EDUCATION
FORMATION
EUROPE
Groupement d'intérêt public
Agence pour la Mobilité Internationale & Européenne
> CONGRÈS
MOBILITÉ INTERNATIONALE : la lettre et l'esprit 28 & 29 juin 2010 BORDEAUX > Cité Mondiale Sous le patronage de : • Madame Vassiliou, Membre de la Commission européenne, Commissaire européen « Education, Culture, Multilinguisme et Jeunesse ». Et avec le parrainage de : • Luc CHATEL, Ministre de l'Education nationale, • Valérie PÉCRESSE, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, • Laurent WAUQUIEZ, Secrétaire d’Etat à l’Emploi
En partenariat avec :
PROGRAMME P
S O M M A I R E
page
3
page
4, 5, 6
Présentation du congrès Le mot de : • Luc Chatel, Ministre de l’Education nationale • Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche • Laurent Wauquiez, Secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi
2 3
page
7
Programme du congrès
page
11
Partenaires du congrès
page
12
Séances d’ouverture et de clôture
page
13
Présentation des intervenants en plate-forme centrale
page
16
Présentation des intervenants en sessions thématiques
page
25
page
29
page
31
page
43
page
49
Etudes présentées lors du congrès : • La place d’Europass dans les portfolios de compétences en France • Pascale Argod : Le carnet de voyage • Laure Endrizzi : La mobilité étudiante, entre mythe et réalité • Nicole Escourrou : Programme de double diplôme européen et stages Leonardo da Vinci Etudes relatives à la thématique “Mobilité” : bibliographie sélective Textes de référence • Europe 2020 : Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive • Mieux inclure l’orientation tout au long de la vie dans les stratégies d’éducation et de formation tout au long de la vie • Le Cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie • Etablissement du système européen de crédit d’apprentissages pour l’enseignement et la formation professionnels (ECVET) Le portfolio Europass a 5 ans ! Tempus a 20 ans ! Les exposants du congrès
EDUCATION
FORMATION
EUROPE
Présentation du Congrès
L’Agence 2e2f a dix ans d’existence bordelaise. A cette occasion, nous avons souhaité rassembler, autour d’un événement unique et majeur, l’ensemble des partenaires français et européens de la mobilité transnationale, les usagers, les porteurs de projets, les membres de la communauté éducative et plus généralement, tous ceux et toutes celles qui, comme nous, considèrent que la mobilité est un formidable levier de progrès, d’échange et de développement personnel et culturel. Au cours de ces deux journées, nous « mettrons en scène » l’ensemble des programmes européens d’éducation et de formation tout au long de la vie, les dispositifs associés et nous réfléchirons à leur évolution tout en cherchant à en évaluer l’impact. Le dynamisme de l’agence, la position centrale qu’elle occupe, la promotion de la mobilité qu’elle assure, accompagnent la politique de la Commission européenne et soutient les très actives politiques des autorités nationales françaises : que ce soit pour la formation professionnelle des apprentis et le projet « Erasmus de l’alternance », que ce soit par la réforme du lycée, la réforme de l’apprentissage des langues et la mobilité des cadres et des scolaires, que ce soit par le développement de la mobilité des étudiants, facilitée par l’harmonisation, à l’échelle européenne, du cadre de certification unique et à l’échelle française, par la loi LRU qui offre les compétences élargies et des moyens nouveaux aux universités, l’agence est au carrefour des politiques de mobilité européenne. Pionnières dans le développement du mouvement européen "Youth on the Move", pilotes dans le développement d’un espace méditerranéen de la connaissance et de la mobilité, la France, l’agence, Bordeaux, s’inscrivent résolument dans le paysage de l’interculturalité, de la citoyenneté européenne et de la mondialisation.
Jean Bertsch, directeur national
Luc Chatel Ministre de l’Education nationale, Porte-parole du gouvernement
« En tant que Ministre de l’Education Nationale, Porte-parole du gouvernement, j’ai tenu à accorder le parrainage de mon ministère au congrès « la mobilité internationale : la lettre et l’esprit » organisé le 28 et le 29 juin à Bordeaux par l’agence Europe-EducationFormation-France. Réfléchir à la mobilité européenne et internationale, l’encourager, et surtout la développer, pour les élèves, les enseignants, et pour tous ceux qui participent au développement de la sphère éducative constitue en effet un objectif essentiel que j’ai fixé à tous les cadres du ministère, et, en particulier, aux recteurs, DAREIC, inspecteurs généraux et chefs d’établissement. Je me réjouis donc que l’agence 2e2f rassemble pendant ces deux jours les représentants de l’ensemble de ces acteurs afin d’échanger autour de la mobilité internationale vue dans le sens le plus large. Je vous souhaite d’excellents travaux et me réjouis déjà d’en connaître les principales conclusions. »
Luc Chatel
4 5
Valérie Pécresse Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Parmi les innombrables actions menées en 2009-2010 par l’Agence EuropeEducation-Formation-France, les réflexions que vous allez mener au cours de ces deux journées de congrès sur la « Mobilité internationale : la lettre et l’esprit » m’apparaissent centrales et indispensables.
Chacun sait l’importance que j’accorde, en tant que Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à la mobilité internationale : elle contribue à l’attractivité de nos universités et de nos laboratoires. Elle permet de diffuser la culture et la langue françaises à l’étranger, d’assurer le rayonnement de notre pays par-delà nos frontières ; elle inscrit l’action française dans le cadre européen des certifications LMD.
En ce sens, la première place française au palmarès Erasmus des étudiants en mobilité vers un autre pays européen, témoigne de la volonté de tous les acteurs de l’Enseignement supérieur français de favoriser au maximum la prise de conscience de sa plus-value. Des questions de fond doivent être au cœur de nos réflexions pour aller plus loin encore : - Comment organiser la mobilité pour la rendre plus accessible à tous ? - Comment évaluer l’impact de la mobilité dans une trajectoire individuelle ? - Comment l’intégrer au mieux dans un parcours de formation ?
Assurer le développement de la mobilité, c’est identifier les obstacles, les lever, c’est utiliser tous les moments des parcours académiques comme un temps propice à la mobilité, c’est considérer la mobilité comme un véritable temps de formation.
Je suis plus que jamais disposée à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires au développement de la mobilité étudiante. Je serai attentive à vos réflexions, à vos propositions et je vous invite à me faire part de vos suggestions.
Je vous souhaite d’excellents travaux sous les auspices de l’Agence 2e2f qui porte haut l’étendard de la mobilité.
Laurent WAUQUIEZ Secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi
L’alternance : de l’expérience professionnelle à la mobilité internationale
Le modèle de l’alternance a déjà fait ses preuves : il remplit son rôle d’ascenseur social car il permet aux étudiants de financer leurs études. C’est un vecteur de l’égalité des chances dans les entreprises, et surtout un visa pour l’emploi : il débouche directement sur un emploi pour plus de 70 % des apprentis. Pourtant, les apprentis ont plus difficilement accès à la mobilité internationale. Ils ne sont que 1 % à en bénéficier contre 4 % pour l’ensemble des étudiants. Or, partir étudier à l’étranger représente une opportunité considérable pour nos jeunes : outre l’apprentissage d’une langue étrangère, ils puisent dans cette expérience une ouverture à d’autres cultures, développent leur curiosité et apprennent à s’adapter. Autant de qualités qui seront décisives dans leur future vie professionnelle. La mobilité européenne des jeunes en alternance représente donc une priorité pour nos politiques publiques. Allier mobilité et alternance est devenu nécessaire non seulement pour la formation des apprentis mais aussi par équité vis-à-vis des étudiants qui en profitent déjà. Pour cela, nous avons décidé d’agir à l’échelle européenne et de créer prochainement un « Erasmus de l’alternance ». Les subventions au programme Leonardo ont été multipliées par 5 depuis 2005. Mais cela ne suffit pas à répondre à l’afflux de candidatures. Un programme d’échange franco-allemand, financé par le Ministère de l’Emploi à hauteur de 850.000 euros, soutenant la mobilité des apprentis a donc aussi été mis en place. Désormais, une convention « mobilité de l’apprenti » permet en outre d’encadrer et de développer le parcours des apprentis au sein de l’Union européenne. En parallèle de cet engagement à l’échelle européenne, la France agit, notamment au travers de l’Agence EuropeEducation-Formation-France. Et je me félicite du travail de promotion et de développement de la mobilité européenne des apprentis mené par cette agence.
Mais ce n’est qu’une étape. Les ateliers de l’apprentissage et de l’alternance que j’ai lancés début 2010 veulent aller vers un renforcement de notre action en faveur de la mobilité européenne des apprentis. Dans cette perspective, il faut se fixer des objectifs : un premier objectif de 20.000 départs de jeunes en mobilité paraît accessible à moyen terme. 20.000 jeunes alternants en mobilité, c’est 5 % des effectifs d’apprentis. Si les progrès réalisés sont déjà importants, les prochains défis à relever sont considérables : faire de l’alternance une voie complète et un moteur de l’égalité des chances en rendant accessible à tous, au sein d’un même parcours, expérience professionnelle et mobilité internationale.
6 7
Laurent Wauquiez
Les partenaires du Congrès (groupe L’Etudiant) EducPros.fr est un site d’information et de services pour les professionnels de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Lancé en 2008 par L’Etudiant (groupe Express-Roularta), EducPros.fr diffuse aujourd’hui sa newsletter chaque matin à 36 000 internautes. Deux nouveaux services ont été développés cette année : une plateforme de blogs pour fédérer la communauté des professionnels de l’éducation, stimuler les échanges et accompagner le débat ; et des conférences pour répondre aux exigences d’un secteur en pleine évolution. Quotidiennement en accès libre : - toute l’actualité en temps réel - un décryptage des grands enjeux de l’éducation et du supérieur - l’actualité commentée par les professionnels du secteur - une veille sur les innovations à l’étranger. Des conférences thématiques : levées de fonds dans l’enseignement supérieur, insertion professionnelle, E-learning… Les services d’EducPros.fr : - les 500 personnalités qui font l’enseignement supérieur avec leur biographie - l’annuaire des 2 600 décideurs du secteur de l’Education - l’annuaire des établissements et des formations du Supérieur www.educpros.fr
Centre INFFO Chargé de la mission publique nationale d’information sur la formation professionnelle et l’apprentissage, le Centre INFFO dispose d’un conseil d’administration composé de représentants de l’État, des partenaires sociaux, des régions et de personnalités qualifiées. Ses 98 salariés sont essentiellement des consultants, des experts en droit, en ingénierie et en documentation, des journalistes et des professionnels de l’édition et du multimédia. Information, expertise, formation Le Centre INFFO conçoit et diffuse des produits et des services d’information, d’expertise et de formation dans les domaines de la formation et de l’emploi : - sessions de formation et journées d’études sur l’actualité et la mise en œuvre de dispositifs ; - prestations d’expertise auprès d’entreprises, d’Opca, de collectivités territoriales... ; - publications, dont la lettre numérique, « Le Quotidien de la formation » et « L’Inffo », bimensuel papier, accessibles sur www.actualite-de-la-formation.fr ; - ouvrages, dont les « Fiches pratiques de la formation continue », en version papier et sur www.droit-de-la-formation.fr Le Centre Inffo assure par ailleurs la maîtrise d’œuvre du portail national de l’Etat, des partenaires sociaux et des régions : www.orientation-formation.fr www.centre-inffo.fr
Touteleurope.fr Premier portail d'information sur les questions européennes en France, Touteleurope.fr propose à la fois une information pédagogique sur le fonctionnement et les politiques de l'Union européenne et un décryptage de l'actualité européenne dans toutes ses dimensions - politique, économique, sociale, historique, culturelle - privilégiant les supports d'information innovants et attractifs. Observatoire des grandes tendances politiques et médiatiques européennes, le site relaye ce qui se dit et se pense sur l'Europe en France et ailleurs. Touteleurope.fr est également le moteur d'un réseau européen de médias et de laboratoires de réflexion sur les questions européennes, relayant en trois langues leurs analyses les plus stimulantes. Espace d’expression et de participation ouvert aux internautes, Touteleurope.fr sonde les perceptions et les attentes des citoyens européens vis-à-vis de l’Europe, anime le débat sur ses réalisations concrètes et explore des dispositifs de consultation en ligne innovants. Depuis février 2010, le site propose une sélection de contenus (articles, entretiens, analyses, dates clés de la construction européenne, etc.) en anglais et en allemand. www.touteleurope.fr
Séances d’ouverture et de clôture
Animation : Alexandre Vanadia, journaliste, Ma Chaîne Etudiante Par ordre d’intervention :
Jean BERTSCH Directeur national de l’Agence Europe-Education-FormationFrance
Jean-Robert PITTE Membre de l’Institut (Académie des Sciences morales et politiques), ancien Président de l’Université Paris-Sorbonne.
Alain JUPPÉ Maire de Bordeaux
Hélène CLARK Directrice du programme Education et Formation Tout au Long de la Vie, Commission européenne Madame Clark représentera Madame Vassiliou, Commissaire européen Education, Culture, Multilinguisme et Jeunesse.
12 13
Présentation des intervenants en plate-forme centrale Andrés ATENZA Directeur général du Groupe ESC Clermont, Président du Chapitre des Ecoles de Management de la Conférence des Grandes Ecoles. andres.atenza@esc-clermont.fr
Michael BRYANT Directeur du développement international, groupe ESC Clermont mike.bryant@esc-clermont.fr
L’évolution de la mobilité internationale dans les grandes écoles françaises de management Michael Bryant est membre AACSB Pre-Accreditation Committee ; Executive-vice président EMBS Consortium ; Président du réseau NIBES. Il a publié en 2009 : The Astonishment Report: A Pedagogical Tool to Assist Students in Learning from their International Experience. Global Business Languages. (+ Vigier, M.) ; Developing an Effective Mentor-Business School Relationship in the AACSB Accreditation Process. American Journal of Business. 24, (+ Scherer R.)
Points forts de leur communication : Andrés Atenza présentera la politique internationale du groupe au sein de la communauté des Grandes Ecoles françaises. Comment répondre aux défis de la mobilité ? Les deux intervenants examineront les enjeux de la mobilité internationale : le développement des échanges d’étudiants et de professeurs depuis 30 ans ; la coopération et la concurrence sur la scène internationale ; le rôle des langues et de l’interculturel dans la formation des futurs managers ; la mobilité et les accréditations.
Michel ARIBAUD Policy Officer, Commission européenne; Direction Générale Education et Culture; unit Vocational training; Leonardo da Vinci Michel.aribaud@ec.europa.eu
Accumulation, transfert et reconnaissance des acquis de l’apprentissage : le système ECVET Since 2004, Michal Aribaud has been in charge of the development of the ECVET project (European credit for vocational education and training). As Inspector in charge of Vocational education and training, he was head of ministry department « Validation des acquis de l’expérience (VAE) ». Previously he has been Advisor for Vocational adult education and training, in charge of ministry department “quality Assurance for adult training providers”.
Point fort de la communication : ECVET is a technical framework for the transfer, recognition and accumulation of individuals’ learning outcomes with a view to achieving a qualification. ECVET comprises methodologies such as the description of qualifications in terms of units of learning outcomes with associated points and a transfer and accumulation process. However ECVET is more than a tool because it is intended to facilitate the recognition of learning outcomes in the framework of all kinds of mobility, for the purpose of achieving a qualification, regardless of the learning context. As such, ECVET is an opportunity for modernising VET and qualifications systems.
Caroline BARJON Responsable de la communication et des relations avec le milieu scolaire, AFS Vivre sans Frontière caroline.barjon@afs.org
Le développement et l’impact de la mobilité pour les élèves du secondaire Participation en 2006-2007 à la réalisation d’une étude sur le contexte de la mobilité individuelle des élèves en Europe ; réalisation d’un film sur la phase pilote du nouveau programme Comenius de mobilité des élèves. En 2008, coordination du colloque Les échanges internationaux de jeunes face aux défis de l’interculturel. Les participants à un programme de mobilité pendant le secondaire s’accordent à dire que cette expérience a influencé durablement leur vie. Chez AFS, 13000 jeunes dans 50 pays du monde sont concernés chaque année ; différentes études ont été menées pour mesurer l’impact de cette expérience, notamment dans sa dimension d’apprentissage interculturel : Assessment of the impact of the AFS study abroad experience, Bettina Hansel, 2008 (modalités et résultats seront présentés au cours de cette session).
Pascal CHARVET Directeur de l’ONISEP
La personnalisation des parcours d’orientation et de mobilité et le nouveau modèle numérique d’information et de services. L’individualisation nécessaire et attendue par les jeunes de leur projet d’orientation et de mobilité appelle une personnalisation affirmée de la mise à disposition de l’information et des services. Le nouveau modèle numérique qui permet l’actualisation des données en temps réel, la proximité et la réactivité de la relation est un atout majeur pour offrir un tel accompagnement. Des opérateurs de l’orientation tout au long de la vie et de la mobilité internationale, développent, à l’instar de l’ONISEP, cette politique éditoriale « crossmédia ». Parcours de découverte des métiers et formations, webclasseur, services dématérialisés, monorientationenligne.fr (une plateforme multisupport téléphone, chat, web), géolocalisation, ONISEP Europe, ONISEP TV sont autant de déclinaisons de ces outils et services mis à disposition des publics.
Daniel CHASSEAU Expert de Bologne
La reconnaissance de la mobilité dans le processus de Bologne et dans l’enseignement supérieur français. Daniel Chasseau coordonne la gestion des programmes de mobilité (Erasmus, Leonardo), participe à la mise en place du LMD et aide à la préparation des dossiers européens (Erasmus Mundus). Domaine d’expertise dans le processus de Bologne : les systèmes de reconnaissance académique ; l’organisation des études en trois cycles (réforme des cursus, cadre commun pour les qualifications, Tuning), programmes conjoints.
Renaud EPPSTEIN Rapporteur général adjoint de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP)
Le cadre européen des certifications et sa mise en correspondance avec le cadre national Docteur en sciences de l’information et de la communication, Renaud Eppstein est Maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Il est rapporteur général adjoint de la CNCP depuis 2007. Il a publié récemment avec G. Asseraf, le Cadre Français et Cadre Européen des Certifications, Administration et Education, n°1, 2009. Après une présentation des principaux éléments constitutifs du cadre national et du cadre européen des certifications, Renaud Eppstein présentera l’avancée des travaux menés par la CNCP concernant les modalités de transposition des niveaux du cadre français vers le cadre européen.
Alain ESCADAFAL Directeur du Service Universitaire d’Information, d’Orientation et d’Insertion Professionnelle (SUIOIP) de l’université Michel de Montaigne - Bordeaux 3 Président de la Conférence des Directeurs de SUIOIP alain.escadafal@u-bordeaux3.fr
L’orientation et la formation tout au long de la vie Alain Escadafal est responsable du master professionnel « Aménagement touristique » de l’Institut d’Aménagement, de Tourisme et d’Urbanisme de Bordeaux 3. Son intervention portera sur : - Le rôle et l’organisation actuels des services d’orientation et d’insertion professionnelle des universités françaises ; - De l’orientation à l’insertion professionnelle : le projet de l’étudiant/l’apprenant au cœur du processus.
14 15
Klaus HAUPT Responsable de l’unité Tempus , Agence exécutive pour l'éducation, l'audiovisuel et la culture chargée de mettre en œuvre une série de programmes communautaires sous le mandat de la Commission européenne. Klaus.Haupt@ec.europa.eu
Tempus a 20 ans : impact et perspectives Klaus Haupt était précédemment Chef d'unité adjoint à la Direction générale de l'éducation et de la culture de la Commission européenne, responsable de la politique de coopération internationale dans l'enseignement supérieur. Il a été responsable des programmes européens de coopération universitaire avec l'Asie. Avant de rejoindre la Commission européenne, il a travaillé au Ministère fédéral allemand de l'éducation et à la Représentation permanente de l'Allemagne auprès de l'Union européenne.
