@AfDB_Group #AfDBAM2018 afdb.org/am BULLETIN DES ASSEMBLÉES ANNUELLES DU GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT - 22 MAI 2018
Pour une industrialisation créative, l’Afrique doit soutenir les jeunes e nombreux jeunes Africains vont de l’avant avec des solutions novatrices aux problèmes du continent. On devrait leur faire confiance et les soutenir pour stimuler l’industrialisation en Afrique. Voici le message qu’ont reçu les participants aux Assemblées annuelles 2018 de la Banque africaine de développement à Busan.
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Sous le thème Lier l’innovation à l’industrie : les jeunes Africains apportent des réponses aux défis continentaux, une séance a été consacrée à l’utilisation des jeunes du continent pour accélé-
rer la prospérité économique à travers l’industrialisation. Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, a analysé la façon dont les jeunes lancent actuellement de nouvelles industries à travers le continent. « Les jeunes ne sont pas seulement l’avenir de l’Afrique, ils en sont également le présent. Ils représentent l’esprit d’entreprise et l’énergie. Ces atouts doivent être encouragés, exploités et étendus pour propulser la révolution industrielle de l’Afrique, et la Banque est ici pour les mettre à profit », a-t-il déclaré.
Badr Idrissi, un jeune industriel marocain, est le cofondateur d’Atlan Space, une start-up qui utilise l’intelligence artificielle et la technologie des drones pour résoudre certains problèmes socioéconomiques. L’innovation a aidé le Maroc à lutter efficacement contre la pêche illégale.
l’Afrique. Nous sommes ici pour prouver que ceci est faux », a déclaré Badr Idrissi aux participants à la session. Il a consacré douze années à travailler à l’international chez Microsoft et Nokia, fournissant des solutions technologiques qui ont permis de créer des emploi pour de jeunes Marocains.
« On prétend que l’intelligence artificielle n’est pas destinée à
Au Kenya, Lorna Rutto, une jeune banquière, a quitté son emploi À suivre p. 3
DANS CE NUMÉRO
Les innovations doivent parvenir aux agriculteurs africains Trophées African Banker : coup de projecteur sur le secteur bancaire et financier africain p. 4 L’invitée du jour : Stella Kilonzo, Directrice principale, Africa Investment Forum p. 6-7
Renforcer les capacités des producteurs de cacao en Afrique de l’Ouest p. 9 Focus : Desert to Power, alimenter le désert grâce à des financements innovants p. 10
Mardi est la Journée KOAFEC ce mardi p. 8
our que l’Afrique puisse réelleP ment transformer son agriculture, les technologies doivent parvenir aux fermiers de manière à leur permettre de d’améliorer leur productivité. C’est là l’un des constats de la session du Leadership africain pour l’agriculture (dit L4G enanglais,) tenue pendant les 53e Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, qui se déroulent à Busan, en Corée, du 21 au 25 mai 2018. Ministres et partenaires clés impliqués dans le développement de l'infrastructure d'industrialisation agricole pour le continent figuraient parmi les participants.
S'exprimant lors de la session, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a déclaré que la transformation du secteur agricole en un secteur fort de mille milliards de dollars américains demeure une priorité clé de la Banque. « Prendre le leadership dans l’agriculture est crucial. Nous ne pouvons pas dire que nous avons le leadership quand nous avons toujours 65 % de la terre en Afrique non cultivée. Nous devons développer des solutions spécifiques à l'agriculture et veiller à ce que le secteur puisse se développer », at-il déclaré. À suivre p. 3
Busan Bulletin est imprimé sur du papier recyclé - 22 mai 2018
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Busan Bulletin est imprimĂŠ sur du papier recyclĂŠ - 22 mai 2018
Busan : une cité intelligente pressée de changer le monde
édito
de trajectoire pour afficher les résultats étonnants que l’on observe aujourd’hui. Busan compte 4 000 kilomètres de routes qui deviendront bientôt un réseau urbain intelligent, un système ferroviaire couvrant 107 kilomètres carrés, 41 quais à conteneurs, 3 795 zones qui proposent un accès Internet sans fil au public, et un écosystème technologique qui relie les milieux de la finance, de la recherche et du développement avec le secteur privé. Résultat : un PIB régional de 69,56 milliards de dollars !
Victor Oladokun Directeur de la Communication et des relations extérieures Banque africaine de développement
e sens du leadership est la faculté d’anticiper l’avenir et de le conjuguer au présent. La Corée et la ville de Busan sont la preuve qu’un leadership visionnaire peut tout changer.
