La force insecticide contre Tuta absoluta, les noctuelles, la mineuse des agrumes, la sĂŠsamie et le carpocapse
Coragen : Suspension concentrĂŠe contenant 200g/l Chlorantraniliprole Appartient au groupe IRAC 28
EDITIONS AGRICOLES
Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Quartier Berger 20380 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com
Directeur de publication Abdelhakim MOJTAHID
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Prof. M’hamed Hmimina Prof. Mohamed EL-OTMANI Dr. Abbès Tanji SERRAR Mohamed
Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI
Directeur Artistique Yassine NASSIF
Imprimerie PIPO
Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.
Edito A Rome faisons comme les romains !
S
ur le plan technicité, les producteurs de fruits et légumes au Maroc ont atteint un niveau qui n’a rien à envier aux pays les plus avancés et ont fait preuve d’une incroyable capacité d’adaptation aidés en cela par une politique incitative des pouvoirs publics. Mais ces atouts sont-ils suffisants face aux enjeux et mutations en cours? Sur le plan commercial, des difficultés les empêchent d’avoir une visibilité suffisante et une rentabilité permettant le maintien de leur activité, nécessitant des moyens de plus en plus coûteux (marchés tendus avec pression sur les prix, changements majeurs de la grande distribution, nouveaux besoins des distributeurs, volume plutôt stable mais évolution des exigences de consommation …). Ce constat a attiré l’attention aussi bien de la profession que des autorités de tutelle, avec l’organisation de journées de réflexion ou de séminaires. Le dernier en date a été le symposium organisé à Agadir fin mai par l’APEFEL et l’AMCOM, dont l’objectif était de tirer la sonnette d’alarme sur l’avenir de la filière, permettre une meilleure compréhension de l’évolution des marchés et des tendances de consommation et définir une politique commerciale à même de répondre à ces défis. Il était également
question de trouver les idées et les moyens techniques permettant une meilleure maitrise de la production et l’accroissement de la rentabilité, dans le respect de l’environnement et des normes de sécurité alimentaire. Pour plus de détails sur le déroulement du symposium, voir page 42. La question qui se pose maintenant est : ces efforts sont-ils suffisant ou faut-il prendre le taureau par les cornes et suivre l’exemple de pays concurrents avec une plus grande intervention de l’Etat dans le processus de commercialisation. Les principes de mondialisation et de liberté d’entreprendre n’empêchent, en effet, pas ces pays d’aider leurs producteurs et de protéger farouchement leurs marchés, se positionnant loin du commerce équitable dont ils n’arrêtent pas de parler.
Abdelhakim MOJTAHID Directeur de publication
Agriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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Sommaire Nos annonceurs AFEPASA 45 AFRICA AGRI FORUM 58 AGRIMATCO 2 AGRIMATCO 49 AGRIMATCO 51 AGROMILLORA 75 AGROSELECTION 53 ALFACHIMIE 31 BASF 63 BAYT LKHIR 11 BIOBEST 47 BIOIBERICA 61 CMGP 80 CNH 9 ESCANDE Pép. 50 EURODRIP 52 FRUCTIDOR 75 IRRI-SYS 13 IRRITEC 21 JANNY 72 KERIAN 72 LALLEMAND 67 MACHINE SIMON 19 MAMDA 7 MAROC SAMAD 5 NOVAKOR 12 SIFEL 37 SILOS CORDOBA S.L. 69 SORMAF 71 STAR EXPORT 27 SUMOOAK 73 SYSTEMES AGRICOLES 44 TECNIDEX 55 TESSENDERLO 59 TIMAC 79 Yara Iberian 59
CAHIER ARABE CAM CMGP HIBAGRICOLE MAMDA
6 Actualités 42 Symposium international Nouvelles tendances commerciales des fruits et légumes 48 Les pépinières fruitières
dans la vallée de Tigrigra
54 La qualité des fruits d’agrumes 60 Méthodes de lutte contre la cératite 62 Arboriculture Gestion intégrée des adventices 65 Le poivron entre sensibilité au froid,
difficultés de conduite et contraintes du marché 68 Stockage céréales Une infrastructure à moderniser impérativement 70 Conditionnement Des outils plus performants 74 Lutte intégrée Place des producteurs dans le développement
78 PETITES ANNONCES
Actu ALIMENTATION
Agronomie
Le «super riz» en question Des rendements exceptionnels, une résistance accrue face aux ravageurs, une tolérance au stress renforcée... et le tout sans avoir recours aux OGM ! C’est la promesse des variétés de riz hybrides du professeur Yuan Longping, titulaire à l’université agricole de Changsha dans le Hunan, membre de l’Académie d’ingénierie de Chine et directeur général du centre national de recherche et développement pour le riz hybride.
L
ui et son équipe travaillent en effet depuis le début des années 70 à l’élaboration de nouvelles souches de «super riz», uniquement issues des technologies de sélection variétale. Depuis le lancement des premières variétés en 1974, le professeur et son équipe enchaînent les succès : dès les années 80, les rendements de ces nouvelles variétés de riz augmentent significativement de 15 à 20%. A l’heure actuelle, 17 millions d’hectares de riz hybride sont plantés en Chine, soit 58% des champs de riz du pays, et le rendement moyen a atteint 6,7 tonnes par hectare en 2012, soit 2,7 tonnes de plus que le rendement unitaire mondial. La réputation du «super riz» chinois dépasse aujourd’hui ses frontières et ces nouvelles variétés commencent même à être considérées au niveau international comme une solution aux crises alimentaires qui menacent quelque 600 millions d’habitants de la zone Asie-Pacifique. Un parcours jusqu’à aujourd’hui sans faute, qui a valu au «père du riz hybride» plusieurs récompenses scientifiques nationales et internationales : il remporte le prix Wolf de la fondation World Food en 2004 (équivalent du No-
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bel pour l’agriculture et l’alimentation), est décoré de l’insigne de chevalier de l’ordre du Mérite agricole français en 2010 et est nominé pour le prix de la paix Confucius en 2011.
Une espèce hybride issue de la sélection variétale
Dans les années 70, Yuan Longping croise des espèces domestiquées avec des souches sauvages dont l’organe mâle est stérile, grâce aux techniques classiques d’hybridation par fertilisation croisée de deux lignées parentales. Par sélection des plants fils, il a ainsi pu sur ou sous-exprimer des caractères spécifiques tels que le rendement, la résistance (au froid, à la sècheresse, aux insectes...), ou même la valeur nutritive. Seul bémol de cette technique : les variétés obtenues, bien que plus productives que les variétés de base, sont stériles et doivent donc être reproduites en laboratoire chaque année. Dans le cas du super riz chinois, les critères de sélection variétale ont en premier lieu porté sur l’accroissement quantitatif des rendements : diminution de la taille des pieds, de la sensibilité à la verse, de la fragilité des tiges et du tallage abondant et peu
Agriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
fertile. Par la suite sont considérés l’amélioration de l’indice de récolte et la diminution de la durée du cycle (de 150-160 jours à 110 jours en 1976), qui permet une double voire une triple culture. A partir des années 90, Yuan Longping oriente ses recherches vers la résistance aux insectes et aux ravageurs, avec un objectif de stabilisation des rendements. Pour finir, il s’attache dans les années 2000 à l’amélioration de la qualité du grain : format, arôme, comportement à la cuisson sont dorénavant fixés par des normes, ce qui permet une diversification des semences selon la demande.
Du rêve à la réalité : de nouveaux défis agronomiques en perspective
Bien avant le succès mondial du riz hybride, ses détracteurs (dont le chercheur Li Changping par exemple) dénoncent ses besoins accrus en engrais, son mauvais goût par rapport aux variétés traditionnelles, sa faible résistance aux crues et aux tempêtes, et surtout la dépendance du paysan envers des semences qu’il doit acheter à chaque cycle agricole. Jusqu’à aujourd’hui, les rendements exceptionnels du riz hybride faisaient figure d’argument d’autorité; mais les récoltes désastreuses dans la province de l’Anhui en octobre 2014 (650 ha concernés) remettent en question le brillant avenir du super riz chinois. La société dirigée par Yuan Longping est aujourd’hui mise en cause pour avoir commercialisé une variété de riz hybride «Liangyou 0293» à faible résistance fongique à la pyriculariose, ce qui a provoqué la chute des rendements ou même une absence totale de récoltes dans certaines régions de la province. Mais au-delà des enjeux
industriels, c’est la technologie du super riz elle-même qui est remise en question : devant l’ampleur du phénomène en Chine, le ministre de l’agriculture est lui-même intervenu pour lancer un programme de recherche, avec pour objectif à très court terme d’améliorer la capacité d’adaptation et de résistance des cultures de souches hybrides aux maladies fongiques. Responsable du programme, Yuan Longping aura accès aux ressources génétiques nationales afin de bénéficier du spectre le plus large de résistances fongiques. La sélection s’effectuera sur les plants obtenus lors du croisement dans des serres de phénotypage à forte pression de pyriculariose, dans lesquelles plus de 95% des semis se révèlent sensibles à la maladie et décèdent. Tous les hybrides obtenus seront systématiquement évalués, sur plusieurs sites d’essais répartis le territoire, en situation de pression parasitaire et pathologique fortes. Cette méthode d’évaluation très discriminante permettra de sélectionner des lignées puis des hybrides de plus haut niveau de tolérance à la pyriculariose. Non seulement la Chine, mais également les 95 autres pays du monde ayant adopté les nouvelles variétés de riz hybrides, suivront de très près les résultats de cette étude dans les mois à venir.
Actu Actu Bio
Comment détecter si des fruits et légumes sont vraiment bio ?
Les crises alimentaires de ces dernières années ont incité les consommateurs européens à se montrer vigilants quant à la sûreté et à l’origine des produits qu’ils consomment. L’engouement pour les produits issus de l’agriculture biologique, entre autres, traduit ce souci d’une alimentation saine, naturelle et certifiée. Mais comment distinguer, une fois mis sur le marché, un aliment issu de l’agriculture biologique d’un autre, produit avec des pesticides par l’agriculture conventionnelle ? C’est l’enjeu d’une étude menée par le Cirad sur la traçabilité de fruits selon une méthode d’analyse moléculaire microbienne globale, mise au point dans ses laboratoires. Avec la multiplication des scandales alimentaires et les méfaits de «l’agro-business», les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité de leur alimentation. Ils recherchent des produits à la fois sains, naturels et certifiés : la cote des labels « agriculture biologique » ou « appellation d’origine contrôlée » ne cesse de grimper ! La réglementation européenne dans ce domaine s’est d’ailleurs renforcée. Elle impose aux industries alimentaires d’assurer la traçabilité et la sûreté des aliments. Mais pour répondre à ces réglementations, les professionnels de la chaîne alimentaire manquent de moyens fiables
de contrôle, et la traçabilité se fonde principalement sur des données administratives. C’est pourquoi il est indispensable de développer des outils d’analyse des produits. Les chercheurs du Cirad ont émis l’hypothèse que les traitements chimiques, en particulier fongicides, appliqués en agriculture conventionnelle modifiaient la flore microbienne des produits. En analysant cette flore, il serait donc possible d’identifier leur mode de production. Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont comparé la diversité de la flore microbienne de fruits issus de l’agriculture
biologique à celle de fruits produits en agriculture conventionnelle. Les essais effectués sur des nectarines, des pêches, des pommes et des bananes sont tout à fait concluants. Ils démontrent qu’il est possible de différencier les fruits selon leur mode de production en comparant statistiquement leurs profils microbiens. Les chercheurs ont aussi vérifié la fiabilité de cette méthode en comparant les résultats obtenus sur deux années de récolte successives pour les échantillons de pommes et de bananes. Les différences observées dans la microflore des fruits sont donc suffisamment importantes pour conclure qu’elles proviennent exclusivement des traitements appliqués au champ. « Ces différences sont liées à la fois à la présence naturelle ou technologique des flores sur les fruits et à l›action des traitements appliqués sur ces produits incluant l›utilisation de pesticides mais également l›utilisation de fumier par exemple ou d›agent de lutte biologique, etc... » nous explique Céline Bigot.
Des différences bénéfiques pour la santé ? Malheureusement, les chercheurs n’ont pas encore « étudié l’impact sur la qualité du produit ou sur la santé de l’homme. Les études à ce sujet sont nombreuses mais beaucoup se contredisent : à ce jour, il n’y a aucune preuve scientifique que les produits bio auraient un effet bénéfique sur la flore intestinale humaine Cependant, « l’identification des microorganismes retrouvés sur les fruits bio étudiés montrent que certains d’entre 8
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eux peuvent altérer la conservation des fruits (aucun impact avéré pour la santé humaine). Ce qui suggère que ces fruits se conserveraient moins bien que leurs homologues conventionnels » nous indique Céline Bigot, auteur de l’étude.
Un moyen fiable de détecter les fraudes sur les produits biologiques ? Si la chaîne de production et de distribution des produits biologiques est considérée comme sûre et rigoureuse dans des pays producteurs comme la France ou l’Allemagne, d’autres pays sont bien moins regardants sur les conditions de production et de certification. Pour éviter qu’une telle corruption n’entache toute une filière qui mobilise des acteurs engagés et responsables, la méthode d’analyse du Cirad pourrait la sécuriser. «Ce dispositif d›analyse est à l›heure actuelle composé d›un ensemble d›équipement de laboratoire de recherche nécessitant du personnel formé à son utilisation. Cet outil pourrait, à terme, être à la base de la conception d›un outil diagnostic simple de terrain et abordable. Dans un futur proche, l›utilisation de nouvelles générations de séquenceurs pourraient apporter beaucoup d’informations nouvelles» conclut Céline Bigot.
Source : notre-planete.info
Actu Actu Protection
Symposium de l’AMPP
Protection phytosanitaire de la Menthe et de l’Absinthe Actuellement, la superficie occupée par la culture de la menthe dépasse les 3.000 ha assurant une production de l’ordre de 80.000 tonnes dont 12 à 20% sont exportés. Les données concernant l’absinthe sont fragmentaires mais les informations disponibles laissent comprendre que cette culture occupe une superficie avoisinant les 1.500 ha. Bien ancrée dans la culture marocaine, la menthe est produite dans différentes régions du Maroc depuis Inezgane jusqu’à Larache en passant par Marrakech, Settat, Berrechid, Ben Ahmed, Meknès, Benslimane pour finir à Casablanca.
L
e fait que la production de menthe et d’absinthe soit orientée en partie pour satisfaire une demande extérieure soulève des questions liées notamment aux aspects de protection phytosanitaire de ces deux cultures. C’est la raison pour laquelle l’Association Marocaine de Protection des Plantes a organisé le 28 mai 2015 à Settat, un symposium afin de permettre aux spécialistes et opérateurs concernés de faire le point sur les bio-agresseurs de la menthe et de l’absinthe et apporter une contribution pour améliorer la situation. Si la gestion phytosanitaire de ces deux cultures connait actuellement une évolution positive grâce à la multiplication d’actions de différentes organisations gouvernementales et non gouvernementales, notamment par l’introduction des BONNES
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PRATIQUES PHYTOSANITAIRE et la diffusion de la BONNE INFORMATION afin de lever les contraintes qui persistent encore, il n’en demeure pas moins que des mauvaises pratiques sont encore relevées par les observateurs et les analystes de laboratoires spécialisés. L’AMPP tient à remercier vivement tous les spécialistes qui sont venus de loin pour présenter les résultats de leurs travaux de recherche et/ou contribuer aux débats afin d’éclairer le grand public et d’informer les décideurs sur les efforts engagés par les spécialistes de notre pays. Ainsi, d’importantes informations ont été présentées aux producteurs de menthe et d’absinthe ou aux organisations professionnelles les représentant, permettant d’apporter des solutions aux contraintes liées à
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la production, la commercialisation et la transformation de ces deux spéculations. La rencontre de Settat a connu la participation de chercheurs, d’enseignants-chercheurs de responsable de coopératives de production de menthe et d’absinthe, de techniciens, d’ingénieurs et de représentants de l’administration agricole locale, régionale et nationale et a permis de faire un diagnostic rapide qui a débouché sur des recommandations découlant des présentations des spécialistes ou des débats qui ont suivi les exposés. Il ressort du Symposium de Settat, un réel besoin de renforcement de l’encadrement des organisations de producteurs à l’exemple des « Ecoles aux champs » qui ont donné de bons résultats sur le terrain. Dans ce contexte, la vulgarisation des bonnes pratiques phytosanitaires demeure une question clé. L’AMPP a saisi l’occasion du symposium de Settat pour diffuser la « liste des produits phytosanitaires autorisés pour le traitement de la menthe ». Concernant l’absinthe, il a été recommandé d’étudier de plus près les besoins de cette culture
en produits phytosanitaires efficaces et d’encourager les opérateurs à proposer à l’homologation par l’ONSSA, de solutions plus innovantes répondant aux besoins spécifiques de la filière de menthe et d’absinthe. Dans l’attente de ces solutions innovantes, il a été recommandé de faire connaître aux producteurs, les produits autorisés sur la menthe et l’absinthe pour une meilleure gestion des traitements phytosanitaires afin d’éviter les mauvaises surprises au moment des contrôles des résidus. Lors du Symposium du 28 mai 2015, Il a été recommandé d’encourager les producteurs de la « menthe bio » et de les aider à faire connaître leurs productions via les moyens disponibles.
Servir dans le cadre d'une continuité historique l'aide et le soutien des enfants et adultes en situations difficiles
IFTAR Ramadan 2015
F
idèle à sa tradition ancrée dans un esprit de solidarité, l’Association Marocaine Bayt El khir va lancer sa désormais Iftar ramadan 2015 Unissons-nous dans des valeurs de partage repas de ftour durant tout le 500 personnes au centre ERRAHMA à Casablanca. Sous le signe de la solidarité, cette association caritative
engagement envers toutes personnes nécessiteuses et lance un appel auquel s’associe le magazine Agriculture du Maghreb, sollicitant le soutien citoyen à son action Dans un cadre de partage et de convivialité. Nous sollicitons toute personne physique ou morale à contribuer par un don pécuniaire ou alimentaire en usage pendant ce mois sacré. Soyez généreux Association marocaine à but non lucratif, Bayt el Khir est une ‘‘Association de promotion de la solidarité et l’implication de la société civile en aide aux personnes démunies.’’ Née d’une ambition collective, et créée par un groupe d’amies ayant démarré leurs actions sociales depuis 2011, l’Association Marocaine Bayt El Khir a pour but l’organisation d’actions pour le soutien des personnes en besoin dans l’objectif du partage de valeurs. L’association a pu mener de nombreuses actions, parmi
• Distribution de Ftours pendant plusieurs Ramadans au Centre Hospitalier Universitaire Abderrahim Harouchi de Casablanca • Petits déjeuners à l’occasion de l’Aïd el Fitr • Organisation d’après-midis d’animation au Centre Social Dar El Khir à Tit Mellil pour les pensionnaires ; • Les Moutons de la Miséri-
apporter de la joie à chaque famille à l’occasion d’aid al adha • Actions Achoura en faveur des orphelins de nombreuses associations de bienfaisance ; • Rénovation d’une mosquée au village Ighalen dans la région de Demnat ; • Distribution de vêtements chauds et denrées alimentaires dans les villages et régions dans le besoin • Distribution de fauteuils roulants en faveur des per-
Association
Association
tés physiques • Un Apres-midi…un SouTenir compagnie et être une après midi distractive et musicale par l’intermédiaire merie en médicaments. Pas• ser une journée à l’orphelinat en compagnie des enfants,
à l’ensemble des enfants, Distribution jouets, fakia, friandises …, Organiser des ateliers, jeux, DJ, après midi clown…, Remise de prix, Distribution de sous vêtements aux enfants. • Distribution de paniers de denrées alimentaires aux familles, de vêtements chauds et couvertures au maximum de personnes. Procurer de la joie aux enfants en leur offrant des friandises. • Et plusieurs autres actions similaires… Ces activités n’ont été pos-
sibles que grâce à la générosité des donateurs et aux aides des partenaires de l’association. ‘‘Nous comptons sur vous... Chaque geste compte’’
Contact
Bd Oum Rabii, rue 51, N° 50, Quartier El Oulfa, Casablanca Téléphone : 06 61 96 58 36 w w w. b a y t e lk h i r.com - contac t @ b a y t e lk h i r. c o m Agriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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Actu Actu Environnement
La culture du bananier Difficultés d’un secteur
Pratiquement jusqu’en1978, le Maroc en était grand importateur. Mais, grâce au développement des serres et des techniques de culture adaptées, la production s’est développée en de nombreux points du littoral atlantique notamment entre Moulay Bouselham et Agadir. L’une des caractéristique de la production marocaine et que, mis à part la zone de Tamri au Nord d’Agadir, toutes les bananes sont pratiquement produites sous serre, d’où le prix de revient élevé pour les producteurs. Au début, la culture de la banane était l’apanage d’une poignée de personnes (qui n’étaient généralement pas du domaine) qui possédaient les moyens suffisants (serre) pour se lancer dans une production dont ils surent tirer grand profit. Cependant, au début des années 80 et bien qu’exigeant de lourds investissements, ce nouveau type de culture a enregistré une extension rapide, grâce à l’aide de l’Etat sous forme d’exonération des matériels d’équipement importés et les crédits couvrant jusqu’à 70% du coût de financement des campagnes. Les prix de vente étaient aussi très rémunérateurs (10-12 dh/ kg départ ferme). D’ailleurs
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son prix et sa rareté n’en faisaient pas un fruit accessible à toutes les tables (30dh/kg prix consommateur). Aujourd’hui, force est de constater que les producteurs sont loin des résultats du début puisque les crédits ne sont plus accordés au secteur bananier et les prix au départ de la ferme dépassent rarement les 4 dh/kg. Dans les années 90, avec l’introduction des serres en bois, des producteurs de ‘’classe moyenne’’, pour la plupart des techniciens, se sont également intéressés à cette production d’abord sur des petites surfaces avant d’entamer des extensions. A partir des années 2000, les petits producteurs ont commencé
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à investir ce secteur sur de petites surfaces. Les tout premiers investisseurs se sont alors progressivement retirés du domaine pour céder la place à ces petits qui disposaient d’avantages comme la main d’œuvre familiale et la matière organique disponible sur place (élevage sur exploitation polyvalente). Les producteurs de classe moyenne, ont également dû faire face à cette rude compétition par une évolution vers des techniques de production plus élaborées. En effet, la rentabilité de plus en plus faible a poussé les producteurs à innover pour améliorer rendement et qualité, tout en diminuant les frais engagés pendant la
campagne. Pour atteindre un rendement élevé, il a fallu adopter les bonnes techniques de conduite, notamment le recours aux vitro plants, la désinfection localisée du sol (moins couteuse) et une nutrition adaptée à chaque stade de développement du bananier (fertilisants hydrosolubles plus performants, des enracineurs et surtout des oligoéléments). Cette nutrition adaptée a pour effet une augmentation du rendement de l’ordre de 15-20% qui permet d’avoir des régimes de 60-70kg, en plus de l’amélioration de la qualité qui se traduit par des bananes plus longues et plus brillantes, mieux valorisées sur le marché. Par ailleurs,
nants de la filière (transporteurs, intermédiaires,
commerçants…)
gagnent davantage en une semaine de travail seulement. C’est pourtant le producteur qui travaille toute l’année et supporte tous les risques puisque c’est une culture sensible aux aléas climatiques (hautes températures, gel, vents puissants…). Une meilleure organisation du secteur permettrait sans doute d’améliorer la rentabilité pour le producteur et réduire le prix payé par le consommateur final. « J’ai l’impression que l’administration n’a pas encore pris conscience de l’importance de ce secteur qui fait vivre beaucoup de familles. Il faut se rendre à l’évidence que si cette production locale n’existait pas il y aura une flambée inévitable des prix puisqu’il n’y aura que des bananes d’import sur grâce à ces différentes mesures, les bananiers résistent mieux aux périodes de stress, notamment lors des baisses des températures hivernales que connait la région du Gharb. « Contrairement à Agadir (autre grande région de production de la banane au Maroc), où il existe une multitude de cultures, les producteurs du Gharb n’ont pas beaucoup d’alternatives en créneau primeur (le maraichage de saison est courant mais pas en primeur à cause de l’humidité élevée dans la région en hiver qui entraine maladies, augmentation des couts de traitements, etc). Ils sont donc obligés de trouver les moyens de rendre leur culture de bananier plus rentable », explique M. Bendaif Bousselham, producteur de banane dans le Gharb et distributeur d’intrants agricoles, Installé dans la région de Mnasra. M. Bouselham, déplore le fait que le producteur a besoin d’une année pour dégager une marge d’à peine 1dh/kg de banane (vente 5dh départ ferme), alors que les autres interve-
le marché. Il suffit pour s’en assurer de constater la hausse de prix en été lorsque la production locale est absente, sans parler des fortes sorties de devises » rajoute M. Bousselham.
