Revue internationale des adventistes du septième jour
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Fouilles à Lakis 12
Enfin,
je vois
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Un ministère et
testé...
approuvé !
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Trop, c’est
combien ?
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E N
C O U V E R T U R E
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Fouilles à Lakis
Gerald A. Klingbeil
Quelle lumière l’archéologie fait-elle luire sur notre compréhension de la Bible ?
8 Passer le flambeau de la vérité P E R S P E C T I V E
M O N D I A L E
Ted N. C. Wilson
Un passé dont nous devons nous souvenir tandis que nous nous tournons vers l’avenir.
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A U
P R E M I E R
Sevrage
P L A N
William Hayden
Un accro à la nicotine raconte…
12 Enfin, je vois
M É D I T A T I O N
Myron Madden
Si seulement nous voyions les choses comme Dieu les voit…
14 Témoin de l’amour de Dieu C R O YA N C E S F O N D A M E N T A L E S
Denis Kaiser
Un prophète ne fait pas que prédire l’avenir.
22 La messagère du Seigneur :
À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E
comment tout a commencé
James R. Nix
Dieu choisit une femme !
24 Un ministère testé… et approuvé ! S E R V I C E
Mikhail E. D. Byng
Même si on connaît les réponses, on ne sait pas toujours comment les formuler.
D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T
M O N D I A L
3 Nouvelles en bref 7 Reportage 21 Une église en un jour 27 Histoires GLOW
26 L A B I B L E R É P O N D Trop, c’est combien ?
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I D É E S PA R TA G E R
www.adventistworld.org Disponible en ligne en 11 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.
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G E R A L D
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P H O T O D E C O U V E R T U R E : K L I N G B E I L / A D V E N T I S T W O R L D
L’avenir mis au jour
Un pasteur et un ancien
abattus au Guatemala et aux Philippines
du
G uate m ala
Des bandits armés ont tué les deux hommes en l’espace de deux jours
f é d é ration s
Voilà qui est étrange pour ceux qui ont passé leur carrière à débattre des faits et de la signification du passé ! Vers la fin du 18e siècle, quelles raisons économiques provoquèrent la violente Révolution française ? Comment le commerce du coton aux États-Unis contribua-t-il à l’esclavage afro-américain – véritable désastre moral – à l’époque où l’adventisme vit le jour ? Et quels pouvoirs politiques et sociaux générèrent la course aux armements dont l’horrible étincelle mit le feu aux poudres à Sarajevo en 1914 ? À première vue, nous avons affaire à des débats, ou du moins, à des discussions au sujet du passé – comme si le passé était une chaîne pleinement descriptible d’événements linéaires. Des historiens et même des élèves du secondaire deviennent convaincus d’une théorie ou d’une autre. Ils savent, toutefois, qu’ils discutent réellement de la validité de leur perspective quant à l’interprétation des événements futurs, fournissant ainsi une signification aux situations qui ne se sont pas encore déroulées. Même un homme et une femme mariés qui se disputent à savoir s’il faut presser le tube de pâte dentifrice intentionnellement depuis le bas, ou tout bonnement depuis le milieu sont, en fait, en train de négocier l’équation du pouvoir entre eux pour l’avenir. Est-ce que l’un va diriger et l’autre se soumettre ? Trouveront-ils gracieusement l’harmonie pour laquelle le Seigneur créa l’homme et la femme ? Ainsi donc, les débats qui se cachent derrière l’histoire de couverture de ce mois-ci (un article de Gerald Klingbeil, rédacteur adjoint de Adventist World et spécialiste de l’Ancien Testament) ne sont pas que de simples disputes portant sur la signification des vestiges de l’ancienne Lakis – signification qui, selon certains, n’est que la science poussiéreuse de l’archéologie de l’ancien Proche-Orient. Ce sont, en fait, des débats traitant de l’avenir de la foi, spécialement de la foi dans le récit historique consigné dans la Bible. Si les Écritures nous donnent un récit fiable d’un passé douloureux – c’est ce que des événements archéologiques tels que les fouilles à Lakis révèlent de plus en plus – alors, nous n’avons, à juste titre, qu’à nous appuyer de tout notre poids sur les promesses divines, lesquelles garantissent que Dieu prendra soin de son peuple du reste au temps de détresse qui, selon les Écritures, est imminent. Je vous invite à lire ce numéro de Adventist World avec une prière pour votre avenir : « Seigneur, veille sur ma confiance en toi, et sur mon engagement envers ta Parole. »
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a plupart des débats ont trait, avant tout, à l’avenir.
UN DERNIER ADIEU : Des centaines de membres d’église assistent aux funérailles du pasteur Noe Gonzalez à Jalapa, au Guatemala.
U nion
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■■ Un pasteur et un ancien ont été tués lors d’embuscades armées, l’une au Guatemala, et l’autre, aux Philippines. C’est dire le danger auquel certains ouvriers de l’Église sont exposés dans des régions troublées du monde. Le 23 octobre dernier, des assaillants masqués ont attaqué le pasteur Noe Gonzalez, 54 ans, et sa femme. Le couple rentrait chez lui en motocyclette après une campagne d’évangélisation que le pasteur avait tenue à Hierbabuena, une ville dans l’est du Guatemala. Le pasteur Gonzalez a été abattu de quatre balles. Oralia, sa femme, a reçu un coup à la tête, et été laissée pour morte. Cependant, on l’a amenée à l’hôpital, d’où elle a reçu son congé quelques heures plus tard. Le jour précédent, dans un village de la province de Zamboanga del Norte, aux Philippines, des hommes masqués et armés ont ouvert le feu sur six personnes se préparant à monter à bord d’un véhicule. Ramil Ansong, 29 ans, un ancien d’église, et José, son père âgé de 50 ans, ont succombé à leurs blessures. Selon les rapports des médias locaux, les quatre autres personnes du groupe, y compris la mère de Ramil Ansong, s’en sont sorties indemnes. Il arrive que des pasteurs adventistes soient attaqués mortellement, quoique rarement. Derek Morris, secrétaire associé de l’Association pastorale de l’Église mondiale, forme et soutient les pasteurs. « Ces attaques violentes contre nos pasteurs adventistes nous attristent profondément, dit-il. En des Suite e n p age 4
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et la dépravation auxquelles vous êtes appelés à faire face tandis que vous proclamez la bonne nouvelle du salut. » Noe Gonzalez laisse dans le deuil sa femme et quatre enfants d’âge adulte. Il est le quatrième pasteur adventiste à avoir été tué au Guatemala au cours des 33 dernières années. – Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World
f é d é ration s
du
Nouvelle-Zélande : le tribunal rend son verdict ■■ Une compagnie en Nouvelle-Zélande a reçu l’ordre de verser les salaires perdus à un adventiste qui a été mis à la porte parce qu’il refusait de travailler le sabbat. En septembre 2012, Mark Meulenbroek a été démis de ses fonctions à Vision Antenna, dans la ville d’Invercargill, après avoir refusé de travailler le samedi. Mark Meulenbroek, qui travaillait à Vision Antenna depuis 2004, a demandé de ne pas travailler le sabbat après s’être joint à l’Église adventiste, qu’il avait quittée à l’âge de 16 ans.
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■■ Près de 200 000 adventistes d’Amérique centrale et des Antilles ont reçu un certificat attestant les heures d’étude dans
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moments aussi difficiles, nous pouvons puiser de l’encouragement dans ces paroles de Jésus : “Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux !” » (Mt 5.10) Aux Philippines, de nombreux médias ont rapporté que Ramil Ansong était un pasteur adventiste, mais la Division Asie-Pacifique Sud, laquelle inclut les Philippines, a corrigé l’information. En effet, il n’était pas pasteur, mais ancien de son église locale. Au Guatemala, les dirigeants de l’église locale s’inquiétaient déjà d’une augmentation de la violence au pays, laquelle a coûté la vie au pasteur Gonzalez. « Nous désirons que vous viviez à chaque instant en la présence de Jésus, afin d’être prêts lors de n’importe quel incident pouvant se produire chaque jour », a dit Guenther Garcia, président de l’Église adventiste au Guatemala, dans une déclaration à l’endroit des 117 pasteurs de son pays. « Ne vous laissez pas décourager par la méchanceté, l’injustice
Curaçao : une importante cérémonie de remise de diplômes
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DEBOUT POUR DIEU : Noe Gonzalez, alors qu’il se trouvait dans une région montagneuse, dans l’est du Guatemala, où il a servi pendant plus de 10 ans.
Le Tribunal des droits de l’homme, lequel fait partie du ministère de la Justice de la Nouvelle-Zélande, estime que cet homme « a été congédié en raison de ses croyances religieuses ». La compagnie devra lui verser la somme de 40 000 dollars néo-zélandais (31 025 $US) pour pertes de salaire, dépenses juridiques, et détresse émotionnelle. L’Église adventiste en Nouvelle-Zélande a accueilli avec satisfaction le verdict du tribunal rendu en fin d’octobre dernier. Ceci « constitue une victoire pour tous ceux qui cherchent à vivre activement leur foi en tant qu’employés fidèles », a dit Damien Rice, président de la Fédération du sud de la Nouvelle-Zélande. – Linden Chuang, Adventist Record du Pacifique Sud
UN CERTIFICAT BIEN MÉRITÉ : Cette adventiste est tout sourire après avoir reçu son certificat d’éducation en santé du Département du Ministère de la santé de la Division interaméricaine, à Willemstad, à Curaçao.
Pérou : la télévision adventiste est en pleine croissance ■■ Le 1er novembre 2014, Erton Köhler, président de la Division sud-américaine, a donné le coup d’envoi à l’expansion de la télévision Nuevo Tiempo, dirigée par l’Église adventiste, au Pérou, dans un stade où 40 000 membres d’église étaient entassés. En effet, lors du service de culte au Monumental Stadium, à Lima, capitale du Pérou, Erton Köhler a levé une télécommande au-dessus de sa tête et appuyé symboliquement sur le bouton pour inaugurer le lancement de Nuevo
EN ONDES : Le 1er novembre 2014, Erton Köhler, président de la Division sudaméricaine, a pressé symboliquement sur le bouton d’une télécommande pour lancer la chaîne de télévision par câble Nuevo Tiempo TV, à Lima, au Pérou.
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les formations suivantes, entre autres : « Donner des études bibliques », « Tenir une campagne d’évangélisation », ou « Faire découvrir Jésus aux enfants ». Cette initiative d’une durée d’un an a été organisée par la Division interaméricaine sous le thème « Année de l’éducation non formelle ». Elle vise à maintenir une augmentation rapide de l’effectif dans la région, laquelle jouit de l’une des croissances les plus rapides au monde. « La préparation que vous avez reçue vous aidera à comprendre les attentes du Seigneur, car il désire que vous vous donniez tout entiers à lui », a dit Israel Leito, président de la Division interaméricaine aux 500 diplômés qui ont assisté à une cérémonie l’automne dernier à Willemstad, à Curaçao. Myriam Guerrero, 60 ans, était au nombre des 500 étudiants revêtus de la toge universitaire lors de cette cérémonie de remise de certificats d’éducation non formelle. Elle a complété deux cours : « Tenir une campagne d’évangélisation » et « Diriger une classe de l’École du sabbat », chacun étant d’une durée de 40 heures. « Ce type d’événement motive nos membres d’église à s’intéresser davantage à servir leur Église », a-t-elle conclu. – Libna Stevens, Division interaméricaine
Tiempo sur la chaîne communautaire locale 571. Ce lancement marque l’expansion de la chaîne brésilienne locale, laquelle a d’abord commencé à diffuser sur les ondes ouvertes dans cette ville de près de 10 millions d’habitants en décembre 2013, et dont la programmation récolte déjà des résultats. Un couple marié a été baptisé vers la fin d’octobre 2014 après avoir été convaincu que Dieu voulait qu’il garde le sabbat. Erton Köhler : « Grâce à l’ajout de cette chaîne de télévision par câble, l’influence de l’Église adventiste au Pérou augmente. La croissance de l’Église adventiste péruvienne est une source d’inspiration pour les adventistes partout en Amérique du Sud. » – Felipe Lemos et Rosmery Sanchez, Division sud-américaine
Bob Folkenberg Jr., président de l’Union des missions chinoises : « Le mandat évangélique consiste à aller dans le monde entier, ce qui inclut la Chine. » Edward Allen, professeur de religion à l’Institut d’enseignement supérieur de l’union, a fait observer que le premier article sérieux sur la Chine et les missions fut rédigé en 1874 par George W. Amadon, un imprimeur de la Review and Herald Publishing Association. George Amadon croyait que le « pays de Sinim » auquel Ésaïe 49.12 (LSG) fait référence indiquait la Chine – une notion répudiée aujourd’hui par les érudits de la Bible. Quoi qu’il en soit, les adventistes « commençaient à sortir des sentiers battus », a souligné Edward Allen, en parlant des adventistes qui ne prêchaient l’Évangile qu’aux États-Unis. – Michael W. Campbell, AIIAS
CHINE : réflexions
Bahamas : un centre de santé ouvre ses portes
■■ Dans la Bible, si la Chine n’est pas identifiée en tant que destination missionnaire comme certains adventistes le croyaient autrefois, en revanche, la foi prospère aujourd’hui au sein d’une communauté scindée qui s’est largement développée par elle-même et qui est inconnue du monde extérieur. C’est ce qu’un groupe d’environ 100 dirigeants et érudits adventistes ont entendu à une conférence – la première du genre – à Hong Kong cet automne, tandis qu’ils cherchaient à mieux comprendre l’Église chinoise, laquelle compte, estime-t-on, 500 000 membres.
