10 ANS
au service des citoyens
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/ Sommaire / NOS CONTRIBUTEURS
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EDITORIAL
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EUROPASS, GENÈSE ET APPORTS
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• 10 ans au service des citoyens
Regards institutionnels • « Dès l’origine, la France joue un rôle très actif dans le développement du Processus de Copenhague » • « Le pari d’une plus grande mobilité des apprenants en Europe est le pari d’une meilleure employabilité » • « Une initiative fondatrice » Europass vu par les professionnels de l’éducation et de la formation • « Europass valorise les jeunes qui, plus motivés et confiants en eux, peuvent se présenter à leur avantage sur le marché du travail » • « Europass apporte des informations de première importance pour envisager un parcours de mobilité et une future employabilité » • « Le contenu des parcours mis en place par chaque établissement d’enseignement supérieur n’apparaitra officiellement que dans Europass » • « La démarche du passeport d’expériences et de compétences présente trois éléments facilitateurs de l’élaboration et de l’utilisation d’Europass »
EUROPASS, CHIFFRES ET ANALYSE
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• 10 ans - 10 chiffres • 74 universités, 63 grandes écoles et 68 instituts d’études supérieures répondent à l’enquête Supplément au Diplôme 2015 • Statistiques France et Europe
EUROPASS DEMAIN
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ANNEXES : LES ÉTUDES ET LES GUIDES DISPONIBLES
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• Ambitions et objectifs
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/ Nos contributeurs /
/ Editorial /
• Jacques Aubret Professeur honoraire des Universités, enseignant en responsabilités administratives à l’INETOP de Paris et à l’Université de Lille III
• Jean Biarnes Professeur émérite de l’Université Paris XIII
• Philippe Fort Secrétaire général du groupe ESMOD international
• Jean-Marc Huart Sous-Directeur des politiques de formation et du contrôle à la Délégation Générale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
• Oumhanie Legeard Chargée de professionnalisation et référente RNCP à l’Université de Franche-Comté
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• Habib Marande Expert ECVET France
• Lauren Michaud Chargée de mission à la Délégation aux Relations Européennes et Internationales et à la Coopération du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
• Beatrice Thos Chargée de mission, conseillère à la Mission locale de Dieppe
Dans la panoplie des outils de certification qui devraient être l’objet d’une importante révision en 2016 par la volonté du Président de la Commission européenne, Europass joue un rôle particulier. Adopté avec efficacité par les plus jeunes et les grandes entreprises qui en ont compris la modernité et la constante adaptabilité, l’outil demeure encore trop peu connu du grand public, même après une décennie d’existence. C’est pourquoi, nous qui en assumons la promotion et le développement, avons souhaité en présenter un bilan le plus complet possible à l’occasion d’un anniversaire idéalement placé au début de l’existence d’Erasmus+. Europass a su s’imposer progressivement comme un standard européen et a été une source permanente d’inspiration pour de nombreux établissements qui désiraient mettre en avant une « démarche compétence ». En constante évolution, les pratiques et les usages du portfolio n’ont cessé de progresser et de se diversifier comme vous allez le découvrir dans les pages qui suivent. Vous y apprécierez notamment comment une mission locale, une université ou une école de mode ont réussi à s’approprier différemment les opportunités du dispositif pour faire de l’employabilité et de l’insertion professionnelle des objectifs de court et de moyen termes. Des contributions d’experts sur l’utilisation des portfolios, sur la convergence des systèmes nationaux de certification et sur l’évolution du processus de Copenhague vous apporteront, par ailleurs, un éclairage innovant sur cette dimension essentielle de l’action de l’Union européenne, encore trop peu valorisée alors qu’elle incarne une Europe efficace et séduisante pour toutes celles et tous ceux qui veulent mettre un terme à l’opposition
traditionnelle (et si stérile) entre sphère de l’éducation et sphère de l’emploi. Par ce bilan, nous avons voulu aussi apporter des éléments nouveaux au débat d’actualité sur l’évolution des outils européens qui doivent préfigurer le futur espace européen des compétences et des certifications. Effectuer des mobilités de qualité à visée certificative, définir des niveaux de compétences hiérarchisés, documenter les divers acquis d’apprentissage et assurer la qualité sur le long terme des processus de formation et de certification sont, en effet, autant de préoccupations prioritaires des décideurs mais aussi de l’ensemble des citoyens européens. Il en va de la pérennité de notre marché continental de l’emploi et de la fidélité à l’engagement historique de l’Europe en matière de défense des diplômes et des certifications. Dans un univers du travail de plus en plus fluctuant et réactif dans lequel la mobilité est, chaque jour davantage, un enjeu essentiel, l’anniversaire d’Europass constitue un moment charnière. De sa capacité à évoluer positivement dans les années qui viennent découlera une partie du succès de la stratégie 2020, en particulier vis-à-vis plus jeunes. Car s’il est probablement illusoire d’espérer un bouleversement immédiat des habitudes pour donner la même importance aux compétences qu’aux diplômes traditionnels, le portfolio contribuera, année après année, à renforcer leur indispensable cohabitation. L’efficacité du marché de l’emploi dans tous les Etats membres s’en trouvera inéluctablement renforcée. Les possibilités de développement individuel de chaque citoyenne et chaque citoyen européens auront également tout à y gagner. Longue vie donc à Europass !
Antoine GODBERT Directeur - Agence Erasmus+ France / Education Formation
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Europass, genèse et apports
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/ 10 ans au service des citoyens / Europass est un portefeuille de compétences* européen reconnu dans 34 pays**. Il a été adopté en décembre 2004 par le Parlement et le Conseil européen et approuvé par les Etats membres. Dans chaque pays, un Centre National Europass (CNE) coordonne l’ensemble des activités relatives à Europass. Il constitue le premier point de contact pour les citoyens ou les organisations qui souhaitent utiliser ou obtenir de l’information sur le dispositif. En France, c’est l’Agence Erasmus+ France / Education Formation qui a été désignée par les ministères en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Emploi pour coordonner et promouvoir Europass au niveau national. De façon concrète, Europass est un portefeuille personnel composé de cinq documents dont les modalités d’accès et de délivrance sont différentes :
Deux d’entre eux sont en accès libre et peuvent être renseignés directement par les citoyens :
• LE CV EUROPASS, qui donne aux
Les trois suivants sont délivrés par les autorités compétentes :
• L’EUROPASS MOBILITÉ, qui consigne
citoyens la possibilité de présenter, de manière claire et exhaustive, des informations concernant l’ensemble de leurs qualifications et compétences.
les périodes de formation accomplies par les titulaires dans des pays autres que le leur.
• LE PASSEPORT DE LANGUES,
fournit des informations concernant le contenu du diplôme, les compétences acquises et le parcours de formation du titulaire.
qui leur permet de présenter leurs aptitudes linguistiques.
• LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME, qui
• LE SUPPLÉMENT AU CERTIFICAT,
qui décrit les compétences et les qualifications correspondant à un certificat de formation professionnelle.
Ces documents permettent de décrire les diplômes, les connaissances et les compétences acquises par une personne, que ce soit : • au cours de sa formation (scolaire, supérieure, professionnelle, continue) • au cours de sa vie professionnelle • lors d’expériences personnelles (activités bénévoles, projets associatifs, engagement citoyen, organisation d’évènements culturels etc.). Europass c’est aussi la possibilité de consigner d’autres types de documents (copies de diplômes, attestations de travail, etc.) qui, combinés au CV, apportent la preuve des compétences et qualifications décrites. *Un portefeuille de compétences est un dossier individuel progressivement constitué de documents de nature variée, permettant à une personne d’attester des compétences qu’elle a acquises par la formation et l’expérience. Il est aussi d’usage de parler de portfolio de compétences. Depuis quelques années, avec l’essor du numérique se développent les e-portfolios. **Les Etats membres de l’Union Européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, France, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède), les pays de l’association européenne de libre-échange (Islande, Lichtenstein, Norvège, Suisse), les pays candidats à l’adhésion (Turquie, Macédoine).
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Europass permet de créer un portfolio numérique directement en ligne depuis le portail européen Europass que gère le Cedefop*.
/ Pourquoi Europass ? /
On peut ainsi y créer :
• LE CV • LE PASSEPORT DE LANGUES
RÔLE DU CENTRE NATIONAL EUROPASS : INTENSIFIER LE DÉPLOIEMENT DU DISPOSITIF EUROPASS
… y insérer :
• LE SUPPLÉMENT AU CERTIFICAT
(à télécharger sur le Répertoire National de la Certification Professionnelle : www.rncp.cncp.gouv.fr)
• LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME (délivré par les établissements d’enseignement supérieur) • L’EUROPASS MOBILITÉ (délivré par l’Agence Erasmus+ et remis par les établissements)
Evoluer Comment s’adapter aux évolutions et aux attentes du marché de l’emploi, aux besoins des citoyens ?
… ainsi que des lettres de recommandation, des certificats de travail ou tout autre document apportant des éléments qualitatifs supplémentaires ou justifiant de compétences particulières.
Qui sont les prescripteurs ? Quels dispositifs utilisent-ils ?
Quelles sont les attentes et les problématiques des prescripteurs, des utilisateurs ?
Comment accompagner les prescripteurs, les utilisateurs d’Europass ?
Quelles sont les caractéristiques du marché de l’emploi en France ? En Europe ?
Quel type d’accompagnement ?
Evoluer vers une utilisation systématique sur le territoire national
w Pour valoriser les compétences de chacun à travers un ensemble de documents standardisés au niveau européen w Pour rendre lisibles et compréhensibles les parcours individuels auprès d’un établissement d’enseignement, d’un organisme de formation ou d’une entreprise
Adopter une stratégie digitale
Rationaliser avec d’autres outils européens
w Pour accompagner efficacement la
mobilité et l’insertion professionnelle de tous, qu’elle soit nationale ou internationale.
*CEDEFOP : Centre Européen de DÉveloppement pour la FOrmation Professionnelle en charge du portail européen Europass (http://europass.cedefop.europa.eu/fr/home)
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/ Genèse / 1992 : Résolution du Conseil du 3 décembre 1992 concernant la transparence des qualifications Dans son action en faveur de la mobilité, l’Union européenne soutient la stratégie de la transparence de la certification. La résolution introduit cette stratégie comme instrument en faveur de la libre circulation des travailleurs pour : w fournir aux citoyens la possibilité de présenter les qualifications de façon claire et efficace aux potentiels employeurs de la Communauté w contribuer à ce que les employeurs puissent avoir accès aux descriptions des qualifications et des expériences professionnelles. 1996 : Résolution du Conseil du 15 juillet 1996 sur la transparence des certifications de la formation professionnelle -> Cette résolution invite les états membres à promouvoir une transparence des certifications délivrées à un niveau national. 1998 : La Commission européenne et le Cedefop créent le forum européen sur la transparence des qualifications professionnelles. Cela aboutit à la création : w du CV européen et du Supplément au Certificat w du livret Europass-formation (futur Europass Mobilité) w d’un réseau de Points Nationaux de Référence pour les qualifications professionnelles 2000 : Signature d’une charte nationale En France, une charte de coopération est signée par les Ministres en charge de l’Emploi, de l‘Education Nationale et de l’Agriculture confiant à l’Agence Europe-Education-Formation France aujourd’hui Agence Erasmus+ la gestion du dispositif et la coordination du réseau des Points Régionaux de Contact (PRC) pour l’Europass-Formation.
