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Le centre hospitalier intercommunal Lys Hyrôme, lieu de vie

L’établissement, né de la fusion des hôpitaux locaux de Vihiers et Chemillé en 2003 et aujourd’hui labellisé hôpital de proximité, célèbre ses 20 ans à partir de ce samedi 3 juin. L’occasion de revenir sur son histoire, ses services et ses projets, notamment dans la commune de Lys-Haut-Layon.

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De l’origine du site

À Vihiers, l’histoire remonte au XIXe siècle…

Dans son testament du 20 avril 1854, Marie de Boissavary, née Maupassant et décédée en 1858, indique léguer son château à la commune de Vihiers, avec pour obligation d’en faire « un établissement de charité chrétienne pour les malades pauvres ». La direction de l’hospice est confiée à la communauté Saint-Charles pendant plus d’un siècle, jusque dans les années 1970, malgré des locaux peu adaptés à une structure médico-sociale. Alors que cette dernière passe en gestion publique, le nombre de religieuses diminuant, de nouveaux bâtiments voient le jour. La maison de retraite est construite en 1969, avant une réhabilitation au milieu des années 1980. En 1976, un second édifice abrite le service « long et moyen séjours », aujourd’hui unité de longue durée et soins médicaux et de réadaptation. Le château ne sera alors plus utilisé, à partir de 1992.

C’est dans le château de Maupassant, tel qu’on le connaît aujourd’hui comme haut lieu culturel et patrimonial, qu’ont d’abord été dispensés les soins à Vihiers, comme en témoigne cette rarissime image d’archives, datant de 1992, où l’on voit les lits des malades alignés dans la salle des femmes.

En 1996, l’établissement devient hôpital local, héritier de l’hôpital rural, avant la fusion avec l’hôpital local de Chemillé, créant ainsi le centre hospitalier intercommunal

(CHI) Lys Hyrôme, en 2003. Depuis 2021, il est labellisé hôpital de proximité, se devant d’exercer toute activité ou service qui répond à un besoin du territoire. « Dès le rapprochement, c’était l’ambition du CHI d’apporter une solution aux habitants pour leurs problèmes de santé, en proposant une offre complémentaire sur les deux sites et en optimisant les moyens, non par souci d’économie, mais dans l’optique d’une meilleure organisation » se remémore Olivier Goutard, directeur général du CHI.

Le site de Vihiers dispose de deux bâtiments : l’un accueille les services administratifs, une partie de l’Ehpad, l’unité de soins de longue durée et les soins de suite et de rééducation (photo ci-dessus), l’autre abrite l’Ehpad, dont l’unité pour personnes âgées désorientées et l’unité pour personnes handicapées âgées (ci-contre, en haut). Il dispose également d’un parc très agréable, que les résidents fréquentent allègrement aux beaux jours (ci-contre, en bas).

Depuis 2003 et ce rapprochement, les évolutions n’ont cessé de rythmer le centre hospitalier intercommunal et le quotidien de ses quelque 332 résidents ou patients et autant de professionnels, répartis équitablement entre les deux sites.

Les services administratifs, techniques et logistiques ont progressivement été mutualisés, à l’instar de la blanchisserie ou de la pharmacie à usage interne, désormais concentrées à Chemillé, alors que la cuisine se situe à Vihiers. Les équipes y préparent environ 700 repas chaque jour (dont la moitié est donc acheminée à quelques kilomètres de là), sans compter ceux qui sont portés aux habitants des alentours. « Avec l’ensemble de ces prestations et des professionnels qualifiés, aux métiers très nombreux et variés, nous sommes tout à fait autonomes » commente Olivier Goutard.

Au fil des ans, se sont surtout créées différentes unités, aussi bien sanitaires que médico-sociales. En 2014, ont ainsi été ouvertes les unité pour personnes âgées désorientées (Upad) et unité d’hébergement renforcé à Chemillé, pour les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer ou des maladies apparentées, présentant des troubles du comportement. A suivi, en 2015, la création de l’Upad à Vihiers, faisant à son tour bénéficier les résidents d’un espace sécurisé et adapté, ainsi que la mise en fonctionnement de l’unité pour personnes handicapées âgées, labellisée sous ce nom en 2023. Depuis 2017, l’hébergement temporaire, spécificité vihiersoise, propose une dizaine de lits aux personnes âgées qui vivent à domicile, mais requièrent une solution d’accueil pour une courte durée. Avec le service de médecine polyvalente et l’unité de soins de longue durée pour les patients nécessitant des soins infirmiers ou médicaux continus à Chemillé, les deux services de soins médicaux et de réadaptation (anciennement soins de suite et rééducation) et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ce sont au total 338 lits dont dispose le CHI. Y interviennent les équipes médicales et paramédicales, avec les médecins, infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, éducateurs en activités physiques adaptées, psychologues, assistants sociaux…

Philosophie

La philosophie du CHI repose sur cette équipe pluridisciplinaire aux côtés des patients et des résidents pour veiller à leur confort et à leur santé, au respect de leurs habitudes et de leur singularité. « Le projet de soins ou de vie est individualisé, défini avec la personne et ses proches, prenant en considération les goûts, les loisirs, les envies, les besoins de soins, etc. » précise le directeur. L’ouverture vers l’extérieur favorise également les liens sociaux. Ainsi, des projets communs sont régulièrement menés avec les établissements voisins de Coron, Maulévrier et Valanjou, mais aussi dans les résidences partenaires du May-sur- Èvre, Jallais et Saint-Pierre-Montlimart (lire ci-contre), ainsi que dans les écoles pour développer les relations intergénérationnelles.

