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Revue internationale des adventistes du septième jour

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Édition spéciale

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session de la conférence générale


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session de la conférence générale Édition spéciale

réélu président 3 TdeedlaN.GCC.àWilson une écrasante majorité

Andrew McChesney

4 « Une leçon d’humilité »

Bill Knott, éditeur de Adventist World, s’entretient avec Ted N. C. Wilson

18 Une histoire à la fois délégués de la GC approuvent 20 Les l’établissement de 35 nouvelles Heather Quintana

unions de fédérations

Andrew McChesney

Vice-présidents de la GC : trois des femmes au 9 Consécration ministère : les délégués votent « non » 21 nouveaux élus, et trois sortants réélus Andrew McChesney et Marcos Paseggi

Sandra Blackmer, Michael Campbell, et Andrew McChesney

ise à jour historique des croyances 11 Mfondamentales nouveaux venus parmi les 2 4 S13ixprésidents de division descendant adventiste de Davy 16 Un Crockett prend position à l’Alamo

Andrew McChesney

Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, et Marcos Paseggi

Kimberly Luste Maran

D É PA RT E M E N T S 14 C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

Au commencement, Dieu

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B I B L E

R É P O N D

Samedi soir ou dimanche matin ?

27 É T U D E B I B L I Q U E Une pensée équilibrée, un chrétien équilibré !

28 D E S À

www.adventistworld.org Disponible en ligne en 10 langues Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Pacific Press Publishing Association, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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I D É E S P A R T A G E R

COUVERTURE : À l’Alamodome, à San Antonio, quelque 60 000 personnes ont assisté aux services du dernier sabbat de la session de la Conférence générale. P H O T O :

J O S E F

K I S S I N G E R


K issinger

Ted Wilson accepte ce nouveau mandat de cinq ans avec « un grand respect, et beaucoup d’humilité »

J osef

Nous ne sommes plus une poignée de croyants. En 1863, notre mouvement s’organisa sous le nom d’Église adventiste du septième jour. Nous n’étions alors qu’une poignée de croyants qui, souvent marginalisés, se raccrochaient avec ténacité à la vérité du sabbat du septième jour, ainsi qu’à la croyance au retour littéral de Jésus. Dans un monde religieux dominé par des confessions chrétiennes dont les adhérents se chiffraient par dizaines de millions, les adventistes en vinrent à se percevoir comme le reste souvent incompris, fidèle à la Parole de Dieu, alors que d’autres faisaient des compromis théologiques ou recherchaient le contrôle politique. Au plus profond de nous-mêmes, nous savions que nos croyances ne nous rendraient jamais populaires. Nous présumions que nous serions toujours en marge. Cependant, devant l’envergure et la portée d’une réunion mondiale des adventistes du septième jour telle que celle qui s’est tenue du 2 au 11 juillet 2015 à San Antonio, au Texas (États-Unis), l’indéniable réalité est devenue évidente : Dieu a maintenant changé les termes de notre engagement envers notre culture et les autres confessions. En effet, plus de 18 millions d’adventistes se réunissent maintenant au sein de centaines de milliers de congrégations dans le monde entier. Plus largement répandus que toute autre confession protestante, ils offrent un système d’éducation de calibre véritablement mondial et l’un des systèmes de soins de santé les plus importants de la planète. On estime que le nombre de personnes qui se disent adventistes – qu’elles fassent officiellement partie d’une congrégation adventiste ou non – excède les 25 millions. L’audace divinement inspirée de notre mission – annoncer l’Évangile de Jésus au monde entier – semble maintenant plausible grâce à la diligence de millions de membres qui témoignent de leur foi, et aux progrès des nouvelles technologies des médias. Les adventistes sont de plus en plus en avant-plan dans les sphères gouvernementales, éducatives, scientifiques, technologiques, et artistiques. Une nouvelle appréciation culturelle des avantages du style de vie adventiste retient l’attention de millions qui peuvent ne pas encore apprécier les fondements bibliques de notre message. Nous ne sommes plus une poignée de croyants. Et ça, c’est l’œuvre de Dieu. Ayons maintenant le courage et la grâce de suivre le Créateur dans l’avenir qu’il dessine pour son reste.

Ted N. C.Wilson

réélu président de la GC à une écrasante majorité Andrew McChesney

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endredi, les délégués ont élu à une écrasante majorité Ted N. C. Wilson, président sortant de la Conférence générale, pour un autre mandat de cinq ans. Après 37 minutes de discussion lors de la session de la Conférence générale qui s’est tenue à San Antonio, au Texas, environ 85 pour cent des quelque 2 400 délégués ont voté en faveur de la réélection de Ted Wilson en tant que président de la Conférence générale. Ted Wilson et Nancy, sa femme, sont arrivés sur l’estrade de l’Alamodome sous une longue salve d’applaudissements de la part des délégués et des milliers d’autres membres d’église qui se sont levés pour les accueillir. Ted Wilson : « C’est avec un grand respect et beaucoup d’humilité que nous nous tenons devant vous, devant Dieu. Nous acceptons cette responsabilité. » Ted Wilson a renouvelé son engagement envers Dieu et l’Église adventiste. En outre, il a souligné brièvement les trois objectifs qu’il poursuivra lors de son second mandat : une plus grande insistance sur le Christ et sur sa justice, sur la fidélité, et sur l’implication de chaque membre d’église dans l’évangélisation et le témoignage. « Dieu désire que son peuple persévère dans la fidélité, mais c’est ensemble que nous devons le faire », a-t-il dit. L’élection de Ted Wilson a été brièvement retardée après que deux délégués aient suggéré de retourner sa candidature au comité de nomination

pour une discussion plus approfondie. Les dirigeants du comité de nomination ont rencontré séparément ces deux délégués pour discuter de leurs questions à huis clos. Dans les deux cas, ils ont rejeté la motion et informé les dirigeants de la session du maintien de la nomination de Ted Wilson. Par ailleurs, plusieurs délégués de la Division nord-américaine ont demandé un vote secret, mais cette motion a été également rejetée dans un vote général. Vendredi, des problèmes d’ordre technique ont empêché l’utilisation du système de vote électronique. Les délégués ont donc voté en levant leurs cartes vertes. La réélection de Ted Wilson a obtenu un fort appui de part et d’autre. Les membres du comité de nomination ont été choisis jeudi en fin de journée. Après avoir travaillé jeudi soir et vendredi matin, ils ont soutenu massivement la nomination de Ted Wilson, selon une source sûre. Immédiatement après sa réélection, Ted Wilson a pris la parole lors d’une conférence de presse de 15 minutes. Il a dit qu’il rechercherait l’unité de l’Église en mettant l’accent sur les aspects spirituels de la prière, et sur la façon dont Dieu rassemble ses enfants par la mission. Cette focalisation, a-t-il souligné, contribuera à l’accomplissement de la prière de Jésus dans Jean 17 : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en

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moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » (v. 20,21) À Adventist Review qui lui demandait quelle priorité il mettrait de l’avant, Ted Wilson a répété le triple objectif mentionné depuis l’estrade. Il a ensuite ajouté qu’il prévoyait consacrer toutes ses forces au troisième objectif : amener tous les membres d’église à s’impliquer dans l’évangélisation et le témoignage. « Nous allons mettre l’accent sur l’essence même de notre identité adventiste », a-t-il expliqué. Chad Stuart, un pasteur des ÉtatsUnis et blogueur pour Adventist Review, a demandé à Ted Wilson de décrire ce qu’il a ressenti en apprenant sa réélection. Ted Wilson a répondu qu’il a « éprouvé un sentiment d’humilité » et s’est senti « dépassé ». Le processus électoral a été « intéressant », a-t-il ajouté. Nancy, sa femme, priait dans la salle de prière de la Conférence générale lorsqu’elle a appris que son mari avait été réélu pour un nouveau mandat. « C’est affolant ! C’est ce que je ressens – exactement comme il y a cinq ans », a-t-elle dit lors d’une entrevue. Alors qu’elle prononçait ces paroles d’une voix tremblante, ses yeux se sont remplis de larmes. « Heureusement que nous pouvons nous appuyer sur le Seigneur, a-t-elle repris. C’est sa puissance. C’est sa force. C’est son Église. » Tant lors de la conférence de presse que sur l’estrade, Ted Wilson a remercié les membres d’église de leurs prières pour lui et a dit qu’il croyait qu’elles l’ont soutenu jour après jour. Alors qu’ils partageaient leurs espérances pour l’Église pendant le nouveau mandat de Ted Wilson, les délégués ont exprimé un désir commun : être témoins du retour de Jésus. « Je souhaite que le Seigneur revienne dans les cinq prochaines années », a dit Homer Trecartin, président du comité de nomination et président de l’Union des missions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. « Nous devons nous focaliser sur la mission », a-t-il ajouté. Il existe « des

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régions du monde que nous n’avons pas encore atteintes. Elles ont besoin d’entendre l’Évangile. » Richard Hart, vice-président du comité de nomination, a dit qu’il espère surtout que l’Église « reste unie au sein d’une diversité constante de race et de sexe dans le monde entier ». « Ma prière pour l’Église est la suivante : une unité d’objectif plutôt qu’une uniformité d’action », a dit Cheryl Doss, secrétaire adjointe du comité de nomination et directrice de l’Institut de Mission mondiale de l’Église. Priscilla Christo, déléguée de la Division de l’Asie du Sud, a dit qu’elle aimerait que les jeunes soient davantage reconnus et que les dirigeants de l’Église insistent davantage sur l’aide à leur apporter. Joel Ubani, président de la Fédération de l’est d’Aba, au Nigeria, et délégué de la Division Afrique centre-ouest, a dit que Ted Wilson avait visité beaucoup de jeunes et de nombreuses églises de sa région au cours de son premier mandat, et qu’il a contribué à son progrès. Joel Ubani : « Nous croyons qu’avec Dieu, l’Église va faire l’expérience d’une croissance considérable au cours des cinq prochaines années. » Judith Fisher, déléguée de la Conférence générale : « En tant qu’Église, je souhaite que nous agissions de façon beaucoup plus intentionnelle. » « Si nous sommes ici, c’est pour rencontrer Dieu là où il se trouve, là où il veut que nous soyons, et pour hâter son retour », a-t-elle ajouté. Ronald Oliver, délégué de la Division nord-américaine, a dit qu’il fixe constamment les yeux sur le ciel. « Mon espérance, mon rêve, c’est que l’Évangile se répande au près et au loin, et qu’ensuite, le Seigneur revienne, a-t-il déclaré. Compte tenu de l’Évangile qui repousse toujours plus ses frontières, et de ce qui se produit tant dans l’arène politique que dans le monde naturel, il me semble qu’il n’est pas tiré par les cheveux de croire que le retour de Jésus est imminent. » Avec la contribution de Kimberly Luste Maran

PASTEUR EN CHEF : Ted N. C. Wilson, et Nancy, sa femme, saluent les délégués et les invités lors du dernier sabbat de la session.

« Une

L’éditeur Bill Knott s’entretient avec Ted N. C. Wilson, président réélu de la Conférence générale, au sujet des responsabilités de son rôle, de la nécessité de dormir davantage, de la gestion des déceptions, et de ses priorités pour les cinq prochaines années.


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leçon ’ d humilité »

BILL KNOTT : Pasteur Wilson, vous venez juste d’accepter votre élection à la présidence de la Conférence générale pour un autre mandat de cinq ans. Je vous connais suffisamment pour savoir qu’un moment comme celui-ci n’est pas qu’une étape professionnelle : c’est aussi un moment profondément spirituel. Qu’avez-vous ressenti lorsque l’Église dans laquelle vous avez grandi vous a demandé de la diriger pendant cinq autres années ? TED WILSON : C’est là un défi colossal, une invitation à laquelle personne ne se sent prêt. Nul ne peut se charger d’une telle responsabilité sans la direction du Seigneur. C’est donc une leçon d’humi-

lité. On se rend compte, surtout quand on regarde les délégués et les membres d’Église, que cette responsabilité dépasse tout ce qu’on peut gérer tout seul. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut prendre à la légère. En pareil moment, trois choses peuvent se produire. On peut reculer et figer tellement on se sent inapte à la tâche. Le Seigneur ne veut certainement pas ça ! Ou alors, on peut s’enhardir au point de devenir présomptueux. Mais le Seigneur ne veut pas ça non plus ! Ce qu’il désire, c’est que nous utilisions les talents qu’il nous a accordés tout en nous appuyant totalement sur lui. Par conséquent, en pareil cas, je sens le poids de la charge et l’apporte au pied de la croix. Que pourrais-je faire d’autre ?

