Revue internationale des adventistes du septième jour
Ju i n 2 01 7
INSPIRÉS PAR LA
ROUMANIE
L’Europe de l’Est fait l’expérience de l’« Implication totale des membres »
11 De bonnes bactéries 24 Vers Jésus : une mine d’or à exploiter 27 Quand Dieu se tait
Juin 2017
E N
C O U V E R T U R E
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Inspirés par la Roumanie
Andrew McChesney
La « priorité numéro un » de l’évangélisation dans plusieurs pays européens.
14 La Bible : un livre unique C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S
Des tas de livres prétendent transformer la vie, mais la Bible, elle, le fait vraiment.
23 Une arche surchargée ? F O I
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M O N D I A L E
La pluie de l’arrière-saison approche !
Ted N. C. Wilson
Êtes-vous prêt pour ce qui va advenir ?
S C I E N C E
L. James Gibson
Deux par deux par deux par deux… c’est beaucoup d’animaux, ça !
24 Vers Jésus : une mine d’or
À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E
à exploiter
12 Les petites choses M É D I T A T I O N
E T
P E R S P E C T I V E
Gerhard Pfandl
Caleb Ramos
Les bonnes habitudes commencent modestement, mais durent toute la vie.
Michael Sokupa
Ce petit livre a beaucoup de choses à dire sur l’étude de la Bible, la prière, et le service.
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 7 Reportage 10 Chat éclair
11 S A N T É De bonnes bactéries
27 É T U D E B I B L I Q U E Quand Dieu se tait
26 L A B I B L E R É P O N D Les prophéties relatives au jugement
28 D E S
www.adventistworld.org Disponible en ligne en 12 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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Adventist World | Juin 2017
À
I D É E S P A R T A G E R
Un effort concerté
A
RAPPORT MONDIAL
u cours de mon enfance, tante Gladys a construit un chalet… enfin, pas elle directement.
Des
actes de service
déferlent sur le monde
Lors de la Journée mondiale de la jeunesse, des jeunes adventistes deviennent « les mains et les pieds de Jésus » C O K E
Marcos Paseggi, correspondant en chef, Adventist World
N I G E L
Pour réaliser son projet, elle a fait appel aux hommes dans la famille, acheté les matériaux, et fixé un dimanche convenant à tous. Je regardais, fasciné, mon père, mes oncles et mes cousins étendre les solives du plancher sur les fondations, couper et poser le plancher en contreplaqué, monter les murs. Malgré mon jeune âge, ils m’ont permis de prendre un marteau et de les aider à fixer le plancher. Il me semblait incroyable que cette construction se fasse aussi rapidement – que ce qui n’était auparavant qu’un terrain plat couvert de buissons de myrtilles s’enorgueillisse maintenant d’une structure habitable, dont la construction allait bon train grâce aux compétences d’hommes ayant construit des tas de choses toute leur vie. Un dimanche plus tard, les chevrons étaient posés. Bientôt, je clouais le dernier bardeau de la toiture enfin terminée. C’est la première leçon que j’ai tirée sur la façon dont une tâche est exécutée facilement lorsque tout le monde met la main à la pâte. Ce projet qui aurait pris à un seul ouvrier des semaines ou des mois a été complété en trois dimanches seulement ! Et ceux qui étaient suffisamment grands pour utiliser un marteau ont partagé avec les autres la satisfaction du travail accompli. Tandis que les enfants de Dieu cherchent de nouveaux moyens de s’acquitter du mandat évangélique, vient un temps où des occasions inhabituelles exigent la convergence des ouvriers. Un tel moment se produit actuellement en Europe de l’Est, alors que l’accent mis sur l’évangélisation pendant toute une année a réuni des milliers de membres et des centaines d’amis internationaux dans un « mouvement » calculé. En quelques mois seulement, ce mouvement a renforcé de façon spectaculaire l’image de l’adventisme au sein de la Division intereuropéenne et de la Division eurasienne, et amené de nombreuses régions à repenser leur façon de témoigner et d’évangéliser. Tandis que vous lisez l’article de couverture intitulé « Inspirés par la Roumanie », demandez au Seigneur ce qu’il désire que vous fassiez avec le marteau qu’il a mis entre vos mains.
D
es milliers de jeunes adventistes et leurs mentors ont participé à un événement spécial qui encourage les membres d’église en-dessous de 35 ans à aller dans leurs collectivités pour y accomplir des actes de service et de bonté. Le 18 mars 2017, lors de la « Journée mondiale de la jeunesse » (JMJ) – un événement mondial annuel – des jeunes ont offert gratuitement des accolades Dans le cadre de la Journée mondiale et des prières, nettoyé des plages de la jeunesse, Calyndra Campbell, et des parcs, chanté sur les trot9 ans, distribue des mets cuisinés toirs et dans les prisons, donné dans les rues de Mandeville, en des conseils pour une vie saine, et Jamaïque. Dane Fletcher, directeur se sont montrés prêts à responsadu Ministère de la jeunesse en biliser, à encourager, et à partager Jamaïque, observe la scène. leur espérance en Dieu. Au nombre des faits saillants de la journée, mentionnons une émission live de 24 heures de Hope Channel Allemagne, et diffusée en direct dans le monde entier à partir de GlobalYouth.org, site Web de l’événement. Collecte de sang La JMJ 2017, qui en est à sa cinquième édition, a été marquée par des efforts concertés pour encourager les jeunes et leurs mentors à donner du sang. En établissant un partenariat avec différentes organisations de donneurs de sang, dont la Croix rouge, des adventistes depuis le Pérou jusqu’en Angleterre et au Kenya ont donné du sang pour sauver la vie de leurs semblables. Dans de nombreux cas, les participants ont saisi l’occasion de souligner l’importance de donner du sang en tant que symbole du sacrifice de Jésus sur la croix. « Je donne de mon sang parce que Jésus a donné tout son sang pour moi », a dit un donneur de l’Inde, tandis qu’il évitait de regarder l’aiguille qu’on insérait dans son bras droit. La relation entre le sang et une bonne santé n’a pas été perdue, elle non plus. En Amérique du Sud, de nombreuses organisations de donneurs de sang et les donneurs eux-mêmes portaient un T-shirt rouge sur lequel Suite e n p age 4
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RAPPORT MONDIAL on pouvait lire « De bonnes habitudes procurent un sang de qualité ! » La générosité des jeunes adventistes a surpris bon nombre d’hôpitaux et de banques de sang. « Ils n’arrivaient pas à croire qu’autant de gens venaient pour donner de leur sang », a dit un jeune donneur. De nombreux jeunes se sont aussi engagés à donner périodiquement de leur sang. De l’aide aux réfugiés L’édition 2017 de la JMJ a reflété la réalité du récent flot mondial de réfugiés – principalement des Syriens fuyant la guerre – et le désir des jeunes adventistes de leur prodiguer de l’assistance humanitaire ainsi que des mots d’encouragement, et de prier pour eux. Ces jeunes sont entrés en contact avec des réfugiés nouvellement arrivés dans leurs collectivités pour leur offrir des vivres, des vêtements, des jouets pour leurs enfants, et des sourires chaleureux à profusion. À Antalya, sur la riche côte méditerranéenne turque, une rencontre avec des réfugiés a ému jusqu’aux larmes un groupe de jeunes. Ces jeunes adventistes de la place avaient décidé d’y servir les sans-abri. Mais après avoir roulé en voiture pendant plus de 30 minutes, ils n’ont trouvé aucun sans-abri dans cette station balnéaire prospère. Ils ont donc prié Dieu de leur montrer la direction à prendre. Quelques minutes plus tard, quelqu’un leur a indiqué une route à proximité où quelques familles syriennes vivaient dans des endroits exigus. Ces familles s’étaient enfuies de la Syrie deux mois auparavant, et l’une d’elles avait perdu l’un de ses enfants quelques jours plus tôt. « Ils étaient tellement heureux de voir que quelqu’un prenait le temps de leur rendre visite, a dit l’un des jeunes adultes impliqués. Même s’ils n’ont rien, ils sont entrés à l’intérieur et nous ont préparé du thé, tout en ne cessant de nous remercier de nous être arrêtés les voir. Nous n’oublierons jamais leurs sourires. »
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Adventist World | Juin 2017
Les personnes âgées et les enfants Selon des statistiques de différentes organisations, la population âgée a connu une croissance exponentielle à l’échelle mondiale. Conscients de cette réalité ainsi que des problèmes liés à la solitude, à la santé et aux finances auxquels maintes personnes âgées font face, des jeunes adventistes ont fait de leur mieux dans plusieurs pays pour que ces aînés se sentent soutenus, acceptés, et aimés. À Taïwan, des jeunes adventistes ont visité des appartements et des résidences pour personnes âgées. Ils ont chanté, donné des massages, et offert des repas santé aux résidants. En Tunisie, d’autres se sont engagés envers les personnes âgées de leurs collectivités. « Le message que nous leur avons clairement transmis, c’est “Vous n’êtes pas abandonnés !” » a dit l’un des participants. Au Liban, des étudiants adventistes ont mis sur pied une journée spéciale pour les enfants des réfugiés qui luttent pour s’intégrer à leur nouveau pays. À Tel-Aviv, en Israël, des jeunes adventistes se sont déguisés en clown et ont visité un hôpital pour enfants, visite qu’ils ont agrémentée de chants et de sourires pour les petits malades. Avant la JMJ 2017, des jeunes adventistes du Maroc ont organisé des activités sportives pour les enfants, dont le foot, leur sport préféré. « Pour moi, c’est on ne peut plus clair : mon talent, c’est mon ministère », a dit l’un des organisateurs. Une jeunesse créative La créativité des jeunes adventistes pendant cette journée consacrée au service a été remarquable. Revêtant des casques et des T-shirts de couleur vert militaire, des jeunes adventistes à Belgrade, en Serbie, se sont rendus à un monument militaire pour y distribuer des roses aux touristes et aux résidants en symbole de paix. Entretemps, des jeunes au Cap, en Afrique
du Sud, se sont rendus à une caserne de pompiers locale pour remercier les pompiers de leurs services. Sur une place publique à Cracovie, en Pologne, des jeunes adventistes ont participé à une reconstitution historique de l’heure décisive de la Réforme. L’un des acteurs, dans le rôle du réformateur Martin Luther, a « placardé » ses thèses sur une porte pour attirer l’attention du public sur le 500e anniversaire de ce mouvement. À Milan, en Italie, des jeunes ont défilé sur un pont duquel de nombreux sans-abri se jettent pour s’enlever la vie. Ils ont marché tout en déployant des bannières sur lesquelles étaient inscrits des messages d’espérance en Dieu et en l’avenir. Au Zimbabwe, des jeunes adventistes ont participé à une distribution massive de serviettes hygiéniques pour les adolescentes. Trop souvent, en effet, elles sont forcées de manquer l’école parce qu’elles n’en ont pas. Plus qu’une journée – un style de vie « La Journée mondiale de la jeunesse n’est pas seulement ici pour rester, mais aussi pour déclencher une façon différente de considérer la vie », ont dit les organisateurs. « La JMJ ne doit pas être un événement, mais un style de vie », a précisé Pako Mokgwane, directeur adjoint du Ministère de la jeunesse de la Conférence générale, et organisateur principal de cette journée spéciale. Les dirigeants de la jeunesse et les participants à travers le monde ont fait écho à cette définition. « Ces activités ne se termineront pas aujourd’hui, a dit un jeune homme du Kenya. Ce n’est, en fait, que le commencement. » Gilbert Cangy, ancien directeur du Ministère de la jeunesse de l’Église mondiale, a rappelé que les occasions de servir foisonnent. « Inutile de réinventer la roue, a-t-il dit. De nombreuses organisations sont en quête de bénévoles. Nous pouvons nous joindre à elles pour servir. » n
Des pasteurs et des
professionnels de la santé
unissent leurs efforts pour la mission
Des camps médicaux génèrent plus de 400 baptêmes Marcos Paseggi, correspondant en chef, Adventist World
D
es pasteurs adventistes et des professionnels de la santé ont fait équipe pour la mission au Kenya dans une initiative qui a généré 419 baptêmes dans la partie occidentale de cette nation africaine. Les dirigeants de l’Église et les membres laïques ont installé des « camps médicaux » en marge d’une campagne d’évangélisation qui s’est tenue à travers le pays, où ils ont offert gratuitement des examens médicaux et des traitements de base. Ce projet a combiné l’initiative « Implication totale des membres » (ITM) avec les initiatives du Ministère global de la santé (MGS) du 3 au 18 mars 2017. « Nous rendons honneur et gloire à Dieu pour ces événements réussis d’ITM et de MGS au Kenya », a dit Fesaha Tsegaye, directeur du Ministère de la santé de la Division Afrique centre-est (ECD) – une région de l’Église incluant le Kenya. L’« Implication totale des membres » est une initiative de l’Église mondiale qui encourage chacun
des membres d’église à s’impliquer dans le partage de l’Évangile. Pour sa part, le Ministère global de la santé cherche à utiliser les soins médicaux et l’éducation sanitaire, car ils sont au message « ce qu’est le bras droit au corps », tel que l’a d’abord décrit il y a plus d’un siècle Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste. Au cours des deux semaines de la campagne d’évangélisation ITM au Kenya, 19 248 personnes ont reçu des traitements médicaux à 59 sites dans les deux régions. C’est ce qu’a rapporté Fesaha Tsegaye, s’étant lui-même impliqué dans six camps médicaux à Kisumu, dans l’ouest du Kenya. Les 419 baptêmes ne constituent pas le nombre total de gens baptisés au terme de la campagne, mais le nombre de ceux qui sont venus à la campagne parce qu’ils ont été édifiés par le service médical gratuit qu’ils ont reçu. Fesaha Tsegaye a aussi rapporté que pendant les deux semaines de la
F E S A H A T S E G AY E
Vue partielle de l’un des 59 camps médicaux qui ont offert des examens médicaux et de l’éducation sanitaire au Kenya.
