AW French 2013-1003

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ma r s 2013

: KIRUI un coureur pas comme les autres

Pourquoi un prophète moderne ? 14

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William

Ward Simpson

Où est Dieu quand nous souffrons ? 27


Ma r s 2013

E N

C O U V E R T U R E

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Un coureur pas comme les autres

Claude Richli

Abel Kirui a remporté une médaille d’argent au marathon des Jeux olympiques 2012 de Londres. Mais ce n’est pas ce qui fait de lui un champion.

14 Pourquoi un prophète moderne ? C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Alberto R. Timm

Pourquoi en avons-nous un ? Pourquoi nous en faut-il un ?

20 Le cri des réfugiés V I E

A D V E N T I S T E

Judy Aitken

8 Le syndrome de la grenouille

L’Évangile se répand dans les camps de réfugiés.

Comment savoir que l’eau est sur le point de bouillir ?

P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

24 William Ward Simpson P A T R I M O I N E

Ted N. C. Wilson

À une époque dépourvue de projecteurs, ses campagnes d’évangélisation disposaient de leurs propres effets spéciaux.

12 Et les larmes ne seront plus M É D I T A T I O N

Glúder Quispe

Larry Yeagley

Évidemment, elles font partie de la vie, mais un jour, elles disparaîtront à tout jamais.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

E S P R I T 22

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

M O N D I A L

11 S A N T É La dengue

D E

P R O P H É T I E

Lève-toi, et brille !

26 L A B I B L E R É P O N D « J’ai vu un ovni ! »

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Mars 2013

27 É T U D E B I B L I Q U E Où est Dieu quand nous souffrons ? 28 D E S À

I D É E S P A R T A G E R


Des histoires écrites par l’Esprit

I

R apport mond i a l

En Corée, des adventistes lancent

« L’église de l’amour »

:

N S D

pour les sans-abri

p h o t o

l est tout naturel pour un peuple du reste de s’estimer petit, minoritaire, à part. Après tout, c’est ce que sont les restes. Bien que les 17 millions de membres de l’Église adventiste ne représentent qu’un faible pourcentage d’une population mondiale de sept milliards de personnes, notre mouvement n’est plus insignifiant parmi les confessions chrétiennes mondiales. En effet, peu de confessions chrétiennes ont une unité de foi, d’organisation et de mission aussi internationale que celle de l’Église adventiste. Cette Église est la seule, ou presque, à œuvrer dans plus de 200 pays. Nos systèmes d’éducation et de soins de santé constituent les réseaux protestants les plus grands du genre à toucher des millions de vie grâce à un enseignement et à des soins de santé christocentriques. Des millions de personnes ne figurant sur aucune liste de l’effectif de l’Église se considèrent déjà adventistes. Ne s’agirait-il pas de ces « brebis qui ne sont pas de cette bergerie », et dont Jésus a dit un jour qu’elles entendraient sa voix ? Alors, ne soyons pas étonnés en voyant de fidèles adventistes se profiler actuellement dans des postes de haut niveau dans les domaines de l’art, des médias, de la politique, et des sports. Jésus a des fidèles dans toute une gamme de carrières honnêtes – des fidèles promouvant la justice, nourrissant ses tout-petits, chantant ses louanges sur la scène, et montrant au monde les bienfaits du style de vie adventiste. L’histoire de couverture de ce mois-ci au sujet d’Abel Kirui – cet adventiste coureur de marathon médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Londres – n’est qu’une illustration de douzaines d’histoires semblables qu’on pourrait écrire. L’excellence est durable – et fait le second mille. Et quand ce mille est fait au nom de Jésus et en tant que témoin de son royaume, le monde, à coup sûr, le remarque. Tandis que vous lisez ce numéro de Adventist World, priez pour ceux que Jésus appelle à se tenir sur la place publique – ou à la traverser en courant ! Dans le cœur de chaque membre de son reste fidèle brûle le désir de faire grandir son royaume et de hâter sa venue. Et qui sait ? La prochaine histoire d’excellence pourrait très bien être celle que l’Esprit est en train d’écrire par votre vie !

UNE CONGRÉGATION FIDÈLE : Chaque sabbat, plus de 50 personnes assistent aux services de « L’église de l’amour » à l’église adventiste de Minlak, à Uijeongbu, en Corée. La plupart d’entre elles sont des sans-abri, et les autres, des bénévoles. ■■ Il y a quatre ans, deux sans-abri ont franchi le seuil de l’église adventiste de Minlak, à Uijeongbu, en Corée, à environ 21 kilomètres au nord de Séoul. Leur visite a été le coup d’envoi d’un ministère envers les sansabri dans cette ville de 417 000 habitants. Ces deux sans-abri n’avaient, semble-t-il, pas pris de bain depuis longtemps. Ils empestaient l’alcool et autres odeurs désagréables. Malgré l’injonction biblique « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », les membres d’église se tenaient loin de ces visiteurs, enfin, au début. Mais maintenant, la situation a totalement changé. Les membres de l’église de Minlak se comprennent, s’aiment, et prennent soin les uns des autres. Grâce à « L’église de l’amour », il y a eu 22 baptêmes en 2010, 20 en 2011, et 17 en 2012. Ces membres l’attestent : « Ce résultat [formidable] est attribuable au message de Dieu et à l’amour des membres d’église. » Les adventistes de Minlak, dont la congrégation principale compte actuellement 170 membres, sont devenus les amis des sans-abri tandis qu’ils écoutaient leurs histoires et leur venaient en aide de façon pratique. Ils les ont aidés à se trouver un emploi, et ont fait avec eux les études bibliques Faith for Today (Foi pour aujourd’hui). Petit à petit, la vie de ces malheureux a changé. Plus ils étudient la Bible avec le pasteur, plus ils désirent devenir chrétiens et être baptisés. Ils amènent leurs amis à l’église, Suite e n p age 4

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R apport mond i a l

Un nouveau directeur pour ADRA/Australie ■■ Mark Webster, un Australien doté d’une riche expérience en développement de la collectivité et en leadership international, a été nommé directeur de

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■■ À São Paulo, au Brésil, le portrait d’Ellen G. White, pionnière et cofondatrice du mouvement adventiste, a rejoint une galerie de portraits à l’Université ouverte de l’environnement et de la culture de la paix (UMAPAZ), laquelle est domiciliée à São Paulo. La galerie commémore ceux dont l’œuvre a contribué au bien de la société, particulièrement dans les secteurs du développement durable et de la paix, ainsi qu’au chapitre de la justice et du bien-être social. André Reboucas, un abolitionniste brésilien, compte au nombre des notables commémorés. Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 20 décembre 2012 à l’École municipale d’astrophysique de Ibirapuera Park, à São Paulo, l’histoire, la mission et l’engagement d’Ellen White à l’égard des principes sanitaires ont été commémorés. Au cours de la cérémonie, Renato Stencel, directeur du Centre national du souvenir, au Brésil, a parlé de la biographie et de l’œuvre d’Ellen White. Cet

l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) en Australie. Il comble ainsi le poste laissé vacant récemment par Jonathan Duffy, lequel a été nommé directeur d’ADRA International. Mark Webster : « Lors de son mandat, Jonathan a contribué au développement et à la consolidation d’ADRA/ Australie de nombreuses façons. Nous devons faire davantage pour changer des vies en Australie et dans le monde entier. L’Église adventiste doit augmenter ses interventions et son engagement envers ceux qui font face aux problèmes engendrés par la pauvreté et l’injustice. » Depuis 2011, Mark Webster a servi en tant que directeur du Programme d’efficacité et de planification à ADRA/Australie. Par le passé, il a occupé plusieurs postes, dont celui de vice-président pour les programmes à ADRA International. Il a également travaillé dans le champ pendant dix ans aux bureaux d’ADRA/ Laos et d’ADRA/Népal. « Je crois profondément qu’en tant que chrétiens habitant dans le monde développé, nous avons la responsabilité d’étendre le ministère de compassion du Christ aux pauvres, a-t-il dit. C’est un défi stimulant que de diriger une organisation incarnant cette vision. »

A S N

UN NOUVEAU DIRECTEUR : Mark Webster, un leader chevronné de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA), est le nouveau dirigeant de la section australienne de l’agence.

P h o t o :

R e c o rd . n e t . a u

Ellen G. White honorée au Brésil

P h o t o :

de sorte que la bonne nouvelle se répand de bouche à oreille. Actuellement, environ 54 personnes assistent au service de « L’église de l’amour » toutes les semaines. Parmi elles, un grand nombre ont décidé de laisser leur passé derrière et de repartir à zéro. Le ministère de « L’église de l’amour » ne se limite pas à la distribution d’aliments et de vêtements, toutefois. La foi et l’éducation constituent son véritable objectif, pour que les sans-abri deviennent des personnes transformées dans la société coréenne. Young Hwa Lee, 58 ans, un ancien de l’église, est responsable du ministère de « L’église de l’amour » et de son fonctionnement. Il écrit le nom des visiteurs et note leur présence à l’église. Il les photographie et inscrit leur participation aux divers événements, leurs contributions, leur formation scolaire, et ainsi de suite. Sa sollicitude et son amour lui valent leur respect et constituent des éléments-clés du succès de l’évangélisation des sans-abri. Avant de perdre son emploi, Young Hwa Lee travaillait dans le marketing, un domaine où il excellait. Ses expériences personnelles l’ont aidé à mieux comprendre et aider ceux qui subissent des échecs ou sombrent dans le désespoir. « Au plus fort de mon désespoir, dit-il, j’ai lu le livre JésusChrist, et finalement, je m’en suis sorti. » Aujourd’hui, il dit à ceux qui assistent au service de « L’église de l’amour » : « Nous allons vous aider par l’amour et la prière, sans rien demander en retour. Levez-vous par la grâce de Dieu et sentez l’amour de Jésus-Christ. Notre existence est précieuse pour Jésus ! » – Un reportage du Département des nouvelles de la Division Asie-Pacifique Nord

PORTRAIT DE L’ÉCRIVAIN : Un portrait d’Ellen G. White, pionnière et cofondatrice du mouvement adventiste, s’est ajouté à la galerie de réformateurs célèbres à l’Université ouverte de l’environnement et de la culture de la paix à São Paulo, au Brésil.


p h o t o s A S N

■■ Les dirigeants de la Division Afrique australe/océan Indien (SID) ont réaffirmé leur position contre la maltraitance à l’endroit des enfants. Busi Khumalo, directeur du Ministère de la jeunesse de la SID : « Nous devons implémenter un processus de sélection rigoureux avant de nommer des employés ou des bénévoles qui travailleront auprès des enfants. Nous ne devons jamais négliger de prendre de telles précautions. » Lors des réunions de fin d’année de 2012, l’Église a voté de renforcer sa position et d’envoyer un message clair, à savoir que les adventistes ne toléreront pas la maltraitance à l’endroit des enfants, et ne « protégeront pas » les coupables. Goodwell Nthani, trésorier de la SID : « La maltraitance à l’endroit des enfants exige que les faits soient exposés, sans égard au secret professionnel. Il ne faut jamais prendre la maltraitance à la légère. » Caroline Chola, directrice du Ministère des femmes : « Nous devons changer

P h o t o s :

En Afrique du Sud, les adventistes luttent contre la maltraitance à l’endroit des enfants

A S N

adventiste a particulièrement souligné les écrits d’Ellen White traitant des principes sanitaires. Jorge Eduardo, médecin conseil en santé publique pour la ville de São Paulo, a indiqué les titres des ouvrages de l’auteur promouvant un développement durable, une culture de la paix, et la préservation de la santé. Chaque personne présente lors de cette cérémonie a reçu un exemplaire du livre La science de la guérison, présenté par la maison d’édition Brazil Publishing House. – Un reportage de Rosemeire Braga Lopes et de Murilo Bernardo, Division sud-américaine

FÉLICITATIONS : Erton Köhler, président de la Division sud-américaine, remet une plaque commémorative à Milton Afonso, sponsor de Adventist communications au Brésil, pour ses contributions envers le Ministère des médias de l’Église. Les nouveaux studios du réseau Novo Tempo, à Jacareí, dans l’État de São Paulo, ont été nommés en son honneur.

d’attitude, accepter que la maltraitance existe, et faire quelque chose. Nous avons voté, mais maintenant, il est temps de passer à l’action. » Caroline Chola a aussi souligné « End It Now », une campagne mondiale de sensibilisation qui préconise la fin de la violence à l’endroit des femmes et des filles du monde entier. Cette campagne résulte d’un partenariat entre l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) – une agence humanitaire – et le Département du Ministère des femmes de l’Église adventiste du 7e jour. Paul Ratsara, président de la SID, dans son discours de clôture : « Soyons les porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer. En tant que dirigeants, il nous faut apporter un changement. »

Novo Tempo inaugure les studios Milton Afonso ■■ En Amérique du Sud, on prévoit que les adventistes vont tripler la production au siège du réseau Novo Tempo, à Jacareí, dans l’État de São Paulo, au Brésil. Ils viennent, en effet, d’ouvrir quatre nouveaux studios de production et autres installations dans un bâtiment nommé en l’honneur de Milton Soldani Afonso, un adventiste et entrepreneur brésilien célèbre. Milton Soldani Afonso, fondateur de la compagnie d’assurance-maladie Golden Cross, a célébré son 90e anniversaire de naissance le 12 décembre 2012, jour même de la dédicace des studios. Il a assisté à la cérémonie. Suite e n p age 6

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R apport mond i a l Nathan Brown, dans un reportage depuis Brisbane, au Queensland, en Australie

Ils vont

changer le monde Antonio Tostes, directeur général de Novo Tempo, a loué Milton Afonso « non seulement pour son soutien, mais aussi pour son influence et son exemple ». Dans la même veine, Erton Köhler, président de la Division sud-américaine, a souligné ce qu’un seul homme peut apporter à la société. À titre d’exemple, il a mentionné le soutien de Milton Afonso au chapitre de l’éducation, des communications, de la formation professionnelle, et de la construction d’église. Qualifiant Milton Afonso d’« homme utilisé par Dieu », Erton Köhler a souligné que si la plupart des propriétaires d’entreprises investissent pour leur propre bénéfice, Milton Afonso, lui, a trouvé une troisième option d’investissement : l’œuvre de Dieu. La cérémonie s’est terminée par la projection d’un documentaire réalisé par Novo Tempo sur la vie de Milton Afonso, depuis l’époque où il était un gamin vendant des bonbons dans la rue jusqu’au moment où, homme d’affaires, il avait gravi les plus hauts échelons du succès. Quant à Milton Afonso, il a dit simplement : « Je me suis remis entre les mains de Dieu. C’est lui qui a fait le travail ! » – Un reportage de Lisandro Staut, de Márcio Basso Gomes, et de Franciele Mota, ASN News

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p h o t o

Plus de 1 100 jeunes reçoivent le leur foi pour changer

A S N

EXPOSITION : Sur ce mur, photos et souvenirs commémorent la vie et l’œuvre de Milton Afonso.

