Revue internationale des adventistes du septième jour
Ju i l l e t 2013
Seigneur, que veux-tu que je
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Un
amour plus fort que la mort
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Des
plans pour une
œuvre plus vaste
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L’unité
chrétienne
Juil le t 2 013 E N
C O U V E R T U R E
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Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Gerald A. Klingbeil
Trouver notre place dans le plan de Dieu.
20 Des plans pour une œuvre L’ A D V E N T I S M E : H I S T O I R E
S O N
plus vaste
David Trim
Répandre l’Évangile dans l’une des parties les plus sécularisées du monde.
22 La première publication
À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E
8 Une spiritualité authentique P E R S P E C T I V E
Ted N. C. Wilson
Être un chrétien authentique dans un monde en quête d’authenticité.
12 Un amour plus fort que la mort M É D I T A T I O N
Sylvia Renz
La douleur est réelle, mais la solution l’est aussi.
Theodore Levterov
Le rôle unique d’Ellen White dans l’orientation de l’Église adventiste.
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S E R V I C E
Un même message, mais différentes méthodes
Earley Simon
Apporter l’Évangile à des cultures différentes exige tact et créativité.
14 Créés à l’image de Dieu C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S
contre les observateurs du sabbat et ses répercussions
M O N D I A L E
Frank W. Hardy et Lisa Beardsley-Hardy
Que signifie « l’image de Dieu » dans notre vie de tous les jours ?
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 6 Reportage 31 Une église en un jour
11 S A N T É L’urbanisation
27 É T U D E B I B L I Q U E Une affaire de cœur
26 L A B I B L E R É P O N D L’unité chrétienne
28 D E S À
I D É E S P A R T A G E R
www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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Adventist World | Juillet 2013
C O U V E R T U R E :
G A LY N A
A N D R U S H K O
R apport mond i a l
Des adventistes se réunissent pour
marquer les 147années
K lenk / A dvent - V erlag
d’adventisme en Suisse
G unther
« Quelle est la volonté de Dieu pour ma vie ? » C’est là la question qui se cache derrière toute autre question que pose un croyant. Alors que certains interrogent le vent pour comprendre la signification de la vie ou les raisons de la souffrance humaine, ceux qui ont foi en Jésus retournent à cette simple question plus fréquemment que quiconque. Comme nous avons fait de notre appartenance à Jésus l’engagement central de notre vie, nous demandons : Quel métier Dieu veut-il que je pratique ? Qui dois-je épouser ? Serait-il préférable de poursuivre mes études ? Où Dieu désire-t-il que j’utilise les talents qu’il m’a confiés ? Et alors, chaque semaine peut-être, sinon chaque jour – l’impératif d’être en harmonie avec la volonté de Dieu surgit, et exige des réponses plus profondes que la pensée superficielle qui, trop souvent, domine notre quotidien. Quelle est la meilleure façon de passer ce sabbat ? Combien devrais-je donner pour faire avancer la mission de mon église ? Avec qui devrais-je partager mon témoignage aujourd’hui ? Le Seigneur que nous servons a promis de nous diriger en ce qui concerne les décisions majeures qui définissent notre vie de croyants, et les choix plus simples qui règlent nos jours. Sa Parole l’atteste : « Tes oreilles entendront derrière toi cette parole : Voici le chemin, suivez-le, quand vous irez à droite ou quand vous irez à gauche. » (Es 30.21, NBS) Comme Élie, lequel entendit finalement la voix de Dieu non dans un vent fort et violent, non dans un tremblement de terre ou un feu, mais dans « un murmure doux et léger » (1 R 19.12), nous devons faire silence pour entendre et accepter ce que l’Esprit veut nous dire. Ce mois-ci, tandis que vous lisez l’article touchant de Gerald Klingbeil (rédacteur adjoint de Adventist World) et que vous découvrez comment il a entendu l’appel de Jésus dans sa propre vie, priez pour que vous-même soyez prêt à entendre les réponses que vous cherchez.
Ci-dessus : CONGRÈS EN SUISSE : On aperçoit ici une partie des 2 000 personnes réunies au Stade de glace de Bienne, lors d’un congrès pour les adventistes d’expression française et allemande, lequel s’est tenu le 4 mai 2013, en Suisse. Encadré : PÉRIODE DE QUESTIONS : Le pasteur Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, répond à une question, tandis que son traducteur, à droite, écoute. ■■ Le 4 mai 2013, plus de 2 000 adventistes des régions d’expression française et allemande de la Suisse se sont réunis à Bienne, dans le cadre d’un congrès marquant les 147 années d’adventisme au sein de la nation alpine. Ce congrès intitulé « L’espoir unit » s’est tenu au Stade de glace de Bienne, où se disputent habituellement les matchs de hockey des équipes locales, et où se déroulent des divertissements de grande envergure. La ville, dont les langues officielles sont l’allemand et le français, est la plus grande ville bilingue de Suisse. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, laquelle célèbre cette année ses 150 ans d’organisation, a pris la parole lors de ce congrès. Le pasteur Wilson, contrairement à ce qu’on prévoyait, a prêché non en anglais, mais en français. Utilisant l’exemple du prophète Élie, lequel s’opposa aux prophètes de Baal au mont Carmel pour déclencher un renouveau spirituel au sein du peuple d’Israël, le pasteur Wilson a appelé les adventistes à renouveler eux aussi leur foi. « Historiquement, la Suisse a constitué l’un des berceaux de la Réforme. Et elle retrouvera son rôle, a-t-il dit à la congrégation. Aujourd’hui, le temps est venu d’être fidèle à Dieu et à son message. L’heure du réveil et de la réforme Suite e n p age 4
Juillet 2013 | Adventist World
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C alderon
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En Colombie, les adventistes célèbrent l’initiative « Une vision, un million » ■■ La Division interaméricaine de l’Église adventiste a célébré son programme de formation au discipulat lors d’une émission spéciale diffusée live par satellite depuis Bogota, en Colombie, le 4 mai 2013. Cet événement faisait partie d’une initiative à plusieurs volets couvrant tout le territoire, appelée « Une vision, un million ». Démarrée en 2010, cette initiative associe les dirigeants des départements et des ministères dans la formation d’un million de membres d’église pour en faire de vrais disciples et témoins de Jésus. Plus de 12 000 membres d’église et
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Adventist World | Juillet 2013
M ar q ue z / I A D A b el
a de nouveau sonné. Dieu tiendra ses promesses, et Jésus reviendra bientôt ! » Lors d’une session en après-midi avec les membres, on a discuté, entre autres sujets, des progrès de la sécularisation. Ted Wilson a dit qu’il faut contrer ce vent de sécularisation par un retour à la sainte Parole de Dieu. Il a ajouté que le fait que l’Église ait reçu une mission spéciale constitue un signe en faveur de l’humilité, non de l’arrogance. « Les adventistes devraient être les meilleurs amis de tous les gens, a-t-il expliqué, mais ne devraient en aucun cas se mêler aux mouvements œcuméniques qui les empêcheraient de remplir leur mission. » La première congrégation adventiste a été établie en 1867 à Tramelan. En 1901, l’Église adventiste en Suisse s’organisa selon ses groupes linguistiques : la Fédération de la Suisse allemande, domiciliée à Zurich, et la Fédération de la Suisse romande et du Tessin, domiciliée à Renens, dans le canton de Vaud. Les deux régions administratives forment l’Union suisse. En décembre 2012, on comptait en Suisse 4 394 adultes baptisés répartis en 49 congrégations. – Un reportage de la Division intereuropéenne, et de l’équipe rédactionnelle de Adventist World
A le j andro
R apport mond i a l
Ci-dessus : DES MILLIERS DE PARTICIPANTS : Plus de 12 000 personnes se sont réunies au Centre des congrès G12, à Bogota, en Colombie, tandis que la Division interaméricaine célébrait à l’échelle de son territoire son programme de discipulat intitulé « Une vision, un million ». Cet événement a été diffusé par satellite le 4 mai 2013. Encadré : BAPTÊME À BOGOTA : Carlos Eduardo Rodríguez prie juste avant son immersion dans le baptistère, lors de la célébration « Une vision, un million » à Bogota, en Colombie.
visiteurs se sont entassés dans le Centre des congrès G12, à Bogota, pour témoigner et participer au programme de trois heures, lequel a souligné la fin des campagnes d’évangélisation intenses qui se sont déroulées partout dans la grande métropole. « Merci aux églises à Bogota et aux autres églises de l’Union du sud de la Colombie pour leur enthousiasme, leur engagement et leurs efforts en faveur de cette grande ville », a dit Eliseo Bustamante, président de l’Union du sud de la Colombie, dans son allocution d’ouverture devant les 143 000 membres de la région du sud de la Colombie. Au nombre des multiples activités d’évangélisation, différentes activités communautaires se sont déroulées dans la ville, dont un marathon, des sessions de prière dans la rue, des séminaires pour restaurer le mariage et la famille, des expos-santé, des cliniques de dépistage, une activité de soutien au profit d’une fondation du cancer, des ministères envers les prisonniers, entre autres. Edgar Espindola, vice-président du Sénat de la Colombie, a remercié les adventistes pour leur contribution à l’amélioration de la société par la restauration des familles et la défense de la Parole de Dieu, laquelle enseigne que l’unité familiale se compose d’un homme et d’une femme. Au cours de cet événement, quelque 70 adventistes de longue date, provenant
du sud de la Colombie, ont été honorés pour leur engagement dans l’accomplissement de la mission de l’Église. Ainsi, Leonil de Díaz, âgé de 91 ans et adventiste depuis plus de 80 ans, a été honoré par Israel Leito, président de la Division interaméricaine (IAD) et Balvin Braham, secrétaire de l’Association pastorale et organisateur de l’événement. Raúl Taborda et Gina, sa conjointe, étaient au nombre des visiteurs venus à cet événement pour se faire baptiser. Ce couple à la vie conjugale chancelante avait décidé d’assister à une campagne d’évangélisation à l’église adventiste Kennedy, à Bogota, après que son entreprise se soit effondrée. Touchés par le SaintEsprit, Raúl, un ancien adventiste, et sa conjointe ont décidé de se faire baptiser et de se marier. « Dieu nous a appelés à revenir à lui, a dit Raúl. J’ai enfin compris qu’il n’y a pas de vie sans Jésus. C’est pourquoi je veux me conformer désormais à ses voies. » Carlos Eduardo Rodríguez, 36 ans, a également été baptisé lors de l’événement. Après avoir assisté à la campagne d’évangélisation qui se tenait à l’église adventiste de Fontibón, Eduardo a décidé de renouveler son engagement envers Dieu. Pendant ses 11 années loin de l’Église, cet homme a lutté contre l’alcoolisme. « Je suis si heureux de revenir à la maison, a-t-il dit. Mais ma plus grande
joie, c’est d’avoir renoncé à mon [ancienne] vie et d’avoir été purifié en JésusChrist. Mon cœur a retrouvé la paix. » Selon Balvin Braham, quelque 3 580 nouveaux membres se sont joints à l’Église suite aux efforts d’évangélisation des 130 églises à Bogota, des 130 évangélistes du sud de la Colombie, et des évangélistes du territoire de la IAD qui ont redoublé d’efforts pour avoir un impact positif sur l’ensemble de la ville. – Un reportage de Libna Stevens, IAD, depuis Bogota, en Colombie, avec la collaboration de William Estupiñán et Marcela Piñeros
Des adventistes roumains se mobilisent pour la liberté religieuse ■■ Tandis que les législateurs roumains examinent les changements qu’ils désirent apporter à la constitution nationale, l’Église adventiste, elle, est en train de sponsoriser une promotion de masse en faveur de la liberté religieuse par un marathon d’assemblées publiques, de colloques universitaires, et de consultations interconfessionnelles. Dans ce pays de l’Europe de l’Est, où plus de 85 pour cent de la population P H O T O :
C O U R T O I S I E
D E
s’identifie avec la foi orthodoxe orientale, les adventistes s’efforcent de promouvoir auprès d’auditoires-clés l’importance de la liberté religieuse. Ainsi, la « Caravane de la Liberté 2013 », une initiative de l’Église et des experts juridiques, a tenu des événements dans plus de 20 villes. « Même si la Roumanie a pris d’importantes mesures pour promouvoir la liberté religieuse, nous devons rester vigilants pour nous assurer que les principes de la liberté religieuse demeurent intacts », a dit Nelu Burcea, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Union des fédérations de l’Église adventiste en Roumanie. D’importants changements à la constitution pourraient inclure une révision du rôle du président et de la méthode du premier ministre quant à la nomination du président. Mais quelques activistes réclament que l’Église orthodoxe devienne la religion nationale. Bien que les experts disent qu’il soit invraisemblable qu’une telle proposition se transforme en loi, il ne faut pas oublier que jusqu’en 1923, la constitution de la Roumanie mentionnait l’Église orthodoxe à titre d’Église officielle du pays. Au fil des ans, le Parlement
R U C
CARAVANE DE LA LIBERTÉ : Des partisans de la liberté religieuse, issus de six confessions, ainsi que des dignitaires du gouvernement, se sont rencontrés à Lugoj, en Roumanie, dans le cadre de la Caravane de la liberté 2013 – une initiative qui encourage une plus grande compréhension de la nécessité de la liberté de conscience. Le groupe a rencontré des délégations et s’est adressé à des étudiants universitaires dans plus de 20 villes.
a rejeté différentes tentatives de rétablir cette Église en tant que religion d’État. Les médias rapportent qu’un référendum national sur les changements constitutionnels ne se tiendra pas avant l’automne. Nelu Burcea : « Actuellement, nous passons chaque proposition au peigne fin, et surveillons la situation afin de réagir promptement et de poser les gestes appropriés, si nécessaire. » – Un reportage de Adventist News Network
Un projet d’ADRA donne une énergie renouvelable à une ville chinoise ■■ L’agence humanitaire de l’Église adventiste va de l’avant avec des plans pour construire une centrale électrique à biomasse à Chengdu, la capitale de la province de Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine. Les centrales électriques à biomasses – une source d’énergie renouvelable – convertissent les déchets organiques en biogaz et en électricité. Des représentants de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) en Suisse et en Chine disent que leur visite de faisabilité avec les dignitaires locaux et Arthur Wellinger, président de l’Association européenne du biogaz, a été fructueuse. Le groupe d’étude a pu évaluer la chaîne de déchets locale et recueillir des échantillons pour une analyse plus approfondie, a dit Marcel Wagner, gestionnaire de projet. « Le projet n’est encore qu’embryonnaire, mais des portes s’ouvrent », a expliqué Marcel Wagner, ajoutant que les prochaines étapes impliquent la mise sur pied d’un plan d’affaires détaillé, d’une proposition de projet, et d’un contrat pour des investisseurs et des partenaires potentiels. Des rapports indiquent que quelque 5 000 tonnes de déchets sont recueillies chaque jour à Chengdu. Pour réduire la contamination du sol et de l’eau, et pour Suite e n p age 6
Juillet 2013 | Adventist World
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UNE CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION À DOONSIDE : Johnny Murison, un pasteur adventiste, a tenu une campagne d’évangélisation depuis l’Institut d’enseignement supérieur Mountain View, situé à Doonside, une banlieue de Sydney.
