Cadence TER # 15

n°15 | octobre 2011

le magazine

des clients du

TER

Un automne vitaminé

Escapade œnologique à Gaillac Entre les vignes, Gaillac est la ville de toutes les découvertes

Focus

Quand les éco-quartiers facilitent les déplacements doux

énées

TER Midi-Pyr

2

Tisséo

Les changements de la rentrée

Depuis le 5 septembre dernier, Tisséo a mis en place de nouvelles dessertes. Notamment avec le prolongement de la ligne 23 au départ de Jeanne-d’Arc jusqu’à l’arrêt de métro Rangueil (en passant par la Terrasse et le chemin Carosse). Les nouvelles correspondances du 23 avec les lignes de bus 10, 78, 80, et 108 ou encore la ligne B du métro facilitent ainsi l’accès au sudest de Toulouse et aux communes de Ramonville Saint-Agne, Labège et Saint-Orens de Gameville. La ligne 23 fonctionne de 6h à 21h avec une fréquence, en semaine, de 15 mn en heures de pointe. Autre changement : le TAD 109 (transport à la demande) devient une ligne de bus régulière et favorise les échanges directs entre CastanetTolosan et Labège.

Deja 30 000 Tikemouv vendus !

Le complexe sportif Alex-Jany ouvre ses portes aux Argoulets

© Patrice Nin

À deux pas de la station du métro les Argoulets, un complexe sportif a été inauguré le 7 septembre dernier. Le légendaire nageur toulousain Alex Jany lui a soufflé son nom. Avec une piscine composée de deux bassins et d’une pataugeoire, l’endroit s’ouvre également sur une patinoire flambant neuve. L’ensemble aquatique est équipé pour recevoir un public varié et accueille aussi bien les femmes enceintes que les enfants, les seniors ou les personnes en situation de handicap. Petit plus : la mairie de Toulouse a souhaité s’intégrer dans la démarche Haute Qualité Environnementale.

Prêt pour le grand plongeon ?

En bref

L’anti-guide touristique de Toulouse « Toulouse, ses briques roses, son Capitole, son Nougaro... Mais après ? » S'installer à Toulouse est un riche ouvrage écartant tous les clichés pour touristes.

On y apprend la vraie vie toulousaine, rythmée par ses animations, ses monuments culturels et ses lieux où il fait

bon vivre. Pratique et vivant, le guide écrit par Stéphane Thépot (journaliste de renom) permettra aux 20 000 personnes qui viennent s’installer chaque année dans l’agglomération et aux Toulousains « pure souche » de redécouvrir autrement la belle ville qui les entoure.

3

L'Autopartage, sur la bonne route !

Bien avant Paris, une solution de voitures en libre-service voyait le jour à Toulouse en 2007.

Son nom ? Mobilib. Le principe ? Ce service d’autopartage permet de louer une voiture pour une heure ou plus, à l’une des bornes disséminées dans toute la ville de Saint-Cyprien à Marengo. C’est une excellente alternative à la voiture personnelle. Il suffit de réserver un peu avant son départ (au moins 5 minutes) pour disposer d’une Clio, une Twingo ou un Kangoo. Certains véhicules comportent des réhausseurs pour les enfants ou sont équipés pour les personnes à mobilité réduite. En 2012, cinq nouvelles stations devraient renforcer le maillage territorial. Autant de raisons qui peuvent expliquer le succès de Mobilb qui compte aujourd’hui 500 adhérents et près de 600 conducteurs. En novembre, Mobilib va changer son système embarqué, les abonnés pourront utiliser leur carte Pastel émise par Tisséo pour se servir d’une voiture. Demain, c’est grâce à leur téléphone qu’il pourront louer, ouvir et fermer l’auto partagée, comme le font désormais les agents du grand toulouse qui expérimentent cette technologie dite « sans contact ».