L

e 5 janvier 2013, des jeunes provenant du Pacifique Sud ont reçu le mandat de partager leur foi et de changer le monde lors de la dernière soirée d’un congrès de jeunesse sponsorisé par la Division Pacifique Sud (SPD). En ce vendredi soir, plus de 1 100 jeunes ont répondu à un appel à s’engager à changer le monde, ou à renouveler cet engagement, et à se focaliser de nouveau sur Jésus et sa mission. Le lendemain, les participants ont vécu un sabbat d’adoration, de célébration, et d’exhortation. Nick Kross, directeur du Ministère de la jeunesse de la SPD : « Ce moment d’exhortation a constitué un fait saillant de la journée. Tous nos dirigeants et nos jeunes se sont engagés dans la mission de l’Église, à savoir, changer le monde. Des tas de jeunes se sont dit reconnaissants et heureux de ce qu’ils ont vécu et des contacts qu’ils ont établis lors du congrès. Il en va de même pour nous, en tant que dirigeants. » Ce huitième congrès de la jeunesse s’est tenu au Centre des congrès de Watson Park du 1er au 6 janvier 2013. Des jeunes et des dirigeants de 14 pays y ont participé. Ont figuré au programme des sessions d’adoration, des ateliers, des activités communautaires, et des sorties sociales, entre autres.

Sam Leonor, aumônier de l’Université de La Sierra, en Californie, a été le principal conférencier du congrès. Il a encouragé ses auditeurs à être non seulement des disciples de Jésus, mais aussi des apôtres. « J’espère que ces jeunes considéreront l’endroit où ils vivent comme celui où Dieu les a placés pour qu’ils voient grand et entreprennent beaucoup. J’espère aussi qu’ils constateront qu’en nous unissant dans l’adoration et en travaillant ensemble, nous pouvons changer le monde. « Cet événement a réuni une grande “tranche” de l’Église. Les participants provenaient de cultures aussi nombreuses que différentes, ce qui dégage, à mon avis, quelque chose de saint. Il est fort avantageux pour ces jeunes de regarder autour d’eux et de découvrir l’aspect multiethnique de l’Église. Pendant une semaine, ils ont vécu ensemble en tant qu’Église. Cette expérience a été, à coup sûr, très enrichissante pour eux. » Le dernier après-midi du congrès, les 1 500 participants ont de nouveau travaillé ensemble. Ils ont transcrit la Bible à la main en deux heures environ. Ensuite, on a relié toutes les pages de cette grosse Bible à titre de mémorial du congrès. Nick Kross : « L’implication de tous a été extraordinaire ! C’est là


B e ad e n / S P D B e n P h o t o s :

mandat de partager le monde une grande réussite de ce congrès. Cette activité nous a permis de nous focaliser sur la Parole de Dieu et d’amener nos participants à s’engager. » Autre fait saillant du congrès : la marche pour la lutte contre la faim, laquelle s’est déroulée le 3 janvier. Joanna Darby a prêché un sermon à partir d’Amos 5.24. Ensuite, des centaines de participants revêtus d’une chemise bleue ont marché dans le centre-ville de Brisbane, depuis le King George Square jusqu’au jardin botanique. Cette marche avait pour objectif d’encourager la population à redoubler d’efforts pour combattre la faim dans le monde. « Voir tous ces jeunes parler d’autre chose que d’eux-mêmes a été révélateur, a dit Nick Kross. Cela signifie qu’ils ont troqué la peau du simple consommateur contre celle du contributeur et du serviteur. » Les délégués ont aussi fait l’expérience d’un « déjeuner du pauvre » pour s’identifier avec ceux qui souffrent de la faim. En se privant d’un repas normal pour lutter contre la faim, ils ont ramassé la jolie somme de 10 000 $ pour l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA). Ils ont remis ce chèque à Jonathan Duffy, président d’ADRA International, de même qu’une pétition

photo soutenant l’œuvre d’ADRA. Les participants au congrès ont également publié une déclaration soulignant la réalité de la faim dans notre monde – même dans une ville telle que Brisbane. Ils ont remercié les agences qui s’occupent des pauvres, et en ont invité d’autres à se joindre à cette œuvre urgente et indispensable pour mettre un terme à la faim dans le monde. « L’adventisme a perdu sa voix sur la place publique. Nous devons nous préparer à y retourner pour parler de nos convictions, a expliqué Nick Kross. Michée 6.8 résume ce que Dieu veut que nous fassions. Cette marche pour la lutte contre la faim a constitué un moyen de vivre ce verset. » « C’est formidable de voir à quel point ces jeunes désirent changer le monde, a ajouté Jonathan Duffy. Leur sincérité m’a beaucoup encouragé. Nous n’avons pas encore compris à quel point notre voix peut être puissante dans le monde. En fait, la promotion du changement est puissante en elle-même. Elle constitue aussi une démonstration significative de ce qui peut être fait. Le sacrifice d’un repas, par exemple, apporte un changement majeur quand il est fait de façon collective. » Lors du congrès, des jeunes ont aussi travaillé en groupe dans les banlieues

À gauche : ILS VONT CHANGER LE MONDE : Au Congrès de la jeunesse 2013 de la Division Pacifique Sud, une immense banderole juste au-dessus de la scène encourage les jeunes adultes adventistes à œuvrer en faveur du monde qui les entoure. Encadré : TRANSCRIRE LA PAROLE : Le dernier après-midi du congrès, les délégués ont démontré leur engagement envers la Parole de Dieu en transcrivant la Bible au complet à la main.

nord de Brisbane. Ils ont recueilli plus de 3 500 boîtes de conserve. ADRA se chargera de leur distribution dans toute la ville. Matthew Siliga, coordinateur de l’évangélisation de cette collectivité pendant le congrès : « Cette période de l’année est critique pour les agences qui aident les individus et les familles à passer à travers des situations difficiles. Lors de notre passage dans cette ville, nous avons voulu nourrir des milliers de résidents de Brisbane en recueillant les dons généreux de la collectivité et en les remettant à ces agences locales. » Flanqués d’une escorte policière, les marcheurs ont circulé dans la rue, interrompant ainsi la circulation automobile. De nombreux passants ont posé des questions pour en savoir plus sur les jeunes et la raison d’une telle marche. « À un moment donné, je me suis arrêté pour jeter un coup d’œil sur nos marcheurs, a raconté Nick. La colonne de jeunes armés de leurs bannières s’étirait sur près d’un kilomètre. Je me suis senti très fier d’eux et de leur implication. » Selon Nick Kross, ce huitième congrès de la jeunesse a été une réussite. La réponse des jeunes a été des plus positives. Cependant, il estime que ses retombées sont encore à venir. « Il est difficile de mesurer l’impact de ce congrès. Ses véritables fruits se verront beaucoup plus dans ce qui va se produire à long terme dans la Division Pacifique Sud que dans les divers événements qui se sont tenus ici, a-t-il précisé. Nos jeunes sont repartis enrichis. Nous continuerons à les soutenir dans leur implication dans la mission de l’Église. » n

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

S

elon une anecdote bien connue, si on jette une grenouille dans une marmite d’eau bouillante, elle va sauter immédiatement de la marmite. Mais si on la met dans une marmite d’eau tiède que l’on chauffe petit à petit, son corps va s’adapter aux changements de température. Ce n’est que lorsque l’eau va se mettre à bouillir que la pauvre va finalement se rendre compte qu’elle est en train… de cuire ! Cette histoire, exploitée largement dans le contexte des affaires, de la politique, de l’environnement, entre autres, a été appliquée pendant longtemps à l’Église parce qu’elle illustre particulièrement l’attitude des croyants relativement au temps de la fin. Si, comme moi, vous êtes adventiste depuis toujours, vous avez certainement entendu parler d’« une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu de semblable » (Dn 12.1, LSG), époque qui se déroulera juste avant le retour de Jésus. Enfant, vous en avez peut-être fait des cauchemars, et adulte, vous vous êtes sans doute demandé comment vous y survivriez. Mais il semble qu’en tant qu’Église et qu’individus, nous oubliions facilement cette persécution à venir tant notre routine quotidienne, hebdomadaire, annuelle, nous absorbe. Les saisons se succèdent, la vie va son cours jusqu’à ce que vienne notre tour de « dormir » dans la tombe – jusqu’à ce que Jésus vienne nous réveiller.

Le temps est venu de nous préparer Jésus veut nous sortir de notre assoupissement spirituel. Il sait que le temps est venu de nous préparer en vue de ce qui pointe à l’horizon. La prédication adventiste doit de toute urgence reprendre les thèmes de l’eschatologie et des événements des derniers jours. Mais elle doit le faire sans sensationnalisme, sans soupçonner un complot à tous les coins de rue. « “Une époque de détresse telle qu’il n’y en a point eu” est imminente. Il nous faudra alors une vie chrétienne

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Le

syndrome de la

Ted N. C. Wilson

grenouille Un assoupissement qui peut être fatal

que nous ne possédons pas maintenant, et à laquelle l’indolence de plusieurs les empêchera de parvenir. » (Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 675) Croyons-nous toujours cela ? Notre mouvement arrive à son point culminant. Nous, adventistes du 7e jour, n’avons d’autre choix que d’envisager cela. Si nous croyons que notre Église n’est qu’une simple « communauté de foi » parmi tant d’autres, alors nous allons presque automatiquement minimiser n’importe quel cataclysme à venir. Par contre, si nous comprenons que notre mouvement constitue l’accomplissement d’Apocalypse 12, 14 et 18, nous aurons une vision beaucoup plus claire de la véritable adoration à laquelle Dieu nous appelle à revenir. Nous compren-

drons aussi plus clairement que lorsque le vrai culte se heurte à une fausse compréhension de la vérité, les feux de la persécution se rallument. Un temps que nous ne pouvons ignorer Certains estiment que nous ne devrions pas parler de sujets tels que le temps de détresse et autres événements menant au retour de Jésus, de peur de semer la panique parmi les croyants et de précipiter prématurément ces choses. Cependant, ce sont ces événements mêmes qui soulignent pourquoi il est si important de posséder la bienheureuse espérance du retour imminent de Jésus. Bien entendu, il ne faut pas être obnubilé par le temps de la fin au point P h o t o s

:

R o b e r t o

V a l d é s / S an j a

G j e n e r o


de faire de l’anxiété ou de trembler d’effroi. Cependant, une chose est certaine : on ne peut l’ignorer. Les Écritures attestent que les persécutions du temps de la fin sont inévitables. Ne les redoutons pas. Le Dieu qui a protégé des millions de chrétiens persécutés pour leur foi et marché à leurs côtés marchera aussi avec nous. Nous ignorons quelle puissance Dieu nous accordera à ce moment-là, mais nous savons qu’il a promis d’être toujours avec nous. Il ne permettra que ce que nous pouvons supporter (voir He 13.5 ; 1 Co 10.13). Se préparer quotidiennement Les croyants du temps de la fin doivent savoir ce que les Écritures disent à ce sujet. Nous devons nous préparer quotidiennement, sachant que le jour viendra où nous serons persécutés. Chaque jour est une occasion de renforcer notre foi en Dieu. Si nous le suivons fidèlement, le Seigneur nous apprendra à lui faire de plus en plus confiance. Il nous est dit : « Ceux qui n’exercent que peu de foi maintenant courent le grand danger de succomber à la puissance des séductions sataniques. Et si même ils supportent l’épreuve, leur angoisse sera d’autant plus profonde au jour de la crise qu’ils auront été moins habitués à mettre leur confiance en Dieu. […] Les leçons de foi qu’ils auront négligées dans les temps ordinaires, ils devront les apprendre sous la rude pression du découragement. « Nous devons dès maintenant mettre les promesses de Dieu à l’épreuve. » (Ibid., p. 674) Entre les mains de Dieu Au sein de la grande controverse, nous devons apprendre à nous remettre entre les mains de Dieu, à reconnaître que peu importe les difficultés, il ne nous sera demandé que ce que nous pouvons supporter (Ph 4.13). Ne nous inquiétons de rien (v. 6), mais réjouissons-nous de ce que nous vivons à l’époque de l’accomplissement final des révélations de Daniel et de l’Apocalypse.

