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Revue internationale des adventistes du septième jour

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Établir un

centre de santé communautaire

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J’ai un rêve, moi aussi

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Dieu

est amour

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N’abandonnez jamais !


O c tob re 2 01 4

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C O U V E R T U R E

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Établir un centre de santé communautaire

Andrew McChesney

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P E R S P E C T I V E

Ted N. C. Wilson

Oui, Dieu parle encore.

Willie Edward Hucks

Le matin de la résurrection s’en vient.

21 Dieu est amour

M O N D I A L E

Une voix qui fait autorité

C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

M É D I T A T I O N

Sept histoires du monde entier.

12 J’ai un rêve, moi aussi

Bruce Manners

Son amour inconditionnel dure toujours.

22 La grâce prodigue V I E

A D V E N T I S T E

Evelyn Sayler

Les humains luttent pour la comprendre.

24 Dieu, le Concepteur

A U

P R E M I E R

P L A N

Ronny Nalin

Ce que les schémas de vie nous révèlent sur Dieu.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

11 S A N T É Une église = un centre de santé communautaire E S P R I T 14 D E

P R O P H É T I E

Réconfort et assistance

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 11 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Octobre 2014

26 L A B I B L E R É P O N D Rituels et cérémonies 27 É T U D E B I B L I Q U E N’abandonnez jamais ! 28 D E S À

I D É E S PA R TA G E R

COUVERTURE : Un petit garçon reçoit un repas chaud au Centre adventiste Ashbury, à Bloemfontein, en Afrique du Sud. P H O T O :

J U N

N E G R E


Du monde entier

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R apport mondial

Au cours des cinq derniers mois, notre équipe rédactionnelle s’est enrichie de deux journalistes internationaux dont les compétences et les engagements à la foi adventiste apparaissent dans la plupart des numéros de cette revue. En mai dernier, Andrew McChesney, tout récemment éditeur exécutif du Moscow Times – le quotidien anglais le plus important en Russie – s’est joint à notre équipe en tant que rédacteur aux informations. Originaire des États-Unis, Andy a passé 17 ans en Russie, commençant comme reporter, pour décrocher finalement le poste d’éditeur en chef du journal le plus influent auprès du lectorat anglophone de ce pays de plus de 140 millions d’habitants. Sa rubrique mensuelle, Dateline Moscow, lui a valu l’appréciation des lecteurs de Adventist Review (revue sœur de Adventist World) pendant plus de sept ans. Son engagement envers la mission mondiale de l’Église adventiste brille dans chacun de ses articles. En juillet, nous avons eu le bonheur d’accueillir le Dr John M. Fowler en tant que rédacteur extraordinaire. Le Dr Fowler est « officiellement » retraité après 52 années de service ininterrompu au sein de l’Église adventiste. D’abord représentant évangélique et pasteur pendant 21 ans, il a servi plus tard en tant que rédacteur en chef de la Oriental Watchman Publishing House, à Pune, en Inde. Avant de venir au siège de l’Église mondiale en 1990 en tant qu’éditeur adjoint de la revue Ministry et directeur adjoint du Département de l’éducation, il a aussi tenu les rôles de directeur de l’éducation et de secrétaire adjoint de la Division Asie du Sud. Habitant maintenant à Hosur, à Tamil Nadu, en Inde, il contribue de façon inestimable à la compréhension des Écritures et des événements mondiaux. Ajoutés à une équipe comprenant des adventistes de l’Allemagne, de la Guyane, de la Suisse, de Trinidad, du Singapour, du Canada, et des États-Unis, ces deux journalistes fort compétents contribuent à notre engagement à vous apporter, chaque mois, une revue vraiment « de haut niveau ».

Des adventistes sud-américains

An s e l

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font de la Bible l’objet d’un débat sur Twitter not i c i a s . a d v ent i s t a s . org

oute équipe de haut niveau recrute ses talents du monde entier. Les millions de lecteurs de Adventist World ne devraient s’attendre à rien de moins !

À gauche : MICROMESSAGES : Magdiel E. Pérez Schulz dit que les adventistes locaux ont adopté l’idée des micromessages pour trois raisons : n’importe qui peut y participer, on peut le faire chaque jour en un rien de temps, et on peut le faire de n’importe où. À droite : LANCEMENT : Le 17 avril 2012, les présidents de chacune des 13 divisions de l’Église ont lu Genèse 1 à tour de rôle, lors du lancement de l’initiative Ravivés par sa Parole, à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland.

■■ Êtes-vous familier avec le mot-dièse #rpsp ? Si vous habitez en Amérique du Sud et utilisez activement le service de microblogage, vous connaissez fort probablement ce qu’il veut dire : Reavivados por Su Palabra, ou Ravivés par sa Parole. Depuis que l’Église mondiale a lancé l’initiative Ravivés par sa Parole en 2012, plusieurs milliers d’adventistes d’expression espagnole et portugaise ont microblogué leurs réflexions sur le plan de lecture quotidienne de la Bible. Leurs efforts ont fait de #rpsp l’un des mots-dièses les plus populaires sur le continent. En fait, ce mot-dièse s’est retrouvé en tête de liste des sujets les plus chauds – les plus débattus sur Twitter – au Brésil et dans plusieurs autres pays de la Division sud-américaine. « L’Église a réagi de façon positive à l’initiative Ravivés par sa Parole. Au cours des deux dernières années, nous avons reçu de nombreux micromessages par jour. C’est très édifiant », a dit Magdiel E. Pérez Schulz, secrétaire exécutif de la Division sud-américaine, et superviseur de l’initiative sur Twitter. L’initiative Ravivés par sa Parole a été lancée le 17 avril 2012. En cette occasion, les présidents des 13 divisions ont lu Genèse 1 à tour de rôle lors d’une réunion au siège social de l’Église à Silver Spring, au Suite e n p age 4

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imagination, lancez-vous dans cette initiative, et impliquez tout le monde ! Il y a du travail à faire. L’Évangile doit être prêché de toutes les manières possibles. »

Népal : le cap du millionième dollar atteint dans l’octroi de bourses scolaires

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■■ Sunita, une étudiante népalaise, est devenue la récipiendaire du millionième dollar d’un fonds de bourse soutenu en partie par la vente de livres de méditation pour les femmes. Ce millionième dollar était inclus dans une bourse de 500 $ accordée à Sunita le 23 juillet dernier, lors d’une réunion du Fonds de bourses d’études du Ministère des femmes, au siège de l’Église mondiale, à Silver Spring, au Maryland. Cette somme aidera Sunita à payer ses frais de scolarité à l’Université adventiste Spicer, où elle poursuit un diplôme en éducation. Heather-Dawn Small, directrice du Département du Ministère des femmes de l’Église mondiale : « En aidant Sunita,

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pas ? Alors pourquoi ne pas en faire un outil pour partager l’Évangile et pour garder les autres au courant de ce que nous avons appris, ou de ce qui nous a touchés dans la lecture du jour ? » Une telle façon de penser a fait passer le nombre de micromessages #rpsp de zéro en avril 2012 à environ 3 000 par jour en juillet 2014. Selon des statistiques de Twitter, environ 6 530 participants ont envoyé quelque 100 000 micromessages avec le mot-dièse au cours des 11 derniers mois, ce qui veut dire que 8,5 millions de personnes ont vu les micromessages pour un total de 197 millions de fois (impressions). Dans cette région, les chiffres Facebook se rapportant à l’initiative Ravivés par sa Parole sont également élevés. « Ceci prouve que nos membres sont engagés envers le projet et qu’ils utilisent leur temps et leurs talents dans cette région », a précisé Magdiel E. Pérez Schulz. Les dirigeants locaux font un effort pour publier de nouveau les micromessages de la part des jeunes, des Explorateurs, et d’autres membres. « Le fait de publier de nouveau ces messages montrent à nos membres que leurs commentaires nous sont précieux, et qu’ils nous apprennent quelque chose », a dit Magdiel E. Pérez Schulz. Il a souligné qu’Erton Köhler, président de la Division sud-américaine, a, à lui seul, 30 500 « amis ». D’autres dirigeants locaux adventistes envoient régulièrement des micromessages portant sur les chapitres de la Bible. « Souvenez-vous que si des dirigeants s’y mettent, alors ceux qui nous suivent vont nous imiter, a dit Magdiel E. Pérez Schulz. Il faut donc que nous soyons les premiers. Dieu nous a appelés à faire cela. » Alors qu’il reste moins d’une année avant la fin du projet, les adventistes du monde entier peuvent et doivent trouver des façons de promouvoir l’initiative Ravivés par sa Parole, que ce soit par Twitter ou par d’autres moyens, a-t-il ajouté. « Faites travailler votre

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Maryland. En même temps, le site Web revivedbyhisword.org a été mis sur pied. Les gens s’engagent à y lire les 1 189 chapitres de la Bible à raison de un par jour, jusqu’à la session de la Conférence générale, laquelle se tiendra en juillet 2015 à San Antonio, au Texas, et deux chapitres par jour pendant les 10 jours de la session. Cette lecture quotidienne, disponible en plusieurs langues, couple chaque chapitre à un article écrit par un dirigeant ou un laïc adventiste sur un blogue de réflexion. Environ 100 blogueurs ont contribué jusqu’ici, et 50 autres devraient intervenir d’ici la fin du projet. Les dirigeants adventistes ont dit qu’ils espéraient qu’au moins la moitié des 18 millions de membres s’impliqueraient dans Ravivés par sa Parole – un chiffre légèrement supérieur aux 47 pour cent estimés d’adventistes de par le monde lisant la Bible chaque jour lorsque l’initiative en ligne a été lancée. Derek Morris, secrétaire adjoint de l’Association pastorale de l’Église mondiale, contribue à la bonne marche du projet. Selon lui, bien que des chiffres globaux de lectorat ne soient pas encore disponibles, chaque chapitre de la version anglaise en ligne attire de 200 à 400 commentaires, ainsi que des milliers de lecteurs chaque jour. Mais la Division sud-américaine, et particulièrement le Brésil, lequel compte plus de 1,4 millions d’adventistes, semblent être en tête dans le partage du plan de lecture de la Bible par le biais des médias sociaux. Derek Morris : « Magdiel a fait un travail extraordinaire avec le microblogue de Ravivés par sa Parole. » Magdiel E. Pérez Schulz a dit qu’il était parfaitement naturel que les membres d’église se mettent à microbloguer des réflexions bibliques à leurs collectivités. Magdiel E. Pérez Schulz, dans une entrevue par courriel : « Nous utilisons ces réseaux pour garder contact avec de vieux amis et la famille, et allons sur Twitter pour apprendre et nous informer, n’est-ce

LE MILLIONIÈME DOLLAR : Mercredi le 23 juillet 2014, Raquel Arrais (au bout de la table), directrice adjointe du Département du Ministère des femmes, a présidé une réunion du Fonds de bourses d’études à Silver Spring, au Maryland. Le fonds a donné son millionième dollar au cours de cette réunion.


nous renforçons notre Église au Népal. Nous désirons renforcer l’Église dans le monde entier en aidant les femmes à atteindre une plus grande autonomie et en les soutenant dans leur éducation supérieure. » Ce fonds a été mis sur pied grâce aux recettes de vente d’un livre de méditation pour les femmes qui paraît annuellement. Au fil des années, 2 164 bourses d’études ont été accordées à des femmes adventistes qui vont à l’université dans 124 pays. Selon les dirigeants du département, ce fonds a contribué au renforcement de l’Église adventiste à l’échelle mondiale, surtout dans les pays en développement. Heather-Dawn Small a salué le cap du millionième dollar comme étant « un grand accomplissement » pour le Ministère des femmes. « L’éducation est l’une de nos priorités. À notre connaissance, il s’agit du seul département au sein de l’Église mondiale qui accorde des bourses d’études aux femmes », a-t-elle expliqué. Le fonds a commencé en 1993 à partir de redevances de ce qui deviendrait le livre de méditation annuel du département. May-Ellen Colon, aujourd’hui directrice adjointe du Département de l’École du sabbat et des Ministères personnels de l’Église mondiale, en a été la première récipiendaire. « Ça a été un bon coup de pouce, un véritable encouragement », a dit May-Ellen Colon au sujet de sa bourse d’études, la seule accordée cette année-là. Aujourd’hui, le comité accorde des bourses d’études annuelles totalisant de 75 000 à 125 000 dollars, a dit Raquel Arrais, directrice adjointe du Département du Ministère des femmes. Chacune des 13 divisions de l’Église mondiale reçoit le même montant à distribuer. Pour donner ou pour appliquer au Fonds de bourses d’études du Ministère des femmes, consultez le site adventistwomensministries.org. – Ansel Oliver, ANN

À gauche : L’AUTRE CÔTÉ DE LA VITRINE : Un membre de l’équipe IQ discute d’art avec un passant au centre commercial de Birmingham. Ci-dessus : Une exposition montée dans la vitrine d’une boutique de l’un des centres commerciaux les plus fréquentés de Birmingham a attiré l’attention de nombreuses personnes. B r i t i s h

Grande-Bretagne : la foi présentée dans une vitrine ■■ De nos jours, les centres commerciaux sont plus achalandés que les églises. Un groupe de jeunes adventistes britanniques à l’esprit créatif ont donc décidé de présenter leur foi au moyen d’une exposition d’œuvres d’art. Les neuf adventistes ont monté cette exposition dans la vitrine d’une boutique de l’un des centres commerciaux les plus fréquentés de Birmingham – une ville de plus de un million d’habitants, seconde en rang après Londres. Les trois jours d’exposition, intitulés « The IQ: Innermost Questions » (« QP : questions profondes »), ont présenté des œuvres d’art réalisées par les neuf adventistes. Ces œuvres portaient sur le thème des questions sans réponses, telles que l’existence de l’humanité et les origines de la moralité. « Mon objectif de ce projet IQ était d’utiliser les aptitudes créatrices existant au sein de l’église pour faire sortir l’Évangile des murs de l’église et l’apporter aux gens », a dit Daniel Blyden, coordinateur du projet et membre de l’église adventiste Ashton-Newtown Community. Il a sauté sur l’occasion de tenir l’exposition lorsqu’un ami a ouvert une boutique dotée d’une grande vitrine dans le Centre commercial The Square, en février dernier. Daniel Blyden a dit que cette

