Revue internationale des adventistes du septième jour
Aoû t 2013
7 réussir Secrets
pour
Ce que des chefs d’entreprise de la Russie m’ont enseigné sur le succès Deux missionnaires, deux histoires, une même mission 12
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Un scepticisme
insidieux
Des noms, encore des noms 26
Août 2013 E N
C O U V E R T U R E
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7 secrets pour réussir
Andrew McChesney
Qu’ils le sachent ou non, les secrets de leur succès viennent directement de la Bible.
8 Une éducation qui transforme P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
Ted N. C. Wilson
L’éducation adventiste : au service de Dieu et de l’humanité.
eux missionnaires, deux 12 Dhistoires, une même mission V I E
A D V E N T I S T E
14 La puissance d’une graine L’ A D V E N T I S M E : S O N H I S T O I R E
Carol Tasker
Si petite, elle illustre cependant à merveille les principes du royaume de Dieu.
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M É D I T A T I O N
Yvonne
Oliver L. Jacques
Le lien fragile entre le passé et l’avenir.
22 Au commencement, Dieu créa… C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S
Ronny Nalin
Son œuvre créatrice échappe tout autant à notre compréhension que son existence.
25 Un scepticisme insidieux E S P R I T
Gary Tetz
Des patients d’ici et d’ailleurs bénéficient de l’œuvre médicale missionnaire du Centre hospitalier White Memorial.
D E
P R O P H É T I E
Ellen G. White
L’importance de comprendre la Bible telle que lue.
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires « GLOW »
11 S A N T É À la recherche de l’équilibre 26 L A B I B L E R É P O N D Des noms, encore des noms
www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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Adventist World | Août 2013
27 É T U D E B I B L I Q U E Vivre avec l’incertitude 28 D E S
I D É E S P A R T A G E R
À
Couverture : Moscou, à la tombée du jour.
R apport mond i a l
Un aveugle adventiste
élu président du
sénat jamaïcain ■■ Floyd Morris est entré dans l’histoire du Parlement jamaïcain en devenant le premier aveugle à être nommé président du Sénat jamaïcain, la Chambre haute du Parlement. Âgé de 44 ans et membre de l’Église adventiste, Floyd Morris est bien connu de la nation antillaise pour ses efforts inlassables en faveur des handicapés. Dans son allocution lors de la cérémonie d’assermentation, laquelle s’est tenue le 17 mai 2013, Floyd DÉFENSEUR DES DROITS DES Morris a cité le verset à mémoriser HANDICAPÉS : Floyd Morris est le de la leçon de l’École du sabbat de premier aveugle président du Sénat la semaine : « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que jamaïcain. Membre de l’Église l’Éternel demande de toi, c’est que adventiste, il s’est fait le défenseur tu pratiques le droit, que tu aimes la des droits des handicapés. loyauté, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » (Mi 6.8) Dans une interview, Floyd Morris a dit que sa nomination, laquelle est survenue en dépit des années d’incertitude quant à la direction de sa vie, attestait la fidélité de Dieu. « Une fois de plus, les événements m’ont prouvé que mon Dieu est bien réel », a-t-il souligné. La très honorable Portia Simpson-Miller, première ministre de la Jamaïque, a dit lors d’une interview qu’elle a « toujours admiré le sénateur Morris pour son sens de l’éthique, sa discipline, et sa règle de conduite ». Portia Simpson-Miller : « Je pense que le Sénat bénéficiera énormément de son leadership, et ne doute nullement qu’il continuera à être une source d’inspiration pour beaucoup, ici comme ailleurs dans le monde. » Floyd Morris anime l’émission de radio « Seeing From a Different Perspective » (Voir sous un autre angle), et fait chaque jour ouvrable du jogging avec l’aide de son chauffeur. Il est devenu le premier sénateur aveugle en 1998. Floyd Morris a commencé à perdre la vue à l’âge de 17 ans en raison d’un glaucome. Six ans plus tard, il est devenu complètement aveugle. La Société jamaïcaine pour les aveugles l’a soutenu en lui enseignant à lire et à écrire en Braille. Depuis, il a complété une licence en communication de masse et une maîtrise en sciences politiques. Il poursuit actuellement un doctorat en communication politique. « Les personnes handicapées doivent comprendre que nous vivons à une époque où les possibilités de formation à leur endroit s’améliorent considérablement, Suite e n p age 4 O b s e r v e r
lle était l’une de ces femmes ayant le mieux réussi que j’aie connue. Et pourtant, il lui arrivait rarement d’avoir suffisamment d’argent pour faire le plein d’essence ou s’offrir des mets raffinés. Elle était brillante, curieuse de tout. Cependant, plusieurs de ceux dont elle s’occupait n’ont jamais saisi ses jeux de mots et la subtilité de ses expressions. Son esprit pouvait sonder les choses profondes de Dieu et avait la capacité étonnante de comprendre les textes ardus et les prophéties bibliques. Cependant, ce pour quoi on se souvient encore d’elle, ce n’est pas sa logique, mais son amour. Je revois Judy marchant lentement vers sa vieille voiture, le sabbat après le culte. Souvent seule, elle se contentait de sandwiches et de fruits, et ne s’arrêtait que le temps de se recueillir avant d’entreprendre son après-midi de service. À 16 kilomètres de l’église (environ 30 minutes de voiture), elle se lançait dans son activité routinière du sabbat après-midi, laquelle consistait l’hiver à enlever la neige du trottoir fissuré menant au petit sanctuaire et à allumer le poêle au mazout ; en été, à ouvrir les fenêtres et à chasser les guêpes. Vers quinze heures, elle commençait sa tournée de visites. Elle prenait dans sa voiture des personnes âgées, d’autres au pas mal assuré, et les aidait à monter l’escalier abrupt. À l’église, Judy était la choriste. La monitrice de l’École du sabbat. Le prédicateur trois semaines sur quatre. Elle n’avait congé que lorsqu’un pasteur consacré – comme moi – se présentait. Et bien entendu, après les services du sabbat, elle ramenait chaque membre chez lui. Mois après mois, année après année, cette sainte a révolutionné ma perception du succès. Son nom ne sera jamais attaché à une forte donation pour les pauvres – elle qui était pauvre parmi les pauvres. Ses paroles ne seront jamais consignées dans un livre de sagesse millénaire car, à l’instar de son sauveur, ce sont surtout des histoires qu’elle racontait. Pour Judy, le succès, c’était la fidélité, c’était marcher comme Jésus parmi les pauvres, les personnes âgées, les marginalisés. Tout comme le font les douzaines de personnes pour qui elle a été en bénédiction, j’honore cette femme merveilleuse. Tandis que vous lisez ce moisci l’article de couverture traitant du succès, souvenez-vous de soutenir ceux, comme Judy, que le ciel applaudit.
J u n i o r / J a m a i c a
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N a p h ta l i
Ceux que le ciel applaudit
Août 2013 | Adventist World
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Adventist World | Août 2013
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semblables avec certains responsables de l’enseignement public. – Un reportage de Adventist News Network
Un pasteur adventiste élu président de la Société biblique suisse ■■ Lors de leur réunion du 24 mai 2013, les délégués de la Société biblique suisse ont élu Reto Mayer, un théologien adventiste, président de cette organisation. Il s’agit du premier adventiste nommé à ce poste au cours des 58 années d’histoire de la société. Reto Mayer, trésorier adjoint de la Division intereuropéenne, laquelle est domiciliée à Berne, en Suisse, a servi en tant que vice-président de la société
SBS
■■ La Cour suprême du Kenya a publié une ordonnance provisoire enjoignant les écoles publiques d’exempter les étudiants adventistes de leurs cours le samedi, jour du sabbat biblique observé par les adventistes. Cette ordonnance immédiate survient dans le cadre d’une affaire impliquant l’Union des missions de l’Église adventiste au Kenya contre le ministère de l’Éducation et 26 établissements d’enseignement qui n’auraient pas respecté la garantie constitutionnelle à l’égard de la liberté de pratique religieuse. Samuel Makori, secrétaire exécutif
de l’Union du Kenya : « En tant que dirigeants de l’Union du Kenya, nous sommes heureux et satisfaits de la progression de cette affaire. Maintenant, les dirigeants des institutions d’enseignement respecteront la constitution et cesseront de priver les étudiants adventistes du service public que le gouvernement a l’intention d’offrir à tous les Kényans. Nous espérons que le juge tranchera en notre faveur parce que notre demande est conforme à la Déclaration des droits enchâssée dans notre constitution. » Samuel Makori a dit qu’après l’échec d’intenses efforts diplomatiques, les dirigeants de l’Église ont dû recourir aux tribunaux en juillet 2012. « Nous avons retenu les services d’avocats adventistes qui ont traité cette affaire avec patriotisme et loyauté envers leur pays », a-t-il dit. Il a déclaré au journal The Standard que plusieurs étudiants adventistes fréquentant des écoles publiques ont été suspendus pour ne pas s’être présentés aux cours et aux examens qui se tenaient le samedi. « Nous avons réglé les frais juridiques à partir des fonds mêmes de l’Église afin d’obtenir justice pour nos jeunes », a-t-il ajouté. Les adventistes observent le sabbat biblique du coucher du soleil le vendredi au coucher du soleil le samedi. Steve Bina, directeur des communications de la Division du centre-est de l’Afrique, a dit qu’il espérait que le jugement serve d’exemple aux autres pays. Selon lui, des étudiants adventistes de plusieurs autres pays au sein de la division sont en butte à des problèmes
C o u r t o i s i e
Des étudiants adventistes du Kenya obtiennent leur sabbat grâce à un jugement de la Cour suprême
VICTOIRE POUR LE SABBAT : La Cour suprême du Kenya a émis une ordonnance provisoire en faveur d’une union de la Division du centre-est de l’Afrique. Cette ordonnance exempte les étudiants adventistes des cours et des examens se tenant le samedi. Un porte-parole de la division a dit qu’il espère que d’autres pays de cette division lui emboîteront le pas.
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surtout dans le contexte de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées », a-t-il dit. Il a ajouté que l’un des buts principaux de cette année parlementaire, c’est l’adoption de la Loi nationale pour les personnes handicapées, loi pour laquelle il milite depuis 1998. Everett Brown, président de l’Église adventiste en Jamaïque, a dit que les 270 000 adventistes du pays étaient fiers, à juste titre, de la nomination de Floyd Morris. Everett Brown : « En dépit de son handicap visuel, le sénateur Morris a toujours témoigné de sa foi en Dieu et manifesté sa détermination chrétienne solide malgré les difficultés. Nous sommes assurés que son engagement envers ses idéaux chrétiens, son amour pour le peuple jamaïcain et son caractère irréprochable lui permettront de servir le Sénat avec distinction. » La population jamaïcaine compte environ 10 pour cent d’adventistes. De leur nombre, certains occupent des postes importants au sein du gouvernement et du monde des affaires. Sir Patrick Allen, membre de l’Église adventiste, est le gouverneur général de la Jamaïque. – Un reportage de Nigel Coke, Union jamaïcaine
A N N
R apport mond i a l
UN NOUVEAU PRÉSIDENT : Reto Mayer, à droite, a été nommé président de la Société biblique suisse le 24 mai dernier. Cette société promeut la traduction et la distribution de la Bible en Suisse et dans la principauté de Liechtenstein.
depuis 2005. L’Église adventiste s’est jointe à cette société en 1982. « J’espère que les gens considèrent [la Bible] comme une invitation divine à établir une relation personnelle avec Dieu », a dit Reto Mayer à la Société biblique suisse lors d’une interview le 24 mai. « J’ai tout spécialement à cœur la distribution de la Bible. C’est donc un plaisir pour moi de participer à cette œuvre. » La Société biblique suisse a été fondée en 1955, succédant à l’ancienne coalition des sociétés bibliques suisses. Aujourd’hui, elle compte 45 membres provenant, entre autres, des églises évangéliques réformées cantonales, de l’Église vieille-catholique, des églises évangéliques indépendantes, des sociétés bibliques cantonales, des sociétés chrétiennes, et des groupes de travail en Suisse qui partagent la charte de la société en ce qui a trait à la distribution de la Bible. La société promeut des normes à l’égard de la traduction, de la publication et de la distribution de bibles en Suisse et dans la principauté de Liechtenstein. La Société biblique suisse œuvre conjointement avec plus de 146 sociétés bibliques nationales réunies dans l’Alliance biblique universelle, pour produire la Bible dans un langage qui soit facile, moderne, et plus près des gens.