■■ Les dirigeants de l’Église adventiste cherchent à ouvrir des centres de santé communautaire dans le monde entier. Toutefois, ce n’est pas tous les jours qu’un premier ministre demande personnellement l’établissement d’un tel centre dans son pays. Perry G. Christie, premier ministre des Bahamas, a demandé à l’Église adventiste d’établir un centre de santé et de wellness dans l’île après avoir entendu un rapport sur les centres adventistes à l’échelle mondiale. Suite e n p age 6
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Perry G. Christie, alors qu’il s’adressait aux dirigeants de l’Église aux Bahamas, à Nassau, capitale du pays : « Vous avez une histoire extraordinaire d’engagement envers les meilleures pratiques de santé. Dans ce rapport, on parle du succès de vos programmes de wellness, mais on dit aussi que nous devons établir un centre de wellness aux Bahamas. » Dans son discours lors d’une réunion administrative quadriennale de la Fédération du sud des Bahamas, Perry Christie a engagé son gouvernement à soutenir l’ouverture d’un centre adventiste de wellness. Leonard Johnson, président de l’Union des Antilles Atlantique, a dit que l’Église songeait déjà à établir son propre centre de santé et d’évangélisation. – Personnel des communications de l’Union des Antilles Atlantique
membres d’église qui, autrefois, louaient une salle dans ce même bâtiment pour y tenir le culte du sabbat. Le Centre médical Premed, dont l’établissement a coûté 800 000 euros (1 million $) se trouve dans un bâtiment acquis par l’Église adventiste et récemment rénové. Il s’agit de la première clinique à Bucarest, capitale du pays, à offrir toute une gamme de services de soins de santé, depuis la médecine générale jusqu’aux cours de cuisine saine. Marius Munteanu, président de l’Église en Roumanie, a comparé le potentiel du centre médical à la parabole de la graine de moutarde, laquelle a poussé et est devenue un grand arbre. Marius Monteanu, lors de la grande ouverture l’automne dernier : « Depuis ses tous débuts, l’Église adventiste satisfait les besoins de l’âme aussi bien que ceux du corps. » En 2009, les membres adventistes ont loué une salle dans le bâtiment pour les services du sabbat et ont commencé à rêver et à prier pour que l’Église adventiste puisse acquérir ce bâtiment et y diriger un centre médical, a dit Adrian Bocaneanu, l’initiateur du projet. « C’est comme ça que tout a commencé : par des prières et de grandes espérances », a-t-il dit. – A. Horja et G. Isvan, EUCNews
Inde : l’arrivée du message adventiste a 100 ans ■■ Les membres d’église dans l’État indien de Kerala ont célébré le 100e anniversaire de l’arrivée du message adventiste dans cette région. À la fin d’octobre 2014, Ted N. C. Wilson, président de l’Église mondiale, a souligné dans son discours aux 4 000 auditeurs réunis au Centre des congrès de Thiruvananthapuram, capitale de Kerala, que les adventistes désirent servir Dieu en répondant aux besoins de la société. John Rathinaraj, président de la Division Asie du Sud, laquelle inclut l’Inde, a expliqué comment l’adventisme est entré dans la région. Suvshesha Muthu, un représentant évangélique, visita il y a 100 ans le Tamil Nadu, un État voisin. Il vendit plusieurs livres, dont Present Truth, Who changed the Sabbath ?, et Vers Jésus, à M. Abel, un capitaine de l’Armée du salut, en octobre 1914. Ayant acquis la conviction que le septième jour était le sabbat, M. Abel suivit des études bibliques pendant plusieurs mois, et fut ensuite baptisé. En 1915, il quitta l’Armée du salut et se mit à prêcher sur les thèmes du sabbat et du retour imminent de Jésus. Aujourd’hui, l’Église compte 37 000 membres, 27 écoles, un hôpital, et une école de sciences infirmières dans la région. – Pothen Kurian, Division Asie du Sud S U D
EN PLEIN DISCOURS : Perry G. Christie, premier ministre des Bahamas, a pris la parole lors de la réunion quadriennale qui s’est tenue à la Fédération du sud des Bahamas, à l’église adventiste de Hillview, à Nassau, le 2 novembre 2014.
AT C U
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Roumanie : une nouvelle clinique de 1 million $ ■■ En Roumanie, le premier centre médical adventiste a ouvert ses portes, marquant ainsi une expansion clé du système de soins de santé de l’Église, système sous-représenté en Europe, de même que l’accomplissement d’un rêve des
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COSTUME TRADITIONNEL : Ted N. C. Wilson porte un costume indien traditionnel. Il a pris la parole lors de la célébration du centenaire de l’adventisme dans cette région, à Thiruvananthapuram, capitale de l’État de Kerala.
Andrew Mc Chesney, rédacteur aux informations, Adventist World
Un nouveau plan de
2015
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lecture biblique
pour
Le nouveau blogue « Confiez-vous en ses prophètes » inclura des chapitres de la Bible et des écrits d’Ellen G. White.
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avivés par sa Parole », un blogue en ligne que des dizaines de milliers d’adventistes utilisent chaque jour pour lire la Bible, ne prendra pas fin quand les lecteurs auront terminé le livre de l’Apocalypse en juillet prochain. On le relancera plutôt sous un nouveau nom : « Confiez-vous en ses prophètes », et on y inclura des écrits d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste. Ceux qui suivent le plan d’étude de cinq ans couvrant les 66 livres de la Bible liront aussi sept des livres les plus populaires d’Ellen White : Vers Jésus, Les paraboles de Jésus, et les cinq volumes de la série La tragédie des siècles. Derek Morris, éditeur de la revue Ministry, et organisateur des plans de lecture biblique quotidienne : « Ce sera une merveilleuse bénédiction. » C’est l’automne dernier, lors du Concile annuel – une réunion administrative annuelle très importante – que Derek Morris a annoncé le nouveau plan. Il a dit que les requêtes envoyées par courriel demandant que l’initiative « Ravivés par sa Parole » se poursuive se sont accumulées bien avant que le blogue n’ait atteint la section du Nouveau Testament en novembre dernier. Derek Morris : « Des gens nous
«
disent : “Continuez. Pourquoi ne pas lire de nouveau toute la Bible, ainsi que des écrits de l’Esprit de prophétie ?” Je crois donc que Dieu dirige ce projet, et nous suivons ses directives. » « Ravivés par sa Parole », une initiative lancée en 2012, couple chacun des 1 189 chapitres de la Bible à un article de réflexion écrit par un dirigeant de l’Église ou un laïc. Environ 150 blogueurs auront apporté leur contribution quand le plan de lecture biblique prendra fin à la session de la Conférence générale, laquelle se tiendra à San Antonio, au Texas, en juillet. Dans le nouveau plan de lecture, on publiera de nouveau certains articles ayant paru dans « Ravivés par sa Parole », à l’intention des lecteurs qui les ont manqués dans le premier plan de lecture. Ellen White deviendra la « blogueuse » principale les jours où ses écrits contiennent une perle sur le chapitre biblique du jour. En plus du chapitre biblique quotidien et de l’article sur le blogue, les lecteurs liront un chapitre par semaine des livres proposés d’Ellen White. Mark Finley, évangéliste et coorganisateur de projet : « Notre but ultime, c’est d’amener autant d’adventistes que possible à se lancer dans la lecture quoti-
NOUVELLE ÉTUDE BIBLIQUE : Capture d’écran de la page d’accueil de « Confiezvous dans ses prophètes » – un site Web qui hébergera un nouveau plan de lecture biblique à partir de juillet 2015. dienne de la Bible, et à lire les livres de la série La tragédie des siècles, Vers Jésus, et Les paraboles de Jésus. » Le titre « Confiez-vous en ses prophètes » vient de 2 Chroniques 20.20 : « Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » Le plan de lecture actuel « Ravivés par sa Parole » encourage aussi les adventistes à lire la Bible tous les jours. Mark Finley explique qu’il a été lancé dans le but de créer une communauté positive en ligne. Les lecteurs peuvent commenter chaque article quotidien sur le blogue. « En consultant des blogues, on […] constate que certains d’entre eux sont plutôt négatifs, a dit Mark Finley. Mais sur le blogue “Ravivés par sa Parole”, des adventistes positifs et dynamiques du monde entier s’encouragent les uns les autres : quelqu’un en Afrique encourage quelqu’un d’autre en Amérique du Sud, et celui-ci encourage à son tour quelqu’un en Europe. On sent une fraternité toute familiale. Nous avons compris qu’il ne fallait pas que ça se termine comme ça. » n
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P ubli s hing H erald and C ollin s / R eview K reigh
Une vie mue par la mission Jésus est l’exemple parfait d’une vie mue par la mission. Âgé d’à peine 12 ans, il comprenait déjà sa mission. Des années plus tard, il revint à Nazareth. C’est alors qu’il révéla clairement sa mission à ses concitoyens. Dans la synagogue, on lui tendit le rouleau d’Ésaïe. Il choisit le passage où le prophète décrit la mission du Messie (une prophétie le concernant directement) : « L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi » (voir Es 61.1,2). Ensuite, Jésus « expliqua les paroles qu’il venait de lire, montrant le Messie comme devant consoler les opprimés, libérer les captifs, guérir les malades, rendre la vue aux aveugles et communiquer au monde la lumière de la vérité »1. Les « cœurs émus par l’action du SaintEsprit, ils répondaient par de fervents amen et louaient le Seigneur »2. Cependant, leur réjouissance s’arrêta net à ces paroles de Jésus : « Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. » (Lc 4.21) Dès l’instant où ils comprirent le sens de ses paroles, ils se sentirent profondément offensés. « On les avait fait passer pour des esclaves, eux, des Israélites, enfants d’Abraham. On s’était adressé à eux comme à des prisonniers ayant besoin d’être délivrés de la puissance du mal ; comme à des gens vivant dans les ténèbres et ayant besoin de la lumière de
A s s ociation
À
l’aube d’une nouvelle année, nous pensons parfois à prendre de bonnes résolutions. Les résolutions existent depuis fort longtemps. Il y a des milliers d’années, les Israélites, tout tremblants au pied du Sinaï, prirent une ferme résolution : « Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. » (Ex 19.8 ; 24.3,7) Malheureusement, elle fut, comme bien d’autres, de très courte durée. Par ailleurs, de nombreuses personnes ont découvert qu’en se focalisant sur la mission plutôt que sur des résolutions, elles obtiennent des résultats durables, éternels.
Passer le
Ted N. C. Wilson
f lambeau de la
vérité
la vérité. Blessés dans leur orgueil, leurs craintes s’éveillèrent3. » Parce que leur conception de la mission du Messie et ce qu’ils venaient d’entendre ne s’harmonisaient pas, ils essayèrent de tuer Jésus. Se focaliser sur la mission Tout au long de sa vie terrestre, Christ se focalisait en toute chose sur sa mission : chercher et sauver les âmes perdues. Une fois sa mission accomplie, il confia à ses disciples, juste avant de monter au ciel, le mandat évangélique (Mt 28.19,20). Après la Pentecôte, les disciples s’acquittèrent de leur mission et bouleversèrent le monde ! Malheureusement, Satan mit rapidement la sienne en œuvre, s’ingéniant à troubler, à décourager, à neutraliser, et à détruire l’Église primitive. Au milieu du 2e siècle apr. J.-C., une fausse forme de christianisme fut mise en place. On n’enseignait plus, on n’observait
plus les vérités limpides du Christ. Les fidèles disciples de Dieu, tel que prédit dans Apocalypse 12.6, durent s’enfuir « dans le désert » et y rester pendant 1 260 années. Au cours de cette époque de ténèbres, un grand nombre furent martyrisés en raison de leur foi et de leur fidélité envers la vérité biblique. Mission de la Réforme Vers la fin de cette époque, des réformateurs tels que Wycliffe, Hus, Jérôme, Luther, Zwingli, Berquin, Tyndale, et d’autres encore, commencèrent à attirer l’attention sur les vérités bibliques qu’on avait tordues ou cachées au cours des siècles. Les enseignements du Christ émergèrent graduellement tandis que les gens avaient enfin accès à la Parole de Dieu dans leur propre langue. Des gens de tout statut se joignirent au grand mouvement de réforme qui
REPRÉSENTATION ARTISTIQUE : Au fil des siècles, le peuple de Dieu a toujours bénéficié du témoignage de ses fidèles témoins.
balaya le christianisme. Ils revinrent au dessein originel de Dieu pour son Église fondé sur la justification par la foi – la grâce qui nous justifie, qui nous sanctifie au moyen d’une croissance quotidienne par le Saint-Esprit, et qui, ultimement nous glorifiera en JésusChrist notre sauveur. Une mission prophétique C’est de ce grand mouvement de réforme protestante que naquit l’Église adventiste du septième jour, sa mission prophétique s’appuyant sur Daniel 8.14 ; Apocalypse 12.17 ; 14.6-12 ; 19.10, et sur d’autres textes dynamiques. Cette mission poursuivit l’œuvre de la Réforme : elle ramena les gens au vrai culte en les encourageant à se focaliser sur le Christ et sur sa vérité consignée dans la Bible, et la Bible seule. Les adventistes comprennent depuis longtemps que le caractère unique de leur mission jaillit des prophéties contenues dans les livres de Daniel et de l’Apocalypse, et particulièrement le message des trois anges d’Apocalypse 14. Une compréhension théologique juste de ces prophéties entraînera une approche correcte de la mission. La théologie et la mission adventistes sont inséparables – notre mission centrée sur le Christ est mue par notre message, lui aussi centré sur le Christ. Les adventistes sont-ils uniques ? Nier le message spécial que Dieu nous a confié et prétendre que nous ne sommes pas si différents que ça des autres chrétiens est l’un des moyens les plus rapides et les plus efficaces de neutraliser la mission de l’Église adventiste. Aujourd’hui, dans le monde entier, 2,18 milliards de personnes se disent chrétiennes. De plus, au niveau mondial, il existe approximativement 41 000 confessions et organisations chrétiennes4. Ces chrétiens de différentes confessions aiment Jésus et apprécient son sacrifice sur la croix, tout comme nous. Mais alors, qu’est-ce qui nous démarque ? Nombre de personnes posent sincèrement cette
question, et nous devrions être prêts à leur répondre. Une mission de vérité La plupart des adventistes de première génération vous diront qu’ils ont choisi de devenir adventistes parce qu’ils ont « trouvé la vérité ». Jésus connaît les désirs du cœur humain. Une bonne partie de sa mission terrestre impliquait la guérison et l’enseignement. Un autre mot pour « enseignement », c’est « doctrine ». Or, Jésus-Christ est au cœur de chacune de nos 28 croyances fondamentales, ou doctrines. Les Juifs se demandaient comment il se faisait que Jésus fût aussi instruit. « Jésus leur répondit : Mon enseignement n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il reconnaîtra si cet enseignement vient de Dieu, ou si mes paroles viennent de moi-même. » (Jn 7.16,17) Dans son épître à Timothée, Paul instruisit le jeune pasteur à être « nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine » qu’il avait exactement suivie, et à prêter attention « à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement ». Il y alla ensuite de cette recommandation : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement, avec persévérance. Car en agissant ainsi, tu sauveras et toi-même et ceux qui t’écoutent. » (1 Tm 4.6,12,13,16) Notre mission En quoi consiste donc notre mission en tant qu’adventistes ? À « faire de tous les peuples des disciples, à leur communiquer l’Évangile éternel dans le contexte du message des trois anges d’Apocalypse 14.6-12, à les amener à accepter Jésus comme leur sauveur personnel, à les unir à l’Église du reste, à les discipuler pour servir Jésus en tant que Seigneur, et à les préparer pour son retour imminent. » « Par le biais de la prédication, de l’enseignement, de la guérison, et du discipulat, nous poursuivons cette mission dirigée et soutenue par le Saint-Esprit5. » Ce mouvement n’est-il destiné qu’à être une confession parmi tant d’autres ?
La réponse est un « Non » retentissant ! Cette Église du reste a été appelée et formée par Dieu à un moment spécifique de l’histoire de la terre pour proclamer le dernier message d’avertissement au monde. Certains peuvent dirent qu’en raison des susceptibilités politiques de notre monde, il ne convient pas de mettre en évidence le message d’Apocalypse 14. Mais le message des trois anges constitue l’appel final de Dieu à ce monde pour aider tous et chacun à se préparer au retour de Jésus ! « Dans un sens particulier, les adventistes du septième jour ont été placés dans le monde comme des sentinelles et des porteurs de lumière. C’est à eux qu’a été confié le dernier avertissement destiné à un monde qui périt. […] Une tâche d’une solennelle importance leur a été confiée : la proclamation des messages des trois anges. Ils ne doivent pas laisser leur attention s’en détourner6. » Tous les adventistes – quels que soient leur âge, sexe, race, ou nationalité – sont appelés à annoncer la vérité telle qu’elle est en Jésus à un monde agonisant. Le temps est venu où tous doivent travailler de concert. Chacun a un rôle à jouer dans la proclamation du dernier message. Nous en parlerons davantage dans l’avenir. Cette année, le thème de la session de la Conférence générale de 2015 nous servira de rappel : « Lève-toi ! Brille ! Jésus revient ! » C’est là votre mission et la mienne ! n 1 Ellen
G. White, Jésus-Christ, p. 220.
2 Ibid. 3 Ibid. 4 « General Statistics and Facts of Christianity », sur le site Christianity.about.com. 5 Tiré de « Mission Statement of the Seventh-day Adventist Church ». Cette déclaration a été votée par le comité exécutif lors du Concile annuel, à Silver Spring, au Maryland, le 13 octobre 2009. Pour la déclaration intégrale, visitez le site adventist.org et cherchez « mission statement ». 6 Ellen G. White, Événements des derniers jours, p. 41.
