Journal de l'Orientation - n°2 - Mai 2021

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n°2

MAI 2021

Journal de l’Orientation Numérique et digital

par

Logistique et transport

Bâtiment et énergie Retrouvez cette édition sur

www.cholet.fr

le journal de l'Agglomération du Choletais


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MAI 2021

Journal de l’Orientation

par

Ce deuxième numéro du Journal de l’Orientation, distribué dans tous les foyers de l’Agglomération du Choletais et de Mauges Communauté (100 000 exemplaires), complète le dispositif élaboré par les deux collectivités au service de l’orientation des jeunes et la réorientation de carrière des adultes. Maison de l’Orientation, Carrefour de l’Orientation, Journal de l’Orientation, ces initiatives communes aux deux agglomérations ont pour seul objectif

- SOMMAIRE -

de permettre aux jeunes et aux adultes de faire le meilleur choix pour s’épanouir professionnellement.

> La Maison de l’Orientation……………………………………………………………………………………………………………………………………………….…

p. 2

> L’IFTO, l’école de chaudronnerie……………………………………………………………………………………………….....……………………………….…

p. 3

> Actualité : les stages…………………………………………………………………......…………………………………………………………………………………..

p. 4

> Les métiers du numérique et du digital..........................................……………………………….......……………………………………..……

p. 5 à 7

> Les métiers de la logistique et du transport…………………………………………………………….…………………………………………….……

p. 8 à 12

> Les métiers du bâtiment et de l’énergie.………………………………………………………………...…………………………………………...……… p. 13 à 15 > Les formations du bâtiment et de l’énergie...........………………………………………………….............................………………………… p. 16 à 18 > Un parcours significatif........…………………..……………………………………………………..…............………………………………………………….…

p. 19

> Actualité : le campus connecté…………………………………………..………………………………………....…......……………………………………...

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La Maison de l’Orientation

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La Maison de l’Orientation est un service public gratuit porté par l’Agglomération du Choletais, en partenariat avec Mauges Communauté, la Région et le Département. La Maison de l’Orientation vous accueille au 4 rue Travot à Cholet. Des permanences sont assurées dans les communes de Vihiers, Beaupréauen-Mauges, Saint-Florent-le-Vieil et Chemillé-en-Anjou. Infos au 02 44 09 26 60 ou maisondelorientation@choletagglomeration.fr

Pour toutes demandes : journaldelorientation@choletagglomeration.fr Numéro spécial

ISSN 1774-458X

Le Journal de l’Orientation est un journal gratuit d’information diffusé sur l’ensemble des communes de l’Agglomération du Choletais et de Mauges Communauté, réalisé par l’Agence pour la Promotion du Choletais : 16 avenue Maudet - 49300 Cholet - Tél. : 02 44 09 25 20

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synergences-hebdo@choletagglomeration.fr

Une : Direction de la Communication Ville de Cholet-AdC/photo Shutterstocks

Directeur de la Publication : Patrice Brault

Photos : Laurence Guittet

Directrice de la Rédaction : Séverine Chiron

Impression : Riccobono - 44810 Héric

Rédaction :

Distribution : Adrexo - 49280 La Séguinière

John Davis, Laurence Guittet

Tirage : 100 000 exemplaires

Maquette : Lucie Brochard

Dépôt légal : à parution

Journal de l’Orientation


Découvrir le métier de chaudronnier

et l’IFTO - école de production L’internat de l’IFTO pensé, d’abord, comme un outil pédagogique Dès la sortie de la classe de 3e, l’IFTO – école de production basée à Cholet – forme au métier de chaudronnier.

ces mêmes industries. Le chaudronnier peut enfin travailler dans le service maintenance d’une grande entreprise.

Le métier de chaudronnier

Les qualités du chaudronnier

Le chaudronnier travaille aussi bien les métaux ferreux (acier, acier inoxydable) que non ferreux (cuivre, laiton) ou des alliages légers (aluminium) pour créer tout type d’objet, de tailles et de formes très diverses. Il étudie, dans un premier temps, le dessin d’un ensemble de volumes qui va lui permettre de fabriquer l’objet ou la pièce. Pour cela, il va « remettre à plat » (le développement) ces volumes qu’il reporte, ensuite, en grandeur nature, sur la tôle. Puis, il assure la découpe et la mise en forme (cintrage, emboutissage, pliage, roulage, planage) pour remettre cette tôle plane dans le volume attendu. Il assemble ensuite les différentes pièces par soudage ou autre assemblage mécanique. Enfin, il assure la finition de la pièce ou de l’objet (dégratonnage, meulage, polissage) en fonction des demandes du client. Les outils utilisés sont de plus en plus sophistiqués et gérés par commandes numériques : plieuse, rouleuse, soudure laser, banc de découpe laser, jet d’eau ou plasma, traçage et dessin assistés par ordinateur… Il peut s’agir de petite et moyenne chaudronnerie (cuve, mobilier…) ou de grosse chaudronnerie pour l’industrie (récipients, échangeurs thermiques, réservoirs, cuves de stockage et tuyauterie d’industries chimiques ou de raffineries de pétrole, équipements ou structures métalliques du bâtiment…). Le chaudronnier est employé par des entreprises de différents secteurs. Certaines sont spécialisées dans la construction navale, automobile, ferroviaire, aéronautique ou aérospatiale. Il peut aussi s’agir d’entreprises de tôlerie, de chaudronnerie travaillant pour

Expert de la transformation des métaux, le chaudronnier doit faire l’objet d’une connaissance parfaite des spécificités de différents matériaux. La capacité à définir et imaginer les volumes dans l’espace est une qualité requise importante. Une vraie dextérité manuelle est aussi nécessaire car le niveau d’exigence du travail requiert une précision importante. Le métier de chaudronnier est un travail qui s’effectue généralement au sein d’une équipe constituée de différents corps de métiers. Il doit donc exister une forte collaboration entre ces métiers. Enfin, la connaissance des applications informatiques, permettant la commande des outils, fait partie des savoir-faire du métier.

L’évolution de carrière du chaudronnier Le métier de chaudronnier permet une évolution vers des postes d’encadrement, impliquant plus de responsabilités, comme ceux de responsable d’atelier ou de chef d’équipe. Avec un peu d’expérience, il pourra aussi intégrer un bureau d’études, sur des postes de dessinateur ou de chargé de méthodes, par exemple. Enfin, la création de sa propre structure est aussi possible. Infos : IFTO Institut de Formation Technique de l’Ouest Eurespace-CCI Formation Rue Eugène Brémond à Cholet contact@ifto.fr

L’internat de l’IFTO est hébergé par le lycée Sainte-Marie de Cholet qui offre d’excellentes capacités d’accueil. L’internat, où il est obligatoire de résider, n’est pas simplement pensé comme une réponse à une problématique de mobilité mais plutôt pour assurer un cadre d’études stable. Il permet, en effet, d’assurer la continuité dans les apprentissages grâce, notamment, à l’accompagnement individualisé en études. Il favorise également l’esprit d’équipe et de compagnonnage. Enfin, c’est un outil important dans le développement du savoir-être, de l’apprentissage de la vie en collectivité et de l’accompagnement vers l’autonomie complète des élèves. L’internat est donc organisé pour être : • un lieu propice aux études avec un espace médiathèque-ludothèque, • une place dédiée aux échanges et à la détente. Il permet également : • une pratique du sport quotidienne (éducateur qualifié – partenariat avec le club d’aviron de Cholet), • le développement personnel : cours de théâtre, club de lecture, programme de prise de parole en public, • une ouverture sur le monde : activités socio-culturelles (cinéma, théâtre, musée…) et échanges avec les autres écoles (challenges sportifs, soirées à thèmes…). L’élève n’est ainsi pas seulement formé dans le domaine technique ou professionnel, mais dans l’ensemble des compétences requises pour aborder sereinement son intégration dans le monde industriel.

Atelier découverte : Samedi 15 mai à l’IFTO

Infos et inscriptions auprès de la Maison de l’Orientation (sous réserve de la situation sanitaire)

Arthur et Amaury, élèves à l’IFTO

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Actualité : les stages

LES DIFFÉRENTS TYPES DE STAGES • Le stage de 3e > Le stage obligatoire de découverte de l’entreprise Tout collégien en classe de 3e doit suivre un stage d’observation obligatoire, d’une durée d’une semaine. Le lieu retenu peut être une entreprise privée, mais aussi une association, une mairie, un hôpital ou un lycée. L’objectif est de découvrir leur fonctionnement : l’activité, les rythmes de travail, les particularités, les différents métiers représentés… C’est une occasion de percevoir le monde du travail et de tester ses centres d’intérêts professionnels.

Ils sont souvent de « découverte », de « fin d’études », obligatoires, facultatifs, mais essentiels pour faire ou conforter un choix d’orientation : les stages.

• Définition et objectifs du stage Un stage est, par définition, une mise en situation temporaire en milieu professionnel de l’élève ou de l’étudiant, lui permettant d’acquérir les compétences professionnelles liées à sa formation. Les missions qui lui sont confiées, doivent être conformes au projet pédagogique de l’établissement d’enseignement dans lequel il est inscrit et avoir un objectif pédagogique reconnu par cet établissement. Le stage doit être intégré à un cursus scolaire ou universitaire d’au moins 200 h de formation par année d’enseignement. Une convention de stage est obligatoirement établie et sera signée par l’étudiant (et représentants légaux s’il est mineur), le tuteur de stage désigné par l’organisme d’accueil et l’enseignant référent de l’établissement d’enseignement. Effectuer un stage en entreprise permet de : • découvrir une entreprise, un métier, un secteur d’activité, • appliquer ses connaissances, • mettre en œuvre ses compétences, • acquérir des compétences professionnelles qui pourront ensuite valoriser la recherche d’emploi,

• affiner l’orientation professionnelle, • acquérir une première expérience professionnelle, • créer un premier réseau relationnel.

• Durée du stage La durée du stage varie en fonction de la formation suivie et du niveau d’études. Le stage ne peut dépasser six mois par année d’enseignement ou 924 h maximum dans l’année.

• Gratification On appelle gratification le montant perçu par le stagiaire et versé selon certaines conditions. Le stage donne droit à une gratification dès lors : • qu’il est effectué, en continu ou non, dans un même organisme d’accueil, • que la durée totale est supérieure à 2 mois ou à partir de la 309e heure, • qu’il se déroule en France.

• Alternatives au stage Le service civique, une année de césure (lire encadré ci-dessous) ou toute autre forme d’expérience en milieu professionnel peuvent être validés par une équipe pédagogique si l’établissement donne son accord.

C’est quoi ? • Une année de césure ? Période entre deux années d’études pour vivre une expérience personnelle et professionnelle.

velles performances professionnelles. Elle est payante et financée par la personne elle-même ou l’employeur. • Un contrat d’apprentissage ? Contrat de travail établi entre l’employeur et un apprenti qui devient salarié avec pour objectif l’obtention d’un diplôme, un titre professionnel et une qualification professionnelle reconnue.

• La formation continue ? Formation destinée aux personnes intégrées dans le marché de l’emploi et qui souhaitent développer et acquérir de nou-

• Un contrat de professionnalisation ? Contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée qui s’inscrit dans le cadre de la formation professionnelle continue.

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• Le stage en lycée professionnel ou Maison Familiale et Rurale (MFR) Les élèves ayant choisi de faire un bac pro doivent effectuer 22 semaines de stage au cours des trois années de la formation. Les élèves en CAP doivent faire des stages de 12 à 16 semaines sur les deux années de formation.

