French april 2014

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Av r i l 201 4

De

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Credo et Bible :

ne pas confondre !

à

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Qui est

responsable ?

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Le seul espoir de Laodicée


Av r il 201 4

E N

C O U V E R T U R E

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De l’enfer à l’espoir

Claude Richli

Il y a vingt ans, le Rwanda était ravagé par « le génocide ». Aujourd’hui, le pays et l’Église vivent une renaissance.

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P E R S P E C T I V E

22 Une encyclopédie à la

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

portée de tous

Ted N. C. Wilson

Trouver sa place au sein du corps du Christ.

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M É D I T A T I O N

Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris Gerald A. Klingbeil

À l’écoute de ce que les histoires des estropiés et des aveugles nous racontent.

Lothar Wilhelm

Comment nos croyances fondamentales ont-elles vu le jour ? Et pourquoi en avons-nous 28 ?

M O N D I A L E

Comment votre Église fonctionne-t-elle ?

14 Credo et Bible : ne pas confondre ! C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Denis Fortin et Jerry Moon

Un ouvrage de référence exceptionnel au sujet d’une femme remarquable et de son ministère envers l’Église.

24 La puissance de l’Évangile L’ A D V E N T I S M E : S O N H I S T O I R E

Geoffrey Mbwana

La Division Afrique centre-est : comme une graine de moutarde.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires GLOW

11 S A N T É L’hypertension : nouvelles lignes directrices 26 L A B I B L E R É P O N D Qui est responsable ?

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 11 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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27 É T U D E B I B L I Q U E Le seul espoir de Laodicée 28 D E S À

I D É E S PA R TA G E R


La puissance de la résurrection

M

on professeur m’a transmis deux principes de sagesse : 1. Ne jamais sous-estimer l’énormité de la méchanceté humaine. 2. Ne jamais sous-estimer la puissance de l’Évangile pour triompher de l’énormité de la méchanceté humaine. La fragilité des pécheurs se manifeste dans chacune des arènes de la vie. Dans la cour, des enfants se chamaillent et se plaignent, revendiquant leurs droits de propriété sur des bouts de tissu et des morceaux de plastique qu’ils appellent « jouets ». Au travail, des collègues se provoquent et manigancent dans l’espoir de gravir les échelons du succès et de la richesse. Dans des coins stratégiques de la terre, des peuples s’arment de fusils et de bombes pour revendiquer leurs droits nationaux de souveraineté. Même dans l’Église, nous sommes témoins de la souffrance que l’orgueil et les préjugés – ces péchés familiers – infligent à ceux pour lesquels le Christ est mort. « Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes » (1 Co 15.19), exprime fort judicieusement l’apôtre. Le christianisme dépouillé de la résurrection de Jésus – et de la puissance de la résurrection – n’est rien d’autre qu’un optimisme injustifié devant des faits mortels. Mais l’Évangile que nous sommes appelés à prêcher – et à vivre – nous pousse à reconnaître que le Seigneur ressuscité désire que ses disciples fassent, encore aujourd’hui, l’expérience de sa puissance transformatrice dans leurs rôles et leurs relations. Par sa grâce, ceux qui se plaisaient dans la controverse baissent le ton. Par sa puissance, des ennemis se pardonnent les uns les autres. Inspirés par son exemple, des hommes et des femmes repoussent la vague du mal en vivant avec bonté, générosité, et fidélité. « Nous sommes tous un conte de la grâce », dit le poète. Mises ensemble, les innombrables vies guéries et restaurées par la mort et la résurrection de Jésus donnent aux humains une vision claire et pleine d’espoir du monde qui, bientôt, viendra. Tandis que vous lisez l’histoire de couverture traitant de rétablissement et de restauration après l’horreur et la violence, prenez la résolution de vivre, à cause de la grâce, l’une de ces vies ressuscitées.

R apport mond i a l

Le

pasteur Monteiro visite

la Conférence générale et

remercie l’Église de son soutien

■■ Le 18 février 2014, lors du culte matinal qui s’est tenu à Silver Spring, au Maryland, Antonio Monteiro – un pasteur adventiste récemment acquitté et relâché d’une prison du Togo – a remercié le personnel de la Conférence générale et les membres de l’Église mondiale de leur soutien. Le programme s’est déroulé dans le cadre d’une visite d’une semaine du pasteur Monteiro, de sa femme Madalena, et de leurs fils, Anderson et Alessandro. Dans une entrevue avec ENFIN LIBRE : Après deux ans derrière les Adventist Review, Antonio barreaux, Antonio Monteiro (à gauche) Monteiro, lequel a été libéré a eu le bonheur de visiter la Conférence en janvier dernier après 22 générale. Ici, il sert la main de Ted N. mois de détention, a parlé C. Wilson, président de la Conférence des similitudes entre son générale, après avoir pris la parole dans expérience et celle de Joseph. l’auditorium de la GC. « Jamais je n’aurais pensé que je sortirais de prison et que je C l a u d e R i c h l i visiterais la Conférence générale aujourd’hui. Après les combats, la couronne », a-t-il dit. Lorsque Antonio s’est rendu au Togo pour la première fois en tant que missionnaire, il a senti qu’il devait contribuer à faire mieux connaître l’Église dans le pays. Malheureusement, ses idées initiales de rencontrer les dignitaires du gouvernement n’ont abouti nulle part. Mais aujourd’hui, après deux ans au cours desquels sa détention a attiré l’attention des médias nationaux, il reconnaît que Dieu a utilisé ces circonstances pour changer la perception que le pays a de l’Église. Le cas du pasteur Monteiro a reçu une attention de haut niveau, même à Cap-Vert (son lieu de naissance). Ainsi, il a pu rendre visite au président du pays, au ministre de la Justice, et à d’autres ministres qui sont intervenus en sa faveur. Il les a remerciés de leur aide, et leur a présenté certains des enseignements de l’Église. Au cours de sa détention, Antonio Monteiro a compris que Dieu l’avait conduit ici pour une raison bien précise. La population carcérale est devenue, Suite e n p age 4

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L’Institut d’enseignement supérieur Fulton ouvre un nouveau campus ■■ Récemment, l’Institut d’enseignement supérieur Fulton, aux îles Fidji, est entré dans une ère nouvelle. En effet, près de 600 personnes ont célébré l’ouverture du nouveau campus Sabeto. Au nombre des invités figuraient Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, et Filipe Bole, ministre de l’Éducation des Fidji. Cette construction de 20 millions de dollars fidjiens est presque terminée. Les cours ont débuté le 10 mars 2014. Les bâtiments, y compris les logements pour les membres du personnel et les étudiants (240 étudiants, plus 20 unités pour couples), les salles de classe, l’édifice administratif, et le centre polyvalent, sont terminés et meublés. Après maints conflits juridiques avec les propriétaires du site de Fulton, dans la province de Tailevu, les dirigeants ont pris la décision de déménager en 2007. Cependant, l’ouverture de l’institut n’a eu lieu qu’en mars 2010. Comme l’a dit en blaguant Stephen Currow, directeur de Fulton, mieux vaut tard que jamais. « Ainsi, nous n’avons aujourd’hui que 1 420 jours de retard dans l’ouverture de ce nouveau campus. Mais enfin nous y sommes ! » Stephen Currow a remercié Waisea Vuniwa, ancien président de la mission des Fidji, pour son rôle dans la découverte

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Le président de la TED annonce sa retraite ■■ Bertil Wiklander, président de la Division transeuropéenne (TED), a informé les présidents d’union et le personnel de la division qu’il prévoit prendre sa retraite le 31 juillet 2014. Il a annoncé sa décision lors d’une méditation pour le personnel le 12 février, dans le cadre d’une formation du leadership d’une durée de deux jours. Bertil Wiklander : « J’ai beaucoup apprécié mon travail et les nombreuses personnes que j’ai croisées sur mon chemin dans différentes parties de la division. C’est avec gratitude envers Dieu et envers mes collègues que je passe le témoin. » Avant de prendre les rênes de la TED, Bertil Wiklander a servi dans sa Suède natale en tant que directeur de l’École Ekebyholm, secrétaire exécutif de l’union, et président de l’union.

N e w s

du site actuel. Le développement a pu se faire grâce à une offrande du 13e sabbat et à un don de 1 million $US. Cette décision de déménager a eu ses détracteurs. Cependant, le nouveau site, situé à 15 minutes de l’aéroport international de Nadi, est parfaitement placé pour desservir les étudiants internationaux de Fulton. Les dirigeants de l’établissement ont honoré la veuve Barbara Allen, laquelle a assisté à la cérémonie au nom de Graham, son mari, lequel était le gérant original du projet pour le nouveau site. Greg Allen, son neveu, et Mike Dickson ont repris le projet après que Graham ait péri dans un accident de vélo. Au nombre des invités de marque, mentionnons le ministre de l’Éducation des îles Salomon, des représentants des tribus à qui appartient le terrain, et des dirigeants de la Division Pacifique Sud, de l’Union transpacifique, et de la Mission des Fidji. – Jarrod Stackelroth

A d v e n t i s t

en fait, sa congrégation. Il tenait des réunions de prière deux fois par semaine et donnait des études bibliques à un groupe de 15 à 20 personnes. Antonio Monteiro a distribué des Bibles et des dizaines d’exemplaires de Adventist World. À sa sortie de prison, « le pasteur Maranatha », comme on le surnommait, a laissé derrière lui de nombreuses vies transformées grâce à son ministère et à la puissance du Saint-Esprit. – Claude Richli

N e t w o r k

R apport mond i a l L’HEURE DE LA RETRAITE APPROCHE : Bertil Wiklander, président de la Division transeuropéenne ces 19 dernières années, a annoncé qu’il prendrait sa retraite à la fin de juillet.

Au cours des 19 dernières années, le pasteur Wiklander a œuvré passionnément pour faire connaître Dieu dans l’environnement sécularisé et difficile de nombreux pays de la TED. Pendant son mandat, la division a connu deux réalignements territoriaux. Il convenait tout à fait que l’annonce se fasse pendant une formation du leadership puisque Bertil Wiklander est un défenseur de la croissance des dirigeants. Il donne l’occasion aux gens d’essayer de nouvelles idées. – TEDnews

ADRA/Roumanie lance une campagne nationale contre la violence conjugale ■■ ADRA/Roumanie lance une nouvelle campagne contre la violence conjugale. Des campagnes récentes d’ADRA ont été créées pour permettre aux femmes qui sont victimes de violence conjugale de prendre les mesures nécessaires et de prévenir les autorités. La campagne de cette année encourage un comportement positif et honore les hommes qui « aiment, chérissent, et protègent » leur bien le plus précieux : leur famille ! « Qu’est-ce qu’un vrai homme ? Comment honorer publiquement les vrais hommes pour montrer que les hommes violents ne sont pas la règle ? Ces questions étaient le point de départ de la campagne de cette année », a dit Sorin Goleanu,


AD R A / R OU M ANIE

directeur exécutif d’ADRA/Roumanie. Pour mettre en valeur les vrais hommes, ADRA/Roumanie a aussi conçu un cache-nez bleu que les hommes peuvent recevoir en cadeau de leur femme, de leurs amis, de leur famille en symbole d’appréciation. Ce cache-nez vise aussi à encourager un comportement positif, attentif, et respectueux envers leurs êtres chers. Il porte le logo de la campagne et reconnaît que celui qui le porte est un vrai homme. Sorin Goleanu : « Les partenaires d’ADRA, de même que des détaillants tels que Carrefour, Sano Vita (la plus grande compagnie d’aliments naturels de la Roumanie), et des institutions publiques ont accueilli cette campagne avec enthousiasme. Elle a reçu plus de 36 000 visites en ligne et le soutien de près de 20 médias nationaux et locaux.

De plus, 250 000 imprimés ont été distribués à partir de 50 stands installés dans les magasins Carrefour de 21 villes. Ceci a permis au message de se répandre beaucoup plus que lors des anciennes campagnes d’ADRA/Roumanie. » Cette campagne d’ADRA/Roumanie offre des moyens créatifs et efficaces de combattre la violence conjugale – un phénomène largement répandu en Roumanie. La campagne présente aussi des moyens pratiques d’aider les victimes et fournit des coordonnées nécessaires pour trouver de l’aide : une adresse courriel, un numéro de téléphone d’urgence, et de l’information sur les services fournis par le centre. Depuis 2009, ADRA/Roumanie gère ADRA House (La maison ADRA), un refuge pour les victimes de violence conjugale. Les femmes qui rapportent des incidents de violence conjugale aux autorités reçoivent de l’hébergement, de la nourriture et de l’aide médicale d’urgence. Les services incluent du counseling individuel et de couple, de l’aide sociale, et de l’information sur l’aide juridique. – Sorin Goleanu, EUDnews

Les adventistes demandent à l’Alliance pour le dimanche de ne pas user de discrimination

L’AMOUR SANS VIOLENCE : Dans des centres commerciaux de plus de 20 collectivités de la Roumanie, des bénévoles d’ADRA/Roumanie distribuent des imprimés traitant de la violence conjugale.

