Décembre 2012 N°31
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Sommaire 03 EDITO
Antoine Godbert, directeur Agence Europe-Education-Formation-France
05 ENTRETIEN
Geneviève Fioraso, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
ZOOM
Instaurer des relations durables avec l’entreprise. Sandrine Dickel 09 « We mean business ». L’Europe booste les stages et les alliances sectorielles. Christelle Coet-Amette 10 Privilégier l’approche sectorielle des compétences. 11 Compétences multilingues pour emplois nouveaux. L’exemple aquitain. Susana Major, Laurent Lascrou 07
12 L'ENTREPRISE PARTENAIRE DES PROJETS
Un projet Tempus à Très Grande Vitesse. Frédéric Pardé 20 L'ESSENTIEL 14 Erasmus et Grundtvig : la gestion réussie des stages. 20 La dimension évaluatrice de l’entreprise dans sa stratégie Marinela Popa-Babay RH. Jacqueline Bergeron 15 L’efficacité des consortia Erasmus. David Turner 22 Des fondations universitaires, pour quoi faire ? 16 Comment les entreprises viennent aux Masters Erasmus Régis Bello - Quitterie Gadret Mundus. Florent Chazarenc, Jonas Colen Ladeia Torrens, Ira Yulianti Purnomo 24 STATISTIQUES 18 Comenius Regio. Entreprises virtuelles pour de vrais emplois. 24 Les grandes tendances des stages : les chiffres. Marielle Buisson Delphine Sauvaget, Adrien Leleon 12
26 PLUS D'EUROPE ET D'INTERNATIONAL
26 Chypre, Irlande, Portugal. Situation des stages Erasmus et Leonardo. Androula Papanastasiou, Elva Duggan, Maria Do Céu Crespo
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Edito C
e numéro consacré au rôle particulier et fondamental des entreprises dans l’éducation et la formation tout au long de la vie sera le dernier numéro de la revue Soleo. Cette fin est en fait un nouveau départ puisque Génération Erasmus, une newsletter plus fréquente, prendra, début 2013, la succession de notre magazine, qui, depuis sa création il y a une décennie , était le vaisseau amiral de la communication de l’Agence 2e2f. Alors que notre présence sur les réseaux sociaux (facebook.com.GenerationErasmus - twitter. com/@gen_erasmus) s’est considérablement renforcée ces derniers mois et que les réformes en cours dans le domaine de l’éducation mettent en avant un changement de paradigme culturel amené par les nouvelles technologies, nous aussi, comme beaucoup d’autres, ferons donc le pari du numérique et de l’information directe. 2013, dernière année du programme 2007-2013, devrait nous permettre d’entrer dans une nouvelle ère. Celle de la préparation en commun des détails du nouveau programme ambitieux qui va nous conduire jusqu’en 2020, mais aussi celle des derniers ajustements budgétaires dans une période que beaucoup espèrent enfin marquée par une reprise de long terme sur tout le continent et pas uniquement dans quelques États membres comme la Lettonie ou la Pologne. 2012 s’achève, en revanche, sur un sentiment en demi-teinte. D’un côté, le Prix Nobel de la Paix constitue une reconnaissance extraordinaire du rôle sans égal de l’Union européenne en faveur
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de la Paix après deux millénaires pendant laquelle une guerre tous les quarante ans était une constante inexorable. De l’autre, le dernier Conseil européen des 22 et 23 novembre a montré combien il était difficile d’envisager à vingt-sept – et, dès juillet 2013, à vingt-huit, avec l’entrée de la Croatie dans l’Union – un intérêt général communautaire. Dans ce contexte, ce numéro 31 de Soleo s’est voulu symptomatique de la période, marquée davantage par le pragmatisme que par le passionnel. En mettant en avant le rôle des entreprises dans la formation et l’éducation tout au long de la vie, il n’a pas seulement voulu accompagner le thème de la conférence de valorisation 2012 de l’Agence qui se tiendra les 13 et 14 décembre à Strasbourg, capitale européenne éternellement marquée par l’histoire de deux États voisins qui fêtent en ce moment un demi-siècle de coopération amicale. Mais il a surtout eu pour but de nous rappeler que la continuité et l’efficacité de la formation tout au long de la vie tiennent aussi à l’implication des acteurs qui créent de la valeur économique à côté des acteurs académiques classiques. Par leur rôle premier dans la formation professionnelle, par leur coopération de plus en plus structurée et constante avec les établissements d’enseignement supérieur, par leur souhait d’être encore plus présentes aux côtés des responsables de l’enseignement secondaire pour développer l’esprit d’entreprise, mais, surtout, parce qu’elles ont été les premières à saisir l’importance et la nécessité de penser ses marchés mais aussi ses ressources humaines à une échelle plus large que l’Hexagone, les entreprises constituent aujourd’hui à la fois un rouage et une avant-garde de la formation tout au long de la vie. En ces temps de crise où les compétences formelles et nonformelles acquises à chaque âge de la vie font figure plus que jamais d’outils de différenciation, leur implication comme employeurs capables de juger de la pertinence de nos politiques publiques est essentielle. A l’heure où la nouvelle stratégie de l’Union européenne pour l’éducation met en avant le renforcement de l’apprentissage, l’adaptabilité aux TICE, la formation des enseignants et des encadrants et l’importance fondamentale de la maîtrise des langues étrangères, leur expérience est un atout premier. En un début de siècle où la qualification de la ressource humaine constitue un des axes essentiels de la compétition mondiale, leur vision du monde constitue une base privilégiée pour les réflexions d’avenir. Enfin, elles sont la meilleure incarnation d’un concept souvent mal compris : l’employabilité. Cette fin d’année 2012 devrait donc permettre de mieux le connaître, avant que 2013 n’offre aussi l’occasion de célébrer l’autre pilier européen de l’éducation tout au long de la vie : la citoyenneté européenne. Entre-temps, toute l’équipe de Soleo vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année. Antoine GODBERT Directeur Agence Europe-Education-Formation-France
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GRANDS ENTRETIENS
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© M.E.S.R./XR Pictures
GRAND ENTRETIEN
Entretien avec Geneviève Fioraso Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
UN STAGE À L’ÉTRANGER CONSTITUE UNE FORMIDABLE OCCASION DE RAPPROCHER CONCRÈTEMENT LA CULTURE DE L’ENTREPRISE ET LA CULTURE ACADÉMIQUE
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elever le défi de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, représente un enjeu majeur pour les établissements d’enseignement supérieur qui jouent un rôle central à cet égard. Le rapprochement entre établissements et entreprises, au bénéfice de chacun, contribue pleinement au développement d’une véritable économie de la connaissance. C’est par l’acquisition permanente de compétences académiques et pratiques que les citoyennes et citoyens européens sauront s’adapter à un marché du travail chaque jour plus complexe et offrir à l’Europe un avantage compétitif dans la mondialisation, par la qualification.
La conférence « Besoins d’entreprises ? Besoin d’Europe ! » est l’occasion, pour les porteurs de projets (universités et écoles, mais aussi collectivités d’Europe), de démontrer la valeur ajoutée d’une mobilité, au travers d’un stage en entreprise en Europe (« Erasmus stages », pour les étudiants et les BTS, « Stages Leonardo da Vinci », pour les apprentis et les jeunes en formation professionnelle initiale). Plusieurs études récentes l’ont montré, cette pratique est plébiscitée par tous les employeurs : l’étude réalisée par l’Agence 2e2f « Erasmus, 25 ans de bonnes pratiques », comme celle de l’ACA (Academic Cooperation Association), « The Professional Value of ERASMUS Mobility ».
En donnant comme titre à sa conférence annuelle des 13 et 14 décembre, « Besoins d’entreprises, besoin d’Europe », l’Agence Europe-Education-Formation France a souhaité mettre en avant cette perspective stimulante, à court et moyen terme, essentielle pour atteindre les buts fixés par la stratégie de Lisbonne à l’horizon 2020.
Un stage à l’étranger constitue une formidable occasion de rapprocher concrètement la culture de l’entreprise et la culture académique, et de développer, chez les jeunes, les éléments nécessaires à la culture entrepreneuriale. Au-delà de la maitrise d’une langue européenne, ils diversifient leurs compétences et renforcent leur esprit
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GRAND ENTRETIEN
... d’initiative et leur créativité face à des cas concrets. La valeur ajoutée de ces mobilités est bien entendu réciproque : les entreprises sont ainsi amenées à recruter des stagiaires européens, dont elles apprécient les compétences professionnelles et l’intelligence de l’interculturalité.
