Discours A.Doriol

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Discours deRentree , D’ ALEXANDRE

DORIOL

lAvenir ,

ENSEMBLE

ENSEMBLE lAvenir ,

ALEXANDRE DORIOL

1 LE CONTEXTE NATIONAL ET LOCAL : UN CHANGEMENT DE PARADIGME

Il y a un peu plus d’un an, j’ai eu l’honneur de succéder à Arlette SALVO à la tête de la mairie de LA CIOTAT.

Une situation pour le moins particulière, car depuis notre élection en juin 2020, la ville de La Ciotat, au même titre que toutes les autres villes en France, a dû affronter un bon nombre de difficultés.

La plus marquante étant bien évidement cette épidémie qui a frappé l’humanité toute entière en rebattant les cartes d’un ordre économique mondial.

Tout a été bousculé, chamboulé. Les codes ont définitivement changé.

Dérèglement climatique, crise financière internationale, grandes migrations, retour de la guerre en

Europe, conflit israélo palestinien et guerres dans de nombreux pays en sont autant de facteurs déclenchants.

Mais ces « grands bouleversements » ne signifient pas pour autant « la fin », ni «la chute » de quoique ce soit.

Non, ces désordres mondiaux nous rappellent juste que l’humanité devra à nouveau faire preuve d’un sens d’adaptation très prononcé, comme elle a toujours su le faire depuis des millénaires.

Nous sommes à la croisée des chemins et les modèles économiques s’inscrivent désormais dans une nouvelle ère, celle de la prise en compte des facteurs environnementaux et sociétaux, humains et civilisationnels.

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Les jeunes en sont le parfait exemple, privilégiant la qualité de vie, du temps pour eux au détriment, peut-être, d’une valeur travail moins essentielle.

Cela nous force donc à nous réinventer, à nous adapter.

Je fais partie de ceux qui pensent que nous n’en sommes d’ailleurs qu’au début, et qu’il nous faudra apprendre à vivre autrement. Je me suis déjà longuement expliqué là-dessus : À ceux qui vous disent qu’il faut ralentir, que cela va trop vite, que c’était mieux avant et qui tentent de vous bercer d’illusions, je dis : méfions-nous ! Il n’y a jamais pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Confucius disait « celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour »

Alors pour revenir à un contexte beaucoup plus local, oui, ce mandat est compliqué, dû notamment à tout ce que je viens d’évoquer, car les villes ont subi de plein fouet les répercussions financières. Et bien malin les donneurs de leçons qui invectivent et salissent, souvent tapis derrière leur écran d’ordinateur sur les réseaux sociaux. Les « y’a qu’à, faut qu’on » qui sont souvent les recalés du suffrage universel et qui n’ont jamais -Dieu merci- eu accès aux responsabilités.

Je dois vous avouer qu’être Maire ne se révèle pas être une sinécure. Être

maire, c’est avoir une responsabilité immense à tous points de vue.

VOUS DEVENEZ D’ABORD LE LEADER D’UNE ÉQUIPE, CELUI QUI CULTIVE UN ESPRIT DE GROUPE DANS LA MESURE OÙ RIEN NE PEUT SE CONSTRUIRE DURABLEMENT SANS UN COLLECTIF.

La division ne peut avoir droit de cité, et le maire qui ne prend pas conscience de cela ne peut mener à bien un projet digne de ce nom pour sa ville.

Il faut savoir aussi faire preuve d’humilité, en toute circonstance, écouter, échanger et ne pas automatiquement imposer ses propres choix, car la réussite réside dans le fait de parvenir au juste équilibre entre tous. C’est vrai pour le quotidien, car la proximité est ma priorité, mais également pour les grands dossiers qui dessineront l’avenir de notre ville à 10, 20 ou 30 ans. Donc, vous le voyez bien, ce n’est pas rien,

Et j’en profite d’ailleurs pour évoquer une notion qui pourrait sembler hors de propos, voire superfétatoire ou présomptueuse, c’est le courage politique.

De toutes les aptitudes qu’il faille développer pour être un maire digne de ce nom, celle-ci, indéniablement, est la plus difficile.

