French may2014

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ma i 201 4

En souvenir des joies et des peines du service missionnaire

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La compassion sur le terrain

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Sortie de

Babylone

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Le reflet de sa gloire


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E N

C O U V E R T U R E

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Journal

William Robinson

Certains missionnaires servent pendant longtemps. D’autres, malheureusement, s’éteignent prématurément.

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Comment votre Église fonctionne-t-elle ?

Ted N. C. Wilson

11 La compassion sur le terrain A U

P R E M I E R

C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S

Frank M. Hasel

Un jour, le dernier ennemi sera vaincu.

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V I E

A D V E N T I S T E

Un embouteillage et La tragédie des siècles

Waldburga Müller

Les embouteillages ont parfois du bon !

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M É D I T A T I O N

Dans le corps du Christ, tous ont un rôle à jouer.

14 Le matin de la résurrection

P L A N

Bill Knott s’entretient avec Jonathan Duffy, président de l’Agence de développement et de secours adventiste.

Batailles de serpents

Heather et Bill Krick

Infiniment plus dangereux que le venin d’un serpent à sonnettes, Satan rôde encore.

24 Sortie de Babylone

L’ A D V E N T I S M E : H I S T O I R E

S O N

Eugene Zaytsev

D’une partie du monde autrefois communiste et athée sort une histoire absolument incroyable.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage

10 S A N T É Au secours des aidants naturels 26 L A B I B L E R É P O N D Le reflet de sa gloire

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 11 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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27 É T U D E B I B L I Q U E Le jour d’après 28 D E S

I D É E S P A R T A G E R

À


Le courage de servir

D

R apport mondial

En Angola, l’évangélisation combine

la prédication avec la distribution d’imprimés DES IMPRIMÉS POUR ÉVANGÉLISER : Une collaboration entre des adventistes des États-Unis et de l’Angola a permis de fournir des imprimés pour l’évangélisation. Grâce à cette initiative, 23 000 personnes ont été baptisées. S I D

ès ses premiers balbutiements, la mission adventiste a pris des risques, s’est sacrifiée, et a manifesté un niveau d’engagement hors du commun. La femme qui, en 1863, deviendrait la première missionnaire adventiste internationale, comprenait le sérieux de son engagement quand, 13 années plus tôt, elle fit voile depuis New York jusqu’en Sierra Leone. Sur le manifeste du brick Triton qui transportait l’Américaine Hannah More à sa première affectation parmi les tribus Mendé de l’Afrique de l’Ouest, figuraient ses effets personnels : deux malles, une boîte contenant des vêtements et des chaussures, et un cercueil « G & Coffin » d’une valeur de 16.95 $ US. Convaincue que le Saint-Esprit l’appelait à servir loin de chez elle, Hannah More apporta « ses vêtements funèbres et le cercueil » en vue de son enterrement. Pourquoi ? Parce qu’elle ne croyait pas survivre à son service missionnaire en Afrique. Elle écrivit à une amie riche qu’il « était très important d’être prêt à mourir à tout moment, sans avertissement ». Grâce à la providence divine, Hannah ne mourut pas. Treize années plus tard, elle se convertit à l’adventisme en lisant des exemplaires de Advent Review and Sabbath Herald (aujourd’hui Adventist Review) qui arrivaient par bateau. Elle se mit à gagner des âmes et à établir des congrégations adventistes le long de la côte ouest africaine – une décennie avant que John Nevins Andrews et ses enfants ne s’embarquent pour l’Europe et dans leur propre histoire de sacrifice. Pour Hannah, et pour des milliers de missionnaires adventistes après elle, « se charger de sa croix » était bien plus qu’une métaphore. Dans le monde entier, des centaines reposent dans des tombeaux obscurs, attendant le jour où le Seigneur leur donnera la récompense dont ils n’ont pas eu un seul aperçu pendant leurs années de dur labeur. Tandis que vous lisez « Journal » – une histoire puissante au sujet des premières années de mission adventiste en Jamaïque – priez pour deux choses : 1) les milliers de missionnaires qui, rémunérés ou non, servent dans le monde entier ; 2) le courage de faire des choix difficiles partout où l’Esprit vous conduit.

■■ En 2013, la Division Afrique australe/Océan indien (SID) a commandé cinq conteneurs d’imprimés pour un projet d’évangélisation à Luanda, en Angola. Les dirigeants locaux se sont procurés des imprimés en prévision des 50 000 personnes qui assisteraient à une campagne d’évangélisation en février de cette même année. Les imprimés ont été utilisés avant et après la campagne, dans le cadre du suivi. Le ministère Light Bearers a expédié des imprimés en Angola et dans huit autres pays. Imprimés en main, des centaines d’ouvriers bibliques de première ligne ont proposé des études bibliques à des milliers d’Angolais au cours des huit mois suivants. En préparation de cette campagne, de nombreuses réunions d’évangélisation se sont déroulées de concert avec la distribution des imprimés. Enfin, en septembre 2013, environ 60 000 personnes se sont massées dans deux stades pour assister à la campagne d’évangélisation. James Rafferty, l’un des orateurs, a vu de première main l’impact des imprimés de Light Bearers. Plus de 23 000 personnes ont été baptisées grâce à cette initiative. Dans chaque conteneur, il y avait plus de 2 millions de publications contenant le message de l’Évangile. En tout, plus de 6,4 millions d'imprimés en portugais ont été expédiés. Chaque trac contenait un message complet, un sermon entier. Ce projet d’évangélisation a connu un succès tel qu’on a demandé à Light Bearers d’envoyer un conteneur supplémentaire pour le suivi en Angola. Cette commande, financée à partir des fonds des projets spéciaux de l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), permettra d’enraciner les nouveaux membres et servira lors des prochains efforts d’évangélisation. – Réimprimé de ASI Connections Suite e n p age 4

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M e di a

UNIS DANS LA PRIÈRE : En raison des tensions politiques et militaires en Ukraine, les adventistes ukrainiens et d’expression russe se sont unis dans un appel à la prière pour le maintien de la paix dans leur pays d’origine.

S t o c k

■■ Tandis que la crise en Ukraine s’aggrave, les dirigeants de l’Église adventiste en Russie, en Ukraine, et dans d’autres pays de l’Europe de l’Est invitent, dans une déclaration conjointe officielle, les membres d’église et « toute personne de bonne volonté » à participer au « ministère de la réconciliation ». Quelques jours seulement après que des milliers de troupes russes aient commencé à patrouiller dans la péninsule de la mer Noire – un territoire fort contesté – les séparatistes pro-russes en Crimée ont voté de se séparer de l’Ukraine et de se joindre à la Russie. Le 16 mars, à la suite d’un référendum portant sur la souveraineté étatique, les troupes russes se sont déployées dans des positions stratégiques en Crimée. La plupart des 2,3 millions d’habitants de la Crimée sont des Russes ethniques. Les troubles dans la région ont commencé en novembre dernier, après que Viktor Yanukovych ait fait volte-face sur un accord commercial avec l’Union Européenne, préférant contracter un prêt auprès de la Russie. Cette décision a donné lieu à des mouvements de protestation dans les rues de Kiev pendant plusieurs mois, provoquant des affrontements violents entre les manifestants et

les forces de l’ordre. En février dernier, le parlement ukrainien démocratiquement élu a évincé Viktor Yanukovych. Viktor Alekseenko, président de l’Église adventiste en Ukraine, a alors demandé aux adventistes de prier pour leur pays, d’éviter toute forme d’hostilité, que ce soit dans les rues ou par le biais des réseaux sociaux, et de n’afficher aucun propos incendiaire. Viktor Alekseenko était au nombre des dirigeants de l’Église qui ont signé cette dernière déclaration, laquelle appelle les adventistes et les membres de la collectivité à contribuer « à la restauration de la dignité humaine, de l’égalité, et de l’unité par la grâce de Dieu ». Voici quelques extraits de cette déclaration : « Nous appelons tous les membres de l’Église adventiste du septième jour à s’abstenir de toute déclaration ou action politique pouvant exacerber les tensions. Nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à mêler leurs prières ferventes aux nôtres pour le maintien de la paix et la résolution pacifique de tous les conflits. Nous les invitons aussi à contribuer à la compréhension des différentes cultures et des systèmes idéologiques en créant une atmosphère de fraternité et de coopération, en vue de l’établissement de bonnes relations entre les peuples de toutes races, nationalités, religions, et convictions politiques. « Telle est la position officielle de l’Église. Toute déclaration autre que celle transmise par les médias officiels

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Dans une déclaration conjointe, les dirigeants adventistes russes et ukrainiens recommandent de prier pour le maintien de la paix

de l’Église doit être considérée comme provenant de particuliers. » La déclaration a été signée par les dirigeants de la Division euro-asiatique, de l’Union des églises de la Biélorussie, de l’Union des missions du Caucase, de l’Union des missions de l’est de la Russie, de l’Union des églises d’Extrême-Orient, de l’Union des églises de la Moldavie, de l’Union des missions du Sud, de l’Union des missions transcaucasiennes, de l’Union des fédérations de l’Ukraine, et de l’Union des fédérations de l’ouest de la Russie. Par ailleurs, la chaîne de télévision officielle de l’Église adventiste en Ukraine diffuse chaque jour en direct un marathon de prière. De plus, Hope Channel Ukraine a diffusé « Puisse Dieu sauver l’Ukraine » aux heures de grande écoute, et souligné des histoires d’unité et de pardon provenant des quatre coins du pays. Selon les dirigeants des médias adventistes, Hope Channel Ukraine est l’unique chaîne de télévision chrétienne ayant réagi directement à cette crise politique. – Rédaction ANN

Au Pérou, 12 000 jeunes adventistes participent à « Mission Caleb 5.0 » ■■ Du 6 au 15 février 2014, près de 12 000 bénévoles adventistes du sud du Pérou ont participé à un projet d’évangélisation communautaire appelé « Mission Caleb 5.0 », dans le cadre d’« Opération métropoles ». L’initiative « Mission Caleb 5.0 » en est à sa cinquième année consécutive. Les participants ont consacré 10 jours de leurs vacances pour visiter des familles, prêcher la Parole de Dieu, etc. En 2014, l’Église adventiste de l’Union Peruana del Sur (UPS), dans le sud du Pérou, a ciblé Cuzco, une ville qui attire de nombreux visiteurs étrangers. Les jeunes ont participé à des projets communautaires tels que le nettoyage des rues et des artères principales, une


Lors du programme de clôture, des dirigeants adventistes de la Conférence générale (GC) et de la Division sudaméricaine (SAD) ont annoncé que plus de 1 800 personnes avaient accepté le Christ par le baptême. « Cela nous a demandé beaucoup d’efforts ! Cependant, il n’y pas de mots pour exprimer la merveilleuse satisfaction que l’on ressent », a dit un porte-parole des bénévoles. Parmi les invités figuraient Armando Miranda, vice-président de la GC ; Arelí Barboza, directeur du Ministère de la jeunesse de la SAD ; et Polycarpo Corimanya, maire du district de San Jerónimo (Cuzco), lequel a soutenu le projet et félicité les jeunes pour leur service consacré envers Dieu et la société. « Mission Caleb 6.0 » se tiendra à Huancayo en 2015.

L’Institut d’enseignement supérieur Newbold veut se relancer ■■ Le comité de l’Institut d’enseignement supérieur Newbold a voté le 10 février 2014 de relancer l’établissement au cours des 18 prochains mois. Au cours des deux prochaines années académiques, ce « modèle de relance » entraînera une augmentation d’environ 100 étudiants à temps plein ou l’équivalent. Bertil Wiklander, président de la Division transeuropéenne (TED) et président du comité, a annoncé récemment le projet aux membres du comité et au personnel.

AR : P h o t o s F e e z e r

campagne de don de sang (« Vie à Vie »), la plantation de plus de 12 000 pins, la rénovation de certaines écoles publiques (peinture, réparations). Les jeunes ont aussi formé des groupes de soutien dans le cadre de cliniques offertes au public. Ils ont aussi organisé une parade pour la promotion d’un bon comportement. Au cours de cette parade, plus de 125 000 exemplaires du livre missionnaire La Unica Esperanza (Notre unique espérance) ont été distribués. Le 14 février, alors que de nombreuses personnes célébraient la SaintValentin, les participants se sont postés dans les rues pour donner l’accolade aux passants et prier avec eux. Grâce à leurs vêtements jaunes et noirs, les bénévoles ont attiré l’attention des médias locaux, lesquels ont fait la promotion de leurs activités. De nombreux médias ont qualifié les participants du projet de « modèles ». L’initiative « Mission Caleb 5.0 » s’est aussi déployée à Ayacucho, à Juliaca, à Cañete, à Tacna, et à Pucallpa. Les participants ont été encouragés à mettre sur pied des programmes dans ces villes et à partager chaque soir la bienheureuse espérance. L’œuvre des jeunes a eu un tel impact sur la population de ces six villes que les dignitaires ont souligné leurs efforts et les ont félicités pour le travail qu’ils y ont accompli. Edwin Lizarbe, maire de Yarinacha (Pucallpa) : « Merci du temps que vous avez consacré au service communautaire ; j’espère que d’autres jeunes suivront votre exemple. »

J o h n

PLANTER POUR DEMAIN : Dans le cadre de « Mission Caleb 5.0 », des jeunes et des jeunes adultes adventistes ont passé dix jours à Cuzco, au Pérou, pour servir la communauté dans des écoles et des parcs. Armando Miranda, vice-président de la Conférence générale (à gauche), s’est joint à l’initiative.

Bertil Wiklander : « Il n’y aura aucune réduction importante du personnel, des coûts de fonctionnement, et des affectations. Par contre, on procédera à un réalignement délibéré du personnel en vue de la croissance, à un marketing efficace, et à des efforts de recrutement nécessaires pour atteindre nos objectifs pour le moins ambitieux. » Philip Brown, directeur et secrétaire du comité de l’établissement, a dit qu’une partie essentielle de cette initiative inclut l’établissement d’un centre de leadership chrétien. Philip Brown : « L’établissement travaillera étroitement avec l’Union des fédérations britanniques (BUC) et les équipes de leadership de la Fédération du sud de l’Angleterre. Ensemble, ils vont mettre sur pied des programmes de développement professionnel continu pour les pasteurs, les anciens, et d’autres dirigeants dans le ministère, de même que des programmes de formation pour les membres laïques et les jeunes qui désirent renforcer leurs compétences pour mieux servir leur Église et la soutenir. » L’institut cherche aussi à étendre Suite e n p age 6

UN PLAN DE 18 MOIS : L’Institut d’enseignement supérieur Newbold a annoncé récemment ses plans pour augmenter le nombre d’inscriptions et élargir le programme.

