Aw august 2014 french

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Aoû t 201 4

tu

aimeras

ton Ennemi.

Vraiment ?

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La religion du cœur

20

Image ou

caricature ?

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L’affranchissement du péché, de la loi, et de la mort


Août 201 4

E N

14 La voix humaine

C O U V E R T U R E

V I E

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A D V E N T I S T E

Tu aimeras ton ennemi. Vraiment ?

Il y a cent ans, une guerre en Europe dressa des croyants les uns contre les autres.

20 Image ou caricature ?

Un don précieux qui nous permet de louer Dieu et d’être en bénédiction à nos semblables.

Denis Kaiser

8 La bataille

P E R S P E C T I V E

Ted N. C. Wilson

Pourquoi refusons-nous le port d’armes ?

C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Jens O. Mohr

Jésus seul peut restaurer complètement l’image de Dieu en nous.

M O N D I A L E

Wilhelmina Dunbar

24 De l’exclusion à l’inclusion P A T R I M O I N E

12 La religion du cœur

M É D I T A T I O N

Glenn O. Phillips

Comment une petite île devint un grand témoin.

Raúl Quiroga

Vos actes contredisent-ils vos paroles ?

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

11 S A N T É Le cancer du côlon

22 E S P R I T D E

P R O P H É T I E

Foi et doctrine, loi et témoignage 26 L A B I B L E R É P O N D L’affranchissement du péché, de la loi, et de la mort

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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www.adventistworld.org Disponible en ligne en 11 langues

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27 É T U D E B I B L I Q U E Le prix élevé du salut I D É E S P A R T A G E R


Un centenaire solennel

R apport mond i a l

Plus de 40 000 personnes sont attendues à une

campagne d’évangélisation au Zimbabwe

D E

J U D I T H

M U S V O S V I

■■ Les dirigeants adventistes au Zimbabwe se préparent à accueillir plus de 40 000 personnes à une campagne d’évangélisation qui se tiendra l’année prochaine. Cet événement d’une durée de deux semaines se tiendra en mai 2015 à Harare, capitale de l’Afrique du Sud. Il sera, sans aucun doute, l’un des efforts d’évangélisation les plus ambitieux dans le cadre de l’initiative « Opération métropoles » de l’Église mondiale. Jonathan Musvosvi, président de la Fédération de l’est du Zimbabwe, laquelle organise l’événement, a dit que Ted N. C. UN HOMME EN MISSION : Wilson, président de l’Église mondiale, Jonathan Musvosvi, président sera l’orateur invité pendant la première de la Fédération de l’est semaine. Le pasteur Wilson s’adressera du Zimbabwe, pose devant aux gens d’affaires et aux dignitaires du le siège de la fédération, gouvernement au Centre international à Harare. des congrès de Harare, un endroit haut de gamme dans le quartier riche de Harare. « C’est un segment de la population difficile à atteindre, un segment où l’Église ne grandit pas aussi rapidement et solidement que nous le voudrions », a dit Jonathan Musvosvi, par courriel. Les dirigeants de la fédération désirent collaborer avec des adventistes fortunés pour inviter les gens de cette classe aux réunions, de façon similaire à ce qui a été fait lors de la campagne d’évangélisation « Espoir pour Manille métropolitain : iCARE » – une campagne d’une durée de deux semaines qui a généré plus de 3 000 baptêmes dans la capitale des Philippines, en mai 2014. Au cours de la deuxième semaine, la campagne se tiendra au Stade national des sports, à Harare, la plus grande ville du Zimbabwe. D’une capacité de 60 000 sièges, ce stade se trouve dans une section densément peuplée de cette ville de 1,6 million d’habitants. « Nous prévoyons une assistance d’environ 40 000 personnes », a dit Jonathan Musvosvi. Dans la majeure partie de la dernière décennie, le Zimbabwe a été ébranlé en raison de son instabilité politique et économique. Selon Jonathan Musvosvi, la population est, par conséquent, mûre pour la campagne de 2015. « Nous avons traversé une période d’agitation politico-économique, mais ceci nous a poussés à nous tourner vers Dieu, a-t-il ajouté. Les gens sont très réceptifs à l’Évangile. » – Andrew McChesney Suite e n p age 4 C O U R T O I S I E

’une des tristes ironies de l’époque moderne, c’est que son aube a été annoncée, non par la découverte de médicaments capables de sauver des vies ou l’invention de technologies qui font gagner du temps, mais par le staccato funeste de mitrailleuses et le massacre de millions d’êtres humains. Dès l’école primaire, nous avons entendu parler des avancées médicales auxquelles des héros du 19e siècle tels que Pasteur et Lister ont contribué, et de la transformation des moyens de transport imputable à Karl Benz, à Henry Ford, et aux frères Wright. Cependant, les historiens s’entendent presque unanimement pour considérer août 1914 comme l’annonce tragique du monde moderne. En tant que tout premier conflit vraiment mondial de l’histoire humaine, la Première Guerre mondiale transforma définitivement la compréhension que l’humanité avait de la culture, de la politique, et même de la théologie. Toutes les idées optimistes du progrès de l’humanité vers « un millenium d’or » de paix et de prospérité expirèrent dans les champs de bataille boueux de la Somme, de Verdun, et des Ardennes. Les armes meurtrières que Barbara Tuchman, historienne, a immortalisé dans son best-seller « The guns of August » (Les canons d’août), n’ont jamais cessé, dans un certain sens, leur rugissement horrible, nous projetant ainsi dans le siècle de loin le plus sanguinaire de l’expérience humaine. Lorsque ce terrible conflit éclata il y a un siècle, l’Église adventiste, alors âgée de 51 ans seulement, vit ses membres conscrits au sein des armées des nations en conflit. Comme certains gouvernements exigeaient le port d’armes aux combattants, de jeunes adventistes, aux oreilles desquels résonnait le commandement « Tu ne tueras point », furent contraints d’agir contre leur conscience. Ceux qui refusèrent souffrirent terriblement dans des prisons et subirent l’humiliation publique. Comme le rapporte l’historien adventiste Denis Kaiser dans l’histoire de couverture de ce numéro, même des dirigeants adventistes de l’époque firent imprudemment la promotion du port d’armes en tant que signe de patriotisme. En cet anniversaire solennel pour le monde, nous faisons bien, nous qui attendons le retour imminent du Prince de la paix, de renouveler notre alliance de loyauté envers le Seigneur, envers celui dont les attentes en ce qui nous concerne l’emportent largement sur les émotions que suscitent le patriotisme ou la philosophie politique. Celui en qui « toutes choses subsistent » (Col 1.17, LSG) établira bientôt son royaume, et donnera « à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin » (Es 9.6, LSG).

P H O T O :

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R apport mond i a l En Europe, la dîme est en hausse en dépit des difficultés économiques ■■ De nombreux adventistes des 20 pays de l’Europe qui composent la Division intereuropéenne apportent davantage de dîme, mais environ 40 pour cent d’entre eux ne vont pas à l’église régulièrement – un défi que les dirigeants adventistes s’engagent à relever. Dans un rapport donné lors de la session du printemps du comité exécutif, laquelle s’est tenu du 25 au 27 mai à l’Institut adventiste italien d’enseignement supérieur Villa Aurora, à Florence, en Italie, les dirigeants de la Division intereuropéenne ont appris que la dîme retournée en 2013 totalisait 100 millions d’euros (135 millions $US) – un chiffre semblable à celui de 2012. Les offrandes ont diminué de façon significative dans des pays en butte à des difficultés économiques, tels que l’Espagne et le Portugal, où la dîme a chuté d’environ 20 pour cent au cours des cinq dernières années, a annoncé Norbert Zens, trésorier de la division, sur le site Web de la division. Ceci signifie qu’une augmentation de la dîme dans d’autres parties de la division, laquelle s’étend depuis la République tchèque et la Bulgarie dans l’est, jusqu’à la France et au Portugal dans l’ouest, a contribué à stabiliser le chiffre global, a dit Norbert Zens. Par exemple, la dîme des adventistes en France, en Belgique, et au Luxembourg a augmenté de près de 30 pour cent en cinq ans. Ce qui est particulièrement significatif, c’est que la majeure partie de cette croissance provient d’une augmentation de la dîme individuelle, a-t-il souligné.

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FÉLICITATIONS : Larry Wu (à gauche), directeur de la clinique dentaire de l’Hôpital Sir Run Run Shaw, et Shirley Lee, de la faculté de médecine dentaire de l’Université de Loma Linda félicitent Oliver Zhang Yi, lors de la cérémonie de remise de diplômes du programme d’hygiène dentaire. L L U H

Norbert Zens, lors de la session du printemps : « Nous sommes particulièrement reconnaissants envers Dieu de ce qu’il continue à bénir nos membres d’église de façon spéciale. Ils peuvent ainsi continuer à donner pour répandre l’Évangile et proclamer le retour imminent de Jésus. Gabriel Maurer, secrétaire exécutif de la division, a présenté un premier rapport partiel sur le pourcentage des adventistes qui fréquentent l’église régulièrement. Les premières indications parlent d’une assiduité de l’ordre de 60 pour cent. Gabriel Maurer : « Nous devons prendre cette tendance au sérieux, et mettre sur pied une stratégie qui encouragera nos membres à assister plus régulièrement aux services religieux. » – La rédaction de Adventist Review

Loma Linda lance son programme d’hygiène dentaire en Chine ■■ Le premier programme d’hygiène dentaire de la Chine, issu d’un partenariat entre la faculté de médecine dentaire de l’Université de Loma Linda et l’Hôpital Sir Run Run Shaw, espère changer la façon dont la population du pays considère les soins dentaires. Bien que ce programme novateur ne soit pas officiellement reconnu par le gouvernement chinois, deux classes


d’étudiants en hygiène dentaire ont reçu leur diplôme, la dernière remise de diplômes ayant eu lieu le 4 mai dernier. Lily Hong Li Li, une diplômée, a dit qu’elle espère que l’hygiène dentaire ne se développera pas seulement à Hangzhou, où l’hôpital se trouve, mais s’implantera aussi partout en Chine. Lily Hong Li Li : « Je suis très fière d’être l’une des premières hygiénistes dentaires en Chine. Nous allons continuer à grandir et à aider d’autres personnes à découvrir ce programme. » Selon Claudine Stevenson, professeur d’hygiène dentaire ayant enseigné à l’Hôpital Sir Run Run Shaw, 90 pour cent de la population chinoise souffre de maladies des gencives, ce chiffre excluant les enfants, ainsi que les gens qui n’ont que des caries. Claudine Stevenson : « En Chine, les gens ne vont chez le dentiste que pour se faire extraire les dents qui les font souffrir. » Shirley Lee, professeur à la faculté de médecine dentaire et mentor de la dernière classe sortante, a dit que les 23 diplômés qui ont été employés à la clinique dentaire de l’hôpital pourront s’inscrire à un programme de neuf mois d’études à la faculté de médecine dentaire de l’Université de Loma Linda. Ce programme débutera en septembre 2015. Elle a ajouté que deux personnes seront invitées à étudier en Californie pour retourner ensuite à l’hôpital chinois où ils travailleront en tant qu’instructeurs et directeurs du programme. « Nous voyons la main de Dieu à l’œuvre à travers cette pleine collaboration », a-t-elle conclu. – Courtney Beckwith, Université de Loma Linda

Grâce à une perte de 53 kilos, un adventiste devient un exemple pour sa collectivité ■■ Un homme de la Floride, lequel a perdu 53 kilos, est une source d’inspiration pour ses collègues de travail et sa collectivité. C’est son amour pour Dieu et pour sa fille qui l’a poussé à perdre du poids. Kelvin Santana, un employé de l’Université adventiste des sciences de la santé à Orlando, en Floride, a atteint le creux de la vague il y a deux ans lorsque Arianna, sa fille âgée de 21 mois, est tombée sur le revêtement de sol en céramique. Pesant alors 145 kilos, Kelvin a essayé de se lever du divan pour l’aider, mais en vain. Tandis qu’il y allait d’une nouvelle tentative, sa femme, enceinte de huit mois, est arrivée en trombe et a pris dans ses bras la petite qui, fort heureusement, ne s’est pas blessée. « Finalement, j’ai réussi à sortir du divan en me roulant. Je me suis retrouvé par terre, et j’ai pleuré comme un enfant », a dit Kelvin dans une entrevue publiée dans le numéro de juin de Southern Tidings, la revue officielle de l’Union des fédérations du Sud. Ébranlé par cet incident, Kelvin a pris la ferme décision de maigrir. En plus de modifier son régime alimentaire, il s’est mis à jouer au basket une fois par semaine, et plus tard, s’est inscrit à un gym local. Kelvin a fini par adopter une nouvelle routine matinale qui s’est transformée en style de vie. Il se lève à 5 heures pour son culte personnel et médite un seul verset de la Bible. Ensuite, il se rend au gym et s’entraîne au maximum. Enfin, il entreprend sa journée de travail à l’Université adventiste des sciences de la santé, où il travaille depuis quatre ans. Jennifer Galeana, une collègue de travail de Kelvin, a dit que de nombreuses

personnes ont été encouragées par cette perte de poids spectaculaire. « En comparant son poids d’avant à son poids actuel, ses collègues de travail ont eu la preuve que n’importe qui peut faire la même chose, à condition de maintenir sa décision », a-t-elle dit à Southern Tidings. Kelvin Santana a participé à différentes compétitions. Par ailleurs, il a remporté un concours de perte de poids, ce qui lui a valu un prix en argent et un article de premier plan dans une revue. Il est passé de la taille 56 à 34 (pantalon), a perdu 35 pour cent de tissu adipeux, et a gagné 10 kilos en muscle. « Dieu a joué un rôle essentiel dans toutes mes réussites », a-t-il souligné. – La rédaction de Adventist Review

AVANT, APRÈS : Kelvin Santana à 145 kilos, puis, à son poids actuel. S o u t h e r n T i d i n g s

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Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist Review