U n i on

Con f eren c e

approche d’évangélisation non conventionnelle a aiguisé les conversations sur Jésus chez de nombreux consommateurs et s’est avérée très efficace pour atteindre des gens de tous les parcours de vie. Il en est résulté des études bibliques avec des athées et des musulmans. Safi, un jeune musulman, participait à une campagne d’évangélisation islamique au centre-ville lorsqu’il a vu l’exposition. C’est alors qu’il a décidé d’y regarder de plus près. L’équipe de IQ lui a fait faire un tour d’horizon, ce qui a éveillé sa curiosité sur le christianisme et l’a incité à demander des études bibliques, a dit Daniel Blyden. – Union des fédérations britanniques, et la rédaction de Adventist Review

Vanuatu : un couple fournit une toiture à 100 églises ■■ Que peut-on faire avec 35 $US ? Sur les îles Vanuatu, très loin dans le Pacifique Sud, on peut doter une église adventiste d’un toit en tôle durable pour cette modique somme. Des dirigeants adventistes au Vanuatu ont remercié Henry et Hanni Rusterholz, un couple retraité australien, de ce qu’ils ont fourni un toit à des dizaines d’églises au cours des 10 dernières années. Lors d’un repas spécial, Nos Terry, président de Suite e n p age 6

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R apport mondial Andrew McChesney,

la mission au Vanuatu, a offert au couple, en marque d’appréciation, un récipient sculpté à même une noix de coco. « Ce n’est rien en comparaison de votre contribution pour la mission et les membres d’église au Vanuatu, a dit Nos Terry. Sans votre soutien, nous ne pourrions répondre de façon positive et adéquate aux nombreuses requêtes de toit en tôle que nous recevons chaque année. » Depuis 2001, les Rusterholz ont dépensé plus de un million de vatus (l’équivalent de 10 700 $US) en fournissant un toit en tôle à plus de 100 églises adventistes au Vanuatu et en Papouasie-NouvelleGuinée. Un toit en tôle de 3,6 mètres coûte 3 400 vatus (environ 35 $US). Les Rusterholz, maintenant octogénaires, ne savent plus combien longtemps encore ils pourront continuer à donner un toit à des églises. Le couple avait d’abord visité les îles suite à la demande d’un pasteur de construire une église. Henry Rusterholz : « Dès que nous avons vu des gens rendre un culte à Dieu sous un toit de chaume fait de feuilles de palmier, notre cœur a été touché. Nous avons pensé que si nous pouvions permettre aux gens d’adorer Dieu au moins sous un toit décent, nous serions satisfaits. Dès lors, nous en avons fait notre ministère. » – Simon Luke, Record du Pacifique Sud

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À cause du

sabbat,

elle a sauvé sa vie Frieda Souhuwat-Tomasoa raconte pourquoi elle a changé son billet du vol qui s’est écrasé en Ukraine

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MERCI : Nos Terry (à gauche), président de la Mission au Vanuatu, présente un récipient sculpté à Henry et Hanni Rusterholz.

rédacteur aux informations, Adventist World

ne adventiste hollandaise a bien failli prendre l’avion MH 17 de Malaysia Airlines, lequel a été abattu dans l’est de l’Ukraine. Heureusement, elle a changé son billet à la dernière minute parce qu’elle ne souhaitait pas voyager pendant le sabbat. Frieda Souhuwat-Tomasoa, 67 ans, avait réservé un billet pour le vol du 17 juillet, dans le cadre d’une visite d’urgence à Ambon, en Indonésie, parce qu’un important congrès dont elle était l’organisatrice était sur le point de tomber à l’eau. Mais trois jours avant le vol, Frieda Souhuwat-Tomasoa, et Max, son mari, se sont aperçus pendant le culte du matin que l’itinéraire prévu l’obligerait à voyager pendant le sabbat 19 juillet pour se rendre à destination. Or, Le Boeing 777 de Malaysia Airlines a été abattu d’un missile jeudi le 17 juillet, alors qu’il survolait la partie est de l’Ukraine contrôlée par les insurgés. Cet avion effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, capitale de l’Indonésie. Les 298 personnes à bord ont péri. Frieda Souhuwat-Tomasoa : « Vendredi, quand j’ai entendu la nouvelle de l’accident, j’ai pleuré en parlant à Max au téléphone. Je lui ai dit : “Dieu est bon et grand pour ses enfants”. Son Esprit m’a parlé pendant notre culte du lundi matin et m’a dit : “Si tu prends ce vol, tu seras

forcée de voyager pendant le sabbat. Ne le fais pas.” « Dieu ne cesse de nous parler chaque jour. Si seulement nous faisons silence et sommes désireux d’écouter sa voix, nous l’entendrons. À tout moment de la journée, je le remercie pour sa direction et ses bénédictions. » La liaison indonésienne Frieda Souhuwat-Tomasoa a été baptisée à l’âge de 20 ans. Elle dit qu’elle n’a jamais pris l’avion le sabbat lors de ses nombreux voyages pour l’Organisation des nations et des peuples non représentés (UNPO), une organisation établie à La Haye. Cette organisation cherche a trouver des solutions pacifiques aux conflits qui affectent les peuples indigènes, les minorités, et les territoires non reconnus ou occupés. « Dans toutes mes missions UNPO, j’ai gardé le sabbat, peu importe où j’allais. Je n’ai pas mis le pied dans l’avion une seule fois », a-t-elle dit dans une entrevue par courriel. Frieda SouhuwatTomasoa, membre du comité exécutif de l’Union des fédérations néerlandaises, est ancien à son église locale du nord de Rotterdam. Après avoir travaillé pour le gouvernement hollandais, elle a pris sa retraite, mais demeure active au sein de l’UNPO, à laquelle est s’est jointe en


C O U R T O ISI E D E L ’ U N I O N D E S F É D É R A T I O N S N É E R LA N DAIS E S

L’AVION : Le Boeing 777 de Malaysia Airlines qui s’est écrasé dans l’est de l’Ukraine, tel que vu depuis l’Aéroport de Fiumicino, près de Rome, en octobre 2011. À droite : Frieda Souhuwat-Tomasoa. A l a n

W i l s on

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1991. Elle y sert en tant que représentante du peuple des îles Moluques, où un conflit a éclaté entre les chrétiens et les musulmans dans Ambon, la capitale, en 1999. À cause de la violence sectaire, des villages entiers ont été brûlés. Ce conflit a fait rage jusqu’en 2003 et fauché 10 000 vies. Frieda Souhuwat-Tomasoa était présente à Ambon pendant les violences. Elle s’est servie de son poste au sein de l’UNPO pour envoyer aux nécessiteux des cargaisons de nourriture et de vêtements de la part d’ADRA, l’Agence de développement et de secours adventiste. Elle a aussi contribué à l’établissement d’un accord de paix qui a mis fin au combat. Travaillant de nouveau avec la branche néerlandaise d’ADRA, elle s’est engagée dans des efforts pour reconstruire la région dévastée. Les quatre années de combats ont laissé dans leur sillage de nombreux orphelins, expliquet-elle, ainsi que des gens souffrant de stress post-traumatique. Selon une étude pluriannuelle, les îles Moluques sont la deuxième province la plus pauvre des 34 provinces de l’Indonésie. Ses habitants comptent parmi les moins instruits dans le pays. Après avoir pris connaissance de cette étude, UNPO a décidé d’organiser un important congrès pour mieux comprendre les problèmes locaux, et aider à modeler

la politique de la province. Frieda s’est lancée dans l’organisation de ce congrès avec les trois plus grandes universités d’Ambon. « Malheureusement, a-t-elle souligné, le chemin a été long et difficile en raison de nombreux facteurs différents, dont des objections de la part du gouvernement central à Djakarta, et du gouvernement local. Ce qui complique encore plus les choses, c’est la corruption à grande échelle dans la province. » Les jours précédant l’écrasement En juin, tout a été mis en place : le programme, le calendrier, les orateurs du congrès. L’événement devait se dérouler du 1er au 5 août. Mais le 8 juillet, Frieda Souhuwat-Tomasoa a reçu un texto d’Ambon : le congrès devait être annulé. Les dirigeants des trois universités impliquées ont reçu des menaces de licenciement. UNPO a tenu une réunion d’urgence le 13 juillet. Lors de cette réunion, Frieda Souhuwat-Tomasoa a accepté de retourner à Ambon pour sauver, si possible, le congrès. Elle partirait donc le 17 juillet à bord d’un avion de Malaysia Airlines. « De retour chez moi, j’ai annoncé à Max que je partais. Et il m’a répondu : “C’est ton devoir. Tu dois le faire.” » Mais

le jour suivant, après leur culte du matin, elle a dit à son mari qu’elle préférait partir un jour plus tôt, soit le 16 juillet. « Si je partais le jeudi, je passerais le sabbat à voyager vers Ambon. Mais je n’ai jamais voyagé le sabbat de ma vie ! », a-t-elle expliqué. Son mari et elle n’ont pas d’enfants. Soutenue par son mari, Frieda a immédiatement contacté une agence de voyage et réservé son billet pour le nouveau vol sur Emirates Airline. « Habituellement, je voyage avec Malaysia Airlines ou KLM, a-t-elle dit. En juin, j’ai même pris un vol de Malaysia Airlines. » Le 15 juillet, Frieda a informé UNPO de ce changement. Puis, elle a confirmé le nouveau vol le même jour et a quitté Amsterdam le 16 juillet. La tragédie qui a frappé le vol de Malaysia Airlines l’a abasourdie et profondément attristée. « Je suis ici pour témoigner que Dieu m’a épargnée parce que je dois poursuivre ma mission à Ambon, et être disponible pour assister ceux qui ont besoin d’aide », a-t-elle déclaré. « En ce moment, je travaille sans relâche pour résoudre les problèmes entourant le congrès. Je continuerai d’obéir à la voix de Dieu, quel qu’en soit le résultat. Que sa volonté soit faite, et non la mienne ! » n

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Ted N. C. Wilson Note des éditeurs : Cet article est un abrégé de la présentation du pasteur Wilson lors du Congrès international sur la Bible et la science à St. George, en Utah, aux États-Unis, le 15 août 2014. Le texte intégral est disponible sur le site www.adventistreview.org/affirmingcreation/’god’s-authoritative-voice’.

C

’est pour moi un grand privilège de participer au Congrès international sur la Bible et la science ! En tant qu’éducateurs, professeurs, scientifiques, théologiens, directeurs de départements, éditeurs, administrateurs, pasteurs, et membres, nous partageons une même croyance en la voix divine qui fait autorité, la voix du Créateur. Nous croyons que le récit biblique de la création dans Genèse 1 et 2 rapporte une création littérale et récente, sur une période de six jours consécutifs, contrairement à une très longue période de temps. Dieu a créé toutes choses par sa Parole, laquelle fait autorité. Dieu a parlé, et le monde est venu à l’existence. Psaumes 33.6 et 9 le proclame : « Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche. […] Car il dit, et la chose arrive ; il ordonne, et elle existe. » Voilà la voix divine qui fait autorité ! La Parole de Dieu est puissante La Parole de Dieu était puissante alors, et l’est tout autant aujourd’hui. Nous avons la Parole écrite de Dieu, mais aussi la Parole faite chair, Jésus-Christ, lequel a confirmé que la puissance divine peut créer et recréer. De ceci dépend non seulement notre croyance en la création, mais aussi notre croyance que dans le processus de salut de la justice du Christ – la justification et la sanctification – Dieu peut recréer quelque chose de nouveau dans le cœur de l’être humain. Sans cette croyance intrinsèque en la puissance de Dieu, ni les origines ni l’avenir n’ont de réelle signification. Au sujet des origines, on lit dans Patriarches et prophètes, un livre puissant

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Une

voix qui fait autorité Dieu parle encore et inspiré : « La prétention d’après laquelle les événements de la première semaine auraient exigé des milliers et des milliers d’années sape donc par la base le quatrième commandement du Décalogue. On veut que le Créateur ait ordonné aux hommes une semaine de jours littéraux en mémoire de périodes interminables. Dieu n’agit pas de cette manière envers ses créatures. Cette théorie jette le vague et l’obscurité là où Dieu a mis une clarté parfaite. Ce n’est que du scepticisme sous sa forme la plus insidieuse, scepticisme d’autant plus dangereux que, voilant son vrai caractère, il est enseigné par une foule d’hommes professant croire à la Bible. […] La Bible ignore les siècles sans fin au cours desquels la terre serait lentement sortie du chaos. La narration sacrée affirme que chaque jour de la création, comme tous les jours qui ont suivi, a consisté en un soir et un matin, et elle mentionne l’œuvre accomplie chaque jour de cette première semaine1. » Digne de confiance et exacte Comme nous pouvons le voir, l’Esprit de prophétie met cette question en lumière de façon extraordinaire. En fait, la plupart de ceux qui ne croient pas au récit biblique de la création ne

peuvent considérer l’Esprit de prophétie comme un élément déterminant dans l’exactitude historique. Par conséquent, ils le jugent non fiable sur le plan scientifique ou théologique. Mais l’Esprit de prophétie nous ramène à la Bible, le fondement absolu de notre foi et de notre croyance. Aujourd’hui, je déclare que la Bible et l’Esprit de prophétie sont absolument fiables et inspirés par le Créateur lui-même. Appuyez-vous sur la Bible et l’Esprit de prophétie en tant que fondement de votre compréhension des origines. Le sabbat du septième jour est intimement attaché à la création en six jours littéraux puisqu’il la commémore et procure une relation directe avec notre créateur. Dieu parle clairement Dans le livre Testimonies to Ministers and Gospel Workers, nous lisons : « La philosophie humaine déclare que la création du monde s’est produite sur une période indéfinie de temps. […] Le sophisme disant que le monde a été créé dans une période indéfinie de temps est l’un des mensonges de Satan. Dieu s’adresse à la famille humaine dans un langage qu’elle peut comprendre. Il ne laisse pas le sujet flotter en sorte que les


L’heure n’est pas à une foi timide. relation avec Dieu par l’étude de la Bible et de l’Esprit de prophétie, la prière, et une humble soumission au Saint-Esprit, lequel nous conduit dans toute la vérité. Christ est venu nous racheter, nous révéler son amour et son autorité en tant que Créateur et Rédempteur.

humains puissent le traiter selon leurs propres théories. Lorsque le Seigneur déclare qu’il a créé le monde en six jours et qu’il s’est reposé le septième, il parle d’un jour de 24 heures, marqué par le lever et le coucher du soleil2. » Peut-on être plus clair ? Les adventistes du monde entier croient et acceptent la création de ce monde en six jours littéraux, ainsi que le septième jour en tant que mémorial de la création, et proclament ce message par la puissance du Saint-Esprit. Quand une personne n’accepte pas une création récente en six jours, le sabbat du septième jour perd alors toute sa signification historique et théologique. En réalité, cette personne n’est pas adventiste « du septième jour ». Dans ce contexte, la plupart de nos doctrines bibliques christocentriques et la voix divine faisant autorité deviennent également dénuées de sens. On peut toujours prétendre être « adventiste », mais en fait, sans une compréhension claire de la doctrine fondamentale du sabbat et de l’autorité de Dieu en tant que Créateur et Souverain de l’univers, il est impossible d’établir une théologie qui tienne la route et débouche sur la croyance du retour littéral du Christ. J’invite quiconque se trouve dans ce dilemme à renouveler sa