/ Retour sur les faits marquants de 2005 à 2015 / 2002 : Mise en place d’un groupe technique de travail au niveau européen Le Forum européen sur la transparence des qualifications est remplacé par un groupe technique de travail dont l’objectif est d’accroître la transparence dans l’enseignement et la formation professionnels par la mise en œuvre et la rationalisation des outils et des réseaux d’information.
2005 : Lancement du dispositif Europass et création du Groupe de mise en oeuvre w L’Agence Socrates est désignée « Centre National Europass » (CNE) pour la promotion du dispositif et autorité de délivrance pour l’Europass Mobilité. w La conférence de lancement d’Europass « un cadre unique pour la transparence des qualifications et des compétences en Europe » a lieu en décembre à Paris.
2003 : La Décision Europass est en cours Suite à une consultation des autorités nationales et des partenaires sociaux, la Commission prépare une proposition de Décision du Parlement européen et du Conseil instaurant un cadre unique pour la transparence des qualifications et des compétences : Europass.
2006 : Une approche territoriale : des réunions régionales w L’Agence organise de nombreuses réunions d’informations pour les établissements d’éducation et de formation w Le Centre National Europass : - met en place au niveau national, un groupe de mise en œuvre Europass composé des différentes parties prenantes pour coordonner le dispositif ; - crée des groupes de travail sur l’Europass Mobilité et le Passeport de langue ; - met en place un système de recueil de données Europass permettant d’obtenir annuellement des éléments quantitatifs et qualitatifs sur les documents du portfolio.
2004 : La Décision est adoptée Europass intègre trois documents supplémentaires développés à l’échelle européenne : w le Supplément au Diplôme conçu conjointement par la Commission européenne, le Conseil de l’Europe et l’Unesco. Son utilisation est notamment recommandée par la Déclaration de Bologne ; w le Passeport de langues Europass développé par le Conseil de l’Europe ; w l’Europass Mobilité qui remplace l’Europass Formation.
De 2007 à 2009 : w Le CNE simplifie les processus de délivrance des Europass Mobilité pour les mobilités « Leonardo », « Erasmus » et celles du Secrétariat Franco- Allemand (SFA) w Le CNE publie un guide d’accompagnement à destination des établissements pour renseigner l’Europass Mobilité. w Le déploiement sur le territoire se poursuit via de nombreuses réunions d’information.
2010 : Europass fête ses 5 ans ans A l’occasion des 5 ans d’Europass, le CNE lance une étude pilotée par l’AFPA : « La place d’Europass dans les portfolios de compétences en France » et accueille la réunion des Centres Nationaux Europass européens. 2011 : Le Centre National Europass est intégré au nouveau département « Développement » de l’Agence pour améliorer la transversalité du dispositif Europass avec le programme d’Education et de Formation tout au Long de la Vie. Il co-organise avec l’Agence Jeunesse le séminaire : « Youthpass/ Europass : du pareil au même » où est présentée une étude comparative sur la « complémentarité et la synergie entre l’Europass Mobilité et le Youthpass ». 2012 : Europass 2.0 à l’ère du numérique w La Commission crée le Passeport européen de compétences : Europass devient un portfolio numérique w Une nouvelle ergonomie pour le CV Europass est lancée avec notamment : - une interface plus conviviale avec visualisation immédiate de la mise en page du CV - de nouveaux champs : site Internet personnel, messagerie instantanée, diplôme(s) de langue - des instructions améliorées - une nouvelle identité graphique : nouvelle police de caractères, utilisation des couleurs, titres des sections simplifiés, etc. w En collaboration avec l’équipe des Experts de Bologne, le CNE publie un guide pratique sur le Supplément au Diplôme destiné aux établissements d’enseignement supérieur. w Europass est présent dans de nombreux salons « Expolangues », «EURES », « Planète PME », « Rencontres Universités Entreprises », « Paris pour l’emploi »…
*L’Agence Erasmus + France/Education formation a successivement été nommée Agence Socrates-Leonardo pour la mise en œuvre du programme Leonardo Da Vinci puis Agence Europe-Education Formation France pour la mise en œuvre du programme d’éducation et de formation tout au long de la vie (2007/2013).
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2013 w La collaboration avec la Commission Nationale de la Certification Professionnelle s’intensifie. Elle se traduit notamment par l’animation d’ateliers sur les outils de la reconnaissance lors de séminaires. w Un didacticiel est créé pour présenter Europass aux internautes. 2014 w Europass est intégré au programme Erasmus + (Action clé 3) w Europass renforce sa présence sur les réseaux sociaux pour une approche grand public. w Le CNE s’associe avec de nombreux réseaux et institutions : ENIC/NARIC, Euroguidance, ELGPN, le Consortium universitaire « PEC », Pôle emploi… Parallèlement une brochure sur les outils de la reconnaissance est publiée permettant de comprendre les apports des outils et réseaux pour les citoyens. w La Commission lance un éditeur en ligne de lettre de motivation pour accompagner le CV.
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2015 : Bon anniversaire Europass ! w Le dispositif Europass a 10 ans et est à l’honneur de la conférence annuelle de l’Agence organisée à Bruxelles « Reconnaissance des compétences et employabilité en Europe ». w Le Cedefop lance une campagne de promotion pour sensibiliser les services de l’emploi et les entreprises aux avantages de l’interopérabilité du CV Europass. w Le réseau des PRC évolue et s‘articule avec le réseau des Développeurs Erasmus+.
Le
100 000 ème Europass Mobilité est délivré en France.
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/ Genèse /
/ Depuis 10 ans / Europass fête ses 10 ans Europass fête ses 10 ans et son 100 000ème et son 100 000ème Europass Mobilité en France.Europass Mobilité en France.
Résolution du Conseil de l’UE Résolution sur la transparence du Conseildes de l’UE sur la transparence des qualifications : une stratégie qualifications : comme instrument une stratégie en comme instrument en faveur de la libre circulation faveur des travailleurs. de la libre circulation des travailleurs. Forum européen sur la transparence Forum européen des sur la transparence des qualifications professionnelles. qualifications professionnelles. Création : Création : - du CV européen et du Supplément - du CV européen et au du Supplément au Certificat Certificat - du livret Europass-formation - du livret Europass-formation - d’un réseau de Points Nationaux - d’un de réseau de Points Nationaux de 1992 Référence Référence L’Agence Socrates LeonardoL’Agence Da Socrates Leonardo1998 Da Vinci est désignée pour animer Vinci est désignée pour animer le réseau des Points Régionaux le réseau des Points Régionaux de Contact (PRC) pour de Contact (PRC) pour l’Europass-Formation. l’Europass-Formation.
Europass s’associe à ENIC/NARIC, Europass s’associe à ENIC/NARIC, Euroguidance, ELGPN, Consortium Euroguidance, ELGPN, Consortium universitaire « PEC », Pôle emploi… universitaire « PEC », Pôle emploi…
20151992 1998
2000
La Décision Europass est La Décision Europass est adoptée par la Commission adoptée par la Commission 2004 européenne. européenne. Europass intègre trois Europass intègre trois documents supplémentaires:documents supplémentaires: le Supplément au Diplôme, le le Supplément au Diplôme, le Passeport de langues Europass Passeport de langues Europass 2005 et l'Europass Mobilité qui et l'Europass Mobilité qui remplace l'Europass Formation. remplace l'Europass Formation.
Lancement d’un éditeur en ligne Lancement de d’un éditeur en ligne de 2015 lettre de motivation.
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Lancement du dispositif Europass. Lancement du dispositif Europass. L’Agence Socrates est désignée L’Agence « Centre Socrates est désignée « Centre National Europass » pour la promotion National Europass » pour la promotion d’Europass et autorité de délivrance d’Europass pour et autorité de délivrance pour l’Europass Mobilité. l’Europass Mobilité. Mise en œuvre d’une stratégie Mise régionale en œuvre d’une stratégie régionale de promotion et de recueil de dedonnées promotion quantitatives et de recueil de données quantitatives et qualitatives. et qualitatives. 16
Europass est intégré au programme Europass est intégré au programme 100 000 Erasmus + (Action clé 3). Erasmus + (Action clé 3).
100 000
2014 Un didacticiel est créé pour Un didacticiel est créé pour présenter Europass présenter Europass aux Internautes. aux Internautes.
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2012 Europass 2.0 : Europass 2.0 : - Europass devient numérique - Europass devient numérique - Nouvelle ergonomie pour le- Nouvelle CV ergonomie pour le CV
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2007 à 20092006
lettre de motivation.
2010 2007 à 2009
Europass fête ses 5 ans
Europass fête ses 5 ans
Simplification de la délivrance Simplification de la délivrance des Europass Mobilité des Europass Mobilité
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• LE
/ Apports /
PILOTAGE DU DISPOSITIF EN FRANCE
En France, un Groupe de Mise en Œuvre Europass a été créé dès le lancement du dispositif. Instance de concertation et de coordination, il se compose des principales parties prenantes à la mise en œuvre d’Europass en France : w La Délégation aux relations européennes et internationales et à la coopération (DREIC), w La Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), w La Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche w La Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social w La Commission Nationale de la Certification Professionnelle (CNCP) Cette instance est animée par l’Agence Erasmus+, elle se réunit 3 fois par an, contribue au financement du dispositif, valide le programme de travail et établit le rapport d’activité annuel.
• DES
• REGARDS
• LE
RÉSEAU EUROPASS EN EUROPE
Il existe 36 centres nationaux Europass en Europe. Ils sont la clé d’entrée du dispositif, et ont pour principales missions de promouvoir et coordonner les documents Europass. Tous les centres Europass se réunissent deux fois par an et collaborent dans le cadre de groupes de travail sur des thématiques spécifiques. Un magazine Europass biannuel reflète les différentes initiatives et actions des différents centres nationaux (disponible sur le site du Cedefop).
COLLÈGUES EUROPÉENS NOUS PARLENT DE LEUR PRATIQUE
« Nous travaillons en réseau notamment avec Eures, et Europe direct »
• Jan Brůha et Boumová Sylvie, Centre Europass de la République Tchèque.
« Toute notre promotion est essentiellement réalisée par Facebook »
• Monique Leegte, Centre Europass des Pays Bas. « Nous avons mis au point un Europass Mobilité pour nos trois communautés linguistiques : le « Belgian Mobility »
• Patrick Meuwissen, Centre Europass de la Belgique Francophone.
« Nous avons réalisé une campagne de promotion pour promouvoir le Passeport des Langues Europass où les individus testent en ligne leur niveau d’anglais, cela a très bien fonctionné et nous tentons cette initiative auprès des recruteurs »
• Sigita Remeikienė et
Audronė Šileikytė, Centre Europass de la Lituanie.
« Nous collaborons avec les réseaux européens Euroguidance, Eures et ENIC NARIC »
• Špela Pogačnik Nose, Centre Europass de la Slovénie.