■■ En janvier dernier, une alliance faisant la promotion d’un équilibre entre le travail et la vie personnelle, de même que d’une cohésion sociale en Europe a réitéré son appel pour un dimanche chômé, lors d’une conférence qui s’est tenue à Bruxelles, en Belgique. Établie en 2011, l’Alliance européenne pour le dimanche – une coalition des alliances nationales pour le dimanche, des syndicats, des organisations civiques, et des communautés de foi – gagne en visibilité au Parlement européen, mais continue de préoccuper

les défenseurs de la liberté religieuse. Lors de la deuxième conférence sur les dimanches chômés et les conditions de travail décentes, l’alliance a lancé un engagement ciblant les membres actuels et futurs du Parlement européen, demandant aux législateurs de promouvoir une loi qui « respecte » le dimanche en tant que « jour de repos » et garantisse des heures de travail décentes. Mis à part les arguments économiques, les minorités religieuses en Europe – dont les musulmans, les Juifs, et les adventistes – s’inquiètent de ce que la proposition pourrait empiéter sur la libre expression des croyances religieuses, en dépit de ses objectifs apparemment charitables visant la réduction du stress et du surmenage. Liviu Olteanu, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse de la Division intereuropéenne (EUD) : « Des millions de citoyens européens appartenant à des minorités religieuses pourraient être affectés par [les] aspirations de l’UE à la loi du dimanche. » Dans un communiqué de presse du 21 janvier 2014, la EUD a appuyé la position d’Hannu Takkula, un membre finlandais du Parlement européen qui s’est opposé aux dimanches chômés. Hannu Takkula : « La loi ne doit jamais faire de discrimination fondée sur les questions religieuses. Or, c’est exactement ce que ferait une loi faisant du dimanche un jour chômé universel. La liberté de religion et de croyance est une valeur fondamentale européenne. […] L’Union européenne doit garantir à toute personne des droits et des libertés égaux pour célébrer le jour de repos de sa conviction. » John Graz, directeur du Département des Affaires publiques et de la liberté religieuse de la Conférence générale, s’est dit heureux de ce qu’Hannu Takkula et d’autres membres du Parlement aient pris une position claire contre les dimanches chômés. John Graz : « Nous encourageons Suite e n p age 6

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R apport mond i a l tous les législateurs en Europe à protéger les droits des gens de toute confession, y compris de ceux qui n’observent pas le dimanche en tant que jour de repos. » Raafat Kamal, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse pour l’Église dans le nord de l’Europe, a dit en 2011 : « [Les adventistes] soutiennent la notion que les gens ont besoin d’un jour de repos pour parvenir à un équilibre entre le travail et la vie personnelle », mais « en même temps, nous voulons nous assurer que ceux qui n’observent pas le dimanche comme jour de repos désigné soient respectés. » Aujourd’hui, Liviu Olteanu appelle directement les membres du Parlement européen à « ne pas interférer dans les questions relatives à la liberté religieuse et de conscience par la proposition ou l’acceptation de lois affectant la liberté religieuse des minorités religieuses. » Par ailleurs, il a encouragé les adventistes en Europe à prier au sujet de cette situation, et à contacter leur membre respectif du Parlement ou les membres du Parlement européen pour leur demander de faire du lobbying en faveur de leurs libertés religieuses. « Si nous voulons être des ambassadeurs de liberté, d’espérance, et de paix, nous devons nous engager nous-mêmes avec sagesse, équilibre, et faire preuve d’[une] attitude positive. Aimons les autres tout en cherchant constamment à promouvoir et à défendre la liberté religieuse à l’égard de tous », a-t-il conclu. – L’équipe rédactionnelle d’ANN

Une université adventiste illumine une ville grâce à ses « centres d’influence » ■■ « Illuminer Medellin » est le nom d’un projet lancé à l’église de l’Université adventiste de la Colombie (UNAC), à Medelllin, en Colombie, le 1er février 2014. Il s’agit de l’initiative d’évangélisa-

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tion et de mission la plus importante de l’établissement en 2014. « Illuminer Medellin » va se focaliser sur l’établissement de centres d’influence dans la ville, tandis que l’université s’efforce de satisfaire les besoins de la collectivité et de créer un environnement qui encourage la proclamation d’un message d’espérance. Abraham Acosta, président de l’université : « De nombreuses personnes soupirent après un message d’espoir et de salut. Grâce à cette initiative, nous nous proposons de lancer des centres d’influence, lesquels vont nous permettre de développer des relations amicales et cordiales avec nos semblables. Ceci leur permettra de découvrir en Jésus un sauveur personnel. Après le lancement de ces centres, nous prévoyons établir des églises dans des secteurs de la ville où il n’y a pas de présence adventiste. » Lors du lancement du programme, les personnes présentes ont aussi entendu parler des progrès du projet d’évangélisation Rise Up and Conquer (Debout, et en avant !). Lancé il y a un an, ce projet invite les étudiants à donner de leur temps et à consacrer leurs talents au partage de l’Évangile dans les villages de la province d’Antioquía où il n’y a aucun adventiste. Les premiers résultats de ce projet se sont remarqués dans la vie de personnes qui ont décidé de suivre Jésus et d’être baptisées. Bien que le projet ait été conçu par l’UNAC, il combinera les efforts de l’Union du nord de la Colombie (UCN) et de la Fédération du centre-ouest de la Colombie. Il soutiendra aussi les plans d’évangélisation de l’UCN pour l’année. Gonzalo Cardona, président de la région du Sud-Ouest : « Dans notre région, les pasteurs s’engagent à fond à toucher la ville de Medellin pour Jésus. Nous travaillons spécialement auprès de petits groupes, et intégrons actuellement le plan merveilleux de notre université adventiste. » – Shirley Rueda

L

e 7 janvier 2014, Sir Run Run Shaw s’est éteint à l’âge de 106 ans. Le lendemain de son décès, les médias ont claironné le travail et l’héritage de ce pionnier du cinéma qui, avec son frère, a introduit l’art du kungfu au grand écran. Cependant, le Centre universitaire de santé de Loma Linda (LLUH) et l’Église adventiste désirent plutôt souligner ses qualités philanthropiques et humanitaires dans le monde des soins de santé. C’est à la générosité de ce philanthrope que l’on doit le projet et la construction de l’hôpital Sir Run Run Shaw, lequel a ouvert ses portes en 1994 dans la province de Zhejiang, en République populaire de Chine. Cet hôpital a complètement transformé la dispensation des soins de santé dans cette collectivité, pauvre à l’époque. Richard H. Hart, président du LLUH : « Le lien entre l’Université de Loma Linda et Sir Run Run Shaw est légendaire. Un souvenir d’enfance (vieux de près de 100 ans) relié à des soins médicaux de qualité est à l’origine de cet hôpital moderne aujourd’hui. » Sir Run Run Shaw, un magnat de l’industrie cinématographique de Hong Kong, rêvait de construire un hôpital de style occidental en Chine, son pays d’origine. Il a donc fourni un financement partiel au gouvernement provincial de Zhejiang pour la construction d’un hôpital à Hangzhou, la capitale, au début des années 1990. Son apport financier était conditionnel à l’établissement d’un partenariat avec l’Église adventiste dans l’administration de l’hôpital. Des années plus tôt, la mère de Sir Run Run Shaw avait été traitée par le Dr Harry Miller, un médecin adventiste, dans un hôpital progressiste en Chine. Impressionné par les soins holistiques dispensés à tous les échelons de la société, depuis les dignitaires du gouvernement jusqu’aux journaliers, Sir Run Run Shaw avait alors fait le vœu d’apporter un jour une dispensation de soins


LLU

UN PHILANTHROPE GÉNÉREUX : Sir Run Run Shaw (à droite), prend la parole lors de l’inauguration de l’hôpital qui porte son nom. L’une des conditions à sa construction était l’établissement d’un partenariat avec l’Université de Loma Linda.

Sir Run Run Shaw : ’ se

Nancy Yuen et James Ponder, Université de Loma Linda

l Église souvient Sa générosité a fait naître l’hôpital qui porte son nom

semblable dans sa propre collectivité. Joan Coggin, ancienne vice-présidente du Centre adventiste des sciences de la santé de l’Université de Loma Linda – section rayonnement mondial : « Il n’a jamais oublié l’excellence des soins que le Dr Miller a prodigués à sa mère. » Lorsque Sir Run Run Shaw a commencé à faire des plans pour la construction de cet hôpital, il a demandé à l’Église adventiste et au Centre hospitalier de l’Université de Loma Linda (LLUMC) de s’impliquer. La cérémonie d’inauguration de l’Hôpital Sir Run Run Shaw s’est tenue le 9 mai 1994. Au début, cet hôpital de 400 lits fournissait des services de style occidental dans toutes les spécialités médicales pratiquées aux États-Unis. Il s’est vu décerner l’accréditation de la JCI (Joint Commission International) en décembre 2006. L’Hôpital Sir Run Run Shaw est la première installation

en Chine à avoir atteint un tel niveau de reconnaissance et de succès. Par la suite, il s’est mérité le renouvellement de l’accréditation en 2009 et en 2013. Aujourd’hui, cet hôpital de soins tertiaires traite plus de 6 000 patients par jour. Jan Zumwalt, directrice adjointe de l’Institut de santé mondiale et directrice exécutive des Affaires internationales du LLUMC, était à l’Hôpital Sir Run Run Shaw lors de la visite de son éponyme. Jan Zumwalt : « Sir Run Run Shaw ne cherchait pas à se faire remarquer. Il est né dans la province où se trouve l’hôpital – une région très pauvre à l’époque de sa construction. « Pour lui, il était d’une importance capitale que les habitants de Hangzhou bénéficient des meilleurs soins de santé, y compris de l’éducation, de l’équipement moderne, et des installations. Sa visite l’a impressionné. » Jan Zumwalt se souvient que lors d’une célébration soulignant

le 10e anniversaire de l’Hôpital Sir Run Run Shaw, un collègue avait expliqué combien l’installation était importante pour Sir Run Run Shaw, et souligné que des nombreux projets philanthropiques que cet homme avait soutenus, c’est celui de l’hôpital qui lui avait procuré la plus grande satisfaction. Sir Run Run Shaw a fait fortune en vendant des films d’arts martiaux. Plus tard, il a gagné le respect de tous en tant que philanthrope. En 2002, il a créé le Prix Shaw, surnommé le « Nobel asiatique ». En 1977, la reine Elizabeth II l’a fait chevalier en raison de son soutien de longue date à la Croix-Rouge. Outre son apport financier à l’hôpital, Sir Run Run Shaw a déboursé en soutien philanthropique des millions de dollars pour des projets en Asie, en GrandeBretagne, et aux États-Unis. Il laisse dans le deuil Mona Fong, sa femme, et quatre enfants. n

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Comment votre

Église fonctionneComprendre son unité, sa structure,

A

u cours de mes voyages et de mes rencontres avec des membres d’église du monde entier, on me demande parfois comment l’Église adventiste est structurée, comment elle a été organisée. Comment procède-t-on à des changements ? Qui a l’autorité de les faire ? Qu’est-ce qui unit l’Église ? Comment l’Église fonctionne-t-elle ? Bien entendu, nous pourrions discuter longuement de ces questions importantes. Dans cette rubrique, nous allons cependant nous arrêter au comment et au pourquoi de l’organisation officielle de l’Église. Le mois prochain, nous aborderons de façon pratique les questions d’autorité, d’unité, et la façon dont vous pouvez faire bouger les choses au sein de l’Église.

Petits commencements En considérant l’Église adventiste mondiale d’aujourd’hui – son organisation, ses 18 millions de membres, sa présence dans 208 pays représentés par 13 divisions et un champ attaché, ses dizaines de milliers d’églises, ses milliers d’écoles, ses centaines d’hôpitaux et de dispensaires, ses nombreuses maisons d’édition, et plus encore, il est difficile d’imaginer qu’il y a seulement 150 ans, rien de ceci n’existait. Rien, enfin, pour un petit groupe de croyants qui « cherchaient la vérité comme un trésor caché »1, écrivit Ellen White au sujet de ces premières années. « Nous nous réunissions et priions, animés d’une seule préoccupation : celle de parvenir à l’unité de doctrine et de foi ; car nous savions que le Christ ne peut être divisé.

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L’ÉGLISE EN SESSION : On aperçoit ici des adventistes du monde entier réunis lors d’une session de la Conférence générale à San Francisco, en 1936. Ce fut la dernière session avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

[…] Le volume des Écritures était ouvert avec un saint respect […] Nos ferventes supplications montaient vers le ciel pour que Dieu nous aide à voir les choses de la même manière, afin d’être un comme le Christ et le Père sont un2. » Tandis que le petit groupe de croyants adventistes étudiaient diligemment la Parole de Dieu et priaient, ils devinrent un de cœur et d’esprit, et se mirent à grandir progressivement. Au début, ils se rencontraient dans des maisons privées, dans de grandes cuisines, dans des granges, des bosquets, et des écoles. Grâce à la bénédiction

de Dieu, ils construisirent bientôt « de modestes chapelles »3. Une organisation essentielle pour la mission Tandis que le groupe continuait de croître, il devint évident qu’il était nécessaire de l’organiser. « Pour pourvoir aux besoins matériels du ministère, pour introduire l’œuvre dans de nouveaux champs, pour protéger de certains membres indignes tant les églises que le corps pastoral, pour gérer les propriétés de l’Église, pour la publication de la vérité par la presse, et pour quantité


Ted N. C. Wilson

t-elle ? et son autorité

d’autres raisons encore, une organisation s’avérait indispensable4. » Mais certains s’opposaient farouchement à toute organisation officielle, craignant qu’elle ne conduise au credo étroit auquel ils avaient été exposés dans les Églises qu’ils avaient quittées, ou à quelque structure compliquée qui gênerait leur mission. Cependant, ils découvrirent bientôt qu’une structure de l’Église organisée avec soin était très importante et inspirée du ciel, comme l’avait indiqué Ellen White. Lorsque les croyants faisaient face à la controverse, « ils [cherchaient de nouveau] le Seigneur dans la prière fervente » pour pouvoir comprendre sa volonté. « Le Saint-Esprit nous a montré qu’il doit régner un ordre et une rigoureuse discipline dans l’Église, et donc que l’organisation est nécessaire. […] L’ordre est la loi des cieux, et il doit être également la loi du peuple de Dieu sur la terre5. » L’ordre. Ce mot ne veut pas dire que tous doivent se comporter comme des automates, et agir sans réfléchir. Il signifie plutôt une soumission à la Parole de Dieu, à la direction du Saint-Esprit, au conseil de l’Esprit de prophétie, aux décisions prises par l’Église mondiale dans ses corps représentatifs tels que le comité exécutif de la Conférence générale, et à l’ordre établi lors des sessions de la Conférence générale, en vue de l’accomplissement de la mission. Ainsi, en dépit de l’opposition farouche de certains, les pionniers adventistes allèrent de l’avant en établissant une organisation officielle, sachant que le Seigneur les guidait par sa providence.