" Nous devons veiller à ce que les conditions de la mobilité soient démocratiques, c’est-àdire qu’elle soit vraiment accessible de la même manière pour tous "
Les cursus de Masters et de doctorats labellisés Erasmus Mundus intéressent également les entreprises. Ces formations comportent un volet formation et recherche international sur le long terme. Elles attirent parmi les meilleurs étudiants et enseignants du monde. La France est leader au niveau européen, et je m’en réjouis. Votre conférence offre aussi l’occasion d’échanger autour du rayonnement international de notre système d’enseignement supérieur, enjeu essentiel pour l’avenir de l’espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche, et de la stratégie Europe 2020. La mobilité étudiante en Europe, notamment sous la forme des stages en entreprises est un enjeu, à la fois pour la construction européenne, et pour l’insertion professionnelle, donc pour la réussite étudiante. Nous devons veiller à ce que les conditions de cette mobilité
soient démocratiques, c’est-à-dire qu’elle soit vraiment accessible de la même manière pour tous. Pourtant actuellement, le profil socio-économique moyen des bénéficiaires de ces stages à l’étranger est clairement plus élevé que celui de la population étudiante elle-même. Il est donc essentiel que les solutions qui seront retenues pour élargir l’offre de stages à l’étranger, dans le futur programme européen « Erasmus pour tous », constituent également un encouragement pour les jeunes issus des familles modestes. L’Europe devient économique et culturelle, elle s’efforce d’être politique, elle doit devenir également sociale. Nous devons être davantage européens, pour exister plus fortement à l’international, pour retrouver la croissance et redresser notre pays. Cette ambition européenne et internationale doit bénéficier à la démocratisation des études supérieures. Ouvrir l’Europe et le monde à notre jeunesse et à nos étudiants, c’est indispensable, mais il faut le faire pour tous, avec les moyens d’une égalité réelle. Je ne doute pas que la conférence de Strasbourg, dans ce contexte, constitue une étape privilégiée. g
AGENDA
Marrakech : 30 octobre -> 1er novembre 2012 Sébastien Thierry, directeur adjoint de l’Agence, est intervenu lors du 3e Forum organisé par le Comité Mondial pour les Apprentissages Tout au long de la Vie à Marrakech, du 30 octobre au 1er novembre 2012. 250 participants issus d’institutions et de continents variés se sont retrouvés autour du thème : « Apprendre tout au long de la vie : pourquoi et comment ? ». L’Agence 2E2F est partenaire officiel du CMA pour cette opération.
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Metz : 5 -> 7 septembre 2012 Après Barcelone en 2009, Bruxelles en 2010, Neuchâtel en 2011, la FREREF (Fondation des Régions Européenne pour la Recherche, l’Education et la Formation) a tenu sa 10e université européenne d’été du 5 au 7 septembre à Metz, au siège du Conseil régional de Lorraine, sur le thème « Les alliances territoriales au service de l’apprendre tout au long de la vie ». Cette session a vu la participation d’Antoine Godbert à la table ronde « Territoires et interterritorialité : concurrence et complémentarité en Europe », et celle de Sébastien Thierry qui a présenté, avec Karin Pundel, directrice de l’agence nationale luxembourgeoise, le futur programme Erasmus pour Tous.
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Conférence européenne des experts de Bologne
« Employabilité et insertion professionnelle des étudiants » //
© ENA
CIEP-Paris 16-17 mai 2013
Instaurer des relations durables avec l’entreprise : LE SUCCÈS DES STAGES EN DÉPEND
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a France occupe la première place pour l’envoi d’étudiants en stage Erasmus et la demande de bourses Leonardo a augmenté de presque 10 % en 2012 pour les publics en formation professionnelle et sur le marché du travail. Les stages sont de mieux en mieux intégrés dans les parcours étudiants et des jeunes en formation professionnelle et en 2010/2011, 32% des étudiants inscrits en licence professionnelle, en master, en formation d’ingénieurs et en institut universitaire de technologie (IUT), avaient suivi un stage. Mais la marge de progression des stages à l’étranger reste potentiellement importante puisqu’ils ne représentent encore que 9 % de l’ensemble
des stages universitaires, en 2010/2011. Pour développer au mieux cette mobilité et établir un diagnostic du rôle joué par l’entreprise dans les projets européens, l’Agence 2e2f a fait de l’entreprise une priorité de travail pour l’année 2012 en programmant des activités et des évènements dédiés sur deux ans. En témoignent ce numéro spécial de Soleo, son supplément SoleoScope et la conférence, des 13 et 14 décembre que l’Agence organise à Strasbourg, « Besoins d’entreprises, besoin d’Europe » pour recueillir les témoignages des porteurs de projets et de leurs entreprises partenaires et faire un focus sur la campagne lancée par la Commission européenne « We mean business ». (Lire dans ce numéro p. 9).
Une enquête a été menée par l’Agence en interne auprès d’entreprises européennes accueillant des étudiants Erasmus nous apprend que la qualité de l’encadrement des stages Erasmus est plébiscitée mais que seulement 20% des entreprises estiment que les stagiaires sont faciles à trouver. Parmi les avantages cités en faveur de l’accueil d’un stagiaire Erasmus viennent le transfert de compétences et des connaissances du stagiaire dans l’entreprise et l’apport d’idées nouvelles permettant la mise en œuvre de nouveaux projets. Enfin, 31% des entreprises estiment que la coopération avec les établissements d’envoi est un bénéfice. Au-delà du diagnostic, l’Agence a programmé pour la seconde année consécutive, des actions en faveur de la structuration de la mobilité sur le territoire en animant au cours de l’année 2012 un groupe de travail sur les consortia de stage Erasmus afin de mutualiser les pratiques efficientes pour la promotion des stages. L’Agence est, en effet, convaincue que ces consortia, tout comme les projets groupés Leonardo, favorisent la qualité des stages en créant une relation privilégiée et durable avec les entreprises. C’est pourquoi, pour soutenir les consortia, l’Agence a instauré en 2012 une politique incitative en finançant à hauteur de 55% les stages demandés dans ce cadre (pour un taux de 45% hors consortia). Ces actions ont permis la réalisation du guide des outils utilisés dans les consortia qui sera disponible sur le site de l’Agence 2e2f, à la fin de cette année. g // Sandrine Dickel
Directrice du Département Développement Agence 2e2f
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« We Mean Business » L’EUROPE BOOSTE LES STAGES ET LES NOUVELLES ALLIANCES SECTORIELLES
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a campagne de sensibilisation « We Mean Business » sera déclinée dans tous les États membres de l’Union européenne pour informer les entreprises et les organisations représentantes du monde économique du bienfait des stages en entreprise pour les étudiants de l’enseignement supérieur et de l’enseignement professionnel. « We mean business » viendra en appui des actions menées par les États membres pour lutter contre le chômage des jeunes qui atteint des niveaux excessivement élevés dans certains pays de l'Union européenne. "Nous voulons en particulier attirer l'attention sur la valeur des stages à l'étranger qui peuvent améliorer les compétences linguistiques des intéressés, leur donner de l'assurance et accroître leurs capacités d'adaptation. Les études que nous menons montrent que les employeurs valorisent de plus en plus ce type de compétences" indique Androulla Vassiliou, Commissaire européenne à l'éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse lors du lancement de la campagne au niveau européen en avril dernier. Il s’agit de sensibiliser les entreprises, de toutes tailles, à l’intérêt d’accueillir un stagiaire Erasmus ou Leonardo da Vinci venu d’un autre pays européen et de sensibiliser les jeunes aux vertus des stages en entreprise. Dans une relation gagnant-gagnant ils renforcent leurs compétences
linguistiques, techniques, améliorent leur adaptabilité pour, à terme, faciliter leur insertion professionnelle. Pour l’entreprise, l’accueil d’un stagiaire Erasmus ou Leonardo insuffle une dimension européenne dans l’entreprise : langue, culture, méthode de travail. Sa venue peut offrir de nouvelles perspectives à l’entreprise et lui permettre d’ouvrir des portes sur de nouveaux marchés en Europe. C’est aussi une opportunité de tester d’éventuels futurs collaborateurs et – pourquoi pas ? – de recruter la perle rare. Sur l'ensemble de la période 2012 - 2013, la Commission soutiendra financièrement 280 000 stages, par l'intermédiaire des programmes Erasmus et Leonardo da Vinci pour les étudiants de l'enseignement supérieur et professionnel. En France, l’évènement, "We Mean Business", s’inscrira dans la conférence de l’Agence Europe-Education-Formation France, sur le thème : « Besoins d’entreprises, besoin d’Europe » qui se tiendra à Strasbourg, le vendredi 14 décembre 2012 dans les locaux de l’ENA. Au programme : témoignages d’entreprises et de stagiaires, présentation d’outils de contact entre les jeunes et les entrepreneurs et débats avec de nombreux acteurs impliqués dans la coopération éducation-entreprise. g // Christelle Coët-Amette Mission Prospective - Agence 2e2f
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Privilégier l’approche sectorielle des compétences
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n créant 4 groupes de travail sectoriels (aéronautique - vigne - fleuristerie boulangerie), l’Agence Europe-EducationFormation France s’inscrit pleinement dans la stratégie Europe 2020 qui vise à soutenir l’emploi, la productivité et la cohésion sociale en Europe, en mettant un accent fort sur l’éducation et la formation comme piliers-clé de cette stratégie de croissance. Les échanges entre les différents acteurs d’un secteur doivent permettre de rapprocher le monde de l’éducation et de la formation de l’Entreprise pour répondre aujourd’hui aux besoins en compétences et anticiper ceux de demain à travers des formations adaptées et innovantes. Ces groupes de travail doivent aussi, par leur approche décloisonnée et le travail multi-acteurs mené au niveau du territoire, faire émerger des préconisations pour le futur programme Erasmus pour tous, notamment dans le cadre des nouvelles « alliances1 » . Enfin, il s’agira sur les secteurs choisis d’optimiser l’utilisation des programmes européens pour favoriser, à travers des projets de coopération ou de mobilité, l’insertion professionnelle et l’employabilité sur des secteurs potentiellement pourvoyeurs d’emplois. Le groupe de travail aquitain « métiers de la vigne et du vin » s’est développé dans cet esprit avec la Région Aquitaine, la Direction régionale de l’alimentation, l’agriculture et la forêt, le Rectorat de l’Académie de Bordeaux, l’ARF, la CCI de Bordeaux et l'ISVV2. Aujourd’hui, les échanges communs ont permis d’aboutir à la mise en place d’une visite d’étude « Vigne et vin en Aquitaine : des formations innovantes pour des métiers d’avenir » qui devrait se tenir en octobre 2013 à Bordeaux. Une quinzaine de décideurs issus de toute l’Europe est invité à y participer pour découvrir les formations aux métiers du vignoble dans une région qui occupe la première place pour la production de vins d’appellation d’origine contrôlée. Cette rencontre européenne permettra pendant trois jours des échanges, des réflexions croisées, des visites de sites vitivinicoles et devrait constituer un tremplin vers de futurs projets européens de coopération et de mobilité. g
1 - « alliances sectorielles pour les compétences » entre les organismes d’éducation et de formation et les entreprises, visant à promouvoir l’employabilité, créer de nouveaux cursus spécifiques aux secteurs, développer des méthodes innovantes d’enseignement et de formation professionnelle. 2 - Institut supérieur de la vigne et du vin
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Compétences multilingues pour emplois nouveaux
L'EXEMPLE AQUITAIN Apprendre les langues est une priorité générale du programme « Éducation et formation tout au long de la vie » et sera une priorité-phare d’« Éducation et formation 2020 » dans le cadre «des compétences nouvelles pour des emplois nouveaux ». Comment mettre en adéquation les compétences requises, notamment en langues, et les besoins du marché du travail, les entreprises européennes subissant, on le sait, selon l’enquête européenne ELAN1, de fortes pertes commerciales faute de compétences linguistiques suffisantes ?
