Toulouse Métropole Infos

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automne 2012 n°28

La métropole relève le défi économique ÉVÉNEMENT p.12 Le marathon DOSSIER p.14 Spécial économie FOCUS p.28 L’Open Data


Toulouse Métropole, un nouveau nom pour une nouvelle ambition. Le changement d’appellation de la communauté urbaine, de Grand Toulouse à Toulouse Métropole, traduit la volonté politique des 37 communes de faire rayonner l’agglomération au plan national et européen tout en offrant une meilleure qualité de vie à ses habitants. Des transports en commun mieux pensés sont mis en œuvre à l’échelle du territoire, un programme ambitieux de rénovation de l’habitat et de construction d’éco-quartiers est conduit, un campus dédié à l’aéronautique et au spatial voit le jour sur le site de Toulouse Montaudran Aérospace, le Quartier des Sciences se concrétise au cœur de la métropole de la connaissance, un parc des expositions d’envergure internationale est lancé, un grand réaménagement urbain restitue le centre-ville de Toulouse à tous et le Grand Parc Garonne se dessine pour offrir des espaces de détente, de loisirs et de culture tout au long du fleuve.

www.toulouse-metropole.fr

SIRET 243 100 518 00170 - CRÉDITS PHOTOS : LAURENT MOYNAT

ÇA VOUS CHANGE LA VILLE


toulouse métropole INFOS N°28

Sommaire L’actualité en bref ➔ p. 4 Nouvelle appellation, nouvelle ambition ➔ p. 10 Le marathon ➔ p. 12 Dossier développement économique ➔ p. 14 ­Open Data et Novela ➔ p. 28 Sortir dans la métropole ➔ p. 30 La métropole vue d'en haut ➔ p. 32 Tribune politique ➔ p. 34 Nouvelle Escale à Tournefeuille ➔ p. 36

Toulouse Métropole en chiffres 37 communes 8 pôles de proximité 714 504 habitants 460 km2

10 compétences

Développement économique et emploi / Urbanisme et projets urbains / Aménagement et politique foncière / Transports et déplacements / Habitat et cohésion sociale / Environnement et développement durable / Eau et assainissement / Voirie et propreté / Déchets urbains / Bases de loisirs, culture, sports

37 communes

Aigrefeuille / Aucamville / Aussonne / Balma / Beaupuy Beauzelle / Blagnac / Brax / Bruguières / Castelginest Colomiers / Cornebarrieu / Cugnaux / Drémil-Lafage Fenouillet / Flourens / Fonbeauzard / Gagnac-sur-Garonne Gratentour / Launaguet / Lespinasse / Mondonville Mondouzil / Mons / Montrabé / Pibrac / Pin-Balma Quint-Fonsegrives / Saint-Alban / Saint-Jean / Saint-Jory Saint-Orens-de-Gameville / Seilh / Toulouse / Tournefeuille / L’Union Villeneuve-Tolosane

Photo de couverture © Patrice Nin Toulouse Métropole Infos n°28 – 6 rue René-Leduc - BP 35821 - 31505 Toulouse Cedex 5 – Tél. : 05 81 91 72 00 Fax : 05 81 91 72 01 – email : contact@toulouse-metropole.fr – www.toulouse-metropole.fr twitter.com/TlseMetropole - facebook.com/ToulouseMetropole Magazine d’information gratuit de la communauté urbaine Toulouse Métropole Directeur de la publication : Pierre Cohen – Comité éditorial : François Briançon, Bernard Keller, Antoine Maurice, Claude Raynal, Christian Sempé, Jean-François Portarrieu – Coordination générale : Christian Delfau Coordination éditoriale : Ageel – Rédacteurs : Pascal Alquier, Alice Bru, Léa Daniel, Agnès Frémiot, Stéphanie Pichon, Marc Pouiol, Valérie Ravinet – Photographes : Arnaud Brignon, Arno Broussoux, Emmanuel Grimault, Frédéric Lancelot, Frédéric Maligne, Patrice Nin, Christian Nitard, Dominique Viet – Gestion photothèque : Valérie Ferret - Direction artistique : Ageel – www.ageel.fr – Impression : Occitane d’Imprimerie – Impression sur papier certifié PEFC. Tirage : 365 000 exemplaires – ISSN : 1772-3477 Distribution : Mediapost. BAT le 28.09.12.

Édito ♦ 3

La transformation Nul ne peut aujourd’hui l’ignorer : la métropole toulousaine est en pleine transformation. Jamais elle n’aura connu autant de travaux. Les raisons en sont simples : il était urgent de rattraper le retard pris depuis des années en matière de transports, d’infrastructures de dimension métropolitaine, d’équipements de quartiers. Pour marquer cette nouvelle dynamique, la communauté urbaine du Grand Toulouse devient Toulouse Métropole. Changement de nom pour une nouvelle dimension, pour une nouvelle ambition : faire entrer Toulouse dans le rang des métropoles européennes, tout en assurant la solidarité des territoires et des hommes. Plus attractive, plus solidaire, plus durable, c’est ainsi que nous concevons la métropole du XXIe siècle. Toulouse Métropole devient une force d’attractivité, avec des grands équipements au service du rayonnement international comme le Parc des Expositions ou Toulouse Euro Sud Ouest. Au service de la qualité de vie comme le réaménagement du centre-ville de Toulouse ou le Grand Parc Garonne. Au service de la connaissance, de l’économie et de l’emploi comme Toulouse Montaudran Aérospace, l’Oncopole ou le Quai des savoirs. La création d’une Agence métropolitaine de développement économique, l’ouverture de la Cantine numérique, élargiront l’environnement économique de la métropole. Toulouse Métropole devient une force de solidarité et de proximité. L’effort sans précédent en faveur des quartiers du Grand Projet de Ville, la construction de 3000 logements sociaux en 2011, l’implantation d’équipements publics répartis sur tout le territoire sont autant de réalisations qui améliorent le quotidien des habitants, en particulier des plus fragiles. Enfin, une métropole du XXIe siècle ne peut passer à côté des enjeux du développement durable. Dans l’esprit de notre Plan climat, la mobilité est devenue la priorité des priorités. Notre Plan de déplacements urbains, approuvé en octobre, développera un réseau s’appuyant sur 120 km de sites propres nouveaux, complétant les 57 km actuels, soit près de 180 km au total. Il est l’un des plus vastes et des plus ambitieux de France. Toulouse Métropole était capitale régionale, elle joue aujourd’hui l’Europe.

Pierre Cohen Président de Toulouse Métropole


4 ♦ Brèves

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Le Pres,

prêt au changement Sur les allées Jules-Guesde, aux n°39 et 41, les premiers chantiers du futur Quai des Savoirs commencent cet automne. C’est au 41 que s’installera, en 2014, la direction du Pres Université de Toulouse, aujourd’hui logée au 15 rue des Lois. Le bâtiment de 9 000 m2 totalement rénové deviendra alors le centre névralgique de la future Université de Toulouse (UT). Sur trois niveaux, il abritera la direction et les services administratifs du l’UT, autrement dit l’instance qui, à terme, regroupera et dirigera les 17 établissements membres du Pres et qui en 2014 seront fondus en quatre « collèges ». Ce déménagement symbolique, dans un bâtiment centenaire qui fut le siège de la faculté des sciences, s’accompagnera d’une véritable métamorphose. Sous l’impulsion de sa nouvelle présidente MarieFrance Barthet, le Pres élargira ses missions. « Le 41 » deviendra ainsi un lieu d’accueil pour tous les jeunes qui désirent s’informer sur les cursus universitaires, les carrières scientifiques et la recherche, mais aussi sur leur vie étudiante (logements, transports). Il construira des ponts avec le monde de l’entreprise, les chercheurs, les étudiants étrangers… Bref, un futur lieu incontournable ! ♦ Marie-France Barthet, directrice du Pres Université de Toulouse.

Livraison de logements sociaux

basse consommation Les immeubles BBC ou basse consommation fleurissent à Toulouse. Mais celui de « La Castille », inauguré en juin dernier dans la Cité de Madrid des Sept-Deniers, est précurseur : il s’agit du premier logement social livré toulousain à présenter des caractéristiques basse consommation d’énergie. Cette résidence de 23 logements finie en décembre 2011 par Habitat Toulouse, a été réalisée en béton cellulaire, matériau connu pour ses bonnes performances acoustiques et thermiques. À cela s’ajoute le souci de faciliter l’entrée de la lumière naturelle, les bonnes expositions et ventilations. Cette première résidence BBC participe au projet « Écohabitat » mené par Toulouse Métropole, qui vise la mise en œuvre de nouveaux modes de conception et de production de l’habitat durable en privilégiant le logement social. ♦

Parc des Expos,

votre avis compte ! Pour le futur Parc des Expositions Toulouse Métropole, le temps de la concertation publique est venu. Jusqu’au 12 octobre, chacun a pu s’informer et donner son avis dans les mairies d’Aussonne, Beauzelle, Blagnac, Cornebarrieu et Seilh. Des expositions présentant le futur Parc sont également visibles à la Fabrique, aux sièges d’Europolia et de Toulouse Métropole. ♦ ➔ Pour plus de renseignements, voir le site dédié www.toulouse-euro-expo.com

« La Castille » première résidence sociale BBC à être livrée.

Les DÉÉÉglingués du recyclage Un vieux téléphone portable, une télévision, une ampoule ou un rasoir : autant de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) qui peuvent être recyclés, dépollués, et connaître une seconde vie plutôt que de finir dans une poubelle classique. La communauté urbaine Toulouse Métropole a participé du 2 au 9 juin à la tournée des Déééglingués, une opération nationale pour sensibiliser au recyclage de ces objets du quotidien que l’on ne doit pas jeter comme les autres. 104 points de recyclage, magasins, déchetteries ou associations de l’agglomération ont participé à l’opération. En 2011, 1 012 tonnes de DEEE ont été jetées sur les communes de Toulouse Métropole.


Brèves ♦ 5

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La Grainerie

Mix'art Myrys

Le grand mix culturel de la rentrée

L’Usine à Tournefeuille, la Grainerie à Balma, Mix’art Myrys à Toulouse : un trio qui élargit le champ culturel à l’échelle de la communauté urbaine. Ces « Nouveaux Territoires de l’Art », soutenus par Toulouse Métropole, agitent leur créativité en cette rentrée. L’Usine continue son travail d’accueil d’artistes en résidence avec les compagnies Cabas, Moebius et le G.Bistaki, et inaugure Le Cycle, un soutien à la création au long cours, qui ouvrira ses bras au GDrA. l’Usine joue également les professeurs lors d’une formation sur la création de costumes sur mesure, puis invite le 24 novembre prochain la marionnettiste Soledad pour son spectacle Les Clochards Célestes. Dans les hangars de Mix’art Myrys, s’invite le festival Danse et continent noir, avec un spectacle participatif autour du Gwoka, une musique traditionnelle de Guadeloupe, forte en rythmes. En novembre, « Le Théâtre sera près de chez vous » grâce à l’implication active d’une quinzaine de lieux dont Mix’art qui accueillera pour l’occasion les performances scéniques de Nacho Flores, la compagnie Proyecto Octradnoie ou encore Pascal Rueff et Christophe Ruesch pour Spaith. À la Grainerie les ateliers de cirque reprennent et les artistes se succèdent. Des « Premiers tours de piste » de la compagnie du Vide avec sa création XL au projet européen « Pyrénées de cirque », du chapiteau de la famille Morallès aux concerts d’Origines Contrôlées, la fin d’année s’y annonce renversante. ♦ ➔ Infos : mixart-myrys.org ; www.la-grainerie.net et www.lusine.net

: une vision européenne À l’heure où le Grand Toulouse est devenu Toulouse Métropole, une autre entité de l’agglomération a changé de nom. La SPLA (Société publique locale d’aménagement du Grand Toulouse), présidée par Pierre Cohen, s’appelle Europolia depuis juillet dernier. Un nom à la résonance européenne pour une société publique chargée de coordonner deux grands projets au rayonnement international. D'une part, Toulouse EuroSudOuest prépare l’arrivée de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) à l’horizon 2020. Ce grand dossier qui associe l’État, Réseau Ferré de France, la SNCF, la Région Midi-Pyrénées, le conseil général de la HauteGaronne et la communauté urbaine Toulouse

Métropole qui en assure le pilotage, donnera lieu d’ici la fin de l’année à une phase d’information du grand public et des usagers des transports en commun. D'autre part, le futur Parc des Expositions remplacera celui de l’île du Ramier. Les avancées se concrétisent, avec la première phase de concertation publique et sa gestion confiée à GL Events. Les travaux du futur équipement de 40 000 m2, situé sur les communes de Beauzelle et Aussonne, devraient démarrer en 2014. ♦ Vue aérienne de l'implantation du futur Parc des Expositions de Toulouse Métropole conçu par l'architecte Rem Koolhaas.

Jean-Claude Flamant, la disparition d’un humaniste Pierre Cohen a salué la mémoire de Jean-Claude Flamant, ingénieur agronome, chercheur en zootechnie, président de l’INRA de Toulouse de 1985 à 1999, disparu le 19 juin dernier à l’âge de 72 ans. « Il était un de ces grands scientifiques qui ne s’enferme pas dans son laboratoire (...) ouvert aux autres, constamment projeté dans l’avenir. Je rends hommage à l’homme de science, à l’humaniste dont j’appréciais la curiosité et le sens du partage ». Jean-Claude Flamant s’était aussi illustré en devenant président de la Mission d’Animation des Agrobiosciences en 1999, initiant une dynamique originale autour des débats science-société et en prenant la présidence du Conseil de Développement de la métropole toulousaine.


6 ♦ Brèves

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Le bonheur est dans le champ

Le maraîcher Marc Bonnefous, le président de la Chambre d'agriculture Yvon Parayre et Antoine Maurice, vice-président de Toulouse Métropole unis par la charte pour une agriculture durable.

