Revue internationale des adventistes du septième jour
Ju i n 2013
Jeunes. différents. Unis.
Essam Habib
Union du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord Syrie
Anna Gavelo
Division euro-asiatique Russie
Kang Dong Won (Lance) Division Asie-Pacifique Nord Corée du Sud
Josh Wood
Division Pacifique Sud Australie
Alveena Pillay
Division Afrique australe/océan Indien Afrique du Sud
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Un cœur comme le
sien
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moi
C’est à que vous l’avez fait
Les insensés et leurs 26
folies
Juin 2 013
E N
C O U V E R T U R E
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Jeunes. Différents. Unis.
siècles ?
Sandra Blackmer
Que se passe-t-il lorsque des jeunes consacrent une année au service du Christ ?
Une compréhension juste d’un enseignement biblique crucial.
M O N D I A L E
Ted N. C. Wilson
Ne les considérez pas comme des villes, mais comme des humains qui attendent de connaître Jésus.
12 Un cœur comme le sien M É D I T A T I O N
Marcos Paseggi
La promesse d’un cœur nouveau.
Paul Wright
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E S P R I T
8 Que la lumière soit ! P E R S P E C T I V E
14 Tourmentés… aux siècles des C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S
D E
P R O P H É T I E
Lumière dans les villes
Ellen G. White
Nul besoin d’avoir peur, car le Saint-Esprit nous y précède déjà.
22 Regard sur l’Église en Europe L’ A D V E N T I S M E : H I S T O I R E
S O N
Daniel Heinz
Et particulièrement sur la Division intereuropéenne.
24 C’est à moi que vous l’avez fait V I E
A D V E N T I S T E
Kelli Czaykowsky
Une aide concrète pour les réfugiés adventistes aux États-Unis.
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 6 Reportage
11 S A N T É Ces boissons sucrées qui nous piègent
27 É T U D E B I B L I Q U E Un esprit sain dans un corps sain
26 L A B I B L E R É P O N D Les insensés et leurs folies
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www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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Adventist World | Juin 2013
À
I D É E S P A R T A G E R
L
orsque des visiteurs se présentent à la Conférence générale, on devine, habituellement à première vue, qu’il s’agit de nouveaux venus rien que par leur façon de marcher. En effet, la lenteur de leur démarche les différencie nettement de ceux qui, comme moi, travaillent ici. Nos enjambées franches, décidées, racontent que nous sommes de la place – et pressés : Je vais être en retard à ce comité qui se tient au troisième étage !, alors que les leurs ne sont que prudence, comme s’ils craignaient de se perdre dans les corridors et les box. Il en était ainsi il y a quelques semaines. J’ai remarqué un groupe de jeunes adultes qui avaient l’air un peu perdu. « Puis-je vous aider ? » leur ai-je proposé, oubliant un bref instant ma course. « Cherchez-vous quelqu’un en particulier ? » « Oui, m’a répondu l’un d’eux avec un peu d’hésitation. En fait, nous cherchons le Département de la jeunesse. Nous y avons un rendez-vous. » J’ai alors fait demi-tour pour leur montrer le chemin. « Et d’où venez-vous ? » « Eh bien, disons, d’un peu partout, a répondu un autre. Nous travaillons tous à New York cette année dans le cadre du programme “Une année en mission” ». « Et vous, a dit un troisième en esquissant un sourire, vous êtes l’éditeur de Adventist World. J’ai vu votre photo dans les premières pages de la revue. » J’ai éclaté de rire. « Oui, c’est bien moi l’éditeur de cette revue, l’homme sur la photo en page 3. » Soudain, tous les autres jeunes ont souri à leur tour. Et simultanément, l’hésitation dans leur démarche a disparu. « Adventist World » murmuraient certains d’entre eux dans un anglais teinté de différents accents. « M. Knott, nous avons lu vos articles dans Adventist World ! » Et à cet instant même, une très grande planète est devenue remarquablement plus petite, plus humaine, navigable même. Bien que nous ne nous soyons jamais rencontrés auparavant, nous avions un lien jetant un pont entre nos cultures et langues différentes. Adventist World est devenue pour nous un lieu de foi partagée et d’expérience commune. Tandis que vous lisez leur histoire dans ce numéro, priez pour les liens que cette revue rend possibles entre des millions d’adventistes. Il se peut que nous ne nous rencontrions jamais ici-bas ; cependant, nous faisons quand même partie d’une « grande communion d’amour à travers la terre entière ».
R apport mond i a l
Une vidéo récemment diffusée présente la famille du pasteur emprisonné
au Togo
■■ En avril 2013, une vidéo présentant la famille d’un pasteur adventiste emprisonné au Togo a été diffusée sur YouTube par le siège de l’Église mondiale. Il s’ag it là de l’initiative la plus récente de l’Église pour obtenir des signatures dans le cadre d’une pétition pour sa libération. Cette action fait partie des efforts diplomatiques pour UNE FEMME QUI SOUFFRE : Sur cette obtenir la libération d’Antonio vidéo, Mandalena dos Anjos, épouse Monteiro, lequel est détenu du pasteur Antonio Monteiro, lequel bien que les accusations reteest actuellement détenu, parle de nues contre lui soient dénuées l’épreuve que sa famille subit au Togo. de tout fondement, ont dit les « Nous n’avons jamais été séparés dirigeants de l’Église. aussi longtemps », a-t-elle dit. Ils souhaitent recueillir un million de signatures pour A d v e n t i s t N e w s N e t w o r k cette pétition qu’ils feront ensuite parvenir aux dignitaires du gouvernement. Williams Costa Jr., directeur des Communications de l’Église adventiste mondiale : « Pour la toute première fois, l’Église adventiste présente des photos de sa femme et de sa famille pour amener les adventistes de partout et les gens du monde entier à comprendre l’importance de signer la pétition en ligne. « Ils font partie de notre famille. Nous voulons que les gens se rendent compte à quel point la famille souffre en l’absence du mari et père, a-t-il ajouté. Nous demandons à tous nos membres et à tous ceux qui soutiennent la justice de signer la pétition. » On peut trouver la pétition et la vidéo sur le site pray4togo.com. Le pasteur Monteiro est en prison depuis plus d’un an. Le mois dernier, les dignitaires du gouvernement togolais ont rejeté la cinquième demande de libération présentée par l’Église adventiste, selon un avocat de l’Union des missions adventistes du Sahel, lequel collabore étroitement dans cette affaire. Antonio Monteiro a été accusé de conspiration pour commettre un meurtre après qu’un Togolais l’ait impliqué ainsi que deux autres chrétiens, dont l’un est adventiste, dans un prétendu réseau criminel qui se livre au trafic de sang humain. Plus tôt, le suspect avait confessé avoir assassiné quelque 20 jeunes filles. Selon ses dires, il n’avait fait qu’obéir aux ordres. Cependant, du fait de l’instabilité mentale dûment prouvée et documentée du suspect, sa déclaration est largement considérée comme étant peu Suite en page 4
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R apport mond i a l fiable, a dit un représentant de la Commission nationale togolaise des droits de l’homme. En outre, les preuves et le témoignage suggèrent que la déclaration impliquant Antonio Monteiro a été obtenue sous la contrainte. Les dirigeants de l’Église ont dit que par le passé, le pasteur Monteiro avait rencontré cet homme pour lui venir en aide. Originaire du Cap-Vert, le pasteur Monteiro a servi depuis 2009 en tant que directeur de l’École du sabbat et des ministères personnels pour l’Union des missions adventistes du Sahel, domiciliée à Lomé. Une fouille menée au domicile du pasteur Monteiro et à l’église locale peu après son arrestation n’a pu conduire à quelque preuve que ce soit de son lien avec cette affaire. Selon les dirigeants de l’Église, la pression publique pour résoudre une série de meurtres a vraisemblablement contrecarré sa disculpation et sa libération. Avant l’arrestation du pasteur Monteiro, des groupes en faveur des droits de la personne et une coalition de femmes locale avaient accusé la police togolaise de ne pas faire le maximum pour résoudre les crimes. – Un reportage de Adventist News Network
est actuellement président de netAserve, une compagnie fournissant un soutien technologique à l’Église adventiste. Kimberly Westfall a été élue directrice adjointe pour le contrôle de la qualité du Service de vérification de la Conférence générale (GCAS). Titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires, de même qu’experte-comptable, elle travaille actuellement en tant que gérante régionale du GCAS au sein de la Division nord-américaine. Peter Landless, directeur adjoint du Ministère de la santé de l’Église mondiale depuis le début de 2002, a préconisé un ministère global de la santé fondé sur la compassion. Il a encouragé chaque église à agir en tant que centre de soins de santé primaires dans sa collectivité. Sa carrière a couvert la pratique clinique, la recherche, l’enseignement et l’admi-
nistration, tant sur le plan académique que dans l’Église adventiste. Originaire de l’Afrique du Sud, Peter Landless a commencé à exercer la médecine en 1974. Il a depuis complété les spécialités suivantes : médecine familiale, médecine interne, et cardiologie. Allan R. Handysides : « J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec un merveilleux collègue, je dirais même plus, avec un véritable ami. Nous avons formé une belle équipe. Je soutiens [cette nomination] de tout mon cœur. » Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, a dit qu’il se réjouissait non seulement de la carrière médicale impressionnante de Peter Landless, mais aussi de ses qualifications spirituelles solides. Ted N. C. Wilson : « [Peter] a été pasteur et continue de servir de guide
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Adventist World | Juin 2013
B r a n d a n
■■ Le 14 avril dernier, lors de la session administrative du printemps 2013, les délégués ont élu le Dr Peter N. Landless, médecin et pasteur, en tant que directeur du Département du Ministère de la santé de l’Église mondiale. Il remplacera l’actuel directeur, le Dr Allan R. Handysides, lequel prendra sa retraite en septembre prochain. Les délégués ont aussi nommé deux candidats à d’autres postes vacants à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Ils ont élu Jesse Johnson, lequel se joindra au comité de la Radio adventiste mondiale. Jesse Johnson
R o b e r t s
Un nouveau directeur du Ministère de la santé à la Conférence générale
UNIS DANS LA PRIÈRE : Le Dr Allan Handysides (à droite), lequel prendra bientôt sa retraite, prie pour le nouveau directeur élu, le Dr Peter N. Landless (au centre), avec Ted N. C. Wilson, président de l’Église mondiale. « Nous prions pour que la grâce imprègne notre vie », a dit Allan Handysides en parlant de Peter Landless et des autres dirigeants de l’Église. « Puisse chacun de nous être un phare lumineux qui dissipe les ténèbres du péché enveloppant nos semblables. »
■■ En 1899, la jeune Église adventiste n’avait que 55.33 $US dans un compte de banque de Battle Creek, au Michigan. Deux ans plus tard, sa situation financière était désastreuse. Sa dette se chiffrait autour de 40 000 $US. Au tournant du siècle, la crise financière incita les premiers adventistes à revoir les priorités de l’Église. Le 15 avril 2013, les délégués de la session administrative du printemps ont entendu un rapport financier de loin plus optimiste. Ce rapport témoigne de la fidélité de l’effectif de l’Église mondiale et de la gestion prudente des fonds aux différents paliers de l’Église, ont dit les responsables financiers de l’Église. Dans la Division nord-américaine, la dîme de 2012 a enregistré une hausse d’environ 1 % par rapport à celle de 2011, avec un total de 933 millions $. La dîme provenant des autres divisions a augmenté de 4,4 %, avec un total de près de 1,4 milliards $. Les offrandes missionnaires provenant de l’extérieur de l’Amérique du Nord ont aussi grimpé de façon semblable, pour atteindre environ 60 millions $ – une hausse de 6 % par rapport à l’année
N e t w o r k N e w s R o b e r t s / A d v e n t i s t
La dîme connaît une hausse de 1 % en Amérique du Nord, et de 4 % dans les autres régions
précédente. Entre-temps, les offrandes missionnaires provenant de l’Amérique du Nord ont chuté de 2,6 %, avec un total de près de 23 millions $. Robert E. Lemon, trésorier de l’Église adventiste mondiale, à ANN : « Nous avons été témoins d’une hausse considérable des offrandes missionnaires de la part des divisions à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Cependant, permettezmoi de souligner qu’en Amérique du Nord, les églises locales donnent souvent directement à de nombreux projets, et que certains de leurs membres effectuent des voyages missionnaires. Or, ces actes missionnaires ne sont pas comptabilisés. » Les délégués de la session administrative du printemps ont aussi entendu les recommandations initiales quant aux attributions du budget supplémentaire de l’Église de près de 14 millions $. Juan Prestol, sous-trésorier de l’Église adventiste mondiale : « La bénédiction du Seigneur a été manifeste dans les dons et l’administration de notre Église. Nous en louons le Seigneur. » Les délégués ont voté d’approuver l’une des attributions, soit 300 000 $, au Soudan du Sud. Depuis que ce pays s’est divisé en 2011, les adventistes font partie de la majorité chrétienne. Cette attribution allouée par la Conférence générale permettra de financer une infrastructure dont l’Église régionale a vraiment besoin, et de régler la dette reliée aux installations existantes dans les villes de Juba et de Malakal. Les délégués ont également approuvé l’attribution d’un budget supplémentaire de 7 millions $ pour le Service de vérification de la Conférence générale (GCAS), lequel entre dans une nouvelle structure de financement. À partir de janvier prochain, une partie des vérifications sera financée par les organisations soumises à la vérification. Après quatre années, les institutions paieront 80 % des frais de vérification du GCAS, et les fédérations, les unions et les divisions, 20 %, a dit Robert Lemon.
B r a n d a n
pastoral. Quiconque parmi vous le connaît sait qu’il a chacun de nous à cœur. » En octobre prochain, lors du Concile annuel de l’Église, on prévoit rendre officiellement hommage au Dr Handysides. D’ici là, Peter Landless et lui travailleront en tant que codirecteurs. Les dirigeants de l’Église travailleront de concert avec Peter N. Landless pour lui trouver un remplaçant, a dit le pasteur Wilson. Ils espèrent, a-t-il ajouté, que son futur associé sera animé d’une passion semblable pour le ministère global de la santé. – Un reportage de Adventist News Network
FOCALISATION FINANCIÈRE : Robert E. Lemon, trésorier de l’Église adventiste mondiale, a rapporté aux délégués de la session administrative du printemps que l’année dernière, l’Église adventiste mondiale a reçu environ 2,3 milliards $ en dîme.