Dans mon bureau, j’ai une petite plaque qu’on m’a offerte il y a longtemps. On y lit une inscription tirée de Prophètes et rois, à la page 19 : « Celui qui, fatigué et chargé, recherche la sagesse plutôt que la richesse, la puissance ou la renommée, ne sera pas déçu. Il apprendra du grand Maître, non seulement ce qu’il doit faire, mais comment le faire, de manière à obtenir son approbation. » Aujourd’hui, je me retrouve dans la même situation que celle de Salomon au début de son règne. Seul le Seigneur peut porter une telle charge. Au cours des cinq dernières années, j’ai vu en maintes occasions comment il est intervenu, comment il a orchestré les choses bien au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer ou faire. Cette Église est, à coup sûr, guidée par une main surnaturelle. Le Seigneur ne va certainement pas l’abandonner ! C’est ce qui m’encourage. Peu importe à quel titre on nous demande de servir – administrateur, pasteur, laïc – nous devons tous nous humilier devant le Seigneur, plaider avec lui pour obtenir la pluie de l’arrière-saison, c’est-à-dire le Saint-Esprit. Rien qu’en pensant à la somme de voyages que vous avez faits au cours des cinq dernières années, je ne peux m’empêcher de me demander où vous allez trouver l’énergie de faire ça pendant un autre mandat ! À vrai dire, je ne crois pas que je voyagerai autant. En tout cas, pas si ma femme s’en mêle ! La réalité et la raison imposent certaines limites. Je pense qu’il sera vital de consacrer davantage de temps à la réflexion spirituelle pour bien comprendre comment le Seigneur désire que son Église procède. Courir ici et là peut donner l’impression qu’on avance, mais grâce à la technologie moderne, il est de loin plus facile qu’il y a 10 ou 15 ans de communiquer. Les avancées technologiques sont telles qu’on peut – en un

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Dans quelques jours à peine, d’importantes décisions seront prises dans le cadre de cette session de la GC. Les délégués voteront pour ou contre une formulation améliorée des croyances fondamentales, et décideront s’il convient ou non de laisser les divisions décider de consacrer les femmes au ministère. Il est évident que certaines personnes ou certains groupes seront déçus de ces décisions. Vous qui avez été élu président de l’Église adventiste, qu’allez-vous dire à ceux qui seront déçus de certaines décisions prises ici, à San Antonio ? Simplement que peu importe les décisions de l’Église sur quelque sujet que ce soit, cette Église demeure, pour Dieu, la prunelle de son œil. Même si ces décisions nous déplaisent, il n’y a pas d’autre endroit où aller. L’Église adventiste est l’Église du reste ! Si vous ne croyez pas ça, c’est que vous pensez avoir une autre porte de sortie. Pourtant, je ne lis nulle part dans les Écritures ou dans l’Esprit de prophétie qu’il y aura un reste issu du reste. J’appelle donc tous ceux qui sont déçus, tous ceux qui se sentent découragés, à considérer l’ensemble du tableau. L’Église adventiste va passer à travers cette épreuve non en tant qu’organisation humaine, mais en tant que mouvement dépositaire d’un message biblique. Une telle compréhension nous aide à atteindre la stabilité dans nos propres vies et dans la mission de l’Église. On peut être en désaccord avec une décision

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En tout cas, nous serons nombreux à prier pour que vous dormiez davantage dans les cinq prochaines années ! Je joins alors ma prière à la vôtre !

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clin d’œil – être en contact permanent partout dans le monde. J’ai appris à maîtriser le courriel et le texto. Mais vous avez raison : le corps humain a ses limites !

UN AUTRE QUINQUENNAT : Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, assume la direction de l’Église.

pendant une longue période de temps ; cependant, l’Esprit de prophétie nous invite, lorsque la Conférence générale en session prend une décision, à nous humilier, à ne pas tenir mordicus à notre opinion, à ne pas faire de vagues. Je reconnais que pour certains, cette réponse n’est pas valable, mais si nous ne sommes pas sur nos gardes, l’abattement ou la déception risquent de se transformer en amertume. Nous devons soumettre cette question au Seigneur et dire : « Seigneur, aide-moi à passer à travers ça, aide-moi à voir l’ensemble du tableau, parce que ce qui compte le plus, c’est la mission et le salut ultime des âmes lors de ton retour. » J’ai prêché périodiquement lors de campagnes d’évangélisation, comme je l’ai fait récemment au Zimbabwe. La prédication de ces vérités bibliques extraordinaires me rappelle que les plans de Dieu pour son Église sont toujours plus grands que n’importe quelle décision. Mon point de vue sur telle ou telle question, peu importe à quel point j’y tiens, doit finalement se soumettre aux plans divins de loin plus grands pour son peuple du temps de la fin. Je devine que vous avez souvent dû diriger des processus de comité qui

ont abouti à des décisions que vous ne partagiez pas. De nombreuses fois ! Et j’ai appris combien il est important de considérer l’ensemble du tableau, et de me souvenir que le résultat appartient au Seigneur. Au cours de ces cinq dernières années, vous avez lancé plusieurs initiatives majeures – « Réveil et réforme », « La tragédie des siècles », « Le Ministère global de la santé » et « Opération métropoles ». Au cours des cinq prochaines années, devons-nous nous attendre à d’autres initiatives d’une telle envergure, où espérez-vous surtout poursuivre celles qui ont été déjà lancées ? Lors du dernier quinquennat, ces vastes initiatives ont établi un fondement solide – et ce fondement est là pour rester. Je ne m’en attribue aucunement le mérite, car elles viennent toutes des Écritures et de l’Esprit de prophétie. Mais il existe trois champs d’intérêt qui, j’espère, caractériseront tout ce que nous ferons au cours des cinq prochaines années. Le premier, c’est l’accent que nous mettrons sur Christ et sa justice. C’est là l’essence même du message des trois anges ! Ce message ramène les gens au


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vrai culte envers Dieu. Il leur dévoile la beauté de sa justice, la grâce dont il nous couvre, et les amène à faire l’expérience de la sanctification, celle-ci étant également son œuvre. Toutes les initiatives qui ont été lancées convergent vers la restauration dont parle le message des trois anges – vers le rétablissement d’une relation totale avec le Seigneur. Nous présenterons donc Christ et sa justice dans chacun des programmes et processus que nous commencerons ou poursuivrons. Le second champ d’intérêt, c’est la fidélité. Nous vivons dans une culture très existentielle, dans une culture qui suggère que la loyauté ne peut être permanente. Mais Dieu nous appelle à être de plus en plus fidèles envers lui et envers sa Parole. Nous parlerons de la fidélité dans le cadre des relations personnelles, de la vérité biblique, de l’étude de la Parole. Nous soulignerons la fidélité dans la prière, dans l’étude de l’Esprit de prophétie, dans les relations familiales, et dans ce qui me préoccupe particulièrement – l’assiduité à l’École du sabbat, par exemple. La fidélité n’est

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possible que si nous saisissons à quel point nous dépendons totalement du Christ et de sa justice. Le troisième champ d’intérêt est vraiment capital. Il s’agit de l’implication totale de l’effectif – de l’entière capacité des laïcs d’évangéliser et de témoigner. En matière d’évangélisation, nous ne devons pas disposer que de professionnels rémunérés. Il faut que les adventistes du monde entier reconnaissent que l’évangélisation, c’est notre travail. Ellen White fait cette déclaration remarquable dans Instructions pour un service chrétien effectif, à la page 86 : « L’œuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l’Église. » Ce sera l’un des points sur lesquels nous insisterons le plus au cours de ce nouveau quinquennat – impliquer tout le monde. Ce n’est pas à dire que tous les membres doivent tenir une campagne d’évangélisation – quoiqu’un grand nombre d’entre eux le puissent, contrairement à ce qu’ils pensent ! Mais tous ceux qui comprennent la signification du salut doivent trouver comment participer au plan divin pour atteindre leurs semblables. Par exemple, 20 jeunes de la Fédération Arkansas-Louisiane sont venus au Zimbabwe pour y tenir une campagne d’évangélisation avec ShareHim. Et j’ai vu combien il est stimulant de s’impliquer. Une telle implication a littéralement transformé leur vie ! Si vous partagez votre foi – que ce soit en prêchant, en enseignant, ou simplement en parlant avec un voisin – le Seigneur fera quelque chose de spectaculaire pour vous aussi. C’est pourquoi Jésus, dans sa miséricorde, nous a demandé en tant que peuple de nous impliquer dans l’évangélisation – parce que nous avons également besoin de la vie nouvelle et du réveil qu’elle apporte.

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Vous venez juste de mentionner ShareHim – une organisation qui travaille de concert avec les membres d’église et les ministères de soutien en vue d’une évangélisation internationale. Parlez-moi un peu du rôle que les ministères de soutien vont jouer dans « la mobilisation de chaque membre ». Au cours des cinq dernières années, nous avons tenté d’élargir la compréhension du rôle des ministères de soutien. Or, l’Esprit de prophétie endosse entièrement cette compréhension. Je ne parle pas d’organisations qui sont financées par l’Église, mais de celles qui lui donnent « une valeur ajoutée » – pour utiliser une expression courante. Les vrais ministères de soutien sont exactement ce qu’ils prétendent être – un soutien. Et s’ils ne soutiennent pas, ils ne font évidemment pas vraiment partie de la mission continue de l’Église. Les ministères de soutien sont constitués de gens qui, peu importe la raison, ne sont pas payés par l’Église. Trouvant d’autres façons d’être autonomes, ils se focalisent délibérément sur la mission de l’Église, laquelle consiste à annoncer le message des trois anges et le retour imminent de Jésus. Les ministères de soutien ont donc un rôle essentiel à jouer. Chaque église, pasteur, laïc peut participer à un ministère organisé pour faire de l’évangélisation, non en tant que spectateur, mais en tant que participant hautement impliqué. Mais loin de moi l’idée de culpabiliser les membres ! Je ne veux pas qu’ils redoutent de s’impliquer au point de se dire : « Oh non, on va nous demander de distribuer des imprimés ! » Laissez le Seigneur vous diriger vers quelque chose qui vous va comme un gant tout en étant productifs pour l’avancement de son royaume. Il peut s’agir d’une idée créative – d’une idée différente de ce que les autres se sentent appelés à faire. Si le Seigneur est dans le coup, cette idée contribuera à l’édification de son royaume.

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Comme vous venez d’être réélu, permettez-moi de vous poser une question classique : « À votre avis, quelle est la plus grande difficulté à laquelle l’Église adventiste est en butte aujourd’hui ? » Selon moi, il n’y en a pas une, mais deux. Tout d’abord, la tentative colossale de la société – et je crois, du diable – de neutraliser les Écritures, j’irais même

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tique doté d’un message prophétique et chargé d’une mission prophétique. Si les membres ne comprennent pas cela – et je sais que vous, Bill, en tant qu’historien, vous serez d’accord – ils ne comprendront pas non plus à quel point Dieu a conduit miraculeusement ce mouvement, ni la façon dont il va continuer à le diriger en ces jours tumultueux qui pointent à l’horizon.

Ceux qui s’immergent dans la vérité biblique et le conseil inspiré d’Ellen White feront une expérience spirituelle d’une profondeur peut-être sans précédent. jusqu’à dire la connaissance des Écritures. De nombreux adventistes n’ont qu’une connaissance superficielle de la Bible. C’est pourquoi nous avons lancé les initiatives « Croyez en ses prophètes » et « Unis dans la prière » pour ce nouveau quinquennat. Elles sont là pour encourager nos membres à vraiment connaître la Parole de Dieu et l’Esprit de prophétie, à puiser force et humilité dans la prière qui nous amène à la pluie de l’arrière-saison. Ceux qui s’immergent dans la vérité biblique et le conseil inspiré d’Ellen White feront une expérience spirituelle d’une profondeur peut-être sans précédent. La deuxième difficulté de taille est un sujet qui me préoccupe depuis longtemps. De nombreux adventistes ne comprennent pas le rôle prophétique de ce mouvement dans la société – ils ne comprennent pas que l’Église adventiste est une organisation unique, un peuple prophétique. Comme je l’ai déjà dit, nous sommes un mouvement prophé-

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Presque toutes les semaines, l’équipe de Adventist Review et de Adventist World reçoit des nouvelles de membres d’église persécutés en raison de leur fidélité à la vérité biblique. Que diriez-vous aux adventistes qui se trouvent dans des endroits difficiles en ce moment même, où ils ne peuvent pratiquer ouvertement leur foi ni partager les vérités que Dieu leur a confiées ? Dieu vous appelle, peu importe la situation, à manifester le fruit de l’Esprit. Ces magnifiques caractéristiques feront automatiquement de vous un témoin, même si vous ne pouvez parler ouvertement du message de Dieu des derniers jours. Le Seigneur vous aidera à avoir le meilleur impact qui soit sur la vie des gens – et les gens remarqueront la différence. Ils viendront à vous et vous demanderont pourquoi vous êtes aimables, doux, patients. Le Seigneur peut nous aider à découvrir des façons créatives de témoigner, même

s’il n’est pas toujours possible de parler ouvertement de la vérité. L’Église progresse rapidement dans des régions où certaines religions et certains gouvernements peuvent s’opposer puissamment à elle. Je pense souvent à ces croyants qui luttent simplement pour ne pas perdre leur foi. J’espère qu’ils sauront qu’il y a beaucoup de gens – des millions, en fait – qui ne les oublient pas dans leurs prières. Partout où je vais, je rappelle à nos membres qui se trouvent en territoire hostile et n’ont guère de contact avec les autres qu’ils font partie de la famille adventiste mondiale. Si vous êtes de ce nombre, sachez que des gens fidèles prient pour vous chaque jour. Ils vous élèvent jusqu’au ciel, et le ciel écoute, agit, et protège. Que vous soyez dans le pays le plus en faveur de la liberté religieuse, ou dans celui qui s’y oppose le plus, sachez que ce lien avec le ciel va vous aider quand vous vous sentez découragés ou isolés. Vous faites partie d’une famille universelle, car tous les anges de Dieu sont ici même avec vous. Je sais que Dieu prépare le cœur d’un grand nombre dans le monde pour le grand cri final. En voyant ce qui se produit dans le monde entier, je constate que la fin des temps est imminente. Le Seigneur revient bientôt ! Dieu travaille de façon inhabituelle, et la pluie de l’arrière-saison est sur le point de tomber. Quel privilège de faire partie du mouvement adventiste en cette époque de l’histoire ! Fixez donc les yeux sur le Christ à tout instant. Exaltez le Christ, sa Parole, sa justice, le service de son sanctuaire, sa puissance de salut dans la grande controverse. Proclamez le message des trois anges, le message de la santé, la mission des derniers jours pour le monde, et le retour imminent de Jésus ! Soyez de bon courage, et comme le proclame si magnifiquement le thème de la session de la Conférence générale de 2015, « Levez-vous ! Resplendissez ! Jésus revient ! » n P hoto

