Busan Bulletin 21 05 2018 FR Numéro 01

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@AfDB_Group #AfDBAM2018 afdb.org/am BULLETIN DES ASSEMBLÉES ANNUELLES DU GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT - 21 MAI 2018

développer sans un secteur industriel efficace et productif, créateur d’emplois et capable d’ajouter de la valeur à ses ressources naturelles abondantes. ienvenue à Busan, où le Groupe de B la Banque africaine de développement a l’immense plaisir et le privilège de tenir ses Assemblées annuelles.

Akinwumi A. Adesina Président du Groupe de la Banque africaine de développement

Cette année, nos Assemblées ont pour thème Accélérer l’industrialisation de l’Afrique. Comme institution bancaire, nous n’aurions pu choisir meilleure ville d’accueil que Busan, en Corée du Sud.

En seulement quelques décennies, la Corée a connu une réussite exceptionnelle, se muant en l’une des plus grandes puissances économiques et industrielles au monde. Elle y est parvenue à force de discernement, de créativité, d’ingéniosité, de rigueur budgétaire et d’assumer certaines décisions, certes difficiles à prendre au présent, mais nécessaires pour assurer son avenir. Nous avons beaucoup à apprendre de l’expérience de la Corée et de sa croissance rapide. Les évènements de partage de connaissances programmés tout au long de nos Assemblées sont donc organisés sous forme de débats, qui nous aideront à envisager de nouvelles façons, inédites et créatives, de faire progresser rapidement l’Afrique sur la voie de l’industrialisation, ainsi que les capacités en infrastructures requises pour ce faire.

DANS CE NUMÉRO

Il n’existe pas d’autre solution réaliste que l’industrialisation : la population africaine est la plus jeune du monde, et nos jeunes ont besoin de millions d’emplois. Aucun pays n’a jamais réussi à se

Édito, par Victor Oladokun, Directeur de la Communication et des relations extérieures, Banque africaine de développement p. 3 L’invité du jour : Vincent Nmhielle, Secrétaire général de la Banque africaine de développement p. 6-7

Une base industrielle dynamique est donc essentielle pour la jeune population croissante en Afrique, qui doit prendre conscience que ses aspirations à un avenir meilleur s’avèrent étroitement liées à la transformation du continent. Nous le devons à nos jeunes. Une industrialisation rapide et accélérée est la clé du développement social, économique et technologique, de la création d’emplois plus qualifiés et du développement de chaînes de valeur connexes dans de nombreux secteurs – transformation, commercialisation, distribution, exportation de produits finis –, et le moyen pour l’Afrique de s’affranchir de sa dépendance, qui dure depuis des décennies, à l’exportation de ses produits de base. Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement constituent l’un des plus grands rassemblements économiques annuels de la région. Gouverneurs de la Banque, participants par milliers, acteurs des secteurs public et privé, partenaires au développement, directeurs de publication et journalistes, mais aussi universitaires examineront et débattront des perspectives et des objectifs de l’industrialisation de l’Afrique – l’une des priorités stratégiques que sont les High 5 de la Banque et un accélérateur vital pour améliorer la situation sociale et économique des Africains. C’est là le défi que nous devons relever à Busan. Avec les bonnes politiques et réglementations, un environnement propice aux investisseurs, une rigueur budgétaire et des financements adéquats, l’Afrique peut devenir une force industrielle et un pôle mondial du commerce et de la manufacture. Nous devons saisir l’instant présent. Il faut agir maintenant.

Programme des excursions pour les conjoints

Étiquette et règles de savoir-vivre en Corée p. 8 Gravir les échelons du développement industriel p. 9 Focus : 10 000 communautés en 1 000 jours p. 10

Busan Bulletin est imprimé sur du papier recyclé - 21 mai 2018

e Palais des Congrès de Busan (Bexco) et la Banque africaine de développement souhaitent la bienvenue aux participants des Assemblées annuelles 2018. Pour agrémenter leur séjour, la Banque et Bexco organisent plusieurs circuits qui offrent une vue unique de Busan. Les excursions sont toutes au départ du Bexco.

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À suivre p. 3

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Pour la première fois en Corée du Sud

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12ème edition

2018 22 mai 2018, Busan, Corée du Sud

Compétition Célébration Reconnaissance Récompenser l’excellence bancaire en Afrique u

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High Patron

Platinum Sponsor

Gold Sponsor

Silver Sponsor

Associate Sponsor

Organisers

Tél: +44 207 841 3210 | www.africanbankerawards.com Parrainage: advertising@icpublications.com Programme: events@icpublications.com Busan Bulletin est imprimé sur du papier recyclé - 21 mai 2018


Édito

Au fil des jours, nous vous proposerons des instantanés des événements qui ponctuent le programme, des personnes, des lieux, outre des points de vue inédits et des citations fortes.

Victor Oladokun Rédacteur en chef du Busan Bulletin Directeur de la Communication et des relations extérieures Banque africaine de développement

IntroductIon Au

ienvenue à Busan et aux Assemblées annuelles 2018 des gouverneurs de la Banque africaine de développement. C’est un plaisir pour moi de vous présenter le tout premier numéro du Busan Bulletin, le journal bilingue, quotidien et officiel des Assemblées annuelles de la Banque.