R apport mond i a l

Le président de la GC

Grâce à une initiative d’évangélisation d’envergure, l’Église adventiste atteint une classe sociale négligée depuis longtemps

aux riches et aux puissants de C O U R T O I S I E

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ux Philippines, une femme d’affaires prospère est devenue la figure emblématique d’une campagne d’évangélisation qui a abouti à plus de 3 000 baptêmes à Manille, capitale du pays. Lourdes Barbero-Ramos a assisté à cette campagne tenue par Ted N. C. Wilson, président de l’Église mondiale, du 4 au 17 mai, à Manille. Mais elle n’est pas venue seule. Lourdes Barbero-Ramos, que Ted Wilson a baptisée lors d’une campagne d’évangélisation en 2009, a amené plusieurs amis influents avec elle, dont Minnie Aguilar, une comédienne à la télévision de renommée nationale. « Je n’ai eu aucune difficulté à la convaincre de venir, parce qu’elle regarde 3ABN et connaît nos enseignements », a dit Lourdes Barbero-Ramos par téléphone. 3ABN est une chaîne de télévision par satellite privée dirigée par des adventistes. « Mais lorsque Minnie a entendu le pasteur Ted… Je ne dis pas ça parce qu’il est notre président, mais parce qu’il explique très très bien la vérité », a-t-elle ajouté. Tous les soirs, dans le cadre de la campagne « Révélation de l’espoir », les présentations de Ted Wilson sur les prophéties du temps de la fin tirées du livre de l’Apocalypse ont couronné le projet « Espoir pour Manille métropolitain : iCARE ». Ce projet, au coût de 1,2 million $US et s’étalant sur un an, a pour objectif de présenter Jésus à la population de Manille, et en particulier aux gens d’affaires et aux politiciens de la ville. Conscients de la difficulté à atteindre

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R U D O L P H

A L B E R T

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M A S I N A S

les riches, les organisateurs ont encouragé des membres d’église influents, tels que Lourdes Barbero-Ramos, à inviter des amis à la campagne, ainsi qu’à des séminaires de wellness, à des études bibliques et à d’autres événements organisés en prévision de la visite de Ted Wilson. Par ailleurs, dans les semaines et les mois précédant la campagne, une équipe de 100 bénévoles âgés de 18 à 25 ans des Philippines, du Sri Lanka, du Vietnam et d’autres pays, ont parcouru la ville de Makati, le quartier financier dynamique de Manille, pour se lier d’amitié avec des jeunes professionnels et leur donner des études bibliques dans des cafés chics. Ces efforts et bien d’autres encore ont atteint leur apogée à l’arrivée de Ted Wilson, dans le cadre de ce qu’il a qualifié d’un des principaux efforts d’évangélisation de l’Église en 2014 : une campagne d’évangélisation (d’une durée de deux semaines) dont l’auditoire se composait de législateurs nationaux, de propriétaires d’entreprises, d’acteurs, et de musiciens. D’autres prédicateurs adventistes invités ont tenu simultanément des campagnes d’évangélisation dans 75 autres sites à Manille, une ville dont la population s’élève à 11,8 millions d’habitants. En tout, 3 152 personnes ont été baptisées lors des réunions des trois premiers sabbats de mai, a dit E. Doug Venn, un organisateur d’Espoir Manille. En combinant ce chiffre avec les 7 000 autres baptêmes depuis le début de l’année, plus de 10 000 nouveaux membres se sont ajoutés à l’Église sous les auspices d’Espoir Manille.

« Nous avons fait un effort spécial pour atteindre une classe sociale négligée depuis longtemps », a dit E. Doug Venn, directeur de Mission adventiste de la Division Asie-Pacifique Sud, laquelle comprend les Philippines et 13 autres pays asiatiques. Malheureusement, a-t-il souligné, parfois « nous ne nous intéressons pas spontanément à l’individu ; nous avons d’autres intentions. » Angel Manlapas, 45 ans, entraîneuse personnelle de gens d’affaires de Makati, a assisté aux réunions dirigées par Ted Wilson les soirs de semaine. « Ça fait deux ans que j’explore l’adventisme. J’aime le style de vie qu’il propose », a-telle dit lors d’une entrevue par Skype. Angel Manlapas, infirmière licenciée, a décidé de se faire baptiser lors des réunions de Ted Wilson. Pendant la campagne, le Dr Peter Landless, directeur du Ministère de la santé de l’Église adventiste, a animé un programme de wellness quotidien. Angel Manlapas : « J’ai pris ma décision le dernier jour d’Espoir Manille, quand le pasteur Wilson a dit : “Si vous cherchez la vérité, si vous l’avez cherchée partout et sans cesse, alors, Dieu vous appelle.” » Elle a été baptisée le 7 mai par Ted Wilson. Cinq gens d’affaires éminents ont assisté aux réunions grâce aux efforts de Majintha Gunatilake, un ressortissant sri-lankais et l’un des 100 bénévoles qui, dans le cadre d’Espoir Manille, ont reçu une formation de l’École internationale d’évangélisation en milieux urbains. Majintha Gunatilake a d’abord


CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION À MANILLE : Environ 13 000 personnes ont assisté à la campagne d’évangélisation « Révélation de l’espoir » au Cuneta Astrodrome, à Manille, le 17 mai 2014.

travaillé étroitement avec sept chefs d’entreprise – dont quatre qu’il a rencontrés par des amis adventistes, et trois par un pasteur adventiste local. Interrogé par courriel pour savoir comment il s’y est pris pour convaincre ces hommes d’affaires d’étudier la Bible avec lui, il a répondu : « La prière fervente fonctionne vraiment ! »

Il a aussi attisé la curiosité de trois hommes d’affaires en leur envoyant une présentation biblique PowerPoint par un ami adventiste mutuel. Voyant leur intérêt, l’ami a organisé une réunion dans un café-restaurant, et un groupe d’étude biblique est né. Majintha Gunatilake espérait de tout son cœur que ses sept nouveaux amis

acceptent Jésus avant qu’il ne quitte Manille. « Il nous faut leur consacrer plus de temps, a-t-il dit. Mais l’œuvre progresse ! Bientôt, je crois, nous les moissonnerons tous, y compris leur famille. » n

C O U R T O I S I E D E L O U R D E S B A R B E R O - R A M O S

Manille

Une femme d’affaires de Manille

partage ses secrets

pour atteindre les riches C’est tout un défi que de prêcher Jésus aux riches et aux puissants. Ce défi exige des contacts personnels et la capacité de parler avec assurance, a dit Lourdes Barbero-Ramos, une importante femme d’affaires philippine. Lourdes Barbero-Ramos, laquelle s’est jointe à l’Église adventiste en 2009, joue un rôle de premier plan pour atteindre la classe supérieure de Manille. Selon elle, il faut d’abord se lier d’amitié avec les riches pour pouvoir les inviter plus tard à assister à des réunions telles que celles que Ted N. C. Wilson, président de l’Église mondiale, a tenues en mai dernier. Et ce n’est que le commencement ! « Ils viennent le premier jour parce qu’ils sont mes amis. Mais reviendrontils ? » a dit Lourdes Barbero-Ramos par

téléphone, depuis Manille. « C’est là mon grand fardeau. » Les gens qui réussissent sont généralement intransigeants, calés, et intelligents. Ils ne se laisseront pas approcher par n’importe qui, peu importe les bonnes intentions. « Pour communiquer avec les riches, il faut parler comme eux, être comme eux », a-t-elle expliqué. On a un grand besoin, estime-t-elle, de pasteurs adventistes capables d’interagir avec les riches. Or, un manque de tels pasteurs à Manille a compliqué les choses au chapitre de l’évangélisation de cette classe sociale. Citant son propre exemple, Lourdes Barbero-Ramos a dit qu’aucun pasteur adventiste n’est parvenu à la convaincre d’accepter le sabbat du septième jour par un appel personnel.

« J’ai été catholique pendant plus d’un demi-siècle, a-t-elle dit. J’avais 55 ans lorsque j’ai découvert les adventistes. Les pasteurs ne m’ont pas trouvée. Je vous ai trouvés grâce à Internet. » Comme il manque une nouvelle génération de pasteurs, Lourdes BarberoRamos suggère l’option suivante : on pourrait demander à des laïcs compétents de travailler seul à seul avec les riches. Selon elle, les chefs d’entreprise adventistes prospères pourraient ouvrir la voie. Lourdes Barbero-Ramos : « Cette Église est l’entreprise de Dieu. Et nous, nous devons être les meilleurs vendeurs possibles. Dieu a dit : “Mets-moi à l’épreuve, essaie-moi. Je peux t’offrir un retour d’investissement avec lequel aucune entreprise ne peut rivaliser. »

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

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a question du service militaire a surgi très tôt dans l’histoire de l’Église adventiste. Officiellement organisée en 1863 alors que la guerre civile américaine était à son paroxysme, la nouvelle Église fut presque immédiatement confrontée à la nécessité de statuer sur cette question. Comme pour d’autres questions difficiles, nos pionniers étudièrent ce problème en prenant la Bible pour guide, et conclurent que la position la plus cohérente avec les principes bibliques était la non-combattance (l’objection de conscience liée au port d’armes). Ils adoptèrent cette position parce que les adventistes au sein de l’armée américaine seraient forcés de compromettre leur loyauté envers Dieu pour obéir aux ordres. Les deux commandements bibliques les plus directement impliqués étaient le quatrième – se souvenir du jour du repos pour le sanctifier, et le sixième – ne pas tuer. La position de non-combattance Pendant un certain temps, les congrégations adventistes aidèrent leurs jeunes hommes à éviter la conscription en payant des frais de commutation de 300 $. Mais en 1864, la jeune Église fit appel avec succès au gouvernement fédéral des États-Unis pour une désignation officielle de non-combattance. Cette position, mise à jour au fil des années, définit le « service de non-combattance » comme étant « 1) le service sans armes en tout temps, dans n’importe quelle unité des forces armées ; b) le service au sein du département médical de n’importe quelle des forces armées […] ; ou c) toute autre mission ne nécessitant pas l’utilisation des armes dans le combat, pour autant qu’une telle mission soit acceptable pour l’individu concerné et n’exige pas le port d’armes ou une formation dans le maniement des armes »1. En adoptant cette position officielle de non-combattance, l’Église permit à ses membres conscrits de servir dans des postes où ils pourraient guérir et restaurer. Depuis, des milliers d’hommes et de femmes adventistes ont servi à titre de brancardiers, d’infirmiers, de médecins,

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Ted N. C. Wilson

bataille Les adventistes devraient-ils servir dans l’armée ?

et de professionnels médicaux dans les forces armées de leur pays. Beaucoup d’autres ont pu occuper des postes de service civil au lieu de participer à un service militaire actif obligatoire. Le recrutement par conscription Dans certains pays, cependant, les options liées à la non-combattance n’étaient pas disponibles. On exigeait des adventistes qu’ils servent au sein de l’armée de leur pays. Mais encore là, les jeunes croyants visés cherchèrent des

moyens d’être fidèles à Dieu tout en servant leur pays. En Allemagne, lors de la Seconde Guerre mondiale, Franz Hasel, un adventiste fidèle, fut contraint de se joindre à l’armée allemande. À cause de sa fidélité envers Dieu, ses compagnons d’armes et les officiers se moquèrent de lui et le maltraitèrent. Cependant, au cours de sa formation de tireur d’élite – une discipline dans laquelle il excellait – il gagna leur respect. Lorsque envoyé au front en Russie, Franz jeta secrètement son pistolet dans un lac, et le remplaça


par un morceau de bois sculpté qu’il glissa dans son étui. Des 1 200 soldats de son unité, seuls sept survécurent au front russe. Franz fut l’un d’eux2. Dans le théâtre du Pacifique, Sigeharu Suzuki, 16 ans, fut appelé sous les drapeaux de la marine japonaise, où on l’assigna à l’infâme unité kamikaze. Chaque soir, tandis que ses camarades de l’armée allaient boire, Sigeharu restait à la caserne et polissait les bottes de ses camarades. Pourquoi ? Parce que sa grandmère adventiste lui avait enseigné à faire le bien, peu importe où il se trouvait. Vingt ans après la guerre, lors d’une réunion des survivants de l’unité kamikaze, Sigeharu découvrit comment ce cirage de bottes lui avait sauvé la vie. « Tous les soirs, je te voyais en train de cirer les bottes de tes compagnons, lui dit le commandant à la retraite. Chaque fois que ton nom apparaissait sur le registre des vols, je le mettais à la fin de la liste. » Le service militaire volontaire À une époque plus récente, de nombreux pays ont opté pour le service militaire volontaire plutôt qu’obligatoire. Pour inciter les jeunes à joindre les rangs de l’armée, les gouvernements offrent de nombreux bénéfices – bourses d’études, formations professionnelles, primes, et plus encore. En plus d’être attirés par de tels bénéfices, certains désirent servir leur pays par patriotisme ou convictions politiques. La question est la suivante : comment, en tant que membres d’église et en tant qu’Église mondiale, devrions-nous considérer le service militaire ? Gary Councell, directeur du Ministère de l’aumônerie adventiste, aborde cette question dans son livre intitulé Seventhday Adventists in Military Service : « Bien que l’Église adventiste recommande une position de non-combattance, le pacifisme, le service militaire, ou la non-combattance ne constituent pas des critères d’entrée dans l’Église. L’Église n’agit pas comme si elle était la conscience d’un membre d’église ou d’un commandant militaire, mais cherche plutôt à informer la conscience et le comportement de l’un et de l’autre, afin qu’une prise de décision

Prions pour la paix – la paix que seul Jésus peut nous apporter aujourd’hui, et dans son royaume à venir, où il n’y aura jamais plus de guerre. se fasse avec un maximum de compréhension et de réflexion3. » Ainsi, tandis que la position officielle de l’Église est celle de la non-combattance, l’objection de conscience quant au port d’armes – la décision de servir ou non au sein de l’armée et de porter les armes – est laissée à la conscience de chacun. Si l’Église n’encourage pas ses membres à se joindre à l’armée, c’est en raison du concept biblique de la noncombattance, de la difficulté d’observer le sabbat, et de bien d’autres situations problématiques. Quelle que soit la décision prise, l’Église s’engage à servir et à fournir assistance et soutien à tous ses membres, y compris à ceux qui servent dans l’armée, et à leur famille. Réaffirmation de notre position L’Église réaffirma sa position officielle de non-combattance dans les années 1950, et de nouveau lors du Concile annuel de 1972 de la Conférence générale. En voici les termes : « Le christianisme authentique se manifeste par un bon comportement de citoyen et la loyauté envers le gouvernement civil. L’éclatement de la guerre parmi les hommes n’altère d’aucune manière l’allégeance et la responsabilité suprêmes du chrétien envers Dieu, ni ne modifie son obligation de mettre en pratique ses croyances et de donner à Dieu la priorité. « Ce partenariat avec Dieu en JésusChrist, lequel vint dans ce monde non pour détruire les hommes mais pour les sauver, incite les adventistes à préconiser la position de non-combattance4[…] »

