March 2015 french

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ma r s 2 01 5

Jouer le tout

pour le

tout Ils ont fait le pas de la foi

Une promesse, c’est une promesse ! 12

20

Foi ou

richesse ?

27

Le don

promis


Ma r s 2015 E N

C O U V E R T U R E

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Jouer le tout pour le tout

Sandra Blackmer

ur le point de tout perdre, Zuki et S Pali Mxoli sont quand même allés de l’avant.

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Le champ missionnaire le plus important

Ted N. C. Wilson

Faire de notre famille une priorité.

12 Une promesse, c’est une promesse !

Dennis Meier

Est-ce que Dieu fait toujours ce qu’il a promis de faire ? F O N DA M E N TA L E S

Julian Archer

La richesse nuit-elle à la vie spirituelle ?

22 La messagère du Seigneur –

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

Le ministère se développe

Anna Galeniece

Ellen White proclame le message de la santé.

24 L’amour en action

Joel Reyes

Une petite fille peut enfin envisager un avenir meilleur.

25 Quand les espèces changent F O I

14 Visions de Dieu C R OYA N C E S

A D V E N T I S T E

S E R V I C E

M É D I TAT I O N

20 Foi ou richesse ? V I E

Paulo Cândido de Oliveira

Aimer un Dieu qui nous connaît mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes.

E T

L. James Gibson

Les choses vivantes s’adaptent tout le temps à leur environnement.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires GLOW

11 S A N T É Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH)

S C I E N C E

Session de la Conférence générale de 2015 26 L A B I B L E R É P O N D Décédé, mais pas oublié 27 É T U D E B I B L I Q U E Le don promis 28 D E S À

I D É E S PA R TA G E R

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 10 langues

Avis est donné par la présente que la soixantième session de la Conférence générale des adventistes du septième jour se tiendra du 2 au 11 juillet 2015, à l’Alamodome de San Antonio, au Texas. La première réunion commencera le 2 juillet 2015, à 8 heures. Les délégués dûment mandatés sont instamment priés de respecter l’horaire indiqué. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale G. T. Ng, secrétaire de la Conférence générale

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Mars 2015

C O U V E R T U R E :

C R E ATA S / T H I N K S T O C K . C O M


Une foi plus profonde

R apport mond i a l

République dominicaine :

3 052 baptêmes

Un sabbat historique couronne l’initiative « Dix jours de prière » de l’Église adventiste Andrew McChesney,

G ome z

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I A D

rédacteur aux informations, Adventist World

R ene

« Et dès que les sacrificateurs qui portent l’arche de l’Éternel, le Seigneur de toute la terre, poseront la plante des pieds dans les eaux du Jourdain, les eaux du Jourdain seront coupées » (Jos 3.13, LSG). Cette instruction, ce sermon, dis-je – l’un des plus familiers de l’adventisme – nous exhorte à avancer par la foi en croyant que Dieu accomplira ses promesses. Mille projets de construction d’église ont été lancés à partir de ce texte. D’innombrables campagnes d’évangélisation ont progressé – avec hésitation d’abord, puis avec une confiance croissante – tandis que dirigeants et membres se rappelaient la nécessité d’obéir à cet ordre du Seigneur : « Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Mc 16.15) Mais que se passe-t-il quand le lit du fleuve ne s’assèche pas au moment où l’on y entre – quand l’eau monte jusqu’aux genoux, jusqu’à la taille, ou même jusqu’au cou ? Que se passe-t-il en ces moments où la logique d’un esprit reçu de Dieu semble être en conflit avec l’appel d’une foi aussi reçue de Dieu ? Si chaque chaton perdu apparaissait subitement chaque fois que nous prions, ou si chaque âme perdue faisait un demi-tour spectaculaire parce que nous demandons au Seigneur de changer son cœur, nous considérerions bientôt les miracles de Dieu comme purement banaux, comme quelque chose que nous méritons. La Parole de Dieu nous rappelle constamment que la foi ne sera jamais une transaction par distributeur automatique dans lequel il suffit de déposer une pièce pour obtenir ce que l’on veut. En fin de compte, ce ne sont pas de choses – ni même de miracles – dont nous avons le plus besoin, mais d’une relation avec un Dieu miraculeusement bienveillant. L’objectif de la foi est toujours plus grand que les grandes choses que la foi accomplit – construction de bâtiments, sermons prêchés, verres d’eau donnés. La foi, c’est l’expérience qui consiste à arriver à une confiance plus profonde, à la confiance inébranlable que nous sommes toujours et éternellement en sécurité parce que le Seigneur nous tient dans ses mains. Tandis que vous lisez l’article de couverture de ce mois-ci au sujet d’un couple adventiste qui a avancé dans le Jourdain jusqu’à ce que l’eau lui arrive au cou, priez pour cette confiance plus profonde qui se souvient de la promesse divine : « Si tu traverses les eaux, je serai avec toi » (Es 43.2).

Ci-dessus : CONSACRÉS AU MINISTÈRE : Vingt-six pasteurs (rangée du centre), sont agenouillés avec les dirigeants de l’Église (à gauche), lors d’un service de consécration au ministère. Les épouses des pasteurs se tiennent derrière eux. À droite : DE LA CHINE : Le 17 janvier 2015, Israel Leito, président de la Division interaméricaine, a baptisé Hiu Wang. Il s’agit de la première croyante chinoise à se joindre à l’Église adventiste en République dominicaine. R ene

G ome z

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I A D

■■ Lors de la clôture de l’initiative mondiale « Dix jours de prière » de l’Église adventiste, des milliers de personnes se sont entassées dans un stade de la capitale de la République dominicaine pour célébrer 3 052 baptêmes, et la consécration historique de 110 pasteurs. Les 29 hauts dirigeants de l’Église adventiste, y compris Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, ont participé au culte le 17 janvier, lequel s’est déroulé au stade El Palacio de Los Deportes, à SaintDomingue. « Témoins de l’action de l’Esprit de Dieu et de son œuvre puissante dans cette capitale, nous partons d’ici le cœur débordant de gratitude et de joie », a dit l’évangéliste Mark Finley, lequel a tenu une campagne d’évangélisation intitulée « Nouvelle année, nouvelle vie » dans ce stade, du 7 au 11 janvier. Suite e n p age 4

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R apport mond i a l Selon l’Union des églises adventistes dominicaines, plus de 1 800 personnes ont été baptisées dans le stade le sabbat 17 janvier, et des centaines d’autres ailleurs sur l’île les 16 et 17 janvier. Des dizaines d’autres ont été baptisées lors de la campagne d’évangélisation tenue par Mark Finley la semaine précédente. Ted N. C. Wilson, aux candidats baptismaux réunis dans le stade : « Jésus est le Rocher. Votre mission consiste à édifier l’Église sur le Rocher – sur JésusChrist. Édifiez donc l’Église de Dieu en conduisant vos semblables à lui, à sa sainte Parole, à son Église, à son mouvement prophétique. » Un baptême a particulièrement retenu l’attention : celui de Hiu Wang, première croyante chinoise à se joindre à l’Église adventiste en République dominicaine. « Hiu Wang représente un groupe de croyants auprès desquels l’Église travaille depuis un an et demi par le biais du Centre des missions adventistes, à SaintDomingue », a expliqué le pasteur Luis Miguel Acevedo, en charge de ce groupe. Le service de consécration, lequel s’est tenu dans l’après-midi, a marqué un moment historique de l’Église adventiste en raison du nombre de candidats à la consécration, des pays représentés, et du nombre de haut dirigeants présents. Cent dix pasteurs ont été consacrés, dont 26 au stade de Saint-Domingue. Les dirigeants des 13 divisions de l’Église ainsi que les vice-présidents et d’autres officiers de la Conférence générale ont assisté au service de consécration. Vingttrois unions de 11 pays de la Division interaméricaine ont participé au service par satellite. Environ 30 autres pasteurs ont été consacrés plus tôt au sein de cette division. Par ailleurs, ce sabbat spécial a couronné l’initiative mondiale annuelle « Dix jours de prière » organisée par l’Association pastorale de la Conférence générale. Pendant ces dix jours, les

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adventistes se sont réunis chaque jour pour demander à Dieu de déverser le Saint-Esprit sur l’Église. Et, a dit Mark Finley, Dieu transforme des vies. Mark Finley : « J’ai quitté SaintDomingue en étant profondément impressionné de l’engagement de nos membres envers la mission, de la participation extraordinaire des jeunes adultes dans la vie et le témoignage de l’Église, et de la focalisation des dirigeants de l’Église sur l’évangélisation. Je suis parti

avec la conviction que Dieu a fait quelque chose d’incroyablement inhabituel, parce que les administrateurs, pasteurs et laïcs se sont unis dans la mission animés d’un sentiment d’urgence. Et je suis parti en me demandant ce qui pourrait arriver si cette focalisation unifiée sur la mission et l’engagement à gagner des âmes au Christ éclipsait tout intérêt personnel, et constituait la priorité de chaque église, fédération, union, et division. » Libna Stevens, de la Division interaméricaine, a contribué à ce reportage.

COMMENTAIRE DE L’ACTUALITÉ

L’exceptionnelle contribution

d’Herbert E. Douglass à la théologie adventiste Herbert E. Douglass utilisait les écrits d’Ellen White pour une meilleure compréhension théologique

Jerry Moon, président du Département de l’histoire de l’Église, Université Andrews ■■ Au début des années 1960, Herbert E. Douglass, alors doctorant à la faculté de religion à Berkeley, en Californie, dut suivre un cours présentant les écrits de théologiens modernes. Ses camarades de classe et lui devaient les lire, puis en discuter. La classe se pencha à plusieurs reprises sur des contradictions apparemment insolubles entre des théologiens de renom. Herbert Douglass offrit alors une idée que toute la classe reconnut comme résolvant le problème. Au début, ses camarades de classe pensaient tout simplement qu’il était théologiquement doué. Mais comme la situation se répétait, plusieurs vinrent le voir et lui dirent : « Tu dois piger tes

idées de quelque part. Qu’est-ce que tu lis en plus des lectures assignées ? » Herbert leur indiqua les écrits d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste. Après avoir lu Jésus-Christ, l’un de ses camarades de classe lui dit : « Je vois ce que tu veux dire. La qualité de cet auteur s’authentifie elle-même. » Herbert Douglass, lequel m’a fait part de cet épisode, a mis Ellen White au centre d’un système théologique qu’il a construit tout au long de sa vie. Il se disait que si l’adventisme était vrai, que si Dieu utilisait vraiment Ellen White pour contribuer au développement d’une théologie biblique authentique, alors les écrits de celle-ci devaient contenir les idées nécessaires


UN PENSEUR ADVENTISTE : Herbert E. Douglass, en 1973, pendant son service de six ans en tant que rédacteur en chef adjoint de Review and Herald, aujourd’hui Adventist Review. A R C H I V E S

A D V E N T I S T E S

pour résoudre n’importe quel problème. Pour Herbert Douglass – un théologien adventiste de renom du 20e siècle – comprendre ces écrits à un niveau profond est devenu une poursuite qui ne s’est terminée qu’à sa mort le 15 décembre 2014, après une longue maladie. Il était âgé de 87 ans. Pour apprécier la passion qu’Herbert Douglass avait pour les écrits d’Ellen White, il faut comprendre combien le monde adventiste était turbulent quand il y entra en tant que jeune pasteur dans les années 1950. La réforme jetée aux oubliettes Les adventistes ont hérité d’une valeur fondamentale de la Réforme protestante : en raison de la complaisance humaine et de la tendance à se laisser aller, le seul moyen pour une Église de rester réformée est de se réformer en continu. Hier comme aujourd’hui, on retrouve dans tout mouvement religieux le même problème : celui de se considérer comme « réformé », et par conséquent, de mettre un terme au processus continu consistant à « se réformer ». Ellen White affirmait constamment la chose suivante : « Nous sommes des réformateurs. » C’est ainsi que les premiers adventistes considéraient que leur mission complétait la Réforme protestante en préparation du retour de Jésus. Malheureusement, dans les années 1860 et 1870, plusieurs évangélistes importants s’appuyèrent sur le débat doctrinal au détriment d’une relation per-

sonnelle avec Christ, produisant ainsi des membres d’église qui, comme eux, étaient convaincus de la saine doctrine, sans toutefois être convertis au chapitre d’une relation intime quotidienne avec Jésus. En 1888, lors d’une session de l’Église, deux jeunes pasteurs, E. J. Waggoner et A. T. Jones, essayèrent de convaincre l’Église de son besoin de réforme, mais, selon Ellen White, la majorité des participants rejetèrent leur message. Ainsi, de nombreux adventistes entrèrent dans le 20e siècle en ne sachant pas qu’ils étaient dépourvus de l’expérience vivante de la justification par la foi en Jésus seul. La plupart des autres protestants considéraient l’Église adventiste comme une religion légaliste, pour ne pas dire carrément comme une secte. La session de la Conférence générale de 1950 tenta de remédier à ce problème en lançant un appel au réveil et à la réforme. Toutefois, cet appel s’appuyait sur une simple vision juridique de la justification, et non sur la « nouvelle créature » dont parle Paul dans 2 Corinthiens 5.15-17, et qu’Ellen White soutient dans ses écrits. Deux jeunes missionnaires adventistes en Afrique protestèrent contre cette déviation, et le leadership de l’Église se sentit attaqué. En 1955, des évangéliques accusèrent les dirigeants de l’Église d’être des chrétiens moins qu’orthodoxes. Une telle pression extérieure amena l’Église à publier un livre intitulé Seventh-day Adventists Answer Questions on Doctrine, en 1957. Questions on Doctrine déclare d’emblée qu’il « ne constitue pas une nouvelle déclaration de foi », mais une explication des « doctrines [adventistes] dans une terminologie actuellement utilisée dans les cercles théologiques ». Mais les questions soulevées par ce livre divisèrent bientôt l’Église. C’est dans cette situation instable qu’Herbert E. Douglass entra en scène. Son ministère couvrirait plus de 60 des années les plus turbulentes et controversées de l’histoire adventiste.