R apport mond i a l éviter d’utiliser les précieuses terres agricoles comme sites d’enfouissement, les dignitaires se tournent de plus en plus vers de nouvelles méthodes de recyclage. La Chine opère déjà des centrales électriques à biomasse dans plusieurs provinces. Jusqu’ici, les centrales fonctionnent en brûlant seulement des déchets organiques secs, tels que copeaux de bois, branches, feuilles. Les déchets organiques humides – provenant des cuisines, des abattoirs, et des restaurants – comptent pour environ 60 pour cent de tous les déchets organiques. Malheureusement, ils demeurent souvent non traités. Les représentants d’ADRA/Chine disent que ces déchets qui ne sont pas encore utilisés ont le potentiel de générer du biogaz et de l’engrais organique. – Un reportage de Adventist News Network
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Adventist World | Juillet 2013
PA C I F I Q U E
Campagne d’évangélisation en Australie :
la plus grande depuis
30 ans
Jarrod Stackelroth, Record.net, dans un reportage
depuis Epping, Sydney, et la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie
Q A D R A / S U I S S E
DE L’ÉLECTRICITÉ POUR CHENGDU : Des humanitaires adventistes en Chine effectuent une étude de faisabilité pour la construction d’une centrale électrique à biomasse à Chengdu. Les dignitaires de cette ville remuent ciel et terre pour trouver une solution au problème croissant des déchets. À partir de la droite : Marcel Wagner, gestionnaire de projet ; Linda Zhu, directrice d’ADRA/ Chine ; Arthur Wellinger, président de l’Association européenne du biogaz ; et enfin, des représentants de l’Université de Beijing, et du Ministère de la science et de la technologie de la Chine.
D I V I S I O N
uatre panneaux d’affichage sur l’autoroute, 1,25 million de brochures, et plus de 100 annonces publicitaires télévisées ont annoncé ce qu’on estime être la plus grande campagne d’évangélisation tenue par l’Église adventiste de Sydney en plus de 30 ans. Lors du premier week-end de mai 2013, cette campagne intitulée « Le dernier empire » a été lancée dans 29 endroits d’un bout à l’autre de la Fédération du Grand Sydney (GSC). Quelque 45 églises de la fédération ont travaillé de concert pour se préparer à cette campagne. La soirée d’ouverture a attiré plus de 1 500 personnes. Au cours des soirées suivantes, ce nombre a diminué. Toutefois, à la troisième soirée, on a enregistré près de 1 000 non-adventistes. Michael Worker, président de la GSC et coordinateur de la campagne : « Le nombre de contacts établis lors des réunions nous remplit d’enthousiasme ! Tout au long de la campagne, nous avons prié pour les présentateurs et les contacts établis. » La campagne s’est donnée en différents lieux en anglais par des présentateurs de Sydney. Ceux-ci utilisaient les mêmes diapos et les mêmes scripts. Étant donné la nature cosmopolitaine de Sydney, la campagne s’est tenue à certains endroits dans d’autres langues, telles que le portugais, le tongan, le samoan, le fidjien, le
mandarin, et l’arabe. L’image de la statue de Daniel 2 – image-clé de la campagne publicitaire – a suscité beaucoup d’intérêt chez des Syriens et d’autres personnes du Moyen-Orient. « Les pasteurs qui ont été formés et équipés pour présenter cette campagne ont maintenant une confiance accrue dans leur ministère. Ils se sentent beaucoup plus ferrés pour sortir et servir leur collectivité, dit Michael Worker. Ces pasteurs m’ont dit combien ils ont apprécié de s’impliquer dans la campagne tout en grandissant et en développant leurs propres compétences pastorales dans le processus. C’est notre première campagne, mais certainement pas notre dernière. » C’est Michael Worker qui, en partenariat avec Gary Webster, directeur de l’Institut d’évangélisation publique de la Division Pacifique Sud, a développé le concept qui consiste à tenir simultanément de nombreuses campagnes locales à travers la ville. « Le programme de cette campagne consiste à proclamer la bonne nouvelle de Jésus dans un contexte prophétique relatif à la vie des gens et à ce qui se passe dans la société, et en utilisant du matériel contemporain à jour », a dit Gary Webster. Ce dernier, qui a testé une approche similaire à plus petite échelle à Adelaide,
S U D
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Ci-dessus : UNE SALLE BIEN REMPLIE : On aperçoit ici l’auditoire de l’une des 29 présentations dans le Grand Sydney et en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, en mai 2013. En haut, à droite : AUSSI DANS LE NORD : Charissa Fong, évangéliste du Centre Discovery de même que laïque, tient la campagne d’évangélisation à Brookvale, en Nouvelle-Galles du Sud, à environ 16 kilomètres au nord de Sydney. En bas, à droite : BIENVENUE : On aperçoit ici Marleta Fong et Sanja Kitevski, deux des bénévoles inscrivant les participants à la campagne qui s’est tenue à Brookvale.
en 2011, a développé les scripts de la campagne « Le dernier empire » avec les pasteurs Lyle Southwell, Garth Bainbridge, et Graeme Christian. Michael Worker : « Il s’agissait d’un arrangement facultatif avec les pasteurs et les églises. Nous leur avons lancé l’invitation. Et nous avons encouragé tous les pasteurs et toutes les églises désirant s’impliquer de le faire. Ce que nous souhaitions par-dessus tout, c’était l’implication de tous ceux qui se montraient enthousiastes et passionnés. Nous leur avons permis d’essayer, outre l’approche traditionnelle, “quelque chose de différent”. » Michael Worker a expliqué ce qui s’est passé à la fédération. Un désir est né, « le désir de présenter quelque chose qui enthousiasmerait nos membres, quelque chose dont ils seraient fiers, quelque chose qui atteindrait aussi une société sécularisée, axée sur la consommation, telle que Sydney. » Kel Naughton, de M24Media, a créé la marque/thème « Le dernier empire ». La campagne a été conçue pour se dérouler tout au long du mois de mai. Chaque église participante a développé un programme adapté à sa congrégation et à l’auditoire ciblé. Actuellement, les églises effectuent le suivi par le biais de programmes tels que Beyond, Prophetic Code, Secrets of Prophecy, et toute une
gamme d’autres initiatives. Dans les 18 mois précédant la campagne, les membres d’église ont été encouragés à se préparer et à préparer leurs congrégations à ce type de campagne. « Nous avons exhorté les membres à prier pour cinq personnes pendant l’année précédant la campagne. Nous les avons aussi encouragés à inviter des membres de leur famille, des amis, et des collègues », a ajouté Michael Worker. Un sabbat a été consacré au jeûne et à la prière dans toute la fédération, pour chercher la direction et l’action du Saint-Esprit. Contrairement aux campagnes d’évangélisation antérieures, la campagne « Le dernier empire » a eu une présence importante et un impact certain en ligne. Près de 80 pour cent des gens se sont inscrits par le biais du site Web, lequel a eu environ 14 000 visiteurs différents au cours des deux semaines précédant la campagne. Dans cette même période, près de 5 000 personnes ont regardé directement la campagne depuis Facebook. L’église de Hoxton Park – une des églises ayant tenu cette campagne – a attiré l’attention du public par une idée unique en son genre. Le buzz des émissions de radio et des médias sociaux portait sur une statue gonflable de 30 mètres de haut, installée dans la cour de cette église ! Cette
statue représentait celle de Daniel 2 – que Nebucadnetsar avait vue en songe – en écho à l’image même qui a caractérisé l’entière publicité de la campagne. Selon Lyle Southwell, évangéliste et directeur du Centre Découverte de la Division Pacifique Sud, il s’agit du personnage gonflable sur pied le plus haut à ce jour dans le monde. Le pasteur Worker a déjà constaté des changements dans l’Église de Sydney. Selon lui, le résultat le plus important de cette campagne, ce sont des vies transformées. « En tant que fédération, nous aimerions beaucoup voir les gens qui ont été touchés par cette campagne devenir membres de nos églises. « Nous espérons voir ce partenariat renforcé entre les églises adventistes locales se poursuivre tandis que nous travaillons de concert pour répandre l’Évangile. Le taux de participation des églises a été beaucoup plus élevé que ce que nous prévoyions. Nous y voyons le désir latent de nos membres de recevoir les outils et ressources nécessaires pour partager l’Évangile avec ceux qui en ont le plus besoin », a-t-il ajouté. « Ce partenariat a amené la fédération à se focaliser davantage sur la mission et a accru le niveau d’enthousiasme de nos membres dans le partage de leur foi. » n
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P E R S P E C T I V E
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Une
spiritualité authentique Ted N. C. Wilson
Cet article est une adaptation d’un sermon donné par Ted N. C. Wilson à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan, le 19 avril 2013. Nous avons conservé des éléments du style oratoire. Pour accéder au sermon intégral, cliquez sur l’un ou l’autre des liens suivants : www.adventistworld. org et www.adventistreview.org.
M
artin Frobisher était un explorateur et un corsaire au service d’Elizabeth I, reine d’Angleterre. En 1576, il devint prospecteur, et déclara à Sa Majesté qu’il avait découvert de l’or sur l’île de Baffin, dans le Nord du Canada. La reine lui dit d’y retourner et de revenir avec de l’or. Arrivé à l’île de Baffin, Martin Frobisher chargea 200 tonnes de « minerai d’or ». Mais à son retour en Angleterre, il découvrit que ce qu’il croyait être de l’or n’était, en réalité, que 200 tonnes (181 tonnes métriques) de pyrite – « l’or des fous ». L’Encyclopedia Britannica y va de cette observation pointue au sujet de
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Martin Frobisher : sa « poursuite tenace de richesse minière limita la valeur exploratoire de ses voyages. Avant longtemps, on découvrit que le minerai qu’il avait rapporté […] ne contenait ni argent, ni or. Cette révélation sonna le glas de son financement. […] Martin Frobisher était, indubitablement, l’un des marins les plus capables de son époque ; mais en tant qu’explorateur, il n’avait pas les aptitudes qu’exige une observation minutieuse1. » En quête d’authenticité À notre époque, n’est-on pas en quête d’authenticité ? Dans un monde souvent plus virtuel que réel, n’est-il pas rafraîchissant de découvrir quelqu’un ou quelque chose qui soit réellement authentique ? Le domaine spirituel – notre relation avec Dieu et sa Parole, et la façon dont celle-ci influe sur notre caractère – constitue sans doute le secteur de la vie où la véritable authenticité importe le plus. Personne ayant vécu sur terre n’a manifesté une spiritualité plus authentique que celle de Jésus-Christ. Celui-ci était, et est, celui qu’il prétend être – le Fils de Dieu. En considérant son passage terrestre, nous constatons la cohérence de sa vie – ses paroles ne contredisaient jamais ses actes.
La Parole authentique qui fait autorité Jésus est la Parole de Dieu authentique – « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » (Jn 1.1) Il dit à un Thomas incrédule mais en quête de direction : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. » (Jn 14.6, LSG) Plus tard ce soir-là, il plaida auprès de son Père en ces termes : « Je leur ai donné ta parole […]. Sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité. » (Jn 17.14-17) Un jour, en réponse aux chefs religieux en colère, Jésus fit appel à l’autorité de la Parole de Dieu : « Et le Père qui m’a envoyé a lui-même rendu témoignage de moi. […] Sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé. Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. […] Ne pensez pas que moi, je vous accuserai devant le Père. Celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Car, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit à mon sujet. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? » (Jn 5.37-47) Ici, Jésus authentifie le Pentateuque – Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, et Deutéronome – et le livre de Job. Ces écrits de Moïse, dit Jésus, rendent témoignage de lui. Le Christ affirme que l’Ancien Testament et le Nouveau Testament
s’authentifient réciproquement. Si donc nous ne croyons pas dans l’« Ancien », nous ne croirons certainement pas dans le « Nouveau » ! « La Bible est l’histoire la plus complète et la plus instructive que les hommes possèdent », écrivit Ellen White dans son livre Christian Education. « Elle a jailli directement de la fontaine de la vérité éternelle, et une main divine a préservé sa pureté à travers les siècles. Ses rayons éclatants mettent en lumière ce passé lointain que la recherche humaine cherche vainement à pénétrer. Seule la Parole de Dieu nous donne un récit de la création. Ici, nous contemplons la puissance qui fonda la terre et étendit les cieux. Ce n’est que dans la Parole que nous découvrons l’histoire de notre race, histoire que les préjugés ou l’orgueil humain n’ont pas entachée. » (p. 37, 38) Au-dessus de la culture, des préjugés, et de l’orgueil La Bible, tout comme Jésus, s’élève au-dessus de la culture, des préjugés, et de l’orgueil. Elle nous révèle la vérité sur nous-mêmes, notre monde, et l’au-delà. Elle est l’ouvrage de référence authentique qui nous guide vers une spiritualité authentique. Laissons la Bible s’interpréter par ellemême, précepte sur précepte, règle sur règle, et utilisons l’approche historicobiblique pour comprendre les Écritures. La méthode historico-critique n’est pas valable, car elle place l’individu au-dessus de la Bible, puisque celui-ci décide de ce qui est la vérité. Cette méthode ne mène pas à une véritable compréhension des Écritures parce qu’elle s’appuie sur l’humanisme plutôt que sur la Bible. « Une grande œuvre peut être faite en présentant au monde la Bible telle qu’elle est. […] Suppliez les hommes de prendre la Bible telle qu’elle est, de demander à Dieu de la comprendre ; puis, quand la lumière brille, d’accueillir joyeusement chaque précieux rayon, et d’en accepter sans crainte les conséquences. » (Instructions pour un service chrétien effectif, p. 177).