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l a d e C o u r t o isi e

FIÈRE DE SON CLASSEMENT : L’École secondaire Daejeon Sahmyook s’est classée au 12e rang des plus de 3 000 écoles en Corée en 2013. Ce classement est conforme à l’objectif de l’établissement : « former des étudiants créatifs et exceptionnels ».

N S D

ses partenariats avec des séminaires des unions en Pologne, Hongrie, Croatie, et Serbie (le champ de la région baltique de l’Europe), ce qui leur permettra d’offrir sur place des diplômes en théologie. Cet été, à la mi-juillet et au début du mois d’août, on ajoutera sur le campus de Newbold un programme de certificat en santé et wellness. On y trouvera les modules Principes de santé, En forme pour la vie, Nutrition, Plan personnalisé de mise en forme, et Santé des consommateurs. Philip Brown : « Dans le cadre de ce programme, nous avons le privilège de pouvoir compter sur les meilleurs éducateurs adventistes internationaux de santé et de wellness, dont Dominique Wakefield, ainsi que sur les Drs Winston Craig, Jochen Hawlitschek, Fred Hardinge, et Per de Lange. Ces éducateurs seront soutenus par des professionnels de la santé bien connus de la BUC, dont les Drs Chidi Ngwaba et Christopher Levy. « L’Institut d’enseignement supérieur Newbold se propose de raffiner ses programmes académiques et ses formations à court terme pour offrir à toutes les parties prenantes une éducation plus ciblée, plus efficace, une éducation qui se focalise spécifiquement sur l’éducation

pastorale et les besoins en matière de formation des champs variés de la TED, y compris la BUC », a-t-il conclu. – Kirsty Watkins, Union des fédérations britanniques

encourager nos étudiants à être actifs et créatifs grâce à des moyens appropriés. Nous allons continuer notre travail dans un esprit d’humilité et de service. »

Une académie adventiste se classe au 12e rang des écoles coréennes

Des dirigeants de l’Église dialoguent avec des étudiants lors d’un événement en ligne

■■ Selon l’évaluation scolaire nationale coréenne de 2013, l’École secondaire Daejeon Sahmyook fait maintenant partie du top 0,3 pour cent, se classant ainsi 12e parmi les 3 225 écoles du pays. L’École secondaire Daejeon Sahmyook a une vision : « former des étudiants créatifs et exceptionnels » grâce à l’éducation adventiste, au développement du caractère, et à la croissance académique. Par-dessus tout, elle promeut la connaissance, l’éthique, et le développement physique selon le conseil biblique « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». L’école se réjouit d’offrir cet environnement éducatif exceptionnel. Pour créer une atmosphère où les étudiants se sentent comme chez eux, les salles de classe et les corridors de l’école ont été aménagés comme une maison. Les étudiants peuvent s’asseoir ou s’étendre pour lire et jouer pendant la récréation. Depuis 2010, les écoles du pays ont fait la promotion de la devise « Écoles sans violence ». À cet égard, elles utilisent, entre autres moyens, un système de caméras pour prévenir l’intimidation et la violence. L’École secondaire Daejeon Sahmyook a décidé, elle, de se concentrer sur l’enseignement du caractère sacré de la vie pour que ses étudiants se forgent un caractère droit et développent un comportement caractérisé par l’amour et l’humanité. L’École secondaire Daejeon Sahmyook veut être la tête et non la queue ! Kim JoonSup, directeur de l’établissement : « Notre école fera de son mieux pour enseigner avec amour et passion, pour

■■ En mars dernier, des dirigeants de l’Église adventiste se sont adressés à des étudiants en théologie de chacune des 12 universités adventistes au sein de la Division interaméricaine (IAD) lors d’une diffusion Web. Cet événement en ligne s’est tenu depuis le campus de l’Université de Montemorelos, au Mexique, le mardi 4 mars 2014, par le canal de diffusion de la division. Hector Sanchez, secrétaire pastoral de l’IAD, et aussi organisateur de l’événement : « Comme les temps changent, les dirigeants de l’Église veulent que ces futurs pasteurs formés au sein de l’IAD en découvrent davantage sur les réalités du travail pastoral, et sachent dans quoi ils vont s’engager quand ils se lanceront dans leur ministère. » Beaucoup d’entre eux devront déménager dans un endroit éloigné, diriger plusieurs congrégations, et fonder une famille tout en apprenant les rouages du ministère, explique Hector Sanchez. « [Il est crucial] que nos pasteurs sachent à quoi s’attendre quand ils se mettront au travail, qu’ils connaissent la croissance de l’Église au sein de l’IAD, leur rôle en tant qu’évangélistes, leur rôle de motivateurs auprès des membres pour les encourager à servir dans le ministère des petits groupes, le rôle de la femme du pasteur, et plus encore. » Le programme d’une durée d’une heure et demie incluait un orateur invité, un panel/forum, et des sessions de prière spéciales. – Libna Stevens, Division interaméricaine


P HOTO :

COURTO I S I E

D E

L ’ I RLA

Rédaction ANN

Le Festival de la liberté religieuse en Haïti souligne la

coexistence pacifique

Les défenseurs de la liberté religieuse recommandent l’établissement d’une journée nationale de la liberté religieuse

E

n février dernier, un festival de la liberté religieuse en Haïti a confirmé que l’Église adventiste constitue le principal promoteur de la libre expression de croyance au pays. Organisé par l’Union des missions haïtiennes et sponsorisé par l’Association internationale de la liberté religieuse (IRLA), l’événement a attiré plus de 3 000 supporters à Port-au-Prince pour célébrer la liberté de croyance, et accroître la visibilité de la liberté religieuse dans les Antilles. La ville de Port-au-Prince ne s’est pas encore remise du séisme dévastateur qui, en 2010, a provoqué des dommages s’élevant à 7,8 milliards $US dans un pays déjà considéré comme le plus pauvre de l’hémisphère occidental. En 2012, deux ouragans ont compliqué les efforts de reconstruction. John Graz, secrétaire général de l’IRLA : « Les habitants d’Haïti ont fait preuve d’un grand courage et d’une capacité de survie extraordinaire. […] La liberté religieuse est l’un des droits que les Haïtiens possèdent et tiennent à conserver. »

Ce festival s’est déroulé dans le cadre du premier Congrès de la liberté religieuse à Haïti. Des centaines d’avocats, de défenseurs des droits de la personne, de dignitaires du gouvernement et de représentants de différentes confessions se sont réunis pendant deux jours de conférences et d’ateliers, lesquels ont souligné la coexistence pacifique des groupes religieux en Haïti et ont abouti à plusieurs recommandations. Le groupe s’est engagé à organiser une section haïtienne de l’Association internationale de la liberté religieuse, et à entreprendre des négociations avec le gouvernement afin d’établir une journée nationale de la liberté religieuse dans le pays. Voici d’autres recommandations : Le congrès demande au gouvernement de préserver la séparation de l’Église et de l’État. Le congrès condamne tout acte d’intolérance, de discrimination et de violence perpétré par le passé contre des individus ou des groupes à cause de leur religion ou de leur croyance.

FESTIVAL DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE : Sur la scène, on aperçoit John Graz (au centre), directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse de la Conférence générale ; Theart St. Pierre, président de la mission haïtienne ; Elie Henry, secrétaire de la Division interaméricaine ; et enfin, d’autres représentants, lors du Festival de la liberté religieuse qui s’est tenu en février dernier à Port-au-Prince, en Haïti.

Le congrès exprime sa solidarité avec tous les groupes et individus qui, à travers le monde, sont victimes de violations de la liberté religieuse. Marie Carmelle Rose Anne Auguste, ministre des Droits de la personne au gouvernement haïtien, a qualifié la liberté religieuse de droit humain « essentiel » au cours de ses remarques. Marie Carmelle Rose Anne Auguste : « C’est par le libre exercice de la conscience que l’âme de l’individu et celle de la nation s’affermissent. » François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, ainsi qu’un groupe de dirigeants religieux de Paris ont apporté une « dimension internationale » à l’événement, a dit John Graz. Haïti est le seul pays principalement francophone des Amériques. D’autres confessions protestantes, l’Église catholique romaine, l’Armée du salut, et des religions syncrétiques étaient également représentées. Les religions syncrétiques telles que le vaudou sont largement pratiquées en Haïti. Un autre festival de la liberté religieuse se tiendra à Port-au-Prince en 2015. n

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Comment votre Église fonctionne-t-elle ? Comprendre son unité,

UN MEMBRE, UN VOTE : L’Église adventiste a une forme de gouvernance représentative, ce qui veut dire que chaque membre a un vote.

Ted N. C. Wilson

sa structure, et son autorité

L

e mois dernier, nous avons discuté brièvement de la façon dont l’Église adventiste fut organisée et de l’importance de l’organisation. Cependant, nous devons veiller à ce que cette organisation ne devienne pas une fin en soi. Gardons toujours à l’esprit que l’organisation n’a qu’un but : accomplir efficacement l’ultime mission de l’Église. Et en quoi consiste cette mission ? À présenter le Christ à un monde agonisant, à proclamer son message, et à annoncer son retour imminent. Christ est le chef de l’Église. Certains pensent que la fédération, l’union, ou la Conférence générale tient ce rôle, mais il n’en est rien. Tous ceux qui occupent un poste de leadership sont là pour diriger comme Jésus l’a fait – non de façon autoritaire, mais par l’exemple et un service rempli d’amour. Une organisation au fondement biblique L’organisation et l’activité de notre Église se fondent sur les principes de la Bible et le conseil de l’Esprit de prophétie. « C’est à la consécration des Douze que furent prises les premières mesures en vue de l’organisation de l’Église, qui, après le départ du Christ, devait poursuivre son œuvre ici-bas », lisons-nous

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dans Conquérants pacifiques, p. 20. Tandis que l’Église primitive croissait, il devint évident que les apôtres ne pouvaient plus suffire à la tâche. « Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables », dirent-ils (Ac 6.2). D’où l’élection des premiers diacres (voir Ac 6.1-7). Il fallait choisir des hommes « de qui l’on rende un bon témoignage, remplis de l’Esprit et de sagesse » (v. 3). Outre les douze apôtres qui servaient à titre de dirigeants spirituels et les diacres qui s’occupaient des questions d’ordre pratique, l’Église primitive consacra aussi des anciens (Ac 14.23). Les anciens, également mentionnés dans Actes 11.30 et 15.6, 22, servaient en tant que dirigeants spirituels. Le modèle suivi leur venait de Jéthro, beau-père de Moïse. En voyant Moïse servir seul le peuple « depuis le matin jusqu’au soir », Jéthro lui dit : « La tâche est trop lourde pour toi ; tu ne pourras pas l’exécuter toi seul. » (Ex 18.17,18) Il lui donna ensuite les critères de sélection auxquels ses futurs assistants devaient satisfaire : « Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité ; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. » (v.21)

La conformité à ce « principe de Jéthro » aida certainement l’Église primitive à grandir. « L’organisation de l’église de Jérusalem devait servir de modèle à celles de tous les pays où les hérauts de la vérité gagneraient des âmes à l’Évangile. » (Conquérants pacifiques, p. 80) L’ordre et l’harmonie Dieu dirigea l’établissement et l’organisation de l’Église adventiste du septième jour. Bien que n’ayant commencé qu’avec une poignée de croyants, l’Église grandit rapidement. Lors de l’organisation officielle de la Conférence générale en 1863, elle comptait plusieurs milliers de membres. Sa croissance se poursuivant, on perfectionna encore sa structure et son organisation, « afin d’y maintenir l’ordre et l’harmonie » (Ibid.). Pourquoi la Conférence générale et ses divisions, les unions de fédérations et les fédérations locales existent-elles ? Pour constituer un système de service, pour maintenir l’ordre et l’harmonie alors que l’Église accomplit la mission que Dieu lui a confiée dans Apocalypse 14, et pour proclamer la vérité telle que révélée dans sa Parole pour ces derniers jours de la terre.


Aucun membre d’église ne devrait se sentir coupé ou séparé de la structure de l’Église, ou comme n’ayant aucune voix au chapitre.

Un système représentatif En tant qu’adventistes, nous croyons en une forme de gouvernance représentative de l’Église. Notre Église n’est pas organisée pour que ses règlements, ses décisions, et ses activités soient dictés par un seul dirigeant ou quelques dirigeants de la Conférence générale. Nous ne sommes ici que pour aider l’Église de Dieu à réaliser ses désirs collectifs selon les processus représentatifs réguliers. À chaque palier de la constituante, un processus sélectionne des délégués qui vont représenter leur groupe. Au palier de l’église locale, nous avons des comités de nomination. L’Église locale vote d’accepter ou de refuser les noms proposés par le comité de nomination. À ce même palier, nous avons aussi des comités d’église où le pasteur et les officiers d’église dûment élus discutent de points se rapportant à leur église locale. En outre, il y a des réunions administratives de l’église auxquelles tous les membres sont invités à participer. Aux paliers de la fédération et de l’union, nous avons des sessions constituantes. Des délégués se rassemblent pour discuter de différents points se rapportant à l’accomplissement de la P HOTO S :

RO B ERT

EA S T

mission de l’Église dans leurs régions, et pour voter à cet égard. Au palier de la Conférence générale (GC), nous avons une session de la GC tous les cinq ans, où plus de 2 500 délégués du monde entier se réunissent pour discuter et voter sur des points se rapportant à l’Église mondiale. Entre ces sessions, le comité exécutif de la GC se réunit lors des conciles annuels pour s’occuper des affaires de l’Église mondiale. Plus de 300 représentants des 13 divisions mondiales et des champs attachés font partie de ce comité exécutif : des femmes et des hommes, des jeunes, des laïcs, des pasteurs locaux, des professeurs, et d’autres travailleurs provenant de tous les domaines de la vie. La plupart sont choisis et recommandés par le comité exécutif de leur division. Tous les officiers des divisions, les présidents d’union, les officiers de la GC et les directeurs de département font également partie de ce comité. Comme chaque palier de l’Église

fonctionne en harmonie avec tous les autres paliers dans notre système de service, des initiatives peuvent venir de n’importe quel palier de l’Église. Elles sont traitées par les comités. Parfois, des initiatives partent depuis la base et se retrouvent finalement dans le règlement. Comme vous le voyez, notre système est très dynamique ! Aucun membre d’église ne devrait se sentir coupé ou séparé de la structure de l’Église, ou comme n’ayant aucune voix au chapitre. Tous les membres ont un vote au sein de cette organisation. Que nul ne se sente intimidé par un poste. Chacun doit se sentir à l’aise de contacter les dirigeants et de leur faire connaître ses idées, ses pensées, ou ses préoccupations. Le mois prochain, nous allons jeter un coup d’œil sur le rôle important de l’église locale, et présenterons le processus à suivre pour apporter des changements au sein de l’Église. n

Ted N. C. Wilson est le

président de l’Église adventiste du septième jour.