Repères organisationnels L’année dernière, tandis que nous commémorions le 150e anniversaire de l’Église adventiste, nous avons revu certaines de ces étapes organisationnelles. En 1860, une maison d’édition fut établie et un nom officiel fut choisi pour l’Église. En 1861, la première fédération d’État, celle du Michigan, fut organisée. Au cours des années suivantes, plusieurs autres fédérations d’État se formèrent. En 1863, des délégués des fédérations d’État se réunirent à Battle Creek, établirent la Conférence générale, votèrent une constitution, et élurent un président et d’autres dirigeants. De nombreux règlements importants furent aussi votés lors de cette première session de la Conférence générale, dont une procédure visant à verser un salaire régulier aux pasteurs à partir des « offrandes systématiques ». On établit un règlement stipulant que les pasteurs devaient toujours avoir avec eux leurs lettres de créance officielles, ce qui permettrait de les identifier en tant que « porte-parole du mouvement ». En outre, on mit en place un règlement exigeant que les appels aux pasteurs se fassent à travers les deux fédérations impliquées, plutôt que de permettre qu’un pasteur passe d’une fédération à une autre à sa propre demande ou selon le désir d’une église locale. Qui dit organisation dit bénédictions Dieu déversa ses bénédictions à travers le processus de l’organisation et de la structure, et son Église continua de croître. On établit des écoles pour donner aux étudiants des enseignements en harmonie avec la Parole de Dieu. On établit aussi des institutions médicales, lesquelles furent une merveilleuse bénédiction pour beaucoup. Ellen White qualifia ces nouveaux développements de « travail missionnaire de la plus haute importance ». De plus, l’Église comprit l’importance

d’apporter le message des trois anges non seulement à son pays de naissance – les États-Unis – mais aussi en Europe et ailleurs. Ainsi fut établie l’importante œuvre missionnaire en vue de la propagation du message adventiste dans le monde entier. Aujourd’hui, des missionnaires de différents continents servent dans les divisions de l’Église mondiale. Tandis que le mouvement continuait de croître, on établit davantage d’églises, de fédérations, d’écoles, d’hôpitaux, de maisons d’édition, et d’unions de fédérations pour superviser la mission de l’Église dans des emplacements géographiques donnés, en harmonie avec les règlements établis par la Conférence générale en session ou par le comité exécutif de la Conférence générale entre les sessions. Aujourd’hui, notre Église compte 122 unions, et plus de 500 fédérations et missions locales. Un fondement spirituel biblique N’oublions jamais que l’organisation de l’Église adventiste repose sur un fondement spirituel et biblique solide. Plutôt que d’improviser rapidement un plan pour des raisons d’ordre pratique, nos pionniers prièrent Dieu avec ferveur pour obtenir la sagesse. Grâce aux enseignements clairs de la Bible et au don de prophétie, l’ordre et l’organisation de l’Église furent établis. L’Église est vraiment une organisation spirituelle. Toutes choses doivent se fonder sur la Parole de Dieu et sur les merveilleux conseils de l’Esprit de prophétie. L’Église est l’objet de la plus grande attention divine. Dieu pourrait utiliser d’autres moyens pour prêcher son message aux milliards de personnes sur cette terre. Cependant, il a choisi d’utiliser l’Église – vous et moi. Pour accomplir la mission que Dieu leur a confiée, les dirigeants et les membres doivent s’impliquer de façon très spirituelle, c’est-à-dire en étudiant la Bible, en suivant les conseils de l’Esprit de prophétie, en priant intensément,

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

et en obéissant aux directives du SaintEsprit. D’où la grande importance d’un réveil et d’une réforme – non seulement pour les membres de l’église locale, mais aussi pour les pasteurs, les dirigeants, le personnel de la Conférence générale, les divisions, les unions et les fédérations locales. En fait, le réveil et la réforme s’appliquent à nous tous parce que nous sommes tous des pécheurs au pied de la croix. Le Christ doit passer avant tout. Nous devons nous focaliser sur la justice du Christ et nous soumettre à lui. Alors, sa puissance œuvrant en nous mènera le mouvement du temps de la fin à son terme. L’organisation – pas une fin en soi Bien que l’organisation soit importante, veillons à ce qu’elle ne devienne jamais une fin en soi. L’ordre et l’organisation ont pour but d’accomplir l’ultime mission de l’Église, laquelle consiste à proclamer le message des trois anges et à annoncer le retour de Jésus. Tout ce que nous faisons doit passer par le filtre de cette perspective. Le mois prochain, nous nous pencherons sur la façon dont l’Église travaille aujourd’hui, et découvrirons comment nous pouvons nous impliquer pour apporter des changements au sein de notre église. Aucun membre d’église ne devrait se sentir coupé ou séparé de la structure de l’Église, ou comme n’ayant aucune voix au chapitre. Personne ne devrait se sentir intimidé par un poste. Il importe de nous souvenir qu’au sein de l’Église de Dieu, nous sommes tous des serviteurs. n 1 Ellen

G. White, Messages choisis, vol. 1, p. 240. Conseils sur la nutritions et les aliments, p. 222. Le ministère évangélique, p. 423. 4 Idem., Événement des derniers jours, p. 41. 5 Ibid. 2 Idem., 3 Idem.,

Ted N. C. Wilson est le

président de l’Église adventiste du septième jour.

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Histoires GLOW : Que votre lumière luise ! GLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) – est une initiative d’évangélisation qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « Tracts GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 35 langues. Voici une courte histoire. GLOW touche vraiment des vies !

CUBA. Les parents de Maria décident de rendre visite à des membres de leur famille à Cuba. Maria prépare différents cadeaux qu’ils leur offriront en cette occasion. Le Seigneur la pousse à glisser dans le cadeau de sa tante un tract GLOW en espagnol. Dans une lettre accompagnant son présent, elle la remercie pour tous les bons moments passés dans sa maison au cours de son enfance. Ce tract GLOW s’intitule : « Y a-t-il de l’espoir après la mort ? ». Il faut savoir qu’Edgar, le fils de sa tante, est mort lorsqu’il n’avait que trois ans. Maria écrit à sa tante qu’au retour de Jésus, celui-ci rendra les petits enfants qui sont morts à leurs mères. « Je ne connais pas l’atroce souffrance que provoque la perte d’un enfant, mais chose sûre, cette scène sera merveilleuse, extraordinaire ! » Sa tante n’étant pas croyante, Maria ajoute : « À qui voudraistu que Jésus remette le petit Edgar ? Évidemment, ce serait un grand honneur pour moi de le recevoir dans mes bras, mais je préfère quand même que ce soit dans les tiens. » Touchée par la lettre et le tract, la tante de Maria pleure. Peu après, elle décide d’aller à l’église. Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de l’Union des fédérations du Pacifique. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org. Pour regarder des témoignages GLOW sur vidéo, cliquez sur le lien suivant : http://vimeo.com/user13970741. Im a g e

:

R i c a r d o

C a m a c h o


S anté

L’hypertension :

nouvelles lignes directrices Peter N. Landless et Allan R. Handysides

L’infirmière de la clinique m’a dit que je fais de l’hypertension et que je dois être traité. Je ne me souviens pas des résultats exacts des lectures. Puisque je me sens bien, je ne vois pas pourquoi je prendrais des pilules jusqu’à la fin de mes jours. Y a-t-il une autre option ? Ma mère a fait un AVC à l’âge de 60 ans. Depuis, elle est invalide. Elle souffre aussi d’hypertension artérielle.

V

oilà une question très importante ! Pour faire les meilleurs choix à l’égard de votre santé, il est vital que vous compreniez le problème de l’hypertension. L’hypertension artérielle est surnommée « le tueur silencieux » parce que celui qui en est atteint n’est absolument pas conscient du problème. Le premier symptôme – un AVC – peut être très grave, très handicapant. C’est, tristement, ce qui est arrivé à votre mère. Vos antécédents familiaux sont donc inquiétants. Dans la plupart des cas, nous ne connaissons pas exactement la cause de l’hypertension, mais il y a suffisamment de preuves montrant que l’hypertension a une composante génétique liée à de nombreux gènes. En outre, des facteurs soi-disant environnementaux jouent un rôle, dont le tabac, l’alcool, l’obésité, le manque d’exercice, et un stress incontrôlé. Vous devez connaître vos chiffres tensionnels ! Par ceci, nous voulons dire que vous devez tenir un journal des lectures de votre pression artérielle, ce qui vous permettra d’observer les changements et de les gérer en conséquence. Récemment, les directives pour le traitement de l’hypertension ont été révisées. On mesure la pression artérielle avec deux lectures. La mesure considérée comme normale est 120/80 mm Hg (mercure). La lecture supérieure correspond à la pression générée par la contraction du cœur tandis que le sang est pompé dans les vaisseaux sanguins et circule dans le corps. La lecture inférieure correspond à la pression diastolique et est maintenue par l’activité

du muscle dans les vaisseaux sanguins plus petits (artérioles). Ceci représente la pression dans le système vasculaire lorsque le cœur est en phase repos et se remplit de sang entre deux contractions. Une pression artérielle constamment élevée fatigue et endommage le muscle cardiaque. Elle occasionne également des dommages aux vaisseaux sanguins et aux reins. Les vaisseaux sanguins du cerveau sont généralement endommagés, et il se produit un AVC (la mort d’un ou de plusieurs secteurs cérébraux en raison d’une hypertension non contrôlée). Une hypertension non traitée peut endommager l’aorte (l’artère la plus grosse du corps) et entraîner parfois sa rupture – ce qui peut être rapidement fatal. Le diagnostic de l’hypertension s’établit habituellement sur trois lectures faites en différentes occasions. C’est ce qui permet de s’assurer qu’un traitement est vraiment nécessaire. Ceci dit, nous vous encourageons à retourner à la clinique pour faire vérifier de nouveau votre pression sanguine et pour commencer le traitement nécessaire. Les deux aspects du traitement : le style de vie et la médication. Dans le traitement de l’hypertension, le style de vie joue un rôle capital. Il est important de faire régulièrement de l’exercice, d’atteindre un poids idéal, de s’abstenir de tabac et d’alcool. Il a été scientifiquement prouvé qu’un régime riche en légumes et en fruits, et faible en gras saturés et en sel favorise la réduction de la pression artérielle. Quant à l’exercice, n’oubliez pas de consulter votre médecin. Il vous

proposera une activité physique régulière et progressive sans danger pour vous. Il existe plusieurs médicaments pour traiter l’hypertension. Les nouvelles lignes directrices recommandent différentes étapes au traitement. Par exemple, chez les individus souffrant d’une hypertension modérée, deux médicaments ou plus peuvent s’avérer nécessaires. Il est important de les prendre fidèlement, et absolument essentiel d’adopter un style de vie sain. L’objectif. Les toutes dernières lignes directrices du Comité national mixte huitième (JNC 8) recommandent chez les patients de plus de 60 ans une pression artérielle traitée de moins de 150/90 ; chez les patients entre 30 et 59, de moins de 140/90 mm Hg*. Enfin, nous encourageons tous les gens à adopter un style de vie sain, qu’ils fassent de l’hypertension ou non. En cas d’hypertension artérielle, il est essentiel de changer de style de vie, d’exercer un contrôle régulier, et de prendre des médicaments si nécessaire pour prévenir les conséquences indésirables et souvent catastrophiques d’une hypertension artérielle non contrôlée. n * JAMA. doi:10.1001/jama.2013.284427. Publié en ligne le 18 décembre 2013.

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, a pris récemment sa retraite. Il était directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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M éditation

I

l y a des choses dans la vie qu’on ne peut réparer – peu importe la somme de nos efforts. Il y a des moments qu’on ne peut revivre. Des mots qu’on ne peut effacer ou dire différemment. Chantal, ma femme, et moi étions mariés depuis un peu plus d’un an lorsque j’ai décidé de fabriquer mon propre bureau… pour un bureau que je n’avais pas encore. C’était bien normal, car nous étions étudiants. Nous logions alors dans un appartement à l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg, en Afrique du Sud. Il était constitué d’un tout petit salon (que nos étagères et quelques chaises remplissaient presque totalement) et d’une chambre à coucher tout juste assez grande pour y mettre notre lit et mon bureau – sur lequel se trouvait mon « ordinosaure ». Je ne m’y connaissais pas du tout en ébénisterie. Heureusement, je m’étais lié d’amitié avec le prof d’ébénisterie de l’école secondaire Helderberg. Pendant les vacances d’été, il a accepté volontiers de m’initier aux mystères de ce métier. Nous avons commencé à partir de zéro – avec des planches brutes qu’il fallait couper, planer, et finalement, découper sur mesure. Pendant deux semaines, j’ai eu le plaisir de travailler de mes mains huit heures par jour et d’acquérir de nouvelles connaissances. Un jour, après avoir travaillé très fort jusqu’en fin d’après-midi, je me suis servi du rabot électrique pour terminer mon travail. J’étais tellement fatigué que pendant une fraction de seconde, j’ai perdu ma concentration. Ma main gauche a glissé et deux de mes doigts ont heurté le rabot. Au début, je n’ai pas senti grand-chose. Mais qu’est-ce que ça saignait ! Mon frère et le prof m’ont emmené à toute vitesse à l’hôpital. Après avoir nettoyé la plaie, le chirurgien a évalué les dommages. Il m’a dit qu’il devait enlever ce qui restait du bout de mon petit doigt, y compris la matrice de l’ongle et les fragments d’os. Ce soir-là, quand je suis rentré chez moi, une implacable vérité m’a frappé de plein fouet : il y a des choses dans la vie qu’on ne peut réparer. Le Messie qui guérit La dernière semaine de ministère public de Jésus commença par un coup de tonnerre. Les gens s’étaient massés le long des routes menant à Jérusalem. Jésus, le Guérisseur de la Galilée, venait en ville assis sur un âne. Débordantes d’enthousiasme, les foules criaient « Hosanna ! » en étendant des branches de palmier et des vêtements sur la route menant au mont des Oliviers. Jésus était le « Fils de David », et la prophétie se réalisait sous les yeux mêmes du peuple (Za 9.9 ; Ps 118.26). Tout Jérusalem semblait en émoi (Mt 21.10). Les disciples furent saisis d’une espérance grisante. Le Maître allait enfin revendiquer sa place légitime ! Jésus se dirigea délibérément vers le temple, la maison de son Père (Lc 2.49). Mais quel vacarme dans ce saint lieu ! Les changeurs criaient, les marchands (d’animaux approuvés par le temple) s’époumonaient, et les milliers de personnes présentes

