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Revue internationale des adventistes du septième jour

Se p te m b re 2013

: VIDA

! e i v a l t s c’e Une nouvelle vie ta, pour Mario, Julie es et bien d’autr

11

Une famille à la fois

20

Une éducation

axée sur la mission

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Le rôle de la loi


S e p te m b re 2013

E N

C O U V E R T U R E

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VIDA : c’est la vie !

Lael Caesar

Une aventure missionnaire apporte la vie et l’espérance à des habitants du Honduras.

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Appelés à proclamer le message des trois anges

Ted N. C. Wilson

Un triple message d’une importance capitale.

Daniela Gelbrich

Que veut dire vivre comme le Christ au 21e siècle ?

20 Une éducation axée sur la mission L’ A D V E N T I S M E : S O N H I S T O I R E

Alejo Aguilar

Éduquer, c’est racheter.

22 Quand Jésus passe par chez nous M É D I T A T I O N

11 Une famille à la fois V I E

14 Destinés à être saints

C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

A D V E N T I S T E

L’œuvre essentielle du Ministère de la famille à tous les paliers de l’Église.

Heather Vanden Hoven

Lors de son passage, il ne manque jamais de nous laisser quelque chose.

24 Ellen G. White et les croyances

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

fondamentales adventistes

Merlin D. Burt

Son rôle dans la mise au point des doctrines.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

26 L A B I B L E R É P O N D Le rôle de la loi

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

Adventist World | Septembre 2013

À

I D É E S PA R TA G E R

27 É T U D E B I B L I Q U E Aspirer à l’éternité

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 13 langues

2

D E S 28

Couverture : José Suazo (à droite), en compagnie de Steven Grabiner, président de Outpost Centers International. L’histoire du cheminement spirituel de José et de la mission qu’il coordonne à El Suyatal, au Honduras, se trouve en page 16.


Rendez-vous divins

C

R apport mond i a l

ertains les qualifient de « rendez-vous divins » – je parle de ces rencontres fortuites, du moins en apparence, avec des êtres que le ciel a bien l’intention de nous faire connaître. Au cœur de nos précipitations

Consécration du

premier

et de nos occupations, Jésus élabore les choses de façon à ce que deux de ses disciples se

pasteur kirghize

*Noms fictifs

E S D

Impossible de planifier d’avance de tels moments, ni, bien souvent, de les expliquer, même avec des années de recul. Aucune coïncidence relevant du calendrier ou d’un calcul stratégique ne saurait produire ce que nous apportent ces saintes amitiés. À l’idée de la joie et de la richesse qui auraient pu nous filer entre les doigts si nous n’avions pas saisi ces grâces inattendues, nous restons bouche bée. Et si, demandons-nous dans une crainte respectueuse, nous ne nous étions pas arrêtés à côté de cet escalier pour nouer un lacet ou pour poser une question ? Et si nous n’avions pas cédé aux incitations de l’Esprit et ne nous étions pas approchés de cet étranger à la fin du culte ? Il y a cinq ans, je ne savais pas que John* existait, ni à quel point ses prières et ses conseils enrichiraient ma vie. Son cheminement avec Jésus répondait tellement bien à mes besoins que j’ai fréquemment exprimé à Dieu ma gratitude pour l’amitié que lui seul avait pu orchestrer. Il y a cinq mois, lors d’un congrès pastoral, je me suis arrêté avant d’entrer dans un ascenseur, saisi par l’Esprit pendant 15 secondes, ou à peu près – bref, le temps qu’il me fallait pour faire la connaissance de David*. Dans l’heure même, j’ai appris, à mon grand étonnement, qu’il avait prié pour que nous ayons l’occasion de parler, de partager, de prier ensemble, en tant que frères en Christ. Aujourd’hui, séparés par de nombreux kilomètres, nous continuons à le faire par Skype ou par téléphone, aux deux semaines au moins. Ce mois-ci, tandis que vous lisez l’histoire de couverture intitulée « VIDA, c’est la vie », vous vous émerveillerez à votre tour des « rendez-vous divins » qui ont apporté le salut à tant de gens. Et comme moi, vous inclinerez sans doute la tête et louerez la main qui nous guide, encore et toujours, vers cette vie riche, abondante, que le Seigneur a promise à tous ceux qui le suivent.

P h o t o

rencontrent, découvrent leur foi respective, et multiplient ainsi le bonheur du royaume.

À gauche : UNE PREMIÈRE : Talgat S. Kubegenov, qu’on aperçoit sur la plateforme avec sa femme, a été consacré pasteur lors d’une réunion de la mission qui s’est tenue à l’église adventiste de Tokmok, dans la province de Chuy, le 14 juin dernier. Il s’agit du premier pasteur adventiste kirghize à recevoir la consécration au ministère. À droite : UN SERVITEUR CONSACRÉ : Talgat S. Kubegenov, un ancien policier, a travaillé en tant que pasteur adventiste pendant plusieurs années.

■■ Au Kirghizistan, un pays de l’Asie centrale, un ancien officier de police a été consacré au ministère. Il s’agit du premier pasteur adventiste autochtone. Talgat S. Kubegenov a été consacré lors d’une réunion de la mission, laquelle s’est tenue à l’église adventiste de Tokmok, dans la province de Chuy, le 14 juin dernier. Talgat S. Kubegenov, 39 ans, a déjà eu la charge de deux églises. Depuis 2010, il est secrétaire-trésorier de la Mission du Kirghizistan. Diplômé de l’Académie du ministère de l’Intérieur, Talgat S. Kubegenov s’est joint à l’Église adventiste en 2002. Il a été consacré ancien en 2005, et en 2008, l’Église adventiste l’a engagé en tant que pionnier de Mission globale. Ben Schoun, vice-président de l’Église adventiste mondiale : « Ça a fait chaud au cœur d’être témoin de cette étape, petite, certes, mais pleine de promesses. Je sais qu’il est difficile de travailler dans plusieurs pays de cette région. Heureusement, Dieu nous aide à accomplir des choses vraiment merveilleuses. » Le Kirghizistan, lequel partage une frontière avec la Chine, est une ancienne république soviétique. Ce pays, dont la population actuelle s’élève à 5,5 millions d’habitants, a obtenu son indépendance lorsque l’Union soviétique s’est dissoute en 1991. Un grand nombre de Kirghizes travaillent dans les mines ou s’adonnent à l’agriculture. La plupart de ses habitants sont musulmans. On compte également plusieurs Kirghizes appartenant à l’Église orthodoxe russe. Suite e n p age 4

Septembre 2013 | Adventist World

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Interamérique : l’Église célèbre des évangélistes laïques exceptionnels et des membres d’église de longue date ■■ Les plus hauts dirigeants adventistes de la Division interaméricaine (IAD) ont honoré des évangélistes laïques – de véritables champions pour Dieu – de même que des membres d’église de très longue date dans tout le territoire, lors d’une cérémonie spéciale qui s’est tenue au siège de la IAD à Miami, en Floride.

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Adventist World | Septembre 2013

L i b n a

Le message adventiste pénétra en Asie centrale en 1906 grâce à Philipp Trippel, un missionnaire allemand, a dit Denis Sand, directeur de Mission adventiste pour l’Union des missions du Sud, dont le siège se trouve à Almaty, au Kazakhstan. L’église adventiste d’Orlovka est la première église adventiste de la région. Sa construction remonte à 1915. Elle portait alors le nom de Turkestan et comptait 50 membres. Les adventistes et d’autres chrétiens subirent de terribles persécutions à l’époque de l’Union soviétique, a ajouté Denis Sand. De nombreux membres d’église cachaient leur Bible dans la terre après chaque lecture. Aujourd’hui, l’Église adventiste au Kirghizistan compte près de 800 membres. Elle possède et dirige l’unique école primaire de l’Union des missions du Sud. L’Église de cette région emploie des pionniers de Mission globale pour travailler dans le pays. Lors de la réunion de la mission, environ une douzaine de pionniers de Mission globale ayant suivi un programme de formation ont obtenu leur diplôme, a dit Ben Schoun. Plus tôt ce même mois, l’Église a aussi ouvert un studio de la Radio adventiste mondiale à Bishkek, là où se trouve le siège de la Mission de l’Église adventiste au Kirghizistan. – Un reportage d’Ansel Oliver, Adventist News Network

S t e v e n s / IA D

R apport mond i a l

À gauche : UN MEMBRE HONORÉ : Manuel Nuñez, un champion laïque de l’ouest du Venezuela, montre fièrement son prix après avoir été honoré au siège de la Division interaméricaine, à Miami, en Floride, le 25 mai 2013. Manuel Nuñez était au nombre des 22 laïques exceptionnels reconnus pour leur consécration et leur engagement dans leurs régions respectives, dans le cadre de l’Année des laïques de la IAD. À droite : DES ANNÉES DE SERVICE : Marva Farquharson, une évangéliste laïque, a reçu une médaille spéciale en reconnaissance de ses 36 années de service laïque exceptionnel au sein de l’Union des Caraïbes atlantiques, dont le siège se trouve aux Bahamas.

Des centaines de membres des comités exécutifs étaient présents. « Sans ses laïques, l’Interamérique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui », a dit le pasteur Israel Leito, président de la Division interaméricaine. Il a exprimé son appréciation à ces personnes remarquables représentant les plus de 1,5 million de membres du territoire qui regardaient en ligne cet événement diffusé en mode continu. Israel Leito : « Votre division vous apprécie beaucoup et reconnaît vos efforts dans l’accomplissement de la mission de l’Église. Vous êtes une partie intégrale de cette Église. Nous vous remercions de travailler en collaboration avec nos pasteurs en votre qualité de professeurs, de professionnels, d’infirmiers/ères, de médecins. Nous remercions aussi tous ceux qui participent à la proclamation de l’Évangile. » Vingt-deux laïques exceptionnels provenant des différentes unions de la IAD ont été honorés d’une médaille, d’un trophée, de livres et de fonds destinés à leurs efforts d’évangélisation. Cet événement spécial, qui a couronné un sommet de formation du leadership d’une durée de deux jours, s’insérait dans le calendrier fort chargé des festivités de l’Année des laïques.

Sergio Moctezuma, directeur des Ministères personnels et de l’École du sabbat de la IAD, est maintenant à la retraite. Il a été honoré pour son dévouement dans la formation d’un grand nombre de laïques pendant des décennies. Israel Leito : « Les laïques de la IAD ont été formés par le pasteur Moctezuma. Grâce à son travail acharné, et à sa femme qui nous a permis de bénéficier de ce dirigeant à la trempe de géant, nous disposons aujourd’hui de l’une des forces laïques les plus solides de l’Église mondiale. » Marva Farquharson était au nombre des champions laïques honorés. Elle représente l’Union des Caraïbes atlantiques, un territoire composé des Bahamas, des îles Caïmans, et des îles Turques et Caïques. Pendant 36 ans, elle a prêché, formé, et partagé les vérités bibliques à New Providence, ainsi que dans une douzaine d’îles des Bahamas. Cette directrice des ressources humaines pour le Public Hospital Authority, aux Bahamas, se sert de ses vacances et de ses propres fonds pour travailler avec les dirigeants de la Fédération du sud des Bahamas dans l’implantation d’églises, les projets d’évangélisation communautaire, la formation des jeunes, et le Ministère envers les prisonniers. « Le Seigneur donne de l’élasticité à


mon ministère », dit Marva Farquharson, en parlant de ses fonds qui s’étirent selon les besoins de son ministère. Combien de personnes se sont jointes à l’Église grâce à ses efforts d’évangélisation ? Elle ne s’est jamais arrêtée pour faire le compte, mais parle de plusieurs centaines. En 1985, Marva a été consacrée en tant que femme ancien – une première aux Bahamas. Selon le Dr Leonard Jonhson, président de l’Union des Caraïbes atlantiques de l’Église, cette dirigeante laïque exceptionnelle parmi les 19 500 laïques actifs dans la région a ajouté des centaines de nouveaux croyants à l’Église. Jose Puentes, un ancien policier âgé de 26 ans, est adventiste depuis quatre ans seulement. Ce qui importe pour lui, c’est que le Seigneur dirige entièrement son ministère. Il a été choisi, parmi les milliers de laïques actifs, en tant que champion représentant la Colombie du Nord. Jose Puentes coordonne des programmes à l’échelle de la ville, comme, par exemple, « Jésus, le grand espoir ». Dans ce programme, plus de 100 jeunes voyagent en bus dans toute la ville de Medellin pour prier avec les gens, leur offrir des études bibliques, et distribuer de la documentation. Jose Puentes s’occupe aussi des indigènes des jungles de la Colombie du Nord. Lors de l’événement, il s’est senti poussé à continuer son service. Jose Puentes : « Ça a été pour moi un grand honneur d’être ici, d’être témoin de l’unité de nos dirigeants de l’Église au sein des différentes cultures en Interamérique. » En plus des 22 champions laïques en Interamérique, on a honoré également des laïques comptant le plus grand nombre d’années au sein de l’Église. Hadassa Henry Johnson vient de la Jamaïque. Elle est âgée de 101 ans et compte 91 ans d’adventisme. Vient ensuite Consuelo Cummings de l’Amérique centrale. Elle est âgée de 102 ans, et est adventiste depuis 90 ans. Enfin, Eligio Rosado, de Porto Rico, 105 ans, compte 89 ans d’adventisme. – Un reportage de Libna Stevens, Division Interaméricaine

Des étudiants adventistes brésiliens relèvent le défi de l’entrepreneuriat social ■■ Des étudiants du campus adventiste de l’Institut d’enseignement supérieur de Bahia (connu sous l’acronyme portugais FADBA), dans la ville de Cachoeira, dans l’État de Bahia, au Brésil, ont récemment eu accès à un programme d’entrepreneuriat mondial. La faculté de cet établissement de 5 000 étudiants a pris contact avec ENACTUS Brésil, laquelle offre le plus important programme d’entrepreneuriat social. L’équipe ENACTUS-FADBA a été formée en juillet 2013, et a pu participer à des événements sponsorisés par l’organisation. Présente dans plus de 35 pays, et atteignant plus de 120 autres pays avec ses projets, ENACTUS promeut l’entrepreneuriat et l’autonomie économique au moyen de projets sociaux liés aux études universitaires. Ces projets sont entièrement menés par des étudiants, sous la supervision des professeurs. Les institutions participantes créent des « équipes » responsables des projets. Les équipes sont formées tout au long du processus, formation qui débouche sur un championnat national où l’on présente les différents projets. Les directeurs et les cadres de grandes compagnies nationales et multinationales jugent du meilleur projet. Ce dernier représente le pays à la Coupe du monde ENACTUS, laquelle se tiendra cette année à Cancún, au Mexique.

