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J A N V I E R 2021
Journal de l’Orientation Il y a un an, la Maison de l’Orientation ouvrait ses portes à Cholet. Créée par l’Agglomération du Choletais et soutenue par Mauges Communauté, le Département de Maine-et-Loire et la Région Pays de la Loire, ce nouvel équipement répond parfaitement aux besoins des jeunes, des familles et des personnes en reconversion. L’orientation des jeunes et la réorientation des adultes sont des sujets majeurs dont nous nous sommes saisis et avons souhaité unir nos volontés pour offrir à nos concitoyens un service public innovant. Dans la droite ligne de cet équipement et du Carrefour de l’Orientation, nous avons le plaisir de vous adresser, aujourd’hui, le premier numéro du Journal de l’Orientation. Publié trois fois par an et distribué dans chaque foyer de l’Agglomération du Choletais et de Mauges Communauté, il permettra à chacun de découvrir des métiers, des formations et des témoignages significatifs et de bien choisir sa voie professionnelle. Ensemble, nous agissons pour l’avenir. Didier Huchon Maire de Sèvremoine Président de Mauges Communauté
par
Gilles Bourdouleix Maire de Cholet Président de l’Agglomération du Choletais Député honoraire
le journal de l'Agglomération du Choletais
Retrouvez cette édition sur www.cholet.fr
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JANVIER 2021
Journal de l’Orientation -
> Le concept…………………………………………………………………………………………………………………………………………… p. 2
S O M M A I R E
par
> La Semaine de l’Orientation…………………………………………………………………………………………………………… p. 3 > La famille, acteur de l’orientation………………………………………………………………………………………… p. 4 et 5 > Actualités : Parcoursup - #1jeune1solution - Réforme du Bac…………………………………… p. 6 et 7 > Les métiers des ressources humaines……………………………………………………………………… p. 8, 9 et 10 > Un parcours significatif……………………………………..……………………………………………………..…………………… p. 11 > Les métiers de l’hôtellerie-restauration………………………………………………………………
p. 12, 13 et 14
> Un sujet, deux points de vue……………………………………………………………………………………………………… p. 15
-
> Les portes ouvertes des établissements………………………………………………………………………………… p. 16
Nouveau : le Journal de l’Orientation Ce Journal de l’Orientation paraîtra trois fois par an et sera distribué dans tous les foyers des Agglomérations du Choletais et des Mauges.
nos jeunes et les adultes seront à même de faire le meilleur choix pour s’épanouir professionnellement.
L’objectif de ce Journal de l’Orientation sera la Il complète le dispositif élaboré par nos deux mise en valeur de filières professionnelles et Collectivités au service de l’orientation des des formations correspondantes. jeunes et de la réorientation de carrière pour Un comité de pilotage composé des chefs les adultes. d’établissement de formation de nos terriAinsi, avec la Maison de l’Orientation, le Car- toires sera chargé de déterminer les sujets de refour de l’Orientation des Métiers et de chaque numéro. l’Entreprise et ce Journal de l’Orientation,
Pour toutes demandes : journaldelorientation@choletagglomeration.fr
Numéro spécial
ISSN 1774-458X
Le Journal de l’Orientation est un journal gratuit d’information diffusé sur l’ensemble des communes de l’Agglomération du Choletais, réalisé par l’Agence pour la Promotion du Choletais : 16 avenue Maudet - 49300 Cholet - Tél. : 02 44 09 25 20 synergences-hebdo@choletagglomeration.fr
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Directeur de la Publication : Patrice Brault
Une : Direction de la Communication Ville de Cholet-AdC /photo Shutterstocks
Directrice de la Rédaction : Séverine Chiron
Photos : David André et Laurence Guittet
Rédaction :
Impression : Riccobono - 44810 Héric
John Davis, Laurence Guittet, Justine Guéguen
Distribution : Adrexo - 49280 La Séguinière
Maquette : Lucie Brochard
Tirage : 100 000 exemplaires Dépôt légal : à parution
Journal de l’Orientation
L’obligation de reporter le Carrefour de l’Orientation en 2022 pour des raisons sanitaires nous a amenés à réfléchir pour, malgré cela, apporter aux jeunes et aux familles de nos territoires une réponse à leurs questions au moment où, comme chaque année, s’ouvre la période de réflexion active sur l’orientation. Ainsi, sept tables rondes vous sont proposées.
La Semaine de l’Orientation : du lundi 11 au dimanche 17 janvier
Cette Semaine de l’Orientation vou s propose trois grandes actions :
• Le premier numéro de ce Jour nal de l’Orientation dont la vocation est la mise en valeur de filières prof essionnelles et des formations ass ociées. • Sept tables rondes qui seront diff usées sur TLC pendant cette semaine du 11 au 17 janvier et exploitées de façon pédagogique dans les étab lissements du territoire. • La présence de l’Orientibus à Cho let les jeudi, vendredi et samedi de cette semaine.
Les sept tables rondes thématiques > Apprentissage/Alternance Pourquoi choisir l’alternance ? Même si au fil du temps, l’alternance et, en particulier, l’apprentissage sont de plus en plus retenus par les jeunes et leur famille, et si notre région est particulièrement à la pointe sur le sujet, nous restons néanmoins très en retrait de nos voisins allemands. L’alternance comprend deux types de contrats : - le contrat d’apprentissage, - le contrat de professionnalisation. C’est un atout incontestable pour construire son avenir professionnel. Diffusion lundi 11 janvier à 18 h et 20 h 30
> Transport et logistique Très présent sur nos territoires du Sud du département et du Nord Vendée, ce secteur est l’objet d’un travail commun entre les Collectivités, la Profession et les Établissements de formation pour créer « un Pôle Transport Logistique » qui sera effectif à la rentrée de septembre offrant de larges perspectives de formations, d’emplois et de carrières. Diffusion mardi 12 janvier à 18 h et 20 h 30
> Les métiers du soin La crise de la Covid-19 a mis en lumière ces métiers, particulièrement ceux exercés en hôpital. Nous avons choisi de focaliser cette table ronde sur les métiers d’infirmière et d’aide-soignante. Deux métiers où les perspectives d’emploi sont très importantes pour les années à venir. Diffusion mercredi 13 janvier à 18 h et 20 h 30
> Bâtiment et énergies Secteur très dynamique, pilier de l’économie française malgré la crise de la Covid-19, les prospectives restent optimistes pour les années à venir, notamment du fait de l’exigence en matière de performances énergétiques, d’autant que les pratiques sont en train d’évoluer pour moderniser le marché du bâtiment. Un secteur qui offre de très beaux parcours de carrière. Diffusion jeudi 14 janvier à 18 h et 20 h 30
> Les métiers de la mode
> Les métiers du marketing et de l’international Nous avons choisi de relier ces deux sujets tant le marketing et le commerce sont aujourd’hui le plus souvent liés avec une dimension internationale. Métier de passion, le marketing offre de très belles perspectives de carrières. Notre territoire permet de solides formations à Bac +3, Bac + 5. Diffusion samedi 16 janvier à 18 h et 20 h 30
> Les métiers supports de l’industrie Bien sûr, l’industrie est multiple. Sur notre territoire industriel, on en dénombre de nombreux types : plasturgie, agroalimentaire, mode… mais au-delà de leur cœur de métier, les entreprises de ces domaines fonctionnent grâce à des fonctions supports ouvrant de nombreuses perspectives et que le métier de base rend souvent spécifiques.
C’est évidemment une filière majeure de notre territoire qui bénéficie d’une très belle image, celle du savoirfaire français et du luxe. Les besoins sont nombreux, nous bénéficions de formations de grande qualité, d’entreprises dynamiques reconnues pour leur savoirfaire par les plus grandes maisons. Diffusion vendredi 15 janvier à 18 h et 20 h 30
Diffusion dimanche 17 janvier à 18 h et 20 h 30
L’Orientibus est présent chaque 1er samedi du mois et, exceptionnellement, ces vendredi 15 et samedi 16 janvier, sur la place Travot à Cholet.
Ces tables rondes vous sont proposées en partenariat avec TLC. Une rediffusion sera également assurée la semaine du lundi 18 au dimanche 24 janvier, disponible également sur cholet.fr et tlc-cholet.com
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Journal de l’Orientation
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La famille, acteur de l’orientation L’orientation, en particulier pour les plus jeunes, est le plus souvent un sujet d’échanges et de réflexions familiales avec les parents, bien sûr, mais aussi les grands-parents, quelque fois l’influence est également celle d’un proche ou d’un ami. L’important est de se donner du temps et de bien évaluer tous les aspects d’un univers professionnel et d’un métier. Ces témoignages ainsi que l’avis de deux chefs d’Établissement sont là pour vous éclairer.
