AW July 2011 - French

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ju i l l e t 2 01 1

La

à Est-il

raısonnable d’y croıre ? 12 Une

source de

bénédiction

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Atteindre les bouddhistes : un art qui s’apprend

26 Il ne

paraîtra

jamais plus


Juil le t 2011 L’ É G L I S E

A U

T R AVA I L

De la plume du rédacteur ..................... 3 Rapport mondial

3 Nouvelles et points de vue 10 Une église en un jour

Perspective mondiale 8 Un jour de délices

E N

C O U V E R T U R E

La vie à venir… Est-il raisonnable d’y croire ? William G. Johnsson ...................................... 16 La vie sur terre – si bonne soit-elle – ne suffit pas.

S A N T É

Des fibres dans votre assiette ................. 11 Allan R. Handysides et Peter N. Landless

M É D I TAT I O N

Une source de bénédiction Erhard Biró ........................... 12 Dieu appelle son reste à être en bénédiction aux autres. V I E

A DV E N T I S T E

L’antidote contre la peur Victor Samwinga....................... 14

Q U ’ E N

D I T

L A

B I B L E

Il ne paraîtra jamais plus ...................... 26 Angel Manuel Rodríguez

Une ordonnance toute simple pour une vie sans peur. C R OYA N C E S

F O N DA M E N TA L E S

Imparfaits, mais pardonnés Félix H. Cortéz .................... 20 Non seulement Dieu pardonne, mais il transforme. À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

La tragédie des siècles : un livre qui défie le temps Ellen G. White ........................ 22 L’œuvre maîtresse d’Ellen G. White change des cœurs depuis plus d’un siècle.

É T U D E

B I B L I Q U E

Le Saint-Esprit et l’achèvement de l’œuvre ....................... 27 Mark A. Finley A U T O U R

D U

M O N D E

29 Courrier 30 Lieu de prière 31 Échange d’idées

S E R V I C E

Atteindre les bouddhistes : un art qui s’apprend Stephen Chavez ................................. 24 Comment les adventistes approchent-ils les près de un milliard de bouddhistes du monde entier ?

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Lieu commun................. 32

?


L’Église au travail DE LA PLUME DU RÉDACTEUR Un appel puissant à la prière

C

haque jour, la une des journaux déverse son trop-plein de douleur et de pression nocturne : « Des pays débiteurs cherchent de l’aide ». « Une maladie mystérieuse déconcerte les spécialistes ». « Les révolutions secouent les dictatures ». Les faits implacables de la guerre, de la pauvreté et de la tristesse menacent de détruire ce que Jésus désirait tant que nous ayons : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. » (Jn 14.27) Comment parler d’une vie abondante en présence d’une si grande douleur ? Les croyants veulent accueillir chaque jour nouveau avec quelque chose de la confiance du Christ. Mais un nuage plane sur notre lever de soleil, une ombre sur notre joie. Nous ne savons que trop, n’entendons que trop. Notre cœur s’alourdit avec les nouvelles. Si Jésus ne nous avait laissé aucun remède, nous serions, comme pourrait le dire Paul, « les plus malheureux de tous les hommes » (1 Co 15.19). Avoir son cœur mais aucun accès à sa puissance reviendrait à patauger indéfiniment dans nos larmes. Mais le même Seigneur qui nous enseigne à nous donner nous enseigne aussi à prier. « Jésus leur dit une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier et ne pas se lasser. » (Lc 18.1)

Quand nous sommes terriblement tentés de désespérer, nous entendons retentir – même dans ces nouvelles pénibles – un appel puissant, persistant, à la prière. Nous affrontons les faits du malheur humain non avec une indifférence désinvolte, mais avec l’intérêt profond des croyants qui savent que Dieu écoutera leurs requêtes et les exaucera. En priant, nous nous mettons au diapason du Christ invincible, nous exprimons notre accord fondamental avec ses desseins et son royaume sur le point de s’établir. Ce qui ne semble qu’impuissance en nous constitue, en fait, notre plus grande revendication de sa puissance. « La prière meut le bras du Tout-Puissant. Celui qui fait graviter avec harmonie les étoiles du ciel et dont la parole contrôle les vagues du grand océan travaillera en faveur de son peuple, à condition que celui-ci s’adresse à lui avec foi. Il contiendra les forces des ténèbres jusqu’a ce que le monde ait été averti par le message et que ceux qui l’auront écouté soient préparés pour son retour*. » Aujourd’hui, apportez toutes les nouvelles devant le Seigneur – intercédez pour les affamés, plaidez pour les victimes, fortifiez les justes, élevez les âmes perdues. Celui qui est venu prêcher la bonne nouvelle vous invite à prier jusqu’à ce matin glorieux où les nouvelles ne seront que bonnes, toujours bonnes. – Bill Knott * Ellen G. White, Advent Review and Sabbath Herald, 14 décembre 1905.

RAPPORT MONDIAL

Le

conseil d’administration de l’Institut d’enseignement supérieur Newbold

nouveau directeur

est responsable de l’apprentissage et de l’enseignement. Philip Brown est titulaire d’un baccalauréat en éducation de l’Institut d’enseignement supérieur d’Avondale, de deux maîtrises de l’Université de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie), l’une en commerce, l’autre en administration de l’éducation, d’une maîtrise en gestion de la formation supérieure de l’Université

P H O T O

■ Philip R. Brown, un éminent éducateur adventiste, est le nouveau directeur de l’Institut d’enseignement supérieur Newbold, une propriété de l’Église adventiste située à Binfield, près de Bracknell, en Angleterre. Il s’agit du 31e directeur depuis la fondation de l’institut il y a 110 ans. Actuellement viceprésident de l’Institut d’enseignement supérieur d’Avondale, en Australie, il

: T E D

nomme un

UN NOUVEAU DIRECTEUR : Philip R. Brown est le 31e directeur de l’Institut d’enseignement supérieur Newbold, en Angleterre.

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L’Église au travail RAPPORT MONDIAL

de Melbourne (Australie), et enfin, d’un doctorat en éducation de l’Université de La Sierra (États-Unis). « Au fil de notre recherche, nous avons découvert que le Dr Brown jouit d’une excellente compréhension des questions relatives à l’enseignement supérieur », a dit Bertil Wiklander, président du conseil d’administration de l’institut et président de la Division transeuropéenne de l’Église adventiste, dans un commentaire sur cette nomination. « Il sait aussi comment faire avancer les choses et gérer le changement. Les commentaires à l’égard de son style de gestion sont fort positifs, celui-ci étant empreint d’intégrité et de professionnalisme. En outre, il sait équilibrer projets et individus dans une atmosphère de leadership et d’inspiration. » Philip R. Brown : « Je suis solidement engagé envers la mission de l’Église adventiste. Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée de faire avancer la vision, la mission, les valeurs et la contribution de Newbold à l’identité adventiste dans le monde moderne. » L’institut d’enseignement supérieur Newbold est un institut adventiste accrédité par la téléuniversité et le British Council. Son campus se trouve à Binfield – un village situé à 64 kilomètres à l’ouest de Londres. – Un rapport de Miroslav Pujic, tedNEWS, et de l’équipe rédactionnelle de Adventist World

Un engagement au baptême lors d’un congrès de jeunesse ■ Le sabbat 23 avril 2011, dans le cadre du Congrès Jeunesse en mission (YiMC) qui s’est tenu à Mannheim, en Allemagne, 147 jeunes adultes se sont engagés à se faire baptiser. Au total, 547 des près de

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Ci-dessus : ENGAGEMENT : Suite au sermon du pasteur Ted N. C. Wilson (sur l’estrade), président de la Conférence générale, lors du Congrès Jeunesse en mission, de nombreux jeunes adultes se sont avancés en signe d’engagement. À gauche : UNE CONFÉRENCE INTÉRESSANTE : Un jeune adulte suit avec intérêt une conférence biblique lors du Congrès de Jeunesse en mission, lequel s’est tenu à Mannheim, en Allemagne, à la fin d’avril 2011. P H O T O S Y I M

1 800 participants ont dit qu’ils consacreraient leur vie au discipulat, 174 ont cherché à s’abandonner plus complètement à Dieu, et 46 ont affirmé qu’ils répondraient à un appel au ministère. Trois ont été baptisés lors du congrès ; les autres devraient se joindre à l’Église dans les prochains mois. De telles décisions lors d’un congrès de la jeunesse adventiste n’ont rien d’inhabituel. En effet, des rapports de tels degrés de consécration nous parviennent régulièrement des régions de l’Église

de l’Afrique, du Pacifique Sud, et de l’Interamérique. En revanche, la majeure partie de l’Europe est considérée comme postmoderne, voire postchrétienne. Les jeunes de cette région ont peu de temps pour la « vieille » religion de leurs parents ou de leurs grands-parents. Selon son site Web, « la devise du mouvement Jeunesse en mission est : “Inspirer, former, envoyer”. On devrait


non seulement inspirer et former les jeunes, mais aussi les envoyer. Et si nous voulons les envoyer, nous devons aussi leur dire où ils peuvent aller. En d’autres termes, il nous faut des projets missionnaires chez nous et à l’étranger où ils peuvent s’impliquer. Chez Jeunesse en mission, les jeunes ne s’en tiennent pas aux paroles et aux rêves. Ils sortent et font bouger les choses. » Et ils sont sortis, en effet : dans les rues et les boutiques de Mannheim, dans les centres pour sans-abri et les maisons de santé, témoignant et faisant du bien à autrui. Ce genre de participation a ravivé leur spiritualité, ce qui explique leur merveilleux engagement lors du dernier sabbat. Michael Dörnbrack, directeur de l’École missionnaire Josiah, à Isny, en Allemagne, a présenté la méditation tous les matins. Il est au nombre des pasteurs adventistes ayant eu un impact sur les participants. Le pasteur Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a passé du temps avec les jeunes délégués, un groupe qui, selon ses commentaires, occupe une place de choix dans son cœur. « Soyez des ambassadeurs pour Christ », leur a-t-il lancé, et il a ajouté : « Dieu vous appelle à agir, à proclamer sa Parole par le précepte et par l’exemple, [et] à être des ambassadeurs du Christ. » Daniel Kindsvater, 19 ans, de Müllheim, a dit : « Pour moi, YiMC a été un événement très spécial. Il a renforcé ma décision d’aller en mission pendant un an, après mes études secondaires. J’encourage tous les jeunes adultes à assister au YiMC. » Sebastian Naumann, 23 ans, de Leipzig : « C’est la première fois que j’assiste à un tel congrès. C’était incroyable, vraiment ; ça a été au-delà de mes espérances. C’était plein d’expériences et

de preuves de la merveilleuse direction divine. » L’événement s’est tenu dans un complexe scolaire doté d’un gymnase, de douches, de salles de classe et d’une cafétéria. Les participants ont dormi dans les salles de classe, ont pris leur douche dans le gym, ont assisté aux ateliers dans le laboratoire de chimie, et ont écouté les prédications de nouveau dans le gym. C’était inconfortable, selon certains, mais tout de même attirant : pour la cinquième année consécutive, tous les records d’assistance ont été battus.

Le comité de Mission adventiste révise ses plans ■ Le comité missionnaire nouvellement formé de l’Église adventiste mondiale a récemment révisé ses plans pour rationaliser les activités missionnaires mondiales de l’Église, dont la gestion des missionnaires et des bénévoles de l’Église. Une analyse précédente des activités missionnaires de l’Église a révélé une approche morcelée de la supervision, ce qui a souvent entraîné un double travail administratif. L’année dernière, les plus hauts dirigeants de l’Église ont approuvé la formation de ce comité dans un effort pour coordonner l’évangélisation mondiale de l’Église et pour assurer une meilleure gestion des ressources missionnaires. Les dirigeants de l’Église ont l’assurance que les décisions prises par le comité missionnaire permettront un fonctionnement plus souple, plus efficace. Au nombre des idées révisées pendant la première réunion du comité, il y a le projet de centralisation des activités missionnaires de l’Église à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Une restructuration initiale est déjà en cours. Là où les départements du secrétariat et de la trésorerie de

l’Église mondiale travaillaient séparément dans la gestion des employés inter-division (IDEs) et des bénévoles adventistes – ce qui provoquait souvent des répétitions inutiles – le processus voit désormais à ce que leurs efforts se conjuguent avec ceux de Mission adventiste. Des plans sont faits pour que les espaces de travail des deux départements soient le plus proches possible à la GC, a dit Robert E. Lemon, trésorier de l’Église mondiale. Tandis que progresse cette restructuration, l’Institut de Mission mondiale – une institution de l’Église – va suivre la même voie : situé actuellement sur le campus de l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan, il va s’installer à la GC, à Silver Spring, au Maryland. Les dirigeants de l’Église ont dit qu’ils ont invité trois employés de l’institut, également membres de la faculté, à déménager, mais jusqu’ici, aucune information ne révèle leur acceptation ou leur refus. Depuis 1966, l’Institut de Mission mondiale a facilité la transition entre les cultures pour des milliers de missionnaires et de bénévoles. Dans le monde entier, jusqu’à 120 missionnaires (et leurs familles) par année reçoivent une formation intensive à cet institut. Les membres du comité missionnaire ont également entendu un rapport sur le ministère urbain, un concept missionnaire en cours sur lequel l’administration de l’Église met actuellement l’emphase. L’évangélisation dans les grandes villes a toujours été difficile, mais l’évangélisation axée sur la collectivité donne des résultats, a dit Gary Krause, secrétaire adjoint de l’Église et directeur de Mission adventiste. – Un reportage d’Elizabeth Lechleitner, Adventist News Network

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L’Église au travail RAPPORT MONDIAL

Un

camporee adventiste

2O OOOdeExplorateurs

attire

34 pays

Sous le thème « À la conquête des géants », cet événement historique de la IAD s’est tenu au Mexique Alfredo García-Marenko, dans un reportage depuis Mexico

P

lus de 20 000 Explorateurs, de dirigeants de jeunesse et de bénévoles sont venus de 34 pays de la Division interaméricaine (IAD) pour participer à un camporee international historique de six jours, lequel s’est tenu à la Ciudad Deportiva (La cité des sports) située au cœur de Mexico, du 19 au 23 avril 2011. Ont figuré au programme des sessions de communion fraternelle, d’exhortation, de témoignage, d’adoration et d’engagement, des démonstrations des compétences acquises dans les classes des Explorateurs, de même que différentes activités récréatives. En guise de bienvenue aux Explorateurs, les cérémonies d’ouverture du 19 avril ont commencé par un programme culturel offert par les organisations-hôtes. Ensuite, les différentes délégations des Explorateurs et leurs chefs, tous revêtus d’uniformes ou de costumes nationaux, ont procédé à un défilé sur l’immense estrade, tout en arborant 21 drapeaux représentant les 21 unions de la région. Les autorités fédérales et locales étaient présentes lors de l’ouverture et de la clôture du camporee. De leur nombre, Francisco Javier Sánchez Cervantes, premier officier et directeur de la délégation d’Iztacalco, un arrondissement de la ville, et Paulo Tort Ortega, directeur de la Gestion générale des associations religieuses au Mexique, également représentant de

