Le dialogue interculturel en questions

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Conférence de valorisation projets européens comenius - leonardo da vinci - erasmus - grundtvig

14 et 15 octobre 2008

Hôtel Mercure - Mériadeck, Bordeaux

le

dialogue interculturel

en questions

Intercultural Dialogue in Questions

Français / English

Année européenne du dialogue interculturel


Le dialogue interculturel en questions Pour un outil partagé au service des projets

L’année 2008 du dialogue interculturel aura vu quantité de manifestations se produire, dont la

variété et l’ampleur témoignent de l’importance du thème et de ses réalités engagées. Au sein de l’Agence Education Europe Formation France, nous savons par notre mission même combien les porteurs de projets y accordent une primauté. L’article qui suit relève du reste qu’à l’issue d’un majestueux travail visant à l’élaboration du Livre Blanc du dialogue interculturel, le Conseil de l’Europe avoue humblement que : le sens de l’expression « dialogue interculturel » est resté pour le moins imprécis (...) Cette réticence a également révélé une véritable incertitude quant à la signification concrète du dialogue interculturel. C’est en pleine conscience de ce contexte que l’Agence a souhaité participer à cette année de manière originale et pérenne. Dans la convergence de nos différents programmes – Comenius, Erasmus, Grundtvig, Leonardo da Vinci – nous avons organisé des manifestations visant à stimuler des rencontres, des regards partagés, des idées prospectives… La première manifestation, dont se trouvera la synthèse, a donné lieu à un séminaire d’une centaine de personnes le 4 juillet à la Maison de l’Europe à Paris. Occasion de faire émerger un désir de questionnement commun portant sur des notions essentielles à nos pratiques : celle de dialogue interculturel bien sûr, mais aussi de projet, d’outil et de mots. En mobilisant des outils d’indéfinition ou de schématisation, nous avons durant cette journée eu tout loisir de constater la diversité des voies mises en œuvre par les projets, mais aussi leur transversalité à l’ensemble de nos programmes. Nous espérons donc vivement que la présente contribution, et l’engagement de l’Agence sur ces chemins de la durée, aidera à formaliser une plate-forme dédiée au dialogue interculturel sous une forme inédite et accessible. Sonia Dubourg-Lavroff, directrice Agence Europe-Education-Formation France

Intercultural Dialogue in Questions A Shared Tool as a Guide for European Projects

The 2008 Year of Intercultural Dialogue has given rise to many events, whose variety and scope

attest to the importance of the year’s theme. At the Europe Education Formation France Agency, we know from our own work just how essential intercultural dialogue is to project leaders and participants. The following article highlights the Council of Europe’s ambitious attempt to develop a White Paper on Intercultural Dialogue. However, the Council admits that There was a notable lack of clarity as to what that phrase “intercultural dialogue” might mean (...) this indicated a genuine uncertainty as to what intercultural dialogue meant in practice. In light of this context, the Agency wished to participate in the Year of Intercultural Dialogue in a way that was both original and perennial. With the cooperation of our different programmes – Comenius, Erasmus, Grundtvig, Leonardo da Vinci – we have planned events meant to give people the opportunity to make new acquaintances, share views, project ideas for the future… Also included in this booklet is a summary of the first of these events, a seminar organised for approximately 100 participants on July 4th at the Maison de l’Europe in Paris. This day-long workshop challenged participants as they considered and debated several key ideas: that of intercultural dialogue, naturally, but also of “project”, “tool”, and “words”. In creating indefinitions and diagrams, we become aware not only of the true breadth and diversity of European projects, but also of their common link across our four programmes. We truly hope that these initiatives put forth by the Agency will help establish a lasting platform dedicated to intercultural dialogue in a way that is both fresh and accessible.

par / by Eric CATTELAIN

Sonia Dubourg-Lavroff, director Agence Europe-Education-Formation France


pour un

outil partagĂŠ au service projets des A Shared Tool as a Guide for European Projects

par / by Eric CATTELAIN


Le dialogue interculturel en questions Pour un outil partagé au service des projets Par Eric Cattelain* Juillet 2008 « Au cœur du projet européen, il est important de prévoir les moyens du dialogue interculturel et du dialogue entre les citoyens pour renforcer le respect de la diversité culturelle et appréhender la réalité complexe de nos sociétés et la coexistence d'identités culturelles et de croyances différentes. En outre, il est important de souligner l'apport des différentes cultures au patrimoine et aux modes de vie des États membres et de reconnaître que la culture et le dialogue interculturel sont essentiels pour apprendre à vivre ensemble en harmonie. » Décision du Parlement européen et du Conseil relative à l’Année européenne du dialogue interculturel

En désignant 2008 comme année du dialogue interculturel (D.I.), à quoi l’Union européenne souhaitait-elle parvenir ? À une sensibilisation ? À une prise de conscience ? À la conduite d’actions ou d’événements ? L’Agence Europe Education Formation France et ses équipes (Comenius, Erasmus, Grundtvig, Leonardo da Vinci). ont opté pour une réponse projetée dans le temps. Au sein de deux manifestations1, et d’un programme qui les enchaîne et les prolonge, y a été fixée la mission d’élaborer collégialement un outil d’accompagnement au D.I. qui puisse être placé au service des projets européens et évoluer avec eux. Nous tenterons ici d’en éclairer la démarche tout en posant quelques préalables majeurs qui viseront à préciser l’idée que nous nous faisons successivement du dialogue interculturel, ainsi que des notions de projet et d’outil. Chemin faisant, nous mettrons également en relief l’importance qu’il serait urgent d’accorder aux langages, dans le respect de la multiplicité des visions du monde qui en font usage.

Outil Mots

Dialogue Interculturel

PROJET

E U R O P E

fig. 1 Schéma général

*

3 axes et 5 « C » pour le dialogue interculturel Comment définir le D.I. ? Tandis que le Conseil de l’Europe a décidé d’enquêter en la matière, ses conclusions dans le Livre blanc sur le dialogue interculturel (cf sources) ne manquent pas de témoigner de la difficulté de l’exercice :

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4 Juillet 2008 à la Maison de l’Europe à Paris et 14/15 Octobre à Bordeaux

Pour un outil partagé du dialogue interculturel européen - Eric Cattelain © 2008

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Intercultural Dialogue in Questions A Shared Tool as a Guide for European Projects By Eric Cattelain* July 2008 “At the heart of the European project, it is important to provide the means for intercultural dialogue and dialogue between citizens to strengthen respect for cultural diversity and deal with the complex reality in our societies and the coexistence of different cultural identities and beliefs. Furthermore, it is important to highlight the contribution of different cultures to the Member States' heritage and way of life and to recognise that culture and intercultural dialogue are essential for learning to live together in harmony.” Decision of the European Parliament and of the Council concerning the European Year of Intercultural Dialogue

By designating 2008 as the Year of Intercultural Dialogue, what does the European Union hope to achieve? Increased sensitivity? Greater awareness? Success in coordinating initiatives or events? The Europe Education Formation France agency and its teams (Comenius, Erasmus, Grundtvig, Leonardo da Vinci) have opted for a long-term response. Several conferences2 were organized with the mission of collectively establishing a complementary tool for intercultural dialogue that could be put to use and evolve within European projects. We will attempt to shed light on this process by examining the ways in which we participate in intercultural dialogue. Furthermore, we will consider the notions of “tool”, “project”, and “language” and how they are enriched by our numerous and diverse worldviews.

Tool Words

Intercultural Dialogue

PROJECT

E U R O P E

fig. 1 – General diagram

*

3 Axes and “5 C’s” for Intercultural Dialogue How can intercultural dialogue be defined? While the Council of Europe decided to look into the matter, its conclusions in the White Paper on Intercultural Dialogue (see sources) testify to the difficulty of this task: (16) “There was a notable lack of clarity as to what that phrase “intercultural dialogue” might mean. The consultation document invited respondents to give a definition, and there was a marked reluctance to do so. In part, this is because intercultural dialogue is not a new tablet of stone, amenable to a simple definition 2

July 4th, 2008 at the Maison de l’Europe in Paris, and October 14-15th, 2008 in Bordeaux A Shared Tool for European Intercultural Dialogue - Eric Cattelain © 2008

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« Le sens de l’expression « dialogue interculturel » est resté pour le moins imprécis. Le document de consultation invitait les parties interrogées à proposer une définition, ce qu’elles ont été peu disposées à faire, notamment parce que le dialogue interculturel n’est pas une nouvelle norme immuable, simple à définir et applicable en tant que telle à toutes les situations concrètes. Cette réticence a également révélé une véritable incertitude quant à la signification concrète du dialogue interculturel. »

Quiconque procède à des ateliers d’indéfinition (Annexe 1) portant sur la notion, constatera aisément combien cette difficulté est réelle, non moins du reste que l’intention de la résoudre. C’est ainsi qu’on pourra lire ci-dessous à titre d’exemple deux indéfinitions issues d’ateliers conduits dans le cadre du programme de manifestations de l’Agence : Atelier du 17 juin 2008 : « Le dialogue interculturel vise à favoriser les échanges et le partage entre personnes physiques ou morales de contextes culturels différents. Il permet, dans la tolérance, le respect et l’écoute, d’essayer de se comprendre sans juger afin d’éviter malentendus et a priori et de sortir des lieux clos de la standardisation. Il utilise différents modes de communication verbaux et non verbaux. Il conduit souvent à une remise en cause des schémas établis, et on en sort à la fois soi-même et transformé. » Atelier du 4 juillet 2008 : « Le dialogue interculturel vécu dans un projet, c’est oser un engagement collectif qui développe des qualités humaines (curiosité, patience, tolérance, écoute…). C’est un processus qui tente d’enrichir la connaissance de l’autre et de soi, dans le respect de la diversité. Le D.I. est-il un moyen au service du projet ou une fin en soi ? »

Une définition est également proposée par les rapporteurs du Livre Blanc, qui suit : (46) « Pour les besoins de ce Livre blanc, le dialogue interculturel désigne un processus d’échange de vues ouvert et respectueux entre des personnes et des groupes de différentes origines et traditions ethniques, culturelles, religieuses et linguistiques, dans un esprit de compréhension et de respect mutuels. La liberté et la capacité de s’exprimer, mais aussi la volonté et la faculté d’écouter ce que les autres ont à dire, en sont des éléments indispensables. Le dialogue interculturel contribue à l’intégration politique, sociale, culturelle et économique, ainsi qu’à la cohésion de sociétés culturellement diverses. Il favorise l’égalité, la dignité humaine et le sentiment d’objectifs communs. Le dialogue interculturel vise à mieux faire comprendre les diverses pratiques et visions du monde, à renforcer la coopération et la participation (ou la liberté de faire des choix), à permettre aux personnes de se développer et de se transformer, et à promouvoir la tolérance et le respect de l’autre. »

Tout en restant attentifs à ces différentes approches, nous nous efforcerons ici d’appréhender le D.I. en contexte, en proposant trois axes afin de le circonscrire : -

un axe dit des fondamentaux de l’interculturalité en relation avec : les stéréotypes, l’ethnocentrisme, les préjugés, le multilinguisme, l’enculturation, les représentations spatiales et temporelles, la gestion multiculturelle des équipes, etc. (Annexe 2)

-

un axe territoires, faisant écho à l’extrême variation des représentations urbaines ou rurales, locales, régionales, nationales, internationales,

-

enfin un axe des dimensions culturelles (voir plus bas - Annexes 3, 4 et 5)

Par ailleurs nous avancerons cinq variables destinées à illustrer la prise en compte de ces trois axes : complexités, cultures, connaissances, communications, contextes que nous développerons brièvement.