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S anté

Au secours des

Peter N. Landless et Allan R. Handysides

aidants naturels

Une de mes amies prend soin d’un membre âgé de sa famille souffrant de déficience cognitive. Depuis quelque temps, elle est irritable et se détache de ses amis et des autres en général. Je crois qu’elle est dépressive et qu’il lui faut des antidépresseurs. Qu’en pensez-vous ?

L

a question que vous soulevez est très importante. La prise en charge de nos êtres chers au soir de leur vie peut être très éprouvante. La déficience cognitive, ou démence, devient de plus en plus courante partout dans le monde. Ceci est sans doute attribuable à une hausse de la longévité dans de nombreuses régions. Ainsi, à l’instar de votre amie, bon nombre d’aidants naturels sont aux prises avec ce problème. Une démence établie telle que l’Alzheimer est irréversible malgré la médication. Ceux qui en sont atteints peuvent en arriver au stade où ils ont besoin de soins constants. Dans certaines collectivités, il existe des installations spéciales, mais dans de nombreuses parties du monde, ce sont les membres de la famille et les amis qui prennent de tels patients en charge. Des soins attentifs en matière de nutrition, d’hygiène, et d’administration

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des médicaments nécessaires sont d’une importance vitale. Le patient peut manifester des troubles de comportement et être sous médication (antipsychotiques). En cas de dépression, des antidépresseurs peuvent s’avérer utiles. Assez souvent, de tels patients sont agressifs et confus – ce qui est très difficile à gérer, tant physiquement qu’émotionnellement. Dans le traitement de toute maladie chronique, bon nombre de problèmes requièrent de l’attention : n les besoins du patient et les soins correspondants ; n les installations permettant une qualité de soins maximale ; n les ressources financières pour soutenir une telle prise en charge. Par ailleurs, il faut s’occuper des aidants naturels. Ceux qui tiennent le rôle d’aidant à long terme auprès de patients souffrant de maladies chroniques peuvent s’épuiser, tomber en dépression, et de ce fait, miner leur propre santé. Il importe que les aidants naturels : n apprennent des professionnels de la santé comment administrer les soins le plus efficacement possible, sachent à quoi s’attendre lorsqu’il s’agit de patients nécessitant des soins de longue durée, et soient au courant des services de soins infirmiers à domicile. Hélas, cette expertise n’est pas toujours disponible ; n cherchent de l’aide au besoin, et sachent où la trouver. Malheureusement, il existe de nombreuses collectivités où l’aide est rarement disponible ; n prennent soin d’eux-mêmes en continuant leurs activités physiques et en poursuivant leurs intérêts. Certains s’occupent tellement de leurs êtres chers que souvent, ils ne s’accordent pas le temps nécessaire pour se reposer et récupérer. D’autres n’ont personne vers qui se tourner pour obtenir de l’aide ; d’autres encore désirent se charger de

tout, peu importe la difficulté. Voilà qui est admirable – à condition de ne pas tomber dans l’épuisement. Ces trois derniers principes s’appliquent à toutes les maladies chroniques ; cependant, les systèmes de soutien, les communautés de foi et les familles peuvent changer les choses de façon tangible. Il est fort probable que votre amie soit déprimée, épuisée et découragée. Ceux qui donnent presque constamment des soins ont à peine le temps de prendre soin d’eux. Les antidépresseurs ne constituent pas la solution ; par contre, de bons amis et une congrégation, oui. C’est là où les membres d’église peuvent être d’un grand secours. Chaque membre d’église peut être un ami, prêt à aider et à soutenir. Chacun peut y aller de son « quart de travail » pour faire des courses, apporter de la nourriture, etc., afin de donner quelque répit à l’aidant naturel. Il pourra enfin se reposer, faire de l’exercice, et recouvrer l’énergie dont il a tant besoin. Chaque membre d’église peut s’engager activement dans un ministère de la santé complet par de simples actes de bonté et de bienveillance – actes qui, selon Ellen White, font partie du « travail missionnaire médical ». Chacun de nous peut faire sa part en gardant à l’esprit cette pensée encourageante : « Souvenons-nous qu’il y a de la religion pratique dans une miche de bon pain*. » Enfin, ne donnons pas le pain seulement, mais encore notre personne tout entière. n * Ellen G. White, Conseils sur la nutrition et les aliments, p. 295.

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.


AU PREMIER PLAN

COMPÉTENCES ESSENTIELLES : Jonathan Duffy, président d’ADRA International, en compagnie de celles qui ont participé à un programme de prévention des mariages précoces au Niger. Dans certains pays, les filles se marient aussi jeunes qu’à l’âge de 10 ou 12 ans.

La

compassion sur le

B

terrain

ill Knott, éditeur de Adventist World, s’est entretenu récemment avec Jonathan Duffy, président d’ADRA (l’Agence de développement et de secours adventiste) International depuis 2012. Cet employé chevronné originaire de l’Australie dirige maintenant l’agence d’aide de première ligne de l’Église. ADRA œuvre dans plus de 130 pays du monde, et vient en aide à des millions de pauvres et de défavorisés chaque année. Jonathan, vous avez servi l’Église de nombreuses manières pendant plus de 30 ans, en tant que directeur du Ministère de la santé d’une division, et en tant que directeur d’ADRA/ Australie, entre autres. Quelle a été votre réaction en apprenant qu’on vous invitait à être le président d’ADRA International ? Quand on m’a proposé la présidence d’ADRA, je me suis dit, Eh bien, je crois en ADRA. J’ai servi au sein du comité d’ADRA. Mais ce qui me passionne, c’est ce que je fais actuellement, et j’aimerais voir comment cela va évoluer. Mais plus je réfléchissais à cette proposition, plus je me rendais compte que les passions P HOTOs :

COURTO I S I E

D ’ A D RA

que Dieu avait mises dans mon cœur pourraient aussi trouver leur expression dans ce nouveau rôle. L’Église doit être présente là où les gens sont les plus brisés, là où la pauvreté prévaut. Si ADRA est l’agence humanitaire de l’Église, alors comment fournissons-nous une conscience sociale et des moyens aux membres d’église partout dans le monde pour qu’ils apportent des changements positifs chez les habitants de leurs collectivités ? La mission d’ADRA ne consiste pas uniquement à aider les gens à l’autre bout du monde, mais aussi à manifester, à l’exemple de Jésus, de la compassion et à offrir de l’aide là où nous habitons et travaillons.

Ce n’est sans doute pas facile de déménager à l’autre bout du monde. Avezvous remis en question cet appel en raison de considérations personnelles ? Mes parents vieillissaient ; mon père n’en avait plus pour longtemps à vivre. Je suis donc allé les voir pour leur annoncer la nouvelle. Ils étaient si enthousiastes, si fiers ! Et ils m’ont dit : « Écoute, si c’est le plan de Dieu, alors nous sommes heureux de savoir que Dieu t’utilise. Ne t’inquiète pas pour nous. » Lorsque finalement je leur ai fait mes adieux, ils m’ont dit : « Ne reviens pas pour les funérailles. Tu as un gros travail à faire. Nous savons que tu nous aimes. Tu n’es pas obligé de nous le montrer en dépensant tout ton argent pour venir ici. Nous penserons à toi avec fierté, et te reverrons au ciel. » Par ailleurs, notre fils et notre fille n’étaient pas encore totalement lancés dans leur carrière. Je savais qu’en acceptant cette nouvelle mission, ils seraient obligés de trouver rapidement leur propre voie dans la vie – en commençant par trouver un nouveau logement ! Et je me suis dit, C’est Dieu qui me conduit ici. Il va vraiment falloir que j’apprenne à lui faire confiance quant aux enfants, parce que ma décision bouleverse tout. Ma femme était pharmacienne en Australie. Malheureusement, ses compétences n’ont pas été reconnues dans le système de santé américain. Elle a dû faire, elle aussi, des sacrifices pour que nous puissions répondre à l’appel de Dieu. Dans vos responsabilités précédentes, vous avez acquis la réputation de quelqu’un qui a la capacité de jeter des ponts, de forger des alliances. Comment prévoyez-vous utiliser ces compétences au sein d’ADRA International ?

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AU PREMIER PLAN

D’autres groupes d’aide, même ceux qui sont religieux, luttent en ce moment tandis que les grands donateurs et les programmes gouvernementaux réévaluent leurs engagements envers l’aide humanitaire et les projets de développement. Si ADRA veut réussir à l’échelle internationale et continuer à être efficace, elle se doit de favoriser l’unité au sein de ses différentes succursales nationales. Au fil des années, je me suis fait le champion de cette sorte de coopération et de partenariat. Or, en dirigeant ADRA International, j’ai l’occasion de mettre en pratique ces compétences chaque jour ! Dans un vrai partenariat, toutes les parties font l’expérience d’une synergie – ce moment spécial où nous accomplissons ensemble ce que nul d’entre nous n’aurait pu faire tout seul. Une succursale d’ADRA peut jouir d’une expertise technique en matière de projets d’alimentation. Une autre peut apporter des compétences en matière d’exécution et de déploiement là où les gens ont faim et souffrent. Par conséquent, lorsque nous travaillons de concert, lorsque nous surmontons la concurrence naturelle existant même entre les succursales d’organisations confessionnelles, alors nous commençons à fournir la sorte d’aide qui change vraiment des vies, et même des collectivités entières ! L’intégration me passionne. Je consacre beaucoup d’énergie à découvrir comment les nombreuses succursales d’ADRA peuvent travailler ensemble de façon optimale. Vous êtes également le créateur d’un type spécial de synergie entre les ministères organisés de l’Église et les congrégations locales. Comment prévoyez-vous accomplir cela à ADRA ? Toute organisation qui, au bout du compte, aide le monde fait ainsi parce que cela fait bouger les choses au palier local, là où les gens travaillent, vivent, souffrent, et rendent un culte à Dieu. La Bible ne sait rien des grandes organisations multinationales d’aide dont la mission consiste à soulager la pauvreté. Elle place la responsabilité au niveau de

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AIDE D’URGENCE : Depuis le déclenchement des hostilités dans le sud du Soudan, ADRA a fourni de l’aide d’urgence aux réfugiés fuyant les combats.

l’individu et de l’église locale. Plus de 2 000 textes bibliques nous appellent à agir envers les autres – à titre personnel ou en tant que congrégation – avec justice, et à nous occuper des pauvres et des défavorisés. La Bible ne parle pas de compassion institutionnelle. Dieu veut que nous tenions ce rôle en tant que croyants. Il ne s’agit pas seulement de convaincre les autres de donner de l’argent ou d’en donner nous-mêmes, parce que l’argent nous empêche souvent de nous rendre compte du vrai besoin humain. Si ADRA doit être efficace au niveau du recrutement de donateurs importants, elle doit l’être plus encore pour amener les adventistes à comprendre leur relation avec le ministère de la compassion. ADRA doit s’occuper de développer les compétences des croyants afin qu’ils s’impliquent là où c’est nécessaire, que ce soit dans leur propre ville ou dans une partie éloignée du monde. Vous parlez donc d’une relation plus étroite entre les églises locales et ADRA ? Absolument. Il faut qu’il y ait un lien vital entre chaque adventiste, leurs congrégations, et ADRA. Si nous atteignons cet objectif, nos collectivités

n’entendront pas seulement parler des millions d’affamés qu’ADRA nourrit, mais aussi des programmes d’amélioration locaux qui font bouger les choses pour les jeunes de leurs villes. L’église adventiste locale doit être le canal par lequel se déverse la compassion de Jésus. Les vérités doctrinales que nous enseignons et prêchons doivent s’exprimer de façon pratique dans des interventions qui remodèlent les vies de nos concitoyens. Matthieu 25 (LSG) et Matthieu 28 (LSG) nous disent de faire « ces choses à l’un de ces plus petits », d’aller et de faire « de toutes les nations des disciples ». Ces deux activités constituent P HOTO :

COURTO I S I E

D ’ A D RA


des devoirs évangéliques – des obligations pour ceux qui prennent la foi de Jésus au sérieux.

BANQUE LAITIÈRE : Au Vietnam, ADRA sponsorise l’initiative « Banque de vaches » qui fournit aux malvoyants une formation dans l’élevage de vaches laitières pour générer des revenus. À gauche : SANTÉ ET HYGIÈNE : ADRA s’efforce de fournir de l’eau potable au Yémen, et enseigne des pratiques de base pour aider à prévenir les maladies transmises par l’eau.