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Actu Actu SALON
LES NOUVEAUTES DE MACFRUT 2015
La 32ème édition du salon italien des fruits et légumes se déroulera du 23 au 25 septembre 2015 avec un nouvel emplacement et aussi une offre riche en nouveautés. En effet, Macfrut se déroulera à la foire de Rimini, mais restera toujours organisé par la foire de Cesena. Le salon sera constitué de six pavillons et 11 secteurs d’exposition (Graines, Nouveautés Végétales & Pépinière, Technologies Productives, Production, Commerce & Distribution, Machines & Technologie, Matériaux & Emballages, 4ème Gamme, Fruits Secs, Logistique, Services). L’édition 2015 de Macfrut prévoit une riche offre de propositions liées à l’innovation. A titre d’exemple, ‘‘MacFrut Consumers’’, un projet réalisé en collaboration avec le CSO - Centre de Service Horticoles, permettra de donner des informations et des données mensuelles sur la consommation des fruits et légumes en se concentrant en
particulier sur les tendances modernes, pour livrer des informations sur le comportement des consommateurs envers les nouveaux produits ou les offres riches en innovations. “Le Macfrut Consumers’ Trend“ nous explique Renzo Piraccini, président de la Foire de Cesena - “ne se limite pas seulement à un observatoire d’analyses et
d’études, c’est un projet qui sert à la relance de la filière de fruits et légumes. Le premier rapport souligne une donnée fondamentale : il n’y a pas de croissance sans innovation. Les personnes ayant investi dans ce domaine nous démontrent qu’elles affrontent plus facilement les défis quotidiens imposés par le marché mondial“. L’autre tendance importante du salon est bien évidemment l’internationalisation. Cette année un partenariat stratégique a débuté avec Unicredit, un groupe bancaire leader au centre et à l’est de l’Europe et permettra à Macfrut de s’étendre vers de plus larges horizons comme la Bulgarie, la Pologne,
La Roumanie, l’Hongrie, la République Tchèque et la Turquie. Le parcours d’internationalisation de Macfrut s’étend aussi vers les pays du Maghreb (Maroc, Egypte, Tunisie) avec lesquels ont été tissés des liens très fort grâce à une collaboration avec Le Ministère des Affaires Etrangères de même qu’avec les pays Sud Américains (Brésil, et République Dominicaine avant tout). Comme confirmation du grand intérêt que le projet suscite dans la filière de fruits et légumes italienne et internationale, l’opération de relance de Macfrut a déjà attiré des adhésions internationales d’exposants de haut niveau.
SPACE
Rennes du 15 au 18 septembre La 29ème édition du SPACE, qui se tiendra du 15 au 18 septembre au Parc-Expo de Rennes, confirmera son ancrage comme Salon leader au niveau mondial pour les professionnels des productions animales. Ces trois dernières années, le SPACE a connu une progression régulière, battant chaque année ses records de l’année précédente, en nombre d’exposants totaux, en nombre d’exposants étrangers, en surfaces louées, en nombre de visiteurs totaux et en nombre de visiteurs étrangers. Il est donc plus que probable que les derniers records de 2014 seront à nouveau dépassés cette année. Parmi les exposants inscrits, le SPACE compte cette année 32 pays différents. Les pays les plus représentés sont les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Italie. Cette poussée des exposants étrangers est particulièrement sensible dans les secteurs de l’alimentation animale et de l’aviculture.
114 718 visiteurs, dont 101 368 français. Le maintien des visiteurs français à un niveau élevé et la progression régulière des visiteurs étrangers manifestent l’intérêt des professionnels des productions animales pour le SPACE. Ils savent en effet qu’ils vont y trouver, quelle que soit leur production, une gamme très complète d’équipements et de services, de la génétique aux effluents d’élevage, en passant par les bâtiments, les équipe-
Le SPACE 2014 a accueilli 14
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ments, l’alimentation et la santé animale. Les éleveurs en particulier recherchent au SPACE les informations et les contacts leur permettant de faire évoluer leur exploitation, de la moderniser, d’y réaliser les investissements utiles et nécessaires. Carrefour mondial de l’élevage, le SPACE est aussi un carrefour exceptionnel d’innovations, d’échanges et de débats sur et autour des productions animales. L’opération INNOV’SPACE
permet ainsi aux exposants de promouvoir leurs nouveautés présentées pour la première fois dans un Salon français. La Plate-forme Recherche et Développement sera aussi à nouveau à la pointe de l’innovation. Intitulée « Je connecte mon élevage – La performance au bout des doigts », elle présente toutes les facettes des potentialités du numérique dans les productions animales. Les objectifs sont ciblés : améliorer la performance des élevages, le confort des éleveurs et des salariés, et le bienêtre animal, tout en réduisant l’utilisation des intrants.
9ème Edition du salon asiatique: Hong Kong, 2-4 septembre 2015 En 2007, Fruit Logistica Berlin a décidé d’élargir son action à l’Asie et c’est ainsi que s’est tenue la première édition du salon ASIA FRUIT LOGISTICA en septembre 2007 à Bangkok (Thaïlande). Depuis, et en l’espace de 9 ans, Asia Fruit Logistica est devenu le salon leader en Asie pour le secteur des fruits et légumes. La 9ème édition se tiendra du 02 au 04 septembre 2015 à Hongkong à l’Asia World-Expo, à 1 minute seulement en métro de l’aéroport international de Hongkong.
Lors de l’édition 2014 de la version asiatique de Fruit Logistica, 478 exposants en provenance de 38 pays (+30%) ont présenté sur une surface de 17.500 m² leurs produits à 8100 visiteurs professionnels en provenance de 64 pays (60% en provenance d’Asie), soit une augmentation de 24% par rapport à l’année précédente. En effet, la surface d’exposition tout comme le nombre des visiteurs augmentent constamment d’une année à l’autre. Les sociétés internationales et les organisations de tous les secteurs du commerce saisissent cette occasion pour présenter leurs nouveaux produits (fruits et légumes frais, herbes aromatiques, fleurs, épices, fruits, fruits secs, produits exotiques, graines, produits coupés, produits bio, systèmes de culture, emballages, …). Le continent asiatique, en particulier la Chine, est producteur et exportateur de fruits et légumes, et en même temps un grand im-
portateur de différentes variétés de ces denrées. Il faut également mentionner le potentiel d’autres marchés comme ceux de l’Indonésie, la Malaisie, l’Inde, etc. L’Asie est une région dynamique, à la population nombreuse, dont une classe moyenne prospère au pouvoir d’achat en progression. Accordant un grand intérêt aux produits d’importation de bonne qualité, un consommateur japonais, par exemple, est prêt à mettre le prix pour l’acheter. Les exposants viennent du monde entier et tous les continents sont représentés. En 2014, l’Argentine, l’Equateur, le Mexique et l’Espagne ont chacun augmenté leurs surfaces d’exposition de 60%, la Nouvelle- Zélande de 100%, la Turquie de 50%, les Pays-Bas et l’Inde de 40%. Suite à la fermeture des frontières russes, plusieurs pays européens ont montré une attention particulière pour ce salon. L’Egypte a battu un nou-
veau record avec la participation de 25 sociétés exposantes. Ceci témoigne sans doute de l’intérêt que présente le marché asiatique. Le Maroc, avec ses produits de qualité reconnue, pourrait lui aussi, à l’avenir, se positionner avantageusement sur le marché asiatique. Et Asia Fruit Logistica est la porte d’entrée, pour quiconque souhaite diversifier ses débouchés dans cette région. A défaut d’exposer sur un stand, les opérateurs marocains pourraient faire l’effort d’y aller pour prospecter sur place et se laisser convaincre à leur tour. Ça a été le cas de l’Egypte qui participe au salon ASIA Fruit Logistica depuis la première année. Lors de la première édition, l’Egypte a commencé par envoyer une petite délégation de visiteurs, et ensuite, pendant 2 ans, des associations professionnelles sur un petit stand. Celles-ci ont commencé à nouer des contacts, récupérer des informa-
tions sur les différents marchés en Asie et leurs particularités, étudier la concurrence, la logistique, les accords d’échange, etc. Au fur et mesure, plus de sociétés exportatrices égyptiennes se sont inscrites, pour arriver en 2014 à 25 sociétés. Une journée avant l’ouverture du salon, se déroule le congrès ASIAFRUIT. C’est une opportunité exceptionnelle pour faire du Networking et en savoir plus sur le fonctionnement et les particularités des marchés asiatiques. En outre, le congrès favorise les rencontres entre professionnels et acteurs importants du secteur. Il permet les discussions par petits groupes et l’échange d’expériences. Le 02 septembre se tiendra la conférence Cool logistics Asia.
Informations disponibles sur www.asiafruitlogistica.com
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Actu Actu SALON
Nouveau salon de la FERIA MILANO et de IPACK-IMA Hôte de l’Exposition Universelle 2015, la ville de Milan a également accueilli du 20 au 22 mai 2015, un nouveau salon de la filière Fruits et Légumes : Fruit Innovation. La première édition de ce salon annuel a été organisée par Fiera Milano et Ipack-Ima Spa, avec le support d’ICE (Agence Italienne pour le commerce Extérieur), et le soutien des plus importantes fédérations nationales italiennes. Parmi les objectifs affichés, offrir à la filière f&l italienne un salon international capable de rivaliser avec Fruit Logistica à Berlin et Fruit Attraction à Madrid, et surtout montrer au monde toutes les potentialités de cette filière en matière d’innovations, de services et de technologies. A noter que cette première édition s’est tenue en conjonction avec des expositions spécialisées dans l’industrie des aliments frais (Dairytech and Meat-Tech), la transformation, l’emballage, les technologies de conversion (Ipack-Ima, Converflex) et la logistique (IntraLogistica Italia).
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u 20 au 22 mai, des milliers de visiteurs professionnels en provenance de nombreux pays ont sillonné les allées du salon pour découvrir l’éventail des produits et services de la filière fruits et légumes, en plus d’une multitude d’innovations qui rendent l’offre encore plus variée pour les consommateurs. Aujourd’hui, partout dans le monde, les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux bienfaits que peut leur procurer la nourriture. Un intérêt particulièrement favorable est accordé aux fruits et légumes, puisqu’ils sont considérés par les consommateurs comme naturellement sains et bénéfiques à la santé. Le changement des habitudes de consommation, des techniques de production et la prise de conscience environnementale sont autant de raisons d’innover pour offrir des produits qui répondent à l’ensemble des attentes. 16
Dans ce sens, le salon Fruit Innovation offre une grande diversité de produits, mais aussi de services, tous voués à acheminer fruits et légumes frais
jusqu’au
consomma-
teur : manutention, embal-
le salon. Tous ont particulière-
de nouvelles idées qui vont être
gestion, logistique, solutions
ment apprécié le site d’expo-
prises en compte dans des pro-
informatiques.
sition ainsi que la qualité d’or-
jets », explique un exposant.
Les exposants estiment que
ganisation de l’évènement
Par ailleurs, les exposants
le bilan de leur participation
avec la présence de nombreux
ont pu profiter d’un riche
à cette première édition de
visiteurs et clients potentiels,
programme de rencontres
Fruit Innovation a été positif
dont beaucoup sont venus
d’affaires dans un espace
et s’attendent à de bonnes re-
de l’étranger. « Des nombreux
convivial spécialement amé-
tombées commerciales après
contacts et entretiens, ont surgi
nagé, ainsi que d’un riche
lage, stockage, distribution,
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programme de conférences de haut niveau sur les voies d’amélioration de la valeur ajoutée des fruits et légumes (technologie, ventes, marketing,…). Une tournée de promotion de Fruit Innovation à travers le monde a été lancée dès octobre 2014 à Madrid, avec une campagne de présentation intensive, allant de la Russie aux Etats-Unis en passant par la Chine et l’Allemagne. Cette opération s’est traduite par la présence de nombreuses délégations internationales de haut niveau à cette première édition, notamment d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine… Fruit Innovation est conçu pour apporter, à travers le salon et son programme de conférences, une vision plus large, plus synergique des différents segments qui composent la filière fruits et légumes dans son ensemble. Pour la plupart des professionnels ayant effectué le déplacement, le salon offrait la
possibilité de prendre le pouls des tendances du marché et découvrir les nouveautés et de découvrir des solutions technologiques innovantes et développer des stratégies commerciales dynamiques. Pour les visiteurs, les principaux objectifs sont généralement de nouer de nouveaux contacts, notamment avec les fournisseurs, de découvrir les nouveautés, d’observer les évolutions du marché et la concurrence. Leurs centres d’intérêt étaient avant tout
portés sur les fruits et les légumes frais, les emballages et les machines de conditionnement.
Synergie de 5 salons A noter que Fruit Innovation s’est déroulée conjointement à cinq foires sectorielles internationales complémentaires : - IPACK-IMA, le plus grand salon européen des technologies de transformation et de conditionnement; - Viande-Tech, qui déploie le nouveau paysage des tech-
nologies et des solutions les plus innovantes pour la transformation industrielle, l’emballage et la distribution de la viande; - Dairytech, foire spécialisée pour la transformation et le conditionnement dans l’industrie laitière et dérivés; - INTRALOGISTICA Italia, le premier salon consacré aux technologies de la logistique et l’automatisation industriel, - Converflex, spécialisé dans les technologies et techniques d’impression sur emballages La tenue simultanée de ces 5 salons professionnels d’envergure internationale assure une parfaite synergie entre les différents secteurs représentés et apporte une valeur incomparable à toutes les entreprises et acteurs participants à travers le flux d’affaires exceptionnel généré par cet évènement dont le potentiel dépasse 2500 exposants et 100.000 visiteurs. La prochaine édition de Fruit Innovation se tiendra du 4 au 6 mai 2016.
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Actu Actu SALON
L’exposition universelle 2015 - Milan Nourrir le Monde, Energie pour la vie
Jusqu’au 31 octobre, plus de 140 pays sont réunis à l’exposition universelle 2015 à milan autour du thème : « Nourrir le Monde. Energie pour la vie ». L’Expo attend pas moins de 21 millions de visiteurs !
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enommée dans le monde entier pour sa culture culinaire et hôte de plusieurs agences internationales pour la sécurité alimentaire, l’Italie a accueilli une Expo Universelle sur les défis auxquels notre planète doit faire face pour nourrir sa population dans ce nouveau millénaire. L’Expo 2015 donnera de la visibilité à la tradition, à la créativité et à l’innovation dans le secteur de l’alimentation, à la lumière du droit à une alimentation saine, sûre et suffisante pour tous les habitants de la Terre. «Le thème de Expo Milano 2015 touche au cœur de notre survie : l’utilisation excessive 18
des ressources, l’accès inégal à la nourriture, les déséquilibres entre les modes de consommation, etc. » a déclaré M. González Loscertales, Secrétaire Général du Bureau International des Expositions (BIE). «2015 reste une date stimulante pour atteindre les objectifs de développement du Millénaire de l’ONU. Expo Milano peut contribuer à relancer les objectifs et à redynamiser la communauté internationale » a-t-il ajouté.
Parmi les thèmes de travail et de discussion :
• Renforcer la qualité et la sécurité de l’alimentation, c’està-dire la certitude d’avoir une nourriture suffisamment
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abondante, des aliments sains et de l’eau potable. • Assurer une alimentation saine et de qualité à tous les êtres humains pour éradiquer la faim, la soif, la mortalité infantile et la malnutrition qui frappent aujourd’hui 850 millions de personnes, en enrayant les famines et les pandémies. • Prévenir les nouvelles grandes maladies sociales de notre époque, de l’obésité aux pathologies cardiovasculaires, des tumeurs aux épidémies les plus diffuses, en mettant en valeur les pratiques qui permettent de prévenir et guérir ces maladies. • Innover à tous les stades de la filière alimentaire, de
façon à améliorer les caractéristiques nutritives des produits, leur conservation et leur distribution. • Enseigner les règles de l’alimentation correcte pour favoriser de nouveaux modes de vie, en particulier pour les enfants, les adolescents, les porteurs de handicap et les personnes âgées. • Mettre en valeur la connaissance des « traditions alimentaires « en tant qu’éléments culturels et ethniques. Pendant ces trois prochaines années, des experts rédigeront un document proposant des solutions aux défis auxquels le monde est confronté dans le domaine de la nutrition.
Actu Produit
Carotte Evolution des pratiques La région de Berrechid est une référence en termes de technicité en ce qui concerne la production de la carotte. Les techniques de production en évolution permanente et aujourd’hui grâce au choix de variétés performantes et à la mécanisation des opérations, les producteurs arrivent à atteindre des rendements records. La qualité des carottes s’est également nettement améliorée.
pas être reconduite fréquemment sur la même parcelle. En effet, la monoculture entraîne la prolifération de maladies et de parasites tels que le cavity spot et les nématodes. Aujourd’hui, la désinfection du sol permet de travailler avec des rotations courtes, mais les retraits d’homologations laissent penser que la rotation longue va redevenir le seul moyen de produire durablement des racines de qualité.
Parmi les opérations qui conditionnent la réussite de la culture, le travail du sol. En effet, pour un bon épanouissement de la carotte, une bonne préparation du terrain est nécessaire, en veillant au maintien des bonnes proportions air-eau spécialement en sol lourd comme celui de Berrechid (rétention d’eau, prolifération des maladies fongiques…). Il s’agit donc de procéder à une préparation de bonne qualité (déchaumage, labour, cultirateau pour la finition, élimination des obstacles et de la matière organique non décomposée et éviter la présence d’obstacles au développement des racines …). Cependant, pour éviter le compactage du sol, il faut éviter de multiplier inutilement les passages. La carotte est cultivée sur une profondeur ne dépassant pas 30 cm, il est donc inutile de procéder à un travail profond du sol.
Pour le semis, il est vivement recommandé d’utiliser des semoirs pneumatiques (subventionnés à 50%) qui permettent de positionner la graine à la bonne profondeur du sol et avec un espacement qui lui permet de se développer en minimisant la compétition avec les autres plantules (bonne aération et bon accès à la lumière, d’où une moindre incidence des maladies). A noter que la mécanisation du semis nécessite une bonne maitrise du réglage des machines.
Pour la production de racines de qualité (épiderme lisse, rendement, calibre et état sanitaire), la culture de la carotte ne doit
cultés pour la faire adopter par les producteurs notamment le coût élevé des machines, la taille réduite des parcelles et la cadence des machines plus lente sur sol lourd (Berrechid) que sur sol léger (sableux). Il existe des machines de petite et moyenne taille, mais des producteurs trouvent le rendement très bas pour les machines petites ou moyennes (1 camion/j au lieu de 4 par la méthode traditionnelle).
A noter que la préparation du sol par un matériel adapté, le semis bien maitrisé et l’utilisation de variétés performantes et homogènes ouvrent aux producteurs la possibilité d’accéder à la récolte mécanisée. Cette dernière présente des avantages incontestables par rapport à la méthode traditionnelle, qui mobilise un nombre important d’ouvriers (récolte, ramassage, coupe des feuilles). Cependant, la mécanisation de la récolte se heurte à de nombreuses diffi-
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Actu Actu SALON
SIAM 2015
Grand succès des entreprises espagnoles Le Salon SIAM, dans sa dernière édition, a été come toujours, un rendez-vous incontournable pour les sociétés espagnoles. L’affluence des nombreux visiteurs professionnels dans le Pavillon d’Espagne témoigne du grand intérêt suscité par les produits exposés.
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orte par son expérience dans l’agriculture, l’Espagne a présenté des entreprises spécialisées en techniques de l’irrigation, comme Azud, Fertisystèmes de Nutricontrol, Hermisan, Irritec, Riegos y Tecnologia, Saleplas, Systémes Agricoles Intensifs et Vyrsa, ainsi qu’une offre plus diverse de secteurs comme la fertilisation, machines agricoles, protection de cultures, emballage, équipements pour le bétail et post-récolte, représentés par les sociétés Agric, Antonio Tarazona, Even Agro, Berrypro, Sistemas de Fabricación Safi, Criado y López, Magón Metales Perfilados, Trefilados Urbano, Trefimed, Juvasa et Componentes Mayfra. En matière de gestion de l’eau, aspect clé pour le secteur agricole marocain ainsi que pour la totalité de l’économie nationale, l’Espagne a été historiquement le premier fournisseur d’équipement pour l’irrigation et la
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gestion de l’eau au Maroc. A présent, ce rôle principal se maintien et se consolide en soutenant les projets nationaux et des entreprises appuyées par le Plan « Maroc Vert ». L’installation des systèmes goutte à goutte et de fertirrigation en cultures horticoles hydroponiques réalisée par Novedades Agrícolas à Agadir, ainsi que l’irrigation goutte a goutte pour la culture d’une pépinière de fruits et légumes de 60 Ha à Agadir installée par RITEC sont quelques exemples. Dans le secteur de l’équipement agricole, l’Espagne est aussi un fournisseur leader, qui accompagne le développement de l’efficacité et la compétitivité du secteur agricole marocain. Presque 10% des exportations espagnoles d’équipement agricole sont destinées au Maroc. Cette relation commerciale se renforce de plus en plus, puisque les exportations du premier trimestre 2015 ont augmenté de 22%
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par rapport au premier trimestre 2014. « La proximité géographique, l’adéquation de l’équipement espagnol au climat et aux types de terrains marocains ainsi que la capacité d’offrir des produits de haute qualité à des prix compétitifs, font de l’équipement agricole espagnol un choix optimal » explique la Conseillère Économique et Commerciale de l’Ambassade d’Espagne à Casablanca. Pour les sociétés espagnoles qui ont participé au SIAM, ce salon est un évènement essentiel du secteur agricole marocain, qui leur permet d’établir de nombreux contacts avec des importateurs, distributeurs et producteurs ainsi que de maintenir des contacts déjà noués depuis des décennies dans ce marché. Ci-dessous le témoignage de quelques unes des sociétés présentes à ce salon, qui confirment que les retombées ont été positives, autant pour les habituées du salon que celles qui y parti-
cipent pour la première fois. C’est ainsi que la société Antonio Tarazona a mis à profit sa participation au salon pour la présentation officielle de sa filiale marocaine AgriTaMa. L’entreprise a aussi présenté sa nouvelle gamme de produits nutritionnels. « Notre objectif à court terme est de consolider notre filiale, d’enregistrer toutes les références de notre catalogue afin de convertir notre marque en une référence de qualité. Ce marché est très important
pour nous puisque nos deux pays partagent les mêmes cultures, climat et matériel de production. Le Maroc est très familiarisé avec le produit espagnol, raison pour laquelle, celui-ci est très accepté.» Pour Azud : « On s’attend à une grande croissance dans le secteur de l’arrosage goutte à goutte, dont nous offrons, depuis 17 ans à travers notre représentant au Maroc, le Groupe Magriser, nos très nombreuses techniques et solutions en irrigation aux sociétés marocaines, qui de plus, participent dans des projets agricoles appuyés par le Plan Maroc Vert ». Pour Even Agro, dont c’est la première année au SIAM, l’entreprise a observé un fort intérêt des visiteurs pour ses produits nutritionnels pour
l’amélioration des cultures. Even Agro fabrique sa propre ligne de produits, autant granulés que liquides. Son savoir-faire lui a permis de réussir son expansion internationale, qu’ils visent à poursuivre au Maroc. La société Magon est aussi satisfaite des premiers contacts sur le marché marocain et surtout de la qualité des contacts, spécialement intéressés par les panneaux sandwich et panneaux pour chambres froides qui ont eu beaucoup de succès. Les piquets pour vignes, bien que moins connus au Maroc, ont aussi un fort potentiel. Quant à la société Saleplas, elle souligne, que depuis cinq ans de présence avec leurs systèmes d’irrigation au SIAM, l’intérêt montré par
leurs produits a augmenté progressivement. « Les entreprises marocaines exigent maintenant de la qualité et demandent des technologies de haut niveau. Nous constatons que nos produits innovants sont de plus en plus demandés dans le marché marocain. » Toutes gnoles tagent positive
les sociétés espaparticipantes parleur appréciation sur les résultats du
Salon. Elles sont optimistes sur les possibilités futures pour leurs produits au Maroc, en parallèle avec le développement du potentiel agricole du pays et avec l’aide du cadre incitatif du « Plan Maroc Vert ». L’équipement agricole espagnol mise fort sur le Maroc et vise à y consolider sa présence.