Pour un outil partagé du dialogue interculturel européen - Eric Cattelain © 2008

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which can be applied without mediation in all concrete situations. In part, however, this indicated a genuine uncertainty as to what intercultural dialogue meant in practice.”

Anyone who has carried out indefinition workshops (Appendix 1) related to intercultural dialogue would easily attest to the difficulty of defining this term, not to mention the challenge of agreeing on one definition. Following are two examples of indefinitions, formulated in workshops during two different Agency events: June 17th, 2008 workshop: “Intercultural dialogue” aims to foster sharing and exchange among individuals and organisms from different cultural contexts. Through tolerance, respect, and listening, it allows them to try to better understand one another so as to avoid misunderstandings and tendencies towards standardization. It uses different methods of verbal and non-verbal communication and often leads people to reconsider established norms, leaving them transformed.” July 4th, 2008 workshop: “Intercultural dialogue,” as experienced within a project, is venturing to engage in an exchange that develops qualities such as curiosity, patience, tolerance, listening, etc. It is a process that strives to enrich one’s understanding of others and of oneself with respect to diversity. Is intercultural dialogue a means to carry out a project or an end in and of itself?”

Another definition is also proposed by the authors of the White Paper: (46)“For the purpose of this White Paper, intercultural dialogue is understood as a process that comprises an open and respectful exchange of views between individuals and groups with different ethnic, cultural, religious and linguistic backgrounds and heritage, on the basis of mutual understanding and respect. It requires the freedom and ability to express oneself, as well as the willingness and capacity to listen to the views of others. Intercultural dialogue contributes to political, social, cultural and economic integration and the cohesion of culturally diverse societies. It fosters equality, human dignity and a sense of common purpose. It aims to develop a deeper understanding of diverse worldviews and practices, to increase cooperation and participation (or the freedom to make choices), to allow personal growth and transformation, and to promote tolerance and respect for others.”

While keeping in mind these different approaches, we will strive to put intercultural dialogue in context by proposing three different axes that serve as a framework: -

Fundamentals of Interculturality axis related to: stereotypes, ethnocentrism, prejudices, multilingualism, enculturation, spatial and temporal representations, managing multicultural teams, etc. (Appendix 2)

-

Territories axis, reflecting the extreme variation between urban or rural, local, regional, national, or international settings

-

Cultural Dimensions axis (Appendices 3, 4, and 5)

In addition, we will propose and briefly explain five variables (5 C’s) meant to help us better understand these three axes: complexities, cultures, knowledge or “connaissances,” communication, contexts.

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Axe des territoires

Dialogue interculturel Axe des dimensions culturelles (Annexes 3, 4, 5 )

Complexités Cultures Connaissances Communications Contextes (Annexe 2) Axe des fondamentaux

fig. 2 Trois axes et cinq dimensions pour le D.I.

Complexités tout d’abord par le fait même que des systèmes variés ne cessent d’interagir au sein du D.I. Les dimensions constitutives de la construction européenne, sociale, politique, économique, juridique, philosophique, artistique, etc., sont en action dans tout dialogue et en tissent la trame sans toujours garantir que la lecture en soit aisée. C’est en cela une erreur de croire que la mise en relations va « naturellement » de soi. Nous dirons plutôt que la rencontre de l’autre est la promesse indispensable au travail sur soi. Tissage, ou encore tiss’âge, néologisme insistant au passage sur l’enrichissement intergénérationnel, qui renvoie explicitement au terme latin complexus : « tissé ». Cultures bien entendu, mais à condition de ne pas les ramener à des définitions trop rigides lesquelles ont souvent tendance à les figer dans une vision uniquement patrimoniale. Nous citerons donc cette indéfinition de la culture que nous offre le poète Kenneth White, dans son traité de Géopoétique2 : « La culture (au sens général), c’est la manière dont l’être humain se conçoit, se travaille et se dirige. Ces trois aspects forment un ensemble indissociable car, si la culture offre une vision de l’homme, une conception de ce qu’est un être humain, elle insiste également sur ce que l’homme pourrait être en fonction d’une direction, d’un idéal à atteindre. Selon moi, la culture devrait favoriser le travail sur soi et aider l’être humain à exprimer ce qu’il peut avoir de meilleur. »

Nous distinguerons alors deux voies : la première renvoie au travail sur les invariants de l’interculturel (Annexe 2). Vaste et heureuse entreprise celle qui nous permettrait de prendre conscience de qui nous sommes et de nos modes de représentation, en un mot de notre vision du monde afin de mieux accéder à celle d’autrui. La seconde voie encourage à appréhender toute culture dans ses diverses dimensions, établies ici à 25 (Annexe 3) : Connaissances également, en ce sens comme il vient d’être énoncé que le questionnement culturel est illimité. Nous ne saurions donc en aucun cas abstraire un projet de sa probable (ou inévitable ?) confrontation à l’inconnu. Plus encore, celle-ci fournit tout à la fois un critère de sa performance et une justification de sa raison d’être. Dès lors, pour chacune des dimensions relevées, une série de questions vise à indiquer les éléments de connaissance mutuelle participatifs de tout dialogue, de son expression, ses éventuels blocages, renvoyant à l’intention ou aux moyens de les dépasser. Près de 500 questions en résultent. Extraits : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

[7] Comment considère-t-on le handicap ? [22] Quelle est la place des parfums ? [2] Boit-on alcoolisé ? Dans quelles circonstances ? [14] Comment juge-t-on de la distance ? du proche, du lointain ? [15] Est-on ponctuel ? Comment juge-t-on du retard ? [11] Quels sont la place et le rôle des parents ? du père ? de la mère ? [19] Comment s’exprime la satisfaction ? etc. fig. 3 Exemple de questions attachées aux dimensions culturelles (Annexe 3)

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Territories Axis

Intercultural Dialogue Cultural Dimensions Axis (see Appendices 3,4, & 5)

Complexities Cultures Knowledge (Connaissances) Communication Contexts (see Appendix 2) Fundamentals Axis

fig. 2 – The three axes and five dimensions of intercultural dialogue

Complexities, because various structures – European, social, political, economic, judicial, philosophical, artistic, etc. – continuously interact with one another within the context of intercultural dialogue. The fundamental dimensions of these structures weave an intricate pattern in every dialogue. These dialogues are rendered increasingly complex as they span intergenerational boundaries. It would be incorrect to assume that these interactions occur through a “natural” process. Rather, we would argue that engaging with others in these dialogues requires an effort that ultimately enables personal growth. Cultures, though we must avoid defining cultures in rigid terms, as such definitions often tend to confine them within a framework based solely on heritage and community. Therefore, we will turn to poet Kenneth White’s indefinition of culture, from his traité de Géopoétique2: “Culture, in general terms, is the way in which humans see, think about, and guide themselves. These three aspects are inseparable, for if culture provides a vision of man, an idea of what a human is, it also emphasises what man could be, depending upon his direction or what ideal he is looking to achieve. In my opinion, culture should foster self-improvement as well as bring out the best in people.”

We will distinguish two areas: the first refers to intercultural constants, or fundamentals (Appendix 2). What an undertaking it would be to become aware of who we are and of how we express ourselves, in short, of our worldview, in order to better understand that of others. The second area focuses on furthering the understanding of all cultures in their diversity by identifying 25 cultural dimensions (Appendix 3). Knowledge (Connaissances), as the possibilities for cultural questioning are endless. Such inquiry ultimately leads us to a probable (even inevitable) confrontation of the unknown, which serves both as a measure of a project’s success and as a justification of its “raison d’être”. Consequently, for each of the 25 cultural dimensions, a series of nearly 500 questions aims not only to reveal the shared knowledge that forms a part of all dialogues, but also to equip us to overcome potential obstacles and misunderstandings. Examples: 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14.

[7] How do we view handicaps? [22] What is the place of perfumes? [2] Do we consume alcoholic drinks? In what situations? [14] How do we judge distance? From nearby, from far away? [15] Are we punctual? How do we judge tardiness? [11] What is the role of parents? Of the father? Of the mother? [19] How do we express satisfaction? etc. fig. 3 – Example of questions related to cultural dimensions (Appendix 3)

Our hope is twofold: first to make this material available to as many as possible, and second to call upon members of the European community to expand a database.

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Notre souhait est de mettre ce matériau à la disposition du plus grand nombre en sollicitant parallèlement tout acteur européen à en alimenter une base de données. Communications, car il est trivialement acquis par son énoncé même que tout dialogue s’y inscrit. Faisons cependant attention, car non seulement les modes de communication n’y sont pas uniformes3, mais de plus la mise en relation est partie prenante d’un processus volontaire, individuel. Ce processus naît d’une intention et d’une aptitude personnelles, propres au(x) porteur(s) de projet. Pour citer un aspect de cette richesse, le seul rappel de la grande diversité des langues en dit long sur le chemin qui reste à parcourir et – espérons-le – le plaisir à s’y atteler ! Par ailleurs si nous devrions impérativement avoir conscience des langues officielles de l’Union (Annexe 4 ), comment ne pas en profiter pour élargir progressivement notre regard à l’ensemble des minorités européennes, fortes de leurs codes et patrimoine culturels et disposées à nourrir bien des projets qui si fréquemment les ignorent (Annexe 5) ! Contextes enfin puisque tout D.I. s’accomplit dans sa spécificité loin d’un schéma préétabli qui, aussi bienveillant se voudrait-il, ne pourrait que compliquer sa tâche. C’est en prenant la mesure propre à ces contextes, spatial et temporel, humain, professionnel, etc., que le porteur de projet pourra spécifier sa démarche interculturelle par compréhension mutuelle, et quelquefois confrontation, des repères.

NDLA : Au fil des décennies consacrées à mettre en œuvre ces variables avec des publics divers, nous avons acquis la conviction que leur maîtrise, même relative, favorise grandement celle du D.I. à travers sa perception plus concrète, mieux ancrée dans la réalité des illustrations qu’elle requiert. Nous la garderons en vue dans l’ensemble des développements qui suivent.