Une pleine acceptation de la voix divine qui fait autorité Le récit biblique des origines souligne la puissance divine de salut, ainsi que sa capacité de recréer en nous un cœur nouveau et, un jour, de faire toutes choses nouvelles. L’heure n’est pas à une foi timide. Le temps est venu de plaider auprès du Seigneur pour un réveil et une réforme authentiques, lesquels aboutiront à la pluie de l’arrière-saison et à une pleine acceptation de la voix divine qui fait autorité. Cette initiative, loin d’être légaliste, se centre plutôt sur le Christ, et le Christ seul. La précieuse vérité biblique d’une création récente et littérale, et celle du sabbat en tant que mémorial de la semaine de la création, est devenue la cible d’attaques féroces d’humanistes incroyants et sécularisés. Certains soidisant adventistes vont même jusqu’à la rejeter. Ne les croyez pas, ne participez pas à cette déformation de la vérité biblique à l’égard de la création et du mémorial visible de la création – le sabbat. L’évolution fait partie du spiritisme En essence, l’évolution n’est pas une science – c’est une fausse forme de religion et un élément du spiritisme. « Le spiritisme enseigne que l’homme “est un être progressif ; que sa destinée est de se rapprocher éternellement de la divinité”3. » En tant que professeurs à

nos académies, instituts d’enseignement supérieur et universités adventistes, et en tant que dirigeants au sein de l’Église, prenez position, par la puissance de Dieu, pour une création récente et littérale. Rejetez résolument les théories théiste et évolutionniste. Soyez les champions de la création basée sur le récit biblique, renforcée si explicitement par l’Esprit de prophétie, et telle que votée par l’Église mondiale lors de la session de la Conférence générale de 2010. Un employé de l’Église qui enseigne une théorie théiste ou évolutionniste ne devrait pas travailler dans une école adventiste ou monter en chaire. Faites preuve de loyauté envers la vérité biblique, non seulement parce que vous êtes employés par l’Église ou pensez que c’est la chose politiquement correcte à faire, mais parce que vous le croyez de tout votre cœur. Autrement, et je le dis avec amour, il n’y a qu’une chose honorable à faire : démissionner de votre poste de confiance. C’est aussi important que ça pour la mission ultime de Dieu. Nos méthodes d’interprétation comptent Notre Église adhère depuis longtemps à la méthode d’interprétation historico-biblique, laquelle permet à la Bible de s’expliquer par elle-même. L’une des attaques les plus féroces contre la Bible et la création vient de la méthode historico-critique, laquelle est influencée par une approche anti-biblique appelée « haute critique ». Cette approche est un ennemi mortel de notre théologie et de notre mission. Elle place l’individu au-dessus de l’interprétation biblique claire, et lui donne le droit de décider, selon ses ressources et son éducation, de ce qu’est la vérité.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Une

église en un jour

L’église à Runyararo, au Zimbabwe

Rejetez cette approche centrée sur soi et inspirée par le diable. Non seulement elle décourage les humains à faire confiance à Dieu et à sa Parole, mais détruit aussi notre propre compréhension d’une juste théologie de la Bible et de notre précieuse mission adventiste. Cette mission est intimement liée à la voix divine faisant autorité dans la création, et au mémorial immuable du sabbat du septième jour, lequel nous rappelle d’où nous venons. Tout comme le « septième jour » nous rappelle nos origines, le terme « adventiste » nous dit où nous allons. Nous attendons impatiemment le retour imminent de notre Seigneur Jésus-Christ, point culminant de l’histoire de la terre, et nous cramponnons à cette bienheureuse espérance annoncée par la voix divine qui fait autorité. Dans Genèse 1, Moïse écrivit les paroles « Dieu dit ». Ainsi, la voix divine qui fait autorité était au commencement de la création. Et dans Apocalypse 22, le dernier chapitre de la Bible, l’apôtre Jean la consigne en ces termes : « Je viens bientôt ». La voix divine qui fait autorité est réelle et partout ! Quel privilège de pouvoir partager notre message biblique hautement pertinent, message qui proclame et élève le Christ en tant que Créateur, Rédempteur, Souverain sacrificateur, Roi qui vient, et meilleur Ami ! Dieu soit loué pour sa voix divine qui fait autorité, pour sa puissance de création, et pour sa puissance de recréation qui fait de nous de nouvelles créatures pour l’éternité ! n 1 Ellen

G. White, Patriarches et prophètes, p. 88. to Ministers and Gospel Workers, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1923, p. 135, 136. 3 Idem., La tragédie des siècles, p. 602. 2 Idem., Testimonies

Ted N. C. Wilson est le

président de la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

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Ci-dessus : L’ANCIENNE ET LA NOUVELLE : Tandis qu’on érige les murs de la nouvelle église, l’ancienne église se voit déjà décerner un nouveau rôle, celui de salle communautaire. En bas : UN LEADERSHIP EXUBÉRANT : Lucy dirige non seulement la société Dorcas locale, mais soutient également tout le projet par son leadership enthousiaste.

C’est la fête ! Après des années d’attente, tout ce qu’il faut pour la nouvelle église est enfin réuni : une ancienne église en bois et en chaume ; une église en acier construite en un jour ; un four à briques rempli de briques pour terminer le bâtiment ; une foreuse de puits d’eau. Près de 200 personnes sont là, soit l’entière communauté. L’équipe de Maranatha est accueillie par une douzaine de femmes enthousiastes de Dorcas. Lucy, qui en est la dirigeante, nous serre la main et s’écrie joyeusement : « Jésus revient ! Jésus revient bientôt ! » Le moteur de la foreuse ronfle tandis que la vrille de forage se fraie un chemin à travers le granit. Lucy montre du doigt le camion blanc d’ADRA et annonce : « Aujourd’hui, il y aura une nouvelle église et un puits à Runyararo. » On ouvre le four à briques, et des hommes se mettent immédiatement à monter les murs de l’église. Les femmes transportent de l’eau, entretienne les feux pour la cuisson, et remuent du sadza et des oignons dans de grandes marmites sous le toit de chaume de « l’ancienne » église. Certains se tiennent sur des fourmilières grises et observent. D’autres aident à préparer le déjeuner. Cet événement joyeux, organisé par les 35 membres de l’église adventiste de Runyararo, près de Karoi, au Zimbabwe, est, sans contredit, l’événement de l’année ! Même le chef et sa femme y assistent. À 60 mètres de profondeur, la foreuse perce encore du granit. Après une brève pause-déjeuner, les foreurs décident de creuser un peu plus profondément. Et on chante de plus belle, on multiplie les prières, on entend même des « appels à la repentance » lancés par Lucy et d’autres femmes de Dorcas. Finalement, la foreuse heurte du grès détrempé à 80 mètres de profondeur, et la grande célébration commence ! Certains s’empressent de goûter l’eau du puits. L’ancienne église servira désormais de « salle communautaire ». Bientôt, on pourra installer les fenêtres et les portes de la nouvelle église. Et le nouveau puits est déjà considéré comme « le lieu de rencontre » de Runyararo. Lucy se tient près du puits et pointe du doigt le ciel. « Jésus revient, s’écrie-telle, Jésus revient bientôt ! »

ASI et Maranatha Volunteers International collaborent pour financer et réaliser les projets « Une église en un jour » et « Une école en un jour ». Depuis le lancement du projet en août 2009, plus de 1 600 églises de ce type ont été construites dans le monde entier. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha. P H O T O S

:

D i c k

Duer k s en


S anté

Une église =

un centre de santé

communautaire Peter N. Landless et Allan R. Handysides

Le concept « Une église = un centre de santé communautaire » nous enthousiasme beaucoup. Nous sommes reconnaissants pour toutes les ressources disponibles nous permettant de diriger différents programmes de santé. Par contre, pourrait-il y avoir des problèmes d’ordre juridique, dans l’éventualité où des gens penseraient que nous outrepassons nos qualifications et que nous « traitons » des patients ?

A

lors que le Ministère global de la santé se développe dans le monde entier, le concept « Une église = un centre de santé communautaire » nous enthousiasme extrêmement, nous aussi ! Vous avez raison de dire que les excellents programmes et ressources en santé que nous nous proposons de partager avec la communauté sont une grande bénédiction. Il existe, toutefois, quelques précautions à prendre tandis que nous entreprenons ce ministère et cette mission remarquables. Premièrement, nos ressources en santé doivent être fiables et bien documentées. La politique de travail de la Conférence générale dit clairement que les pratiques médicales dans nos institutions ainsi que nos ressources en santé doivent non seulement se conformer aux principes de la Bible et de l’Esprit de prophétie, mais aussi faire l’objet d’un examen par des pairs et être appuyés par une documentation scientifique factuelle. Ces principes ont pour objectif de montrer, tant dans l’Église qu’auprès du grand public, que l’information sur la santé que nous transmettons est de la plus haute intégrité et crédibilité. Il est toujours très utile d’avoir recours à des professionnels de la santé adventistes pour sélectionner et présenter de tels programmes et principes de santé. En outre, il est important que ces professionnels forment les membres d’église à les présenter. C’est ainsi que chaque membre pourra vraiment devenir un missionnaire médical et un promoteur de la santé. N’oublions jamais que le soulagement de la souffrance physique et le soin de la personne tout entière

sont indissolublement liés ; Jésus, notre « modèle humain », a lui-même donné l’exemple de ce ministère particulier. Une fois les membres d’église et les équipes bien formés, il est impératif que le comité de l’église vote chacun des programmes et que cela soit bien noté dans le procès-verbal. C’est là une exigence si l’on veut être couvert par Adventist Risk Management (ARM). Cette assurance est nécessaire en cas de poursuite relative aux programmes présentés par les églises locales et les membres d’église. Sans la consignation en bonne et due forme de ce vote, ARM ne pourra aider les individus ou les congrégations locales en cas de poursuites pouvant avoir des conséquences financières désastreuses. De plus, une planification adéquate et un calendrier des réunions facilitent la présentation de chacune de ces initiatives au comité d’église et garantissent la mise en place d’une protection adéquate. En outre, qu’il s’agisse d’un programme pour cesser de fumer ou d’une initiative pour aider des gens à surmonter une dépression, nous devons toujours déclarer oralement et par écrit que tout ce qui sera enseigné ou présenté n’a pas pour objet de se substituer aux soins éclairés d’un professionnel de la santé. Tous nos programmes visent à être instructifs et le plus souvent, préventifs ; nous ne devons jamais interférer avec les médicaments ou les traitements prescrits. En fait, si, au cours des programmes de dépistage, on découvre chez un individu des problèmes de santé qui pourraient le mettre en danger, il faut l’encourager à consulter son médecin ou un professionnel de la santé. Il est vrai que de nombreuses

interventions liées au style de vie peuvent changer le cours des maladies non transmissibles au point que la prise de médicaments puisse être réduite ; cependant, ces décisions doivent être prises par un professionnel de la santé. Il n’y a rien de plus formidable que de voir des individus souffrant du diabète de type 2 et d’hypertension artérielle capables de réduire la prise de médicaments et de jouir d’une bien meilleure santé. Mais soyons clair : nous ne prenons aucunement la responsabilité de ce pour quoi nous n’avons aucune formation ni permis. Ces « règles de gestion », toutefois, ne doivent pas nous rendre hésitants ou nous empêcher de partager le don précieux et rempli de grâce du message adventiste de la santé avec les autres. Par la grâce de Dieu, nous pouvons être les messagers de l’amour infini de Jésus pour chacun de ses enfants bien-aimés, et du salut qu’il leur offre. En vérité, le temps est venu, comme le déclare Ellen White, avec une grande profondeur, et sous inspiration, « où chaque adventiste devrait faire un travail missionnaire médical »*. Puisse le Seigneur vous bénir abondamment, ainsi que votre équipe, tandis que vous le servez dans ce ministère spécial. n * Ellen G. White, Instructions pour un service chrétien, p. 166.

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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C royances

fondamentales

L

e 28 août 1963, Martin Luther King Jr. prononça un discours sur les marches du Lincoln Memorial, à Washington D. C., aux États-Unis. Beaucoup considèrent ce discours comme l’un des plus grands du 20e siècle. Ce qui, au départ, ne devait être qu’une allocution, est devenu un sermon puissant, ponctué, vers la fin, de cette expression que son auteur martela à ses auditeurs : « J’ai un rêve ». Dans ce « rêve », il aborde ses espoirs pour ses enfants et pour la société. Un rêve commun J’ai un rêve, moi aussi. Bien que n’ayant pas l’éloquence de Martin Luther King, je veux néanmoins vous parler de mon rêve – un rêve enraciné dans la promesse du millénium et de la fin du péché. Ce rêve, évidemment, ne m’est pas exclusif ; beaucoup, en effet, le partagent. Ma femme et moi avons bien des choses en commun. Par exemple, nous attendons impatiemment le retour de

Jésus. Comme des millions de croyants, nous considérons son retour comme le commencement d’une joie éternelle, ininterrompue – bref, le commencement de la vie éternelle en sa présence. Nous attendons le jour où nous ne serons plus en butte aux tentations. Or, le millénium constitue le point de départ de cette délivrance éternelle. J’attends aussi avec impatience un autre aspect de ces 1 000 ans que nous passerons dans la nouvelle Jérusalem. « Et je vis des trônes ; et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. » (Ap 20.4, LSG) Le millénium me permettra de participer au processus du jugement. Je pourrai consulter moi-même les registres du ciel pour comprendre les réalités des « choses de cette vie » (1 Co 6.3, LSG). Cette période de 1 000 ans m’est nécessaire parce qu’actuellement, compte tenu de mon existence myope, je me pose mille et une questions. Parfois, je suis même tenté de me demander si Dieu contrôle vraiment toutes choses… Je sais bien

qu’il n’empêche pas un grand nombre d’entre elles de se produire, même s’il ne les approuve pas ; cependant, je veux savoir pourquoi. Seigneur, pourquoi as-tu permis à des institutions de mettre en place des « plafonds de verre » ? À des organisations d’avoir deux poids deux mesures dans leurs relations avec leurs employés ? À des dirigeants de s’offrir le double du salaire de certains employés sans reconnaître ne serait-ce que la moitié de ce que ceux-ci méritent ? Aux gouvernements de se battre pour des peccadilles alors que les « petits en bas de l’échelle » souffrent ? À la faim et à la famine de sévir dans des pays où les gens n’ont pas la capacité de se débrouiller tout seuls ? Aux autorités d’abuser de leur pouvoir, aux administrateurs non seulement de se tirer d’affaire, mais aussi d’être encensés et récompensés en dépit de tels abus ? À des gens sincères et diligents de subir ces abus, alors que leurs collègues et leurs supérieurs s’en tirent fort bien grâce à une situation financière confortable ?