En 1953, Herbert Douglass, 26 ans, comptait six années d’expérience pastorale lorsque l’Institut d’enseignement supérieur de l’Union du Pacifique l’appela à enseigner. Elle sponsorisa ensuite ses études au Séminaire adventiste de théologie. À cette époque, le séminaire, le siège de la Conférence générale, et la maison d’édition Review and Herald étaient domiciliés sur un même site à Takoma Park, à Washington D. C. Comme Herbert Douglass était de plus en plus reconnu en tant qu’érudit aux aptitudes exceptionnelles, la Review and Herald l’invita à se joindre à l’équipe rédactionnelle pour préparer les volumes six et sept du Seventh-day Adventist Bible Commentary. Des réponses de la part d’Ellen White Désormais aux premières loges pour observer la controverse en développement, Herbert Douglass décida de se tourner vers les écrits d’Ellen White pour trouver des solutions. En 1957, il retourna à l’Institut d’enseignement supérieur de l’Union du Pacifique pour y enseigner la théologie. En 1960, il devint président du Département de théologie à l’Institut d’enseignement supérieur de l’Union de l’Atlantique (AUC). En 1964, il obtint son doctorat de la faculté de religion du Pacifique, travailla en tant que doyen des affaires académiques d’AUC, et plus tard, en tant que président. En 1970, alors qu’Herbert Douglass était encore à cet établissement d’enseignement, Kenneth Wood, éditeur de Review and Herald (aujourd’hui Adventist Review), lui proposa le poste de rédacteur en chef adjoint du journal officiel de l’Église. Ceci donna à Herbert Douglass le temps et l’occasion de publier des articles et des livres sur les concepts qu’il avait développés pendant les années où il enseignait. Outre des centaines d’articles, il écrivit plus de 30 livres. Son livre Messenger of the Lord (1998) fut le livre le plus complet sur Ellen White avant Suite e n p age 6

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R apport mond i a l la parution de l’encyclopédie Ellen G. White Encyclopedia (2013), un ouvrage auquel il a largement contribué. Herbert Douglass trouva le point de départ de sa théologie dans les récits bibliques du conflit entre le bien et le mal, et dans les commentaires d’Ellen White sur ces récits. La naissance du péché, les accusations de Satan contre le caractère de Dieu, et le déroulement du plan du salut en tant que réponse globale à toutes les accusations de Satan présentaient des faiblesses dans la plupart des théologies modernes. Ellen White affirme que la remise en question du caractère de Dieu constitue le cœur de la grande controverse. C’est sur cette affirmation qu’Herbert Douglass fonda son système théologique. Le thème de la grande controverse exposa et résolut le faux dilemme entre l’œuvre du Christ sur la croix et celle dans le sanctuaire céleste. Comme l’expiation devait combler la séparation que le péché avait créée au sein de l’univers, il était clair que la croix était le centre mais non la fin de l’expiation. Le sacrifice du Christ sur la croix était parfait, complet, suffisant, et fut offert une fois pour toutes. Mais au matin de la résurrection de Jésus, le ministère du Christ n’était pas achevé. Il restait une mission à terminer au sein de l’univers, une mission que lui seul pouvait accomplir. Les présentations les plus complètes du système de théologie d’Herbert Douglass se trouvent dans trois livres publiés assez tard dans sa vie : God at Risk: The Cost of Freedom in the Great Controversy (2004), A Fork in the Road (2007), et The Heartbeat of Adventism: The Great Controversy Theme in the Writings of Ellen G. White (2011). Herbert Douglass a été un géant, une légende pour des milliers d’adventistes qui ont lu ses écrits et appliqué ses perspectives dans la vie de tous les jours. Même ceux qui sont en désaccord avec lui ne peuvent guère contester qu’en raison de ses écrits, il restera l’un des théologiens adventistes les plus influents du 20e siècle.

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SUR LE CHANTIER : Ici, les dirigeants de l’Église montent une structure qui sert maintenant de classe de l’École du sabbat, près de l’église adventiste de Villa Caoba, à la Romana, en République dominicaine. L i b na

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Les principaux dirigeants de l’Église adventiste construisent une église Une pause rafraîchissante pour Ted Wilson et les principaux dirigeants de l’Église Libna Stevens, Division interaméricaine ■■ Les 29 principaux dirigeants de l’Église adventiste ont troqué leurs ordinateurs portables et leurs cellulaires contre des pinceaux et des pelles pour participer à la construction d’une église – certains pour la première fois – en République dominicaine. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale de l’Église adventiste, a invité les présidents de division, les vice-présidents généraux, et d’autres dirigeants principaux de l’Église réunis dans le cadre d’une réunion administrative, à faire une pause en participant à ce projet de construction à La Romana, une ville de cette île des Caraïbes. « Quel privilège de se libérer des devoirs administratifs pour faire quelque chose de pratique ! » a dit Ted Wilson lors du culte matinal à l’hôtel où le groupe séjournait. « Il s’agit d’une œuvre de multiplication en vue du développement de l’Église. » Les dirigeants de l’Église se rassemblent au début de chaque année dans le cadre d’une réunion de planification PREXAD (Comité consultatif exécutif du président). Mais cette année, Ted Wilson a aussi

encouragé les dirigeants à construire une église. Avant la réunion, la Conférence générale a contacté Maranatha Volunteers International – une organisation affiliée à l’Église adventiste connue pour son programme de construction « Une église en un jour ». Finalement, il a été convenu que les dirigeants prendraient part à la construction de l’église adventiste de Villa Caoba, à La Romana. Le nouveau bâtiment sert de lieu de culte aux 40 membres de l’église locale. On y trouve aussi le tout premier puits d’eau potable dans ce quartier de 12 000 habitants. Auparavant, les membres rendaient un culte à Dieu dans un humble bâtiment meublé de huit bancs délabrés. Le toit et les murs sont en tôle et le plancher inégal en terre battue devient boueux dès qu’il pleut. Quant aux enfants, ils se réunissaient sous un arbre pour l’École du sabbat. Le 14 janvier 2015, les dirigeants de l’Église ont apprêté et peint les deux toilettes de la nouvelle église. Ils ont aussi monté les murs en briques et posé le toit sur la structure. Juste à côté de l’église, ils ont également monté une armature


et un toit en métal en un jour. Cet abri servira de classe de l’École du sabbat. « C’est formidable de sentir l’atmosphère internationale qui se dégage ici, de travailler ensemble pour développer l’Église », a dit l’évangéliste Mark Finley, tandis qu’il peignait les murs des toilettes avec Ella Simmons et Armando Miranda, vice-présidents de la Conférence générale. Mark Finley a dit que deux choses lui passaient par l’esprit tandis qu’il travaillait : peindre comme il faut, et louer Dieu de cette occasion de le servir. Ella Simmons, laquelle complète son second terme de cinq ans en tant que première et unique vice-présidente de la Conférence générale, a dit que c’était la première fois qu’elle participait à la construction d’une église. Ella Simmons : « Cela fait de nombreuses années que je voulais faire cette expérience. C’est tout simplement merveilleux ! » Après avoir peint un certain temps, Ella Simmons a annoncé qu’elle était promue à la pose des briques. C’était aussi la première fois qu’Israel Leito, président de la division interaméricaine, dont la République dominicaine fait partie, participait à la construction d’une église. Israel Leito : « Tous les dirigeants de l’Église sont ici en train de construire une église pour nos membres. C’est là un moment historique ! Nous en sommes très heureux, parce que ceci montre à nos membres que nous travaillons avec eux sur le terrain, que nous ne nous contentons pas d’être assis dans nos bureaux. » Esteban Paredes, pasteur de l’église adventiste de Villa Caoba, a dit que la nouvelle église est la plus petite des six congrégations dont il a la charge, mais que la décision des dirigeants de l’Église de travailler sur le chantier a fait forte impression. Esteban Paredes : « Quelle joie de voir nos dirigeants de l’Église adventiste mondiale participer côte à côte à la construction de cette église ! »

UN NOUVEAU PANNEAU : Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, dévoile le panneau de la rue Elena G. de White, tandis qu’Armando Miranda (à gauche), vice-président de la Conférence générale, traduit. L i b na

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Une rue nommée en l’honneur

d’Ellen G. White La rue Elena G. de White est la première rue au monde à être nommée en l’honneur de la cofondatrice de l’Église adventiste

Libna Stevens, Division interaméricaine ■■ Une ville de la République dominicaine a nommé une rue en l’honneur d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste, en reconnaissance de sa contribution dans le monde par le biais de ses écrits. Il s’agit de la toute première fois dans le monde où une rue a été nommée en l’honneur d’Ellen White. Lors d’une cérémonie à laquelle Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, et d’autres dirigeants de l’Église ont assisté, Maritza Suero, mairesse de La Romana – une ville de 130 000 habitants – a annoncé que la 7e rue porterait désormais le nom Elena G. de White. « Les mots sont insuffisants pour accueillir des personnalités aussi éminentes du monde chrétien à La Romana, que nous avons déclarée d’ailleurs La cité de Dieu », a dit la mairesse le 15 janvier 2015, lors d’une allocution où elle a fait l’éloge de l’Église adventiste et de ses dirigeants. Ted Wilson a remercié la mairesse pour ses propos élogieux, pour les efforts de la ville visant à promouvoir la liberté religieuse, et pour sa volonté de commémorer le legs d’Ellen White en donnant le nom de celle-ci à l’une de ses rues.

Tandis que la cérémonie s’achevait, un haut fonctionnaire de La Romana a fait une annonce surprise : la ville a décidé d’octroyer un terrain d’une valeur de plus de 100 000 $ à l’Église pour qu’elle puisse construire une nouvelle église. La propriété de 500 mètres carrés est située dans un quartier de la classe moyenne supérieure. La rue Elena G. de White est située dans le quartier Villa Alacrán, à un coin de rue de l’église adventiste La Fe de Villa Alacrán, dont l’effectif s’élève à 60 membres. Après la cérémonie, Ted Wilson et d’autres dirigeants de l’Église se sont rendus à cette rue pour assister au dévoilement du panneau et prononcer une prière. C’est Wanchy Medina, membre du conseil de district, et adventiste de toujours, qui a eu l’idée de renommer la rue. Il a dit qu’il voulait reconnaître la contribution remarquable d’Ellen White dans le domaine de la santé, entre autres. G. T. Ng, secrétaire exécutif de l’Église adventiste mondiale, et président du conseil d’administration du Ellen G. White Estate, a dit que c’est la première fois qu’une rue a été nommée en l’honneur d’Ellen White. En outre, il a fait remarquer que 2015 marque le 100e anniversaire de sa mort.

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Le

Ted N. C. Wilson

champ

mıssıonnaıre le plus important

La famille – votre famille

D

e tous les dons que Dieu nous a accordés, deux des plus précieux nous viennent du jardin d’Éden : le sabbat et la famille. Ces dons spéciaux ont pour centre les relations – avec Dieu, et avec ceux qui sont les plus proches de nous. Il est intéressant de noter que Satan concentre certaines de ses attaques les plus diaboliques sur ces deux dons spéciaux. Il pervertit ce que Dieu a conçu pour notre plus grand bonheur. Dans cet article, nous allons nous pencher spécifiquement sur le don de la famille.

La famille : un don Lorsque Dieu créa Adam et Ève, il ne créa pas seulement deux individus devant coexister côte à côte. Non ! Il créa plutôt une magnifique fusion des deux – la toute première famille de la terre ! Et Adam dit : « Cette fois c’est l’os de mes os, la chair de ma chair. C’est elle qu’on appellera femme, car elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Gn 2.7,18,21-24) Quel tableau charmant, magnifique ! Combien Dieu aspirait à ce que cette intimité, cet amour existent dans chaque famille depuis le commencement ! Malheureusement – nous en sommes douloureusement conscients – le péché a dressé sa tête hideuse et semé

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partout la misère et le chagrin. Mais tout n’est pas perdu. Notre créateur nous aide, nous restaure, et protège notre dépôt (voir 2 Tm 1.12). Aujourd’hui, Dieu peut encore aider les familles à faire l’expérience de la chaleur, de l’amour, et de l’intimité à laquelle il les a destinées. Voici ce que dit la plume inspirée : « La présence du Christ peut seule procurer le bonheur aux hommes et aux femmes. Le Christ peut changer en vin céleste toutes les eaux ordinaires de la vie. Le foyer devient alors un Éden de félicité ; la famille, un remarquable symbole de la famille céleste1. » Des façons pratiques de renforcer les familles En termes pratiques, que pouvonsnous faire pour renforcer notre famille ? Voici six recommandations à cet égard. 1. Prenez le temps de faire le culte de famille. Au lieu d’être long et austère, que le culte de famille soit bref et édifiant. Quand nos filles étaient jeunes, nous faisions beaucoup de lecture. Alors qu’elles étaient très petites, nous utilisions des livres de poche intitulés « Petit poisson ». Ces livres racontaient des histoires de la Bible. À l’âge de deux ans, notre fille aînée les a mémorisés. Plus tard, nous avons lu Mes amis de la Bible, et ensuite Les belles histoires de la Bible, d’Arthur S. Maxwell. Les filles faisaient parfois des charades bibliques, P hoto

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et bien entendu, nous lisions la Bible elle-même. Puis, nous priions en famille. La prière était au centre du culte. Pour que nos filles se sentent à l’aise avec la prière, nous les y faisions participer. Depuis qu’elles ont fondé leur propre famille, Nancy et moi nous focalisons sur différentes façons de faire le culte. Nous lisons la Bible et des livres de méditation quotidienne, entre autres. Nous échangeons aussi des citations de l’Esprit de prophétie qui nous ont frappés. Matin et soir, la prière est au centre de notre culte familial. Nous consacrons aussi du temps à notre méditation personnelle. Chacun lit sa Bible et l’Esprit de prophétie. C’est là une priorité absolue. Un tel culte renforce nos liens avec nos enfants et nos petits-enfants. Ainsi, le matin et le soir, priez avec vos enfants et votre époux/se. Assurez-vous qu’ils remettent leur journée entre les mains de Dieu. Puisse votre famille commencer et terminer la journée par la prière. Une fois, alors que j’étudiais à l’université, mon père m’a envoyé un petit mot écrit à la main avec la citation suivante : « Consacrez-vous à Dieu dès le matin ; que ce soit là votre premier soin. Votre prière doit être : “Prends-moi, ô Dieu, comme ta propriété exclusive. Je dépose tous mes plans à tes pieds. Emploie-moi aujourd’hui à ton service. Demeure en moi, et que tout ce que je ferai soit fait en toi2.” » X

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Puisse votre famille commencer et terminer la journée par la prière. Je n’ai jamais oublié cet acte de bonté. J’essaie de me consacrer à Dieu tous les matins. 2. Parlez avec vos enfants et priez pour eux. Parents, il est vital que vous parliez avec vos enfants. Demandez-leur comment vont leurs études, leur vie sociale, leur développement spirituel. Parlez avez eux. Parlez. Parlez. Parlez. Même quand ils sont adultes, téléphonez-leur, envoyez-leur un texto – ou même une lettre. Ne les importunez pas, ne les ennuyez pas, mais entretenez votre relation avec eux. Engagez la conversation, donnez-lui une couleur spirituelle – sans les humilier ou les condamner. Encouragez-les. Dites-leur que vous priez pour eux. Priez avec eux par téléphone ou en personne. Quand vous priez, vos enfants se rendent compte que vous vous appuyez sur Dieu. Et par votre exemple, vous leur dites qu’ils ont besoin, eux aussi, de s’en remettre à lui. 3. Soutenez-vos enfants et encouragez-les. Montrez-leur qu’ils sont des individus à part entière et que vous les appréciez. Instruisez-les et encouragezles quant aux valeurs éternelles touchant à leur vie personnelle et professionnelle. Si vous voulez que vos enfants s’affirment et soient conscients de leur valeur, dites-leur que vous croyez en eux. De nos jours, tant de personnes manquent d’estime de soi ! Ceci est imputable à bien des raisons – aux messages des médias, par exemple, qui nous disent que si nous ne faisons pas ceci ou si nous n’avons pas cela, nous ne valons rien. Par conséquent, dites à vos enfants que vous croyez en eux et que vous êtes fiers d’eux. Saisissez toutes les occasions de les soutenir. Ne les réprimandez pas ; dirigez plutôt leur regard vers le Seigneur – la source de toutes bonnes choses – et encouragez-les dans cette direction. Je ne puis exagérer l’importance de soutenir vos enfants – même quand ils ont atteint l’âge adulte. Continuez à les soutenir et à les encourager tout au long de la vie.