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Andrew McChesney et Marcos Paseggi

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Consécration des femmes au ministère : les

votent « non » Le président de l’Église mondiale lance un appel à l’unité dans la mission de l’Église

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es délégués ont rejeté une proposition qui aurait permis à chaque division de l’Église adventiste de décider pour elle-même de consacrer les femmes au ministère évangélique dans son territoire. Dans une proportion de 1 381 – 977 voix et cinq abstentions, les délégués ont mis un terme par vote secret à un processus de cinq ans caractérisé par des débats musclés et parfois hargneux. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a appelé les membres d’église à s’unir dans la mission de l’Église après ce vote qui s’est tenu lors de la session de la Conférence générale de 2015, à San Antonio, au Texas. « Le temps est venu de nous unir sous la bannière ensanglantée de Jésus-Christ, de nous unir dans sa puissance, et non

dans la nôtre », a dit Ted Wilson après le dépouillement du scrutin sur les tables installées devant l’estrade de l’Alamodome. « Le temps est venu de nous unir dans notre mission en tant qu’Église du Christ. » Il a remercié les délégués pour « la manière sérieuse et pieuse dont ils se sont comportés et ont abordé le sujet » pendant les six heures de discussion. Selon les dirigeants de la Conférence générale, le système de vote secret utilisé a fourni le processus de vote le plus équitable et sécurisé possible. « Nous avons essayé d’être transparents, honnêtes, sérieux, et de garantir la confidentialité du vote dans toute la mesure du possible », a dit Nancy Lamoreaux, dirigeante principale de l’information et organisatrice de la logistique du vote qui s’est tenu mercredi.

Les bulletins de vote, de la taille d’une demi-feuille de format lettre, ont été imprimés sur du papier spécial et partagés en deux. Sur la première moitié était inscrit le mot « Oui » en cinq langues – anglais, espagnol, français, allemand, portugais – et sur la seconde, le mot « Non » dans ces mêmes langues. Le système de scrutin secret a été préparé bien avant la session de la Conférence générale au cas où le système de scrutin électronique ne fonctionnerait pas, a dit Myron Iseminger, sous-secrétaire, dont le rôle implique de superviser le scrutin lors des sessions de la GC. Or, le système de vote électronique a précisément posé problème dès le début de la session de la GC. Dimanche, les délégués ont voté de ne plus l’utiliser. Myron Iseminger : « Heureusement, nous disposions d’un plan B, au cas où le système de vote électronique nous lâcherait. » Ted Wilson, lequel a débuté la session du matin par un appel à tous les membres d’église à se conformer au résultat du vote, a souligné avant et après le vote que les décisions prises par la Conférence générale en session font autorité au sein de l’Église adventiste. Les discussions ont commencé dès 9 h 30 et se sont arrêtées à midi pour la pause-déjeuner de deux heures. Ces discussions ont été interrompues près d’une dizaine de fois pour la prière. Les participants ont prié silencieusement, deux par deux, ou en groupe. De nombreux autres participants se sont entassés dans des salles de prière spéciales mises à leur disposition par l’Association pastorale et le Ministère des femmes de la Conférence générale. Ted Wilson, ainsi que le vice-président sortant Michael L. Ryan, lequel a présidé aux discussions de mercredi, ont dit combien ils ont été heureux du « doux esprit » imprégnant les procédures. Michael Ryan a veillé au maintien de la bienséance, réprimandant plusieurs fois les participants qui applaudissaient pendant les discussions. En effet, les délégués avaient convenu plus tôt de s’abstenir d’applaudir pour éviter d’attiser les tensions. À l’ouïe du résultat du scrutin, certains

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D a m steegt P ieter

participants se sont mis à applaudir. Michael Ryan les a réprimandés sur-le-champ. « L’heure n’est pas au triomphe, a-t-il dit. Il n’y a ni gagnants, ni perdants. » Erton Köhler, président de la Division sud-américaine, s’est fait l’écho du sentiment de Michael Ryan, à savoir qu’il ne s’agissait pas d’une lutte politique. « Je ne désire pas que l’Église ait des gagnants ou des perdants, mais plutôt que chacun considère cette décision comme étant celle de Dieu et, de ce fait, s’y conforme, a-t-il dit à Adventist Review. Puisse tout un chacun avoir l’humilité de reconnaître que Dieu peut manifester sa volonté indépendamment de toute opinion personnelle. » Jerry Page, directeur de l’Association pastorale, a aussi parlé d’humilité : « Si nous prenons le temps de prier, de nous confesser humblement, de nous repentir, et de nous mettre au service des autres, alors nous pourrons aller de l’avant au lieu de tourner dans tous les sens et de reculer à cause des conflits. » Lisa Beardsley-Hardy, directrice du Département de l’éducation, a dit qu’elle espérait que les délégués se respecteraient les uns les autres. Lisa Beardsley-Hardy : « Ce que j’espère et désire, c’est la tolérance envers nos frères et sœurs du monde entier qui sont en butte à des défis différents des nôtres. La tolérance est une grâce strictement divine. Il ne faut pas tenir quiconque en otage ou abandonner le corps quand quelque chose nous offense. » Un total de 2 363 bulletins de vote ont été distribués quant à la proposition préparée par les plus hauts dirigeants de la Conférence générale et les présidents de division. Cette proposition a été approuvée lors du Concile annuel de 2014 – une réunion administrative des dirigeants de l’Église mondiale. La proposition allait comme suit : « Après avoir étudié le sujet de la consécration dans la Bible, les écrits d’Ellen G. White, et les rapports des commissions d’étude, et après avoir sérieusement considéré ce qui est préférable pour l’Église et l’accomplissement de sa mission, est-il acceptable que les comités exécutifs des divisions, selon qu’ils le jugent approprié dans leur territoire,

Ci-dessus : POUR ET CONTRE : Ceux qui désiraient s’exprimer sur la proposition ont fait la queue. À gauche : UN ESPRIT DE PRIÈRE : Des périodes de prière planifiées et impromptues ont ponctué le débat de l’après-midi.

J osef

K issinger

exercent la consécration des femmes au ministère évangélique ? “Oui” ou “Non”. » Quarante délégués en tout – 20 pour la proposition et 20 contre – ont exprimé leur position au micro. Les discussions ont été interrompues 35 fois par des délégués qui souhaitaient faire « des motions de procédure », c’est-àdire s’opposer à la manière dont certains aspects des procédures étaient menés. Au cours des procédures de l’aprèsmidi, Michael Ryan a invité Jan Paulsen, ancien président de la Conférence générale, à faire une déclaration. Jan Paulsen a encouragé les délégués à voter « Oui », disant que c’était une question de confiance. Il a déclaré que les membres de l’Église devaient avoir confiance dans le fait que leurs homologues des autres divisions savaient mieux que quiconque ce dont leurs églises locales avaient besoin. Michael Ryan a également invité Ted Wilson à faire une déclaration. Ted Wilson

n’a recommandé à personne de voter « Oui » ou « Non ». Il s’est contenté de dire : « On connaît déjà plutôt bien mon opinion à ce sujet. Je crois qu’elle se fonde sur la Bible. » Les procédures de mercredi ont commencé par une entente de la part des délégués pour mettre un terme à la discussion à 16 h 30 et passer au vote. Alors que le temps alloué à la discussion tirait à sa fin, de nombreux délégués ont demandé instamment à Michael Ryan de prolonger les discussions, mais celui-ci a déclaré leurs requêtes irrecevables. Au cours des discussions de mercredi, G. T. Ng, secrétaire exécutif de la Conférence générale, a indiqué que la Conférence générale espérait que toutes les entités de l’Église se conformeraient au résultat du vote. « Nous sommes une Église unie », a-t-il dit. Sandra Blackmer et Michael Campbell ont contribué à ce reportage.


session de la

Oe 6 conférence

Andrew McChesney

Mise à jour historique des

croyances

fondamentales Les révisions modernisent et renforcent le texte sans altérer les croyances

L

es délégués à la session de la Conférence générale, à San Antonio, au Texas, ont approuvé une mise à jour historique des 28 croyances fondamentales de l’Église, laquelle souligne, entre autres choses, l’enseignement de l’Église d’une semaine de création littérale et récente. Hormis l’ajout d’une croyance supplémentaire en 2005, les énoncés principaux des croyances fondamentales de l’Église n’avaient pas été touchés depuis leur première adoption en 1980. Après deux jours de discussions, les délégués ont approuvé les révisions mardi le 7 juillet, marquant ainsi la fin d’un processus de révision et d’examen qui a duré cinq ans. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a affirmé aux délégués qu’aucune des révisions n’a changé les croyances fondamentales. Nombre de ces révisions ont simplement mis à jour et renforcé le texte. Ted Wilson : « Nous ne changeons pas les croyances fondamentales. Nous ne faisons qu’en améliorer la formulation, et de ce fait, la compréhension. » Le comité de révision a modifié le contenu de 21 des 28 croyances, et réarrangé les références bibliques de

toutes les croyances. Artur A. Stele, vice-président de la Conférence générale et président du comité de révision des croyances fondamentales, a présenté les changements proposés aux délégués. Maints changements proposés étaient mineurs afin de suivre l’évolution de la langue. Dans certains cas, les termes « homme » et « les hommes » ont été remplacés par « les gens » et « l’humanité » pour éliminer toute discrimination à l’égard des sexes. Les délégués ont approuvé en très grande majorité les révisions de la croyance n° 23. Ainsi, il est maintenant clairement dit que le mariage doit être célébré entre un homme et une femme. C’est lundi le 6 juillet que les délégués ont examiné et approuvé les révisions de 24 des croyances fondamentales, les passant une par une au vote. Il fallait un vote aux deux tiers pour retourner une proposition de révision au comité de révision. Mais les recommandations au sujet de quatre croyances – « Les Saintes Écritures » (n° 1), « La création » (n° 6), « Le grand conflit » (n° 8), et « Le ministère du Christ dans le sanctuaire céleste » (n° 24) – ont été renvoyées au comité de révision pour un examen plus approfondi.

générale

Mardi, le comité de révision a proposé aux délégués des amendements qui tenaient compte de leurs préoccupations. La plus grande partie de la discussion de lundi et de mardi a porté sur « La création ». Après avoir révisé le texte, on a ajouté le mot « récente » pour décrire le moment où la terre a été créée, et « six jours littéraux » pour expliquer la longueur de la semaine de la création. Au nombre des délégués ayant recommandé des changements supplémentaires au micro, mentionnons Jiří Moskala, doyen du Séminaire de théologie de l’Université Andrews ; Richard M. Davidson, professeur d’interprétation de l’Ancien Testament au séminaire ; et Lawrence T. Geraty, président émérite de l’Université La Sierra. Ted Wilson a introduit le second jour de discussion en disant que bien qu’on puisse interpréter un mot de nombreuses manières, le mot « récente » a été choisi « parce que nous devons clarifier que ce processus n’était pas ancien ». Il a ajouté qu’il croyait personnellement que la terre est âgée d’environ 6 000 ans. « Mais nous n’utilisons pas une telle formulation ici. Nous utilisons le terme “récente” », a-t-il dit, reconnaissant ainsi que les adventistes ne sont pas uniformes dans leur compréhension de l’âge exact de la terre. Ángel Manuel Rodríguez, ancien directeur de l’Institut de recherche biblique et membre du comité de révision, a dit que les adventistes estiment que la terre est âgée entre 6 000 et 12 000 ans. Ils sont néanmoins d’accord pour dire que « la création a eu lieu il n’y a pas très longtemps ». Selon lui, le mot « récente » constitue une description acceptable. Ángel Manuel Rodríguez : « L’Église n’a jamais daté l’acte divin de la création. » Quant à l’inclusion de l’expression « six jours littéraux » dans la même croyance fondamentale, il a dit que personne ne suggérait que la création ait pris place en six jours d’exactement 24 heures, mais simplement qu’elle s’est produite en des « jours littéraux ».