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Et c’est par ses

meurtrissures que nous sommes

guéris Gerald A. Klingbeil

i l l u s t r at i o n

:

J a m e s T i s s o t


essayaient de s’en tirer au meilleur prix. La cour extérieure du temple ressemblait à un parc à bétail et en dégageait les odeurs. Les uns et les autres étaient absorbés dans leurs transactions ; personne ne s’attendait à ce que le véritable Agneau entre dans la cour. Soudain, tous les yeux se braquèrent sur lui. En une fraction de seconde, chacun eut le sentiment très net que ce n’était plus l’humble charpentier de Nazareth qui se tenait dans la cour du temple. « La divinité transparaissait à travers son humanité, conférant au Christ une dignité et une gloire qu’il n’avait encore jamais manifestées1. » Tandis qu’il marchait dans la cour, Jésus cita les Écritures (Es 56.7 ; Jr 7.11), amplifiant les voix prophétiques des générations passées. La maison de prière transformée en caverne de voleurs se vida rapidement (Mt 21.12,13). Jésus renversa les tables ; les pièces roulèrent sur le sol et les animaux prirent la clé des champs. Personne, absolument personne n’osa contester l’autorité de cet homme. Personne ne put stopper le Fils de Dieu. J’imagine, après leur fuite précipitée, le retour du silence – puis le bruit de pas prudents. Matthieu 21.14 nous indique la vraie mission de Jésus en ces termes particuliers : « Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit. » Ce miracle, mentionné en un verset, se produisit vraisemblablement dans la cour des Gentils. La tradition juive interdisait à tout handicapé d’offrir un sacrifice « devant le SEIGNEUR ». Les textes de la communauté juive à Khirbet Qumran allaient encore plus loin en excluant tous les infirmes (et les handicapés) de la congrégation et du future royaume messianique2. Estropiés, aveugles, et sourds n’étaient pas admis dans les cours intérieures parce qu’ils auraient introduit des impuretés et l’imperfection dans le royaume de Dieu. Jésus s’opposa à une telle pensée. Son ministère de guérison invitait tous les humains à venir en présence de son Père. Il avait du temps pour les marginalisés, les malades, les indignes, les étrangers – et les enfants (Mt 21.16). En purifiant le temple et en guérissant les malades, il renvoya le regard, de la beauté et l’architecture extraordinaires d’un bâtiment, au but ultime de celui-ci. Les pécheurs en quête de pardon et de restauration sont rachetés par le sacrifice du véritable Agneau de Dieu. Par ses meurtrissures Quelques jours plus tard, les foules qui avaient crié « Hosanna ! » changèrent de discours, et vociférèrent « Crucifie-le ! » Trois croix se dressèrent sur le chemin menant à Jérusalem. Le puissant Guérisseur était mort ; la plupart de ses disciples s’étaient enfuis ou se tenaient, angoissés, au pied de la croix. Le Messie reposait dans le tombeau de Joseph. Désespérées, et cependant déterminées, certaines des femmes qui avaient suivi Jésus se rendirent au tombeau. Elles ne le savaient pas encore, mais les aromates qu’elles apportaient avec elles seraient parfaitement inutiles. En apercevant le tombeau vide, leur cœur battit la chamade. Leurs espoirs, leurs rêves, leurs attentes se rallumèrent lorsque les anges leur apprirent que Jésus était ressuscité.

Voyez-les en train de revenir en ville en courant pour annoncer la merveilleuse nouvelle à leurs amis, à leurs familles – au monde entier ! Finies les illustrations de style Lego dans le temple. Le véritable Agneau de Dieu avait porté les péchés du monde entier – et vivait ! Nous sommes guéris Soudain, des textes comme celui d’Ésaïe 53 prennent tout leur sens. « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé […] Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités […] et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Es 53.4,5, LSG) Les disciples – et ceux qui marchèrent sur leurs pas au fil des siècles – le comprirent finalement. Le Guérisseur ne s’intéressait pas seulement à la guérison de notre vue, de notre ouïe, de nos jambes, ou de notre capacité de parler. Non ! Regardant au-delà du problème apparent, il se focalisa sur le vrai problème. Il se chargea de nos péchés – de nos actes, de nos pensées et de nos mobiles laids, souillés, qu’ils soient petits ou grands. Il prit sur lui nos iniquités et en « justifia beaucoup » (v. 11) – tous ceux qui, après un moment d’appréhension, accourent vers lui tels qu’ils sont pour se jeter dans ses bras ouverts et recevoir la vraie guérison. Le matin de la résurrection constitue un excellent rappel du ministère de guérison de Jésus. Lorsque le temps change, il arrive que mon petit doigt gauche toujours privé d’ongle me fasse mal. Ce sujet, idéal pour engager la conversation avec les enfants, me rappelle aussi mon besoin d’une vraie guérison, d’une vraie restauration. Comme l’estropié, l’aveugle, l’infirme qui se précipitèrent vers Jésus après la purification du temple, je continue d’accourir pour me jeter dans ses bras. Mon sentiment confus de justice doit constamment se souvenir que son sacrifice suffit, que le Guérisseur n’a pas besoin de mes faibles tentatives ni de mes remèdes-maison. Et, oui, s’il y a des choses qu’on ne peut réparer, nous connaissons, en revanche, celui-là même à qui tout est possible. Sa grâce est abondante, son pardon, inconditionnel, et sa restauration, parfaite ! À son appel, je m’abandonne à ses principes éternels ; il se montre magnanime dans la victoire, et fait toutes choses nouvelles. n 1 Ellen

G. White, Jésus-Christ, p. 584. The Expositor’s Bible Commentary, éd. Frank E. Gaebelein, 12 volumes, Grand Rapids, MI, Zondervan, 1984, vol. 8, p. 442. 2 D. A. Carson, « Matthew », dans

Gerald A.Klingbeil est rédacteur adjoint de

Adventist World. Chantal, leurs trois filles et lui habitent à Silver Spring, au Maryland.

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C royances

fondamentales

Lothar Wilhelm

Préambule des Croyances fondamentales

Credo et Bible : ne pas

Comprendre le préambule des croyances fondamentales

C

«

raignez Dieu, et donnez-lui gloire ». Le message des trois anges dans l’Apocalypse commence par cet appel crucial (Ap 14.7). Au temps de la fin, la gloire de Dieu sera au cœur des préoccupations de tous ceux qui sont fidèles au Créateur. Mais, se demandent certains, comment peut-on glorifier Dieu ? La gloire que nous rendons à Dieu devrait se refléter dans tous les aspects de notre vie, et imprégner nos pensées, nos sentiments, et nos actes. Elle trouve son fondement dans notre respect pour la Parole de Dieu. Les adventistes expriment leur révérence particulière pour les Saintes Écritures dans le préambule des Croyances fondamentales. C’est par celles-ci qu’ils décrivent les enseignements bibliques d’une importance particulière pour le temps de la fin.

Les Écritures et les croyances fondamentales L’introduction aux Croyances fondamentales est particulièrement significative. C’est, en effet, par ces croyances que les adventistes confessent que la Bible, et la Bible seule, est leur règle (credo) de foi et de vie1. Bien que la Bible soit riche en enseignements, ses faits historiques et ses récits, ses lois et sa poésie, ses avertissements et ses promesses ne peuvent, dans leur diversité, être condensés en un credo ou un dogme définissant la foi. Par conséquent, ceux qui acceptent l’ensemble de la Bible comme Parole de Dieu et comme unique règle de foi doivent faire la distinction entre les Saintes Écritures elles-mêmes, leurs enseignements, et la compréhension de ces enseignements. Les Saintes Écritures constituent la Parole de Dieu, et comme telles, sont immuables. Cependant, même une comparaison des différentes versions bibliques souligne l’éventail de signification de différents textes. Les vérités bibliques sont éternelles.

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Cependant, les circonstances, la pensée et le comportement des gens changent avec le temps. Par conséquent, les enseignements bibliques peuvent satisfaire aux exigences du temps grâce à une autre focalisation ou à un niveau d’importance différent. Lorsque l’Église de Dieu considère la Bible tout entière comme règle de foi au lieu de fixer les yeux sur un simple ensemble de déclarations, elle ouvre la porte aux changements qui s’imposent dans la compréhension de ses enseignements. Les adventistes déclarent que les Saintes Écritures contiennent des enseignements importants que l’Église peut comprendre, décrire, et soutenir. Or, notre façon de les comprendre est présentée dans les articles de nos Croyances fondamentales. Cependant, ceci n’exclut pas de nouvelles perspectives pour une époque particulière, ou de meilleures formulations des doctrines en matière de vérités bibliques éternelles. Par conséquent, le texte des Croyances fondamentales peut être changé, « si le SaintEsprit guide l’Église à une plus grande compréhension de la vérité biblique ou à la découverte d’un meilleur langage pour exprimer les enseignements de la sainte Parole de Dieu ». Les credo et l’histoire adventiste L’histoire de l’Église fournit de nombreux exemples où les croyants furent obligés de suivre un credo. Ce credo devenait alors la norme de l’orthodoxie ; en termes pratiques, on le plaçait souvent au-dessus des Écritures. Ceux qui le désapprouvaient pouvaient ainsi être excommuniés et condamnés en tant qu’hérétiques. Connaissant parfaitement l’histoire de leur Église, les pionniers adventistes rejetèrent un credo normatif par respect pour la Parole de Dieu. James White écrivait déjà en 1847 : « La Bible est une révélation parfaite et complète. Elle constitue notre unique règle de foi et de pratique2. »


Il n’existe aucune excuse nous permettant d’adopter la position que toute la vérité a été révélée. En 1861, dans le cadre de l’organisation de la première Conférence générale, une discussion au sujet d’un credo formulé s’ensuivit. John N. Loughborough crut bon de publier ses « Five Steps of Apostasy » (Les cinq étapes de l’apostasie) : « La première étape de l’apostasie consiste à élaborer un credo qui nous dit ce que nous devons croire. La seconde, à faire de ce credo un critère d’appartenance. La troisième, à juger les membres par ce credo. La quatrième, à dénoncer comme hérétiques ceux qui ne croient pas en ce credo. Et la cinquième, à commencer à les persécuter3. » Dès que les croyances individuelles deviennent la norme de la foi, un danger surgit : celui de limiter la vérité biblique ainsi que le monde de Dieu, et d’oublier que nous sommes appelés à chercher la vérité présente. C’est pour cette raison qu’en 1859, Ellen G. White écrivit : « Ne confondez pas credo et Bible. Ne lisez pas la Bible à la lumière de ce credo. Si vous voyez que vos opinions s’opposent à un clair “Ainsi parle l’Éternel”, ou à tout commandement ou à toute interdiction du Seigneur, alors, obéissez à la Parole de Dieu plutôt qu’aux hommes. Que toute controverse ou débat se règle par un “Il est écrit”4. » Plus tard, elle écrivit : « Gardonsnous de raisonner de la manière suivante : “Eh bien ! puisque nous avons maintenant toute la vérité et que nous comprenons les points principaux de notre foi, nous pouvons nous reposer sur cette connaissance.” La vérité se révèle d’une manière progressive. Nous devons marcher dans la lumière croissante5. » « Il n’existe aucune excuse nous permettant d’adopter la position que toute la vérité a été révélée, et que toutes nos explications des Écritures sont parfaites. Le fait que notre peuple ait tenu certaines doctrines pour vraies pendant de nombreuses années ne prouve pas que nos idées soient infaillibles. Le temps

Préambule Nous, les adventistes du septième jour, acceptons la Bible comme seule source de notre foi, et professons une série de croyances fondamentales basées sur les enseignements des Saintes Écritures. Ces croyances telles que présentées ici constituent notre compréhension et expression des enseignements des Écritures, et peuvent être révisées lors d’une session de la Conférence générale si le Saint-Esprit guide l’Église à une plus grande compréhension de la vérité biblique, ou à la découverte d’un meilleur langage pour exprimer les enseignements de la sainte Parole de Dieu.

ne peut transformer l’erreur en vérité, mais la vérité ne craint pas la transparence. Aucune vraie doctrine ne perdra quoi que ce soit à la lumière d’un examen approfondi6. » Revenir aux Écritures Le fait qu’il faille considérer non une seule croyance mais plutôt l’ensemble des Écritures comme un test d’orthodoxie donne à l’Église adventiste une ouverture qui la protège contre la rigidité dogmatique et l’étroitesse idéologique. Ceci confère une responsabilité spéciale aux dirigeants, aux pasteurs, et aux laïcs, car les discussions sur les changements nécessaires peuvent menacer l’unité de l’Église. Par conséquent, tous les croyants sont appelés à écouter dans un esprit d’humilité le conseil de l’Esprit de prophétie : « La Bible, la Bible seule doit être notre credo, notre lien »7. « Nous ne pouvons adopter la position que l’unité de l’Église consiste à voir chaque texte des Écritures exactement de la même manière. L’Église peut toujours passer une résolution après l’autre pour éradiquer les différences d’opinions ; cependant, nous ne pouvons forcer l’esprit et la volonté, et de ce fait, déraciner les désaccords. Si ces résolutions dissimulent la discorde, elles ne peuvent la réprimer et établir une entente parfaite. Seule la patience du Christ peut parfaire l’unité dans l’Église […] Les grandes vérités de la Parole de Dieu sont si clairement exprimées que personne ne peut mal les comprendre. Si chaque membre d’église aime Dieu d’un amour suprême et son prochain comme lui-même, nul effort ne sera nécessaire pour atteindre l’unité, car tous formeront tout naturellement un seul cœur et une seule âme en Christ8. » n 1 Cette déclaration reste également inchangée dans la dernière version de The Seventh-day Adventist Encyclopedia : « Les adventistes n’ont aucun credo officiel […] [Ils] considèrent la Bible tout entière comme leur credo. », The Seventh-day Adventist Encyclopedia, Hagerstown, MD: Review and Herald Publishing Association, 2002. 2 A Word to the Little Flock, p. 13 ; The Seventh-day Adventist Encyclopedia. 3 Protocole de la session de la Conférence générale du 5 octobre 1861, à Battle Creek. Rapport dans la Review and Herald, le 8 octobre 1862. J. N. Loughborough s’est étendu davantage sur ces points en 1907 dans son livre The Church, Its Organisation, Order and Discipline, particulièrement au chapitre 15 intitulé « Submission versus creed, power and force », p. 76, 77. 4 Advent Review and Sabbath Herald, 13 août 1859 ; Ellen G. White Writings, DVD-Rom Comprehensive Research Edition, 2008. 5 Ellen G. White, Évangéliser, p. 268. 6 Advent Review and Sabbath Herald, 20 décembre 1892 ; Counsels to Writers and Editors, p. 33, 35. 7 Ellen G. White, Messages choisis, vol.1, p. 486. 8 Ellen G. White, Manuscript 24, 1892, Manuscript Releases, vol. 11, 1990 MR No. 898 - Ms. 24, 1892, p. 1-9. The Ellen G. White 1888 Materials, vol. 3, p. 1091-1093.