Un exemple concret qui pourrait illustrer ce courage politique, c’est le dispositif « stationnement » que j’ai mis en place dès l’été 2024. Depuis que je suis maire, combien de fois n’ai-je pas entendu ici et là : « on ne peut plus accéder à nos plages », « à midi nous sommes obligés de partir et de priver nos petits enfants de baignade car des hordes barbares nous envahissent de la France entière », « on n’est plus chez nous », « on ne peut plus se garer à partir de 10h.. »

Bref, un amoncellement de reproches et de critiques sur le fait de ne plus pouvoir bénéficier des plages comme ce fut le cas par le passé …

1Même si les propos sont parfois un peu exagérés, nous en conviendrons, c’est devenu malgré tout une dure une réalité

Alors… tout d’abord soyons clairs entre-nous. Vous pensez bien qu’un maire ne peut se lamenter sur le fait que sa ville attire de plus en plus de monde, que sa ville devient le point de chute privilégié des gens venus de tous horizons. Bien-sûr que non… et je suis même plutôt fier qu’il en soit ainsi car cela veut dire que le travail que nous avons accompli jusqu’alors a fini par payer. C’est en quelque sorte la rançon de la gloire, et j’en suis heureux.

Pour autant… Pour autant mes chers amis… je ne peux faire la sourde oreille sur tout ce que l’on me

remonte à ce sujet, comme désagréments.

Alors j’ai pris les devants avec la mise en œuvre de deux mesures phares, je dirais même choc !

La première a résidé dans un vaste déploiement des forces de sécurité de la Police municipale, inédit dans cette ville, notamment en tenant compte de l’absence des CRS des plages pour cause de Jeux Olympiques. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Une deuxième mesure a consisté à pratiquer des tarifs très élevés pour les extérieurs, tout en offrant aux ciotadens un tarif à l’année pour 30 €.

Moi je veux que les Ciotadens se sentent bien dans leur ville en général et sur leurs plages en particulier.

Alors, faire payer 5 € de l’heure de 9h00 à 23h30, c’est une première dans la région. Cherchez bien de Perpignan à Menton, vous ne trouverez pas pareille mesure, ce qui nous a d’ailleurs valu quelques reportages bien acides sur les chaines de télévision et les réseaux sociaux.

Mais au bout d’un moment, soyons clairs, il faut savoir ce que l’on veut !

Si cette décision n’est pas du courage politique, il faudra alors m’expliquer où se situe le courage en dehors de ce type de mesures fortes, novatrices, puissantes qui servent vos concitoyens.

ET LE BILAN DANS TOUT

ÇA, ME DIREZ-VOUS ?

IL EST CLAIR : une belle amélioration, tout le monde l’a vécue, tout le monde l’a vue.

Mais pas d’inquiétude, nous allons affiner ce bilan notamment au travers du baromètre d’opinion que nous faisons chaque année, des réunions de quartier, fidèle à mon PROSECO, pour voir ce qu’en pensent véritablement les Ciotadens.

Je serai tout à fait transparent avec vous, je vous le garantis.

Nous verrons alors si ce dispositif sera conservé, ou corrigé, mais une chose sur laquelle je serai inflexible : la vignette annuelle pour les Ciotadens restera à 30 €.

En tout état de cause, je m’astreins au quotidien, avec mon équipe et les agents municipaux, à mettre en œuvre une politique publique qui allie à la fois amélioration des services à la population, grands dossiers d’aménagement, qualité de vie et sécurité.

2 LES GRANDS DOSSIERS DE LA MANDATURE, PRIORITÉ AUX SERVICES

je tiens d’abord à rendre hommage aux 700 agents qui ont tous la même passion chevillée au cœur, celle de la ville de La Ciotat.

On a souvent l’image du fonctionnaire qui ne fait rien. Je peux témoigner, ici, de l’inverse. Un engagement naturel de leur part qui fait qu’à chaque rendez-vous ils répondent présent, malgré le carcan administratif du quotidien. Les dossiers avancent et croyez-moi, c’est aussi, et grandement, grâce à eux.

La qualité de vie et le bien-être de notre population ont été le leitmotiv de notre équipe, et nous avons veillé à accroitre les aides notamment

dans les secteurs de la petite enfance et de l’enfance, aux familles et aux seniors.