• Après le bac > Le stage obligatoire Quelle que soit la formation choisie, un ou plusieurs stages devront être effectués durant le cursus. Les durées sont variables selon la formation : • 8 à 16 semaines en BTS, • 22 à 26 semaines en BUT (ancien DUT), • 12 à 16 ou 18 semaines en licence professionnelle, • jusqu’à 30 semaines en master professionnel ou de recherche, • de nombreux stages en études de santé, avec une augmentation progressive de leur durée tout au long des études, • plusieurs stages répartis sur trois ans en école de commerce ou d’ingénieurs. > Le stage facultatif Il est possible d’effectuer des stages facultatifs à condition d’être dans un cursus d’enseignement et que le stage ne dépasse pas six mois. Par ailleurs, un stage facultatif, appelé « année de césure » (lire encadré ci-contre), est proposé aux étudiants d’écoles de commerce et d’ingénieurs entre deux années d’études.

• Stage hors études universitaires

• La formation initiale ? Formation destinée à un étudiant qui souhaite apprendre les bases d’un domaine professionnel et s’orienter vers une profession. Elle permet l’obtention d’un diplôme.

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> Le stage dans le cadre de la 3e Prépa-pro La classe de 3e Prépa-pro propose aux élèves qui en font la demande, de découvrir le milieu professionnel et les aide dans l’élaboration de leur projet d’orientation, notamment vers la voie professionnelle ou l’apprentissage. Outre les horaires classiques, 180 h annuelles sont consacrées à la découverte des métiers.

Au cours d’une reconversion professionnelle et quels que soient la formation dispensée et/ou l’organisme de formation, il est possible d’effectuer des stages en entreprise. Une personne en recherche d’emploi peut demander, par l’intermédiaire de Pôle emploi, à faire un stage communément appelé PMSMP : Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel.

• Stage découverte métiers La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) propose des mini-stages pour aider les jeunes dans leur choix d’orientation. Infos au 02 41 20 49 00

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Les métiers du numérique

et du digital

Informatique… Numérique… Digital… Les années passent et les mots évoluent. Effet de mode, invention marketing ou réelle différence ? Le Journal de l’Orientation propose un éclairage sur ces terminologies. JdO : Le terme « informatique » n’est-il pas aujourd’hui dépassé ? Pierre Coutand, directeur des ressourses numériques de l’Agglomération du Choletais : Effectivement, c’est la terminologie la plus ancienne qui a vu le jour dans les années 1960 environ. Le terme provient de la contraction des deux mots que sont « information » et « automatique ». Elle désigne donc, de manière générale, tout ce qui concourt au traitement de l’information de façon automatisée. On y trouve alors : - les équipements matériels que sont les gros serveurs informatiques, écrans passifs, les imprimantes et les premiers micro-ordinateurs qui apparaissent dans les années 70-80 mais qui n’ont pas encore envahi les foyers, - les logiciels ou encore progiciels, lorsqu’ils concourent à une fonction métier spécifique et, peu à peu, les outils bureautique, parallèlement à l’arrivée des premiers micro-ordinateurs, - les infrastructures de communications (ce qu’on nomme les réseaux) pour que tous ces matériels et logiciels puissent échanger entre eux. Les supports restant généralement les lignes téléphoniques au sens large.

L’informatique n’est donc pas dépassée. Elle est un socle de base bien présent dans les entreprises mais reste le domaine des spécialistes et des professionnels. Pour autant, ce socle s’est élargi. JdO : Qu’est-ce qui a marqué cet élargissement, alors, pour passer de l’informatique au numérique ? P. C. : Incontestablement et sans ambiguïté, c’est l’arrivée d’Internet et de tous ses usages associés qui est à l’origine de l’avènement du numérique. Le numérique englobe l’informatique, mais son périmètre est plus large. Car de nouveaux équipements ont vu le jour : les téléphones sont devenus des smartphones, les tablettes deviennent les indispensables compléments des PC. Et on assiste aussi à l’essor des objets connectés de toutes natures tels que les montres connectées ou bien d’autres équipements domestiques reliés à Internet qui ont envahi nos foyers et nos cuisines ! La 4G et la fibre optique à domicile concourent aussi indéniablement à ce phénomène. Si l’informatique était une technologie réservée aux spécialistes, le numérique est désormais le quotidien du citoyen.

Les formations du numérique… à l’ESUPEC

L’ESUPEC/lycée Sainte-Marie propose deux formations en enseignement supérieur dans les métiers de l’informatique.

• BTS SIO (Services Informatiques aux Organisations) : formation par voie scolaire en deux ans avec, à la fin du 1er semestre, le choix de l’option :

- SLAM (Solutions Logicielles et Applications Métiers) - SISR ( Solutions d’Infrastrustures Système et Réseaux)

• Licence Informatique Générale Développeur (Bac+3) : la licence

forme des professionnels capables de concevoir et développer des applications informatiques et de gérer, orienter et argumenter une démarche technico-commerciale. La formation est organisée en alternance, dans le cadre d’un contrat de professionnalisation de 13 mois, à raison d’une semaine par mois, et le temps restant en entreprise pour valider l’expérience professionnelle (en partenariat avec le Cnam Pays de la Loire, diplôme délivré par le Cnam).

Infos : ESUPEC, 3 rue Henri Huré à Cholet

Tél. : 02 41 49 16 50 https://www.saintemarie-cholet.eu/esupec/

Journal de l’Orientation

Les outils associés, tels que la messagerie, l’agenda électronique, les multiples applications sur nos tablettes, font partie, peu à peu, de cet univers numérique qui dicte nos comportements. Un autre aspect du numérique est illustré par ce que l’on peut désigner comme « l’immatériel ». On tend désormais vers le zéro papier en numérisant les documents et leurs traitements. La relation humaine devient ellemême « immatérielle » avec les téléprocédures, les téléservices, les portails citoyens… On est bien loin du seul « traitement automatisé de l’information » ! JdO : Et le digital dans tout cela, qu’est-ce qui le différencie vraiment du numérique ? P. C. : La nuance entre numérique et digital est effectivement plus subtile. Le premier étant parfois considéré comme la simple traduction française du second, apanage du vocabulaire anglais. Le mot « digital » est d’abord un anglicisme, signifiant nombre/chiffre. Né dans les années 70, son usage s’est démocratisé avec le succès de l’affichage digital : montre digitale, réveil digital,

etc. Le digital s’est donc vu associé à tous les affichages de nombre. Sous une autre forme, l’apparition des tablettes et des smartphones a aussi mis en avant ce terme, puisque ces nouveaux équipements ont marqué l’essor des interfaces tactiles d’où l’expression « digital » (qui vient du mot doigt). La relation homme-machine a pris une autre forme dans le mode de communication entre les deux. Le digital est alors devenu par extension l’apanage de la communication via des technologies numériques innovantes et immatérielles. Plus qu’une technologie (ce que sont plutôt informatique et numérique), ce terme est davantage « marketing » et participe désormais d’une stratégie de développement organisationnel et structurel pratiquée par toutes les entreprises. L’objectif étant de répondre aux attentes des clients en développant un nouveau « business model » et/ou une nouvelle organisation du travail. On parle alors de « culture digitale », de « révolution digitale » ou le consommateur est placé au centre de la relation client à travers les outils numériques mis à sa disposition.

Les formations du numérique… au lycée de l’Hyrôme Le lycée de l’Hyrôme, à Chemillé-en-Anjou, propose des formations spécialisées dans le numérique. Quatre formations sont proposées, auxquelles s’ajoute un accompagnement pour des jeunes en situation de handicap.

• Le bac professionnel Systèmes numériques (Risc ou Ared) forme les élèves aux

compétences professionnelles permettant d’exercer les activités liées à la préparation, l’installation, la mise en service et la maintenance des technologies numériques.

• Le bac technologique Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable (STI2D) (SIN ou ITEC) s’adresse aux élèves

intéressés par l’industrie, l’innovation technologique et la pré-

servation de l’environnement. Il met l’accent sur les démarches d’investigation et privilégie les études de cas et les activités pratiques.

• Avec le BTS Systèmes numériques (option informatique et réseaux), les étudiants

apprennent à intervenir sur les installations informatiques organisées en réseaux, sur la conception de logiciels ou de sites web et sur l’installation, l’exploitation et la commercialisation de systèmes informatiques.

Infos :

Lycée de l’Hyrôme, 71 rue Nationale à Chemillé-en-Anjou Tél. : 02 41 30 61 41 https://hyrome.paysdelaloire. e-lyco.fr

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Les métiers du numérique

et du digital

Considérés comme les « métiers d’avenir », ces métiers et les entreprises qui les portent dans nos territoires présentent de très fortes perspectives de développement. Le Journal de l’Orientation est allé à la rencontre de trois entreprises majeures du Choletais.

Thales à Cholet est engagé depuis cinq ans dans une profonde transformation digitale qui réinvente ses modes de fonctionnement et s’inscrit résolument dans l’industrie du futur.

SERAU architectes & ingénieurs associés

À Thales, le futur se construit aujourd’hui

Thales Cholet : À Cholet, l’établissement emploie 1 750 personnes et est spécialisé dans les radiocommunications de défense : développement et production d’équipements de radio et réseaux tactiques militaires, systèmes de guerre électronique, solutions de cybersécurité, stations sol pour les réseaux de communication par satellite, et services associés.

Un projet d’envergure coordonné par Romain Provost, responsable Transformation digitale et Industrie 4.0 Intelligence artificielle, connectivité & internet des objets, big data et cybersécurité sont les quatre technologies clés sur lesquelles Thales s’appuie pour conduire sa transformation digitale. « Ces ruptures technologiques révolutionnent nos activités et celles de nos clients, explique Romain Provost. Le digital est un formidable accélérateur de transformation pour revisiter nos process industriels et adresser les enjeux du futur, en plaçant les collaborateurs au cœur de cette transformation, tout en développant leurs expertises. » Rappelant que la clé du succès, c’est d’associer tous les acteurs impliqués dans le projet, Romain Provost consacre une grande partie de son temps à accompagner et fédérer les équipes autour de l’industrie 4.0, dont le but est de simplifier la vie des collaborateurs et de gagner en compétitivité. De fait, le digital apporte plus d’efficacité collective et individuelle. Un exemple ? L’automatisation de la collecte des nombreuses données liées aux process industriels donne plus d’autonomie aux collaboratrices et collaborateurs pour prendre les bonnes décisions, le faire plus rapidement (alors que les volumes de production augmentent), et avec plus de fiabilité,

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exigence non-négociable dans les activités critiques de Défense. En fluidifiant les échanges au sein des équipes, le digital réduit les effets de silos, freins à la performance globale. « La mise à disposition de tableaux de bord alimentés par les données collectées, facilite le suivi et la traçabilité en temps réel, donne une vision d’ensemble de l’activité, améliore considérablement la planification des opérations et apporte un meilleur confort aux utilisateurs. » Ce qui enthousiasme Romain Provost, c’est d’être au cœur d’un monde en constante évolution où il y a toujours à apprendre : « c’est génial de travailler avec les équipes pour améliorer leur quotidien et c’est gratifiant de déployer des solutions dont on voit immédiatement l’impact ! » Pour envisager ce métier, il faut bien sûr être passionné(e) par la technologie et l’industrie : avoir de solides connaissances des outils digitaux (robotique, logiciels, infrastructures réseaux…), des process industriels et du « lean manufacturing » (démarche d’amélioration continue). Et maîtriser les fondamentaux de la gestion de projet, indispensable pour conduire le changement dans ce domaine hautement technologique. « Mais les compétences techniques ne suffisent pas : il faut aimer le relationnel et savoir convaincre. On doit défendre ses positions pour valoriser et faire avancer le

projet en prenant en compte la complexité d’un grand groupe comme Thales. » Un poste très complet qui nécessite un grand sens de l’écoute, une certaine résistance à la pression et de la ténacité pour aller de l’avant !

Son parcours : Après un DUT en Mesures physiques, Romain obtient un diplôme d’ingénieur en Génie des systèmes industriels. Il débute sa carrière chez Orano (ex Areva). Il rejoint Thales à Cholet en 2016 comme ingénieur méthodes, puis responsable de la transformation digitale des activités industrielles. À ce titre, il pilote l’industrie 4.0, projet pour lequel l’établissement de Cholet reçoit, en 2020, le label Vitrines du futur décerné par l’Alliance Industrie du Futur.