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« Genèse 1 à 3 décrit ce qui s’est littéralement produit. C’est un récit historique », a-t-il souligné. L’inclusion de « six jours littéraux » a reçu rapidement le soutien de James Standish, un délégué de la Division Pacifique Sud, qui a dit que le texte révisé reflète la définition même d’« adventiste du septième jour ». James Standish : « Si les six premiers jours n’étaient pas des jours littéraux, alors pourquoi nous reposons-nous le septième jour littéral ? » Mais Adrian Platts, un délégué de la Division Afrique australe/Océan indien, a dit qu’un jour littéral ne pouvait se calculer par le coucher et le lever du soleil parce que le soleil ne fut créé que le quatrième jour de la semaine de la création. Marvin Wray, délégué de la Division nord-américaine, a dit que le mot « récent » était trop ambigu. « Qui sommes-nous pour deviner l’âge de la terre ? » a-t-il lancé, citant Job 38 où Dieu demande à Job : « Où étaistu quand je fondais la terre ? » D’autres délégués ont parlé avec force en faveur de l’adoption des révisions de la croyance « La création ». Clifford Goldstein, éditeur du Guide d’étude de la Bible – classe des adultes, et délégué de la Conférence générale, a dit que le nouveau texte constituait une réponse appropriée aux tentatives d’introduire la théorie de l’évolution dans l’Église. Kathryn Proffitt, également déléguée de la Conférence générale, a observé que son fils avait quitté l’Église parce qu’il était confus en raison de ce qu’une école adventiste lui enseignait sur les origines de la terre. Les délégués ont eu peu de problème avec les révisions écartant toute discrimination basée sur le sexe, excepté celles à l’égard de la croyance n° 1 sur « Les Saintes Écritures ». Le comité de révision recommandait d’utiliser l’expression « des auteurs inspirés » au lieu de « des saints hommes de Dieu ». Plusieurs délégués ont fait une distinction entre « auteur » et « écrivain »,

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disant que Dieu était l’Auteur de la Bible tout entière, et que les humains n’en étaient que les écrivains. D’autres délégués ont exprimé leurs inquiétudes, à savoir que le remplacement du mot « hommes » par « auteurs » pourrait être lié à la culture moderne. Comme ce sont uniquement des hommes qui ont écrit la Bible, disent-ils, il est parfaitement inutile d’utiliser ici un langage épicène.

Bill Knott, membre du comité de révision et éditeur de Adventist Review, a assuré aux délégués que le comité avait cherché avec prière à exclure toute pression culturelle ou sociale alors qu’il examinait la formulation de la croyance n° 1. Aucun changement n’a été apporté aux recommandations du comité sur la croyance fondamentale n° 1, la déclara-

Quels sont les changements apportés Ed Zinke

aux croyances fondamentales ? Regard sur certaines révisions et leur raison d’être

L

’Église adventiste révise rarement ses croyances fondamentales. Alors, pourquoi le fait-elle maintenant ? Il existe au moins sept raisons pour lesquelles une confession décide de réviser ses déclarations de croyance. Elle peut désirer A. trouver une formulation et une structure de phrase plus fluides ; B. trouver une formulation plus facile à traduire en d’autres langues ; C. mettre à jour la terminologie lorsque la signification ou l’usage de la langue a évolué ; D. clarifier une formulation qui ne déclare peut-être pas distinctement la position de l’Église ; E. aborder de nouvelles situations qui exigent une clarification ; F. ajouter un accent inexistant dans les déclarations antérieures ;

G. changer ou ajouter de nouvelles déclarations qui ajoutent à la signification des déclarations antérieures ou la changent. Le mardi de la session, aucun changement aux croyances fondamentales n’a été adopté en rapport avec la catégorie G. Dans la catégorie F, seuls quelques ajouts mineurs ont été faits. Par exemple, on a ajouté à la croyance fondamentale n° 2, « La trinité », l’expression « Dieu, qui est amour ». La croyance fondamentale n° 11, « La croissance en Christ », souligne la dimension sociale du christianisme biblique. Notre Église a toujours considéré important de proclamer l’amour de Dieu et de souligner le bien-être de la communauté. De nombreux changements tombent dans les catégories A et B. Par exemple, dans la croyance fondamentale n° 17,


session de la

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générale

tion au sujet de la Bible. Même si l’on avait réservé toute la matinée aux procédures, les discussions se sont terminées environ 20 minutes avant l’heure du déjeuner, ce qui montre que les délégués ont accepté volontiers les révisions finales. Artur Stele, président du comité de révision, a aussi annoncé mardi que la Conférence générale planifiait de publier

nos croyances fondamentales dans un format facile à lire. Ce commentaire est venu après que plusieurs délégués de la Division transeuropéenne aient exprimé leur inquiétude au sujet du mal qu’ont les nouveaux baptisés et les jeunes adventistes à comprendre nos croyances fondamentales dans leur forme actuelle. Artur Stele a demandé que les croyances soient expliquées dans un langage

moderne dans le but d’atteindre une nouvelle génération. Par ailleurs, il a reconnu que le texte actuel des croyances fondamentales « peut ne pas constituer le meilleur outil d’évangélisation ». Mais, a-t-il ajouté, « nous avons l’intention de rédiger un livre dont la formulation sera plus compréhensible pour la nouvelle génération d’adventistes et les jeunes ». n

« Les dons spirituels et les ministères », on a remplacé le mot « which », par « that », remplacement qui, toutefois, ne s’applique pas en français ; dans la croyance n° 25, « Le retour du Christ », la portion de phrase « la venue du Christ est imminente » a été changée pour « la venue du Christ est proche ». Ce changement a non seulement l’avantage d’utiliser le langage biblique, mais est aussi plus facile à lire et à traduire. Il y a eu aussi de nombreux changements dans la catégorie C, des changements dans la signification de la langue. Le titre de la croyance n° 7, « La nature de l’homme », a été changé pour « La nature de l’humanité » – une formulation épicène. Dans la croyance n° 23, « Le mariage et la famille », les termes « personnes » et « époux » ont été changés pour « un homme et une femme ». La signification de « époux » en référence au mariage a changé dans l’usage social : elle indique aujourd’hui un engagement entre des partenaires de même sexe ou de sexe opposé. Cette signification actuelle n’était pas courante lors de la dernière révision en 1980. Ce changement rédactionnel signale que l’Église demeurera fidèle au concept biblique du mariage en dépit des changements dans la culture contemporaine. Des changements significatifs ont pris place dans la catégorie D. En ce qui concerne la croyance n° 9, « Vie, mort et résurrection du Christ », l’adjectif « cor-

porellement » a été ajouté après le mot « ressuscité ». Nous avons maintenant clarifié que la résurrection de Jésus n’était pas une influence immatérielle continue ni une expérience de l’esprit, mais plutôt une résurrection réelle du Christ dans l’intégralité de sa personne, incluant son corps. Bien que les Écritures insistent sur ce point, de nombreux théologiens le rejettent parce qu’ils ne reconnaissent pas l’historicité du récit biblique. Il était donc important d’ajouter l’adjectif « corporellement ». Cet ajout résout un problème déjà soulevé il y a 35 ans. Quant à la croyance n° 18, « Le don de prophétie », certains estimaient que la déclaration antérieure donnait à Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste, une autorité comparable à celle de la Bible. Des changements ont été apportés pour éliminer cette ambiguïté possible. Ellen White même soulignait que son autorité était soumise aux Écritures. La nouvelle formulation de cette déclaration ne diminue d’aucune manière la compréhension de l’Église de l’autorité de la Bible ou de l’autorité prophétique d’Ellen G. White. Voyons un peu la croyance n° 8, « Le grand conflit ». La déclaration antérieure contenait une expression sur la nature « universelle » du Déluge biblique. Cette déclaration visait à représenter l’enseignement biblique disant que le Déluge couvrit toute la planète. Nul n’avait prévu que les opposants à l’historicité

de Genèse 1-11 réinterpréteraient l’adjectif « universel » dans le sens de « le monde connu d’alors », évoquant ainsi un vaste déluge régional. Par conséquent, il a été voté lors de cette session de la GC de remplacer « universel » par « global ». La croyance n° 6, « La création », a été l’élément déclencheur de la révision de la déclaration des croyances fondamentales à cette session de la GC. Certains ont réinterprété la déclaration existante de cette croyance pour lui faire dire à peu près tout ce qu’ils désirent sur les origines – y compris l’évolution théiste. C’est pourquoi le Concile annuel de 2004 a produit une déclaration clarifiant que la vie sur cette terre s’est produite telle que déclarée dans Genèse 1 et 2. Ceux qui ont choisi de réinterpréter la croyance fondamentale n° 6 maintenaient que la déclaration du Concile annuel de 2004 ne faisait pas autorité puisqu’elle n’avait pas été votée lors d’une session de la GC. Par conséquent, la déclaration de 2004 a été confirmée lors de la session de la GC de 2010 avec la requête que l’essentiel de la décision soit intégré dans la déclaration des croyances fondamentales. La déclaration révisée, votée lors de la session de 2015, dit clairement que Dieu créa la vie en six jours littéraux, et qu’avec l’ajout du sabbat, il s’agissait d’une semaine telle que nous la connaissons aujourd’hui. n

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C royances fondamentales

Au commencement, Clinton Wahlen

NumÉrO 6

Dieu

Reconnaître le miracle que Dieu fit en six jours

A

uparavant, j’étais fermement convaincu que l’univers et toute vie tiraient leur origine des processus évolutionnistes que nous pouvions étudier. Puis, j’ai découvert que nous ne pouvons pas étudier ces processus de macroévolution parce qu’il faudrait des millions d’années pour les confirmer par l’observation scientifique. Je savais aussi que les « chaînons manquants » (ou « formes transitionnelles ») devaient montrer comment les êtres humains descendaient de primates tels que le singe. Puis, j’ai découvert qu’il existait une multitude de chaînons manquants non seulement pour une forme, mais pour toutes les formes de vie. Découvrir la vérité Quel choc de découvrir qu’en réalité, l’évolution n’est pas du tout une théorie scientifique, parce qu’on ne peut la tester ; qu’elle n’est simplement que le métarécit utilisé par les scientifiques pour former des hypothèses et des théories pouvant être scientifiquement testées et confirmées ou invalidées. Tandis que je lisais pour la première fois le récit de la création, je l’ai trouvé non seulement élégant, mais aussi cré-

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dible – et ce, même avec toute notre connaissance scientifique. La Genèse est unique. Aucune autre histoire ancienne de la création est tant soit peu crédible aujourd’hui. Néanmoins, tout en déclarant croire aux « 28 croyances fondamentales », certains adventistes ont commencé à inclure l’évolution dans ces premiers « six jours », et avec elle, la prédation, la souffrance, la mort, et une « semaine » de création s’étirant pendant des centaines de millions de nos années. Dès lors, la clarification de notre déclaration sur la création est devenue une priorité absolue. Révision de la croyance fondamentale n° 6 L’Église adventiste a toujours lu la Genèse de façon littérale, c’est-à-dire comme étant non une description de la vie évoluant sur des millions d’années, mais une création en six jours littéraux. Les révisions faites lors de la session de la Conférence générale de 2015 ne changent pas la substance de nos croyances ; elles ne font que réduire les méprises possibles en clarifiant les trois premières phrases.

Le mot « historique » a été ajouté. Les Écritures fournissent « le récit authentique » de l’activité créatrice divine, récit que nous croyons également historique. Genèse 1 décrit exactement ce que Dieu créa chaque jour et l’ordre dans lequel il créa toutes choses. Trois idées ont été clarifiées : Puisque la Bible indique que Dieu créa d’autres « mondes » en plus du nôtre (He 1.2 ; 11.3) et probablement avant le nôtre (le mot grec aiōnas se réfère à une période illimitée), la phrase commence en indiquant que Dieu créa tout d’abord l’univers, avant la création en six jours. Ont été ajoutées davantage de références bibliques pour soutenir notre point de vue (Es 45.12,18 ; Ac 17.24 ; Col 1.16 ; He 1.2). L’inclusion du mot « récente » montre que la création de notre monde prit place il y a quelques milliers d’années, et non il y a des millions d’années. Les chapitres 5 et 11 de Genèse, où l’on trouve les chronogénéalogies présentant une création récente, ont été incorporés dans la liste des références bibliques pour soutenir cet ajout et la première phrase disant qu’il s’agit d’un récit historique.