4. Planifiez des activités spéciales ensemble. Planifiez longtemps d’avance des activités familiales spéciales – piquenique, soirée familiale à la maison, sortie au resto. Si vous ne le faites pas de manière délibérée, l’interaction va manquer au sein de votre famille. Planifiez donc des vacances familiales bien à l’avance. Que chacun contribue à l’élaboration d’un moment heureux et joyeux au lieu d’activités tellement intenses et prenantes qu’il ne reste plus de temps pour jouir de votre présence mutuelle. Pourquoi ne pas planifier aussi des activités d’évangélisation ensemble – telles que distribuer des imprimés, chanter dans les résidences pour personnes âgées ou dans les hôpitaux ? Quand on fait quelque chose ensemble pour les autres, on s’immunise contre les tentations du diable. 5. Soyez le changement que vous désirez voir. Instituées par Dieu lui-même, les familles doivent s’ériger en protection contre les incursions du cynisme, du scepticisme, et du découragement. Après, tout, les familles ont été conçues pour prodiguer de l’encouragement ! Réfléchissez à une rencontre de famille récente. Certains membres de la famille vous ont-ils ennuyé ? Certains commentaires vous ont-ils mis de mauvaise humeur ? Au sein d’une famille, il peut y avoir beaucoup d’amour, mais aussi beaucoup d’animosité. Apprenez à pardonner. Embrassez les membres de votre famille et encouragez-les, même si leur comportement est parfois décourageant. Allez vers eux dans l’esprit du sermon sur la montagne (Mt 5). Dans de nombreuses parties du monde, on trouve des familles étendues dont les nombreux membres habitent à proximité et se voisinent quotidiennement. Le fait d’habiter les uns près des autres peut procurer un encouragement précieux aux membres de la famille en butte à des situations difficiles. Malheureusement, au 21e siècle, de plus en plus de gens habitent loin de leur famille.

Ils peuvent devenir spirituellement déracinés et tomber dans un style de vie loin de ce que Christ espère pour eux. Membres de la famille, arrangez-vous pour rester en contact avec vos bienaimés, même s’ils se trouvent à l’autre bout du monde. 6. Soyez le gardien de votre frère. Les familles sont l’objet d’attaques féroces. Il arrive souvent, hélas, qu’elles éclatent, et que les parents se retrouvent désormais parents seuls. Si c’est votre cas, prenez courage dans le Seigneur, car il va combler les espaces vides dans votre famille. Il promet : « Je te fiancerai à moi pour toujours. Je te fiancerai à moi avec justice et droit, loyauté et compassion. » (Os 2.21) En manifestant son intérêt pour tous, Christ répondit à la question de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? » Ceci s’étend aussi à la famille d’église. Nous faisons partie d’une famille mondiale de 18 millions de frères et sœurs – chacun ayant reçu de Dieu une responsabilité spirituelle envers cette merveilleuse famille. Aux parents dont les enfants ont quitté le Seigneur Ne perdez jamais espoir. Ne cessez jamais de prier pour vos enfants. Revoyez votre approche envers eux, afin de ne pas leur donner le sentiment que vous les condamnez. Manifestez-leur plutôt la bonté pleine de tendresse de notre Père céleste qui, à travers le Saint-Esprit, nous attire toujours à lui. Reconnaissez que par de petits efforts et une démonstration continuelle et à long terme de votre intérêt et de votre amour envers vos enfants, il y aura, par la grâce de Dieu, des changements dans leurs attitudes. Saisissez chaque occasion de faire un commentaire positif, et de leur montrer que vous vous intéressez à eux. Aux familles en butte aux difficultés Entretenez le dialogue, mais dans le calme. Trop souvent, nous n’entendons que nos arguments et non ceux de

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

l’autre. Comme la Bible le recommande, « portez les fardeaux les uns des autres » (Ga 6.2). Mettez-vous dans les chaussures de l’autre et essayez d’être en paix plutôt que de vous endurcir en campant constamment sur votre position. Laissez le Saint-Esprit toucher votre cœur. C’est ainsi qu’il pourra faire fondre le cœur de votre époux/se et de vos enfants. Qu’un esprit de douceur règne au foyer, se réclamant de la promesse suivante : « Chaque foyer devrait être un lieu où règne l’amour, un lieu où les anges de Dieu demeurent pour exercer leur influence apaisante et adoucissante sur les cœurs des parents et des enfants3. » En définitive Gardez vos yeux sur les réalités éternelles. Lorsque nous irons au ciel, Dieu ne nous demandera pas quelle somme de travail nous avons accomplie au sein de l’Église, ou combien d’imprimés nous avons distribués. Aussi bonnes ces choses soient-elles, elles ne constituent pas la priorité. Dieu nous demandera plutôt : « Qu’as-tu fait de ta famille ? Où est ton petit troupeau ? » Une grande ressource Chaque année, le Département du Ministère de la famille de la Conférence générale crée des ressources pour favoriser le renforcement des familles. Je vous invite à visiter leur site Web : www. family.adventist.org, et à télécharger le livre électronique de réveil et de réforme intitulé Building Family Memories, rédigé par Willie et Elaine Oliver, directeurs de Vie de famille. Ce livre constitue une grande ressource pour quiconque désire renforcer sa famille, de même que les familles dans l’Église et la collectivité. n 1 Ellen

G. White, Le foyer chrétien, p. 27. Jésus, p. 108. Le foyer chrétien, p. 18.

2 Idem., Vers 3 Idem.,

Ted N. C. Wilson est président de l’Église adventiste.

Histoires GLOW : Que votre lumière luise ! GLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) – est une initiative d’évangélisation qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 45 langues. Voici une courte histoire qui s’est déroulée au Royaume-Uni. GLOW touche vraiment des vies !

ROYAUME-UNI. Alors qu’il se trouve dans un autobus public, James*, un membre d’église au Royaume-Uni, se sent poussé à remettre un tract GLOW au jeune homme assis à côté de lui. Prenant son courage à deux mains, il entame la conversation en lui expliquant qu’il participe à un projet de distribution d’imprimés pour sensibiliser les gens aux prophéties bibliques se rapportant aux derniers jours de l’histoire de la terre. Une discussion s’ensuit. Au moment où James s’apprête à sortir du bus, il montre au jeune homme l’adresse de l’église adventiste locale au dos du tract et l’invite à y venir. Environ une année plus tard, James se rend à l’église le sabbat. Quelle n’est pas sa surprise et sa joie d’y apercevoir le jeune homme qu’il a rencontré dans le bus ! Ce dernier dit à James qu’il est venu pour en découvrir davantage sur l’Église adventiste. Il commence des études bibliques, et quelques mois plus tard, invite toute sa famille à assister à son baptême. « C’est tellement simple, dit James avec étonnement. Parfois, on cherche à partager la vérité par de grands moyens. Mais dans ce cas, Dieu n’avait besoin que de moi dans un bus, et d’un tract GLOW distribué juste au bon moment. » Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de l’Union des fédérations du Pacifique, et de Kamil Metz, coordinateur de GLOW International. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org. Pour regarder des témoignages GLOW sur vidéo, cliquez sur le lien suivant : http://vimeo.com/user13970741. * Pseudonyme

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S anté

Allan R. Handysides et Peter N. Landless

TDAH

Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité

Notre petit-fils est remuant et a du mal à suivre des instructions. Son institutrice et ses parents disent qu’il est inattentif, hyperactif, et très impulsif. Selon eux, il souffre d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. Mais nous, nous pensons qu’il n’a probablement besoin que d’une discipline plus stricte. Ses parents nous ont demandé de ne pas nous mêler de ça. Avez-vous quelque conseil à nous donner ?

L

e trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est une situation stressante pour vous tous. Cependant, leur demande de « ne pas vous mêler de ça » – aussi directe qu’elle puisse paraître – n’est sans doute qu’un appel visant à réduire leur détresse et leur anxiété. Le TDAH, qui peut avoir de nombreuses répercussions, a été l’objet d’études intensives. On le diagnostique d’après des symptômes de comportement, dont ceux que vous avez mentionnés. Ce trouble compromet l’apprentissage de la lecture ainsi que la formation d’amitiés. Certaines de ses caractéristiques se prolongent jusque dans l’âge adulte. Le TDAH est associé au décrochage scolaire au niveau secondaire, et à la difficulté de conserver un travail. Bien que nous soyons certains de vos bonnes intentions, nous croyons qu’un soutien affectueux, non critique, et accompagné de gentillesse sera beaucoup plus apprécié que des commentaires sur le comportement de l’enfant et des conseils au sujet d’une discipline plus stricte. Il ne faut pas confondre les symptômes permettant de diagnostiquer un TDAH avec l’exubérance naturelle des enfants et des ados. Cependant, le TDAH peut être associé à des effets négatifs à long terme. Par conséquent, le diagnostic dépend « des échelles de classement validées par l’instituteur et les parents qui évaluent le comportement de l’enfant lors de situations quotidiennes au sein de différents environnements »*. Les troubles d’apprentissage et l’anxiété, de même que la dépression, sont tous des facteurs qui entraînent de la détresse non seulement

pour les membres de la famille, mais aussi pour l’enfant qui souffre de ce trouble. Pour être sûr qu’il n’y ait ni surdiagnostic, ni réaction inadéquate à la situation, des évaluations professionnelles s’imposent. Le surdiagnostic est une réelle possibilité en raison de sa prévalence élevée dans des pays tels que les États-Unis. Les garçons sont plus à risque que les filles. Des taux internationaux suggèrent qu’environ cinq pour cent des garçons peuvent être atteints de ce trouble, alors qu’aux États-Unis, on a enregistré entre 1997 et 1999 et entre 2006 et 2008 une augmentation de 33 pour cent. Aux États-Unis, les critères de diagnostic sont définis dans les American Psychiatric Association Practice Guidelines : « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) ». Il faut un minimum de six à neuf symptômes pour établir le diagnostic, lesquels doivent se manifester avant l’âge de 12 ans. La classification internationale utilise le terme troubles hyperkinétiques. Le problème avec nombre de ces troubles, c’est qu’en termes de degré de gravité, ils peuvent se classer de léger à grave, et que les résultats peuvent aussi être différents. Certaines études ont indiqué une composante génétique, et suggéré environ 76 pour cent d’héritabilité. La neuro-imagerie a indiqué des retards dans la maturation du cortex cérébral. Par ailleurs, beaucoup croient qu’il existe une dysfonction dans la fonction électrique nerveuse du cerveau. La gestion de ce trouble est complexe. Il importe que dans le traitement, les parents et une équipe extrêmement chevronnée travaillent de concert. Les gens

posent souvent des questions sur la médication. Il a été prouvé que l’utilisation de stimulants réduit les symptômes d’inattention, d’hyperactivité, et d’impulsivité. Bien qu’une amélioration symptomatique puisse se produire grâce aux médicaments, la thérapie comportementale, elle, constitue le cœur du traitement. Un système de récompenses et d’autres conséquences de même qu’une formation du comportement parental constituent une aide précieuse pour de nombreux enfants. Maintes personnes recommandent des thérapies complémentaires – suppléments alimentaires, vitamines, changements dans le régime, exclusion du sucre, traitement chélateur (on enlève les métaux du corps), etc. Si certaines de ces approches sont inoffensives, en revanche, d’autres ont entraîné des effets négatifs. On a insuffisamment de preuves pour recommander certaines thérapies ; par contre, la chélation et les vitamines en doses élevées peuvent, en fait, être nuisibles dans cette situation. Un environnement calme et paisible à la maison, des routines structurées, et un temps de méditation contribueront à la tranquillité dont ces enfants ont tant besoin – comme nous tous d’ailleurs. À notre avis, ces enfants doivent éviter les émissions de télévision excitantes et ne jouer à des jeux électroniques qu’avec modération. En tant que grands-parents, continuez à être fiables, dignes de confiance, aimants. Soyez un « oasis » de soutien dans ce qui constitue sans doute une période très éprouvante pour les parents. Évitez de donner des conseils ; donnez plutôt de l’amour. n * Heidi M. Feldman et Michael I. Reiff, « Attention Deficit– Hyperactivity Disorder in Children and Adolescents », New England Journal of Medicine, vol. 370, 27 février 2014, p. 838-846.

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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M éditation

Une

promesse,

c’est une

promesse !

« L’Éternel lui apparut aux chênes de Mamré, tandis qu’il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. » (Gn 18.1)

L

’incendie qui a complètement rasé l’usine Malden Mills le 11 décembre 1995, à Lawrence, au Massachusetts, est consigné dans toute l’histoire de l’État du Massachusetts comme étant l’une des pires catastrophes ouvrières. Suite à cette tragédie qui a affecté des milliers d’ouvriers, Aaron Feuerstein, directeur général de Malden Mills, a annoncé qu’il continuerait à verser les salaires de tous ses employés – et qu’il reconstruirait. La plupart des usines de textile de la région s’attendaient à ce qu’Aaron Feuerstein encaisse l’énorme chèque de l’assurance et reconstruise l’usine en Asie, là où la plupart des usines nordaméricaines s’étaient relocalisées. Était-il réellement sérieux, ou n’était-ce qu’un coup publicitaire ? Dans Genèse 18, Dieu montre sa fidélité en visitant le camp d’Abraham et en participant aux bénédictions d’un bon repas. Il ne vient pas seulement pour manger des aliments succulents, mais pour rendre visite à son ami Abraham. En fait, cette rencontre spéciale a une raison, puisque ce n’est pas la première fois que Dieu se manifeste à Abraham. Au cours de la conversation, la raison de cette rencontre particulière devient claire. En y regardant de près, vous découvrirez que seulement six versets plus tôt (Gn 17.21), une rencontre semblable avait eu lieu. Dieu avait dit à Abraham : « Mais en ce qui concerne mon alliance, je l’établirai avec Isaac que Sara te donnera à cette époque-ci de l’année prochaine. » Le motif de la visite La visite de Dieu aux chênes de Mamré a un arrière-plan. Dieu vient réitérer la promesse qui n’a pas été prise au sérieux, ou qui a été mal comprise. D’une manière ou d’une autre, Abraham doit avoir « entendu » la promesse sans vraiment y « croire ». Utilisons notre « imagination sanctifiée » pour imaginer la scène. Tandis que les convives devisent joyeusement en savourant un repas somptueux, Dieu se penche discrètement vers Abraham.