À Toulouse, l’agriculture est aux portes de la ville et l’agglomération compte encore 346 exploitations. Cependant devant la poussée démographique et la pression foncière, il était important de poser les bases des futures orientations urbanistiques, de concert avec le monde agricole et les 37 communes de l’agglo. Le 21 juin dernier, Antoine Maurice, vice-président en charge de l’Environnement et du Développement durable de Toulouse Métropole, et Yvon Parayre, président de la Chambre d’agriculture de la Haute-Garonne, ont donc signé une « charte pour une agriculture durable en territoires périurbains », fruit d’un travail collectif. Elle concrétise une volonté de préserver l’exploitation des terres agricoles mais aussi de veiller à l’équilibre entre le rural et l’urbain, et d’écouter les nouveaux besoins des habitants. Un objectif est d’ores et déjà fixé : celui de réduire de 50 % la consommation annuelle des terres au profit de l’urbain. Le plan d’action vise à diversifier les cultures, préserver l’emploi agricole, favoriser les filières courtes, et soutenir la culture maraîchère. La charte fait partie des 130 points d’action du Plan climat. ♦

L’Oncopole à vélo

1 700 mètres de long, large, éclairée, bordée de bancs et de mobilier urbain. La piste cyclable reliant l’Oncopole au centre-ville de Toulouse symbolise tout l’état d’esprit du nouveau campus : être ouvert sur la ville et ses quartiers tout en privilégiant les espaces naturels. Si l’ouverture de la piste dans son entier a été différée pour des questions de chantier, elle a été officiellement inaugurée le 21 septembre dernier. Elle complète le dispositif de Toulouse Métropole en faveur des modes de déplacements doux et les 760 km d'aménagements cyclables (réseau vert compris) déjà existants. ♦

L'agriculture en chiffes (2010)

45 986

hectares de superficie totale

11 018 hectares

de surface agricole utilisée

346 exploitations agricoles

PLU, enquêtes publiques en cours Le conseil communautaire de Toulouse Métropole arrêtait le 28 juin dernier, le projet de Plan Local d’Urbanisme (PLU) de plusieurs communes. Il s’agit d’une étape très importante qui définit les grandes orientations et les règles d’urbanisme pour les années à venir. Pour la Ville de Toulouse, cette révision du PLU est le fruit d’un long processus entamé en mars 2011 et qui s’est caractérisé par une concertation sans précédent, axée autour de 65 réunions publiques. Plusieurs PLU sont aussi en cours de révision dans d’autres communes de la communauté urbaine, notamment à Bruguières, Gratentour, Fenouillet, Gagnac-sur-Garonne, Mondonville, Saint-Alban et Saint-Orens-de-Gameville. Plusieurs enquêtes publiques vont donc se tenir dans les communes concernées et au siège de Toulouse Métropole d’octobre 2012 à janvier 2013. Toutes les informations utiles sont accessibles sur le site toulouse-métropole.fr ♦


Brèves ♦ 7

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Aeroscopia dans le vif du sujet En face de l’usine Jean-Luc Lagardère où s’assemble l’A380, le chantier du futur musée de l’aéronautique Aeroscopia prend forme. Après un été à préparer le terrain et engager le terrassement, les premiers murs et le squelette métallique de la halle vont s’élever à l’automne. Le musée installé sur le site Pinot, à Blagnac, sera composé d’un hall d’exposition, d’un showroom dédié à l’accueil des visiteurs, d’une galerie historique, d’un parvis et d’un parking. On pourra y admirer entre autres le Concorde, l’A300 et le Super Guppy grandeur nature. Cela fait trente ans que ce projet d’envergure a été imaginé. En janvier 2014, le rêve deviendra enfin concret. ♦

Les As de la jungle © TAT

Les TAT, ça cartoon ! Ils sont trois : David Alaux, Éric et JeanFrançois Tosti. Ils forment les TAT. Ils se connaissent depuis presque toujours et font ensemble des films d’animation écrits, produits et réalisés à Toulouse puis vendus dans le monde entier. Partis de rien, il y a un peu plus de dix ans, ils ont fait l’événement avec Les As de la jungle, un film d’abord diffusé par France 3 en décembre dernier puis distribué en DVD au États-Unis. Dernière annonce en date : leurs As auront une suite plus ambitieuse encore à l’horizon 2013. En attendant et entre deux séances de travail, ils ont reçu le « Cartoon Tribute Toulouse Métropole », un prix destiné à récompenser un acteur local important dans le domaine de l’image animée. Cet événement a eu lieu en plein milieu du Cartoon Festival qui pendant tout le mois de septembre a proposé au grand public une série de manifestations souvent gratuites. ♦

TOUIX au-dessus de la Mêlée En 2005, l’association TOUIX, « Toulouse Internet Exchange », avait pour ambition de créer « un noeud d’échange local pour le trafic Internet » évitant ainsi de faire transiter tout le trafic vers Paris. Sept ans plus tard, c’est chose faite, les routeurs sont en place et l’association compte de plus en plus de membres. La Mêlée Numérique, un des acteurs TIC de référence du Sud-Ouest ne s’y est pas trompé en lui décernant lors de sa dixième cérémonie des Trophées de l’économie numérique, une distinction dans la catégorie « développement local ». « Ce trophée récompense six ans de travail dans le développement de l’internet régional et nous encourage dans la poursuite de ce travail ! » a commenté Hugues Brunel, président de TOUIX.

40 ans à étudier le territoire Analyser l'agglomération pour imaginer les évolutions qui traceront les contours de Toulouse Métropole dans 40 ans, informer les élus pour mieux relever les défis lancés par l’avenir, voilà quelques unes des missions que relève l’AUAT. Cette agence spécialisée dans l’urbanisme et présidée par Claude Raynal est également un espace de parole et un centre de ressources où travaillent 65 experts : architectes, urbanistes, économistes, sociologues, ingénieurs, paysagistes, statisticiens , graphistes... Pour fêter ses 40 ans, l’AUAT a imaginé une exposition inédite intitulée 18502050, deux siècles de rêves urbains pour la métropole toulousaine. « Interactive et évolutive, elle mêle images 3D et plus d’une heure de montage vidéo », explique Jean-Marc Mesquida, directeur de l’agence. L’exposition sera installée jusqu’à fin octobre dans le hall d’accueil du Belvédère, puis dans les locaux de l’AUAT au 11 boulevard des Récollets, jusqu’à la fin de l’année. www.auat-toulouse.org ♦

44 500

logements

sociaux dans la communauté urbaine en 2011. 85 % des logements sociaux financés par Toulouse Métropole en 2011 répondent aux normes BBC.

L'info énergie près de vous

Comment rénover ou construire son logement en maîtrisant ses dépenses d’énergie ? Réponse à l’Espace Info énergie avec un conseiller de l’association Solagro, lors de permanences décentralisées (14 h à 17 h) sur les communes de Toulouse Métropole.

Calendrier des permanences

• Toulouse, service de l’urbanisme, les 1er lundi et 4e mardi du mois. • Gratentour, mairie, le 1er mercredi du mois. • Balma, salle du pôle Est, le 4e jeudi du mois. • Saint-Orens, centre technique municipal, le 2e jeudi du mois. •V illeneuve-Tolosane ou Tournefeuille, mairie, en alternance le 3e mercredi du mois. • Colomiers, mairie, le 3e mardi du mois. • Cornebarrieu, mairie, le 2e mardi du mois. ➔ www.solagro.org


8 ♦ Brèves

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L'essor

toulouse-metropole.fr

un site web pour voir le futur

Découvrez les projets qui feront de Toulouse et de son agglomération une métropole moderne, innovante et solidaire. Le nouveau site web de la communauté urbaine Toulouse Métropole présente ses grand projets, ses politiques publiques pour améliorer le transport

et les déplacements, le logement, les projets d’urbanisme, le développement de l’emploi et du tissu économique. Photos, vidéos, interviews, décryptages, interactions via les réseaux sociaux. Découvrez le site de Toulouse Métropole, une fenêtre sur le futur. ♦

Grand débat

pour les communautés urbaines Les 15 et 16 novembre, la communauté urbaine du Grand Nancy accueillera les 40e Journées des communautés urbaines de France. Un rendez-vous particulièrement important. 400 élus et techniciens venus de toutes les régions et les 16 présidents de communautés urbaines et de métropoles sont attendus pour débattre et réfléchir ensemble. À l’heure où un Acte III de la décentralisation a été annoncé par le gouvernement, les deux journées de débat porteront sur quatre thèmes : les modalités et outils du dialogue urbain-rural, les finances des communautés urbaines et des métropoles, industrie et territoires, et enfin l’enseignement supérieur, la recherche, l'université. Autant de sujets qui intéressent Toulouse Métropole et pourront nourrir sa réflexion pour les enjeux des années à venir. ♦ ➔ www.communautes-urbaines.com

de l’Économie Sociale et Solidaire Avec un taux d’emploi qui avoisine les 12 %, l’économie sociale et solidaire est loin d’être un secteur économique marginal. Si l’on n’en devine pas toujours précisément les contours, on lui reconnaît une dynamique novatrice et essentielle au développement des territoires, dans le respect des valeurs sociales et environnementales. « En nous concentrant sur l’animation, l’organisation et l’accompagnement de la filière, nous voulons contribuer à en donner une image plus claire », témoigne Antoine Maurice, président de la commission Développement durable, en charge de la promotion des initiatives écologiques et solidaires. « Le secteur revêt des réalités variées, de la Scop industrielle à l’agriculture biologique, il doit dépasser l’image de « réparateur social ». Accompagnant les acteurs locaux comme l’Adepès (Agence de Développement et de Promotion de l’économie solidaire en Midi-Pyrénées) ou la Cress (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Midi-Pyrénées), Toulouse Métropole est partenaire du Mois de l’économie sociale et solidaire : une vingtaine d’événements organisés pendant tout novembre dans une douzaine de communes autour de l’habitat, de la consommation, de l’insertion, de la création d’activités ou encore de la finance solidaire. ♦


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Brèves ♦ 9

Jeux de Londres,

L’eau revoit ses bornes

Seize sportifs régionaux ont vécu la merveilleuse aventure des JO de Londres. Cinq d’entre eux sont revenus avec des médailles et Toulouse est fière de compter des athlètes de ce niveau qui ont fait vibrer la France entière ! En natation, où les Dauphins du TOEC étaient bien représentés, Ophélie-Cyrielle Étienne et Coralie Balmy ont décroché le bronze sur le relais 4x200m nage libre. La basketteuse Florence Lepron a remporté une superbe médaille d’argent avec les Braqueuses, qui se sont inclinées en finale face aux imbattables américaines. Pour les handballeurs du Fénix, Jérôme Fernandez (capitaine de l’équipe) et Daouda Karaboué (gardien remplaçant) ce fut l’or avec les Experts, pour un doublé olympique historique. S’ils n’ont rien gagné, les nageurs Julien Sauvage, Alexianne Castel, et Lorys Bourelly ont contribué à l’engouement sans précédent qui a entouré la natation aux JO de Londres. Félicitations également au kayakiste Benjamin Boukpeti, du CKT, et aux trois rameurs de l’Aviron Toulousain Julien Bahain, Cédric Berrest et Matthieu Androdias. Les handisportifs ont également tiré leur épingle des jeux au tir, rugby et basket. Rendezvous à Rio, en 2016 ! ♦

À Toulouse, certains poteaux incendie rouges ont laissé place, depuis le 17 septembre, à 19 bornes de puisage monétiques grises. Cette nouvelle génération permet de rationaliser au mieux l’eau utilisée pour l’arrosage public, le nettoyage, les travaux... À l’aide d’une carte magnétique, les agents de Toulouse Métropole accèdent au robinet. S’affiche alors un crédit en volume d’eau et le décompte exact de l’eau utilisée. Des boutons permettent de réduire au maximum le débit. Mieux gérée, l’eau est ainsi moins gaspillée. Et les vraies bornes incendie rouges seront désormais uniquement dédiées au SDIS (Service départemental d’Incendie et de Secours).

le retour gagnant des sportifs régionaux

468,6 kg La cérémonie en l'honneur des sportifs de Midi-Pyrénées a eu lieu le 17 septembre dernier à l'Hôtel de Région.

de déchets sont produits en moyenne par les habitants de Toulouse Métropole par an en 2010.

JOB olympique En cet été olympique, Pierre Cohen a donné le nom d’un ancien champion de natation toulousain, Jean Boiteux, à la piscine de l’espace JOB, inaugurée en octobre 2011. Si 2012 fut l’année de Yannick Agnel et Camille Buffat à Londres, les Jeux d’Helsinski en 1952 furent ceux de Jean Boiteux. Il y devint même le tout premier champion olympique français en natation. Le 9 juin dernier, le président de Toulouse Métropole a dévoilé la nouvelle plaque en présence d’Alice Boiteux, l’épouse de l’illustre nageur toulousain disparu en 2010. Désormais la piscine de l’espace JOB a donc un nom de prestige, au sein de l’équipement socioculturel et sportif de 2 500 m2 entièrement rénové, doté du label HQE (Haute qualité environnementale), au cœur des Sept-Deniers. ♦


10 ♦ Actualité

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Nouvelle appellation,

nouvelle ambition La communauté urbaine a changé de nom. Grand Toulouse fait place à Toulouse Métropole. Beaucoup plus qu'un simple changement d'identité graphique, cette nouvelle appellation traduit une ambition au service d'un projet. À cette occasion, Pierre Cohen répond aux questions de Toulouse Métropole Infos.

« Sans Toulouse, pas de métropole ; sans la métropole, Toulouse ne peut exister seule. »

Pourquoi être passé, en 2009, d'une communauté d'agglomération à une communauté urbaine ? L'agglomération toulousaine avait besoin d'organiser et de renforcer son intercommunalité. Pour rattraper un certain retard en ce domaine, par rapport aux autres grandes métropoles françaises, nous avons engagé, en 2009, la transformation de la communauté d'agglomération du Grand Toulouse en communauté urbaine, dans une volonté de cohésion et d'efficacité.

Cette première étape, réalisée à périmètre constant (25 communes) en un an à peine, a permis d'élargir les missions du Grand Toulouse à de nouvelles compétences : transports, voirie, déchets, espaces verts et d'impulser une nouvelle organisation, avec huit pôles territoriaux de proximité. Pourquoi avoir ensuite agrandi le territoire de la communauté urbaine ? Nous avons poursuivi cette dynamique partagée du développement de l'agglomération en


Actualité ♦ 11

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« Le passage de Grand Toulouse à Toulouse Métropole traduit notre volonté de mettre en œuvre un projet à la hauteur d'une métropole qui compte en Europe. » Pierre Cohen, président de Toulouse Métropole.

accueillant 12 nouvelles communes en 2011. Sur un territoire plus vaste, nous pouvons aller plus loin et plus vite ensemble, en mutualisant nos forces et nos moyens. Dès lors, la construction de la métropole toulousaine était en marche avec la réalisation de grands équipements comme le futur Parc des Expositions. Nous avons décidé de changer de nom pour rendre concrète cette évolution. Que traduit cette nouvelle appellation Toulouse Métropole ? Le changement d'appellation n'est pas purement formel. Il traduit notre volonté des élus de mettre en œuvre un projet d’envergure, à la hauteur d'une métropole qui compte en Europe. Ce projet doit nous permettre de développer notre attractivité tout en favorisant la solidarité entre les territoires et la qualité de vie des Métropolitains. Comment faire de Toulouse une métropole européenne attractive et affirmer son rayonnement international ? Nous vivons une crise sans précédent, mais le territoire de Toulouse Métropole et plus largement l'aire urbaine bénéficient de nombreux atouts. Nous devons avant tout soutenir la croissance économique, en nous appuyant à la fois sur le rayonnement international et l'amélioration du cadre urbain et de la qualité de vie. Un changement d’identité et une meilleure lisibilité de notre institution étaient donc indispensables. C'est en proposant un réseau de transports en commun performant, des quar-

tiers revalorisés, des logements pour tous, un Plan climat efficace, un environnement urbain plus agréable, que nous valoriserons Toulouse par-delà ses frontières et attirererons des activités économiques. Le nouveau Parc des Expositions, Toulouse Montaudran Aérospace, Toulouse EuroSudOuest autour de l'arrivée de la LGV, le Grand Parc Garonne sont autant de grands projets urbains qui vont nous permettre de renforcer l’attractivité du territoire et qui ne peuvent se mener qu’à l'échelle d'une métropole. Le logotype de Toulouse Métropole représente l'anneau de Möbius. Quelles en sont les dimensions symboliques ? L'anneau de Möbius, figure mathématique partagée par toute la communauté scientifique, incarne la « Métropole de la connaissance », une des valeurs identitaires majeures de l'agglomération toulousaine. Cet anneau représente aussi la notion d'infini qui induit l'idée de circulation, de mouvement, de dynamisme du territoire. Le logotype réunit les deux « o » de Toulouse et de Métropole pour exprimer l'union et la solidarité entre toutes les villes du territoire. Le tracé continu de l'anneau de Möbius dessine une boucle à l'infini qui traduit l’idée d’interdépendance. Sans Toulouse, pas de métropole ; sans la métropole, Toulouse ne peut exister seule. Cette notion d'union et de convergence est également révélée à travers les couleurs de l'anneau, le rose de Toulouse venant se fondre progressivement dans l'orange historique de la communauté urbaine.