INSTITUTIONNELS
La France et le processus de Copenhague / Lauren MICHAUD – DREIC- Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche / Le processus de Copenhague rassemble, depuis 2002, 36 Etats autour d’une coopération européenne renforcée en matière d’enseignement et de formation professionnels. L’objectif du processus est d’améliorer la qualité de la formation professionnelle en Europe et d’encourager un grand nombre d’individus à tirer parti des possibilités d’apprentissage professionnel, que ce soit à l’école, dans l’enseignement supérieur, sur le lieu de travail ou dans d’autres cadres. Le processus de Copenhague a permis de créer des instruments posant les jalons d’un espace européen de l’enseignement et de la formation professionnels. La dernière révision du processus s’est tenue en Juin 2015 lors d’une réunion ministérielle et a permis de fixer des priorités et des objectifs sur la période 2015-2020 : w promouvoir la formation en alternance sous toutes ses formes ; w développer des mécanismes d’assurance qualité ; w accroître l’accessibilité à l’enseignement et aux qualifications ; w renforcer les compétences clés dans les programmes ; w valoriser et développer la formation professionnelle initiale ou continue des professeurs, des formateurs et des tuteurs d’entreprises (ex : les maitres d’apprentissage). Le Processus de Copenhague contribue à la réalisation de deux grands objectifs de la stratégie « Europe 2020 » dans le domaine de l’éducation (notamment ceux liés à la réduction du décrochage scolaire, à l’accès à l’enseignement supérieur, et à la démocratisation de la mobilité internationale lors des périodes d’études et de formation). A terme, ce processus vise à construire l’espace européen de l’enseignement et de la formation professionnels, à l’image du Processus de Bologne pour l’enseignement supérieur. Dans cette perspective, cette initiative a permis de mettre au point des outils partagés : Europass qui constitue l’un des instruments importants du processus de Copenhague mais aussi le Cadre européen des certifications, les ECVET et le Cadre européen de référence pour l’assurance de la qualité. Dès l’origine, la France joue un rôle très actif dans le développement du Processus de Copenhague et manifeste son engagement à concrétiser ces objectifs au plan national. A ce titre, dès 2010 elle a articulé sa nomenclature nationale de niveaux de certification avec le Cadre européen de certification.
« Et si le Centre National Europass devenait un centre de compétences ? »
• Konrad Romaniuk, Centre Europass de la Pologne 18
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De surcroît, en 2013, un plan d’action en faveur de l’entrepreneuriat étudiant a été présenté et constitue une initiative de grande ampleur dotée de trois objectifs : atteindre 20 000 créations ou reprises d’entreprises par des jeunes issus de l’enseignement supérieur ; w renforcer le nombre et l’ampleur des actions engagées dans les écoles et universités ; w faire de l’entrepreneuriat un levier de changement pédagogique en développant la culture entrepreneuriale pour la réalisation de projets innovants, en valorisant la prise de risque, le travail en équipe, l’alternance, les stages encadrés, l’interdisciplinarité, etc. Enfin, la France a adhéré en 2014 à l’Alliance européenne pour l’apprentissage et l’alternance qui vise à renforcer la qualité, l’offre et l’attrait de ces modes de formation en Europe. Cette adhésion témoigne de l’importance de cette politique publique. L’Alliance doit contribuer à faire connaître le système français tout en rendant plus compréhensibles les autres systèmes européens, sans systématiquement les opposer. Récemment, le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a pris des dispositions pour permettre qu’une partie de la période de formation préparant au baccalauréat professionnel (niveau IV français et 4 du CEC) puisse être réalisée dans un pays européen dans le cadre d’ECVET. Une unité facultative « de mobilité » a été créée pour ce diplôme. Par ailleurs, le Gouvernement a engagé une action pour soutenir le développement de l’apprentissage et l’alternance notamment grâce à la réforme de l’apprentissage (loi du 5 mars 2014), l’aide « TPE jeune apprenti », la prestation « réussite apprentissage » et l’engagement de développer l’apprentissage dans la fonction publique d’Etat. Il s’agit également de développer la qualité de toutes les formes d’alternance, y compris des périodes en entreprise sous statut scolaire.
Outiller la mobilité / Jean-Marc HUART – Sous-Directeur des politiques de formation et du contrôle - DGEFP / En 2010, la Commission européenne présente sa nouvelle stratégie sur dix ans destinée à relancer l’économie européenne. Intitulée « Europe 2020 », celle-ci réforme et prolonge la précédente stratégie de Lisbonne par une gouvernance plus étroite au sein de l’Union. Elle vise à développer une croissance « intelligente, durable et inclusive » s’appuyant sur une plus grande coordination entre les politiques nationales et européennes. Une des priorités majeures est de soutenir une économie créatrice d’emplois, de cohésion sociale et territoriale. L’emploi est au cœur des préoccupations des citoyens européens. Soutenir une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois a pour but de moderniser les marchés du travail et d’améliorer la participation à ce marché du travail, en favorisant la mobilité professionnelle et le développement de compétences tout au long de la vie.
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Le ministère chargé de la formation professionnelle promeut l’utilisation de tous les dispositifs européens favorisant cette mobilité, et notamment les dispositifs permettant une meilleure lisibilité des compétences et qualifications pour tous les citoyens, les organismes de formation et les employeurs des pays membres de la communauté européenne. La transparence est une condition essentielle de la mobilité européenne. Le ministère soutient naturellement le dispositif Europass qui participe à ce processus en mettant à disposition des outils gratuits pour tous les citoyens. Le pari d’une plus grande mobilité des apprenants en Europe est le pari d’une meilleure employabilité. Le défi est d’élargir le public des utilisateurs d’Europass. Une étude menée en 2012 pointait que ses utilisateurs étaient plutôt jeunes, de sexe féminin et à haut niveau scolaire. Il s’agit donc maintenant de cibler les publics pour lesquels il faut parvenir à lever les craintes de la mobilité. Sont en particulier visés les publics prioritaires sur le marché de l’emploi, les apprentis préparant des diplômes de niveau IV et V et les salariés peu qualifiés, notamment ceux confrontés à une reconversion professionnelle. Le développement et le souci de la qualité des différents outils européens tel qu’Europass, en renforçant le sentiment d’appartenance à une communauté civique européenne, renforce la cohésion sociale. Cette politique s’inscrit plus largement dans l’enjeu crucial et actuel de la promotion des valeurs démocratiques.
Europass : une première décennie réussie au service de la mobilité des citoyens européens et de la formation tout au long de la vie. / Habib MARANDE-Expert ECVET France / En 2015, Le « Cadre communautaire unique pour la transparence des qualifications et des compétences », plus connu sous le nom d‘« Europass », célèbre sa première décennie d’activité. Pour de nombreux citoyens acteurs européens, ce dispositif novateur s’est imposé comme un instrument utile et indispensable. Le bilan indéniablement positif de cette première décennie au service de la mobilité des citoyens européens, résulte de la conjonction unique de caractéristiques et d’atouts qui ont forgé et marqué le cours de cette initiative communautaire. Parmi ces derniers, figurent un engagement fort des institutions européennes, l’intégration novatrice et cohérente d’instruments créés dans des contextes variés, la définition d’objectifs et d’outils centrés sur les besoins des usagers, la convergence anticipée avec les futurs instruments européens de la transparence, et enfin, la complémentarité avec les cadres nationaux de certifications dont l’essor a été spectaculaire au cours de la décennie écoulée.
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•La pierre angulaire des outils européens de la transparence des qualifications et des compétences Europass est une initiative majeure instituée dans le contexte du processus de Copenhague (cadre de coopération renforcée en matière d’enseignement et de formation professionnels au sein de l’espace européen). C’est une initiative fondatrice qui représente la pierre angulaire d’un édifice commun auquel d’autres instruments de la transparence des qualifications et des compétences ont été intégrés, dans une séquence s’étendant de 2008 à 2012, tels le Cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (CEC), le Système européen de crédit d’apprentissages pour l‘enseignement et la formation professionnels (ECVET), le Cadre européen de référence pour l’assurance qualité (EQAVET) et la Validation des apprentissages nonformels et informels. Europass est officiellement consacré par la Décision du Parlement européen et du Conseil le 15 décembre 2004. A cet égard, il n’est pas indifférent de noter qu’une décision est un acte communautaire dont la nature et la portée illustrent un engagement appuyé des institutions européennes. Il s’agit là d’une caractéristique qui représente un trait distinctif majeur d’Europass au regard des autres instruments ci-dessus mentionnés qui, tous sans exception, relèvent d’une recommandation, dont le caractère est moins contraignant envers les Etats membres de l’Union européenne. En effet, dans l’esprit de ses initiateurs, le recours singulier à ce type d’acte vise, non seulement, à asseoir d’emblée la crédibilité de l’initiative, mais surtout, émettre le signal fort selon lequel est désormais engagée « une stratégie européenne, claire et structurée, en matière de transparence des qualifications et des compétences ».
• L’intégration novatrice de cinq outils conçus initialement dans des contextes variés S’il constitue une novation indéniable, ce cadre communautaire unique n’est pas une création ex nihilo. En l’espèce, Il procède de l’intégration dans un ensemble cohérent et structuré, de cinq instruments spécifiques, conçus antérieurement dans des contextes variés, ayant en commun l’objectif d’aider les citoyens européens à mieux faire connaître leurs qualifications et leurs compétences lorsqu’ils sont à la recherche d’un emploi ou sollicitent leur admission à une formation. En l’occurrence, il s’agit respectivement du modèle européen commun de curriculum vitae (CV) et du Supplément au Certificat élaborés par le Forum européen sur la transparence des qualifications, du Supplément au Diplôme conçu conjointement par la Commission européenne, le Conseil de l’Europe et l’UNESCO, du Portfolio européen des langues créé par le Conseil de l’Europe, et enfin, de l’Europass Mobilité.
• La définition d’objectifs et d’outils centrés sur les besoins des usagers Parmi les cinq documents, le CV Europass occupe une place centrale. Il a enregistré un succès considérable qui a largement dépassé toutes les prévisions en la matière. Cependant, il convient de souligner qu’aux yeux de ses concepteurs, le cadre communautaire unique devait être, d’emblée, centré sur ce document-clef. En effet, celui-ci devait permettre d’introduire un changement radical en signalant que les acquis d’apprentissage obtenus dans les contextes non-formels et informels, étaient d’égale importance, et donc, pouvaient valablement être présentés de manière claire et exhaustive. En ce sens, et principalement par le biais du CV, Europass était censé fournir une contribution essentielle à la stratégie d’éducation et de formation tout au long de la vie impulsée par l’Union européenne. 22
• La convergence anticipée avec les futurs instruments européens de la transparence : le cas d’ECVET
Le nouveau programme Erasmus+ qui vise à favoriser les projets de mobilité et de coopération en Europe, au même titre que la récente initiative de la Commission intitulée « Repenser l’éducation » qui ambitionne l’établissement d’un « Espace européen des compétences et des qualifications », ont fortement mis en lumière la convergence active entre Europass et ECVET, le système européen de crédits d’apprentissage pour l’enseignement et la formation professionnels créé par la recommandation du Parlement européen et du Conseil en date du 18 juin 2009. Plus spécifiquement, Europass est centré sur la documentation individuelle des compétences et aptitudes (CV et Passeport de Langues), des acquis d’apprentissage obtenus à l’étranger (Europass Mobilité) et qualifications/certifications (Supplément au Diplôme et Supplément au Certificat), alors qu’ECVET est focalisé sur la validation, la reconnaissance et l’accumulation des acquis d’apprentissage obtenus lors d’une mobilité en vue de l’acquisition d’une qualification/certification. Europass et ECVET possèdent pour dénominateur commun la promotion de la mobilité et une approche centrée sur les qualifications et les compétences, dans un contexte d’éducation et de formation tout au long de la vie. Sur la base de ce constat de convergence que d’aucuns qualifient d’interconnexion étroite, certains Etats membres ont vu l’établissement de partenariats forts entre leur Centre National Europass et leur Point National de contact ECVET, à l’instar de l’Allemagne où a été mis en place un programme annuel de travail commun, notamment articulé autour de la notion d’acquis d’apprentissage.