Actuellement, le Brésil compte 30 équipes, la plus récente étant celle du FADBA. Cet institut d’enseignement supérieur, de même que les principales universités du pays, était présent lors du plus récent Championnat national ENACTUS, lequel s’est déroulé à São Paulo les 3 et 4 juillet. Le professeur Fabio Bergamo, conseiller académique de l’équipe ENACTUSFADBA, et Taís Angels, étudiante en administration des affaires, ont été invités à être les observateurs de l’événement. Là, on a eu l’occasion de vivre et de sentir l’enthousiasme qui se dégage d’ENACTUS, une communauté regroupant plus de 700 étudiants dans le pays, et plus de 65 000 à l’échelle mondiale. L’équipe ENACTUS-FADBA commence avec une trentaine d’étudiants approximativement. Elle définit présentement ses projets initiaux visant à aider les collectivités défavorisées de la région du Reconcavo Baiano autour de Salvador, capitale de l’État de Bahia. – Un reportage de l’équipe rédactionnelle de Adventist World

Un site Web traite du jugement investigatif ■■ Les étudiants de la doctrine adventiste disposent désormais d’une nouvelle ressource en ligne visant à accroître la compréhension du jugement investigatif. Ce site Web (http://1844madesimple. org) présente des conférences vidéo et des documents de référence expliquant la

UNE ÉTUDIANTE BRÉSILIENNE ET SON PROF : Fabio Bergamo, conseiller académique de l’équipe ENACTUS-FADBA, et Taís Angels, étudiante en administration des affaires, lors des finales ENACTUS Brésil 2013, à São Paulo.

Septembre 2013 | Adventist World

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R apport mond i a l Ansel Oliver, Adventist News Network, dans un reportage depuis Atteridgeville, dans la province de Gauteng, en Afrique du Sud

compréhension adventiste de Daniel 8.14, le tout présenté par Clifford Goldstein, éditeur du Guide d’étude biblique pour adultes et auteur du livre intitulé « 1844 simplifié » publié il y a environ 30 ans. Si ce livre n’est pas facile à trouver en version imprimée, le site en ligne contient l’essentiel du message de Clifford Goldstein. « Je montre comment l’Évangile est au cœur même du jugement », a expliqué Clifford Goldstein dans un récent numéro de la revue Adventist Review. « J’estime que la seule façon d’apprécier pleinement l’Évangile, c’est de le comprendre à la lumière du jugement. » « Sur le site, on peut regarder la vidéo en ligne, ou la télécharger en entier ou par sections, a-t-il ajouté. Outre les vidéos, nous avons des podcasts et des ressources pour ceux qui désirent aller plus en profondeur. Comme ce site est tout nouveau, il y a peu de podcasts et de ressources disponibles actuellement. Cependant, nous allons en ajouter de plus en plus. » – Un reportage de l’équipe rédactionnelle de Adventist World

« Restez engagés envers Dieu ! »

lance Ben Carson à la jeunesse adventiste

Ce chirurgien de renom se joint au président de l’Église mondiale lors d’un événement d’envergure en Afrique du Sud

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É q u i pe

DANIEL EXPLIQUÉ : La page d’accueil du site http://1844madesimple.org, un site sponsorisé par la Conférence générale, contient des conférences de Clifford Goldstein sur un élément fondamental de l’enseignement adventiste.

r éd a c t i o n n elle

de

A d v e n t i s t

W o r l d

A

Adventist World | Septembre 2013

u cours d’une série de trois conférences pour la jeunesse de l’Église adventiste, le Dr Ben Carson, un célèbre neurochirurgien, a supplié les jeunes d’exercer leur volonté et de rester engagés envers Dieu. Ben Carson, chef de service de neurochirurgie pédiatrique pendant plus de 25 ans à l’Hôpital Johns Hopkins à Baltimore, au Maryland (États-Unis), était l’un des principaux orateurs lors du Congrès mondial de la jeunesse intitulé Impact Afrique du Sud. Ce congrès de deux semaines consacré au service communautaire, à des ateliers et à l’adoration, a attiré plus de 3 100 jeunes et jeunes adultes adventistes du monde entier. « Dieu a doté chacun d’entre nous de quelque chose de spécial, d’extraordinaire. Il s’agit de la volonté. Il ne faut jamais, jamais baisser les bras », leur a dit Ben Carson en parlant des obstacles pouvant nuire à la réalisation de leur plein potentiel.

S’adressant aux jeunes pendant le culte du sabbat 13 juillet 2013, il a également relaté comment il est devenu neurochirurgien, tel que raconté dans son livre Les mains du miracle. Il a loué Dieu de ce qu’il lui a permis d’avoir un impact grâce à sa carrière – lui qui rêvait d’abord de devenir médecin missionnaire. Ben Carson : « Ne tombez pas dans le piège de vous croire trop importants pour obéir à Dieu. Ne reniez jamais Dieu, où qu’il vous emmène, quel que soit votre rôle au sein de la société. Si vous lui donnez la première place dans votre vie, vous réussirez de façon extraordinaire. » Ezequiel Durán, un auditeur argentin âgé de 26 ans, a dit que les conférences de Ben Carson étaient au nombre des faits saillants du congrès. « C’est un dirigeant formidable et un bon exemple pour les jeunes. Ce que j’apprécie, c’est le fait qu’il ait consacré sa vie tout entière à Dieu. » C’est au stade Lucas Masterpieces


D a r y l

G u n g a d o o / ANN

A n sel

Ol i v e r / ANN

À gauche : UN ORATEUR DE RENOM : Le vendredi 12 juillet 2013, le Dr Ben Carson, membre de l’Église adventiste, a pris la parole lors du Congrès de la jeunesse Impact Afrique du Sud, lequel s’est tenu à Pretoria. Il s’est adressé aux jeunes en exploitant ce fameux texte de Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rm 8.31) À droite : SERVICE DU SABBAT : Le samedi 13 juillet 2013, Moeketsi Toka, un habitant de Pretoria, en Afrique du Sud, a assisté au culte du sabbat au stade Lucas Masterpieces Moripe. Ce service à grande échelle s’est tenu le dernier jour d’Impact Afrique du Sud, le Congrès mondial de la jeunesse de l’Église adventiste.

Moripe, en banlieue de Pretoria, que Ben Carson et d’autres orateurs ont pris la parole devant plus de 18 000 jeunes – des adventistes et des membres de la collectivité. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a encouragé à son tour les jeunes et les a exhortés à poursuivre la mission de l’Église. Ted Wilson : « Nous vous aimons et comptons sur vous ! Ayez un impact sur votre ville, sur votre pays. Mes frères et sœurs, ayez un impact sur le monde entier pour Jésus-Christ ! » Shereen Rodney, 24 ans, habite au Royaume-Uni. Lors de la première semaine du congrès, elle s’est impliquée avec quelque 1 000 autres jeunes dans le service à la communauté. « Nous avons pour objectif de reproduire certaines de ces choses une fois rentrés à la maison. Ce sera comme une réaction en chaîne », a-t-elle souligné. Gilbert Cangy, directeur du Ministère de la jeunesse de l’Église adventiste

et organisateur du congrès, a dit que cet événement a merveilleusement réussi à intégrer des jeunes du monde entier en tant que famille de foi. Gilbert Cangy : « Pendant le congrès, nous avons vraiment intégré le concept de la diversité. Il y avait une place pour tous et chacun, quels que soient leur pays, leur culture. » Celina Sunder Singh, 20 ans, vient de l’Inde. Le Congrès mondial de la jeunesse lui a donné l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes dans un excellent environnement. « C’est merveilleux de rencontrer autant de personnes partageant la même foi. Je me suis amusée à apprendre quelques mots de chaque langue, a-t-elle dit. Ma langue préférée, c’est l’espagnol. » Après le culte, des douzaines de participants ont distribué dans le voisinage 20 000 exemplaires du livre « Le grand espoir » – un condensé du livre « La tragédie des siècles » d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste.

De retour au Centre des congrès de l’hôtel Saint George, chacune des 13 divisions de l’Église a donné son rapport final. Tout au long de la semaine, chaque administration régionale a donné son rapport qu’elle a rehaussé de costumes nationaux et de projections vidéo. Gilbert Cangy n’a pas manqué de remercier son équipe d’organisateurs, lesquels ont contribué à l’organisation des projets de service à la communauté, des ateliers, des services de culte en soirée agrémentés de musique, où l’évangéliste David Asscherick a prêché la Parole. « Par la grâce de Dieu, nous terminons en beauté, a dit Gilbert Cangy. Nous donnons à Dieu toute la gloire et sommes reconnaissants pour son Saint-Esprit. » n Lael Caesar, rédacteur adjoint de Adventist World, a aussi assisté au Congrès mondial de la jeunesse à Pretoria. Pour lire ses dépêches, consultez son blogue en ligne sur le site suivant : http://bit.ly/16Gx14u.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

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rois anges volant par le milieu du ciel… Voilà des silhouettes qui nous sont familières. Nous les retrouvons dans de magnifiques peintures, des vitraux aux couleurs vives, des enseignes d’église, et des diapositives lors de présentations bibliques. Nous bénéficions même d’une version stylisée dans le logo officiel de l’Église adventiste du septième jour. Et cependant, bien que ces trois anges nous soient familiers, jusqu’à quel point connaissons-nous leur message consigné dans Apocalypse 14 ? Saurionsnous le proclamer avec aisance ? N’existe-t-il pas une façon plus tendre, plus sensible de partager notre foi ? Bien entendu, Jésus nous appelle à accomplir son œuvre avec compassion et à secourir les indigents. « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi1.” »

Proclamer le message Dieu nous appelle à manifester son amour au monde. Une partie de cet amour consiste à partager avec compassion toute la vérité biblique, et non seulement les parties de la Bible avec lesquelles nous nous sentons à l’aise. Or, l’une des choses les plus remplies d’amour, les plus responsables que nous puissions faire, c’est de proclamer à tous le message de vérité et d’avertissement d’Apocalypse 14 – message étonnant, transformateur. Mais pour cela, il nous faut la puissance d’en haut. « Il existe des hommes et des femmes dont le cœur est susceptible de recevoir la vérité. Si ceux qui ont une connaissance de la vérité travaillaient de concert avec le Saint-Esprit, une grande œuvre s’accomplirait sous nos yeux2. » Nous vivons à une époque passionnante certes, mais ô combien solennelle !

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Appelés à

Proclamer le message des trois anges Ted N. C. Wilson

Un message de vie Le monde entier sent que des événements sortant de l’ordinaire sont en train de se produire. La destruction sociale imputable à la sécularisation, à la politique mondiale chaotique, à l’instabilité et à l’ampleur croissante de la cupidité des économies mondiales, aux catastrophes naturelles ou d’origine humaine qui secouent la planète, est source d’agitation et d’incertitude. Il n’y a pas de moment plus propice pour partager notre espérance du retour imminent de Jésus et le triple message d’Apocalypse 14. En tant qu’adventiste, notre « tâche est d’une importance capitale : la proclamation du message des trois anges. Aucune œuvre ne peut lui être comparée3. » Étant donné la nature vitale de ce message, il importe de l’étudier attentivement et d’être prêt à le partager avec un monde agonisant. Le message du premier ange : adorer Dieu Le message du premier et du second ange fut d’abord présenté par les pionniers adventistes vers le milieu des années 1840. Or, nous savons que I M A G E :

le message des trois anges sera présenté de nouveau vers la toute fin en tant que dernier appel de Dieu à ce monde4. Le premier message (Ap 14.6,7) proclame le merveilleux Évangile éternel – le salut par la justice et la grâce du Christ – et sa puissance qui justifie et sanctifie. Le même ange annonce que l’heure du jugement est venue, et appelle ensuite le peuple à revenir à la véritable adoration de Dieu en le reconnaissant comme son créateur. Cette annonce que nous sommes à l’époque du jugement se fonde sur l’accomplissement de la prophétie de Daniel 8.14 – après les 2 300 années, le sanctuaire serait purifié. Le 22 octobre 1844 marque le commencement du jugement investigatif, ou jugement préliminaire – la purification du sanctuaire céleste. L’appel à adorer Dieu en tant que Créateur place automatiquement sur tous les humains la responsabilité d’observer le jour qui honore son acte créateur. Un être créé ne peut honorer son créateur tout en défiant le commandement qui nous enjoint de sanctifier le samedi, le sabbat, le septième jour de la NI K O L A

CHUH L E V / M O D I F ICATION

NU M É RIQU E


semaine. Dieu lui-même a mis ce jour à part en tant que mémorial de sa création. Outre le fait de reconnaître Dieu en tant que Créateur et de l’adorer, il faut être déterminé à rejeter les fausses théories quant à l’origine de la vie. Comment peut-on croire en l’évolution tout en affirmant que Dieu est le Créateur des cieux, de la terre, et de la vie qui s’y trouve ? Ces deux concepts sont absolument incompatibles ! L’évolution est, en essence, une forme mensongère de la religion. Soyons réalistes : il faut davantage de foi pour croire en l’évolution qu’en la création. L’évolution n’est pas seulement une religion, mais aussi une dimension du spiritisme : « Le spiritisme enseigne que l’homme “est un être progressif ; que sa destinée est de se rapprocher éternellement de la divinité5.” » Nous savons que le spiritisme, dans ses multiples formes, jouera un rôle majeur dans les derniers événements de l’histoire de la terre. Le message du second ange : sortir de Babylone Le message du second ange (Ap 14.8) annonçant la chute de Babylone fut d’abord présenté au cours de l’été 1844. Comme cette annonce suit chronologiquement l’annonce du jugement dans la prophétie d’Apocalypse 14, et comme les Églises auxquelles ce message s’applique furent autrefois pures, Babylone se réfère ici aux Églises qui rejetèrent l’avertissement du jugement. Le message du second ange, « elle est tombée, Babylone », est d’une importance telle qu’il est répété dans Apocalypse 18.1-4. Le peuple de Dieu encore dans Babylone est appelé à en sortir, de peur de participer à ses péchés et de partager les fléaux qui lui sont destinés. Par conséquent, Babylone est constituée des Églises qui enseignent nombre des erreurs théologiques transmises par l’Église de l’époque médiévale.

