Revue internationale des adventistes du septième jour
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Souffrir avec
14 Une
équipe,
une mission
26Des
athées dans
l’Ancien Testament ?
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C O U V E R T U R E
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Souffrir avec Job
By Lael Caesar
Tant que nous vivrons, nous serons en butte à la souffrance.
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P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
La valeur inestimable d’une Bible entre nos mains
Ted N. C. Wilson
Des messages d’espérance et d’encouragement au bout des doigts.
12 Ce qui compte vraiment M É D I T A T I O N
Gerald A. Klingbeil
Quand la vie est pleine de détours et de diversions.
14 Une équipe, une mission C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S
Manuel A. Gómez
Travailler ensemble pour faire bouger les choses.
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V I E
A D V E N T I S T E
Un voyage en faveur du prochain
Marcos Gabriel Blanco
Se donner, c’est aussi partager ses valeurs.
22 L’œuvre d’un vrai prophète
À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E
William Fagal
Elle n’est pas ce que certains supposent.
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S E R V I C E
Une histoire missionnaire pas comme les autres
Ted Huskins
Quel lien y a-t-il entre le New Hampshire, les États-Unis, et Kauma, au Malawi ?
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 5 Reportage 10 Histoires GLOW
11 S A N T É Le virus Ebola 26 L A B I B L E R É P O N D Des athées dans l’Ancien Testament ?
www.adventistworld.org Disponible en ligne en 11 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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Adventist World | Novembre 2014
27 É T U D E B I B L I Q U E Le don céleste de la paix 28 D E S À
I D É E S PA R TA G E R
Une salle de prière pour le monde
Mais chaque mercredi matin, à 8 h 15 précises (heure de l’Est – États-Unis), cette salle au siège de l’Église mondiale devient le centre d’une réunion de prière internationale convoquée par l’équipe rédactionnelle de Adventist World. Semaine après semaine, on y lit à voix haute une moyenne de 50 requêtes de prières provenant de 30 pays différents, ce qui nous rappelle, à nous qui sommes présents, combien le nom de cette revue est approprié. Une mère de la Zambie nous demande d’intercéder pour ses enfants adultes qui ne marchent plus avec le Seigneur. Un étudiant universitaire aux Philippines doit passer un examen crucial et demande à sa famille spirituelle de le soutenir. Une dizaine de notes poignantes nous rappelle les souffrances contre lesquelles certains luttent : cancer, diabète, dégradation de la vue, problèmes conjugaux, tragédies imprévues et inexplicables. Chaque semaine, les membres de notre personnel sortent de ce rituel remués, car les voiles qui pourraient nous garder dans notre zone de confort sont déchirés. Nous nous rendons compte – et parfois douloureusement – à quel point notre monde est brisé, à quel point les enfants de Dieu soupirent après la restauration de toutes choses. Nous sentons l’impuissance naturelle de tous les humains en face d’une souffrance aussi grande, de problèmes aussi vastes. Mais presque chaque semaine, au moins une prière rappelle au Seigneur – et à nous tous – que nous choisissons de nous aligner avec la Puissance cosmique qui n’oublie pas la justice, qui guérit les cœurs brisés, fait surgir un amour renouvelé, et redonne aux os fracturés leur solidité. Ainsi donc, cher lecteur, sachez ceci, où que vous lisiez ces mots : que ce soit personnellement, en réponse à votre requête, ou collectivement, parce que vous appartenez au reste de Dieu, nous avons prié pour vous aujourd’hui.
R apport mond i a l
Un stade brésilien transformé en lieu de culte
Au nombre de 40 000, des participants ont rempli un stade pour célébrer la fin d’une initiative d’évangélisation
UN STADE REMPLI À CRAQUER : Depuis un drone, vue de 40 000 personnes louant Dieu au stade Vivaldo Lima Amazonian, à Manaus, au Brésil, le sabbat 16 août 2014.
S U D - A M É R I C A I N E
maginez une salle de comité ordinaire. Des tables disposées en carré se trouvent au milieu. Une seconde rangée de tables – qu’occupent habituellement les retardataires – longe les fenêtres. Aux murs bleu-gris clair, on trouve l’équipement nécessaire à un groupe de travail : tableau blanc, tablette de papier détachable, écran de projection pour vidéos et présentations PowerPoint.
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■■ Après les matchs de la Coupe du monde de la FIFA, un stade sportif d’où retentissaient les cris des supporters de foot s’est transformé en lieu de culte. En effet, 40 000 personnes y ont célébré par des prières et des chants la fin d’une campagne d’évangélisation. Le sabbat 16 août, la foule, principalement adventiste, a occupé les 41 000 sièges du stade Vivaldo Lima Amazonian à pleine capacité. Il s’agissait du premier événement public d’envergure tenu à Manaus, une ville brésilienne de 2 millions d’habitants, après la clôture de la Coupe du monde le 13 juillet. Manaus était l’une des 12 villes hôtesses des matchs de la Coupe du monde. Gilmar Zahn, président de l’Union du nord-est du Brésil : « Cet événement a couronné le projet “Espoir Manaus”, lequel a fourni une plus grande visibilité de l’ampleur de l’œuvre de l’Église adventiste au sein de la société. » Le rassemblement, auquel ont assisté des dirigeants locaux, a couronné une semaine d’efforts d’évangélisation appelés « Espoir Manaus », lors de laquelle des bénévoles ont, entre autres choses, distribué des milliers d’exemplaires du livre missionnaire Le grand espoir. « Des milliers de personnes ont soif d’espérance. Nous devons achever l’œuvre que nos pionniers ont commencée en annonçant l’Évangile », a dit Erton Köhler, président de la Division sud-américaine (dont l’Union du nord-ouest du Brésil fait partie), à la foule tandis qu’il remerciait les églises locales participantes. « Espoir Manaus » fait partie de l’initiative « Opération métropoles » lancée par l’Église mondiale, laquelle vise à faire connaître Jésus dans les plus grandes villes du monde. Dix personnes ont été baptisées à la fin de la réunion, sans compter les 350 autres qui ont reçu le baptême tout au long de la semaine. – Magdiel E. Pérez Schulz, secrétaire de la Division sud-américaine Suite e n p age 4
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Lindsa y
Nauru : construction d’une première église adventiste
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À Mambwe, capitale du district de Mambwe, dans l’est de la Zambie, Karl Lindsay, photographe australien, a aperçu un dépanneur appelé God Is Able (Dieu est capable) alors qu’il travaillait dans le pays avec l’Agence de développement et de secours adventiste. Karl Lindsay : « Je me suis dit : Sous un ciel étoilé, ça ferait une photo vraiment géniale ! » Comme les nuits étoilées sont communes en Zambie, Karl Lindsay a pu prendre cette photo dès la nuit suivante. « Cette photo parle par elle-même », a-t-il dit. Grâce à elle, Karl Lindsay s’est mérité le Avondale Fine Arts Photography Prize lors du Manifest Creative Arts Festival.
W i k icommons
LA PLUS PETITE NATION INSULAIRE : Une vue aérienne de l’île Nauru, dans le Pacifique Sud. Les 25 adventistes qui s’y trouvent attendent avec impatience la construction de leur première église.
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■■ Des dirigeants adventistes prévoient démarrer la construction de la première église adventiste à Nauru, une petite île du Pacifique Sud, vers la fin de l’année, suite à la signature d’un bail foncier grâce à un don d’un membre d’église. Glenn Townend, président de l’Union des missions transpacifiques : « Les membres de l’Église de Nauru attendaient ça depuis des années. Les terrains sur cette île coûtent très cher et ne se transfèrent pas facilement. » Nauru est le plus petit pays du Pacifique Sud. D’une superficie de 21 kilomètres carrés, il compte 9 400 habitants. Le seul autre pays plus petit dans le monde est la Cité du Vatican, dont la population se chiffre à 850 habitants. On trouve 25 adventistes sur l’île. Selon Eparama Drou, trésorier en chef adjoint de l’Union des missions transpacifiques, chaque semaine, ce sont près de 40 personnes qui se réunissent dans une salle louée. En mai, Baron Waqa, président de l’Église adventiste à Nauru, a signé le transfert d’un bail foncier à l’église adventiste de la part d’un membre d’église, Steve Mwea Amwano. Ce membre a donné son terrain en vue de la
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construction d’une église à Nauru. Glenn Townend a dit que Steve Mwea Amwano a fait ce don à l’Église parce qu’il est reconnaissant de l’éducation qu’il a reçue à l’École secondaire adventiste de Navasau, aux Fidji. En échange du terrain, l’Église a accepté de construire une maison de deux chambres à coucher pour Steve Mwea Amwano et sa famille, ailleurs sur l’île. – Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World, avec un reportage du personnel de l’Union des missions transpacifiques
étudiants, et professionnels de la Colombie, du Pérou, et de l’Argentine. Ce congrès visait à motiver les participants à servir dans le champ missionnaire. Abraham Acosta, président de l’Université adventiste de la Colombie et principal organisateur de l’événement : « Nous avons voulu encourager nos jeunes qui se préparent à différentes carrières. Tout en se développant sur le plan académique, ils peuvent aussi grandir en s’engageant avec une passion accrue pour la mission de l’Église. » – Division interaméricaine
Colombie : des plans pour faire connaître Jésus au Moyen-Orient
Laos : premier congrès biblique
■■ Lors d’un congrès d’envergure qui s’est tenu en août à Medellin, en Colombie, plus de 100 jeunes de l’Amérique du Sud se sont inscrits à un programme de formation missionnaire pour faire connaître Jésus au Moyen-Orient, ont dit des dirigeants de l’Église. Les bénévoles se sont inscrits à l’École missionnaire de l’Université adventiste de Colombie lors du Congrès international des missions adventistes, lequel s’est tenu à l’université, dans la deuxième plus grande ville de la Colombie, et a rassemblé près de 2 000 jeunes,
■■ Des adventistes au Laos ont assisté à une série de séminaires sur les viandes pures et impures, l’observation du sabbat, et l’autorité de la Bible. Ces séminaires – une première au Laos – ont été présentés par trois érudits en visite dans ce pays. Les auditeurs ont tellement apprécié ce premier congrès biblique qu’ils ont demandé qu’il se répète tous les ans. Environ 60 ouvriers bibliques et pasteurs ont assisté à ce congrès, à la fin d’août, tandis que l’Église adventiste intensifiait ses efforts pour présenter Jésus dans une partie du monde inacces-
sible pendant des dizaines d’années. De tels congrès bibliques se sont également tenus au Vietnam et au Cambodge. Les organisateurs ont dit que l’événement était remarquable en ce que même si les participants étaient analphabètes ou peu instruits, ils ont compris le message présenté. « En outre, ils ont tellement apprécié ce congrès qu’ils ont demandé à ce qu’il se tienne annuellement », a dit un organisateur. Des plans sont déjà en cours pour la tenue d’un autre congrès l’année prochaine. – Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World
Allemagne : le Congrès de la Division intereuropéenne veut outiller davantage les femmes ■■ Plus de 700 femmes de 20 pays européens se sont rassemblées en Allemagne pour le tout premier congrès de la Division intereuropéenne visant à satisfaire les besoins des femmes et à les outiller pour qu’elles puissent venir en aide à d’autres femmes au sein de l’Église adventiste et de leurs propres collectivités. Ce congrès, d’une durée de quatre jours, s’est terminé le 9 septembre dans la ville de Schwäbisch Gmünd. Au programme, il y a eu des présentations plénières, 17 ateliers, et une mobilisation-éclair contre la violence. Denise Hochstrasser, organisatrice du congrès, a aussi souligné qu’on a besoin de femmes jouant un rôle actif dans leurs collectivités. « Les hommes ont besoin des femmes, et vice-versa », a dit Denise Hochstrasser, originaire de la Suisse, et directrice du Département du Ministère des femmes de la Division intereuropéenne. – Rédaction de la Division intereuropéenne et de Adventist World
Andrew Mc Chesney, rédacteur aux informations, Adventist World
Consécration des femmes :
les adventistes encouragés à
étudier cette question pour eux-mêmes Ted Wilson et Artur Stele nous invitent à demander au Saint-Esprit de guider les procédures
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ed N. C. Wilson, président de l’Église adventiste, a appelé les membres de l’Église mondiale à étudier attentivement ce que la Bible a à dire sur la consécration des femmes, et à prier pour que les autres dirigeants de l’Église et luimême suivent humblement les directives du Saint-Esprit sur cette question. Les membres d’église qui désirent comprendre ce que la Bible enseigne sur la consécration des femmes n’ont pas à se demander par où commencer, a dit Artur A. Stele, lequel a supervisé, en tant que président du Comité d’étude sur la théologie de la consécration (TOSC), cette toute première étude sur la consécration des femmes, d’une durée de deux ans. Artur Stele a réitéré l’appel de Ted Wilson à lire la Bible et à prier sur cette question. En outre, il a recommandé de lire les trois brefs énoncés de l’étude, lesquels citent des textes bibliques et des textes d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste, pour soutenir chacune des trois positions sur la consécration des femmes qui ont émergé pendant l’étude du comité. Les résultats de l’étude devaient être discutés à la mi-octobre lors du Concile annuel, une réunion administrative impor-
tante des dirigeants de l’Église. Les 338 membres du Concile annuel devaient alors décider de demander aux près de 2 600 délégués de l’Église mondiale de prendre un vote définitif sur la consécration des femmes lors de la session de la Conférence générale qui se tiendra en juillet 2015. Ted Wilson a invité chacun des 18 millions de membres à lire les ressources d’études dans un esprit de prière. Ces ressources sont disponibles sur le site Web du Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de l’Église adventiste. « Jetez un coup d’œil sur ces ressources, et vous verrez combien les documents et les présentations ont été basées sur une bonne compréhension des Écritures », a dit Ted Wilson dans son bureau à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland. Ted Wilson : « L’Esprit de prophétie nous dit que nous devons prendre la Bible telle que lue. J’encourage donc chaque membre d’église, et certainement […] les délégués à la session de la Conférence générale, à réviser avec prière ces présentations et à demander ensuite au Saint-Esprit de les aider à connaître la volonté de Dieu. » Suite e n p age 6
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La consécration des femmes : trois positions Dans un effort pour comprendre l’enseignement biblique sur la consécration, l’Église a établi le Comité d’étude sur la théologie de la consécration (TOSC), lequel regroupe 106 membres. Il n’a pas été organisé pour être proportionnellement représentatif de l’Église mondiale, mais simplement pour mener cette étude d’une durée de deux ans. Tout d’abord, des comités de recherche biblique spéciaux dans chacune des 13 divisions ont contribué au processus de l’étude et ont
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L’expression « Esprit de prophétie » se réfère aux écrits d’Ellen White. Au nombre de ses déclarations sur la façon de lire la Bible, on peut lire la suivante : « Là où il n’y a ni figures ni symboles, il faut donner aux termes de la Bible leur sens le plus évident. » « Nous n’avons pas le luxe d’avoir l’urim et le thummim », a dit Ted Wilson, en allusion aux pierres que le souverain sacrificateur consultait à l’époque de l’Ancien Testament pour connaître la volonté de Dieu. « Nous n’avons pas non plus de prophète actuellement parmi nous. Nous devons donc nous appuyer sur la direction du Saint-Esprit tandis que nous révisons les enseignements clairs des Écritures. » Il a dit que le leadership de l’Église mondiale était engagé dans un « processus très ouvert, juste, et sérieux » sur la question de la consécration des femmes. Le pasteur Wilson a ajouté que la question cruciale à laquelle l’Église fait face n’est pas tant de savoir si les femmes sont éligibles à la consécration, mais plutôt de savoir si les membres d’église en désaccord avec la décision finale sur la consécration, quelle qu’elle soit, seraient disposés à mettre de côté leurs différences pour se focaliser sur la mission de l’Église (qui a 151 ans maintenant), c’està-dire la proclamation d’Apocalypse 14 et du message des trois anges annonçant que Jésus revient bientôt.