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Il y a cinquante ans, la Corée s’est lancée dans une dynamique de transformation, investissant massivement dans l’éducation et les infrastructures. Les sceptiques se sont gaussé, certains que ces investissements étaient trop ambitieux, voire trop coûteux. In fine, à force de détermination opiniâtre, de discipline budgétaire et de vision résolument tournée vers l’avenir, le pays a radicalement changé
Pourtant, Busan ne fait que préparer l’avenir. Insuffisamment satisfaite de la situation actuelle, la ville préfigure la Corée du futur en devenant la première ville intelligente au monde et en accélérant sa transition vers la quatrième révolution industrielle. Busan a vite eu l’intuition que les villes et les pays qui domineront cette quatrième révolution (données mobiles, création de valeur via l’intelligence artificielle, l’hébergement cloud et l’analyse dématérialisée, la collecte et diffusion de données grâce à l’Internet des objets) finiront par conquérir les industries qui y sont associées :
• Systèmes de transport intelligents, incluant des informations sur la circulation et les accidents de la route, ainsi que le stationnement intelligent • Réalité virtuelle : jeux, formation, enseignement et sports • Robotique • Systèmes d’urgence et d’intervention rapide par drones, surveillance des ports, contrôle de la qualité de l’air et de la pollution de l’eau, et agriculture intelligente par imagerie thermique • Services mobiles : banques en ligne, réservations en ligne pour les transports ferroviaires, e-taxe, horaires de bus, taxis et fintech pour appuyer les startups • Pôles d’innovation : films et vidéo, finance, technologie des sciences marines • Systèmes logistiques intelligents • Soins de santé basés sur les TIC • Réhabilitation urbaine • Bâtiments intelligents, pulvérisation de brouillards, surveillance des émissions de CO2 Si vous vous demandez à quoi l’avenir va ressembler, Busan vous fournit déjà de nombreux indices.
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pour cofonder EcoPost, une entreprise sociale qui, en plus de préserver l’environnement, a créé des milliers d’emplois durables pour les personnes des communautés marginalisées. « J’ai été inspiré par ce qui, à mon sens, allait mal dans ma communauté. On coupait les arbres et les déchets plastiques jonchaient le sol partout », a déclaré Lorna Rutto aux participants à la séance. « Cela me faisait très peur de démissionner d’un bon poste de banque, mais je devais réaliser mon ambition en tant qu’entrepreneure. J’avais développé, à cette
époque, l’idée que les déchets sont une ressource. » Jusqu’ici, EcoPost a transformé plus de trois millions de kilogrammes de déchets plastiques en bois d’œuvre plastique, a sauvé plus de 500 arpents de forêt et a contribué à atténuer les changements climatiques au Kenya. Son entreprise est semblable à Edgail Inc., une société libérienne prospère qui a été lancée par Abigail Urey pour transformer les déchets en produits manufacturés à des fins d’exportation. Abigail Urey a également présenté son mo-
dèle d’activité au cours de la session, conjointement avec Mutaboba Ngoma, directeur général de Tapera Industries Limited, dont l’entreprise convertit l’huile végétale en biodiesel et en savon. Akinwumi Adesina, félicitant les jeunes entrepreneurs pour avoir transformé les défis en opportunités, les a ensuite invités à porter le flambeau de l’industrialisation de l’Afrique. « Les migrations en masse des jeunes à travers la Méditerranée ne sont pas l’Afrique que nous désirons », a-t-il souligné.
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La session du Leadership africain pour l’agriculture a souligné la nécessité de renforcer la compétitivité du secteur agricole en Afrique et de développer les chaînes industrielles nécessaires pour transformer le secteur en un secteur industriel de classe mondiale.
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La vice-présidente de la Banque pour l'Agriculture, le développement humain et social de la Banque, et le directeur Afrique de la Fondation Rockefeller, Mamadou Biteye, ont annoncé la signature d'un accord pour la création d'un secrétariat permanent destiné à coordonner les groupes, les organisations et les agences gouvernementales impliquées dans l’amélioration de l'agriculture en Afrique.
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jour
Mieux vaut allumer une bougie que maudire l'obscurité. – Ghana
Directeur de la publication Victor Oladokun
Olivia Ndong-Obiang, Liam Neumann, Felix Njoku, Hyun Young Ryu, Stephen Yeboah
Éditeurs Mina Mammeri, Jennifer Patterson, Faïza Ghozali
Photo Guy-Roland Tayoro, Thierry Gohore, Florentin Nando
Coordination de la production Chawki Chahed, Solange Kamuanga-Tossou
Version digitale Simon Adjatan, Christiane Moulo
Contributeurs (dans l’ordre alphabétique) : Seidik Abba, Kennedy Abwao, Cecilia Amaral, Emeka Anuforo, Yuna Choi, Andie Davis, Deborah Glassman, Saori Kodama, Muyiwa Moyela, Ivan Mugisha,
Design et maquette Yattien-Amiguet L., Justin Kabasele, Guy-Ange Gnabro, Phillipe Mutombo Luhata, Selom Dossou-Yovo © Banque africaine de développement/PCER, mai 2018
Équipe du Busan Bulletin
Mima Nedelcovych, président et directeur exécutif de l'Initiative pour le développement mondial (Initiative for Global Development), a déclaré que le secteur agricole africain a besoin d'efforts pour améliorer sa compétitivité et a appelé à des réformes pour garantir des prêts à faible taux d'intérêt pour le secteur agricole. Les bonnes politiques du secteur agricole, a-t-il dit, auront un impact sur la transformation des matières premières du secteur agricole.
Nous devons également veiller à ce que les services de vulgarisation agricole profitent des avancées de la recherche afin d'accroître la productivité, a déclaré Nedelcovych.