Réfugiés syriens : une clinique pour les femmes et une école ■■ L’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) est venue en aide à des centaines de familles de réfugiés, lesquelles fuient le conflit qui fait rage en Syrie, et tout particulièrement aux réfugiés ne figurant sur aucun registre, a dit un dirigeant de l’agence. Au cours de l’année dernière, ADRA a offert de l’aide financière à plus de 100 familles pour les aider à payer le loyer de leur logement en Jordanie, un pays voisin, a dit Thierry Van Bignoot, directeur de la gestion des urgences d’ADRA. En partenariat avec le gouvernement
À gauche : DES APPROVISIONNEMENTS INDISPENSABLES : ADRA a fourni des kits d’hiver à des milliers de réfugiés syriens au camp de réfugiés de Zaatari, dans le gouvernorat de Mafraq, en Jordanie. Ici, on aperçoit des ouvriers en train de décharger les kits (janvier 2013). À droite : DE L’AIDE FINANCIÈRE : L’Agence de développement et de secours adventiste a fourni à des réfugiés syriens de l’aide financière pour les aider à payer le loyer de leur logement en Jordanie, un pays voisin. Sur cette photo, un ouvrier d’ADRA dispense les fonds. PHOTO :
de l’Allemagne, l’agence a distribué des vêtements d’hiver à quelque 3 500 familles habitant dans le camp de réfugiés de Zaatari, dans le gouvernorat de Mafraq, en Jordanie. Les réfugiés continuent de fuir la Syrie en raison de la guerre civile qui y sévit depuis deux ans. Selon les Nations Unies, cette guerre a fait plus de 90 000 victimes jusqu’à présent. Plus de 1,5 million de personnes ont fui, dont un grand nombre en Jordanie, au Liban, et en Turquie. Thierry Van Bignoot a dit qu’ADRA estime que le nombre des réfugiés est plus élevé parce qu’un grand nombre ne se sont pas enregistrés. Thierry Van Bignoot : « Certains ont peur de donner leur nom par crainte de représailles. » L’année dernière, l’agence, en partenariat avec ADRA/Moyen-Orient, ADRA/ Afrique du Nord et l›Organisation caritative jordanienne hachémite, a offert 100 dinars jordaniens (approximativement 140 $US) chaque mois pendant trois mois aux familles non enregistrées, afin de les aider à se loger. Beaucoup demeurent avec des familles d’accueil désignées, alors que d’autres ont trouvé des chambres dans des sous-sols, ou de petits appartements. Cette aide financière a soutenu des réfugiés tels qu’Amara, laquelle est venue en Jordanie avec ses cinq enfants tandis que son ex-mari, lui, est resté en Syrie avec
COURTOISIE
D ’ A D RA
I N TER N ATIO N AL
sa nouvelle femme. Avec l’argent supplémentaire, elle a pu payer son loyer – un appartement non meublé et non chauffé. Amara a pu aussi acheter des médicaments pour ses problèmes cardiaques. Musa, un autre bénéficiaire de l’aide financière d’ADRA, est venu en Jordanie avec sa femme et leurs six enfants. Pour survivre, ils ont dû vendre tous les bijoux en or qu’ils possédaient. Une fois l’argent dépensé, la famille s’est retrouvée complètement fauchée. ADRA a identifié d’autres besoins dans la région. Actuellement, elle implémente un projet visant à fournir des soins gynécologiques et obstétriques aux femmes syriennes réfugiées dans l’ouest de Bekaa, au Liban. À Beyrouth, elle prévoit la mise sur pied d’une école qui va donner des classes de demi-journée aux enfants réfugiés qui ne reçoivent actuellement aucune instruction. Un autre projet consiste en l’établissement d’une clinique mobile dans la vallée du Jourdain, une région où peu d’organisations non gouvernementales s’impliquent. « Les besoins sont colossaux », a expliqué Thierry Van Bignoot. Il a dit que plus de 70 pour cent des réfugiés sont des femmes et des enfants. De nombreux hommes sont restés en Syrie, a-t-il ajouté. – Un reportage d’Ansel Oliver, Adventist News Network
Août 2013 | Adventist World
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R apport mond i a l Mark A. Kellner, rédacteur aux informations
Des adventistes de la Division interaméricaine découvrent des stratégies en matière de prévention des pertes
et de gestion des risques Protéger avant tout la mission, les membres et les ouvriers de l’Église
S
i vous annoncez que 240 administrateurs adventistes de la Division interaméricaine (IAD) se sont réunis pour un congrès sur la gestion des risques, ne vous étonnez pas du peu d’intérêt que cette nouvelle suscite. Pour certains, en effet, il n’existe pas de sujet aussi endormant que celui-là ! Mais si vous précisez que ces délégués – représentant 37 pays et territoires couvrant le Mexique, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, de même que les Antilles – ont appris comment protéger la mission de l’Église adventiste au sein de ses congrégations, ce sujet que l’on croyait d’abord fastidieux devient, en fait, fascinant. Ce congrès de trois jours, organisé par Adventist Risk Management (ARM) s’est tenu, à la suggestion de l’IAD, à la Conférence générale, domiciliée à Silver Spring, au Maryland. Les délégués ont eu le privilège de participer à des séminaires traitant de sécurité, de questions de responsabilité, de protection des enfants et des jeunes, et, bien entendu, d’assurance. Selon Arthur F. Blinci, vice-président et directeur général de la firme, détenir une police d’assurance ne constitue pas la réponse à la gestion des risques. « L’assurance, c’est, en quelque sorte, le balai qui nettoie les dégâts après qu’une perte soit survenue, a dit Arthur F. Blinci. Si quelqu’un se blesse gravement ou, pire encore, meurt à cause d’une supervision négligente lors d’une activité, aucune somme d’argent ne le
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Adventist World | Août 2013
fera ressusciter », a-t-il ajouté, tandis qu’il expliquait pourquoi la prévention en matière de pertes est si importante. Bancroft Barwise, trésorier de l’Union des fédérations de la Jamaïque, à Mandeville, a dit que la minimisation des risques et la prévention des pertes jouent un rôle essentiel dans la gestion du travail de l’Église en Jamaïque, laquelle compte 275 000 membres – un pourcentage substantiel de la population de ce pays. « Moins on éprouve de pertes, plus on a d’argent pour la mission de l’Église », a dit Bancroft Barwise. En Jamaïque, a-t-il ajouté, l’Église adventiste « peut encore moins se permettre des pertes étant donné la situation économique du pays », lequel a souffert d’une économie instable ces dernières années. Les dirigeants adventistes ne s’inquiètent pas seulement des fluctuations économiques, mais aussi du climat. « Des ouragans s’abattent sur nous chaque année, a expliqué Bancroft Barwise, et leur violence ne fait que s’accroître. » Quand ils se produisent, l’Église a de quoi s’inquiéter de la sécurité des membres, et des dommages pouvant survenir à leurs maisons. Bancroft Barwise a dit qu’en tant que trésorier de l’union, il joint souvent la gestion des risques à l’économat dans ses présentations aux fédérations et aux églises locales, puisque tous deux constituent des façons importantes de gérer les ressources en vue du service. « Ce congrès m’a donné des outils
DES AUDITEURS ATTENTIFS : Des délégués de la Division interaméricaine accordent une attention particulière aux présentations lors du Congrès de Adventist Risk Management de l’IAD, lequel s’est tenu à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).
et m’a permis de prendre davantage conscience des dangers potentiels et des mesures préventives, a-t-il dit. Maintenant, je suis bien plus proactif dans notre pays où les risques abondent », les églises étant construites dans des régions à risque. Il a dit qu’il se souciait beaucoup des risques de perte de vie et de la façon de les atténuer. À l’Université adventiste de l’Amérique centrale, à Alajeula, au Costa Rica, les risques et besoins en assurance sont différents – et croissants, selon Carlos Cima, vice-président des affaires financières de l’établissement. Les 400 étudiants de cette université viennent principalement de l’Amérique centrale. On compte aussi des étudiants de l’Amérique du Sud et des États-Unis, en quête d’une éducation de qualité à meilleur prix. Comme le gouvernement ne dispose pas d’une assurance santé pour la population estudiantine, l’université doit en fournir une, a dit Carlos Cima. « Il est très utile de savoir davantage comment prévenir les pertes, assumer la responsabilité des biens de l’église, et protéger nos étudiants contre différents risques », a-t-il dit à Adventist World. Florencio Suarez, trésorier de l’Union des fédérations du centre du Mexique, a expliqué que le Congrès d’ARM l’a éclairé aux chapitres « de l’information et de l’influence ». Florencio Suarez : « Il nous faut découvrir ce qui est arrivé par le passé,
De gauche à droite : ORGANISATEUR DU CONGRÈS : Arthur F. Blinci, vice-président et directeur général d’ARM, a organisé le Congrès d’ARM/IAD. UNE TÂCHE IMPORTANTE : Bancroft Barwise, trésorier de l’Union des fédérations de la Jamaïque, à Mandeville, en Jamaïque, a dit que la minimisation des risques et la prévention des pertes jouent un rôle essentiel dans la gestion de l’œuvre de l’Église adventiste en Jamaïque, celle-ci comptant 275 000 membres. DES BESOINS DIFFÉRENTS : Selon Carlos Cima, vice-président des affaires financières de l’Université adventiste de l’Amérique centrale, à Alajeula, au Costa Rica, les risques et besoins en matière d’assurance sont différents pour les établissements d’enseignement. INFORMATION ET INFLUENCE : Florencio Suarez, trésorier de l’Union des fédérations du centre du Mexique, a dit que le Congrès d’ARM l’a éclairé aux chapitres « de l’information et de l’influence ».
afin d’en tirer des leçons et de former les dirigeants de chaque palier de l’église locale à l’égard de tout risque pouvant affecter la mission de l’Église. » Quant au volet de l’influence du leadership, Florencio Suarez a ajouté : « Grâce à ces réunions, j’ai compris que nous devons étendre l’influence du leadership à tous les paliers de l’église. Nous devons faire preuve d’autorité morale envers ceux qui servent l’Église et lui
appartiennent, ce qui nous permettra de nous occuper de nos membres, lesquels n’ont pas de prix. » De tels sentiments reflètent la philosophie d’ARM, comme l’exprime clairement Bob Kyte, président de la compagnie : « Tout ce dont nous parlons fait partie du ministère, a-t-il lancé aux participants à l’ouverture du congrès. Je dis aux gens que notre ministère protège le leur. »
Adventist Risk Management Inc. est la compagnie de gestion des risques de l’Église adventiste du 7e jour, dont le siège social est situé dans la région de Washington D. C. ARM offre des services de gestion des risques et des solutions de produits d’assurance pour aider l’Église à éliminer les omissions pouvant mener à de coûteux accidents. ARM emploie 130 personnes dans le monde entier. Son site Web : www.adventistrisk.org.
Lowell Cooper offre des cours de leadership PRÉSENTATEUR : Le pasteur Lowell Cooper, viceprésident de la Conférence générale et président du comité d’ARM, s’adresse aux délégués de l’IAD au sujet du leadership, lors du Congrès d’ARM qui s’est tenu en juin 2013. Lowell Cooper, président du comité d’ARM et également vice-président de la Conférence générale, a tenu l’une des séries les plus populaires lors du Congrès d’ARM offert par l’IAD. Abordant plusieurs aspects du leadership, Lowell Cooper a commencé avec le « Code de conduite du dirigeant ». Selon lui, le leadership ne relève pas
seulement « de la façon dont on fait les choses, mais aussi du genre de personne que l’on est ». Il a invité ses auditeurs à s’interroger : « Quelle genre de personne Dieu m’appelle-t-il à être ? » Dans cette présentation initiale d’une heure, Lowell Cooper a souligné sept éléments de ce code : l’humilité, l’intégrité, la confiance, le respect, la responsabilité, la collaboration, et l’excellence. Au sujet de l’intégrité, a-t-il dit, « il faut une vie intérieure pour s’ancrer dans la vie publique, car une crise ne développe pas le caractère, mais le révèle. Or, le caractère se développe dans les moments calmes de notre vie. » En écho aux propos de Stephen M. R. Covey, penseur du monde des affaires et fils de feu l’auteur de « Seven Habits », Lowell Cooper a fait remarquer que
« la confiance est la caractéristique la plus importante du leadership des organisations philanthropiques ». « Un problème local pourrait se répandre dans l’organisation, telles des métastases, a-t-il expliqué. Amis dirigeants, il est temps d’agir de façon à accroître la confiance au sein de l’Église. » Quant à l’excellence, Lowell Cooper a exhorté ainsi ses auditeurs : « L’œuvre de Dieu mérite l’excellence. Par conséquent, la rivalité pour être le meilleur n’a pas sa place. » « La présentation du pasteur Cooper au sujet du leadership et de la recherche de l’excellence a tombé pile », a dit Carlos Lima, vice-président des finances de l’Université adventiste de l’Amérique centrale. – M ark A. K ellner
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P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
Une
Ted N. C. Wilson
éducation qui
transforme L’éducation adventiste : sa raison d’être
L
a revue Times Higher Education (THE), publiée à Londres, fait figure d’autorité en matière d’éducation supérieure dans le monde entier. Chaque année, THE publie le « World University Rankings » (« Classement des meilleures universités du monde »), « le seul tableau classant les performances des meilleures universités du monde à travers leurs missions fondamentales – enseignement, recherche, transmission des connaissances, perspective internationale »1. On trouve, en tête de liste, des noms bien connus : l’Université d’Oxford, l’Université de Cambridge, l’Institut de technologie du Massachusetts, Harvard, Princeton, Yale, l’Université de Stanford, l’Université de Tokyo… Ces institutions d’où sont sortis des chefs de file mondiaux offrent depuis longtemps des programmes exceptionnels. De nombreux prix Nobel de chimie, de physique, de médecine, de littérature et de la paix ont été décernés à ceux qui fréquentaient ces institutions d’enseignement supérieur de haut niveau. Des dirigeants au sein du gouvernement, de la finance, de la science, de la philosophie, et d’autres disciplines encore, ont reçu leur diplôme de ces établissements prestigieux et hautement concurrentiels. Ces institutions d’enseignement supérieur bien connues ont un même objectif : servir la société en tant que centres d’enseignement supérieur, faire avancer le savoir et la recherche, et encourager leurs