Un objecteur de conscience héroïque Le soldat non-combattant adventiste le plus connu est sans doute Desmond Doss – un brancardier militaire servant au sein de l’armée américaine lors de la Seconde Guerre mondiale. Le caporal Doss, dont l’histoire héroïque fut racontée en 2004 dans le film « The Conscientious Objector » (L’objecteur de conscience), est bien connu pour avoir sauvé la vie de 75 de ses compagnons d’armes lors d’une bataille féroce sur l’île d’Okinawa. Sous le feu constant de l’ennemi, Desmond Doss refusa de se mettre à couvert. Il transporta plutôt les blessés un à un sur une civière de sa conception, retenue par des cordes. À l’aide de cette civière de fortune, il descendit chaque blessé dans un endroit sûr, soit 10 mètres plus bas que l’endroit où la bataille faisait rage. Cet acte de courage valut à Desmond Doss la Médaille d’honneur du Congrès – l’honneur le plus prestigieux accordé par son pays. Il fut le premier, et l’un des trois seuls objecteurs de conscience, à recevoir un tel honneur. Le Prince de la paix Au cours des 151 années d’existence de l’Église, les adventistes ont maintenu leur témoignage historique en faveur de la paix et de la non-combattance. Les dirigeants de l’Église, lesquels ont toujours exprimé ouvertement leur position, ont périodiquement invité les dirigeants du monde à éviter les conflits et à chercher le Prince de la paix. Voici un extrait de la lettre ouverte publiée trois ans après la fin de la Première Guerre mondiale dans Advent Review and Sabbath Herald, le journal officiel de l’Église. Cette lettre fut signée par le président, le secrétaire, et le trésorier de la Conférence générale : « En tant qu’adventistes du septième jour, de concert avec d’autres instances religieuses, nous préconisons fortement la limitation des armements. Dans l’état actuel de la société, nous préférerions, si c’était possible, l’abolition de toutes les guerres entre les nations. La logique même de notre croyance en celui qui

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Une

église en un jour Une fête à Benfica

CHARPENTE : Des membres d’église et des amis de l’église adventiste à Benfica, en Angola, préparent le bâtiment avant de poser les murs et le toit.

est le Prince de la paix et de notre expérience en tant que sujets de son royaume nous impose une telle position5. » Un peuple de prière En tant qu’adventistes, soyons un peuple de prière. Alors que le monde est engagé dans des batailles visibles, de nombreuses batailles invisibles mais très réelles de la grande controverse se livrent chaque jour. Accompagné de ses anges, Satan, qui réclame ce monde pour sien, nous livre une bataille sans merci. Selon les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse, nous vivons à la toute fin des temps. Jésus revient bientôt ! Où que nous soyons dans le monde, prions pour nos pays et leurs dirigeants, afin qu’ils prennent de sages décisions et se fassent les champions de la liberté de conscience et de la liberté religieuse. Prions les uns pour les autres, et pour ceux qui se retrouvent au cœur de situations très difficiles dans le monde. Et par-dessus tout, prions pour la paix – la paix que seul Jésus peut nous apporter aujourd’hui, et dans son royaume à venir, où il n’y aura jamais plus de guerre. « Et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Ap 21.4) Exaltons et proclamons le Christ, le Prince de la paix, et notre roi qui vient ! n 1 Tiré

de la position officielle de l’Église adventiste du septième jour sur la non-combattance, http://www-adventistchaplains-org. gcnetadventist.org/noncombatancy. 2 Voir A Thousand Shall Fall, par Susi Hasel Mundy, with Maylan Schurch, Review & Herald, 2001. 3 Seventh-day Adventists and Military Service, par Gary R. Councell, Adventist Chaplaincy Ministries, 2011, p. 30, 31. 4 Position officielle de l’Église adventiste du septième jour sur la non-combattance, http://www-adventistchaplains-org. gcnetadventist.org/noncombatancy. 5 « Address to President Harding », Advent Review and Sabbath Herald, 8 décembre 1921, p. 2.

Ted N. C. Wilson est

le président de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Août 2014

R ichard

D uer k sen

Tout le monde a été invité, et tout le monde est là ! Parmi les invités, il y a des voisins qui vendent des noix de cajou et des légumes à leur stand au bord de la route, un homme de haute taille chaussé d’une botte et d’une sandale, et quatre motards qui se sont arrêtés pour fumer à l’ombre de l’église. Même des coureurs automobiles locaux s’arrêtent. Sept, huit, puis une dizaine de membres d’église se joignent à l’équipe de Maranatha Angola – Eder, Ismael, Daniel, Fush, Periera, et Mateo. Avec enthousiasme, ils soulèvent les poutres d’acier, déplacent les échafaudages, percent des trous pour les vis. Les Explorateurs défilent sous un anacardier géant. Les femmes, qui ont acheté du poisson, des légumes, des noix de cajou, des légumineuses, et du riz, dansent joyeusement autour du feu tandis que la construction de l’église progresse. Il y a beaucoup d’eau à transporter. C’est la fête, la fête de la construction d’une église en un jour ! On sent une vie nouvelle au sein de la collectivité de Benfica. Les congrégations adventistes en Angola vont si bien que les secrétaires d’église doivent faire du temps supplémentaire. En effet, une campagne d’évangélisation qui s’est tenue en 2013 dans cette ville a généré 24 000 nouveaux membres, doublant ou triplant ainsi la taille de nombreuses congrégations. Les membres donnent des études bibliques, distribuent des exemplaires de La tragédie des siècles de maison en maison, et manifestent la bonté du Christ dans le voisinage. Presque toutes les congrégations ont besoin d’un nouveau bâtiment ! L’église construite en un jour à Benfica est la 76e des plus de 400 églises que l’Église a commandées pour le seul secteur de Luanda, capitale de l’Angola ! On dirait bien qu’en Angola, 2014 sera l’année de nombreuses fêtes de ce genre ! ASI et Maranatha Volunteers International collaborent pour financer et réaliser les projets « Une église en un jour » et « Une école en un jour ». Depuis le lancement du projet en août 2009, plus de 1 600 églises de ce type ont été construites dans le monde entier. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.


S anté

Le

cancer du

côlon

Peter N. Landless et Allan R. Handysides Mon frère plus âgé a appris qu’il souffre d’un cancer du côlon (gros intestin). Il a été opéré, mais nous ne savons pas encore si le cancer s’est répandu ailleurs. J’ai 48 ans ; suis-je davantage à risque de contracter cette maladie ? Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour diminuer mes chances de développer un tel cancer ?

M

alheureusement, vous courez un risque accru d’avoir le cancer du côlon, puisque l’un de vos parents au premier degré – votre frère – souffre de ce cancer. Le cancer du côlon et du rectum se produit en général chez les personnes âgées. Environ 10 pour cent des cas se rencontrent chez des individus âgés de 50 ans ou moins. Nous ne connaissons pas l’âge de votre frère, mais en ce qui vous concerne, vous tombez dans cette catégorie d’âge. Bien que nous constations une diminution d’ensemble de l’incidence du cancer colorectal, il semble toutefois être en hausse chez les gens plus jeunes. Ce cancer est plus courant chez les hommes que chez les femmes. En moyenne, les hommes tendent à développer ce type de cancer cinq à 10 ans plus tôt que les femmes. Les cancers du gros intestin tendent à se produire approximativement cinq à 10 fois plus tôt chez les Afro-Américains que chez les Blancs. Le risque de cancer du côlon augmente de deux à trois fois lorsqu’on a un proche parent qui en est atteint. Des études scientifiques révèlent que de nombreux facteurs prédisposent au diagnostic d’un cancer colorectal, dont l’obésité, le manque d’exercice, le tabac, l’alcool, un régime riche en gras. Certaines études mentionnent aussi le manque de fibres alimentaires. La consommation de viande rouge est associée à une augmentation significative du risque de cancer du

côlon. Ce risque diminue nettement chez les végétariens. On a même remarqué que plus les consommateurs de viande mangent de légumineuses et de légumes, plus le risque diminue. De récentes études d’envergure ont de nouveau mis l’accent sur le lien causal important entre la consommation d’alcool et le cancer du côlon, surtout chez les hommes. Bien entendu, ce cancer et celui du sein ne sont pas les seuls cancers associés à la consommation d’alcool, mais reste qu’en ce qui les concerne, la preuve scientifique est solide. Pour diminuer vos chances de développer un cancer du côlon, nous vous recommandons d’abord de passer un test de dépistage : la coloscopie. Ce test permet au médecin d’examiner l’intérieur de votre côlon et de votre rectum. Il permet aussi d’enlever d’éventuels polypes (petites excroissances), lesquels peuvent prédisposer au développement du cancer. Tous les adultes devraient se soumettre à ce dépistage dès l’âge de 50 ans, et ensuite, tous les dix ans. Si des anomalies, telles que des polypes, sont détectées, il se peut que votre médecin vous recommande de passer ce test tous les cinq ans. Il importe aussi de noter s’il y a du sang dans les selles. On peut acheter des kits permettant de détecter facilement la présence de sang dans les selles, même s’il ne se voit pas (sang occulte). Le sang dans les selles est un signe possible d’un cancer de l’intestin – un signe qu’il ne faut jamais

ignorer ! Si vous remarquez du sang dans vos selles, consultez immédiatement votre médecin. Faites régulièrement de l’exercice – au moins 150 minutes par semaine d’exercice d’intensité modérée, par exemple, marcher d’un bon pas. En intégrant davantage de végétaux dans votre régime, en renonçant à la viande et en évitant la consommation d’alcool, vous contribuerez à réduire le risque de cancer du côlon. La prise quotidienne d’aspirine peut aussi constituer une mesure préventive chez ceux qui ont un risque significatif de cancer du côlon. Par contre, elle n’est pas inoffensive et peut causer de l’irritation gastrique et des saignements. N’en prenez que sur la recommandation de votre médecin. Tous ces conseils préventifs nous rappellent le merveilleux message de la santé, lequel a été une véritable bénédiction pour l’Église. Tirez-en le meilleur chaque jour et apportez les changements qui s’imposent, car votre vie peut dépendre de la mise en pratique de choix judicieux. n

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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M éditation

Raúl Quiroga

La

religion du A

cœur

u début de mon service pastoral, j’ai présenté deux requêtes spéciales à Dieu. Premièrement, je lui ai demandé la grâce de ne jamais être impliqué dans un grave accident de la route, ou de ne jamais écraser quelqu’un – surtout pas un enfant. Deuxièmement, de ne jamais avoir besoin de subir une opération majeure. Jusqu’à présent, et j’en suis infiniment reconnaissant, Dieu a exaucé ma première requête… mais pas ma deuxième. En 2002, alors que j’étais âgé de 46 ans, mon cardiologue m’a dit que les palpitations et arythmies constantes dont je souffrais étaient dues à une cardiopathie congénitale : une malformation appelée communication interauriculaire (CIA). Pour résoudre ce problème, j’ai subi une opération en 2002, et une autre en 2011. Grâce à Dieu, à mes cardiologues, et à mes chirurgiens, mon cœur « physique » se porte à merveille. Une autre maladie cardiaque Des années plus tôt, soit en 1977, alors que j’avais 20 ans, Dieu a opéré mon cœur « spirituel ». Après avoir fait la connaissance d’un jeune adventiste et étudié les Écritures, j’ai été baptisé au nom de Jésus-Christ en symbole du pardon de mes péchés et de mon engagement personnel envers mon sauveur et ses commandements. Les Écritures nous exhortent clairement à pratiquer la religion « du cœur » au lieu de nous limiter à en parler. En fait, le « cœur », dans la Bible, semble se référer à l’être humain tout entier, et donc, à « l’esprit, l’âme et le corps » (1 Th 5.23). Les adventistes ont une perspective assez unique à cet égard. Nous reconnaissons tout autant l’importance des aspects physiques de la vie que celle de ses dimensions spirituelles. Nous accordons un grand intérêt au soin qu’il

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Une opération que seul le Chirurgien céleste peut faire faut apporter au corps, tout comme à l’esprit et à l’âme. Selon Paul, ce « tout votre être » inclut aussi le corps. La médecine et la science modernes étudient à fond le corps humain, bien souvent à l’exclusion de la religion et des besoins spirituels de l’être humain. La plupart du temps, les scientifiques s’intéressent avant tout au corps, et non au service dû au Dieu qui a créé le corps. À l’autre extrême, de nombreuses religions prêchent que le corps est méprisable, que seuls l’esprit et l’âme sont pertinents pour le royaume des cieux. On dirait un écho des paroles d’Ésaïe : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! » (Es 22.13) Dans les Écritures, on trouve un nombre assez important de théologiens spécialisés en religion du cœur, notamment Moïse, Salomon, Jérémie, et Paul. Ces spécialistes nous enseignent qu’il est d’une importance capitale que les tables de la loi de Dieu – les dix commandements gravés dans la pierre – soient conservées dans la partie la plus intime du sanctuaire : le lieu très saint. Mais ils nous


Les théologiens bibliques de la religion du cœur Moïse

Salomon

Jérémie

Paul

Env. 1450 av. J.-C.

Env. 970 av. J.-C.

Env. 606 av. J.-C.

Env. 68 apr. J.-C.