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LE PRÉSIDENT : Artur Stele, président du Comité d’étude sur la théologie de la consécration, lors d’une réunion à Baltimore, au Maryland, le 23 juillet 2013. envoyé leurs représentants au TOSC. Un but principal de TOSC, lequel a terminé ses travaux en juin dernier, était de déterminer si on pourrait arriver à un consensus sur la consécration des femmes, ce qui ne s’est pas produit. Les membres se sont séparés en trois camps – les positions 1, 2, et 3. Position 1. Ceux qui ont adopté cette position mettent l’accent sur les qualifications bibliques requises pour la consécration, telles que mentionnées dans 1 Timothée 3 et Tite 1, et sur le fait qu’on ne trouve aucun exemple biblique de consécration de femmes en tant que prêtres, apôtres, ou anciens. Par conséquent, l’Église adventiste ne dispose d’aucun fondement biblique pour consacrer les femmes. Position 2. Les partisans de cette position soulignent les rôles de leadership de femmes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Pensons à Deborah, à Hulda, à Junias. Ils s’appuient aussi sur des passages bibliques dans Genèse 1, 2 et Galates 3.2628, lesquels insistent pour dire que tous les êtres humains sont égaux aux yeux de Dieu. Par conséquent, le principe biblique d’égalité permet à l’Église adventiste de
consacrer des femmes à des postes de leadership de l’Église là où c’est possible. Position 3. Ceux qui adhèrent à cette position soutiennent la position 1 en ce qu’ils reconnaissent un modèle biblique de leadership masculin en Israël et dans l’Église chrétienne primitive. Mais ils soulignent aussi que Dieu a fait des exceptions – par exemple, il a satisfait au désir d’Israël d’avoir un roi. Par ailleurs, ils soutiennent que la consécration des femmes est une question de règlements de l’Église et non un impératif moral. Par conséquent, l’Église adventiste devrait laisser chaque champ décider de consacrer ou non les femmes. Ted Wilson a exhorté les membres d’église à examiner ces trois positions, telles que présentées dans le rapport final de TOSC. « Prenez soin d’étudier toutes les présentations. Efforcez-vous de comprendre comment Dieu vous parle par le biais de sa Parole et de votre marche quotidienne avec lui », a-t-il dit. Bien que TOSC n’ait pas atteint de consensus sur la consécration des femmes, ses membres ont approuvé une
Christ. Mais comment allons-nous nous acquitter de la mission en cours de l’Église ? C’est là toute la question.
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déclaration de consensus sur la théologie de la consécration, et, dans une déclaration séparée, ont affirmé qu’ils demeurent « engagés envers le message et la mission de l’Église adventiste tels qu’exprimés par les 28 croyances fondamentales ». Ted Wilson a dit qu’il espérait que tous les membres d’église embrasseraient une disposition semblable. Ted Wilson : « Si nous ne faisons pas attention, le diable nous fera dévier dans la controverse, laquelle empêchera l’Église du reste des derniers jours d’accomplir le plan de Dieu, c’est-à-dire proclamer le message des trois anges et annoncer joyeusement le retour du
LE COMITÉ : Le Comité d’étude sur la théologie de la consécration, composé de 106 membres, n’a pas été organisé pour être proportionnellement représentatif de l’Église mondiale, mais simplement pour réaliser une étude sur deux ans.
Que doivent lire les membres d’Église ? Artur Stele, président et directeur de l’Institut de recherche biblique de l’Église adventiste, a dit que si les membres d’église ne lisent rien d’autre, ils doivent au moins lire les trois brefs énoncés de l’étude. Artur Stele, lors d’une entrevue : « Si les gens ne désirent que jeter un rapide coup d’œil, alors ils peuvent opter pour la lecture de ces trois énoncés. Une fois leur curiosité piquée, ils peuvent passer à la lecture des résumés des trois positions. » Les résumés plus complets se retrouvent dans le rapport final de 127 pages. Ce rapport inclut aussi la définition de la théologie de la consécration (d’une page et approuvée par TOSC), l’histoire de TOSC, et une liste de nombreux documents érudits écrits pour l’étude. Cette étude a été mise sur pied suite à la requête d’un délégué lors de la dernière session de la Conférence générale, en 2010. Sa nécessité a été soulignée par des appels croissants pour la consécration des femmes par certains dirigeants régionaux. Pour compliquer les choses, trois des 124 unions de l’Église – deux aux États-Unis et l’autre en Allemagne – ont autorisé la consécration des femmes en 2012 en dépit d’un appel des administrateurs de l’Église à attendre les résultats de l’étude et le vote éventuel lors de la session de la Conférence générale l’année prochaine. L’Église mondiale ne reconnaît pas les décisions de ces trois unions. Artur Stele a exhorté les membres d’église à ne pas se laisser influencer par d’autres opinions sur la consécration des femmes et à arriver à leurs propres conclusions par une étude personnelle fervente de la Bible. « Ces énoncés de position pourraient vraiment être utiles, parce qu’ici, tous les passages-clés sont interprétés selon
différents angles », a-t-il dit, tenant un exemplaire du rapport final de TOSC dans sa main. Artur Stele a dit que les membres d’église pourraient influencer la discussion sur la consécration des femmes de plusieurs manières, puisqu’ils peuvent faire part de leurs points de vue aux délégués qui les représenteront à la prochaine session de la Conférence générale, laquelle se tiendra à San Antonio, au Texas. Ted Wilson a renchéri en invitant les membres d’église à partager leurs convictions avec leur pasteur et leur président de fédération. Cependant, il a demandé que toute conversation ou lettre se fasse dans le respect, et à la manière de Jésus. « Mais ce qui importe le plus, a-t-il souligné, c’est que nous aspirons à votre soutien dans la prière afin qu’en tant que dirigeants, nous nous humiliions et prêtions l’oreille à la voix directe du Saint-Esprit, ainsi qu’à la volonté de Dieu telle que révélée dans les Écritures. » Artur Stele : « Je pense que la façon la plus significative de participer, c’est de prier. Que tous les membres prient en faveur de ce processus ainsi que pour la session afin que prévale non la sagesse humaine, mais la volonté de Dieu. » n
Liens Internet Rapport final de TOSC incluant les trois énoncés :
adventistarchives.org/finaltosc-report.pdf. On trouvera tous les documents se rapportant à la question de la théologie de la consécration dans cette section spéciale, sur le site Web du Bureau des archives, des statistiques et de la recherche de l’Église : adventistarchives.org/ordination.
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valeur inestimable
Bible entre nos mains d’une
L’exemple des martyrs nous incite à la garder ouverte
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illiam Hunter n’avait que 19 ans lorsqu’il fut enchaîné à un bûcher et brûlé vif. Son crime ? Il lisait la Bible. Deux décennies plus tôt, la Bible de Tyndale – la première Bible à être imprimée en anglais – était entrée en Angleterre en contrebande depuis l’Allemagne, où William Tyndale, un érudit d’Oxford, s’était enfui pour compléter une œuvre importante : la traduction de la Bible dans la langue de Shakespeare. Les parents de William Hunter avaient sans doute accès à certaines portions de la Bible de Tyndale, parce qu’ils en connaissaient plusieurs passages importants, et apprirent à William à honorer Dieu et sa Parole. William devint apprenti chez un tisserand de soie à Londres. À cette époque, il savait que, contrairement aux prétentions de l’Église catholique romaine, l’hostie ne devenait pas le corps du Christ pendant la messe. Par conséquent, lorsqu’un édit royal fut émis à Londres, exigeant que tous assistent à la messe hebdomadaire, William refusa
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de s’y soumettre. Son refus lui coûta son emploi. Le jeune apprenti dut retourner chez ses parents à Brentwood, à environ 40 kilomètres au nord-est de Londres. Martyr parce qu’il lisait la Bible De retour chez lui, William aspira plus que jamais à lire la Parole de Dieu. De temps en temps, il se rendait à la vieille chapelle médiévale de Brentwood. Là, il pouvait lire, en catimini, la « Grande Bible » qui y était enchaînée. Un jour, Atwell, le serviteur de l’évêque, le surprit en train de lire le livre défendu. « Pourquoi lis-tu la Bible ? » lança Atwell. « Parce qu’elle me réconforte », répondit doucement l’adolescent. « Eh bien, si vous et les nombreux autres hérétiques vous entêtez à la lire, vous serez brûlés vifs ! » rétorqua Atwell1. Bientôt, la menace d’Atwell se matérialisa. Le sabbat 26 mars 1555, William Hunter fut brûlé au bûcher parce qu’il aimait la Parole de Dieu et refusait de renoncer à ses vérités.
Aujourd’hui, un monument marque l’endroit où le jeune William donna sa vie pour la vérité. Ces mots ont de quoi faire réfléchir : « WILLIAM HUNTER, MARTYR. Livré aux flammes le 26 mars MDLV [1555]. Lecteur chrétien, puisse son exemple t’enseigner la valeur d’une Bible ouverte. Puisse-t-il t’inciter à la garder ouverte. » Rendre la Bible accessible Au cours de la Réforme, les yeux de milliers s’ouvrirent tandis que pour la première fois, le peuple avait accès à la Bible dans sa langue maternelle. Des héros tels que Martin Luther (1522), William Tyndale (1529), et Pierre Robert Olivétan (1535) souffrirent beaucoup (certains y laissèrent même leur vie) tandis qu’ils traduisaient consciencieusement la Bible du grec et de l’hébreu en langues vulgaires. Ces hommes de Dieu savaient que la Parole de Dieu est puissante, que nul n’a le droit de l’interpréter pour un autre, que la Bible est son propre interprète, et que tous doivent y avoir également accès. P h o t o
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La Bible, préservée fidèlement et scellée par le sang des martyrs, transcende le temps et la culture.
Au fil des siècles, la lumière éclatante émanant de la Parole de Dieu continua à diriger les fidèles disciples sur le sentier de la vérité. « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. » (Ps 119.105) Assez simple pour qu’un enfant la comprenne, et cependant assez profonde pour que l’intellectuel y trouve matière à réflexion, la Bible brille de tous ses feux dans chaque aspect de notre vie et de celle de l’Église de Dieu. Fondée sur la Parole de Dieu C’est sur la Parole de Dieu que l’Église adventiste, dès sa naissance, a posé son fondement, c’est par elle qu’elle a trouvé sa direction et découvert sa mission. En quête de réconfort et d’espérance après la grande déception du 22 octobre 1844, les croyants se tournèrent vers leur Bible. Ils sondèrent les Écritures avec prière pour percer l’obscurité et trouver la vérité. Avec soin, ils relurent les passages de Daniel au sujet de la purification du sanctuaire et découvrirent que l’erreur ne venait pas des Écritures, mais de leur propre interprétation de ces textes particuliers. En comparant les Écritures avec les Écritures, ils apprirent que « le sanctuaire » dont il était question dans Daniel 8.14 n’était pas la terre, comme ils l’avaient présumé. Le sanctuaire était dans le ciel. Laissant la Parole de Dieu les diriger, ils découvrirent d’autres vérités bibliques. Et le petit groupe se mit à croître rapidement. À partir des principes protestants qui consistent à accepter le texte tel que lu et à laisser la Bible s’interpréter par elle-même, l’Église avait déjà établi la plupart de nos vérités fondamentales – le sabbat, l’état des morts, le sanctuaire et le jugement investigatif – au moment de son organisation officielle en 1863. Bien
entendu, il y avait davantage de choses à apprendre. Avec le temps, les adventistes découvrirent d’autres vérités importantes telles que le message de la santé, l’éducation adventiste basée sur la Bible, et la mission qui consiste à proclamer l’Évangile au monde. Chaque nouvelle découverte, toutefois, passa par le test biblique d’Ésaïe 8.20 (LSG) : « À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, Il n’y aura point d’aurore pour le peuple. »
où nous ne pourrons plus nous fier à nos sens, qu’une « suprême séduction […] presque irrésistible »2 et une supercherie des plus séduisantes se manifesteront, « au point de séduire, s’il était possible, même les élus » (Mt 24.24, LSG). La Bible renferme tous les principes de vie importants. Par surcroît, elle nous révèle spécifiquement l’intention divine dans de nombreux cas. Étudions la Parole afin d’être au clair sur la volonté de Dieu pour nous.