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étudiants à développer leur plein « potentiel intellectuel et humain »2 . Notre objectif À l’instar de ces établissements prestigieux, l’Église adventiste s’investit à fond dans l’éducation de qualité. Forte de ses 7 883 écoles et universités, elle constitue le système éducatif protestant le plus important au monde. Mais pourquoi investir autant dans l’éducation ? Tout simplement parce que nous voulons que nos enfants, nos jeunes et nos adultes puissent acquérir bien plus que ce que le monde peut leur offrir. Dans son livre Éducation, Ellen White écrit : « L’idéal que Dieu propose à ses enfants dépasse de beaucoup tout ce qu’ils peuvent imaginer de meilleur. » (p. 21) « Le monde a eu ses grands maîtres, des hommes d’une immense intelligence, doués d’une capacité de recherche considérable, des hommes dont les paroles ont stimulé la réflexion et offert à l’esprit de vastes étendues de savoir ; […] mais il est un être qui leur est supérieur. […] La moindre lueur de pensée, le moindre éclair d’intelligence trouvent leur source dans la Lumière du monde. » (Ibid., p. 15) Tandis que les systèmes éducatifs du monde cherchent à transmettre le savoir, l’éducation adventiste, elle, cherche à brancher les étudiants sur la Source de toute connaissance. Tandis que le monde se livre à des conjectures au sujet des origines, nous, nous enseignons que
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » (Gn 1.1, LSG) L’éducation adventiste fournit une vision du monde significative qui s’articule autour de la création, de la chute, de la rédemption, et de la recréation. Une telle vision prend sa source dans la Bible et le conseil inspiré d’Ellen G. White. Dans le contexte de cette vision du monde, on encourage les étudiants à se développer et à croître de façon holistique – spirituellement, physiquement, intellectuellement, et socialement. On met l’accent sur le service envers Dieu et les autres. L’éducation et la vie ont pour objet la restauration de l’image de Dieu dans chaque être humain. Une telle restauration renforce le caractère, fortifie l’esprit contre le mal, et prépare l’étudiant en vue du service. Notre mission fondamentale Au cours de la décennie suivant l’organisation officielle de l’Église adventiste du 7e jour, nos fondateurs de l’Église se rendirent compte de l’importance d’une éducation chrétienne équilibrée, fondée sur les principes de la Parole de Dieu, et de l’impératif d’éduquer les enfants et les jeunes de telle sorte qu’ils exercent une influence chrétienne dans le monde. Ellen White fut la première à projeter la vision de l’éducation adventiste. Dans son essai de 30 pages intitulé « Proper Education » (1872), elle esquissa une philosophie et une mission visionnaires mais pratiques
Nous voulons que nos enfants, nos jeunes et nos adultes puissent retirer davantage que ce que le monde peut leur offrir. de l’éducation adventiste. Plus tard, elle approfondit cet essai dans ses livres Édu cation (1903) et Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants (1913). Au cœur de la philosophie adventiste se trouve le concept d’une éducation rédemptrice qui restaure l’image de Dieu aux êtres humains. La compréhension adventiste de base, c’est que la véritable éducation réside dans la connaissance de Dieu. La santé mentale, physique, sociale, et spirituelle, de même que la croissance intellectuelle et le service envers l’humanité constituent les valeurs fondamentales d’une telle éducation. En se focalisant sur l’importante mission qui consiste à fournir une expérience éducative biblique, holistique, orientée vers la mission, l’éducation adventiste a démarré par une petite école d’église à Battle Creek, au Michigan, en 1872, pour devenir aujourd’hui un réseau mondial comptant 7 883 écoles et universités. Des millions d’étudiants, depuis la pré-maternelle jusqu’au doctorat, ont bénéficié d’une telle expérience. Et de leur nombre, beaucoup ont servi le monde en tant que professionnels de la santé, professeurs, pasteurs, travailleurs humanitaires, gens d’affaires, et dans d’autres carrières orientées vers le service. Petit ou grand Nous savons que l’éducation commence à la maison. Cependant, il importe que l’église locale comprenne
que les jeunes ne sont pas seulement les enfants de leurs parents – ce sont aussi les enfants de l’Église. Qu’il est merveilleux de voir une église aider ses enfants ! J’encourage les congrégations à soutenir les enfants et les jeunes qui désirent étudier dans une école adventiste. J’invite les églises à démarrer, dans la mesure du possible, leur propre école d’église – même si elle ne comporte qu’une seule salle de classe. Personnellement, j’ai fait ma première année dans une petite école d’église à Beyrouth, au Liban. Les statistiques révèlent que les petites écoles et les écoles à niveaux multiples produisent, en fait, des étudiants fort compétents, et que ces derniers ne sont nullement privés sur le plan éducatif dans un environnement qui, parfois, peut sembler limité. Il y a quelques années, on a observé une baisse de l’engagement qui consiste à s’assurer que chaque étudiant adventiste puisse recevoir une éducation adventiste. En 2012, par exemple, le ratio de membres d’église par rapport aux étudiants dans les écoles adventistes n’était que de quatre étudiants pour 100 membres d’église3. Le temps est venu d’encourager de façon créative nos étudiants adventistes à bénéficier des nombreux avantages que procure une éducation adventiste – même s’il faut commencer par une école à niveaux multiples. Dans les secteurs où il y a beaucoup
d’écoles adventistes, il n’est peut-être pas pratique pour chaque église d’avoir sa propre école. Par exemple, l’église que je fréquente – Triadelphia, à Clarksville, au Maryland – n’a pas d’école d’église. Cependant, nous accordons une subvention à tous les membres d’église dont les enfants fréquentent une école d’église locale, ce qui allège considérablement leurs frais de scolarités. Bon nombre d’étudiants adventistes de niveaux secondaire, supérieur et universitaire étudient dans des campus laïques. Il y a de grands avantages à cela à condition d’être de véritables témoins de Dieu auprès des nombreuses personnes fréquentant ces institutions. Mais à moins que nous, en tant qu’églises, ne prenions soin de ces jeunes et ne les formions en vue du mandat évangélique, à moins qu’ils ne soient profondément engagés à rester près de Jésus, ils risquent de se faire engloutir par leurs environnements sécularisés. Garder nos écoles adventistes… adventistes Au fil des années, l’éducation adventiste a été reconnue par les instances gouvernementales de nombreux pays. En outre, elle a obtenu le soutien de multiples familles qui, bien que provenant d’autres confessions, inscrivent leurs enfants et leurs jeunes à nos écoles. En fait, aujourd’hui, plus de la moitié des étudiants inscrits à nos écoles proviennent de foyers non adventistes. La présence d’étudiants non adventistes dans nos écoles peut représenter une merveilleuse occasion missionnaire, à condition que l’école dispose d’un corps professoral et d’un personnel adventistes solides. Malheureusement, certaines de nos institutions d’enseignement supérieur tendent à engager davantage de professeurs non adventistes tout en acceptant des pourcentages de plus en plus élevés d’étudiants non adventistes. Je recommande vivement à toutes les administrations de nos institutions d’enseignement supérieur et de toutes nos universités de se donner pour priorité, autant que possible, d’engager seulement
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M O N D I A L E
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THE World University Rankings. http://www. timeshighereducation.co.uk/world-universityrankings/2012-13/world-ranking. 2 « The Mission of Harvard College », http://www.harvard.edu/ faqs/mission-statement. 3 Voir le rapport statistique de 2012 du Département de l’éducation de la Conférence générale.
Ted N. C. Wilson est le
président de l’Église adventiste du 7e jour. Il est titulaire d’un doctorat en éducation religieuse de l’Université de New York.
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Histoires GLOW : Que votre lumière luise ! GLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) – est une initiative d’évangélisation qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « Tracts GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 35 langues. Voici deux courtes histoires. GLOW touche vraiment des vies !
Histoire n° 1 : Pays-Bas. Chaque fois
C a m a c h o
des professeurs et du personnel adventistes. Dans le cas contraire, nos institutions passeront à côté de leur mission et finiront par devenir redondantes. Mais même là où des erreurs ont été commises, il y a de l’espoir. Dans la Review and Herald du 9 janvier 1894, Ellen White écrivit que lorsque les étudiants « ne font aucune différence entre nos écoles et les institutions du monde, lorsqu’ils ne manifestent aucune préférence quant à celles qu’ils fréquentent, et ce, en dépit du fait que les écoles du monde enseignent l’erreur par le précepte et par l’exemple, il est vital d’examiner les raisons derrière une telle conclusion. Nos institutions scolaires peuvent glisser petit à petit dans une conformité mondaine ; cependant, elles sont captives de l’espérance. Dieu les corrigera, les éclairera et les ramènera à leur position initiale, laquelle consiste à se distinguer du monde. » L’éducation adventiste est absolument indispensable. En dépit des défis auxquels les dirigeants sont confrontés, elle constitue une bénédiction extraordinaire. Beaucoup d’entre nous sont le produit d’une telle éducation. Ne la perdons pas. Soutenons-la de toutes nos forces ! Quant à ceux qui fréquentent un campus public, aidons-les à être forts dans le Seigneur, et encourageons-les à ne pas se conformer au monde : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Rm 12.2, LSG) n
R i c a r d o
P E R S P E C T I V E
que Danny va chez sa coiffeuse, il en profite pour partager sa foi avec elle. Il lui parle notamment du sabbat du 7e jour. Un jour, tandis qu’elle lui coupe les cheveux, Danny lit sa Bible et y écrit des notes. Ceci suffit à démarrer une nouvelle conversation sur le sabbat. La femme pose plusieurs questions. Un autre client les entend et se joint à « l’étude biblique ». Danny laisse des imprimés à la coiffeuse et une bonne quantité de tracts GLOW, car elle désire les donner à d’autres clients.
2 :
Histoire n° Philippines. Un jeune homme du nom de Justin visite l’île de Bohol. Il porte un t-shirt GLOW sur lequel sont imprimés les mots suivants : « Je vous donnerai 5 $ si vous me demandez un tract biblique et que je n’en ai pas. » À un moment donné, un touriste remarque son t-shirt. Il lui demande alors un tract. Justin lui en remet un. Un autre homme s’approche et lui fait la même demande. Finalement, d’autres touristes lui demandent plus d’un tract parce qu’ils veulent les partager avec d’autres personnes. Eh bien, Justin a trouvé une méthode unique en son genre pour attirer l’attention et distribuer de nombreux tracts GLOW ! Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de la Fédération des églises adventistes du centre de la Californie, aux États-Unis. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : sdaglow.org.
À la
recherche de
S anté
’l équilibre
Allan R. Handysides et Peter N. Landless
Devant l’abondance de nouvelles données en faveur d’un régime végétalien, pourquoi parlez-vous encore d’un régime végétarien équilibré en le limitant au régime ovo-lacto-végétarien ?
V
otre question est tout à fait appropriée et porte sur un sujet dont nous avons, en tant que directeurs du Ministère de la santé, largement discuté. Pour être tout à fait francs, nous croyons qu’un régime végétalien équilibré (sans viande, œufs, ou produits laitiers) et qu’un régime ovo-lacto-végétarien équilibré (incluant les œufs, le lait, mais pas la viande) constituent tous deux d’excellents régimes. Cependant, comme nos articles s’adressent à une Église mondiale, nous devons garder à l’esprit que dans de nombreuses régions du monde, il est beaucoup plus difficile d’implémenter un régime végétalien équilibré qu’ailleurs. Pour être équilibré, le régime végétalien doit comporter un supplément de vitamine B12, de même qu’un apport suffisant de vitamine D et de calcium. Ce régime augmente le risque d’ostéoporose en période de vieillissement. Le régime ovo-lacto-végétarien qui contient trop de gras saturé peut entraîner une hausse du taux de cholestérol et de l’indice de masse corporelle. Cependant, une application équilibrée d’un régime ou de l’autre peut aisément venir à bout de ces inconvénients. Actuellement, l’Étude adventiste sur la santé 2 (AHS2) n’a pu démontrer de façon concluante la supériorité du régime végétalien par rapport au régime ovo-lacto-végétarien. Les chiffres dont nous disposons sont limités, et il nous faut un suivi à plus long terme. En outre, les avantages pour le cholestérol,
le poids, et les avantages secondaires potentiels pour le diabète n’ont pas vraiment influencé les taux de mortalité, toutes causes confondues. Pour soutenir leur point de vue, les adeptes du régime végétalien citent Ellen White, souvent à tort. En effet, la plupart de ses commentaires s’adressaient à ceux qui faisaient la promotion de régimes stricts. Ainsi, des déclarations telles que « Le temps viendra où nous pourrons avoir à supprimer certains des aliments
fruits plutôt que du « jus » de fruits. Nous croyons qu’il y a eu beaucoup trop de débats au sujet de ces deux types de régime. Le temps est venu de nous focaliser sur l’équilibre. Or, l’équilibre va beaucoup plus loin que l’assiette ; il implique des relations interpersonnelles de même que la tolérance envers ceux dont les opinions diffèrent des nôtres. Comme le dit clairement la Bible, la vie est plus que le manger et le boire2. Quand la grâce de Jésus remplit
Nous croyons qu’il y a eu beaucoup trop de débats au sujet de ces deux types de régime. Le temps est venu de nous focaliser sur l’équilibre. que nous utilisons maintenant, comme le lait, la crème et les œufs »1 ont été faites non dans un contexte prophétique, mais plutôt pour réfuter l’idée qu’il fallait abandonner sur-le-champ le lait et les œufs. On trouve dans ses écrits de nombreuses déclarations encourageant la consommation modérée de lait. Il est clair que ce qu’Ellen White dénonçait avant tout, c’était la viande. Nous recommandons aussi la prudence en ce qui a trait à la consommation de « boissons maison ». Par exemple, les Nord-Américains peuvent acheter du lait de soja enrichi ; cependant, dans de nombreuses parties du monde, les promoteurs de la santé produisent et vendent du « lait de soja » qui n’est en réalité que du « jus de fèves sucré ». De telles boissons ne contiennent pas de nutriments comparables à ceux des produits laitiers faibles en gras. Nous ne pouvons les recommander, pas plus que nous ne recommanderions une « boisson » aux
notre cœur, nous sommes capables de vivre joyeusement et paisiblement avec nous-mêmes et avec les autres. Ce que nous devons nous efforcer d’atteindre, ce sont les bienfaits d’une relation paisible, chaleureuse et remplie d’amour avec tous les enfants de Dieu – peu importe leurs convictions alimentaires. n 1 Ellen 2 Luc
G. White, Conseils sur la nutrition et les aliments, p. 242. 12.22-24.
Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.
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V ie
adventiste
LA FAMILLE FLAIZ : Ici, on aperçoit le Dr Theodore Flaiz avec sa femme, Jennie, et leurs deux enfants. Le Dr Flaiz a complété sa résidence au Centre hospitalier White Memorial. Il a été l’un des premiers missionnaires adventistes à servir en Inde.