Ted N. C. Wilson est
le président de l’Église adventiste du septième jour.
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AU PREMIER PLAN
J
e bois du café. Évidemment, je sais ce qu’Ellen White a écrit à ce sujet, mais… je n’en prends que rarement : pour une longue route, après une nuit difficile, ou pour me remettre du décalage horaire. Bref, une fois tous les deux mois, une fois par mois peut-être… Je ne sais trop – si ce n’est que c’est vraiment très peu. Ça, c’est le début – un début innocent. Mais sournoisement, la cadence s’accélère. Une fois par semaine. Rien que pour le plaisir. Pour obtenir un regain d’énergie. Les cafés « gourmets » poussent comme des champignons ; ils font carrément partie de la culture. Qui ne les fréquente pas ? Beaucoup d’entre nous, tous adventistes, y vont ensemble pour causer, se détendre, tout en carburant au café – un vrai « boost » avant de retourner au travail. Je suis pasteur, pasteur consacré même. Beaucoup de ceux qui boivent du café avec moi le sont aussi. Parfois, je me dis : Je ne devrais pas faire ça, mais je n’ai pas vraiment envie d’arrêter. Pourquoi le ferais-je ? Après tout, ce n’est que du café au lait, et au lait de soja, s’il vous plaît ! Mais petit à petit, sans m’en rendre compte, je finis par en boire tous les jours. Une tasse le matin. En après-midi peut-être, juste pour rester alerte. Tiens, ça me donnerait aussi un bon coup de pouce quand je prêche ! Cette habitude se poursuit pendant des années. Je n’y pense pour ainsi dire plus. Des tas de gens boivent du café, non ? Et pas mal d’adventistes aussi. Je ne vois vraiment pas pourquoi ce serait mauvais ! De temps en temps, je tombe sur des rapports médicaux sur le café. Si certains dénoncent une consommation excessive, en revanche, la plupart lui prêtent une action bénigne. Certains vont même jusqu’à vanter ses présumés bienfaits pour la santé : diminution du risque de contracter la maladie d’Alzheimer, et autres trucs du genre. Douce musique à mes oreilles ! Et les rats de laboratoire qui, après avoir reçu des doses de caféine, contractent une horrible maladie ? Je me tranquillise en pensant que pour être à risque, il faudrait m’en administrer par intraveineuse près d’une douzaine de litres pour atteindre l’équivalent de ce qu’on donne à ces pauvres rongeurs.
Sevrage
Confessions d’un accro à la caféine William Hayden
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Quand je le voudrai, j’arrêterai Les années passent. Et je me dis : Tu peux arrêter quand tu veux. Mais je ne veux pas, un point c’est tout. On m’a parlé des symptômes de sevrage : maux de tête insupportables, malaises terribles pendant quelques jours. Je ne veux pas vivre ça. À quoi bon ? Ce n’est, après tout, que du café ! Quelque 20 années s’écoulent. Soudain, je me rends compte que je bois du café plus que jamais. J’ai besoin d’une tasse de café rien que pour me sentir normal. On appelle ça, je pense, « tolérance aux effets du café » – l’idée que le corps, tellement habitué à la drogue, en demande toujours plus pour obtenir l’effet désiré. Je me souviens qu’au début, une seule tasse de café me rendait complètement euphorique. Par contre, je ne saurais dire quand j’ai ressenti un tel effet pour la dernière fois. Tout ce que le café fait maintenant, c’est de me garder éveillé, de me donner un regain d’énergie, du moins pendant un certain temps. Par ailleurs, j’ai remarqué assez rapidement à quel point la caféine perturbe mon sommeil. Avant, dès que je posais la tête sur l’oreiller, il ne me fallait que 10 minutes pour tomber dans les bras de Morphée et dormir sept heures d’affilée. Ça fait maintenant 18 ans que je ne jouis plus d’une nuit de sommeil comme ça. Le cauchemar commence J’en ai assez. Je dois arrêter. Vingt ans, ça suffit. Je ne rajeunis pas, et en plus, j’ai des problèmes de santé. Sont-ils liés au café ? Je ne sais pas. Tout ce que je peux dire, c’est que je bois trop de café depuis trop longtemps. Il faut que j’arrête ! J’ai déploré plus d’une fois d’avoir commencé. Mais les récriminations ne suffisent pas pour que je songe sérieusement à arrêter. De nouveau, je me dis : C’est quoi le problème ? C’est rien que du café ! Subitement, sur un coup de tête, comme ça, je dis : J’arrête, point final. J’aurai bientôt congé, je vais en profiter pour ralentir mes activités pendant un moment, disons, à peu près deux semaines. Ce sera le moment idéal. Je rassemble mon courage en pensant aux maux de tête à venir et aux quelques jours où je me
sentirai un peu sonné, sans plus. Je suis loin de me douter de ce qui m’attend. Peu après avoir coupé le café, je me sens l’estomac légèrement dérangé. J’attribue ce malaise à mon problème d’estomac déjà existant. Cependant, ce problème empire : nausées, douleur, épuisement. Je continue à croire que c’est la faute de mon problème d’estomac. Après deux jours environ, je suis saisi d’un mal de tête. Ah,ah, te voilà, toi. Comme si j’avais besoin de ça en plus de mon problème d’estomac ! Mais je suis déterminé à cesser. Heureusement, le mal de tête disparaît bientôt. Bien que mon estomac me tourmente, je ne sens aucun des symptômes de sevrage auxquels je m’attendais. Eh ben, ce n’est pas si difficile que ça ! Je n’ai même pas envie de prendre un café. En réalité, je suis tellement malade que rien, même pas le café, ne me tente. Quatrième jour. Je suis dans un état misérable. J’ai complètement perdu l’appétit. Et ces nausées !… En plus, je n’arrive pas à dormir. Ça doit faire deux nuits d’affilée que je ne ferme pas l’œil. Le vrai cauchemar commence. L’anxiété m’assaille sans crier gare. Je n’ai jamais fait de crises de panique auparavant ; maintenant, elles déferlent sur moi les unes après les autres. Si je pense à un problème, n’importe lequel, ma poitrine se serre, et je laisse échapper un profond soupir. Des vagues de panique se succèdent, m’oppressant physiquement et moralement. Je n’ai aucune idée de ce qui m’arrive. Il y a des moments où je crains de perdre la raison. Mais qu’est-ce qui se passe ? Je sais que si quelque chose ne se produit pas rapidement, je vais soit me tuer, soit me faire interner. Ce carrousel infernal dure près de 36 heures. Le plus grand facteur de stress, toutefois, c’est de ne pas savoir ce qui se passe. Pourquoi suis-je aussi malade ? Pourquoi est-ce que je ressens une anxiété aussi intense ? Non, ce ne peut être le sevrage de la caféine ! Ce sevrage s’est résumé à un mal de tête d’une durée de trois heures, sans plus. Je sors du lit, et décide de surfer sur Internet. Après avoir cherché « symptômes de sevrage de la caféine », je découvre, à mon grand étonnement, que c’est exactement ce qui m’arrive. Le mal de tête est le symptôme le plus courant, mais ce n’est pas le seul, et il ne frappe pas tout le monde. Je lis des articles
Échappé belle Les médias populaires et même scientifiques vantent souvent les bienfaits de la caféine. Certains médias ont observé que dans le monde entier, on consomme de la caféine pour se lever le matin, pour rester alerte toute la journée, et pour travailler plus longtemps le soir. La caféine semble être la base pharmaceutique de la productivité postmoderne. Pendant de nombreuses années, alors même que j’étais professeur et directeur de département dans une université adventiste, je suivais ce cou-
sur le sevrage radical… C’est précisément ce que je suis en train de subir ! Mais à quoi ai-je pensé ? Qu’après avoir drogué mon corps presque tous les jours pendant les 18 dernières années, je pourrais me débarrasser de la caféine du jour au lendemain, et m’en tirer avec un tout petit mal de tête ? J’ai tellement honte de le dire, mais je subis un sevrage terrible. Une angoisse épouvantable me tourmente, corps et esprit. Mais en même temps, je suis soulagé. Au moins, je sais maintenant ce qui se passe. Seigneur, je te remercie de ce que je n’aie pas attribué mes symptômes au sevrage de la caféine avant que le pire soit derrière moi, sinon, j’aurais recommencé à boire du café à fond. Une substance mauvaise Ça fait maintenant plusieurs mois que je ne bois plus de café. Je ne suis pas encore 100 pour cent moi-même, mais je vais mieux chaque jour (merci Seigneur !). Jusqu’à mon expérience, j’étais loin de penser que le café était une substance aussi mauvaise. Apprenez de mon erreur. Si vous ne buvez pas de café, ne faites pas l’erreur de commencer ! Ne vous laissez pas avoir par sa grande popularité. Beaucoup de gens boivent de l’alcool ; cependant, cela ne rend l’alcool ni bien ni bon pour vous. Si vous ne buvez qu’un peu de café, arrêtez sur-le-champ, parce qu’avec le temps, on finit par en boire davantage. Plus on en consomme, plus il est difficile d’arrêter. La caféine est une drogue, et comme la plupart des drogues, elle entraîne de la dépendance. Tout le monde sait ça. Seuls les commerçants de café vont nier une telle dépendance. Si donc vous êtes un buveur invétéré de café, je vous en prie, arrêtez. Apprenez à vous en passer (si vous décidez d’y aller d’un sevrage radical, alors, préparez-vous). Comme tout le monde est différent, il se peut que vous ne subissiez pas les mêmes symptômes que moi – mais qui sait, vous pourriez connaître pire ! Il se peut même que de l’aide professionnelle soit nécessaire. Rien que du café ? Non. C’est de la caféine, une drogue puissante qui entraîne la dépendance. Dieu veut infiniment mieux que ça pour vous. n
William Hayden est un pseudonyme.
Bruce Solmner
rant. Puis, un soir, il y a quelques mois, après une journée de 16 heures et beaucoup de caféine, mon pouls a chuté à 38 battements/minute et je me suis retrouvé en ambulance, puis dans une unité d’urgence cardiaque. Après m’avoir fait subir une batterie de tests, mon cardiologue a conclu que la caféine était la principale cause d’une série de contractions ventriculaires prématurées (CVP), ou rythme cardiaque anormal. J’ai coupé immédiatement la caféine, et depuis, les CVP ont disparu. Récemment, j’ai décidé de voir ce qui se passerait si je
buvais 360 ml d’une boisson contenant de la caféine. En l’espace de 15 minutes, les CVP étaient de retour. Tandis qu’une partie du monde doit sa productivité à la caféine, cela ne veut pas dire que cette substance que vantent les médias populaires et scientifiques est inoffensive. Sans caféine, je dors mieux, jouis d’une vivacité plus stable, et ressent moins d’agressivité. Le monde se porterait sans doute mieux s’il connaissait les risques liés à ce stimulant apparemment inoffensif.
Bruce Solmner est un pseudonyme.
M éditation
Enfin, je
Myron Madden
O
ù que mon regard se porte, le monde est flou. Je passe des heures à fixer ma main. Pourquoi a-telle l’apparence de la neige sur un écran de télévision, alors que je la sens douce et solide ? L’omniprésente imprécision est l’un des grands mystères de la vie – un mystère que je ne tenterai jamais de percer. Le vague constitue une partie normale de mon quotidien. Pour moi, il est tout naturel que le monde soit flou. Il l’a toujours été et continuera de l’être jusqu’à ma mort. Mon bulletin de première année chambarde tout ça. Mes notes sont lamentables. Maman me réprimande, histoire de me faire bien sentir combien elle est déçue. Je fais la moue, et m’écrie en croisant mes petits bras : « C’est tellement injuste ! Comment veux-tu que j’aie de bonnes notes quand je n’arrive même pas à voir le tableau ? » Un air confus balaie le visage de ma mère. À peine quelques minutes plus tard, nous sommes en route vers le cabinet du médecin. Après toute une batterie de tests, il conclut : « Mon petit, tu es aussi aveugle qu’une chauve-souris. » Aveugle ? Comment est-ce possible ? Se pourrait-il que personne ne voit le monde comme je le vois ? Tandis que je réfléchis à ma perception de mon petit monde, le médecin glisse une paire de lunettes sur mon nez. Je cligne des yeux à quelques reprises, puis pousse un cri. En un instant, mon monde change à tout jamais ! De retour chez nous, je m’écrie en franchissant la porte : « Ouah ! C’est tellement lumineux ! » C’est comme si je voyais le monde pour la première fois. Tout est net et clair. Tout est exactement pareil, et cependant, différent. « Regarde l’évier ! Je ne savais pas qu’il brillait autant ! Et – ouah ! Même la poubelle brille ! » Dans ma joie débordante, je ne remarque pas ma mère qui suit derrière, ni les larmes qui roulent sur ses joues. Pour la première fois, son fils, « aveugle » depuis toujours, voit.