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Felipe Calderón, président du Mexique. Ces dignitaires ont chaudement félicité les Explorateurs pour leur contribution positive envers la collectivité et pour leur style de vie sain inspirés par leurs valeurs civiques et morales. C’est Israel Leito, président de la IAD, qui a ouvert officiellement l’événement. « Mon cœur déborde de joie à la vue de tous ces jeunes qui sont venus pour louer Dieu, pour se recréer et pour mieux connaître le Seigneur afin de conquérir leurs géants », s’est-il exclamé. Des orateurs édifiants Au nombre des orateurs invités pour cet événement de six jours, mentionnons Gilbert Cangy, directeur du Ministère la jeunesse de la Conférence générale (GC) ; Jonathan Tejel, directeur adjoint du Ministère de la jeunesse de la GC ; José Vicente Rojas, directeur du Bureau du Ministère des bénévoles de la Division nord-américaine ; Baraka Muganda, ancien directeur du Ministère de la jeunesse de la GC ; Bernardo Rodríguez, ancien directeur du Ministère de la jeunesse de la IAD ; et Alfredo García-Marenko, ancien directeur du Ministère de la jeunesse de la IAD et ancien directeur adjoint du Ministère de la jeunesse de la GC. Israel Leito et Benjamín Carballo, coordinateurs de l’événement, ont présenté un bref

message lors de la cérémonie de clôture. Les orateurs ont eu un impact sur les jeunes grâce à leurs différentes manières d’exploiter le thème « À la conquête des géants ». Stephanie Vivas, 13 ans, de l’Union des fédérations du Venezuela-Antilles : « Ce que j’ai aimé le plus, c’est les sessions plénières, les messages, et… la nourriture ! Par contre, je n’ai pas aimé les douches et l’accès limité en eau. Mais le thème du camporee était génial ! Il nous a encouragés à partir résolument à la conquête des géants, de ces géants auxquels nous faisons face tous les jours. » Une comédie musicale Sous la direction de Javier Muñoz et de Gina López, une artiste célèbre maintenant chrétienne, plus de 50 jeunes acteurs des églises adventistes métropolitaines de Mexico ont mis sur pied une comédie musicale portant sur le personnage biblique de David. À la fin du camporee, les délégués ont reçus le CD de la musique originale de cette présentation. Par ailleurs, la musique a joué elle aussi un rôle important dans le programme, et ce, grâce à un orchestre de 130 Explos du Club des Explorateurs de l’Université de Montemorelos et à différents autres clubs. Tous ces jeunes ont


C O U R T O I S I E

D U

D É PA R T E M E N T

D E S

C O M M U N I C AT I O N S

D E

En haut, à gauche : UNE ASSISTANCE RECORD : Le plus grand camporee à ce jour de la IAD a attiré plus de 20 000 personnes. Lors d’un hyperservice d’investiture, plus de 1 000 Explorateurs ont reçu les insignes des différentes classes de AY. En tout, 260 personnes ont été baptisées. À gauche : À LA CONQUÊTE DES GÉANTS : Des Explorateurs de 34 pays ont participé aux exercices de marche lors d’une démonstration de leurs capacités et pour se préparer à conquérir leurs géants. Ci-dessus : UN HOMMAGE AUX ANCIENS DIRECTEURS DE LA JEUNESSE : (de droite à gauche) Israel Leito, Alfredo García-Marenko, Eliezer Meléndez, et Bernardo Rodríguez ont reçu un hommage et un souvenir avec les 34 drapeaux nationaux de Benjamín Carballo (à gauche), directeur du camporee, pour leur héritage combiné de plus de 130 ans de direction de la jeunesse et de plus de 30 ans de service en tant que directeurs de la jeunesse de la Division interaméricaine. Hilda Montero (absente sur cette photo) a été aussi honorée pour son service en tant qu’assistante de bureau de chacun d’eux. A L F R E D O

G A R C Í A - M A R E N K O

exécuté de la superbe musique pendant les programmes du sabbat. Une cérémonie d’investiture impressionnante Le sabbat matin, plus de 1 000 Explos ayant satisfait aux exigences de leurs classes ont reçu leurs badges lors d’une impressionnante cérémonie d’investiture. Escortés par des directeurs de jeunesse, d’anciens directeurs, des directeurs de clubs et des chefs guides, les candidats ont rempli l’énorme estrade et l’aile centrale, sous les vibrants applaudissements de la foule qui saluait leurs accomplissements. Les plus de 20 000 participants au camporee ont affirmé leur décision de conquérir tous les géants au nom du Seigneur tout en criant en espagnol ces paroles de Jérémie 20.11 : « Mas Jehová está conmigo como poderoso gigante » (« Mais l’Éternel est avec moi comme un puissant guerrier »).

Cérémonies baptismales Au total, 258 Explos ont été baptisés au cours des multiples cérémonies qui se sont tenues lors des réunions du soir et du sabbat. À la fin du dernier épisode de la comédie musicale, deux personnes supplémentaires ont été profondément touchées par la directrice théâtrale et son ministère envers les jeunes. Il s’agit de la mère de la directrice et d’une amie intime. Toutes deux ont été baptisées, puis elles ont donné leur témoignage personnel lors du programme de clôture. Lors de la cérémonie de clôture, Israel Leito a encouragé les participants à maintenir leur engagement : « Notre camporee touche à sa fin, mais nous, nous commençons une vie de triomphe et de victoire par Jésus-Christ. Au nom de Jésus, nous allons conquérir les géants ! » Benjamín Carballo a exprimé sa gratitude envers ceux qui ont contribué au succès de l’événement. Enfin, des feux d’artifices impressionnants

ont dessiné des lettres de feu, celles-ci annonçant que le prochain camporee de la IAD se tiendra en République dominicaine en 2017. Médias et bénévoles Le Département des communications de la IAD a travaillé diligemment pour faire la promotion du camporee et pour préparer une production professionnelle ainsi que des présentations PowerPoint. En outre, le monde entier a pu suivre cet événement grâce à la diffusion en direct par Internet, à des rapports quotidiens, à une galerie de photos, et à des vidéoclips publiés sur le site Web de la IAD, sur Twitter et Facebook. L’équipe s’est également chargé des productions vidéo des nouvelles quotidiennes présentées en fin de soirée. Enfin, la maison d’édition mexicaine GEMA a publié chaque jour un journal interne, El Vencedor (Le conquérant). ■

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L A

I A D


L’Église au travail PERSPECTIVE MONDIALE

jour délices Un

J

usqu’à quel point faites-vous du sabbat vos délices ? On accuse parfois les adventistes de légalisme à cause de leur adhésion aux dix commandements, et au quatrième en particulier. Il faut dire que certains membres d’église apportent de l’eau au moulin en rendant l’observation de ce jour aussi pénible que possible. En les regardant agir,

de

Ted N. C. Wilson

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J O N AT H O N

on a la nette impression qu’ils croient pouvoir gagner l’approbation du ciel en s’abstenant de faire certaines choses. Ce comportement n’est, hélas, que la réplique de celui de la nation juive à une époque où le sabbat, véritable fardeau, était entièrement dépouillé de sa joie. Et pourtant, le sabbat devrait être l’une des expériences les plus joyeuses ici-bas ! C’est, en quelque sorte, un jour « férié » : les Écritures et le quatrième commandement dévoilent clairement cet aspect du sabbat. Le diable se démène furieusement contre ce saint jour. Il tente d’anéantir sa signification et de saper la joie à laquelle Dieu l’a destiné parce qu’il sait fort bien qu’il est le signe du pouvoir créateur de Dieu, et qu’au temps de la fin, il constituera le sceau distinctif du peuple de Dieu. Satan ne désire rien de moins que de pousser les membres d’église à faire du sabbat un moyen de salut, ou, pire encore, à transformer le sabbat en quelque chose de si pénible et restrictif que nos enfants apprendront à le détester. Mais chaque instant du sabbat doit faire nos délices, et pas seulement le culte. « D’un soir à l’autre », il est conçu pour être un sanctuaire dans le temps qui régénère tout notre être. Si nous goûtons à la joie du sabbat, le plus beau jour de la semaine, nous attendrons son retour avec impatience.

I S A A C

Faire du sabbat le point culminant de la semaine


Se tourner vers Dieu Dès que le sabbat approche le vendredi soir, nous pouvons sentir une différence. Dieu a sanctifié ce jour, il l’a béni et en a fait quelque chose de spécial (Gn 2.3). Souvenons-nous donc de ceci et résistons à la tentation de permettre à nos activités profanes de s’immiscer dans ces heures bénies. Par le passé, il était facile d’éviter ce genre d’intrusion : il n’y avait qu’à éteindre la radio ou la télé, et qu’à laisser le journal de côté. Mais aujourd’hui, des millions de gens du monde entier possèdent des téléphones intelligents dont ils se servent sept jours sur sept. Évidemment, il est possible d’utiliser la nouvelle technologie avantageusement – lire des versions électroniques de la Bible, et même étudier notre leçon de l’École du sabbat. En revanche, il est extrêmement facile de se brancher en un clin d’œil sur des choses plus ou moins douteuses. Pourquoi ne pas décider résolument que rien ne viendra perturber le délice de ce jour spécial en compagnie de Dieu ? Un surcroît d’activité peut nous empêcher d’emprunter le sentier divin menant à la sainteté. Comme me dit Nancy, ma femme, « il faut se reposer de ces choses ». En toute honnêteté, je dois ajouter que l’observation du sabbat ne vient pas simplement en éteignant l’ordi ou la télé, et en disant : « O. K., nous allons commencer le sabbat ! » Le sabbat ne relève pas seulement de ce que nous ne faisons pas, mais encore de ce que nous faisons. Il implique de prendre le temps d’entretenir notre relation spirituelle avec Dieu. Seule une relation vibrante avec le Seigneur du sabbat nous permet de sanctifier ce jour et d’en faire nos délices. Bien que ma relation avec le Seigneur soit une chose très personnelle, les conséquences d’une telle relation entre Dieu et moi se répercutent sur tous

ceux que je côtoie. Par exemple, au lieu de rationaliser le commandement et de dire : « Eh bien, comme le sabbat est un jour de repos, je dois donc m’abstenir de travailler ; j’irai manger au resto », je vais faire de mon mieux pour ne pas occasionner un surcroît de travail aux autres, de sorte qu’ils puissent, eux aussi, discerner la beauté du sabbat. Ainsi, en voyant ma façon d’observer le sabbat, ceux qui entrent en contact avec moi ce jour-là pourront découvrir la joie et le délice qui l’accompagnent. Après tout, le sabbat n’est pas conçu pour régénérer que les croyants ! Le vrai principe du sabbat consiste à se brancher de nouveau sur le Créateur. Au lieu de nous focaliser sur mille actions spécifiques, nous devrions considérer le sabbat comme un temps nous permettant de nous rapprocher de Dieu, du monde qu’il a créé, de nos familles et de nos êtres chers. Grâce à cette approche, le sabbat prendra une signification nouvelle et différente. D’une semaine à l’autre, il jettera un pont qui nous rappelle d’où nous venons, pourquoi nous sommes ici, et où nous allons. Culte et communion fraternelle Ce serait une merveilleuse idée si les églises locales tenaient des séminaires sur le sabbat qui soulignent les façons de faire de ce jour une joie, d’impliquer les familles et de promouvoir la croissance spirituelle. Sans aucun doute, l’église locale joue un rôle-clé quant à la perception que les membres ont du sabbat. Ceux-ci le considèrent-ils comme une pratique légaliste ou comme un magnifique sanctuaire dans le temps ? En ce jour sacré, notre Créateur nous donne l’occasion de renouveler notre vie spirituelle et physique tandis que nous nous tournons vers celui qui nous connaît infiniment mieux que nous-mêmes.

Certains raisonnent ainsi : « Moi, en fait, je me ressource spirituellement en ce jour en allant me promener à la montagne. » Pourquoi ne pas faire cela de temps en temps, histoire de rafraîchir notre corps et notre esprit ? Cependant, n’oublions jamais que Dieu savait ce qu’il faisait en instituant la communion fraternelle. Nous avons besoin de nous retrouver avec ceux qui partagent nos croyances et de les servir. En ce qui me concerne, l’une des parties les plus enrichissantes du sabbat, c’est l’étude biblique et la leçon de l’École du sabbat. Dans notre monde moderne, les services de culte diffusés par Internet et les émissions religieuses télévisées sont aujourd’hui disponibles dans plusieurs parties du monde. C’est là une merveilleuse bénédiction pour de nombreux croyants ! Cependant, ces médias ne devraient jamais remplacer l’appartenance et l’assiduité à l’église locale le sabbat. Tout adventiste doit « appartenir » à une congrégation. La Bible nous dit sans ambages de nous réunir le sabbat (He 10.25). Si nous mettons de côté la communion fraternelle, nous nous priverons à coup sûr de la force et de l’encouragement que Dieu nous réserve chaque semaine. Les gens qui butinent d’une église à l’autre, qui vont là où se trouve le meilleur prédicateur, ou qui font « le circuit » des repas en commun les plus savoureux ne recevront pas la plénitude de la bénédiction du sabbat. Tout en étant joyeuse, l’observation du sabbat n’est pas toujours facile. Pour de nombreuses familles avec de jeunes

Ted N. C. Wilson est le

président de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Il participe avec bonheur au service du sabbat dans sa congrégation locale.