Deux
Gary Tetz
missionnaires, deux histoires, une même
L’histoire du Centre hospitalier White
infirmiers/ères, et d’autres professionnels de la santé en vue d’un service mondial. Cela fait maintenant 100 ans que ses employés et diplômés apportent la guérison et sèment l’espérance dans le monde. À Narsapur, entre autres. PHOTO :
COURTOISIE
D E
LA
F AMILLE
F LAI Z
D
eux missionnaires, deux histoires. L’une se déroule en Inde. Un jour, un jeune pionnier, armé de sa Bible, prend un engagement qui aura des répercussions sur les générations suivantes. L’autre commence avec un garçon de huit ans originaire du Mexique, et arrivé depuis peu en Amérique. Dans son nouveau pays, il s’émerveille des possibilités extraordinaires qui s’offrent à lui. Deux histoires, deux types de mission naires. L’un reçoit un appel qui l’emmène au bout du monde. L’autre se rend compte d’un besoin urgent dans sa collectivité. Bien que l’action se passe à des décennies d’intervalle et sur des continents éloignés, ces deux missionnaires sont liés par le même désir : améliorer le monde – et ce, par l’entremise du Centre hospitalier White Memorial (WMMC). Nommé en l’honneur d’Ellen White, le White Memorial a été fondé en 1913, à Boyle Heights, à quelques minutes du centre-ville de Los Angeles, en Californie, aux États-Unis. Ce centre hospitalier, lequel célèbre son centenaire cette année, a été établi non seulement pour offrir des soins à la population locale, mais aussi pour former des médecins, des
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Inde, quand tu nous tiens… Le Dr Theodore Flaiz fut parmi les premiers missionnaires adventistes à servir en Inde. Accompagné de sa jeune épouse, il arriva dans le petit village de Narsapur, dans la province de l’Andhra Pradesh, en 1915. Bien que jeunes et ne connaissant personne dans ce village, les Flaiz se passionnaient pour l’évangélisation par l’éducation. Après avoir construit une école missionnaire pour les enfants, Theodore Flaiz mit sur pied des programmes pour former des ouvriers et des représentants évangéliques. Informé de l’œuvre désintéressée du Dr Flaiz en faveur de la population locale, le rajah de Teleprole décida d’offrir à cet homme consacré un terrain de deux hectares, des bâtiments inachevés, et 10 000 roupies en espèces. En outre, il lui demanda de construire un hôpital à Nuzvid, une ville à proximité. Le Dr Flaiz accepta, et les travaux de construction de l’Hôpital Giffard Memorial débutèrent en 1923. Témoin de l’urgent besoin de soins de santé en Inde, le Dr Flaiz prit la décision de compléter sa formation médicale (laquelle incluait la résidence au WMMC). De retour en Inde après l’obtention de son diplôme, il dirigea l’hôpital en plein
essor pendant de nombreuses années avant de devenir directeur de l’œuvre médicale missionnaire de l’Église adventiste. Aujourd’hui, la petite école est devenue l’Académie et Institut adventiste d’enseignement supérieur Flaiz Memorial. L’Hôpital Giffard Memorial continue de servir la collectivité dans le cadre du Réseau de santé adventiste en Inde. Un ministère aux nombreuses répercussions Le ministère du Dr Theodore Flaiz est comparable à un caillou jeté dans un étang. L’engagement de cet homme, telle une onde, se répercuta d’abord sur ses deux enfants, Ted et Mary June, nés tous deux en Inde. Ted, un dentiste, passa près de 30 ans dans l’œuvre missionnaire outre-mer. Aujourd’hui, à l’âge de 92 ans, il fait encore plusieurs voyages par année. Richard et Doug, ses deux fils, ont choisi, eux aussi, de devenir médecins en vue du service. Richard a fait ses deux années de résidence au WMMC. Quant à Doug, il a pratiqué la médecine en Éthiopie pendant plusieurs années. Mary June épousa Stanley Wilkinson, lequel fut également formé au WMMC. Le couple servit pendant six ans à l’Hôpital adventiste de Karachi, au Pakistan. Des années plus tard, de nombreux enfants et petits-enfants des deux côtés de la famille revinrent en Inde pour soutenir l’œuvre pionnière lancée par Theodore Flaiz. « Quelle bénédiction d’avoir eu d’aussi remarquables modèles que mon grand-père et mon père ! dit Richard, un
PROGRAMME DE RÉSIDENCE : Le Dr Hector Flores est entré dans un partenariat avec le White Memorial pour contribuer à la mise sur pied de l’un des programmes de résidence en médecine familiale les plus novateurs et efficaces des États-Unis. Ce programme est conçu pour former des médecins qui vont prendre en charge les populations défavorisées.
CE N TRE
HOSPITALIER
W HITE
MEMORIAL
mission
Memorial – depuis l’Inde jusqu’à Los Angeles oto-rhino-laryngologiste pratiquant à Hermiston, en Oregon. Ces deux hommes ont fait toute la différence dans notre branche de l’arbre généalogique familial. » Une tradition de service L’histoire du WMMC foisonne d’exemples semblables – de diplômés en médecine qui, comme le Dr Flaiz, ont choisi de consacrer leur vie et leurs compétences au programme missionnaire mondial de l’Église. Le White Memorial, en tant que communauté de foi, a toujours été motivé par le service. Bien qu’il soit difficile d’obtenir un compte exact des missionnaires formés au WMMC au cours des 100 dernières années, les histoires sont nombreuses et légendaires. Mais ces récits édifiants ne représentent qu’une partie de l’histoire du WMMC. Dès le début, même dans les moments difficiles, on décida que le centre hospitalier resterait à Boyle Heights et servirait les habitants de la collectivité. « Les plus nécessiteux de notre ville et de notre comté ont tracé un sentier jusqu’à ses portes », a écrit en 1938 le Dr Percy Magan, lequel a occupé pendant longtemps le poste de directeur de l’établissement. Retour dans le voisinage À son arrivée à Los Angeles, Hector n’a que huit ans. Ses parents, comme tant d’immigrants, sont en quête d’un avenir meilleur. Son père est aide-serveur et sa mère, femme de chambre. Bien que privés tous deux d’éducation, ils sont conscients que celle-ci est la clé du
succès. Par conséquent, ils ne cessent d’encourager leurs enfants à s’instruire. Hector s’applique si bien à ses études secondaires qu’au terme de celles-ci, l’Université de Stanford lui octroie une bourse d’études complète. D’abord inscrit en ingénierie, il décide de changer de programme et de faire le saut en médecine. Il obtient son diplôme de la Faculté de médecine Davis de l’Université de Californie. Son choix d’exercer la médecine familiale puise ses racines dans ses expériences familiales. « Ce qui m’attirait, c’était de pouvoir traiter n’importe qui, peu importe son statut social », dit-il. Poussé fortement par son désir de servir la classe ouvrière, principalement les collectivités latinos comme la sienne, Hector Flores découvre que le WMMC cherche à établir un programme pour former des médecins à travailler dans les régions mal desservies. C’est là l’occasion qu’il attendait : élaborer un programme de résidence en médecine familiale qui attirera des médecins à Boyle Heights. Un tel programme suscitera une plus grande attention et un meilleur accès aux habitants de ce secteur, dont beaucoup ne sont pas assurés. Un programme de résidence en médecine familiale des plus novateurs La médecine familiale est l’une des cinq résidences médicales florissantes offertes par le WMMC sous la sponsorisation de l’Université de Loma Linda. Les quartiers défavorisés près du WMMC
sont un cadre parfait pour maintenir ce qui constitue, peut-être, le programme de résidence en médecine familiale le plus novateur et efficace des États-Unis. L’occasion de fournir des soins spécifiquement adaptés aux besoins médicaux des Latinos constitue l’un des avantages des racines communautaires profondes de ce programme de résidence. Hector Flores mène actuellement un projet pilote visant à restructurer la façon dont les soins sont donnés aux patients souffrant de maladies chroniques telles que le diabète. « Cette maladie est l’une des principales causes de décès et d’invalidité à Boyle Heights, explique-t-il. Notre vision, c’est que le WMMC soit un centre de ressources familiales destiné au bienêtre de la population locale. » « Ceux qui ont consacré leur vie à notre collectivité et à notre monde sont une grande source d’inspiration », dit Beth Zachary, présidente et directrice générale du WMMC, elle-même fille de missionnaires. « Tandis que nous célébrons ce centenaire et nous tournons vers l’avenir, ils nous rappellent l’importance de nous attacher fermement à notre mission. » n Ces aperçus de la vie et de l’œuvre du Dr Theodore Flaiz sont tirés des mémoires de Mary June Flaiz Wilkinson sous le titre « The Land My Childhood Knew », des souvenirs de Measapogu Wilson consignés dans la revue Ministry (octobre 2010), et de conversations avec des membres de la famille. Les informations et anecdotes se rapportant au patrimoine historique du service mission naire mondial du White Memorial sont tirées de l’ouvrage intitulé « A Journey of Faith and Healing », de Ronald D. Graybill. * Pour en découvrir davantage sur le WMMC, visitez le site www.whitememorial.com/centennial.
Gary Tetz est rédacteur principal pour la compagnie CMBell.
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L’adventisme : son histoire La
Division
Pac i f i qu e
Sud
U
ne graine. Insignifiante et peu attrayante, comment pourraitelle, petite comme elle est, retenir l’attention ? Et cependant, Jésus la remarqua. En fait, il illustra de grands principes du royaume par de petites graines. Le royaume des cieux est semblable à une graine de moutarde, dit-il. Elle est si petite que certains ont besoin d’une loupe pour voir à quoi elle ressemble. Tandis que nous examinons cette petite tache brune, rien, absolument rien n’indique ce qu’elle peut devenir. Mais la croissance, tant dans la forme que la taille, ne tient-elle pas du miracle ? Observez bien une graine pousser : non seulement elle « grossit », mais devient même – surprise ! – un arbre suffisamment grand pour fournir de l’ombre aux écoliers, ou une maison aux oiseaux et aux singes. Une graine peut devenir une carotte, une citrouille, un manguier produisant des centaines de mangues – lesquelles produiront d’autres manguiers qui produiront à leur tour des tas de mangues, et ainsi de suite… Le principe de la multiplication du royaume à son meilleur ! Comme une graine de moutarde L’œuvre adventiste en Australie et dans le Pacifique Sud commença de façon minuscule – exactement comme une graine de moutarde. En 1885, sept adultes et quatre enfants naviguèrent depuis l’Amérique vers l’Australie. Ils établirent une imprimerie à Melbourne et commencèrent la production d’aliments naturels. En 1897, une nouvelle école du nom d’Avondale ouvrit ses portes avec seulement 10 étudiants et quatre professeurs. Et le premier hôpital adventiste en Australie (le Sanatorium de Sydney) admit un homme gravement malade avant même d’ouvrir ses portes en 1903. Ce premier patient fut aussi le premier de cinq générations d’adventistes du nom de Butler. Une graine semée va tout naturellement croître et produire des fruits. C’est ainsi que cinq ans plus tard, soit en 1908, trois missionnaires se rendirent pour la première fois en Papouasie-NouvelleGuinée. Après 12 années d’efforts acharnés et persistants, ils n’eurent pour
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Carol Tasker
La
puissance d’une
graine
L’adventisme au sein de la Division Pacifique Sud
toute moisson… que deux convertis. Et cependant, de ces commencements aussi peu prometteurs, on compte aujourd’hui dans ce pays 223 856 adventistes – sans compter les milliers d’enfants et de jeunes au sein des églises adventistes de ce pays. Étonnamment, cette maigre moisson en Papouasie-Nouvelle-Guinée n’empêcha pas l’Union australasienne d’envoyer un bateau missionnaire et des ouvriers dans un autre pays insulaire – les îles Salomon – en 1914. Ainsi, G. F. Jones et sa femme se rendirent aux îles Salomon occidentales à bord de l’Advent Herald. Ils établirent la première station missionnaire à Viru Harbor. Miracle aux îles Salomon Depuis, près de 100 années se sont écoulées. Un dimanche matin, Wayne Boehm, président de la Mission des îles Salomon (SIM), et Jacob, son fils, arrivent en motocyclette dans un village. Léonard, le chef du village, en est fort contrarié. Comment ces étrangers osent-ils troubler la quiétude de son dimanche matin ? Il accueille plutôt froidement nos deux visiteurs. Cependant, lorsque Wayne offre aux villageois un paquet de graines, ceux-ci ont autant de joie que s’ils venaient de recevoir un million de dollars ! Et c’est le début d’une belle amitié.
Léonard lui apporte des papayes et des légumes presque chaque semaine tellement il est reconnaissant pour les graines reçues. Et l’échange de graines se poursuit. Les semences signifient beaucoup pour ces villageois : nourriture pour les familles, revenu permettant de payer les frais de scolarité, les livres et les vêtements. Le Dr Silent (directeur du Ministère de la santé de SIM) et d’autres membres d’église commencent à donner chaque semaine des études bibliques dans le village. Le samedi après-midi, une réunion de 10 personnes se transforme bientôt en une École du sabbat annexe d’environ 50 personnes ! Léonard et sa femme se mettent à assister au culte à l’église. Ils regardent la nouvelle série vidéo intitulée Beyond the Search. Et vers la fin de 2012, ils se font baptiser. À leur village, les études baptismales se poursuivent. Décidément, les principes de croissance du royaume se font sentir dans ce village ! Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Wayne nous en dit davantage : « Nous avions des problèmes de terrain à Weather Coast – une zone isolée de la côte sud de l’île de Guadalcanal – où nous avions bâti une église. Il fallait l’agrandir. Or, Léonard était le porteparole de cette zone. C’était lui qui, à
ENSEMBLE : Sur cette photo, on aperçoit Wayne Boehm, président de la mission, de même que Léonard et son père (assis près de lui), et quelques villageois. P h o t o s
notre insu, avait stoppé notre projet d’agrandissement longtemps auparavant. Après son baptême, il est retourné à cet autre village pour dire aux villageois que les dirigeants de l’Église adventiste avaient sa permission de faire ce qu’ils voulaient. D’autres membres de la famille envoient maintenant leurs enfants au village de Léonard pour que celui-ci leur enseigne son nouveau style de vie. Ainsi, les graines d’amour du président de la mission ont atteint l’unique personne pouvant résoudre un problème de longue date, et permis de poursuivre l’évangélisation dans ce secteur reculé. Les femmes de Dorcas Reconnaître les besoins des autres peut constituer un acte simple, mais aux conséquences importantes. Prenez, par exemple, les femmes de Dorcas. Ces femmes ont eu l’idée de tenir une réunion pendant un week-end dans un village anglican hostile. Ayant appris que le village était privé d’eau potable, elles ont organisé une levée de fonds pour acheter un réservoir d’eau. Avant la réunion, elles ont envoyé leur cadeau aux villageois et quelques adventistes pour l’installer. La congrégation et le prêtre en sont restés bouche bée. Pourquoi les adventistes s’intéressent-ils à notre problème ? Les cœurs se sont adoucis. Plus tard, des jeunes adventistes sont venus camper dans ce village (et témoigner discrètement auprès des villageois). À leur grande surprise, ils ont été chaleureusement accueillis par la population et invités à tenir leur culte du
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C a r o l Ta s k e r
sabbat à l’église anglicane ! De nombreux villageois ont assisté à ce service. Le dimanche, les jeunes ont assisté à leur tour au service de culte anglican, et le pasteur adventiste a été invité à prêcher. Beaucoup de jeunes villageois ont dit à leurs nouveaux amis adventistes qu’ils voulaient devenir adventistes parce que ceux-ci s’attachent à la Parole de Dieu et la mettent en pratique. Et le premier ancien de dire avec enthousiasme : « Je cherchais mille et un moyens d’apporter un changement dans ce village, mais finalement, tout ce que j’ai fait, c’est de courir aussi vite que possible pour suivre le rythme de Dieu ! » L’église de Kingscliff Au cœur des principes de croissance du royaume réside une relation personnelle avec Dieu. Il y a sept ans, les membres de l’église de Kingscliff, de la Fédération du nord de la NouvelleGalles du Sud, en Australie, ont été invités à passer chaque jour une heure de qualité avec Dieu par l’étude de la Bible et la prière. Un grand nombre de familles ont pris cet engagement. L’histoire passionnante qui s’ensuit montre l’action du Saint-Esprit au 21e siècle. Grâce à cet engagement, l’Esprit saint a pu œuvrer dans leur cœur, si bien que leur vie, leur théologie et leur comportement ont été transformés. Un désir profond de faire connaître Jésus aux habitants de la collectivité a abouti à trois campagnes d’évangélisation. En outre, 100 personnes se sont inscrites au récent programme de
UN JOUR DE JOIE : Léonard, le chef du village, le jour de son baptême, avec le pasteur George Vann.