B

Chaque jour, un nombre limité d’exemplaires papier du Busan Bulletin sera distribué. Mais pour vous permettre de rentrer chez vous plus légers, nous en proposons également une version numérique quotidienne sur notre site Internet (www.afdb.org/am) ou via l’application mobile “AfDB AM”, que vous pouvez télécharger sur le Google Play Store (Android) ou sur l’App Store d’Apple.

grandes puissances économiques mondiales. Plusieurs pays africains sont déjà en train de tirer parti de leurs relations avec la Corée, avec laquelle ils ont nouent des liens économiques, commerciaux, éducatifs, industriels et technologiques solides et durables. Busan est la ville idéale pour nos Assemblées annuelles 2018, et l’Afrique a beaucoup à apprendre de cette métropole à la pointe des technologies. Busan est, tout simplement et sans conteste, la capitale mondiale des villes « intelligentes ». Dans un numéro à paraître du Busan Bulletin, nous dévoilerons ce que cela signifie et ce que cela implique en termes de commerce et de développement.

Nous vivons une période des plus stimulantes pour la Banque et l’Afrique, d’autant que, forts des enseignements tirés de l’année écoulée, nous prenons conscience de nos succès et envisageons un avenir auquel nous sommes déjà confrontés.

Nous vous invitons à télécharger ou à venir récupérer votre numéro quotidien du Busan Bulletin.

Il y a quelques décennies encore, la Corée se heurtait à des infrastructures faibles, au chômage, à un revenu par habitant inférieur à 350 dollars par an, et dépendait de l’aide internationale. Mais, en quelques années à peine, la Corée a donné tort aux experts pour prendre la place qui lui revient parmi les

Au nom de toute l’équipe de la Communication et des relations extérieures, qui travaille dur pour que paraisse chaque jour le Busan Bulletin, je vous souhaite un excellent séjour, aussi fructueux que stimulant, à Busan et tout au long des Assemblées annuelles.

Pro verb e du

Programme des conjoints

Circuit d’une demi-journée

Circuit d’une journée

Nouveau port de Busan

Temple de Beomeosa, promenade en yacht et shopping

Quand ? Lundi 21 mai, 14 h à 18 h Qui ? Ouvert à tous (jusqu’à 50 personnes) ette excursion d’une demi-journée donne un aperçu des activités maritimes et industrielles du nouveau port de Busan, le premier de Corée et le cinquième mondial par le trafic, et un pôle maritime du nord-est de l’Asie. De quoi apprécier la technologie portuaire et le mur de quai long de 26,8 km.

Quand ? Jeudi 24 mai, 9 h à 18 h Qui ? Les VIP et leurs conjoints (jusqu’à 100 personnes) Le temple de Beomeosa passe pour être l’un des plus importants de Corée. Réputé pour incarner l’harmonie entre la beauté du milieu naturel et l’environnement créé par l’homme, Beomeosa offre une expérience paisible des paysages de Busan.

jour

Unis, nous sommes un roc, divisés, nous ne sommes que sable. – Madagascar

Circuit d’une demi-journée Village culturel de Gamcheon et Plage de Songdo Un centre artistique et culturel de Busan, le Village culturel de Gamcheon est baptisé le ”Machu Picchu” de Corée en raison de ses jolies fresques murales, de ses ruelles tortueuses et de ses maisons aux couleurs vives.

Profitez d’une sortie en mer, aimablement offerte par le Bluemarine Yacht Club, le complexe de plaisance le plus prestigieux de Corée. Rafraîchissements inclus ! La journée s’achèvera au Shinsege Centum City, le grand magasin le plus vaste du monde. Il regorge de boutiques de vêtements et d’épiceries fine, compte une patinoire, des spas et plusieurs théâtres.

Coordination de la production Chawki Chahed Solange Kamuanga-Tossou Contributeurs (dans l’ordre alphabétique) : Seidik Abba, Cecilia Amaral, Emeka Anuforo, Andie Davis, Deborah Glassman, Saori Kodama, Muyiwa

La plage de Songdo est la première plage de Corée. Créée en 1913, elle tire son nom des pinèdes qui bordent le littoral. À bord du téléphérique marin de Songdo, vous aurez une vue plongeante, à 86 m audessus de la mer.

