissaient pas l’heure de sa venue, les Israélites auraient dû être prêts à le recevoir. Par Jean-Baptiste, ils apprirent que le temps de recevoir ce roi puissant était venu. Jean les implora de se repentir de leurs péchés plutôt que de chercher à se justifier par leur lignée religieuse (voir Mt 3.8-11). Pour annoncer la première venue du Christ et pour y préparer le peuple, Dieu envoya plusieurs prophètes : Michée, Ésaïe, Jean-Baptiste, ainsi qu’Anne. D’un bout à l’autre de la Bible, nous voyons un modèle, une double condition permettant de traverser les crises en toute sûreté : chercher Dieu de tout notre cœur, et nous confier en ses prophètes (Jr 23.13 ; 2 Ch 20.20, LSG). C’est de cette façon que notre souverain dirigeant protégea son peuple de la destruction et lui donna, suite à de grandes calamités, des occasions de repartir à zéro. Une autre crise, une autre voix À notre époque, y a-t-il quoi que ce soit qui justifie la présence d’un prophète ? Absolument ! Cette double


restau r at i on de la v ér i té CHUTE DÉLUGE

ÉGYPTE

ACHAB JÉZABEL

PREMIÈRE VENUE

BABYLONE

1844

SECONDE VENUE

NOÉ

MOÏSE

ÉLIE

DANIEL

JEAN-BAPTISTE

ELLEN G. WHITE

Destruction

Captivité

Apostasie

Exil

Formalisme

Tous les autres

condition consistant à chercher Dieu et à se confier en ses prophètes est, encore et toujours, un plan directeur qui traverse l’histoire. Nous croyons que le retour de Jésus est imminent. Nous nous attendons aussi à une autre crise précédant ce retour. Si les crises passées nous fournissent quelque indication, pourquoi Dieu ne nous enverrait-il pas un prophète aujourd’hui pour nous préparer à ce glorieux retour ? Après la mort et la résurrection du Christ, le retour de Jésus constitue le plus grand événement de toute l’histoire de la terre ! Mais avant ce retour en gloire du Sauveur, un grand nombre des réalités dévastatrices précédant sa première venue se répéteront avec une étendue et une destruction accrues. Christ luimême a déclaré que le comportement de l’humanité et les événements qui précédèrent le Déluge se répéteraient juste avant son retour (Mt 24.37,38). La fin des temps verra une convergence des caractéristiques qui ont encadré les crises historiques précédentes. Mais cette fois, ces événements se produiront simultanément. Nous serons témoins de parallèles entre les compor-

tements passés et ceux d’aujourd’hui. Le culte des idoles est un mal qui frappe aussi notre époque – ce dont nous avons la preuve tous les jours. Malheureusement, les avertissements d’éviter cette pratique se font rares. Tout comme il existe de vraies idoles, il faut avertir les êtres humains de tout ce qui se dresse entre l’humanité et Dieu – qu’il s’agisse de la sécularisation dans toutes ses formes, ou du culte à la bête et à son image. Tout ce qui nous amène à adorer des idoles, quelles qu’elles soient, plutôt que Dieu mérite la réprimande (Ap 14.9,10). Le peuple de Dieu servira le Seigneur de tout son cœur. L’une des caractéristiques du reste, c’est l’observation des « commandements de Dieu » et le « témoignage de Jésus » (Ap 12.17) défini dans Apocalypse 19.10 comme étant l’Esprit de prophétie. Dieu nous a envoyé une prophétesse dont nous devons tenir compte. Le rejet des prophètes de Dieu en des temps cruciaux de l’histoire a toujours eu de graves conséquences pour les enfants de Dieu, parce qu’un tel rejet implique, selon Luc 10.16, le rejet de celui-là même qui les a envoyés. Instruite par Dieu, Ellen White a

exhorté le peuple du temps de la fin à emprunter les sentiers les plus sûrs du comportement chrétien. Respectons donc l’importance de son rôle et prenons ses enseignements au sérieux ! Nous avons la responsabilité de croire, de vivre, et de proclamer cette lumière. L’Église adventiste avance vers sa destination. Sans l’ombre d’un doute, l’Esprit de prophétie appartient à ce mouvement alors qu’il passe par les jours les plus difficiles de l’histoire de l’humanité. Dieu, une fois de plus, a montré à ses enfants le sentier menant à la délivrance. Un jour, très bientôt, Christ reviendra pour ceux qui lui appartiennent. Puisse Dieu nous aider à le chercher de tout notre cœur et à écouter ses prophètes, afin que nous puissions être prêts pour son retour imminent ! n

Valdecir Simões Lima

est professeur aux facultés de théologie et de communication sociale à l’Université adventiste du Brésil.