La règle d’or Pour savoir si la Bible est réellement la Parole authentique et pertinente de Dieu pour nous aujourd’hui, vous n’avez qu’à utiliser la règle d’or de la prophétie. Étudiez les prophéties dans Daniel et l’Apocalypse, et voyez combien elles tracent de façon précise l’histoire humaine. Lisez les prophéties messianiques dans l’Ancien Testament, et vous serez convaincus que Jésus est bel et bien le Messie. Beaucoup d’athées en sont venus à accepter la fiabilité et l’autorité de la Bible grâce à l’étude des prophéties ! « Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, écrit l’apôtre Pierre, à laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à poindre, et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs. Avant tout, sachez qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être l’objet d’interprétation particulière, car ce n’est nullement par une volonté humaine qu’une prophétie a jamais été présentée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2 P1.19-21) Ce texte ne veut pas dire que Dieu dictait chaque mot à ces hommes, mais plutôt qu’il les guidait par le Saint-Esprit. Consacrez du temps de qualité à la Parole authentique de Dieu tous les jours, et vous serez étonnés de la pertinence et de l’à-propos de ses messages. Participez avec l’effectif adventiste mondial à l’initiative « Ravivés par sa Parole » (www.revivedbyhisword.org) en lisant un chapitre de la Bible par jour. Une Église spirituellement authentique Une Église spirituellement authentique est une Église dont les enseignements et les membres suivent « le témoin fidèle et véritable » (Ap 3.14), c’est-à-dire, Jésus-Christ. Vous êtes-vous déjà demandé quelle est la raison d’être de l’Église adventiste ? Après tout, beaucoup d’autres confessions existaient il y a 150 ans… À quoi bon une religion de plus ? Cette Église constitue l’accomplissement de la prophétie biblique. Elle
a pour mission d’annoncer au monde entier le message que Dieu destine à chaque habitant de cette planète. Nous avons un triple mandat du ciel : prêcher l’Évangile éternel et la justice du Christ ; proclamer courageusement la chute de la religion apostate de Babylone ; et avertir le monde de ne pas recevoir la marque de la bête, mais plutôt d’être scellé du sceau de la marque éternelle de l’autorité divine – le sabbat du 7e jour. C’est là le message d’Apocalypse 14. Dieu a suscité l’Église adventiste pour qu’elle prêche le message des trois anges. Tout est centré en Christ et en sa justice. Ce fait est-il authentique ? Réel ? Il est aussi authentique et réel que la Bible elle-même. Il émane de la révélation même de Jésus-Christ, lequel « ne ment pas » (Tt 1.2). Mes amis, nous avons le grand privilège d’appartenir à quelque chose de beaucoup plus vaste qu’une autre confession, qu’une autre communauté de foi ; nous appartenons au mouvement adventiste suscité par le ciel – l’Église adventiste du 7e jour, l’Église du reste de Dieu. Une Église qui a été appelée par Dieu à la fin des temps en vue d’un dessein unique. Une Église qui, plutôt que de se conformer aux traditions ou aux raisonnements humains, s’appuie totalement sur la Parole écrite de Dieu en tant qu’unique fondement, et sur la Parole vivante, Jésus-Christ. Au lieu de puiser sa puissance en elle-même, cette Église accepte pleinement l’avertissement du Seigneur dans Zacharie 4.6 : « Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. » Sommes-nous authentiques ? Sommes-nous, membres de l’Église adventiste, spirituellement authentiques ? Reflétons-nous ce que nous disons être ? Croyons-nous vraiment que Jésus revient bientôt ? Ou souhaitonsnous secrètement qu’il retarde son retour pour que nous puissions d’abord réaliser nos projets terrestres ? Sommes-nous vraiment « l’Église du reste ? » Mais au fait, est-ce que Dieu a une « Église du reste » ? Apocalypse 12.17
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P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
nous dit que « le dragon [Satan] fut irrité contre la femme [l’Église], et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. » Et « le témoignage de Jésus », lisons-nous dans Apocalypse 19.10, « est l’esprit de la prophétie ». Mais que penser de cette idée du reste ? Dieu n’aime-t-il pas tout le
La Bible, tout comme Jésus, s’élève au-dessus de la culture, des préjugés, et de l’orgueil. monde ? Bien sûr que oui ! Et il veut que nous aimions tout le monde, nous aussi, y compris ceux qui appartiennent à d’autres confessions, et ceux qui n’ont embrassé aucune religion. Sommes-nous « meilleurs » que les autres ? Non ! Le reste n’est pas un club réservé uniquement à quelques heureux élus. Il est ouvert à quiconque aime Jésus, l’accepte comme Seigneur de sa vie, et prend la Bible, y compris les 10 commandements, pour guide. Et parce que nous aimons nos semblables comme Jésus les aime, nous voulons satisfaire leurs besoins – physiquement, mentalement, socialement, et spirituellement – et les inviter à se joindre à l’Église du reste de Dieu. Authenticité et contrefaçon Il est important de se souvenir que pour tout don parfait de Dieu, Satan a
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une contrefaçon, laquelle, bien souvent, semble briller comme l’or. Mais peu importe combien elle paraît belle, cette contrefaçon authentique de Satan « finit par mordre comme un serpent et par piquer comme un aspic » (Pr 23.32). Prenons le temps de développer la patience nécessaire en vue d’une observation factuelle. La Parole de Dieu nous donne le critère pour déterminer si quelque chose, ou quelqu’un, est spirituellement authentique ou non. Dans Ésaïe 8.20, nous trouvons cet avertissement : « À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, Il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » Une invitation Je vous invite à suivre Jésus-Christ en menant une vie authentiquement spirituelle ; à être vraiment contrôlés par le Saint-Esprit et disposés à ce que Dieu vous utilise dans un service fidèle envers lui, avec la Parole de Dieu pour fondement solide. Dans le merveilleux livre Les paraboles de Jésus, nous lisons ceci : « Le Christ, au contraire, choisissait toujours les Écritures comme thème central de ses exposés. Il arrêtait ses contradicteurs avec un catégorique “il est écrit ?” “n’avez vous jamais lu dans les Écritures... ? Il ne laissait jamais passer l’occasion de jeter la semence de vie dans le cœur de l’ami ou de l’ennemi. Il est le chemin, la vérité et la vie, la Parole même de Dieu. Néanmoins, il se référait toujours aux Écritures en disant : “Ce sont elles qui rendent témoignage de moi.” (Jn 5.39) « Les serviteurs du Christ doivent suivre son exemple. Aujourd’hui comme hier, les vérités fondamentales de la Parole de Dieu sont enfouies sous les théories et les spéculations des hommes. Nombreux sont les prétendus ministres de l’Évangile qui n’acceptent pas toute la Bible comme la Parole inspirée de Dieu. L’un n’admet pas ceci, l’autre repousse cela. Ils s’accordent pour mettre leur jugement au-dessus de l’Écriture, et le message qu’ils enseignent ne repose que sur leur propre autorité.
L’origine et l’autorité divines de la Parole sont détruites. Des semences d’infidélité sont largement répandues et les fidèles sont dans la confusion, ne sachant plus ce qu’ils doivent croire. Nombreuses sont les croyances qu’on n’a pas le droit de conserver. Au temps du Christ, les rabbins attribuaient un sens mystique et outré à certains passages des Écritures. Ils s’évertuaient ainsi à éliminer la force de la Parole de Dieu qui condamnait leurs pratiques. Il en est de même de nos jours. On rend l’Écriture obscure et mystérieuse afin d’excuser la transgression de la loi. Au cours de sa vie terrestre, Jésus condamna cette manière d’agir. Il affirmait que la Parole de Dieu pouvait être comprise par tous les hommes. Il attirait l’attention sur l’autorité absolue des Écritures. C’est ce que nous devrions faire nous-mêmes. La Bible doit être présentée au monde comme la Parole d’un Dieu infini, comme le point final de toute controverse et le fondement de toute croyance. » (p. 26) Devant l’imminence du retour du Christ, le choix nous appartient. Aujourd’hui, je vous invite à toujours fonder votre vie spirituelle authentique sur l’or de la sûre Parole de Dieu. Christ nous dit dans Apocalypse 3.18 : « Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche ». Écoutons le conseil de Dieu pour nous, son Église du reste affligée d’une condition laodicéenne, afin d’être ravivés et réformés par la puissance du SaintEsprit. En conséquence, nous ne serons jamais trompés par l’or des fous, parce que l’or de Dieu, lequel est épuré au creuset, est absolument authentique ! n 1 « Sir Martin Frobisher », Encyclopedia Britannica, Encyclopedia Britannica Online, Encyclopedia Britannica Inc., 2013, Web 17 avril 2013, http://www.britannica.com/EBchecked/ topic/220573/Sir-Martin-Frobisher.
Ted N. C. Wilson est
le président de l’Église adventiste mondiale.
S anté
L’urbanisation Quel est l’impact du processus d’urbanisation de la population mondiale sur la santé ? Êtes-vous au courant des conséquences qu’implique un tel processus ?
L
’urbanisation, ou la migration des populations vers les milieux urbains, a tout d’abord commencé en tant que mouvement de faible ampleur de la population, lequel s’est rapidement transformé en une véritable ruée vers les villes. Les causes de l’urbanisation sont multiples, et leurs conséquences ne sont pas encore toutes apparentes. Une telle migration s’explique, entre autres, par la mécanisation de l’agriculture, la réduction des emplois disponibles dans les zones rurales, et l’industrialisation urbaine générant des emplois. Malheureusement, il arrive trop souvent qu’on ne dispose pas de l’infrastructure nécessaire pour équilibrer la croissance, d’où l’essor des bidonvilles dans les villes de nombreux pays en voie de développement, et une surpopulation qui surcharge les infrastructures vieillissantes des villes développées. Les conséquences pour la santé varient géographiquement mais sont très visibles. L’actuelle épidémie d’obésité, principalement (mais non exclusivement) dans les pays développés, touche généralement les moins bien nantis. Dans les centres-villes, peu de magasins vendent des produits frais. En revanche, les restaurants à service rapide, lesquels favorisent l’obésité, prolifèrent et prédominent. Parmi les citadins, on constate généralement une réduction de l’interaction sociale et une augmentation de la solitude et de l’isolement. Voilà qui est paradoxal dans un bassin de population d’une telle ampleur… La santé mentale est plus fragile. On observe chez les jeunes une hausse de l’anxiété, de la dépression, et du suicide. Les sociétés nord-américaines, quant à elles, connaissent une nette aug-
mentation de l’incapacité mentale. Dans les collectivités moins développées, on s’attend à une flambée des maladies infectieuses parce qu’on ne soutient pas ou ne développe pas les mesures de santé publique telles que des services d’assainissement adéquats et des pratiques d’hygiène appropriées. Un assainissement inadéquat, un manque d’eau potable et la promiscuité constituent un cocktail idéal pour déclencher des épidémies – comme cette récente épidémie de choléra en Haïti, laquelle a affecté des milliers de personnes. Les ghettos des grandes villes densément peuplées engendrent un climat propice au trafic de drogue, à la prostitution, et aux maladies transmissibles sexuellement. Ces ghettos sont stigmatisés par le crime et l’agitation sociale. L’urbanisation et la pollution qui en résulte ont également de quoi inquiéter. La Chine, le pays le plus populeux au monde, a connu un développement industriel massif, des changements démographiques phénoménaux, avec la pollution environnementale qui s’ensuit. On sait depuis longtemps que les citadins souffrent davantage de maladies respiratoires, dont le cancer du poumon. En France, de récentes découvertes confirment le déclin du nombre de spermatozoïdes dans le sperme principalement chez la population mâle urbaine. Bien qu’il soit difficile de déterminer la relation de cause à effet de polluants spécifiques potentiels, il est clair, cependant, que quelque chose ne tourne pas rond. Récemment, on a établi un rapport entre les malformations congénitales et la pollution liée au trafic urbain.
Allan R. Handysides et Peter N. Landless Dans une analyse de données tirées de deux études importantes effectuées en Californie1, il a été montré que les futures mamans habitant dans des zones où la pollution liée au trafic urbain est la plus élevée (25 pour cent) en concentration de monoxyde de carbone ou d’oxyde d’azote, risquent presque deux fois plus de mettre au monde un enfant présentant des pathologies neurologiques congénitales, telles que le spina-bifida. Ces données, lesquelles restent toutefois à confirmer, nous donnent amplement de quoi réfléchir. Les progrès de la technologie et un accès à Internet de plus en plus répandu permettent à beaucoup de gens de travailler à la maison. Le travail au bureau comporte, certes, l’avantage de pouvoir côtoyer ses collègues. Cependant, ceci ne doit pas nécessairement avoir lieu quotidiennement, les avantages de vivre à la campagne étant considérables, particulièrement en ce qui a trait à la santé.Nos premiers pionniers de l’Église étaient parfaitement conscients de cela. Comme il ne faut pas négliger notre travail dans les grandes villes, l’idéal serait donc d’habiter le plus possible en périphérie tout en poursuivant notre ministère envers les villes. n 1 American Journal of Epidemiology, 7 octobre 2012, doi:10.1093/ aje/kws148.
Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.
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M éditation
Un
amour
Sylvia Renz
plus fort
que la
mort
Quand le deuil frappe, il est réconfortant de s’en souvenir
V
lan ! La porte du corbillard se ferme lourdement de façon irrévocable, cruelle. J’aperçois encore le cercueil en pin clair à travers la vitre arrière. L’instant d’après, le directeur des pompes funèbres démarre le moteur, et le véhicule s’éloigne. Elle est partie ! Mon enfant est partie ! Je pleure à chaudes larmes. Mes lunettes s’embuent. J’ai si mal ! C’est comme si on m’avait coupée en deux. Je savais depuis des mois que ce moment redoutable arriverait. Bien que mon esprit se soit résigné depuis longtemps à la supplication de Sonja : « Seigneur, prendsmoi, je n’en peux plus de me battre », que je sois soulagée qu’elle ne souffre plus et n’a plus à craindre un autre résultat d’examen, que j’aie dit oui au directeur des pompes funèbres qui me demandait « Puis-je fermer le cercueil maintenant ? », mon cœur hurle : « Non ! C’est tellement injuste ! Elle était encore si jeune ! Pourquoi ne suis-je pas morte à sa place ? » Une douleur insupportable J’imagine que chaque mère et chaque père pousserait un tel cri. Lorsque David
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apprit que son fils rebelle et meurtrier était mort, il pleura pendant des heures. « Alors le roi, saisi d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant : Mon fils Absalom ! mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! » (2 S 18.33, LSG) Mais notre mort substitutive ne peut résoudre le problème. Seul le Fils de Dieu, le Créateur, avait la puissance de vaincre la mort par la sienne. C’est là un mystère que nous ne comprendrons sans doute jamais ici-bas. Il nous est impossible d’imaginer ce que Dieu le Père ressentit lorsque Jésus s’écria en pleurant : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! » (Mt 26.39) Nu, suspendu entre ciel et terre à une croix où on l’avait cloué, ridiculisé par ceux qu’il voulait sauver, incompris de ses disciples, trahi par ses amis, Jésus poussa ce cri déchirant : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27.46) Quels sentiments torturaient le cœur rempli d’amour de Dieu à cet instant même ? Jésus était déterminé à souffrir cette mort cruelle, même s’il redoutait d’être
totalement séparé de son Père, ne serait-ce qu’un bref moment. Il prit sur lui la douleur de la séparation pour nous l’épargner. C’est ça la seconde mort : l’absence complète du Dieu d’amour et, en conséquence, une annihilation totale – la fin, the end, das Ende. Plus d’occasions, plus de miséricorde, parce que la personne que Dieu a tant aimée a dédaigné son amour et, en définitive, n’a pas voulu qu’il en soit autrement. La divinité souffre depuis des millénaires d’un tel rejet de son amour. La mort et l’autre mort Ce que nous appelons mort est, en réalité, la petite sœur de l’autre mort – cette horreur finale. Elle est aussi laide et aussi effrayante que sa grande sœur, cependant, parce qu’elle prend en otage nos êtres chers pour les emmener dans un « pays » duquel on ne revient jamais, enfin, pas pendant notre passage sur terre. Et cependant, notre expérience de la mort sur cette planète se mêle d’une dose de grâce. Quiconque a regardé le visage d’un être cher convulsé par la douleur, entendu ses râles d’agonie et vu ses yeux écarquillés de détresse sait I M A G E :
C O U R T O I S I E
D E
M E A G A N T H O M P S O N
Sonja n’est plus ici. Cependant, l’amour me montre que j’ai tort. J’ai tort parce que Dieu a sauvegardé toutes les données de sa personne dans l’immense stockage de données que les Écritures appellent le “livre de vie de l’Agneau”. que la mort peut être une grâce déguisée. Soudain, la paix se répand sur les traits défigurés par la souffrance, les lèvres gercées se détendent, et les paupières retrouvent la sérénité du sommeil. À ceux qui ont le triste privilège de partager l’agonie d’un mourant, à ceux qui peuvent consciemment dire au revoir à leur être cher et lui crier : « Tu peux lâcher prise, tu ne tomberas pas – tu es dans ses bras ! Ta vie est en sûreté entre les mains de Dieu – », à ceux-là est donnée une espérance qui les fait passer du tunnel du deuil à un lieu d’espérance et de confiance.