Bien qu’ayant commencé au cours de l’été 1844, la chute de Babylone est un processus graduel qui ne se complètera qu’en présence des deux conditions suivantes : 1) rejetant le triple message d’Apocalypse 14, les Églises acceptent les puissantes illusions et les prodiges mensongers de Satan, et 2), les Églises apostates s’unissent sans réserve au monde, acceptant et croyant ce qu’il accepte et enseigne6. Pour que les enfants de Dieu qui sont encore dans Babylone saisissent l’urgence d’en sortir, ils doivent comprendre les péchés et les erreurs de Babylone. Par conséquent, le peuple du reste de Dieu, identifié dans Apocalypse 12.17 comme étant « ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus », a une énorme responsabilité à cet égard. La prédication du message des trois anges – bien que faite avec l’amour du Christ et dans l’authenticité de sa Parole – provoquera une violente colère et une opposition farouche parce qu’elle montre Babylone sous son vrai jour. Le message du troisième ange : être fidèle Le message du troisième ange (Ap 14.9-11) contient un avertissement clair : n’adorez ni la bête, ni son image, et ne recevez pas sa marque. Ignorer un tel avertissement, c’est courir à sa perte. Ce message se base sur la prophétie d’Apocalypse 13. La bête représente l’Église apostate. Le second animal prophétique de ce chapitre représente les États-Unis d’Amérique et fait une image à la bête. Bien que les États-Unis soient reconnus comme étant un pays de liberté religieuse, viendra un temps, nous dit la prophétie biblique, où cette liberté sera réduite, où les autorités religieuses contrôleront le gouvernement à un point tel que celui-ci adoptera des lois se conformant aux désirs du christianisme apostat. Et ce sera l’intolérance envers quiconque affichera son désaccord avec les exigences de cette relation Église/

État. Compte tenu de la sécularisation galopante de notre monde, un tel scénario peut sembler invraisemblable ; cependant, nous pouvons être absolument certains que cette prophétie s’accomplira, tout comme les prophéties bibliques précédentes se sont accomplies exactement telles que prédites. La marque de la bête – l’observation d’un jour autre que le sabbat du septième jour – est une institution établissant clairement l’autorité de la bête. Une Église se vante effrontément d’avoir transféré du samedi au dimanche le sabbat du septième jour institué à la création. D’autres Églises affirment qu’elles adorent Dieu le dimanche en mémoire de la résurrection du Christ. Comme aucune de ces assertions ne se fonde sur la Bible, la reconnaissance due au Créateur est littéralement supprimée. Résultats de l’apostasie Plusieurs facteurs contribueront à ce que les États-Unis forment une image à la bête. Le premier, c’est un grave déclin moral dans la société. Le deuxième, ce sont les catastrophes naturelles et d’origine humaine fréquentes, de même que les bouleversements économiques. Le troisième, c’est la pression que les dirigeants religieux exerceront sur le gouvernement en accusant les vrais observateurs du sabbat d’être la cause de la crise. Alors, ils demanderont au gouvernement de promulguer une loi exigeant de quiconque d’observer le dimanche en tant que sabbat. Comme ce pays est une superpuissance, l’impact international d’un tel changement sera énorme. Incapables de réfuter les preuves scripturaires à l’égard de la sainteté du samedi, les dirigeants religieux apostats entreront dans une violente colère. Les fidèles observateurs du sabbat seront alors persécutés et emprisonnés. Au cœur de ces événements, la proclamation du message du troisième ange aura un impact encore jamais vu. Les gens comprendront clairement que cette prophétie s’accomplit telle qu’annoncée.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Une

église en un jour

La bête semblable à un agneau d’Apocalypse 13 formera une image à la bête et promulguera la loi du dimanche dans le monde entier, ce qui entraînera une ruine nationale et internationale.

1 Ellen

G. White, Le ministère de la guérison, p. 118. Gospel Workers, Hagerstown, MD, 1999, p. 379. Évangéliser, p. 115. 4 Id., La tragédie des siècles, p. 656 (en ligne : http://text. egwwritings.org/publication.php?pubtype=Book&bookCode= TS&lang=fr&collection=32&section=all&pagenumber=656). 5 Ibid., p. 602. 6 Ibid., p. 420,421. 7 Ibid., p. 664. 2 Id., 3 Id.,

Ted N. C. Wilson est

le président de l’Église adventiste du septième jour.

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D u e r kse n D i c k

Fidèles jusqu’à la fin Refusant d’abandonner ces vérités capitales, ceux qui ont accepté Jésus et le message des trois anges d’Apocalypse 14 s’accrocheront de toutes leurs forces à leur sauveur. Ils se rendront compte qu’ils doivent présenter ce message et s’en remettre à Dieu quant aux conséquences. « Les serviteurs de Dieu, le visage illuminé d’une sainte consécration, iront de lieu en lieu proclamer le message céleste. […] Les malades seront guéris, des miracles et des prodiges accompagneront les croyants. […] Ainsi, les habitants de la terre seront mis en demeure de prendre position. « Ce n’est pas tant par des arguments que par une profonde conviction inspirée par le Saint-Esprit que sera proclamé l’avertissement. […] Des rayons de lumière pénétreront alors en tous lieux, la vérité paraîtra dans toute sa clarté et les âmes honnêtes briseront les chaînes qui les asservissaient. […] En dépit des puissances liguées contre la vérité, nombreux seront ceux qui se décideront à suivre le Seigneur7. » Je vous exhorte donc à étudier avec prière le message des trois anges du 14e chapitre de la « révélation de JésusChrist, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt » (Ap 1.1, LSG). n

Trois hommes sur un toit

Si vous vous joignez à Maranatha Volunteers International pour un projet de construction d’église ou d’école, vous disposerez toujours sur place de l’aide d’une équipe d’employés locaux de Maranatha. Certains d’entre eux – comme ces « trois hommes sur le toit » à l’Université Valley View – un important établissement scolaire adventiste au Ghana – viennent du pays même où la construction s’effectue. D’autres membres de l’équipe de Maranatha peuvent venir de l’Équateur, du Panama, du Mozambique, de l’Inde, et d’autres pays. Maranatha s’occupe aussi de « former » des gens. Ces « trois hommes sur le toit » – avec tous les autres ouvriers venant de l’étranger – garantissent l’accomplissement de la mission de Maranatha : « Nous formons les gens en construisant des bâtiments dont le besoin est urgent. » Ainsi, les ouvriers qui commencent ont généralement peu ou pas d’expérience en construction. TRAVAILLER ENSEMBLE : Le Après un certain temps, ils deviennent travail d’équipe est une pardes superviseurs de projets. tie essentielle des projets de Au Ghana, la plupart des bâtiments construction d’école en un jour des écoles primaire et secondaire du comme celui-ci, et bien d’autres. campus universitaire Valley View sont des structures construites en un jour. Tout d’abord, on fabrique ces structures à Dodge Center, au Minnesota. Puis, on les dépose dans des conteneurs et les transporte à un port de la côte est. On les met ensuite dans une cargaison d’un porte-conteneur en direction d’Accra. À leur arrivée à destination, les dirigeants locaux de Maranatha et de l’Église adventiste s’occupent des exigences douanières. Enfin, les conteneurs sont livrés sur le chantier de construction. L’Université Valley View compte des milliers d’étudiants. Cependant, jusqu’en mars 2013, elle ne disposait pas d’écoles primaire et secondaire, et de ce fait, ne disposait d’aucun « système de relève ». Cependant, les choses changent rapidement. Grâce aux centaines de généreux donateurs, les « trois hommes sur le toit » ont travaillé avec un grand nombre de bénévoles internationaux, et ont complété les 20 premières des plus de 40 écoles construites en un jour. Après tout, la construction de bâtiments en un jour a pour objectif de « préparer un peuple pour le royaume ». Maranatha Volunteers International coordonne un autre voyage missionnaire à l’Université Valley View en janvier 2014. Pour plus d’information, ou pour vous y inscrire, visitez le site www.maranatha.org. Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.


Une

V ie

famille à la fois

Le Ministère de la famille à la rescousse de l’unité familiale Les dirigeants du ministère de la famille e Ministère de la famille a pour mission de restaurer l’importance de l’unité tout en soulignant les enseignements bibliques sur la famille. Sous le leadership de Willie et d’Elaine Oliver, directeurs du Département du Ministère de la famille de la Conférence générale, des centaines d’unions, de fédérations, et d’églises s’unissent pour renforcer les familles. Les trois histoires suivantes nous brossent un tableau de l’œuvre du Ministère de la famille dans le monde entier pour atteindre et toucher des vies.

L

P HOTO : COURTOI S I E D E L A F A M I L L E M A n AlA S AN

Les

prières

du juste

Tel que raconté à Eugene et Irene Cruz

R

omy et Bing Manalasan semblent jouir d’une vie conjugale heureuse. Bing est adventiste, et Romy, son mari, appartient à une autre confession chrétienne. Leurs différences religieuses ne semblent pas affecter leur relation – en apparence, du moins. Mais en réalité, le fait que son mari et elle ne partagent pas la même foi jette une ombre sur le bonheur de Bing. Elle prie constamment pour Romy, sachant pertinemment que seul le Saint-Esprit peut toucher son cœur. Elle s’accroche à l’espoir qu’un jour, son mari viendra régulièrement adorer Dieu à l’église avec elle.

LES MANALASAN : Romy et Bing. Le Ministère de la famille entre en scène En février 2004, Romy et Bing sont invités à la retraite annuelle de Christian Couple’s Circle (CCC) (Le cercle des couples chrétiens), organisée par l’église adventiste de Pasay, par le biais du Ministère de la famille de la Division AsiePacifique Sud. Au cours de cette retraite d’un week-end, Romy est impressionné par la chaleur et la camaraderie sincères dont il est témoin. Il voit les couples s’encourager les uns les autres dans leurs cheminements personnels avec le Christ. Après ce merveilleux week-end, Romy et Bing rentrent à la maison. Cette

adventiste

retraite leur a fait tellement de bien qu’ils décident de lancer une branche du CCC dans la ville où ils habitent. Cependant, bien qu’il s’implique à fond dans le CCC, Romy ne s’abandonne toujours pas entièrement au Seigneur. Après de nombreuses années de travail, l’heure de la retraite sonne. Bing espère que son mari se fera enfin baptiser. Jusqu’ici, son emploi exigeait qu’il travaille pendant les heures du sabbat. Maintenant, rien ne l’empêche de sanctifier le septième jour. Mais bientôt, Romy décide de démarrer sa propre entreprise – et de nouveau, il travaille le sabbat. Un point tournant en Corée Pendant leurs vacances en Corée, Romy, Bing, et leur fille décident d’aller à l’église adventiste la plus près. Tandis qu’ils quittent le métro pour en prendre un autre, la porte se ferme brusquement, séparant Romy de sa femme et de sa fille ! Pour comble de malheur, il n’a rien sur lui : ni passeport, ni argent, ni cellulaire. Le pire, c’est qu’il ne connaît pas un mot de coréen. Terrifié à l’idée de se perdre dans un pays étranger, Romy, pour la première fois de sa vie, s’adresse à Dieu et lui remet ses craintes et ses inquiétudes. À peine a-t-il terminé de prier qu’il voit sa femme et sa fille descendre d’un métro ! Et soudain, Romy se rend compte que le Seigneur a répondu à sa prière. Vers un abandon total En 2012, lors de la retraite du CCC, Romy dit à un groupe de discussion ce qui l’empêche de s’engager entièrement envers le Seigneur – il craint que la fermeture de son entreprise le sabbat puisse nuire à la compagnie. L’un des pasteurs raconte alors l’histoire édifiante d’un homme d’affaires de Guam qui a fermé son entreprise le sabbat pour adorer le Seigneur. Dieu a récompensé au centuple son geste de foi en rendant son entreprise plus prospère encore ! Dès leur retour, Romy rencontre ses employés. Il leur explique que l’usine sera désormais fermée pendant les heures du sabbat. Il s’attend à une réaction négative de leur part et craint que certains d’entre eux ne démissionnent.

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V ie

adventiste

Il se demande même s’il ne perdra pas des clients… Mais le Seigneur ouvre les écluses des cieux et bénit l’entreprise de Romy. Sa clientèle augmente à un point tel que Romy doit engager du personnel supplémentaire et déménager l’entreprise dans un local plus grand. Quelques mois plus tard, l’église que Romy et Bing fréquentent régulièrement tient une campagne d’évangélisation. Après des années de questionnement et d’indécision, Romy

consacre publiquement sa vie au Seigneur par le baptême en juin 2012. Sa famille et ses amis se réjouissent de sa conversion et lui offrent avec amour tout leur soutien. Les années de prière, de patience et de témoignage de Bing en faveur de son mari ont finalement porté fruit. n

Eugene et Irene Cruz sont les anciens présidents de la branche de Christian Couples Circle de l’église adventiste de Pasay.

Les

voies insondables deDieu

Raimund Fuchs

H

ans Fleischhacker, 17 ans, est loin de s’intéresser au christianisme. Sa mère, une chrétienne, l’exhorte souvent à aller à l’église avec elle, mais la réponse de son fils est invariable : « Maman, crois-moi : je dors mieux à la maison que sur un banc d’église ! » Quelques années plus tard, Hans s’éprend d’Anita, une jeune femme engagée dans sa foi. Petit à petit, Hans se met à voir Dieu sous un jour différent. Au bout d’un certain temps, la foi germe dans son cœur. Les convictions religieuses d’Anita sont maintenant siennes. Hans et Anita se marient et Dieu les bénit de deux fils. Introduction à l’adventisme Hans et Anita se lient d’amitié avec un couple adventiste. À travers cette amitié, ils perçoivent la vie et le monde d’un oeil différent. Bientôt, ils commencent des études bibliques avec leurs nouveaux amis pour mieux connaître leur religion. Au bout d’un certain temps, Anita est tentée de couper court aux études bibliques parce qu’elles contredisent sa foi d’enfance à laquelle elle est profondément attachée. Dans ses efforts pour réfuter l’adventisme, elle découvre progressivement qu’en

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réalité, l’Église adventiste se conforme davantage à la Parole de Dieu que tout ce qu’on lui avait appris auparavant ! À cette époque, Hannes, leur fils aîné, se prépare à sa confirmation. Au début, il ne se montre pas vraiment intéressé à participer aux études bibliques. Un soir

Ci-dessous : DE FIERS GRANDSPARENTS : Hans et Anita avec leur petit-fils. À droite : PÈRE ET FILS : Hans et ses deux fils : Michael (à gauche) et Hannes.

pourtant, sa curiosité l’emporte : il se lève et entrouvre la porte de sa chambre pour écouter ce qui se dit. Une merveilleuse transformation À l’insu de tous, Hannes continue de « suivre » les études bibliques depuis sa chambre. Des tas de questions se bousculent dans son esprit. En quête de réponses, il consulte son professeur de sa classe de confirmation. Les réponses de celui-ci sont incomplètes et insatisfaisantes. Pour Hannes comme pour ses parents, il est clair que c’est l’Église adventiste qui se conforme le plus aux enseignements bibliques. Au début, Michael, le plus jeune fils de Hans et d’Anita, semble heureux de la nouvelle foi de sa famille. Il assiste à l’École du sabbat et participe aux programmes pour les enfants. Malheureusement, à l’âge de 16 ans, Michael perd tout intérêt pour la vie de l’église. Ses parents insistent pour qu’il vienne tout de même à l’église. Il accepte, non sans réticence. Dans sa frustration, il saisit la moindre occasion de provoquer

l a

P HOTO : C o u r t o i s i e de f a m i lle F le i s c h h a c ke r


Raviver la

Lorsqu’il a écrit cette histoire, Raimund Fuchs était directeur du Ministère de la famille de l’Union autrichienne.