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Dennis Meier

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Dieu : Abraham ? Abraham : Oui, Seigneur ? Dieu : Cette conversation que nous avons eue il y a trois mois, t’en souviens-tu ? Abraham : Tout à fait, Seigneur. Elle traitait de l’alliance, de la grande nation, et de la circoncision, n’est-ce pas ? Dieu : Exactement. Alors, Abraham, de quoi avons-nous besoin pour faire une grande nation ? Abraham : De personnes ! De beaucoup de personnes ! Dieu : Et d’où doivent-elles venir ? Souviens-toi de mes paroles, Abraham ! Abraham : Bien, de moi – et de Sara, semble-t-il. Dieu : C’est exact. Maintenant, disons les choses franchement. Je t’ai parlé il y a trois mois, et j’ai dit que dans un an, Sarah aurait un fils. Tu t’en souviens ? Abraham : Oui, mais je pensais que… Dieu : Mais en plus de réfléchir, qu’avez-vous fait, toi et Sara, pour que cette multiplication se réalise ? Et alors, Dieu répète en insistant sur chaque mot : « Assurément, je reviendrai vers toi l’année prochaine : voici que Sara, ta femme, aura un fils. » (Gn 18.10) Maintenant, nous savons pourquoi Dieu dut rendre visite à Abraham aux chênes de Mamré. Trois mois s’étaient écoulés, mais Abraham et Sara n’étaient toujours pas passés à l’action. La promesse de Dieu avait été « entendue » comme une phrase vide de sens. Peut-être l’avaient-ils spiritualisée. Peut-être qu’Abraham s’était dit, comme raisonnent souvent les théologiens, qu’il avait un problème d’herméneutique, un problème d’interprétation. Chose sûre, l’action n’avait pas suivi la promesse. Une promesse qu’on n’applique pas, qu’on ne vit pas, demeure une phrase vide de sens ou devient un oracle. Dieu nous rend visite Les disciples du Christ ont un sac rempli de promesses dans leurs bagages. Dieu nous les a données. Certaines s’appliquent à tout le monde ; d’autres sont très personnelles. La promesse suivante de Jésus est censée être prise autant


L’accomplissement de la promesse passe par l’action ; par l’action, nous exprimons notre confiance en Dieu. au sérieux que l’annonce de la naissance d’Isaac à Abraham et à Sara, et s’applique à nous tous : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28.20) Nous devons comprendre à quel point cette promesse est radicale. Elle ne dépend pas de notre sentiment de la présence de Jésus. Elle ne dépend pas non plus d’une obéissance sans faille. La justesse dogmatique n’est pas une condition pour son accomplissement. Elle s’applique inconditionnellement à tous ceux qui sont participants du royaume de Dieu (v.18,19). À certains moments, nous nous demandons si Jésus est vraiment avec nous. Une maladie grave, une déception, ou la dépression peut obscurcir notre sentiment de la proximité de Dieu. Mais il y a une autre leçon ici : la seconde visite de Dieu nous enseigne qu’il ne s’agit pas de paroles religieuses, mais du fait que les promesses peuvent exiger une action de notre part. Abraham aurait l’enfant promis à condition qu’il remplisse son devoir conjugal envers Sara. L’accomplissement de la promesse passe par l’action ; par l’action, nous exprimons notre confiance en Dieu. Un jour, après que j’aie prêché sur ce concept, un membre d’église ayant grandement souffert de la maladie m’a posé une question fort difficile. Il voulait savoir pourquoi ses prières pour être guéri n’avaient pas été exaucées. Des frères avaient prié pour lui selon la recommandation de Jacques 5, et il avait lu la promesse d’une guérison littérale (Jc 5.15 : « le Seigneur le relèvera »). Comment pouvait-il se réclamer de cette promesse de façon pratique et la vivre ? Disons que la réponse ne relève pas d’une combine mécanique « fais ceci et tu la verras s’accomplir ». Les promesses sont les engagements fiables d’une relation fondée sur l’amour. Dans la promesse de Jésus que l’on trouve dans Matthieu 28.20, le Maître dit qu’il est là jusqu’à la fin. Alors, il est là – même quand nous ne le remarquons pas. Pourquoi ? Parce que seul celui qui nous aime et veut être près de nous peut prendre un tel engagement. Cette promesse est aussi vraie en ce qui concerne la maladie. Ceci pourrait dire que la guérison n’est pas toujours une amélioration visible pour nous ; elle peut ne I M A G E :

S W E E T

W AT E R

P U B L I S H I N G

se produire que plus tard, et pour certains, seulement à la résurrection. C’est, là encore, une question de confiance. La promesse se vit dans la foi ; la foi grandit dans une relation ; la relation grandit lorsque nous y investissons. Les relations constituent le mouvement perpétuel (perpetuum mobile) que les érudits ont cherché pendant des siècles ; elles sont dirigées par une énergie qu’elles produisent elles-mêmes. Par conséquent, à proprement parler, il ne s’agit pas de réclamer une promesse pour qu’elle s’accomplisse (selon la présumée théologie dénommée « cite-la et réclame-la »), mais plutôt de passer à l’action, parce que nous connaissons l’Auteur de la promesse. C’est alors que nous pouvons aller de l’avant, parce que nous savons que Dieu est là. Grâce à la prière, il peut nous accompagner dans notre vie quotidienne. Nous pouvons lâcher prise. Le texte dit simplement : avec Dieu, rien n’est impossible (Gn 18.14). Une promesse accomplie Les promesses divines s’accomplirent. Sara devint enceinte et mit au monde un fils. Dans l’épître aux Hébreux, elle est louée pour sa confiance en Dieu (He 11.11). En passant, mon membre d’église malade se porte beaucoup mieux. Et Aaron Feuerstein, directeur général, a tenu sa promesse. Ce qu’il a versé à ses employés lors de la reconstruction de l’usine au Massachusetts lui a coûté plus de 25 millions de dollars, et finalement, son poste de directeur général de la compagnie. Qu’importe : il a fait ce qu’il a dit qu’il ferait. Dieu tient aussi ses promesses. Peu importe ce que vous êtes en train de traverser, il ne vous laissera pas tomber. Sa promesse est certaine. Levez-vous, et vivez-la ! n

Dennis Meier, président de la Fédération de Hansa, habite avec les siens à Hambourg, en Allemagne. Mars 2015 | Adventist World

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C royances

fondamentales

I

l y a quelque temps, l’un de mes amis m’a raconté l’histoire vraie que voici. Un croyant fumait une cigarette sous une remorque. Quelqu’un l’aperçut, et lui demanda pourquoi il fumait à un endroit aussi bizarre. Il répondit : « Parce que sous la remorque, je suis certain que Dieu ne peut me voir. » Le fondement de toute vie spirituelle repose sur la compréhension de la personne de Dieu. Ayant grandi dans un pays nominalement catholique, j’ai appris que Dieu était un être grand, solennel, et distant. Que tout n’était qu’une question de lieu, de temps, et de bon comportement. On m’a enseigné que Dieu habitait au ciel, mais que nous pouvions le rencontrer trois fois par semaine à condition d’assister fidèlement aux services religieux. On m’a enseigné aussi que je devais bien

sûr d’avoir affaire avec un Dieu distant. Il est moins intimidant, plus mystérieux, et, peut-être, plus saint. Mais à ma grande surprise, j’ai découvert dans les Psaumes que plus je m’approche de lui, plus je le vois comme celui qui s’enveloppe de lumière (Ps 104.1,2), et dont la puissance et la majesté dépassent la compréhension humaine (Ps 8 ; 139.6). Je me suis rendu compte que le Dieu saint des Psaumes ne se focalise pas seulement sur mes péchés et mes défauts (Ps 130.3,4). Ce qui compte pour lui, ce n’est pas ce qu’on a été, mais ce qu’on devient (Ps 106). Les poèmes et les cantiques sacrés m’invitent à m’approcher du Tout-Puissant avec assurance et humilité, et à me réfugier à l’ombre de ses ailes pour obtenir sécurité, paix, et repos (Ps 91.1,2). Dans cette

Paulo

NumÉrO 3

Une image haute en couleur de notre Père céleste me comporter en sa présence. Mais qu’était Dieu pour moi dans la vie de tous les jours ? Un vieux voisin grincheux, constamment en train de me surveiller pour m’attraper et me punir au moindre faux pas. Je l’évitais à tout prix, sauf dans les situations désespérées. Des années plus tard, le livre des Psaumes m’a fait découvrir un Dieu fort différent. Je l’ai vu dans les rues, les boutiques, au coin des rues, et dans les foyers – toujours impliqué dans la vie des gens. Dans ce livre, j’ai eu la surprise de découvrir une image haute en couleur de sa personne tandis qu’il se révèle au sein même du chaos. Le livre des Psaumes m’a présenté trois caractéristiques de Dieu qui ont changé mon opinion de lui et pavé la voie à une vitalité spirituelle. Un Dieu présent La première caractéristique divine, et peut-être, la réalité la plus frappante dans les Psaumes, c’est que Dieu est toujours près de nous (Ps 139). Il semble que l’image déformée d’un Dieu distant soit largement répandue. Il est plus facile et plus

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Cândido de Oliveira

de

Dıeu intimité, j’ai compris d’où les vies sont transformées et d’où nous recevons la force de demeurer fidèles. Il s’agit simplement de permettre à Dieu de m’attirer à lui. J’ai compris soudain que nul ne peut fuir loin de sa face, venir en sa présence, ou se cacher de lui (Ps 139.7), parce que c’est en sa présence même que nous existons (Ps 139.7).

Un Dieu actif La seconde caractéristique divine, c’est l’engagement actif de Dieu dans l’histoire humaine (Ps 135.6,7). Le Dieu distant que je connaissais était aussi un Dieu silencieux, que l’on ne voyait ou n’entendait que rarement. Mais comment pouvait-il, de façon générale, être absent et muet en face de la misère, et rester impassible devant la folie de l’humanité ? Cette idée me rendait fort perplexe, enfin, jusqu’au jour où, à mon grand émerveillement, les Psaumes m’ont fait découvrir progressivement un Dieu qui n’abandonne pas l’humanité à son triste sort, ni la nature à ses propres lois. Ils m’ont révélé un Dieu qui contrôle toutes choses (Ps 103.19), y compris les nations et la nature (Ps 9.8,9 ; 104.14,15,27,28).


J’avais tort. Dieu n’est pas distant, silencieux, ou en colère. Aujourd’hui, les bouleversements sociaux et naturels engendrent incertitude et anxiété. Mais dans les Psaumes, nous recevons l’assurance que Dieu tient l’avenir – notre avenir – dans ses mains (Ps 16.5). Qu’il est réconfortant de découvrir sa sollicitude pour celui qu’il tisse dans le sein d’une mère (Ps 139.13) ! Finalement, je me suis retrouvé face à face avec sa providence (Ps 138.7,8). Oui, Dieu entend nos prières et y répond en nous accordant protection, liberté, et salut (Ps 18. 6,7,17-20). Il nous suit du regard comme des rayons de lumière dans la nuit la plus sombre. Il entend les cris de ceux que les dettes plongent dans le désespoir (Ps 103.8) et est un refuge lorsqu’un danger nous menace (Ps 57.2). Il désaltère l’âme altérée, comble de biens les affamés (Ps 107.9, S21), et se tient fidèlement aux côtés du pauvre (Ps 109.31). En outre, Dieu m’a rappelé qu’il bénit tendrement le fidèle et l’infidèle (Ps 104.5-31). J’ai souri de surprise tandis que je reconnaissais la façon dont il révèle sa compassion et sa miséricorde (Ps 111.4). Un Dieu rempli d’amour Finalement, la troisième caractéristique divine m’a montré le profil d’un Dieu rempli d’amour. Au début, je m’imaginais un Dieu en colère et malheureux. Mais les images que m’offrent les Psaumes ne montrent aucun visage renfrogné. Dieu a le sens de l’humour (Ps 2.4) et donne joie et bonheur (Ps 4.6-9). Il se spécialise dans la transformation des ténèbres en lumière (Ps 18.29) et prend plaisir aux cris de joie (Ps 100.1,2). Quand les Psaumes m’ont révélé qu’il n’est pas un Dieu grincheux assis sur un nuage, armé d’un éclair et prêt à frapper ceux qui lui désobéissent, j’ai voulu me réfugier dans ses bras ! Une

telle révélation a été pour mon âme une véritable bouffée d’air frais. Dès lors, j’ai trouvé en lui ma source de joie (Ps 126). Et que dire de Psaumes 136 ? Je n’arrivais pas à en détacher mes yeux. Dans ce psaume, Dieu tient à révéler lui-même son amour et sa loyauté. David, Asaph, Koré, Moïse, Héman, Ethan, Salomon, et Jeduthun – les auteurs du livre des Psaumes – avaient tous confiance en Dieu (Ps 130.5) et comprenaient que le connaître, c’est se confier en lui (Ps 9.11). L’histoire d’Israël foisonne de terribles actes d’infidélité envers Dieu. Ils s’échelonnent depuis l’envie portée à Moïse et à Aaron jusqu’à l’acte horrible consistant à sacrifier des enfants à des démons. Israël rejeta la terre promise et mangea en l’honneur de Baal. Et cependant, en dépit de tous les actes vils perpétrés par les Israélites, Dieu exerçait encore sa miséricorde et sa bonté envers eux (Ps 106). Ainsi, j’avais tort. Dieu n’est pas distant, silencieux, ou en colère. Il lui tarde de bénir nos familles et de leur accorder la prospérité (Ps 128 ; 144.12-15). Une vision authentique Si ceux qui affirment que Dieu n’existe pas sont insensés (Ps 14.1), eh bien, ceux qui pensent que Dieu ne les verra pas s’ils se cachent sous une remorque le sont tout autant ! Heureusement, Dieu ne nous abandonne pas à notre construction d’un dieu en noir et blanc à notre image. Le vrai Dieu, dans le vrai monde, marche dans nos rues poussiéreuses et écoute nos conversations les plus mondaines et triviales. Il essuie les larmes des pauvres et rassure ceux qui tremblent de peur. Il ressent la tragédie et entend l’agonie des perdus. Il sourit aux enfants en train de jouer. Il se joint aux chants joyeux lors de nos mariages et prend note des vœux des jeunes couples. Il murmure des idées créatives à l’oreille des poètes et inspire de nouveaux accords aux musiciens. Il est le Dieu de tout ce qui est humain, et, véritablement, un sûr refuge (Ps 90.1). n

Paulo Cândido de Oliveira est né au Brésil.

Actuellement, il sert au Moyen-Orient. Liliane, sa femme, et lui ont deux filles.

le

Dieu, le Père éternel, est le Créateur, la Source, le Soutien et le Souverain de toute la création. Il est juste et saint, miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité. Les vertus et les facultés manifestées par le Fils et le Saint-Esprit sont aussi révélatrices du Père. (Gn 1.1 ; Ap 4.11 ; 1 Co 15.28 ; Jn 3.16 ; 1 Jn 4.8 ; 1 Tm 1.17 ; Ex 34.6,7 ; Jn 14.9)

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E n couverture

Là, sur un petit monticule verdoyant, Zuki et Pali se tiennent par la main tandis qu’ils regardent le chantier de construction d’une nouvelle église adventiste. Mais qu’est-ce que nous sommes en train de faire ? Nous sommes fous, ou quoi ? se demande chacun d’eux silencieusement. Pali regarde son mari. Elle dit alors tout haut ce que tous deux pensent tout bas : « Est-ce que Dieu dirige réellement ce projet ? Suivons-nous vraiment son plan ? » Zuki ne répond rien. Il attire Pali à lui et commence à faire le tour de la structure de deux étages encore au premier stade de sa construction. Alors qu’il regarde par les fenêtres, il imagine des enfants chantant et priant dans les classes de l’École du sabbat. Il imagine aussi des adultes qui, assis sur des bancs confortables, étudient la Bible ensemble. La salle communautaire pourrait contenir facilement quelques centaines de personnes, ce qui permettrait de fraterniser, d’avoir des repas communautaires, et de planifier des programmes d’évangélisation. Ce serait une structure impressionnante – un bâtiment qui honorerait Dieu et ouvrirait ses portes aux visiteurs. Mais voilà, ce projet risque de coûter gros au couple – en fait, tout ce qu’il possède ! Est-ce que Dieu attend vraiment ça de nous ? se demande Zuki. Peut-être qu’il vaudrait mieux parler aux membres, leur expliquer la situation, nous excuser, et mettre un terme au projet. Ils vont sûrement comprendre. Tourmenté, presque submergé par l’incertitude, Zuki songe, une fois de plus, à la genèse de ce projet.