*

Des schémas heuristiques et une base de données pour les projets européens Ces trois axes et cinq variables étant posés, ainsi qu’une série de notions qui y sont attachées, se présente un volet central à notre propos : la prise en compte de la notion de projet. Mais qu’entend-on par projet ? Un projet est-il « une chose que l'on se propose de faire, une intention » ? Un projet est-il « une aventure temporaire entreprise dans le but de créer quelque chose d'unique » ? Ou bien « un ensemble finalisé d’activités et d’actions entreprises dans le but de répondre à un besoin défini dans des délais fixés et dans la limite de l’enveloppe budgétaire allouée » ? Devant cette pluralité d’approches, nous sommes ici une fois encore persuadés que bien des indéfinitions complémentaires pourraient être inspirées par des réalités et contextes hétérogènes. Nous renverrons aux deux ateliers mentionnés : Atelier du 17 juin 2008 : « Un projet naît d’une idée issue d’un besoin (personnel ou collectif, professionnel ou non) qu’on va mettre en œuvre au sein d’un programme d’action et d’un partenariat, en mobilisant des moyens (humains, financiers, techniques) afin d’atteindre des objectifs. Un projet suppose la volonté de construire ensemble, en mettant en commun valeurs, représentations, connaissances, etc., apprenant à résoudre les difficultés rencontrées, et amenant souvent à revoir les objectifs initiaux. » Atelier du 4 juillet 2008 : « Un projet est une aventure collective qui naît de désirs et de rêves afin de réaliser une idée en surmontant les contraintes et en s’enrichissant des valeurs de chacun. »

Ce que d’aucuns résumeront en reprenant les 7 questions suivantes : • •

Pourquoi ? Qui ?

les objectifs visés, leur évolution… la structure, les partenaires, les publics concernés…

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Les questions de la catégorie « communiquer » [16] le démontreraient aisément : Quelle est la place de l’information ? Comment considère-t-on le secret ? Quels sont la place et le rôle des médias ? Quelle est l’importance de la parole ? ou celle de l’écriture ? etc.

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Communication, because it can be assumed, given the term, that all dialogue is a part of communication. However, we must be mindful of two aspects that add to the complexity of communication: first, our ways of communicating are not uniform3, and second, social interactions stem from an individual process, born from project coordinators’ personal aptitude and volition. To cite an example of the richness of communication, we need only look at the great diversity of languages to realize how infinitely elaborate our modes of communication are. Given the breadth of official EU languages (Appendix 4), why would we not strive to expand our views and promote projects on the language, culture, and heritage of European minorities so often overlooked! (Appendix 5) Contexts, to conclude. Since all intercultural dialogue is unique, any attempt to confine it within a uniform, pre-established system would only complicate the matter. By taking steps within spatial and temporal, human, professional, and other contexts, project coordinators may pinpoint their intercultural approach through mutual, and at times differing, interpretation of their respective frames of reference. Author’s note: Over the decades dedicated to putting these five variables into practise among diverse groups of people, we have come to the conclusion that mastery, even relative, of these variables greatly facilitates mastery of intercultural dialogue, allowing it to be more grounded in practice. We will keep this conclusion in mind throughout the remainder of the article.

*

Heuristic diagrams and a Database for European Projects From these three axes, five variables, and the ideas associated with them, arises a central component of our discussion: the concept of projects. But what exactly does a project mean? Is a project “something one proposes to do, an intention”? Is a project “a short-lived experience meant to create something unique”? Or rather “a completed series of activities intended to respond to a particular need within set temporal and financial limits”? In light of this multitude of approaches, we are once again reminded that complementary indefinitions may emerge from diverse contexts and realities. We return to the two aforementioned workshops: June 17th, 2008 workshop: “A project is born from an idea that stems from a need (personal or shared, professional or non-professional). In order to accomplish its objectives, this idea is carried out through a joint initiative by mobilising resources (human, financial, technical). A project implies the desire to work together by combining values, knowledge, what we stand for, etc., by learning to resolve the difficulties encountered, and often by revisiting the initial objectives.” July 4th, 2008 workshop: “A project is a shared adventure born from desires and dreams with the purpose of carrying out an idea through overcoming constraints and enriching the values of each individual.”

Some may outline a project based on the following 7 questions: • Why ? objectives, their development… • Who? coordinators, partners, public concerned… • What? initiatives, subsequent events, results… • Where? locations… • When? length, deadlines… • How? methods used, validation, dissemination… • How much? budget… fig. 4 – Project questions 3 Questions from the “Communication” category would illustrate this lack of uniformity: What is the place of information? How do we view secrets? What is the role of the media? What is the importance of speech? or of writing? etc.

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• • • • •

les actions conduites, les événements successifs, les productions effectuées… les espaces concernés… la durée, les délais… les moyens mobilisés, la validation, la diffusion… le budget…

Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ?

fig. 4 Questions de projet

Nous reprendrons l’ensemble de ces variables sous forme d’une liste (Annexe 6). Bien entendu toutes ces entrées sont conditionnées, valorisées et influencées par les précédentes observations portant sur les éléments constitutifs du D.I. Ex. Le porteur du projet a-t-il conscience de ses éventuels stéréotypes ? ou de ceux de ses partenaires ? Le temps mis en œuvre est-il commun ? Comment la thématique choisie (renvoyant à l’une ou plusieurs des dimensions culturelles précitées – Annexe 3) et le titrage qu’on lui donne peuvent-ils s’enrichir de nos différences ? etc. Il est intéressant de constater que bien des aspects précis se prêteraient volontiers à un travail d’investigation et de suivi où la relation entre projet et dialogue interculturel constituerait la colonne vertébrale. À titre d’illustration, il nous était communiqué dernièrement à quel point la traduction du titre d’un projet intitulé « au fil de l’eau » pouvait occasionner d’infinies réflexions sur le transfert des significations contenues ! Afin de mettre en mouvement les relations qui s’établissent entre ces variables, nous préconisons la mise en œuvre de schémas heuristiques4. Chaque projet doit pouvoir se projeter non plus dans une description linéaire, aussi utile soit-elle dans un premier temps, mais dans une schématisation qui va déployer toute sa spécificité et son originalité. Cette représentation est évolutive et donne au projet un support d’expression qui peut mettre en lumière les interactions entre ces différentes parties. Plusieurs idées peuvent nourrir un schéma heuristique (voir fig. 5) – celle du chemin, puis du sablier, d’une croix – pour parvenir à celle qui figure ici. Le point de départ y est variable : désir, raison de vivre, obligation…aboutissant à des résultats collectifs ou individuels. PROCESSUS TEMPS

VIE APRES PROJET ?

RESULTATS COLLECTIFS

ACCOMPLISSEMENT PERSONNEL COORDINATION

ETAPES MATERIALISATION

FAIRE PARTAGER PARTICIPER

OBJECTIFS COMMUNS PARTAGES

JOIE PLAISIR EVALUATION Consensus

Stress / Peur Incertitude Partenaires

Altérité Langues Aventure

INSTITUTION

Collaboration / Confrontation / Synergie / Négociation

Lourdeur

COMMUNIQUER

VALEURS MOYENS FINANCIERS

DESIR SOI / AUTRE REVE

RAISON DE VIVRE

OBLIGATION

fig. 5 Une représentation de la notion de projet : Atelier « Projet » du 4 juillet 2008

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Que d’aucuns appelleront constellation d'idées, carte mentale, carte conceptuelle, voire mindmap

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CHEMINEMENT ACQUISITION DE CONNAISSANCES

Démultiplication Echec ?

Trésors


We have compiled a list of all of the components that outline a project (Appendix 6). These components have been shaped, valorised, and influenced by previous observations regarding the constituent elements of intercultural dialogue. For example: Is the project coordinator aware of the potential stereotypes he or his partners may have? Do project partners use and perceive time in a similar manner? How can the chosen themes (in reference to the cultural dimensions – Appendix 3) and the project titles be enriched by our differences? etc. It is worth noting that the relationship between a project and intercultural dialogue serves as the backbone for all the previously mentioned elements, which could readily be the subject of both investigation and follow-up. To cite an example, it was recently brought to our attention that attempting to translate the project title, “Au fil de l’eau” could provoke endless reflection on how to transfer meanings between languages! In order to map out the relations that exist between these components, we recommend using heuristic diagrams4. Every project must be able to be presented in the form of a diagram that captures its detail and originality, rather than in the form of a linear description. This type of representation is always evolving, and it provides a project with a way to visually express the interactions among these different components. Below is a heuristic diagram whose design combines several different ideas (a path, an hourglass, a cross).The diagram’s starting point can vary (desire, reason for living, obligation), which leads to both individual and shared results. PROCESS TIME

LIFE AFTER PROJECTS ? COLLECTIVE RESULTS

PERSONAL ACCOMPLISHMENTS COORDINATION

PATH TO ACQUIRING KNOWLEDGE

Reduction Failure?

Treasures

STEPS FOR CARRYING OUT THE PROJECT

SHARE PARTICIPATE

JOY PLEASURE

SHARED OBJECTIVES

EVALUATION Consensus Stress / Fear Uncertainty

Collaboration / Confrontation / Synergy / Negotiation

Partners Burdens

Otherness Languages Adventure

INSTITUTION

COMMUNICATE

VALUES FINANCIAL RESOURCES

YOUR/OTHER’S DESIRES DREAMS

REASON FOR LIVING

OBLIGATION

fig. 5 – Mapping out a Project: July 4th, 2008 “Project” Workshop

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Also known as cluster diagrams, mind maps, conceptual maps A Shared Tool for European Intercultural Dialogue - Eric Cattelain © 2008

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EXEMPLE D’UN PROJET EUROPÉEN Evaluation d’un projet européen : « Ce projet vise à envoyer 20 jeunes boulangers durant 12 semaines à Londres. La structure porteuse est une association spécialisée depuis 17 ans dans ce type de mobilité et a tout particulièrement à cœur de valoriser les parcours individuels en trouvant des solutions adaptées. Elle est active dans son domaine de compétence. Aux composantes linguistiques et culturelles de cette mobilité, viennent s’ajouter des dimensions d’acquisition de l’autonomie et de confiance en soi. Des mécanismes d’évaluation sont prévus. » (voir fig. 7)

1

rapport / documents temps / durée mobilité numérique contrôle

public / personnes dates

budget transport

objectif

structure / partenaire

A

pays validation

langue Texte

fig. 6 Idée de variables pour la production de schémas heuristiques destinés à décrire les projets européens

1 A

Accompagnement Suivi

Gestion autonome du budget

Rapport préparatoire 17 ans expérience mobilité

x 20

DIFFUSION

LONDON 1/25

Conseil régional

Autonomie / Confiance en soi

1. Les systèmes alimentaires

RECH Banque de données européenne

fig. 7 Exemple d’un schéma heuristique d’un projet européen

Pour un outil partagé du dialogue interculturel européen - Eric Cattelain © 2008

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Rapport de séjour

apprentis boulangers

Rapport d’évaluation

12 semaines

ICI

Revue professionnelle

Anglais / Expertise métier


EXAMPLE OF A EUROPEAN PROJECT Assessment of a European project: “The goal of this project is to send 20 young bakers to London for a period of 12 weeks. The coordinator is an association that has specialised in this type of mobility for over 17 years and, in particular, values meeting the professional interests of individual participants. This association is active in its field of expertise. In addition to the linguistic and cultural components, participants will acquire increased autonomy and self-confidence. Evaluation methods are projected.” (see fig. 7)

1

report / documents time / length mobility numbering monitoring

public / people dates

objective

budget transportation coordinator / partner

A

country validation

language text

fig. 6 – Components used for the creation of heuristic diagrams meant to describe European projects

1 A

Monitoring/ Follow-up

Self-managing the budget

Preliminary report 17 years of mobility experience

English / Professional expertise

baker apprentices

LONDON 1/25

Assessment report

DISSEMINATION

Visit report

x 20

HERE

Professional review

12 weeks

Regional council

Autonomy / Selfconfidence

1. Eating habits

 RESEARCH European data bank

fig. 7 – Example of a heuristic diagram for a European project A Shared Tool for European Intercultural Dialogue - Eric Cattelain © 2008