campagne, plus de 200 professionnels de la santé, y compris des médecins et du personnel infirmier, se sont déployés chaque jour aux 59 sites. L’hôpital adventiste de Kendu – une institution de soins médicaux située dans l’ouest du Kenya et dirigée par l’Église – s’est chargé de six camps médicaux où 1 064 personnes ont reçu gratuitement des examens médicaux et différents traitements. Le Ministère de la santé du Kenya a soutenu entièrement l’initiative, fournissant du counseling et des examens de dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein. Les dignitaires du gouvernement ont aussi distribué gratuitement des médicaments à ceux qui s’arrêtaient à ces camps médicaux. Certains des camps ont aussi offert des expos santé et de l’éducation sanitaire, a rapporté le Dr Tsegaye. À certains endroits, ils ont dressé une tente où un ancien ou un pasteur invitait les gens à s’inscrire à des études bibliques. « Nous avions pour objectif d’apporter la guérison physique, sociale, et spirituelle aux gens qui en ont désespérément besoin », a dit Fesaha Tsegaye. Il a ajouté que l’Église ne peut atteindre cet objectif que lorsque les professionnels de la santé et les pasteurs travaillent de concert. « Grâce au travail d’équipe, nous pouvons nous unir et nous équilibrer mutuellement afin de répondre plus efficacement aux besoins des gens », a-t-il expliqué. Dans un courriel aux dirigeants de l’Église régionale, Peter Landless, directeur du Ministère de la santé de l’Église mondiale, a fait l’éloge de ce qu’il a appelé « le merveilleux rapport » sur les efforts des dirigeants et des membres d’église de la Division Afrique centre-est. « Un grand merci pour […] votre engagement envers le message, le mandat, et la mission du Seigneur que nous aimons et servons. » Peter Landless a conclu en disant qu’il s’efforcerait de soutenir ceux qui prient Dieu de leur accorder constamment « la sagesse, la direction, l’énergie, et les ressources divines » pour la région. n
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RAPPORT MONDIAL
En Suède, des étudiants adventistes
sont enfin satisfaits Ils pourront bénéficier d’un examen national offert le dimanche
Rainer Refsbäck, Union des églises suédoises
L
a radio suédoise et d’autres médias ont récemment souligné que l’Église adventiste en Suède est derrière le changement de gestion du Test d’aptitude scolaire suédois (SweSAT) – un test obligatoire pour les étudiants prêts à passer au cycle supérieur à travers le pays. Dès 2018, ce test sera offert le samedi et le dimanche, au lieu du samedi seulement. Le SweSAT est un moyen important d’avoir accès à l’éducation supérieure. Mis en place vers la fin des années 1970, le SweSAT ne se donnait que le samedi. Pendant de nombreuses années, l’Église adventiste a contesté cette situation au nom de ses étudiants observateurs du sabbat. En 2001, l’adoption de la Loi sur l’égalité de traitement a donné aux étudiants adventistes les fondements
juridiques leur permettant de demander un autre jour d’examen. Depuis, un test de substitution n’a été administré qu’une seule fois tous les cinq ans. Tandis que les autres étudiants avaient la chance de passer le test à maintes reprises, les étudiants adventistes, eux, n’en avaient qu’une. Göran Hansen, président de l’Union des églises suédoises, et Bernard OseiFofie, membre du comité exécutif de l’union, ont engagé un dialogue sur la question avec le Conseil suédois de l’Éducation supérieure pendant un certain temps. En septembre 2016, le conseil a annoncé que dès 2018, le SweSAT serait donné le samedi et le dimanche. Ce n’est qu’au début de mars, toutefois, que la nouvelle du changement a été
On aperçoit ici des jeunes scandinaves lors d’un événement de l’Église qui s’est tenu à l’école adventiste Ekebyholm, en Suède.
C H R I S T I A N
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Adventist World | Juin 2017
H J O R T L A N D / A D A M S
communiquée aux médias. Göran Hansen a été interviewé par Radio Suède et le quotidien chrétien Dagen. Les grands journaux de la Suède ont couvert cette nouvelle, et d’autres membres et pasteurs ont été contactés par les médias locaux. Malheureusement, certains reportages n’ont pas été positifs. Dans la société suédoise largement sécularisée, des médias ont demandé comment une foi chrétienne de moins de 3 000 membres peut exercer une telle influence sur une agence gouvernementale. « Pourquoi est-ce si important alors que dans une année donnée, pas plus de 10 étudiants sur 80 000 demandent à passer ce test un autre jour que le samedi ? » ont-ils demandé. Göran Hansen a répondu qu’il ne s’agit pas d’une question de nombre. « C’est plutôt une question d’égalité de traitement, a-t-il précisé. Si, par le passé, seulement quelques étudiants prenaient le test SweSAT de substitution, c’était parce qu’il ne s’offrait qu’une seule fois tous les cinq ans. » De nombreux étudiants adventistes et étudiants juifs ont été tentés de transiger avec leur conscience en passant le test le samedi. Åke Lernefalk, porte-parole du Conseil suédois de l’Éducation supérieure, a expliqué lors d’une entrevue radiophonique que la production d’un test de substitution est coûteuse, et que le conseil comprend l’Église adventiste de demander une meilleure solution. Åke Lernefalk : « Offrir le SweSAT les samedis et les dimanches est un choix raisonnable. Je crois que cet arrangement profitera à beaucoup, peu importe leurs croyances religieuses. » Après l’annonce officielle, Göran Hansen s’est déclaré satisfait de la décision. Göran Hansen : « C’est avec une grande satisfaction que nous avons pu en venir à cette solution pour qu’il soit enfin possible pour nos jeunes d’avoir des occasions égales d’accéder à l’enseignement supérieur. » n
Fritz Bissereth, directeur d’ADRA Haïti, explique comment utiliser les unités de purification d’eau distribuées dans la péninsule sud.
adra accroît son aide
à Haïti
Des milliers sont encore affectés par l’ouragan
Libna Stevens, Division interaméricaine
T
andis que d’autres agences caritatives et organismes de secours réduisent progressivement leurs projets humanitaires à court terme en Haïti, l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA), elle, accroît son aide en faveur des familles déplacées encore affectées par l’ouragan Matthew. On se souviendra que le 3 octobre 2016, cet ouragan a balayé la péninsule sud d’Haïti et s’est déchaîné pendant près de 36 heures avec des vents de près de 220 kilomètres à l’heure, causant des glissements de terrain, des inondations, et l’effondrement de ponts et de routes. ADRA Haïti a commencé à distribuer des unités de purification d’eau et des kits alimentaires dans la région, dans le cadre d’un projet d’intervention d’urgence qui aidera plus de 1 700 familles dans le district municipal Roche-à-Bateau, et qui fournira aussi de l’aide à plus de 3 000 familles dans la péninsule sud du pays, a dit Fritz Bissereth, directeur d’ADRA Haïti. Fritz Bissereth : « Deux cents des familles les plus nécessiteuses ont reçu une unité de purification d’eau Sawyer, ainsi que trois boîtes de 108 paquets de riz riche en nutriments et en vitamines de la part de Stop Hunger Now (Arrêter la faim maintenant), une organisation non gouvernementale. » Il a ajouté que les familles ont encore un besoin urgent de logement, de nourriture, et d’espérance. ADRA fait ce qu’elle peut pour
leur apporter quelque soulagement. Le 22 février 2017, plus de 500 personnes faisaient déjà la file à l’église catholique St-Michel, à Roche-à-Bateau, attendant la distribution d’ADRA. Sous le soleil côtier de l’après-midi, les 200 personnes qui avaient un petit billet rose se tenaient dans la file d’attente serrée, afin d’apprendre le mode d’emploi du purificateur d’eau, ce qui leur permettrait de prévenir le choléra chez eux et dans la collectivité. Antojean Claude, un agriculteur âgé de 26 ans et père d’un petit garçon de 2 ans, a attendu pendant des heures. « Ma maison a été détruite. Je n’ai plus rien », a-t-il dit. Il était au nombre des nombreux agriculteurs dont les récoltes ont été anéanties par Matthew. Antojean Claude : « Nous attendons la pluie pour pouvoir semer du maïs, des fèves, du manioc. Nous les vendrons, et ainsi, je pourrai soutenir ma famille. » Entre-temps, il est reconnaissant pour l’aide qu’ADRA apporte à sa ville natale. Luvana Beaubrun, mairesse adjointe de Roche-à-Bateau, a remercié ADRA et ses bénévoles pour leur engagement à aider son district. Elle est au nombre des trois maires supervisant les abris, de concert avec les dirigeants locaux, pour coordonner avec ADRA l’aide humanitaire dans le district. Tout comme les 23 000 résidants de Roche-à-Bateau, Luvana Beaubrun a été affectée, elle aussi, par l’ouragan.
L I B N A
S T E V E N S
Luvana Beaubrun : « Ma maison a été complètement détruite. J’ai dû me loger dans un abri. Je sympathise avec toutes nos familles sans-abri ici. » Jamais elle n’avait été témoin d’une telle catastrophe. En effet, selon le Centre national météorologique, la dernière tempête du genre à Haïti remonte à 1963. « Nous sommes infiniment reconnaissants envers ADRA pour son assistance continue dans les semaines et les mois à venir », a-t-elle dit. ADRA Haïti fera une dizaine de distributions semblables au cours des prochains mois, a précisé Enock Bertrand, coordonnateur d’ADRA Haïti, dont le bureau est domicilié dans le sud de la région, à 46 kilomètres à l’est de Roche-à-Bateau, aux Cayes. Enock Bertrand : « À Roche-à-Bateau, nous avons fait de nombreuses activités parce que nous désirons non seulement fournir de l’assistance aux gens, mais aussi leur donner des outils pour reconstruire leur vie après une telle catastrophe. » Avec ses programmes de développement à long terme et son intervention d’urgence envers les collectivités affectées, ADRA montre que l’amélioration de la vie des gens est au cœur même de sa mission, a réaffirmé Fritz Bissereth. Les défis, certes, ne manquent pas pour atteindre beaucoup plus de sinistrés en raison de l’ouragan Matthew, mais « ADRA continue de travailler d’arrache-pied pour faire bouger les choses », a-t-il conclu. n
Juin 2017 | Adventist World
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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E
Ce qui suit est une version adaptée de la méditation donnée par le pasteur Wilson le 30 mars 2017, au siège de l’Église mondiale. Nous avons conservé des éléments du style oratoire. – Les éditeurs
J
e désire vous parler de la pluie de l’arrière-saison et du crible à venir. Dans Joël 2.21-23 (LSG), nous lisons : « Terre, ne crains pas, sois dans l’allégresse et réjouis-toi, car l’Éternel fait de grandes choses ! […] Et vous, enfants de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en l’Éternel, votre Dieu, car il vous donnera la pluie en son temps, il vous enverra la pluie de la première et de l’arrière-saison ». Nombre d’entre nous ont participé aux merveilleuses activités d’évangélisation qui se sont déroulées en Roumanie. Quelle merveilleuse expérience ! Quiconque était là vous dira que quelque chose d’extraordinaire s’est produit – sans le concours de l’homme. C’était l’œuvre du Saint-Esprit. Et la même chose se produit ailleurs. Dieu fait quelque chose de radicalement différent. C’est presque incroyable ! Un soir, alors que je lançais un appel au baptême à mes auditeurs, un jeune adulte d’environ 30 ans s’est avancé. Il avait l’air si calme, si serein ! J’ai appris plus tard qu’il s’agissait du fils du trésorier de l’église. Tandis qu’il s’avançait, le premier ancien s’est mis à pleurer. Ce jeune homme s’était éloigné de l’église. Mais après avoir donné son cœur à Jésus, il a assisté tous les soirs à la campagne. Après la cérémonie de baptême qui s’est déroulée le sabbat, j’ai lancé un autre appel. Dieu soit loué, des membres de la famille d’un frère et de sa femme qui venait juste d’être baptisée se sont avancés. Le Saint-Esprit est à l’œuvre ! Le 3 juin prochain, il y aura des baptêmes en grands nombres à travers la Roumanie. Imaginez combien le ciel se réjouira en voyant des milliers de personnes se faire baptiser ! L’« Implication totale des membres »
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Adventist World | Juin 2017
La
pluie de l’arrièresaison approche ! Ted N. C. Wilson
(ITM) – où chaque membre s’implique – est une initiative non de la Conférence générale, mais du ciel même. Le Saint-Esprit agit de façon puissante. Le Saint-Esprit : promis à tous Dans Joël 2.28, 29 (LSG), nous lisons : « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon esprit. » Le Saint-Esprit se déverse sur tous. Cette bénédiction n’est pas réservée qu’à un groupe spécial. Elle n’est pas réservée qu’aux pasteurs consacrés. Le SaintEsprit se déverse sur quiconque se soumet à sa puissance. Quand la pluie de l’arrière-saison tombera-t-elle ? Le Seigneur y prépare actuellement son Église par le biais du réveil et de la réforme, par des défis et des épreuves dont nous faisons l’expérience. Au sujet de la façon dont Dieu nous aidera à les traverser,
Êtes-vous prêt ? je vous propose une lecture encourageante : Prophètes et rois, chapitre 13 (https://egwwritings.org/?ref=fr_ PR.123&para=219.622). La première pluie s’est produite à la Pentecôte en l’an 31 apr. J.-C. Les disciples humilièrent leur cœur et se repentirent. Ils prièrent avec ferveur et firent table rase de toutes divergences1. Devant l’imminence de la pluie de l’arrière-saison, combien il importe de les imiter ! La première pluie a produit une puissance toute divine dans l’unité et entraîné la proclamation du message au monde. Dans Conquérants pacifiques, nous lisons : « Un seul intérêt prévalait, un seul sujet d’émulation éclipsait tous les autres : refléter le caractère du D AV I D
B .