Et ce sera passionnant ! Priez pour obtenir une vision à long terme, pour recevoir la capacité de voir au-delà du présent, et ne quittez pas des yeux les valeurs éternelles. En voyant ceux qui restent fidèles à Jésus, le diable ne va certainement pas se croiser les bras. Il fera l’impossible pour nous distraire par les choses présentes et pour nous absorber dans les honneurs éphémères de ce monde. Farouchement déterminé à nous faire oublier la vérité présente, à démolir toute preuve que son gouvernement est voué à l’échec, il va essayer de nous bercer d’un faux sentiment de sécurité. Son jeu, c’est la confusion – Babel, si vous voulez – et il excelle à ce jeu. Si Satan peut arriver à faire croire aux adventistes qu’il n’y aura pas de persécution, alors, il aura détruit la nécessité de s’y préparer. Ceux qui rejettent la validité de l’Esprit de prophétie faute de voir ses prophéties s’accomplir découvriront bientôt que la vision de l’avenir qu’il présente est d’une véracité absolue. Ne nous laissons tromper par cette pause momentanée de la persécution, car même un ouragan a un « œil » calme ! Des changements instantanés La vie peut basculer en un instant. Les catastrophes naturelles telles que les ouragans, les inondations, les incendies, et les séismes ont des répercussions immédiates. Et il en va ainsi des puissances humaines. Je pense par exemple à nos frères du Togo qui ont été injustement incarcérés il y a de cela un an maintenant. Le 15 mars 2012, le pasteur Antonio Monteiro est rentré chez lui après avoir donné une étude biblique. Des policiers l’y attendaient pour l’emmener en prison. Ils l’ont déshabillé et l’ont jeté dans un cachot. Ce n’est qu’au bout de deux semaines qu’ils lui ont donné des vêtements. Bruno Amah, un membre d’église actif, a aussi été accusé et emprisonné injustement. Ils ont été arrêtés suite à des accusations mensongères qui n’ont rien

à voir avec eux. Mais on ne dispose d’aucune preuve contre eux ! Presque tout le monde estime qu’ils devraient être libérés. Quand je les ai rencontrés en novembre dernier, ils ont témoigné de façon touchante de l’œuvre que Dieu leur permet d’exercer derrière les barreaux. Dieu a fixé lui-même la date de leur libération. Ils sont convaincus que le Seigneur leur a confié une œuvre en faveur des prisonniers. Ils lisent leur Bible, prient, chantent, conseillent les autres détenus et étudient la Parole avec eux. Un vent de paix souffle dans cette prison. Ces « Joseph modernes » sont pourtant dans des conditions très difficiles. Selon les prisonniers, les bagarres entre détenus ont diminué depuis leur arrivée en prison. Nous avons prié avec eux, pour eux, et pour les autres prisonniers. Quand je me suis envolé pour rentrer chez moi en toute liberté, je n’ai cessé de penser à ces précieux frères, à leurs femmes, et à leurs familles. Le Christ lui-même nous a dit que les croyants seront faussement accusés (voir Mt 5.11,12 ; aussi 1 P 4.12,13). Nous nous retrouverons parfois, nous aussi, dans des circonstances des plus inhabituelles afin d’apporter la vérité à ceux qui ne l’ont jamais entendue. Que nous vivions ou mourions, nous appartenons au Seigneur (voir Rm 14.8). En temps de paix et de prospérité relative, il est facile de devenir comme la grenouille dans la marmite, de jouir de la température ambiante sans remarquer que la chaleur augmente lentement mais sûrement. Bien que nous soyons témoins de nombreuses atrocités naturelles et humaines, la vie continue, et nous voilà bercés de l’illusion que « tout demeure comme depuis le commencement » (2 P 3.4). Une prophétie qui ouvre les yeux Mais nous, adventistes, savons de quoi il en retourne. La prophétie nous dit la vérité et nous ouvre les yeux. En effet, les livres de Daniel et de l’Apocalypse

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La bonne nouvelle Si ce n’est déjà fait, je vous exhorte à développer une relation solide et personnelle avec le Seigneur dès maintenant. Ce n’est qu’à travers cette relation avec Jésus que vous pourrez faire face au temps de détresse. Nous ne vivrons pas tous les mêmes expériences, mais nous serons tous appelés à témoigner de notre foi. N’attendons pas le temps de détresse pour partager notre foi. Le temps est venu de nous lier d’amitié avec nos voisins, nos collègues de travail et d’autres encore qui ignorent ce que l’avenir leur réserve. Donnez-leur un exemplaire de La tragédie des siècles, ou l’édition condensée intitulée Le grand espoir. Priez pour que le Saint-Esprit dirige toute chose. Dites-leur ce que ce livre signifie pour vous. Grâce à votre témoignage, vous les préparerez et vous vous préparerez aussi en vue des jours difficiles qui, selon les Écritures, pointent à l’horizon. n

Ted N. C. Wilson est

le président de l’Église adventiste mondiale.

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église en un jour

Le plus grand miracle

L’histoire d’une école construite en un jour Depuis qu’une tornade l’a détruite en 2008, l’école adventiste de Rood Noordenhaal, à Curaçao, est vide. Elle ne sert que de point de ralliement pour les familles habitant trop loin de l’école qui la remplace temporairement. De nombreux parents en ont assez de D i c k D u e r k s e n tirer leurs enfants du lit à cinq heures pour les conduire à la vieille école, d’où ceux-ci prennent les bus scolaires qui les emmènent à l’école provisoire. « C’est fini. Nous ne voulons plus continuer comme ça. Ou bien vous nous fournissez une école plus près de chez nous, ou bien nous enverrons nos enfants à l’école publique. » Et le gouvernement renchérit : « Dès le 1er janvier, il n’y aura plus de service d’autobus pour les élèves. » Parents en colère + enfants épuisés + retrait du AVANT ET APRÈS : L’ancienne école de soutien gouvernemental = Rood Noordenhaal (encadré), et le nouveau urgence scolaire ! campus fourni par Maranatha Volunteers Les dirigeants de International. l’Église de Curaçao décident alors d’appeler le président de la Division interaméricaine pour lui demander de l’aide – de l’aide immédiate. « Il nous faut une école adventiste provisoire, disent-ils, pour remplacer l’école temporaire actuelle, sinon, il n’y aura plus d’écoles adventistes à Curaçao. » Le président contacte Maranatha Volunteers International et lui demande de construire d’urgence, en un jour, une école adventiste provisoire à Curaçao. Par miracle, le gouvernement leur fournit le terrain. Par miracle, une structure d’acier d’une capacité de 12 classes est immédiatement disponible. Par miracle, le gouvernement accorde un permis de construction. Par miracle, Dieu envoie à Maranatha les bons bénévoles juste au bon moment. Et le plus grand miracle, c’est que depuis janvier 2013, les parents conduisent leurs enfants directement à la nouvelle école adventiste primaire de Rood Noordenhaal, à Curaçao ! D u e r k s e n

révèlent ce qui est arrivé par le passé et ce qui est sur le point de se produire. « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité » (Dt 29.29, LSG). Nous devons savoir qui nous sommes, et où nous nous trouvons sur l’échiquier des événements du temps de la fin. Dans la vision de Daniel 2, nous en sommes à l’extrémité des orteils ! Je vous encourage, si vous ne l’avez pas déjà fait, à renouer avec la prophétie biblique. Les libertés dont nous jouissons actuellement ne dureront pas indéfiniment : le diable et ses agents y veilleront particulièrement. Seuls ceux qui sont bien enracinés dans la Bible et l’Esprit de prophétie et qui cultivent une relation de foi avec le Christ distingueront les temps dans lesquels nous vivons.

Une

D i c k

P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.


S anté

La Allan R. Handysides et Peter N. Landless J’ai entendu parler d’une nouvelle maladie dans certaines parties de l’Afrique. Il s’agit de la dengue. Pourriez-vous m’en dire plus sur cette maladie ?

L

a dengue (prononcer dingue) est une infection virale transmise par les moustiques porteurs du « flavivirus », un virus dont la famille se compose de quatre membres. Le virus est transmis par le moustique Aedes aegypti. Un autre moustique appelé Aedes albopictus peut aussi le transmettre. Dans les régions forestières, la maladie se répand chez les primates. Cependant, à cause des populations de plus en plus denses des villes, la transmission interhumaine prévaut. Avec l’expansion des transports, les personnes infectées peuvent se déplacer en un temps toujours plus court. En outre, le commerce et le voyage ont élargi les zones où l’on retrouve Aedes aegypti. Le commerce des pneus usagés – des gîtes larvaires éventuels – de même que l’urbanisation rapide en Asie, ont augmenté le potentiel de propagation de la maladie de façon spectaculaire. Les données de l’Organisation mondiale de la santé et des Centres de contrôle des maladies suggèrent que le sud des ÉtatsUnis, l’Interamérique, une grande partie de la région amazonienne en Amérique du Sud, de même qu’une bande tropicale traversant l’Afrique, une bonne partie de l’Inde, la Malaisie, l’Indonésie, la Thaïlande, les Philippines, et le nord-est de l’Australie sont à risque. De récentes épidémies en Afrique ont refait de cette maladie un sujet d’actualité. Pour la plupart des gens, la dengue ressemble à la grippe. Certains s’en tirent avec les symptômes suivants : fièvre, malaises, douleurs musculaires et articulaires, mal de tête, et peut-être des vomissements et une légère éruption cutanée. La dengue P h o t o

:

L o r e n z o

G o n z á l e z

sévère, toutefois, peut être fatale. Le virus peut se lier à la couche interne des petits capillaires, lesquels perdent ensuite de leurs fluides. Il peut y avoir une baisse des plaquettes, une perte de protéines sanguines suivie éventuellement d’un état de choc. Les alvéoles pulmonaires se remplissent de fluide sanguin – les saignements peuvent être importants – ce qui entraîne une détresse respiratoire. En général, il faut compter de trois à sept jours d’incubation, de deux à trois jours de symptômes légers, de trois à quatre jours de symptômes plus sévères, et enfin, d’un autre trois jours de rétablissement. Les habitants des secteurs endémiques sont à risque, à moins d’avoir déjà été infectés par les quatre types. Comme les transports ont connu une expansion importante, les personnes revenues récemment de secteurs endémiques sont à risque et devraient être considérées potentiellement infectées au moindre symptôme. Pour établir un diagnostic, on se sert de tests pour détecter le virus, des protéines structurales du virus, ou encore la production d’anticorps. Actuellement, il n’existe aucun médicament capable de tuer le virus. Il n’est pas facile de produire un vaccin contre la dengue, bien qu’actuellement, il y en ait un qui soit mis à l’épreuve. Les efforts pour diminuer la population des moustiques ont eu peu de succès. De vieilles boîtes de conserve, des pneus, des bouteilles en plastique, et même certaines plantes telles que le sisal peuvent contenir des poches d’eau dans lesquelles les femelles pondent leurs œufs. Pour contrôler ces moustiques en milieux urbains, rien ne surpasse le ramassage des ordures autour de la maison et dans la ville.

De nouvelles approches sont testées actuellement. On étudie un moyen éventuel d’interrompre le cycle de reproduction des moustiques. Il s’agit de « moustiques mâles modifiés génétiquement pour stériliser les femelles sauvages, réduisant ainsi la ponte d’œufs et la taille de la population de la prochaine génération »*. La bactérie Wolbachia a été utilisée pour infecter les moustiques Aedes aegypti. Elle semble protéger l’insecte de l’infection virale de la dengue. Elle a la possibilité de se répandre naturellement parmi les moustiques et donc, de produire un groupe d’insectes plus résistants. Actuellement, la meilleure protection consiste à limiter l’infestation de moustiques et le risque d’être piqué. Les filets imprégnés de perméthrine et les murs vaporisés de cet insecticide réduisent la viabilité des moustiques dans la maison. Des moustiquaires aux mailles serrées, des portes qui ferment adéquatement, et l’utilisation d’insectifuge dans les zones où pullulent ces moustiques sont tous importants. Et comme dans de nombreuses autres situations, la prévention est essentielle – surtout quand il n’y a pas de traitement. n *Cameron P. Simmons et coll., « Dengue », New England Journal of Medicine 366, 2012, 1423-1432.

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

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M éditation

« J’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Ap 21.3,4)

C

haque fois que je vois un visage baigné de larmes, mon désir de voir Dieu habiter avec nous s’intensifie. Les clichés suivants ne sont qu’une goutte dans l’océan de souffrances avivant ce désir.

Des torrents de larmes Une enfant est en train de mourir de faim. Ses yeux sont creux, son corps est déshydraté. De petites larmes perlent à ses paupières. Sa mère, impuissante, pleure toutes les larmes de son corps. Son dernier espoir s’est envolé. Impitoyable, la mort n’épargnera pas son petit. Les larmes d’une mère tombent sur la petite couverture rose qui enveloppe son bébé sans vie. Le mystérieux syndrome de la mort subite du nourrisson lui a ravi son petit ange. Pourquoi ? À travers ses sanglots intarissables, elle parle et cherche à comprendre. Quand donc ses larmes se tariront-elles ? Un père s’effondre sur le volant de son camion. Il est encore sous le choc : son fils unique vient d’être condamné à la prison à perpétuité. Il pleure à chaudes larmes. Tous ses rêves merveilleux pour son fils sont anéantis. Un homme âgé de 60 ans veille silencieusement sa femme qui agonise. Des larmes coulent le long de ses joues. Quand elle s’éteint, il éclate en sanglots, le cœur brisé. Un petit garçon de 7 ans est assis sur la banquette arrière de la voiture d’un travailleur social. On vient de le sortir de son milieu familial violent pour l’emmener chez des gens qui lui sont complètement étrangers. Seul, abandonné, tremblant et effrayé, il ne peut retenir ses larmes. Une caissière n’arrive pas à refouler ses larmes tandis qu’elle enregistre mes achats à la caisse. Elle me dit que son mariage est en train de s’écrouler. Au lieu de lui en demander la raison, je lui donne simplement la permission de pleurer. Les horreurs de la guerre hantent l’esprit d’un ancien combattant. Il ne peut partager ses douloureux souvenirs avec sa famille. Dans le silence de la nuit, des larmes inondent son oreiller. Mais le jour, il les refoule hermétiquement. Des années après un meurtre sordide, les fêtes familiales sont encore assombries par l’absence de l’être cher. Les larmes ne se sont pas encore taries. Un mari et sa femme s’étreignent en voyant leur maison réduite en cendres. Les souvenirs de leur vie commune se sont envolés en fumée. En sanglotant, ils se demandent ce qu’ils vont faire maintenant. Une maman perd son fils aîné lors d’une collision frontale. Un an plus tard, son plus jeune fils se suicide. Âgée maintenant de 86 ans, elle me confie qu’elle essaie de guérir de son chagrin,

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Et les ne seront plus Larry Yeagley


mais l’abondance de ses larmes me dit qu’il est temps que Dieu vienne établir sa demeure au milieu de nous. Une mère au Mexique me demande d’officier aux funérailles de son enfant mort-né. La famille et moi nous réunissons dans sa chambre d’hôpital. Tandis que je prononce des paroles de réconfort, elle fixe le plafond. Ses yeux sont remplis de larmes. Je veux les essuyer, mais il n’y a pas de papier mouchoir dans sa chambre. Je sais que ça fait du bien de pleurer, que ça relâche un peu de cette souffrance indicible, mais je comprends aussi la valeur thérapeutique de voir quelqu’un essuyer nos larmes. Je le sais, car c’est ce que j’ai moi-même ressenti quand j’étais hospitalisé.