L’importance de l’orientation « En tant que parents, lorsque vos deux filles vous annoncent ce qu’elles veulent faire plus tard et, qu’en plus, ce sont deux métiers qui ne disparaîtront pas, vous êtes comblés. Si notre aînée s’est tracé une voie et travaille, sans relâche, pour la suivre sans en dévier, sa sœur semble s’imaginer qu’elle peut parvenir au même résultat… sans s’en donner les moyens ! Dès la maternelle, Mathilde nous a tout de suite dit, puis régulièrement rappelé, qu’elle n’aimait pas l’école. Sans doute une voie professionnelle, après le collège, et au vu de ses résultats, lui aurait mieux convenu. Les appréciations du professionnel qui l’a accueillie lors de son stage de 3e, qui l’a comblée et dont le rapport lui a permis de décrocher son brevet des collèges, attestent qu’elle aurait été
plus à sa place dans un cursus en alternance. Sauf que celui-ci n’existe pas. Mathilde a donc choisi la filière technologique… Avec la même détermination qu’au collège ! À 18 ans, comme le disent ses professeurs, elle travaille pour elle. Sauf que nous, parents, voyons l’échéance approcher (Parcoursup) sans préparation apparente. Est-ce que le fameux déclic, dont on nous parle depuis le collège, finira enfin par se produire ? Son exemple montre bien que l’orientation – et le système scolaire tel qu’il est désormais – est importante dès la 3e. Et qu’un deuxième, voire un troisième choix, ne sont pas inutiles, si les résultats, ou la motivation, viennent à faire défaut. » Parents de Mathilde en Terminale ST2S
Des stages pour se forger une idée concrète du métier ! Alice est en Seconde générale au lycée Sainte-Marie. Elle s’oriente vers des métiers en lien avec les langues. Depuis la 3e, son parcours a évolué. De sa première idée, celle de professeur de langues, elle en est aujourd’hui à réaliser plusieurs stages dans des métiers divers où la pratique de langues étrangères est un atout. « En classe de Seconde, des heures dédiées à l’orientation sont inscrites dans l’emploi du temps des lycéens. Avec leur professeur principal, ils affinent leurs choix d’orientation, se projettent vers des études et des métiers qui leur plairaient, travaillent sur le calendrier Parcoursup, se questionnent sur les trois spécialités à choisir en classe de Première, puis les deux en classe de Terminale. Des choix qui vont colorer leur formation future. Son stage d’observation en 3e en commerce international fut une étape importante. Cela lui a permis de voir d’autres perspectives que le seul métier de professeur de langues. Dans le même temps, elle avait été reçue à la Maison de l’Orientation qui, là aussi, lui a permis d’ouvrir les champs des possibles et d’élargir l’éventail de métiers. Pour Alice, cette démarche était un peu prématurée, mais cela a eu le mérite de lui donner à voir des domaines
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Après l’étape des questionnements, on affine le projet ! Mèlyna est élève de 3e au collège Saint Joseph au May-sur-Èvre. En se focalisant sur qui elle est et avec le soutien de ses parents, elle a (presque) trouvé sa voie professionnelle. « Nous avons débuté les questionnements sur l’orientation lorsque notre fille Mèlyna était en 4e. Elle s’est rendue à Angers au Salon de l’Orientation. Nous trouvions que c’était déjà une première étape pour se familiariser avec cet univers et cela lui permettrait d’anticiper le Carrefour de l’Orientation, des Métiers et de l’Entreprise à Cholet, qui ne pourra finalement pas se tenir cette année. Ensuite, les choses se sont accélérées. Lors de la réunion de rentrée de 3e, son professeur principal a vraiment insisté sur l’importance de l’orientation et l’implication de la famille autour de l’élève. Nous avons alors pris le recul nécessaire pour (re)découvrir qui est notre fille : Quel est son caractère ? Quelles sont ses préférences ? Quelle sensibilité a-t-elle ? etc. En somme, nous n’avons cessé de lui dire : essaie de comprendre qui tu es pour choisir ton métier. Mèlyna n’avait pas d’idée de ce qu’elle voulait faire, mais elle savait ce qu’elle ne voulait pas. D’abord attirée vers l’enfance et la petite enfance, en lui expliquant concrètement ce que ce métier implique, elle s’est vite rendu compte que ce n’était peut-être pas la bonne voie. Idem pour les personnes âgées. Nous avons accompagné ainsi son cheminement. En éliminant certains domaines, son orientation s’est précisée vers l’accompagnement de la personne, le conseil, le commerce. Pour nous aider davantage dans cette réflexion, Mèlyna a également été reçue à la Maison de l’Orientation. La méthodologie mise en place lui a permis de conforter ses choix, puisque les mêmes choses en sont ressorties. C’est un bel outil qui mérite d’être connu et ne peut être qu’aidant pour les jeunes. Après trois mois de réflexion sur le sujet orientation, aujourd’hui, nous ne sommes plus en questionnement, nous affinons le projet. Mèlyna vient de faire un stage en pharmacie. Elle est emballée mais ne se ferme pas de porte. Elle fera d’autres stages dans d’autres domaines pour se rendre compte du métier sur le terrain. » Parents de Mèlyna en classe de 3e
dans lesquels elle ne s’imaginait pas, a priori, être capable d’aller. Désormais, nous l’encourageons à continuer les stages, dès que cela est possible, pour être sur le terrain, comprendre ce qu’est le métier et lui donner confiance. Ainsi, elle découvre des métiers qu’elle n’arrive pas vraiment à appréhender. Comme beaucoup de jeunes de son âge, elle a tendance à s’orienter vers des choses qu’elle connaît. Nous l’aidons à voir plus loin, à s’ouvrir à d’autres choses. En tant que parents, nous sommes là pour répondre présent, l’accompagner à faire les bons choix pour réaliser ses ambitions, lui donner des clés pour s’épanouir. Ce qui nous importe, c’est qu’elle trouve la voie qui lui correspond. » Parents d’Alice en Seconde générale
Dès la 4e, on se questionne ! « L’orientation, ça commence dès la classe de 4e. Surtout quand on a un enfant qui n’a pas d’idée précise de ce qu’il veut faire. Durant cette année scolaire, on commence à s’interroger sur l’avenir de nos enfants, on les questionne pour qu’eux-mêmes soient acteurs de leurs recherches. On pense déjà au stage d’observation de 3e et à vouloir prendre part aux portes ouvertes des établissements scolaires. Heureusement, à Cholet, la Maison de l’Orientation est un outil précieux et très utile. Yaëlle y a eu rendez-vous dernièrement. Cela lui a permis de mieux cibler les domaines qui l’intéressent. Cela permet aussi aux parents, de prendre du recul sur ces questions d’orientation. En parallèle, son collège a proposé une journée complète consacrée à l’orientation, avec la possibilité de participer à divers ateliers. Ce fut important pour elle, désormais, elle y voit plus clair, même si ses choix ne sont pas arrêtés. » Parents de Yaëlle en classe de 4e
Journal de l’Orientation
La famille, acteur de l’orientation L’avis des chefs d’établissements
Pierre-François Neymann, proviseur du Lycée Julien Gracq à Beaupréau-en-Mauges
Sophie Bossard-Foulonneau, chef d’établissement de Dom Sortais à Beaupréau-en-Mauges
La famille, acteur de l’orientation
La famille au cœur du projet d’orientation du jeune « Le rôle principal des parents dans l’orientation de leur enfant est avant tout de dialoguer et de rester à l’écoute. L’adolescent doit pouvoir se sentir libre d’exprimer ses envies, ses goûts, ses difficultés sans se sentir jugé par son père ou sa mère. Souvent, les parents pensent le projet d’orientation de leur enfant en fonction de la réussite scolaire et des formations et emplois possibles au sortir du collège et lycée général ou lycée professionnel. Certaines vocations de leurs enfants peuvent leur sembler trop risquées. Il est important de garder à l’esprit que l’orientation est un processus, c’està-dire que cela nécessite un cheminement, un parcours de discernement. D’autres adultes sont associés à cet accompagnement. Les enseignants qui connaissent bien les jeunes dans leurs apprentissages scolaires, les professionnels qui les ont accueillis lors des stages de découverte en entreprise. Ces regards croisés me semblent essentiels et la complémentarité des approches permet au jeune d’avancer en confiance. S’il ressent des tensions ou des divergences entre les adultes qui l’accompagnent, il aura du mal à se décider Il faut aider l’enfant à clarifier ses centres d’intérêt, ses compétences et ses valeurs. Faire ressortir ses points forts : tu as bien réussi ce projet scolaire, tu es à l’aise à l’oral, tu as une bonne capacité de synthèse, tu es sociable, tu as l’esprit d’équipe, tu es doué en mathématiques… C’est essentiel de développer une vision positive de l’avenir même dans ce contexte si particulier pour l’aider à trouver sa voie. »
« Commençons par préciser la notion de famille. Très souvent, et paradoxalement, l’utilisation de ce terme recouvre les représentants légaux et approche indépendamment l’élève. La famille est souvent la première ressource pour la construction du projet d’orientation : par l’exemple des parents, par le réseau familial, par l’accompagnement qui peut être donné dans la recherche et la compréhension des informations. Elle est aussi l’autorité qui validera, ou non, des démarches pour un mineur et pourra rendre possible matériellement l’accès à une formation ou à un stage. Quant à l’orientation, je peux témoigner que le thème concentre toutes les perspectives et par là même suscite bien des inquiétudes car les acteurs sont écartelés entre la recherche de la solution unique et rassurante et la volonté de couvrir l’intégralité des possibilités d’avenir sans en oublier aucune. Si on remet l’élève au cœur du sujet, je constate qu’il se retrouve au centre des enjeux parfois contradictoires des différents acteurs. Le principal risque est alors qu’il cherche à répondre à ce qu’il pense être une commande de l’adulte. Alors l’élève n’exprime pas son projet personnel et nous partons tous sur de fausses pistes. La construction d’un projet d’orientation réussi passe par la possibilité offerte au jeune d’exprimer ses tâtonnements tout en lui assurant la protection de l’analyse franche avec les adultes qui l’entourent. C’est donc la facilitation du dialogue élève-parents-établissement qui est la clef. » Hall central du lycée Julien Gracq
Maison de l’Orientation, pour choisir mon métier
Créée par l’Agglomération du Choletais en janvier 2020, la Maison de l’Orientation a pour raison d’être principale d’accompagner les jeunes et leur famille dans la démarche d’orientation. Trois rendez-vous sont proposés. Un premier pour aider le jeune à cerner sa personnalité, ses aspirations : « ce qu’il aime, ce qu’il aime moins ». Un second pour identifier une ou deux filières professionnelles correspondant aux sensibilités
et aux qualités du jeune. Un troisième définissant le parcours et les formations permettant d’accéder aux métiers choisis. Les rendez-vous sont espacés d’un mois pour se donner le temps de la réflexion, d’échanger avec des professionnels, éventuellement de faire un stage ou de visiter une entreprise. La Maison de l’Orientation accompagne également les adultes en réflexion de réorientation de carrière. En 2020, 1 300 personnes ont été accompagnées, 57 % de jeunes et 43 % d’adultes. Afin de mieux vous accueillir à compter du mois de mars prochain, la Maison de l’Orientation s’installe au N°4 de la rue Travot à Cholet. Corinne, Emmanuelle et Maëlle sont à votre disposition et votre écoute.