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es PME pratiquent peu les langues. Ça ne fait pas leur affaire ! Au cœur de ces problématiques, l’Agence 2e2f, a lancé en juillet 2012, un groupe de travail régional en Aquitaine constitué d’experts et d’acteurs de l’apprentissage des langues tout au long de la vie pour établir un état des lieux des besoins linguistiques sur le marché du travail régional. Dès le lycée quelques constats apparaissent : la difficulté de placement des apprentis européens du programme Leonardo da Vinci dans les PME reste prégnante, conséquence, on le sait, de la barrière linguistique : celle que rencontrent les jeunes apprentis français et européens qui ne maitrisent pas suffisamment les langues pour entreprendre une mobilité et celle des PME où l’anglais est peu maîtrisé. Du coup, les lycées professionnels s’organisent comme c’est le cas au Lycée Marcel Dassault de Mérignac où l’amélioration des perspectives professionnelles des élèves passe par des cours de langue spécifiques à leur filière et par de la mobilité de stage en Europe.
Le centre d’étude de langues de Bordeaux (CEL) consacre deux tiers de ses cours de langues aux entreprises d’Aquitaine avec une demande prioritaire pour l’Anglais, l’Espagnol et l’Italien ; le Chinois et l’Arabe étant de plus en plus réclamés. Pratiquer une stratégie de communication en anglais ou multilingue est pourtant pour les PME essentielle dans leurs activités à l’export. Une autre étude européenne plus récente (2010) PIMLICO, sur un échantillonnage de 180 PME des 27 États membres de l'UE a démontré que les entreprises européennes perdent encore des contrats en raison de lacunes linguistiques et culturelles et que les dix entreprises arrivées en tête du palmarès pour leurs performances ont en commun une stratégie linguistique ambitieuse et innovante qu'elles appliquent à toutes leurs actions. C’est dans l’esprit d’apporter un peu de Russie et de langue russe en Aquitaine que l’Association Russie-Aquitaine a été créée en 2005 pour faire vivre un espace de communication interculturelle entre les deux pays et ouvrir des marchés. La prospection vers les entreprises locales
reste cependant difficile sauf avec l’office du tourisme de Bordeaux où l’association apporte les rudiments linguistiques utiles à l’accueil des touristes russes, de plus en plus nombreux. Les langues qui intéressent l’Aquitaine Douzième région française à l’import et à l’export, l’Aquitaine commerce principalement à l’export avec l’Espagne, les Etats-Unis, l’Allemagne, le RoyaumeUni et l’Italie et à l’import avec l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les EtatsUnis, et la Chine dans les secteurs porteurs à l’international de l’aérospatiale, du vin, de l’agroalimentaire et de la chimie. Ce constat devrait susciter de nouvelles vocations professionnelles et linguistiques dans la Région. g // Susana Major, Laurent Lascrou Département développement Agence 2e2f 1 - Incidences du manque de compétences linguistiques des entreprises sur l'économie européenne. Enquête commandée par la Commission européenne (décembre 2005) et réalisée auprès des PME européennes pour évaluer leurs compétences en langues. > http://ec.europa.eu/languages/documents/doc423_fr.pdf
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L'ENTREPRISE PARTENAIRE DES PROJETS
Tempus Conservatoire National des Arts et Métiers (Paris) et SNCF
Un projet Tempus à Très Grande Vitesse Faire circuler des trains, de l’Europe de l'Ouest jusqu’aux confins de la Russie et de l’Asie centrale, de façon fluide et en toute sécurité, constitue un enjeu stratégique et économique majeur. La construction de cette Europe ferroviaire pose aussi la question de l’évolution et de l’harmonisation des compétences à acquérir pour des spécialistes formés dans différents pays et systèmes et qui auront demain à œuvrer ensemble. 1400 personnes sont à former sur la décennie à venir, en formation initiale ou continue. Le projet Tempus, MieGVF (Master infrastructure exploitation Grande Vitesse Ferroviaire en Russie et Ukraine), piloté par le Conservatoire National des Arts et Métiers, en partenariat avec la SNCF et 3 partenaires européens, a pour objectif de mettre en place dans 4 Universités de Russie et d’Ukraine un cursus innovant de Master, compatible avec le processus de Bologne, pour former les étudiants et les cadres des chemins de fer aux spécificités de la grande vitesse ferroviaire.
Frédéric Pardé, Directeur de Projets Russie & CEI à la SNCF explique à Soleo pourquoi son entreprise s’intéresse à des projets de coopération comme Tempus :
Frédéric Pardé
Informations Tempus : -> www.2e2f.fr/tempus.php
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« Le développement international d’un industriel comporte toujours un volet « formation » dès que l’on pense au long terme et c’est pourquoi la SNCF propose des formations dans de nombreux pays. Mais, dans les pays de l’Est, les personnels sont formés dans des universités ferroviaires, et non par les entreprises ferroviaires, comme en France, par exemple. Ces universités cherchent aussi à élargir leurs offres de formations pour les adapter au monde global. Il nous fallait rentrer dans le système universitaire. Plus simplement, je dirai qu’il faut que les dirigeants des chemins de fer et des ministères soient bien formés et qu’ils connaissent les méthodes et points forts des systèmes. Nous voulons nous assurer que les prescripteurs de demain penseront à la SNCF comme partenaire ou prestataire. C’est pour permettre de développer de nouveaux cursus que les universités ferroviaires et la SNCF
souhaitent coopérer, dans le cadre de Tempus. Nous obtenons ainsi un label Tempus européen, gage de sérieux, qui permet de rassembler et motiver les meilleurs partenaires. Le montant des budgets attribués est également une grande aide pour nos projets1. Construire de nouvelles formations communes, en Russie ou en Ukraine est un signal très fort que nous envoyons à nos partenaires. C’est un véritable plus pour notre développement. Hélène Pinaud : Quels sont les véritables enjeux pour vous, au-delà d’un partenariat de formation, avec les établissements russes et ukrainiens ? F.P. : Le but pour la SNCF est de permettre une implantation durable de notre entreprise dans ces pays qui représentent des enjeux considérables. Dans le cas présent, les enjeux sont la participation de la SNCF aux grands projets des Russes et des Ukrainiens. Trains internationaux, Trains à Grande Vitesse, raccordement des systèmes informatiques, trains de fret à travers le continent. Les réussites de nos projets sont très concrètes et visibles.
L'ENTREPRISE PARTENAIRE DES PROJETS
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// Résultats des appels d'offres Tempus 2012 projets ont été sélectionnés en 2012 108 (contre 62 l’an dernier) dont
22 impliquent un établissement français.