Maike Stepanek

flamme

L

e jour de notre mariage, mon mari et moi débordons de bonheur. Cette journée est merveilleuse, parfaite ! Mais peu de temps après, notre vie à deux se détériore progressivement. Pendant des années, je me sens rejetée parce que Brian me manifeste moins d’intérêt qu’avant. Quant à lui, il a le sentiment que je ne le respecte pas et que je le fuis. Sous le poids de notre impuissance, nous sommes prêts à tout abandonner et à recommencer notre vie. Heureusement, Dieu vient toujours à notre rescousse, même dans les situations les plus désespérées.

En route vers la guérison Un jour, Sally Lam-Phoon, directrice du Ministère de la famille de la Division Asie-Pacifique Nord, et son mari, Chek Yat, viennent à l’église adventiste anglaise d’Ilsan, à Goyang City, en Corée du Sud, pour y tenir un séminaire sur le mariage. Brian et moi remplissons le

questionnaire Myers-Briggs Type Indicator (MBTI). Ce questionnaire est conçu pour nous aider à comprendre notre façon de percevoir le monde et ceux qui nous entourent. À travers six sessions de consultation matrimoniale, mon mari et moi commençons à mieux nous comprendre, à améliorer notre communication, et à accepter nos différences. Au cours de ce processus, je découvre que Brian est introverti, et moi, extravertie. Or, les extravertis et les introvertis sont socialement très différents ! Par exemple, moi, je parle à tout le monde, mais Brian, lui, est plus réservé. Il a tendance à garder ses pensées pour lui, alors que moi, je verbalise presque tout ce qui me passe par l’esprit. Le fait de comprendre ces différences et de savoir qu’elles ont leurs côtés positifs et négatifs nous aide à nous redécouvrir l’un l’autre. Nous apprenons à mieux cultiver notre mariage, et progressivement, la flamme de notre amour se ravive.

C o u r t o i s i e

de

l a

f a m i lle

S t ep a n ek

Victoire finale Grâce aux prières incessantes de ses parents, Michael prend la décision de suivre le Christ et de se faire baptiser. Quelle victoire pour Jésus ! Aujourd’hui, Hans, Anita et leurs fils sont des adventistes fidèles, engagés envers le Ministère de la famille et le Ministère de la jeunesse. Parents, n’abandonnez jamais vos enfants. Votre exemple et votre patience peuvent faire toute la différence dans leur vie. n

P HOTO :

ceux qui partagent les croyances de ses parents. Hans et Anita constatent que le comportement de leur fils dégénère au lieu de s’améliorer. Avec ferveur, ils demandent à Dieu d’intervenir. Un jour, à court d’idées pour toucher leur fils, ils décident de lui parler. « Michael, tu peux aller où tu veux et faire ce qui te plaît ; nous ne te forcerons plus à faire ce que tu ne veux pas faire. » À leur grand étonnement, Michael ne peut retenir ses larmes. Il s’écrie : « Je ne peux pas faire ça ! Vous m’avez enseigné à distinguer le bien du mal par vos paroles et vos actions. Je ne peux vraiment pas continuer à vivre de cette manière. »

LES STEPANEK : Maike, Brian, et leurs deux fils. Une adaptation aux changements La naissance de nos enfants constitue un changement important dans notre vie. Plus tard, nous déménageons dans un autre pays pour que mon mari puisse étudier à plein temps. Notre mariage est de nouveau soumis à un stress important. Le manque de sommeil et les difficultés financières finissent par affecter notre relation de couple. Nous n’avons ni l’énergie ni le temps de faire le culte. Les mêmes problèmes qu’auparavant refont surface, mais cette fois, avec une plus grande férocité. Notre mariage est en péril ! Nous faisons semblant d’être heureux, consacrons nos meilleures énergies à nos enfants, mais négligeons notre couple. En dépit de notre négligence, Dieu, dans son amour, ne cesse de nous guider. Grâce à son intervention, nous nous rendons compte de la nécessité d’être honnêtes envers lui, notre famille, et ceux qui nous entourent. Nous sommes infiniment reconnaissants pour les outils qui nous permettent de reconstruire notre mariage. Et la flamme de notre amour brûle de nouveau. n

Maike Stepanek écrit de la Thaïlande,

où Brian poursuit ses études à l’Université internationale Asie-Pacifique.

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C royances

fondamentales

Destinés

Daniela Gelbrich

à être

Marcher dans la sainteté grâce à la puissance divine

L

orsqu’on voit des gens dont la vie contredit leurs théories ou leurs croyances, on ressent une certaine indignation… Et qui n’est pas dégoûté par ceux qui, tout en se disant chrétiens, abusent de la confiance de leurs semblables ? Bien que les humains ne puissent être un exemple de perfection, nous avons désespérément besoin, au sein d’un monde brisé, de gens qui manifestent dans leur vie des valeurs intimement liées à Dieu et à son royaume. Se libérer du moi Nous habitons dans un monde qui évolue rapidement, un monde où l’on crée et abandonne des valeurs au gré des caprices des convenances ou de la philosophie humaine. En tant qu’adventistes, nous avons pour mission d’amener nos semblables à rencontrer le Dieu éternel. En fait, nous sommes appelés à être des exemples vivants de la puissance d’un Dieu d’amour qui désire nous délivrer du mal. Malheureusement, combien de fois la réalité nous rattrape ! Victimes d’une nature déchue, séparés de Dieu, nous nous comportons selon

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nos faiblesses. Nous sentons le vide provoqué par un mal qui nous ronge, et sommes en quête d’une vie équilibrée. Bien souvent, notre priorité n° 1, c’est le « moi ». Centrés sur nous-mêmes, nous sommes prêts à défendre nos intérêts à n’importe quel prix. Mais la rédemption se trouve quelque part au-delà de l’Éden ! Pour guérir de la blessure que le mal nous a infligée, il nous faut aller au-delà des limites de la faiblesse humaine. Devant nous se dresse le plan unique de Dieu pour restaurer à l’humanité brisée sa vraie dignité. Nous croyons en un Dieu qui nous libère du mal, en un Dieu qui nous fait entrer dans son alliance et nous rend capables de l’adorer en tant que seul vrai Dieu. En lui se trouve la solution à nos problèmes existentiels. Le Seigneur nous appelle à être un peuple pieux en nous appuyant complètement sur sa grâce, à être un peuple dont les pensées, les sentiments et les actes s’harmonisent aux valeurs célestes. En fait, la rédemption et le comportement chrétien vont de pair. La réalité de la rédemption implique un profond

changement de caractère et la libération des chaînes de l’égoïsme. L’humanité est destinée à être sainte comme Dieu est saint, et ce, dans tous les aspects de son existence (Lv 11.44 ; 19.2 ; 20.26 ; 1 P 1.6). L’image du Dieu invisible Nous avons été créés à l’image de Dieu. Par conséquent, Dieu envoya son Fils, lequel « est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Col 1.15), révélant ainsi la signification et la substance de la dignité humaine. Comment le Fils de Dieu, l’image même du Dieu invisible, établit-il un rapport avec les êtres humains aveugles et imbus de leur propre justice ? Comment dirigea-t-il leur regard vers une cause beaucoup plus grande et noble ? La réponse est simple : il vécut. Jour après jour, il révélait son Père et ne dépendait que de lui. Jésus ne se fiait pas aux êtres humains, car il connaissait leurs faiblesses (Jn 2.24,25). Néanmoins, il était près de l’humanité et participait à ses malheurs et à ses épreuves. Se confiant uniquement en son Père, il ne se définissait jamais à la lumière de l’opinion humaine.


Profondément enraciné en Dieu, Jésus vivait constamment branché sur son Père céleste. Sa vie fut une révélation parfaite des valeurs du gouvernement de Dieu. En fait, elle démontra que la foi authentique se révèle dans tous les aspects de l’existence humaine. Jésus abhorrait le favoritisme. À ses yeux, les humains étaient tous égaux. Il était « ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de berger » (Mc 6.34). Le cœur débordant de sollicitude, il s’impliquait et ne s’éloignait jamais de ceux qui venaient à lui (Jn 6.37). Dans son amour inconditionnel, il demeura un véritable ami à l’heure même où il fut abandonné, renié, rejeté. Il aima les êtres humains sans jamais fermer les yeux sur le mal ou l’injustice, si minimes fussent-ils. Son amour n’était pas aveugle, mais réaliste. Humble serviteur de l’humanité, Jésus choisit de la servir librement sans jamais devenir son esclave ou son jouet. « Lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte ; souffrant, ne faisait pas de menaces, mais s’en remettait à celui

qui juge justement » (1 P 2.23). Loin d’accorder une valeur suprême à sa personne, il vivait exclusivement pour Dieu. Il lui importait davantage de vivre selon les valeurs de son Père et de révéler le cœur de celui-ci que de défendre ses propres droits. Ses actions ne contredisaient jamais ses paroles. En tant qu’ambassadeur du ciel où règnent l’amour et la justice, il pensait ce qu’il disait et ne prononçait que des paroles de vérité (Mt 5.21-27). Notre destinée Nous, chrétiens, professons suivre Jésus et, par conséquent, appartenir à Dieu. Nous avons été rachetés pour mener une vie conçue selon les valeurs divines. Le caractère de Dieu est notre point de référence au chapitre de l’amour authentique et de la maturité. Il faut du courage pour nager à contrecourant et renoncer aux plaisirs séduisants du péché. Tandis que nous faisons face à nos faiblesses, nous reconnaissons que nous avons désespérément besoin d’un Dieu qui rachète, qui pardonne.

Notre créateur nous permet de mener une vie conforme au caractère du Christ. Pour ce faire, nous devons marcher main dans la main avec le Christ, et prendre aussi le temps de méditer sur la personne de Dieu. N’hésitons pas à nous remettre en question. Revêtonsnous d’une sensibilité bibliquement informée de ce qui est ou n’est pas en harmonie avec Dieu. Ce n’est qu’en dépendant du Dieu d’Israël et de sa Parole infaillible que nous pourrons saisir la beauté et la liberté d’une vie centrée sur le Christ. Le comportement chrétien est intimement lié à un caractère modelé en Dieu. Il illumine tous les aspects de la vie humaine. C’est là ce dont notre monde a désespérément besoin. n

Daniela Gelbrich,

titulaire d’un doctorat, est professeur de l’Ancien Testament à l’Université adventiste de Friedensau, en Allemagne.

Le

comportement du Nous sommes appelés à être un peuple saint dont les pensées, les sentiments et le comportement sont en harmonie avec les principes du ciel. Pour permettre à l’Esprit de reproduire en nous le caractère de notre Seigneur, nous ne suivons, à l’exemple du Christ, que des lignes d’action propres à favoriser la pureté, la santé et la joie dans nos vies. Ainsi, nos loisirs doivent satisfaire aux normes les plus élevées du goût et de la beauté chrétienne. Tout en tenant compte des différences culturelles, nous porterons des vêtements sobres, simples et de bon goût, adaptés à ceux dont la vraie beauté ne réside pas dans les ornements extérieurs, mais dans le charme impérissable d’un esprit doux et paisible. Par ailleurs, notre corps étant le temple du Saint-Esprit, nous devons en prendre soin intelligemment. En plus d’exercice physique

et de repos adéquats, nous devons adopter le régime alimentaire le plus sain possible et nous abstenir des aliments malsains mentionnés comme tels dans les Écritures. Les boissons alcoolisées, le tabac et l’usage irresponsable des drogues et des narcotiques étant préjudiciables à notre corps, nous devons également nous en abstenir. En revanche, nous userons de tout ce qui est de nature à soumettre nos corps et nos pensées à l’autorité du Christ, qui désire nous voir heureux, épanouis, et jouissant d’une bonne santé intégrale. (Rm. 12.1,2 ; 1 Jn 2.6 ; Ep 5.1-21 ; Ph 4.8 ; 2 Co 10.5 ; 6.14-7.1 ; 1 P 3.1-4 ; 1 Co 6.19,20 ; 10.31 ; Lv 11.1-47 ; 3 Jn 2)