Est maintenant incluse l’interprétation divine de la Genèse donnée dans le commandement du sabbat (Ex 20.11), lequel souligne les six jours littéraux de la création de notre monde, avec ses trois espaces habitables et « tout ce qui y est contenu » : « les cieux » (ciel), « la terre » (sol), et « la mer » (eau). On a également ajouté à cette liste de références deux textes bibliques, l’un soutenant ces trois environnements (Ap 10.6), et l’autre, le rôle central du sabbat et la création en six jours littéraux pour le peuple du reste des derniers jours (Ap 14.7). Des mots ont été ajoutés pour éliminer toute ambiguïté résiduelle et pour clarifier que nous ne croyons pas en des processus évolutionnistes sur une longue période : Dieu ne fit pas qu’achever son œuvre pendant la semaine de la création – comme si une grande partie de son œuvre créatrice sur cette planète s’était produite plus tôt encore et sur une période de temps plus longue – il « l’accomplit » aussi. L’œuvre créatrice de Dieu prit place « pendant six jours littéraux » excluant ainsi la possibilité que ces « six jours » symbolisent des milliers ou des millions d’années. Ces six jours « avec le sabbat, constituèrent la même unité de temps qu’aujourd’hui nous appelons semaine ». Le septième jour étant une partie intégrale de la semaine de la création, il n’est pas séparé d’elle par un écart de longues périodes de temps. En outre, cette première semaine n’est pas seulement « comme »

La

une semaine aujourd’hui, mais constitue aussi « la même unité de temps ». En quoi cette révision nous a-t-elle aidés ? Certains ont dit que notre déclaration originale était bien telle quelle, et elle l’était – pour ceux qui s’attachent à une interprétation littérale de la Genèse. Mais depuis que cette déclaration a été votée en 1980, un nombre étonnant de chrétiens, même parmi ceux qui ont une haute opinion des Écritures, lisent maintenant la Genèse très différemment. Ils y insèrent les processus évolutionnistes qui exigent de longues périodes de temps – des millions et même des milliards d’années. Par conséquent, ces révisions s’appliquent à un temps comme celui-ci. Elles ne laissent aucune place au doute sur ce que nous croyons en tant qu’adventistes du septième jour, aucune place à l’ambiguïté, aucune place aux discussions stériles. Les formulations passées n’ont jamais voulu ouvrir la porte au doute, et c’est ce qu’indiquent clairement ces dernières révisions. Quand j’ai commencé à lire la Bible, j’étais athée. Or, trois passages sur la création m’ont profondément impressionné. Ésaïe 40.26-28 (LSG) semblait me parler directement : « Levez vos yeux en haut, et regardez ! Qui a créé ces choses ? […] Ne le sais-tu pas ? Ne l’as-tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre ». Je ne le savais pas, je ne l’avais pas

appris. Mais une fois que j’ai commencé à ouvrir les yeux et à y réfléchir sérieusement, j’ai découvert que c’est la Genèse qui explique le mieux la merveille qu’est ce monde grouillant de vie. Dans sa seconde épître, Pierre a parfaitement décrit mon athéisme (2 P 3.3,4). J’étais l’un de ces moqueurs des derniers jours. En me basant sur l’uniformitarianisme, j’avais demandé à mes amis chrétiens : « Où est la promesse de son avènement ? Car […] tout demeure comme depuis le commencement de la création. » Quel choc de découvrir que mes pensées sceptiques avaient déjà été consignées dans la Bible ! Apocalypse 14.6, 7 prédit que la foi dans le récit génésiaque de la création et le culte du sabbat du septième jour seront mis à l’index dans les derniers jours. Mon cœur a été gagné par la miséricorde et l’amour étonnants d’un Dieu créateur qui, depuis des milliers d’années, savait quel serait le monde dans lequel je vivrais aujourd’hui, d’un Dieu qui connaissait les preuves dont j’aurais besoin pour croire en lui. Cette miséricorde et cet amour infinis ont-ils gagné le vôtre ? n

Clinton Wahlen est

directeur adjoint de l’Institut de recherche biblique (BRI) à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

création

Dans les Écritures, Dieu a révélé le récit authentique et historique de son activité créatrice. Le Créateur de l’univers créa, en une création récente en six jours littéraux, « les cieux et la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve », puis se reposa le septième jour. Par là même, il institua le sabbat comme mémorial perpétuel de l’œuvre créatrice qu’il avait faite et complétée pendant six jours littéraux, lesquels, avec le sabbat, constituèrent la même unité de temps qu’aujourd’hui nous appelons « semaine ». Le premier homme et la première femme furent créés à l’image de Dieu comme le couronnement de la création. Le couple reçut le pouvoir de dominer le monde et fut chargé d’en prendre soin. À son achèvement, le monde était « très bon » et proclamait la gloire de Dieu. (Gn 1-2 ; 5 ; 11 ; Ex 20.8-11 ; Ps 19.1-7 ; 33.6,9 ; 104 ; Es 45.12,18 ; Ac 17.24 ; Col 1.16 ; He 1.2 ; 11.3 ; Ap 10.6 ; 14.7) Septembre 2015 | Adventist World

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Kimberly Luste Maran

Un descendant adventiste de

Davy Crockett prend position à l’Alamo

Ryan McCoy témoigne de son amour pour Dieu à l’Alamo et à la session de la GC 16

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U

n descendant direct du « Roi de la frontière sauvage » a pris position pour le Roi de l’univers à l’Alamo. Ryan McCoy, cinquième arrièrepetit-fils du héros américain populaire Davy Crockett, est venu à la session de la Conférence générale pour participer à une reconstitution historique de la Déclaration d’indépendance à l’Alamo – la mission frontalière où son célèbre ancêtre fut tué en 1836. Et à un stand dans le centre des congrès où se tenait

la session, il a présenté Adventist Media – un ministère qu’il a mis sur pied. Adventiste de troisième génération, Ryan McCoy, 41 ans, a lu une portion de la Déclaration d’indépendance des États-Unis à l’Alamo, le sabbat 4 juillet, devant une foule incluant Kelly, sa femme, et leur fille de sept ans. Ryan McCoy, à Adventist Review : « C’est certainement un grand honneur de participer à cet événement. Mais à ce point critique de l’histoire, nous devons saisir l’occasion, chaque fois qu’elle se


session de la

Oe 6 conférence

générale

On n’a pas besoin d’un grand nombre de personnes pour faire bouger les choses en ce monde. présente, de proclamer ce qui a trait à notre créateur. » La Déclaration d’indépendance inclut la phrase suivante : « Tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. » « Il est fort significatif d’être le cinquième arrière-petit-fils de Davy Crockett, et de me trouver ici, à l’un des sites les plus importants représentant l’indépendance, la liberté, la lutte contre l’oppression et la tyrannie », a dit Ryan McCoy dans une entrevue à l’Alamo. Ryan McCoy a dit qu’il comprend les luttes de ses ancêtres. Il a quitté l’Église adventiste alors qu’il était dans la vingtaine. Il a célébré son 30e anniversaire seul, tandis que dans une forêt du Michigan, il terminait la lecture de Jésus-Christ, un livre d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste. Alors qu’il fermait le livre, il a senti que Dieu lui parlait. « Dieu m’a dit : “Ryan, tu as 30 ans aujourd’hui. Mon Fils a commencé son ministère à cet âge-là. Mais toi, que fais-tu pour moi ?” » Ébranlé, Ryan a senti tout le reste de la journée qu’il était loin d’être à la hauteur. Pendant environ un an, il a prié le Seigneur de le mettre sur les lignes de front de l’évangélisation. P hotos

:

J osef

K issinger

Aujourd’hui, Ryan est orateur et directeur de Sealing Time Ministries, une compagnie de production de médias adventistes qu’il a lancée avec sa femme en 2002. Son fameux ancêtre, David « Davy » Stern Crockett, était presbytérien. Ses exploits époustouflants ont rendu son nom célèbre. Davy Crockett, le « Roi de la frontière sauvage » pour la culture populaire, servit en tant que législateur fédéral pour le Tennessee à la Chambre des représentants des États-Unis. Il livra bataille lors d’une révolution au Texas – un État mexicain à l’époque – et fut tué par des soldats mexicains lors de la bataille de l’Alamo, à l’âge de 49 ans. Les descendants de Davy Crockett découvrirent l’Église adventiste il y a un demi-siècle lorsqu’un membre presbytérien apprit à Alonzo McCoy Jr, grandpère de Ryan, qu’il y aurait une campagne d’évangélisation dans la région. Le grand-père, un pasteur nazaréen, se mit à s’inquiéter pour son membre d’église. Il décida donc d’assister à la campagne. Et il ne manqua pas une seule réunion ! À la fin de la campagne, il continua d’étudier, et se fit baptiser en 1961. Patrick, le père de Ryan McCoy, se joignit à l’Église à l’âge de 11 ans. Récemment, il a pris sa retraite. Il travaillait au sein de la Pacific Press Publishing Association à Nampa, en Idaho.

La tenue simultanée de la lecture à l’Alamo et de la session de la Conférence générale n’était pas un accident. Après avoir appelé les directeurs de l’Alamo en janvier et leur avoir prouvé qu’il était bel et bien un descendant de la famille Crockett, Ryan McCoy s’est porté volontaire pour participer à la reconstitution historique. Les directeurs de cet événement lui ont demandé de lire la Déclaration d’indépendance. Pendant les deux lectures prévues à l’Alamo, Ryan McCoy et deux autres participants revêtus de costumes d’époque authentiques ont lu le document. Pour Ryan McCoy, il y a des parallèles entre les croyants adventistes et les troupes qui prirent position à l’Alamo. Ryan McCoy : « On n’a pas besoin d’un grand nombre de personnes pour faire bouger les choses en ce monde. Sur le sol, il y avait une ligne tracée dans le sable. Les hommes devaient décider de quel côté de la ligne ils se tiendraient. Ils avaient l’occasion de partir ; tous sauf un choisirent de rester et de se battre, peu importe ce qu’il leur en coûterait. « En tant qu’adventiste du septième jour et descendant de cinquième génération de David Crockett, je comprends tout particulièrement ce que cela signifie. À la fin des temps, nous devrons savoir dans quel camp nous nous trouvons – et les lignes sont déjà en train de se tracer. » n

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session

Oe 6 de la conférence

générale

Heather Quintana

Une histoire à la Jae Man Park, Ph.D.

fois

Tous les yeux sont fixés sur l’estrade de l’Alamodome ! Les participants sont impatients d’entendre les histoires extraordinaires de la session de la Conférence générale. Mais il n’y a pas que ces histoires-là. D’autres circulent ici – 65 000, en fait ! Oui, tout le monde a une histoire – des expériences de vie, des luttes et des victoires, des idées sur Dieu et l’Église. En voici quelques-unes aussi diverses que fascinantes !

SÉOUL, CORÉE DU SUD

Jae Man Park est médecin en santé publique et éditeur en chef de la maison d’édition Korean Publishing House. Il combine ses intérêts pour la santé et les publications à travers de nombreux projets, dont la revue coréenne Home and Health. Dans son pays, quelles sont les préoccupations en matière de santé ? Voici sa réponse : « L’hypertension artérielle est un problème de taille ici. Les Coréens mangent chaque jour du kimchi – des légumes fermentés – et beaucoup d’aliments salés, une cause probable de ce problème. Une fois, l’un de mes amis a donné un cours auquel de nombreux Coréens ont assisté. Après le déjeuner, il a demandé aux étudiants combien parmi eux avaient apporté du kimchi. Croyez-le ou non, ils ont tous levé la main ! Mon ami n’en revenait pas. Ainsi, à chaque repas, tous les Coréens mangent du kimchi. »

Oriane Salmon PA P E E T E , TA H I T I

Mary Sunder, Sushila Karunakaran, Ruby (White) Johnson CHENNAI, INDE

Ces amies ont beaucoup de choses en commun, y compris un peu de fatigue due au décalage horaire et un amour pour le service. (Mary participe à la création de la programmation enfantine pour Hope Channel Inde, et le mari de Ruby est directeur de la chaîne.) Mary : « Nous venons juste d’arriver ce matin de l’Inde, après 24 heures de vol et au moins trois changements d’avion. Même si nous n’avons pas encore dormi, c’est merveilleux de voir tous ces gens des quatre coins du globe. Un vrai avant-goût du ciel ! »

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Selon la tradition tahitienne, si une femme porte une fleur dans ses cheveux du côté droit, elle est célibataire ; mais si elle la porte du côté gauche – le côté du cœur – c’est qu’elle est fiancée. Avec une confiance tranquille, Oriane Salmon a dit qu’elle porte maintenant sa fleur du côté gauche. Elle est venue à la session avec sa mère, ancien de l’une des principales églises de la Polynésie française. « Je pense que les gens plus âgés au sein de notre église devraient davantage tenir compte des jeunes. Le fossé entre les générations nous empêche de nous comprendre les uns les autres. Quand nous avons des idées, ils ne les acceptent pas. »

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Vania Kasper A M A R I L LO, T E X AS , É TAT S - U N I S

Au fil des années, Vania et sa famille ont vécu à plusieurs endroits, dont l’Alaska. En raison des longues heures de lumière estivale et de noirceur hivernale de l’Alaska, Vania a appris à vivre au rythme de l’horloge au lieu du soleil. Chaque endroit où elle habite lui enseigne quelque chose de nouveau. « Je suis originaire du Portugal, mais je demeure actuellement au Texas parce que mon mari y est pasteur. J’ai toujours su que j’épouserais un pasteur. Je le savais, c’est tout ! J’aime bien ma vie de femme de pasteur. La partie la plus difficile ? Les déménagements ! »

Zlata Grinchenko, 9 ans Volodymyr Grinchenko Nikita Grinchenko, 10 ans H AG E R S TO W N , M A RY L A N D, É TAT S - U N I S

Originaire d’Ukraine, Volodymyr Grinchenko est pasteur au Maryland, aux États-Unis. Sa femme et lui savourent la session de la Conférence générale à travers les yeux écarquillés de leurs enfants. Volodymyr : « Les enfants s’amusent dans le hall d’exposition. Pour eux, c’est comme une vraie chasse au trésor. Tous les ministères – ce qu’ils font et leur façon de se présenter – les fascinent. Ils peuvent passer des heures à marcher dans le hall sans se plaindre. Ils s’arrêtent à chaque stand. C’est quelque chose de les voir aller ! » Zlata : « Comme nos cousins en Ukraine n’ont pas pu venir, nous allons rapporter des choses d’ici et leur en faire cadeau. » Nikita : « Le hall d’exposition ressemble à un ciel miniature à cause de tous les cadeaux ! »

