May 2015 french

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Revue internationale des adventistes du septième jour

Ma i 2 01 5

NOURRIR LES

5 000, FOIS

20

Quand souffrir fait grandir

Un lieu de culte pour tous 24

26

Lumière

sur l’enfer


Ma i 2015 E N

14 Jésus est tout

C R O YA N C E S

C O U V E R T U R E

Nourrir les 5 000, 500 000 fois

Apporter l’Évangile au monde entier exige une pensée créatrice.

20 Quand souffrir fait grandir

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V I E

P E R S P E C T I V E

Maria Lombart

Il faut un Dieu spécial pour nous amener à surmonter la souffrance.

M O N D I A L E

22 La messagère du Seigneur

À L A D É C O U V E R T E D E L’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

Ted N. C. Wilson

Les paroles exercent une puissance, soit bonne, soit mauvaise.

Une influence de premier plan

12

M É D I TAT I O N

Top 10 des meilleures raisons pour lesquelles je veux aller au ciel

A D V E N T I S T E

8 Blesser ou guérir

Harold Alomía

Il n’existe qu’une seule raison d’être chrétien : J-É-S-U-S.

James H. Park

F O N D A M E N TA L E S

Bill Krick

Reuel U. Almocera

Le rôle de premier plan d’Ellen White dans les premières années de camp-meeting.

24 Un lieu de culte pour tous S E R V I C E

Allez directement à la raison n° 1 sans crainte de tricher !

Don W. McFarlane

Dieu peut utiliser nos préférences culturelles pour son royaume.

D É PA RT E M E N T S 3 R A P P O R T

M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires GLOW

11 S A N T É La vitamine D

Session de la Conférence générale de 2015 26 L A B I B L E R É P O N D Lumière sur l’enfer

Avis est donné par la présente que la soixan-

27 É T U D E B I B L I Q U E Témoigner avec la puissance du Saint-Esprit

du 2 au 11 juillet 2015, à l’Alamodome de

28 D E S À

I D É E S PA R TA G E R

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 10 langues

tième session de la Conférence générale des adventistes du septième jour se tiendra San Antonio, au Texas. La première réunion commencera le 2 juillet 2015, à 8 heures. Les délégués dûment mandatés sont instamment priés de respecter l’horaire indiqué. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale G. T. Ng, secrétaire de la Conférence générale

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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Adventist World | Mai 2015

C O U V E R T U R E :

V I E W S T O C K / T H I N K S T O C K


Un temps pour agir

L

RAPPORT MONDIAL

es quatre auteurs des Évangiles rapportent l’histoire de Jésus nourrissant la multitude près du lac. Il s’agit de l’unique histoire avant sa crucifixion à obtenir un traitement aussi approfondi.

1 Marc

6.37. 38.

2 Verset

la

multiplication de

ses congrégations

la plus rapide de son histoire L’effectif de l’Église atteint près de 18,5 millions de membres I A D

Dans cette histoire, Matthieu, Marc, Luc, et Jean entendirent davantage que les soupirs satisfaits de ceux dont l’estomac était rassasié. Elle leur ouvrit de nouvelles perspectives sur l’identité et la mission de Jésus, lesquelles n’auraient pu être communiquées d’aucune autre manière. Et s’il existe quelque raison pour laquelle nous passons généralement à côté de la réelle signification de cette histoire, c’est que nous nous voyons souvent parmi la vaste foule attendant d’être nourrie, plutôt qu’au nombre de cette petite bande de disciples à qui Jésus dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger1. » Nous cherchons, tant dans notre imagination que dans notre vie quotidienne, des moyens de réduire notre responsabilité. Nous nous voyons là, assis sur l’herbe, recevant joyeusement la bénédiction du miracle, plutôt que dans la peau de ceux qui font le travail dur et ingrat consistant à mettre du pain et du poisson dans les mains des affamés. Dans son amour pour nous, le Seigneur ne s’attarde pas à discuter de nos objections. Il nous regarde avec bonté, et dans le reproche le plus doux qui soit, nous demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir2. » Jésus sait que nous ne ferons pas même le premier pas sur la route du discipulat aussi longtemps que nous critiquerons ses directives, que nous soulèverons des objections et des difficultés, que nous protesterons contre l’insuffisance de nos ressources ou l’immensité du travail. Il se borne simplement à demander : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » Il n’y a pas de meilleur remède pour le doute, la pusillanimité et la peur des disciples que de mettre ceux-ci au travail. Et Jésus le sait. Lorsque le diable brandit devant nous les fantômes terrifiants de l’impossibilité, Jésus nous appelle à obéir à son ordre simplement, radicalement. Tandis que vous lisez l’article de couverture « Nourrir les 5 000, 500 000 fois », priez pour réinventer votre rôle en apportant de la nourriture spirituelle – et physique – aux millions de personnes qui en ont besoin.

L’Église assiste à

Ouverture d’une église adventiste en novembre 2014 au Guatemala. L’année dernière, 144 nouvelles églises ont été construites dans ce pays. ■■ Actuellement, les congrégations adventistes poussent comme des champignons dans le monde. Il s’agit du rythme de croissance le plus rapide de toute l’histoire de l’Église adventiste. En effet, un nouveau temple ouvre ses portes aux croyants à toutes les 3,58 heures, en moyenne. L’année dernière, on a assisté à l’établissement record de 2 446 nouvelles églises. Il s’agit de l’année la plus prolifique en termes d’effectif. Elle a ainsi contribué à l’augmentation de l’effectif mondial, portant celui-ci à un total de près de 18,5 millions de membres. Gary Krause, directeur de Mission adventiste, dont les missionnaires jouent un rôle clé dans l’établissement de nouvelles églises, a loué Dieu pour cette croissance. Il a appelé l’Église adventiste à aller de l’avant avec audace dans sa mission qui consiste à proclamer le retour imminent de Jésus. Gary Krause : « Ces statistiques suggèrent que l’Église adventiste maintient le cap dans sa mission et qu’elle doit conserver cette focalisation. » Ainsi, 2 446 nouvelles églises ont ouvert leurs portes l’année dernière. C’est 381 églises de plus qu’en 2013. Selon David Trim, directeur du Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de l’Église adventiste, ce chiffre Suite e n p age 4

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Baptême d’un détenu dans le nouveau baptistère de la prison de Lomé.

pulvérise le record de 2 416 églises obtenu en 2002. L’Église adventiste a terminé l’année 2014 – la dixième année consécutive où plus de 2 000 églises ont été organisées – avec un total de 78 810 églises, comparé à 57 850 une décennie plus tôt. Selon David Trim, la multiplication d’églises était, de toute évidence, une partie importante mais souvent négligée de l’explication de la croissance de l’effectif total de l’Église. Une nouvelle compilation de chiffres par le bureau de Mission adventiste indique un nouveau record : 1 167 796 personnes se sont jointes à l’Église adventiste l’année dernière, par rapport aux 1 091 222 personnes en 2013 et aux 1 139 000 en 2011. – Andrew McChesney, Adventist World

Hope Channel en français ■■ L’Église adventiste lancera sa première chaîne de télévision en langue française 24/7 grâce au plan ambitieux de la Division interaméricaine, lequel consiste à lancer trois nouvelles chaînes par satellite. Les trois nouvelles chaînes – Hope

Channel français, Hope Channel Américas, et Hope Channel Caribbean – devraient être lancées plus tard cette année dans les trois langues majeures parlées au sein de la Division interaméricaine : le français, l’espagnol, et l’anglais. Cependant, Hope Channel français va atteindre beaucoup plus que les gens d’expression française de la division grâce à la collaboration entre la Division intereuropéenne, l’Église adventiste au Canada, et l’Union des fédérations des Antilles et des Guyanes françaises. – Libna Stevens, IAD

U N I O N

D E S

M I S S I O N S

D E

L’ E S T

D U

S A H E L

RAPPORT MONDIAL 13 000 $. Près de la moitié de cette somme a été octroyée par la Conférence générale, le corps administratif de l’Église adventiste. Kwasi Sélom Sessou, secrétaire général de l’Union des missions de l’est du Sahel, a dit que ces baptêmes résultent d’une campagne d’évangélisation tenue par Bruno Amah, un détenu adventiste. – Andrew McChesney, Adventist World

Dix-sept familles au Moyen-Orient ■■ Dix-sept familles sud-américaines sont arrivées au Moyen-Orient dans un effort sans précédent pour faire connaître Jésus dans une région où les adventistes luttent pour gagner du territoire. Avant de s’éparpiller à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord pour entreprendre leur terme de cinq ans, ces familles ont suivi une formation de trois semaines au Liban. Au cours de cette formation, on les a préparés à un choc culturel : cette vaste région désertique comporte aussi des montagnes recouvertes de neige. Ces missionnaires sont sponsorisés par la Division sud-américaine. – Chanmin Chung, MENA

Au Togo, baptême de 30 détenus ■■ Trente détenus ont été baptisés dans la chapelle d’une prison au Togo. Cette chapelle a été construite par l’Église adventiste après que les responsables de l’administration pénitentiaire aient demandé de l’aide pour remplacer l’ancienne chapelle qui s’est écroulée en raison des intempéries. La chapelle, située dans la prison principale de Lomé, capitale du Togo, a coûté

Un missionnaire sud-américain fait un bonhomme de neige lors d’un voyage de formation dans le nord du Liban. C H A N M I N

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C H U N G

/

M E N A


T E D

N . C .

W I L S O N

À gauche : Des centaines de personnes se font baptiser au lac Nicaragua. Ci-dessous : On aperçoit ici Ted N. C. Wilson (deuxième à partir de la gauche), en train de regarder la cérémonie de baptême ; Julia Mena (quatrième à partir de la gauche), mairesse de Granada ; et Mark Finley (sixième à partir de la gauche).

Larmes et étreintes lors d’un

baptême de masse au Nicaragua

Plus de 2 000 personnes se font baptiser après une première campagne d’évangélisation d’envergure Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World T E D

D

es milliers de personnes, dont beaucoup s’étreignaient et pleuraient de joie, ont afflué autour d’un grand lac pour une cérémonie de baptême de masse. Cet événement a conclu la première campagne d’évangélisation d’envergure qui s’est tenue au Nicaragua. À la mi-mars, des dizaines de pasteurs en chemise et cravate ont baptisé 1 884 personnes dans les eaux du lac Nicaragua. Deux cents autres personnes qui n’ont pu se rendre au lac ont été baptisées dans des églises locales, portant le nombre de baptêmes à l’échelle du pays à 12 000 depuis octobre dernier. « Puisse cette cérémonie de baptême bénir nos eaux ! » s’est exclamée Julia Mena, mairesse de Granada, une ville voisine. Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, qui se tenait à côté de la mairesse, a dit que cette scène était électrisante. « Ce fut un privilège d’être témoin d’une scène aussi impressionnante. » Avant le baptême, une cérémonie de mariage s’est tenue au lac, car de nombreux Nicaraguayens ayant pris la décision de se faire baptiser vivaient en concubinage et avaient des enfants. Des

avocats ont donc donné de leur temps pour marier civilement des dizaines de couples sur la plage. Au Nicaragua, un pasteur n’a pas l’autorisation légale de célébrer des mariages. Parmi les baptisés, il y avait une femme pour laquelle son fils – un pasteur adventiste – avait prié pendant 15 ans pour qu’elle accepte Jésus, ont rapporté des dirigeants de l’Église. Cette femme dans la cinquantaine a pris sa décision au lac. Elle s’est alors mise à chercher éperdument son fils dans la foule, car elle désirait sceller sa décision par le baptême ce jour même. En apprenant la nouvelle, son fils s’est mis à pleurer de joie. La mère et le fils s’étreignaient et ne voulaient plus se laisser ! Avec émotion, le fils a baptisé sa mère. Cette cérémonie de baptême a couronné les efforts d’évangélisation qui ont eu lieu pendant une année. Ils ont commencé par l’établissement d’environ 5 000 petits groupes au Nicaragua et au Costa Rica, un pays voisin. Les participants ont d’abord étudié les rudiments d’un style de vie sain. Puis, ils ont entrepris des études bibliques. Enfin, ils ont été invités à assister aux réunions d’évangélisation locales. L’évangéliste Mark Finley a fermé la boucle en tenant

N . C .

W I L S O N

des réunions le soir à Managua, capitale du Nicaragua, pendant quatre jours. La foule s’élevait à plus de 3 000 personnes. Selon les chiffres obtenus en décembre 2014, l’Église adventiste compte 203 698 membres au Nicaragua et au Costa Rica. De grandes cérémonies de baptêmes ont également eu lieu ailleurs dans la région. Au Salvador, 1 500 personnes ont été baptisées à la mi-mars, et au Panama, 2 530 entre janvier et la mi-mars. Au Nicaragua, Mark Finley a dit que les administrateurs et les membres d’église locaux se consacraient à la mission de l’Église, et que leur enthousiasme déteignait sur ceux qui assistaient aux réunions. Mark Finley : « Vendredi soir, le transport public n’était pas disponible. De nombreuses personnes se sont alors rendues à pied à la réunion. L’un de nos anciens a payé de sa poche la location de six taxis pour conduire des intéressés à la réunion. Pour assister au baptême le lendemain, d’autres ont voyagé par bus toute la nuit. Mais ce qui comptait pour tant de croyants adventistes, c’était le salut des membres de leur famille, de leurs amis, voisins, et collègues de travail. En outre, ils étaient prêts à faire des sacrifices personnels pour accomplir ce rêve. » n

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RAPPORT MONDIAL

F

rancis Wernick, un ancien viceprésident de la Conférence générale, a passé une grande partie de sa vie à proclamer le message du retour imminent de Jésus aux habitants du monde entier. Comme il est gravement malade, il prépare actuellement Mary Sue, sa femme, à son départ, en l’encourageant à garder les yeux fixés sur la bienheureuse espérance. Le couple a 72 ans de mariage. Francis Wernick, 95 ans, souffre d’une maladie pulmonaire due, vraisemblablement, à son âge avancé. Il a frôlé la mort plusieurs fois, a dit Brenda Flemmer, 64 ans, aînée des enfants du couple, et assistante administrative de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. Francis lui-même se dit prêt à partir, selon ses enfants. Cependant, il tient à s’assurer que la femme dont il est tombé amoureux pendant leurs études supérieures – elle a eu 95 ans le 3 février 2015, et est de 10 jours plus jeune que lui – est prête à lui dire au revoir. « Mon père est prêt à rencontrer Jésus. Il veut s’endormir et se reposer », a dit son fils Robert Wernick, 57 ans. « Il dit à Maman que Jésus revient bientôt et qu’ils ne seront pas séparés très longtemps. Il l’encourage à rester fidèle, et lui rappelle que le meilleur est à venir. Maman croit ceci, bien entendu, mais après 72 ans de mariage, c’est dur de dire au revoir, même pour une courte période de temps », a-t-il souligné. Francis Wernick, un adventiste depuis toujours, est né à Lake City, en Iowa. Il a rencontré Mary Sue à l’Institut d’enseignement supérieur Union à Lincoln, au Nebraska, alors qu’elle travaillait à la bibliothèque de l’établissement. Quelques mois plus tard, ces deux étudiants de dernière année se sont fiancés. Francis et Mary Sue se sont mariés dans la soirée du 24 mai 1942 – quelques heures après avoir assisté à la cérémonie de remise de diplômes, laquelle s’était tenue le matin.