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L’Église au travail RAPPORT MONDIAL

Une

église en un jour

Rampidal, Équateur

enfants, amener tout le monde à l’église et garder les enfants occupés pendant le service est un défi en soi ! Mais l’effort en vaut la peine, car c’est dans l’avenir éternel de vos enfants que vous investissez. Leur expérience du sabbat se construira sur les souvenirs positifs qu’ils y ont accumulés grâce à votre aide et à celle des autres croyants. Puissent les églises adventistes être des lieux où l’on accueille les enfants à bras ouverts, et où l’on ne considère pas leur emportement puéril occasionnel comme la fin du monde… Nous sommes ici pour adorer Dieu et pour communier avec nos frères. Soutenons-nous les uns les autres et encourageons ceux qui vivent des frustrations. Une adoration active Bien que le sabbat concerne le repos, il a également trait à l’implication, particulièrement dans le culte, du plus grand nombre possible. L’église devrait être un endroit dynamique, actif, où tout le monde participe. Il faut encourager particulièrement les jeunes à s’impliquer. Que chacun cherche à découvrir son « rôle », que ce soit lors du culte ou du repas en commun. Lorsque nous nous réunissons pour adorer Dieu et étudier la Bible, nous avons aussi l’occasion d’utiliser les dons que Dieu nous a accordés – musique, enseignement, service, hospitalité. Nous servons les autres avec amour et sollicitude parce que nous avons reçu le don de la grâce divine dans cette tranche bénie de 24 heures du sabbat. Mes amis, tandis que votre prochain sabbat approche, demandez au Seigneur du sabbat de vous amener à faire l’expérience de son plein potentiel de repos, d’adoration, d’étude, de service – et de délices. ■

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n Équateur, on trouve 32 villages des Indiens chachis le long du fleuve Cayapas. Le pasteur Manuel est à l’œuvre depuis 18 ans pour établir une congrégation adventiste dans chacun d’eux. On compte jusqu’ici quatre congrégations chachies, de même qu’une église bâtie en un jour par les bénévoles de Maranatha à Rampidal, le village le plus accessible. Dirigés par Audrey Whiting, les 28 bénévoles de Jeune génération pour Christ se sont d’abord envolés vers Quito, capitale de l’Équateur. Ensuite, ils ont descendu les Andes en bus pendant cinq heures. Enfin, ils ont mis trois heures à remonter le fleuve en pirogue à moteur, puis deux heures en pirogue à pagaie. La congrégation a décidé de construire l’église au sommet de la colline qui surplombe le village. Il n’a fallu que quelques jours aux bénévoles pour s’intégrer au village. Ils se sont baignés dans le fleuve, ont joué au soccer avec les enfants, dévoré des tas de bananes cuites, bouillies, et rôties, aidé à ramasser des fèves de cacao avant la pluie, et fait la guerre aux moustiques la nuit. Une équipe a transporté les poutres d’acier au sommet de la colline. Puis, elle a procédé au montage de l’église. Un autre groupe a récolté de hauts bambous pour en faire des murs. Une troisième équipe a installé des cliniques médicales pour les villageois de Rampidal et pour tous ceux venant du village cayapas voisin (ce qui représente un trajet de quatre heures en pirogue). Un après-midi, l’ancien de l’église locale de Rampidal a pris la parole dans l’église presque achevée : « Maintenant, il nous faut des bancs ! » Il s’est rendu dans la forêt avec sa scie à chaîne. Le matin suivant, les bénévoles ont fabriqué des bancs avec des planches fraîchement coupées de 5 par 30 centimètres. Ajoutons à tout ça sept baptêmes, des hymnes chantés à la lumière de la chandelle, des accolades, et nous avons la toute première église chachie des jungles humides de l’Équateur. Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoire » de Maranatha.


S A N T É

Des

fibres dans Allan R. Handysides et Peter N. Landless

votre assiette

Je raffole des légumineuses, mais celles-ci me détestent. Quand j’en mange, je me sens gonflée et j’ai des flatulences. J’ai entendu dire que les légumineuses sont riches en fibres et que nous avons tous besoin de plus de fibres. Que devrais-je faire ?

L

es fibres alimentaires constituent une partie importante et souhaitable de notre régime. Le régime occidental est devenu largement dépendant des aliments raffinés et transformés. Nombre de régimes affichent une baisse de l’apport en fibres. Il y a quelque 40 ans, le Dr Denis Burkitt a écrit au sujet des fibres dans le cadre de son expérience africaine. À cette époque, le régime africain était riche en grains entiers et en légumineuses, et donc, riche en fibres. Les faibles taux de maladies cardiaques, de diverticulite et d’appendicite sont imputables aux fibres de ce régime. Typiquement, les Américains ne consomment qu’environ 40 % de l’apport en fibres recommandé, et les tirent, en général, de la farine blanche raffinée – un bien pauvre reflet du régime occidental. On trouve des fibres dans les fruits, les légumes, et les légumineuses (pois, fèves, lentilles, arachides). On parle habituellement de deux sortes de fibres : solubles, c’est-àdire qui se dissolvent dans l’eau, et insolubles (qui ne se dissolvent pas dans l’eau). Les fibres insolubles absorbent l’eau, et de ce fait, ramollissent les selles et leur ajoutent du volume. Les fibres solubles nourrissent les bactéries de l’intestin et favorisent la santé et le fonctionnement de celui-ci. Pour jouir des bienfaits des fibres, il faut en consommer beaucoup plus. L’Institut de médecine recommande 21 grammes de fibres pour les femmes et 30 pour les hommes âgés de 50 ans et plus. Les cinq portions de fruits et de légumes recommandées accompagnées des six portions de céréales entières par jour atteignent cette quantité de fibres.

Un mélange de fibres solubles et insolubles est ce qu’il y a de mieux. On devrait donc manger une pomme non pelée, sa chair fournissant les fibres solubles, et sa peau, les insolubles. Les fibres aident à réduire le risque de maladies cardiaques. Chaque augmentation de 10 grammes de fibres, et ce jusqu’aux 30 grammes recommandés, diminue le risque de crise cardiaque de 14 % et de mort cardiaque de 27 %. Les fibres tendent à réduire le niveau de cholestérol sans doute parce qu’elles se lient aux sels biliaires, lesquels sont faits de cholestérol, et qu’elles forcent le foie à en fabriquer davantage et à les excréter. Ceux qui mangent plus de fibres perdent davantage de poids. En outre, le diabète de type 2 est réduit. L’Étude sur la santé des infirmières de 2007 a démontré qu’en mangeant deux portions supplémentaires de céréales à grains entiers chaque jour, le risque de diabète de type 2 chute de 21 %. Il est intéressant de noter que les gens aux prises avec le syndrome du côlon irritable ne bénéficient pas autant des vertus des fibres, ce qui suggère que la composante neurogène de cette condition peut prévaloir. Les personnes qui souffrent de constipation ont intérêt à manger plus de fibres tout en veillant à augmenter leur consommation d’eau. En outre, l’augmentation de l’apport en fibres doit se faire lentement et progressivement sur quelques semaines. Maintenant, parlons un peu de vos problèmes. Faites tremper vos légumineuses toute la nuit, puis jetez l’eau. Amenez à ébullition, puis jetez l’eau qui commence

à bouillir. Ceci enlèvera beaucoup de fibres solubles. Comme les fibres nourrissent la bactérie responsable des gaz, vous pourrez commencer à les apprécier, et de leur côté, elles cesseront de vous détester ! Si malgré tout vous n’arrivez pas à supporter les légumineuses, il est possible de trouver des fibres dans beaucoup d’autres aliments. En général, mieux vaut chercher nos fibres dans les aliments plutôt que dans les suppléments alimentaires. Rien de tel que le bon vieux gruau d’avoine avec des baies pour le petit déjeuner ! ■

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

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M É D I T A T I O N

A

lan Weisman, dans son ouvrage acclamé internationalement The World Without Us, décrit ce à quoi notre planète pourrait ressembler si les humains, soudain, n’étaient plus là. Au premier coup d’œil, ce serait fantastique ! D’abord, elle serait débarrassée de la pollution par le bruit (voitures, machines, avions). Les nuits enfin noires révéleraient un ciel piqueté d’étoiles. Les cités disparaîtraient. Les digues céderaient, provoquant l’inondation de villes côtières telles que Hambourg et Amsterdam. Les statues et les monuments deviendraient d’excellents points d’ancrage pour la vie marine. Le tunnel reliant la France et l’Angleterre tiendrait le coup quelques milliers d’années peut-être avant de s’effondrer. Et même si le soleil se consumait, il resterait malgré tout des traces de l’humanité. Les nombreuses ondes de radio et de télévision que nous avons lancées dans l’espace poursuivraient leur course dans l’univers. L’idée d’un monde sans nous est absolument fascinante. Mais pourquoi donc ? Peut-être à cause de la question cachée qu’elle soulève : que va-t-il advenir de notre planète ? Restera-t-il des traces de notre civilisation ? Y aura-t-il des survivants ? Un reste Remontons à quelques milliers d’années en arrière. Noé et sa famille sortent de l’arche et découvrent un monde « sans nous ». Seuls survivants du Déluge, ils marchent sur un gigantesque cimetière. Noé entend encore les rires méprisants des 120 dernières années. Il revoit les ténèbres épaisses tandis que l’arche roule et tangue au gré de l’horrible tempête. Survivants, oui, ils le sont par la grâce de Dieu ! Une pensée s’impose alors au patriarche : les hommes ne doivent jamais oublier le Déluge. Le thème de la survie et du reste se retrouve partout dans les Écritures : Joseph et sa famille, Moïse au milieu des roseaux, les Israélites acculés à la mer Rouge, Josué et Caleb, Rahab et sa famille lors de la conquête de Jéricho, Gédéon et ses 300 hommes, Élie, les trois amis de Daniel dans la fournaise ardente, Jérémie, Baruk et Ébed-Mélek à Jérusalem, Esdras et ceux qui revinrent de l’exil – la liste ne fait que commencer. Avez-vous remarqué que tous ces gens n’appartenaient pas à la majorité ? C’était « les autres ». Quelles caractéristiques ont-ils en commun ? Caractéristiques du reste Les descendants de Noé oublièrent rapidement les leçons apprises pendant le Déluge. Bientôt, une rébellion ouverte éclata à Babel. Plus tard, soit dix générations après le Déluge, Dieu fit face à cette rébellion de l’humanité en appelant Abraham. Genèse 12.1-3 nous raconte cet appel. L’heure de la naissance du peuple de Dieu était venue ! Dieu invita Abraham à faire trois choses : quitter son environnement, dépendre totalement de son Créateur, et en conséquence, être en bénédiction à l’humanité entière.

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Une

source de bénéd Erhard Biró

L’appel divin commença avec un ordre accompagné d’une promesse et se termina par une bénédiction. Ces trois éléments sont les caractéristiques-clés de tout appel divin. Nous tendons souvent à nous réclamer joyeusement des promesses de Dieu et nous espérons sa bénédiction sans prêter attention au commandement qui les précède. En s’unissant pour construire la tour de Babel, les bâtisseurs tentèrent, au fond, de surmonter le traumatisme du Déluge. Ce faisant, ils affichèrent leur mépris de l’arc-en-ciel (et de ce fait, de la miséricorde divine) et leur volonté d’être seuls maîtres de leur destinée. Par contre, les voies divines sont complètement différentes. Le reste, c’est ceux qui, à l’appel de Dieu, se séparent radicalement de tout ce qui les coupe de leur Créateur. Ainsi, Dieu appela Abraham à quitter son pays, sa collectivité et sa famille. La cité d’Ur était l’une des plus anciennes cités sumériennes. Son dieu principal, c’était Nanna, le dieu de la lune. Des fouilles ont confirmé une culture hautement développée et une diversité de temples. Térah, le père d’Abraham, adorait d’autres dieux (Jos 24.2). Pourquoi Dieu exigea-t-il d’Abraham ce départ douloureux ? Parce que pour pouvoir l’utiliser, il devait d’abord le libérer des liens du passé. « Sollicité de tous côtés par l’idolâtrie, Abram, inébranlable, demeurait incorruptible au sein de l’apostasie générale. » (Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 103) Si nous pensons souvent que les questions de style de vie sont d’importance secondaire, souvenons-nous que


iction c’est précisément par là que Dieu commença avec Abraham ! Dieu promit à Abraham les choses mêmes que les constructeurs de Babel avaient essayé d’accomplir sans son aide. Abraham devait être le père d’une grande nation et figurer dans l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, nous ne connaissons pas les noms des constructeurs de la tour de Babel ; en revanche, Abraham est toujours honoré par des millions de personnes des milliers d’années plus tard. Il laissa tout derrière lui. La Parole de Dieu était la seule chose à laquelle il devait s’accrocher et dont il devait absolument dépendre ! Abraham devint « ami de Dieu » (Jc 2.23), père de la foi (Rm 4), et ancêtre de Jésus (Ga 3.8,29) ! Remarquez l’influence d’une seule personne totalement consacrée à Dieu ! Il est payant de faire confiance à Dieu, même quand ça fait mal. Nous sommes appelés, nous aussi L’histoire d’Abraham est-elle une exception ? L’Église de Dieu dans l’Ancien Testament et le Nouveau n’est, en fait, que la continuité et la répétition de cette histoire. La congrégation des élus (ekklesia) est toujours constituée d’un reste, d’une minorité. Ceux-ci perpétuent l’alliance que Dieu a établie avec Abraham il y a si longtemps. Dans Apocalypse 12.17, nous lisons que le reste du temps de la fin gardera les commandements de Dieu et sera attentif à la prophétie divinement inspirée (le témoignage de Jésus), provoquant ainsi la fureur de Satan. En tant qu’adventistes, nous ne croyons pas que nous sommes les seuls croyants, mais plutôt

que nous sommes appelés à une mission spécifique pour notre temps : garder les commandements de Dieu et rester attachés à la foi de Jésus. La Bible ne mentionne nulle part qu’Abraham se soit mérité cet appel en aucune façon. Il avait tout autant besoin de la grâce que nous. Abraham n’était pas élitiste ou distant. Il était considéré par ses concitoyens, peu importe leur nationalité ou leur religion. Chose étonnante, il n’est pas décrit non plus comme un héros irréprochable. Les Écritures ne camouflent pas ses gestes honteux à l’égard de Pharaon et d’Abimélec, conséquences directes de sa foi vacillante. L’appel d’Abraham n’avait aucun but égoïste. « Tu seras une source de bénédiction […] et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » (Gn 12.2,3, LSG) Parfois, il dut se sentir seul à lutter contre le reste du monde… N’aurait-il pas été plus facile d’intégrer à sa foi certains éléments, styles et rituels du culte cananéen, et ainsi, de répondre aux attentes des nations environnantes ? Il aurait pu se dire qu’après tout, la mission nécessitait une telle « adaptation ». Cependant, Abraham ne fit aucun compromis. À l’instar d’Abraham, le mouvement adventiste est appelé par Dieu à annoncer l’Évangile éternel (Ap 14.6-12) en adoptant un style de vie complètement différent de celui du monde. Avec patience, nous devons vivre en accord avec notre foi en Jésus. Notre vie doit servir d’invitation et d’avertissement à ceux qui nous entourent (Ap 14.12 ; He 11.13,16). Dieu nous rappelle notre mission : « Tu seras une source de bénédiction » (Gn 12.2, LSG). La colère du dragon (Ap 12.17) dirigée contre le reste fait partie de la grande controverse entre Dieu et Satan. Le dragon est furieux de notre engagement envers les Écritures, de notre culte familial, des couples mariés heureux, du style de vie inspiré des Écritures. Il est en colère contre nos cultes à l’église, notre mission, nos amitiés, notre observation du sabbat, et notre foi en Jésus. Il en veut particulièrement à l’Église du Seigneur qui proclame la parole prophétique, car elle dévoile et prédit ses stratégies. Jésus promet que la colère du dragon n’aura pas le dernier mot. Il déclare qu’à la fin, les signaux de radio et de télévision parcourant l’espace ne seront pas les seules traces de l’existence humaine. Il y aura une nouvelle terre, laquelle sera le centre de l’univers, la demeure du Dieu éternel et de ceux qui ont aimé et suivi l’Agneau (Ap 21.1-3). ■