S H E R W I N
Le crible viendra, mais non par quelque acte de notre part ! Christ, travailler à l’édification de son royaume2. » Ainsi en est-il de la pluie de l’arrière-saison. Dieu nous demande – par sa puissance – de refléter le caractère du Christ et de travailler à l’édification de son royaume. Une effusion spéciale de la grâce Tandis que nous approchons de la conclusion de la moisson de la terre, une effusion spéciale de la grâce – la pluie de l’arrière-saison – est promise pour préparer l’Église au retour de Jésus. Cette pluie, nous sommes sur le point de la voir ! Mais d’autres événements doivent d’abord se produire. « C’est alors que “la pluie de l’arrièresaison”, le “temps de rafraîchissement”, écrit Ellen White, viendra de la part du Seigneur, pour donner de la puissance à la “voix forte” du troisième ange et préparer les saints à tenir ferme lorsque les sept fléaux seront versés3. » Avant cela, un crible se produira. Nous ne sommes pas tout à fait sûrs de ce qu’il sera, mais il viendra. Des gens – même au sein de l’Église adventiste – seront épris de croyances étranges et de concepts non bibliques. Au cours de cette année, laquelle marque le 500e anniversaire de la Réforme protestante, restons proches de la sainte Parole – de ces précieuses instructions divines pour nous. Certains adventistes se laissent duper par l’idée que tout ce dont on a besoin, c’est d’une relation émotionnelle avec Jésus, et qu’il est parfaitement inutile de connaître la Bible ou ses doctrines en profondeur. Mais Jésus est au cœur même de chacune des 28 croyances fondamentales ! S’il ne l’est pas, pourquoi les avons-nous votées ? S’il ne l’est pas, alors rejetons-les. Mes amis, ne vous laissez
pas entraîner par une foi adventiste superficielle. L’unité, et non la tension et les différences, doit régner parmi nous. Le crible viendra, mais non par quelque acte de notre part ! Il ne se produira que par la puissance du SaintEsprit et par la proclamation du simple message de la vérité biblique. Comme nous le savons, « l’Église semblera peutêtre sur le point de tomber, mais elle ne tombera pas. Elle subsistera, après que les pécheurs de Sion auront été éliminés, la balle enfin séparée du précieux grain. Ce sera une dure épreuve, mais nécessaire4. » Serons-nous de ceux qui la quittent ? J’espère que non ! Par la grâce de Dieu, restons proches de sa Parole. Une tempête à l’horizon Nous sommes avertis : « À l’approche de l’orage, un grand nombre de personnes ayant professé la foi au message du troisième ange, mais qui n’auront pas été sanctifiées par l’obéissance à la vérité, changeront d’attitude et passeront dans les rangs de l’opposition5. » C’est pourquoi ce dont nous avons besoin, c’est d’un réveil et d’une réforme, ainsi que de rester près de Jésus6. « Aussi, avant que les jugements de Dieu fondent sur la terre, il y aura au sein de son peuple un réveil de la piété primitive tel qu’on n’en a pas vu depuis les jours des apôtres7. » Peut-on imaginer un tel réveil ? L’Esprit et la puissance divine se déverseront sur les enfants de Dieu ! Humilions-nous devant Dieu. Faisons table rase des dissensions, de l’égoïsme, de l’orgueil d’opinion, et de l’entêtement. Tombons à genoux devant Dieu et demandons-lui pardon de notre opiniâtreté. Acceptons l’humble caractère du Christ.
Nous avons reçu cette promesse : « Que les chrétiens mettent de côté toute dissension et se consacrent au salut des âmes. Qu’ils se réclament, par la foi, des bénédictions de la promesse, et ils les recevront8. » Passerons-nous par un véritable réveil et une véritable réforme ? Oui. Les enfants de Dieu s’humilieront-ils et renonceront-ils à eux-mêmes ? Oui. Le crible se produira-t-il ? Oui. L’Église restera-t-elle debout, bien que paraissant tomber ? Oui. Le message du troisième ange et celui du quatrième ange d’Apocalypse 18 seront-ils prêchés avec puissance ? Oui. Le peuple de Dieu serat-il uni dans ce message ? Oui. La pluie de l’arrière-saison tombera-t-elle ? Oui. Toutes ces choses seront-elles le résultat du Saint-Esprit se répandant sur toute chair ? Oui. Jésus reviendra-t-il bientôt ? Oui, sans l’ombre d’un doute ! Par le réveil et la réforme, par la puissance du Saint-Esprit, par l’« Implication totale des membres », par la puissance de Dieu seule, Jésus reviendra. Assuronsnous d’être au nombre de ceux qui l’attendent ! Comme le dit Joël, Dieu a fait et continuera de faire de grandes choses. n 1 Voir
Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 247. G. White, Conquérants pacifiques, p. 44. Premiers écrits, p. 85. 4 Idem., Messages choisis, vol. 2, p. 437. 5 Idem., La tragédie des siècles, p. 660. 6 Voir Messages choisis, vol. 1, p. 141. 7 Idem., La tragédie des siècles, p. 504. 8 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 248. 2 Ellen
3 Idem.,
Ted N. C. Wilson est le
président de l’Église adventiste du septième jour.
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CHAT ÉCLAIR
L’évangélisation sur le terrain CHAT ÉCLAIR est une chronique/ entrevue mensuelle sur les ministères, pour Adventist World.
Ce mois-ci, nous nous entretenons avec Jarod Thomas, directeur des médias et des communications pour l’Association pastorale de la Conférence générale. – Les éditeurs
ASSOCIATION PASTORALE DE LA CONFÉRENCE GÉNÉRALE Jarod, comme vous avez été sur place en Roumanie, racontez-nous une brève histoire méritant d’être partagée. Eh bien, j’ai eu le privilège de rencontrer un homme du nom de John dès la première soirée de la campagne. John habite et travaille en Italie, mais a pris des vacances dans son village natal pour rendre visite à sa famille. Je ne sais trop pourquoi, mais il a choisi de prendre ses vacances exactement au moment où notre campagne d’évangélisation commençait. Nous avons eu des conversations profondes avec lui. Il a été reconnaissant d’en découvrir davantage sur la Bible. C’est, à coup sûr, en de telles circonstances que nous sentons que Dieu travaille avec nous.
Depuis que vous êtes impliqué dans l’initiative « Réveil et réforme », qu’est-ce qui, en Roumanie, a allumé la flamme du réveil dans votre propre cœur ? J’ai beaucoup aimé rencontrer des croyants qui se sentent responsables des gens de leur cercle d’influence. Par exemple, j’ai vu une femme utiliser son entreprise de vêtements pour partager sa foi avec ses clients. Eh bien, certains de ces clients ont pris la décision de suivre Jésus lors des séminaires ! Il y a aussi le fait que la Fédération de Banat (composée d’environ 150 églises) où je travaillais a présenté plus de 200 séminaires dont la plupart étaient dirigés par des membres d’église locale, et non par des orateurs ou des pasteurs invités. Dieu fait vraiment quelque chose pour stimuler son peuple et le brancher sur le ministère.
Selon vous, à quoi ressemblera une évangélisation efficace dans le monde occidental au cours des cinq prochaines années ? L’Occident est un cas intéressant parce qu’il devient de plus en plus sécularisé.
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Comme le christianisme était historiquement solide en Occident, nous n’avons pas développé une mentalité typiquement missionnaire. Mais nous le devrions ! La seule façon sûre et efficace de travailler, c’est celle de Jésus, à savoir nous mêler aux gens pour leur faire du bien, leur témoigner notre sympathie, les soulager et gagner leur confiance. Ce n’est qu’alors que nous pourrons partager Christ efficacement avec nos semblables. Dans un monde où l’amour se refroidit, ce type de ministère sera comme de l’eau abreuvant une terre desséchée.
Récemment, on vous a nommé directeur des médias et des communications de l’Association pastorale de la GC. Y a-t-il des projets stimulants sur lesquels vous travailliez en ce moment ? Récemment, nous avons relancé le site Web pour l’initiative Réveil et réforme. Par ailleurs, nous disposons de nouvelles ressources pour la croissance spirituelle des gens.
La façon dont l’Évangile est partagé dans les territoires hostiles vous passionne ! Que faudra-t-il, à votre avis, pour que l’Évangile soit davantage partagé en de tels endroits ? C’est par nos prières et nos offrandes missionnaires pour les précieux habitants de ces territoires difficiles qu’on peut voir notre désir de leur partager l’Évangile. Le peu d’offrandes missionnaires indique probablement que nous ne demandons pas vraiment à Dieu de déverser son Esprit dans ces pays-là… Oui, il nous faut de l’argent et des missionnaires, mais nous sommes au cœur d’une bataille spirituelle. Si nous désirons réussir, nous devons faire l’expérience du réveil des disciples dans Actes 2. Lorsque nous serons totalement branchés sur Jésus, il fera le gros du travail pour nous.
Peter N. Landless et Zeno L. Charles-Marcel
S A N T É
De
bonnes bactéries Sont-elles vraiment importantes ? Récemment, j’ai consulté des articles sur les bactéries intestinales et le microbiome. Ces termes ne me sont pas familiers. De quoi s’agit-il ? Quel rapport ont-ils avec ma santé ?
U
n microbiome est un ensemble de microorganismes (des organismes unicellulaires vivants) qui occupent un milieu naturel. Notre microbiome humain se compose de bactéries, de champignons, et de virus élisant domicile dans notre corps. Chaque partie de notre corps en contact avec l’environnement extérieur comporte des groupes de bactéries appelées microflore intestinale, tels que le microbiote intestinal, également appelé « flore intestinale ». Bien que cela puisse ne pas sembler agréable, c’est – en partie, du moins – une bonne chose. La recherche sur le microbiome humain est considérée par beaucoup comme une nouvelle frontière médicale et sanitaire ; cependant, à l’aube du 20e siècle, John Harvey Kellogg et d’autres étudiaient déjà les bactéries intestinales. Ils ont découvert des liens entre le nombre et les modèles de bactéries présentes et diverses conditions médicales. Selon des estimations actuelles, plus de 10 000 espèces microbiennes différentes occupent notre microbiome. Disons qu’avec ce chiffre, nous ne faisons qu’effleurer la question ! En effet, pour chaque cellule humaine, il existe au moins 10 cellules microbiennes vivant au sein de notre corps ou sur sa surface. Certaines ne sont que des « spectatrices » alors que d’autres sont
potentiellement dangereuses ; cependant, la plupart nous aident à remplir des fonctions essentielles à la vie qui, sans elles, seraient impossibles. Avant la naissance, les bébés n’ont pas de microbes ; mais après, chaque millimètre de leur corps exposé est colonisé par des bactéries en l’espace de trois ans. Au cours d’un accouchement normal, ils sont couverts par les bactéries des voies génitales, bactéries qu’ils ingèrent. Ceux qui naissent par césarienne ne reçoivent malheureusement pas cet héritage maternel bénéfique. Ils sont plutôt couverts de bactéries d’hôpital, dont les propriétés, bien entendu, diffèrent. Les intestins des bébés allaités sont aussi peuplés d’une manière plus bénéfique que ceux des enfants nourris au biberon. Au cours de la petite enfance, les espèces bactériennes évoluent et changent considérablement. Si elles varient largement parmi les individus, en revanche, ces différences diminuent au fur et à mesure que l’on vieillit. La maladie et l’utilisation de médicaments – surtout les antibiotiques – les interactions humaines (embrasser, toucher, jouer ensemble), les aliments et l’environnement influencent le microbiome, qui, en retour, peut affecter la santé toute la vie. Malgré les premiers travaux de Kellogg et de réformateurs de son époque en matière de santé, nous avons essayé pendant des années de nettoyer tous « les germes » de notre corps et de nos demeures. Tandis que de puissants antibiotiques, naturels et synthétiques, ont sauvé d’innombrables vies, nous ne faisons que commencer à comprendre le coût qu’entraîne la destruction de nos collaborateurs microbiens invisibles. Le microbiome est essentiel au développement adéquat du système immunitaire,
lequel distingue les amis des ennemis microscopiques. Un microbiome sain, diversifié, contrôle la croissance des bactéries potentiellement nuisibles et favorise le développement des bactéries utiles. Il empêche également nos cellules immunitaires de se retourner contre nous. Sur la peau, les muqueuses, et dans le tube digestif, nos microbiotes forment une première barrière protectrice entre les cellules et l’environnement extérieur. Un microbiote buccal sain réduit ou élimine la croissance des bactéries qui causent des problèmes tels que les caries dentaires. Le microbiote intestinal, lui, favorise la digestion et joue un rôle dans certains cas d’obésité, de malnutrition, de prédiabète, et de diabète. Les preuves s’accumulent au sujet du microbiote intestinal et de la communication entre les intestins et le cerveau. On pense maintenant que les changements microbiens dans l’intestin peuvent jouer un rôle dans les maladies cérébrales humaines, dont l’autisme, l’anxiété, la dépression, et la douleur chronique. La santé dépend donc des colonies bactériennes saines. Voilà qui est extraordinaire ! Avec le psalmiste, nous pouvons déclarer avec assurance que nous sommes « une créature merveilleuse » (Ps 139.14) ! n
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé
en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est
directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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M É D I T A T I O N
petites choses
Les
Caleb Ramos
Les petites décisions quotidiennes peuvent avoir de grandes conséquences
I
l y a deux semaines, ma sœur et moi jouions au chat perché autour de la maison. Alors que je courais de toutes mes forces, j’ai trébuché contre une motte de gazon. En perdant l’équilibre, j’ai bien failli heurter quelqu’un ! Cette expérience m’a rappelé le dicton suivant : « Ce n’est pas sur une montagne qu’on trébuche, mais sur une pierre. » Dans mon cas, cette petite motte a presque failli causer une collision frontale ! Il arrive parfois que les petites choses ont un grand impact sur notre vie – pour le bien, mais aussi pour le mal. Jetons un coup d’œil sur les conséquences que des « petites choses » ont eues au ciel, avant même la création de notre planète. Avant l’apparition du péché, tout n’était que joie et paix dans l’univers. La création tout entière était en harmonie avec Dieu et avec les principes de sa loi d’amour. Mais petit à petit, Lucifer – un être céleste créé parfait et au-dessus de toute l’armée des anges – fit entendre une note discordante : « Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu’à celui où l’injustice a été trouvée chez toi. » (Ez 28.15) Ce n’est pas sur un coup de tête que Lucifer se rebella et devint le diable. Premièrement, il commença à semer la discorde parmi les anges. Puis, petit à petit, il entretint sa soif d’exaltation personnelle jusqu’à ce qu’elle se transforme en rébellion ouverte contre Dieu et son gouvernement. Par conséquent, il fut « précipité dans le séjour des morts, au plus profond d’une fosse » (Es 14.15).