• La complémentarité avec les cadres nationaux de certifications : le cas de la France En Europe, la création de cadres nationaux de certifications a connu un essor considérable au cours de la dernière décennie. Alors que la France, l’Irlande et le Royaume-Uni étaient les seuls pays européens à en détenir un au début des années 2000, on en dénombre aujourd’hui trente-trois, dont vingt-huit sont désormais en correspondance avec le Cadre européen des certifications (CEC). En France, le cadre national de certifications est constitué par le Répertoire National des Certifications Professionnelles qui a été institué par la Loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002. Pays pionnier en la matière, la France possède une caractéristique originale en matière de complémentarité avec Europass. En effet, non seulement le RNCP est le point de contact national pour la délivrance du Supplément au certificat, mais plus encore, le format de la fiche dite RNCP a été intégralement conçu sur le modèle du Supplément au certificat élaboré par le Forum européen sur la transparence des qualifications. Si bien que pour le citoyen français, les fiches relatives aux certifications enregistrées dans le cadre national du RNCP et les Suppléments au Certificat Europass sont identiques. En une décennie Europass s’est imposé comme une initiative-phare sur la scène européenne. En matière d’instruments dédiés à la lisibilité et la transparence des qualifications, c’est indéniablement celui qui jouit du plus fort niveau de notoriété auprès des citoyens. En ce sens, le pari audacieux d’une intégration réussie de cinq instruments conçus initialement dans des contextes divers et variés, lui confère, conformément au vœu de ses promoteurs et fervents partisans, un statut de label ou de marque à forte valeur. 23
L’Europass Mobilité vu par une mission locale / Interview de Mme Béatrice THOS- Conseillère / Au final, la focalisation centrale sur le CV Europass s’est révélée productive et judicieuse. Ainsi, la création de cinquante millions de CV a-t-elle amplement dépassé toutes les prévisions et constitué un vecteur irremplaçable en faveur de la notion d’acquis d’apprentissage ou encore de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. Ces résultats probants doivent être capitalisés et amplifiés pour permettre à une proportion plus élevée de citoyens européens de pleinement exploiter les atouts d’une mobilité d’apprentissage ou professionnelle, dont nombre d’acteurs et observateurs avisés s’accordent à louer les bienfaits en termes de développement personnel, éducatif et professionnel.
• Comment proposer à des jeunes parfois fragilisés une expérience de mobilité ?
La mission locale Dieppe Côte d’Albâtre a été partenaire d’un projet Européen « Nouvelles Technologies de l’Apprentissage » mis en œuvre dans le programme INTERREG IVA de 2012 à 2015. Dans ce cadre, elle a proposé des stages d’une semaine en entreprise en Angleterre à des jeunes diplômés ou non, en cours de formation ou en recherche d’emploi. La mobilité a été travaillée bien en amont car celle-ci est encore un frein voire un obstacle infranchissable pour certains jeunes dieppois. L’Angleterre pourtant si proche est pour certains « une île exotique » où tout est différent. Le blocage linguistique est aussi très prégnant chez les jeunes peu ou pas diplômés. Malgré tout, les jeunes participants ont pris conscience qu’ils avaient des compétences dans leur domaine culinaire et que même s’ils ne maîtrisaient pas trop la langue, ils pouvaient s’exprimer et se faire comprendre : le vocabulaire manquant s’apprenant plus facilement dans des situations concrètes de travail.
• Pourquoi avoir mis en place l’Europass Mobilité au sein de la mission locale ?
• EUROPASS
VU PAR LES PROFESSIONNELS DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION Les enquêtes annuelles du Centre National Europass ont démontré que ce sont les établissements d’éducation et de formation qui font essentiellement connaître Europass auprès des bénéficiaires. Trois établissements de nature différente ont ainsi témoigné sur la plus-value et la bonne utilisation des documents Europass : w une mission locale pour l’utilisation de l’Europass Mobilité (Mission locale de Dieppe) w une université pour le Supplément au Diplôme (Université de Franche Comté) w une école de mode et de design pour le Supplément au Certificat (ESMOD)
Présentes sur l’ensemble du territoire national, les 450 missions locales exercent une mission de service public de proximité avec un objectif essentiel : permettre à tous les jeunes de 16 à 25 ans de surmonter les difficultés qui font obstacle à leur insertion professionnelle et sociale. Ainsi, chaque année, 1,4 million de jeunes sont accompagnés par les missions locales.
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Depuis bientôt trente ans, les missions locales ont développé un mode d’intervention global au service des jeunes qui consiste à traiter l’ensemble des difficultés d’insertion : emploi, formation, orientation, mobilité, logement, santé, accès à la culture et aux loisirs. Cette approche globale est le moyen le plus efficace pour lever les obstacles à l’insertion dans l’emploi et dans la vie active.
Pour valoriser leurs expériences. En décrivant précisément tout ce que les jeunes partis en mobilité ont réussi à faire, cet outil valorise véritablement leurs compétences et enrichit leur C.V. L’Europass Mobilité présente leurs compétences de manière claire indépendamment des diplômes ou du parcours plus ou moins chaotique qu’ils ont pu vivre par le passé. Ce document possède un champ d’application plus étendu. Il permet de couvrir d’autres expériences, ce qui est bien adapté à celles vécues par nos jeunes.
• En quoi ce document est-il une réelle plus-value ?
Comme les Europass Mobilité sont des documents officiels de l’Union européenne, cela contribue à encourager ces jeunes et développer leur confiance en eux. De plus, c’est une institution d’un autre pays européen qui « reconnaît » leurs compétences. Ce nouveau regard est valorisant et nous en avons vu, presque immédiatement, les résultats sur le parcours de ces jeunes. En effet, à ce jour, trois d’entre eux sont en apprentissage, deux autres ont intégré une formation qualifiante en cuisine, un autre a entamé un parcours de formation avec les Compagnons du Devoir et enfin deux autres ont signé des contrats en service et en cuisine. De manière générale, l’Europass Mobilité valorise ces jeunes qui, plus motivés et confiants en eux, peuvent se présenter à leur avantage sur le marché du travail. -> www.mldieppe.org
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Europass Mobilité vu par un professeur et son élève / Corinne FICHET-CLAIREFONTAINE enseignante d’anglais et Marina NOVEL étudiante au lycée professionnel des métiers Fréderic Mistral à Marseille témoignent de l’apport de l’Europass Mobilité / « L’ensemble de l’équipe pédagogique de la section européenne ainsi que la direction mettent tout en œuvre pour offrir à des élèves de ZEP tous les atouts nécessaires à une réussite sociale et professionnelle grâce à une politique d’ouverture européenne. L’Europass Mobilité est une vraie valeur ajoutée au CV de nos jeunes quand ils envisagent une poursuite d’études en BTS ou quand ils arrivent sur le marché du travail ». « Je m’appelle Marina NOVEL, j’ai 19 ans et je suis actuellement élève au lycée Frédéric Mistral en Gestion Administration section européenne anglais. L’Europass Mobilité va me permettre de certifier que j’ai réalisé un stage à l’étranger et je pense que le joindre à mon CV est un plus pour ma poursuite d’études auprès des écoles supérieures mais aussi lors de mes futures recherches d’emploi ».
Le Supplément au Certificat vu par une école de mode / Interview de M. Philippe FORT - Secrétaire général du groupe ESMOD International / La stratégie et le développement de votre établissement à l’international semblent être des priorités depuis de nombreuses années au sein d’ESMOD … ESMOD, école de mode fondée en 1841, a fait du développement à l’international l’une de ses priorités. Aujourd’hui, elle est présente avec 22 écoles dans 15 pays et s’appuie sur un solide réseau d’établissements partenaires. Ces 174 ans d’existence lui ont permis d’exporter un savoir-faire français unique sur tous les continents, d’Oslo à Istanbul en passant par Tokyo. La démarche européenne a été prise en compte quant à elle dans les années 2010. Nous nous sommes tout d’abord appuyés sur l’enregistrement des titres « Styliste designer de mode » et « Responsable de Stratégie Commerciale et Communication Mode » au Répertoire National de la Certification Professionnelle. Puis, la prise en compte de la démarche européenne a eu un impact fort dans la pédagogie et les enseignements notamment par la mise en œuvre des crédits ECTS. L’utilisation de ces crédits a permis à nos étudiants de comparer leurs formations et leurs compétences dans le cadre de poursuite d’études dans un autre établissement de mode à l’étranger.
• En quoi le portefeuille de compétences Europass est-il un outil important au sein d’un
établissement comme le vôtre ? En 2014, ESMOD titulaire de la charte Erasmus se lance dans le programme ERASMUS + et permet ainsi à nos étudiants de partir en mobilité. Mais c’est surtout l’utilisation du portefeuille de compétences Europass qui caractérise l’implication européenne de notre établissement. Le Supplément au Certificat est ainsi remis à nos étudiants. En mettant en exergue les compétences techniques acquises, ce document apporte des informations de première importance, non seulement pour envisager un parcours de mobilité mais surtout pour leur future employabilité. Les étudiants sont ainsi rassurés sur la valeur de leur diplôme. Les aspects liés à la créativité et à la technicité de leur formation sont ainsi consignés dans un document formalisé, standardisé et reconnu dans toute l’Europe. CV Europass et Passeport de Langues sont également des outils
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très utilisés par le service « stage-emploi » de notre établissement. Beaucoup d’offres de stages et d’emplois circulent annuellement à ESMOD et le lien étroit école-entreprise est particulièrement prégnant notamment avec des grands groupes tels que Inditex, LVMH ou encore H&M. L’apport des documents Europass est un atout majeur pour nos étudiants qui veulent mettre en lumière leurs compétences spécifiques lieés aux métiers de la mode. Ils peuvent ainsi envisager une carrière à l’international, développer leurs univers personnels créatifs tout en assurant le rayonnement de l’univers français de la mode.
Fort d’une longue expérience d’échanges internationaux, ESMOD France a obtenu la charte Erasmus pour 2014/2020. Afin de répondre au mieux à ces nouveaux besoins, ESMOD applique le système de transferts de crédits ECTS. La participation au programme Erasmus facilite la négociation de nouveaux partenariats en favorisant la mobilité internationale pour les stages à effectuer au sein des entreprises. Cette action contribue à l’amélioration de la qualité et du niveau d’exigences des contrats d’études.
L’adhésion à la charte Erasmus contribue également à faire naître l’esprit d’entreprise des étudiants et leur permet de s’inscrire dans des dispositifs tels que les incubateurs de projets de mode et design. A travers les échanges de connaissances et de savoir-faire, la qualité des enseignements et les compétences des étudiants sont reconnues notamment par la mise en place du portefeuille de compétences Europass. Extrait de la stratégie de développement à l’international d’ESMOD
Le Supplément au Diplôme vu par une université / Interview de Mme Oumhanie LEGEARD -Chargée de professionnalisation/référente RNCP Université de Franche-Comté. l /
• Pourquoi le Supplément au Diplôme est-il utile à vos étudiants ?