Ce que vous nous dites ressemble beaucoup au modèle vers lequel le Ministère de la santé de l’Église se dirige actuellement – où la congrégation locale devient le visage public de l’éducation sanitaire et du bien-être de la collectivité, entre autres. Par son nom même, ADRA traite du développement de programmes et de secours compatissant – par exemple, faire pousser des aliments et distribuer de la nourriture. Mais nous ne devons pas oublier que le « A » d’ADRA n’est pas seulement pour « agence », mais aussi pour « adventiste » ! J’espère que nous pourrons aider ADRA à établir des partenariats plus efficaces avec d’autres ministères de l’Église – avec Mission adventiste, avec les « centres d’influence » dans les grandes villes, avec les programmes communautaires de santé et de wellness pour lesquels toute congrégation locale devrait être connue. Aucun adventiste ne devrait sentir qu’ADRA est quelque

ADRA : les faits Saviez-vous qu’en 2012*, ADRA n a servi plus de 12,5 millions de personnes ? n a été active, au cours de cette même période, dans plus de 100 pays aux quatre coins du monde ? n comptait 4 603 employés à l’échelle mondiale ? n a inclus 5 917 bénévoles dans ses programmes ? n a investi la somme totale de 72 274 368 $US dans des programmes conçus pour élever ceux qui souffrent et ont besoin de devenir autonomes ? n a travaillé en partenariat avec 229 ONG et agences gouvernementales, allant de Aktion Deutschland Hilft, en passant par la fondation néo-zélandaise de lutte contre le sida, jusqu’à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ?

part séparée ou même en concurrence avec les autres programmes de l’Église mondiale. Nous avons tous des rôles spécialisés : Dieu nous a donné des dons selon les besoins du monde. Cependant, nous devons travailler ensemble beaucoup mieux qu’actuellement. Qu’est-ce que les adventistes remarqueront de différent au sujet d’ADRA dans les années à venir ? Si nous faisons notre devoir, les adventistes de partout ne considéreront pas ADRA uniquement comme une agence humanitaire bien dirigée sur le plan professionnel, mais aussi comme une organisation spirituelle. Ces deux qualités – efficacité et spiritualité – ne s’opposent pas l’une à l’autre. Elles représentent l’ultime synergie – faire l’œuvre de Jésus avec toute la sagesse de Jésus. Les membres d’église remarqueront aussi que nous cultivons un nouveau genre de dirigeants chez ADRA – des hommes et des femmes dont la passion consiste à aider et à obtenir la formation pour enseigner aux autres comment développer leurs talents. En outre, ils découvriront qu’à ADRA, nous accordons une grande place à la prière, nous demandons à Dieu la sagesse, le courage, et tous les fruits de l’Esprit. En ce qui me concerne, j’ai vécu au cours des derniers mois l’expérience la plus humble de ma vie. Ce nouveau rôle m’a jeté à genoux plus que tous les autres. Nous devons aborder de gros problèmes et de grands besoins. Nous essayons d’effectuer des changements sur plusieurs fronts. Certains matins, je m’assoie dans mon bureau et demande au Seigneur : « Pourquoi est-ce que j’ai eu ce travail ? Il y a sûrement des gens plus talentueux que moi ! Il doit sûrement y avoir des administrateurs compétents qui comprennent ADRA ou le développement mondial mieux que moi ! » Mais je me souviens alors que Dieu et son Église viennent de me demander de faire ce travail. Alors je dis au Seigneur : « Mieux vaut que tu le fasses, parce que moi, je ne me sens pas à la hauteur. » n

* Ces chiffres sont tirés du dernier rapport annuel d’ADRA couvrant l’année civile 2012.

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C royances

fondamentales

L

a mort est une chose tragique qu’on ne peut prendre à la légère. Quiconque a pleuré la mort d’un être cher connaît la tristesse et la douleur intense qu’occasionne une telle perte. La mort nous affecte tous, peu importe l’âge, le sexe, la race, ou le statut social. Elle est universelle, irréversible, et permanente. C’est ce qui rend la perte d’une personne qu’on aime aussi triste, aussi douloureuse. La mort est l’opposé d’une relation, de la vie, et de l’amour. Selon la Bible, elle trouve son origine dans le péché : « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6.23), écrit Paul – et nous sommes tous pécheurs. Le Dieu d’éternité, cependant, est amour (1 Jn 4.8,16) et possède l’immortalité (1 Tm 6.16). Le mot grec pour immortalité, athanasia, signifie littéralement « l’absence de mort ». Ainsi, Dieu est incorruptible. Et parce qu’il est amour, il n’y a pas de mort en lui. Ayant triomphé de la mort, il donne la vie éternelle à quiconque croit en lui. L’immortalité L’immortalité n’appartient pas aux êtres créés. C’est plutôt une qualité divine. La Bible est claire : l’immortalité est une prérogative divine (v. 17). Ainsi, Dieu, n’étant pas un être créé, possède l’immortalité. Il est amour, a la vie en lui-même (Jn 5.26), et vit éternellement. Cette caractéristique divine a suscité d’innombrables désirs dans le cœur des humains qui, en quête d’une éternelle jeunesse, veulent aussi vivre éternelle-

Le

ment. Satan même convoite cette immortalité qui lui échappe. Chose intéressante, dans la toute première tentation par laquelle le péché entra dans le monde, Satan insinua à Ève qu’elle ne mourrait sûrement pas, mais qu’elle serait comme Dieu, c’està-dire qu’elle vivrait éternellement. Ce n’était pourtant pas ce que Dieu lui avait dit (Gn 2.16,17) ! La désobéissance d’Adam et d’Ève entraîna une séparation fatale d’avec Dieu, la source de toute vie. Leur nouvelle indépendance occasionna la mort éternelle, après une vie marquée par la souffrance et le chagrin. En tant qu’êtres créés, Adam et Ève dépendaient de Dieu. Leur vie était conditionnelle à leur obéissance empreinte d’amour envers le Créateur. L’insinuation diabolique que les êtres humains ne mourraient pas généra toute une gamme de pratiques séduisantes liées à l’occultisme et au spiritisme. Ceux qui s’adonnent à de telles pratiques croient qu’il y a une existence après la mort et qu’il est possible de communiquer avec les âmes des défunts. Dieu nous met fortement en garde contre toute pratique de ce genre (Dt 18.10,11). La Bible déclare clairement que les morts ne savent rien (Ecc 9.5,6,10) et compare la mort à un sommeil (Ps 115.17 ; Jb 14.12). En forgeant la doctrine non biblique d’une âme immortelle qui, à la mort, s’affranchit du corps, Satan a réussi à minimiser la valeur de notre existence physique. Il a également usurpé de main de maître un attribut divin – l’immortalité – pour perpétuer le péché à tout jamais. En effet, si les pécheurs sont

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matin de la

Frank M. Hasel

résurrection

Regard sur la mort et la résurrection

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Satan a réussi à minimiser la valeur de notre existence physique. La mort et la

résurrection

Le salaire du péché, c’est la mort. Mais Dieu, qui seul est immortel, accordera la vie éternelle à ses rachetés. En attendant, la mort est un état d’inconscience pour tous. Quand le Christ – qui est notre vie – paraîtra, les justes ressuscités et les justes encore vivants lors de sa venue seront glorifiés et enlevés pour aller à la rencontre du Seigneur. La seconde résurrection, celle des méchants, aura lieu mille ans plus tard. (Rm 6.23 ; 1 Tm 6.15,16 ; Ec 9.5,6 ; Ps 146.3,4 ; Jn 11.11-14 ; Col 3.4 ; 1 Co 15.51-54 ; 1 Th 4.13-17 ; Jn 5.28,29 ; Ap 20.1-10)

tourmentés en enfer pendant l’éternité, alors on peut dire que l’immortalité – cette prérogative divine – confère au péché une existence sans fin. Une telle doctrine tord le caractère d’amour de Dieu, car le Créateur ne prend aucun plaisir à la mort du méchant (Ez 33.11) ni à la torture de ses ennemis. Le concept d’une âme immortelle intensifie le problème du péché et du mal ici-bas, puisque le péché continue d’exister à tout jamais. La Bible, cependant, nous révèle que le mal sera finalement éradiqué. Cette terre sera purifiée de toute trace du péché. Dieu fera un nouveau ciel et une nouvelle terre où il n’y aura plus ni mort, ni chagrin, ni souffrances, ni larmes (Ap 21.3,4). Ô mort, où est ta victoire ? Malgré toutes leurs sophistications et leurs compétences scientifiques, les êtres humains n’ont toujours pas dompté la mort. Il n’existe aucune solution humaine au chagrin et à la peine qu’elle suscite. Seul un remède divin peut y remédier. Par la résurrection de Jésus-Christ, Dieu renverse l’annihilation de la vie et triomphe de la mort. Au commencement, la mort ne faisait pas partie de l’excellente création divine. Elle n’est pas notre amie, mais notre ennemie. « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. » (1 Co 15.26) La mort occasionne une séparation permanente d’avec nos êtres chers. Les morts n’ont plus conscience de rien. Mais Dieu, lui, n’oublie pas ceux qui dorment dans la tombe. Il se souvient. Il est impatient de nous revoir. Son cœur de Père soupire après ses enfants. Quand la mort nous environne et que nous perdons nos points de repère, nous sommes en sûreté dans ses bras. L’amour de Dieu est plus fort que la mort ! À cause de cet

amour, il y a de l’espoir : l’espoir d’une résurrection des morts, l’espoir que l’amour de Dieu qui donne la vie nous fera sortir du tombeau et nous accordera l’immortalité en Jésus-Christ. Jésus est l’amour de Dieu personnifié, et donc, la source de notre espérance en la résurrection (Rm 6.23 ; 2 Tm 1.10 ; 1 Co 15.22). Au terme de l’histoire de ce monde, l’amour triomphera ! À la fin de toutes choses, l’amour remportera la victoire ! Nous le savons parce que Dieu a ressuscité Jésus des morts. Le Christ n’est pas resté dans le tombeau. Le tombeau est vide. Christ est vraiment ressuscité ! (Lc 24.34) proclamèrent joyeusement les disciples. Il est vivant ! La mort ne pouvait le retenir dans le tombeau. Ils n’en revenaient pas, ne s’y en attendaient pas, ne pouvaient l’imaginer. Dieu fut plus fort que la mort ! Car à Dieu, rien n’est impossible. Les miracles sont sa devise. Un événement physique Tout comme notre existence humaine est physique, la résurrection sera un événement physique. Nous ne flotterons pas dans l’espace comme des fantômes, mais recevrons un nouveau corps, tout comme Jésus (Lc 24.39,40). C’est pourquoi nous croyons qu’il reviendra de la même manière qu’il est monté au ciel après sa résurrection (Ac 1.11). Sans la résurrection de Jésus, notre foi est vaine (1 Co 15.14). Si Jésus était encore dans le tombeau, il ne pourrait intercéder pour nous dans le sanctuaire céleste, ni nous faire bénéficier de son pardon qui nous donne la puissance de mener une vie victorieuse. Si Jésus était encore dans le tombeau, il ne pourrait revenir en gloire, et notre espérance adventiste serait vaine. Si Jésus était encore dans le tombeau, il ne pourrait entendre nos prières, et ne nous serait d’aucun secours dans les moments difficiles. Si Jésus était encore dans le tombeau, il n’y aurait pas de pardon pour nos péchés, parce que lui-même aurait besoin d’un sauveur (1 Co 15.17). Si Jésus était encore dans le tombeau, nous ne pourrions espérer ressusciter (1 Co 15.17,18). Mais la bonne nouvelle retentit sur toute la terre : il est vivant ! Il est le chemin, la vérité, et la vie (Jn 14.6) ! Celui qui a vaincu la mort est aussi la source de notre espérance en une résurrection divine. Loué soit Jésus ! n

Frank M. Hasel, titulaire d’un doctorat, est

doyen du Département de théologie du Séminaire Bogenhofen, en Autriche. En 2009, sa femme a été emportée par un cancer. Depuis lors, il apprend à se confier en l’amour de Dieu de nouvelles manières, et attend avec impatience le matin de la résurrection, où l’amour de Dieu prouvera qu’il est plus fort que la mort.

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E n couverture

William Robinson

amour , service ,

L

illie Grace Robinson Perrin – dont les entrées de journal, aussi précieuses que déchirantes, sont publiées ici – était missionnaire en Jamaïque. En 1895, elle quitta son foyer situé dans une zone rurale du Nebraska pour rejoindre Charles Perrin, son fiancé âgé de 21 ans, parti deux ans plus tôt en Jamaïque pour y servir en tant que missionnaire. – Les éditeurs.

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28 octobre 1895 – Je passe une nuit entière dans le train. Il m’est impossible de fermer l’œil. Je ne cesse de penser à mon foyer d’enfance, mais aussi à ma nouvelle maison, et à Charlie. 

30 octobre – Embarquement à bord du bateau vers 16 heures. Nous quittons la baie de Chesapeake et prenons le large. Nous sommes tous là, sur le pont, pour saluer une dernière fois notre pays natal. En voyant notre belle Amérique disparaître graduellement, nous sommes saisis d’émotions puissantes et contradictoires.

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4 novembre – Ce soir, nous allons au lit plus heureux que d’habitude, et pour cause : demain matin, nous apercevrons la Jamaïque. Oh, qu’il me tarde de la voir ! 

6 novembre – Nous approchons de la ville de Kingston et de Charlie. Dans quelques minutes, je vais enfin revoir l’homme que j’aime et dont j’ai été séparée pendant deux longues années ! Cependant, je reste calme. Rien dans mon visage ne trahit mes véritables sentiments. À 9 heures, après avoir circulé dans une assez bonne portion de la ville et admiré de magnifiques jardins floraux ainsi que des maisons pittoresques, nous nous arrêtons à la mission située au 23, High Holderman Street. La voiture s’est à peine immobilisée que la porte de la

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et

maison s’ouvre. M. Perrin dévale l’escalier et vient à notre rencontre. Je vous laisse deviner la suite ! J’ajouterai simplement que seuls des amoureux séparés depuis longtemps peuvent ressentir la joie de telles retrouvailles. Charlie et moi allons voir notre nouvelle maison. En soirée, nous assistons à une réunion sous la tente. Tous les Américains sont là. Le pasteur Richardson nous adresse la parole.

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7 novembre – Charlie et moi allons au parc. Il me raconte que le sabbat précédant mon arrivée, il se demandait si je viendrais. En ouvrant sa Bible, il est tombé sur ce verset : « Tu lui as donné ce que désirait son cœur, et tu n’as pas refusé ce que souhaitaient ses lèvres. » (Ps 21.3) Et alors il a su, il a eu l’assurance que je viendrais. Oh, si nous avions tous autant de foi que lui ! Le Seigneur a parlé, et Charlie a cru.

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8 novembre – Nettie et moi allons faire des courses. Comme nous ne savons pas si la malle dans laquelle se trouve ma robe de mariée arrivera à temps pour mon mariage, je m’achète une robe blanche. De toute façon, Charlie préfère qu’elle soit blanche. Pour lui, un lis ne devrait porter que du blanc !

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Sabbat, 9 novembre – Aujourd’hui, nous nous réunissons tous à la mission pour l’École du sabbat et le culte. Charlie se charge de la classe des grands garçons. Je m’assieds près de lui tandis qu’il enseigne. C’est si doux de le voir, de savoir que je suis enfin avec lui, et qu’il est mien ! Après l’EDS, nous regagnons nos places en avant. Frère Eastman cite un passage des Écritures : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul », et spontanément, Charlie s’écrie : « Amen ! » Tout le monde sourit en voyant la joie, le bonheur et la gratitude qui remplissent son cœur et se dégagent de ce « Amen ! »

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PARTENAIRES DANS LA MISSION : Charles et Lillie Robinson Perrin, du Nebraska, aux ÉtatsUnis, se marièrent à Kingston, en Jamaïque, après s’être fréquentés par correspondance pendant deux ans.

ouffrance Sur le chemin du retour, il me demande s’il m’a offensée en disant cela. Non, bien au contraire ! Je lui dis que cela m’a plu davantage que tout ce qu’il aurait pu dire ou faire, car il n’a fait qu’exprimer à l’église entière ses sentiments, son bonheur de me voir ici, et sa joie de ce qu’il ne soit pas bon que l’homme soit seul. Nous rentrons et déjeunons ensemble. Ce soir, je peux dire que je viens de passer la plus belle journée de ma vie. Charlie et moi sommes si heureux ! Nos cœurs s’appartiennent. L’avenir nous apparaît lumineux, sans le moindre nuage.