Le Guides des formations est à télécharger sur le site de la Maison de l’Orientation (MdO) via cholet.fr. Vous pourrez ainsi avoir connaissance des formations du territoire par filière.
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La Maison de l’Orientation, située 3 rue Notre-Dame à Cholet, est ouverte, sans rendez-vous, les mardi, mercredi, jeudi et vendredi, de 13 h 30 à 18 h 30 et le samedi, de 9 h à 12 h.
La Maison de l’Orientation propose aussi des Permanences extérieures sur RDV à: - Chemillé-en-Anjou - Beaupréau-en-Mauges - Saint-Florent-le-Vieil - Lys-Haut-Layon
Prise de RDV à la Maison de l’Orientation : Tél. : 02 44 09 26 60 maisondelorientation@choletagglomeration.fr
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Actualités Parcoursup : mode d’emploi Un site de référence pour les lycéens de Terminale : www.parcoursup.fr
À chaque jeune sa solution ! Le plan #1jeune1solution a été lancé par le Gouvernement en juillet 2020 afin de ne laisser aucun jeune sans solution face à la crise sanitaire et économique actuelle. Dans ce cadre, la plateforme www.1jeune1solution. gouv.fr a été mise en place. Son objectif : mettre en relation les entreprises avec des jeunes cherchant un emploi, une formation ou une mission. Pôle emploi est pleinement mobilisé, et dans l’appui au retour à l’emploi des moins de 26 ans, et dans l’accompagnement des entreprises dans leurs recrutements. De nouveaux services, contrats et aides financières sont pleinement mobilisables : le Contrat Initiative Emploi (CIE) jeunes, les emplois francs +, le Parcours Emploi Compétences (PEC), la prime à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans, une formation. Proposé par Pôle emploi, un dispositif spécifique baptisé Accompagnement Intensif des Jeunes, permet de les aider à trouver un premier emploi plus rapidement. Cette méthode d’accompagnement vise à apprendre comment mettre en avant les points forts et les atouts de chacun, les différentes techniques de recherche d’emploi, comprendre les attentes des recruteurs ou encore élargir les cibles professionnelles. Pôle emploi et ses partenaires, dont la Mission Locale et Cap Emploi, mettent tout en œuvre pour aider les jeunes. Un événement, de type job dating, leur est spécialement dédié à l’agence de Cholet un mardi par mois (événements #TousMobilisés). Infos : www.pole-emploi.fr/region/pays-de-la-loire/ ou Facebook de l’agence de Cholet : PoleemploiCholet
Le site Parcoursup reste ouvert à la consultation toute l’année mais, remis à jour à la mi-décembre, il devient de janvier à juillet un outil indispensable aux élèves de terminale. Il vous permet, à vous futurs étudiants, grâce à son moteur de recherche, de découvrir l’ensemble des parcours de formation du supérieur, de faire des choix, de renseigner les dossiers d’admission et d’obtenir les réponses des établissements du supérieur. S’il peut paraître complexe d’un premier abord, avec un peu de rigueur, en prenant en compte les consignes de vos professeurs et en respectant les dates, vous vous en sortirez très bien ! Les fiches de formations vous présenteront les caractéristiques et contenus de l’enseignement souhaité. Elle vous permettront un accès direct aux sites des écoles, à des contacts référents enseignants ou référents étudiants, aux dates des portes ouvertes ou visio de présentation, à des salons virtuels… Vous y trouverez aussi les attentes et critères de sélection.
Un conseil, soyez curieux ! Vous pourrez ainsi vous intéresser à la transformation du DUT en BUT (Bachelor Universitaire de Technologie), à l’évolution des CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Écoles)… Vous trouverez sur Parcoursup les réponses à vos questions. Toutes les informations sont d’ailleurs accessibles aux parents et aux élèves de Seconde et Première, notamment. Il n’est jamais trop tôt pour ouvrir des horizons ! N’hésitez pas à demander conseil aux équipes des établissements scolaires. Le Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de Cholet, émanant du ministère de l’Éducation Nationale, reste bien sûr à votre disposition au 02 41 46 02 66 (prise de rendez-vous et conseils téléphoniques). Si les conditions sanitaires le permettent, le CIO proposera, comme l’an passé, des ateliers, en février, pour vous accompagner à rédiger vos projets motivés de formation.
Cécile Brochard, directrice du CIO de Cholet
Baccalauréat 2021, quelles nouveautés ?
Évaluations communes
En raison de la crise sanitaire, les évaluations communes de terminale de l’année scolaire 2020-2021 sont annulées et les notes correspondantes remplacées par les moyennes des bulletins scolaires.
L’essentiel Il n’y a plus de série en voie générale mais des parcours choisis par chaque lycéen en fonction de ses goûts et de ses ambitions. Le baccalauréat 2021 repose, pour une part, sur un contrôle continu et, pour une autre part, sur des épreuves terminales. L’épreuve anticipée écrite et orale de français se déroulera en fin de Première. En Terminale, deux épreuves écrites portant sur les enseignements de spécialité ont lieu au printemps et deux épreuves se déroulent en juin : l’écrit de philosophie et l’oral préparé au long des années de Première et Terminale (cycle terminal). Le contrôle continu est composé d’évaluations communes organisées pendant le cycle terminal. Source : education.gouv.fr
Épreuves finales 15 au 17 mars :
Mars
enseignements de spécialité (24 au 26 mars à La Réunion) 17 juin : philosophie
Juin
21 juin au 2 juillet : Grand oral 6 juillet : résultats du baccalauréat
Juillet
7 au 9 juillet : oraux de rattrapage 9 juillet : fin de la session 2021
Nicolas Genève, directeur de Pôle emploi Cholet Le document ci-contre, en p. 7, vous est proposé dans ce format de lecture afin de pouvoir le détacher et le conserver. Vous pouvez également le télécharger sur le site : www.parcousup.fr
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Les métiers des ressources humaines Gestion des paies, organisation des actions de communication interne, recrutement, formation, gestion des carrières, relation avec les partenaires sociaux (délégués du personnel), hygiène et sécurité au travail, organisation du travail sont le champ d’action des ressources humaines. Dans un contexte de compétition accrue et de mutation technologique rapide, le
professionnel Ressources Humaines (RH), poste clé de l’entreprise, doit anticiper les besoins de celle-ci mais aussi prendre en compte les aspirations du personnel. Des aptitudes à la communication sont indispensables et bien sûr, des qualités humaines fortes, d’écoute, de bienveillance, capacité à créer la confiance. Fortement impactée par les évolutions
comportementales et le rapport au travail, la fonction RH joue un rôle prépondérant dans la stratégie interne et externe de l’entreprise et est essentielle à sa réussite. De belles perspectives d’évolution de carrière après une formation à Bac +3 ou Bac +5 sont envisageables.