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Un traître américain Ainsi, la chute progressive de Lucifer se transforma en péché. Or, depuis l’entrée du péché dans le monde, ce scénario s’est répété d’innombrables fois au fil de l’histoire humaine. Prenons, par exemple, le cas du traître américain Aldrich Hazen Ames. Après sa capture, on lui a demandé : « Pourquoi avez-vous trahi votre pays ? » Il a répondu qu’il n’avait jamais « planifié » de devenir un traître. Comment cela s’était-il donc produit ? Aldrich Hazen Ames était un officier de la CIA. À ce titre, il avait accès à de l’information hautement confidentielle. Un jour, pendant la guerre froide, des officiers du KGB l’ont approché et lui ont offert une grosse somme d’argent en échange d’informations. Comme il considérait ces informations inoffensives, il a accepté l’offre. Plus tard, il a fourni au KGB de l’information classée de bas niveau pour laquelle il a été grassement payé. C’est ainsi qu’a commencé sa carrière de traître, au cours de laquelle il a trahi « au moins 12 des meilleurs agents secrets travaillant pour les États-Unis depuis l’Union soviétique et le bloc soviétique au cours des années 1980. Tous ont été jetés et prison et la plupart ont subi la peine capitale1. » « Celui qui est fidèle en peu de choses est aussi fidèle dans ce qui est important, et celui qui est injuste en peu de choses est aussi injuste dans ce qui est important. » (Lc 16.10)
Des exemples bibliques Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève menaient une vie parfaite au sein d’un monde parfait. Dans une seule petite épreuve, Dieu leur interdit de manger du fruit d’un seul arbre du jardin. Autant que l’on sache, cet arbre n’avait rien de spécial ; c’était un arbre fruitier comme tant d’autres. Adam et Ève se dirent qu’en manger le fruit était sans importance. Mais nous connaissons tous les résultats de ce seul « petit » péché. Alors qu’il s’enfuyait du roi Saül, David ne fit que raconter un « petit » mensonge au prêtre Achimélec. Ce mensonge entraîna le massacre de 85 prêtres sur l’ordre de Saül. La ville entière de Nob passa également au fil de l’épée – femmes, enfants, bétail, tout – à cause du mensonge de David (1 S 22.6-19). Dans Les paraboles de Jésus, Ellen White commente : « On méconnaît généralement l’importance des petites choses parce qu’elles sont modestes, mais elles contribuent beaucoup à la discipline de la vie. Elles revêtent la plus haute valeur ; les sousestimer dans la formation du caractère serait une attitude des plus dangereuses. […] C’est seulement par la fidélité dans les petites choses que l’on apprend à s’acquitter scrupuleusement de responsabilités plus grandes2. » Ces petites choses que nous faisons chaque jour forment les habitudes, et les habitudes forment le caractère. Daniel et ses amis Dans Daniel 3 (LSG), nous voyons Schadrac, Méschac et Abed-Nego devant le roi Nebucadnetsar et la fournaise ardente. L’heure était venue de choisir de se prosterner devant le roi et de lui obéir, ou de rester fidèle à Dieu et d’être jeté dans la fournaise ardente. Qu’allaient-ils décider ? « Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée. » (Dn 3.17,18, LSG) Ils répondirent au roi directement et sans hésiter. Ils ne demandèrent pas à Nebucadnetsar un délai de réflexion. Ils n’avaient pas besoin de former un comité pour étudier la question afin de voir si le culte aux idoles était acceptable dans une telle situation. Leur réponse fut décisive : « Nous ne servirons pas tes dieux. » Comment devinrent-ils aussi déterminés à obéir à Dieu peu importe ce qu’il leur en coûterait ? Pour découvrir la réponse, revenons à Daniel 1, où l’histoire de la captivité d’Israël commence. C’était une pratique générale pour une nation conquérante d’emmener les jeunes captifs les plus brillants à la cour du roi pour qu’ils y apprennent la langue et la philosophie du royaume. Daniel
et ses amis faisaient parmi de cette élite-là (Dn 1.3,4). Pour des captifs israélites, les choses ne pouvaient, semble-t-il, tourner mieux. Leur pays venait juste de perdre la guerre, et maintenant, ils étaient au service du roi conquérant. J’imagine Daniel, Schadrac, Méschac et Abed-Nego se disant : Finalement, ce n’est pas trop mal, compte tenu des circonstances. Mais il y avait un problème : « Le roi leur assigna pour chaque jour une portion des mets de sa table et du vin dont il buvait, voulant les élever pendant trois années, au bout desquelles ils seraient au service du roi. » (Dn 1.5, LSG) C’était un moment décisif. Leurs parents leur avaient enseigné que leur corps était le temple du Saint-Esprit et qu’ils devaient en prendre particulièrement soin. Aussi, « une portion étant offerte aux idoles, tous les mets étaient consacrés à l’idolâtrie, et celui qui en usait était considéré comme offrant un hommage aux dieux babyloniens »3. Ellen White écrit : « Au début même de leur vie à la cour, ils eurent à subir une épreuve décisive »4. Gardons à l’esprit qu’elle parle d’une décision concernant le manger et le boire – ce que beaucoup considèrent comme de petites choses. Que se serait-il passé si Daniel et ses compagnons avaient mangé de ces aliments ? « Leur premier faux-pas les aurait conduits à en commettre d’autres, jusqu’à ce qu’enfin, perdant tout contact avec le ciel, ils aient été emportés par la tentation5. » Ainsi, Schadrac, Méschac et Abed-Nego restèrent fidèles à Dieu dans Daniel 3 parce qu’ils lui avaient été fidèles dans Daniel 1. Notre petite planète Il y a 6 000 ans, notre terre a été foudroyée par le péché. Qu’il aurait été facile pour Jésus de dire « Je n’ai pas besoin de cette planète-là » ! Mais il s’est bien gardé de le faire. Il est venu sur notre petite planète – parmi des milliards d’étoiles et d’autres planètes – pour nous sauver. Comme Jésus a été fidèle à notre planète petite entre toutes, Dieu l’a exalté et lui a remis le règne de l’univers. Soyons donc tous fidèles dans les petites choses ! Si nous le sommes, alors nous verrons Jésus revenir et entendrons les paroles suivantes : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » (Mt 25.21, LSG) n 1 www.nytimes.com/1994/07/31/magazine/why-i-spied-aldrich-ames.html?pagewanted=all. 2 Ellen
G. White, Les paraboles de Jésus, p. 309-310. Prophètes et rois, p. 367.
3 Idem., 4 Ibid.
5 Ibid., p. 368.
Caleb Ramos, 14 ans, a présenté cette méditation lors du sermon du sabbat à l’église adventiste de Meridian, en Idaho, aux États-Unis, le 12 novembre 2016. Juin 2017 | Adventist World
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C R O Y A N C E S
F O N D A M E N T A L E S
NUMÉRO 1
T
oute religion a des Écritures (du latin scriptura), c’est-àdire des textes que ses adhérents considèrent sacrés, ou centraux à leur tradition religieuse. L’islam a le Coran, le judaïsme, la Torah (l’Ancien Testament), le christianisme, la Bible. Les bouddhistes et les hindous ont de nombreuses Écritures, dont les Sutras et le Tripitaka (bouddhisme) et les Védas et la Bhagavadgita (hindouisme). Ces textes enseignent des vérités spirituelles, favorisent l’identité communautaire, et guident les individus dans des pratiques spirituelles. Les trois confessions monothéistes (christianisme, islam, judaïsme) croient que leurs textes sont la « Parole de Dieu » basée sur la révélation divine. Les chrétiens estiment, tout en respectant les autres religions, que la Bible est unique comparée aux Écritures des autres traditions religieuses pour les raisons suivantes. n La Bible est unique en son origine. À la différence du Coran, lequel a été rédigé par Mahomet, la Bible a été écrite par plus de 40 auteurs sur une période de 1 500 ans, en trois langues (hébreu, araméen, grec), sur trois continents (Afrique, Asie, Europe). Cependant, les auteurs, bien que traitant de centaines de sujets controversés, ont écrit avec une harmonie et une continuité insurpassées dans l’histoire humaine. F. F. Bruce, un érudit du Nouveau Testament, le résume fort bien : « Les écrivains eux-mêmes étaient un nombre hétérogène d’individus, non seulement séparés les uns les autres par des centaines d’années et des centaines de kilomètres, mais aussi reflétant des parcours de vie des plus divers. Rois, gardiens de troupeaux, soldats, législateurs, pêcheurs, hommes d’État, courtisans, prêtres, prophètes, un docteur de la loi faiseur de tente et un médecin d’origine païenne sont de leur nombre, sans parler de ceux dont nous ne savons rien si ce n’est les écrits qu’ils nous ont laissés. Ces écrits appartiennent à une grande variété de types littéraires – histoire, loi (civile, criminelle, éthique, rituelle, sanitaire), poésie religieuse, traités didactiques, poésie lyrique, parabole, allégorie, biographie, correspondance personnelle, mémoires et journaux intimes, sans compter les types prophétiques et apocalyptiques distinctement bibliques. Pour tout ça, la Bible n’est pas simplement une anthologie ; il existe une unité qui relie l’ensemble. Une anthologie est compilée par un anthologiste ; or, aucun anthologiste n’a compilé la Bible1. » Bien entendu, une telle unité est imputable au fait que « des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 P 1.21). n La Bible est unique dans sa distribution. La Bible est aussi le livre le plus traduit de l’histoire. À ce jour, la Bible tout entière a été traduite en plus de 530 langues, le Nouveau Testament en plus de 1 300 langues supplémentaires, et des parties de la Bible (habituellement l’un des Évangiles) en 1 000 langues supplémentaires, pour un total de plus de 2 800 langues.
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Gerhard Pfandl
La
Bible : un livre Les Écritures continuent de parler clairement à notre cœur
Aucun autre livre sacré ou profane ne lui vient à la cheville. Chaque année, des millions de Bibles sont distribuées dans le monde entier. Pourquoi la Bible reste-t-elle le livre le plus désiré dans le monde entier ? Parce que, selon Ellen White, les vérités qui y sont révélées sont « adaptées aux besoins de l’homme dans chaque circonstance et expérience de la vie »2. n La Bible a une histoire unique. En plus de son origine surnaturelle, la Bible a été préservée miraculeusement au fil des siècles. Bien que tous les manuscrits autographes des livres bibliques aient été perdus, nous avons aujourd’hui davantage de preuves manuscrites de la Bible que de tout autre livre ancien. Des centaines de manuscrits de l’Ancien Testament et environ 5 000 manuscrits grecs du Nouveau Testament se comparent favorablement avec le nombre très limité de manuscrits d’autres livres anciens. Par exemple, nous disposons d’environ 600 manuscrits de l’Iliade d’Homère, une dizaine de manuscrits de La guerre des Gaules de César, 20 manuscrits de L’histoire de Rome de Tite-Live, et deux par lesquels l’historien romain Tacite est connu3. « Aucun autre livre n’a jamais été l’objet d’un tel antagonisme que la Bible, écrit l’érudit Henry Morris. Tant dans les temps anciens que dans les temps modernes, rois et prêtres ont tenté désespérément de la détruire, et des intellectuels incrédules de la ridiculiser et de la réfuter. Un nombre incalculable d’exemplaires ont été brûlés et mutilés, et une armée de ses défenseurs
persécutés et tués. Mais ces attaques n’ont fait que la multiplier. Aujourd’hui, la Bible est lue et crue par davantage de gens dans davantage de nations et de langues que jamais auparavant4. » n La Bible renferme des prophéties uniques. Toutes les religions du monde incluent un certain type de prophéties. Dans l’hindouisme, le Seigneur Krishna a prédit un Âge d’or devant commencer 5 000 ans après son époque et durer 10 000 ans. Le bouddhisme prédit un Âge du mal dans lequel les êtres humains n’auront plus aucune religion vers laquelle se tourner pour y trouver du réconfort. L’islam a quelques prophéties spécifiques. Par exemple, « ils altéreront la création d’Allah » (Surah 4.119). Les musulmans croient que cette prophétie s’accomplit par le biais du génie génétique. La Bible est le seul livre contenant des prophéties détaillées concernant des nations et des villes païennes, Israël, et des individus spécifiques. Par exemple, dans Daniel 2, Dieu montra au roi Nebucadnetsar que trois autres puissances mondiales (médo-perse, grecque, romaine) succéderaient à son royaume, et qu’après la fin du quatrième royaume (Rome), de nombreuses nations rivaliseraient pour la suprématie, mais qu’aucune n’y arriverait jusqu’à ce que Dieu établisse son royaume éternel (le royaume représenté par la pierre) suite au retour du Christ. L’histoire a prouvé la précision de cette prophétie. Dieu promit à Abraham qu’il ferait de lui une grande nation (Gn 12.2), que ses descendants seraient affligés dans un pays étranger pendant 400 ans (Gn 15.13), mais que finalement, ils auraient leur propre pays au-delà de l’Égypte et du fleuve Euphrate (v. 18). Tout ceci s’est accompli pendant l’histoire d’Israël.