santé communautaire. Cette congrégation de taille moyenne (280-300 membres) se classe au second rang des églises de la fédération quant à la fidélité dans la dîme. Des jeunes ont mis leurs carrières et leurs études en suspens pendant trois mois pour suivre une formation en évangélisation « sur le tas ». Le salut des enfants est devenu une priorité pour cette église. Hommes et femmes s’impliquent à fond dans les sept divisions enfantines et celles des jeunes. L’harmonie qui règne au sein du comité de l’église constitue une merveilleuse preuve de l’action divine. Le pasteur Marcus Mundall rapporte que pendant ses cinq années à cette église, « il n’y a eu que trois fois un vote dissident lors d’une réunion du comité de l’église ou d’une assemblée administrative. » April Mundall, sa femme, dit que l’église de Kingscliff cultive « un merveilleux esprit d’unité, à l’instar de l’Église apostolique ». Cette année, on prévoit 50 baptêmes. Conclusion Merveilleuses graines… Elles me font penser à l’extravagante générosité d’un Dieu qui donne infiniment plus que nécessaire ou que prévu. Le Seigneur fait de notre compagnie ses délices. Il nous veut avant de vouloir notre service. À partir de commencements petits, insignifiants, il veut démontrer ce que le Saint-Esprit peut faire de façon surnaturelle à travers ceux qui s’engagent totalement envers lui. n
Carol Tasker est directrice adjointe du Ministère de l’éducation de la Division Pacifique Sud.
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E n couverture
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Andrew McChesney
secrets pour
Ce que des chefs d’entreprise de la Russie
P
ermettez-moi de vous raconter une aventure où je me suis retrouvé en présence de certains des chefs d’entreprise les plus prospères en Russie. Dans le cadre de ma carrière de journaliste, j’ai eu le privilège de les interviewer. Ils ne sont pas adventistes, et peut-être même pas chrétiens. Or, en m’entretenant avec eux, je me suis rendu compte que leurs plus grands secrets de réussite viennent directement de la Bible – qu’ils le sachent ou non. Et de ces secrets se dégagent sept précieuses leçons.
1.
Il n’existe pas de « petites gens ». Pyotr Aven, 58 ans, est le président de la Banque Alfa – la plus grande banque privée en Russie. Sa fortune personnelle, accumulée au cours des 20 années après l’effondrement de l’Union soviétique, s’élève à 5,4 milliards de dollars. Cet homme prospère m’a invité un après-midi à un barbecue à sa somptueuse villa, à l’extérieur de Moscou. Le voilà qui arrive à bord d’une Mercedes sedan noire, conduite par un chauffeur. Il salue de la main ses invités qui l’attendent dans le jardin. À peine sorti de la voiture, il se dirige vers un serveur qui se tient derrière une table chargée de jus de fruit, d’eau minérale, de vin, de paquets de cigarettes ouverts, et de briquets. Pyotr Aven serre la main du serveur et engage une brève conversation avec lui. À en juger par son sourire, il est clair que ce serveur est heureux de cette attention à son égard. Pyotr Aven vient ensuite nous parler. Quelques minutes plus tard, un homme coiffé d’une toque de chef blanche sort de la villa. Pyotr Aven se dirige immé-
Pyotr Aven P h o t o s
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I g o r Ta b a k o v
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V l a d i m i r
F i lo n o v
diatement vers cet homme, lui serre la main et s’entretient quelques instants avec lui. Plus tard, tandis que nous dégustons un excellent repas, je fais remarquer à Pyotr Aven qu’il est rare de voir un milliardaire s’occuper autant de ses employés. Il marque une pause et me lance un regard pénétrant. « Vous avez raison, dit-il finalement. Mais vous savez, la plupart de mes employés travaillent pour moi depuis 20 ans. Cette façon de les saluer, j’en ai fait une tradition. C’est la raison pour laquelle ils travaillent pour moi depuis si longtemps. Ils sont vraiment loyaux. » Leçon : « Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. » (Jc 2.8,9, LSG)
2.
L’art de bien gérer son temps. Patrick Ghidirim, 39 ans, ne chôme pas avec Agro Terra, sa compagnie agricole industrielle. Cette entreprise compte 1 000 employés, un demi-milliard de dollars d’actifs nets, et 250 000 hectares de riche terre noire au centre de la Russie. Quand je lui demande où il puise son inspiration, il me confie qu’il garde à l’esprit « une citation des plus extraordinaires » du fameux investisseur Warren Buffett, qu’il a rencontré à Harvard. « Lors d’un cours à Harvard, me raconte-t-il, Warren Buffett nous a regardés et a dit : “Écoutez, les gars, un jour ou l’autre, vous allez tous connaître le succès ; certains plus, d’autres moins. Ne vous inquiétez pas, ne vous faites pas de bile avec la réussite. Souvenez-vous d’une seule chose : un jour, vos collègues de travail vont déteindre sur vous. C’est incontournable – que ça vous plaise ou non. Par conséquent, faites preuve de discernement en choisissant les compagnies où vous allez travailler. C’est l’un des choix les plus importants que vous puissiez faire. Choisissez judicieusement une compagnie et entourez-vous de collègues de travail auxquels vous voulez ressembler”. »
réussir m’ont enseigné sur le succès
PHOTOS : COURTOISIE PATRICK GHI D IRIM
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3.
Patrick Ghidirim
Sachant que ceux avec qui nous passons du temps ont une influence sur nous, Patrick Ghidirim gère soigneusement l’emploi de son temps. « Plus on vieillit, plus chaque minute devient précieuse, dit-il. Quelqu’un a dit un jour que dans la vie, il y a une seule ressource irremplaçable que nous n’apprécions pas à sa juste valeur. C’est le temps, notre temps. En ce qui me concerne, je veux que chaque instant de mon temps compte. » Leçon : « Celui qui marche avec les sages devient sage, mais celui qui fréquente les insensés s’en trouve mal. » (Pr 13.20)
Tenir ses promesses. Vladimir Vilde, 51 ans, un multimillionnaire parti de rien, a imprimé clandestinement des imprimés religieux à l’époque soviétique. Aujourd’hui, il construit de somptueuses villas d’une valeur de 15 millions de dollars pour les gens fabuleusement riches. Comment fait-il pour connaître un tel succès sans tremper dans la corruption, quelle qu’en soit la forme ? Après tout, la corruption est chose courante dans le monde des affaires. « La réponse est simple, m’explique-t-il. Il faut être professionnel en toutes circonstances, sous n’importe quel régime. Quand on vit dans une économie comme la nôtre, on doit faire preuve de professionnalisme et exécuter fidèlement tout ce qu’on a promis. Si vous promettez d’enfoncer un clou dans le mur et que vous le faites bien, vous acquerrez la réputation d’un homme indépendant, d’un artisan hautement professionnel. Beaucoup retiendront vos Vladimir Vilde services et vous pourrez demander un bon salaire. Vous pouvez, tout comme moi, construire des villas. Mais gardez à l’esprit que le succès de mon entreprise est venu graduellement, chaque étape étant marquée de professionnalisme et de prévisibilité. Mes clients doivent savoir que ce que je promets, je vais réellement l’accomplir. » Leçon : « Éternel ! qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? Celui qui […] ne se rétracte pas, s’il fait un serment à son préjudice. » (Ps 15.1,4)
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E n couverture
Il faut être professionnel circonstances, prospères aujourd’hui, mais demain, qu’en sera-t-il, et que serons-nous ? continue-t-elle. À chaque nouvelle étape de la vie, le succès peut être fugace. Il faut apprendre, toujours apprendre de nos semblables, afin d’améliorer la personne que l’on est. » Leçon : « Les sages amassent le savoir » (Pr 10.14, SEM).
5.
Indra Nooyi
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Ne jamais cesser d’apprendre. Indra Nooyi, 57 ans, présidente et directrice générale de PepsiCo, est assise en face de moi, jambes croisées, dans un hôtel de Moscou. Titulaire d’une maîtrise en gestion de l’Université Yale, cette Américaine d’origine indienne rayonne de confiance et de sérénité. De 2005 à 2010, la revue Fortune lui a décerné le titre de femme d’affaires la plus puissante au monde. Le secret d’un tel succès ? Un désir sincère d’apprendre de tous, depuis les dirigeants du monde jusqu’à sa gouvernante. « Je cherche des gens qui ont quelque chose à m’enseigner, explique-t-elle. Il peut s’agir d’un dirigeant mondial dont la perspective sur une question particulière est fort intéressante. Je vais alors faire davantage de recherches sur cette personne. Il peut aussi s’agir d’un vendeur ou d’un gardien de PepsiCo. Il y a déjà eu au sein de la compagnie une secrétaire aux prises avec des tas de problèmes. J’ai beaucoup appris de cette personne. Chez moi, je converse avec ma femme de ménage. Sa vie n’est pas facile. Je l’écoute pendant des heures parce que je veux comprendre comment une personne si éprouvée peut encore sourire malgré tout. » En disant qu’il est important d’apprendre tous les jours parce que le succès – même le sien – peut être volatile, Indra Nooyi dévoile un côté vulnérable. « Nous avons tous l’air
Rechercher l’humilité. De nombreuses personnes avec lesquelles je m’entretiens sont réservées et timides devant les médias. Mais Antonio Linares, directeur général de Roca Russia, la branche locale du plus grand fabricant mondial d’appareils sanitaires pour salle de bains, tient spécialement à souligner l’importance de l’humilité, parce que rien n’attire autant d’ennuis que l’orgueil. Cet Espagnol de 42 ans qui a ouvert sept usines en Russie en seulement huit ans, dit qu’il rappelle constamment à ses 2 500 employés la chose suivante : « Ne mettez pas votre moi sur la table. » « Par exemple, nous avons eu une fois une discussion interminable à propos de l’emplacement d’une fenêtre dans un grand mur de l’une de nos usines, me raconte Antonio Linares tandis que nous déjeunons dans un restaurant chic de Moscou. « Certains ingénieurs ont dit : “Pourquoi pas ici ? On a installé la fenêtre au même endroit dans toutes les autres usines dans le monde.” D’autres ingénieurs ont répliqué : “Oui, mais on est en Russie, et ici, les règlements disent qu’il faut respecter telle distance d’ici à ici. Donc, on ne peut installer la fenêtre à cet endroit. Il faut plutôt la mettre là pour être dans les normes.” « La discussion s’est échauffée à un point tel qu’il nous a fallu intervenir : “Messieurs, pourquoi a-t-on besoin à ce point d’une fenêtre ? Et pourquoi la voulons-nous à ce point à tel endroit ?” Ce qui, au départ, était un dialogue s’était transformé en débat parce que le moi de chacun était sur la table ! « C’est pour cette raison que je suggère toujours à mes employés de laisser le moi dans leur poche ou, mieux encore, dans la voiture – mais avant tout, loin de leur cœur. » Leçon : « Qui s’élèvera sera abaissé, et qui s’abaissera sera élevé. » (Mt 23.12)
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Diriger par l’exemple. Au siège social de Ferrero, à Moscou, Arturo Cardelus, 70 ans, me montre une collection d’étoiles en papier argenté suspendues
Antonio Linares
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en toutes sous n’importe quel régime. au plafond, juste au-dessus de son bureau. Ferrero, une entreprise agroalimentaire italienne spécialisée dans la confiserie, est connue pour ses produits phares tels que Ferrero Rocher, Nutella, et Tic Tac. « M. McChesney, me dit-il, les valeurs sont très importantes. Jetez un coup d’œil sur ces étoiles et lisez les mots qui y sont écrits : “encouragement”, “créativité”, “ouverture”, “humanité”, “équité”, et “confiance”. Ce sont là les valeurs que nous promouvons dans cette compagnie. » Arturo Cardelus tire ses valeurs de son grand-père, le célèbre dramaturge comique espagnol Pedro Muñoz Seca, tué en 1936 par un peloton d’exécution lors de la guerre civile espagnole. Arturo Cardelus dit que son grand-père a fait preuve d’honneur en refusant d’écrire pour l’ennemi pour sauver sa peau, et que lui, étant son petit-fils, ne pourrait jamais trahir un tel honneur. Je lui demande alors comment il fait la promotion de ces valeurs auprès des plus de 2 000 employés russes dont il a la supervision au sein de cette compagnie, laquelle comptait seulement 150 employés huit ans plus tôt. « Rien n’importe davantage que l’exemple, dit-il. Il faut donner un bon exemple. Toujours. C’est ça la clé. Si vous donnez un mauvais exemple – ne serait-ce qu’une seule fois – c’est fini. Votre crédibilité s’est envolée. J’ai toujours donné le bon exemple. Je n’ai jamais eu envie d’être malhonnête, déloyal, ou indigne de confiance – jamais, jamais, jamais. Ça fait partie de moi. J’ai toujours été comme ça. J’ai toujours dirigé des compagnies de cette manière, et ça a toujours marché. » Leçon : « Celui qui dit qu’il demeure en [Jésus] doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jn 2.6, LSG) Et tout à coup, quelque chose me frappe. Toutes ces leçons sur le succès et le leadership convergent vers une seule chose : l’amour.