Sommaire 2

Actualités

SNCF a ouvert une 5e boutique à Toulouse

Vous travaillez ou habitez vers la place Wilson ? La nouvelle boutique SNCF est faite pour vous ! Située au cœur de la station Jean-Jaurès, elle propose tous les services d’une grande gare. Vous pouvez donc, dans une ambiance chaleureuse, y acheter vos billets et vos réservations ainsi que toutes les prestations complémentaires SNCF qui facilitent le voyage : Train + Hôtel, Train + location de voiture, cartes de réduction... Vous pouvez également y retirer vos commandes passées sur Internet et obtenir tous les renseignements nécessaires pour vos voyages nationaux et internationaux.

cadence ter midi-pyrénées est un magazine de la SNCF Délégation TER Midi-Pyrénées 9, Bd de Marengo - BP 95209 - 31079 Toulouse - Cedex 5 - Directeur de la publication : Thierry Bauchet

Conception, rédaction, direction artistique : Ageel, www.ageel.fr - Crédits photos : D. Viet (photo de couverture), SNCF, iStockphoto - Tirage : 25 000 ex. - Diffusion : IMD - Impression : Imprimerie Ménard, 31682 Labège - Dépôt légal à parution

4

Sur la ligne Cadencement 2012, Tikémouv débarque dans le quart nord-est

8

Aiguillage Aurore Font et Florent Motte donnent une seconde vie aux objets grâce à la « ressourcerie »

10

Focus Le développement des écoquartiers

12

Escale Destination Gaillac

14

Correspondance Visite au musée du Vieux-Toulouse

16

Terminus Les paniers fra cheur entrent en gare de Cahors

4

Nouveaux horaires :

Midi-Pyrénées bat la cadence en 2012 Ce n’est pas un hasard si Cadence est le titre de votre magazine. Le cadencement est bien connu en Midi-Pyrénées, puisqu’elle est la première région à avoir cadencé les TER et ce, dès 2003. Ce principe est désormais élargi à l’ensemble du territoire national et entra ne le changement de 85 % des horaires de trains.

Le cadencement permet de simplifier les horaires des trains et de faciliter les correspondances. Il apporte plus de fluidité dans la circulation par une meilleure synchronisation et d’une optimisation de la capacité du réseau ferré.

Les voyageurs des axes Toulouse/Auch et Toulouse/Latour-de-Carol en bénéficient déjà. Leurs TER roulent à horaires réguliers : ils partent de Toulouse et arrivent à Toulouse aux mêmes minutes de l’heure. Par exemple un départ aux minutes 11 et 41. Plus besoin de jongler avec différents horaires, été comme hiver, les départs et les arrivées sont cadencés ! La grille des horaires est ainsi plus lisible, les trains mieux coordonnés et plus ponctuels. Un succès puisque le cadencement, allié au renforcement de l’offre TER, s’est traduit entre 2002 et 2010 par une augmentation régulière de la fréquentation sur ces axes : +230 % pour

l’axe Toulouse/Auch et +70 % pour l’axe Toulouse/Latour-de-Carol. À partir du 11 décembre prochain, ce sont désormais l’ensemble des sillons* sur le territoire national qui sont cadencés et ce, pour toutes les lignes TER mais également TGV, TEOZ, Intercités, Pèlerins et le Fret. Pas moins de quatre millions de voyageurs journaliers sont concernés par ces changements. C’est l’une des raisons pour laquelle la SNCF publie exceptionnellement, près de trois mois à l’avance, ses projets de grilles horaires pour 2012, disponibles aussi en ligne sur http://horaires2012-sncf.com.

En Midi-Pyrénées, les horaires des axes déjà cadencés (Toulouse-Auch, Toulouse-Latour-de-Carol) évolueront très légèrement (+/- 1 à 3 minutes par rapport aux horaires actuels). Ceux du quart Nord-Est (Toulouse-AlbiRodez, Toulouse-Castres-Mazamet et * Sillon : créneau horaire permettant la circulation d’un train sur un parcours donné

5

4 millions

de voyageurs

Plus besoin de jongler avec différents horaires, été comme hiver, les départs et les arrivées sont cadencés !

journaliers concernés

Toulouse-Figeac) ne sont pour l’instant pas modifiés. Leur évolution est attendue pour la fin de l’année 2013, après l’achèvement des travaux du Plan Rail. En revanche, les horaires des axes Toulouse-Tarbes-Pau, Toulouse-Carcassonne, Toulouse-Agen et Toulouse-Brive seront cadencés dès le 11 décembre. Ils évolueront donc de façon plus significative.