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Un outil évolutif au service des projets, du dialogue interculturel, de l’Europe De tout ce qui vient d’être dit, nous tirerons plusieurs enseignements : tout d’abord le D.I. façonne l’Europe. En second lieu tout projet participe à ce dialogue. En troisième lieu, la conscience que nous en avons mériterait à se développer. C’est dans cet ordre d’idées qu’un outil (évolutif) favorisant le dialogue interculturel en l’aidant à se préciser au sein des projets nous paraît aujourd’hui utile. Nous sommes convaincus qu’en y travaillant collégialement, pareil outil peut progressivement devenir un levier de meilleure performance des actions européennes. Ceci suppose une fois encore que nous nous entendions tout d’abord sur le terme outil. Si souvent qualifié « d’instrument », de « moyen », un outil n’est-il finalement que l’aboutissement d’une intention technique localisée ? Ou bien le vœu que nous formulons ici l’entraîne-t-il vers d’autres axes d’application ? Nous renverrons ici encore aux deux ateliers mentionnés :

Atelier du 17 juin 2008 : « Un outil est un moyen d’accompagnement à la réalisation et à l’aboutissement d’un projet. Il sert à partager un savoir-faire, faciliter une tâche, ou encore surmonter des difficultés. Parce qu’il est à la base de l’évolution de l’homme, l’outil renvoie à la manière de penser ses besoins et de les satisfaire. » Atelier du 4 juillet 2008 : « Un outil est une matrice ouverte qui permet des usages collaboratifs et qui ne doit pas émerger d’une méthode commune mais des approches spécifiques et multiples du dialogue pour atteindre un objectif commun »

*

Des mots au service de tous Si l’outil vise à être au service des porteurs de projets, il est une ultime dimension sous-jacente à l’ensemble de notre propos qui y joue un rôle déterminant, et ne nous aura certainement pas échappé. Cette dimension est proprement langagière, dynamisée par la diversité linguistique et culturelle européenne que nous avons mentionnée (Annexes 4 et 5 à titre d’exemples). En vérité, l’ensemble des codes, langues et langages, renvoyant à des publics variés y tient ici une place décisive. Où il apparaît que les indéfinitions portant sur le dialogue, le projet, l’outil, sont des éclaireurs d’une entreprise plus vaste qui pourrait avoir à cœur de s’intéresser à bien d’autres entrées et surtout à leurs variations culturelles et contextuelles. A titre d’illustration, on sera frappé de voir sur le site officiel du dialogue interculturel 2008 (cf sources) que la Bulgarie introduit sa démarche non pas par un événement, une déclaration, mais un mot : martenitsa. Et le justifie ainsi : « Each year at the beginning of March all Bulgarians pin “martenitsa” on their clothes and make a wish for good health and happiness, saying : “Happy Baba Marta!” The classic “martenitsa” is made of twisted white and red woollen threads. The red colour symbolises blood and life, the white colour – purity and happiness, the wool itself is related to the sun. Traditionally on the first day of March the oldest woman in the family ties it around the wrists of the children and everyone in the house twisted white and red threads for good health and against evil power. People wear “martenitsi” until they encounter the first tree in blossom or bird of passage, usually a stork. Only the “martenitsa” they receive as a gift, can bring them happiness and good luck. That is why everyone gives “martenitsi” to relatives and friends. »

Suscitant la précision suivante : « One of the legends explaining the origin of the “martenitsi” is related to Khan Asparuh – the founder of the Bulgarian state. When he defeated the Byzantine army, he wrote a victory letter and tied it with white thread to a bird’s leg. The

Pour un outil partagé du dialogue interculturel européen - Eric Cattelain © 2008

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An Ever-evolving Tool for Projects, Intercultural Dialogue, and Europe Based on this discussion, we may come to a number of conclusions: first, intercultural dialogue shapes Europe. Second, all projects participate in intercultural dialogue. And third, our awareness of intercultural dialogue should be developed. In light of these ideas, it seems that an ever-evolving tool aimed at defining the role of intercultural dialogue within projects would prove extremely valuable. We are certain that in working together, such a tool could gradually serve as a mechanism to improve and enhance European initiatives. This supposes yet again that we agree upon the meaning of the word tool. So often described as an “instrument” or a “means”, isn’t a tool, after all, the mere concretisation of a circumscribed objective? Or does our conviction lead to other lines of application? We refer yet again to the aforementioned workshops: June 17th, 2008 workshop: “A tool is a means of support for the execution and the culmination of a project. It allows for sharing knowledge and experience, simplifying tasks, or even overcoming obstacles. Since it is at the foundation of man’s evolution, the tool refers to the way man thinks about and meets his needs.” July 4th, 2008 workshop: “A tool is an adaptable mould that can be used collaboratively. Rather than emerge from a common method, it must stem from specific and multiple approaches to dialogue in order to accomplish a common objective.”

*

Words at Everyone’s Disposal If the tool (database) we are proposing is meant to benefit project coordinators, we must not overlook the final underlying dimension to our discussion. This dimension is purely language-based, driven by the aforementioned European linguistic diversity, to which all codes, languages, and forms of verbal expression are integral (Ex. Appendices 4 & 5). Therefore, it seems that the indefinitions related to dialogue, projects, and tools reveal an even greater undertaking that would involve examining other words with multiple meanings in varying contexts. To cite an example, one might be surprised to see on the official Intercultural Dialogue 2008 website (see sources) that Bulgaria presented its approach to intercultural dialogue not through an event, nor a declaration, but rather a word: martenitsa. The explanation is as follows: « Each year at the beginning of March all Bulgarians pin “martenitsa” on their clothes and make a wish for good health and happiness, saying : “Happy Baba Marta!” The classic “martenitsa” is made of twisted white and red woollen threads. The red colour symbolises blood and life, the white colour – purity and happiness, the wool itself is related to the sun. Traditionally on the first day of March the oldest woman in the family ties it around the wrists of the children and everyone in the house twisted white and red threads for good health and against evil power. People wear “martenitsi” until they encounter the first tree in blossom or bird of passage, usually a stork. Only the “martenitsa” they receive as a gift, can bring them happiness and good luck. That is why everyone gives “martenitsi” to relatives and friends. »

Eliciting the following precision: « One of the legends explaining the origin of the “martenitsi” is related to Khan Asparuh – the founder of the Bulgarian state. When he defeated the Byzantine army, he wrote a victory letter and tied it with white thread to a bird’s leg. The Byzantine soldiers noticed the bird and wounded it. Despite the wound, the bird flew to the Bulgarian camp, but the thread was already partially red, coloured by the blood. This is how the “martenitsa” was born. » A Shared Tool for European Intercultural Dialogue - Eric Cattelain © 2008

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Byzantine soldiers noticed the bird and wounded it. Despite the wound, the bird flew to the Bulgarian camp, but the thread was already partially red, coloured by the blood. This is how the “martenitsa” was born. »

Comment mieux exprimer l’importance que peut avoir la saisie d’un mot, ici proprement culturel, dans la compréhension d’un peuple, de ses modes de représentation, renvoyant par bien des aspects aux dimensions culturelles précitées : objets [23], histoire [15], sens [22 - couleurs], vêtements [24], famille [11], logement [13], sentiments [19], sociétés et croyances [17], etc. C’est pourquoi notre ultime préconisation porte sur la réalisation d’un (ou plusieurs) lexique(s) multilingue(s) au double service des projets et du dialogue interculturel. Nous croyons en effet que l’avenir de l’Europe tient à la capacité des citoyens européens à mieux se comprendre, afin de mieux entreprendre, coopérer, partager, dialoguer, s’impliquer. Or ce progrès passe par une meilleure saisie de la diversité de nos langages et cultures. Des termes comme martenitsa méritent à y émerger comme des flambeaux d’une nécessaire compréhension commune de nos valeurs. Mais plus couramment quel sens attribue-t-on aux termes « agriculteur », « justice » ou « marché » que ce soit au Portugal et au Danemark, en Slovénie ou en France ? Comment une conscience européenne et une politique commune peuvent-elles s’affirmer en tenant mieux compte de ces spécificités ? Dès lors les porteurs de projets deviennent des acteurs premiers d’une politique linguistique tangible ainsi que vit le langage. En relevant l’idée qu’euxmêmes se font de la signification appliquée, en observant ses évolutions au sein d’un projet, ils peuvent apporter à l’Europe une plate-forme inespérée car les limites de ce lexique ne sont pas envisageables, elles sont proprement ouvertes au désir de son développement (cf Annexe 7). Extraits des réflexions de l’atelier du 4 juillet 2008 : « Quelle est la place du non verbal ? Existe-t-il des « petits » mots ? La musicalité du langage est-elle secondaire ? Quel est l’état des lieux en matière de lexiques (tous usages confondus) ? Comment y accéder ? Comment prendre davantage en considération la polysémie du langage ? Comment s’appuyer sur les supports les plus variés (internet, radio, TV…) ? etc. »

Soit en définitive l’articulation suivante.

OUTIL Procédures d’indéfinition

PROJET Dialogue interculturel

Elaboration de schémas heuristiques

LEXIQUE(S)

BASE DE DONNEES

fig. 8 Articulation de la démarche

Pour un outil partagé du dialogue interculturel européen - Eric Cattelain © 2008

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How better express the importance, in this case cultural, one word can have in relation to understanding a people and their representations than by referring back to the 25 cultural dimensions: objects [23], history [15], senses [22 - colours], clothing [24], family [11], housing [13], feelings [19], societies and beliefs [17], etc. This is why our final recommendation concerns the creation of one (or many) multilingual lexicon(s) that would serve both projects and intercultural dialogue. We believe that Europe’s future rests on the ability of European citizens to better understand one another, to better cooperate, share, communicate, and work together. But this kind of progress relies on a better grasp of the diversity of our languages and cultures. Terms such as martenitsa should act as beacons that lead us to a better understanding of one another’s values. Looking at more widely used words, what meaning do we ascribe to the terms “farmer,” “justice,” or “market,” be it in Portugal, Denmark, Slovenia, or France? How can we better establish common policies and a sense of “Europeanness” while taking into consideration these variations? Project coordinators thus become major players in a tangible linguistic policy. Given that they can follow the evolution of the meanings of such terms over the course of a project, the coordinators can provide Europe with perspectives that are both fresh and unexpected, for as long as there is a desire to develop these lexicons, the possibilities are infinite (Appendix 7). Excerpts from the reflections of the July 4th, 2008 workshop: “What is the place of non-verbal communication? Do ‘little’ words exist? Is the musicality of language secondary? What is the current state of lexicons? How can we access the lexicons? How can we take the polysemy of language further into account? How can we rely upon widely different types of support mechanisms (internet, radio, TV)? etc.”