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Editeurs Mina Mammeri, Jennifer Patterson, Faïza Ghozali

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Moyela, Liam Neumann, Felix Njoku, Stephen Yeboah Photo Guy-Roland Tayoro Thierry Gohore Florentin Nando Version digitale Simon Adjatan, Christiane Moulo Design et maquette Yattien-Amiguet L., Justin Kabasele, Guy-Ange Gnabro, Phillipe Mutombo Luhata, Selom Selom Dossou-Yovo © African Development Bank/PCER, Mai 2018

Busan Bulletin Team

Quand ? Mercredi 23 mai, 14 h à 18 h Qui ? Les VIP et leurs conjoints (jusqu’à 100 personnes)

Directeur de la publication Victor Oladokun


Actus du jour

Assemblées annuelles 2018 Coup d’envoi en Corée Derniers préparatifs pour les Assemblées annuelles 2018 du Groupe de la Banque africaine de développement qui se tiennent du 21 au 25 mai à Busan, en Corée, sur le thème Accélérer l'industrialisation de l'Afrique. Auréolée de sa réussite économique, la Corée est l’hôte idéal pour abriter les débats sur l'industrialisation de l'Afrique. En 50 ans à peine, la Corée, qui faisait face, dans les années 1960, à des perspectives économiques plus épineuses que la plupart des pays

premières. L’Afrique doit cesser d’être au bas des chaînes de valeur mondiales et vite s’industrialiser, en ajoutant de la valeur à tout ce qu’elle produit », déclarait récemment le président de la Banque, Akinwumi A. Adesina.

africains, s'est hissée au sommet de l'échelle du développement.

Au cours des cinq prochains jours, participants par milliers, dirigeants d’entreprises des secteurs public et privé, partenaires au développement, universitaires, membres de la société civile, journalistes et médias seront réunis pour réfléchir à l’industrialisation de l’Afrique et aux enjeux y afférant.

Grâce à sa transformation industrielle, le pays est aujourd’hui réputé pour ses produits électroniques hightech grand public, ses automobiles, ses navires et ses plateformes pétrolières et gazières. L’industrie en Afrique génère, en moyenne, 700 dollars de PIB par habitant, soit près de cinq fois moins qu’en Asie de l’Est (3 400 dollars). Pour exemple, plus de 80 % des exportations de l’Algérie, de l’Angola ou du Nigeria sont constitués de ressources naturelles non transformées. « Le secret de la richesse de certaines nations est simple : les pays développés ajoutent de la valeur à tout ce qu’ils produisent, alors que les pays pauvres exportent des matières

Une série d’événements de partage des connaissances est organisée afin d’esquisser de nouvelles idées en matière de développement et de financement de l’industrialisation de l’Afrique. Mercredi 23 mai, la Banque donne un coup de projecteur sur l’édition 2018 de sa publication phare, Perspectives économiques en Afrique. Le lendemain, un aperçu de ses activités, de son profil financier et de ses activités sur le marché des capitaux en 2017 sera offert au cours de la présentation financière.

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Dans les coulisses

e fricaine d a nq ue a l B ra é la n e é d g up e taire ro ré G c e u s d u t en et d , le présid de son épouse Adesina é i n m g u a p w m in Ak cco ement, a développ ehielle. Nm Vincent

Plus de 3 000 participants sont attendus aux Assemblées 2018.

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Les premiers arrivés découvrent les lieux.

ont s qui anque ré e . n B o s io C in t la a a n e g ic e r d f , lé e n et A Group e B u sa illi les dé u d e d u s c è 8 Coréens r c 1 a g 0 n t usemen nuelles 2 le Palais des Co e n r a u s le e a h lé c exco, Assemb B x u u a a t t n n arrive loppeme e v é d e d africaine

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Wuh q Ioe’ st Wqh uoi ?

Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement arrivant au Bexco, le Palais des Congrès de Busan.

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L’invité

du Jour À la veille de l’ouverture officielle des 54e Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, le Secrétaire général du Groupe de la Banque, Vincent Nmehielle, en décrypte les enjeux, justifie le choix du thème cette année et promet de fructueux débats.

bien sûr, passent en revue les différentes activités pendant l’année écoulée et formulent des recommandations. À quoi s’ajoutent les conclusions intéressantes des Assemblées annuelles et une feuille de route pour les années à venir, s’agissant notamment des ressources dont la Banque a besoin pour continuer à remplir son mandat et être à la hauteur des défis immenses que pose le développement de l’Afrique. Certaines institutions de développement tiennent deux assemblées par an, alors que la Banque africaine de développement n’en organise qu’une. Pouvez-vous expliquer les raisons de ce choix ? La seule institution multilatérale de développement à tenir deux Assemblées annuelles est la Banque mondiale. Elle organise des Assemblées générales pendant le printemps, généralement en avril, et ses Assemblées annuelles plus tard dans l’année. C’est un choix respectable, qui a sa logique. Quant à nous, à la Banque africaine de développement, nous avons des Assemblées annuelles qui se tiennent d’ordinaire au mois de mai.

Vincent Nmehielle, Secrétaire général du Groupe de la Banque africaine de développement

Les 54e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement s’ouvrent ce mercredi 23 mai 2018, à Busan, en Corée. Pouvez-vous nous préciser le rôle des Assemblées annuelles dans la gouvernance de la Banque ? es Assemblées annuelles sont un événement statutaire annuel important. C’est l’occasion, notamment, pour le Conseil des

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gouverneurs de la Banque et du Fonds africain de développement (FAD), de se retrouver pour faire le point sur les activités de la Banque durant l’année écoulée. C’est donc le plus important événement statutaire dans le fonctionnement de l’institution.