Deutéronome 10.12, 16 ; 11.13

Proverbes 23.26 ; 2.1-3

Jérémie 31.33

Hébreux 8.10 ; 10.16

préviennent aussi que si nous ne sommes pas nous-mêmes un sanctuaire vivant et que la loi de Dieu n’est pas gravée dans notre cœur, notre religion est vaine. Selon les spécialistes bibliques du cœur, l’expression du caractère de Dieu doit résider dans la partie la plus intime, la plus centrale de notre être : notre cœur. Ne pas tenir compte de leur enseignement revient à adorer Dieu en paroles seulement. Qu’il est merveilleux de penser que peu importe l’endroit où vont les sanctuaires vivants de Dieu, Dieu et sa Parole y vont aussi, représentés par l’obéissance de cœur à ses commandements ! Nous devenons littéralement une bénédiction ambulante ! Forme et substance En plongeant nos regards dans l’histoire jusqu’à l’ère moderne, nous nous rendons compte de l’importance accordée à la forme extérieure au détriment de la substance, c’est-à-dire des vraies valeurs. La religion et la culture ont souligné le visible – mais pas l’invisible. Cependant, l’ère postmoderne semble présenter un renversement des choses. Avez-vous remarqué que de nos jours, les gens se préoccupent davantage des vraies questions que des formes des expressions religieuses et culturelles ? C’est à croire qu’ils possèdent un détecteur de sincérité intégré ! Les postmodernes veulent voir de la cohérence entre nos paroles et nos actes. Ce nouveau paradigme culturel met en évidence l’authenticité. Les postmodernes sont authentiques et sincères, tant pour le bien que pour le mal. Ils ne souffrent pas l’hypocrisie, surtout en matière de religion, et encore moins un comportement qui contredit une profession de loyauté envers Dieu et ses principes. La religion du cœur constitue, indubitablement, l’outil missionnaire le plus efficace pour atteindre les postmodernes et tous ceux qui sont en quête d’authenticité. Au cours de l’histoire, les théologiens bibliques de la vraie religion du cœur soulignèrent l’importance d’un cœur non divisé. L’énergique Moïse, le sage Salomon, le tendre Jérémie, et l’intrépide Paul appelèrent le peuple de Dieu, à différentes périodes, à considérer une opération à cœur ouvert par le Chirurgien céleste. Or, ce qui était vrai hier l’est encore aujourd’hui ! Il nous faut un cœur transformé, un cœur

Il nous faut un cœur transformé, un cœur sensible à la Parole et à la loi de Dieu. sensible à la Parole et à la loi de Dieu. Il nous faut une transformation authentique du cœur, afin que ceux qui nous observent et interagissent avec nous constatent que nos actes attestent nos paroles. Mes deux opérations physiques m’ont donné un second souffle. Et j’en suis toujours très reconnaissant. Mais il y a plus : je serai éternellement redevable à Dieu de mon opération spirituelle, car il m’a donné un cœur de chair et m’a fait participer à un mouvement de croyants qui attendent (et prêchent) son retour imminent. Quand je songe à ce moment de ma vie qui a tout changé, je me rends compte que sans cette chirurgie cardiaque, tout le reste serait tombé dans l’insignifiance. Cette transformation, à l’instar des nombreuses autres transformations spirituelles effectuées par notre chirurgien céleste, fait partie des démonstrations pratiques que le Seigneur désire que nous fassions à notre entourage. Aujourd’hui, je sais qu’une telle transformation n’est pas le résultat d’une seule opération, mais le fruit d’un abandon quotidien à l’influence du Saint-Esprit. n

Raúl Quiroga est professeur d’Ancien Testament à l’Université adventiste de la Plata, en Argentine. Il est marié à Yoli, et prend plaisir à jouer avec ses petits-enfants. Août 2014 | Adventist World

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V ie

adventiste

Wilhelmina Dunbar

La

voix humaine Un don précieux de Dieu

L

’usage de la parole et du chant est un don unique de Dieu. Assurément, aucun don n’est plus significatif, car par lui, on peut prier et louer Dieu. « Élevez vos voix, élevez-les, ne craignez rien » (Es 40.9). C’est là le devoir de quiconque se rend compte, bien entendu, combien l’être humain est une créature merveilleuse. Ce don que nous développons dès l’enfance nous aide à communiquer intelligemment les uns avec les autres tout au long de la vie. Lors de nombreux rassemblements publics, on entend souvent un mélange de sons différents en raison des différentes langues parlées. Cependant, peu importe le dialecte utilisé, chaque individu dispose d’un instrument extraordinaire produisant des sons, d’un instrument dont la complexité surpasse de loin celle de n’importe quel instrument de musique. De nombreuses études ont été effectuées pour tenter de comprendre la voix humaine. C’est en vain que les scientifiques ont essayé de la copier de façon instrumentale. Pour arriver à produire un tel son, il faut de nombreux tuyaux de différentes longueurs et épaisseurs. S’il est possible de produire électroniquement des sons ressemblant quelque peu à la voix humaine, en revanche, il est impossible d’y ajouter simultanément de l’expression et des mots intelligibles.

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La voix humaine moyenne possède un registre d’au moins deux octaves (davantage chez les chanteurs professionnels) grâce à l’utilisation de deux cordes vocales en biseau formées de ligaments et de muscles. Pour produire une seule note, les cordes vocales vibrent un nombre précis de fois par seconde – le tout étant contrôlé par la pensée. Nous pensons à une note, et les cordes vocales répondent instantanément. Pour chanter un do aigu, les cordes vocales d’une voix de soprano doivent vibrer (s’ouvrir et se fermer) 1 200 fois par seconde, ou 72 000 fois par minute. Par ailleurs, la note la plus grave d’une voix de basse ne requiert que 40 vibrations à la seconde. S’il y a un trop grand nombre de vibrations à la seconde, le chanteur va chanter trop haut, alors qu’un nombre trop bas de vibrations va faire exactement le contraire. Notre corps dispose, indubitablement, d’un merveilleux instrument produisant des sons. Une créature merveilleuse En créant la voix humaine, Dieu se chargea de toutes les exigences liées à l’acoustique. Par exemple, nous avons dans notre visage des sinus – nos résonateurs intégrés, ou amplificateurs. Une fois, j’ai eu la surprise d’entendre un médecin dire qu’on pourrait bien se passer de ces « trous » dans le visage, car ils se remplissent de mucus chaque fois qu’on souffre d’un rhume ou d’une grippe ! Notre créateur, cependant, ne fait jamais d’erreur. Outre la longueur et l’épaisseur des cordes vocales, ces sinus déterminent aussi dans une grande mesure la qualité de la voix d’un chanteur. De

P H O T O S :

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plus, des cordes vocales plus courtes et plus fines produisent des sons plus aigus, tandis que des cordes plus longues et plus épaisses produisent des sons plus graves. Les sinus ont aussi différentes tailles. Certaines personnes ont de très grands sinus, alors que chez d’autres, ils sont presque inexistants. Même l’épaisseur des os de notre structure faciale joue un rôle important. La plupart des chanteurs ont une bouche de bonne grandeur, un palais haut, une langue plus volumineuse et plus épaisse. Ceci dit, la stature physique des chanteurs n’est pas sans intérêt. Les chanteurs de petite taille sont plus susceptibles d’avoir des cordes vocales plus courtes, ce qui leur donne une tessiture plus aiguë. Par contre, les chanteurs de taille plus grande ont des cordes vocales plus longues, ce qui leur permet de produire des sons plus graves. On peut comparer ceci avec la longueur et l’épaisseur des cordes de piano, où les notes plus graves sont produites par des cordes longues croisées, et les aiguës, par des cordes plus courtes et plus fines. Dieu aime la variété ! Il a créé les êtres humains avec tout un éventail de qualités et de sons. Rien d’étonnant à ce qu’une chorale à voix mixtes puisse produire une musique aussi belle ! Une complexité étonnante Au chapitre de la parole, nos voix peuvent aussi produire les variations les plus complexes. Pour contrôler les sons de la parole, 72 ensembles de muscles travaillent à la seconde près. En parlant pendant une minute, la langue, la mâchoire et les lèvres effectuent au moins 300 mouvements distincts. En même temps, nos cordes vocales vibrent et notre respiration (ou muscles respiratoires) libère exactement la bonne quantité d’air. Et comme si ceci n’était pas suffisamment complexe, songez aux multiples inflexions de la voix, lesquelles comportent jusqu’à environ 500 tonalités audibles ! Le ton peut varier considérablement, depuis un cri jusqu’à un doux murmure. Les chanteurs bien entraînés peuvent tenir une note pendant un long moment, tandis qu’un commissaire-priseur peut parler d’un ton sec, saccadé. La parole peut être distincte ou étouffée, claire ou brouillée, selon les facteurs de résonnance. Ajoutons à tout ceci les étonnantes variations propres aux différentes langues du monde, et nous voilà bouche bée d’admiration ! Les processus de la pensée Quels sont les processus de la pensée nous permettant de prononcer des paroles significatives ? Jamais on n’a réussi à enseigner à un animal à tenir une conversation intelligente. Des psychologues ont gardé des chimpanzés chez eux, et bien qu’ils se soient évertués à les éduquer et à en prendre soin comme s’ils étaient des enfants, rien n’y a fait : après de nombreuses années d’effort, ces pauvres bêtes n’avaient, pour tout vocabulaire, que quatre sons ! Il est vrai que certains oiseaux, tels que les perroquets, les perruches et les mainates, ont la capacité de reproduire des mots, des phrases, et même de courtes mélodies ; cependant, ce babillage n’a aucun sens pour eux. Ils n’arrivent pas à tenir une conversation intelligente.

La voix et la propagation de l’Évangile La connaissance des caractéristiques physiques de la voix humaine et de son fonctionnement devrait nous permettre de répandre l’Évangile plus efficacement. Les pasteurs, professeurs, et musiciens ont reçu un conseil inspiré en ce qui concerne la culture de la voix. De nombreux écrits d’Ellen White traitent de la respiration convenable, de la clarté de la parole, et de l’utilisation des poumons et des muscles abdominaux. Elle parle aussi des résultats nuisibles liés à un usage inapproprié des organes vocaux1. La culture de la voix constitue un réel facteur de santé. Elle « tend à fortifier les poumons, à augmenter leur capacité, et par conséquent à prévenir la maladie », écrit Ellen White2. Et elle ajoute : « La voix humaine est un merveilleux don de Dieu ; c’est une puissance pour le bien, et le Seigneur désire que ses serviteurs fassent en sorte que son caractère touchant et mélodieux soit sauvegardé3. » Elle recommande particulièrement aux pasteurs de parler toujours avec révérence. « Certains, poursuit-elle, détruisent l’impression solennelle qu’ils ont faite sur les gens en élevant considérablement la voix au point de crier à tue-tête pour parler de la vérité. […] Mais si l’intonation de la voix est convenable, si elle est empreinte de gravité, si elle est modulée au point d’être touchante, elle produira une bien meilleure impression. C’est ainsi que Jésus enseignait ses disciples. […] Le ton de la voix a une grande influence sur le cœur de ceux qui écoutent4. » Souvenons-nous que la capacité de parler et de chanter est un don vraiment précieux de Dieu. Apprécions et chérissons ce don merveilleux. Utilisons-le de manière à honorer et à glorifier le Dispensateur de tous les bienfaits. Sans le don de la voix, notre société serait silencieuse, et de fait, bien appauvrie. Ce don nous sera plus précieux encore lorsque nous atteindrons le ciel. Là-haut, nous parlerons le « langage de Canaan » et mêlerons nos voix à celles du chœur angélique. Par conséquent, choisissons dès aujourd’hui de mettre en pratique ce que nous ferons bientôt sur la nouvelle terre ! n 1 Ellen

G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Californie, Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 2, p. 616. 2 Ellen G. White, Évangéliser, p. 597. 3 Ibid., p. 596. 4 Ibid., p. 595.

Wilhelmina Dunbar, maintenant à la retraite, a enseigné la musique et a été directrice de chorale à l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg, en Afrique du Sud, pendant 30 ans. Titulaire d’une maîtrise en musique de l’Université Andrews, elle détient aussi une licence en voix et en pianoforte du Conseil associé des Écoles royales de musique, et de l’Institut d’enseignement supérieur Trinity, à Londres. Août 2014 | Adventist World

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E n couverture

L

’année 2014 marque le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Inaugurant un nouveau type de guerre, ce conflit mondial entra dans les annales de l’histoire comme l’un des conflits militaires les plus meurtriers que le monde ait jamais connus. Lors de cette guerre sanglante, de nouveaux moyens de tuer autant de personnes que possible furent utilisés sans scrupules. Aujourd’hui, tous les survivants connus de ces terribles événements et de leurs conséquences désastreuses ne sont plus. Néanmoins, au cours des cinq prochaines années, de nombreux pays vont commémorer le centenaire de cette guerre en préparant des expositions, en organisant des conférences, et en diffusant des documentaires télévisés. Ces différents événements montrent l’importance qu’on attache à cet anniversaire.

Chose intéressante, les pays ne commémorent pas tous la Grande Guerre de la même manière. Pour le Danemark, par exemple, cet événement marque une grande étape vers une Europe moderne parce qu’il est demeuré neutre pendant la guerre. Les Britanniques, eux, chérissent leur victoire sur l’Allemagne. Quant aux Américains, leur implication dans la guerre en 1917 souligne l’ascension des États-Unis en tant que superpuissance. Tandis que nous examinons les expériences négatives et positives des adventistes au cours de la Première Guerre mondiale, puissions-nous devenir de meilleurs citoyens non seulement de nos pays d’origine, mais aussi du royaume des cieux.

Cruauté et folie de la guerre La Première Guerre mondiale entraîna de nombreux individus, même des chrétiens fervents, dans des circonstances infernales qui les remplirent d’incertitude. Qu’étaient-ils censés faire ? Bien entendu, aucun des pays impliqués ne s’attendait vraiment à une guerre mondiale. En réalité, à l’aube des années 1900, diverses alliances politiques et militaires, de même que la course aux armements entre les principaux pays européens, visaient à créer un monde plus sûr. Mais lorsque l’Autriche-Hongrie déclara la guerre à la Serbie le 28 juillet 1914, une succession rapide de déclarations de guerre entre ces nations s’ensuivit. Les pays en guerre utilisèrent des technologies et des méthodes guerrières

Denis Kaiser

Tu

aimeras

ton ennemi.