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Cernés de toutes parts « Élisée ! Réveille-toi ! » Élisée roula sur sa natte, vaguement conscient des chuchotements de son serviteur. « Maître, je t’en prie, réveille-toi ! » Le prophète se leva et jeta un coup d’œil sur son serviteur affolé, couvert de sueur, et tout tremblant. « Mais qu’est-ce qui ne va pas ? » Le serviteur empoigna son maître par la manche et l’aida à se lever. Sans un mot, il conduisit Élisée dehors pour qu’il voie de ses propres yeux. Le prophète aperçut alors ce qui le terrorisait. Une armée, avec ses chevaux et ses chariots, cernait la ville tout entière. Élisée savait qu’elle était venue de la Syrie pour mettre la main sur lui. Mais pourquoi ? Parce que Dieu lui avait révélé les plans de bataille du roi de Syrie, plans qu’il s’était empressé de faire parvenir au roi d’Israël. Le roi ennemi ayant découvert le responsable des fuites, il avait envoyé ses hommes pour s’assurer que désormais, ses secrets ne s’éventent plus. Élisée et son serviteur étaient pris au piège. Il n’y avait pas d’issue. L’attaque de l’armée n’était qu’une question de minutes. « Maître, que devons-nous faire ? » « Allons, ne crains rien, dit Élisée en souriant. Ceux qui sont avec nous sont bien plus nombreux que ceux qui sont avec eux. » Interloqué, le serviteur regarda son maître. Il n’y avait que deux hommes contre des centaines. Avait-il mal compté ? Élisée avait-il perdu la tête ? À l’air ahuri de son serviteur, Élisée se mit à rire. Et il se rappela le temps où lui-même était au service d’Élie. Il s’approcha de son serviteur et se mit à prier. « Éternel, ouvre ses yeux, je t’en prie, pour qu’il voie. » En ouvrant les yeux, le serviteur d’Élisée eut le souffle coupé. Une autre armée avait soudain apparu. Mais comme elle était
Le péché a tellement troublé notre vue que nous voyons Dieu de manière floue. différente ! Elle surpassait de loin en nombre l’armée syrienne. La montagne était couverte de chevaux et de chariots de feu. Le serviteur regarda rapidement de gauche à droite, et n’en crut pas ses yeux. L’armée angélique avait entouré Élisée et lui-même tout le temps ! Il n’y avait aucune raison d’avoir peur. Rassuré, il poussa un soupir de soulagement. Il avait été aveugle, mais pour la première fois, il voyait vraiment (voir 2 R 6.8-17). Vue spirituelle La cécité spirituelle et la cécité physique se ressemblent beaucoup – on ne se rend compte de sa mauvaise vue que lorsqu’on se met à voir. Je poursuis maintenant mes études supérieures. J’estime que ma vue spirituelle est bonne. Je comprends des tas de sujets théologiques. Ma foi est solide, et j’ai l’assurance que Dieu œuvre dans ma vie. Mais tout change après que l’un de mes professeurs me mette au défi d’approfondir la Bible. Il ne veut pas seulement que je la lise, mais que j’en étudie chaque chapitre, verset par verset, que j’en savoure chaque mot comme s’il sortait directement de la bouche de Dieu. Je me mets donc à la tâche. Pour moi, cet exercice se limite à un travail laborieux, sans plus. Mais alors, quelque chose d’extraordinaire se produit. Plus je sonde les Écritures, plus je m’efforce de comprendre ce que je lis, et plus je me rapproche de Dieu. Dès lors, la lecture de la Bible ne se limite plus à une autre tâche de ma liste à accomplir, non : elle devient pour moi une façon de passer des moments privilégiés avec le Père. Je me mets à dépendre de plus en plus de Dieu dans la vie de tous les jours, et communique plus longuement avec lui au cours de la journée. Comme je l’ai entièrement intégré dans ma vie, Dieu peut enfin m’ouvrir les yeux. Je commence à distinguer vraiment de quelle manière le Seigneur intervient dans ma vie. Je vois comment il influence mes décisions, se réjouit de mes succès, et me réconforte dans mes chagrins. Les histoires de la Bible qui, auparavant, n’étaient pour moi que des mots inspirés d’un saint livre, prennent vie et me fournissent des applications tangibles à l’égard de ma vie spirituelle et personnelle. Ma perception du deuil, du chagrin, de la joie, et de l’amour changent parce que maintenant, je vois enfin sa main agir. Tout est exactement pareil, et cependant, différent.
La clarté spirituelle ne relève pas de la connaissance, mais de la vue. Assurément, je sais que Dieu agit dans ma vie, mais ceci ne veut rien dire tant que je ne peux voir ce qu’il fait. Des lunettes spirituelles Nous attribuons souvent la cécité spirituelle à ceux qui ne croient pas, et qui sont, de ce fait, incapables de voir Dieu. Mais, parmi nous, beaucoup sont encore aveugles. Nous entendons parler de l’amour de Dieu, mais nous ne le voyions pas – et le sentons encore moins. Nous comprenons le concept d’un Dieu omnipotent et l’enseignons aux autres, mais nous n’avons pas rencontré Dieu personnellement. Quoi que nous pensions de l’acuité de notre vue spirituelle, nous sommes tous nés aveugles. Le péché a tellement troublé notre vue que nous voyons Dieu de manière floue. S’il est impossible d’avoir une vue parfaite jusqu’au retour du maître, en revanche, nous pouvons améliorer notre vue déficiente actuelle. Dieu aspire à nous ouvrir les yeux. Il veut que nous voyions la lumière briller dans un monde ténébreux. Il désire ardemment que nous voyions de quelle manière il œuvre pour transformer le sentier rocailleux en route aplanie (Es 42.16). Il brûle d’envie de révéler ses plans pour notre vie et de nous donner un aperçu de son caractère parfait (Jr 29.11-14). En retour de ces lunettes spirituelles, il ne nous demande qu’une seule chose : que nous le cherchions sincèrement (Dt 4.29). Pour voir Dieu œuvrer dans notre vie, nous devons savoir à quoi il ressemble. En sondant diligemment les Écritures, nous pourrons découvrir le Dieu que nous servons. Grâce à sa Parole, nous obtiendrons un tableau plus net et plus clair de sa personne. Mais ne nous arrêtons pas là ! Dieu promet, certes, de se manifester lorsque nous crions à lui par la prière. Cependant, il veut aussi avoir des conversations avec nous – des conversations dans lesquelles les deux parties s’expriment (Ex 33.11). Il est facile de demander des bénédictions à Dieu et de converser avec lui, mais bien souvent, nous sommes moins disposés à attendre et à écouter. Chercher Dieu signifie méditer ses paroles, mais inclut aussi de prendre le temps d’écouter ce qu’il nous dit jour après jour (Jr 33.3). Ne vous contentez pas d’une vue floue. Dieu attend d’ouvrir vos yeux pour que vous puissiez voir le monde tel qu’il a toujours désiré qu’il soit vu. Et une fois qu’il vous aura ouvert les yeux, vous pourrez, comme Élisée, ouvrir les yeux des autres, afin qu’eux aussi puissent voir toute la gloire du Très-Haut. n
Myron Madden a été au nombre des
stagiaires de l’été 2014 à Adventist World.
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C royances
fondamentales
NumÉrO 18
E
n Allemagne de l’Est, au début de mon adolescence, et au moment où je me suis mis à n’aller que sporadiquement à l’église, on m’a fait découvrir Ellen White (1827-1915) et ses écrits. C’était loin d’être le moment idéal ! Certains s’opposaient farouchement à son ministère prophétique ; d’autres se servaient de ses écrits pour se livrer à des tirades contre les « pécheurs entre les mains d’un Dieu courroucé »1. Vous saisissez sans doute l’image que je me faisais d’elle : celle d’une vieille femme qui, apparemment, prenait plaisir à critiquer les gens en agitant la main. Cependant, Ellen White se sentait mal à l’aise de transmettre les messages de reproche que Dieu adressait à des gens spécifiques, parce qu’à son avis, ils étaient trop sévères2. Dès que je me suis lancé personnellement à la découverte de ses écrits, j’ai constaté que la plupart d’entre eux n’entrent pas dans la catégorie réprimande-reproche. Bien au contraire : ils nous aident à mieux comprendre les Écritures, à nous rapprocher de Jésus, à décoder le conflit entre le bien et le mal, à mener une vie saine et productive, et à nous réjouir de la vie éternelle sur la nouvelle terre. Les volumes de Témoignages pour l’Église eux-mêmes sont loin de ne contenir que des remontrances pour des personnes et des églises spécifiques en butte à des problèmes particuliers dans des circonstances spécifiques ! On y trouve du matériel biographique et des conseils utiles. En outre, une bonne partie des réprimandes consignées dans ces volumes peut se résumer ainsi : aimer davantage son époux/épouse, sa famille, ses frères et sœurs en la foi, et ses voisins. En général, on accueille mal les reproches et les réprimandes. Aux temps bibliques, les prophètes de Dieu n’étaient-ils pas souvent persécutés, et parfois, martyrisés (Lc 11.46-51 ; Ac 7.52 ; Rm 11.3) ? Celui qui les blâme
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Témoin de
’ l amour de
Dieu à cause de leurs messages rate la cible, puisque ces porte-parole de Dieu ne sont que les instruments par lesquels Dieu communique ses messages. Nature et objectif du ministère prophétique Quand les histoires des prophètes bibliques ainsi que la vie et la personne d’Ellen White me sont devenues plus familières, j’ai commencé à apprécier les prophètes en tant qu’individus non vaccinés contre l’erreur, et disposés à se soumettre à la direction et à l’influence sanctifiante du Saint-Esprit. J’ai découvert qu’en plus de prédire des événements futurs et de lancer de vibrants messages d’avertissement, les prophètes bibliques rappelaient au peuple choisi les actes puissants, miraculeux et glorieux de Dieu dans l’histoire. Ils soulignaient aussi la nécessité de se souvenir des paroles et des enseignements divins passés, et attiraient l’atten-
Denis Kaiser
tion des enfants de Dieu sur les Écritures qu’ils connaissaient déjà (voir Es 8.20). Leur récit des victoires et des défaites montre que les victoires spirituelles ne s’obtiennent que par une relation étroite et vivante avec Dieu. Leurs messages devaient éveiller la confiance en la direction divine, susciter une relation plus étroite et plus fidèle avec Dieu, et mettre l’accent sur Jésus-Christ en tant que substitut promis et Messie divino-humain. Un amour réciproque De tels appels n’ont de sens que si l’auditoire visé jouit du libre arbitre. Sans le libre arbitre, nous ne serions que de simples robots, incapables d’aimer, d’éprouver de la satisfaction, et de nous accomplir. Seules la liberté de choix et la grâce prévenante et sanctifiante de Dieu rendent possible un amour réciproque entre Dieu et ses enfants. Les Écritures nous disent que Dieu est la source ultime de l’amour
(1 Jn 4.7,8). Les prophètes bibliques proclamèrent fréquemment l’amour inébranlable de Dieu pour ses enfants (Es 54.10 ; 63.7 ; Jr 31.3 ; Lm 3.22 ; Dn 9.4 ; Mi 7.20), et appelèrent son peuple à développer le même amour pour Dieu – au-delà des sacrifices et des offrandes (Os 6.6 ; 10.12 ; 12.7 ; Mi 6.8 ; Za 7.9). Parfois, nous oublions qu’une soumission forcée est contraire au caractère d’amour de Dieu et ne peut faire naître l’amour dans notre cœur. Parce que Dieu nous aime, il fait tout ce qui est légitimement possible pour gagner notre cœur et nous sauver. La mort de Jésus-Christ sur la croix est certainement la plus grande et la plus étonnante expression de l’amour de Dieu (Jn 3.16). Les prophètes ne sont que ses instruments par lesquels il révèle son caractère, ses objectifs, et ses messages pour nous. Bien que parfois sévères, n’oublions jamais que de tels messages proviennent d’un Dieu d’amour qui désire ardemment nous sauver et communier avec nous. Son ardente colère même est un déversement de son saint amour. Dieu se préoccupe de la destinée et du bien-être éternels de ses sujets (Es 54.8 ; Jr 32.18 ; Lm 3.32 ; Jl 2.13 ; Mi 7.18). Les prophètes décrivaient fréquemment la relation de Dieu avec son peuple en termes de relation d’amour intime,
comparant Dieu à un mari qui aime sa femme (Jr 3.20 ; 11.15 ; 31.32 ; Os 2.21), et à un père qui aime ses enfants (Es 63.16 ; Jr 3.19). Ainsi, les messages d’avertissement et de reproche que Dieu envoie par leur entremise sont, en fait, les lettres d’un tendre mari, d’un père affectueux qui refuse de nous laisser périr sans tout essayer pour nous attirer à lui par ses « cordages d’amour » (Os 11.4, LSG), pour nous ramener à lui, et pour nous sauver. Une passion pour Jésus et les Écritures Quand j’ai commencé à lire les écrits d’Ellen White, j’ai compris qu’elle attirait l’attention de ses lecteurs non sur elle, mais sur les Écritures. Tôt dans son ministère, elle déclara : « Je vous recommande la Parole de Dieu ; qu’elle soit la règle de votre foi et de votre vie3. » Plus tard, devant les délégués rassemblés lors de la session de la Conférence générale de 1909, elle souleva la Bible et s’exclama : « Frères et sœurs, je vous recommande ce livre4. » Ses écrits se focalisent sur les Écritures et appliquent les principes bibliques à des circonstances spécifiques. En outre, un autre aspect clé de ses écrits m’a fasciné : sa description des « profondeurs incommensurables » et des « charmes sans pareils » de l’amour
de notre sauveur5. Le premier chapitre intitulé « L’amour de Dieu pour l’humanité » de son livre Vers Jésus commence ainsi : « La nature et la révélation témoignent de concert en faveur de l’amour de Dieu6. » Ellen commença et termina la série La tragédie des siècles – son plus grand chef-d’œuvre spirituel et littéraire – par les paroles « Dieu est amour »7. Le livre central de cette série, Jésus-Christ, révèle l’expression ultime de l’amour de Dieu – Jésus-Christ, notre sauveur et ami, l’accomplissement de toute espérance, de tout désir, de toute attente. La passion pour les Écritures et pour notre Seigneur rempli d’amour que j’ai découverte dans les écrits des prophètes bibliques apparaît tout aussi clairement dans les écrits d’Ellen White. Ils m’ont aidé à me rapprocher de Jésus et à devenir un témoin de l’amour de Dieu. D’une certaine manière, il est plus facile d’accepter les conseils et les reproches d’une personne qui, je le sais, m’aime et se préoccupe de moi. n 1 Cette expression est tirée du titre du sermon célèbre de Jonathan Edward. Voir Sinners in the Hands of an Angry God, Boston, Kneeland and Green, 1741. 2 Ellen G. White, A Sketch of the Christian Experience and Views of Ellen G. White, Saratoga Springs, N.Y., James White, 1851, p. 63, 64. 3 Idem., Premiers écrits, p. 78. 4 Cité dans W. A. Spicer, The Spirit of Prophecy in the Advent Movement, Washington, D.C., Review and Herald, 1937, p. 30. 5 Ellen G. White, Premiers écrits, p. 289 ; Évangéliser, p. 453. 6 Idem., Vers Jésus, p. 13. 7 Idem., Patriarches et prophètes, p. 9 ; La tragédie des siècles, p. 737.
Le don de
prophétie
La prophétie fait partie des dons du Saint-Esprit. Ce don est l’une des marques distinctives de l’Église du reste et s’est manifesté dans le ministère d’Ellen White, la messagère du Seigneur. Ses écrits sont une source constante de vérité qui fait autorité et procure à l’Église encouragements, directives, instructions et correction. Ils stipulent également avec clarté que la Bible est le seul critère d’évaluation de tout enseignement et de toute expérience. (Jl 2.28,29 ; Ac 2.14-21 ; He. 1.1-3 ; Ap. 12.17 ; 19.10)
Denis Kaiser, originaire de l’Allemagne, est candidat au doctorat en recherches adventistes et théologie historique, au Séminaire de théologie de l’Université Andrews. Janvier 2015 | Adventist World
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E X P É D I T I O N
À
L A K I S
E n couverture
T al R agov s ki / Q U A T R I È M E
L’HISTOIRE AU MILIEU DE SACS DE SABLE : Vue d’ensemble du secteur A de la quatrième expédition archéologique à Lakis. Les sacs de sable permettent de stabiliser les carrés fouillés.
Fouilles
à Lakis
C
e matin, tout est silencieux. Les nuages couvrent le tell1 que nous avons gravi plus tôt. Les rayons du soleil commencent à percer le brouillard. Dans une demi-heure à peine, le soleil transformera une matinée agréable en un jour à la chaleur torride. Mais maintenant, l’air est encore frais, et le silence prévaut. Le personnel et les bénévoles de la quatrième expédition archéologique à Lakis – organisée par l’Université adventiste Southern, au Tennessee (États-Unis) – écoutent attentivement la méditation matinale avant de se livrer vigoureusement à des fouilles, de soulever de lourdes charges, de tamiser minutieusement, et de documenter méticuleusement – bref, de transformer le silence matinal en un autre jour laborieux.