The culmination of our ideas is presented in the following diagram:

TOOL Indefinition procedures

PROJECT Intercultural Dialogue

Development of heuristic diagrams

DATABASE

LEXICON(S)

fig. 8 – The Process of our Approach to Intercultural Dialogue

*

In Summary The projected approach outlined in this paper is meant to be heuristic, and it encourages the search for new tools that support intercultural dialogue in Europe. The tool that we have proposed, in the form of a database, is derived from the four aforementioned dimensions (intercultural dialogue [explained through A Shared Tool for European Intercultural Dialogue - Eric Cattelain © 2008

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En résumé La démarche ici initiée se veut prospective et heuristique. Elle souhaite participer d’une réflexion générale portant sur la recherche de nouveaux outils en faveur du D.I. en Europe. L’outil auquel nous songeons procède des dimensions que nous venons d’évoquer succinctement [dialogue interculturel (lui-même appréhendé selon trois axes), projet, outil et mots]. Le choix opéré est d’illustrer abondamment ces dimensions, tant par la matière des projets eux-mêmes que par des contributions spécifiques. Soit :

Dimension dialogue interculturel Axe Axe 25 dim. Axe territoire culturelles Fondamentaux

Dimension projet

Dimension outil

Dimension mots

fig. 9 Les dimensions de l’outil

La base de données pourra ainsi refléter des informations croisées dans lesquelles des fiches projets seront offertes en consultation afin qu’un porteur de projet puisse y éclairer sa propre démarche. Ex. On trouvera en annexe 8 une fiche projet sur « Le jardin comme outil de formation au D.I. en Europe ». Par ailleurs, des développements seront fournis au visiteur selon les trois axes précités afin de l’aider à identifier une problématique, un axe de son questionnement interculturel. Par exemple, si un porteur de projet souhaite s’informer des modes différenciés d’humour en Europe, il pourra solliciter l’outil en renseignant les trois champs (axes du D.I.) : -

axe des dimensions culturelles : humour

-

axe des fondamentaux : en contexte

-

axe des territoires : en Europe.

Soit :

Indéfinition « Zone à risques »

Catégories

Avec des outils de décryptage de plus en plus affinés – ici l’humour et D.I.

etc.

humour en contexte en Europe fig. 10 Consultation de l’outil : « un exemple »

Notre conviction est qu’une plate-forme européenne multilingue orientée-projet est désormais devenue nécessaire, qu’elle doit être évolutive et surtout partagée, afin que les projets passés, comme ceux à venir, Pour un outil partagé du dialogue interculturel européen - Eric Cattelain © 2008

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three axes], project, tool, and words). The objective of the tool is to thoroughly illustrate these dimensions using input from both those involved in projects as well as those independent of projects.

Intercultural Dialogue Dimension Territories 25 Cultural Fundamentals axis Dim. axis axis

Project Dimension

Tool Dimension

Words Dimension

fig. 9 – The tool’s dimensions

The database would thereby be able to provide cross listed information in the form of project charts that project coordinators could consult as a guide for themselves and for others. An example of a project chart, “Gardens as an Educational Tool for Intercultural Dialogue in Europe,” can be found in Appendix 8. In addition, information organized into the three axes (see fig. 9) would be provided to those consulting the database in order to help them identify a core intercultural issue. For example, if project coordinators were interested in learning about the differing styles of humour in Europe, they would be able to consult the tool by searching the three following fields (intercultural dialogue axes): -

Cultural Dimensions axis: humour

-

Fundamentals axis: in the context

-

Territories axis: of Europe.

Indefinition « Zone at risk »

Categories etc.

With increasingly refined decryption tools – as here with humour and intercultural dialogue.

humour in the context of Europe fig. 10 – An example of the tool in practice

We believe it has become necessary to establish and collectively participate in a European, multi-lingual, project-oriented movement. This enterprise must continue to evolve so that previous projects, as with those to come, may partake in an open and mutually beneficial exchange that would ultimately shape Europe’s future. * Eric Cattelain is a doctor in linguistics and an expert in interculturality for various organisations, particularly for Agence Europe Education Formation France. He is the associate Master of Conferences at

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puissent être appelés à un échange ouvert et mutuellement fécond, riches de leur concours déterminant à la construction européenne. * Eric Cattelain est docteur en linguistique, expert en interculturalité auprès de diverses organisations, et plus particulièrement de l’Agence Europe Education Formation France. Il est Maître de conférences associé à l’IUT Michel de Montaigne et enseigne l’interculturalité dans divers établissements. Il pilote l’élaboration de plusieurs encyclopédies en langues et cultures. / eric.cattelain@cirimm.org

__________________________________________ Quelques sources utiles : Livre blanc sur le dialogue interculturel http://www.coe.int/ Site des minorités européennes http://www.eurominority.org/

Site de l’année européenne du dialogue interculturel http://www.interculturaldialogue2008.eu/ Site des langues officielles de l’union européenne http://ec.europa.eu/

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IUT Michel de Montaigne – Université de Bordeaux 3, and teaches interculturality in a number of establishments. He manages the development of several language and culture encyclopaedias. / eric.cattelain@cirimm.org __________________________________________ Useful sources: White Paper on Intercultural Dialogue http://www.coe.int/ European Minorites website http://www.eurominority.org/

European Year in Intercultural Dialogue website http://www.interculturaldialogue2008.eu/ Official Languages of the European Union http://ec.europa.eu/

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ANNEXE 1 Principes d’indéfinition

Qu’est-ce que l’indéfinition ? A la différence d’une définition (académique) qui revendique son exactitude, l’indéfinition s’appuie sur un processus d’élaboration en interrogeant l’état présent d’une signification (personnelle ou collective) au gré de 5 questions. Étant donné un terme… : - À quel(s) savoir(s) me renvoie-t-il ? - À quelle(s) pratique(s) ? - À quelle(s) opinion(s), quelle(s) idéologie(s) ? - La ou les cultures exercent-elles une influence sur sa signification ? - Quelle histoire (personnelle, collective) puis-je lui attacher ? Pour chaque indéfinition, on va chercher à déterminer : - l’amorce : le pivot de l’indéfinition, - les composantes : les principales extensions, - les alternatives : les variantes proposées de l’amorce ou des composantes, - la finale : l’ouverture de l’indéfinition sur tout ce qu’elle ne dit pas. NB : L’indéfinition, comme les grilles d’analyse proposées sont issues du travail en interculturalité d’Eric Cattelain

ANNEXE 2 Liste A – Des notions à indéfinir pour une interculturalité appliquée Vision du monde Complexité Système Monde Mondialisation Représentation Signification Universalisme Particularisme Comparaison Norme Ethnocentrisme Symbolique Mythe

Culture Civilisation Barbarie Multiculturel Interculturel Transculturel Tradition Stéréotype Généralisation Préjugé Choc culturel Choc culturel en retour Education Enculturation Acculturation Autre

Discrimination Moi Identité Ethique Connaissance Ignorance Observation Apprentissage Expérience Imagination Créativité Catégorisation Mémoire Interdisciplinarité Transdisciplinarité

Communication Information Message Code Comportement Média Actualités Internet Image Langue Multilinguisme Ecriture Contexte Repère Valeur Temps

Histoire Actualisation Appartenance Groupe Entreprise Equipe Management Espace Frontière Etranger Migrant Distance Public / Privé Conflit Médiation Projet Etc.

ANNEXE 3 Liste B – 25 dimensions culturelles 1. 2. 3. 4. 5.

La relation à la vie Les systèmes alimentaires Sports & jeux Les systèmes économiques et financiers Communiquer

6. 7. 8. 9. 10.

Les systèmes de transport La présence du corps La place des sciences La place des espèces vivantes Les systèmes politiques et juridique

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APPENDIX 1 Principles of indefinition

What is indefinition? As opposed to a traditional definition that assumes a set meaning, indefinition relies upon an ever-evolving process that examines the current state of a personal or shared meaning of a particular term through a series of 5 questions: - What knowledge do I associate with the term? - What practice(s)? - What opinion(s), what ideology(-ies)? - Do cultures or culture in general influence meaning? - What personal or shared story can I associate with the meaning? For each indefinition, we will seek to establish: - the primer: the focal point of the indefinition, - the components: the primary tangents, - the alternatives: the variants derived from the primer and the components, - the final step: opening the indefinition to what has been left unsaid. NB: Indefiniton, as well as the proposed analysis grids, comes from Eric Cattelain’s work on Interculturality.

APPENDIX 2 Liste A – Basic concepts to “indefine” for an applied interculturality Worldview Complexity System World Globalization Representation Signification Universalism Particularism Comparison Norm Ethnocentrism Symbolic Myth

Me Identity Ethic

Culture Civilization Barbarity Multicultural Intercultural Transcultural Tradition Stereotype Generalisation Prejudice Culture shock Return culture Shock Education Enculturation Acculturation Other Discrimination

Knowledge (Connaissances) Ignorance Observation Learning Experience Imagination Creativity Categorization Memory Interdisciplinarity Transdisciplinarity

Communication Information Message Code Behaviour Media Current events Internet Image Language Multilingualism Writing Context Benchmark Value Time History

Update Belonging Group Enterprise Team Management Space Border Foreigner Migrant Distance Public / Private Conflict Mediation Project Etc.

APPENDIX 3 List B – 25 cultural dimensions 1. 2. 3. 4.

Relation to life Eating habits Sports & games Economic and financial systems

5. 6. 7. 8.

Communication Transportation systems The body The place of science

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11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18.

Les systèmes familiaux La relation à la matière Les systèmes d’habitat L’espace Le temps Savoir, penser, apprendre Sociétés et croyances Les systèmes numériques

19. 20. 21. 22. 23. 24. 25.

L’expression des sentiments Les activités Les cinq sens La place de l’homme et de la femme Les grammaires d’objets Les systèmes vestimentaires Les arts

ANNEXE 4 Liste C – Les langues officielles de l’Union européenne, une réalité incontournable

български (Bălgarski) - BG bulgare Čeština - CS tchèque Dansk - DA danois Deutsch - DE allemand Eesti - ET - estonien Elinika - EL - grec

English - EN anglais Español - ES espagnol Français - FR Gaeilge - GA irlandais Italiano - IT - italien Latviesu valoda LV - letton

Lietuviu kalba - LT - lituanien Magyar - HU hongrois Malti - MT - maltais Nederlands - NL néerlandais Polski - PL polonais Português - PT portugais

Română - RO roumain Slovenčina - SK slovaque Slovenščina - SL slovène Suomi - FI - finnois Svenska - SV suédois

ANNEXE 5 Liste D – Les minorités européennes, un enjeu de conscience

• Açores • Åland (Îles) • Albanais • Allemands • Alsace • Aoste (Vallée d'Aoste) • Arabes • Aragon • Arméniens • Aroumains • Asturies • Bas-Allemands • Biélorusses • Bosniaques • Bretagne • Bulgares • Bunjevci (Bunyevtsi) • Cachoubes • Canaries (Îles) • Carélie • Catalogne • Cimbres

• Cornouailles • Corse • Crimée • Croates • Csángó • Danois • Écosse • Estoniens • Féroé (Îles) • Finnois • Flandres / Flandre • Frioul • Frise • Gagaouzie • Galice • Grecs • Grisons • Hongrois • Ingres • Irlande • Italiens • Kosovo • Kurdistan • Ladins

• Lettons • Lipoviens • Lituaniens • Lives • Lorraine francique • Ludiens • Luxembourgeois • Macédoniens • Madère • Man / Île de Man • Mirandais • Mócheno • Monténégrins • Moravie • Occitanie • Pays-Basque • Pays-de-Galles • Polonais • Pomaks • Prusse • Roms • Roumains • Russes • Ruthènes

• Sami (Laponie) • Sardaigne • Savoie • Scanie • Serbes • Seto • Silésie • Slovaques • Slovènes • Sorabes • Sud-Tyrol • Suédois • Tatars • Tchèques • Transdniestrie • Turcs • Ukrainiens • Vepses • Võro • Votes • Wallonie • Walser • Yeniches

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9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17.