Pour illustrer cette filière, nous sommes allés à la rencontre de professionnels des ressources humaines (p. 8, 9 et 10) et du directeur de l’usine Michelin Cholet (p. 10). pendant 15 ans. Cette fonction, plus globale dans son approche en matière de gestion des ressources, garde toutefois, au cœur des missions, l’homme, ses compétences et sa capacité à accepter le changement dans un objectif d’amélioration. Depuis 2017, je suis chef de service Organisation et Gestion des Emplois où, cette fois, j’occupe réellement une fonction de recruteur, que je continue à combiner avec une vision organisationnelle en collaboration avec l’ensemble des directions.
Leincy Bernier, chef de service de la Direction Ressources Humaines de la Ville de Cholet – Agglomération du Choletais Pouvez-vous décrire votre parcours ainsi que le moment où vous avez choisi cette voie des ressources humaines et pourquoi ? Cette voie, je l’ai toujours eue au fond de moi parce que je me destinais, quel que soit le chemin que j’emprunterais, à un métier tourné vers les autres. Avec un DESS de droit des procédures en poche, je m’orientais plutôt vers la magistrature. Mais après trois ans en qualité d’assistante du Président du Tribunal de Grande Instance de Bressuire, je me suis posé des questions sur ce premier choix et j’ai consulté un chasseur de têtes. Face à lui, je me suis dit : « c’est ton job que j’ai envie de faire ! ». Plus globalement, travailler dans le domaine des ressources humaines dans une entreprise privée m’est apparu comme la voie dans laquelle je m’épanouirais. À ce momentlà, sans spécialisation universitaire, ni expérience significative dans ce domaine, j’ai essuyé un grand nombre de refus. C’est le maire de Cholet qui m’a donné ma chance en me recrutant, tout d’abord pour un contrat de six mois afin de mettre en place les 35 heures. La richesse de la fonction publique territoriale a été pour moi une évidence pour la poursuite de ma carrière. J’ai donc accepté le poste de chef de service Qualité et Organisation que j’ai occupé
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Quelles sont les spécificités de votre fonction ? Dans la fonction publique territoriale, la grande spécificité, c’est qu’en qualité de recruteur, il n’y a pas de spécialité comme dans certaines entreprises. Par conséquent, il faut connaître les caractéristiques des missions, ainsi que les contraintes liées à l’ensemble des plus de 140 métiers de la collectivité pour laquelle on intervient. En l’occurrence, la Direction des Ressources Humaines (DRH) étant entièrement mutualisée, je travaille pour la Ville de Cholet, l’Agglomération du Choletais, mais aussi le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) et le Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS). Par conséquent, dans une même semaine, je peux recruter une infirmière, un agent de collecte des déchets, un Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles (ATSEM), un chargé de communication, un menuisier et un directeur de l’environnement. À chaque fois, mon objectif est de trouver le meilleur profil pour le poste recherché. Cela implique, certes, l’analyse des compétences, mais pas seulement. Il faut aussi que la personnalité du candidat « matche » dans l’équipe qu’il va intégrer et que sa motivation soit sans faille. Quelles qualités faut-il pour s’engager dans cette voie des ressources humaines ? Avant de parler de qualité, je pense qu’il faut faire ce métier avec passion et engagement parce qu’il procure de grandes satisfactions, mais aussi, parfois, des déceptions dont il faut faire abstraction. Dans gestion des ressources humaines, il y a « humain » avec tout les aléas que cela représente. Toutefois, je dirais que pour réussir dans ce domaine, il faut un contact facile, une bonne psychologie pour cerner les candidats, une grande adaptabilité, avoir plutôt un profil de leader, être en capacité de prendre
des décisions rapidement et, tout cela, dans un rapport bienveillant aux autres. En ce qui me concerne, je ne travaille jamais avec une méthode de déstabilisation visant à éprouver la personnalité des candidats. Je la trouve totalement contreproductive puisqu’elle contribue à flouter les motivations, les compétences et le caractère alors que nous cherchons, au contraire, à avoir une photographie la moins pixéllisée possible de la personne qui se présente en entretien. Quels sont, de votre point de vue, les grands enjeux à venir de la fonction RH ? Les ressources humaines vont devoir relever de nombreux défis dans les dix prochaines années. Ce qui accentue leur complexité, c’est que ces défis interagissent entre eux et sont donc interdépendants. Leur point commun est la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il faut bien garder à l’esprit que nos métiers sont en évolution. Certains vont devenir obsolètes, alors que d’autres vont profondément muter, monter en puissance ou apparaître. Il faut donc anticiper ces évolutions, avec les services, afin de déceler les potentiels susceptibles d’accompagner ces changements dans nos recrutements actuels. Nous sommes également confrontés à des agents dont « le corps ne suit plus » de plus en plus précocement, et que nous devons accompagner dans une reconversion professionnelle pour raisons de santé. Enfin, la vocation pour un métier que l’on exercera toute sa vie est également de moins en moins vraie. La réalité va vers un besoin d’évolution qui conduit les personnes à changer volontairement d’orientation, une ou plusieurs fois dans leur carrière. En grande adepte de l’open mind, rien ne me choque, ni ne me fait peur, bien au contraire. Toutefois, ces évolutions vont nécessiter de changer en profondeur nos modes de fonctionnements internes en optant pour des process basés sur la transversalité et la co-construction. Je ne pourrais pas faire de bons recrutements sans que les services n’aient préalablement réfléchi à l’évolution de leurs métiers, aux outils nécessaires (informatique, robotique, intelligence artificielle…) et à la formation indispensable pour que nos agents puissent continuer à exercer. Cela demande d’être visionnaire et raisonnable, créatif et pragmatique, tout en n’oubliant jamais ce qui doit nous faire avancer : le service public.
Journal de l’Orientation
Les métiers des ressources humaines hospitalier de Luçon (Sud Vendée). Postérieurement, j’ai exercé à Ancenis (six ans), à Château-Gontier (trois ans), à Niort (sept ans) et je suis de retour à Cholet depuis septembre 2016.
Éric Moreau, Directeur des Ressources Humaines (DRH) du Centre hospitalier de Cholet Pouvez-vous décrire votre parcours ainsi que le moment où vous avez choisi cette voie des ressources humaines et pourquoi ? Je suis né à Cholet, où j’ai suivi ma scolarité jusqu’au baccalauréat : collège Joachim du Bellay puis lycée Europe. J’ai obtenu en 1985 un baccalauréat série C (mathématiques - sciences physiques). J’ai ensuite été admis par concours à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux (Sciences-Po Bordeaux). J’y ai obtenu mon diplôme en 1989. J’ai ensuite réalisé une année de préparation aux concours de la fonction publique. C’est au cours de cette année que j’ai identifié que le métier de directeur d’hôpital pouvait me correspondre. Fin 1990, j’ai obtenu le concours d’entrée à l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) de Rennes pour suivre la formation de directeur d’hôpital. L’entrée à l’école de Rennes s’est faite après le service national obligatoire (service civil réalisé en Guyane française pendant 19 mois). Au cours de ma formation à l’EHESP, j’ai fait le choix de me spécialiser dans la gestion des ressources humaines. Mon diplôme de l’EHESP a été obtenu fin mars 1995 et mon premier poste de DRH occupé aussitôt au Centre
Quelles sont les spécificités d’un hôpital en matière de DRH ? Les grandes caractéristiques de la gestion des ressources humaines sont les mêmes, quel que soit le secteur d’activité. Des spécificités du milieu hospitalier existent toutefois : il s’agit de faire travailler ensemble, 7j/7 et 24h/24 des milliers de professionnels exerçant 120 métiers différents, allant du niveau d’étude le plus bas (absence de diplôme) au niveau le plus élevé (médecins spécialistes, bac + 12), avec des cultures professionnelles et sociales extrêmement diverses. 2 250 personnes travaillent ainsi ensemble à l’hôpital de Cholet. Par ailleurs, les soins ne pouvant pas s’arrêter, cette continuité exige de recruter presque tous les jours, notamment pour remplacer les arrêts de travail. Certains métiers sont spécifiques au monde soignant et rares (certaines spécialités médicales, infirmier anesthésiste, orthophoniste, technicien biomédical…). D’autres métiers sont communs avec le monde du travail extrahospitalier (électricien, cuisinier, magasinier, comptable), et sont dépendants des aléas du marché du travail. Par ailleurs, ces personnels ont plusieurs statuts différents : statut des médecins, statut des fonctionnaires pour les employés permanents nonmédecins, contrats de travail pour les remplaçants, apprentis, intérimaires. Quelles qualités faut-il pour s’engager dans cette voie des ressources humaines ? - Être à la fois dynamique, calme et serein, - Être positif et imaginatif, - Être persuasif, aimer convaincre en sachant argumenter, - Être rigoureux et méthodique, - Être à l’aise aussi bien avec le verbe qu’avec les chiffres, - Savoir s’adapter en permanence et savoir grandir de ses échecs, - Être juste et équanime, savoir gérer ses émotions, - Être persévérant,
- Savoir être à la fois souple et ferme, savoir se positionner, - Savoir faire des concessions, négocier. Quels sont, de votre point de vue, les grands enjeux à venir de la fonction RH ? La gestion des RH est un travail d’équilibre, qui doit s’assurer prioritairement de l’intérêt collectif (soutenir la stratégie de l’entreprise, privilégier le bon fonctionnement collectif des êtres humains), tout en ne négligeant pas les attentes individuelles. Ces attentes individuelles, centrées sur le bien-être, sont de plus en plus fortes et pas toujours facilement conciliables avec les exigences du collectif. Par ailleurs, les nouvelles générations hésitent moins à changer de lieu de travail, de métier, de lieu, voire de mode de vie, et, donc, il y a de plus en plus un enjeu de fidélisation et de sécurisation des compétences, difficile à tenir. Cela implique de recruter plus souvent, de former davantage de nouveaux personnels, de travailler l’intégration, de développer l’accompagnement individuel, y compris l’aide à la reconversion. Un autre enjeu est l’accélération des évolutions technologiques, réglementaires, sociétales… qui impactent beaucoup le quotidien du travail et des organisations. Quel est votre quotidien ? - Consacrer beaucoup de temps à la concertation avec les personnels et leurs représentants (partenaires sociaux) pour expliquer et faire accepter des évolutions, négocier, répondre aux attentes, - Piloter des groupes de travail (animer des réunions) pour concevoir et mettre en œuvre des évolutions, - Communiquer, expliquer, faire de la pédagogie, informer (faire circuler l’information), - Réaliser des entretiens individuels pour répondre à des problématiques personnelles, évaluer un salarié, recruter, sanctionner ou licencier, - Rédiger et corriger des projets, des documents, procédures, rapports, comptes rendus de réunion, - Donner des directives et concevoir des règles, en sachant déléguer. Prendre des décisions, faire des choix tous les jours, - Concevoir et analyser des statistiques, concevoir des tableaux de bord.