saintes Écritures Les
En ce qui concerne le royaume de Babylone, au 8e siècle, le prophète Ésaïe a prophétisé en ces termes : « Voici, j’excite contre eux les Mèdes […]. Et Babylone, l’ornement des royaumes, la fière parure des Chaldéens, sera comme Sodome et Gomorrhe, que Dieu détruisit. » (Es 13.17-19, LSG) À l’époque d’Ésaïe, les Mèdes étaient un peuple insignifiant, mais en 559 av. J.-C., Cyrus le Grand devint roi de perse. Neuf ans plus tard, il conquit les Mèdes, unifiant ainsi les royaumes des Mèdes et des Perses. Puis, en 539 av. J.-C., l’armée des Mèdes et des Perses conquit Babylone et la détruisit, tel que prédit par Ésaïe. Les prophéties messianiques prédirent que Jésus naîtrait d’une vierge (Es 7.14 ; Mt 1.18-25) à Bethléhem (Mi 5.2 ; Mt 2.1-6) ; qu’il serait précédé d’un messager (Es 40.3 ; Mt 3.1-3) ; qu’il ferait son entrée à Jérusalem sur un âne (Za 9.9 ; Mt 21.1-7) ; qu’il serait vendu pour 30 pièces d’argent (Za 11.12 ; Mt 26.14,15) ; et qu’il serait crucifié avec des brigands (Es 53.12 ; Mt 27.38). La Bible contient de nombreuses autres prophéties sur des nations, des villes, et des gens. Ces prophéties se sont littéralement accomplies dans l’histoire. Rien de tel ne se trouve dans aucune autre religion du monde. n La Bible a un message unique. Bien que traitant de nombreux sujets différents, la Bible proclame un message unique : le salut par la foi, contrairement au salut par les œuvres qu’enseignent toutes les autres religions. C’est le seul livre de l’Antiquité qui donne des réponses cohérentes aux questions D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Où allons-nous ? Par-dessus tout, son message révèle la miséricorde divine et les étapes que Dieu a prises pour nous procurer un remède à la ruine causée par le péché. Il s’agit du seul livre de l’Antiquité qui a la puissance de convaincre l’humanité de péché et de la conduire à celui qui peut l’en affranchir. Par conséquent, Ellen White écrit : « Le premier et le plus important devoir de tout être raisonnable, c’est d’apprendre par les Écritures ce qu’est la vérité ; c’est de marcher dans la lumière, et d’encourager ses semblables à faire de même5. » n 1 F. F. Bruce, The
Les saintes Écritures – l’Ancien et le Nouveau Testament – sont la Parole de Dieu écrite, communiquée par l’inspiration divine au moyen de saints hommes de Dieu qui ont parlé et écrit, poussés par le Saint-Esprit. Dans cette Parole, Dieu a confié à l’homme la connaissance nécessaire au salut. Les saintes Écritures constituent la révélation infaillible de sa volonté. Elles sont la norme du caractère, le critère de l’expérience, le fondement souverain des doctrines, et le récit digne de confiance des interventions de Dieu dans l’histoire. (Ps 119.105 ; Pr 30.5,6 ; Es 8.20 ; Jn 17.17 ; 1 Th 2.13 ; 2 Tm 3.16,17 ; He 4.12 ; 2 P 1.20,21)
Books and the Parchments, éd. rév., Marshall Pickering, Londres, 1991, p. 88. G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 28. Geisler et William E. Nix, A General Introduction to the Bible, Moody Press, Chicago, 1968, p. 285. 4 Henry M. Morris, Many Infallible Proofs, Creation-Life Publishers, San Diego, 1974, p. 15. 5 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 649. 2 Ellen
3 Norman
Gerhard Pfandl a pris sa retraite après avoir occupé le poste de directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique. Il habite à Burtonsville, au Maryland (États-Unis). Juin 2017 | Adventist World
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E N C O U V E RT U R E Dans le cadre de l’initiative mondiale « Implication totale des membres » (ITM), plusieurs pays européens se sont engagés dans un effort d’évangélisation concerté d’envergure en février et mars dernier. ITM vise à encourager autant de croyants adventistes que possible à participer à des activités d’évangélisation orientées vers la mission, dont l’évangélisation publique. Au départ, cet effort n’était planifié que pour la Roumanie. Mais l’esprit du projet a été contagieux à un point tel que peu après, sept autres pays européens l’ont également embrassé : l’Arménie, la Biélorussie, la Bulgarie, la Géorgie, la Moldavie, la Russie, et l’Ukraine. Ce mois-ci, la rubrique En couverture offre toute une gamme de perspectives se rapportant au projet lui-même ainsi qu’aux expériences de certains de ses participants. – Les éditeurs
U
n effort d’évangélisation révolutionnaire a surpassé les attentes en Roumanie et s’étendra dans d’autres parties de l’Europe, selon des dirigeants adventistes. Mario Brito, président de la Division intereuropéenne de l’Église adventiste – dont le territoire s’étend depuis la Roumanie jusqu’à l’Espagne – s’est dit enchanté de la première vague d’une campagne d’évangélisation qui s’est terminée le dernier week-end de février 2017 à plus
de 1 300 sites en Roumanie. Mario Brito : « La Roumanie est l’endroit idéal pour tester l’évangélisation. On dit, par rapport à la conduite automobile dans le sud de l’Italie, que « si on peut conduire là, on peut conduire n’importe où en Europe ». Le même principe s’applique à la Roumanie – un pays hautement sécularisé, tout comme une bonne partie de l’Europe, d’ailleurs. C’est ce qu’affirme Mario Brito, lequel a dirigé les réunions de l’un des sites de cette campagne. Les deux autres dirigeants de la Division intereuropéenne, soit Barna Magyarosi, secrétaire exécutif, et Norbert Zens, trésorier, ont également tenu des réunions. « J’ai la conviction profonde que ces efforts peuvent être répétés au sein d’autres cultures de notre division », a lancé Mario Brito à des dirigeants roumains et de l’Église mondiale au terme de la campagne en Roumanie. « Ce sera le commencement de quelque chose de plus grand encore. » C’est dans le cadre de l’Implication totale des membres (ITM) – une initiative de l’Église mondiale encourageant tous les membres d’église à découvrir des moyens de partager Jésus dans leurs collectivités – que cette campagne d’évangélisation s’est tenue en février et en mars à des milliers de sites dans huit pays de l’Europe de l’Est et de l’ancienne Union soviétique. Elle
INSPIRÉS PAR LA
constitue le point culminant de mois de prière, de cours de cuisine, de séminaires sur la santé, de distribution d’imprimés, et d’autres préparatifs. « Cette expérience a changé profondément la vie de nos membres d’église », a dit Michael Kaminskiy, président de la Division eurasienne, laquelle a organisé des centaines de réunions en Arménie, en Géorgie, en Moldavie, en Russie, et en Ukraine. « Les pasteurs vont maintenant chercher à étendre leur influence dans leurs collectivités et à présenter de nouveaux programmes qui mettent les talents des membres d’église à profit. » Dès que les chiffres seront connus, on publiera le nombre de personnes qui ont assisté aux réunions et demandé le baptême. La première cérémonie de baptême importante est prévue en juin. « Je ne sais combien de personnes se sont avancées pour le baptême : une, deux, cinq, sept, 15, 22, 30, 41, 53, ou plus, a rapporté Ștefan Tomoiagă, président de l’union roumaine. Mais je sais qu’une seule âme est si précieuse que le Père est satisfait du prix payé. Même si une seule personne s’était avancée, tous ces efforts auraient valu la peine. » Des milliers de baptêmes Selon des estimations, en Roumanie seulement, des milliers de personne seront baptisées.
Andrew McChesney,
ROUMANIE Mission adventiste
Des dirigeants de l’Église promeuvent l’« Implication totale des membres » à travers l’Europe
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Il a fallu des mois de préparation pour la campagne d’évangélisation qui s’est déroulée à des dizaines d’endroits. Suite aux séminaires sur la santé, aux activités de service communautaire, et aux invitations personnelles, des gens de divers milieux sociaux ont assisté à la campagne.
B O G D A N
N E A C S U
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Des étudiants adventistes d’un bout à l’autre de la région se sont chargés du volet musical de la campagne. Duane McKey, superviseur d’ITM pour l’Église mondiale, a dit qu’un président de fédération roumain l’a informé que sa fédération baptise habituellement de 150 à 200 personnes par année, mais qu’en 2017, elle en baptisera 1 000 ! « Jamais nous n’aurions cru que ceci se produirait, a dit ce président à Duane McKey. Nous sommes maintenant témoins d’un réveil en Roumanie que nous n’avons pas vu depuis les années 1990. » La Roumanie compte environ 65 000 membres d’église – le plus grand effectif adventiste de tous les pays d’Europe. Quelle a été la clé du succès de cette campagne ? L’œuvre du Saint-Esprit à travers des laïcs et des pasteurs travaillant de concert, a dit Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste. Lui-même a prêché à Floresti, et 55 personnes y ont demandé le baptême. Ted Wilson : « Nous avons vu l’Esprit de Dieu agir de façon absolument remarquable. Les membres d’église se sont tellement impliqués ! Ils débordent d’enthousiasme, car ils ont vu de nombreuses personnes venir au pied de la croix et demander le baptême. » Le pasteur Wilson s’est dit ravi de constater que la Division intereuropéenne a l’intention d’étendre cette initiative audelà de la Roumanie. « Personnellement, a-t-il lancé, j’espère que la Roumanie et les autres pays impliqués dans les efforts d’évangélisation d’ITM serviront de catalyseurs aux laïcs adventistes du reste de l’Europe pour qu’ils disent : “Vous savez, nous pouvons, nous aussi, tenir une telle campagne dans notre pays”. Une adaptation sera sans doute nécessaire ; mais le
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but, c’est que chacun fasse quelque chose pour Jésus et partage le merveilleux message adventiste de façon très active. » Selon Duane McKey, l’implication des membres et l’engagement de multiples entités de l’Église en Roumanie ont fait une énorme différence. La Radio adventiste mondiale (AWR), par exemple, a présenté les réunions lors de ses émissions locales, incitant ainsi les auditeurs à se rendre aux églises adventistes pour en découvrir davantage, a expliqué Duane McKey, président d’AWR depuis peu. « Nous avons appris que des chauffeurs du transport en commun se branchaient sur AWR dans leur autobus. Il en est résulté que des dizaines d’usagers sont venus à nos réunions et ont demandé le baptême ! » « Je les ai tous serrés dans mes bras » Les évangélistes invités – tant les pasteurs que les laïcs – ont parlé de la campagne avec enthousiasme. « Mon cœur déborde de joie », s’est écriée Gina Wahlen, une employée de la Conférence générale, après que 41 ados aient répondu à son appel au baptême à l’Institut adventiste de théologie de Bucarest – une école secondaire d’environ 400 étudiants. « Je les ai tous serrés dans mes bras », a-t-elle écrit dans un courriel aux quelques 130 employés de la Conférence générale qui ont prêché en Roumanie. Bruce Parrish, un employé de la prison à la retraite habitant en Californie, aux États-Unis, a dirigé les réunions dans une prison roumaine. Environ 50 prisonniers y ont assisté. Au terme de la
campagne, six d’entre eux ont demandé le baptême. Derek Morris est président de Hope Channel – une propriété de l’Église adventiste. Il a décrit le réveil qui s’est produit à l’église Invingatori, à Bucarest, où il prêchait : « Stefan étudie à une université à Bucarest. Son pays d’origine est la Moldavie (un pays voisin), mais Dieu avait une bénédiction spéciale pour lui en Roumanie. À la réunion du vendredi soir, il a demandé le baptême. » Dans les coulisses, Derek a demandé à Roxana, une violoniste qui avait joué à maintes reprises lors de ses réunions, si elle était baptisée. Elle a répondu : « Non. Mais Dieu a vraiment touché mon cœur pendant cette campagne. » « Il ne me restait qu’à lui lancer l’invitation ! s’est exclamé Derek. Roxana prévoit se faire baptiser cet été. » Vlad Gadea, un garçon de 8 ans, a rempli une carte de baptême. « Il a demandé de se faire baptiser le 24 mars 2024, a raconté Derek. C’est ce qu’on appelle planifier à l’avance ! Je l’ai encouragé à remettre entièrement sa vie à Jésus. » Au grand bonheur du pasteur de l’église Invingatori, 16 personnes ont demandé le baptême, et trois autres, à être baptisées de nouveau. Derek Morris : « Claudiu Goran, notre pasteur, a admis ouvertement : “Je ne m’attendais pas à un tel résultat. C’est extraordinaire ! Notre église est en train de renaître. » Dieu œuvre de façons miraculeuses, n’est-ce pas ? « Il y a de la joie lorsque nous nous joignons à lui dans la moisson des âmes », a ajouté Derek. « N’est-ce pas là le témoignage consigné dans Luc 10, après que les 70 disciples soient revenus de leur première aventure missionnaire ? “Les soixante-dix revinrent avec joie”, nous dit Luc. « C’est donc transformé que je rentre à la maison, aux États-Unis. L’implication active dans l’évangélisation transforme réellement notre cœur ! » n
Andrew McChesney est
rédacteur en chef de Mission, la publication trimestrielle de Mission adventiste.
Volodymyr Grinchenko – Ukraine : Près de la zone de guerre de Severodonetsk, en Ukraine, des adventistes de l’endroit ont répondu non seulement aux besoins spirituels et émotionnels des gens, mais aussi à leurs besoins physiques. Des colis alimentaires, des soins médicaux, des massages, et bien d’autres choses ont été une réelle bénédiction pour de nombreuses familles de la collectivité.
DISENT
CE QU’ILS EN
Des orateurs d’ ITM partagent leurs expériences RUSSIE
BIÉLORUSSIE
UKRAINE
Artur and Galina Stele – Moldavie : Le besoin d’une communion constante avec le Seigneur et de prières personnelles incessantes est devenu encore plus évident et important pour nous.
MOLDAVIE GÉORGIE ROUMANIE
ARMENIA
Ron Hoffecker – Moldavie : Nous avons tous été bénis et motivés de ramener l’esprit missionnaire à nos églises.
BULGARIE
Joel Gladstone (12 ans) – Roumanie : Je n’ai pas eu le trac. Et je recommencerais !
Gina Wahlen – Roumanie : Mon expérience en Roumanie m’a enseigné à être courageuse pour Jésus. J’ai découvert la véracité de la promesse suivante : « Tout ce qu’il ordonne, il le donne. »
RUSSIE
BIÉLORUSSIE
UKRAINE
Derek Morris – Roumanie : Le pasteur de l’église de Bucarest où nos réunions se tenaient a dit : « Je ne m’attendais pas à un tel résultat. C’est extraordinaire ! Notre église est en train de renaître. »
MOLDAVIE
ROUMANIE Gabriel Constantinescu – Roumanie : Au terme de la campagne, beaucoup ont déclaré avec soulagement qu’ils comprenaient enfin les piliers de la foi, lesquels s’enracinent dans une relation avec Dieu.
BULGARIE
Sue Hinkle : Ça a été formidable de voir notre équipe témoigner auprès des membres du personnel de l’hôtel tout le long de notre séjour ! Nous avons fait une collecte et acheté Vers Jésus pour chacun des 25 employés de l’hôtel. Les membres de l’équipe d’ITM ont ensuite autographié les exemplaires et ont glissé 100 leu (approximativement 25 dollars US) dans chacun d’eux avant de les emballer. Le vendredi précédant notre départ, des arrangements ont été faits pour réunir le maximum d’employés pour que nous leur témoignions notre reconnaissance et notre appréciation. Plusieurs d’entre eux ont été émus, et certains ont dit : « Aucun autre groupe ne nous a traités de la sorte ! Nous aimerions tant que vous restiez ! » Avant de quitter l’hôtel, nous avons aperçu plusieurs employés en train de lire Vers Jésus.
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UN
POÊLE À BOIS FUMANT ET LA FLAMME DE L’ESPRIT Deux amies racontent leur première expérience d’évangélistes en Roumanie
Ce numéro de Adventist World présente une couverture étendue de la campagne d’évangélisation concertée qui s’est tenue en Roumanie et en Europe de l’Est. Marcos Paseggi, correspondant en chef, s’est entretenu par chat avec Lori Yingling, directrice des ressources humaines, et Lori Williams, sa directrice adjointe, au siège de l’Église mondiale au Maryland (États-Unis). En février dernier, les deux femmes se sont envolées pour la Roumanie à titre de prédicatrices invitées. Pour elles, c’était une première ! Lori Yingling a prêché à l’église Gabor, une petite congrégation de Bucarest, capitale du pays. Quant à Lori Williams, elle a prêché dans la ville agricole de Radovanu, à environ une heure au sud de Bucarest. – Les éditeurs
Parlez-nous un peu de la façon dont cette aventure a commencé. Qu’est-ce qui vous a amenées à prendre la décision de vous impliquer dans la campagne d’évangélisation en Roumanie ? Lori Williams : Ça faisait un certain temps que je songeais à faire un voyage missionnaire. Lorsque cette campagne a été annoncée, j’ai prié à ce sujet, et je me suis sentie poussée à y aller. Lori Yingling : Après avoir écouté les rapports de la campagne d’évangélisation qui s’est tenue au Rwanda il y a un an, j’ai eu l’impression que le Seigneur me faisait un clin d’œil. Cette impression ne m’a jamais quittée jusqu’à ce que j’annonce que j’étais partante. Et elle s’est prolongée même après, sinon, j’aurais pu faire marche arrière ! Vous êtes-vous senties soutenues dans votre décision ? Comment votre famille et vos collègues y ont-ils réagi ? Lori Williams : Ma décision a suscité des réactions mixtes, je dirais. Un grand soutien de la part de certains, de l’inquié-
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tude chez d’autres. Quelques-uns n’arrivaient tout simplement pas à croire que je me lancerais dans une telle aventure. Lori Yingling : J’ai eu de la chance. Mes proches m’ont beaucoup encouragée. Ils n’ont cessé de me dire que j’en étais capable même si pensais le contraire. Partir loin de la famille, des amis, et du travail pendant près de trois semaines était un engagement énorme non seulement pour moi, mais aussi pour ceux qui n’y allaient pas. Après tout, la vie à la maison devait continuer !