Gelder Gamboa ORANGEWALK, BELIZE

Voulez-vous savoir ce qui enthousiasme Gelder Gamboa ? Il n’y a qu’à le lui demander ! Il va alors sortir des cartes, raconter des histoires et donner des statistiques. Par exemple, les jeunes adultes de l’Église au Belize sont brûlants pour Christ, dit-il. « Au Belize, nous avons en tout 40 000 membres d’église. Le pays compte une population de 350 000 habitants. Nous sommes la seconde plus grande confession au pays, après l’Église catholique romaine. En fait, j’étais catholique avant. Le Seigneur m’a dirigé vers une maison qui appartenait à un adventiste. Ces gens ont commencé à me parler de leur foi. Et, à Dieu soit la gloire, j’ai accepté le message ! C’était il y a environ 25 ans. »

Charlie Whitehorse M O N U M E N T VA L L E Y, U TA H , É TAT S - U N I S

Charlie est l’assistant du président de Native American Ministries pour les fédérations de l’Arizona et du Nevada-Utah. Il s’efforce de préserver la tradition navajo dans sa maison en parlant la langue avec ses enfants et en portant des costumes traditionnels lors des camp-meetings. « Les autochtones américains veulent que ceux qui travaillent avec eux restent plus longtemps. Pour eux, il est important d’apprendre à connaître les gens. Il ne faut pas être là qu’un an ou moins. Plus on passe de temps ici, plus ils nous connaissent, et la confiance s’établit. Si on s’en tient à une campagne d’évangélisation rapide, ils prendront peut-être une décision pour Christ, mais ensuite, ils retomberont et retourneront à l’église de leur croyance initiale. Il faut être là pour les soutenir. »

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session

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générale

Andrew McChesney

35 P

our simplifier l’œuvre de l’Église dont la croissance est en plein essor, les délégués ont ouvert la session de la Conférence générale jeudi en approuvant officiellement l’ajout de 35 unions de fédérations – un chiffre sans précédent – à l’Église adventiste mondiale. Les délégués ont volontiers approuvé les unités administratives – dont la plupart se situent en Afrique, en Amérique centrale, et en Amérique du Sud – en levant leurs cartes jaunes dans un vote qui s’est déroulé dans l’enceinte de l’Alamodome, à San Antonio, au Texas. Ce vote était nécessaire pour rendre officielles les unions organisées depuis la dernière session de la Conférence générale en 2010, ou celles qui prévoient l’être dans un proche avenir. G. T. Ng, secrétaire exécutif de la Conférence générale, plus tôt à Adventist Review : « Jamais, dans toute l’histoire de l’Église adventiste, on a atteint un tel chiffre. C’est là un reflet de la croissance vertigineuse de l’Église dans le monde entier. » La plupart des nouvelles unions ont vu le jour en raison d’une telle croissance. L’Église adventiste mondiale compte un effectif de 18,5 millions de membres, comparé aux 16,3 millions rapportés lors de la session de la Conférence générale de 2010. Pour mieux s’occuper de l’effectif en plein essor, il est devenu nécessaire de scinder certaines unions existantes pour en faire deux nouvelles entités, ont dit les dirigeants de l’Église. La Zambie, dont l’effectif a dépassé le million de membres en avril 2015, illustre bien cette réalité.

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Les délégués de la GC approuvent l’établissement de nouvelles unions de fédérations

Grâce à une telle expansion, on pourra s’occuper plus efficacement de l’effectif en plein essor de l’Église

L’Union des fédérations de la Zambie se partagera en deux unions lors d’une réunion qui se tiendra du 20 au 23 septembre. D’autres régions sont passées du statut d’union de missions à celui d’union de fédérations, ce qui indique qu’elles ont atteint l’autonomie en matière de finances et de leadership. Les 35 nouvelles unions surpassent le chiffre précédent de 22 unions ajoutées en 2010, et de 22 unions ajoutées en 2005. Seulement neuf unions ont été ajoutées en 2000. Les nouvelles unions ont été présentées aux délégués lors du matin d’ouverture de la session de la Conférence générale, laquelle s’est tenue du 2 au 11 juillet. Les secrétaires de division respectifs ont présenté les présidents d’union respectifs sur l’estrade de l’Alamodome. La plupart des nouvelles unions – 22 – se trouvent majoritairement dans les trois divisions de l’Église en Afrique, a dit Rosa Banks, secrétaire adjointe de la Conférence générale et agente de liaison pour les trois divisions africaines, aux délégués. Parmi les nouvelles unions, mentionnons l’Union des missions du MoyenOrient et de l’Afrique du Nord, laquelle fut établie en 2012 avec l’intention de renforcer l’attention accordée pour atteindre le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Harald Wollan, secrétaire adjoint de la Conférence générale et agent de liaison pour l’Union des missions du MoyenOrient et de l’Afrique du Nord : « En unissant l’ancien champ transméditerranéen à l’ancienne Union du Moyen-Orient pour en faire une nouvelle union directement attachée à la Conférence générale, il a été possible d’améliorer les efforts pour atteindre la population dans cette partie

de la fenêtre 10/40. Sous le leadership compétent de l’administration actuelle, de merveilleuses choses se produisent dans cette partie difficile du monde. » Homer Trecartin, président de l’Union des missions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, a dit que c’était un défi de taille de tirer des éléments de différentes divisions pour en faire une nouvelle union, mais que le résultat en valait la peine. « Cette nouvelle union regroupe principalement des pays musulmans. Ceci nous permet de nous focaliser sur une partie du monde », a-t-il dit dans les coulisses de la session de la Conférence générale. La Division transeuropéenne compte également une nouvelle union en Finlande. L’assemblée constituante de l’Union de la Finlande a décidé de réorganiser l’œuvre de l’Église dans ce pays pour plus d’efficacité, passant du statut d’union de fédération à celui d’union de fédérations d’églises, a dit Harald Wollan. « En éliminant des entités administratives, il devient possible de fonctionner avec un moins grand nombre de postes administratifs, ce qui permet d’avoir davantage de pasteurs sur le terrain », a-t-il précisé. Harald Wollan a dit que l’établissement de nouvelles unions est important pour tous les adventistes parce qu’elles aident l’Église à mieux accomplir sa mission, laquelle consiste à préparer nos semblables au retour de Jésus. Harald Wollan : « L’Église a été organisée en fonction de la mission. Plus le leadership de l’Église est simplifié et efficace, plus les membres sont soutenus et deviennent efficaces dans l’évangélisation. Nous avons tous la responsabilité d’annoncer le retour imminent de Jésus. » n P hoto

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PRÊTS À SERVIR : Présentation des vice-présidents généraux aux délégués après leur élection, lors de la session.

Sandra Blackmer, Michael Campbell, et Andrew McChesney

Vice-présidents de la GC : trois nouveaux élus, et trois sortants réélus

Une équipe plus petite, mais de grands plans pour la mission

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ix vice-présidents généraux ont été élus à la Conférence générale et chargés de contribuer à mettre en œuvre trois objectifs orientés vers la mission – une priorité de l’Église adventiste pour les cinq prochaines années. L’équipe compte trois nouveaux dirigeants – Guillermo E. Biaggi, Thomas L. Lemon, et Abner De Los Santos – ainsi que trois dirigeants réélus – Geoffrey G. Mbwana, Ella S. Simmons, et Artur A. Stele. « On mettra un accent très fort sur la mission », a dit Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, lundi le 6 juillet, alors qu’il assurait aux délégués que l’équipe réduite serait capable de contribuer à la direction de l’œuvre de l’Église. Il s’agit donc d’une réorganisation significative – le nombre de vice-présidents de la Conférence générale ayant passé de neuf à six – comme c’était le cas dans les années 1990. Quatre vice-présidents – un nombre record – ont annoncé leur retraite des mois avant la session de la Conférence générale. Avec cette élection, deux présidents en fonction quitteront aussi leur poste. Il s’agit de Delbert W. Baker et de Pardon K. Mwansa.

L’annonce d’une équipe plus petite, faite dimanche lors de la session de la Conférence générale, n’a pas manqué de surprendre certains délégués. Ted Wilson a dit qu’il avait expliqué au comité de nomination que la Conférence générale pouvait faire son travail avec moins de vice-présidents généraux parce que leur charge de travail avait diminué au cours des cinq dernières années. Il a mentionné, à titre d’exemple, le transfert de deux institutions de la Conférence générale – Pacific Press Publishing Association et l’Université Oakwood – à la Division nord-américaine, et la fermeture de l’imprimerie de la Review and Herald Publishing Association l’année dernière. Dimanche et lundi, plusieurs délégués remettaient tout de même en question cette décision. L’un d’entre eux a dit qu’il était bizarre de réduire l’équipe du leadership au moment où l’Église adventiste connaissait une croissance sans précédent. Un vote sur les nominations a été reporté jusqu’à lundi pour que les délégués préoccupés puissent s’adresser au comité de nomination. Ella Simmons, première femme élue viceprésidente de l’Église adventiste (2005), a dit que le

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Une équipe à découvrir changement dans la structure organisationnelle du leadership fait toujours partie de la croissance. Ella Simmons, lors d’une entrevue : « Ce qu’il nous faut, c’est la sagesse divine pour savoir quel changement va honorer Dieu en tout temps. » Les quatre vice-présidents qui ont annoncé plus tôt leur intention de prendre leur retraite sont Lowell C. Cooper, Armando Miranda, Michael L. Ryan, et Benjamin D. Schoun. La nouvelle équipe de direction aura la responsabilité de poursuivre les trois objectifs de l’Église adventiste : mettre l’accent sur Christ et sa justice, sur la fidélité, et sur l’implication de chaque membre d’église dans l’évangélisation et le témoignage. Après sa réélection le vendredi 3 juillet, Ted Wilson a dit que ces trois objectifs constituent ses priorités les plus importantes. Les nouveaux vice-présidents ont parlé avec passion de leur désir de les atteindre. « Toute la mission est, finalement, locale », a dit Thomas L. Lemon, ancien président de l’Union des fédérations midaméricaines, au sein de la Division nord-américaine. Il a dit qu’il aimerait que les membres d’Église s’impliquent dans leurs collectivités locales au point où leurs concitoyens éprouveraient une perte considérable si leurs églises fermaient leurs portes. Robert Lemon, à Adventist Review : « À mon avis, nous sommes devenus tellement centrés sur nous-mêmes que si nos églises étaient rasées par un incendie en certains endroits du monde, cela laisserait la population indifférente. Et ça, c’est grave. » Il a dit que les adventistes doivent être davantage que les mains et les pieds de Jésus. « Nous devons être aussi les bottes qui font que ça bouge dans nos collectivités », a-t-il précisé. Guillermo Biaggi, un ressortissant argentin ayant vécu les 15 dernières années en Russie d’abord en tant que trésorier de la Division eurasienne, puis en tant que président de cette même division de 2010 à 2015, a dit qu’il attendait impatiemment de voir chaque membre d’église atteindre au moins une personne pour Christ par année. « Ensuite, cette personne atteindrait une autre personne et accomplirait ainsi la mission de l’Église », a-t-il ajouté. Abner De Los Santos, originaire du Mexique et ancien vice-président de la Division interaméricaine, a souligné l’importance de l’humilité dans notre service envers les autres. « Je pense qu’il nous faut comprendre la nécessité d’être humbles devant Dieu et de servir nos semblables », a-t-il dit. n

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Ella Simmons a été élue en tant que vice-présidente de l’Église adventiste mondiale lors de la session de la Conférence générale de 2005, laquelle s’est tenue à Saint Louis, au Missouri. C’était la première fois qu’une femme avait l’honneur d’être élue à ce poste. Éducatrice expérimentée, Ella Simmons a servi en tant que présidente de la faculté de l’éducation de l’Université d’État du Kentucky, en tant que vice-doyenne à l’Université de Louisville, et en tant que professeur à l’Université Oakwood et à l’Université La Sierra. Ses rôles de vice-présidente de l’Université Oakwood, de doyenne et de vice-présidente de l’Université La Sierra ont fait d’elle une administratrice chevronnée.

Abner De Los Santos a servi depuis 2010 en tant que vice-président en charge de la rétention des membres au sein de la Division interaméricaine. Originaire du Mexique, Abner De Los Santos a commencé son œuvre pastorale en 1986 dans le sud-est du Mexique. Il a servi en tant que secrétaire de fédération, et plus tard, en tant que président de fédération pendant 10 ans. Il a également travaillé pendant 10 ans en tant que secrétaire de l’Union du nord du Mexique, et de 2001 à 2010, en tant que président de cette même union. Consacré en 1991, ce pasteur âgé de 52 ans est titulaire d’une maîtrise en ministère pastoral de l’Université Andrews, et a obtenu son doctorat en ministère pastoral du Séminaire interaméricain de théologie en 2012.


session de la

Oe 6 conférence

générale

Thomas L. Lemon a commencé sa carrière en tant que

Guillermo E. Biaggi a servi en tant que président de la

pasteur au Maryland, puis au Texas. En 1996, il a accepté un appel à servir en tant qu’assistant du président de la Fédération des Rocheuses. Ensuite, il a été directeur pastoral en Oregon (2002-2006), président de la Fédération du Minnesota (20062009), et président de l’Union des fédérations de la région midaméricaine. Thomas Lemon a fait partie du comité de nombreux instituts d’enseignement supérieur et de soins de santé. Alors qu’il était président de l’Union des fédérations de la région midaméricaine, il a déclaré que ses axes prioritaires étaient l’évangélisation, l’éducation, et les soins de santé.