7.
L’amour. Je demande à Arturo Cardelus de nous livrer le secret de son succès dans la gestion du personnel et de l’entreprise. Tout compte fait, c’est sans doute lui qui exprime le mieux la vérité de l’amour. « J’ai un avantage : j’apprécie les gens. J’aime les gens », précise-t-il. Ses employés, qu’il appelle toujours « mes gens », sont pour lui une source d’inspiration extraordinaire. « Je veux simplement qu’ils se développent, dit-il. Je compare mes gens aux talents de la parabole biblique. Je dois faire en sorte qu’ils soient meilleurs que lorsqu’ils m’ont été confiés. Il le faut, sinon… à quoi cela
sert-il d’être ici ? Quand une journée se termine, il faut laisser les choses dans un meilleur état que celui dans lequel nous les avons trouvées. Vous savez, quand j’irai au ciel, notre Ami va demander : “Bon, qu’est-ce que tu as fait dans la vie ?” Que vais-je répondre ? “Eh bien, nous avons Arturo Cardelus respecté le budget chaque année ; je n’ai jamais manqué un rendez-vous ; je suis toujours arrivé à l’heure aux réunions”… » ? Arturo Cardelus dit qu’il met tout en œuvre pour savoir ce que ses employés ressentent. Il y arrive en agissant de façon ouverte. Chez lui, pas de manigances ! « Je sais ce qu’ils pensent parce que je suis très ouvert, comme vous le voyez. Ma grande ouverture et ma totale transparence créent un climat de confiance tel qu’ils me disent vraiment ce qu’ils ressentent. » Ces paroles soulèvent une question. « Cette capacité d’être transparent semble constituer un aspect-clé du leadership, non ? » « Pas la capacité d’être, mais être », me corrige-t-il gentiment. « Je ne joue pas la comédie. Non, je suis toujours très clair, très transparent, très ouvert. Les combines ne m’intéressent pas. […] Moi, je dirige avec le cœur. » Leçon : « Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22.37,38) L’amour est, indubitablement, le plus grand secret du succès – un secret qui nous vient directement de Jésus, le plus grand chef de file de tous : « Aimez-vous les uns les autres ». (Jn 13.34) n
Andrew McChesney est journaliste en Russie.
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M éditation
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imerais-tu la tenir dans tes bras ? me dit la jeune mère. Elle s’appelle Yvonne. » Et au même instant, elle me tend un petit paquet vivant, tout rose, pesant près de trois kilos. Elizabeth sait fort bien ce que j’éprouve pour les bébés. Il y a des années, à une église dont j’étais le pasteur, elle m’avait entendu parler du miracle de la procréation. Étant médecin maintenant, Elizabeth sait de quoi il s’agit ! Il y a trois jours, elle a mis cette magnifique petite fille au monde. Aujourd’hui, ses parents, sa sœur, et deux neveux débordant d’énergie sont chez elle pour accueillir Yvonne au sein de cette merveilleuse famille. Fredonia, ma femme, et moi sommes heureux de nous joindre au clan. Un grand dîner nous attend. Grand-Mère a apporté l’entrée et le gâteau. Yvonne, qui porte un mignon pyjama rose, est dans mes bras ! Ses jambes, ses bras, ses doigts, tout fonctionne à merveille. Je la regarde attentivement. Qu’est-ce qu’elle est petite ! Son visage est un peu ridé, sa tête, un peu écrasée… à moins que mon imagination ne me joue des tours ! Cette petite n’a que trois jours ! La voilà qui s’agite, prête à pleurer, comme si elle m’interrogeait : « Dis, est-ce que tu m’aimes ? » Je lui murmure quelques paroles douces en la serrant dans mes bras. Elle se détend et s’endort. « Elle est habituée à
«
l’espace restreint du ventre de sa mère », dis-je à Grand-Papa qui, à l’autre bout de la pièce, esquisse un sourire d’envie. Il est médecin, lui aussi. Et je me dis : « Ah non, je la garde ! N’était-il pas présent lors de sa naissance ? Il a eu son tour ! » n n n n
Les conversations vont bon train. Il y a tant de choses à échanger ! L’heureuse maman converse tantôt à gauche, tantôt à droite. Elizabeth semble apprécier son rôle d’hôtesse, elle qui pourtant vient d’accoucher. Elle m’étonne vraiment. Ah, quelle famille raffinée, intelligente, chaleureuse ! Mais la petite princesse s’agite – et son visage se plisse. Avec tendresse, je serre sur mon cœur cet être humain si précieux. Yvonne entend-elle mon cœur – sent-elle ma respiration ? Ma voix lui procure-telle assurance et réconfort ? Elle se détend. Quelque chose en moi s’émeut. Et je dis au nouveau père : « Ça lui fait du bien d’entendre une voix masculine. » Il est en train de disposer les chaises. « Les enfants ont besoin d’entendre la voix de leur père. N’es-tu pas d’accord ? » Il sourit avec indulgence. Maintenant, ma petite amie est réveillée. Elle ouvre les yeux, bâille, bouge ses bras et ses jambes. Je mets mon petit doigt dans sa main ô combien minuscule. Elle le saisit et ne le lâche pas ! Ma voix s’éclaircit et – c’est plus fort que moi – je
Yvonne Une étreinte, un souvenir, et la promesse d’un avenir
Oliver L. Jacques
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P h o t o
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K r at o c h v i l
Ma voix lui procure-t-elle
assurance et réconfort ?
renifle d’émotion. Je m’exclame : « Ces yeux ! Deux incroyables caméras coordonnées par un ordinateur infaillible juste derrière ! » Je touche doucement l’arrière de sa tête. « Bientôt, ils vont s’ajuster. » De nouveau, Yvonne s’agite, comme si elle ne se sentait pas en sécurité. Je la presse doucement sur mon cœur. Nous nous sentons mieux tous les deux. « Mais qu’est-ce qui se passe avec toi ? Tu es en transe, ou quoi ? » me lance Fredonia d’un ton amusé. « Non, non, je réfléchis ! » n n n n
Tenir un bébé est pour moi un acte d’adoration. En cet instant même, mes pensées et mes sentiments se tournent vers Dieu. Au supermarché, il m’arrive parfois de dire aux commis qui m’aident à mettre mon épicerie dans les sacs, « Je suis un vieillard plus vieux que le pape ! » Mes jambes sont moins fortes qu’avant ; mon dos me fait mal. Mes doigts, tordus par l’arthrite, n’appuient pas sur les bonnes touches du clavier de l’ordinateur. Mes genoux ne sont plus ce qu’ils étaient. Mon cœur, muni d’une valve mécanique, a besoin de se renforcer. Je dois subir une opération des cataractes depuis longtemps. Et un nouvel appareil auditif ne me ferait pas de mal ! Quand je prêche, j’ai besoin d’aide pour descendre de la plateforme… Ne riez pas ! Ce n’est pas drôle ! En plus, nous vivons à une époque angoissante. Et quand j’y pense, je me sens tout tremblant. C’est alors que mon âme soupire après la voix de Dieu. J’ai besoin de sentir sa respiration, besoin qu’il me serre sur son cœur, besoin qu’il tienne ma main noueuse. J’aimerais bien savoir ce qu’il ressent en voyant ses enfants agités, impuissants, ses enfants créés à son image, créés pour être comme lui ! Des paroles familières des Écritures me traversent alors l’esprit et m’inondent de paix, d’assurance, et de compréhension : « Comme un homme que sa mère console, ainsi moi je vous consolerai » (Es 66.13). Je m’imagine le bon Berger tenant les agneaux contre sa poitrine, et j’entends sa promesse : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28.20) n n n n
Mais reculons d’environ 2 000 ans. Nous sommes dans le temple de Jérusalem. Là, se trouve un homme avancé en âge, un homme qui attend « la consolation d’Israël » (Lc 2.25). Regardez !
Qu’a-t-il dans ses bras ? Un petit bébé, un bébé né de paysans venant de Nazareth ! Se pourrait-il que le voyage de cinq jours à dos d’âne ait précipité le moment de sa naissance ? Tandis que le vieux Siméon tient tendrement l’enfant Jésus contre son cœur, il sait que cette « semence » d’Ève, ce frère de sang de l’humanité, va vaincre le mal et apporter le salut aux Juifs et aux Gentils. Regardez le bébé ! Ses yeux, ses mains ! Aujourd’hui, puis-je partager la révélation faite à ce vieillard tandis que je tiens la petite Yvonne ? Je pense maintenant à Theodore Roosevelt. Cet homme autrefois vigoureux, ce gaillard qui avait dirigé les célèbres « Rough Riders* », était maintenant à la retraite, affaibli par la souffrance et la malaria. Vous souvenez-vous de ce courageux président américain tenant son « gros bâton » ? Eh bien, un jour, il se retrouva au parloir avec un petit bébé dans les bras – l’enfant de son enfant. Dominé par l’émotion, il ne parlait pas, ne riait pas. Des larmes roulaient sur ses joues… Il pleurait. Oui – il pleurait ! C’est ça le plus merveilleux, je pense. « Ne vous en faites pas, M. le Président. Nous comprenons. Ne vous en faites pas ! » Le temps passe. Yvonne grandit à merveille. C’est maintenant une écolière aux yeux pétillants et au sourire lumineux. Elle fait l’école à la maison – sa maman lui donne avec sagesse la meilleure éducation. Merci, Elizabeth – oui, et toi aussi, Papa, et Grand-Père, et Grand-Mère, de m’avoir invité ! Jamais je n’oublierai cette visite sublime. Et un gros bisou pour toi, Yvonne. Un jour, si nous sommes fidèles, toi et moi ferons plus ample connaissance, nous appren drons à vraiment nous connaître ! Tu sais ce que j’aimerais faire ? J’aimerais faire une promenade avec toi, peut-être même courir le long du fleuve de la vie avec toi. Tu sais, ce fleuve qui jaillit du trône de Dieu – dans un monde meilleur, un monde plus sûr ! n * Rough Riders : nom donné au 1er régiment volontaire de cavalerie, levé en 1898 lors de la guerre hispano-américaine.
Oliver L. Jacques a servi en tant que pasteur, professeur, missionnaire, et administrateur. Il s’est éteint en septembre 2012.
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commencement, dieu
ans la Bible, peu de concepts sont aussi invariablement soutenus tout au long de ses pages que celui disant que Dieu est le Créateur de l’univers et de la vie. Les Écritures – depuis le tout premier verset (« Au commencement, Dieu créa […] » [Gn 1.1]) jusqu’au dernier chapitre (« Je suis […] le commencement et la fin » [Ap 22.13]) – affirment sans cesse que l’existence de toutes choses procède de l’activité créatrice de Dieu. Elles s’opposent clairement aux modèles naturalistes des origines qui prévalent dans la pensée universitaire laïque, laquelle rejette l’idée du Dieu créateur ou la possibilité de son interaction avec la nature. La Bible non seulement identifie Dieu en tant qu’Auteur de la création, mais le décrit aussi comme étant activement et intentionnellement engagé dans le processus. C’est là le message clair du récit de la création dans Genèse 1, où les verbes décrivant le rôle de Dieu (créa, dit, vit, sépara, appela, fit, acheva, bénit) sont à la forme active et s’associent à un objet direct. Qu’est-il possible et impossible de savoir ? Si la Bible est explicite en indiquant que Dieu a créé, que peut-on dire des mécanismes de la création ? Les Écritures nous donnent-elles des aperçus des processus employés par Dieu dans son œuvre créatrice ? Le livre de Job semble évoquer les limites de la compréhension humaine quant à la façon dont Dieu déploya sa puissance créatrice. En s’adressant à Job, Élihu soutient à quel point « Dieu tonne avec sa voix d’une manière merveilleuse ; il fait de grandes
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crea . . . Quand foi et science se rencontrent
Ronny Nalin choses que nous ne comprenons pas » (Jb 37.5). Un peu plus loin, Dieu se présente à Job par une révision détaillée des merveilles de la création (Jb 38-41). Au point culminant de ses propos survient la célèbre confession de Job : « Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. » (Jb 42.3) Cette incapacité de comprendre la puissance créatrice de Dieu constitue un aspect fondamental de la condition humaine ; on ne peut donc l’attribuer à un manque de volonté ou d’application. Ce point de vue est clairement exprimé dans la déclaration suivante d’Ellen
White : « Dieu n’a jamais révélé aux mortels comment il a accompli l’œuvre de la création en six jours littéraux. Son œuvre créatrice échappe tout autant à notre compréhension que son existence1. » Il est également vrai, toutefois, que la Bible foisonne d’invitations à réfléchir aux aspects du monde naturel pour mieux connaître le caractère de Dieu et l’idéal du Créateur à l’endroit de ses créatures. David, par exemple, explique comment ses pensées prennent forme lorsqu’il contemple les cieux, la lune et les étoiles, ouvrage des mains divines (Ps 8.4). Par conséquent, même si le processus
de la création nous est inaccessible, ce qui en résulte (la « création ») incite à l’examen et apparaît intelligible. Cette ambivalence se remarque même dans le passage où Dieu donne à Job une leçon d’humilité par ses questions pointues. Ces questions dirigent l’attention de Job vers des aspects observables des merveilles de la création. Ellen White souligne magnifiquement cette fonction de la science en tant que moyen de se brancher sur Dieu : « C’est seulement sous la direction du Dieu omniscient qu’en étudiant ses œuvres, nous serons capables d’épouser ses pensées2. » L’équilibre entre deux extrêmes En considérant l’exhortation de la Bible à sonder les commencements de notre monde, la recherche scientifique des origines devrait conserver un équilibre entre deux extrêmes. D’un côté, on risque de faire abstraction de Dieu. Les méthodes scientifiques nous aident à comprendre, souvent dans les moindres détails, le fonctionnement de certains phénomènes physiques. Malheureusement, plutôt que de susciter émerveillement et gratitude envers le Créateur, cette connaissance peut conduire à un faux sentiment de domination et d’indépendance. Lorsque nous oublions que la connaissance du fonctionnement d’une chose n’implique en aucun cas celle du processus de sa création, nous tombons dans le piège de la tentation tendu premièrement en Éden : « Vous serez comme des dieux » (Gn 3.5). D’un autre côté, à partir du moment où l’on considère la recherche scientifique comme un tabou dangereux, on se méfie d’elle. Une telle attitude donne le sentiment que la religion veut contrôler l’humanité en la gardant dans l’ignorance. Or, c’est précisément l’image que Satan voulait donner de Dieu dans sa question insidieuse : « Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » (Gn 3.1) Par cette insinuation perfide, le serpent suggéra à Ève que Dieu privait les humains de l’exploration et des joies de la création, alors qu’en réalité, il avait planté ces arbres précisément pour que
les humains puissent en manger le fruit ! Par conséquent, lorsque nous discutons de certains aspects des actes créateurs de Dieu, il est impératif d’éviter ces deux extrêmes. Dans cet esprit, nous vous proposons les réflexions suivantes issues d’une perspective humaine limitée.