Je citerai pêle-mêle le secteur du périscolaire avec toutes les activités, pour plus de 3,2 millions d’euros, le développement des aides maternelles, la mise en place d’un apprentissage à la bonne éducation, le nouveau dispositif de services dans les quartiers, le renforcement de la Mission Locale, les aides au CCAS, l’implication dans la politique de la ville, tout cela pour plusieurs millions d’euros…la liste serait longue de tout ce que produit la municipalité sans oublier au fur et à mesure la dématérialisation des procédures.

Et la liste de tous ces services modernisés ne doit pas faire oublier tous les investissements qui se font au quotidien dans les écoles, les gymnases, les équipements culturels, les espaces dédiés aux séniors, les salles de rassemblement et de festivités… nous sommes sur tous les fronts.

Et comme nous voulons le meilleur pour chacun d’entre-nous, nous poursuivons malgré les difficultés, les grands dossiers qui, demain, amélioreront encore votre qualité de vie.

Quand je parle de difficultés, je mesure les charges qui pèsent sur le montage de chaque projet : Autori-

sations de l’Architecte des Bâtiments de France, parfois de la DDTM ou du Parc des Calanques, accord et/ou mise en œuvre de la Métropole, instructions des dossiers, formalisme des permis d’aménager et/ ou de construire, qui s’étalent entre cinq et sept mois, délais de mise en concurrence, qui peuvent aller de quelques mois à une année entière… et que dire des éventuels recours émanant soit de certaines institutions soit de particuliers parfois de manière tatillonne voire abusive dans certains cas… un labyrinthe administratif à la française qui rallonge les délais de réalisation de la plupart des opérations entre trois et six ans…

Malgré cela, je vous renouvelle mes engagements, et dès cette année, plusieurs dossiers arriveront à leur terme ou seront, à tout le moins, mis en œuvre :

• Extension du Parc de Domaine de la Tour sur 3 hectares dont les travaux se terminent.

• La végétalisation du Port Vieux et les ombrières : Des semaines de discussion avec l’Architecte des Bâtiments de France mais nous allons obtenir son accord.

• La végétalisation du parvis de la mairie : Les travaux vont démarrer en 2025 après une longue phase d’autorisations

• La requalification du bord de mer : La phase de concertation est désormais terminée.

1.600 personnes ont donné leur avis et une immense majorité, au niveau de la mobilité, souhaite prioriser un sens unique de circulation.

phase active de mise en œuvre de ce dossier, avec le lancement d’un concours d’architecte qui déterminera la future configuration de nos plages, phase qui va durer encore au moins une année. Nous devrons aussi veiller à ce que cette mise en sens unique ne contrarie pas les déplacements des Ciotadens et des visiteurs, et n’altère pas la qualité de vie des habitants du Clos des plages en particulier.

Aux vues des perspectives d’aménagement, nous bénéficierons bientôt d’un espace merveilleux dont chacun pourra profiter, à loisir, douze mois sur douze.

• La végétalisation des cimetières. L’opération est en cours, elle s’inscrit dans le vaste plan de plantation réalisé sur l’ensemble de la commune.

cole dans le périmètre de la Bas tide Marin. C’est une de mes grandes priorités. Nous avons déjà acheté un terrain mitoyen de plus d’un hectare. Plus de 2.500 ciotadens vivent à proximité de cet espace. La création d’un nouveau jardin public, au sein même de la Bastide en cours de rénovation, desservi par la Voie douce Patrick BORE, permettra à tous ces riverains de bénéficier d’un nouvel espace vert. Les premières études sont effectuées, nous allons passer à la phase de réalisation.

• La rénovation de la bastide du Mugel : Une opération là aussi d’une complexité inouïe car nombreux sont les intervenants et nous devons faire avec beaucoup de contraintes, notamment pour ce qui concerne la réglementation des établissements recevant du public, qui plus est au cœur du Parc National des Calanques.

• Le lancement des études sur le site dit MONTREUIL, dans les quartiers

Est de la ville : Nous sommes là au début d’une superbe opération qui viendra en complémentarité de la création d’un jardin public à la Bastide Marin. J’ai souhaité que ce lieu soit orienté vers les services à l’enfance. Une étude a été lancée en ce sens, nous attendons les résultats.