Vraiment ? Réflexions à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale


de pointe – tanks, missiles à longue portée, bombes larguées depuis des avions, objets piégés, projectiles au phosphore, et gaz de combat. Dans la guerre de tranchées entre l’Allemagne et la France, des chefs militaires firent de millions de soldats de la chair à canon dans des massacres prédéterminés parfaitement inutiles1. Dix-sept millions de soldats et de civils moururent en conséquence de l’action militaire, de la malnutrition, de la maladie, de la famine, et des accidents. L’effectif militaire enregistra huit millions de disparus, et environ 21 millions de blessés. Ces pays étaient pourtant connus pour leurs contributions étonnantes en matière de musique, de littérature, de science, et de théologie ! Comment ces autorités politiques et militaires tombèrent-elles dans le barbarisme et la rage de ce type de guerre ? Les chrétiens, diront certains, n’auraient jamais planifié un tel massacre et y auraient encore moins participé. Qu’ils se détrompent, car nombre de politiciens, de chefs militaires et de soldats étaient, en fait, des chrétiens engagés. Évidemment, il nous est impossible de déterminer leur conception du christianisme à l’heure où ils devinrent soit tueurs, soit victimes – un grand nombre de victimes étant sans doute prêtes à tuer pour échapper à leur sort cruel2. Tout compte fait, ce conflit meurtrier révèle que les formes, les expériences et la diplomatie religieuses ne nous empêchent pas forcément de nous laisser entraîner dans la folie de la guerre. Se défendre, oui, attaquer, non Même ceux qui s’objectaient au port d’armes et s’élevaient contre la violence pour des raisons religieuses et de conscience se retrouvèrent dans des circonstances difficiles. La majorité des

IL N’Y A PLUS D’ENNEMIS : Un infirmier allemand se rend à un soldat britannique au terme de « la guerre devant mettre fin à toutes les guerres ». I ma g e :

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pays en guerre négligèrent de fournir des exemptions à ceux qui s’élevaient contre le recours à la violence. Les adventistes, qui tentaient d’éviter toute participation directe au combat, étaient connus en tant qu’objecteurs de conscience depuis la guerre de Sécession (1861-1865). D’entrée de jeu, on reconnut que la situation européenne différait nettement de celle de l’Amérique du Nord. C’est ainsi qu’en 1885, les dirigeants de l’Église adventiste en Europe cherchèrent des solutions au problème du service militaire obligatoire et à l’accomplissement de tâches routinières pendant le sabbat. Finalement, ne pouvant trouver la solution parfaite, ils recommandèrent à tous les conscrits adventistes d’agir selon leur conscience. Ellen G. White souligna qu’il n’existait aucune réponse unique, universelle, à cette question parce que les circonstances et les conditions différaient d’un pays à l’autre. Elle reconnut que les conscrits adventistes n’allaient pas en guerre par choix, mais pour se conformer aux lois de leur pays. Elle les encouragea et pria pour qu’ils se comportent en « fidèles soldats de la croix du Christ » et « pour que les anges de Dieu se tiennent à leur côté et les gardent de toute tentation »3. Ils durent apprendre à appliquer les principes bibliques selon la diversité des situations. En Europe, les adventistes furent en butte à différentes situations selon leurs pays d’origine. En Grande-Bretagne, par exemple, il n’existait pas de conscription – ce qui régla la question. Mais d’autres pays, tels que l’Allemagne, l’AutricheHongrie, et la France, usèrent largement de la conscription. Tous ceux qui refusaient d’obéir aux ordres étaient passibles d’emprisonnement ou d’exécution. C’est pour cette raison que les conscrits adventistes dans ces pays faisaient généralement leur service militaire. Ils refusaient cependant de s’acquitter des tâches routinières pendant le sabbat « en temps de paix ». Certains d’entre eux furent traduits en cour martiale et croupirent en prison pendant plusieurs années à cause de leur stricte observation

N ew Y or k T imes

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.

du sabbat. Néanmoins, ils déclarèrent fréquemment devant la cour martiale qu’ils défendraient leur pays même le sabbat si l’ennemi attaquait ce jour-là. Mais ils ne participeraient certainement pas à une guerre d’agression4. Une guerre plus complexe Lorsque la guerre éclata au cours de l’été 1914, les adventistes en Europe centrale commencèrent immédiatement à en reconnaître la complexité. Quel pays voulait faire la guerre à un autre pays ? Lequel ne cherchait qu’à se défendre ? Étant donné la succession rapide des déclarations de guerre réciproques, il était facile de perdre de vue l’ensemble de la situation. Chaque pays ne prétendait-il pas se défendre contre un « agresseur étranger » ? Tandis que les armées se mobilisaient, des jeunes de foi adventiste furent conscrits et entraînés dans les rouages de la guerre. Certains dirigeants religieux en Allemagne perdirent leur sang-froid et assurèrent aux autorités militaires que les conscrits adventistes défendraient leur patrie avec des armes même le sabbat. En même temps, ils cherchèrent à convaincre les membres d’église que le zèle pour la guerre dans l’Ancien Testament s’appliquait encore aujourd’hui5. À vrai dire, une telle position n’était pas entièrement nouvelle pour les adventistes en Europe centrale. Cependant, le fait que ces dirigeants aient pratiquement dicté aux membres d’église leur devoir fut certainement unique. Bon nombre de ces membres manifestèrent leur vif mécontentement et leur opposition. L’agitation et les disputes subséquentes ne purent être arrêtées, à ce qu’il paraît, qu’en radiant les « fauteurs de trouble » – ce qui occasionna davantage d’aliénation, d’antagonisme, et de sentiments d’amertume. Cette « guerre » intestine aboutit finalement à l’établissement de l’Église adventiste du septième jour, Mouvement de réforme6. En Grande-Bretagne, les choses changèrent lorsque le gouvernement introduisit la conscription générale en 1916. Puisque ce pays fournissait certaines

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E n couverture

exemptions à l’égard de la non-combattance, la plupart des conscrits adventistes britanniques purent s’enregistrer en tant qu’objecteurs de conscience et servir à titre de non-combattants. Ceci ne leur épargna pourtant pas le harcèlement, des mesures répressives, et des peines d’emprisonnement, parce que leurs supérieurs et la population en général considéraient les observateurs du sabbat comme des « traîtres à la cause nationale », et de ce fait, n’étaient guère disposés à leur accorder des privilèges7. Que ce soit au sein de l’armée allemande, française, ou britannique, les conscrits adventistes avaient du mal à demeurer fidèles à leurs convictions. Quelle était la solution ? Comment devaient-ils se conduire et agir dans ces circonstances ? Le caractère des disciples de Jésus Dans le sermon sur la montagne (Mt 5-7), Jésus brossa un tableau des lois de son royaume et donna un aperçu du contexte étendu dans lequel il abordait des questions d’ordre moral et éthique. John Howard Yoder, théologien et éthicien mennonite, a relevé dans ce sermon sept principes éthiques utiles, à mon avis, quant à la façon d’appliquer les principes bibliques en présence de circonstances changeantes8. 1. La repentance. Jésus commença son ministère par ces paroles : « Repentezvous car le royaume des cieux est proche. » (Mt 4.17) Jésus appelait ses auditeurs à un changement d’esprit (metanoia), c’est-à-dire « la douleur d’avoir commis le péché et le délaissement de celui-ci », explique Ellen White9. Il convient de comprendre que l’appel de Jésus des premiers disciples (v. 18-22) et l’éthique de son royaume (Mt 5-7) furent précédés d’un appel à changer de mentalité. Jésus nous rappelle que l’éthique du royaume consiste en une mentalité changée plutôt qu’en la description d’une société sécularisée idéale ou de règles pour une vie heureuse et réussie.

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PRISONNIERS À DARTMOOR : Ces adventistes, photographiés dans la prison de Sa Majesté à Dartmoor, en Angleterre, risquèrent l’emprisonnement parce qu’ils refusaient d’accomplir des tâches routinières le sabbat et de charger les armes.

2. Le discipulat. Les béatitudes s’adressent aux disciples de Jésus (Mt 5.1), aux pauvres en esprit, aux doux, aux miséricordieux, aux cœurs purs, aux pacifiques, aux persécutés pour la justice, aux âmes ayant faim et soif de justice (v. 3-10). Jésus ne promit pas des récompenses temporelles (richesses, célébrité, succès) à ses disciples – lesquels constituaient souvent une minorité dans la société – mais des récompenses éternelles (royaume des cieux, consolation, terre, satisfaction, miséricorde, vision de Dieu, adoption divine). Cependant, ses disciples ne se distinguent pas tant par les récompenses qu’ils essaient d’obtenir ou les succès qu’ils poursuivent que par leurs efforts pour ressembler au Seigneur et le refléter. 3. Le témoignage. Jésus assimila ensuite les disciples au sel de la terre et à la lumière du monde (v. 13-16). Leurs paroles, actions, et comportement sont un témoignage pour le monde. Si, lors de la Première Guerre mondiale, nous avions été des soldats à l’instar de certains de nos frères européens, à quoi notre témoignage chrétien aurait-il ressemblé ? Réfléchissez un instant : « l’ennemi » n’a pas choisi de naître dans un pays particulier, et n’est sans doute pas responsable des erreurs des dirigeants de son pays. Il n’a peut-être même pas choisi de se joindre à l’armée ! En tant que frère humain, il a besoin du salut tout autant que moi. Alors en quoi et comment pourrais-je lui communiquer l’amour infini et le pardon de Dieu ? 4. L’accomplissement. Jésus déclara

que les scribes et les pharisiens simplifiaient l’observation de la loi en affaiblissant les principes de cette loi, en la vidant de sa vraie signification. Le fait qu’ils ne tuaient ni ne commettaient d’adultère reposait sur des normes purement externes. Au-dedans d’eux, ils entretenaient la haine et la convoitise. Leurs pensées et attitudes coupables ne posaient pas problème, pensaient-ils, tant et aussi longtemps qu’elles n’aboutissaient pas à des transgressions visibles de la loi. Jésus déclara qu’il n’était pas venu abolir la loi, mais l’accomplir et en révéler toute la plénitude (v. 17). Il illustra son véritable objectif, intensifia son application, et créa une notion de sa spiritualité (v. 19-48). 5. L’amour parfait. On peut toujours rétorquer : « Qu’est-ce que ceci a à voir avec les conflits militaires ? » Plus que nous ne le pensons ! Souvenez-vous que trois des six « Vous avez entendu […] mais moi je vous dis » de Jésus ont trait à l’inimitié, à la violence, et à la vengeance (v. 21-26, 38-42, 43-48). Aimer un ami n’a rien d’extraordinaire, n’est-ce pas ? Jésus demanda à ses disciples d’aimer ceux qui ne semblent pas le mériter ou qui sont enclins au mal (v. 43-48). Bien entendu, il est tout naturel de dire : « Mais alors, ne sommes-nous pas complices de leurs mauvaises intentions ? » Allons, qui d’entre nous oserait tenir pour coupable notre Père céleste de nous avoir aimés et d’avoir donné Jésus alors que nous étions encore pécheurs – ennemis, même (Rm 5.8,10) ? Ainsi,


S tanborou g h

P ress

CONSCRITS : Les adventistes se portèrent souvent volontaires pour les opérations de déminage – un travail conforme à leurs convictions de sauver des vies. Plusieurs de ceux que l’on aperçoit sur cette photo servirent par la suite en tant que pasteurs, missionnaires, et administrateurs.

Jésus nous demande de refléter l’amour parfait de notre Père céleste et de manifester un intérêt créatif pour le salut de nos ennemis (Mt 5.48). 6. L’extraordinaire. En demandant « que faites-vous d’extraordinaire ? » (v. 47), Jésus nous exhorte à sortir des sentiers battus. Nous nous demandons ce à quoi les autres s’attendent de nous, quelles options s’offrent à nous, ou en quoi consiste la moins mauvaise décision. Mais Dieu fait souvent l’inattendu – quelque chose pouvant fort bien ne pas figurer sur notre liste d’options. Jésus ne nous demande pas de témoigner pour épater la galerie, de nous en tenir aux règles, ou de réussir. Il nous demande plutôt de refléter son caractère. Il pourrait lui-même demander : « Dans cette situation, comment la puissance de l’Esprit qui donne la vie ira-t-elle au-delà des modèles et des options disponibles pour faire une chose nouvelle, une chose dont la nouveauté même sera un témoignage de la présence divine10? » 7. La réconciliation. Dans ses commentaires sur la colère (Mt 5.21-26), Jésus déclara qu’une disposition à haïr est plus grave que l’acte haineux luimême. Il insista ensuite sur l’importance de se réconcilier avant de lui rendre un culte. Dieu ne fit-il pas l’impossible pour réconcilier le monde avec lui-même ?

C’est ainsi que nous, en tant qu’enfants de Dieu, devons refléter le caractère divin en nous réconciliant avec nos semblables. Bien que certains rejettent extérieurement une participation à des actes de violence et de tuerie, ils peuvent quand même entretenir des sentiments de haine et de non-réconciliation dans leur cœur. Néanmoins, les enfants de Dieu sont les ambassadeurs de son royaume. On les reconnaîtra comme tel par l’amour réconciliateur qu’ils manifestent envers leurs amis et leurs ennemis. Refléter le caractère de Dieu – une mission mondiale Lors de la Première Guerre mondiale, les conscrits adventistes en Allemagne et en France se retrouvèrent dans des circonstances moins qu’idéales. Cependant, beaucoup d’entre eux essayèrent d’obtenir des postes dans l’armée où ils pourraient guérir et sauver au lieu de blesser. Ainsi, ils servirent en tant qu’infirmiers, brancardiers, interprètes, cuisiniers, conducteurs de train, etc. Beaucoup d’entre eux prièrent avec leurs camarades, donnèrent des études bibliques, distribuèrent des imprimés, et rendirent un culte à Dieu avec leurs frères croyants le sabbat. De nos jours, de nombreux membres

d’église font encore face à des circonstances semblables. Mais même si nous vivons dans des circonstances apparemment paisibles, nous faisons chaque jour l’expérience d’une guerre interne. Nous sommes tous tentés d’entretenir un esprit de guerre lorsque nous faisons face à un conflit. Les enfants de Dieu devraient se distinguer principalement par leurs efforts pour refléter l’amour parfait, extraordinaire et réconciliateur de Dieu envers les amis et les ennemis. Finalement, les adventistes considèrent qu’ils ont pour mission de proclamer le message des trois anges « à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple » (Ap 14.6), pour les attirer à Jésus, en sorte qu’ils ne périssent point, mais soient sauvés. n 1 Hartmut Lehmann, Das Christentum im 20. Jahrhundert: Fragen, Probleme, Perspektiven, Kirchengeschichte in Einzeldarstellungen, Leipzig, Evangelische Verlagsanstalt, 2012, vol. VI/9, p. 141, 142. 2 Ibid., p. 142. 3 Ellen G. White, Messages choisis, vol. 2, p. 386. 4 Ulysse Augsburger, « Un soldat adventiste devant le conseil de guerre », Le Messager, mai 1914, p. 51-54 ; Gerhard Padderatz, Conradi und Hamburg: Die Anfänge der deutschen Adventgemeinde (1889-1914) unter besonderer Berücksichtigung der organisatorischen, finanziellen und sozialen Aspekte, Hambourg, auteur, 1978, p. 243-253. 5 Voir, par exemple, Guy Dail, « An unsere lieben Geschwister! », lettre circulaire, Hambourg, 2 août 1914 ; G. Freund, « Krieg und Gewissen », Zions-Wächter, 6 décembre, 1915, p. 365. 6 Helmut H. Kramer, The Seventh-day Adventist Reform Movement (German Reform), Washington, D.C., Institut de recherche biblique, 1988, p. 9-17. 7 Francis M. Wilcox, Seventh-day Adventists in Time of War, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1936, p. 253-296. 8 John Howard Yoder, The Original Revolution: Essays on Christian Pacifism, Scottdale, Pa., Herald Press, 2003, p. 36-51. 9 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 36. 10 Yoder, p. 49.

