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Le poids croissant de Moscou en Afrique
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Le poids croissant de Moscou en Afrique Sommet Russie-Afrique à Sotchi, en 2019, où 43 chefs d’État ont répondu à l’invitation de Vladimir Poutine. L’embarras du continent face à l’investisseur russe se fait de plus en plus sentir.
Lors du vote, le 2 mars dernier, de la résolution des Nations unies condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, 17 pays africains se sont abstenus et un a voté contre (l’Érythrée…) Difficile de tourner le dos à un vieil allié, héritier de l’Union soviétique qui avait fermement appuyé les indépendantistes contre les colonisateurs… Dans les années 1980, l’URSS s’était même militairement engagée, via Cuba, au Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), annexé par le régime de l’Apartheid. L’Afrique du Sud a logiquement refusé de voter la résolution, arguant que le texte ne permet pas de « construire la confiance ». D’autant que les entreprises sud-africaines cumulent environ 5 milliards de dollars d’investissement en Russie. Le Mali, exclu de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) et en froid avec Paris, ne peut se permettre de fâcher son allié russe, d’autant que le groupe Wagner combat en Ukraine ! Idem pour la République centrafricaine, qui a été jusqu’à reconnaître l’indépendance des régions ukrainiennes russophones sécessionnistes de Louhansk et Donetsk… La junte soudanaise s’est elle aussi tournée vers le Kremlin. Et l’ambassadeur russe en République démocratique du Congo propose l’aide de son pays afin de rétablir l’ordre dans les provinces de l’Est, riches en ressources minières…