Comment va se déployer cette nouvelle identité graphique ? La nouvelle identité graphique est mise en œuvre très progressivement sur une période de six mois. Intégrée au budget communication, elle entraînera peu de dépenses supplémentaires. Nous utiliserons les stocks avant de remplacer au fur et à mesure logos et enseignes sur les bâtiments, les équipements publics ou les véhicules. En pleine réforme des collectivités, Toulouse Métropole est-elle le fer de lance d’un nouveau type de coopération intercommunale ? La notion de métropole évolue et gagne du terrain. La loi de réforme des collectivités territoriales de 2010 a instauré deux nouveaux outils de gouvernance des grandes agglomérations : la métropole pour les territoires de plus de 300 000 habitants et le pôle métropolitain. Nous n'avons pas voulu entrer dans ce cadre qui apportait peu de compétences supplémentaires. Une nouvelle loi est actuellement à l'étude. Elle doit permettre à une dizaine de métropoles en France de disposer de nouveaux leviers opérationnels pour relever les grands défis économiques, écologiques et urbains des années à venir, en partenariat avec l'État et en cohérence et complémentarité avec les collectivités localeNous avons besoin de métropoles fortes, associant toutes les forces vives des territoires, et d'outils de pilotage adaptés pour pouvoir compter en Europe et dans le monde. ♦


12 ♦ Événement

Marathon,

toulouse métropole INFOS N°28

grande foulée pour le territoire


Événement ♦ 13

toulouse métropole INFOS N°28

Dimanche 28 octobre, plus de 6 000 coureurs battront le pavé en quête du Graal,en l’occurrence le titre de marathonien. Ceux qui ont laissé les baskets au placard se feront une joie de participer à un événement aussi spectaculaire que festif. À vos marques, prêt, partons !

S

amedi 27 octobre, ils seront nombreux, perchés au dernier étage de la médiathèque José-Cabanis, à profiter de la vue époustouflante sur Toulouse. Réunis autour de la traditionnelle pasta party, les coureurs ne feront pas long feu. À 22 h, les derniers partiront se reposer avant de relever le lendemain, un défi long de 42,195 kilomètres.

Top départ

L’œil frais, les jambes alertes et les pendules remises à l’heure d’hiver, les quelque 6 000 participants se rassembleront le dimanche matin autour du pont Pierre-de-Coubertin pour s’échauffer avant de se lancer. Pour certains, leur première participation est une expérience impressionnante. Les autres, ceux qui n’en sont pas à leur coup d’essai, jouent la montre et visent la performance. Pour tous, la tension montera à mesure que l’heure du départ approchera. À 8 h 40, le coup d’envoi sera donné libérant les coureurs qui traverseront la Garonne. Ceux qui ont déjà assisté au départ d’un marathon comme Alice Bru, une spectatrice toulousaine, sont unanimes : « ça donne des frissons. Chaque année, j’aime venir encourager ces femmes et ces hommes capables de donner le meilleur d’eux-mêmes et affronter une course hors du commun ».

Parcours roulant

Une fois les premiers mètres passés, c’est toute la métropole qui va se déployer sous les yeux des concurrents. D’abord Toulouse et ses joyaux : le Grand-Rond, le musée des Augustins, le dôme de la Grave, le Bazacle... Viennent ensuite de plus verdoyants paysages du côté d’Aucamville, de Fonbeauzard, de Saint-Alban, de Catelginest et de Launaguet. Traversant six communes de la métropole, le parcours a été entièrement redessiné l’année dernière. « Il est roulant et propice aux performances », explique Justine Nayrolles, responsable du projet à Toulouse Métropole. « C’est aussi une magnifique “balade“ qui traverse tout le territoire métropolitain du centre historique au Capitole, du parc de la Maourine au Jardin des Plantes. » Cette année - c’est la nouveauté - le marathon s’attardera également sur la rue d’Alsace-Lorraine, fraîchement rénovée.

Impact local

Bien au-delà de son caractère sportif, l’événement fédère les acteurs de terrain. L’effet est réussi : tout au long du parcours, l’ambiance n’est jamais au supplice, au contraire. Les habitants de Toulouse Métropole ont sauté sur l’occasion pour faire de cette course, une fête populaire où 42 animations sont organisées pour les coureurs et le public. Et Justine Nayrolles de poursuivre : « Depuis 6 ans que nous organisons le marathon, nous avons chaque année la bonne surprise de susciter des projets toujours plus originaux. Habitants, élus, associations se rassemblent pour créer des événements festifs ». Du côté des coureurs, cette atmosphère chaleureuse fait forte impression, comme le confirme Gregory Letort : « L’accueil, l’organisation, les animations, la ferveur des spectateurs et aussi cette très belle arrivée sur la place du Capitole font du marathon de Toulouse un grand marathon. Je me souviens d’une batucada qui jouait tout près du stade Ernest-Wallon, elle m’a vraiment aidé à fournir les derniers efforts. »

6e

édition en 2012

Le marathon de Toulouse Métropole a obtenu le label international de la fédération d’athlétisme depuis sa 4e édition et se classe parmi les cinq grands marathons internationaux français. L’épreuve est qualificative aux championnats de France.

6 000  2 h 11’ 36

coureurs en 2011

Le record de l’épreuve est détenu par Patrick Korir, lors de sa participation en 2011.

1 380

bénévoles

Une organisation minutieuse

Faire du marathon un événement grand public réussi exige une organisation soigneuse qui nécessite la mise en place d’un PC sécurité course au Capitole, la mobilisation de 60 agents des polices municipale, nationale et de la gendarmerie, l’installation de 2  800 barrières de sécurité ou encore 980 panneaux de signalétique et d’information. Le tout dans un délai record ! Au total ce sont 1 380 bénévoles qui prêtent chaque année leurs bras pour aider au signalement, au ravitaillement ou à l’accueil des coureurs sur le village du marathon qui se tient du vendredi au dimanche sur la place du Capitole. L’équipe du marathon est partout pour veiller à la sécurité de tous et même là où on l’attend le moins comme ces meneurs d’allure cachés dans le peloton pour donner la cadence. On les suit pour finir le marathon dans les temps : 3 h 30, 3 h 15, 3 h... c’est selon. « Ils sont aussi indispensables qu’excellents » se rappelle Gregory Letort qui les a déjà suivis deux fois et qui considère le marathon parfaitement « bien placé dans le calendrier ».

Rayonnement international

Son parcours, son ambiance, sa date, son organisation sont autant de qualités qui ont permis au marathon de Toulouse Métropole de compter parmi les cinq plus grands marathons français et cela malgré son jeune âge. « Les coureurs viennent parfois de loin, poursuit Justine Nayrolles. Beaucoup d’Espagnols s’inscrivent tout comme les Allemands, les Belges ou les Italiens. Ce rayonnement valorise l’image de la Métropole sur le plan international. Et comme l’événement a lieu pendant les vacances de la Toussaint, l’Office de tourisme propose des offres groupées pour assister au marathon et voir la Cité de l’espace ou visiter Airbus ». Chez les coureurs, plus de 24 nationalités seront alignées sur la ligne de départ. Bon pied, bon œil. ♦ ➔ Pour en savoir plus www.marathon-toulousemetropole.fr

Le marathon bio et durable L’équipe du marathon est particulièrement attentive à limiter l’impact écologique de l’événement qu’elle organise. Le village du marathon est entièrement conçu en matériaux recyclés ou recyclables. Les tentes sont percées pour laisser entrer le jour et réduire l’utilisation de lumière artificielle. Sur le parcours, le tri sélectif est totalement opérationnel. Du côté du ravitaillement, même souci du détail. Une partie des produits est bio. S’il reste des denrées, pas de gaspillage ! Elles sont données à la banque alimentaire. L’accent est également mis sur les déplacements. Les coureurs sont sensibilisés aux bienfaits du covoiturage et un partenariat avec Tisséo offre la gratuité des trajets en métro le jour de la course à tous les participants et aux bénévoles. Enfin, le parcours prend en compte l’accessibilité par les transports en commun des points relais, du départ et de l’arrivée.


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Dossier

toulouse métropole INFOS N°28

Panorama d’un territoire

dynamique et attractif

Sur un territoire économique particulièrement dynamique, conduire une action publique pertinente et à forte valeur ajoutée est une priorité. L’enjeu : devenir une grande métropole européenne.

A

éronautique et espace, santé, agroalimentaire, numérique, énergie, eau : c’est ainsi que s’ordonne le « top 6 » des filières phares de la métropole. Des filières qui chaque année attirent de nouveaux habitants, à hauteur de 15 000 par an. « Notre territoire dispose d’atouts remarquables », analyse Éric Tardieu, directeur général adjoint, en charge du développement économique. « Le rôle de Toulouse Métropole est d’appuyer l’expérimentation, l’innovation, de

travailler à constituer un réseau unique d’acteurs et ainsi contribuer efficacement à orchestrer le bouillonnement des savoirs ».

Valoriser l’identité économique du territoire Pour conduire une politique active en matière de développement économique, Toulouse Métropole s’est fixé des priorités. Tout d’abord l’emploi, avec notamment la mise en place de

Toulouse Métropole Emploi (TME), en faveur de l’insertion. L’innovation ensuite, avec un réseau performant de pépinières et le soutien à l’initiative. Le rayonnement international aussi, sous l’égide d’une Agence de développement économique (lire en page 27). Et enfin la valorisation de l’économie sociale et solidaire et le développement du numérique au service des habitants. Un programme complet pour conforter la place de Toulouse dans les plus grandes métropoles d’Europe. ♦


Dossier ♦ 15

toulouse métropole INFOS N°28

Entretien

Bernard Keller Maire de Blagnac et président de la commission Développement économique et Emploi de Toulouse Métropole. Président de la SEM So Toulouse Convention Bureau

« Le développement économique est une des premières responsabilités de la Métropole avec le souci d’une croissance partagée et solidaire. » L’économie toulousaine se porte bien, la recherche aussi, doit-on s’arrêter là ? Toulouse Métropole fait la preuve que l’industrie est le moteur indispensable au développement économique. Le Journal des entreprises nous a donné la meilleure note du palmarès des villes championnes du dynamisme. Il faut trouver dans cette relative résistance à la crise toutes les raisons de continuer à soutenir la filière aéronautique et spatiale, ses succès irriguant la recherche et le développement comme on le voit avec l’implantation prochaine de l’Institut de recherche technologique Aéronautique espace et systèmes embarqués (IRT AESE). Au delà, toute une économie se développe dans le sillage des grands domaines d’excellence de la Métropole que sont l’aéronautique, l’espace, l’agro-alimentaire, la santé et les sciences du vivant... Notre stratégie consiste à faciliter la diversification économique en jouant la carte de la déclinaison des connaissances, c’est-à-dire en s’appuyant sur des savoir-faire existants pour faire émerger des applications et des services nouveaux.

460 000

emplois

Selon le palmarès établi à l’été 2012 par le Journal des Entreprises, Toulouse remporte la palme du dynamisme en matière d’évolution du nombre d’emplois dans les dix dernières années, avec une augmentation de 29,7 %. Sur les cinq dernières années, on estime à 6 000 le nombre d’emplois nets créés. Au total, ce sont 460 000 emplois qui sont recensés sur le territoire, dont 50 000 dans l’aéronautique et 25 000 dans l’agroalimentaire. Plus de 25 000 personnes se consacrent à la R&D, dont 15 000 chercheurs.

Comment la métropole s’est-elle structurée pour gérer la question du développement économique ? Le développement économique est une des premières responsabilités de la Métropole avec le souci d’une croissance partagée et solidaire. Éric Tardieu a rejoint la communauté urbaine en janvier 2011 pour prendre en charge la direction du Développement économique. Il a proposé une organisation autour de quatre pôles : une direction qui va accompagner les entreprises et le développement de l’emploi ; une direction dite « Attractivité en Europe et rayonnement international » ; une direction dite de « Recherche, innovation et filières » qui va décliner nos savoir-faire et encourager la création d’initiatives nouvelles ; puis une direction « Ressources, observation et prospectives ». De plus, Pierre Cohen a souhaité que nous nous dotions avec la Chambre de commerce et d’industrie d’une Agence de développement économique qui sera

un outil d’accompagnement des nouvelles filières et de développement de l’innovation. Elle devra participer au marketing international pour que la Métropole attire de nouveaux investisseurs et facilite leur installation. Quelle place Toulouse Métropole occupe-telle sur le plan international ? La Métropole doit pouvoir mieux profiter du potentiel d’attraction de la France qui est la première destination touristique au monde. La Région avec son comité du tourisme (CRT) fait un travail remarquable sur le tourisme patrimonial. Avec So Toulouse, il s’agit de mettre l’accent sur le tourisme d’affaires et le tourisme industriel. Toulouse deviendra attractive en se dotant prochainement d’un nouveau Parc des Expos, proposant une structure d’accueil d’une envergure toute nouvelle. Ces congressistes iront à l’hôtel, mangeront au restaurant, visiteront la Cité de l’espace, Aéroscopia ou encore le muséum. So Toulouse contribue ainsi à donner de Toulouse une image plus vaste que celle réduite au rugby ou à l’aéronautique et la présente comme la métropole de la connaissance qu’elle est véritablement. Certains secteurs sont de futurs leviers de croissance, comme l’économie sociale et solidaire, y croyez-vous ? Depuis quatre ans, la métropole a très fortement aidé à son développement. C’est une économie à part entière. Elle pèse sur l’agglomération à peu près 30 000 emplois et 3 000 entreprises, notamment dans le domaine du service à la personne dont on sait qu’il est amené à se développer compte tenu des besoins sociaux en la matière. C’est un secteur que nous soutenons véritablement. Toulouse s’est d’ailleurs démarquée à l’occasion de la parution du baromètre de l’entrepreneuriat social initié par CMN Partners. La Métropole se classe première pour sa politique en faveur de l’économie sociale et solidaire devant Lille, Lyon et Paris, et pour l’animation territoriale qui y est menée. ♦


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toulouse métropole INFOS N°28

Ces entreprises

qui ont choisi la métropole Alyotech développe ses pôles d’expertise locaux L’agence toulousaine d’Alyotech s’inscrit dans le paysage des soustraitants de l’aéronautique et du spatial en croissance. Son défi actuel : le recrutement et la fidélisation de ses personnels. Né en 2005, le groupe conseil en technologies Alyotech s’est construit autour d’acquisitions de sociétés et de leurs implantations. À Paris, Rennes, Nantes comme à Toulouse, chaque agence se spécialise en fonction des secteurs industriels représentés sur son territoire. « Dans les domaines de recherche et développement et des systèmes d’information, nous travaillons sur des projets complexes », explique Jean-Claude Alaux, président d’Alyotech France. « Pour les mener à bien et répondre aux besoins de nos clients locaux, il faut savoir fédérer des compétences ». À Colomiers, site régional du groupe, les métiers les plus représentés concernent les systèmes embarqués et la « testabilité », dans les domaines aéronautique, spatial et télécom.