Z

ukisani (« Zuki ») Mxoli est un architecte et un promoteur immobilier prospère. Il habite à Johannesburg, en Afrique du Sud, avec sa femme Palesa (« Pali ») et leurs cinq enfants. Cet homme consacre toujours du temps au partage de sa foi. Non seulement il parle de Dieu à ses amis et à ses collègues de travail, mais il est aussi prédicateur et évangéliste laïque. Qu’il dirige une semaine de prière ou tienne une campagne d’évangélisation, Zuki se réjouit chaque fois qu’il voit des âmes accepter Jésus pour sauveur.

Ci-dessus : EN CHANTIER : L’église adventiste de Thembelihle, au premier stade de sa construction. À gauche : LES ENFANTS AUSSI : Même les enfants de l’église adventiste de Thembelihle participent au nettoyage.

Sandra Blackmer

le tout Jouerpour

le

tout Ils ont fait le pas de la foi


construction, nous avons décidé d’utiliser les profits de l’un d’eux pour construire à nos frais une église pour ce groupe. Nous avons encouragé les membres à poursuivre leur levée de fonds pour qu’ils puissent l’aménager selon leurs désirs. Les profits provenant de nos autres projets de construction constitueraient notre revenu familial. Une fois par année, nous pourrions dénicher un groupe ayant besoin d’une église et la construire gratuitement. Il n’y aurait qu’à garder le reste des profits de l’entreprise pour nous. « Nous pensions que cette idée serait bonne et acceptable aux yeux du Seigneur », raconte-t-il.

LES MXOLI : Zuki et Pali.

« J’ai toujours été un mordu de l’évangélisation, dit Zuki. Mais parfois, je me sentais vraiment déchiré entre mon travail et l’évangélisation. D’une part, je devais faire rouler mon entreprise pour gagner ma vie, et d’autre part, préparer des sermons et prêcher. Avec le temps, c’est devenu un énorme dilemme pour moi. » Zuki et Pali commencent à prier à ce sujet. Ils demandent à Dieu de résoudre ce conflit. C’est alors que le Seigneur les touche par ce texte de la Bible : « Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Co 10.31) Les Mxoli croient comprendre que Dieu ne leur demande pas de fermer boutique, mais plutôt de faire de leur entreprise un outil d’évangélisation. Par conséquent, la question est la suivante : « Comment mettre une entreprise au service des autres ? » Et la réponse : « Construis une église. » « Il y a des années, les membres d’une congrégation adventiste de Katlehong ont acheté un site et une structure en acier pour leur future église, explique Zuki. Malgré leurs efforts pour recueillir des fonds, ils n’avaient pas suffisamment d’argent pour la construire. Entre-temps, ils devaient s’entasser dans une très petite salle de classe pour rendre un culte à Dieu. Un jour, ils nous ont invités à prêcher. C’est pendant cette visite qu’une idée nous a frappés : Mais bien sûr ! Nous pouvons aider ces gens ! Nous avons les compétences, les moyens, et l’argent ! « Comme Dieu nous a bénis en nous accordant de nombreux projets de P H O T O S : P H O T O

E N

C O U R T O I S I E

D E

A R R I È R E - P L A N :

Z U K I

Quand l’imprévu s’en mêle Zuki dit aux membres d’église que Dieu va fournir les moyens, et que sa compagnie va construire leur église à peu ou pas de frais. À cette annonce, les membres sont fous de joie ! Peu après, les constructeurs posent les fondations et commencent à construire les murs. Cependant, le plan de financement ne se déroule pas tel que prévu. En effet, le projet dont les profits doivent servir à financer la construction tombe à l’eau pour la raison suivante : les dirigeants de la municipalité ayant contesté l’accord foncier, la banque a refusé d’accorder des fonds supplémentaires au client. Par conséquent, les fonds pour la construction de l’église s’épuisent presque du jour au lendemain. « Nous nous sommes demandés : Qu’est-ce qu’il faut faire ? explique Zuki. Faut-il dire aux membres d’église : “Les amis, nous avons fait beaucoup jusqu’ici. Vous pouvez maintenant poursuivre la construction à votre rythme”, ou bien continuer ? Eh bien, nous avons décidé de continuer. » Pour ce faire, Zuki commence à puiser dans les profits des autres projets de construction – ceux-ci étant pourtant réservés aux dépenses familiales. Cependant, ce n’est pas une petite église avec quatre murs et un toit que Zuki a conçue, mais un bâtiment de deux étages, spacieux, imposant, estimé à 300 000 $US. « Nous lisons dans l’Exode que Dieu donna des instructions spécifiques à

M X O L I

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l’égard de la construction de son sanctuaire, fait remarquer Zuki. Il exigeait du fin lin, de l’or pur, le meilleur bois. Nous avons donc décidé de faire de notre mieux pour que cette église glorifie Dieu. » Au début, la perte de ce contrat ne préoccupe pas vraiment Zuki et Pali. Le Seigneur a béni leur entreprise, et ils estiment qu’ils sont encore capables de financer la construction de l’église. En général, les nouveaux projets se bousculent toujours à leurs portes. Mais cette fois, pour une raison qu’ils ignorent, c’est exactement le contraire qui se produit. « Rien ne marchait, raconte Zuki. Malgré les meilleures démarches telles que je les faisais depuis 15 ans, je n’arrivais pas à décrocher de nouveaux contrats. Pour que la construction de l’église se poursuive, nous n’avons eu d’autre choix que de puiser à même nos économies. » La situation, malheureusement, empire. Aucun contrat en vue – malgré tous les efforts de Zuki pour « accroître la visibilité » de la compagnie. La presque totalité de leur revenu étant maintenant utilisée pour financer l’église, le couple éprouve de sérieuses difficultés financières. Au bout d’un certain temps, Zuki et Pali n’arrivent même plus à payer leur maison et leur voiture. La banque les menace de saisie. Quand la foi s’en mêle « Cette menace a été le plus grand défi auquel nous avons dû faire face, dit Zuki. Nous étions au bout du rouleau. Que fallait-il faire ? Pali et moi nous sommes agenouillés et avons prié Dieu ensemble. La prière terminée, nous nous sommes regardés, et d’une seule voix, nous avons dit : “Nous continuons la construction de l’église.” » Malgré le conseil de leur avocat et de leur comptable, lesquels leur disent de « mettre un terme à leur folie », Zuki et Pali persévèrent, forts de 1 Corinthiens 2, où il est dit que les choses de Dieu « sont une folie » pour ceux qui ne croient pas, mais pas pour ceux qui ont « la pensée de Christ ». Ce n’est pas une décision facile, toutefois. À la maison, le stress financier se fait sentir. Le couple se sent parfois agité,

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confus, découragé. C’est alors que Zuki dit à sa femme : « Viens, on va aller voir le chantier ensemble. » « Nous sommes restés là pendant deux heures, au milieu des ouvriers, raconte Zuki. Je ne sais comment, mais soudain, une paix extraordinaire a rempli notre cœur. Nous avons eu l’assurance que nous faisions exactement ce qu’il fallait faire, peu importe ce qu’il nous en coûterait. » Il ajoute : « Les membres d’église ne savaient rien de notre situation. Ils louaient Dieu sans cesse pour la construction de leur église. Et ces sourires ! Ils nous ont donné la force de continuer. Dès que nous avons eu la certitude que Dieu voulait que nous poursuivions la construction de cette église, notre vision des choses s’est mise à changer. Au lieu de prier Dieu de nous donner les moyens de payer notre hypothèque et le prêt pour notre voiture, nous avons simplement dit : “Seigneur, aide-nous à achever la construction de l’église.” » Zuki et Pali sont au bord du gouffre financier. Le paiement de leur maison et de leur voiture accuse un retard de trois mois. La banque ne veut plus leur accorder de délai supplémentaire. Dans trois jours, à midi, des huissiers vont se présenter et saisir tous leurs biens. Qu’est-ce que les gens vont penser, surtout les membres d’église ? Une telle pensée pèse lourd sur le cœur du couple. Mais l’engagement de Zuki et de Pali à rester fidèles à Dieu, à faire ce qu’il les a appelés à faire quoi qu’il advienne, est plus fort encore. Par la foi, ils se confient en la sollicitude divine. Quand le Seigneur s’en mêle La veille du jour où les huissiers vont venir saisir les biens des Mxoli, Zuki reçoit un coup de fil de Durban – une ville située à environ 550 kilomètres de Johannesburg. Son interlocuteur, un homme d’affaires, cherche un entrepreneur d’expérience qui supervisera pour lui un projet de construction à Johannesburg. Mais où a-t-il entendu parler de Zuki ? Le jour, dit-il, où il est passé par « une magnifique église en cours de construction » et s’est arrêté pour la regarder de plus près. Les gens qui s’y trouvaient lui ont expliqué que le promoteur immobilier

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construisait l’église pour la congrégation à ses propres frais. L’homme d’affaires, qui est chrétien, n’en revenait pas. Ouah ! S’il existe quelqu’un digne de confiance, c’est bien un homme qui donne son argent pour une église. Il demande à Zuki si ce contrat – un gros contrat – l’intéresse. Zuki accepte avec joie. « C’était un contrat énorme, colossal ! » dit Zuki. L’homme d’affaires s’envole pour Johannesburg ce même jour. En soirée, la paperasse administrative est terminée et le contrat signé – un processus qui prend habituellement des mois à compléter pour un projet de cette taille. Enfin, cet homme demande à Zuki son numéro de compte bancaire pour y déposer les fonds nécessaires. Tôt le matin suivant – le jour où la banque doit saisir la maison et les biens des Mxoli – Zuki vérifie son compte en banque, espérant que le dépôt habituel de 5 à 10 pour cent du contrat s’y trouve. À son grand étonnement, il voit que l’homme d’affaires lui a avancé 50 pour cent des fonds ! « Je lui ai téléphoné immédiatement et lui ai dit : “Monsieur, il y a une erreur. Vous avez versé trop d’argent dans mon compte.” Il m’a répondu qu’il n’y avait pas d’erreur et a ajouté : “Je vous fais confiance parce que vous vous êtes donné à fond pour construire cette église de Dieu.” » Midi sonne. Les huissiers se présentent au domicile des Mxoli. Zuki les reçoit en disant : « Messieurs, n’allez pas plus loin. Nous voulons prendre des arrangements pour vous payer ! » Ils répondent : « M. Mxoli, inutile de parler d’arrangements. Ça fait trop longtemps que vous nous promettez de nous payer. Désolés, mais nous venons saisir vos biens. » « Non, non, non, vous ne comprenez pas ! continue Zuki. Nous ne voulons pas négocier, mais juste vous payer ! Voulez-vous un paiement par chèque ou en liquide ? » « Ça a été le moment le plus extraordinaire de notre vie ! » s’écrie Zuki.

UN PROJET TERMINÉ : Le nouveau bâtiment de l’Union des fédérations de la Zambie, à Lusaka, en Zambie.


NOUVEAU BÂTIMENT DE L’UNION : On aperçoit, sur le site de construction du nouveau bâtiment de l’Union des fédérations de la Zambie, à partir de la gauche : Harrington Akombwa, président de l’Union des fédérations de la Zambie ; Dennis Evans, missionnaire des États-Unis ; Pardon Mwansa, vice-président de la Conférence générale ; Zuki Mxoli, promoteur immobilier ; et Francis Makuwa, l’associé zambien de Dennis Evans.

UN HOMME DE FOI : Zukisani « Zuki » Mxoli tient les plans d’un projet de construction consacré à Dieu.

L’œuvre se poursuit L’église à Katlehong est enfin terminée. On l’a appelée « Église adventiste de Thembelihle ». Les membres s’y réunissent avec bonheur pour rendre un culte à Dieu. La compagnie de Zuki a de nouveau le vent dans les voiles, et les soucis financiers du couple sont choses du passé. Que font Zuki et Pali maintenant ? Sous les auspices de leur nouveau ministère appelé « The Word Lives Ministry Co-mission », ils continuent non seulement à donner généreusement et à construire des églises pour Dieu, mais se lancent aussi dans d’autres projets de construction, tels qu’un bâtiment administratif et des salles de classe pour l’École de soins infirmiers de Maluti, au Lesotho, un pavillon des sciences pour l’Université de Rusangu, en Zambie, une bibliothèque et une chapelle pour l’Hôpital adventiste de Kanye, au Botswana, des logements pour les couples mariés à l’Institut d’enseignement supérieur Helderberg, au Cap, et le nouveau bâtiment de l’Union des fédérations de la Zambie, à Lusaka, pour ne mentionner que ceux-là. Parfois, Zuki paie le coût total de la facture ; d’autres fois, il établit un partenariat avec les membres d’église ou l’organisation et en paie à peu près la moitié. Les requêtes d’aide affluent. Par la foi, Zuki et Pali continuent d’entreprendre des projets – lesquels s’étendent maintenant dans sept pays. « Nous nous engageons dans un projet. Ce n’est qu’ensuite que nous demandons à Dieu de nous fournir l’argent – et il le fait, précise Zuki. Notre foi en lui grandit de jour en jour. « Nous disons aux gens : “Ce n’est pas l’affaire de Zuki, mais celle de Dieu. Ce qu’il a fait pour nous et ce qu’il continue de faire dans notre vie, il peut le faire dans la vie de quiconque. Il n’y a qu’à faire le pas de la foi.” » n

Sandra Blackmer est rédactrice adjointe de Adventist World. Mars 2015 | Adventist World

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V ie

adventiste

Julian Archer

Foi ou

richesse ?

La richesse affecte-t-elle la spiritualité ?