Lothar Wilhelm est un pasteur à la retraite. Il a été président de fédération et directeur de département d’union. Le pasteur Wilhelm et Erika, sa femme, habitent à Celle, en Allemagne. Pendant de nombreuses années, il a présidé le comité de traduction du manuel de l’Église de la Division intereuropéenne (EUD). Avril 2014 | Adventist World

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E n co uverture

De Ci-dessus : SUR L’ANCIEN CAMPUS : En 2004, certains des membres de la commission d’étude sur l’avenir de Mudende inspectent l’ancien campus. De gauche à droite : le professeur Mutuku Mutinga, accompagné de l’auteur et de Jozsef Szilvasi, recteur. Ci-dessus, à droite : DES FAMILLES ENTIÈRES DÉCIMÉES : Le Dr Jesse Tabaranza, un chirurgien de l’Hôpital de Mugonero, et le pasteur Josue Rusine, président du champ de l’ouest du Rwanda, examinent les noms des familles massacrées lors du génocide.

« Il ne reste plus de démons en enfer, dit le missionnaire. Ils sont tous au Rwanda. » En lisant ce titre de couverture du Time du 16 mai 19941, je sens un frisson me parcourir l’échine. Comment pourrais-je être indifférent à la situation désespérée de ce magnifique pays niché au cœur des montagnes de l’Afrique centrale ? Mon père et des amis y ont servi en tant que missionnaires à l’Université adventiste de l’Afrique centrale (AUCA), à Mudende. En fait, quiconque a un tant soit peu de cœur ne peut y rester insensible – excepté, peut-être, les puissances

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Claude Richli

à

Le Rwanda, 20 ans plus tard occidentales, lesquelles ne s’émeuvent guère alors qu’au printemps de cette année fatidique, ce pays est violemment secoué par un spasme épouvantable de haine tribale et de destruction. Ces violences, qu’on se contente d’appeler « le génocide », dureront 100 jours, et feront près d’un million de victimes. Au cours de la première semaine d’avril 2004 – exactement 10 ans plus tard – je me rends à Mudende, au Rwanda, en tant que membre d’une délégation de la Division Afrique centre-est nouvellement établie. Nous avons pour mission de faire des recommandations au sujet

de notre campus universitaire en ruines. Je me retrouve au cœur de ce que le Time appelle « les champs de la mort », de ce qui était une institution adventiste avant le génocide. Là, dans le bâtiment des sciences où je viens d’entrer, plus de 1 000 personnes qui s’y étaient réfugiées, dont trente-deux de nos étudiants, ont été massacrées par une foule déchaînée. Situé sur le versant est de la Virunga, à environ 2 000 mètres d’altitude, le campus est presque toujours enveloppé de brouillard. J’ai le sentiment que désormais, il devra lutter constamment pour chasser les fantômes du passé. Un S a u f m e n t i o n c o n t r a i r e , t o u t e s p h o t o s s o n t d e C l a u d e R i c h l i

l e s


P h o t o

:

A.

S e b a h a s h y i,

AU C A

À gauche : UN CAMPUS TOUT NEUF : On aperçoit ici le bâtiment universitaire central de l’Université adventiste de l’Afrique centrale, près de Kigali. Ci-dessus : QUE DES RUINES : L’ancien bâtiment universitaire central à Mudende, en 2004.

voile de tristesse plane encore sur tout ce pays, comme s’il était encore sous le choc. Les champs sont laissés en friche ; des troncs d’arbres noircis témoignent silencieusement des forêts dévastées ; partout, on voit des maisons délabrées. Kigali, capitale du pays, semble léthargique ; la circulation y est inexistante. Mais il y a pire : les Rwandais, naturellement réservés, démoralisés par ces pertes inimaginables, portent encore le deuil. Des familles entières ont été anéanties. Le pays, ainsi que l’Église adventiste, si fière de son campus de Mudende, arriveront-ils à tourner la

page, à passer de l’enfer à l’espoir ? Je suis loin de m’imaginer que Dieu a déjà mis en place les acteurs qui joueront un rôle de premier plan dans la renaissance de l’Église au Rwanda. Architectes de l’espoir Ils viennent des quatre continents. En 2001, Jozsef Szilvasi, le premier d’entre eux, répond à l’appel de Dieu à venir au Rwanda, accompagné de Suzsana, sa femme. Son caractère et sa détermination ont été trempés alors qu’il était président de l’Union hongroise à la fin du régime communiste totalitaire. Il accepte le

poste de recteur d’AUCA. Le bureau qu’il occupera se trouve alors à Kigali, sur un petit campus appelé Gishushu. À son arrivée, il reste interdit devant l’état lamentable des lieux. L’endroit n’a rien d’un campus universitaire ! On dirait plutôt une école primaire dépourvue de toute installation. La bibliothèque n’est pas plus grande qu’un salon de grandeur moyenne en Amérique. Le bureau, lui, loge à peine un petit bureau, une étagère, et une chaise pour un visiteur. Il n’y a que 320 étudiants inscrits. Quel choc ! Il s’en faut de peu pour qu’il décide de tourner les talons sur-le-champ. Mais il choisit de rester – en dépit des nombreuses menaces de mort – parce qu’il a une vision. Suite au génocide, le campus a servi de camp de réfugiés. En 2004, pour compenser les dommages occasionnés au campus pendant cette période, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés verse à l’Église la somme de 200 000 $. Jozsef Szilvasi en utilise une partie pour acheter une magnifique propriété située à Kigali, sur la colline de Masoro, juste en face de l’aéroport international. Et maintenant, que va-t-il se passer ? La même année, Dieu touche le cœur de Dominique et d’Angie Pagarigan, un jeune couple aux Philippines. Dominique est architecte, et Angie, directrice des finances de l’Hôpital adventiste de

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E n co uverture DE SAINES FINANCES : Angie Pagarigan, vice-rectrice des finances, a restauré un fondement financier solide à AUCA.

UN PROFESSIONNEL DE LA CONSTRUCTION : Dominique Pagarigan, architecte d’AUCA, a dessiné et mis en œuvre tous les plans de construction.

L’AVENIR EN CONSTRUCTION : Abel Sebahashyi, recteur d’AUCA, lors de l’inspection du site de construction de Gishushu.

Manille. Le couple se rend au Rwanda, où Angie donne des cours de comptabilité à AUCA. Dominique, lui, dessine les plans des bâtiments qu’il faut construire sur la nouvelle propriété. Ils ne le savent pas, mais eux et Jozsef Szilvasi vont jeter les bases de ce qui deviendra la renaissance non seulement de l’université, mais, en fait, de l’Église tout entière au Rwanda. La route, cependant, est remplie d’embûches. La première étape majeure consiste à décider ce qu’il faut faire du campus de Mudende. Un tournant majeur Le 13 mai 2004, une réunion historique se tient à l’hôtel Novotel, à Kigali. Le comité exécutif de la Division Afrique centre-est tient ses assises semiannuelles. Le point le plus important à l’ordre du jour est de recevoir le rapport

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d’une commission d’étude pour déterminer l’avenir de Mudende. Sous la direction de Mutuku Mutinga, un professeur universitaire du Kenya, cette commission recommande d’accepter l’offre gouvernementale d’acheter le campus délabré à Mudende, et de développer, grâce au produit de la vente, le campus sur la colline de Masoro. L’opposition, toutefois, est farouche. Plusieurs membres du comité ne peuvent oublier les « jours glorieux » de Mudende. Ils y ont étudié ou travaillé. Les victimes du génocide sur ce campus étaient leurs amis. Comment pourraient-ils tourner le dos à une partie aussi importante de leur vie et à l’histoire de l’Église au Rwanda ? L’argument disant qu’il faut donner une autre chance à Mudende prend de l’ampleur, et le ton monte. Finalement, Geoffrey Mbwana (alors

président de la Division et président du comité2), un homme impartial et au sang-froid remarquable, demande qu’on fasse une synthèse des arguments et qu’on passe au vote. Tous retiennent leur souffle lors du compte final. Les recommandations du comité sont adoptées par une mince majorité. Un merveilleux avenir s’ouvre pour l’université et l’Église au Rwanda. Un avenir tout neuf Et quel avenir ! Je visite maintenant une colline de Masoro transformée. Le nouveau recteur, Abel Sebahashyi – un Rwandais faisant partie de la commission initiale sur l’avenir de Mudende – m’accueille dans son vaste bureau surplombant un campus au magnifique aménagement paysagé, et parsemé de bâtiments dont l’Église est fière. C’est à l’architecte Dominique Pagarigan que l’on doit les plans et la construction, et à Angie, sa femme, l’excellente gestion du financement. En 2006, Angie est nommée directrice financière de l’établissement. Sa mission ? Sortir AUCA de sa situation chaotique et lui restaurer un fondement financier solide. Comme le dit Abel P h o t o s

: T. Tj e r a n s o n,

NO R U C


UN CHANTIER QUI VA BON TRAIN : L’église adventiste de Galilaya, à Ruhengeri, aura une capacité de 2 000 sièges une fois terminée.

Plus de Sebahashyi : « Pendant quatre années, elle a dû faire de “l’archéologie” : il n’y avait pas de justificatifs, les systèmes comptables étaient inexistants, et la trésorerie se trouvait dans un état critique. Mais finalement, nous avons pu économiser suffisamment d’argent pour construire non seulement ce magnifique campus, mais aussi un nouveau campus à Gishushu, sans contracter de dettes. » L’« école primaire » a été rasée et remplacée par un grand bâtiment dont la construction n’est pas encore terminée. Ce bâtiment comptera 24 salles de classe pour les étudiants en informatique et en administration des affaires. Les inscriptions sont passées de 320 à 3 200. On ajoutera de nouveaux programmes en éducation et en théologie, ainsi que des programmes comme : ingénierie logicielle, sciences de la santé, mathématiques, économie, géographie, médecine. Construire l’avenir du pays Il y a quelques mois, Abel Sebahashyi et Ndahayo Claver, vice-recteur, ont été convoqués au bureau du ministre de l’Éducation du pays. Après les avoir félicités pour leur travail et remerciés pour la qualité de l’éducation que AUCA fournit au pays, le ministre y est allé d’une requête au nom du gouvernement. Il a demandé à l’université de faire des plans pour lancer la première faculté de médecine au Rwanda. Le gouvernement a promis de fournir les stages, les bourses, et d’ouvrir des portes pour d’autres partenaires potentiels. Il faut encore quatre millions de dollars pour achever le projet. Mais selon les plans actuellement

Claude Richli

1 000 000

d’observateurs du sabbat au Rwanda

À 9 heures 30, en ce dernier sabbat matin de janvier, les routes sont pratiquement désertes à Kigali, à l’exception de quelques policiers ici et là. Mon chauffeur, le pasteur adventiste Karangwa Nephtal, m’a prévenu qu’il serait difficile de nous rendre à l’église sans se faire arrêter. Et c’est exactement ce qui se produit. En cinq kilomètres, nous devons nous arrêter trois fois pour répondre à la même question. « Êtes-vous un adventiste ? » « Oui. » « Votre carte, s’il vous plaît. » Le pasteur lui tend une carte émise par l’Église, preuve qu’il est bel et bien un adventiste. Sans cette carte, les policiers l’auraient retenu au bord de la route jusqu’à 11 heures avant de le laisser partir. La raison en est simple : aujourd’hui, c’est l’« Umuganda », le jour national du travail communautaire. Une fois par mois, l’entière population du pays doit travailler bénévolement le samedi matin pour construire des logements sociaux ou des écoles, nettoyer les routes et les espaces publics, ramasser les ordures, planter des arbres et des arbustes, et améliorer l’environnement d’une façon ou d’une autre. Tout, sauf les églises adventistes, est fermé. En dehors des services d’urgence et des adventistes, personne n’est autorisé à circuler sur la route. C’est le dimanche matin que les adventistes font leur part de travaux communautaires. Lorsque le gouvernement a instauré ce programme en 2006, l’Église a reçu le mandat d’émettre des cartes d’identité pour ses membres. En un mois, 980 000 personnes dans la seule ville de Kigali ont réclamé leur carte, de même que des centaines de milliers d’autres à l’extérieur de la capitale. Ces chiffres incluent non seulement des membres d’église, mais aussi tous ceux qui se disent observateurs du sabbat. Ces gens ne vont pas forcément tous à l’église ; cependant, ayant grandi au sein d’une famille adventiste, ils connaissent le sabbat et s’abstiennent de travailler ce jour-là. Selon les rapports actuels de l’Église, le Rwanda compte « seulement » 604 000 membres adventistes. Mais nous savons qu’au moins deux fois plus se disent adventistes. Selon les statistiques gouvernementales, 11,1 pour cent des 12 millions d’habitants du Rwanda sont adventistes. C’est plus de 1,3 million d’observateurs du sabbat – l’une des concentrations d’adventistes les plus élevées dans le monde.