Le Supplément au Diplôme est un outil au service des étudiants. Il leur permet de valoriser leur mobilité professionnelle, qu’elle soit nationale ou internationale, mais également leurs éventuelles poursuites ou reprises d’études. C’est un document stratégique au service des établissements. Dans le cadre de la nouvelle nomenclature des formations, et avec la disparition des spécialités, seule la mention sera désormais portée nationalement par le Ministère de l’Enseignement supérieur sur les diplômes. Le contenu des parcours mis en place par chaque établissement d’enseignement supérieur n’apparaitra officiellement que dans le Supplément au Diplôme. De plus, ce document permet une meilleure visibilité de nos formations à l’international et rassure les étudiants internationaux sur la reconnaissance du diplôme qu’ils obtiendront au sein de notre université.
• Comment votre université est-elle en mesure de renseigner la rubrique
« informations complémentaires » du Supplément au Diplôme ? Renseigner cette rubrique peut être parfois un exercice difficile pour les établissements gérant un nombre important d’étudiants. Dans notre 27
université, la saisie du parcours individuel de l’étudiant a été automatisée. Nous avons développé une application permettant aux étudiants et aux différents services de l’université de saisir sur l’environnement numérique de travail toutes les expériences des étudiants. Un travail de paramétrage d’Apogée a été réalisé avec la scolarité centrale tenant compte de l’organisation administrative de notre université. Ainsi des paramétrages par la scolarité centrale ont été effectués sur toutes les rubriques, sauf celle du cadre 4.3 : « Précisions sur le programme » (liste des UE et ECTS associées).
• Cette rubrique est-elle importante ?
Essentielle, car elle permet de mettre en valeur la formation de l’étudiant et son parcours individuel. Ainsi les projets associatifs, les engagements citoyens ou civiques, les stages de langue, les séjours à l’étranger, les organisations d’évènements culturels, les pratiques sportives, les participations à des concours, l’initiation à la création d’entreprise peuvent être une véritable valeur ajoutée. Ces expériences sont valorisées dans les démarches de mobilité internationale ou d’insertion professionnelle de l’étudiant.
• Pourquoi le Supplément au Diplôme est-il un document devenu incontournable ?
Parce qu’il valorise la formation des étudiants dans toutes ses dimensions. C’est pour cette raison que le document a particulièrement intéressé les équipes pédagogiques. Un groupe de travail réunissant les services de scolarité, les enseignants, les directions des Etudes a étudié la faisabilité de délivrer un document lisible, compréhensible à l’international, qui prenne en compte tous les acquis de l’étudiant dans son parcours de formation.
• Quel retour d’expérience pouvez- vous faire sur la démarche de votre université ?
C’est avant tout le succès du dispositif en interne à l’université que je voudrais mettre en évidence. La rédaction des fiches RNCP qui, de prime abord était perçue comme une contrainte administrative supplémentaire, a permis aux équipes pédagogiques de «relire» leurs formations dans une perspective différente. Elle a été l’occasion de s’interroger sur nos pratiques pédagogiques et sur leur rôle, qui va au-delà de la délivrance d’un « savoir académique ». Au-delà du service rendu aux étudiants, cette démarche a permis aux enseignants de faire évoluer leur perception de l’insertion professionnelle. Nous avons également été surpris par l’intérêt que les étudiants ont d’emblée porté au Supplément au Diplôme. Dès la phase expérimentale, de nombreux étudiants ont contacté le Bureau de la Vie Etudiante pour avoir des informations sur les expériences pouvant être valorisées dans ce document.
• Quelle sont les perspectives envisagées par votre université ?
Notre université envisage de mettre en lien le Supplément au Diplôme avec le Portefeuille d’Expériences et de Compétences (le portfolio PEC) de nombreuses universités. Nous aimerions également rendre les étudiants acteurs de leur insertion professionnelle. En les faisant travailler par exemple sur l’expression des compétences acquises au cours de leurs études, en les incitant à faire le lien entre les connaissances académiques et leurs expériences individuelles. -> www.univ-fcomte.fr
L’université de Franche-Comté s’est depuis de nombreuses années impliquée dans la délivrance du Supplément au Diplôme. La démarche innovante de l’université concerne essentiellement la fameuse rubrique 6 « informations complémentaires », rubrique personnalisée qui permet de valoriser le parcours individuel de l’étudiant.
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Les Portfolios de compétences se déploient de plus en plus dans les établissements d’enseignement supérieur notamment dans les universités. Parmi les nombreux portfolios développés, le Portefeuille d’Expériences et de Compétences (PEC) n’a cessé de croître pour regrouper aujourd’hui 35 universités. Depuis sa création expérimentale en 2007 par 4 universités fondatrices (universités de Grenoble 1, Poitiers, Toulouse 1 et 3). 700 enseignants ont été formés pour
accompagner les étudiants tout au long de leur cursus dans la construction de leur projet d’insertion professionnelle via un e-portfolio. Cet outil vise à rendre les étudiants acteurs de leurs choix et de leur projet professionnel en leur apprenant à décrire et valoriser leurs expériences et leurs compétences. Depuis 2012, le rapprochement du PEC avec Europass a permis une meilleure articulation et complémentarité des deux portfolios.
« Quels bénéfices d’une synergie du Portefeuille d’Expériences et de Compétences (PEC) avec le dispositif EUROPASS pour les étudiants ? » / Jean BIARNES, Professeur émérite des universités Paris XIII / / Jacques AUBRET, Professeur honoraire des universités à l’INETOP à Paris et à l’université Lille 3 / / Membres du Conseil Scientifique du Portefeuille d’Expériences et de Compétences (PEC) / Les concepteurs du Portefeuille d’Expériences et de Compétences ont, dès l’origine, conçu une démarche et un outil « ouverts », c’est-à-dire potentiellement capables d’intégrer des contenus réflexifs et d’expériences venant d’autres formes de pratiques et en retour, d’enrichir, le cas échéant, ces dites pratiques. C’est bien ce qui se passe dans les complémentarités PEC/EUROPASS. L’essence même et la spécificité du PEC résident dans le développement d’une démarche personnelle, réflexive, accompagnée et orientée vers la production d’un récit « de » et « sur » soi appuyé sur des éléments de preuves extérieurs à ce discours. Ces éléments sont susceptibles d’être valorisés comme indicateurs de compétences dans toutes les occasions de négociation que comporte la réalisation d’un parcours de formation ou la gestion d’une carrière professionnelle. Dans le cas présent, la prise en compte des objectifs de réalisation (de tout ou partie des documents) que comporte EUROPASS donne une dimension internationale au développement de cette capacité de communication et de négociation. La démarche PEC présente au moins trois éléments facilitateurs de l’élaboration et de l’utilisation des documents EUROPASS : w Elle initie, développe et entretient de manière progressive l’intégration d’une visée à long terme dans l’élaboration des projets d’avenir de l’étudiant. Les premières expériences de mise en œuvre du PEC se sont en effet déroulées dans le cadre des services d’orientation et d’aide à l’insertion des universités. Elles ont fait apparaître à la fois l’angoisse des futurs diplômés face au monde du travail, dont ils ignoraient souvent presque tout, et en même temps la nécessité de donner du « sens » aux études entreprises, à la fois sous l’angle des connaissances attestées et sous celui des compétences acquises. La rédaction d’un premier CV ou la difficulté à définir un niveau de langues étrangères en sont quelques-unes des premières manifestations. La démarche PEC a, de ce point de vue, une vocation anticipatrice dans la mesure où elle pose le problème du contenu même 29
des programmes de formation et des compétences qu’ils sont censés développer. L’ouverture aux formations européennes et aux échanges interuniversitaires, de plus en plus nombreux et souhaités, donne une cohérence à une visée anticipatrice dans le choix des formations. Elle est en outre très réaliste dans la mesure où la mobilité internationale est un atout, voire une nécessité pour de nombreux diplômés de l’enseignement supérieur. w Elle est avant tout une démarche cognitive de nature « réflexive » qui ne se situe pas en marge des apprentissages universitaires (ce que serait un enseignement « en plus » ou « à côté ») mais les vitalise de l’intérieur. Elle repose sur une double dynamique de reconnaissance de soi et de reconnaissance du monde social et économique dans lequel le « soi » se construit. Plusieurs activités proposées dans la démarche PEC ont cette confrontation « soi-monde » pour objet. Tout apprentissage universitaire nourrit cette dynamique (par exemple l’apprentissage d’une langue étrangère) ; w la démarche réflexive intègre cette dynamique dans l’ouverture vers des applications personnelles, sociales et professionnelles possibles et le retour sur les moyens personnels et les motivations dont on fait preuve à un moment donné pour les réaliser. L’application immédiate du PEC (rédiger un CV, préparer un entretien d’embauche, …) n’est pas le premier et unique objectif de la démarche, mais la démarche prépare et mémorise dans les dossiers réalisés par l’étudiant ce qui permet de s’adapter le moment venu à des usages ultérieurs. L’EUROPASS en fait partie.
La réflexion sur les complémentarités de ces deux démarches, réflexion déjà initiée depuis quelques années, ne pourra que bénéficier aux étudiants tant dans leur parcours d’études que dans leur démarche d’insertion professionnelle au-delà de leur cycle d’études. De plus, comme nous l’avons souligné, elle ne pourra être que positive chez les enseignants et donc sur l’ouverture de leurs contenus d’enseignement. -> www.pec-univ.fr
• LA
COMPLÉMENTARITÉ DU PASSEPORT D’EXPÉRIENCES ET DE COMPÉTENCES (PEC) ET D’EUROPASS
CV Europass
Europass mobilité Emploi
w Elle mobilise les établissements d’enseignement supérieur et les personnels enseignants sur des tâches qui ne faisaient pas réellement partie de leurs attributions traditionnelles centrées sur la diffusion des savoirs, mais qui s’avèrent de plus en plus indispensables : accompagner l’étudiant dans son parcours de formation depuis l’élaboration d’avenirs possibles jusqu’à l’aide à leur réalisation. L’expérimentation du PEC, à ses débuts, a montré à la fois les difficultés du système universitaire à accepter ce qui était perçu comme de nouvelles contraintes (souvent non prises en compte dans les services des enseignants), mais aussi les motivations positives exprimées par de plus en plus d’universités visant à intégrer les activités du PEC dans le cadre même des contenus de l’enseignement, sanctionnés parfois par l’obtention de « crédits ». Au-delà de ces problèmes institutionnels, c’est une pédagogie novatrice de l’accompagnement personnalisé des étudiants qui prend forme et qui peut se généraliser. L’enseignant quitte sa « chaire » et sa discipline pour dialoguer, conseiller, apprendre « avec » chaque étudiant. Accessoirement cette rencontre peut le questionner jusque dans sa manière d’enseigner. Les préoccupations des étudiants relatives à la constitution du portfolio EUROPASS peuvent ainsi entrer dans le champ de vision des enseignants. C’est pourquoi les démarches PEC et EUROPASS développent des synergies complémentaires dans l’évolution de la réflexion sur leur devenir auprès des étudiants :
• il est notoire que les étudiants des premières années d’université ne comprennent pas
immédiatement le bien fondé de devoir construire une réflexion sur leur parcours universitaire et extra universitaire. Introduire auprès d’eux une réflexion sur ce parcours en approchant la dimension européenne peut ajouter un sens à entrer plus rapidement dans la démarche PEC.