Ce nouveau système d’exploitation des trains, qui a déjà fait ses preuves en Europe, a été préparé par Réseau Ferré de France (RFF), propriétaire et gestionnaire du réseau national depuis 1997. En étroite collaboration avec le Conseil Régional Midi-Pyrénées, auto-

rité organisatrice des TER, et la SNCF, cette remise à plat des horaires facilite le lancement de lignes nouvelles qui, par ricochet, ont des répercussions sur les autres lignes ; et surtout l’optimisation des contraintes d’infrastructures liées aux travaux prévus sur le réseau. En effet, RFF modernise et développe le réseau ferroviaire afin d’accompagner une fréquentation en constante augmentation et de répondre aux enjeux de demain.

Consultez le site www.ter-sncf.com pour en savoir plus sur les horaires proposés à partir du 11 décembre au départ de votre gare

6

Tikémouv’

disponible sur le quart nord-est La première partie du Plan Rail s’achève sur les lignes TER du quart nord-est de Midi-Pyrénées. Les structures modernisées accueillent des voyageurs dans des conditions optimales. La preuve, l’offre Tikémouv’ est désormais disponible sur cette partie du réseau.

Le Plan Rail franchit une nouvelle étape.

Entre Toulouse et Saint-Sulpice (Tarn), la voie ferrée a été partiellement doublée. Les 25 km qui séparent Tessonnières et Toulouse ont également été remis à neuf. Ces opérations lourdes se sont achevées en septembre dernier, autorisant ainsi la réouverture des trajets Toulouse-Albi, Toulouse-Castres-Mazamet et Toulouse-Tessonières.

Le 19 septembre, après plusieurs mois

Relation

de travaux, le trafic sur les lignes du quart nord-est a pu ainsi revenir à la normale. Cette première étape de modernisation des infrastructures ferroviaires terminée, les voyageurs ont pu reprendre leurs habitudes et bénéficier de la nouvelle offre tarifaire intitiée par la Région Midi-Pyrénées et la SNCF en juin dernier (voir Cadence 13). Et notamment de Tikémouv’, qui bénéficie d’un véritable plébiscite de la part des voya-

Prix Tikémouv'

Prix normal

St-Sulpice-Toulouse

2,50 €

6,30 €

Castres-Toulouse

7,50 €

14,10 €

Albi-Toulouse

5,00 €

12,60 €

Rodez-Albi

7,50 €

13,70 €

Rodez-Toulouse

10,00 €

24,20 €

Castres-Lavaur

2,50 €

7,60 €

Rabastens-Toulouse

2,50 €

7,30 €

7

geurs puisque plus de 30000 billets ont d’ores-et-déjà été vendus depuis son lancement. Il était donc important de la proposer le plus rapidement possible sur l’intégralité des lignes du quart Nord-Est. Le Tikemouv’ arrive donc sur les lignes du quart nord-est comme Toulouse-Albi-Rodez, Toulouse-Castres-Mazamet, Toulouse-Tessonnières-Figeac. Tikémouv’ propose des prix imbattables. Le concept ? Un nouveau tarif réduit permettant de bénéficier de réductions (jusqu’à -60 %), sans carte ni abonnement, sur des TER qui circulent en dehors des heures de pointe. Tikémouv’ est déjà un succès, il ne saurait s’arrêter là !