La
création
Dieu a créé toutes choses et nous a laissé dans les Écritures le récit authentique de son activité créatrice. En six jours, le Seigneur a fait « les cieux et la terre » et tout ce qui vit sur la terre, et il s’est reposé le septième jour de cette première semaine. Il a par là même institué le sabbat comme mémorial perpétuel de l’œuvre créatrice ainsi Dieu m’a-t-il achevée. Le premier homme et la première créé ? femme furent créés à l’image de Dieu comme le L’une des premières couronnement de la création ; le couple reçut questions relatives au le pouvoir de dominer le monde et fut chargé processus de création d’en prendre soin. À son achèvement, le divine, c’est la question de monde était « très bon » et proclamait la création fiat. Le terme latin fiat implique l’apparition de gloire de Dieu. (Gn 1 ; 2 ; Ex 20.8-11 ; systèmes pleinement fonctionnels Ps 19.1-7 ; 33.6, 9 ; 104 ; He 11.3) en réponse immédiate à l’ordre de Dieu. Dans son récit de la création, la Genèse affirme clairement que Dieu amena toutes choses à l’existence par sa parole. Ce concept est renforcé dans plusieurs autres textes bibliques, tels que Psaumes 33.6 : « Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche. » D’un autre côté, nous faisons aussi l’expérience de la formation de nouvelles choses, de choses que Dieu ne crée pas instantanément par sa parole, comme par exemple, la procréation. Cependant, cette réalité n’entre absolument pas en conflit avec la création fiat originelle. Dieu est toujours l’Auteur de toutes choses. Il œuvre par les lois qu’il a établies pour gouverner les systèmes physiques dans le temps.
Entités créées : statiques ou dynamiques ? Un autre secteur de confusion potentielle, c’est l’idée que ce que Dieu crée ne peut changer parce que parfait. De nombreuses choses visibles aujourd’hui dans l’univers font partie d’un système dynamique débordant de processus, de changement, et, par conséquent, d’histoire. Se pourrait-il qu’un tel système résulte du péché ?
Il n’entrait pas dans le plan originel de Dieu que ses créatures demeurent statiques. Cela apparaît dans les ordres divins « soyez féconds, multipliez-vous et remplissez les eaux des mers », « se multiplient sur la terre », « soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la » (Gn 1.22,28) donnés aux poissons, aux oiseaux, et aux humains, respectivement. Les verbes utilisés ici suggèrent que Dieu dota sa création d’un potentiel de croissance et d’expansion. Il est clair, par conséquent, que Dieu conçut le monde en tant que système dynamique dès le commencement. En même temps, le récit de la Genèse indique que certains changements dans la nature sont imputables au péché (Gn 3.14-19). Quelles que soient les raisons de ces changements, de nombreuses choses observées aujourd’hui – par exemple, les cratères météoriques à la surface de la lune – semblent indiquer l’apparition de processus par le passé. En acceptant que des choses aient pu être soumises à un changement après leur création, nous comprenons mieux que ce que
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nous voyons ne reflète pas toujours fidèlement la condition originelle des entités créées. Ex nihilo, ou en partant de matière préexistante ? Une autre question importante sur la création surgit : Dieu crée-t-il en partant d’une matière préexistante, ou peut-il réellement amener les choses à l’existence ex nihilo (une expression latine signifiant « en partant de rien ») ? La Bible ne laisse planer aucun doute : Dieu a la capacité de créer ex nihilo, et c’est exactement ce qu’il fit. « Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses » (Col 1.16,17 ; voir He 11.3). Néanmoins, le récit de la Genèse montre que Dieu peut aussi créer en partant de matières préexistantes, un excellent exemple étant la création de l’homme « de la poussière de la terre » (Gn 2.7, LSG). Déterminisme et libre arbitre Une dernière question sur l’activité créatrice de Dieu porte sur le contrôle du Créateur dans la gouvernance des mécanismes des systèmes créés. Dieu détermine-t-il délibérément l’apparition de chaque phénomène, depuis la trajectoire spécifique d’un grain de sable transporté par une rivière jusqu’à la recombinaison exacte du matériel génétique à partir des chromosomes de cellules parentales ? Cette question est très importante, spécialement dans les discussions portant sur le libre arbitre et la manifestation du mal dans la nature. D’après le Nouveau Testament, Jésus est le Soutien de l’univers : « toutes choses subsistent en lui » (Col 1.17, LSG). Ceci veut dire qu’il n’y a pas de réalité sans Dieu. Cependant, soutenir ne veut pas dire déterminer. Dieu peut fournir à l’existence des choses un cadre où de multiples résultats d’un certain phénomène ont l’occasion de se produire. Dans la perspective humaine, les lois peuvent gouverner certains de ces résultats, tandis que d’autres ne peuvent être prédits à l’avance. Les deux façons qu’ont ces choses de se produire se réfèrent couramment à la « nécessité »
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et au « hasard ». Ces mots impersonnels donnent l’impression d’un monde mécanique fonctionnant sans Dieu. Cependant, cette « nécessité » et ce « hasard » dont nous faisons l’expérience pourraient en fait constituer des moyens intentionnels au sein desquels Dieu rend possible le libre arbitre.
qui est visible. » (He 11.3) Il en fut ainsi pour Adam et Ève : ils se réveillèrent, tout comme nous, dans un monde sublime sans avoir été témoins de sa création… Et nous avons, tout comme eux, le privilège d’explorer ce monde extraordinaire et d’apprécier toujours plus son merveilleux créateur. n
Une question de foi En conclusion, la recherche scientifique peut aider à élucider certains aspects des processus que Dieu choisit pour interagir avec la nature. En même temps, bien que la science puisse nous donner une appréciation plus profonde de la grandeur du Créateur, comprendre que Dieu créa le monde restera toujours une question de foi. « C’est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce
1 Ellen G. White, Spiritual Gifts, vol. 3, Battle Creek, Mich., Seventh-day Adventist Pub. Assn., 1864, p. 93. 2 Ellen G. White, Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, p. 430.
Ronny Nalin, titulaire d’un
doctorat, est chercheur scientifique à l’Institut de recherche Geoscience de la Conférence générale des adventistes du 7e jour. Ronny, Elisa, sa femme, et Gioia, leur fille, habitent à Mentone, en Californie.
Pour une
recherche plus poussée Vous désirez approfondir certaines des questions abordées dans cet article ? Voici d’excellentes ressources à cet égard. 1. Sur le rôle de la foi et de la recherche scientifique portant sur les origines : Ellen G. White, Éducation, chapitre 14, p. 145-152. Ce chapitre est également disponible en ligne sur le lien suivant : http://text.egwwritings.org/publication.php?pubtype=Book&bookCode= Éd&lang=fr&collection=32&section=all&pagenumber=145 2. Sur le concept de la création ex nihilo : Paul Copan et William L. Craig, Creation Out of Nothing: A Biblical, Philosophical, and Scientific Exploration, Grand Rapids, Baker Academic, 2004. 3. Sur le sujet du hasard et de l’activité divine : David A. Thomas et Paul F. Barcenas, « Le chaos : creuset de la création », Dialogue universitaire 4, n° 3, 1992, 12-15. Disponible en ligne sur le lien suivant : http://dialogue. adventist.org/numbers/04.3_French.pdf. 4. Ressources supplémentaires : http://www.grisda.org/ http://grisda.wordpress.com/ www.facebook.com/Geoscienceresearchinstitute
E sprit
Un
de
prophétie
Ellen G. White
scepticisme insidieux L’art d’obscurcir ce qui est clair
L
a première semaine, au cours de laquelle Dieu accomplit son œuvre créatrice en six jours et se reposa le septième jour, était comme n’importe quelle autre semaine. […] Le cycle hebdomadaire de sept jours littéraux – six réservés au travail, et le septième consacré au repos – a été préservé et s’est déroulé tout au long de l’histoire biblique. Il trouve son origine dans les grands faits des sept premiers jours. […] La prétention d’après laquelle les événements de la première semaine auraient exigé sept périodes vastes, indéfinies, sape donc par la base le quatrième commandement du décalogue. Cette théorie jette le vague et l’obscurité là où Dieu a mis une clarté parfaite. Ce n’est que du scepticisme sous sa forme la plus insidieuse, scepticisme d’autant plus dangereux que, voilant son vrai caractère, il est enseigné par une foule d’hommes professant croire au récit de la création. Les géologues prétendent trouver dans la terre elle-même les preuves que celle-ci serait beaucoup plus ancienne que ne le dit le récit mosaïque. […] On a découvert des ossements d’hommes et d’animaux […] de dimensions bien plus grandes que ceux d’aujourd’hui, des ossements montrant que des hommes et des bêtes de taille beaucoup plus grande ont déjà existé. […] On en conclut que la terre a été habitée longtemps avant l’époque indiquée dans le récit de la création, et cela par une race d’hommes de beaucoup supérieure en stature aux hommes de nos jours. […] Ceux qui opinent si savamment sur les découvertes de cette science n’ont aucune idée exacte de la dimension des hommes, des animaux et des arbres qui existaient avant le Déluge, ou des bouleversements qui se sont produits alors. Mais la géologie ne peut rien prouver indépendamment de l’histoire biblique. Les fossiles découverts prouvent l’existence d’un genre de vie qui différait à beaucoup d’égards de l’état de choses actuel. Seuls les récits inspirés peuvent nous en apprendre l’époque. […] Ceux qui abandonnent les Écritures et attribuent les œuvres du Créateur à des causes naturelles finissent par se retrouver sans carte ni boussole, sur une mer inconnue. […] La Parole de Dieu est une lampe à nos pieds, et une lumière
sur notre sentier. Ceux qui rejettent la Parole derrière leur dos, et cherchent par leur propre philosophie aveugle à pénétrer les mystères de Jéhovah, trébucheront dans les ténèbres. […] À celui qui désire croire, Dieu a donné suffisamment de preuves pour appuyer sa foi. Dans les derniers jours, la terre sera presque dépourvue de la foi authentique. Au moindre prétexte, la Parole de Dieu sera considérée comme non fiable, tandis que le raisonnement humain sera avidement reçu, bien qu’en opposition radicale aux faits évidents des Écritures. Les hommes s’efforceront d’expliquer l’œuvre de la création à partir de causes naturelles. Mais Dieu n’a pas révélé à l’homme la façon dont il s’y est pris pour créer l’univers. […] « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité. » Des hommes professant être des ministres de Dieu condamnent l’étude des prophéties bibliques, notamment celles du livre de Daniel et de l’Apocalypse, sous prétexte qu’elles sont obscures et indéchiffrables, alors que ces mêmes personnes acceptent sans hésitation des suppositions géologiques diamétralement opposées au récit mosaïque. Mais si la volonté révélée de Dieu est si difficile à comprendre, alors les hommes ne devraient certainement pas faire reposer leur foi sur de simples suppositions à l’égard de ce qui n’a pas été révélé. […] Aux jours de Noé, des hommes, des animaux et des arbres de dimensions bien supérieures à ceux qui existent actuellement ont été ensevelis et conservés dans la terre dans le but précis d’apprendre aux siècles futurs que cette génération a péri dans un déluge. Dieu désirait que la découverte de ces vestiges servît à démontrer la véracité des récits inspirés. Malheureusement, par leurs vains raisonnements, les hommes tombent dans la même erreur que les antédiluviens. Ils transforment, par un mauvais usage, les bienfaits de Dieu en instruments de malédiction. n
La géologie ne peut rien prouver indépendamment de l’histoire biblique.
Cet article a d’abord paru dans Signs of the Times, le 20 mars 1879. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.
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L A
B I B L E
R É P O N D
Mon plan de lecture biblique en un an m’oblige à lire les chapitres des généalogies. Jusqu’ici, la liste la plus longue se trouve dans 1 Chroniques 1-9. À quoi ces chapitres riment-ils ?