Pourquoi ces fouilles ? Les adventistes se sont toujours intéressés aux fouilles archéologiques. En fait, la plupart des archéologues travaillant sur des sites de l’ancien Proche-
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Adventist World | Janvier 2015
Gerald A. Klingbeil
La redécouverte du passé nous parle du Dieu de l’avenir Orient (y compris des sites en Israël, en Syrie, en Jordanie, au Liban, etc.) reconnaissent le leadership des archéologues adventistes qui travaillent sur le terrain. En 1968, à partir des fouilles de Tell Hesban, en Jordanie, sous la direction de Siegfried Horn de l’Université Andrews, les fouilles dirigées par des archéologues et des institutions adventistes ont toujours été à la fine pointe de la recherche et de la technologie archéologiques. Dès le début, ces archéologues ont reconnu l’importance d’une approche multidisciplinaire et ont commencé à regarder au-delà des vestiges architecturaux, des artefacts, et des poteries. Cette intégration méticuleuse de tous les types de données (y compris des restes humains, I M A G E
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des vestiges des règnes animal et végétal, des résultats des études, etc.) constitue toujours la caractéristique des projets archéologiques adventistes2. Mais pourquoi investir des sommes importantes à la recherche du passé ? se demandent certains. Tout d’abord, l’archéologie biblique se focalise sur les pays bibliques à l’époque de l’Ancien Testament. Bien que l’appellation « archéologie biblique » ne soit plus en vogue (aujourd’hui, la plupart des spécialistes disent plutôt « archéologie de l’ancien Proche-Orient » ou « archéologie syropalestinienne »), Yossi Garfinkel, l’un des trois codirecteurs de l’expédition, et professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, estime que l’expression G E R A L D
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À gauche : L’HISTOIRE À PLEINES MAINS : Kiersta Mackey, une bénévole, tient l’anse d’une jarre de stockage portant le sceau du roi. Ci-dessus : DÉCHIFFRAGE : Des directeurs de fouilles et des bénévoles interprètent les morceaux de poteries excavées du jour pour établir la chronologie du site.
« archéologie biblique convient mieux ». « Si vous êtes un manufacturier constructeur automobile et que votre nom est Mercedes, vous n’allez pas le changer juste parce que quelqu’un à Copenhague pense que “Mercedes” n’est pas le bon terme », poursuit-il en souriant. La focalisation sur la réalité de l’histoire et des événements racontés dans les Écritures constitue le fondement d’une discipline qui cherche constamment à mettre en lumière le passé lointain. Daniella Hasel, une jeune bénévole encore au secondaire, résume : « On voit que l’histoire biblique est, en fait, bien réelle. » Il s’agit de vraies personnes, de vrais endroits, de vraies rencontres avec un Dieu qui a choisi un groupe d’individus habitant dans une région relativement petite de la terre, reliant l’Asie et l’Afrique, pour présenter le salut au monde et pour répondre aux questions profondes qui, la nuit, nous empêchent de dormir.
Malcolm Douglas, un autre bénévole, pasteur d’une église adventiste en Arizona, résume ceci en ces termes : « L’archéologie ne prouve pas la Bible, mais elle aide certainement à valider les choses que nous croyons à son sujet. » Disons-le autrement : l’archéologie n’est pas qu’une entreprise scientifique. Elle cherche à se lier à la mission de l’Église, « donnant ainsi vie à la Parole de Dieu pour son peuple », souligne Martin Klingbeil, codirecteur de l’expédition et directeur adjoint de l’Institut d’archéologie de Southern. Pourquoi Lakis ? Tell Lakis est l’un des sites archéologiques importants en Israël. Il couvre approximativement 12,5 hectares. En fait, les archéologues nous disent qu’à l’époque biblique, Lakis était la seconde plus grande ville en Juda. Située à Shepelah sud – une région reliant la plaine côtière de la Palestine avec la région montagneuse de la Judée entourant Jérusalem – la ville était très importante pendant la période
monarchique d’Israël. Le site fut identifié en 1929 et devint l’objet de trois importants projets de fouilles archéologiques. La quatrième expédition archéologique à Lakis s’intéresse particulièrement à la première période de Juda après la monarchie unifiée sous David et Salomon – une période chaudement débattue par des historiens et des archéologues au cours des 20 dernières années3. Puisque la troisième expédition à Lakis – effectuée par une équipe archéologique de l’Université de Tel Aviv, en Israël, dans les années 1970 et 1980 – a résulté en une chronologie révisée d’Israël, les directeurs de la quatrième expédition ont senti que cette ville détient la clé permettant de clarifier ces importantes questions chronologiques. Michael Hasel, codirecteur de l’expédition et directeur de l’Institut d’archéologie de Southern : « Nous sommes revenus ici, entre autres, pour clarifier la datation de l’Âge de fer, parce que le site a été fouillé à une période où nous ne
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UN PLAN À DRESSER : David et Matthias Klingbeil, de jeunes bénévoles, observent Daniel Perez qui utilise un GPS pour dresser le plan de l’ancien site.
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L’ENSEMBLE DU TABLEAU : Yossi Garfinkel (à gauche) et Michael Hasel (au centre), directeurs des fouilles, partagent certaines des découvertes importantes avec leur ancien professeur, William Dever, en visite au site.
disposions que de peu de méthodes de datation de grande précision. » Comme la plupart des fouilleurs se concentraient sur les niveaux supérieurs, les niveaux inférieurs traitant de l’histoire la plus ancienne de Juda n’ont pas été systématiquement exposés. Dans l’histoire biblique, l’événement le plus célèbre de Lakis est illustré sur des bas-reliefs ornant le palais assyrien à Ninive. En l’an 701 av. J.-C., Lakis fut conquise par Sanchérib, le roi assyrien. Il prit cette ville largement fortifiée en construisant une rampe d’assaut imposante qu’on peut encore voir aujourd’hui. L’histoire est racontée sur une vaste série de bas-reliefs exposés au musée britannique de Londres. Elle est aussi mentionnée dans 2 Rois 18.14, 17 ; 19.8 ; et dans Ésaïe 36.2 et 37.8. Près de 130 ans plus tard, les armées babyloniennes détruisirent de nouveau Lakis (Jr 34.7), un événement auquel un ostracon fait allusion – un tesson de poterie portant une inscription à l’encre, trouvé lors de la première expédition à
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Lakis dans les années 1930. Le texte mentionne une série de tours de guet dont les sentinelles communiquaient, semble-t-il, par des signaux de feu. Ces tours reflètent l’anxiété des gens vivant lors de la dernière invasion babylonienne. « Alors, on saura que nous surveillons les signaux (de feu) de Lakis, selon le code que mon seigneur nous a donné, car nous ne pouvons voir Azéka4. » La dernière référence biblique au sujet de Lakis se trouve dans Néhémie 11.30. Ce texte décrit une colonie juive habitée par ceux qui étaient revenus de Babylone, après l’exil. Regarder au-delà des frontières Lakis constitue un grand rappel de l’engagement de Dieu dans l’histoire. Lorsque les Écritures nous disent que Dieu « réveilla l’esprit de Cyrus » (Esd 1.1) pour que son peuple puisse finalement retourner à Jérusalem et rebâtir le temple et la ville, elles parlent, en fait, de la souveraineté de Dieu dans l’histoire humaine5. Dieu qui, ultimement, contrôle toutes choses, va même jusqu’à
« livrer » Jérusalem entre les mains de Nebucadnetsar (Dn 1.2) – ce qui nous amène à nous interroger sur son plan et son objectif. En fait, le Seigneur voit au-delà des frontières et des groupes ethniques. Quand il veut faire bouger les choses, il peut commander un Nebucadnetsar ou un Cyrus. Faire des fouilles à Lakis veut aussi dire creuser dans l’histoire de Dieu. Nous apercevons soudain la réalité de l’intervention divine dans des tessons de poterie, des murs de villes, et des artefacts. Nous nous mettons à relier les points – historiques, culturels, et religieux – et ainsi, commençons à entrevoir l’ensemble du tableau. Cependant, la quatrième expédition à Lakis ne s’intéresse pas seulement à l’histoire ancienne et à l’implication divine dans les affaires humaines. Elle veut aussi consolider la coopération internationale et cherche à permettre aux érudits adventistes d’institutions situées dans des contextes non occidentaux de participer aux recherches archéologiques. Martin Klingbeil se souvient de sa
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LES NUANCES COMPTENT : La couleur de chaque couche de terre est soigneusement classifiée pour établir les différents types et couleurs du sol.
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première fouille archéologique lors du Projet des plaines de Madaba en 1998, alors qu’il était professeur à l’Université adventiste de la Bolivie. Parce qu’il ne gagnait que l’équivalent de 250 $US par mois, il n’aurait pu payer la cotisation exigée des bénévoles. Cependant, l’une des institutions adventistes qui sponsorisaient le projet lui a remis une bourse et l’a invité à travailler en tant que superviseur de carré. « Ça a été une expérience très enrichissante, observe-t-il. Elle m’a aidé à améliorer mon enseignement. » Ayant ramené des objets grâce à la permission du responsable du registre des découvertes, il a pu monter une petite exposition avec ses étudiants. « Tandis qu’ils partageaient ces découvertes avec les habitants de la collectivité, ils ont pu constater l’enthousiasme des visiteurs alors qu’ils voyaient et touchaient ces objets. Cette exposition a eu un impact énorme et un puissant effet d’entraînement. » Considérant cet objectif spécial, Southern a entrepris une levée de fonds significative pour aider les institutions
l’œuvre Chantal J. Klingbeil
Des appels au réveil tôt le matin, des tonnes de poussière, du travail physique éreintant, des découvertes passionnantes… J’ai, certes, entendu parler de tout ça, mais je n’ai encore jamais fait l’expérience d’une fouille. C’est une première pour moi, et, oui, c’est un travail éreintant, et c’est tôt le matin… et c’est merveilleux ! Tandis que je manipule des morceaux d’une poterie utilisée il y a des milliers d’années, l’histoire biblique revêt soudain une dimension entièrement nouvelle. Ces fouilles à G erald A . K lingbeil / A dventist W orld une strate révélant des destructions rendent, tout à coup, les avertissements prophétiques vivants, très réels. Je peux voir l’implication de Dieu dans l’histoire. De façon inattendue, je constate aussi que Dieu est toujours à l’œuvre dans nos histoires personnelles. Prenez, par exemple, le jour où un groupe de jeunes bénévoles israélites vient faire l’expérience d’une fouille archéologique. Mary, une fille plutôt extravertie âgée de 16 ans, est assignée à notre carré. Ce matin, ayant été affectée au transport des seaux de terre qu’on va tamiser ou jeter, je ne saisis que des bribes des conversations qui s’y déroulent. Alors que les jeunes coupent la terre et versent à la cuillère la poussière dans les seaux, Mary remarque un groupe hétéroclite venant de la Bolivie, du Mexique, de l’Allemagne, et des États-Unis. Elle n’en revient pas, semble-t-il, de nous voir tous là. Et la voilà qui se met en quête du dénominateur commun. L’un des jeunes est un récent diplômé du secondaire ; les autres sont en cycle universitaire, mais ne suivent pas le même programme. Et moi ? Eh bien, je suis la plus vieille femme du groupe. Étonnée, Mary essaie de découvrir ce qui nous a amenés à faire des fouilles ici. Finalement, elle fait le lien : nous sommes tous des adventistes du septième jour. Et alors, les questions commencent. Elle n’a jamais entendu parler des adventistes. Elle découvre que nous observons le sabbat. Je retiens mon souffle. Qu’est-ce que les bénévoles de mon carré vont lui dire ? Étant juive, en théorie, Mary dit clairement que pour elle, l’observation du sabbat est beaucoup trop restrictive. Entre deux voyages de seaux, je surprends une étudiante de l’Université adventiste Southern lui dire combien le sabbat est important pour elle, combien elle aime ce temps passé avec Dieu, sa famille, et ses amis. D’autres lui racontent leur expérience personnelle avec le Seigneur et ce qu’elle représente pour eux. Je suis extrêmement fière des jeunes adultes de notre groupe. Alors que nous nous rendons à la pause pastèque, Mary marche avec moi. Elle me demande si nous avons une sorte de lieu de réunion à Jérusalem, parce qu’elle aimerait bien y venir de temps à autre. J’apprécie mon incursion – trop courte ! – dans les temps et les lieux bibliques. C’est si bon de voir Dieu à l’œuvre à cette époque-là ! Cependant, je me réjouis de le voir également à l’œuvre aujourd’hui. Et je me demande bien ce qu’il va faire après les fouilles à Lakis.
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UNE DÉCOUVERTE : Segundo Teofilo Correa, professeur à l’Université adventiste de la Bolivie, fouille le niveau où se trouvent des vestiges datant de l’époque de l’invasion babylonienne. E ddie A ppolli s / Fourth E xpedition to L achi s h
E ddie A ppolli s / Fourth E xpedition to L achi s h
À VOL D’OISEAU : Photos aériennes prises par un drone. Elles fournissent une vue extraordinaire du secteur où se déroule les fouilles.
adventistes situées dans le monde en voie de développement à devenir membres du consortium. « Nous leur fournissons une formule financièrement viable », explique Martin Klingbeil. En ce sens, la quatrième expédition à Lakis est aussi un projet pédagogique, permettant aux bénévoles de faire l’expérience d’une grande variété de tâches associées aux recherches archéologiques. En outre, des conférences données chaque jour par les professeurs ainsi que les voyages de week-end vers des sites importants en Israël et en Jordanie améliorent l’apprentissage pratique du personnel et des bénévoles. Par conséquent, les 62 bénévoles et membres du personnel de l’équipe des fouilles de 2014 de Southern à Lakis représentaient 14 pays : Bolivie, Canada, Pérou, Venezuela, Brésil, Corée, Mexique, Afrique du Sud, Argentine,
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Espagne, Allemagne, Autriche, Angleterre, États-Unis. Keldie Paroschi, étudiante en théologie à l’Université adventiste de São Paulo, au Brésil, résume son expérience : « C’est amusant… mais éreintant ! C’est formidable de découvrir ce qui se cache sous la terre, et quelles histoires nous mettons au jour. » Melissa Farrow, membre de la communauté de Collegedale, a particulièrement aimé les cultes et les tours guidés parce qu’ils créent des liens – avec Dieu, les uns avec les autres, et avec les Écritures. Michael Sokupa, chargé de cours en étude du Nouveau Testament à l’Institut
d’enseignement supérieur Helderberg, en Afrique du Sud, a apprécié le fait que des archéologues chevronnés se soient mêlés aux bénévoles. Il constate que le rôle pédagogique de l’expédition est en train de transformer certains programmes académiques en Afrique du Sud. « Nous espérons qu’à l’avenir, nous aurons des cours, et finalement, un programme fonctionnant en conjonction avec Southern, a-t-il dit. Nous espérons que ceci constituera un commencement pour l’Afrique, parce qu’en ce moment, sur tout le continent, il n’existe aucune institution offrant ce genre de programme. » Après la théorie, l’expérience Une autre journée chaude tire à sa fin. Le silence tombe de nouveau sur Tell Lakis. Un glorieux coucher de soleil baigne la colline de ses teintes dorées et pourpres. Les bénévoles et les membres du personnel de cette quatrième expédition à Lakis ont fini de laver les poteries. Demain sera un autre jour de dur labeur
Une
église en un jour
1 Un tell, c’est une colline artificielle formée par l’accumulation de ruines successives d’un établissement humain sur un même site au cours des siècles, des millénaires. 2 Actuellement, ces projets incluent le Projet des plaines de Madaba en continu, en Jordanie (évoquant Tell Hesban, Tell ‘Umayri, et Tell Jalul, et soutenu par l’Université Andrews et l’Université de la Sierra, ainsi que d’autres institutions adventistes), les fouilles à Khirbet al-’Balul , à Moab, par l’Université adventiste de Friedensau, en Allemagne, de même qu’un travail précédent effectué par l’Université adventiste Southern, en coopération avec l’Université hébraïque de Jérusalem à Tell Hazor, de 2003 à 2007, et à Tell Khirbet Qeiyafa, de 2007 à 2013. 3 Vous pouvez en lire davantage sur la controverse dans Michael G. Hasel, « Another Battle Over David and Goliath », Adventist Review, 25 février 2010, p. 18-21. 4 Dennis Pardee, « Lachish Ostraca », dans Context of Scripture: Archival Documents From the Biblical World, éd. William W. Hallo, Leiden, Brill, 2002, vol. 3, p. 82. 5 Le motif de Dieu en train de « remuer » ou de « bouger » les gens – y compris les dirigeants – est un élément principal de la théologie biblique. Ésaïe 41.2, 25 et Jérémie 51.1, 11 emploient le même terme hébreu se référant à Cyrus, futur conquérant de Babylone, qui est même mentionné dans Ésaïe 44.28 et 45.1.