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Dimanche, 10 novembre – Nettie et moi nous rendons à la mission pour y faire de la couture. À notre retour, nous découvrons que Charlie est malade. Il s’est évanoui en traversant la cour. Des frères l’ont transporté dans la maison. Il souffre atrocement pendant plusieurs heures. En soirée, il se sent mieux. 

Lundi, 11 novembre – Charlie se sent tout à fait bien à présent. Maintenant que tous les arrangements sont faits, nous pouvons enfin nous marier. Charlie et M. Gordon se rendent à pied au bureau du magistrat tandis que Mme Gordon et moi prenons l’autobus. À 15 heures, le magistrat de l’île unit Charles Perrin et Lillie Robinson par les liens sacrés du mariage. M. et Mme Gordon nous servent de témoins. Nous rentrons à la mission en autobus. Une réception s’y déroule en notre honneur. On compte environ 60 invités. Charlie les remercie chaleureusement pour les cadeaux et leurs mille et une bontés envers lui. Au cours de la réception, il leur raconte comment nous nous sommes rencontrés, ainsi que certaines de nos expériences depuis ce temps. Il récite quelques poèmes qu’il a com-

posés pour nous juste avant de partir pour la Jamaïque. Charlie et moi nous rendons ensuite à notre nouvelle maison située au 6, Lawson St. Oh, combien nous sommes fiers et heureux !

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Le soir – M. et Mme Gordon viennent chez nous et nous faisons le culte ensemble. Nous prions, et tandis que Charlie remercie Dieu pour la réalisation de nos rêves, il lui demande de bénir notre couple. Ce moment est solennel. Nous sentons la présence de Dieu. Charlie se lève et reste debout jusqu’à la fin du culte. Puis, nous nous retirons pour la nuit. 

Coupure de presse collée dans le journal – Voici une triste nouvelle de la Jamaïque qui sera lue avec un profond intérêt par les gens de cette collectivité : « À Kingston, en Jamaïque, le 20 novembre 1895, est décédé M. Charles N. Perrin. Cette malheureuse nouvelle nous est parvenue par une lettre de sa veuve, auparavant Mlle Lillie Robinson, qui a quitté Cedar Rapids il y a quelques semaines pour épouser M. Perrin, et pour s’engager avec lui dans l’œuvre missionnaire des adventistes sur cette île. « Elle est arrivée à Kingston le 6 novembre. Ce jour même, M. Perrin a eu un malaise. Le dimanche suivant, il s’est évanoui. On a dû le transporter dans la maison. Lundi, il a pu s’habiller sans aide et ils se sont mariés, tel que prévu. Mais le soir même du jour de son mariage, il a été pris d’un accès de fièvre et a dû se mettre au lit. On lui a administré tous les soins possibles, et fourni les meilleurs médecins jamaïcains. « Quand il est devenu évident que la médecine ne pouvait rien pour lui, il a appelé les anciens de l’église. Ils ont procédé au service d’onction, puis lui ont imposé les mains. Charles a été conscient jusqu’à la fin. Il a remis toutes choses entre les mains du Seigneur et est mort en paix. Sa mort est une source de grand chagrin pour ses collègues, lesquels le tenaient pour un ouvrier chrétien rempli de courage. »

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20 novembre – Charles N. Perrin est mort à 20 heures au 6, Lawson St., à Kingston, en Jamaïque, aux Antilles. 

21 novembre – Enterrement de Charles à 16 heures au May Penburning Ground, à Kingston, en Jamaïque.

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E n couverture

A r c h i v e s

VISAGES D’AUTREFOIS : C. P. Bollman, beau-frère de Lilly Grace, publia la notice nécrologique de Lillie dans la revue Advent Review & Sabbath Herald, le 16 octobre 1900. Plus tard, il devint rédacteur adjoint de la revue. J. Haysmer et W. W. Eastman donnèrent à Charlie une attention constante pendant sa maladie.

C. P. Bollman

25 décembre – Je passe Noël à la maison. C’est mon tout premier Noël vert. À vrai dire, ça ne ressemble pas à Noël, mais plutôt au 4 juillet. Adieu, 1895, adieu. 

Fin de l’année 1895 – C’est dans cette année que j’ai vécu les plus beaux jours de ma vie, mais aussi les plus tristes. Oh, que de changements en une si courte année ! Il y a exactement un an, je me trouvais à la maison, avec mes parents et des amis, le cœur léger. Maintenant, je suis une veuve dans un pays étrange et parmi un peuple étranger… Mais le Seigneur est bon.

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janvier 1896 – Le premier jour d’une nouvelle année se termine, et je suis seule… 

14 janvier – Je voudrais tant voir ma mère. Je me sens seule et sur le point de pleurer. Je veux Charlie. Je soupire après le jour où nous irons tous à la maison. En ce jour-là, il n’y aura plus de séparation. Oh Charlie, mon précieux Charlie, alors tu seras mien et plus rien ne t’arrachera à moi. Je prie le Seigneur de me consoler où que je sois, et de me disposer à vivre et à accomplir l’œuvre qu’il me confie ici-bas. Oh, je ne puis envisager l’idée de vivre des mois et des années seule. J’endurerais volontiers la faim, n’importe quoi, si seulement il était avec moi ! Mais Jésus m’aide. 

28 janvier – Je ne me sens pas bien aujourd’hui. Je reste chez moi.



31 janvier – Cet après-midi, je ne peux rien faire. Je me sens tellement mécontente ! Je demande au Seigneur de m’aider, de me faire sentir que je lui appartiens. Je le supplie de m’animer de bons sentiments pour que je puisse l’honorer et aider les autres au maximum. Soudain, je sens une paix m’envahir, une paix que je n’ai plus ressentie depuis que j’ai quitté Montague. 

5 février – Je déménage à Cedar Grove, près de Claremont, dans une maison aussi jolie que spacieuse. Nous avons chacune une belle chambre à coucher. M. Gordon installe une triple étagère dans le coin de ma chambre. J’y dépose la serviette que Maman m’a donnée. Juste au-dessus, je suspends la photo de

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A. J. Haysmer

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W. W. Eastman

Charles et sa montre. Sur l’étagère, il y a un joli vase que sœur Fletcher, une Jamaïcaine, nous a donné en cadeau de mariage. J’ai aussi mon écritoire, mon album, une boîte de beaux coquillages que j’ai ramassés sur la plage à St. Maria, et une boîte de jolies feuilles.



15 février – Cette semaine est pénible. Il me semble que ma vie est vraiment difficile. Tout semble noir, oh, si noir ! Charles me manque tellement ! J’ai de la difficulté à accepter sa mort. Quand je n’en peux plus, je parle à Dieu, et tandis que je lui expose tous mes malheurs, je vois comme jamais auparavant sa bonté dans tous ses rapports avec moi. Dans sa grâce, il a épargné ma vie et m’a guidée à travers tant de dangers ! Il m’a soutenue à travers les heures les plus sombres. Ici, je me plains de mon triste sort alors qu’en réalité, Dieu me prépare pour le ciel. Cette souffrance est pour notre bien. La Bible ne dit-elle pas que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ? Et que nous sommes rendus parfaits par nos souffrances ? Mon cœur est touché. Je reconnais humblement mon péché. Je demande à Dieu de me pardonner et de m’aider à ne pas pécher de nouveau contre lui. Je ne saurais dire avec quel degré d’humilité et de sincérité je plaide avec Dieu pour qu’il ne me rejette pas, pour qu’il me pardonne et efface mon péché à tout jamais. Puis, je me souviens d’un merveilleux texte : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » Combien je soupire après la purification de mes iniquités ! Le Seigneur dit qu’autant l’Orient est éloigné de l’Occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. Dès que je saisis cette promesse, une douce paix remplit mon cœur. Je me sens heureuse de ce que Dieu ait une fois de plus pardonné mes péchés et m’ait affranchie de l’esclavage de Satan. Toute la soirée, je chante des louanges à Dieu pour sa bonté et sa miséricorde envers moi. 

20 mars – Ce soir, je ne me sens vraiment pas bien. Il n’y a que quatre mois que Charlie n’est plus. Au cours de la nuit, je rêve que je suis à la maison. Ceux qui s’y trouvent me demandent tout de suite des détails sur sa mort, et je leur


Lillie Grace avec sa sœur et deux frères

raconte tout. Je revis encore les moindres détails de ces sombres heures, et ressens une souffrance aussi aigüe qu’alors. À mon réveil, tout est frais à mon esprit. Il me semble presque aussi difficile de lâcher prise, comme au moment de son décès. Je pleure une bonne partie de la journée, à m’en rendre presque malade. Pleurer, ça fait si mal.



4 avril – Je marche de nouveau sur la plage, en larmes. 

Août – Pendant tout le mois, je ne me sens pas bien. Hattie et moi allons à Kingston. Nous passons deux semaines dans la ville espagnole. Je reçois une lettre pendant mon séjour, où j’apprends que Maman est malade. Cette nouvelle me bouleverse. Je souffre parce que je ne puis la voir, ni faire quoi que ce soit pour elle.



21 septembre – Aujourd’hui, j’ai reçu une lettre de ma mère : elle dit qu’elle va mieux et qu’ils s’en vont au camp-meeting de Fremont. Quel soulagement ! Je reste avec Mme Morse. Elle a une belle et grande maison. Nous faisons des visites de porte à porte – les plus faciles que j’aie jamais faites.



24 septembre – Aujourd’hui, c’est mon 21e anniversaire. Je passe toute la journée à déambuler dans les rues sales de Brown’s Town. Quel contraste avec mon dernier anniversaire passé au Nebraska en compagnie de Papa, de Maman, de mes frères et sœurs, d’amis, et où j’ai aussi écrit à Charlie !



28 septembre – Silva me réveille en me disant qu’elle est allée au bureau de poste. Elle a deux lettres pour moi, dont une de Clark (mon frère). En voici les premiers mots : « J’ai la plus triste des nouvelles à t’annoncer. Maman est morte. » Maman s’est éteinte le 14 septembre, au camp-meeting, mais je n’ai reçu la nouvelle que le 28. Je n’étais pas préparée à un tel choc, mais je vois de plus en plus combien Jésus a été bon pour moi.

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Sabbat, 7 novembre – Aujourd’hui, c’est l’anniversaire du jour le plus heureux de ma vie.

John Samuel Robinson, père de Lillie

Mary Ann Redman Robinson, mère de Lillie

11 novembre – Il y a un an aujourd’hui que j’ai épousé Charles Perrin. L’année m’a semblé longue, mais le Seigneur m’a miséricordieusement préservée. Aujourd’hui, j’ai commencé mes visites. J’ai marché dans les rues chaudes et poussiéreuses de Montego Bay, depuis le matin. Je me sens si fatiguée, si seule… Il y a un an, j’étais aussi heureuse qu’une fille peut l’être en ce monde. Pour Charles et moi, l’avenir semblait sans nuage. Mais que de changements depuis ! Nous étions loin de nous douter que l’heureuse mariée deviendrait, neuf jours plus tard, une veuve, seule dans un pays étranger. Il y a un an, j’étais une enfant. Je n’avais goûté qu’aux douceurs de la vie. Aujourd’hui, je suis une femme. Et j’ai bu la lie la plus amère. Je sais aujourd’hui ce que c’est de souffrir de corps et d’esprit. Je sais aussi ce que c’est de faire l’œuvre de Dieu. Le Seigneur a tant fait pour moi en cette année qui s’est écoulée ! Il m’a enseigné à m’appuyer sur lui. Mais combien, ô combien je me suis sentie seule ! Je me demande vraiment ce que me réserve cette année. Ma seule prière, c’est que ces choses qui servent à me purifier et à me préparer pour ma demeure éternelle se produisent. Puisse Dieu m’aider à lui rester fidèle et me donner une demeure avec lui !



20 novembre – Il y a un an, mon Charlie est mort. Il me manque tellement ! J’ai perdu mon protecteur et ma mère la même année. Ma consolation, c’est que mon Sauveur est mien. Je sais qu’il ne me quittera jamais, car il a promis d’être toujours avec moi, tout au long du chemin. Lillie Grace a vécu moins de quatre ans de plus. Elle a été emportée par la fièvre typhoïde le 3 août 1900, à Grannis, en Arkansas. Elle serait étonnée de voir que l’Église de 37 membres organisée en 1894 compte aujourd’hui 250 000 membres à travers la Jamaïque. n

William Robinson habite à Yakima, dans l’État de Washington, avec VelmaJean (Knauss), sa femme. Lillie Grace était sa grand-tante.

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adventiste

Un

Waldburga Müller

embouteillage et

La tragédie des siècles Les méthodes de Dieu peuvent nous surprendre !