Quelques métiers de la fonction RH
- Responsable des relations sociales
- Chargé de recrutement
- Responsable de l’administration du personnel
- Responsable de la formation
- Chargé de mission diversité / handicap
- Gestionnaire de carrières
- Responsable santé et sécurité
- Responsable des ressources humaines
- Directeur des ressources humaines
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- Responsable de la communication interne
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Les métiers des ressources humaines
Rencontre avec… Olivier Cocheteux, directeur du site Michelin Christian Chauvin, Directeur des Ressources - Satisfaire les aspirations individuelles croissantes des collaborateurs, communiquer avec enthousiasme et Humaines (DRH) de Cholet En tant que directeur du site Michelin de Cholet, qu’attendez-vous de votre fonction ressources humaines ? Le domaine des ressources humaines est bien plus vaste que le recrutement ou la paie. J’attends de ma fonction ressources humaines qu’elle crée un environnement dans lequel chaque employé pourra se développer et exprimer totalement ses talents. L’évolution des compétences nécessaires à l’évolution de nos métiers et de nos organisations est un facteur d’adaptation de notre industrie. Le recrutement de talents de tous niveaux, le pilotage de programmes de formations pour développer les compétences en continu sont nécessaires à l’accompagnement de nos métiers. La promotion de la diversité, de la mixité et du handicap sont autant de leviers de complémentarité de nos ressources. La mise en œuvre de programmes en faveur de la qualité du management est un autre axe sur lequel j’attends une fonction RH engagée et leader. Tous ces domaines demandent une attention aux autres de premier ordre et contribuent à accompagner les évolutions et adaptations de notre site pour que, tous ensemble, nous contribuions à le rendre plus performant.
En tant que DRH, comment décririez-vous les enjeux de cette fonction ? Comme les autres fonctions de l’entreprise, la fonction RH est de plus en plus attendue pour créer de la valeur. Dans une économie mondialisée et un environnement challengeant, la fonction RH cherche à créer cette valeur supplémentaire pour les clients par l’excellence et l’engagement de ses collaborateurs. L’engagement du personnel au service d’un projet commun permet, en effet, à l’entreprise de se différencier de ses concurrents. Les enjeux de la fonction RH au service de la performance collective sont multiples : - Garantir la Qualité Managériale en recrutant et en formant des managers attentifs aux personnes qu’ils encadrent et orientés vers la performance et la satisfaction du client, - Détecter et attirer les talents de demain, leur offrir les meilleures conditions d’intégration et de formation pour leur réussite, leur engagement, et la réalisation rapide de leur potentiel, - Créer une communauté de collaborateurs riche de sa diversité, partageant des valeurs communes. Valoriser la performance collective avant la réussite individuelle. C’est ainsi que le travail d’équipe et les coopérations internes seront les plus efficaces au service des projets de l’entreprise,
sincérité sur le sens du travail et du projet collectif, notamment auprès des nouvelles générations attentives à cette question. Dans un environnement économique et social en mutation rapide, de nombreux métiers n’existent pas encore, d’autres disparaîtront, et les compétences techniques se renouvellent plus vite. La fonction RH doit promouvoir une culture du changement et accompagner les personnes dans le développement de compétences transférables et comportementales (adaptabilité, résolution de problèmes, amélioration continue, travail d’équipe et de collaboration) : - Offrir aux collaborateurs une gestion administrative plus fluide grâce à la digitalisation et garder une relation humaine de proximité pour l’écoute, l’accompagnement et le mentorat des personnes, - Promouvoir l’amélioration des conditions de travail, la Qualité de Vie au Travail, la conciliation vie privée / vie professionnelle etc., - Garantir la réussite des nouvelles formes de travail et les transformations des organisations, telles que le télétravail, le co-working, le co-management etc. Cette évolution de la fonction RH doit être portée par des partenaires RH de qualité, au service des activités, dotés de savoir-faire et de savoir-être répondant à ces nouveaux enjeux. Des partenaires communiquants, inspirants, créateurs de confiance, ouverts au changement et à la modernité, orientés vers la performance et prophètes de « l’entreprise libérée ».
Les formations du territoire : ESUPEC - CNAM à Cholet > Licence Ressources Humaines > Master Ressources Humaines Université d’Angers – Campus de Choletais à Cholet
Lycée La Providence à Cholet > BTS Gestion de la PME > BTS Support à l’Action Managériale > Licence Pro Management et Gestion des Organisations Management des PME PMI (en partenariat avec l’IUT d’Angers)
> Licence de Droit
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Un parcours significatif : Éric Jolivet, directeur des exploitations chez Antoine Distribution Dans chaque numéro, le Journal de l’Orientation proposera de découvrir un parcours significatif. Pour ce premier numéro, nous sommes allés à la rencontre d’Éric Jolivet, directeur des exploitations chez Antoine Distribution, dont le parcours illustre bien les possibilités qu’offre la filière transport - logistique.
Le métier de chauffeur peut-il offrir des opportunités de carrière ? On peut penser qu’Éric était programmé pour embrasser cette carrière : un papa conducteur routier, un camion parfois stationné devant la maison qui facilite la découverte et aiguise sa curiosité. Mais comme beaucoup de jeunes, il rêve aussi de devenir pompier, pilote d’hélicoptère ou de faire carrière dans l’armée. Au collège, Éric est bon élève. En 3e, après des visites dans des établissements et une participation à des forums de l’emploi, le métier de chauffeur refait surface et, contre l’avis des enseignants mais grâce au soutien de ses parents, il choisit de partir vers un bac professionnel au lycée Isaac de l’Étoile, en internat, à Poitiers. L’établissement lui offre un parcours complet : CAP et BEP conducteur routier, puis Bac pro transport, option logistique de distribution. Il peut même aller jusqu’au BTS. Il passe ses permis, obtient son Bac avec mention bien mais décide finalement de ne pas continuer ses études…
de responsable d’exploitation qu’il va tenir pendant deux ans et devient finalement directeur des exploitations, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui. Les activités sont multiples et touchent aussi bien les fonctions de ressources humaines que l’accompagnement de sa direction dans la création et le suivi de nouvelles implantations en France, en somme des fonctions très transversales.
« J’ai 19 ans, j’ai envie de travailler, j’arrête les études »
Quels sont les atouts de son parcours ? Son parcours illustre parfaitement les perspectives offertes par le métier. Pour Éric, la transmission du savoir est importante : « Il faut savoir accompagner les plus jeunes, être pédagogue et avoir envie de transmettre », confie-t-il.