Erhard Biró est président de la Fédération du Bade-Wurtemberg, domiciliée à Stuttgart, en Allemagne. Il a épousé Elke. Le couple a trois enfants adultes : Harmen, Patja, et Jared. Juillet 2011 | Adventist World

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V I E

A D V E N T I S T E

L’antidote contre la

e r pu

Chaque jour, le Christ nous délivre de cette émotion paralysante Victor Samwinga

U

n mélange d’excitation et d’anxiété caractérisent mon long voyage en train (322 kilomètres). Il fait nuit maintenant. Me voilà enfin à ma chambre d’hôtel. Soudain, je sens la peur m’envahir. Je m’assieds au bureau. Ce n’est pas la première fois qu’elle me saisit. Ce soir, pourtant, des pensées terribles, à peine supportables, hantent mon esprit. Ai-je assez bien écrit ? Et si ma préparation avait manqué de rigueur ? Les examinateurs discerneront-ils la qualité de ma dissertation, ou lui porteront-ils un coup mortel ? Ces pensées, et beaucoup d’autres encore, ne cessent de me tourmenter. C’est que dans moins de 18 heures, je passerai l’examen le plus important de ma vie universitaire, le doctorat viva. Il s’agit d’un examen oral pour l’obtention de mon doctorat. Le

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doute et la peur forment décidément une combinaison mortelle. Non réprimés, ils peuvent paralyser les chrétiens et miner leur foi en Dieu. Chose ironique, je travaille depuis quatre ans en tant qu’universitaire dans une institution d’enseignement supérieur. Je supervise et examine les dissertations des étudiants de premier et de troisième cycle. Et voilà que, face à mon propre sort, terrifié à l’idée d’un échec éventuel, même mon instruction et mon expérience ne m’immunisent pas contre la peur et le doute. Je me sens dans la peau d’un médecin qui ne peut se guérir lui-même ! La perspective d’un échec est trop lourde à porter ; comment annoncer une telle nouvelle à ma famille et à mes amis ? Que vont-ils penser de moi si je ne décroche pas mon diplôme ? Quelle

perte de temps et d’énergie après toutes ces années d’études ! À ce moment précis, j’ai désespérément besoin de sentir que je ne suis pas seul, que tout va bien se passer. Un équilibre à conserver Les chrétiens doivent se garder de la suffisance, cette maladie qui, de temps à autre, empoisonnait la vie de Simon Pierre, le disciple de Jésus. L’expérience de l’apôtre constitue un avertissement pour tous ceux qui sont tentés de se confier en eux-mêmes quand les tempêtes de la vie se déchaînent sur eux. En même temps, nous devons avoir confiance que Dieu peut et veut faire ce qu’il a promis. Bien entendu, la base d’une telle confiance ne réside pas en nos capacités, mais en la puissance que Jésus nous accorde.


Ce soir, au lieu de fixer les yeux sur la puissance divine, je suis absorbé par ma personne et par mes sentiments d’incapacité. Bien que ce soit une bonne chose d’être conscients de nos défauts, il est encore plus important de passer à l’étape suivante : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. » (1 P 5.7) Inspiré, encouragé et mis au défi Je sais très bien qu’à ce stade, mon sort est probablement déjà scellé, puisque ma dissertation a été soumise à l’examen des mois plus tôt. À quoi bon me tracasser et trembler, alors ? Le mieux que je puisse faire, c’est d’espérer en Dieu ! Toutefois, cette pensée ne m’effleure pas l’esprit immédiatement. Au bout d’un moment, quelque chose me pousse à relire l’épisode où Pierre marche sur les eaux (Mt 14.25-33). Je me demande ce qui pourrait bien sortir de nouveau d’un passage biblique aussi familier. Au cours de ma lecture, cependant, il devient évident que l’expérience de Pierre, son début d’immersion dans l’eau et son appel à l’aide sont à la fois un reproche et un encouragement à mon endroit. Avec la permission de Jésus, Pierre avait quitté le bateau pour marcher sur l’eau. Il ne craignait ni la loi de la gravité ni la mer tumultueuse. Mais dès qu’il fixa son attention sur le vent et les vagues, sa foi et son corps commencèrent à sombrer. Soudain, je me rends compte que Dieu me parle, qu’il m’invite à réfléchir à mon cheminement jusqu’ici, et non à l’énormité du défi devant moi. N’est-ce pas grâce à sa providence que je me suis lancé à la poursuite d’un doctorat six ans plus tôt ? Je n’ai vu l’annonce pour la bourse qu’à la date de clôture. Même s’il semblait être trop tard, ma femme, Lynn, m’a encouragé à m’informer. Providentiellement, j’ai reçu le dossier d’inscription par Internet ! Après l’avoir rapidement complété, je l’ai retourné par courriel le jour même. Et à ma grande surprise, on m’a accordé la bourse pour ce doctorat !

Il est donc clair que Dieu a ouvert cette porte juste au moment où toutes les autres se sont fermées. Alors, pourquoi douter et trembler maintenant ? Après tout, comme Pierre l’audacieux, je suis sorti du bateau et j’ai marché sur l’eau à la parole du Seigneur ! Je suis rassuré, maintenant. Dieu

et d’encouragement. Les passages familiers des Écritures prennent souvent vie en nous offrant des perspectives qui tombent à point pour affronter les différentes situations de la vie. – Nous perdons beaucoup lorsque nous oublions les interventions divines à notre endroit. Il est vital de réfléchir

La Parole de Dieu est une source éternelle de sagesse et d’encouragement. ne me laissera pas seul. Tandis que je m’agenouille avant de me mettre au lit, sa présence et sa paix remplissent mon cœur. Et à ce moment précis, je me souviens que les membres de ma famille et des tas d’amis répartis sur trois continents prient pour moi. Quand nous sommes dans un mode de prière, nous demeurons en harmonie avec ceux qui prient pour nous. Des leçons à ne pas oublier Tandis que je réfléchis à mon corps à corps avec la crainte de l’échec, j’apprends bon nombre de leçons : – Il est bon de se défier quelque peu de soi-même, à condition que ceci nous conduise à chercher l’aide de Dieu. L’opposé, c’est une religion du type faites-le-vous-même, une religion caractérisée par la suffisance, une religion qui ne sent pas le besoin de dépendre de Dieu constamment. – Bien que la peur soit une réaction naturelle aux circonstances, elle peut dégénérer en désespoir, « paralyser » sa victime, et de ce fait, saper sa foi en Dieu. – Alors que l’éducation et l’expérience sont essentielles dans de nombreux secteurs de la vie, elles s’avèrent souvent insuffisantes devant certains défis de la vie. Seule une puissance en dehors de nous-mêmes peut nous fournir le soutien qu’il nous faut en de tels moments. – La Parole de Dieu fait autorité. Elle est une source éternelle de sagesse

à notre parcours spirituel, car une telle réflexion décuple la foi et le courage pour faire face à l’avenir. De notre époque on peut vraiment dire : « les hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre » (Lc 21.26). Et on peut être sûr que Christ faisait allusion à beaucoup plus qu’à un examen ou qu’à des notes de passages. De nos jours, les catastrophes naturelles telles que les inondations et les séismes, les pandémies comme le VIH/SIDA, la crainte d’un avenir économique incertain ou la perte d’un emploi tourmentent beaucoup de gens. L’antidote contre une telle appréhension et une telle anxiété, c’est le don de la paix que seul Dieu peut nous accorder. Cette paix sera nôtre si nous permettons à Jésus d’habiter dans notre cœur, si nous nous appuyons sur le bilan de ses promesses accomplies, telles que celle-ci : « Si tu traverses les eaux, je serai avec toi, et les fleuves, ils ne te submergeront pas ; si tu marches dans le feu, tu ne brûleras pas, et la flamme ne te consumera pas. » (Es 43.2) ■

Victor Samwinga,

chargé de cours senior à l’Université Northumbria au Royaume-Uni, est écrivain pigiste et prédicateur laïc. Lynn, sa femme, et lui ont trois enfants.

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E N C O U V E RT U R E

La

à Est-il

raısonnable d’y croıre ? William G. Johnsson

L

’humanité moderne ressemble de plus en plus à un morceau de bois flotté qui surnage sur un océan vaste et insondable. Elle croit que les hommes et les femmes viennent d’un néant obscur qui les a engendrés tout à fait par hasard il y a des millénaires. Et le voilà devant eux qui s’étire, qui n’attend que l’instant où, exhalant leur dernier soupir, ils glisseront dans son abîme après leur brève existence. Une vie après la mort ? N’y pensons pas. Ils ne vivront qu’à travers leurs enfants, petits-enfants, descendants. En ce qui me concerne, je crois en une vie à venir. Je crois que mon histoire ne se terminera pas avec mon dernier souffle, et que cette vie n’est que le commencement. Certes, le meilleur est encore à venir ! Ma croyance va au-delà du souhait ou de l’espérance. Elle repose, en fait, sur cinq fondements.

PREMIER FONDEMENT :

Dieu, pas le hasard

Mon passé ne relève pas du hasard, et mon avenir non plus. Dans La mélodie du bonheur, un film de Richard Rodgers, Maria s’écrie : « rien ne vient de rien, et rien n’a jamais pu venir de rien ». Notre raison fait écho à ce sentiment. Ce monde – et ses écosystèmes d’une incroyable complexité, ses saisons et leurs rythmes, ses myriades de formes de vie dans les profondeurs de l’océan, sur terre, dans le ciel – n’est pas apparu tout simplement comme ça. Nous, les humains – avec toutes les complexités de notre corps, de notre âme et de notre esprit – nous ne devons pas notre origine au hasard. Cet univers, vaste au-delà de toute imagination, rempli d’étoiles, de planètes, de supernovas, de quarks, et de trous noirs – c’est tellement plus qu’un « rien » ! En aucun cas ce « rien » ne l’a généré.

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Stephen Hawking, un célèbre cosmologiste, affirme que l’univers aurait pu voir le jour de deux manières – soit par la gravité, soit par Dieu. Si c’est par la gravité, alors une question se pose : d’où vient-elle ? Pourquoi ne pas simplement présenter Dieu comme source de toutes choses ? Tandis que nous interrogeons l’éternité derrière nous, les options concernant les origines se réduisent à deux possibilités – le naturalisme ou le surnaturalisme. Le naturalisme soutient que tout ce qui était, est ou sera est imputable au fonctionnement des lois tissées à même l’étoffe de l’univers. Rien en dehors de la nature – pas de miracle, pas de Dieu – n’est nécessaire ; la nature seule suffit. Mais cette approche ne fournit aucune réponse au fait le plus élémentaire de notre existence : l’univers est. Nous sommes. Comment tout cela a-t-il commencé ? Chose intéressante, au cours des 50 dernières années, un grand nombre d’astronomes et de cosmologistes ont rejeté l’explication purement naturaliste des origines. Leurs études des probabilités les ont amenés à conclure que l’univers est si finement rodé que l’intervention d’un esprit divin est pratiquement certain. Antony Flew, un éminent philosophe, est sans doute l’exemple le plus célèbre de ce changement de pensée en faveur du surnaturalisme. Tout au long du 20e siècle, il a milité pour l’athéisme, arguant de façon persuasive contre l’existence de Dieu dans une série de livres, d’articles et de conférences. Cependant, il s’est efforcé toute sa vie de rester ouvert à la preuve contraire, et cette preuve l’a finalement conduit à abandonner sa position. Dans There Is a God: How the World’s Most Notorious Atheist Changed His Mind (HarperOne, 2007) (Il y a un Dieu : comment l’athée le plus célèbre du monde a changé d’avis), Antony Flew conclut que « les lois de la nature, la vie avec son organisation téléologique, et l’existence de l’univers ne


Plus qu’une douce illusion peuvent s’expliquer qu’à la lumière d’une intelligence qui définit sa propre existence et celle du monde. […] [La preuve] m’a conduit à accepter la réalité d’un être existant par lui-même, immuable, immatériel, omnipotent et omniscient » (p. 155). Lorsque Antony Flew se réfère à « l’organisation téléologique » de la vie, il a à l’esprit le dessein à la base du cosmos. Un Concepteur met les choses en place et les maintient dans un but précis. Et moi, infime partie de ce cosmos, je contribue au dessein du Concepteur. Mes origines ne relèvent pas du hasard, mais de Dieu. Par conséquent, mon avenir ne repose pas sur le hasard, mais sur mon Créateur. Indubitablement, il y aura une vie après celle-ci.

DEUXIÈME FONDEMENT :

la musique

De toutes les bénédictions divines qui nous élèvent au-delà de nous-mêmes, rien n’est plus puissant que la musique. Certes, nous pouvons l’utiliser pour nourrir nos bas instincts, mais correctement utilisée, elle nous élève vers le trône même de Dieu. La musique est mystérieuse. Bien que n’ayant pas forcément de relation avec le monde, elle s’enracine profondément dans notre nature humaine. Se manifestant dès la petite enfance, elle se trouve au cœur de toutes les cultures. Oliver Sacks, le célèbre neurologue, appelle cette propension à la musique « musicophilie ». Dans son livre portant ce titre, il cite Charles Darwin au sujet du mystère des origines de la musique : « Comme la joie et la capacité de produire des notes de musique ne sont d’aucune utilité pour l’homme […], elles doivent se classer parmi les facultés les plus mystérieuses dont il est doté1. » Si l’évolution ne peut expliquer notre amour pour la musique, les Écritures, elles, le peuvent. Elles nous apprennent que

la musique était présente au commencement de la création, lorsque « les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe » (Jb 38.7), et qu’elle sera au rendez-vous lorsque la grande controverse entre Christ et Satan sera finalement résolue. Alors, les rachetés de tous les siècles chanteront le cantique de Moïse et de l’Agneau, et les cieux éclateront en hymnes de louanges et d’actions de grâces (Ap 15.2-4 ; 7.9). Ici-bas, la musique peut être notre compagnon constant et nous élever, nous réconforter. William Congreve a dit, à juste titre : « La musique dispose de charmes capables d’apaiser un cœur farouche, d’adoucir les rochers, ou de plier un chêne noueux. » Même lorsque l’on n’entend rien, le souvenir d’une mélodie peut résonner à nos oreilles. Que serait la vie sans la musique ? Je ne puis l’imaginer ! Ce don divin est essentiel à la personne que je suis. Elle bat en moi et me dit que je suis un enfant de Dieu. Elle m’assure que mon Père céleste désire m’accorder une existence sans fin en sa présence, une existence remplie d’une mélodie céleste.

