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Le Labo : un nouvel outil de médiation numérique

Pendant que les uns créent leurs propres stickers, les autres impriment une figurine en trois dimensions. Un peu plus loin, les derniers programment un petit robot rigolo. Jeunes et moins jeunes se divertissent dans le Labo… Ouvert depuis un mois, ce nouvel espace de la médiathèque É lie Chamard vient enrichir les propositions de médiation numérique offertes depuis plusieurs mois dans les bibliothèques du territoire.

« L’ambition était d’irriguer toute l’Agglomération du Choletais avec des ateliers de stop motion, de réalité virtuelle, de codage, etc. : un premier objectif atteint. En complément, le Labo se veut un lieu pérenne pour développer ces activités, afin qu’elles deviennent plus visibles, comme un secteur à part entière » explique Olivier Petiteau, l’un des responsables du pôle médiation numérique, conjointement avec Pierre Cerezal-Callizo. Ce dernier d’ajouter : « L’ouverture aux nouvelles technologies figure pleinement dans nos missions. Depuis toujours, les bibliothèques ont ce rôle de rendre accessible la lecture. Aujourd’hui, elles doivent aussi favoriser l’inclusion numérique, avec des ordinateurs et Internet en libre accès et des actions de pédagogie pour accompagner les apprentissages. Des réflexes peuvent s’acquérir par des voies parallèles, comme nos activités, pour des réalisations plus simples ensuite »

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Musique assistée par ordinateur

Tous les mercredis, de 14 h à 17 h 30, le Labo est ainsi accessible sans inscription, sous la houlette des deux médiateurs. Ces derniers guident les enfants, adolescents et adultes dans l’utilisation de différentes machines : tablettes, robots, imprimantes 3D, découpeuse vinyle (pour les stickers, paper crafts, pochoirs, transferts thermocollants, etc.)… « É tant musiciens tous les deux, nous avons choisi d’orienter l’espace vers la musique assistée par ordinateur avec un clavier midi, un contrôleur… qui permettent, en peu de temps,

Créer en 1940…

Un objet attire notre attention dans un coin du musée d’Art et d’Histoire. Découvrons-le… Au cours de l’été 1940, au début de l’Occupation, Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp quittent leur maison de Meudon pour se réfugier en zone Sud, près de Grasse, chez leur ami Alberto Magnelli. Ils seront rejoints peu de temps après par Sonia Delaunay, qui vient de perdre son mari Robert. Ensemble, les quatre artistes réalisent une série de dessins qui seront publiés en 1950 sous la forme d’un portfolio de dix lithographies en couleurs, connu sous le nom d’ Album de Grasse . L’intérêt de ce travail réside essentiellement dans son aspect profondément collaboratif : l’un des artistes propose un motif initial que les autres développent en dessinant sur la même feuille de papier. De ce fait, chaque nouvelle contribution s’appuie sur le travail de l’artiste précédent afin de créer des images d’une plus grande complexité. Si les caractéristiques propres au travail de chaque artiste sont reconnaissables, l’ensemble forme une harmonie de lignes et de couleurs.

Ainsi, sur la planche réalisée par Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp, les triangles nets de Sophie Taeuber recouvrent les courbes sinueuses des formes de Jean Arp. Il en est de même pour la planche associant Sonia Delaunay et Alberto Magnelli dans laquelle les zigzags de ce dernier viennent complexifier les disques caractéristiques du de construire un morceau. Il suffit d’aimer écouter de la musique et savoir reconnaître quelques instruments. » À terme, le Labo devrait être ouvert en libre accès, sous le contrôle des experts, qui pourront apporter leur aide technique et artistique. En attendant, voici les prochains rendezvous planifiés :

- codage, ce mercredi 8 mars (exceptionnellement sur inscription, de 15 h à 17 h, pour les enfants de 8 à 12 ans),

- programmation robotique, le mercredi 15 mars,

- impression 3D et création de stickers, le mercredi 22 mars,

- musique assistée par ordinateur, le mercredi 29 mars.

Infos :

Tél. : 02 72 77 22 65 elle montre deux conceptions différentes de l’abstraction. Celle de Sonia Delaunay est fondée sur une occupation de l’espace par la couleur, tandis que celle de Jean Arp laisse une place au hasard et au libre déploiement de la ligne. travail de Sonia Delaunay. Quant à la planche réalisée par Jean Arp et Sonia Delaunay (photo),

En réalisant leurs créations à plusieurs mains, les quatre artistes rompent avec les modes de création traditionnels puisque leurs noms sont associés à parts égales, fait rare. À l’époque, les femmes artistes comme Sonia Delaunay ou Sophie Taeuber-Arp étaient souvent éclipsées par leurs maris.

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Bernard Favraud

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