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Ci-dessus : Francis et Mary Sue Wernick se sont mariés le 24 mai 1942, quelques heures après avoir reçu leur diplôme de l’Institut d’enseignement supérieur Union. À droite : Les Wernick, sur une photo non datée tirée d’un répertoire d’église. P H O T O S :

C O U R T O I S I E

D E

L A

F A M I L L E

W E R N I C K

Au seuil de la mort, un dirigeant de l’Église

prépare son épouse à

son départ

Andrew Mc Chesney,

rédacteur aux informations, Adventist World

Leur mariage, qui s’est déroulé à l’église du campus, n’a pas coûté grand-chose. Ils en ont même fabriqué les décorations ! C’est le pasteur Jerry Pettis qui l’a célébré. Plus tard, ce pasteur est devenu membre de la Chambre des représentants en tant que législateur républicain californien.

Mariage et cageots d’oranges Deux jours après leur mariage, Francis et Mary se sont dirigés vers le Dakota du Nord où Francis a commencé son ministère. « Je n’ai jamais eu le sentiment qu’ils avaient réfléchi longtemps pour savoir s’ils étaient faits l’un pour l’autre. Par contre,


ils priaient le Seigneur de leur donner la bonne personne. Ils avaient l’assurance qu’il les dirigerait », a dit Robert Wernick, à la retraite depuis 2012 après 32 ans de service dans l’industrie de l’énergie. Il a commencé à prendre soin de ses parents chez lui à Ooltewah, au Tennessee, près de l’Université adventiste Southern. Après la cérémonie de mariage, les Wernick ont mis tous leurs biens dans leur voiture. Ils se sont établis dans l’État du Dakota du Nord. Pendant la presque totalité de leur séjour de quatre ans dans cet État, ils ont loué une chambre dans une maison. Ils n’avaient pour tout ameublement que des cageots d’oranges. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’ils ont pu se procurer des chaises, une table, un lit, et beaucoup plus tard, acquérir leur propre maison. Robert Wernick : « Je crois que leur processus de pensée différait beaucoup du nôtre. Pour eux, la vie, c’était un ensemble de responsabilités mutuelles et envers Dieu. Ils voulaient sincèrement être à la hauteur de leurs responsabilités. Ce que le monde avait à offrir ne semblait jamais très important pour eux. » Après leur séjour au Dakota du Nord, Francis Wernick a dirigé des églises en Pennsylvanie et en Ohio. En 1958, il a accepté un appel à la présidence de la Fédération des églises adventistes de l’est de la Pennsylvanie. Plus tard, il est devenu président des fédérations de l’Ohio et de l’Oregon. Alors qu’il était président de l’Union des fédérations des Lacs (Lake Union), on lui a demandé de soutenir l’Église mondiale en tant que vice-président de la Conférence générale, de 1975 jusqu’à sa retraite, en 1985. La vie d’un serviteur de l’Église comporte parfois des défis, mais le couple a développé une relation profonde qui a résisté aux crises et à l’épreuve du temps, a ajouté Robert Wernick. « Je n’ai jamais été témoin d’une crise majeure dans leur mariage, bien que je

sache que parfois, Maman aurait bien aimé que Papa soit à la maison plutôt que dans le champ en train de soutenir l’œuvre », a-t-il dit. Mary Sue n’a jamais travaillé à l’extérieur du foyer. Cette décision lui a permis d’élever à plein temps ses trois enfants : Brenda, Robert, et Carolyn Jimenez. « Mes parents ont toujours cru que le mariage est une institution divine, a dit Robert. Ils avaient l’assurance que Dieu en garantirait la stabilité et le bonheur. Ils ont fait leur part, et il a fait le reste. » Il faut dire que 72 ans de mariage, ça ne se voit pas tous les jours – surtout dans les pays riches où les mariages ne tiennent en moyenne que 13,6 ans, selon des données publiées dans la revue The Economist l’année dernière. Le secret de 72 ans de mariage Un style de vie adventiste sain pourrait certainement être considéré comme un facteur contribuant à la longévité des Wernick – et par extension, à celle de leur mariage. Mais selon leur fils, le secret de leur mariage réussi comprend bien davantage : l’abnégation et un engagement envers leurs vœux de mariage et les responsabilités que Dieu leur a confiées. « Je ne pense pas que mes parents aient jamais senti que la vie tournait autour d’eux, ou qu’ils se soient attardés à l’idée qu’elle leur devait quelque chose, a expliqué Robert. Ils n’ont jamais vécu de façon égoïste, et ont toujours travaillé à leur bien-être mutuel. Ils n’étaient pas toujours d’accord, mais ma mère était animée d’un esprit doux et paisible – un beau complément à l’énergie et au dynamisme de mon père qui initiait les choses et les menait à terme. » Des amis de la famille ont parlé en termes élogieux de l’engagement des Wernick envers Dieu et l’un envers l’autre. « Ils étaient toujours ensemble. Quand la démarche de Mary Sue devint mal assurée, Francis lui offrit la force de son bras », a dit William A. Fagal, 68

ans, directeur adjoint du Ellen G. White Estate, où Francis Wernick a servi en tant qu’administrateur. « Elle le regardait avec admiration et amour. Leur consécration mutuelle était palpable, à l’instar de leur engagement envers le Seigneur. » Un bon exemple de leur complicité, c’est lorsqu’ils ont accueilli William Fagal et sa femme Sylvia, mariés depuis 43 ans, dans la région de Washington D.C., en septembre 2003. Ils se tenaient là, sur le seuil, avec une boîte de légumes de leur jardin et une invitation à déjeuner pour le sabbat suivant. « Quand j’étais avec eux, j’ai remarqué qu’elle l’observait attentivement, écoutant ce qu’il disait avec intérêt, peut-être même avec une petite pointe de respect mêlé d’admiration, et certainement avec fierté et encouragement », a dit Sylvia Fagal, 71 ans, dont les relations avec les Wernick remontent au temps où son père, Frank L. Marsh, enseignait la biologie au jeune Francis à l’Institut d’enseignement supérieur Union. « C’est là un solide tableau à l’ancienne : l’homme est le chef de la famille, et la femme, son aide – un rôle, par ailleurs, très important, a ajouté Sylvia Fagal. Ils formaient une telle équipe que même des années plus tard, Mary Sue a exprimé combien elle se sentait seule quand il voyageait et qu’elle restait à la maison avec les enfants. » Bien que cela lui brise le cœur de voir son mari doucement s’éteindre, Mary Sue craint moins la solitude ces jours-ci, et jouit, heureusement, d’une bonne santé. Francis et Mary Sue sont toujours ensemble. Ils se tiennent souvent par la main. Les deux étant durs d’oreille, ils communiquent davantage par le toucher. Quand Francis parle, il prononce des paroles d’espérance sur le thème de la résurrection. « Ma mère a toujours voulu qu’il meure avant elle, a précisé Brenda Flemmer. Elle croyait, en effet, qu’il ne survivrait pas sans elle. » n

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

Ted N. C. Wilson

Blesser ou

guérir

B

âtons et pierres peuvent briser mes os, mais certainement pas les mots » dit une comptine anglaise que plus d’un enfant laisse échapper, en pleurant, à ses tourmenteurs. Mais comme nous le savons tous, ce petit dicton n’est pas tout à fait juste. Les mots peuvent blesser, et blessent – et souvent, pendant longtemps. Pour en être convaincu, vous n’avez qu’à songer à votre enfance. Combien de fois vous êtes-vous senti blessé par des mots ? Et combien de fois vous êtes-vous défendu en vous en prenant verbalement aux autres – sans en avoir vraiment l’intention ? Tandis que nous gagnons en âge et en maturité, nous découvrons que c’est le Seigneur qui doit assurer notre défense, pas nous. « Ne vous vengez pas, lisonsnous dans Romains 12.19, mais laissez agir la colère, car il est écrit : À moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. »

«

Importance et puissance des mots Les mots jouent un rôle important dans la communication. Avez-vous déjà

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essayé de passer toute une journée sans dire un mot ? Avouons que c’est difficile ! Les mots peuvent guérir, mais aussi blesser s’ils ne sont pas contrôlés par le Saint-Esprit. Le livre des Proverbes est l’un de mes livres bibliques préférés en raison de son aspect pratique et de sa véracité. Par exemple, Proverbes 12 est rempli de perles telles que : « Tel, qui bavarde à la légère, blesse comme une épée ; mais la langue des sages apporte la guérison » (v. 18) ; « Les lèvres fausses sont en horreur à l’Éternel, mais ceux qui agissent avec fidélité ont sa faveur » (v. 22) ; « L’homme prudent cache sa connaissance, mais le cœur des insensés proclame la folie » (v. 23). Ces mots sont non seulement remplis de sagesse, mais aussi de promesses : « Une réponse douce calme la fureur, mais une parole blessante excite la colère » (Pr 15.1) ; « Celui qui couvre une faute cherche l’amour, et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis » (Pr 17.9, LSG) ; « Celui qui retient ses paroles connaît la science, et celui qui a l’esprit calme est un homme intelligent. L’insensé même, quand il se

La puissance des mots

tait, passe pour sage ; celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent » (Pr 17.27,28). Le livre des Proverbes fait souvent le lien entre la sagesse et la compassion. Il nous encourage à ne pas suivre nos inclinations naturelles : « L’insensé étale tous ses sentiments, mais le sage se retient de montrer les siens. » (Pr 29.11) « Celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, mais celui qui est prompt à s’emporter proclame sa stupidité. » (Pr 14.29) « Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger ; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire. Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, et l’Éternel te le rendra. » (Pr 25.21,22) Les Proverbes et le Sermon sur la montagne Dans les Béatitudes, Jésus nous montre que si nous recevons la sagesse d’en haut, nous recevrons également les bénédictions qui l’accompagnent. Il nous encourage à entretenir une relation harmonieuse avec nos semblables : « Heureux ceux qui sont doux, car ils


hériteront la terre ! […] Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! […] Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Mt 5.5,7,9) Comme nous le voyons, sagesse et compassion vont de pair. On raconte l’histoire d’un homme hospitalisé dans un hôpital de Brooklyn, à New York. Sentant sa fin venir, il demanda qu’on prévienne son fils qui travaillait en Caroline du Nord – soit à plus de 800 kilomètres de là. Le jeune homme se rendit à son chevet et y veilla toute la nuit. Il lui tint la main, lui parla, et l’encouragea. Et le vieillard s’éteignit en paix, inconscient qu’une erreur avait été commise. En effet, dès que le jeune homme était entré dans la chambre ce soir-là, il s’était aperçu que ce mourant n’était pas son père. Néanmoins, au lieu de s’en retourner ou de dire quelque chose de blessant, il eut compassion du vieillard et l’encouragea pendant les heures qu’il lui restait à vivre. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à ressembler à Jésus. Tout ce que nous disons et faisons doit être tempéré par le Seigneur. « La religion de Jésus adoucit tout ce qui dans le caractère est rude et grossier ; elle affine tout ce qui dans les manières est rustre et déplacé. Elle rend le langage aimant et le maintien attrayant. Apprenons du Christ comment on peut allier un sens élevé de la pureté et de l’intégrité à un caractère enjoué. Un chrétien aimable et courtois est l’argument le plus puissant qui puisse être fourni en faveur du christianisme1. » Le filtre de la grâce Dans notre monde moderne, les médias sociaux sont omniprésents et presque instantanés. Rien de plus facile que de riposter immédiatement sur Twitter, Facebook, ou sur un site Web, un blogue, ou par courriel à ce que nous jugeons dérangeant. Nous ne sommes pas en présence de la personne : tout ce que nous voyons, ce sont des lettres sur un écran. Mais le Seigneur nous demande de passer tout – chaque pensée, chaque mot – par le filtre de sa grâce.