Avant ou pendant la campagne, avez-vous eu la frousse ? Lori Williams : À l’approche du départ, je me suis sentie extrêmement nerveuse à l’idée de prêcher. Je me disais : Je ne suis pas une prédicatrice. Et même pendant la campagne, j’ai douté plusieurs jours de ma décision. Heureusement, Dieu m’a encouragée en me disant par sa Parole (2 Tm 1.7 ; 4.17) qu’il était là, à mes côtés. Il m’a énormément aidée.
Dans le feu de l’action, par qui et de quelles manières vous êtes-vous senties soutenues ? Lori Williams : Les gens du groupe qui logeaient au même motel que moi m’ont été d’un grand soutien. Tous les matins, nous prenions le temps d’analyser la réunion précédente et de prier ensemble. À un niveau plus personnel, Lori Yingling est devenue mon plus grand soutien. Elle a été mon organe de réflexion, ma partenaire de prière, et m’a encouragée à continuer. Il y a aussi Megan, ma fille. Bien qu’étant à la maison, Megan a été une meneuse extraordinaire – elle a demandé à tous ses amis et ses collègues de prier pour moi ! Lori Yingling : Ce n’était pas facile d’être en Roumanie. Mais j’étais accompagnée d’une collègue proche. Nous avons passé beaucoup de temps à prier et à discuter. Nous nous encouragions mutuellement quand l’une de nous était découragée. Lorsque certains jours, après s’être senti poussé à relever le défi, on se demande ce que l’on fait ici, on commence à douter de sa propre valeur. C’est à ces moments-là que le soutien des autres présentateurs n’a pas de prix. Ceci dit, racontez-nous un moment heureux et gratifiant dont vous avez fait l’expérience. Lori Williams : Au moment des appels, le pasteur et moi avons travaillé en P H O T O S
:
E VA N
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tandem. Je faisais l’appel à partir des notes du sermon ; dès que j’avais terminé, il le complétait. Après notre premier appel, quatre personnes se sont avancées. C’était prenant ! À notre dernière réunion, nous avons eu un service de vêpres agrémenté de beaucoup de musique. J’ai eu l’occasion de chanter avec le pasteur quelques strophes d’un cantique en anglais. Ensuite, toute la congrégation a repris le même cantique en roumain. Ça a été très émouvant. Lori Yingling : Un moment heureux ? Il y en a eu beaucoup ! À la dernière réunion, beaucoup de membres se sont levés et ont partagé ce que la campagne avait signifié pour eux et combien ils en avaient été bénis. C’était absolument incroyable ! Un homme a dit à quel point les réunions l’ont aidé ainsi que sa femme, et sont venues à la rescousse de leur mariage. Tous ces commentaires ont été une telle bénédiction pour moi ! Ils ont renforcé ma conviction que j’ai été bénie davantage que ceux qui ont assisté aux réunions.
Avez-vous éprouvé un moment difficile pendant cette campagne ? Lori Williams : Absolument. L’église étant très loin du motel, je devais partir tous les jours à 15 heures pour une réunion commençant à 17 heures. Je n’avais pas suffisamment de temps pour préparer mes sermons – surtout depuis que nous avions des réunions tous les matins. Par conséquent, certains jours, je me suis
sentie hyper-stressée. La toute première soirée, le projecteur a fait des siennes. Quand le problème a été finalement réglé, ça a été au tour de la télécommande de ne pas fonctionner. Vous pouvez imaginer combien ce problème – en plus de ma nervosité – a rendu ma première réunion difficile… Lori Yingling : Je pense que le diable fait du temps supplémentaire quand on décide d’être partant pour Christ. Au cours de cette campagne, il y a eu des épisodes de maladie, des jours de découragement, et même un accident de voiture. L’ennemi a tenté à peu près n’importe quoi pour m’empêcher de parler. Un soir, notre salle de réunion était remplie de la fumée du poêle à bois, et il n’y avait pas de chauffage du tout dans notre salle de culte. Mais Dieu l’a emporté chaque fois. À travers mes larmes et mes entretiens avec lui, j’ai reçu la force d’aller jusqu’au bout.
Dans l’ensemble, qu’est-ce qui, dans cette initiative, vous a le plus impressionnées ? Lori Williams : Le travail d’équipe, le soutien de la part de nos collègues, et la merveilleuse façon dont on nous a traitées pendant notre séjour. Les gens se sont donné du mal pour être sûrs que l’on s’occupe bien de nous. Lori Yingling : Ce qui m’a le plus impressionné, c’est le succès de la cam-
pagne ! On ne cessait de nous dire que ce type d’évangélisation ne fonctionnerait pas en Europe, que les gens ne viendraient pas, mais ça a été tout le contraire ! Les gens ont soif du message de Dieu. Ils veulent quelque chose de plus profond que ce que la société a à offrir.
De quelles façons votre vie a-t-elle changé après cette expérience, si, bien entendu, vous avez remarqué quelque changement ? Lori Williams : Il est devenu clair pour moi que je ne peux rien faire sans Dieu. Comme j’étais tellement en dehors de ma zone de confort, j’ai appris à lui faire plus pleinement confiance. Je crois que cette expérience m’a enseigné à m’abandonner complètement à Dieu, car maintenant, je sens que je dépends davantage de lui. Lori Yingling : Cette immersion en évangélisation pendant près de trois semaines a de quoi transformer ! Elle a changé radicalement ma perspective par rapport aux petites choses qu’on a l’habitude de trouver tellement importantes ou absorbantes. Ces choses occupent maintenant la place qui leur revient. Je ressens, plus que jamais, un grand contentement, un grand bonheur avec Dieu. Quelqu’un à l’église m’a dit que je rayonnais. J’espère rayonner à tout jamais – parce que c’est la flamme du Saint-Esprit qui m’a transformée dans cette petite salle de réunion d’un centre industriel de Bucarest. n
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UNE NOUVELLE PERSPECTIVE DE
L’ÉVANGÉLISATION
Ovidiu Radulescu, pasteur de la Fédération Arkansas-Louisiane, aux États-Unis
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l y a 18 ans, j’ai quitté la Roumanie pour m’établir aux États-Unis. Je suis venu avec une carte verte en poche et une mission à l’esprit : transformer ce qui serait mon nouveau pays. Mais au bout du compte, c’est moi qui ai été transformé ! En février dernier, je suis retourné en Roumanie avec, de nouveau, une mission : transformer mon pays d’origine. J’étais au nombre des centaines de membres laïques, pasteurs, et dirigeants de l’Église venant y prêcher l’Évangile. Eh bien, de nouveau, j’ai été transformé ! Cette fois, je suis retourné aux États-Unis avec une nouvelle vision de l’évangélisation. En Roumanie, on m’a confié le mandat de tenir les réunions à la congrégation adventiste de Bucarest-Ghencea. Ce groupe de croyants – le plus petit et le plus jeune au cœur de la capitale roumaine – ne comptait que 19 membres. Et cependant, de 30 à 35 personnes ont assisté tous les soirs au séminaire Révélation de l’espoir : grecs orthodoxes, agnostiques, Juifs messianiques, athées, même. Vers la fin de la campagne, sept d’entre eux étaient prêts à recevoir le baptême. Voilà qui était surprenant ! Pour être franc, j’étais un peu sceptique au début. Bucarest est devenue une ville extrêmement cosmopolite. Et je me retrouvais là – moi, petit prédicateur de campagne, parmi de nombreux dirigeants de l’Église et de pasteurs chevronnés et articulés qui tenaient, eux aussi, des réunions dans de nombreux autres endroits de la ville… Comment arriverais-je à être efficace ? J’étais également sceptique quant aux
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méthodes et au matériel employés. En effet, on demandait aux orateurs d’utiliser, dans le même ordre, le même matériel et les mêmes diapositives PowerPoint. Et je me suis dit : La Roumanie est un pays à la population éduquée et sophistiquée ! Nous devrions utiliser de nouvelles méthodes conformes à la technologie du 21e siècle, et y aller d’une stratégie unique pour aborder sa mentalité postmoderne. De toute évidence, j’avais tort ! Dans mes premières évaluations, j’ai oublié le facteur numéro un pour une campagne d’évangélisation efficace : pas un Mac Book Pro, un projecteur HD, un nom célèbre, un visage populaire de la télévision adventiste, une voix profonde de baryton sur les ondes de la Radio adventiste. Ce facteur manquant, c’est le SaintEsprit ! Sans lui, aucun cœur ne peut être impressionné, aucune âme, touchée. Sans lui, personne ne peut décider d’être enseveli avec Christ dans les eaux du baptême – personne. Jamais. Soudain, j’ai considéré ce facteur souvent oublié tandis que je réfléchissais aux innombrables professionnels dans le ministère qui font des pieds et des mains pour trouver la formule magique de l’évangélisation, essayant de se réinventer pour être plus efficaces dans l’entreprise – science et art – qui consiste à gagner des âmes. Question d’être juste, je dois dire que le monde – y compris la Roumanie – a changé. Il est clair que ce qu’on accomplissait avec succès aux États-Unis des années auparavant semble, de nos jours, plus difficile à reproduire dans certains contextes. À cette époque, on attirait, au moyen des bêtes fascinantes de l’Apocalypse imprimées sur des bannières, ou, plus récemment, sur des prospectus distribués dans toutes les boîtes aux lettres, des foules dans de
grandes tentes plantées dans des villes et des villages d’un bout à l’autre du pays. Les dirigeants de l’Église roumaine eux-mêmes paraissent nostalgiques lorsqu’ils songent à l’époque succédant immédiatement à la chute du communisme. En ce temps-là, les églises étaient pleines à craquer. L’enthousiasme pour l’évangélisation publique grimpait en flèche. Bien que l’Union roumaine soit en tête de liste en termes d’effectif au sein de la Division intereuropéenne, sa croissance a ralenti. C’est ce qui rend les dirigeants impatients d’essayer de nouvelles méthodes qui, espèrent-ils, susciteront une croissance comme celle d’alors. Mais revenons à la petite congrégation de Ghencea. Des mois avant mon arrivée, le pasteur local Gabriel Dinca a amené ses membres à faire un travail préparatoire sur le terrain : séminaires sur la santé et la nutrition, exercice dans les parcs avec les résidants de la collectivité, échange de livres, coups de fil et visites à des voisins et à des collègues de travail. Bref, ils se sont mêlés à leurs semblables selon la seule méthode prouvée et brevetée par Jésus lui-même. Toutes ces activités ont créé un important réseau d’amis et de connaissances. Ainsi, bien avant mon arrivée, le SaintEsprit œuvrait déjà dans la vie de ces 19 membres ! Sous son influence, j’ai prêché les vérités bibliques irréfutables à l’aide des Écritures et des diapositives PowerPoint. J’ai aussi raconté des histoires personnelles de ma vie et la façon dont Jésus m’a sauvé de moi-même. J’ai appris le nom des visiteurs. J’ai écouté leurs histoires. J’ai prié pour eux matin et soir. En dépit des défis de la société moderne, ils sont venus aux réunions, et finalement, se sont avancés dans l’allée pour déclarer ce qui était maintenant leur : le don gratuit du salut en Jésus-Christ. Bien que le monde ait changé, toutes ces choses se sont produites parce que le SaintEsprit, lui, n’a pas changé. C’est, à coup sûr, la leçon la plus importante que j’ai apprise. Au terme de la campagne, le royaume des cieux s’est agrandi de sept noms : Ioana, Alexandra, Lucian, Mariela, Mariana, Pandele, et Mihai. Personne n’a pu s’attribuer le mérite de ces conversions. Cependant, grâce à l’œuvre du Saint-Esprit, chacun de nous a joué un rôle pour amener ces précieuses âmes à Christ. C’est ce que j’appelle de l’évangélisation ! n
arche surchargée ? Une
L
’histoire du Déluge universel – auquel Noé et sa famille ont survécu grâce à l’arche qu’ils ont construite selon les instructions divines – nous est, pour la plupart, familière. Une question relative à cette histoire revient couramment : comment l’arche aurait-elle pu contenir tous les différents animaux que nous voyons aujourd’hui ? Bien qu’une liste des animaux qui se trouvaient dans l’arche n’existe pas, nous disposons néanmoins d’une information pouvant nous aider à aborder cette question.
Comptons Les espèces vivantes nommées se chiffrent à plus de 1 million, et le nombre de celles qui doivent encore l’être lui est, pense-t-on, supérieur. Selon une estimation récente1, on compte entre 2 et 8 millions d’espèces vivantes – un chiffre sur lequel on ne s’entend généralement pas2. Comment toutes ces espèces auraient-elles pu tenir dans l’arche ? Elles ne le pouvaient pas, et ne le devaient pas. Le bon sens nous dit que les créatures marines ne pouvaient survivre dans un bateau, et que de toute façon, elles n’en auraient pas besoin puisqu’elles ont été créées pour vivre dans l’eau. Une lecture attentive du texte biblique révèle le même point. Les animaux à bord de l’arche étaient ceux qui avaient souffle de vie dans les narines et vivaient sur la terre ferme (Gn 7.22). Cette description ne convient que pour les vertébrés terrestres – les mammifères, les oiseaux, les reptiles, et sans doute, certains amphibiens. Le nombre des espèces vivantes des vertébrés terrestres n’est que d’environ 25 000. Reste quand même que de façon réaliste, ce chiffre peut dépasser la capacité d’accueil de l’arche. La puissance de l’adaptation La science peut nous aider à résoudre ce problème. Des preuves tant circonstancielles qu’expérimentales montrent que les organismes vivants s’adaptent aux conditions environnementales, et que ce processus peut produire différentes espèces dans différents habitats. Un seul type d’animal préservé dans l’arche pourrait produire plusieurs espèces localisées tandis qu’il se dispersait sur toute la terre après le Déluge. Ainsi, une famille entière d’espèces parentes pouvait se former. De nombreux créationnistes présument qu’un tel groupe d’espèces pourrait souvent être représenté par une famille scientifiquement classée. Prenons, par exemple, la famille des chiens (les
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S C I E N C E
L. James Gibson
canidés), laquelle comprend des espèces localisées d’un bout à l’autre du monde. L’arche pouvait-elle accueillir deux individus (davantage pour les animaux purs) de chaque classification vivante ? Le nombre de familles des vertébrés terrestres vivants est d’environ 320. La classification scientifique n’étant pas une science précise, les experts ne s’entendent pas sur le nombre de familles qu’ils reconnaissent. Par conséquent, ils utilisent parfois des chiffres différents. Notre chiffre estimé de 320 familles vivant sur la terre inclut environ 120 familles de mammifères, 160 familles d’oiseaux, et 40 familles de reptiles terrestres. Autant d’animaux pouvaient-ils être logés dans l’arche ? Différents créationnistes se sont penchés sur le nombre d’animaux que l’arche pourrait contenir. Selon une estimation, on parle de 16 000 animaux, y compris la nourriture et l’eau3. Ce serait suffisant pour loger 50 animaux de chacune des familles vivantes des vertébrés terrestres. Nous avons là une grande marge de manœuvre pour les incertitudes en matière de classification, pour l’extension de la spéciation tandis que les animaux se dispersaient après le Déluge, et pour la possibilité d’extinction de certains types après le Déluge. Bien que de nombreuses questions relatives au Déluge biblique nous laissent perplexes, la capacité d’accueil de l’arche ne doit pas nous préoccuper. Les ancêtres des vertébrés terrestres vivant aujourd’hui disposaient d’un espace largement suffisant. La question portant sur la capacité d’accueil de l’arche illustre combien une lecture attentive de la Bible et une compréhension compétente de la science s’associent de façon cohérente et propre à consolider la foi. n 1 M. J. Costello et coll., « Can We Name Earth’s Species Before They Go Extinct? », Science 339, 2013, p. 413-416. 2 M. J. Caley, R. Fisher, et K. Mengersen, « Global Species Richness Estimates Have Not Converged », Trends in Ecology and Evolution 29, avril 2014, p. 187, 188. 3 J. Woodmorappe, Noah’s Ark: A Feasibility Study, Institute for Creation Research, Dallas, 1996.