Au revoir, Sonja Tandis que nous lavions Sonja, que nous lui mettions sa blouse et son jean préférés, que nous la coiffions et prenions soin d’elle pour la dernière fois, nous nous sommes sentis rassurés, en paix, malgré la souffrance et le deuil. Elle était là, semblable à BlancheNeige, étendue comme pour le temps d’une petite sieste. Et soudain, nous avons compris que sa mort ne pouvait anéantir notre amour. Il existe d’autres facteurs, plus subtils, mais toxiques pour l’amour : l’indifférence, le manque d’égard, le chagrin, l’infidélité, le
manque de temps, ou même l’oubli de dire chaque jour « Oui, je veux t’aimer. Tu es spécial à mes yeux. Tu es l’une des grandes pensées de Dieu, et je désire te redécouvrir jour après jour. C’est si merveilleux que tu sois là ! » Sonja n’est plus ici. Cependant, l’amour me montre que j’ai tort. J’ai tort parce que Dieu a sauvegardé toutes les données de sa personne dans l’immense stockage de données que les Écritures appellent le « livre de vie de l’Agneau » (Ap 13.8) : son rire contagieux, ses yeux pétillants qui, peu avant sa mort, brillaient toujours, ses mains délicates qui dansaient sur les touches du piano, ou parfois son humour désopilant (« Combien sont déjà enterrés dans la tombe familiale ? Dix personnes ? Super ! Ça c’est de la camaraderie ! Ça va jouer des coudes au jour de la résurrection ! ») Non, nous n’avons pas « perdu » notre fille. Elle est en sûreté dans son lieu de repos. Son dossier est sauvegardé dans l’endroit le plus sûr du cosmos : le cœur de Dieu. Et l’amour de Dieu est plus fort que la mort. Un jour, nos êtres chers sortiront de la tombe transformés. Nous serons enfin réunis à tout jamais, et notre corps glorifié sera conçu pour un monde nouveau, un monde dépourvu de douleurs, de craintes, d’au revoir. Je ferme les yeux. Une telle certitude me réconforte – même en ce jour le plus triste de tous. n
Sylvia Renz travaille pour
La voix de la prophétie à Alsback-Hähnlein, en Allemagne. Auteur accompli, elle a publié de nombreux livres pour les enfants et les adultes. Le 16 août 2010, Sylvia, son mari Werner, Jane et Manuel (leurs deux enfants), ont dit au revoir à Sonja.
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C royances
fondamentales
Créés ’
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A
u commencement, « Dieu créa l’homme à son image » (Gn 1.27). Qu’est-ce que cela signifie ? Disons, avant toute chose, que cela ne signifie pas qu’Adam seul fut créé à l’image de Dieu, parce que le terme hébreu ’adam s’applique à Ève aussi bien qu’à Adam. « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel » (v. 26). L’homme et la femme portaient l’un et l’autre l’image divine. Cependant, cette affirmation ne suffit pas pour clore la discussion. Il n’y a qu’un seul Dieu, n’est-ce pas ? Or, ce Dieu unique a créé deux personnes ! Comment deux personnes peuvent-elles porter l’image du même Dieu tout en étant différentes l’une de l’autre ? Mais au fait, sont-elles différentes ? Égaux, mais pas identiques Nos premiers parents étaient égaux devant Dieu, sans pourtant être identiques. Leurs différences étaient non seulement physiques, mais aussi émotionnelles. Tout le monde sait que les hommes et les femmes ne voient pas les choses de la même manière. Nous avons là une différence certaine, mais certes pas la plus intéressante. La question de fond est la suivante : sur le plan social et spirituel, les hommes et les femmes manifestent-ils leur ressemblance au Créateur de façon identique ? Nous croyons que non. Les hommes et les femmes reflètent l’image de Dieu de façon distincte. Ainsi, la plénitude de cette image ne peut se voir que lorsqu’on considère l’ensemble des caractéristiques qu’au commencement, Dieu a données à nos premiers parents. Si l’humanité est incomplète sans l’homme et la femme, alors l’image de Dieu dans l’humanité est incomplète sans l’homme et la femme. « Ils deviendront une seule chair » (Gn 2.24). Quiconque croit que ce texte traite uniquement de la chair se retrouvera avec un mariage superficiel et insatisfaisant. Dans un mariage d’amour, il existe une plénitude dans l’union d’un homme et d’une femme qui transcende l’union physique pour inclure également l’aspect spirituel et émotionnel.
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à l image Qu’est-ce que ceci nous révèle sur le Fils ? Dans le Nouveau Testament, Jésus est décrit comme étant « l’image de Dieu » (2 Co 4.4), ou « l’image du Dieu invisible » (Col 1.15). Et cependant, Jésus vint dans notre monde non en deux personnes, mais en une seule, sous la forme d’un « enfant mâle » (Ap 12.5,13). Ce fait soulève une question intéressante. L’image de Dieu en Christ peut-elle constituer une expression entière et complète de l’image de Dieu dans l’humanité si Jésus n’est qu’un seul individu ? Christ était parfait, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais sa représentation de l’image de Dieu dans l’humanité était-elle complète ? Oui, répondons-nous, mais pour des raisons qui exigent des explications supplémentaires. Christ est venu dans notre monde en tant qu’amoureux, qu’époux, pour nous chercher et gagner notre cœur. Puisque le problème du péché se situe au niveau de notre errance – « nous étions tous errants comme des brebis » (Es 53.6) – il n’y a qu’une seule solution possible : retourner au Berger. Ce n’est pas que nous soyons devenus irréligieux, mais plutôt que nous nous sommes égarés. Et Jésus est venu. Sur la terre, il a consenti à subir la mort la plus ignominieuse et douloureuse pour nous sauver. Son immense sacrifice révèle la profondeur de son amour pour nous. Si un mari sent qu’il a besoin de sa femme, le Christ, assurément, sent aussi qu’il a besoin de nous, et ce, beaucoup plus intensément que nous ne pouvons l’imaginer. Qu’est-ce que ceci nous révèle sur le Père ? « Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits par la main des hommes ; il n’est pas servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toutes choses. » (Ac 17.24,25) Loin d’avoir besoin de quoi que ce soit de notre part, Dieu nous donne généreusement toutes choses. Serait-ce à dire qu’il n’éprouve aucun besoin d’aucune sorte ? Non, car dans un certain sens, il a besoin de nous – et cela, nous ne pourrons sans doute jamais le comprendre totalement. Son besoin, qu’il ne peut supprimer, procède non d’un désir
de Dieu
Frank W. Hardy et Lisa Beardsley-Hardy
Un concept biblique crucial momentané, mais de quelque chose résidant profondément dans sa nature. Puisque Dieu, en son essence, est amour, il lui faut des créatures capables de recevoir cet amour et d’y répondre avec intelligence. Son désir de mutualité avec nous était tellement puissant que pour le réaliser, il créa notre monde. Sachant que nous aurions besoin d’un endroit pour vivre et qu’il nous faudrait respirer, Dieu créa la terre ferme et l’air pur. Mais dans tout ceci, notre créateur désirait jouir d’une communion intelligente avec nos premiers parents, et plus tard, avec nous. Il y a ici un point qu’il nous faut saisir. Selon les Écritures, « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite » (Gn 2.2, LSG). Remarquez qu’il est écrit « au septième jour » et non « juste avant le septième jour ». Achever « les cieux et la terre » était une chose (v. 1), mais jouir d’une communion avec nos premiers parents en était une autre. Pour cela, Dieu mit son travail de côté. C’est en faisant ainsi qu’il accomplit son noble et grand dessein, parce que le septième jour, il pourrait enfin jouir d’une relation de mutualité – d’une relation d’amour intelligente et partagée librement – avec l’homme et la femme. Ici, nous avons la signification du sabbat et l’une des raisons pour lesquelles il subsistera à jamais.
Ainsi, aimer et avoir besoin d’une personne qui nous soit complémentaire dans les différences voulues de Dieu fait partie de l’image de Dieu en nous. Ceci serait impossible si nous étions indépendants et autosuffisants. Dans le cas du Christ, son unicité même nous amène au cœur de ce qu’il est venu nous révéler sur le Père. Il est venu avec des besoins qu’un seul autre pouvait satisfaire. Notre masculinité et notre féminité ne reflètent pas l’image de Dieu parce que Dieu serait homme ou femme, mais parce que les limites qu’elles imposent font de la mutualité et du partage avec un autre une absolue nécessité. Ce fait, à lui seul, résume simultanément ce que signifie être humain et ce que signifie refléter l’image de Dieu. n
Frank W. Hardy est à la retraite depuis peu. Lisa Beardsley-Hardy est directrice du Département de l’Éducation de la Conférence générale. Les Hardy habitent au Maryland (États-Unis).
La
nature de l’homme L’homme et la femme furent créés à l’image de Dieu et dotés de leur propre individualité, avec le pouvoir et la liberté de penser et d’agir. Bien que créé libre, chacun d’eux est une unité indivisible, corps, âme et esprit, dépendant de Dieu pour la vie et l’être dans tous les aspects de leur existence. Quand nos premiers parents désobéirent à Dieu, ils rejetèrent
leur dépendance de lui et furent déchus de la position élevée qu’ils occupaient auprès de Dieu. L’image divine en eux fut altérée et ils devinrent mortels. Leurs descendants participent de cette nature déchue et en supportent les conséquences. Ils naissent avec des faiblesses et des tendances au mal. Mais Dieu – en Christ – a réconcilié le monde avec
lui-même, et, par son Esprit, il rétablit chez les mortels repentants l’image de celui qui les a faits. Créés pour la gloire de Dieu, ils sont appelés à l’aimer, à s’aimer les uns les autres et à prendre soin de leur environnement. (Gn 1.26-28 ; 2.7 ; Ps 8.4-8 ; Ac 17.24-28 ; Gn 3 ; Ps 51.5 ; Rm 5.12-17 ; 2 Co 5.19,20 ; Ps 51.10 ; 1 Jn 4.7,8,11,20 ; Gn 2.15)
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e veux devenir musicien professionnel », me dit un jour Georg, mon ami drummer, tandis que nous ébauchons des plans d’avenir. Lui et moi en sommes à notre dernière année au Gymnasium (école secondaire). Dans sa voix, aucune hésitation – Georg a un vraiment un plan. Alejandro, un autre de mes meilleurs amis, veut étudier la philosophie et la littérature à l’Université de Fribourg. D’autres ont déjà tracé le plan de leur carrière dans le monde des affaires ou en technologie de l’information. Et moi ? Je n’arrive pas à faire mon choix. Deux ans et demi plus tôt, je me suis fait baptiser et suis devenu membre de l’Église adventiste. J’avais grandi au sein de l’église et ne m’en étais jamais éloigné. Mais cette décision un sabbat après-midi de janvier 1981 avait quelque chose de spécial. Je voulais en toute conscience donner ma vie à Dieu. Ma foi n’était plus celle de mes parents, mais la mienne. En tant qu’unique adventiste de ma classe (en fait, nous n’étions que deux chrétiens engagés dans toute la classe), je devais souvent gérer des situations qui mettaient ma foi à l’épreuve. Bien que totalement intégré dans les activités scolaires et parascolaires, je savais que j’étais différent des autres.
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Seigneur, que veux-tu
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Gerald A. Klingbeil
Se souvenir de la réalité de l’appel divin
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UN PAS À LA FOIS : L’escalade en montagne exige un bon équilibre et des petits pas – des leçons fort utiles dans l’élaboration de nos plans de vie. De grandes questions Suite à mon baptême, j’ai passé trois semaines dans un camp missionnaire de jeunes pendant les vacances d’été. Au cours de ces trois semaines, nous avons étudié la Bible de façon nouvelle et engageante. Nous avons composé des chants, paroles et musique, et avons répété en vue d’une série de concerts qui se tiendraient dans la dernière semaine. Chaque jour, nous avons rendu visite aux habitants de la zone pédestre achalandée de Lindau, une ville située sur les rives du lac de Constance. Nous avons atteint les gens par de nombreux biais : musique, pantomimes, brochures. Nous avons prié ensemble et avons été émerveillés des réponses souvent instantanées de Dieu. Cette expérience de trois semaines, dont l’atmosphère rappelait celle du livre des Actes, a transformé mon cheminement spirituel. À la fin de l’été, mon frère et moi avons invité des amis à mettre sur pied un ministère musical, lequel a touché des milliers de non-pratiquants pendant près de 10 ans. Trois années se sont écoulées depuis. Tandis que je termine mon bac (abitur), mille questions surgissent dans mon esprit. Que vais-je faire de ma vie ? Dois-je servir mon sauveur à plein temps ? Je me sens déchiré. J’aime la musique. Alors, pourquoi pas la musicothérapie ? Le service m’attire, la médecine aussi. Mes deux grands-parents de même que mon père ont été des pasteurs adventistes. Je connais par cœur la vie d’un enfant de pasteur, mais je ne suis pas sûr de vouloir reprendre l’« entreprise » familiale pastorale. Ma mère, une supporter fidèle de mon implication dans le service, me met en garde, toutefois, contre le ministère pastoral : « Gerald, la vie de pasteur est difficile. Elle va te consumer. » Depuis notre camp missionnaire d’été, Werner Renz, directeur du Département de la jeunesse de notre fédération, est devenu un ami intime, un mentor, et une grande influence dans ma vie. Tandis que je lui parle de mes interrogations quant au G erald
OUVERTURE SUR LE MONDE : L’auteur et Mathias, son ami, prennent une photo lors d’une autre aventure dans la nature.