Willie Edward Hucks

N U M ÉRO 2 7

J’ai un

rêve , moi aussi S’assurer un avenir meilleur f oto

:

D i c k

De m a r s i c o


Le millénium et la fin du péché Le millénium est une période de mille ans de règne du

accompagné de ses élus, descendra du ciel sur la terre

Christ avec ses élus, dans le ciel, entre la première et la

avec la sainte cité. Les méchants seront alors ressuscités,

deuxième résurrection. Pendant cette période, les

et, avec Satan et ses anges, ils entoureront la cité ; mais

méchants, restés dans la tombe, seront jugés. La terre

un feu venant de Dieu les consumera et purifiera la terre.

sera totalement dévastée ; elle ne comptera pas un seul

Ainsi, l’univers sera libéré à jamais du péché et des

être humain vivant, mais sera occupée par Satan et ses

pécheurs. (Ap 20 ; 1 Co 6.2,3 ; Jr 4.23-26 ; Ap 21.1-5 ; Ml 4.1 ;

anges. Lorsque les mille ans seront écoulés, le Christ,

Ez 28.18,19)

À des gens de perdre, après avoir trimé toute leur vie, le peu qu’ils ont lors de tempêtes ou d’inondations ? À l’innocent de souffrir et de mourir ? Le millénium me permettra d’obtenir enfin des réponses à mes nombreuses questions. Et ces réponses vont simplement confirmer pourquoi je n’ai pas cessé de faire confiance à Dieu, même quand je ne le comprenais pas totalement. Le rêve de ma grand-mère Lula Mae Johnson Hill, ma grandmère maternelle, a été non seulement la plus grande chrétienne que je connaisse, mais surtout ma meilleure amie. Elle a semé dans mon cœur un amour pour son Église, et m’a enseigné de nombreuses et précieuses leçons de vie. Elle rêvait du jour où je travaillerais pour l’Église adventiste. Quel rêve avait-elle encore ? Chaque jour qui passait la motivait dans son attente du retour de Jésus, du millénium, et de la fin du péché. Une année après avoir épousé mon grand-père, elle a mis au monde son premier enfant. Hélas, alors qu’il n’était âgé que de quelques mois, il est tombé malade et en est mort. Un jour, tandis que Grand-mère et moi visitions la tombe de son fils, elle m’a raconté l’histoire de sa brève maladie. Au cœur même de son chagrin – de cette angoisse que seule une mère privée de son enfant peut ressentir – une pensée l’a profondément encouragée : celle du

matin de la résurrection, où un ange gardien lui apportera son petit garçon et le déposera dans ses bras. Dès le début de cette période de 1 000 ans, elle aura le bonheur de le voir grandir. Cette pensée, depuis, ne m’a jamais quitté et m’a beaucoup encouragé. J’ai un rêve, moi aussi Après s’être cramponnée à ce rêve pendant environ 50 ans, Grand-mère s’est éteinte, en 1987. Grand-père en a eu le cœur brisé. Ayant perdu sa joie de vivre si contagieuse, il a, neuf mois plus tard, fermé les yeux à son tour. Dans un cimetière à Augusta, dans l’État américain de Géorgie, reposent mes grands-parents, mon arrièregrand-mère (qui a survécu à tous ses descendants maintenant décédés), l’oncle préféré de mon arrière-grandmère (dont je garde le souvenir depuis ma tendre enfance), et plusieurs autres membres de la parenté, y compris mon oncle décédé alors qu’il était bébé. Chaque fois que je visite ce cimetière, l’histoire que ma grand-mère m’a racontée me revient à l’esprit ; et je me souviens que Dieu « anéantit la mort pour toujours ; le Seigneur, l’Éternel, essuie les larmes de tous les visages » (Es 25.8). Je rêve alors de passer le millénium avec eux et d’autres êtres chers, de me réjouir en sachant que le millénium apportera la fin permanente du péché et de tous ses terribles effets.

Mon rêve ultime Dans un autre article de Adventist World, Frank M. Hasel a écrit avec éloquence sur le thème du retour du Christ : « Et parce qu’il est amour, il n’y a pas de mort en lui. Ayant triomphé de la mort, il donne la vie éternelle à quiconque croit en lui*. » « Celui qui a le Fils a la vie » (1 Jn 5.12) ; cependant, la plénitude de cette vie ne se réalise pas ici-bas, pendant notre existence maudite par le péché. Nous attendons plutôt l’accomplissement de la dernière déclaration du Christ dans les Écritures : « Oui, je viens bientôt. » (Ap 22.20) Sa venue inaugure le millénium, ainsi que la fin du péché et de toutes ses conséquences nuisibles. Par conséquent, je me fais l’écho des paroles de Jean le révélateur : « Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22.20) n * Frank M. Hasel, Adventist World, mai 2014, p. 14.

Willie Edward Hucks

est secrétaire de l’Association pastorale de la Conférence générale. Il est également rédacteur en chef adjoint de Ministry: International Journal for Pastors, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

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E sprit

de

prophétie

Réconfort D

e nombreuses et précieuses leçons se dégagent des méthodes de travail du Christ. Au cours de son ministère terrestre, Jésus ne se limita pas à une seule méthode. Il cherchait à capter l’attention de la multitude de différentes manières, et lorsqu’il y était parvenu, il lui proclamait les vérités de l’Évangile. Son œuvre principale consistait à secourir les pauvres, les nécessiteux, et les ignorants. Avec simplicité, il leur dévoilait les bénédictions en réserve pour eux, et ranimait ainsi leurs âmes affamées de vérité – du pain de vie. La vie du Christ est un exemple pour tous ses disciples. Elle montre à ceux qui ont découvert le chemin de la vie qu’ils ont le devoir d’enseigner aux autres ce que signifie croire en la Parole de Dieu. Bon nombre de ceux qui marchent dans l’ombre de la mort ont besoin d’être instruits dans les vérités de l’Évangile. […] Le Seigneur veut que des hommes et des femmes animés de sagesse servent leurs semblables en tant qu’infirmiers et infirmières afin de soulager les malades et de secourir ceux qui sont en proie à la souffrance. Oh, si tous les affligés pouvaient recevoir l’assistance de médecins, d’infirmiers et d’infirmières chrétiens ! Ceux-ci les aideraient à confier leur corps fatigué et douloureux aux bons soins du grand Médecin, et à regarder à lui par la foi en vue de leur rétablissement. Si par un ministère judicieux le patient est amené à donner son âme au Christ et à conformer ses pensées à la volonté de Dieu, ce sera là une grande victoire. Chaque jour, nous voyons de nombreux visages marqués par les

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Ellen G. White

et

assistance Notre responsabilité envers les malades et ceux qui souffrent

soucis et les chagrins. Qu’est-ce que cela indique ? Que les âmes ont grand besoin de la paix du Christ. Soupirant après quelque chose qu’ils n’ont pas, hommes et femmes ont cherché à suppléer à leur besoin en puisant dans les citernes crevassées de ce monde. […] Partout se trouvent des gens auxquels la Parole de Dieu n’a jamais été présentée et qui n’assistent à aucun service religieux. Pour que l’Évangile leur parvienne, il faut aller les trouver chez eux. Or, le soulagement de leurs souffrances offre souvent un moyen de les aborder. Trouver des occasions de prier Les infirmières missionnaires, qui donnent des soins dans les familles ou font des visites aux pauvres, y rencontrent bien des occasions de prier, de lire des passages de l’Écriture et de parler du Sauveur. Elles peuvent intercéder en faveur de ceux qui manquent de volonté pour maîtriser leurs passions mauvaises, apporter un rayon de soleil dans la vie de ceux qui sont découragés, et leur

témoigner par des actes de bonté une affection qui les aidera à croire à l’amour du Christ. Il en est beaucoup qui ne croient plus en Dieu et qui ont perdu confiance en l’homme. Cependant, ils savent reconnaître et apprécier la vraie sympathie qui leur est témoignée et le secours qu’on leur apporte. Leur cœur est touché lorsqu’ils voient une personne soigner les malades, secourir les pauvres, vêtir les démunis, consoler les affligés, diriger avec douceur les regards de chacun vers celui dont elle est la messagère d’amour, et cela d’une manière tout à fait désintéressée. Leur gratitude s’éveille, leur foi s’allume ; ils comprennent que Dieu prend soin d’eux et sont prêts à écouter sa Parole. Que ce soit dans les missions lointaines ou dans son propre pays, chaque missionnaire, homme ou femme, trouvera plus facilement le chemin des cœurs, et se rendra beaucoup plus utile s’il est capable de soigner les malades. Les femmes qui partent comme missionnaires dans les pays païens auront ainsi l’occasion de parler de l’Évangile


Faites comprendre aux gens l’heureuse influence de ces lois sur leur vie présente et future. aux femmes indigènes alors qu’elles ne le pourraient d’aucune autre manière. Tous les missionnaires devraient donc savoir donner des traitements simples pour calmer la douleur et pour guérir. Enseigner les lois de la santé Il faut que tous ceux qui annoncent l’Évangile soient capables d’enseigner les principes de l’hygiène. Si la maladie sévit partout, on pourrait l’éviter dans la plupart des cas en se conformant aux lois de la santé. Faites comprendre aux gens l’heureuse influence de ces lois sur leur vie présente et future ; qu’ils sachent qu’ils devront rendre compte un jour de la manière dont ils auront traité leur corps, destiné à être la demeure de Dieu. Des milliers de gens seraient heureux de connaître les moyens de soigner les malades sans médicaments toxiques. L’ignorance touchant la réforme sanitaire fait un mal incalculable. Les erreurs au point de vue diététique et l’emploi d’aliments nuisibles sont en grande partie la cause des misères et des crimes qui affligent le monde.

En enseignant les principes de la santé, ne perdez pas de vue l’essentiel de la réforme, à savoir, assurer le développement le plus élevé du corps, de l’âme et de l’esprit. Faites comprendre que les lois de la nature étant celles de Dieu, elles sont établies pour notre bien ; que notre soumission à ces lois nous procure le bonheur ici-bas et nous prépare pour la vie à venir. Encouragez vos auditeurs à étudier cette merveille qu’est le corps humain, et les lois qui le régissent. Ceux qui discernent les marques de l’amour de Dieu, qui comprennent quelque chose à la sagesse, au caractère bénéfique de ses lois, et aux bienfaits de l’obéissance, verront leurs devoirs et leurs responsabilités sous un angle tout différent. Au lieu de considérer le respect des lois de la santé comme un sacrifice et une contrainte, ils les envisageront comme ce qu’elles sont en réalité : une inestimable bénédiction. Tout prédicateur de l’Évangile devrait considérer que l’enseignement des principes d’une vie saine fait partie de son ministère. Cette œuvre est gran-

dement utile et le public s’y intéresse. Jésus a confié à ses disciples une tâche que nul ne peut faire à leur place. Procurer aux malades et aux pauvres ce dont ils ont besoin, proclamer l’Évangile à ceux qui se perdent, voilà des obligations qui ne sauraient être abandonnées à des comités ou à des œuvres de bienfaisance. L’Évangile éveille le sentiment des responsabilités personnelles, il exige des efforts individuels et le sacrifice de soi-même. « Va dans les chemins et le long des haies, ordonne Jésus, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie. » Le Seigneur met ses serviteurs en relation directe avec ceux qu’il veut secourir. Il nous fait cette recommandation : « Fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le. » « Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » Ce n’est que par un ministère personnel que les bienfaits de l’Évangile peuvent être communiqués. Ceux qui s’en acquittent fidèlement feront non seulement du bien à leurs semblables, mais en profiteront euxmêmes. Le sentiment du devoir accompli aura une heureuse influence sur leur âme. Le découragé oubliera son abattement, le faible deviendra fort, l’ignorant intelligent. Tous trouveront une aide infaillible en celui qui les a appelés. n

Cet article a d’abord paru dans Review and Herald sous le titre « Missionary Nurses », le 24 décembre 1914. Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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E n couverture

Andrew McChesney

Établir un

centre de santé comm 7 histoires du monde

E

n Grande-Bretagne, une conseillère en style de vie donne des cours de conditionnement physique. En Indonésie, des professionnels de la santé présentent un style de vie sain lors d’une émission de radio hebdomadaire. En Afrique du Sud, une bénévole âgée de 73 ans nourrit chaque jour 350 jeunes enfants et personnes âgées. Et au Mozambique, une pompe à eau manuelle attire de nombreuses personnes à une église adventiste. Ce sont là quelques-uns des centres de santé communautaire adventistes les plus actifs dans le monde. Les centres de santé – certains nouveaux, d’autres en fonction depuis une décennie ou plus – visent à offrir, selon le modèle du Christ, la guérison physique et spirituelle aux habitants de leurs collectivités. Et ils pourraient bien être une source d’inspiration pour votre église, alors qu’elle cherche à entreprendre des efforts d’évangélisation ou à les élargir. Des dirigeants adventistes ont élaboré des plans pour que chaque église adventiste devienne un centre de santé communautaire. Cette initiative a pris de l’ampleur cet été lors du congrès organisé par le Département du Ministère de la santé, lequel s’est tenu à Genève, en Suisse. À ce congrès, les 1 150 participants de 81 pays ont appris comment démarrer un centre de santé communautaire dans leurs propres collectivités. « Nous souhaitons voir l’Église mondiale instaurer le concept une église = un centre de santé communautaire, et promouvoir la santé de toutes les façons possibles. C’est ainsi que nous exercerons une action pertinente dans les collectivités