Les nouvelles offres TER sur www.transport-midipyrenees-prix.fr

➧ Contact TER

☎ 0 800 31 31 31* *Appel gratuit depuis un téléphone fixe

20 % des voyageurs

TER de midi-Pyrénées circulent entre Toulouse et Saint-Sulpice

8

la glanerie ou la seconde vie Portrait / photo © DR / illustration © DR La Glanerie met en place la première ressourcerie de Haute-Garonne. Retour sur les étapes d’un projet de longue haleine.

Lorsque Aurore Front crée l’association la Glanerie, en 2003, c’est dans l’idée de monter une ressourcerie : réduire le volume des déchets en leur offrant une seconde vie. Prudente, la jeune femme de 24 ans à l’époque, développe d’abord un volet de sensibilisation à l’environnement, à travers des animations et des ateliers de récup’art. Ingénieur en environnement de formation, elle rencontre trois ans plus tard Florent Motte, accompagnateur dans la couveuse d’activités solidaires toulousaine Etymôn. Florent est séduit par la Glanerie. « Il voulait monter une structure d’insertion dans l’économie solidaire. Nos projets étaient complémentaires ». Les deux jeunes gens codirigent aujourd’hui la structure. Les compétences de Flo-

Nous essayons d’avoir une vie quotidienne en cohérence avec notre activité.

rent permettent de monter un atelier d’insertion professionnelle en 2009.

Les bâches et les banderoles événementielles deviennent sous les mains des salariés des sacs, des sacoches de vélo ou autres accessoires. Ils relookent de la vaisselle, des bibelots ou du mobilier, qui sont ensuite vendus dans la boutique. Pour intégrer le concept de « ressourcerie », la Glanerie devait établir un partenariat avec des collectivités, responsables de la gestion des déchets. « Nous avons commencé à démarcher en 2005. Il a fallu du temps pour convaincre les élus », raconte Florent.

Leur ténacité a payé. « Nous sommes longtemps restés bénévoles, avec le RMI ou les Assedic pour seuls revenus », confie Aurore, pour qui l’activité rime avec engagement de tous les jours. « Nous essayons d’avoir une vie quotidienne en cohérence avec notre activité, en faisant des choix de consommation par exemple ou en privilégiant le vélo ». Fin 2010, la Glanerie signe avec la communauté urbaine du Grand

9

Toulouse le premier projet de ressourcerie du département, moyennant une enveloppe de 80 000 euros pour la première année. Depuis juin, l’association récupère les objets « réemployables » de deux déchetteries toulousaines, et les achemine en camion sur le site de Sesquières. L’ancien bâtiment industriel, dont la réhabilitation se termine, accueillera d’ici peu une boutique de 700 m², une zone d’ateliers et des sal-

Zoom

les pour la pesée et le stockage. « Nous trouvons beaucoup d’objets en très bon état », souligne Florent. En plus de limiter l’enfouissement des déchets, la ressourcerie favorise les achats responsables, puisque les objets vendus après relookage ne nécessitent pas de transport. D’ici la fin de l’année, la Glanerie sera présente dans six déchetteries de l’agglomération, et fera travailler trente personnes.

Le concept de ressourcerie Le réseau des Ressourceries est une association nationale créée en 2000. Elle regroupe 60 structures, autour de quatre missions : collecter les déchets, les valoriser, les vendre, et sensibiliser à l’environnement. Les premières ressourceries sont nées dans les années 80 dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Franche-Comté. La ressourcerie de la Glanerie se donne pour objectif de traiter 200 à 400 tonnes de déchets par an.

Toutes les infos sur la-glanerie.org

10

La mobilité

au cœur des écoquartiers Transports en commun, covoiturage ou véhicules en libre-service, le développement des écoquartiers dans la région Midi-Pyrénées permet de repenser la mobilité en mettant en avant des modes de déplacements dits doux.