La Bible transcende le temps et la culture Aujourd’hui donc, nous appuyons notre foi et nos croyances sur la Parole intemporelle de Dieu. La Bible, préservée fidèlement et scellée par le sang des martyrs, transcende le temps et la culture. C’est la Parole vivante de Dieu. Grâce à l’éclairage du Saint-Esprit, nous pouvons y trouver les réponses à nos questions. Aujourd’hui, les adventistes font face à des questions épineuses – la sécularisation de l’Église, les défis éducatifs, le spiritualisme, l’inspiration de la Bible et la « haute » critique, l’évolution théiste, les différences d’opinion sur la consécration, l’homosexualité, et plus encore. Mais quel que soit le défi, soyons assurés que Dieu nous guidera si nous étudions les Écritures avec prière et si nous nous laissons conduire par son Esprit. Ellen White, Patriarches et prophètes, p. 33 : « Il faut mettre tout son cœur à la recherche de la vérité. Les exemples donnés dans la Parole de Dieu ont pour but de nous avertir, de nous instruire, et de nous préserver de la séduction. Les négliger, c’est marcher à sa perte. » Le temps est venu de développer une foi et une confiance totales en la Parole de Dieu. Nous savons qu’un temps viendra
Les méthodes déterminent les résultats Aujourd’hui, un grand nombre de religions et de théologiens chrétiens adoptent malheureusement la méthode historico-critique. En outre, un grand nombre de documents théologiques ont déjà été influencés par une approche que Dieu ne bénit pas. Dans ceci et d’autres approches critiques de la Bible, le lecteur dispose d’une énorme latitude pour interpréter les Écritures : c’est lui qui décide de ce qui est vrai ou ne l’est pas. Mais en tant qu’adventistes, nous rejetons une telle approche et embrassons l’approche historico-biblique (ou historico-grammaticale). En utilisant cette méthode, nous acceptons la Bible telle que lue, nous comparons les Écritures avec les Écritures, et leur permettons de s’interpréter par elles-mêmes. Ces différentes approches d’interprétation sont appelées « herméneutique ». Comment se fait-il que des gens qui lisent les mêmes textes bibliques arrivent à des conclusions différentes ? Ceci est souvent dû à l’herméneutique utilisée dans leur étude. En tant qu’adventistes, nous avons reçu un conseil très pointu au sujet de
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l’acceptation de la Parole de Dieu telle que lue : « Lorsque ceux qui professent croire à la vérité présente reprennent leurs esprits, lorsqu’ils acceptent la Parole du Dieu vivant telle que lue et n’essaient pas de tordre les Écritures, alors ils édifient leur demeure sur le Rocher éternel, Jésus-Christ3. » Dieu fait une promesse à ceux qui acceptent la Bible telle que lue : « Pour éviter d’édifier notre espérance sur un faux fondement, nous devons accepter la Bible telle que lue et croire que le Seigneur pense ce qu’il dit. Il accompagnera de sa grâce tout ce qu’il exigera de nous4. » Bâtir sur le Roc Il y a plus de 450 ans, le jeune William Hunter, et bien d’autres, scellèrent leur croyance en Dieu et en sa Parole de leur sang. C’était, et c’est, très important – tellement important qu’aujourd’hui encore, dans certaines parties du monde, des martyrs donnent leur vie pour la vérité. Nous savons qu’une terrible tempête pointe à l’horizon. L’heure est venue de bâtir sur le fondement solide de la Parole de Dieu. « Ainsi, quiconque entend de moi ces paroles et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont portés sur cette maison : elle n’est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. » (Mt 7.24,25) n 1 Tiré
de « The Boy Martyr of Brentwood », Essex Protestant Council, http://cabam.global-warning.co.uk/epc/william_ hunter.html. 2 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 677. 3 Ellen G. White, Manuscript Releases, 21, p. 346. 4 Ellen G. White, Testimonies to the Church, vol. 5, p. 170.
Ted N. C. Wilson est
le président de l’Église adventiste du septième jour.
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Histoires GLOW : Que votre lumière luise ! GLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) – est une initiative d’évangélisation qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « Tracts GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 45 langues. Voici deux courtes histoires. GLOW touche vraiment des vies !
Histoire 1 – Un sabbat, tandis que des adultes adventistes assistent à un événement au stade Vodafone à Suva, aux Fidji, plusieurs jeunes adventistes marchent le long de la rive à proximité et distribuent des tracts GLOW. Un jeune homme du nom de Pravin tend un tract intitulé : « Pourquoi je vais à l’église le samedi » à Manoj, un passant. Grâce à ce tract, les deux hommes commencent des études bibliques ensemble. Manoj va maintenant à l’église le sabbat à l’église adventiste indienne de Nasinu, non loin de là. Histoire 2 – Alors qu’il rend visite à une famille en Pologne, un jeune homme remet aux membres de cette famille un tract intitulé : « En bonne santé ? » La mère et la grand-mère apprécient beaucoup le tract et disent qu’elles aimeraient bien adopter un régime strictement végétarien, mais ne savent par où commencer. Ceci ouvre la porte à d’autres visites et à des discussions non seulement sur le message de la santé, mais aussi sur d’autres sujets bibliques. L’aîné des fils reçoit un exemplaire du livre La tragédie des siècles, qu’il promet de lire. Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de l’Union des fédérations du Pacifique, et de Kamil Metz, coordinateur de GLOW International. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org. Pour regarder des témoignages GLOW sur vidéo, cliquez sur le lien suivant : http://vimeo.com/user13970741.
S anté
Peter N. Landless et Allan R. Handysides On entend beaucoup parler de la flambée du virus Ebola. Pour le moment, il reste confiné à des pays de l’Afrique de l’Ouest. Qu’est-ce que ce virus ? Va-t-il se répandre dans le reste du monde comme le virus de la grippe ?
L
a maladie à virus Ebola (MVE), autrefois connue sous le nom de fièvre hémorragique due au virus Ebola, est une maladie grave et souvent fatale chez les êtres humains. On sait que des épidémies ont entraîné la mort dans 50 à 90 pour cent des cas infectés. En ce qui concerne l’épidémie actuelle, le taux de mortalité semble osciller autour de 50 pour cent. Des épidémies de MVE se sont produites essentiellement dans des villages reculés de l’Afrique centrale et de l’Ouest, particulièrement près des forêts tropicales humides. Ce virus se transmet aux humains par la manipulation d’animaux infectés. On considère la chauve-souris frugivore comme l’hôte naturel de la MVE – un mets délicat pour certains habitants des parties du monde où les épidémies d’Ebola surviennent. La maladie est d’abord apparue en 1976 au Soudan, et en République démocratique du Congo dans un village situé près du fleuve Ebola – d’où le nom de la maladie. Ebola s’introduit et se répand chez les humains par contact étroit avec du sang, des sécrétions, ou d’autres liquides organiques d’animaux infectés. Il se propage ensuite de personne à personne par contact humain direct avec le sang et les sécrétions, dont la sueur et d’autres liquides organiques de gens infectés. Il peut aussi se propager par contact indirect avec des surfaces et des vecteurs environnementaux contaminés par de tels liquides. La période d’incubation varie de deux à 21 jours. Surviennent ensuite des symptômes graves : fièvre, faiblesse intense, douleur musculaire, maux de tête, de gorge, auxquels succèdent souvent des nausées, des vomissements, des diarrhées, des éruptions cutanées, une altération des fonctions hépatique et rénale. Des hémorragies internes et externes se produisent fréquemment. P h o t o
C O U R T O I S I E
D E
l a
C D C / C y n t h ia
Le développement d’un vaccin et d’un traitement spécifique par anticorps est en phase expérimentale. Le malade a immédiatement besoin d’une thérapie de soutien, dont la réhydratation et des transfusions sanguines au besoin. Pour empêcher la contagion, il faut appliquer des techniques d’isolation stricte. Un traitement hâtif est essentiel ! Si vous croyez avoir été exposé au virus et que des symptômes se produisent, consultez immédiatement un médecin. Cette année, au moment de la rédaction de cet article, l’épidémie récente d’Ebola en Afrique de l’Ouest avait déjà fauché plus de 1 550 vies*. Les principaux pays infectés sont le Liberia, la Sierra Leone, et la Guinée. On a signalé quelques cas au Nigeria. À ce jour, l’épidémie actuelle constitue la plus mortelle dans le monde. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies et l’Organisation mondiale de la santé suivent la situation de près. Des avertissements pour les voyageurs qui se rendent dans les pays affectés ou qui viennent de ces pays sont déjà en place. Voici d’autres précautions supplémentaires : n éviter de voyager depuis les trois pays les plus affectés pour assister à des congrès qui se tiennent ailleurs ; n éviter les bains de foule dans les zones les plus gravement affectées ; n se laver régulièrement et bien les mains, et utiliser généreusement du désinfectant pour les mains ; n éviter les étreintes et autres manifestations affectueuses publiques pendant cette période difficile. Ces recommandations sont rigoureuses, certes, mais ô combien nécessaires ! Il y a quelques années, on a assisté à un rappel de telles recommandations pendant l’épidémie de SRAS.
G o l dsmi t h
Ebola va-t-il se propager comme la grippe ? Heureusement pas, car les gouttelettes projetées dans l’air ne le transmettent pas. Seul un contact direct tel que décrit plus haut est à éviter. En tant que membres de la grande famille de Dieu, nous avons tous la responsabilité de faire notre part pour prévenir au maximum la propagation d’Ebola. La Conférence générale travaille en étroit partenariat avec ADRA, Adventist Health International, et l’Université de Loma Linda en ce qui a trait à la sécurité du personnel et des patients des hôpitaux adventistes au Liberia et en Sierra Leone. Au Liberia, l’Hôpital adventiste Cooper compte un personnel courageux et consacré. Il a été désigné en tant qu’hôpital non Ebola – un signal de soutien pour le système de santé surchargé dans ce territoire. Le gouvernement libérien a décrété que les patients chez qui on soupçonne une infection au virus Ebola soient directement envoyés aux hôpitaux gouvernementaux spécifiquement désignés pour traiter cette maladie dévastatrice. Nos prières, nos pensées et notre soutien accompagnent tous ceux qui sont affectés et infectés. Prions, agissons, et soutenons financièrement ADRA (www. adra.org) et Adventist Health International (www.ahiglobal.org) dans cette œuvre. n * Au moment de mettre sous presse, on venait de franchir le cap des 4 000 victimes.
Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
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M éditation
I
l aurait pu choisir un avenir plus brillant. Baruc – ou « le béni », comme on l’appelait – était loin de se sentir béni. Baruc avait fréquenté les meilleures écoles. On l’y avait formé en vue de l’un des postes les plus prestigieux à la cour royale. Son frère Seraja y servait déjà en tant que premier chambellan de Sédécias, dernier roi de Juda (Jr 51.59, LSG). Au Musée d’Israël, à Jérusalem, on peut voir une bulle, un sceau d’argile fixé sur un document, portant son nom et celui de son père*. Sa famille avait fait partie de l’establishment de Jérusalem. Et cependant, Baruc ne s’était pas joint aux scribes royaux à la cour. Non, sa vie prit une route toute différente – une route pleine de déceptions, de persécutions, de souffrances, et d’un omniprésent « Ainsi parle l’Éternel ».