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où nous habitons physiquement et, en fin de compte, spirituellement », a dit Peter Landless, directeur du Ministère de la santé de l’Église adventiste du septième jour. « De cette manière, chaque membre deviendra un missionnaire médical », a-t-il ajouté. Selon certains professionnels de la santé et dirigeants de l’Église, ouvrir un centre de santé communautaire n’a rien de sorcier. En voici les étapes : n Identifier un besoin dans sa collectivité n Trouver des membres d’église qualifiés et des programmes de qualité pour satisfaire ce besoin n Déterminer les coûts et la façon de promouvoir l’initiative n Mettre en pratique ce que l’on prêche n Prier Le centre de santé communautaire peut offrir des plans pour cesser de fumer et des cours de cuisine végétarienne dans son propre bâtiment. Par ailleurs, de nombreux membres d’église ont découvert que participer peut être aussi simple que d’organiser une soupe populaire, un groupe de soutien, ou une clinique de dépistage gratuite. Ces services peuvent être fournis une fois par semaine, par deux semaines, ou par mois. « L’église désirant établir un centre de santé communautaire autonome se heurte à un défi, toutefois : le financement », a dit le Dr Jun Negre, directeur du Ministère de la santé de l’Union des fédérations de l’Afrique du Sud, laquelle inclut photo s

:

J un

N egre


Lutter contre la faim : Sharon Middleton, une bénévole, sert certains des 350 enfants et personnes âgées qui font la file chaque jour pour jouir de bons repas chauds au Centre adventiste Ashbury, à Bloemfontein, en Afrique du Sud.

unautaire entier

POPOTE ROULANTE : Violet Grobbelaar, 73 ans, gérante du Centre adventiste Ashbury, à Bloemfontein, en Afrique du Sud, pose ici à côté d’une voiture usagée qui sert à livrer des repas cuisinés au centre (en arrière-plan).

l’Afrique du Sud, la Namibie, le Swaziland, et le Lesotho. Que l’on dispose de son propre bâtiment ou que l’on offre un service à la communauté, tous les moyens sont bons pour ouvrir et diriger un centre de santé communautaire aussi longtemps qu’on suit « la méthode du Christ », ont dit, lors d’une entrevue, des gens impliqués dans des programmes d’évangélisation sur cinq continents. Le principe, tel que le décrit Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste, dans le livre Le ministère de la guérison, est simple : « Il [Jésus] se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi*.” » Les dirigeants des centres, a poursuivi Peter Landless, doivent s’assurer que tous les programmes offerts reposent sur des preuves scientifiques, et restent dans les paramètres des meilleures pratiques de santé. Alors, comment vous y prendre pour ouvrir un centre de santé communautaire ? Voici sept histoires qui nous viennent du monde entier. Afrique du Sud : des repas chauds, et plus encore Le Centre adventiste Ashbury, situé à Bloemfontein, en Afrique du Sud, a ouvert ses portes en 1999. Six adventistes ont acheté un bâtiment détérioré dans un quartier pauvre et l’ont aménagé en soupe populaire. Voyant les foules affluer, les responsables ont décidé de faire équipe avec Meals on Wheels (La popote roulante) – un organisme à but non lucratif qui nourrit les plus pauvres en Afrique du Sud et qui a des liens avec ADRA, l’Agence de développement et de secours adventiste. Au centre, une longue file de gens se forme tandis que la gérante, Violet Grobbelaar, 73 ans, et trois autres bénévoles servent des repas chauds. « Chaque jour, plus de 350 jeunes enfants et personnes âgées viennent à notre centre pour jouir d’un bon repas végétarien équilibré », a dit Lincoln de Waal, pasteur d’une petite chapelle au centre communautaire et d’une plus grande église en ville. Les coûts sont réduits au minimum grâce aux bénévoles, et au fait que pas un sou n’est dépensé en publicité. « Un grand panneau devant la propriété identifie le centre, dit Lincoln de Waal. Des bannières, des invitations, et le bouche à oreille sont les moyens les plus efficaces pour annoncer nos programmes et nos séminaires. » À l’ouverture de ce centre, les membres d’église se chargeaient de 80 pour cent du budget mensuel, lequel s’élevait à 425 $US. Des compagnies locales épongeaient le reste. Aujourd’hui, les dépenses atteignent mensuellement 1 180 $. Elles sont couvertes par les membres d’église et par une subvention de 710 $ du bureau régional de la Popote roulante. « Nous aimerions en faire davantage pour la collectivité. Malheureusement, nos finances ne nous permettent pas de présenter ou de mettre sur pied toute une variété de programmes, ni d’acheter l’équipement nécessaire », a-t-il ajouté. Outre la soupe populaire, le centre tient une École biblique de vacances et une semaine de sensibilisation à la santé. Il offre aussi des séminaires Enditnow sur la violence conjugale. Deux fois par année, le centre offre un séminaire sur le deuil. Environ 30 personnes y participent. Un psychologue expose comment

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E n couverture

vivre un deuil lors de la perte d’un être cher en raison du VIH/SIDA, ou de la toxicomanie. Lincoln de Waal dirige les services religieux du sabbat et célèbre les mariages à la chapelle. Jusqu’ici, quatre personnes ont été baptisées. Le Centre adventiste Ashbury, l’un des quelques centres autonomes en Afrique du Sud, ne dépend de personne, mais seulement de Dieu, dit le pasteur Waal. « En 1999, les six membres fondateurs ont démarré le centre tout seuls, a-t-il souligné. Ce sont des membres d’église qui l’administrent. Aussi longtemps qu’il y aura des bénévoles, le centre continuera à servir la communauté avec l’aide de Dieu. » Nouvelle-Zélande : livres et DVD Le Balance Wellness Center a démarré à Invercargill, en Nouvelle-Zélande, après que ses trois membres fondateurs – le Dr Amy Mullen, omnipraticienne, le Dr Kimball Chen, psychiatre, et Victor Kulakov, pasteur – aient rencontré les autorités municipales et les responsables de plusieurs agences communautaires pour déterminer les besoins locaux. Forts de ce qu’ils ont appris, ils ont établi un centre de santé communautaire en 2007. Ce centre dispose d’une bibliothèque de prêt garnie des meilleurs et plus récents livres et DVD, ainsi que d’un ordinateur où l’on peut surfer sur un site approuvé pour obtenir davantage d’information sur des sujets sélectionnés. Le centre offre aussi des ateliers, des séminaires, et des conférences sur la santé physique, mentale, émotionnelle, et spirituelle. « Nos réunions ont vraiment pris de l’ampleur », a dit Victor Kulakov. Tout d’abord, le centre s’est annoncé dans le journal local et sur son site Web. Mais de nombreuses personnes s’y rendent actuellement sur la recommandation d’amis ou d’agences locales, a expliqué Victor Kulakov. « Plusieurs agences locales nous envoient leurs clients, et viennent même chez nous pour emprunter des livres et d’autres ressources », a-t-il ajouté. Le budget mensuel du centre varie entre 2 125 $ et 2 835 $, selon le nombre de programmes offerts. Ces fonds proviennent, entre autres sources, de dons des églises locales, d’ADRA, et de la fédération locale. Grâce à ce centre, plus de 100 personnes ont été baptisées. Cependant, le pasteur Kulakov insiste pour dire qu’on s’efforce avant tout « d’aider sincèrement les gens à obtenir une vie meilleure », et non de les convertir. « Nous avons établi une séparation très claire entre l’Église et le centre, a-t-il dit. Les gens qui viennent à nos séminaires savent que nous ne leur vendrons pas l’adventisme. Ils se réjouissent de ce qu’ils y apprennent et sont davantage disposés à entendre parler de spiritualité. » Comme le centre se focalise davantage sur les relations que sur les baptêmes, il a été plus difficile, au début, de faire naître un enthousiasme pour le bénévolat chez certains membres. Nous sommes habitués à aider les gens dans le but d’envoyer un bon rapport à la fédération », a fait remarquer le pasteur Kulakov. L’avenir de Balance Wellness Center ne dépend pas d’un pasteur, mais du recrutement de bénévoles qualifiés, a-t-il continué. Après avoir établi le centre en tant que cofondateur,

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il a quitté son poste pastoral pour travailler en tant que directeur du Ministère de la famille à l’Union des fédérations du Pacifique, en Nouvelle-Zélande. « J’ai quitté mon poste, mais qu’importe ! Le centre prend de l’expansion grâce à une bonne équipe dirigeante en place », a-t-il conclu.

UN MINISTÈRE D’ÉQUIPE : Le pasteur Victor Kulakov, à droite, pose avec les autres cofondateurs du Balance Wellness Center, les Drs Amy Mullen et Kimball Chen, à Invercargill, en Nouvelle-Zélande. Grande-Bretagne : clubs de fitness L’Église adventiste en Grande-Bretagne et en Irlande a formé, au cours de l’année dernière, des membres d’église pour qu’ils puissent diriger différents programmes de santé et donner des cours de cuisine. Sharon Platt-McDonald, directrice du Ministère de la santé de l’Union des fédérations britanniques, espère que l’Église pourra lancer en 2015 des centres de santé communautaire dans de nombreuses églises locales. Mais entre-temps, des membres d’église ont retroussé leurs manches. Il y a plusieurs années, Joni Blackwood, une conseillère en style de vie à Londres, a démarré des cours de fitness à son église avec le soutien des autorités municipales. Ces cours ont connu un succès tel que les salles communautaires de l’église sont devenues trop petites ! Il a donc fallu déménager dans des installations plus vastes. Joni Blackwood : « Quel succès ! Notre réputation est solide – tellement solide que le Comité spécial « Pour une meilleure santé communautaire » a sollicité deux fois mes services à titre d’experte en fitness. » Ce comité se compose de membres du conseil municipal. Joni Blackwood a dit qu’elle a formé davantage d’« évangélistes en fitness » pour pouvoir ouvrir des centres de santé communautaire dans d’autres secteurs de Londres, de même que dans les villes de Reading, Luton, Bristol, et Manchester. photo s

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V i c tor

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UN MESSAGE POSITIF : Le pasteur Victor Kulakov donne un séminaire au Balance Wellness Center, à Invercargill, en Nouvelle-Zélande.

Mozambique : des pompes à eau manuelles Des centaines d’églises au Mozambique sont aussi des centres de santé communautaire grâce à leurs pompes à eau manuelles. Maranatha Volunteers International, un organisme adventiste à but non lucratif, est en train de construire 1 000 églises dans ce pays du sud-est africain. Dans un effort pour donner aux églises adventistes un plus grand rayonnement au sein de leurs collectivités, les dirigeants de l’église ont décidé de doter chaque église d’un puits et d’une pompe à eau manuelle. Alex Llaguno, directeur du Ministère de la santé de la Division Afrique australe/Océan indien : « Pour ceux qui habitent là où ils n’ont qu’à ouvrir le robinet pour avoir de l’eau, ça peut paraître assez ordinaire ! Mais il faut savoir qu’en de nombreux endroits du Mozambique et de l’Afrique, certains doivent marcher 10 kilomètres ou plus juste pour se procurer de l’eau. » Plus de 700 églises ont été équipées de ces pompes bon marché. Il poursuit : « Ces pompes à eau ont connu un grand succès parce qu’elles répondent aux besoins des collectivités. Ces puits donnent non seulement de l’eau, mais sont aussi un moyen de présenter Jésus, l’Eau de la vie, à nos semblables. » Kenya : gâteaux et yaourts savoureux Après s’être occupés pendant une décennie de personnes atteintes du VIH/SIDA, des membres de l’église adventiste de Kingeero, au Kenya, ont noté le grand besoin d’un centre de santé communautaire pour venir en aide aux orphelins et aux veuves du SIDA. Depuis 2002, l’église, qui se trouve à Wangige Town, à 17 kilomètres de Nairobi, dirige un centre de formation pour le Ministère international adventiste du SIDA. Ses membres ont ainsi soutenu des centaines de gens atteints du VIH/SIDA et plus de 600 orphelins du SIDA. En 2012, ils ont ouvert le centre de santé communautaire. Au centre, on fait du pain, des gâteaux, et du yaourt, a dit Gabriel Maina Gathungu, coordinateur du VIH/SIDA pour l’église de Kingeero. On fournit aussi toute une gamme de

services, dont des cliniques gratuites, du counseling, et de l’orientation vers des services spécialisés. La demande est forte, mais les ressources financières, maigres. « Nous avons encore de gros problèmes avec notre projet, a dit Gabriel Gathungu. Les activités étaient censées générer des revenus et s’autofinancer, mais nous n’y sommes pas encore arrivés. » Le centre dispose d’un budget mensuel de 910 $ que financent l’église locale, le Ministère international adventiste du SIDA, et un homme d’affaires asiatique de Nairobi. Les gens découvrent le centre grâce aux annonces affichées dans les écoles et les églises. Il maintient une liste des membres d’église prêts à donner un coup de main à titre bénévole. « Tant que le besoin s’en fera sentir, le centre subsistera, a dit Gabriel Gathungu. Et la demande et le besoin sont constants. » Indonésie : massage et aliments naturels En 2008, un groupe d’adventistes de cinq églises à Djakarta se sont réunis pour ouvrir le Club Sehat, ou Club de santé, dans un bâtiment loué. Aujourd’hui, on compte quatre clubs dans la capitale indonésienne, et on prévoit en ouvrir davantage. Chaque club Sehat offre gratuitement des séminaires sur la santé, de simples examens de dépistage, de simples traitements d’hydrothérapie, un massage suédois, et des consultations sur le style de vie. Il comporte aussi une chapelle et une boutique d’aliments naturels. « Nos centres ont conquis les résidants, a dit Arlaine Djim, une dirigeante locale. Ceux qui les fréquentent ne cessent de parler de nous à leurs familles et à leurs amis. Certains viennent après avoir entendu parler du Club Sehat lors d’une émission de radio hebdomadaire animée par des professionnels de la santé du centre. Chaque séminaire sur la santé attire de 30 à 100 non adventistes, a-t-elle souligné, et beaucoup restent pour entendre la causerie spirituelle de 30 minutes, après le séminaire. Le coût du loyer constitue la plus grande dépense. Chaque centre coûte de 715 à 860 $ par mois. À l’ouverture d’un centre, la fédération de Djakarta subventionne le loyer pendant 12 mois.

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E n couverture OUVERT AU PUBLIC : À droite : Le café Kristina’s Kitchen est situé sur la rue principale, à Whitley City, au Kentucky, juste à côté du palais de justice. Il est agrémenté d’une grande enseigne lumineuse conçue pour attirer les clients. Ci-dessous : Kristina McFeeters, propriétaire du café, coupe le ruban rouge lors de la grande ouverture de Kristina’s Kitchen, à Whitley City, au Kentucky, en juin 2014.