Par ailleurs, Juan Prestol a annoncé aux délégués que Hope Channel – la chaîne de télévision officielle de l’Église adventiste – aura besoin d’environ 8 millions $ de plus que son budget initial. Cette somme permettra au réseau de continuer à fournir la couverture satellite actuelle jusqu’en 2020. La question sera étudiée plus en profondeur au cours de l’année. Ensuite, on demandera aux délégués de procéder au vote, a-t-il ajouté. S’il est approuvé, le financement sera prélevé de la dîme dite « extraordinaire », laquelle consiste en une somme de 102 millions $ remise en une seule fois à l’Église adventiste, en 2007. – Un reportage d’Elizabeth Lechleitner, Adventist News Network
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B r a n d a n
R apport mond i a l
Q
«
ui aurait cru que les dirigeants s’assiéraient bien sagement pour écouter l’histoire pendant deux jours ? » s’est écrié David Trim, le sabbat 13 avril 2013 en après-midi, devant une assemblée d’officiers de l’Église mondiale. « C’est le rêve de tout historien ! Et j’espère que ce sera loin d’être la dernière fois ! » Eh bien, il semblait tout à fait convenable qu’un archiviste – dans le cas présent, David Trim, de la Conférence générale – résume ce week-end de présentations diverses se rapportant au 150e anniversaire de l’organisation officielle du mouvement. Cependant, ces deux jours de présentations ne se voulaient pas un exercice purement académique. Celles-ci étaient plutôt conçues pour amener les délégués de la session administrative du printemps (l’une des deux sessions administratives semestrielles) à comprendre les racines de l’adventisme actuel, et à tirer des leçons de la vie des pionniers, des premiers croyants, et même des apostats. Bill Knott, rédacteur en chef et éditeur des revues Adventist Review et Adventist World, a rapporté que de temps en temps, des pionniers perdaient leur premier amour. Pensons à Moses Hull, lequel fut adventiste pendant six ans seulement. Cet homme qui, avec d’autres, avait suggéré le nom « Église adventiste du 7e jour » sombra peu après dans le spiritisme. Pensons aussi à John Harvey Kellogg, directeur des premiers départements de la santé et de l’éducation. C’est lui qui construisit le célèbre sanatorium de Battle Creek. Des années plus tard, il défia l’Église et s’en appropria le contrôle. En 1907, il fut radié en raison de ses idées panthéistes. Cependant, vers la fin de sa vie, John Harvey Kellogg reconnut ses erreurs, en privé du moins, mais ne voulut pas être rebaptisé de crainte de déclencher une controverse. Tristement, a conclu Bill Knott, « l’histoire de John H. Kellogg se termina bien avant sa mort », faisant allusion à sa séparation d’avec le mouvement. Bill Knott a également mentionné A. T. Jones. Cet adventiste engagé pendant
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SURGIES DES CENDRES : Ella Smith Simmons, doyenne du système d’éducation adventiste et vice-présidente de la Conférence générale, a parlé de l’effondrement des institutions centrées à Battle Creek, et de l’établissement ultérieur d’institutions telles que l’Université Andrews et l’Université de Loma Linda.
Mark A. Kellner, rédacteur aux informations pour Adventist World, et Elizabeth Lechleitner, pour Adventist News Network, dans un reportage depuis Battle Creek, au Michigan (États-Unis)
Des dirigeants adventistes découvrent de de
nouveaux aspects
l’histoire
de l’Église adventiste
Un week-end haut en couleur sur l’histoire de notre mouvement au Village historique adventiste des décennies tint certains des rôles les plus influents au sein de l’Église. En revanche, cet homme énergique et compétent « pour qui les zones grises n’existaient pas, n’était que fort peu disposé à recevoir des conseils de quiconque portait le nom de “White” », a expliqué Bill Knott, en référence aux nombreux conseils qu’Ellen White, cofondatrice de l’Église adventiste, donna à A. T. Jones. G. I. Butler, l’un des premiers dirigeants de l’Église, fut élu deux fois à la présidence de la Conférence générale de l’Église adventiste. Il occupa ce poste de manière entrecoupée, pour un total de 10 ans. Cependant, sa santé laissait à désirer. En outre, il s’opposa fortement à l’enseignement de « la justification par la foi » promulgué en 1888 et endossé par Ellen White. Quand son successeur entra en fonction, G. I. Butler se retira en Floride et entretint une plantation d’oranges. Des années plus tard, il fut appelé à servir en tant que président de l’Union des fédérations adventistes du Sud (des États-Unis). Il reconnut que son séjour en Floride lui avait donné
l’occasion de réfléchir et d’accepter l’enseignement biblique auquel il s’était si farouchement opposé. On oublie souvent cette remarquable confession de G. I. Butler, a dit Merlin Burt, un historien du Centre de recherche adventiste à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan. Par la suite, G. I. Butler tint le rôle de mentor auprès de certains jeunes dirigeants de l’Église. Merlin Burt a également observé que la leçon-clé qui se dégage de la vie de G. I. Butler, c’est la puissance de la rédemption, même dans la vie d’un dirigeant. Merlin Burt : « Même si Dieu œuvre en nous et transforme notre vie, nos limites subsistent malgré tout. Mais si nous dépendons de Dieu, nous serons plus humbles dans nos opinions, plus charitables envers les autres, moins critiques. Nous essaierons de comprendre nos semblables et de nous occuper d’eux. Si nous sommes conscients de la miséricorde divine, nous exercerons davantage la miséricorde et deviendrons des dirigeants plus efficaces. » À la pause de midi, les délégués ont assisté à la cérémonie d’inauguration des
H e n r y
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LEÇONS À RETENIR : Bill Knott, rédacteur en chef et éditeur des revues Adventist Review et Adventist World, présente ici des leçons tirées de la Ci-dessus : INAUGURATION SYMBOLIQUE : Au Village historique vie et de la carrière de trois adventiste, les dirigeants de l’Église adventiste lèvent leurs pelles pionniers qui finirent par quitter les rangs de l’Église. lors de l’inauguration symbolique des travaux de construction Il s’agit de Moses Hull, d’une réplique du premier institut de réforme sanitaire de Battle John Harvey Kellogg, et Creek, au Michigan, le 12 avril 2013. À gauche : DÉVELOPPEA. T. Jones. MENT DE LA MISSION : Le 13 avril 2013, David Trim, historien et directeur du Bureau des archives, des statistiques et de la recherche de la Conférence générale, s’est adressé aux délégués réunis à Battle Creek, au sujet de la prise de conscience envers les missions au sein du jeune mouvement adventiste.
travaux de deux nouveaux bâtiments sur le campus du Village historique adventiste. Il s’agit de répliques de la première maison d’édition et du premier institut de réforme sanitaire de Battle Creek. Lors de cette cérémonie, le pasteur Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, était accompagné des présidents des 13 divisions de l’Église mondiale. Les dirigeants ont levé leurs pelles bleu vif pour une séance de photos – cette couleur contrastant vivement avec le gris de la bruine qui tombait sur le village. « Puisse cette reconstitution nous rappeler combien il est important de proclamer la vérité par la parole et par la page imprimée », a dit Ted Wilson en référence à la reconstruction de la maison d’édition. Le vendredi après-midi, Delbert Baker, vice-président de l’Église adventiste mondiale, a exploré de quelle façon la méthode d’évangélisation de l’Église adventiste à ses débuts a été à l’avant-garde de la défense du principe de l’égalité. Les pionniers adventistes étaient unanimement contre l’esclavage, a-t-il fait remarquer. En fait, a-t-il ajouté, ces premiers
adventistes formaient un groupe fort divers dans lequel on ne retrouvait aucune discrimination basée sur le sexe, l’âge, ou la couleur. Par exemple, un ancien esclave du nom de Charles Kinney devint le premier pasteur adventiste noir. Anna Knight fut la première missionnaire noire – toutes confessions confondues – à œuvrer en Inde. Selon Delbert Baker, le progrès de l’Église ne fut ni « accidentel », ni « facile ». Il fallut souvent « user de persuasion auprès des membres » et « recourir à l’intervention d’Ellen G. White ». Ella Smith Simmons, doyenne du système d’éducation adventiste et viceprésidente de la Conférence générale (elle en est à son second mandat), a parlé de l’effondrement des institutions centrées à Battle Creek – le sanatorium approprié par le Dr Kellogg et dévoré plus tard par les flammes ; la Review and Herald Publishing Association, elle aussi rasée par un incendie ; et enfin, l’Institut d’enseignement supérieur que l’on dut fermer. Elle a fait remarquer que la plupart de nos institutions, telles que l’Université de Loma Linda et l’Uni-
versité Andrews, ont surgi des cendres mêmes des échecs et des difficultés. Dans sa présentation du sabbat après-midi, David Trim a souligné qu’un changement dans les attitudes adventistes a poussé l’Église à ne pas limiter la proclamation de l’Évangile à l’Amérique du Nord, mais à le prêcher « dans le monde entier », comme en témoignaient de nombreuses enseignes des églises locales. David Trim a cité le commentaire suivant d’Ellen White : « La vigne comprend toutes les parties du monde entier*. » Ted Wilson a clos ce week-end par une leçon tirée de la vie de G. I. Butler : « On ne peut être un dirigeant et penser tout savoir – il faut venir au pied de la croix chaque jour. » Il a dit qu’en tant qu’Église, nous devons « rallumer notre ferveur pour le retour du Christ. […] Ne succombons jamais à la tentation de nous relâcher : il nous faut rentrer à la maison ! J’espère que ce week-end nous permettra de refaire le plein d’énergie pour la mission. » n *Témoignages pour l’Église, p. 23.
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P E R S P E C T I V E
J
M O N D I A L E
e n’avais que 21 ans. Subjugué par les immenses gratte-ciels qui m’entouraient et étonné de la mer humaine en mouvement constant, je me suis senti soudain intimidé. Étrangement seul. Et je me suis demandé comment un jeune de mon âge pourrait changer les choses à New York – la ville qui ne dort jamais. C’était en mai 1971. Je venais juste d’obtenir mon baccalauréat en religion et en administration des affaires (de l’Institut d’enseignement supérieur de l’Union de Columbia, à cette époque). La Fédération du Grand New York avait décidé de m’envoyer à l’église adventiste de West Eleventh Street, à Greenwich Village, pour un stage d’été. Greenwich Village est bien connu pour ses artistes et ses acteurs, ses bâtiments de grès brun et ses rues bordées d’arbres. En 1971, ce quartier de Manhattan a été le théâtre de manifestations du mouvement pacifiste et le lieu de prédilection des hippies. Pendant les années 1950, 1960, et au début des années 1970, Greenwich Village a aussi joué un rôle-clé dans le développement de la musique « folk » avec de nombreux auteurs-compositeurs et interprètes tels que Bob Dylan, Jimi Hendrix, Barbra Streisand, Bette Midler, Simon and Garfunkel, Liza Minnelli, James Taylor,
et Joan Baez. Tous ont débuté dans ses boîtes de nuit, ses théâtres, et ses cafés. Un « café » adventiste Mais comment atteindre une collectivité aussi hétéroclite ? Mes amis et moi avons décidé d’explorer le sous-sol de cette église adventiste – une église historique, presque centenaire. Ce faisant, nous avons découvert un passage menant à la cave à charbon, sous le trottoir. Bien entendu, elle n’était plus utilisée. Avec ses vieilles arches et son briquetage, cette cavité souterraine faisait penser aux catacombes. Nous nous sommes dit que ce serait l’endroit idéal pour lancer un « café » adventiste où les gens pourraient venir faire un tour, écouter de la musique, chanter, parler du Christ, casser la croûte, boire des boissons sans alcool ou caféine. Et un nom nous est tout de suite venu à l’esprit : « Les catacombes ». Nous avons soumis notre idée d’un café adventiste au comité de l’église. Nous désirions obtenir la permission de pratiquer une ouverture dans les fondations pour installer une porte de même qu’un escalier donnant sur la rue. Au début, certains membres du comité paraissaient hésitants, mais finalement, ils nous ont donné le feu vert. Pour rendre « Les catacombes »
attrayantes et confortables, des rénovations s’imposaient. Quelques semaines plus tôt, alors que j’invitais mes amis à la cérémonie de remise de diplômes, je leur avais demandé de m’envoyer de l’argent pour l’évangélisation de New York plutôt que de me faire un cadeau personnel. À ma grande joie, j’ai recueilli une somme d’argent assez rondelette que j’ai remise à la fédération. Ces fonds ont couvert les frais de rénovation de notre « café » souterrain. Préparation du café « Les catacombes » Ce projet a littéralement embrasé les jeunes et les jeunes adultes de l’église ! Ils ont retroussé leurs manches et ont travaillé sans relâche à la préparation du café, en vue de la soirée d’ouverture. Tout d’abord, nous avons procédé à l’installation électrique et posé une moquette sur le sol en terre battue. Puis, nous avons apporté des tables de jeu que nous avons recouvertes de jolies nappes à carreaux. Nous avons ensuite disposé des centres de table (des chandelles dans des bouteilles), suspendu aux murs des posters religieux aux couleurs vives, et placé ici et là toutes sortes d’imprimés intéressants. Tony Romeo, un expert en publicité à l’époque (et aujourd’hui, pasteur de cette église !), a dessiné l’enseigne que nous avons accrochée au-dessus de
Que la
lumière soit ! Apporter la « lumière du monde » dans les grandes villes Ted N. C. Wilson
l’entrée étroite du café. Enfin, après avoir préparé des casse-croûte et des boissons, nous avons inauguré notre café adventiste dans Greenwich Village ! Ainsi, le café « Les catacombes » a ouvert ses portes juste avant mon départ pour la Californie, où j’allais poursuivre mes études à l’école adventiste d’évangélisation. Pour mes études universitaires en théologie et en santé, je me suis inscrit à l’Université Andrews, et enfin, à l’Université de Loma Linda. Un jour, on m’a appris que le café « Les catacombes » remportait un franc succès. Des années plus tard, je suis retourné à New York, cette ville étonnante, pleine de défis, mais comme pasteur cette fois. J’ai fait de l’évangélisation en milieu urbain pendant environ sept ans à l’aide d’un outil d’évangélisation des plus efficaces : le Ministère de la santé. Des leçons inestimables Lors de mon premier séjour à New York, j’ai appris une leçon inestimable : en participant à un projet missionnaire, on vient à bout des difficultés inhérentes au travail dans une ville intimidante. En effet, une telle implication détourne l’attention de soi et permet de consacrer toutes ses énergies au salut des âmes. J’ai aussi appris que la vie urbaine paraît intimidante au début, mais qu’après un certain temps, on s’adapte à son entourage, on apprend à se déplacer et on se sent davantage à la maison. Mais par-dessus tout, j’ai appris combien je devais m’appuyer sur le Seigneur pour obtenir davantage de créativité et de sagesse, pour bien utiliser mon temps, travailler plus efficacement, et être protégé spirituellement. Atteindre les villes Ce mois-ci, j’aurai le merveilleux privilège de revenir à l’église de Greenwich Village. Lors d’une campagne d’évangélisation de trois semaines au cours de laquelle le retour imminent du Christ sera proclamé, je vais prêcher la vérité telle qu’elle est en Jésus ! Cette campagne fait partie d’une évangélisation renouvelée, globale, inté-