Après un job pour la saison d’été chez les transports Graveleau, une prolongation et ensuite un premier contrat dans le transport national, Éric Jolivet prend le départ pour le service militaire pendant 10 mois. De retour sur le marché du travail, il trouve très facilement un poste chez un transporteur, puis, en 1997, il entre chez Antoine Distribution, à Pouzauges. On lui propose un poste de conducteur routier national qu’il va occuper pendant 18 mois. Éric rejoint ensuite le service exploitation sur un poste sédentaire en suivant la formation « sur le tas » en vue de l’installation de l’entreprise à Cholet prévue pour le printemps 1999. Antoine Distribution vient effectivement s’installer à Cholet et Éric poursuit sa carrière comme agent d’exploitation jusqu’en 2005. Dans le cadre du développement de l’entreprise, on lui propose un poste
« J’ai 35 ans et je décide de reprendre mes études » Pour légitimer toutes ses actions, Éric décide de continuer à se former et obtient une attestation de capacité à la gestion d’une d’exploitation lui permettant, s’il le souhaite, de s’installer. Il fait aussi une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) en mars 2019 pour obtenir le titre professionnel de responsable production logistique, un équivalent Bac +3.
Quel est le quotidien d’un directeur des exploitations ? «Cela consiste, avec mes responsables de service, à animer le travail des différentes équipes, organiser les activités, vérifier les indicateurs de rentabilité, faire du
contrôle de gestion. Il faut gagner de l’argent avec un camion et donc vérifier la faisabilité des activités, valider la décision des équipes. Aujourd’hui, il faut aborder différents domaines comme le social, les ressources humaines et penser à accompagner les salariés. J’anime les réunions avec les instances représentatives du personnel, les partenaires sociaux de l’entreprise, et surtout je reste l’interlocuteur de proximité pour les salariés de l’entreprise.»
« Pour être un bon manager, il faut aimer les gens » Quel conseil donneriez-vous à un jeune ? « Viens dans les métiers du transport qui sont riches de relations humaines, de rencontres. C’est un métier passionnant. Cette année exceptionnelle, en raison de la situation sanitaire, on était reconnu comme un acteur essentiel à la continuité de la vie du pays, c’est valorisant. Les équipes sont fières de ce qu’elles ont fait. Il ne faut pas oublier, non plus, que dans les métiers du transport, il n’y a pas que le métier de chauffeur mais tous les métiers supports à l’entreprise. »
« Aujourd’hui, les métiers du transport se féminisent : il est possible de voir une jeune femme de 20 ans à bord d’un 40 tonnes. » « Ce qui me plaît, c’est de prendre un jeune par la main dès le départ et de l’accompagner au plus haut, même s’il doit prendre ma place ! » conclut Éric avec un sourire.
« J’ai passé toutes les étapes, j’ai conduit un camion, fait de l’exploitation, gravi les échelons et surtout reçu la confiance de mes aînés et leurs connaissances car je me suis engagé auprès de l’entreprise. »
La filière transport logistique représente dans l’arrondissement de Cholet 154 entreprises et 3 840 salariés.
un pôle territorial de formation transport logistique qui offrira une continuité de formations du CAP au Bac +3.
En partenariat avec la profession et les établissements de formations du territoire, l’Agglomération du Choletais va créer
(Infos auprès de la Maison de l’Orientation au 02 44 09 26 60).
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Les métiers de l’hôtellerie - restauration Certes, avec les périodes de confinement et donc, de fermeture des restaurants, le secteur est en grande difficulté. Pour autant, cette crise sanitaire s’achèvera et les jeunes qui entreront en formation en septembre 2021 seront sur le marché du travail d’ici deux à sept ans. La profession aura,
depuis longtemps, retrouvé le dynamisme d’avant la crise. La présentation de ces métiers de l’hôtellerie – restauration est aussi une façon d’exprimer notre soutien à ces beaux métiers. Une enquête récente place les cuisiniers en 6e position des métiers en tension en France et les serveurs en cafés-
restaurants en 16e position. En France, 229 000 personnes exercent la profession de cuisinier et 243 000 celle de serveur en café-restaurant. Ce secteur d’activité offre de belles opportunités et une grande diversité de métiers avec de belles perspectives d’évolution.
À la rencontre des jeunes en formation à la MFR - CFA la Bonnauderie Nous avons rencontré trois jeunes en cours de formation, en apprentissage. Enzo Thomas, élève en 2e année de BP Boulanger Enfant, il ne savait pas vraiment ce qu’il ferait. Puis en 3e, il hésite entre mécanique et boulangerie, mais fait déjà le choix de l’apprentissage car il veut du concret. Il commence par un stage en pâtisserie et l’évidence s’impose. Il entre donc en CAP Pâtisserie, obtient son diplôme mais décide de faire aussi un CAP Boulangerie car il sent une attirance pour cette filière. Son influence ne lui vient pas de sa famille mais de son employeur qui a su lui transmettre le goût du métier. Pour Enzo, les horaires ne sont pas une contrainte quand on fait ce que l’on veut, on accepte facilement. Ce qu’il aime dans son métier, c’est être créatif, pouvoir sortir de nouveaux produits pour satisfaire les clients. Son avenir, il le voit toujours en boulangerie et peutêtre à la tête de son entreprise. Angela Supiot, élève en 2e année de Brevet Professionnel Service en Restauration Angela a toujours voulu être serveuse. Petite, elle était déjà attirée par ce métier. « Quand j’allais au restaurant avec ma famille, j’observais ce que les serveurs faisaient » raconte-t-elle. Puis, Angela a fait plusieurs stages à partir de la 5e dans des secteurs différents mais son goût pour le service l’a confortée à poursuivre dans cette voie. Sa famille la soutient dans ce sens. Avec d’abord un CAP, puis un Brevet Professionnel et sûrement un BTS par la suite, elle veut poursuivre ses études pour acquérir d’autres compétences et, pourquoi pas, avoir des responsabilités, manager une équipe ou même aller en Australie ou au Canada pour améliorer sa connaissance de l’anglais. Elle sent bien qu’aujourd’hui il faut savoir diversifier son activité. Les contraintes du métier ne sont pas un problème. Pour Angela : « quand on fait un métier que l’on a choisi et que l’on aime, il n’y a pas de contraintes ». Angela aime le contact avec la clientèle et même si elle est réservée, elle sait dépasser cette timidité et peut même prodiguer ses connaissances dans le choix du vin qui accompagnera le plat retenu par ses clients.
Le conseil d’Angela : Faire ce que l’on aime. Suivre la voie de l’apprentissage qui favorise le contact avec le monde professionnel. Ce sont ces deux choix qui m’ont permis de m’épanouir pleinement.
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Baptiste Hervé, élève en terminale Bac pro Cuisine Baptiste est un compétiteur. Il aime faire des concours au niveau régional et national, se mesurer aux autres et sentir monter l’adrénaline. Quand on lui demande, enfant, ce qu’il veut faire, il répond simplement : « cuisinier ». Pourquoi ? Il ne sait pas mais il aime bien jouer avec les ingrédients et faire des expériences. En 3e, Baptiste fait son stage dans un restaurant et, conforté dans son choix, il s’oriente vers un CAP cuisine. Puis il choisit de poursuivre avec un Bac Pro Cuisine. Son ambition ne s’arrête pas là, car il a bien l’intention de faire un BTS, voire une licence et un master, pour apprendre aussi le management mais toujours dans le milieu de la restauration et de l’hôtellerie. Il a déjà une idée sur son avenir. Le travail ne lui fait pas peur et la passion lui fait dépasser les contraintes. Toujours apprendre est son leitmotiv. Comment voit-il son avenir ? « Dans 10 ans, j’aimerais travailler pour un restaurant étoilé en France ou à l’étranger, puis vers 35/40 ans, je transmettrai mes connaissances en devenant formateur et vers 50 ans j’ouvrirai mon entreprise. » Ses chefs l’ont toujours inspiré et incité à faire des concours. Il a même été doublement médaillé aux Meilleurs Apprentis de France (MAF).
Le conseil d’Enzo : L’apprentissage permet d’être dans le concret et de découvrir rapidement le monde du travail et, en même temps, continuer une formation me semble nécessaire.
Le conseil de Baptiste : « Viens avec moi et essaie ! » Pour moi, c’est la seule façon de savoir. L’apprentissage, le contact avec le monde professionnel m’ont rapidement permis d’affirmer mon choix.
Baptiste, Angela et Enzo.
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Les métiers de l’hôtellerie - restauration
Les principaux métiers : > Restaurer : - Chef de cuisine - Cuisinier - Chef de partie - Chef de production (restauration collective) - Économe - Manager d’un restaurant - Boulanger - Pâtissier
> Servir :
Maxime, Clément, Julie et Arnaud Freulon.