ne pouvait exprimer ses sentiments en paroles ou en larmes. À la mort de son fils, comme elle ne pouvait partager ses larmes avec ceux qu’elle aimait, son cœur a pleuré en silence. Pendant une heure, je suis resté assis dans son salon, lui donnant la permission de verser ses 19 années de larmes retenues. Le jour suivant, elle s’est présentée à ma porte pour m’offrir une carte-cadeau d’un restaurant local. La permission de pleurer lui avait ouvert la porte de l’espérance. Le Consolateur intercède souvent par des soupirs inexprimables en notre faveur. Cela s’est produit quand je suis entré dans la chambre d’un grand-père en train de mourir. Son fils et

Je suis resté assis dans son salon, lui donnant la permission de verser ses 19 années de larmes retenues. Les essuie-larmes de Dieu Le matin de mon opération, je me suis demandé si elle serait une réussite ou non. Au plus fort de mes craintes, un aumônier d’âge mûr est entré dans ma chambre. Son rire contagieux a dissipé ma peur. À son départ, j’ai demandé à l’infirmière en charge de m’envoyer une religieuse. Celle-ci a tiré une chaise près de la tête du lit. Tout en me tenant la main, elle m’a encouragé à lui dire ce que j’éprouvais. Soudain, je n’ai pu retenir plus longtemps ces larmes que j’avais refoulées avec tant de soin. C’est alors que cette religieuse compatissante les a essuyées avec douceur. J’ai compris que nous, humains, ne pouvons empêcher les larmes. Elles font partie de notre monde brisé. Il y a, cependant, quelque chose que nous pouvons faire. Jusqu’à ce que Dieu déménage enfin chez nous, pourquoi ne pas servir d’essuie-larmes ? Être l’essuie-larmes de Jésus… Quelle mission ! L’apôtre Paul tape dans le mille : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père compatissant et le Dieu de toute consolation, lui qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans toutes sortes d’afflictions ! » (2 Co 1.3,4) Essuyer les larmes et réconforter les affligés ne se fait pas toujours de manière visible. C’est ce que j’ai découvert en visitant Jennifer. Pendant 19 ans, elle avait pris soin de son fils dont le handicap exigeait des soins 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Elle s’est battue avec le système scolaire jusqu’à la fin de ses études secondaires. Son mari ? Il n’a pas levé le petit doigt. Elle

sa petite-fille pleuraient parce que la fin était imminente. Je me suis assis avec eux pendant quelques minutes. Ensuite, je suis allé au chevet du patient. Je me suis penché tout près de son oreille, et j’ai prié. Puis, j’ai quitté doucement la chambre. Une semaine plus tard, son fils m’a abordé au passage, dans le corridor. « Je veux juste vous dire combien nous avons apprécié les paroles de réconfort que vous avez partagées avec nous avant que Papa ne meure », a-t-il dit. J’ai été étonné de constater que Dieu avait parlé à ma place lors de ma visite à cette famille en pleurs. Tant de larmes ! Tant de cœurs brisés ! Il est tellement encourageant de savoir que nous ne sommes pas les initiateurs du processus d’assèchement des larmes. Nous ne faisons que poursuivre ce que le Maître Consolateur a déjà commencé. « Il essuiera toute larme de leurs yeux ». Oui, mais, comment ? Comment va-t-il réparer tous les cœurs brisés ? Et comment rendra-t-il le tout permanent ? Le Seigneur qui « dit, et la chose arrive » (Ps 33.9, LSG) viendra habiter au milieu de nous, et d’une parole, bannira les larmes à jamais. Mais d’ici là, nous sommes tous appelés à être les essuielarmes de Jésus. n

Larry Yeagley a servi en tant que professeur,

pasteur, et aumônier. Il profite actuellement d’une retraite très active à Gentry, en Arizona.

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C royances

fondamentales

NUMÉRO 18

Pourquoi un

prophète

E

n janvier 1997, je suis allé à l’Université adventiste de River Plate, en Argentine, pour y donner un cours dans le cadre de son programme de doctorat en théologie. Depuis l’avion, j’ai vu pour la première fois l’immense delta du fleuve Paraná, de même que ses nombreux canaux et îles. Ce delta s’étend sur environ 300 kilomètres. Un sabbat aprèsmidi, le directeur du programme m’a conduit sur les rives du fleuve. Il m’a expliqué que lorsqu’un navire étranger s’apprête à franchir le delta, son pilote doit céder le gouvernail à un pilote local qui connaît le delta comme sa poche et sait quel canal emprunter pour le traverser en toute sûreté. Maintenant, imaginez un instant que l’histoire de notre planète est un fleuve turbulent, un fleuve où l’on trouve des rapides et des chutes dangereuses, un fleuve qui forme un immense delta avant de se déverser dans l’océan de l’éternité. Aux endroits les plus critiques de ce fleuve, Dieu envoie des pilotes chevronnés pour avertir son peuple des dangers qui les attendent pendant leur voyage. Nous appelons ces pilotes « prophètes »1. Par exemple, Dieu a envoyé Noé pour qu’il avertisse les antédiluviens du Déluge à venir, Moïse pour qu’il libère les Israélites de leur captivité égyptienne, Élie et Élisée pour qu’ils arrachent les Israélites à leur idolâtrie, et Jean-Baptiste pour qu’il prépare la première venue du Christ. Et lorsque son peuple a atteint l’immense delta religieux et idéologique – ou les défis spirituels – des derniers jours, Dieu a envoyé un autre pilote spécial pour qu’il conduise son peuple de façon sûre au port de la vie éternelle.

Nécessité d’un prophète moderne Les adventistes acceptent « la Bible, et la Bible seule, comme le critère de toutes doctrines et le fondement de toutes réformes »2. S’il en est ainsi, pourquoi donc acceptent-ils aussi Ellen White (1827-1915) comme prophète ? Avons-nous vraiment besoin d’une manifestation moderne de l’Esprit de prophétie ? En

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répondant à ces questions, reconnaissons tout d’abord que les écrits de plusieurs vrais prophètes des temps bibliques n’ont jamais été inclus dans le canon biblique (voir 1 Ch 29.29). Pour les adventistes, Ellen G. White est un autre vrai prophète suscité par Dieu pour un temps crucial de l’histoire, mais dont les écrits, comme les leurs, ne se retrouvent pas dans la Bible. Si le christianisme moderne était un corps religieux homogène, solidement enraciné dans l’autorité de la Parole de Dieu, nous n’aurions pas besoin de la manifestation du don prophétique en ces derniers jours. Mais dans un monde où le christianisme est plus divisé que jamais au chapitre de la compréhension de la Bible3, un tel don est nécessaire pour enrayer certaines interprétations erronées des Écritures. Ces fausses interprétations proviennent de mille hypothèses anti-bibliques tirées des traditions, de la raison, de l’expérience personnelle, et de la culture moderne. Loin de remplacer la Bible, le don de prophétie moderne conduit les lecteurs à laisser à la Bible le soin de s’interpréter par elle-même. Rôle d’un prophète moderne Les adventistes croient qu’à la fin des 2 300 jours prophétiques (voir Dn 8.9-14), la prédication du message des trois anges d’Apocalypse 14.6-12 restaura la vérité. À l’instar d’autres moments cruciaux décrits dans les Écritures, cette restauration de la vérité au temps de la fin s’effectua au moyen d’une assistance prophétique spéciale, laquelle avait pour mission « 1) de diriger l’attention vers la Bible, 2) d’amener les lecteurs à comprendre la Bible, et 3) d’aider les croyants à appliquer les principes bibliques dans leur vie »4. Ce rôle du don prophétique ne se limite pas aux débuts du mouvement adventiste : il continuera à nous assister jusqu’au terme de l’histoire humaine. Jésus l’a bien décrit dans sa parabole du grand souper (Lc 14.15-24, LSG). Maintes personnes aujourd’hui se laissent i m ag e

:

COU R TOI S IE

D U

ELLE N

G . W HITE

E S T A TE


Alberto R. Timm

absorber par leurs possessions matérielles (v. 18), le travail (v. 19), et les activités sociales (v. 20). En outre, les appareils de communication modernes et l’industrie du divertissement accaparent une bonne partie du temps que nous devrions consacrer à la Parole de Dieu. Aussi importantes que ces distractions potentielles puissent être, rien, absolument rien ne doit remplacer nos priorités spirituelles. Comme le dit si bien un autocollant sur un pare-chocs : « Ne pas avoir de temps pour Dieu, c’est gaspiller son temps. » Il est clair que nous ne devons jamais oublier nos priorités spirituelles (voir Mt 6.33). Une manifestation moderne du don de prophétie nous a été donnée pour ramener notre attention sur la Bible. Ceux qui prennent le temps d’étudier la Bible peuvent être tentés, eux aussi, de fausser sa véritable signification. Comme nous l’avons dit plus haut, Dieu nous a donné en la personne

Le

?

d’Ellen White un prophète moderne pour nous aider à nous libérer des traditions qui faussent notre compréhension de la Parole de Dieu. Ses écrits sont « un filtre prophétique divin qui nous aide à nous débarrasser des idées humaines que la tradition a imposées artificiellement à la Bible, afin que le message divin des Écritures se déverse en toute pureté dans nos cœurs »5. Même Satan peut comprendre la Parole de Dieu sans lui permettre de le transformer (Jc 2.19)… Pensée ô combien terrifiante ! Ellen White nous avertit : « Plusieurs acceptent une religion intellectuelle, une forme de piété, alors que le cœur n’est pas purifié6. » Et elle ajoute : « Un homme peut entendre toute la vérité et l’accepter sans pour autant savoir ce qu’est la piété personnelle et une véritable expérience religieuse. Cet homme peut expliquer aux autres le chemin du salut, et être lui-même rejeté de Dieu7. » La manifestation moderne de l’Esprit de prophétie nous a été donnée pour nous aider à nous soumettre à l’influence sanctifiante de la Parole de Dieu (voir Jn 17.17 ; Mt 5.13-16). n 1 En

de

prophétie

La prophétie fait partie des dons du Saint-Esprit. Ce don est l’une des marques distinctives de l’Église du reste et s’est manifesté dans le ministère d’Ellen White, la messagère du Seigneur. Ses écrits sont une source constante de vérité qui fait autorité et procure à l’Église encouragements, directives, instructions et correction. Ils stipulent également avec clarté que la Bible est le seul critère d’évaluation de tout enseignement et de toute expérience. (Jl 2.28,29 ; Ac 2.14-21 ; He. 1.1-3 ; Ap. 12.17 ; 19.10)

1863, Uriah Smith a comparé le don prophétique d’Ellen White à un « pilote » supplémentaire qui nous guidera dans la dernière partie du voyage. Voir U. Smith, « Do We Discard the Bible by Endorsing the Visions? », Advent Review and Sabbath Herald, 13 janvier 1863, p. 52. 2 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 645. 3 En 2001 déjà, une source fiable se référait à l’existence de 34 000 « confessions chrétiennes » différentes dans le monde. Voir David B. Barrett et coll., World Christian Encyclopedia: A Comparative Survey of Churches and Religions in the Modern World, 2e éd., Oxford, Oxford University Press, 2001, vol. 1, p. vi. 4 T. Housel Jemison, A Prophet Among You, Boise, Idaho, Pacific Press Pub. Assn., 1955, p. 371. 5 Alberto R. Timm, « Ellen G. White: Prophetic Voice for the Last Days », Ministry, février 2004, p. 20. 6 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 53. 7 Idem., Évangéliser, p. 608.

Alberto R. Timm, titulaire d’un doctorat, est

originaire du Brésil. Récemment, il a été nommé directeur adjoint du Ellen G. White Estate. Marly, sa femme, et lui ont trois enfants.

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E n couverture Claude Richli

Un

COUREU Abel Kirui – beaucoup

C

’est le dernier jour des Jeux olympiques de Londres. Cent cinq coureurs de presque 70 pays se mesurent dans l’une des disciplines les plus prestigieuses des Jeux : le marathon. Quelques minutes à peine avant d’atteindre la ligne d’arrivée, Stephen Kiprotich, de l’Ouganda, prend la tête devant le champion du monde actuel de marathon – un Kényan – et rafle l’or. Vingt-six secondes plus tard, le Kényan franchit à son tour la ligne et décroche l’argent. Soudain, quelque chose d’inhabituel se produit : tandis que la foule acclame le vainqueur et que des centaines de millions de téléspectateurs du monde entier regardent la scène, le Kényan se drape dans son drapeau national, tombe à genoux, joint les mains, et incline la tête. L’homme rend grâce ! C’est, de toute évidence, un chrétien. Un chrétien, dis-je, mais aussi un adventiste du 7e jour. Je vous présente Abel Kirui, deux fois champion du monde de marathon (à Berlin, en Allemagne, en 2009, et à Daegu, en Corée, en 2011), et membre de l’église adventiste de Namgoi, dans l’ouest du Kenya. Les commentateurs sportifs qualifient ce coureur de bombe énergétique ; ceux qui le connaissent personnellement disent que c’est un individu très sociable.

PHOTO DE FAMILLE : Abel en compagnie de sa mère, Romana Jeptum Koech, et de sa grand-mère, Jemaiyo Koech.