L. James Gibson, titulaire d’un doctorat, est directeur de l’Institut de recherche Geoscience de la Conférence générale des adventistes du septième jour.
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’année 2017 marque le 125e anniversaire du livre Steps to Christ (Vers Jésus). Cette année, on encourage de nouveau tous les adventistes à lire et à partager ce livre édifiant. Dans son article du centième anniversaire de Steps to Christ rédigé en 1992, Tim Poirier, directeur adjoint du Ellen G. White Estate, a brossé l’historique du livre et observé que « chaque nouvelle lecture nous réserve la découverte de vérités profondes »1. James Nix, directeur du White Estate, a publié pour sa part un article dans lequel il dit que les « nombreux choix de citations » sont l’une des raisons de la popularité incessante de ce livre2. Les deux articles offrent une histoire complémentaire, riche et intéressante de Steps to Christ. De nombreuses autres ressources connexes sont disponibles sur le site Web du White Estate : EllenWhite. org/content/article/125-years-steps-christ. Les thèmes du livre, soigneusement tissés à travers ses chapitres, constituent une autre mine d’or spirituelle. Quiconque désire entreprendre ce parcours de découverte bénéficiera d’une meilleure compréhension de l’ensemble du tableau grâce à plusieurs lectures. En effet, après avoir lu Vers Jésus quelques fois, on découvre certains thèmes clés. Jetons un coup d’œil sur les thèmes suivants, à titre d’exemple : l’étude de la Bible, la prière, et le service.
L’étude de la Bible Ellen White aborde l’étude de la Bible dans de nombreuses sections du livre. Un échantillon de ces citations montre comment elle présente ce thème. Nous devrions, écrit-elle, « [étudier] la Parole de Dieu avec prière » (p. 54)3. Après avoir cité des passages bibliques qui se focalisent sur l’importance des Écritures, tels que Jean 5.39 et Jean 1.3, elle déclare : « Si vous voulez apprendre à connaître le Sauveur, étudiez les saintes Écritures. » (p. 134) Pour elle, le thème central de notre étude de la Bible, c’est le « thème de la rédemption » (p. 135). Insistant également sur l’importance d’une étude indépendante de la Bible, Ellen White nous donne la mise en
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L’ E S P R I T
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P R O P H É T I E
garde suivante : « En ce qui concerne les enseignements des saintes Écritures, ne nous fions pas à l’opinion d’un homme. Étudions la Parole de Dieu pour nousmêmes. » (p. 136) Elle propose une méthode pratique pour étudier la Bible. Voici sa recommandation : « On ne tire que peu de
bien d’une lecture hâtive. On peut lire la Bible tout entière sans en apercevoir les beautés et sans en comprendre la signification profonde, qui reste cachée au lecteur superficiel. » (p. 137) Et elle suggère une approche plus bénéfique encore : « Un passage étudié et médité jusqu’à ce qu’on en ait bien
Michael Sokupa
Vers Jésus :
une mine d’or à exploiter Un classique des disciplines spirituelles édifie encore et toujours
Après avoir lu Vers Jésus quelques fois, on découvre certains thèmes clés. saisi la signification et les rapports avec le plan du salut vaut mieux que la lecture de plusieurs chapitres, faite sans but arrêté et sans qu’on en ait tiré aucun enseignement positif. » (p. 137) La servante du Seigneur encourage une étude constante de la Bible : « Ayez toujours votre Bible avec vous. Lisez-la chaque fois que vous en avez l’occasion ; gravez-en les passages dans votre mémoire. Tout en marchant dans la rue, vous pouvez en lire un verset, le méditer et le fixer ainsi dans votre esprit. » (p. 137, 138) On trouve de nombreuses autres déclarations et discussions au sujet de l’étude de la Bible. La prière Dans Vers Jésus, Ellen White nous donne la définition suivante de la prière : « Prier, c’est ouvrir à Dieu son cœur comme on le ferait à son plus intime ami. » (p. 142) Elle souligne le fait que « durant sa vie terrestre, Jésus enseigna à ses disciples de quelle manière ils devaient prier. […] L’assurance qu’il leur donna de l’exaucement de leurs prières, il nous la donne aussi. » (p. 142) Elle exprime notre besoin de prier en donnant l’exemple de la vie de prière du Christ : « Si le Sauveur des hommes, le Fils de Dieu, éprouvait le besoin de la prière, à combien plus forte raison ne devrions-nous pas, faibles, pécheurs et mortels, sentir la nécessité de prier sans cesse et avec ferveur ! » (p. 142) Un peu plus loin, elle présente la
CÉLÉBRER LES ANS DE VERS
« règle d’or » de la prière : « Si nous voulons que nos prières soient exaucées, nous devons pardonner aux autres de la même manière et aussi pleinement que nous nous attendons à être pardonnés. » (p. 148) Elle cite plusieurs textes des Écritures encourageant la persévérance dans la prière : Romains 12.12 ; Colossiens 4.2 ; 1 Pierre 4.7 ; Jude 20, 21. Saisissez cette magnifique imagerie expliquant un concept difficile à saisir : « La prière constante est une union ininterrompue de l’âme avec le Seigneur, de sorte que la vie de Dieu nous est communiquée, et que de notre vie rejaillissent vers lui la pureté et la sainteté. » (p. 149) Après avoir encouragé les lecteurs à déposer leurs difficultés « aux pieds de Jésus » (p. 182), Ellen White partage un principe important : « Prenez pour règle de ne jamais proférer une seule parole de doute ou de découragement. En faisant part de votre espérance et de votre confiance, vous pouvez embellir la vie de vos semblables et soutenir leurs efforts. » (p. 182) À vous de découvrir davantage de ces joyaux sur le thème de la prière ! Le service Ellen White donne de la vie de service la description suivante : « C’est par la foi que vous êtes devenu la propriété du Christ ; c’est encore par la foi que vous devez croître en lui, – en donnant et en prenant. Vous devez tout donner :
Découvrir Vers
votre cœur, votre volonté, votre service » (p. 108). Cette vie de consécration est aussi exprimée en termes d’engagement quotidien à servir Dieu : « Consacrezvous à Dieu dès le matin ; que ce soit là votre premier soin. Votre prière doit être : “Prends-moi, ô Dieu, comme ta propriété exclusive. Je dépose tous mes plans à tes pieds. Emploie-moi aujourd’hui à ton service. » (p. 108) Nous jouons tous un rôle dans l’œuvre du Seigneur : « Plusieurs s’excusent de ne pas faire valoir leurs dons au service du Christ en alléguant que d’autres possèdent des avantages supérieurs et des dons plus brillants. […] Quand le Maître de la maison appela ses serviteurs, il assigna à chacun sa tâche. » (p. 126) Dans ce contexte, le service peut impliquer de représenter le Christ : « Les chrétiens sont comme des phares placés sur le chemin du ciel. Ils doivent réfléchir sur le monde la lumière qu’ils reçoivent de Jésus-Christ. Leur vie et leur caractère devraient être tels que d’autres puissent obtenir par eux une juste conception du Sauveur et de son service. » (p. 176) Ce thème se retrouve dans plusieurs chapitres du livre et souligne l’importance du service dans la vie d’un chrétien. Ces trois thèmes fournissent un kit d’outils spirituels utiles dans notre cheminement chrétien. Par conséquent, lisez, découvrez, et glanez davantage dans le livre Vers Jésus – surtout au cours de cette année anniversaire ! n 1 Tim Poirier, « A Century of Steps », Adventist Review, 14 mai 1992, p. 14. 2 James Nix, « Vers Jésus : bientôt 125 ans », Adventist World, novembre 2016, p. 24. 3 Ellen G. White, Vers Jésus.
Jésus
On peut lire Vers Jésus en ligne dans plus de 10 langues ! Sur le site EGWwritings.org, cliquez en haut, à droite, sur le drapeau français. Ensuite, tapez Vers Jésus dans la boîte de dialogue. Bonne lecture !
Michael Sokupa est
directeur adjoint du Ellen G. White Estate.
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L A
B I B L E
R É P O N D
Les prophéties relatives Lorsque je lis les prophètes de l’Ancien Testament, je m’étonne de la somme de références se rapportant au jugement, au châtiment, et à la destruction. À quoi tout cela rime-t-il ?
au
jugement
Les prophéties relatives au jugement sont exprimées en termes des plus musclés : « Voici, j’en veux à toi [Jérusalem] […] C’est pourquoi des pères mangeront leurs enfants au milieu de toi […] ; j’exercerai mes jugements contre toi » (Ez 5.8-10, LSG) ; « Je porterai la main contre eux en détruisant leurs réserves de pain, je leur enverrai la famine » (Ez 14.13, SEM) ; « Leurs nourrissons seront jetés à terre sous leurs yeux […] et leurs femmes violées » (Es 13.16) ; « Je […] te livrerai entre les mains d’hommes qui dévorent, qui ne travaillent qu’à détruire. Tu seras consumé par le feu » (Ez 21.36,37). Cette liste est loin d’être exhaustive ! Dans cet article, je m’en tiendrai à quelques principes pour vous aider à interpréter ces prophéties. 1. Le fondement du jugement. Tous les messages de jugement contre le peuple de Dieu ont un élément commun : la violation de l’alliance. Après avoir fait sortir les Israélites d’Égypte, Dieu entra dans une alliance relationnelle avec eux, leur donnant ainsi la possibilité d’apprécier ses bénédictions. La violation de cette alliance consistait à rejeter le Seigneur, et par conséquent, à tomber dans l’idolâtrie. Les Israélites abandonnèrent, hélas, la sphère des bénédictions pour entrer dans celle des malédictions et de la mort. Leurs seules alternatives étaient la repentance et le renouvellement de l’alliance, ou la séparation permanente d’avec le Seigneur et un abandon de sa part. Comme nous le voyons, les jugements de Dieu se fondaient sur de graves violations de l’alliance. 2. Les prédictions relatives au jugement. Le Seigneur prédit les jugements à venir pour plusieurs raisons. Premièrement, dans certains cas, il voulait que le peuple se repente et évite ainsi le jugement. Deuxièmement, la prédiction démontrait que loin d’en être surpris, le Seigneur prévoyait ce qui arriverait, et que par conséquent, il contrôlait l’histoire. Troisièmement, en annonçant à l’avance la défaite de son peuple, le Seigneur signalait que les nations n’étaient pas plus puissantes que lui. C’était lui qui punissait son peuple de ses péchés, allant même jusqu’à utiliser les nations païennes pour accomplir son dessein. 3. Le jugement et les ennemis. En coupant les ponts avec le Seigneur, les Israélites devinrent les jouets de leurs ennemis.
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Le rejet du Seigneur – leur seule source de bénédictions et de vie – entraîna famines et fléaux. Il ne s’agit pas ici du résultat impersonnel et automatique du péché, mais de celui de la décision de Dieu d’abandonner la ville, le temple, et le pays. Comme les Israélites avaient choisi de l’abandonner, il « honora » leur décision en les abandonnant. Dans les messages de jugement contre le peuple de Dieu, la plus grande partie du langage utilisé est de nature militaire ou politique. Nous lisons souvent ce à quoi une attaque militaire ressemblerait : siège de la ville (ce qui entraîne la famine et le cannibalisme) ; destruction de la ville et du temple ; viol des femmes ; massacre de femmes, d’enfants, et d’hommes ; quelques survivants qui auraient, pour la plupart, souhaité mourir pendant l’attaque. Ce langage décrit avec force la cruauté et l’inhumanité de la guerre. En déclarant que ces choses arriveraient à son propre peuple, le Seigneur défendait sa justice et sa souveraineté sur son peuple et sur les nations. Les nations ne lui infligeaient pas une défaite et n’arrachaient pas son peuple de ses mains ; c’était plutôt lui qui livrait son peuple entre les mains de leurs ennemis. 4. Le jugement et le conflit cosmique. Le peuple de Dieu a toujours existé dans le contexte d’un conflit cosmique. Les ennemis d’Israël étaient principalement les puissances politiques et militaires des nations environnantes. Mais derrière ces nations, il y avait des dieux païens et des puissances démoniaques influençant le peuple de Dieu, le conduisant souvent dans l’idolâtrie, et le rendant vulnérable à la défaite militaire et à l’assujettissement politique. Dans ses messages de jugement, le Seigneur disait à ses enfants qu’il y avait de l’espoir. Il ne contrôlait pas seulement ce qui leur arrivait, mais combattrait aussi leurs ennemis pour eux. Finalement, par ses jugements, il infligerait une cuisante défaite aux nations païennes et à leurs dieux. La dernière parole que Dieu adresse à son peuple, ce n’est pas le jugement, mais le salut à travers un reste de son peuple et des nations qui viendront à lui et lui rendront un culte dans son temple. n
Ángel Manuel Rodríguez habite au Texas (États-Unis). Il a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.