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E n couverture

M

ario et Julieta sont en larmes. José, leur fils, s’en va. Ce sera la première fois en 14 ans qu’ils seront ainsi séparés. Mais où va-t-il ? En Amérique. Ils ne le savent pas encore, mais ce sera le commencement d’une nouvelle vie. La formation d’un missionnaire Mario et Julieta ont élevé leur fils de leur mieux. Julieta se souvient de la prière que José et son frère, Mario junior, prononçaient tous les matins avant de descendre de la voiture pour aller à l’école : « Au nom de Jésus, je déclare que je suis un homme selon le cœur de Dieu et un serviteur du Très-Haut. » L’amour que José éprouve pour Dieu se manifeste à travers son leadership à l’école et à l’église. Il est toujours sensible aux besoins des autres. Pour Julieta, il est évident que son fils a reçu un appel de Dieu. José aime non seulement son église, mais aussi son père et la ferme familiale. Il aime tout le monde, et toutes les

choses de la vie – qu’il s’agisse de science, du cosmos, d’architecture, de sport (surtout le foot), d’équitation, ou de natation. Le dessin, le design, la peinture, les animaux, et les ordinateurs tiennent son cerveau en ébullition. Julieta croit depuis toujours que la vie de son fils sera un merveilleux témoignage à la gloire de Dieu. Il n’a pas désiré entrer dans l’adolescence. « Il ne voulait pas quitter le monde de l’enfance », dira-t-elle plus tard. C’est là, à son avis, un signe spirituel précieux et positif. Après le beau temps, la tempête Elva et Ignacio Bautista, tante et oncle de José, sont des missionnaires évangéliques consacrés. Ils possèdent et dirigent Camp Betel – un camp interconfessionnel situé à Tegucigalpa, capitale du Honduras. Sur ce site, on trouve une école pastorale où de nombreux pasteurs sont formés. Vers la fin d’octobre 1998, l’ouragan Mitch décime le pays. On n’a rien vu

de tel depuis le Grand ouragan San Calixto en 17801. Le bilan est lourd : plus de 5 600 morts et 8 000 disparus. Les dommages économiques, eux, s’élèvent à 3,8 milliards US$ – l’anéantissement de 50 années de progrès, selon Carlos Flores Facussé, président du Honduras2. C’est alors que des missionnaires fort différents se présentent à Camp Betel. Qui sont-ils ? Des étudiants venus prêter mainforte après l’ouragan. Elva les héberge parce qu’ils n’ont aucun autre endroit où se loger. Plus leur séjour s’allonge, plus ils fascinent leur hôtesse. Jamais Elva n’a vu des jeunes aussi travailleurs et spirituels à la fois. Tandis qu’ils lui donnent un coup de main dans la cuisine, ils lui parlent de leur école, l’Académie Laurelbrook. « Ma mère, explique Elizabeth, la fille d’Elva, a vu des jeunes qui n’avaient pas peur de dire qu’ils aimaient Dieu. » Elva est tellement impressionnée qu’elle demande à Elizabeth si elle aimerait aller à Laurelbrook. « Jamais je n’aurais pensé que ma mère me laisserait partir comme ça. C’était incroyable ! » s’écrie

Lael Caesar

! e i v a l c’est nouvelle vie Une , a t e i l u J , o i r a M r pou et bien d’autres


Elizabeth. Incroyable, mais vrai. En 2001, la jeune fille se retrouve à Laurelbrook en tant qu’étudiante de première année. D’autres changements Elva continue de faire du recrutement pour Laurelbrook. Elle essaie de convaincre les parents de José de l’excellence de cette école. « Ma sœur ne cessait de se répandre en louanges au sujet de Laurelbrook, explique Julieta. Elle m’a remis une brochure exposant la philosophie de cet établissement. D’après la brochure, il était clair que cette école secondaire misait avant tout sur la spiritualité. » Pourquoi ne pas y envoyer José ? Sans trop savoir pourquoi, Elva et Mario sentent que cette décision sera la meilleure pour leur fils, même s’il ne lui reste que deux années d’études secondaires à l’établissement scolaire qu’il fréquente avec ses amis depuis l’âge de cinq ans. Cependant, cette décision éclairée ne facilite pas l’heure de la séparation. Julieta et Mario décident de se montrer forts le moment venu. Peine perdue. Le jour de son départ, ils fondent tous deux en larmes. José garde précieusement dans son cœur le conseil de sa mère au sujet de sa nouvelle école : « Ne te lance pas dans des débats avec ces adventistes ; ils sont un peu bizarres, sans doute, mais ce ne sont pas de mauvaises personnes. Ils croient au sabbat, mais toi, tu connais

la vérité. Alors, profite de la situation. » José et Mario savourent leur dernier voyage père-fils, enfin, le dernier pendant quelque temps. Chemin faisant, ils se remémorent avec nostalgie ces moments où José accompagnait son père à la ferme. Arrivé à destination, Mario en profite pour visiter la nouvelle école de son fils. L’établissement scolaire impressionne cet homme à l’esprit ouvert et sécularisé. « Quand je suis rentré au Honduras, dit-il, j’étais sûr que José était entre de très bonnes mains. » José, missionnaire Pour José, l’arrivée à Laurelbrook signifie qu’il pourra faire de l’évangélisation à titre personnel. « Je posais des tas de questions. Et Rick Carr, responsable de la résidence des garçons, en a entendu parler. Il m’a donc proposé des études bibliques. Pas de problèmes ! Je me disais que c’était pour moi l’occasion rêvée de corriger leurs erreurs, Bible en main. » José commence donc les études bibliques. À son grand étonnement, il découvre dans la Bible bien plus que ce qu’il aurait cru possible. Et il décide de prendre position pour la vérité – une décision qui transforme sa vie. Il manifeste l’engagement total envers Dieu auquel sa mère l’a préparé depuis toujours. C’est pourquoi,

lorsque Stephen Conway, un autre responsable, lui dit : « Si tu crois, fais-toi baptiser », José sait qu’il doit le faire. Sa cousine Elizabeth devient l’une de ses premiers convertis. « Dès qu’il a découvert la vérité, il l’a acceptée, dit-elle. Et je l’ai admiré pour ça. Il m’a beaucoup influencée dans ma décision parce qu’il m’a parlé franchement et réprimandée pour mes mauvaises voies. » « Je n’ai informé mes parents de ma décision qu’après mon baptême, se souvient José. Maman s’est mise à pleurer. Puis elle m’a dit : “Je crois que Dieu t’a conduit à Laurelbrook pour t’enseigner ces choses – reviens, et enseigne-nous.” » Ses paroles sincères sont bien plus prophétiques qu’elle ne l’imagine. C’est la vie de toute la famille qui est en train de changer. Départ pour l’Europe Au cours de sa dernière année à Laurelbrook, les horizons de José s’étendent de façon extraordinaire. Eddie Ramirez, un recruteur de l’École biblique européenne (EBS), en Norvège, vient faire du recrutement à Laurelbrook. « Le Seigneur m’a permis de passer deux années en Norvège en tant qu’étudiant et membre du personnel », explique José. Au cours de sa formation et de son travail,

Ci-dessus : TOUT A COMMENCÉ ICI : Des étudiants de l’Académie Laurelbrook, au Tennessee, ont participé aux opérations de secours au Honduras, après un terrible ouragan. Leur aide a donné le coup d’envoi à l’établissement de VIDA. À droite : FORMATION DE MISSIONNAIRES : L’Institut biblique centraméricain (Instituto Biblico Centroamericano [IBC]) offre un cours d’évangélisation personnelle d’une durée de 10 mois.

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E n couverture

Ci-dessus : DÉNICHEUSE DE TALENT : Naomi Jackson, directrice des relations publiques, utilise ses talents musicaux pour faire connaître VIDA aux États-Unis. À droite : FORMATION PRATIQUE : Des étudiants de l’Institut biblique centraméricain exercent leurs compétences en rendant visite aux gens. il pense à la maison, à la ferme de son père dans le village d’El Suyatal. Cette ferme est à une distance idéale de la ville. Et alors, il se met à rêver. Pourquoi ne pas lancer une école biblique au Honduras, une réplique de celle en Norvège ? Électrisé par cette idée, José appelle à maintes reprises à la maison. Il dit à ses parents combien il aime cette école en Norvège. Il leur expose son idée de démarrer quelque chose de semblable au Honduras. « Dès le début de son séjour en Norvège, il nous a parlé de son idée de démarrer un projet à El Suyatal. Nous avons décidé de le soutenir en toutes choses », précise Mario. Sa mère désire qu’il se lance dans une carrière professionnelle, mais ce qu’il veut, lui, c’est lancer en Amérique centrale une école biblique comme celle d’EBS ! « José, dit son père, Dieu t’a fait vivre de merveilleuses expériences. Tout ce que je possède, il me l’a donné pour te permettre de démarrer ce projet. Mes possessions ne sont pas une coïncidence. » En 2006, à l’âge de 19 ans, José rentre au Honduras pour étudier en ingénierie technique. Il utilise la plantation de goyaviers de son père – près de 2,5 hectares – pour lancer le projet VIDA. Julieta est sur le comité : « Nous comprenions maintenant pourquoi Dieu avait poussé Mario à acheter 15 ans

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plus tôt un terrain à Suyatal. Le Seigneur préparait déjà le projet qui naîtrait plus tard dans l’esprit et le cœur de José. » Une nouvelle vie à El Suyatal La population d’El Suyatal, laquelle se chiffre à 5 000 habitants, ne compte pas un seul adventiste. Mais José sait pertinemment que rien n’est impossible à Dieu. Grâce à l’aide de bénévoles d’EBS et de Laurelbrook, il tient des campagnes d’évangélisation dans le secteur. Son projet se met à germer et à croître. Les gens apprécient ses prédications. Certains dénoncent même leurs dirigeants religieux : « Vous nous avez enseigné des mensonges », s’écrie un individu. Trinito, un citoyen âgé, est le premier à se faire baptiser dans le petit cours d’eau qui traverse la propriété. Tandis que le pasteur lui demande s’il est d’accord avec toutes les doctrines, Trinito répond : « Mais bien sûr que oui, Pasteur, je crois toutes ces choses. Sinon, je ne serais pas ici pour me faire baptiser ! » En sortant de l’eau, il dit : « Je peux maintenant mourir en paix parce que j’ai rencontré Jésus. » Et Mario ? Dans un premier temps, il a donné son terrain ; maintenant, il choisit de donner son cœur au Seigneur ! José ne peut contenir sa joie. Aujourd’hui, le père et le fils travaillent

ensemble dans tous les sens du terme, accomplissant le mandat évangélique dans leur coin du monde. Julieta met aussi la main à la pâte. Elle aime le message de la santé et croit qu’Ellen White est la messagère du Seigneur. « Mon mari s’est impliqué dans pratiquement tout ! s’écrie-t-elle. Je le soutiens par la prière et dans tout ce que je peux. » VIDA VIDA (Vision Integral para el Desarrollo Asistencial – Vision intégrée pour un développement efficace) est une entreprise missionnaire qui a commencé à El Suyatal en 2006. VIDA, c’est aussi l’acronyme de « vie ». VIDA emploie des gens venant de partout dans le monde : Heike Olschewski, directrice de la division Health and Lifestyle (Santé et style de vie), est une professionnelle de la santé chevronnée venant de l’Allemagne. Elle compte 20 ans d’expérience dans le secteur à but non lucratif. Eliazar Moro, de Belize, un camarade de classe de José à Laurelbrook et à EBS, s’occupe des finances. Erick Montenegro, du Costa Rica, est directeur de l’évangélisation. Joseph Nally, de la Nouvelle-Angleterre, est déjà venu à VIDA à titre de chef cuisinier hautement qualifié en cuisine végétalienne. Il dirige maintenant l’Institut biblique


Ci-dessus : ÉDUCATION BILINGUE : Le Centre éducatif Campos Blancos offre une éducation de qualité en espagnol et en anglais. À droite : DE SIMPLES VÉRITÉS : Erick Montenegro Oreamuno, directeur de l’évangélisation de VIDA, affine ses compétences en étude biblique. centreaméricain. Manuela Fankhauser, de Suisse, dirige l’école bilingue Campos Blancos, laquelle a débuté avec deux étudiants. Aujourd’hui, elle en compte 35 ! Naomi Jackson, elle aussi américaine, est directrice des relations publiques et musicienne professionnelle. Chaque année, elle consacre plusieurs semaines à la promotion de l’organisation à travers sa musique aux États-Unis. « Les visiteurs et les bénévoles séjournent, en moyenne, deux mois », explique José, responsable du programme de formation missionnaire de VIDA, mais cela varie de deux semaines à quatre mois. Les étudiants de l’école biblique et d’autres étudiants suivent un programme de formation de 10 mois, avec quatre heures de cours et quatre heures de travaux pratiques par jour. Le temps que l’équipe de VIDA International investit dans sa propre croissance et dans le développement continu du projet inclut de merveilleuses promenades dans les collines environnantes, tôt le matin, pour les méditations personnelles quotidiennes. Naomi Jackson explique les débuts de VIDA : « EBS a participé à trois voyages missionnaires, d’une durée de deux mois chacun, de 2007 à 2009. […] Marta et Werner Rusch, alors directeurs d’EBS, ont toujours soutenu VIDA. Ils conti-

nuent de lui prêter main-forte par le biais de voyages missionnaires annuels. » À ce jour, on compte au nombre des supporters de VIDA l’église adventiste de Skotselv (laquelle est l’église adventiste locale d’EBS), la fondation Heartgood, l’École missionnaire Matteson – aussi de la Norvège – et des individus animés d’un esprit missionnaire et provenant des pays déjà mentionnés, de même que du Canada et de la France. « Nous remercions Dieu pour tous les missionnaires qui se donnent tout entier à Dieu dans ce projet, dit José. Sans eux, le ministère ne serait pas le même. Que Dieu bénisse chacun d’eux ! » Une passion pour l’achèvement de l’œuvre Les dirigeants de VIDA sont jeunes. Ils savent que tout ce qu’ils sont et possèdent appartient à Dieu et à son œuvre. « Mon fils me déconcerte quand il me dit : “Papito, tout ce que tu appelles tien n’est pas vraiment à toi, mais à Dieu” », avoue Mario. José ne prêche que ce qu’il croit et vit. L’engagement total qu’un père diligent et honnête, qu’une mère, une tante, et un oncle sincères et à l’esprit missionnaire lui ont enseigné dès l’enfance se manifeste dans le travail quotidien sur le campus, dans les visites

de santé effectuées auprès des collectivités environnantes, dans les études bibliques et les efforts d’évangélisation dans les foyers d’El Suyatal, et dans chaque session de planification du comité exécutif, où la prière occupe une place de choix. Et parce que tout ce que VIDA est et possède a été consacré au Seigneur, celui-ci a jugé bon de le bénir. Les gens apprécient ce que VIDA accomplit dans le domaine de la santé. Matériellement parlant, VIDA a commencé avec un bâtiment en pisé d’une valeur d’environ 5 000 $. Aujourd’hui, ses installations se chiffrent à près de 400 000 $3. VIDA n’a qu’une passion : achever l’œuvre. « Dieu n’a pas besoin de nos talents ou de nos ressources, insiste José, mais de notre faiblesse, car c’est par elle qu’il peut accomplir son œuvre. C’est ce qu’il a fait ici en utilisant des jeunes pour faire de grandes choses. Il nous faut davantage de laïques dans le ministère. Lorsque les laïques travailleront de concert avec les pasteurs, alors l’œuvre s’achèvera. » Mario et Julieta rêvent de ce jour où commencera enfin une vie glorieuse, éternelle. Dans l’attente, ils moissonnent déjà avec joie. n 1 www.gobierno.pr/NR/rdonlyres/49EA64D0-305B-4881-8B8504B518004BD5/0/Ciclones_en_PR.pdf. 2 www.ncdc.noaa.gov/oa/reports/mitch/mitch.html. 3 On peut soutenir VIDA International en faisant des dons déductibles d’impôt à Outpost Centers International (OCI ), 5132 Layton Lane Apison, Tennessee 37302 ; info@ outpostcenters.org.