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plan de Dieu pour moi, ainsi que de l’éventualité du ministère, il me fait une importante suggestion : « Gerald, je sais que Dieu s’intéresse à ton avenir. Il connaît tes interrogations. Que diraistu si on priait tous les deux chaque jour pour qu’il te montre la voie que tu dois suivre ? Le bras de l’Éternel n’est pas trop court, tu sais. » Cette alliance de prière couvrira deux années d’attente. Plongeon dans le vrai monde En 1984, le service militaire est encore obligatoire en Allemagne pour tous les jeunes hommes valides. Il implique 15 mois de formation de base et de service. La plupart des chrétiens, y compris les adventistes, font les démarches nécessaires pour être reconnus comme objecteurs de conscience. Ceci veut dire 18 mois de service civil dans différents contextes. Cependant, les étudiants en théologie en sont exemptés. Comme je ne suis pas encore fixé sur l’appel divin à mon endroit et que je ne veux pas étudier en vue du ministère uniquement dans le but de m’épargner le service civil, je commence ce dernier dans le « vrai monde », deux mois après l’obtention de mon diplôme d’études secondaires. Je choisis de travailler en tant qu’aide-infirmier dans un hôpital près de chez moi. Quel changement ! Après des années d’études, je me retrouve soudain dans le « vrai monde » : quarts de travail, fatigue (épuisement, parfois). Je travaille avec toutes sortes de collègues et côtoie chaque jour la mort. Je suis toujours très engagé dans mon église locale et dans notre ministère musical – et cependant, je suis en mode d’attente. Chaque fois que je vois Werner, il me lance un coup d’œil interrogateur. Et chaque fois, je hausse les épaules – toujours pas de réponse. Il semble que Dieu prenne son temps, qu’il m’aide à développer mon endurance spirituelle. Il ne s’agit donc pas d’un 100 mètres, mais d’un marathon. Werner et moi continuons de prier – et d’attendre. Dans les montagnes Quatorze mois plus tard, rien n’a changé. Pourtant, j’ai passé des heures à réfléchir et à prier au sujet de mon avenir – seul, avec ma famille, et avec des amis. Dieu semble rester silencieux sur cette question. Et je me demande pourquoi. Mon service civil étant presque terminé, on m’accorde deux semaines de vacances. Nous sommes au début d’octobre – l’automne en Europe. Mathias, mon meilleur ami, et moi décidons de conjuguer randonnée et escalade dans les Alpes suisses. Comme nous n’avons que peu d’argent de poche, nous faisons de l’auto-stop jusqu’à St. Moritz, aux Grisons, en Suisse, équipés de deux sacs à dos remplis à craquer, d’une vieille tente avec des mâts en fer, et d’une bonne dose d’enthousiasme. La première semaine est un pur bonheur : ciel bleu, jours ensoleillés, nuits fraîches, eau glacée, et hautes montagnes à escalader. Nous passons la semaine à faire de la randonnée et de l’escalade à 3 000 mètres d’altitude. Le vendredi après-midi, tandis que nous soufflons comme des bœufs sur un sentier escarpé pour nous rendre là où nous désirons passer le sabbat, le temps, subitement, change. Un vent froid nous rappelle que c’est l’automne. Des nuages s’accumulent au-dessus des montagnes. Nous atteignons notre destination au
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E n couverture UN AUTRE SOMMET DE MONTAGNE : La beauté des Alpes suisses – un pur délice pour les yeux. sommet de la montagne, près d’un petit lac peu profond rempli d’eau provenant du glacier. Nous montons rapidement notre tente et déroulons nos sacs de couchage. Une courte baignade dans l’eau froide du lac suivie d’une bonne soupe chaude, et nous voilà prêts à ouvrir le sabbat. Après cinq jours intensifs de randonnée et d’escalade, nous accueillons le repos du sabbat avec bonheur. Bientôt, nous sombrons dans un profond sommeil.
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Un miracle en deux phases Nous vivons un merveilleux sabbat sur cette montagne. Un léger brouillard plane autour de notre tente. Nous passons des heures à parler et à prier ensemble. Le matin suivant, nous poursuivons notre randonnée. Mais le temps a changé. L’hiver
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Quand Dieu parle Au beau milieu de la nuit, quelque chose me tire de mon sommeil. Tout gronde autour de nous. Dehors, l’orage fait rage ! Le site où nous campons est exposé, et donc, précaire. La pluie martèle notre petite tente. Les éclairs et le tonnerre se pourchassent à travers le ciel. Je compte les secondes qui s’écoulent entre l’éclair et le tonnerre… Nous sommes en plein cœur de l’orage. C’est terrifiant ! Je suis comme pétrifié dans mon sac de couchage. Pour la première fois – il faut le reconnaître – de ma jeune vie, j’ai peur de mourir. Notre tente, montée près du sommet de la montagne, est retenue par des mâts en fer – un aimant parfait pour la foudre. J’imagine sans peine à quoi la région ressemble quand la foudre frappe. Il fait terriblement noir. Et il pleut à verse – il n’y a aucun endroit sûr où je puisse me cacher. Je reste là, sans bouger. Pendant combien de temps ? Difficile à dire. C’est étrange, mais je n’arrive pas à prier. La peur me paralyse. Ce qui, vraisemblablement, ne dure pas plus de 15 minutes, me semble se prolonger des heures. Tout à coup, un déclic se fait en moi – et j’éclate en sanglots. Je répands mon âme devant le Seigneur, le Créateur des cieux et de la terre, des orages, de la pluie, de la vie, de la beauté. Je considère ma vie et soupèse mes pensées et mes actes. Je confesse tout ce qui me sépare du Soutien de toute vie. Et soudain, sans vraiment réfléchir, je crie à Dieu : « Seigneur, si c’est ta volonté que je te serve à plein temps, fais que cette tempête cesse dès que j’aurai dit “amen” ! » D’où m’est venue une telle idée ? Ça fait des semaines que je ne pense pas à LA grande question ; jusqu’ici, j’ai profité de mes vacances et du sentiment exaltant que procure l’escalade en montagne. Mais j’en suis là – et je termine ma prière avec ce mot commençant par a : amen. Immédiatement, les éclairs, le tonnerre et la pluie cessent, comme si quelqu’un avait actionné un interrupteur. Et je devine qui l’a fait ! Un profond silence s’engouffre dans notre petite tente. Là, étendu dans les Alpes suisses à près de 3 000 mètres d’altitude, je commence à me rendre compte de ce qui vient de se passer. Je secoue mon ami pour lui raconter ce que Dieu vient juste de faire pour moi. Le Créateur de l’univers a entendu le cri désespéré de l’un de ses enfants. Celui qui s’intéresse à mon avenir vient enfin de me révéler ma mission.
À chaque lutte, à chaque Dieu me rappelle que j’étais au qu’il a choisi pour pour que j’étende son royaume – s’annonce par des flocons de neige qui touchent le sommet des montagnes environnantes. Les nuits sont plus froides, maintenant. Nous décidons de revenir à la civilisation, et trouvons d’aimables conducteurs qui acceptent volontiers de ramener chez eux deux routards qui sentent mauvais. Pendant le trajet, je sens la nervosité m’envahir. J’évalue sérieusement le conseil de ma mère. Sa vision des choses compte pour moi. Je sais ce qu’elle pense des études en vue du ministère. Comment réagira-t-elle quand je lui raconterai mon expérience sur la montagne ? Que dira-t-elle ? Tout en me rendant à notre appartement situé au troisième étage, je fais monter une prière silencieuse. Je sonne. Maman ouvre la porte, et dans sa joie, me serre très fort dans ses bras. (Seule une mère pourrait étreindre ce montagnard puant.) « Maman, il faut que je te parle. Dieu a vraiment fait quelque chose d’extraordinaire pour moi. » Après un bref instant d’hésitation, elle vide son sac. « Gerald, j’ai beaucoup prié au sujet de ton avenir. Dans moins de deux mois, tu auras terminé ton service civil. » Et elle poursuit en me regardant droit dans les yeux : « Je ne sais pourquoi, mais on dirait que Dieu m’a dit que tu devrais étudier en vue du ministère. Tu connais mon opinion à ce propos, mais Dieu semble avoir un plan différent. » Incroyable ! J’en reste bouche bée. Je serre Maman contre mon cœur et lui raconte mon expérience au sommet de la montagne. Nous rions et pleurons ensemble. Le Maître de l’univers a parlé ! Ce moment est si profond, si grand que nous
nous agenouillons et prononçons une prière de reconnaissance, de consécration, et d’engagement. Les raisons derrière tout ça Cet appel de Dieu ne résout pas toutes mes questions avant le début de mes études en théologie au Séminaire de Bogenhofen, en Autriche, 10 mois plus tard. Cependant, en dépit de mille et un défis, je sais où je vais. Je sais aussi où je vais en me rendant en Afrique du Sud pour terminer mon diplôme à l’Institut d’enseignement supérieur de Helderberg. Et je n’obtiens pas seulement un diplôme ; je rencontre aussi sur le campus la femme de ma vie. Dieu s’occupe de tout : études, finances, occasions de servir. En 1995, ma femme et moi commençons notre ministère
interrogation,
bon endroit – l’endroit
que je m’occupe de ses affaires, un petit pas à la fois. dans l’enseignement à l’Université de l’Union péruvienne. À certains moments, j’ai vraiment besoin de me remémorer l’appel de Dieu. Près de deux décennies de service pastoral dans différentes cultures et différents contextes s’écoulent, décennies au cours desquelles j’ai maintes occasions de revivre en pensée cette fameuse expérience au sommet de la montagne. À chaque lutte, à chaque interrogation, Dieu me rappelle que j’étais au bon endroit – l’endroit qu’il a choisi pour que je m’occupe de ses affaires, pour que j’étende son royaume – un petit pas à la fois. Dieu appelle encore Aujourd’hui, Dieu appelle encore. Il a besoin de ceux qui sont disposés à prêter l’oreille au murmure doux et léger, de ceux qui n’ont pas peur quand il parle à travers le tonnerre. Aujourd’hui, c’est au tour de mes filles, des ados maintenant, de grandir et de lutter pour trouver leur place dans le plan de Dieu. En les regardant, je me souviens de certaines des leçons que j’ai apprises au cours de ce long processus. En voici trois. Premièrement, tandis qu’avec prière vous attendez les directives divines, souvenez-vous que vous n’êtes pas seul. Trouvez un mentor spirituel dont les prières amplifieront les vôtres. Impliquez ceux qui vous sont chers, si possible. Trouvez un partenaire de prière chevronné, prêt à vous soutenir. Deuxièmement, prenez votre temps. Découvrez vos talents. Mes 18 mois de service dans un hôpital m’ont non seulement
transformé, mais aussi aidé à découvrir des talents que Dieu m’a confiés. Ils m’ont aussi permis de faire connaissance avec certaines de mes limites. Dans l’attente, impliquez-vous dans l’œuvre, et détendez-vous. J’espère qu’un jour mes filles profiteront de l’occasion de servir quelque part en tant qu’étudiantes missionnaires – de préférence en un lieu bien loin de leur zone de confort. En plus d’en revenir transformées, elles auront appris des leçons inestimables sur la puissance et l’exaucement de la prière. Troisièmement, une fois que vous aurez entendu l’appel, foncez. Et si les choses ne marchent pas à votre goût du premier coup, ne vous laissez pas distraire, ne vous découragez pas. Soyez patient, mais persistant. Souvenez-vous de la voix divine et laissez-la vous guider tandis que vous découvrez la route à suivre dans la Parole de Dieu. Finalement, tandis que vous faites face aux difficultés et aux pannes sèches dans votre cheminement et votre service (cela vous arrivera aussi !), sachez que vous êtes au bon endroit. Au sein de l’agitation, quand vous vous demandez comment vous avez bien pu vous retrouver là, soyez assuré de la présence de Dieu. Non seulement il appelle, mais il maintient votre équilibre et ranime votre courage chaque fois que les choses s’enveniment. Tu es à moi ! Il y a longtemps, le prophète Ésaïe rappela aux Israélites l’appel divin spécial : « Ainsi parle maintenant l’Éternel, qui t’a créé, ô Jacob ! Celui qui t’a formé, ô Israël ! Sois sans crainte, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom : tu es à moi ! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi, et les fleuves, ils ne te submergeront pas ; si tu marches dans le feu, tu ne brûleras pas, et la flamme ne te consumera pas. Car je suis l’Éternel, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton sauveur » (Es 43.1-3). Je me demande ce que Samuel éprouva en voyant les échecs à répétition du roi Saül, ou encore les égarements multipliés du peuple dans l’idolâtrie… Se souvint-il alors de ce moment où il avait entendu Dieu lui murmurer : « Samuel, Samuel » (1 S 3.10) ? Et que ressentit Matthieu, cet ancien percepteur d’impôts devenu disciple du Christ, en se souvenant de ce moment où, au bureau des impôts situé sur les rives du lac, Jésus s’était arrêté et lui avait dit : « Suis-moi » (Mt 9.9) ? Je ne peux parler pour Samuel ou Matthieu, mais je sais que l’appel de Dieu a causé une véritable révolution dans ma vie. C’est la raison pour laquelle je suis encore ici. Cet appel m’aide à garder les yeux sur la tâche et à regarder au-delà des imperfections humaines au sein de l’église. Il me rappelle les nombreux champs qui ont toujours besoin d’ouvriers. Alors, tandis que vous gravissez votre montagne, que vous traversez votre rivière, et que vous bravez votre feu, écoutez l’appel divin, et… foncez ! n
Gerald A. Klingbeil aime toujours faire de l’escalade en montagne et écouter la voix de Dieu. Il est actuellement rédacteur en chef adjoint de Adventist World. Gerald, Chantal, sa femme, et leurs trois filles habitent à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).
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L’adventisme : son histoire La
D ivision transeurop é enne
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ohn G. Matteson, premier missionnaire adventiste dans le territoire de ce qui constitue aujourd’hui la Division transeuropéenne (TED), se rendit au Danemark, son pays d’origine, en mai 1877.
William Ings
Ses origines John Matteson naquit au Danemark en 1835. En John Matteson 1854, il immigra aux États-Unis, où il devint adventiste en 1863. Avant la fin de cette même année, il écrivit au journal officiel de l’Église, Advent Review and Sabbath Herald, recommandant vivement que le message adventiste « soit porté aux extrémités de la terre »1. Après avoir été consacré au ministère, il commença à travailler en faveur de ses compatriotes immigrants. Il traduisit des brochures adventistes en danois et en norvégien, et lança un nouveau journal intitulé Advent Tidende (« Le messager adventiste »). Au milieu des années 1870, un grand nombre des 800 adventistes danonorvégiens envoyaient régulièrement les publications adventistes dans leurs propres langues aux membres de leurs familles en Scandinavie, pour leur faire connaître l’Église adventiste. John Matteson aspirait de plus en plus à travailler au Danemark, et non seulement parmi ceux qui avaient immigré de ce pays. C’est en mai 1877 que le rêve de John se réalisa : pendant les 11 années suivantes, il se donna corps et âme à l’œuvre missionnaire. En plus de voyager et de prêcher sans répit, il lança une revue intitulée Tidernes Tegn (Signes des temps). Il établit une maison d’édition, et composa même des cantiques en norvégien, lesquels furent inclus dans le recueil adventiste de cantiques qu’il publia. Tristement, en 1888, sa santé se détériora tant et si bien qu’il dut retourner aux États-Unis, où il mourut en 1896. Mais au moment de son départ, des fédérations avaient été organisées au Danemark, en Suède, et en Norvège. En 1901, l’Union scandinave fut organisée, de même que les missions de la Finlande et de l’Islande. Tandis que John Matteson travaillait en Scandinavie, William Ings – un autre immigrant aux États-Unis – devint missionnaire dans son pays d’origine. Il arriva en Angleterre en mai 1878. On l’avait envoyé travailler sous le mentorat de J. N. Andrews, en Suisse. Mais au cours des vacances de deux semaines qu’il passa chez des membres de la famille en Angleterre, il convertit deux personnes au sabbat ! Son succès poussa les dirigeants de la Conférence générale à assigner un missionnaire en Grande-Bretagne : ils envoyèrent J. N. Loughborough, lequel arriva le 30 décembre 1878. J. N. Loughborough, un évangéliste très efficace en Amérique du Nord, était l’un des plus chevronnés et des plus remarquables dirigeants adventistes. Il découvrit bientôt que les Britanniques, maîtres d’un empire où « le soleil ne se couche jamais », nourrissaient des préjugés envers ce qu’ils considéraient comme une secte américaine importée. Ce n’est qu’en 1883, juste avant son retour aux États-Unis, que la première église adventiste fut organisée en Grande-Bretagne.