É T U D E
B I B L I Q U E
Quand
Dieu se
B A N D A
tait
I
l nous arrive à tous de passer par des périodes où Dieu semble se taire. Bien qu’ayant prié, cherché ses directives et désiré faire sa volonté, nous ne recevons pour toute réponse que le silence. Où est Dieu ? nous demandons-nous alors. Où est Dieu quand nous avons le plus besoin de lui ? Pourquoi ne pouvons-nous entendre sa voix ? Pourquoi semble-t-il aussi silencieux lorsque nous nous sentons si seuls ? Ce mois-ci, notre étude biblique répondra à ces questions directement à partir de la Parole de Dieu.
1 Vers la fin de sa vie, en quoi Daniel fit-il l’expérience du silence de Dieu ? Combien de temps dut-il prier avant que ses prières soient exaucées ? Lisez Daniel 10.2-12. Daniel jeûna et pria pendant trois semaines. Il était perplexe, car il n’avait reçu aucune réponse apparente à ses prières. Après trois semaines de silence, le messager céleste se présenta à lui et lui expliqua que ses prières avaient été entendues « dès le premier jour ». Au-delà de ce que Daniel pouvait voir, une grande controverse entre le bien et le mal se déroulait dans l’univers. Pour répondre à ses prières, de saints anges durent lutter contre de mauvais anges. Bien que nous ne le voyions pas toujours, Dieu fait le nécessaire pour répondre à nos prières.
2
Comment l’apôtre Paul réagit-il lorsque sa prière pour guérir ne fut pas exaucée de la façon dont il le désirait ? Lisez 2 Corinthiens 12.7-10. L’apôtre Paul apprit à faire confiance à Dieu dans chacune de ses épreuves. Il se réclama de la promesse du Christ « Ma grâce te suffit » (v. 9), et crut que c’était dans la faiblesse que Dieu le rendrait fort.
3
Où est Dieu lorsque nous n’arrivons pas à entendre sa voix et qu’il semble se taire ? Lisez Hébreux 13.5 et Matthieu 28.20.
N H I L
Mark A. Finley
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Quelles promesses Dieu nous fait-il pour nous assurer de sa constante sollicitude ? Lisez Psaumes 23 ; 139.7-14. La Bible nous assure que ne pouvons aller nulle part où Dieu n’est pas présent. Notre Dieu omniprésent, omniscient veille constamment sur ses enfants. Il peut sembler se taire, mais les Écritures sont formelles : « Car l’Éternel parcourt du regard toute la terre, pour que s’affermissent ceux dont le cœur est tout entier à lui. » (2 Ch 16.9)
5 Y a-t-il une autre raison pour laquelle Dieu semble se taire ? Lisez Ésaïe 55.8, 9. Dieu, contrairement à nous, est omniscient. Parfois, nous demandons des choses qui ne sont pas en harmonie avec la volonté divine pour notre vie, ou qui ne sont peut-être pas pour notre plus grand bien. Dieu n’exauce pas de telles prières non parce qu’il ne nous aime pas, mais, bien au contraire, parce qu’il nous aime.
6 Lisez Ecclésiaste 3.1, 11. Comment ces versets nous aident-il à comprendre le silence de Dieu ? Dieu a conçu un plan pour nous. Parfois, il entre dans son plan de nous exaucer non sur-le-champ, mais plus tard – d’où son silence apparent. Il sait non seulement ce dont nous avons besoin, mais connaît aussi le meilleur moment pour nous l’accorder.
7 Quelle qualité spirituelle est particulièrement nécessaire lorsque Dieu se tait ? Lisez 2 Corinthiens 5.7. La qualité spirituelle la plus significative et la plus importante, c’est la foi. Lorsque nous apprenons à faire confiance à Dieu, nous reconnaissons que même lorsqu’il semble se taire, il œuvre de façons que nous ne comprenons pas pour accomplir sa volonté parfaite dans notre vie. Il nous aime tant ! Jamais il ne nous nuira. En acceptant cette réalité par la foi, nous pouvons nous reposer dans son amour et être en paix. n
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DES IDÉES À PARTAGER En face des défis de la vie, l’instinct de conservation prévaut. Cependant, Christ nous appelle à une norme plus élevée. – Elsbeth Van Marter, Haarlem, Pays-Bas
Courrier Consensus Le 7 décembre 1940, à l’âge de 10 ans, j’ai été baptisé au sein de l’Église adventiste en même temps que les membres de ma famille. Dieu nous a bénis de nombreuses manières. Jamais je n’ai regretté d’être membre de la famille adventiste. Depuis la toute première fois où il a été abordé dans la revue, le débat sur la consécration des femmes m’a particulièrement intéressé. Dans l’un des premiers articles dont je me souviens à ce propos, l’auteur – son nom m’échappe – estime que l’enjeu
PrièreW
principal de ce débat, c’est l’autorité. Cela ne fait aucun doute que l’Église doit être investie d’autorité pour maintenir l’ordre et être cohérente avec ses enseignements. Ce que je conteste, ici, ce n’est pas l’autorité de l’Église, mais la façon dont nous déterminons la volonté de Dieu pour nous. Dans le récit du Concile de Jérusalem (Ac 15), il n’apparaît pas que la décision ait été prise en fonction d’un vote. Tous ont prié et discuté jusqu’à ce qu’ils en arrivent à un consensus. Si nous faisions ainsi, il y aurait, à mon avis, beaucoup moins de division parmi nous. Ceci dit, un vote de 47 contre 53 pour cent est loin du consensus… Paul McMillan Californie, États-Unis Je suis adventiste depuis toujours et j’en suis fière ! Je suis reconnaissante pour l’unité de foi et de pratique manifestée par les adventistes du monde entier. Mais je n’achète pas l’affirmation
de Mark Finley, à savoir que le Concile de Jérusalem a été la première « session de la Conférence générale » (un terme, je l’admets, qu’il n’a pas utilisé). Le Concile de Jérusalem n’était pas une sorte de session législative où la majorité l’emportait. Le Saint-Esprit a dirigé la réunion de telle sorte qu’à la fin, tous ont senti qu’ils avaient été guidés par lui. Le royaume de Dieu n’est pas une démocratie. C’est une réalité où chaque croyant entend la voix du Saint-Esprit et y répond. J’aimerais qu’un auteur aborde cette question dans Adventist World. Beth Ann Samuelson Floride, États-Unis Le sabbat J’aime la manière dont Adventist World traite la question du sabbat (mars 2017). Les articles de Gerald A. Klingbeil, de Ted N. C. Wilson, et de Stephen Chavez ont saisi à la perfection l’essence même du sabbat : avoir une relation avec Jésus. J’ai aussi aimé
LOUANGE
Je veux enseigner le piano aux enfants. Mais pour cela, il me faut un piano ! Priez le Seigneur d’exaucer ma prière. Shirley, Jamaïque
S’il vous plaît, priez pour que je passe l’examen de brevet en enseignement, et pour que je puisse commencer à enseigner dès la prochaine année scolaire. Alyssa, Philippines
Je souffre d’un cancer du sein. On m’a prescrit un traitement, mais il me faut de l’aide. S’il vous plaît, priez pour moi. Jane, Kenya À mon travail, je fais face à de nombreux défis. Merci, à l’avance, de prier pour moi ! Andrew, Ouganda
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C’est
l’article « Souvenirs du sabbat dans le monde entier ». Quelle bénédiction de faire partie d’une famille mondiale centrée sur Christ et sur le jour qu’il a mis à part ! Encore merci ! Clifford Ngubwe Windhoek, Namibie Servir nos semblables, servir Christ L’article intitulé « Dieu et les nécessiteux » (février 2017) convient particulièrement à notre temps et à notre situation. Il n’y a pratiquement aucun endroit dans le monde d’où l’extrême pauvreté est absente. Et la vague de réfugiés fuyant la violence dans leur pays natal ne fait qu’augmenter les besoins. En face des défis de la vie, l’instinct de conservation prévaut. Cependant, Christ nous appelle à une norme plus élevée. Après avoir satisfait nos besoins en nourriture, logement, et sécurité, nous devons servir les victimes de la pauvreté comme nous servirions Jésus. C’est là le signe le plus sûr que nous comprenons les exigences de l’Évangile. Elsbeth Van Marter Haarlem, Pays-Bas
Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
officiel !
Voici quelques chiffres montrant la portée d’une campagne d’évangélisation récente en Roumanie : 2 020 endroits servis de janvier à mars 2017 Combien d’orateurs étaient des pasteurs ?
Combien étaient des laïcs ?
Pasteurs
400
Laïcs
1 030
120 orateurs de la Conférence générale
40
80
100 orateurs roumains venant d’autres parties du monde
40
60
Il y a eu 1 650 orateurs, mais plus de 2 000 endroits où se tenait la campagne. Ceci montre que certains orateurs ont pris la parole à plus d’un endroit.
Orateurs de la Roumanie
Orateurs venant d’autres pays
220
1,430 8%
Femmes
92 %
Hommes
Deux orateurs étaient âgés de
S’il vous plaît, priez le Seigneur pour que je puisse trouver un emploi au sein du gouvernement, et aussi pour ma lutte contre l’anxiété. Kagiso, Afrique du Sud
Priez pour que je trouve un mari qui aime Dieu par-dessus tout. Bruna, Brésil
12 ans
Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
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DES IDÉES À PARTAGER
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Il y a
L
ans
e 4 juin 1899, on organisa la première église adventiste à Tokyo, au Japon, avec un effectif de 13 membres. Grâce aux profits de la vente d’aliments sains, on put lancer en juillet un journal mensuel intitulé Owari no Fukuin (L’Évangile pour les derniers jours). En juin 1917, on lui donna un nouveau titre : Toki no Shirushi (Signes des temps). Dès le printemps 1889, peu après avoir atteint Hong Kong, Abram La Rue, un pionnier missionnaire de soutien en Chine, fit de nombreux voyages au Japon. Il distribua des imprimés adventistes à Yokohama et à Kobe. S. N. Haskell visita le Japon en 1890. Voici ce qu’il écrivit le 16 juillet, depuis Hong Kong : « Nous avons baptisé un homme au Japon. Il y a d’autres intéressés. En effet, nous avons découvert que des Japonais ont discuté de la question du sabbat, et que certains d’entre eux l’observent*. » Voici les premiers missionnaires adventistes au Japon : W. C. Grainger, ancien président de l’Institut d’enseignement supérieur de Healdsburg, ainsi que T. H. Okohira, originaire du Japon et ancien étudiant de cet institut.
Si l’on pouvait mesurer le
QI
des
ANIMAUX Pas facile de mesurer le quotient intellectuel (QI), même chez les êtres humains. Mais des études, en s’appuyant sur la capacité des animaux à résoudre des problèmes, ont montré que les animaux suivants ont une intelligence supérieure à la moyenne :
1
« grands singes »
* Review and Herald, 26 août 1890.
Consacrés au service
Wilbur Olson et Lloyce Dickinson sont un exemple du véritable esprit missionnaire. Tous deux enfants de parents missionnaires, ils se sont rencontrés alors qu’ils étaient adolescents et voyageaient avec leurs parents et d’autres ouvriers lors d’un voyage missionnaire à destination de l’Amérique du Sud. Le groupe a passé deux semaines sur un radeau de balsa sur le fleuve Amazone. Ces deux jeunes sont tombés amoureux l’un de l’autre ! Plus tard, Wilbur a demandé Lloyce en mariage. Ils se sont mariés le 10 juin 1951. Ils ont servi en tant que missionnaires pendant 17 ans en Amérique du Sud, dont neuf au Pérou. Ils ont contribué à l’établissement de cliniques médicales et d’écoles. Wilbur a servi en tant que trésorier de la Mission du lac Titicaca et de l’Union de l’est du Brésil, et plus tard, à titre d’assistant du trésorier de la Division sud-américaine. Les Dickinson ont eu quatre enfants, 12 petits-enfants, et neuf arrière-petits-enfants. À leur retour aux États-Unis en 1969, Wilbur a été nommé trésorier de la Pacific Press Publishing Association à Mountain View, en Californie. Le 7 février 2017, Wilbur et Lloyce sont décédés lors d’un accident de voiture. Ils ont vécu une vie d’amour et de service envers Dieu et leurs semblables.
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dauphins
2
3
corbeaux
éléphants
4 Source : Smithsonian
Eh bien oui… mais
non
À la frontière séparant la Serbie de la Hongrie, Dean, à la demande d’un agent des douanes, sort de sa petite voiture archipleine et en ouvre le coffre. « Avez-vous quelque chose à déclarer, Monsieur ? » demande l’agent. À la réponse négative de Dean, il se montre plus spécifique : « Des cigarettes ou de l’alcool ? » « Non Monsieur, nous ne fumons pas et ne buvons pas », réplique Dean tandis qu’il regagne son siège. « Mais oui Papa, nous buvons », lance une petite voix depuis la banquette arrière. Et Despina, 4 ans, brandit sa bouteille d’eau. Heureusement, l’agent des douanes ne l’a pas entendue ! – Revel Papaioannou, Véria, Grèce
Dites-le par des
T
actes
out a commencé lorsque j’ai renoncé à ma promenade à vélo en soirée. J’ai aperçu mon petit Robbie dans la cour. Ému de compassion en voyant sa mine solitaire, je suis allé le rejoindre. Nous avons joué à la balle, puis avec ses petites voitures. Après le bain, je lui ai lu l’une de ses histoires préférées. Et quand ses paupières se sont mises à s’alourdir, nous avons prié. Après quoi, je lui ai dit : « Je t’aime. » Et on dirait bien qu’il l’a senti ! Je regrette qu’il m’ait fallu si longtemps pour me rendre compte que les mots « Je t’aime » ne veulent pas dire grand-chose pour une personne – même pour un petit garçon – à moins de le montrer par nos actes ! – C arol E. Schlegel, McAlisterville, Pennsylvanie, États-Unis
« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Yutaka Inada, German Lust, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han, Dong Jin Lyu Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) André Brink, Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Costin Jordache, Wilona Karimabadi Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Kimberly Brown Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun ; Karnik Doukmetzian ; Suk Hee Han ; Yutaka Inada ; German Lust ; Ray Wahlen ; D’office : Juan Prestol-Puesán ; G. T. Ng ; Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Juan Prestol-Puesán, G. T. Ng, Leonardo R. Asoy, Guillermo E. Biaggi, Mario Brito, Abner De Los Santos, Dan Jackson, Raafat A. Kamal, Michael F. Kaminskiy, Erton C. Köhler, Ezras Lakra, Jairyong Lee, Israel Leito, Thomas L. Lemon, Solomon Maphosa, Geoffrey G. Mbwana, Blasious M. Ruguri, Saw Samuel, Ella Simmons, Artur A. Stele, Glenn Townend, Elie Weick-Dido Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Indonésie, Mexique et États-Unis d’Amérique.
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