TROISIÈME FONDEMENT :

la justice

Tout comme l’amour de la musique, le sentiment de la justice est fondamental chez l’être humain. Ne considérons-nous pas comme déséquilibrés ceux qui ne distinguent pas le bien du

William G. Johnsson est l’ancien éditeur des revues Adventist Review et Adventist World.

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Cette vie n’est que le commencement. Le meilleur est encore à venir.

mal ? Nous leur donnons le nom de psychopathes. À l’instar de la musique, la justice ne s’explique pas en termes naturalistes. Nous comprenons et sentons la justice parce que nous sommes faits à l’image de Dieu. Or, Dieu est juste. « Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? » demanda Abraham (Gn 18.25). Bien sûr que oui ! Si nous ne pouvions compter sur Dieu dans l’exercice de la justice – s’il était inconstant – alors, nous aurions un gros problème. Le chaos moral serait à l’ordre du jour, chacun se comporterait selon ses propres règles. Mais heureusement, la Bible souligne que Dieu est fidèle, que son caractère est immuable, que nous pouvons toujours compter sur sa justice. Dans notre monde meurtri, la justice baisse les bras, bien souvent. La vie n’est pas juste. On voit souvent ceux qui ont de l’argent être lavés de tout soupçon alors que les pauvres, les marginaux et les étrangers n’obtiennent pas justice. Cependant, le Seigneur de l’univers, celui qui est saint, prend note de toute injustice. Celui qui a ordonné à son peuple d’être juste et honnête dans toutes ses transactions et de défendre le pauvre, l’orphelin et l’étranger (Dt 24.17), ne permettra pas que « la vérité éternellement sur l’échafaud, et le mensonge éternellement sur le trône » se perpétuent. « Il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné » (Ac 17.31, LSG). Je crois en une vie à venir parce que la justice l’exige ; le jour du Jugement doit venir pour toute l’humanité. Ce n’est pas seulement mon sentiment de justice qui le réclame – la nature de Dieu, juste et parfaite, le rend obligatoire. C’est pourquoi le livre de Daniel dépeint la grande scène d’un tribunal où « l’Ancien des jours vint donner droit aux saints du TrèsHaut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume » (Dn 7.22).

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Q U AT R I È M E F O N D E M E N T :

un avant-goût de l’éternité

Pour la personne qui a la foi, le ciel se manifeste même dans cette vie. Nous avons déjà un avant-goût de ce qui sera. « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! » s’écrie l’apôtre Jean (1 Jn 3.1,LSG). Et il poursuit : « Et nous le sommes. » (v.1) Les incrédules et les incroyants peuvent accumuler des arguments savants contre l’existence de Dieu et la vie après la mort, mais pour nous qui avons accepté Jésus comme Sauveur et Seigneur, ils ne servent de rien. Jésus est notre réponse, et cette réponse habite en nous. Dans cette même épître, Jean rayonne d’assurance. À maintes reprises, il écrit : « Nous savons… nous savons… nous savons… ». Sa confiance atteint son apogée dans sa conclusion : « Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point ; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. » (1 Jn 5.18-20) Oui, Dieu nous donne dès ici-bas un avant-goût de l’éternité. Mais le meilleur est encore à venir ! Jésus reviendra, et alors, nous le verrons face à face : « Mes chers amis, dès à présent nous sommes enfants de Dieu et ce que nous serons un jour n’a pas encore été rendu manifeste. Nous savons que lorsque le Christ paraîtra, nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jn 3.2, SEM)


CINQUIÈME FONDEMENT :

Jésus

Parmi les milliards d’enfants nés sur cette terre, un seul se démarque, un seul est unique : Jésus de Nazareth, fils de Marie, l’homme des siècles. Bien que Jésus soit né dans des circonstances humbles et mort dans la force de l’âge, tous s’entendent pour dire qu’il est l’être le plus influent ayant vécu ici-bas. Sa vie de service, sa douceur, sa compassion, ses enseignements simples mais profonds, ordinaires mais éternels, ont inspiré et continuent d’inspirer tous ceux qui le reconnaissent, selon sa propre déclaration, pour Fils de Dieu. Bien que fermement ancré sur terre, Jésus fixait constamment les yeux sur le ciel. Il dit qu’il existait avant de naître et qu’il retournerait au Père à la fin de son ministère terrestre. Il savait que sa mission ici-bas consistait à révéler Dieu aux hommes, et à chercher et à sauver les âmes perdues. Par le précepte et par l’exemple, le Seigneur annonça la bonne nouvelle : Dieu aime et accepte tous les hommes, particulièrement les pauvres et les marginaux. Le mouvement que le Fils de Dieu établit posa bientôt une menace aux chefs juifs, si bien que ceux-ci complotèrent de se débarrasser de cet homme devenu gênant. Et ils arrivèrent à leurs fins : un vendredi matin, on le cloua sur une croix. Il mourut en après-midi, et on mit son corps dans un tombeau creusé à même le roc. Alors que le mouvement de Jésus aurait dû s’écrouler et le nom de ce révolutionnaire se perdre dans l’histoire des Juifs, quelque chose d’étrange se produisit : son corps disparut ! Pourtant, une large pierre avait été roulée devant l’entrée du tombeau gardé par une sentinelle. Néanmoins, le corps de

Jésus disparut, un fait que le naturalisme n’a pu, à ce jour, expliquer de façon satisfaisante. Peu après, des rapports disant qu’il était vivant se mirent à circuler. Jésus apparut à ses disciples en plusieurs occasions, parfois à quelques-uns, d’autres fois à un grand nombre. Ils le virent, l’entendirent, le touchèrent, et mangèrent avec lui. Ils étaient absolument convaincus que c’était le même Seigneur qu’avant. Ils annoncèrent la résurrection du Christ à tous, et ce, jusqu’au bout du monde ! Le Nouveau Testament, premier document sur le christianisme, proclame la certitude du triomphe de Jésus sur la mort. Plusieurs de ses livres furent écrits par l’apôtre Paul. Celui-ci n’était pas au nombre des 12 apôtres, mais Jésus lui apparut quelques années après sa résurrection. Paul résuma ainsi la bonne nouvelle : « Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1 Co 15.3,4). Un mot capte l’essence même de Jésus – la vie. « En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » (Jn 1.4) « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jn 3.36). « Moi, je suis venu, afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. » (Jn 10.10) La vie que Jésus offre est éternelle en qualité et en durée. Elle commence dès que nous le recevons (Jn 1.12) : nous passons alors de la mort à la vie. Et parce que nous sommes liés avec Jésus, nous vivrons éternellement avec lui après ce court laps de temps passé sur terre. Jésus nous l’assure : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jn 11.25,26, LSG) Peut-être vous dites-vous : paroles, paroles, paroles ! Qui sait si elles sont vraies ? Mais nous pouvons savoir. Parce que Jésus vit, nous pouvons le connaître. Il peut être notre Sauveur, notre Seigneur, et notre Ami. Écoutez encore l’apôtre Paul : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Ga 2.20, LSG). Jésus. Il est l’ultime raison, la plus grande raison pour laquelle je crois en la vie éternelle. Nous ne sommes que poussière, mais nous étions destinés à une existence glorieuse. L’éternité bat dans notre cœur. Dieu, qui nous a créés à son image, nous ouvre les portes de sa maison. Si nous n’y sommes pas, le ciel subira une perte. Notre place sera vide à la grande table du banquet. On dira éternellement : il aurait pu y être, lui aussi. Cher ami, il y a une vie à venir. Au plus profond de nous-mêmes, nous entendons déjà les accents de sa musique, nous sentons déjà son attraction. Jésus, le Seigneur ressuscité, nous invite à rentrer à la maison. ■ 1

Oliver Sacks, Musicophilia: Tales of Music and the Brain, Vintage Books, 2007, p.x.

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C R O Y A N C E S

«

F O N D A M E N T A L E S

L

es chrétiens ne sont pas parfaits, ils sont seulement pardonnés. » C’est ce que disait un autocollant sur le pare-choc d’une automobile devant moi. Voilà un message pour le moins intrigant ! Est-ce vraiment ce que nous sommes, « seulement pardonnés » ? Cet autocollant « théologique » y va de deux affirmations, et les deux sont vraies. Oui, aucun être humain (à part Jésus) n’est parfait. Et oui, Dieu pardonne généreusement à tous ceux qui acceptent Jésus comme Sauveur – un point c’est tout. Cependant, il semble y avoir quelque chose qui cloche dans ce message, surtout quand nous le lisons sur le pare-choc d’une voiture dont le conducteur vient juste de nous faire une queue de poisson, et en pleine circulation s’il vous plaît ! Est-ce que le fait d’être « pardonné » est vraiment la seule chose qui confère à un chrétien son identité ? la seule chose qui compte dans la vie chrétienne ? La Bible semble aller plus loin que ça. En effet, Jean 10.10 nous dit que Jésus vint sur cette terre et mourut non seulement pour nous procurer le pardon, mais aussi pour nous donner la vie, la vie en abondance. Si c’est vrai, ne croyez-vous pas que la différence entre un

Le

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Imparfaits, mais

Le ministère

chrétien et un non-chrétien ne doit pas se limiter au seul fait d’être pardonné ? Ne devrait-on pas observer chez le premier une vie transformée ? Nos réponses à ces questions trahissent, en fait, notre compréhension du ministère de Jésus dans le sanctuaire céleste. Plus que la gestion du péché Certains pensent que Jésus n’est que le chef d’un système de gestion du péché très efficace, opérationnel depuis le sanctuaire céleste. Mais Jésus est beaucoup plus que cela ! L’élimination

des déchets de manière appropriée est indispensable pour la survie humaine. Les gouvernements dépensent d’importantes sommes d’argent pour ramasser, transporter, traiter, recycler ou éliminer les déchets parce qu’ils savent pertinemment que ceci est essentiel à la préservation de l’environnement et à la santé de leurs citoyens. Or, Dieu sait depuis le tout début que le péché détruit la vie. C’est pourquoi, avant même de créer l’univers, il a mis un plan sur pied pour éliminer le péché à tout jamais au cas où celui-ci apparaîtrait (1 P 1.20). C’est ce

ministère du Christ dans le

s a n c t ua i r e c é l e s t e

Il y a dans le ciel un sanctuaire, le véritable tabernacle, dressé par le Seigneur et non par un homme. Dans ce sanctuaire, le Christ accomplit un ministère en notre faveur, mettant ainsi à la disposition des croyants les bienfaits découlant de son sacrifice rédempteur offert une fois pour toutes sur la croix. Lors de son ascension, il fut intronisé comme souverain sacrificateur et commença son ministère d’intercession après son ascension. En 1844, au terme de la période prophétique des 2 300 jours, il entra dans la seconde et dernière phase de son ministère de réconciliation. Celle-ci consiste en une instruction du jugement, qui prépare l’élimination définitive du péché ; cette œuvre était symbolisée par la purification de l’ancien sanctuaire hébreu le jour des Expiations. Au cours de cette cérémonie symbolique, le sanctuaire était purifié avec le sang d’animaux sacrifiés, tandis que les réalités célestes sont purifiées

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par

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par le sacrifice parfait du sang de Jésus. L’instruction du jugement révèle aux intelligences célestes quels sont parmi les morts ceux qui dorment en Christ, et qui par conséquent sont jugés dignes en lui de participer à la première résurrection. Cette instruction du jugement fait aussi apparaître ceux qui, parmi les vivants, demeurent en Christ, gardant les commandements de Dieu et la foi en Jésus, prêts par là même et en lui à être transmués et introduits dans son royaume éternel. Ce jugement réhabilite la justice de Dieu en sauvant ceux qui croient en Jésus. Il proclame que ceux qui sont restés fidèles recevront le royaume. L’achèvement de ce ministère du Christ marquera l’expiration du temps de grâce pour l’humanité, avant sa seconde venue. (He 8.1-5 ; 4.14-16 ; 9.11-28 ; 10.19-22 ; 1.3 ; 2.16,17 ; Dn 7.9-27 ; 8.13,14 ; 9.24-27 ; Nb 14.34 ; Ez 4.6 ; Lv 16 ; Ap 14.6,7 ; 20.12 ; 14.12 ; 22.12)


donnés Félix H. Cortéz

du Christ dans le sanctuaire céleste qu’on appelle le plan du salut. Les trois membres de la Trinité sont pleinement impliqués dans ce plan. Dieu, cependant, ne s’intéresse pas seulement au ramassage et à l’élimination de nos ordures morales. Il ne se contente pas d’être le camion à ordures qui vient tous les deux jours « ramasser » nos péchés. Ce qu’il veut, c’est éradiquer le péché lui-même. C’est pourquoi le ministère de Jésus dans le sanctuaire céleste fournit non seulement le pardon, mais encore la possibilité d’une vie nouvelle – d’une vie affermie par Dieu. Les bénédictions de la nouvelle alliance Le ministère de Jésus dans le sanctuaire céleste a pour objectif de nous faire bénéficier du sacrifice expiatoire du Sauveur. Cet objectif n’est atteint que lorsque, après avoir été sauvés de la peine de mort, nous sommes aussi affranchis de l’esclavage du diable. Le couronnement de Jésus à la droite de Dieu garantit ces libertés. Dans le monde entier, les gouvernements protègent certains droits humains. Le second paragraphe du préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme, signée en 1948, souligne quatre libertés : être libre de parler, de croire, être libre de la terreur et de la misère – et ceci est « proclamé comme la plus haute aspiration ». Le sacrifice de Jésus a pour objectif de protéger le droit des êtres humains d’entrer