Son conseil : « Pour réussir dans ce métier, il faut le faire avec envie et passion, car pour convaincre, il faut être convaincu soi-même. »

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Bodet Software

David Martin, ingénieur chez Bodet

Depuis plus de 30 ans, Bodet Software innove par ses solutions logicielles et matérielles, afin de faciliter la gestion des ressources humaines et de la paie, le contrôle d’accès et la sécurité des bâtiments. De la PME à la multinationale, en passant par les administrations, l’entreprise accompagne plus de 35 000 clients en France et dans le monde. Ses solutions Kelio, 123 Paie et Booky sont utilisées quotidiennement par plus de cinq millions de personnes pour manager les ressources humaines, suivre les temps de présence, gérer la paie et assurer la sécurité des bâtiments et des personnes. Bodet Software est certifié ISO 9001 (qualité de ses produits et prestations) et ISO 14001 (engagement environnemental). En 2021, le groupe, qui rassemble 440 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Au fil des ans, Bodet Software a développé une stratégie de collaboration forte afin d’apporter à ses clients des solutions logicielles évolutives. La société héberge en France tout son pôle recherche et développement (R&D) avec des ingénieurs informaticiens et des développeurs chargés de concevoir, en mode agile, des offres de gestion

logicielles innovantes au service des départements de ressources humaines et des collaborateurs. Fin février 2021, 30 postes étaient à pourvoir en CDI : des développeurs, testeurs, consultants et techniciens support à Cholet et dans différents sites en France. Avec une croissance continue, les besoins de compétences dans les différents domaines informatiques sont de plus en plus importants et ne vont cesser de progresser ces prochaines années. Entreprise à taille humaine, la force de Bodet Software repose sur des valeurs familiales, l’esprit d’équipe, l’entraide, un management de proximité à l’écoute, qui fait évoluer et grandir les collaborateurs. Parce que travailler demain requiert des outils collaboratifs, connectés et agiles, Bodet Software axe ses développements autour de l’expérience collaborateur digitalisée et de nouveaux usages : terminaux de badgeage connectés, émargement incendie sur smartphone, gestion des temps de travail en « cloud », gestion des visiteurs avec borne tactile ou dématérialisation des bulletins de paie, sont autant d’offres et d’innovation au bénéfice du collaborateur du futur.

Agena3000 Aurélie Aubineau, responsable des ressources humaines d’Agena3000 JdO : Pouvez-vous présenter Agena3000 ? A. A. : Agena3000 est un éditeur et intégrateur de solutions conçues pour optimiser les échanges de données. En quelques mots, nous aidons les acteurs de tous secteurs d’activité (grande consommation, restauration hors domicile, e-commerce, santé…) à échanger facilement et rapidement, avec leur écosystème, des données produits ou encore transactionnelles. Notre siège social est basé à Cholet. Nous sommes également implantés au Mans, et à l’international, au Canada (Montréal) et en Tunisie (Tunis). JdO : Quels sont les métiers représentés chez Agena3000 ? A. A. : Ils sont nombreux : commerce, marketing, communication, conseil, gestion et direction de projet, conception et architecture, développement, support help desk, UX/UI, administration systèmes et réseaux, comptabilité, administratif… Le panel est large et notre cœur de métier reste le développement informatique. JdO

:

Entretenez-vous

des écoles ?

des

relations

avec

A. A. : Tout à fait, nous sommes en relation étroite et permanente avec plusieurs écoles. Agena3000 a d’ailleurs participé à l’ouverture, en 2020, d’une nouvelle licence informatique Cnam, en partenariat avec l’École supérieure du Choletais (Esupec). Cette licence en alternance vise à former les développeurs de demain. Nous avons contribué, avec d’autres entreprises choletaises, à adapter le contenu du programme de cette formation d’un an. D’ailleurs, actuellement, trois étudiants sont en alternance dans nos équipes de développement.

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JdO : Quelles sont les missions types réalisées par un développeur ou encore un administrateur systèmes et réseaux en alternance ? A. A. : Il n’y a pas de missions types tant les projets menés par nos équipes sont différents. De manière générale, les développeurs en alternance sont amenés à participer au paramétrage de nos solutions, à réaliser des développements « back-end » et « front-end » dans le cadre de l’évolution de nos solutions, ou encore à mener des projets transverses. Ils peuvent également intervenir dans des projets de développement et d’évolution de nos propres outils internes. Nos équipes de développement sont organisées selon la méthode agile Scrum. Au niveau de l’administration systèmes et réseaux, les missions qui peuvent être confiées à un étudiant en contrat d’alternance gravitent autour du maintien en condition opérationnelle et de la sécurité du système d’information qui sont, bien sûr, des aspects essentiels pour notre société. Nous sommes actuellement dans une démarche d’obtention de la norme ISO 27001. De fait, de nombreuses missions sont confiées pour répondre aux multiples exigences de la norme et obtenir la certification. JdO : Pour quels types de postes recrutez-vous ? A. A. : Nous accueillons, chaque année, une trentaine d’étudiants en contrat d’alternance ou en stage, avec parfois un CDI à la clé. Contribuer à la formation des jeunes, ce que nous faisons depuis de nombreuses années, est important. Nous recherchons, de façon régulière, des développeurs afin de renforcer notre département Software Factory, dédié à la conception et à l’évolution de nos solutions. Nous proposons aussi actuellement plusieurs postes en CDI pour intégrer différents services de l’entreprise. Pour postuler en candidature directe ou spontanée : www.agena3000.com/nos-opportunites

David Martin est originaire de La ChapelleRousselin. Après ses études secondaires au lycée Renaudeau à Cholet, il intègre la faculté de médecine d’Angers. « Depuis toujours, je veux être médecin. » Cependant, deux années difficiles l’attendent. Il faut trouver le rythme du travail en autonomie, accepter d’être seul. Finalement, David doit se résoudre à se ré-orienter et il s’interroge sur son avenir. Suivent alors cinq années d’intérim, de petits boulots mais aussi de réflexion conduisant à la décision de « repartir dans l’informatique ». Le retour aux études se conclut par un BTS à l’ESUPEC (SIO Développeur informatique), puis l’École d’ingénieurs IMT Atlantique de Nantes qu’il effectue en alternance chez Bodet. En octobre 2019, à la fin de son parcours, David signe son contrat avec l’entreprise Bodet. De ce parcours atypique, volontaire et très courageux, David Martin retient deux enseignements : « Les années de médecine m’ont appris la rigueur et l’importance du travail » ; « Savoir prendre sa vie en main ». Aujourd’hui, ingénieur informatique, David Martin est centré sur du développement. Totalement épanoui, il apprécie son autonomie et cette possibilité de gérer son temps, de continuer à se former. Son travail est un élément clé du cœur de métier de Bodet, à savoir la gestion du temps, le contrôle d’accès, le badgeage, la planification de salles et l’amélioration constante des logiciels déjà existants. Le quotidien de David Martin est désormais, de : - rechercher la meilleure expérience utilisateur, - rechercher la performance dans l’exécution de l’application, - avoir un code élégant et maintenable (qui soit facilement relu et modifiable par un autre développeur) sur plusieurs années, - traduire au mieux les spécifications des analystes. Pour créer un logiciel, plusieurs étapes sont nécessaires. David Martin explique que son rôle de développeur se situe à la suite du chef de produit qui répertorie les besoins du client, de l’analyste qui rédige les spécifications, et avant le testeur qui vérifie et valide le produit. Il apprécie les très larges possibilités d’évolution qu’offre cette filière du numérique qui ne connaît pas de limites et est en mouvement permanent. Quelles qualités pour se diriger vers ce métier ? « Être curieux, s’informer pour rester à la pointe de ce monde en évolution ! » n° 2 /MAI 2021

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Les métiers de la logistique et du

transport

Les professionnels de la logistique et du transport vous proposent la mise en valeur de quatre métiers majeurs de cette filière avec Valérie Fouquet et Dylan Grolleau, conducteurs poids lourd, Priscilla Guignouard, affréteuse, Cédric Besnault, exploitant, Augustin Raud et Cyril Ciaramella, logisticiens. « Le Choletais a une position idéale pour les entreprises de transport et de logistique, étant notamment limitrophe de trois départements. Ce secteur d’activité représente plus de 3 900 emplois, chiffre d’ailleurs en constante augmentation. Notre rôle est de soutenir ces entreprises dans leur développement, notamment en matière de recrutement. La collectivité a ainsi initié la création de formations dans ce domaine, en cohérence avec les besoins des entreprises. Après la licence informatique en septembre dernier, de nombreuses formations en transport et logistique verront le jour dès la rentrée prochaine. Nous avons écouté les entreprises, les établissements scolaires et nos partenaires pour ainsi répondre pleinement aux réalités de notre territoire. Cette initiative et cette coordination étaient indispensables pour la réussite de cette nouvelle filière d’enseignement, du CAP au Master, qui aura de nombreux débouchés. » Gilles Bourdouleix Maire de Cholet du Choletais ération Président de l’Agglom Député honoraire

Un secteur qui recrute ! « Au sein de l’arrondissement de Cholet, qui regroupe l’Agglomération du Choletais et Mauges Communauté, le secteur du transport et de l’entreposage a réalisé 1 102 recrutements, hors intérim, en 2020. Les contrats proposés sont, à plus de 73 %, des contrats durables, majoritairement des contrats à durée indéterminée. 77 % de l’emploi salarié se concentre sur le métier de conducteur de transport de marchandises et, dans une moindre mesure, celui de conducteur de transport en commun. Globalement, le nombre d’emplois salariés est en constance progression depuis dix ans, avec une augmentation plus marquée encore des métiers proposés par l’entreposage : préparateur de commande/magasinage, conducteur d’engin de déplacement de charges, agent de quai. Ce secteur regroupe 165 établissements et 3 935 salariés, chiffres en constante augmentation. Pour accompagner ce dynamisme, du niveau CAP au niveau Bac+5, les employeurs ont formé des centaines de personnes, en proposant notamment des contrats de professionnalisation. La Région, Pôle emploi et l’OPCO (opérateur de compétences) mobilités ont financé près de 300 parcours de formation en 2020 (hors Covid en 2019 : près de 400 personnes formées). » Source : www.observatoire-emploi-paysdelaloire.fr Infos : www.choisirmonmétier-paysdelaloire.fr Nicolas Genève, directeur de Pôle emploi Cholet

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Conducteurs longue zone Valérie Fouquet, Ripoche Transports Mariée et maman de deux grandes filles, Valérie Fouquet réside à Sèvremoine. Elle consacre 12 années à l’éducation de ses enfants puis reprend une activité professionnelle comme hôtesse de caisse en 2013. L’entrée en études supérieures de ses filles provoque chez elle un déclic et, il faut bien le dire, une charge financière supplémentaire. Valérie revient alors sur une envie de jeunesse ! « Mon père était chauffeur, et moi j’aime la route, j’aime conduire, j’aime les gros véhicules. J'adorais partir avec mon père quand il pouvait m'emmener. » Déterminée, Valérie démissionne de son poste en 2018 et travaille en intérim. Puis, elle s’inscrit à Pôle emploi où elle suit des réunions d’informations, dont une sur le transport, qui l'intéresse particulièrement. Elle découvre alors le Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ) Transport et s’ensuivent six mois de formation chez City Pro Marionneau. Elle choisit Ripoche transports, une entreprise familiale, pour y acquérir de l’expérience. « Ma formation a été prise en charge et, en plus, j’étais rémunérée. » Valérie passe d'abord son permis C, puis son permis CE qui lui permet de conduire un 44 tonnes.