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L A

B I B L E

R É P O N D

Une

question Pourquoi Dieu a-t-il choisi de sauver le genre humain, mais pas Lucifer et ses anges ?

de

justice

Cette question semble reposer sur la supposition erronée que Dieu n’a pas tenté de sauver Lucifer. La question de fond est, peut-être, Pourquoi Dieu n’a-t-il pas envoyé son Fils pour sauver les anges déchus ? Bien que le conflit cosmique soit un sujet central dans la théologie biblique, la Bible ne nous expose pas en détail son origine. Par conséquent, il est difficile de savoir tout ce que Dieu a fait en faveur des armées célestes au début du conflit. Le mieux que je puisse faire, c’est de partager certaines de mes propres réflexions relatives à votre question. 1. La justice et l’amour. Le péché n’a pas été créé, et n’est pas venu à l’existence non plus. Il est, en fait, le rejet tant de la création que de l’existence – l’adoption de l’anti-création par des créatures intelligentes qui ont choisi le néant de l’inexistence tout en réclamant le droit irrationnel d’exister indépendamment de Dieu. Il n’y avait aucune raison pour un groupe d’êtres célestes de se rebeller. Par conséquent, en les condamnant, Dieu a agi en toute justice. Mais il a aussi agi avec amour en ne permettant pas à l’anti-création de prendre totalement possession de sa bonne création. À la conclusion du conflit cosmique, même les anges rebelles jugés par Dieu reconnaîtront l’intégrité du jugement divin à leur endroit (voir Ph 2.10,11). 2. Le caractère unique du péché de Lucifer. En général, nous comprenons le péché en tant que condition (c’est-à-dire celle d’avoir une nature pécheresse) ou en tant qu’acte (c’està-dire de transgresser la loi). Mais dans le cas de Lucifer et de ses anges, nous avons affaire à l’expression la plus étrange du péché et du mal – l’un et l’autre n’étaient pas encore là ; ils couvaient dans le cœur des anges, altérant et décomposant leur nature de façon radicale. Cette anomalie chaotique désintégra lentement un segment de la création de Dieu et s’exprima elle-même par la rébellion contre la volonté du Créateur. Aucune puissance externe n’existait encore pour tenter les créatures et les amener à pécher. Ici, nous avons affaire à l’origine du péché et du mal. Tel n’était pas le cas avec Adam et Ève. Cependant, leur péché fut aussi inexcusable que celui de Lucifer et mérita la même peine.

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3. Résolution et révélation. Dieu fit tout ce qu’il pouvait pour sauver non seulement Lucifer et ses anges, mais aussi le genre humain. La Bible suggère un dialogue constant entre Dieu et les anges rebelles dans une tentative de les persuader que leur manière d’agir endommagerait l’ordre cosmique divin et euxmêmes. Dieu essaya de tuer dans l’œuf l’origine du péché. Par son Fils, le Médiateur entre Dieu et sa création (Col 1.15), il leur révéla son amour infini. En raison de leur grande proximité avec Dieu, ils firent de façons uniques l’expérience de son amour et de sa sollicitude pour toutes ses créatures. De plus, ils se rendirent compte que le Fils de Dieu qui semblait avoir été de leur nombre – l’Archange (Dn 10.21 ; 12.1 ; Jude 9 ; 1 Th 4.16 ; Ap 12.7) – n’était autre que leur Créateur (Col 1.16). Cette magnifique révélation amena sans doute nombre d’entre eux à revenir à leur allégeance envers Dieu, et aurait dû mettre un terme à l’insurrection. Hélas, ce ne fut pas le cas. Un processus judiciaire fut mis en place pour examiner les preuves et les arguments, mais la décision du tribunal fut sans équivoque : « Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu’à celui où l’injustice a été trouvée chez toi. » (Ez 28.15) Satan fut déclaré coupable. Une fois que la nature auto-corruptrice du péché et du mal eût proscrit la bonté de la nature de Lucifer et de ses anges, Dieu ne put absolument plus rien faire pour les sauver. Ils avaient rejeté la révélation divine de son amour pour eux. Dieu leur accorda la même option qu’au genre humain. La révélation divine la plus glorieuse de l’amour de Dieu pour les pécheurs à travers son Fils, lequel s’identifia à nous par l’incarnation, nous offre la possibilité de revenir à notre allégeance envers Dieu et de vivre. Le péché et le mal ont presque éradiqué l’image de Dieu en nous, mais ce processus peut se terminer si nous voyons en Christ la révélation la plus majestueuse de son amour, amour qui condamne en toute justice les créatures rebelles et sauve en toute justice les pécheurs repentants (Rm 3.25,26). n

Ángel Manuel Rodríguez a pris sa retraite après avoir servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.