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Actu Actu Entreprise
Voyage d’affaires: industrie alimentaire au Maroc
En coopération avec l’Organisation à l’Exportation de la Chambre de Commerce de Tyrol du Sud - EOS (Bolzano, Italie), Incoop* a organisé, du 27 au 30 avril 2015, un voyage d’affaires ciblant « l’industrie alimentaire au Maroc : Machines de transformation, emballage et conditionnement », pour trois entreprises italiennes : BEL Srl, Eller GmbH et Niederwieser AG. Pendant le séjour au Maroc, une bourse de coopération avec les experts et partenaires potentiels a été orga-
incoop et suncooling au SIAM 2015
Cette année, la société allemande suncooling GmbH a exposé pour la première fois au salon de l’agriculture SIAM 2015 à Meknès, dans le cadre du pavillon allemand. Il s’agit d’une société qui propose des solutions de refroidissement des chambres froides par énergie solaire pour le secteur de l‘agro-alimentaire (voir encadré). Les dirigeants de l’entreprise étaient présents pour s’entretenir personnellement avec les entreprises marocaines intéressées. Pour cela, la société allemande a été soutenue par son représentant local incoop. Au total, plus de 100 nouveaux contacts ont été enregistrés pendant le salon et 22
nisée dans l’hôtel Sheraton à Casablanca avec près de 30 rencontres B2B entre les participants italiens et 13 sociétés marocaines du secteur agro-alimentaire, conditionnement et emballage. Pendant les journées suivantes, les entrepreneurs italiens ont visité la société Pasta di Luigi à Bouskoura, et grâce à l’appui du CRI Meknès, Univers Food, Bio Beef et Indoka à Meknès. Les participants italiens ont été impressionnés par le haut niveau et le professionnalisme des opérations de traitement ainsi que de la qualité de l’équipement dans les sociétés marocaines. Les sociétés du Tyrol du Sud ont pu profiter de ce voyage pour apprendre davantage
sur le marché local de l’industrie de la transformation des aliments et pour nouer des contacts avec les entreprises marocaines. L’Organisation à l’Exportation de la Chambre de Commerce de Tyrol du Sud a expliqué que
des produits agricoles dans les meilleures conditions, une grande capacité de stockage, qui doit être refroidie par d’énormes quantités d’énergie, est nécessaire. Les heures d’ensoleillement élevées au * ıncoop S.A.R.L. est une startMaroc sont jusqu’à up dynamique du conseil présent peu exploiinternational, avec une dizaine tées et peuvent non des années d’expérience et des seulement soutenir, références interdisciplinaires ainsi mais aussi promouvoir qu’un vaste réseau de contacts au l’indépendance énerMaroc et en Europe gétique et améliorer la gestion des coûts. La technologie de la société à coopérer avec suncooling. Suncooling se base sur : L’objectif d’une première - Des capteurs à concentracoopération est la réalisation tion qui fournissent l’énergie d’un projet pilote au Maroc. thermique pour la producLe Cluster Solaire au Maroc tion du froid. et la GIZ (Rabat) ont affirmé - Le refroidisseur à absorpleur l’intérêt et ont confirmé tion NH3/H2O qui fourleur soutien. nit la réfrigération pour la chambre froide. Pour assurer l’exportation - Le stockage d’énergie qui plusieurs entrepreneurs marocains dans les domaines de la technologie de refroidissement, l’agriculture et la transformation alimentaire ont montré un grand intérêt
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l’objectif était d’étendre la coopération entre l’Italie et le Maroc à travers des relations d’affaires fructueuses et efficaces à long terme. D’autres voyages d’affaires sont prévus. permet de compenser les périodes de temps nuageux et la nuit. En outre, la conception robuste et économe en énergie de la chambre froide minimise la consommation d’énergie et se caractérise par des faibles besoins en entretien. Le système a été développé et optimisé grâce aux recherches scientifiques de l’Institut Frauenhofer pour les Systèmes Solaire ISE dans le cadre d’un projet de recherche spécifique, financé par le Ministère Fédéral Allemand de l’Education et de la Recherche. Pour plus d’informations, visiter le site web : www.incoop-international.com ou contacter directement : contact@incoop-international.com
Dalia Comodex signe avec l’OCP Dalia Comodex, filiale du groupe Dalia, vient de signer avec le groupe OCP un contrat package de distribution d’engrais phosphatés sur le marché marocain. Un contrat qui en fait, désormais, un acteur majeur dans la réalisation des objectifs du Plan Maroc Vert. Ainsi, Dalia Comodex commercialise, à partir du mois de mai, l’ensemble des produits de la gamme d’engrais de l’OCP S.A sous la marque «Elfeddan». Dans le cadre de ce contrat de distribution, la société s’engage, pour sa part, à réaliser de nombreuses actions de
développement agricole au profit des agriculteurs marocains, telles que des formations sur les bonnes pratiques de fertilisation rationnelle et raisonnée, des essais de démonstration agronomiques et le développement de formules NPK adaptées aux sols et aux cultures. Rappelons que Dalia Comodex est spécialisé dans l’importation, le conditionnement et la distribution d’engrais, d’aliments de bétail et de céréales et réalise un chiffre d’affaire de près de 550 millions de dirhams.
Le Groupe DALIA récompensé au SIAM 2015 Lors de sa participation au Salon de L’agriculture de Meknès SIAM 2015, le Groupe DALIA a été récompensé par le prix de « LA MEILLEURE INTEGRATION » pour sa maitrise de toute la chaine de valeur dans le secteur agricole et agro-industriel.
- M. Sylvain POTTIER, Directeur Commercial Maghreb au sein de Monsanto, qui a été nommé Trésorier de l’ASOL Maroc.
Association des Semenciers Obtenteurs de Légumes au Maroc Créée en janvier 2014, ASOL Maroc est une association à but non lucratif, qui regroupe les semenciers obtenteurs producteurs de semences de légumes installés au Maroc, dont l’activité intègre la recherche, le développement, le conditionnement, la commercialisation et la distribution desdites semences, inscrites au catalogue Marocain et obtentrices de leur génétique. L’ASOL Maroc est disposée à collaborer avec les différents intervenants de ce secteur pour soutenir la qualité, la productivité et le conseil auprès des producteurs de légumes de notre pays dans le cadre de l’exercice de ses métiers. Les objectifs de cette association sont comme suit : • Etudier les contraintes scientifiques et techniques rencontrées par la profession des obtenteurs semenciers de légumes au Maroc;
• Promouvoir l’harmonisation des règlementations nationales concernant les semences et leur relation avec les producteurs et la chaine alimentaire ; • Informer les organisations et le public intéressés en faisant connaitre les progrès réalisés par ses produits et leur utilisation en ce qui concerne l’agriculture, la santé publique et l’environnement ; • Soutenir la politique et les activités des membres et ins-
Le Groupe DALIA, qui a reçu des mains du Chef du Gouvernement Mr. Abdelilah Benkirane ledit prix, a été représenté par Mr. Mohamed Yassine Jamaleddine, Administrateur du Groupe et Directeur Général de sa filiale DALIA COMODEX.
tances gouvernementales qui contribuent à une agriculture durable (ONSSA, COMADER, AMSP, ESA, AIB) ; • Veiller au respect des règles déontologiques et de la loi par tous les acteurs marocains de la profession. Par ailleurs, les membres du bureau sont : - M. Guillaume DUMIOT, Directeur Général au sein de Vilmorin Atlas, qui a été nommé Président; - M. Ali EL AIMANI, Directeur Technique au sein de Syngenta Maroc, qui a été nommé Vice-Président
Les sociétés membres de l’ASOL Maroc sont comme suit (citées par ordre alphabétique): BAYER CropScience Vegetable Seeds, ENZA ZADEN, GAUTIER Semences, MONSANTO, RIJK ZWAAN, SYNGENTA ET VILMORIN. Les coordonnées de l’ASOL Maroc : Adresse : ASOL Maroc, chez Regus, Centre d’Affaires Contempo, 71 Angle Boulevard Mohamed 5 et Rue Azilal, 3ème étage, Casablanca 20110 Contact : Mme Houda LAFTEH (Animatrice et Responsable Administrative) Tél. : +212 (0) 6 22 51 10 66 Fax : +212 (0) 5 29 03 64 00 asol.maroc@gmail.com www.asolmaroc.ma
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Actu Actu Entreprise
Comicom, Récompense méritée à la 10
Comicom, importateur exclusif de la marque des tracteurs Massey Ferguson et représentant des plus grandes marques de matériel agricole, a remporté pour la 4ème fois, le prix de la meilleure participation au pôle machinisme du Salon International de l’Agriculture au Maroc. Avec une superficie de plus de 1400 m² et l’exposition
de la plus large gamme de matériels agricoles, le stand de Comicom a joui d’une grande affluence et d’un grand intérêt de la part des visiteurs du salon. Ce prix, qui récompense le savoir faire de Comicom et qui reflète sa grande expérience dans l’accompagnement du secteur agricole, a été décerné lors d’une cérémonie de
ALL STOCK, Première participation au SIAM Créée récemment, la socié-
tion du SIAM pour mettre en
té ALL STOCK MACHINE a
avant l’étendue et la qualité
tenu à participer à la 10e édi-
de sa gamme de machines
ème
édition du Siam
remise des trophées présidée par le Chef du Gou-
vernement, Monsieur Abdelillah Benkirane.
agricoles. L’occasion aussi de rencontrer les agriculteurs, comprendre leurs attentes et leur conseiller le matériel le plus adapté au contexte de leur exploitation.
clients d’un savoir-faire en constante amélioration pour les aider à surmonter les défis qu’ils rencontrent et atteindre leurs objectifs.
La gamme All Stock englobe entre autres des épandeurs d’engrais, des pulvérisateurs (portés, tractés), des outils de travail du sol, des semoirs, des remorques, des faucheuses…
ALL STOCK MACHINE est partout au Maroc:
L’entreprise a l’ambition de participer à la réalisation du projet Maroc-Vert, notamment grâce à la qualité des marques qu’elle distribue ainsi que la fiabilité et la robustesse du matériel sélectionné. L’entreprise entend également faire profiter ses 24
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ALL STOCK MACHINE distribue ses machines dans tout le Maroc, du nord au sud et de l’oriental au centre. Une présence active qui garantit la disponibilité de pièces de rechange et un service aprèsvente rapide et efficace grâce à un personnel qualifié.
www.allstock.org
AGRO SELECTIONS FRUITS L’histoire de l’entreprise AGRO SELECTIONS FRUITS c’est avant tout l’histoire d’une passion, qui a conduit Arsène Maillard, l’un de ses 2 dirigeants, dès le début de sa carrière professionnelle, dans les années 50 à travailler dans le secteur de la pépinière et de la création variétale. Il a été le premier à expérimenter les variétés de pêches et nectarines des pionniers américains. Au cours de ces années passées en tant que directeur technique au Domaine de Castang, il va participer à la création de la pépinière et initiera son premier programme d’obtention avec Castang, dont seront issues ses premières variétés telles que Symphonie, Tendresse ou encore Sensation. En 1985, avec son épouse, Laurence MAILLARD, ils créent ensemble la pépinière EURO PEPINIERES et continuent leur travail de recherche dont seront issues des variétés mondialement connues comme SWEETCAP®, MAGIQUE® ou encore BIGBANG®. En 1996, ils créent AGRO SELECTIONS FRUITS, située à Elne, dans le Sud de la France à côté de Perpignan, pour se consacrer uniquement à la création variétale. Pour en savoir plus sur la pépinière, nous avons posé quelques questions à M. Arsène Maillard.
Quels sont les fruits sur lesquels portent en priorité vos recherches ?
Depuis la création de l’entreprise, ont été créées plus de 150 variétés de pêches & nectarines, toutes formes et toutes couleurs de chair confondues; 8 d’abricots, 3 de cerises et 2 de pommes. Actuellement, nos programmes de recherche portent principalement sur : - les pêches et nectarines, à fruits ronds et à fruits plats, à chair
jaune et à chair blanche; - les abricots; - les cerises; - les pommes Nous recherchons des fruits d’un type de saveur semi douce (taux d’acidité compris entre 6 et 9, fruits aromatiques, sucrés). C’est la saveur la plus universellement appréciée. Ce sont également des variétés de présentation attrayante. Nous recherchons des variétés ayant des fruits de bons calibres commerciaux, de belle coloration et de forme homogène à la texture croquante - fondante et à la durée de vie qui permet à la fois pour le producteur d’avoir plus de souplesse au moment de la récolte et de les commercialiser sur des marchés lointains. Nous cherchons également à développer des variétés résistantes qui permettent aux producteurs de traiter moins, d’économiser de l’argent et d’offrir des fruits plus sains aux consommateurs. Nous avons également développé un programme concernant les fruits plats appelés «paraguayos». Ce type de fruit va prendre une forte part de marché dans les années à venir. Ainsi, en pêches plates, nous avons une
M. Arsène MAILLARD et Mme Laurence MAILLARD gérants de la société AGRO SELECTIONS FRUITS
gamme complète de variétés couvrant 4 mois de production. En nectarines plates, cette nouvelle saison nous permettra de voir la confirmation du bon comportement des pré-sélections que nous avions observées au cours des saisons passées.
Comment opérezvous pour obtenir la variété qui présentera les meilleures caractéristiques ?
Nous suivons un protocole de sélection très rigoureux visant à évaluer les variétés à différents stades: - A la floraison : intensité et homogénéité de la floraison, nouaison, chute des boutons floraux,... - Au niveau des critères de production, plusieurs années d’observation sont nécessaires pour qu’une variété puisse rejoindre le groupe défini de saveur semi douce. - Une durée de vie d’au moins 1 semaine à température ambiante de 18 - 20°C et d’un mois au frigo à 1°C. Pour qu’une variété soit retenue, il faut donc qu’elle réponde à l’ensemble de ces critères (1 à 2 variétés seulement sur plus de 1.000 hybrides après 9 à 12 années d’observation).
Quelles sont vos innovations récentes ?
La dernière innovation au sein de notre entreprise et qui a été nominée au prestigieux prix de l’innovation Fruit Logistica 2015, c’est le lancement de nos 2 variétés de pommes REGALYOU cov et REGALSTAR cov qui font partie du concept REGAL’IN™. Ces 2 variétés de type Fuji mûrissent respectivement fin
septembre et début octobre. Ce sont des variétés de saveur semi douce, sucrée, aromatique, de texture croquante fondante de belle coloration et d’une remarquable durée de vie. Ces variétés produisent chaque année, sans aucune alternance et REGALYOU cov est porteuse du gène VF de résistance la tavelure, ce qui permettra ainsi de la cultiver en bio.
Quels sont les pays dans lesquels vos variétés sont plantées, et pour quels marchés ?
En Europe, les variétés sont produites en France, Espagne, Italie, Portugal et Grèce. Sur le pourtour méditerranéen, les variétés sont également présentes au Maroc, en Tunisie, en Algérie ainsi qu’en Turquie. On les retrouve également en Afrique du Sud, au Chili ainsi qu’aux Etats-Unis.
Quels sont vos axes de développement en Afrique du Nord, au Maroc en particulier et quelles variétés préconisez-vous ?
Nous avons introduit l’ensemble de nos gammes variétales au Maroc, après les avoir testées sur différents sites d’expérimentation que nous avons mis en place avec différents partenaires marocains. A noter que nos variétés à fruits plats s’adaptent à toutes les zones de production marocaine. Concernant la diffusion de nos variétés, elle est assurée par AGROMILLORA MAROC sous la direction de M. Brahim Oufkir. Leur offre de plants micro-greffés en pots produits en Espagne ainsi que sur le territoire marocain leur permet de proposer des plants de très bonne qualité et de garantie sanitaire.
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Actu Actu Entreprise
POMME
Entretien avec M. Gerhard Dichgans, Directeur de VOG L’Italie est le deuxième plus grand producteur de pommes en Europe avec près de 2 millions de tonnes. Les vergers de pommiers sont situés à plus de 80% dans le Nord du pays, principalement dans la région du sud Tyrol qui concentre à elle seule 50% de la production italienne, 10% de la production européenne et 2% de la production mondiale. L’un des principaux producteurs de la région est le consortium VOG, dont le directeur M. Gerhard Dichgans nous a accordé l’interview suivante : Agriculture du Maghreb : Les marchés d’Afrique du Nord découvrent depuis quelques années la marque Marlene®. Quelles sont les variétés commercialisées par VOG sous cette marque sur ces marchés ? M. Gerhard Dichgans : Les variétés que nous commercialisons sous la marque Marlene® en Afrique du Nord sont Royal Gala et Golden Delicious, suivies de Red
Delicious et, en moindre mesure, de Granny Smith. AdM :
Pouvez-vous tirer un premier bilan des ventes pour la campagne 2014/2015 ? GD : Le bilan de cette saison est positif pour VOG. Nous avons vécu un début de saison turbulent. Après l’embargo russe, les équilibres commerciaux devaient se restabiliser, et nous avons assisté à une pression importante sur
les prix. Cependant, à partir de mars et avril, nous avons enregistré une très forte hausse de la demande sur pratiquement tous les marchés européens et méditerranéens. En ce qui concerne les marchés de l’Afrique du Nord, notre volume des ventes a progressé sur le marché algérien, et nous avons fait nos premières ventes directes au Maroc. Comme pour la saison précédente, la Libye reste en tête du classement, puisqu’elle représente le marché numéro 1 pour VOG dans la région. AdM : Quelle est la variété de pommes la plus appréciée par les marchés d’Afrique du Nord ? Pourquoi ? GD : La variété favorite sur les marchés de l’Afrique du Nord est la Royal Gala, parce que sa saveur est sucrée et parfumée, sa chair est croquante et juteuse. Cette variété est importée principalement
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depuis des régions qualifiées de spécialistes en la matière, comme le HautAdige. En effet, le marché exige un produit en mesure de garder sa qualité pendant tout le cycle de distribution, même quand les conditions compliquent le respect de la chaîne du froid. AdM : Ces marchés sont-ils concurrentiels et craignez-vous une augmentation de la concurrence de la part des pays d’Europe de l’Est ? GD : Nous pensons que les pays de l’Afrique du Nord recherchent leurs fournisseurs de pommes surtout dans la région alpine, parce que l’assortiment des variétés de l’Europe de l’Est ne répond pas à toutes les demandes du marché. AdM : Est-ce que vous désirez ajouter quelques informations ? GD : Pour encourager la
croissance en Afrique du Nord, la collaboration avec nos partenaires de la région pour la commercialisation de la marque Marlene® a été essentielle. Nous avons aussi voulu les aider et soutenir les ventes en mettant en place une communication marketing intégrée, dans le but de construire une image de marque forte pour
Marlene®. Lors de la dernière saison, cette campagne a comporté des publications sur papier et des spots télévisés sur les principales chaînes des trois pays, programmés sur trois périodes de l’année : une première tranche en novembre/ décembre, une deuxième entre mars et avril, et une troisième en juin.
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Actu Actu Entreprise
de son 40ème anniversaire au service de l’agriculture marocaine qui est un secteur vital de l’économie nationale. Le groupe SAOAS met ainsi à la disposition de l’agriculteur marocain quarante années d’expérience durant laquelle il a accompagné l’évolution de l’agriculture nationale.
Participation remarquée au SIAM 2015 La ville de Meknès a accueilli cette année la dixième édition du Salon International d’Agriculture au Maroc (SIAM) sous le thème « Agriculture et systèmes alimentaires ». Il s’agit d’un thème d’actualité qui répond parfaitement aux attentes du monde agricole an général et des opérateurs marocains en particulier. Cette édition a coïncidé avec la célébration du groupe SAOAS
Dès le lancement de la première édition du SIAM, le groupe SAOAS participe à cet événement de rayonnement international et à chaque édition il marque sa présence avec une gamme de produits de plus en plus étendue. Pour cette édition, la présence du groupe au salon a été forte par une gamme de produits phytosanitaires la plus large et la plus complète du marché national composée d’insecticides, acaricides, fongicides, herbicides et de correcteurs de carence spécifiques et produits divers. Cette gamme est constamment enrichie par l’introduction de nouveaux produits biologiques respectant l’environnement. Pour ce dernier
Groupe SAOAS
Journées techniques de formation Le groupe SAOAS multiplie les activités de sensibilisation des agriculteurs marocains aux nouvelles pratiques agricoles. Ceci se traduit, entre autres, par l’organisation des journées techniques de formation animées par des compétences spécialisées dans les différents aspects de la protection phytosanitaire des principales
cultures. Dans ce cadre, le groupe SAOAS a organisé le 14 mai 2015 au sein de l’agence de Meknès une journée de formation sous le thème « Les acariens nuisibles aux arbres fruitiers au Maroc ». Après le mot d’accueil de Mr Ibrahim El Ouafi, directeur marketing; le professeur Ahmed Sekkat, enseignant
aspect, le groupe SAOAS s’est investi, depuis des années déjà, dans la production des arthropodes auxiliaires dans une unité unique en son genre à l’échelle nationale qui permet d’approvisionner le marché local et international. Le salon a également été l’occasion pour le groupe de présenter sa gamme de semences maraîchères hautement performantes. Le stand SAOAS a connu un
chercheur à l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès, a pris la parole pour développer le thème de la journée aux technico-commerciaux des agences de Meknès, Béni Mellal, Larache et Casablanca. Cette présentation fort intéressante a été l’occasion pour les participants de débattre sur les ravageurs arthropodes des arbres fruitiers au Maroc. L’après midi a été consacrée à la visite de deux domaines agricoles dans la région de El Hajeb durant laquelle le professeur A.
A droite Prof. Ahmed Sekkat 28
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grand succès, à en juger par le nombre de visiteurs qui s’y sont rendus. Les visiteurs n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction de la gamme du Groupe et sa capacité à répondre à toutes les exigences de la production agricole moderne en terme de la fourniture des produits, la protection des cultures, le lutte raisonnée et le respect de l’environnement.
Sekkat a donné de plus amples informations sur les ravageurs rencontrés sur le terrain ainsi que la faune auxiliaire dont tout programme de lutte doit tenir compte pour que l’intervention de protection phytosanitaire des cultures puisse s’établir dans le cadre de la lutte raisonnée. A ce titre, le groupe SAOAS dispose dans sa gamme de APOLLO 50 SC qui est un ovicide spécifique sur tous les types d’acariens qui épargne la faune auxiliaire et ERADICOAT, un insecticide-acaricide biologique doté d’un effet physique lui conférant l’opportunité de s’intégrer dans tous les programmes de lutte raisonnée pour obtenir un produit sans résidu.
CMCP-INTERNATIONAL PAPER
10 ans de présence adaptée aux réalités marocaines Le secteur de l’emballage en papier et carton est aujourd’hui une composante essentielle de la réussite de toute activité de commercialisation (export et marché local) de fruits et légumes … Il conditionne la valorisation de ces produits en leur assurant une bonne présentation et en préservant leur qualité au cours des différentes opérations de manutention et transports (dans toutes les conditions) même à des distances éloignées et sur de longues durées. Au Maroc, CMCP-INTERNATIONAL PAPER, leader national dans ce domaine d’activité, assure la production d’une large gamme de produits de très haute qualité présentant toutes les garanties de fiabilité. Il fournit tous les secteurs d’activité dans le royaume, mais les deux tiers de sa production sont destinés à l’agroalimentaire, en particulier le segment Fruits & Légumes. Le groupe INTERNATIONAL PAPER célèbre cette année 10 ans de présence au Maroc, signe de grande confiance, se manifestant à travers les investissements annuels soutenus, les mises à niveau des infrastructures et usines… En effet, il réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de plus de 1,5 milliard de dirhams en se dotant des meilleurs moyens techniques et d’un capital humain conséquent (plus de 1 300 employés). Il s’adapte à l’évolution du marché marocain en apportant des solutions adéquates,
adaptées aux problématiques d’hygiène et présentant toutes les garanties de respect et de protection de l’environnement pour une offre globale et intégrée.
Chambre Américaine du Commerce. - Reconduction du label RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) de la CGEM.
Ces efforts de développement sou- tenus de l’entreprise afin de renforcer sa position de leader du secteur des emballages en carton ondulé au Maroc lui ont permis l’obtention de nombreuses distinctions dont on peut citer :
Po u r rappel, l’entreprise a été créée en 1949 sous l’identité Compagnie Marocaine des Cartons et Papier, CMCP qui devient en 2005, filiale intégrale de INTERNATIONAL PAPER le géant mondial de l’emballage en carton et papier.
- Première entreprise du secteur des emballages en carton ondulé et papiers au Maroc à recevoir le label FSC (Forest Stewardship Council). - Meilleur Prix des Investissements par la
L’entreprise est connue pour sa grande capacité de production, ses délais souples en toutes saisons et ses produits en carton ondulé de grande qualité, permettant au client de se distinguer à travers des emballages attrayants et personnalisés aussi bien qu’à apporter tout un système de traçabilité et de suivi. Ces nombreux avantages concurrentiels lui permettent en plus de fournir les filières marocaines, d’exporter un grand nombre de ses plateaux sur le Canada
et la Russie aussi bien que sur d’autres pays du continent Africain. Elle est par ailleurs l’acteur pionnier en matière de respect de l’environnement, de responsabilité sociale et citoyenne dans son secteur d’activités, avec un intérêt particulier pour le développement durable. En effet, la protection de l’environnement et l’économie de l’énergie représentent des axes principaux dans la stratégie de l’entreprise (recyclage du vieux papier, traitement des eaux usées, limitation de l’impact des rejets en milieu naturel, réduction de l’empreinte carbone). En outre, CMCP-INTERNATIONAL PAPER est la première entreprise du secteur des emballages en carton ondulé à être certifiée, début 2015, au label FSC au Maroc. Le Forest Stewardship Council (FSC) est un label environnemental, qui assure que la production de bois ou d’un produit à base de bois respecte les procédures censées garantir la gestion durable des forêts. Le FSC est considéré comme un écolabel, mais aussi comme écosociolabel.