Denis Kaiser, originaire de l’Allemagne, complète son doctorat en histoire adventiste et en théologie historique à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan (États-Unis). Août 2014 | Adventist World

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C royances

fondamentales

NUMÉRO 7

D

ès le premier chapitre, les Écritures nous révèlent que nous avons été créés à l’image de Dieu : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » (Gn 1.26,27, LSG) L’expression « image de Dieu » décrit la relation unique entre l’humanité et Dieu. Avouons qu’une telle expression est quelque peu paradoxale, puisque la Bible interdit formellement à l’homme de se faire une image de Dieu, quelle qu’elle soit… Étant créés à l’image de Dieu, les humains se distinguent des animaux et du reste du monde matériel. La pensée originelle de Dieu Que veut donc dire « créés à l’image de Dieu » ? Ce concept comporte au moins trois éléments importants : 1. Les humains partagent certaines qualités avec Dieu. Par conséquent, l’humanité est semblable à Dieu. Nous avons été créés en tant qu’êtres moralement responsables, nous jouissons d’une personnalité distincte, du libre arbitre, nous éprouvons des sentiments, etc. 2. Les humains représentent Dieu en raison du mandat qui leur a été confié lors de leur création. Les humains jouent un rôle fonctionnel : ils dominent « sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (v. 28, LSG). Étant créés à l’image de Dieu, nous représentons le Créateur en tant que vice-régents. 3. Les humains se réfèrent à Dieu parce qu’ils ont été créés en vue d’une relation avec lui. Dans le récit de la création, Dieu et l’humanité se réunissent dans une rencontre personnelle. Dieu s’adresse personnellement à Adam et à Ève. Par conséquent, notre dignité humaine est attribuable au fait que nous

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Image

ou caricat

Créés à l’image de Dieu avons été créés à l’image de Dieu. Dieu nous appelle à être ses représentants ainsi que ses partenaires dans une relation personnelle avec lui. La force destructrice du péché Après la chute, l’humanité fut désormais séparée de Dieu. À cause du péché, elle se dégrada, devint centrée sur elle-même, dénuée d’amour, et incapable de résister au mal. Avec le temps, cette terrible dégradation s’accrut. Selon une vieille légende juive, Dieu consulta ses anges avant de créer l’humanité. « Ne créé pas l’homme, dit l’ange de la justice, car si tu le fais, il commettra toutes sortes de méchancetés ; il sera dur, cruel, malhonnête, et injuste. » « Ne le crée pas, dit l’ange de la vérité, car il parlera avec fausseté, sera déloyal envers son prochain, et même envers toi. » « Ne le crée pas, dit l’ange de la sainteté, car il suivra ce qui est impur à tes yeux et te déshonorera en face. » Malheureusement, toutes les craintes des anges se confirmèrent. D’où la question : peut-on aujourd’hui parler sérieusement d’êtres humains créés à l’image

de Dieu ? Cette vision est-elle toujours justifiée quand on voit la misère, la souffrance et la destruction causées par l’humanité ? Se pourrait-il que le péché ait déformé cette image au point de ne plus pouvoir reconnaître l’image de Dieu en l’homme ? Cette image n’est-elle plus qu’une caricature ? Que sommes-nous ? Sommes-nous bons par nature ? Nos mauvaises actions ne sont-elles qu’une aberration qu’il est possible de redresser ? Ou sommes-nous mauvais par nature, le bien que nous faisons n’étant qu’un masque propre à dissimuler notre vraie nature ? Les théologiens et les philosophes ont lutté avec cette question tout au long de l’histoire. Parfois, leurs réponses diffèrent considérablement. Le fait est qu’à part le récit de la création, la raison pour laquelle Dieu nous a créés à son image n’apparaît que deux fois dans l’Ancien Testament (Gn 5.1-3 et 9.6). Les deux circonstances suggèrent qu’en dépit du péché, les humains sont toujours considérés comme ayant été créés à l’image de Dieu – une image déformée, certes, mais qui n’a pas totalement disparu.


La Jens O. Mohr

ure ? Image ou caricature ? Tout compte fait, il nous est impossible de résoudre la question. Le péché a déformé l’image de Dieu en nous. Malgré tout, on la retrouve encore partiellement dans chaque être humain. Ainsi, nous sommes deux : un être créé à l’image de Dieu, et un pécheur déchu. La vie de chaque individu témoigne de cette ambivalence. Restaurés par la grâce Au fil de l’histoire, on trouve de nombreuses tentatives pour triompher d’une telle ambivalence. L’humanisme suggère que nous pouvons vaincre le mal par nous-mêmes. En revanche, Ellen White y va de cette réflexion cruciale : « Il nous est impossible, par nous-mêmes, de nous arracher à l’abîme de péché dans lequel nous sommes plongés. Nos cœurs sont mauvais, et nous sommes incapables de les changer. […] L’éducation, la culture intellectuelle, l’exercice de la volonté, les efforts humains peuvent produire une certaine correction extérieure de la conduite, mais ils ne sauraient changer le cœur, ni purifier les sources de la vie*. »

nature l’homme de

L’homme et la femme furent créés à l’image de Dieu et dotés de leur propre individualité, avec le pouvoir et la liberté de penser et d’agir. Bien que créé libre, chacun d’eux est une unité indivisible, corps, âme et esprit, dépendant de Dieu pour la vie et l’être dans tous les aspects de leur existence. Quand nos premiers parents désobéirent à Dieu, ils rejetèrent leur dépendance de lui et furent déchus de la position élevée qu’ils occupaient auprès de Dieu. L’image divine en eux fut altérée et ils devinrent mortels. Leurs descendants participent de cette nature déchue et en supportent les conséquences. Ils naissent avec des faiblesses et des tendances au mal. Mais Dieu – en Christ – a réconcilié le monde avec lui-même, et, par son Esprit, il rétablit chez les mortels repentants l’image de celui qui les a faits. Créés pour la gloire de Dieu, ils sont appelés à l’aimer, à s’aimer les uns les autres et à prendre soin de leur environnement. (Gn 1.26-28 ; 2.7 ; Ps 8.5-9 ; Ac 17.24-28 ; Gn 3 ; Ps 51.5 ; Rm 5.12-17 ; 2 Co 5.19,20 ; Ps 51.12 ; 1 Jn 4.7,8,11,20 ; Gn 2.15)

Fort heureusement, les Écritures nous révèlent qu’il est possible de changer, mais seulement par Jésus-Christ. Le Seigneur désire ardemment restaurer son image en nous. Et la légende juive ? Par bonheur, elle ne s’arrête pas là ! Après l’intervention de l’ange de la sainteté, l’ange de la grâce s’avança et dit : « Crée-le, notre Père céleste ! S’il pèche, s’il se détourne du sentier de la justice, de la vérité, et de la sainteté, je le prendrai tendrement par la main et lui murmurerai des mots remplis d’amour. Ensuite, je le ramènerai à toi. » Le Nouveau Testament montre clairement qu’en Christ, Dieu nous tend la main. Seul Jésus peut parfaire notre caractère. Lui seul peut restaurer complètement l’image de Dieu en nous. Cette transformation doit commencer dès maintenant chez les disciples du Christ. Paul l’exprime en ces termes : « Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. » (Col 3.9,10, LSG)

Le « vieil homme » n’est autre qu’une personne sans Christ. L’« homme nouveau » est une personne née de nouveau par le Saint-Esprit. Chose intéressante, Paul dit que « l’homme nouveau » doit être renouvelé ! « Renouveau », par conséquent, n’est pas qu’un autre mot décrivant l’expérience de la nouvelle naissance. Ce terme décrit plutôt un processus continu dans « l’homme nouveau » et touche la personne tout entière. Nous pouvons connaître la volonté de Dieu et nous y conformer grâce à la puissance divine. Et lorsque nous jouirons enfin de la nouvelle création de Dieu sur la nouvelle terre, la caricature sera finalement devenue une image restaurée de Dieu. n * Ellen G. White, Vers Jésus, p. 27.

Jens O. Mohr est pasteur

de l’église adventiste Stuttgart Center, à Stuttgart, en Allemagne. Il est marié à Claudia.

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E sprit

de

prophétie

E

n voyageant en Europe, je me suis vite rendu compte que j’étais ignorante de certaines des lois mineures du pays. Il a donc fallu que je m’informe des coutumes de l’endroit de crainte d’être mise au rang des transgresseurs. C’est dire combien il est important de connaître la loi de Dieu, afin de ne pas être reconnus coupables de transgression. Dieu bénira tous ceux qui sont disposés à lui obéir. Si nous sommes désireux de comprendre la loi des gouvernements terrestres, à combien plus forte raison devrions-nous chercher à connaître les exigences divines à notre endroit ! Si nous cherchons à comprendre notre devoir, le Seigneur ne nous laissera pas dans les ténèbres, mais illuminera notre compréhension afin que nous sachions pour nous-mêmes ce qu’est la vérité. Nous ne voulons pas recevoir une erreur dangereuse comme étant la vérité. Nous ne voulons pas mettre notre âme en péril en rejetant les messages divins d’avertissement et de conseil. Notre plus grand danger réside en notre tendance à refuser une plus grande lumière. Notre seule sécurité consiste à voir et à comprendre pour nous-mêmes un « ainsi parle l’Éternel ». Le prophète dit : « À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle

pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » La Parole de Dieu seule doit constituer notre règle de foi et de doctrine. À notre époque, une grande lutte se prépare à l’égard de la loi de Jéhovah. Ésaïe nous donne ces paroles d’instruction : « Enveloppe cet oracle, scelle cette révélation, parmi mes disciples. » « Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a

Foi et doctrine,

donnés, nous sommes des signes et des présages en Israël, de la part de l’Éternel des armées, qui habite sur la montagne de Sion. » La controverse à l’égard de la loi de Dieu a déjà commencé. Soyons donc prêts à rendre compte de l’espérance qui nous anime avec douceur et respect. N’ayons aucun doute quant à notre position.

Ellen G. White

loi et témoignage

Assurément, ils marchent la main dans la main ! 22

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E sprit

de

prophétie

Notre plus grand danger réside en notre tendance à refuser une plus grande lumière. De loyaux serviteurs des cieux Le temps viendra où la loi de Dieu sera rendue nulle et sans effet presque universellement. Cependant, un reste de justes obéira aux exigences divines. Alors, la colère du dragon se dirigera contre les loyaux serviteurs du ciel. Le prophète s’écrie : « Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. » Ce texte montre que ce n’est pas l’authentique Église de Dieu qui fait la guerre à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de JésusChrist, mais ceux qui anéantissent la loi, ceux qui se placent volontairement du côté du dragon et persécutent les défenseurs des préceptes divins. Beaucoup vous diront que ceux qui observent la loi de Dieu sont sous la loi, et non sous la grâce. Leurs affirmations puissantes, propres à égarer leurs semblables, sont sans fondement. Ils ne savent ce dont ils parlent. Le prophète dit : « Enveloppe cet oracle, scelle cette révélation, parmi mes disciples. » Ceux qui cherchent à détruire la loi ne sont pas de ceux qui scellent la loi parmi les disciples du Christ, mais de ceux qui « trébucheront ; ils tomberont et se briseront ; ils seront enlacés et pris au filet ». […] Sur l’île de Patmos, Jean vit des scènes se rapportant à notre époque : « Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son temple. » Cette arche contient les tables sur lesquelles Dieu a gravé sa

loi. Dans une vision prophétique, le vieil apôtre aperçut le peuple de Dieu, et vit qu’à cette époque, l’attention des fidèles et loyaux disciples du Christ serait attirée par la porte ouverte du lieu très saint dans le sanctuaire céleste. Il vit qu’ils suivirent, par la foi, Jésus au-delà du voile, là où il exerce son ministère au-dessus de l’arche de Dieu dans laquelle se trouve sa loi immuable. Le prophète décrivit ainsi les fidèles : « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » Ce sont ces croyants qui excitent la colère du dragon parce qu’ils obéissent à Dieu et observent fidèlement ses commandements. Vents de doctrine Des vents de doctrine souffleront violemment sur nous, mais ne nous laissons pas ébranler par eux. Dieu nous a laissé une norme de justice et de vérité : la loi et le témoignage. Beaucoup professent aimer Dieu ; cependant, ils manifestent l’esprit du dragon dès qu’on leur présente des preuves scripturaires attestant les exigences de la loi de Dieu. Comme ils détestent la lumière, ils ne viennent pas à elle, de peur que leurs actes soient condamnés. Ils ne comparent pas leur foi et leur doctrine avec la loi et le témoignage. Ils se bouchent les oreilles pour ne pas entendre la vérité, et déclarent avec impatience que tout ce qui compte, c’est la foi en Christ. Ils prétendent être guidés par l’Esprit, et cependant, leur esprit les conduits à l’opposé de la loi du ciel. Ils refusent de reconnaître

le quatrième commandement, lequel exige que les hommes sanctifient le jour du sabbat. Le Seigneur, affirment-ils, leur a révélé qu’il est inutile d’observer le sabbat. Cependant, la Parole de Dieu déclare : « Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui ». Il ne suffit pas de consentir théoriquement à la vérité ; ses principes doivent être tissés à même la vie et s’assimiler au caractère. Nous faisons bien de craindre ceux qui refusent de faire passer leur foi par le test des Écritures. Notre seule sauvegarde consiste à prendre les Écritures comme unique règle de vie et pierre de touche de nos doctrines. Martin Luther s’écria un jour : « La Bible, et la Bible seule, constitue le fondement de notre foi ! » Notre œuvre consiste à exalter la loi de Dieu, car Christ a dit : « Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber. » Et encore : « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! » n