Des choix de vie Baruc avait fait la connaissance de Jérémie le prophète. Avec le temps, le ministère du prophète était devenu, en quelque sorte, le sien. N’avait-il pas écrit ce que Jérémie avait vu et entendu (Jr 36.4 ; 45.1) ? Il était même allé au temple en tant que porte-parole du prophète et avait lu le message de Dieu lorsque Jérémie n’avait pu le faire lui-même (Jr 36.5-10). Son implication avec Jérémie lui enlevait tout espoir d’un poste
lucratif au palais. Baruc, « le béni », fut constamment en butte à la critique et à la persécution. Vivant sans cesse en marge de la société, il fut contraint, finalement, à se rendre en Égypte (Jr 43.1-7). Il mourut très loin de chez lui… Son épitaphe n’avait, certes, rien d’extraordinaire. Cependant, plus de 2 500 ans après sa mort, nous nous souvenons malgré tout de Baruc. Sans son ministère, celui de Jérémie n’aurait pas été aussi étendu. Sans son engagement envers la Parole, que fort peu des paroles de Jérémie seraient parvenues jusqu’à nous. On ne peut oublier Baruc… Et Dieu ne l’oublia pas non plus. Un scribe dont on se souvient Quand les choses ne tournent pas rond, il est facile de s’interroger sur nos choix de vie. Baruc ne fit sûrement pas exception. Bien souvent, il dut se sentir seul. De privilégié qu’il était, il était devenu un paria dont l’association avec le prophète de Dieu n’entraînait, selon toute apparence, aucun avantage visible – du moins, le pensait-il. Au cours de la quatrième année du roi Jojakim, un court chapitre (Jr 45) rédigé environ en l’an 605 av. J.-C., fut exclusivement adressé à Baruc. Imaginez un instant : que ressentiriez-vous si Dieu vous envoyait directement un message personnel ? S’il vous appelait par votre nom,
Gerald A. Klingbeil
Ce qui
compte vraiment Nos choix ont un impact sur l’éternité
vous parlait d’une question connue de vous seul, et vous disait ensuite ce qu’il en pense ? J’imagine que Baruc dut se sentir abasourdi. Or, c’est en 605 av. J.-C. que nous voyons pour la première fois Baruc écrire les paroles de Jérémie (Jr 36). Ceci fut peut-être le commencement d’une belle amitié entre les deux hommes. Dans un monde constamment en quête de prestige, de renommée, de pouvoir, de durabilité – que sais-je ? – nous pouvons, à partir du message que Dieu adressa à Baruc, tirer des leçons précieuses sur ce qui compte vraiment. 1 Dieu sait ce que nous vivons. Dans les moments de crise, nous nous sentons souvent isolés. Blessés, nous luttons pour voir au-delà du nuage qui obscurcit notre journée. Mais notre vision est limitée, et nous sommes centrés sur nous-mêmes. Dieu sait tout ça. « Tu dis : Malheur à moi ! car l’Éternel ajoute le chagrin à ma douleur ; je m’épuise en soupirant, et je ne trouve point de repos. » (Jr 45.3, LSG) 2 Dieu nous encourage. Dieu sait ce que nous ressentons et ruminons. Il désire vivement nous encourager et nous ramener à la vie. Il sait, comme nous le savons dans nos moments de lucidité, qu’une bataille aux dimensions cosmiques fait rage autour de nous. Dans cette bataille, il peut nous arriver de nous sentir comme des pions. Mais au bout du compte, nous voyons que Dieu est parfaitement au contrôle. « Voici, ce que j’ai bâti, je le détruirai ; ce que j’ai planté, je l’arracherai » (v. 4). Son engagement actif dans ce monde et dans la vie de ses enfants vivifie notre confiance. 3 Dieu nous motive. Quand les choses vont de mal en pis et que nous luttons pour conserver la foi, l’espérance, et l’amour, nous avons besoin d’être motivés. Notre Père céleste, le Maître éducateur et Chef conseiller, le sait fort bien. « Et toi, rechercherais-tu de grandes choses ? Ne les recherche pas ! Car voici, je vais faire venir le malheur sur toute chair, dit l’Éternel » (v. 5). Recherche ce qui te conduira dans l’éternité, pouvonsnous entendre Dieu dire, ne fixe pas les yeux sur ce qui périra certainement. 4 Dieu nous sauve. Le message spécial adressé à Baruc ne se termina pas sur une motivation, mais plutôt sur une promesse de salut. Oui, la vie peut être rude, elle peut nous blesser, nous décevoir, mais en tant qu’enfants d’un Père aimant, soyons assurés que Dieu veut nous sauver – nous sauver de nous-mêmes, du chagrin, de la souffrance, des mauvais choix. « Je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras. » (v. 5) Un impact sur l’éternité L’histoire de Baruc constitue un excellent rappel de la grande controverse qui se joue dans notre vie. Dieu n’avait pas oublié son serviteur ; il l’avait encouragé, motivé, sauvé. Il fait de même pour nous. L’histoire de Baruc nous invite à fixer les yeux, nous aussi, sur ce qui compte vraiment. Il y a près de trente ans, alors que j’étudiais au Séminaire Schloss de Bogenhofen, en Autriche, j’ai assisté à une semaine
Seule une question me revient à l’esprit tous les jours, ou presque. de prière tenue par le pasteur Kurt Hasel, l’un des meilleurs évangélistes allemands. Quelle bénédiction ! Ses sermons étaient bien structurés, ses illustrations, pertinentes, et sa présentation, merveilleusement éloquente. Malgré tout, j’ai oublié les sermons, la plupart des illustrations, l’éloquence même ! Seule une question me revient à l’esprit tous les jours, ou presque. Cette question, je l’ai soumise à chacune de mes filles, tandis qu’elles parcourent le chemin menant de l’adolescence à l’âge adulte – un chemin effrayant et parfois semé d’embûches. Ce que tu fais aujourd’hui aura-t-il un impact sur l’éternité ? L’humble ministère de Baruc ne lui assura pas une résidence luxueuse à Jérusalem, ni de gros revenus tirés du trésor royal. En face de l’armée babylonienne, ce serviteur de Dieu avait compris que les choses qui embourbent notre vie sont exactement ça – des choses. Un jour, dans la dernière partie du septième siècle av. J.-C., Baruc prit une décision qui eut un impact sur l’éternité. Malgré ses blessures, ses déceptions, et ses questions persistantes, il s’en tint à cette décision. Sa vie nous encourage à fixer les yeux sur ce qui compte vraiment. Son service nous rappelle que, d’une façon ou d’une autre, nous pouvons, nous aussi, faire bouger les choses. Ses décisions nous encouragent à prêter une oreille attentive au rythme de l’éternité dans notre cœur. Ténu, mais pourtant audible, il nous parle d’un nouveau matin sans blessures, maladies, déceptions, et souffrances. Ce que nous faisons aujourd’hui aura-t-il un impact sur l’éternité ? n * Sur le timbre de la bulle, on lit : « Appartenant à Berekyahu, fils de Neriyahu, le scribe. » Berekyahu et Neriyahu sont des formes longues de Baruc et de Nérija. Voir Nahman Avigad et Benjamin Sass, Corpus of West Semitic Stamp Seals, Jérusalem, Académie d’Israël des sciences et humanités/Société d’exploration d’Israël/Institut d’archéologie, Université hébraïque de Jérusalem, 1997, p. 175, 176, bulle n° 417.
Gerald A. Klingbeil est rédacteur ajdoint de
Adventist World. Il habite à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) depuis plus de cinq ans.
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C royances
fondamentales
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Une
Manuel A. Gómez
une M
arquer un but contre son camp – mettre le ballon dans son propre filet – est certes la pire façon de perdre un match de foot ! Bien qu’une telle gaffe résulte en général d’une erreur de communication ou d’un simple accident, elle reste toujours embarrassante. Les joueurs d’une équipe savent, bien évidemment, où marquer, mais il y a des moments de confusion extrême où ils oublient de travailler en équipe… Et, comme on s’en doute, les résultats peuvent être catastrophiques. Voyez-vous, un but contre son camp – spécialement lors d’un championnat – peut coûter la victoire à l’équipe. Dotée de la mission qui consiste à « proclamer l’Évangile au monde entier », l’Église ressemble, à bien des égards, à une équipe sportive. Chacun de nous joue un rôle significatif dans l’accomplissement de cette mission. Qu’il s’agisse d’assurer la défensive, de prendre l’offensive, ou de garder le but, nous sommes tous également importants. L’apôtre Paul est d’accord : « En effet, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres. » (Rm 12.4,5) Ainsi, à l’instar des joueurs d’une équipe de foot, chaque membre d’église est important. Mais dès que nous quittons notre but des yeux et les fixons sur des choses secondaires, nous sommes en danger. Il devient facile d’oublier dans quelle équipe nous nous trouvons. Nous donnons l’avantage à notre adversaire, et allons même jusqu’à mettre le ballon dans notre propre filet.
Une mission Chaque joueur de foot sait que pour gagner, il faut marquer. Marquer, c’est vital ! C’est ça la mission de l’équipe. Mais pour l’Église, qu’est-ce que ça signifie ? Quelle est sa mission ?
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Bien des auteurs ont traité de la mission de l’Église ; cependant, c’est Ellen White qui l’exprime le mieux : « L’Église est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes. Établie pour servir, elle a pour mission de proclamer l’Évangile. […] Les hommes qui la composent, ceux qu’il a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, doivent refléter sa gloire1. » En tant qu’Église, nous sommes les canaux que Dieu a choisis pour révéler son caractère au monde. Notre avons pour mission de révéler la gloire de Dieu à un monde en crise, afin que ses habitants puissent l’accepter comme leur sauveur. C’est là la mission la plus importante jamais confiée à quelque être humain ou institution humaine. C’est vraiment une question de vie et de mort. Le fait que le Créateur de l’univers confie une tâche aussi importante à un groupe de personnes aussi incompétentes nous remplit d’humilité. Nous avons tous lu des livres ou regardé des films dans lesquels les héros sauvent le monde de quelque catastrophe qui entraînerait une destruction totale. Eh bien, il se trouve que ces héros, c’est précisément nous ! Le monde est vraiment au bord d’une destruction totale. Notre sauveur nous a choisis pour que nous apportions l’espérance aux désespérés en les servant et en leur montrant la hauteur et la profondeur de l’amour de leur sauveur. Une équipe Dans une équipe de foot, on compte habituellement de 14 à 18 joueurs. De ces joueurs, seulement 11 jouent sur le terrain. Il est extraordinaire de penser que notre Église compte plus de 18 millions de membres de par le monde, mais que contrairement au foot, il n’y a aucune limite au nombre de « joueurs » pouvant travailler activement pour « marquer » des buts. Effectivement, Dieu nous appelle à contribuer à l’accomplissement
de la mission qu’il nous a confiée en travaillant en équipe. Nous sommes une Église mondiale. C’est là l’une des caractéristiques uniques des adventistes. De nos jours, seules quelques confessions jouissent d’une telle bénédiction. Malheureusement, malgré notre portée mondiale, nous oublions souvent l’importance de rester unis en tant qu’Église mondiale dotée d’une mission clairement définie. Ellen White écrit : « La proclamation de l’Évangile devait s’étendre au monde entier ; les messagers de la croix ne pouvaient espérer accomplir leur importante mission s’ils ne restaient attachés les uns aux autres par les liens de l’unité chrétienne, et révéler ainsi au monde qu’ils étaient un avec le Christ en Dieu2. » Cette même unité doit nous unir en tant que mouvement mondial afin de finir la tâche que le Seigneur nous a confiée. Une même équipe, mais différents joueurs Le foot étant un sport jouissant d’un engouement mondial impressionnant, les équipes sont, évidemment, très variées. Il y a toutes sortes de joueurs : différents tons de peau et styles de coiffure, différentes langues et capacités. On pourrait dire qu’ils ont très peu de choses en commun ! Et cependant, ce sont ces différences qui, bien souvent, les rendent plus efficaces. L’unité au sein du peuple de Dieu est d’une grande importance. Cependant, ne la confondons surtout pas avec l’uniformité. L’unité est plus profonde, plus forte que l’uniformité. L’unité nous garde soudés, peu importe les différences perçues (apparence, comportement, langue). Par contre, l’uniformité se focalise sur des normes superficielles souvent imposées par des cultures ou des conditions socioéconomiques différentes. Parfois, nous confondons unité et uniformité au point de dépenser plus d’énergie et de ressources à garder l’Église mondiale uniforme plutôt qu’unie. Jésus nous a confié une mission claire : faire de « toutes les nations » des disciples (Mt 28.19). Ceci inclut donc des
individus de « toute nation, tribu, langue et peuple » (Ap 14.6). Notre monde est tellement différent culturellement que c’en est parfois accablant. Cependant, le reste de Dieu est appelé à partager la bonne nouvelle avec quiconque sur la terre. Pour achever cette mission incroyable que le Créateur nous a confiée, la diversité est aussi importante que l’unité. Pour atteindre chaque nation, tribu, et langue, restons unis dans nos principes, mais diversifiés dans notre approche. Nous sommes appelés à l’unité, pas à l’uniformité ! Il ne reste que peu de temps Au foot, lorsqu’il y a match nul, il faut aller en prolongation. C’est alors que tous les joueurs donnent leur maximum et prennent de gros risques pour remporter la victoire. C’est alors qu’ils doivent, plus que jamais, travailler en équipe, se faire parfaitement confiance, et garder les yeux fixés sur le but. Dans le match qui se joue ici-bas, ne sommes-nous pas en prolongation, nous aussi ? Notre monde tire à sa fin. Nous ne pouvons nous permettre de nous pourchasser les uns les autres alors que le monde court à sa destruction éternelle. Il est temps de nous souvenir que nous sommes une équipe composée de joueurs différents, certes, mais unis par une seule mission, un seul but : « Proclamer l’Évangile à toutes les nations ». n 1 Ellen
G. White, Conquérants pacifiques, p. 11.
2 Ibid., p. 79.
Manuel A. Gómez, originaire de Cuba, est titulaire d’un diplôme de l’Université adventiste Southern. Il complète actuellement sa maîtrise en théologie, avec une spécialité en leadership, à l’Université Andrews.