grée, à l’intention des millions d’habitants des mégapoles. Des quelque 630 villes où l’Église prévoit tenir des campagnes d’évangélisation au cours des prochaines années, New York a été choisie la première. La population de ce centre urbain reflète l’ensemble du monde. En outre, Ellen White insiste sur le fait que l’œuvre à New York devrait être un « symbole de l’œuvre que le Seigneur désire nous voir accomplir dans le monde ». Des représentants des 13 divisions de l’Église mondiale – dont un grand nombre sont de jeunes adultes – s’impliquent dans cet effort intitulé NY13 (www.ny13.org). La connaissance qu’ils acquerront grâce à cette expérience leur permettra d’accomplir une œuvre semblable une fois rentrés à la maison. Des plans sont déjà en place pour atteindre les villes les plus importantes (disséminées dans nos 13 divisions), dont Bogotá, Buenos Aires, Christchurch, Genève, Hambourg, Kiev, Kinshasa, Lagos, Londres, Luanda, Manille, Mexico, Moscou, Mumbai, Munich, Port Moresby, Prague, Suva, Sydney, Tokyo, et Vienne. New York 2013 Depuis le début de l’année, un grand nombre de campagnes d’évangélisation sont déjà en cours à New York. Tout au long de 2013, plus de 400 campagnes s’y tiendront, y compris dans des parties du New Jersey et du sud du Connecticut. De 250 à 300 présentateurs, de même que des centaines de pasteurs, d’anciens et de membres d’église y participeront. En outre, plus de 2 000 ouvriers bibliques ont été formés pour s’occuper du suivi. Le ministère médical joue un rôle intégral et vital dans l’évangélisation en milieu urbain. Plus de 1 500 professionnels de la santé ont été formés pour présenter des séminaires sur le bien-être, pour faire des visites à domicile, pour donner des cours de cuisine, pour tenir des réunions de petits groupes sur la santé, pour tenir des salons de la santé, et pour organiser des événements par le biais de Let’s Move (Bougeons !) en parallèle avec les campagnes d’évangélisation. Vous allez beaucoup plus entendre parler
du ministère global de la santé. Grâce à ce ministère – le bras droit de l’Évangile – nous marchons sur les pas du Christ en satisfaisant les besoins des gens et en leur désignant le grand Médecin et Sauveur. Plusieurs centaines de jeunes et de jeunes adultes sont actuellement engagés dans différents projets de service à la communauté par le biais du « Ministère de la compassion » – une initiative des départements de la jeunesse des fédérations et des unions impliquées dans NY13. En mars, plus de 6 000 jeunes et jeunes adultes ont traversé à pied le pont de Brooklyn pour se rendre à Manhattan, dans le cadre d’une « déclaration de compassion » contre la violence à New York. Vous pouvez visiter leur site Web : compassion-now.org. Un défi qui transforme la vie Des plus de 7 milliards d’habitants de la terre, plus de la moitié d’entre eux habitent dans les grandes villes. On estime que d’ici 2050, approximativement 70 pour cent des 10 milliards d’habitants prévus habiteront dans des milieux urbains ! Qui atteindra ces masses pour le Christ ? Qui se chargera de cette mission ? La puissance ne réside pas dans les êtres humains, les comités, les règlements, les présidents, ou les responsables. La puissance et la vérité ne se trouvent que dans la Parole de Dieu, l’Esprit de prophétie, la prière fervente, et le Saint-Esprit (voir Za 4.6). Notre message biblique à l’endroit des villes va nous permettre de travailler de concert en tant que peuple mondial, et nous empêcher de nous isoler de la société et les uns des autres. Après mes études supérieures, plusieurs fédérations, dont la Fédération du Grand New York, ont offert de sponsoriser mes études au séminaire. Après avoir considéré les différentes options, mon père m’a dit : « Ted, bon nombre de ces endroits sont très agréables. Mais si tu veux vraiment relever un défi, va à New York. » Par la grâce de Dieu, les choses ont tellement bien marché que ma vie en a été complètement transformée.
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P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
En quête de lumière Mes amis, notre monde s’écroule, se désintègre sur les plans politique, économique, social, œcuménique. Même le monde naturel n’est pas épargné. Nous vivons à la fin des temps. Jésus reviendra très bientôt. L’heure est venue d’atteindre les millions de personnes qui, entassées dans les villes du monde, sont en quête de quelque chose de mieux mais ne savent où le trouver. « Un grand nombre de précieuses âmes tâtonnent dans les ténèbres, soupirant, pleurant, et priant pour obtenir la lumière », écrivit Ellen White en 1900 (Manuscrit 46, 1900). Ses paroles s’appliquent encore davantage aujourd’hui. Voulez-vous que votre lumière brille encore plus que les lumières des villes ? Avec l’aide de Dieu, vous le pouvez. À la fin du livre de Daniel, un être céleste s’adresse ainsi au prophète : « Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. » (Dn 12.3, LSG) Si vous avez en tête de travailler pour Dieu en milieu urbain, l’heure est venue de passer à l’action. Je vous invite à prendre contact avec le pasteur de votre église ou avec un responsable de votre fédération pour lui faire part de votre décision. Ellen White a écrit : « Les messages que Dieu nous a envoyés par le passé n’ont pas changé. L’œuvre dans les villes est essentielle pour notre temps. Si nous nous occupons des villes selon le plan de Dieu, alors, un puissant mouvement comme nous n’en avons jamais vu jusqu’ici verra le jour. » (Medical Ministry, p. 304) Allons donc de l’avant, et participons au « puissant mouvement » ! Oui, l’heure est venue de passer à l’action, car nous sommes au seuil même de l’éternité. n
Ted N. C. Wilson est
le président de l’Église adventiste mondiale.
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Histoires GLOW : Que votre lumière luise ! GLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) – est une initiative d’évangélisation qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « Tracts GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 29 langues. Voici deux courtes histoires qui nous viennent de la Pologne. GLOW touche vraiment des vies !
Histoire n° 1 :
Alors qu’elle marche dans une rue de la Pologne, une jeune femme tend un tract GLOW à un piéton. L’homme, qui ne parle que l’anglais, connaît déjà ces tracts. « Vous devez être une adventiste », dit-il. Comme elle fait signe que oui, il refuse de le prendre. « Voyez-vous, Madame, je suis athée », explique-t-il. La femme l’invite quand même à accepter le tract. Finalement, il le prend, écrit dessus l’adresse d’un site Web promouvant l’évolution, et le lui rend. La femme répond : « Monsieur, je vous promets de visiter ce site si, en retour, vous promettez de lire le tract. » L’homme accepte et s’en va, tract en main.
Histoire n° 2 :
Asia habite en Pologne. Alors qu’elle distribue des tracts GLOW dans la rue, elle aperçoit une femme d’une autre confession qui distribue, elle aussi, des imprimés. Les deux femmes s’offrent mutuellement leurs imprimés, s’entretiennent quelques instants, puis reprennent leur distribution. Au bout d’un moment, la femme non adventiste se rend compte que les gens acceptent davantage les tracts d’Asia, et que peu les jettent. Elle revient sur ses pas et demande : « Dites-moi, de quelle Église êtes-vous membre ? » Asia répond qu’elle est adventiste. Cette femme connaît déjà l’Église adventiste, car elle a écouté des sermons adventistes à la radio. Elle s’enquiert alors de l’adresse de l’église adventiste locale. Le samedi suivant, elle vient à cette église. Aujourd’hui, elle distribue des tracts GLOW ! Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de la Fédération des églises adventistes du centre de la Californie, aux États-Unis. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : sdaglow.org.
ILLU S TR A TION S :
RI C A RDO
C A M A C H O
S anté
Ces boissons
sucrées piègent
qui nous
Allan R. Handysides et Peter N. Landless
Trop sucrées, elles nuisent à notre santé Dans votre rubrique, vous encouragez l’hydratation en recommandant de boire beaucoup de liquides. Or, notre ado raffole des boissons gazeuses. Malheureusement, il a pris beaucoup de poids. Comment appliquer votre conseil de façon équilibrée, surtout en voyant notre fils qui s’efforce maintenant de perdre du poids ?
L
orsque nous conseillons de boire beaucoup de liquides, nous nous référons essentiellement à l’eau pure. Comme vous le soulignez, beaucoup de gens, jeunes et vieux, consomment de plus en plus de boissons gazeuses (qu’on appelle aussi sodas, ou boissons sucrées [SSBs]). Ces boissons sont bourrées de sucre raffiné. Elles contribuent fortement à l’épidémie d’obésité et de diabète partout dans le monde. Il en résulte de graves conséquences, surtout dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Une récente publication scientifique issue de l’Étude sur la charge mondiale de morbidité (GBD) a analysé 114 sondages nationaux sur l’alimentation. Ces données étaient représentatives de plus de 60 % de la population mondiale. Au chapitre des boissons sucrées, on a observé une variation marquée dans la consommation moyenne, se rangeant de moins d’une boisson sucrée par jour chez les femmes âgées chinoises, à plus de cinq par jour chez les jeunes hommes cubains. Les chercheurs ont d’abord déterminé la relation entre la consommation de boissons sucrées et l’indice de masse corporelle, ou IMC. L’IMC, c’est la relation entre la taille et le poids. En présence d’un IMC supérieur à 25, on parle de surpoids, et supérieur à 30, d’obésité. Nous vous encourageons à calculer votre propre IMC. De connaître ce nombre motive davantage quand vient le temps de modifier notre style de vie. L’Étude GBD a révélé qu’annuellement, plus de 180 000 décès à l’échelle mondiale sont attribuables à la consommation de grandes quantités de boissons
sucrées. La majorité de ces décès se produit dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Le Mexique se classe au premier rang du plus grand nombre de décès liés à la consommation de boissons sucrées (318 décès par million d’adultes), et le Japon, au dernier (environ 10 décès par million d’adultes). Comment expliquer cette relation effrayante entre les boissons sucrées et les taux de mortalité ? Plus on consomme de boissons sucrées, plus l’IMC grimpe (et accroît l’épidémie d’obésité). Un IMC élevé augmente le risque de maladies du cœur, de diabète, et des cancers liés à l’obésité, c’est-à-dire du sein, de l’utérus, de l’œsophage, de la vésicule biliaire, colorectal, du rein, et du pancréas. Par surcroît, la consommation de boissons sucrées affecte en mal la tension artérielle. Le 28 février 2011, l’Étude internationale sur les macro/ micronutriments et la tension artérielle (INTERMAP) a publié dans le journal Hypertension la découverte suivante : la consommation d’une seule canette de soda élève la tension artérielle. Deux ou trois canettes entraînent une élévation plus grande encore. C’est un gros problème chez les personnes souffrant d’hypertension, car il leur est plus difficile de la contrôler. Les boissons non sucrées, elles, ont un effet contraire. Que penser des édulcorants artificiels ? Un jour, alors que nous nous trouvions dans un restaurant en Europe, nous avons demandé au serveur quelles boissons sans sucre étaient disponibles. L’œil malicieux, il a répondu sans hésiter : « Nous avons de l’eau pure,
Messieurs ! » Jamais nous n’avons oublié sa répartie. L’eau pure est de loin la meilleure boisson. Nous avons tous intérêt à en consommer en quantité suffisante. Les données dont on dispose sur les édulcorants artificiels ne sont pas claires. Certaines d’entre elles prouvent qu’ils empêchent la prise de poids. Malheureusement, ceux qui les utilisent s’imaginent souvent qu’ils peuvent se permettre quelques calories supplémentaires (sous forme liquide ou solide) puisqu’ils ne consomment pas de sucre… Et les voilà qui prennent du poids et finissent quand même par devenir diabétiques ! Les églises adventistes de par le monde pourraient prendre l’initiative en s’assurant d’avoir des sources d’eau fiables dans leurs congrégations locales, et en faisant ainsi de chaque église un centre de santé communautaire. Où que nous habitions, nous ferions bien de limiter l’utilisation des bouteilles en plastique, lesquelles constituent une horrible source de pollution et une menace réelle pour la santé. Tandis que la collectivité sera témoin de notre approche bienveillante et responsable, elle désirera faire la connaissance de notre tendre Seigneur Jésus, la source même de la vie. n
Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé
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M éditation
D
e toutes les métaphores bibliques, aucune ne retient probablement autant mon attention que la métaphore « cœur de pierre ». Quelle figure puissante ! Un cœur de pierre… Nous avons là un non-sens, un oxymoron. Un cœur de pierre pourrait constituer une sculpture remarquable ou un souvenir bizarre. Froid, lourd, aussi encombrant et exsangue que les rochers du règne minéral, le cœur de pierre n’a pas sa place dans le corps humain. Qui, en effet, pourrait faire vivre une pierre simplement en lui donnant la forme d’un cœur ? Un cœur de pierre ne se contracte ni ne bat. C’est, en fait, un cœur devenu pierre – non un organe qui donne la vie, mais une épigraphe pétrifiée. Il existe une condition physique couramment appelée « cœur de pierre ». Dans le jargon médical, on parle de la « calciphylaxie cardiaque ». Souvent une complication de l’insuffisance rénale chronique, la calciphylaxie constitue la dernière étape de « l’effondrement » littéral du système vasculaire. Cette condition entraîne habituellement une thrombose vasculaire, des nécroses cutanées, et la sepsie. Dans les cas les plus graves, la calcification vasculaire atteint le cœur. À ce stade, le médecin ne peut plus grand-chose. Un coeur de pierre est incapable de vivre longtemps… La mort, inéluctablement, l’attend au prochain tournant. Des comportements à risque La Bible révèle au moins deux comportements entraînant le déclenchement de la « calciphylaxie spirituelle ». Le premier, c’est la désobéissance. Dans l’épître aux Hébreux, nous sommes invités à nous exhorter les uns les autres chaque jour, afin qu’aucun de nous « ne s’endurcisse par la séduction du péché » (He 3.13). Son auteur ajoute, en citant le psaume 95, « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (v. 15). Le second se rapporte davantage à un manque d’action. Lorsque Jésus
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Marcos Paseggi
un comme le Que nous manque-t-il pour l’obtenir ? rencontra deux disciples en deuil sur le chemin d’Emmaüs (Lc 24.13-35), il les réprimanda ainsi : « Hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! » (v. 25) Il veut nous faire comprendre, spécialement à l’égard des prophéties bibliques, que les croyances timides et le manque de rigueur dans l’étude de la Bible ont le potentiel de réduire le rythme cardiaque, de l’alourdir, bref, de nuire à son bon fonctionnement ! Ainsi, que ce soit par action ou par omission, la lenteur à agir selon la Parole écrite et incarnée nous expose dangereusement au durcissement du
cœur. En fait, nous sommes en butte à la calciphylaxie progressive ! Or, à ce stade, le rétablissement devient plus difficile. Consultez votre médecin Dieu merci, il y a de l’espoir pour les cœurs en processus de calcification mortelle. Les solutions nous sont fournies dans le contexte des passages cités plus haut. « N’endurcissez pas votre cœur », lit-on dans Psaumes 95.8. Dans ce chant, le psalmiste nous présente la solution avant même de mentionner le problème. Il écrit : « Venez, prosternons-nous, courbons-nous, fléchissons le genou devant l’Éternel qui nous a faits. Car
il est notre Dieu » (v. 6,7). Tandis que nous adorons Dieu et le reconnaissons pour créateur et rédempteur, que nous gardons à l’esprit que « nous sommes le peuple de son pâturage, le troupeau que sa main conduit » (v. 7), notre cœur demeure réceptif à ses invitations, s’épanouit et s’édifie. Une autre solution se trouve dans l’histoire des disciples
vos cœurs sont endurcis. Chaque obstacle, chaque ennemi intérieur ne fait qu’augmenter le besoin que vous avez du Christ*. » En fait, le grand Médecin nous invite à suivre le traitement de la calciphylaxie spirituelle le plus drastique. Une fois de plus, ce traitement est double. Premièrement, le Seigneur nous appelle à « circoncire » notre cœur – une autre grande métaphore biblique ! C’est là
observent et pratiquent mes lois » (v. 20, LSG). Un cœur de chair est obéissant et sage, car il appartient à un humain qui s’épanouit, qui fait de la loi du Seigneur ses délices (voir Ps 1.2). Un cœur qui bat au rythme du cœur de l’Infini ne risquera jamais de souffrir de calciphylaxie spirituelle. Il est tendre, malléable, toujours prêt à se sonder, à faire demi-tour, à être renouvelé.