Le Seigneur nous demande de passer tout – chaque pensée, chaque mot – par le filtre de sa grâce. Le fait de vivre à une époque incroyablement numérique rend les conversations de personne à personne encore plus importantes. Il est vital de demander à Dieu de guider nos propos. Il m’arrive de devoir me surveiller quand il me faut répondre à quelque chose. Il me semble peut-être que ma réponse est calme, alors que pour mes interlocuteurs, je force la note… N’oublions pas que même l’inflexion de la voix, ou l’intonation, ou la façon dont on dit quelque chose, peut blesser nos semblables ou les faire passer en mode de combativité (voir Ellen G. White, Conseils à l’Église, p. 140). Paix céleste et tact chrétien À l’approche de la session de la Conférence générale, il importe de considérer le conseil judicieux qui nous est donné et de prier pour les quelque 2 700 délégués qui auront voix au chapitre et droit de vote. Ces voix doivent être utilisées pour donner gloire à Dieu – même dans les discussions où les opinions diffèrent. Nous demandons instamment à tous les membres d’église de prier Dieu de nous accorder sa paix dans nos paroles et nos attitudes, ainsi qu’un tact et un respect chrétiens mutuels, même en présence d’un désaccord. Lors de la préparation du Concile annuel de 2014, lequel s’est déroulé en octobre dernier, nos dirigeants on lancé un appel fervent à parler comme Christ le ferait : « Nous, officiers de la Conférence générale et des divisions, appelons tous les participants du Concile annuel

à s’accepter les uns les autres en tant que frères et sœurs en Christ, quelles que soient les différences d’opinion éventuelles sur certains sujets. Lors de ce Concile annuel et des réunions à venir, nous demandons que nos paroles et nos activités soient empreintes d’une attitude humble et d’un respect mutuel, à la ressemblance du Christ2. » Nous louons le Seigneur de ce que nous avons été témoins de l’action du Saint-Esprit sur les cœurs de ceux qui ont pris la parole lors de ce Concile annuel. Nous rendons gloire à Dieu pour sa présence, et ce, même lorsque nous avions des opinions fort différentes. Les officiers de la Conférence générale et des divisions feront un appel semblable lors de la session de la Conférence générale. Ils demanderont au Seigneur d’être animés de l’esprit du Christ. Peu importe le résultat, une telle manière d’agir peut constituer le plus grand témoignage au monde de la puissance du Saint-Esprit dans notre vie, et de l’esprit chrétien avec lequel nous abordons les opinions divergentes. Une courtoisie à saveur politique ? Bien entendu, la grâce et le tact chrétiens ne doivent pas se limiter aux forums publics. En réalité, c’est à la maison qu’ils commencent. Sur quel ton nous adressons-nous à notre femme/ mari et à nos enfants ? Sommes-nous durs, exigeants, ou doux et prompts à pardonner ? Et au travail, laissons-nous les pressions nous dicter des réponses

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P E R S P E C T I V E

M O N D I A L E

brusques et totalement déconnectées de l’autre ? Au téléphone, manifestonsnous un tact chrétien ou une courtoisie toute politique ? Répondons-nous à nos courriels et à toute autre forme de communication avec le tact du Christ ? Une fois que les mots ont franchi nos lèvres ou ont été tapés au clavier et envoyés, c’est trop tard. Il est presque impossible de les retirer. Par conséquent, la sagesse commande de prier et d’y penser à trois fois avant d’écrire ou de dire des choses qui risquent de blesser. Ainsi, dès que vous vous sentez prêt à ouvrir la bouche, soumettez votre esprit et votre langue au Seigneur. Permettezlui de filtrer ce que vous allez dire, afin de donner des réponses exactes et pertinentes. « Le Christ n’a jamais sacrifié une seule vérité ; mais il a toujours dit la vérité avec amour, se montrant prudent et plein d’un tact infiniment délicat dans ses rapports avec le peuple, n’usant jamais de rudesse, de paroles inutilement sévères, et ne faisant jamais, sans nécessité, de la peine à une âme sensible3. » Tandis que nous voyons les événements actuels former le scénario prophétique final, combien il importe de représenter notre Seigneur – en public et en privé – avec douceur et humilité ! Ce n’est qu’en entretenant une communion constante avec le Seigneur, qu’en demandant à son Esprit de nous réveiller et de nous réformer, que nous pourrons y arriver. Alors que nous faisons face aux derniers événements de l’histoire de la terre, puisse-t-il être écrit dans les registres célestes que nous avons pris la parole avec une conviction enrobée de grâce et de tact chrétiens, par la puissance du Saint-Esprit habitant en nous ! n 1 Ellen

G. White, Le ministère évangélique, p. 116. de l’appel voté par les officiers de la Conférence générale et des divisions, en octobre 2014. 3 Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 343. 2 Tiré

Ted N. C. Wilson est le

président de l’Église adventiste du septième jour.

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Histoires GLOW : Que votre lumière luise ! GLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) est une initiative d’évangélisation qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 45 langues. Voici deux courtes histoires qui se sont déroulées en Allemagne et en Afrique du Sud. GLOW touche vraiment des vies !

ALLEMAGNE. Un jeune membre d’église monte à bord d’un train qui part de l’Allemagne à destination de la République tchèque. Au cours du trajet, il aperçoit une dame – son ancien professeur de tchèque – et a une agréable conversation avec elle. Il lui remet un exemplaire de La tragédie des siècles en tchèque, ainsi que deux tracts GLOW intitulés « En bonne santé ? » – un en allemand, et l’autre en tchèque. Elle le remercie spécialement pour ces tracts GLOW et lui dit que puisqu’ils sont imprimés dans ces deux langues, elle prévoit les utiliser dans son prochain cours de tchèque.

AFRIQUE DU SUD. Un homme et sa femme qui habitent en Afrique du Sud sont en train de faire leurs courses. À un moment donné, le mari tend à un jeune homme un tract GLOW intitulé « Dialogue avec Dieu ». Le jeune homme jette un coup d’œil sur le tract et dit tristement : « Je viens d’apprendre ce matin la mort de mon fils. » Après lui avoir exprimé ses sympathies, le mari lui tend un autre tract – le dernier qu’il a sur lui – intitulé « Y a t-il un espoir au-delà de la mort ? » Les deux tracts sont écrits en afrikaans, la langue que le jeune homme parle chez lui. Plus tard, la femme qualifie cette rencontre de « rendez-vous divin ». Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de l’Union des fédérations du Pacifique, et de Kamil Metz, coordinateur de GLOW International. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org. Pour regarder des témoignages GLOW sur vidéo, cliquez sur le lien suivant : http://vimeo.com/user13970741.


La

vitamine D

S A N T É

Peter N. Landless et Allan R. Handysides

J’essaie de lire autant de publications que possible sur la santé. Il existe une vaste documentation sur la vitamine D. À un certain moment, cette vitamine semblait être la solution miracle pour toutes les affections. En est-il vraiment ainsi ? Je m’interroge suite à certains rapports contradictoires qui ont paru dans de récents articles.

L

a vitamine D, surnommée « la vitamine du soleil », joue un rôle clé dans le métabolisme du calcium, ainsi que dans la formation et la solidité des os. C’est, en fait, une hormone produite dans le corps par l’exposition de la peau aux rayons ultraviolets du soleil (d’où son surnom). Auparavant, on croyait que la vitamine D était principalement un nutriment contribuant à la prévention du rachitisme – une maladie infantile. Le rachitisme est une maladie qui se manifeste par le ramollissement et la faiblesse des os, en raison d’un trouble du métabolisme du calcium imputable à une carence en vitamine D. Chez les adultes, une telle carence entraîne l’ostéomalacie, c’est-à-dire la décalcification des os et une diminution de leur densité (ou solidité). Or, l’ostéomalacie précède l’ostéoporose. La vitamine D augmente l’absorption du calcium dans l’intestin grêle. Elle amène aussi les cellules osseuses à relâcher du calcium dans le sang afin de maintenir des taux de calcium sanguin normaux et de stimuler la croissance. L’os est un tissu vivant en renouvellement constant – un processus appelé « remodelage osseux ». Ce processus est particulièrement important dans la guérison et la réparation des fractures. Des études ont montré que la plupart des cellules du corps humain sont dotées de récepteurs de la vitamine D, là où cette vitamine se lie et amorce certains processus dans les cellules. La vitamine D est dotée d’un métabolisme très complexe et forme de nombreux composés. La substance produite dans la peau (aussi disponible dans certains aliments et dans des suppléments) est convertie dans le foie en 25-hydroxyvitamine D, ou calcidiol.

Le calcidiol est ensuite converti dans les reins en 1,25-dihydroxyvitamine D3 – la forme active de la vitamine D. Celle-ci étant liposoluble, elle a besoin de gras pour être absorbée. Elle peut s’emmagasiner en prévision des périodes où l’on n’est pas exposé au soleil (climat, saison, vêtements, écran solaire). La vitamine D s’obtient principalement par l’exposition au soleil et le métabolisme dans la peau. Seuls quelques aliments – poisson gras, huile de foie de morue, jaune d’œuf, et certains champignons (shiitake) – en contiennent. Nos sources alimentaires principales de vitamine D sont des aliments enrichis tels que le lait, certains laits de soya, le yaourt à base de lait animal ou de soya, le fromage, le jus d’orange, la margarine, les céréales du petit-déjeuner, et le lait maternisé. Si, après avoir reçu des doses supplémentaires de vitamine D, vos tests sanguins révèlent un faible taux de cette vitamine, il faut alors y aller de doses de maintien typiques se situant entre 800 et 2 000 UI (unités internationales) chaque jour. Ceci doit se faire sous supervision médicale. En effet, chaque individu peut réagir différemment à ces doses. En outre, des examens de suivi s’imposent pour s’assurer d’un dosage adéquat. L’exposition au soleil varie dans le monde, et même dans les collectivités. Il y a aussi le risque de cancer de la peau lié à une exposition excessive au soleil. Les facteurs suivants peuvent contribuer à un faible taux de vitamine D : n une exposition au soleil réduite dans certaines régions, surtout en hiver n une peau plus foncée (réduit la pénétration des UV) n une baisse de la capacité de la peau

à produire de la vitamine D en raison du vieillissement n les écrans solaires (bien qu’importants pour prévenir le cancer de la peau, ils peuvent réduire la production de vitamine D jusqu’à 99 pour cent) n une faible consommation d’aliments enrichis en vitamine D n l’obésité (la vitamine D peut rester piégée dans le tissu adipeux) n des troubles intestinaux ou une chirurgie n certains médicaments n une insuffisance hépatique ou rénale Outre la santé des os, nombre d’études observationnelles ont rapporté que d’autres maladies et leurs conséquences sont imputables à de faibles taux de vitamine D. Ces maladies incluent l’asthme, l’arthrite, certains cancers, la démence, la dépression, les maladies coronariennes, l’hypertension artérielle, la maladie de Parkinson, et les infections. Actuellement, plusieurs essais cliniques contrôlés de grande envergure sont en cours. L’Institut de médecine prévoit que nous aurons davantage de réponses concluantes en 2017. Entre-temps, nous vous suggérons de discuter de votre situation personnelle et de vos besoins avec votre conseiller en santé. Puisse Dieu vous amener à faire des choix éclairés en matière de santé ! n

Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale. Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

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M É D I T A T I O N

«

T

op 10 : les façons les plus sûres de détruire la terre », lit-on en gros titre ; « Top 10 : les choses les plus bizarres dans la nature » ; « Top 10 : les trucs les plus efficaces pour épargner en vue de la retraite ». De nos jours, les nombreuses listes de dix articles les plus tendance ont de plus en plus la cote aux nouvelles et dans l’industrie du divertissement. Pourquoi voulez-vous aller au ciel ? En ce qui me concerne, voici le « Top 10 » de mes meilleures raisons.

10. Les animaux. Lors d’une visite récente en Afrique, ma famille et moi avons eu le privilège d’observer des lions, des rhinocéros, des hippopotames, un léopard, et un guépard dans la brousse. Au ciel, ces splendides créatures vivront en toute liberté, mais seront dépourvues de leur instinct prédateur : « Le loup et l’agneau auront un même pâturage, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille […]. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte. » (Es 65.25)

9. Le jardinage. Ma femme et moi faisons de notre mieux dans notre potager, mais jusqu’ici, nos pouces ont été plus bruns que verts ! J’attends avec impatience de pouvoir jardiner au ciel, et de me régaler des produits de la récolte (v. 21).

7. Une vision claire de l’ensemble du tableau. Le ciel offrira toute la compréhension et la clarté qui nous échappent si cruellement ici-bas. Ces expériences éprouvantes, difficiles et complexes que nous avons accepté de vivre par la foi sans bénéficier de l’ensemble du tableau, Dieu les résoudra pour nous de façon satisfaisante. Et tandis que nous « pigeons » enfin – que nous discernons la sagesse et l’amour de Dieu déversés sur nous aux moments les plus éprouvants de notre vie – notre visage exprimera un étonnement sans bornes.

6. L’évangélisation. De l’évangélisation au ciel ? En quelque sorte, oui ! Paul nous dit dans Éphésiens 3.10 (LSG) que « la sagesse infiniment variée de Dieu » peut être connue par « les dominations et les autorités dans les lieux célestes ». De toute évidence, les êtres humains pourront partager quelque chose avec les êtres célestes – quelque chose dont ces derniers n’ont jamais fait l’expérience. « Qu’est-ce qu’on ressent quand on est pardonné ? » demanderont-ils. « Qu’est-ce qu’on éprouve face à une faiblesse héréditaire puissante, et lorsqu’on la surmonte ? » Je suis impatient de partager, avec une profonde ferveur, ce que mon rédempteur a fait pour moi, et ce qu’on ressent lorsqu’on est délivré du péché et de cette planète.

8. L’apprentissage. Les études supérieures et leurs quêtes 5. La communion fraternelle. Au ciel, nous jouirons de constantes du savoir stimulent mon esprit. Au ciel, je jouirai la compagnie la plus douce qui soit, particulièrement avec les d’un apprentissage illimité. Et je pourrai poser les questions les plus pointues et difficiles qui me passeront par la tête !

Top

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amis qui ont partagé avec nous de nombreuses expériences. Nous saurons par expérience mutuelle ce que c’est que de subir

Bill Krick

des meilleures raisons pour lesquelles je veux aller au 12

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ciel


De toute évidence, les êtres humains pourront partager quelque chose avec les êtres célestes. les persécutions du temps de la fin, de nous retrouver plongés dans les pires tentations de l’ennemi, et de triompher par le sang de l’Agneau (Ap 14.3 ; 12.11).

4. La destruction de la souffrance, de l’injustice, et de la mort. Finies les tumeurs malignes, les affaiblissements physiques, les genoux écorchés. Finis les abus de pouvoir, l’oppression, l’exploitation. Finis le divorce, la maltraitance, le trafic humain. Finies les guerres de conquête. (Et finies les nouvelles qui nous donnent le compte rendu de tout ça). « La mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu », vit Jean (Ap 20.14). La mort et le séjour des morts (et toute la souffrance qui s’y associe), en tant que réalités que nous observons ou subissons, seront détruits par décret du Tout-Puissant, et ainsi, cesseront à tout jamais leurs funestes opérations.