Mobilité internationale
Passeport des langues
Stages
Création d’activité
Je construis mes projets
Doctorat CARNET D’ADRESSES
Formations
Lettre de motivation Europass
Post Doctorat
COMMUNICATION SUR LE WEB
Supplément au diplôme Supplément au certificat
• à l’inverse, la démarche EUROPASS plus descriptive du parcours bénéficie de la réflexion sur le sens de ce parcours contenu plus précisément dans la démarche PEC.
• il en va de même pour certains enseignants qui, réticents à entrer dans la démarche PEC parce
que leur paraissant trop complexe, s’y intéressent à partir du dispositif EUROPASS qui leur apparaît plus immédiatement utilisable et les sensibilise à ce travail «d’inscription-réflexive» des parcours chez leurs étudiants. 30
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Europass, chiffres et analyses
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/ 10 ans en 10 chiffres /
118 000 Europass Mobilité délivrés par la France en 10 ans
LE NOMBRE DE CV TÉLÉCHARGÉS
EN FRANCAIS A ÉTÉ MULTIPLIÉ PAR
disponibles DES UNIVERSITÉS
FRANCAISES DÉLIVRENT
LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME
2012
48 millions
Europass devient un passeport numérique
de CV téléchargés sur le portail européen Europass
85 % FRANCE
ALLEMAGNE
POLOGNE
Place de la France pour la délivrance des Europass Mobilité en 2013 34
des utilisateurs d’Europass trouvent le système utile pour l’insertion profesionnelle
100 millions de connexions sur le portail européen Europass
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/ Le Supplément au Diplôme / Enquête nationale Europass – 2015 CONTEXTE : L’agence française Erasmus +/ Education, a été désignée par les ministères en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Emploi pour coordonner et promouvoir Europass au niveau national, et intègre de ce fait le centre national Europass. PRÉSENTATION DU SUPPLÉMENT AU DIPLÔME : Le Supplément au Diplôme a été créé en 1999, dans le cadre du processus de Bologne et rendu obligatoire par décret en 2002 pour les universités (pour les grades de Licence et de Master). C’est un document standardisé au niveau européen et élaboré par l’UNESCO, le Conseil de l’Europe et la Commission européenne. Ce document est joint à un diplôme d’études supérieures et a pour principaux objectifs d’améliorer la transparence et la lisibilité des diplômes et de faciliter la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications. Il décrit le niveau, le contexte, les contenus et la nature des études accomplies avec succès par le diplômé. Le Supplément au Diplôme a été intégré à Europass en 2005. Depuis 2005, le centre national Europass a mis en place un système de recueil de données qualitatives et quantitatives sur les documents Europass dont le Supplément au Diplôme. Suite au dernier état des lieux établi en 2010 et en 2012, le Centre National Europass a réalisé une enquête auprès de 185 établissements d’enseignement supérieur supérieurs français.
OBJECTIF DE L’ENQUÊTE :
• mesurer le déploiement du Supplément au Diplôme sur le territoire ;
• obtenir des éléments qualitatifs notamment en termes d’utilité et d‘insertion professionnelle ;
• analyser les freins éventuels à sa délivrance. MÉTHODOLOGIE : Enquête téléphonique réalisée auprès de 185 établissements d’enseignement supérieur*. Ont été contactés 74 universités (soit la totalité des universités françaises), 63 Grandes écoles et 48 Ecoles et instituts d’études supérieures ainsi que 39 lycées pour les diplômes de BTS. Le taux de participation global à cette enquête s’élève à 93.2%. Le taux de participation est de 96% pour les Universités, 92.1% pour les Grandes écoles, 89.6% pour les Ecoles et instituts d’études supérieures et 95% pour les lycées. Le pourcentage de lycées ayant mis en place le Supplément au Diplôme pour le BTS étant peu représentatif, les résultats sont présentés au dernier item de la restitution de l’enquête**.
QUI MET EN PLACE LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME ? 70.5% des établissements interrogés déclarent avoir mis en place le Supplément au Diplôme. Cela est prépondérant pour les Universités (90.1%), suivies des Grandes écoles (87.9%) et de façon plus relative pour les Ecoles et instituts d’études supérieures (67.4%). La notoriété du document est réelle puisque seulement deux établissements interrogés disent ne pas le connaitre. Les établissements ont été interrogés sur l’année de mise en place du Supplément au Diplôme au sein de leur structure. Les préconisations du processus de Bologne ont été suivies de manière progressive sur une période de 15 ans. Les Ecoles et les instituts d’études supérieurs ont été réactifs dès les années 2004/2005. Les Grandes écoles se sont saisies de ce sujet à partir de 2006, la démarche étant plus continue et régulière pour les Universités, notamment à partir de 2009. 2009 est une année charnière puisque à cette date-là, 50% des établissements avaient mis en place le Supplément au Diplôme.
QUELS SERVICES DES ÉTABLISSEMENTS SONT IMPLIQUÉS DANS LA DÉLIVRANCE DU SUPPLÉMENT AU DIPLÔME ? 18 types de services différents ont été mentionnés. Cette multiplicité est liée aux organigrammes fonctionnels différents d’un établissement à l’autre. De façon générale, ce sont les services de scolarité qui ont un rôle prépondérant dans la complétion du document. Viennent ensuite des services plus spécifiques, tels que le service des études (pour les Universités et les Ecoles et instituts) et le service des relations internationales (pour les Grandes écoles). La mise en œuvre du Supplément au Diplôme est une démarche collégiale. Le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) est utile pour de nombreux établissements qui s’en servent comme un outil de réflexion pour élaborer notamment la déclinaison en termes de compétences. Ainsi, 68.8% des Universités déclarent que les fiches RNCP leur ont été utiles. Ce pourcentage est moindre pour les Ecoles et instituts et les Grandes écoles, respectivement 48.3% et 43.1%.
LA DÉLIVRANCE DU SUPPLÉMENT AU DIPLÔME EST-ELLE GÉNÉRALISÉE POUR TOUS LES DIPLÔMES ? 40.6% des Universités, 41.4% des Ecoles et instituts et 33.3% des Grandes écoles délivrent le Supplément au Diplôme pour l’ensemble des diplômes proposés au sein de leur établissement. 86% des Grandes écoles et Ecoles et instituts d’études supérieures délivrent automatiquement aux étudiants le Supplément au Diplôme. Dans les Universités, ce pourcentage est de 62.5%. Notons cependant des pratiques variables au sein d’un même établissement où les Suppléments au Diplôme peuvent être remis automatiquement pour certains diplômes et uniquement sur demande pour d’autres (c’est le cas pour 37.5% des Universités interrogées). De façon générale, le Supplément au Diplôme est remis aux diplômés qu’ils aient ou non effectué une mobilité à l’étranger.
* Date de réalisation : avril/mai 2015. ** Au titre du suivi des enquêtes précedentes, les 39 lycées aquitains ayant participé ont été recontactés.
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QUEL VOLUME ? Il a été difficile pour les établissements de répondre à la question concernant le nombre de Suppléments au Diplôme délivrés annuellement. Certains établissements n’avaient pas de données chiffrées exactes. Seuls 104 établissements étaient en mesure de répondre précisément à cette question. 100 214 Suppléments au Diplôme ont été délivrés par 41 Universités, 13 679 par 41 Grandes écoles et 3 660 par 22 Ecoles et instituts d’études supérieures. QUELLE PERCEPTION ONT LES ÉTABLISSEMENTS DU SUPPLÉMENT AU DIPLÔME ? Le Supplément au Diplôme est avant tout perçu par les établissements comme un outil d’aide à l’insertion professionnelle en France, davantage encore à l’étranger. Ainsi, 62.7% des Grandes écoles, 58.6% des Ecoles et instituts d’études supérieures, et 46.9% des Universités le jugent utile pour trouver un emploi à l’international. Pour 62.7 % des Grandes écoles et 54.7% des Universités, l’utilisation du document est opportune dans le cadre d’une poursuite d’étude à l’étranger. Le Supplément au Diplôme étant aussi un outil à vocation internationale, la question de la traduction a été posée. 56.9 % des Grandes écoles et 62% des Ecoles et instituts d’études supérieures interrogées le délivrent en version bilingue français/anglais. En revanche, les Universités ne sont que 6.3% à réaliser une version bilingue anglaise du document, ce chiffre s’élevant néanmoins à 15.6% pour les versions traduites toutes langues confondues. LORSQUE LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME N’EST PAS MIS EN PLACE, QUELS SONT LES FREINS IDENTIFIÉS ? Lorsque le Supplément au Diplôme n’est pas mis en place, c’est essentiellement une question de ressources humaines disponibles, comme l’évoquent 50% des Ecoles et instituts et 42.9% des Universités. La question des outils techniques et la méconnaissance du document sont deux raisons également citées, mais de façon plus sporadique. QUELS BESOINS EN TERMES D’ACCOMPAGNEMENT ET/OU DE FORMATION ? La grande majorité des établissements ne délivrant pas le Supplément au Diplôme, souhaitent être accompagnés, c’est le cas pour 85.7% des Grandes écoles, 71.4% des Universités et 71.4% des Ecoles et Instituts d’études supérieures. Des guides pratiques et des outils seraient utiles selon 57.1% des Grandes écoles et 50% des Ecoles et instituts d’études supérieures. 42.9% des Universités préfèrent, quant à elle, des réunions d’information. QUELS OUTILS DE VALORISATION DES COMPÉTENCES SONT PROPOSÉS AUX DIPLÔMÉS ? La question de l’approche « compétence » et celle des portfolios a été abordée afin de savoir si les établissements proposaient ces outils à leurs étudiants. Ce sont les Universités qui sont les plus impliquées dans des dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle (63.4%), comparativement aux Grandes écoles et aux Ecoles et instituts d’études supérieures qui le sont respectivement à hauteur de 38% et 30.2%. Les Universités sont 25.3% à utiliser la démarche nationale du PEC « portefeuille d’expériences et de compétences ». 10.3% des Grandes écoles affirment utiliser des outils « maison » pour aider les étudiants à valoriser leurs compétences et leurs expériences. 38
QUELLE PRÉSENTATION DU SUPPLÉMENT AU DIPLÔME AUX DIPLÔMÉS ? La présentation du Supplément au Diplôme et de son utilité est fournie aux diplômés par 55.2% des Ecoles et instituts d’études supérieures, 47.1% des Grandes écoles et 40.6% des Universités. Quand cette démarche est effective, les Ecoles et instituts d’études supérieures et les Grandes écoles privilégient les réunions d’information dans 20.7% et 17.6% des cas. Vient ensuite la diffusion d’information lors de l’envoi, ou de la remise du document. Les Universités, quant à elles, choisissent préférentiellement d’informer les diplômés directement lors de la remise du document (18.8%). LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME EST-IL RENSEIGNÉ DANS SON INTÉGRALITÉ ? L’un des points clés du Supplément au Diplôme concerne la rubrique 6. Cette rubrique personnalisée permet de donner des informations sur le parcours individuel de l’étudiant. Elle permet ainsi de fournir des informations plus précises sur le diplômé lui-même, notamment sur les stages effectués, les engagements associatifs ou tous autres éléments pouvant apporter des informations spécifiques. 93.2% des Ecoles et instituts, 86.3 % des Grandes écoles et 60.9% des Universités complètent cette rubrique. LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME ET LES AUTRES DOCUMENTS EUROPASS Alors que les Grandes écoles déclarent majoritairement être peu impliquées dans une démarche de portfolio de compétences, elles sont néanmoins 53.4% à connaître Europass. A contrario, les Universités pourtant plus investies dans l’utilisation de portfolio de compétences connaissent moins les documents Europass, 42.3% seulement. Notons une constante pour tous les établissements : les documents Europass les plus connus (en dehors du Supplément au Diplôme) sont dans l’ordre de notoriété : le CV, l’Europass Mobilité, le Passeport de langues et le Supplément au Certificat. LE SUPPLÉMENT AU DIPLÔME DANS LES LYCÉES AQUITAINS Pour faire suite aux enquêtes préalables dans lesquelles des lycées aquitains avaient été contactés, 35 établissements ont à nouveau été interrogés au titre de leur diplôme de BTS. 39
On constate que 94.3 % n’ont pas mis en place le Supplément au Diplôme. Majoritairement, les raisons évoquées sont une méconnaissance du document pour 69.7% des établissements sondés. Ont été également évoqué un manque d’outil technique pour le délivrer et un manque de ressources humaines. En revanche, 85.7% des établissements souhaitent avoir des informations, notamment un accompagnement à l’aide de guides pratiques, de réunions, ou de conseils. Si le Supplément au Diplôme est si peu mis en place dans les lycées, c’est aussi que le portfolio Europass reste majoritairement inconnu dans ces établissements (pour 65.7%). La faible implication des lycées dans la démarche « compétence » pourrait expliquer ce constat.