Andromède à Blagnac, la Cartoucherie ou la Salade à Toulouse, l'écoquartier du Séquestre dans le Tarn, de nouveaux projet d'aménagement urbain communément appelés écoquartiers sortent de terre dans la région. L'objectif ? Proposer des logements qui privilégient la vie de qualité, tout en limitant l'empreinte écologique de ceux qui les habitent. Les premiers modèles

ont vu le jour dans le Nord de l’Europe, BedZED à Londres, Malmö en Suède ou le quartier Vauban à Fribourg-enBrisgau en Allemagne ont participé à l’élaboration d’un ADN commun : écoconstruction, sobriété énergétique et énergies renouvelables, gestion des déchets, mixité fonctionnelle et sociale ainsi que le développement d’une mobilité dite douce.

11

12 projets candidats en Midi-Pyrénées sur les 394 dossiers présentés dans le cadre de l’appel à projets national Écoquartiers 2011.

« En premier lieu, il est important de s’attacher à la qualité des espaces publics pour favoriser le déplacement piéton », explique Régic Godec, adjoint au maire de Toulouse Pierre Cohen en charge des écoquartiers. Pour le projet de la Cartoucherie, prévu à l’horizon 2014, l’ambition est de permettre, que 30 % des déplacements à pied soient couplés à une offre de transports en commun (tramway, bus) ainsi qu’à un ensemble de services mis à disposition dans l’optique de limiter l’utilisation systématique d’un véhicule personnel.

Autopartage, covoiturage, vélo en libre service ou en location, l’enjeu est de favoriser l’intermodalité soit la combinaison de plusieurs modes de transports peu ou pas émetteurs de gaz à effet de serre.

Autre levier d’action : la densité urbaine. « L’étalement urbain et l’habitat dispersé expliquent les difficultés à repenser la mobilité. Au sein d'un même écoquartier, les habitations, les entreprises, les services et les commerces sont à proximité ». Le

Séquestre dans le Tarn, commune de moins de 1 600 habitants, construit son écoquartier au cœur du village.

Au programme : pistes piétonnes et cyclables, arrêts de bus et sensibilisation au covoiturage grâce à la mise en place d’un parking spécialement dédié. Le but est bel et bien de tenter de reléguer la voiture au second plan, même dans un contexte semi-rural.

Reste à modifier les comportements des habitants eux-mêmes. Pour l’adjoint au maire de Toulouse, « les populations sont prêtes. Le point de départ, c’est une offre en transports en commun de qualité, ce qui rend plus difficile la mise en place d’un écoquartier en zone rurale ou semi-rurale ».

C’est l’offre de déplacements en transports qui détermine la qualité d’un écoquartier

12

Escapade viticole à Gaillac

On dit qu'elle ressemble à la Toscane. Et c'est vrai qu'avec ses vallons et ses demeures perchées, la région gaillacoise invite à la dolce vita. Mais ce n'est pas le seul atout de cette cité aux briques rosées. Ici est né un vignoble réputé qu'on déguste depuis plus de 2 000 ans.

© L. Frezouls

Gaillac, c’est…

l'1 des plus grandes foires bios du Sud-Ouest Un vignoble aux 7 vins 3 terroirs pour une appellation unique Près de 200 petits producteurs Biocybèle,

accueillant les visiteurs toute l'année

60 % de vins rouges

Gaillac et la vigne, c’est une histoire qui dure… depuis l'époque romaine. Il suffit d’arpenter les rues de cette petite ville pour s’en rendre compte. Lovée dans une boucle du Tarn et cernée de vallons plantés de vignes en rangs serrés, la ville jouit d'un climat idéal, avec juste ce qu'il faut de douceur océanique et de chaleur méditerranéenne pour que la vigne s'y sente à son aise.

Un terroir qui permet à l'appellation de produire aussi bien des rouges, des rosés, des blancs que du vin perlé ou effervescent. Les premiers cépages seraient apparus au Néolithique, mais ce n'est que 1 000 ans plus tard, en 972, que les moines bénédictins de l'abbaye de St-Michel de Gaillac organisent le vignoble. Ils définissent les terrains les plus propices à la production du vin, organisent un trafic commercial sur la rivière et creusent un important réseau de caves. Au XVIIe siècle, les vins du Coq (Gaillac dérive du latin gallus, le coq), du nom de la marque à feu qui authentifiait les fûts, jouissaient d'une excellente réputation dans l'Europe entière. Henri III et Louis XIV le servaient régulièrement à leur table.