Pierre POLIVKA Directeur de l’ESEN (Ecole supérieure de l’Education nationale), Inspecteur général de l’éducation nationale pierre.polivka@education.gouv.fr
Mobilité et formation des cadres de l’Education nationale Le rôle de l’ESEN dans la formation des personnels d’encadrement de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; La stratégie d’ouverture internationale de l’ESEN : objectifs et actions prioritaires ; Un nouveau dispositif : le stage professionnel à l’étranger.
Cécile REYNAUD Déléguée générale du GIP CARIF - OREF Auvergne, membre du réseau Euroguidance cr@cariforef-auvergne.org
La démarche qualité dans l’information et l’orientation : adaptation de MATRIX, norme qualité dans l’orientation dans un CARIF OREF
Carlo SCATOLI Chef du secteur Certifications, Commission Européenne, Direction Générale Education et Culture carlo.scatoli@ec.europa.eu
5 ans pour Europass : évaluation et développement Entré à la Commission européenne en 1992, Carlo Scatoli travaille, depuis 1999, à la DG Education et Culture, chargé de dossiers sur la transparence des compétences et des certifications, notamment Europass, et plus récemment, le cadre européen des certifications. Il traitera du dispositif Europass comme précurseur de l'approche fondée sur les compétences des citoyens, d’Europass dans le nouveau cadre de coopération en matière d'éducation et de formation et dans l'agenda pour les compétences et l'emploi : options pour son développement.
Anne TANGY Ingénieur consultant, Bureau d’Etudes – AFPA anne.tangy@afpa.fr
Europass dans le paysage français des portefeuilles de compétences Anne Tanguy a enseigné le français à l’université de Dublin avant de rejoindre l’AFPA avec la responsabilité de l’intégration des langues étrangères dans les Titres du ministère de l’Emploi : elle coordonne et participe à de nombreux projets européens sur la thématique des langues dans la formation professionnelle, en Irlande et en France. Le mot-clé « portefeuille de compétences » entraîne 651 000 réponses sur des sites francophones repérés par Google. Le terme « ePortfolio », plus international, provoque 46 800 000 réponses. On assiste à une multiplication récente et rapide des portefeuilles de compétences en France. Les objectifs sont divers : valorisation des compétences, accompagnement à la formation tout au long de la vie, auto-réflexivité sur ses compétences, mise en valeur de soi, participation à un réseau professionnel, création de son identité numérique. Quelle est la place occupée par Europass dans ce paysage de portfolios ?
PRESENTATION DES INTERVENANTS - SESSIONS THEMATIQUES
Parcours « Mobilité internationale et gestion des transitions professionnelles » Session 1A - 28 juin 11H30, salle 1 - 29 juin 9H30, salle 1
Mobilité et insertion professionnelle : que sait-on aujourd’hui ? Les auteurs de recherches et d’études présenteront les résultats de leurs travaux sur l’impact (réel ? positif ? négatif ?) de la mobilité internationale en matière d’insertion professionnelle chez différents types de publics (apprentis et jeunes diplômés de l’enseignement supérieur). La mobilité favorise-t-elle une meilleure insertion professionnelle, une plus grande capacité à rebondir, une meilleure rémunération, une plus grande mobilité professionnelle ?
Laure ENDRIZZI Chargée d’études et de veille, service Veille Scientifique et Technologique (VST), INRP, Lyon. laure.endrizzi@inrp.fr La VST propose un ensemble de services en ligne autour de l’actualité des recherches en éducation, allant du signalement documentaire à la mise en perspective des recherches, à travers ses dossiers d’actualité mensuels. http://www.inrp.fr/vst/ Publication récente : « La mobilité étudiante, entre mythe et réalité ». Dossier d'actualité de la VST, n° 51, février 2010. http://www.inrp.fr/vst/LettreVST/51-fevrier-2010.php>
Point fort de la communication : La mobilité impacte-t-elle l’employabilité et comment ? Une expérience de mobilité pendant les études facilite-t-elle la transition vers l’emploi ? Permet-elle d’accéder à de meilleurs emplois (mobilité verticale) et/ou d’évoluer plus facilement dans des réseaux professionnels transnationaux (mobilité horizontale) ? L’impact est-il significativement différent selon le type de mobilité (mobilité d’études vs mobilité de diplômes) ? Bien que les données empiriques manquent, plusieurs enquêtes transnationales apportent des éléments de réponse. La présentation portera notamment sur : - l'enquête Nordic Graduate Survey - l’enquête européenne VALERA (Value of Erasmus Mobility) - l'enquête internationale REFLEX.
Nicole ESCOURROU Doctorante à l’Université de Paris-Ouest-Nanterre, coach certifiée, chargée de cours sur les stages, formatrice. Nicole.escourrou@club-internet.fr Thèse en sciences de l’éducation : Le stage, transition entre les mondes universitaires et professionnels (soutenance en juillet 2010). Communications/publications Stratégies de stagiaires : approche comparative au niveau master : communication présentée lors du colloque « Les stages et leur gouvernance en débat », juin 2010, université de Paris 12. Effets d’un programme double diplôme européen et des stages Leonardo : enquêtes de trajectoires : communication présentée au colloque « L’européanisation et la professionnalisation de l’enseignement supérieur, Paris, janvier 2010. L’importance du stage dans l’insertion professionnelle des étudiants. Relief, n°24, échanges du Céreq, 12 pages http://www.cereq.fr/pdf/relief24.pdf
Point fort de la communication : Les étudiants en mobilité et en stage Leonardo montrent une carrière plus européenne, comme l’a démontré une recherche effectuée auprès de 4 cohortes d’étudiants d’un programme bi-diplômant. L’analyse est faite à partir de l’étude de leurs réseaux sociaux professionnels. 48 % des personnes réalisent une partie de leur carrière à l’international, 42 % ont un emploi à l’étranger. Ce cursus a favorisé les liens et l’usage des langues. Ces parcours sont à valoriser dans le CV ou lors de recrutements.
Marcel MUSABIMANA Etudiant en alternance à l’Institut supérieur de promotion industrielle à Châlons-en-Champagne. Marcel.musabimana@ipi-chalons.net « Je suis un étudiant voyageur. Après avoir passé mon bac S sciences de l’ingénieur à Nevers, j’ai « embrayé » sur un IUT à Brest où j’ai décroché un DUT génie électrique et informatique industrielle. J’ai choisi ensuite l’Institut supérieur de Châlons pour sa formation et aussi pour sa situation, à proximité de Paris. Je suis actuellement un cursus en alternance dans l’entreprise Bostik-Coubert en Seine-etMarne où on m’a confié des responsabilités d’animateur en « Lean Manufacturing », qui implique le personnel dans des processus d’amélioration continue ».
16
Point fort de la communication :
17
« A travers mon parcours, notamment mon stage à l’étranger, j’apporterai des éléments qui, selon moi, prouvent que de nos jours, une mobilité à l’international est un moyen indispensable qui permet de se distinguer sur le marché de l’emploi. J’espère que mon témoignage incitera tous ceux qui hésitent encore, à partir à l’étranger. »
Session 2A - 28 juin 16H30, salle 1 - 29 juin 14H30, salle 3 (traduction FR/EN)
Savoir tirer partie de la différence : comment les apports de la mobilité sont-ils reconnus lors des transitions professionnelles ? Comment la mobilité est-elle perçue, évaluée, par les recruteurs, par les dispositifs d’accompagnement aux transitions professionnelles (par exemple les dispositifs pour les stagiaires de la formation continue) ? Comment les apports de la mobilité sont-ils valorisés par les intéressés euxmêmes ?
Jean-Paul CHAPEL Chercheur au CNRS - Matière molle/Nanoscience Chapel@crpp-bordeaux.cnrs.fr 1989/92- Doctorat en physique théorique. Spécialité surface et interface dans les systèmes polymères et colloïdaux - Ecole Normale Supérieure (Paris). 1992/93 - Postdoctorat - National Institute of Standards and Technology - Washington DC – USA. 1994-04 - Ingénierie des Matériaux Polymères - CNRS/Université de Lyon. 2004-08 - Complex Fluid laboratory - Unité mixte internationale CNRS/Rhodia Inc./ Université de Princeton & de Pennsylvanie (UPenn) 2009 - Centre de recherche Paul Pascal - CNRS/Université de Bordeaux.
Père Hugues DERYCKE Chargé de mission à la Direction des études dans le groupe ESSEC MBA pour la mise en œuvre de stages « Expérience terrain ». Prêtre de la Mission de France, secrétaire général adjoint de l’enseignement catholique de 2003 à 2006.
Point fort de la communication : Penser, promouvoir, expérimenter la transversalité sociale.
Serge MARCOZZI Conseiller EURES au Pôle emploi international de Paris serge.marcozzi@pole-emploi.fr Collabore à la mise en œuvre du programme Leonardo da Vinci et des plans d’action EURES. Cette expérience au service public de l’emploi a été précédée de 15 années dans le secteur privé comme transitaire, dont une partie expatrié en Afrique anglophone
Point fort de la communication : Monsieur Marcozzi apportera une information sur l’appui que le Pôle emploi peut apporter aux candidats et aux employeurs dans le cadre de la mobilité professionnelle.
Luc NGUYEN-ANGELOT Directeur de mission – Jam Conseil Lnacontact@ymail.com Issu de la Bancassurance, Luc Nguyen-Angelot a évolué dans la fonction RH à différents niveaux (RH Groupe, Filiales, Succursales), dans des environnements complexes, instables et multiculturels. Aujourd’hui responsable des missions de conseil et de formation dans le domaine de la mobilité Internationale, la rémunération et la gestion de carrières, il intervient auprès des futurs manager RH en formation initiale et continue sur des séminaires professionnels : « International Mobility-Management & Strategy » et « APPI - Atelier Projet Professionnel International ».
Session 3A - 28 juin 16H30, salle 3 (traduction FR/EN) - 29 juin 9H30, salle 2
Développer la mobilité pour une meilleure gestion des transitions professionnelles Si la plus-value de la mobilité est reconnue, comment la prendre en compte, l’intégrer, la développer dans les dispositifs et les stratégies, notamment dans un contexte de réduction des coûts ? Quelle position et quels moyens pour les décideurs (régionaux, nationaux) et leurs opérateurs, les entreprises, les structures d’éducation et de formation ? Pour un service public de la mobilité ? Développer une stratégie de la mobilité, former les personnels à de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions seront les trois questions clés posées aux intervenants.
Sophie ARI Chargée de mission en mobilité s.ari@cr-auvergne.fr Ancienne bénéficiaire Erasmus, Sophie Ari a conçu le schéma régional pour le développement de la mobilité européenne en Auvergne, ainsi qu’un Guide du Référent en Mobilité européenne.
Point fort de la communication : Parce que les jeunes et adultes en formation professionnelle sont traditionnellement moins mobiles, le schéma régional pour le développement de la mobilité européenne vise à accompagner les CFA, lycées professionnels, missions locales et organismes de formation d’Auvergne dans la mise en œuvre de leurs projets de mobilité, notamment à travers la structuration d’un réseau de « référents mobilité ».
Mounira BRAYE Pôle emploi/Chef du département Placement international/ Eures manager Responsable pour la France depuis 3 ans du projet européen Eures : association des services publics d’emploi européens disposant d’un réseau de 850 conseillers dont l’ambition est de promouvoir la mobilité et de favoriser le rapprochement de l’offre et la demande d’emploi au niveau européen.
Point fort de la communication : La mobilité, une culture : 2% de la population active en Europe. La mobilité est un processus à la fois simple et complexe qui demande un accompagnement à plusieurs niveaux pour être réussie.
André CANVEL Proviseur vie scolaire, académie de Rennes andre.canvel@ac-rennes.fr Membre de l’Observatoire des Formations aux métiers de l’animation et du sport ; responsable de la formation statutaire des personnels d’encadrement (chargé de la mise en place des stages à l’étranger).
Jean-François PASTUREL DAREIC, académie de Rennes, IA IPR allemand, académie de Rennes DEA « études germaniques », université de Metz. Jean-francois.pasturel@ac-rennes.fr
Points forts de leur communication : La réflexion portera sur l’adaptation des formations et sur l’offre de mobilité pour des personnes accédant à de nouvelles fonctions, de nouveaux métiers ou dont les missions évoluent. Les apports bénéfiques d’une période de mobilité dépendent évidemment de la qualité des préparatifs pratiques, de la préparation professionnelle, de l’environnement d’apprentissage ou de formation, de l’encadrement et du suivi et, finalement de la reconnaissance institutionnelle (charte qualité). Si le principe de l’ouverture internationale fait l’unanimité, sa mise en œuvre ne va pas de soi. L’ouverture internationale ne participe d’aucun spontanéisme, et ce, pour diverses raisons dont la plus fondamentale tient à la complexité des rapports entre identité et altérité. Il conviendra d’étudier les voies et moyens pour aider les candidats à la mobilité à se défaire de la prégnance de l’ethnocentrisme pour apprendre ensuite à interroger leurs pratiques à la lumière de la confrontation avec l’autre.
18 19
Parcours « Mobilité internationale et développement des compétences » Session 4A - 28 juin 11H30, salle 3 (traduction FR/EN) - 29 juin 11H30, salle 3 (traduction FR/EN)
La mobilité, productrice de quelles compétences ? Les auteurs de recherches et d’études présenteront les résultats de leurs travaux sur les compétences acquises, développées et/ou favorisées par des expériences de mobilité internationale, de différents publics dans le cadre de différents types de mobilité. Focus sur les compétences clés, notamment la compétence « apprendre à apprendre », en présence d’universitaires français et européens.
François CURY Professeur d’université. Délégué Scientifique à l’AERES francois.cury@aeres-evaluation.fr François Cury est responsable du programme « contexte, intentionnalité et autorégulation comportementale » au sein du Laboratoire de Psychologie Cognitive (UMR CNRS 6146). La psychologie sociale expérimentale organise sa démarche scientifique. Evaluer l’impact de la motivation d’accomplissement sur les processus d’apprentissage cognitifs et moteurs constitue la perspective générale de ses travaux. Les implications issues de ses recherches portent sur le traitement motivationnel de l’apprenant, et de manière plus large sur la place du contexte social dans la régulation comportementale.
Jean-Pierre FAMOSE Professeur émérite à l’université de Pau et des Pays de l’Adour. Auteur en 2009, en collaboration avec Jean Bertsch, du livre « L’estime de soi : une controverse éducative » publié aux PUF et, en collaboration avec Florence Guerin, du livre « La connaissance de soi » chez Armand Colin.
Point fort de la communication : L’intervention a pour but de présenter les idées essentielles qui émergent de la recherche scientifique actuelle concernant la recommandation européenne sur les huit compétences clés et notamment les plus transversales. Elle se centrera sur la compétence clé « apprendre à apprendre » et ses liens avec la réussite scolaire, l’apprentissage tout au long de la vie et la mobilité. Elle se poursuivra par une description des recherches menées par différentes institutions européennes crées à cette intention sur son acquisition, son évaluation et ses rapports avec d’autres compétences clés.
Revati PHALKEY Coordinator Trop-Ed short course: Public Health & Disasters, University of Heidelberg. rphalkey@gmail.com Since 2007: Research fellow / Assistant Coordinator for the health thematic group in the EU 6th Framework project MICRODIS to study the health impacts of natural disasters in UK, India, Indonesia, China, The Philippines and Viet Nam.
Key points on the competences acquired in mobility Personal: Mobility helped develop the skills to interact with and to enjoy different cultures, languages and traditions. It was a pleasure to be an ambassador of my own country/culture in Europe. It was an enriching experience to interact with people from different continents at the same time and to build everlasting friendships that made a “home” away from home! Professional: I was introduced to the scale at which research is conducted in Europe and through mobility I learnt to appreciate interinstitutional differences. Networking and co-operations built through mobility enabled me to start a PhD immediately after my Masters.
Hanneke TEEKENS Member of the board of directors of Nuffic (the Netherlands organization for international cooperation in higher education), Hanneke Teekens worked at the University of Amsterdam and the University of Twente. She held positions as a teacher and researcher, manager and consultant and worked in many parts of the world. Previously she was director of the Socrates National Agency, responsible for the Erasmus program. Currently she is director national structure for Erasmus Mundus in the Netherlands. She has published on various aspects of international education. Her latest contributions have focused in particular on “Internationalization at Home”.
Key points Mobility is at the heart of internationalization actions in higher education. But what are learning outcomes for students and how do we measure this. How does mobility influence the curriculum? Questions that are important, because mobility is a complicated process, both on the individual and institutional level. In this session, we look at the academic aspect of mobility, reflecting on both incoming and outgoing students. What do they bring, what can they learn? It is also important to look at the possible complications in learning and the re-enforcement of stereotype thinking.
Session 5B - 28 juin 14H30, salle 3 (traduction FR/EN) - 29 juin 11H30, salle 1
Quid des compétences acquises par et en mobilité : qu’en faire ? Comment sont-elles validées ? (validation académique et reconnaissance sur le marché de l’emploi). Quels outils sont utilisés ? Les entreprises connaissent-elles les outils « européens » (ECTS, ECVET, supplément au diplôme, diplômes conjoints, CV Europass) ou ont-elles développé leurs propres outils ? Comment l’expérience de la mobilité est-elle perçue, reconnue ?
Lilian CADET Responsable Europe et International à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris. lcadet@ccip.fr Lilian Cadet travaille au service du développement européen et international des 11 écoles de la CCIP en France, et des 4 écoles à l’étranger. Ce parcours lui a permis de structurer et de renforcer l’action européenne des écoles de la CCIP, tant dans le cadre de la gestion de projets cofinancés qu’en pilotant l’élaboration de prises de position sur le Cadre européen des certifications, l’espace européen de la recherche et, plus récemment, le système de crédits européens pour l’enseignement et la formation professionnelle (ECVET). La CCIP de Paris est partenaire du projet européen Be-Twin qui élabore une méthodologie de passerelle entre ECVET et ECTS.
Point fort de la communication : La mise en œuvre de la mobilité au sein des écoles de la CCIP (apprentis, étudiants ou adultes) est une priorité car elle correspond aux besoins des entreprises. Dès lors, la question de la validation et de la reconnaissance de la mobilité est cruciale spécifiquement pour l’apprenant qui doit être capable d’expliciter la valeur ajoutée qu’elle représente. Les outils européens peuvent jouer ici un rôle clé afin de constituer une véritable langue européenne commune, au-delà des frontières séparant sphère académique et monde des entreprises ou enseignement supérieur et enseignement professionnel.
Lieutenant Colonel Erick HOURCADE Directeur du Pôle Défense Mobilité de Bordeaux L’Agence de reconversion du Ministère de la Défense, « Défense Mobilité » créée en 2009, a pour missions l’information, l’orientation, l’accompagnement et le placement de près de 30 000 militaires qui quittent chaque année le service actif. Elle propose notamment à chaque partant un accompagnement individuel et personnalisé dont le but est de définir un projet professionnel réaliste et réalisable permettant un retour direct à l'emploi. Chaque candidat peut bénéficier de prestations telles que le bilan de compétences, les sessions de techniques et de recherche d'emploi et d'un accompagnement vers l'entreprise. Défense Mobilité a développé des partenariats avec des entreprises destinées à faciliter le reclassement professionnel des militaires.
Point fort de la communication : Seront présentés les missions de l’agence pôle Défense Mobilité et les outils utilisés pour accompagner les militaires vers un projet professionnel civil.
Philippe RACINEUX Directeur des relations extérieures et internationales – Ecole de Commerce Européenne de Bordeaux (Groupe INSEEC). pracineux@groupeinseec.com Philippe Racineux a travaillé au sein de l’Agence CampusFrance, sur les questions liées aux parcours de mobilité étudiante (France-Chine). Depuis deux ans, il gère, à l’Ecole de Commerce Européenne de Bordeaux, les questions relatives à la mobilité académique et professionnelle des étudiants.
Point fort de la communication : Seront présentés concrètement les outils mis en place au sein de l’ECE Bordeaux pour évaluer les compétences des étudiants acquises pendant leur mobilité et aider les individus à les verbaliser auprès de futurs recruteurs : exercices « d’outplacement », rédaction de blogs de voyages, ateliers d’entretien vidéo et « vrais faux » entretiens de recrutement. Un focus sera fait sur la réelle difficulté des étudiants à rendre compte de leur « savoir » (académique) plutôt que de leur « savoir-faire » (professionnel).