Lael Caesar est rédacteur adjoint de Adventist World. Il a enseigné à VIDA – une expérience qui a vivifié son ministère. Septembre 2013 | Adventist World

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L’adventisme : son histoire la

Division

i n t e r a mé r i c a i n e

É

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P HOTO S : D E P AB L O

Foncer en dépit du passé Pablo Sáenz – ou « Pablito », comme ses amis le surnomment affectueusement – est l’aîné d’une famille de huit garçons. Il voit le jour dans des circonstances plutôt singulières : sa mère est entrée en travail de façon si soudaine, si rapide qu’on n’a pas le temps d’aller chercher une sage-femme, ni même son père… Et Pablo naît littéralement dans les mains d’un de ses oncles. À l’âge de quatre ans seulement, il contracte une bronchite sévère imputable à de longues marches sous des pluies torrentielles au Chiapas, dans le sud du Mexique. Tout au long de son enfance, il souffre des effets affaiblissants de cette infection. Malgré tout, il devient, vers l’âge de 12 ans, un prédicateur laïque. Il prêche dans les nombreuses églises de la région, peu importe la distance. Cette mission qu’il a embrassée lui fait bientôt prendre conscience de l’importance de la musique dans l’Église. Il décide alors d’apprendre à jouer de la guitare. Au fur et à mesure qu’il développe ce talent, il l’utilise à fond dans la louange à Dieu et le partage de la Parole. Ses progrès en musique sont tels qu’il enregistre finalement deux albums où l’on retrouve, entre autres, des chants dont il est l’auteur. C’est le temps qu’il passe dans les écoles adventistes, toutefois, qui le marque le plus. Aujourd’hui, sa vie est différente et vraiment significative, comme il le dit lui-même, grâce à l’éducation adventiste. En plus de bénéficier d’une bonne

COURTOI S I E S A E N Z

tudier dans nos écoles adventistes exige énormément d’efforts et de sacrifices. En fait, certaines personnes en font leur prétexte pour excuser leur indifférence envers l’éducation chrétienne. Malheureusement, ce défi est aussi celui de la Division interaméricaine. L’investissement et les efforts de l’Église, des parents, de chaque jeune quant à une éducation adventiste valent-ils vraiment la peine ? Existe-t-il réellement une grande différence entre un jeune qui étudie à une école adventiste et un autre qui ne jouit pas de ce privilège ? Eh bien, c’est la vie elle-même qui m’a donné la réponse à ces questions. En outre, j’ai appris deux grandes leçons que je vais illustrer au moyen d’une histoire vécue – histoire qui nous donne un aperçu de ce que l’éducation axée sur la mission dans les universités adventistes interaméricaines accomplit pour les étudiants1. Correctement appliquées, ces leçons se lient étroitement à l’accomplissement de la mission que Dieu a confiée à son Église.

Une

éducation axée sur la L’adventisme au sein de la Division

interaméricaine Alejo Aguilar


éducation supérieure dans ces établissements, Pablo tire les deux leçons importantes que voici. Apprécier les plans de Dieu « Si je n’étais pas parti de chez moi dans le but de poursuivre mes études dans une école adventiste, admet Pablo, je travaillerais aujourd’hui dans les champs de légumineuses et de maïs, et je ramasserais des fruits à pain [un fruit commun dans les régions montagneuses du sud du Mexique]. » Le Seigneur, cependant, a des plans qui surpassent de loin les attentes de Pablo. Juste un an avant de devoir prendre la décision de poursuivre ou non ses études supérieures, Pablo commence à travailler en tant que représentant évangélique. Ce travail au service des autres est conforme au plan de Dieu pour sa vie, et l’incite à entreprendre ses études supérieures à l’Université de Linda Vista, dans le sud du Mexique. À sa grande joie, son rêve de fréquenter un institut adventiste d’enseignement supérieur se réalise. Mais après coup, cette joie s’entremêle de sentiments mitigés. D’un côté, les difficultés qui marquent son parcours dans nos écoles lui laissent un arrière-goût de tristesse et de nostalgie. D’un autre côté, il commence à jouir de sa situation actuelle, et discerne plus clairement l’avenir prometteur qui l’attend aux côtés de Dieu. Pablo sent que son créateur est non seulement un Dieu qui l’aide à atteindre ses objectifs, mais aussi quelqu’un qui va lui permettre de réaliser son plus grand rêve – celui d’entrer un jour dans les parvis célestes. Il n’y a aucun doute : les plans de Dieu pour nous sont les meilleurs ! Dépendre de plus en plus de Dieu « Lors de mon séjour à l’Université de Linda Vista, raconte Pablo, je devais m’occuper du bétail à la ferme. J’étais aussi assistant forgeron et assistant charpentier. Si j’ai pu faire toutes ces choses, c’est parce que Dieu a éliminé la plupart de mes problèmes de santé quelques mois après mon arrivée à l’université. » Pablo apprend à dépendre de Dieu et à s’impliquer dans ses plans. Il se rend vite compte que ceci l’aide non seulement à surmonter ses problèmes de santé, mais aussi à discerner ce qui pourrait l’éloigner de la volonté divine. Pablo apprend aussi à remettre au Seigneur ses besoins financiers. Son père s’est toujours opposé à sa décision d’étudier la théologie. Il lui a clairement signifié qu’il ne lui donnerait pas un sou pour payer ses frais de scolarité. Mais ce contretemps majeur ne décourage nullement Pablo. Aujourd’hui, il complète son diplôme en théologie à

l’Université de Navojoa (une autre des institutions universitaires de la Division interaméricaine hautement estimées), située dans le nord-ouest du Mexique. « La vie est si courte ! s’écrie Pablo. Chaque minute est un privilège. Nous devons en tirer le maximum pour l’amour de Dieu et de nos semblables. N’oublions jamais de dépendre du Seigneur. C’est seulement après avoir fréquenté une institution scolaire adventiste que j’ai appris cette leçon. « Je ne dis pas ça tout bonnement parce que j’ai le privilège d’étudier dans une université adventiste, mais bien par expérience. Je remercie Dieu de m’aider à poursuivre une telle éducation. Je sens qu’il m’a accordé le don de persuasion. Et je sais qu’il a des projets concrets pour moi. Mon parcours dans des écoles adventistes m’aide à mieux comprendre ses plans et à les apprécier. Je m’efforce donc d’acquérir les outils nécessaires pour travailler de façon efficace dans l’avenir. » Conclusion L’une des priorités et des buts ultimes de nos écoles, c’est d’encourager un esprit de service et un désir plus ardent de l’éternité. Nous comprenons aussi qu’éduquer, c’est racheter, et que Dieu nous a spécifiquement confié la responsabilité de travailler au salut des âmes. Continuons de demander son aide pour nous acquitter avec sagesse d’une responsabilité aussi solennelle. Il reste encore beaucoup à faire pour achever notre mission dans la Division interaméricaine… Nous félicitons et remercions tous ceux qui ont pris l’engagement de se conformer aux plans de Dieu malgré les difficultés et les embûches. Leur courage non seulement renouvelle le nôtre, mais nous pousse aussi à conserver la foi et à achever la mission que notre grand maître nous a confiée2 ! n 1 La Division interaméricaine dirige 14 universités. Selon le Dr Gamaliel Flórez, directeur du Département de l’éducation de la division (en mai 2013), Dieu se manifeste chaque jour dans la vie de leurs 19 608 étudiants et 1 354 professeurs. 2 L’auteur désire remercier Dieu de lui avoir accordé le privilège de faire partie de la faculté de théologie à l’Université de Navojoa. C’est là qu’il a commencé sa formation pour le ministère, et qu’il a pu, au cours des 10 dernières années, rencontrer de nombreux étudiants dont la vie a été fortement influencée par l’éducation adventiste.

Alejo Aguilar est professeur de théologie à l’Université de Navojoa, dans le nord-ouest du Mexique. Septembre 2013 | Adventist World

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M é ditation

Jésus passe par chez

Quand

Le Seigneur fait renaître l’espérance quand on

L

’histoire ne dit pas qu’elle cherchait Jésus, ou que Jésus la cherchait. Luc nous raconte en toute simplicité ce qui arriva à la veuve de Naïn. « Lorsqu’il fut près de la porte de la ville, voici qu’on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle une foule considérable de la ville. Le Seigneur la vit, eut compassion d’elle et lui dit : Ne pleure pas ! Il s’approcha et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s’assit et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. » (Lc 7.13-15) Une espérance réduite à néant Jésus se trouvait à Naïn le jour où le malheur frappa une femme déjà éprouvée par le deuil. Il n’y avait pas si longtemps, elle avait perdu son mari. Mais ce jour-là, c’était la mort de son fils qu’elle pleurait. Cette perte douloureuse ne se limitait pas à un bouleversement émotionnel ; elle aurait des conséquences tragiques sur sa vie à tout jamais. Que ferait-elle sans un fils pour pourvoir à

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ses besoins, pour la protéger ? Désormais, il était plus que probable qu’elle serait aux prises avec la solitude, sans abri, et souffrirait de la faim. Ceux qui marchaient avec elle dans le cortège funèbre ne seraient plus là quand la vie reprendrait son cours. Son cauchemar ne faisait que commencer. Elle devrait se débrouiller toute seule avec ce coup terrible que la vie venait de lui porter. Le Seigneur de la compassion Mais ce jour-là, Jésus passa par sa ville et entra dans sa vie. Elle était loin de se douter qu’il s’était donné pour mission d’aider des gens précisément comme elle. Son tour était venu de bénéficier de la miséricorde du Seigneur de la compassion et de la guérison. Il ne demandait pas mieux que de chasser ses sentiments de désespoir et de l’accueillir. « Le Seigneur la vit, et eut compassion d’elle. » Même si l’histoire s’arrêtait là, on saisirait malgré tout la riche vérité qui s’en dégage. À eux seuls, ces mots nous montrent que dans son ministère,

Jésus ne se contente pas de guérir. En réalité, il sent notre douleur – il est ému de compassion devant notre dilemme. Qu’il est encourageant de savoir qu’il nous a à cœur, qu’il éprouve de la compassion pour nous et s’occupe de nous ! Il ne fait pas que passer par notre ville ; il s’y arrête pour être le Sauveur de notre vie. Cependant, cette histoire de compassion ne s’arrête pas là. Elle se poursuit pour démontrer la grâce étonnante de Dieu que seul Jésus peut transmettre. Il étendit ce don de la grâce sur sa fille à Naïn. En la voyant sangloter, il vint vers elle et lui dit : « Ne pleure pas ! » parce qu’il connaissait son besoin urgent d’espérance. Puis, il s’approcha du cercueil dans lequel reposait le fils de cette veuve éplorée. Ceux qui étaient témoin de la scène ne surent que penser. C’est alors que Jésus fit quelque chose de merveilleux – il toucha le cercueil et dit : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » En cet instant même, cette femme affligée fut témoin d’un miracle – Jésus lui rendit son fils ! L’acteur principal de


Heather VandenHoven

nous s’y attend le moins

cette histoire, c’est lui, et la bénéficiaire de sa grâce, c’est elle. Lui, le Sauveur, vit combien sa situation était désespérée, évalua ses besoins, et s’en occupa ! C’était comme s’il avait dit à sa pauvre fille brisée par le chagrin : « Papa est là, ma chérie. Ne t’inquiète pas, tout va s’arranger. J’ai vu ce qui t’est arrivé, et je souffre avec toi. Je vais ressusciter ton fils spécialement pour toi. Je t’aime. » Cet après-midi-là, Jésus rendit l’espoir à une mère en ressuscitant son fils. Il lui donna non seulement l’espoir d’une vie normale ici-bas, mais aussi l’espoir qu’un sauveur viendrait de nouveau à sa rescousse – pour l’éternité, cette fois. À travers cette seule histoire, Jésus donna à des millions d’êtres humains une démonstration de son amour, un exemple de la profondeur de sa compassion et de son désir de restaurer l’humanité. Jésus passe par chez vous Avez-vous déjà souhaité que Jésus passe par votre ville et entre dans votre vie ? Espéré qu’il discerne vos besoins et comprenne vos épreuves ? Peut-être I L L U S TRATION :

J E AN - BA P TI S T E

W ICAR

« À travers l’histoire de cette seule femme, Jésus donna […] un exemple de la profondeur de sa compassion et de son désir de restaurer l’humanité. »

qu’au fond, tout ce que vous désirez, c’est de vous sentir aimé, remarqué, que l’on s’occupe de vous… Mais au lieu de cela, votre vie est constamment inondée de complications et de chagrins. Il se peut que vous ayez perdu des êtres chers, de l’argent, votre emploi. Que vous ayez prié l’un de ces matins et fait de votre mieux toute la journée – en sachant fort bien qu’il faudra tout recommencer le lendemain, le surlendemain. Que vous vous soyez demandé quand sera votre tour de recevoir la miséricorde que Jésus a promise à tous ses enfants… Dans sa Parole, notre sauveur nous a laissé une promesse simple mais puissante : il ne nous laissera jamais seuls, même dans nos moments intenses de faiblesse. « Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite victorieuse. » (Es 41.10). Et il a dit ailleurs : « Voici : je t’ai gravée sur mes mains » (Es 49.16). Dans Matthieu 10.31, nous lisons : « Soyez donc sans crainte : vous valez plus que beaucoup de moineaux. » Et dans Psaumes 145.9 : « L’Éternel est bon envers tous, et ses

compassions s’étendent sur toutes ses œuvres. » Le cœur de Jésus fut touché par la veuve de Naïn. Aujourd’hui, le Seigneur nous manifeste cette même compassion, cette même sollicitude. Par sa Parole écrite, il a permis que nous découvrions son passage dans la ville de cette veuve. Son intervention compatissante dans la vie de cette femme nous est rapportée pour que nous prenions courage. Le Seigneur passe aussi par notre ville et déverse sa bonté sur nous. Un jour, le cortège s’arrêtera et Jésus dira : « Lève-toi ! » aux millions qui se sont reposés en lui. Et alors, avec eux, nous irons au ciel ! J’attends ce jour avec impatience. Oh, viens Seigneur Jésus ! n

Heather VandenHoven

écrit d’Angwin, en Californie, aux États-Unis, où elle habite avec son mari et leur fille âgée de 12 ans.