Y aller en ter

Pour un A/R dans la journée du samedi au départ de Toulouse-Matabiau 8h39/9h02 et 19h51/20h02 Télécharger infos et horaires sur www.ter-sncf.com

Aujourd'hui, l'abbaye abrite un musée dont 3 galeries sont consacrées à la viticulture, le point de départ idéal pour partir à la découverte du vignoble gaillacois ! Juste à côté, la Maison des vins propose plus d'une centaine de breuvages à la dégustation ou à la vente, et organise plusieurs fois par mois des séances d'initiation à la dégustation. De là, le centre ancien est à deux pas. De beaux hôtels particuliers témoignent de la prospérité de la ville, du temps où vins, eaux de vie, pastel et charbon transitaient par voie fluviale : l'hôtel Druilhet d'Yversen, rue des Pénitents blancs, et son superbe portail en chêne sculpté, ou l'hôtel Pierre de brens, rue Élie Rossignol, et ses belles gargouilles. En descendant sur les rives du Tarn, rue du quai, il suffit d’un peu d’imagination pour sentir l’effervescence de ce petit port de marchandises.

Pour une halte désaltérante, l'agréable place du Griffoul semble s'imposer.

Bordée de terrasses de restaurants, son panorama englobe une halle du XIXe siècle ainsi qu'une jolie maison médiévale qui a conservé sa tour d'es-

© D. Viet

calier et son soleilhou sous la toiture (petite terrasse couverte). À deux pas, l’église St-Pierre et son superbe portail du XIVe abritent une chapelle de la Vierge et son retable Louis XIV, ainsi qu'un très bel autel en marqueterie de marbre polychrome du XVIIIe. Reste à terminer par une pause verdure dans le parc de Foucaud, où le château de transformé en musée des Beaux-Arts se dresse au cœur de 5 ha de jardins à la française et à l'italienne. À Gaillac, il y a comme un air de dolce vita.

En piste RandonnÉe sur les hauteurs Deux sentiers pédestres permettent de découvrir la cité tarnaise. La plus facile (Suivez le coq : 1h40) longe par endroits les berges du Tarn et permet de découvrir très agréablement les richesses de la ville. La seconde, plus sportive (Les hauts de Gaillac : 5h) monte et descend à travers les coteaux viticoles environnants, à la faveur de beaux points de vue sur le vignoble.

Infos : rando fiche gratuite « Suivez le coq » à disposition à l'office de tourisme de Gaillac, « Les hauts de Gaillac », circuit détaillé dans le guide Le Tarn à pied.

14

Une visite

dans les entrailles de Toulouse Installé dans un hôtel du XVIIe siècle, au détour du la rue du May, le musée du Vieux-Toulouse offre une escale culturelle des plus intéressantes. Dans cet appartement se cachent les témoignages culturels et historiques de toute une ville.

À l’intérieur, le parquet craque, on se plie un peu pour passer le pas de porte et on découvre alors des céramiques des environs de Toulouse

C’est parti pour un voyage dans l’histoire ! Direction le Toulouse d'avant.

Les portes du musée s’ouvrent sur un superbe appartement où serrures, moulures, cheminée et menuiseries sont d’époque. Dans les sept salons aménagés au XVIIIe siècle, environ mille objets trônent çà et là, rassemblés par thématique retraçant les grandes époques de la ville, ses anciennes institutions, les monuments disparus, ses personnalités, sa vie populaire, ses us et coutumes. Il y a quelques mois, certaines salles ont été remises à neuf.