L

a foi et la richesse sont comme une « balançoire à bascule » – et de ce fait, présentent un dilemme. Dans les terrains de jeux du monde entier, on retrouve fréquemment ce type de balançoire. Il s’agit d’une poutre en équilibre sur un pivot sur laquelle deux personnes, assises chacune à un bout, s’amusent à se balancer. Un seul côté se retrouve en haut, jamais les deux à la fois. En est-il ainsi de la foi et de la richesse ? Pouvons-nous avoir seulement la foi ou seulement la richesse, jamais les deux ? Ou serait-ce simplement qu’une grande foi et une grande richesse tendent au jeu de bascule ? Ce que j’ai appris dans le terrain de jeu « australien » Selon les rapports les plus récents, l’Australie, mon pays d’origine, est l’un des pays les plus riches de la terre. Selon le Rapport sur la richesse mondiale du Crédit Suisse 2013, les adultes de ce pays se classent au deuxième rang mondial quant au niveau de richesse le plus élevé des pays du monde (la Suisse étant au premier rang), et que le niveau de richesse médian par adulte de ce pays est le plus élevé de la planète, soit plus du double de celui de la Suisse. Ceci veut dire que l’Australie est non seulement extrêmement riche (même si nous,

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Australiens, n’en sommes pas toujours conscients), mais aussi que sa richesse est distribuée plus également que dans de nombreux autres pays. Ayant moi-même passé de nombreuses années à essayer de maintenir une relation solide avec Dieu tout en jouissant d’un revenu suffisamment élevé pour mener une vie largement confortable, je me dois, en tant que chrétien, de poser les questions suivantes : Quel impact la richesse a-t-elle sur la spiritualité, y compris la mienne ? Nous rapproche-t-elle de Dieu, contribue-t-elle à la croissance de notre foi ? Nous détourne-t-elle de lui ? Se pourrait-il que la richesse n’ait aucun rapport avec la foi ? En quête d’une réponse En 2009, un sondage Gallup a été mené dans 114 pays. Entre autres questions, il y avait la suivante : « La religion occupet-elle une partie importante de votre vie quotidienne ? » Gallup a aussi mené une enquête sur les niveaux de revenu par habitant pour chacun des pays, et a ensuite établi des corrélations entre les deux. Selon ces données, il est clair que l’effet bascule fonctionne à fond. Plus le revenu par habitant d’un pays est élevé, plus le rôle de la religion dans la vie quotidienne est bas, et vice versa. Ceci dit, penchons-nous de plus

près sur certains des pays en haut et en bas de la balançoire « foi-richesse ». Le tableau de la page suivante se base sur des données du sondage Gallup et du Rapport sur la richesse mondiale du Crédit Suisse. Ces données montrent clairement l’existence d’un grand fossé – tant dans l’importance de la religion que les niveaux de richesse – entre les pays les plus riches du monde (moins religieux) et les pays les plus pauvres (plus religieux). D’après le tableau, on pourrait dire que le « top 10 » du niveau de richesse des pays les plus riches est imputable au fait qu’au départ, ils fondaient leurs sociétés et leurs pratiques commerciales sur des principes chrétiens, et que Dieu les a bénis. Mais les temps ont changé ! La poutre a basculé, la richesse se retrouve tout en haut, faisant basculer tant la religion que la spiritualité. Mahatma Gandhi l’avait déjà dit : « En fait, dès l’instant où la stabilité financière est assurée, la faillite spirituelle l’est aussi. » Ces paroles de Gandhi font écho, semble-t-il, à celles de Jésus : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » (Mc 10.25) Je sais par expérience personnelle que lorsqu’une personne est financièrement


bénie, elle se trouve, spirituellement parlant, dans l’étape de sa vie la plus dangereuse. En ce qui me concerne, plus mon revenu augmentait, moins je sentais mon besoin de Dieu. Mon revenu mettait ma spiritualité à rude épreuve. Vivre le rêve ? Lorsque je présente le séminaire « Foi ou richesse ? », je constate que la plupart des chrétiens fortunés désirent, au plus profond de leur cœur, une relation authentique, vibrante et transformatrice avec Dieu. Mais ils sont frustrés. Ils se sentent obligés de mener une vie focalisée sur les priorités terrestres alors qu’ils savent fort bien que seules les choses éternelles procurent une véritable satisfaction et un plein épanouissement. Ces cris du cœur, je les entends, ayant moi-même passé des années à « vivre le rêve » tout en mourant d’envie d’avoir une relation plus profonde avec Dieu. J’ai finalement compris que les bénédictions matérielles divines étaient devenues une malédiction pour ma vie spirituelle. Non que ces bénédictions soient des malédictions, mais que souvent nous les utilisons de manière telle qu’elles se transforment en malédictions. Lorsque nous encombrons notre cœur de bénédictions matérielles divines, il nous est impossible d’en ouvrir la porte à Jésus. Et c’est une malédiction – une malédiction éternelle. La Bible foisonne d’exemples où la mauvaise utilisation des bénédictions de Dieu a abouti à la malédiction. Dans Deutéronome 6 (LSG), Moïse dit aux enfants d’Israël qu’ils étaient sur le point d’entrer dans un « un pays où coulent le lait et le miel » (v. 3). Mais ensuite, il ajouta l’argument choc : « Lorsque tu mangeras et te rassasieras, garde-toi d’oublier l’Éternel » (v. 12). C’est là un puissant rappel qu’un estomac plein peut entraîner un assoupissement fatal. Le cliché de la balançoire à bascule De quoi cette balançoire a-t-elle l’air dans la vie quotidienne du chrétien aisé ? Jetons un coup d’œil sur trois facettes. La construction. Quand je construis des granges « plus grandes » pour y entreposer mes trésors terrestres, cela me distrait des richesses éternelles. Tout

« La religion occupe-t-elle une partie importante Capital de votre vie médian par adulte quotidienne ? » Pays

(US$,000)

% ont répondu « NON »

Suisse

513

57 %

Australie

403

67 %

Norvège

380

78 %

Luxembourg

315

64 %

États-Unis

301

36 %

Suède

299

88 %

France

296

74 %

Singapour

282

53 %

Belgique

256

68 %

Danemark

255 83 % LE GRAND FOSSÉ

Thaïlande

8

2%

Inde

5

9%

Haïti

4

8%

Pakistan

4

4%

Kenya

3

3%

Cambodge

3

3%

Népal

2

5%

à coup, je m’inquiète de ces choses. J’investis des sommes de temps et d’énergie toujours plus grandes pour protéger et multiplier ces bénédictions plutôt que de me confier entièrement en Dieu. Mes revenus augmentent, mais ma foi, elle, diminue – ce dont, bien souvent, je ne me rends même pas compte (voir Ap 3.17). Le temps. Le premier indicateur de l’apathie spirituelle se manifeste dans les coupes que nous faisons dans notre temps avec Dieu. Cette apathie se produit habituellement en raison des contraintes de temps que nous nous imposons pour gérer nos finances, nos affaires personnelles, pour nous divertir, etc. Le problème peut durer deux ou trois matins, ou peut-être même de nombreuses années. Quand je néglige de consacrer du temps de qualité à la prière et à l’étude des Écritures, ma relation avec Christ s’affaiblit automatiquement. Le cœur. Chaque fois que j’encombre mon cœur des dons au lieu du Donateur, ma foi dégringole. Lorsque Christ frappe à la porte de mon cœur chargé de bénédictions matérielles (v. 20), le son des coups en est étouffé. Et même quand j’entends ces coups, je dois lutter pour escalader ces bénédictions matérielles

pour enfin atteindre la porte et l’ouvrir. C’est à ce syndrome du cœur encombré qu’Ellen White se référait lorsqu’elle écrivit les lignes suivantes : « L’Invité céleste se tient à votre porte, tandis que vous empilez les obstacles devant elle. Jésus frappe à travers la prospérité qu’il vous accorde. Il vous comble de bénédictions pour mettre votre fidélité à l’épreuve, afin qu’elles puissent se déverser sur les autres. Allez-vous permettre à votre égoïsme de triompher ? Allez-vous gaspiller vos talents et perdre votre âme à cause de votre amour idolâtre des bénédictions qu’il vous a accordées *? » Ce terrain est très difficile, mais il nous amène à nous poser la question suivante : notre foi doit-elle toujours diminuer à mesure que nos richesses augmentent ? Est-ce que la balançoire foi-richesse constitue un principe universel immuable ? Briser la balançoire À toute personne qui se rend compte que son style de vie fortuné nuit à sa vie spirituelle, Dieu offre un traitement : une crise cardiaque ! Pas un arrêt cardiaque, mais une transplantation du cœur spirituel. Dans Ézékiel 36.26, Dieu nous dit qu’il veut nous donner un cœur nouveau, un cœur de chair rempli d’amour pour remplacer notre cœur de pierre matérialiste. Nous pouvons être des membres d’église actifs et des supporters financiers de l’œuvre de Dieu et contracter quand même une maladie cardiaque spirituelle. Nous devons passer de nouveau par la conversion – par une transplantation du cœur spirituel. Ainsi, « Foi ou richesse » peut et devrait être « Foi et richesse ». Ou, mieux encore, « Foi peu importe la richesse ». Puissions-nous être fidèles à Dieu en toutes choses, même à l’égard de nos bénédictions matérielles. n * Ellen G. White, dans Advent Review and Sabbath Herald, 2 novembre 1886.

Julian Archer est l’auteur de Help! I’ve Been Blessed! Il écrit de Toowoomba, dans le Queensland, en Australie. Mars 2015 | Adventist World

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Un

LEGACY HÉRITAGE de of LIGHT

LUMIÈRE

2e partie : 1860–1868

Les années du développement de l’Église

La messagère du Seigneur

Pleins feux sur la santé Le 5 juin 1863 (parfois daté 6 juin parce que la visite des White eut lieu le vendredi après le coucher du soleil), juste deux semaines après la première session officielle de la Conférence générale, et quelque temps après l’établissement des principales doctrines de l’Église, les White rendirent visite à la famille Hilliard à Otsego, au Michigan. Au cours de cette visite, Ellen fut ravie en vision, laquelle dura environ 45 minutes. Elle reçut un message d’ensemble de la réforme sanitaire2, message qu’elle devait, selon l’ordre divin, transmettre aux croyants. Ce n’était pas la première fois que Dieu lui présentait la nécessité d’un style de vie plus sain. En 1848, il lui montra les dangers du tabac, du thé, et du café3. En 1854, il lui révéla que les

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Adventist World | Mars 2015

développe

Regard sur la vie et le legs d’Ellen White

G .

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Anna Galeniece

E llen

L

’histoire officielle de l’Église adventiste du septième jour commença en 1860 par le choix de son nom, et en 1861, par l’incorporation d’une petite maison d’édition. C’est par cet humble commencement que les croyants adventistes commencèrent à se considérer comme une organisation. Ils s’unirent en fédérations locales, et en octobre 1861, la Fédération du Michigan fut établie. Jusqu’à cette époque, les messages d’Ellen White visaient principalement à soutenir les croyants dans leur fidélité envers Dieu et les doctrines bibliques, à poursuivre l’œuvre des publications, et à faire valoir que l’Église avait besoin d’une structure. Maintenant, le temps était venu d’élargir la vision des adventistes pour qu’ils comprennent la mission globale de l’Église. Ainsi, en mai 1863, 20 délégués de six des sept fédérations d’État1 décidèrent de se réunir et d’organiser la Conférence générale des adventistes du septième jour en tant qu’instance dirigeante centrale.

Le ministère se

PORTRAIT DE FAMILLE : James et Ellen White posent avec leurs fils Willie (au milieu) et Edson (à l’extrême droite) en 1865, deux ans après la mort d’Henry (en encadré, à gauche).

adventistes devaient bien entretenir leurs maisons et maîtriser leurs appétits4. La vision détaillée qu’Ellen reçut chez les Hilliard incluait non seulement les bienfaits d’une bonne santé et d’un environnement sain, mais présentait aussi la relation étroite entre la santé et la spiritualité – un concept qui ne concernait pas que les croyants. Ellen vit que ce message « devrait réveiller les esprits à ce sujet5 » en raison de ses implications pour la société et la mission. Après ces accomplissements majeurs, les White virent, à la fin de l’année 1863,

une page s’arracher à leur album de famille. Henry Nichols, leur fils aîné, contracta la pneumonie et mourut le 8 décembre, à Topsham, dans le Maine. La perte de leur « doux chantre6 » âgé de 16 ans seulement fut un coup terrible, spécialement pour Ellen, à cause de leur ignorance des simples remèdes avec lesquels ils se familiarisèrent par la suite. Deux mois seulement après la mort d’Henry, Willie, le troisième fils de la famille, contracta la même maladie. Cette fois, Ellen non seulement pria avec ferveur, mais aussi soigna son fils à l’aide


3 e PARTIE : 1868–1881

4 e PARTIE : 1881–1891

Les années de camp-meeting

Les années 1880

de l’hydrothérapie. Grâce à la prière et à ce simple traitement, Willie se rétablit entièrement. Les conséquences de la grande controverse – maladie, souffrance, et mort – frappèrent plusieurs fois le foyer de la messagère du Seigneur. Plus tôt, soit en 1860, John Herbert, le quatrième enfant des White, mourut à l’âge de trois mois seulement. L’apprentissage se poursuit L’année 1864 fut marquée par plusieurs événements importants dans le ministère d’Ellen White. Premièrement, Ellen publia le quatrième volume de Spiritual Gifts, sous-titré « Important Facts of Faith: Laws of Health, and Testimonies, n° 1-10 ». Dans cet ouvrage, on trouve un chapitre de 32 pages décrivant le message global de la santé qui lui avait été révélé le 5 juin 1863. À cette même époque, elle termina la brochure Appeal to Mothers. Après la sortie de ces publications, un autre événement significatif eut lieu au début de septembre 1864. En route vers Boston, au Massachusetts, les White s’arrêtèrent à l’institution médicale de James C. Jackson, « Our Home on the Hillside », à Dansville, dans l’État de New York. Ils furent impressionnés par les traitements naturels de l’institution. Ellen, cependant, n’était pas entièrement d’accord avec l’approche de la réforme sanitaire adoptée par James Jackson. Elle avait une meilleure compréhension du sujet en raison de ses visions sur la santé. Elle continua à écrire des articles sur la santé et publia en 1865 six brochures intitulées : Health: or How to Live. En présentant les sujets de la santé, de la nutrition, et du style de vie, elle appela ses semblables à observer fidèlement les lois naturelles de Dieu. Les multiples voyages, la prédication, l’écriture, l’œuvre des publications, les responsabilités de leadership, et nombre d’autres obligations, sans compter les différentes tâches familiales et la pauvreté, eurent raison de la santé de James White. Le 16 août 1865, il tomba d’épuisement,

et eut une attaque d’apoplexie – la première de plusieurs autres, lesquelles affectèrent sa personnalité. Ainsi, en plus de sa charge de prophétesse, d’écrivain, d’oratrice, de conseillère, et de mère, Ellen dut aussi prendre soin de son mari malade. En décembre 1865, les White purent se rendre chez leurs amis à Rochester, dans l’État de New York. Ils se réunirent le jour de Noël pour prier pour James dont la santé se détériorait. Soudain, Ellen fut ravie en vision. Dieu lui révéla comment aider son mari à se rétablir. Mais, plus important encore, elle reçut des instructions quant à l’établissement d’un institut de soins de santé où les principes de santé appropriés seraient appliqués et enseignés aux patients. Cette vision, intégrant la réforme sanitaire avec la religion (Ap 14.12), joua un rôle essentiel dans la préparation de l’Église pour une mission étendue et, conséquemment, pour le retour du Christ7. Six mois plus tard, lors de la session de la Conférence générale en mai 1866, Ellen dit aux dirigeants de l’Église que le Seigneur lui avait révélé la nécessité d’établir un institut de soins de santé. Ils acceptèrent de relever le nouveau défi de l’éducation en matière de santé et de traitement des maladies. Quelques mois à peine après cette décision, on assista au lancement d’un nouveau journal, The Health Reformer, et à l’établissement de l’Institut de réforme sanitaire de l’Ouest, précurseur du Sanatorium de Battle Creek. Des serviteurs obéissants L’instrument fidèle entre les mains du Seigneur doit non seulement prêcher et enseigner aux autres ce qui est bon, mais aussi se conformer à la volonté révélée du Seigneur en toutes choses. Ainsi, obéissant aux instructions divines malgré le climat rigoureux de l’hiver et les conseils de leurs amis, Ellen emmena James en tournée de prédication dans le nord du Michigan pour l’aider à se rétablir. Tout à la fin

