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La COVID-19 et l’éducation adventiste Défis et possibilités
atastrophes naturelles… Bouleversements sociopolitiques… Qui n’a pas connu ce genre de crise, à un moment où à un autre, dans un pays ou un ensemble de pays ? Qui n’a pas été témoin des souffrances de tout un continent en raison de changements importants, lesquels chambardent l’économie et le mode de vie pendant un certain temps ? Et que dire des répercussions désastreuses de la pandémie de COVID-19 ? Elles sont, à l’échelle mondiale, uniques sur pratiquement tous les aspects de la vie… et l’éducation adventiste, hélas, n’y échappe pas non plus. Le système d’éducation adventiste mondial dessert près de 2 millions d’étudiants et emploie plus de 100 000 professeurs, lesquels dispensent un enseignement chrétien de la maternelle au niveau universitaire. Si, au beau milieu de la COVID-19, les écoles adventistes ont dû faire face à de nombreux défis, en revanche, elles ont également découvert de nouvelles possibilités. Dans cet article, nous nous pencherons sur quelques-uns d’entre eux. DE NOUVEAUX DÉFIS
En mars et avril 2020, selon la période où la COVID-19 frappait différentes régions, l’éducation adventiste est entrée dans le confinement : fermeture d’écoles, de lycées et d’universités ; passage de l’enseignement en présentiel à l’enseignement à distance. Alors que les établissements scolaires de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud étaient en pleine session, ils ont dû faire face à la rigueur de ce changement inattendu et sans précédent. De nombreux établissements d’enseignement supérieur ont bien géré la situation, car par le passé, ils avaient offert un certain apprentissage à distance. D’autres se sont heurtés à des infrastructures insuffisantes et à une expertise limitée chez les professeurs et les étudiants. Les écoles primaires et secondaires étant, dans l’ensemble, mal préparées à la nouvelle modalité, se sont aussi retrouvées avec des difficultés financières. Dans les pays européens, maintes écoles adventistes ont continué à recevoir des fonds gouvernementaux (normalement pour payer le salaire des professeurs). Dans d’autres pays, comme la Nouvelle-Zélande par exemple, les étudiants ont reçu des ordinateurs portables et des iPads, lesquels resteront la propriété de l’école après la pandémie. Dans les régions moins riches, les écoles ont simplement dû suspendre l’enseignement. Certaines ont décidé d’y aller de documents papier : les profs les livrent euxmêmes au domicile des étudiants et viennent ensuite les reprendre pour les corriger. Malheureusement, quelques petites écoles, rurales pour la plupart, ont dû fermer leurs portes dès le troisième mois de la pandémie. Voici les défis sans doute les plus courants auxquels l’éducation adventiste est confrontée : ■ Mise sur pied d’un enseignement en ligne alors que les professeurs ne jouissent d’aucune expérience dans cette modalité. ■ Alternatives valables et fiables pour effectuer l’évaluation à distance. ■ Enseignement à des étudiants qui ne disposent pas d’ordinateurs ou n’ont pas accès à Internet. ■ Lourdes pertes financières en raison d’une diminution des revenus des parents qui ont perdu leur emploi, et de ce fait, n’ont plus les moyens de payer les frais de scolarité. ■ Fermeture des dortoirs et remboursement des frais de chambre et de pension. ■ Perte des sommes allouées par l’Église due à une baisse de la contribution financière des membres. ■ Réduction de moitié du salaire des enseignants et du personnel, ou réduction du personnel (mises à pied ou licenciements définitifs).
Photo : August de Richelieu