Les établissements français sont les grands gagnants de la sélection 2012 : 9 projets sont coordonnés par la France, soit une augmentation de 55 % par rapport à 2011.
Les établissements français par rapport à 2011. sont présents dans 15 des 28 55% pays partenaires Tempus et collaborent majoritairement avec le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et l’Ukraine. Ils sont également engagés dans des projets avec la Russie, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l’Arménie. Le lien université-entreprise concerne un grand nombre de projets ainsi que la réforme de la gouvernance des universités. Liste des projets ci-dessous : http://eacea.ec.europa.eu/tempus/results_compendia/ results_en.php
H.P. : Quel est le retour sur investissement pour votre entreprise ? F. P. : Le premier retour sur investissement est une nouvelle formation que nous n’arriverions pas à créer seuls. Le programme Tempus nous a donné la légitimité pour rassembler un consortium de très haut niveau et créer ce cursus. Le deuxième retour, nous le mesurerons avec le développement de notre présence dans ces pays. Une troisième étape sera que le cursus créé puisse être enseigné dans d’autres pays. Ce serait un formidable soutien pour notre offre à l’international, quel que soit le pays. Mais il est encore trop tôt pour l’envisager. Menons déjà à bien le projet que nous venons de lancer ! H.P. : Pensez-vous développer d’autres projets de ce type ? F.P. : Nous en sommes à notre deuxième projet Tempus. Le premier traitait du transport international ferroviaire en Ukraine, Kazakhstan et Kirghizstan. Il proposait de former les cadres pour que tous les chemins de fer convergent vers
le même système technique. Ce programme est une grande réussite et la sélection pour y être admis est très sévère. Chaque année, ce sont environ 100 étudiants qui sont admis (60 en Ukraine, 30 au Kazakhstan et 10 au Kirghizstan). Nous voyons que dans ce domaine les évolutions sont très rapides et qu’il nous faut déjà actualiser certains modules de formation. Par ailleurs, plusieurs universités russes souhaitent également l’enseigner. C’est une piste de réflexion actuelle. Ce qui est sûr c'est qu’il y a une motivation et une dynamique très forte entre les partenaires.
1 - Le budget du projet MieGVF est, pour 3 ans, de 1.042.186 euros et le montant de la bourse Tempus est de 947.441,85
Notre projet actuel pourrait éventuellement intéresser d’autres pays de l’espace Tempus. En particulier le Maroc qui construit un TGV et va rencontrer les mêmes besoins de formation que les Russes. On verra le moment venu si nous reprenons des modules déjà existants ou si nous préparons un nouveau projet. » g // Propos recueillis par Hélène Pinaud Point National de Contact Tempus Agence 2e2f
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Erasmus / Grundtvig CCI de Paris & Université de Chypre
Un projet Erasmus et un cours Grundtvig sur la « gestion réussie des stages »
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Au coeur des stratégies européennes pour rendre l'éducation, la recherche et l'innovation indissociables, le projet INENTER - Improving the Placements and Internships from Academia to Enterprises - s’est proposé de contribuer au développement d’une meilleure communication et d’une coopération plus forte entre les entreprises et l’enseignement supérieur.
inancé par la Commission européenne dans le cadre de l’action ERASMUS Coopération Enseignement supérieur-entreprise, INENTER s’est focalisé sur la qualité des stages des étudiants dans l'industrie et les entreprises. Cet effort peut mener à créer des mécanismes essentiels pour promouvoir l'innovation, le développement technologique, ainsi que la croissance économique, à un niveau régional et européen, comme une réponse aux difficultés économiques, ce qui rejoint les objectifs 2020 de l'UE.
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D’une durée de 24 mois (octobre 2010 - septembre 2012), ce projet porté par l’Université de Chypre a réuni treize partenaires dont plusieurs universités de l’Europe orientale et des pays Baltes, UNICA (le réseau des Universités des capitales européennes), le réseau européen EUE-net (European Network for Education and Training), l’Association européenne des coordinateurs ERASMUS, ainsi que des universités des pays associés comme l’Université de Lausanne et l’Université de Zagreb. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris est le partenaire français.
L'ENTREPRISE PARTENAIRE DES PROJETS
Soleo
Erasmus IFMA Clermont-Ferrand INFORMATIONS ERASMUS : -> www.2e2f.fr/erasmus.php -> www.generation-erasmus.fr
INFORMATIONS GRUNDTVIG : -> www.2e2f.fr/grundtvig.php -> www.generation-erasmus.fr
Afin d’atteindre les objectifs visés, les partenaires du projet ont organisé une série d’activités : des tables rondes réunissant universités, entreprises, membres de l’industrie et autres parties prenantes du processus de mise en place des stages pour les étudiants ; une conférence européenne sur les stages qui s’est tenue à Cluj-Napoca (Roumanie) en avril 2012 lors du congrès annuel des coordinateurs Erasmus. Enfin, la publication et la diffusion de matériel d'information et de promotion visant à stimuler l'intérêt des milieux universitaires, les entreprises et les étudiants. Les deux ouvrages élaborés par les partenaires, le " Guide de bonnes pratiques et de qualité pour les stages " et " Pratiques actuelles des universités dans la gestion des stages transnationaux1 " peuvent être des instruments d’appui utiles pour les membres de l’administration des universités, les professeurs, les conseillers en orientation professionnelle et les coordinateurs Erasmus, en un mot tous ceux qui sont responsables de l’accompagnement des étudiants en stage. Pour les institutions qui voudraient adopter certains des outils ou approfondir les méthodes proposées par le projet, un cours de formation Grundtvig « Gestion réussie de stages » est désormais disponible. g
L'efficacité des consortia Erasmus Très bien classé par les étudiants pour son niveau académique, son ouverture à l’international, sa proximité avec les entreprises, l’Institut supérieur de Mécanique avancée de Clermont (IFMA) forme des ingénieurs de haut niveau qui bénéficient de partenariats exemplaires avec de nombreux industriels. Un consortium Erasmus permet l’envoi de stagiaires vers des entreprises du monde entier avec une tradition vers les entreprises automobiles allemandes. Une fois diplômés, les stagiaires sont souvent recrutés par leur entreprise d’accueil. David Turner, Directeur des Relations internationales de l’IFMA confirme cet atout à l’international très attractif pour les étudiants.
Nous sommes spécialisés dans le génie mécanique et industriel, et le secteur automobile draine naturellement beaucoup de nos étudiants et diplômés. Par contre, il est clair que les opportunités que nous proposons en termes de stages en entreprises autour du secteur automobile, en Allemagne et ailleurs, sont un très bon moteur de recrutement pour notre programme de diplôme d'ingénieur - les candidats au concours choisissent l'IFMA plutôt qu'une autre école, en partie à cause de ces périodes de mobilité internationale en entreprise qui sont désormais obligatoires pour nos étudiants. 100% de nos élèves-ingénieurs doivent effectuer un stage en entreprise d'au moins 5 mois dans un pays non francophone. Beaucoup restent en Europe, mais en tout, une bonne vingtaine de pays sont concernés. Nos étudiants trouvent assez rapidement du travail. Pour ceux qui viennent de quitter l'IFMA (fin septembre 2012), 41% étaient déjà embauchés avant d'être diplômés. Selon l'enquête de la Conférence des Grandes Écoles (CGE) sur la promo précédente, seuls 13,5% étaient encore à la recherche d'un emploi après 6 mois. Environ 20% trouvent leur premier emploi à l'étranger - l'Allemagne est le plus gros recruteur.
-> Cours Grundtvig :`
http://inenter.eu/blog/2012/09/24/inentertraining-course
http://www.ifma.fr/
// Marinela Popa-Babay Chargée de projets européens Direction des Relations Internationales de l'Enseignement (DRI/E) Chambre de commerce et d'industrie de Paris 1 - Guides en lecture et téléchargeables sur : http://inenter.eu/ (onglet « résultats »)
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Soleo
L'ENTREPRISE PARTENAIRE DES PROJETS
Erasmus Mundus École des Mines de Nantes
Comment les entreprises viennent aux Masters Erasmus Mundus ? Soleo a posé la question à Florent Chazarenc, coordonnateur du Master en énergie et environnement, ME31, au Département Systèmes Energétiques et Environnement (DSEE) de l’École des Mines de Nantes. Ce master pluridisciplinaire qui n’a pas son équivalent en Europe comporte un tiers de cours académiques dédiés au management, un tiers à l'environnement et un tiers à l'énergie, avec un stage final de 6 mois en entreprise ou en laboratoire, véritable tremplin vers la vie active.
Jour de rentrée à l'Ecole des Mines de Nantes. Promotion Erasmus Mundus 2012.
// DES PROFILS TRÈS RECHERCHÉS AVEC 40 % D’EMBAUCHES SUITE À UN STAGE Les entreprises nous rejoignent grâce aux contacts recherche établis de façon historique par les partenaires fondateurs du master, comme Alstom, mais aussi par les contacts noués par nos étudiants eux-mêmes lors de leur placement de fin d'étude (chez SoWitec par exemple). Selon les années, entre un tiers et 40 % des étudiants sont directement embauchés suite à leur stage. La majorité des entreprises ayant accueilli l’un de nos étudiants propose des offres de stages les années suivantes. Et nous utilisons les retours des tuteurs entreprises pour mettre à jour le contenu du programme.