Quelles sont en général les questions débattues lors de ces réunions ?

Entre deux Assemblées annuelles, comment fonctionne la Banque africaine de développement au quotidien ?

Les gouverneurs et les organes subsidiaires discutent de la situation financière de la Banque

Sur ce point, les choses sont très claires : dès que nous achevons les assemblées annuelles

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de l’année en cours, nous entamons la préparation de celles de l’année d’après. Et la Banque poursuit alors son travail au quotidien avec des approbations de projets à mettre en œuvre dans ses pays membres régionaux. Par exemple, dès la clôture de Busan, nous attaquerons la préparation des Assemblées annuelles prévues à Malabo, en Guinée équatoriale, en 2019. En 2018, le président du groupe de la Banque Akinwumi Adesina a instauré des consultations avec les pays membres régionaux qu’il souhaite tenir à un rythme annuel. Est-ce le signe d’une évolution dans la gouvernance de la Banque ? C’est la toute première fois dans l’histoire de la Banque qu’une telle initiative est prise. La conviction du président Adesina, c’est que nos gouverneurs doivent être étroitement associés à la gouvernance de la Banque. Dans la pratique, ils sont absorbés par la gestion quotidienne d’enjeux de nature nationale. En les conviant à des consultations régionales, le président Adesina souhaitait les faire venir ici, à la Banque, pour leur en montrer les résultats, l’orientation et pour entendre leurs attentes.

l’Afrique. Le reste du monde avance à un rythme accéléré. Il nous faut, nous aussi, agir vite. C’est d’ailleurs pour cette raison que Busan peut être une opportunité exceptionnelle pour réfléchir aux moyens d’accélérer le développement de l’Afrique. En tout cas, nous n’avons pas d’autre choix que de passer à la vitesse supérieure. Toute la question est désormais de savoir comment va-t-on accélérer l’industrialisation de l’Afrique ? Que faire pour y arriver ? Avec quels moyens et quels partenaires ?

non régionaux se proposent d’accueillir les assemblées annuelles. Ensuite, c’est au Conseil des gouverneurs d’apprécier les candidatures en fonction de critères très précis. Il n’y a donc aucune raison de penser que l’Afrique va être dépossédée de sa Banque.

Ces Assemblées annuelles 2018 à Busan seront un plein succès

Êtes-vous confiant quant aux résultats des débats prévus pour ces 54e Assemblées annuelles ?

Que pouvez-vous nous dire au sujet du thème central des assemblées annuelles de cette année, « Accélérer l’industrialisation de l’Afrique » ?

Bien sûr que ces Assemblées seront une réussite Il n’y a aucune raison de ne pas le penser. Nous avons eu des Assemblées très fructueuses l’an dernier, à Ahmedabad, en Inde. Je pense que ces Assemblées annuelles 2018 à Busan seront un plein succès.

Ce thème a été choisi à juste titre parce qu’il traduit l’urgence qu’il y a à prendre des mesures appropriées pour accélérer le développement de

C’est donc une façon de les amener à s’approprier le travail de la Banque ? Tout à fait. Ils sont les tout premiers représentants de la Banque. C’est leur Banque. Il est donc juste et légitime qu’ils interagissent avec la haute direction de la Banque, en particulier son président. Deux Assemblées annuelles successives, en 2017 et 2018, se sont tenues hors du continent africain (Inde et Corée). Est-ce la preuve de la place de plus en plus grande accordée aux pays non africains dans la Banque ? Certains vont jusqu’à redouter que la Banque perde son âme africaine. Il n’en est rien et ce ne sera pas le cas. En 2015, la Banque avait décidé, lors de ses assemblées annuelles de Lusaka, en Zambie, d’adopter un calendrier de ses assemblées annuelles sur cinq ans. Le Conseil des gouverneurs avait alors décidé qui, des pays non régionaux et régionaux, accueillerait les assemblées annuelles entre 2016 et 2021. C’est pourquoi nous avons tenu nos Assemblées annuelles 2017 à Ahmedabad, en Inde, et que nous les organisons cette année à Busan, en Corée. Puis, nous aurons nos Assemblées annuelles 2019 à Malabo, celles de 2020 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et les Assemblées 2021 à Accra, au Ghana. Comme on peut le voir, les trois prochaines Assemblées annuelles après Busan se tiendront en Afrique. Il est normal que les États membres

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Actus du jour

ÉTIQUETTE À Amadou Sanneh Gambie « Le projet de construction du pont transgambien était enfoui dans les tiroirs et les études à n’en point finir. Il s’est finalement réalisé grâce à l’intervention de la Banque africaine de développement. De plus, 70 % de la population vit de l’agriculture : développer l’agriculture, c’est donc assurer des revenus aux Gambiens. »

Vous voulez faire bonne impression lors de votre séjour à Busan ? Voici quelques conseils utiles pour respecter l’étiquette locale.