20 21
Session 6C - 28 juin 16H30, salle 2 - 29 juin 11H30, salle 2
Développer la mobilité internationale : quelle professionnalisation des acteurs ? Quels outils ? Acteurs et moyens - qui et comment aller plus loin ? Echanges autour de trois illustrations portées par un conseil régional, un représentant de l’apprentissage et un représentant des services des relations internationales d’une université.
Anne-Marie GALLIOU-SCANVION Vice-présidente chargée des relations internationales de l’université de Bretagne occidentale anne-marie.galliou-scanvion@univ-brest.fr Anne-Marie Galliou-Scanvion, anime, en collaboration avec des vice-présidents et directeurs de services des relations internationales, un réseau dont l’objectif est d’échanger les bonnes pratiques et les outils favorisant la mobilité.
Point fort de la communication : L’intérêt et la nécessité pour les différents acteurs de l’enseignement supérieur (étudiants, enseignants chercheurs et personnels administratifs) de réaliser une mobilité internationale ne sont plus à souligner. La découverte de la vaste rotondité de la terre à l’occasion de séjours à l’étranger permet, non seulement de dompter les structures d’une langue étrangère, mais aussi de découvrir une culture autre, éléments indispensables pour renforcer l’adaptabilité de chacun. Cependant, si nombreux sont ceux convaincus par les bienfaits de la mobilité internationale, force est de constater que celle-ci ne constitue pas la règle et reste l’exception. Dès lors, la question se pose de savoir quelles sont les mesures qu’il convient de proposer et d’adopter pour ériger l’exception en principe. Les établissements d’enseignement supérieur disposent d’un éventail d’outils qu’ils peuvent déployer, tant à l’intérieur de leur institution qu’à l’extérieur, afin que la mobilité internationale devienne l’agréable et constructif passage obligé pour les étudiants.
Philippe PERFETTI Directeur adjoint, Direction de la formation et de l’emploi, Assemblée Permanente des Chambres de Métiers (APCM) perfetti@apcm.fr Coordonnateur du projet « EuroApprenticeship » ; membre du groupe d’experts « Formation » de l’Union Européenne de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises (UEAPME) ; membre du comité du programme Education et formation tout au long de la vie.
Point fort de la communication : Depuis plusieurs années, l’APCM et les Chambres de métiers et de l’artisanat sont engagées dans le développement de la mobilité européenne des apprentis. En novembre 2010, l’APCM, l’UEAPME et leurs partenaires européens (dont en France l’ANFA et la FREREF) lanceront le réseau EuroApprenticeship – Apprentis en Europe. Créé à l’initiative de la Commission Européenne, ce réseau mettra en relation et accompagnera les organisations susceptibles, dans chaque pays de l’UE d’organiser la mobilité des apprentis et notamment : - de garantir la qualité des parcours ; - de développer des partenariats durables ; - de valoriser et mobiliser les petites entreprises et les entreprises artisanales.
Alain SOULET de BRUGIERE Directeur général adjoint Formation Professionnelle et Apprentissage au Conseil régional d’Aquitaine. Mise en place et suivi de la politique régionale de formation professionnelle : - formation professionnelle continue ; - apprentissage ; - formations sanitaires et sociales. 55000 parcours professionnels accompagnés par la région Aquitaine (26.000 stagiaires de formation professionnelle, 10.000 étudiants dans les formations sanitaires et sociales, 19.000 apprentis).
Parcours « Mobilité internationale et développement de la personne » Session 7A - 28 juin 11H30, salle 2 - 29 juin 14H30, salle 1
Mobilité des publics en difficultés : le développement de la personne en question(s) Une expérience de mobilité internationale impacte les individus dans toutes leurs dimensions. Le focus sera ici mis sur les publics dits « en difficulté » - professionnelle, sociale, économique, éducative. Quels sont alors les enjeux spécifiques d’une reconnaissance de l’expérience de mobilité internationale ? Comment identifier ces acquis alors que l’objectif de la mobilité n’est pas l’obtention d’un diplôme ou l’enrichissement d’une stratégie professionnelle ? La mobilité est-elle réellement un déclencheur, immédiat ou différé, dans le développement de la personne, dans son parcours social ?
Fabienne HUSSON Chargée de projets européens à la Mission locale du Douaisis. f.husson@mldouaisis.com Fabienne Husson gère les appels à projets, organise des actions de mobilités, assure le suivi administratif et financier ainsi que la valorisation et la communication sur le territoire.
Point fort de la communication : Présentation succincte du réseau Europe de l’association régionale des missions locales du Nord-Pas-de-Calais et du réseau partenarial mis en place. Intervention sur l’organisation mise en place lors de l’envoi des jeunes dans le cadre des bourses de mobilité Leonardo : travail en amont avec les partenaires d’accueil, sensibilisation des 27 missions locales du Nord Pas-de-Calais, techniques de recrutement, notion de parcours et d’engagement des jeunes, préparation linguistique et pédagogique, accompagnement et suivi des jeunes.
Astrid VON JACOBS Chargée de mission à l’Agence française du programme européen Jeunesse en Action - Service Volontaire Européen (SVE), référent sur la thématique de l’inclusion des jeunes avec moins d’opportunités. vonjacobs@injep.fr Expérience professionnelle dans le domaine des relations publiques et affaires publiques dans le secteur privé, à Bruxelles et à Madrid.
Point fort de la communication : Le Programme Européen Jeunesse en Action (PEJA) est un programme d’éducation non-formelle qui donne la possibilité à tous les jeunes de vivre une expérience de mobilité internationale sans aucun pré-requis formel. En particulier le Service Volontaire Européen permet d’acquérir une autonomie importante et des compétences clés comme l’apprentissage d’une langue étrangère, des compétences sociales et civiques, l’esprit d’initiative et d’entreprise ainsi que sensibilité et expression culturelles. Cet acquis de compétences est attesté par l’outil propre au PEJA, le Youthpass.
André MONTANÉ Président du groupe Europe international du Conseil national des missions locales qui capitalise les savoirs-faires européens du réseau. André Montané est représentant de l'Assemblée des départements de France auprès du Conseil national des Missions locales et de la commission politique sociale et familiale, insertion et cohésion sociale, membre de l’Observatoire national sur la formation, la recherche et l’innovation sur le handicap et conseiller général de Pamiers (Est).
Point fort de la communication : Les politiques en faveur des "jeunes", particulièrement de ceux en parcours d'insertion et de ceux en difficulté, sont souvent perçues uniquement sous l'angle d’un renforcement éducatif. Face aux difficultés de la transition de ces jeunes depuis la sortie du monde éducatif jusqu’à l'accès au marché du travail, des leviers nouveaux sont à rechercher à travers l’échange international, en le concevant comme une étape d'un parcours d'insertion, s'attachant à la construction sociale du jeune. Les missions locales sont chargées de l’orientation des jeunes sur le marché du travail en leur apportant l’appui social nécessaire au travers une prise en charge personnalisée.
Nathalie PRUDON-DESGOUTTES Chef du bureau de la vie scolaire étudiante et de l’insertion à la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Nathalie.prudon-desgouttes@agriculture.gouv.fr
Point fort de la communication :
22 23
La loi d'orientation agricole de 1999 confère à l'enseignement agricole, quatre missions complémentaires à la formation : l'animation et le développement des territoires, la recherche appliquée et l'expérimentation, l'insertion sociale, scolaire et professionnelle, la coopération internationale. Ces deux dernières missions prennent appui sur des réseaux nationaux d'animateurs thématiques et géographiques qui ont une double fonction de relais des politiques publiques et d'aide à l'ingénierie de projets pour la communauté éducative des établissements d'enseignement agricole.
Session 8B - 28 juin 14H30, salle 2 - 29 juin 9H30, salle 3 (traduction FR/EN)
Mobilité et développement de la personne : balle perdue ? Comment reconnaître et faire reconnaître les bénéfices d’une mobilité internationale pour des publics spécifiques ? Comment ces bénéfices sont-ils actuellement reconnus, par qui et à quelle échéance ? Quels sont les outils à disposition ? Quels sont les acteurs ciblés de cette reconnaissance : l’intéressé, son entourage personnel, ses « accompagnateurs » professionnels, le financeur, etc.
Clément DUPUIS Entreprise coopérative Kaléido’Scop Clément Dupuis a travaillé pour la Commission européenne (SALTO-YOUTH) et la Délégation de la Commission européenne au Sénégal. Il a aussi travaillé pour un cabinet de conseil dans le management interculturel. Après avoir participé à la création de Kaléido’Scop, il concentre aujourd’hui ses activités sur l’évaluation de dispositifs de mobilité internationale (notamment dans le cadre du fonds d’expérimentation pour la jeunesse). c.dupuis@kaleido-scop.eu
Point fort de la communication : La mobilité internationale des jeunes a toujours existé. Au XXème siècle se sont développés des programmes d’échanges institutionnalisés. D’un discours en faveur de la paix, ces programmes ont progressivement évolué en faveur de l’acquisition de compétences liées à la mondialisation. Encore faut-il être en capacité de reconnaître les effets et impacts de la mobilité… D’où l’évolution de la posture des acteurs de la mobilité qui passent d’un discours informel centré sur les ressentis, à un processus rigoureux de reconnaissance des acquis des jeunes.
Laurent PETRYNKA Directeur national de l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) laurent.petrynka@unss.org Enseignant d’EPS, inspecteur pédagogique régional, formateur et animateur pédagogique en IUFM (académie de Guyane) pendant 10 ans, Laurent Petrynka a été, de 2007 à 2009, directeur de cabinet du recteur de Créteil, Jean-Michel Blanquer, actuel Directeur Général de l’Enseignement scolaire du Ministère de l’Education nationale.
Point fort de la communication : Mobilité internationale par le sport scolaire : compétition et responsabilisation des élèves, transfert des compétences des organisateurs. De part son statut de type associatif et sa mission de service public, qui fait son originalité et sa force, l’UNSS permet au sport scolaire français de mutualiser son savoir-faire avec des professionnels d’autres fédérations sportives européennes. Les collégiens et lycéens de France pratiquent une activité sportive et bénéficient aussi du programme Jeunes Officiels qui permet à plus de 100 000 jeunes d’être formés à l’arbitrage, au secourisme, à l’animation et à l’organisation de rencontres sportives. Dispositif emblématique de l’UNSS, ce programme responsabilise les jeunes et contribue à améliorer la vie scolaire et à lutter contre les incivilités dans les collèges et les lycées.
Jean-Claude RICHEZ Responsable du secteur Etude, Formations, Recherche de l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP)
Point fort de la communication : La mobilité est structurante pour les enfants et les jeunes, elle permet de se projeter, de se découvrir dans la relation qu’ils entretiennent avec leur famille à travers leur quête d’autonomie. La question des mobilités se décline sous trois angles : celui des mobilités dans l’espace proche, celui, capital, des mobilités en début de vie active et celui des mobilités internationales. Ces dernières sont aujourd’hui fortement prises en compte par différents programmes européens. Il s’agit de mobilités formelles développées dans le cadre de programmes institutionnels. En règle générale, quand on pose la question des mobilités et de leur reconnaissance, trop rarement sont prises en compte les mobilités informelles, en particulier celles des jeunes issus de l’immigration. La communication portera sur les mobilités « nobles », instituées, reconnues et les mobilités non valorisées.
Session 9C - 28 juin 14H30, salle 1 - 29 juin 14H30, salle 2
Vous avez dit « capital humain » ? A partir de recherches sur l’utilisation des carnets de voyages dans des situations d’apprentissages dès l’école primaire et d’exemples de blogs d’étudiants, il s’agit d’étudier comment utiliser ces outils pour exploiter la plus-value d’une mobilité. Ils permettent en effet de dépasser la description pour proposer un autre regard sur ce qu’elle apporte à la construction de la personne, de son identité. Comment les professionnels envisagent-ils ce « capital humain » lors du recrutement ou dans l’orientation des parcours professionnels ?
Pascale ARGOD Professeur certifiée affectée dans l’enseignement supérieur pascale.argod@orange.fr Enseignante-documentaliste depuis 1995, formateur depuis 2000 en Institut de Formation des Maîtres, à l’université Montesquieu - Bordeaux IV depuis 2003, docteur en sciences de l’information et de la communication sur « Le carnet de voyage », équipe de recherche GRESIC-MICA de l’Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, auteur d’une quarantaine d’articles professionnels pour l’enseignant et d’un ouvrage pédagogique, elle initie le carnet de voyage comme outil éducatif à travers le stage national de formation continue des enseignants (SCEREN-CRDP d’Auvergne).
Graziana BOSCATO Conseillère d’orientation, chargée de mission nationale Euroguidance euroguidance@ac-strasbourg.fr Nombreuses activités d’information et de conseil pour la promotion de la mobilité en Europe et le développement de la dimension européenne de l’orientation : conseil en mobilité auprès d’un public jeune et adulte ; élaboration, diffusion d’informations sur la mobilité ; formation des professionnels et de leurs structures à la dimension européenne de l’orientation et à la mobilité ; travail en partenariat.
Point fort de la communication : La mobilité internationale est bien intégrée au niveau des politiques de formation. La demande sociale de mobilité pour les acteurs (jeunes, adultes, enseignants) augmente. Les témoignages relatent les apports positifs des expériences de mobilité internationale pour le développement individuel et les compétences. L’information et la communication passent par les réseaux sociaux pour les jeunes et les recruteurs. Les débats de l’atelier montreront comment valoriser ces données dans une démarche d’orientation.
Véronique CHATEAU-GILLE Directrice d’un cabinet de conseil en stratégie et développement des organismes de formation ; maire-adjoint de Verrières-le-Buisson chargée de l’économie et de l’emploi ; vice-présidente de la Maison des entreprises et de l’emploi des Hauts- de-Bièvre.
Point fort de la communication : Les organismes de formation ont besoin d’assistance pour comprendre et mettre en œuvre la reconnaissance de la mobilité dans les cursus de formation. Ils n’ont pas tous dans leur culture, une image positive de cette mobilité. Une meilleure connaissance des outils et des labels (ECTS, RNCP) leur permet d’aider leurs étudiants à construire un projet professionnel incluant la mobilité.
Benjamin SCHIFRES Analyste Crédit (Raffineries US) Benjamin.schifres@exxonmobil.com Benjamin Schifres vit à Prague (Tchéquie) depuis 3 ans. Recruté immédiatement à la fin de ses études, en CDI, chez Esso, il travaille directement en liaison avec les Etats-Unis, et côtoie plus de 50 nationalités sur son lieu de travail. Maîtrise de Droit international et européen, dont une année Erasmus effectuée à Gand (Belgique) et master spécialisé de l’Ecole Arts et Métiers- ParisTech sur le management interculturel.
Point fort de la communication : Partir vivre à l’étranger est toujours l’occasion de s’ouvrir sur un pays mais également de découvrir sur soi et son propre pays, en étant confronté à une nouvelle vie sociale et des habitudes culturelles différentes. La réussite de l’expatriation dépend de la façon dont nous arrivons à établir un espace de confort et de sécurité dans un environnement étranger pour nous. Internet constitue là un outil important de notre développement, en permettant de communiquer et de s’exprimer librement sur une expérience personnelle.
Alain TAUPIN Directeur-adjoint de l’ONISEP
Point fort de la communication : L’Onisep vient de produire, avec le soutien du Fonds Social européen, une série de 10 films courts de 4 minutes environ sur 10 jeunes, étudiant ou travaillant, au cours de leur expérience de mobilité européenne : « Europe, mobilité pour tous ». A partir de ces témoignages vécus dont l’Onisep, en sa qualité de producteur et de témoin, a extrait l’essentiel pour le communiquer à d’autres jeunes, Alain Taupin abordera la question du passage de l’expérience personnelle à la communication par les réseaux institutionnels et fiables : au niveau institutionnel, comment s’adresser, à la fois, à ceux qui vont effectuer une mobilité (envie de s’engager, se préparer), et à ceux qui peuvent prendre en considération les acquis de la mobilité (orientation, recrutement).
24 25
ÉTUDES PRÉSENTÉES LORS DU CONGRÈS
La place d’EUROPASS dans les portfolios de compétences en France
Dans un contexte d’individualisation des parcours de formation, de sécurisation des trajectoires professionnelles et de nouvelle législation en matière d’orientation et de formation professionnelle, les portefeuilles de compétences ont fait leur apparition et ne cessent de se multiplier. Quels enjeux pour les promoteurs de ces « portfolios » ? Apprendre aux utilisateurs à repérer leurs compétences, à les communiquer et les mettre en valeur et accompagner ainsi l’insertion professionnelle et la formation tout au long de la vie. Le dispositif européen Europass, coordonné par l’Agence Europe-Education-Formation-France, poursuit des objectifs similaires à ceux mentionnés ci-dessus. Certains portfolios, parmi ceux qui se développent depuis quelques années, présentent des ressemblances avec Europass dont la création est plus ancienne. L’Agence a sollicité l’AFPA pour identifier le degré de connaissance, d’appropriation et d’utilisation d’Europass par un échantillon de portfolios de compétences dont les objectifs sont proches de ceux du portfolio Europass. Il était également question d’apprécier la motivation des concepteurs à utiliser ou non ces éléments. Le bureau d’études de l’AFPA a choisi 6 portefeuilles de compétences en respectant la diversité des initiatives et des promoteurs : le « Lorfolio » (région Lorraine) ; le « MyDomesday » (région Basse-Normandie) ; l’ePortfolio (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines) ; l’ePortfolio élaboré par le CNAM ; le « Livret de compétences expérimental » de l’Education nationale ; le « Passeport Formation » de la Fédération de la Plasturgie. Une analyse documentaire a été réalisée et des entretiens menés auprès des différents acteurs ayant participé à la mise en place et à l’utilisation de chaque portfolio. Les résultats de l’étude montrent que certains éléments d’Europass sont intégrés à des degrés différents. Le CV et le Passeport de Langues semblent être bien connus et sont les deux documents les plus largement repris dans les portfolios analysés. Il semble que l’intégration de ces éléments soit dépendante de trois principaux facteurs : - l’utilité accordée à une ou plusieurs des composantes d’Europass par rapport aux objectifs d’un portfolio donné ; - la représentation que se font les commanditaires, du portfolio Europass ; - la connaissance de l’existence d’Europass et de ses composantes. Les autres documents du portfolio Europass ne bénéficient pas de la même notoriété et ne sont intégrés dans aucun portefeuille de compétences. L’étude se conclut par un état des lieux des points forts et des axes d’amélioration du dispositif Europass, à partir des éléments recueillis au cours des entretiens. De même, des pistes de collaboration sont évoquées pour une meilleure prise en compte mutuelle des outils développés, une meilleure connaissance d’Europass par les acteurs concernés et une plus grande articulation avec les outils nationaux.
Pascale Argod Le carnet de voyage est une production personnelle créative (trentaine d’exemples) à la rencontre des arts plastiques, de l’écriture et des sciences sociales, tournée vers la réalisation iconographique et le lien texte-image, qui rend l’étudiant autonome afin d’acquérir des compétences interculturelles et d’aiguiser son regard sur son environnement. Outil d’auto-évaluation et de réflexivité sur la mobilité, il oscille entre les points de vue subjectif et objectif, à partir d’une pédagogie de et par l’image, qui favorisent la compréhension interculturelle.