Gerald A. Klingbeil
est passionné de fouilles archéologiques. Accompagné de Chantal, sa femme, il a profité d’un week-end mémorable avec l’équipe de la quatrième expédition archéologique à Lakis, en juillet 2014. Quand il ne se livre pas à des fouilles, il sert en tant que rédacteur adjoint de la revue Adventist World.
R ichard
sous un soleil brûlant, et, éventuellement, de trouvailles archéologiques passionnantes. Demain, par ces fouilles et de nombreuses autres aux alentours d’Israël et ailleurs, on creusera profondément dans l’histoire. Demain, comme aujourd’hui, des tessons, des vestiges architecturaux, et d’autres artefacts nous révéleront quelque chose sur des gens en chair et en os qui habitaient dans un monde réel. Cherie Lynn Olson, une diplômée récente de Southern, et l’un des superviseurs de carré à Lakis, a raison. « Je crois en la Bible. Je l’étudie depuis mon plus jeune âge. Mais le fait de venir ici, d’en faire l’expérience à un niveau entièrement nouveau, ça, c’est quelque chose ! Aujourd’hui, je vous parle de choses que j’ai vues de mes yeux. Les mots sont impuissants pour exprimer ce que ce ministère nous apporte ». n
D uerk s en
L’église de la reconnaissance
À gauche : MIEUX QUE RIEN : Avant que Maranatha Volunteers n’entreprenne la construction de leur église, les membres à Kibeto, en Angola, ont utilisé les meilleurs matériaux disponibles pour construire un lieu de culte. À droite : UNE ROUTE CAHOTEUSE : Les matériaux pour la construction de l’église à Kibeto ont dû être transportés lentement et avec précaution. Combien de personnes faut-il pour faire d’une église une congrégation ? Demandez à José Manuel, un ancien d’église. « Il ne faut que deux personnes pour faire une congrégation. Par contre, 30 à 40, c’est beaucoup mieux ! Mais si on ne dispose pas d’un bâtiment approprié, il sera difficile de garder les croyants… croyants ! » La congrégation de Manuel se réunit sous un baobab, à Kibeto – un village à flanc de montagne en Angola. Il y existe une congrégation adventiste depuis environ 25 ans. Au début, le groupe était petit. Mais plus tard, il a atteint un nombre plus « respectable », c’est-à-dire 30 à 40 membres. Cette croissance est attribuable au fait que les membres ont délaissé le baobab géant pour emménager dans leur nouvelle église. Ils l’ont construite eux-mêmes : murs, toit, bancs, chaire. Un jour, les vents se lèvent, emportent le toit, et renversent une bonne partie d’un mur. Les membres décident de renforcer le mur. Malheureusement, le soleil brûlant de l’Angola tape si dur que les adorateurs se sentent comme des « pommes de terre cuites » dans cette église aux murs d’acier. Un à un, ils se lèvent discrètement et vont se réfugier à l’ombre du baobab. Entre-temps, fort loin en Équateur, des adventistes célèbrent l’achèvement de plus de 220 églises construites par Maranatha. Le sabbat, ils assistent à deux grandes célébrations : une à Quito, et l’autre, à Guayaquil. « Nous avons tellement reçu, disent les membres, que nous voulons donner à Dieu ce qu’il y a de meilleur. Nous lui demandons d’utiliser nos dons pour construire une église ailleurs dans le monde. » C’est ainsi que ces membres en Équateur vendent une partie de leurs récoltes, des chèvres, et de nombreux biens personnels de grande valeur. Ces offrandes suffisent à financer la construction d’une église en un jour à Kibeto. Les murs seront en blocs de ciment « non cuits ». Le toit ne sera pas emporté par le vent. Et la congrégation aura le bonheur de s’asseoir sur de vrais bancs en bois. La nouvelle église de Kibeto sera vraiment l’église de la reconnaissance. Et croyezmoi, elle se remplira rapidement ! ASI et Maranatha Volunteers International collaborent pour financer et réaliser les projets « Une église en un jour » et « Une école en un jour ». Depuis le lancement du projet en août 2009, plus de 1 600 églises de ce type ont été construites dans le monde entier. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.
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Un
HÉRITAGE de
LUMIÈRE
1ère PARTIE : 1827–1860
Les premières années
James R. Nix
La messagère du Seigneur :
comment tout a
commencé
PHOTO DE FAMILLE : James et Ellen White, avec William, leur fils. Prise en 1857, cette photo est, croit-on, la première de la jeune famille.
Regard sur la vie et le legs d’Ellen White
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ers la fin de 1845, Ellen Harmon, 18 ans, écrivit à l’éditeur d’un ancien journal millérite adventiste publié à Cincinnati, en Ohio. Dans sa lettre, elle partagea les faits saillants de la vision que Dieu lui avait donnée une année plus tôt, soit en décembre 1844 – la première de centaines de visions et de songes prophétiques qu’elle reçut tout au long de sa vie. Elle était loin de s’imaginer que cette lettre serait la première de milliers d’articles, de livres, et de brochures dont elle serait l’auteur au cours des 70 années de son ministère, soit jusqu’à sa mort en 1915. En 1846, Ellen Harmon épousa James White, et porta ainsi le nom de Ellen G. White le reste de sa vie. Cette année, l’Église adventiste va souligner le centenaire de sa mort en rappelant l’impact remarquable de sa vie et de son legs spirituel.
Le début Ellen et Elizabeth, sa sœur jumelle, naquirent le 26 novembre 1827. Les jumelles (qu’on surnommait « Ella » et « Lizzie » pendant leur enfance) étaient les plus jeunes des huit enfants de Robert et d’Eunice Harmon. La famille habitait à Gorham, dans le Maine. Plus tard, elle déménagea à Portland, dans le même État. Un jour, tandis que les jumelles (elles avaient alors neuf ans) traversaient un petit parc en direction de leur demeure, une camarade de classe frustrée jeta une pierre sur elles. Ellen la reçut en plein visage. Ce malheureux accident l’affecta jusqu’à la fin de ses jours. Dans un premier temps, on craignit pour sa vie. Finalement, elle se rétablit suffisamment pour tenter de retourner à l’école. Ce retour en classe fut, hélas, de courte durée. Sa main tremblait tellement qu’elle n’arrivait même pas à tenir
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une plume. Il lui semblait que les mots qu’elle tentait de lire couraient sur la page. C’est ici que son instruction officielle se termina. Dès lors, elle devint autodidacte. À l’âge de 14 ans, Ellen se joignit à l’Église méthodiste à laquelle ses parents appartenaient. Quelque temps plus tard, William Miller, un fermier devenu prédicateur baptiste, vint donner une conférence à Portland. Il révéla à son auditoire que selon ses conclusions, Jésus reviendrait à la fin de la prophétie des 2 300 soirs et matins (Dn 8.14), soit en 1844 au plus tard. Rien que d’y penser, Ellen débordait d’enthousiasme ! Avant longtemps, les Harmon furent radiés de leur Église en raison de leurs nouvelles croyances. Après la déception, le courage Mais Jésus ne revint pas en 1844. Les mots sont impuissants à décrire la déception d’Ellen et de nombreux autres adventistes. C’est alors que Dieu donna à la jeune fille sa première vision. Ellen vit les enfants de Dieu marchant sur un étroit sentier à destination de la sainte cité, Jésus en tête. Il lui assura que s’ils gardaient les yeux fixés sur lui, ils atteindraient leur destination céleste. Grâce à cette vision, Ellen et ses compagnons reprirent courage. Dès cet instant, la messagère du Seigneur exalta Jésus – ce qui devint l’une des caractéristiques de son ministère. Après ses premières visions, Dieu ordonna à sa servante de partager ce qu’il lui avait montré, oralement et par écrit. Timide de nature, les mains tremblant toujours quand elle écrivait, Ellen crut qu’une telle mission tenait de l’impossible. Mais Dieu lui promit que si elle acceptait d’être sa messagère, il serait avec elle quand elle parlerait, et guiderait sa main quand C O U R T O I S I E
D U
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2 e PARTIE : 1860–1868
3 e PARTIE : 1868–1881
Les années du développement de l’Église
Les années de camp - meeting
elle écrirait. Elle finit par accepter – à contrecœur – l’appel divin. En retour, Dieu tint fidèlement sa promesse. Ellen épousa James White, un ancien pasteur millérite. Le couple eut quatre fils : Henry Nichols, James Edson, William Clarence, et John Herbert, nés entre 1847 et 1860. Tragiquement, le plus jeune des garçons mourut en 1860, à l’âge de trois mois. Peu après leur mariage, les nouveaux mariés acceptèrent le sabbat du septième jour que leur avait fait découvrir Joseph Bates – un capitaine de marine à la retraite, et, lui aussi, un ancien prédicateur millérite. Début du ministère En 1848, Dieu s’adressa de nouveau à Ellen en vision. Il lui dit que son mari devait lancer un journal. Il serait d’abord petit, mais ensuite, de ce petit commencement, des flots de lumière inonderaient le monde. La même année, il lui apprit aussi que les adventistes seraient en bien meilleure santé s’ils renonçaient au tabac, au thé, et au café. Dès lors, la question de la santé devint un point majeur dans son ministère. Entre 1848 et 1849, Ellen et James se joignirent à Joseph Bates et à d’autres dans le partage des doctrines bibliques piliers du mouvement adventiste qui, plus tard, devint l’Église adventiste du septième jour. Toutes ces doctrines résultaient de l’étude de la Bible. De temps à autre, Dieu guidait ses enfants dans leur quête de vérité à l’aide de visions données à sa messagère ; cependant, aucune doctrine fondamentale adventiste ne vit le jour en tant que résultat de ces visions. En 1849, on publia le premier numéro de The Present Truth – le journal que James White avait lancé. Deux ans plus tard, le premier petit livre d’Ellen, lequel constitue maintenant une partie de Premiers écrits, fut imprimé. L’auteur, alors âgé de 23 ans, le termina en invitant ses lecteurs à lire leur Bible. James et Ellen White voyageaient constamment. Les temps étaient difficiles. Comme cette poignée d’observateurs du sabbat ne jouissaient d’aucune structure organisée, et que certains critiquaient les visions d’Ellen, la survie même du jeune mouvement semblait tout à fait invraisemblable. Mais James continua à publier journaux et livres. Le tirage, petit au début, grossit avec le temps. James, Ellen, et d’autres encore, donnaient aussi des sermons et des conférences. En dépit des conditions difficiles, les White voyagèrent dans 13 États et dans la province de Québec, au Canada1. De plus, 26 articles et lettres furent publiés sous le nom d’Ellen G. White. Ils furent d’abord imprimés par des imprimeurs. Par la suite, les observateurs du sabbat achetèrent une presse et se chargèrent eux-mêmes de l’impression2. Ellen rédigea également, en partie ou en totalité, 14 dépliants, des brochures, et des livres. Outre leurs nombreux déplacements qu’exigeait leur ministère, James et Ellen déménagèrent en différents endroits dans le Maine et le Connecticut. Leurs plus longs séjours furent à Saratoga Springs ainsi qu’à Rochester, dans l’État de New York. En 1855, ils déménagèrent à Battle Creek, au Michigan. C’est là qu’ils eurent, pour la première fois, leur propre maison. Décidément, chez les White, on ne chômait pas !
Dieu lui promit que si elle acceptait d’être sa messagère , il serait avec elle quand elle parlerait, et guiderait sa main quand elle écrirait. Des visions venant de Dieu En 1855, lors d’une réunion générale à Battle Creek, les pionniers rassemblés officiellement déclarèrent publiquement que les visions d’Ellen White venaient de Dieu, et que par conséquent, ils se devaient d’en tenir compte. En 1858, tandis que les White voyageaient en Ohio, Ellen reçut une vision dans laquelle Dieu lui montra la grande controverse – la lutte cosmique entre Christ et Satan. Cette vision fut d’abord imprimée dans Spiritual Gifts, volume 1, au cours de cette même année. Toujours en 1855, les croyants établirent une petite maison d’édition à Battle Creek. Cependant, ils ne pouvaient l’incorporer légalement puisqu’ils n’avaient ni organisation officielle, ni nom. Finalement, vers la fin de 1860, ils votèrent d’entreprendre les premières étapes vers l’incorporation légale de la maison d’édition, et choisirent le nom « Adventiste du septième jour ». Ainsi, Dieu s’adressa en vision à une jeune femme de 17 ans, et l’appela à transmettre ce qu’il lui avait montré. Chose intéressante, dans la dernière vision qu’Ellen reçut en 1860, il instruisit de nouveau Ellen et James à partager leurs témoignages avec leurs semblables3. La messagère du Seigneur passa le reste de sa longue vie à partager les directives du Seigneur pour son Église. n 1 Connecticut, Illinois, Indiana, Iowa, Maine, Massachusetts, Michigan, New Hampshire, New York, Ohio, Pennsylvania, Vermont, Wisconsin, et l’est du Canada (Québec). 2 Deux lettres imprimées dans le Day-Star ; six articles ou lettres dans The Present Truth ; trois dans Second Advent Review and Sabbath Herald –1851 Extra ; et 15 dans Second Advent Review and Sabbath Herald. 3 Ellen G. White, Spiritual Gifts, Battle Creek, Mich., James White, Steam Press, 1860, vol. 2, p. 299 ; Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 1, p. 247, 248 ; Arthur L. White, Ellen G. White: The Early Years, Hagerstown, Md., Review and Herald Pub. Assn., 1985, vol. 1, p. 433, 434.
James R. Nix est le directeur du Ellen G.
White Estate, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).
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S E R V I C E
Un ministère
testé . . . et
approuvé !