É T U D E

B I B L I Q U E

Mark A. Finley

La

puissance d’obéir

U

ne obéissance pétrie d’amour a toujours constitué un test de loyauté envers Dieu, et ce, dès le commencement. Un jour, Lucifer insinua que Dieu était un dirigeant autoritaire qui ne s’intéresse que fort peu à sa création, que son gouvernement et ses lois étaient injustes. Il prétendit que l’obéissance limite notre bonheur et que la désobéissance améliore la vie. C’est ainsi qu’il réussit à entraîner le tiers des anges dans la désobéissance (Ap 12.3,4,7-9). Il répandit son mensonge non seulement au ciel, mais aussi en Éden (Gn 3.1-5). Dans notre leçon d’aujourd’hui, nous découvrirons que l’obéissance à la loi de Dieu procure au peuple de Dieu la plus grande joie et fait ses délices. Nous découvrirons aussi l’étonnante vérité que Dieu non seulement nous appelle à obéir, mais nous donne aussi la puissance d’obéir.

1 Comment David considérait-il la loi de Dieu ? En quoi son attitude se compare-t-elle à celle de Jésus quant à l’obéissance à la volonté de Dieu ? Comparez Psaumes 40.8 avec Jean 8.29 et Hébreux 10.7. David avait le sentiment que la loi de Dieu était la source de toute vraie joie. Dans le psaume 1, il écrit au sujet des fidèles enfants de Dieu : « Mais qui trouve [leur] plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui médite[nt] sa loi jour et nuit ! » (v. 2) Dans Psaumes 119.92, il ajoute : « Si ta loi n’avait fait mes délices, j’aurais alors péri dans mon malheur. » Le Christ éternel plaça dans le cœur de David le désir d’obéir – désir dont il fut lui-même imprégné tout au long de sa vie terrestre.

2

Lisez Deutéronome 8.1, 6, 7 et 28.1. Que dit Dieu à Israël dans ces versets ? Ses propos donnent-ils l’impression que sa loi limite notre bonheur et restreint notre liberté ?

3

Jésus vint-il pour éliminer la loi ? Est-il légaliste de vouloir observer la loi de Dieu ? Comparez Matthieu 5.17 avec Romains 3.31. I M A G E

:

L D S

M E D I A / J E R R Y

H A R S T O N

Le Nouveau Testament est on ne peut plus clair : Jésus vint non pour détruire la loi, mais pour l’accomplir. Accomplir signifie lui donner toute sa signification. Dans Colossiens 4.17 (S21), l’apôtre Paul conseilla à un disciple nommé Archippe d’« accomplir » son ministère. Il ne voulait certainement pas dire qu’Archippe devait éliminer son ministère, mais plutôt l’accomplir avec conviction, le compléter, persévérer, et ne jamais abandonner.

4

Est-il possible d’obéir à la loi de Dieu ? La grâce de Dieu est-elle suffisante pour rendre les chrétiens capables de vaincre leurs péchés connus ? Découvrez la réponse dans Romains 5.20, 21 ; 1 Jean 5.4 ; et Apocalypse 14.12.

5

Comment est-il possible d’obéir à Dieu ? D’où nous vient la puissance d’obéir ? Obéissons-nous par notre propre volonté ? Lisez Éphésiens 2.8-10 ; 3.15, 20. Nous sommes sauvés par la grâce et par la grâce seule. Par la foi, nous recevons le pardon de Dieu. En Christ, nous nous tenons devant Dieu comme si nous n’avions jamais péché. Cette grâce qui nous justifie nous sanctifie également. Et cette foi qui nous procure le pardon nous donne aussi la puissance d’obéir.