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À

L A

D É C O U V E R T E

D E

L’ E S P R I T

D E

P R O P H É T I E

Merlin D. Burt

et les

croyances fondamentales ad Son rôle dans la mise au point des doctrines

L

es adventistes du 7e jour croient que Dieu a appelé Ellen G. White à un ministère prophétique public, lequel a joué un rôle essentiel dans la naissance et l’établissement de l’Église. Ses visions et songes prophétiques s’étendirent sur une période d’un peu plus de 70 ans, soit de 1844 à 1915. Ces révélations spéciales gardèrent l’Église et les individus près de la foi biblique. Par contre, elles ne furent à l’origine d’aucune croyance fondamentale. Par elles, Dieu se proposait plutôt d’unir les croyants et d’enrichir leur compréhension de la Bible. Leur rôle est manifeste dans l’histoire du développement doctrinal adventiste. Pour une démonstration claire de ce principe, nous allons tout d’abord nous pencher sur les doctrines distinctives les plus importantes de l’Église adventiste – le sanctuaire et le sabbat, et leur intégration dans le message des trois anges. Ensuite, nous verrons, à titre d’illustration supplémentaire, le rôle d’Ellen White dans l’enseignement de la dîme.

Le sanctuaire céleste En mars 1845, O. R. L. Crosier publia son premier article dans le Day-Dawn, dans lequel il suggérait que Jésus avait commencé son ministère dans le lieu très saint le 22 octobre 1844. Plus tard, il développa l’idée du jour antitypique des expiations dans un long article intitulé « La loi de Moïse » dans le Day-Star Extra du 7 février 18461. En 1847, Ellen White appuya sa présentation en ces termes : « Le Seigneur m’a montré dans une vision, il y a plus d’une année, que frère Crosier avait la vraie lumière sur la purification du sanctuaire »2. Tandis qu’Ellen élargissait la compréhension du sanctuaire céleste en définissant Jésus en tant que Souverain sacrificateur, ce sont les exposés bibliques de frère Crosier qui en établirent le fondement. Le sabbat C’est par des baptistes du 7e jour que les adventistes découvrirent le sabbat du 7e jour. Rachel Oakes, une baptiste du 7e jour de Washington, au New Hampshire, fit part de sa conviction du sabbat à Frederick Wheeler. Celui-ci en parla à T. M. Preble, lequel écrivit à son tour un article et un tract en février et en mars 1845. Joseph Bates tomba sur ces écrits et accepta

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le sabbat3. En août 1846, il rédigea un tract important sur le sabbat intitulé Seventh Day Sabbath a Perpetual Sign4. Mariés depuis peu, James et Ellen White étudièrent ce tract à la lumière de la Bible et devinrent des observateurs du sabbat. Ellen avait déjà entendu Joseph Bates parler du sabbat, mais jusqu’à ce qu’elle étudie le tract, elle « ne voyait pas l’importance » d’observer ce jour5. Ce n’est que l’année suivante que Dieu lui envoya une vision sur le sabbat. Au lieu de lui donner une vision pour diriger son esprit vers le sabbat, il attendit plutôt qu’elle étudie la Bible pour mieux comprendre cet important point de doctrine. Le sabbat, le sanctuaire, et le message des trois anges Le développement théologique le plus important pour les adventistes, ce n’était pas les doctrines du sabbat et/ou du sanctuaire céleste en tant que telles, mais plutôt leur intégration dans le dernier message destiné au monde. En janvier 1847, la seconde édition du tract de Joseph Bates sur le sabbat présenta l’idée que selon Apocalypse 11.19 et 14.12, le sabbat était « une vérité présente » – ou vérité importante du temps de la fin. Apocalypse 11.19 décrit le temple ouvert dans le ciel et fournit une vision de l’arche de l’alliance dans le lieu très saint. Dans l’arche se trouvent les dix commandements. Le message des trois anges nous appelle à adorer Dieu en tant que Créateur et décrit les saints comme étant ceux « qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus ». Pour Joseph Bates, le sabbat jouait un rôle important au temps de la fin à cause de son lien avec le ministère de Jésus dans le lieu très saint. Ellen White lut le tract révisé de Joseph Bates. En avril 1847, sa vision sur le « halo lumineux » entourant le commandement du sabbat illustra Apocalypse 11.19 et confirma ce que Joseph Bates avait déjà publié. Dans cette vision, elle aperçut Jésus dans le lieu très saint. Il ouvrit l’arche de l’alliance et prit les tables de pierre sur lesquelles sont écrits les dix commandements. Tandis qu’il séparait les deux tables, elle aperçut « un halo lumineux » entourant le quatrième commandement6. Grâce à cette vision, une nouvelle application s’ajouta à leur compréhension de la Bible. Elle dit en parlant des adventistes : « Nous […] partions ensemble proclamer la vérité du sabbat. »


ventistes Cette vision confirmant le sabbat contribua à ancrer l’importance eschatologique du quatrième commandement et donna le coup d’envoi à une nouvelle proclamation de l’Évangile dans le contexte du sabbat. Cette doctrine est au cœur du message des trois anges et constitue le fondement théologique du mandat évangélique de l’Église adventiste. Une fois de plus, nous voyons que les doctrines fondamentales de l’Église adventiste – le sanctuaire, le sabbat, et leur intégration dans le mandat évangélique – ne tirent pas leur origine des visions d’Ellen White, mais d’une étude approfondie de la Bible. Les visions n’étaient là que pour confirmer, corriger, et enrichir. Ellen White déclara invariablement que la foi et la pratique adventistes se fondaient sur la Bible, non sur ses visions. Dans son premier tract en 1851, elle écrivit : « Dans sa Parole, Dieu a promis de donner des visions dans “les derniers jours” ; non comme une nouvelle règle de foi, mais pour consoler son peuple et corriger ceux qui s’éloignent des vérités bibliques7. » La dîme C’est uniquement par l’étude de la Bible que les croyances fondamentales de l’Église adventiste virent le jour. La dîme en est un autre exemple. En avril 1858, J. N. Andrews donna un cours de Bible à Battle Creek, au Michigan (États-Unis), sur la façon dont le ministère évangélique devrait être soutenu8, d’où l’adoption en 1859 d’un plan appelé « Plan des offrandes systématiques ». Premier principe : les « frères » devaient mettre de côté de 5 à 25 cents par semaine, et les « sœurs », de 2 à 10 cents. En outre, on demanda à ceux qui possédaient des propriétés de mettre de côté de 1 à 5 cents par semaine pour chaque tranche de 100 $ de leur valeur. La dîme n’était pas mentionnée dans ce plan. Ellen White soutint le plan des offrandes systématiques en ces termes : « Dieu conduit son peuple dans le plan des offrandes systématiques9. » Mais Dieu ne se servit pas des visions d’Ellen pour corriger ce plan de manière à ce qu’il reflète l’enseignement biblique sur la dîme. Il fallut attendre les années 1876 à 1879 pour que le plan biblique de la dîme, tel que pratiqué de nos jours par les adventistes, soit I M A G E S :

COURTOI S I E

D U

E L L E N

G .

W HIT E

E S TAT E

implémenté10. Ensuite, Dieu utilisa le don prophétique pour montrer comment soutenir le ministère évangélique et la mission de l’Église par la dîme. Une fois de plus, les visions confirmèrent, corrigèrent, et enrichirent ; jamais elles ne furent à l’origine de la doctrine de la dîme. Dieu laissa d’abord son Église étudier le sujet à partir de la Bible. Il était plus important pour les adventistes d’établir leur foi sur un fondement biblique que d’en arriver trop rapidement à une idée juste au moyen des visions prophétiques. Soyons reconnaissants pour la façon dont le ministère prophétique d’Ellen White interagit avec le développement doctrinal adventiste. La disposition de la messagère du Seigneur pour les Écritures constitue un preuve de son ministère prophétique. Dieu utilisa le don prophétique pour encourager, confirmer, corriger et enrichir les croyances fondamentales des adventistes. La Bible seule demeure la source de toute doctrine. C’est par une étude approfondie des Écritures, et non par des visions, que Dieu révéla aux adventistes les croyances fondamentales qu’aujourd’hui nous chérissons et partageons avec le monde. n 1 O.R.L. Crosier et F. B. Hahn, Day-Dawn publié en dernière page du Ontario Messenger, 26 mars 1845 ; O.R.L. Crosier, « The Law of Moses » Day-Star Extra, 7 février1846. 2 Ellen G. White à Eli Curtis, le 21 avril 1847, dans [James White], A Word to the “Little Flock”, Brunswick, Maine, James White, 1847, p. 12. On peut lire cet extrait dans Premiers écrits, p. XVIII. 3 Thomas M. Preble, « The Sabbath », Review and Herald, 23 août 1870, réimprimé par The Hope of Israel, 28 février 1845 ; tract, Showing That the Seventh Day Should be Observed as the Sabbath, Instead of the First Day; “According to the Commandment”, Nashua, N.H., Murray et Kimball, 1845. 4 Joseph Bates, The Seventh Day Sabbath, A Perpetual Sign, From the Beginning to the Entering Into the Gates of the Holy City, According to the Commandment, New Bedford, Mass., Benjamin Lindsey, 1846. 5 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1948, vol. 1, p. 75, 76. 6 Ellen G. White, Premiers écrits, p. 32. 7 Ibid., p. 78. 8 John N. Loughborough, The Church, Its Order, Organization, and Discipline, p. 107. 9 E. G. White, Testimonies for the Church, vol. 1, p. 191. 10 D. M. Canright, « Systematic Benevolence, or the Bible Plan of Supporting the Ministry », Review and Herald, 17 février 1876 ; « Systematic Benevolence », Review and Herald, 12 décembre 1878.

Merlin D. Burt est le directeur de la branche du Ellen G. White Estate située à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan (États-Unis). Septembre 2013 | Adventist World

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L A

B I B L E

R É P O N D

Le

rôle

Que veut dire Paul dans le texte suivant : « La loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ » (Ga 3.24, LSG) ?

de la

Votre question traite du rôle de la loi. Tout d’abord, je vais donner un court résumé de la loi dans l’épître aux Galates. Ensuite, je me pencherai sur deux illustrations de Paul, y compris celle que vous mentionnez, pour clarifier le rôle de la loi. 1. La loi. En Galatie, de faux docteurs exigeaient des croyants qu’ils soient circoncis pour faire partie du peuple de Dieu. Selon Paul, un tel enseignement s’opposait directement au concept du salut en Christ (Ga 1.6-9). Pour lui, il n’était qu’une tentative pour faire de la loi un élément essentiel dans notre quête de l’acceptation divine. Or, cette acceptation s’effectue exclusivement par le Christ, non par les œuvres de la loi (Ga 2.16). L’argument de Paul est on ne peut plus clair : la loi ne peut nous donner ce dont nous avons désespérément besoin, c’est-à-dire, la vie (Ga 3.20), celle-ci n’étant accessible que par le Christ. Si la loi peut donner la vie, alors Christ est mort en vain. Dans son plaidoyer, l’apôtre va même jusqu’à dire que loin de donner la vie, la loi nous condamne à mort ! Il déclare : « Par la loi, moi-même je suis mort à la loi » (Ga 2.19). La loi ne peut que prononcer une malédiction contre nous puisque les pécheurs que nous sommes sont incapables d’y obéir (Ga 3.10 ; voir Rm 8.6-8). Christ donne la vie parce qu’il nous a rachetés de la malédiction du péché en la prenant sur lui par sa mort sur la croix (Ga 3.13) : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Ga 2.20, LSG). La loi ne joue aucun rôle dans notre justification. En Christ, la condamnation à mort prononcée contre nous a été exécutée en sorte qu’aujourd’hui, nous jouissons de la vie à travers lui. 2. La loi et la prison du péché. Utilisant l’illustration d’une prison, Paul demande : « Pourquoi donc la loi ? » (Ga 3.19) Il déclare alors que la loi fut donnée à Israël « à cause des transgressions ». Bien que la phrase puisse être interprétée de plusieurs manières, la meilleure interprétation dans ce contexte, c’est que la loi révèle le péché ; elle nous rend conscients de notre culpabilité, de notre impuissance (Rm 3.20), mais ne peut, hélas, résoudre le problème.

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loi Pour clarifier la question, Paul indique que selon les Écritures, le monde entier est captif « du péché » (Ga 3.22) et que le gardien de prison, c’est la loi (v. 23 ; voir Rm 11.32). Il expose de nouveau l’idée que nous étions sous la malédiction de la loi jusqu’à la venue du Christ. Le genre humain était emprisonné, attendant l’exécution de la sentence. Il n’existait qu’un moyen d’échapper à cette prison : la foi en Christ. Le Messie vint, naquit sous la loi (Ga 4.4), et entra dans la prison du péché pour racheter ceux qui étaient « sous la loi », leur permettant ainsi de devenir enfants de Dieu (v. 5). La malédiction de la loi rend le salut en Christ indispensable. 3. La loi en tant que pédagogue. Le terme grec paidago¯gos est traduit par « pédagogue » (Ga 3.24, LSG). En général, ce terme désignait un esclave ou un homme libre engagé pour protéger l’enfant de son maître, pour l’instruire dans les questions morales, la langue et le discours, et pour le discipliner chaque fois que nécessaire. Lorsque l’enfant atteignait l’âge adulte, le rôle du pédagogue prenait fin. Ainsi, le mot pédagogue combine les idées de stricte discipline, de soumission, et d’instruction. Paul utilise cette illustration pour indiquer qu’avant la venue du Christ, nous étions privés de la liberté et étions, comme des esclaves, assujettis à une puissance sur laquelle nous n’avions aucun contrôle. La loi nous instruisait, certes, et nous disciplinait ; cependant, elle ne possédait en elle-même aucune puissance rédemptrice. Bien que l’illustration ne souligne pas l’idée que la loi nous indique le Christ ou nous mène à lui, cette idée n’en est pas moins implicite. L’enfant était impatient d’atteindre l’âge adulte pour jouir de sa pleine liberté. Or, selon Paul, notre enfance s’est terminée avec la venue du Christ. Aujourd’hui, l’obéissance à la loi est une expression d’amour et de gratitude (voir Ga 5.6,13,14,19-24 ; Rm 8.3,4). Pour ceux qui sont en Christ, la fonction réprobatrice de la loi est chose du passé. n

Ángel Manuel Rodríguez jouit aujourd’hui d’une retraite active après avoir servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.