Mikhail E. D. Byng
Apprendre à faire confiance à Dieu en terre étrangère
J
e suis né à la Trinité, une île des Antilles. J’ai été baptisé au sein de l’Église adventiste à l’âge de huit ans. Pendant mon enfance, mon père m’a initié au service de Dieu par la prédication. Il était, et est toujours, un prédicateur. Il y a quelques années, l’Université de Belgrade, en Serbie, m’a accordé une bourse d’études sept mois avant mon 19e anniversaire. Après des semaines de prière sincère, j’ai compris que Dieu m’ouvrait cette porte. Je me suis donc inscrit à cette université. Depuis plus de deux ans maintenant, j’habite à Belgrade, capitale de la Serbie. Bien qu’il y ait des églises adventistes ici, la plupart des gens appartiennent à la tradition orthodoxe. Or, ils se montrent plutôt réticents à discuter de Dieu et de religion. J’ai bien essayé de parler directement de Dieu à certains, mais dans la
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plupart des cas, sans succès. C’est alors qu’une expérience personnelle m’a montré une autre façon de témoigner – un moyen de servir exemplifié, dans toute la Bible, par les serviteurs de Dieu. Une question de confiance Aujourd’hui, nous devons passer un examen oral à l’université. La plupart des étudiants – tant les Serbes que les étrangers – sont nerveux. L’examen commence. Les étudiants passent devant le prof l’un après l’autre. À notre grand étonnement, certains étudiants, qui semblent pourtant donner les bonnes réponses, échouent. On dirait que le prof est de mauvais poil… Les étudiants étrangers et moi sommes surpris, perplexes. Ce n’est déjà pas une mince affaire que de donner des bonnes réponses ! Et cependant, bien que nous, étudiants étrangers, n’étudiions le serbe que
depuis huit mois seulement, nous sommes tenus de répondre aux questions en serbe. Là, assis à mon bureau, je songe aux histoires des grands personnages de la Bible entendues à l’École du sabbat : Moïse à la cour de Pharaon ; Daniel et ses trois compagnons à la cour de Nebucadnetsar ; Esther et Mardochée à la cour d’Assuérus. Je réfléchis à la façon dont Dieu les guida à travers les difficultés alors qu’ils s’en remettaient à lui. Au même moment, je reçois un texto d’une ancienne monitrice de l’École du sabbat : « Puisse un charbon ardent du ciel toucher tes lèvres pour que tu répandes le message de Dieu. » À ce moment, je demande la permission de quitter la classe quelques instants. Je me rends aux toilettes, verrouille la porte, m’agenouille, et prie. M’inspirant de la prière de Salomon, je demande à Dieu la sagesse.
L’A U T E U R D E C O U R T O I S I E P H O T O :
COMPAGNONS D’ÉPREUVES : L’auteur (à droite) pose en compagnie de deux autres étudiants internationaux : Hoan, du Vietnam, et Thulisani, de l’Afrique du Sud.
« Seigneur, que tout ce qui m’arrive ici en Serbie t’honore et glorifie ton nom. Puissent mes succès et mes échecs servir à ta gloire. » En sortant des toilettes, je ne suis toujours pas débarrassé de mon stress. Ai-je suffisamment confiance, ne serait-ce que pour essayer de répondre aux questions ? Je m’efforce de garder à l’esprit que mon succès dépend de Dieu seul. La puissance divine en action L’un après l’autre, les étudiants quittent la classe, certains se réjouissant de leur succès, d’autres étant visiblement frustrés de leur échec. Le prof demande : « Da li ima neki jos ? » (Quelqu’un d’autre ?) Je me lève, ainsi qu’un collègue du Gabon, un pays africain. Nous allons tenter de répondre aux questions. Le prof nous dit de choisir une carte de
Je m’efforce de garder à l’esprit que mon succès dépend de Dieu seul. questions de la pile de cartes. Il nous accorde 10 minutes pour écrire des notes et rédiger nos réponses. Je fais monter une prière silencieuse et choisis ma carte. Elle comporte quatre questions. Après que mon collègue ait essayé, en vain, de répondre aux siennes, je me dirige à mon tour vers le prof. Je lui lis mes réponses, et tente de lui expliquer en serbe les différents concepts. Tandis que je parle, je n’en crois pas mes oreilles : j’arrive à expliquer les différentes théories et à donner des exemples en serbe ! Les mots que je prononce ont du sens ! Je suis, en cet instant même, témoin de l’intervention divine dans ma vie. La même main qui conduisit Moïse dans le désert, Joseph en Égypte, et Daniel à Babylone alors qu’ils témoignaient pour Dieu, le Créateur du monde, est, en ce moment même, avec moi ! Mon examen prend fin. J’ai eu l’immense privilège de voir la puissance divine agir en ma faveur. Le prof me serre chaleureusement la main et me dit : « Félicitations ! » (en anglais). Il me donne une note de neuf sur 10. Je n’en reviens tout simplement pas. Plus tard, mes amis, mes collègues et moi nous rendons à la station de bus. Chemin faisant, ils me bombardent de questions. « Mikhail, comment y es-tu arrivé ? », me demande Hoan, du Vietnam. Je lui réponds : « Si j’ai réussi, c’est grâce à Dieu, pas à moi. » Hoan fait une pause, puis reprend :
« Quoi ? Tu parles de religion ? » Ce sujet ne trouve aucun écho en lui. Il explique qu’au Vietnam, c’est le boud dhisme qui prévaut. Pour lui, la religion est pleine de rites dénués de sens, et ça, ça ne l’intéresse pas. Je me tourne vers lui. « Hoan, le Dieu dont je parle est plus grand que la religion. Il a créé le monde ! » Hoan n’est toujours pas convaincu. Je l’invite à m’accompagner à l’église adventiste de Belgrade. Jusqu’ici, il n’a pas accepté mon invitation. Cependant, nous sommes toujours de bons amis. Chaque fois que j’en ai l’occasion – que ce soit sur le plan universitaire ou au cours de simples interactions quotidiennes, j’essaie de lui donner, comme à bien d’autres, un exemple chrétien. Je comprends bientôt le message que Dieu m’a envoyé par mon ancienne monitrice. Mon succès scolaire importe moins pour le Créateur que le ministère de ma foi en lui. Mon exemple chrétien et mon ministère auprès de Hoan et d’autres étudiants sont plus précieux pour Dieu que l’excellente note que j’ai obtenue à mon examen. Cette note n’est qu’un outil pour témoigner de la puissance divine, tout comme l’éducation n’est qu’un outil nous permettant de mieux accomplir l’œuvre de notre maître. n
Mikhail E. D. Byng habite à Belgrade, en Serbie. Il s’efforce de marcher sur les pas de Dwight, son père, lequel consacre sa vie à la propagation de la Parole de Dieu.
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L A
B I B L E
R É P O N D
Trop, Pourquoi les rois d’Israël avaient-ils autant de femmes ?
c’est
combien ?
J’imagine que votre question concerne, en fait, la façon dont Dieu considérait cette pratique, et ce qui motivait les rois à avoir autant de femmes. En plus des désirs corrompus des passions humaines, cette pratique s’expliquait par des raisons d’ordre politique et social. Tout d’abord, je résumerai la volonté de Dieu sur cette question. J’examinerai ensuite dans quel but les rois épousaient autant de femmes israélites. Enfin, j’explorerai la raison pour laquelle il n’y avait aucune épouse royale issue du peuple. 1. La volonté de Dieu. Dieu avait prévu qu’à un certain point de l’histoire de son peuple, il établirait un roi à la tête de la nation. À cette fin, il fournit une législation définissant la mission et le rôle du roi (Dt 17.14-20). Dans une certaine mesure, le roi devait être le modèle de la nation par rapport à l’étude de la loi, à la soumission à la puissance de Dieu, et au dessein de Dieu relatif au mariage. La loi était claire : « Qu’il n’ait pas un grand nombre de femmes » (v. 17). En d’autres termes, le roi ne devait pas se constituer de harem royal. Dieu s’attendait à ce qu’à l’instar de tout homme israélite, il n’ait qu’une seule femme. La royauté en Israël échoua lamentablement à cet égard. 2. Les nombreuses femmes de David. C’est principalement par David que la pratique royale consistant à prendre de nombreuses femmes fut introduite en Israël. David eut au moins neuf femmes, et pas moins de 10 concubines. La fonction de ces concubines n’est pas claire. Elles étaient au service du roi pour lui donner des enfants (2 S 20.3) et entretenaient fort probablement le palais (15.16). Dans l’ancien ProcheOrient, les prouesses sexuelles d’un roi faisaient partie de l’image royale. Le fait d’avoir de nombreuses femmes véhiculait cette idée au peuple. David ne faisait que suivre la pratique culturelle de son temps. Il prit aussi plusieurs Israélites pour femmes – sans doute des filles d’Israélites influents et puissants dont le soutien serait précieux dans la consolidation de son royaume. On parle alors de mariages à des fins politiques. Bien que la plupart de ses femmes fussent israélites, il semble qu’il prit aussi une princesse de sang
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étranger : « Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur » (2 S 3.3). Ce mariage eut lieu pour des raisons politiques et servit à renforcer l’influence de David en tant que roi parmi les nations cananéennes. 3. Étrangères et idolâtrie. Ce que David initia fut pratiquement institutionnalisé par Salomon : « Il eut sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines » (1 R 11.3). On suppose que nombre de ses concubines, sinon toutes, étaient israélites. Par contre, ses femmes étaient probablement des étrangères – des filles de rois avec lesquels il établissait des alliances. C’est ce que l’on sait des mariages royaux de l’ancien Proche-Orient. De tels mariages consolidèrent la royauté de Salomon et contribuèrent aux relations pacifiques entre lui et les nations environnantes (par exemple Sidon, Moab, Ammon). En revanche, tout mariage de nature politique pouvait nuire gravement à l’intégrité du roi, et des mariages avec des étrangères, le précipiter dans l’idolâtrie (Dt 17.17 ; 1 R 11.2). Dans ces mariages arrangés, l’entente conjugale stipulait que la princesse continuerait à rendre un culte à son dieu dans le palais de son mari – dans le cas présent, Salomon. Certaines se joignirent-elles au peuple d’Israël ? Nous l’ignorons. Chaque princesse était accompagnée de sa suite composée de ses servantes, et souvent, d’un prêtre qui l’assistait dans son culte idolâtre. Le mari devait fournir un lieu de culte à la princesse et à sa suite. Salomon se conforma à cette pratique païenne : « Alors Salomon bâtit […] un haut lieu pour Kemosch, […] et pour Moloc […]. Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. » (1 R 11.7,8, LSG) Ces pratiques politiques et religieuses typiques de l’ancien Proche-Orient contribuèrent directement à la chute du peuple de Dieu à l’époque de l’Ancien Testament. Il est toujours bon d’écouter la Parole de Dieu, particulièrement quand il s’agit de l’établissement de pratiques culturelles qui tendent à nous détourner du Seigneur. n
Ángel Manuel Rodríguez est mari d’une seule femme. Le couple habite au Texas.
GLOW : Que votre lumière luise !
* Ellen G. White, Le colporteur évangéliste, p. 5.
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sance de Dieu et enrichissent ma vie spirituelle. Le sabbat me donne une raison de cesser mes activités habituelles de la semaine. Ce commandement de Dieu ne laisse aucune place au compromis : pas question d’accomplir un projet urgent concernant le travail, ou tout ce qui pourrait encore se présenter. De cette manière, le repos du sabbat ne risque pas de se résumer à une bonne intention remise au sabbat suivant. Le sabbat étant un commandement de Dieu, je l’observe joyeusement et réserve le reste aux six autres jours. Jésus a fait le sabbat pour l’homme (Mc 2.28) – c’est-à-dire que le sabbat n’est pas quelque chose que Dieu nous fait, mais fait pour nous. Comme c’est vrai ! En ce siècle trépidant qu’est le nôtre, je chéris toutes les bénédictions divines se rattachant à l’observation du sabbat, de ce jour que Dieu nous donne si généreusement. Je sais que le fait d’aller à l’église le samedi semble étrange. Mais maintenant, vous savez que je le fais parce que je me suis engagé à suivre la Bible, parce que j’aime Jésus en tant que créateur et sauveur, et parce que j’ai découvert la bénédiction attachée à ce saint jour. Pourquoi ne pas faire, vous aussi, cette merveilleuse expérience ? Pour découvrir comment, ou pour en savoir davantage, contactez GLOW dès aujourd’hui !
L’une des choses les plus passionnantes qu’on puisse faire en tant que chrétiens, c’est de partager le merveilleux message que Dieu nous a confié. Or, l’une des façons les plus simples de s’y mettre, c’est de distribuer des imprimés ! Êtes-vous prêt pour l’aventure ? Il n’y a pas longtemps, un homme a acheté plusieurs tracts religieux. Plus tard, l’un de ces tracts – qui parlait de ce qui se produit après la mort – s’est retrouvé dans un autre pays. Là, il est passé de main en main, pour finalement atterrir chez un pasteur baptiste qui, après l’avoir traduit en français, l’a lu à 80 personnes à des funérailles. Ailleurs, une jeune femme a laissé l’un des tracts sur une table. Un aumônier de prison l’a pris et l’a lu. Plus tard, il a commandé 2 000 tracts pour les 900 détenus dont il s’occupe. Dans un bus, une femme a timidement tendu un tract à l’homme assis juste à côté d’elle. À sa surprise, il lui a dit : « Je priais justement Dieu de m’envoyer un signe me montrant qu’il ne voulait pas que je me suicide. Je crois que c’est le signe. » « Nous ne savons pas ce qui peut résulter du don d’une brochure contenant la vérité pour notre temps*. » Alors, êtes-vous prêt pour l’aventure ? Dans la revue de ce mois-ci, nous avons inclus un tract GLOW pour vous. Il n’y a qu’à le découper, le plier, et le donner. Ce faisant, vous vous joindrez à plus de 1,5 million d’autres adventistes du globe qui font de même ! Arrêtezvous un instant, et priez Dieu de vous guider vers un rendez-vous divin, ou de vous inspirer une idée créative. Puis remettez le tract ou laissez-le quelque part. Cette année, Adventist World va inclure tous les mois un tract GLOW à découper. Chaque fois que vous donnerez un tract, faites parvenir à Adventist World l’histoire de votre rendez-vous divinement inspiré, ainsi que la façon dont vous avez distribué le tract. Faites-nous parvenir votre histoire à l’adresse courriel suivante : nelson@puconline.org. Soyez aussi créatif que possible ! Qui sait, il se pourrait bien que votre histoire paraisse dans l’un des futurs numéros de Adventist World !
comme les anniversaires sont des mémoriaux destinés à nous souvenir de notre amour pour nos proches, ainsi le septième jour nous rappelle l’amour de Dieu, et le fait que notre vie dépend totalement du créateur en ce monde et en celui à venir. Raison n° 3 – l’expérience. J’observe le sabbat parce que Jésus m’invite à en faire l’expérience, et parce qu’il tient à ce que je mette sa Parole à l’épreuve. Dieu ne cesse de nous encourager à le faire. Dans Malachie 3, par exemple, il nous appelle à lui rendre le dixième de notre revenu. Sur ceux qui l’acceptent, il promet de déverser sa bénédiction. Le sabbat comporte aussi un défi : Dieu nous invite à lui donner le septième de notre temps. Si nous le faisons, il promet de nous bénir. « Si tu fais du sabbat tes délices, […] alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel » (Es 58.13,14, LSG). Personnellement, je fais l’expérience de cette bénédiction du sabbat semaine après semaine. Le repos du sabbat me restaure physiquement, mentalement, socialement, et spirituellement. Il me décharge des fardeaux de la vie. Je jouis d’un temps ininterrompu avec ma famille et mes amis, ce qui permet de garder nos relations bien vivantes. Le fait de rendre un culte à Dieu avec mes frères et sœurs me remplit d’énergie. En ce jour de repos, l’étude de la Bible et les sermons augmentent ma connais-
Histoires
Pour beaucoup, le fait que j’aille à l’église le samedi semble décalé par rapport à la tradition chrétienne du dimanche. Ils se demandent comment il se fait que je sois embrouillé au point d’aller rendre un culte à Dieu « la mauvaise journée ». Ainsi, pourquoi donc des millions de personnes et moi choisissons-nous le samedi au lieu du dimanche ? Voici trois raisons qui, peut-être, vous surprendront. Raison n° 1 – la Parole de Dieu. Je vais à l’église le samedi parce que la Bible dit d’observer ce jour, et non le dimanche. Dieu accepte avec joie le culte que nous lui rendons chaque jour ; cependant, il a mis à part le septième jour comme jour de repos spécial. Ce jour que nous appelons « le sabbat » correspond au samedi. C’est à la création que Dieu l’a donné à l’humanité, soit environ 2 000 ans avant l’existence du peuple juif (Gn 2.1-3). Jésus a dit : « Le sabbat a été fait pour l’homme » – et donc, pas seulement pour les Juifs (Mc 2.27). À la création, Dieu accomplit trois choses différenciant le septième jour des six autres : il se reposa, bénit le sabbat, et le sanctifia (Gn 2.2,3). Voilà qui est fort significatif !