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Actu Actu Entreprise Communiqué
Alfachimie
PALADIN® EC, produire en toute sécurité Le 21 Mai, la société Alfachimie a organisé, en collaboration avec la société ARKEMA, au complexe Souss à Aït Melloul, la journée de lancement de son nouveau Fumigant : PALADIN® EC. Reconnu pour ses effets sur de nombreux pathogènes du sol, PALADIN® EC s’avère l’alternative idéale du 1,3-Dichloropropène pour la désinfection du sol. La journée, initiée par le mot d’accueil de M. Ali El OUAFI, Adjoint directeur général de la société ALFACHIMIE, a connu la participation de plusieurs centaines de professionnels, principalement des cadres, agriculteurs, techniciens et gérants des grandes unités maraichères. La session des interventions a été ouverte par une présentation de Professeur Mme. Zahra Ferji de l’IAV Hassan II, CHA sur la biologie des nématodes phytoparasites problématiques dans le Souss. Ensuite, M. Nicolas LE ROCH, Directeur technique de la société ARKEMA, a présen-
té sa société et ses domaines d’actions. Par la suite, la parole a été cédée à M. Gael DU FERTAY, consultant international, qui a pour sa part dévoilé les aspects techniques de PALADIN® EC ainsi que les résultats des différents essais menés en Europe, aux Etats-Unis et aussi au Maroc. Enfin, M. Thierry FOUILLET, Directeur commercial à ARKEMA a complété l’enchainement en mettant l’accent sur les opérations nécessaires et les bonnes méthodes d’application de PALADIN® EC. Impressionnés par la qualité des explications et recommanda-
Africa Agri Forum 2015 26 et 27 novembre 2015, Abidjan Suite à la réussite de l’édition 2014, Africa Agri Forum revient pour une nouvelle édition encore plus riche en échanges et Networking, de par sa table ronde exécutive, séances plénières, keynotes visionnaires, innovations sessions et espace B2B d’exposition, pour les acteurs clés de l’agriculture en
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Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale. Intitulée « Afrique verte: la dynamique agricole en marche », l’édition 2015 abordera les questions clés d’une agriculture inclusive et durable en Afrique francophone tout en s’intéressant à la politique des
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tions fournies, les invités n’ont pas manqué de féliciter la société pour sa contribution dans l’accompagnement et le développement durable de l’agriculture marocaine.
des machines de haute techno-
ALFACHIMIE, La rénovation et l’accompagnement
duit.
logie permettant une désinfection optimisée sans risque pour les opérateurs et l’environnement tout en garantissant une performance exemplaire du pro-
La société ALFACHIMIE met à la disposition des producteurs une équipe expérimentée chargée spécialement de toute l’opération de désinfection. PALADIN® EC est appliqué avec
plans sectoriels, à la coopération Sud-Sud, au financement et l’assurance agricole ainsi qu’aux solutions technologiques et innovantes offertes au monde rural. Ce forum d’une journée et demie réunira ainsi plusieurs représentants gouvernementaux ivoiriens, Ministres africains, officiels et institutionnels, agriculteurs et éleveurs, groupes agroindustriels, fabricants et distributeurs de moyens de production et de valorisation, fabri-
cants et distributeurs d’intrants et de semences, banques et institutions financières, organismes d’assurances et de prévoyance, conseillers juridiques et consultants en stratégie et tous les autres acteurs concernés par le secteur pour atteindre la barre des 300 participants de plus de 20 pays représentés.
Le programme est disponible sur : www.i-conferences.org/africaagri-forum/
Actu Entreprise Case IH, au SIMA 2015 La dernière génération des équipements destinés à mécaniser la production de canne à sucre a occupé le devant de la scène au SIMA, le Mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage, qui s’est déroulé du 22 au 26 février 2015 au Parc des expositions de Paris NordVillepinte. « Dépasser les attentes de nos clients en termes de productivité et de rentabilité, et les soutenir avec des produits novateurs et d’excellents services est notre mission », a affirmé Matthew Foster, Vice-président de CASE IH et Directeur des zones Europe, Moyen-Orient et Afrique, à l’occasion d’un événement organisé par Case IH le jour de l’ouverture du salon. « Avec nos lancements de nouveaux produits programmés en 2015, nous voulons renforcer encore la position de notre entreprise en tant que fournisseur d’une gamme complète d’agroéquipements pour nos clients existants et futurs en Afrique et au Moyen-Orient» a ajouté M. Foster. Des détails importants ont été fournis sur les dernières nouveautés de Case IH et notamment sur la série leader du secteur de récolteuses de cannes à sucre Austoft® 8000 et les tracteurs de forte puissance, qui étaient bien représentés par les modèles MagnumTM et PumaTM exposés. « Être proches de nos clients figure parmi nos priorités et
nous sommes pleinement conscients du rôle que jouent nos concessionnaires au niveau local. C’est pourquoi nous voulons créer le réseau de concessionnaires le plus professionnel du secteur pour satisfaire les demandes exigeantes de nos clients. » a souligné M. Foster. Ne se limitant pas à fournir des agroéquipements de qualité, Case IH est en effet en mesure d’apporter des expertises qualifiées et une gamme complète de services, et notamment un service aprèsvente complet et des formations techniques à même de soutenir la croissance à long terme de ses grands comptes. « Nous effectuons également des investissements considérables pour amener notre système d’approvisionnement en pièces pour équipements de production de canne à sucre en Europe afin d’écourter les délais de livraison et mieux assister nos clients d’Afrique et du MoyenOrient. Pour mieux soutenir notre réseau et renforcer notre présence dans la région, nous avons décidé de créer cette
SUMOOAK
bacs et palox en plastique La société SUMOOAK conçoit, fabrique et commercialise en direct des bacs et palox en plastique de dernière génération. Ses 4 usines - dont une dédiée aux palox - desservent toute l’Europe de l’Ouest et l’Afrique du Nord, pour un C.A. de plus de 12 millions d’euros en 2014. L’un des atouts 32
de l’entreprise est de disposer d’un réseau commercial interne implanté physiquement en France et en Espagne, en lien permanent avec le siège social sur Barcelone. Cette organisation permet un contact direct avec les clients et une réactivité maximale, sans aucun intermédiaire.
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M. Matthew Foster, Vice-président de CASE IH et Directeur des zones Europe, Moyen-Orient et Afrique.
année une équipe Case IH qui s’occupera exclusivement de l’Afrique et du Moyen-Orient. Notre objectif est de soutenir l’énorme potentiel de croissance de cette région et en particulier du segment des grands comptes et des entreprises agricoles », a ajouté M. Foster. Pour témoigner au public son intérêt pour ce segment de clientèle spécifique, l’entreprise a exposé la nouvelle récolteuse de canne à sucre Austoft 8000 qui a suscité un vif intérêt chez les visiteurs. « La canne à sucre est des cultures dont la croissance est la plus rapide en termes de superficie dans le monde », a conclu M. Foster. « En présentant la série Austoft 8000 remaniée qui intègre les solutions d’agriculture de précision AFS, nous confirmons notre position de fournisseur
leader de solutions de récolte novatrices pour tous les types de cultures. » Les coupeuses Austoft A8000 Case IH à roues et à chenilles sont des récolteuses de canne à sucre haute performance, conçues pour assurer des niveaux de productivité élevés et des frais bas à leurs propriétaires ; elles peuvent être équipées du guidage automatique et de la télématique, disposent de systèmes Can Bus, d’un réglage intelligent du régime du moteur et d’un centre de gravité bas pour sécuriser la récolte en dévers. Ces machines sont faciles et confortables à utiliser et à entretenir avec des intervalles de vidange moteur de 600 heures et assurent un très faible compactage du sol. www.caseih.com
Ces bacs et palox en plastique sont destinés, suivant les versions, aux marchés agricoles, agro-alimentaires et industriels. En ce qui concerne les gammes agricoles, les produits les plus demandés sont :
- la nouvelle génération de palox agricoles appelés « Eco-palox », solides (charges dynamiques jusqu’à 600 kg) mais aussi légers pour une manipulation facile. Cette combinaison de légèreté et de solidi-
Communiqué
PMV®-01, vaccin contre le virus de la mosaïque du pépino autorisé au Maroc L’ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des produits alimentaires) vient d’accorder une autorisation de vente au produit PMV®-01, vaccin protecteur contre les attaques du virus de la mosaïque du pépino (PepMV).
L
e détenteur de l’autorisation est la société Biobetter Maroc, société distributrice de produits de lutte biologique et de pollinisation au Maroc. Cette décision ouvre une nouvelle voie aux producteurs marocains de tomate vers une solution efficace pour lutter contre les pertes considérables en rendement et en qualité occasionées par ce virus déjà très présent au Maroc. Karim Jerate, Directeur général de Biobetter Maroc: ”La tomate est une culture clef dans le Souss. Nous connaissons depuis plusieurs années l’importance que revêt le PepMV pour les producteurs marocains. Par ses symptômes de décoloration sur fruit, il est responsable de 15 à 30 % de pertes en rendement à l’export, précisément pendant la période hivernale qui est déterminante pour la rentabilité.” ”Nous avons conclu un accord de distribution exclusif avec la société belge De Ceuster Meststoffen (DCM) qui à développé ce vaccin en collaboration avec des partenaires de recherche. Le vaccin a été autorisé provisoire-
ment en Belgique depuis 2011 et aux Pays-Bas depuis 2012. Les producteurs ont pu bénéficier d’excellents résultats en terme de qualité et de production. Les producteurs marocains pourront apprécier d’être au premier rang pour y avoir accès. Notre société a mis en place des essais au Maroc en 2014. Ceux-ci ont été très convainquants,” explique Karim Jerate. “L’application du produit PMV®01 doit s’inscrire dans une stratégie de vaccination bien définie. La vaccination se fait avec un protocole bien précis à suivre. L’utilisation du vaccin va obligatoirement être accompagnée d’analyses moléculaires rigoureuses. Une bonne gestion de la culture sur le plan hygiénique est essentielle,” souligne Julien Mourrut Salesse. Julien est le coordinateur technique de la société Biobest Belgique responsable pour le Maroc, un des acteurs de Biobetter Maroc. Il s’est fortement impliqué dans les essais – en liaison permanente avec l’équipe de DCM – afin d’assurer que la stratégie
de vaccination soit parfaitement adaptée aux conditions locales. Que peut alors attendre le producteur marocain quant à la disponibilité commerciale du produit? Karim Jerate: “Biobetter Maroc va tout faire pour assurer la réussite de la vaccination chez les producteurs marocains. Nous allons informer et appuyer nos clients à assurer une parfaite mise en oeuvre de la stratégie de vaccination dans un cadre de bonne gestion intégrée de la culture. Vu les contraintes de temps, les surfaces traitées resteront encore limitées pour la saison 2015. Notre équipe technique se tient aussi à la disposition des producteurs qui ont encore besoin de se préparer aux exigences techniques d’une vaccination dès la campagne 2016. En plus d’un accompagnement sur mesure, des journées d’information pour les producteurs intéressés seront organisées au courant de 2016.” Biobetter Maroc SARL est la filiale commerciale du groupe Biobest au Maroc. Elle commercialise et distribue les produits
Biobest au Maroc. Elle a été fondée en 2012 pour répondre aux attentes des agriculteurs marocains en termes d’accompagnement de suivi et de partenariat rapproché. Biobetter Maroc a investi dans une équipe solide et compétente composée d’un directeur commercial, d’ingénieurs technico-commerciaux et d’ingénieurs de développement des produits. La société commercialise un portefeuille de solutions et de produits éco-biologiques de qualité. Elle aide le producteur à produire rentablement un produit sain qui respecte notre environnement. Pour plus d’information, veuillez contacter Karim Jerate (karim.jerate@biobest.co.ma).
té est obtenue grâce à un socle et à des piliers structurellement renforcés et permet en plus un prix attractif. - les bacs bicolores qui permettent de profiter des avantages des bacs gerbables / emboîtables et de gagner du
temps en manipulation sans risque d’erreur grâce aux deux couleurs. Ces bacs peuvent servir aussi bien de caisses récolte (tomates, salades, etc.) que de bacs pour la transformation agro-alimentaire (par
exemple pour la préparation des dattes). En Afrique du Nord, les bacs bicolores et les Eco-palox agricoles SUMOOAK sont commercialisés depuis de nombreuses années au Maroc et en Tunisie, y compris auprès de clients qui sont des opérateurs majeurs de leur secteur. Ainsi, en 2014, l’un des principaux acteurs marocains du fruit frais s’est équipé en Eco-palox pour la pomme (plusieurs milliers d’unités). En Tunisie, c’est l’un des plus importants producteurs de tomates qui utilise
les bacs - récolte bicolores SUMOOAK. Le dernier salon MEDFEL sur Perpignan a d’ailleurs été l’occasion de créer de nouveaux et nombreux contacts avec les producteurs et distributeurs de fruits et légumes d’Afrique du Nord. Outre le dynamisme agricole de ces pays, ces contacts démontrent que les caractéristiques techniques des bacs et palox SUMOOAK correspondent parfaitement aux besoins des producteurs et des coopératives locales. www.sumooak.com
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Actu Actu Entreprise
New Holland Agriculture à l’Expo Milano 2015
« À l’intérieur du Pavillon New Holland, les visiteurs vivront une expérience inoubliable et interactive, en découvrant notre vision de l’agriculture, comment nous interprétons le présent et préparons un futur durable pour l’agriculture », a déclaré Carlo Lambro, Président de New Holland Agriculture. « De nombreux outils interactifs, des installations vidéo, des expositions en réalité augmentée et des produits permettront aux visiteurs de se rapprocher du monde de l’agriculture et de comprendre l’importance de la mécanisation agricole dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire ».
Un voyage interactif passionnant
La visite part de la façade nord du Pavillon. Arrivés au sommet de l’escalier, les visiteurs découvrent une vue panoramique époustouflante et une installation kaléidoscopique, qui symbolise la feuille du logo de New Holland. Le jeu saisissant des reflets de la lumière du soleil symbolise la capacité de New Holland à suivre les exigences en perpétuelle évolution de l’agriculture, en fonction du cycle des saisons et des changements climatiques. Le tracteur fonctionnant au méthane, le T6 Methan Power, exposé sur le toit incliné du Pavillon, incarne parfaitement la nouvelle approche de New Holland, qui préconise une mécanisation agricole basée sur le développement durable et l’utilisation de carburants renouvelables. Ce tracteur, également exposé au SIMA 2015 de Paris, représente pour New Holland une étape-
clé vers la mise en œuvre d’une « agriculture indépendante sur le plan énergétique », qui utiliserait du méthane provenant de sources d’énergie renouvelables comme la biomasse. Le T6 Methan Power est équipé d’un moteur agricole 6 cylindres NEF de FPT Industrial qui fonctionne au méthane (à 100%), et développe une puissance supérieure de 179 ch et un couple amélioré de 740 Nm. Le moteur NEF garantit de meilleures performances générales sur le plan de la puissance, du couple et de la maniabilité. La technologie de propulsion au méthane se traduit par de nombreux avantages pour l’environnement, à commencer par une réduction de 80 % des émissions de CO₂ par rapport à un moteur diesel standard. Sur le plan des coûts, les économies réalisées sont de l’ordre de 25 % à 40 % par rapport aux carburants traditionnels. La visite se poursuit à l’intérieur du Pavillon en empruntant une rampe qui descend progressi-
vement jusqu’au rez-de-chaussée. Des applications en 3D de la Ferme « Zéro énergie » et du rôle du tracteur T6 Methane Power sont à disposition des visiteurs. Un jeu interactif basé sur le concept de « Faire plus avec moins » illustre comment produire plus et mieux en réduisant la consommation d’énergie, les émissions polluantes et l’usage d’intrants. L’expérience multimédia continue dans la salle « Les graines de la vie », dédiée à la websérie éponyme. Les visiteurs y découvriront les histoires d’agriculteurs du monde entier, de l’Italie au Canada, en passant par le Brésil, la France, l’Allemagne et la Chine, sélectionnés par New Holland parmi ses clients pour sa campagne de communication sur l’Expo. Au rez-de-chaussée du Pavillon, les visiteurs pourront admirer trois modèles phares de New Holland (un tracteur forte puissance, le T7.270, une moissonneuse-batteuse CR 9.90 et une machine à vendanger au-
tomotrice Braud 9060L) et se retrouveront au cœur d’une installation vidéo onirique, un vrai conte d’images dynamiques qui les accompagnera dans un voyage évolutif de la graine aux aliments à travers le jour, la nuit et les quatre saisons. La première des deux galeries suivantes raconte les 120 ans d’histoire parsemés d’innovations de New Holland, tandis que la deuxième abrite un simulateur qui permettra aux visiteurs de conduire et de moissonner en conditions réelles !. À la sortie, une boutique permettra à ceux qui le désirent de repartir avec des articles au logo de la marque. La websérie « Les graines de la vie » et tous les contenus en relation avec la participation de New Holland Agriculture à l’Expo 2015 sont également présents sur les principaux réseaux sociaux (YouTube, Facebook, Twitter, Google+ et Flickr). www.expo2015.newholland.com.
D’Hooghe rejoint Simon au sein du Groupe Claire Fontaine Le Groupe Claire Fontaine, déjà propriétaire de SIMON et BRIAND, renforce ses activités en intégrant D’HOOGHE au sein de son Groupe. L’arrivée de D’HOOGHE, référence incontestée des matériels pour l’arrachage des salsifis, est une véritable opportunité pour le groupe en apportant un véritable savoir-faire. La cession, in34
tervenue au 1er Avril 2015, permettra la fabrication et la commercialisation des arracheuses traînées 2 rangs à salsifis GBH2. Cette intégration permettra de proposer dans les années
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à venir, des arracheuses dans des configurations et cinématiques alternatives tout en conservant les fondamentaux ayant assuré la réputation de D’HOOGHE. Un service dédié d’après-
vente est mis en place pour assurer la continuité des approvisionnements en pièces de rechanges.
Palmier dattier
ministère de l’agriculture pour la commercialisation de plants de palmier dattier de variétés aussi bien traditionnelles que plus récentes, avec une importance particulière accordée aux variétés résistantes au bayoud. Les plants sont certifiés, avec système de traçabilité complète sous le contrôle de l’ONSSA. Il respecte ainsi les normes d’hygiène nationales et internationales, mondialement établies pour ce secteur d’activité. IN VITRO PALM, Biotechnology produira 250.000 plants par an sur une période de 5 ans (entre 2015 et 2020) conformément au contrat programme pour la filière. Ces plants couvriront une superficie s’élevant à 2.500 ha sur 5 ans assurant, en vitesse de croisière, 12.500 emplois permanents en aval (5 ouvriers pour
la conduite d’un hectare) hors main d’œuvre occasionnelle pour la récolte.
L’Institut de Formation de l’Industrie Meunière, dispositif de formation de la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM), et instrument de mise à niveau du secteur meunier en particulier et de la filière céréalière en général, a organisé la sixième édition de ses Journées Techniques, les 27 & 28 mai derniers, sous le thème : « Quelles perspectives de développement de l’industrie des céréales au Maghreb et en Afrique Subsaharienne ? ».
Cette édition a permis aux professionnels meuniers et céréaliers de découvrir les nouveautés en matière de produits, d’équipements, d’installations et de services. L’événement a permis également aux professionnels de s’enquérir des dernières innovations technologiques dans le domaine de la meunerie et du contrôle de la qualité des céréales.
lière au Maghreb et en Afrique Subsaharienne, étayées par des témoignages de certains professionnels meuniers et céréaliers, européens et maghrébins, invités aux journées techniques.
Organisées tous les deux ans depuis 2004, ces journées de contacts et d’échanges techniques et commerciaux constituent une plateforme incontournable pour les fabricants des équipements de meunerie
Cette manifestation professionnelle a particulièrement été marquée par un programme riche en conférences et en tables rondes, portant sur les opportunités de développement de l’industrie meunière et céréa-
La production de plants s’étoffe Pour faire face à la demande croissante en plants de palmier dattier destinés à la réalisation des plantations prévues par le contrat-programme, un laboratoire de production de plants certifiés de palmier dattier a vu le jour à Tnine chtouka (province d’El Jadida) région aux conditions climatiques favorables à l’acclimatation du plant avant son transfert dans les régions de production. D’une superficie construite de 500 m², et adossé à une pépinière de multiplication de plants certifiés d’agrumes, le projet a
été lancé en 2012 et nécessité deux ans de mise en place. Aujourd’hui il est en pleine activité puisque sa production a démarré en 2014, sachant qu’il est conventionné avec l’Inra qui fournit les souches et assure l’accompagnement (assistance technique) permettant le développement du projet dans les meilleures conditions. Le laboratoire, lancé par M. Benjelloun Abdellah, ingénieur agronome, sous le nom ‘‘IN VITRO PALM, Biotechnology’’, entre dans le cadre du PMV pour le développement de la filière phœnicicole et a été agréé par le
Les Journées Techniques de l’IFIM
et prestataires de services pour présenter les nouveautés technologiques et scientifiques, susceptibles d’améliorer la qualité et la productivité dans le secteur meunier en particulier et la filière céréalière en général.
Pour réaliser ses ambitieux objectifs, la direction a mis en place une équipe d’une trentaine de personnes, constituée d’agronomes, biologistes, techniciens et main d’œuvre spécialisés ayant suivi une formation de base au niveau de l’Inra, un complément de formation sur place et bénéficiant de formation continue assurée par des spécialistes, pour l’amélioration permanente de la qualité du travail. Pour l’avenir, un programme de diversification est en cours de mise en place afin de profiter des installations du laboratoire pour lancer d’autres cultures in vitro, pour répondre à la demande des p ro fes s ionnels de différentes filières.
Plus de 60 exposants marocains et étrangers, principalement de France, Suisse, Italie, Espagne, Turquie, Angleterre, Canada, Etats Unis, Brésil…, et plus de 700 visiteurs ont participé à cette 6ème édition des Journées Techniques de l’IFIM, sur une superficie de près de 1.000 m². Pour rappel, la 5ème édition, organisée en 2013, avait connu la participation de 350 visiteurs et de quelques 50 exposants.
M. Chakib ALJ, Président de la Fédération Nationale de la Minoterie (FNM) et Président de la Fédération Interprofessionnelle des Activités Céréalières (FIAC)
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Actu Actu Entreprise
Le CIHEAM au SIAM
Synergies retrouvées entre les initiatives des Anciens du Ciheam FTN-IAM de Bari et AMI-IAM de Montpellier à l’occasion du Salon International de l’Agriculture au Maroc Dans le cadre de leurs activités à l’échelle internationale avec l’appui des Instituts Agronomiques Méditerranéens (IAM) de Bari et Montpellier, et avec le parrainage de Mr. Chami Louafi, AgrinSeed Maroc (Ancien du Ciheam-Bari et Montpellier 1962-1963), le Réseau des anciens de l’IAM de Bari (FTN-IAMB) et l’Amicale des anciens de l’IAM de Montpellier (AMI-IAMM) ont conjointement pris part à la 10ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc à Meknès, du 28 avril au 3 mai 2015. A cette occasion, les deux associations ont eu l’opportunité de rencontrer et de nouer des relations avec les anciens du CIHEAM au Maroc. Focalisée sur les systèmes alimentaires et sécurité sanitaire, l’édition 2015 du SIAM était l’occasion de renouer les contacts des anciens avec le Ciheam et de prolonger les liens de camaraderies et d’amitiés avec et entre les anciens étudiants marocains et méditerranéens de l’IAM de Bari et de l’IAM de Montpellier. Par la même occasion, les représentants* du FTNIAMB et AMI-IAMM ont pu faire connaître les actions et objectifs de leurs initiatives à l’échelle internationale visant à promouvoir l’esprit de la grande communauté du Ciheam à travers le monde. Devenus cadres et dirigeants dans des institutions publiques ou dans des entreprises privées, les ‘’anciens marocains’’ ont manifesté un grand intérêt aux objectifs des associations des anciens du Ciheam qui visent à dynamiser l’échange fructueux et d’intérêt mutuel entre tous les anciens du Ciheam et ses 4 instituts : Bari, Montpellier, Saragosse et Chania. Les représentants du FTN-
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IAMB et le AMI-IAMM ont également profité de cette occasion pour : - illustrer les programmes Master of Sciences et de la spécialisation post-universitaire du Ciheam, année académique 2015/2016, dans les domaines de l’agriculture, le développement rural, la sécurité alimentaire et sanitaire, aux différents visiteurs du stand (professionnels, chercheurs, enseignants, étudiants et agriculteurs, etc); - Projeter une vidéo de présentation du Ciheam-Bari et Montpellier et distribuer des brochures et matériel informatif sur le Ciheam Corporate ; - informer les anciens sur les récentes activités/actualités du Ciheam (Formation/ recherche et Coopération) et de ses instituts de Bari (Italie) et de Montpellier (France) ; - annoncer aux anciens du Ciheam et aux différents visiteurs du stand l’organisation conjointe d’un colloque international en octobre 2015 à Fès portant sur «Le développement régional. L’agriculture et la coopération euro-méditerranéenne». Le sujet du colloque est d’actualité pour les Pays de la Méditerranée reflétant ainsi l’esprit et la
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mission du Ciheam.
Pour plus d’information veuillez contacter : - Réseau des Anciens du Ciheam- Bari-Italy (FTN-IAMB) : M. Noureddin Driouech, Coordonnateur du réseau FTN-IAM de Bari. infoftn@iamb.it
- Réseau des Anciens de Ciheam-Montpellier-France (AMI-IAMM) : M. Ali Alaab, Président de l’association AMI-IAMM. amicale.iamm@gmail.com
Actu Actu Entreprise Communiqué
Assemblée Saint-Charles Export Une assemblée élective 2015 pour évoquer les résultats 2014, mais aussi pour envisager l’avenir, le tout placé dans une ambiance teintée d’optimisme et de défis. Jean-Pierre Bourquin, Président de Saint-Charles Export, depuis 6 ans, introduit l’assemblée avec cette phrase d’Euripide, qu’il reprend à son compte « Aucun de nous ne sait ce que nous savons tous, ensemble ». Et c’est bien de cette force du collectif qu’il va s’agir pendant toute l’assemblée. Voici donc une synthèse de cette assemblée :
Le groupement de PME à l’export a poursuivi ses activités à l’étranger : - une mission en Irlande : un marché à l’anglo-saxonne fortement attiré par le bio, et qui recherche des actions de type régional, en totale adéquation avec l’offre de Sud de France Développement. Ce pays travaillait assez peu avec Perpignan jusqu’à présent, essentiellement par rapport à un souci logistique. M. Léopold Medina en tant que représentant du transport et de la logistique a ainsi pu faire valoir la capacité de la plateforme de livrer en direct ce pays, sans forcément faire une halte par Paris. - Des salons à l’étranger : Fruit Logistica à Berlin reste incontournable car tous les acteurs mondiaux sont présents, et bien
évidemment ceux de SaintCharles Export, et Fruit Attraction à Madrid, le salon de proximité préféré des acteurs de la plateforme. Il est bon de rappeler que la France exporte à présent sur l’Espagne environ 1 million de tonnes de fruits et légumes.