Mohamed Ould Kembou Mauritanie « À Busan, nous attendons que se produise un échange d’expériences et de savoir-faire entre les différents pays. Nous attendons également, et surtout, une identification des opportunités et des meilleures pratiques. »

Moeketsi Majoro Lesotho « Pour moi, l’emploi est en tête des priorités africaines. Notre continent est le plus jeune, une très grande partie de nos populations est jeune, mais ce sont des jeunes qui sont, pour la plupart, sans emploi. Faute d’espoir, ils tentent de fuir le continent par tous les moyens. »

Abdirahman Beileh Somalie « J’attends beaucoup des travaux de Busan. Peut-on imaginer un meilleur endroit que Busan pour se rencontrer et prendre des décisions sur l’industrialisation ? Il s’agit d’un pays qui, il n’y a pas si longtemps, était loin d’être aussi industrialisé qu’aujourd’hui. »

Boubou Cisse Mali

Expressions de base Bonjour………………............….……Annyeong-haseyo Ravi de faire votre connaissance …….ban-gob-sum-ni-da Merci …………………………………gam-sa-ham-ni-da

En saluant une personne pour la première fois, il est poli d’utiliser le titre complet (M./Mme/Mlle) et le nom de famille.

Révérence ou poignée de main ? Se serrer la main est de plus en plus courant en Corée. Pour être respectueux, faites-le avec les deux mains, tout en inclinant légèrement la tête.

Traditionnellement, on salue par une révérence. Une brève révérence, de 30 à 45 degrés, les yeux fermés et la tête penchée vers le bas, témoigne d’une véritable appréciation de la culture locale.

« Les bailleurs de fonds traditionnels connaissent euxmêmes des crises ou des difficultés. Leur aide est donc naturellement en train de diminuer. Il est important pour la Banque africaine de développement de pouvoir compter sur ses propres ressources qui sont, avant tout, les ressources que les États membres pourraient fournir. »

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Industrialisation Gravir l’échelle du développement industriel : le rôle de la Banque africaine de développement Par Pierre Guislain, vice-président chargé du Secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation, Banque africaine de développement

houribga, Gantour, Boukraâ… Ces K noms ne vous diront probablement rien si vous n’êtes pas du secteur des engrais. Il s’agit pourtant de trois gisements de phosphates au Maroc parmi les plus importants au monde, un ingrédient clé dans la production d’engrais et dans la chaîne de valeur qui va de l’exploitation agricole à l’assiette du consommateur. Le commerce des phosphates devrait atteindre 75 milliards de dollars d’ici à 2021 à la faveur de la croissance démographique mondiale et d’une augmentation de la demande en denrées alimentaires. OCP Group, l’un des clients de la Banque africaine de développement, s’est positionné en tant qu’intervenant mondial sur la chaîne de valeur entière des phosphates, de l’extraction minière jusqu’au produit fini, en passant par la transformation du minerai en liquide intermédiaire.

Ouvrir les frontières pour créer des marchés et des chaînes de valeur à l’échelle régionale Le commerce intra-africain a progressé de 8 % en 2003 à 17 % en 2016, ce qui a suscité un cercle vertueux de nature à accroître les investissements étrangers. Les perspectives d’une augmentation du commerce régional sont également confortées par l’existence d’un marché de consommation interne de plus d’un milliard de personnes, par une urbanisation rapide et par la mobilité accrue des capitaux d’investissement.

Ce groupe industriel de grande envergure envisage de lancer des investissements substantiels dans d’autres pays d’Afrique. Afin d’accélérer le processus d’industrialisation de l’Afrique, le continent aura besoin d’un nombre accru de champions industriels de ce type. L’Afrique continue d’attirer des volumes importants d’investissements directs étrangers (IDE) - 60 milliards de dollars en 2016, en nette progression par rapport aux 10 milliards de dollars d’IDE en 2000. Les rapides progrès de l’urbanisation et la croissance d’une classe moyenne africaine ont stimulé les marchés intérieurs. Les éléments nécessaires pour permettre à l’Afrique de gravir l’échelle industrielle commencent à apparaître. Il incombe maintenant au continent de saisir cette opportunité et de privilégier très sérieusement les impératifs que sont la réduction du coût des affaires, l’allègement des restrictions pesant sur les échanges commerciaux et l’instauration d’un milieu favorable à l’essor d’entreprises créatrices d’emplois. Créer un environnement favorable à l’industrialisation La stratégie Industrialiser l’Afrique de la Banque africaine de développement entend encourager l’adoption de politiques industrielles probantes, attirer et canaliser des financements vers des projets infrastructurels et industriels, assurer la croissance de marchés de capitaux à la fois liquides et efficaces, promouvoir et entraîner le développement d’entreprises, mettre en place des grappes industrielles efficaces à travers le continent, et stimuler la formation de partenariats stratégiques. En 2017, la Banque a approuvé pour 1,2 milliard de dollars en financements d’opérations destinées à faciliter le développement d’entreprises de toute taille. Dans le cadre de ce soutien, la Banque a approuvé un programme triennal d’appui à la compétitivité à Madagascar à travers l’adoption d’une stratégie de partenariats public-privé et de l’implantation de zones économiques spéciales destinées à donner un coup de fouet aux investissements publics et privés. Par ailleurs, la Banque apporte aujourd’hui son soutien actif à des réformes institutionnelles et politiques

en Algérie, en Égypte, au Ghana et au Maroc, mettant l’accent sur des vecteurs de facilitation critiques pour le processus d’industrialisation, tels que l’amélioration du climat d’investissement, la durabilité fiscale et la bonne gouvernance.