Un cœur qui bat au rythme du cœur de l’ ne risquera jamais de souffrir de calciphylaxie spirituelle.
Infini
d’Emmaüs. Après que les disciples au cœur brisé eurent découvert qu’ils avaient marché avec Jésus tout le long du chemin, ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24.32) En vérité, une rencontre avec le Christ embrase les cœurs tièdes ! Après avoir bu avidement les paroles de Jésus et joui de sa présence, les cœurs lents et engourdis ne peuvent s’empêcher de brûler et, du coup, d’illuminer et de réchauffer un monde au cœur froid. L’ultime solution Le péché dispose d’une puissance d’engourdissement telle qu’il peut nous arriver de croire que notre cœur est endurci depuis si longtemps qu’il est impossible de faire demi-tour. Mais Ellen White n’est pas de cet avis : « Ne vous découragez pas en sentant combien
une invitation à mettre de côté tout ce qui rend notre cœur ordinaire. Désormais, nous avons un cœur choisi, un cœur qui porte en lui la marque distinctive que la réalité suivante nous confirme : « Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jn 4.19, LSG). Deuxièmement, il nous invite à nous soumettre à lui, et promet de nous donner « un cœur nouveau », de mettre en nous « un esprit nouveau ». Voici ce qu’il déclare au sujet de ses enfants : « J’ôterai de leur corps le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair » (Ez 11.19, LSG). Un cœur tout neuf ! Rien de moins qu’une transplantation cardiaque ! Un cœur nouveau À l’instar d’une intervention chirurgicale, la chirurgie cardiaque du Seigneur a un but précis. Le grand Médecin dit clairement : « afin qu’ils suivent mes ordonnances, et qu’ils
Dans son « package deal », Dieu inclut son « pacemaker », c’est-à-dire, son Esprit (voir Ez 36.27). Il lui tarde de nous donner un cœur en harmonie avec celui qui s’est sacrifié une fois pour toutes afin de nous débarrasser de notre cœur de pierre. Il nous promet un organe qui battra à tout jamais en harmonie avec la volonté et les voies du Seigneur de l’univers. Ce cœur nouveau qu’il nous offre, ce n’est rien de moins qu’un cœur de chair, un cœur selon son cœur. n * Ellen G. White, Messages à la jeunesse, p. 110.
Marcos Paseggi est
traducteur, chercheur biblique, et auteur. Il habite à Ottawa, en Ontario, au Canada.
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C royances
fondamentales
N U MÉ R O 27
Tourmentés ...
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siecl
ous sommes en plein séminaire sur le livre de l’Apocalypse. Après avoir présenté le sort des incroyants tel que décrit dans Apocalypse 20, je lis Apocalypse 20.10 et 15 (LSG) au sujet du jugement final : « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » « Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. » Je lève alors les yeux vers mon auditoire. « Mes amis, il s’agit, assurément, des versets les plus solennels de toute la Bible. Mais s’il vous plaît, attention à l’expression aux siècles des siècles ! Dans la Bible, aux siècles des siècles ne veut pas toujours dire éternel. Cette expression peut également signifier que les conséquences d’un acte sont éternelles. » « Voulez-vous dire que Satan, ses anges, et les incroyants ne brûleront pas éternellement ? » demande Linda. « C’est exact. Remarquez comment le mot éternel est utilisé au verset 7 de l’épître de Jude. Jude écrit que les habitants de Sodome ont subi la peine d’un “feu éternel”. Sodome et ses habitants brûlent-ils encore ? Non. Il est clair que le terme éternel ne signifie pas nécessairement pour toujours. Après tout, pourquoi Dieu voudrait-il voir les pécheurs être tourmentés éternellement ? » « Parce que c’est la justice », réplique Linda, qui tient à rester fidèle à la Parole de Dieu. « Dieu est juste, et la Bible dit qu’un Dieu juste punira les pécheurs éternellement. Vous n’avez qu’à lire de nouveau Apocalypse 20.10. »
L’enfer et l’herméneutique Et voilà que commence une discussion qui transforme mon séminaire en une étude biblique approfondie sur « l’enfer » éternel. Linda connaît bien sa Bible. Elle explique que l’expression aux siècles des siècles dans Apocalypse 20.10 est exactement celle que Pierre utilise pour décrire le caractère éternel de Dieu1 : « à qui appartiennent la gloire […] aux siècles des siècles » (1 P 4.11). « Admettez, pasteur, qu’il serait incohérent de donner à l’expression de Pierre un sens littéral, et un sens figuré à celle de Jean ! » Je ne peux nier la pertinence de son observation. Nous cherchons de nouveau dans nos Bibles et remarquons que Jésus et les apôtres utilisaient souvent au sens figuré le mot aion, « éternel », de même que les expressions où il est employé2. Mais cette réponse ne satisfait pas Linda. Elle nous rappelle
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des
siècles ? Le jugement final à la lumière du caractère de Dieu
qu’en écrivant sur le jugement final, Jean n’a pas simplement utilisé le mot « éternel » – il a insisté en disant pendant les éternités de l’éternité. « Pourquoi, demande-t-elle, a-t-il souligné l’idée de l’éternité s’il ne souhaitait pas qu’elle soit comprise de façon littérale ? » Pour répondre à cette question, il faut se souvenir qu’en écrivant l’Apocalypse, Jean se servait de nombreuses expressions de l’Ancien Testament. Au sujet du jugement final, il semble se référer à la destruction d’Édom telle que décrite dans Ésaïe 34.10. Selon ce verset, la fumée du châtiment d’Édom « s’en élèvera éternellement ». Il est évident qu’un problème se pose en donnant un sens littéral à cette expression. Le pays d’Édom ne brûle plus, ne se consume plus. La formulation d’Ésaïe visait donc à souligner dans l’esprit hébraïque la destruction complète d’Édom. Élevé dans les Écritures hébraïques, Jean semble prendre pour exemple du jugement final la destruction d’Édom. Il traduit librement l’idée d’Ésaïe en grec pour montrer que le jugement final sera aussi complet que celui d’Édom3. Comme Ésaïe, il se sert de l’idée de l’éternité pour véhiculer l’idée de la permanence du jugement plutôt que sa durée.
es
Paul Wright
Le caractère de Dieu Bien qu’encore sceptique, Linda commence à comprendre. « Donc, le mot éternité ne veut pas dire que le jugement durera éternellement, mais qu’il sera complet ? » demande-t-elle. « C’est ce qu’il faut retenir. » Puis je lui demande de réfléchir à un autre aspect très important. « Un Dieu qui tourmente les pécheurs éternellement peut-il être un Dieu d’amour ? Que diriez-vous si un tribunal décidait de torturer un criminel pendant l’éternité au lieu de prononcer “tout bonnement” la peine de mort ? Que penseriez-vous des gens qui proposeraient un tel châtiment 4? » « Si vous avez raison, répond-elle, alors la seconde mort n’est pas une mauvaise chose. Je pense qu’en fait, je préférerais ne plus exister pendant toute l’éternité. Finis les inquiétudes, les problèmes – je serais au repos. » Dans la salle où se tient le séminaire, on pourrait entendre voler une mouche. Les autres participants réfléchissent à ce que Linda vient de dire. Il est manifeste que par le passé, cette femme avait accepté le Christ par crainte du châtiment éternel. Maintenant qu’elle vient d’apprendre que « l’enfer » n’est pas éternel, elle doit revoir les mobiles derrière son désir d’aller au ciel. Comme cette discussion a grignoté une bonne partie du
temps alloué au séminaire, je décide de clore en offrant à Linda un exemplaire de La tragédie des siècles5, et lui suggère d’en lire le dernier chapitre. Dans ce chapitre, Ellen White brosse un merveilleux tableau du Dieu d’amour et suggère que le plus grand châtiment que subiront les êtres humains, ce sera non le feu éternel, mais la prise de conscience soudaine d’avoir manqué l’occasion de passer l’éternité avec lui. La vie éternelle constitue, sans aucun doute, le meilleur choix qu’on puisse faire. n 1 Eis
tous aionas ton aionon, « sur les éternités de l’éternité ». Philémon 15 ; Lc 1.70 ; et Actes 3.21, où dans chaque cas le mot aion a été correctement traduit au sens figuré. 3 Voir The Seventh-day Adventist Bible Commentary, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1957, vol. 7, p. 832. Pour une explication très similaire, écrite du point de vue des commentateurs évangéliques, voir A. Pohl, Offenbarung des Johannes, Wuppertaler Studienbibel, Wuppertal, R. Brockhaus Verlag, 1989, p. 506. 4 Comparez aussi les paroles de Jésus dans Matthieu 10.28. 5 Ellen G. White, La tragédie des siècles. 2 Voir
Paul Wright, originaire de l’Angleterre, est pasteur en chef de l’église adventiste de Wolfswinkel, à Zürich, en Suisse.
Le millénium et la fin du
péché
Le millénium est une période de mille ans de règne du Christ avec ses élus, dans le ciel, entre la première
et la deuxième résurrections. Pendant cette période, les méchants morts seront jugés. La terre sera totalement dévastée ; elle ne comptera pas un seul être humain vivant, mais sera occupée par Satan et ses anges. Lorsque les mille ans seront écoulés, le Christ, accompagné de ses élus, descendra du ciel sur la terre avec la sainte cité. Les méchants morts seront alors ressuscités, et, avec Satan et ses anges, ils entoureront la cité ; mais un feu venant de Dieu les consumera et purifiera la terre. Ainsi, l’univers sera libéré à jamais du péché et des pécheurs. (Ap 20 ; 1 Co 6.2,3 ; Jr 4.23-26 ; Ap 21.1-5 ; Ml 4.1 ; Ez 28.18,19)
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E n couverture Sandra Blackmer
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OYiM : injecter le bénévolat dans l’ADN des jeunes adventistes
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u rigoles ! Tu dois l’avoir quelque part ! » C’est l’anniversaire de Lance. Janina, son amie, l’a emmené à un restaurant coréen de Manhattan, à New York (États-Unis), pour fêter ça. Mais à leur retour, alors que le train vient juste de s’arrêter à la station de métro, Janina s’écrie, consternée : « Oh non ! Je ne trouve pas ma carte de métro ! » « Regarde vite dans tes poches, ton sac, dit Lance. Dépêche-toi, le train va partir ! » Janina cherche frénétiquement sa carte, mais en vain. Le train démarre sans eux. Soudain, elle touche quelque chose dans l’une de ses poches. Triomphante, elle sort sa carte. « La voilà ! Je l’ai trouvée ! » Lance et Janina sautent dans le train suivant. Dans un soupir de soulagement, ils s’affalent sur leurs sièges et se lancent dans une conversation animée sur leurs sujets favoris : la théologie et la religion. Quatre passagers assis près d’eux les écoutent parler et finissent par se joindre à la conversation. Et avant même que leurs nouveaux amis n’atteignent leur station de métro, Lance et Janina leur tendent des imprimés traitant de sujets bibliques. Enfin, ils échangent leurs cartes d’affaires et leurs courriels, histoire de garder le contact. « Après leur départ, nous nous sommes donné un “high five” et avons tant ri de bonheur que les gens ne cessaient de nous regarder, raconte Lance. Ils se demandaient ce qui se passait, pourquoi nous étions si heureux. « La perte momentanée de cette carte était
L A r r y
«
Jeunes. Différe À gauche : AU SECOURS DES SINISTRÉS : Carlos Sanchez (extrême droite), membre de OYiM, dirige des bénévoles de l’Académie adventiste Sandia View, du Nouveau-Mexique, dans la livraison de meubles aux victimes de l’ouragan Sandy. À droite : APRÈS LE BLIZZARD : Plusieurs membres de OYiM enlèvent la neige à une église adventiste locale après un puissant blizzard.