Pro verb e du
Actus du jour
Les Trophées African Banker : coup de projecteur sur le secteur bancaire et financier africain Tous les ans, les Assemblées annuelles de la Banque accueillent la cérémonie des Trophées African Banker, qui couronnent les acteurs majeurs et les succès du secteur bancaire en Afrique. La Banque africaine de développement est partenaire depuis 2012 des Trophées African Banker, organisés par le magazine éponyme, spécialisé dans le secteur bancaire et financier en Afrique. Chaque année, la cérémonie de remise des prix a lieu en marge des Assemblées annuelles de la Banque. L’édition 2018 a lieu ce soir à Busan, au Paradise Hotel (voir programme en encadré). Un jury composé d’experts du secteur bancaire en Afrique – banquiers, financiers et chefs d’entreprise – a passé en revue les candidatures reçues pour chacune des 18 catégories primées. Cette année, ils sont six jurés à avoir tranché entre les différents profils de candidats retenus après un premier tri effectué avec le comité de rédaction du magazine African Banker : l’Éthiopien Zemedeneh Negatu, président du fonds de capital-investissement basé à
Washington Fairfax Africa Fund, LLC ; le Sud-africain Tom Minney, patron fondateur du cabinet d’analyse financière African Growth Partners et auteur du blog African Capital Markets News ; l’économiste sud-africaine Koosum Kalayan, présidente de la compagnie EdgoMerap basée à Londres ; l’Ivoirien Jean-Louis Ekra, exprésident d’Afreximbank ; Christopher Hartland-Peel, directeur du cabinet d’analyse financière Hartland-Peel Africa Equity Research ; et Alain Le Noir, fondateur du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique.
Nicholas Norbrook, directeur éditorial du magazine The Africa Report, pose une question au président Akinwumi Adesina lors du petit-déjeuner offert à la presse.
L’administrateur du Malawi, Patrick Francis Zimpita, face aux caméras des Assemblées annuelles.
Emblèmes d’une Afrique qui gagne Les Trophées viennent récompenser « les champions dont l’Afrique a besoin, ils reflètent la nouvelle génération d’Africains et servent d’exemples et de modèles pour les futurs dirigeants du continent », argue Omar Ben Yedder, directeur du groupe IC Publications, qui publie le magazine African Banker. Et de se réjouir : « C’est devenu la cérémonie de récompenses la plus reconnue dans le secteur bancaire africain. »
b a d ge nne son s. a c s a in de s annuelle wumi A emblées ue Akin s s q n A a s B e la ud ident de e du Bexco, lie Le prés é tr n ’e d ne à la bor
Programme de la cérémonie de remise des Trophées African Banke 18 h 19 h 15 19 h 30 19 h 40
Cocktail d’accueil Ouverture des portes Discours de bienvenue 1re série de remise des prix Banque socialement responsable de l’année Trophée de I'inclusion financière Transaction de l’année en termes de capital Transaction de l’année en termes de dette Transaction de l’année dans les infrastructures Ministre des Finances de l’année Banquier à la carrière exemplaire
20 h 30 Dîner-spectacle 21 h 45 2e série de remise des prix Banque de l’année en termes d’innovation Banque de détail de l’année Banques régionales de l’année Banque d’investissement de l’année Gouverneur de la Banque centrale de l'année Banquier africain de l’année Banque africaine de l’année
Nombreux sont les participants à avoir téléchargé l’application mobile des Assemblées annuelles 2018 sur leur téléphone.
22 h 30 Discours de clôture et remerciements
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Hassatou N’sele, vice-présidente de la Banque par intérim chargée des Finances.
Le président Adesina et le gouverneur du Ghana Kenneth Ofori-Atta avec les membres de sa délégation.
Les premiers arrivés retirent leurs badges d’accès au comptoir d’enregistrement.
arne c n i i u q icaine, esoin. r f a e s s jeune ique a tant b a l r u s n l’Afr si o s t e n s o d a l e r ès pou n et d’initiativ c c u s c Fran d’innovatio l’esprit
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Brian Bying Hwi Yoo, jeune Coréen vainqueur du concours d’idées pour une « Afrique meilleure », reçoit le 1er prix des mains du vice-président principal de la Banque, Charles Boamah.
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L’invitée
du JOuR À travers l’Africa Investment Forum (AIF), la Banque africaine de développement adopte une nouvelle approche en proposant une plateforme multi-acteurs et pluridisciplinaire qui encourage le leadership collaboratif en faveur du développement social et économique de l’Afrique. Stella Kilonzo, directrice du Forum, explique son caractère novateur, ses enjeux pour le développement du continent et annonce une participation exceptionnelle à la rencontre.
Stella Kilonzo, Directrice principale, Africa Investment Forum.