l’unité du
corps du christ
L’Église est un corps composé de nombreux membres, issus de toute nation, de toute tribu, de toute langue, et de tout peuple. En Christ, nous sommes une nouvelle création ; les distinctions de race, de culture, d’instruction, de nationalité, les différences de niveau social, économique, ou de genre, ne doivent pas être
une cause de division parmi nous. Nous sommes tous égaux en Christ qui, par son Esprit, nous a unis dans une même communion avec lui et les uns avec les autres ; aussi devons-nous servir et être servis sans parti pris ni arrière-pensée. Grâce à la révélation de Jésus-Christ dans les Écritures, nous partageons la
même foi et la même espérance, et rendons un témoignage unanime devant tous les hommes. Cette unité trouve sa source dans l’unité du Dieu trinitaire qui nous a adoptés comme ses enfants. (Rm 12.4,5 ; 1 Co 12.12-14 ; Mt 28.19,20 ; Ps 133.1 ; 2 Co 5.16,17 ; Ac 17.26,27 ; Ga 3.27,29 ; Col 3.10-15 ; Ep 4.14-16 ; 4.1-6 ; Jn 17.20-23)
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E n couverture Lael Caesar
Les dix enfants de Job reçurent précisément ce qu’ils méritaient quand ils périrent dans cette maison au cours d’une de leurs fêtes habituelles1. La perspective cosmique du livre de Job fournit une preuve déterminante de l’existence d’un énorme conflit opposant le Christ à Satan2. Quel rapport y a-t-il entre ces déclarations ? Avant de vous faire une opinion, écoutez bien l’histoire de Stan. L’histoire de Stan Stan est un être singulier. Il ne boit que de l’eau chaude et considère que les chiens sont impurs (Ap 22.15). Quand mon père et moi avons eu un accident de la route, et que Papa a dû passer un mois à l’hôpital en raison de greffes au crâne et à la main gauche, Stan a déclaré que ses blessures étaient imputables à ses péchés et aux miens. Par contre, le fait que je m’en sois sorti indemne prouvait que j’étais plus juste que mon pauvre père. Oui, pour Stan, la souffrance ici-bas n’est que le salaire de nos péchés, un point c’est tout. On croirait entendre Éliphaz, l’ami de Job : « Quel est l’innocent qui a péri ? » (Jb 4.7) Ainsi, les 1 836 victimes de l’ouragan Katrina ont péri à cause de leur méchanceté. Cet ouragan était un châtiment pour l’Amérique, et spécifiquement la Nouvelle-Orléans, une ville en Louisiane3. Et la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia, et le Nigeria ? N’ont-ils pas attiré sur eux la fièvre hémorragique Ebola cette année en raison de leur dépravation ? Éliphaz poursuit : « Pour moi, je l’ai vu, ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment l’injustice en moissonnent les fruits » (v. 8, LSG). La vie a des conséquences, n’est-ce pas ? Semez le trouble, et vous en moissonnerez les fruits. Qui sème le vent récolte la tempête (Os 8.7) ! Le salaire de ton péché
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Souffrir avec
Une révision de nos réponses au dilemme de la souffrance
a provoqué l’accident qui a endommagé ton crâne. Ton fils, lui, s’en est tiré sans une égratignure – ce qui prouve son intégrité. Encore une fois, comme le croient Stan ainsi que les amis riches, célèbres, et bien portants de Job, les pécheurs pèchent, tombent, et se fracturent le tibia. Des questions pour Stan Les convictions de Stan et la théologie d’Éliphaz ne manquent pas de soulever des questions troublantes sur les efforts des mères pour nourrir leurs bébés, et sur les interventions des soignants pour soulager la souffrance dans le monde entier. Si je paie ou ai payé pour mes péchés par mes souffrances ici-bas, alors pourquoi ces mères s’efforcent-elles de soulager la souffrance de leurs bébés qui hurlent parce que tenaillés par la faim ? Et pourquoi les secouristes accourent-ils sur le site d’une catastrophe pour dégager les victimes des ruines d’un séisme ? Pourquoi s’efforce-t-on désespérément de sortir une personne du coma, ou de ranimer un mourant ? Notre muscle logique, moral, et intellectuel subit une bien rude épreuve à cause de cette théologie qui, semble-t-il, nous colle à la peau. Bildad ne pourrait mieux traduire notre pensée : « Dieu fausserait-il le droit ? Le Tout-Puissant fausserait-il la justice ? Si tes fils ont péché contre lui, il les a livrés à leur crime. » (Jb 8.3,4) Mais combien de péchés les fils de Job devaient-ils avoir commis pour être « livrés à leur crime » ? Et le plus jeune ? Avait-il accumulé sa culpabilité plus rapidement que les autres pour mourir en même temps qu’eux ? En outre, qui souffrit le plus quand les 10
enfants furent tous frappés d’un seul coup – les victimes, ou leurs parents éperdus ? Et si les horreurs du chapitre 1 n’étaient qu’un châtiment déversé sur Job, quelle théologie les amis de Job avançaient-ils pour madame Job ? Stan et le génie de Tsophar Le message d’assurance que Tsophar donna à Job fit grimper d’un cran la théologie des amis de Job : « Dieu, pour toi, laisse dans l’oubli une partie de ta faute » (Jb 11.6). Un grain de vérité donne de la force à un mensonge. C’est ainsi que Tsophar, dans son génie, répand la confusion avec un grain de vérité : Dieu ne traite pas les pécheurs selon leurs péchés (Ps 103.10). Les théologies populaires de la prédestination envoient les gens en enfer avant même qu’ils ne soient nés. Elles partagent donc le génie de Tsophar, car elles se fondent sur la souveraineté de Dieu. Dieu est incontestablement souverain –Romains 9 nous en donne une preuve irréfutable. La foi qui destine les perdus aux flammes inextinguibles de l’enfer dans une séparation éternelle d’avec Dieu manifeste, elle aussi, le génie de Tsophar, car les perdus souffriront réellement une séparation éternelle d’avec Dieu. La cupidité sans borne qui garantit la prospérité en échange de nos offrandes se revêt également du génie de Tsophar, car elle se conforme à la promesse même de Jésus : « Donnez, et l’on vous donnera : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. » (Lc 6.38) La méprise de Stan La méprise de Stan est simple : on peut mesurer les péchés et décider des conséquences par lesquelles les humains
expient leurs fautes. Certes, la vie a des conséquences. Et le péché a son salaire (Rm 6.23) – sans compter chaque feuille tombée, chaque fleur fanée, chaque nappe d’eau contaminée, et la couche d’ozone dégradée ; et, oui, « la voie des perfides est rude » (Pr 13.15, LSG). Mais les réponses que nous cherchons auprès de Jésus montrent, en réalité, à quel point nous sommes confus : Qui a péché ? Les passagers à bord de l’avion (vol 17 de Malaysia Airlines) qui a été abattu ? Ceux qui leur survivent et qui ont le cœur brisé ? Les âmes horrifiées à Donetsk Oblast, en Ukraine, lesquelles ne se remettront jamais d’avoir vu des corps s’écraser dans leurs chambres à coucher ? Qui a péché (voir Jn 9.1,2) ? Ceux qui croient en la Bible savent que toute discorde et toute confusion remontent au péché d’Adam et d’Ève en Éden (Rm 5.12). Mais les réponses de Jésus à nos questions exposent les ténèbres de nos présomptions : « Pensez-vous que ces [passagers]4 aient été de plus grands pécheurs que tous les autres [passagers aériens], parce qu’ils ont souffert de la sorte ? » (Lc 13.2 ; voir v. 1-5) Ou que votre maladie rare soit imputable à votre intempérance ou à celle de votre père ? Même si Dieu intervient dans la gérance des nations en établissant et en destituant des rois (Dn 2.21 ; 4.17 ; Rm 13.1), ça ne veut pas dire que notre vie correspond pour autant à ses idéaux ! Parfois, il permet aux plus vils de gouverner (Dn 4.17). Et qu’ils gouvernent sur le plan militaire, économique, ou politique, tous tombent sous le jugement de Jérémie : ils sont incapables de diriger leurs propres voies (Jr 10.23), ne connaissent pas la fourberie de leur cœur (Jr 17.9), et ne peuvent faire sortir quelque chose de pur d’une chose impure (Jb 14.4). Ainsi, le caractère
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E n couverture
de Dieu n’est pas déterminé par les conditions météorologiques, les résultats électoraux, les succès athlétiques, ou par la victoire sur le cancer. La méfiance envers Dieu constitue le terrain même de la rébellion qui sema la douleur et la souffrance au sein de l’univers – ce qui est entièrement injustifié : « Chaque manifestation de sa puissance créatrice est l’expression d’un amour infini. À tous les êtres, la souveraineté de Dieu assure des bienfaits sans bornes5. » Et aucun de ces êtres n’a payé quoi que ce soit pour naître et pour goûter l’amour de Dieu… Quel amour ! La folie de Stan, la nôtre, et celle de Satan Comme la méprise de Stan – ce mensonge qui mesure les péchés comme étant plus ou moins graves – ainsi, la folie de Stan – et la nôtre – consiste à croire à une souffrance proportionnelle à notre péché, et donc, à une relation erronée, inavouée, avec un salut par les œuvres. Notre tendance à faire des équations dérive de notre création à l’image d’un Dieu d’ordre. Mais le péché, c’est la transgression de la loi (1 Jn 3.4, LSG). Et ses ravages ont détruit tout équilibre sur une terre maintenant maudite. L’adoption d’un style de vie sain ne protège personne du prochain conducteur en état d’ébriété, ou du prochain virus galopant. Quand les gens qui souffrent, qui ont le cœur brisé, crient à Dieu « Pourquoi moi ? », l’unique réponse qu’il puisse offrir, c’est son Fils sur la croix. Car bien que le péché soit la transgression de la loi, Dieu, avant qu’il ne se manifeste sur la terre, avant même la création de ce monde, avait déjà préparé le moyen – l’unique moyen – de restaurer l’équilibre. Par le sacrifice de son Fils immaculé donnant la vie à tous, Dieu
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paierait le prix de la perturbation du péché et redonnerait à la terre dégradée sa perfection première (1 P 1.18-20). Et la croix du Christ, où – ô mystère – Jésus devint péché pour nous (2 Co 5.21) est le seul véritable indicateur que nous n’ayons jamais reçu de la vraie relation qui existe entre le péché et la souffrance. Seule la mort de Jésus-Christ notre Seigneur peut payer la pleine rançon du péché (Rm 6.23). Son sacrifice incompréhensible, sa croix seront « à la fois la science et le cantique des rachetés
sa guerre cruelle contre le Rédempteur du monde8. » Ce dont les anges furent témoins, nous, les humains, le percevons maintenant. Satan est l’agent monstrueux de toute cruauté ici-bas. Dieu est amour. Satan inflige la punition. Et Dieu a pris sur lui notre châtiment afin que nous puissions être épargnés (Es 53.5)9. Des défis pour Stan Stan et les amis de Job pourraient insister pour dire que la souffrance est l’instrument du châtiment dont Dieu
Notre rôle est du côté de Dieu, de celui qui soutient, qui préserve, et qui restaure la vie. pendant l’éternité »6. « Ce n’est qu’à la lumière de la croix que peut être estimée la valeur de l’âme humaine7. » La folie de Satan, c’est sa foi dans la calomnie. Pendant des générations, il donna aux autres anges un bien vilain portrait de Dieu – Dieu le Mesquin, le Vengeur, l’Auteur du Déluge, de la destruction de Sodome et de Gomorrhe, de la conquête israélite, et de l’étang de feu… Les humains crurent ces mensonges. Mais pour les anges restés fidèles, l’incarnation et la crucifixion firent taire à tout jamais de telles calomnies. Ils comprirent que la brute, c’était Satan, non pas Dieu : « Rien ne fut plus propre à éteindre chez les anges et chez toutes les intelligences de l’univers la dernière étincelle d’affection pour Lucifer, que
se sert – expulsion de nos premiers parents du jardin d’Éden, destruction des villes, des nations (y compris d’Israël, son propre peuple), et même du monde entier, ce qu’il se prépare à faire de nouveau10. Mais raisonner ainsi, c’est simplement reconnaître le génie de Dieu qui tourne les propres armes du diable contre lui (voir Jn 9.2,3). Le Fils a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes (He 5.8), et Dieu châtie encore ceux qu’il aime (Pr 3.12 ; He 12.6). Mais la douleur n’est pas l’un des outils essentiels de l’éducation. Pendant l’éternité, nous ne cesserons d’apprendre, et pourtant, nous ne ferons pas l’expérience de la mort, du chagrin, des pleurs, ou de la souffrance, quels qu’ils soient. La souffrance n’a pas toujours
été un outil, et l’évolution n’a jamais été la manière d’agir de Dieu. Bien que jusqu’à aujourd’hui des fanatiques aient provoqué la souffrance par des chasses aux sorcières, des décapitations, et des bûchers, Dieu n’est pas l’initiateur de ces horreurs et les anéantira dès qu’il le pourra. Du reste, la discipline parentale, motivée par l’amour, et produisant « un paisible fruit de justice » (He 12.11), est totalement différente de la brutalité criminelle. Il ne faut pas confondre le châtiment de notre Père avec la torture de l’ennemi11. En fait, certains de ses enseignements nous protègent en nous montrant que les malheurs des autres sont des appels à la repentance (Lc 13.1-5). Enfin, la plupart des souffrances par lesquelles les enfants de Dieu apprennent proviennent des assauts directs du diable, leur ennemi et celui de Dieu. La fosse aux lions, la fournaise ardente, et la gamme d’épreuves dans Hébreux 11 sont l’œuvre d’un ennemi désespéré. Mais sa haine n’est rien en comparaison de l’amour de Dieu. Et l’amour vainc, vaincra, a vaincu. Comprendre Entre-temps, les êtres humains doivent, tandis qu’ils considèrent leur culpabilité (Ga 6.1), s’abstenir de qualifier une tragédie de châtiment divin. Notre rôle est du côté de Dieu, de celui qui soutient, qui préserve, et qui restaure la vie (Jn 10.10). Satan est l’ennemi de Dieu, et Jésus, l’objet de son inaltérable jalousie. Dans sa guerre de propagande, la seule stratégie qu’il puisse employer contre Dieu puisque Dieu est indestructible, c’est de calomnier le Père et le Fils. Dans la grande controverse, la victoire divine ne se fait pas par une rhétorique pompeuse correspondant à celle du calomniateur, mais par une
révélation de soi qui relègue au rang de mensonge toutes les calomnies de l’accusateur : « Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rm 5.8). Sa miséricorde n’est pas celle de Tsophar. Il n’oublie pas qu’une partie de nos iniquités. Il les oublie toutes en prenant sur lui notre châtiment. Il endure la flagellation jusqu’à ce que l’entière pénalité soit payée et le coût totalement couvert – jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à payer. Et en échange, il nous donne son innocence. L’ennemi ne pouvant le supporter, il nous frappe. C’est alors que nous apprenons par la souffrance que la grâce de Dieu qui ôte notre péché est plus grande que la brutalité de notre ennemi, lequel devient complètement fou en nous voyant nous réjouir dans ce qu’il a perdu. Nous ne cherchons plus le salut dans ces substituts que sont la pénitence, le purgatoire, les pèlerinages, l’achat de messes promettant le salut à des millions d’âmes fourvoyées. Ces pratiques n’occupent une large place que dans le génie de Tsophar. Nul besoin d’un ecclésiastique pour vous dire que vous êtes absous quand le Fils exalté de Dieu, Jésus-Christ, le seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tm 2.5), vous accorde gratuitement la repentance et le pardon des péchés (Ac 5.31). Pour celui qui trouve la paix en Jésus, le chaos semé par le diable ne cesse ni ne se tait pour autant. La paix est un miracle, un don de Jésus luimême, lequel ne donne pas « comme le monde donne ». « Vous aurez des tribulations dans le monde », mais Jésus a vaincu le monde (Jn 14.27 ; 16.33). Et il a aussi vaincu notre schéma de pensée. Aujourd’hui, peu importe les ravages que le diable fait au près et au loin,
nous comprenons que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Rm 8.28, LSG). Il a appelé, nous avons répondu ; il nous a donné la vie éternelle, et nous savons que rien ni personne ne pourra nous ravir de sa main (Jn 10.28,29). Entre-temps, prions et vivons pour l’avènement de son royaume de gloire. En ce jour-là, le péché et Satan ne seront plus, la mort sera engloutie dans la victoire (Es 25.8 ; 1 Co 15.54). Et il « n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Ap 21.4). Oh, viens, Seigneur Jésus ! n 1 John C. Holbert, Preaching Job, St. Louis, Chalice Press, 1999, p. 40. Ici, Holbert n’affirme pas les sentiments de Bildad, il les paraphrase. 2 Ce que croient les adventistes…, p. 136. 3 www.chron.com/news/hurricanes/article/Some-say-naturalcatastrophe-was-divine-judgment-1938772.php. Les raisons qu’Alan Cooperman a entendues et mentionne sont dans son article du Washington Post, 4 septembre 2005. Elles incluent le péché de la Nouvelle-Orléans, laquelle « répand le sang innocent par l’avortement », et le déplaisir de Dieu avec « l’empire américain », et les célébrations homosexuelles de la rue Bourbon et du quartier français. 4 Deux tiers des 298 passagers du vol fatidique MH17 étaient originaires des Pays-Bas (www.bbc.com/news/world-europe28808832). 5 Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 9. 6 Idem., Conquérants pacifiques, p. 240. 7 Ibid. 8 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 543. 9 « Le Christ a été traité selon nos mérites afin que nous puissions être traités selon ses mérites. […] Il a souffert la mort qui était la nôtre, afin que nous puissions recevoir la vie qui est la sienne. “C’est par ses meurtrissures que nous avons la guérison.” » – Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 15. 10 Voir Gn 3.22-24 ; 6-8 ; 18,19 ; 2 Ch 36.15-21 ; Ml. 4.1-3 ; Ap 20.9-15. 11 « C’est ainsi que le grand ennemi prête ses attributs sataniques et sa cruauté au Créateur et Bienfaiteur de l’humanité, qui est amour ! » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 582.