3. La rencontre de ceux que j’ai influencés à choisir le camp de Dieu. Dès que nous apercevrons ces gens, nous serons saisis d’euphorie. « Les rachetés rencontreront et reconnaîtront ceux qu’ils ont amenés à la croix. Quels entretiens bénis ils auront avec eux ! “J’étais pécheur, dira l’un, sans Dieu et sans espérance dans le monde ; mais vous êtes venus vers moi et vous m’avez montré que le Sauveur était mon seul espoir. J’ai cru en lui. Je me suis repenti de mes péchés et […] je le vois maintenant face à face. Je suis sauvé pour l’éternité et je pourrai contempler à jamais celui que j’aime1. » Tandis que je fréquentais l’école secondaire, un camarade de classe m’a dit qu’il était sur le point de se faire baptiser. Peu après, mon prof de chimie m’a dit : « Te rends-tu compte qu’il a choisi de consacrer sa vie à Dieu à cause de ton influence ? » J’ai été stupéfait. Je n’avais pas du tout l’impression d’avoir fait quoi que ce soit. Mais j’ai été heureux de penser que je pouvais avoir un impact spirituel sur les autres. Au ciel, alors que nous suivrons les fils de la grande toile de l’influence, nous verrons à quel point nous avons eu un impact sur les autres en vue du royaume. Nous rencontrerons ces gens qui nous diront : « Tu ne te souviens pas de ce que tu as dit ce jour-là, mais voici ce qui est arrivé… Ça a été un point tournant dans ma vie… et ça m’a amené jusqu’ici ! »

2. Plus de serpents. Au ciel, il n’y aura plus de serpents dans les arbres en train de vanter les vertus du fruit défendu.

péchés qui ont causé la mort du Fils de Dieu »2, son absence fera toute la différence. Si vous saviez combien je rêve du jour où je serai débarrassé de lui ! Il m’arrive souvent de soupirer après une vie tranquille, dépourvue de tout harcèlement. Et alors, je m’écrie : « Va-t-en, laisse-moi tranquille, Satan ! » Mais il se garde bien de le faire. Il se spécialise dans tout ce qui ennuie, dérange, séduit, menace. Mais au ciel, ce sera fini pour lui. La bataille que nous livrons chaque jour ne sera plus. La grande controverse sera finie. Satan et ses suppôts seront exclus du ciel à tout jamais. Ici-bas, il nous arrive de jouir de moments paisibles. Parfois, Dieu ne permet pas à Satan de nous toucher. Mais habituellement, il ne l’empêche pas de nous tenter et de nous harceler. Au ciel, nous pourrons finalement baisser la garde, car nous ne craindrons plus aucune ruse, aucun piège, aucune embûche de la part de l’ennemi. Nos jours s’écouleront dans une paix authentique et ininterrompue.

1. Voir Dieu face à face ! La Bible atteint son point culminant dans Apocalypse 22.4 : ils « verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts ». L’histoire entière de la rédemption atteindra enfin son apogée lorsque nous rencontrerons notre Dieu et le verrons face à face. C’est le moment pour lequel nous avons été créés, notre espérance suprême. Bien que personne n’ait « jamais vu Dieu » (Jn 1.18), et qu’il « habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Tm 6.16), il nous donnera cependant le privilège de vivre avec lui et d’être un avec lui (Ap 21.3). Les ministères de la prière cesseront. Plus de chaînes de prière, de jours de jeûne et de prière, de week-ends de prière. Comme l’écrit le poète : « Au revoir, au revoir moment si doux de la prière ! » Désormais, nous parlerons face à face avec Christ notre sauveur. « Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière confuse » (1 Co 13.12). Ici, Paul n’avait pas en tête les miroirs étincelants soigneusement lavés avec du nettoyant pour vitre, mais plutôt ceux en métal poli de la Palestine du premier siècle apr. J.-C. Les images incomplètes et parfois déformées qu’ils renvoyaient à ceux qui s’y regardaient constituent une illustration parfaite des limites de notre connaissance et de notre vue. « Mais alors, poursuit-il, nous verrons face à face ». Pour moi, voir Jésus face à face occupe la première place du Top 10 des meilleures raisons pour lesquelles je veux aller au ciel. Et vous ? Pourquoi voulez-vous aller au ciel ? n 1 Ellen

G. White, Instructions pour un service chrétien effectif, p. 332. et prophètes, p. 330.

2 Idem., Patriarches

Bill Krick est directeur du Ministère des

représentants évangéliques de la Fédération du centre de la Californie, aux États-Unis.

Puisque « Satan est l’auteur du mal et l’instigateur de tous les

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C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

Harold Alomía

A

u commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » (Jn 1.1) Ce texte est l’un des plus connus et aimés des Écritures. Il décrit avec une clarté mystérieuse l’essence même de notre foi. En fait, le premier chapitre de Jean est, dans sa totalité, un traité christologique profond qui captive encore et toujours les lecteurs. Dans ce chapitre, Jean décrit la Parole dans son essence divine et éternelle. La Parole a une fonction créatrice, exprimée simplement par le fait profond que « rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (v. 3). Jean va plus loin dans sa description de la Parole. Ceci nous incite à contempler une majesté d’une magnitude incompréhensible, et nous permet de voir non seulement la transcendance de la Parole, mais aussi son immanence. Éternelle, illimitée, incomparable à ce monde, la Parole renverse la barrière de la séparation et « dresse sa tente » parmi nous1. Elle vient à nous et s’investit dans notre vie au point d’habiter parmi nous. Dieu ne prend pas plaisir à une utopie sans risque. Il ne se revêt pas d’un costume stérile pour éviter la contamination. De sa propre volonté, il renonce à ce dont il pourrait se réclamer légitimement, afin de pouvoir vivre parmi ceux qui sont en rébellion contre lui et se révéler à eux. En résumé, la Parole s’est faite chair et a habité parmi nous ; l’éternel a revêtu le temporel, le Créateur s’est dépouillé luimême pour revêtir l’humanité.

«

Un accueil des plus froids La tragédie dans tout ceci, c’est que la mission de la Parole a été reçue avec indifférence par certains, et carrément rejetée par d’autres. « Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue » (v. 11). Heureusement, nous savons que plusieurs ont vu Dieu en elle, car Jean s’est écrié : « nous avons contemplé sa gloire » (v. 14). Ceux qui ont vu la Parole nous ont transmis, par la prédication et à travers le temps, le message qui révèle la composante centrale de notre foi, la raison principale pour laquelle nous sommes appelés « chrétiens ». Notre nom témoigne de ce qu’est notre foi, et, mieux encore, de la personne que nous suivons. Jésus est le personnage central de l’adventisme. Paul affirme sans équivoque : « Et si Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine. » (1 Co 15.14)

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Jésus est tout NUMÉRO 4 Christ vient dans le monde avec un objectif, une mission que l’apôtre Paul appelle « le ministère de la réconciliation ». Ce qui est stupéfiant, c’est que Dieu initie lui-même la réconciliation avec l’humanité, alors que c’est l’humanité qui a coupé les ponts avec lui2. Jésus est le moyen central par lequel la réconciliation se produit ; sans lui, la vie reste au niveau des bonnes intentions et des chimères. Sans Jésus, nous n’avons rien. Un souverain sacrificateur pleinement accessible Jésus n’est pas seulement Dieu, Créateur, et Réconciliateur. Il porte la rédemption de l’humanité plus loin encore. Loin d’être inatteignable comme une célébrité assise sur un piédestal élevé, il s’est donné pour objectif de rendre notre foi agissante. L’épître aux Hébreux dévoile la vérité puissante que voici : Christ a vécu une vie parfaite non pour se glorifier, mais plutôt pour nous aider à vivre la nôtre3. Christ est le Créateur, le Rédempteur, le Réconciliateur, et le Sauveur qui nous accorde la puissance dont nous avons besoin. Rien d’étonnant alors à ce que l’auteur même qui le décrit comme étant celui qui rend


Du début à la fin, notre foi gravite constamment autour de Jésus. notre marche spirituelle possible le décrit aussi en tant que « consommateur de la foi » (He 12.2, LSG)4. La notion de « consommateur » est un concept de croissance plus dynamique, plutôt que le fait de franchir une certaine ligne d’arrivée. Ce concept souligne un processus de maturation dans lequel Christ, l’Auteur de notre foi, est celui qui l’amène aussi à maturité. Du début à la fin, notre foi gravite constamment autour de Jésus. Enfin, dans notre message, la centralité du Christ ne se base pas uniquement sur les Écritures. Écoutez la brillante explication d’Ellen White sur la façon dont nous devrions transmettre le message de vérité au monde : « Le sacrifice expiatoire du Christ est le grand fait autour duquel gravitent tous les autres. Pour être comprise et appréciée, chaque vérité de la Parole de Dieu, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, doit être étudiée à la lumière qui rayonne du calvaire. Je place devant vos yeux ce monument sublime de la miséricorde et de la régénération, du salut et de la rédemption : le Fils de Dieu élevé sur une croix. Ce doit être le fondement de toute prédication5. » Quelle affirmation extraordinaire sur la centralité de Jésus dans notre message et notre vie ! Depuis la Genèse jusqu’à

Fils

Le

l’Apocalypse, le Sauveur est vraiment tout. Et tandis que nous faisons de cette affirmation théologique une réalité vivante, palpable, une réalité qui transcende nos théories écrites et les transforme en expériences vivantes, nous ferons bien de nous souvenir que Jésus, indubitablement, est tout. n 1 Le

terme eskenosen peut se traduire littéralement comme étant l’action de dresser une tente, une description claire d’une vie parmi le genre humain et d’un cheminement à ses côtés. 2 C’est-à-dire que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation » (2 Co 5.19). 3 « Car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (He 2.18) 4 Teleio ¯te¯s : celui qui peut amener quelque chose à sa pleine réalisation. Celui qui complète, qui amène à la perfection. Ainsi, Jésus initie notre foi et, incidemment, l’amène aussi à maturité, à sa réalisation. Basé sur J. P. Louw et E. A. Nida’s Greek-English lexicon, teleio¯te¯s, 68.24, logiciel Accordance Bible Software. 5 Ellen G. White, Évangéliser, p. 176.

Harold Alomía est le pasteur de l’église

adventiste du campus de l’Institut d’enseignement supérieur Union, au Nebraska, aux États-Unis. Sa femme, Rosie, est photographe pigiste.

Dieu, le Fils éternel, s’est incarné en Jésus-Christ. Par lui, tout a été créé ; par lui, le caractère de Dieu est révélé, le salut de l’humanité est accompli, et le monde est jugé. Éternellement et véritablement Dieu, il est aussi devenu véritablement homme, Jésus le Christ. Il a été conçu du Saint-Esprit, est né de la vierge Marie. Il a vécu et

a été soumis à la tentation en tant qu’homme, mais a donné l’exemple parfait de la justice et de l’amour de Dieu. Par ses miracles, il a montré qu’il avait toute la puissance divine et il fut confirmé qu’il était le Messie promis de Dieu. Il a souffert et est mort de son plein gré sur la croix pour nos péchés et à notre place, il est ressuscité des morts et est monté exercer un ministère en notre faveur dans le sanctuaire céleste. Il reviendra en gloire pour apporter la délivrance finale à son peuple et la restauration de toutes choses. (Jn 1.1-3,14 ; Col 1.15-19 ; Jn 10.30 ; 14.9 ; Rm 6.23 ; 2 Co 5.17-19 ; Jn 5.22 ; Lc 1.35 ; Ph 2.5-11 ; He 2.9-18 ; 1 Co 15.3,4 ; He 8.1,2 ; Jn 14.1-3)

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E N C O U V E RT U R E

LAISSEZ-LES VENIR : Un programme de tutorat éducatif au Myanmar aide les étudiants à se surpasser.

James H. Park

NOURRIR LES Servir les quatre plus grands groupes de la population qui n’ont pas encore été atteints

I

maginez le défi d’avoir à préparer des repas pour le plus grand centre des congrès au monde… Au sein de ce vaste bâtiment, des milliers de groupes différents se réunissent. Votre mission consiste à les nourrir. Mais voilà, un problème colossal surgit. Bien que vous fassiez de votre mieux pour nourrir cette multitude affamée, rares sont ceux qui manifestent de l’intérêt pour vos meilleures recettes ! Alors un jour, le siège mondial contacte votre minuscule entreprise de restauration1. Il injectera des fonds spéciaux2 dans un projet spécial consistant à sélectionner et à former 60 chefs pendant une période de cinq ans3. Au cours de cette période, ils apprendront à concocter des plats délicieux pour chacun des quatre groupes principaux qui vont se réunir au centre des congrès4. La création d’une cuisine locale Vous l’avez compris : cet article ne traite absolument pas d’une réelle entreprise de restauration ou de la formation de chefs. Il décrit plutôt une initiative

16

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500 000

divinement guidée pour atteindre quatre groupes principaux – les bouddhistes, les Chinois, les musulmans, et les citadins de l’Asie. Il raconte aussi l’histoire d’un petit institut éducatif – l’Institut international adventiste des études avancées (AIIAS), aux Philippines – un institut qui voit grand et qui a eu le privilège de recevoir des fonds spéciaux tirés d’une dîme extraordinaire que la Conférence générale a reçue en 2007. Par un miracle de la grâce, le premier cours commence lundi le 20 septembre 2010, avec exactement 60 pasteurs. Les meilleurs chefs et les meilleurs professeurs du monde entier s’y retrouvent pour enseigner aux étudiants comment préparer des aliments savoureux pour chacun des groupes. Environ un tiers des étudiants se focalise sur la préparation de gâteries délicieuses pour les bouddhistes. Le second tiers se spécialise en cuisine chinoise. Enfin, le dernier tiers se rend sur le terrain – en ville – pour mieux comprendre les préférences alimentaires des musulmans.

Les trois premières années du projet se déroulent sur le campus central. Lors de l’un des rassemblements annuels, les chefs qui s’occupent des bouddhistes se retrouvent à Bangkok, en Thaïlande, ceux qui s’occupent des Chinois, à Hong Kong, et les planificateurs de menu arabe à Jakarta, en Indonésie. Ils passent six semaines à essayer de saisir les goûts des citadins, puis affinent ensemble leurs compétences culinaires. À partir du centre des congrès, les chefs-pasteurs se divisent en petits groupes afin de créer des recettes simples et faciles pour les millions de sous-chefs membres qui font de leur mieux pour nourrir les plus de 2,5 milliards (5 000, 500 000 fois)5 de personnes affamées qui n’ont pas encore été atteintes. Au cours des 100 dernières années, de nombreux missionnaires issus de différentes confessions ont essayé d’intéresser les populations bouddhistes thaïes à la nourriture spirituelle chrétienne. Des millions de Chinois en Chine n’ont jamais rencontré un seul chrétien de toute leur vie. Par ailleurs, de hautes barrières P H O T O S

:

J A M E S

H .