Un réseau de sous-traitants qualifiés au défi du recrutement

« Les pôles de compétitivité ont contribué à l’envolée du tissu économique local », se félicite Jean-Claude Alaux. « Les industriels mettent tout en œuvre pour faire parler des compétences de leurs sous-traitants, c’est sur ces bases qu’il faut continuer ». Le défi, aujourd’hui, consiste à mettre en œuvre une politique de recrutement efficace. Avec sa bonne santé et le développement d’activités à forte valeur ajoutée, Alyotech doit pouvoir recruter à hauteur de ses besoins. D’ici la fin de l’année, l’agence toulousaine souhaite embaucher une quinzaine d’ingénieurs et techniciens pour rejoindre son équipe de 120 collaborateurs. « On essaie d’employer des

Jean-Claude Alaux moyens novateurs pour nous faire connaître auprès des profils que l’on recherche », observe le dirigeant. L’objectif ? S’ancrer encore davantage sur le territoire métropolitain. ♦

Derichebourg Aqua s’implante sur l’Oncopole Derichebourg Aqua, après avoir acquis Loïra, confiait à Jacques Debuire, son fondateur, la direction opérationnelle de la nouvelle structure. La filiale du groupe s’installe aujourd’hui au centre Pierre-Potier, sur le site de l’Oncopole. En 2008, vous avez créé la société Loïra, spécialisée dans le traitement des eaux. Pourquoi avoir rejoint le Groupe Derichebourg ? La PME Loïra a connu des difficultés financières qui ne lui ont pas permis d’atteindre, seule, un équilibre économique. En rencontrant le Groupe Derichebourg, avec lequel je partage éthique et valeurs, il m’est donné une réelle possibilité de renforcer le développement des activités initiées dans le domaine du traitement des eaux. Et notamment de commercialiser à grande échelle le Loïlyse, un procédé inédit, faisant l’objet de plusieurs brevets, d’élimination d’actifs chimiques qu’on appelle les « xénobiotiques », des produits toxiques qui résistent aux filières traditionnelles de traitement des eaux usées. Le procédé permet entre autre la destruction totale de résidus de médicaments

néfastes pour la santé, lorsqu’ils se retrouvent dans l’eau potable. Pourquoi vous installez-vous au centre PierrePotier ? Cette localisation est-elle stratégique ? L’Oncopole représente aujourd’hui le centre d’excellence du traitement du cancer. C’est une vraie chance pour une société comme la nôtre, impliquée dans les politiques de santé publique, de pouvoir promouvoir nos activités depuis ce site dédié aux sciences de la vie, aux côtés de toutes les instances publiques et privées des biotechnologies. Quelles sont vos ambitions en matière de développement ? Sur quels marchés ? Société de services de gestion des eaux, nous nous adressons bien sûr à l’ensemble des hôpitaux, centres anticancéreux, entreprises du médi-

Jacques Debuire

cament, aux industriels et aux collectivités, nous commençons à répondre à des marchés d’eau potable. Nous mettons nos technologies de pointe et la puissance d’un groupe industriel reconnu au service de tous les acteurs soucieux de préserver la ressource en eau et l’environnement. ♦


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Depuis Blagnac, la start-up Yzatec rayonne à l’international Yzatec conçoit, industrialise et produit des capteurs intelligents. Son ambition : proposer aux industriels du monde entier une nouvelle technologie plus fiable, plus robuste… et à bas coût. Un pari en bonne voie de réussite. C’est à Blagnac que la douzaine d’ingénieurs et de docteurs a posé ses valises. Autour d’Alain Ramond, président fondateur, l’équipe réunit des savoir-faire en piézoélectricité* et conception de circuits intégrés – Asic – et travaille à la conception, l’industrialisation et la production de capteurs intelligents. Avec dix brevets à son actif, en à peine deux ans d’existence, Yzatec connaît un succès remarqué. « Nos technologies peuvent s’appliquer potentiellement à tout type de produits nécessitant une mesure : une pression, une vitesse, un poids, une température… Connaître instantanément un niveau de consommation engendre systématiquement sa diminution. Grâce aux capteurs intelligents, on consomme moins, on réduit d’autant l’empreinte écologique », observe Alain Ramond. Objectif : concevoir et produire, en France, des technologies sûres à des coûts de revient peu élevés.

Des profils haut de gamme

« À Toulouse, on comprend la notion d’inno­ vation », poursuit Fernando Moreira, associé de l’entreprise. « On trouve d’excellents ingénieurs

et docteurs, séduits par l’idée de travailler sur des projets concrets et innovants, et qui ne souhaitent pas s’établir en banlieue parisienne ! ». Localement, l’entreprise a développé un réseau de fournisseurs haut de gamme : pour réaliser ses prototypes, chaque type de capteur étant unique, Yzatec s’est entouré de fournisseurs de moulage plastique, soudage laser, mécanique de précision. « Notre développement est axé sur des marchés de gros volumes, à l’international. Mais nous avons identifié des perspectives sur nos territoires », poursuit Alain Ramond. « Toute une communauté de connaissances s’est d’ailleurs construite autour de Sensing Valley**. L’association de PME innovantes, parrainée par le LAAS/CNRS, favorise l’émergence de nouveaux projets dans le domaine. » ♦ * La piézoélectricité est la propriété que possèdent certains corps de se polariser électriquement sous l’action d’une contrainte mécanique et réciproquement de se déformer lorsqu’on leur applique un champ électrique. ** Parrainée par le LAAS/CNRS, l’association Sensing Valley va contribuer à l’émergence de nouveaux projets dans le domaine des réseaux de capteurs : www.sensingvalley.com.

Elsa Gullaud & Alain Ramond

20 millions d’euros

consacrés au développement économique Quand Toulouse Métropole investit 100 euros en faveur du développement économique, ils sont ainsi répartis : Sont dédiés à la création d’activités et à l’emploi. Hébergement des entreprises innovantes au sein des pépinières, accompagnement des porteurs de projets, création de Toulouse Métropole Emploi… « La création d’entreprises, notamment innovantes, c’est l’assurance d’une densification de l’économie du territoire : un développement de nos savoir-faire et des emplois, durablement ancrés sur la métropole » - Eric Tardieu, directeur général adjoint, en charge du Développement économique, de l’emploi et du rayonnement international. Sont consacrés au soutien des filières économiques, à travers une politique de valorisation des pôles de compétitivité, clusters, associations… qui relèvent de l’aéronautique et espace, de la santé, de l’agro-alimentaire, du numérique, de l’énergie ou de l’eau. Une part conséquente de ce budget est dédiée à l’économie sociale et solidaire, à l’instar du partenariat engagé avec SignAgora (lire page 25), pôle d’innovation sociale et économique autour de la langue des signes, unique en Europe.

Sont employés à assurer le fonctionnement de la collectivité dans le domaine économique.

Sont réservés à la recherche et à l’enseignement supérieur. Cette part comprend la participation de Toulouse Métropole au contrat de plan État-Région 20072013, le soutien à Toulouse Campus, en faveur de la valorisation de l’excellence scientifique et pédagogique – quatre universités, douze écoles, un centre universitaire de formation et de recherche. Toulouse Métropole participe par exemple au projet universitaire et urbain du Quartier des sciences. Sont consacrés au rayonnement du territoire à l’international. Toulouse Métropole participe activement aux initiatives de congrès et événements d’envergure mondiale sur son territoire, à l’instar du Toulouse Space Show – 1 000 congressistes de 52 pays réunis au centre des congrès Pierre-Baudis en juin dernier. Toulouse Métropole apporte également son soutien aux missions de prospection, au développement de partenariats avec des villes étrangères.


18 ♦ Dossier

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Les pépinières,

creuset de bonnes idées

À deux pas de l’Oncopole, en zone franche urbaine, la pépinière de Bordelongue accompagne les porteurs de projets.

Recherche et innovation sont des locomotives d’une économie dynamique. Pour accompagner toutes les bonnes idées, Toulouse Métropole a installé des pépinières sur son territoire. Tour du propriétaire.

B

ienvenue à Bordelongue, dernière-née du réseau des pépinières. À deux pas de l’Oncopole, en zone franche urbaine, ses portes se sont ouvertes cet été. 2 000 m2 pour l’accueil de projets sur de vastes plateformes et l’hébergement des très petites entreprises, les TPE. Les couloirs commencent à fourmiller de porteurs de projets, les cartons sont déjà tous là. La pépinière de Bordelongue accueille des entreprises anciennement hébergées sur d’autres sites. « Cette pépinière résulte de la transformation de la pépinière du Ramier en hôtel d’entreprises et de l’emménagement des TPE jusqu’alors basées route d’Espagne », indique Stéphane Douce, directeur délégué des pépinières et hôtels d’entreprises de Toulouse

Métropole. « Nous comptons déjà une vingtaine de structures dans nos locaux ».

Favoriser les synergies

À Bordelongue, les projets liés au secteur médical côtoient les entreprises qui relèvent du développement durable. On note, par exemple, la présence de Pixience, qui développe une caméra d’aide à la détection précoce du mélanome, ou d’Adeasoft, qui conçoit des logiciels de pesée pour l’industrie pharmaceutique. Biocenys s’est lancée dans la commercialisation de solutions de préservation de la biodiversité et, notamment, l’installation des ruches dans les entreprises ou les collectivités. Aux côtés des entreprises, un plateau est dédié à l’accueil de porteurs de pro-

jets issus des « quartiers sensibles » qui, une fois à maturation, pourront intégrer la pépinière. « Tous ces mixages sont le reflet de la diversité économique de la métropole toulousaine. Ils favorisent les synergies et l’innovation, qu’elle soit technologique ou sociale, avec des projets très divers et bien préparés », souligne le responsable. Objectif : créer des emplois, développer de nouvelles activités et les ancrer sur le territoire. ♦

1 500

emplois créés

par les 281 entreprises hébergées dans les pépinières de la métropole depuis 1986.


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toulouse métropole INFOS N°28

témoignage

en pépinière, avec le soutien de l’incubateur régional et celui de l’ESC Toulouse », souligne Benoît Reulier.

Alexis Laporte et Benoît Reulier Fondateurs d’Unitag, basée à la pépinière de Basso Cambo

« Un territoire particulièrement dynamique dans le domaine des TIC. » L’activité : Unitag est une jeune start-up, créée en 2011, qui développe des solutions de communication sur mobile. La jeune pousse toulousaine propose à ses clients la création de QR codes, ces sortes de petits codes-barres que l’on trouve un peu partout et qui permettent de valoriser les campagnes de communication.

Un réseau local qui favorise le développement des start-up. Ils sont sept fondateurs, issus de l’Enseeiht et de l’ESC, à l’origine d’Unitag. « Au démarrage du projet, nous avons bénéficié d’un prêt de locaux à l’école. Devant l’essor rapide de l’activité, nous nous sommes tournés vers l’accueil

TIC à Toulouse : un pôle d’expertise reconnu « Grâce à des initiatives comme La Mêlée Numérique, Tic Valley ou Digital Place, Toulouse est un pôle qui compte dans le secteur des TIC », analyse le jeune chef d’entreprise. « Ces structures permettent de tester l’intérêt de nos idées, de partager les connaissances. Ce sont des leviers d’accélération intéressants. » Aujourd’hui, l’entreprise, qui compte quatre salariés et des enseignes comme Séphora, Arte ou Afat Voyage parmi ses clients, veut renforcer son développement commercial à l’international – déjà un tiers de son activité – tout en multipliant ses innovations techniques. L’équipe se renforce, avec l’objectif d’atteindre dix collaborateurs d’ici fin 2013. ♦

témoignage

« Se rapprocher des acteurs locaux de l’aéronautique et du spatial. » L’activité : Au printemps 2012, le DT 18, un drone civil conçu et produit par la start-up toulousaine Delair-Tech effectuait son premier vol. Depuis, l’entreprise multiplie les innovations technologiques et les missions pour ses clients.

Benjamin Benharrosh

local. De plus, nous avons noué des partenariats avec des acteurs de qualité du secteur du traitement de l’image. »

Associé fondateur de Delair-Tech, installée à la pépinière de Montaudran

150 salariés en 2020 Selon le jeune dirigeant, « les solutions de surveillance, avions, satellites ou hélicoptères ne remplissent pas tous les besoins : elles n’offrent pas suffisamment de réactivité et sont souvent trop chères ». L’entreprise s’est donc attaquée à un nouveau marché : le drone civil, inférieur à deux kilogrammes et capable de couvrir des distances de 100 à 200 km, pour obtenir rapidement des images de zones inaccessibles ou très reculées. Soutenue par Oséo et par la Région, l’entreprise s’est installée aux pieds des pistes de l’Aéropostale, au sein de la pépinière de Montaudran. Elle y a également installé son atelier de production. Le vol inaugural de son dernier né, le DT 16, en octobre, augure un développement placé sous les meilleurs auspices. ♦

Toulouse, un tissu économique et académique porteur Des quatre associés fondateurs, aucun n’est originaire de Toulouse. Après hésitation entre plusieurs grandes métropoles, ils ont choisi la ville rose pour lancer leur activité : la conception et la production de drones civils, dédiés à la surveillance de sites industriels. « Notre choix a été particulièrement motivé par notre rapprochement avec l’ISAE et l’ENAC, des références mondiales dans ces domaines », témoigne Benjamin Benharrosh. « Nous avons un réel intérêt à travailler avec le tissu économique et académique

Pépinières : ce qu'il faut savoir Avec dix sites, l’agglomération toulousaine abrite le plus grand réseau métropolitain de pépinières et hôtels d’entreprises au niveau national. On recense en France environ 350 pépinières ; 25 % sont certifiées NF Service soit 46 pépinières. Depuis 2003, c’est la Société d’Économie Mixte Semidias présidée par Louis Germain, qui assure l’animation du réseau des pépinières. Le capital de la structure est détenu par des acteurs publics et privés : université Paul-Sabatier, EADS, mairie de Colomiers, CCIT, banques, PME. Toulouse Métropole en est l’actionnaire de référence. 70 à 80 projets de création d’entreprises sont examinés chaque année. Le comité de sélection des pépinières qui réunit des représentants de différentes instances*, en retient 20 à 30 par an.

Il s’engage à orienter et soutenir les dossiers non retenus vers d’autres structures d’accompagnement. 20 à 30 entreprises entrent donc chaque année dans les pépinières de Toulouse Métropole et autant en sortent pour s’établir en hôtel d’entreprises ou dans leurs propres locaux. Le délai moyen de résidence en pépinière est de à 31,5 mois et le taux de remplissage s’élève à 91 %. * En fonction de la nature des projets, les membres des comités de sélection diffèrent. Pour les projets TPE : Toulouse Métropole, CCIT, Espace ZFU / Ville de Toulouse, Chambre des métiers et de l’artisanat. Pour les filières innovantes : Toulouse Métropole, CCIT, EADS développement, Banque de France, Midi-Pyrénées Innovation, représentants du Centre de Perfectionnement aux Affaires (CPA), incubateur Midi-Pyrénées. Pour la pépinière du centre Pierre-Potier : ce même comité est élargi aux représentant du pôle Cancer Bio Santé, du Conseil scientifique Oncopole, du Réseau RTRS et de l’ITAV.


20 ♦ Dossier

toulouse métropole INFOS N°28

Gagnac Castelginest Aussonne

Seilh

Fenouillet

Saint Alban Fonbeauzard

Mondonville Aucamville

Launaguet

ZAC Andromède

Cornebarrieu

L’Union

ZAC Aéroconstellation

Blagnac

ZAC Balma-Gramont

Pibrac

Pin Balma

témoignage

Toulouse

Colomiers

Brax

Hung Nguyen Ngoc

PERGET

1

EN JACCA

6

Directeur associé. Prometil quittera la pépinière en 2013

Balma ZAC Ramassiers St Martin ZAC Aérospace Campus

Tournefeuille

2

BASSO CAMBO N

L’activité : Créée en 2007 sous l’impulsion de Marc Canitrot, Prometil est une « SSII* pas comme les autres ». Son crédo : assurer pleinement son rôle d’entreprise socialement responsable. Un potentiel de marché local considérable Autour des savoir-faire de ses associés fondateurs, Prometil tire son nom de ses pôles d’activité, Processus Méthodes et Outils. Elle accompagne les recherches d’amélioration de compétitivité et de rentabilité des entreprises, en personnalisant leurs outils logiciels en fonction de leurs besoins. Second cœur de métier : les NTIC, avec le développement d’applications internet. Elle a, par exemple, développé l’interface de gestion de réservation d’une agence de voyage. Favoriser l’emploi durable Si on connaît Prometil aujourd’hui, c’est pour le buzz créé autour de son logiciel Polirama, qui a mesuré l’e-réputation des candidats tout au long de la campagne présidentielle. « Nous conduisons plusieurs projets de R&D, avec l’envie d’apporter de l’innovation dans les produits existants », précise Hung Nguyen Ngoc, directeur associé, qui poursuit : « ce n’est pas la finance que nous avons mis au cœur de l’entreprise, mais le succès de nos collaborateurs dans leurs métiers. » L’entreprise réunit aujourd’hui 35 personnes, dispose d’un comité d’entreprise, d’une politique d’intéressement, d’un accompagnement de carrière sur mesure. Autre implication : l’insertion, avec l’emploi d’un technicien, formé par l’équipe et embauché en CDI. « Le territoire est porteur d’activités », conclut le dirigeant. « Et nous sommes bien accompagnés par les partenaires locaux, CCI, Oséo, et réseau des pépinières, que nous quitterons l’an prochain pour nous installer dans nos propres locaux. Un départ que nous envisageons presque à regret ! ». ♦ * Société de services en ingéniérie informatique

S

0

10

2.5

5

4

5 CENTRE PIERRE-POTIER

MONTAUDRAN

Saint-Orens de Gameville

8

9

ZAC du Cancéropôle

LE RAMIER

Cugnaux

Quint-Fonsegrives

7

CANAL BIOTECH

Kilomètres Villeneuve-Tolosane

Zone d'Aménagement Concerté

ZAC …

Les pépinières

« Développer nos activités en s'appuyant sur nos réseaux. »

BORDELONGUE

E

O

3

dynamisent le territoire 5 pépinières 1

Le Perget, Colomiers

Créée en 1994. 2 500 m2 de surface totale, dont une pépinière, un centre d’affaires avec amphithéâtre de 140 places et le centre de formation à distance Pyramide, ainsi qu’un restaurant inter-entreprises de 400 couverts. Capacité : 7 à 15 entreprises. 2

Basso Cambo, Toulouse

Créée en 1992. 2 000 m2 de surface pour l’accueil d’entreprises innovantes, en particulier dans le domaine des technologies multimédia. Capacité : 16 à 22 sociétés. 3

Bordelongue, Toulouse

Ouverte à l’été 2012. 2 000 m2, en ZFU. Hébergement de Très Petites Entreprises (TPE) tous secteurs d’activité confondus. 20 entreprises accueillies. Une plateforme de 500 m2 dédiée aux porteurs de projets issus des

quartiers sensibles (programme européen DARE). Une plateforme dédiée au programme Fahrenheit, qui réunit la communauté des thermiciens et promeut la connaissance sur cette thématique. Une opportunité de faire de Toulouse Métropole une place forte dans ce domaine.

scientifique et aux entreprises, organisées en l’Unité Mixte de Service (CNRS, UPS, INSA Toulouse). Capacité : 8 à 16 entreprises (laboratoires + bureaux).