The place of living things Political and judicial systems Family structure Matter Housing Space Time Knowledge, thought, learning Societies and beliefs

18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25.

Number systems Expressing feelings Activities The place of men and women The five senses Objects Clothing The arts

APPENDIX 4 List C – Official languages of the European Union, an undeniable reality български (Bălgarski) - BG Bulgarian Čeština - CS Czech Dansk - DA Danish Deutsch - DE German Eesti - ET Estonian

Elinika - EL - Greek English - EN Español - ES Spanish Français - FR French Gaeilge - GA – Irish Italiano - IT - Italian Latviesu valoda LV - Latvian

Lietuviu kalba - LT - Lithuanian Magyar - HU Hungarian Malti - MT Maltese Nederlands - NL Dutch Polski - PL - Polish Português - PT Portuguese

Română - RO Romanian Slovenčina - SK Slovak Slovenščina - SL Slovene Suomi - FI - Finnish Svenska - SV Swedish

APPENDIX 5 List D – European minorities, a matter of conscience

• Åland Islands • Albanians • Alsace • Aosta (Aosta Valley) • Arabs • Aragon • Armenians • Aromanians • Asturias • Azores • Basque Country • Belarusians • Bosnians • Brittany • Bulgarians • Bunjevci (Bunyevtsi) • Canary Islands • Catalonia • Cimbrian • Cornwall • Corsica • Crimea • Croatians

• Csángó • Czechs • Danish • Estonians • Faroe Islands • Finnish • Flanders • Franconian Lorraine • Friuli • Frisia • Gagauzia • Galicia • Germans • Greeks • Grisons • Hungarians • Ingria • Ireland • Isle of Man • Italians • Karelia • Kashubians • Kosovo • Kurdistan

• Ladins • Latvians • Lipovians • Lithuanians • Livonians • Low-Germans • Ludians • Luxembourgish • Macedonians • Madeira • Mirandese • Mócheno • Montenegrins • Moravia • Occitan • Polish • Pomaks • Prussia • Roma • Romanians • Russians • Rusyns • Sami (Lapland) • Sardinia • Savoy

• Scania • Scotland • Serbs • Seto • Silesia • Slovaks • Slovenians • Sorbs • South Tyrol • Swedish • Tatars • Transnistria • Turks • Ukrainians • Vespia • Võro • Votes • Wales • Wallonia • Walser • Yeniche

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ANNEXE 6 Liste E – Des variables d’identification d’un projet •

• • •

Durée : Date de démarrage Date d’achèvement Langue(s) Documents : o Nature Suivi Validation Budget : o Autofinancement o Cofinancement o Demande Europe Diffusion : o En interne o En externe Evaluation o

Structure porteuse : o Compétence o Antécédents européens o Autres antécédents But visé : o Titre o Contenu : Originalité o Public cible Partenaire(s) : o Antécédents européens o Autres antécédents Préparation o linguistique o autre Programme : o Lieu(x)

• • • • •

• •

ANNEXE 7 Liste G – Des mots pour se comprendre Nous formulerons de manière tout à fait liminaire et succincte quelques pistes sur des termes qui mériteraient - parmi bien d’autres - de profiter d’un éclairage nourri par celles et ceux qui vivent l’Europe au quotidien dans sa diversité : agriculteur, rice argent art artisan association assurance catastrophe naturelle chômeur citoyen, ne climat commerce communication constitution culture débat déchet démocratie dialogue

drogue droit eau école économie éducation élargissement élu, e énergie enfance enseignant, e entreprise environnement espace Europe exclusion famille fédération femme

fête frontière génétique gouvernement handicap histoire homme homosexualité industrie information internet jeune justice laïcité langage logement loisir marché mariage

média mer migration mondialisation nation nature paix patrimoine politique progrès recherche région religion responsabilité retraite santé savoir savoir-faire science

sécurité service société solidarité sport syndicat temps terrorisme tourisme transport travail université vie vieillesse ville

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APPENDIX 6 List E – Identifying components of a project •

• •

Location(s) Length Start date End date Language(s) Documents o Type Follow-up Validation Budget o Self-financing o Co-financing o European financing Dissemination o Internal o External Evaluation o o

Coordinator o Competency o Experience with European projects o Other previous experience Objective o Title o Content Originality o Target audience Partner(s) o Experience with European projects o Other previous experience Preparation o Linguistic o Other Program

• • • • •

• •

APPENDIX 7 List G – Words for a common understanding We have developed a preliminary list of terms, far from exhaustive, that stand to become increasingly enriched by the exchange of diverse European perspectives: art artisan association border business catastrophe childhood citizen city climate communication constitution culture debate democracy dialogue drug economy education

elected energy enterprise environment Europe exclusion expansion family farmer federation genetic globalization government handicap health heritage history homosexuality housing

industry information insurance internet jobless justice knowledge language life man market marriage media migration money nation natural nature old

party peace politics progress recreation region religion research responsibility retirement right savoir-faire school science sea secularism security service society

solidarity space sports teacher terrorism time tourism town transportation union university waste water woman work

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les

réflexions des porteurs de projets en ateliers

Workshop Reflections of Project Partners

compte-rendu d'une réunion organisée le 4 juillet 2008

Summary of a meeting organized july 4th 2008


Comptes rendus des ateliers du 4 juillet 2008

ATELIER OUTIL Le groupe a considéré comme outil dans un projet européen tout ce qui a été utilisé ou construit pour le mener à bien et qui mérite d’être conservé et réutilisé dans d’autres situations. Cet atelier a connu deux temps forts. Le premier, le matin où il a été observé que, tandis que les exigences de la Commission portent vers une production d’outils, ce qui ressort de l’ensemble des discussions des gens qui ont réalisé un projet, c’est davantage le travail sur le processus. L’outil ne se limite pas à un produit, il est associé à des modes d’utilisation, et aux connaissances qui résultent de son utilisation. Comment restituer en conséquence les processus et les connaissances ? Deuxième temps fort l’après-midi, où l’on a cherché une indéfinition de l’outil dans une ambiance assez dynamique. A partir de l’expérience de chacun il fallait traduire le questionnement du matin. À quel moment situer les outils dans un projet ? Sont-ils là pour faire avancer un projet ? En sont-ils le résultat ? Comment sont-ils construits ? Ne sont-ils pas eux-mêmes des objets du dialogue interculturel, leur élaboration demandant de clarifier les sous-entendus ? Rendre compte des outils du dialogue interculturel nécessite de préciser comment ils ont été élaborés, avec quelle phase de dialogue ? Sont-ils le fruit d’une expertise ou la capacité d’un bricolage ? Soulignons que l’atelier s’est tout particulièrement intéressé à cette notion de bricolage : en effet l’expertise revendiquée ne réside-t-elle pas en partie dans la capacité à monter, démonter, remonter, donc à faire du bricolage ? On est loin de la « machine-outil » sensée résoudre automatiquement les problèmes de l’inter culturalité. Deux indéfinitions ont été proposées. La première traduit les premières réponses aux questions soulevées : « Un outil est une matrice ouverte qui permet des usages collaboratifs et qui ne doit pas émerger d’une méthode commune mais des approches spécifiques et multiples du dialogue interculturel pour atteindre un objectif commun ». La seconde a insisté, par le biais d’une saynète et du questionnement qui a suivi, sur l’importance du processus dans la description d’un outil, tout particulièrement dans les situations de dialogue interculturel des projets européens. ATELIER DIALOGUE INTERCULTUREL Cet atelier a connu un riche débat et s’est affranchi de conditions matérielles plutôt défavorables. Le groupe était très homogène, constitué de porteurs de projets faisant part de retours d’expérience en évitant l’écueil de rentrer dans le détail des projets, donnant profondeur et humanité au débat. Le débat était consensuel. Pour les temps forts, ce qui a un peu surpris, c’est que le D.I. a toujours été abordé avec des éléments positifs – peu de mots négatifs. Le mot projet a été plus fort que le mot culture, ce qui pourrait paraître un peu paradoxal. On a insisté sur le fait de bien distinguer entre la préparation d’un projet et sa réalisation. Par ailleurs il a été avancé par certains que pour qu’un projet marche, il ne faut pas prendre trop de risques. Donc sélectionner les publics dans les projets pour éviter les risques d’échecs, avec le danger mentionné par d’autres de réduire d’autant le dialogue interculturel. Où placer également la notion de culture ? Distinguer une culture fonctionnelle de celle de l’identité, l’idée étant qu’il faut essayer de se mettre d’accord sans pousser trop loin.

Comptes rendus des ateliers du 4 juillet 2008

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July 4th, 2008 Workshop Summaries

TOOLS WORKSHOP The group considered a tool to be anything that was used or built for a European project and that later on could be reused in other situations. This workshop was divided into two main sessions. During the first session, participants observed that, while the European Commission encouraged the production of tools, it is more the process of developing the tool that project leaders found to be key. A tool refers not only to an object, but also to the way in which the object is used, as well as the knowledge we gain from this use. During a dynamic second session, participants sought to establish an indefinition of “tool” based on the questions discussed that morning. When does one incorporate a tool into a project? Are tools there to further a project? Are they the result of a project? How are they made? Are they not themselves objects of intercultural dialogue, their development requiring us to clarify assumptions we may have? What form of dialogue must we use to discuss how to develop intercultural dialogue tools? Are these tools the result of an expertise, or are they more of a make-shift creation? This workshop particularly focused on the idea of developing tools in a make-shift fashion, in other words, putting together, taking apart, putting back together, etc. And ultimately, doesn’t this process require some expertise? We are far from creating a ready-made “tool machine” that automatically solves the problems of interculturality. Participants came up with two indefinitions. The first reflected their initial responses to the various questions that arose: “A tool is an adaptable mould that can be used collaboratively. Rather than emerge from a common method, it must stem from specific and multiple approaches to dialogue in order to accomplish a common objective.” The second indefinition, in the form of a skit and subsequent discussion, focused more on the importance of the process when defining a tool, particularly in intercultural dialogue situations in European projects.

INTERCULTURAL DIALOGUE WORKSHOP Participants of this workshop managed to engage in a lively debate, despite a less than ideal working space. Most of the group was made up of project leaders, all of whom referred to their experiences without resorting to a detailed presentation of their project, consequently allowing for a richer and more profound discussion. One of the surprising elements of this workshop was that intercultural dialogue was discussed mostly in positive terms. Participants insisted on making a distinction between the process of preparing for a project and actually carrying it out. Others added that in order for a project to work, it cannot involve too many risks. Therefore, at the risk of compromising the richness of intercultural dialogue, project leaders should carefully select their intended public so as to lessen the chance for failure. The word “project” arose as stronger than the word “culture,” which may appear rather paradoxical. How do we take into account the idea of culture (for example distinguishing functional culture from identity culture)? And how do we come to a consensus without forcing it?