I

l y a deux ans, la Conférence générale a lancé l’initiative « Opération La tragédie des siècles » pour annoncer l’Évangile à des millions de personnes. Cette initiative consiste en la distribution de masse du livre La tragédie des siècles*, d’Ellen G. White. Déterminée à y participer, j’ai prié le Seigneur de bénir mes efforts – et il l’a fait d’une façon étonnante, extraordinaire ! Voici comment. Vers la fin du mois de mars 2012, je profite d’un voyage en Suisse pour visiter l’Allemagne. Là-bas, je demande à un membre de l’église adventiste de Stuttgart s’il pourrait me procurer une dizaine d’exemplaires de l’édition brochée de La tragédie des siècles. Je désire en effet offrir ce précieux livre à ceux que je pourrai croiser pendant mon voyage en Suisse. Eh bien, ce frère me remet non pas 10 exemplaires, mais une boîte de 50 ! Cinquante ! Comment vais-je arriver à distribuer 50 exemplaires en si peu de temps ? Il s’agit de la version allemande du livre. Puisque j’habite au Portugal, il est inutile d’en rapporter chez moi. Je

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sais, cependant, que toutes choses sont possibles à Dieu. De mon cœur monte alors une prière : « Seigneur, mets sur ma route ceux qui seront réceptifs à ce livre et le liront. » Je n’ai pas la moindre idée de la rapidité avec laquelle Dieu va exaucer ma prière. Un embouteillage Peu après avoir franchi la frontière suisse, depuis le sud de l’Allemagne vers Berne, je me retrouve au cœur d’un embouteillage – vous savez, ces monstrueux bouchons où on a le temps de sortir de sa voiture et de bavarder avec d’autres automobilistes. Je n’ai d’autre choix que d’accepter cette situation pour le moins ennuyeuse. Bon, comment utiliser ce temps d’attente de façon judicieuse ? Ah, oui, la leçon de l’École du sabbat… Je prends mon questionnaire, ma Bible, et commence mon étude. Peu après, un jeune homme frappe à la vitre de la portière que je m’empresse de baisser. « Bonjour ! Est-ce indiscret de vous demander ce que vous êtes en train de lire ? »

« Pas du tout ! Je lis un questionnaire qui parle du retour de Jésus. Au fait, savez-vous que Jésus revient bientôt ? » « Non. C’est bien la première fois que j’en entends parler ! Où est-ce qu’on dit ça ? Dans la Bible ? » Il fait une pause, puis ajoute : « Ce livre sur votre tableau de bord, c’est une Bible, non ? » « Oui ! » « Pouvez-vous me montrer où on parle du retour de Jésus dans la Bible ? » J’ouvre ma Bible et lui lis Matthieu 24.30 [LSG] : « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. » Je poursuis avec Apocalypse 1.7 [LSG] : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. » Au même instant, Actes 1.11 [LSG] me vient à l’esprit : « Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. » Le jeune homme écoute avec intérêt. Puis il me demande : « Pourquoi est-ce


qu’il revient, ce Jésus ? Et qu’est-ce qu’il nous veut ? » Je réponds à toutes ses questions du mieux possible par des textes bibliques. Satisfait, il me remercie et s’éloigne. Oups ! J’ai oublié les 50 exemplaires de La tragédie des siècles dans ma voiture ! Je le rappelle et lui offre ce livre. L’effet boule de neige Mais le Seigneur n’en a pas encore fini ! Un peu plus tard, une autre personne frappe à ma vitre. C’est la femme du jeune homme avec qui je me suis

de me remplir de sagesse. N’a-t-il pas promis de nous assister au moment opportun, et de mettre ses paroles dans notre bouche ? Les questions affluent. Et le Seigneur tient sa promesse ! Je trouve, pour chacune d’elles, un texte biblique appuyant mes réponses. Finalement, je leur parle du livre La tragédie des siècles. « J’ai plusieurs exemplaires gratuits de cet excellent livre dans ma voiture. Vous y trouverez la description exacte du retour de Jésus et les signes qui en annoncent l’imminence. » Presque tout le monde me demande

Pourquoi est-ce qu’il revient, ce Jésus ? Et qu’est-ce qu’il nous veut ? entretenue tout à l’heure. Notre conversation a littéralement piqué sa curiosité. Comme elle m’interroge à son tour, je m’empresse de lui parler du retour glorieux du Christ, des signes des temps, ainsi que des derniers événements de l’histoire de la terre. Petit à petit, d’autres automobilistes s’approchent pour écouter notre conversation. Certains d’entre eux y vont aussi de leurs questions. Je me retrouve finalement entourée de quelques dizaines de personnes ! Comme elles n’arrivent pas toutes à m’entendre, je sors de ma voiture et demande à Dieu

un exemplaire ! Finalement, il ne m’en reste que trois. Eh bien, Seigneur, à qui les réserves-tu ? La police s’en mêle Quelques instants plus tard, un hélicoptère de police atterrit sur l’herbe à côté de l’autoroute. Un policier en descend et vient à notre rencontre. La patrouille routière, explique-t-il, a repéré par satellite un attroupement de personnes sur la route. Pensant qu’un accident ou une blessure avait pu se produire, elle a envoyé l’hélicoptère. Mon « auditoire » lui raconte ce qui s’est

passé. À mon grand étonnement, le policier me demande s’il peut avoir, lui aussi, un exemplaire du livre. Je lui en tends un – et lui donne les deux derniers à l’intention de ses collègues qui l’attendent dans l’hélicoptère. L’atterrissage de cet hélicoptère attire tellement l’attention que d’autres automobilistes s’approchent. Ils veulent tous savoir pourquoi la police est venue et pourquoi tant de gens s’agglutinent autour de ma voiture. Malheureusement, il ne me reste plus de livres. Malgré tout, près d’une dizaine des « nouveaux arrivants » sont tellement intéressés qu’ils me donnent leur adresse. Je promets de leur faire parvenir leur exemplaire. Une leçon tirée de la puissance de Dieu Peu après, la procession de voiture s’ébranle. L’embouteillage, qui a duré plus de deux heures, se résorbe. Chacun retourne à sa voiture, l’hélicoptère décolle, et moi, je poursuis ma route. Je n’en reviens pas encore : mes 50 exemplaires de La tragédie des siècles sont partis comme des petits pains ! Grâce à cette merveilleuse expérience que notre grand Dieu m’a permis de vivre, je me sens « plus riche ». Pour moi, la leçon est évidente : Dieu désire que le plus de gens possible lisent ce précieux livre. Et s’il le faut, il se servira même d’un embouteillage pour arriver à ses fins. n * http://greatcontroversyproject.adventist.org/about-theproject.html.

Waldburga (Burgi) Müller a été longtemps membre de l’église adventiste de Mühlacker, en Allemagne. Elle habite avec son mari au Portugal. Mai 2014 | Adventist World

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M éditation

M

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aman, les chiens reniflent quelque chose à côté de la porte ! lance Heidi, sept ans. La petite jette un coup d’œil. « Oooh, c’est un serpent ! » Comme Papa est absent, c’est Maman qui doit se débarrasser de cet animal dangereux. Elle prend son courage à deux mains, saisit la longue pelle au fond plat, et tue le reptile. « Était-ce un serpent à sonnettes ? » demande Papa à son retour de voyage. « Eh bien, chéri, je ne me suis pas arrêtée pour le lui demander », réplique Maman. Après trois jours, le serpent est toujours là sous les feuilles d’un lis, sans vie. Papa soulève doucement sa queue et découvre trois sonnettes. Ce serpent avait probablement entre un et trois ans. (Papa coupe les sonnettes en souvenir et preuve de l’exploit de sa femme.) Bien entendu, la victime ne ressemble guère aux reptiles volants lumineux, extraordinairement beaux, créés par Dieu. Ces serpents aux reflets dorés se régalaient non de rongeurs bourrés de bactéries, mais de fruits frais sucrés à souhait1. Un jour pas comme les autres Par une magnifique journée, l’un de ces animaux fascinants fut pris en otage. C’était un jour à faire rêver – peutêtre cette sorte de jour qu’on s’imagine sur une île tropicale. Tout n’était que fraîcheur, beauté, et charme. Le ciel, d’un bleu limpide, procurait un merveilleux sentiment d’espace. Adam et Ève se réveillèrent. En cet autre jour parfait qui s’annonçait, ils avaient toutes les raisons de s’attendre à un bonheur sans nuage et d’en jouir. Les anges les avaient déjà informés de la chute de Satan, et leur avait recommandé de rester ensemble. À un certain moment, absorbée par ses charmantes occupations, Ève s’éloigna inconsciemment de son mari, lui-même adonné à quelque activité agréable2. Ses yeux s’arrêtèrent sur le seul arbre dont ils ne devaient pas manger le fruit. C’est alors qu’elle aperçut le serpent sur les branches de l’arbre défendu. Rêvait-elle ? Non ! Cet animal

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de

serpents

On peut vaincre la tentation Bill Krick et Heather Krick

étincelant parlait ! Que c’était intrigant ! Sa curiosité l’emporta. Au lieu de s’enfuir pour sa vie, elle s’attarda, engagea la conversation avec le serpent, toucha au fruit défendu, et… on connaît la suite. Maintenant, avançons de quelques milliers d’années dans le temps. Nous ne sommes plus dans l’idyllique jardin d’Éden, mais dans le désert. Cette fois, au lieu de se servir d’un serpent en tant que médium, l’ennemi se présente personnellement sous l’aspect d’un ange de lumière – attrayant, éblouissant, et apparemment saint. La cible ? L’être divino-humain qui a jeûné et prié pendant 40 jours dans une communion intime avec son Père. Va-t-il tomber dans le piège aussi facilement qu’Ève ? Va-t-il céder à l’appétit ou résister à l’ange étincelant ? Les Écritures nous révèlent que Jésus sortait toujours vainqueur

d’une tentation. « Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (He 4.15, LSG) Comment était-ce possible ? Être au bon endroit Tout d’abord, Jésus se trouvait à l’endroit désigné par son Père. Matthieu 4.1 nous dit : « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. » Il était exactement là où Dieu le voulait, et accomplissait rigoureusement le plan divin. Jésus était faible à l’extrême, et pourtant, jamais il ne fut plus fort spirituellement. Son expérience dans le désert se couronna de victoires décisives sur les tentations du diable. Où Dieu vous a-t-il affecté ? Il est rassurant de connaître cet endroit et de nous garder occupés par nos devoirs, par « ce qui s’offre à [nous] »3. Pour la


mère au foyer, il peut s’agir de la lessive, pour l’administrateur, d’une réunion du comité, ou pour l’enfant, des tâches ménagères accomplies avec fidélité, et de l’obéissance à ses parents. Faire face à l’ennemi avec calme Deuxièmement, Jésus ne s’engagea pas dans une discussion avec Satan. Lorsque celui-ci lui suggéra de changer des pierres en pains (Mt 4.3), il n’expliqua pas ce qu’il faisait dans le désert, n’essaya pas de se justifier, et n’écouta pas les propos du tentateur. Il ne s’avisa pas de le convaincre, de témoigner auprès de lui, de clarifier sa position, ou de créer une diversion du genre « Hé, il fait un temps magnifique aujourd’hui ! » Jésus y alla d’une réponse ferme, directe, et simple, tirée de la Parole de Dieu. Cette attitude directe et cette simplicité – ce refus d’argumenter – déstabilisèrent l’ennemi. « Regardez le tentateur droit dans les yeux et dites : “Non, je ne veux pas mettre mon âme en danger pour une attraction mondaine. J’aime Dieu et je le crains4.” » « C’est cette résistance que Satan redoute. Il connaît mieux que nous les limites de sa puissance, et sait combien aisément il peut être terrassé si nous lui résistons en face5. » Et vous ? Allez-vous vous souvenir de la Parole de Dieu, vous en réclamer, et citer les Écritures quand vous êtes tenté ? Ne pas toucher Troisièmement, Jésus remporta la victoire là où Ève avait échoué : il refusa de toucher. Il se garda bien de ramasser une pierre, d’en examiner les contours et la couleur tandis que Satan l’invitait à la changer en pain. Ève, elle, avait commencé à toucher ce fruit magnifique qu’elle aurait plutôt dû fuir. Après un

Sa curiosité l’emporta. Au lieu de s’enfuir pour sa vie, Ève s’attarda… premier contact, elle ne remarqua aucun résultat négatif. Son désir s’intensifia, et elle en mangea. Pour empirer les choses, elle partagea son péché avec celui qu’elle aimait – Adam, qui à ce moment-là n’éprouvait nullement la faim6. Au déjeuner, Stéphanie prend un bon repas qu’elle termine par trois délicieux biscuits. Elle raffole des biscuits – surtout de ceux qui sont tendres. Pour elle, c’est un véritable plaisir (momentanément, du moins). Après le repas, elle s’affaire à nettoyer la cuisine. Mais la jarre à biscuits est là, sous ses yeux. Elle y glisse la main pour en prendre un autre. « Pourquoi pas un autre biscuit ? susurre le serpent. Allez, fais-toi plaisir ! Même si tu manges trop cette fois, ce n’est pas grave. Après tout, tu es loin d’être grosse ! » « C’est vrai que je ne suis pas grosse, se dit-elle. Mais je ne me sens pas bien quand je mange trop. En plus, je résiste moins facilement aux autres tentations. Bah, une fois n’est pas coutume ! Et puis, personne ne me verra. » À ce point critique, un verset biblique lui revient à l’esprit : « Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation, il donnera aussi le moyen d’en sortir, pour que vous puissiez la supporter. » (1 Co 10.13) Stéphanie fait rapidement monter une prière. Tandis qu’elle retire sa main de la jarre à biscuits, une autre pensée lui traverse l’esprit. « Dieu préfère envoyer tous les anges du ciel à l’aide de celui qui s’abandonne au Christ plutôt que de le voir vaincu7. » Oui, avec Jésus, elle peut vaincre sa gourmandise. Les biscuits seront tout aussi savoureux demain. En sortant de la cuisine pour aller plier du linge, elle remercie Dieu. Comme la victoire est douce ! Stéphanie se sent plus près de Jésus maintenant. Quand elle a terminé, son envie a complètement disparu. De retour à la cuisine, elle aper-

çoit, tout en faisant la vaisselle, la jarre à biscuits, et sourit. Ne « touchons » pas à la tentation, et s’il le faut, éloignons-nous-en. Éphésiens 4.27 dit : « Ne donnez pas accès au diable », c’est-à-dire ne lui cédez pas un centimètre de terrain, car il profitera de cette petite concession pour se retourner et attaquer avec plus de force encore. 2014 Contrairement à la conversation d’Ève avec le serpent-otage, la rencontre de Jésus se termina par cette simple conclusion : « Alors le diable le laissa. Et voici que des anges s’approchèrent de Jésus pour le servir. » (Mt 4.11) Jésus donna à la famille humaine non le pain d’un instant, mais la victoire de toute une vie. Nous sommes en 2014. Plusieurs milliers d’années de péché nous ont-elles qualifiés pour vaincre la tentation ? Infiniment plus dangereux que le venin d’un serpent à sonnettes à notre porte, Satan rôde encore, essayant de nous inciter à nous attarder, à engager la conversation, à toucher. Mais le triomphe édifiant du Sauveur est là, pour nous. Êtes-vous prêt à suivre son exemple ? n 1 Ellen

G. White, dans Signs of the Times, 16 janvier 1879. Patriarches et prophètes, p. 30-32. 3 Idem., Messages à la jeunesse, p. 146. 4 Idem., Levez vos yeux en haut, p. 24. 5 Idem., Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 121. 6 Idem., To Be Like Jesus, Hagerstown, Md., Review and Herald Pub. Assn., 1982, p. 34. 7 Idem., Vous recevrez une puissance, p. 358. 2 Idem.,

Bill et Heather Krick habitent en Californie. Bill est directeur du Ministère des publications de la Fédération du centre de la Californie, et Heather fait l’école à la maison à Savannah et à Heidi, leurs deux filles. Mai 2014 | Adventist World

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L’adventisme : son histoire la

D i v isi o n

Eugene Zaytsev

e u r o - a si a t i q u e

Sortie de

BabylonE Le progrès de l’adventisme dans la Division euro-asiatique

E

n octobre 1917, en raison des turbulences au sein de l’Empire russe, l’Église adventiste, à l’instar de toutes les autres confessions, se retrouva dans de nouvelles circonstances. En effet, l’existence même de la religion dans ce pays fut remise en question. Le communisme avait pris le pouvoir. Ce changement de gouvernement entraîna une guerre civile (1918-1922), laquelle plongea le pays dans une horrible tragédie – famine, épidémies de typhus, de peste, de variole, de choléra. Des millions se retrouvèrent sans abri. L’Église adventiste ne se dissocia pas de cette catastrophe humanitaire. Elle fit appel à l’Église mondiale pour obtenir de l’aide. Une organisation caritative fut établie sous la direction de I. A. L’vov, lequel planifia la distribution de l’aide humanitaire. Sous la nouvelle politique économique (NPE) du pays, le gouvernement assouplit sensiblement ses relations avec les confessions. Vers le milieu des années 1920, une période de liberté religieuse relative s’établit, ce qui donna à l’Église l’occasion de réaliser son potentiel.