A n t h o n y
S ta n y e r
Pernille Rasmussen Division transeuropéenne Danemark
Anthony Stanyer
Division Asie-Pacifique Sud Philippines
Paul Ogaga
Division du centre-ouest de l’Afrique Nigeria
nts. Unis. providentielle, ajoute-t-il. Le Seigneur voulait que nous partagions notre foi spécifiquement avec ces gens-là. » Une initiative novatrice Kang Dong Won, 22 ans, appelé Lance, est l’un des 14 jeunes adultes se trouvant actuellement à New York dans le cadre d’une initiative du Département du Ministère de la jeunesse appelée « Une année en mission », ou OYiM. Il s’agit, en fait, de la première étape d’un projet visant à injecter le bénévolat dans l’ADN des jeunes de l’Église adventiste. Lance est originaire de la Corée du Sud, un pays de la Division Asie-Pacifique Nord. Les autres membres de l’équipe viennent de pays tels que l’Afrique du Sud, la Russie, l’Inde, la Tanzanie, l’Allemagne, la Syrie, et l’Australie. L’initiative OYiM a pour objectif de former ces jeunes adultes âgés de 20 à 39 ans, afin qu’ils développent une méthode intégrée d’évangélisation pendant leur séjour de six mois à New York. Ce programme leur donnera des occasions de s’engager directement dans le leadership et la prise de décision, et d’utiliser leurs talents dans la préparation du terrain, en prévision des campagnes d’évangélisation NY13 devant commencer en juin 2013*. Après quoi, ils retourneront dans leurs divisions respectives. Ils passeront un autre six mois à transmettre leurs nouvelles compétences à une équipe
de bénévoles fraîchement recrutés. Puis, ils détermineront les méthodes et outils pouvant être appliqués avec succès dans leurs propres cultures. En dernier lieu, ce sera au tour des unions et des fédérations de suivre le même processus. « Nous aspirons à ce que les jeunes s’impliquent à fond dans la mission, dit Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale. Or, le programme “Une année en mission” est l’un des moyens d’y arriver. Grâce à ce programme, des jeunes adultes pourront consacrer une année de leur vie dans le service missionnaire là où ils habitent, dans leur propre territoire, ou ailleurs dans le monde. » Chaque semaine, différents dirigeants de la Conférence générale (GC) et de la Division nord-américaine (NAD) forment et instruisent ce groupe de jeunes par le biais d’ateliers sur les différentes formes d’évangélisation.
Voir plus loin Une grande partie du programme OYiM comprend le service à la communauté : nourrir les sans-abri, prêter main-forte aux victimes de l’ouragan Sandy, visiter les résidants des maisons de retraite et les femmes des refuges pour victimes de maltraitance, organiser des programmes pour les enfants. En outre, ces jeunes s’entretiennent et prient avec les passants dans les rues, y compris au Times Square, à New York. « Le service à la communauté doit devenir un style de vie, quelque chose que l’on fait tous les jours », explique Janina Irving, une jeune de la NAD qui participe au programme Division sud-américaine OYiM. « Nous apprenons à Brésil atteindre les gens là où ils sont, à satisfaire leurs besoins, et ensuite, à leur présenter l’Évangile. » Liz Motta, du Brésil, s’implique dans le tutorat des
Liz Motta
Daryl Joshua
Division Asie du Sud Inde
enfants deux matins par semaine à une école publique intermédiaire. Au début, ça n’a pas été facile, compte tenu de l’interdiction formelle de parler de Jésus ou de l’Évangile. Cependant, Liz croit qu’elle et les autres membres de l’équipe marquent des points auprès des enfants et du personnel. « Ils nous trouvent différents dans notre façon de nous occuper des enfants. Ils sentent combien nous les avons à cœur, observe-t-elle. Même les profs nous étreignent et nous disent : “Après votre départ, vous allez nous manquer.” » L’ouragan dévastateur Sandy d’octobre 2012 et le puissant blizzard de février 2013 ont suscité le besoin urgent de secours. Josh Wood, de l’Australie, souligne cette remarquable « occasion de témoigner ». « Nous avons travaillé avec le Service à la communauté pour venir en aide aux victimes de ces tempêtes, dit-il. Évidemment, le temps que nous y avons consacré a empiété sur le temps que nous aurions pu allouer à l’évangélisation. Mais au fond, ce que nous avons fait, cette sollicitude que nous leur avons manifestée, c’était simplement de l’évangélisation sous une autre forme. » Le week-end du 22 au 24 mars 2013 a mis particulièrement l’emphase sur le service. Sous la direction de Gilbert R. Cangy, directeur du Département du Ministère de la jeunesse de la GC, de Ruben Merino, directeur du ACS de la Fédération du Grand New York, et de José H. Cortes Jr, directeur de la jeunesse de l’Union atlantique – les 14 jeunes adultes ont dirigé des centaines de bénévoles dans des projets intitulés « Actes de compassion » partout dans New York. Le moment fort s’est produit lorsque des milliers de jeunes adventistes de sept différents États américains ont traversé à pied le pont de Brooklyn pour promouvoir la compassion et protester contre la violence dans la ville. Cet événement
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E n couverture Jeremia Maluila
Division du centre-est de l’Afrique Tanzanie
Microcosme de l’Église mondiale Quatorze jeunes adultes – neuf gars et cinq filles de 14 régions du monde – habitent et travaillent ensemble. C’est là « l’unité dans la diversité » à son meilleur ! Ils ont affaire non seulement avec des différences d’âge, de langue,
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discussion, raconte-t-il. Nous avons partagé nos différents points de vue sans pointer l’autre du doigt. Et je dois admettre que dans cet échange amical et respectueux, j’ai appris des choses, et lui aussi. Nous ne sommes pas tenus d’accepter les croyances de notre interlocuteur ; nous sommes d’accord… d’être en désaccord ! Ceci ne nous empêche pas de nous étreindre, de vivre et de travailler ensemble. » Anna Gavelo, de la Russie, décrit ainsi l’équipe : « Nous sommes d’ethnies et de couleur différentes. Nous portons des vêtements différents. Mais tout compte fait, nous sommes les mêmes à bien des égards. […] Nous sommes vraiment frères et sœurs en Christ. » Certains d’entre eux proviennent d’un foyer adventiste ; d’autres, tels qu’Essam Habib (baptisé il y a seulement trois ans), de la Syrie, non. Essam est le S ta n y e r
de sexe, mais aussi avec des différences culturelles et théologiques. Lance, par exemple, considère que les New-Yorkais manquent de respect les uns envers les autres, particulièrement envers ceux qui occupent un poste de leadership – ce qui est tout à fait choquant pour la culture asiatique. Josh, qui a séjourné en Inde, estime qu’il y a des différences au chapitre des conditions économiques et d’hébergement. Habitué à vivre dans une maison de 12 pièces dans son pays, l’Australie, il a vu en Inde trois générations d’une famille demeurer dans une maison de seulement deux pièces… Les points de vue théologiques de ces 14 jeunes sont fortement traditionnels chez les uns, et carrément « libéraux » chez les autres. Des questions telles que les activités convenant au sabbat ont suscité des débats tellement musclés que certains spectateurs se sont demandé si l’unité dans la mission est chose possible au sein d’un groupe aussi divers. Cependant, ces jeunes adultes considèrent ces débats comme des « expériences de croissance » menant à une meilleure compréhension des autres et de leur style de vie. Lukas Hermann, adventiste depuis seulement deux ans, dit qu’en Allemagne, son pays, « les gens ont plutôt tendance à se méfier les uns des autres et à écarter les opinions contraire aux leurs ». Il reconnaît que cette expérience de groupe l’a aidé à mieux se comporter avec ceux dont les points de vue et croyances diffèrent des siens. « OYiM m’a aussi aidé sur le plan personnel. Je sonde davantage la Bible pour y découvrir des choses pour moi-même », dit-il. « Nous avons dû apprendre à nous ajuster pour éviter de nous offenser les uns les autres, surtout en ce qui concerne la façon d’observer le sabbat », ajoute Anthony Stanyer, des Philippines. « Une fois, Lance et moi avons eu une longue
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a entraîné chez certains New-Yorkais une prise de conscience suffisamment importante pour se demander s’il n’était pas temps de revenir à Dieu. Paul Ogaga, du Nigeria, s’est impliqué à la bibliothèque municipale Far Rockaway en racontant des histoires aux enfants et en leur faisant faire du bricolage. Un jour, une femme est arrivée avec ses trois enfants. Elle séjournait dans un refuge pour femmes victimes de maltraitance. Voyant avec quel intérêt ses enfants écoutaient les histoires de la Bible et recevaient des boîtes sur lesquelles ils avaient peint le message « Je t’aime, Maman », elle a demandé à Paul à quelle Église il appartenait. « Quand je lui ai dit que j’étais adventiste du 7e jour, elle m’a demandé : “Votre église est-elle aussi dynamique ? Si oui, je vais y aller. […] Je sens que c’est Dieu qui m’a amenée ici. Il veut sans doute que je retourne à l’église. » « Le grand nombre de jeunes ayant participé aux [projets et à la marche] montre de quelle façon nos jeunes veulent servir Dieu », dit Daniel R. Jackson, président de la NAD. « Ils veulent le servir non en réchauffant les bancs de l’église et en écoutant des cantiques, mais en faisant du bien au nom de Jésus. C’est là ce qu’il faut faire – toucher des gens et leur donner de l’espoir au nom de Jésus. » Daniel Jackson, Donna, sa femme, ainsi que d’autres dirigeants de l’Église, ont visité plusieurs projets « Actes de compassion » et participé à la marche.
Ci-dessus : ÉQUIPES DE PRIÈRE : Des membres de l’équipe OYiM prient avec des passants dans un métro de New York.
Carlos Sanchez
Division interaméricaine Mexique
Lukas Hermann
Division intereuropéenne Allemagne
Janina Irving
Division nord-américaine Texas, États-Unis
À gauche : Daniel Jackson (à gauche), président de la NAD, et Ruben Merino (à droite), directeur du ACS de la Fédération du Grand New York, encouragent Essam Habib, membre de l’équipe OYiM, lequel était responsable du ministère de la prière dans les quartiers chics de Manhattan.
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seul adventiste de sa famille, et aussi de sa région. Dans son pays, il ne peut jouir de la communion fraternelle le sabbat. Il doit « créer » ses propres activités sabbatiques. Le sabbat matin, il fait son culte personnel et écoute parfois des émissions religieuses. Ensuite, il rend visite à des amis ou à des personnes de la collectivité qui ont éventuellement besoin d’aide. « Je prends le temps de faire du bien aux autres et de leur montrer qu’ils sont importants pour moi », explique-t-il. Pernille Rasmussen, du Danemark, qualifie la mission commune du groupe de facteur unificateur. Même si chacun provient d’une culture différente, dit-elle, « nous nous sommes réunis dans un but, un objectif unique : mettre Jésus au centre [du programme], et avoir des moments de méditation et de prière ensemble. » « Les différences n’ont pas d’importance, ajoute Jeremia Maluila, de Tanzanie. Au lieu d’insister sur nos divergences, de passer notre temps à discuter de nos différences, nous nous efforçons constamment d’atteindre les nombreuses cultures en utilisant nos différentes perspectives. » New York, New York Le style de vie effréné de New York a de quoi étourdir certains membres de l’équipe de OYiM. Essam en particulier se demande pourquoi « certains meurent d’envie de venir à New York ». « Les gens ne cessent de courir ! Ils parcourent de longues distances pour aller travailler, puis pour rentrer à la maison. Il est clair qu’ils ne jouissent pas de la vie. Dans mon pays, nous travaillons moins et nous reposons plus. Ici, ils travaillent dur pour dépenser plus d’argent. »
En haut, à droite : MARCHE POUR LA COMPASSION : Des milliers de jeunes adventistes de sept différents États américains ont traversé à pied le pont de Brooklyn lors du Week-end de la compassion. En bas, à droite : BRICOLAGE : Liz Motta aide des enfants à faire du bricolage à la bibliothèque municipale Far Rockaway.
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C royances
fondamentales
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S ta n y e r
Ci-dessus : SATISFAIRE LES BESOINS FONDAMENTAUX : L’équipe OYiM considère comme une priorité de satisfaire les besoins fondamentaux des nécessiteux de la collectivité. À gauche : UN SURVIVANT DE SANDY : Anthony Stanyer, de l’équipe OYiM, en compagnie d’un jeune survivant de l’ouragan Sandy. C o u r t o i s i e
d e
Josh est d’accord, et remarque que ce style de vie met des barres dans les roues de l’évangélisation parce que les membres de l’Église adventiste à New York ont le même style de vie. Par conséquent, ils manquent de temps et d’énergie pour accomplir leur mission au sein de leurs collectivités. « Ils désirent sans doute s’impliquer dans la mission, mais le rythme fou de New York les freine », remarque-t-il. Daryl Joshua, de l’Inde, a un point de vue différent. Il applaudit les nombreuses occasions de travail et de croissance personnelle ici, particulièrement pour les immigrants qui n’arrivaient pas à soutenir financièrement leurs familles dans leurs pays d’origine. « Ils gagnent de l’argent et en envoient dans leurs pays. Si leurs familles sont ici avec eux, ils arrivent mieux à les soutenir et à éduquer leurs enfants », dit-il. Les familles d’immigrants composent une grande portion de la population new-yorkaise. Beaucoup d’entre eux ont grandi à New York et s’y sentent parfaitement chez eux.
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OY i M
Carlos Sanchez estime que les NewYorkais sont moins chaleureux que les habitants de la petite ville mexicaine de son enfance. Pour atteindre les gens ici, a-t-il appris, il faut d’abord gagner leur confiance par le biais d’une conversation. « Tous les matins, juste avant de quitter l’appartement, nous demandons au Saint-Esprit de nous guider, dit Carlos. Nous avons l’assurance que Dieu va mettre devant nous les gens auxquels il désire que nous nous adressions. » Les températures froides de la région ont rendu la vie dure à Alveena Pillay, de l’Afrique du Sud. Heureusement qu’elle s’acclimate bien à d’autres égards ! Elle dit qu’elle peut maintenant confirmer l’adage qui dit que New York ne dort jamais. « J’ai affiché sur Facebook une photo du pasteur Ruben et de moi en train de faire les courses à 1 h 30 ! » Avant son arrivée à New York, on l’avait prévenue que les New-Yorkais ne sourient jamais. Cependant, Alveena a découvert que lorsqu’elle sourit aux gens, la plupart lui rendent son sourire. Une
exception, toutefois, l’attriste encore. Un jour, elle a remarqué un homme en état d’ébriété ou sous l’effet de drogues. Il portait une veste beaucoup trop grande pour lui. Les gens le regardaient. Levant les yeux, il a aperçu Alveena, laquelle s’est empressée de lui sourire. « Il était clair que cet homme était surpris de voir quelqu’un lui sourire, raconte-t-elle avec tristesse. Manifestement, il ne savait trop comment réagir. » Des efforts missionnaires qui rapportent Au moment de ces interviews, les membres de l’équipe de OYiM n’ont pas encore terminé leur séjour de six mois à New York. Mais leurs efforts missionnaires donnent des résultats. Ils sont convaincus que Dieu les a guidés personnellement dans cette ville. « Dieu a choisi chacun de nous, dit Daryl. Nous ne comprenons peut-être pas totalement pourquoi, ni ce que nous avons de spécial à apporter. Mais c’est Dieu qui nous a amenés ici. C’est pourquoi nous n’avons qu’un désir : le servir de tout notre cœur. » n * Pour plus d’information sur NY13, visitez le site www.ny13.org.