Quel est l’objectif d’Africa Investment Forum ? ’Africa Investment Forum est une plateforme multi-acteurs et multidisciplinaire dont la mission L est à la fois de promouvoir des projets pour qu’ils bénéficient de concours bancaires, de réunir des capitaux et d’accélérer la conclusion financière des accords. L’objectif consiste à donner l’occasion aux économies africaines d’exploiter au mieux les possibilités qu’offre la croissance économique sur le continent en faisant en sorte que les capitaux disponibles financent les projets bénéficiant de concours bancaires, tout en tirant parti des alliances stratégiques et des partenariats. L’initiative contribuera à briser les obstacles courants qui entravent les financements, notamment ceux créés par l’idée fausse selon laquelle les investissements en Afrique sont, pour une raison ou pour une autre, plus risqués qu’ailleurs. L’Africa Investment Forum est le lieu de prédilection pour ceux qui veulent investir en Afrique. Grâce à ce Forum, la Banque et ses partenaires sont en mesure d’identifier des affaires, de les sélectionner et d’en améliorer les termes de crédit, pour attirer davantage de co-investisseurs et faciliter les transactions, le but ultime étant de combler le gap d’investissements en Afrique. Cette place d’investissement permettra de réduire les coûts d’intermédiation, de mettre à disposition des informations et de la documentation de meilleure qualité sur les projets et d’intensifier les engagements dynamiques et productifs entre les gouvernements et le secteur privé. Pour l’essentiel, l’Africa Investment Forum propose aux investisseurs, dans un environnement propice, un accès à une plateforme structurée disposant de projets négociables avec les banques et dont les risques ont été atténués. Quels en sont les principaux partenaires ? Nos partenaires sont des institutions de financement du développement, des banques de développe-
transformateurs dans des secteurs clés d’intérêt stratégique en Afrique.
ment régionales, des banques commerciales, des investisseurs institutionnels, des parrains de projets, des intermédiaires financiers tels que des gestionnaires de fonds, des banques d’investissement, des fondations, des gestionnaires de grandes fortunes ainsi que des gouvernements, tous souhaitant la prospérité de l’Afrique.
L’AIF est essentiellement conçu pour faciliter les transactions et les rapprocher de leur mise en œuvre financière. Un aspect important de l’AIF consistera en un mécanisme de suivi mis en place par l’équipe du Forum et l’instauration d’un outil de suivi des investissements pour tous les accords qui paraîtront sur la plateforme. Pour développer cette plateforme numérique, l’AIF a établi un partenariat avec d’autres institutions afin que les investisseurs prennent connaissance des offres qui se présentent sur le continent.
Des institutions de financement du développement basées en Afrique comme Africa Finance Corporation, la Banque africaine d’import-export, la Development Bank of Southern Africa, la Banque de développement et de commerce (Trade and Development Bank) et Africa50 soutiennent cette initiative. Par ailleurs, nous sommes en pourparlers avancés avec la Société financière internationale, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement, la Banque européenne d’investissement, le Sustainable Development Investment Partnership du Forum économique mondial et le East Africa Trade and Investment Hub afin d’établir des partenariats avec ces organismes dans le cadre de l’identification de nouveaux projets, de la préparation des projets retenus et de la création d’une plateforme numérique informant les investisseurs de projets qui se présentent.
La principale caractéristique de cette plateforme africaine sera sa capacité à mobiliser le secteur privé et les intérêts stratégiques pour attirer, en Afrique et vers l’Afrique, des investissements spécifiques déjà examinés. Cette initiative renforcera la confiance des investisseurs africains et internationaux en dressant un profil des projets structurants dans les secteurs stratégiques de plusieurs pays d’Afrique et en permettant de les conclure. Quel est le montant des investissements que la Banque souhaite attirer vers l’Afrique à travers le Forum ?
De grands investisseurs privilégiés du secteur privé sur le continent et dans le reste du monde apportent un soutien sans faille à cette initiative phare. Nous travaillons en étroite collaboration avec des associations commerciales, comme l’Initiative for Global Development et le Corporate Council for Africa, qui promeuvent le FIA au sein de leurs réseaux.
Pour estimer de façon exacte ce montant, il est nécessaire d’estimer les capitaux disponibles dans des domaines de surplus et d’évaluer les contraintes liées aux mouvements de ces capitaux vers des domaines où ils sont nécessaires et pourront avoir un réel impact en Afrique. Le but de l’AIF est de changer la donne en attirant les capitaux mondialement disponibles vers des secteurs cruciaux de l’Afrique. L’AIF souhaite ainsi attirer une partie des 500 milliards de dollars américains d’actifs nets provenant des investisseurs institutionnels africains et les 84 900 milliards de dollars américains d’actifs mondiaux.
En quoi ce Forum est-il unique ? Le Forum fournit une opportunité unique à ce jour de bouleverser les règles du jeu et d’accélérer la transformation économique en Afrique. Les « jours de marché » de l’AIF permettront d’en finir avec les longs discours inutiles puisqu’il s’agira essentiellement de discussions dans des salles de conférence axées sur des transactions spécifiques. L’AIF a pour principal but d’impliquer activement le secteur privé et de stimuler les investissements dans des projets
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POUR EN SAVOIR PLUS : WWW.africainvestmentforum.com aif@afdb.org #AfricaInvestmentForum
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LE MARCHÉ DE L’INVESTISSEMENT EN AFRIQUE
7-9 novembre 2018
Johannesburg, Afrique du Sud #AfricaInvestmentForum
AFRICAN DEVELOPMENT BANK GROUP GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT Busan Bulletin est imprimé sur
du papier recyclé - 22 mai 2018
© African Development Bank Group 2018 www.afdb.org / www.africainvestmentforum.com 7
Actus du jour
JOuRnée KOAFeC
MARDI : Moses Vilakat representing Minister of Agriculture Swaziland Pourquoi la Suisse devrait-elle produire le meilleur chocolat alors que le cacao vient d’Afrique ? Pourquoi les diamants devraient-ils être produits en Suisse alors qu’ils sont extraits en Afrique ? L’industrialisation devrait être la clé de tout ce que nous ferons.