De l’avis de Boston Consulting Group, la valeur du marché africain en biens de consommation se situe actuellement à 250 milliards de dollars et devrait croître au rythme annuel de 5 % au cours des dix prochaines années. Lever les freins au commerce, intégrer les marchés et faciliter les échanges transfrontaliers joueront un rôle critique dans la valorisation de ces opportunités de marché.

Développer des entreprises le long de chaînes de valeur mondiales En 2012, lorsque la Banque a décidé d’accorder un prêt à long terme de 55 millions de dollars à la cimenterie de Derba Midroc en Éthiopie, la production annuelle de 1,7 million de tonnes de ciment de ce pays ne suffisait pas à répondre à la demande sans cesse croissante du secteur des BTP. Pour faire face à ce déficit, l’Éthiopie a eu à importer chaque année un million de tonnes de ciment, dont le prix élevé affectait l’industrie locale de la construction.

Un puissant signal est parti de Kigali en mars 2018 avec la signature, par 44 pays africains, de l’Accord continental de libre-échange (ACLE). La ratification de cet accord, qui ne se fera pas sans résistances, constituera le prochain défi à relever. La Banque apportera également son soutien aux communautés économiques régionales et aux pays membres régionaux dans la traduction de l’ACLE en mesures pratiques de nature à ouvrir les marchés et à supprimer les barrières aux échanges commerciaux.

Dès lors, le projet de Derba Midroc a eu un impact économique et social tout à fait considérable. Capable de produire 8 000 tonnes de ciment par jour, l’usine de Derba Midroc contribue à répondre aux besoins de l’Éthiopie en ciment et exporte également vers des pays voisins. La nouvelle installation a également conduit à une baisse de 75 % du prix local du ciment et à la création de 2 000 emplois pendant sa phase de construction. Aujourd’hui, l’usine occupe 700 travailleurs à titre permanent.

De multiples opportunités se présentent pour activer l’industrialisation de l’Afrique Dans une analyse récente, la Banque a identifié 15 secteurs industriels stratégiques à fort potentiel. Parmi eux, la construction, les biens de consommation, les transports et la logistique, la restauration, l’hôtellerie et les TIC occupent les positions de tête et constituent les secteurs qu’il importera d’amplifier pour accélérer la transformation industrielle de l’Afrique. La Banque se tient prête à appuyer des investisseurs souhaitant s’engager dans ces secteurs, et d’autres encore, en leur proposant la gamme de ses produits financiers et ses services d’interlocuteur privilégié des pays membres régionaux en matière de politiques publiques. Nous souhaitons tout particulièrement aider des entreprises africaines à investir dans des pays autres que leurs pays d’origine, ce qui ne pourra que favoriser l’intégration, le commerce intra-africain et l’émergence de champions africains.

De manière analogue, l’usine d’engrais d’Indorama, au Nigeria, a bénéficié en 2013 d’un prêt de 100 millions de dollars de la Banque afin de pouvoir transformer annuellement 1,4 million de tonnes de gaz naturel en engrais uréique. Aujourd’hui, le Nigeria passe progressivement de la position d’importateur net d’engrais à celle de producteur et exportateur majeur de ce produit. Ses exportations d’urée ont quadruplé depuis 2015, à telle enseigne que le Nigeria exporte aujourd’hui vers le Bénin, le Brésil, le Ghana, l’Afrique du Sud, l’Uruguay et les États-Unis.

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INITIATIVE

10 000 communautés en 1000 jours Éviter la double peine aux plus vulnérables Annoncée en janvier 2017 lors de la première édition du Forum africain pour la résilience par le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, l’initiative 10 000 communautés en 1000 jours vise à sortir les populations au bas de l’échelle du cercle vicieux vulnérabilité-pauvreté et à enclencher le cycle résilience-développement durable dans les pays en transition.

a mis en place une plateforme de partenariat associant l’État, le secteur privé, les bailleurs de fonds ainsi que les communautés en situation de fragilité.

ux épreuves engendrées par les situations de fragilité ou de conflit s’ajoute très souvent, pour les populations au bas de l’échelle, la privation d’accès aux services essentiels de base : eau, électricité, soins de santé primaires et scolarisation.