• La rénovation de l’école Louis MARIN : Elle est en cours. La fin des travaux est prévue pour le dernier trimestre 2025. C’est un véritable symbole de la revitalisation du cœur de ville, car cet équipement public entièrement neuf et doté des dernières technologies permettra aux jeunes parents de faire revivre notre centre historique. Cette école sera le nouveau standard des écoles de La Ciotat

Quant à l’hôtel qui doit prolonger la dynamique économique du Vieux la Ciotat, nous avons mis en demeure le propriétaire d’engager les travaux. Je suis comptable des engagements de nos partenaires, je ne laisserai personne trahir ces engagements devant les Ciotadens.

• La nouvelle cuisine centrale municipale sur ATHELIA 5 : Un projet porté là aussi en priorité pour que tous nos enfants puissent manger correctement. C’est actuellement en travaux, et les produits utilisés seront issus de circuits courts et locaux.

• La nouvelle piscine municipale : elle a fait l’objet de plusieurs scenarios en termes d’implantation. J’ai toutefois demandé que soit lancée une étude de faisabilité sur notre terrain municipal de la Peyregoua.

• L’actuelle salle des fêtes Paul ELUARD sera réhabilitée à terme. Pour l’instant, nous avons procédé à des travaux de confort.

• Sur ce même site, nous allons diligenter les études pour donner aux jeunes un espace ouvert et sécurisé. Le Bureau Information Jeunesse, actuellement positionné dans la Maison des associations place Evariste Gras, sera transféré en lieu et place de la Maison du jumelage. Le Comité de jumelage est quant à lui d’ores et déjà accueilli à la Villa des pins à Figuerolles.

• Le nouveau Centre de Supervision Urbain : Il est en place et entre très prochainement en activité après une période de test.

Nous avons tous constaté son utilité au quotidien. Les images de plus de 250 caméras y sont centralisées pour votre sécurité.

• Le poste de police de Saint-Jean : Les études sont en cours, la phase opérationnelle devrait rentrer en vigueur fin 2024. J’ai souhaité que les quartiers Est de la ville puissent également bénéficier de ce poste qui hébergera en permanence un effectif de huit personnes.

• Le local du CIQ de FONTSAINTE : Les travaux sont en cours. Conscient du formidable partenariat que nous avons avec tous les présidents de comité d’intérêts de quartier, il m’a semblé indispensable de leur donner les meilleures conditions de travail.

• La rénovation de l’église NotreDame de l’Assomption : Véritable symbole historique de notre ville, cet édifice majestueux fera prochainement l’objet de travaux extérieurs pour préserver son enveloppe de pierres.

• La Maison de l’animal : C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur. Il nous manque cette

maison ressource qui servira tout à la fois de lieu d’accueil, d’échanges, d’accompagnement et de refuge pour nos amis les bêtes. Nous avons déjà réinstallé la plage pour chiens qui est un véritable succès et nous venons de concourir au label « toutourisme ». Nous avons déjà été labélisés par la Région Sud « ville amie des animaux » avec deux étoiles.

• Les stades BOUISSOU et Valentin MAGRI : Plus de 10millions d’euros ont été injectés pour la rénovation de ces deux stades, il manque seulement un deuxième clubhouse à Valentin Magri qui est déjà commandé et ne saurait tarder.

• Les Rotondes : Il ne s’agit pas d’un nouveau bâtiment culturel qui viendrait compléter le théâtre, la médiathèque et le conservatoire, mais d’un véritable lieu d’initiation à l’image et aux techniques de tout ce qui est visuel. A l’heure de la dématérialisation et du « tout image », il est bien naturel que nous donnions à nos jeunes l’accès à ces formations.

• La mise en œuvre du nouveau schéma de transport public : Il sera opérationnel en 2025, et permettra à n’en pas douter de répondre aux attentes de tous pour pallier les problèmes de la mobilité. Je resterai particulièrement vigilant sur le service rendu.

• Praz-sur-Arly : C’est le centre de vacances de nos jeunes, que bon nombre de ciotadens connaissent bien. Des travaux de réhabilitation étaient nécessaires, ils seront là aussi engagés dès 2025.

LA LISTE EST LONGUE, MAIS

TOUS CES PROJETS

AVANCENT, NOS SERVICES Y TRAVAILLENT AVEC ARDEUR CHAQUE JOUR !

3 LE GRAND ENJEU DE DEMAIN 3

Il y a encore à peine vingt ans, notre ville était ruinée, affaiblie par plus de 100 millions d’euros de dettes, sans avenir.