Réponse de l’Église En août 1924, Moscou fut l’hôte du cinquième Congrès russe de l’Église adventiste en Union soviétique. Pour l’Église, de nouvelles portes s’ouvrirent en matière d’évangélisation. La plupart des décisions prises lors de ce cinquième congrès furent de nature sociale. Les délégués votèrent en particulier pour la participation active de l’Église dans l’éradication de l’analphabétisme, ainsi que pour l’établissement d’institutions médicales et l’organisation de communes agricoles. Au fil des années suivantes, l’Église connut une croissance sans précédent. Ses nombreuses initiatives d’évangélisation au cours des 10 premières années de domination soviétique aboutirent à une augmentation de plus du double de son effectif. Nos publications s’étendirent de façon significative. On publia différentes revues de façon régulière : Voice of Truth, Evangelist, et Adventbote (en allemand). Les maisons d’édition gouvernementales, conjointement avec les chrétiens évangéliques et les baptistes, imprimèrent deux éditions de la Bible. L’Église adventiste reçut 5 000 exemplaires

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de chacune d’elles. Les communes agricoles, lesquelles portaient des noms tels que « Labeur fraternel », « Nouveau chemin », « Le royaume de la lumière », et « Amour fraternel », contribuèrent à la restauration d’une agriculture ravagée par la guerre. Retour de l’oppression La montée de Staline chambarda cette liberté relative. En 1929, une nouvelle loi mit un terme aux activités de l’Église. L’État prohiba même son œuvre humanitaire. Des changements dans la constitution abolirent le droit de faire du prosélytisme. Des militants athées se soulevèrent contre la religion. C’est ainsi qu’au début des années 1930, le pays connut une vague de répression massive qui affecta, évidemment, l’Église. L’organisation de l’Église fut pratiquement éliminée (1931). À cause de leur fidélité au quatrième commandement, on étiqueta les adventistes de « parasites » et de « marginaux ». On alla même jusqu’à leur retirer le droit fondamental aux rations de nourriture. Les arrestations des adventistes se multiplièrent. Plus de 150 prédicateurs adventistes et d’anciens, et plus de 3 000 membres subirent la torture. Désormais sans pasteur, de nombreuses congrégations se démantelèrent sous la pression des autorités. En 1938, H. J. Loebsack, un dirigeant de l’Église, mourut en prison après avoir été torturé. Juste avant son arrestation, il s’était écrié : « Frères, travaillez ! Ne vous découragez pas ! L’œuvre de Dieu est comme un fleuve que personne ne peut arrêter ! » La Seconde Guerre mondiale sauva la religion en Union soviétique. Les relations entre l’État et l’Église s’améliorèrent, et en 1944, suite au retrait des forces allemandes, l’Église adventiste reprit ses services religieux. L’espoir brûle et s’éteint Joseph Staline mourut le 5 mars 1953. Sa mort entraîna, semble-t-il, la fin de la persécution, de la trahison, et des camps. D i v isi o n

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PALAIS DES CONGRÈS DU KREMLIN : Au Palais des congrès (à gauche), lequel a été construit par Khrouchtchev pour le parti communiste, une grande campagne d’évangélisation se tint en 1992. Plus de 1 300 personnes furent baptisées, et plusieurs nouvelles congrégations virent le jour à Moscou.

L’espérance de la liberté embrasa le cœur des croyants, et de 1955 à 1957, on assista à la période la plus « libérale » envers les croyants de l’après-guerre. Malheureusement, cette liberté relative fut de courte durée. Vers la fin des années 1950, une campagne contre la religion se ralluma. De nouveau, on limita les droits des croyants. On créa des simulacres de procès où on les accusa de parasitisme et de corruption de la jeunesse. Les dignitaires du gouvernement se mêlèrent grossièrement des affaires internes de l’Église en utilisant la tactique « diviser pour mieux régner ». En décembre 1960, l’organisation de l’Église fut pratiquement liquidée. Au cours des années 1960 et 1970, les contacts avec le leadership de l’Église mondiale furent enfin restaurés. Des dirigeants de la Conférence générale tels que Theodore Carcich, A. Lohne, Robert Pierson, et Neal C. Wilson jouèrent un rôle capital dans la dissipation des divisions et la restauration de l’unité au sein de l’Église. L’effondrement du régime communiste et de l’Union soviétique vers la fin des années 1980 suscita de nouvelles possibilités pour l’Église. En relation avec la « restructuration » de la vie sociale, le caractère des relations entre l’État et l’Église changea de façon radicale. De nouvelles lois sur l’intégration religieuse, particulièrement la loi de 1990, firent de la liberté de conscience une réalité. L’adventisme postsoviétique À l’époque postsoviétique, la réorganisation de l’Église s’inspira des modèles de l’Église mondiale. On forma des unions de fédérations dans différentes régions. En 1988, pour la première fois de notre longue et douloureuse histoire, une institution de formation pour les pasteurs – le Séminaire Zaokski – fut établie dans la région de Tula, en Russie. Lors de la session de la Conférence générale de 1990, on établit une nouvelle division – la Division euro-asiatique – dans les régions de l’ancienne Union soviétique. La même année, la première émission en direct de la station de radio adventiste La voix de l’espérance fut diffusée. Au cours des premières années de diffusion, les membres du

PIONNIERS : Des délégués du cinquième Congrès de l’Église adventiste (à gauche) se rencontrèrent à Moscou, en août 1924. IL Y A 90 ANS : Des membres du Concile des unions de l’Église adventiste (ci-dessus, au centre), lors de leur rencontre en Russie en 1924. Tous furent l’objet de la persécution au cours des années 1930. FIDÈLE JUSQU’À LA MORT : H. J. Loebsack (ci-dessus, à droite), un dirigeant éminent de l’Église adventiste dans l’ancienne Union soviétique, mourut en prison en 1938.

personnel recevaient chaque jour de 300 à 500 lettres environ de la part des auditeurs. En 1991, la maison d’édition Source de vie fut établie à Zaokski, ce qui permit aux membres d’église d’obtenir des écrits religieux imprimés plutôt que des photocopies. Au cours de cette période, l’évangélisation remporta un succès sans précédent. L’Église tint de nombreuses campagnes d’évangélisation dans plusieurs villes du pays, et des milliers de personnes se convertirent. Dans la première moitié des années 1990, sa croissance fut la plus rapide au sein de l’Église mondiale. En mars 1992, une campagne d’évangélisation intitulée « Vers une vie nouvelle » eut lieu au Palais des congrès du Kremlin. Une semaine avant la campagne, les 14 000 billets disponibles étaient déjà vendus. Au cours de cette même période, l’Église souffrit de plus en plus d’une grave pénurie de prédicateurs formés, ainsi que d’un manque d’églises et d’imprimés. À ces nombreux défis s’ajouta celui de garder les nouveaux convertis dans l’Église. À cet égard, l’Église dut renforcer son infrastructure, porter une attention particulière au développement de l’éducation chrétienne, et développer de nouveaux moyens d’évangélisation. Elle s’impliqua à fond dans la promotion des principes de la liberté religieuse, dans l’organisation de conférences éducatives, de même que dans l’ouverture de succursales de l’Association internationale de la liberté religieuse dans différentes régions. Aujourd’hui, forts de notre expérience avec Dieu, nous nous tournons résolument vers l’avenir avec espérance. n

Eugene Zaytsev est le directeur de

l’Institut de recherche biblique de la Division euro-asiatique.

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L A

B I B L E

R É P O N D

Le reflet de Pourriez-vous expliquer l’expression « Le Fils est le reflet de sa gloire » (He 1.3, NEG) ?

sa gloire

Il est quelque peu difficile d’expliquer cette expression sans tenir compte de son contexte. Hébreux 1.1-3 – l’introduction de l’épître aux Hébreux – nous donne une description puissante du rôle et de la nature du Christ. Révélation suprême de Dieu, il est désigné par le Père en tant qu’héritier de toutes choses créées (v. 1,2). Deux déclarations traitent de la nature du Fils (« le reflet de sa gloire » et « l’empreinte de sa personne »), et deux autres, de son rôle (« il soutient toutes choses » et « il a fait la purification des péchés »). Le Christ est exalté et s’est assis, en tant que roi, à la droite de la majesté divine (v. 3). Je vais traiter trois de ces quatre déclarations. 1. « Le reflet de sa gloire ». Cette expression est un peu difficile à comprendre parce que le mot grec pour reflet (apaugasma) ne se trouve nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament. En se basant sur son utilisation dans la littérature grecque, ce terme pourrait avoir deux significations : « rayonnement/éclat » ou « reflet ». Évidemment, la traduction que l’on choisit détermine la signification de l’expression. Si nous choisissons « rayonnement », l’expression se rapportera à la nature de Dieu. « Reflet » souligne son rôle en tant que moyen de révélation. Dans notre contexte, les deux idées sont difficilement séparables. Le Fils, par qui le Père nous a parlé, constitue la révélation ultime de Dieu, parce que celui qui nous a révélé la gloire de Dieu est par nature l’éclat même de cette gloire. La gloire de Dieu est la lumière de cette nature mystérieuse manifestée aux humains (voir Ex 24.16). Jésus est le rayonnement de la gloire de Dieu. Or, ce rayonnement ne peut être séparé de Dieu. En d’autres termes, nous ne pouvons avoir la gloire sans le rayonnement, bien que l’on puisse les distinguer l’une de l’autre. Une observation du soleil nous permet d’illustrer ce fait. On ne peut séparer la lumière du soleil, parce que la nature du soleil consiste à donner la lumière. Nous pourrions dire que Jésus est par nature la lumière de la lumière. En sa présence, nous sommes en présence même de Dieu. Seul celui qui participe à la gloire de Dieu en raison de sa nature peut révéler l’éclat de cette gloire. C’est dans le mystère de son union indissoluble avec le Père qu’il est venu à nous.

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2. « L’empreinte [grec : charakter] de sa personne [hupostasis] ». Cette expression est parallèle avec la précédente et nous aide à la comprendre. Dans le Nouveau Testament, le mot grec charakter n’est utilisé qu’ici. Dans la littérature grecque, on l’employait pour se référer aux caractéristiques distinctives d’une personne ou d’un objet. Il en est venu à désigner ce qui est gravé sur un objet (par exemple, sur un sceau) et l’empreinte de l’objet sur la cire. Ici, il est utilisé conjointement avec le mot « personne » (hupostasis : « substance, nature ») et se réfère aux caractéristiques uniques de la réalité ou de l’être même de Dieu. Jésus possède, par nature, les marques distinctives de Dieu parce que seul Dieu peut les posséder. Elles définissent donc qui il est, et par conséquent, nous révèlent Dieu. Jésus et le Père participent de la même nature distinctive. Ici, la nature et le rôle sont inséparables. 3. « Il soutient [pherein, “porter, soutenir”] toutes choses ». Les déclarations précédentes concernent essentiellement le Fils par rapport à Dieu. En revanche, celle-ci traite de la relation du Fils avec le cosmos – c’est-à-dire avec tout ce qui a été créé. Le verbe grec pourrait exprimer un nombre assez important d’idées, telles que soutenir, diriger, établir. L’idée que Dieu créa toutes choses par le Fils a été exprimée au verset 2, identifiant ainsi le Fils en tant que Créateur. Dans ce cas, le sujet n’est pas la création, parce que le verbe est au présent et que la création constitue un événement appartenant au passé. L’idée de porter l’univers dans le sens de le diriger et de le soutenir semble des plus appropriées. En plus d’être l’Auteur de la création, le Fils soutient sa création et la dirige vers son objectif premier. C’est « par sa parole puissante » (v. 3) qu’il le fait. La puissance qui a amené l’univers à l’existence est la même qui continue de le soutenir. n

Avant sa retraite, Ángel Manuel Rodríguez a été directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.


É tude

biblique

F r o e l i c h

Le jour

M a r k

L .

d’après

Mark A. Finley

E

n soirée, le bulletin de nouvelles porte sur ce qui s’est passé dans la journée, et sur la façon dont ces événements affecteront le lendemain. De nos jours, les nouvelles sont, bien souvent, décourageantes : fusillade dans une école, tornade dévastant des villes, hausse de la dette nationale, crise internationale, attaque terroriste… Les prophètes de malheur d’aujourd’hui ne sont plus des prédicateurs prêchant du haut de la chaire, mais plutôt des présentateurs rapportant le soir les nouvelles mondiales. Mais au sein même de toutes les mauvaises nouvelles, il y a de l’espoir. Dans une perspective prophétique et une sagesse toute divine, la Bible décrit les événements qui explosent un peu partout aujourd’hui. Elle ne parle pas seulement du lendemain, mais aussi du jour d’après tous nos lendemains.

1 Pour les chrétiens habitant à Rome au premier siècle, la vie était loin d’être rose. L’idolâtrie et l’immoralité caractérisaient une société assoiffée de plaisir. Parfois, on persécutait les disciples du Christ à cause de leur foi. Où puisaient-ils leur espérance ? Lisez Romains 15.4. 2 Où se trouve la source de toute espérance ? Lisez Romains 15.13. L’espérance, c’est le désir mêlé d’impatience de voir se produire un jour quelque chose de meilleur. La Bible mentionne l’espérance plus de 125 fois. L’apôtre Paul l’utilise, à lui seul, 41 fois. Pour lui, l’espérance s’enracine toujours en Dieu, l’Auteur de toute espérance. Grâce à lui, notre cœur se remplit d’espérance dans toutes nos circonstances. Nous pouvons nous réjouir parce qu’un jour meilleur se profile à l’horizon.