A

La Banque africaine de développement entend, à travers son initiative 10 000  communautés en 1000 jours, mettre un terme à cette double peine imposée aux communautés les plus vulnérables. Pour y arriver, elle propose d’apporter l’eau et l’électricité, deux services essentiels, aux populations au bas de l’échelle dans les pays africains, et plus particulière-

Chaque acteur de la plateforme aura un rôle précis à assumer. La Banque africaine de développement aura ainsi une mission de plaidoyer auprès du secteur privé pour le convaincre d’apporter l’eau et l’électricité aux populations vulnérables. Cette intervention se fera selon le modèle de partenariat public-privé (PPP) Construire Posséder Exploiter (en anglais Build Own Operate, BOO), qui permet à une entreprise de réaliser une infrastructure d’eau ou d’électricité, puis de la gérer moyennant paiement par les bénéficiaires de tarifs pour services rendus jusqu’à ce que l’investisseur rentre dans ses fonds.

ment à certains pays africains dits en transition : Burundi, Comores, Djibouti, Érythrée, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Madagascar, Mali, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad, Togo et Zimbabwe.

Même pauvres, ces populations pourraient rembourser sur la durée, à travers des paiements modestes, les investissements privés réalisés. Afin de rendre cette approche réalisable et soutenable à long terme, la Banque apportera une contribution financière afin d’aider au renforcement des capacités techniques et financières et à la résilience des communautés au bas de l’échelle en matière d’organisation en réseaux, de microcrédits, d’éducation, de négociations financières et de développement d’activités génératrices de revenus.

Mettre le secteur privé à contribution Pour relever ce défi, la Banque africaine de développement, à travers l’initiative 10 000  communautés en 1000 jours et son Bureau de coordination des pays en transition (RTDS, créé en 2008 sous le nom d’Unité pour les États fragiles),

Au regard de l’immensité des besoins en financements pour apporter l’eau et l’électricité et rendre les coûts d’accès plus abordables aux populations ciblées, estimées à près de 5 millions de personnes, la Banque encourage d’autres partenaires techniques et financiers ainsi que les secteurs privés et publics (institutions multilatérales et bilatérales de développement, fondations internationales, investisseurs, diaspora) à s’impliquer dans l’initiative 10 000 communautés en 1000 jours.

Qu’est-ce qu’un pays en transition ? La Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont mis en place un système d’évaluation des pays dénommé Évaluation des politiques et des institutions des pays qui comporte une échelle de notation variant de 1 à 6. La performance de chaque pays est évaluée sur la base d’un questionnaire de 18 critères, groupés en cinq domaines portant sur la cohérence de sa gestion économique, la cohérence de ses politiques structurelles, la capacité de ses politiques à promouvoir l’égalité et l’inclusion sociale, la qualité de sa gouvernance et sa gestion des institutions du secteur public, ainsi que la capacité du cadre règlementaire à favoriser le développement des infrastructures et l’intégration régionale. À l’issue de cette évaluation, un pays qui obtient une note inférieure ou égale à 3,2 est considéré comme un pays de la catégorie État en transition.

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Décryp

Pour la Banque, première institution de financement du développement en Afrique, l’un des principaux enjeux de l’initiative 10 000 communautés en 1000 jours, c’est de consolider la résilience des populations pour non seulement améliorer leurs conditions de vie, mais aussi développer la faculté de surmonter les chocs et autres fléaux tels que le terrorisme, l’immigration clandestine et les conflits internes.

Outre les critères économiques, la Banque africaine de développement prend en compte des critères sociaux, politiques et climatiques dans l’évaluation de la fragilité. La présence d’une force extérieure de maintien de la paix ou d’interposition, pendant ou à l’issue d’un conflit, est un critère qui contribue aussi à classer un pays dans la catégorie État en transition.

Busan Bulletin est imprimé sur du papier recyclé - 21 mai 2018

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Témoignages Gabon

Au GAbon, lA RÉVOLUTION AGRICOLE est en mArche

Herman, Travailleur de la plantation d’hévéa de Kango

Mon travail consiste à brocher pour faire descendre le jus de l’arbre. C’est un travail qui nous amène à quitter la maison dès 4 heures du matin et à rester toute la journée dans les plantations. Mais nous en sommes entièrement satisfaits parce que ce travail génère des revenus qui servent à couvrir nos dépenses quotidiennes mais aussi à disposer d’une petite épargne qui permet de préparer l’avenir.

« il vaut mieux avoir deux fers au feu plutôt qu’un seul », dit le dicton populaire. Après avoir longtemps misé sur le pétrole (49 % des recettes budgétaires et 85 % des exportations), le Gabon a choisi de s’engager désormais dans la voie de la diversification de son économie. Pour ce pays d’Afrique qui bénéficie d’une pluviométrie exceptionnelle et d’un sol fertile, l’agriculture s’est naturellement imposée comme pilier central de la diversification économique engagée en 2010, dans le cadre du plan Gabon émergent.

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n choisissant d’investir davantage dans l’agriculture, le Gabon entend tourner la page du toutpétrole. Mais pas seulement. Cette option traduit également l’ambition des plus hautes autorités du pays d’engager la bataille pour l’autosuffisance alimentaire. Un enjeu majeur pour un État qui dépense actuellement chaque année, près de 350 milliards de FCFA, soit environ 700 millions de dollars américains, pour importer 85 % des denrées alimentaires consommées sur le territoire national.