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Nos anciens maintiennent un niveau de contact élevé avec nous en participant à l'enseignement au sein de nos semestres académiques et en accueillant nos étudiants pour leurs stages. L’engagement de nos entreprises partenaires tient avant tout à la qualité de nos étudiants qui fidélisent les entreprises car elles peuvent, en participants au projet ME3, dénicher de futurs collaborateurs avec des profils très recherchés : pluridisciplinarité, maîtrise de plusieurs langues, bonne connaissance de l'interculturalisme, du monde industriel et des enjeux liés à l’énergie et l’environnement.
1 - Le master « Management and Engineering of Environment and Energy » (ME3) prépare de futurs chefs de projets pour les secteurs industriels, institutionnels ou académiques dans un environnement de travail international exigeant d’appliquer des pratiques de travail et un management multiculturels. Outre les établissements d’enseignement supérieur, (une quinzaine au total, en Europe et dans le monde), des groupes internationaux et des PME sont associés au consortium http://www.mastereurope-me3.org
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Soleo
// Depuis Stockholm où ils
poursuivent une partie de leur cursus Erasmus Mundus ME3, Jonas (Brésil) et Ira (Indonésie) témoignent de leur bon choix
DEPUIS STOCKHOLM OÙ ILS POURSUIVENT UNE PARTIE DE LEUR CURSUS ME3, JONAS (BRÉSIL) ET IRA (INDONÉSIE) TÉMOIGNENT DE LEUR BON CHOIX.
TÉMOIGNAGES JONAS COLEN LADEIA TORRENS // (Brésil)
J’ai choisi le programme ME3 parce qu'il offrait une combinaison indispensable pour moi : formation de très haute qualité, ouverture à l'international et approche transdisciplinaire avec un focus sur l'environnement et l'énergie. C’est cette dimension transdisciplinaire que je n’avais pas trouvé ailleurs qui me semblait assez unique dans ce programme. Dans la majorité des programmes de master, on sacrifie la capacité d'analyse du tout, en essayant de créer des spécialistes. Or, ce qu'il faut de plus en plus au monde industriel, ce sont des agents intégrateurs, capables de comprendre et d'agir sur des domaines très différents et complexes. Et je veux exactement être l’un de ces acteurs. J'ai connu le master, en 2008, lorsque je recherchais ces options après avoir fini un double diplôme en France (à l'INSA Lyon). Je connaissais le programme Mundus qui offre des formations novatrices avec d'excellentes universités européennes. ME3 était la meilleure option pour moi. J'ai pris deux ans pour m'inscrire puisque je voulais acquérir un peu d'expérience pratique avant de continuer mes études. Ce fut le mélange parfait. Actuellement, je commence à préparer mon prochain semestre, les opportunités que j’y trouve sont géniales et je suis vraiment heureux d'avoir fait le bon choix ! // Propos recueillis par Dominique Ardiller Rédactrice en chef de Soleo
IRA YULIANTI PURNOMO // (Indonésie)
Personnellement, j'ai choisi ce programme (ME3) parce que les domaines de l'énergie et de l'environnement m’intéressent beaucoup, surtout après 3 ans d'expérience dans l'industrie pétrolière qui n'est pas vraiment "verte". De plus, le parcours proposé par ce programme promeut des institutions académiques européennes prestigieuses. J'ai connu ce Master, en 2010, lors d’une réunion de présentation du programme Mundus dans mon université d’origine.
Excursion à la centrale solaire de Séville (Espagne). Promotion Erasmus Mundus 2012.
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L'ENTREPRISE PARTENAIRE DES PROJETS
Comenius Regio Conseil général de la Vienne -> Région de la Styrie en Autriche -> Lycée le Dolmen de Poitiers
Entreprises virtuelles pour de vrais emplois Les Entreprises d’Entraînement Pédagoqique, (EEP), très répandues en Europe, et depuis peu, développées en France, sont des images fidèles de PME utilisées comme centre de formation pratique personnalisée pour développer une dynamique de réussite chez les élèves, salariés ou demandeurs d’emplois destinés au secteur tertiaire. Placés dans les conditions réelles d’un marché concurrentiel, les stagiaires (7000 stagiaires en 2012) découvrent la réalité des « métiers » en se confrontant aux arcanes du management. Point d’argent en jeu mais la garantie d’ouvrir son capital créatif personnel.
U
n projet Comenius Regio « Les ponts entreprenariaux », scellé entre la région de la Styrie en Autriche et le Conseil général de la Vienne valorise ce dispositif auprès d’élèves du lycée des métiers Le Dolmen à Poitiers pour mesurer la contribution que les entreprises virtuelles apportent chez les élèves en capital social, esprit d'entreprendre et créativité.
// Marielle Buisson Chargée de mission à la direction de la Coopération Internationale du Conseil Général de la Vienne :
« L'esprit d'entreprendre est une dimension beaucoup plus présente dans le système éducatif autrichien que dans le français au niveau de l'enseignement secondaire, notamment au travers des "übungsfirma" et les "junior entreprises" qui sont obligatoires depuis plus de 15 ans dans les établissements autrichiens d'enseignement professionnel. En France, on constate une progression de la mise en place des entreprises d'entraînement pédagogiques (EEP) dans les lycées professionnels tertiaires mais sans caractère obligatoire et avec des niveaux de fonctionnement très disparates. Le lycée du Dolmen à Poitiers dans la Vienne et le lycée BHAK de Weiz en Styrie avaient déjà développé des relations au travers de programmes européens et celui-ci s'est fait assez naturellement avec le concours de l'association EGEE (Entente Générations pour l'Emploi et l'Entreprise) dont les membres sont des cadres bénévoles du secteur privé en retraite. EGEE intervient auprès du monde éducatif pour y insuffler cet esprit d'entreprendre, quant au Conseil Général, il vient en appui au projet de par son lien avec ce partenaire autrichien ».
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Les Entreprises d’Entraînement Pédagogiques // Au nombre de 110 à ce jour en France,
sous le label déposé, REEP EURO, les EEP sont parrainées par de véritables entreprises, des acteurs économiques et des enseignants. Des experts évaluent et mettent à jour régulièrement les méthodes pédagogiques. http://www.euroentent.net En savoir plus sur les projets Regio : http://www.cg86.fr/891-comenius-regio.htm
Les ponts entreprenariaux
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L'ESSENTIEL
La dimension évaluatrice de l'entreprise dans sa stratégie RH Une approche du système ECVET par Jacqueline BERGERON // Expert Evaluateur Agence 2e2f - Présidente Erasmus Expertise1
1 - Erasmus Expertise, à vocation Euroméditerranéenne et plus généralement internationale, a la volonté d'appuyer les différentes initiatives reliées au programme proposé par l'Union Européenne "Erasmus pour tous" www.erasmus-expertise.jimdo.com
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I
l est aujourd’hui admis que l’entreprise joue un rôle essentiel dans la formation des personnes : les stages intégrés dans les dispositifs de formation initiale, l’expérimentation au sein des activités de travail, les compétences acquises par l’expérience sont autant d’indicateurs prouvant que l’apprentissage est devenu une composante intrinsèque de l’entreprise. Au cours des vingt dernières années ce processus d’apprentissage a progressivement été intégré dans la stratégie de développement des compétences et la formation est maintenant un enjeu majeur de la performance économique et du management des ressources humaines. Les démarches « d’apprenance » (CARRE, 2005) se traduisent de manière formelle
à travers l’accompagnement pédagogique des stagiaires et leur intégration aux situations de travail, mais également de manière informelle par différents processus de transmission des savoirs provenant de réseaux qui se développent au sein des espaces de travail (transmission entre pairs, de seniors à juniors par exemple). En complément de ces aspects formatifs liant étroitement compétence et apprentissage, l’évaluation trouve sa place dans l’entreprise dans un contexte de formation tout au long de la vie et de validation des résultats d’apprentissage. Les apprentissages formels qui ont lieu le plus souvent dans les institutions de formation sont généralement validés par des « exercices académiques », ils se maillent aujourd’hui avec les apprentissages non
L'ESSENTIEL
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SEPT BONNES RAISONS... pour l’entreprise de s’engager dans une démarche évaluative fondée sur les principes d’ECVET // Une meilleure reconnaissance de son capital compétences sur des espaces
de plus en plus vastes ;
// Plus de lisibilité sur la variété des processus d’acquisition au sein de
l’entreprise ;
// La possibilité de développer des partenariats internationaux, y compris
pour les TPE et PME en travaillant sur l’harmonisation des modalités d’évaluation des compétences, la transparence des situations de travail et la lisibilité des métiers ;
// Des repères partagés pour certifier des niveaux de compétences acquises
au sein de contextes géographiques différents ;
// Une meilleure actualisation des pratiques professionnelles introduites par
la dynamique des mobilités ;
// La valorisation des activités d’apprentissage en situation de travail par la
validation des résultats auxquels conduisent ces apprentissages ;
// Une ouverture sur l’espace européen par la capillarité des systèmes de
reconnaissance des compétences.