Des noms, encore des noms
Permettez-moi d’abord de vous exposer brièvement la structure de cette liste. Ensuite, nous discuterons de sa signification. 1. Contenu de la généalogie. Cette généalogie commence par l’histoire pré-israélite depuis Adam, ou la création (1 Ch 1.1-3), jusqu’au Déluge (1.4), et se poursuit depuis les nations postDéluge (1.5-26) jusqu’à Abraham (1.27). À partir de là, la liste de noms se réduit aux fils d’Abraham enfantés par Agar (1.29-31), Ketura (1.32,33), et Sara (1.34). La généalogie se réduit plus encore en ne conservant que les descendants d’Isaac (Esaü [1.35-54] et Jacob/Israël [2.1-2]). À ce point, nous atteignons ce qui semble constituer l’un des principaux intérêts généalogiques de l’auteur biblique : Israël en tant que peuple de Dieu. Les tribus qui sortirent de Jacob/Israël sont répertoriées en commençant par Juda (2.3-4.23). Cette section se propose d’amener le lecteur jusqu’à David et ses descendants (3.1-24). D’autres descendants de Juda sont également listés (4.1-23). Ensuite, viennent les descendants des autres tribus. Certains suggèrent que la liste des tribus suit un profil géographique général. La tribu de Juda est au centre, et la suivante à être mentionnée, c’est Siméon (4.24-43), l’une de ses plus proches voisines. Le mouvement se fait du sud au nord, à l’est du Jourdain (Ruben, 5.1-10 ; Gad, 5.11-22 ; la demi-tribu de Manassé, 5.23-26 ; et Lévi, 6.1-80). Viennent ensuite les tribus du nord : Issacar (7.1-5), Benjamin (7.6-112), et Nephtali (7.13). La liste des autres tribus se termine avec un mouvement du nord au sud (Manassé, 7.14-19 ; Ephraïm, 7.20-29 ; Aser, 7.30-40 ; et Benjamin/Saül, 8.1-40). Au chapitre 9, nous découvrons une liste généalogique de ceux qui revinrent de l’exil, l’accent étant d’abord mis sur les Lévites (9.1-34). Nous retournons finalement à la généalogie de Saül, laquelle ouvre la voie au règne de David (9.35-44). 2. Signification de la généalogie. Premièrement, il est évident que cette généalogie est une histoire condensée d’une dimension globale. Elle commence en confirmant les faits historiques de la création et du Déluge, et se termine avec le commencement du règne de David. Mais elle comprend aussi
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l’exil et le retour de l’exil, fournissant ainsi une lueur d’espérance. À un moment où les Israélites étaient découragés à cause de la destruction de Jérusalem et de son temple, et à cause d’un retour de l’exil pour le moins déprimant, Dieu leur dit qu’il était le Seigneur d’une histoire à laquelle ils appartenaient. Cette histoire n’est pas terminée, mais reste guidée par sa main, comme par le passé. Deuxièmement, l’histoire est décrite en tant que résultat de la capacité humaine de procréer – un don accordé par Dieu. Cette procréation fait remonter le genre humain à un ancêtre commun créé à l’image de Dieu : Adam. Cette généalogie particulière lie le peuple de Dieu au genre humain dans un lien de solidarité existentielle qui devrait exclure tout type de préjugés. La naissance d’Abraham dans la liste nous ramène à l’élection de celui-ci, Dieu le destinant à être une bénédiction pour toutes les nations de la terre. Troisièmement, cette généalogie, si l’on se base sur l’espace considérable qui lui est accordé, met l’emphase sur David et le sacerdoce (les Lévites). Parfois, les généalogies jouaient un rôle dans l’attribution divine de responsabilités et de privilèges spécifiques (religieux et sociaux) à certaines personnes. Cependant, du simple fait d’avoir été engendré, chaque individu avait un rôle à jouer dans l’histoire. Dans la Bible, les rois et les prêtres jouaient un rôle important : ils étaient les instruments de Dieu symbolisant l’œuvre du salut et le ministère de Jésus en qui se retrouvent les fonctions royales et sacerdotales. Jésus n’était pas simplement le fils de Marie, mais avant tout le Fils unique de Dieu. Et son Père lui confia une responsabilité unique qu’il accepta volontiers : la rédemption du genre humain. Les généalogies bibliques ont beaucoup à nous apprendre ! La prochaine fois que vous devrez en lire une, au lieu de vous contenter de la lire au plus vite, étudiez-la de façon attentive et approfondie. Vous trouverez, enchâssées dans la liste des noms, de nombreuses bénédictions. n
Ángel Manuel Rodríguez a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien. Il habite maintenant au Texas.
É tude
biblique
Mark A. Finley
Vivre avec l’incertitude A
vez-vous déjà été en butte à des questions qui demeurent sans réponse ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines épreuves se sont abattues sur vous ? L’avenir vous semble-t-il sombre et incertain ? Dans la leçon de ce mois-ci, nous allons découvrir non seulement comment vivre avec l’incertitude, mais aussi comment y faire face. Nous allons examiner les principes bibliques qui nous permettent d’accepter ce qui échappe à notre compréhension, de relever les défis de la vie, et de nous réjouir dans la présence de celui qui ne nous quittera ni ne nous abandonnera jamais.
1 Nous ne comprendrons certaines choses que dans l’éternité. Est-il nécessaire d’accepter cette réalité ? Lisez Deutéronome 29.29. Il y a des choses que notre Seigneur rempli d’amour ne nous expliquera que dans l’éternité. En attendant, il nous invite à vivre avec l’incertitude. Tant que nous serons ici-bas, certaines de nos questions demeureront sans réponse.
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Est-ce à dire que nous n’aurons la paix de l’esprit que lorsque nous comprendrons pourquoi certaines choses sont arrivées ? Lisez attentivement Philippiens 4.7. Que découvrez-vous dans ce verset ? Paul nous parle de « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence ». Si notre esprit ne peut comprendre, notre cœur, lui, peut garder confiance. En vivant avec l’incertitude, nous pouvons nous confier en celui qui tient l’avenir dans ses mains, et nous reposer dans son amour et sa sollicitude.
3 Pourquoi Jésus ne répond-il pas à toutes nos questions maintenant ? Lisez Jean 16.12 pour découvrir un principe éternel. Dans sa miséricorde, Jésus ne répond pas à toutes nos questions maintenant. Au cours de son ministère terrestre, il expliqua à ses disciples qu’ils ne pouvaient « porter » tout ce qu’il aurait tant voulu leur dire. De même, s’il nous révélait toutes choses sur-le-champ, nous ne pourrions pas non plus les porter.
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Lisez Jean 8.12 et 12.35. À quoi Jésus nous invite-t-il lorsque l’incertitude se manifeste quotidiennement ? Jésus nous invite à marcher dans la lumière que nous avons et à ne pas nous laisser perturber par les incertitudes qui pointent à l’horizon. Dans nos moments les plus sombres, il nous éclaire de sa présence. Le Seigneur nous encourage à saisir cette lumière, à nous reposer dans la chaleur de sa présence, et à nous réjouir dans l’assurance qu’il satisfera tous nos besoins (Ph 4.19).
5 Quelle assurance Jésus nous donne-t-il en périodes d’incertitude ? Relevez les cinq choses qu’il promet dans Ésaïe 41.10. 6 Devrons-nous vivre éternellement avec des questions persistantes ? Dieu répondra-t-il un jour à nos questions ? Lisez 1 Corinthiens 13.12. Aujourd’hui, nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure. Nous vivons avec l’incertitude et avec des questions dont les réponses se font attendre. Mais un jour, Dieu nous donnera des réponses. En ce jour, nous nous émerveillerons de son amour, de sa sagesse, et de sa puissance éternelle.
7 Comment nous épanouir au sein des pires épreuves de la vie ? Nous trouvons une réponse dans les deux passages suivants : 1 Pierre 5.7, et 2 Corinthiens 5.7. Jésus nous invite à nous décharger sur lui de tous nos soucis. Nous pouvons remettre au Sauveur le fardeau tout entier de notre anxiété, car il est mort pour nous, vit pour nous, et revient bientôt pour nous. En vivant par la foi, en nous confiant dans sa grâce, nous sommes en sûreté au cœur même de nos incertitudes, maintenant et à jamais. n
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DES IDÉES À PARTAGER Nous avons tous un rôle à jouer dans le théâtre divin de la vie. – Milton Lenheim, Californie, États-Unis
Courrier Un trésor Le numéro de mai 2013 de Adventist World est précieux. Il déborde de bénédictions ! Jack Blanco C ollegedale, Tennessee, États-Unis
Mes commentaires Je suis toujours impatient de lire Adventist World, et de considérer les différentes opinions exprimées dans cette rubrique. Je vous envoie à mon tour certains de mes commentaires. Comme le dit Alice R. Voorheis dans son article intitulé « Au temps marqué par Dieu » (mai 2013), il est évident que Dieu intervient dans les affaires humaines, qu’il transmet son dernier message de grâce et de salut, et que notre monde tire à sa fin.
Prièrew
L’excellent article de Lisa Beardsley intitulé « Le BMW Welt et le théâtre de l’univers », lequel a paru dans le numéro de novembre 2010 de Adventist World, résume l’expérience de la vie telle que nous la connaissons. Nous avons tous un rôle à jouer dans le théâtre divin de la vie. La vie d’Ellen White constitue un exemple frappant de la façon dont on peut s’impliquer dans l’établissement d’une Église. Un autre exemple, c’est la façon dont Moïse fut choisi pour délivrer les enfants d’Israël de l’esclavage. Milton Lenheim Californie, États-Unis La Bible répond Je lis autant d’articles que possible de la revue Adventist World. Cette revue m’élève spirituellement et renforce mes convictions en tant qu’adventiste. Je vous remercie particulièrement pour la rubrique d’Ángel Manuel Rodríguez, dans laquelle il nous donne des réponses tirées de la Bible. Niyo Theo Par courriel
Le sanctuaire céleste Je rends grâce à Dieu pour Mark Finley, pour sa famille, et pour les ministères que Dieu leur a confiés. Merci pour l’étude biblique intitulée « La purification du sanctuaire » (octobre 2007). Et merci aussi à vous tous qui travaillez avec le Christ et les armées célestes au salut des âmes. Continuez votre excellent travail ! Lona Downer-McHugh Londres, Angleterre
Malamulo En lisant l’article intitulé « L’Hôpital de Malamulo : l’avant-poste de Dieu », d’Adrienne James et de Sandy Mattison (mars 2012), j’ai trouvé la chose suivante fort intéressante : les adventistes du monde entier sont bien connus pour l’importance qu’ils
LOUANGE
Puisse le Seigneur tout-puissant m’aider à démarrer un projet d’aviculture. Je prévois consacrer la plupart des revenus générés par ce projet à l’avancement de l’œuvre de Dieu. Je compte sur vos prières ! Linos, Zimbabwe
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Ma fille a terminé ses études secondaires. Elle voudrait étudier à l’Institut d’enseignement supérieur Mountain View. Malheureusement, je n’en ai pas les moyens. Priez pour nous. Rosalio, Philippines
Je m’implique dans l’œuvre missionnaire médicale au Brésil. S’il vous plaît, priez pour nos différents projets. Martin, Brésil Je vous demande de prier pour moi. Mon mari est mort il y a deux ans. J’ai vraiment de la difficulté à vivre seule. Alma, Canada
’où D vient cette
ph to ?
RÉPONSE :
Merci J’apprécie énormément votre revue. Merci ! Que Dieu vous bénisse. Jailton Gomes R épublique démocratique de Sao Tomé-et-Principe
Dans les îles Salomon, ces croyants se réunissent dans une simple chapelle pour étudier leur leçon de l’École du sabbat. Peu nombreux au début, ils sont maintenant près de 50 personnes à s’y réunir. Ils espèrent construire un jour une église. Voir « La puissance d’une graine » en page 14 de ce numéro.
accordent à la loi de Dieu et pour leur façon de l’enseigner. On nous appelle même « le peuple de la loi ». Au Malawi, certaines églises pionnières aiment utiliser le mot malamulo, que certains définissent par le mot « loi ». D’autres écoles et églises portent, à l’instar de l’hôpital, le nom Malamulo. Merci pour cet article. J’encourage mes frères et sœurs à le lire et, par la foi, à vivre par la vérité que nous possédons. John Kalinga Malawi
Ravivés par sa Parole Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er SEPTEMBRE 2013 • Psaumes 25
S’il vous plaît, priez pour mon frère qui souffre d’une grave dépression. Priez pour qu’il cherche Dieu et s’abandonne à lui. Ratna, Indonésie Priez pour l’unité au sein de notre église, et pour les familles intéressées qui sont impatientes de suivre des études bibliques. Saleshni, Fidji
Priez pour que Dieu me dirige. Les choses n’ont pas marché comme je l’espérais. Demandez au Seigneur d’intervenir pour que je puisse payer ce que j’ai promis. Samuel, Ouganda
Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
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Il y a
192 ans
Le 4 août 1821, James Springer White – un descendant des premiers colons anglais qui s’établirent au Massachusetts en 1620 – naquit à Palmyra, dans le Maine, aux États-Unis. James White devint professeur. Il se joignit au mouvement adventiste en 1842, après avoir entendu la prédication de William Miller et de Joshua V. Himes. James emprunta un cheval et, muni d’une charte prophétique et de quelques tracts, il parcourut la Nouvelle-Angleterre pour y prêcher le retour imminent du Christ. En 1846, il épousa Ellen Harmon. James et Ellen consacrèrent leur vie au développement de ce mouvement, lequel devint officiellement l’Église adventiste du 7e jour en 1863. James fut président de la Conférence générale à quelques reprises, et éditeur des revues The Advent Review and Sabbath Herald, Youth’s Instructor, et Signs of the Times.
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Les femmes qui ne fument pas vivront en moyenne DIX ans de plus que celles qui fument. Source : Women’s Health/The Lancet
Les unions de fédérations suivantes comptent le plus grand nombre de représentants évangéliques à plein temps.
1
Tanzanie
2
Nord des Philippines
3
Zambie
4
Sud des Philippines
5
Kenya
(Division du centre-est de l’Afrique) (Division Asie-Pacifique Sud) (Division Afrique australe/océan Indien) (Division Asie-Pacifique Sud) (Division du centre-est de l’Afrique) Source : Publishing Digest
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Étonnant ! Malgré la longueur de son cou, une girafe a le même nombre de vertèbres cervicales qu’un humain.
« Oui, je viens bientôt... »
Mieux vaut
prEvenir
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.
que guérir
En Espagne, une étude récente suggère que ceux qui mangent une tasse de gazpacho par semaine sont 27 pour cent moins à risque de faire de l’hypertension que ceux qui n’en mangent pas. Voici une recette classique abondante en légumes frais disponibles dans l’hémisphère nord. Essayez-la ! Elle est riche en caroténoïdes, en vitamine C, et en polyphénols – des antioxydants favorisant la dilatation des vaisseaux sanguins. 2 grosses tomates mûres épépinées 1 concombre pelé et épépiné 1 poivron vert épépiné 2 gousses d’ail pelées 30 ml (2 c. à table) d’huile d’olive 15 ml (1 c. à table) de vinaigre rouge Couper tous les ingrédients, puis les mettre dans un robot culinaire. Mélanger pendant quelques secondes. Assaisonner de sel et de poivre. Réfrigérer, et servir. Source : Men’s Health
Le nombre de personnes qui meurent chaque année de la malaria. Près de la moitié de la population mondiale court le risque de contracter cette maladie transmise par un moustique anophèle femelle infecté.
1,2 million Source : The Guardian
Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Assurance de la qualité/Coordinateur des médias sociaux Jean Boonstra Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste Assistante du rédacteur Gina Wahlen Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.
Vol. 9, nº 8
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Mon espĂŠrance. Ma revue. Adventist World.
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