dans une nouvelle alliance avec Dieu. L’épître aux Hébreux dit que Jésus, à titre de souverain sacrificateur du sanctuaire céleste, est devenu « le garant » (He 7.22) ou « médiateur d’une alliance meilleure » (He 8.6,7). La nouvelle alliance garantit ou promet quatre choses aux croyants : (1) Dieu mettra ses lois dans notre cœur, (2) il sera notre Dieu, (3) chacun connaîtra Dieu, et (4) Dieu pardonnera nos péchés (He 8.8-12). La façon dont Ézéchiel se réfère aux promesses de cette alliance est enrichissante (voir Ez 36.26,27). En plus de mettre sa loi dans notre cœur (Jr 31.33), Dieu promet aussi de nous accorder son Esprit. Les deux promesses se réfèrent à deux aspects différents de la même réalité. En nous donnant son Esprit, Dieu nous donne la puissance d’obéir à ses lois (Rm 8.1-4). Ces garanties nous affranchissent à jamais de l’esclavage du diable. Confiance Dieu offre les garanties de la nouvelle alliance aux êtres humains non parce que c’est là leur droit inaliénable. Ils ont perdu ces droits quand ils ont rejeté sa loi. Ces bénéfices sont le droit inaliénable de Jésus. Grâce à sa victoire, notre Sauveur a été établi « héritier de toutes choses » (He 1.2) et souverain d’un nouveau peuple de Dieu. Tout comme n’importe quel pays bénéficie d’un bon gouvernement, les croyants bénéficient de la loi de Jésus. Ils se prévalent des

bénéfices des victoires de Jésus sur ses ennemis. Ainsi, lorsque Jésus demande à son Père des bénédictions à notre endroit, ce n’est pas une faveur qu’il réclame, mais plutôt les bénéfices de sa victoire pour les partager avec nous. C’est pourquoi il est dit dans Hébreux que nous devons nous approcher du trône de Dieu « avec assurance » (He 4.16) et « avec une foi pleine et entière » (He 10.22). Nous pouvons avoir des doutes sur nos propres mérites, mais jamais sur ceux de Jésus. Cependant, il est très important de savoir que ce ne sont pas tous les humains qui peuvent s’approcher de Dieu avec confiance. Seuls les disciples de Jésus jouissent des garanties que la loi de Jésus procure. Ce fait nous aide à comprendre un aspect important de la vie chrétienne : ce qui détermine notre éligibilité aux bénéfices de la nouvelle alliance, ce n’est pas notre capacité de vaincre le diable (Jésus l’a déjà fait), mais notre loyauté envers Jésus. Ce qui est vital, ce n’est pas combien je suis fort, mais combien j’aime Jésus. Lorsque je songe au ministère de Jésus dans le sanctuaire céleste, je ne peux m’empêcher de penser à la contradiction de notre situation. Nous qui avons de si riches promesses, comment se fait-il que bien souvent, nous vivions si pauvrement ? Nous devrions nous réclamer de ces promesses dès maintenant. Ellen White l’exprime de façon sublime : « Avec la foi persévérante de Jacob, la persistance inébranlable d’Élie, nous pouvons adresser des prières au Père, en nous réclamant de toutes ses promesses. L’honneur de son trône dépend de l’accomplissement de sa parole. » (Prophètes et rois, p. 115) ■

Félix H. Cortéz, titulaire d’un doctorat, est professeur du Nouveau Testament et directeur des études doctorales de l’Université de Montemorelos, au Mexique. Juillet 2011 | Adventist World

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À

L A

D É C O U V E R T E

D E

L’ E S P R I T

D E

P R O P H É T I E

I

l y a 100 ans, Ellen White publia la version finale de ce que beaucoup considèrent comme son livre le plus important. « Je désire ardemment voir ce livre plus largement diffusé qu’aucun de mes autres ouvrages car dans La tragédie des siècles, le dernier message d’avertissement au monde est donné plus distinctement que dans d’autres publications1. » Cet ouvrage est né d’une vision qu’Ellen White avait reçue lors d’un service funèbre en 1858, laquelle avait duré deux heures2. Le premier récit publié de cette vision ne contenait que 219 petites pages (8,9 centimètres par 14 centimètres) et s’intitulait Spiritual Gifts: The Great Controversy Between Christ and His Angels, and Satan and His Angels. Mais pourquoi si peu de pages au départ ? Et pourquoi Ellen White n’a-t-elle cessé d’en rajouter sur une période de 50 ans ?

La

tragédıe des sıècles : Jerry Moon

un livre qui défie le temps En fait, le besoin du message était si pressant qu’elle se hâta d’imprimer ses premiers livres malgré leurs imperfections. À Uriah Smith, l’éditeur de la Review, elle expliqua : « Il m’a été montré il y a des années que les maladresses de rédaction ne devaient pas différer la publication de l’importante lumière qui m’a été donnée […]. J’ai vu que je devais présenter la lumière que j’avais reçue de la meilleure manière possible. Ensuite, tandis que je recevrais une plus grande lumière et que j’utiliserais le talent que Dieu m’a donné, mon habileté à écrire et à m’exprimer augmenterait. Dieu m’a montré que je devais améliorer mes écrits et les parfaire, autant que possible, pour que les esprits intelligents puissent les accepter3. » Éditions postérieures Au cours des 20 années suivantes, Ellen White écrivit cinq livres supplémentaires sur l’histoire biblique. Par contre, ce n’est qu’à partir de 1884 qu’elle trouva le temps d’exploiter davantage le sujet, ce qui porta le nombre de pages à 492 – soit

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quatre fois la section comparable du volume original. Peu après la publication de l’édition de 1884, elle passa deux ans en Europe (1885-1887). Tandis qu’elle visitait les sites historiques de la Réforme, elle résolut d’écrire encore sur ce sujet afin de le rendre plus attrayant pour un lectorat général et d’exposer plus clairement l’enchaînement entre la Réforme protestante du 16e siècle et le mouvement adventiste. Elle écrivit quelque 190 nouvelles pages pour l’édition de 1888, donnant ainsi à La tragédie des siècles son format final de 678 pages. En 1910, les éditeurs lui apprirent que les plaques d’impression de la version de 1888 étaient usées à un point tel que les caractères devaient être recomposés. Elle en profita pour réviser le livre et l’améliorer encore une fois4. Utilisation de sources historiques L’édition de 1911 de La tragédie des siècles posa problème à cause de l’évolution des normes littéraires. Dans l’Amérique du 19e siècle, les auteurs tant séculiers que religieux avaient

C O U R T O I S I E

D U

E L L E N

G .

W H I T E

E S TAT E


coutume de reproduire librement du matériel provenant d’autres auteurs, en citant ou non leurs sources5. Pour se conformer aux exigences accrues du 20e siècle, Ellen White confia à ses assistants le mandat de retracer et d’identifier les sources de toutes les citations de l’édition de 1888. Ce faisant, ils découvrirent que certaines citations étaient facilement vérifiables, et d’autres pas. Elle les chargea de remplacer les citations historiques des éditions épuisées par d’autres déclarations semblables provenant de sources fiables et facilement disponibles, pour que les lecteurs désirant vérifier ses dires puissent le faire dans les bibliothèques publiques6. Ellen White fut ravie de la nouvelle édition et l’approuva sans équivoque7. Cependant, un tel travail éditorial sur un livre considéré comme inspiré par les adventistes souleva des interrogations quant au rapport existant entre ses visions et ces sources historiques. Dans une déclaration que sa mère approuva spécifiquement, W. C. White expliqua : « Les choses qu’elle a écrites sont des descriptions des scènes qui lui ont été présentées en [vision]. […] En […] relatant ces visions, elle a utilisé des déclarations historiques claires et sûres pour que le lecteur puisse bien comprendre les choses qu’elle s’efforce de lui présenter. Quand j’étais petit, je l’ai entendue lire à mon père Histoire de la Réformation de D’Aubigné. […] Elle a lu aussi d’autres histoires de la Réforme. Ces lectures l’ont aidée à situer et à décrire de nombreux événements qui lui étaient présentés en vision8. » Une expérience tirée du séjour des White en Europe illustra ce point. W. C. White écrivit qu’un sabbat, à Bâle, « comme je lisais [History of Protestantism, de Wylie] à ma mère, elle m’a interrompu et m’a mentionné beaucoup de choses qui se trouvaient dans les pages suivantes du livre, et beaucoup d’autres qui n’y étaient pas du tout. Et elle m’a dit : “Je ne l’ai jamais lu, mais cette scène m’a été présentée maintes et maintes fois9.” » Surpris, W. C. White lui demanda : « Pourquoi ne l’as-tu pas mise dans ton livre [La tragédie des siècles] ? » Elle lui répondit : « C’est que je ne savais pas où la mettre. » C’est ainsi qu’il comprit que la majeure partie du contenu de son écrit historique dérivait de ses visions, mais qu’elle utilisait des œuvres historiques pour identifier les contextes géographiques et chronologiques des événements qu’elle avait vus en vision10. Une édition spéciale en espagnol Pendant la traduction de La tragédie des siècles en espagnol, quelqu’un fit observer qu’il n’y avait aucune mention de la Réforme en Espagne. Quand Ellen White fut mise au courant de cette omission, elle chargea son personnel de faire la compilation d’un chapitre supplémentaire pour l’édition espagnole. La tragédie des siècles en espagnol comporte donc un chapitre de plus que la version anglaise : le chapitre 13, intitulé « Le réveil en Espagne ». Il comporte une note en bas

de page : « Ce chapitre – une compilation de C. C. Crisler et de H. H. Hall – a été inséré dans ce livre avec l’approbation de l’auteur11. » De grands résultats à venir Des millions d’exemplaires de La tragédie des siècles sont sous presse. Selon son auteur, ses plus grands résultats sont encore à venir. Ellen White déclare : « Les résultat de la diffusion de cet ouvrage (La tragédie des siècles) ne doivent pas être estimés d’après ce qui est connu actuellement. En le lisant, des âmes seront réveillées et trouveront le courage de se joindre à ceux qui gardent les commandements de Dieu. Mais d’autres lecteurs, en plus grand nombre, ne prendront position qu’au moment où les événements annoncés dans cet ouvrage se réaliseront. L’accomplissement de quelques-unes de ces prédictions suscitera l’assurance que les autres se réaliseront aussi, et, lorsque la terre sera illuminée de la gloire de Dieu – au temps où l’œuvre s’achèvera – beaucoup d’âmes prendront position en faveur des commandements de Dieu.12 » Pour une évocation passionnante des fondements de la foi adventiste, La tragédie des siècles est unique en soi. Ce livre est disponible dans de nombreuses langues et de nombreux formats, de même que dans des éditions anglaises condensées, abrégées et simplifiées. ■ Ellen G. White, Le colporteur évangélique, p.146. 2 Ellen G. White, Spiritual Gifts, vol. 2, p. 265, 266 ; Arthur L. White, Ellen G. White: The Early Years, Washington, D.C., Review and Herald, 1985, vol. 1, p. 367, 368. 3 E. G. White à Uriah Smith, 19 février 1884, lettre 11, 1884. 4 Arthur L. White, Ellen G. White: The Later Elmshaven Years, Washington, D.C., Review and Herald, 1982, vol. 6, p. 302-337. 5 George Callcott, History in the United States, 1800-1860, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1970, p. 134-136, cité dans R. W. Olson, One Hundred and One Questions on the Sanctuary and on Ellen White, Washington, D.C., Ellen G. White Estate, 1981, p. 66, 67 ; voir aussi Francis D. Nichol, Ellen G. White and Her Critics, Washington, D.C., Review and Herald, 1951, p. 406, 407, cité dans Jerry Moon, « Who Owns the Truth? Another Look at the Plagiarism Debate », Ellen G. White and Current Issues Symposium, Berrien springs, Mich., Centre adventiste de recherche, Université Andrews, 2005, vol.1, p. 46-71. 6 Pour les détails, voir Arthur L. White, Ellen G. White, vol. 6, p. 302-321 ; Auther L. White, « W. W. Prescott and the 1911 Edition of The Great Controversy », Ellen G. White Estate Shelf Document, Centre adventiste de recherche, Université Andrews, 1981 ; aussi disponible en ligne au www.whiteestate.org ; voir aussi W. C. White, « The Great Controversy—1911 edition », appendices A et B dans Ellen G. White, Selected Messages, vol. 3, p. 433-450. 7 E. G. White à F. M. Wilcox, 25 juillet 1911, lettre 56, 1911, reproduite dans Arthur. L. White, Ellen G. White, vol. 6, p. 336. 8 W. C. White à « Our General Missionary Agents », 25 juillet 1911. L’approbation d’Ellen White se trouve dans « E. G. White à F. M. Wilcox », 27 juillet 1911, lettre 56, 1911. 9 W. C. White, « The Visions of Ellen G. White », 17 décembre 1905, p. 4, Ellen G. White Estate Shelf Document. 10 Ibid .; voir aussi Jerry Moon, W. C. White and Ellen G. White: The Relationship Between the Prophet and Her Son, Berrien Springs, Mich., Andrews University Press, 1993, p. 427-431. 11 Arthur L. White, Ellen G. White, vol. 6, p. 337. À l’époque, Clarence C. Crisler était l’assistant littéraire en chef d’Ellen White, et Harry Harvey Hall était gérant à la Pacific Press. 12 E. G. White, Le colporteur évangélique, p. 148. (C’est nous qui soulignons.) 1

Jerry Moon enseigne l’histoire de l’Église au Séminaire adventiste de théologie de l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan. Juillet 2011 | Adventist World

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Stephen Chavez

S E R V I C E

Atteindre les

: bouddhistes un art qui s apprend ’

C

’est une chose de comparer les Écritures avec les Écritures lorsqu’on discute de choses spirituelles avec une personne qui reconnaît l’autorité de la Bible. Mais comment vous y prenez-vous quand votre interlocuteur considère que la Bible n’est pas un livre inspiré ? C’est le défi que doit relever Scott Griswold, directeur du Centre d’étude du bouddhisme de Mission globale, en Thaïlande. Scott et ses collaborateurs travaillent essentiellement dans des pays du sud-est de l’Asie où le bouddhisme est la principale philosophie religieuse (Thaïlande, Cambodge, Chine, Myanmar, Sri Lanka, Vietnam, etc.). Cependant, le bouddhisme compte de plus en plus d’adeptes dans les sociétés occidentales. Prendre le taureau par les cornes Le Centre d’étude du bouddhisme est né directement de Mission globale, une initiative lancée lors de la Session de la Conférence générale de 1990. Au cours de cette session, les délégués ont reconnu la nécessité d’apporter l’Évangile du Christ dans les parties du monde où la perspective chrétienne n’existe pas – d’où la création de cinq centres d’étude religieuse pour découvrir des moyens d’échanger avec les adeptes du bouddhisme, de l’hindouisme, de l’islam, du judaïsme, et du sécularisme/postmodernisme. Scott Griswold et Julie, sa femme, dirigent le Centre d’étude du bouddhisme depuis 2002. Ils habitent à Ayutthaya, à environ 90 minutes au nord de Bangkok, en Thaïlande. « Nous voulions nous établir parmi les bouddhistes, dit Scott, pour qu’ils nous voient vivre ce que nous prêchons. »

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Adventist World | Juillet 2011

Comment partager l’Évangile avec près de un milliard de bouddhistes

En haut : TRANSMETTRE SES CONNAISSANCES : Quelle belle occasion de souligner l’importance du mentorat que ce bris de tuyauterie ! À gauche : UN MOMENT TRANQUILLE : Scott Griswold, directeur du Centre d’étude du bouddhisme, prend un moment pour réfléchir au programme Reach Buddhists for Christ (Atteindre les bouddhistes pour Christ) et à ses défis.