L’édition 2018 de la Conférence ministérielle de coopération économique Corée-Afrique, dite conférence KOAFEC (Korea-Africa Economic Cooperation) se déroule ce mardi 22 mai, au deuxième jour des Assemblées annuelles 2018 de la Banque africaine de développement, qui se tiennent à Busan, capitale industrielle de la Corée. Mais le programme de la Conférence est si riche qu’elle se poursuit également le matin du jeudi 24 mai avec le Forum KOAFEC de partenariats public-privé.
Issa Doubragne Chad Mon pays me donne espoir. En tant que ministre de l’Économie, je dois répondre à de nombreuses urgences. Ma vision de l’Afrique repose sur un optimisme à toute épreuve. Autrement, je ferme la porte derrière moi aux jeunes.
Kenneth Ofori-Atta Ghana Au Ghana, par exemple, la tranche d’âge entre 15 et 35 ans représente environ 40 % de la population. Il s’agit d’un groupe qui pourrait être soit un atout démographique soit un désastre démographique. Notre défi, c’est de trouver des solutions à ce problème en apportant les compétences appropriées et des emplois stables à cette jeunesse.
Mohamed Osman S. Elrekabi Sudan Les technologies de l’information et de la communication en général comptent parmi les facteurs les plus importants du développement de l’économie coréenne, tout comme d’ailleurs de celles de plusieurs autres États. Il nous faut donc accorder une attention toute particulière à l’apport des technologies de l’information au développement de nos industries.
Abderrahmane Raouya Algeria Pour l’Algérie, l’ensemble de ces High 5 demeure une priorité. En effet, notre programme nous a permis d’atteindre presque tous les High 5. De gros efforts sont actuellement consentis en Algérie : 98 % du territoire est électrifié et alimenté en gaz.
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aisant écho au thème des AssemF blées cette année, Accélérer l’industrialisation de l’Afrique, cette édition de la Conférence KOAFEC a pour thème L’Afrique et la quatrième révolution industrielle : un tremplin pour sauter des étapes ? Réunissant de nombreux ministres et délégations d’Afrique et de Corée, la rencontre accueille également des représentants d’organisations gouvernementales, des dirigeants d’entreprises du secteur privé, des figures du milieu universitaire et des journalistes. Deux événements d’ampleur marquent en particulier la Conférence KOAFEC : la table ronde ministérielle qui réunit aujourd’hui les ministres africains de l’Économie, les représentants des délégations gouvernementales africaines et des organisations internationales propres au continent comme la Banque africaine de développement et l’Union africaine, pour approfondir le dialogue sur la coopération entre la Corée et le continent africain ; et le Forum sur les partenariats public-privé, qui réunit, jeudi 24 mai, patrons d’entreprises et représentants du secteur public, afin de renforcer la coopération entre les secteurs public et privé en Afrique. Voilà douze ans que la conférence KOAFEC ponctue, sur un rythme biennal, la coopération qui lie la Banque africaine de développement et la Corée. Lancée conjointement par le ministère coréen de la Stratégie et des finances, le Groupe de la Banque africaine de développement et la Banque Import-Export de Corée en 2006, la conférence KOAFEC se veut le tremplin d’un partenariat entre l’Afrique et la Corée qui leur soit mutuellement bénéfique. Les infrastructures, le secteur agricole, le développement humain, les TIC et la lutte contre le changement climatique sont au cœur du programme de la Conférence, qui privilégie également le partage de l’expérience sud-coréenne du développement et la création de partenariats en faveur de la croissance verte.