À l'issue de la formation, en octobre 2019, elle intègre Ripoche transports pour une période de mise à disposition dans l'entreprise pendant 10 mois. Et dès qu'elle reçoit les papiers officiels du permis poids lourds, elle prend la route. « Le 22 novembre 2019, je commence à rouler. » Une nouvelle vie s’ouvre ainsi pour Valérie. « Je pars la semaine, j’ai mon camion, un bâché de 44 tonnes… Ma première mission seule : un chargement chez Nicoll ! » Avec 15 mois de recul, Valérie ne regrette rien du choix qu'elle a fait. Elle se sent autonome, responsable même si elle est encadrée et sait pouvoir compter sur l'exploitant ou le formateur. Certes, le rythme est élevé. C’est un métier assez physique mais « pour moi, conduire un 44 tonnes n’est pas plus difficile que conduire ma voiture ! » « En tant que femme, il faut avoir du caractère car c’est quand même un monde d’hommes, mais je n’ai jamais été aussi épanouie » confie-t-elle.

Son conseil : « Il faut avoir envie, il faut y aller, essayer et il n’est jamais trop tard pour vivre sa passion. »

Dylan Grolleau Transports Raud-Groupe Mousset Originaire de Cholet, avec des parents agriculteurs, c’est tout naturellement que Dylan Grolleau se prépare aux métiers de la terre. D’abord, il obtient un Bac pro Entretien et mécanique d’engins agricoles à la Maison Familiale Rurale (MFR) de Chemillé, puis il réalise des stages à Saint-Étienne et dans une ferme à La Tessoualle. Il poursuit ses études à la MFR de Montreuil-Bellay et obtient un Titre professionnel à Bac+2 en Mécanique agricole. Voilà Dylan bien armé ! Pourtant, après plusieurs saisons dans la Beauce et dans la région, Dylan décide de se ré-orienter. « J’avais l’impression d’avoir fait le tour du monde agricole et j’aimais conduire. J’avais toujours eu une attirance pour le transport .» Dylan contacte alors le Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ) Transport. Un ami déjà en poste chez Transports Raud lui parle de son entreprise et l’influence dans son choix de réorientation. Ensuite, son rendez-vous chez le transporteur s’avèrera concluant et s’ensuivra une

formation à l’Association pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA). Deux ans après, Dylan est aujourd’hui conducteur zone longue. « Je pars la semaine, départ le lundi à 8 h et retour le vendredi, sans certitude sur l’horaire, souvent tardif Je transporte de la menuiserie et, chaque semaine, je me rends dans la région de Marseille. » Dylan apprécie cette vie autonome qui lui permet de rencontrer beaucoup de monde, de voir de beaux paysages… Il aime l’ambiance solidaire qui se dégage du monde du transport. « Certes, le rythme est élevé mais j’avais déjà cette habitude dans le monde agricole. »

Son futur ? Un jour Dylan aimerait évoluer vers un poste d’affréteur ou, peut-être, en mécanique, ses premières amours.

Son conseil : « Il faut aimer bouger, rencontrer des gens, être autonome. »

Journal de l’Orientation


Exploitant

Affréteuse

Priscilla Guignouard Groupe Ageneau

Après un BTS Commerce international au lycée Saint-Gabriel à Saint-Laurent-sur-Sèvre, Priscilla Guignouard s’oriente vers la licence Management des services aériens au Domaine Universitaire du Choletais. Cependant, le milieu de l’aérien n’offre pas de grandes possibilités côté travail et, au cours de ses recherches, Priscilla se tourne vers le transport routier. Elle intègre alors le Groupe Ageneau, en 2014, comme affréteuse internationale. Son métier consiste à sous-traiter le transport de marchandises et prendre en compte les exigences des clients et le type de marchandises à transporter, allant d’une simple palette à un camion complet. Dès lors, l’affréteur est l’intermédiaire entre le client donneur d’ordre et le transporteur. Priscilla dit de son métier qu’il est diversifié et exigeant. Il faut savoir entamer une double négociation avec le client d’une part et le prestataire d’autre part, tout en étant responsable de la marge et donc de la rentabilité. Dans son activité, elle ne sait jamais

comment va se dérouler sa journée. Il faut, pour ce métier, être dynamique, réactif, avoir le sens du service au client, savoir gérer l’imprévu et avoir une bonne résistance au stress. C’est un challenge quotidien mais qui se fait aussi en équipe avec, en moyenne, une vingtaine de dossiers à gérer. L’atout supplémentaire, c’est de pouvoir communiquer en anglais, allemand et/ou espagnol puisque le transport se fait aussi à l’international. Priscilla confie également que le métier du transport apparaît souvent comme un métier d’hommes mais qu’il se féminise et aujourd’hui, dans son service, elle constate la parité.

Son avenir ? Priscilla souhaite poursuivre son activité et envisage aussi de faire évoluer ses connaissances en douanes et accompagner le développement de l’entreprise dans ce domaine.,

Son conseil : « Pour être affréteur, il faut aimer le contact et savoir que chaque jour est différent mais riche en expériences. »

Cédric Besnault Antoine Distribution Attiré par les métiers du transport et de la logistique depuis toujours et encouragé par ses parents, Cédric Besnault quitte Châtellerault pour faire ses études à Poitiers. D’abord un BEP, puis un Bac et un BTS dans l’ensemble scolaire lycée du Porteau. Pendant cette période, il passe aussi son permis poids lourd. Puis, à l’issue de ses études, il recherche un emploi et, après quelques mois, il obtient un entretien chez Antoine Distribution dont on lui avait souvent parlé. L’échange se conclut avec un emploi de chauffeur à la clé. Cédric part donc comme conducteur zone longue : Paris, le nord de la France et un peu l’Italie pendant 18 ans. De temps en temps, pour pallier les absences de collègues, Cédric Besnault fait quelques remplacements à Paris en tant qu’exploitant. Mais après 18 années sur la route, il a envie d’autre chose et est prêt à se lancer dans une nouvelle aventure. Un poste d’exploitant se libère chez Antoine Distribution et Cédric saisit l’occasion. Il occupe désormais ce poste depuis sept ans. Son métier d’exploitant c’est, pour lui, « mettre les bonnes personnes au bon

endroit pour la meilleure destination, assurer les heures de livraison pour satisfaire la demande client ». Au quotidien, Cédric reçoit des annonces de clients et selon les informations, il compose les camions, fait des dégroupages et envoie les conducteurs chez les destinataires. Il faut optimiser au maximum les camions et penser aussi rentabilité, respecter les délais et satisfaire les demandes. Il joue un rôle d’intermédiaire entre les clients, les conducteurs et la plateforme de dégroupage. Il travaille avec huit autres exploitants et passe une grande partie de son temps au téléphone pour gérer de multiples informations de tous ordres. Les journées ne sont jamais les mêmes et il lui faut toujours rester vigilant. Son rôle, c’est prendre les décisions, des initiatives, diriger quelques personnes, gérer le quotidien, avoir de la rigueur mais aussi être à l’écoute et savoir réagir. Puis partir le soir et se dire : « Ok, j’ai fait le job ».

Son conseil : « Si on veut faire ce métier, il faut aller au moins jusqu’au BTS mais aussi passer ses permis et connaître le métier de chauffeur, car cela facilite les relations. »

Transports Raud-Groupe Mousset Les transports Raud-Groupe Mousset sont spécialisés dans le transport de menuiserie et ont ouvert leurs sites logistiques au Journal de l’Orientation.

Logisticiens Augustin Raud Transports Raud-Groupe Mousset

Augustin Raud nous accompagne pour mieux comprendre ce métier essentiel dans le bon fonctionnement de l’entreprise et la satisfaction du client. En pénétrant dans l’immense plateforme de 11 000 m² à SaintChristophe-du-Bois, qui dessert 49 quais de chargement, on perçoit immédiatement la nécessité d’une organisation parfaite (le volume traité peut atteindre 50 000 colis par semaine).

Le logisticien va gérer le déchargement du matériel provenant du fabricant, être responsable de l’organisation de la plateforme structurée en zone numérotée en fonction des produits et des fabricants, être responsable du chargement des camions et de la bonne organisation en respectant l’ordre de livraison. Sa responsabilité est forte car, chez Raud, il manie un produit à forte valeur ajoutée, fragile et encombrant. Le logisticien travaille en binôme en étant en charge du « picking » (mode de préparation de commandes) réalisé grâce à des transpalettes autoportés, ainsi que du contrôle et du chargement. Il évolue dans des conditions de sécurité optimales dans le cadre d’une démarche qualité et d’une volonté d’amélioration de flux entrant et sortant au quotidien.

Cyril Ciaramella Transports Raud-Groupe Mousset

À Mortagne-sur-Sèvre, la plateforme d’une superficie de 5 000 m² est une zone de transit, de stockage. L’entreprise stocke de la marchandise et cherche à regrouper tous les éléments d’une maison avant de l’adresser au destinataire final. Aujourd’hui, comme l’explique Cyril Ciaramella, respon-

sable de la plateforme logistique, l’entreprise Raud a pris le relais et s’occupe de la logistique des entreprises de menuiserie dont le cœur de métiers est, avant tout, la production. Cyril se considère comme un intermédiaire entre le fabricant et le destinataire. Rigueur, implication, sens de l’organisation, relationnel et communication sont autant de qualités requises pour travailler sur une plateforme. S’il le souhaite, le logisticien/agent de quai bénéficiera d’évolution de carrière en devenant tuteur formateur ou chauffeur.

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! u a e v u o N

Les métiers de la logistique et du

Création d’un pôle territori

CAP ALTERNANCE en partenariat Ageneau Formation et CFA ECML

• Centre de formation Ageneau

Centre de formation Ageneau Créée en mars 2018, la structure Ageneau Formation est une filiale d’Ageneau Group, prestataire en transport et logistique. « Notre vocation est de former de futurs conducteurs routiers, à la fois pour nos entités transports, mais aussi pour tous les autres transporteurs qui le souhaitent et qui ont des besoins en recrutement sur ce type de profil. L’obtention de l’ensemble des agréments sur nos sites de Cholet, Beaupréau et Angers, ainsi que notre expertise en matière de transport et de logistique, nous permettent aujourd’hui de former nos stagiaires conformément aux attentes de la profession et d’aller bien au-delà du référentiel de la formation » indique Thierry Marot, co-gérant et responsable d’Ageneau Formation. Sur la partie transport, Ageneau Formation délivre des titres professionnels (équivalent CAP/BEP) permettant l’obtention des permis poids lourd. Ces formations sont accessibles en alternance, notamment dans le cadre d’un contrat de professionnalisation de 16 mois avec l’entreprise d’accueil. À ce jour, 100 % des stagiaires formés ont été reçus à leur examen, preuve de la qualité de la formation délivrée ! Ageneau Formation dispense également toutes les formations de type Caces : en logistique (conduite en sécurité des chariots élévateurs), en travaux publics, en nacelle, mais aussi en pont roulant et pour l’utilisation des grues auxiliaires pour la partie levage. « Notre approche pédagogique est concrète : tous nos formateurs ont eu une expérience significative dans leur domaine de compétences » précise Thierry Marot. Grâce aux nombreuses formations certifiantes délivrées, Ageneau Formation propose, aux salariés qui le souhaitent, d’être accompagnés tout au long de leur parcours professionnel pour monter en compétences. De plus, la majorité des formations délivrées sont éligibles au Compte Personnel de Formation (CPF) et sont donc consultables sur le site : moncompteformation.gouv.fr

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tran

BAC PRO

• CFA Enseignement Catholique de Maine-et-Loire au lycée La Providence double CAP en 3 ans

• Lycée Europe Bac Organisation du Transport de Marchandises (OTM)

• CAP Opérateur logistique

• CCI Eurespace Bac Pro Logistique Ouverture en septembre 2021

• CAP Conducteur routier de marchandises Ouverture en septembre 2021

Lycée Europe CFA ECML Les diplômes CAP Opérateur logistique et CAP Conducteur routier de marchandises sont des formations de niveau 3 dans les métiers complémentaires de la logistique et du transport. Elles peuvent être réalisées par apprentissage, au sein du CFA ECML à Cholet, ou sous statut lycéen, au lycée Joseph Wresinski à Angers. Le CAP Conducteur routier de marchandises est purement orienté transport et forme aux emplois de coursier, livreur, conducteur de véhicules de plus de 3,5 tonnes, conducteur routier régional, national ou international. En cours de formation, les élèves ou apprentis passent les épreuves des permis de conduire B, C et CE, ainsi que la FIMO. Quant au CAP Opérateur logistique, il prépare aux postes d’agent de réception, préparateur de commandes, conditionneur, magasinier cariste… L’obtention du CAP permet l’acquisition des Caces 1, 3 et 5. Ouverts aux jeunes sortis de 3e ou en réorientation et désireux de se former à des métiers porteurs, le CAP Opérateur logistique et le CAP Conduite routière de marchandises offrent un parcours professionnalisant qui, grâce aux capacités acquises et aux permis, permettent l’accès à l’emploi dès l’obtention du diplôme. Ces formations assurent également la possibilité de poursuite d’études pour atteindre un niveau Bac et même audelà : BTS et licence professionnelle.