Ce qui précède est tiré de l’article intitulé « Preparation for the Testing-Time », lequel a d’abord paru le 22 avril 1889. Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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P atrimoine

Glenn O. Phillips

L

e sabbat 11 janvier 2014, des milliers d’adventistes des quatre coins de la Barbade – une île de 267 kilomètres carrés à l’est des Petites Antilles – se sont réunis au Complexe sportif Sir Garfield Sobers, près de Bridgetown, pour rendre un culte à Dieu. R. Danforth Francis, nouveau président de la Fédération de l’est des Petites Antilles, a prêché sur le thème « Dieu est prêt… Et vous ? » Sur cette île, on compte 18 442 adventistes (un adventiste sur 15 habitants) répartis en 57 congrégations – ce qui fait de l’adventisme l’une des principales confessions chrétiennes du pays. Les adventistes de la Barbade participent à des programmes d’évangélisation dynamiques, et dirigent de nombreux services liés à l’éducation et à la santé dans le pays. Premiers pas de l’adventisme à la Barbade L’adventisme à la Barbade a parcouru un long chemin depuis ses débuts sur cette île il y a 130 ans. Anna Alleyne reçut de sa sœur (laquelle habitait en Guyane britannique – aujourd’hui la Guyane) un exemplaire de Signs of the Times. Elle lut immédiatement cette brochure, en accepta les enseignements, et commença à observer le sabbat. Elle la passa ensuite à ses voisins, et certains d’entre eux acceptèrent à leur tour le message adventiste. À cette époque, il était tellement difficile et risqué de délaisser les religions coloniales établies que James R. Braithwaite, un pionnier adventiste, fut jeté en prison, et placé ensuite dans un asile d’aliénés à cause de ses efforts d’évangélisation. Ce pionnier, un immigrant antillais baptisé aux États-Unis, retourna à la Barbade vers la fin des années 1880. Il correspondit avec Stephen A. Haskell, président de la Société biblique de la Nouvelle-Angleterre, donna des conférences bibliques, et organisa le premier groupe d’observateurs du sabbat au nombre de sept personnes. À la Barbade, le clergé hautement conservateur des principales religions chrétiennes de la société coloniale britannique étiqueta l’adventisme de « secte des temps modernes » dirigée par une prophétesse américaine. Il interdit donc à ses fidèles de lire les imprimés adventistes et d’assister aux services religieux de cette « secte ». Cependant, ces interdictions ne firent qu’attiser la curiosité des gens. Dans les années 1890, des Barbadiens issus d’un large éventail socio-économique et ethnique demandèrent davantage d’imprimés adventistes. Les représentants évangéliques adventistes américains distribuèrent de nombreux exemplaires du livre Daniel and the Revelation, d’Uriah Smith, et de Patriarches et prophètes, d’Ellen White.

De

l’exclusion à l’inclusion Comment une petite île devint un grand témoin Encadré : MÉDECIN ET PIONNIER : Charles J.B. Cave, médecin et pionnier adventiste à la Barbade. Ci-dessous : On aperçoit ici l’église adventiste rénovée – « l’église-mère » de l’adventisme à la Barbade – sur la King Street.

Arrivée du premier pasteur Le 20 novembre 1890, Dexter A. Ball foula le sol de la Barbade. Ce premier pasteur adventiste de l’île tint sa première campagne d’évangélisation à Bridgetown, où il cibla les résidents de la riche classe marchande. Suite à cette campagne, 17 personnes se firent baptiser en 1891. Dexter Ball établit la première congrégation adventiste – 11 femmes et six hommes, dont un médecin. Le message de la santé, l’observation du sabbat, et le

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P H O T O S :

C O U R T O I S I E

D E

L’A U T E U R


retour imminent de Jésus-Christ devinrent les principales vérités de la foi adventiste qui incitèrent des Barbadiens de toutes les couches sociales à se joindre à ce jeune groupe. Au cours des premières décennies surtout, les pratiques sociales barbadiennes allaient à l’encontre des enseignements de l’adventisme. Au nombre des « vices populaires » de l’époque figuraient la consommation d’aliments impurs et de boissons alcoolisées, ainsi que l’usage du tabac. Le sabbat en tant que jour ouvrable important était également un obstacle de taille. Devenir adventiste revenait, par conséquent, à perdre son emploi, à être exclu, à être dénigré. Au fil des années, l’acceptation de l’adventisme progressa lentement mais sûrement à travers cinq étapes distinctes : 1) premières réunions, 1884-1901 ; 2) formation de l’identité adventiste, 1902-1944 ; 3) initiatives d’évangélisation audacieuses, 1945-1965 ; 4) phase d’acceptation, 1966-1991 ; 5) croissance et préservation de la foi, 1992-2014. Impératifs de l’action pionnière Elam Van Duesen et sa femme furent les premiers missionnaires permanents à débarquer des États-Unis (1896). Au cours de leur séjour jusqu’en 1901, ils érigèrent la première église, établirent une école d’église, et ouvrirent des cliniques médicales dans les environs de Bridgetown. L’effectif de l’Église passa de 30 à presque 100 membres. Parmi les convertis se trouvaient des jeunes hommes gravissant les échelons de l’échelle sociale, et occupant des postes d’enseignement. Malheureusement, ils furent mis à pied en raison de leur nouvelle foi. Trois d’entre eux devinrent des pionniers dans l’œuvre adventiste au pays et à l’étranger. Charles J. B. Cave obtint son diplôme de l’Institut missionnaire médical américain du Dr John Harvey Kellogg en 1907. Il retourna à la Barbade et ouvrit son propre sanatorium qu’il dirigea pendant près de 30 ans. Il y forma des jeunes femmes adventistes comme infirmières et sages-femmes, et dirigea des cliniques médicales pour les pauvres de l’île. Deux institutions de l’Église ont perpétué son nom – Cave’s Memorial Diagnostic Clinic, et Cave’s Nursing Home. Wilbert D. Forde et Lambert W. Browne se démarquèrent au-delà des frontières de leur petite île. Tous deux étudiants à l’Institut d’enseignement supérieur de Battle Creek, ils devinrent des pasteurs pionniers aux États-Unis et ailleurs. Lambert Browne se joignit à D. C. Babcock en Afrique en 1906, établissant la première église en Sierra Leone. Wilbert Forde devint pasteur de sa première église à Chicago en 1910, et au cours des 40 années suivantes, servit d’autres églises aux États-Unis. À la Barbade, on découvrit un jour que certains des premiers adventistes entretenaient d’étranges idées. Ces membres insistaient pour que tous enlèvent leurs chaussures avant d’entrer dans l’église, et pour que les gens prient les yeux ouverts. De telles idées provoquèrent une querelle avec le pasteur et aboutirent à une lettre adressée à Ellen White. La réponse d’Ellen fut aussi ferme que compatissante : « Jamais Dieu n’a amené qui que ce soit à défendre de tels comportements. »

Croissance et développement La « congrégation-mère » domiciliée sur la King Street, à Bridgetown, devint le centre de la croissance et du développement adventiste. Elle contribua à la création d’un fort sentiment des valeurs et de l’identité adventistes en face d’une opposition constante de la part des Églises traditionnelles. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Église comptait 1 675 membres baptisés répartis en 10 églises organisées. Les adventistes de la Barbade acquirent la réputation d’étudiants diligents de la Bible et commencèrent à se considérer comme particulièrement qualifiés pour témoigner auprès de leurs voisins et de leurs familles. Après la guerre, Wrensford Greaves et Christopher Greenidge, des dirigeants laïques infatigables, apportèrent une contribution remarquable à l’œuvre. O. P. Reid était un gagneur d’âmes productif, de sorte que l’effectif dépassa les 3 000 membres répartis en 24 églises et groupes. En septembre 1953, B. G. O French fut le premier directeur de la première école secondaire. Pour la toute première fois, l’Église adventiste reçut des félicitations du gouvernement de la Barbade en raison de ses efforts dans le domaine de l’éducation. Vers la fin de 1965, l’effectif de l’Église avait triplé en moins de 20 ans ! Un impact mondial Dieu a grandement honoré la fidélité de son petit troupeau autrefois méprisé parce que considéré comme une secte. L’adventisme a augmenté en nombre et en stature, se multipliant depuis les années 1990 à un taux moyen de sept pour cent par année. Voici quelques-uns des adventistes admirés en raison de leurs contributions à la société barbadienne : Ena K. Walters, surveillante générale pendant 25 ans (1957-1983) au sein de l’Hôpital Queen Elizabeth II ; Bradley E. Niles, tuteur extramural à l’Université des Antilles à la Barbade pendant plus de 25 ans (1979-2005) ; Emerson S. Graham, magistrat de district au sein du système judiciaire de la Barbade pendant huit ans (1994-2002) ; et l’Honorable Victor L. Johnson, membre du Parlement, ministre du gouvernement, et ambassadeur. Parmi les Barbadiens bien connus au sein de l’adventisme international figurent l’évangéliste Kembleton Wiggins, et des administrateurs de l’Église et de nos universités tels que Michael S. Banfield, Carlyle Bayne, Danforth Francis, Trevor H. C. Baker, K. Eugene Forde, Sylvan A. Lashley. G. Ralph Thompson, un insulaire, détient l’insigne honneur du secrétaire de l’Église mondiale ayant le plus longtemps servi à la Conférence générale. En ce 130e anniversaire de l’adventisme à la Barbade, les adventistes sont toujours disposés à ce que Dieu les utilise selon sa volonté pour bénir leur pays et le monde entier. n

Glenn O. Phillips, historien, est un adventiste barbadien de quatrième génération.

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L A

B I B L E

R É P O N D

L’affranchissement du Dans Romains 7.1-6, est-ce que Paul déclare que nous avons été affranchis de la loi ? Si oui, pourquoi devons-nous toujours nous y soumettre ?

péché, de la loi, et de la mort

Pour répondre à votre question, j’irai d’abord de quelques commentaires sur le contexte du passage. Puis, je résumerai ma compréhension de l’argument de Paul. Enfin, je discuterai de la nature de la loi dans ce passage particulier. 1. Contexte. Le lien entre le péché et la loi est brièvement mentionné dans Romains 5.20 et 6.14. Mais dans ce passage, Paul traite du lien entre le péché, la loi, et la mort. Il explique que la loi n’appartient pas à la sphère du péché. Il établit les limites du rôle de la loi (Rm 7.1-6) et indique que le coupable, c’est le péché qui a perverti ce qui est bon et saint, c’est-à-dire, la loi de Dieu (v. 7-25). Il existe des liens contextuels saisissants entre ce passage et Romains 6. Le péché et la loi règnent (Rm 6.12 ; 7.1), et ce, tant que nous sommes en vie (Rm 6.7 ; 7.1) ; nous devons mourir aux deux (Rm 6.9 ; 7.4) ; nous mourons avec Christ (Rm 6.7) et par sa mort (Rm 7.4) ; nous changeons de maître (Rm 6.17 ; 7.4) ; le péché a pour fruits la mort (Rm 6.21), et à cause du péché, la loi mène à la mort (Rm 7.5) ; les chrétiens doivent porter du fruit (Rm 6.22 ; 7.4) ; il y a le vieil homme (Rm 6.6) et la lettre qui a vieilli (7.6) ; il y a nouveauté de vie (Rm 6.4) et un esprit nouveau (7.6). Les parallèles indiquent un thème général et continu, à savoir que la loi est impliquée d’une manière ou d’une autre dans le lien entre le péché et la mort. 2. Résumé de l’argument. Ici, Paul établit un principe : la loi a autorité sur nous tant et aussi longtemps que nous vivons (Rm 7.1). Seule la mort nous affranchit de la loi. Paul illustre ce principe en utilisant l’exemple d’une femme mariée. La loi relative à son mariage a un pouvoir sur elle tant et aussi longtemps que son mari vit. À la mort de celui-ci, elle peut épouser un autre homme sans que la loi la condamne en tant qu’adultère (v. 2,3). Paul poursuit en appliquant ce principe aux croyants (v.4) : nous avons été délivrés de la puissance de la loi parce que nous sommes morts à la loi à travers Christ. Désormais, nous appartenons légalement à notre sauveur. La loi ne peut condamner cette nouvelle relation. Paul explique que le lien entre le péché, la loi et la mort se trouve dans notre nature

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rebelle et coupable. Le péché se sert de la loi pour stimuler nos passions coupables, et il en résulte la mort (v. 5). Dans ce contexte, la loi fonctionne en tant que gardien, nous gardant prisonniers du péché (v. 6 ; Ga 3.23). Lorsque le péché et la loi œuvrent ensemble, le résultat est funeste. Mais puisque nous sommes déjà morts en Christ, nous pouvons maintenant servir dans un esprit nouveau, et non selon la vieille manière de la loi, laquelle nous condamnait, en tant que code écrit (« la lettre »), à la mort (Rm 7.6). 3. La loi. Paul examine le rôle de la loi dans un monde de péché, et la mauvaise utilisation qu’en fait le péché. Premièrement, dans ce passage, la loi dont il est question se rapporte à la loi avant la venue du Christ et de l’Esprit. À cette époque, la loi régissait les humains et, conjointement avec le péché, menait à la mort (condamnation). Nous étions alors contrôlés par nos passions coupables (v. 5), selon « la lettre qui a vieilli » (v. 6). Deuxièmement, la loi condamnait les pécheurs à la mort. Le péché utilisait cette loi pour stimuler le péché en nous (v. 5). Nous étions sous la puissance du péché et de la loi. Il nous fallait être affranchis des deux. Troisièmement, cet affranchissement se produisit par notre mort ! Le lien péchéloi-mort fut brisé par le Christ qui mourut pour nous, et en qui nous sommes morts au péché par le baptême (Rm 6.1-7). La condamnation et la malédiction de la loi se réalisèrent à la mort du Christ (Ga 3.13). La loi ne mourut pas, mais nous, oui ! Quatrièmement, la loi est maintenant placée dans sa perspective christologique appropriée. Par l’Esprit, nous pouvons faire ce que le péché nous empêchait de faire auparavant. Les justes exigences de la loi sont maintenant accomplies « en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit » (Rm 8.4). En Christ, nous avons été affranchis de la puissance du péché et de la condamnation de la loi. n

Ángel Manuel Rodríguez est maintenant à la retraite. Il a été pasteur, professeur, et directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.