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E n co uverture

LE NOUVEAU SIÈGE DE L’UNION DES MISSIONS DU RWANDA : En construction à Kigali.

en cours, la faculté de médecine ouvrira ses portes à une première volée de 45 étudiants dès septembre 2015. Un autre architecte « La renaissance de l’université est aussi celle de l’Église », dit Hesron Byilingiro, un individu bardé de diplômes, mais d’une grande modestie. Originaire du Rwanda, il est devenu citoyen américain après avoir passé de nombreuses années à étudier aux ÉtatsUnis. Il est titulaire de deux maîtrises (l’une en théologie et l’autre en administration des affaires) et d’un doctorat en études pastorales (Université Andrews, au Michigan). Un avenir brillant l’attend, où qu’il aille. Mais contrairement à de nombreux autres Africains, Hesron, en compagnie d’Ana, sa femme, a choisi de retourner dans son pays d’origine en 2003, pour servir de trésorier adjoint à l’union. Il a passé les deux premières

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années à mettre sur pied les systèmes et les procédures qui garantiraient un avenir financier solide pour l’Église, et en 2005, il est devenu président de l’Union des missions du Rwanda. À la fin d’un après-midi ensoleillé à Kigali, je me tiens avec lui sur le toit d’un bâtiment de neuf étages en construction, entouré par des ambassades, à un jet de pierre du centre-ville de Kigali. Il s’agit du nouveau bureau administratif de l’Église au Rwanda. La majeure partie du bâtiment se compose d’espaces à bureaux à être loués pour générer des revenus qui alimenteront de nouveaux projets : des établissements scolaires préparant leurs étudiants pour l’université, des dispensaires pour améliorer la santé de la population, des églises. Dès que Hesron se met à parler de ce qu’il envisage, sa voix calme s’anime de façon inhabituelle. Il parle de Gitarama, dans le centre du pays, où un nouveau


VISAGES DE DEMAIN : Des enfants sur le campus de l’école adventiste de Ruhengeri peuvent se réjouir à l’avance d’un avenir lumineux au sein d’un pays reconstruit.

bureau administratif a été construit en vue d’une plus grande visibilité. « Mais ce n’était pas suffisant, dit-il. Nous avons décidé d’ajouter une école secondaire pour pouvoir prendre en main l’éducation des jeunes. Aujourd’hui, nous disposons de 24 salles de classe. » Ils ont aussi deux dortoirs pouvant loger jusqu’à 800 enfants. « Nous voulons, en effet, familiariser les enfants avec notre doctrine et notre mission, explique-t-il. Nous avons aussi entendu parler d’un terrain à vendre, et nous nous sommes empressés de l’acheter. J’ai rencontré le maire [et lui ai dit] que l’université avait l’intention de se servir de ce terrain pour agrandir AUCA. « Dominique Pagarigan a déjà fait les plans. Dès que cette succursale de l’université – en plus de l’école secondaire et du siège de la mission – entrera en fonction, la présence de l’Église sera bien établie, j’en suis convaincu, dans cette ville. » Lors d’une visite guidée du pays, Hesron Byilingiro me montre la nouvelle école de soins infirmiers à côté de l’Hôpital adventiste de Mugonero. Dès que le gouvernement l’aura certifiée, elle

pourra accueillir ses premiers étudiants. À Gisenyi, près de la frontière de la République démocratique du Congo, il me montre le nouveau bureau du champ, de même qu’une grande école secondaire. Cette propriété fort bien située a été achetée grâce à un membre laïque. Nous avons aussi acheté un entrepôt qu’une congrégation d’une autre confession louait jusqu’à ce jour. Lorsque ses membres ont appris que les adventistes l’avaient achetée, certains ont mal réagi ; d’autres ont voulu savoir ce que notre Église enseigne. À la fin d’une campagne d’évangélisation qui s’est tenue sur les lieux, 140 personnes ont demandé le baptême et se sont jointes à l’Église. Nous avons maintenant une congrégation en plein essor à cet endroit. » À Ruhengeri, nous nous arrêtons pour visiter l’église de Galilaya, laquelle a été organisée il y a un an. Elle compte déjà 324 membres, et s’est donnée pour objectif un effectif de 2 000 membres d’ici quelques années ! La construction d’un nouveau bâtiment va bon train. Deux autres églises d’une capacité de

2 000 personnes ou plus sont en pleine construction dans cette même ville. De plus, on met la dernière main à la construction d’une école pouvant recevoir 1 400 étudiants. Gérard Karasira, un diplômé d’AUCA et actuellement président du champ dans le nord du Rwanda, me reçoit et me montre le nouveau siège de ce champ. Il s’agit d’un bâtiment de trois étages comportant de vastes bureaux, son propre serveur et son système comptable SunPlus branché avec l’union et la Conférence générale. Avril 2014. Vingt années se seront écoulées depuis le génocide. Le contraste est saisissant ! Ce pays que la haine avait presque entièrement détruit s’épanouit – et l’Église aussi. Son peuple a appris à pardonner et à travailler ensemble. La corruption a diminué, la loi et l’ordre ont été restaurées, et la discipline, rétablie3. Le Rwanda prospère, en fait. Il devient rapidement un modèle en Afrique. Et à l’intérieur de ce pays, notre Église devient une source d’inspiration, de force spirituelle, et de développement intellectuel. n 1 Voir aussi « Why? The Killing Fields of Rwanda », TIME Magazine, http://content.time.com/time/magazine/article/ 0,9171,980750,00.html#ixzz2rUsszqKi. 2 Geoffrey Mbwana est aujourd’hui vice-président de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Il occupe ce poste depuis 2010. 3 Voir l’encadré.

Claude Richli est éditeur ajdoint de Adventist World.

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À

L A

D É C O U V E R T E

D E

L

a récente publication de The Ellen G. White Encyclopedia représente approximativement 13 années de rêve, de planification, et de travail. Cette encyclopédie est en voie de devenir l’une des ressources les plus utiles sur Ellen White, ainsi que sur l’histoire et la théologie adventistes.

L’ E S P R I T

D E

P R O P H É T I E

s’élève actuellement à quelque 20 millions d’adultes), un auteur prolifique, et une réformatrice exceptionnelle dans le domaine de la santé. Malgré ceci, elle reste largement inconnue du grand public. George Knight souhaite que ce livre conçu pour un lectorat varié (érudits, étudiants, laïcs, et grand public) devienne l’ouvrage de référence par excellence sur Ellen White. Il se le représente en deux sections principales : celle des articles généraux, et celle des articles classés par ordre alphabétique, où l’on

Une

compte que sa liste comporte trop de matériel. En y allant par ordre de priorité, il en conclut que The Ellen G. White Encyclopedia devrait être essentiellement un ouvrage édité dont une grande partie du travail serait déléguée à d’autres. En novembre 2000, George nous demande si nous accepterions de coéditer l’encyclopédie. Il offre de rester en tant que conseiller à la rédaction, mais désire nous laisser les responsabilités éditoriales telles que choisir une maison d’édition, recruter des auteurs, réviser les articles, et

Denis Fortin et Jerry Moon

encyclopé à la portée de

Une ressource incomparable pour Bref historique du projet Vers la fin des années 1990, George Knight enseigne l’histoire de l’Église au Séminaire adventiste de théologie de l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan. Un jour, il tombe sur une publicité annonçant l’encyclopédie intitulée The C. S. Lewis Encyclopedia. Cela lui donne l’idée de préparer un ouvrage semblable sur Ellen White, une femme remarquable du 19e siècle. Bien qu’il existe des milliers de pages de ses écrits et d’écrits publiés à son sujet, aucune source complète n’est disponible pour un nouveau lecteur désirant trouver facilement de l’information spécifique. Ellen White est co-fondatrice de l’Église adventiste (un mouvement dont l’effectif

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trouvera des articles signés et révisés par des pairs, ainsi que des bibliographies rédigées – si possible – par des spécialistes des différents sujets. Autre chose : il importe que le langage utilisé rende l’ouvrage accessible au grand public. Parcourant les index et les tables des matières des ouvrages traitant d’Ellen White et de l’histoire adventiste, George Knight commence alors à dresser une liste préliminaire des articles nécessaires. Il fait la promotion de son idée auprès de la Review and Herald Publishing Association (RHPA) et obtient la coopération du Ellen G. White Estate. C’est là où en est le projet à l’automne 2000. Tandis que George Knight commence à planifier sa retraite, il se rend

Cet ouvrage particulier a été non seulement rédigé par des experts en la matière, mais aussi révisé plusieurs fois par des personnes aux perspectives différentes. […] Une vision équilibrée des conseils d’Ellen White est achevée. Pour cela, il a fallu 14 ans et l’implication de près de 200 experts qui ont écrit quelque 1 300 articles courts et sept articles majeurs. – George Knight, RHPA brochure


mener le projet à terme. Nous acceptons volontiers, inconscients de la somme de travail et de temps que cela représente. Dès le début, cette encyclopédie avait pour objectif de fournir une référence standard facile à utiliser et à comprendre pour les lecteurs ne jouissant d’aucune connaissance préalable du sujet, et cependant suffisamment instructive pour être utile aux spécialistes. Rédigée par quelque 180 auteurs collaborateurs du monde entier, elle fournit non seulement un guide concis (et cependant complet) aux ressources abondantes déjà publiées sur Ellen White, mais présente aussi une somme considérable de nouvelles recherches. Tant les nouveaux lecteurs que ceux de longue date y trouveront de l’information fiable, souvent présentée à partir de nouvelles perspectives. Pour assurer l’exactitude des données présentées, le manuscrit a été entièrement révisé et critiqué par des érudits de renommée mondiale, puis révisé de nouveau par les éditeurs, et enfin, révisé une dernière fois par les éditeurs de la RHPA. Une œuvre de cette ampleur n’aurait pu être accomplie sans le soutien et l’aide de nombreuses personnes. Ce projet résulte de la coopération de nombreux auteurs, des équipes rédactionnelle et de secrétariat, des assistants diplômés de l’Université Andrews, et de collègues de différents centres de recherche, y compris le Centre adventiste de recherche adventiste de l’Université Andrews, le Ellen G. White Estate, et le Bureau des archives et des statistiques de la Conférence générale, à Silver Spring,

die tous l’Église

au Maryland. L’équipe rédactionnelle de la RHPA a contribué de façon significative à cette encyclopédie grâce à son expérience et à son encouragement à toutes les étapes du projet. Comment utiliser l’encyclopédie L’encyclopédie The Ellen G. White Encyclopedia est organisée en trois sections majeures claires. La première section inclut d’importants articles d’introduction sur Ellen White, dont l’histoire de sa vie, les thèmes majeurs de ses écrits, des principes d’interprétation, des ressources pour la recherche, sa théologie, et une bibliographie de sources secondaires. Cette section est facilement reconnaissable par les articles plus longs, une mise en page d’une seule colonne, et des notes de fin. La seconde section est de nature biographique. On y retrouve des gens avec lesquels Ellen interagissait, correspondait, et ceux desquels elle écrivait. Ses liens théologiques avec certains personnages historiques non contemporains, tels que Martin Luther et Jean Calvin, sont présentés dans la partie sujets. En feuilletant le livre, on peut reconnaître cette seconde section par ses articles, courts pour la plupart, sur des individus en particuliers – et par de nombreuses photos. La troisième section, la plus étendue, contient des articles sur toute une gamme de sujets. Certains comportent plusieurs milliers de mots, d’autres, moins de 100. Arrangée par ordre alphabétique et dotée d’une mise en page de deux colonnes, cette section inclut des articles sur des thèmes ou des doctrines traités par Ellen White, sur ses livres, sur des événements et des lieux historiques, et sur des institutions avec lesquelles elle était en relation. Dans les sections biographiques ou topiques, chaque article est disposé par ordre alphabétique en caractère gras. Dans chaque article, les références sont mises entre parenthèses, utilisant les abréviations habituelles des écrits d’Ellen White. Des astérisques (*) identifient les

Ellen White a été la personne la plus influente de l’histoire adventiste, et cependant, beaucoup de fausses informations circulent sur ses écrits et sur les raisons derrière ces écrits. […] [Ce livre s’adresse] aux observateurs [désirant] obtenir une meilleure compréhension de sa vie et de son œuvre. – George Knight, RHPA brochure

sujets ou les individus sur lesquels il existe un article distinct dans l’encyclopédie. Certains articles contiennent également des renvois « Voir aussi ». Chaque article est signé de son auteur. Les articles non signés sont des éditeurs. Dans la section bibliographique, la majorité des articles non signés sont de Michael W. Campbell, rédacteur adjoint, chargé de cours des études historiques/théologiques de l’Institut international adventiste des études avancées (AIIAS), aux Philippines. En plus de fournir un accès facile à une vaste quantité d’informations sur Ellen White, nous espérons qu’en systématisant la connaissance actuelle, cette œuvre suscitera une nouvelle vague d’intérêt et de nouvelles recherches sur cette dirigeante religieuse et auteur influent du 19e siècle. n

Denis Fortin et Jerry Moon sont tous deux professeurs de théologie au Séminaire adventiste de théologie de l’Université Andrews.