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Enfin une discussion sur la notion de cadre, certains disant qu’il faut des règles préalables pour que ça marche, d’autres craignant le carcan. Il faut sans doute des règles du jeu, tout en préservant l’innovation et la créativité. Un absent du débat est à noter : les codes du dialogue. L’indéfinition est le suivante : « Le dialogue interculturel vécu dans un projet, c’est oser un engagement collectif qui développe des qualités humaines (curiosité, patience, tolérance, écoute…). C’est un processus qui tente d’enrichir la connaissance de l’autre et de soi, dans le respect de la diversité. Le D.I. est-il un moyen au service du projet ou une fin en soi ? » Quelques idées à prolonger - Idée de patience : se donner le temps d’arriver à. Idée de pérennité du projet. Concept de représentation de l’autre, connaissances préalables. Ex. Heure du repas lorsqu’on se retrouve à plusieurs nationalités. ATELIER PROJET A l’exception des mots peur, stress, ou échec, les termes qui venaient à l’esprit de tous étaient majoritairement positifs : vie, chemin, voyage, aventure, équipe, partage… La notion de projet était ici associée à la notion de vie jusqu’à se poser la question : y a-t-il une vie après le projet ? Cet atelier a développé de longues discussions centrées sur le sens des mots, et un grand souci de les clarifier. Plusieurs idées ont nourri le schéma heuristique : celle du chemin, puis du sablier, d’une croix, pour parvenir à celle qui figure ici. PROCESSUS TEMPS

Démultiplication Echec ?

RESULTATS COLLECTIFS

ACCOMPLISSEMENT PERSONNEL COORDINATION

ETAPES MATERIALISATION

FAIRE PARTAGER PARTICIPER

OBJECTIFS COMMUNS PARTAGES

JOIE PLAISIR EVALUATION Consensus

Stress / Peur Incertitude

INSTITUTION

Collaboration / Confrontation / Synergie / Négociation

Partenaires Lourdeur

Altérité Langues

COMMUNIQUER

VALEURS

Aventure

MOYENS FINANCIERS

DESIR SOI / AUTRE REVE

RAISON DE VIVRE

OBLIGATION

fig. 7 Atelier « Projet » du 4 juillet 2008 : une représentation de la notion

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CHEMINEMENT ACQUISITION DE CONNAISSANCES

VIE APRES PROJET ? Trésors


Finally, participants discussed the idea of a framework. Some insisted that it could not work without agreeing on certain rules, while others maintained that rules were too restrictive, the compromise being to establish certain rules that still allow for innovation and creativity. Absent from the debate was discussion of “dialogue codes.” The group came up with the following indefinition of intercultural dialogue: “Intercultural dialogue, as experienced within a project, is venturing to engage in an exchange that develops qualities such as curiosity, patience, tolerance, listening, etc. It is a process that strives to enrich one’s understanding of others and of oneself with respect to diversity. Is intercultural dialogue a means to carry out a project or an end in itself?” Ideas to consider – patience, allowing time for things to happen; the durability of a project; how others are represented; prior or background knowledge. Ex: deciding on meal times when in the company of different nationalities. PROJECT WORKSHOP With the exception of the words fear, stress, and failure, the terms that came to mind were mostly positive: life, path, voyage, adventure, team, sharing, etc. Participants associated the notion of “project” with the notion of “life” to the point of asking, “Is there life after the project?” This workshop provoked long discussions centred on the meaning of words and the problem of how to clarify them. Below is a heuristic diagram whose design combines several different ideas (a path, an hourglass, a cross). PROCESS TIME

LIFE AFTER PROJECTS ? COLLECTIVE RESULTS

PERSONAL ACCOMPLISHMENTS COORDINATION

PATH TO ACQUIRING KNOWLEDGE

Reduction Failure?

Treasures

STEPS FOR CARRYING OUT THE PROJECT

SHARE PARTICIPATE

SHARED OBJECTIVES

JOY PLEASURE EVALUATION Consensus

Stress / Fear Uncertainty

INSTITUTION

Collaboration / Confrontation / Synergy / Negotiation

Partners Burdens

Otherness Languages

COMMUNICATE

VALUES

Adventure

FINANCIAL RESOURCES

YOUR/OTHER’S DESIRES DREAMS

REASON FOR LIVING

OBLIGATION

Mapping out a Project: July 4th, 2008 “Project” Workshop

July 4th, 2008 Workshop Summaries

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Le point de départ y est variable : désir, raison de vivre, obligation… aboutissant à des résultats collectifs ou individuels. Une indéfinition en a résulté : « Un projet est une aventure collective qui naît de désirs et de rêves afin de réaliser une idée en surmontant les contraintes et en s’enrichissant des valeurs de chacun. » On remarquera que les mots cultures et interculturel n’apparaissent pas. ATELIER MOTS La question de cet atelier tournait autour de la réalisation d’un (ou de plusieurs) lexique(s) favorisant le dialogue interculturel. Des mots ont été collectés à cette fin en relation avec les thèmes de la journée, aboutissant à un recueil de 360 termes, les plus fréquents ne revenant qu’une dizaine de fois. Question première : Faut-il réaliser un lexique ? Pour qui ? En quelles langues ? Faut-il traduire, interpréter ? Mais aussi : quelle est la place du non verbal ? Existet-il des « petits » mots ? La musicalité du langage est-elle secondaire ? Quel est l’état des lieux en matière de lexiques (tous usages confondus) ? Comment y accéder ? Comment prendre davantage en considération la polysémie du langage ? Comment s’appuyer sur les supports les plus variés (internet, radio, TV…) ? Quels sont les termes qui sont à la mode ? Lesquels utiliser, ou ne pas utiliser ? etc. Concrètement (rejoignant la question des outils), il serait intéressant d’avoir des recueils d’exemples sur Internet qui permettraient de clarifier le sens des mots employés au sein des projets en les mettant en situation. Qu’entend-on par accueil, hospitalité, accord, broadcast, etc. d’un pays à l’autre ? En définitive quel est le plus grand dénominateur commun : se mettre autour d’une table, se parler, mélanger les générations, les sensibilités, en communiquant au-delà des mots.

Supports (radio, image) Mise en forme

Traduction Interprétation ???

Illustration

Besoin d’exemples concrets ex accueil, hospitalité

Langue Quel Public ? Non verbal

Ce qui est déjà réalisé

(gestuel)

Glossaires ?

Polysémie Mots en contexte

s

Lexique du DICS

« Petit mots »

Mots qui manquent

« Musicalité »

Tous importants ?

Gros mots ou négatifs Comment on les traite ?

Par opposition au technique + vivant, + vaste Sinon, réducteur

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The diagram’s starting point can vary (desire, reason for living, obligation), which leads to both shared and individual outcomes. Together, workshop participants came up with the following indefinition: “A project is a shared adventure born from desires and dreams with the purpose of carrying out an idea through overcoming constraints and enriching the values of each individual.” It should be noted that neither “culture” nor “intercultural” appear in the indefinition or in the diagram. WORDS WORKSHOP This workshop revolved around the completion of one (or several) lexicon(s) on the topic of intercultural dialogue. Participants compiled words related to the day’s themes, resulting in a collection of 360 terms, the most frequent of which were brought up approximately 10 times each. First question: Is it necessary to create a lexicon? For whom? In what languages? Must it be translated or interpreted? Additionally: What is the place of non-verbal communication? Do ‘little’ words exist? Is the musicality of language secondary? What is the current state of lexicons? How can we access the lexicons? How can we take the polysemy of language further into account? How can we rely upon widely different types of support mechanisms (internet, radio, TV)? What terms are currently in vogue? Which ones should (and shouldn’t) be used? etc. Practically speaking, it would be interesting to create a set of examples online that would clarify the meanings of words used in projects by putting them into context. What do we mean by reception, hospitality, agreement, broadcast, etc. from one country to another? At the end of the day, the greatest common denominator would be sitting around a table, speaking to one another, and mixing generations and sensibilities by communicating beyond words.

Aids (radio, pictures) Illustrate an idea

Translation Interpretation ???

Illustration Language

Need for concrete examples ex. reception, hospitality

What Public? Prior Achievements

Non-verbal

Glossaries?

(gestures)

Polysemy Words in context

s

Lexicon for Intercultural Dialogue

Missing words

“Little words” Are they all important?

“Musicality” Swearing or negative words How do we treat them?

As opposed to technicality; More lively, more vast; Without it, lexicons are too technical

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Série de mots énoncés par les participants du 4 juillet : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12.

13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52.

Acceptation Accomplir Accomplissement Acteur Actif Action x 4 Adaptation Agacement et rejet physique de l’autre Aide x 4 Allons y : on va croquer dedans Analyse Analyse de comportements et de modes d’expression de soi Apprentissage x 2 Apprivoiser Approche universelle Appropriation Arc et flèche Argent Arts Aspect Authenticité Avancer Avenir x 2 Avenir perspectives Aventure humaine Avion Bâtisseur de cathédrale Bêche Besoin Blessure Boîte x 2 Boîte à outils Bonheur Bonne entente Bulle de savon But Calcul Calendrier Capitalisme Ce sont les ouvriers qui se servent d’outils Centaure galopant Chance Citoyenneté x 3 Civilisation Collaborateurs Collaboration Commission européenne Communication x 5 Communiquer x 3 Communisme Compagnon du tour de France Compréhension x 8

53. Compréhension (recherche de) 54. Comprendre x 2 55. Compromis x 2 56. Concepteur 57. Concepts 58. Concret 59. Concrétisation 60. Conflit x 2 61. Connaissances linguistiques - échange 62. Construction x 4 63. Construire/édifier 64. Contenu x 2 65. Contraintes 66. Convivialité 67. Création 68. Croisement 69. Cultiver notre jardin 70. Culture x 8 71. Curiosité x 4 72. Découverte x 6 73. Découvrir x 2 74. Définition x 2 75. Dépassement x 2 76. Déroulement x 2 77. Désir 78. Destination x 2 79. Développement 80. Devenir 81. Dialogue x 2 82. Différences x 4 83. Diffusion 84. Dimension culturelle 85. Dimension écologique 86. Dimension écon. x 2 87. Dimension sociale x 2 88. Direction 89. Discussion x 2 90. Diversité 91. Documents écrits 92. Dossiers 93. Durée x 4 94. Echange x 15 95. Echanger x 2 96. Ecoute x 2 97. Ecouter 98. Ecouter avec prudence 99. Education x 3 100. Efface la solitude 101. Efficacité x 3 102. Efficience 103. Egalité 104. Egalité factice 105. Elargissement 106. Elitisme 107. Emerveillement 108. En question

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109. Energie 110. Engagement 111. Enrichissement x 3 112. Enrichissement intellectuel, cognitif 113. Ensemble 114. Entente x 2 115. Entrepreneur 116. Envie x 3 117. Envie de vivre 118. Espace 119. Esprit civique 120. Etranger 121. Europe x 7 122. Evaluation x 6 123. Exercice 124. Expériences 125. Expliquer 126. Fabricant 127. Facilitation 128. Facilité 129. Facilité d’usage 130. Fédération x 2 131. Feed back x 2 132. Fête 133. Finalité 134. Financement 135. Flou 136. Fonction 137. Fonctionnement 138. Fonds 139. Forme 140. Fourre tout 141. Fragilité 142. Frontière x 2 143. Futur 144. Gain de temps 145. Glissements 146. Grandir ensemble 147. Graphiques 148. Groupe communication 149. Guide 150. Harmonie 151. Histoire x 3 152. Horizon x 2 153. Humilité 154. Hymne à la joie 155. Idée x 3 156. Ignorance x 2 157. Imagination 158. Imprévus 159. Incertitudes 160. Incompréhension x 3 161. Indifférence 162. Indulgence 163. Informatique x 2 164. Innovation 165. Instrument x 2


List of words from July 4th participants: 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56.