É tude

biblique

Mark A. Finley

Le

prix élevé

du salut

N

ous évaluons souvent les objets selon leur coût. Plus un objet est cher, plus il a de valeur à nos yeux. Vous est-il déjà arrivé de vouloir acheter un article, mais y renoncer après en avoir vu le prix élevé ? Nous avons, pour la plupart, fait ce type d’expérience plus d’une fois. Des tas de choses nous plaisent, mais coûtent malheureusement trop cher ! Le prix fait toute la différence. Dans un sens, il en est ainsi du péché. Plus nous comprenons ce que le péché a coûté, plus nous désirons nous en détourner. La découverte du prix éternel de notre salut peut faire une différence spectaculaire dans notre vie.

1 De quelle façon Dieu commença-t-il à faire comprendre à Adam et à Ève le coût de leur péché ? Lisez Genèse 3.20-24. D’où venaient ces « habits de peau » ? Adam dut avoir le cœur brisé quand Dieu lui ordonna de tuer pour la première fois un animal et de l’offrir en sacrifice pour son péché. À l’instant même, il commença à comprendre le prix terrible du péché. Nos premiers parents quittèrent le jardin d’Éden avec cette image gravée de façon indélébile dans leur esprit.

2

Lisez Exode 25.8. Aux jours de l’Ancien Testament, quel système Dieu établit-il pour que les Israélites n’oublient jamais le prix du péché ? Dieu conçut le système du sanctuaire pour deux raisons fondamentales : premièrement, la mort des animaux offerts dans le sanctuaire révèle l’horrible coût du péché. Deuxièmement, le moyen du salut est révélé par le sacrifice de ces animaux et le ministère du prêtre dans le sanctuaire.

3 Quel service symbolisait spécifiquement le coût du péché ? Lisez Lévitique 1.2-6, 10-13. Pour les Israélites, le péché n’était pas bon marché. La transgression de la loi de Dieu coûtait quelque chose – financièrement, émotionnellement, et spirituellement. Elle entraînait le sacrifice d’un animal innocent, car « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (He 9.22). C’était là le plan divin pour que les Israélites n’oublient jamais ce qu’il en coûte de pécher. Dans ce plan, le sacrifice du Christ sera éternellement coûteux pour le ciel. La grâce de Dieu est toujours gratuite, mais jamais bon marché. Le salut est un don, mais il a coûté au ciel le prix le plus élevé qu’on puisse imaginer. illustration

:

C arl

H einrich

B loch

4 Comment l’apôtre Jean applique-t-il ce symbolisme à Jésus ? Lisez Jean 1.29. 5

Lisez 1 Pierre 1.18, 19. Selon Pierre, quel est le prix de notre salut ? L’apôtre Pierre révèle clairement que le prix de notre salut dépasse de loin la compréhension humaine. Ce n’est pas parce que le Christ offre aussi généreusement le salut qu’il a été bon marché pour le ciel. Notre compréhension du prix infini du péché nous incite à nous en détourner.

6 Pourquoi la compréhension du sacrifice du Christ sur la croix nous transforme-t-elle ? Lisez Zacharie 12.10. En regardant à celui que nous avons « percé », en commençant à comprendre que c’est à cause de nos péchés que Jésus fut crucifié et que notre rédemption a coûté un prix infini, nous pleurons, nous aussi, à cause de la souffrance que nous avons personnellement occasionnée à notre sauveur.

7 Lisez Hébreux 6.4-6. Qu’est-ce que notre rébellion persistante fait à Jésus ? En comprenant que nos péchés ont blessé le Christ et lui ont occasionné de la souffrance, nous aspirons à abandonner tout ce qui est contraire à sa volonté. Nous ne désirons plus briser le cœur de celui qui nous aime tant. Son amour pour nous, révélé par son sacrifice sur la croix, brise notre cœur et nous conduit à un engagement total envers lui.

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Lorsque nous acceptons le sacrifice du Christ en notre faveur, que fait celui-ci pour nous et en nous ? Lisez Éphésiens 2.8-10. La grâce non seulement nous sauve, mais aussi nous transforme. L’amour de Jésus change notre cœur ! Celui-là même qui nous a rachetés œuvre aussi en nous par son Saint-Esprit pour nous rendre semblable à lui. En comprenant le prix élevé de notre salut, nous acceptons humblement le salut qu’il nous offre si généreusement. C’est ça l’incroyable « bonne nouvelle » de l’Évangile ! n

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D ES I D É ES À P A R T A G E R Au regard de Dieu, toute personne est un serviteur et un messager potentiels.

Courrier Journal L’histoire de William Robinson intitulée « Journal » est absolument fascinante ! Je suis un Jamaïcain. Bien que je sois adventiste depuis plus de trente ans, je n’ai jamais lu l’histoire de l’organisation de l’Église en Jamaïque. Voilà un article profond et instructif ! William Robinson a souligné que Lillie Grace « serait étonnée de voir que l’Église de 37 membres organisée en 1894 compte aujourd’hui 250 000 membres à travers la Jamaïque ». Je suis moi-même abasourdi et électrisé de voir qu’une histoire aussi fascinante ait été « cachée » depuis si longtemps ! Devon L. Sanderson Wilmington, Delaware, États-Unis

Prièrew

– Nabahel Rex-Oneal, Sekondi Central, Ghana

Batailles de serpents J’apprécie beaucoup Adventist World ! Parfois, j’en donne un exemplaire à mes amis. L’article de Heather et Bill Krick intitulé « Batailles de serpents » (mai 2014) m’inquiète en ce qui concerne notre position sur Genèse 3.6. La Bible déclare qu’Ève « prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea ». Je vois que les Krick se réfèrent à Patriarches et prophètes, d’Ellen G. White. Quelle est la position officielle de l’Église sur cette question ? Croyons-nous qu’Adam était avec Ève comme le dit la Bible, ou qu’Ève s’éloigna inconsciemment d’Adam, comme le dit Ellen White ? Garcelle Hill M orristown, New Jersey, États-Unis

Genèse 3.6 n’implique pas qu’Adam était présent lors de la conversation d’Ève avec le serpent. Le commentaire d’Ellen White nous fournit un éclairage supplémentaire, et ne constitue en rien une contradiction. Ève mangea la première et partagea ensuite le fruit avec son mari, lequel en mangea à son tour. – Les éditeurs.

L’hypertension L’article des Drs Peter N. Landless et Allan R. Handysides intitulé « L’hypertension : nouvelles lignes directrices » (avril 2014) est utile pour nous, missionnaires à Samar, aux Philippines, parce que presque tous les habitants de notre champ missionnaire souffrent d’hypertension artérielle (HTA). La prise de leur pression artérielle nous permet d’entrer chez eux, de forger des amitiés avec eux, et de leur présenter Jésus, le seul médecin de l’âme. Même si nous n’avons pas de médicament à leur donner, le fait de connaître les chiffres de leur pression artérielle est mieux que rien. Nous espérons qu’une fois qu’ils les connaîtront, ils pourront faire tout de même quelque chose à cet égard. Comme le dit l’article, « l’hypertension artérielle est surnommée “le tueur silencieux” ». Abraham Roland Beniga Borongan, Samar est, Philippines Le jour du sabbat Merci pour l’article « Si tu fais du sabbat tes délices… » d’Afia Donkor (mars 2014). Le jour du sabbat est saint. Il peut même donner aux humains un sentiment de communauté à travers notre humanité et notre expérience

LOUANGE

S’il vous plaît, priez pour mon église à Chepkorio. Il nous faut davantage de fonds pour construire un plus grand nombre de salles de l’École du sabbat pour nos membres. Barmasai, Kenya J’exerce bénévolement la médecine à Vangai Hills, à Manipur – l’une des régions

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les plus reculées de l’Inde. Nous n’avons aucun soutien médical de la part du gouvernement – même pas de vaccins. S’il vous plaît, priez pour que les habitants de cette collectivité jouissent d’une meilleure santé. Priez aussi pour que je puisse mieux les servir. Joy, Inde

Je suis un homme âgé de 25 ans. En surfant sur Internet, je tombe souvent dans le piège infernal de la pornographie. Je sais que c’est mal, mais alors que je m’en attends le moins, je commets de nouveau ce terrible péché. Je compte sur vos prières ferventes en ma faveur. Il faut absolument que je change. Benjamin, Angola


partagées, quels que soient les problèmes pouvant surgir dans notre vie. La première chose à faire, c’est d’apprécier Dieu parce qu’il nous a donné le souffle de vie. Boka Martinez Soudan du Sud Dieu aime tout le monde L’article « Africain, infirme, et missionnaire » de Zebron Ncube (janvier 2012) m’a procuré une grande joie. Je suis enrichi chaque fois que je lis cet article. Au regard de Dieu, toute personne est un serviteur et un messager potentiels. Dieu ne regarde personne de haut : que l’on soit infirme, sourd, muet, ou aveugle, nous pouvons tous servir. Merci d’avoir publié cette histoire ! Nabahel Rex-Oneal Sekondi Central, Ghana Transformé Issu d’une autre Église protestante, je me suis converti à l’adventisme. Ma vie a été transformée lorsque j’en suis venu à comprendre la vérité sur le sabbat de Jésus grâce à un article de Mark Finley publié dans Adventist World. Cette revue m’a transformé, et a transformé certains de mes amis qui fréquentent d’autres Églises. Biwott Eliud Kenya Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Je vous demande de prier pour ma vie spirituelle, ma famille, un emploi, et mon mariage. Marcela, Brésil J’ai été baptisé l’année dernière, mais je suis infidèle à mon engagement envers Dieu. Tout a bien été au cours

Se marier ?

Il n’y a pas que le calcium qui fortifie les os. Le mariage fait de même ! Une étude dans Osteoporosis International rapporte que les hommes qui jouissent d’un mariage stable ont une plus grande densité osseuse que les éternels célibataires, ou que les veufs, les divorcés, ou les séparés. Source : Hemispheres.

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er Septembre 2013 • Osée 6

des premiers mois, mais avec le temps, je me suis mis à chuter graduellement. Aujourd’hui, j’ai atteint un point où je ne me sens même plus coupable de pécher. Je vous supplie de prier pour moi. Je veux devenir meilleur et être un ambassadeur de Jésus-Christ. Norm, Zambie

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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D ES I D É ES À P A R T A G E R

Il y a

100

ans

Le 4 août 1914, après avoir discuté avec les dirigeants adventistes locaux joignables à l’époque, le président de l’Union des fédérations de l’Allemagne de l’Est informa par écrit le ministre de la Guerre que les conscrits adventistes porteraient les armes en tant que combattants et serviraient le sabbat pour défendre leur pays. La plupart des membres, une fois conscrits, agirent en conséquence, bien que beaucoup d’entre eux aient demandé à être affectés au service de noncombattant au sein du corps médical ou des unités de la Croix-Rouge. De nombreux adventistes se déclarèrent eux-mêmes objecteurs de conscience, et dans certains cas, subirent un traitement sévère à cause de leur décision. Pour en découvrir davantage, ne manquez pas de lire l’histoire de couverture de ce mois-ci, intitulée « Tu aimeras ton ennemi. Vraiment ? », de Denis Kaiser.

top Voici les musées ayant reçu le plus grand nombre de visiteurs en 2013 (en millions) : Musée du Louvre, Paris

Musée britannique, Londres

Musée métropolitain, New York

Galerie nationale, Londres

Musées du Vatican, Rome

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L’être humain moyen inspire et expire 11 356 litres (3 000 gallons) d’air par jour.

Des aliments

saıns

Les dattes, ces fruits sucrés et mous du palmier dattier, font d’excellentes collations. Deux dattes contiennent à peu près trois grammes de fibres, environ la même quantité de fibres d’une seule petite pomme. Mangez-les telles quelles, ou ajoutezles dans vos salades ou dans des céréales chaudes ou froides. Source : Men’s Health.

Source : The Art Newspaper/USA Today.

11 356

litres

2 800

9,3 6,7

6,0 5,5

variétés de pommes

6,2

de terre poussent au Pérou. C’est plus que partout ailleurs sur la planète.

Source : Hemispheres.


« Oui, je viens bientôt... »

DITES-LE EN

5O

MOTS...

Mon

cantique .préféré ..

Voici mon cantique préféré : « À la croix ». Il me fortifie et me rajeunit en Christ.

n

– Nicky Kipkorir Boit, Kenya, Afrique de l’Est

Lorsque je chante « Quel ami fidèle et tendre », je me sens toujours bénie. Jésus est toujours là pour nous. C’est un ami tellement fidèle, tellement tendre ! Quand nous crions à lui, il nous entend toujours.

n

– Melisha Benny, Papouasie-Nouvelle-Guinée

Le cantique « Mon Dieu et moi » me donne le sentiment que Dieu vient tout près de moi. Je lui confie mes joies et mes peines. Jamais je ne pourrais vivre sans lui. n

– Nomalanga Sally Mpofu, Bulawayo, Zimbabwe

Chaque fois que je chante « Si l’Église de Jésus », je me sens interpelé. Ce cantique me rappelle que nous ne sommes pas appelés à ressembler au Christ à l’intérieur de l’Église seulement. Nous devons témoigner du caractère du Christ aussi dans nos collectivités.

n

– Brad Underwood, Californie, États-Unis La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre personnage biblique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 10, nº 8

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* Marianne Thieme est la fondatrice du Parti pour les animaux aux Pays-Bas, le premier parti politique au monde qui se focalise sur les droits des animaux dans un environnement viable. Son parti a obtenu deux sièges au Parlement néerlandais, un au Sénat néerlandais, et un au Parlement européen. Elle a chaque semaine un worldlog en 11 langues.

Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre ces mains bienveillantes. Ma famille. Ma revue. Adventist World.

Marianne Thieme* lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église. Adventist World est aussi disponible en ligne en 11 langues sur le site www.adventistworld.org.


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