Ensuite, le centre se charge de sa propre survie. Dans la seconde année, il vise à recueillir le tiers de ses dépenses à partir de dons, un autre tiers de la boutique d’aliments naturels, et un dernier tiers des offrandes reçues à la chapelle. La troisième année, 50 pour cent du financement provient de la boutique, et l’autre 50 pour cent, de la chapelle, a-t-elle spécifié. Le plus gros défi du centre consiste à trouver des bénévoles qualifiés. « Nous venons juste de diriger un programme de formation en évangélisation des centres urbains, d’une durée de quatre mois. Mais nous manquons toujours de bénévoles », a-t-elle spécifié. États-Unis : cours de cuisine Kristina’s Kitchen – un petit café végétarien, une boutique d’aliments naturels, et une boulangerie – vient juste d’ouvrir en juin 2014 dans la campagne du Kentucky. Il a fallu cinq ans pour y arriver. En 2009, Kristina McFeeters, propriétaire du café, a commencé à donner un cours de cuisine une fois par mois à un centre communautaire public. La renommée de cette jeune femme adventiste qui ne cuisine qu’avec des végétaux s’est répandue rapidement. Bientôt, Kristina a reçu des demandes pour donner le même cours dans d’autres villes. Les propriétaires d’une boutique d’aliments naturels ont mis leur boutique à sa disposition et ont sponsorisé le cours. Plus tard, le Département de santé des autorités locales lui a demandé de donner des cours. Depuis le mois de juin dernier, les cours de cuisine se donnent au café Kristina’s Kitchen, à Whitley City, une petite ville comptant à peine 1 100 habitants. Tous les mois, on présente un fruit ou un légume. « J’ai ouvert mon café spécifiquement pour éduquer les gens en matière de santé, pour leur montrer que des aliments sains peuvent être vraiment savoureux, pour établir des relations avec la communauté, et pour en faire un centre d’évangélisation », a dit Kristina, laquelle est directrice du Ministère de la santé à l’église adventiste de Stearns, son église locale.

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Kristina’s Kitchen est situé sur la rue principale, juste à côté du palais de justice. Une grande enseigne lumineuse a été installée pour attirer la clientèle. Le capital de départ a été fourni par Kristina McFeeters, son mari, et ses parents. Deux églises adventistes locales ont payé les imprimés mis à la disposition des clients, de même que la nourriture pour les cours de cuisine. Kristina McFeeters : « Heureusement, à l’exception du coût initial de démarrage, le centre est largement autonome parce que nous n’avons pas d’employés rémunérés. » Au fil des années, on a enregistré une moyenne de 10 à 20 personnes seulement qui participent aux cours de cuisine tous les mois. Et pourtant, c’est un record de tous les temps au chapitre des cours de cuisine dans une collectivité reconnue comme l’une des moins en santé de l’État, a souligné Kristina. « Le Département de la santé nous a approchés à maintes reprises pour nous demander quel était notre secret pour obtenir, à long terme, une assistance aussi nombreuse », a-t-elle expliqué. Les résultats de cinq années de cours sont également mesurables. Au moins six familles sont devenues végétariennes, et plus de 20 autres ont fait des changements significatifs dans leur style de vie. En outre, 10 personnes ont demandé des études bibliques, et la plupart des non adventistes qui ont assisté à une campagne d’évangélisation à l’église locale l’automne dernier se sont inscrits aux cours de cuisine. Cinq années d’évangélisation par l’amitié et de cours de cuisine ont pavé la voie à la grande ouverture de Kristina’s Kitchen. Environ 50 personnes, dont des étudiants des cours de cuisine, des dignitaires de la ville, et des membres de la Chambre de commerce locale, y ont assisté, a-t-elle fait remarquer. « Les barrières ont été renversées. On a jeté des ponts, et un grand nombre d’habitants se sont réjouis en apprenant notre intention d’ouvrir ce café », a-t-elle dit. n * Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.

Andrew McChesney est rédacteur aux informations de Adventist World.

P hoto s

:

Kr i s t i n a

M c Feeter s


Bruce Manners

Dieuest amour

M éditation

Il n’y en a pas deux comme lui

D

ieu m’aime. Et il n’y a rien que je puisse faire pour changer ça, car Dieu est amour. Dieu est amour. Ce n’est pas qu’il possède l’amour, le montre, ou le donne. Dieu est amour. Cet amour est au cœur même de son être. C’est par cet amour qu’il se révèle et s’identifie. Imaginons maintenant que nous ne sachions qu’une seule chose sur Dieu : qu’il existe, qu’il est – et qu’on nous laisse ensuite le soin de le décrire : Dieu est… Bien entendu, nous pourrions avancer qu’il est omnipotent (il peut tout), omniscient (il sait tout), et omniprésent (il est partout). Mais avouons que sans le facteur de l’amour, un tel Dieu ferait peur ! Prenez, par exemple, l’omniscience. Sans amour, l’omniscience deviendrait surveillance : je te surveille, je sais tout de toi. Nous supposerions sans doute que Dieu nous surveille pour voir ce que nous faisons de mal – pour nous juger. Eh bien, c’est ça qui fait peur. Mais Dieu est amour ! S’il ne nous quitte pas des yeux, c’est qu’il nous aime d’un amour infini.

Dieu est amour. C’est clair comme de l’eau de roche ! C’est par un baiser qu’il insuffla la vie à Adam. L’Amour envoya Abraham dans un pays lointain. L’Amour ramena Moïse en Égypte. Les commandements – écrits du propre doigt de Dieu – et les Écritures – inspirées par l’Esprit – sont des lettres d’amour signées Dieu. Le Deutéronome, second livre de la loi, compte 34 chapitres. Dans ce livre qui mentionne l’amour 29 fois, Dieu déclare que les Israélites furent choisis non en raison de leurs capacités, de leurs exploits, ou de leur nombre, mais, dit-il, « mais parce que l’Éternel vous aime » (Dt 7.7-9). Dans les Psaumes, on trouve 73 références à l’amour inébranlable de Dieu, et 36 à son amour fidèle (26 fois dans Psaumes 136). L’Ancien Testament se termine par le livre de Malachie, dont les derniers versets sont des paroles de condamnation musclées adressées à Israël. Cependant, ce même livre commence par ces paroles : « Je vous ai aimés, dit l’Éternel » (Ml 1.2).

Dieu est amour. Jésus en est l’ultime démonstration. Dieu a parlé par ses prophètes, mais dans le Nouveau Testament, il a parlé par son Fils. Ne pouvant plus se contenter de paroles, il a envoyé la Parole. Les Évangiles nous en donnent le récit, et les épîtres de Paul, la théologie et la signification. La croix montre à quel point Dieu a ses créatures à cœur. La capacité de Jésus de renoncer à lui-même signifie que nous ne devons pas craindre d’être abandonnés. Le cri « Tout est accompli » signale la cuisante défaite de l’ennemi. « Et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et qu’il a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. » (1 Jn 4.10) Mais il y a plus – Jésus nous a laissé une promesse : « Je reviendrai ». Quelle joie, mais aussi, quel chagrin… Dieu se réjouit tandis qu’il revient chercher les siens. Mais en même temps, il souffre parce qu’il est obligé de détruire ceux qui le rejettent. Il souffre, car Dieu est amour.

Dieu est amour. Une telle affirmation n’avait aucun sens au premier siècle. « La simple phrase “Car Dieu a tant aimé le monde” avait de quoi déboussoler un païen éduqué. Et la notion que les dieux s’intéressent à la façon dont nous nous traitons les uns les autres était rejetée comme étant totalement absurde1. » Les païens ne disaient jamais des dieux du panthéon qu’ils étaient amour. Tout bien considéré, leurs dieux n’avaient cure des humains. La découverte du seul et unique Dieu, du Dieu avec un « d » majuscule, du Dieu qui est amour, changea complètement le monde. À notre époque, Dieu est amour est une notion qui, pour beaucoup, ne signifie pas grand-chose. On déprécie la religion, et l’athée passe pour une personne raffinée. Un grand nombre de religions se focalisent sur des règles qui, soi-disant, nous permettent d’atteindre Dieu. D’autres croyances sont en quête d’un

dieu intérieur. En découvrant que Dieu est amour, leur monde changera à tout jamais.

Dieu est amour. Nous avons là un bon enseignement adventiste. La série La tragédie des siècles, dont Ellen G. White est l’auteur, se compose de cinq livres. Le premier, Patriarches et prophètes, commence par ces mots : « Dieu est amour ». Le dernier, La tragédie des siècles, se termine par « Dieu est amour ». L’arme de Dieu, sa force motrice dans le conflit cosmique, c’est l’amour, parce qu’il est amour. Le livre Vers Jésus, du même auteur, s’ouvre sur ces mots : « La nature et la révélation témoignent de concert en faveur de l’amour de Dieu. »

Dieu est amour. Luc nous le révèle en ces termes : « Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23.34) Ces paroles ont été prononcées par amour pour les soldats à la croix, pour les prêtres qui insufflaient à la foule une haine frénétique, pour les membres du sanhédrin qui avaient contourné la loi pour tuer leur Messie. Et elles retentissent à travers les siècles chaque fois que le mal se personnifie dans les Adolf Hitler, les Idi Amin Dada, les Oussama ben Laden de ce monde. Aussi étrange que cela puisse paraître, Dieu les aime tous. Il est le Père de ces enfants prodigues, peu importe la distance qui les sépare de la maison. Son amour est inconditionnel et éternel. Il n’a jamais cessé. Il ne cessera jamais. Dieu m’aime. Il vous aime. Il les aime – qui qu’ils soient. Et il n’y a rien, absolument rien, que nous puissions faire pour changer ça, car Dieu est amour. n 1 Rodney Stark, The Rise of Christianity, San Francisco, HarperCollins, 1997, p. 211.

Bruce Manners est pasteur principal de l’église adventiste Lilydale, à Melbourne, à Victoria, en Australie. Octobre 2014 | Adventist World

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V ie

«

adventiste

T

iens, apporte ce jus dehors et répands-le sur le sol. Prends aussi le pain qui reste, rapporte-le chez toi, et brûle-le », me dit la première diaconesse après le nettoyage des ustensiles qui ont servi lors de la sainte Cène, à notre église. C’est la première fois que j’ai eu le privilège de servir en tant que diaconesse. Selon la procédure normale, je prends le jus de raisin qui reste et me dirige vers la porte arrière de l’église. Tout en le répandant sur le sol, je me demande soudain pourquoi il doit en être ainsi. Les questions du type « pourquoi » sont parfois dangereuses et peuvent mener au doute et à la rébellion. Cependant, si elles sont suscitées par un désir sincère de comprendre la volonté de Dieu, elles peuvent conduire à une expérience plus profonde, et du coup, devenir une grande bénédiction. Pourquoi détruit-on le reste de pain sans levain ? Pourquoi répand-on le jus de raisin inutilisé sur le sol ? C’est, répond-on habituellement, que ces espèces ont été bénies. Par conséquent, on ne peut les utiliser comme des aliments ordinaires. Bien que je sois entièrement d’accord avec cette explication, je sens tout de même qu’il doit exister une raison plus profonde encore. Jésus n’a-t-il pas béni la nourriture qu’il a miraculeusement fournie aux 5 000 personnes ? Et pourtant, il a dit aux disciples de ramasser « les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde » (Jn 6.12) ! En ce qui me concerne, j’ai été élevée avec le principe « Pas de gaspillage, pas de pénurie ». Jeter de la bonne nourriture est donc contraire à ma nature. Plus tôt ce matin, j’ai aidé à remplir les petites coupes de jus de raisin, et j’ai mis le pain sans levain sur les assiettes de service. Après nous être assurées qu’il y en avait suffisamment pour tous, nous avons rajouté du jus et du pain pour des visiteurs imprévus. Aucune église ne veut manquer des emblèmes du sacrifice du Christ le jour de la communion ! Poursuivant ma réflexion, je commence graduellement à comprendre que ce geste signifie beaucoup plus qu’une simple expression d’hospitalité.

La

Evelyn Sayler

grâce

Une signification plus profonde Le sacrifice du Christ est suffisant non seulement pour tous ceux qui l’acceptent, mais encore pour tous les habitants de la terre. Jésus « a goûté la mort pour tous » (He 2.9). Il a donné

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prodigue Réflexion sur le service de communion

à tout pécheur qui lutte et se repent cette assurance : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » (2 Co 12.9) Ellen White exprime magnifiquement cette vérité : « Mais l’expiation offerte pour un monde perdu devait être abondante et complète. L’offrande du Christ devait abonder suffisamment pour atteindre toute âme créée par Dieu. Il n’était pas question de la restreindre au nombre de ceux qui accepteraient le don précieux. Tous les hommes ne sont pas sauvés ; mais si le plan de la rédemption ne produit pas tout ce qui était généreuse-

I m a ge

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Notre nature humaine égoïste a de la difficulté à comprendre l’abondance du déversement de l’amour de Dieu. ment prévu, ce n’est pas pour cela un gaspillage1. » Et encore : « La justice exigeait les souffrances d’un homme. Christ, l’égal de Dieu, donna les souffrances d’un Dieu2. » Et la question du gaspillage ? Poussant ma réflexion plus loin, je me demande pourquoi il faut répandre sur le sol ce jus de raisin, symbole du sang de Jésus répandu pour l’expiation de nos fautes et pour notre salut. Soudain, la vérité s’impose à moi, et je saisis la magnitude de ce qui est vraiment gaspillé. Ici, ce n’est pas d’un peu de jus de raisin qu’il s’agit, car il n’en est que le symbole ! Ce dont il est question, en réalité, c’est du sang répandu du Christ, et donc, de sa mort pour nos péchés. Parlez-moi d’un gaspillage ! Si chaque petite coupe de jus et chaque petit morceau de pain est un symbole de son sacrifice pour nous, alors chaque coupe de jus qui reste représente une personne qui a choisi de ne pas saisir cette bénédiction si généreusement offerte. Pour elle, ce sacrifice a été inutile, non à cause de quelque manque de la part de Jésus, mais simplement parce qu’elle n’a pas ouvert son cœur pour le recevoir. Quel gaspillage prodigue ! Et quelle meurtrissure, de nouveau, pour le cœur du Sauveur ! Jésus savait depuis le début que bien peu accepteraient l’offre du salut, et cependant, il n’en a pas limité la provision pour sauver seulement ces personnes-là. Le sacrifice devait s’étendre à tous les pécheurs, qu’ils acceptent le salut ou pas. Aucun pécheur ne pourra avancer l’excuse que le sacrifice du Christ n’était pas assez grand pour couvrir ses péchés. Dieu n’a jamais eu l’intention d’oublier qui que ce soit dans le grand plan du salut. « Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » (1 Jn 2.2) S’efforcer de comprendre Notre nature humaine égoïste a de la difficulté à comprendre l’abondance du déversement de l’amour de Dieu. Lorsque Marie manifesta son amour et sa reconnaissance envers Jésus en oignant sa tête et ses pieds de son parfum d’une valeur exorbitante, Judas en fut profondément indigné. Il protesta : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers pour les donner aux pauvres ? » (Jn 12.5) Pour sa nature avide, le don généreux de Marie n’était qu’extravagance et pur gaspillage.