PA R K


ESPOIR MOBILE : Cette camionnette est utilisée dans le cadre du Ministère de la santé pour atteindre les Chinois habitant à Kuala Lumpur, en Malaisie.

théologiques et sociologiques ont été érigées entre le christianisme et l’Islam au point où même un service désintéressé est devenu extrêmement difficile. En tête de liste de ces défis, les limites d’une présence adventiste infime dans cette vaste région rend notre tentative de préparer un repas dans la fenêtre 10/40 comparable au fait de dresser une petite table dans un stationnement pendant le quatrième trimestre du Super Bowl, ou pendant la seconde moitié de la finale de la Coupe du monde de foot. Il n’y a qu’à voir les chiffres d’un tableau sommaire présenté dans Le rapport statistique annuel de 2012 de la Conférence générale, lequel montre combien notre présence se fait rare dans cette région vaste et extrêmement diverse6. Pour produire des brochures et des imprimés attrayants et hauts en couleur (adaptés à la population locale), il fallait, enfin jusqu’à il y a quelques années, aller

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FOIS

chez un éditeur doté d’une presse – et procéder à un tirage de milliers d’exemplaires. Mais depuis l’avènement de l’ordinateur portable et des imprimantes à jet d’encre à prix abordable en Asie, les pasteurs locaux peuvent produire des imprimés au coût extrêmement bas de 500 exemplaires pour 1 $US ! Cette révolution de l’imprimerie a mené à une décentralisation spectaculaire de la production d’imprimés. Les chefs-pasteurs locaux, dont beaucoup d’entre eux sont titulaires de maîtrises, devraient être encouragés à se lancer dans la préparation de « plats » spirituels pour leurs propres collectivités. Cette création d’imprimés contextuels à l’échelle locale se conforme exactement à la méthode d’enseignement de Jésus lors de son ministère terrestre. Ellen White commente : « Prince des maîtres dans l’art d’enseigner, Jésus frappait l’esprit des foules par les images familières dont il se servait7. » Le « Big 4 » : quatre gros projets étudiants Tous les étudiants inscrits au programme « Big 4 » – un processus créatif consistant à se focaliser sur les défis des

quatre grandes communautés au sein de la fenêtre 10/40 – ont dû développer un projet, individuellement ou collectivement, de création de matériel contextualisé pour leur situation de service particulière. En 2013, des profs d’AIIAS se sont rendus dans le champ missionnaire de ces étudiants pour déterminer les défis qu’ils devaient relever et les guider dans la sélection et le développement d’un projet approprié. Chaque étudiant ou groupe devait rédiger un document expliquant les principes utilisés pour développer le matériel. Les profs ont évalué chaque projet (y compris le document et le matériel développé) et signé une feuille d’approbation. Après avoir complété leurs projets, les étudiants du « Big 4 » ont organisé une expo le 6 mars 2014, sur le campus d’AIIAS. Cette expo, qui a remporté un franc succès, a suscité davantage de discussions sur les approches d’un service créatif, et poussé d’autres étudiants à réfléchir de façon créative à la mission contextualisée. Le 11 octobre 2014, certains des meilleurs projets ont été présentés aux dirigeants de l’Église mondiale lors du Concile annuel, dans le cadre de la focalisation sur l’évangélisation. Voici une vue d’ensemble de quelques-uns de ces projets actuellement en cours pour atteindre les habitants de la fenêtre 10/40.

Églises

Effectif de l’Église

Estimation de la population (2012)

Ratio de la population par membre

1 810

10 268

2 837 444

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Pasteurs consacrés Dans la fenêtre 10/40 À l’extérieur de la fenêtre 10/40

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E N C O U V E RT U R E Atteindre les bouddhistes MONGOLIE : Guides d’études bibliques arc-en-ciel. Ces guides d’études d’introduction à la Bible ont été développés par un pasteur d’Ulaanbaatar, en Mongolie. Cette première série d’études bibliques pour le tout nouveau champ émergent de la Mongolie se base sur les couleurs de l’arc-en-ciel. L’arc-en-ciel a une signification culturelle profonde en Mongolie. Dans cette série, chacune des différentes couleurs illustre une vérité biblique. THAÏLANDE : Matériel de formation de petits groupes. Ce matériel de formation de petits groupes a été développé par trois pasteurs de la Thaïlande. Sentant la nécessité de développer des petits groupes dans les centres urbains thaïlandais, ces pasteurs ont créé un matériel dynamique, contextualisé, pour former des pasteurs et des membres à démarrer et à entretenir des petits groupes. Atteindre la Chine SHANGHAI : L’année des études bibliques du Cheval. Il s’agit d’un livre relié d’études bibliques, lesquelles ont été développées et imprimées par la femme d’un directeur d’une école de musique adventiste à Shanghai, en Chine. Ces études se basent sur l’année du Cheval. Magnifiquement illustrées, elles sont imprimées localement. INDONÉSIE : Réseau familial chinois. Le pasteur d’une église adventiste chinoise à Makassar City, en Indonésie, a mis sur pied un moyen d’exploiter les réseaux familiaux étendus au sein des collectivités chinoises. Il encourage ses membres chinois à faire la liste de tous les membres de leur famille immédiate et étendue, à prier et à travailler pour leur conversion. MALAISIE : Chine, pays des merveilles. Cette ressource intéressante a été développée par un étudiant de la Malaisie. Elle présente une École biblique de vacances en chinois et en anglais en se basant sur les sites célèbres de la Chine continentale au moyen d’un programme vibrant, de chants, de bricolages, et d’un manuel du moniteur. PHILIPPINES : Les huit grandes bénédictions. Ces huit brochures hautes en couleur ont été développées par deux professeurs universitaires et un membre

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du personnel pour la branche philippine de Frontier Mission. Elles prennent les bénédictions traditionnelles chinoises telles que la santé, la famille, la prospérité, et leur donne une base spirituelle et biblique plus authentique. Atteindre les musulmans INDONÉSIE : Guides d’études bibliques. Quatre pasteurs de l’Indonésie ont développé une série hautement contextualisée d’études bibliques basée sur un héros populaire d’un peuple minoritaire du centre de Java. Cette série est également disponible sur MP3. On y trouve en plus du matériel et des chants locaux pour ceux qui sont incapables de lire. INDONÉSIE : Théâtre de marionnettes javanais. Un pasteur a développé

ANCIEN ET NOUVEAU : Un pasteur en Indonésie a adopté une approche très créative pour semer la graine de la foi : il utilise des marionnettes traditionnelles javanaises pour raconter des histoires traditionnelles auxquelles il donne une nouvelle interprétation. P H O T O

:

A I I A S

un merveilleux moyen d’évangélisation. Il a décidé de se servir de marionnettes traditionnelles locales, lesquelles sont toujours extrêmement populaires dans les marchés à ciel ouvert. Il a pris des histoires traditionnelles familières et les a transformées de manière à ce que les gens puissent commencer à comprendre les rudiments de la foi. MALAISIE : Études bibliques basées sur des plats célèbres. Un ouvrier de la Mission du Sarawak a créé un outil d’étude haut en couleur et créatif présentant des plats renommés de la cuisine régionale. Tout d’abord, il donne l’origine du plat choisi et en montre une image. Puis, il en donne la recette. Enfin, il tire des leçons spirituelles de ce plat. C’est là une avenue originale pour capter l’attention de la population locale. PHILIPPINES : Programme d’évangélisation des étudiants musulmans. Un pasteur philippin ainsi qu’un administrateur universitaire ont créé Ayat Allah (« Les versets d’Allah ») – une série de conférences à l’endroit des étudiants


A S A I I

DIVERSITÉ ET CRÉATIVITÉ : Quatre exemples de l’Indonésie, de la Malaisie, de la Mongolie, et des Philippines utilisant des approches contextualisées pour raconter l’histoire de Jésus.

d’une grande université musulmane dans le sud des Philippines. À travers 12 conférences, lesquelles incluent un imprimé de qualité professionnelle comprenant un test, les étudiants musulmans sont exposés à une spiritualité authentique à partir de versets du Coran. Regard sur l’avenir Le financement original de l’initiative « Big 4 » a fourni un budget pour le lancement de ces projets. AIIAS a travaillé diligemment avec les étudiants et les différents départements de l’Église adventiste au sein de la région pour s’assurer que les étudiants et les projets soient soutenus adéquatement. Grâce à une gestion prudente du financement original, il est resté 150 000 $US pour la continuité des projets et l’ajout de matériel à la bibliothèque d’AIIAS dans ce territoire. La campagne d’évangélisation « Espoir pour le Grand Manille » avec Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a été fortement soutenue grâce à des modules de formation. Nombre de recherches pour comprendre les bouddhistes et les servir pendant leurs services funèbres sont déjà en cours. On consacrera trois ans au développement d’un programme spécifique à l’égard des bouddhistes, des Chinois, et de l’œuvre auprès des musulmans au sein de la fenêtre 10/40. Pour optimiser l’efficacité des

fonds, un plan de partage des coûts a été développé entre le programme « Big 4 », la Division Asie-Pacifique Sud, et le Centre pour les religions de l’est de l’Asie, lequel est domicilié à Bangkok, en Thaïlande. Le projet prévoit aussi des programmes annuels de formation pour les pasteurs au Myanmar, en Chine continentale, en Indonésie, et en Malaisie. En Indonésie, les pasteurs apprendront à mieux comprendre les musulmans et à présenter l’amour de Dieu dans ce contexte particulier. Il y a de nombreuses années, à la fin d’une très longue journée de service, Jésus demanda à ses disciples fatigués de nourrir 5 000 hommes (sans compter les femmes et les enfants) dans un lieu retiré. Faute de temps, ils ne trouvèrent pour nourriture que le casse-croûte d’un garçon – cinq pains d’orge et deux petits poissons. Mais tandis que ces hommes humbles plaçaient ces simples aliments entre les mains puissantes de Jésus, tous assistèrent à une manifestation éclatante de la puissance créatrice de la Genèse. Cette maigre pitance fut miraculeusement multipliée, si bien que « tous mangèrent et furent rassasiés » (Mt 14.20). Le soleil est sur le point de se lever sur le centre des congrès. Il y a des milliards de gens à nourrir, et nos ressources sont nettement insuffisantes. Apportons avec la même foi tout ce que nous avons, et plaçons-le dans les mains percées de

Jésus – celui qui peut multiplier à l’infini le plus petit morceau de pain pour en faire des miches tout juste sorties du four, propres à nourrir les 5 000, 500 000 fois. n 1 L’Institut

international adventiste des études avancées (AIIAS) est une institution de la Conférence générale située près de Manille, aux Philippines. Elle offre des diplômes en administration des affaires, en éducation, en santé, et en religion. 2 En 2009, AIIAS a fait une demande écrite pour recevoir des fonds de la dîme leur permettant d’éduquer 60 pasteurs et de développer du matériel pour l’Asie. 3 Ce programme, lequel implique qu’AIIAS accorde une maîtrise en pastorat à 60 pasteurs, a été appelé le projet « Big 4 » parce qu’il a donné des instructions pratiques sur la façon d’atteindre les bouddhistes, les Chinois, les musulmans, et les citadins habitant dans la fenêtre 10/40. 4 Pour un excellent article citant les défis immenses de l’Église adventiste dans la fenêtre 10/40, veuillez lire « Statistics Reveal Massive Adventist Missions Challenge, Leaders Say », de Mark A. Kellner sur le lien suivant : http://archives.adventistreview. org/article/6675/archives/issue-2013-1527/27-cn-statisticsreveal-massive-adventist-missions-challenge-leaders-say. 5 Alors que l’on compte actuellement près de 5 milliards de personnes habitant dans la fenêtre 10/40, on considère qu’on n’en a atteint que la moitié, ou 2,5 milliards (5 000, 500 000 fois) d’entre eux. Pour une excellente vue d’ensemble du nombre de personnes non atteintes, voir le « Projet Josué » sur le site suivant : http://joshuaproject.net. 6 http://documents.adventistarchives.org/Statistics/ASR/ ASR2014.pdf. 7 Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 41.

James H. Park, titulaire d’un

doctorat, est professeur de discipulat et de mission dans le Département de théologie appliquée d’AIIAS. Il est également directeur du projet « Big 4 ». Il a œuvré à Los Angeles pendant 25 ans avant d’accepter un appel à enseigner au Séminaire de théologie d’AIIAS.

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V I E

A D V E N T I S T E

Quand

Maria Lombart

souffrir fait grandir Leçons tirées des coups durs de la vie

D

ieu ne prend pas plaisir à la souffrance. Parfois cependant,il permet des épreuves dans notre vie car il sait que certaines leçons ne s’apprennent que dans la fournaise de l’adversité. Des leçons douloureuses Chaque fois que je souffre, je me rends compte que je suis plus près de mon Père. Je sais instinctivement que même s’il m’est impossible d’accourir vers lui et de me réfugier dans ses bras, je peux, en revanche, lui ouvrir mon cœur à travers mes larmes, mes soupirs inexprimables, et même mes interrogations remplies de colère. Mon Père céleste est un sûr refuge (Ps 62.9). Je m’efforce constamment de me rapprocher de lui. Si le chagrin, la souffrance, et la douleur me sont pénibles, je reconnais cependant qu’il utilise cette fournaise pour m’aider à approfondir ma relation avec lui. Tout ne va pas toujours comme on veut Dieu ne nous promet pas de réaliser nos désirs une fois l’épreuve terminée. Certaines leçons sont difficiles à apprendre, comme par exemple, ne pas obtenir le résultat espéré. En ce qui me concerne, j’ai tendance à m’attendre à une récompense après avoir surmonté une épreuve. Je peux être patiente et faire face à mes épreuves pour autant que je sache qu’une fois

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l’orage passé, j’aurai ce que je veux. Malheureusement – ou, à bien y penser, heureusement ! – les choses ne marchent pas comme ça. Dieu connaît notre cœur. Nos désirs ne s’harmonisent pas toujours avec son plan. Il nous faut alors apprendre à vivre dans le désert un certain temps, jusqu’à ce que nous soyons prêts à accepter le cadeau exceptionnel que Dieu a en réserve pour nous. Au lieu de prendre les devants et d’essayer de gérer notre destinée en nous appuyant sur nos compétences présumées, nous devons marcher par la foi et croire que Dieu connaît et désire ce qu’il y a de mieux pour nous. Une empathie à développer Quand je suis en butte à la souffrance, je la repousse spontanément jusqu’à ce qu’elle se calme. Mais je découvre de plus en plus qu’il me faut l’accepter, lui faire face au lieu de la fuir, et persévérer. Ceux dont le cœur a été adouci par la souffrance comprennent mieux celle des autres – une mère qui a perdu son enfant, une jeune femme qui a perdu son mari, une grand-mère qui est en deuil après 50 ans de mariage. On souffre aussi quand on perd son animal de compagnie, sa culture, son identité, son emploi, un rêve, sa maison, son amour. Chacune de ces pertes entraîne une souffrance qui lui est propre. Si nous pouvons éprouver de P H O T O