Lael Caesar, rédacteur en chef adjoint de Adventist World, vit pour répandre la parole de l’amour, la bonne nouvelle de ce royaume qui vient bientôt.
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V ie
Un
adven tiste
voyage
Marcos Gabriel Blanco
en faveur du
prochain Cela implique, DE VRAIS AMIS : Mike (à gauche) a eu la surprise de voir son ami Gabriel (à droite) arriver chez lui après le typhon Haiyan.
E
n 2013, ma famille et moi avons quitté l’Argentine pour poursuivre nos études supérieures à l’Institut international adventiste d’études avancées (AIIAS), aux Philippines. C’est là que nous avons rencontré Mike, alors en séjour chez son grand-oncle. En peu de temps, il est devenu l’un des meilleurs amis de Gabriel, notre fils. Ce petit Philippin de 11 ans lui a enseigné à grimper à tous les arbres de l’endroit ! À notre grande joie, Gabriel a développé une belle amitié avec ce petit gars qui sourit toujours. Pour Mike, le temps est venu de rentrer chez lui, maintenant. Ses parents habitent à Batad, à Iloilo, aux Philippines. Évidemment, Gabriel s’attriste du départ de son ami. Mais sa tristesse se change bientôt en inquiétude quand il apprend que la demeure de Mike et de sa famille n’a pas été épargnée lors du passage d’Haiyan, un typhon dévastateur. Avec des vents de 315 km/h, Haiyan détruit tout sur son passage. Aux Philippines, il s’agit du typhon le plus
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parfois, davantage que le portefeuille
meurtrier de tous les temps. Des milliers de personnes dans ce seul pays périssent. Haiyan est aussi la tempête touchant terre la plus puissante, et officieusement, le typhon le plus terrible jamais enregistré en termes de vitesse du vent*. « Papa, qu’est-ce qu’on peut faire pour aider Mike ? » me demande Gabriel. « Nous pouvons lui envoyer de l’argent », dis-je. Gabriel approuve ma suggestion. Dès lors, nous soutenons financièrement la famille de Mike. Gabriel, cependant, n’est pas satisfait. « Est-ce qu’on peut aller chez lui pour lui donner un coup de main ? » supplie-t-il. Et je lui réponds : « On verra. » Répondre à l’appel Ce n’est pas par coïncidence que la parabole du bon Samaritain – la parabole de Jésus probablement la plus connue illustrant l’appel à aimer notre prochain – implique l’histoire d’un voyage (Lc 10.25-37). Dans cette
parabole, un homme faisait route de Jérusalem à Jéricho. Il tomba aux mains de brigands qui le dépouillèrent et le laissèrent à demi mort. Or, un prêtre vint à passer par là, puis un Lévite. Malheureusement, ni l’un ni l’autre ne s’arrêtèrent pour secourir le malheureux. Ensuite, un héros invraisemblable, « un Samaritain, qui voyageait, arriva près de lui, le vit et en eut compassion » (v. 33). Le Samaritain ne passa pas outre. Bien que lui aussi en voyage, il consacra une partie de ce voyage à son prochain. Ainsi, l’insistance de mon fils me pousse à l’action. J’affiche notre projet sur Facebook. Bientôt, des amis et collègues de la maison d’édition espagnole d’Amérique du Sud, à Buenos Aires, en Argentine, m’assurent de leur aide. En l’espace de quelques semaines seulement, nous recueillons suffisamment de fonds pour aider Mike et les siens. Nous contactons des dirigeants de l’Église de la mission adventiste locale. On nous assigne Jun (Julieto) Gonzalez pour guide. Jun est P H O T O :
C O U R T O I S I E
D E
L’A U T E U R
DES PROGRÈS PLUTÔT LENTS : Dans les zones affectées par le typhon Haiyan, le processus de reconstruction est très lent.
Ci-dessus : PERTE DE GAGNE-PAIN : De nombreuses personnes ont perdu leurs gagne-pain lorsque leurs bateaux ont été endommagés ou détruits. À gauche : UN NOUVEAU DÉPART : La famille de Mike a pu reconstruire partiellement sa maison après le passage du typhon dans sa région.
l’aumônier de l’Académie West Visayan, une institution adventiste non loin du domicile de Mike, à Batad. Finalement, tout est arrangé pour notre voyage – un voyage consacré à notre prochain. Surprise ! Après un vol d’une heure, nous arrivons à Iloilo, capitale de la province d’Iloilo, sur l’île Panay. Nous roulons ensuite près de 130 kilomètres pour nous rendre chez Mike. Le paysage témoigne du passage de l’un des plus puissants ouragans enregistrés à ce jour. La maison de Mike se trouve dans une ville de pêcheurs, au bord de la mer. Nous y arrivons au courant de l’aprèsmidi. Dès qu’il aperçoit Mike en train de jouer sur la plage, Gabriel attrape un sac de jouets qu’il a apporté et accourt vers lui. Le jeune garçon n’en croit pas ses yeux ! Son ami Gabriel est venu chez lui, dans son village ! Le bateau de pêche de la famille a été gravement endommagé par le typhon.
Il est de la toute première urgence de le réparer. Tandis que nous discutons de la situation avec le père de Mike, Mike et Gabriel jouent avec des bouts de bois – des restes des maisons qui se sont effondrées en raison des vents puissants. À cet âge, on arrive à jouer même au cœur d’une tragédie. Petit à petit, des membres de la parenté de Mike arrivent les uns après les autres. Ils ont tous le même besoin : il faut réparer leurs bateaux de pêche. Le lendemain, nous nous procurons les matériaux nécessaires pour en réparer quatre, et achetons de nouveaux moteurs pour tous les bateaux. De plus, nous aidons d’autres habitants à reconstruire leurs maisons. Pour Mike, cependant, ce qui compte le plus, c’est que son ami soit venu lui rendre visite – et de savoir que cet ami se préoccupe vraiment de lui. Une expérience transformatrice En tant que chrétien et que parent, j’ai vécu, grâce à ce voyage, une expé-
rience transformatrice. Mon fils m’a encouragé à ne pas passer outre, et je lui en suis très reconnaissant. Nous sommes de retour chez nous, maintenant. Cependant, Jun va continuer à visiter Mike et sa famille, et à leur transmettre le message de l’amour de Jésus. Nous allons aussi continuer à prier pour eux. Qui sait, le typhon, aussi horrible qu’il ait été, constituera peut-être une expérience transformatrice pour eux – une expérience qui aboutira à la vie éternelle avec Jésus. n * www.unesco.org/new/en/jakarta/inter-sectoral/haiyan/.
Marcos Gabriel Blanco est rédacteur en chef de la South American Spanish Publishing House à Buenos Aires, en Argentine. Il est étudiant au doctorat en théologie, à l’Institut international adventiste d’études avancées, aux Philippines. Novembre 2014 | Adventist World
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À
L A
D É C O U V E R T E
D E
L’ E S P R I T
D E
P R O P H É T I E
L’œuvre
William Fagal
d’un
Ellen White et
Jérémie ont
C
omment Dieu comble-t-il le fossé du péché introduit entre lui et l’humanité ? Par les prophètes, entre autres. Les expériences de Jérémie nous permettent de distinguer plus clairement l’œuvre d’un prophète. Nous pouvons aussi établir des parallèles avec Ellen G. White – une prophétesse non loin de notre époque.
L’appel d’un prophète C’est Dieu qui appelle les prophètes. Il appela Jérémie en ces termes : « Avant que je ne te forme dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu ne sortes de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète pour les nations. » (Jr 1.5) Jérémie était loin de se sentir à la hauteur ! Il dit : « Je ne sais point parler, car je suis un jeune garçon. » (v. 6) Mais Dieu l’avait choisi, et il le rassura : « Ne les crains pas ; car je suis avec toi » (v. 8). Jérémie ne consentit à accepter l’appel que lorsque Dieu lui assura qu’il serait avec lui. De même, lorsque Ellen Harmon (plus tard White) – une jeune femme maladive, timide, âgée d’à peine 17 ans, fort peu instruite – considéra toutes les difficultés liées à cet appel, elle supplia Dieu de choisir quelqu’un d’autre. Elle soupira même après la mort qu’elle accueillerait comme une alternative bienvenue. Elle craignait terriblement de
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certaines choses en commun
sombrer dans l’orgueil, de s’élever audessus du poste qu’elle devait occuper, et de perdre la vie éternelle. Peu après, dans une autre vision, l’ange lui dit : « Si ce mal que tu redoutes vient à te menacer, Dieu étendra sa main pour te sauver ; il t’attirera à lui par l’affliction et préservera ton humilité. Transmets fidèlement le message. Si tu persévères jusqu’à la fin, tu mangeras le fruit de l’arbre de vie, et boiras à la source de la vie. » Commentant cette vision, elle écrivit plus tard : « Je m’engageai envers le Seigneur, prête à faire sa volonté, quelle qu’elle fusse1. » La méthode de Dieu Jérémie reçut son premier message au moyen d’une vision. « La parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots : Que vois-tu, Jérémie ? » Le terme hébreu pour « vision » dans Nombres 12.6 est la forme nominale du verbe « voir » dans Jérémie 1.11. Comment Dieu transmit-il à Ellen Harmon (White) son premier message – et les nombreux autres qui suivirent ? « Je reçus ma première vision peu après la déception de 18442. » Selon le modèle biblique, Dieu transmet ses messages au moyen de visions. Certains affirment qu’il existe d’autres méthodes – les impressions puissantes,
par exemple. Mais de telles impressions diffèrent du modèle biblique, car elles ne sont pas des visions. D’autres disent recevoir des messages qu’ils doivent écrire mot à mot. Ceci diffère également de la méthode que Dieu utilisait autrefois, car les écrivains bibliques et Ellen White devaient prendre la responsabilité d’exprimer les messages qu’ils recevaient à travers l’inspiration. Outre les visions, Nombres 12.6 mentionne également une autre méthode dont Dieu se sert pour communiquer avec ses prophètes : les songes. La plupart des rêves sont le fruit de nos propres pensées. Jérémie nous prévient de ne pas accepter tous les rêves comme venant de Dieu (voir Jr 23.25-28). Cependant, Dieu les utilise aussi pour communiquer avec ses prophètes. Ellen White eut de nombreuses visions au début de son expérience. Mais plus tard, les messages divins lui furent transmis essentiellement par des rêves prophétiques. La principale distinction semble liée au temps : les visions se produisaient le jour, les rêves prophétiques, la nuit. Une caractéristique importante d’un prophète Dans ce conflit avec le faux prophète Hanania, Jérémie mentionna le test de la
prédiction accomplie : « Quand la parole de ce prophète arrivera, on saura que c’est un prophète que l’Éternel a véritablement envoyé. » (Jr 28.9) C’est l’un des tests explicites d’un vrai prophète que proposent les Écritures (voir aussi Dt 18.22). La prophétie de Jérémie 28.15-17 se réalisa, mais pas celle d’Hanania (v.1-4). Au cours de sa carrière prophétique d’une durée de 70 ans, Ellen White eut des visions qui passèrent toutes le test de la prédiction accomplie. En 1848, lorsque les croyants n’avaient ni organisation ni argent, il lui fut montré que de l’œuvre des publications que James White devait lancer, « des flots de lumière inonderaient le monde »3. Notre œuvre des publications est de portée mondiale aujourd’hui. En 1850, relativement aux coups mystérieux qui furent entendus dans la maison de la famille Fox, dans l’État de New York, Ellen prédit que le spiritisme prendrait de l’ampleur4. Les manifestations spirites sont monnaie courante aujourd’hui, même au sein de la culture occidentale. En 1861, elle prédit la guerre de Sécession. La plupart des gens de cette époque croyaient que la guerre ne se produirait pas, mais elle éclata plus tard cette même année5. Dans les années 1890, alors que les gens croyaient dans le progrès de l’humanité, elle annonça qu’une terrible guerre s’abattrait sur le monde, qu’il y aurait des milliers de navires détruits et des millions de vies humaines sacrifiées6. Les horreurs de la Première Guerre mondiale, et davantage celles de la Seconde Guerre mondiale, accomplirent cette terrible prédiction. Ces prédictions et de nombreuses autres se réalisèrent. Cependant, Jérémie nous dit que certaines prophéties peuvent ne pas s’accomplir. Dieu dit : « Mais si cette nation, à propos de laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je regrette le mal que j’avais médité de lui faire. » (Jr 18.8) Une prophétie authentique peut être conditionnelle à la réponse des gens.