Ressources bibliographiques
Le carnet de voyage : approches historique et sémiologique Thèse de Doctorat en sciences de l’information et de la communication, sous la direction de M. Lancien. Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, soutenue le 10 décembre 2009. Essai de définition du genre hybride du « carnet de voyage » à la croisée du documentaire et du livre d’artiste à partir d’un panorama de l’édition actuelle (800 titres en corpus) et d’une recherche sémiologique et historique des emprunts et des interactions en arts et en sciences humaines à l’origine du mélange des genres. Il est issu d’une hybridation, d’une circulation artistique (artialité) et médiatique (intermédialité), propices à des développements communicatifs et éducatifs autour des notions d’interculturel, de médiation culturelle de l’altérité et de vision de l’ailleurs à travers une géopoétique. http://mica.u-bordeaux3.fr/index.php/fr/chercheurs/replic/187-argod-pascale La vision interculturelle du carnet de voyage au regard de la sémiologie de l’image. ARGOS, CRDP de Créteil, juin 2010. Carnet de voyage, de l’image au mot : une création d'arts visuels et d'écriture pour une pédagogie de et par l'image. Site web du CRDP d'Auvergne, janvier 2008 (10 pages). [en ligne]. http://crdp.ac-clermont.fr/manifestations/carnets/carnet_2008/P_Argod.pdf Créer un carnet de voyage pour éduquer au regard interculturel. Cahiers Pédagogiques, n°450, février 2007 : http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=2870 Éduquer à l’interculturel : de la diversité culturelle à l’anthropologie. ARGOS, CRDP de Créteil, Développer les relations Nord-Sud, décembre 2006, n° 41, p 35-42. Carnets de voyage : du livre d’artiste au journal de bord en ligne. SCEREN-CRDP d’Auvergne, 2005. (Argos Démarche). Explore la réalisation de carnets de voyage en classe dans le cadre de projets pédagogiques pluridisciplinaires en sciences, en sciences sociales et en arts visuels à travers 29 fiches pratiques. La Biennale du carnet de voyage de Clermont-Ferrand du 18 au 20 novembre 2011 : http://www.biennale-carnetdevoyage.com/ Prix Elèves du Carnet de voyage 2010 et Prix Carnet de voyage numérique 2010. Biennale du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, CRDP d’Auvergne. - http://crdp.ac-clermont.fr/arts_et_culture/index.html Sur l’écriture du journal de bord : voir les recherches de Rémi Hess, Professeur à Paris VIII. La pratique du journal : l'enquête au quotidien. Paris : Anthropos, 1998. (exploration interculturelle et science sociale). La pratique du journal comme construction du moment interculturel. Université de Rhodes. p. 68-79. [en ligne]. http://www.rhodes.aegean.gr/ptde/revmata/issue2/11Hess.pdf
26 27
ÉTUDES PRÉSENTÉES LORS DU CONGRÈS
Laure Endrizzi La mobilité étudiante, entre mythe et réalité Dossier d’actualité de la VST, n° 51, février.
20% d'étudiants diplômés mobiles d'ici à 2020 ? Le défi lancé dernièrement par les ministres de Bologne est de taille, quand on a à l'esprit que moins de 3% des étudiants d'Europe sont bénéficiaires actuellement d'une expérience de mobilité... Cet objectif, si ambitieux soit-il, traduit les changements de perspective et d'échelle que connaît la mobilité étudiante depuis une vingtaine d'années : une progression inédite des effectifs, proportionnelle à celle de la population étudiante globale, de nouvelles stratégies de la part des États qui la perçoivent comme un levier de développement économique, et de la part des établissements d'enseignement qui la considèrent comme un avantage concurrentiel pour leur rayonnement culturel et scientifique. Tout l'enseignement supérieur s'internationalise, avec des diplômes, des programmes d'études et des établissements qui deviennent « mobiles », tandis que la mobilité étudiante, loin de se limiter à un programme tel qu'Erasmus, s'intensifie et se diversifie. Difficile toutefois de s'en faire une représentation précise : malgré des évolutions sensibles dans la dernière décennie, les programmes internationaux de collecte statistique (UOE, IEM, etc.), présentent des biais importants : mobilités courtes non comptabilisées, mobilité encadrée et mobilité spontanée non distinguées, assimilation des étudiants étrangers aux étudiants mobiles, etc. À l'échelle mondiale, on observe une polarisation forte des migrations estudiantines tant en termes de flux sortants que de flux entrants. Dans ce paysage, l'Europe occupe une position singulière à double titre : elle constitue la région la plus avancée dans la construction d'un espace d'enseignement supérieur, basée sur les lignes d'action du Processus de Bologne et sur les initiatives de l'UE-27 ; elle est également la seule région à représenter une destination de choix à la fois pour ses ressortissants (de 4 étudiants sur 5) et pour les étudiants originaires d'autres régions du monde (1 étudiant sur 2). Malgré cette mobilisation, les avancées des pays signataires de Bologne sont très inégales et ne gomment ni les cultures nationales, ni les cultures d'établissement ; l'impact sur la mobilité étudiante reste difficile à évaluer, tant les regards sont tournés vers les disparités de déploiement au niveau des États. L’ensemble de cette brève présentation est disponible en ligne ainsi que la version intégrale du dossier. http://www.inrp.fr/vst/LettreVST/51-février-2010.php
Nicole Escourrou Effets d’un programme de double diplôme européen et des stages Leonardo da Vinci : enquêtes de trajectoires 7 à 10 ans après le diplôme
Un programme académique franco-anglais et franco-italien et ses stages favorise-t-il une véritable professionnalisation européenne ? Les programmes bidiplômants (OCDE, 2004 ou Livre blanc du Chapitre des écoles de management, 2006) et les stages Leonardo da Vinci ont-ils les effets induits prévus ? Nous avons suivi quatre cohortes d’étudiants d’un programme bac + 4, jusqu’en 2009. Ces étudiants ont bénéficié de bourses Leonardo, accordées pour le stage réalisé dans le pays de l’université partenaire étrangère. Les 3 partenaires académiques : un pôle universitaire français en région parisienne), une université du sud de l’Angleterre et un institut polytechnique du nord de l’Italie. Le cursus a été mis en place de manière concertée. L’équivalent de ce diplôme au niveau européen est un bachelor of art with honours. L’intérêt est de montrer les effets du double diplôme sur les trajectoires observées, mais aussi de repérer si les étudiants ont eu une carrière plus européenne.
Des originalités à plusieurs niveaux : - les stages en Italie sont rares, car peu insérés dans les programmes académiques traditionnels, - les universités anglaises offrent rarement des programmes en partenariat avec des pays étrangers, obligeant ainsi leurs étudiants à passer des examens dans une autre langue que l’anglais (français et/ou italien), tout en effectuant une année sur quatre en stages (sandwich course), - la conception d’un double diplôme a demandé aux étudiants d’un pays d’être, au cours de deux années sur quatre, en lien constant avec leurs homologues étrangers respectifs. Cette recherche s’opère en retraçant les trajectoires à partir de viadeo et/ou de linkedIn, réseaux sociaux à dominante professionnelle (ni les institutions concernées, ni les personnes ne seront nominativement citées). Seul l’échantillon sera détaillé dans son contenu. Les carrières de ces étudiants seront retracées longitudinalement (entre 7 à 10 ans après l’obtention des diplômes). L’échantillon retenu se compose de 63 étudiants français, italiens et anglais (sur 142 bénéficiaires, soit 44 %), sur 4 années académiques, qui ont réalisé deux stages de 5 à 6 mois, dont un avec une bourse Leonardo, dans le pays du partenaire académique concerné. Les résultats exploreront les aspects suivants : - mention ou non du programme double diplôme dans les CV internet, - place, incidence et importance des stages Leonardo et des stages classiques - dimension plus européenne ou pas des carrières actuelles, - éléments de communication choisis pour montrer les parcours sur viadeo et linkedIn, - différences de parcours selon les partenaires académiques d’origine (similarités ou spécificités régionales), - mobilités géographiques ou professionnelles, - visibilités des stratégies de carrières (postes occupés, statuts, fréquence et lieux), - effets européens sur les parcours.
28 29
Etudes relatives à la thématique « Mobilité » : Bibliographie sélective
Agence Europe-Education-Formation-France (2009) Etude d’impact : les nouvelles mobilités du programme Erasmus en France (stages en entreprise et mobilité de formation) / Estelle Morcant-Riquier : Europe and Projects. Erasmus donne aux étudiants la possibilité de se former dans une entreprise en Europe. L’étude commanditée par l’agence 2e2f.fr donne les premières tendances de ces expériences de formation professionnelle. http://www.europe-education-formation.fr/docs/Erasmus/SyntheseEtude-IMERA.doc Association des régions de France (2008) Les régions françaises au cœur de la mobilité européenne et internationale des jeunes / Y. Lechevallier, E. Derriennic : ARF. Les régions sont des acteurs importants en termes de soutien et d’accompagnement à la mobilité internationale des jeunes. Elles proposent de multiples dispositifs, adaptés à différents types de publics. Les régions soutiennent la mobilité sortante des jeunes mais aussi l’accueil de jeunes étrangers. Ballatore Magali (2007) L'expérience de mobilité des étudiants Erasmus: les usages inégalitaires d'un programme d'échange : une comparaison Angleterre/France/Italie (Thèse en sociologie soutenue à l’université d’Aix-Marseille 1). Ce travail de thèse aborde la mobilité géographique institutionnalisée des étudiants en Europe. La question centrale de la thèse est celle des conséquences d’une sélection par diversification des parcours étudiants et d’une stratification sociale des systèmes d’enseignement supérieur européens. http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/20/47/95/PDF/magalithese.pdf Bertoncini Yves (2008) Encourager la mobilité des jeunes en Europe : orientations stratégiques pour la France et l’Union européenne. Paris : La Documentation française.Etude réalisée à la demande d'Eric Besson, de Jean-Pierre Jouyet et de Valérie Pécresse dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Les préconisations portent sur l'amélioration des conditions matérielles et culturelles du séjour, la reconnaissance bilatérale des diplômes, l'européanisation des bourses nationales, l'élargissement des soutiens publics directs. Une parfaite complémentarité entre l'Union européenne, l'Etat et les collectivités locales est préconisée avec des relais d'information efficaces et l'ouverture d'un "guichet unique" d'information. L'objectif étant d'offrir à terme à l'ensemble d'une classe d'âge d'européens la faculté de bénéficier, dans le cadre de la formation scolaire, universitaire ou professionnelle, associative ou civique, d'une expérience de long séjour dans un autre Etat membre de l'UE. http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/MobilitedesJeunesenEurope.pdf
Céreq, Groupe de travail sur l’enseignement supérieur (2009) Approches de la mobilité étudiante. Net.Doc, n° 48, janvier. Il s’agit d’un document de réflexion proposant plusieurs pistes d’analyse pour mieux cerner les multiples facettes de la mobilité étudiante. La première partie traite des enjeux institutionnels de la mobilité étudiante, la deuxième rappelle les déterminants individuels de la mobilité géographique, la troisième analyse les sources statistiques, les indicateurs, les méthodes permettant de mesurer et d’analyser les mobilités étudiantes. http://www.cereq.fr/pdf/Net-Doc-48.pdf Commission européenne (2010) New Skills for New Jobs : Action Now: a report by the expert group on new skills for new jobs prepared for the European Commission, 2010. (De nouvelles compétences pour de nouveaux emplois). Développer, améliorer et accroître les compétences de chacun afin de créer et de pourvoir les emplois de demain est l'un des défis majeurs se posant à l'Europe aujourd'hui. Les systèmes d’éducation et de formation doivent s’adapter pour mieux correspondre aux besoins identifiés. Quatre priorités sont établies : un investissement massif dans les compétences, des liens plus étroits entre les mondes de l’enseignement, de la formation et du travail, le développement de compétences spécifiques tel que l’esprit d’initiative, une meilleure anticipation des besoins futurs en compétences. http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=568&langId=en Commission européenne, Directorate General for Education and Culture (2008). The Impact of Erasmus on European Higher Education: Quality, Openness and Internationalisation. L’étude porte sur l'impact d'Erasmus depuis sa création en 1987 et s'appuie sur une enquête menée au niveau européen auprès d'environ 750 directeurs d'établissements et plus de 1 800 coordonnateurs Erasmus. Ses principales conclusions concernent les incidences du programme à deux niveaux : les politiques et les institutions. http://ec.europa.eu/education/erasmus/doc/publ/impact08.pdf Commission européenne, Direction Générale emploi, affaires sociales et égalité de chances (2008) La mobilité géographique au sein de l’Union européenne : optimiser ses avantages économiques et sociaux. L’étude dresse un tableau de la mobilité géographique au sein de l'Union européenne, son évolution dans le temps et les caractéristiques des personnes affectées par la mobilité. L’objectif consiste à rechercher comment optimiser la mobilité géographique au sein de l'Union européenne. La mobilité étudiée intègre aussi bien les changements de résidence à l’intérieur des pays et hors des frontières que divers autres contrats de mobilité comme la navette quotidienne transfrontalière ou régionale.
L’Excellence universitaire : leçons des expériences internationales (2010) Rapport d’étape de la mission Aghion à Madame Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Mission d’analyse des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche qui explore la problématique de l’excellence, avec la volonté d’alimenter la réflexion sur les moyens à employer pour faire émerger, en France, des pôles d’excellence dans l’enseignement supérieur et la recherche. http://www.enseignementsuprecherche.gouv.fr/cid50415/autonomie-moyens-et-incitatio n-les-trois-leviers-de-l-excellence-universitaire.html Harfi Mohamed, Mathieu Claude (2006) Mobilité internationale et attractivité des étudiants et des chercheurs. Paris : Centre d’analyse stratégique. Horizons stratégiques, n° 1, juillet 2006. La mobilité internationale des étudiants et des chercheurs apparait aujourd’hui de plus en plus comme un instrument destiné à équilibrer les marchés nationaux du travail. Vecteur d’échange de connaissances et d’enrichissement des individus, elle est nécessaire à l’excellence scientifique qui suppose des interactions entre chercheurs au niveau international et l’insertion dans les réseaux internationaux de recherche. L’article analyse les tendances de la mobilité internationale et présente des recommandations pour faire de cette mobilité un levier de développement du potentiel national de recherche et d’innovation et d’amélioration de la performance du système d’enseignement supérieur en France. International Centre for Higher Education Research (2006) The Professional Value of Erasmus Mobility/ Bracht Oliver, Engel Constanze, Janson Kerstin, Over Albert, Schomburg Harald and Teichler Ulrich : University of Kassel, Kassel, Germany, 2006. L’étude réalisée en 2006, à la clôture du programme Socrates-Erasmus, porte sur l’impact de la mobilité sur la carrière des étudiants et des enseignants. Le « succès » professionnel de la mobilité étudiante a été analysé sous l’angle de l’acquisition de compétences générales et transversales, la transition vers le monde du travail, le premier emploi et les emplois ultérieurs, les aspects internationaux de l’emploi et du travail. http://ec.europa.eu/education/erasmus/doc/publ/evalcaree r.pdf Office franco-allemand pour la jeunesse (2006) L’immersion dans la culture et la langue de l’autre : une recherche évaluative du programme Voltaire. Paris, Berlin : OFAJ, 2006. Textes de travail, n° 23, 2006. Créé par l’Office franco-allemand pour la Jeunesse en 1999, le programme Voltaire donne à de jeunes élèves, âgés en moyenne de 15 à 16 ans, la possibilité de participer à un échange individuel de longue durée. L’étude a pour objectif l’évaluation des effets de l’immersion sur la mobilité dans le cadre du programme Voltaire et veut appréhender, dans sa singularité et dans sa systématicité, la construction de l’identité personnelle et sociale chez des jeunes en situation de contact culturel et linguistique. http://www.dfjw.org/paed/texte/immersion/immersion.html
30 31
Papatsiba Vassiliki (2003) Des étudiants européens. Erasmus et l’aventure de l’altérité. Berne : Peter Lang (Transversales. Langues, sociétés, cultures et apprentissages). Thèse de doctorat, obtenue en 2001 à l'Université Paris X, primée par l'Observatoire national de la vie étudiante : analyse de l'expérience étudiante de la mobilité en Europe, à travers les rapports remis par les étudiants auprès du Conseil régional de Rhône-Alpes qui les a co-financés. L'étude s'attache à explorer les spécificités de l'appréhension de l'étranger et les modes d'approche et de négociation de l'altérité que l'étudiant développe lors d'un séjour à l'étranger dans le cadre d’Erasmus. Unesco – Institut de statistiques (2009) Recueil de données mondiales sur l’éducation 2009 : statistiques comparées sur l’éducation dans le monde. Publiées par le bureau de statistique de l’Unesco, chargé de rassembler pour le compte des Nations Unies, des statistiques mondiales dans les domaines de l’éducation, de la science et la technologie, et de la culture et la communication. Cette édition met l’accent sur le nouveau visage de la mobilité étudiante internationale. Zarate Geneviève (1999) La mobilité transnationale en éducation : un espace de recherche. Revue française de pédagogie, n° 129, octobre-novembredécembre 1999, 65-72 La mobilité transnationale, qui était le privilège des élites nationales, fait actuellement l'objet d'une politique éducative nouvelle et s'élargit à tous les secteurs des systèmes éducatifs, en particulier dans le contexte européen. Les démarches volontaristes d'aujourd'hui s'appuient sur un capital d'expérience que cet article cherche à cartographier, tant dans une perspective historique, que dans les modèles produits par le tourisme et par l'entreprise. Cet article vise à préciser les frontières de ce champ de recherches en émergence, qui peut alimenter la réflexion d'une ingénierie éducative centrée sur la dimension internationale. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfp _0556-7807_1999_num_129_1_1065
Et aussi : HARTEL Melissa (2007) “Erasmus” ou la construction d’un espace culturel européen. Genève : Institut européen de l’Université de Genève. Euryopa vol. 42-2007. http://www.unige.ch/ieug/publications/euryopa/HAERTEL. pdf Kohler-Bally Patricia (2001) Mobilité et plurilinguisme, le cas de l’étudiant Erasmus en contexte bilingue. Fribourg : Editions universitaires. Anquetil Mathilde (2006) Mobilité Erasmus et communication interculturelle. Berne : Peter Lang.