Le nouveau Bac professionnel Organisation de Transport de Marchandises (OTM) dispensé au lycée Europe à Cholet remplace le Bac pro Transport. Ce Bac pro forme à la préparation, à la mise en œuvre, au suivi et au contrôle des opérations de transport de marchandises. Il permet d’obtenir, par équivalence, l’Attestation de capacité professionnelle de transport de marchandises sur véhicules légers. Comme le Bac Pro se prépare en trois ans, la 1re session d’examen du Bac Pro OTM aura lieu en 2023. En classe de terminale, quelques élèves peuvent choisir le statut d’apprenti. > Conditions d’admission : • Élèves issus de la classe de 3e • Sont admis, en cours de cycle, en classe de Première professionnelle les candidats : - titulaires d’un diplôme de niveau 3 (CAP), dans une spécialité en cohérence avec celle du Bac professionnel préparé, - ou ayant accompli au moins la scolarité complète d’une classe de Première, - ou ayant interrompu leurs études et souhaitant reprendre leur formation (si justification de deux années d’activité professionnelle). > Métiers et débouchés : • Assistant agent d’exploitation en transport • Agent de transit • Affréteur > Poursuites d’études possibles : • BTS Gestion des Transports et Logistique Associée (GTLA) • BTS Commerce International (CI) Le lycée ouvre, à la rentrée 2021, un BTS GTLA par apprentissage (bac + 2). Cette formation supérieure est accessible depuis le Bac pro OTM ou logistique, général et technologique. Elle permet d’acquérir des connaissances plus pointues et d’enrichir son expérience professionnelle.

Journal de l’Orientation


nsport

ial de formation des métiers de la logistique et du transport à Cholet

BAC+ 2

BAC+ 3

• Lycée Europe BTS Gestion des Transports et de la Logistique Associée (GTLA) Ouverture en septembre 2021

• CNAM Licence pro Transport et logistique en alternance Ouverture prévue en 2022

• CCI Eurespace Titre pro Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique (TSMEL) Ouverture en septembre 2021

• ESSCA Bachelor en Management international Offre d’alternance en 3e année à Cholet

CFA CCI49 - Eurespace Cholet L’établissement Eurespace du CFA CCI49 propose un parcours de formation dans le domaine de la logistique, avec le Bac pro Logistique (en 3 ans en sortie de 3e, ou en 2 ans après un CAP par exemple) et le titre Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique (TS MEL) de niveau Bac+2. Ces formations sont proposées sur le modèle de l’alternance. Pour les apprentis, la formation est gratuite et rémunérée. Le titulaire du Bac pro Logistique participe et réalise les opérations de réception et de mise en stock, de préparation de commandes et d’expédition de marchandises. Il contribue au suivi et à l’optimisation du stockage. Il maîtrise la conduite d’engins de manutention (Caces 1, 3 et 5). Il peut également participer à la préparation et au suivi de transports routiers de marchandises. Le titre Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique (TSMEL), de niveau BTS, est accessible après le bac (ou autre diplôme de même niveau) et permet de se former en deux ans, dans des typologies variées d’entreprises aux métiers de : • responsable logistique • assistant responsable supply chain • gestionnaire de stock. Cette formation, centrée sur des enseignements professionnels, est assurée par des professionnels du domaine, et permet d’acquérir les compétences d’un secteur en pleine expansion. Les objectifs visés sont : • d’élaborer des solutions optimisées en termes de qualité/service/ coût en réponse aux demandes des clients et donneurs d’ordre, • d’être en capacité de piloter une équipe opérationnelle. Une formation co-construite avec les professionnels pour répondre à leurs besoins permettant de favoriser l’insertion professionnelle des apprenants. La formation alterne des périodes en entreprise et des périodes en formation à Eurespace, qui accompagne 1 200 apprenants, du CAP au Bac+3, dans huit filières métier.

Journal de l’Orientation

• IUT BUT Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA) En projet pour septembre 2022

BAC+ 4/5

• CNAM Manager de la Chaîne Logistique (MCL) Diplôme RNCP Formation existante sur le territoire • ESSCA Programme Grandes Écoles Parcours Sourcing and supply chain management

CNAM – IUT - ESSCA En concertation, les trois institutions travaillent sur une offre à Bac+3 et +5. Le CNAM ouvrira, en septembre 2022, une licence professionnelle accessible avec un Bac+2. L’ESSCA Cholet travaille sur une adaptation de son parcours Bachelor international, accessible en post bac et proposera une option logistique et un parcours Grandes Écoles en présentiel à Angers et en distanciel via le campus connecté. L’IUT projette le développement à Cholet d’un parcours GEA (Gestion des Entreprises et des Administrations) en Bachelor Universitaire de Technologie en 3 ans accessible en post bac.

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Les métiers de la logistique et du

transport

Potentiel et perspectives L’engagement des professionnels et des entreprises et la nouvelle offre de formation favorisent un réel potentiel de développement et de perspectives d’avenir pour ceux qui choisiront cette voie. Pour conclure ce dossier et être le plus complet possible, le Journal de l’orientation vous propose l’avis d’une directrice des ressources humaines, la concrétisation d’un parcours de formation, les possibilités de réorientation dans cette filière et un élargissement vers des métiers supports.

JdO : Quelles sont les qualités que vous jugez nécessaires pour exercer le métier de conducteur routier ?

clients, son sens du relationnel, ainsi que son savoir-être sont essentiels dans le déroulement de son activité au quotidien.

Charlène Ageneau, responsable des ressources humaines au sein du Groupe Ageneau : Les métiers de la route demandent de l’autonomie, de la rigueur et de l’organisation. Un conducteur routier doit donc avoir un bon sens de l’orientation et maîtriser la géographie régionale et nationale pour assurer ses livraisons. Il est également l’ambassadeur de l’entreprise chez les

JdO : Quelle carrière peut-on envisager dans une entreprise de transports ? C. A. : Il est possible de faire carrière aux différents postes « supports » comme la comptabilité, la facturation, le commerce… Mais il est également possible de faire évoluer sa carrière avec les bonnes connaissances que l’on acquiert.

Par exemple, un conducteur routier qui souhaite, à un moment de sa vie professionnelle, avoir un poste sédentaire peut accéder, avec une formation interne ou externe, au poste d’agent d’exploitation. Ou, lorsque l’on aime transmettre ses connaissances, on peut accéder à des postes de tuteur ou de formateur. Sans oublier, les métiers de la logistique ou de la mécanique qui offrent également la possibilité de faire de belles carrières dans nos entreprises de transports.

Teddy Desbois, élève en Terminale Bac Organisation du transport de marchandises au lycée Europe Après un stage de 3e en informatique, Teddy comprend qu’il aime le côté utile de l’informatique mais il ne veut pas en faire son métier. En recherche sur son orientation, il échange avec son beau-père, logisticien dans le secteur du transport et, peu à peu, découvre un monde professionnel qui l’attire. Il cherche des formations et décide d’intégrer le bac pro Organisation du transport de marchandises du lycée Europe. Au cours des trois années de formation, Teddy fait des stages dans les entreprises du territoire choletais, ce qui le conforte dans son choix. Il aime particulièrement vivre le côté concret de l’entreprise et se sent à l’aise rapidement dans ce métier qu’il veut exercer. Il découvre notamment les métiers d’affréteur et d’exploitant et a déjà un petit faible pour l’exploitation. Après son bac, il veut poursuivre ses études par un BTS dans le transport et souhaite le faire en alternance. Ce choix s’explique par l’envie d’avoir un pied dans l’entreprise, d’allier expérience professionnelle et théorie. C’est aussi l’occasion de passer sous statut salarié, avoir une rémunération et, pourquoi pas, trouver plus facilement, en fin de parcours, un travail grâce à l’expérience acquise. Mais Teddy sait aussi qu’il ne faut pas fermer la porte à la poursuite d’études.

Des formations pour les fonctions supports Certaines formations plus généralistes permettent aussi de travailler dans les métiers du transport et sont des fonctions supports à l’entreprise comme, par exemple, la comptabilité, la gestion du personnel. Le lycées Europe et La Providence proposent un Bac pro Assistance à la Gestion des Organisations et de leurs Activités (AGORA). Le jeune issu de la section AGORA doit maîtriser les tâches et activités liées à la gestion et l’administration au sein de Petites et Moyennes Entreprises (PME-, collectivités territoriales, administrations ou associations.

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Le lycée La Providence propose également un BTS Gestion de la PME Le titulaire du BTS Gestion de la PME est le collaborateur de la direction d’une très petite, petite ou moyenne entreprise, qui a une vision globale de l’entreprise et de son environnement économique. Sa principale activité consiste en une coopération directe avec la dirigeante ou le dirigeant. À ce titre, il s’occupe des activités de support au fonctionnement de l’entreprise et des activités de soutien aux décisions de la direction. Il analyse, par exemple, la gestion des risques et assume des fonctions administratives, comptables et commerciales. Il s’occupe aussi de la gestion du personnel et des ressources humaines.

Des formations professionnalisantes Certains organismes de formation comme l’AFPA, Ageneau formation, City Pro Cholet ou Forget Formation proposent des formations professionnalisantes. À titre d’exemple, l’Association de Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) permet d’obtenir les titres professionnels suivants : - préparateur de commandes en entrepôt, - agent magasinier, - chauffeur livreur,

- chauffeur routier sur tout véhicule, - chauffeur routier sur porteur, - exploitant en transport routier de marchandises, - technicien en logistique d’entreposage. Vous pouvez trouver les informations sur les sites suivants : • www.afpa.fr • www.city-pro.info • www.forget-formation.com • www.ageneau-formation.fr

Le numéro d’octobre 2021 du Journal de l’Orientation consacrera un dossier spécial à la filière logistique et transport pour les adultes en réorientation de carrière et mettra en valeur ces formations professionnalisantes.

Journal de l’Orientation


Les métiers du bâtiment et de Pourquoi choisir le bâtiment ? Travailler dans le bâtiment, c’est exercer un métier concret, maîtriser un savoir-faire reconnu, travailler en équipe, être autonome et responsable de son travail, faire chaque jour quelque chose de nouveau, utiliser les nouvelles technologies, participer au défi de l’environnement, contribuer à la construction d’un bel ouvrage qui fait partie de son cadre de vie. Le bâtiment regroupe 30 métiers où peuvent s’exprimer tous les talents, toutes les vocations, toutes les envies ! Et avec des perspectives d’évolution significatives, car plus de la moitié des chefs d’entreprise du secteur sont d’anciens salariés. C’est aussi travailler pour la planète : le créneau du bâtiment ! Le bâtiment est directement concerné par la transition écologique : construction de bâtiments basse consommation, rénovation thermique des logements, utilisation des énergies renouvelables, des éco-matériaux… Le secteur organise aussi le tri et la gestion des déchets. Les

l’énergie

entreprises recherchent des jeunes motivés et pas forcément diplômés. Pour se former aux métiers du bâtiment, il existe des formations très concrètes, sur le terrain, où l’on apprend des gestes techniques pour bien construire, bâtir et réaliser. De plus, on peut reprendre ses études facilement et ce, avec des possibilités de financements. Avec plus de 70 diplômes (du CAP au BTS) proposés dans plus de 700 établissements scolaires et 400 CFA (près de 70 titres professionnels créés avec le ministère du Travail), il y a le choix ! Avec les passerelles et les formations en alternance, il est possible de poursuivre ses études en vue d’obtenir un DUT, une licence professionnelle, un master professionnel ou un titre d’ingénieur, en France ou à l’étranger. Olivier Dixneuf, président de la Chambre syndicale FFB du Bâtiment de la région choletaise et vice-président de la FFB de Maine-et-Loire

Dans le secteur du bâtiment, on peut préférer le clos couvert (le gros œuvre), on peut aussi choisir les finitions (le second œuvre) ou encore s’orienter vers le domaine des énergies.