À la rencontre des jeunes en formation à Jeanne Delanoue Trois autres jeunes en formation ont également accepté de répondre à nos questions. Maxime Rondelez, élève en 2e année de BTS Management Hôtellerie-Restauration option Cuisine Dès la 4e, Maxime s’interroge sur son orientation car « l’école, ce n’était pas ce que je préférais » dit-il. Il parle de cuisine, regarde les émissions à la télévision et décide de visiter les établissements scolaires. Après plusieurs visites, son choix s’arrête sur l’établissement Jeanne Delanoue, car il en apprécie l’ambiance, l’accueil, l’encadrement, la rencontre avec les anciens élèves. Il entre en Bac Pro Cuisine, fait plusieurs stages dont un dans un restaurant deux étoiles. Ce qu’il apprécie : l’exigence, le rythme, travailler des produits de qualité, acquérir de l’autonomie. Il en retient la nécessité de s’adapter aux contraintes mais, « on est prévenu par la famille et par l’école et lors des stages, on sait qu’il faut vite être opérationnel, surtout quand on est en alternance » précise-t-il. À l’avenir, Maxime se voit diriger une équipe, manager. « Créer mon entreprise, avoir mon restaurant sera la concrétisation de mon travail. Je souhaite plutôt aller vers du haut de gamme tout en restant en France » dit-il.
Le conseil de Maxime : Il faut bien se renseigner, essayer. On voit vite si on est fait pour ce métier après un stage mais aussi au bout de deux ou trois mois de formation.
Julie Coutolleau, élève en Terminale Bac Sciences et Technologies de l’Hôtellerie et la Restauration (STHR) Le choix de Julie lui permet de découvrir deux aspects : la cuisine et le service. Depuis l’enfance, elle baigne dans cette ambiance. Sa famille travaille dans ce secteur et elle sait depuis qu’elle a huit ans que ce sera son avenir. Ce qu’elle aime, c’est le contact. Julie pense que dans ce métier, il y a du positif et qu’il en ressort un aspect relationnel important. Deux critères lui ont fait choisir l’établissement : l’accueil et la proximité. Sa formation correspond parfaitement à ce qu’elle imaginait. Pour elle, les contraintes ne sont pas un problème. « Ma famille m’avait prévenue et je ne suis pas surprise par certaines obligations, dit-elle. Je prends goût à cette vitesse, à devenir précise dans mes gestes. Je suis par nature exigeante avec moi-même. J’aime la compétition, c’est comme le sport. » Et dans 10 ans ? « Je me vois dans ma cuisine, avoir ma petite brigade, aider et conseiller les autres, avoir mon univers. Pour le moment, je souhaite rester en France mais je ne suis pas opposée à une expérience à l’étranger, aller en Colombie par exemple et découvrir leur cuisine. »
- Serveur - Chef de rang - Maître d’hôtel - Garçon de café - Sommelier
> Héberger : - Réceptionniste - Concierge de grand hôtel - Directeur d’hébergement - Directeur d’hôtel - Gouvernante - Femme ou Valet de chambre - Lingère
Clément Raby, élève en terminale Bac Pro Cuisine Clément suit les traces de son grand frère : même voie professionnelle, même école, même envie de voyager. Au collège, Clément a fait plusieurs stages qui ont confirmé son choix pour la cuisine. Il commence par un CAP Cuisine et poursuit aujourd’hui en Bac Pro Cuisine. Pour lui, il n’y a pas de contrainte, ce métier est exigeant mais « on le sait, on est prévenu par la famille et par l’école ». Dans 10 ans, Clément se voit voyager un peu partout dans le monde pour découvrir de nouvelles pratiques professionnelles. Avant de partir, il souhaiterait compléter sa formation par une mention complémentaire en Boucherie et un CAP Poissonnerie. Pour le moment, il ne se voit pas en tant que chef d’entreprise mais plutôt travailler avec une équipe.
Le conseil de Julie : Il faut bien réfléchir et si
Le conseil de Clément : Si le métier attire, il
on est sûr de cette voie professionnelle, il faut y aller !
faut faire des stages, être sûr de son choix et foncer.
« Un tiers des jeunes qui entrent dans cette voie professionnelle, veut créer son entreprise. Un quart souhaite voyager pour acquérir de l’expérience. » Arnaud Freulon, professeur responsable de la section Restauration du lycée Jeanne Delanoue
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Les métiers de l’hôtellerie - restauration Les centres de formation Lycée CFA Jeanne Delanoue
MFR - CFA la Bonnauderie La Maison Familiale Rurale - Centre de Formation des Apprentis (MFR - CFA) la Bonnauderie, forte de son expérience de l’alternance depuis 60 ans au sein du réseau des MFR, accueille aujourd’hui 460 jeunes en formation, notamment 330 apprentis en Hôtellerie-Restauration et en Boulangerie-Pâtisserie. Connu et reconnu sur son territoire, l’établissement de la Bonnauderie travaille en étroite collaboration avec plus de 600 partenaires de formation. De fait, l’apprentissage permet aux apprenants de développer des compétences et d’acquérir un regard éclairé sur le monde professionnel au sein de leur entreprise, tout en poursuivant une formation qualifiante à la MFR - CFA la Bonnauderie.
Jeanne Delanoue est labellisé lycée des métiers de l’hôtellerie et de la restauration et Euroscol. L’école hôtelière choletaise propose de nombreux parcours du CAP au BTS par apprentissage ou sous statut scolaire lycéen. Elle permet de se former à tous les métiers de la cuisine, avec une volonté de faire vivre la gastronomie française en lien avec des chefs reconnus. Elle ouvre également aux métiers du commerce à travers les métiers du service, de barman, de l’hébergement, de l’accueil, du tourisme, du commerce international. Très ouvert à l’international, Jeanne Delanoue propose un baccalauréat technologique avec trois langues vivantes et une section européenne en formation professionnelle. En proposant des formations pour les lycéens et les apprentis, Jeanne Delanoue sécurise les parcours des jeunes et permet d’aborder l’apprentissage quand ils sont suffisamment prêts. La qualité de la formation permet aux jeunes de Jeanne Delanoue de s’insérer dans le monde économique, bien au-delà de leur formation de base. Les formations de l’école hôtelière : - CAP Cuisine - CAP Commercialisation et Services en Hôtel - Café - Restaurant (CSHCR) - Bac Pro Cuisine - Bac Pro Commercialisation et Service en Restauration (CSR) - Bac Technologique Sciences et Technologies de l’Hôtellerie et de la Restauration (STHR) - MAN Mise à Niveau en Hôtellerie - Restauration - BTS Management en Hôtellerie - Restauration Option A Management d’Unité de Restauration Option B Management d’Unité de Production Culinaire Option C Management d’Unité d’Hébergement - Titre Professionnel Employé d’étage
Entouré d’une équipe éducative et pédagogique expérimentée, l’ensemble des apprenants de la Bonnauderie bénéficie d’un accompagnement personnalisé et individualisé qui contribue à l’épanouissement et à la réussite du projet professionnel. Entièrement rénovée, la MFR - CFA la Bonnauderie offre aux apprenants des conditions optimales de formation et des plateaux techniques qui répondent à l’évolution des métiers. « Il n’est plus à prouver que l’apprentissage, aujourd’hui, est une voie d’excellence, qui permet de révéler des talents et de former des jeunes engagés, responsables, qui se réalisent personnellement et professionnellement. Nous vous invitons, d’ores et déjà, à nous contacter et venir nous rencontrer pour la rentrée prochaine. » L’organisme de formation de la Bonnauderie, récemment certifié « Qualiopi », propose d’ailleurs, plusieurs niveaux de formation : • En Hôtellerie - Restauration : - CAP Cuisine (Niveau 3) - CAP Commercialisation et Services en Hôtel - Café - Restaurant (CSHCR) - Bac Pro Cuisine (Niveau 4) - Bac Pro Commercialisation et Service en Restauration (CSR) - Brevet Professionnel (BP) Arts de la Cuisine (Niveau 4) - BP Arts du Service et de la Commercialisation en Restauration (ASCR) • En Boulangerie - Pâtisserie : - Cap Boulanger - CAP Pâtisserie - Bac Pro Boulangerie - Pâtisserie - BP Boulanger
Thomas Bellouard, directeur de la MFR - CFA la Bonnauderie
Pascal Vendé, directeur du lycée CFA Jeanne Delanoue
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Un sujet, deux points de vue : Classe Prépa ou Prépa intégrée ? Pour inaugurer cette rubrique « Un sujet, deux points de vue », nous vous proposons de répondre à cette question souvent posée à la Maison de l’Orientation « Classe Prépa ou Prépa intégrée ? », avec deux témoignages de jeunes qui ont vécu l’expérience de l’une et de l’autre. « C’était mon premier choix et j’ai été prise. Faire une prépa me semblait une suite logique, je n’avais pas d’idée d’orientation déterminée, j’avais envie de continuer à apprendre la théorie et quelque part une prépa me semblait une voie d’excellence. »
Juliette Grégoire est choletaise. Pendant son année de Terminale au lycée Renaudeau, encouragée par ses très bons résultats, par son professeur d’économie et ses sœurs, elle décide « de façon naturelle et assez logique » de faire une prépa. Une présentation au lycée de la Classe Préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE) de Joachim du Bellay à Angers, la séduit. Elle choisit la filière Économique et Commerciale, option Économie (ECE).