Satan essayait constamment de décourager Jésus en lui suggérant que son sacrifice serait parfaitement inutile. En effet, peu s’y arrêteraient et en apprécieraient la valeur. Son sang versé sur le sol ne serait que gaspillage. Mais par le don prodigue de Marie, Dieu assura à son Fils bien-aimé que son sacrifice serait accepté et apprécié par un grand nombre, et que finalement, « à cause du travail de son âme, il [rassasierait] ses regards » (Es 53.11). Paul comprenait aussi l’ampleur de ce don quand il écrivit : « Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. » (Ga 2.21, LSG) Il existe deux moyens par lesquels nous pouvons repousser ou « rejeter » (LSG) le sacrifice consenti pour nous. L’un consiste à nous efforcer de nous sauver nous-mêmes par nos œuvres, comme l’explique Paul dans le texte précédent. L’autre, plus courant encore, consiste à simplement ignorer ou rejeter sa mort expiatoire et continuer de pécher. Cette classe d’individus est décrite dans Matthieu 22 dans la parabole des noces. Le roi avait préparé une réception à grands frais et invité de nombreuses personnes à venir célébrer avec lui. « Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic » (Mt 22.5, LSG). Pour ces deux classes, Jésus mourut en vain, comme le jus de raisin que je viens de répandre – quel gaspillage ! – sur le sol. Ne permettez pas que les souffrances de Jésus pour vos péchés – votre coupe de communion, qui a été si généreusement offerte – soient répandues inutilement, gaspillées, parce que vous êtes trop occupé par vos affaires terrestres pour la boire. Pour l’amour du Christ, et pour l’amour de votre âme, « sentez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui cherche en lui son refuge ! » (Ps 34.9, LSG) « Buvez-en tous » (Mt 26.27). n 1 Ellen

G. White, Jésus-Christ, p. 559. Review and Herald, 21 septembre 1886.

2 Idem., dans

Evelyn Sayler est femme au foyer, jardinière, amie de la nature, et auteur pour Creation Illustrated.

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AU PREMIER PLAN

L

a vie est précieuse ; sans elle, il n’y a ni existence, ni expérience. Par conséquent, il ne semble que tout naturel pour les êtres humains de poser la question fondamentale, à savoir comment nous sommes arrivés à ce remarquable état de fait. Comment se fait-il que vous et moi ayons la possibilité d’être ? La Bible fournit une réponse fort simple à cette question. Non seulement nous, mais aussi le monde dans lequel nous habitons sommes le résultat d’un plan divin. Dieu a pris l’initiative de créer les cieux et la terre (Gn 1.1 ; 2.4), ainsi que l’humanité (Gn 1.26,27). Les adventistes embrassent ce message de l’activité créatrice divine. Cependant, beaucoup pensent que l’univers et ses

(1er jour : la lumière ; 2e jour : le ciel et les mers ; 3e jour : la terre et sa végétation), puis en « remplissant » les zones établies lors des trois premiers jours (4e jour : les luminaires ; 5e jour : les créatures aériennes et marines ; 6e jour : les créatures terrestres et les humains). La corrélation interne entre les jours de la création et l’approche méthodique décrite dans le texte véhiculent clairement le message d’une activité divine planifiée. Les empreintes du dessein Si la Bible révèle clairement que la création a été initiée par la volonté délibérée de Dieu, quel témoignage la nature apportet-elle ? Est-il possible de décrire l’existence d’un concepteur rien qu’en étudiant les propriétés des systèmes naturels ?

Ronny Nalin

Dieu , le

Concepteur

Ce que les schémas de vie nous révèlent sur le Créateur

habitants ne sont que le résultat d’un enchaînement d’événements qui se sont produits par hasard, gouvernés par des lois naturelles qui se sont produites, elles aussi, par hasard. Cette vision, qu’on appelle naturalisme, exclut que la réalité soit la manifestation d’un plan de Dieu. Une création planifiée ? La question des origines est intimement liée à une quête de sens et de contexte. Il existe une différence radicale entre le fait de considérer la vie comme un accident ou un sous-produit, et celui de la considérer comme le résultat d’un dessein intentionnel. La Bible ne présente pas seulement Dieu en tant que Créateur du monde, mais suggère aussi que cette création a suivi le schéma d’un projet bien planifié. Dans Genèse 1, la suggestion implicite de dessein est évidente dans la structure du récit de la création. La condition initiale de la terre est présentée en tant que tohû (« informe ») et bohû (« vide ») (Gn 1.2). Le récit se poursuit, montrant comment Dieu changea avec méthode cet état originel en « formant » premièrement un environnement structuré

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Tout objet est construit de façon à se conformer à un modèle préexistant développé par son concepteur. On peut être sûr qu’un objet est passé par le processus d’une conception s’il ne peut être construit par des processus naturels tenant du hasard. Pour clarifier ces concepts, prenons l’exemple d’une pyramide. Supposez qu’un architecte égyptien se propose de construire une structure de forme pyramidale. Conformément aux instructions de l’architecte, une pyramide concrète est érigée en blocs. Le modèle préexistant dans l’esprit du concepteur est la pyramide abstraite, et la réalisation du concept, elle, l’édifice pyramidal matériel. Plusieurs siècles plus tard, un touriste qui regarde le bâtiment peut être sûr qu’il a été conçu selon un plan, parce que rien dans la nature ne prévoit que des blocs se donneront par eux-mêmes une forme pyramidale. Comme la pyramide pour le touriste, certaines des caractéristiques que nous observons dans le monde naturel se conforment aux modèles qui portent l’impression de l’empreinte d’un concepteur. Considérez, par exemple, les éléments chimiques, les atomes formant les divers composés et substances. Les propriétés des éléments sont déterminées par

IMA G E : T O MISLAV

ALA B E G


Dans Genèse 1, la suggestion implicite de dessein est évidente dans la structure du récit de la création. les lois de la physique. Mais pourquoi ces lois pourraient-elles déterminer l’agrégation de la matière dans des éléments distincts aux propriétés méthodiques, prévisibles, et périodiques ? On peut aussi identifier les empreintes du dessein dans des organismes vivants. Considérez l’ADN, par exemple. Cette molécule contient l’information nécessaire pour construire les systèmes qui nous font fonctionner. Comme les phrases de cet article, intelligibles parce que consistant en une succession spécifique de lettres, la séquence des « lettres » dans l’ADN constitue des instructions précises. Aucune loi naturelle n’a exigé que les « lettres » de l’ADN soient originellement arrangées de façon concrète. Néanmoins, nous découvrons que nos cellules contiennent des pages et des pages de « texte » concret, ce qui nous permet ainsi d’être des êtres vivants complexes et merveilleux. Des approches alternatives Même si l’étude de la nature en mène certains à reconnaître l’existence d’un concepteur, d’autres interprètent les mêmes modèles observables autrement. Au lieu de percevoir la complexité et l’organisation détectées dans les systèmes naturels comme étant le fruit de l’intentionnalité, certains les attribuent aux propriétés intrinsèques de la matière. Certains systèmes physiques, tels que les mailles régulières d’un cristal, ont la capacité de s’organiser eux-mêmes spontanément et de produire des structures ordonnées. En outre, les processus observés dans la nature peuvent aussi être réguliers et

prévisibles à cause de la constance des lois de la physique. Cependant, lorsque les lois naturelles amènent à l’existence des arrangements intelligibles, une question demeure : pourquoi les lois naturelles sont-elles ainsi ? Lorsque l’assemblage d’un système ne nécessite pas l’implication directe d’un concepteur, les règles qui régissent l’assemblage peuvent quand même être le résultat d’une conception. Un autre mécanisme suggéré pour expliquer pourquoi les choses existent sans l’action d’un concepteur, c’est le hasard. Cette perspective perçoit l’univers comme le théâtre d’un nombre incalculable d’événements non dirigés résultant du hasard, événements qui aboutissent finalement à des combinaisons fortuites de processus et de matériaux. L’une de ces combinaisons a été responsable de l’origine de la vie sur la planète Terre. Les promoteurs du hasard reconnaissent la très faible probabilité de la vie émergeant de cette manière. Cependant, ils maintiennent que le problème est atténué par l’immensité du temps et de l’espace. Un choix raisonnable Nous habitons dans une société qui accorde une grande valeur aux observations scientifiques du monde physique. Pour certains, la contemplation de celui-ci suggère une explication strictement naturaliste à la question de notre existence. En revanche, le croyant trouve de l’encouragement pour sa foi quand il considère les schémas révélés par l’étude de la nature. Ils confirment, en effet, que la révélation biblique, à savoir que Dieu est le Concepteur, est un choix raisonnable. n

Ronny Nalin, titulaire d’un doctorat, sert en tant que scientifique adjoint à l’Institut de recherche Geoscience de la Conférence générale. Il habite avec sa femme, Elisa, et leur fille Gioia, à Mentone, en Californie.

Pour une lecture plus poussée 1 Sur la structure et l’intention du récit génésiaque de la création : R. M. Davidson, « The Biblical Account of Origins », Journal of the Adventist Theological Society 14, n° 1, 2003, p. 4-43. Disponible en ligne sur le site www.andrews.edu/~davidson/Publications/ Creation/Biblical%20Account.pdf. 2 Sur les implications du concept de la table périodique : B. Wiker et J. Witt, A Meaningful World, Downers Grove, Ill., InterVarsity, 2006, p. 111-193. 3 Sur le concept déductif : W. A. Dembski, « Signs of Intelligence: A Primer on the Discernment of Intelligent Design », dans W. A. Dembski et J. M. Kushiner, éd., Signs of Intelligence:

Understanding Intelligent Design, Grand Rapids, Brazos, 2001, p. 171-192. 4 Sur la preuve d’un dessein dans la nature : T. G. Standish, « What Is the Evidence for a Creator? », dans L. J. Gibson et H. M. Rasi, éd., Understanding Creation: Answers to Questions on Faith and Science, Nampa, Idaho, Pacific Press Pub. Assn., 2011, p. 57-68. 5 Ressources supplémentaires en ligne : www.grisda.org http://grisda.wordpress.com/www.facebook.com/ Geoscienceresearchinstitute

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L A

B I B L E

R É P O N D

Rituels Quelle est la signification de l’imposition des mains sur les animaux sacrificiels ?

et cérémonies

L’expression hébraïque yad samak ‘al signifie « appuyer la main sur » les victimes sacrificielles. On l’utilise principalement dans le culte et dans quelques cas non cultuels. Nous allons examiner les deux. L’idée que l’imposition des mains signifie la possession n’est pas vraiment pertinente parce que selon le rituel, les pécheurs devaient apporter leurs propres animaux au sanctuaire. Gardons à l’esprit qu’un rituel pouvait véhiculer différentes significations, selon le contexte et le but du rituel plus vaste dont il faisait partie. 1. Utilisation non sacrificielle. Le premier cas se trouve dans Lévitique 24.14. Ceux qui avaient entendu une personne blasphémer le nom du Seigneur posaient leurs mains sur sa tête avant sa lapidation. La signification du rituel n’est pas donnée. Nous pouvons deviner qu’en tant que témoins, ils identifiaient le coupable avant l’exécution. Mais il se pourrait aussi que ce soit, comme Lévitique 5.1 le suggère, que ceux qui avaient entendu le blasphème devaient témoigner contre le blasphémateur, sinon, ils devenaient ses complices et devaient porter la peine de son péché (voir Lv 24.15). En posant les mains sur le coupable, ils transféraient symboliquement sur lui la culpabilité qui, autrement, se serait étendue à eux. En posant les mains sur Josué, Moïse symbolisa le transfert d’une partie de son autorité sur son successeur (Nb 27.20, S21). Dans ce cas, il peut y avoir l’idée de substitution parce que Josué prendrait la place de Moïse en tant que chef des Israélites. Dans Nombres 8.10, les enfants d’Israël posèrent leurs mains sur les Lévites tandis qu’ils étaient mis à part pour le service du tabernacle. En effet, Dieu les avaient choisis pour le servir à la place des premiers-nés des Israélites (voir Nb 3.12). Nous avons ici un transfert de responsabilité et le concept de la substitution. En conclusion, le rituel de l’imposition des mains semble exprimer plusieurs idées : l’établissement d’une relation entre le sujet et l’objet (témoin/accusé ; dirigeant-successeur/ substitut ; premier-né/substitut) ; quelque chose est transféré de l’un à l’autre ; et dans certains cas, la substitution. 2. Utilisation cultuelle. Dieu exigea l’imposition des mains pour l’expiation (Lv 1.4), l’offrande d’actions de grâces

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(Lv 3.2), le sacrifice d’expiation (Lv 4.4,15.33), et fort probablement pour le sacrifice de culpabilité (Lv 7.7). Ce rite entra dans le rituel de consécration d’Aaron et de ses fils (Lv 8.14,18,22). Il y a débat à savoir si on imposait toujours les deux mains. Lorsque le sujet est pluriel, le pluriel « mains » est utilisé, et lorsqu’il est singulier, « main » l’est aussi. Il est difficile de trancher la question. La signification du rituel n’est pas explicitement indiquée, excepté dans un cas, celui du bouc émissaire au jour des expiations (Lv 16.21). Aaron posait ses deux mains sur le bouc vivant, confessait les péchés d’Israël, et les transférait sur l’animal. Dans ce cas, l’idée de transfert est clairement exprimée, mais il n’y a pas de substitution. On ne sait pas exactement si cette signification s’applique aussi à l’imposition des mains lors les sacrifices, parce que le bouc émissaire n’était pas une victime sacrificielle. 3. Signification du rituel. Une signification semble prévaloir : le transfert. Il serait tout à fait logique de supposer que c’est aussi le cas pour les victimes sacrificielles. Plusieurs arguments soutiennent cette suggestion. Premièrement, chaque sacrifice avait une fonction expiatoire, impliquant que par lui, le péché était enlevé. Deuxièmement, les pécheurs venaient au sanctuaire chargés de leur péché-impureté (Lv 5.1), mais il était enlevé par un sacrifice expiatoire procurant le pardon (v. 10) ou la purification (Lv 12.8 ; 14.19), délivrant ainsi les pécheurs de ce fardeau (voir Es 53.6,11,12). On nous dit même que Dieu (Ex 34.7) ou le prêtre portait la faute du peuple (Lv 10.17 ; Ex 28.38). Troisièmement, le péché-impureté était enlevé du sanctuaire une fois par année. Ceci suggère que d’une façon ou d’une autre, le péché-impureté du peuple y avait été transféré. C’est par l’imposition des mains sur le sacrifice que le péché était transféré des pécheurs au sanctuaire. L’idée de substitution semble aussi être présente dans l’imposition des mains. Le rituel est expliqué en termes d’acceptation divine de l’offrande, laquelle est, en même temps, l’acceptation de celui qui l’offre (Lv 1.4 ; 7.18). L’expérience de l’un est celle de l’autre. n

Avant sa retraite, Ángel Manuel Rodríguez a servi en tant que directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.