Le clos couvert

Nadhirou Anlimane, élève en Bac pro Technicien Menuisier Agenceur au lycée Renaudeau et en apprentissage chez Glassgo Charles Boisseau, chef d’entreprise de Boisseau Bâtiment, Boisseau Ravalement, Boisseau hors site et Gourraud Construction (entreprises générales de maçonnerie, ravalement et construction industrielle), administrateur de la Chambre syndicale du bâtiment de Cholet et trésorier de la Fédération du Bâtiment 49

Dans la filière bâtiment, l’expression « clos couvert » est utilisée pour identifier les éléments d’une construction qui assurent l’isolation du bâtiment au regard de l’eau et de l’air. On dit alors que celui-ci est « hors d’eau et hors d’air ». Les métiers du « clos couvert » représentent les travaux de gros œuvre, charpente, couverture, enveloppe extérieure, menuiserie extérieure. Ils sont aussi appelés « métiers d’extérieur ». Les maçons réalisent la structure des constructions neuves en maçonnerie traditionnelle ou béton armé. Mais aussi la réhabilitation de bâtiments, la restauration du patrimoine en taille de pierre. Ils effectuent aussi les enduits des façades et parfois les peintures. Les charpentiers ne travaillent pas que le bois, ils travaillent aussi le métal. La profession industrialise de plus en plus son métier pour construire des bâtiments en ossature bois. Le couvreur assure l’étanchéité de la toiture en posant des ardoises, des tuiles et des membranes. Les bardeurs réalisent les enveloppes des constructions en bardage métal ou bois. Il existe également un nouveau métier qui consiste à isoler les façades par l’extérieur.

Journal de l’Orientation

Les menuisiers assurent le clos de construction par la fabrication et la pose de fenêtres, portes et murs rideau. Tous ces métiers sont de plus en plus techniques et le digital envahit les chantiers que ce soit pour implanter, tracer ou conduire les engins. Demain, l’utilisation de la réalité augmentée sera courante. Les tablettes sont déjà sur les chantiers ! La profession recherche des jeunes responsables pour respecter les consignes de sécurité, ouverts et bienveillants pour travailler en équipe et fiers d’appartenir à une profession qui se remet en question pour construire des bâtiments vertueux sur le plan environnemental. Dans notre profession, l’évolution de carrière est possible. L’apprentissage est envisageable du niveau CAP à celui d’ingénieur. « Nos entreprises n’attendent que de transmettre leur savoir-faire à des jeunes avides de connaissance. En effet, il n’est pas rare d’avoir dans nos entreprises des conducteurs de travaux qui étaient les apprentis d’hier. Vous aimez travailler en extérieur et en équipe ? Vous aimez la diversité du travail ? Rejoignez les métiers du clos couvert. »

De nationalité comorienne et après une enfance à Mayotte, Nadhirou est arrivé en métropole à l’âge de 15 ans. Il étudie en Bac pro Technicien Menuisier Agenceur en apprentissage. « J’ai choisi ce métier de menuisier parce que j’ai fait plusieurs stages dans différents domaines, notamment en mécanique bateau, agent de maintenance, menuisier fabricant, menuisier poseur. Cela m’a permis de savoir ce que je voulais faire et c’est la pose de menuiserie que j’ai le plus aimée. En revanche, j’ai fait des stages en tant que menuisier fabricant et je n’ai pas aimé le fait d’être à l’atelier et faire du travail répétitif. Ce qui me plaît dans ce métier, c’est le travail en équipe, le fait d’être en déplacement, de faire plusieurs choses différentes, apprendre de nouvelles choses et acquérir de l’expérience. » En quoi consiste le travail au quotidien ? « Pose de portes, fenêtres, verrières, vérandas, portes de garage, changement de vitrage, réglage des portes, pose de garde-corps… C’est différent tous les jours, il n’y a pas de routine.» n° 2 /MAI 2021

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Shutterstock

Les finitions

Tom Merceron

Benjamin Aubrée, responsable filière menuiserie à Comec à La Tessoualle « Dans le bâtiment, nous représentons un métier « dit » de finition : la menuiserie intérieure bois. Quand on parle de portes d’entrée, d’aménagements de placards, d’habillages bois, de portes de gaines techniques, il s’agit des produits qui composent notre activité. Ce sont des éléments techniques normés (coupe-feu ou acoustique) qui nécessitent des qualifications mais aussi de l’autonomie, de la rigueur pour les installer dans les règles de l’art et respecter nos engagements. Nous installons tous ces produits dans des espaces variés : immeubles de logements, centres hospitaliers, EHPAD, résidences pour seniors ou étudiants, hôtels, bureaux…dans les villes de Cholet, Nantes ou Angers et leur périphérie.

Le potentiel métier est très important, nous manquons d’installateurs qualifiés. Menuisier est un métier passionnant et très demandé. Nous recrutons deux à trois poseurs tous les ans. Nous avons en permanence entre deux et trois apprentis, l’accompagnement est important avec des maîtres d’apprentissage et des conducteurs de travaux impliqués sur les techniques et astuces, mais aussi sur le management des hommes, l’organisation d’un chantier, le suivi des opérations. Notre objectif est que l’ensemble de nos menuisiers soit chefs de chantier, donc cela rime avec responsabilité et autonomie. Ce métier ouvre également des perspectives d’évolution. Pour réussir, il faut être motivé et passionné par le travail manuel du bois, curieux d’apprendre les techniques, aimer travailler seul ou en équipe ainsi qu’en collaboration avec les autres métiers du bâtiment sur des environnements en perpétuelle évolution. »

Audrey Carneiro, peintre chez Baudon et professeur à Eurespace « Après un BTS force de vente, j’ai été conseiller financier pendant 14 ans à la Banque Postale, sur un poste en CDI confortable avec un contact client qui me passionnait. Cependant, après quelques changements de politique au sein de l’établissement, je ne me retrouvais plus dans les valeurs véhiculées et la tournure prise par mon métier ne me satisfaisait plus. L’idée d’un changement de vie commence doucement à faire son chemin et le déclic vient peu de temps après, lors de l’achat de ma maison. Attirée depuis toujours par la décoration, bricoleuse et d’un naturel très curieux, j’y ai fait de nombreux travaux, dont la peinture. Travailler la matière et les couleurs me donne énormément de satisfaction, ma décision est alors prise : changement de cap ! Je veux devenir peintre avec une vraie appétence pour la colorimétrie qui me passionne. En 2008,

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j’intègre un centre de formation pour adultes. Mon projet est clair : apprendre le métier de peintre, maîtriser les différentes techniques (peinture à la chaux, à glacis, à effet…) et savoir mener un projet de A à Z. Je lance mon activité dès l’obtention de mon diplôme : une nouvelle vie commence ! Le conseil et l’accompagnement de mes clients dans leurs projets de décoration est une aventure extraordinaire. Les rencontres sont très enrichissantes et voir leurs sourires en fin de chantier est une vraie satisfaction ! Quel bonheur de créer ce lien avec eux, d’être à l’écoute de leurs envies, de décrypter leurs besoins pour aboutir à un résultat qui participe à leur bien-être. Fin 2019, embarquée dans un quotidien où les chantiers s’enchaînaient de façon un peu folle, j’éprouve le besoin de faire une pause. J’intègre les Établissements Baudon à ce moment-là, une vraie bouffée d’oxygène. Travailler seule ou en équipe est un vrai luxe et le fait d’être une femme dans un secteur encore relativement masculin est une chance : ils sont bienveillants et prennent soin de nous. »

Tom Merceron est Choletais. Élève au collège Saint-Joseph, il est un bon élève mais en 3e, et à la surprise de ses enseignants, il choisit d’aller vers la voie professionnelle. Un choix personnel, conséquence du stage découverte de la classe de troisième qu’il fait à la Scobat, entreprise de maçonnerie. Tom commence d’abord par un CAP en maçonnerie, puis un Bac professionnel technicien du bâtiment et organisation de chantiers à Eurespace, suivi d’un DEUST (Bac+2) toujours en alternance, en première année à l’entreprise Mabit de Saint-Germainsur-Moine et en deuxième année à l’Agglomération du Choletais. Au cours de son apprentissage, Tom évolue sur le terrain mais, peu à peu il s’aperçoit que son intérêt grandit pour les suivis de chantiers et la préparation. Il souhaite plutôt aller dans cette direction professionnelle et acquérir une expérience en bureau d’études. À l’issue de ce Bac+2, Tom poursuit avec une licence Management de Projet et de Travaux, un diplôme du Cnam, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie. Son idée est d’aller vers les métiers comme conducteur de travaux, maître d’œuvre ou chargé d’affaires. Tom a un regard très positif sur l’apprentissage. Pour lui, c’est une voie de réussite qui permet de comprendre très vite ce pour quoi on est fait. Même si son choix se porte désormais sur un travail de préparation ou de suivi de chantier, il sait que sa formation initiale qui lui a permis de connaître le terrain, lui sert au quotidien et lui permet d’avoir une vision d’ensemble. Il peut avoir un œil critique et se sent à l’aise avec l’ensemble des corps d’état d’un chantier comme la menuiserie, l’électricité, la plomberie entre autres. Tom apprécie également le travail dans une collectivité territoriale et pense y développer sa carrière et peut-être passer un concours de technicien.