Division eurasienne depuis 2010. Avant cela, il a servi en tant que trésorier de cette même division de 2000 à 2010. Pendant plus de 40 ans, il a œuvré dans les domaines de l’administration et des finances au sein de plusieurs organisations de l’Église de par le monde. C’est sous son leadership au sein de la Division eurasienne que l’impact de l’évangélisation en milieux urbains s’est accru dans des dizaines de villes à travers ce territoire. En outre, le nombre des écoles adventistes est passé de 5 à 26, et un séminaire de théologie a été établi en Ukraine.

Geoffrey G. Mbwana a été élu vice-président général de la Conférence générale en 2010. Geoffrey Mbwana est né le 20 octobre 1955 en Tanzanie. Au cours de ses études secondaires et supérieures, il a travaillé en tant que représentant évangélique en Inde et en Suède. En 1982, il a obtenu un baccalauréat en religion et un autre en psychologie de l’Institut d’enseignement supérieur Spicer Memorial. En 1984, il a obtenu une maîtrise en éducation de l’Université Andrews, et en 1986, une maîtrise en psychopédagogie de l’Université de Pune. Geoffrey Mbwana et Nakku, sa femme, ont deux filles : Orupa et Upendo.

Artur A. Stele a été élu en tant que vice-président

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général de l’Église mondiale lors de la session de la Conférence générale de 2010, à Atlanta, dans l’État américain de Géorgie. Il est né le 30 janvier 1961 à Kaskelen, au Kazakhstan. En 1979, il a obtenu un diplôme en pharmacie de l’Institut d’enseignement supérieur Almaty Medical. En 1986, il a obtenu un baccalauréat en théologie de l’Université adventiste de Friedensau, en Allemagne. Cette même année, il a épousé Galina – la première femme à obtenir un doctorat en ministère pastoral de l’Université Andrews.

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S E R V I C E

L’ÉQUIPE DU LEADERSHIP INTERNATIONAL : Premier portrait officiel pour les nouveaux présidents de division. Première rangée (de gauche à droite) : Mario Brito, Israel Leito, Erton C. Köhler, Michael F. Kaminskiy, Paul S. Ratsara. Deuxième rangée (de gauche à droite) : Ezras Lakra, Daniel Jackson, Raafat A. Kamal, Homer Trecartin, Blasious M. Ruguri, Glenn Townend, Jairyong Lee, Leonardo R. Asoy, Elie Weick-Dido.

Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, et Marcos Paseggi

Six nouveaux venus parmi les présidents de division

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Regard sur les dirigeants des régions mondiales importantes

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undi le 6 juillet, lors de la session de la Conférence générale (GC), les délégués ont élu six nouveaux présidents et réélu sept présidents sortants pour les 13 divisions de l’Église adventiste. Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a dit que les dirigeants au siège de l’Église mondiale à Silver Spring, au Maryland, travailleraient étroitement avec les présidents de division pour accomplir la mission de l’Église, laquelle consiste à préparer les gens pour le retour de Jésus. « Chaque président de division est [aussi] un vice-président de la Conférence générale », a rappelé Ted Wilson aux délégués lors d’une discussion lundi, après l’élection des présidents de division. Les six nouveaux présidents de

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division sont Leonardo R. Asoy (Division Asie-Pacifique Sud), Mario Brito (Division intereuropéenne), Michael F. Kaminskiy (Division eurasienne), Ezras Lakra (Division Asie du Sud), Glenn Townend (Division Pacifique Sud), et Elie WeickDido (Division Afrique centre-ouest). Ces nouveaux dirigeants remplacent les présidents sortants qui ont pris leur retraite, n’ont pas été réélus, ou, à l’instar de Guillermo E. Biaggi, président de la Division eurasienne, ont été élus viceprésidents généraux de la Conférence générale. Voici les noms des présidents de division, en ordre alphabétique. Leonardo R. Asoy, président nouvellement élu de la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), a très récemment servi en

tant que président de l’Union des fédérations du sud des Philippines, domiciliée à Cagayan de Oro. Il a servi en tant que pasteur de district et directeur de l’École du sabbat de division. Sa femme et lui ont deux enfants adultes. Mario Brito est le nouveau président de la Division intereuropéenne (EUD), anciennement secrétaire de l’Association pastorale de la Division intereuropéenne domiciliée à Berne, en Suisse. Dan Jackson, 66 ans, a été réélu pour un second mandat en tant que président de la Division nord-américaine (NAD). Originaire du Canada, Dan Jackson a servi en tant que pasteur, professeur, et administrateur au Canada et au sein de la Division Asie du Sud. Raafat A. Kamal, 51 ans, a été président P hotos

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session de la de la Division transeuropéenne (TED) depuis 2014. Originaire du Liban, Raafat Kamal a commencé son service au sein de l’Église en tant qu’éducateur. Il a servi en Angleterre, en Norvège, au Pakistan, et en Iran. Michael F. Kaminskiy a été élu président de la Division eurasienne (ESD) après en avoir été le secrétaire et le viceprésident. Erton C. Köhler, 47 ans, a été réélu en tant que président de la Division sud-américaine (SAD), un poste qu’il occupe depuis 2007. Originaire du Brésil, Erton Köhler était le plus jeune président de division lorsqu’il a été élu, après avoir servi en tant que directeur du Ministère de la jeunesse au niveau de fédération et de division. Il a obtenu un diplôme en théologie de l’Université adventiste du Brésil. Ezras Lakra a été élu en tant que président de la Division Asie du Sud (SUD). Il a servi jusqu’à très récemment en tant que président de la section de l’Union du nord de l’Inde, laquelle est domiciliée à New Delhi. Sa femme et lui ont deux enfants et un petit-fils. Jairyong Lee a été réélu en tant que

Oe 6 conférence

président de la Division Asie-Pacifique Nord (NSD). Président de cette division depuis 2005, Jairyong Lee a commencé sa carrière pastorale en Corée du Sud. Il a servi en tant que professeur de théologie, et a été directeur du Mouvement 1 000 missionnaires. Il a été élu président de division après avoir servi en tant que secrétaire de l’Association pastorale, directeur de l’économat, et coordinateur de Mission globale. Israel Leito, 70 ans, a été réélu en tant que président de la Division interaméricaine (IAD). Président de cette division depuis 1994, il a vu l’effectif de celle-ci passer de 1 million à 3,7 millions de membres. Originaire de Curaçao, une île des Caraïbes, Israel Leito a pulvérisé un record de longévité en tant que président de division : il occupe, en effet, ce poste depuis plus de 21 ans. Paul S. Ratsara est président de la Division Afrique australe/Océan indien (SID) depuis 2005. Auparavant, il a servi en tant que secrétaire de cette division. Le Dr Ratsara a perdu sa femme, Denise, en 2013, suite à une bataille contre le cancer. Il a épousé Joanne en novembre

générale

2014. Les deux familles réunies ont en tout neuf enfants. Blasious M. Ruguri a été élu président de la Division Afrique centre-est (ECD) lors de la session de la Conférence générale de 2010. Il a commencé sa carrière en tant que pasteur de district, pour finalement devenir secrétaire de division. Il a étudié en leadership mondial à l’Université adventiste d’Afrique (AUA). Glenn Townend est le nouveau président de la Division Pacifique Sud (SPD). Il a servi auparavant en tant que président de l’Union des missions transpacifiques, et avant cela, en tant que président de la Fédération de l’Australie occidentale. Il a servi en tant que pasteur, planteur d’église, et administrateur de fédération. Elie Weick-Dido a été élu président de la Division Afrique centre-ouest (WAD) après avoir servi en tant que directeur de l’École du sabbat et des Ministères personnels de cette division. Il est titulaire d’un doctorat en ministère pastoral et d’un doctorat en philosophie de l’Université Andrews. Il a servi en tant que pasteur d’une congrégation haïtienne en Amérique du Nord. n

Le comité de nomination opte pour la continuité et le changement

Stephen Chavez

G. T. Ng est réélu secrétaire, et Juan Prestol-Puesán est nommé trésorier

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es délégués de la Conférence générale ont réélu à l’unanimité G. T. Ng en tant que secrétaire exécutif de la Conférence générale (GC), et Juan Prestol-Puesán, sous-trésorier de la GC, en tant que trésorier. G. T. Ng, qui a servi en tant que pasteur, professeur au séminaire, et administrateur de la Conférence générale, a été élu en tant que secrétaire de la GC il y a cinq ans, lors de la session à Atlanta. Depuis lors, G. T. Ng a souligné l’importance de veiller à l’exactitude des registres de l’effectif de l’Église mon-

diale. Il a également fait de la rétention des membres l’une des priorités clés de l’Église mondiale. Juan Prestol-Puesán remplace Robert E. Lemon, lequel prend sa retraite. « Ma femme et moi ferons de notre mieux grâce à l’aide de Dieu », a-t-il dit. Il s’agit sans doute du discours d’acceptation le plus bref de toute l’histoire de la Conférence générale. Né en République dominicaine, Juan Prestol-Puesán a servi en tant que trésorier à différents paliers administratifs de l’Église, y compris

l’Union des fédérations de l’Atlantique en Amérique du Nord, la Division eurasienne, et la Division nord-américaine.


L A

B I B L E

R É P O N D

Samedi soir ou dimanche matin ?

Actes 20.7 indique-t-il que les premiers chrétiens se réunissaient pour le culte le premier jour de la semaine ?

Les observateurs du dimanche utilisent ce passage pour prouver qu’au premier siècle, le premier jour de la semaine remplaçait déjà le sabbat du septième jour. Ils avancent aussi que selon ce passage, l’Église célébrait la sainte Cène le dimanche. Trois points principaux se dégagent d’Actes 20 : 1) le jour de la réunion ; 2) le but de la réunion ; et 3) la référence au premier jour de la semaine. 1. Le jour de la réunion. La réunion se tint « le premier jour de la semaine ». La mention de lampes dans la pièce (v. 8) et celle de l’heure – minuit – (v. 7) indiquent qu’il s’agissait d’une réunion du dimanche soir. Par contre, il est un peu plus difficile d’identifier le moment spécifique auquel Luc se réfère. S’il utilisait le calendrier juif, selon lequel les jours se calculaient d’un coucher de soleil à l’autre, le dimanche soir serait ce que nous appelons samedi soir (le soir après le sabbat). S’il utilisait le calendrier romain, selon lequel les jours se calculaient d’une aube à l’autre, le dimanche soir serait notre dimanche soir, et le lendemain aurait été lundi. Les supporters du dimanche tendent à soutenir que Luc utilisait le calendrier romain. Le problème, c’est que le premier jour de la semaine dans ce calendrier était le « jour de Saturne », pas le dimanche. Ils sont donc forcés de dire que Luc combinait le calcul du temps romain (d’une aube à l’autre) avec le calendrier juif, dans lequel le premier jour était le dimanche. Mais ceci est fort peu probable. La meilleure option est la suivante : Luc utilisait le calendrier juif (voir Lc 23.53-56), par conséquent, la réunion prit place pendant ce que nous appelons samedi soir (le premier jour de la semaine après le coucher du soleil). C’est là, comme nous allons le voir, un détail important. 2. But de la réunion. Cette réunion ne se tint pas pendant un jour de culte régulier. Premièrement, le texte dit que Paul se réunit avec ses frères parce qu’il « devait partir le lendemain » (Ac 20.7). En route vers Jérusalem, Paul et ses compagnons avaient décidé de passer quelques jours à Troas ; maintenant, ils étaient prêts à partir. C’était donc une réunion d’adieu. Deuxièmement, la réunion n’était pas, à proprement parler, un service de culte – on ne trouve, en effet, aucune référence aux prières et aux chants. C’était plutôt un long séminaire au cours duquel Paul interagissait avec l’auditoire. Deux verbes

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décrivent ce que Paul faisait : dialegomai (v. 7,9, JER), et homileo (v. 11). Le verbe dialegomai (« discuter », « instruire ») exprime l’idée de raisonner et d’engager les autres dans le dialogue. Paul faisait ainsi à la synagogue (voir Ac 17.2 ; 18.4 ; 19.8, LSG) et sur la place publique (Ac 17.17). Homileo (« parler », « converser ») implique le dialogue et l’interaction (voir Lc 24.14,15 ; Ac 24.26). Aux jours postapostoliques, il voulait dire « prêcher ». Les deux verbes indiquent que Paul était engagé dans un dialogue avec les croyants, les instruisant et répondant à leurs questions. Troisièmement, l’expression « rompre le pain » ne désigne pas forcément la sainte Cène. C’était une appellation juive courante de la prise d’un repas (voir Lc 9.16 ; 22.19 ; Ac 2.42 [voir v. 47] ; 27.35). Au second siècle, elle devint une expression technique pour la sainte Cène. Cette réunion particulière était donc un repas d’adieu pris à minuit, avant le départ de Paul. 3. Le premier jour de la semaine. La référence à ce jour spécifique, presque informelle, est utilisée pour dater l’événement. Luc aimait dater les événements (voir Ac 20.6,15,16 ; 21.1,4,15). Ce qui importe davantage, c’est l’implication que le jour précédent était un jour de sabbat, pendant lequel Paul n’aurait pas voyagé. Il attendit donc le dimanche pour reprendre la route. On peut résumer ainsi l’ordre des événements : pendant le sabbat, Paul adora Dieu avec les croyants ; au cours de la soirée, après le coucher du soleil (le premier jour de la semaine), il se réunit avec eux pour les instruire et répondre à leurs questions. La mort et la résurrection d’un jeune homme allongea la réunion. Après avoir ressuscité celui-ci, Paul retourna dans la salle de réunion et continua d’enseigner. Tôt le matin, tous mangèrent ensemble, et enfin, Paul partit. Il est possible que ce qui importait le plus pour Luc, c’était de rapporter l’impact du miracle de Paul sur l’Église. Ce faisant, il le plaça au sein de son contexte historique : ce miracle se produisit à Troas, avant que l’apôtre ne parte le premier jour de la semaine. Il est clair que Luc ne faisait aucunement la promotion de l’observation du dimanche. n

Ángel Manuel Rodríguez, maintenant à la

retraite, a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien.