Pour en découvrir davantage sur OYiM, et pour voir des films vidéo (produits par Adventist News Network) du programme et des membres de l’équipe, visitez le site http://oneyearinmission.org.
Sandra Blackmer
est rédactrice adjointe de Adventist World.
E sprit
de
prophétie
Ellen G. White
LumièreBeaucoup dansdeles villes citadins ont soif de lumière L
es ténèbres spirituelles qui, aujourd’hui, couvrent toute la terre, deviennent plus intenses dans les villes surpeuplées. C’est dans les grandes métropoles que le prédicateur rencontre les pécheurs les plus endurcis et les plus grands besoins. Et cependant, dans ces mêmes villes, s’offrent aux gagneurs d’âmes les plus grandes occasions. Mêlées à la multitude de ceux qui ne se soucient ni de Dieu ni du ciel, de nombreuses âmes recherchent la lumière et la pureté du cœur. Même parmi ceux qui sont insouciants et indifférents, de nombreuses âmes peuvent encore être touchées par la révélation de l’amour de Dieu pour les hommes. […] Une occasion de connaître et de comprendre L’Esprit du Seigneur invite encore les hommes à entreprendre ce travail avec un courage et un zèle renouvelés, et à multiplier leurs efforts pour achever l’œuvre. Le Seigneur parle franchement à ses enfants. Le travail qui aurait dû être fait dans ces villes si longtemps négligées accuse un énorme retard ; maintenant, ils doivent chercher à racheter le temps. […] La bénédiction céleste reposera sur ceux qui, ayant reçu les talents nécessaires pour travailler dans les villes, entreprennent cette œuvre, même au prix d’un grand sacrifice. Nos villes réclament partout le travail assidu et enthousiaste des serviteurs de Dieu. […] Oh, puisse chaque croyant apprécier le fait que le Seigneur confie à chacun de ses serviteurs une œuvre claire et précise ! […] Le message du troisième ange doit être maintenant proclamé non seulement dans les pays lointains, mais encore dans des endroits proches de nous que nous avons négligés, où se trouvent des multitudes sans connaissance qui se perdent. […] Les croyants de chaque église doivent être encouragés à prendre cette œuvre en main. Que les pasteurs, médecins et tous ceux qui connaissent la vérité s’occupent judicieusement de l’œuvre du Seigneur, Bible en main, d’un cœur réceptif à l’instruction divine. Qu’ils fixent les yeux sur Jésus, l’auteur et le consommateur de leur foi. S’ils ont une perception juste du caractère sacré de l’œuvre que Christ désire les voir accomplir, leur ministère sera revêtu d’une sainte influence qui témoignera de son inspiration divine. […] Le Seigneur vous appelle Le Seigneur appelle hommes et femmes qui possèdent la lumière de la vérité pour notre temps à s’engager personnellement dans une œuvre missionnaire authentique. Les membres d’église habitant dans les villes doivent particulièrement exercer, en toute humilité, leurs talents auprès de ceux qui soupirent après le message destiné à notre monde aujourd’hui.
De riches bénédictions sont réservées à tous ceux qui s’abandonnent entièrement au Seigneur. Tandis qu’ils s’efforcent de faire connaître l’Évangile, ces serviteurs de Dieu découvriront de nombreuses personnes prêtes à répondre à leur appel. […]. La vérité devrait être tout pour les croyants. Si elle devient non seulement une question d’intelligence, mais une puissance stimulante dans la vie, les croyants révéleront une piété et une grâce qui les distingueront des mondains. Lorsque la vérité pénètre dans le cœur, elle agit sur lui avec puissance. La vérité est un sentiment divin, un élément vivant qui ne peut s’empêcher de se révéler dans la vie de celui qui le reçoit. Elle convaincra puissamment quiconque se donne sans réserve à Dieu pour apporter le salut aux âmes perdues. Dans l’Église chrétienne primitive, l’œuvre des apôtres était caractérisée par de merveilleuses manifestations de la puissance de Dieu dans la vie des croyants. Grâce à l’inspiration du Saint-Esprit, des multitudes furent amenées à la connaissance de la vérité telle qu’elle est en Jésus. Ceux qui œuvrent en faveur des âmes en cette époque d’impénitence et d’incrédulité doivent se soumettre eux-mêmes entièrement à Dieu, et travailler de concert avec les intelligences célestes. La puissance du Saint-Esprit accompagnera les efforts de ceux qui consacrent sans réserve leurs énergies et leur être tout entier à l’achèvement de l’œuvre qui doit se faire dans les derniers jours. Les anges de Dieu coopéreront avec eux. Alors, beaucoup seront amenés à la connaissance de la vérité et partageront joyeusement la destinée de ceux qui gardent les commandements de Dieu. L’argent affluera dans les coffres ; des ouvriers consacrés se lèveront et entreront dans les champs des grandes régions qui n’ont pas encore été averties, en sorte que l’œuvre s’achèvera bientôt dans le triomphe. n
Aujourd’hui,
les besoins du monde ne sont pas moindres que ceux aux jours des apôtres.
Cet article a d’abord paru dans Review and Herald le 7 avril 1910. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.
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L’adventisme : son histoire DIVI S ION
INTEREURO P ÉENNE
L
a proclamation de l’Évangile ici-bas constitue un défi permanent. Et ceci est particulièrement vrai en Europe. Compte tenu d’un effectif de 371 000 membres sur un continent où la population se chiffre à environ 700 millions d’habitants, l’Église adventiste en Europe constitue une minorité. Environ 33 pour cent de cette population est catholique romaine, 12 pour cent, orthodoxe, et pas plus de 10 pour cent, protestante. Les adventistes, eux, ne comptent que pour 0,05 pour cent de la population européenne… Voilà qui en dit long sur l’ampleur de notre défi missionnaire. Un continent riche en histoire La culture occidentale puise ses racines en Europe – un continent fascinant, marqué tour à tour par la lumière et les ténèbres, un continent où la civilisation a atteint des sommets impressionnants, mais aussi les abysses humains les plus profonds. En Europe, l’histoire de l’ère culturelle du christianisme couvre deux millénaires. C’est là que les pèlerins et les moines vécurent, que les grands théologiens enseignèrent. C’est là que furent construites des cathédrales majestueuses, des monastères imposants, et des universités célèbres. C’est là qu’au nom de Dieu, les croisades et l’Inquisition écrasèrent tout sur leur passage, que la croissance de l’Islam fut stoppée, et que Luther confronta l’empereur, le pape, et l’Empire. C’est depuis l’Europe que des missionnaires chrétiens furent envoyés dans le monde entier. C’est encore en Europe que les grandes tendances historico-intellectuelles et les révolutions de l’ère moderne virent le jour, et que deux guerres mondiales dévastatrices fauchèrent la vie de millions de personnes. À cette époque, des chrétiens, y compris des adventistes, prirent courageusement position contre les dictatures fasciste et communiste au prix de leur vie. Enfin, dans l’Europe actuelle, l’athéisme, la sécularisation, et le postmodernisme triomphent. Quel tableau ! C’est sans aucun doute sur ce continent que les adventistes (depuis le commencement de leur mission il y a 150 ans) ont été confrontés à autant de
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D’HIER À AUJOURD’HUI : La première église adventiste à Tramelan (à droite) et l’actuel siège de la division, à Berne (extrême droite).
Daniel Heinz
Regard sur
en Europe l’Église Une histoire de foi,
d’engagement, et de persévérance
changements sociopolitiques, de conflits, et de premières. Les adventistes en Europe C’est en Europe que les adventistes débutèrent l’œuvre missionnaire (1864) après l’Amérique du Nord. L’infatigable et non-conformiste Michael Czechowski fut le premier adventiste à fouler le sol européen. Historiquement, il est considéré comme l’un des fondateurs des missions adventistes mondiales. Michael Czechowski, un ancien moine franciscain polonais, se convertit à l’adventisme en Amérique du Nord. Il travailla parmi les Vaudois dans le nord de l’Italie, et plus tard, en Suisse, où il fonda en 1867 la première église adventiste à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Située à Tramelan, cette vieille église en bois, bien qu’inutilisée, subsiste encore. Idéalement, on pourrait la transformer en musée adventiste. En 1874, John N. Andrews, le premier missionnaire adventiste officiel, débarqua en Suisse pour continuer l’œuvre de Michael Czechowski. La Suisse devint ainsi le berceau de l’adventisme en Europe. Après 1886, l’œuvre missionnaire adventiste fit une percée lorsque Louis R. Conradi réussit pour la première fois à enraciner l’adventisme en Europe en adaptant les méthodes missionnaires américaines à la culture européenne. L’Europe fut aussi le premier continent à l’extérieur de l’Amérique du Nord qu’Ellen White visita (1885-1887). De Bâle, elle se rendit dans différents pays. Son séjour en Europe ouvrit les yeux des jeunes
églises par rapport à la mission, favorisa leur unité et les guida spirituellement. La première division européenne fut créée en 1913 à titre d’entité officielle de l’Église. En réalité, les églises adventistes en Europe possédaient ce statut depuis 1908. Le siège de la Division européenne (et de nombreux champs en Afrique et en Asie) fut d’abord installé à Hambourg (Allemagne), puis à Berne (Suisse – de 1922 à 1928), et enfin, à Londres (Angleterre). Croissance et développement Les années 1922 à 1928 sont considérées comme une époque de progrès significatif pour l’œuvre de Dieu. En effet, l’effectif de l’Église en Europe passa d’environ 53 000 membres à 89 000. En 1922, 30 missionnaires européens servaient à l’étranger. Six ans plus tard, on en comptait 134. L’Afrique, en particulier, fut évangélisée par de nombreux missionnaires adventistes de l’Europe. En raison de la croissance rapide de l’Église en Europe et en Afrique, on réorganisa l’ancienne Division européenne en trois nouvelles divisions : la Division nordeuropéenne (aujourd’hui transeuropéenne [TED]), domiciliée à Londres/St. Albans, la Division centrale, et la Division sudeuropéenne (ces deux dernières constituant la Division eurafricaine depuis 1972, et aujourd’hui la Division intereuropéenne [EUD]), lesquelles furent domiciliées à Berlin/Darmstadt et à Berne, respectivement. Coupées de l’Église mondiale en 1922, les églises adventistes de l’ancienne Union soviétique purent former leur
DÉLÉGUÉS ET DIRIGEANTS : En décembre 1951, les délégués présents au Concile annuel de la Division sud-européenne posent devant ce qui était alors le siège de la division (ci-dessus). Voici les dirigeants d’aujourd’hui : Bruno Vertallier, président (au centre) ; Norbert Zens, trésorier (à gauche) ; et Gabriel Maurer, secrétaire. Un délégué du Congrès Jeunesse en mission est baptisé à Mannheim, en Allemagne. propre division en 1990 (la Division euro-asiatique), domiciliée à Moscou. Aujourd’hui, l’Église adventiste en Europe comporte trois divisions, ce qui facilite notre service, compte tenu des circonstances historiques, politiques, linguistiques et culturelles du continent. Il y a de quoi louer Dieu pour leur croissance, leurs réalisations, et leur efficacité ! Cependant, les dirigeants consacrés de l’Église discutent encore pour trouver la meilleure forme de gestion de l’Église en Europe. La Division intereuropéenne La Division intereuropéenne (EUD), aujourd’hui domiciliée à Berne, englobe la plupart des pays de l’Europe de l’Ouest et centrale, de même que quelques pays de l’Europe de l’Est. Au sein d’une population de 336 millions d’habitants, nos 177 000 membres d’église sont répartis dans 11 unions regroupant plus de 30 langues. Cette division peut être fière de ses nombreuses décennies d’efforts missionnaires fructueux dans une bonne partie de l’Afrique du Nord, de l’Ouest, et centrale (particulièrement dans les régions où l’on parle le français et le portugais), au Proche-Orient et au MoyenOrient. Cependant, l’évangélisation dans les pays sécularisés de l’Europe demeure difficile en raison du déclin spirituel succédant au réveil missionnaire en Europe de l’Est qui s’est produit lors de l’effondrement du communisme. Malgré tout, la Division eurafricaine/intereuropéenne P H OTO S :
C OURTOI S IE
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DIVI S ION
connaît de nombreuses réussites spirituelles. Les plus de 67 000 adventistes en Roumanie – l’effectif le plus élevé dans les pays de la EUD – ont mis sur pied le « Projet de la jeunesse vaudoise ». Les étudiants universitaires sont invités à travailler en tant que représentants évangéliques pendant leurs vacances d’été. Certains choisissent même d’y consacrer toute une année. Gabriel E. Maurer, secrétaire de la Division, commente : « Récemment, j’ai eu l’occasion de rencontrer 80 de ces étudiants. Leur enthousiasme pour l’évangélisation par la page imprimée est contagieux ! Ces étudiants, lesquels ne songeaient auparavant qu’à se divertir, s’engagent maintenant à fond dans la mission. » Tous les ans, on assiste à un réveil missionnaire semblable à Mannheim, en Allemagne, où se tient le Congrès Jeunesse en mission. Des orateurs de renom viennent des quatre coins du globe pour y prendre la parole. Des milliers de jeunes adventistes de toute l’Europe y participent pour croître spirituellement et s’équiper des outils nécessaires en vue du travail missionnaire. Beaucoup d’entre eux décident de se faire baptiser. L’engagement social de la EUD est tout aussi impressionnant. Nous remercions Dieu pour des organismes tels qu’ADRA et qu’ASI. Ces organismes, de même que de nombreuses initiatives missionnaires plus modestes menées par des
INTEREURO P ÉENNE
laïcs engagés, apportent des contributions significatives aux missions adventistes mondiales. Dans de nombreux pays de la EUD, on lance de nouveaux projets d’évangélisation pour atteindre un auditoire postmoderne. Les immigrants au sein de l’Église donnent encore plus de force à cet élan pour la mission. Leur zèle missionnaire a un impact continuel sur le vent de sécularisation qui souffle sur la EUD. Notre espérance C’est avec le cœur gonflé d’espérance que la EUD relève ses défis. Oui, nous avons toutes les raisons de remercier Dieu, parce que nous savons que nous sommes son Église. Cette Église, il l’a soutenue et dirigée de façon merveilleuse par le passé, et ce, jusqu’à aujourd’hui. Les jours glorieux du mouvement adventiste en Europe sont encore à venir. Les grands de ce monde passeront, mais le Seigneur, lui, règnera toujours. Notre œuvre se dirige vers son apogée : le glorieux retour de Jésus ! n
Daniel Heinz est directeur
des archives européennes historiques de l’Église adventiste au Séminaire de théologie de Friedensau, en Allemagne.