5 hôtels d’entreprises 6

4

Montaudran, Toulouse

Créée en 1986. 2 000 m2, sur le campus de Toulouse Montaudran Aérospace. Pépinière dédiée aux porteurs de projets de l’aéronautique et du spatial. Capacité : 16 entreprises. 5

Centre P-Potier, Toulouse

Inaugurée à l’automne 2009. Bâtiment de 5 000 m2 sur le site de l’Oncopole regroupant dans un même lieu : une pépinière de 2 500 m2 dédiée aux entreprises de biotechnologies et sciences de la vie et un hôtel à projets interdisciplinaires de 2 500 m2. Trois plateformes technologiques dédiées à la recherche, ouvertes à l’ensemble de la communauté

En Jacca

Dispose d’une surface de 440 m2 sur la zone d’activité « En jacca » à Colomiers. 7

Montaudran 2

1 500m2 pour l’accueil des entreprises en hôtel. 8

9

Canal Biotech 1&2

Deux bâtiments, d’une surface totale de 4 500 m2, au sein du Parc Technologique du Canal, dédiés à l’accueil de sociétés du secteur des biotechnologies. 10

Le Ramier

Ancienne pépinière dédiée aux TPE, le site du Ramier dispose d’une surface de 500 m2 pouvant accueillir 20 entreprises.

Bonne vitalité de l’immobilier d’entreprises Avec 3,5 millions de m2 de bureaux et un niveau moyen de commercialisation annuel de 120 000 m2 depuis 5 ans, l’immobilier d’entreprises affiche un bon niveau d’activité. Sur les 37 communes de la métropole, 4 200 hectares de ZAC ont été aménagés. Les entreprises bénéficient d’une offre immobilière variée, de grande qualité. Objectif : répondre avec précision aux besoins des entreprises en matière d’urbanisme, en termes de bâtiment ou de voirie. La métropole conduit également des projets urbains ambitieux, comme Toulouse Montaudran Aérospace ou l’Oncopole. Il s’agit de « donner un contenu économique à des morceaux de ville », confirme Éric Tardieu, directeur général adjoint, en charge du Développement économique de Toulouse Métropole.


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Le nouveau visage

de l’innovation toulousaine Si l’aéronautique est la filière innovante à laquelle on associe forcément la métropole, d’autres secteurs émergent. Ainsi, le centre Pierre-Potier, installé sur le site de l’Oncopole, allie un laboratoire de recherche et une pépinière d'entreprises dédiées aux sciences de la vie.

P

our vérifier le potentiel d’innovation de la métropole, il suffit de se pencher sur sa population active. 40 % des emplois stratégiques* sont occupés par des professionnels de la conception et de la recherche alors qu’ailleurs ce sont principalement les fonctions de gestion qui sont représentées. Parmi les filières innovantes, l’aéronautique et le spatial irriguent l’ensemble de l’économie toulousaine. Leur part dans le tissu économique local est 10,7 fois supérieure à celle des autres communautés urbaines de France. Certaines activités connexes comme la fabrication d’instruments et d’appareils de mesure, d’essai et de navigation ou les activités d’ingénierie voient également leur représentation s’élever. Les activités informatiques, de conseil et de programmation, en connexion avec l’industrie locale, intègrent, elles, le « top 5 » des activités les plus représentées dans la métropole. La santé enregistre également une évolution significative. Ce jeu de domino repose sur l’existence de réseaux puissants qui mettent en synergie les acteurs économiques comme les entreprises, les laboratoires de recherche, l'enseignement et la formation.

« La part des filières innovantes est 10,7 fois supérieure à celle des autres communautés urbaines. »

Pierre-Potier, le pivot entre la recherche et l’application finale

Installé sur l’Oncopole, le centre Pierre-Potier concentre, sur 5000 m2, un laboratoire de recherche interdisciplinaire dans le champ de la physique, de la biologie et de la chimie, des plateformes technologiques et une pépinière d’entreprises. « Cet OVNI dans le paysage scientifique », comme le décrivent Bernard Ducommun, directeur de la partie recherche académique et Stéphane Douce, directeur de la partie pépinière d’entreprises, constitue le parfait exemple de ces synergies. « L’idée est de créer des passerelles entre la supposée tour d’ivoire des scientifiques et le monde de l’entreprise, afin que les compétences puissent être partagées. Il existait jusque-là des laboratoires et des pépinières, mais le centre Pierre-Potier regroupe les deux dans une même unité de lieu. » La pépinière du centre héberge notamment Syntivia, la start-up

Philippe Bedos, le fondateur de Syntivia, s'appuie sur les équipements du centre Pierre-Potier pour innover.

de Philippe Bedos, qui a vocation à rechercher et développer des actifs destinés aux entreprises de la dermo-cosmétique, en un mot à participer à l’élaboration des produits cosmétiques de demain. « Je suis moi-même à l’interface entre la recherche scientifique et l’entreprise, et c’est cette particularité qui m’a attiré ici. »

Un futur MIT

Syntivia a aujourd’hui terminé sa phase de recherche et développement, en s’appuyant

sur les différentes plateformes scientifiques du centre Pierre-Potier et constitué sa première chimiothèque. Elle s’engage dans la phase de développement et de commercialisation, moment le plus délicat pour une entreprise de ce type. Pour soutenir l'entreprise dans cette étape, Toulouse Tech Transfer (TTT), la société d’accélération du transfert de technologies (SATT) de Midi-Pyrénées va investir dans un programme de transfert de technologie entre l'ITAV et Syntivia. Cette dernière fait en effet partie des premières entreprises sélectionnées. « Toulouse Tech Transfer est le chaînon qui manquait à notre cercle vertueux pour passer de l’idée au produit », se réjouit Bernard Ducommun. « Cette structure créée en janvier 2012 permet non seulement d’accélérer les transferts de technologies à un moment clé de la vie des start-up mais également de renforcer la crédibilité financière, scientifique, technologique de ces sociétés » souligne Jean-Pierre Saintouil, directeur du pôle santé de Toulouse Tech Transfer. Aujourd’hui, le concept du centre Pierre-Potier associant des chercheurs et des entreprises, inédit en France, qui tient du MIT de Boston, a vocation à servir d’exemple à d’autres structures en France et à être dupliqué. Dix ans seront nécessaires pour mesurer pleinement l’impact d’une telle initiative dans le domaine scientifique mais également dans celui du business. La structure commence d’ores et déjà à attirer des projets d’envergure nationale et internationale. ♦ *Statistique de l’Observatoire Veille éco-emploi, réalisé par l’AUAT

70 millions d'euros C’est la dotation allouée à Toulouse Tech Transfer par l'État via l'Agence Nationale de la Recherche au titre du Programme des Investissements d'Avenir pour valoriser les travaux de recherche des laboratoires publics de Midi-Pyrénées.


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Mobilisation générale pour l’emploi

Toulouse Métropole Emploi, la Mission Locale, le PLIE ou encore Midi-Pyrénées Active se regroupent dans un même lieu pour favoriser le travail en synergie.

Toulouse Métropole Emploi s’installe cet automne à Jolimont. Elle y conduira une politique partenariale avec les acteurs de l’emploi. Premier tour d’horizon d’une organisation mobilisée en faveur de l’emploi.

32

rue de la caravelle, l’adresse sera bientôt connue de tous les spécialistes de l’emploi de l’agglomération toulousaine : ce sont 1 200 m2 de ce petit immeuble rénové pour l’occasion que vont partager les équipes de Toulouse Métropole Emploi, de la Mission locale, du PLIE – plan local pour l’insertion et l’emploi - de Midi Pyrénées Active et de l’as-

sociation d’entreprises FACE – membre de la Fondation Agir contre l’exclusion -. Une cinquantaine de personnes sur un plateau technique d’échanges et de partage pour optimiser « le travail en synergie ». Selon Ana Feldman, directrice de Toulouse Métropole Emploi, les acteurs sont « dans une logique de construction, autour de problématiques communes. Il ne s’agit pas de confondre

37 242 offres d’emploi On comptait, fin juillet 2012, sur le bassin toulousain plus de 87 900 demandeurs d’emploi. Les populations les plus concernées sont les résidents des quartiers des zones urbaines sensibles, les jeunes, les femmes et les seniors. La précarité et le chômage touchent en particulier les personnes faiblement diplômées et qualifiées, alors que les entreprises constatent de réelles difficultés à recruter. C’est le paradoxe toulousain. 37 242 offres d’emploi ont été enregistrées au premier semestre 2012. Elles concernent majoritairement le tertiaire : services à la personne et aux collectivités, support à l’entreprise, hôtellerie et restauration, commerce. 87 métiers sont considérés en tension, dont certains génèrent un nombre important d’offres d’emploi, parmi lesquels le magasinage, la préparation de commande ou l’assistance auprès d’enfants.

les organisations, mais bien de mutualiser les regards et les approches ». Pas de substitution donc, mais l’apport d’une vision globale de la situation.

Un rôle fédérateur

Toulouse Métropole Emploi (TME) est une structure à vocation fédérative et opérationnelle. Sa mission ? Assurer le partage de l’information, optimiser la conduite d’actions communes et gagner en efficacité, dans une lutte vitale en faveur de l’emploi et de l’insertion. « Nous sommes sur un territoire riche en acteurs. Notre ambition est de d’optimiser la mise en relation de tous ces opérateurs, de proposer une analyse cohérente et partagée de l’emploi sur le territoire, d’identifier des pistes, de mener des actions concertées ». Ce travail de diagnostic s’assortit d’une volonté d’anticipation sur les mutations économiques du territoire, en tenant compte des publics les moins armés pour trouver un emploi et des besoins des entreprises. Une équation difficile à résoudre, mais, à travers la création de TME, une volonté politique réaffirmée. ♦


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Micro-trottoir éclairage

Gabriel Colletis Professeur de sciences économiques à l’université de Toulouse (UT1), président du conseil de laboratoire du Lereps

« Face à la crise, il y a l’emploi responsable. » Auteur de L’urgence industrielle, Gabriel Colletis, ancien conseiller scientifique du commissariat général du plan, évoque l'emploi responsable, une des solutions face à la crise. Quelle distinction faites-vous entre durable et responsable ? L’emploi durable est un emploi stable opposé à toute forme de précarité. Il met en adéquation les qualifications du salarié et la nature de la qualification qui est nécessaire pour remplir une mission. Un emploi responsable valorise les compétences de celui qui l'exerce tout en permettant les évolutions professionnelles ultérieures. L'emploi responsable ne concerne-t-il que celui qui l'exerce ? Non, l’emploi responsable est celui dont l’em-

preinte écologique est la plus faible possible ; le prélèvement sur la nature est limité. Les produits sont nécessairement éco-conçus : recyclables et réparables. L’emploi responsable est celui qui respecte le mieux l’homme et la nature. Oui. Plus largement, il conduit à la production de biens et de services qui tiennent compte des demandes de ceux qui les achètent : leur santé et leur bien-être. Est-il une solution face à la crise ? Oui, l’emploi responsable est une solution face à la crise mais force est de constater que ce n’est pas forcément la direction que prend le marché du travail aujourd’hui, avec une multiplication d’emplois à durée déterminée ou encore d’emplois qui bénéficient d’exonération.Ils sont sans doute « rentables », mais non responsables. ♦

Corinne Cabanes

Directrice du cabinet de recrutement Corinne Cabanes & Associés, fondatrice du RED - réseau emploi durable « Nous avons récemment passé un cap en matière de travail en synergie et de fluidité de l’information, alors que nous étions très en retard par rapport à d’autres régions, comme le Nord et Rhône-Alpes. Une politique partagée de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences a permis d’ouvrir les esprits sur les besoins, nous sommes mieux préparés qu’hier pour faire face aux tempêtes. Néanmoins, nous manquons encore de PME de taille critique pour capter de nouveaux marchés, ainsi que de formation pour les entreprises en tension en matière de recrutement. »

Zoom sur les clauses d’insertion sociale Depuis 2008, l’équipe de Toulouse Métropole a fait sienne la réglementation des marchés publics, qui, à travers la clause d’insertion sociale, prend en compte les personnes éloignées de l’emploi ou en difficulté. « Notre politique dans ce domaine est très volontariste », indique Étienne Morin, vice-président de la commission Finances, membre des commissions Urbanisme et projets urbains, Eau et assainissement. « La mise en œuvre, la qualité de l’engagement et le respect de la clause sont des conditions d’exécution des marchés publics passés avec Toulouse Métropole ». Depuis 2008, 299 personnes ont bénéficié des clauses d’insertion (+ 41 % entre 2011 et 2012), dont 30 % de personnes issues des quartiers sensibles, soit, au total, 253 000 heures mobilisées pour l’insertion. 122 entreprises ont entrepris cette démarche, essentiellement dans les secteurs des travaux publics et du nettoyage. « De bons résultats que nous voulons multiplier, en élargissant l’application de la clause d’insertion aux marchés de fournitures et de prestations intellectuelles », annonce Étienne Morin, qui ajoute vouloir « permettre l’accès à l’emploi à des personnes qualifiées qui n’ont pas su "se vendre" ou ont été victimes de discrimination à l’embauche ». Pour les aider, les entreprises peuvent s’appuyer sur l’accompagnement du service des clauses d’insertion de Toulouse Métropole Emploi, dont le savoir-faire en ingénierie est loué par les PME. ➔ À noter : le 30 novembre prochain, Toulouse Métropole Emploi organise une journée dédiée aux clauses d’insertion.