La plupart des bouddhistes croient au karma, un dogme selon lequel on récolte ce que l’on sème. En revanche, le concept adventiste du jugement se focalise sur un juge rempli d’amour qui nous offre le pardon et la vie éternelle, souligne Scott. « Tout ce que les bouddhistes essaient de devenir par le biais de la réincarnation, Jésus est prêt à le leur donner par sa miséricorde et sa grâce, dit Scott. Voilà un élément important ! Toutefois, ce que nous désirons vraiment apporter aux bouddhistes, c’est un Évangile qui non seulement pardonne, mais qui transforme aussi la vie. Nous rejetons un Évangile de pacotille – on est sauvé quoi que l’on fasse – que de nombreux autres chrétiens proposent. Notre concept du jugement se distingue clairement en ce que nous mettons l’emphase sur la repentance et la transformation. » Un assez grand nombre de bouddhistes consciencieux ne mangent pas de viande et s’abstiennent d’alcool – encore des principes qui nous sont familiers et qui nous permettent d’entrer en relation avec eux. Selon Scott, le sabbat constitue l’une des relations les plus spéciales avec les bouddhistes. « Si nous invitons nos amis bouddhistes à faire l’expérience du sabbat, ils jouiront d’un repos physique et émotionnel salutaire, explique Scott. Leurs relations familiales s’amélioreront grâce au temps qu’ils passent ensemble en ce jour. Nous pouvons inviter ces familles à se joindre aux nôtres dans la nature, en sorte qu’elles bénéficieront des merveilleuses leçons divines qui s’en dégagent. Puis nous pouvons doucement leur présenter le Dieu créateur. » Le sabbat branche les bouddhistes sur les concepts de paix et le rejet du matérialisme. Combler le fossé Mais tout d’abord, comment se rapprocher des bouddhistes ? Ces gens ne s’intéressent pas aux campagnes d’évangélisation traditionnelles. Ils peuvent assister au culte à l’église sur invitation d’un ami, sauf que nos services sont tellement différents des leurs qu’il est peu probable qu’ils

viennent à l’église régulièrement. Scott a découvert que les bouddhistes sont réceptifs à deux choses en particulier : 1) une famille et des amis attentionnés, et 2) l’exaucement des prières. Il s’agit donc, dit Scott, d’adopter la méthode du Christ, telle que la décrit Ellen White : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi.” » (Le ministère de la guérison, p. 118) Une telle méthode ne peut s’appliquer lors d’événements de masse, admet Scott. Ce qu’il faut, c’est former des disciples qui deviendront des ouvriers chez les bouddhistes. Les responsables du Centre d’étude du bouddhisme ont donc mis sur pied un programme appelé « Opération multiplication de disciples ». Ils ont invité quelques personnes de six pays où le bouddhisme prédomine. Pendant trois semaines, ces invités ont logé dans des chambres et des maisons sur la même propriété. Ils ont étudié, travaillé, prié et discuté ensemble. « Nous avons abordé des thèmes tels que “Comment devenir nous-mêmes des disciples du Christ ?” “Quelle est la pertinence de notre message pour les bouddhistes ?” “Comment atteindre les bouddhistes ?” Nous avons particulièrement mis l’emphase sur notre besoin de dépendre du Saint-Esprit et sur ce que cela implique. » La plus grande partie du temps passé ensemble a été consacrée à l’apprentissage de la « multiplication ». Un jour, un bris de tuyauterie a donné l’occasion d’illustrer ce concept. Scott a d’abord montré à un bénévole comment réparer le tuyau. Puis il a dit à ce bénévole de montrer à un deuxième bénévole comment faire, et à ce deuxième de l’enseigner à un troisième. « Nous avons reproduit le processus de quatre générations passant le flambeau. Et c’est le dernier bénévole qui a effectué la réparation. « À mon avis, c’est souvent ce qui manque dans nos églises, poursuit

Scott. Nous savons comment enseigner, prêcher, former. Mais nous ne savons pas comment multiplier les disciples. » Scott espère que les dirigeants de l’Église, les pasteurs et les laïcs qui reçoivent cette formation seront plus équipés pour transmettre à d’autres l’art d’atteindre les bouddhistes. Il cherche des gens qui fixent les yeux sur le Christ et qui sont remplis du Saint-Esprit – des disciples convertis et consacrés, des chefs de familles unies. Il désire des dirigeants doués pour le service, aptes à satisfaire des besoins réels et tangibles, capables de se servir d’histoires et d’expériences personnelles pour transmettre les vérités bibliques. Mais ce qui compte encore plus pour lui, c’est de trouver des mentors capables de mobiliser de nouveaux ouvriers et de les former. Scott indique qu’après plus de 100 ans en Thaïlande, l’Église adventiste ne compte qu’environ 13 000 membres sur 67,5 millions d’habitants. « Notre œuvre éducative et médicale est solide, fait-il remarquer. Malheureusement, il est toujours rare de voir des gens de contexte bouddhiste venir à Christ. C’est un immense champ missionnaire. » Cette constatation s’applique à d’autres pays du sud-est de l’Asie, et particulièrement aux millions de bouddhistes en Chine, au Japon, en Corée, et ailleurs. Cependant, Scott croit que Dieu est sur le point de changer les choses. Il est impatient de voir des adventistes du monde entier contribuer à ce que cela se réalise en priant pour les bouddhistes et en apprenant comment les atteindre. ■ Pour plus d’information sur le Centre d’étude du bouddhisme de Mission globale et pour recevoir le bulletin Prayers Among Buddhists, visitez le site www. BridgesForMinistry.org.

Stephen Chavez est directeur de la rédaction de Adventist World. Juillet 2011 | Adventist World

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QU’EN DIT LA BIBLE ?

monde qui assume une harmonie universelle et inaltérable est donnée. Apocalypse 21.4 garantit l’éradication de la souffrance et de la mort, et donc, l’impossibilité de leur résurgence. Les rachetés ne quitteront « jamais » le temple de Dieu (Ap 3.12), ils n’auront plus « jamais » faim ou soif (Ap 7.16), et leurs otre question n’est pas aussi simple qu’elle le paraît. noms ne seront « jamais » effacés du livre de vie (Ap 3.5). Dieu Si la réponse est non, alors nous devons aborder la et l’Agneau seront loués « aux siècles des siècles » (Ap 5.13), question de la liberté de la créature. Si la réponse est et Christ et son peuple « régneront aux siècles des siècles » oui, alors le sacrifice du Christ n’est pas assez puissant pour (Ap 11.15 ; 22.5 [LSG] ; voir Dn 7.14). La malédiction ne en finir une fois pour toutes avec le péché. Et si tel est le cas, reparaîtra plus (Ap 22.3 ; voir Na 1.9). Pas un seul texte biblique eh bien, l’ombre d’un nouveau conflit planera constamment ne suggère ou n’évoque l’idée que la nouvelle création de Dieu sur l’univers. Dans de telles circonstances, le ciel serait-il un puisse être de nouveau ruinée par le péché. lieu de félicité pour des êtres intelligents ? En essayant de répondre à votre question, 3. La croix, notre seule je mentionnerai deux choses sécurité, notre seule liberté. que nous pouvons clairement Voici ma suggestion : la croix affirmer. Puis, en me basant du Christ a vacciné le cosmos sur elles, j’ajouterai un autre contre la résurgence du commentaire. péché. L’expiation a résolu le problème cosmique du péché, 1. La fin de Satan, des et elle est assez puissante pécheurs et du péché. L’auteur pour prévenir un autre conflit du péché n’est pas éternel, cosmique. C’était le dessein pas plus que son royaume ; de Dieu « de réunir toutes les deux ne subsisteront pas. choses en Christ, celles Leur destruction se produira qui sont dans les cieux et lors du dernier assaut final celles qui sont sur la terre » du diable contre Dieu et son (Ep 1.10, LSG). C’est ce qu’il peuple. À ce moment-là, a fait et ce qu’il fera l’éternité Satan sera consumé par le durant (Col. 1.19). Après sa feu (Ap 20.7,10). Il s’agit de Angel Manuel résurrection, Christ « est allé l’un des événements les plus Rodríguez au ciel et se trouve à la droite importants dans la résolution de Dieu, où il règne sur les du conflit cosmique. L’auteur anges et les autres autorités et l’instigateur du péché et de et puissances célestes » la rébellion cessera d’exister. Il ne laissera aucun vide dans le cosmos devant être rempli par (1 P 3.22, BFC). La sécurité future de l’univers se fonde sur quelqu’un d’autre. Sa corruption absolue rend sa présence dans la signification de la mort sacrificielle du Christ. Par conséquent, celle-ci sera l’objet de notre analyse pendant l’éternité. l’univers totalement inutile. Toutes les créatures intelligentes se soumettront volontaireUne fois l’ennemi supprimé du cosmos, ses supporters – démons et humains rebelles – ne perpétueront pas sa personne ment et en permanence au Seigneur en raison de la grandeur et sa puissance. Ils tomberont eux aussi dans l’oubli, ne laissant et de la magnificence de l’amour de Dieu révélé sur la croix du Christ. aucune trace de leur existence et de leur corruption. Les anges Ellen G. White écrit : « Le plan du salut, rendant manifeste déchus comparaîtront devant Dieu le juge au grand jour du la justice et l’amour de Dieu, fournira une éternelle sauvegarde jugement et subiront la mort éternelle (voir Jude 6 ; 2 P 2.4). contre l’apostasie aux mondes qui n’ont pas péché, et à tous La destruction des méchants sera tout aussi radicale que celle ceux qui ont été rachetés par le sang de l’Agneau » (Signs of the de Satan et de ses anges déchus, et se produira simultanément (Ap 20.7-15). Malachie est on ne peut plus clair : « Il ne Times, 30 décembre 1889). ■ leur laissera ni racine ni rameau. » (Ml 4.1) Cette chirurgie cosmique extrême détruira définitivement le péché dans toute sa diversité d’expressions. 2. Le royaume éternel de Dieu. Avec la destruction de Angel Manuel Rodríguez a récemment pris sa retraite du poste l’ennemi et de ses suppôts, la souveraineté universelle de directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. du royaume de Dieu sera rétablie. Une vision d’un nouveau

La rébellion et le péché paraîtront-ils de nouveau sur la nouvelle terre ?

QUESTION :

V

Il ne

paraîtra

plus

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É T U D E

B I B L I Q U E

Le S a ietn t - E s p r i t ’ de ’

Mark A. Finley

l achèvement l œuvre

Vous êtes-vous déjà demandé comment l’Évangile sera prêché dans le monde entier en vue du retour de Jésus ? Ce défi est colossal. Comment arriver à atteindre les milliards d’habitants de la terre ? D’un point de vue humain, ceci semble impossible. Même avec la radio, la télévision, la page imprimée et Internet, nos ressources humaines sont tout simplement trop limitées pour atteindre les masses. Mais Dieu a un plan. Son amour et sa vérité seront prêchés jusqu’au bout du monde. Dans cette leçon, nous allons étudier le plan de Dieu pour achever son œuvre.

1.

Dans son sermon mémorable portant sur les événements des derniers jours (Mt 24), Jésus mentionna différents signes de son retour. Quel dernier signe annonçant l’imminence de la fin Jésus donna-t-il à ses disciples ?

« Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Mt 24.14) Cette bonne

du

sera prêchée dans le

entier.

2.

Avant de monter au ciel, Jésus confia à ses disciples le mandat évangélique et fit une importante promesse. En quoi consistait ce mandat ? Et quelle était cette promesse ?

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28.19,20) « Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1.8) Le mandat évangélique :

de toutes les -les […], et

La grande promesse : vous recevrez une

des disciples,

-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. , celle du

-

survenant sur vous, et vous serez mes

.

Le mandat de Jésus de prêcher l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre s’accompagne de sa promesse d’accorder sa puissance. Tout ce que Dieu ordonne, il le donne. Sa grâce suffit toujours à la tâche. Son Saint-Esprit remplit de puissance ceux qui, par la foi, partagent son amour avec les autres.

3.

Comment l’œuvre de Dieu sur terre se terminera-t-elle ? Quelle promesse Dieu lui-même nous fait-il à cet égard ?

« Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. » (Za 4.6) « Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu’il a résolu. » (Rm 9.28, LSG)

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Dieu terminera son œuvre par son

.

Et il exécutera

sur la terre ce qu’il a résolu.

4.

Si Dieu se propose d’achever son œuvre par l’effusion du Saint-Esprit, quel rôle son peuple jouera-t-il ?

« Demandez à l’Éternel la pluie, au temps des pluies de l’arrière-saison. » (Za 10.1, OST) « Et vous, semez pour la justice, moissonnez dans la loyauté, défrichez-vous un champ nouveau ! Il est temps de chercher l’Éternel, jusqu’à ce qu’il vienne et répande pour vous la justice. » (Os 10.12) Dieu nous invite à lui demander la pluie de l’

-

.

En Palestine, la première pluie tombe pour faire germer les semences. La pluie de l’arrièresaison fait mûrir la moisson. Sans la pluie de l’arrière-saison, la moisson languirait dans le champ. Cette pluie est essentielle pour obtenir une abondante moisson. Les auteurs de l’Ancien Testament et du Nouveau utilisent le symbole de la pluie pour représenter l’effusion du Saint-Esprit (voir Jl 2.23-29 ; Jc 5.7,8). La première pluie s’est déversée sur l’Église primitive lors de la Pentecôte pour lancer l’Église chrétienne. La pluie de l’arrière-saison se déversera sur le reste de Dieu au temps de la fin pour achever la mission de Dieu sur la terre.

5.

Dans une vision, l’apôtre Jean vit le message de Dieu des derniers jours être proclamé rapidement jusqu’au bout du monde. Décrivez chaque groupe à qui le message sera prêché. Cette proclamation finale atteindra-t-elle tous les habitants de la terre ?

« Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. » (Ap 14.6, LSG) Le message de Dieu sera proclamé à toute à toute

, à toute

,

, et à tout

.

6.

Quelle promesse extraordinaire Dieu fait-il au sujet de la dernière manifestation de sa gloire ?

« Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. » (Ha 2.14, LSG) « Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire. » (Ap 18.1, LSG) La terre sera

de la

de la

de l’Éternel.