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L’adventisme : son histoire

La

G . E l l e n

Geoffrey Mbwana

W h i t e

E s tat e

La Division Afrique centre-est

L. R. Conradi

puissance de l’Évangile L’adventisme dans la Division Afrique

L

a croissance de l’Église adventiste au sein de la Division Afrique centre-est (ECD) – laquelle inclut 11 pays des régions est et centrale de l’Afrique – illustre la puissance de l’Évangile de Jésus-Christ présentée dans la parabole de la graine de moutarde. Selon Jésus, « une fois semée, elle monte, devient plus grande que toutes les plantes potagères et donne de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre » (Mc 4.32, NBS). Vers la fin de 2013, l’ECD a atteint un effectif de 2 648 520 membres répartis dans plus de 11 549 églises organisées que dirigent 2 090 pasteurs consacrés et accrédités. On compte en moyenne un pasteur pour 1 257,4 membres baptisés – un ratio qui a encouragé les dirigeants de l’Église à mobiliser, à former, et à équiper les membres laïques pour qu’ils s’impliquent avec enthousiasme dans la mission de Jésus-Christ. Grâce aux plus de 2 000 écoles et aux universités accréditées par l’Église et le gouvernement, l’ECD fournit une éducation adventiste à plus de 500 000

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étudiants. Ses six hôpitaux et ses 130 dispensaires ruraux lui permettent d’offrir différents services sanitaires et médicaux fort appréciés du public. Chaque année, plus de 6 000 représentants évangéliques distribuent des quantités impressionnantes d’imprimés traitant de santé et de spiritualité dans la région. Le Saint-Esprit est manifestement à l’œuvre dans la vie des croyants de cette partie du monde. Commencement de l’œuvre Vers la fin du 19e siècle, l’Église sema l’Évangile dans une région africaine où la religion traditionnelle, le culte ancestral, les esprits, et la superstition dominaient. Les premiers adventistes y entrèrent par les quatre coins de l’Afrique : nord, ouest, sud, et est. Le Tanganyika (aujourd’hui la Tanzanie) constituait la porte à l’est de ce continent vaste, mais peu connu. À cette époque, l’Église adventiste en Allemagne était ce qu’il y avait de plus solide en Europe en matière d’adventisme. L. R. Conradi, son dirigeant dynamique, initia et soutint une œuvre

missionnaire « étrangère » solide dans différentes parties du monde. L’Empire allemand ayant acquis une colonie en Afrique de l’Est, les adventistes allemands envoyèrent des missionnaires dans ce qui était alors l’Afrique de l’Est allemande, laquelle incluait les pays actuels suivants : la Tanzanie, le Rwanda, et le Burundi. L. R. Conradi recueillit la somme de 5 000 $US pour envoyer les premiers missionnaires en Afrique de l’Est. Des adventistes en Europe et aux États-Unis, de même que des institutions de l’Église contribuèrent à cette levée de fonds. Le 22 octobre 1902, L. R. Conradi sollicita du gouvernement allemand la permission d’envoyer des missionnaires au Tanganyika. Les premiers missionnaires Abraham C. Enns, un jardinier jouissant d’une formation pastorale, et Johannes Ehlers, un imprimeur travaillant pour l’Église adventiste en Allemagne, furent choisis en tant que premiers missionnaires. Le 22 octobre


centre-est 1903, Abraham dit au revoir à sa fiancée, et Johannes, à Rosa, sa femme. Les deux hommes montèrent à bord du « General », un bateau à vapeur à destination de l’Afrique de l’Est. Pour économiser de l’argent, ils voyagèrent en troisième classe. Ils projetèrent d’abord de se rendre au lac Victoria, dans le nord du Tanganyika, pour y démarrer l’œuvre missionnaire. Ils espéraient, en effet, qu’il serait facile d’accéder aux stations missionnaires par ce lac. Le 9 novembre 1903, ils arrivèrent à Dar es Salaam (aujourd’hui la capitale économique et la ville la plus grande de la Tanzanie). Le gouverneur les invita à dîner. Au cours de cette rencontre, il leur demanda de se diriger plutôt vers le nord-est de la Tanzanie. Le 25 novembre, ils envoyèrent un télégramme à l’Église en Allemagne pour l’informer de l’établissement du premier centre missionnaire parmi les Wapares. Ce centre se trouvait dans une magnifique vallée dans la partie sud des monts Pare. Ils donnèrent à cette vallée le nom de « Friedenstal » (la vallée de la paix). Loin de se limiter à la prédication,

ces missionnaires enthousiastes établirent des écoles et des dispensaires. Ces écoles attirèrent un grand nombre d’étudiants parmi les Wapares, en dépit de l’opposition de certains chefs de cette tribu. La philosophie éducative adventiste, laquelle soulignait l’importance du travail manuel et de l’industrie dans l’éducation de la personne tout entière, reçut de multiples éloges de la part du gouvernement. L’année suivante, des étudiants de l’école de Kihurio cultivèrent le coton. Ils récoltèrent environ 4 760 kilos de coton et gagnèrent 600 $US. Le gouverneur visita l’école et lui offrit des livres d’une valeur de 150 $US. Dans une lettre, il la félicita : « C’est avec satisfaction que j’ai remarqué l’efficacité et les progrès de l’école missionnaire de Kihurio. » Le 4 avril 1908, on baptisa les six premiers hommes convertis parmi les Wapares. De leur nombre, on forma des ouvriers pastoraux et des professeurs. Tandis que l’œuvre se développait, les Wapares accompagnèrent des missionnaires étrangers pour sillonner les régions aux abords du lac Victoria, particulièrement la région de Mwanza et celle de Mara. Ils y établirent des centres missionnaires, des écoles, et des dispensaires. À l’aube de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, l’œuvre fut sérieusement perturbée. Plusieurs missionnaires allemands et membres d’église perdirent la vie. D’autres furent enrôlés dans l’armée. À la fin de la Première Guerre mondiale, la plupart des missionnaires allemands furent emprisonnés ou forcés de quitter le pays, les Britanniques étant maintenant les colonisateurs de la région. La transition du gouvernement allemand au gouvernement britannique priva les jeunes institutions des missionnaires étrangers. Heureusement, les convertis africains se chargèrent de poursuivre l’œuvre commencée par les missionnaires. Au cours de la guerre, 15 des 26 écoles établies par les Allemands dans la région de Pare continuèrent à

fonctionner. Des Wapares qui avaient reçus leur formation dans ces mêmes écoles prirent la relève dans ces campus. La plupart des campus de la région du lac furent détruits pendant la guerre. Les convertis Wapares qui avaient accompagné les missionnaires étrangers poursuivirent l’œuvre en enseignant et en prêchant bénévolement – même s’ils étaient loin de chez eux. Les habitants locaux les aimaient et appréciaient leurs services. « Les professeurs Wapares firent un travail meilleur et plus solide que celui des Allemands. Ils nous aimaient et partageaient leurs vêtements avec nous », dit un haut dirigeant du gouvernement tanzanien ayant bénéficié de leurs services. Malgré la fin des hostilités en 1918, une longue période s’écoula avant de pouvoir envoyer de nouveau des missionnaires au Tanganyika. En 1922, l’Église au Tanganyika comptait 266 membres baptisés, 16 stations missionnaires, six églises, et 43 écoles fréquentées par 2 370 étudiants. Bien qu’en butte à d’énormes défis pendant et après la Seconde Guerre mondiale, l’Église continua de croître. En 1960, elle comptait 176 écoles dans le nord du pays. Et en décembre 2013, la Tanzanie comptait 477 273 adventistes, des écoles et une université adventistes, 45 dispensaires et un hôpital, et un plus grand hôpital en construction. En raison d’une telle croissance, l’Église a été organisée en deux unités administratives : l’Union des fédérations du nord de la Tanzanie, et l’Union des missions du sud de la Tanzanie. Assurément, le royaume de Dieu est semblable à une graine de moutarde. Semons donc l’Évangile de Jésus-Christ ! n

Geoffrey Mbwana est vice-président de la Conférence générale, et ancien président de la Division Afrique centre-est. Avril 2014 | Adventist World

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L A

B I B L E

R É P O N D

Pourquoi Paul dit-il que le péché est entré dans le monde par Adam, alors que c’est Ève qui a péché la première ?

Qui est

responsable ?

L’implication d’Ève dans l’entrée du péché dans le monde est un sujet de discussion depuis les temps anciens. La littérature juive tend à ignorer son rôle, bien que dans certains cas elle soit blâmée pour le problème du péché. Nous y découvrons aussi l’idée qu’Adam était responsable de sa transgression, et donc, de l’entrée du péché dans le monde. Aujourd’hui, on s’accorde généralement pour dire que selon la théologie paulienne, Adam est le représentant du genre humain, et qu’automatiquement, sa désobéissance a eu un impact sur tous les humains. Tout d’abord, je vais examiner certaines preuves bibliques, puis, la nature du péché d’Adam. Je terminerai par une suggestion que je soumets à votre réflexion. 1. Adam et Ève. Dans le Nouveau Testament, Ève n’est mentionnée que dans deux passages : 2 Corinthiens 11.3 et 1 Timothée 2.13, 14. Dans ces passages, Paul expose ses craintes pour les croyants : « Toutefois, de même que le serpent séduisit [exapataō, « conduire quelqu’un à accepter de fausses idées »] Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent [phzeirō, « ruiner, corrompre »] et ne s’écartent de la simplicité et de la pureté à l’égard de Christ. » (2 Co 11.3) Il y compare les faux docteurs au serpent, et les croyants, à Ève, dont ils ne doivent suivre l’exemple en aucun cas. Ève pécha en ce qu’elle s’éloigna de son engagement envers Dieu – un acte qui corrompit son cœur. Comme son péché était évitable, elle en porte l’entière responsabilité. Dans 1 Timothée 2.13, 14, Paul se réfère à l’expérience d’Ève pour illustrer le danger que courent ceux qui prêtent l’oreille aux faux docteurs. Dieu créa d’abord Adam, puis Ève. Mais des deux, c’est Ève qui fut « séduite » (apataō, « tromper » ou « fourvoyer »). En contrastant la priorité dans la création avec celle dans la chute, l’apôtre montre clairement qu’on peut ne pas tomber dans le piège de l’ennemi. Adam ne fut pas séduit, par conséquent, Ève aurait pu ne pas l’être. Son péché, tout comme celui des Éphésiens, est donc inexcusable. 2. Le péché d’Adam. Bien qu’il atteste qu’Ève a péché, Paul déclare que c’est par Adam que le « péché » (hamartia, « péché, mal ») entra dans le monde (Rm 5.12). Il qualifie son

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péché d’« offense » (v. 15 ; paraptoma, « méfait ») parce qu’il mangea le fruit, et d’acte de « désobéissance » (v. 19, parakoē, « refus d’écouter »), parce qu’il transgressa un commandement divin. L’autre « péché » dont il parle n’est pas le même que celui commis par Adam. Paul le personnifie en tant que puissance du mal qui, en résultat du péché d’Adam, entra dans le monde et exerça sa domination cruelle sur lui (6.12). Il se sert d’Adam pour désigner la condition naturelle de l’humanité : dans la condition adamique déchue du genre humain, tout périra (1 Co 15.21), mais dans le nouvel Adam, tout revivra. Le contraste est révélateur : la vie en Adam aboutit à la mort, mais la mort du Christ aboutit à la vie grâce à la résurrection. La vie naturelle, représentée par celle d’Adam, périra, tandis que la puissance régénératrice du Christ aboutira à une vie nouvelle (v. 44-49). Le Christ est descendu du ciel pour s’opposer au mal et le vaincre. 3. Adam et la domination. Paul fonde son raisonnement sur Genèse 1.28 (voir Rm 6.16 ; 8.18-23). Voici maintenant ma suggestion : selon la Genèse, Dieu confia la domination de la planète à Adam et à Ève. Par conséquent, le péché d’Ève seule ne pouvait entraîner la perte de cette domination. Pour que le péché règne sur le monde, il fallait que les deux lui cèdent leur domination. Aussi longtemps que l’un ou l’autre demeurait fidèle au Seigneur, le péché/mal ne pouvait régner sur le monde. Ève pécha la première ; mais ce ne fut que lorsque Adam pécha que le péché/mal entra dans le monde et le réduisit en esclavage. Les conséquences de l’offense d’Adam furent, d’une certaine manière, plus graves que celles d’Ève. Paul avait raison de dire que le péché est une puissance de domination qui entra dans le monde par Adam. Mais loué soit Dieu pour le nouvel Adam, le Christ Jésus, qui nous libère de l’esclavage et de la puissance du péché Rm 6.8-11) et qui, finalement, libérera la création (Rm 8. 18-23). n

Ángel Manuel Rodríguez est maintenant à la retraite. Il a été pasteur, professeur, et théologien.


É tude

biblique PHOTO

:

E n r i c o

C a cc i a

Mark A. Finley

Le

seul espoir

de Laodicée

L

a cité antique de Laodicée se trouvait à environ 160 kilomètres d’Éphèse, à un carrefour très fréquenté entre le nord et le sud, l’est et l’ouest. Cette cité était un grand centre commercial, bancaire, éducatif, et médical. Lorsque Cicéron voyageait dans la région, il encaissait ses lettres de change à Laodicée. En l’an 61 apr. J.-C., un séisme dévasta la ville. Rome offrit son aide pour la reconstruction, mais les Laodicéens, fiers et indépendants, refusèrent, préférant la reconstruire eux-mêmes. Laodicée était une ville riche et sophistiquée. Évidemment, dans cette atmosphère d’argent et de matérialisme, les croyants de Laodicée devinrent tièdes. Ils n’abandonnaient pas leur foi ; cependant, ils n’éprouvaient plus de passion pour elle. Ils n’étaient pas morts spirituellement, mais endormis. La lettre à l’église de Laodicée est un appel poignant à faire une expérience spirituelle renouvelée.