William H. Meredith John Loughborough
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lans Ppour une
œuvre plus vaste
La Division transeuropéenne
Elle comptait alors 19 membres. L’année suivante, on lança le journal Present Truth (La vérité présente). Ellen White travailla en Europe de 1885 à 1887. En juin 1887, elle prit la parole lors du premier camp-meeting adventiste à l’extérieur des États-Unis, lequel se tint à Moss, en Norvège. Ellen fit trois visites distinctes en Grande-Bretagne. Elle souhaitait vivement que l’adventisme prenne racine en Angleterre, car elle voyait le potentiel d’une base solide au cœur de l’Empire britannique. Elle partagea sa vision, et des adventistes américains envoyèrent leurs ouvriers les plus brillants, les plus efficaces pour diriger l’œuvre en GrandeBretagne, dont S. N. Haskell, E. J. Waggoner, et W. W. Prescott. Développements au niveau de l’organisation En 1929, la Division européenne, laquelle avait été établie en 1909, se divisa en trois nouvelles divisions : la Division nord-européenne, la Division du centre de l’Europe, et la Division sud-européenne. La Division nord-européenne (NED) incluait la Pologne, de même que de vastes territoires de l’Empire britannique en Afrique de l’Ouest et de l’Est. En 1951, on réorganisa cette division : les colonies françaises en Afrique de l’Ouest furent des ajouts de courte durée, et les Pays-Bas, un ajout permanent. En 1971, les deux autres divisions européennes fusionnèrent sous le nom de Division eurafricaine, mais la NED demeura distincte, bien qu’adoptant un nouveau titre : la Division de l’Europe du Nord/Afrique de l’Ouest (NEWAD), ce qui montrait que de l’ancien champ missionnaire africain, il ne restait que le territoire ouestafricain. NEWAD revint au titre de NED après que ses deux unions ouest-africaines aient été réassignées en 1980. Le 1er janvier 1986, la division adopta en fin de compte le nom de Division transeuropéenne. Son territoire s’étendait depuis le Groenland à l’Ouest jusqu’au Pakistan à l’Est, et depuis le nord du Cercle arctique en Scandinavie jusqu’au sud de l’équateur en Tanzanie. L’ampleur de son étendue géographique et de sa variété culturelle était sans égale ailleurs dans l’Église mondiale. Une passion pour la mission Depuis toujours, les adventistes de la TED désiraient ardemment répandre l’Évangile « dans le monde entier ». Pour ce faire, ils n’hésitèrent pas à essayer de nouvelles méthodes. Par exemple, lorsque la Fédération britannique fut établie en 1898, elle élut une femme, Edith Adams, en tant que secrétaire-trésorière ; et en Finlande, dès le début, les femmes « jouèrent un rôle actif dans l’évangélisation et dans d’autres secteurs de l’œuvre de l’Église ». Dans les années 1940 et 1950, Else Luukkanen tint des campagnes d’évangélisation à travers la Finlande, au cours desquelles « des centaines de personnes se convertirent, en sorte que des églises furent établies en grand nombre »2. Avec l’élection d’Audrey Andersson en 2010, la TED est devenue la première division à élire une femme en tant que secrétaire exécutive.
En outre, les adventistes européens avaient, et ont toujours, une immense passion pour les missions étrangères. À peine l’Union britannique était-elle formée en 1902 qu’elle accepta d’envoyer des missionnaires dans les colonies britanniques en Afrique de l’Est et de l’Ouest. En 1906, alors que l’Union scandinave ne comptait que cinq années d’existence, ses dirigeants décidèrent d’évangéliser l’Éthiopie. Mais les progrès en Afrique étaient lents. Lors de sa toute première réunion, le comité de la NED prit la résolution suivante : « Nous allons faire tous les efforts nécessaires pour transmettre le message adventiste aux millions d’âmes qui se trouvent […] dans les champs où notre œuvre est représentée. Il est impératif que nous fassions des plans pour étendre l’œuvre, car des millions qui n’ont pas encore été avertis lancent un appel désespéré […]3. » À ce point, 3 202 des 24 228 membres baptisés (13,2 pour cent) de la division se trouvaient en Afrique. En 1980, 87 389 des 128 644 membres baptisés de la NEWAD (67,9 pour cent) se trouvaient dans les deux unions africaines. Dieu avait honoré la passion missionnaire de ce comité de la NED ! Bien que le déclin du christianisme en Europe soit regrettable, la transformation de notre Église en Afrique doit être soulignée, car les premiers missionnaires avaient à cœur sa croissance et son autonomie, et louaient Dieu à cet égard. Cependant, en soulignant l’expansion et le progrès, il est vital de nous souvenir combien nous devons à ces premiers missionnaires européens, dont la disposition à subir les privations, l’isolement, et les maladies tropicales (contre lesquelles on ne connaissait alors aucun traitement), fut héroïque. Conclusion En dépit des préjugés, de la guerre, de la sécularisation, de l’indifférence, des difficultés financières, des controverses théologiques, et d’autres défis encore, le message du troisième ange s’enracina dans le sol européen. Lorsque l’Union suédoise fut organisée – la première union formée dans le territoire de la TED – on comptait 4 079 adventistes en Europe, soit environ un adventiste sur 62 600 Européens. À la fin de 2012, on comptait 82 769 membres d’église dans la TED – environ un adventiste sur 2 500 habitants de la population totale. Ainsi, l’Église adventiste est en Europe pour y rester. Animée d’une passion constante pour la mission, elle peut certainement relever de nouveaux défis par la foi en Dieu – le Dieu de son histoire. n 1 Review
and Herald, 10 novembre 1863, p. 191. Dunton, Ronald Strasdowsky et al., eds., Heirs of the Reformation: The Story of Seventh-day Adventists in Europe, Grantham, Eng., Stanborough Press, 1997, p. 32, 96. 3 Concile d’hiver de la NED, 1928, minutes, p. 3, 6, 7. 2 Hugh
David Trim est directeur du Bureau des archives, des statistiques et de la recherche de la Conférence générale. Juillet 2013 | Adventist World
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La première publication contre les observateurs et ses répercussions Theodore N. Levterov
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l y a quelques années, je suis tombé sur une revue intitulée Messenger of Truth (Le messager de la vérité). Elle fut publiée par le « Messenger Party » – le premier groupe s’étant séparé des observateurs du sabbat en raison des controverses entourant le don de prophétie pendant les années 1850. Cette revue, fort significative, constitue la première publication officielle connue contre les observateurs du sabbat (appelés plus tard « adventistes du 7e jour ») et contre les déclarations prophétiques d’Ellen G. White1. En dépit de son caractère critique, elle aida les observateurs du sabbat à examiner leur attitude envers Ellen White et à développer un fondement plus biblique quant à leur croyance en la manifestation moderne du don de prophétie. Mes recherches pour dénicher ces revues historiques fort rares ont abouti à la découverte de trois exemplaires de Messenger of Truth à la Bibliothèque nationale de Pennsylvanie2.
Origines de la rébellion Le Messenger Party vit le jour à Jackson, au Michigan. La rébellion, menée par H. S. Case et C. P. Russell (deux pasteurs adventistes), résultait d’une controverse au sujet de la validité du don prophétique d’Ellen White. Mais quelle était la nature de cette controverse ? Alors qu’elle visitait l’église de Jackson, Ellen White reçut deux visions au sujet d’une situation litigieuse. Tandis que l’accusée confessait son erreur et demandait pardon, les pasteurs Case et Russell se retournèrent contre la messagère du Seigneur et prétendirent qu’on ne pouvait se fier à ses visions parce qu’elles étaient fausses. Par conséquent, en juin 1853, ces deux pasteurs formèrent le Messenger Party et commencèrent à publier leurs idées dans la revue Messenger of Truth. Les objections du Messenger Party Les trois numéros en question rapportaient plusieurs accusations des membres du Messenger Party contre les visions
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et les déclarations prophétiques d’Ellen White. Premièrement, ils affirmaient qu’en plus de la Bible, les observateurs du sabbat avaient une autre règle de foi et de conduite. Deuxièmement, ils s’en prenaient à la manifestation du don de prophétie dans « les derniers jours ». En se basant sur les prophéties de Joël 2 et d’Actes 2, les observateurs du sabbat soutenaient que le don de prophétie devait se manifester juste avant le retour du Christ. Tout en reconnaissant qu’ils vivaient dans les derniers jours, les membres du Messenger Party affirmaient que le don de prophétie s’était éteint à « la fin des jours apostoliques »3. Troisièmement, ils s’opposaient à la question du « reste » et au don prophétique d’Ellen White. Les observateurs du sabbat déclaraient que selon Apocalypse 12.17, ils étaient le vrai peuple du reste de Dieu parce qu’ils « [gardaient] les commandements de Dieu et [avaient] le témoignage de Jésus » (en référence au don prophétique d’Ellen White)4. Mais les membres du Messenger, eux, estimaient que l’Esprit de prophétie, c’était l’esprit du Christ que le vrai reste devait représenter. Il n’avait donc rien à voir avec le don de prophétie5. Quatrièmement, ils accusaient les observateurs du sabbat de faire du don de prophétie d’Ellen White « une condition d’appartenance », et une « règle de conduite »6. Les observateurs du sabbat rejetèrent ces accusations, et d’autres encore. Dès lors, ils commencèrent à développer un système de défense plus systématique de leur croyance dans le don de prophétie. Une revue qui provoque des réactions Suite à la publication du Messenger of Truth, les observateurs du sabbat devinrent plus consciencieux à l’égard de la relation entre la Bible et le don prophétique d’Ellen White. En 1854, James White publia de nouveau un article important qu’il avait rédigé en 1851. Dans cet article, il soutenait la chose suivante : « Les dons de l’Esprit ont chacun leur place. La Bible est un rocher éternel. Elle constitue notre règle de foi et de conduite. […] C O U R T O I S I E
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du sabbat Par conséquent, les chrétiens ont le devoir de prendre la Bible comme règle parfaite de foi et de mission. Ils doivent prier avec ferveur pour que le Saint-Esprit les assiste quand ils sondent les Écritures pour y découvrir toute la vérité, et dans leur responsabilité à cet égard. Ils ne doivent pas se sentir libres de se détourner d’elles pour découvrir leur mission par le biais des dons, quels qu’ils soient. Nous attestons que dès qu’ils agissent ainsi, ils donnent aux dons une place qui ne leur revient pas, et de ce fait, adoptent une position extrêmement dangereuse. C’est la Parole qui nous sert de guide. L’Église ne doit jamais la quitter des yeux. Elle constitue la règle de conduite, de même que la source de sagesse par laquelle on développe un esprit propre à “toute bonne œuvre”. Par contre, si une partie de l’Église s’écarte des vérités bibliques et s’affaiblit jusqu’à en tomber malade, et que le troupeau se disperse au point où Dieu doit recourir aux dons de l’Esprit pour corriger, raviver et guérir les égarés, alors nous devons le laisser faire7. » Les observateurs du sabbat ne prétendirent jamais que la Bible et les dons de l’Esprit étaient sur un pied d’égalité, car leurs fonctions sont différentes. C’est à cause des critiques des membres du Messenger qu’en 1854, James White publia de nouveau l’article en question. En second lieu, les observateurs du sabbat sondèrent la Bible en quête d’arguments bibliques en faveur du don de prophétie. En plus de Joël 2 et d’Actes 2, les observateurs du sabbat commencèrent à utiliser une grande variété de textes bibliques tels qu’Actes 9 et 10, 1 Corinthiens 12, Éphésiens 4, et Matthieu 28.18-20 pour défendre la perpétuité des dons spirituels (y compris le don de prophétie) et leurs manifestations dans les « derniers jours »8. Ils considéraient aussi que selon Apocalypse 12.7 et 19.10, le don de prophétie constituait une caractéristique essentielle du peuple de Dieu9. En troisième lieu, les observateurs du sabbat examinèrent la relation entre le don de prophétie et la « condition d’appartenance ». Contrairement aux déclarations des membres du Messenger Party, la majorité des adventistes, y compris Ellen White, croyaient que l’acceptation de son don prophétique
n’était pas une condition d’appartenance. Ils s’appuyaient sur le principe que la Bible était leur seule règle de foi et de conduite. En quatrième lieu, on commença à publier plus délibérément les écrits d’Ellen White. En août 1851, James White écrivit : « Maintenant, la porte est ouverte presque partout à la vérité, et beaucoup sont prêts à lire les publications pour lesquelles ils n’éprouvaient auparavant aucun intérêt. Maintenant, nous pouvons tous faire quelque chose pour le Seigneur qui a tant fait pour nous10. » Pour cette raison, il décida de faire de la Review and Herald un outil d’évangélisation. Pour préserver la croyance fondamentale que « la Bible, et la Bible seule » était leur règle de foi, et en même temps pour ne pas susciter de préjugés contre les visions, James White et les observateurs du sabbat décidèrent de ne pas publier les visions dans les numéros principaux de la Review. Elles parurent plutôt dans la Review and Herald Extra. Cette politique de ne pas promouvoir les visions à travers la Review fut maintenue pendant plusieurs années. Cependant, nous ne trouvons aucun autre numéro de la Review and Herald Extra. Il semble que certains observateurs du sabbat aient offert de payer la publication d’une petite brochure contenant les visions d’Ellen White11. Ainsi, en 1851, on publia A Sketch of the Christian Experience and Views of Ellen G. White, première brochure d’Ellen White. Une autre brochure d’Ellen White, Supplement to the Christian Experience and Views of Ellen White, parut en 1854. Un an plus tard, les « témoignages » commencèrent à être publiés individuellement dans le format d’une petite brochure. L’œuvre qui consiste à rendre ces écrits largement disponibles se poursuit encore aujourd’hui au sein de l’Église. En dépit de son caractère critique, la revue Messenger of Truth a aidé les adventistes à développer une défense plus systématique de la doctrine du don de prophétie. Chose intéressante, la plupart des arguments pour ou contre le don prophétique d’Ellen White ne sont, de nos jours, qu’une simple répétition de ceux des années 1850. Aujourd’hui, alors que le rôle d’Ellen White est l’objet d’attaques, nous pouvons tirer parti des différentes approches des observateurs du sabbat d’alors. n 1 Le don de prophétie tel que manifesté par Ellen G. White devint l’une des cinq doctrines majeures du mouvement observateur du sabbat. Les autres doctrines sont : le retour de Jésus, le sabbat, le sanctuaire, et l’état des morts. 2 Les numéros datent du 2 octobre, du 2 novembre, et du 30 novembre 1854. 3 R. R. Chapin, « Who Are the Remnant? », Messenger of Truth, 19 octobre 1854. 4 Voir, par exemple, James White, « The Testimony of Jesus », Review and Herald, 18 décembre 1855, p. 92, 93 ; R. F. Cottrell, « Spiritual Gifts », Review and Herald, 25 février 1858, p. 126. Les observateurs du sabbat firent un lien entre Apocalypse 14.12 et 19.10, et déclarèrent que le « témoignage de Jésus » signifiait « l’esprit de prophétie ». 5 Chapin. 6 J. B. Bezzo, « Test of Fellowship », Messenger of Truth, 19 octobre 1854, p. 2, 3. 7 James White, « The Gifts of the Gospel Church », Review and Herald, 21 avril 1851, p. 70. (C’est nous qui soulignons.) 8 Voir, par exemple, David Arnold, « The Oneness of the Church and the Means of God’s Appointment for Its Purification and Unity », Review and Herald, 26 juin 1855, p. 249-251 ; [James White], « Perpetuity of Spiritual Gifts », Review and Herald, 18 février 1862, p. 92, 93. 9 Voici quelques exemples : James White, « The Testimony of Jesus » Review and Herald, 18 décembre 1855, p. 92 ; M. E. Cornell, Miraculous Powers: The Scripture Testimony on the Perpetuity of Spiritual Gifts, Battle Creek, Mich., Seventh-day Adventist Pub. Assn., 1875 ; R. F. Cottrell, « Spiritual Gifts », Review and Herald, 25 février 1858. 10 James White, « Our Present Work », Review and Herald, 19 août 1851, p. 13. 11 Ibid.