Aujourd’hui le Supplément au diplôme est très largement délivré dans les établissements d’enseignement supérieur, et particulièrement dans les Universités (90%). On peut cependant regretter que sa diffusion ne soit pas actée pour tous les diplômes. Sa perception comme un outil de mobilité, ainsi que son utilité pour l’insertion professionnelle ou la poursuite d’études, sont tangibles. Même si davantage de ressources humaines sembleraient pouvoir influer sur sa délivrance, une explication appropriée du document auprès des bénéficiaires et une meilleure articulation du Supplément au Diplôme avec des dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle permettraient d’ores et déjà un meilleur déploiement à court terme.
/ Enquête Supplément au diplôme 2015 /
Le Supp
172
70 % 50 %
Etablissements d’enseignement
supérieur
ont répondu au questionnaire sur
Evolution du nombre d’établissements ayant mis en place le Supplément au Diplôme
185 sondés Liste des établissements d’enseignement supérieur français ayant obtenu le label Supplément au Diplôme délivré par la Commission européenne pour la période 2009/2013 : La Commission européenne délivre un « label Supplément au Diplôme » aux établissements d’enseignement supérieur qui démontrent une haute qualité dans la mise en œuvre du Supplément au Diplôme. De 2009 à 2013, 329 établissements européens ont obtenu le label Supplément au Diplôme dont 9 français.
• 2010 :
Le Supplément au Diplôme est délivré pour l’ ensemble des diplômes par
- Université de Reims Champagne-Ardenne - Université Michel de Montaigne – Bordeaux III
• 2011 :
- Ecole supérieure de Chimie Physique Electronique de Lyon - Université de La Rochelle - Université de Pau et des Pays de l’Adour
• 2012 :
- IPAC - CEESO Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie - Lyon - CEESO Centre Européen d’Enseignement Supérieur de l’Ostéopathie - Paris
• 2013 : Université de Franche-Comté
40
6
de
41 %
33 %
des écoles et instituts d’études supérieures
des grandes écoles
41 %
des universités
41
/ Enquête Supplément au diplôme 2015 /
/ Enquête Supplément au diplôme 2015 /
Le Supplément au Diplôme est un outil utile pour trouver un emploi hors de France pour
59 %
63 %
des écoles et instituts d’études supérieures
des grandes écoles
47 % des universités
ant e
Le Supplément au Diplôme facilite la poursuite d’études à l’étranger pour
63 %
41 %
des universités
des grandes écoles
Les fiches du Repertoire National des Certifications Professionnelles servent à élaborer une déclinaison en termes de compétences pour
48 %
43 %
des écoles et instituts d’études supérieures
des grandes écoles
69 %
Les documents Europass* les plus connus sont :
des universités
* Ces résultats ne tiennent pas compte du Supplément au Diplôme
42
43
/ Statistiques /
• EUROPASS,
SYNONYME DE QUALITÉ, S’IMPOSE PROGRESSIVEMENT COMME UN STANDARD
France et Europe Les statistiques Europass sont issues de différentes sources :
•Pour le CV et le Passeport de Langues : CEDEFOP. •Pour l’Europass Mobilité : Centre national Europass France (Agence Erasmus +), en charge de la délivrance nationale du document.
•Pour le Supplément au Diplôme : la délivrance du Supplément au Diplôme est du ressort des
établissements d’enseignement supérieur. Le Centre National Europass a une mission de promotion et d’accompagnement sur ce document. A ce titre, il mène régulièrement des enquêtes pour mesurer le déploiement du document en France (résultats de l’enquête en page 41).
•Pour Le Supplément au Certificat : ce document est du ressort de la Commission Nationale
de la Certification Professionnelle (CNCP). Il est téléchargeable sur le Répertoire National de la Certification Professionnelle (RNCP). Nous n’avons pas de statistiques nationales disponibles à ce jour.
Le Centre National Europass a développé des outils informatiques permettant une simplification de la délivrance des Europass Mobilité pour les mobilités effectuées dans le cadre du programme d’éducation et de formation tout au long de la vie. Concrètement cela s’est traduit par une augmentation de 115% en 2011/2012 pour les mobilités Erasmus, de 30% pour celles du programme Leonardo (formation professionnelle), et de 32% pour celles réalisées dans le cadre du du programme Comenius en 2012/2013 (enseignement scolaire).
ALLEMAGNE
23 493
FRANCE
18 650
POLOGNE
10 888
ITALIE PAYS-BAS ROUMANIE
• ÉVOLUTION DU NOMBRE D’EUROPASS MOBILITÉ DÉLIVRÉS PAR LA FRANCE DEPUIS 2005
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
25 000 20 000 15 000 8 182
10 000 5 000
3 849
11 689
13 775
14 281
15 721
18 650
19 747
7 673
2 006
2 007
2 008
4 201 4 189
• NOMBRE D’EUROPASS MOBILITÉ DÉLIVRÉS EN EUROPE EN 2013
3 396
La France est souvent en tête de peloton dans la délivrance des Europass Mobilité. En 2013, elle était en deuxième position. Cette année-là, 95 449 Europass mobilité ont été délivrés en Europe dont 19.50% par la France. Le CNE met en œuvre annuellement un système de recueil de données sur les différents documents Europass. L’Europass Mobilité est ainsi questionné directement auprès des bénéficiaires. Cela permet de mesurer le degré de satisfaction et d’utilité du document.
4 616
0 2 005
7 764
2 009
2 010
2 011
2 012
2 013
2 014
Le nombre d’Europass Mobilité délivrés par l’Agence est en augmentation depuis 2009 notamment avec des pics à 10.8% en 2012 et 18.63% en 2013. Cette augmentation significative démontre l’intérêt des établissements d’enseignement et de formation pour cet outil.
1622 personnes ont répondu à l’enquête. Le nombre de répondants a plus que doublé (52%) entre 2010 et 2014. Les résultats de l’enquête démontrent que l’Europass Mobilité est avant tout perçu comme un outil d’insertion professionnelle. Son utilité est relevée en particulier dans le cadre d’un projet de mobilité en Europe ou à l’international. Ainsi, pour 67% des répondants à l’enquête 2010, l’Europass Mobilité aide à clarifier le projet professionnel. 2/3 estiment que l’Europass Mobilité les aidera à trouver du travail. En 2012, 82% jugent que le document est utile pour présenter les compétences acquises dans le cadre d’une mobilité et qu’il aide à verbaliser les compétences pour un entretien d’embauche. Ce taux augmente en 2013 à hauteur de 85,5% et 85% dans l’enquête 2014. L’Europass Mobilité permet de documenter et de valoriser les résultats d’apprentissage. Il est perçu comme un bon outil de préparation en vue d’un entretien d’embauche.
44
45
• ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CV EUROPASS COMPLÉTÉS EN FRANÇAIS
LES CLEFS DU SUCCÈS DU CV EUROPASS ?
SUR LE PORTAIL EUROPÉEN DEPUIS 2005
La richesse des rubriques :
350 000 291 495
300 000 255 122
250 000
259 381
201 711
200 000 150 000
138 417
100 000 50 000
8 867
40 906
59 964
75 230
98 021
2 008
2 009
0 2 005
2 006
2 007
2 010
2 011
2 012
2 013
2 014
• La rubrique « Compétences » qui permet au
recruteur d’avoir un aperçu transversal de la carrière professionnelle du postulant et des différentes aptitudes acquises au cours de ses précédents postes et formations. Sa rédaction est essentielle puisqu’elle permet au candidat de présenter synthétiquement au recruteur les savoir-faire acquis au cours de ses différentes expériences professionnelles, aussi diverses soient-elles. Elle est particulièrement bien adaptée aux candidats polyvalents ou ayant occupé des postes très différents les uns des autres.
• La rubrique « Expériences » qui permet
de mettre en valeur les aptitudes acquises lors des formations ou au cours de stages et qui apportent une réelle valeur ajoutée à la candidature.
• ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CV EUROPÉENS COMPLÉTÉS SUR LE PORTAIL EUROPÉEN DEPUIS 2005
12 000 000
2 008
2 009
2 010
2 011
2 012
9 893 942
2 007
8 194 491
2 006
5 837 755
2 005
2 691 193
0
1 416 889
2 000 000
717 733
4 000 000
116 259
6 000 000
2 026 194
8 000 000
3 794 429
10 000 000
13 168 084
14 000 000
• Les différentes rubriques, comme celles liées
aux compétences linguistiques, numériques, organisationnelles et managériales, qui aident à structurer et synthétiser la formulation des compétences pour faire en sorte que le CV soit clair et efficace.
La souplesse et les facilités techniques de l’éditeur en ligne :
• Il est gratuit et disponible en 27 langues européennes.
• Il est complet : ses différentes rubriques
permettent de présenter toutes les compétences acquises lors des différentes expériences professionnelles et celles acquises hors du cadre professionnel ou de l’éducation.
• Le CV est téléchargeable en version PDF,
Word, Open Document ou XML. Il n’est pas nécessaire d’ouvrir un compte pour y accéder, et les saisies ne sont pas conservées dans une base de données, ce qui lève les appréhensions en matière de confidentialité ou de sécurité des données.
• Le CV peut être mis à jour sans code ou
mot de passe. Il peut être sauvegardé sur son ordinateur ou dans un espace personnel de stockage (Dropbox, Google Drive, OneDrive).
• Les données sont interopérables avec d’autres CV thèques.
• Il est très lisible, graphiquement épuré avec
2 013
2 014
une ergonomie et une grande souplesse dans l’utilisation des rubriques. Il a été optimisé pour l’utilisation de tout type de supports (ordinateurs PC/Mac, portables, tablettes Android ou iOS).
• Les tutoriels, les taxonomies (noms des
pays, nationalités, nom des langues, niveaux de langues) facilitent sa rédaction, ainsi que sa traduction dans une autre langue.
• Le CV peut être accompagné d’une lettre de motivation, ainsi que du portfolio électronique contenant copies des diplômes, attestations d’emploi, etc.