:

J I R I

H O D E N


Certaines leçons ne s’apprennent que dans la fournaise de l’adversité. l’empathie envers une personne qui a subi une perte, en revanche, nous ne pouvons marcher vraiment avec elle, émotionnellement parlant, que si nous avons fait, nous aussi, l’expérience d’une souffrance comparable à la sienne. Dernièrement, j’ai serré dans mes bras une maman qui avait perdu sa fille. Je lui ai exprimé mes plus sincères condoléances ainsi que des paroles de consolation. Je sais par expérience ce que c’est que de passer par le deuil. La mort m’a aussi ravi des connaissances et des êtres chers. Cependant, ma souffrance n’est rien par rapport à celle de cette mère chaque fois qu’elle s’imagine devoir vivre sans sa fille, chaque fois qu’elle se demande si elle aurait pu prévenir sa mort, chaque fois qu’elle veut lui parler, pour ensuite se rendre compte qu’elle n’est plus. Seule une mère ayant aussi perdu son enfant peut vraiment comprendre la souffrance d’une telle femme. La souffrance : un don ? La souffrance n’est pas un don en soi. Par contre, Dieu la change en don chaque fois que nous nous servons de la leçon que nous en avons retirée pour consoler une personne en proie au désespoir. La souffrance transforme ma promptitude à juger en sympathie et en sollicitude. Elle me prépare pour ce qui m’est encore inconnu. Ici-bas, chacun est victime de la souffrance, chacun est en quête de compréhension et de réconfort. Au-delà de la souffrance se trouvent la joie, la paix, la force, et la guérison. Quand je revois les passages de ma vie, je me rends compte que mes épreuves m’ont rendue plus forte. Un tel développement peut se produire de manière imperceptible ; cependant, chaque fois que mon cœur a été recollé par le temps, la compréhension et la consolation, il s’est peu à peu renforcé. Ces expériences n’ont vraiment pas été faciles. Dans de telles circonstances, nous pouvons soit nous effondrer, soit nous accrocher à Dieu pour qu’il nous fortifie. Le choix nous appartient.

Jésus, un divin porteur de la souffrance À la croix, Jésus fit l’expérience de la pire souffrance imaginable. Sa souffrance physique était immense ; cependant, il n’est pas le seul à avoir subi ce type de torture. En réalité, la souffrance qui déchira son cœur n’était pas due à la croix, mais au fait d’être séparé totalement de celui qu’il aimait par-dessus tout : son Père céleste. Dieu le Père dut le priver de sa présence et lui retirer ses rayons de lumière, un à un, pour satisfaire aux exigences de la loi établie avant même la création du monde*. Mais Dieu soit loué, Jésus remporta la victoire sur le péché ! Aujourd’hui, celui qui a fait l’expérience d’une souffrance infiniment plus grande que celle que nous-mêmes subirons jamais s’identifie avec l’humanité souffrante au-delà de tout entendement. Notre Père céleste nous a créés non seulement pour la joie, la paix, l’épanouissement, mais aussi pour une communion étroite avec lui et les uns avec les autres. La douleur et la souffrance sont donc étrangères à notre nature première. Elles nous dérobent ces magnifiques expériences et les remplacent par le malheur. Mais dans sa grâce étonnante, notre Père céleste, lequel a prévu les douleurs que nous subissons, a offert son précieux Fils pour que nous puissions voir un jour l’éradication éternelle de la souffrance. Selon sa promesse, Dieu essuiera toute larme de nos yeux (Ap 21.4). Du coup, il remplacera nos souvenirs pénibles par son amour indicible, car alors, l’expérience de la souffrance aura perdu sa raison d’être. n * Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 693.

Maria Lombart a grandi dans le champ

missionnaire de l’Afrique de l’Ouest, de l’Égypte, et du Liban. Elle travaille actuellement dans le champ missionnaire de l’Amérique du Nord.

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Un

HÉRITAGE de

Les années de camp-meeting

R S I T É U N I V E

D E

LO M A

L I N D A

LUMIÈRE

3e PARTIE : 1869–1881

D

ès le début de son fondement dans les années 1860, l’Église adventiste reconnut Ellen White en tant que messagère du Seigneur en son sein. Quel fut donc l’impact de la vie de cette messagère sur l’Église en plein développement ? Un recul passager En mai 1869, lors de la session de la Conférence générale (GC) qui se tint à Battle Creek, au Michigan, l’assemblée décida de se livrer à « une lecture plus minutieuse des Témoignages pour l’Église, et de se conformer à ces témoignages de façon plus stricte »1. Ainsi, grâce à son ministère public et à la publication de ses articles, brochures, et livres par la maison d’édition de l’Église, Ellen White exerça une influence de premier plan. En revanche, l’accent que le leadership de la GC mettait sur l’importance du ministère prophétique d’Ellen White provoqua un recul passager. Au début de 1871, l’Église adventiste enregistra une baisse de 12,8 pour cent de son effectif, surtout en raison de l’opposition persistante à l’aspect prophétique de ce ministère. C’est alors que le Seigneur jugea à propos d’intervenir. Dans une vision le 30 avril 1871, il décrivit à Ellen la relation entre la Bible et ses témoignages. Elle commenta cette vision impressionnante comme suit : « Le Seigneur se propose de vous avertir, de vous réprimander, de vous conseiller par le biais des témoignages, et de graver dans votre esprit l’importance de la vérité de sa Parole. Les témoignages ne sont

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C E N T R E

D E

R E C H E R C H E

A D V E N T I S T E

HORNELLSVILLE, NEW YORK: Cette photo a été prise en 1880. On y aperçoit Ellen (devant, au centre) et James White (deuxième rangée, barbe blanche à la gauche d’Ellen), en compagnie de gens venus assister au camp-meeting.

LA MESSAGÈRE DU SEIGNEUR

Une

influence

de premier plan

Reuel U. Almocera pas écrits pour apporter une nouvelle lumière, mais pour que les vérités inspirées déjà révélées soient inscrites plus distinctement dans le cœur2. » Le 10 décembre 1871, Ellen reçut une autre vision, à Bordoville, au Vermont, cette fois. Cette vision déclencha un réveil spirituel et suscita une confiance accrue en son ministère prophétique. Grâce à ses publications, Ellen White vit son influence s’étendre de plus en plus. Quant à James White, il fut contraint, lors de la session de la GC de 1871, de renoncer à son poste de président de la GC pour des raisons de santé. C’est G. I. Butler qui lui succéda. Voyant là l’occasion d’étendre leur mi-

Regard sur la vie et le legs d’Ellen White nistère, et pour Ellen, d’écrire davantage, les White partirent pour l’ouest. La « main invisible » et le réveil Lors de son séjour en Californie et au Colorado en 1873, Ellen publia plus de 20 articles pour les revues Review and Herald, Health Reformer, et Youth’s Instructor. La plupart traitaient de la vie du Christ3. En août, elle publia Testimony 23, dans lequel elle décrivait la condition de l’Église de Laodicée. À cette brochure se joignait un « appel urgent » de James White, où celui-ci énumérait un ordre du jour que l’Église devait considérer comme un programme d’expansion dynamique. En réponse à sa publication, G. I.


4 e PARTIE : 1881-1891

5 e PARTIE : 1891-1900

Les années 1880

Les années australiennes

Butler convoqua une seconde session de la GC cette même année. Poussés par une « main invisible »4, James et Ellen White quittèrent le Colorado pour assister à cette session qui se tint en novembre. À Battle Creek, lors du service de culte du sabbat matin, Ellen prêcha un sermon sur la tentation du Christ. De nombreux cœurs furent touchés. L’Église entra dans un réveil grâce auquel d’importantes initiatives furent lancées en vue de sa croissance et de son progrès. Vers cette même époque, James devint gravement affecté par des problèmes physiques et émotionnels. Il décida qu’il devait exercer une plus grande influence sur l’œuvre de la messagère du Seigneur. Devant ce comportement autoritaire, Ellen White n’eut d’autre choix que de travailler indépendamment5. Ainsi, à l’été 1874, elle quitta James, lequel travaillait sur le premier numéro de la revue Signs of the Times, en Californie, et se dirigea vers l’est dans le cadre d’une tournée de camp-meetings et d’une levée de fonds pour l’œuvre en plein essor sur la côte ouest des États-Unis. James accéda de nouveau à la présidence de la GC en 1874. Ceci donna à Ellen l’occasion d’exercer une influence sur le progrès stratégique de l’Église. En voici deux exemples. Le 3 janvier 1875, Dieu lui donna en vision une liste de stratégies majeures pour la mission mondiale de l’Église (envoi de missionnaires dans des contrées lointaines ; établissement de maisons d’édition dans de nombreux pays). Le 12 septembre 1875, elle reçut une autre vision à Rome, dans l’État de New York. Dans cette vision, le Seigneur lui présenta le ministère du colportage évangélique, lequel donna naissance au ministère des représentants évangéliques – l’un des programmes missionnaires mondiaux les plus efficaces de l’Église. Une Église en plein essor Chez les White, l’anxiété conjugale refit surface en 1874. Bien déterminée à terminer la rédaction d’un livre sur la vie du Christ, Ellen White resta en Californie au lieu d’accompagner James dans l’est du pays. C’était en 1876, en hiver.

Plus tard, toutefois, elle rejoignit son mari et assista aux 14 camp-meetings au calendrier, lesquels connurent un grand succès. L’impact de son ministère s’y fit même sentir davantage. L’événement le plus mémorable se déroula à Groveland (près de Haverhill), au Massachusetts, avec une assistance record estimée à 20 000 personnes. On rapporte que lors de ce campmeeting, « des trains spéciaux partaient des villes de Lawrence, Newburyport, Haverhill, etc. À 9 heures, l’auditorium débordait de gens intelligents. […] Les foules continuaient d’affluer des villes environnantes, et des trains arrivaient chargés de leur cargaison vivante. […] Madame White monta sur l’estrade. On aurait pu entendre une mouche voler. Elle parla de la tempérance chrétienne. Sa manière originale et globale de traiter ce sujet suscita l’admiration la plus vive chez ses auditeurs6. » L’influence d’Ellen White grandit au fil des années. De 1875 à 1878, elle publia plus de 250 articles dans les journaux de l’Église. Elle contribua même à l’organisation de la Fédération de l’Oregon, et participa activement à celle de la Fédération du Texas. Lors de son séjour au Texas, elle fit la connaissance de A. G. Daniells, 21 ans, lequel devint plus tard président de la GC. Jusqu’ici, il s’agit du président ayant servi le plus longtemps à ce titre (1901-1922). Au cours de l’automne 1878, Ellen reçut plusieurs visions, dont la vision solennelle du jugement (23 octobre), suivie d’une autre le 23 novembre. En réponse à ces visions, l’Église adopta cette même année d’importantes résolutions lors de la session de la GC. Des temps de détresse Mais la « réprimande » et le « châtiment » contenus dans les visions de 1878 provoquèrent de la détresse. Des membres réagirent négativement. Certains dirigeants influents firent défection. En 1880, Ellen White se rendit en Californie avec S. N. Haskell et W. C. White pour gérer cette crise. Plus tard, elle écrivit : « La condition embrouillée de cette situation a de quoi affliger7. »

Depuis la Californie, elle écrivit un témoignage musclé à James à l’égard de son jugement instable et de son style de leadership autocratique8. Elle alla même jusqu’à faire allusion que l’heure de la retraite avait sonné pour lui. Ainsi, lors de la session de la GC de 1880, la présidence de la GC revint à G. I. Butler. En décembre, les White s’établirent à plus d’un kilomètre de Battle Creek, près du lac Goguac, pour leur « retraite ». Mais l’agitation à Battle Creek ne s’apaisa pas. Ellen écrivit : « Je n’ose donner des conseils, pas même à mes frères. Nous vivons des heures périlleuses. Jamais on n’a vu un tel état de choses à Battle Creek9. » Juste après 17 heures, le sabbat 6 août 1881, James s’éteignit au Sanatorium de Battle Creek. Le 13 août, lors de ses obsèques qui se déroulèrent au Dime Tabernacle, Ellen, dont la vie conjugale avait duré près de 35 ans, déclara : « Désormais, je serai seule… Et cependant, je ne le serai pas, car mon sauveur sera avec moi10. » Pour Ellen, cela ne faisait aucun doute : elle continuerait à exercer une « influence de premier plan » sur l’Église, tant dans les périodes de détresse que de progrès. n 1 Ellen

G. White, dans Review and Herald, 25 mai 1869. G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 2, p. 605 ; on trouve le contenu de sa vision aux pages 604-606. 3 Tous les articles d’Ellen White dans la revue Youth’s Instructor, et un grand nombre dans Review and Herald et Signs of the Times (1872-1874), portent sur la vie du Christ. 4 James White mentionna cette « main invisible » qui les poussa à assister à la 12e session de la GC (voir Review and Herald, 30 décembre 1873). G. I. Butler se référa lui aussi à cette « main invisible » en tant qu’influence derrière le réveil de 1873 (voir Review and Herald, 25 novembre 1873). 5 Ellen G. White, Lettre 38, 1874. Voir aussi Arthur L. White, Ellen G. White: The Progressive Years, vol. 2, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1986, p. 432-434. 6 Signs of the Times, 14 septembre 1876. Voir aussi Arthur L. White, Ellen G. White: The Lonely Years, vol. 3, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1984, p. 45. 7 Ellen G. White, Manuscrit 7, 1880. Voir aussi A. L. White, vol. 3, p. 133. 8 Ellen G. White, Lettre 49, 1880. Voir aussi A. L. White, vol. 3, p. 136, 137. 9 Ellen G. White, Lettre 3b, 1881. Voir aussi A. L. White, vol. 3, p. 156. 10 Ellen G. White, dans In Memoriam: A Sketch of the Last Sickness and Death of Elder James White, Battle Creek, Mich., Review and Herald Press, 1881, p. 41. 2 Ellen

Reuel U. Almocera est

directeur de la succursale du Ellen G. White Estate, à l’Institut international adventiste des études avancées, aux Philippines.