Catherine Huard-Lefin

Dirigeante d’Handirect Services, entreprise spécialisée dans les services administratifs aux entreprises, lauréate du prix Handientreprise citoyenne 2011 « Tout l’enjeu de l’entreprise que j’ai créée est de prouver qu’une entreprise ordinaire peut être performante, réactive, compétitive tout en employant majoritairement des professionnels en situation de handicap. Nous sommes en passe de réussir, avec aujourd’hui quatre salariés à temps plein, formés et motivés. Notre développement permet à des travailleurs à mobilité réduite d’occuper un emploi dans notre structure par télétravail. Notre dossier pour recevoir l’agrément “entreprise adaptée“ est actuellement en cours d’instruction. »


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Panorama

des innovations gagnantes aéronautique

Toulouse Montaudran Aérospace, vitrine pour l’aéronautique

Autour de la piste qui vit décoller Daurat, Mermoz et Saint-Exupéry émerge Toulouse Montaudran Aérospace, la vitrine internationale des compétences aéronautiques et spatiales de la métropole. Déployé sur 50 hectares, ce quartier, « emblématique du Toulouse scientifique », comme le souligne Pierre Cohen, sera à la fois un projet urbain et paysager, une zone d’activités et d’habitation, des bureaux, un campus universitaire et un centre de recherche. Toulouse Montaudran Aérospace sera aussi un éco-quartier moderne, relié et ouvert, un espace de loisirs et de promenade doté d’équipements sportifs, culturels et commerciaux faisant de ce campus un vrai lieu de vie. À terme, Montaudran comptera parmi les plus grands sites européens dans le secteur de l’aéronautique et du spatial et confirmera la place capitale de la métropole dans ce secteur. ♦

Toulouse Montaudran Aérospace accueillera à la fois des logements, des bureaux, des espaces verts, un campus universitaire et un centre de recherche.

TIC

eau La station d’épuration de Brax devrait dès le mois de janvier 2014 accueillir un projet innovant de retraitement des eaux usées inédit en France et en Europe. 22 entreprises et 5 laboratoires de recherche affiliés au LAAS, ainsi que le cluster WSM, quelques PME et grandes sociétés, comme Alpha Mos, Derichebourg Aqua (lire p. 16), Véolia ou Saint-Gobain, ont déjà fait part de leur intérêt pour un tel site. Le Pôle Eau, Agrimip et le Pôle Cancer bio Santé pourraient également utiliser cette plateforme pour de la recherche directement appliquée et le test de prototypes grandeur nature sur le site. « La qualité de l’eau est en effet un enjeu majeur pour la santé publique, l’environnement et le développement économique », souligne Saliha Mimar, la présidente de la commission Eau à Toulouse Métropole. « Si Brax a été choisie pour héberger cette plateforme, c’est parce qu’elle est la plus récente des stations d’épuration. Toulouse Métropole est maître d’ouvrage, en partenariat avec l’État, pour l’étude qui va permettre de déterminer la faisabilité du projet. Les travaux pourraient démarrer en avril 2013, pour une mise en fonction au début de l’année suivante. » ♦

La Cantine 2.0, accessible dès le 18 octobre Créée il y a 10 ans, la Mêlée qui compte 500 adhérents est l’un des principaux acteurs de l’animation numérique dans la région. Inspirée par les espaces de coworking venus de Silicon Valley, elle a eu l’idée en 2009 de

© La Cantine Toulouse

Brax, un projet inédit en Europe

créer une « Mêlée Numérique permanente ». C’est ainsi que la Cantine a ouvert ses portes rue Matabiau. Après trois ans et 800 journées de coworking, cet espace collaboratif a trouvé sa place en s’imposant comme le phare de l’économie numérique à Toulouse mais également comme un lieu ouvert et chaleureux. Forte de ce premier bilan, la Mêlée, avec le soutien de Toulouse Métropole, a décidé de passer un cap en aménageant une seconde version de la Cantine. Toujours au 27, mais dans la rue d’Aubuisson et une superficie deux fois plus grande. L’espace de coworking est clairement différencié de celui de l’événementiel. La « nouvelle » Cantine compte aussi plusieurs salles de réunion, pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes. Plus accessible - à proximité de la station de métro François-Verdier - l’endroit proposeégalement une amplitude horaire plus large, et des casiers qui permettront aux coworkers de stocker leurs affaires entre deux journées de travail. La Cantine 2.0 ouvre ses portes le 18 octobre 2012. ♦


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Micro-trottoir

communication

SignAgora, future référence européenne dans la langue des signes 198 4 : s o u s l’impulsion des « classes sauvages », une association de parents d’enfants sourds est bien décidée à enseigner la langue des signes à leurs enfants. Pierre Cohen, alors maire de Ramonville, crée les premières classes bilingues. Près de 1 500 sourds vivent à Toulouse et dans ses environs immédiats. Toulouse Métropole travaille aujourd’hui avec un réseau d’entreprises, de SCOP et d’associations, à la création d’un pôle social et économique sur la langue des signes, baptisé SignAgora, « Toulouse comptait en effet toutes les structures, il ne restait plus qu’à

les fédérer, pour être précurseur », indique Fabienne Martinelli, chef du projet SignAgora. Concrètement, SignAgora s’installera prochainement dans la ZAC de Borderouge dans un bâtiment de 4000 m2. Pour répondre à des appels d’offres, créer des événements, réaliser des travaux de recherche, mais également labelliser des structures publiques et privées sur leur capacité à accueillir un public sourd. SignAgora devrait également créer un incubateur et une pépinière pour accompagner les sourds dans leur projet de création d’entreprise. Le pôle compte aujourd’hui 70 salariés pour 3,8 millions d’euros de chiffres d’affaires, mais à l’horizon 2016, il devrait représenter 150 emplois pour une activité de 13 millions d’euros. ♦

déplacement

Toulouse Métropole inaugure la clé virtuelle Lancé voilà deux ans sur une dizaine de véhicules de la flotte de Toulouse Métropole, le projet autopartage@toulouse est arrivé à son terme fin septembre. Luc Jansseune, responsable du développement de la clé virtuelle chez Continental Automotive, dresse le bilan de cette initiative.

assurer la connectivité sur chaque voiture. Il fallait également pouvoir s’assurer qu’elle restait connectée. Hors de question par exemple de pénétrer dans un parking souterrain. Pour nous, la réponse ne venait pas des voitures mais des utilisateurs pour la plupart détenteurs d’un téléphone mobile.

En quoi la clé virtuelle est-elle novatrice ? Jusque-là les équipements pour gérer une flotte de véhicules à distance – les réservations, le niveau de carburant des véhicules, leur attribution – étaient chers. Il fallait compter entre 800 et 2 200 euros pour équiper et

Comment ce système fonctionne-t-il ? L’utilisateur est guidé grâce à son téléphone jusqu’au véhicule. Il peut chercher celui qui est le plus proche de lui, le réserver et recevoir la clé de contact virtuelle dans sa carte SIM, afin de sécuriser la démarche. En outre, les éléments obligatoires dans chaque véhicule – gilet jaune, triangles – sont tagués avec une clé RFID ce qui permet de les tracer s’ils disparaissent. À la restitution du véhicule, les données concernant la voiture – kilométrage, pannes éventuelles, niveau de carburant sont automatiquement transmises à l’opérateur pour un diagnostic. Que retenez-vous de cette expérimentation ? Nous avons beaucoup appris en observant les agents de Toulouse Métropole et leur façon d’utiliser le système. Désormais, nous allons pouvoir travailler sur les points à améliorer, nous préparer rapidement à démarrer l’industrialisation de ce procédé et commencer sa commercialisation. ♦ La clé virtuelle constitue une révolution dans la gestion d'une flotte d'automobiles.

Arnaud Charpantier

Adjoint travaux au sein d’Eurovia Midi-Pyrénées

« Sur les travaux de voirie et réseaux divers, nous employons, dans le cadre des clauses d’insertion sociale, des personnels peu ou pas qualifiés. Ce sont 15 à 20 000 heures de travaux par an qui sont réalisées ainsi par des manœuvres de chantier. Sur 10 recrutements, 3 ou 4 personnes sont retenues pour des contrats de professionnalisation, l’une d’elles sera embauchée en CDI à l’issue de sa formation. Considérée au départ comme une contrainte imposée par la communauté urbaine, la clause d’insertion est devenue une réussite car elle est réalisée en bonne intelligence avec Toulouse Métropole. »

Joël Bry

Président de la Scop Aerem, spécialisée dans la conception et la réalisation d’équipements industriels « Nos marchés, essentiellement aéronautiques, sont en forte croissance. Notre chiffre d’affaires 2011 est en augmentation de 23 % par rapport à 2010. Nous sommes aujourd’hui 28 salariés dans l’entreprise, dont trois embauchés en temps partagé, à travers le groupement d’employeurs CISE. Nous souhaitons embaucher trois ingénieurs et techniciens pour renforcer nos équipes. Or, les recrutements sont de plus en plus difficiles à réaliser, notamment sur les profils de production : ces métiers sont insuffisamment valorisés, le nombre de personnes formées est nettement en deçà des besoins des entreprises. Ce qui nous « sauve » : notre statut Scop, synonyme d’éthique et de valeurs, un attrait de plus en plus perceptible par les demandeurs d’emploi. »


26 ♦ Dossier

toulouse métropole INFOS N°28

Faire valoir ses atouts dans un contexte de mondialisation est un des objectifs de la politique économique impulsée par Toulouse Métropole. Pour y parvenir pas de solution unique mais un faisceau d’actions pérennes qui augmentent la notoriété de l'agglomération. À l'horizon 2017, le Parc des Expositions de Toulouse Métropole sera un outil de plus au service du développement économique et international de la communauté urbaine.

L’Europe, c’est du concret

Des quartiers qui se transforment, du lien social qui naît, des nouveaux équipements qui poussent… Toulouse Métropole et l’Union européenne agissent ensemble pour l’émergence de projets urbains. Dans le cadre des projets urbain intégrés*, la Ville de Toulouse, en lien avec la communauté urbaine a répondu à un appel à projets en 2008 qui a été retenu par la préfecture de Région. Avec deux objectifs prioritaires : accompagner le développement des quartiers en décrochage et favoriser une mobilité urbaine durable. Ce programme a bénéficié de 13 millions d’euros dans le cadre du Fonds européen de

développement régional (FEDER), et d’une enveloppe complémentaire de 3 millions d’euros en 2011 permettant d’élargir la palette des actions. Ainsi, par exemple, a pu être réalisée la médiathèque Grand M au Mirail. Cet équipement de haut niveau permet d’offrir au plus grand nombre de métropolitains l’accès à la lecture et aux technologies de la communication. Une réalisation de plus de 3 millions d’euros financée à 50 % par le fonds européen. Parmi les autres réalisations : un jardin partagé au parc Monlong pour cultiver le lien social, un centre de petite enfance, une nouvelle crèche et le développement de services d’emploi pour les personnes handicapées. D’autres projets

Des entreprises se regroupent pour agir Ambition Toulouse 21 se mobilise depuis trois ans pour faire rayonner la métropole sur le plan international. L’association regroupe plus d’une vingtaine d’entreprises, de la PME au grand groupe. À mi-chemin entre un think tank et un club de mécènes, Ambition Toulouse 21 fonctionne autour de groupes de travail, constitués de chefs d’entreprises et d’élus. Espace de dialogue, de réflexion et d’action entre le monde économique et politique, le club travaille autour de trois grandes thématiques transversales : Science et Culture – Diversité et Solidarité – Urbanisme et Environnement. Présidée par Christophe Boissier, Délégué Régional de Veolia Environnement, Ambition Toulouse 21 accompagne des projets culturels, sociaux ou environnementaux, dans le cadre de son programme « Partenaires de la Cité ».

2e

métropole

Selon le baromètre Ernst & Young de l’attractivité du site France 2012, Toulouse est classée deuxième derrière Lyon en tant que « métropole française, challenger de Paris, qui sera la ville entreprenante de demain ». sont en cours, notamment pour faciliter l’accès au marché du travail des populations défavorisées. Un nouveau projet d’envergure est également en cours d’élaboration, le « Dispositif d’Accompagnement Renforcé Economique – DARE », qui constitue une action unique de soutien à la création d’activités économiques et d’entreprises pour les populations des quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Enjeu prioritaire pour l’avenir de Midi-Pyrénées et de Toulouse, la dimension urbaine pour la nouvelle période 2014-2020 devrait être renforcée.

Un réseau pour les villes de l’Aéropostale

Les héros de l’Aéropostale ont contribué à faire décoller l’industrie naissante de l’aéronautique à Toulouse. Pendant 20 ans, ces pionniers ont tissé un impressionnant réseau aérien en reliant des villes d’Espagne, d’Afrique et d’Amé-

© OMA

Rayonner à l'international


Dossier ♦ 27

toulouse métropole INFOS N°28

rique du Sud. Une formidable épopée humaine et technologique. Toulouse a mis à l’honneur, en 2011, Antoine de Saint-Exupéry en lui consacrant une grande exposition. Cette année-là, les « Rencontres de l’Aéropostale » se sont déroulées dans la ville rose et une Convention de partenariat** a été proposée afin de créer un Réseau des villes de l’Aéropostale pour sauvegarder la mémoire de la ligne. À terme, une association doit être créée pour renforcer les échanges culturels mais aussi économiques et favoriser le rayonnement international de ces villes en obtenant le classement de la ligne au patrimoine mondial de l’Unesco. Málaga accueillera la prochaine rencontre du Réseau des Villes de l’Aéropostale les 17 et 18 décembre prochains. Un lieu de mémoire est en projet sur le site historique de Montaudran pour faire redécouvrir ce formidable patrimoine, partie intégrante de l’histoire de la ville. Sans oublier les nombreux jumelages et coopérations qui sont passés par les villes de la métropole et qui dynamisent les relations internationales de l'ensemble du territoire. ♦ *Les projets urbains intégrés (PUI) visent à renforcer la cohésion des zones fragiles ou en rupture. Ils prennent en compte l’ensemble des aspects du développement d’un territoire : économique, social et environnemental. Les PUI sont soutenus financièrement par le Fonds européen de développement régional (FEDER). ** Les villes signataires de la Convention, à ce jour : Toulouse, Elche, Málaga, Dakhla (Villa Cisneros), Agadir, Dakar, Tanger, Casablanca, Tarfaya (Cap Juby), Nouadhibou (Ex Port-Étienne), Saint-Louis du Sénégal, Florianópolis, Recife, Vitoria, Montevideo, Mendoza, Santiago du Chili. En cours de signature : Barcelone, Alicante.

So Toulouse, la marque de la réussite Positionner Toulouse comme destination majeure de congrès scientifiques, c’est la stratégie développée par la SEM « So Toulouse Convention Bureau » depuis sa création en septembre 2010. « Nous avions trois objectifs essentiels, explique Jean-François Renac, directeur général de cette société d’économie mixte présidée par Bernard Keller, vice-président de Toulouse Métropole en charge du Développement économique et de l’emploi. Il s’agissait de structurer la filière du tourisme d’affaires, de développer le nombre de congrès et de favoriser le rayonnement de Toulouse par l’accueil de grandes manifestations. » Une stratégie gagnante, appuyée sur les points forts de la métropole : économie, aéronautique, espace, médical, informatique ou biotechnologies. La SEM a développé toute une palette d’actions : conventions et partenariats avec l’enseignement et la recherche (UPS, CNRS, CHU, TSE, LAAS…) ; mise en place d’une alliance avec quatre villes reconnues pour l’organisation de congrès (Daejeon en Corée, Hyderabade en Inde, Adelaïde en Australie, et bientôt une ville des États-Unis. Elle mène également des actions de promotion et de commercialisation à l’international qui s’accompagnent de la mise

en place d’une représentation aux États-Unis via un agent commercial. En 2011, 52 congrès et 28 manifestations professionnelles ont été oragnisés, générant 31 millions d’euros de retombées économiques (1 congressiste injecte 150 euros par jour dans l’économie locale). 95 autres dossiers sont en attente. Le futur Parc des Expositions d’Aussonne, prévu en 2017, permettra à Toulouse de prendre une nouvelle dimension dans le tourisme d’affaires. Désormais, la marque So Toulouse se décline, en lien avec l’Office de tourisme, pour l’ensemble des événements et manifestations touristiques. Une marque portée par des personnalités toulousaines qui jouent le rôle « d’ambassadeurs » de la destination. ♦

31 millions d'euros de retombées économiques en 2011 pour 52 congrès et 28 manifestations professionnelles.