É tude

biblique

Mark A. Finley

N’abandonnez jamais !

I

l y a de nombreuses années, Winston Churchill, orateur et homme d’État anglais, prit la parole à Harrow, l’une des écoles prestigieuses d’Angleterre pour garçons. Étudiants et membres de la faculté attendaient son discours avec impatience. Ils en parlaient pendant leurs cours, dans les halls, et sur les terrains de sport. Le jour de l’arrivée de Churchill, leur enthousiasme décupla. Il monta sur le podium. Là, immobile, silencieux, il fixa son auditoire de ses yeux perçants. Commençant son discours avec retenue, il évolua graduellement vers un crescendo, et prononça, de sa voix tonnante, ces paroles qui le rendirent mondialement célèbre : « N’abandonnez jamais. Jamais, au grand jamais, n’abandonnez jamais […] ! » Churchill comprenait cette vérité fondamentale au sujet de la vie : nous ne réussirons jamais si nous abandonnons trop tôt. Souvent, le sentier du succès est très proche de celui de l’échec. Ceci est particulièrement vrai de la vie chrétienne. Satan n’a qu’un but : nous inciter à abandonner, à tout lâcher, à baisser les bras, l’âme découragée. Dans cette leçon, nous allons étudier comment persévérer jusqu’à la fin de notre parcours chrétien.

1 Dans son sermon sur les événements des derniers jours et les signes de son retour imminent, comment Jésus souligna-t-il l’importance de ne jamais abandonner ? Lisez Matthieu 24.13. Jésus savait que lorsque ses enfants feraient face aux défis des derniers jours, ils seraient tentés de tout lâcher, et d’abandonner leur foi. C’est pourquoi il insista en disant : « Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. »

2 Quel titre Paul donna-t-il à Jésus dans Hébreux 12.2 ? Quel conseil ce passage nous donne-t-il quant à la persévérance jusqu’à la fin ? Si nous nous focalisons sur notre passé, nous souffrirons souvent de culpabilité à cause de nos nombreuses fautes. Si nous ne cessons de nous livrer à l’introspection, nous serons consumés par un sentiment d’insuffisance et de faiblesse. Si nous considérons exagérément tout ce qui pourrait éventuellement se produire dans l’avenir, nous serons constamment rongés d’inquiétude. En revanche, si nous regardons à Jésus, nous serons remplis de l’assurance paisible que nous procure la joie de sa présence. En fixant les yeux sur lui, nous recevrons la force nécessaire pour poursuivre notre parcours chrétien. P hoto

:

R oger

P r i c e

3

Quelle assurance Paul donna-t-il aux croyants de Philippes au sujet de l’implication active de Dieu dans leur vie ? Lisez Philippiens 1.6, 7. Paul assura à ces nouveaux croyants que le Dieu qui avait commencé une bonne œuvre dans leur vie la continuerait jusqu’au bout. Dieu ne laisse pas son travail en nous inachevé. Il ne commence pas quelque chose en nous pour ensuite nous laisser finir nous-mêmes le travail. Si Dieu a commencé quelque chose dans notre vie – et il l’a fait – soyons assurés qu’il finira ce qu’il a commencé.

4 À la fin de sa vie, où Jésus trouva-t-il la force de persévérer au sein même des épreuves ? Lisez Matthieu 26.36-39. 5 Que faire pour recevoir une telle force ? Comparez Matthieu 24.42 ; 26.41 ; 1 Corinthiens 16.13. D’un bout à l’autre du Nouveau Testament, le terme « veiller » est souvent associé au fait d’être alerte dans la prière. Cette vigilance constante à maintenir une relation avec le Christ nous permet de persévérer quand les épreuves s’abattent sur nous. Connaissant le Christ, nous savons qu’il nous aidera à braver n’importe quelle tempête.

6 Examinez Philippiens 3.12-16. Quel conseil l’apôtre donne-t-il à l’égard de la persévérance dans la vie chrétienne ? Notez spécialement deux choses : ce que Paul ne faisait pas, et ce qui le motivait à ne jamais abandonner. 7

Quelle promesse étonnante Jésus donne-t-il à ceux qui s’engagent à le suivre, où qu’il aille ? Lisez Jean 10.26-29. Quelle nouvelle extraordinaire ! Jésus s’est engagé lui-même à nous soutenir dans les épreuves. Toutes les puissances de l’enfer et les tentations du malin ne peuvent nous ravir de sa main. Les moments les plus difficiles de la vie ne peuvent nous séparer de son amour. Si nous ne cessons de nous abandonner, si nous persévérons, il nous guidera de sa main puissante jusqu’à son retour. n

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D E S I D É E S À P ARTA G E R J’aime beaucoup la revue mensuelle Adventist World, ses rapports, commentaires, réflexions et idées créatives.

Courrier

Une revue abîmée Au cours de la dernière semaine de juillet 2014, nous avons reçu un exemplaire de Adventist World tout abîmé. J’ai réussi à recoller la dernière page. Par contre, les bords des pages cinq à 44 étaient déchirés, comme s’ils avaient été pris dans une machine. Heureusement, nous avons quand même pu lire la revue. Au cours des deux dernières années, la revue Adventist Review nous est parvenue endommagée trois ou quatre fois au moins. Nous avons d’abord pensé que le bureau de poste était en cause, mais comme le reste de notre courrier nous parvient toujours en bon état, nous pensons qu’il s’agit peut-être d’un problème de presse à imprimer. Je ne sais pas ce qu’on peut faire à ce sujet. Je tenais juste à vous informer de la situation. Nous sommes abonnés à Adventist Review depuis plus de 50 ans, et sommes reconnaissants de recevoir également

Prièrew

– Gitta Leunig, Hemmingen, Allemagne

Adventist World ! Ces deux revues nous permettent de garder le contact avec nos frères et sœurs adventistes de par le monde. Donna Tonn Texas, États-Unis Nous n’avons pas entendu parler de quelque numéro que ce soit ayant subi le même sort que votre exemplaire à cause de notre presse. Cependant, le poids (l’épaisseur) du papier a peut-être quelque chose à voir avec les bords déchirés lors du tri qui se fait aux installations postales. Nous regrettons cet inconvénient, mais sommes heureux de constater qu’au moins, vous avez pu lire les articles ! – Les éditeurs Le cancer du sein chez les hommes J’ai trouvé l’article « Le cancer du sein – Diagnostic » (Adventist World, juin 2014) très bien rédigé et fort instructif. Cependant, comme dans bien d’autres publications traitant de ce sujet, il ne mentionne nulle part le fait que les hommes peuvent avoir, eux aussi, le cancer du sein. En Nouvelle-Zélande, le cancer du sein chez les hommes atteint un taux de un à deux pour cent de tous les cancers du sein. Les hommes peuvent, eux aussi, mourir de

ce cancer. Il est vrai que ces chiffres sont petits en comparaison, mais ils devraient quand même être connus. J’ai eu le cancer du sein en 2012. Comme il a été diagnostiqué tôt, je m’en suis entièrement rétabli après une mastectomie et un traitement de radiothérapie. Je prends aussi du tamoxifène, un médicament d’hormonothérapie. Je crois qu’il vaut la peine que les Drs Peter N. Landless et Allan R. Handysides mentionnent ceci dans le prochain article qui traitera de ce sujet. Allan Morse Paeroa, Nouvelle-Zélande Remerciements et requête Je suis adventiste depuis toujours. J’aime beaucoup la revue mensuelle Adventist World, ses rapports, commentaires, réflexions, et idées créatives. J’aime aussi lire les requêtes de prière et les remerciements de mes frères et sœurs du monde entier. Et je prie pour eux. Je me fais beaucoup de souci pour ma famille. Je vous demande de prier pour que mes enfants se réconcilient et pour que mon petit-fils ait de meilleurs résultats scolaires. Priez aussi pour que mon plus jeune petit-fils participe aux cours de religion qui se donnent à notre

LOUANGE

S’il vous plaît, priez pour moi. Je suis titulaire d’un baccalauréat en marketing de l’Université de Solusi. Ça fait maintenant huit ans que je cherche un emploi. Leonard, Zimbabwe Je cherchais un emploi et Dieu a exaucé ma prière. Le problème, c’est que je

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travaille dans un autre État et que du dimanche au vendredi, je suis seul. Priez pour ma femme et pour moi. Paulo, Brésil S’il vous plaît, priez pour mon ami qui éprouve de violents maux de tête. Demandez à Dieu de le guérir. Martha, Allemagne

On m’a demandé de vous transmettre une requête de prière spéciale pour l’initiative « Opération métropoles » planifiée pour l’Islande. S’il vous plaît, priez pour ce projet ! Unnur, Islande


église adventiste locale. Je loue le Seigneur de tout mon cœur pour ce cercle de prière en bénédiction à tant de gens sur cette terre. Gitta Leunig Hemmingen, Allemagne De l’information supplémentaire Je me réjouis de pouvoir vous écrire. J’ai rencontré une adventiste bénévole par le biais d’un ministère envers les prisonniers. Cette femme accomplit un service admirable. Elle m’a donné un exemplaire de votre revue. J’y ai lu un article sur le Kenya, mon pays. J’aimerais recevoir Adventist World régulièrement et mieux connaître l’Église adventiste. S’il vous plaît, envoyez-moi plus d’information au sujet de votre organisation. Shabani Juma Genoa, Italie

La revue Adventist World est produite par l’Église adventiste du septième jour et distribuée gratuitement aux membres. On peut aussi la trouver en ligne sur le site suivant : www.adventistworld.org. Nous sommes heureux que cette revue satisfasse ce besoin. – Les éditeurs. Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

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3 4 Compte tenu du pourcentage de gens qui donnent de l’argent, du temps, et qui aident des étrangers, les gens les plus généreux habitent dans les pays suivants :

1. États-Unis 2. Canada 3. Myanmar

4. Nouvelle-Zélande 5. Irlande Source : World Giving Index

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er Novembre 2014 • Malachie 4

Je vous demande de prier pour moi dans ma recherche d’emploi. Jusqu’à présent, tous les emplois que j’ai décrochés ont fini par exiger que je travaille le sabbat. Je ne travaille plus depuis 2012. Paul, Afrique du Sud

S’il vous plaît, priez pour la paix et la sécurité dans notre pays. Becky, Kenya Je vous demande de prier pour mon oncle atteint accidentellement d’une balle par son ami. Priez pour sa guérison spirituelle et physique. Champoumei, Inde

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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D E S I D É E S À P ARTA G E R

Poème de

foi

il y a

L

e 16 octobre 1928, Henry M. Porter et Dora Porter Mason, sa fille, firent un don de 330 000 $US pour la construction de ce qui devint le Sanatorium et l’hôpital Porter, à Denver, au Colorado (États-Unis). Ce fut, à l’époque, le don le plus imposant fait à une institution adventiste. Plus tôt cette année-là, Henry Porter avait suivi un traitement au Sanatorium de Glendale. Il fut impressionné par ce traitement, et par le fait qu’un médecin ait refusé d’accepter un pourboire. Plus tard, après avoir séjourné au Sanatorium de Paradise Valley, Henry Porter reçut de l’établissement un chèque de 45 cents – un montant qu’il avait payé en trop à cause d’une erreur comptable. Le don d’Henry Porter permit l’achat d’un terrain de 15 hectares et la construction d’un hôpital de 75 lits. Après avoir ouvert ses portes en 1930, l’hôpital bénéficia encore de la générosité de la famille Porter. Lorsque William, le fils d’Henry, mourut en 1959, il légua une partie de sa fortune, laquelle était évaluée à un million de dollars US, à cet établissement hospitalier. Aujourd’hui, l’hôpital a pour nom l’Hôpital adventiste Porter.

Allez, mangez des

Au loin, je vois soudain la pluie qui vient. Je la sens, elle tombe sur ma main ! Les petites fleurs s’épanouissent enfin.

Du ciel, la pluie est doucement tombée ; je lève les yeux, et vois l’arc-en-ciel briller. J’ai la foi, oui, mon cœur est arrosé ! –C ebisa Funde George, Afrique du Sud

Source : Men’s Health/Journal of Nutrition :

s a nj a

gjenero

Ste v e

W oo d s

!

Aussi peu que 28,5 grammes de noix de Grenoble par jour (14 moitiés) réduisent le risque de maladie cardiaque, preuve à l’appui. P hoto

J’ai tant pleuré pour recevoir une goutte de pluie, une goutte, une seule, de foi dans ma vie ! Oh, combien j’ai soif, combien il me tarde d’en recevoir aussi peu qu’une graine de moutarde !

Le nombre de cellules nerveuses par 6,45 centimètres carrés sur la main humaine. Source : Smithsonian

:

ans

P hoto

86

Tel un sol desséché ayant besoin de pluie, Ainsi, mon cœur aride soupire après l’eau du ciel, l’eau de la vie… Après la foi mon cœur soupire.


D’où vient cette

ph to ?

« Oui, je viens bientôt... »

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

RÉPONSE : Dans le village de Malagaya, aux Philippines, cette église adventiste a été reconstruite après le passage du typhon Hayan. Remarquez la fondation et l’autel en ciment. P H O T O S :

C O U R T O ISI E

D E

J O H N

E T

D E T I N A

3,3millions

Le nombre de vies sauvées grâce aux efforts mondiaux pour contrôler et éliminer la malaria depuis l’an 2000. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’un financement accru et un plus grand engagement ont contribué à réduire l’incidence de la malaria de 29 pour cent, et à couper de moitié le taux de mortalité parmi les enfants en Afrique, où quatre cas sur cinq se produisent.

J E LL E MA

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 10, nº 10

Source : The Rotarian

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Mon espérance. Ma revue. Adventist World O CTOBRE 1 8 4 4 – O CTOBRE 2 0 1 4

w w w. a d ve n t i s t wo r l d. o rg Suivez-nous sur Facebook


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