Son conseil : « S’écouter ou écouter son propre choix, ne pas vouloir faire comme les autres ou ne pas se laisser influencer. »

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Les énergies Dimitri Dubéros, co-dirigeant de la société ABG Climatique à Cholet (entreprise de plomberie, chauffage et climatisation)

Olivier Dixneuf, chef d’entreprise de Dixneuf Sarl à La Séguinière (plomberie, chauffage, électricité et climatisation), président de la Chambre syndicale FFB du Bâtiment de la région choletaise et vice-président de la FFB de Maine-et-Loire

« Dans la filière bâtiment, le volet « énergie » est une partie qui prend de plus en plus d’importance. Elle était pratiquement inexistante il y a tout juste 100 ans… La filière énergie de la construction, ce sont tous les métiers qui conçoivent, montent et entretiennent les systèmes de l’eau, du chauffage, de la ventilation, de l’électricité, la domotique et les énergies renouvelables. Il s’agit d’une filière très vaste ou beaucoup de métiers, différents mais complémentaires, se côtoient pour réaliser nos maisons et bâtiments d’aujourd’hui et de demain. Ces métiers sont tous en pleine évolution car la consommation des énergies que la terre nous offre, ne peut plus se faire sans réflexion écologique et raisonnée. Les sécheresses, les inondations et le réchauffement climatique sont indéniables et préoccupants pour la survie des hommes. Vous intégrez donc un métier qui participera à la survie de l’humanité… Eh oui, rien que ça ! Les atouts des métiers de l’énergie sont techniques mais aussi relationnels. En effet, faire partie de la grande famille de la construction permet

Journal de l’Orientation

de rencontrer énormément de monde. Par exemple, pour une maison neuve simple, il faut tout de même plus de 10 métiers différents avec lesquels la partie énergie est en relation directe, du début à la fin. Les normes sur ces métiers sont liées aux réglementations thermiques que les pays améliorent tous les deux ans et donc les fabricants, les architectes, les bureaux d’études et les entreprises de construction sont dans l’obligation d’évoluer. Le potentiel est énorme car nous manquons déjà de candidats, alors que l’évolution énergétique démarre tout juste. Un jeune qui « prend le train » en ce moment et qui est motivé se verra propulsé très vite à un poste à responsabilité. Pour réussir dans ces métiers, il faut aimer les rencontres, avoir envie du « comment ça marche », il faut être plus logique que rêveur, ne pas avoir peur du changement et de se remettre en question. Évidemment, comme dans tout métier, le travail, la persévérance et l’assiduité seront primordiales. Ce qui est sûr à 100 %, c’est que les métiers de l’énergie dans la construction sont au cœur de la manière de construire aujourd’hui et qu’il y a un potentiel de travail énorme pour les 100 prochaines années… Alors prenez, maintenant, le TGV des métiers de l’énergie dans la construction… »

« Tout commence lors de mon orientation après le collège. Élève plutôt dans la moyenne avec la possibilité de continuer en seconde, mon professeur de technologie à bloqué mon passage en m’expliquant que j’avais un potentiel manuel pour m’orienter vers un métier du bâtiment. Me voilà sur une nouvelle voie ! Je pars sur un BEP CAP installateur thermique où, dès l’allumage du chalumeau, pour la première fois, je comprends que j’allais adorer ce métier. Je continue en Brevet Professionnel en alternance et ma passion pour cette profession se confirme. Me voilà passé d’élève moyen à très bon élève. L’entrée dans la vie active se passe très bien pour moi, j’exerce quelques semaines en intérim et je poursuis avec un contrat à durée indéterminée dans une PME de plomberie-chauffage. Là, je prends conscience qu’il y a un besoin énorme dans le bâtiment et que mon orientation de plombierchauffagiste s’avère prometteuse. Après une courte expérience dans le milieu professionnel en tant que plombier-chauffagiste, à 23 ans, je décide de me mettre à mon compte en tant que sous-traitant tuyauteur soudeur. Une petite fourgonnette, des outils, une échelle et beaucoup de motivation et l’aventure commence… J’ai travaillé à mon compte dans toute la France et à l’étranger. Cela a été, pour moi, une aventure de cinq ans qui m’a permis de faire

des rencontres, grandir, découvrir toutes les facettes du métier. Je me sentais bien, j’avais beaucoup de travail et aucune difficulté à trouver des clients. Par le sérieux et la qualité de mon travail, je suis devenu un collaborateur privilégié pour la société ABG Climatique où je travaillais comme sous-traitant pour l’installation de tuyauterie industrielle, chaufferie, etc. Mes relations avec les deux associés d’ABG Climatique se sont construites et, au départ en retraite de l’un d’eux, Michel Albert, le second, Jacques Biron m’a proposé de m’associer avec lui. Après une courte réflexion, j’ai accepté la proposition et ce fut vraiment un moment important, un tournant dans ma carrière professionnelle, j’avais à ce moment 28 ans ! Cela fait maintenant 15 ans que je vis cette aventure avec ABG Climatique. Mon poste a beaucoup évolué, allant de l’encadrement des équipes de travaux vers des fonctions de co-direction générale. Je m’oriente aujourd’hui vers une nouvelle étape, la succession de Jacques Biron afin de poursuivre cette magnifique aventure d’ABG Climatique. Je ne pensais pas un jour réussir aussi bien dans la vie. Comme quoi les seules limites sont souvent celles que l’on s’impose. J’ai compris la chance que j’avais d’avoir choisi la filière plomberie-chauffage. Avec l’évolution du métier et les problématiques environnementales et climatiques, notre métier a des décennies devant lui. »

Son conseil : « Si tu as envie de faire un métier qui t’apporte un épanouissement personnel et professionnel, viens rejoindre la filière de l’énergie et du bâtiment. »

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Les formations du bâtiment et de l’énergie à Eurespace CCI Dans un secteur d’activité particulièrement dynamique, les entreprises du bâtiment recherchent en permanence des employés qualifiés. Les métiers du bâtiment sont en perpétuelle évolution pour s’adapter aux nouvelles technologies, aux nouveaux matériaux, et aux différentes règlementations (thermiques, sismiques…). Les formations

permettant d’accéder à ces métiers s’adaptent donc continuellement, afin que chacun maîtrise les nouveaux procédés liés à la structure des bâtiments, à l’isolation thermique et phonique, à la maîtrise des énergies et des fluides, à la finition et à la décoration… L’offre de formation, du CAP au Bac+3, couvre un large choix de métiers avec de

Ces métiers sont donc maintenant accessibles aux femmes comme aux hommes. L’activité se déroule, selon les métiers, sur des chantiers de construction ou de rénovation, mais également dans des ateliers, pour la fabrication des menuiseries par exemple.

réelles possibilités de poursuite de formation vers des niveaux supérieurs, afin de répondre à l’ensemble des besoins des entreprises du bâtiment : ouvrier qualifié, chef d’équipe, conducteur de travaux, technicien bureau d’études… Les équipements mécaniques rendent obsolète le cliché des métiers pénibles où la force physique est indispensable.

Offre de formation Métiers du Bâtiment CFA Chambre de Commerce et d’Industrie 49 : Eurespace Cholet Niveau 2 : classe de 3e

Niveau 3 : CAP

CAP Monteur Installateur Thermique (MIT)

BP Monteur en Installations du Génie Climatique et Sanitaire (MIGCS)

Niveau 4 : Bac

Niveau 5 : Bac+ 2

Mention Complémentaire Technicien en Énergies Renouvelables Bac Professionnel Technicien en Installation des Systèmes Énergétiques et Climatiques (TISEC)

BTS Fluides Énergies Domotique Option Génie Climatique et Fluidique (FED GCF) Licence Professionnelle Chargé d’Affaires en Thermique du Bâtiment (Cnam)

Bac Professionnel Technicien de Maintenance des Systèmes Énergétiques et Climatiques (TMSEC)

Bac Professionnel Technicien du Froid et du Conditionnement de l’Air (TFCA)

BTS Fluides Énergies Domotique Option Froid et Conditionnement d’Air (FED FCA)

Bac Professionnel Métiers de l’Électricité et de ses Environnements Connectés (MELEC)

BTS Fluides Énergies Domotique Option Domotique et Bâtiments Communiquants (FED DBC)

CAP Menuisier Fabricant de Menuiseries, Mobilier et Agencement

BP Menuisier

BTS Développement et Réalisation Bois (lycée Renaudeau)

Bac Professionnel Technicien Menuisier Agenceur CAP Menuisier Aluminium Verre CAP Maçon

BP Maçon

Licence Professionnelle Management et Conduite de Travaux (Cnam)

DEUST Conducteur de Travaux (Cnam)

Bac Professionnel Technicien du Bâtiment, Organisation Gros oeuvre (TB ORGO) CAP Peintre Applicateur de Revêtements

BP Peintre Applicateur de Revêtements

Alexis Brosset, BP Monteur en Installations du Génie Climatique et Sanitaire à Eurespace, Meilleur Apprenti de France Originaire du May-sur-Èvre où il est sapeur pompier volontaire, Alexis Brosset est triple médaillé d’or des Meilleurs Apprentis de France : médaille d’or au niveau départemental, régional et national, source de fierté pour lui, son centre de formation, sa famille et le territoire. Bon élève, Alexis a choisi l’apprentissage et un métier manuel à la fin de sa 3e suite à un stage et à une visite du site Eurespace. Alexis décide, alors, de faire un CAP en deux ans de Monteur Installateur Thermique à Eurespace et en apprentissage chez Sani Confort au May-sur-Èvre. Puis, il enchaîne avec un Brevet Professionnel Monteur en Installations du génie climatique et sanitaire toujours en alternance chez le même professionnel. Avec un peu de recul, Alexis ne regrette pas son choix, bien au contraire. « L’alternance fait grandir plus vite, on acquiert plus d'autonomie. Je me suis tout de suite adapté au rythme

et je ne reviendrai pas en arrière. » Alexis pense poursuivre ses études en BTS FED (Fluides Énergie Domotique) avec l'idée de travailler plutôt en bureau d’études. Soulignons qu’Alexis est un élève de Cyril Dugast, Meilleur Ouvrier de France (lire p. 19).

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au Cnam Le Cnam propose dans le territoire des formations de niveau 6 permettant d’exercer un métier à responsabilité dans ce secteur d’activités en pleine évolution : • Licence professionnelle Sciences, technologies, santé mention métiers de l’énergétique, de l’environnement et du génie climatique parcours Chargé d’affaires en thermique du bâtiment, • Licence Sciences, Technologies, Santé mention Génie civil parcours Management de projet et de travaux (MPT) Bâtiment en alternance et en partenariat avec la CCI de Cholet, • Titre RNCP Responsable conception en installations frigorifiques et climatiques.

Journal de l’Orientation


au lycée Renaudeau Lorsque l’on évoque les métiers du bâtiment, on pense immédiatement aux métiers de maçon, charpentier, couvreur… Ils sont indispensables certes, mais il existe également une multitude de métiers, parfois très différents, qui apportent tous leur pierre à l’édifice. La mixité hommes-femmes est à encourager dans le domaine car ces dernières y

ont toute leur place. Les formations en lien avec le bâtiment sont donc très variées et pour tous niveaux scolaires, du CAP au diplôme d’ingénieur, en formation scolaire ou par apprentissage. Une marge de progression dans le niveau de formation est possible car il est très fréquent de voir des jeunes débuter en CAP, puis obtenir un Bac professionnel

Seconde professionnelle

Troisième

Famille des Métiers du Bois

Seconde professionnelle Famille des Métiers du Numérique et de la transitionn énergétique

1er trimestre Seconde CAP Pôle de qualification Électricien / Monteur Installation sanitaire (ELIS)

et s’orienter vers un BTS. Avec la possibilité de poursuivre encore en licence professionnelle… Lorsque qu’un jeune construit son orientation professionnelle, à tout moment de sa scolarité, il doit cibler l’activité principale qui l’intéressera dans sa vie active (artisanat, production, recherche et développement, ingénierie,

Première professionnelle

Terminale professionnelle

Technicien Menuisier Agenceur

Technicien Menuisier Agenceur

Première professionnelle

Terminale professionnelle

Technicien de fabrication bois et matériaux associés

Technicien de fabrication bois et matériaux associés

Première professionnelle

Terminale professionnelle

Systèmes numériques Option A

Systèmes numériques Option A

BTS par apprentissage Développement et réalisation bois

BTS par voie scolaire ou par apprentissage

Première professionnelle

Terminale professionnelle

Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés

Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés

À partir du 2e trimestre Seconde CAP

Terminale CAP

CAP en 1 an

CAP Electricien

CAP Electricien

Electrotechnique

CAP Electricien Selon places disponibles

À partir du 2e trimestre Seconde CAP CAP Monteur installations sanitaires

Journal de l’Orientation

développement durable…). Dans de nombreux cas, il remarquera au cours de sa formation, le lien direct ou indirect avec le secteur du bâtiment. Les offres d’emploi sont nombreuses, et ce, dans tous les domaines et tous les types de qualification.