1

Lisez Apocalypse 3.14 (LSG). Quels sont les trois titres de Jésus que l’apôtre Jean utilisa pour présenter le message à Laodicée ? Laodicée est la dernière des sept églises. Les trois titres que Jean utilisa pour lui présenter le message sont significatifs. Jésus est l’« Amen », avec son dernier message à son Église avant son retour. Il est « le témoin fidèle et véritable » qui connaît les secrets les plus profonds de notre cœur et ne nous abandonne jamais. Le Seigneur nous conserve sa fidélité même quand nous lui sommes infidèles. Il est « le commencement de la création de Dieu ». Cette expression, sans doute déroutante à prime abord, ne veut pas dire que Jésus fut créé dès le départ. Le mot original pour « commencement » peut être traduit par « celui qui a entrepris, ou l’auteur de ». Jésus est l’Auteur (SER) de toute la création. Le Christ tout-puissant de la création s’adressa aux croyants de Laodicée. Il leur promit de les recréer et de leur insuffler la vie spirituelle.

2 Lisez Apocalypse 3.15-17. Quel est le diagnostic spirituel de Jésus au sujet des croyants de Laodicée ? Ils étaient tièdes – ni froids, ni bouillants. Quel symbole approprié de Laodicée ! La ville de Hiérapolis ne se trouvait qu’à une dizaine de kilomètres de Laodicée. De là jaillissaient des sources d’eau minérale chaude qui se rendait jusqu’à Laodicée grâce à un système d’aqueduc. Une fois arrivée à destination, l’eau était tiède. Les habitants de Laodicée

n’avaient pas rejeté Jésus, ils ne s’étaient pas rebellés contre ses enseignements. Ce dont ils souffraient, c’était de suffisance, d’apathie, et d’insouciance.

3 Comment l’église de Laodicée se considérait-elle spirituellement ? En quoi ses perceptions différaientelles de celles de Jésus ? Lisez Apocalypse 3.17. Parfois, nos perceptions de notre condition spirituelle diffèrent de la réalité. Nous pouvons nous considérer justes et saints. Mais Dieu, qui regarde au cœur, voit quelque chose de tout à fait différent.

4 Comment la Bible décrit-elle la séparation de la nature humaine de la justice du Christ ? Lisez Ésaïe 64.5 ; Jérémie 17.9 ; Romains 3.10, 11, 23. 5 Quel conseil Jésus donna-t-il à l’église de Laodicée ? Apocalypse 3.18. Les croyants de Laodicée prétendaient être religieux alors qu’ils ne comprenaient pas l’essence de la vraie spiritualité (Jn 9.39-41). Dans Luc 4.18, Jésus dit qu’il était « venu apporter aux aveugles le recouvrement de la vue ». Paul priait pour que le Saint-Esprit donne à l’Église un « esprit de sagesse » et « qu’il illumine les yeux de [leur] cœur » (Ep 1.17,18). Seul le SaintEsprit peut nous ouvrir les yeux sur notre vraie condition spirituelle et nous amener à accepter la justice du Christ par la foi.

6 Lisez Apocalypse 3.19. Pourquoi Jésus réprimanda-t-il l’église de Laodicée de la sorte ? 7 Lisez Apocalypse 3.20, 21. Qu’est-ce que Jésus voulait faire pour les croyants de Laodicée ? Quelle promesse leur fit-il ? Jésus désire avoir une communion intime avec nous. Dans le magnifique symbolisme d’un souper du Moyen-Orient, il se dépeint lui-même comme étant assis à une table avec nous, partageant notre conversation, écoutant nos soupirs inexprimables, et fortifiant notre cœur. Ces moments précieux avec lui sont bien trop merveilleux pour que nous passions à côté ! Ceux qui entrent dans cette communion avec Jésus aujourd’hui auront la joie de s’asseoir avec lui sur son trône et de se réjouir avec lui pendant l’éternité. n

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DES I DÉES À P ARTA G ER

Courrier

L’évangélisation en Australie Merci pour les histoires de Sandra Blackmer sur l’œuvre de l’Église en Australie : « StormCo : un concept missionnaire révolutionnaire », et « De l’espoir pour une vie meilleure » (février 2014) ! Le fait de découvrir comment les adventistes s’investissent dans l’évangélisation d’une des sociétés les plus sécularisées du monde m’a été fort bénéfique. Pourquoi ne sommes-nous pas plus nombreux à passer à l’action de façon réfléchie et délibérée pour atteindre nos collectivités par des programmes conçus pour les informer, les aider et les enrichir ? Ces articles nous aideront peut-être à mettre nos excuses de côté et à nous servir des talents que Dieu nous a donnés à cette fin. Jan Smith Hermosa Beach, Californie Une rencontre qui change tout Mes félicitations à Frauke Gyuroka, laquelle, dans son article intitulé « Une

Prièrew

rencontre qui change tout » (février 2014) a eu le courage de poser cette question cruciale : « Qu’est-ce qui rend notre style de vie chrétien ? » Cette question vient immédiatement après une section qui semble indiquer que ce que nous mangeons et portons constitue le critère nous permettant d’y répondre. Mais Frauke Gyuroka indique, à juste titre, que le critère d’une expérience chrétienne authentique, c’est avant tout la mesure dans laquelle cette expérience nous transforme à l’image du Christ. Jésus ne s’étendait pas sur la question du régime et du vêtement, si ce n’était pour réprimander les pharisiens qui se préoccupaient de ces choses. Il se focalisa plutôt sur ce « qu’il y a de plus important dans la loi » – la justice, l’égalité, la miséricorde, l’inclusion, et l’amour. Si aujourd’hui son Église manifestait ces vertus de façons plus tangibles, eh bien, peut-être gagnerions-nous davantage en crédibilité aux yeux de nos semblables. Keisha Welsh Dagenham, Londres, Angleterre Une nouvelle idée pour l’évangélisation des postmodernes J’ai lu le rapport de Claude Richli intitulé « Le Congrès de Montenegro se penche sur l’évangélisation envers les postmodernes » (janvier 2014). J’ai une idée sur la façon dont nous pouvons atteindre les Européens. Beaucoup d’entre eux veulent faire le bien, manger sainement, et lutter contre le changement climatique. Tous les journaux publient des articles sur des projets « verts » – la

santé et l’environnement étant de grands thèmes pour cette population. Pourquoi ne pas faire ainsi dans l’Église ? Si nos prédicateurs en Europe abordaient ces thèmes pendant le culte, leurs auditeurs pourraient être sensibilisés de façon positive à l’utilisation du transport public, par exemple. Ce serait une façon d’être des chrétiens authentiques venant en aide à la population mondiale. Le second effet positif serait que les adventistes témoigneraient auprès des gens qu’ils rencontrent dans le métro. Werner Prandstätter Autriche Un aveugle adventiste élu président du Sénat jamaïcain Floyd Morris a marqué l’histoire en étant le premier aveugle à être nommé président du Sénat jamaïcain, la Chambre haute du Parlement (« Un aveugle adventiste élu président du Sénat jamaïcain », août 2013). Cette nouvelle m’a beaucoup édifié. Dans les annales de l’histoire, on retrouve à maintes reprises des enfants de Dieu élus à des postes stratégiques du gouvernement. Joseph, fils de Jacob, emprisonné pour un crime qu’il n’avait pas commis, fut nommé premier ministre et gouverneur de l’Égypte, second en rang après le roi. Le prophète Daniel offrit une excellente gouvernance pendant trois mandats grâce à sa piété, à ses valeurs éthiques, et à la conscience avec laquelle il remplissait les devoirs de sa charge. Flyod Morris occupe un poste unique. Sa cécité ne fait pas obstacle à sa gouvernance. Je crois que cela encourage ceux qui sont nés avec des incapacités

LOUANGE

S’il vous plaît, priez pour ma délivrance. J’ai encore très honte de certaines choses de mon passé. Pierre, Canada

Priez s’il vous plaît tandis que cherchons à prendre la meilleure décision au sujet de notre mère âgée. Ann, États-Unis

Priez pour mon mariage et ma bellemère. Priez aussi pour que je sois disposé à pardonner. Awino, Kenya

S’il vous plaît, priez pour que je passe mes examens d’admission à mon nouvel établissement scolaire. Masereka, Ouganda

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Nous avons de très graves problèmes familiaux. Ma femme déteste les adventistes. C’est comme si nous luttions avec de vrais démons chez nous. S’il vous plaît, priez pour nous ! Dieu nous viendra en aide. Dan, Norvège J’ai une amie de longue date qui aura peut-être besoin d’une greffe du cœur.


semblables, et même ceux qui ont le bonheur de tout avoir dans la vie. Cette nouvelle a renforcé ma foi dans l’immense puissance et l’amour infini de notre Père céleste. Larry R. Valorozo Pays-Bas

’où D vient cette

ph to ?

Une merveilleuse revue Mes félicitations pour votre merveilleuse revue ! Adventist World est une source d’encouragement pour nous. Elle nous informe et nous encourage. Assurément, le Saint-Esprit l’utilise pour augmenter notre foi « qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ». Que Dieu vous bénisse ! Miguel Augusto Rivas Guayaquil, Équateur

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

S’il vous plaît, priez pour sa guérison, et pour que Dieu fasse ce qu’il y a de mieux pour elle. Carol, États-Unis Veuillez prier pour mon fils et ma bellefille. Tous les deux croient qu’il n’y a pas de problème à vivre dans l’adultère. H. H., Autriche

RÉPONSE : À Mugonero, dans l’ouest du Rwanda. Le Musée du génocide est à droite, et les bureaux du champ de l’ouest du Rwanda, à gauche. L’hôpital et la nouvelle école de soins infirmiers sont en arrière-plan.

Correction Dans certaines traductions de Adventist World de février 2014, une erreur s’est glissée au sujet de Michael Sokupa, auteur de l’article « Une œuvre missionnaire hors du commun ». Nous aurions dû lire : Michael Sokupa est chargé de cours en Nouveau Testament et en histoire de l’Église, et directeur du Ellen G. White Estate à l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg. Toutes nos excuses pour cette erreur. – Les éditeurs.

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er MAI 2014 • Ésaïe 66

J’étudie en médecine. Je vous demande de prier pour que Dieu s’occupe de moi pendant le reste de mes études de médecine, et pour que plus tard, à travers ma pratique médicale, je puisse servir l’humanité dans son amour et sa bonté. Samuel, Sierra Leone

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@ adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 209046600 U.S.A.

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DES I DÉES À P ARTA G ER

Il y a

95 ans

Le 30 avril 1919, l’École professionnelle de Lima (Instituto Industrial) ouvrit ses portes dans une petite maison louée à Miraflores, une banlieue de Lima, capitale du Pérou. H. B. Lundquist en était le directeur et l’unique professeur. Quand la nouvelle de l’ouverture d’une école professionnelle se répandit, Agustín Alva et deux de ses cousins partirent de Contumazá, l’une des provinces de la région de Cajamarca, pour s’y rendre. Les trois jeunes hommes, plus un autre de Laraos, une ville isolée du département de Lima, constituaient la totalité du corps étudiant. Agustín Alva fut le premier étudiant à recevoir un diplôme. Par la suite, il entra dans le ministère. Les étudiants de la deuxième (1928) et de la troisième (1930) promotion devinrent tous des missionnaires adventistes. Aujourd’hui, le Complexe éducatif adventiste de l’Union (Complejo Educativo Adventista Union) a trois campus, dont un à Ñaña incluant l’Université de l’Union péruvienne et l’Académie de l’Union péruvienne.

La récompense de

l’Exercice Les médaillés olympiques vivent en moyenne 2,8 années de plus que la population générale. Source : British Medical Journal/Men’s Health

Vitesse de

croissance La croissance de l’algue géante peut atteindre jusqu’à 61 centimètres par jour.

61

Quant au bambou, on parle d’une croissance pouvant atteindre 89 centimètres par jour. Source : Smithsonian

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89

Centimètres gagnés par jour

Calcium Les femmes ayant consommé 1 000 milligrammes de calcium par jour pendant 10 ans ont réduit leur taux de mortalité de 22 pour cent. Outre les produits laitiers, les haricots secs et les légumes-feuilles verts constituent une bonne source de calcium. Source : The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism/Women’s Health


« Oui, je viens bientôt... »

DITES-LE EN

5O

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

MOTS...

Mon livre

biblique . . . préféré

n Le

livre de l’Apocalypse m’a toujours attirée. Un jour, mon voisin m’a invitée à un séminaire sur l’Apocalypse. J’ai assisté au séminaire toute la semaine. C’est alors que je me suis mise à comprendre ce livre. En plus de mieux comprendre la fin des temps, j’ai fait une expérience personnelle avec Dieu. Ensuite, j’ai été baptisée au sein de l’Église adventiste. – Patricia, Buenos Aires, Argentine

n Les Actes

des apôtres est mon livre biblique préféré. L’histoire de Paul rencontrant Jésus sur le chemin de Damas me fascine. Le Seigneur est un Dieu de miséricorde. – Nathalie Beauelus, Port-au-Prince, Haïti

n J’aime

beaucoup le livre du Deutéronome. Il me dit que je dois aimer le Seigneur et garder les commandements et les instructions de Dieu. Voici la promesse du Seigneur : « […] afin que vous viviez, que vous soyez heureux et que vous prolongiez vos jours dans le pays dont vous prendrez possession » (Dt 5.33). – Pauline, Harare, Zimbabwe

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre promesse biblique préférée. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 10, nº 4

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Chaque mois, Adventist World sponsorise l’Université adventiste de l’Afrique centrale (AUCA) à Kigali, au Rwanda.

Pour obtenir de l’information sur AUCA, visitez le site www.auca.ac.rw.

Ma famille. Ma revue. Adventist World.


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