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S E R V I C E

Don W. McFarlane

Un lieu de pour

culte

tous

I

l y a 30 ans, le mot « diversité » n’était pas beaucoup utilisé au sein de la communauté adventiste des îles britanniques. Anglos et Caribéens ne différaient qu’en un seul point : leur culture. Mais chaque fois qu’on mettait cette question sur le tapis, on prêtait souvent des motifs négatifs variés au groupe qui refusait de rendre un culte à Dieu avec l’autre groupe. En réalité, une bonne partie de ce comportement imputé aux préjugés et à l’intolérance provenait largement des préférences culturelles. Certains sous-estiment l’importance de la culture, et martèlent que lorsqu’on est enfant de Dieu, on doit rendre un culte à Dieu ensemble. Dans le cas contraire, une conclusion s’impose : les récalcitrants ne sont pas vraiment enfants de Dieu. Mais la vérité est, sans doute, plus complexe. Un culte où l’on s’identifie Le culte est beaucoup plus significatif lorsqu’il se déroule dans le contexte culturel d’une personne. Et la réticence que des membres d’un groupe manifestent à l’idée d’une communion fraternelle avec un autre groupe peut, en fait, n’être rien de plus qu’un désir d’adorer Dieu dans une atmosphère familière. Plusieurs églises adventistes des îles britanniques ont été qualifiées, en gros, d’églises caribéennes. Cependant, nombre d’entre elles se composent largement de membres d’un pays particulier, d’une paroisse particulière, même d’un village particulier. Ainsi, tout comme les Caribéens s’unissent selon leurs mœurs et traditions, il est raisonnable que des gens d’autres cultures veuillent aussi faire de même, c’est-à-dire rendre un culte à Dieu avec des gens qui chantent, mangent, prient, prêchent comme eux, et comprennent leur style de vie.

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Équilibrer la vie culturelle et ethnique des congrégations

L’exemple ghanéen En 1992, des adventistes ghanéens ont demandé à la Fédération du sud de l’Angleterre de reconnaître leur groupe ghanéen, et de l’organiser en église pour pouvoir s’occuper des adventistes ghanéens et évangéliser la collectivité ghanéenne. C’est ainsi qu’est née l’ère de ce qu’on appelle généralement « les églises ethniques ». L’église adventiste ghanéenne a donc été établie à Londres cette année-là. Depuis, plusieurs autres groupes adventistes ethniques lui ont emboîté le pas. Aujourd’hui, on compte des églises adventistes portugaises, espagnoles, russes, bulgares et roumaines, outre celles d’autres pays africains et des Philippines. La fédération a reconnu que pour que l’Église ait un minimum d’efficacité à Londres, elle devrait passer du statut uniculturel au statut multiculturel. Il lui faudrait augmenter son attractivité et établir différentes congrégations pour différents types de gens. Idéalement, il aurait fallu que les églises déjà existantes se transforment en églises multiculturelles – non seulement en termes d’effectif, mais aussi dans la manière de faire les choses. Voilà qui était plus facile à dire qu’à faire ! Dans presque toutes les églises, un modèle de culte et de témoignage avait été établi de longue date. Tout chambarder pour satisfaire aux besoins des cultures multiples aurait été un défi de taille.


En outre, obliger des groupes culturels réservés ou des groupes ethniques – couleur de la peau mise à part – à rendre un culte à Dieu ensemble pouvait aboutir à une approche du culte propre à en frustrer plus d’un. Beaucoup cesseraient d’aller à l’église, comme bon nombre l’avaient fait avant l’avènement des églises ethniques. Les églises ethniques constituentelles un apartheid déguisé ? Certains le pensent, mais dans les faits, une telle idée n’a aucun fondement. Au sein de l’Union des fédérations britanniques, les membres sont libres d’aller à l’église de leur choix. Ils assistent au service de culte dont ils préfèrent le style, et où ils sont traités avec amour et chaleur. En fait, des adorateurs de tous les groupes ethniques peuvent se retrouver dans des congrégations d’autres groupes culturels. Les congrégations ethniques offrent un plus grand choix aux adorateurs réguliers et potentiels. Elles fournissent une plateforme plus vaste pour la présentation de l’Évangile dans une communauté aussi diverse que sophistiquée. Chose intéressante, les églises ethniques comptent parmi les congrégations à la croissance la plus rapide au sein de l’Union des fédérations britanniques. Un séisme démographique Depuis l’an 2000, des milliers d’adventistes ont afflué de l’Afrique du Sud et de l’Europe de l’Est, du jour au lendemain, dirait-on. L’arrivée de ces nouveaux membres – le plus grand nombre provenant de l’Afrique du Sud – a été avantageux à bien des égards pour l’Union des fédérations britanniques : les petites églises qui avaient du mal à survivre se sont ranimées ; les capacités musicales des nouveaux membres ont rehaussé plus d’un service religieux, et l’engagement de ceux-ci envers la mission de l’Église a été réconfortant ; leur chaleur et leur attitude amicale ont été une véritable bénédiction. Lorsque je me suis joint pour la première fois à l’administration de l’Église, les dirigeants s’occupaient surtout des membres caucasiens alors majoritaires au sein de l’Église. Aujourd’hui, ils servent un large éventail de membres avec impartialité, quel que soit le groupe culturel. L’Église ne sera jamais plus la même – et mieux vaut qu’elle ne retourne pas en arrière. Cependant, nous avons toujours à cœur d’évangéliser la population de souche – soit plus de 90 pour cent des habitants des îles britanniques. Observations générales L’Église dans les îles britanniques est devenue beaucoup plus conservatrice, particulièrement à l’égard d’autres formes de diversité. L’une d’entre elles qui vient facilement à l’esprit, c’est la diversité des sexes. Ce qui auparavant constituait une acceptation croissante de l’égalité des hommes et des femmes dans le ministère a été entravé quelque peu. L’évangélisation de la population majoritaire est devenue

plus difficile. L’Union des fédérations britanniques est l’un des rares endroits dans le monde où la composition de l’Église est inversement proportionnelle à la composition de la population générale. Dans la plupart des pays, le témoignage se fait naturellement, alors que les gens partagent leur foi avec ceux qui sont comme eux. Mais en Grande-Bretagne, le partage de la foi implique davantage d’aller vers ceux qui appartiennent à d’autres cultures. En outre, les approches traditionnelles de l’évangélisation sur lesquelles l’accent est mis ne semblent plus constituer les méthodes idéales pour atteindre la population majoritaire. Pour bien gérer la diversité croissante, il faut : n accueillir chaleureusement les nouveaux venus, et leur faire sentir qu’ils font partie de la famille ; n présenter régulièrement des séminaires sur la diversité, afin de donner aux dirigeants des différents groupes culturels des occasions de dialoguer en vue d’une meilleure compréhension mutuelle ; n disposer de pasteurs qui satisfont les besoins des différents groupes culturels – la plupart des pasteurs engagés au cours des dix dernières années sont originaires de l’Afrique, de l’Europe de l’Est, de l’Inde, et de l’Amérique du Sud. On a demandé aux églises locales d’impliquer les nouveaux membres dans la vie de l’église pour augmenter leur sentiment d’appartenance. Des implications majeures L’Église adventiste dans les îles britanniques est devenue irréversiblement multiculturelle. Dans ce nouveau contexte, toutes les cultures qui y sont représentées ont la responsabilité de prendre soin les unes des autres. Par exemple, pas plus de 20 pour cent des adventistes de ces îles sont britanniques. À l’instar des Portugais, des Russes, des Bulgares, et des Ghanéens, les Britanniques veulent, eux aussi, rendre un culte à Dieu d’une manière conviviale et appropriée à leur culture. Pour que l’Église ait l’impact le plus significatif sur son environnement social, elle doit mettre l’accent sur l’évangélisation interculturelle. Il faut former les pasteurs et les membres à cet égard, et les encourager à témoigner à l’extérieur de leur propre culture. L’Église doit faire preuve de tact dans la nomination de dirigeants, et s’assurer que le tissu culturel et social soit considéré. Tandis que nous célébrons la richesse et la variété que des adventistes de presque tous les pays du monde apportent à notre table spirituelle, nous pouvons aussi explorer et apprécier l’interaction complexe entre des gens de cultures différentes, et nous émerveiller de la sagesse de Dieu qui nous a créés si différents, certes, mais un en lui. n

Don McFarlane est pasteur en charge de

l’administration de l’église Sligo, à Takoma Park, au Maryland (États-Unis). Avant d’occuper ce poste, il était président de l’Union des fédérations britanniques.

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L A

B I B L E

R É P O N D

Dans Ésaïe 14.15, l’expression « séjour des morts » est aussi traduite par « enfers » (BBA), et « shéol » (DRB). Qu’est-ce que le shéol ?

Lumière

Des traductions récentes de la Bible tendent à utiliser le terme hébreu sheol dans nombre des versets où il apparaît dans l’Ancien Testament parce qu’il n’existe pas d’équivalent exact pour ce terme. L’« enfer » n’en est désormais plus la traduction préférée, parce que ce terme hébreu, de même que le grec hades, ne se réfèrent pas à un lieu où des flammes tourmentent éternellement les méchants après leur mort. En général, sheol et hades se réfèrent au lieu où reposent les morts, et sont utilisés pour transmettre différentes idées étroitement liées. 1. Le séjour des morts. Le shéol désigne le tombeau, ou sépulcre, dans lequel on dépose la dépouille mortelle. Certaines traductions bibliques le rendent par « séjour des morts » (voir Gn 42.38 ; 44.29 ; 1 R 2.9 ; Ps 49.15 ; 55.16). Les bons et les méchants descendent au shéol/séjour des morts (Gn 44.31, LSG), ou sépulcre (OST), bien qu’on insiste principalement sur la descente du méchant (Jb 24.19 ; Ps 9.17 ; 31.17) en ce lieu. C’est le « lieu [littéralement, “maison”] de rendez-vous de tous les vivants » (Jb 30.23 ; cf. 17.13). Dans le Nouveau Testament, Jésus lui-même alla dans le hades en étant mis dans un tombeau (Ac 2.31, DRB). L’association naturelle entre le tombeau et la mort est indiquée par l’utilisation de shéol en tant que synonyme de « mort » (Es 28.15,18), et par des expressions telles que « descendre au shéol/séjour des morts » (Gn 37.35, Jb 21.13 ; 1 S 2.6, DRB et LSG) dans le sens de « mourir ». Habituellement, une personne meurt et s’en va dans le shéol, mais occasionnellement, des gens descendent vivants dans le séjour de morts, c’est-à-dire qu’ils meurent d’une manière inhabituelle (Nb 16.30,33 ; Ps 55.16). 2. Profondeur du séjour des morts. Puisque le tombeau est sous la terre, l’accent est mis sur sa profondeur (Ps 86.13 ; Pr 9.18, NBS). Le shéol est décrit comme étant « les profondeurs de la fosse » (Es 14.15, LSG), ou simplement « fosse » (Ps 16.10 ; 30.4,10, LSG ; Es 38.18) – un lieu de poussière (Jb 17.16) et de ténèbres (v. 13). Dans un langage poétique, la Bible décrit le shéol comme étant une prison située dans les profondeurs de la terre, et de laquelle personne ne peut s’évader. Elle a des portes (Jb 38.17 ; Es 38.10 ; Mt 16.18) ver-

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sur

l’enfer

rouillées par une clé (Ap 1.18). Parfois, le shéol est personnifié par une bête insatiable qui vient de la fosse et fait sentir sa présence à travers des maladies menaçant la vie humaine (Ps 18.5,6 ; 116.3 ; Pr 30.16 ; cf. Ap 11.7). Le shéol est la négation ou la fin de la vie (Pr 15.24 ; 23.14 ; Ps 30.3). Les références à shéol en tant que lieu sous la terre ne se rapportent pas à la géographie, mais à sa distance du ciel – le lieu de la vie. Elles font ressortir la mort en tant qu’aliénation totale du Dieu vivant, et le séjour des morts en tant que lieu le plus éloigné du ciel dans le cosmos (Ps 139.8 ; 88.6,12). Ceux qui sont dans le shéol ne peuvent louer Dieu, leur souvenir n’est plus (Ps 6.5) – ils sont morts. Par conséquent, Israël ne pratiquait pas le culte des morts, et la nécromancie (la pratique qui consiste à évoquer les morts) était interdite (Dt 18.11). 3. Dieu et le shéol. Mais tout n’est pas que ténèbres ! Dieu a le pouvoir sur le shéol/le séjour des morts/la mort. Le Seigneur « fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter » (1 S 2.6). Les morts n’ont aucun accès auprès de Dieu, mais Dieu, lui, a accès au séjour des morts. Il a la puissance de racheter son peuple « du séjour des morts […] de la mort » (Os 13.14 ; cf. Ps 49.16). Il est le souverain Seigneur du ciel et du shéol (Am 9.2). « Devant lui [Dieu] le séjour des morts [shéol] est nu » (Jb 26.6 ; Pr 15.11). Le shéol n’est pas la demeure finale ou éternelle des humains. C’est une prison, mais une prison dont nous pouvons nous échapper grâce à la puissance de Dieu (cf. Es 25.8 ; Dn 12.2). La clé de cette prison est maintenant entre les mains de Jésus, qui était mort mais qui vit aujourd’hui, et qui a ouvert le shéol pour tous ceux qui trouvent refuge en lui (Ap 1.18). Il était dans le shéol, mais son corps ne vit pas la corruption (Ps 16.10, LSG). La résurrection mettra définitivement un terme au shéol. Nous pourrions dire que le mot shéol fait ressortir l’espérance de la victoire sur le tombeau. n

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant

à la retraite, a servi en tant que pasteur, professeur, et théologien.


É T U D E

B I B L I Q U E

Mark A. Finley

Témoigner avec la puissance du

Saint-Esprit

A

vez-vous déjà désiré parler de Jésus à un ami, tout en ne sachant pas, franchement, quoi dire ? Vous ne vouliez surtout pas l’offenser par des paroles maladroites, mais en même temps, vous vous sentiez coupable de ne rien dire. Vous vouliez témoigner pour Dieu, mais vous vous en sentiez complètement impuissant. Avez-vous la sensation d’un vide en vous ? Le sentiment que votre expérience chrétienne stagne ? Que votre vie spirituelle est incomplète ? Aspirez-vous à quelque chose de plus ? Si oui, comment le trouver ? Si vous sentez que le christianisme, c’est plus que votre expérience spirituelle actuelle, alors il est temps de commencer à partager activement l’amour de Jésus par vos paroles et vos actes ! Le partage de la foi est, effectivement, une « vitamine spirituelle » qui ranime littéralement l’âme. Dans la leçon de ce mois-ci, nous allons examiner le rôle du Saint-Esprit dans notre capacité de témoigner efficacement pour Christ.