Theodore N. Levterov est directeur de la
branche du Ellen G. White Estate à l’Université de Loma Linda, à Loma Linda, en Californie.
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S E R V I C E
Un même message, mais différentes Earley Simon
méthodes
Dans une culture de plus en plus sécularisée, il est impératif d’adopter des approches différentes
D
ans les villes européennes, l’évangélisation constitue de plus en plus un problème. La République tchèque est l’un des pays où il est difficile de répandre l’Évangile. Des études indiquent qu’il s’agit, en fait, d’un des pays les plus sécularisés au monde. Mais les adventistes dans ce pays et ailleurs en Europe trouvent des moyens d’atteindre les gens de leurs collectivités. Le sentier du discipulat La Route INRI – un programme dirigé par des jeunes – remporte un franc succès sur les campus des instituts d’enseignement supérieur depuis 2006. En République tchèque, on constate que la plupart de ceux qui quittent l’Église le font au cours de leurs études universitaires. La Route INRI permet aux jeunes de recharger leurs batteries et de se réunir pour adorer Dieu. Les lettres INRI sont un acronyme
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latin rendu en français par « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ». Après avoir crucifié Jésus, les soldats romains clouèrent cette inscription juste au-dessus de sa tête. Le programme La Route INRI est conçu pour amener les jeunes à établir une relation avec Jésus. Dans la ville de Brno, une église spécifiquement conçue pour ce programme tient des réunions chaque semaine. Elle se compose principalement d’étudiants universitaires de la région. Ces étudiants se réjouissent de la communion fraternelle qu’ils y trouvent et de ce qu’ils peuvent adorer Dieu de façons créatives. Blanca, une bénévole, contribue à l’élaboration des programmes hebdomadaires. « La Route INRI, c’est comme ma famille. Nous nous connaissons tous, nous nous entraidons et nous soutenons. Chacun a sa personnalité, son style de vie, mais nous n’avons tous qu’un seul Dieu. » Ceux qui s’impliquent dans La
LE SENTIER DU DISCIPULAT : En République tchèque, des participants du programme La Route INRI découvrent ce que signifie suivre le Christ dans une société de plus en plus sécularisée. Route INRI disent que ce programme les passionne, et qu’il ajoute un plus à leur communauté estudiantine. Le pasteur Marek Harastej, cofondateur du programme, présente l’objectif global de La Route INRI : « Nous voulons aider les jeunes à s’épanouir sur les plans personnel et spirituel, et à devenir une partie importante de notre église. » La Route INRI n’est que l’un des nombreux programmes d’évangélisation en République tchèque. Il est principalement conçu pour atteindre trois catégories de personnes : les membres d’église que l’on invite à s’impliquer davantage dans le service, les étudiants des universités environnantes, et les familles et amis des étudiants. Jakub, un étudiant universitaire, commente : « Grâce à ce programme, j’ai l’occasion de servir les autres, de les aider à découvrir Jésus, et de forger de nouvelles amitiés. » Vojta, un autre étudiant, explique : « Nous pouvons inviter nos amis et leur dire tout naturellement que nous sommes croyants. » Dans le rythme toujours plus trépidant d’une société moderne et fortement sécularisée, La Route INRI satisfait le
À gauche : ADORER EN MUSIQUE : La musique occupe une place de choix dans les services de l’église adventiste de Vila Cha, au Portugal. Ci-dessous : UNE CROISSANCE SIGNIFICATIVE : En Bulgarie, des adventistes découvrent des auditoires réceptifs parmi les gitans du pays.
besoin de nombreuses personnes en quête de spiritualité. « Je veux faire quelque chose pour Dieu, dit Jana. Par conséquent, je m’implique dans La Route INRI. » Une passion pour l’évangélisation Située au Portugal, l’église adventiste de Vila Cha se compose principalement d’immigrants africains. Les membres de cette église dynamique sont heureux de se retrouver chaque sabbat à l’église pour adorer Dieu. Leurs chants de louange retentissent dans le voisinage. Dans la salle de culte, on n’aperçoit aucun banc libre. Ces croyants célèbrent les grandes choses que Dieu fait pour eux d’une semaine à l’autre. La musique occupe une place de choix dans leur célébration. Eli et sa mère sont des membres actifs de cette église. Eli participe à l’École du sabbat et au service de culte. Après le culte, les membres se divisent en groupes et distribuent des imprimés dans l’espoir d’amener ceux qui les reçoivent à découvrir Jésus et à venir éventuellement à l’église. Ce qui est merveilleux, c’est que les enfants s’impliquent tout autant que les adultes dans cette activité d’évangélisation ! Ils témoignent de Jésus auprès de leurs voisins avec beaucoup d’enthousiasme. Pour les membres, chaque imprimé distribué donne à celui qui le reçoit l’occasion d’établir une relation avec Dieu. Eli et ses amis participent à cette distribution hebdomadaire avec beaucoup de photos
:
courtoisie
de
mission
plaisir. Ils aiment s’entretenir avec les gens et voir comment ils réagissent au message de Dieu. Pour eux, cette distribution est une occasion en or de parler de Jésus à leurs semblables, dont certains n’ont jamais entendu parler de lui. Les membres d’église procèdent aussi à des collectes de denrées alimentaires qu’ils distribuent ensuite aux familles des quartiers pauvres. Ce simple acte de bonté ouvre souvent des portes et des cœurs, et peut mener à des amitiés durables. Vers la fin de l’après-midi, les membres retournent à l’église. Ils présentent un rapport des contacts établis, chantent, et louent le Seigneur jusqu’au soir. Leur foi est extraordinaire ! Ils n’ont pas peur de parler de leur ami Jésus avec les habitants de leurs collectivités. Une évangélisation focalisée L’Église en Bulgarie multiplie ses efforts pour atteindre les gitans, ou Roms. La Bulgarie compte de nombreux Roms, soit près de 400 000 – un chiffre qui ne cesse de grimper. Milen Georgiev, secrétaire de l’Union bulgare, dit que l’Église en Bulgarie a pour objectif de croître et de répandre l’Évangile parmi un grand nombre de personnes de ce groupe ethnique. « Nous constatons qu’il y a un réveil parmi les Roms, que les églises travaillent plus intensément, et que de nombreux Roms les fréquentent. » Les collectivités roms veulent connaître Dieu. Elles ont faim du message et veulent se consacrer au Seigneur. Dans
adventiste
les dernières années, les églises roms ont connu une croissance significative. Cependant, elles s’attendent à bien davantage. S’il vous plaît, n’oubliez pas dans vos prières l’œuvre adventiste en République tchèque, au Portugal, et en Bulgarie. Priez pour que Dieu répande dans ces pays son message par le biais de ses disciples consacrés. À tous ceux qui soutiennent la mission de l’Église adventiste, du fond du cœur, merci ! n
Pour en savoir plus sur ces initiatives et d’autres encore, visitez le site AdventistMission.org.
Earley Simon est producteur de films vidéo pour Mission adventiste.
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L A
B I B L E
R É P O N D
Pourriez-vous nous parler de l’unité dans l’Église ? Les nombreuses tensions au sein de notre Église m’attristent.
L’unité
Je comprends votre inquiétude. Mais gardez à l’esprit que le blé et l’ivraie sont l’un et l’autre présents dans l’Église, et qu’il importe de rechercher l’unité en dépit des tensions existantes. L’unité de l’Église s’enracine profondément dans l’unité de Dieu lui-même, dont la création est une sur les plans fonctionnel et structurel. À l’origine, le Créateur était le centre autour duquel toutes choses trouvaient leur raison d’être. Par conséquent, toute la création reflétait, dans une certaine mesure, l’unicité de Dieu. Lorsque le péché fit son entrée dans le monde, il endommagea la création en la décentralisant. Désormais privés d’un centre, les êtres humains cherchèrent à le remplacer, et ils en trouvèrent un dans leurs propres personnes avec les résultats catastrophiques que l’on connaît. Jetons un coup d’œil sur ce phénomène et sur l’œuvre du Christ, laquelle consiste à restaurer au genre humain et au cosmos la plénitude qu’ils ont perdue. 1. Péché et solidarité humaine. En rejetant Dieu, l’humanité s’unit d’une façon massive dans sa rébellion contre lui (Rm 1.18-3.18), dans le péché (5.12), et dans la mort (5.17a,21). Depuis, les pécheurs partagent des expériences, des attitudes et une destination communes. Évidemment, il ne s’agit pas d’une véritable unité. En fait, dans leur aliénation les uns des autres, ils sont en proie à une quête frénétique de réalisation de soi et d’autoconservation. Au bout du compte, chaque individu devient son propre centre, en concurrence et en conflit avec ses semblables (Ga 5.19-21). Les humains s’unissent pour réaliser des objectifs communs, mais en vue de quelque gain personnel ; cependant, dès que cette attente est déçue, des conflits surgissent. Cette fragmentation constitue la condition naturelle du cœur humain. Le moi n’est pas assez fort pour nous garder unis. Nous regardons à nous-mêmes et ne trouvons que des tensions, des problèmes non réglés, et un désir frustrant de faire ce qui est bien (Ga 5.16,17 ; Rm 8.6-8). En conflit avec lui-même, le moi nous rend incapables d’unifier notre propre existence. 2. L’unité en Christ. L’unicité de Dieu se manifesta dans la personne de son Fils : « Moi et le Père, nous sommes un. » (Jn 10.30) À travers son incarnation, Jésus réunit les humains
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chrétienne avec Dieu. Il devint le centre autour duquel les pécheurs repentants deviennent un en lui, un en le Père (17.21), en l’Esprit (Ep 4.4), et les uns avec les autres (1 P 3.8,9). Christ procura un centre unificateur par sa personne et son œuvre. Il entre dans son plan de restaurer à l’univers sa plénitude en réconciliant toute chose avec lui-même (Col 1.20). Il est déjà en train d’unir les pécheurs repentants en lui au sein de l’Église, son corps, organisme indissociable (Ep 2.12-16). Par le baptême, ils se joignent à une nouvelle humanité, non fragmentée, une humanité unie à Jésus, son véritable centre. L’Église constitue l’expression visible de l’efficacité de l’œuvre de réconciliation du Christ sur la terre. L’unité de l’Église révèle que le Fils nous réconcilie avec le Père (Jn 17.21,23). Sans elle, l’œuvre de réconciliation du Christ manquerait de crédibilité dans le monde. Ce n’est qu’en lui et par lui que nous pouvons être un et demeurer un. 3. La visibilité de l’unité en Christ. L’unité de l’Église est à la fois une réalité présente et une tâche devant s’accomplir dans la puissance de l’Esprit. Notre unité en Christ s’exprime et se développe au sein de l’Église grâce à un message commun, une mission commune, un style de vie commun, et une communauté de croyants mondiale et organisée. Nous avons « une seule foi », laquelle incarne le message du salut en Christ à la fin du conflit cosmique. Cette foi, il faut la protéger (Ep 4.5 ; Ap 14.6-8 ; 2 Tm 1.13,14). Ce message s’encadre dans l’œuvre du Christ au sein du conflit cosmique, et nous procure une saine vision biblique du monde (Ap 12). Nous avons une mission commune qui préparera le monde pour le retour de notre Seigneur (10.11 ; 14.6-12). Notre unité en Christ se manifeste dans la façon dont nous menons notre vie chrétienne (Ep 4.1-3). Puisque le Christ est le centre de notre vie, nous nous conformons au style de vie céleste. Notre unité est visible dans la structure organisée de l’Église, structure qui facilite la mission de l’Église mondiale (1 Co 12.12-25). Ces choses non seulement révèlent notre unité en Christ, mais contribuent directement à nous garder unis comme un seul peuple : le peuple de Dieu. n
Ángel Manuel Rodríguez est maintenant à la retraite et habite au Texas. Il a été pasteur, professeur, et théologien.
É tude
biblique
Mark A. Finley
Une
L
affaire de
cœur
’économie mondiale ne tient que par un fil ténu. Un grand nombre de pays développés et industrialisés du monde sont criblés de dettes. Les États-Unis et l’Europe s’inquiètent de plus en plus de leur économie. L’économie mondiale est liée à un point tel que ce qui se produit dans une partie du monde nous affecte tous sérieusement. Comment survivre en période de ralentissement économique ? Quels principes Dieu nous a-t-il donnés dans sa Parole pour nous préparer à ce qui adviendra ? Dans notre étude d’aujourd’hui, nous allons découvrir les principes divins de survie économique, principes essentiels pour faire face aux jours éprouvants qui pointent à l’horizon.