Quelle prédiction impressionnante ! La terre sera remplie de la gloire de Dieu. Ses enfants, animés du Saint-Esprit, vivront et proclameront sa grâce et sa vérité. Leurs paroles et leurs actes révéleront son amour. Tous les habitants de la terre seront témoins des démonstrations vivantes de la grâce de Dieu dans la vie de ses enfants. Ils entendront le message de la vérité proclamé par des lèvres embrasées de son amour, et des cœurs remplis de sa grâce. Le temps est venu de chercher Dieu de tout notre cœur, afin qu’en ces derniers jours, nous puissions nous aussi participer à cette révélation de son caractère au monde entier.

Notre prochaine étude biblique se penchera sur la vie remplie du Saint-Esprit. 28

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Autour du monde COURRIER Pour que se poursuivent les missions J’ai trouvé très intéressant l’article intitulé « Leçons tirées de deux missions » de Nancy Weber Vyhmeister (avril 2011). Il nous a amenés à comprendre une vérité qui va de soi : si on veut qu’une entreprise se poursuive, il faut qu’il y ait en permanence des gens qui savent comment la diriger. J’apprécie de telles vérités simples et irréfutables. Comme le souligne l’auteur, les dirigeants des missions doivent impliquer les adventistes locaux dans le fonctionnement des missions, et ce, à tous les niveaux. Ainsi, ils seront prêts à prendre la relève lorsque les missionnaires s’en iront. Bien entendu, il est possible que ça ne marche pas toujours, mais au moins, les missions auront la possibilité de continuer à fonctionner. Par contre, s’il n’y a pas de transmission de connaissance et d’expérience, les missions mourront certainement. Chris Malan Balwarra Heights, Nouvelle-Galles du Sud, Australie

Des jeunes prêts à l’action L’article intitulé « Jeunes… et prêts ! » de Ted N. C. Wilson (avril 2011) m’a vraiment édifié, moi qui ai consacré de nombreuses années au Ministère de la jeunesse. Comme notre président a raison d’encourager les dirigeants de l’Église à impliquer nos jeunes dans un service

significatif pour l’Église ! Il faut non seulement que ceux-ci aient des mentors, mais aussi que nous leur fassions confiance et que nous investissions dans leurs talents. L’article intitulé « Rising to the Challenge » (« Relever le défi ») d’Hannah Beech, lequel a paru dans la revue Time au sujet du Japon (4 avril 2011), reflète la pensée du pasteur Wilson : « Les jeunes Japonais peuvent-ils sauver leur pays ? Après le séisme et le tsunami, ils retroussent leurs manches – et couvrent de honte un établissement archaïque. » Si ces jeunes ont été encouragés à contribuer au relèvement de leur pays à la suite du séisme, nos jeunes, si on leur en donne l’occasion, secoueront la tiédeur de nombreuses églises locales. Ils ont la connaissance et les compétences techniques dont nous ne disposions pas. Récemment, tandis que j’assistais à un comité consultatif mondial de la jeunesse, j’ai été étonné de voir comment Aareli Barbosa, directeur de la jeunesse de la Division sud-américaine, communiquait par Twitcam avec la constituante des jeunes lors d’une semaine de prière. Il a envoyé des messages de cinq minutes chacun, intitulés Minutes d’espérance, pour préparer les jeunes à un autre projet, Les amis de l’espérance. Comme le dit Ted Wilson, ne craignons pas l’innovation. Nous devons susciter des occasions de service pour cette « armée d’ouvriers ». Leo Ranzolin, Sr. Estero, Floride, États-Unis Changer de direction Il y a cinq ans, j’ai récidivé et me suis détourné du Seigneur. En conséquence, ma consécration et mon engagement envers lui ont complètement disparu. Mais récemment, j’ai franchi une étape importante dans ma vie. J’ai soif de justice et je demande l’aide de Dieu. L’article d’Ellen White « Veillez et priez » (avril 2011), a eu un impact

significatif sur moi. Puisse le Seigneur continuer de bénir Adventist World. Nathanael Nsana Lusaka, Zambie Gratitude Je suis un catholique pratiquant. J’ai eu l’occasion de lire le numéro de juin 2010 de Adventist World. Le contenu est enrichissant et édifiant. Des articles tels que « L’impact phénoménal d’un bout de papier » de Kimberly Luste Maran m’ont fait réfléchir. Combien le Seigneur aime l’humanité, combien sa grâce s’étend d’une génération à l’autre ! Vos efforts d’évangélisation d’un bout à l’autre du monde prouvent que les adventistes sont des missionnaires qui apportent la vérité à ceux qui ne connaissent pas l’omnipotence de Dieu, des missionnaires qui changent la vie des gens de toutes couleurs et de toutes races. Adventist World est assurément une revue de niveau international. Veuillez m’ajouter à votre liste postale ! Je remercie Dieu de vous connaître. Puissiez-vous grandir en nombre ! Pedro S. Villasoto Quezon City, Philippines Un quelque chose qui manque Chaque mois, j’attends avec impatience de recevoir Adventist World. C’est formidable de voir comment Dieu agit pour apporter son message au monde entier. Cependant, à titre de missiologue, je souffre de symptômes de sevrage ! La rubrique « Ouverture sur… » me manque vraiment. Elle a été pendant longtemps un point fort de la revue. Cette excellente rubrique nous permettait de ne pas perdre de vue la

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Autour du monde COURRIER Merci pour la distribution gratuite de cette revue. Je l’aime car elle me rappelle l’imminence du retour du Christ et m’aide à me préparer à sa rencontre et à vivre avec lui pour l’éternité. – Ngala Kem Thang, Taungngu, Myanmar tâche de la mission adventiste dans les différents pays du monde. S’il vous plaît, continuez de parler de la mission adventiste et des défis auxquels l’Église fait face en accomplissant le mandat évangélique. Ne confondez surtout pas cette rubrique avec les rapports de ce qui se passe dans l’adventisme dans le monde ! Dans une revue intitulée Adventist World, il pourrait être facile de nous centrer sur nous-mêmes et sur le service à notre endroit au détriment de la mission, laquelle est notre véritable raison d’être. J’apprécie vos efforts pour maintenir l’équilibre, mais si vous devez vous tromper, eh bien péchez du côté de l’information et de l’inspiration côté mission ! Graeme J. Humble Papouasie-Nouvelle-Guinée

Un encouragement Le fait de recevoir la revue Adventist World mensuellement a pour moi la saveur d’un miracle. Merci pour la distribution gratuite de cette revue. J’en retire de nombreuses bénédictions. J’aime ses couvertures hautes en couleurs, ses images, la qualité de ses histoires, de ses rapports et de ses messages bibliques. Cette revue me motive physiquement, mentalement, et spirituellement. Elle me pousse à vivre de façon équilibrée :

je fais régulièrement et je dors davantage. Grâce à ses articles sur les œuvres et les services du peuple adventiste, Adventist World m’aide à résoudre les questions difficiles et me tient au courant de ce qui se passe dans le monde adventiste. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est qu’elle me rappelle l’imminence du retour du Christ et m’aide à me préparer à sa rencontre et à vivre avec lui pour l’éternité. Ngala Kem Thang Taungngu, Myanmar Salutations dans le nom du Seigneur Jésus-Christ ! La revue Adventist World est pour moi une merveilleuse source d’encouragement. Dismas Wangila Masinde Kenya

COURRIER – Adresse : letters@adventistworld.org Les lettres doivent faire allusion à quelque chose ayant paru dans Adventist World. Rédigez-les clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 250 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article, la date de publication, et le numéro de page. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays où vous habitez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

LIEU DE PRIÈRE Louange à Dieu ! J’ai passé dernièrement l’examen en soins infirmiers pour lequel je vous avais demandé de prier ! Maintenant, je me cherche un emploi dans un hôpital local. Je vous demande de prier pour moi à ce sujet. Abelee, Philippines

J’ai des tas de problèmes personnels depuis mon enfance. Il n’y a pas d’aide professionnelle ici. Je suis séropositive. Priez pour moi, s’il vous plaît, pour que je vive assez longtemps pour voir le retour en gloire de Jésus. Audrey, Zambie

Priez s’il vous plaît pour mon père qui n’est pas encore adventiste, et pour mon beau-père qui a eu un accident vasculaire cérébral (AVC).

Nous avons une église construite en un jour, mais elle est encore à l’étape de la structure. S’il vous plaît, demandez au Seigneur de nous fournir les moyens de la terminer. Mbalisi, Zimbabwe

Thang, Myanmar Mon frère éprouve de nombreuses difficultés à l’égard de sa foi et du sabbat. Il est séparé de sa famille et en souffre. Priez Dieu de toucher le cœur des membres de sa famille. Tamara, Allemagne

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Je vous demande de prier pour mon fils de 14 mois. Il souffre d’une condition qui ralentit son développement. Il ne s’assied pas, ne rampe pas, ne marche ni ne parle, et a des crises légères. Alicia, Jamaïque

Béni soit Dieu pour les prières exaucées ! Ma fille a enfin un emploi à plein temps. Nous devons continuer de prier pour la famille. Nous avons beaucoup de problèmes, mais heureusement, Dieu les connaît tous. Brigida, États-Unis S’il vous plaît, priez pour une femme qui cherchait un groupe juif qui croit en Jésus. Elle vient de suivre un cours que nous avons offert à la collectivité juive. Elle sent qu’elle va se joindre à notre communauté de foi. David, Argentine LIEU DE PRIÈRE – Adresse : prayer@adventistworld.org Faitesnous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées. Soyez bref et concis, 75 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes.


« Oui, je viens bientôt... »

ÉCHANGE D’IDÉES

Le

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

visage

international de notre

Église

Ce mois-ci, une lectrice nous parle de la nécessité vitale qu’est la mission

À

l’échelle mondiale, notre Église grandit à toute vitesse ! Nous atteignons plus de gens pour le Seigneur que jamais auparavant. Ma famille constitue une preuve du visage international de l’Église. Mon mari et moi sommes maintenant adventistes. Mon mari a grandi dans le sud-est de l’Asie, au sein d’un foyer adepte de l’hindouisme. De mon côté, j’ai été élevée dans le contexte légaliste d’une autre religion importante. Notre cheminement a donc été différent. La doctrine adventiste a croisé notre route à différents moments et de différentes façons. Nous sommes tous deux venus au Seigneur après nos luttes spirituelles respectives. C’est lorsque nous avons commencé à accomplir le grand mandat évangélique (Mc 16.15, « Allez dans le monde entier… ») que nous avons trouvé la plénitude en Jésus. Je remercie Dieu de ce que notre Église est engagée envers les missions, et de ce que nous avons un effectif international qui ne cesse d’augmenter. En cet instant même, Jésus voit notre condition et la transformation qui peut s’effectuer en nous. Comme le dit Ellen White : « Le monde est notre champ ; en nous confiant totalement en la puissance et en la grâce de Dieu, nous pouvons avancer dans le sentier du devoir à titre de collaborateurs du Rédempteur du monde. Notre œuvre consiste à répandre la lumière de la vérité, à faire progresser l’œuvre de la réforme morale, à élever et ennoblir l’humanité, et à lui être en bénédiction » (Review and Herald, 2 janvier 1879). Le Seigneur a attiré à lui non seulement ma famille, mais encore l’Église du temps de la fin. Grâce au travail missionnaire, mon mari et moi avons découvert le Seigneur, et nous nous sommes joints à la grande famille de Dieu. Nous sommes, en quelque sorte, le symbole d’une multitude de nations, de l’Église d’aujourd’hui et de l’Église glorieuse au ciel. – Dr Rebekkah Sax-Gupta, Mesa, Arizona, États-Unis E D U A R D O

S O L A N A

J R . ,

A N D R E W

C .

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Glenn Mitchell ; Chun, Pyung Duk Rédacteur en chef Bill Knott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (associate editors), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran, Gina Wahlen Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jan Mae Rédacteur en ligne Carlos Medley Directeur du marketing Claude Richli Coordinatrice technique Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Assistante exécutive auprès du rédacteur Rachel J. Child Assistants administratifs Marvene Thorpe-Baptiste Alfredo Garcia-Marenko Services aux lecteurs Merle Poirier Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Fatima Ameen Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Argentine, Allemagne, Australie, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 7, nº 7

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Lieu

C MMUN « Les vérités bibliques sont suffisamment simples pour qu’un enfant y barbote et éclabousse tout autour de lui – et pourtant assez profondes pour que le plongeur le plus expérimenté n’arrive jamais à en sonder complètement les profondeurs. »

OÙ CELA PEUT-IL BIEN SE TROUVER ?

F R A N C E

MOIS

W E G M U L L E R ,

DU

A N N I E

CITATION

S O U M I S

PA R

– Brad Gorrell, pendant l’École du sabbat à l’église adventiste New Haven à Overland Park, au Kansas (États-Unis)

À VOUS LA PAROLE ! Nous sommes à la recherche de brèves soumissions dans les catégories suivantes : CITATIONS ADVENTISTES (profondes ou spontanées) VIE ADVENTISTE (brèves anecdotes, particulièrement du monde des adultes) FAMILLE DE DIEU (photos JPEG de membres d’église en train de servir la collectivité, d’adorer Dieu, de chanter, etc.) Faites-nous parvenir vos soumissions à : The People’s Place, Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 ; fax : 301-680-6638 ; courriel : marank@gc.adventist.org. Veuillez inclure votre numéro de téléphone. Nous n’enverrons aucun accusé de réception et ne retournerons aucune soumission.

VIE ADVENTISTE À notre église située à Tantallon, en Nouvelle-Écosse, l’histoire pour les enfants plaît presque autant aux adultes qu’aux enfants ! Le 26 février 2011, elle a été meilleure que d’habitude, toutefois, à cause de la réaction immédiate, amusante

et imprévue de l’un des enfants. Dans l’histoire, la maman suggère à sa fille d’envoyer une carte à une dame âgée fort aimable de leur quartier. Ce serait vraiment gentil de sa part. Mais la petite refuse. À ce moment précis, la personne qui racontait l’histoire s’est arrêtée et a demandé

aux enfants : « Dites-moi, les enfants, qu’est-ce que votre maman vous répondrait ? » Un garçon assis dans la première rangée s’est écrié aussitôt (avec le ton de sa mère) : « Un… deux… trois ! » – Eileen Moores, Tantallon, NouvelleÉcosse, Canada

RÉPONSE : À Nzerekore, en Guinée, des ouvriers de l’église posent devant les nouveaux camions que la congrégation adventiste européenne a donnés à ADRA/Guinée en 1996. Tous ces véhicules représentent clairement l’agence de secours grâce à leurs plaques d’immatriculation sur lesquelles est écrit ADRA !


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