Un homme discipliné Je me rends chez Abel Kirui, près de Kapsabet, sur le haut plateau de l’ouest du Kenya. Cet homme bourré d’énergie vient à ma rencontre d’un pas si léger qu’on dirait qu’il a des ressorts sous ses pieds. Prêt pour sa course matinale, il met rapidement ses chaussures de course, et nous nous entassons dans la voiture qui va nous conduire à son point de départ. Il parle – aussi vite qu’il court ! – de ses objectifs de carrière, de ses projets, de sa famille, de sa foi, de ses grandes responsabilités envers Dieu, sa famille, et son pays. Quand il ne parle pas, il fredonne et chante ce cantique : « Ne nous décourageons jamais ; remettons toutes choses au Seigneur par la prière. » « L’année prochaine sera une année formidable : un semi-marathon en Espagne en février, puis un marathon à Londres en avril – le plus grand à ce jour, explique Abel. Stephen Kiprotich va être là, Wilson Kipsang aussi. Et bien entendu, Abel Kirui ! Je dois gagner. Ensuite, il y aura les championnats du monde à Moscou. Je veux devenir le premier marathonien de l’histoire à gagner trois championnats du monde. » Eh bien, quel défi ! Mais Abel met le paquet pour y arriver. Chaque course majeure exige un entraînement intensif de quatre mois. Les coureurs de marathon ne participent qu’à deux ou trois courses importantes par année. Mais pendant ses périodes d’entraînement, Abel ne fait que ça. Il court 21 kilomètres le matin, 15 l’après-midi, et se couche très tôt. Il se lève aussi très tôt pour passer la première heure de la journée avec le Seigneur. Son régime est équilibré – les aliments gras ne figurent pas au menu. Il a pour devise : « Les occasions ne favorisent que ceux qui sont prêts à les saisir. »


R

pas comme les autres

plus qu’un athlète olympique

ENTRAÎNEMENT : Abel Kirui (à gauche) est un athlète bien connu. Il s’entraîne régulièrement non loin de chez lui.


« La course, c’est une discipline, exactement comme la Bible le dit », précise-t-il. Est-il terriblement déçu de ne pas avoir décroché l’or à Londres ? « Non, je suis très heureux de l’argent ! Je rends grâce à Dieu pour cette médaille. » Abel ne laisse rien au hasard, ce qu’il veut me faire comprendre en me montrant comment il attache ses chaussures de course. « Je fais un, deux, trois nœuds. Comme ça, si un nœud se défait pendant une course, je peux continuer à courir sans perdre mes chaussures ou gaspiller un temps précieux à les lacer de nouveau ! » Rapide comme le vent Abel saute de la voiture, appuie sur le bouton de son chronomètre-bracelet, et commence à courir. En cette matinée, il n’est pas le seul à courir à Kapsabet et ses alentours. Le soleil est à peine levé, l’air est encore chargé de rosée, mais ici et là, martelant la chaussée inégale ou les routes de campagne poussiéreuses, des douzaines de champions potentiels de course de grand fond se donnent au maximum pour accroître leur endurance et améliorer leur vitesse. Après deux kilomètres, Abel rejoint un autre coureur qui porte un coupevent orange. Surpris, celui-ci accélère la cadence. Leurs foulées sont élégantes, puissantes, et incroyablement rapides. Leurs pieds touchent à peine le sol. Leurs bras en mouvement semblent les tirer vers l’avant. De temps à autre, un sourire éclaire le visage d’Abel. Il lève vers le ciel l’index de son poing serré. Un demi-kilomètre plus tard, l’homme portant le coupe-vent orange tire de l’arrière, incapable de garder

Développer des champions : une affaire d’église

Abel Kirui n’est pas le seul coureur de grand fond de son église à avoir remporté des médailles. Il y a quelques années, alors qu’il était au camp d’entraînement d’Iten, il a fait la connaissance de Priscah Jeptoo, une coureuse au fort potentiel venant de la même région que lui. Abel n’a pas tardé à l’inviter à son église. Sa personnalité contagieuse et dynamique a poussé la jeune femme à accepter. Bientôt, elle est devenue une visiteuse régulière. C’est à cette église que Priscah a rencontré l’amour de sa vie, a été baptisée, et s’est mariée. Ensuite, sa carrière a pris son essor. Aux championnats du monde de 2011, à Daegu, elle a remporté l’argent. Aux Jeux olympiques de Londres, dans le marathon féminin le plus chaudement

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disputé de toute l’histoire des Jeux olympiques, elle a franchi la ligne d’arrivée cinq secondes après Tiki Gelana, de l’Éthiopie, décrochant de nouveau l’argent. Ces succès, et bien d’autres encore, ont fait de Priscah Jeptoo la troisième meilleure coureuse de grand fond au monde. Actuellement, sa congrégation adventiste de 175 membres compte deux médaillés d’argent au marathon olympique, en plus de nombreux autres coureurs de fond, tels qu’Amos Matui, lequel a remporté des marathons sur quatre continents. Tous sont des amis d’Abel Kirui. Noah Kipkoeth Chumo, pasteur de cette église, dit qu’ils ont même lancé l’Association athlétique adventiste, laquelle compte jusqu’ici neuf membres de cette église, de

COURIR, SOUTENIR, TÉMOIGNER : Outre deux sessions d’entraînement par jour, Abel Kirui soutient l’éducation dans son village et utilise la course pour témoigner pour Christ.

même que plusieurs d’autres congrégations. Avant leur départ pour une course majeure, les athlètes assistent à un service de consécration spécial au cours duquel le pasteur Chumo leur rappelle qu’ils ne courent pas par leurs propres forces, mais par la puissance du Seigneur. « Nous encourageons tous nos membres à courir de manière à atteindre leur but dans la vie, et à faire de la vie éternelle leur priorité, dit-il. Au retour des athlètes, nous avons un sabbat d’actions de grâces pour célébrer ce que Dieu a fait dans leur vie. Quand Abel et Priscah sont revenus des Jeux olympiques, des centaines de visiteurs ont assisté à notre service. Nos athlètes sont devenus de vrais ambassadeurs de Dieu et de l’Église ! Il est très important de leur donner un rôle au sein de leur congrégation, de renforcer leur désir d’être des ambassadeurs et des soutiens de l’évangélisation. Nous voulons les encourager à cet égard. »


E n couverture plus longtemps le rythme de son compagnon. Abel le salue de la main avec un large sourire et continue à courir sur le terrain ondulé de la campagne luxuriante. Au bout d’un moment, il s’arrête et jette un coup d’œil sur son chronomètre. Il vient de parcourir 5,6 kilomètres en 17 minutes. Voilà qui est encourageant ! Il s’agit d’une vitesse moyenne de seulement un demi-kilomètre à l’heure plus lente que la moyenne du record mondial de vitesse au marathon. Pas mal pour un entraînement de routine sur un sol inégal ! Je demande : « Et si tu continuais à courir pendant une heure, tu y arriverais à ce même rythme ? » Il éclate de rire. « Mais bien sûr que oui ! » Abel a commencé à courir tout jeune. Comme il ne voulait pas arriver en retard à l’école, il courait deux kilomètres le matin, deux à midi pour rentrer à la maison, et la même chose en après-midi. À l’âge de 12 ans, dès qu’il a pu courir 10 kilomètres d’une traite, il s’est inscrit à ses premières compétitions. Les prix ? Un régime de bananes, de la viande rôtie, ou de la canne à sucre juteuse. Courir et témoigner Au cours de ses études secondaires, Abel a commencé à manifester un autre don exceptionnel : le leadership spirituel. On l’a mis en charge des moments de culte et de méditation à son école. Ses camarades de classe n’ont pas tardé à l’appeler pasteur Kirui. Il raconte qu’un soir, vers la fin de ses études secondaires, il a fait cette demande à Dieu : « Seigneur, fais de moi un coureur qui témoigne pour toi. » Tandis qu’il me parle de son ambition, il cite Psaumes 35.18 : « Je te célébrerai dans la grande assemblée, je te louerai au milieu d’un peuple nombreux. » « Mon inspiration m’est venue du livre des Psaumes, dit-il. Chaque course est pour moi une occasion de témoigner. Je dis à Dieu : “Où que tu m’envoies, je parlerai de toi.” C’est pourquoi, à l’issue de chaque course, je dis : “Merci, Seigneur”. » Abel a appris à dépendre de Dieu tôt dans la vie. Sa mère a été sa plus grande influence spirituelle. Elle l’encourageait à aller à l’église les sabbats matins. « Mon grand frère m’amenait à l’église, et grâce à la gentillesse de ma mère, mon cœur s’est attaché à l’église. » C’est grâce à sa mère qu’il a aujourd’hui la bonne habitude de faire son culte personnel tous les matins. « Je la vois encore se réveiller aux petites heures du matin pour prier. Elle demandait au Seigneur de nous aider à choisir qui nous allions servir. Aujourd’hui, je me lève très tôt tous les matins pour prier mon Dieu et lui demander de me donner la force de courir. » Au terme de ses études secondaires, Abel s’est inscrit à une course organisée par l’administration policière. Mais le prix, cette fois, était plus important : le grand gagnant obtiendrait un emploi dans la police. Abel a remporté cette course et est policier depuis. Après sa performance aux Jeux olympiques, il a été promu inspecteur en chef. En 2005, il a commencé à gagner des courses au Kenya. Cette même année, il a remporté son premier 10 000 mètres en Pologne, établissant un record à Gdańsk, record inégalé à ce jour. L’engagement et l’entraînement d’Abel, cet humble villageois, ont conduit celui-ci loin de son modeste foyer. Lors du marathon de Berlin en 2006, Abel a été choisi pour filer le train à son modèle, Haile Gebrselassie, l’un des plus grands coureurs

de grand fond de tous les temps. Gebrselassie a gagné ; quant à Abel, il a terminé neuvième – un rang qui lui a ouvert la scène internationale. En 2008, il gagné l’argent lors du même événement. En 2009, il est devenu champion du monde à Berlin. Au marathon de Vienne en 2008, il a établi un nouveau record et s’est mérité l’or. Son meilleur chrono est de 2:06:51. Deux minutes après son entraînement et malgré la diminution de la densité de l’air (nous sommes à presque 2 200 mètres d’altitude), sa respiration est de nouveau normale. Il avale rapidement l’eau de sa bouteille et dit : « Permettez-moi de vous présenter ma mère et ma famille, et de vous montrer la maison que je leur ai bâtie. » Tandis que nous entrons dans la propriété, sa mère, sa grand-mère, son frère et deux cousins nous accueillent. Comme ils sont heureux de le voir ! Après lui avoir affectueusement fait la bise, ils s’empressent de nous montrer les bassins qu’Abel a installés pour eux. Les poissons qu’ils y élèvent complémentent leur régime alimentaire et arrondissent les fins de mois. Ils nous offrent ensuite une boisson chaude. Abel me dit : « Je cours pour Dieu, ma famille, mon pays. C’est une grosse responsabilité. Si je gagne un prix de 50 000 $, alors là, tout change. Il m’est soudain possible de soutenir 20 personnes ! » Mais Abel ne veut pas se limiter à soutenir sa famille. Il veut aussi contribuer au bien-être de son église et de la société. Lors d’une interview téléphonique, son pasteur a confirmé qu’il a soutenu généreusement un projet de construction. Entre-temps, il a aussi financé une école primaire (pré-maternelle à 8e année) à Eldoret, le centre régional. Cet établissement scolaire compte actuellement 85 élèves. Abel a aussi un projet de construction en route : un dortoir qui permettra d’ajouter 224 élèves à court terme. Il fait des plans permettant d’accueillir jusqu’à 1 000 enfants dans cinq ans. « Je veux qu’il en sorte des médecins, des scientifiques, des gens d’affaires, et des sportifs », dit-il. Abel rêve par-dessus tout de sponsoriser un jour un centre de traitement du cancer à l’hôpital de l’Université adventiste de l’Afrique de l’Est, à Baraton. « Une épidémie de cancer balaie l’Afrique, explique-t-il. Je veux faire quelque chose. Chaque course que je remporte me rapproche de mes objectifs. J’ai commencé ma vie avec la Parole de Dieu, et j’ai bien l’intention de la terminer avec elle. Je fais donc de mon mieux pour ne décevoir personne, tant en termes de course que de caractère et de soutien financier. L’argent est là pour nous aider à atteindre nos objectifs, et donc, à améliorer les choses. À quoi bon s’en faire une idole ? » Cet après-midi, il se rendra à Iten, au camp d’entraînement national réservé aux athlètes de haut niveau. Il y passera les deux prochains mois pour s’entraîner à fond le matin et l’aprèsmidi. Mais chaque vendredi soir, il sera chez lui pour passer le sabbat avec sa femme et leurs deux jeunes enfants, parce que, comme il le dit, « ils n’ont pas encore de racines spirituelles ». n

Claude Richli est éditeur adjoint de Adventist World. Cet article a été rédigé avec la contribution de Tor Tjeranse, photographe, et de Adventist News Network. Mars 2013 | Adventist World

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V ie

adventiste

C

ambodge, Laos, Vietnam… Dans la première moitié des années 1900, l’Évangile progresse à pas de tortue dans ces pays du sud-est de l’Asie. Dieu y a pourtant envoyé des individus visionnaires, remplis de foi, des individus dont l’esprit missionnaire rappelle celui des pionniers de notre Église… Mais que faire quand les croyances culturelles bouddhistes, solidement ancrées, forment la trame de la société, quand les gouvernements résistent farouchement au christianisme ? Vers la fin des années 1970, le communisme et la guerre forcent des masses d’hommes, de femmes et d’enfants à fuir pour sauver leur vie. Ces fugitifs n’ont

le

cri

aux balles. Les Vietnamiens, eux, arrivent souvent à bord de bateaux – enfin, ceux qui ont réussi à éviter les attaques de pirates, ceux dont l’embarcation n’a pas coulé. S’ils survivent, ce n’est pas par hasard : Dieu veut se révéler à eux. Une décision et une mission Dans le Time du 12 novembre 1979, je tombe sur la photo d’un petit Cambodgien émacié, sans vie, dans les bras de sa mère. Mon attention et mes prières se tournent alors vers cette partie du monde. La douleur et la terreur qui se lisent dans les yeux de cette maman me bouleversent – ne suis-je pas moi-même mère de trois enfants ? Soudain, mon cœur d’infirmière sent l’appel du Saint-

« Que veut dire le nom “adventiste du 7e jour” ? » « Qui est ce Jésus que vous priez ? » Ces questions entraînent des études bibliques, et bientôt, des petits groupes voient le jour ! Grâce à l’intervention miraculeuse de Dieu, 15 églises adventistes sont établies dans les camps de réfugiés. Entre 1980 et 1987, plus de 10 000 réfugiés se font baptiser. Pour soutenir les nouveaux croyants tant spirituellement que physiquement, je mets ma profession de côté pour travailler au sein de Volunteers International (Bénévoles internationaux). Finalement, avec l’aide de certaines personnes, je lance Projets Asie, un ministère à but non lucratif. Grâce à ce ministère, des bénévoles du monde