formels dont les résultats doivent être validés. Cette conception novatrice de l’apprendre nécessite d’harmoniser les démarches de reconnaissance des acquis par une meilleure capillarité entre tous les environnements d’apprentissage. Des crédits d’apprentissage européens qui offrent des repères aux ressources humaines La mise en place progressive du système européen ECVET (Crédits d’apprentissage européens pour la formation et l’enseignement professionnels) implique que l’entreprise intègre plus résolument la fonction évaluative dans sa stratégie de management des ressources humaines, comme aboutissement des apprentissages réalisés dans la quotidienneté du travail. Dans cette perspective, les résultats de ces apprentissages seront plus lisibles, plus facilement mesurables, capitalisables, transférables. L’approche ECVET conforte ainsi la place de l’entreprise dans la démarche évaluative. Le dispositif facilite l’assouplissement des parcours de formation et de certification,
il encourage le croisement de divers lieux d’apprentissage au niveau européen, il permet l’articulation de différentes voies de « l’apprendre ». Concrètement, ECVET offre à l’entreprise des repères pour mieux baliser les différentes étapes de la validation des résultats d’apprentissage et la possibilité de capitaliser, en les rendant lisibles, des apprentissages qui passent souvent inaperçus au sein des espaces de travail. ECVET sous-entend donc que l’évaluation ne relève pas seulement d’un cadre académique formel et que la validation des résultats de l’apprentissage trouve sa place sur les lieux de travail en ayant même valeur, d’un pays à un autre en Europe. De cet aspect, l’entreprise peut tirer le bénéfice d’une lisibilité internationale de son « capital compétences », auquel s’ajoute une ouverture introduisant une nouvelle dynamique dans la gestion des ressources humaines et la possibilité d’anticiper sur l’évolution des métiers à l’aulne de pratiques sur des territoires aux réalités multiples. g
RAPPEL QU’EST-CE QU’ECVET ? // Un système européen qui
facilite le transfert, la reconnaissance et la capitalisation des acquis d’apprentissage d’une personne en vue de l’obtention d’une certification. // Un système conçu sous
forme d’unités d’apprentissage : un ensemble cohérent de savoirs, d’aptitudes et de compétences pouvant être validés. // Les acquis d’apprentis-
sage évalués donnent lieu à l’attribution de crédits d’apprentissage capitalisables, transférables au sein de l’espace européen.
www.erasmus-expertise.jimdo.com
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L'ESSENTIEL
Des fondations universitaires pour quoi faire ? RENCONTRE AVEC RÉGIS BELLO, PRÉSIDENT DE LA FONDATION UNIVERSITÉ DE STRASBOURG La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) en 2007, a contribué à faire émerger un nouveau type d’acteur, à la charnière entre les universités et les entreprises : les fondations universitaires. Destinées à attirer les financements privés d’entreprises ou de particuliers, grâce à la défiscalisation des dons, ces fondations ont l’ambition de créer une culture de mécénat universitaire encore peu développée en France.
S
elon l’Institut Français des Fondations de Recherche et de l’Enseignement Supérieur (IFFRES), moins de 10% du mécénat et des dons individuels vont vers l’enseignement supérieur et la recherche, soit pour le mécénat d’entreprise une enveloppe de l’ordre de 200 millions d'euros. Aujourd’hui, une université sur deux en France a mis en place une fondation : demi-succès ou demi-échec ? La question n’est pas là. Car audelà de la recherche de financement complémentaire pour l’enseignement supérieur, c’est le défi de l’ouverture de l’université sur son environnement socio-économique qui est lancé. Régis Bello, ancien président du Groupe De Dietrich, a été un précurseur du rapprochement université-entreprise tout au long de sa carrière d’industriel. « Les universités vivaient en vase clos, elles ne savaient pas qu’elles n’étaient pas connues du monde socio-économique. Il suffisait d’interroger les entreprises alsaciennes, elles connaissaient l’existence de l’université de Strasbourg, quant à savoir ce qui s’y faisait… ». S’APPUYER SUR DES « PRODUITS » ATTRACTIFS ET SUR LES ANCIENS ÉTUDIANTS Aujourd’hui, à la tête de la Fondation Université de Strasbourg créée en 2008, Régis Bello considère que sa première mission est de faire connaître l’université en allant au-devant des entreprises. « Ces dernières connaissent bien le monde des grandes écoles, il faut leur faire découvrir tout ce qu’elles ont à gagner d’un rapprochement avec l’université qui leur ouvre la porte de la recherche, et leur permet de diversifier leur recrutement ». Pour encourager cette logique de mécénat, la Fondation a créé différents types de produits susceptibles d’intéresser les entreprises : chaires, bourses d’études… Et les résultats sont là : depuis sa création en 2008, les Fondations1 de l’Université de Strasbourg ont recueilli 12 millions d'euros de dons émanant d’environ 500 donateurs (400 particuliers et 100 entreprises). Elles ambitionnent de lever encore 8 millions d'euros d’ici fin 2014. Pour ce
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L'ESSENTIEL
Soleo
// Régis Bello
faire, elles comptent également s’appuyer sur le réseau des anciens étudiants, à l’image des universités américaines et des grandes écoles. Mais là encore, tout est à créer : il n’y a pas de tradition de lien entre les diplômés de l’université et leur alma mater. La Fondation aide donc l’université à mettre en place un service « alumni ». CONVAINCRE LES DÉCIDEURS DE DONNER, L’ENJEU EST AUSSI INTERNATIONAL Ce qui se joue au sein des Fondations, c’est la capacité de l’université à rayonner au-delà de ses frontières, en étant reconnue comme un pôle d’excellence susceptible d’attirer les meilleurs. Grâce à une chaire senior, financée par AXA, Strasbourg va par exemple accueillir une scientifique de renommée mondiale en chimie et son équipe, composée de 30 personnes. Les retombées d’une telle opération vont bien au-delà de l’université et les quelques quarante Fondations universitaires créées depuis 2008 ont souvent contribué à attirer elles aussi des chercheurs de renommée internationale. Nul doute que tout cela contribue à faire évoluer l’image de l’université auprès des acteurs économiques ; mais en période de crise, les processus de décision au sein des entreprises se complexifient et les Fondations universitaires doivent redoubler d’inventivité pour réussir à imposer une vraie culture de mécénat pour l’enseignement supérieur et la recherche : « Il faut identifier dans les entreprises les décideurs et les convaincre de donner, de donner beaucoup et de donner sur le long terme » conclut Régis Bello. g // Quitterie Gadret Mission Prospective, Agence 2e2f
http://fondation.unistra.fr
Ancien PDG du groupe De Dietrich et administrateur de plusieurs entreprises, licencié es sciences économiques, polytechnicien, MBA Insead et Harvard Business School, Régis Bello est fortement impliqué au sein du MEDEF et des Chambres de Commerce et d’Industrie du Bas-Rhin et d’Alsace, où il est vice-président des commissions Industrie et Innovation. Il est aussi administrateur d’Alsace Innovation, de l’EM Strasbourg et préside le comité Grand Est de Siparex, spécialisé dans l’apport de fonds propres aux PME et ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire). Il croit fondamentalement à la nécessité de développer l’autonomie, l’attractivité et le rayonnement des universités françaises, tant dans l’enseignement que dans la recherche, et de renforcer leurs liens avec les entreprises, la société civile et les collectivités territoriales.
1 - La Fondation de l’Université de Strasbourg et la Fondation pour la Recherche en Chimie ont mutualisé leur fundraising et organisé en commun leur campagne de levée de fonds..
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STATISTIQUES
Les grandes tendances PME très actives dans le soutien à la formation des des stages Les stagiaires Erasmus et Leonardo. Plus faciles à démarcher dans des secteurs professionnels très sollicités.
LEONARDO
// NOMBRE DE MOBILITÉS FINANCÉES PAR PUBLIC DE 2009 À 2012 6000 5157
5000 4000 3000
3979
3648 3221
3023
2888
LEONARDO
3688
// TAILLE DES ENTREPRISES ACCUEILLANT DES STAGIAIRES EN 2008 & 2009
3361 2736
2%
2315
2000
1533
1317
17%
1000 0 Scolaires
Apprentis
Personnes sur le marché du travail 80% 1-50 personnes 51-500 personnes 501-2000 personnes Plus de 2000 personnes
LEONARDO
// SUBVENTIONS ACCORDÉES (en euros)
9 356 846,63
9 906 099
8 969 042,85 7 156 491
Scolaires
6 896 081,23 6 341 310
5 553 113 4 941 856
Personnes sur le marché du travail
4 196 535
2010
24
2011
Apprentis
2012
80 %
de PME de moins de 50 salariés, accueillent des stagiaires Leonardo, prioritairement dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de l’agriculture, du secteur de la santé et de l’action sociale.