Il a d’abord fallu relancer l’économie, notamment avec les chantiers navals, les zones Athélia et le tissu commercial local, et mettre en place un parcours de l’habitat pour que chacun, en fonction de son niveau et de son évolution, puisse trouver un logement adapté à sa situation. Car on ne peut espérer créer de richesse sans donner la

possibilité aux acteurs de se loger sur place.

Pour compléter, une politique ambitieuse d’implantation d’équipements structurants et d’installation de services publics a également été mise en œuvre. Vous les connaissez tous, je ne vais pas les citer.

LA CIOTAT bénéficie des meilleurs atouts, dans un environnement exceptionnel, une des plus belles baies du monde, un Parc National des Calanques…

Tous ces atouts qui ont fait de nombreux émules souhaitant participer à cette belle aventure, car par-dessus tout, LA CIOTAT est une ville qui a une âme populaire. Dès lors que l’on foule la terre ciotadenne, on se sent comme chez soi. Cette ville en vient même jusqu’ à posséder quiconque décide de s’y installer. Plus qu’une âme, La Ciotat détient un pouvoir de transformation identitaire unique et fort.

Chacun croit en elle, chacun la défend de toutes ses tripes, chacun en hérite naturellement… car LA CIOTAT n’a toujours fabriqué que des Ciotadens.

Face à ces changements fulgurants mais tellement indispensables, nous avons majoritairement dit qu’il était nécessaire d’opérer une pause, et moi le premier. Une volonté de dire « stop au béton » mais qui traduisait en réalité un « Stop à l’emballement, cela va trop vite, soufflons un peu »

Nous tous, ici, avons pensé la même chose, les élus, opposition comprise, les CIQ, les associations, le Ciotaden lambda, tous… unanimement, ou a minima très majoritairement.

Tous, mais sans qu’aucun d’entre nous ne puisse présager des répercutions que cela pouvait avoir sur la « structure » même de notre ville. Le résultat est donc tombé cette année, LA CIOTAT est devenue, en matière de prix de l’immobilier, la deuxième ville la plus élevée du

département, obérant la possibilité pour nos enfants de s’y installer, aux familles de pouvoir évoluer, aux jeunes actifs qui rejoignent nos entreprises ou notre hôpital de pouvoir trouver un logement adapté…

Et les chiffres de toutes les études en cours sur la ville démontrent un accroissement de l’âge moyen de la population. Si j’attache une attention particulière envers les personnes âgées et que j’engage les ser vices municipaux à développer tous les services auxquels elles ont légitimement droit, il faut se rendre à la réalité : cette tendance à la hausse aura des conséquences non négligeables. La diminution du nombre de jeunes couples sur notre commune impliquera inexorablement des fermetures de classes.

La difficulté pour les jeunes actifs à se loger générera aussi des tensions sur le marché de l’emploi et pour corollaire, les entreprises seront moins attirées par un territoire au dynamisme en berne … et tant d’autres choses encore.

Ainsi, au bout d’une année de pleine gestion de la ville, j’ai pris la peine d’affiner mon analyse à ce sujet : Si tous les services fonctionnent plutôt bien et répondent aux besoins de la population, si chacun estime que c’est une chance de vivre ici et qu’il faille préserver cette qualité de vie, l’accroissement des prix de l’immobilier sur notre ville empêche de fait nos enfants de pouvoir acquérir un bien et y vivre de manière convenable.

La qualité de vie retrouvée avec tout sous la main en termes de service public ne doit pour autant occulter cette dure réalité, celle qui laisserait nos propres enfants en dehors de ce cercle vertueux.

Car

tout ce qui est réalisé doit l’être en priorité pour tous les Ciotadens.

Alors, je vous rassure, cette situation n’est pas une marque de fabrique ciotado-ciotadenne. Ce phénomène touche la majorité des autres villes de France et notamment le sud. Ce débat est devenu en effet le grand débat national voire même Européen : difficulté à se loger avec, en corollaire, la problématique de la mobilité, et donc de l’environnement.

Il y a bel et bien des raisons structurelles qui expliquent cette nouvelle réalité. La hausse des taux de crédit

bancaires, la hausse des couts de matériaux, la rareté de l’offre immobilière avec un sud très prisé, l’accroissement des logements meublés saisonniers de type AirBnb... etc. etc.

Tous ces paramètres ont provoqué une tension extrême du marché de l’immobilier qui fait que l’on est confronté aujourd’hui à une situation exceptionnelle et complexe.