Judy Aitken

des

réfugiés

La Parole de Dieu pénètre dans des camps de réfugiés asiatiques pour toute possession que les vêtements qu’ils portent. Beaucoup sont témoins des horreurs de la guerre ; leurs êtres chers sont même abattus sous leurs yeux. Et certains se demandent secrètement : « Où est donc Bouddha quand on a besoin de lui ? » Des camps de réfugiés En dépit de mille et un obstacles, certains réussissent à atteindre les camps de réfugiés à la frontière thaïlandaise. Les Cambodgiens laissent derrière eux des camps de travail et un bain de sang imputables au régime cruel de Pol Pot. En chemin, ils trouvent à peine de quoi survivre. À chaque pas de ce noir parcours, ils contournent avec précaution des mines terrestres. Les Laotiens nagent des heures dans le fleuve Mékong. Ils restent sous l’eau aussi longtemps que possible pour échapper

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Esprit, et je promets au Seigneur de venir en aide à ces malheureux, s’il m’en donne l’occasion. À peine une semaine plus tard, j’apprends que le Service mondial adventiste (SAWS) – aujourd’hui l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) – recherche désespérément des bénévoles prêts à secourir les multitudes qui affluent dans les camps de réfugiés du sud-est de l’Asie. Nombre d’entre eux meurent de malnutrition, de blessures de guerre, de maladie. Ma famille et moi décidons de répondre à cet appel. Nous entrons alors dans un monde d’une souffrance inouïe. Bientôt, notre mission à court terme se transforme en une passion qui ne s’éteindra jamais. Dans un tel environnement, l’exercice de ma profession change du tout au tout. L’amour qui se traduit en soins de toutes sortes fait jaillir des questions telles que :

entier vont faire connaître Jésus à ceux qui soupirent après l’Évangile. En dépit des restrictions politiques et du confinement des camps de réfugiés, Dieu délivre miraculeusement ces âmes des chaînes de Satan. Ma famille et moi sommes les témoins privilégiés de ces merveilleuses délivrances spirituelles. Répercussions en chaîne De 1986 à 1987, les camps de réfugiés sont fermés. Les réfugiés qui n’ont pu immigrer aux États-Unis sont forcés de rentrer dans leurs pays. Mais comme ils ont changé ! Le cœur brûlant d’amour pour Jésus, ils se mettent à témoigner de leur Sauveur. Dans tout le pays, des petits groupes voient le jour. Bien que je sois de retour aux ÉtatsUnis, mon cœur, lui, est toujours en Asie. En 1991, l’Union des missions du


sud-est de l’Asie (SAUM) établit une mission au Cambodge. Comme je travaille pour Adventist Frontier Missions (AFM), je commence, dans un esprit de prière, à faire des projets en faveur des réfugiés du Cambodge, ce pays déchiré par la guerre. Un dénouement providentiel On me demande, comme à Mary Ann McNeilus – un médecin qui a déjà travaillé à l’hôpital du camp de réfugiés – de trouver les dirigeants de l’église, les professeurs, et les adventistes

un gardien de sécurité s’il connaît Hang Dara. Bien sûr que oui ! Il s’empresse de nous donner les directions pour nous rendre chez lui. Personne, encore une fois. Les voisins nous disent que la famille a déménagé la semaine précédente sans laisser d’adresse. Que faire ? Là, dans la rue animée en face de la maison, Mary Ann et moi nous agenouillons. Nous prions Dieu de nous conduire à Hang Dara et à sa femme, Bun Sokhom. En nous relevant, quelle n’est pas notre surprise de voir Hang P h o t o :

C o u r t o i s i e

d ’A S A P

VISITE AUX RÉFUGIÉS : Judy Aitken (à droite), lors d’une visite à Odem, un village du Cambodge.

de retour dans leurs villages. Mary Ann et moi prions instamment le Seigneur de nous conduire à eux. Nous voulons, en effet, leur apprendre que l’Église adventiste a désormais une mission au Cambodge, et qu’elle est en mesure de leur fournir des Bibles et des imprimés ! À chaque étape, le Seigneur nous conduit de façon miraculeuse. Par exemple, Hang Dara, un ancien dirigeant de l’église dans le camp de réfugiés n° II, travaille pour les Nations Unies à Kampong Cham, au Cambodge. Un dimanche, Mary Ann et moi décidons d’aller le rencontrer à son bureau. Mais une déception nous attend : le bureau est fermé. Nous demandons à

Dara qui vient vers nous sur sa moto ! Il se trouve qu’il « passait par là » à ce moment précis et qu’il nous a vues ! Une joyeuse réunion s’ensuit. Le Seigneur touche le cœur de Hang et de Bun, et le couple se joint à la mission adventiste. Aujourd’hui, Hang Dara dirige la mission adventiste au Cambodge, et Bun Sokhom est directrice du Ministère des femmes. Une croissance continue Il y a 17 ans, Dieu a ouvert les portes à Projets adventistes du sud-est de l’Asie (ASAP), un ministère à but non lucratif soutenant l’Église dans la propagation de l’Évangile en Thaïlande, au Cambodge,

au Laos, au Vietnam, et au Myanmar. C’est Robin Riches, président de SAUM à cette époque, qui en a fait la requête. Depuis, l’Évangile se répand à un rythme étonnant, particulièrement au Vietnam, un pays pourtant fermé. Au cours des 23 dernières années, ASAP n’a cessé d’accroître son soutien envers les églises de maison dans ce pays, principalement grâce à Isaiah Duong, pasteur et présentateur de Peace and Happiness (Paix et bonheur), une émission de la Radio adventiste mondiale. Dans ce pays communiste, l’effectif des églises de maison ne cesse de grandir grâce aux efforts d’évangélisation publique des missionnaires locaux d’ASAP. En songeant à l’histoire de l’Église adventiste dans le sud-est de l’Asie, je m’émerveille en voyant comment Dieu se sert de personnes qui, bien que se trouvant dans des situations très difficiles, accomplissent l’impossible pour sa gloire. Aujourd’hui, dans le sud-est de l’Asie, de nombreux croyants fidèles ayant beaucoup souffert travaillent pour l’Église et s’unissent dans sa mission. Certains d’entre eux ont accepté le Seigneur alors qu’ils se trouvaient dans des camps de réfugiés il y a bien des années. D’autres sont le fruit de leurs efforts. Mais il nous reste encore une grande œuvre à faire ! Si nous nous souvenons comment Dieu nous a conduits par le passé, nous pourrons alors envisager l’avenir avec espérance. Les lecteurs peuvent prier pour les millions de personnes de cette région du monde qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur personnel en se joignant à l’équipe de prière sur le site Web d’ASAP : www.asapministries.org. n

Judy Aitken est fondatrice et directrice d’ASAP (Projets adventistes pour le sud-est de l’Asie). Elle cherche passionnément à sauver ses semblables non seulement dans le sud-est de l’Asie, mais aussi dans sa collectivité, au Michigan (États-Unis). Mars 2013 | Adventist World

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E sprit

de

prophétie

Ellen G. White

Lève-toi brille ! et ,

Les ressources de notre Dieu sont sans limites

S

i le Saint-Esprit touche notre cœur, si nous apprécions la vérité, nous ne travaillerons pas en vain. Si Christ habite dans notre cœur de façon permanente, nous ressentirons la grande miséricorde et le tendre amour de notre Dieu. Si, au lieu de nous attarder sur les sombres chapitres de notre expérience nous nous arrêtons sur sa grande miséricorde, son amour infini et sa puissance manifestés dans notre délivrance, nous aurons bien plus de raisons de louer Dieu que de nous plaindre. Nous parlerons de sa fidélité manifestée dans la tendresse et la compassion de son fidèle Berger, lequel a déclaré que nul ne peut ravir ses brebis de sa main. Si nous sommes des croyants authentiques, nous ne nous répandrons pas en murmures et en plaintes égoïstes, mais en louanges. « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel jusqu’à la fin de mes jours. » « Tu me conduiras par ton conseil, puis tu me recevras dans la gloire. » « Quel autre ai-je au ciel que toi ! Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi. » Perte du premier amour Pourquoi ne faisons-nous pas monter nos chants spirituels au cours de notre pèlerinage ? Pourquoi ne revenons-nous pas à une vie toute de simplicité et de zèle ? C’est parce que nous avons perdu notre premier amour. Oh, ayons donc du zèle et repentons-nous, de peur que notre chandelier ne soit ôté de sa place ! […] Dans le ciel, le temple est ouvert ; la gloire divine réservée à chaque église qui aime Dieu et garde ses commandements

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en illumine le seuil. Étudions, méditons, et prions. Le Seigneur nous accordera le discernement spirituel nous permettant de distinguer le parvis intérieur du temple céleste. Nous saisirons alors les thèmes des chants et des actions de grâces du chœur céleste entourant le trône. Des chants de louange et d’action de grâce Quand Sion se lèvera et sera éclairée, sa lumière inondera les croyants. De précieux chants de louange et d’action de grâce monteront alors de l’assemblée des saints. Nous n’entendrons plus les murmures, les plaintes et les lamentations occasionnés par les petites déceptions et difficultés de la vie. Grâce au collyre divin, nous apercevrons les gloires de l’au-delà. La foi dissipera l’ombre infernale de Satan, et nous verrons, tel que Dieu le désire, notre Avocat offrant l’encens de ses mérites en notre faveur. Nous ressentirons alors l’amour de Dieu dans toute son immensité et sa diversité. L’appréciation de l’amour et du caractère de Dieu touchera nos cœurs insensibles et les inondera de lumière. Débarrassés de notre vision limitée, nous discernerons les merveilles de la Parole de Dieu. Tant et aussi longtemps que ceux qui professent la vérité serviront Satan, l’ombre infernale du malin les empêchera de discerner la majesté divine et le ciel. Ils seront, tels ceux qui ont perdu leur premier amour, incapables de discerner les réalités éternelles. Dans Zacharie 3 et 4, Dieu décrit ce qu’il nous a préparé. « Je pris une seconde fois la parole, et je lui dis : Que signifient les deux rameaux d’olivier, qui sont près des deux


conduits d’or d’où découle l’or ? Il me répondit : Ne sais-tu pas ce qu’ils signifient ? Je dis : Non, mon seigneur. Et il dit : Ce sont les deux oints qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre. » (Za 4.12-14) Lève-toi, et brille ! Les ressources de notre Dieu sont sans limites. Tout appartient au Seigneur. C’est à cause de notre manque de foi, de notre mondanité, de nos conversations frivoles, de notre incrédulité que les ténèbres nous environnent. Nos paroles et notre caractère ne reflètent pas le Christ dont la personne pleine de charme se distingue entre dix mille. Tant que nous nous complaisons dans la vanité, l’Esprit de Dieu ne peut faire grand-chose pour nous. Notre vision enténébrée n’arrive pas à discerner la lumière d’en haut. Les anges retiennent les quatre vents représentés par un cheval furieux cherchant à s’échapper et à se précipiter sur la face de toute la terre pour semer la destruction et la mort sur son passage. Pouvons-nous nous permettre de nous assoupir alors que nous sommes sur le seuil du monde éternel ? D’être tièdes, froids, morts ? Oh, puissent nos églises recevoir l’Esprit, le

dements. Mettons notre confiance en Dieu, et en Dieu seul. Seuls des gouvernements étroits d’esprit passeront des lois promulguant l’abolition de la loi de Dieu. Dieu tient notre monde dans sa main. Il est de notre côté. Le ciel entier aspire ardemment à ce que nous coopérions avec lui. Le Seigneur est souverain ; pourquoi craindrions-nous ? Le Seigneur est tout-puissant ; pourquoi tremblerions-nous ? Celui qui, par le passé, a délivré son peuple, sera notre Aide si nous nous levons, revêtons sa force et allons de l’avant. La Bible, et la Bible seule, doit être notre refuge, car c’est par elle que Dieu se révèle. « À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ». Et cela nous suffit. « Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités. » Si Dieu, dans son amour infini, rassasie ses regards en contemplant les âmes qu’il a rachetées, alors réjouissons-nous ! Travaillons comme jamais auparavant. Mettons le moi de côté, et saisissonsnous de Jésus-Christ par la foi. Révélons à nos semblables celui dont la personne est pleine de charme, celui qui se distingue entre dix mille. « Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter,

Dieu sera notre Aide si nous revêtons sa force et allons de l’avant. souffle de Dieu, et vivre ! Resserré est le chemin, étroite est la porte menant à la gloire. Mais dès que cette porte est franchie, le chemin s’élargit. Levons-nous et soyons éclairés, car notre lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève sur nous ! Ne nous concentrons pas sur notre petite personne, refusons de devenir cette plante fragile qui se rétracte dès qu’on l’effleure. Notre force est en Christ ! Parlerons-nous de la foi ? De la glorieuse espérance, de la justice de Jésus-Christ offerte à tous ? Je vous déclare, au nom du Seigneur Dieu d’Israël, que toutes les influences outrageantes et décourageantes seront tenues en échec par les anges, jusqu’à ce que tous ceux qui travaillent dans la crainte et l’amour de Dieu reçoivent le sceau de Dieu sur leur front. Dieu est notre Aide L’univers tout entier retient son souffle. La loi de Dieu s’exerce en faveur des fidèles observateurs de ses comman-

de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. » Tout au long de notre pèlerinage terrestre, faisons monter nos louanges à Dieu. Unissons-nous aux armées célestes afin de révéler la vérité telle qu’elle est : une puissance pour tous ceux qui croient. n

Ce qui précède est tiré d’une lettre qu’Ellen White a écrite à W. C. White, son fils, le 10 juin 1897 (lettre 138). On en trouve la publication intégrale dans Manuscript Releases, vol. 20, p. 215-217. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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P atrimoine

C

eux qui visitent le Centre de recherche adventiste (CAR) à l’Université Andrews sont souvent fascinés par les sept bêtes en trois dimensions faites en papier mâché qui s’y trouvent, lesquelles représentent les bêtes des livres de Daniel et de l’Apocalypse. Qui les a fabriquées ? Quand et où ontelles été utilisées ? Pour obtenir des réponses à ces questions, explorons ensemble l’un des legs remarquables de l’adventisme.