46
47
• COMPILATION
• ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PASSEPORT DE LANGUES EUROPÉENS TÉLÉCHARGÉS DEPUIS LE PORTAIL EUROPÉEN DEPUIS 2005
1 429 114
14 000
2 000
CV Europass
9 949
47 856 969
CV Europass complétés au niveau européen
46 506
2 006
2 007
2 008
2 009
2 010
2 011
2 012
2 013
Passeports de langues complétés au niveau européen
DEPUIS LE PORTAIL EUROPÉEN DEPUIS 2005
Europass Mobilité
160 000 140 000
Europass Mobilités délivrés par la France
435 812
65 576
78 830
114 733
86 861
140 862
51 045
35 067
7 003
60 000
27 164
80 000
44 071
100 000
2 010
2 011
2 012
2 013
2 014
0 2 005
2 006
2 007
2 008
2 009
Construit à partir du Portfolio européen des langues issu du Cadre Commun de Référence pour les Langues (CECRL), le Passeport des Langues permet de rendre lisibles les compétences linguistiques. En offrant une grille de lecture harmonisée au niveau européen, les citoyens ont la possibilité d’autoévaluer leur niveau linguistique en matière de compréhension et d’expression orale et écrite sur une échelle de 6 niveaux allant de A1 à C2 (de débutant à expert). Le Passeport des Langues valorise de manière simple et efficace les compétences linguistiques, qu’elles aient été acquises dans un cadre éducatif formel ou en dehors de celui-ci. Les utilisateurs sont sensibles aux nouveautés graphiques et ergonomiques des documents Europass : des documents modernes et attrayants avec des présentations modulaires explicites ont des impacts significatifs. Ainsi le lancement de la nouvelle version de l’éditeur du CV en décembre 2012 a fait de l’ombre à l’éditeur du Passeport de Langues, ce qui s’est traduit par une chute de son utilisation en 2013. A l’inverse, le lancement de la nouvelle version de l’éditeur du Passeport de Langues en décembre 2013 a créé un effet de nouveauté, d’où un bond des statistiques en 2014. 48
118 183
Trames Europass Mobilité (exemples) téléchargées au niveau européen
120 000
20 000
651 212
2 014
• ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PASSEPORT DE LANGUES EUROPÉENS TÉLÉCHARGÉS
40 000
Passeports de langues complétés en français
Passeport de langues
0 2 005
CV Europass complétés en français
5 375
5 538
4 053
3 052
2 216
936
4 000
2 588
8 000
6 319
10 000
6 480
12 000
6 000
DES DONNÉES SUR DIX ANS (2005/2015)
FOCUS EUROPASS MOBILITÉ 2014 19 747 Europass Mobilité délivrés par le CNE dont : 4 707 pour des mobilités en 3 185 pour des mobilités en
Angleterre Espagne
2 349 pour des mobilités en Allemagne 60% des bénéficiaires des Europass Mobilité ont entre 15 et 20 ans, 24% entre 21 et 25 ans et 5% entre 26 et 35 ans Les bénéficiaires des Europass Mobilité sont essentiellement partis via les programmes sectoriels Leonardo (67%) et Erasmus (17%).
49
FOCUS EUROPASS MOBILITÉ 2014 488 personnes ont répondu à l’enquête de satisfaction Europass Mobilité. Ce que nous révèlent les réponses au questionnaire :
64.42 % sont diplômés du niveau IV (CAP, BEP ou équivalent) 80.89% sont élèves ou étudiants 10.36% sont en situation d’apprentissage 4.26% sont en situation de recherche d’emploi 56%
trouvent l’Europass Mobilité « tout à fait satisfaisant » et 41.80% « plutôt satisfaisant »
85.65% pensent que le document est utile pour présenter les compétences acquises dans le cadre d’une mobilité, et qu’il aide à verbaliser les compétences pour un entretien d’embauche (78.27%) - En grande majorité, l’Europass Mobilité est perçu comme un outil d’insertion professionnelle et qui peut s’avérer utile dans un projet de mobilité en Europe comme à l’international - Ce sont majoritairement les organismes d’enseignement ou de formation qui font connaitre l’Europass Mobilité auprès de leur public cible (90.13%).
50
Europass demain, ambitions & objectifs
51
INSCRIRE EUROPASS DANS LA PERSPECTIVE DE « L’ESPACE EUROPÉEN DES COMPÉTENCES ET DES CERTIFICATIONS »
•Veiller à une meilleure articulation et transversalité avec les outils et réseaux européens existants tels que ECVET, ESCO, le CEC et Euroguidance
•Mener une réflexion systématique sur les notions de compétences acquises dans des contextes d’apprentissage formel, non formel ou informel
SOUTENIR LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION
•Favoriser la délivrance simplifiée des Europass Mobilité pour les mobilités d’études ou de stage en entreprise
•Accompagner les établissements d’enseignement supérieur dans la mise en place du Supplément au Diplôme
•Promouvoir l’utilisation du Répertoire National de la Certification Professionnelle •Développer l’utilisation du portfolio de compétences ACCOMPAGNER LES CITOYENS POUR UNE MEILLEURE INSERTION PROFESSIONNELLE
•Promouvoir le portfolio Europass et l’utilisation possible de ces documents •Favoriser l’interopérabilité technique d’Europass avec d’autres portfolios de compétences STRUCTURER DES LIENS AVEC LES ENTREPRISES
•Démocratiser la mobilité internationale via le programme Erasmus + •Développer la coopération avec les entreprises en tenant compte plus spécifiquement de leurs attentes et de leurs besoins
•Faire connaitre le portfolio Europass COLLABORER AVEC LES RÉSEAUX INSTITUTIONNELS ET ACTEURS DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION
•Développer la dimension partenariale avec les acteurs clés de l’éducation, de la formation, de l’orientation et de l’insertion professionnelle
•Outiller le réseau des développeurs de la mobilité Erasmus+
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/ Annexes /
les études et les guides disponibles Le Centre National Europass mène régulièrement des études qualitatives qui ont pour objectif de resituer le dispositif Europass dans des environnements plus larges et diversifiés. Deux études pilotées par l’AFPA en 2010 et 2012 ont permis :
•d’interroger la place d’Europass dans la multiplicité des portefeuilles de compétences développés ces dernières années ;
•de mesurer la complémentarité de l’Europass Mobilité et du Youthpass, autre outil européen pour la reconnaissance des apprentissages non formels et informels.
Une étude pilotée par TNS Sofres en 2015 a permis de recueillir la perception du portfolio Europass auprès d’un groupe d’entreprises.
« LA PLACE D’EUROPASS DANS LES PORTEFEUILLES DE COMPÉTENCES EN FRANCE » -> ÉTUDE AFPA - 2010 Résumé : dans un contexte d’individualisation des parcours de formation et de sécurisation des trajectoires professionnelles, les portefeuilles de compétences ne cessent de se multiplier. L’enjeu pour les concepteurs de « portfolios » est d’apprendre aux utilisateurs à repérer leurs compétences, à les communiquer et à les mettre en valeur pour une meilleure insertion professionnelle. L’Agence a sollicité l’AFPA pour mener une étude sur le degré de connaissance, d’appropriation et d’utilisation d’Europass et d’autres portfolios de compétences dont les objectifs sont similaires : « Lorfolio » (Région Lorraine), MyDomesday (Région Basse Normandie), l’ePortfolio (Université Versailles St Quentin), l’ePortfolio (CNAM), le Livret de compétences expérimental de l’Education Nationale et le Passeport Formation de la Fédération de Plasturgie).
Les résultats de l’étude ont démontré que certains documents Europass (CV, Passeport de Langues) sont intégrés à des degrés divers dans les autres portfolios. Les autres documents Europass bénéficient d’une notoriété moindre et ne sont pas intégrés dans ces portefeuilles de compétences. L’étude dresse un état des lieux des points forts et des axes d’amélioration du dispositif Europass. De même, des pistes de collaboration sont évoquées pour une meilleure prise en compte mutuelle des outils développés et une plus grande articulation avec les outils nationaux.
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« EUROPASS/YOUTHPASS : COMPLÉMENTARITÉS ET SYNERGIES » -> ÉTUDE AFPA - 2012 Résumé : cette étude avait pour objectif d’identifier les complémentarités et les synergies existant entre les deux outils européens : l’Europass Mobilité et le Youthpass. Ces deux documents permettent de décrire et de valoriser les acquis réalisés lors des périodes de stage, de formation, d’expérience ou d’études en Europe. Bien que convergeant, leurs champs d’action sont sensiblement différents : l’Europass Mobilité est construit essentiellement sur des expériences d’apprentissage formels tandis que le Youthpass valorise les situations apprentissages non formels et/ou informels. L’analyse croisée des deux documents fait apparaître qu’ils permettent d’identifier des compétences inscrites dans le savoir, le savoirfaire et le savoir-être (compétences linguistiques, informatiques, organisationnelles, sociales et des aptitudes comportementales). La différence essentielle entre les deux documents relève du cadre dans lequel sont acquises ces compétences.
L’ensemble des compétences valorisées par chacun de ces deux documents forme un corpus très large : dès lors ne serait-il pas plus opportun d’avoir recours à un seul document, ce qui permettrait d’avoir une lisibilité globale sur l’ensemble des compétences d’un individu ?
« EVALUATION QUALITATIVE DU PASSEPORT EUROPÉEN DE COMPÉTENCES EUROPASS » -> TNS SOFRES - 2012 Résumé : cette évaluation, utilisant la méthodologie des focus groupes, a permis de recueillir la perception du dispositif Europass dans son intégralité auprès des recruteurs (services RH, employeurs, cabinets). Dans un contexte où les réseaux sociaux, les communautés et les jobboards sont de plus en plus utilisés par les recruteurs, le concept de portfolio est difficile à appréhender par les services des ressources humaines. C’est un concept nouveau pour la plupart des professionnels interrogés. Le portfolio Europass est perçu comme très riche et très dense. Très cadré, normé, tout en étant très détaillé, il gomme les caractéristiques propres des parcours individuels qui sont pourtant importantes dans l’évaluation d’une candidature. L’étude met ainsi en
lumière les besoins des recruteurs qui sont à la recherche d’une personne plus que d’un parcours. L’étude fait surtout apparaitre Europass comme un outil efficace pour l’individu dans un processus d’autoréflexion et de « révélation » des compétences acquises. Ce qui pose les questions suivantes :
•Quel accompagnement pour que ce processus soit le plus productif possible ?
•Comment passer de ce processus
(et ses aboutissements généralement très riches) aux exigences, minimalistes dans la forme mais maximum quant aux attentes, des recruteurs ?
Le CNE a réalisé un bilan quantitatif et qualitatif du dispositif Europass pour la période 2005/2012. Cette publication met en perspective les données chiffrées disponibles et analyse l’appropriation des différents documents par les utilisateurs. L’étude met en exergue l’utilité du dispositif notamment en termes d’insertion professionnelle puisque 70.50% jugeaient le CV Europass pertinent et 84.50% en avaient une perception positive.
Accompagner les établissements dans la mise en œuvre d’Europass et promouvoir le dispositif auprès des citoyens sont les priorités du Centre National Europass. Depuis 2005, de nombreux guides, outils en ligne, flyers ont été crées et diffusés aux établissements de formation. Tous ces documents sont disponibles sur le site de l’agence : www.agence-erasmus.fr/page/europass
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Réalisé avec le soutien financier de la Commission européenne. Le contenu de cette publication et l’usage qui pourrait en être fait n’engagent pas la responsabilité de la Commission européenne. Crédits photos : ShutterstockImages. Décembre 2015.
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