En France aussi SaintCharles Export se caractérise par l’action : - Une venue d’acheteurs tchèques, polonais et hollandais, parmi les leaders, qui ont rencontré 20 sociétés au profil différent (importateurs, coopératives, producteurs-expéditeurs) selon qu’ils recherchaient produits à noyaux locaux, salades, ou produits d’importation. - Une action fruits d’été menée en juin dernier avec Ubifrance
SCI : Saint-Charles International
Saint-Charles International, c’est plus de 200 entreprises de production, de négoce international, de transport et de logistique qui adhèrent à Saint-Charles Export, représentant une commercialisation globale annuelle de 2,2 Millions de Tonnes de fruits et légumes par an. 38
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au profit de clients qui venaient cette fois-ci d’Autriche, d’Irlande, du Danemark et de Lituanie. Ils ont visité des structures locales, mais aussi régionales, avec pour objectif la conclusion de marchés tout particulièrement sur les abricots, les pêches et les pommes. - Le Medfel Perpignan est le salon presque « maison » de la plateforme. Jean-Pierre Bourquin insiste sur le fait qu’il permet notamment à des structures plus modestes de participer aux rendez-vous d’affaire organisés, sans déplacement onéreux. Sans oublier le coup de projecteur mis sur les prévisions de récoltes qui restent indispensables.
L’analyse de la dynamique Saint-Charles Export - M. Philippe Mérillon, Directeur Régional de la Draaf LR lors de la dernière assemblée a évoqué « la perception, la conception et la construction de l’export comme un métier qui se pratique, se prépare, s’approfondit et pour
lequel il faut conduire une véritable stratégie » - Il a également été rappelé la réception et la collaboration à venir avec la Chambre Régionale d’Agriculture de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la réalisation d’actions concertées sur l’ensemble du pourtour méditerranéen
Des chiffres
De 2006 à 2014,
- Progression en valeur +75% soit +295 millions d’euros pour atteindre un chiffre global au 31/12/14 de 692,5 millions d’euros. La progression en volume est de 91%, soit + 307 610 tonnes. - Les pays prospectés pendant ces années représentent 96% des exportations, preuve en est qu’il n’y a pas de hasard. - Saint Charles représente 91% de l’exportation de fruits et légumes de la région LR (source Douanes: 709 493t sur 760 693t)
Monsanto Vegetable Seeds
Journée melons et pastèques à Marrakech
Les cultures de melon et de pastèque ont connu un développement considérable au Maroc. C’est à la fois le résultat du progrès génétique continu et de la mise en place de techniques performantes de conduite. Les producteurs de melon et de pastèque de la région de Marrakech avaient rendez-vous, le 11 juin, avec une démonstration organisée par le semencier Monsanto Vegetable Seeds (marque Seminis et De Ruiter) dans une exploitation de la région de l’Oudaya. Au menu : présentation des nouvelles solutions variétales mises à la disposition des producteurs dans les différentes typologies.
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lateforme d’échange entre les différents acteurs de l’amont à l’aval, l’évènement a attiré plus de 250 professionnels, principalement des producteurs, des revendeurs et des commerçants de fruits et légumes. En effet, consciente que les meilleurs résultats sont obtenus grâce à une collaboration étroite avec tous les maillons de la chaîne, Monsanto Vegetable Seeds a tenu à inviter aussi des grossistes et des commerçants finaux de produits frais qui sont en contact direct avec le consommateur. Organisée en collaboration avec les distributeurs du semencier au Maroc, Agrimatco, Agrosem et Prograines, la journée a débuté par des visites de stands consacrés chacun à un type de produit (Pastèque, melon Galia, Jaune canari, Ananas) et animés par l’équipe Monsanto Vegetable Seeds afin de fournir un maximum d’explications sur les nouvelles variétés et mieux répondre aux interrogations des professionnels. Ensuite, la visite de la parcelle de production limitrophe a permis aux invités de constater de visu les caractéristiques et avantages expliqués précédemment : couleur et aspect, taux de sucre, durée du cycle, résistances aux maladies, conservation, aptitude au transport...
Les nouveautés variétales
De nouvelles variétés sont essayées sur chaque segment en vue de leur introduction commerciale :
Pastèque :
Comme la pastèque commence à prendre de l’ampleur à l’export (France, Hollande, Angleterre, Allemagne), le caractère essentiel recherché est que les fruits puissent supporter le transport sur de longues distances et durées. En outre, le calibre, la résistance de la plante au froid pour le segment précoce, le taux de sucre et les qualités gustatives sont les caractères les plus recherchés. Ainsi deux variétés ont été présentées : SV1167WL et SV1168WL, destinées aux cultures de plein champ, précoces avec une densité de plantation (en greffé) de 2.500 plantes/ha en moyenne. Leurs plantes sont fortes et couvrantes, adaptées aux conditions locales de culture, offrant un rendement commercial élevé et une récolte groupée. Elles donnent des fruits homogènes, de gros calibres de forme ovale allongée, à la chair savoureuse, ferme et sucrée, de couleur rouge intense.
Melon jaune canari :
Leader mondial dans ce domaine, le semencier a présenté une nouvelle variété sous N° SV1187MA, destinée au plein champ et qui sera commercialisée la campagne prochaine. Elle répond au type recherché par le marché : rusticité de la plante pour tenir le calibre et rugosité et fermeté de la peau du fruit (conservation) qui constituent un atout majeur pour une commercialisation vers des destinations éloignées. Autre particularité de cette variété, sa couleur jaune profond et ses qualités gustatives exceptionnelles.
Melon Galia :
Monsanto vegetables a fait son entrée sur ce marché en 2014 avec deux variétés (destinées au marché local) : SV2845MG et SV3641MG. Par rapport aux variétés témoins (d’autres sociétés), le calibre est plus régulier, plus gros, entre 1,4 et 1,5 kg/ pièce. La première, SV2845MG, destinée aux cultures sous abris, assure un rendement élevé et supporte bien le transport. Son fruit est bien adapté à l’export (1,5 kg en moyenne) et se caractérise par une conservation suffisante aussi bien pour l’export que pour le marché local.
La deuxième, SV3641MG, pour cultures en plein champ, assure une production importante avec un calibre plus important (1,6 à 1,8 kg). Sa robe présente des brodures plus fines.
Melon ananas :
Actuellement, deux variétés en cours d’inscription au catalogue officiel : - La variété SV3062MN (segment précoce) avec une précocité de 10 jours par rapport au témoin et un calibre moyen (demandé par le marché) entre 2 et 3 kg. Sa commercialisation est prévue pour la campagne prochaine - La variété SV4631MN (segment pleine saison) avec un fruit allongé ovale, au calibre régulier : 3-4 kg, à la récolte échelonnée et une conservation meilleure que toutes les autres variétés. Sa commercialisation débutera 1 an après SV3062MN A titre de témoin, sur la même parcelle, des cultures de variétés déjà bien connues des producteurs marocains ont été menées dans les mêmes conditions de production afin de permettre aux visiteurs de constater les caractéristiques des nouvelles obtentions.
Actu Actu Entreprise
Pépinières ESCANDE
Elliot®, une poire d’exception La variété de poire Elliot® est originaire de l’université de Davis en Californie (USA) et les Pépinières Escande sont à l’origine de son introduction en Europe et en Afrique du nord. Les Pépinières Escande sont d’ailleurs les seuls à avoir 10 ans d’expérience avec cette variété, à travers les différentes stations de recherche en Europe, chez de nombreux producteurs en France, Espagne, Algérie, Maroc et dans son propre verger. Cette expérience lui permet aujourd’hui de bien conseiller les producteurs sur la conduite et le choix du porte-greffe.
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es qualités gustatives ont beaucoup contribué au succès d’Elliot®. Sa chair est fondante en gardant une bonne structure, juteuse et sucrée (des taux de sucre aux alentours de 16 brix ne font pas exception). De vigueur moyenne, Elliot® offre l’avantage d’une entrée en production rapide et d’un besoin réduit en main-d’œuvre. L’arbre est basitone (ramification à partir de la base) et le bois est souple, facilitant la taille hivernale. Dans la plupart des cas, pour son greffage, le cognassier BA 29 avec un intermédiaire sera le plus adapté à Elliot®. Le double greffage est pratiqué depuis de nombreuses années sur cette variété avec beaucoup de succès. L’avantage du BA29 est le gain en calibre et en production.
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Elliot® est particulièrement bien adaptée à la conduite en axe, grâce à son comportement basitone. Avec cette forme d’arbre, l’ensemble des fruits sera bien exposé au soleil permettant la production du sucre et des arômes, si caractéristiques à Elliot®. Elliot® a besoin d’une bonne pollinisation pour exprimer son potentiel de production. Les Pépinières Escande conseillent 10% de pollinisateurs, bien répartis sur la parcelle. Plusieurs variétés s’y prêtent, et de ce fait des conseils personnalisés sont donnés aux producteurs en fonction des conditions climatiques et économiques. En général, Elliot® fleurit dès la deuxième année, mais comme avec la plupart des variétés de poires, ses fleurs ne donnent pas ou peu de fruits. Dès la troisième
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année, on peut espérer 5 kg de fruits par arbre. Certains vergers atteignent 45 tonnes par ha en 5ème année. Tout dépend des soins que l’arboriculteur portera à sa plantation, des conditions climatiques et de la qualité de la pollinisation. Il est difficile de donner une date de cueillette car celle-ci varie en fonction des régions où la variété est cultivée. En référence à d’autres variétés, Elliot® se cueille 15 jours après Williams ou Gala. Pour déterminer la date de cueillette, on peut se baser sur la fermeté, qui doit être relativement basse par rapport à certaines autres variétés. Grâce aux excellentes qualités de conservation, Elliot® peut souvent être cueillie avec une fermeté de 5kg et avoir encore une bonne fermeté après déstockage en mars ou avril. Par ailleurs, la qualité des installa-
tions frigorifiques joue un rôle très important dans le potentiel de conservation. La durée d’affinage dépend de la maturité des fruits en sortie du frigo. Un des caractères d’Elliot® est sa capacité de conservation exceptionnelle. En fonction de la qualité des installations frigorifiques, Elliot® se conserve en froid négatif sans problème jusqu’à fin mars. En atmosphère contrôlée, plusieurs semaines supplémentaires sont possibles. Il faut signaler aussi que la qualité des fruits et la maturité initiale influencent la durée de conservation, de même que l’équilibre végétatif du verger. Elliot® évolue surtout dans le sud de l’Europe et le Nord de l’Afrique. Ceci n’est pas un hasard, la variété est très adaptée aux conditions climatiques des pays chauds. Sa qualité gustative, sa capacité de conservation et sa jolie couleur cuivrée ont particulièrement participé à son succès. Par ailleurs, le fait qu’Elliot® soit tolérante au feu bactérien est un atout non négligeable pour toute région où cette maladie pose un problème majeur.
Tolérances aux ennemis de culture
La tolérance au feu bactérien ne signifie pas que l’arbre ne peut pas être infecté mais qu’il «maîtrise» l’infection. Selon la recherche suisse, ce niveau de tolérance varie d’une année à l’autre et est différent pour chaque variété tolérante. Elliot® s’avère avoir un des plus forts niveaux de tolérance. Sur des arbres d’Elliot® infectés par la bactérie, des observations ont montré que la pousse sèche sur quelques millimètres, puis l’infection est bloquée. La bactérie ne se multiplie plus et l’arbre ne crée pas d’exsuda, limitant ainsi la propagation. Concernant les maladies fongiques Elliot® n’y est pas spécialement sensible. Concernant les insectes, on ne parle pas de tolérance mais de sensibilité ou attractivité. La variété n’a exprimé aucune attractivité spécifique, ce qui facilite la culture et rend la variété même apte à la culture en agriculture biologique.
TECNIDEX MAR FRUIT
au VIème Tournoi B’Nat Seven de Rugby féminin Cette action fait partie de la politique « responsabilité sociale » de l’entreprise et de soutien à l’ONG Les enfants de l’Ovale qui vient en aide à plus de 300 enfants défavorisés La société TECNIDEX MAR FRUIT a contribué à l’organisation du VIème Tournoi B’Nat Seven de rugby féminin qui a eu lieu le 25 avril dernier à Mers-El-Kheir (Rabat). 15 équipes féminines marocaines ont participé à ce championnat, en plus de l’équipe espagnole de Valence TECNIDEX Rugby club. Cet événement a été organisé par l’ONG Les Enfants de l’Ovale, en collaboration avec TECNIDEX. Cette ONG, qui aide plus de 300 enfants, développe un projet éducatif et sportif grâce au rugby et s’adresse aux enfants les plus défavorisés de la commune rurale de MersEl-Kheir.
L’objectif de l’ONG est de promouvoir les valeurs du rugby à travers ce tournoi : l’engagement, la solidarité et le respect des autres et de soi-même. Elle souhaite également promouvoir le sport dans son ensemble au Maroc. Dans cette optique, et pour la deuxième année de suite, d’autres catégories ont été ajoutées aux séniors, afin de créer un effet domino sur les enfants plus jeunes. L’Association des Vétérans pour la Promotion du Rugby (AVPR) et la Fédération Royale Marocaine de Rugby ont également participé à cet événement. Les équipes participantes étaient celles de Rabat 1, Rabat 2, Olympique de Casablanca-COC, Racing Univer-
TECNIDEX associé de GlobalGAP TECNIDEX œuvre pour l’harmonisation des Bonnes Pratiques Agricoles dans le monde, pour la promotion de la production sécurisée des aliments et pour une gestion durable des ressources. La société TECNIDEX, FRUIT PROTECTION a choisi de s’engager et est devenue membre associé de GLOBALG.A.P., un réseau de collaboration pour l’harmonisation
des Bonnes Pratiques Agricoles dans le monde. Ce réseau travaille sur la défense d’une agriculture sûre et durable. Depuis ce mois de juin 2015, TECNIDEX apporte à GLOBALG.A.P. une aide pour la mise en relation des producteurs et des fournisseurs de l’industrie alimentaire et pour améliorer la certification GLOBALG.A.P..
Codiagro
Lance CODIORGAN-GLB® CODIORGAN-GLB® est un nouveau physio-nutriment qui équilibre les systèmes physiologiques de la culture en périodes de stress. CODIORGAN-GLB® est un puissant antioxydant naturel qui protège les plantes de tous types de stress abiotique. Le produit rééquilibre la plante lorsque qu’il existe des déséquilibres
osmotiques au niveau cellulaire pouvant être provoqués aussi bien par la chaleur ou le froid extrême que par des changements brusques d’humidité. CODIORGAN-GLB® s’applique principalement pour la protection contre le froid sur des cultures telles que la banane et les agrumes, pour éviter « l’éclatement »
sitaire de Casablanca-RUC, Racing Athlético Msik Othman de Casablanca-RAMO, Aigles de Casablanca, Taza, Union Sportive de Fez, Nasser Fez Rugby-NFR, Mouloudia Club Oujda-MCO, Union Sportive d’Oujda-USO, El Jadida et enfin celle TECNIDEX Valencia Rugby Club. Les joueurs du TECNIDEX Valencia Rugby Club ont remporté le tournoi. Ils ont remercié les sponsors ainsi que les organisateurs pour leur soutien. L’équipe a perçu ce tournoi comme une expérience très positive et enriCette aide porte également sur la création d’une structure pour l’homologation des normes/ programmes et sur la sensibilisation du secteur à la sécurité alimentaire et à la gestion durable des ressources. TECNIDEX, fabricant espagnol, est largement représenté à travers le monde avec des filiales complètement dédiée à chaque pays. TECNIDEX propose ses produits phytopharmaceutiques, ses technologies et ses services
chissante, au-delà de la concurrence, «nous avons apprécié l’accueil chaleureux de la part de tous les participants, en particulier des joueurs de toutes les équipes.» TECNIDEX est une entreprise très présente à l’international. Spécialisée dans les produits, les technologies et les services pour la santé et la qualité des fruits et légumes, elle se caractérise par son fort engagement social. www.tecnidex.com qui garantissent santé et qualité aux fruits et légumes. La firme propose un catalogue très complet pour la post-récolte, clé indispensable aux producteurs pour garantir la meilleure récolte au consommateur final.
des fruits en cultures fruitière et légumière. Le produit est également efficace s’il est utilisé de façon préventive contre la déshydratation par fortes chaleur, évitant ainsi la baisse du taux photosynthétique. En utilisant ce produit, on obtient d’importantes hausses de production qui dans certains cas ont avoisiné les 25% sur des cultures affectées par de mauvaises conditions météorologiques pendant leur cycle de culture. Agriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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Evènement
Symposium international
Nouvelles tendances commerciales des fruits et légumes L’Association Marocaine des Producteurs et Producteurs Exportateurs de Fruits et Légumes (APEFEL) et l’Association Marocaine des Conditionneurs Maraîchers (AMCOM) en partenariat avec l’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE) ont organisé un symposium international sous le thème « Les nouvelles tendances commerciales des fruits et légumes », les 29 et 30 mai à Agadir, première zone productrice et exportatrice de fruits et légumes au Maroc.
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rès de 700 professionnels du secteur des fruits et légumes ont pris part à ce symposium, preuve s’il en était besoin de la pertinence du thème choisi. En effet, les producteurs de la région sont toujours à l’affut des nouveautés qui vont leur permettre d’être au diapason des nouvelles tendances commerciales et de répondre aux exigences des marchés. Malgré le haut niveau atteint par les producteurs-exportateurs marocains en termes de techniques de production, de valorisation et de commercialisation, nul ne doute qu’il y aura toujours des défis à relever et des difficultés à surmonter dans l’avenir : fluctuations de l’économie mondiale, réglementation de plus en plus rigoureuse (sécurité, traçabilité), concurrence, évolution des modes de consommation… D’où la légitimité d’un tel symposium pour accompagner la profession et l’aider à faire face à l’ensemble de ces mutations et à anticiper les attentes des consommateurs afin de donner un nouvel élan aux exportations ma42
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rocaines et même développer nos parts de marché. Pour répondre à tous ces questionnements, les organisateurs ont sélectionné un panel d’experts de renommée qui ont animé les thèmes de ce symposium afin de donner aux producteurs, techniciens, ingénieurs et aux entreprises, œuvrant en amont et en aval de la filière, les outils nécessaires pour mieux approcher le marché présent et futur. Et ce, à travers une approche objective sur les choix variétaux et nutritionnels, sur les outils de production, du conditionnement, du packaging, du froid, de la logistique, de la mise en marché et de la promotion des produits sur les marchés extérieurs. Le symposium s’est déroulé selon trois séances de travail chacune abordant un ensemble de thèmes. Dans ce compte rendu, nous ferons un tour rapide des différentes interventions. Mais nous reviendrons dans nos prochaines éditions plus en détail sur certaines d’entre elles:
Première séance : Quelle segmentation pour le Maroc ? Animée par Mme Fatima EL HADDAD GAUTHIER, Enseignant chercheur au Centre International des Hautes Etudes Agricoles Méditerranéennes (CIHEAM), la première intervention a mis l’accent sur les mutations, enjeux et perspectives du secteur des fruits et légumes au Maroc. L’occasion d’attirer l’attention des participants sur: - Les mutations que connaissent: le marché intérieur, les marchés d’exportation, les circuits de distribution à l’international, les tendances de consommation… - Les enjeux par rapport à la segmentation de l’offre, la promotion et la communication, le renforcement de la compétitivité de la filière, l’organisation économique et stratégies d’alliances. - Les perspectives et les visions d’avenir par rapport à la consolidation des acquis, les stratégies d’al-
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Symposium international
liances, le dispositif Recherche & Développement, l’encadrement et formation (des producteurs, salariés et main d’œuvre), l’anticipation des impacts des nouvelles négociations de libéralisation du commerce avec l’UE… Quant à l’intervention de M. Yvon LENS, expert en biotechnologie (France), elle a décortiqué les défis
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que devra affronter la tomate marocaine par rapport aux exigences des circuits de distribution et des consommateurs en intégrant les derniers progrès en matière de recherche variétale. Il a particulièrement insisté sur: - l’état des lieux de la production marocaine (atouts, freins et leviers de la croissance) ; - l’apport de la recherche (les solu-
tions pour la production, l’adaptation aux conditions locales, amélioration des tolérances, …) ; - les solutions pour la distribution et le consommateur (conservation, homogénéité des fruits, présentation, goût, diversification de l’offre…) ; - la diversification de l’offre pour les années à venir. Pour sa part, M. Younes BERRADA, expert en structures des serres (Es-
pagne), a mit le doigt sur une problématique importante liée à la difficulté du contrôle de l’atmosphère sous la serre de type canarien encore dominante au Maroc. Ceci limite les performances et les rendements même pour les producteurs les plus chevronnés. Le symposium était donc l’occasion de débattre des possibilités d’amélioration des structures de production actuelles en s’appuyant sur : • Une comparaison entre les serres multichapelles et les abris canariens ; • Les possibilités d’intégration des technologies à long terme (contrôle du climat…); • Le développement d’un modèle de serres multichapelles adapté au Maroc avec la possibilité de production d’une partie des constituants localement afin d’en réduire le coût. A noter que, compte tenu de leur coût, ces types de structure seraient plutôt recommandés pour la culture de produits à haute valeur.
Deuxième séance: Promotion de nos fruits et légumes C’est M. Serge LE QUILLEC expert au Centre Technique
Interprofessionnel des Fruits et Légumes CTIFL (France) qui a ouvert cette séance avec un exposé très techniques sur les règles et outils de pilotage en culture de tomate. Il était notamment question de : • l’adaptation au rayonnement, de la densité et la charge en fruits • l’optimisation de la densité en fonction de la morphologie de la plante • le contrôle de l’activité de la plante • l’amélioration de l’activité de la plante par le brassage d’air Par la suite, M. Habib LAAOUANE Délégué Principal de l’EACCE, a axé son intervention sur la qualité et le contrôle technique comme moyens de promouvoir l’image de marque des produits marocains à l’exportation en s’assurant qu’ils sont en adéquation avec les exigences législatives et réglementaires des marchés de destination. L’intervention suivante a été animée par M. Najib AZZOUZI Directeur de Développement à l’EACCE. En plus du contrôle et de la coordination des exportations, les missions de l’EACCE ont été élargies à la promotion des fruits et légumes maAgriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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Symposium international
rocains sur les marchés extérieurs. En ce sens, L’EACCE a déjà tracé un plan d’action opérationnel articulé autour de la participation aux salons et foires nationaux et internationaux, des missions B to B et des campagnes de communication en vue de promouvoir le label Maroc et nos exportations sur les différents marchés.
Troisième séance : Commercialisation des fruits et légumes « Normes et veille phytosanitaire », c’était l’intitulé de l’exposé de M. Salah RITOUNE un expert de l’ONSSA, qui a mis l’accent sur les dispositions prises pour le renforcement du système de contrôle phytosanitaire afin de préserver le Label Maroc et garantir que les envois de végétaux, produits végétaux et autres articles réglementés respectent les exigences phytosanitaires des pays de destination. Par la suite, M. Lionel TRENTO expert en emballage (Suède), a expliqué : - Les conséquences négatives d’une mauvaise adaptation des emballages (conception, choix des matériaux,…) ; - Les facteurs aggravants (la durée, le climat et la charge) ; - Les critères mis en jeu pour choisir un bon emballage (légèreté et 46
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longue résistance, hygiène, protection des chocs, résistance à l’humidité, support de communication,…). Sous le thème « Supply Chain », M. Gérard ANTOINE expert en logistique (France) s’est intéressé à la nécessité de fluidifier les flux (physiques et/ou d’informations), réduire les stocks ainsi que les délais de livraison pour la satisfaction du consommateur final, tout en respectant l’environnement. Il a aussi attiré l’attention sur les risques de mise en application du plan carbone par l’Union Européenne (ex programme Marco Polo). La dernière intervention a été animée par M. Bertrand GUELY, Vice-président de la Compagnie Fruitière (France), avec comme thème « Les nouvelles exigences du marché des fruits et légumes ». Ses principales recommandations ont été :
- Connaître nos facteurs clés de différenciation ; - Passer du métier de producteur à celui de producteur commerçant ; - Capitaliser sur la vraie innovation pérenne (Bio, RSE, bilan carbone…) et fuir la fausse innovation ; - Savoir nous remettre en cause visà-vis de la concurrence : Espagne, Egypte, Turquie et Afrique du Sud ; - Bien choisir nos partenaires: à Perpignan, en Hollande, en Russie et éviter les envois classiques ; - Contractualiser en direct avec la grande distribution (formation et accompagnement indispensables) ; - Faire du marketing opérationnel ; - Miser sur la communication presse, le merchandising terrain et les salons professionnels ; - Sécuriser et s’approprier le client russe : • La représentation sur place est rentable car le marché est énorme ;
- Etudier, adapter et diffuser les nouvelles règles et les nouveaux outils de pilotage des cultures. • Approche directe de la GMS. - Accéder au marché de l’Afrique de l’Ouest. Les débats qui ont suivi chaque séance de travail ont été particulièrement enrichissants.