STATISTIQUES
Soleo
ERASMUS & LEONARDO
Stages Erasmus
// LES PAYS DE DESTINATION DES STAGIAIRES EN 2009
Stages Leonardo 1695 1568 1341 1289
880 716
545 485 239
194
317
247 121
e-U
ni
e agn
Roy
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Esp
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nde Irla
Ital
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giq
as s-B
e ogn Pol
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de lan
em Dan
244
470
486
412 407
72
45
Fin
45
ark
126 122
lte
de
Rou
ma
74
Suè
nie
ce Grè
res Aut
149 74
65
200
Ma
152
277
54 %
de PME accueillent des stagiaires Erasmus dans les secteurs de l’industrie, des services, des activités scientifiques et techniques, de l’éducation. Puis viennent les secteurs de l’art, du divertissement et des loisirs. -> Les PME sont aussi les plus nombreuses en France, elles représentent 63 % de la masse d’emploi, un chiffre assez proche de la moyenne européenne. Leurs activités professionnelles correspondent souvent aux secteurs les plus sollicités par les étudiants et les apprentis. -> Le Royaume-Uni arrive en tête pour les demandes de mobilités de stage. L’attrait linguistique y est pour beaucoup. L’autre raison tient au fait que les structures d’envoi de stagiaires ne sont pas limitées par d’éventuels quotas.
ERASMUS
// MONTANTS ALLOUÉS AUX MOBILITÉS DE STAGE (SIMPLIFIÉ ET CONSORTIUM) :
6 558 051 euros Enveloppe allouée sur la convention 2009
7 703 390 euros Enveloppe allouée sur la convention 2010
ERASMUS
ERASMUS
// RÉPARTITION DES MOBILITÉS DE STAGE PAR NIVEAU D'ÉTUDE - 2008
// TAILLE DES ENTREPRISES ACCUEILLANT DES STAGIAIRES EN 2008 & 2009
2%
1-50 personnes
7%
51 à 500 personnes
Master Cycle court 34% 44%
10%
Licence Doctorat 54% 29%
20% 501 à 2000 personnes Plus de 2000 personnes
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Soleo
PLUS D'EUROPE & D'INTERNATIONAL
Chypre, Irlande, Portugal Situation des stages Erasmus et Leonardo
L
a crise économique que traverse l’Europe a-t-elle des incidences sur la dynamique des stages du programme EFTLV ? Comment s’y prennent nos voisins pour inciter les entreprises à accueillir des stagiaires ? Soleo a rencontré 3 agences nationales : Chypre, qui assure depuis juillet 2012 la Présidence de l’UE s’appuie sur la campagne européenne we mean business , l’Irlande qui prendra le relais de la présidence, au 1er semestre 2013, joue la plus-value des compétences-clés acquises en stage ; quant au Portugal, la toute nouvelle directrice de l’agence met en place des protocoles avec les autorités régionales pour utiliser leurs réseaux d’entreprises. Des stratégies payantes pour les trois directions d’agence.
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PLUS D'EUROPE & D'INTERNATIONAL
Soleo
DR ANDROULA PAPANASTASIOU // Director of cyprus llp national agency SENSIBILISER LES ENTREPRISES AUX PLUS-VALUES DES STAGES EN S’APPUYANT SUR LA CAMPAGNE « WE MEAN BUSINESS » « Le périmètre de notre Agence nationale est de financer et de promouvoir la mobilité sortante. Dans ce cadre, nous ciblons les jeunes chypriotes pouvant bénéficier de stages à l’étranger par des actions de promotion diverses : organisation de journées d’information nationales, régionales ou institutionnelles, publication de documents web et papier, diffusion d’exemples de bonnes pratiques lors d’évènements et, enfin, mise en place d’un service d’assistance aux personnes intéressées. La campagne, We Mean Business, lancée par la Commission européenne, et reprise à Chypre en juillet, a permis d’inviter un grand nombre d’entreprises via le réseau des chambres de commerce et d’industrie, ce qui a suscité de l’intérêt de leur part pour l’accueil de stagiaires européens. L’agence nationale a répondu à cette demande en les informant sur la procédure à suivre. PLUS DE STAGES LEONARDO QUE DE STAGES ERASMUS ET LE SECTEUR HÔTELIER EN FLÈCHE Selon les données de notre agence nationale, les étudiants ou stagiaires entrant à Chypre pour un stage sont beaucoup plus nombreux que celui des sortants. La plupart des jeunes effectuant leur stage chez nous sont placés dans des hôtels ou des établissements en lien avec l’industrie touristique ainsi que chez des prestataires de service et des cabinets de conseil. La plupart des mobilités sortantes pour les stages sont organisées dans le cadre du programme Leonardo et en particulier l’action PMT (personne disponible sur le marché du travail). C’est pourquoi l’Agence chypriote défend l’idée que ce public devrait rester dans le cadre du futur programme, au moins en ce qui concerne les jeunes diplômés. Le nombre de stages réalisés dans le cadre d’Erasmus est très limité, notamment pour deux raisons : à Chypre, il n’y a pas de période de stage intégrée dans la plupart des curricula d’enseignement supérieur et les établissements d’enseignement supérieur ont des difficultés à trouver des lieux de stages adaptés à leurs étudiants. Récemment, compte-tenu de la crise financière et du taux élevé de chômage parmi les jeunes chypriotes, l’intérêt pour la mobilité a augmenté, à la fois de la part des jeunes - en particulier auprès des jeunes diplômés - et de la part des entreprises à la recherche de stagiaires venant d’autres horizons. Notre Agence vient de lancer une coopération avec le ministère du travail et des affaires sociales en vue de faciliter le placement des personnes inemployées dans des formations complémentaires pour améliorer leurs perspectives d’emploi.
Androula Papanastasiou
CHYPRE // Population : 885 600 habitants // Superficie : 9251 km2 // Monnaie : euro (depuis le
1/01/2008)
// Chypre a rejoint l’UE en
avril 2004. Elle assure depuis juillet 2012 la Présidence de l’UE.
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PLUS D'EUROPE & D'INTERNATIONAL
IRLANDE
ELVA DUGGAN // Leonardo project officer, Léargas the exchange bureau
// Population : 4,7 millions
d’habitants
// Superficie : 70 273 Km2 // Monnaie : euro (depuis
janvier 1999)
L’Irlande a rejoint l’UE en 1973. Elle assurera la présidence de l’UE le 1er semestre 2013.
PORTUGAL // Population : 10,5 millions
d’habitants
// Superficie : 92 201 km2 // Monnaie : euro (depuis
2002)
Le Portugal a rejoint l’UE en 1986
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UNE ÉCONOMIE RALENTIE OÙ LES STAGES PROFITENT AUX DEMANDEURS D’EMPLOI La situation est aujourd'hui difficile en Irlande et le marché du travail reste mou. Le taux de chômage actuel est de 14,8% et le nombre de demandeurs de longue durée a augmenté. On observe que le pourcentage de jeunes âgés de moins de 25 ans inscrits sur le « Live Register » s'élevait à 17,2% en septembre 2012 et
qu’il est en baisse par rapport au chiffre à l’an dernier (18,5%) mais cela pourrait peut-être s’expliquer par l'augmentation de l’émigration que l’on constate dans notre pays. Le taux de chômage ne devrait pas s'améliorer avant que l'économie ne reparte sur une base durable. Avec une situation économique générale en phase de ralentissement, on peut s’attendre à ce que le marché du travail reste sous pression pendant encore un certain temps. L'intérêt pour les stages a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années. Le nombre de stages
effectués en 2012 a triplé par rapport à 2007. La destination la plus populaire pour les jeunes partants en Erasmus est le Royaume-Uni, suivi par la France, l'Espagne et l'Allemagne pour des stages effectués essentiellement dans les secteurs des TIC, de la santé et du social et le domaine administratif. Du côté de Leonardo, on constate également une forte croissance des demandes de mobilité. Le financement sollicité ces dernières années a largement dépassé le budget disponible. Les demandes ont doublé chez les jeunes en formation professionnelle initiale (FPI) et quasiment triplé chez les personnes disponibles sur le marché du travail (PMT). On peut en déduire que les jeunes en fin d’études adoptent des stratégies pour se distinguer des autres demandeurs d’emploi sur le marché du travail grâce à une expérience européenne et leur mise en situation dans d'autres contextes professionnels. L’Agence nationale irlandaise est convaincue que les employeurs accordent de plus en plus d’importance aux compétences clés. L'expérience de travail dans d’autres environnements linguistiques et culturels est perçue comme une réelle valeur ajoutée pour s’insérer et s’intégrer dans des environnements professionnels de plus en plus internationaux. L’expérience transnationale améliore considérablement le développement des compétences clés, les chances d’insertion professionnelle et les perspectives de carrières. Par ailleurs, les stages et les échanges réalisés dans le cadre du programme ont également permis à certains bénéficiaires d’avoir accès à des formations ou des ressources qui étaient à une époque inexistantes en Irlande.