Ces deux années correspondentelles à vos attentes ? Oui tout à fait. Honnêtement, je savais qu’il faudrait travailler, mais je ne m’attendais pas à travailler autant, souvent de 8 h à 23 h, mais on étudie beaucoup de sujets, très en profondeur. On acquiert beaucoup de connaissances en mathématiques, économie, mais aussi une capacité à supporter une charge de travail forte et puis surtout, on assimile une méthode, une organisation, on apprend à approfondir les choses, à soutenir un rythme de travail élevé. À l’issue de ces deux années de
Alexandre Lefèbvre est en dernière année de Master à l’École Supérieure des Sciences Commerciales d’Angers (ESSCA), ancien élève du lycée Renaudeau, il a, après un Bac Scientifique, choisi l’ESSCA à Cholet et donc une prépa intégrée. Un choix mûrement réfléchi en famille, qu’Alexandre justifie par la perspective d’une démarche plus sécurisée, l’assurance d’être doté d’un bagage solide à l’issue du cursus et, également, le fait que l’ensemble du parcours se fasse dans la même école. Comment avez-vous vécu ce parcours ? Les deux premières années sont basées sur un enseignement plus général approchant le marketing, les finances, le management.
La troisième année est celle de l’échange universitaire. Pour ma part, j’ai vécu une expérience extraordinaire en Chine à Shanghai, me permettant de découvrir une autre culture, de nouvelles personnes, d’autres pratiques et aussi d’acquérir une réelle maturité. En quatrième année, il faut choisir un master spécialisé. Pour ma part, j’ai choisi le master entrepreneurship qui ouvre sur une double formation (Master of Sciences - MSI) à l’Université de Laval au Canada. Comment voyez-vous votre avenir professionnel ? Un stage dans une grande multinationale du secteur optique, où j’ai travaillé au développement de produits, m’a convaincu de persévérer dans cette voie.
prépa, Juliette a intégré l’École de Management de Grenoble. Elle est actuellement en année de césure entre le Master 1re année et le Master 2e année et compte sur ces deux stages pour préciser son orientation et sa spécialisation en Master 2.
Le conseil de Juliette : La classe prépa peut faire peur à beaucoup, peut paraître un sacrifice mais on acquiert vraiment une méthode de travail qui rend la suite plus facile. Il faut aimer travailler, être tenace, c’est prioritaire sur les résultats. Il faut se préserver de la facilité.
Le point de vue du chef d’établissement Comment bien vivre les années prépa ? C’est une question importante qui inquiète souvent les élèves et, parfois aussi, leurs parents. Le premier critère reste celui de la motivation. Et il en faudra beaucoup pour venir à bout de ces deux années d’engagement dans le travail qui prendront l’essentiel de leur « temps de cerveau disponible ». Fort heureusement, loin du cliché de ces études laborieuses qui annihilent toute vie sociale et qui mettent les jeunes en concurrence les uns avec les autres, la classe prépa est surtout l’occasion de se constituer un réseau qui facilitera l’insertion professionnelle, de passer deux belles années à construire des projets d’avenir, d’ancrer des valeurs fortes (solidarité, entraide du groupe, dépassement et confiance en soi). Je retiens également le critère de l’adéquation capacités/réussite. S’engager dans un parcours à obstacles peut-être difficile. Mais la pression des premières semaines est aussi source de motivation. Pour beaucoup de jeunes, l’environnement en classe prépa, le cadre, peut-être rassurant. Je félicite les deux anciens élèves du lycée Renaudeau qui ont su tirer parti de leurs qualités personnelles et de leurs capacités de travail pour s’engager sur cette voie de réussite. Vous noterez qu’aucun de ces deux étudiants ne sort meurtri de cette expérience, bien au contraire.
Le conseil d’Alexandre : Bien se renseigner, suffisamment tôt, car il faut préparer et passer les concours. Bien réfléchir au choix de l’école, bien évaluer sa motivation personnelle.
Hervé Douaglin, proviseur des lycées Renaudeau - La Mode
Merci à Alexandre et à Juliette. Issus du même lycée, ils ont choisi des voies différentes pour réussir. En espérant que ces témoignages de jeunes Choletais vous éclaireront. Par l’intermédiaire de la Maison de l’Orientation, en vous inscrivant par téléphone au 02 44 09 26 60, Juliette et Alexandre vous proposent d’échanger avec eux, le samedi 23 janvier, à 9 h 30, à la Maison de l’Orientation.
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Les portes ouvertes des établissements du Choletais et des Mauges Ces dates sont annoncées sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire. Nous vous invitons à vérifier le maintien des portes ouvertes sur les sites internet des établissements.
ven. 15 et/ou sam. 16 janvier : Collège Jeanne d’Arc - Cholet Collège Saint Jean - Lys-Haut-Layon/Vihiers Collège Saint Joseph - Le May-sur-Èvre Collège Pierre et Marie Curie - Chemillé-en-Anjou/Chemillé Collège Jean Blouin - Sèvremoine/Saint-Germain-sur-Moine Collège Privé Jean Bosco - Sèvremoine/Saint-Macaire-en-Mauges Collège Saint Joseph - Chemillé-en-Anjou/Chemillé Collège Saint Benoît - Orée d’Anjou/Champtoceaux
ven. 22 et/ou sam. 23 janvier : Collège République - Cholet
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Collège Saint Louis – Beaupréau-en-Mauges/Jallais
ven. 5 et/ou sam. 6 février :
Collège Clemenceau - Cholet
Lycée Europe R Schuman - Cholet
Collège Notre Dame du Bretonnais - Cholet
Lycée La Providence - Cholet
Collège Daniel Brottier - Maulévrier
Lycée privé Notre Dame La Salle Chemillé-en-Anjou/La Salle-de-Vihiers
Collège Sainte Marie - Sèvremoine/Torfou Collège Notre Dame - Chemillé-en-Anjou/La Salle-de-Vihiers Collège Jacques Cathélineau - Mauges-sur-Loire/Saint-Florent-le-Vieil Lycée Champ Blanc - Sèvremoine/Le Longeron Lycée Saint Joseph - Mauges-sur-Loire/La Pommeraye
IRSS - Cholet IFTO - Cholet ESSCA - Cholet
dim. 7 février : Eurespace - Cholet
ven. 29 et/ou sam. 30 janvier : Collège Trémolières - Cholet Collège Colbert - Cholet Collège Saint Joseph - Cholet Collège Vallée du Lys - Lys-Haut-Layon/Vihiers Collège Saint Joseph - Mauges-sur-Loire/La Pommeraye Collège Charles de Foucauld - Beaupréau-en Mauges/Beaupréau MFR La Bonnauderie - Cholet MFR Beaupréau – Beaupréau-en Mauges/Beaupréau MFR La Pommeraye – Mauges-sur-Loire/La Pommeraye MFR Le Vallon – La Romagne MFR Jallais – Beaupréau-en Mauges/Jallais Lycée Sainte-Marie - Cholet Lycée Jeanne Delanoue - Cholet Ensemble Don Sortais - Beaupréau-en-Mauges/Beaupréau Lycée Notre Dame de Bonnes Nouvelles - Beaupréau-en-Mauges/ Beaupréau Lycée Le Pinier Neuf - Beaupréau-en-Mauges/Beaupréau Lycée Robert d’Arbrissel - Chemillé-en-Anjou/Chemillé ESUPEC - Cholet
ven. 12 et/ou sam. 13 février : Collège Joachim Du Bellay - Cholet Collège Anjou Bretagne - Mauges-sur-Loire/Saint-Florent-le-Vieil Collège de l’Èvre - Montrevault-sur-Èvre/Montrevault Lycée de l’Hyrôme - Chemillé-en-Anjou/Chemillé Lycée Jeanne Delanoue - Cholet ESUPEC - Cholet
Dim. 7 mars : Lycée Renaudeau - Cholet Lycée de la Mode - Cholet
ven. 12 et/ou sam. 13 mars : Groupe Silvya Terrade - Cholet Lycée Julien Gracq - Beaupréau-en-Mauges/Beaupréau
Dim. 21 mars : Cnam - Cholet
Compte tenu de la situation sanitaire, les établissements suivants n’ont pas de portes ouvertes : Collège Georges Pompidou – Champtoceaux - Orée d’Anjou / Domaine Universitaire du Choletais – Cholet / IFSI - Cholet
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n° 1 / JANVIER 2021
Journal de l’Orientation