6

Que promet Dieu à chaque croyant qui vient à lui par la foi ? Comparez Hébreux 8.10 avec 1 Thessaloniciens 5.23. Dieu nous promet de faire en notre faveur ce qu’il nous est impossible de faire pour nous-mêmes. En Christ, le don du salut est nôtre. Dieu place sa loi dans notre esprit pour que nous puissions la connaître, et dans notre cœur pour que nous puissions l’aimer. Par son Saint-Esprit, il nous donne la puissance d’obéir et de prendre plaisir à ses voies. C’est ça, le miracle de l’Évangile. n

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May-Ellen Colón

Principes directeurs pour

Les principes ci-dessous s’appuient sur le caractère de Dieu, et de ce fait, constituent le fondement de nos règles et de nos pratiques du sabbat. Tandis que nous traduisons ces principes en action, Dieu nous aidera à refléter son caractère et à le vivre.

1

LE REPOS

Observer le sabbat, c’est se reposer du travail, des fardeaux de la vie, des préoccupations et des distractions séculières (Ex. 16.28-30 ; 20.9,10 ; 23.12 ; 34.21 ; Ne 13.15-22 ; Jr. 17.27 ; Lc 23.54-56). Rapport divin avec le principe n° 1 :

Dieu est l’exemple même du repos. « Mon âme se repose en Dieu » (Ps 62.1, OST). Par Jésus, Dieu offre le repos à tous ceux qui viennent à lui (Mt 11.28). Jésus lui-même se reposa le sabbat (Gn 2.1,2).

2

LA CÉLÉBRATION

Observer le sabbat, c’est célébrer la création du monde (Gn 2.1-3) et notre rédemption (Dt 5.15). Par conséquent, son atmosphère devrait en être une de célébration, de joie, et de délices (Ps 92 ; Es 58.13). Rapport divin avec le principe n° 2 :

Dieu célèbre et se réjouit. Il a célébré la création (Gn 2.1-3 ; Pr 8.27-31). Il se réjouit quand nous venons à lui (Dt 30.9 ; Es 62.5 ; So 3.17 ; Lc 15). Il célébrera le souper de noces de l’Agneau (Ap 19.7-9).

3

LA GUÉRISON

Observer le sabbat, c’est favoriser la guérison, le soulagement, la libération, et la régénération. Tout acte qui fait du mal à soi-même ou au prochain constitue une violation du sabbat (Es 58 ; Mt 12.915 ; Mc 1.21-28 ; Lc 4.38,39 ; 13.10-17 ; 14.1-6 ; Jn 5.1-18 ; Jn 9).

30

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Rapport divin avec le principe n° 3 :

Dieu est un guérisseur (Ex 15.26 ; Ps 103.3 ; 147.3 ; Mt 4.23 ; Ac 10.38). Il a « la guérison […] sous ses ailes » (Ml 4.2).

4

L’ADORATION

Observer le sabbat, c’est participer, avec notre famille d’église, à un culte d’adoration envers Dieu qui est collectif et focalisé (Lv 23.3 ; Es 56.1-8 ; 66.22,23; Mc 1.21 ; 3.1-4 ; Lc 4.16 ; 13.10 ; He 10.25 ; Ap 14.7). Le fait d’adorer Dieu ensemble encourage et favorise tant la communion spirituelle que la communion sociale entre nous en tant qu’êtres humains, et entre nous et Dieu. Rapport divin avec le principe n° 4 :

Dieu désire un culte collectif (Es 66.22,23). Pendant sa vie terrestre, Jésus a assisté aux services de culte et les a parfois dirigés (Lc 4.16).

5

LA FRATERNISATION

Observer le sabbat, c’est entretenir nos relations avec les membres de notre famille et nos amis (Mc 1.29-31 ; Lc 14.1). Dieu nous accorde le temps de nous rapprocher intentionnellement de tous les membres de la famille – sans exclure les animaux domestiques (Ex 20.8-11). Rapport divin avec le principe n° 5 :

Les membres de la divinité sont des êtres relationnels (Jn 15.15). La relation de Dieu avec nous constitue le fondement même de notre relation les uns avec les autres (Jn 13.34,35 ; 17.20-23).

6

J E R E M Y T H O M A S

/

avec les caractéristiques se rapportant à la personne de Dieu

P E X E L S

l’observation du sabbat

LA JOIE

Observer le sabbat, c’est prendre plaisir au monde que Dieu a créé, l’étudier, en faire l’expérience, et en jouir (Ps 92.5,6 ; 111.2-4 ; comparez avec Rm 1.20). Rapport divin avec le principe n° 6 :

Dieu est le Créateur, et il apprécie sa création – il l’a considérée « très bonne » (Gn 1.31, LSG). À la création, Dieu fut rempli de satisfaction, se réjouissant du « globe de sa terre, et trouvant [son] bonheur parmi les fils de l’homme » (Pr 8.31).