TEXTES DE RÉFÉRENCE
Stratégie Europe 2020 Synthèse
« Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive »
L’Europe est confrontée à une période de transformation. La crise a annulé des années de progrès économique et social et révélé les faiblesses structurelles de l’économie européenne. Entre-temps, le monde bouge vite et les défis à long terme, comme la mondialisation, la pression sur les ressources et le vieillissement, s’intensifient. C’est maintenant que l’UE doit prendre son avenir en main. L’Europe peut réussir si elle agit collectivement, en tant qu’Union. Nous devons élaborer une stratégie qui nous aidera à sortir plus forts de la crise et fera de l’UE une économie intelligente, durable et inclusive avec des niveaux d’emploi, de productivité et de cohésion sociale élevés. Europe 2020 offre un aperçu de ce que sera l’économie sociale de marché européenne au XXIe siècle. Europe 2020 présente trois priorités qui se renforcent mutuellement : – une croissance intelligente : développer une économie fondée sur la connaissance et l’innovation. – une croissance durable : promouvoir une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources, plus verte et plus compétitive. – une croissance inclusive : encourager une économie à fort taux d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale. L’UE doit définir les progrès qu’elle souhaite avoir accomplis en 2020. Dans cette optique, la Commission propose de fixer à l’UE les grands objectifs suivants : – 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans devrait avoir un emploi ; – 3 % du PIB de l’UE devrait être investi dans la R&D ; – les objectifs « 20/20/20 » en matière de climat et d’énergie devraient être atteints (y compris le fait de porter à 30 % la réduction des émissions si les conditions adéquates sont remplies) ; – le taux d’abandon scolaire devrait être ramené à moins de 10 % et au moins 40 % des jeunes générations devraient obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur ; – il conviendrait de réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté. Ces objectifs sont liés et déterminants pour notre succès global. Afin de garantir que chaque État membre adapte la stratégie Europe 2020 à sa situation particulière, la Commission propose que ces objectifs de l’UE soient transposés en trajectoires et en objectifs nationaux. Ces objectifs sont représentatifs des trois priorités que sont la croissance intelligente, durable et inclusive, mais ils ne sont pas exhaustifs : un vaste ensemble d’actions aux niveaux national, européen et international sera nécessaire pour les concrétiser. La Commission présente sept initiatives phares pour stimuler les progrès dans chaque thème prioritaire : – « Une Union pour l’innovation » vise à améliorer les conditions-cadres et l’accès aux financements pour la recherche et l’innovation afin de garantir que les idées innovantes puissent être transformées en produits et services créateurs de croissance et d’emplois ;
– « Jeunesse en mouvement » vise à renforcer la performance des systèmes éducatifs et à faciliter l’entrée des jeunes sur le marché du travail ; – « Une stratégie numérique pour l’Europe » vise à accélérer le déploiement de l’Internet à haut débit afin que les entreprises et les ménages tirent parti des avantages d’un marché numérique unique ; – « Une Europe efficace dans l’utilisation des ressources » vise à découpler la croissance économique de l’utilisation des ressources, à favoriser le passage vers une économie à faible émission de carbone, à accroître l’utilisation des urces d’énergie renouvelable, à moderniser notre secteur des transports et à promouvoir l’efficacité énergétique ; – « Une politique industrielle à l’ère de la mondialisation » vise à améliorer l’environnement des entreprises, notamment des PME, et à soutenir le développement d’une base industrielle forte et durable, à même d’affronter la concurrence mondiale ; – « Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois » vise à moderniser les marchés du travail et à permettre aux personnes de développer leurs compétences tout au long de leur vie afin d’améliorer la participation au marché du travail et d’établir une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emplois, y compris en favorisant la mobilité professionnelle ; – « Une plateforme européenne contre la pauvreté » vise à garantir une cohésion sociale et territoriale telle que les avantages de la croissance et de l’emploi sont largement partagés et que les personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale se voient donner les moyens de vivre dans la dignité et de participer activement à la société. Ces sept initiatives phares engageront à la fois l’UE et les États membres. Des instruments européens, notamment le marché unique, des leviers financiers et des instruments de politique extérieure seront pleinement mobilisés pour supprimer les blocages existants et mettre en oeuvre les objectifs d’Europe 2020. En réponse aux priorités du moment, la Commission indique ce qu’il convient de faire pour élaborer une stratégie crédible de sortie de crise, poursuivre les réformes du système financier, garantir l’assainissement budgétaire à long terme, et renforcer la coordination au sein de l’Union économique et monétaire. Une gouvernance économique renforcée devra être instaurée pour obtenir des résultats. Europe 2020 reposera sur deux piliers : une approche thématique mentionnée ci-dessus, combinant priorités et grands objectifs ; et l’élaboration de rapports par pays, afin d’aider les États membres à mettre en place leurs stratégies de retour à des finances publiques et à une croissance viables. Des lignes directrices intégrées seront adoptées au niveau de l’UE pour couvrir la portée des priorités et des objectifs de l’UE. Des recommandations spécifiques par pays seront adressées aux États membres. D’éventuels avertissements politiques pourront être adressés en cas de réponse inadéquate. L’élaboration de rapports d’évaluation dans le cadre d’Europe 2020 et du Pacte de stabilité et de croissance sera effectuée simultanément, tout en distinguant les instruments et en maintenant l’intégrité du Pacte. Le Conseil européen s’appropriera pleinement la nouvelle stratégie et en sera le point de référence. La Commission suivra les progrès dans la réalisation des objectifs, facilitera les échanges politiques et fera les propositions nécessaires pour orienter l’action et faire avancer les initiatives phares de l’UE. Le Parlement européen constituera une force motrice capable de mobiliser les citoyens et d'agir en tant que co-législateur sur les grandes initiatives. Cette approche en partenariat devrait s’étendre aux comités de l’UE, aux parlements nationaux, aux autorités nationales, régionales et locales, aux partenaires sociaux, aux parties prenantes et à la société civile, afin que chacun participe à la concrétisation de cette vision. La Commission propose que le Conseil européen approuve - en mars - l’approche globale de la stratégie et les grands objectifs de l’UE, et - en juin - les dispositions détaillées de la stratégie, y compris lignes directrices intégrées et les objectifs nationaux. La Commission attend également avec intérêt l’avis et le soutien du Parlement européen afin qu’Europe 2020 soit un succès. Texte complet accessible sur EUROPA
32 33
TEXTES DE RÉFÉRENCE
Résolution du Conseil
« Mieux inclure l’orientation tout au long de la vie dans les stratégies d’éducation et de formation tout au long de la vie »
2905ème session du Conseil ÉDUCATION, JEUNESSE et CULTURE Bruxelles, le 21 novembre 2008
Le Conseil a adopté les conclusions suivantes : Le Conseil de l’Union européenne et les Représentants des Gouvernements des Etats membres, réunis au sein du Conseil, CONSIDÉRANT CE QUI SUIT : 1. La mondialisation croissante des échanges de même que l'allongement de la durée de la vie active appellent plus que jamais une adaptation constante des compétences individuelles, afin de mieux anticiper les évolutions prévisibles ou nécessaires et ainsi de permettre la sécurisation des parcours professionnels. 2. L'élargissement de l'Union européenne accroît les possibilités de mobilité dans l'éducation et la formation ainsi que sur le marché de l'emploi, créant ainsi la nécessité de préparer ses citoyens à développer leur parcours d'apprentissage et leur parcours professionnel dans un cadre géographique élargi. 3. La vie des citoyens est de plus en plus marquée par la multiplication des transitions : entre l'enseignement scolaire et l'enseignement et formation professionnels (EFP), l'enseignement supérieur ou l'emploi, ou entre l'emploi, le chômage, la formation continue ou le départ du marché du travail. L'orientation joue un rôle déterminant dans la prise des décisions importantes auxquelles les individus sont confrontés tout au long de leur vie. Elle peut ainsi contribuer à la responsabilisation des individus en leur permettant de gérer leur propre parcours professionnel de manière plus sécurisée dans le cadre du fonctionnement actuel du marché du travail et de parvenir à un meilleur équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle. 4. Le marché du travail se caractérise en outre par la coexistence paradoxale d'un chômage persistant et de difficultés de recrutement dans certains secteurs ; à cet égard, l'orientation constitue un moyen de mieux répondre aux besoins du marché du travail. 5. L'inclusion sociale et l'égalité des chances restent des défis majeurs pour les politiques d'éducation, de formation et d'emploi, CONFIRMENT : la définition de l'orientation en tant qu'un processus continu qui permet aux citoyens, à tout âge et tout au long de leur vie, de déterminer leurs capacités, leurs compétences et leurs intérêts, de prendre des décisions en matière d'éducation, de formation et d'emploi et de gérer leurs parcours de vie personnelle dans l'éducation et la formation, au travail et dans d'autres cadres où il est possible d'acquérir et d'utiliser ces capacités et compétences. L'orientation comprend des activités individuelles ou collectives d'information, de conseil, de bilan de compétences, d'accompagnement ainsi que d'enseignement des compétences nécessaires à la prise de décision et à la gestion de carrière. RAPPELLENT QUE : 1. La résolution du Conseil du 28 mai 20041 relative au renforcement des politiques, des systèmes et des pratiques dans le domaine de l'orientation tout au long de la vie fixe les grands objectifs d'une politique d'orientation tout au long de la vie pour tous les citoyens de l'Union européenne. 1 Doc. 9286/04. 2 JO L 394 du 30.12.2006, p. 10. 3 JO C 290 du 4.12.2007, p. 1.
2. La recommandation du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 sur les compétences clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie2 souligne, eu égard à plusieurs compétences clés, que l'aptitude à rechercher les offres d'éducation et de formation, ainsi que les orientations ou aides disponibles, est essentiel à l'épanouissement personnel et professionnel des individus ainsi qu'à leur intégration sociale. 3. La résolution du Conseil du 15 novembre 2007 sur les compétences nouvelles pour des emplois nouveaux3 invite les États membres et la Commission à préparer les travailleurs aux nouveaux emplois de la société de la connaissance, grâce à des services d'orientation professionnelle permettant aux demandeurs d'emploi de déterminer les modules de compétence nécessaires pour accéder à des emplois nouveaux dans les secteurs où des compétences font défaut. 4. Le rapport d'étape conjoint 2008 du Conseil et de la Commission sur la mise en œuvre du programme de travail "Éducation et formation tout au long de la vie au service de la connaissance, de la créativité et de l'innovation"4 rappelle qu'il est important d'accorder "une attention particulière à l'orientation tout au long de la vie". 5. Les conclusions du Conseil du 25 mai 2007 sur un cadre cohérent d'indicateurs et de critères de référence pour le suivi des progrès accomplis vers les objectifs de Lisbonne dans le domaine de l'éducation et de la formation5 constitue un outil important permettant d'évaluer l'état de réalisation des objectifs fixés par la stratégie de Lisbonne et, à ce titre, est susceptible de suivre les progrès des États membres en matière d'orientation dans leur stratégie d'éducation et de formation tout au long de la vie. 6. La recommandation du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2008 établissant le cadre européen de certifications pour l'éducation et la formation tout au long de la vie6 met en place un cadre de référence commun appelé à servir d'outil de transposition pour les différents systèmes et niveaux de certification. Il devrait faciliter la mobilité des actifs et intégrer l'orientation dans les politiques et les pratiques de l'éducation et de l'emploi des États membres. 7. Les conclusions du Conseil du 22 mai 2008 sur l'éducation et la formation des adultes7 rappellent les avantages économiques, sociaux et individuels d'un renforcement de l'éducation et de la formation des adultes et insistent sur le fait qu'il revient aux pouvoirs publics de mettre en place des systèmes d'information et d'orientation de qualité, fondés sur une approche davantage centrée sur les personnes afin de les rendre, en toute équité, plus actives et autonomes dans l'éducation et la formation. NOTENT QUE : 1. Les récents rapports d'évaluation, notamment celui du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop) en 2008 sur la mise en œuvre de la résolution de 2004, soulignent que, si des avancées ont été réalisées, il reste à accomplir des efforts afin de fournir des services d'orientation de meilleure qualité, d'offrir un accès plus équitable, centré sur les aspirations et les besoins des citoyens, de coordonner et de construire des partenariats entre les offres de service existantes. 2. En 2007, les États membres ont constitué un Réseau européen pour le développement des politiques d'orientation tout au long de la vie (ELGPN), comprenant des représentants de chacun des États membres qui décide d'y participer et accroissant ainsi les possibilités d'apprentissage mutuel et de coopération entre les États membres pour le développement des politiques, systèmes et pratiques dans le domaine de l'orientation tout au long de la vie. 3. Il est nécessaire de consolider les priorités visant à mettre en œuvre activement une politique d'orientation dans le cadre des stratégies nationales d'éducation et de formation tout au long de la vie. Il convient de décliner ces priorités en actions et d'utiliser les instruments et outils européens. INVITENT LES ÉTATS MEMBRES À : - renforcer le rôle de l'orientation tout au long de la vie dans le cadre des stratégies nationales d'éducation et formation tout au long de la vie en conformité avec la stratégie de Lisbonne ainsi qu'avec le cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l'éducation et de la formation ; - le cas échéant, procéder à l'examen des politiques et pratiques en matière d'orientation au niveau national ; - appliquer les principes directeurs ci-après (présentés de manière détaillée à l'annexe de la présente note, sous "Axes d'action"), en fonction du contexte national et pour accompagner les transitions tout au long de la vie des citoyens : 1. favoriser l'acquisition de la capacité à s'orienter tout au long de la vie, 2. faciliter l'accès de tous les citoyens aux services d'orientation, 3. développer l'assurance qualité des services d'orientation, 4. encourager la coordination et la coopération des différents acteurs aux niveaux national, régional et local ; - utiliser les possibilités offertes par le programme pour l'éducation et la formation tout au long de la vie (EFTLV) et les Fonds structurels européens, en fonction des priorités des États membres.
34 35
4 Doc. 5723/08. 5 JO C 313 du 21.12.2007, p. 13. 6 JO C 111 du 6.5.2008, p. 1. 7 JO C 140 du 6.6.2008, p. 10.
TEXTES DE RÉFÉRENCE
INVITENT LES ÉTATS MEMBRES ET LA COMMISSION, DANS LES LIMITES DE LEURS COMPÉTENCES RESPECTIVES, À: 1. Renforcer la coopération européenne en matière d'orientation tout au long de la vie, notamment à travers le réseau ELGPN, soutenu par le programme pour l'éducation et la formation tout au long de la vie, et en concertation avec le Cedefop. En particulier : - faciliter les échanges entre États membres sur les politiques et les pratiques qu'ils suivent et l'évaluation qu'ils en font, afin qu'ils puissent s'inspirer des exemples de réussite ; - assurer le suivi de la mise en œuvre nationale et européenne des quatre axes d'actions de cette résolution, par des enquêtes, des études, des rapports, des activités d'apprentissage entre pairs, y compris des études de cas et des conférences au niveau européen ; - veiller à renforcer la cohérence et l'articulation de l'orientation tout au long de la vie avec les différents champs des politiques européennes et notamment celles relatives à l'emploi et à l'inclusion sociale ; - examiner s'il est opportun d'élaborer au niveau européen une politique en matière d'orientation qui soit davantage fondée sur des éléments concrets. 2. Fournir aux citoyens et aux acteurs de l'orientation des sources d'information fiables, couvrant l'ensemble des systèmes d'éducation et de formation et des services d'orientation des États, notamment à travers le réseau Euroguidance. 3. Promouvoir le développement de l'orientation tout au long de la vie auprès des pays tiers, dans le respect des quatre axes de la résolution, notamment à travers les activités de la Fondation européenne pour la formation."
A X E S
D ' A C T I O N
AXE D'ACTION 1 : FAVORISER L'ACQUISITION DE LA CAPACITÉ À S'ORIENTER TOUT AU LONG DE LA VIE La capacité de s'orienter est déterminante pour donner aux citoyens les moyens de les rendre acteurs de la construction de leur parcours d'éducation, de formation, d'insertion et de vie professionnelle. Cette aptitude, qui devrait être entretenue tout au long de la vie, s'appuie sur les compétences clés, notamment la compétence "apprendre à apprendre", les compétences sociales et civiques - y compris les compétences interculturelles - et l'esprit d'initiative et d'entreprise. La capacité de s'orienter inclut les dimensions suivantes, notamment dans les phases de transition : - se familiariser avec l'environnement économique, les entreprises et les métiers ; - savoir s'auto-évaluer, se connaître soi-même et être capable de décrire les compétences acquises dans le cadre de l'éducation formelle, informelle et non formelle, - connaître les systèmes d'éducation, de formation et de certification ; Pour progresser dans cet axe, les États membres tendent, selon leurs situations particulières, à : - inscrire dans les programmes d'enseignement général, d'enseignement professionnel et de l'enseignement supérieur des activités d'enseignement et d'apprentissage visant l'acquisition de l'aptitude à s'orienter ; - préparer les enseignants et formateurs à la conduite de telles activités et les accompagner dans cette tâche ; - inciter les parents à s'investir dans les questions d'orientation ; - associer davantage les organisations de la société civile et les partenaires sociaux ; - faciliter l'accès à l'information sur les filières de formation, leurs liens avec les métiers, et sur les besoins prévisionnels de compétences sur un territoire ; - développer la capacité de s'orienter dans les programmes de formation pour adultes ; - inclure l'orientation dans les objectifs des établissements scolaires, des prestataires de services d'EFP et des établissements d'enseignement supérieur. L'insertion professionnelle et le fonctionnement du marché du travail, au niveau local, national et européen, devraient notamment être pris en compte. AXE D'ACTION 2 : FACILITER L'ACCÈS DE TOUS LES CITOYENS AUX SERVICES D'ORIENTATION En tant que services d'intérêt général, les services d'orientation doivent être accessibles à tous les citoyens, quels que soient leur niveau d'information et leurs aptitudes initiales, et proposer une offre lisible et pertinente. Un effort particulier doit être réalisé pour améliorer l'accès à ces services des publics les plus démunis et des personnes ayant des besoins particuliers. Pour progresser dans cet axe, les États membres tendent, selon leurs situations particulières, à : - promouvoir activement les services d'orientation auprès des citoyens en assurant leur visibilité par tous les moyens d'information et de communication ;
- proposer une offre lisible de services aisément accessibles, conçue à partir de l'évaluation des aspirations et des besoins des citoyens, et tenir compte de leurs conditions de vie et de travail ; - permettre aux citoyens d'être accompagnés pour faire valider et reconnaître sur le marché du travail les acquis des apprentissages formels, non formels et informels, afin de sécuriser leurs parcours professionnels et maintenir leur employabilité, notamment en seconde partie de carrière ; - favoriser le libre accès aux ressources documentaires, l'accompagnement dans les recherches, le conseil individuel et la prise en charge institutionnelle. AXE D'ACTION 3 : DÉVELOPPER L'ASSURANCE QUALITÉ DANS LES SERVICES D'ORIENTATION Le développement de services d'orientation de qualité est un objectif partagé par les États membres. Pour progresser dans cet axe, les États membres tendent, selon leurs situations particulières, à : - améliorer la qualité et garantir l'objectivité de l'information et du conseil sur les parcours professionnels, en prenant en compte les attentes des usagers et les réalités du marché du travail ; - s'assurer que la présentation de cette information ainsi que les conseils délivrés et l'accompagnement sont adaptés aux différents publics auxquels ils s'adressent ; - développer la prospective des emplois et des compétences en s'appuyant sur les ressources nationales comme sur les moyens communs dont dispose l'Union européenne, notamment sur le Cedefop ; - territorialiser l'information sur l'offre de formation et le fonctionnement du marché du travail ; - renforcer, y compris par l'éducation initiale et la formation continue, la professionnalisation des personnels des services d'orientation, et promouvoir leurs compétences, notamment en matière d'information, de conseil et d'accompagnement, afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des citoyens et des décideurs politiques ; - mesurer l'efficacité de l'orientation, le cas échéant, par un dispositif de recueil de données fiables qui porte à la fois sur la perception de ces services par les usagers et sur les bénéfices qu'ils en retirent à moyen terme ; - créer des normes de qualité pour les services d'orientation, qui définissent leur offre et portent autant sur les objectifs et les résultats pour le bénéficiaire que sur les méthodes et les processus. AXE D'ACTION 4 : ENCOURAGER LA COORDINATION ET LA COOPÉRATION DES DIFFÉRENTS ACTEURS AUX NIVEAUX NATIONAL, RÉGIONAL ET LOCAL L'orientation est segmentée par publics : l'orientation scolaire, l'orientation universitaire ainsi que l'orientation professionnelle des demandeurs d'emploi, de ceux qui suivent une formation professionnelle et des salariés, qui engendrent des systèmes différenciés. Il convient d'accroître la complémentarité et la coordination entre ces domaines, en organisant la collaboration des pouvoirs publics nationaux et locaux, des entreprises, des organismes compétents, des partenaires sociaux et des collectivités territoriales pour améliorer l'efficacité des réseaux d'accueil accessibles à tous les publics. Pour progresser dans cet axe, les États membres tendent, selon leurs situations particulières, à : - développer des mécanismes nationaux et régionaux de coordination et de coopération efficaces entre les acteurs majeurs de l'orientation tout au long de la vie et qui s'inscrivent dans la durée ; - faciliter une telle coordination et coopération par l'élaboration d'un volet orientation dans les stratégies nationales d'éducation et de formation tout au long de la vie et les stratégies appliquées au marché du travail, selon les configurations que chacun des États membres aura retenues ; - soutenir une politique partenariale et la mise en réseau local des services d'orientation tout au long de la vie, y compris par la mise en commun de services, partout où cela se révèle efficace, afin de simplifier l'accès des usagers ; - développer une culture commune, y compris par le biais de l'assurance qualité, au sein des différents services compétents aux niveaux local, régional et national."