Premières années D’ascendance anglaise, William Ward Simpson naquit à Brooklyn, à New York, le 1er août 1872. Peu après sa naissance, ses parents rentrèrent en Angleterre. Après 11 ans dans ce pays, ils décidèrent de revenir aux États-Unis et de s’établir en Floride. William Sr., père de William, ne vécut que fort peu longtemps après ce dernier déplacement. Souffrant d’une pneumonie contractée pendant son voyage en mer, il rendit l’âme peu après son arrivée. Les années passèrent. William Jr. fut le seul des six enfants à atteindre l’âge adulte. La famille Simpson était athée. Mais lorsque William tomba malade, les Maxon conseillèrent à sa mère d’amener son seul fils survivant au sanatorium de Battle Creek1. À son grand bonheur, William y recouvra la santé. Le Dr John H. Kellogg décida alors de l’engager comme commissionnaire pour le sanatorium. William travailla avec et pour les adventistes. Plus tard, il devint commissionnaire pour la compagnie Good Hope

Publishing. Ces expériences n’eurent, hélas, aucun impact sur sa vie spirituelle. À la chapelle de la maison d’édition, on annonça un jour des conférences sur les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse. William, alors âgé de 18 ans, s’en moquait ouvertement. Un soir, l’esprit toujours aussi moqueur, il se faufila discrètement dans la chapelle pendant une conférence. Le Saint-Esprit était à l’œuvre. Ce soir-là, les prophéties bibliques commencèrent à le captiver. Il assista à toutes les conférences suivantes et accepta bientôt la vérité. Représentant évangélique et prédicateur William se retrouva opérateur sur presse au sein de la maison d’édition Review and Herald, à Battle Creek. Convaincu que Dieu l’appelait à répandre sa Parole, ce jeune homme extraverti en parla à son contremaître. Il décida de devenir représentant évangélique. La vente d’imprimés lui procura une grande satisfaction. Son succès était tel que la Fédération du Michigan lui accorda une lettre de créance de prédicateur. William prêcha son premier sermon à Kings’Mills, au Michigan, le 29 avril 1894. Il s’intéressa au ministère de John Fox Ballenger, un valeureux pionnier ayant le don d’illustrateur. Cet homme avait fabriqué une maquette de l’ancien sanctuaire. William se rendit chez lui pour voir ses supports visuels et pour en apprendre davantage sur ses méthodes

William Ward Simpson w

Un évangéliste rempli de zèle et d’imagination Glúder Quispe

UNE BÊTE EN TROIS DIMENSIONS : William Ward Simpson (encadré) utilisa des représentations tridimensionnelles de symboles prophétiques pour capter l’attention du public et illustrer ses conférences évangéliques.


créatives d’évangélisation. Les deux hommes conversèrent toute la journée. Nellie, la fille de John, se joignit à eux pour dîner. Suite à un appel missionnaire pour le Canada, William se rendit dans ce pays au début de 1895. Il avait alors 22 ans. Il organisa bientôt une église dans le comté de Kent, dans la province de l’Ontario. Malheureusement, des dirigeants méthodistes, s’appuyant sur des lois du dimanche, accusèrent William de « profaner le jour du sabbat ». Il fut condamné le 2 mai 1896 à une peine de 40 jours de détention dans la prison du comté. Aussi ingénieux qu’indomptable, William consacra son temps derrière les barreaux à la préparation d’une brochure soigneusement documentée sur la liberté religieuse à l’aide du matériel dont il disposait. Ses arguments étaient si touchants, si logiques que les tracts se répandirent comme une traînée de poudre. William fut libéré le 10 juin. En novembre, il tint des réunions dans une réserve indienne de l’ouest de l’Ontario. Sa rencontre avec John Ballenger en 1894 fut suivie de plusieurs autres. En effet, la Fédération du Michigan envoya William et John au Michigan pour y tenir une campagne d’évangélisation sous tente. Nellie était responsable de la musique. Après la campagne, William retourna travailler au Canada. Nellie, alors ouvrière biblique autonome, devint aussi doyenne des femmes à l’Institut d’enseignement supérieur de Walla Walla. Avant son départ, elle remit à William sa montre pour qu’il la répare, car il était aussi bijoutier. Ce fut le début d’une merveilleuse correspondance. Ainsi, un dîner, une campagne d’évangélisation, la réparation d’une montre, et une correspondance régulière aboutirent à leur mariage le 10 mai 1899. L’été venu, William fut consacré lors du camp-meeting à London, en Ontario. Le couple eut trois enfants. Un évangéliste unique En octobre 1902, William, qui se trouvait toujours au Canada, souffrit d’une hémorragie pulmonaire. Il n’eut d’autre choix que de s’établir dans un climat plus clément. En novembre, la famille déménagea en Californie. William y travailla pendant les cinq dernières années de sa vie (1902-1907), et tint avec succès des campagnes d’évangélisation dans les villes californiennes suivantes : Redlands, Riverside, Los Angeles, San Diego, Pasadena, Santa Ana, Oakland, et d’autres encore2. Assurément, William Ward Simpson fut un évangéliste unique de son époque, un orateur persuasif et plein d’imagination. À l’époque où William travaillait en Californie, Ellen White écrivit ce commentaire : « W. W. Simpson a tenu des réunions au cœur de la ville de Los Angeles […] Soir après soir, la grande tente d’une capacité de 2 000 personnes était bondée de monde. […] Frère Simpson présente la vérité telle qu’elle l’a été au cours des dernières années. […] Il explique les prophéties très clairement, et montre sans équivoque que la fin de toutes choses est proche. » Et elle ajouta : « C’est certain que le Seigneur travaille avec lui. Je voudrais qu’il y ait des centaines d’ouvriers tels que lui dans le champ, des ouvriers qui proclament le dernier message d’avertissement avec la même sincérité et le même enthousiasme3. »

Quelle orientation l’évangélisation aurait-elle prise si cet homme qui réussit à rassembler 2 000 personnes à Los Angeles en 1905 avait vécut plus longtemps ? William rendit l’âme à l’âge de 35 ans seulement. Au cours de son ministère, il innova l’évangélisation adventiste de façon marquante. Au début de 1906, il demanda à une firme d’Hollywood de fabriquer en papier mâché les bêtes des livres de Daniel et de l’Apocalypse. En 1976, sa petite-fille, Lavon M. Ramsey, et son mari, Fred, les ont remises (ainsi que d’autres articles personnels de William) à CAR. La collection 81 de CAR – celle de William Ward Simpson – consiste en deux boîtes contenant des lettres, des informations au sujet des bêtes en papier mâché, du matériel de la famille Ballenger, des écrits de William Simpson, de même que du matériel provenant de sa fille, Winea J. Simpson. Une influence durable Bien qu’issu d’un foyer athée, William devint l’un des porte-parole de Dieu par excellence. Ellen White lui écrivit au moins huit lettres, dont l’une dit ceci : « J’ai un message pour vous de la part du Seigneur. Cultivez vos cordes vocales4. » Elle l’encouragea à poursuivre ses campagnes d’évangélisation. « Les anges de Dieu vous entourent »5. Elle le félicita aussi pour ses résultats remarquables6. Finalement, elle lui dit, alors qu’il était malade : « Le Seigneur a béni vos efforts ; mais votre travail n’est pas terminé. Suivez le meilleur traitement possible7. » Mais son œuvre resta inachevée. Le 28 avril 1907, surmené, de santé fragile, ou peut-être encore sous le choc de l’apostasie de John Ballenger, William rendit l’âme. Cette citation pittoresque de sa part nous touche encore : « Je remercie Dieu du fond du cœur de m’avoir permis d’apporter mon humble contribution à sa cause. Avec vous, je désire consacrer ma vie et mes biens (et ceux que je m’attends à recevoir encore) à la proclamation du grand cri du message du troisième ange à notre génération8. » n 1 Nellie

Ballenger Simpson, « Notes », citée dans Fred M. Ramsey, « A Study of William Ward Simpson’s Evangelistic Personality », document préparé pour l’Histoire de l’Église adventiste, Université Andrews, mai 1971, p. 5. 2 On peut trouver les résultats de ces campagnes d’évangélisation dans G. W. Reaser, « Southern California: New Items », Pacific Union Recorder, 28 décembre 1905, p. 5 ; idem, « Southern California », Pacific Union Recorder, 15 mars 1906, p. 4 ; William W. Simpson, « Pasadena », Review and Herald, 21 juin 1906, p. 4. ; Ellen G. White à John Burden, Sanitarium, Californie, 12 avril 1905. 3 Ellen G. White, « Notes of Travel – n° 5 », Los Angeles, Ca., Review and Herald, 2 mars 1905. 4 Ellen G. White à William W. Simpson, 18 septembre 1904. 5 Ellen G. White à William W. Simpson, 14 octobre 1905 ; Ellen G. White à William W. Simpson, 30 janvier 1906 ; Ellen G. White à William W. Simpson, 20 août 1906 ; Ellen G. White à William W. Simpson, 27 octobre 1906. 6 Ellen G. White à William W. Simpson, 4 décembre 1906. 7 Ellen G. White à William W. Simpson, 9 avril 1907. 8 William W. Simpson, « Pasadena », Pacific Union Recorder, 21 juin 1906, p. 4.

Glúder Quispe est professeur de théologie à l’Université de l’Union péruvienne. Il est doctorant en études adventistes à l’Université Andrews. Mars 2013 | Adventist World

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L A

B I B L E

R É P O N D

« J’ai vu un Que dit la Bible sur les objets volants non identifiés (OVNIS) ?

ovni ! »

Rien du tout ! Bien entendu, d’aucuns disent que la Bible les mentionne (ils citent 2 R 2.11, par exemple), mais rien dans ce texte ne se compare à ce que certains déclarent avoir vu aujourd’hui. Cependant, des adventistes – des croyants émotionnellement et spirituellement équilibrés – m’ont dit qu’ils ont vu des ovnis. Ils aimeraient bien savoir ce qu’en disent les Écritures. On croit généralement que les ovnis viennent d’autres mondes/planètes, et donc, qu’il existe une vie intelligente dans le cosmos. Voici quelques idées à ce propos. 1. Une vie intelligente sur d’autres planètes. La Bible soutient qu’il existe une vie intelligente extraterrestre. Le ministère des anges de Dieu parmi les humains (Mt 18.10 ; Ps 91.11) et le texte qui nous dit que les fils de Dieu se réjouirent lors de la création signalent que des êtres intelligents existent, qu’ils existaient même avant la création de l’humanité (Jb 38.7). Le Fils de Dieu – un extraterrestre, si vous voulez – descendit icibas, revêtit notre humanité, et monta au ciel après avoir triomphé des forces du mal (Jn 1.1-3,14 ; Ac 1.9 ; Col 2.15). Il est également important de garder à l’esprit que les forces du mal ne sont pas des créatures terrestres ; elles sont venues de l’espace pour s’opposer à Dieu et tromper les humains (Ap 12.7-9). 2. Et s’ils existaient vraiment ? Que pouvons-nous dire à ceux qui croient que les ovnis existent et qu’ils viennent d’autres planètes ? Premièrement, la Bible dit clairement que la communication entre les humains et les formes de vie extraterrestre ne sont possibles que par la médiation du Christ, lequel a envoyé le Saint-Esprit et ses anges exercer un ministère en notre faveur (1 Tm 2.5 ; Jn 14.16,17,26). Deuxièmement, Dieu a révélé par le Christ comment la situation désespérée des humains dans sa diversité d’expression doit se résoudre. Toute dérogation au plan divin est suspecte. Troisièmement, Jésus a clairement révélé la façon dont il reviendrait (Mt 16.27 ; 24.30,31 ; 1 Th 4.14-17). Par conséquent, nous pouvons affirmer qu’il n’utilisera pas les ovnis que certaines personnes déclarent avoir vus.

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Adventist World | Mars 2013

Quatrièmement, les puissances du mal sont aussi impliquées dans le conflit cosmique. Cherchant à tromper les humains en leur offrant un plan de rechange pour les arracher à leur misère, elles se manifesteront de plus en plus par des miracles et des prodiges tandis que nous approchons de la fin du conflit cosmique (Ap 13.13,14). Selon les Écritures, elles iront vers les rois de la terre pour les unir contre Dieu et son peuple (Ap 16.14). Elles tenteront même d’imiter le retour de Jésus-Christ (2 Th 2.8,9). Nous devrions nous servir de ces enseignements bibliques fondamentaux pour évaluer toute manifestation présumée de vie extraterrestre sur notre planète sous forme d’ovnis ou toute autre forme. 3. Une autre preuve ? Certains adventistes utilisent une déclaration d’Ellen G. White pour soutenir qu’elle a annoncé le phénomène des ovnis et dénoncé leur origine démoniaque : « Des phénomènes d’ordre surnaturel apparaîtront bientôt dans le ciel, qui prouveront la puissance miraculeuse des démons. Les esprits malins se rendront auprès des rois et auprès de tous les habitants de la terre pour les séduire et les engager à unir leurs forces à celles de Satan dans sa lutte suprême contre le gouvernement de Dieu. » (La tragédie des siècles, p. 676) Je laisse au lecteur le soin de décider de l’interprétation de cette déclaration intéressante. Nous pouvons, en nous appuyant sur la preuve biblique, déclarer sans ambiguïté que les manifestations démoniaques augmenteront en intensité et en nature. Le temps dira peut-être ce que sont les ovnis et leurs intentions – s’ils sont bien réels. Les Écritures constituent notre seule sauvegarde. Ne laissons pas ce phénomène nous distraire de ce qui est plus important : l’accomplissement de la mission que Dieu nous a confiée. Les adventistes ne doivent pas être obsédés par les ovnis, même s’ils peuvent affirmer en avoir vus. Le plan divin, et notre implication dans ce plan, sont de la plus haute importance. n

Ángel Manuel Rodríguez est maintenant à la retraite. Il a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.


biblique

V o g t

É tude

Mar y

Dieu

Où est quand nous

R .

Mark A. Finley

souffrons ?