Une véritable agence au service du développement

Éric Tardieu Directeur général adjoint au Développement économique, Emploi et Rayonnement international de Toulouse Métropole

Promouvoir la métropole toulousaine, notamment à l’international et valoriser ses atouts pour attirer de nouvelles activités économiques, ce sont les missions de la toute nouvelle Agence métropolitaine de développement économique. Créée par la Métropole le 11 octobre 2012, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse, l’Agence doit permettre à l’agglomération toulousaine d’élargir son horizon, de renforcer son attractivité et de mieux se positionner dans la concurrence qui existe entre les territoires à l’échelle européenne et mondiale. La création de l’agence s’inscrit en continuité avec la structuration de la politique de développement économique de Toulouse Métropole. À travers une structure associative, la démarche doit mobiliser à la fois les acteurs institutionnels et le tissu économique via la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, dans une logique professionnelle à haute teneur partenariale, par exemple avec la nouvelle SATT (Toulouse Tech Transfer). L’agence fonctionnera en cohérence avec les structures existantes.

Concrètement, l’agence devra assurer une veille stratégique, la prospective économique, l’animation de partenariats et le repérage de talents locaux. La prospection internationale devra permettre l’accueil d’activités pérennes y compris sur des filières émergentes. Elle sera aussi chargée de l’accompagnement des projets nouveaux et aidera les candidats à l’installation sur les aspects immobiliers, financiers ou juridiques. Pour Pierre Cohen, « le succès et la valeur ajoutée de l’Agence reposent sur les atouts toulousains : un environnement économique et scientifique d’excellence, un projet d’agglomération à contenu économique comme l’Oncopole, Toulouse Montaudran Aérospace ou Toulouse Euro Sud Ouest… et l’ambition de positionner Toulouse comme métropole européenne de la connaissance. » ♦

Retrouvez l'intégralité de notre dossier sur

www.toulouse-metropole.fr


28 ♦ Focus

toulouse métropole INFOS N°28

Le portail data.toulouse-metropole.fr est destiné à mettre à la disposition de tous les citoyens les données publiques.

Le territoire

à données ouvertes Depuis octobre 2011, les données publiques de la métropole toulousaine sont disponibles sur le portail « Toulouse Métropole Data ». Cette initiative s’inscrit dans le mouvement général de mise à disposition des informations, suivi par les collectivités territoriales et les administrations centrales. La métropole de la connaissance se positionne comme l’un des précurseurs de cette démarche dans l’Hexagone.

D

epuis 2010, les collectivités territoriales et les administrations centrales sont tenues de publier leurs données. Elles génèrent, collectent, traitent, gèrent de nombreuses informations pour assurer leurs missions. Ces données portant sur l’organisation quotidienne des villes ou des entités institutionnelles ne sont pas leur propriété exclusive et de nombreux textes juridiques établissent la possibilité pour les citoyens de suivre et contrôler l’activité des administrations. Dans cette droite ligne, voilà un an, la communauté urbaine lançait le projet « Toulouse Métropole

Data » et le site portail data.grandtoulouse.fr destiné à mettre à disposition des citoyens les données publiques. Pour célébrer l’événement, un concours a été lancé en juin (*) afin de favoriser leur réutilisation, comme le précise Pierre Cohen, président de Toulouse Métropole : « Il s’agit d’inciter les entreprises, étudiants, particuliers à réutiliser ces données pour en faire des applications ou sites Internet utiles aux habitants et ainsi accompagner le développement économique ». Les voies cyclables, les sanisettes, les clubs du 3e âge, les écoles, les bureaux de poste, les crèches, les installations sportives,

les horaires de bus constituent autant d’informations désormais accessibles sur le catalogue Open Data de Toulouse Métropole. Parmi les plus téléchargées figurent celles concernant le réseau cyclable et vert, les chantiers en cours et VélôToulouse. Un an après son lancement, lors de la troisième édition du festival La Novela, l’initiative monte en puissance comme l’explique Sandrine Mathon, chef de projet Open Data au sein de l’institution : « Nous sommes passés de 31 à 49 jeux de données et, depuis cet été, les données en temps réel concernant les transports complètent l’offre


Focus ♦ 29

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que tout un chacun peut télécharger. Dès le mois d’octobre, une nouvelle version du portail Open Data mettra en valeur les données « orthophotoplan » (**) qui contiennent des photos aériennes de la métropole toulousaine, avec une précision de 20 centimètres. » Ces données mises à jour régulièrement lors de campagnes de prises de vues rivalisent en qualité et en actualité avec des sites commerciaux ou plus médiatisés… Enrichi régulièrement, le catalogue mettra à terme en lumière les informations délivrées par les 37 communes de Toulouse Métropole comme l’explique Erwane Monthubert, conseillère municipale déléguée aux Technologies de l’information et de la communication à la Ville de Toulouse : « Notre ville a bénéficié de l’expérience d’autres collectivités territoriales mais nous avons su mettre en œuvre des avancées significatives. Des données importantes comme les données budgétaires sont mises à disposition et bientôt celles d’autres villes de la communauté urbaine viendront les compléter. »

Les mouvements du robot du LAAS répondent au danseur de hip-hop Tayeb Benamara (ci-dessus). En 2011, les « Fractal Flowers » de Miguel Chevalier ont levé le voile sur la création numérique et artistique (ci-dessous).

Développement économique et transparence démocratique « L’Open Data est un portail qui ouvre les données aux citoyens avec deux perspectives, poursuit Erwane Monthubert, le développement économique et la transparence démocratique. Sur le plan économique, cette mise à disposition des données va permettre aux citoyens, aux entreprises, aux associations de bénéficier de services complémentaires. En cours de développement, ils seront accessibles au fur et à mesure de l’évolution des technologies. Et, dans le cadre de la stratégie de développement numérique dont l’Open Data fait partie intégrante, Toulouse Métropole sera là pour proposer régulièrement l’amélioration des services aux citoyens. » Dans le même état d’esprit, l’ensemble des délibérations de la métropole depuis janvier 2000 est accessible sur le site de l’institution (www.toulouse-metropole.fr) tout comme l’ensemble des délibérations de la Ville de Toulouse depuis mars 2002 (www.toulouse.fr). Rapprocher les institutions du grand public par le biais des technologies de l’information et de la communication mais aussi susciter une émulation « entrepreneuriale », voilà les objectifs de ce dispositif. Le développement de l’Open Data devrait favoriser des retombées économiques sur le bassin d’emploi toulousain. ♦ (*) Les résultats sont annoncés le 18 octobre lors du festival La Novela. (**) L’orthophotoplan est un plan obtenu par une série de clichés aériens sur lesquels est effectué un redressement différentiel. Il décrit le milieu physique et son occupation de surface avec une précision géographique améliorée. ➔ Informations http://data.toulouse-metropole.fr

La Novela, fête connaissance ! Invité des trois prochaines éditions du festival La Novela, le sociologue, anthropologue et philosophe des sciences Bruno Latour - également directeur adjoint chargé de la politique scientifique à Sciences Po Paris - présentera son projet de « cartographies de controverses ». Cette méthode, utilisée dans les universités et écoles européennes, œuvre à la création d’un langage commun pour affronter la complexité et les incertitudes soulevées par les dossiers scientifiques et techniques contemporains. « L’information scientifique est actuellement contestée par les scientifiques explique Bruno Latour mais aussi par les citoyens, parfois pour de bonnes raisons mais aussi parfois pour de mauvaises ! C’est cela que l’on appelle une situation de controverse. Quelqu’un qui cherche de l’information doit acquérir les bases mais savoir également quelle forme prend cette controverse. » Voilà d’où est partie l’idée de la cartographier. Les résultats des travaux menés par des étudiants lauréats de différentes universités seront présentés au cours du festival. Les échanges suscités amèneront à la création d’un cours de cartographie des controverses à Toulouse et à prolonger le Prix international de cartographie des controverses dans les années à venir. En 2013, la proposition de Bruno Latour s’articule autour de la thématique écologique. Gaïa, personnage mythique, à la croisée des mondes des sciences et de l’art, servira de fil rouge pour aborder le sujet des sciences du climat. En 2014, une exposition dans le cadre du Quai des Savoirs portera sur les liens entre les sciences et la culture. ♦ ➔ La Novela 2012 : du 5 au 21 octobre - www.novela.toulouse.fr


30 ♦ Sortir

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Musique

Sports et loisirs

L’usine Ligne(s) d’horizon, le 25.11 à 17 h. Théâtre à partir de 10 ans, réservations au 05 62 13 21 52, à l’Escale.

Un peu partout dans le département Festival Jazz sur son 31, du 12 au 27.10. Pendant 15 jours, le département résonnera d’accords jazzy, plus de 50 concerts se succéderont, dont certains inédits : John McLaughlin à la Halle aux grains, ou encore Egberto Gismonti en concert unique en France à Bruguières.

Dans 6 communes de la métropole Marathon de Toulouse Métropole, le 28.10, départ à 8 h 40 sur le pont de Coubertin. Plus de 42 animations sur tout le parcours.

Théâtre Paul-Éluard à Cugnaux Poema del cante jondo de Federico Garcia Lorca, le 21.12 à 21 h : du flamenco.

Espace Yves-Montand de Saint-Alban Émotion et souvenir, exposition sur la première Guerre Mondiale, du 22 au 26.10, 9-12 h et 14-17 h. Présence du conférencier Bernard Dumeige, reconstitutions, mannequins, objets fabriqués dans les tranchées...

Espace Palumbo à Saint-Jean Terra Maïra, chants archaïques et sacrés d’Occitanie, le 16.11 à 21 h. Lambda, si quelqu’un aime le monde, le 12.12 à 20 h. Théâtre d’écriture collective, à l’Usine, gratuit, réservations : reservations@lusine.net

Orangerie de Rochemontès à Seilh Dimanche musical à la campagne, L’âme russe, chant d’exil par Denis Pascal (piano) et MariePaule Milone (violoncelle) le 28.10 à 16 h 30.

Espace Palumbo de Saint-Jean Le Manuel de l’amour moderne, le 19.10 à 21 h.

Festival

Salle Brassens à Aucamville La vie de chantier, du 29.10 au 1.12 à 19 h 30. La Grainerie XL, les 12 et 13.10 à 20 h 30. Théâtre physique et clownesque à partir de 7 ans à La Grainerie.

Exposition

Muséum d’Histoire Naturelle

Bibliothèque de Saint-Alban Festival Terre d’Ailleurs Rencontre avec un voyageur sur le thème de l’eau, le 22.11.

Enfants

Boucherie de l’Espérance, du 20 au 27.10 à 20 h 30 (relâches les 21 et 22.10), réservations au 05 61 24 85 48.

Bibliothèque de l’espace Paul-Éluard de Cugnaux Contes pour petites oreilles, contes pour enfants de 1 à 3 ans les 30.11 et 25.01 à 10 h 30, gratuit, réservation au 05 61 76 88 90.

Andiamo ! du 7 au 27.12. Spectacle de cirque entre tradition et modernité à La Grainerie. www.lafamillemoralles.com

Médiathèque de Fenouillet Symphonie potagère, le 13.10 à 17 h, enfants de 9 mois à 4 ans, gratuit, 05 62 75 89 61.

© Fotolia.com

Lambda © DR

Théâtre

Eau, l’Expo, jusqu’au 30.12 dans la salle des expositions temporaires du Muséum, en partenariat avec l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et EDF. Trois thèmes abordés : Eau et Vie, Eau et Homme, Eau et Société.

Gyro extrême © Pierre Beteille

De nouvelles expositions à la Cité de l’Espace La Cité de l’espace fête ses 15 ans et inaugure ses toutes nouvelles expositions permanentes. Les nouveaux parcours s’explorent sur les trois niveaux. Au fil d’un agréable cheminement, tout s’explore, tout s’explique, du lancement des satellites aux observations astronomiques. Au programme : le centre de lancement, le vaisseau terre, le pôle météo, le quai du système solaire, l’observatoire et le hall d’entraînement, dans un environnement clair, ludique et facile d’accès. De nombreux événements ont lieu à la Cité de l’Espace : • Festival La Novela, du 12 au 19.10, projection du film IMAW Blue Planet, conférences d’océanographe et dégustation de la mer à l’Espace 149, réservation au 05 62 71 64 80 • La Terre en héritage – Antoine de Saint-Exupéry : sauver la planète du Petit Prince, du 22.10 au 30.12, exposition sur l’écologie à partir des œuvres de Yann Arthus-Bertrand et d’Antoine de Saint-Exupéry.


Sortir ♦ 31

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Boutique d'écriture

Animations de Noël

La Boutique d'écriture de Toulouse Métropole rouvre ses portes entre septembre et décembre.

Aucamville Gospell Walk, Dee Dee, le 23.11 à 21 h à l’église d’Aucamville.

Palais des Songes du 4 au 14.12, messager du Père Noël, contes, homme-orchestre, cinema, spectacles, à l’espace Yves-Montand.

Saint-Alban Village de Noël le 16.12 dans le centre-ville de Saint-Alban

Toulouse Village de Noël du 30.11 au 26.12, place du Capitole.

Médiathèque Odyssud de Blagnac L’igloo : siestes littéraires, du 17 au 31.10. Un igloo de toile sombre, à l’intérieur, une chaise longue et des enregistrements de textes majeurs de la littérature à écouter dans l’obscurité. L’igloo est conçu par la Compagnie Intérieur Nuit, et installé en continu à la médiathèque Odyssud de Blagnac. Bibliothèque de Seilh Le Trou, lecture de l’oubli, le 13.10 à 11h30. Le Trou, écrit par Annie Agopian et illustré par Fred, est un album sur le drame génocide arménien. Cette lecture aborde la question de la mémoire et de la transmission familiale autour de l’histoire d’un petit garçon au grand-père apatride. Bibliothèque de Beauzelle Atelier d’écriture avec Julien Cambredon. Cet auteur de nouvelles mixe le banal et les situations habituelles pour en tirer des raccourcis délirants dans une sorte de 4e dimension pourtant familière. Atelier d’écriture les 4, 9, 18 et 25.10 à 18h30, inscriptions au 05 62 21 10 48 ou à bibliothèque@mairie-beauzelle.fr. ➔ Boutique d'écriture de Toulouse Métropole, 05 62 13 21 99, info@boutiquedecriture.com, www.boutiquedecriture.com

Chaque commune organise des animations de Noël, à Toulouse elles débuteront le week-end du 1er décembre.

Une maquette pour présenter les projets urbains La Fabrique accueille une maquette cartographique interactive qui présente les 25 plus grands projets urbains de Toulouse Métropole : le Parc des Expositions, le projet urbain Toulouse Centre, la Ligne G... Grâce à un écran tactile, les habitants du territoire peuvent parcourir chacune des 37 communes composant la communauté urbaine et (re) découvrir les projets urbains, immobiliers ou de transports ainsi que des chiffres clés sur l'ensemble des 37 communes. Cette maquette est destinée à être exposée sur des salons et événements pour présenter les projets de la métropole de demain. Elle permet de simuler les développements futurs de la métropole toulousaine dans la construction de ces grands projets urbanistiques, économiques et de transports. ➔ Arche Marengo, 1 allée Jacques-Chaban-Delmas à Toulouse. Entrée gratuite. Du mardi au vendredi de 11 h 30 à 17 h 30 et le dimanche de 13 h 30 à 17 h 30.