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Lors de la dernière édition KOAFEC, en 2016, le gouvernement coréen avait annoncé un programme de financement à long terme de 10 milliards de dollars américains, destiné à appuyer le développement socio-économique de l’Afrique. La coopération au service d’une prospérité mutuelle Les ressources bilatérales octroyées par la Corée dans ce cadre de coopération sont gérées par le Fonds fiduciaire KOAFEC hébergé à la Banque, grâce auquel de nombreuses opérations ont été financées en faveur du développement des infrastructures, des ressources humaines et du secteur agricole, de la gestion durable des ressources naturelles, des technologies de l’information et de la communication, du partage de l’expérience coréenne en matière de développement et de la croissance verte. Des domaines prioritaires qui s’inscrivent dans la droite ligne des priorités de la Banque et de la stratégie du gouvernement coréen en matière d’aide au développement, et qui correspondent également aux Objectifs de développement durable, aux engagements pris face au changement climatique lors des dernières COP et à l’Agenda 2063 pour l’Afrique de l’Union africaine. Lancé en 2007, le fonds fiduciaire KOAFEC, doté aujourd’hui de 75 millions de dollars, affiche un portefeuille riche de plus d’une centaine d’opérations en cours et de près de 60 autres déjà achevées. La Conférence KOAFEC a une toute autre résonnance cette année, se déroulant tout à la fois au cœur des Assemblées annuelles de la Banque et à Busan, en Corée. Cette édition sera d’ailleurs « le plus grand évènement jamais organisé dans le cadre de la coopération Corée-Afrique », promettent les organisateurs. For more information, visit: http://www.koafec-conference.org/
Industrialisation Autonomiser les producteurs de cacao d'Afrique de l'Ouest pour les aider à prendre en main leur propre destinée
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Il y a fort à parier que le dernier produit à base de cacao que vous avez mangé, bu, senti ou dont vous vous êtes enduit ou lavé évoque fortement l’Afrique de l’Ouest. Aucune autre région ne vient plus à l’esprit que l’Afrique de l’Ouest quand on parle de cacao, dont sont dérivés le chocolat, le beurre de cacao, les cosmétiques de cacao, la poudre de cacao, les boissons cacaotées et des dizaines d’autres produits. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont les premiers producteurs mondiaux de cacao, fournissant 65 % du marché mondial du cacao. Le cacao est l’une des cultures commerciales les plus importantes pour la Côte d’Ivoire et le Ghana en termes de contribution au PIB, aux recettes en devises, au revenu rural et aux recettes fiscales.
En Côte d’Ivoire, le cacao représente 25 % des exportations et 20 % du PIB. Le cacao est récolté sur environ 2,5 millions d’hectares de terres – ce qui représente plus de la moitié des terres cultivées du pays. Selon le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, le secteur cacaoyer de la Côte d’Ivoire emploie environ 900 000 agriculteurs, sans compter les quatre millions d’Ivoiriens dont les moyens de subsistance dépendent, en partie, de cette culture. Au Ghana, le commerce du cacao fait vivre 3,2 millions de personnes et représente 12 % du PIB. La trajectoire de croissance du secteur du cacao a un impact significatif sur la croissance globale de la Côte d’Ivoire et du Ghana, sur leurs performances macroéconomiques et la réduction de la pauvreté. Mais ce marché africain des produits de base est bien loin de son plein potentiel. Malgré une augmentation du volume de l’offre des deux pays et d’une demande mondiale croissante, la Côte d’Ivoire et le Ghana subissent de plein fouet la chute des prix du cacao et la baisse des recettes d’exportation. Les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana sont actuellement en train de remettre fondamentalement en cause le statu quo sur les politiques du cacao, la structure du marché et les arrangements institutionnels. Comme les deux
Atsuko Toda, directrice de la Finance agricole et du développement rural, Banque africaine de développement
la valeur ajoutée et de rendre disponibles les technologies. Elle s’attèle également à susciter un consensus autour des biens publics régionaux et locaux à même de renforcer la compétitivité mondiale de la transformation du cacao. Les enjeux liés à la collaboration régionale sont importants et de nombreux facteurs entrent en jeu, tels que la faculté à faire évoluer la capacité de production actuelle ou potentielle de cacao, la qualité des fèves de cacao et le prix du marché que les fèves de l’Afrique de l’Ouest méritent.
pays détiennent une part importante du marché mondial du cacao, ils cherchent à collaborer pour empêcher la détérioration de leurs termes de l’échange et pour exercer leur pouvoir de marché potentiel. Le renforcement du secteur du cacao dans ces deux pays est au cœur du programme de transformation. Le dialogue est plus que jamais essentiel pour avancer vers la mise en œuvre de solutions collaboratives porteuses d’impact réel. À la Banque africaine de développement, nous sommes profondément engagés à assurer le leadership pour favoriser la transformation de ce secteur.
L’évolution du commerce du cacao en Afrique dépend de la volonté de la Côte d’Ivoire, du Ghana et de l’Afrique en général d’harmoniser les politiques qui affectent l’exportation, la transformation locale et la commercialisation. La Banque africaine de développement est prête à aider les pays africains producteurs de cacao à choisir leur propre destinée sur le marché mondial du cacao.