RECOMMANDATIONS DU SYMPOSIUM Les travaux du Symposium se sont achevés sur plusieurs recommandations
Démarches qualité : - Renforcer l’auto contrôle tout au long de la chaine ; - Respecter les normes ; - Renforcer la collaboration avec l’EACCE et l’ONSSA.
Promotion et différenciation de l’offre - Construire et préserver la notoriété marocaine ; - Vision opérationnelle ; - Revoir notre stratégie marketing : marketing opérationnel.
Commercialisation et valorisation - Veille stratégique et concurrentielle; - Développer des liens directs avec la GMS : partir de l’attente de l’aval ; - Valorisation de la filière : nouveaux produits, emballages,…
Logistique et supply chain - Collaborer tout au long de la chaine de valeur ; - Optimisation de la gestion des flux ; - Développement des plateformes en aval avec des prestataires logisticiens ; - Adopter une attitude orientée marché.
Compte tenu du succès rencontré par le symposium, l’APEFEL et l’AMCOM ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Pour concrétiser l’ensemble des recommandations qui se sont dégagées du symposium, les deux associations ont l’intention de lancer une série d’ateliers ciblés au profit des professionnels de la filière.
Modèle technicoéconomique adapté aux conditions locales - Assurer une qualité régulière et irréprochable : condition de succès de la segmentation ; - Amélioration des conditions de conduite des cultures ; - Accompagnement des pouvoirs publics.
Recherche et développement - Mettre au service des producteurs : outils, itinéraire technique, innovation variétale,… - Variétés performantes.
Au niveau technique - Nouvelles structures de serres ; - Développer l’hors sol ; Agriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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Importance des pépinières fruitières dans la vallée de Tigrigra SERRAR Mohamed, Ingénieur en chef
L’introduction de la technique de production de plants fruitiers dans la vallée de Tigrigra située dans la province d’Ifrane a eu lieu au cours des années 30 du siècle dernier par les colons français qui ont découvert cette zone favorable à l’arboriculture fruitière. Au début, cette technique a été introduite pour la satisfaction des besoins locaux et la création des premiers vergers arboricoles. Aujourd’hui, la vallée de Tigrigra est réputée à l’échelle nationale pour sa production de plants fruitiers de rosacées à pépins et à noyaux. Cette réputation peut être attribuée à différents facteurs et notamment : la situation géographique, les caractéristiques du climat, la qualité des sols, la disponibilité en eau de surface et souterraine, la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée, l’encadrement et le contrôle par les services concernés…
L
a vallée de Tigrigra est une plaine située à l’ouest de la municipalité d’Azrou à une altitude moyenne de 1100m. Elle est caractérisée par un climat froid en hiver avec des chutes de neige et une pluviométrie moyenne annuelle de 830 mm. A noter que la vallée de Tigrigra approvisionne plusieurs régions pro48
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ductrices de fruits au Maroc notamment les régions de Midelt, Meknès, Beni Mellal et Azilal. Par ailleurs, les plants fruitiers de cette zone ont fait l’objet d’exportations, notamment vers la Libye, l’Algérie et la Tunisie. Pratiquement 85% des pépinières fruitières déclarées annuellement à l’échelle de la province d’Ifrane se situent dans la vallée de Tigrigra. La production de plants de rosacées fruitières dans cette zone os-
cille entre 5 millions et 7 millions de plants selon les années, ce qui représente 60% environ de la production nationale de rosacées. Les principales espèces produites demeurent l’amandier (30 %), le pommier (20%), le prunier (11%), le pécher (7%) et le cerisier (5%), qui commence à prendre de l’ampleur ces dernières années. Quant à la production de plants de poirier et de cognassier, elle a été sérieusement ralentie à
cause du problème du feu bactérien. A noter que la demande en plants fruitiers a augmenté depuis le lancement du Plan Maroc Vert. Généralement, les pépiniéristes de la vallée de Tigrigra essayent de commercialiser leur produit soit aux entreprises bénéficiaires de marchés avec l’Etat, soit aux particuliers.
La certification
La certification est toute une procédure qui exige du pépiniériste l’application des dispositions de l’arrêté du Ministre de l’agriculture N° 2009-03 du 08 Chaoual 1424 (03 décembre 2003) relatif aux rosacées à noyaux, entre autres : - Posséder un parc à bois ou un parc semencier authentique et indemne de maladies pour les porte-greffes et un parc à bois authentique et indemne de maladies pour les greffons. - Posséder un terrain accessible et répondant aux normes d’isolement. - Avoir une qualification professionnelle. - s’engager à ne pas produire de plants communs de rosacées à noyaux sur la pépinière des plants certifiés.
Pour les rosacées à pépins, la législation qui réglemente la certification est tout à fait récente et date de 2011 : Arrêté du Ministre de l’Agriculture N° 2 157-11 du 16 chaabane 1432 du (18 juillet 2011). La certification qui exige des analyses périodiques de sol et des végétaux est donc une étape avancée dans la production de plants fruitiers de qualité, mais elle n’est pas à la portée de tous les pépiniéristes.
Principales techniques d’élevage des plants
Le village d’Ait yahya Oaalla, situé à 4km à l’ouest de la ville d’Azrou, et qui a constitué le berceau de cette spéculation, regroupe une main d’œuvre formée en matière de semis, de bouturage et de greffage depuis le temps du protectorat. Un savoir faire transmis d’une génération à l’autre. Les plants fruitiers produits dans la vallée de Tigrigra sont livrés à racines nues étant donné que ces espèces sont à feuilles caduques et entrent en repos végétatif. 1) Installation de la pépinière Le terrain destiné à accueillir une pépinière fruitière doit être choisi de façon à éviter tout précédent cultural
escand
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en relation avec l’arboriculture fruitière. Ce terrain doit être exploité pour une seule campagne de façon à respecter la rotation culturale et éviter les problèmes d’ordre phytosanitaire et nutritionnel. La reprise de la pépinière sur le même terrain n’est possible qu’après une culture de céréales ou de légumineuses pendant 3 à 5 ans. Bien entendu, le terrain doit être irrigué, plat ou à faible pente. Le sol doit être aéré, drainé de préférence pour les arbres fruitiers à noyaux (amandier, cerisier, abricotier). Les sols schisteux sont à éviter. 2) Techniques d’obtention des porte-greffes Il existe trois techniques pour l’obtention des porte-greffes : Par semis de noyaux Cette technique est pratiquée pour des espèces comme l’amandier, le pêcher, l’abricotier, le prunier, le cerisier et le noyer. L’origine des noyaux diffère d’une espèce à l’autre. Ainsi, pour les noyaux de l’amandier amer utilisé comme porte-greffe uniquement pour l’amandier sont recherchés par les pépiniéristes au niveau de la région d’Er-Rachidia, Tinghir, Riche et Azilal. Les noyaux de la va-
riété Marcona sont utilisés comme porte-greffes des plants certifiés et récoltés sur les arbres semenciers. Les noyaux du pêcher de Missour, utilisés pour l’amandier, le pêcher, le prunier et l’abricotier sont recherchés au niveau de la région de Missour. Les noyaux de l’abricotier Mech Mech sont apportés de Marrakech et de Missour. Les graines du cerisier Sainte Lucie utilisées uniquement pour le cerisier sont récoltées localement sur des arbres semenciers. Les noix sont recherchées dans les régions du Haouz, Azilal, Rich… A noter que les noyaux des portegreffes ne supportent pas le stockage et doivent être semés au cours de la même année de récolte ou au plus tard début de l’année d’après. La période de semis s’étale depuis le mois de novembre pour le pêcher de Missour à coque dure jusqu’à la fin du mois de février pour les autres
espèces (amandier, mech mech) afin d’éviter les risques de gelée. Par boutures Le bouturage est utilisé actuellement comme technique d’élevage des porte-greffes de certaines espèces à savoir : le GF 677 pour les plants certifiés d’amandier, le myrobolon B et Marianna GF 81 pour le prunier, le merisier commun et Sainte Lucie pour le cerisier et le cognassier franc pour le cognassier et le poirier. Les boutures sont récoltées en période de repos végétatif à partir des parcs à bois, comme on utilise aussi les tiges récupérées des portes greffes après le greffage à œil dormant. Les dimensions des boutures sont de 20 à 30 cm de longueur et 1 cm de diamètre. La technique de stratification des boutures pendant 1 à 2 mois dans du sable humide per-
met d’augmenter le taux de reprise, qui ne dépasse pas 50% si celle-ci sont mise en place directement. Par marcottes La technique du marcottage est pratiquée dans les pépinières de Tigrigra essentiellement pour le pommier et le cognassier. Les portegreffes du pommier introduits de l’étranger sont plantés en marcottes pour prélever les rejets. Les pépiniéristes qui ne disposent pas de marcottes procèdent en période de repos végétatif au prélèvement des rejets dans les vergers productifs et bien entretenus de la région. Pour le cognassier et le poirier, la marcotte du cognassier franc est utilisée, de même que le prélèvement des rejets à partir des vergers de la région. Cette opération a été arrêtée vu le risque de dissémination de la maladie du feu bactérien depuis
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Arboriculture l’année 2010. La période de mise en terre des boutures et rejets s’étale entre le mois de janvier et le mois de février. 3) L’irrigation Deux systèmes d’irrigation sont adoptés dans la vallée de Tigrigra à savoir l’irrigation gravitaire et le
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goutte à goutte. Le premier n’est utilisé que dans les terrains desservis par l’eau de source ou de rivière alors que le goutte à goutte est utilisé pour les terrains équipés en puits, sachant que la nappe se situe à une profondeur d’environ 30m. Actuellement, les pépiniéristes préfèrent le goutte à goutte au gravitaire du fait
de l’économie en eau et fertilisants, et sa souplesse à la topographie du terrain. En absence de pluies, une irrigation est obligatoire juste après le semis La préparation du sol consiste en un labour profond (30 à 40 cm) précoce pour bien ensoleiller le sol, suivi d’un apport de fumure de fond organique et minérale. A partir du mois de novembre la préparation du sol est reprise par un labour superficiel pour casser les mottes et ameublir le sol. La préparation du lit de semis dépend du type de multiplication. Pour le semis de noyaux, des fosses de 10 cm de profondeur sont confectionnés le long de la parcelle. Ces fosses sont distants de 70 à 80 cm et les semis de 10 à 15 cm. Pour les boutures et les rejets, des fosses de 15 à 20 cm de profondeur sont creusés sur la longueur de la parcelle. L’interligne est de 60 à 70 cm et les plants distants de 15 à 20 cm. Ces fosses sont confectionnés soit mécaniquement soit manuellement. Des passages à l’intérieur des parcelles doivent être aménagés pour faciliter le déplacement des machines.
ou la mise en place de boutures ou rejets. Les autres irrigations seront apportées en fonction des besoins et des espèces et peuvent être quotidiennes en période estivale. 4) Entretien - Désherbage : après le semis de noyaux, et dans le cas de développement important des mauvaises herbes, il est nécessaire d’utiliser un herbicide total de prélevée pour éviter la concurrence entre les adventices et les jeunes semis. - Ebourgeonnage: après la levée des noyaux et lorsque les semis ont atteint une hauteur de 20 à 30 cm, cette opération devient obligatoire pour préparer la tige au greffage, éviter la formation de tiges secondaires et favoriser la croissance de la tige principale. Après le débourrement des boutures et des rejets, l’ébourgeonnage demeure nécessaire pour favoriser la tige principale. - La fertilisation de couverture : est importante pour favoriser la crois-
sance des porte-greffes et des plants par l’apport d’engrais solides et/ou foliaires. Ces opérations d’entretien sont bien entendu poursuivies après la réussite du greffage et la croissance des greffons. - Le désherbage, le binage et les traitements phytosanitaires des plants porte-greffes sont des opérations nécessaires pour leur bon développement. Les principales maladies qui nécessitent des traitements périodiques à Tigrigra sont : l’oïdium et la cloque. Concernant les ravageurs, les pucerons, les acariens et les mineuses sont les plus à craindre. 5) Le greffage Compte tenu des conditions climatiques de la vallée de Tigrigra, la seule méthode de greffage adoptée pour les arbres fruitiers à noyaux et à pépins est l’écussonnage à œil dormant. Cette opération s’étale généralement entre la 2eme quinzaine du mois de juillet et la fin du mois de septembre. La ligature est
enlevée après 25 à 30 jours, une fois l’écusson bien soudé. Les greffes échouées sont répétées. Les greffons sont prélevés tous les 2 à 3 jours des parcs à bois ou, à défaut, des vergers bien entretenus. Les baguettes de greffons dépourvues des feuilles et emballées dans des tissus humides sont conservées au froid. Après la chute de feuilles, les tiges de porte-greffes sont coupées au dessus de la greffe en utilisant un mastic fongicide pour sa protection. Avec cette méthode les plants auront séjournés pendant 2 années en pépinière et atteindront des dimensions importantes que ce soit en hauteur ou en diamètre au collet.
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La qualité des fruits d’agrumes vue autrement Prof. Mohamed EL-OTMANI, IAV Hassan II – CHA Agadir Mobile : +212661386216 E-mail : elotmani.mohamed@gmail.com
Le point de vue exposé dans cet article est le constat synthétique découlant de plusieurs années de recul scientifique et technique et d’exercice de recherche-développement sur le terrain tant au Maroc que dans plusieurs pays producteurs d’agrumes au monde.
D
epuis la campagne 20122013, la production agrumicole marocaine a atteint les 2 millions de tonnes alors qu’elle oscillait entre 1,2 et 1,4 millions de tonnes par an depuis les années 1980, et l’on doit s’attendre à ce que ce tonnage augmente dans les années à venir suite à l’arrivée à la pleine production des milliers d’hectares qui ont été récemment plantés dans le cadre du Plan Maroc Vert. En effet, ce plan prévoit d’atteindre 3 millions de tonnes d’ici l’an 2020, avec environ un million pour l’export. En plus de cette évolution quantitative, une évolution qualitative a aussi été observée surtout en matière de profil variétal, de profil de porte-greffes utilisés, de critères de définition de la qualité d’un fruit mûr par rapport au pays de destination de la production. Par ailleurs, une évolution significative du niveau de vie des populations dans certains marchés de destination de la production marocaine a été notée, ce qui a eu une nette influence sur les exigences du
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consommateur qui sont devenues plus contraignantes pour les producteurs et les exportateurs. A travers l’aperçu rapide ci-après on pourrait conclure que le secteur est dynamique et que les critères de la qualité sont régis par les données et les caractéristiques de la campagne et, en particulier, par la relation offre-demande (quantité et qualité). Par ailleurs, le goût du fruit prime sur son aspect extérieur quoique le calibre continue d’être un critère commercial important pour les fruits du groupe des clémentines-mandarines. Ce constat n’est pas spécifique au Maroc mais il est aussi vérifié dans d’autres pays qui ont été contraint à revoir leurs paramètres définissant le niveau de qualité minimum exigé pour la mise en vente des fruits d’agrumes sur le marché de consommation. L’exemple qui prouve le mieux cette situation est celui de la Californie aux USA qui a récemment revu son Indice de Maturité suite à des études et recherches sur plusieurs années au niveau des grands marchés
de consommation à l’intérieur des USA comme à l’extérieur. Ces recherches ayant été réalisées sous l’impulsion des changements remarqués dans le comportement du consommateur vis-à-vis des fruits d’agrumes et de l’apparition sur le marché d’une gamme de variétés et de sélections nouvelles ainsi que de l’utilisation d’une collection variée de porte-greffes qui ont une influence sur l’accumulation et la dégradation des composants internes du fruit (teneur en eau, acides, sucres, pigments, arômes etc.) dont l’assemblage élabore le goût final du fruit. Durant les deux dernières décennies, le secteur agrumicole du Maroc ainsi que celui des autres pays que ce soit ceux de l’hémisphère Sud ou de l’hémisphère Nord a connu plusieurs mutations.
Les mutations observées au Maroc Choix variétal Fini le temps des 3 variétés dites
Agrumes «nobles» (Clémentine Cadoux, navel Washington, orange tardive Maroc late) au Maroc (et qui couvraient la période d’exportation de mi-octobre à mi-juin), avec l’introduction de nouvelles variétés de mandarines, de navels et de plusieurs sélections de clémentines. Ce changement a été fait sous la pression des marchés de consommation et de la concurrence sur ces marchés de la part d’autres pays que ce soit de l’hémisphère Nord et qui produisent les mêmes variétés que le Maroc et à la même période de l’année, ou de l’hémisphère Sud qui produisent les mêmes variétés mais en contre saison ce qui permet de combler le gap entre la fin de la saison d’un groupe (tel que celui des « easy peelers » appelés « pe-
tits fruits » chez nous) et le début de la saison suivante pour ce même groupe.
Qualité interne Les temps où la qualité se limitait à l’aspect extérieur (qui comprend la couleur, l’absence de marbrures ou de dégâts sur fruit, le calibre demandé etc.) et au rapport sucres/acidité en valeur absolue sont dépassés. Place au goût, à la saveur, à l’absence de résidus de pesticide et de pépins etc. qui permettent d’inciter le consommateur à revenir pour acheter les fruits d’agrumes. Dans toute politique commerciale visant le consommateur, celui-ci doit donc être pris en compte et impliqué dans la définition des critères de maturité à travers des études et des « test panels » sur le goût, les préférences etc.
Principaux marchés Finie la dominance des exportations vers l’Europe de l’Ouest (qui recevait plus de 70% de l’export en agrumes jusqu’à fin 1980s), la tendance est inversée en faveur de la Russie qui reçoit plus de 60% des exportations actuelles et qui importe aussi d’autres pays. Cet engouement sur ce marché émergent est dû principalement à une amélioration du niveau de vie de ses populations et les importateurs y sont devenus aussi exigeants sinon plus que ceux de l’Europe de l’Ouest (exigences en matière de contrôle et de suivi phytosanitaire au niveau des vergers et des stations de conditionnement). L’Amérique du Nord, surtout le Canada et l’Est des USA est un grand marché de consommation pourvu que les produits répondent aux critères de qualité définis par ces marchés et arrivent en bon état. Certains pays d’Afrique commencent à importer des agrumes du Maroc et ce marché peut avoir un grand potentiel pour le produit « Maroc » surtout avec l’amélioration du niveau de vie des populations récemment constatée dans ces pays.
Evolution des exigences La production de la clémentine est passée de Novembre-Décembre avec un profil limité essentiellement au clone ‘Cadoux’ (alternant, à peau fine et à petit calibre) à un profil plus varié avec plus d’une douzaine de sélections
chacune ayant ses particularités par rapport à la qualité et une durée de production allant de fin Septembre à fin Janvier. Pour la consommation des agrumes à l’état frais, le consommateur demande des fruits juteux, ayant un bon goût, sans pépins, faciles à éplucher et un calibre en adéquation avec la variété en question et ceci durant toute l’année. L’apparition de ces sélections de clémentines a permis de répondre en grande partie à cette demande avec quelques problèmes liés à la saveur surtout en début de campagne pour les variétés précoces et dont le cycle de production est court (combinaisons de variétés précoces greffées sur des porte-greffes vigoureux caractérisées par une accumulation relativement moindre d’acides, de sucres et d’arômes). Ces fruits passaient à l’export quand la disponibilité en fruits « easy peelers » sur le marché international était limitée et que le calibre était la principale composante (avec le rapport sucres/acidité pris en valeur absolue) qui définissait l’export des clémentines (commercialement parlant). Avec l’abondance de l’offre, les exigences sont devenues plus sévères en définissant des niveaux plus élevés de qualité dans le but de maintenir un bon niveau de palatabilité* des fruits d’ « origine Maroc » mis sur le marché, même pour les marchés qui historiquement étaient moins exigeants.
Evolution du profil export La dominance des oranges dans le profil variétal et par conséquent dans le tonnage produit n’est plus aussi nette puisqu’actuellement on est presque à 50% oranges/ 50% petits fruits (clémentines, mandarines et hybrides de mandarines). En même temps, l’export n’est plus dominé par les oranges puisque le tonnage exporté en ce qui concerne ce type d’agrumes est très faible du au fait que, généralement, les prix sur le marché local sont souvent au moins équivalents à ceux obtenus sur le marché d’exportation surtout avec l’abondance de la production des pays traditionnels comme l’Espagne ou de nouveaux compétiteurs comme l’Egypte ou la Turquie qui produisent et exportent sur les mêmes marchés que le Maroc. Ceci s’est négativement répercuté sur les tonnages totaux expor-
Agrumes tés en agrumes qui étaient d’environs 600.000 tonnes/an durant les années 1990 et sont passés à moins de 500.000 tonnes/an en moyenne ces dernières années malgré l’évolution significative des superficies et des productions.
Evolution des pratiques Le déverdissage des oranges a quasiment disparu des pratiques de post-récolte des agrumes au Maroc. Cela ne concerne pas uniquement les navels, mais aussi la Maroc late reverdie, surtout que les « easy peelers » dont l a clémentine, dominent l’export suite à la demande de la consommation durant les mois de Septembre à Janvier. Ils sont suivis de la ’Nova’, et puis de la ’Nadorcott’ et enfin de l’’Ortanique’. Les « opérations frigo » pour la Maroc late qui permettaient, entre autres, aux fruits d’échapper au problème de
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reverdissement, aux attaques dues à la cératite et aux aléas climatiques tels que les vents, la pluie, les chaleurs etc. ont quasiment disparu. Les professionnels indiquent que le coût de l’opération n’est pas justifié par les prix sur le marché local sur lequel ces fruits seront écoulés. Par conséquent, la conservation se fait directement sur arbre bien que le fruit a tendance à reverdir sous l’influence des températures chaudes de printemps, élément que le consommateur marocain accepte faute de mieux.
Montée en puissance de l’hémisphère sud et de certains pays méditerranéens Finie la dominance des produits provenant de l’hémisphère Nord. En effet, les pays comme l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Pérou, le Chili sont deve-
nus de grands producteurs d’agrumes et de grands exportateurs de fruits à l’état frais vers les grands marchés de consommation tous situés dans l’hémisphère Nord (Asie du Sud-Est, Europe de l’Ouest, Europe de l’Est, Amérique du Nord). Ces pays produisent les mêmes variétés que le Maroc mais en contre-saison et arrivent à envoyer de grandes quantités de fruits sur des distances lointaines, ce qui fait que l’on peut avoir des fruits du groupe « easy-peelers », du groupe des oranges etc. toute l’année sur les principaux marchés. Ceci réduit davantage les possibilités d’exportation de certaines
chés avec plus de fraicheur.
Nouvelles créations
variétés comme la Maroc late des pays comme le Maroc surtout si la qualité ne suit pas pour séduire le consommateur et le rendre fidèle au produit « Maroc » et que ces fruits coïncident avec ceux de sélections « easy peelers » provenant de ces pays de l’hémisphère Sud. En outre, la montée en puissance de la production de certains pays comme l’Egypte et la Turquie ont un avantage compétitif, celui d’être plus proche des marchés comme la Russie, l’Asie, l’Europe. Les distances de voyage sont donc plus courtes et, par conséquent, les frais de transport réduits avec possibilité d’arrivée des fruits sur les mar-
Le temps où l’on pouvait aller se procurer les nouvelles créations ou sélections chez le voisin est révolu. Les nouvelles créations sont soumises aux droits de l’obtenteur, ce qui permet à la recherche et aux chercheurs de continuer à produire. Les nouvelles créations variétales sont entre les mains d’organes de gestion de variétés reconnus par les obtenteurs. Les droits de multiplication sont vendus aux pépiniéristes qui prélèvent des « royalties » sur les plants vendus. Dans un système organisé, la profession peut aussi utiliser ce processus de contrôle pour limiter les superficies plantées ainsi que les quantités de fruits mises sur le marché dans le but de maintenir les prix à des niveaux acceptables. Il est aussi à noter que dans certains pays, sous la pression des producteurs et des politiciens, il est décidé d’interdire la mise des nouvelles créations à la disposition de pays
concurrents pour éviter la compétition sur les marchés de consommation. Cela étant, on peut prévoir que les variétés actuellement produites par notre pays risquent un jour de devenir obsolète et que le secteur sera anéanti parce qu’on n’a pas préparé la relève en matière de matériel végétal étant donné que l’accompagnement (la recherche en particulier) n’a pas suivi le développement du secteur pour garantir sa pérennisation et sa durabilité.
Organisation La désorganisation à différents niveaux et maillons de la chaine d’approvisionnement a disparu dans les pays où le secteur des agrumes est organisé et a laissé la place à une intégration de tout le système comprenant la recherche, la formation des ressources humaines pour servir le secteur, le développement et la vulgarisation des résultats de la recherche. Par ailleurs, la production et l’approvisionnement des marchés ainsi que et le marketing des produits et sous produits d’agrumes ne pourraient qu’en bénéficier.