Foire Bio Septième édition de la Foire Bio de Toulouse Métropole à la base de loisirs de la Ramée à Tournefeuille. Organisée par le groupement des agriculteurs bio du département, elle accueille plus de 120 exposants le 21 octobre prochain, de 9 h 30 à 18 h. Au programme, un marché bio et local, des conférences, des expositions, des ateliers pédagogiques... ➔ Renseignements foirebiograndtoulouse@gmail.com ou 06 45 35 11 23



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En images ♦ 33

La métropole vue d'en haut Photographies de Dominique Viet

37 communes du bassin toulousain sont unies dans une communauté urbaine et humaine située à 150 km de la Méditerranée et des Pyrénées. Elles élaborent et conduisent ensemble un projet commun de développement urbain. Toulouse Métropole, forte de ses diversités, gère ainsi un espace de solidarité qui favorise la circulation des richesses et des connaissances sur un territoire de 45 880 hectares.

Entre 1999 et 2008, le nombre de logements implantés à Pibrac a augmenté de 21,2 %. Pour autant Pibrac a su garder son âme villageoise et un cadre de vie préservé qui accueille aujourd’hui 8 500 habitants. À quelques encablures de la forêt de Bouconne et à seulement du centre-ville de Toulouse, la commune occupe une place privilégiée dans la métropole, aux portes de la ville et de la campagne.

Pibrac

13,3 % Avec une progression de plus de 81 000 habitants entre 1999 et 2008 (dont 50 000 sur Toulouse), le territoire métropolitain a enregistré une très forte croissance démographique.

Située au sud-est de Toulouse, l’Oncopole regroupe sur un campus de 220 ha toutes les forces vives de lutte contre le cancer. Pour la première fois en Europe, chercheurs, laboratoires publics et privés, entreprises et médecins vont s’allier pour lutter ensemble contre la maladie. Ce grand projet de santé publique dans la lutte contre le cancer place le malade au coeur du dispositif. L’Oncopole représente un grand enjeu de développement et de diversification économique de la métropole toulousaine dans le secteur de la santé.

Oncopole


34 ♦ Tribunes politiques

toulouse métropole INFOS N°28

L'économie en débat À chaque parution du magazine de Toulouse Métropole, les élus s'expriment au travers de leurs groupes politiques sur le sujet traité dans le dossier principal, à savoir pour ce numéro : l’économie.

GROUPE Toulouse Métropole d'Europe

GROUPE Radical, Démocrate, Social La LGV Bordeaux/Toulouse est indispensable au et Européen développement économique et à l’attractivité de Soutenons le savoir-faire toulousain ! notre Métropole Alors que les travaux sont engagés sur le tronçon Tours/Bordeaux et que le tracé du tronçon Bordeaux/Toulouse a été arrêté, des déclarations gouvernementales ont, au début de l’été, suscité de légitimes inquiétudes quant au prolongement de la LGV jusqu’à Toulouse. Nul n’ignore l’impératif de redressement des comptes publics ni ne conteste la nécessité de prioriser les projets de lignes à grande vitesse (au nombre de 14) inscrits au schéma national des infrastructures de transport à partir des critères objectifs proposés par la Cour des Comptes (rentabilité, intérêt environnemental). Cependant, renoncer à un projet qui mettra enfin la 4e ville de France à 3 h 15 de Paris et dont la rentabilité est indiscutable, ou repousser sa réalisation au-delà de 2020 ferait subir à notre Métropole un très grave préjudice. Cette perspective est, pour le groupe Toulouse Métropole d’Europe, inacceptable. C’est pourquoi nous souhaitons qu’à l’occasion du débat national sur les transports qui va s’ouvrir prochainement, le Gouvernement affirme clairement son attachement au respect du calendrier de réalisation de la LGV Bordeaux/Toulouse. ♦

Selon le dernier bilan annuel de l’Insee, l’économie en Midi-Pyrénées est à son tour marquée par un affaiblissement de l’activité. Malgré cela, l’agglomération de Toulouse résiste encore à la crise grâce aux industries de l’aéronautique et du spatial. Et fait marquant, avec le dynamisme toulousain, Midi- Pyrénées est la seule région de France à voir l’emploi industriel progresser. Toulouse Métropole s’attache à bâtir une stratégie économique et sociale de l’emploi pour garantir la pérennité de ces industries porteuses: tout d’abord en consolidant nos pôles d’excellence. La construction aéronautique, avec des niveaux de commandes et une production en hausse, continue de soutenir l’économie régionale en bénéficiant au secteur tertiaire. D’où la nécessité de décliner les savoir- faire acquis dans l’aéronautique et l’espace afin de créer de nouvelles activités créatrices d’emplois. Puis en faisant de l’économie solidaire un vrai levier du développement économique sur notre territoire. Mais aussi en diversifiant les activités économiques avec la mise en réseau et en synergie de nos trois pôles de compétitivité Egalement en développant le tourisme d’affaires en appui au futur Parc des Expositions et à Aeroscopia. Sans négliger le projet des studios de cinéma à Francazal, futur bassin d’emplois. ♦

> François CHOLLET (prés.), René BOUSCATEL, Marie DEQUE, Chantal DOUNOT et Serge DIDIER. Retrouvez-nous sur www.toulousemetropoledeurope.fr

> 1, Place de la Légion d’honneur - 31500 Toulouse Email : RadicalDemocrateSocial.Groupe@toulouse-metropole.fr

GROUPE Europe Écologie – Les Verts

GROUPE Non-Inscrits

Avec 10% de chômeurs en plus sur les 12 derniers mois, notre département n’est pas épargné par la crise. Si le secteur de l’aéronautique en amortit les effets, la spécialisation de notre territoire est source de fragilité. D’autant plus que dans les années qui viennent, le changement climatique et le renchérissement de l’énergie auront un impact considérable sur notre économie. Nous plaidons donc pour la diversification et la reconversion des activités. Il faut réorienter les politiques publiques pour donner la priorité aux activités à forte valeur sociale et écologique ajoutée : développement des énergies renouvelables et des mobilités alternatives à la voiture ; rénovation thermique de l’habitat ; soutien aux PME et TPE et à l’économie sociale et solidaire (ESS), qui présentent un gisement d’emplois non délocalisables. Ainsi l’ESS emploie déjà 11% des salariés de la région, dans des domaines aussi divers que les services à la personne, l’agriculture en circuits courts, le commerce équitable… La transition écologique n’est pas qu’un impératif pour sortir de la crise, c’est l’opportunité d’un nouveau modèle de développement. C’est là tout le sens de notre action. ♦

Notre Métropole n’est pas épargnée par les plans sociaux, et la rentrée n’a fait que confirmer ce désastre. L’État s’est donné une année pour voir s’inverser les courbes du chômage. Pour réussir l’État devrait être accompagné dans cette lutte par tous les acteurs concernés. Les Collectivités locales, et la nôtre en particulier, confrontées quotidiennement à la détérioration de la situation de l’emploi, ont aussi un rôle à jouer ! Le fait que les Collectivités locales aient été associées à 4 des 7 Tables Rondes, lors de la Grande Conférence Sociale de Juillet dernier, est un signe encourageant, allant dans le sens d’une plus grande reconnaissance, dans les faits, du rôle possible des Collectivités pour l’emploi. De plus, des voix s’élèvent, au plus haut sommet de l’Etat, pour confier aux Intercommunalités la responsabilité du pilotage des politiques de l’emploi sur leur territoire. Pour ses habitants, Toulouse Métropole devrait s’engager activement afin de mener les actions nécessaires au-delà de tout clivage politique ; car la situation nous oblige à une union inéluctable ! ♦

> 27 rue des Lois – 31000 Toulouse - 05 61 22 27 52 – lesverts@mairie-toulouse.fr www.toulouse.elusverts.fr

> Yvette BENAYOUN-NAKACHE (Prés.), Malika ARADJ, Jean-Luc FORGET, Jean-Luc LAGLEIZE.

Pour faire face à la crise, il faut réorienter les Sans conteste, l’emploi est la préoccupation politiques publiques majeure des Français.


Tribunes politiques ♦ 35

toulouse métropole INFOS N°28

GROUPE Socialiste et Républicain

Soutenir l’économie locale, au service de l’emploi L’annonce d’une possible fermeture du site de l’entreprise Sanofi a provoqué une légitime indignation à Toulouse. 600 emplois sont aujourd’hui menacés, alors que Sanofi, entreprise très rentable, vit en grande partie des politiques publiques, qu’il s’agisse du crédit d’impôt-recherche ou de l’assurance maladie. A ce titre, elle a des comptes à rendre à la puissance publique. En particulier à Toulouse, où l’entreprise doit assumer ses responsabilités auprès des 600 salariés du site, et qu’elle est engagée de longue date avec les collectivités locales dans la structuration d’un Oncopole qui pèse désormais en France. La crise économique mondiale ne peut tout justifier. Les élus du Groupe Socialiste et Républicains, autour de Pierre Cohen, se mobilisent, au côté des salariés, pour exiger que les dirigeants rendent des comptes et négocient le plan de restructuration avec les partenaires sociaux. Nous affirmons ainsi notre détermination à soutenir le tissu économique de la métropole toute entière. Entre la ville de Toulouse, la Communauté urbaine et les transports, ce sont près de 500 millions d’euros qui seront investis en 2012. Les grands chantiers que nous avons lancés, tels que le nouveau Parc des expositions, servent le rayonnement de notre métropole, l’économie et l’emploi local. L’agence de développement économique de Toulouse métropole, créée en association avec les acteurs économiques, renforcera bientôt les moyens que nous mettons au service de l’innovation et de l’attractivité de notre territoire. ♦ > Les élus du Groupe Socialiste et Républicain – Toulouse Métropole groupe.sr@toulousemetropole.fr

GROUPE Communiste Républicain et Citoyen Crise : l'austérité n'est pas la solution, c'est le problème !

Économiquement le traité européen Sarkozy-Merkel est une catastrophe. Il imposera à l'Europe l'austérité qui, partout, comme en Grèce, entraîne les peuples dans la spirale infernale austérité-récession, aggravant chômage et baisse du pouvoir d’achat. Un Etat qui perd la maîtrise de son budget n’a plus d'autres choix que ceux imposés par l'Europe libérale : c'est le changement voulu par les Français rendu impossible, la soumission aux marchés financiers. Les collectivités locales seront frappées de plein fouet par l'obligation de réduire leurs dépenses publiques, c'est-à-dire leurs budgets sociaux en faveur des populations et leurs investissements d’avenir, aggravant la situation des entreprises. La BCE doit pouvoir prêter directement aux Etats à taux 0%. Pour sortir de la crise, la question n'est pas de réduire les dépenses socialement utiles mais d'augmenter les recettes en taxant les revenus financiers. Chez Sanofi, 8 milliards de profit, 40 % des bénéfices pour les actionnaires en 2011 mais 640 emplois supprimés et la recherche médicale bradée ! L'intérêt général doit primer pour une économie au service de l’emploi, de la création de richesses socialement utiles. ♦ > Pierre Lacaze, président du Groupe Communiste Républicain et Citoyen Courriel : groupe.crc@toulouse-metropole.fr Tél : poste de Dominique 8453

Place d’expression des groupes politiques du conseil communautaire, conformément au règlement intérieur de la communauté urbaine Toulouse Métropole et en vertu de la loi « Démocratie et proximité » N° 2002-276 du 27 février 2002 (articles L 2121- 27-1 et L 5211 du code général des collectivités territoriales). Les textes publiés dans cette double page n’engagent que leurs auteurs.

Groupe Le Grand Toulouse Ensemble

Groupe Des Indépendants

SANOFI : la perspective de suppression du site toulousain fragiliserait le potentiel de recherche de pointe de notre région et notre volonté de diversification de l’économie locale autour du CanceropôleOncopôle ; nous apportons donc notre entier soutien aux salariés. Aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique se regroupe et achète de nombreux brevets universitaires à moindre coût. Nous pensons qu’il serait plus pertinent de nouer des partenariats recherche-industrie entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur de notre région qui sont de grande qualité. Bâtiment et travaux publics : de nombreuses collectivités ont du mal à trouver des sources de financement pour leurs projets. Ainsi, nos entreprises de BTP subissent une baisse d’activité. Toutefois, la Poste a promis un effort important pour augmenter le volume des emprunts alloués. Mais ce ne sera pas suffisant. Devant cette situation, le Député Jean-Luc MOUDENC a posé une question écrite au Gouvernement pour soutenir cette filière. La réponse devrait lui parvenir d’ici un mois et sera publiée sur son blog www.moudenc.fr ♦

Président : Georges BEYNEY

Économie locale : deux sources d’inquiétude

> Grégoire CARNEIRO (Président), Christian RAYNAL, Béatrice URSULE, Roger ATSARIAS, Danièle DAMIN, Djillali LAHIANI, Jean-Luc MOUDENC, Élisabeth TOUTUT. 27 rue des Lois 31000 Toulouse - Tél. : 05.67.73.82.58 - pourtous.toulouse@mairie-toulouse.fr

DE FALETANS Gilles, DIFFIS Jacques, GRENIER Maurice, LEVRAT Henri, MEDINA Robert, MOYET Jean-Louis, RUSSO Ida, SOLERA Bernard, STRAMARE R.G, SUSIGAN Alain > courrier@mairie-lunion.fr Tél. :05.62.89.22.89


36 ♦ Patrimoine

toulouse métropole INFOS N°28

Dédié depuis plus de quatre décennies aux manifestations municipales et à la vie associative, le foyer Roger-Panouse débute une nouvelle vie. Transformé en salle de spectacles baptisée L’Escale, le lieu vient renforcer l’offre culturelle de Tournefeuille et de la métropole.

À

la date de son inauguration, en 1969, le foyer Roger-Panouse offre les fonctionnalités idéales d’une maison commune pour une population de plus de 3 500 âmes. Baptisé du nom du premier édile de la ville qui la dirige depuis 1945, le lieu accueille les manifestations municipales et les activités associatives. Pendant plus de quatre décennies, on se rencontre ici, on échange, on fait preuve de solidarité. Un lieu précieux qui renaît aujourd’hui sous la forme d’une salle de spectacles adaptée à une programmation ambitieuse et protéiforme comme le précise Danielle Buys, première adjointe au maire déléguée à la Culture : « L’Escale va devenir un lieu de création, d’ imagination en complète adéquation avec la politique culturelle portée par la ville qui propose une multitude d’initiatives artistiques reliant l’avant-garde comme le classicisme. » Musique classique, danse contemporaine occuperont l’espace au cours de la saison,

mais le théâtre, le jazz ou la chanson trouveront aussi leur place. Au Phare les musiques actuelles, à l’Usine les arts de la rue… Le Grenier de Toulouse - la mythique compagnie créée par Maurice Sarrazin - s’implante d’ailleurs définitivement ici pour jouer ses reprises et créations qui constitueront une soixantaine de représentations chaque année. Pour sa part, l’Orchestre de Chambre de Toulouse confortera sa présence en assurant deux concerts par mois, doublant ainsi son temps de présence. Des partenariats avec les festivals « Piano aux Jacobins » et « Jazz sur son 31 » symbolisent l’ouverture du lieu à tous les horizons culturels : « Au sein de la métropole toulousaine, complète Danielle Buys, il est important de jouer la complémentarité et de tenir compte des particularités des différents territoires. Tournefeuille est la seule ville où « Piano aux Jacobins » se décentralise, l’objectif est de faire découvrir des artistes européens et d’ouvrir sur la culture hors de nos frontières, notamment dans le cadre de l’Europe. »

© Weef

Nouvelle Escale à Tournefeuille

Cette nouvelle Escale, conviviale et fonctionnelle, a désormais une capacité de 491 sièges en gradins télescopiques. Conçue pour assurer un confort et une acoustique incomparables, elle offre également l’opportunité d’accueillir des compagnies en résidence. Elle abritera, en outre, les festivals Marionnettissimo et Cuba Hoy et permettra le déroulement d’activités de médiation et de sensibilisation dans le cadre du dispositif « Chemin des Arts ». Chemin qui passe forcément par Tournefeuille… ♦

Les chiffres de l’Escale

2 475 m de superficie 200 m de superficie pour la scène 491 places en gradins télescopiques 100 places au bistrot et en terrasse 2

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