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V ie
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’est dimanche matin. Comme il fait froid ! Emmitouflée chaudement dans ma veste, les pieds chaussés de bottes, je ne crains pas les éléments. Et j’ai fait le plein d’énergie grâce à un solide petit déjeuner. J’ouvre la porte de ma voiture. Au même instant, plus de 50 personnes s’agglutinent autour de moi. Elles parlent dans des langues que je ne comprends pas. Ce bel échantillon de différentes cultures me donne l’impression que je suis en terre étrangère. J’aperçois des grands-parents aux cheveux gris, des parents au regard à la fois inquiet et chargé d’espoir, des enfants
Au tour des vestes, des pull-overs, des pantalons, des chaussures, maintenant. Ces dons proviennent de membres d’église, de groupes de jeunes, d’étudiants, d’amis qui, le cœur touché par l’ampleur de leurs besoins, ont répondu à notre appel. Bien que les tailles des articles vestimentaires ne conviennent pas toujours, ceux-ci sont reçus avec joie. Les chaussures sont trop petites ou trop grandes. Qu’importe. C’est mieux que rien. Ceux qui reçoivent des vêtements les enfilent. Enfin, ils n’auront plus froid. D’autres repartent déçus. Il n’y en a jamais assez pour tout le monde. Un enfant, peut-être, reçoit une paire de chaussures, mais pas son frère ou sa sœur.
moi
C’est à que vous l’avez
Kelli Czaykowsky
fait
Tant de gens, tant de besoins…
Ces magnifiques enfants comptent parmi ceux que nous servons.
timides et souriants de tout âge. La plupart portent des vêtements d’été – T-shirts à manches courtes et sandales. Grelottant dans le froid matinal, ils sont impatients de voir ce que nous avons apporté. Quelque chose à se mettre sous la dent ? Des chaussures ? Mes collègues et moi nous organisons pour distribuer notre marchandise de manière ordonnée. Mais avec autant de nécessiteux et de besoins, ce Fraday a besoin de n’est pas chose facile. chaussures. Alors, avons-nous de la nourriture ? Oui. Cent pointes de pizza. Elles disparaissent en cinq minutes. « Encore ! Encore ! » crient les enfants. Malheureusement, nous leur avons donné tout ce que nous avions.
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Adventist World | Juin 2013
… dans la personne de ces plus petits
Où sommes-nous donc ? Dans un village reculé de l’Afrique ? une ville déchirée par la guerre au Moyen-Orient ? un village oublié d’Haïti ? Non. L’action se passe à Clarkston, dans l’État américain de Géorgie, à seulement 16 kilomètres d’Atlanta. Cette ville, avons-nous appris, se classe au premier rang des villes américaines accueillant des réfugiés. Et qui sont ces gens que nous sommes venus aider en ce dimanche matin ? Des familles de réfugiés adventistes qui souffrent dans un silence relatif. Terrorisées, elles ont fui leurs pays à cause de la guerre et de la persécution religieuse. Ces familles fragmentées se sont enfuies vers un lieu sûr – les États-Unis. Leur passé commun, pétri de terreur, les a laissées silencieuses, impuissantes – en apparence, du moins. Avec courage, elles se cramponnent à leur foi, et comptent sur ceux qui, parmi nous, ont à cœur de leur venir en aide. Il le faut, car l’apport des autorités est bien maigre. Les mains de Jésus Je vous présente FREE1 (Éducation et autonomisation des réfugiés). Cet organisme a vu le jour après qu’un groupe
d’amis aient entendu parler de réfugiés adventistes aux ÉtatsUnis qui priaient pour pouvoir étudier. Nous avons eu le bonheur d’aider 15 enfants à remplir les documents requis pour l’obtention d’une bourse de l’organisme Arete2. Mais une fois les fonds épuisés, nous avons été frappés par l’ampleur des besoins de ces familles. Et nous avons compris que les bourses d’études ne suffisaient pas. C’est alors que nous avons décidé d’aider ces familles par tous les moyens possibles. Naing a 15 ans. Il va à l’Académie adventiste d’Atlanta (AAA). Ning, sa sœur âgée de 14 ans, fréquente l’École chrétienne adventiste de Duluth (DACS). Son autre sœur, Man Kim, 6 ans, est en première année à cette même école. Ces enfants ont quitté un camp de réfugiés en Thaïlande il y a quatre ans. Ils s’y étaient rendus parce que persécutés à cause de leur foi. Des soldats birmans armés jusqu’aux dents les avaient pourchassés dans la jungle pendant des semaines. Ils ont survécu malgré le manque de nourriture et d’eau. Tous les soirs, ils suppliaient Dieu de les protéger. Les membres de la tribu Chen n’ont pas tous réussi à atteindre le camp de réfugiés, mais ces enfants du miracle, si. Désormais à l’abri des tirs des soldats, ils demeuraient confinés dans le camp. Il leur était strictement interdit de partir à la recherche des autres membres de leur famille qui n’avaient pas encore atteint le camp. Jasmine, en dernière année à AAA, vient de la tribu Karens. Do Duu, sa mère, était enceinte d’elle et de son frère jumeau lorsque l’armée du pays a attaqué leur village et brûlé les huttes. Dans sa fuite précipitée, Do Duu n’a rien pu prendre avec elle. Sous une pluie de balles, des centaines de personnes ont également pris la fuite. Elles ont habité dans la jungle pendant des semaines. Do Duu y a donné naissance à ses jumeaux. Il n’y avait ni nourriture, ni couches, ni couvertures. Elle a dû se contenter de feuilles pour garder ses bébés au chaud. Bon nombre de fugitifs ont péri dans la jungle. C’est pourquoi tant de membres de la tribu ont eu peine à croire que Jasmine et son frère aient survécu. Un beau jour, Do Duu, Jasmine et ses sœurs ont été autorisées à quitter le camp, mais pas le frère jumeau de Jasmine. Jusqu’à présent, il y est encore. Jasmine rêve de devenir infirmière, de retourner dans son pays, et d’y aider son peuple. Daisy, la sœur de Jasmine, a 12 ans. Elle est en cinquième année à DACS. C’est l’une des petites filles les plus heureuses qu’on puisse rencontrer. Malgré des problèmes avec le sang qui se sont développés alors qu’elle se trouvait dans le camp de réfugiés, sa foi est extraordinaire. Chaque mardi, notre groupe l’amène à Atlanta, à la clinique pour les enfants, où elle reçoit une transfusion de plaquettes pendant six heures. « Priez pour moi, Madame Kelli », dit-elle à chaque visite. Elle sait que Dieu va l’aider. Ces réfugiés, alors même qu’on les torturait et qu’on les tuait à cause de leur foi, se sont cramponnés à leurs croyances adventistes. Leur cœur déborde de foi, de promesses, et d’espérance. Gregory, un réfugié âgé de 25 ans, est originaire de la République démocratique du Congo. Nous avons fait sa
connaissance un sabbat, alors qu’il attendait dehors depuis deux heures pour être sûr de ne pas rater notre « taxi du sabbat ». Accompagné de son père et de sa nièce de 6 ans, Gregory s’est approché de nos véhicules bien remplis. Il nous avait vus en train de prendre d’autres adventistes et voulait savoir si nous l’étions, nous aussi. Nous nous sommes empressés de leur faire de la place en nous pressant les uns contre les autres. Aujourd’hui, Gregory et les huit membres de sa famille habitent dans un quartier où l’on retrouve aussi de nombreux autres adventistes. Les pieds de Jésus Commençant par un tout petit projet, FREE s’est ensuite développé au-delà de toute mesure. De nombreux individus et églises ont ouvert leur esprit et leur cœur à leurs frères et sœurs. Nous leurs en sommes infiniment reconnaissants. Nous croyons que FREE poursuivra son œuvre tandis que le Seigneur lui ouvre des portes. Nous nous occupons actuellement d’enfants et de familles de réfugiés provenant des quatre coins du globe. Nous avons accordé des bourses d’études à 14 enfants pour qu’ils fréquentent nos écoles adventistes. En outre, nous organisons des collectes d’aliments et de vêtements, de même que des levées de fonds. Nous donnons aussi à ces familles des cours d’anglais. Nous transportons adultes et enfants à la clinique, et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’ils jouissent d’une formation professionnelle. Mais il reste tant à faire ! Il nous faut un bâtiment communautaire à Clarkston, un bâtiment servant d’entrepôt, de clinique, d’église. On pourrait y entreposer les dons d’aliments, de vêtements, ainsi que d’autres articles de base. Là, des médecins traiteraient les malades, et plus de 300 réfugiés adventistes pourraient assister au culte. Par l’entremise de FREE, nous faisons l’impossible pour satisfaire les besoins immédiats de nos frères et sœurs en Christ, et pour les aider à devenir autonomes. Nous ne pouvons, certes, y arriver seuls. Mais nous ne sommes pas seuls ! Dieu nous aidera, comme il en aide tant d’autres, partout, à accomplir son œuvre ici-bas. « Et le roi leur répondra : En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25.40) n 1 Pour
en découvrir davantage sur FREE, visitez le site www.freerefugees.org. est un organisme de bourses d’études reconnu par l’État (SSO). Il gère le Programme de crédits d’impôts pour les frais de scolarité de l’État américain de Géorgie à l’endroit des familles à faible revenu.
2 Arete
Kelli Czaykowsky est ergothérapeute,
épouse, et mère de cinq enfants. Elle écrit depuis l’État américain de Géorgie.
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L A
B I B L E
R É P O N D
Les
insensés Le livre des Proverbes mentionne souvent « l’insensé ». Qui est donc cette personne ?
et leurs folies
Les auteurs des écrits de sagesse que l’on trouve dans la Bible savaient que l’acquisition de la sagesse n’intéressait pas tout le monde. Les sages croyaient qu’une telle disposition d’esprit affectait la qualité de la vie. C’est pourquoi ils invitaient petits et grands à rechercher la sagesse. Ceux qui faisaient fi de cette invitation étaient considérés comme des insensés. La folie constituait, fondamentalement, un rejet de la plénitude de la vie. Dans les Proverbes, on utilise deux mots hébreux principaux pour se référer aux insensés : kesil (« insolent, fou ») et ’ewil (« stupide, fou »). Examinons ces deux termes. 1. Kesil. Ce type d’insensé ne s’intéresse ni à la sagesse, ni à la connaissance (Pr 1.22 ; 17.16). Il méprise les paroles de bon sens (23.9) et n’a aucun but véritable dans la vie (17.24). Il ne fait aucun projet d’avenir et engloutit tout ce qu’il possède (21.20). Le problème de fond, c’est qu’il manque de compréhension et n’a pas développé un esprit d’analyse et d’évaluation (8.5). La méchanceté caractérise son style de vie (10.23), et il ne se soucie pas des conséquences de ses paroles et de ses actes. L’insensé fait le chagrin de ses parents en dédaignant leur instruction (10.1 ; 15.20). Il manque de maîtrise de soi (14.16 ; 29.11), et de ce fait, constitue une menace pour les autres (17.12). Il vit dans une suffisance destructrice (1.32). L’insensé du type kesil n’arrive pas à tenir sa langue, ce qui lui attire des ennuis (18.7) parce qu’elle est perverse (19.1), ne communique aucune connaissance (14.7), se mêle aux querelles et provoque les coups (18.6). Comme l’insensé manque de sagesse, la seule chose qu’il puisse partager avec les autres, c’est son opinion creuse, insignifiante (18.2 ; 12.23 ; 15.7). Le sage devrait ignorer les déclarations de l’insensé (26.4), bien que dans certains cas, il soit judicieux de lui répondre, de crainte qu’il ne se considère comme sage (26.5). Ce dont l’insensé a besoin, c’est d’un bâton pour son dos, c’est-à-dire, de l’autodiscipline (26.3). Comme il ne constitue pas un cas désespéré, le Seigneur le couvre de honte de temps à autre (3.35), et la sagesse se révèle elle-même à lui (14.33 ; 8.5). Une discipline de fer peut venir à bout de son comportement (17.10). Il y a de l’espoir pour lui car il
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n’est pas forcément sage à ses propres yeux (26.12) et ne parle pas nécessairement sans réfléchir (29.20). 2. ’ewil. Ce second terme hébreu – fondamentalement un synonyme de kesil – désigne l’individu qui manque de clairvoyance et de sagesse. Il refuse de faire de la sagesse un style de vie (1.7). En fait, elle est trop élevée pour lui – en d’autres termes, elle dépasse sa compréhension (24.7). Une partie du problème, c’est qu’il a rejeté l’instruction et la discipline parentales (15.5). Le ’ewil ne sait pas comment agir avec les autres. Comme il manque de maîtrise de soi et est facilement provoqué (12.16 ; 29.9), il est donc prompt à provoquer les autres (27.3 ; 20.3). Sa folie s’exprime non seulement par ses actes, mais aussi par ses paroles (10.8). Lorsque l’assemblée se réunit aux portes de la ville pour tenir conseil, l’insensé n’a rien à dire parce qu’il manque de sagesse (24.7). Il vaut mieux qu’il se taise, car « même un fou, s’il se tait, peut être pris pour un sage, pour quelqu’un d’intelligent s’il garde les lèvres closes » (17.28, TOB). Ce type d’insensé (’ewil) va au-delà de l’insensé ordinaire (kesil). Il semble avoir atteint le point de non retour parce qu’il méprise la crainte du Seigneur (1.7 ; Ps 14.1). Étonnamment, il pense que son style de vie est droit (12.15), et va même jusqu’à nier tout sens de la culpabilité – ce qui indique qu’il n’éprouve aucun remords (14.9). Il est impossible de l’arracher à sa folie (27.22). La sagesse n’a rien à lui offrir parce qu’il l’a rejetée. L’insensé du type ’ewil mourra, faute de compréhension. 3. Leçons d’ordre pratique. L’insensé compromet la qualité de sa vie et de celle des autres. En revanche, la maîtrise de soi et l’utilisation judicieuse de nos paroles suscitent un environnement harmonieux, lequel accroît le bien-être d’autrui. La sagesse et la puissance dont nous avons besoin se sont manifestées dans la personne de notre sauveur. En fixant les yeux sur lui, nous pouvons, nous aussi, acquérir la sagesse, laquelle transformera notre vie en une source de joie pour nos semblables. n
Ángel Manuel Rodríguez a été pendant de nombreuses années directeur de l’Institut de recherche biblique. Il est maintenant à la retraite et habite au Texas.