La persécution d’un prophète La vie de Jérémie révèle une malheureuse réalité pour les prophètes de Dieu – les accusations et l’opposition dont ils sont l’objet. De grands dirigeants déclarèrent que le message de Jérémie ne venait pas de Dieu, mais des hommes. « L’Éternel, notre Dieu, ne t’a point chargé de nous dire : N’allez pas en Égypte pour y demeurer. Mais c’est Baruc, fils de Nérija, qui t’excite contre nous » (Jr 43.2,3, LSG). Baruc était le scribe de Jérémie (Jr 36.4, LSG). De même, des contemporains d’Ellen White déclarèrent (et ça continue toujours !) que ses messages provenaient de sources humaines, et non de Dieu – qu’ils n’étaient que des copies, ou résultaient de son accident. Ou encore, qu’elle subissait l’influence de James White, de W. C. White, etc. Il faut s’attendre à ce qu’un vrai prophète se heurte à l’opposition. La mission d’un prophète Aux jours de Jérémie, les habitants de Juda s’étaient éloignés de l’idéal de Dieu pour eux. Ils adoraient les idoles de leurs voisins – une tentation à laquelle nous sommes aussi exposés… C’est ce qui avait provoqué la destruction d’Israël et les années d’exil un siècle plus tôt. Dire que Juda se livrait maintenant aux mêmes péchés ! Jérémie dut aussi faire face à des faux prophètes dont l’influence contrecarrait la réforme. Ce sont ceux, dit Dieu, qui « fortifient les mains de ceux qui font le mal » et « osent dire à ceux qui me méprisent : L’Éternel a dit : Vous aurez la paix. » (Jr 23.24,17) Un vrai prophète se dressera toujours contre les abus d’ordre moral et spirituel des enfants de Dieu, et exhortera constamment ceux-ci à rester fidèles au Créateur. Appeler les autres à s’éloigner de leurs péchés n’a rien d’agréable, car de tels appels suscitent leur colère. Mais c’est là l’œuvre essentielle d’un prophète. Un prophète authentique doit réprouver le péché et détourner ses semblables de leurs mauvaises voies.
L’œuvre d’Ellen White foisonne d’une telle activité. La messagère du Seigneur condamna fidèlement le péché, prononça des paroles d’espérance, et appela ses semblables à rester fidèles à Dieu. Mais pour elle, c’était loin d’être agréable. À un moment donné, elle dit qu’elle préférerait mourir plutôt que d’avoir à transmettre un autre message de reproche7. Mais Dieu la soutint, et l’Église fut protégée et bénie par sa mission : nous exhorter à rester fidèles à Dieu et à sa Parole. Ainsi, la mission d’un vrai prophète consiste à nous dire : Suivez Dieu ! Soyez-lui fidèles ! Faites-lui confiance, même quand c’est difficile, et alors, votre foi sera affermie. Si l’on considère les normes humaines, le ministère de Jérémie fut loin d’être une réussite. Le roi rejeta ses appels. Le peuple ne crut pas en lui. L’exil fut inévitable. Et même les quelques habitants qui restèrent dans le pays continuèrent à se rebeller. Mais le message de Jérémie était authentique ! Ce prophète fidèle continua à servir le peuple de Dieu au fil des années. Par la grâce de Dieu, décidons de croire en ses prophètes, même quand ils nous reprochent nos péchés ou nos idées chères. Dieu a promis de nous faire prospérer. Les écrits des prophètes nous donneront de nouveaux aperçus de Dieu, une appréciation renouvelée de son caractère et de son amour, et un désir profond de communier avec lui pendant l’éternité. n 1 Ellen G. White, Life Sketches of Ellen G. White, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1915, p. 69-72. 2 Ibid., p. 64. 3 Idem., Premiers écrits, p. XXIII. 4 Voir Ellen G. White, Supplement to the Experience and Views of Ellen G. White, Rochester, N.Y., James White, 1854, p. 5, 6. 5 Voir General Conference Daily Bulletin, 31 janvier 1893, p. 61. 6 Ellen G. White, Événements des derniers jours, p. 25. 7 Ellen G. White, Selected Messages, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1980, vol. 3, p. 36, 37.
William Fagal est directeur adjoint du Ellen G. White Estate. Novembre 2014 | Adventist World
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S E R V I C E
F
ait n° 1 : Mary Quinn est membre de l’église catholique St. Elizabeth Seton à Bedford, au New Hampshire, aux États-Unis. Fait n° 2 : Mary Quinn s’est donnée pour mission de construire une église adventiste au Malawi. Voilà qui est inusité ! Vous vous dites qu’il pourrait bien y avoir quelque chose derrière… et vous ne vous trompez pas ! Derrière ces deux faits réunis, il y a effectivement une histoire de la providence étonnante de Dieu.
Une
Les pièces du puzzle Amy, la fille aînée de Mary Quinn, travaille à l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Amy a été assignée en tant qu’agente de la santé publique à l’étranger, plus précisément à Lilongwe, capitale du Malawi. Récemment, Mary a rendu visite à Amy et à sa famille. Bien que n’étant pas en voyage missionnaire, elle s’est rendue au Malawi en ayant à cœur de partager l’amour du Christ avec ses habitants. Mary n’en était pas à sa première
visite à sa fille en Afrique. Elle était allée la voir alors qu’elle était postée en Ouganda. Cette expérience lui a appris que dans de nombreuses parties de l’Afrique, la misère noire est une réalité constante. Au Malawi cette fois, Mary est ébranlée par ce qu’elle y découvre. Le Malawi est l’un des pays les moins développés et les plus densément peuplés du monde. Au classement des pays selon l’indice de développement humain (santé, écoles, économie, etc.), les Nations Unies classent le Malawi dans les derniers
Ted Huskins
histoire missionnaire pas comme les autres Satisfaire un besoin à l’autre bout du monde
Ci-dessus : UN JOYEUX TÉMOIN : Rodwell Vanasiyo chante tandis qu’il se rend en vélo dans le district de l’ambassade, à Lilongwe. À droite : RELATION CHRÉTIENNE : Mary Quinn visite Rodwell Vanasiyo et les siens. On les aperçoit ici devant leur maison à Kauma, une banlieue de Lilongwe, au Malawi.
Ci-dessus : AVANT, MAINTENANT : L’ancienne église (à gauche) ne peut satisfaire les besoins dus à la croissance récente de cette congrégation. Mais le nouveau bâtiment n’a pas encore de toit. À droite : UN POINT DE REPÈRE POUR LA COLLECTIVITÉ : Mary Quinn, Rodwell Vanasiyo, et des habitants de la collectivité se tiennent devant l’église dont la construction n’est pas encore terminée. Un toit permettra à la congrégation d’utiliser le bâtiment pendant la saison des pluies.
10 pour cent. Il est presque impossible de s’y trouver un emploi. L’épidémie de SIDA ne cesse de prendre de l’ampleur, et le désespoir, de se répandre. Dès son arrivée au Malawi, Mary cherche des occasions d’aider son entourage. Et là, une occasion en or s’offre à elle. Rodwell Vanasiyo est le cuisinier, l’intendant, et le jardinier d’Amy. Il habite à Kauma, une banlieue congestionnée de Lilongwe. Son « quartier » compte environ 45 000 personnes, dont seulement 20 pour cent ont l’électricité. Rodwell est marié et a trois jeunes enfants. Il est un dirigeant au sein de sa collectivité et secrétaire de l’église adventiste de Kauma. Chaque jour, Rodwell enfourche sa bicyclette pour se rendre chez Amy, dans le district de l’ambassade, où la plupart des propriétaires disposent d’une piscine et d’une maison d’amis. L’écart aussi flagrant entre la vie de Rodwell et celle des habitants du district de l’ambassade peut causer du ressentiment chez certains. Cependant, Mary ne perçoit rien de tel chez Rodwell. Elle se sent plutôt attirée vers cet homme à « l’esprit joyeux, au magnifique sourire, et qui chante comme un ange », comme elle dit. Tous les matins, Rodwell arrive en chantant des louanges à Dieu. Au cours de la journée, il chante tout en travaillant
et remercie Dieu de ses nombreuses bénédictions. L’échafaudage d’un plan Comment Mary pourrait-elle aider Rodwell et sa famille ? En conversant avec lui, elle apprend que ce qui inquiète cet homme, c’est avant tout son église. Actuellement en pleine croissance, la congrégation répand la joie et l’espérance au sein du désespoir. Un nouveau temple est en construction ; malheureusement, il a fallu l’interrompre en raison du manque de fonds. Mary rend visite à Rodwell et à sa famille. Son hôte l’amène sur le site de construction et lui montre l’église à demi construite. La congrégation a été de l’avant par la foi ! Dès qu’elle reçoit des fonds, le chantier se remet en branle. Il faut encore 35 000 $US pour compléter ce sanctuaire d’une capacité de 700 places. Le besoin le plus urgent, c’est l’installation d’un toit, ce qui permettra à la congrégation d’utiliser la structure dans son état incomplet lors de la saison des pluies. Mais où trouver les 10 000 $US nécessaires pour y arriver ? Rodwell informe Mary de l’œuvre que son église accomplit au sein de la collectivité. Soudain, Mary comprend qu’en aidant Rodwell et sa congrégation
à construire leur église, c’est à toute la collectivité qu’elle viendra en aide. Elle décide alors de faire tout ce qu’elle peut pour achever la construction de cette église. Mais elle sait qu’elle aura besoin d’aide, de beaucoup d’aide. À son retour, Mary décide d’assister à un camp-meeting de la Fédération du nord de la Nouvelle-Angleterre. Le sabbat matin, malgré son trac, elle gravit les marches de la plateforme, et raconte son histoire à un auditoire étonné. Sa demande est chaleureusement reçue. Ce matin-là, on recueille plus de 4 200 $US pour l’église de Rodwell. Mary espère assister à d’autres rassemblements adventistes dans l’espoir d’aider l’église de Kauma à partager l’amour de Jésus au Malawi. Des milliers de personnes fidèles aspirent à faire la volonté de Dieu dès qu’elles la découvrent. Puisse l’exemple de Mary nous encourager ! Laissons le Seigneur nous utiliser pour aider les autres. C’est ainsi que nous contribuerons à l’avancement de son royaume. n
Ted Huskins est secrétaire exécutif de la Fédération du nord de la Nouvelle-Angleterre, à Westbrook, dans le Maine, aux États-Unis. Novembre 2014 | Adventist World
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L A
B I B L E
R É P O N D
Des
Psaumes 14.1 dit : « L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! » Existait-il des athées en Israël ?
athées dans
l’Ancien Testament ?
Ce passage donne nettement l’impression que l’athéisme était chose connue en Israël. Ma réponse à votre question est un oui mitigé. Premièrement, j’irai de quelques commentaires sur l’athéisme, puis j’explorerai sa nature dans le livre des Psaumes. 1. Différents types d’athéisme. Les érudits parlent de différents types d’athéisme, ce qui rend la signification du terme quelque peu ambigüe. La plupart des gens utilisent ce mot pour désigner l’athéisme philosophique – la croyance qu’il n’existe aucun Dieu à l’intérieur ou à l’extérieur de l’univers, et qu’on peut avancer différents arguments (c’est-à-dire philosophiques et scientifiques) pour soutenir, démontrer, et/ou défendre le bien-fondé de cette position. Pour eux, il n’existe qu’un cosmos sans finalité. D’autres peuvent croire qu’il existe un dieu, mais soutiennent que les lacunes du langage humain ne nous permettent pas de parler de lui (athéisme sémantique). Par conséquent, Dieu, en principe, n’existe pas. Un dernier exemple est celui de l’athéisme pratique : la croyance qu’il existe un Dieu, mais que nous devrions vivre comme s’il n’existait pas afin d’agir en êtres responsables. On pourrait aussi le définir ainsi : on croit qu’il existe un Dieu tout en ne vivant pas selon sa volonté pour nous. À mon avis, c’est à cette dernière définition que se réfère le psalmiste. 2. L’insensé et Dieu. Selon le psalmiste, l’athéisme pratique de « l’insensé » est caché dans le cœur mais révélé par des actes. Ce n’est pas un déni de l’existence divine, mais plutôt de sa pertinence dans sa vie. Être insensé ne veut pas dire être stupide ou avoir des capacités intellectuelles très limitées. Ici, la sottise consiste à ne pas considérer sérieusement Dieu dans notre vie. Puisque Dieu n’occupe pas une place significative dans les pensées des insensés, ces derniers le cherchent ou le prient rarement (Ps 14.4 ; 10.4) Ils sont maîtres, croient-ils, de leur vie. Ils se disent : « Dieu oublie ! Il cache sa face, il ne regarde jamais ! » (Ps 10.11) Ils imputent à Dieu leur propre apathie spirituelle en le décrivant comme indifférent au sujet de ce qu’ils font, et se désintéressent de ce qu’il dit. Ils demandent aussi : « Comment Dieu saurait-il, comment le Très-Haut connaîtrait-il ? » (Ps 73.11, LSG) Dieu, affirment-ils, n’a que faire de nos actes et ne tient pas
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Adventist World | Novembre 2014
à y réagir ; « Dieu ne demande pas de comptes » (Ps 10.13). Oui, ils croient qu’il existe un Dieu, mais, contrairement aux croyants, ils estiment que ce Dieu ne s’implique pas dans les affaires humaines. 3. Méchants, mais bénis. Les insensés ne prennent pas Dieu au sérieux, mais créent le chaos social. Ces habitués de « l’éthique » de la corruption trompent les autres en mentant et en faisant le mal (v. 6,7). Ils maltraitent et violentent les pauvres et les innocents (Ps 14.1-3 ; 94.6). Leur conscience insensible est un antre d’iniquité et de tromperie (Ps 73.8,9). Ce qui trouble le psalmiste, c’est de voir que l’insensé, bien que niant l’existence de Dieu, mène pourtant joyeuse et brillante vie. Il se réjouit dans ses réalisations (Ps 94.3). Malgré sa désobéissance à la loi de Dieu, « ses voies réussissent en tout temps ». Sûr de lui, il affirme : « Je ne chancelle pas, je suis pour toujours à l’abri du malheur ! » (Ps 10,5,6, LSG ; 73.3) Tout va bien pour les insensés. Ils n’ont aucune part aux souffrances du commun des mortels, sont rayonnants de santé, et ont de l’influence dans la société (v. 4,5,10). C’est pourquoi ils ont l’orgueil pour collier (Ps 94.2 ; 73.6). C’est précisément parce que tout va comme sur des roulettes pour eux, malgré leur style de vie, que les insensés concluent que Dieu ne porte guère attention à leurs actes. Quoi qu’ils fassent, il les bénit ! L’expérience personnelle est utilisée pour justifier leurs convictions religieuses. Ils oublient que le but de la bonté de Dieu est de nous mener à la repentance (Rm 2.4). Après être entré dans temple, le psalmiste déclara : « Alors j’ai compris le sort final des méchants. » (Ps 73.17) Ces insensés périront (v. 27). L’athéisme pratique reste une menace pour ceux qui sont désireux de rationaliser la profondeur de l’intérêt de Dieu pour nos convictions et actions. Sa volonté est toujours bonne pour nous. En la suivant, nous affirmons qu’il existe vraiment un Dieu qui gouverne l’univers. n
Avant sa retraite, Ángel Manuel Rodríguez a servi en tant que pasteur, professeur, théologien, et directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.