Et La Ciotat n’en a donc pas été exemptée.

Et je ne parle même pas de la problématique des maisons de famille lorsque les plus anciens vont nous quitter et que leurs héritiers seront dans l’impossibilité de régler les frais de succession à l’État vu la valeur des biens transmis. Ça aussi c’est un vrai sujet dont il faut tenir compte.

> Alors comment s’y prendre en tant que puissance publique ?

> Que faire et quels moyens mettre en place pour amortir cet impact ?

> Quelle politique d’aménagement urbain doit être déployée ?

Il est là, « LE » grand enjeu de demain pour notre ville.

> Quelles orientations prendre ?

Doit-on continuer sur la voie choisie tous ensemble il y a quatre ans avec un ralentissement drastique de la construction immobilière entrainant de facto l’exclusion de l’accès au logement pour certains ?

Ou doit-on reprendre une certaine dynamique permettant de relancer un système basé sur l’emploi et le logement, notamment pour nos jeunes qui pourraient « vivre et travailler au pays » ? Cela sous-entendrait la mise en place d’un programme ambitieux d’implantation de nouvel habitat à travers tout le territoire.

Mais à cette question, mes chers amis, je ne veux pas y répondre seul. Je ne veux pas définir une vision pour notre ville seul dans mon coin, sans prendre le pouls des principaux concernés, c’est-à-dire vous.

Car c’est bien vous qui le vivez au quotidien, qui ressentez les choses de l’intérieur, qui êtes directement confrontés à cette réalité. Alors comment pourrais-je envisager un avenir, dans lequel sera pris en

compte cette problématique, sans vous solliciter. C’est pour cette raison qu’au cours de toutes mes réunions de quartiers, de mes rencontres, de mes déplacements, de mes rendez-vous, que je relance, je vais interroger chacun d’entre vous sur le sujet.

Créer les conditions du débat, de l’écoute, dans le respect de chaque opinion. Car nous sommes tous concernés, et cette question nationale, j’entends la prendre à bras le corps dans la concertation à un niveau plus local. Ça va être une année passionnante, la première d’une longue série.

La ville de La Ciotat est devenue un symbole dans le Sud en termes de réussite, une ville orientée vers la plaisance et la haute plaisance, capitale économique de l’Est des Bouches-du-Rhône.

Je le répète, l’enjeu lié au fait de savoir comment nous pouvons donner accès au logement à chacun d’entre nous tout en préservant notre identité et notre qualité de vie est essentiel.

Je suis HEUREUX aujourd’hui, après une année aux manettes de notre municipalité, de créer les conditions du débat, entouré d’une équipe unie, dynamique et attentive à ces orientations.

Quelle que soit l’issue de nos réflexions communes, je veillerai clairement au respect de notre foncier.

Je proposerai entre autres que « plus aucun grand ensemble ne soit établi dans nos espaces naturels », car s’ils ont permis à beaucoup d’entre nous de se loger, nous devons aujourd’hui penser la ville autrement.

Personnellement, je ne peux que m’enorgueillir de ce moment, celui où, dans une logique de rencontre et d’échange, nous allons tous ensemble donner une nouvelle impulsion pour LA CIOTAT des vingt ou trente prochaines années.

C’est cela le rôle d’un MAIRE.

C’est SURTOUT cela !

Les pieds ancrés bien au sol pour s’employer à faire en sorte que le quotidien de chacun soit le plus réussi possible, tout en fixant parallèlement un cap, permettant de créer les conditions d’une vie apaisée, forte et riche de sa culture.

Créer ces nouvelles conditions de vie sans dévoyer notre identité, celle d’une ville populaire, celle d’une ville solidaire, celle d’une ville construite autour des chantiers, est un défi complexe. Raison pour laquelle, tous ensemble, nous devrons mettre à profit l’année qui va s’écouler pour réfléchir, travailler, discuter et écouter tous les points de vue.

Je mettrai encore plus en avant mon sens de l’écoute, ma capacité à travailler la proximité. Le PROSECO ser vi jusqu’ici va s’amplifier, de façon inégalée jusqu’à présent, car je veux que chacun puisse donner son avis.

Je compte sur vous toutes et tous !

ENSEMBLE lAvenir ,

ENSEMBLE lAvenir ,

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