7

LE SERVICE

Observer le sabbat, c’est servir nos semblables avec amour et témoigner de Dieu avec tendresse (Es 58.7-10 ; Mt 12.12 ; Mc 3.4 ; Lc 6.9 ; 13.12,16). Rapport divin avec le principe n° 7 :

Jésus est un serviteur et un proclamateur de la bonne nouvelle (Lc 4.18-21 ; Ph 2.5-11). Il a fait du bien (Ac 10.38).

May-Ellen Colón est

directrice des Services internationaux adventistes à la communauté, agente spéciale pour les Services à la communauté d’ADRA International, et assistante du directeur de l’École du sabbat et des Ministères personnels de la Conférence générale.


DES IDÉES À PARTAGER

« Oui, je viens bientôt... »

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

Courrier

Au-delà des mots Un mot de remerciement à Bill Knott pour son éditorial intitulé « Au-delà des mots » dans Adventist World (décembre 2016). Je m’en suis inspiré pour partager quelques réflexions avec le groupe d’auteurs Dayton Christian Scribes, en Ohio. J’espère que Bill approuve cette initiative de ma part. J’ai eu le privilège de produire le bulletin de ce club pendant bien des années. À l’approche de Noël et du nouvel an, les paroles de Bill m’ont semblé être exactement celles qu’il me fallait pour transmettre un message édifiant à nos auteurs. Mes meilleurs vœux à Bill Knott et à tout le personnel talentueux et fidèle de Adventist World ! Lois Pecce Ohio, États-Unis Le paradoxe de l’unité et de la diversité J’ai apprécié l’article de Richard Aguilera intitulé « Le paradoxe de l’unité et de la diversité » (novembre 2016). Je crois que « Dieu aime chaque être humain, peu importe les différences apparentes, les vêtements, la coiffure, la musique, ou les styles de prière. Nous devons absolument comprendre que notre saint appel consiste à aimer les autres, à les servir, et à partager la bonne nouvelle de l’espérance et du salut. »

Comme un Père aimant, Dieu veut que sa famille soit unie. Comment pourrons-nous accomplir ce que Dieu nous demande si nous refusons d’être réconciliés les uns avec les autres ? La nuit précédant sa crucifixion, dans la plus ardente de ses prières, Jésus supplia Dieu d’unir ses disciples : « Je prie […] afin que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous » (Jn 17.20,21). Larry Valorozo La Haye, Pays-Bas Culturellement parlant, nous devons faire la différence entre l’innocence – qu’il faut permettre, et le mal – qu’il faut rejeter. Ceux qui sont engagés envers les vérités bibliques ne finissent pas par se diviser alors qu’ils visent le même but ! Jésus est la source de la pure vérité. La véritable unité est un effet secondaire pour ceux qui acceptent la vérité, laquelle est plus importante que la fausse unité (Am 3.2,3 ; 2 Co 6.14,15,17 ; La tragédie des siècles, p. 45). Ken Lemky Colombie-Britannique, Canada Impatiente de recevoir Adventist World Je suis impatiente de recevoir chaque exemplaire mensuel de Adventist World. Je dévore cette revue de la première à la dernière page. Dans l’un de ses numéros spéciaux, vous avez inclus un tract GLOW à découper et à distribuer. Je désire participer aux efforts d’évangélisation. À quand le prochain tract dans Adventist World ? M arie-Pierre Crotella Cranves-Sales,France Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Yutaka Inada, German Lust, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han, Dong Jin Lyu Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) André Brink, Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Kimberly Brown Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun ; Karnik Doukmetzian ; Suk Hee Han ; Yutaka Inada ; German Lust ; Ray Wahlen ; D’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Juan Prestol-Puesán, G. T. Ng, Leonardo R. Asoy, Guillermo E. Biaggi, Mario Brito, Abner De Los Santos, Dan Jackson, Raafat A. Kamal, Michael F. Kaminskiy, Erton C. Köhler, Ezras Lakra, Jairyong Lee, Israel Leito, Thomas L. Lemon, Solomon Maphosa, Geoffrey G. Mbwana, Blasious M. Ruguri, Saw Samuel, Ella Simmons, Artur A. Stele, Glenn Townend, Elie Weick-Dido Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.

Vol. 13, nº 3

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W

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