Terminale CAP

CAP en 1 an

CAP Monteur installations sanitaires

CAP Monteur installations sanitaires n° 2 /MAI 2021

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à l’ensemble scolaire Dom Sortais Le lycée des métiers de l’ensemble scolaire Dom Sortais à Beaupréau-enMauges regroupe quatre formations (Bac professionnels) de la maintenance, de l’énergie et de la construction. Ces formations ont des débouchés divers avec une forte employabilité, des évolutions de carrière et d’élargissement de responsabilités. Ce sont des formations dynamiques sur le plan de l’innovation, notamment avec la transition énergétique et le développement des territoires intelligents. Bac Technicien en Installation des Systèmes Énergétiques et Climatiques (TISEC) : collaborateur chez l’artisan ou travail en équipe en entreprise Bac Technicien du Froid et du Conditionnement d’Air (TFCA) : - Technicien Froid Commercial - Technicien d’Études - Technicien de Maintenance Bac Métiers de l’Électricité et de ses Environnements Connectés (MELEC) : le collaborateur met en œuvre et inter-

vient sur les installations électriques et sur les réseaux de communication des domaines de la production, du transport, de la distribution, de la transformation et de la maîtrise de l’énergie électrique dans les secteurs des réseaux, des infrastructures, des quartiers, des zones d’activités, des bâtiments (résidentiel, tertiaire et industriel), de l’industrie et des systèmes énergétiques autonomes et embarqués.

Bac Sciences et Technologie de l’Industrie et du Développement Durable (STI2D) Architecture et Construction (AC) et Énergie et Environnement (EE) au lycée Notre Dame de Bonnes Nouvelles : filière tournée vers le développement durable, les métiers de l’ingénierie. Les élèves poursuivent tous vers des études supérieures : BTS, IUT, licence professionnelles, écoles d’ingénieurs ou écoles d’architecture

Bac Technicien d’Études du Bâtiment (TEB) : le technicien trouve une insertion professionnelle en cabinet de maîtrise d’œuvre ou de maîtrise d’ouvrage. Ses activités sont celles du dessinateur et du technicien d’études. Ses compétences dans le domaine du Dessin Assisté par Ordinateur (DAO) l’amènent à élaborer les documents graphiques et écrits d’un projet de construction, de rénovation ou de réhabilitation en cabinet d’économie de la construction. Ses activités relèvent du métreur, technicien débutant. Il effectue des avant-métrés sur plans, dans les spécialités courantes.

BTS Fluides Énergies Domotique (FED) : > option Froid et du Conditionnement d’Air (FCA) : le champ d’activité du technicien supérieur est essentiellement centré sur la chaîne du froid et le traitement de l’air (froid commercial, industriel et conditionnement d’air). Le technicien froid et conditionnement d’air intervient à tous les stades d’une affaire, de la conception à la réalisation et à la maintenance de l’équipement. Il dimensionne, définit et représente les installations en utilisant des outils informatiques, réalise les schémas de

principe, chiffre, planifie et contrôle les travaux d’installation, met en service et optimise les équipements. > option Domotique et bâtiments communicants : le technicien est un spécialiste des automatismes et des réseaux de communication du bâtiment, dont le champ de compétences s’élargit aux nouvelles applications de la gestion de l’énergie : les « réseaux électriques intelligents» (ou smart grids) et les « villes intelligentes » (ou smart cities). Le technicien domotique est capable de couvrir techniquement toutes les différentes étapes d’une affaire, de la conception à la mise en service, et possède une bonne maîtrise des techniques commerciales. Ces formations sont peu connues du grand public alors que nous utilisons quotidiennement de l’énergie. L’évolution professionnelle est possible et gratifiante pour un jeune qui s’engage dans cette voie. Les débouchés sont nombreux, en particulier sur notre territoire.

La voie professionnelle : statut scolaire ou alternant ? Statut scolaire ou alternance ? Le Journal de l’Orientation est allé à la rencontre de jeunes qui suivent une même formation, sous des statuts différents.

Hugo Guiet et Nathan Guilbault, étudiants en BTS FED (Fluides, Énergie Domotique) Ensemble Dom Sortais à Beaupréau-en-Mauges, sous statut scolaire

Gabin Delumeau 1re année BTS FED Option DBC Ensemble Dom Sortais à Beaupréau-en-Mauges sous statut apprentissage

pour la poursuite de ses études, même s’il n’exclut pas, en fin de parcours, d’aller vers l’alternance. Hugo pense avoir eu raison car « si j’aime bien ce domaine, j’aimerais être plus dans une fonction commerciale type chargé d’affaires, vendre les produits » dit-il.

Hugo Guiet : Après une seconde générale au lycée Sainte-Marie à Cholet et la préparation d’un Bac STI2D au lycée Saint-Gabriel à Saint-Laurent-sur-Sèvre avec l’option Énergie et Environnement, Hugo choisit un BTS FED option DBC (Domotique et Bâtiments Communicants) sous statut scolaire, après une présentation de cette formation dans son établissement. Un choix qu’il justifie par le souhait, après un BTS, de poursuivre ses études et de garder un rythme scolaire. Une formule qui lui assure un travail plus régulier, plus rigoureux et lui laisse plus d’ouverture

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Nathan Guilbault : Après un Bac STI2D au lycée Chevrollier à Angers, Nathan choisit lui aussi un BTS FED option Froid, formation qui se fait, pour la pratique, à Beaupréau-enMauges et, pour la théorie, à Cholet. Le choix du statut scolaire, il l’assume parfaitement et les périodes de stages confortent cette décision. « Je ne me voyais pas encore en entreprise, je préférais approfondir ma formation théorique, avant d’acquérir un meilleur savoir. » Nathan envisage, à l’issue de son BTS, de poursuivre avec une licence professionnelle. Il est intéressé notamment par les métiers du froid et de la climatisation.

Gabin Delumeau : Gabin est originaire de Liré. Il a été élève au collège de Champtoceaux. Après une seconde générale à Dom Sortais à Beaupréau, il choisit un Bac STI2D, voie innovation technologique. En classe de première, un stage en entreprise de plomberie-électricité le conforte dans son projet de poursuivre par un BTS et de choisir l’alternance. « J’en avais un peu assez de l’école et je trouvais intéressant de lier la théorie et la pratique avec l’idée qu’il serait plus facile de s’insérer ensuite dans la vie professionnelle. » Dès le mois de décembre de l’année du Bac, Gabin envoie des CV pour trouver

une entreprise. La réponse de la Scop Hervé Durand, à Champtoceaux, ne se fait pas attendre. Un stage pendant les vacances de février s’avère concluant. En septembre, Gabin intègre la sociéte avec une double expérience : celle de l’entreprise et celle de la SCOP où les salariés sont actionnaires, ce qui conduit, bien sûr, à une implication forte de chacun. Six mois après, Gabin est totalement satisfait de son choix. « C’est vraiment ce qui me plaît, confie t-il. Le monde du travail permet de grandir plus vite. Parallèlement, la relation avec les formateurs est différente : on n’est plus seulement des élèves. Le fait d’avoir un salaire est aussi un atout et, même si le rythme est plus soutenu et que nous n’avons plus les vacances scolaires, cela ne me gêne pas. » Et après ? Gabin pense poursuivre son parcours par une licence professionnelle ou, peut-être, une école d’ingénieur. « En alternance bien sûr, car je ne reviendrai pas sous le statut scolaire. »

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Un parcours significatif : le choix de l’apprentissage

Cyril Dugast, Meilleur Ouvrier de France

Natif de Beaupréau-en-Mauges, Cyril passe sa jeunesse à Saint-Macaire-en-Mauges où résident ses parents. « Au collège, je n’étais pas dans mon élément. J’avais besoin de bouger, de faire quelque chose de concret, je me suis même entendu dire " tu ne feras rien de ta vie" ».

« Dès ma classe de 4e, je me suis dit que l’apprentissage était la meilleure voie pour entrer dans le monde professionnel ». En 1992, ses parents déménagent pour le sud des Deux-Sèvres, où ils achètent et rénovent par eux-mêmes une maison. « Mon oncle vient nous aider en 1998 pour faire la plomberie. Et là, le déclic, ce métier m’intéresse, j’aime l’odeur de la soudure et du cuivre… » raconte Cyril Dugast. Un stage de découverte en 3e confirme son intérêt pour ce métier. Cyril intègre, alors, le CFA de la Chambre des Métiers de Niort pour un CAP Installation Sanitaire en deux ans et un CAP Installation Thermique en un an, le tout en alternance. Une formation que Cyril complète ensuite par un Brevet Professionnel de Monteur en Installation du Génie Climatique en deux ans et un CAP en Installation Électrique présenté en candidat libre avec le soutien de l’entreprise qui l’emploie. En 2004, Cyril est bien armé pour intégrer directement en CDI l’entreprise qui l’a accueilli pour son apprentissage. Puis en 2005, il décide de revenir dans le Maine-et-Loire et est embauché par l’entreprise Gauthier, à Saint-Florent-leVieil. Très vite, Cyril poursuit son évolution et devient chef d’équipe.

Partage et transmission du savoir De la galère à l’éclaircie… En 2014, des soucis de santé le contraignent à changer de voie. Une période difficile de chômage mêlée à de la rééducation puis, une éclaircie. Un ami artisan lui signale que le centre de formation Eurespace de la CCI Cholet cherche un formateur. Il intègre donc le centre en janvier 2016 et forme des apprentis en CAP et BP en plomberiechauffage. Tous les ans, la CCI fait participer ses apprentis au concours du Meilleur Apprenti de France (MAF) et Cyril se dit qu’il pourrait lui aussi s’inscrire au Meilleur Ouvrier de France (MOF) et légitimer ainsi sa position.

Du CFA à l’Élysée Concourir pour le titre de Meilleur Ouvrier de France, c’est beaucoup de travail. On ne vit que pour ça : pas de dimanches, de week-end, de vacances. C’est un des concours les plus difficiles de France avec un très faible pourcentage de réussite (moins de 10 %). « Je remercie d’ailleurs la CCI qui m’a accompagné, m’autorisant à venir le week-end pour utiliser et bénéficier des installations. » Cyril va concourir durant un an et demi, entre les épreuves de pré-sélection à Dijon et la réalisation de l’œuvre à présenter devant un jury à Auxerre, composé de professionnels, de Meilleurs Ouvriers de France et de personnalités de l’Éducation nationale. Finalement, Cyril obtient le titre de Meilleur Ouvrier de France.

Ouvrage réalisé et présenté au concours Meilleur Ouvrier de France : un système de trois échangeurs vapeur. En mai 2019, une cérémonie officielle se déroule à la Sorbonne en présence de la ministre Murielle Penicaud. Puis, la réception se poursuit à l’Élysée.

« On voit des jeunes qui ont un Bac Scientifique et qui reviennent vers un CAP. »

Un formateur engagé

Cyril a peut-être un regret : celui de ne pas avoir poursuivi vers un BTS après le BP, même si le titre de MOF lui assure une équivalence et, surtout, une reconnaissance, une légitimité.

Cyril Dugast est engagé pour l’apprentissage dont il dit que « ça fait grandir plus vite » et qu’il considère comme « une voie d’excellence », comme « une chance ». « Au CFA, j’ai eu d’excellents résultats car de je trouvais de l’intérêt à ce que je faisais. » Cyril Dugast est engagé pour accompagner les jeunes dans cette voie des concours. Il a accompagné dernièrement Alexis Brosset, qui est aujourd’hui Meilleur Apprenti de France (lire p. 16). Il est engagé pour que personne ne dévalorise les jeunes qui choisissent des métiers manuels. Cyril Dugast est engagé pour dire aux jeunes et leurs parents qu’un choix n’est pas définitif et qu’on a le droit de se tromper.

« Nous étions 197 lauréats. J’ai été choisi avec cinq autres lauréats pour monter sur le podium afin d’être décoré par le Président de la République, Emmanuel Macron. C’est une immense fierté ! Ce jour restera gravé dans ma mémoire car j’ai pu le partager avec mon père qui m’accompagnait. C’est lui qui m’a transmis ce côté manuel. »

Journal de l’Orientation

Son conseil : « La voie de l’apprentissage est vraiment une voie d’excellence. Je ne pensais pas arriver à être, à 35 ans, Meilleur Ouvrier de France. »

Remise de la médaile du Meilleur Ouvrier de France par le Président de la République. n° 2 /MAI 2021

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