On y retrouve les grands moments qui

15

ont construit Toulouse. « Ces épisodes anciens sont expliqués à travers des faïences, des dessins d’époque, des cartographies, des Porcelaines de Valentine, de l’antiquité jusqu’au XXe siècle », commente Jérôme Kerambloch, assistant du conservateur du lieu. Une riche iconographie, des œuvres d’art uniques et des objets patiemment rassemblés depuis un siècle par des passionnés qui gèrent encore bénévolement le lieu. Parmi les pièces ma tresses de ce lieu insolite, une tenue complète napoléonienne (voir ci-contre) rappelle immédiatement le passage de l’Empereur en 1808 et les boulets de la bataille de Toulouse vous plongent alors dans ce combat entre forces françaises et britanniques. On passe par une galerie extérieure pour rejoindre deux salles. Ici, des fragments de monuments qui n’existent plus aujourd’hui : la clé de vo te d’une ancienne église gothique autrefois installée à la place de l’actuel hôtel SaintJean. À l’intérieur, le parquet craque, on se plie un peu pour passer le pas de porte et on découvre alors des céramiques des environs de Toulouse.

En 2005, un réagencement du musée a été orchestré pour faciliter la lecture du lieu. Un espace qui révèle le passé si riche de cette ville qu’est Toulouse.

Pratique ➤ Horaires d’ouverture du musée : Pour l’année 2011 : du lundi au samedi, de 14 à 18 h.

Fermeture les dimanches et jours fériés. ➤ Tarifs : 2,50 e et 2 e pour les groupes de plus de 10 personnes ; 1 e pour les étudiants, demandeurs d’emploi, moins de 18 ans. Gratuit pour les moins de 10 ans.

Les droits d’entrée soutiennent l’association, propriétaire des collections, qui protège et met en valeur le patrimoine du pays toulousain. usée du Vieux-Toulouse, 7 rue du May M 31000 Toulouse / M° Capitole ou Esquirol

16

Les paniers fra cheur entrent en gare de Cahors

Vous n’avez pas pu les manquer ! En gare de Cahors, les « paniers fra cheur » ont fait leur apparition le 6 septembre dernier. Comme dans huit autres villes de la région Midi-Pyrénées, un mara cher installe chaque semaine son stand à la descente du train. Au menu, des fruits et des légumes, tous produits localement.

Une fois par semaine, Patrice Peulet, un mara cher des environs de Cahors, vient proposer les produits issus de son agriculture raisonnée. Tous les mardis de 17 h à 19 h, ce jeune agriculteur chouchoute les voyageurs tout juste descendus du train et leur propose des paniers de 4 à 6 kilos de victuailles. Les plus gourmands s’abonnent pour 3 ou 6 mois. Les autres ont la possibilité de choisir une formule « à la carte » pour acheter ponctuellement ce cabas de saison. Sans intermédiaire ni transport, le dispositif « paniers fra cheur » réduit considérablement les émissions polluantes : plus rien ne sépare le consommateur du producteur.

Son stand devient alors un lieu convivial, où l’on prend le temps d’échanger et de découvrir. Pratiques et rapides, ces paniers offrent également d’autres avantages au premier rang desquels on peut citer le bon-manger et le bienconsommer. Parfois, la surprise est même au rendez-vous comme avec les précieuses recettes de Patrice, qui

viennent donner une nouvelle vie à des variétés de légumes parfois méconnues. Après Cahors, d'autres projets sont en cours pour allier qualité des produits et gain de temps à la sortie des trains. Écologiques et économiques, les paniers ne demandent qu’à être croqués !

Pratique ➤ Tarifs : 12 e de façon ponctuelle 10 e avec abonnement 3 ou 6 mois Pour vous renseigner et vous abonner, rencontrez les producteurs en gare ou contactez TER Midi-Pyrénées au 0 800 31 31 31 et sur ter-sncf.com • Le lundi de 16h30 à 18h30 en gare de Toulouse-St-Agne • Les mardis de 17h00 à 19h00 en gare de Cahors • Les mercredis de 17h00 à 19h00 en gare de Colomiers • Les jeudis de 17h00 à 19h00 en gare de St-Sulpice, Gaillac, Muret, Pamiers et Auterive • Les vendredis de 17h00 à 19h00 en gare de Portet-St-Simon