É tude
Un
P h o t o
biblique
:
A mb e r
L e ach
Mark A. Finley
esprit sain
dans un corps sain
D
ieu nous a créés pour que nous soyons en santé, pour que nous jouissions de la vie dans toute sa plénitude. La maladie et la mort n’avaient aucune place dans son plan. Le péché nous a séparés de Dieu, l’Auteur même de la vie et de la santé. Si, dans un monde coupable, brisé par le péché, il nous est impossible de contrôler tous les facteurs causant la maladie, en revanche, nous pouvons choisir d’adopter un style de vie sain. Un tel choix va affecter radicalement notre bienêtre tout entier. Notre étude de ce mois-ci va se pencher sur le plan divin en matière de santé.
1 Quel est le désir de Dieu à notre endroit ? Lisez 3 Jean 2 pour découvrir le plan divin à l’égard de notre bien-être physique, émotionnel, et spirituel. L’être humain est un tout indivisible. Dieu nous a créés ainsi. Il veut que nous soyons en bonne santé physique, émotionnelle, et spirituelle. La santé a trait au bien-être total de chacun des aspects de notre vie. Elle implique donc nos pensées, nos sentiments, nos émotions, et notre corps.
2 Lisez Romains 12.1, 2. Quel appel fervent l’apôtre Paul nous lance-t-il ici à l’égard de notre responsabilité sacrée dans le soin de notre corps ? J. B. Phillips rend l’expression « un culte raisonnable » (v. 1) par « un acte d’adoration ». En d’autres termes, l’offrande de notre corps « comme un sacrifice vivant à Dieu » et une vie en harmonie avec les lois éternelles de son royaume constituent un acte d’adoration. En prenant soin de notre corps, en le gardant en santé grâce à un style de vie sain, nous adorons notre créateur.
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Lisez 1 Corinthiens 6.19, 20. En quels termes l’apôtre Paul tenta-t-il d’inciter les croyants de Corinthe à faire de meilleurs choix en matière de santé ? Dans ces versets, quelle expression illustre le mieux l’importance de faire des choix positifs à cet égard ? Notre corps est le temple du Dieu vivant, non une maison de plaisir où l’on satisfait le moindre caprice. Le Saint-Esprit habite dans le temple de l’âme. Jour après jour, il influence nos pensées et modèle notre esprit pour que nous ressemblions toujours plus à Jésus (voir Ph 2.5 ; 1 Jn 3.1,2).
4 Sur quel principe fondamental notre style de vie doit-il s’appuyer ? Lisez 1 Corinthiens 10.31. Résumez en une phrase le principe fondamental qui se dégage de ce verset. 5
Lisez 1 Thessaloniciens 5.23. Quel lien l’apôtre Paul fait-il entre notre santé totale et le retour de Jésus ? Pourquoi nos habitudes physiques sont-elles aussi importantes ? Paul prie pour que nous puissions être totalement sanctifiés, pour que notre esprit (nos schémas de pensée et nos habitudes), notre âme (nos facultés spirituelles), et notre corps (notre être physique) soient « conservés irrépréhensibles » jusqu’au retour de Jésus. La sanctification, ou sainteté, comprend chaque aspect de notre vie. Notre style de vie a un impact direct sur notre santé physique, émotionnelle, et spirituelle.
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Lisez Philippiens 4.13. Paul, comme nous tous, avait des faiblesses, subissait la tentation, et trébuchait parfois. Où puisait-il sa force physique et spirituelle ? Jésus désire ardemment nous rendre capables de mener une vie chrétienne victorieuse par son Saint-Esprit. Sa puissance s’accomplit dans notre faiblesse. Lorsque notre volonté faible et chancelante s’unit à sa puissance, la victoire sur un style de vie destructeur nous est assurée.
7 Lisez Hébreux 4.16, 17. Comment la victoire de Jésus sur les tentations de Satan est-elle gage de notre victoire sur ces mêmes tentations ? Notre sauveur comprend parfaitement ce que c’est que d’être tenté. Jésus « a été tenté comme nous en toutes choses » (He 4.15) mais n’a jamais cédé à la tentation. Satan n’a pas besoin d’utiliser toute sa puissance contre nous parce que nous sommes des proies plus que faciles. Par contre, en plus de chercher à faire pécher Jésus par toutes les tentations possibles, il a aussi déployé toute sa puissance contre lui. Oui, Jésus a été tenté en toutes choses avec puissance, mais il a triomphé de la tentation. Sa victoire est aussi la nôtre ! En cet instant même, remettons-lui notre volonté faible et chancelante. Nous recevrons alors la puissance spirituelle nécessaire pour jouir pleinement de la vie abondante qu’il nous a destinée. n
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DES IDÉES À PARTAGER
Seule la vision adventiste de la santé souligne vraiment la responsabilité personnelle. –Les Miller, Airdrie, Alberta, Canada
Courrier Un coureur pas comme les autres L’article de couverture intitulé « Abel Kirui : un coureur pas comme les autres », de Claude Richli (mars 2013), a été vraiment édifiant. L’excellence de cet athlète, sa consécration envers Dieu, sa simplicité et son engagement à changer des vies grâce à des projets éducatifs majeurs nous donnent un exemple lumineux de vision et de compassion dans notre monde hyper-matérialiste. En outre, lorsque Abel a participé à ses premières compétitions à l’âge de 12 ans (alors que les prix étaient très petits ou de peu de valeur monétaire), qui aurait cru qu’il participerait plus tard à de célèbres marathons et raflerait des prix beaucoup plus importants qu’un « régime de bananes, de la viande rôtie, ou de la canne à sucre juteuse » ? Jésus a dit : « Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes. » (Lc 16.10, LSG) Ne sous-estimez jamais la valeur de l’effort et de la fidélité lorsque vous vous acquittez de devoirs terrestres qui vous semblent petits. Qui sait s’ils ne constituent pas votre préparation pour de plus grands accomplissements que
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Dieu a en réserve pour vous… Et leurs récompenses ici-bas ne se comparent en rien au prix ultime : la couronne de vie ! Victor Samwinga Newcastle Upon Tyne, Royaume-Uni
Donne-nous une église ! L’article de Julie Z. Lee intitulé « Donnenous une église ! » (février 2013) est l’un des articles les plus encourageants que j’aie lus depuis longtemps dans une publication de l’Église. Il semble que certains aient enfin reconnu l’urgence de prêter main-forte aux congrégations plus petites dans notre propre champ missionnaire. Continuez votre travail ô combien nécessaire ! Graham Mitchell Alstonville, Nouvelle-Galles du Sud, Australie Des missionnaires médicaux À maintes reprises, j’ai entendu et vu Ted N. C. Wilson parler de la valeur et de l’importance de l’œuvre missionnaire médicale, la dernière fois étant dans
l’article intitulé « Ne doutez jamais : Dieu contrôle toutes choses » (janvier 2013). Après avoir entendu plusieurs prédicateurs locaux à ce sujet, j’avoue que je suis sur mes gardes, parce qu’ils ont le ton de la critique, dont voici un exemple : si nous ne sommes plus célèbres à l’échelle internationale en matière de santé, et que le public ne se bouscule pas à nos portes comme aux jours glorieux du sanatorium de Battle Creek, c’est que nous avons failli en tant qu’Église, et que nous devons nous en repentir. Cette critique s’accompagne d’une animosité sous-jacente profonde envers la médecine moderne. Souvenons-nous que le message de la santé a été donné à une époque antérieure à la pénicilline, au vaccin contre la polio, et autres médicaments miracle. À ceux qui comprennent mal l’expression « œuvre missionnaire médicale » et disent que nous nous sommes compromis, je voudrais rappeler que le monde a progressé et changé. Nos missionnaires médicaux d’aujourd’hui, ce sont nos médecins, nos infirmiers et infirmières, nos dentistes. Seule la vision adventiste de la santé, donnée par le Seigneur lui-même, souligne vraiment la responsabilité personnelle. Les gens veulent vivre comme ils l’entendent, puis se faire soigner rapidement par un professionnel de la santé. Par conséquent, nous pouvons soit continuer à traiter la maladie avec ce qu’on considère aujourd’hui comme des remèdes maison (eau chaude, charbon
Merci Je vous écris pour vous féliciter à l’égard de ce merveilleux ministère que vous accomplissez par Adventist World. Cette revue nous fournit un rapport complet de notre œuvre adventiste dans le monde entier et nous donne aussi des études bibliques authentiques sur différents sujets de la Bible. Je suis certain qu’à travers cette revue, tous les pasteurs adventistes – et même non adventistes – découvrent de nombreuses vérités importantes de la Parole de Dieu. Puisse le Seigneur utiliser Adventist World pour amener de nombreuses âmes à Christ, et aussi, pour ajouter de nouveaux membres à l’Église du reste de Dieu. Merci aussi de nous tenir à jour grâce aux nombreux rapports sur l’œuvre adventiste partout dans le monde. Pervaiz Bahadur Pakistan
D’où vient cette
ph to ?
Réponse : Kuala Lumpur Siew Chan Mok (à gauche), directrice adjointe des publications de la Mission de la péninsule malaysienne (maintenant à la retraite), a donné son témoignage lors d’une campagne de réveil et d’évangélisation à l’église adventiste chinoise de Kuala Lumpur. Une partie de son témoignage a pris la forme d’un duo avec son grand-père, Ng Paan, 93 ans. Cet homme est devenu adventiste à l’âge de 72 ans.
activé, régime) et perdre notre crédibilité auprès du public, soit progresser, changer avec le monde, et développer notre système hospitalier actuel. Les Miller Airdrie, Alberta, Canada
Victimes de la
Correction En page 4 du numéro de février 2013 d’Adventist World, une erreur s’est glissée dans une légende. Au lieu de « Il a passé neuf ans dans ce pays en tant que président régional de l’Église adventiste », nous aurions dû lire : « Il a passé neuf ans dans ce pays en tant qu’administrateur régional de l’Église adventiste, soit de 1981 à 1990. » Toutes nos excuses pour cette erreur. Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
L’Organisation mondiale de la santé estime que jusqu’à 30 millions de personnes en Afrique, en Asie et en Amérique latine ont besoin de prothèses (24 millions en 2006). La plupart des blessures résultent de mines terrestres qui sont restées enfouies des décennies après les conflits armés. Selon le Comité international de la Croix rouge, une personne sur 631 en Afghanistan a perdu un membre. En Angola, on parle d’une personne sur 334. Source : The Rotarian
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DES IDÉES À PARTAGER
Prière w
LOUANGE
Il y a
J’étudie à l’université. Il faut que je paie mes frais de scolarité et que je m’améliore en anglais. S’il vous plaît, priez Dieu de me venir en aide à cet égard. Elo, Cameroun
135ans
L
e 7 juin 1878, le sanatorium Rural Health Retreat ouvrit ses portes près de St. Helena, en Californie, aux États-Unis. En 1891, il fut qualifié de plus grand sanatorium en son genre sur la côte Pacifique des États-Unis. Dans les années 1890, on le rebaptisa Sanatorium de St. Helena, et en 1907, on y ajouta un hôpital de quatre étages. Dans son allocution le jour de la dédicace, Ellen White dit : « La principale raison d’être de nos sanatoriums, c’est d’amener les hommes et les femmes à être de ceux qui mangeront des feuilles de l’arbre de vie, lesquelles servent à la guérison des nations. » L’Hôpital et centre de santé de St. Helena est le plus ancien hôpital adventiste au monde fonctionnant sans interruption depuis son ouverture. P h o t o
:
C OURTOI S IE
DU
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G . W H ITE
E S T A TE
À vos
légumes !
Les nutritionnistes recommandent la consommation de cinq portions de légumes par jour. La plupart des adultes en mangent moins de deux portions. Jetez un coup d’œil sur la liste de ces aliments de base parfois oubliés. Ils sont riches en vitamines, fibres, et antioxydants.
Source : Ladies’ Home Journal
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n
betteraves
n
champignons
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aubergine
n
chou-fleur
n
choux de Bruxelles
n
bettes à carde
S’il vous plaît, priez pour les nombreuses personnes du monde entier qui ont été placées dans des maisons de retraite, mais qui ne reçoivent jamais de visite. Jimmie, États-Unis Mon fiancé et moi cherchons un emploi. Nous avons besoin de vos prières. Je sais que Dieu nous aidera. Diana, Kenya S’il vous plaît, priez pour tous les étudiants qui, cet été, vont travailler comme représentants évangéliques dans différentes parties des Philippines. Leonard, Philippines Je suis malade depuis quatre ans. Je prie Dieu de me guérir et de me bénir. On dirait qu’il ne m’arrive jamais rien de bon. J’ai vraiment besoin de vos prières. Kangwa, Zambie S’il vous plaît, priez pour notre ministère de la jeunesse. Kamal, Pakistan Je vous demande de prier pour ma famille et pour moi. Nous sommes éprouvés financièrement, spirituellement, et émotionnellement. Minot, Inde S’il vous plaît, priez pour trois frères orphelins qui désirent aller à l’école, mais qui n’ont pas d’argent. Un ami, Ouganda Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
85,7 Les femmes qui ont adopté
un régime végétarien vivent en moyenne 85,7 ans, par rapport à 79,6 ans chez celles dont le régime inclut la viande. Source : Université de Loma Linda/Étude adventiste sur la santé 2
La nuit, si vous n’arrivez pas à fermer l’œil, ne comptez pas les moutons ; parlez plutôt au bon Berger.
– S oumis pas Martin Moyo, église adventiste Cowdray Main, Bulawayo, Zimbabwe
Chapitre & verset Vous désirez lire la Bible en grec, en hindi, en islandais ou en kiswahili ? Visitez le site
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« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Assurance de la qualité/Coordinateur des médias sociaux Jean Boonstra Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste Assistante du rédacteur Gina Wahlen Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.
Vol. 9, nº 6
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Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre ces mains entreprenantes. Tae Hoon Kim* lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église.
* Tae Hoon Kim est président de Sahmyook Foods (Les aliments Sahmyook), en Corée du Sud. Il produit 1 million de boissons de soja par jour tant pour les Coréens que pour le marché international.
Ma famille. Ma revue. Adventist World.