La stratégie Nourrir l’Afrique de la Banque considère le cacao comme une denrée prioritaire et a identifié un certain nombre d’activités pour le développer. S’appuyant sur la part de marché mondiale substantielle de l’Afrique, la Banque africaine de développement se fait fort de fournir le soutien institutionnel nécessaire pour trouver des solutions, de nouveaux marchés, générer de
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transformer le désert en source d’énergie Alimenter le Sahel en électricité grâce à des financements novateurs u Tchad, qui dispose d’une puissance installée de A 123 MW, 13 millions de Tchadiens - sur une population de 15 millions - n’ont pas accès à l’électricité.Sur les 21 millions d’habitants que compte le Niger, 16 millions sont sans électricité. Et au Burkina Faso, dont la puissance installée atteint 285 MW, 3 millions de foyers n’y ont pas accès non plus. Les 11 pays qui composent la région sahélo-sahélienne (Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad) comptent une population de 400 millions d’habitants… dont 250 millions n’ont pas accès à l’électricité. Tous sont loin de satisfaire leurs besoins en électricité. Pourtant, ils sont riches d’un fort potentiel en énergie solaire. La région sahélo-sahélienne pourrait se muer en un eldorado vert. A condition d’exploiter l’énergie solaire, mais aussi les solutions énergétiques alternatives pour les particuliers et les chaînes de valeur agricoles, tout en renforçant la résilience des pays sahéliens au changement climatique. C’est précisément le but de l’initiative Desert to Power : développer 10 GW d’énergie solaire photovoltaïque d’ici à 2025, qui conjugue projets publics et privés, intégrés ou non au réseau. Une source en électricité fiable pourrait transformer l’économie en stimulant l’agriculture notamment, un impératif dans cette région où plus de 20 millions de personnes sont exposées à l’insécurité alimentaire et près de six millions d’enfants mal nourris. L’initiative Desert to Power adopte plusieurs approches pour renforcer l’accès à l’énergie : financement de développement de projets et financements mixtes au profit de promoteurs de projets sélectionnés, combinaison de projets énergétiques et agricoles, financements concessionnels pour les compagnies publiques d’électricité et réplication de méthodes indépendantes de production d’électricité ayant fait leurs preuves.
et accès pour 235 000 foyers, systèmes solaires domestiques/mini-réseaux pour 150 000 foyers, et Masen offrant assistance technique/renforcement des capacités. Coût estimé : 250 millions de dollars Bailleurs : la Banque/FAD (50 millions de dollars), AFD (40 millions), UE (20 millions) et FVC (140 millions). Le Conseil de la Banque devrait approuver le projet d’ici à novembre 2018.
Si aucun accès à l’électricité n’est fourni à la région du Sahel et du Sahara, la Grande muraille verte deviendra une muraille de charbon prête à être brûlée. Je veux que l’Afrique transforme son soleil en énergie” – Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement
La Grande muraille verte Il s’agit d’appuyer la composante mauritanienne du projet de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte pour la restauration structurelle, le développement et la migration en vue du renforcement de la résilience au Sahel. Le projet englobe le développement et la promotion des énergies renouvelables, ainsi qu’une gestion concertée des ressources naturelles transfrontalières. Coût estimé : 25 millions d’euros Financement : il devrait être financé dans le cadre du prochain cycle de reconstitution du FAD, outre des ressources de fonds pour le climat.
pour l’environnement mondial, Fonds vert pour le climat SEFA… – destinés à développer des projets d’énergie en plusieurs phases. Ce qui pourrait aboutir à 4 milliards d’euros de projets au total. Dans le même temps, Desert to Power va allouer 2 milliards d’euros aux programmes nationaux d’énergie solaire menés par les compagnies publiques d’électricité pour renforcer leurs réseaux, améliorer leur solvabilité et bénéficier de services de conseil en matière de transactions.
Financements par 4 banques et une compagnie d’assurance Projet : une centrale photovoltaïque solaire de 21 MW en Mauritanie, un projet lancé par quatre banques nationales et une compagnie d’assurance. La production devrait être vendue à la compagnie publique SOMELEC, qui la revendra à son tourà la Société nationale industrielle minière.
En outre, 250 millions d’euros en ressources concessionnelles vont être mobilisées dans le cadre de l’initiative auprès de différents fonds fiduciaires, donateurs et fonds climatiques, et qui, associées aux ressources de la Banque, permettront aux producteurs indépendants de contracter des emprunts à un coût compétitif et de jouir d’instruments de garantie.
Projet d’électrification pour 100 localités rurales Projet : installer des mini-réseaux dans 100 localités pour offrir l’accès à l’électricité et à Internet à 10 000 foyers. Le promoteur en est le développeur francobritannique Winch Energy, avec qui la Banque est en pourparlers pour structurer le projet et en augmenter la taille.
Desert to Power sur le terrain Programme solaire Yeleen du Burkina Faso : premier programme de Desert to Power Projet : systèmes photovoltaïques intégrés au réseau
De telles approches ne sont pas sans obstacles. Les pays concernés n’ont pas les capacités institutionnelles requises pour développer des projets de ce type et nombreux sont ceux dont le réseau ne peut absorber davantage d’énergie solaire. Sans compter que d’un point de vue financier, le risque est jugé élevé dans la plupart des pays du Sahel. Ces obstacles pourraient non seulement limiter le déploiement éventuel de plus de projets de production d’électricité solaire, mais aussi conduire à des années de préparation avant que les plans de financement des projets puissent être bouclés – affectant ainsi la perception des risques et renchérissant les coûts. Tenant compte de ces difficultés, Desert to Power a décidé de s’y attaquer en offrant un financement aux pays de la région et à des promoteurs de projets sélectionnés avec soin.