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Agrumiculture
Méthodes de lutte contre la cératite Dans la région méditerranéenne, la cératite (Ceratitis capitata) appelée aussi la mouche méditerranéenne des fruits, est le ravageur le plus redoutable et s’attaque à un grand nombre d’espèces fruitières. Au Maroc, Elle occasionne des dégâts importants sur les agrumes et bien d’autres espèces cultivées (Prunier, pêcher, abricotier, pommier, certaines cultures maraîchères, …) et non cultivée (Arganier, jujubier…). Sur agrumes, la cératite s’attaque à toutes les variétés et surtout aux variétés précoces et celles à peau mince, notamment la clémentine. Le nombre de générations par an est déterminé essentiellement par la température. C’est ainsi que plusieurs générations peuvent se succéder durant l’année. Ses dégâts constituent un obstacle majeur pour des exportations en raison de la dévalorisation de la marchandise et des mesures de quarantaine imposées par certains pays importateurs.
Stratégie de protection phytosanitaire : 1) Surveillance :
Avant la réceptivité des fruits, des pièges pour les mâles contenant un attractif (phéromone) et un produit insecticide, ou des pièges pour femelles contenant un attractif alimentaire (hydrolysat de protéine) et un insecticide sont suspendus aux arbres à une hauteur de 1,5 à 2 mètres, à l’exposition sud-est. La bibliographie recommande 1 piège/ ha, mais dans la pratique, les agrumiculteurs marocains ont longtemps opté pour une densité de 1 Piège pour 5 ha avant de passer récemment à 1 piège par 2 ha).
2) Evaluation de risques :
Dans la lutte chimique classique, l’intervention, durant la période de sensibilité de fruit, est justifiée si le nombre de mouches dépasse 1 individu/jour/parcelle
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pour les pièges à mâles ou 0,5 individu/jour/parcelle pour les pièges à femelles, et si le pourcentage de fruits présentant des piqûres de mouches est supérieur à 1%.
3) Mesures de lutte : Lutte chimique :
La lutte chimique généralisée avec des produits non sélectifs présente des inconvénients majeurs, qui résident dans la destruction des ennemis naturels, l’augmentation des taux de résidus dans les fruits et la recrudescence de ravageurs secondaires. C’est pour cela que cette méthode doit être évitée autant que possible dans nos vergers. Les traitements qui consistent en l’application d’un insecticide additionné d’un attractif alimentaire, se font chaque fois que le niveau des captures par piège le nécessite.
Piégeage de masse :
Cette lutte consiste en l’installation d’un nombre important de pièges par ha (de 30 à 400) selon les spécialités commerciales. Il s’agit d’un traitement permanant au sein de la parcelle qui permet de garder la population à un niveau bas. Il est plus efficace quand il est appliqué à grande échelle. Mais il peut s’avérer nécessaire d’avoir recours à des traitements chimiques en cas de fortes populations. Pour cela il faut toujours garder les pièges
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de surveillances pour déterminer le seuil de traitement. Cependant, il ne contrôle pas à 100% le ravageur. A noter que tous les groupes producteurs exportateurs vont installer les pièges de masse cette campagne (Consulter la liste de l’ONSSA des pièges de masse homologués).
La technique des mâles stériles :
Elle consiste en des lâchers massifs des males stérilisés aux rayons gamma de l’espèce en question dans la nature où ils entrent en compétition avec les mâles naturels. Leur descendance est alors stérile. La protection de l’environnement est l’avantage le plus important de cette technique qui est plus économique que l’utilisation des insecticides. Cette méthode est également compatible avec d’autres techniques telles que la lutte biologique.
Lutte biologique
Pour un meilleur contrôle de la cératite des essais ont démontré que la combinaison de la technique de mâles stériles et les lâchers des parasitoïde ont abouti à réduire 10 fois la population de C. capitata en seulement six mois. Ci-après quelques agents de contrôle biologique de la cératite : 1- Fopius arisanus (Sonan) 2- Diachasmimorpha longicaudata 3- Coptera haywardi
Ennemis naturels :
Le seul parasitoïde de la cératite connu au Maroc est l’hyménoptère Opius concolor Szpeligeti. Il existe également des prédateurs tels que les fourmis, les araignées et les oiseaux.
Les moyens de contrôle en post-récolte - Traitement au froid : Ce type de traitement est très ancien mais son usage pour les fruits tropicaux est très limité car les températures inférieures à 10 °C les endommagent en cas de stockage prolongé. - Irradiation : Longtemps délaissée au profit de la fumigation, ce n’est qu’au début des années 80, avec la reconnaissance par un comité d’experts internationaux de l’absence total de dangers et risques liés à la consommation d’aliments irradiés que son utilisation a été agréée pour certains produits. La nature, les sources de l’ionisation irradiante et la dose d’irradiation sont déterminants Pour limiter la lutte chimique, qui ne fait qu’aggraver la situation, les agrumiculteurs doivent utiliser une gestion phytosanitaire qui englobe tous les moyens de lutte n´ayant pas beaucoup de dégâts sur l´environnement, dans le cadre d´une lutte intégrée. Parmi ces moyens : - Surveillance des ravageurs et des maladies - Surveillance des ennemis naturels - Utilisation de pesticides sélectifs et moins nocifs pour les auxiliaires - Traitement localisé - Piégeage de masse - Lâcher des ennemis naturels
TECHNIQUE
Arboriculture
Gestion intégrée des adventices Dr. Abbès Tanji, Spécialiste en désherbage A l’instar de toutes les cultures, les arbres fruitiers sont également sensibles à la concurrence des adventices, et il faut être très attentif pour mettre en œuvre un programme de désherbage. Dans les jeunes vergers, il est possible de désherber (mécaniquement, manuellement ou chimiquement) une bande de 50 cm de part et d’autre du rang et, sur verger adulte, de ne pas désherber au-delà de la largeur de la frondaison. Plusieurs stratégies sont proposées à partir des connaissances actuelles sur les spectres d’efficacité des différents herbicides disponibles. Plusieurs groupes d’adventices peuvent infester les vergers : - Les vivaces : chiendent, fauxriz millet, souchet, paspales, roseaux, sorgho d’Alep, gouet, bryone, concombre d’âne, églantier, garance, grand plantain, launée, liserons, morelle, oxalide, patience, psoralée, réglisse, ronce, etc. - Les graminées annuelles automnales/hivernales : alpiste, avoine, brome, ivraie, orge des rats, pâturin, polypogon, etc… - Les graminées annuelles printanières/estivales : dactylocténion, digitaire, panics, sétaire, etc… - Les dicotylédones annuelles automnales/hivernales: ajouan, aspérule, astragales, bette, bourrache, capselle, chardons, chenillettes, chicorée, chrysanthème, coquelicot, coronille, cure-dents, diplotaxes, émex, euphorbes, fumeterres, gaillets, gesses, laiterons, liondent, lotier, lupins, mauves, mélilots, mercuriale, morelle noire, moutarde, muflier, ortie, picride, plantains, ravenelle, renouée, résédas, scolymes, shérardie, soucis, spergules, stellaire, torilis, vesces, vipérine, etc… Les dicotylédones annuelles printanières/estivales: abutilon, amarantes, aster, chénopodes, croton, héliotrope, hibiscus, lampourdes, pourpier, stramoine, vergerettes, etc… - Les parasites, essentiellement la
cuscute (Cuscuta monogyna) sur agrumes. Les adventices dans les vergers concurrencent les arbres pour les engrais, l’eau et la lumière. Elles peuvent héberger des agents pathogènes et des ravageurs, nuire aux opérations agricoles et augmenter les risques de gel. La nuisibilité des adventices est dommageable pour les arbres, surtout quand ils sont jeunes, car la croissance des arbres est lente.
tiges et des racines, mais inefficaces sur les vivaces. Le matériel ne doit pas excéder une certaine profondeur pour ne pas blesser le système racinaire des arbres. Car, les arbres ont une racinepivotante profonde mais aussi des racines superficielles en surface.
Sarclage manuel sous les arbres
Avant d’installer un verger, il faut examiner le terrain et connaître les espèces adventices présentes et leur abondance. Car, il est relativement plus facile de contrôler les adventices, essentiellement les vivaces, avant de planter les arbres. Un ou deux traitements avec glyphosate à la dose de 1080 g/hl seraient nécessaires pour détruire les vivaces difficiles comme la morelle, le chiendent, le souchet, le sorgho d’Alep, etc….
Le sarclage manuel, essentiellement sous les arbres, nécessite une main d’œuvre qualifiée, sachant que le nombre de personnes et le coût par hectare dépendent du niveau d’infestation par les adventices. C’est une activité très pénible et exigeante en main d’œuvre. Malheureusement, la main d’œuvre est devenue chère et indisponible. Lorsque le sarclage manuel est réalisé tard, les adventices ont déjà exercé une forte concurrence sur les arbres. Si le sol est humide au moment du sarclage, certaines plantes coupées ne se dessèchent pas et parviennent à repousser.
Labours entre les lignes
Herbicides de pré-levée
Que faire avant d’installer un verger ?
Entre les rangs, les labours superficiels avec le covercrop, le gyrobroyeur ou le cultivateur sont efficacessur les adventices annuelles par sectionnement des
Les herbicides de pré-levée (exemple : oxadiazon, oxyfluorfèneterbuthylazine) détruisent d’une part les plantes traitées et d’autre part bloquent la ger-
Photos chiendent (Cynodon dactylon) dans une jeune palmeraie
Verger envahit par les adventices
mination et la levée des adventices graminées et dicotylédones. Ils peuvent être appliqués sur l’ensemble du verger ou uniquement sous les arbres. Une application de pré-levée est plus efficace si le sol est humide au moment du traitement. Si le sol est sec, il faut reporter l’intervention en post-levée précoce, sous réserve que le sol soit humide au moment du traitement. Il est recommandé de respecter les doses et surtout les délais avant récolte.
Herbicides de post-levée
Concernant les herbicides de post-levée, il faut distinguer entre les produits de contact et les produits systémiques. Les herbicides de contact agissent à l’endroit de l’impact et détruisent la partie aérienne des plantes traitées (exemple : glufosinate, diquat, paraquat). Les herbicides systémiques foliaires pénètrent dans la plante par les feuilles et migrent vers le système racinaire (exemple : glyphosate). A forte dose, le glyphosate a l’avantage de détruire le système racinaire des adventices vivaces comme le chiendent, le souchet, la morelle, etc….. Les herbicides peuvent être utilisés dans les jeunes plantations à condition de prendre des précautions pour ne pas toucher le feuillage ou les troncs non encore lignifiés. On peut mettre soit un cache d’herbicides placés au-dessus des buses, soit des sacs en plastique pour protéger les jeunes plants avant l’application des désherbants.
Que faire contre la cuscute ?
La cuscute (Cuscuta monogyna) parasite les arbres fruitiers et
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Désherbage autres plantes. La tige forme des filaments non chlorophylliens qui s’enroulent autour des tiges des plantes hôtes pour y enfoncer des suçoirs et s’alimenter de leurs sèves. Des traitements avec de très faibles doses de glyphosate pourraient réduire l’impact de ce fléau.
Attention à la résistance des adventices aux herbicides
L’utilisation répétée du même herbicide, ou des herbicides ayant le même mode d’action, peut conduire à l’apparition de la résistance des adventices aux herbicides. Par conséquent, la rotation des herbicides ayant divers modes d’action est devenue nécessaire dans la gestion intégrée des adventices. A rappeler que les recherches récemment conduites au Maroc
ont montré l’apparition au Tadla d’une population de ray grass et d’une population de coquelicot résistantes à divers désherbants ayant différents modes d’action. Les mécanismes de résistance mis en jeu sont la détoxication des herbicides et/ou la mutation des enzymes cibles. Toutefois, le faux semis, qui consiste à détruire les plantes résistantes après leur germination et leur levée suite aux pluies ou aux irrigations, peut réduire considérablement leur densité.
Attention à la pollution du milieu par les herbicides
Les herbicides sont susceptibles de contaminer les eaux superficielles (rivières, étangs…) et souterraines (nappes phréatiques), l’air, l’eau de pluie et le sol. La fraction du traitement, qui n’est ni interceptée par la plante, ni fixée et
Morelle (Solanum elaeagnifolium) sont homologués pour le désherbage. Toutefois, la lutte intégrée combinant les herbicides, les labours et les sarclages est nécessaire pour gérer les adventices et pratiquer une arboriculture durable. Il est important d’alterner les stratégies de désherbage d’une année sur l’autre afin d’éviter l’apparition d’adventices résistants aux herbicides, d’éviter la contamination des eaux par les herbicides et de protéger le consommateur.
dégradée par le sol, va être transportée par l’eau de pluie ou d’irrigation, en surface (ruissellement vers les rivières) ou en profondeur (infiltration vers la nappe). La vitesse de déplacement de l’herbicide dans le sol dépend des irrigations, des précipitations, de la solubilité de l’herbicide utilisé, du type de sol et de sa richesse en matière organique. Les adventices infestant les vergers sont multiples et diversifiées. Plusieurs herbicides
Herbicides de pré-levée ou de post-levée des adventices, herbicides de contact Oxadiazon (250 g/l)
FESTIVAL (4 L/ha)
Oxyfluorfène (480 g/l)
GOAL (2 L/ha)
Terbuthylazine (500 g/l)
TERBUZINE (2 L/ha)
Oxadiazole
+ inhibition de la protoporphyrinogène oxidase (PPO)
E
Diphénylether
+ inhibition de la protoporphyrinogène oxidase (PPO)
E
Triazine
Inhibition de la photosynthèse au photosystème II
C1
Cyclohéxanédione “DIMs”
Inhibition de l’acétyle Coenzyme A carboxylase (ACCase)
A
Glycine
Inhibition de EPSP synthétase
G
Acidephosphinique
Inhibition de la glutamine synthétase
H
Herbicides de post-levée des adventices, herbicides systémiques Cycloxydime (100 g/l)
FOCUS ULTRA (4 L/ha)
Glyphosate
plusieurs
Herbicides de post-levée des adventices, herbicides de contact Glufosinate ammonium 150 g/l
BASTA (3 – 5 L/ha)
Paraquat (180-200 g/l)
GRAMOXONE (2-4 L/ha) OMNIQUAT (2,2 – 4,5 L/ha)
Bipyridilium
Diversion des electrons au Photosystème I
D
Paraquat (132 g/l) + Diquat (66 g/l)
DUKATALON (4 L/ha)
Bipyridilium
Diversion des electrons au Photosystème I
D
Saflufénacil (70%)
HEAT (70 g/ha)
Uracile
Inhibition de la photosynthèse au photosystème II
C1
Triazole + produitinorganique
Inhibition de la synthèse des caroténoides
F3
Glycine + triazolinone
Inhibition de EPSP synthétase + inhibition de la protoporphyrinogène oxidase (PPO)
E+G
Glycine + Diphenylether
Inhibition de EPSP synthétase + inhibition de la protoporphyrinogène oxidase (PPO)
E+G
Herbicides de post-levée des adventices, herbicides systémiques et de contact Amitrole (240 g/l) + Thiocyanate d’ammonium (215 g/l)
WEEDAZOL (10 – 20 L/ha)
Glyphosate (360 g/l) + Carfentrazoneéthyl (5 g/l)
AFFINEX (2,5 L/ha)
Glyphosate (360 g/l) + Oxyfluorfène (30 g/l)
OVNI (2 – 4 L/ha)
Plantes sensibles, destruction totale de la partie aérienne et du système racinaire des adventices annuelles et vivaces, mono et dico
Plantes sensibles, destruction totale de la partie aérienne mais inefficacité sur le système racinaire des vivaces, mono et dico
http://eservice.onssa.gov.ma/IndPesticide.aspx et Index phytosanitaire Maroc 2015 64
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Plantes tolérantes
Sensibilité des vivaces dico
Sensibilité des vivaces mono
Sensibilité des graminées annuelles
Sensibilité des dico annuelles
Classification des herbicides selon HRAC
Mode d’action
herbicide
Famille chimique
Herbicides homologués pour le désherbage des vergers
MARAÎCHAGE
Le Poivron
entre sensibilité au froid, difficultés de conduite et contraintes du marché La campagne poivron 2014/15 a été caractérisée par une longue période de froid, qui a induit une mauvaise nouaison et des pertes de rendement allant jusqu’à 40%. La qualité du produit est alors dégradée par l’apparition de microfissures, d’éclatements et de fruits mamelonnés dus à une nouaison perturbée; et le rendement est systématiquement diminué pour tous les types de poivron (la floraison et la nouaison sont les stades les plus sensibles au froid chez le poivron). A ces difficultés se sont ajoutées des attaques de maladies (oïdium, phytophtora capsici et les virus : PVY - PMMV1,2,3 …). Sur le plan commercial, les prix étaient faibles à cause de la concurrence espagnole et le marché russe n’a presque rien absorbé en poivron cette année.
Principaux types de poivron cultivés en primeur
La surface en poivron a augmenté légèrement cette année à cause des problèmes d’export de la tomate, et les producteurs ont préféré cultiver plus de poivron que de tomate. Ainsi les principaux types cultivés en primeur cette campagne ont été : - Piment fort de primeur : avec une superficie de 350 Ha sous abris - Type blocky (carré court ou california wonder) : c’est le marché le plus rémunérateur, la densité de plantation varie entre 17 000 à 20 000 plants non greffés par hectare. Il existe une vingtaine de variétés sur le marché pour
le rouge et le jaune. La surface totale était de 500 ha cette campagne. - Type lamuyo (carré long) vert et rouge : c’est un marché stable avec 600 Ha de surface. - Type corne de bœuf (doux italien) de primeur : il représente 700 ha sous abris serre et cultivé en grande partie dans la région d’Ouled Taima. - Type hongrois (blanc conique) : avec 150 ha, c’est un marché stable aussi car il fait toujours l’objet de contrats spéciaux pour les pays de l’Est surtout la Hongrie. - Type kappy : la superficie est de 420 ha sous abris serre. Il s’agit d’un marché stable, destiné spécialement aux populations turques d’Allemagne.
- Le piment Padron : cultivé cette année sur une centaine d’hectare sous abris serre, ce type de piment est produit surtout par les espagnols et exporté vers le marché ibérique. En général, tous ces types de poivron sont destinés à l’export et les écarts sont écoulés sur le marché local, sauf pour le doux italien où la moitié de la production est destinée à l’export et le reste à la consommation locale. Le greffage a diminué cette année mais selon les semenciers, avec le froid qui a sévi cette campagne et le bon comportement du poivron greffé, les surfaces en greffé devraient augmenter lors de la prochaine campagne surtout pour les types doux italien et kappy.
Lutte intégrée
Avec presque 100% des surfaces sous abris serres, la conduite du poivron en lutte intégrée a connu un bon développement. Les résultats satisfaisants encouragent de plus en plus de producteurs à adopter ce système. Toutefois, avec le froid de cette année, les auxiliaires ne se sont pas bien installés, et ont presque disparus, explique un producteur. Rappelons que la maîtrise de la conduite du poivron et l’adoption de la lutte intégrée par les producteurs marocains, ont permis d’acquérir la confiance des acheteurs européens.
Pollinisation
La pollinisation est très importante pour la culture de poivron. La maturité et le développement (forme et poids) du fruit sont liés directement au nombre de graines à l’intérieur Agriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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POIVRON du fruit. Pour les serres à étanchéité totale, on installe des bourdons et la pratique du chaulage (si le plastique est nouveau) est indispensable pour abaisser la température. Pour les serres non étanches à ouvertures latérales sans filet, la pollinisation se fait grâce aux ruches placées à proximité, les abeilles étant attirées par la culture de poivron. Plus la fleur est visitée par les abeilles plus il y a de graines ce qui signifie plus de poids et une belle forme de fruit (atout pour l’export). Principales techniques d’entretien du poivron
de l’enroulement qui doit se faire dans un même sens, on doit éviter le passage de la ficelle sur les bouquets.
Effeuillage :
Opération qui consiste à éliminer les feuilles touchant le sol et âgées, ou apparemment malades. Cependant, ces feuilles stockent des éléments nécessaires aux fruits, notamment le calcium, ce qui peut augmenter les pertes en fruits dues à la carence en calcium. Cette opération permet de maintenir l’équilibre entre les feuilles et les fruits. Elle permet aussi une meilleure aération de la base de la plante, une bonne circulation de l’air dans la culture, un meilleur état sanitaire, une facilité de récolte et d’entretien et une élimination des foyers pour le Botrytis notamment. On commence l’opération dès que les premières feuilles jaunissent.
Ebourgeonnage :
Après les différentes opérations exécutées avant la plantation (préparation du sol, épandage du fumier, etc.), la culture du poivron nécessite un entretien régulier. La réalisation de ces différentes interventions contribue en grande partie à la bonne production complétée par une bonne gestion de l’irrigation, la fertilisation et la protection phytosanitaire.
Palissage :
Le palissage consiste à maintenir une orientation verticale de la plante en utilisant comme support la ficelle. Il permet de mieux tirer partie de la lumière qui pénètre dans la serre, une meilleure aération des plantes et d’éviter le contact de la tige avec le sol afin d’éviter les maladies telluriques. Cette opération est réalisée avec du fil de fer installé à une hauteur de 2,5 à 3 m. Les plants sont attachés à des ficelles suspendues et fixées au fil de fer. Les trois bras sont palissés par trois ficelles dont le point d’attache est situé la base du plant. Au cours 66
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Il consiste à enlever les bourgeons axillaires qui consomment inutilement les éléments nutritifs et qui poussent sur la tige principale au fur et à mesure du développement de la plante. Il permet de garder l’axe principal vigoureux, améliore le calibre du fruit et favorise un rendement précoce. Il se fait en laissant deux bras qui vont se développer en donnant chacun des ramifications secondaires. Le premier ébourgeonnage est réalisé 2 à 3 semaines après la plantation, les suivants auront lieu au fur et à mesure de la croissance de la plante et à chaque fois qu’il y a apparition d’un bourgeon secondaire.
Eclaircissage :
Il consiste à éliminer les fruits malades ou mal formés et à diminuer, par sélection, le nombre de fruits et ce dans le but d’homogénéiser la récolte.
Désherbage :
Les adventices sont nuisibles à la culture du poivron à plusieurs égards à commencer par la compétition pour les facteurs de croissance. Ils sont aussi vecteurs de maladies et hôtes de ravageurs, conduisant à l’altération de la qualité de récoltes. Leur contrôle devient par conséquent, une nécessité.
Tuteurage :
Le tuteurage a pour but de soutenir les ramifications porteuses de fruits, ce qui permet une exposition correcte des feuilles à la lumière et une limitation des pertes de production par cassures. L’opération de tuteurage consiste à mettre de part et d’autre des lignes de plantation des piquets dépassant le sol de 0,6-1 m et distants entre eux de 1,5 à 2 m. Il faut attacher à ces piquets, parallèlement à la ligne de plantation, deux étages de roseaux ou de ficelle, respectivement à 35-40 cm et à 60-80 cm au fur et à mesure du développement du plant.
Pincement :
Cette opération consiste à tailler les plantes pour obtenir un nombre optimum de fruits pour permettre une bonne nouaison, une bonne qualité et un grossissement normal.
Amélioration de la nouaison :
De nombreuses techniques sont utilisées pour l’amélioration de ce processus qui constitue l’étape clé pour la réussite de la culture du poivron. - La vibration : elle se fait de manière traditionnelle à l’aide d’une tige souple en frappant à la base du plant. Elle facilité la libération du pollen. Il est à signaler qu’il faut vibrer lentement pour avoir un temps minimum de vibration et obtenir un pollen abondant. - Le secouage : c’est la frappe au niveau des fils de fer à l’aide d’une baguette. Il est plus rapide que la vibration.
Conseils des experts pour réussir la culture
1- Greffage: de l’avis des professionnels, cette technique reste encore à développer. Le secteur d’Ouled Taïma est à l’avance dans ce domaine. Cette technique est réalisée pour trois raisons principales : - Sol fatigué ; - Résistance au phytophtora capsici (problème majeur du poivron), aux nématodes et au virus TM3 ; - Pour assurer la vigueur nécessaire à la plante en fin de cycle. 2- Une fertilisation équilibrée avec une bonne gestion de l’eau : la fertilisation joue un rôle important pour le
landais (60 à 70 T/Ha) en gardant 2 à 3 bras avec une bonne qualité de fruits homogènes.