Pourquoi est-ce que je vais à l’église le samedi ? Premièrement, nous avons besoin de nous reposer de notre travail et de consacrer du temps à la réflexion. Pourquoi ? Parce que Dieu nous a créés ainsi. Il a donc fait de ce premier septième jour de la création un temps spécial de communion avec ses créatures. Deuxièmement, Dieu a inclus dans le septième jour une bénédiction spirituelle que l’on ne peut obtenir dans les six autres. Troisièmement, le Créateur a établi une démarcation autour de cette période de 24 heures qu’il a consacrée totalement à l’entretien d’une relation avec lui. En lisant chaque verset biblique traitant du sabbat, on découvre des choses étonnantes : tous les enfants de Dieu à l’époque de l’Ancien Testament jouissaient de la bénédiction du sabbat – n’oubliez pas que jusqu’à Abraham, la nation juive n’existait pas (Gn 11.26) ; Jésus honora le sabbat en le gardant chaque semaine (Lc 4.16) ; ses disciples l’observèrent également (Ac 18.4,11 ; 16.13) ; enfin, le sabbat sera observé au ciel et sur la nouvelle terre (Es 66.22,23). La Bible présente un cycle ininterrompu d’observation du sabbat depuis la création de l’homme jusqu’à la terre renouvelée. Ceci dit, pourquoi la plupart des Églises chrétiennes rendent-elles un culte à Dieu le dimanche ? À cause de la tradition. Vous voyez, la
Bible ne dit nulle part que Dieu ait transféré le sabbat du septième jour au premier jour. Le seul changement de la loi de Dieu mentionné dans les Écritures, c’est celui résultant d’une attaque sournoise au sein même de l’Église (voir Dn 7.25). Ce changement s’est produit longtemps après la mort des disciples. L’histoire rapporte qu’aux troisième et quatrième siècles, les chrétiens à Rome et ailleurs se mirent à observer le dimanche – jour d’adoration des païens – pour échapper à la persécution. À Rome, l’Église gagna en puissance politique et devint, avec le temps, l’Église catholique romaine. C’est alors qu’elle sanctionna officiellement l’observation du dimanche au lieu de celle du sabbat. Aujourd’hui, elle cite ce fait historique pour prouver que son autorité et la tradition l’emportent sur l’enseignement clair des Écritures. (Voir www.glowonline.org/dan7/) Raison n° 2 – l’amour. L’observation du sabbat n’a rien de légaliste. Jésus a dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. » (Jn 14.15, LSG) Puisque le sabbat est le jour biblique de l’adoration hebdomadaire, puisqu’il constitue le quatrième commandement – commandement que les hommes ont changé, pas Dieu – et puisque Jésus lui-même l’a observé, j’observe le sabbat par amour pour lui.
J’aime le Seigneur et lui obéis pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Jésus est mon créateur et rédempteur (Jn 1.1-3 ; Tt 2.14). Ensuite, le Créateur s’est reposé le septième jour après avoir créé le ciel et la terre en six jours. Le sabbat est donc le mémorial officiel, ou « le signe » entre Dieu et son peuple attestant qu’il est le Créateur (Ex 31.17). Or, juste avant le retour de Jésus, Dieu appelle tout le monde à adorer « celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux » (Ap 14.6,7, LSG). Chaque fois que je me souviens « du jour du sabbat, pour le sanctifier », j’honore mon créateur comme celui qui tient ma vie entre ses mains (Ex 20.8-11). Jésus a non seulement créé les humains, mais les a aussi rachetés du péché. Le sabbat est un signe spécial de ce salut – « un signe entre moi et eux, pour qu’ils reconnaissent que je suis l’Éternel qui les sanctifie » (Ez 20.12). Le fait de s’abstenir une fois par semaine de tout travail séculier lié à notre subsistance nous rappelle que le salut ne se gagne pas – il est un don de Dieu. Nous dépendons totalement de notre créateur (He 4.4-10). Si donc je ne fais pas confiance à Dieu pour mes besoins terrestres un jour par semaine, comment lui ferai-je confiance au chapitre de la vie éternelle ? Chaque sabbat me rappelle l’amour de Jésus manifesté à la création et en la rédemption. Tout
DES IDÉES À PARTAGER
Prièrew LOUANGE
Je vous demande de prier pour certains de nos jeunes au Malawi. Actuellement, ils s’éloignent de Dieu et s’adonnent à l’alcool et à la drogue. Priez pour qu’ils reviennent au Seigneur. Malyson, Malawi
S’il vous plaît, demandez au Seigneur de me trouver un mari. Priez aussi pour que je puisse suivre les cours obligatoires pour entrer dans le programme de médecine. Tout dépend du coût et du timing. En outre, les exigences d’entrée ont été modifiées. Stacia, États-Unis
Mon mariage, ma santé et mes finances vont vraiment mal. Je demande à Dieu de me guider et de faire un miracle dans ma vie. Patricio, Chili
Priez pour que mon ami accepte Jésus en tant que sauveur lors de la campagne d’évangélisation qui se tiendra sous peu. Maria, Indonésie
S’il vous plaît, priez pour l’ado d’un de mes amis. Il est accro aux jeux d’ordinateur. Sa famille en éprouve une grande détresse. Elia, Argentine
Je travaille pour un ministère qui ne manque pas d’ouvriers, mais de fonds. Veuillez prier sur cette question. Shiful, Bangladesh
Priez s’il vous plaît pour que mon instructeur donne son cours n’importe quel autre jour que le samedi. Merci ! Harby, Philippines
Je suis pasteur. Actuellement, j’ai des problèmes de santé. S’il vous plaît, priez pour moi. Stephen, Ouganda
Je vous serais gré de prier pour mon amie. Puisse Dieu lui ouvrir l’esprit et le cœur afin qu’elle accepte la vérité du sabbat. Merci ! Choi, France
Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@ adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.
J’espère que cette précision contribuera à clarifier le malentendu dans ce qui est autrement un excellent article ! Victor Hulbert, directeur des communications et des médias, Union des fédérations britanniques adventistes Wartford, Hertfordshire, Angleterre
Courrier
Un bon article, et une correction J’ai beaucoup apprécié l’article intitulé « Tu aimeras ton ennemi. Vraiment ? » de Denis Kaiser (août 2014). Cet excellent document de recherche est touchant et tombe à point nommé. Il y a une petite correction à apporter à la légende de la photo en page 19. Cette photo est celle de conscrits adventistes du troisième corps de l’est refusant le port d’armes, postés plus tard en France. Ces hommes travaillaient principalement en tant que débardeurs sur les quais. Pendant les 18 premiers mois, on leur accorda, dans l’ensemble, des privilèges en vertu du sabbat. En novembre 1917, on nomma un nouveau commandant. Dès lors, les conscrits adventistes furent traduits en cour martiale, condamnés à six mois de travaux forcés, et jetés en prison. Là, ils furent battus – certains faillirent en mourir – parce qu’ils refusaient de travailler le sabbat. Nous avons là une histoire remarquable de fidélité dans des circonstances extrêmes. Bien qu’en uniforme sur la photo, ils ne participèrent jamais au déminage (je pense que cette option se rapporte davantage à la Seconde Guerre mondiale). Leur prise de position courageuse lors de la Première Guerre mondiale aboutit à une plus grande compréhension de la part des autorités militaires britanniques lors de la Seconde Guerre mondiale. En effet, nos hommes furent exemptés du service militaire tant et aussi longtemps qu’ils s’impliquaient dans un travail d’importance nationale (sur les terres, au fond des mines, ou en tant que brancardiers).
La bataille Merci à Adventist World et à Ted N. C. Wilson pour la leçon d’histoire succincte et importante de l’héritage pacifique de notre Église (voir « La bataille », août 2014). Cet article nous rappelle la raison pour laquelle nous avons d’abord développé cette valeur fondamentale, et comment la disponibilité à manier l’arme affecte l’Église mondiale. Le patriotisme a trop souvent rompu les liens de la communion. Je suis la sœur de trois jeunes hommes qui ont choisi de servir dans l’armée et ont participé à des guerres récentes. C’est pourquoi l’analyse de Denis Kaiser (« Tu aimeras ton ennemi. Vraiment ? ») sur la façon pratique d’aimer nos ennemis en temps de guerre m’a beaucoup touchée. Dans ma propre vie et en tant que citoyenne, je dois me souvenir que tous les humains sont les enfants bien-aimés de Dieu, et que le Créateur m’appelle à adopter une éthique d’amour envers eux, même s’ils se comportent en ennemis envers moi. Merci beaucoup d’avoir publié des évaluations réfléchies, semblables au Christ, et historiquement enracinées de cet appel aux adventistes à être des artisans de paix. Lisa Clark Diller C hattanooga, Tennessee, États-Unis
Une lueur d’espoir J’ai apprécié l’article de Curtis Rittenour intitulé « Une lueur d’espoir » (décembre 2013). Cet article me rappelle que Dieu est un père tendre et attentionné qui résout les difficultés de ses enfants. Gaius Emmanuel Lagos, Nigeria Appréciation Chaque fois que je lis votre revue, je me sens tellement encouragée ! Merci pour vos prières. Je prie pour vous. Encore merci ! Becky Moraa Nairobi, Kenya
Je suis un des lecteurs de Adventist World. J’aime beaucoup cette revue. J’espère que vous allez continuer à écrire des articles extraordinaires pour l’édification des âmes. Dieu vous bénisse ! Ludovic Eugene Haïti
Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er FÉvrier 2015 • Actes 3
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DES IDÉES À PARTAGER
Trois choses
essentielles
L’UNICEF estime qu’à l’échelle mondiale, 25 pour cent des enfants de moins de cinq ans sont nettement plus petits que la taille moyenne de leur âge. Elle recommande donc les solutions suivantes :
eau pure nutrition adéquate installations sanitaires appropriées Dans les deux dernières décennies, ces facteurs ont aidé à réduire de 50 pour cent la mortalité infantile des enfants de moins de cinq ans. Source : The Rotarian
Il y a
L
44 ans
26 janvier 1971, les portes de l’Hôpital adventiste Impératrice Zauditu à Addis Abeba furent officiellement ouvertes par l’empereur éthiopien Hailé Sélassié Ier. L’Union des missions éthiopiennes avait dirigé un hôpital à Addis Abeba depuis 1932. Le 2 novembre 1930, à l’occasion du couronnement de l’empereur, l’Union des fédérations adventistes scandinaves lui fit parvenir ses félicitations. Touché, le nouvel empereur exprima le désir d’offrir un présent à la mission adventiste. Conscient des besoins de son peuple, et parfaitement au courant de l’œuvre médicale adventiste, il demanda à l’Église de diriger le nouvel hôpital nommé en l’honneur de l’impératrice Zauditu, sa cousine et prédécesseure au trône. Le Dr George Bergman fut le premier directeur de cet hôpital. Après la mort de l’empereur Sélassié en 1975, l’hôpital fut nationalisé. Il est actuellement dirigé par le ministère de la Santé de l’Éthiopie. Il s’agit de l’hôpital principal du pays fournissant une thérapie antirétrovirale dans les cas de VIH/SIDA. P H O T O : C O U R T O I S I E A R C H I V E S D E L A G C
18 sur
Le nombre de décès à l’échelle mondiale en 2012 en raison de la pollution de l’air, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La ville à l’air le plus pollué au monde ? Delhi, en Inde. Source : National Geographic/newstatesman.com
Vive la
marche !
Selon une nouvelle étude, la marche, rien que la marche, peut réduire le risque de mourir du cancer du cerveau de 40 pour cent. Pour jouir pleinement des bienfaits de la marche, il faut marcher un minimum de 20 kilomètres par semaine.
D E S
Source : Men’s Health/Lawrence Berkeley National Laboratory
D I T E S - L E E N 5O M O T S . . .
Ma
promesse biblique... préférée
n Dieu
parle profondément à mon cœur quand il dit qu’il essuiera toute larme de nos yeux (Ap 21.4). Cette promesse me remplit d’espérance. Quel jour merveilleux ce sera ! Nous jouirons éternellement de la joie, de la paix, de l’amour, et du bonheur avec Jésus. – Karla, Paraíba, Brésil
n L’année
dernière, la promesse suivante m’a soutenue lors d’une période éprouvante. Cette promesse est aussi précieuse que vraie : « Nul n’est semblable au Dieu d’Israël, il est porté sur les cieux pour venir à ton aide, il est avec majesté porté sur les nuées. » (Dt 33.26, LSG) – Elenara
n La
peur est bannie grâce à la puissante promesse que voici : « Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Es 41.10, LSG) – Antonio, Rio de Janeiro, Brésil
n Cette
promesse m’a encouragé à continuer de faire confiance au Seigneur en vue de la victoire : « Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. Et mon juste vivra par la foi […] [ainsi que] ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. » (He 10.37-39). – Joel, Villavicencio, Colombie
La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre cantique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».
« Oui, je viens bientôt... »
Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.
Vol. 11, nº 1
Janvier 2015 | Adventist World
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* Le Dr James Gulley dirige le Service d’oncologie médicale à l’Institut national du cancer, au Maryland. Il s’agit du plus grand centre spécialisé en recherche clinique sur le cancer au monde. Auteur de plus de 180 articles scientifiques, le Dr Gulley a joué un rôle de premier plan dans le développement d’un vaccin contre le cancer de la prostate.
Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains perspicaces de ce chercheur. Le Dr James Gulley* lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église. Adventist World est aussi disponible en ligne en 11 langues sur le site www.adventistworld.org.
Ma famille. Ma revue. Adventist World.