de 1866, ce voyage fut couronné par le rétablissement partiel de la santé de James, si bien que le ministère des White s’élargit. Pendant un certain temps, ils s’adonnèrent à l’agriculture et à l’écriture. Puis, en 1867, ils partirent en voyage dont l’itinéraire s’échelonnait sur 20 semaines. Au cours de ce long voyage, ils tinrent 140 réunions. Ceci « amena Ellen à parler en public avec assurance »8 et à présenter des messages à de petits et de grands auditoires. Par exemple, en septembre 1867, Ellen prit la parole lors d’une réunion à la Fédération de l’Illinois-Wisconsin. Puis, elle prit encore la parole lors d’une réunion semblable en Iowa. Le succès de ces deux réunions encouragea la Conférence générale à sponsoriser le premier camp-meeting officiel au Michigan en septembre 1868. Ellen y prit la parole devant environ 2 000 personnes9. Lorsque Dieu appelle quelqu’un à faire quelque chose pour lui, il l’outille et le remplit de force, de courage, et de puissance. Cela se voit clairement dans la vie et le ministère de la messagère du Seigneur, ainsi que dans l’avancement de la mission et du message de l’Église adventiste. n 1 Iowa, Michigan, Minnesota, New York, Ohio, et Wisconsin ; le Vermont n’envoya aucun délégué. 2 Ellen G. White, manuscript 1, 1863 ; Spiritual Gifts, Battle Creek, Mich., Seventh-day Adventist Pub. Assn., 1864, vol. 4a, p. 153 ; Review and Herald, 8 octobre 1867 ; 2 avril 1914 ; 30 avril 1914. 3 Ellen G. White, Selected Messages, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1958, 1980, vol. 3, p. 273. 4 Ellen G. White, Manuscript Releases, Silver Spring, Md., Ellen G. White Estate, 1990, vol. 6, p. 221. 5 Ibid., vol. 5, p. 105, 106. 6 Ellen G. White Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 1, p. 103. 7 Ibid., p. 485-494. 8 Arthur L. White, Ellen G. White: The Progressive Years, 18621876, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1986, vol. 2, p. 185. 9 Gary Land, « Camp Meetings », The Ellen G. White Encyclopedia, Hagerstown, Md., Review and Herald Pub. Assn., 2013, p. 676, 677.

Anna Galeniece est

directrice de la succursale du Ellen G. White Estate, à l’Université adventiste de l’Afrique, à Nairobi, au Kenya.

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S E R V I C E

LE MÉDECIN ET SA PATIENTE : Une année plus tard, Inès pose en compagnie du Dr Nelson. Elle peut enfin aspirer à une vie longue et productive.

Joel Reyes

L’amour en

action

Une seconde chance pour une petite fille Puedo confiar en el Señor, El me va a ayudar Puedo confiar en el Señor, No me va a fallar.

L

a brise emporte la douce mélodie porteuse d’un message d’espérance. Les enfants qui habitent au Village des enfants El Oasis aiment chanter ce chant spécial. Ils viennent tous d’endroits différents où la vie est difficile pour plusieurs raisons. Ce sont des orphelins, des enfants abandonnés qui ont perdu le droit humain le plus fondamental : la famille. Mais ici, parmi les montagnes et les déserts des contrées sauvages de la Basse-Californie, ils ont trouvé un vrai foyer. À El Oasis, Inès* goûte à une vie nouvelle. Comme le reste des enfants habitant dans ce village de International Children’s Care (ICC), Inès a fait l’expérience indescriptible de la souffrance et du chagrin. Elle a vu sa famille se désintégrer, ses frères et sœurs retirés du foyer. Jamais elle ne les reverra. Étapes vers une vie nouvelle Quelques années après l’arrivée d’Inès au Village des enfants El Oasis, les parents d’accueil de cette dernière remarquent une petite déviation à sa colonne vertébrale. Même si cette condition ne semble pas déranger cette enfant toujours heureuse et active, ils décident

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de l’amener chez le médecin. Après l’examen, le diagnostic est établi : Inès est atteinte de scoliose. La difformité progresse rapidement. Le médecin conclut qu’à moins d’une opération, Inès finira par se retrouver infirme. L’administrateur du village et le médecin commencent à chercher des médecins capables et désireux de faire l’opération. À peu près en même temps, un groupe de sponsors d’ICC du sud de la Californie visitent le village des enfants. Parmi eux se trouvent Malcolm Smith et Joyce, sa femme. En apprenant la condition d’Inès, ils ont de la peine pour leur petite amie au Mexique. À leur retour en Californie, ils en parlent à leurs amis et connaissances. Ils contactent aussi le Centre hospitalier de l’Université de Loma Linda, et exposent le cas d’Inès. Après avoir analysé la situation, le Comité d’assistance internationale du Centre hospitalier de l’Université de Loma Linda approuve une requête d’opération en faveur d’Inès. Mais il reste encore des obstacles à franchir. Inès a besoin d’un passeport et d’un visa pour entrer aux États-Unis. Comme elle est mineure, il lui faut également une dispense spéciale des autorités mexicaines pour voyager à l’étranger. En octobre 2012, Inès peut enfin se rendre à Loma Linda ! L’équipe chirurgi-

cale, dirigée par Scott Nelson – l’un des meilleurs chirurgiens orthopédiques du centre hospitalier – se réunit pour évaluer le cas d’Inès et planifier son opération. Inès est profondément touchée par les paroles et les manières affectueuses du Dr Nelson. Le souvenir de son sourire tandis qu’il entre dans sa chambre restera à tout jamais gravé dans sa mémoire. « Il a tenu ma main, dit-elle doucement, puis il a prié pour moi. Après la prière, j’ai su que tout irait bien, parce que Jésus allait l’aider. » Comme il s’agit d’une scoliose sévère, le Dr Nelson prévoit une opération en deux segments. Ensemble, les deux opérations durent plus de 12 heures. En sortant de la salle d’opération, les membres de l’équipe chirurgicale sont épuisés, mais heureux d’avoir changé la vie d’une charmante petite fille. « Nous l’avons vu sortir de l’hôpital en se tenant bien droite, commente le Dr Nelson. Inès rayonnait de bonheur ! Compte tenu de la sévérité de sa scoliose, ça a été pour moi, en tant que chirurgien, et pour mon équipe, une bénédiction extraordinaire. » Si vous aviez vu Inès avant son opération, vous noteriez aujourd’hui une différence remarquable ! Elle a perdu sa timidité, et si vous le lui demandez, elle va vous parler de son nouvel ami à Loma Linda – de l’aimable docteur qui a tenu sa main et prié pour elle. Elle va aussi vous montrer une marque sur le mur montrant sa taille avant l’opération, puis se tenir bien droite pour que vous puissiez constater combien elle a « grandi » ! « Je fais 7 centimètres de plus maintenant ! », s’écrie-t-elle en souriant. n * Nom fictif

Joel Reyes était directeur

des Affaires publiques de International Children’s Care quand il a rédigé cet article. P hotos

:

S cott

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F oi

&

S cience

L. James Gibson

espèces changent les

L

a Bible décrit la condition originale de notre monde comme étant harmonieuse, paisible, dépourvue de souffrance et de violence. À la création, Dieu avait fourni à toutes les créatures de la terre des végétaux en guise de nourriture. Aujourd’hui, on ne peut en dire autant de notre monde. Des changements spectaculaires se sont produits. La prédation, la souffrance, et autres formes de violence sont tellement courantes que nous les considérons souvent comme l’état normal de la nature. Comment expliquons-nous les différences entre la création originale et le monde actuel ? Selon Genèse 6, la nature subit de grands changements à l’époque de Noé. Dieu donna à Noé trois raisons pour lesquelles un déluge détruirait le monde (Gn 6.1-13). Premièrement, les humains étaient devenus trop méchants, tel que le décrit Genèse 6.5 (LSG) : « Toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal ». En outre, la terre « était pleine de violence » (v. 11), et « toute chair avait une conduite corrompue sur la terre » (v. 12). Dieu jugea nécessaire de détruire les conséquences de siècles de méchanceté, de violence, et de corruption. Cette histoire nous permet de tirer quelques conclusions au sujet du changement dans les espèces. Changements au sein de la création Premièrement, les fossiles découverts dans les pierres ne reflètent pas l’état original de la création. Bien que la Bible ne fournisse aucune déclaration spécifique sur les fossiles, il semble raisonnable de les interpréter comme étant largement le résultat de la catastrophe destructrice qui se produisit à l’échelle mondiale, telle que décrite dans la Genèse. Au moment où le Déluge se produisit et détruisit le monde, la terre était déjà corrompue. Nous ne pouvons présumer que les fossiles d’horribles prédateurs découverts à ce jour soient similaires aux animaux créés vers la fin de la semaine de la création. Deuxièmement, le comportement humain et animal a changé pour le pire. Dans l’Éden nouvellement créé, il n’y avait ni violence, ni souffrance. Aujourd’hui, ces maux sont tellement communs que nous avons même de la difficulté à imaginer un environnement pacifique. Plusieurs types d’animaux, tels que les félins, les araignées, et les crocodiles, se nourrissent exclusivement d’autres animaux. L’état actuel de la nature étant

tout ce que nous connaissons, il peut être difficile d’imaginer un système écologique dépourvu de prédation, de maladie, de souffrance, ou de mort. Troisièmement, les animaux et les végétaux ont changé de façon significative dans leur forme. De nombreux animaux ont des structures dont ils n’auraient pas besoin dans un monde sans prédation ou autres formes de violence. Par exemple, les serpents de certaines espèces sont dotés de structures complexes leur permettant d’injecter leur venin dans d’autres créatures. La composition chimique du venin de ces serpents varie selon les vulnérabilités des différents types de proies. Les crocodiles présentent des caractéristiques qui semblent inadaptées à un régime végétarien, telles qu’un arsenal impressionnant de dents acérées, ainsi que de puissantes mâchoires capables de retenir leurs victimes. Ce ne sont là que quelques exemples de créatures dotées de structures spécifiques, lesquelles améliorent leur capacité de tuer et de manger d’autres animaux. Les changements dans la forme révèlent des changements dans l’information génétique. La Bible ne révèle pas exactement comment ceci se produisit ; par contre, elle dévoile l’existence d’un ennemi du Créateur, d’un être méchant qui a la capacité d’agir dans la nature (voir Jb 1 ; 2 ; Lc 13.16). Des études scientifiques découvrent des moyens par lesquels les espèces peuvent changer, mais beaucoup de questions demeurent sans réponses. Peut-être que des études futures nous aideront à comprendre comment la nature a changé de façon aussi spectaculaire, et comment le Créateur a doté les organismes vivants de la capacité de survivre dans un monde qui ne reflète plus fidèlement sa volonté. Cependant, en dépit de tous ces changements, la nature témoigne encore de l’existence d’un maître concepteur dont les aptitudes et l’expertise créatrices sont sans égal. n

L. James Gibson, titulaire d’un doctorat,

sert en tant que directeur de l’Institut de recherche Geoscience de la Conférence générale.

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L A

B I B L E

R É P O N D

Comment devrions-nous interpréter la déclaration disant qu’un défunt est « réuni à ses ancêtres décédés » (Gn 25.8, LSG) ?

Décédé, mais pas

L’expression « être réuni [’asap, « réunir, recueillir, enlever », etc.] à ses ancêtres décédés » n’est pas courante dans la Bible ; on la retrouve principalement dans le Pentateuque. Je présume que ce que vous voulez savoir, c’est si elle soutient l’enseignement de la survivance de l’esprit, ou âme, après la mort. Tout d’abord, je réviserai cette position, ensuite, j’examinerai l’utilisation de l’expression, et enfin, je discuterai de sa signification. 1. La vie après la mort ? Ceux qui acceptent le concept grec de l’immortalité de l’âme déclarent que l’expression « réuni à ses ancêtres décédés » montre que l’Ancien Testament appuie un tel concept. On dit que les « ancêtres » formaient une communauté dans la vie après la mort, et que ceux qui mouraient se joignaient à cette communauté. Ils affirment que cette expression ne veut pas dire que la personne était enterrée dans le tombeau des ancêtres, parce qu’Abraham ne fut pas enterré avec ses ancêtres (Gn 25.8,9). Ils croient qu’elle ne signifie pas non plus « mourir » parce que dans certains passages, elle semble se distinguer du fait de mourir. Pour eux, la seule interprétation logique, c’est qu’après notre mort, notre esprit rejoint la communauté de ceux qui sont déjà morts. 2. Examiner les textes. Une étude de l’utilisation de l’expression révèle plusieurs choses. Premièrement, dans certains passages, cette expression fait partie d’une référence catégorique à la mort. Par exemple, « Puis Abraham expira. Il mourut après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié (de jours), et il fut réuni à ses ancêtres décédés. [… Ses] fils […] l’ensevelirent » (Gn 25.8,9 ; aussi Gn 25.17 ; 35.29 ; voir Gn 49.33 ; Dt 32.50). Elle souligne la finalité de la mort, même pour les enfants de Dieu. Le fait que la mort et l’ensevelissement soient mentionnés avec « être réuni à » suggère que cette expression n’est pas toujours un synonyme exact pour mort ou enterrement. Deuxièmement, dans certains cas, elle semble être synonyme de « mourir ». Au sujet d’Aaron, Dieu dit : « C’est là qu’Aaron sera recueilli et qu’il mourra. » (Nb 20.26) On retrouve cette même utilisation dans les cas de Moïse (Nb 27.13. ; 31.2) et de la génération qui conquit le pays (Jg 2.10). Troisièmement, l’expression est presque synonyme de « être enterré/tombe ». Le Seigneur dit au roi Josias : « Voici, je te

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oublié

recueillerai [lit. « Je suis celui qui recueille »] auprès de tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton sépulcre [lit. « tu seras recueilli en paix dans ta tombe »] » (2 Ch 34.28 ; voir 2 R 22.20). La deuxième partie du verset clarifie la première : être recueilli auprès des pères signifie être enterré dans le tombeau des pères. Quatrièmement, parfois, au lieu d’utiliser l’expression en entier, nous ne trouvons que le verbe « être réuni » dans le sens de « mourir » (Nb 27.13 ; Os 4.3 ; Es 57.1). 3. Signification de l’expression. En ce qui concerne la signification de cette expression, notons les choses suivantes. Premièrement, il n’existe aucun lien contextuel entre l’expression et la survivance de quelque chose après la mort d’une personne. Deuxièmement, c’est la personne décédée (le corps) et non l’une de ses composantes (c’est-à-dire l’âme, l’esprit) qui est réunie aux ancêtres. Troisièmement, notre expression signifie fondamentalement mourir, mais souligne un aspect particulier de la mort. L’expression « expirer » établit l’arrivée de la mort, et « être enseveli » la comprend comme étant une séparation. « Être réuni à nos ancêtres décédés » signifie qu’on ne peut échapper à la mort. Comme nos ancêtres, nous allons mourir et les rejoindre dans la tombe ; notre pèlerinage se termine, et nous nous reposons, tout comme ceux qui nous ont précédés. Mais pour ceux qui servent le Seigneur, il y a plus. Quatrièmement, le verbe est toujours à la voix passive – l’individu est réuni ; il ne rejoint pas les ancêtres par lui-même. La mort est quelque chose qui nous arrive. Mais la voix passive pourrait suggérer que Dieu est l’agent impliqué (2 R 22.20). Dans ce cas, l’expression indiquerait que les serviteurs de Dieu ne sont pas oubliés quand ils meurent. Même s’ils sont morts, Dieu les considère toujours comme faisant partie de son peuple. Il n’est pas question ici de la condition des individus après la mort, mais de la façon dont Dieu les voit. L’expression semble contenir en elle l’espérance de la résurrection. n

Avant sa retraite, Ángel Manuel Rodríguez a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.