É tude

biblique J ose

G ir a nte

Mark A. Finley

Une

pensée équilibrée,

un chrétien équilibré !

N

os pensées influencent notre comportement et se traduisent régulièrement en actes. Des pensées positives, centrées sur le Christ, mènent à des actions positives, centrées sur le Christ. Des pensées équilibrées produisent des chrétiens équilibrés ; des pensées déséquilibrées produisent des chrétiens déséquilibrés. Dans la leçon de ce mois-ci, nous allons étudier comment développer un schéma de pensée équilibré, force motrice des actes reflétant le Christ.

1 Quelle recommandation l’apôtre Paul fit-il aux croyants de Philippes ? Lisez Philippiens 2.5. 2

Selon Philippiens 2.6-8, quelle pensée était en Christ ? La « pensée qui était en Christ » est un esprit désintéressé, lequel procède d’un amour qui se sacrifie. Christ révèle sa pensée à travers son humble naissance, son ministère compatissant, et sa mort expiatoire sur la croix pour nos péchés. Les paroles de Jésus dans l’Évangile de Matthieu sont on ne peut plus claires : « Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » (Mt 20.28) Lucifer désirait dominer ; Christ, lui, n’avait qu’un désir : servir. Lucifer briguait le poste le plus élevé pour satisfaire son ego ; Christ, lui, choisit le rôle le plus humble pour nous racheter. La pensée du Christ, c’est un esprit de service et d’abnégation.

3 Comment développer l’esprit d’abnégation du Christ ? Comment changer nos schémas de pensée de sorte qu’ils reflètent la pensée de Christ ? Comparez 2 Corinthiens 3.18 avec Colossiens 3.1-3. Si nous contemplons le Christ dans sa Parole, nos pensées refléteront sa pensée. Nous changerons graduellement et imperceptiblement selon ce que nous permettons à notre esprit de contempler. Ellen White écrit : « C’est une loi de notre esprit qu’il se conforme aux objets auxquels il s’arrête habituellement. » (Patriarches et prophètes, p. 585)

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Pourquoi est-il d’une importance capitale de garder nos pensées ? Lisez Proverbes 4.23. Pour les anciens Hébreux, le cœur était le siège des affections et des pensées. Salomon nous avertit de garder notre cœur – notre pensée – plus que toute autre chose, parce que c’est de là que se déterminent les questions de notre vie.

5 Quelle instruction pratique de Paul à l’église de Philippes nous met à l’abri du bombardement d’influences sécularisées et mondaines ? Lisez Philippiens 4.7, 8, puis faites une liste des choses spécifiques qui, selon la recommandation de Paul, doivent être l’objet de nos pensées en vue d’un schéma de pensée équilibré. 6 Dans sa lettre aux croyants de Rome, Paul mentionne deux possibilités de pensée. Quelles sont ces deux alternatives radicalement différentes ? La réponse se trouve dans Romains 12.2. Chaque jour, nous nous conformons au monde, ou nous sommes transformés par la grâce du Christ. Le Saint-Esprit aspire à renouveler notre pensée par la puissance de l’Évangile pour que nous reflétions l’amour de Jésus dans notre vie quotidienne.

7 Que faire de nos schémas bien enracinés qui faussent notre pensée ? Comparez Jacques 4.7, 8 avec 2 Corinthiens 10.4, 5. Tandis que nous soumettons nos pensées à Dieu jour après jour, le Saint-Esprit crée en nous de nouveaux schémas de pensée. Tandis que des pensées négatives et égoïstes se bousculent dans notre esprit, nous leur résistons grâce à la puissance du Christ, « et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance au Christ » (2 Co 10.5). Nous avons parfois beaucoup de mal à entretenir des pensées célestes. Mais par la grâce et la puissance de Dieu, nous pouvons révéler son caractère rempli d’amour et devenir des chrétiens équilibrés dans ce monde atteint de la maladie du péché. n

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DES IDÉES À PARTAGER

Dieu cherche des missionnaires qui apporteront l’Évangile éternel à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.

– Conrad Vine, Berrien Springs, Michigan, États-Unis

Courrier

La mission : notre rendez-vous avec Dieu Le témoignage de Gideon et de Pam Petersen (voir « La mission : notre rendez-vous avec Dieu », juillet 2015) est un témoignage puissant de l’amour inaltérable de Dieu pour ceux qui n’ont pas encore été atteints, ainsi que de son œuvre mystérieuse dans le cœur des missionnaires. Adventist Frontier Mission (AFM) a maintenant remis l’entière direction des nouvelles congrégations himbas dans les mains de la Fédération des églises adventistes de la Namibie. Mais plus de 7 000 groupes n’ont toujours pas été atteints ! Dieu cherche des missionnaires qui apporteront l’Évangile éternel à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Tous ceux qui désirent servir au sein d’AFM et atteindre ces gens pour Dieu n’ont qu’à consulter le site http://afmonline. org/get-involved/be-a-missionary/. Conrad Vine, président d’AFM B errien Springs, Michigan, États-Unis

Prièrew

Un lieu de culte pour tous J’ai beaucoup apprécié l’article intitulé « Un lieu de culte pour tous » (mai 2015), de Don McFarlane. Cependant, l’auteur ne s’est contenté que d’effleurer la question de la forte diminution des membres britanniques blancs. En effet, l’effectif est passé d’environ plus de 12 000 membres à peut-être 2 000 à 3 000 membres (dont beaucoup sont âgés). Lorsqu’une population animale diminue de 80 pour cent, on effectue des enquêtes précises pour en découvrir les causes, on fait le maximum pour renverser la tendance. Ne pourrait-on pas faire de même en Grande-Bretagne ? J’aime la diversité, certes, mais une telle diminution m’attriste. Gerard Fordham Gosport, Hampshire, Angleterre

Je suis un anglais de souche. Étant adventiste depuis 50 ans, je souhaite ce qu’il y a de mieux pour notre message. Cependant, j’éprouve les mêmes sentiments que Don FcFarlane. Comme l’a observé il y a 100 ans un anglocatholique, nous avons un handicap : notre « réserve ». Ellen White ellemême a reconnu que la mentalité de la Grande-Bretagne était totalement différente de celle des États-Unis ! Par ailleurs, notre répugnance à nous identifier ne nous a pas aidés. Toutes les régions ne sont pas forcément comme la ville de Bradford, dans l’ouest du Yorkshire, où en 1970, j’ai décidé de me débarrasser de toute dissimulation et de me présenter en tant que « membre de l’église adventiste en ville ». Eh bien, personne ne m’a claqué la porte au nez ! Les gens du Yorkshire n’aiment pas que l’on tourne autour du pot. Mon accent aussi a été utile – on y reconnaît une intonation du nord. Il y a également la question de notre jargon adventiste. Mes frères et sœurs afro-caribéens avaient été habitués au Church Hymnal de 1941, et nous, au New Advent Hymal de 1952. Cette différence n’a jamais été aussi apparente qu’une fois

LOUANGE

Notre famille a de graves problèmes. Mon père boit beaucoup et nous a abandonnés. Je vous demande de joindre vos prières aux miennes pour qu’il rencontre le Christ. Cassie, Kenya

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S’il vous plaît, priez Dieu de guérir mon mari. Dailyn, Philippines Je voudrais me marier. Puisse Dieu m’aider à choisir la bonne personne ! Tresor, Togo

Priez s’il vous plaît pour mon frère qui est hospitalisé depuis plus de deux mois. Il éprouve divers problèmes de santé. Priez Dieu de le guérir et de l’aider financièrement. Merlidel, Philippines


Un

vêtement – Quel

où nous avons choisi le cantique « Safely Through Another Week », ici même à Milton Keynes. J’ai entamé la mélodie tirée du recueil de 1952, et immédiatement, on m’a signalé que je ne jouais pas la bonne ! Barry Gowland F ishermead, Milton Keynes, Royaume-Uni La messagère du Seigneur En tant qu’étudiant en histoire, j’ai beaucoup aimé l’article de Reuel U. Almocera intitulé « La messagère du Seigneur : une influence de premier plan » (mai 2015). Indubitablement, cet article contient une information précieuse pour tous les adventistes qui désirent découvrir l’histoire de notre Église. Entre 1869 et 1881, Dieu dirigea son Église du reste par les visions et les avertissements qu’il donna à Ellen G. White. L’influence de sa messagère était et est si puissante que Dieu continue à nous parler par ses écrits. Merci pour cet article – et cette série ! Yoshiro R. Gálvez Tuxtla Gutiérrez, Chiapas, Mexique

pays ?

Certains participants de la session de la Conférence générale ont revêtu leurs magnifiques costumes nationaux. Pouvez-vous deviner le pays d’origine des quatre participants posant ici ?

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : letters@ adventistworld.org. Rédigez votre lettre clairement et tenezvous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

RÉPONSE : À partir d’en haut, à gauche, dans le sens des aiguilles d’une montre : Colombie, Afrique du Sud, Mexique, et Corée du Sud. P hotos :

Je vous demande de prier pour le succès de l’évangélisation dans ma région. Priez aussi Dieu de donner de l’espoir aux familles qui ont perdu des êtres chers lors des tueries à Beni (juin 2015). M oses, République démocratique du Congo

Je vous serais gré de prier pour l’Église, ma famille, et mon projet de devenir pasteur. Promise, Zimbabwe Ayez la bonté de prier pour mon union, ma mission, et mon ministère. Tender, Myanmar

J osef

K issinger

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : prayer@adventistworld.org ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

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DES IDÉES À PARTAGER

Mark Kislingbury, l’archiviste officiel de la session de la GC, détient le record de frappe la plus rapide – mots à la minute ! C’est lui qui a rédigé le procès-verbal de toutes les réunions administratives.

.77

Z

e

h

360

k

16

C’est officiel

D

pour cent

o

Croissance de l’effectif de

de l’effectif de l’Église adventiste habitent dans de grandes agglomérations urbaines d’habitants ou plus.

1 8 6 3

d’un million

3 500 l’Église

Source : Archives et statistiques de la GC

18479257

2 0 1 5

Source : G. T. Ng, rapport du secrétaire, 2015

Ils ont mangé tout ça Chaque jour, les participants ont mangé :

544 kilos

DIVISION AFRIQUE AUSTRALE/OCÉAN INDIEN

RIZ

8600 BISCUITS

3000

POMMES

4000

BANANES

1 552 pasteurs pour

9 992 églises

Source : Rapport de 2015 de la Division Afrique australe/Océan indien

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P hotos : R G B sto c k , R I Z : T hinksto c k P hotos / isto c k / K a rin T ors a

m

i n

i


2 014

Offrandes missionnaires mondiales

88,9

« Oui, je viens bientôt... »

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

MILLIONS US$

T hinksto c k / H e m er a

A l e x a ndr u

D obre a

Source : Robert Lemon, rapport du trésorier, 2015

Un

monde de foi 190

Des gens de plus de pays ont assisté à la session de la Conférence générale de 2015.

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif et rédacteur en chef Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Pyung Duk Chun Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim Rédacteur en ligne Carlos Medley Gestionnaire des opérations Merle Poirier Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler Conseiller principal E. Edward Zinke Directrice des finances Kimberly Brown Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste Conseil de gestion Jairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Brett Meliti Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Argentine, Autriche, Mexique et États-Unis d’Amérique.

Vol. 11, nº 9

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* Alfred Vanderpuije est directeur général de l’Assemblée métropolitaine d’Accra, capitale du Ghana, et président de l’Alliance mondiale des maires et des dirigeants d’Afrique et de descendance africaine. Au cours de sa carrière, il a été directeur du Ministère de la jeunesse au palier de la fédération.

Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains de cet administrateur. Alfred Vanderpuije* lit Adventist World pour rester en contact avec sa famille adventiste de par le monde. Vous aussi, restez en contact en demandant à votre département des communications d’en assurer une distribution régulière dans votre église.

Ma famille. Ma revue. Adventist World.


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