C

atastrophes naturelles dévastatrices, actes de terreur sans précédent, violence gratuite, tueries insensées… Toutes ces choses soulèvent des questions déconcertantes. Par exemple, le 14 décembre 2012, un jeune homme est entré dans une école primaire de Newtown, au Connecticut, et a ouvert le feu sur 20 enfants et six adultes avant de s’enlever la vie. Peu après cet acte horrible, une femme qui s’attardait dans l’allée de l’école a hurlé à travers ses sanglots : « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? » Quand nous faisons face aux tragédies et aux chagrins de la vie, cette question est aussi la nôtre. Et nous devons admettre qu’il n’existe pas de réponse facile. En ces temps de deuil, la Bible nous donne de l’espoir et du courage. Dans la leçon de ce mois-ci, nous allons découvrir l’origine de la souffrance et la source de la consolation quand la tragédie frappe.

1

D’où vient le mal ? Lisez Apocalypse 12.7-9, Jean 8.44, Matthieu 13.13. Aussi étrange que cela puisse paraître, le mal a commencé au ciel dans l’esprit d’un ange magnifique. Dieu a doté toutes ses créatures du libre arbitre. Notre liberté est précieuse à ses yeux. S’il nous retirait cette liberté de choisir de crainte que nous l’utilisions mal, il nous enlèverait la capacité d’aimer, car l’amour ne peut être ni forcé, ni contraint.

2 Dieu a-t-il créé un ange démoniaque avec des dispositions au mal ? Lisez Ézéchiel 28.12-15. De peur que nous ne comprenions pas, le prophète Ézéchiel mentionne deux fois que Lucifer a été créé parfait (Ez 28.12,15). Il ajoute : « Ton cœur est devenu arrogant à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ta splendeur » (v.17). La Bible est claire : Dieu n’a pas créé un démon, mais un ange magnifique qui, ayant choisi de se rebeller contre son Créateur, s’est lui-même corrompu.

4 Lisez Genèse 1.27, 31 ; 3.1-7. Comment la terre a-t-elle été impliquée dans ce conflit ? Dieu l’aurait-il créée pour se débarrasser de Satan ? Dieu a créé le monde parfait. Nos premiers parents, Adam et Ève, ont été créés à l’image de Dieu. Le Créateur les a aussi dotés du libre arbitre. Malheureusement, ils ont écouté les suggestions séduisantes du malin et désobéi à Dieu. Si Jésus ne les avait assurés de son amour et ne leur avait promis de venir en tant que Messie, ils seraient morts sur-le-champ, car le salaire du péché, c’est la mort (voir Rm 3.23 ; 6.23 ; Gn 3.15 ; Ap 13.8).

5 Jésus est mort pour que nous ayons la vie éternelle. Mais où est-il quand nous souffrons ? Lisez Ésaïe 41.10 ; 43.1-3 ; Hébreux 13.5, 6. 6 Lisez 1 Pierre 5.7, Hébreux 2.14-17, 4.14-16, et Matthieu 11.28-30. Dieu comprend-il vraiment ce que nous subissons ici-bas ? Est-ce que chaque être humain compte pour lui ? Jésus a fait l’expérience de toute la gamme des émotions humaines. Il a souffert physiquement, mentalement, et émotionnellement. Il a été tenté « en toutes choses » comme nous le sommes. Celui qui comprend notre souffrance console et fortifie nos cœurs meurtris.

7 Le mal va-t-il durer éternellement ? Quand cessera-t-il ? Lisez Ézéchiel 28.17-19 et Apocalypse 21.1-4. La douleur, la souffrance et le chagrin ne dureront pas éternellement. Dans les moments de désespoir, levez les yeux en haut. Jésus reviendra et détruira le péché à tout jamais. Il n’y aura plus de maladie, de chagrin, de famine, de violence et de mort. L’amour régnera éternellement dans l’univers. Et Dieu essuiera toute larme de nos yeux. n

3

Quel était le motif de Lucifer ? Lisez Ésaïe 14.1214. Que s’est-il passé dans son esprit pour qu’il en vienne à se rebeller contre Dieu ? Mars 2013 | Adventist World

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DES IDÉES À PARTAGER

Courrier Tenez-vous debout… Je vous écris pour vous dire combien j’ai apprécié l’article « Tenez-vous debout… », de Lael Caesar. Il y a un temps pour chaque chose. Après s’être tenus debout, les Israélites ont dû avancer, exercer leur foi (ou le désespoir et le manque d’options dans ce cas), et mettre le pied dans la mer Rouge. La Bible foisonne de lève-toi, va, sors, reste debout (même si c’est une action). Jennifer Philippiadis Geelong West, Victoria, Australie Le message de Dieu pour moi Je viens juste de lire la lettre de Kellys Kaunda intitulée « Des numéros à conserver » (août 2011). Je suis d’accord avec elle quand elle dit que « Adventist

World est le message de Dieu en toute saison ». Je vous écris aujourd’hui pour vous raconter comment Dieu s’est occupé de moi par un message merveilleux pour ma « température spirituelle ». Voici ce qui s’est passé. Un jour, je me suis subitement retrouvée dans une situation trop complexe pour pouvoir la gérer. Et mon cœur s’est mis à osciller entre la paix et la confiance en Dieu, et une anxiété intense, le stress et l’inquiétude. Un matin, je suis tombée par hasard sur le numéro d’août 2011 de Adventist World (j’avais conservé ce numéro pendant longtemps sans vraiment m’arrêter à ses articles). J’ai lu la dernière page intitulée Lieu commun tout en me rendant au travail en bus. La citation du mois m’a vraiment encouragée ! Elle dit que Dieu connaît nos limites et ne nous laisse jamais à la merci des circonstances. C’est comme si je sentais que Dieu me rassurait en me disant qu’il se chargeait de ma situation compliquée. Cela m’a remonté le moral et j’ai cessé de m’inquiéter. Cependant, je continue de prier. Dieu me soutient

constamment. Je crois que tout ira bien, et que même si les choses empirent, il m’aidera à traverser la tempête. Huldah Kikaatu Ouganda De la misère à l’épanouissement Dans l’article intitulé « De la misère à l’épanouissement » (mai 2011), j’ai lu l’histoire intéressante d’Adugnaw Worku. Des amis et moi faisons partie d’un ministère de soutien formé par des évangélistes laïques. Ce ministère porte le nom suivant : « L’unique appel authentique du ministère d’amour du Seigneur ». Nous travaillons nous aussi très fort pour hâter le retour de Jésus. L’Église adventiste constitue l’appel authentique sur toute la terre. Tarekegn Workneh Hawasa, Éthiopie

Je crois que tout ira bien, et que même si les choses empirent, Dieu m’aidera à traverser la tempête. – Huldah Kikaatu, Ouganda

Prière w

LOUANGE Ma femme souffre d’un cancer inopérable. Nous avons désespérément besoin de vos prières, car seul un miracle prolongera sa vie à long terme. Merci beaucoup ! Norman, Australie Une de mes amies a quitté l’Église pour un mouvement réformé. Priez pour qu’elle revienne au bercail. Eduardo, Pérou

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Adventist World | Mars 2013

Je prie pour que la nouvelle année en soit une d’espérance, de joie et d’amour tandis que nous partageons la vérité avec ceux qui ne sont pas encore dans l’Église. Comme il sera merveilleux de rencontrer nos amis au ciel, et de les entendre dire : « C’est toi qui m’a invité ici ! » Sheena, Philippines

S’il vous plaît, priez pour moi. Je me suis éloigné de Dieu, mais maintenant, je reviens à lui. Priez pour que je puisse m’abandonner pleinement à Jésus. Charles, Kenya Priez s’il vous plaît pour les membres et les ministères de notre église. Nous faisons face à plusieurs problèmes. David, Myanmar


C’est du Une revue à multiples facettes J’aime lire Adventist World. Cette revue est intéressante et présente de multiples facettes. Les nouvelles mensuelles sont enrichissantes. Merci de nous donner l’occasion de contribuer à cette revue. Waltraud Rühling-Huber Bogenhofen, Autriche Accès à Adventist World Je suis tombé dernièrement sur Adventist World. J’aime tellement cette revue que je ne cesse de la lire ! Ses messages sont merveilleux. Où puis-je me la procurer ? La distribuez-vous à vos membres d’église seulement, ou à tout le monde ? J’aimerais vraiment la recevoir. Austin Namuchana Kusaka, Zambia

Adventist World est produite par l’Église adventiste et distribuée gratuitement. À ce lecteur, ainsi qu’à ceux qui partagent le même désir, nous conseillons d’entrer en contact avec l’union ou la division de l’Église adventiste de leur région du monde. Elle est également disponible en ligne sur le site www.adventistworld.org. Nous sommes très heureux que cette revue satisfasse un important besoin. – Les éditeurs. Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

solide !

Rien de tel qu’une médaille olympique pour s’assurer sa place dans l’histoire. En effet, aucun autre événement sportif au monde ne procure autant de prestige. Les médailles sont faites d’argent véritable (dans le cas de l’or, c’est de l’argent plaqué or), et d’un mélange de cuivre, d’étain et de zinc dans le cas du bronze. Les médailles décernées à Londres mesurent 85 millimètres de diamètre et 7 millimètres d’épaisseur.

Lisez « Un coureur pas comme les autres » — p . 16 .

Des

noix

pour la santé

Ceux qui remplacent les amuse-gueules riches en calories par des noix pèsent, en moyenne, quatre fois moins. Il est temps de remplacer les bretzels par les pistaches ! Source : Good Housekeeping

J’ai reçu une bourse pour étudier à l’étranger. Cependant, j’ai de la difficulté à recueillir l’argent nécessaire pour payer mon voyage. Je dois aussi me procurer un visa. S’il vous plaît, priez pour moi. Cesario, Guinée-Bissau

Je suis missionnaire et père d’une famille de six enfants. Priez pour que je donne une bonne éducation à mes enfants. Sadrac, Haïti Ma femme a donné naissance à une petite fille prématurée. Priez Dieu de lui accorder une croissance normale. Priez aussi pour que nous puissions payer les frais encourus par son hospitalisation. Clyde, Philippines

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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DES IDÉES À PARTAGER

Ressentez

l amour en aidant ’

les autres

Ceux qui aident les autres sont plus heureux. Ceux qui donnent aux organismes caritatifs sont plus empathiques. n Ceux qui s’impliquent dans le soutien social ont une pression artérielle moins élevée, sont moins stressés, et vivent plus longtemps que ceux qui ne s’impliquent pas. n n

Ne vous inquiétez de rien. Apportez à Dieu toutes choses, et attendez-vous à quelque chose. – Carlton Byrd, lors de la Semaine de l’emphase spirituelle, à la Conférence générale.

Source : Men’s Health

Je le sais,

Seigneur

D’où

vient cette

ph to ?

Je sais que tu m’aimes Que tu ne cesses de m’entourer Que mon nom même Sur tes mains est gravé

Oui, je le sais. Je sais que tu comptes tous mes cheveux Que tu seras toujours à mes côtés Que tu m’aimes d’un amour prodigieux D’un amour aussi durable que l’éternité

Oui, je le sais.

30

– Imabong Faminu, Lagos, Nigeria

Adventist World | Mars 2013

P h o t o :

s i e c o u r t o i

d e

R a m an i

K u r i an

Réponse : L’église de Rayapuram, section Chennai Metro, en Inde, a reçu de nouveaux membres suite à son programme d’alphabétisation pour les adultes. Ici, Ramani Kurian coupe le ruban d’une nouvelle église adventiste construite pour ces membres. On aperçoit le pasteur M. Anbalagan, président de la section, Hepzibah Kore, directrice du Ministère des femmes de la Division Asie du Sud, et plusieurs nouveaux membres.

Mais quand tout autour de moi s’assombrit Quand l’herbe sèche et meurt Quand les feuilles tombent sans bruit Quand je n’arrive plus à sécher mes pleurs Quand la vie se transforme en mer agitée Et me fait crier : « Plus rien n’a de sens ! » Oh, Seigneur, aide-moi à ne jamais oublier Ton amour sublime et ta bienveillance.


« Oui, je viens bientôt... »

Il y a

ans

6 mars 1903

U

riah Smith naquit à West Wilton, au New Hampshire, en 1832. Dès sa jeunesse, il fut impressionné par le mouvement adventiste de 1843-1844. Vers l’âge de 13 ans, une infection entraîna l’amputation de sa jambe, sous le genou. Il inventa et breveta une prothèse de la jambe. Uriah Smith s’éteignit à Battle Creek, au Michigan (États-Unis), le 6 mars 1903, après 50 ans de service pour la cause adventiste en tant qu’auteur et éditeur. Uriah Smith composa un poème de 35 000 mots intitulé « The Warning Voice of Time and Prophecy » – sa première contribution aux imprimés adventistes – publié sous forme de série dans le Advent Review and Sabbath Herald en 1853. Il entretint une relation presque ininterrompue avec l’institution jusqu’à sa mort. En 1855, à l’âge de 23 ans, son nom parut pour la première fois en tant qu’éditeur. L’équipement désuet utilisé à cette époque en aurait découragé plus d’un. Lors de la préparation des premiers tracts, il utilisa une règle et un couteau de poche pour couper les bords. « Nous nous sommes fait des ampoules, et souvent, leur forme finale n’avait pas la moitié de la précision des vérités qu’ils enseignaient. » Il est sans doute plus connu grâce à son livre Daniel et l’Apocalypse. COU R TOI S IE

D U

ELLE N

G . W HITE

E S T A TE

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man Rédacteur en ligne Carlos Medley Coordinatrice technique et service au lectorat Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste Assistante du rédacteur Gina Wahlen Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti

C’est

officiel ! Les Nations Unies ont six langues officielles : l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français, et le russe.

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 9, nº 3

Mars 2013 | Adventist World

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Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains de ce juge Mary Ang’awa* lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église.

* L’Honorable juge Mary Ang’awa a servi à titre de juge de la cour suprême du Kenya pendant 19 ans. Elle est présidente de l’Association des femmes juges du Kenya, et citoyenne d’honneur de la ville de Harrisburg, en Pennsylvanie, en raison de son service civique exemplaire.

Ma famille. Ma revue. Adventist World.


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