Ici, je surveille les bouchons des bidons d’huile. Si je constate qu’un bidon n’est pas fermé, je le remets à l’endroit. C’est un service de 8 heures par jour. Il est certes épuisant, mais c’est surtout une source importante de revenus. Ce travail contribue à mon autonomisation en tant que femme. Mon salaire supporte toute la famille : de la santé à l’éducation, en passant par les autres dépenses courantes.

Yola Irène Laure, Chef de laboratoire à l’usine SIAT de Makouké

Deux projets emblématiques affichent la volonté du Gabon de faire de l’agriculture un solide pilier de la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes, mais aussi un moyen de réaliser à terme l’indépendance alimentaire. Le premier, Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine), d’un coût total de 1,5 milliard de dollars pour sa première phase (2015-2020), aura des retombées positives pour 630 000 personnes, dont 45 % de femmes. Le projet Graine, qui va couvrir six des neuf provinces du pays, bénéficie d’un prêt de 98,54 millions d’euros de la Banque africaine de développement, dont l’une des cinq priorités stratégiques est de Nourrir l’Afrique.

Juliana Alaka, employée à l’huilerie de l’usine SIAT de Lambaréné

Dans le second projet emblématique intitulé Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat-Gabon), la nouvelle politique agricole du Gabon associe l’État, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers. Dès 2008, la Banque a accordé un prêt de 10 millions d’euros à Siat-Gabon, non seulement afin de conforter le secteur privé gabonais, de renforcer la volonté d’industrialisation du pays, mais aussi de contribuer à l’indépendance alimentaire et à l’amélioration des conditions de vie des populations. La mise en œuvre du projet Siat-Gabon a eu un fort impact sur le développement et les économies locales des provinces du Woleu-Ntem (centre-ouest du pays) et du MoyenOgooué (nord du pays). En soutenant les projets Graine et Siat-Gabon, la Banque contribue à la souveraineté alimentaire du Gabon, mais aussi à la mise en œuvre de ses cinq priorités stratégiques du groupe de la Banque : Nourrir l’Afrique (projets dans l’agriculture) ; Industrialiser l’Afrique (construction d’usines d’huile et de savon) ; Intégrer l’Afrique (exportation des produits Siat-Gabon vers le marché sous-régional : Congo, Guinée équatoriale, Cameroun) ; Éclairer l’Afrique (apporter de l’électricité aux habitants avoisinant les sites du projet) ; et Améliorer les conditions de vie des populations (accès aux soins, à l’éducation).

L’implantation de l’usine de SIAT-Gabon à Lambarene a apporté un très grand changement. Elle nous a évités de continuer à importer de l’huile du Cameroun. Depuis que cette usine a effectivement démarré, nous n’avons plus eu de rupture d’approvisionnement. L’huile produite sur place est de bonne qualité, en plus d’être accessible à un prix abordable. On l’achète sur place, sans les aléas de la douane et du transport. On la revend aux populations qui l’apprécient beaucoup.

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ProGrAmme

du j ur

7 h 30 9 h 30 - 12 h 12 h 15 14 h 30 18 h 18 h 30

Petit-déjeuner de presse La jeunesse africaine relève les défis du continent Evènement parallèle du pays hôte : Une Afrique meilleure Événement spécial 1 : les dirigeants africains pour l’agriculture Conférence de presse inaugurale Réception de bienvenue offerte par la Corée

Plus d’infos : https://am.afdb.org/fr/programme

Découvrir Busan

Haeundae-Gu : Régalez-vous en mode local Le festival des anchois de Gijang, sur le port de Daebyeon (19 au 22 mai, 10 h-18 h), est l’un des rendez-vous les plus pittoresques du pays. Tous les ans, on y fête l’abondance des pêches d’anchois avec une parade, des dégustations gratuites, une vente à la criée, la pêche à mains nues et des feux d’artifice. Flânez au milieu des étals de l’allée Gukbap du marché d’Haeundae et goûtez une spécialité locale : un bol de riz accompagné de bouillon épicé. Le marché propose également des objets traditionnels et des souvenirs à bon prix. Envie de shopping ? Courez aux grands magasins Lotte Premium Outlets, flanqués de quatre fontaines illuminées à l’entrée et coiffés sur le toit des jardins Hera Rose, d’un belvédère et d’un phare. Pour un moment romantique, rendez vous sur la plage de Songjeong, l’un des lieux les plus appréciés de Busan, pour admirer le coucher du soleil et assister à un fantastique lever de lune. Baignez-vous dans les eaux peu profondes aux vagues légères. Au tomber de la nuit, régalez-vous avec un authentique barbecue coréen chez Anga, connu pour ses viandes et son ambiance izakaya chic !

Proverbe coréen du jour 낮말은 새가 듣고 밤말은 쥐가 듣는다 « Les oiseaux entendent les paroles prononcées dans la journée, et les souris les paroles prononcées la nuit » Proverbe pour répliquer à quelqu'un qui répand des rumeurs ou parle mal des autres

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