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Décryp
Raccorder au réseau 160 millions de foyers via les compagnies publiques et les producteurs indépendants d’électricité : Une assistance technique est offerte aux pays qui lancent des projets d’énergie solaire ainsi que des financements aux promoteurs, incitant ainsi à une production locale. La Banque va s’associer au fonds Africa50 afin de lever 50 millions d’euros auprès de divers fonds – Fond
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Témoignages Mozambique
DES CONDITIONS D’EXISTENCE AMÉLIORÉES GRÂCE À L’EAU AU MOZAMBIQUE « La situation était vraiment difficile pour nous », explique Maria, une femme au foyer de 56 ans qui avait l’habitude de se lever chaque matin à six heures pour transporter des seaux d’eau de huit litres sur deux kilomètres, trois fois par jour. Maintenant, la vie de Maria et celle de 250 000 personnes dans les villes de Cuamba et de Lichinga au Mozambique ont changé, grâce à un investissement de 27,7 millions de dollars américains pour un meilleur accès à l’eau potable. L’approvisionnement en eau et les services d’assainissement modernes signifient qu’une eau de meilleure qualité est disponible. Aujourd’hui, 150 000 personnes ont un accès direct à l’eau courante, pour un coût douze fois inférieur.
Alfred Serafine Junior, Technical Assistant
Pour vous donner un chiffre réel, en 2015, il n’y a eu que deux cas de choléra dans la région. Ce chiffre est nettement inférieur par rapport aux années précédentes. Il montre que la population a maintenant accès à une eau potable propre.
L
es écoles et les centres de santé ont été les premiers à bénéficier d’un nouvel accès amélioré à l’eau et à l’hygiène. Les impacts sur la santé sont significatifs : une baisse de 30 % de l’incidence de la diarrhée, de la dysenterie et du choléra, ainsi qu’une diminution de la mortalité maternelle et des taux de mortalité infantile. Le projet a également eu une incidence positive sur la qualité de vie et l’industrie locale. La Banque a joué le rôle de principal donateur et a mis en évidence la grande complémentarité qui existe entre les donateurs et les partenaires – la Banque mondiale, l’Agence de coopération internationale du Japon et les Pays-Bas – dans le secteur de l’eau au sein régions urbaines.
Au nord du Mozambique, la Banque a accordé un prêt de 27,7 millions de dollars via le Fonds africain de développement pour réhabiliter et développer les infrastructures d'approvisionnement en eau et d'assainissement à Cuamba et Lichinga, dont profitent plus de 250 000 personnes.
Ça me prenait parfois jusqu’à une heure pour me rendre à pied jusqu’au point d’eau public, par de mauvais chemins difficiles à emprunter. Le manque d’eau avait des conséquences dramatiques pour notre village. Maintenant que nous avons accès à l’eau, tout a changé. Je peux laver les vêtements et baigner les enfants. Il est plus facile de faire la vaisselle, le ménage, et de nettoyer l’école. Avoir de l’eau nous a procuré de nombreux avantages et cela m’a rendue très heureuse » Maria Semoko, femme au foyer de 58 ans.
Busan Bulletin est imprimé sur du papier recyclé - 22 mai 2018
Maria Semoko, 58, Housewife
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prOgrAMMe
du j ur
7 h 30 - 9 h Séance petit-déjeuner : Améliorer la mobilisation de ressources nationales pour financer l’industrialisation 9h Réunion annuelle du Groupe consultatif KOAFEC 11 h 30 Déjeuner KOAFEC 13 h 30 Table ronde ministérielle KOAFEC 17 h « KOAFEC Development Indaba » 17 h 10 KOAFEC Press Conference 19 h 30 Soirée KOAFEC 18 h - 24 h Réception - Meilleur Banquier africain (sur invitation) Plus d’infos : https://am.afdb.org/fr/programme
Découvrir Busan
Suyeong-Gu : jour de shopping ! Tout près du centre Bexco, se trouve le plus grand mall au monde : le centre commercial Shinsegae Centum City. Outre quantité de boutiques, vous y trouverez des services de blanchisserie et de nettoyage à sec, un salon de beauté, un centre de remise en forme, une grande patinoire, un Sky park et des salles de cinéma. Et vous aurez l’embarras du choix pour déjeuner. Surtout, ne manquez pas les boutiques Whoo et Kwangujo. Whoo est une marque de cosmétiques haut de gamme composés d’herbes orientales médicinales, pour prendre soin de votre peau et parfaire votre maquillage. Kwangjuyo propose d’exceptionnels objets artisanaux faits main, conçus dans l’esprit du Kwangju Government Kiln, qui approvisionnait en céramiques les familles royales. Situé dans Centum City, le complexe de cinéma de Busan compte trois bâtiments, le BIFF Hill, le Cine Mountain et le Double Cone, avec un théâtre en plein air, plusieurs salles de cinéma, un centre culturel... Pour la petite histoire, le complexe est doté du plus long toit en porte-à-faux au monde, enregistré au Guinness des records et éclairé de 42 600 LED ! Après une dure journée de shopping, détendez-vous en dînant sur la plage de Gwangalli avec une vue sur le pont Diamant !
Proverbe coréen du jour 낮말은 새가 듣고 밤말은 쥐가 듣는다 « Les oiseaux entendent les paroles prononcées dans la journée, et les souris les paroles prononcées la nuit » Proverbe pour répliquer à quelqu'un qui répand des rumeurs ou parle mal des autres
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