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MARIA DO CÉU CRESPO // directrice Agence nationale portugaise LLP Proalv LA VALEUR AJOUTÉE DES STAGES, C’EST L’EMPLOYABILITÉ Les stages favorisent l'employabilité des jeunes et renforcent la compétitivité des entreprises. Au cours des 5 dernières années, Erasmus et Leonardo da Vinci ont concentré leur attention sur les connaissances et les compétences des jeunes pour répondre aux besoins de l'entreprise et du marché du travail. A travers les stages Erasmus et Leonardo da Vinci, le programme Education et formation tout au long de la vie s’est réellement ouvert à la société. Avec Erasmus, effectuer un stage dans une entreprise d’un autre pays européen, même au cours des études, remporte une réelle adhésion des étudiants. On constate que les stages sont passés de 283 (2007) à 2033 (2013) avec un taux moyen de croissance annuel de 30%, deux fois plus que le taux de croissance constaté au niveau européen. En cinq ans et demi, environ 6000 stages ont été réalisés par les jeunes portugais. En 2012/2013, on compte 15 consortia Erasmus impliquant 38 établissements d'enseignement supérieur et 402 entreprises. Créer des conditions d'emploi pour les jeunes, en particulier pour les jeunes demandeurs d’emploi, est le plus grand apport du programme Leonardo da Vinci. On a observé que
la demande a augmenté passant de 86 projets en 2007 à 171 en 2012, soit une croissance moyenne annuelle de 12%. Au total, durant ces 5 dernières années, près de 786 candidatures ont été reçues. Ce programme a joué un rôle clé auprès des bénéficiaires disponibles sur le marché du travail, mais on peut faire encore mieux pour répondre aux besoins et aux défis d'un marché du travail concurrentiel et mondial. La demande accrue de stages pour les jeunes reflète certainement la situation économique portugaise et européenne et elle reflète la nécessité d’adapter les connaissances acquises aux besoins réels de la société. Les stages Erasmus et Leonardo da Vinci ont des caractéristiques uniques et sont devenus synonymes de capacité d’adaptation, de mise en pratique des compétences linguistiques, de découverte de culture d'entreprise, etc. Bref, à mon sens, la réelle valeur ajoutée d’un stage Erasmus ou Leonardo da Vinci est l'employabilité. TRAVAILLER AVANT TOUT LES RÉSEAUX D’ENTREPRISES La campagne We mean business, une initiative européenne déclinée dans tous les Etats-membres a permis d’appeler l'attention de la communauté des entrepreneurs et d'autres organisations sur l’intérêt d’ouvrir leurs portes aux stagiaires Leonardo
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ou Erasmus. Au Portugal, l’événement national a eu lieu le 28 juin 2012 en présence d’entreprises et d’organisations de divers secteurs économiques et sociaux. En complément, deux événements organisés, les 21 et 27 septembre derniers, dans les régions autonomes des Açores et de Madère ont permis de mettre en place des protocoles avec les autorités régionales pour utiliser leur réseau de contacts et accéder aux entreprises et organisations régionales et locales. Il faut également souligner le rôle clé des consortia Erasmus auprès des structures des autorités locales, des PME, des grandes entreprises, des chambres de commerce, des ONG, etc. Leur ancrage régional et local leur permet une compréhension unique de la réalité des entreprises et des organisations. De cette connaissance provient une approche en termes d’offre de création de stages qui répond aux besoins de compétitivité et d'internationalisation des entreprises. Les consortia Erasmus ont ainsi joué un rôle clé pour sensibiliser tous les acteurs à l’apport réel des stages. Notre agence a, par ailleurs, mis en place une base de données d'entreprises des pays européens stratégiques pour le Portugal et ses stagiaires. Elle a créé une vidéo inspirée par la campagne We mean business pour sensibiliser et encourager les entreprises à accueillir des stagiaires. Elle prépare actuellement un bulletin mensuel qui traitera de ces problématiques et constituera un relais entre l'Agence nationale et les bénéficiaires. // Propos recueillis et traduits par
Christelle Coet-Amette, Mission Prospective, Agence 2e2f
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UN MINISTRE REND VISITE À L'AGENCE AU SALON EUROPÉEN DE L'ÉDUCATION
LES ÉTUDIANTS JUGENT POSITIVEMENT LES ENTREPRISES
Selon une enquête réalisée par l’association "Jeunesse et Entreprises", qu’EducPros a publiée en exclusivité le 11 octobre dernier, les étudiants, à 89 %, plébiscitent les stages en entreprise et l’alternance. Les étudiants de l’université suggèrent même que le stage en entreprise soit indispensable pour valider une licence. Ce sont plutôt les PME qui bénéficient d’une très bonne image auprès de 90 % des étudiants (65% pour les grandes entreprises).
Avant de participer à Bruxelles à la réunion formelle du Conseil des Ministres de l’éducation de l’Union européenne, madame George Pau-Langevin, ministre déléguée en charge de la réussite éducative s'est déplacée au salon européen de l’Education à Paris, le 23 novembre 2012, où elle a rencontré l'équipe de l’Agence. Les missions et les orientations actuelles lui ont été présentées : rapprochement avec les entreprises et la conférence de Strasbourg, des 13 et 14 décembre, « Besoins d’entreprises, besoin d’Europe », hausse des demandes de participation aux programmes européens, besoins de financement pour développer les activités de l’Agence y compris via le Fonds social européen (comme en Pologne et en Italie), attente de l’action gouvernementale au niveau des financements européens. Ancienne directrice d’une agence nationale ANT (l’Agence nationale de promotion et d’insertion des travailleurs d’outre-mer – ANT), madame la ministre s’est dite particulièrement sensible aux questions de mobilité et a souligné l’importance de nos activités, dont elle connaissait notamment le programme Leonardo da Vinci.
// En savoir plus : http://www.jeunesse-entreprises.com DES MESURES POUR FAIRE FRONT AU CHÔMAGE DES JEUNES ET AUX BESOINS DE L’ÉCONOMIE
Le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi annonce des mesures capables d’augmenter l’efficience de nos systèmes de formation et d’orientation afin de répondre et anticiper les besoins en qualification des entreprises. Parmi ces mesures : -> Un nouveau service public territorialisé d’orientation tout au
long de la vie pour offrir aux jeunes des qualifications-métiers dans les emplois d’avenir. -> Atteindre les 500 000 apprentis en 2017 pour renforcer la
compétitivité des PME. Ces dernières assurent les embauches en contrat d’apprentissage à des niveaux CAP-BEP, Baccalauréat et bac + 2. Il leur manque des compétences de haut niveau sur des métiers techniques, de niveau bac + 3, bac+5. -> Renforcer la place des entreprises au sein des instances de
gouvernance de l’enseignement professionnel et technique. -> Création en 2013 de 10 plateformes territoriales d’appui
aux mutations pour répondre sur les territoires aux besoins en ressources humaines des TPE et PME. Enfin, il est annoncé un doublement de la mobilité internationale étudiante d’ici 2017.
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George Pau-Langevin s'entretien avec Jean-Luc Prigent, directeur de cabinet de l'Agence 2e2f
L’ALLEMAND, C’EST FASTOCHE AVEC DEUTSCHMOBIL, L’AUTOMOBILE AU SERVICE DES LANGUES !
Les coopérations culturelles avec le monde de l’entreprise ont une longue tradition outre-Rhin. Le programme DeutschMobil pour la promotion de la langue et culture allemandes dans les établissements scolaires en France montre l’exemple. La Robert Bosch Stiftung, une des plus grandes fondations allemandes, est un des partenaires privilégiés du programme. Il y a cent ans déjà, Robert Bosch, fondateur d’entreprise, philanthrope et inventeur de la bougie-moteur, a voulu s’investir dans la société civile et l’entente des peuples – notamment les relations franco-allemandes. Il décida qu’une partie des bénéfices de l’entreprise servirait à sa fondation. Parallèlement, MercedesBenz a pu être convaincu de la portée du programme DeutschMobil et aujourd’hui, les constructeurs d’automobiles sponsorisent dix monospaces Viano garantissant la mobilité des animateurs linguistiques qui transportent ainsi l’image d’une marque connue. Bref, les deux côtés en profitent, une situation gagnante se crée – la langue allemande est avant tout un plus dans le monde professionnel. Nadine Gruner, Coordinatrice DeutschMobil www.deutschmobil.fr // www.bosch-stiftung.de // www.mercedes-benz.fr
BREVES
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Soleo www.2e2f.fr Directeur de la publication Antoine Godbert Rédactrice en chef Dominique Ardiller Maquette, iconographie Julia Robisco Presse Lydie Lagouarde
Ont collaboré à ce numéro Régis Bello Jacqueline Bergeron Marielle Buisson Christelle Castelain Florent Chazarenc Christelle Coët-Amette Jonas Colen Ladeia Torrens Sandrine Dickel Maria Do Ceù Crespo Elva Duggan Geneviève Fioraso Quitterie Gadret Nadine Gruner
Nicolas Jean Laurent Lascrou Adrien Leléon Susana Major Androula Papanastasiou Frédéric Pardé Hélène Pinaud Marinela Popa-Babay Delphine Sauvaget Ira Yulianti Purnomo
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