É tude

biblique

Le

Mark A. Finley

don promis L

a promesse du Saint-Esprit est l’une des plus précieuses promesses de Jésus. C’est, en fait, le don de sa présence pour encourager, fortifier, raviver et consolider chaque croyant. Trop de chrétiens considèrent ce don précieux comme un mystère et le comprennent mal. Dans notre étude de ce mois-ci et dans les mois à venir, nous allons explorer la nature, le rôle et le ministère du Saint-Esprit. Tandis que vous étudiez ces passages, réfléchissez à ce qu’ils signifient dans votre vie.

1 Quelle déclaration Jésus fit-il à ses disciples au sujet de son départ ? Lisez Jean 16.7 et réfléchissez à sa signification. Les disciples de Jésus durent être perplexes lorsque Jésus leur dit qu’il partirait bientôt. Mais ils furent encore plus étonnés lorsqu’il déclara qu’il leur était avantageux qu’il s’en aille. À votre avis, que voulait dire Jésus ? Voici une possibilité : les disciples seraient bientôt dispersés. Ils témoigneraient de son amour dans les villages, les villes et les pays du monde méditerranéen. Entravé d’un corps humain, le Christ ne pouvait pas se trouver partout en personne. Mais grâce au Saint-Esprit, il serait présent dans le cœur de chacun d’eux, où qu’ils se trouvent.

2 Le Saint-Esprit est-il une puissance divine, ou l’un des membres de la divinité ? Comparez les passages suivants : Matthieu 28.19 ; 2 Corinthiens 13.14 ; Éphésiens 2.18. Remarquez la relation entre le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. Chacun est décrit en tant que membre de la divinité coéternelle et coexistante.

3 Quelle description la Bible donne-t-elle du rôle du Saint-Esprit en tant que personnalité divine ? Lisez Genèse 6.3 ; Jn 16.8, 12-14 ; Éphésiens 4.30 ; 1 Thessaloniciens 5.19, puis faites une liste des termes décrivant la personnalité du Saint-Esprit. Selon les Écritures, le Saint-Esprit lutte, convainc, instruit, guide, et dirige. On peut l’attrister et l’éteindre. Aucune de ces caractéristiques ne peut s’appliquer à une puissance. Ellen White l’exprime bien : « Le mal s’était accumulé depuis des siècles, et il ne pouvait être tenu en échec et combattu que par la force du Saint-Esprit, la troisième personne de la divinité, qui viendrait sans restriction et dans la plénitude de la puissance divine*. »

4 En quels termes Jésus décrit-il le Saint-Esprit, la troisième personne de la divinité ? Comparez Jean 14.16, 17 à Jean 16.7. Jésus qualifie le Saint-Esprit d’aide, ou consolateur. Ces mots viennent du mot grec paraklete, ce qui signifie « celui qui se tient à côté ». Le Saint-Esprit est la présence personnelle du Christ qui se tient à côté de chaque croyant pour satisfaire ses besoins les plus profonds. C’est un terme juridique qui signifie beaucoup plus que le terme « avocat » ou « représentant ». En effet, dans le système juridique romain, un paraclet était un individu assigné pour satisfaire les besoins physiques, mentaux, émotionnels et juridiques d’une personne qui allait subir un procès. La responsabilité du paraclet consistait à assurer la défense des individus, à les représenter, à se tenir à leur côté, et à veiller à ce qu’ils ne manquent de rien.

5 Lisez Jean 16.18. En discutant du ministère du Saint-Esprit avec ses disciples, comment Jésus les encouragea-t-il par le fait que malgré son départ, il serait toujours au milieu d’eux ? 6 Donnez une autre fonction du Saint-Esprit révélée par Jésus. Quel don spécifique apporte-t-il ? Lisez Jean 14.25-27 ; 16.12,13. L’un des ministères du Saint-Esprit consiste à enseigner aux croyants les vérités éternelles. Il fait ceci en imprimant les vérités divines dans notre esprit tandis que nous étudions la Parole de Dieu. Le Saint-Esprit remplit aussi notre cœur de paix dans un monde agité, et nous apporte la sérénité en nous donnant le sentiment que Dieu contrôle notre monde et notre vie.

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Comment pouvons-nous être remplis du Saint-Esprit et recevoir chaque jour la troisième personne de la divinité dans notre vie ? Lisez Jean 14.13-16 ; Lc 11.13. Notre Père céleste est impatient de nous accorder son SaintEsprit. Il désire que l’influence régénératrice et revitalisante du Saint-Esprit se déverse dans notre vie. Tandis que nous ouvrons notre cœur à Christ, que nous cherchons à lui plaire en toute chose et lui demandons par la foi le don de son Esprit, notre vie sera remplie du sentiment de son abondance, de sa paix, et de sa puissance. N’hésitez donc pas : demandez le Saint-Esprit ! n * Ellen G. White, Levez vos yeux en haut, p. 43.

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DES IDÉES À PARTAGER ron

gra y b ill

contexte, ce que Robert E. Lemon a dit est juste – l’augmentation du nombre de pasteurs de première ligne aide, mais cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas besoin du soutien des laïcs. En fait, j’apprécie toujours leur immense contribution au sein de l’Église adventiste. Francis Tuffour Dallas, Texas, États-Unis

Courrier

Une photo vaut mille mots Je vous écris en réponse à l’article d’Andrew McChesney sur la découverte d’une nouvelle photo d’Ellen White (voir « Ellen White – telle que vous ne l’avez jamais vue ! », décembre 2014). C’est une magnifique photo – et 109 ans plus tard, elle n’a rien perdu de son caractère chaleureux. Par la grâce de Dieu, j’attends avec impatience de rencontrer ceux qui y figurent, au grand jour du retour de Jésus. Janet Williams Par courriel

Je pense que cette photo d’Ellen White n’a pas été prise en été, à en juger par ses vêtements d’hiver. Le grand cahier qu’elle tient montre qu’elle était une femme très organisée, et une conférencière bien préparée. Dans ce même numéro se trouve une nouvelle intitulée « Les dirigeants de l’Église invités à engager des pasteurs, pas des administrateurs ». Dans un certain

Prièrew

G. T. Ng inquiet en raison d’une perte considérable de membres Je vous écris au sujet de l’article intitulé « G. T. Ng inquiet en raison d’une perte considérable de membres » (décembre 2014). Ce rapport prouve que la fin est proche et que nous devons être prêts pour le retour du Seigneur. Je suis vraiment bénie de faire partie de ce grand mouvement. Je prie Dieu de faire de moi une aide au sein de ce mouvement, et de me garder d’être une pierre d’achoppement. La moisson est mûre ; il ne nous reste qu’à sortir et à laisser Dieu se servir de nous. Notre principal problème, c’est la rétention des membres. En tant qu’Église, nous devons y travailler. Mishlyn Stephen Antilles néerlandaises

La valeur inestimable d’une Bible entre nos mains Je pense que dans la vie de tout enfant, et même dans celle de certains adultes, il existe une sorte de héros. Personnellement, je n’en ai jamais eu – enfin, jusqu’à aujourd’hui. Je suis un vétéran de la guerre du Vietnam, âgé de 69 ans. Le héros dont je parle en a 19. Son nom ? William Hunter. Je n’ai pris conscience de l’immense privilège que nous, en Amérique du Nord, avons de lire la Bible que lorsque j’ai lu l’histoire du jeune William Hunter (voir « La valeur inestimable d’une Bible entre nos mains », de Ted N. C. Wilson, novembre 2014). Depuis que j’ai reçu le numéro de novembre 2014 de Adventist World, j’ai lu cette histoire une dizaine de fois. J’ai été tellement impressionné par la vie si brève de ce jeune homme et par son amour pour la sainte Parole de Dieu que je me suis mis à sonder la Bible encore plus en profondeur. Ce jeune homme impressionnant a été en bénédiction pour moi. Son courage et son humble nature sont une leçon pour nous tous. Phillip Webber, Sr. Lisbon, Maine, États-Unis

L’augmentation du nombre de pasteurs de première ligne aide, mais cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas besoin du soutien des laïcs.

– Francis Tuffour, Dallas, Texas, États-Unis

LOUANGE

S’il vous plaît, priez pour mon projet d’affaires. J’ai réussi à me procurer une somme d’argent raisonnable me permettant, je pense, de démarrer une petite entreprise commerciale. Francis, Zambie

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Après avoir cherché du travail pendant plusieurs années, j’ai enfin trouvé un emploi me permettant de ne pas travailler le sabbat. C’est un travail difficile, toutefois. Priez pour que j’apprenne rapidement, et que je puisse satisfaire aux exigences. Rob, États-Unis

Priez pour ma femme et pour moi – ainsi que pour notre vie spirituelle. Je dois être cohérent ! Franklin, Kenya Priez le Seigneur de m’accorder la guérison et de me guider spirituellement. Merci ! Chamel, par courriel


Allez, mangez des noix ! Merci pour le message implicite de santé contenu dans « Allez, mangez des noix ! » (« Des idées à partager », octobre 2014). Je serais ravie de voir d’autres petits articles comme celui-ci ! Carol Lee Par courriel Étude biblique Chaque mois, j’attends avec impatience l’étude biblique de Mark A. Finley. Ses études sont très utiles non seulement pour l’usage personnel, mais aussi pour ceux qui suivent des études bibliques. Je les utilise pendant et après une série d’études, et plus souvent, après le baptême, car des sujets tels que le choix, l’espérance, la paix, et la sécurité soutiennent les néophytes qui auront à faire face aux défis auxquels les nouveaux chrétiens sont exposés. Ces études ne sont pas que des théories hors contexte, mais s’appliquent à la vraie vie. Je les conserve et les utilise. S’il vous plaît, continuez de les publier ! Viv Braddy-Reid Birmingham, Angleterre Royaume-Uni Merci Merci pour votre revue et votre ministère ! Incluez-moi dans vos prières, et je prierai pour vous. Promise Siphuma Bulawayo, Zimbabwe Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@adventistworld. org. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

La pelure est souvent la partie la plus nutritive des fruits et des légumes. Pour en tirer le maximum de bienfaits, mangez les fruits et les légumes suivants avec leur pelure :

pommes de terre

kiwis

pommes mangues

aubergines

concombres

carottes

Source : Men’s Health

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er Avril 2015 • 2 Corinthiens 2

Priez s’il vous plaît pour la réussite de notre voyage missionnaire en faveur des victimes du typhon Haiyan. Priez aussi pour les victimes du typhon Ruby. Rodel, Philippines Je vous demande de prier Dieu de me guider dans ma vision d’un ministère multimédia

en vue de la paix et de la justice sociale. Victor, États-Unis S’il vous plaît, priez pour que nos visiteurs se convertissent pendant la campagne d’évangélisation qui se tient à notre église locale. Adrien, Burundi

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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A rchives de la C on f é rence g é n é rale

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92

ans

La première église adventiste en Irak fut organisée le 17 mars 1923, à Mossoul. C’est Bashir Hasso, originaire de Mossoul, qui introduisit les croyances adventistes dans ce pays. W.K. Ising and Bashir Hasso Bashir fut baptisé à Beyrouth, au Liban, en 1911, alors qu’il étudiait à l’Université américaine de Beyrouth. Il lut le livre Daniel and the Revelation, d’Uriah Smith, et reçut d’autres instructions de la part de W. K. Ising, un missionnaire adventiste servant à Beyrouth. Bien que Bashir Hasso fût coupé de tout contact avec l’Église pendant la Première Guerre mondiale, il prépara sept personnes au baptême. Il les présenta à W. K. Ising lors de la visite de ce dernier en Irak (alors appelé Mésopotamie) en 1923. La Mission mésopotamienne nouvellement établie devint une partie de la Division européenne.

5

choses… que vous devriez savoir sur les

Taille moyenne :

0,8 mètre à l’épaule

pandas

Longueur moyenne :

1,5 mètre

800 Millions Près de 800 millions de personnes n’ont pas accès à de l’eau potable. C’est plus que les populations combinées du Canada, des États-Unis, et de l’Europe de l’Ouest. Source : The Rotarian

Vivez

mieux, vivez plus

longtemps Imitez ce que font les gens les plus en forme dans le monde : Soyez heureux : les gens heureux sont plus susceptibles d’avoir une pression artérielle moins élevée. Mangez des noix : ceux qui mangent des noix réduisent de façon significative les risques de maladies cardiaques, de diabète, de cancer, etc. Cessez de fumer : mieux encore, ne commencez pas ! Levez-vous : les gens qui restent assis plus de six heures par jour ont 40 pour cent plus de risque de mourir de n’importe quelle maladie que ceux qui restent assis moins de trois heures par jour. Bougez, bougez : les exercices améliorent la forme, décuplent l’énergie et les endorphines (ces substances chimiques cérébrales du « bien-être »).

Poids moyen :

mâle, 113 kilos femelle, 100 kilos Espérance de vie moyenne en captivité :

20 à 30 ans

Régime typique :

bambou (99 pour cent) Source : Defenders.org

Source : Women’s Health P hoto

stella

b ogdanic

:

M arcelo

M okre j s


« Oui, je viens bientôt... »

DITES-LE EN

5O

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

MOTS...

Mon

cantique .préféré ..

n Mon

cantique préféré est « Far and Near the Fields Are Teeming ». Il me rappelle nos privilèges en tant qu’ouvriers dans la moisson du Seigneur. – Dancan, Nairobi, Kenya

n Voici

mon chant préféré : « Praise to the Lord, My Soul ». Les harmonies sont merveilleuses. On peut chanter ce chant en canon. – S. T. A., Leisnig, Allemagne

n Mon

cantique préféré, c’est « To You, All the Glory ». Il parle du Dieu créateur de l’univers qui nous remplit de confiance et est une source constante de bénédiction ! Ce cantique se termine par une louange à la bonté de Dieu, lequel a donné son Fils pour triompher du péché et de la mort, et pour nous donner accès à la cité céleste. Alléluia ! – Jorge de Brito, Brésil

n « Quel

ami fidèle et tendre » me dit combien Jésus est fidèle et tendre. Il est notre meilleur ami. – Patrick, Abidjan, Côte d’Ivoire

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre promesse biblique préférée. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.

Vol. 11, nº 3

Mars 2015 | Adventist World

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