36 37
TEXTES DE RÉFÉRENCE
Recommandations du Parlement Européen et du Conseil « Cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie » LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE, vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 149, paragraphe 4, et son article 150, paragraphe 4, vu la proposition de la Commission, vu l'avis du Comité économique et social européen (1), vu l'avis du Comité des régions (2), statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du traité (3), considérant ce qui suit : (1) Le développement et la reconnaissance des savoirs, aptitudes et compétences des citoyens sont devenus essentiels pour le développement individuel, la compétitivité, l'emploi et la cohésion sociale dans la Communauté. Le développement et la reconnaissance devraient faciliter la mobilité transnationale des travailleurs et des apprenants et contribuer à la satisfaction de l'offre et de la demande sur le marché européen du travail. Il y a donc lieu de promouvoir et d'améliorer, aux niveaux national et communautaire, l'accès et la participation de tous, y compris des personnes défavorisées, à l'éducation et la formation tout au long de la vie ainsi que la valorisation des certifications. (2) Le Conseil européen de Lisbonne a conclu, en 2000, que l'amélioration de la transparence des certifications est l'une des principales mesures requises pour adapter les systèmes européens d'éducation et de formation aux besoins de la société de la connaissance. Le Conseil européen de Barcelone de 2002 a en outre appelé à une coopération plus étroite dans le secteur universitaire et à l'amélioration de la transparence et des méthodes de reconnaissance en matière d'enseignement et de formation professionnels. (3) La résolution du Conseil du 27 juin 2002 sur l'éducation et la formation tout au long de la vie (4) a invité la Commission à élaborer, en étroite coopération avec le Conseil et les États membres, un cadre pour la reconnaissance des certifications en matière d'éducation et de formation, en s'appuyant sur les résultats du processus de Bologne et par la promotion d'actions similaires dans le domaine de la formation professionnelle. (4) Les rapports conjoints du Conseil et de la Commission sur la réalisation du programme de travail « Éducation et formation 2010 », adoptés en 2004 et en 2006, ont souligné la nécessité d'élaborer un cadre européen des certifications. (5) Dans le cadre du processus de Copenhague, les conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres réunis au sein du Conseil du 15 novembre 2004 sur les priorités futures de la coopération européenne renforcée en matière d'enseignement et de formation professionnels ont accordé la priorité à la mise en place d'un cadre européen des certifications ouvert et souple, fondé sur la transparence et la confiance mutuelle, qui servirait de référence commune à la fois pour l'enseignement et la formation. (6) La validation des acquis de l'éducation et de la formation non formelles et informelles devrait être promue conformément aux conclusions adoptées par le Conseil le 28 mai 2004 sur les principes européens communs en matière d'identification et de validation de l'éducation et de la formation non formelles et informelles. (7) Les Conseils européens de Bruxelles de mars 2005 et de mars 2006 ont souligné l'importance que revêt l'adoption d'un cadre européen des certifications. (8) La présente recommandation tient compte de la décision no 2241/2004/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 décembre 2004 instaurant un cadre communautaire unique pour la transparence des qualifications et des compétences (Europass) (5) et de la recommandation 2006/962/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 sur les compétences clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie (6). (9) La présente recommandation est compatible avec le cadre prévu pour l'espace européen de l'enseignement supérieur et les descripteurs de cycle approuvés par les ministres de l'enseignement supérieur de 45 pays européens, lors de la réunion qui s'est tenue à Bergen, les 19 et 20 mai 2005, dans le cadre du processus de Bologne. (10) Les conclusions du Conseil des 23 et 24 mai 2004 sur l'assurance de la qualité dans l'enseignement et la formation professionnels, la recommandation 2006/143/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 février 2006 concernant la poursuite de la coopération européenne visant la garantie de la qualité dans l'enseignement supérieur (7), ainsi que les normes et lignes directrices sur la garantie de la qualité dans l'espace européen de l'enseignement supérieur approuvées par les ministres de l'enseignement supérieur réunis à Bergen, comportent des principes communs d'assurance de la qualité sur lesquels devrait reposer la mise en œuvre du cadre européen des certifications.
(11) La présente recommandation s'entend sans préjudice de la directive 2005/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles (8), qui confère des droits et impose des obligations aux autorités nationales compétentes et aux migrants. Pour les certifications professionnelles reconnues conformément à la directive 2005/36/CE, la référence aux niveaux prévus par le cadre européen des certifications ne devrait pas altérer les droits d'accès au marché du travail. (12) La présente recommandation vise à créer un cadre de référence commun appelé à servir d'outil de transposition pour les différents systèmes et niveaux de certification, tant pour l'enseignement général et supérieur que pour l'enseignement et la formation professionnels. Il permettra d'améliorer la transparence, la comparabilité et le transfert des certifications décernées aux citoyens conformément aux pratiques en vigueur dans les différents États membres. Chaque niveau de certification devrait, en principe, pouvoir être atteint par diverses filières de formation et différents parcours de carrière. Le cadre européen des certifications devrait, par ailleurs, permettre aux organisations sectorielles internationales d'établir des correspondances entre leurs systèmes de certification et un point de référence européen, et donc de montrer la relation entre les certifications sectorielles internationales et les systèmes de certification nationaux. La présente recommandation contribue, dès lors, à la réalisation des objectifs plus larges que sont la promotion de l'éducation et de la formation tout au long de la vie et l'amélioration de l'employabilité, de la mobilité et de l'intégration sociale des travailleurs et des apprenants. Des principes transparents d'assurance de la qualité et l'échange d'informations favoriseront la mise en œuvre de la présente recommandation en aidant à l'instauration d'une confiance mutuelle. (13) La présente recommandation devrait contribuer à la modernisation du système d'éducation et de formation, à l'articulation entre enseignement, formation et emploi et à l'édification de passerelles entre l'éducation et la formation « formelles », « non formelles » et « informelles », et permettre également la validation des acquis en termes d'éducation et de formation découlant de l'expérience. (14) La présente recommandation ne remplace ou ne définit aucun système national de certification et aucune certification. Le cadre européen des certifications ne définit aucune certification particulière ou compétence individuelle, chaque certification particulière devant être rattachée au niveau correspondant du cadre au moyen des systèmes nationaux de certification visés. (15) Vu son caractère non contraignant, la présente recommandation, est conforme au principe de subsidiarité en soutenant et en complétant l'action des États membres en facilitant la coopération entre eux afin d'améliorer la transparence et de promouvoir la mobilité et l'éducation et la formation tout au long de la vie. Elle devrait être mise en œuvre conformément aux législations et pratiques nationales. (16) Etant donné que l'objectif de la présente recommandation, à savoir créer un cadre de référence commun appelé à servir d'outil de transposition pour les différents systèmes et niveaux de certification, ne peut pas être réalisé de manière suffisante par les États membres et peut donc en raison des dimensions et des effets de l'action être mieux réalisé au niveau communautaire, la Communauté peut prendre des mesures, conformément au principe de subsidiarité consacré à l'article 5 du traité Conformément au principe de proportionnalité tel qu'énoncé audit article, la présente recommandation n'excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif, RECOMMANDENT AUX ÉTATS MEMBRES : 1) d'utiliser le cadre européen des certifications comme un outil de référence pour comparer les niveaux des certifications relevant de systèmes de certification différents et pour promouvoir à la fois l'éducation et la formation tout au long de la vie et l'égalité des chances dans la société de la connaissance, ainsi que la poursuite de l'intégration du marché européen du travail, dans le respect de la riche diversité des systèmes éducatifs nationaux ; 2) d'établir des correspondances entre leurs systèmes de certification et le cadre européen des certifications d'ici 2010, notamment en rattachant d'une manière transparente leurs niveaux de certifications aux niveaux visés à l'annexe II, et, le cas échéant, en élaborant des cadres nationaux de certification conformément aux législations et pratiques nationales ; 3) d'adopter, le cas échéant, des mesures faisant en sorte que, pour 2012, tous les nouveaux certificats de certification, diplômes et documents « Europass » délivrés par les autorités compétentes fassent clairement mention — au moyen des systèmes nationaux de certification — du niveau correspondant du cadre européen des certifications ; 4) d'adopter une approche basée sur les acquis de l'éducation et de la formation pour définir et décrire les certifications visées, et de favoriser la validation de l'éducation et de la formation non formelles et informelles conformément aux principes européens communs convenus dans les conclusions du Conseil du 28 mai 2004, en accordant une attention particulière aux citoyens les plus exposés au chômage et à la précarité, dès lors qu'une telle approche pourrait contribuer à accroître leur participation à l'éducation et à la formation tout au long de la vie et leur accès au marché du travail ; 5) de promouvoir et d'appliquer les principes de l'assurance de la qualité dans l'enseignement et la formation visés à l'annexe III lors de l'établissement de correspondances entre, d'une part, les certifications relatives à l'enseignement supérieur et l'enseignement et la formation professionnels prévues par les systèmes nationaux de certification et, d'autre part, le cadre européen des certifications ; 6) de désigner des points de coordination nationaux, liés dans chaque cas aux structures et aux exigences des États membres afin de soutenir et, en liaison avec d'autres autorités nationales compétentes, d'orienter les correspondances entre les systèmes nationaux de certification et le cadre européen des certifications, afin de
38 39
(1) JO C 175 du 27.7.2007, p. 74. (2) JO C 146 du 30.6.2007, p. 77. (3) Avis du Parlement européen du 24 octobre 2007 (non encore paru au Journal officiel) et décision du Conseil du 14 février 2008. (4) JO C 163 du 9.7.2002, p. 1. (5) JO C 175 du 27.7.2007, p. 74. (6) JO C 146 du 30.6.2007, p. 77. (7) Avis du Parlement européen du 24 octobre 2007 (non encore paru au Journal officiel) et décision du Conseil du 14 février 2008. (8) JO C 163 du 9.7.2002, p. 1.
TEXTES DE RÉFÉRENCE
promouvoir la qualité et la transparence de ces correspondances. Ces points de coordination nationaux devraient notamment : a) établir une correspondance entre les niveaux de certification prévus par les systèmes nationaux de certification et les niveaux prévus par le cadre européen des certifications, définis à l'annexe II ; b) veiller à ce qu'une méthode transparente soit appliquée pour établir des correspondances entre les niveaux de certification nationaux et le cadre européen des certifications de manière à, d'une part, faciliter les comparaisons entre ces niveaux et, d'autre part, veiller à ce que les décisions qui en découlent soient publiées ; c) garantir aux parties prenantes l'accès aux informations et leur fournir des indications sur la correspondance établie, dans les systèmes nationaux de certification, entre les certifications nationales et le cadre européen des certifications ; d) encourager la participation de toutes les parties prenantes concernées, y compris, conformément à la législation et aux pratiques en vigueur au niveau national, les établissements d'enseignement supérieur, les établissements d'enseignement et de formation professionnels, les partenaires sociaux, les secteurs et les experts en matière de comparaison et de valorisation des certifications au niveau européen, SOUTIENNENT LA COMMISSION DANS SON INTENTION : 1) d'assister les États membres dans la réalisation des tâches susmentionnées et les organisations sectorielles internationales dans l'usage des niveaux de correspondance et des principes du cadre européen des certifications établis par la présente recommandation, notamment en facilitant la coopération, l'échange de bonnes pratiques et l'évaluation — entre autres par un contrôle volontaire par des pairs et des projets pilotes menés au titre de programmes communautaires, en lançant des exercices d'information et de consultation avec les comités de dialogue social — et en élaborant des outils de soutien et d'orientation ; 2) de créer, au plus tard le 23 avril 2009, un groupe consultatif pour le cadre européen des certifications (composé de représentants des États membres et associant les partenaires sociaux européens et, au besoin, d'autres parties prenantes), chargé d'assurer la cohérence générale et de favoriser la transparence du processus de mise en correspondance entre les systèmes de certification et le cadre européen ; 3) d'examiner et d'évaluer, en coopération avec les États membres et après consultation des parties prenantes concernées, les mesures prises en application de la présente recommandation, y compris la mission et la durée du mandat du groupe consultatif, et, au plus tard le 23 avril 2013, de faire part au Parlement européen et au Conseil de l'expérience acquise et des conséquences à en tirer pour l'avenir, y compris, au besoin, quant à l'évaluation et à la révision éventuelles de la présente recommandation ; 4) promouvoir un lien étroit entre le cadre européen des certifications et les systèmes européens actuels et futurs de transfert et d'accumulation de crédits dans l'enseignement supérieur et dans l'enseignement et la formation professionnels, afin d'améliorer la mobilité des citoyens et de faciliter la reconnaissance des résultats de l'apprentissage. Fait à Strasbourg, le 23 avril 2008. Par le Parlement européen Le président H.-G. PÖTTERING Par le Conseil Le président J. LANARČIČ ANNEXE I Définitions Aux fins de la présente recommandation, on entend par : a) « certification » : le résultat formel d'un processus d'évaluation et de validation obtenu lorsqu'une autorité compétente établit qu'un individu possède au terme d'un processus d'éducation et de formation les acquis correspondant à une norme donnée ; b) « système national de certification » : l'ensemble des activités d'un État membre ayant trait à la reconnaissance de l'éducation et de la formation, ainsi que des autres mécanismes qui relient l'enseignement et la formation au marché du travail et à la société civile. Ces activités incluent l'élaboration et l'application de dispositions et de processus institutionnels concernant l'assurance de la qualité, l'évaluation et la délivrance des certifications. Tout système national de certification peut être constitué de plusieurs sous-systèmes et inclure un cadre national des certifications ; c) « cadre national des certifications » : l'instrument de classification des certifications en fonction d'un ensemble de critères correspondant à des niveaux déterminés d'éducation et de formation, qui vise à intégrer et à coordonner les sous-systèmes nationaux de certification et à améliorer la transparence, l'accessibilité, la gradation et la qualité des certifications à l'égard du marché du travail et de la société civile ; d) « secteur » : le groupement d'activités professionnelles réunies autour de leur fonction économique principale, d'un produit, d'un service ou d'une technologie ; e) « organisation sectorielle internationale » : l'association d'organisations nationales, y compris, par exemple, d'employeurs et d'organismes professionnels représentant les intérêts de secteurs nationaux ; f) «acquis de l'éducation et de la formation » : l'énoncé de ce que l'apprenant sait, comprend et est capable de réaliser au terme d'un processus d'éducation et de formation ; ces acquis de l'éducation et de la formation sont définis sous la forme de savoirs, d'aptitudes et de compétences ; g) « savoir » : le résultat de l'assimilation d'informations grâce à l'éducation et à la formation. Le savoir est un ensemble de faits, de principes, de théories et de pratiques liés à un domaine de travail ou d'étude. Le cadre européen des certifications fait référence à des savoirs théoriques ou factuels ; h) « aptitude » : la capacité d'appliquer un savoir et d'utiliser un savoir-faire pour réaliser des tâches et résoudre des problèmes. Le cadre européen des certifications fait référence à des aptitudes cognitives (utilisation de la pensée logique, intuitive et créative) ou pratiques (fondées sur la dextérité ainsi que sur l'utilisation de méthodes, de matériels, d'outils et d'instruments) ; i) « compétence » : la capacité avérée d'utiliser des savoirs, des aptitudes et des dispositions personnelles, sociales ou méthodologiques dans des situations de travail ou d'études et pour le développement professionnel ou personnel. Le cadre européen des certifications fait référence aux compétences en termes de prise de responsabilités et d'autonomie. (1) JO L 390 du 31.12.2004, p. 6. (2) JO L 394 du 30.12.2006, p. 10. (3) JO L 64 du 4.3.2006, p. 60. (4) JO L 255 du 30.9.2005, p. 22. Directive modifiée par la directive 2006/100/CE du Conseil (JO L 363 du 20.12.2006, p. 141).
Recommandations du Parlement Européen et du Conseil « Etablissement du système européen de crédit d’apprentissage pour l’enseignement et la formation professionnelle (ECVET) » LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE, vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 149, paragraphe 4, et son article 150, paragraphe 4, vu la proposition de la Commission, vu l'avis du Comité économique et social européen (1), vu l'avis du Comité des régions (2), statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du traité (3), considérant ce qui suit: (1) Le développement et la reconnaissance des savoirs, des aptitudes et des compétences des citoyens sont essentiels pour leur épanouissement personnel et professionnel ainsi que pour la compétitivité, l'emploi et la cohésion sociale au sein de la Communauté. À cet égard, ils devraient faciliter la mobilité transnationale des travailleurs et des apprenants, et contribuer à une meilleure adéquation de l'offre et de la demande sur le marché européen du travail. Il convient dès lors de promouvoir et d'améliorer, au niveau communautaire, la participation à un apprentissage sans frontières tout au long de la vie pour tous, ainsi que le transfert, la reconnaissance et la capitalisation des acquis des apprentissages individuels, qu'ils aient été obtenus dans un contexte formel, non formel ou informel. (2) Le Conseil européen de Lisbonne en 2000 a conclu que l'amélioration de la transparence des certifications constitue l'un des éléments indispensables à l'adaptation des systèmes d'éducation et de formation de la Communauté aux exigences de la société de la connaissance. En 2002, le Conseil européen de Barcelone a également réaffirmé l'importance de cette amélioration de la transparence et des méthodes de reconnaissance dans le domaine de l'enseignement et la formation professionnels (EFP). (3) Les systèmes d'EFP, qui constituent l'un des aspects les plus essentiels de la formation tout au long de la vie, sont liés indirectement à la fois à l'enseignement général et supérieur et à la politique de l'emploi, mais aussi à la politique sociale de chacun des États membres. Grâce à cet impact multisectoriel, ce sont non seulement la compétitivité de l'économie européenne et la satisfaction des besoins du marché du travail qui sont encouragées, mais également la cohésion sociale et l'égalité, ainsi que la participation et l'engagement des citoyens. (4) La résolution du Conseil du 19 décembre 2002 visant à promouvoir le renforcement de la coopération européenne en matière d'enseignement et de formation professionnels (4) (le «processus de Copenhague»), et le rapport intermédiaire conjoint de 2004 du Conseil et de la Commission sur la mise en oeuvre du programme de travail «Éducation et formation 2010» (5), soulignent l'importance d'un système européen de transfert de crédits pour l'enseignement et la formation professionnels, tandis que le rapport d'étape conjoint 2008 du Conseil et de la Commission (6) rappelle qu'il reste des efforts à faire pour améliorer la qualité et l'attractivité de l'EFP. (5) Les conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil du 15 novembre 2004, sur les priorités futures de la coopération européenne renforcée en matière d'enseignement et de formation professionnels donnent la priorité au développement et à la mise en oeuvre d'un système européen de crédits dans l'EFP, afin de permettre aux apprenants de valoriser les acquis de leur parcours d'apprentissage lorsqu'ils passent d'un système de formation professionnelle à un autre. (6) La présente recommandation a pour objet de créer le système européen de crédit d'apprentissages pour l'enseignement et la formation professionnels (ECVET) destiné à faciliter le transfert, la reconnaissance et la capitalisation des acquis d'apprentissage soumis à une évaluation des personnes désireuses d'obtenir une certification. Cela permettra d'améliorer la compréhension générale des acquis d'apprentissage des citoyens ainsi que leur transparence, leur mobilité transnationale et leur portabilité dans les autres États membres et, le cas échéant, dans leur propre pays au sein d'un espace sans frontières d'apprentissage tout au long de la vie, de même que la mobilité et la portabilité des certifications au niveau national, entre les différents secteurs de l'économie et sur le marché du travail; cela contribuera également à développer et à étendre la coopération en Europe dans les domaines de l'éducation et de la formation. (7) ECVET devrait se fonder sur les principes et les spécifications techniques exposés à l'annexe II. Le système
40 41
( 1 ) JO C 100 du 30.4.2009, p. 140. ( 2 ) JO C 325 du 19.12.2008, p. 48. ( 3 ) Position du Parlement européen du 18 décembre 2008 (non encore parue au Journal officiel) et décision du Conseil du 11 mai 2009. ( 4 ) JO C 13 du 18.1.2003, p. 2. ( 5 ) JO C 104 du 30.4.2004, p. 1. ( 6 ) JO C 86 du 5.4.2008, p. 1.