Acceptance Accomplish Accomplishment Acknowledgement Action x 4 Active Adaptation Advance Airplane Amazement Analysis Analyze behaviour and ways of expression Annoyance Appropriation Arts Aspect Authenticity Become Benchmarks Bet Betrayal Birth Border x 2 Bow and arrow Box x 2 Bridge between cultures Bringing together Calculate Calendar Call Capitalism Care Cathedral builder Citizenship x 3 Civic-minded Civilization Collaboration Collaborators Collective opening Collective work Common base Common tool Communicate x 3 Communication x 5 Communism Compromise Computer x 2 Conceptual/practical experimental laboratory Concrete Conflict x 2 Connection x 2 Constraints Construct Construction x 4 Content x 2 Creating

57. Creation 58. Crossroads 59. Cultivate our garden 60. Cultural dimension 61. Culture x 8 62. Curiosity x 4 63. Definition x 2 64. Desire 65. Desire to live 66. Destination x 2 67. Development 68. Diagrams 69. Dialogue x 2 70. Differences x 4 71. Diffusion 72. Direction 73. Discover x 2 74. Discovery x 6 75. Discussion x 2 76. Diversity 77. Durability x 2 78. Earth 79. Ease x 2 80. Ecological dimension 81. Economical dimension x 2 82. Education x 3 83. Efficiency x 3 84. Elitism 85. Energy 86. Engage in conflict 87. Engagement 88. Enrichment x 3 89. Entrepreneur 90. Equality 91. Erase solitude 92. Europe x 6 93. European Commission 94. Evaluation x 6 95. Exchange x 17 96. Exercise 97. Experiences 98. Explain 99. Facilitation 100. False equality 101. Federation x 2 102. Feed back x 2 103. Field 104. Finality 105. Financing 106. Folders 107. Follow-up 108. Foreigner 109. Form 110. Friendliness 111. Fulfilment 112. Function 113. Functioning 114. Funds

115. Future perspectives 116. Future x 3 117. Galloping centaurs 118. Game 119. Gardening work 120. Goal 121. Graphics 122. Group communication 123. Group work 124. Grow together 125. Growth 126. Guide 127. Hand-over 128. Happiness 129. Harmony x 3 130. Help x 4 131. Heritage 132. Horizon x 2 133. Human adventure 134. Humility 135. Idea maker 136. Idea x 4 137. Ignorance x 2 138. Imagination 139. Implement x 2 140. In question 141. Incomprehension x 3 142. Indifference 143. Indulgence 144. Information 145. Injury 146. Innovation 147. Instrument x 2 148. Intellectual & cognitive enrichment 149. Intention 150. Internet x 2 151. Interpretations 152. Intolerance 153. IT 154. Know 155. Know-how 156. Knowledge 157. Language x 12 158. Leader 159. Learning x 2 160. Length x 4 161. Let’s dig in 162. Lexicon 163. Liberty 164. Life 165. Life & death (of a project) 166. Life span 167. Lightness 168. Linguistic knowledge exchange 169. Listen 170. Listen carefully

July 4th, 2008 Workshop Summaries

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166. Intention 167. Internet x 2 168. Interprétations 169. Intolérance 170. Jardinage travail 171. Jeune 172. Jeu 173. Laboratoire expérimental, de concept, de pratique 174. Labourage 175. Laïcité 176. Langage x 2 177. Langues x 10 178. Légèreté 179. Lexique 180. Liberté 181. Lieu 182. Logique 183. Maîtrise x 2 184. Malentendu x 3 185. Management 186. Manière d’être de faire 187. Manière de voir x 2 188. Marche en avant 189. Marketing 190. Matérialisation 191. Matériel x 2 192. Mécanique de précision 193. Mesures 194. Méthode 195. Méthodologie 196. Métier 197. Métissage 198. Mise en commun d’idées de connaissance 199. Mise en œuvre x 2 200. Mobilité x 2 201. Mode d’emploi 202. Motivation 203. Mots 204. Moyen x 6 205. Multilinguisme 206. Naissance 207. Nécessité x 2 208. Non verbal 209. Nouveauté 210. Objectif x 6 211. Objet 212. Œuvre collective 213. Opinion 214. Opposition 215. Organisation 216. Organiser 217. Origine 218. Outil commun 219. Ouverture x 4 220. Ouverture collective 221. Ouverture d’esprit 222. Ouvrir x 2 223. Paix x 4

224. Pari 225. Parler 226. Parole x 2 227. Partage x 3 228. Partage confrontation avec ou sans curiosité 229. Partage culture 230. Partenaire x 4 231. Passage de relais 232. Passion x 3 233. Passionnant 234. Paternité 235. Patrimoine 236. Pédagogie x 2 237. Pensée 238. Pérennité x 2 239. Pers. porteuse de handicap 240. Perspective 241. Pertinence 242. Petits pas avancer reculer 243. Piste 244. Plaisir 245. Plaisir de dire 246. Plaisir de faire 247. Plan 248. Politique 249. Polysémie 250. Pont entre cultures 251. Porteur 252. Pot commun 253. Pratique x 2 254. Praxis 255. Préjugés x 3 256. Problèmes 257. Production 258. Profession 259. Progrès x 3 260. Progrès social 261. Progression x 2 262. Projet 263. Proposition 264. Prospection 265. Questionner 266. Quête de ce qui est commun (européen ? ) 267. Racisme 268. Rapprochement x 2 269. Réinventer 270. Réalisation x 5 271. Reconnaissance 272. Réflexion 273. Relais 274. Relations 275. Remise en question 276. Rencontre x 7 277. Re-qualifier 278. Résistance 279. Respect x 4 280. Respect - se comprendre sans parler de langue

Comptes rendus des ateliers du 4 juillet 2008

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281. Résultat x 3 282. Richesse x 3 283. Rigueur 284. Risque 285. S’engager dans un combat 286. S’informer 287. Satisfaction x 2 288. Sauvegarde 289. Savoir 290. Savoir faire 291. Schémas 292. Sculpture 293. Se mettre en danger 294. Sens x 3 295. Sensibilité 296. Signification 297. Similitudes 298. Simplicité 299. Site 300. Sociologue 301. Socle 302. Soin 303. Solidarité 304. Solutions 305. Souhait 306. Stéréotype 307. Stratégie 308. Suivi 309. Synergie 310. Tableau de bord 311. Tableaux 312. Tas de briques 313. Technologie 314. Téléphoner 315. Temps x 3 316. Terre 317. Territoire x 2 318. TIC 319. Tolérance x 5 320. Tradition x 2 321. Traductions 322. Trahison 323. Travail 324. Travail collaboratif x 2 325. Travail d équipe 326. Travailler à la paix 327. Union de la pensée / main 328. Utilisation 329. Utilité x 2 330. Utopie 331. Valeur ajoutée 332. Vie 333. Vie et mort (du projet) 334. Vieux 335. Visite 336. Vivant 337. Vœux pieux 338. Volonté x 2 339. Voyage x 3


171. Listening x 2 172. Little steps forwards and backwards 173. Living 174. Logic 175. Luck 176. Management 177. Marketing 178. Mastery x 2 179. Materiel x 2 180. Meaning 181. Meeting x 7 182. Melting pot 183. Merging of ideas and knowledge 184. Methodology 185. Methods 186. Misunderstanding x 3 187. Mixed bag 188. Mobility x 2 189. Money 190. Motivation 191. Moving forward 192. Multilingualism 193. Necessity x 2 194. Need 195. New 196. Non verbal 197. Object 198. Objective x 6 199. Ode to joy 200. Old 201. Open x 2 202. Opening x 4 203. Open-mindedness 204. Opinion 205. Opposition 206. Organisation 207. Organise 208. Origin 209. Overtaking x 2 210. Ownership 211. Participant 212. Partner x 4 213. Party 214. Passion x 3 215. Passionate 216. Path 217. Peace x 4 218. Pedagogy x 2 219. Pedestal 220. People with special needs 221. Performance 222. Perspective 223. Pertinence 224. Place 225. Plan 226. Pleasure 227. Pleasure of doing 228. Pleasure of speaking

229. Policy 230. Polysemy 231. Practice x 2 232. Praxis 233. Precision 234. Prejudices x 3 235. Problems 236. Produce 237. Producer 238. Production x 6 239. Profession 240. Progress x 3 241. Progression x 2 242. Progressive diagram 243. Project 244. Proposition 245. Prospecting 246. Put in danger 247. Question 248. Racism 249. Reconsideration 250. Reflection 251. Re-invent 252. Relations 253. Re-qualifier 254. Resistance 255. Resources x 6 256. Respect – understanding one another without language 257. Respect x 4 258. Result x 3 259. Richness x 3 260. Risk 261. Satisfaction x 2 262. Save 263. Sculpture 264. Search for commonality (European?) 265. Secular 266. Seduction 267. Sense x 3 268. Sensibility 269. Settle 270. Share 271. Sharing confrontation with or without curiosity 272. Sharing culture 273. Sharing x 3 274. Shift 275. Similarities 276. Simplicity 277. Site 278. Sliding 279. Soap bubble 280. Social dimension x 2 281. Social progress 282. Sociologist 283. Solidarity 284. Solutions

285. Sound understanding 286. Space 287. Spade 288. Speak 289. Spreadsheet 290. Stereotype 291. Story x 3 292. Strategy 293. Strictness 294. Surprises 295. Synergy 296. Tables 297. Teamwork 298. Technology 299. Territory x 2 300. Thinking and working together 301. Thought 302. Time saver 303. Time x 3 304. Together 305. Tolerance x 5 306. Tons of bricks 307. Toolbox 308. Tradition x 2 309. Transfer 310. Translations 311. Travelling apprentice 312. Uncertainty 313. Unclear 314. Understand x 2 315. Understanding (in search of) 316. Understanding x 8 317. Universal approach 318. Unwinding x 2 319. Urge x 3 320. Use 321. Usefulness x 2 322. Utilisation 323. Utopia 324. Value 325. Visit 326. Voyage x 3 327. Way of being/of doing 328. Way of seeing x 2 329. Weakness 330. Will x 2 331. Wish 332. Wishful thinking 333. Words x 3 334. Work 335. Work in common 336. Workers are the ones who use tools 337. Working in peace 338. Written documents 339. Young

July 4th, 2008 Workshop Summaries

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