Quatre établissements, cinq sites

Une convention de direction commune a également été signée avec la résidence de l’Èvre, qui dispose de deux sites, au May-sur-Èvre et à Jallais, et la résidence des Troènes, à Saint-Pierre-Montlimart. « Cela permet d’analyser et apporter la réponse la plus pertinente aux demandes. Pour une entrée en Ehpad par exemple, une personne, avec un même dossier, pourra choisir entre les cinq sites ! Nous bénéficions également de prestations de professionnels en commun : enseignant en activités physiques adaptées, ergonome… commente Olivier Goutard. Aujourd’hui, de toute façon, les appels à projet incitent les acteurs à se coordonner et encouragent le développement de coopérations. Ils nous permettent de partager des idées et d’améliorer le fonctionnement en utilisant les différentes ressources et compétences. » C’est donc le cas avec ces autres établissements des agglomérations choletaise et maugeoise, ainsi que les voisins cités auparavant.

Afin de partager cet anniversaire, le CHI propose une semaine d’animations, dont certaines sont accessibles à tous. « L’hôpital est un endroit incontournable de la ville et ouvert, que nous souhaitons faire découvrir à cette occasion. C’est aussi un lieu d’hébergement et de vie pour bon nombre de résidents, qui sont des habitants comme tout un chacun dans les communes » invite Olivier Goutard.

Fête des familles

Samedi 3 juin, les résidents, leurs familles et les professionnels seront réunis pour un goûter d’anniversaire, animé par un quatuor de l’Orchestre national des Pays de la Loire, qui se déplacera d’un site à l’autre. En effet, le CHI Lys Hyrôme a signé un partenariat avec l’ensemble, cette année, afin de bénéficier du projet Musique à l’hôpital, qui offre des intermèdes musicaux au sein des différents services des établissements conventionnés, telles des fenêtres de respiration pour les patients, leurs familles et le personnel soignant.

Soirée poésie

En amont des festivités, a été organisé un concours de poésie, sur le thème de l’hospitalité. Le lundi 5 juin, à 18 h, les lauréats, ainsi que tous les écrivains en herbe, pourront lire leurs compositions lors d’une soirée spéciale, animée par la compagnie l’Arbre à fil, avec son spectacle chanté et parlé.

Spectacle cabaret

Quelque 200 résidents des Ehpad du CHI Lys Hyrôme, mais aussi des structures voisines de

ans, ça se fête, ensemble…

Vihiers et Chemillé se divertiront avec le spectacle Cueille la vie de la compagnie À travers champs, le mardi 6 juin. Une rencontre avec les professionnels libéraux est également envisagée en soirée.

Conférence

Mercredi 7 juin, de 15 h 30 à 16 h 30, sur le site de Vihiers, Bruno Méraut, formateur en médiation numérique au centre social de Chemillé, animera la conférence « Internet, les réseaux sociaux et le numérique : faisons le point ! ». Ouvert à tous, ce rendez-vous permettra d’aborder les enjeux et les risques sur cette thématique.

Journée de clôture

Après la journée des professionnels, la veille, cette semaine d’animations se terminera le vendredi 9 juin, à 15 h, avec un spectacle musical auquel tous les habitants sont conviés, aux côtés des résidents et du personnel. À Vihiers, Emmanuelle Audibert présentera On fait la fête ! avec des chansons plébiscitées par les seniors et des jeux. À Chemillé, c’est Olivia Demain, musicothérapeute habituée à fréquenter le CHI pour des tours de chant qui offrent joie et émotions aux résidents, qui animera l’après-midi.

Pendant cette journée, le nouveau logo de l’établissement, fruit d’un concours, sera également dévoilé, ainsi que les portraits, en images et en textes, de résidents et de professionnels, imaginés spécialement pour cet anniversaire.

… sans oublier l’avenir…

Les projets sont légion au CHI Lys Hyrôme, en interne et avec d’autres structures. Mais c’est un chantier d’envergure qui occupe principalement les esprits actuellement : la reconstruction.

Les deux sites de Vihiers et Chemillé datant des années 1960-1970, leurs locaux présentent « un frein au confort et à des conditions de travail optimales », dixit le directeur général. Régulièrement, des aménagements sont engagés afin d’améliorer ces deux axes. Le matériel hôtelier est ainsi remplacé pour offrir une literie de qualité aux patients résidents. Les outils informatiques, aujourd’hui indispensables aux équipes pour le recueil et la transmission des informations, sont renouvelés. Des rails plafonniers ont été installés pour optimiser le transfert des patients, soulageant ainsi les soignants. Néanmoins, « une reconstruction est indispensable » annonce Olivier Goutard. À Vihiers, ces travaux permettraient, par exemple, de réduire le nombre de chambres double encore très nombreuses (environ un quart) et de proposer une douche dans chacune.

Des études sont toujours en cours, en discussion avec l’Agence régionale de santé et le Département de Maine-et-Loire, pour élaborer le meilleur scénario, entre réhabilitation des bâtiments actuels ou construction neuve. « Nous devons tenir compte des aspects très fonctionnels, aussi bien pour les patients et résidents que pour les professionnels, tout en faisant face aux enjeux de demain, notamment climatiques, avec des édifices qui puissent évoluer, pour les économies d’énergie, le rafraîchissement, etc. Il en va de notre responsabilité sociétale et environnementale. »

S’il est déjà acté que l’établissement, avec ces travaux, évoluera en termes d’offres de services et de capacités d’accueil, c’est en ce mois de juin que sera choisie la formule idéale. Avec l’horizon 2027 en vue pour une première phase de travaux, tandis qu’un service d’hospitalisation de jour est déjà en projet pour 2023-2024.

Infos :

CHI Lys Hyrôme - Site de Vihiers

1 516 rue Nationale à Lys-Haut-Layon/Vihiers

Tél. : 02 41 46 24 24

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