1 Quelles prédictions la Bible fait-elle sur l’économie mondiale juste avant le retour de notre Seigneur ? Lisez Jacques 5.1-7 et Apocalypse 18.9-18, puis résumez ces passages dans vos propres mots. La prophétie biblique prédit qu’un crash économique imprévu se produira juste avant le retour de Jésus. Heureusement, la Parole de Dieu ne nous laisse pas dans l’ignorance. Puisque nous connaissons la vérité, nous devons nous préparer à ce qui va déferler sur le monde alors qu’il ne s’y attend absolument pas. Mais comment nous y préparer ? En apprenant à faire confiance à Dieu aujourd’hui.
2 Où trouver la sécurité en ces temps économiques difficiles ? Relevez la pensée centrale de Matthieu 6.25-34. Lorsque l’économie est incertaine, une chose est sûre : Dieu prend soin de ses enfants. Jamais il ne les laissera tomber. Les entreprises peuvent s’écrouler, le dollar (l’euro, le yen, ou le rouble) chuter rapidement, et le chômage s’élever, mais notre Dieu est toujours le même. Rien ne peut le changer.
3 Lisez Deutéronome 8.18. Qui peut satisfaire tous nos besoins financiers ? 4 Lisez Psaumes 24.1, Aggée 2.8, et Philippiens 4.19. Qui est le véritable propriétaire de ce monde et de tout ce qu’il contient ? Qu’a-t-il promis à chacun de nous ? Il est rassurant de savoir que ce monde – et tout ce qu’il contient – appartient à Jésus, notre créateur et rédempteur.
À cause de leur désobéissance, Adam et Ève perdirent leur domination. Mais Christ, par sa mort sur la croix, l’arracha des mains de Satan. Ce monde, tout ce qu’il contient, est à lui. Et il a promis de prendre soin de ses enfants.
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De quelle façon reconnaissons-nous que toutes choses en ce monde appartiennent au Seigneur ? Lisez Malachie 3.8-11. Lorsque nous sommes fidèles en ce qui concerne la dîme – 10 pour cent de notre revenu – nous reconnaissons que Dieu est le propriétaire légitime de ce monde. Nous reconnaissons aussi que lui seul satisfait tous nos besoins et nous a pourvus de toutes les bonnes choses de la vie.
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Quels exemples bibliques de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament démontrent l’importance de la fidélité dans la dîme du Seigneur ? Voir Genèse 14.20 et Matthieu 23.23.
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Lisez Proverbes 3.5, 6 et 11.24, 25. Quelles promesses Dieu fait-il à ceux qui l’honorent par leur libéralité, et reconnaissent sa souveraineté par leur fidélité dans la dîme et les offrandes ? Relevez les pensées-clés de ces passages. La fidélité dans la dîme et les offrandes, c’est avant tout une affaire de cœur, et non d’argent. Nos dons désintéressés révèlent où se trouvent nos affections et montrent qui possède notre cœur. C’est aussi une affaire de confiance. En payant la dîme et en apportant nos offrandes, nous disons à Dieu : « Seigneur, je te confie mes besoins. Je crois de tout mon cœur que tu vas prendre soin de moi. » En cet instant même, pourquoi ne pas vous engager à être fidèle dans vos dîmes et offrandes ? Si vous avez quelque peu négligé cet aspect important de la vie chrétienne, je vous invite à faire de nouveau confiance à Dieu à l’égard de vos finances. Il ne vous laissera jamais tomber. n
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DES IDÉES À PARTAGER La détermination d’Abel pour servir Dieu et son pays m’a beaucoup édifié.
bourse sportive en track-country et en cross-country. La détermination d’Abel pour servir Dieu et son pays m’a vraiment édifié. William Songock Shreverport, Louisiane, États-Unis
Courrier
Le syndrome de la grenouille J’ai été impressionné par l’article intitulé « Le syndrome de la grenouille », de Ted N. C. Wilson (mars 2013). Je remercie Dieu d’être tombé sur cet article. Il m’a été fort utile dans la préparation d’une prédication sur le même sujet. J’ai eu le privilège d’y ajouter des idées intéressantes de Ted Wilson. Adventist World est une bénédiction pour le peuple de Dieu. Walnice da Conceição Silva Bissau, Guinée-Bissau
Surmonter les pires épreuves J’ai été béni par l’article de Mark Finley intitulé « Surmonter les pires épreuves » (avril 2013). Ce mois-ci, je me donne pour objectif de mémoriser tous les versets cités. Puisse le Seigneur bénir richement Adventist World, surtout pour les mises à jour de son site Web qui tombent à point nommé. J’ai terminé la lecture du numéro d’avril… le 1er avril ! David Mutuku Par courriel
Je suis reconnaissant pour l’article de Claude Richli intitulé « Un coureur pas comme les autres » (mars 2013). Je suis du Kenya, et j’habite maintenant aux États-Unis. Je m’identifie beaucoup à l’histoire d’Abel Kirui puisque je suis venu aux États-Unis grâce à une
Prière w
– William Songock, Shreverport, Louisiane, États-Unis Aitken nous encourage à penser à ceux qui habitent au-delà de nos frontières. Permettez-moi une petite clarification : Judy Aitken a mentionné que les « réfugiés qui n’ont pu immigrer aux États-Unis sont forcés de rentrer dans leurs pays ». En réalité, de nombreux pays ont ouvert leurs portes aux réfugiés. La ville canadienne où j’habite a accueilli 4 000 Vietnamiens en un seul projet, ce qui a augmenté notre population de façon significative. Ce sont des articles tels que celui-ci qui nous font attendre avec impatience chaque numéro de Adventist World. Roger Matthews, Ottawa, Ontario, Canada
Des réfugiés bien accueillis Je vous remercie pour l’article intéressant et édifiant de Judy Aitken intitulé « Le cri des réfugiés » (mars 2013). Judy
La clé de la résilience J’ai été touché par l’article de méditation intitulé « La clé de la résilience », de Jorge Iuorno (février 2013). Merci
Je me suis joint à l’église adventiste en 2006. Peu après, je me suis inscrit au programme de théologie à l’université adventiste. J’y ai étudié le plus longtemps possible, marchant par la foi. Bien qu’actuellement je n’aie pas d’argent, j’espère terminer rapidement mon éducation et servir dans l’œuvre de Dieu. Lusio, Indonésie
Je vous saurais gré de prier Dieu de me bénir financièrement pour que je règle mes dettes et remplisse mes obligations. Demandez-lui de toucher le cœur de ceux qui peuvent m’aider à me débarrasser de ce fardeau. Carmelia, États-Unis
LOUANGE Dans mon programme universitaire, certains cours se donnent le samedi. S’il vous plaît, priez le Seigneur de m’aider à solutionner ce problème. Mthoko, Zimbabwe Mon frère est à l’hôpital. Il est en phase terminale. Priez pour lui s’il vous plaît. Kabungo, Zimbabwe
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Adventist World | Juillet 2013
d’avoir publié cet article qui explique comment survivre en période de stress. Negah Mebrat Addis Ababa, Éthiopie Accès à Adventist World Dernièrement, je suis tombé sur le numéro de mars 2012 de Adventist World. Je l’ai lu et relu ! Existe-t-il un site où je pourrais m’abonner à cette revue ? Minky Yisaka Afrique du Sud
J’ai grandi au sein de l’Église adventiste. Je suis heureux d’être tombé sur le site Web de Adventist World. J’aime beaucoup cette revue. J’aime particulièrement les rubriques suivantes : Perspective mondiale, Méditation, Esprit de prophétie, La Bible répond, et Étude biblique. J’aimerais recevoir cette publication tous les mois. Mizinga Ephraim Lusaka, Zambie Adventist World est produit par l’Église adventiste du 7e jour et distribué gratuitement aux membres. On peut aussi le trouver en ligne sur le site suivant : www.adventistworld.org. Nous sommes heureux que cette revue satisfasse ce besoin. – Les éditeurs
Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
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O R L EMS OS T S . . . D I T E S - L E EW NO R D S O
Mon
cantique ... préféré n J’ai de nombreux cantiques préférés. Mais celui que je préfère entre tous, c’est sans doute « When We All Get to Heaven » (Quand nous arriverons tous au ciel). Ma mère le chantait fréquemment en travaillant, et je fais de même. Lors de nombreuses funérailles familiales, nous avons chanté ce « cantique d’espérance ». – Janet Schlunt, El Gabel El Asfar, Égypte n Jésus nous dit : « Venez à moi. » Le cantique « Jesus, I come » (Jésus, je viens) est ma joyeuse réponse à son invitation : « Parce que tu as remplacé ma maladie par ta santé, ma pauvreté par ta richesse, mon péché par ta pureté, Jésus, je viens à toi ». – Cliff Drieburg, Colombie britannique, Canada n Sabbat dernier, nous avons chanté « In Christ There Is No East nor West » (En Christ, nous sommes un). Je n’ai pu m’empêcher de penser combien il est important de se le rappeler alors qu’une si grande partie de la société – et même de notre Église – est si profondément divisée. J’apprécie ce que ce cantique nous rappelle : « Sur toute la terre, les âmes rachetées sont une en Christ ». – Alonzo Tejada, Californie, États-Unis
Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants dans plus de 180 pays qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger un guide d’études bibliques, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre de la Bible chaque jour par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er août 2013 • Job 36
S’il vous plaît, priez pour ma famille. Nous avons perdu notre cher père. Il est très éprouvant de vivre sans lui. Becky, Kenya Je vous demande de prier pour l’ami de mon frère, car il souffre d’une maladie mentale. Oketa, Soudan du Sud
Priez pour moi. J’essaie de choisir mon programme d’études de l’automne 2013 : soins infirmiers/prémédical ou maîtrise/ enseignement, ou une combinaison des deux. Rachel, États-Unis
Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
S’il vous plaît, priez pour mon ministère et ma santé. Sry, Inde
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DES IDÉES À PARTAGER
Il y a
119 ans
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tant partis de Vryburg, Pieter Wessels et N. H. Druillard, accompagnés de Fred Sparrow, A. Goepp, E. J. Harvey, I. B. Burton, et J. Landesmann, arrivèrent à bord d’un chariot tiré par des bœufs à Bulawayo (dans ce qui est aujourd’hui le Zimbabwe), le 5 juillet 1894. Ils voulaient y acheter un terrain pour établir la station missionnaire de Solusi, parmi les Matabeles. Agissant au nom de Cecil Rhodes et de la British South Africa Company, Leander Starr Jameson, administrateur de cette compagnie en Rhodésie, donna aux missionnaires carte blanche quant au choix du site. Après avoir choisi le terrain qui convenait à leur projet, ils y construisirent des huttes de style africain, achetèrent 200 têtes de bétail, et retournèrent au Cap. Fred Sparrow, lui, demeura sur place pour développer la station missionnaire. Aujourd’hui, l’Université de Solusi, une institution d’enseignement supérieur dirigée par la Division Afrique australe/océan Indien, est située sur un site de 3 500 hectares à une altitude de 1 300 mètres, à 50 kilomètres à l’ouest de Bulawayo, au Zimbabwe. L’université compte des étudiants provenant non seulement de la Division Afrique australe/océan Indien, mais aussi de nombreux pays à l’extérieur de cette division.
P H O T O :
C O U R T O I S I E
D E S
A R C H I V E S
D E
L A
C O N F É R E N C E
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miracle, venez me voir. J’en suis un. –C hidi Felix Ezeama, Umuahia, Abia State, Nigeria
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Des scientifiques du Royaume-Uni estiment qu’à l’échelle mondiale, le poids d’une personne est, en moyenne, de 61,7 kilos. Voici la moyenne par continent :
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Source : National Geographic
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Kilos
Livres
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Les nutritionnistes recommandent aux adultes de consommer 4 700 mg de potassium chaque jour pour un meilleur contrôle de l’hypertension artérielle. Les pommes de terre (avec la pelure), les fèves blanches, les lentilles, les bananes, les épinards cuits, et les abricots secs entrent dans la catégorie des aliments riches en potassium.
Source : American Journal of Clinical Nutrition/Women’s Health
Une
église en un jour
« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.
NOUVEAUX COMMENCEMENTS : À droite : Le premier sabbat à l’École adventiste de Lakeview est un jour de célébration et d’espoir pour l’avenir. Sous la première photo : RÉALISATION D’UN RÊVE : Les ouvriers locaux et étrangers de Maranatha Volunteer International prennent une pause, le temps d’une photo, devant l’un des nouveaux bâtiments.
D uerksen
Plus jamais petit
R ichard
Nous sommes au Zimbabwe, en 1960. Le lac Kariba, alors le plus grand réservoir artificiel au monde, est enfin achevé. Vers 1962, les premiers adventistes arrivent à Kariba. Il s’agit de quatre hommes de la tribu Ba Tonga. Ils ont déménagé de la station missionnaire de Malamulo, au Malawi, pour travailler dans le marché d’un tourisme florissant grâce au lac, et dans les industries de la pêche. Ils ne tardent pas à établir une église sous un grand manguier, où ils se réunissent le mercredi soir et le sabbat. Et l’église grandit ! Les membres louent une salle partout où c’est possible. Ils défrichent même les flancs de coteau dans l’espoir d’y construire un jour une église. Malheureusement, 53 ans plus tard, rien n’a changé. Les membres d’église louent, défrichent, et espèrent encore. On finit par surnommer les adventistes du lac Kariba « Le petit peuple dépourvu de bâtiment ». Benevolence Shonhiwa, pasteur : « Nous sommes heureux des petits groupes de chrétiens, dit-il, mais nous continuons à travailler et à prier pour obtenir de solides bâtiments en dur. » En 2011, les dirigeants de l’Église au Zimbabwe visitent le lac. Ce faisant, ils posent une question cruciale : « Si vous ne pouviez disposer que d’un seul bâtiment, que préféreriez-vous ? Une église ou une école ? » « Si nous avons une église, nous allons la remplir. Mais si nous avons une école, il nous faudra beaucoup d’églises pour accueillir nos nouveaux membres. » Les dirigeants tiennent compte de cette réponse. Ils aident les membres à se procurer un terrain de 2,4 hectares, et demandent à Maranatha Volunteers International de construire une école adventiste et son campus au lac Kariba. Les bénévoles arrivent le 12 avril, et une semaine plus tard, ils ont presque terminé les 12 bâtiments surplombant le lac Kariba. Ils posent chaque dalle de béton, montent chaque structure et chaque mur dans un esprit de prière. Le nouveau campus peut accueillir plus de 400 étudiants – et compte un bâtiment polyvalent pouvant contenir le double de personnes ! Ce sera l’église du campus. « Ces bâtiments sont un centre d’évangélisation géant », dit Enock Chifamba, secrétaire exécutif de l’Union du Zimbabwe. « Plus jamais on surnommera nos membres « Le petit peuple dépourvu de bâtiment » ! L’École adventiste de Lakeview a ouvert ses portes le 7 mai 2013. Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Assurance de la qualité/Coordinateur des médias sociaux Jean Boonstra Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste Assistante du rédacteur Gina Wahlen Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.
Vol. 9, nº 7
Juillet 2013 | Adventist World
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