É tude
biblique
Le
Mark A. Finley
don céleste de la
paix
I
l y a de nombreuses années, les sponsors d’un concours d’art ont demandé à chaque participant de réfléchir au mot « paix », et de peindre un tableau illustrant le mieux leur conception de la paix. Les artistes ont peint des étangs, des paysages pittoresques, des sentiers de forêts sinueux, et de magnifiques champs de fleurs. Cependant, le tableau gagnant peut vous surprendre ! L’artiste a peint un paysage marin turbulent : vagues déferlant en furie, noirs nuages à l’horizon, vents violents soufflant en rafales. Au centre, un rayon de lumière perce les nuages et éclaire une mouette planant gracieusement au-dessus des vagues. L’artiste a intitulé son tableau : « Paix au-dessus de la tempête ». Avez-vous découvert la paix intérieure permettant de « planer » au-dessus des tempêtes de la vie ? Mais au fond, qu’est-ce que la paix ? Où peut-on la trouver ? Est-il possible d’avoir un cœur paisible quand tout autour de soi n’est que conflit et agitation ? Dans notre leçon d’aujourd’hui, nous allons découvrir comment obtenir une paix durable, maintenant et à tout jamais.
1
Lisez Jean 14.27. Quelle promesse Jésus donna-t-il à ses disciples juste avant sa crucifixion ?
2 Qui est la source de notre paix ? D’où vient la paix durable ? Lisez 2 Thessaloniciens 3.16. La paix n’est pas un état d’esprit dans lequel on entre en se mettant en harmonie d’une façon ou d’une autre avec quelque puissance mystique de l’univers. On ne l’obtient pas en puisant dans un calme intérieur quelconque. La paix est un don que nous recevons par la foi tandis que nous entrons dans une relation vivante avec Dieu, la source de toute paix.
3
Qu’est-ce que la paix ? Est-ce l’absence de problèmes, d’épreuves, de tribulations ? Lisez Jean 16.33. La paix est un don de Dieu créant en nous un calme intérieur malgré les circonstances extérieures. Elle naît de la certitude qu’un être plus grand que nous guide notre vie, et que peu importe ce dont nous faisons l’expérience, Dieu arrangera finalement toutes choses. P h o t o
:
J . j .
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4 Qu’est-ce qui détruit notre paix ? Comparez ces deux passages bibliques pour formuler votre réponse : Ésaïe 59.1, 2 et 57.20, 21. La paix se produit dès que nous sommes en harmonie avec Dieu. Le péché trouble cette harmonie et détruit notre paix. Un manque de foi en celui qui est plus grand que nos problèmes et nos difficultés peut aussi détruire notre paix. L’inquiétude est une réaction naturelle à des circonstances éprouvantes. Il nous arrive tous d’être inquiets, mais une anxiété perpétuelle résultant de la culpabilité est un fardeau inutile à porter.
5 Quelle relation y a-t-il entre la justification par la foi et notre paix personnelle ? Lisez Romains 5.1-5 et écrivez la réponse dans vos propres mots. 6
Comment pouvons-nous faire l’expérience de la paix que Christ nous offre si généreusement ? Découvrez la réponse dans Ésaïe 26.3 et Romains 15.3. Alors que nous fixons les yeux sur Dieu, celui-ci déverse sa paix sur nous. Un vieux prédicateur a dit un jour : « Plus je contemple les difficultés, plus elles augmentent. Plus je contemple Jésus, plus elles diminuent. » Saisissez la paix de Dieu par la foi ! Peu importe les circonstances, ouvrez votre cœur pour recevoir ce don céleste qui n’a pas de prix.
7 Lisez Ésaïe 9.6. Quel est l’un des titres que le prophète Ésaïe donne à Jésus ? Jésus est le Prince de la paix. Par sa vie, sa mort, et sa résurrection, il a vaincu les puissances de l’enfer et triomphé des forces du mal. Un jour, bientôt, le Prince de la paix reviendra, et notre cœur trouvera repos et paix avec lui, à tout jamais. Mais d’ici à ce que Jésus paraisse dans les nuées du ciel, reposons-nous paisiblement dans son amour. n
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DES IDÉES À PARTAGER Grâce à Adventist World, nous voyons à quel point notre Église et ses membres vont de l’avant et visent haut. – C. T. Do Khaw Tuan, Tedim Myo, État Chin, Myanmar
Courrier La bataille L’article de Ted N. C. Wilson intitulé « La bataille » (août 2014) m’a beaucoup encouragé. Dans cet article, le pasteur Wilson répond très clairement à la question que l’on pose bien souvent : « Les adventistes devraient-ils servir dans l’armée ? » Alors que j’avais 23 ans et que j’étais marié, les Japonais ont menacé l’Australie. C’est alors que le service militaire est devenu obligatoire. Aux baraques locales, j’ai exprimé mon désir de ne pas combattre. Heureusement, on m’a permis de défendre ma position devant un magistrat de la cour. Lorsqu’on m’a demandé si je me servirais d’un fusil pour défendre ma famille si 100 soldats ennemis nous tombaient dessus, j’ai répondu que je ne savais pas exactement quelle serait ma réaction devant pareille menace. J’ai ensuite partagé 1 Corinthiens 10.12, 13
Prièrew
avec lui. Et il m’a accordé ma requête ! Ted Wilson a fort bien écrit. J’espère que son message a été largement reçu ! Merci à vous tous pour votre ministère consciencieux. Puisse le Capitaine de notre [armée du] salut guider toute l’équipe de Adventist World en tout temps ! W. F. Taylor Kings Langley, Nouvelle-Galles du Sud, Australie La voix humaine Le numéro d’août 2014 de Adventist World foisonne d’articles extraordinaires ! Sans vouloir envoyer une thèse, je trouve que dans son article intitulé « La voix humaine », Wilhelmina Dunbar a traité de façon magnifique du sujet de la parole, ce « don précieux ». Qui aurait pensé à la contribution des sinus, par exemple, et de tout le reste dans la communication de nos pensées ? Avec compétence, Wilhelmina Dunbar nous a rappelé le privilège qui consiste à développer ce talent. Certains de nos orateurs pourraient bénéficier de ce conseil et des déclarations claires d’Ellen White quant à l’utilisation, au développement,
et à la préservation de la voix. Que tous ceux d’entre nous qui désirent se faire entendre… entendent ! Richard Burns Cleveland, Tennessee, États-Unis Aller de l’avant, et viser haut Je suis très reconnaissant de recevoir régulièrement la revue Adventist World. Dès que je la reçois, je commence ma lecture par l’éditorial de Bill Knott. Je poursuis ensuite page par page. Mes rubriques préférées sont « La Bible répond », d’Ángel Manuel Rodríguez, et « Rapport mondial ». Je crois qu’elles sont utiles pour notre mission mondiale. J’ai beaucoup apprécié l’article intitulé « Genève : une nouvelle réforme », de Peter N. Landless (juillet 2014). Il a écrit : « Chaque église peut devenir un centre de santé communautaire, et chacun de ses membres, un promoteur de la santé. » Grâce à Adventist World, nous voyons comment notre Église et ses membres vont de l’avant et visent haut. Que Dieu vous bénisse ! C. T. Do Khaw Tuan Tedim Myo, État Chin, Myanmar
LOUANGE
Un grand merci pour vos prières en ma faveur ! Je vous avais demandé de prier pour mes études et un emploi. Grâce à Dieu, je travaille maintenant en tant que pasteur. S’il vous plaît, continuez de prier Dieu de m’accorder les fonds nécessaires pour la poursuite de mes études. Asa, Kenya
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Priez s’il vous plaît pour nos enfants. Je supplie le Seigneur de nous entourer de sa grâce quand les tempêtes de la vie s’abattent sur nous. Nous remercions Dieu de toutes les bénédictions qu’il nous a accordées jusqu’à ce jour. Glennalee, Bahamas
Priez pour que j’obtienne un stage dans mon domaine, et pour un membre de ma famille en butte à des problèmes financiers. Carlos, Brésil Je vous demande de prier pour tous ceux qui sont infectés par le virus Ebola. Puisse Dieu nous donner un médicament céleste pour traiter cette terrible maladie. Bhekisipho, par courriel
’où D vient cette
Si tu fais du sabbat tes délices… Grâce à l’article « Si tu fais du sabbat tes délices… » d’Afia Donkor (mars 2014), j’ai enfin compris pourquoi on qualifie le sabbat de « délices ». La question « Un jour particulier, est-ce si important que ça ? » et la réponse d’Afia Donkor m’ont éclairé sur le sabbat. Tous mes remerciements à l’auteur et à Adventist World ! Rex O’Neal Nabahel Sekondi, Ghana Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.
Kim b er l y
RÉPONSE : À Silver Spring, au Maryland (États-Unis), une bambine participe à la course à obstacles Heart Education, lors du Community Fun & Fit Health Fair, sur le terrain de la Conférence générale.
Voyage au bon vieux temps L’article de Gerald A. Klingbeil intitulé « Voyage au bon vieux temps » (mars 2014) est concis, intéressant, et plein de ressources. Il m’a permis de comprendre que la grande déception du 22 octobre 1844 a été un événement révélateur du retour du Christ. Graceson Kamei Manipur, Inde
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Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er Décembre 2014 • Marc 2
Je voudrais remercier Dieu de ce que ma mère se porte mieux qu’avant. Priez encore pour que mon mari se trouve un emploi, et pour que les membres de ma famille s’entendent et se parlent comme avant. Sibo, Malawi Du fond de mon cœur, je prie le Seigneur pour ce cercle de prière qui bénit tant de
gens dans le monde entier. S’il vous plaît, priez pour qu’il y ait réconciliation au sein de ma famille. Gitta, Allemagne S’il vous plaît, priez pour un membre de ma famille qui a été poignardé. Priez aussi pour sa famille et pour ceux qui sont impliqués dans cette histoire,
car je crains des représailles. Cecilia, Antilles françaises Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
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DES IDÉES À PARTAGER
Il y a
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Le 8 novembre 1895, Dores A. Robinson et Martha May Taylor arrivèrent à Calcutta. Elles y ouvrirent une mission adventiste dans une maison sur la rue Bow Bazar, que Georgia Burrus avait louée et préparée à l’avance pour elles. En mars 1896, sous la supervision de Georgia Burrus et de Martha Taylor, une école pour filles hindoues ouvrit ses portes au rez-de-chaussée de la mission. Le professeur était une Bengali. Les travaux scolaires aidèrent les jeunes femmes à maîtriser la langue et fournirent à Georgia et à Martha des occasions de visiter les foyers des étudiantes. Elles purent ainsi enseigner le christianisme aux femmes isolées dans des zénanas (appartements des femmes) de grandes familles. Alors qu’elle visitait les zénanas près de l’école, Georgia fit la connaissance de Nanibala Biswas. Nanibala devint plus tard la première adventiste convertie de l’hindouisme. Elle choisit Burrus pour nom de famille, en l’honneur de celle qui lui avait fait découvrir le christianisme.
ans
Le régime de plus d’un quart de la population mondiale contient des insectes. Les scarabées constituent l’espèce consommée la plus courante. Cependant, il existe 2 000 espèces comestibles, dont les chenilles, les fourmis, les abeilles, les guêpes, les grillons, les sauterelles, les locustes, les libellules, et les termites. Source : National Geographic
Les aliments de la
bonne humeur Cafard ? Morosité ? Sachez que le kiwi peut contribuer à l’amélioration de votre humeur. Des gens avec un faible taux de vitamine C ont décidé de manger deux kiwis par jour pendant six semaines. Après cette période, ils ont rapporté une amélioration de 35 pour cent de leur humeur. Vous ne raffolez pas du kiwi ? Les ananas, les fraises et les oranges sont également d’excellentes sources de vitamine C. Source : Journal of Nutritional Science/Men’s Health
Entraînement et
milliards
Si seulement j’avais un
DiabÈte
Chez les femmes, une heure d’entraînement physique par semaine peut réduire de 28 pour cent le risque de développer le diabète de type 2. Si on ajoute à cela deux heures et demie d’entraînement cardiovasculaire par semaine, on coupe le risque de deux tiers.
cerveau…
Les méduses n’ont ni cerveau, ni système nerveux central. Par contre, elles ont, en guise de système nerveux, des cellules sensorielles leur permettant de réagir aux signaux chimiques et physiques de leur environnement. Source : Smithsonian P H O T O
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P au l
C apu t o
Adventist World | Novembre 2014 Source : PLOS Medicine/Women’s Health
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Mon
personnage biblique... préféré
n Job
est une source d’inspiration pour moi. L’ennemi a écrasé cet homme intègre mais n’a pu le vaincre. L’histoire de Job m’a personnellement aidée. – Carol, Nouvelle-Zélande
n Mon
personnage biblique préféré, c’est Jean, l’un des « fils du tonnerre ». Après avoir été avec Jésus, il est devenu le disciple bien-aimé, le disciple de l’amour. Il a appris et mis en pratique l’un des plus précieux enseignements du Christ : l’amour. – Hector, Mogi das Cruzes, Brésil
n Que
serait la Bible sans David ? Ses psaumes et ses prières sont tellement honnêtes, tellement transparents ! Il nous a donné un exemple d’authenticité dans notre communication avec Dieu, que ce soit dans la louange ou la détresse. – Femi, Lagos, Nigeria
n La reine Esther est mon personnage biblique préféré.
Se présenter devant le roi sans avoir été invitée, c’était s’exposer à la mort. Mais Esther s’approcha bravement du roi et ainsi, sauva son peuple. – Isabelle, Australie
La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre livre biblique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».
« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.
Vol. 10, nº 11
Novembre 2014 | Adventist World
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Mon cheminement. Ma revue. Adventist World.
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