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Dieu fait jaillir l’espérance dans le cœur de tous ceux qui croient en lui et se soumettent à ses plans. Quelle certitude cette espérance nous donne-telle ? Lisez Romains 5.5. Les êtres humains peuvent nous décevoir et nous laisser tomber. Mais les promesses de Dieu sont fiables ; elles méritent notre confiance. L’espérance que Dieu fait jaillir dans notre cœur ne nous décevra jamais. Elle élève notre esprit et réjouit tout notre être.

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Lisez Romains 8.24, 25. Quel impact l’espérance a-t-elle sur notre vie ? Comment, en tant que chrétiens, nous associons-nous à ce que nous ne pouvons voir encore, à ce dont nous attendons encore l’accomplissement ? L’espérance nous permet de saisir par la foi la réalité des promesses divines. La foi, c’est faire confiance à Dieu. L’espérance, c’est croire qu’un jour, Dieu fera exactement ce qu’il a dit. L’espérance nous sauve du donjon du désespoir. Par elle, nous attendons le retour du Seigneur avec impatience, sachant que Dieu révélera sa puissance et sa gloire infinies en son temps.

5 Comment l’apôtre Paul décrit-il les chrétiens attendant le retour de leur Seigneur ? Lisez Tite 2.13, 14. L’espérance est en chemin ! Ce monde ne se transformera pas en un désert thermonucléaire. Il ne se terminera pas avec des millions de gens se disputant les dernières miettes de pain. Il ne sera pas détruit par quelque séisme monstrueux ou quelque catastrophe naturelle dévastatrice. Bien que nous puissions faire l’expérience de ces calamités en partie ou en totalité, le jour après le jour d’après s’en vient. Jésus revient bientôt ! C’est là la bienheureuse espérance.

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Lisez Colossiens 1.27. Où réside notre espérance de la gloire éternelle ? Nous ne serons prêts pour le retour glorieux de Jésus-Christ que si « Christ, l’espérance de la gloire » habite dans notre cœur. La seule façon d’être prêts pour le retour de Jésus consiste à permettre au Christ vivant d’habiter en nous par son SaintEsprit. Il n’y a rien de mystérieux à cet égard. Christ habitera en nous par son Esprit à condition que nous l’invitions à prendre totalement possession de notre vie.

7 Quel conseil Paul donne-t-il à chaque croyant, et qu’est-ce que l’espérance en Jésus fera pour tous ceux qui s’en emparent ? Lisez Hébreux 6.18, 19. Le Saint-Esprit pousse chacun d’entre nous à saisir cette espérance que le Christ nous offre. Lorsque nous acceptons le don céleste de l’espérance, celle-ci devient comme une ancre pour notre âme. Tel un bateau solidement ancré lors d’une nuit orageuse, ainsi serons-nous ancrés en Jésus. Il est notre refuge. L’espérance nous annonce un avenir glorieux. Nous nous réjouissons dans nos circonstances présentes, sachant qu’un jour meilleur pointe à l’horizon – le jour d’après tous nos lendemains. n

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DES IDÉES À PARTAGER

Courrier

Seul le Dieu de la Bible peut satisfaire nos besoins.

P o z n a n

N o w o w i e js k i e g o

– A lexander Perez Rodríguez, Tabasco, Mexique

Pourquoi pas la modération ? J’écris aujourd’hui en réponse à l’article « Alcool : pourquoi pas la modération ? » des Drs Peter N. Landless et Allan R. Handysides (mars 2014). Il existe, bien évidemment, d’autres arguments contre la consommation de boissons intoxicantes, lesquels n’ont pu être mentionnés dans l’article, faute d’espace sans doute. Par exemple, si les drogues sont nuisibles, si l’alcool l’est aussi, la combinaison des deux peut être fatale. L’alcool agit comme un anesthésique. Avant l’ère des anesthésiques, on enivrait complètement le patient avant une opération – l’alcool étant l’unique

Prièrew

moyen d’enrayer la douleur. Ceci dit, l’alcool peut être mieux utilisé, et de loin, dans le réservoir à essence de l’automobile, par exemple. Au Brésil, on fabrique l’alcool à partir du sucre, et on en ajoute à l’essence des voitures. Barry Gowland F ishermead, Milton Keynes, Royaume-Uni Une rencontre qui change tout J’ai apprécié l’article de Frauke Gyuroka intitulé « Une rencontre qui change tout » (février 2014). Cet article traite de notre style de vie adventiste (croyance fondamentale n° 22, « Le comportement du chrétien »). Au Brésil, pendant le carnaval, des jeunes adventistes de notre district ont décidé de mettre de nouveau en valeur notre style de vie en se dissociant de ces festivités. Et notre département de la jeunesse est allé encore plus loin : il leur a offert des activités récréatives et spirituelles telles que l’étude de la Bible, la nature, des ateliers sur les soins à apporter au corps et sur les relations avec les autres. Toutes ces activités ont été conçues pour amener nos jeunes à

contempler Jésus et à faire l’expérience d’une merveilleuse transformation intérieure. Nos jeunes y ont participé avec joie et enthousiasme. Karlla Tathiana Queimadas, Paraíba, Brésil La Trinité Un grand merci pour l’article « La Trinité » de Walter Steger (janvier 2014). Quel important sujet ! Je suis entièrement d’accord avec l’auteur : seul le Dieu de la Bible peut satisfaire nos besoins. Walter Steger a traité la question de la Trinité avec clarté. Je vous remercie aussi pour la publication de Adventist World. Cette revue formidable m’encourage beaucoup. Je suis un Cubain. Il ne m’était pas facile de mettre la main sur cette revue. Heureusement, mes amis l’ont partagée avec moi. Depuis que je suis au Mexique, je peux me la procurer sans problème. Alexander Perez Rodríguez Tabasco, Mexique Une profonde bénédiction Ma famille et moi sommes profondément bénis par Adventist World. Merci

LOUANGE

Je suis adventiste depuis ma naissance. Je suis infiniment reconnaissante envers Dieu parce qu’il a exaucé mes prières – je lui avais demandé de réussir mes examens. Puisse ce miracle servir de témoignage à tous ceux qui, dans le monde, ont prié pour moi. Eliana, Venezuela

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Priez pour moi, s’il vous plaît. Je voudrais tant poursuivre mes études ! Malheureusement, je n’ai pas d’argent. Jeredie, Namibie

Ma fille passe par une épreuve très difficile. On exige d’elle de travailler le sabbat. Priez s’il vous plaît pour que Dieu intervienne. Venise, Guadeloupe

S’il vous plaît, priez pour la situation financière de ma famille et pour mon avenir. Merci ! Tonderai, Zimbabwe

Je souffre d’insuffisance rénale ; mes deux reins ne fonctionnent pas normalement. S’il vous plaît, priez pour moi. Samuel, Namibie


J’écris à Adventist World pour la première fois. Dernièrement, tandis que je me trouvais dans un jardin public dans le secteur touristique de Sliema, j’ai vu une revue Adventist World sur un banc. Il s’agissait du numéro de février 2009 avec l’article de couverture intitulé « Je choisis le sabbat », d’Andrew McChesney. J’ai lu la revue avec attention, et tout particulièrement cet article racontant l’expérience de Daniel Lisulo. Je vous félicite pour le travail que vous accomplissez. J’aimerais recevoir Adventist World, et en découvrir davantage sur l’Église adventiste et ses activités dans le monde entier. Merci ! Karmelo Magrin La Valette, République de Malte La revue Adventist World est produite par l’Église adventiste du septième jour et distribuée gratuitement aux membres. On peut aussi la trouver en ligne sur le site suivant : www.adventistworld.org. Nous sommes heureux que cette revue satisfasse ce besoin. – Les éditeurs. Letters Policy: Please send to: letters@adventistworld.org. Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ Letters must be clearly written, 100-word maximum. Include adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezthe name of the article and the date of publication with your vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas letter. Also include your name, the town/city, state, and country d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez from which you are writing. Letters will be edited for space and aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays clarity. Not all letters submitted will be published. d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

ph to ?

RÉPONSE : Des adventistes à l’île Maurice se tiennent devant le bâtiment qui leur a servi de lieu de culte pendant cinq ans. L’autre photo montre le bâtiment qu’ils utilisent actuellement pour les services du sabbat. Richard (à gauche), un pionnier de Mission globale, s’occupe du groupe.

beaucoup pour cette publication ! Daniel Nsengiyumva Bujumbura, Burundi

’où D vient cette

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er JUIN 2014 • Jérémie 32

Je vous saurais gré de prier pour mes jeunes frères qui sont en pleine adolescence. Je vois à quel point le monde les influence. Priez pour qu’ils donnent leur cœur au Christ et pour que moi, leur sœur, je sois constamment branchée sur le Seigneur afin d’être un bon exemple pour eux. Irene, Danemark

Priez s’il vous plaît pour ma tante. Elle souffre d’une maladie des os. Puisse-telle marcher de nouveau sans douleur afin de pouvoir aller à l’église chaque sabbat ! Merci infiniment. Abi, Philippines

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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DES IDÉES À PARTAGER

Adventist World

change des vies C l a u d e

Ri c h l i

QR &

Q: R:

Quelle est la langue inventée la plus populaire au monde ?

Il y a plus de 125 ans, L. L. Zamenhof, un Polonais, a inventé l’espéranto, une langue qui, espérait-il, renverserait les barrières mondiales de la communication. Aujourd’hui, on estime que 2 millions de personnes parlent l’espéranto, bien que seulement quelques milliers se considèrent comme le parlant couramment.

C l a u d e

Ri c h l i

Source : Smithsonian

A

u Kenya, lors d’une campagne d’évangélisation en plein air, la station de police locale a envoyé deux policiers afin d’assurer la sécurité des lieux. Les deux policiers se sont postés à l’entrée du terrain où se tenait cette campagne. Quelqu’un leur a remis plusieurs exemplaires de Adventist World. Au terme de la campagne, ils ont rencontré le pasteur, et à sa grande surprise, lui ont demandé le baptême – alors qu’il leur avait été impossible de suivre la campagne depuis l’entrée du terrain. Pourquoi voulaient-ils donc se faire baptiser ? Voici leur réponse : « Eh bien, pasteur, pendant que vous prêchiez, nous, nous lisions Adventist World. Nous voulons nous faire baptiser au sein de cette Église. » Ainsi, Adventist World change des vies dans le monde entier ! Cette revue a-t-elle changé la vôtre ou celle de votre famille ? Nous serions heureux de l’apprendre ! Si vous avez découvert Jésus, ou bien si vous êtes revenu à l’Église ou à une vie plus saine ou plus sainte, écrivez-nous ! Expliquez-nous en quelques lignes ce dont il s’agit. Nous prendrons éventuellement contact avec vous pour une entrevue plus détaillée. Que vous habitiez dans le Pacifique, en Afrique, en Asie, en Europe, ou dans les Amériques, votre témoignage nous intéresse ! Faites-nous parvenir votre lettre n par courriel : worldeditor@gc.adventist.org ; n par la poste : 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, Maryland, USA 20904-6600 ; n par fax : 1-301-680-6638. Inscrivez dans la ligne Objet « Des vies transformées ».

Chaque livre a un auteur quelque part, mais l’Auteur de la Bible est partout. – J immie Lee Martin, Baltimore, Maryland, États-Unis

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Elles Les grues sont les plus grands oiseaux du monde capables de voler. Leur taille varie de 90 à 176 centimètres. Ces oiseaux peuvent peser jusqu’à 12 kilos. Ils habitent sur tous les continents, excepté l’Antarctique et l’Amérique du Sud. P h o t o

:

J e a n - R a p h a ë l

G u i l l a u mi n


E l l e n

G .

W h i t e

Es t a t e

« Oui, je viens bientôt... »

Il y a

153ans

L

e 3 mai 1861, soit deux ans avant l’organisation officielle de l’Église adventiste, la maison d’édition adventiste s’incorpora à Battle Creek, au Michigan (États-Unis). Bien que l’œuvre des publications eût commencé en 1849, la première presse ne fut acquise qu’en 1852. Les premières démarches menant vers l’incorporation se firent en 1860. Mais ce n’est que l’année suivante qu’une loi permettant l’incorporation fut passée au Michigan. Le premier article de la charte allait comme suit : « Cette association portera le nom de “The Advent Review Publishing Association”. Elle se spécialisera dans la publication de périodiques, de livres et de tracts, afin de transmettre les instructions sur la vérité biblique, particulièrement sur l’accomplissement des prophéties, les commandements de Dieu, et la foi de Jésus. » En 1903, The Advent Review Publishing Association déménagea à Washington D. C. Après avoir dissous cette société, on transféra ses actions et ses actifs à la Review and Herald Publishing Association, laquelle fut incorporée conformément aux lois du District de Columbia. Aujourd’hui, plus de 60 maisons d’édition adventistes à travers le monde publient des livres, des revues, et d’autres imprimés destinés à répandre l’Évangile de Jésus-Christ.

Mangez comme un

génie !

Les maladies cognitives affectent des millions de personnes chaque année. Protégez donc votre matière grise en mangeant les aliments suivants. Pour protéger les cellules cérébrales des radicaux libres, rien ne vaut les aliments riches en antioxydants. Pensez aux pommes, aux oignons, aux agrumes, et aux légumes verts. Combattez l’inflammation du dos (et la démence, l’Alzheimer, le Parkinson) grâce aux mûres, aux abricots, et aux fraises. L’augmentation de la circulation sanguine favorise l’apprentissage, la mémoire, et le temps de réaction. Faites le plein de jus de raisin, d’avocat, de noix, et d’huile d’olive. Fabriquez davantage de neurones grâce aux fruits bleu foncé, rouges ou violet foncé tels que les mûres, les bleuets, les cerises, et les prunes.

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 10, nº 5

Source : Women’s Health

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* Floyd Morris est aveugle. En dépit de son handicap, il est président du Sénat, la Chambre haute du Parlement de la Jamaïque. Élu sénateur à l’âge de 28 ans, il a aussi servi en tant que ministre d’État au ministère du Travail et de la Sécurité sociale.

Photo : Jamaica Observer

Chaque mois, la revue Adventist World est lue en ligne par ce sénateur. Ma famille. Ma revue. Adventist World.

Grâce à la technologie, le sénateur Floyd Morris*, de la Jamaïque, lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église. Adventist World est également disponible en ligne en 11 langues différentes sur le site www.adventistworld.org.


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