1 Quelle promesse Jésus fit-il à ses disciples ? Quel impact eut-elle sur leur vie ? Lisez Actes 1.8. On ne témoigne pas en débitant un discours tout fait ou une formule apprise par cœur. Le vrai témoignage résulte de la puissance que Christ nous accorde par le Saint-Esprit. Nous témoignons de sa force, de sa puissance, de sa sagesse, et non des nôtres.

2

Que veut dire « témoigner » pour Jésus ? Que firent les croyants de l’Église primitive ? Comparez les textes bibliques suivants : 1 Jean 1.1-3 ; Actes 4.20 ; 5.30-32. Les disciples partagèrent leur expérience personnelle avec le Christ. Jésus avait changé leur vie. Comment auraient-ils pu se taire ? Les témoins disent ce qu’ils savent, partagent ce qu’ils ont vu, et attestent ce que Christ a fait pour eux.

3

Lisez l’histoire de la Samaritaine que Jésus rencontra au puits de Jacob (Jn 4.5-42), et celle de l’homme qu’il délivra des démons (Mc 5.2-20). Après leur conversion, qu’est-ce que ces deux personnes avaient en commun ? Quelle fut leur première réponse à l’Évangile ?

H A N S

B R A X M E I E R

Ellen White commente : « Dès qu’on a appris à connaître Jésus, on éprouve le besoin impérieux de parler à d’autres de l’Ami précieux qu’on a trouvé. La vérité qui sauve et sanctifie ne peut rester enfermée dans le cœur. Si nous sommes revêtus de la justice de Jésus-Christ et remplis de la joie de son Esprit, il nous est impossible de garder le silence*. »

4 Que fit André après avoir découvert le Messie ? Lisez Jean 1.40-42. Dès que Jésus transforme notre vie par sa grâce, nous ne pouvons nous empêcher de partager ce qu’il a fait pour nous. Le Saint-Esprit allume dans notre cœur le désir de raconter l’histoire de Jésus à ceux avec qui nous entrons en contact.

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Quand nous craignons de ne pouvoir nous exprimer, de chercher nos mots, ou de présenter le Christ sous un faux jour parce que nous n’avons rien de pertinent à dire, quelle assurance le Saint-Esprit nous donne-t-il ? Lisez 1 Corinthiens 2.12, 13 ; Luc 21.15 ; Ésaïe 51.16.

6 Quel mot Jésus utilisa-t-il pour décrire le ministère du Saint-Esprit dans notre vie ? Lisez Jean 14.16 ; 15.26 ; 16.7. Le Saint-Esprit est notre « aide ». La version grecque du Nouveau Testament utilise le mot paraklete (Paraclet), ce qui signifie « celui qui se tient à côté dans le but d’aider ». Lorsque nous partageons sincèrement notre foi avec les autres, le Saint-Esprit se tient à nos côtés, nous inspire les paroles qui conviennent, guide nos actions, et ajoute de la puissance à notre témoignage.

7

Lisez Matthieu 28.18-20. Quelle promesse Jésus fait-il à tous les croyants de la fin des temps ? Jésus promet d’être avec nous lorsque nous témoignons en son nom, que nous disons à nos semblables ce qu’il a fait pour nous et ce qu’il peut faire pour eux. Par son Saint-Esprit, il se tient à nos côtés et déverse par nous ses bénédictions sur les autres. Il n’y a pas de joie plus grande, de privilège plus élevé, d’invitation plus sacrée que d’être transformé par sa grâce, et de témoigner aux autres de cette grâce de notre Seigneur. n * Ellen G. White, Vers Jésus, p. 119.

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DES IDÉES À PARTAGER

Courrier Les principaux dirigeants de l’Église adventiste construisent une église Je vous écris au sujet de l’article intitulé « Les principaux dirigeants de l’Église adventiste construisent une église », de Libna Stevens (mars 2015). J’aime le travail d’équipe, spécialement chez les dirigeants de l’Église ! On y sent l’esprit de Néhémie. Au fil des années, Ted N. C. Wilson a fait preuve d’humilité envers l’Église, parce que Christ vit en lui. Robert Gichana Nyamori Nairobi, Kenya Édifiant ! J’ai lu presque au complet le numéro de février de la revue Adventist World – ce que je fais rarement avec d’autres numéros. Les articles sont vraiment édifiants. Merci pour les merveilleuses histoires qui nous racontent les œuvres miraculeuses de Dieu dans le monde entier. En les lisant, je me réjouis à l’avance de ce qu’il fera dans mon coin du monde. Donovan Davis Kernersville, Caroline du Nord, États-Unis « De nombreuses et merveilleuses choses » se produisent en Irak Je vous écris à l’égard de la nouvelle intitulée « De nombreuses et merveilleuses choses se produisent en Irak » (février

PrièreW

J’aime le travail d’équipe, spécialement chez les dirigeants de l’Église ! On y sent l’esprit de Néhémie. – Robert Gichana Nyamori, Nairobi, Kenya

2015). Dieu soit loué, ce message sera prêché dans le monde entier, et alors viendra la fin ! Le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant à dévorer les habitants du Moyen-Orient. Mais Dieu contrôle toutes choses ! Les forces du mal ne réussiront pas à stopper le message des trois anges. Je vais continuer à prier pour mes frères et sœurs en Irak, afin que Dieu les fortifie, les protège, et pourvoie à leurs besoins. Puisse-t-il bénir les Kurdes et en prendre soin ! Jeannette Beverly Par courriel Des dynamiques de groupe J’ai lu « Un enseignement inspiré de la croix », de Bill Knott (janvier 2014). Il dit : « Au fur et à mesure que

nous approchons des conflits décisifs des derniers jours de la terre, nous ne saurions trop insister, parmi nous, sur cet enseignement crucial de Jésus inspiré de la croix. À moins de nous répéter constamment ces paroles les uns aux autres – de les étudier, d’en faire un sujet de prière, de fonder le fonctionnement de l’Église sur elles – nous imiterons, inévitablement, les structures méchantes et malveillantes de ce monde, lesquelles blessent et oppriment déjà un trop grand nombre de gens. » Merci beaucoup pour cet article ! Sampson Opare Mamprobi, Accra, Ghana Il y a 99 ans Lorsque j’ai vu la photo de W. A. Spicer dans la rubrique « Des idées à partager » (voir « Il y a 99 ans »), des souvenirs émouvants de sa bonté et de son amour chrétien pour une adolescente me sont instantanément revenus. J’étais directrice de l’École du sabbat à l’Académie de Takoma, et habitais

LOUANGE

Ma foi est chancelante. Je sens un fossé entre Dieu et moi. Priez pour moi ! Geoffrey, Kenya Priez pour que notre ministère – lequel consiste à répandre l’amour inconditionnel de Dieu pour tous – ait les moyens d’atteindre ses objectifs. Bandao, Togo

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Priez s’il vous plaît pour que ma famille obtienne sa résidence permanente en Australie. Nous avons aussi besoin de prières pour l’éducation chrétienne. Ekevati, Australie Priez pour moi et mon ministère. Shiful, Bangladesh

J’étudie en théologie, mais j’ai du mal à payer mes études. Priez le Seigneur de me venir en aide. Enock, Zambie Je vous demande de prier pour ma femme qui va bientôt accoucher. J’ai besoin d’aide financière à cet égard. Merci ! Win, Myanmar


juste en face de chez lui. W. A. Spicer avait l’énorme gentillesse de m’aider en se chargeant des histoires missionnaires de mon programme. Bien que septuagénaire, il se rendait partout à pied dans la mesure du possible. W. A. Spicer a été, en quelque sorte, le grand-père que je n’ai jamais eu. C’était vraiment un homme de Dieu, l’un de ses saints ! Jean S. Murphy F letcher, Caroline du Nord, États-Unis Une équipe, une mission Merci d’avoir publié l’article « Une équipe, une mission », de Manuel A. Gómez (novembre 2014). Comme je suis un passionné du foot, il a immédiatement attiré mon attention. Après l’avoir lu, j’ai compris davantage le sujet de l’unité. Cet article est formidable ! Il contient une magnifique analogie, et nous aide à apprécier notre mission sur cette terre au sein de « l’équipe » de Dieu. Roberto O. Villarreal San Martín, Argentine

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

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e session

Cette année, la session de la Conférence générale se tiendra à San Antonio, au Texas (États-Unis), du 2 au 11 juillet. Des 34 premières sessions de la Conférence générale, 27 ont eu lieu à Battle Creek, au Michigan (ÉtatsUnis). La session ne s’est tenue à l’extérieur des États-Unis que trois fois seulement : en Autriche (1975), aux Pays-Bas (1995), et au Canada (2000). Les adventistes du monde entier peuvent assister aux réunions à San Antonio, mais seuls les délégués officiels peuvent donner leurs commentaires et voter lors des séances de travail. Source : Southwestern Union Record

Ravivés par sa Parole Un monde de découvertes à travers la Bible Dieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici : 1 er JUIN 2015 • Hébreux 8

S’il vous plaît, priez pour mes grands-parents. Ils éprouvent de graves problèmes de santé et ont besoin de guérison. Et priez aussi pour que je puisse me trouver un travail au sein d’une institution adventiste. Katty, Pérou

J’éprouve actuellement des difficultés financières. Je suis incapable de subvenir aux besoins de ma famille. Je travaille sur plusieurs projets pour corriger cette situation. S’il vous plaît, priez Dieu de me donner courage, force et sagesse pour surmonter cette épreuve, et pour que ces projets soient couronnés de succès. Clint, Trinité-et-Tobago

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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DES IDÉES À PARTAGER

Il y a

54

ans

En 1950, l’Union des fédérations du Pacifique demanda à Marvin Walter de sillonner la Californie dans le cadre d’une levée de fonds dont l’objectif s’élevait à 9 000 $US. Cette somme servirait à lancer une mission médicale chez les Navajos habitant à Monument Valley – un lieu de tournage de plusieurs films. En septembre de la même année, Marvin, Gwen, sa femme, et leurs trois enfants arrivèrent à Harry Goulding’s Trading Post et mirent ce projet en branle. Gwen Walter, une infirmière licenciée, ouvrit une clinique. En 1952, on termina la construction d’une petite clinique en pierre, à laquelle on ajouta plus tard un bâtiment plus grand. Au fil des années, de nombreux médecins et dentistes adventistes servirent les Navajos. Le 4 mai 1961, l’Hôpital Monument Valley, en Utah – un établissement de 20 lits – fut inauguré sous les auspices de l’Union des fédérations du Pacifique. La Fédération Nevada-Utah, propriétaire de l’établissement, en assura le fonctionnement avec le soutien des facultés de dentisterie et de médecine de l’Université de Loma Linda. En 1996, le gouvernement mit un terme aux subventions accordées aux Navajos, ce qui entraîna la fermeture de l’hôpital. Cependant, une église et une école primaire adventistes se trouvent toujours sur les 2,8 hectares que la nation Navajo leur loue dans un but missionnaire.

en

DÉSORDRE

Qu’est-ce que votre bureau révèle sur vous ? Selon une étude récente effectuée auprès de gestionnaires de ressources humaines, les répondants disent que les bureaux en désordre sont :

59 % O. K. 32 % Pas O. K. 9 % Un signe de créativité Source: USA Today

Pour un

cœur en santé

Pour avoir un cœur en santé, il faut une certaine quantité de potassium. Ce minéral essentiel contribue à la régulation de la pression artérielle et du rythme cardiaque. Les Instituts américains de la santé recommandent 4 700 milligrammes par jour. Heureusement, de nombreux aliments contiennent du potassium. En voici quelques-uns :

Lentilles

Ignames/patates douces

Pommes de terre rouges

Fèves Pinto

Bettes à carde

Avocats

Courges

Fèves de Lima

365 mg/118 ml (une demi-tasse) 373 mg/118 ml (une demi-tasse) 375 mg/118 ml (une demi-tasse)

30

460 mg/118 ml (une demi-tasse) 481 mg/118 ml (une demi-tasse) 485 mg/118 ml (une demi-tasse)

Adventist World | Mai 2015

538 mg/118 ml (une demi-tasse) 728 mg/237 ml (1 tasse) Source : National Institutes of Health/ Men’s Health

45

fois par heure Les gens touchent leur visage en moyenne 45 fois par heure (donc plus de 700 fois par jour). Comme les yeux, la bouche et le nez sont des portes d’entrée de choix pour les infections, utilisez un désinfectant pour les mains ou lavez vos mains fréquemment. Source : Université de la Nouvelle-Galles du Sud/Men’s Health


DITES-LE EN

5O M O T S . . .

Ma

promesse biblique... préférée

n « Mais

vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous » (Ac 1.8). Jésus a promis le Saint-Esprit à l’Église primitive, et ce dernier nous convainc de péché aujourd’hui. – John, Lilongwe, Malawi n « C’est

une parole certaine et digne d’être entièrement reçue, que le Christ-Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis, moi, le premier. » (1 Tm 1.15) – Heitor, Mogi das Cruzes, Brésil n « Je

mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : quand il ouvrira, nul ne fermera ; quand il fermera, nul n’ouvrira. » (Es 22.22) – Jonathan, Londres, Angleterre n Jean

16.27 est une promesse des plus étonnantes. Jésus a dit qu’il n’a pas besoin d’intercéder auprès du Père en notre faveur, car le Père lui-même nous aime. Ceci me fait penser à Jean 14.7-9 : si nous avons vu Jésus, nous avons vu le Père. C’est ça l’Évangile éternel. – Jimmy, Portugal

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre prédicateur ou professeur de Bible préféré. Envoyez-nous votre commentaire à letters@AdventistWorld.org. Inscrivez dans la ligne Objet : « Dites-le en 50 mots… ».

« Oui, je viens bientôt... »

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète. Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Rachel J. Child Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.

Vol. 11, nº 5

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Si vous ne pouvez venir à San Antonio, levez la main. J’aime

Ne manquez pas un seul instant de la session de la Conférence générale. (2 au 11 juillet 2015)

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