TEXTES DE RÉFÉRENCE
serait étayé en, outre, par les principes communs en matière d'assurance qualité énoncés dans les conclusions du Conseil du 28 mai 2004 sur l'assurance de la qualité dans l'enseignement et la formation professionnels et dans la recommandation du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009 établissant un cadre européen de référence pour l'assurance de la qualité dans l'enseignement et la formation professionnels ( 1 ). (8) ECVET s'applique à tous les acquis pouvant être, en principe, obtenus dans diverses filières d'éducation et d'apprentissage, à tous les niveaux du cadre européen des certifications pour l'apprentissage tout au long de la vie (CEC), puis transférés et reconnus. La présente recommandation contribue dès lors à la réalisation des objectifs plus larges de promotion de l'apprentissage tout au long de la vie et d'amélioration de la capacité d'insertion professionnelle, de la disposition à la mobilité et de l'inclusion sociale des travailleurs et des apprenants. Elle facilite en particulier le développement de parcours flexibles et personnalisés ainsi que la reconnaissance des acquis qui sont issus de l'apprentissage non formel et de l'apprentissage informel. (9) La transparence des principes d'assurance de la qualité, l'échange d'informations et la création de partenariats entre institutions compétentes en matière de certification, prestataires d'EFP et autres parties prenantes devraient contribuer à instaurer la confiance mutuelle et faciliter la mise en oeuvre de la présente recommandation. (10) La présente recommandation devrait faciliter la compatibilité, la comparabilité et la complémentarité entre les systèmes de crédits utilisés dans l'EFP et le système européen de transfert et d'accumulation de crédits (ECTS) utilisé dans le secteur de l'enseignement supérieur, et contribuer ainsi à une plus grande perméabilité entre les niveaux d'éducation et de formation, conformément à la législation et aux pratiques nationales en vigueur. (11) La validation des acquis des apprentissages non formels et informels soumis à évaluation devrait être encouragée conformément aux conclusions du Conseil du 28 mai 2004 sur des principes européens communs pour l'identification et la validation de l'éducation et de la formation non formelles et informelles. (12) La présente recommandation complète la recommandation du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2008 établissant le cadre européen des certifications pour l'apprentissage tout au long de la vie ( 2 ), qui recommande que les États membres promeuvent un lien étroit entre le CEC et les systèmes européens actuels et futurs de transfert et d'accumulation de crédits dans l'enseignement supérieur et dans l'EFP. Alors que le CEC a pour objectif principal d'améliorer la transparence, la comparabilité et la portabilité des certifications acquises, ECVET vise à faciliter le transfert, la reconnaissance et l'accumulation des acquis d'apprentissage de personnes qui effectuent un parcours conduisant à une certification. (13) La présente recommandation tient compte de la décision n o 2241/2004/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 décembre 2004 instaurant un cadre communautaire unique pour la transparence des qualifications et des compétences (Europass) ( 3 ) et de la recommandation du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 relative à la mobilité transnationale dans la Communauté à des fins d'éducation et de formation: Charte européenne de qualité pour la mobilité ( 4 ). (14) La présente recommandation devrait faciliter l'implication des autorités locales et régionales compétentes dans la tâche consistant à relier, le cas échéant, systèmes et cadres de certification, nationaux ou autres, à ECVET. (15) La présente recommandation devrait s'appliquer sans préjudice de la directive 2005/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles ( 5 ), qui confère des droits et des obligations à la fois à l'autorité nationale concernée et au migrant. L'utilisation d'ECVET ne devrait pas influer sur l'accès au marché du travail lorsque les qualifications professionnelles ont été reconnues conformément à la directive 2005/36/CE. En outre, ECVET n'implique aucun nouveau droit pour les citoyens d'obtenir la reconnaissance automatique des acquis des apprentissages ou des points. (16) En vertu des articles 149 et 150 du traité CE, l'introduction et la mise en oeuvre d'ECVET sont facultatives et, ne peuvent, par conséquent, avoir lieu qu'en conformité avec la législation et la réglementation nationales en vigueur. (17) Étant donné que les objectifs de la présente recommandation, à savoir, de soutenir et de compléter les actions des États membres, de faciliter la coopération entre ceux-ci, d'améliorer la transparence et la mobilité, et de promouvoir l'apprentissage tout au long de la vie, ne peuvent pas être réalisés de manière suffisante par les États membres et peuvent donc, en raison de leurs dimensions ou de leurs effets, être mieux réalisés au niveau communautaire, la Communauté peut prendre des mesures conformément au principe de subsidiarité consacré à l'article 5 du traité. Conformément au principe de proportionnalité tel qu'énoncé audit article, la présente recommandation n'excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre ces objectif, étant donné qu'elle ne remplace ou ne définit pas les systèmes de certifications et/ou certifications et/ou systèmes de crédits nationaux, qu'elle ne prescrit aucun acquis d'apprentissage spécifique ni aucune compétence individuelle, et qu'elle ne vise, ni ne requiert l'éclatement ou l'harmonisation des systèmes de certifications, RECOMMANDENT AUX ÉTATS MEMBRES: 1) de promouvoir ECVET, tel que décrit aux annexes I et II, à tous les niveaux du CEC faisant référence à des certifications EFP, afin de faciliter la mobilité transnationale et la reconnaissance des acquis d'apprentissages dans l'EFP et l'apprentissage sans frontières tout au long de la vie; 2) de créer les conditions nécessaires et d'adopter les mesures s'il y a lieu, pour qu'à partir de 2012, conformément à la législation et à la pratique nationales, et sur la base de tests et d'essais, ECVET puisse progressivement être appliqué aux certifications EFP à tous les niveaux du CEC et utilisé aux fins du transfert, de la reconnaissance et de l'accumulation des acquis des apprentissages individuellement réalisés dans des cadres formels et, le cas échéant, dans des cadres non formels et informels; 3) de soutenir le développement de partenariats et de réseaux nationaux et européens qui, réunissant les institutions et autorités compétentes en matière de certifications et de diplômes, les prestataires d'EFP, les partenaires sociaux et d'autres parties prenantes, se consacrent à tester, à mettre en oeuvre et à promouvoir ECVET; ( 1 ) Voir page 1 du présent Journal officiel. ( 2 ) JO C 111 du 6.5.2008, p. 1. ( 3 ) JO L 390 du 31.12.2004, p. 6. ( 4 ) JO L 394 du 30.12.2006, p. 5. ( 5 ) JO L 255 du 30.9.2005, p. 22.
4) de veiller à ce que les parties prenantes et les individus concernés dans le domaine de l'EFP aient accès aux informations et aux orientations relatives à l'utilisation d'ECVET, tout en facilitant l'échange d'informations entre les États membres; de veiller, en outre, à ce que l'application d'ECVET aux certifications soit dûment annoncée par les autorités compétentes et que les documents «Europass» associés délivrés par les autorités compétentes contiennent les renseignements explicites voulus; 5) d'appliquer, conformément à la législation et à la pratique nationales, les principes communs d'assurance de la qualité dans l'EFP, énoncés dans les conclusions du Conseil du 28 mai 2004 sur l'assurance de la qualité dans l'enseignement et la formation professionnels, lors de l'utilisation d'ECVET, notamment pour ce qui concerne l'évaluation, la validation et la reconnaissance des acquis d'apprentissage; 6) de veiller à l'existence de mécanismes opérationnels de coordination et de suivi aux niveaux adéquats, conformément à la législation, aux structures et aux exigences de chaque État membre, afin de garantir la qualité, la transparence et la cohérence des initiatives prises pour la mise en oeuvre d'ECVET. SOUTIENNENT L'INTENTION DE LA COMMISSION: 1) d'assister les États membres dans l'exécution des tâches visées aux points 1 à 6, et dans l'application des principes et spécifications techniques d'ECVET, tels que définis à l'annexe II, en facilitant, notamment, l'expérimentation, la coopération, l'apprentissage mutuel, la promotion et le lancement d'actions d'information et de consultation, tout en garantissant à tous les citoyens intéressés un accès aux outils d'orientation; 2) d'élaborer un manuel et des outils à l'intention des utilisateurs, ainsi que d'adapter les documents Europass pertinents, en collaboration avec les États membres, des experts et des utilisateurs nationaux et européens; de développer une expertise en vue du renforcement de la compatibilité et de la complémentarité entre ECVET et l'ECTS utilisé dans l'enseignement supérieur, en collaboration avec des experts dans le secteur de l'EFP et de l'enseignement supérieur et des utilisateurs nationaux et européens; et de fournir des informations régulières concernant l'évolution d'ECVET; 3) de promouvoir un réseau européen ECVET, qui réunisse les parties prenantes concernées en matière d'EFP et les institutions nationales compétentes, et d'y participer avec les États membres, en vue de diffuser et de soutenir ECVET au sein des États membres et de créer une plateforme durable pour l'échange d'informations et d'expériences entre les États membres; d'établir, à partir de ce réseau, un groupe d'utilisateurs ECVET afin de contribuer à la mise à jour du manuel destiné aux utilisateurs, de même qu'à la qualité et à la cohérence générale du processus de coopération pour la mise en oeuvre d'ECVET; 4) d'assurer le contrôle et le suivi des mesures prises, y compris des résultats des tests et des essais, et, après évaluation de ces mesures en coopération avec les États membres, de rendre compte au Parlement européen et au Conseil, au plus tard le 18 juin 2014, de l'expérience acquise et des conséquences à en tirer pour l'avenir, y compris, s'il y a lieu, une révision et une adaptation de la présente recommandation par l'actualisation des annexes et des outils d'orientation en coopération avec les États membres. Fait à Bruxelles, 18 juin 2009. Par le Parlement européen Le président H.-G. PÖTTERING Par le Conseil Le président Štefan FÜLE
A N N E X E
42 43
I
DÉFINITIONS Aux fins de la présente recommandation, on entend par: a) «certification», le résultat formel d'un processus d'évaluation et de validation obtenu lorsqu'une institution compétente établit qu'une personne possède les acquis d'apprentissage correspondant à une norme donnée; b) «acquis d'apprentissage», l'énoncé de ce que l'apprenant sait, comprend et est capable de réaliser au terme d'un processus d'apprentissage. Les acquis d'apprentissage sont définis en termes de savoirs, d'aptitudes et de compétences; c) «unité d'acquis d'apprentissage» (unité), l'élément d'une certification comprenant un ensemble cohérent de savoirs, d'aptitudes et de compétences, et pouvant faire l'objet d'une évaluation et d'une validation; d) «crédit d'apprentissage» (crédit), un ensemble d'acquis d'apprentissage d'une personne qui ont été évalués et qui peuvent être capitalisés en vue de l'obtention d'une certification, ou transférés vers d'autres programmes d'apprentissage ou certifications; e) «institution compétente», l'institution chargée de la conception et de la délivrance des certifications, ou de la reconnaissance des unités d'acquis d'apprentissage, ou d'autres fonctions liées à ECVET, telles que l'affectation des points ECVET aux certifications et unités, l'évaluation, la validation et la reconnaissance des acquis d'apprentissage, en vertu des règles et pratiques des pays participants; f) «évaluation des acquis d'apprentissage», les méthodes et processus servant à établir dans quelle mesure un apprenant a réellement atteint un niveau donné de savoirs, d'aptitudes et de compétences; g) «validation des acquis d'apprentissage», le processus confirmant que certains acquis d'apprentissage de l'apprenant correspondent à des résultats spécifiques pouvant être exigés pour une unité ou une certification; h) «reconnaissance des acquis d'apprentissage», le processus d'attestation officielle des acquis d'apprentissage réalisés par la délivrance d'unités ou de certifications; i) «points ECVET», la représentation numérique du poids global des acquis d'apprentissage constituant une certification, et du poids relatif de chacune des unités par rapport à la certification.
Le portfolio Europass a 5 ans ! Le portfolio Europass, cadre commun unique pour la transparence des qualifications et des compétences en Europe, a tout juste 5 ans. A cette occasion, le Centre National Europass revient sur le contexte de sa création, ses objectifs et dresse un bilan des cinq années écoulées.
Contexte de création et objectifs Si le Traité de Rome prévoit « l’abolition entre les Etats membres, des obstacles à la libre circulation des personnes », la mobilité dans l’UE reste faible. Le manque de reconnaissance des qualifications et des diplômes des citoyens européens cherchant à s’établir dans un autre Etat membre en est l’une des causes. En réponse à cette problématique, un principe de transparence des compétences et des qualifications s’est progressivement imposé. L’Europe est passée de la logique de reconnaissance des diplômes à la logique de lisibilité des compétences. C’est dans ce contexte qu’Europass a été adopté par le Parlement européen et le Conseil de l’Europe en 2005. Ce dispositif innovant rassemble dans un cadre cohérent 5 instruments européens normalisés : le CV Europass, le Passeport de Langues Europass, l’Europass Mobilité, le Supplément au Diplôme Europass et le Supplément au Certificat Europass. Ces documents ont la même approche, par compétences, et le même objectif : rendre facilement compréhensible par le plus grand nombre – en particulier les employeurs ou les institutions – l’ensemble des compétences d’une personne, qu’elles aient été acquises dans le cadre d’études, de formations, d’expériences professionnelles mais aussi d’activités personnelles.
Quelle place pour le portfolio Europass dans l’espace européen de l’éducation et de l’emploi ? Depuis le lancement du dispositif en 2005, l’Agence Europe-Education-Formation France (désignée Centre National Europass pour la France) ainsi que le CEDEFOP (Centre Européen pour le Développement de la Formation Professionnelle) ont régulièrement évalué de manière quantitative et qualitative la mise en œuvre du portfolio Europass en France. Des données sur l’évolution des documents et leur appropriation par le public, ont été collectées au travers d’enquêtes effectuées par l’agence 2e2f, auprès des personnes cibles du dispositif (formateurs, enseignants, RH, etc.). Nous faisons ici état des principaux résultats observés en 2010.
Le CV Europass Il s’agit du document le plus largement diffusé puisque l’on compte aujourd’hui plus 20 millions de CV Europass téléchargés en Europe. Son succès réside sans doute dans le fait que c’est un document générique répondant aux besoins de tous avec un mode d’accès très facilité (téléchargement en ligne gratuit). En France, les téléchargements de CV Europass français n’ont cessé de croître atteignant le nombre de 205.303 en 2009.
En 2010, l’enquête portant sur le CV Europass a montré que 45% des recruteurs interrogés disent connaître le CV Europass (ils n’étaient que 37% en 2008), ce qui confirme une réelle utilisation dans les candidatures. 26% des titulaires de CV Europass ont découvert ces documents via internet. 30% des utilisateurs en ont pris connaissance par leurs établissements d’enseignement supérieur qui ont un rôle de plus en plus prépondérant dans la diffusion des outils valorisant les compétences et favorisant la mobilité.
Les contextes d’utilisation du CV Europass sont multiples : utilisé avant tout pour la recherche d’emploi (50%), il l’est aussi dans le but d’évoluer professionnellement (23%) ou de partir en mobilité en Europe et à l’international (15%) ce qui correspond bien aux objectifs initiaux du dispositif Europass. Une utilisation plus inattendue a fait son apparition et semble maintenant bien ancrée dans les esprits, celle du cadre méthodologique comme l’évoque un conseiller en insertion professionnelle : « C’est une première aide pour construire son CV, cela permet de bien réfléchir à tout ce qui doit y apparaître et donc de bien compléter et avec pertinence toutes les rubriques. »
Le Passeport de Langues Europass Ce document, plus spécialisé que le CV retranscrit et valorise de manière innovante les compétences linguistiques. Les téléchargements ont régulièrement augmenté au cours des cinq dernières années et on a compté en 2009, 13.753 Passeports de Langues téléchargés. Parmi les prescripteurs interrogés en 2010, la majorité concerne les enseignants des lycées et collèges (36%). On observe une diversification des prescripteurs entre 2009 et 2010, notamment une nette augmentation des universitaires (+11pts) dont l’intérêt pour les outils de la mobilité semble, là encore, progresser.
Ces prescripteurs évoquent massivement (63%) l’atout que ce document représente pour l’insertion professionnelle de leurs publics. C’est le cas d’une enseignante en anglais : « Il permet à chaque personne de pouvoir définir assez objectivement son niveau et à chaque employeur d'avoir une idée assez claire des compétences d'un postulant. » D’autres atouts du Passeport de Langues, moins attendus sont régulièrement cités par les acteurs de l’enseignement des langues interrogés: - sa forme structurée, précise et exhaustive qui permet comme l’évoque un formateur linguistique, « d'avoir un bilan du niveau global d'une personne en langue » ; - sa fonction pédagogique comme en témoigne un professeur d’allemand « Il permet au-delà de la validation formelle du niveau en langue, une réflexion dans les équipes pédagogiques sur les évaluations formatives en langue. »
L’Europass Mobilité Son utilisation s’inscrit dans la même tendance que celle des autres documents du portfolio. En 2009, 11.689 Europass Mobilité ont été délivrés. C’est 3 fois plus qu’en 2005.
44 45
Parmi les organismes interrogés en 2010, les plus demandeurs sont majoritairement des lycées (52%), des CFA (27%) ou encore des établissements d’enseignement supérieur (7%). Leurs motivations sont diverses et correspondent en premier lieu à un désir de valoriser la mobilité auprès de leurs publics (40%) et leur faire prendre conscience de la plus value de celle-ci. Un professeur d’anglais témoigne : « J’ai utilisé l’Europass Mobilité pour des élèves de CAP qui sont partis faire un stage en Irlande. Vont-ils utiliser ce document dans leur vie future ? Je ne sais pas, mais ce que je sais c’est qu’ils ont été sacrément fiers et valorisés de détenir ce document. Cela les a tous motivés pour poursuivre leurs études. » Ces organismes ont également bien intégré la fonction principale de ce document qui est de favoriser l’insertion professionnelle et c’est également un de leurs principaux objectifs lorsqu’ils prescrivent ce document.
Du côté des bénéficiaires de l’Europass Mobilité, les enquêtes de ces dernières années montrent que ce document est bien accueilli et compris. En effet, la quasi-totalité des utilisateurs interrogés (92%) déclare qu’il s’agit d’un document utile qui a permis à 87,5% d’entre eux d’identifier au moins en partie certaines de leurs compétences.
Le Supplément au Diplôme Le Supplément au Diplôme, également connu sous le nom d’Annexe Descriptive au Diplôme dans le milieu universitaire français, a la particularité d’avoir été rendu obligatoire par décret, en 2002, pour les diplômes de grade master et licence. La mise en place du document se développe cependant pour tous les diplômes. Les enquêtes des dernières années montrent une réelle sensibilisation des établissements d’enseignement supérieur à ce sujet, avec pour preuve une forte augmentation de sa délivrance au cours des trois dernières années. Ils étaient 38% en 2008 à délivrer le Supplément au Diplôme, on en recense 66% en 2010, soit les 2/3 des établissements interrogés. L’enquête révèle que certains types d’établissements sont plus enclins à mettre en œuvre ce dispositif. C’est notamment le cas des grandes écoles : en 2010 une grande majorité des écoles d’ingénieurs (82%) et de commerce (72%) interrogées déclarent avoir mis en place le Supplément au Diplôme alors que c’est le cas de 62% des universités interrogées.
Les établissements semblent bien adhérer au principe du Supplément au Diplôme puisqu’ils sont 88% à exprimer une opinion favorable. Ils voient dans ce document l’occasion d’accroître l’accessibilité au contenu de leurs diplômes notamment auprès des recruteurs et celle de favoriser l’insertion internationale de leurs diplômés. Le directeur des études d’une école de commerce, approuve : « Une idée intelligente aussi bien pour l’échange européen que pour l’étudiant et pour les entreprises qui ont ainsi une vue plus précise sur la formation de leurs futurs collaborateurs. » Cependant, certains établissements d’enseignement supérieur ne délivrent pas le Supplément au Diplôme et n’envisagent pas de le délivrer. En cause, plusieurs obstacles signalés, comme la charge de travail et l’implication nécessaire de nombreuses personnes (administratifs et corps enseignants). Egalement la méconnaissance du dispositif ou encore la notoriété de l’établissement ne nécessitant pas, selon eux, une valorisation supplémentaire. Du côté des étudiants, l’accueil est plutôt favorable et ces derniers en ont visiblement bien compris les objectifs. En effet en 2010, 67% d’entre eux déclarent le trouver utile. Les jeunes diplômés apprécient particulièrement le fait que cela leur permette de faire reconnaître la valeur de leurs diplômes auprès des employeurs. Autre élément souligné par les titulaires des Suppléments au Diplôme : l’accès à l’emploi et aux formations dans toute l’Europe. Ils sont par ailleurs demandeurs de versions en anglais. Ainsi, une jeune diplômée témoigne : « Il est utile comme explication dans un pays étranger de la valeur de mon diplôme. »
Un dispositif récent toujours en développement Il convient de souligner qu’Europass est une initiative récente. Des actions d’information et d’accompagnement des utilisateurs doivent être poursuivies. Il est néanmoins indéniable qu’un développement conséquent des outils Europass s’est opéré ces dernières années. Leur utilisation, principalement dans des situations de valorisation des compétences acquises et de transitions professionnelles correspond bien aux objectifs initiaux du dispositif.