É tude

biblique P h o t o

:

J ess i e

E a s t m a n

Aspirer à l’éternité Mark A. Finley

A

u plus profond de nous-mêmes, nous aspirons à l’éternité. En voyant la terreur, la violence et la souffrance dont notre planète est constamment victime, nous savons que ce monde n’est pas notre demeure. Nous sentons que nous avons été créés non pour avoir du chagrin, souffrir, et mourir, mais pour être saints, heureux, et en bonne santé. Dans notre leçon d’aujourd’hui, nous allons explorer le merveilleux plan de Dieu pour chacun de nous, un plan infiniment meilleur que nous ne pouvons l’imaginer.

1 Lisez Apocalypse 21.1 et 2 Pierre 3.13. En quels termes Jean et Pierre décrivent-ils le monde éternel de Dieu ? Quelle expression emploient-ils pour souligner la réalité de ce que Dieu a en réserve pour nous ? Les écrivains de la Bible décrivent le monde éternel de Dieu comme un lieu réel qu’ils appellent « un nouveau ciel et une nouvelle terre ». Il ne s’agit pas ici d’une promesse en l’air ou d’un conte de fées quelconque. Tout ce qui a été perdu à cause du péché sera restauré. Dieu recréera un monde encore plus extraordinaire, un monde qui dépasse l’imagination. L’Éden retrouvera une beauté et une gloire plus grandes encore.

2

Aurons-nous des corps réels, ou serons-nous des esprits d’une sorte ou d’une autre ? Comparez Philippiens 3.20, 21 avec 1 Corinthiens 15.51-57. Lisez aussi Ésaïe 35.5, 6. Lorsque Jésus apparut à ses disciples après sa résurrection, ceux-ci le reconnurent à son aspect physique, bien qu’il fût revêtu d’un corps glorieux, immortel. Un corps immortel n’est pas quelque type d’esprit invisible. Si le nouveau ciel et la nouvelle terre sont réels, c’est avec des corps réels que nous y habiterons.

3

Lisez Ésaïe 65.17, 21, 22. Que ferons-nous – entre autres activités – au ciel pendant l’éternité ? L’Éden restauré sera un lieu d’une joie inconcevable. « Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; ils planteront des vergers et en mangeront le fruit », nous dit Ésaïe. Nous avons là le symbolisme d’une paix parfaite, d’un contentement intérieur, et d’un bonheur éternel. Selon cette prophétie, nous bâtirons

des maisons et les habiterons. Nous planterons des jardins et jouirons de leurs fruits. Mais il y a plus : nous serons avant tout éternellement satisfaits. La peur, l’anxiété et l’inquiétude seront choses du passé.

4 Comment la Bible décrit-elle nos relations au ciel ? Lisez Matthieu 8.11, où il est dit que « plusieurs […] se mettront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux ». Qu’est-ce que cette phrase implique ? Reformulez-la dans vos propres mots. 5 Lisez Apocalypse 21.2, 3 ; 22.3, 4. Quelle sera notre plus grande joie sur la nouvelle terre ? Quelle relation sera, entre toutes, la plus précieuse à nos yeux ? 6

Lisez Apocalypse 21.4, Ésaïe 35.10, et Ésaïe 65.24, 25. Quelle promesse le Seigneur nous donne-t-il au sujet de l’éternité ?

7

Comparez Michée 4.8 avec Actes 3.19-21. Quel concept est essentiel pour avoir une idée du monde restauré de Dieu ? Le prophète Michée parle du retour de « l’ancienne domination ». Et Pierre utilise l’expression « restauration de toutes choses » dans le livre des Actes. Ces expressions sont essentielles pour comprendre le magnifique plan de Dieu pour nous l’éternité durant parce qu’elles nous ramènent à la création originelle dans le jardin d’Éden. Le ciel est un endroit réel pour des personnes réelles qui participeront à des activités réelles. Par son sacrifice, le Christ restaurera ce monde que le péché a jeté dans la honte et l’agonie. Dans le nouvel Éden, nous adorerons le Christ qui nous a rachetés pour l’éternité. L’univers tout entier se rassemblera autour du trône de Dieu et chantera : « L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. » (Ap 5.12) C’est là la plus grande joie du ciel, et une raison de louer Dieu pendant l’éternité. n

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DES IDÉES À PARTAGER Dieu nous a confié le mandat d’annoncer le message des trois anges au monde. – Darlene Cyr, Berkeley Springs, Virginie de l’Ouest, États-Unis

Courrier

L’unité dans la diversité Je vous écris au sujet de l’article de couverture intitulé « Jeunes. Différents. Unis. » de Sandra Blackmer (juin 2013). Je l’ai beaucoup apprécié. L’auteur aborde un problème auquel nos congrégations allemandes sont également confrontées. Malheureusement, nous éprouvons ici de la difficulté à faire face à la diversité. Cela fait deux ans que je lis Adventist World en allemand. Jusqu’ici, j’avais l’impression que son contenu était très conservateur. Récemment, il m’a semblé que cette tendance conservatrice prenait de l’ampleur – et j’en ai éprouvé de la crainte. Mais ce rapport sur les 14 jeunes adventistes me semble franchement libérateur. Wilfried Krause Allemagne

Prièrew

Qui sommes-nous ? Je suis très heureux de recevoir Adventist World. Je suis particulièrement reconnaissant pour les articles de Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale. Merci pour l’article « Qui sommesnous ? » (mai 2013). Beaucoup parmi nous ont oublié le message des trois anges – ou ne l’ont jamais entendu. D’aucuns enseignent qu’il suffit d’aimer Jésus pour devenir adventiste. C’est pourquoi certains sont devenus adventistes avant même d’avoir étudié cet important message. Il est vrai que nous devons d’abord aimer Jésus, mais comme l’écrit le pasteur Wilson, « Dieu a suscité le mouvement adventiste pour que ses membres annoncent le message des trois anges ». Dieu nous a confié le mandat d’annoncer le message des trois anges au monde. Et nous devons le faire, bien entendu, dans l’esprit de Jésus. Darlene Cyr B erkeley Springs, Virginie de l’Ouest, États-Unis

Adventist World sur iPad Je vous remercie de l’accès que nous avons à Adventist World grâce à toute une gamme d’applications pour gadgets intelligents (téléphones, tablettes électroniques, etc.). Grâce à ces applications, il nous est vraiment facile d’être au courant de ce qui se passe au sein du peuple de Dieu, et de voir combien le Seigneur nous accorde sa sagesse, déverse son amour sur nous, et nous donne accès à mille et une ressources. Encore merci ! Puisse Dieu vous bénir abondamment. Lai Roldan Davao City, Philippines

Aux lecteurs intéressés : Pour vous brancher gratuitement sur Adventist World par le biais de notre application (app) pour les appareils électroniques portables tels que les smartphones et les tablettes, visitez votre boutique d’applications. – Les éditeurs

LOUANGE

Mes frais de scolarité sont si élevés que je n’ai pu m’inscrire aux examens des deux derniers semestres. S’il vous plaît, priez Dieu d’ouvrir les portes pour que je puisse poursuivre mes études. Nixon, Kenya

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S’il vous plaît, priez pour l’École adventiste de Colatina. Pour que cette école d’église puisse rester ouverte, il nous faut un terrain ou un bâtiment. Elle a fonctionné jusqu’ici à l’église, mais ce lieu ne rencontre pas les normes du ministère de l’Éducation. Ecinue, Brésil

J’ai un urgent besoin de vos prières. Ma foi vacille dangereusement en ce moment. J’ai subi des épreuves si terribles que j’ai l’impression que Dieu m’a abandonnée. Je n’arrive même plus à prier, et honnêtement, je n’ai aucune envie d’aller à l’église. Priez aussi pour que je me trouve un emploi. Merci. Julta, Danemark


Dernièrement, j’ai eu le plaisir de lire le numéro de novembre 2012 de Adventist World. Certains de ses articles sont formidables. Je ne suis pas adventiste, mais je serais heureux de recevoir Adventist World régulièrement. Est-ce possible ? Soneye Oladapo Lagos, Nigeria La revue Adventist World est produite par l’Église adventiste du septième jour et distribuée gratuitement aux membres. On peut aussi la trouver en ligne sur le site suivant : www.adventistworld.org. Nous sommes heureux que cette revue satisfasse ce besoin. – Les éditeurs Appréciation Chaque fois que je tombe sur Adventist World, je suis vraiment béni. Ma vie spirituelle en est édifiée. J’attends avec impatience le retour du Seigneur ! Bonganih Bonderah Zomba, Malawi

Je suis un étudiant universitaire adventiste. J’aime beaucoup lire des articles qui nous font découvrir comment Dieu aide des gens du monde entier par des revues de l’Église telles que Adventist World. Merci ! Abraham Kemboi Kenya Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

top Le tourisme mondial génère des revenus de l’ordre d’environ 1 300 milliards US$ par année (9 pour cent du produit intérieur brut). Les principales destinations touristiques sont, par zone géographique : Europe (52 pour cent) Asie-Pacifique (22 pour cent) Amériques (16 pour cent) Moyen-Orient (5 pour cent) Afrique (5 pour cent) Source : Hemispheres/UNWTO Tourism Highlights

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er OCTOBRE 2013 • Psaumes 55

Mon cousin souffre d’un cancer avec métastases osseuses. S’il vous plaît, priez Dieu de le guider et de lui accorder la sagesse dans toutes ses décisions. Priez aussi pour le personnel médical qui s’occupe de lui. Merci. Carol, États-Unis

Ma cousine est atteinte d’un cancer depuis 10 ans. Il s’est étendu à la colonne vertébrale. Actuellement, ses membres inférieurs sont paralysés en raison d’une tumeur sur sa colonne. Malheureusement, nos ressources financières ne nous permettent qu’un traitement limité. S’il vous plaît, souvenez-vous de nous dans vos prières. Evans, Zambie

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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DES IDÉES À PARTAGER

ARCHIV E S

D E

L A

CON F É R E NC E

G É N É RA L E

Il y a ans

115

L’Université adventiste de la Plata fut fondée le 26 septembre 1898, lors d’une réunion de la Mission de l’Amérique du Sud, à Crespo, dans la province d’Entre Ríos, en Argentine. Nelson Z. Town en fut le premier directeur. Au début de 1899, il commença à enseigner chez lui. Sa classe ne comptait alors que six étudiants. Cette université doit son existence à l’insistance de Luis Ernst (1874-1952), lequel se présenta, valise en main, à cette réunion. À la surprise de tous, Luis était venu s’inscrire à une école qui n’existait pas encore ! Il décida de rester quand même à Entre Ríos. Il aida à creuser un puits et à construire le premier bâtiment de l’école. Après avoir été formé en tant que pasteur, Luis partit servir l’Église au Paraguay, en Argentine, et en Uruguay. Aujourd’hui, forte de ses près de 3 000 étudiants, l’Université adventiste de la Plata offre les programmes suivants : sciences de la santé, administration des affaires, éducation, théologie, et médecine.

Les femmes qui consomment deux portions ou plus de noix par semaine réduisent de 20 pour cent leur risque de développer le diabète de type 2. Source : Journal of Nutrition

LIVRES Le nombre de livres (près de 1 kilo) qu’on gagne lorsqu’on passe cinq nuits à ne dormir que cinq heures. Source : Men’s Health/Université du Colorado

Appelé par

Dieu

George Muchiri habite à Nairobi, au Kenya. Un jour, ce mécanicien automobile a senti l’appel de Dieu. Il s’est mis à prêcher l’amour divin et le don du salut à ses semblables. Chaque semaine, il distribue jusqu’à 300 exemplaires de Adventist World. Il estime que depuis 2005, il a distribué plus de 45 000 exemplaires de porte à porte dans son voisinage, dans les marchés, les cafés, et aux étrangers qu’il rencontre dans la rue et à bord des véhicules de transport en commun. George est aveugle. Une erreur de diagnostic lui a fait perdre la vue en 2001. Mais sa cécité ne freine en rien son ardeur ! George a lancé une petite entreprise et est « aumônier » à l’église adventiste Jericho de Naïrobi. « Dieu peut utiliser n’importe qui pour accomplir son œuvre », dit-il. Avouons qu’il est bien placé pour le savoir !

Pour lire son témoignage, cliquez sur le lien suivant :

thedayibecameblind.com

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« Oui, je viens bientôt... »

DITES-LE EN

5O

MOTS...

Mon

personnage biblique... préféré

Paul éprouvait une passion authentique pour les âmes. C’est sans doute parce qu’il était constamment conscient de ce que Dieu avait fait pour lui (2 Co 12.10). Si chaque jour nous nous souvenons d’où le Seigneur nous a trouvés, nous ne risquerons pas de perdre cette passion.

n

– Arturo Viscount, Juliaca, Pérou

Mon personnage préféré, c’est la femme qui, en raison d’une terrible maladie, consulta de nombreux médecins. Elle dépensa tout son argent, mais aucun d’eux ne put la guérir. Bien que cette femme n’eût aucune force, elle s’accrocha à Jésus et celui-ci la guérit.

n

– Michelle Gonzalez, Villavicencio, Colombie

Mon personnage biblique préféré, c’est Tychique (Ep 6.21,22 ; Col 4.7,8). Il servit fidèlement en tant que messager entre Paul et l’Église, tout comme nous représentons le Saint-Esprit auprès de ceux que nous rencontrons aujourd’hui.

n

– Nqobile I. Mutimukulu, Gwanda, Zimbabwe

Peu après mon baptême, on m’a demandé de lire le livre de Job. Dans le chapitre un, Dieu honora Job, lequel devint la cible des attaques de Satan. Mais Job conserva son intégrité en toutes choses. J’espère que Dieu me rendra digne de la confiance qu’il m’accorde.

n

– Antonio Camilo de Oliveira, Par courriel La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre promesse biblique préférée. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ». Assurez-vous d’inclure la ville et le pays d’où vous nous écrivez.

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 9, nº 9

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Mon ancre. Ma revue. Adventist World.

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