Pour plus d’informations sur les documents Europass et sur les enquêtes menées : www.europe-education-formation.fr/europass.php
46 47
TEMPUS a 20 ans ! 1990 - 2010
Le programme Tempus a été lancé en 1990, juste après la chute du mur de Berlin, avec l’objectif d’aider les pays de l’Europe centrale et de l’est (Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie) à devenir des démocraties modernes et prospères à travers notamment la réforme de leur système d’enseignement supérieur. Aujourd’hui, 10 anciens pays ayant bénéficié du programme Tempus sont entrés dans l’Union européenne ; en 2010 la Lybie devrait rejoindre le programme. Une conférence aura lieu à l’automne 2010 pour célébrer les 20 ans du programme.
Hélène Pinaud, qui coordonne à l’agence le programme Tempus, interroge Klaus Haupt, responsable de l’unité Tempus à l’agence exécutive « Education, Audiovisuel et Culture ».
Quels sont les résultats les plus significatifs du programme, 20 ans après sa création? Tempus est sans aucun doute l’un des programmes de l’Union européenne les plus connus et les plus réputés. Il a été instauré en 1990 peu après la chute du mur de Berlin et a fait ses preuves depuis lors, en termes de souplesse et d'adaptabilité. Dans les années 1990, Tempus a fortement contribué à transformer les systèmes d'enseignement supérieur des pays d'Europe centrale et orientale qui sont devenus ultérieurement membres de l'Union européenne. Depuis 2000, le programme assiste les pays voisins de l'Union dans leur démarche de modernisation et de réforme de leurs universités. Aujourd'hui, Tempus reste extrêmement populaire et continue à générer beaucoup d'intérêt auprès de la communauté académique et des décideurs politiques. Depuis le début du programme, plus de 2.000 établissements d'enseignement supérieur des Etats membres et des pays partenaires ont participé à plus de 4.300 projets de coopération. Tempus a contribué à développer de nouveaux curricula, à réformer les législations nationales, à moderniser le fonctionnement et la gestion des universités et à renforcer le potentiel humain de ces établissements. Le programme a également joué un rôle primordial dans l'internationalisation et l'ouverture des systèmes d'enseignement supérieur des pays partenaires. Il est important de noter que la coopération dans le cadre de Tempus a toujours été conçue dans les deux sens et a ainsi eu également un impact important pour les universités de l'Union.
Qu’en est-il de la dimension université-entreprise ? La coopération avec le monde du travail et de l'entreprise n'est plus une activité optionnelle pour les universités mais est devenue une nécessité. Cette coopération se trouve au cœur du processus de Lisbonne et de l'agenda de modernisation des universités que la Commission européenne a présenté en 2006. Les liens avec le monde du travail et de l'entreprise constituent l'un des trois axes prioritaires dans le cadre du programme Tempus IV. La prise en compte de cette dimension fait désormais partie intégrante des critères d'évaluation des propositions de projets. Beaucoup d'efforts ont été entrepris dans la bonne direction, mais c'est un domaine qui reste sous-exploré et sous-exploité dans la plupart des pays partenaires. Une étude, publiée en 2006 par la Commission européenne a identifié des bonnes pratiques notamment dans le cadre des projets Tempus et propose des recommandations concrètes à l'attention des administrations nationales et régionales, des universités et des entreprises. Nous poursuivons actuellement ces réflexions dans le cadre d'une série de séminaires régionaux sur la gouvernance des universités où le rôle et la fonction des acteurs externes est une question activement débattue.
Quelles sont les spécificités des projets Tempus coordonnés par la France ? La France a toujours été un des pays les plus actifs dans Tempus. Quelques chiffres suffisent pour illustrer le grand intérêt qu'il suscite dans ce pays : sur la période 1990-2006, plus de 300 établissements d'enseignement supérieur français ont participé à plus de 1.800 projets de coopération dont plus de 450 étaient coordonnés par des établissements français. D'un point de vue géographique, les établissements français se concentrent sur les pays du Maghreb, la Russie et la Serbie mais, plus récemment aussi, sur des pays dans des régions plus lointaines comme l'Asie centrale avec le Kazakhstan et le Kirghizstan. Dans ce contexte, je me réjouis de l’excellent travail accompli par l’Agence Europe à Bordeaux depuis de nombreuses années, notamment en matière de promotion du programme et de soutien aux candidats potentiels.
Comment définiriez-vous « l’esprit mobilité » ? La mobilité reste l'un des meilleurs moyens pour les individus et les jeunes en particulier, d'améliorer leur employabilité et de s'épanouir personnellement. Cependant, pour moi, la mobilité - surtout dans le contexte de Tempus - est avant tout l'instrument privilégié pour rapprocher les peuples et pour améliorer le dialogue entre les cultures.
L’année croisée France - Russie Depuis 1994, date d’entrée de la Russie dans le programme Tempus, la coopération franco-russe n’a cessé de s’intensifier. Sur les 329 projets Tempus financés pour la Russie, 107 projets sont en partenariat avec la France. Cette dynamique est liée à une grande tradition universitaire de coopération bilatérale, à des liens interpersonnels et à une politique de rayonnement de la France sur le plan culturel et universitaire en Russie. L’agence Europe-Education-Formation France a réalisé, dans le cadre de l’année croisée France-Russie, une brochure qui rend compte de la coopération entre les deux pays.
Tempus et Bologne : les Higher Education Reform Experts dans les pays Tempus Initiée en 2007, la mise en place des « Higher Education Reform Experts » (HERE) dans les pays Tempus, a un triple objectif : mettre en œuvre les réformes liées à la modernisation des systèmes d’enseignement supérieur, créer des convergences avec le processus de Bologne, travailler en étroite collaboration avec les experts de Bologne des Etats membres. Ces experts participent au développement des politiques publiques en matière d’enseignement supérieur, contribuent à la promotion du processus de Bologne auprès des universités et sont chargés de la formation d’experts de l’enseignement supérieur. Leur nombre oscille - entre 3 et 10 experts par pays désignés par les plus hautes autorités nationales. Les deux équipes : experts de Bologne et Higher Education Reform Experts se retrouvent au minimum deux fois par an pour discuter des problématiques communes de la réforme de l’enseignement supérieur en lien avec le processus de Bologne. La dernière rencontre a eu lieu à Tallin, du 6 au 9 juin 2010, sur le thème de la reconnaissance dans l’enseignement supérieur.
Découvrez le projet porté par l’Ecole Vétérinaire de Toulouse (ENVT) en collaboration avec l’Ecole Nationale de Formation Agronomique (ENFA) : ISAFORCE http://www.enfa.fr/tag/projet-tempus-isaforce/
48 49
Les exposants présents sur l’espace Salon Plan de l’espace Salon Stand 5
Stand 6
Stand 7
Stand 8
Stand 4
Stand 3
Stand 2
Stand 9
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.
ONISEP Agence Europe-Education-Formation-France
Stand 10
AIP Languages Université de Bordeaux Interconnection CIEP Egide
Stand 10
INJEP / AFPEJA Europe Direct Stands « porteurs de projet »
Stand 1
Stand 10
Stand 1
ONISEP L’Onisep est un établissement public qui dépend du ministère de l’Education nationale, et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est organisé en réseau avec un siège à Lognes, en Ile-de-France, et 28 délégations régionales implantées dans toutes les académies. Il a pour mission d’informer les jeunes et leur famille sur les formations, les métiers et les secteurs professionnels. Il fournit également des ressources pour les équipes éducatives qui accompagnent les élèves dans la construction de leur parcours de formation et de leur projet professionnel. Via son site Internet www.onisep.fr, l’Onisep propose des informations sur la mobilité européenne : une rubrique dédiée aux études en Europe et une plate-forme vidéos avec des portraits de jeunes en formation, en stage ou en emploi, ainsi que des témoignages de représentants des pays de l’Union européenne. L’Onisep édite aussi des publications : « Etudier et travailler à l’étranger » et « Les systèmes éducatifs en Europe ». www.onisep.fr
EDUCATION
FORMATION
EUROPE
Stand 2 Agence Europe-Education-Formation-France
Agence nationale, l’agence Europe-Education-Formation-France (2e2f) est chargée de la gestion et la promotion des programmes et dispositifs européens d’éducation et de formation tout au long de la vie sur tout le territoire français : Comenius (pour l’enseignement scolaire), Erasmus (pour l’enseignement supérieur), Leonardo da Vinci (pour la formation professionnelle), Grundtvig (pour l’éducation des adultes), Erasmus Mundus et Tempus (pour la coopération avec les pays tiers), l’équipe des Experts de Bologne (pour la mise en œuvre du processus de Bologne), Europass (passeport européen de compétences), Euroguidance (réseau d’information pour l’orientation en Europe), Label langues (pour la valorisation des projets novateurs d’apprentissage et d’enseignement des langues). www.2e2f.fr Permanences des représentants des programmes sur le stand de l’agence 2e2f :
Stand 3
AIP Languages Localisé à Valence*, Advisers for International Programs (AIP) est un établissement d’accueil axé autour de projets européens de mobilité professionnelle et linguistique en Espagne. AIP Languages dispose d’une école pour l’enseignement de la culture et de la langue espagnoles, accréditée par l’Institut Cervantès. Son équipe de plus de 25 personnes, constituée de professeurs et de personnels administratifs, est animée par un seul objectif : offrir à ses élèves une expérience d’immersion en Espagne inoubliable. AIP Languages propose une offre d’hébergement de qualité et dispense un enseignement personnalisé répondant aux demandes spécifiques de chaque groupe accueilli. Par ailleurs, AIP organise le transfert de ses élèves et leurs activités culturelles et touristiques grâce à sa propre agence de voyages. *Valencia est une ville historique magnifique située au bord de la Méditerranée, au climat tempéré toute l’année. Troisième ville d’Espagne, elle offre une multitude d’options professionnelles pour tout type de filières. http://www.spanishinvalencia.com/
50 51
Stand 4
Université de Bordeaux L’Université de Bordeaux regroupe les quatre universités bordelaises, l’Institut Polytechnique de Bordeaux, l’ENITAB et Sciences Po Bordeaux, qui couvrent tous les domaines de la connaissance. Elle développe une politique concertée de site pour en accroître l’attractivité et favoriser la réussite et l’insertion professionnelle des étudiants. Elle œuvre pour l’internationalisation de son offre de formation et de recherche et de ses publics : - par un centre de mobilité, centre de service Euraxess, pour l’accueil des chercheurs étrangers et une cellule carte de séjour pour aider les étudiants dans leurs démarches - par la mise en place, en partenariat avec le Conseil Régional d’Aquitaine, d’AquiMob, dispositif unique en ligne de demande d’aides financières à la mobilité, afin de favoriser les séjours à l’étranger - par des coopérations stratégiques, avec les établissements frontaliers dans le cadre du réseau universitaire Aquitaine Euskadi Navarre, ou avec des partenaires privilégiés comme l’Université Laval - par le soutien aux programmes européens. De nombreux programmes internationaux sont proposés : 3 Masters Erasmus Mundus, 3 Doctorats Erasmus Mundus, 5 Erasmus Mundus External Cooperation Window… www.univ-bordeaux.fr
Stand 5
INTERCONNECTION Basée en Irlande, Interconnection est un organisme aux services des promoteurs de projet, spécialisée dans la recherche de stages et la préparation linguistique. Possédant un solide réseau européen implanté en Irlande, Angleterre, Espagne, Allemagne, Portugal, République Tchèque, Pologne et Suède, Interconnection propose une large gamme de services pour prendre en charge tous les aspects d’une expérience professionnelle à l’étranger : stages, visites professionnelles et culturelles, cours de langue et hébergement. Aujourd’hui, Interconnection c’est : - 2000 étudiants par an ; - 8 destinations en Europe ; - Un vaste réseau de près de 600 entreprises ; - 11 années d'expérience dans l’accompagnement de projets européens de mobilité Leonardo Da Vinci ; - Une école de langues reconnue par le Ministère irlandais de l'Education. www.i4s.eu
Stand 6 CIEP Opérateur à l’international du ministère de l’Éducation nationale, le Centre International d’Etudes Pédagogiques (CIEP) est reconnu en France et à l’étranger pour ses compétences en matière d’expertise, de formation et d’évaluation et pour sa réflexion dans le domaine de la coopération internationale en éducation. Deux grands pôles d’activités : - l’éducation : enseignement général, supérieur et professionnel, reconnaissance des diplômes - les langues : langue française, langues étrangères et mobilité, certifications et évaluation. Dans le domaine des langues étrangères et de la mobilité : Gestion de programmes de mobilité : échange d’assistants de langue (étudiants), stages linguistiques, séjours professionnels, échanges poste pour poste (enseignants). Développement et animation de sites : PrimLangues (pour l’école élémentaire) et Emilangues (pour les sections européennes ou de langues orientales). Gestion et conduite de projets européens : sites d’accompagnement pour les enseignants de langues (SAEL) ; mise en place d’une fédération européenne d’associations d’enseignants de langues (REAL2) ; séminaire de formateurs européens d’enseignants de langues (FORLANG : prolongement de l’université d’été SEMLANG). www.ciep.fr
Stand 7 EGIDE Depuis près de 50 ans, Égide, premier opérateur de la mobilité internationale, a pour vocation d’accueillir et d’accompagner étudiants, chercheurs et experts, ainsi que des personnalités du monde économique, politique ou culturel tout au long de leur séjour en France ou à l’étranger. En conjuguant expérience et professionnalisme, écoute et proximité, Égide propose une palette complète de services et de prestations de qualité destinés à favoriser au mieux le séjour des visiteurs étrangers : préparation de l’arrivée en France ou du départ à l’étranger, possibilité d’accueil personnalisé à l’aéroport, assistance à l’obtention du titre de séjour, recherche et réservation de l’hébergement, assurances-santé, accès à des activités culturelles. Les 200 collaborateurs d’Égide mettent tout en œuvre pour valoriser l’esprit de coopération et d’ouverture de la France sur le monde, en prenant en charge tous les aspects logistiques d’organisation, les démarches administratives et la gestion de séjour de formation en France et à l’étranger. www.egide.asso.fr
52 53
Stand 8
INJEP / AFPEJA L’Agence Française du Programme Européen Jeunesse en Action (AFPEJA), implantée à l'Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire (INJEP), est chargée, au nom de la Commission européenne, de la mise en œuvre sur le territoire français du Programme Européen Jeunesse en Action (PEJA). Cofinancé par l'Union européenne, ce programme d’éducation non formelle s’adresse aux 13-30 ans, sans condition de formation ou de qualification, les jeunes ayant difficilement accès à la mobilité constituant le public prioritaire. Le PEJA concerne 31 pays "Programme" (Etats membres de l’Union européenne, Norvège, Islande, Liechtenstein, Turquie), plus de 20 pays "Partenaires Voisins" (Europe du sud-est, Europe de l'est et Caucase, bassin méditerranéen) et des pays "Partenaires dans le reste du monde". Grâce à ses 5 actions, le PEJA apporte un soutien pédagogique et financier à un large panel d'activités, se déroulant hors cadre scolaire ou professionnel, destinées aux jeunes et aux salariés du secteur « jeunesse » : rencontres de groupes, accueil et envoi de volontaires dans un autre pays, aides aux initiatives des jeunes, dialogues avec les décideurs, formations et mises en réseau, séminaires. Selon les actions, les dossiers peuvent être déposés, par des groupes de jeunes ou par des organismes à but non lucratif (associations, collectivités territoriales…). www.injep.fr www.jeunesseenaction.fr
Stand 9
CENTRES D'INFORMATION EUROPE DIRECT Europe Direct est un service d'information gratuit de l'Union européenne. Labellisés par la Commission européenne, les centres d'information Europe Direct sont hébergés par des structures actives dans le domaine de l'information grand public. Leurs missions : - Répondre aux questions des citoyens sur l'Union européenne, son fonctionnement, ses actions, et ses financements ; - Encourager activement le débat local et régional sur l'Union européenne et ses politiques. Leurs services : - Informer et diffuser la documentation gratuite ; - Animer et organiser des débats, des journées d'information, des interventions dans les écoles, etc ; - Conseiller pour le montage de projets et la recherche de partenaires transnationaux. http://ec.europa.eu/europedirect/
2 Centres d'information Europe Direct en Aquitaine : Centre d'Information Jeunesse Aquitaine
Chambre Régionale d'Agriculture d’Aquitaine
125 cours Alsace Lorraine 33000 BORDEAUX Tél. 05 56 56 00 49 Mél : europedirectaquitaine@cija.net www. info-jeune.net (rubrique "Europe et international")
Cité Mondiale 6 Parvis des Chartrons 33075 Bordeaux Cedex Tél. : 05 56 01 33 36 Mél. : documentation@aquitaine.chambagri.fr www.aquitainagri.fr
Stand 10
DES PROJETS EUROPEENS RÉUSSIS
Lundi 28 juin, 13h00-18h30 COMENIUS
LEONARDO DA VINCI
ERASMUS MUNDUS
Projet Design ecological – building an ecological house financé par l’action “partenariats scolaires” et dont le lycée Raoul Follereau de Belfort est partenaire.
Projet financé par l’action « mobilité des personnes sur le marché du travail » et porté par l’association ADICE (Roubaix)
Projets AVERROES et EMIS financés par l’action 2 « partenariats » et porté par l’université de Montpellier 2
Témoignage de Dominique MIGNON, enseignant au lycée Charles de Foucauld (29), parti en mobilité de formation à Stockholm dans le cadre de l’action « bourse de formation continue ».
ERASMUS / ERASMUS MUNDUS / TEMPUS L’université de Poitiers participe au programme ERASMUS (actions « mobilité » et « programme intensif »), ERASMUS MUNDUS (elle coordonne 3 masters Erasmus Mundus et est partenaire d’un quatrième), et TEMPUS
Mardi 29 juin, 9h00-12h30 COMENIUS
LEONARDO DA VINCI
Projet Un guide de l’écocitoyen européen financé par l’action “partenariats scolaires” et porté par le lycée Jehan de Beauce de Chartres.
Projet EMAcustomizer financé par l’action « projet de transfert d’innovation » et porté par l’établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole de Témoignage de Dominique MIGNON, enseignant au lycée Rouffach (68) Charles de Foucauld (29), parti en mobilité de formation à Stockholm dans le cadre de l’action « bourse de formation continue ».
GRUNDTVIG Projets financés par l’action « partenariats éducatifs » et portés par la Maison de l’Europe de la Charente (TERA)
ERASMUS MUNDUS / ERASMUS Projet JOIMAN financé par le programme ERASMUS (action « projets multilatéraux ») et par le programme ERASMUS MUNDUS (action 1 « cursus intégrés »). Il est représenté par l’université de Bologne.
Mardi 29 juin, 12h30-18h00
54 55
LEONARDO DA VINCI
LEONARDO DA VINCI
Projets JIMI et JIMI2 financés par l’action « mobilité des personnes sur le marché du travail » et portés par l’association Itinéraire international (Grenoble)
Projet EMAcustomizer financé par l’action « projet de transfert d’innovation » et porté par l’établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole de Rouffach (68)
LEONARDO DA VINCI / COMENIUS
GRUNDTVIG
Projet financé par l’action Projet porté par le CEMEA IDF « partenariats éducatifs » et et financé par le programme porté par l’association Aux LEONARDO DA VINCI (action couleurs du deba (33) « mobilité des personnes sur le marché du travail »). Le CEMEA participe par ailleurs à la préparation des élèves bénéficiaires de la nouvelle action COMENIUS « mobilité individuelle des élèves ».
Edité avec le soutien financier de la Commission européenne. Le contenu de cette publication et l’usage qui pourrait en être fait n’engagent pas la responsabilité de la Commission européenne.