- du type de serre multi chapelle ou canarienne à 6 mètres et plus de hauteur. Plus la serre est haute plus le
7- Nettoyage des toits des serres : a un impact direct sur le rendement et le poids des fruits.
plant de poivron est soulagé en aéra-
8- Choisir la bonne variété en tenant compte : - du choix du site, - du type de sol, - de l’eau d’irrigation car le poivron est très sensible à la salinité,
ou marché local.
tion et en lumière, - de l’objectif du producteur : export
9- Choisir la bonne période de semis qui dépend de la destination de la production (export ou marché local).
rendement. Les producteurs de poivron ont besoin d’encadrement dans ce sens. 3- La lutte intégrée a marqué le poivron : aujourd’hui elle est indispensable pour solutionner les problèmes de thrips, mineuses et mouche blanche afin de rentabiliser la culture. « Avec la généralisation de la lutte intégrée, les pièges et les filets insecte-proof, les producteurs n’ont plus de problèmes de mineuses, de thrips et de pucerons. Leur seul souci c’est la mauvaise aération des serres entrainant des problèmes de champignons », explique un producteur. 4- Bonne gestion du climat de la serre vu que c’est une culture sensible aux basses températures (double parois…) 5- Après la plantation, les ramifications du premier étage du plant commencent à se développer. Le plus important au stade premier étage c’est de bien développer le plant en racines avant l’entrée en période froide. La première opération à faire avant le palissage est la taille d’entretien qui se fait par l’élimination de la première fleur du poivron au stade fleur ouverte et l’effeuillage des premières feuilles jusqu’à la première ramification pour garder le plant solide. 6- Maîtrise de la technique du palissage qui est effectuée en fonction des objectifs du producteur. S’il vise le marché local donc le tonnage (120 T/ Ha), il effectue le palissage espagnol en gardant les quatre ramifications du premier étage. S’il vise totalement l’export, il pratique le palissage holAgriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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Céréaliculture
Stockage céréales
Une infrastructure à moderniser impérativement Abdelmoumen Guennouni
Depuis l’aube de l’humanité, le stockage des denrées alimentaires et essentiellement les céréales, a représenté et continue de constituer un casse tête permanent. En effet, aussi bien pour les agriculteurs que pour les industriels, l’inévitable opération de stockage engendre des coûts supplémentaires et peut entrainer des pertes importantes si elle n’est pas menée convenablement.
I
l est regrettable de constater que, 60 ans après son indépendance les infrastructures de stockage de céréales au Maroc, représentant 45 MQX (Onicl 2011) restent largement insuffisantes par rapport aux besoins et concernent autour de la moitié de la production nationale. De même, elles sont le plus souvent inadaptées pour effectuer les opérations liées à cette activité (manipulations, transport, …). Par ailleurs, la répartition régionale de ces capacités montre une concentration dans les régions de Fès-Boulemane et Casablanca, qui en regroupent près de la moitié, le reste étant éparpillé (entre 2 et 12%) à travers les autres régions. Cet état de fait, dont les responsables et l’ensemble des professionnels sont bien conscients, ne manque pas de causer des difficultés à toute la filière et de handicaper toutes les branches d’activité qui lui sont liées, surtout
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lors de campagnes exceptionnelle comme celle que nous vivons actuellement. A signaler, par ailleurs que l’intérêt pour le stockage concerne essentiellement le blé tendre et secondairement le blé dur. Par contre, l’orge qui représente annuellement 40% des superficies emblavées et plus de 35% des tonnages produits, ne bénéficie d’aucune attention ou incitation pour son stockage. Ceci affecte directement la fluctuation de l’offre et des prix de cette céréale, dont dépend en grande partie l’alimentation de notre bétail.
Pourquoi stocker ?
Les céréales sont produites une fois par an et leurs utilisations s’étalent sur toute l’année, d’où la nécessité de les conserver soit à la ferme (production nationale) soit auprès d’organismes spécialisés (production nationale et importations) :
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- Pour les producteurs plusieurs raisons imposent le stockage et en tête de liste viennent les problèmes de commercialisation. En effet, lors des moissons, les agriculteurs sont tenus de faire face à d’énormes problèmes de trésorerie (dépenses urgentes, échéances, …) et les seuls acheteurs sur le marché sont les intermédiaires. Ces derniers, profitant de la situation, proposent le plus souvent des prix équivalant à 60% du prix de référence fixé par les autorités de tutelle. Ceci incite les agriculteurs à se limiter à des ventes ponctuelles, à attendre la stabilisation des prix sur le marché et, pour cela, à procéder au stockage à la ferme, avec les surcoûts que cela entraîne (sacherie, main d’œuvre, manipulations, etc.). D’autre part, les agriculteurs stockent une partie de leur production pour leurs besoins personnels (autoconsommation, semences, réserves de trésorerie). - Pour les minotiers une activité de stockage de courte durée est nécessaire pour garantir à leurs unités d’écrasement des réserves leur permettant de faire tourner leur industrie sans interruption, … Cependant, les capacités de stockage de cette catégorie restent très limitées et ne représentent qu’un faible pourcentage par rapport au total national. Selon les données de l’Onicl (Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses), la capacité de stockage des céréales chez les minotiers est d’environ 1 Mt dont plus des 3/4 sous forme de silos. Cette capacité permet de loger un stock outil équivalent à 50 jours d’écrasement. - Par contre, l’essentiel de la conservation est opéré par les organismes stockeurs (commerçants, coopératives, …) agréés par l’Onicl et qui bénéficient en contrepartie,
de primes calculées sur la base du nombre de quintaux stockés, de la durée et du montant de la prime de stockage défini par la tutelle.
Procédés de stockage
Pour les agriculteurs, surtout les petits, la construction et l’aménagement de locaux spécialement dédiés au stockage ne sont pas justifiées en raison des investissements nécessaires et de la faible durée de séjour de la production sur place. C’est pour cette raison que dans de nombreuses régions du pays, ils recourent encore aux pratiques traditionnelles telles les ‘‘matmoras’’ souterraines. En outre tous les locaux existants chez le producteur, sont affectés en priorité à cette opération. Par mode de stockage, la plus grande part de la production nationale est abritée dans des hangars, magasins et entrepôts, aussi bien chez les céréaliculteurs que chez les professionnels. Le grain y est déposé soit en vrac, soit le plus souvent en sacs en plastique, fréquemment réutilisés et dans un état pouvant laisser à désirer. Cependant, même si plusieurs professionnels ont engagé des investissements dans des équipements spécialisés, les capacités de ces unités, malgré son augmentation progressive ces dernières années, reste réduite. En effet, d’après l’ONICL, le tiers seulement de la capacité de stockage dont dispose le Maroc, minoteries et ports exclus, est sous forme de silos. Sans oublier de signaler l’état de délabrement avancé de certains d’entre eux.
Le stockage en silos, solution d’avenir Le terme de ‘‘silo’’ désigne des installations de grande capacité com-
posées de structures métalliques ou en béton armé (en batterie) et destinées à un stockage mécanisé de quantités importantes de grains dans un minimum de place et dans de bonnes conditions. Ces silos sont toujours équipés des installations nécessaires pour la pesée, la manutention, le nettoyage, le séchage, la ventilation et la supervision, ce qui permet la gestion de grandes quantités de grains par des équipes très réduites. Les silos métalliques, moins coûteux et plus commodes, sont sujets à un fort échauffement sous les conditions climatiques marocaines, surtout en été. Les températures élevées et les forts taux d’humidité de l’air, variables d’une région à l’autre, peuvent favoriser la dégradation du grain par des attaques d’insectes et de champignons. Dans ce cas la ventilation et éventuellement un refroidissement des denrées stockées ainsi que des traitements si nécessaire, sont des conditions essentielles pour une bonne conservation. Vu leur coût et leur complexité, ces installations sont réservés au ‘‘stockage commercial’’ à grande échelle, par des organismes spécialisés (ports, coopératives, minoteries, etc.) alors que chez les particuliers on ne trouve ces ‘‘cellules’’ métalliques, de capacités adaptées aux besoins, que dans certaines grandes exploitations modernes. La gestion de pareilles unités nécessite de grandes compétences et expérience pour la réception et la répartition des lots et pour faire
face à toutes sortes de situations habituelles et nouvelles, cependant ce mode de stockage, le plus répandu dans le monde, se justifie pleinement dans notre pays et aurait du être encouragé depuis longtemps déjà.
Conditions pour un bon stockage
La réussite de l’opération de la conservation des grains commence à la récolte. En effet, des moissons opérées à la hâte sans respect des conditions minimales de qualité du produit, occasionnent inévitablement des préjudices ultérieurs, coûteux et souvent négligés par les agriculteurs en raison de l’urgence imposée par les délais de récolte. Certains expliquent par ces problèmes de qualité la préférence des minotiers pour les produits importés, plus cotés que les produits locaux. Pour un stockage approprié des récoltes céréalières plusieurs conditions sont nécessaires : - Nettoyage des locaux et sacheries réutilisées de tous restes de la récolte précédentes (poussières, …) et élimination des sources de
contamination par chaulage des locaux ou l’utilisation de produits de traitement adéquats (fumigants) - Ne moissonner que les cultures arrivées à pleine maturité physiologique - Eviter de moissonner des champs contenant encore des mauvaises herbes (mal désherbés ou résultant de pluies tardives) - Stocker de préférence un grain propre (sans impuretés ni graines étrangères…) et en bon état sanitaire (indemne de toxines, microorganismes, parasites, résidus de pesticides, …) - Le taux d’humidité du grain doit respecter les normes requises (1516%). Un taux plus élevé entraine le développement des moisissures et insecte et s’il est plus bas les manipulations peuvent causer la casse des grains, - Eviter l’augmentation spontanée de la température des denrées stockées en mettant les grains ensachés sur palettes et en piles séparées pour faciliter l’aération du local (ventilation statique ou dynamique) - Si on réserve une partie de la production aux semences de l’année
suivant, les soins doivent être plus poussés afin de préserver les capacités germinatives du grain. A signaler que dans le cas du stockage en vrac, il est plus difficile de respecter certaines de ces recommandations. Sachant que, même en cas de bonne année agricole, avec des résultats record, le Maroc n’arrive pas à assurer son autosuffisance alimentaire, il est inadmissible de continuer à perdre une part importante de la production nationale en raison de problèmes liés aux conditions de stockage. Une réflexion profonde devrait être entreprise et les mesures adéquates prises par les autorités compétentes pour permettre la mise à niveau de cette filière dont dépend, du moins en partie, la sécurité alimentaire de notre pays.
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VALORISATION
Conditionnement Des outils plus performants Le conditionnement à l’export a largement évolué depuis les premières machines des années 80. Exigences des exportateurs, eux-mêmes soumis à celles des marchés destinataires: contraintes de délais, de tris sophistiqués et de sécurité alimentaire. L’ère des petites stations de conditionnement mécanisées est révolue, place aux grandes stations, équipées des calibreuses électroniques les plus modernes.
L
es méthodes de conditionnement et de triage des fruits et légumes ont largement évolué. Dans les stations de conditionnement, le tri manuel et
90, les équipements mécanisés ont été peu à peu remplacés par de nouvelles générations de machines électroniques plus performantes et assurant une meilleure rentabilité.
entreprises et de sécurité par rapport à la capacité de travail à fournir, la présence d’équipements modernes rassure le client sur le potentiel de réponse et d’adaptabilité des stations
visuel a peu à peu été remplacé par des outils mécaniques, puis électroniques. Le parc des équipements de conditionnement au Maroc est encore relativement ancien, constitué principalement de machines qui ont quinze ou vingt ans. Depuis la fin des années
Une transition bien entendu nécessaire pour répondre aux nouvelles contraintes qualitatives et satisfaire aux demandes des exportateurs pour offrir avec plus de précision et dans les meilleurs délais les produit demandés. Gage de la bonne santé des
auxquelles il s’adresse.
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Plus de fiabilité, plus de facilité Les dernières générations d’équipements permettent de traiter des commandes de volumes importants
dans des délais très courts. Les calibreuses actuelles permettent quasiment de quadrupler les cadences par rapport aux anciens modèles. Ainsi, pour un produit comme les agrumes, on est passé de cadences moyennes de l’ordre de 8 tonnes par heure sur des anciennes machines à 25 - 30 tonnes sur les machines les plus performantes. Autre atout primordial, le gain en termes de fiabilité. Les critères de sélection utilisés sont de plus en plus sophistiqués et permettent un bel affinage de la sélection, avec surtout plus d’exactitude. Les critères pouvant êtres mémorisés et réutilisés d’une récolte à l’autre, ces machines permettent aussi d’assurer plus de régularité dans la qualité du produit proposé. Les produits sont mieux respectés et moins « chahutés ». Par ailleurs, ces machines plus silencieuses et plus ergonomiques sont aussi fiables et plus faciles à utiliser et engendrent moins de fatigabilité pour le personnel qui y travaille, et notamment des améliorations au niveau de l’entretien et de la maintenance: auto-nettoyage de
la ligne et de ses godets, facilitation des opérations de graissage de la machine, etc.
Modularité et adaptabilité Les nouveaux modèles sont adaptés à tous les types de produits, y compris certaines spécialisations avec des critères de sélection particuliers. Par exemple, pour les fruits et légumes oblongs comme les concombres, les aubergines et les courgettes, les machines effectuent un tri selon la longueur, le poids et aussi la forme de la courbure. Sans compter que des machines très polyvalentes permettent de travailler indifféremment avec différents types de produits. Les équipements proposés sur le marché sont très modulaires, et sont adaptés en fonction de l’espace disponible. Différents outillages peuvent êtres ajoutés aux structures de base, calibreuse et lignes, en fonction des besoins du client et de la précision de triage souhaitée. Toutes les étapes sont centralisées sur un équipement informatique dont la grande précision permet de choisir exactement le type de sélec-
tion souhaité, avec une capacité de réaction quasi instantanée. Simples d’utilisation, les derniers modèles sont notamment plus faciles à régler et à paramétrer. A noter que ce paramétrage informatique, représente le cerveau de la machine, et nécessite de disposer de personnel qualifié spécialement formé, y compris pour les équipements les plus récents dont les modes d’utilisation ont été simplifiés. Généralement, les sociétés recrutent parmi leur personnel en place, mais de plus en plus les fournisseurs, exigent la présence de techniciens spécialisés aux postes clefs de la chaîne et se chargent d’assurer la formation du personnel. Quelques jours sont suffisants pour acquérir les notions de base. L’investissement pour ce type de matériel est important et dépend de la nature du produit travaillé (tomate, agrumes, une seule chaîne, deux chaînes …). Les prix peuvent varier énormément en fonction des options choisies. La rentabilité de tels investissements peut être obtenue au bout de quatre à cinq ans.
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CONDITIONNEMENT
A l’heure actuelle, on estime que seules les grosses stations seraient équipées avec des nouvelles unités, car seules les entreprises les plus solides peuvent effectuer les investissements nécessaires à l’acquisition de ce type de matériel. Le regroupement de producteurs en coopératives, affiliés à une seule et même station, permet aux plus petits d’avoir accès à ces nouvelles technologies. D’une part les frais sont partagés, d’autre part le statut de coopérative apporte
des avantages au niveau des impôts, notamment par une exonération sur les équipements industriels.
Des paramètres de calibrage de plus en plus sélectifs Malgré les efforts menés en production, il subsiste un énorme décalage entre ce que nous offre la nature et les exigences des acheteurs en terme de quantité, d’uniformité et de qualité des produits. Les recherches variétales poussées et l’amélioration des
techniques de cultures permettent d’uniformiser plus ou moins les productions, mais il est toujours nécessaire d’effectuer un gros travail de sélection et de triage post-récolte pour répondre aux exigences de l’export. Les nouveaux équipements proposés sur le marché permettent un travail de plus en plus précis avec un calibrage affiné et plus régulier. Les critères de base utilisés pour le tri automatique des fruits et légumes sont le calibre, le poids et la couleur. Certains matériels offrent une sélection plus poussée, en considérant aussi l’aspect extérieur et intérieur du produit. Pour sélectionner selon le calibre, le diamètre est mesuré par des caméras à infrarouge qui permettent de travailler à 0,1 mm près. Ce calibrage au diamètre peut aussi être combiné avec un calibrage à la longueur du produit, grâce à la combinaison de miroirs et de caméras. Les fruits triés par leur couleur, le sont à l’aide de caméras optiques, qui déterminent l’uniformité de la couleur sur l’ensemble du fruit par l’analyse de plus de mille points par fruit. Selon le type d’équipement utilisé et le produit traité, on peut varier le nombre de groupes de couleurs à déterminer. Une éventuelle brillance du fruit n’a aucune influence sur ce triage. La mesure de poids peut également être effectuée au gramme près. Les limites de pesage variant selon les machines et les produits. Les fruits sont pesés individuellement, par des balances placées sous les godets de la chaîne. Ce tri automatique peut être effectué en utilisant les trois critères de façon simultanée ou séparément, en fonction des besoins. Cette possibilité de séparer les critères de sélection permet aussi de s’adapter au mieux au type de récolte traité et de gagner du temps.
Eliminer les imperfections
L’aspect visuel joue un rôle important dans l’achat de fruits et légumes. C’est pourquoi les acheteurs exigent de plus en plus que les produits soient calibrés d’après leurs caractéristiques externes. Cette sélection est réalisée à l’aide de caméras qui effectuent un grand nombre de prises de vues du produit pour en détecter les imperfections. Ce système permet de détecter des défauts d’un millimètre carré et d’éliminer les produits abîmés 72
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par des piqûres d’insectes, des dégâts liés aux intempéries et autres griffures. Ce point de triage est généralement effectué à la main, mais l’utilisation d’appareillages permet d’obtenir une sélection plus pointue et régulière, tout en gagnant en rapidité et en coût de main d’œuvre.
Apprécier la qualité interne
A noter que les toutes dernières générations d’équipements proposent des méthodes de sélection encore plus spécifiques, en fonction de l’aspect visuel ou encore de la qualité interne des produits. Cette qualité interne peut-être mesurée par l’utilisation d’un faisceau lumineux halogène qui radiographie le produit. La quantité de lumière qui parvient à le traverser est analysée sur un spectre. L’analyse de ces données permet d’évaluer le degré Brix du produit, qui donne des informations sur son taux de sucre interne, mais aussi son taux de maturité, l’état de brunissement et le degré d’humidité interne. Cette méthode ‘’non destructive’’ permet d’obtenir une évaluation de la qualité du produit sur son ensemble, et pas seulement sur une partie. La fermeté du fruit, difficile à détecter de l’extérieur, peut-être évaluée avec des méthodes acoustiques qui mesurent la réaction vibratoire d’un produit à un choc. Là encore, la procédure est non-destructive, et donne également des informations sur la quantité de jus et la structure interne du produit. Le fruit est doucement choqué, et l’élasticité de sa surface est mesurée à différents endroits pour avoir une idée de l’ensemble de sa fermeté. Notamment utilisée pour les fruits mous, cette méthode donne des informations très précises quant
à la maturité du produit et sa durée de conservation, et permet d’ajuster sa date de mise sur le marché et d’aiguiller sur le meilleur moment de consommation. Ces dernières innovations permettent des réductions de main d’œuvre
La dernière étape manuelle importante sur les chaînes de conditionnement est celle de la mise en caisse, en bout de parcours. Les derniers musts en termes d’équipements permettent d’éliminer cette intervention manuelle et de travailler en continu 24 heures sur 24. Sur ces lignes entièrement automatisées,
importantes, en éliminant les derniers postes de la chaîne où une intervention humaine est nécessaire. D’autre part, elles permettent de travailler avec une qualité constante, plus régulière.
les produits sont alignés puis guidés directement à l’intérieur des caisses, cartons ou cageots préalablement compartimentés selon un certain nombre de séparations. Chaque compartiment peut être rempli séparément, avec pour résultat un remplissage régulier.
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PHYTOPROTECTION
Lutte intégrée
Place des producteurs dans le développement Prof. M’hamed Hmimina, IAV Hassan II - Rabat La protection phytosanitaire comme moyen de production ne peut être mise en cause, mais se développe corrélativement une mise en cause des méthodes utilisées. Sur certaines cultures, horticoles en particulier, le phénomène de la spirale des traitements pesticides fait songer à la Reine rouge d’Alice au pays des merveilles. Quand Alice demande pourquoi « nous courons vite et le paysage autour de nous ne change pas ? », la Reine rouge répond : « nous courons pour rester à la même place ». Face à la voracité des ravageurs, les maraichers, les arboriculteurs traitent et retraitent pour pouvoir tenir sur place ! Car, en vérité, il est quasiment impossible de conduire une culture ou de faire une récolte digne de ce nom sans qu’ils interviennent. Et bien que la lutte semble économiquement motivée, elle entraine cependant, dans beaucoup de cas, des désagréments techniques et environnementaux. Sur certaines cultures et face à certains nuisibles, les producteurs passèrent peu à peu du contentement au ressentiment.
S
ur le plan technique, il est manifeste que des traitements intensifs, surtout avec des insecticides à large spectre d’action (c’est à dire toxiques pour une multitude d’organismes tant nuisibles, qu’utiles et indifférents), entraînent des altérations importantes dans les agrosystèmes où ils sont employés fréquemment. Ils déciment les organismes non cibles et bénéfiques (facteurs naturels de régulation) et provoquent parmi les ravageurs une sélection de souches résistantes aux produits utilisés conduisant à une prolifération des ravageurs visés. De plus, des espèces anodines auparavant deviennent parfois des nuisibles sérieux. C’est de la sorte qu’en arboriculture fruitière,
certains acariens phytophages sont devenus préjudiciables à la suite des applications généralisées et répétitives des insecticides. Sur le plan socio-environnemental, la protection chimique n’est pas sans conséquences, bien que celles-ci soient plus difficiles à chiffrer. La législation phytosanitaire de tous les pays, en évolution continue, adopte des règles strictes relatives à l’emploi des pesticides. Elles intéressent l’efficacité des produits phytosanitaires, la tolérance de résidus sur les produits agricoles, l’impact sur la santé et l’environnement, etc. Le problème d’accumulation et de répercussion sur l’environnement est un prétexte essentiel dans l’appréciation de l’opportunité d’autoriser ou non
la vente et l’emploi d’un pesticide. Cette législation qui assure notre sécurité contre les risques toxicologiques n’empêche pas qu’une partie des consommateurs souhaite une plus grande restriction dans l’emploi des pesticides. Dans le cas où un choix serait possible et connu, il est certainement à présumer qu’un bon nombre de consommateurs choisiraient des denrées moins traitées, ou totalement exemptes de pesticides. Ces inconvénients ont conduit les agronomes vers la recherche de méthodes de lutte de substitution, ce qui a abouti au développement des principes de la lutte intégrée. Ce progrès s’est manifesté d’abord là où l’on rencontrait le plus régulièrement les désagréments de la lutte chimique intensive notamment en arboriculture fruitière (USA, Europe). Sa rapide assimilation un peu partout par la suite et ailleurs témoigne de la force d’attraction de cette innovation. La lutte intégrée, modèle de protection mis en place progressivement tout au long de la fin du siècle dernier, se définit comme le «procédé de lutte contre les organismes nuisibles qui utilise un ensemble de méthodes satisfaisant aux exigences à la fois économiques, écologiques et toxicologiques, en réservant la priorité à la mise en œuvre délibérée des éléments naturels de limitation et en respectant les seuils de tolérance». Sans retour en arrière pour comprendre comment, en résumé c’est bien la lutte chimique dans sa forme intégrale qui se trouve remise en question par cette définition. Or, c’est l’usage dévoyé de cet outil qu’il nous faut mettre en cause et non l’outil lui-même. Comme chacun sait, c’est aux Etats-Unis que cette rupture a été la plus rapide, sans doute parce que les premiers dérèglements
Lutte integrée y étaient plus forts qu’en Europe. Depuis, çà et là, le modèle de protection chimique pure et dure cède aux ruptures, laissant la voix au faire autrement, à d’autres voies autres que celle pratiquée. La lutte intégrée est devenue alors un slogan miraculeux qui contiendrait la solution à tous les problèmes des cultures. Elle serait la clé de l’équilibre, du respect de l’environnement. Elle se veut aussi sociale. Elle porte en elle le creuset d’une nouvelle agriculture plus équitable, écologique. Elle ouvre de grandes promesses : réparer les vergers corrompus et prolonger leur vie. Et partout, l’on entend donc chanter ses louanges. Hors lutte intégrée point de salut. Qui ne rêve dès lors d’en appliquer les principes dans son champ et recréer les conditions propices à son application. Voila ce à quoi justement est consacré cet article. La LI n’est pas un procédé isolé pouvant être déconnecté de tout le reste du système technique. Elle se met en place au moyen d’outils, d’études, de collaboration et de persévérance. Elle bénéficie en cela de soutien des chercheurs, des phytosanitaires, des producteurs, qui sans accomplir toute la tâche à eux seuls, la rendent enfin possible. Dans cette alliance à trois figures, chacun sécrète des idées et des pratiques, qui donnent valeur aux procédés susceptibles de mise en pratique. Ces procédés, divers et variés, ne seraient que recette inutile- et il y’en a dans nos vergers de ces poudres de perlimpinpinsi le besoin ne s’en manifestait pas. La réussite d’une prestation est générée par la mise en rapport de ceux qui ont des besoins et de ceux qui peuvent y répondre. Il s’ensuit donc toute une gestion compliquée de techniques et d’agissements. C’est là le résultat d’un choix et non d’une quelconque impulsion ; une gestion à multiple conseils. Pour faire court, on ne se réveille pas le matin et on se dit, tout comme si on enfourchait son tracteur pour épandre un quelconque pesticide : « aujourd’hui je vais intégrer ma lutte ! ». Cette façon de faire, assez banale d’ailleurs, n’est en vérité qu’un visage de l’immobilisme des années 1960-1970. Vu ainsi, le diagnostic peut paraitre facile à faire. A l’évidence, tout le monde fait ou peut faire impulsivement de la
lutte intégrée. Inutile de revenir sur ce sujet. Maintes fois et dans cette même revue, nous avons enfourché nous aussi notre dada pour arrêter particulièrement les responsabilités des chercheurs et des phytosanitaires. Aujourd’hui, le point de départ de notre réflexion est la contribution du producteur dans la mesure où il est l’adhérant dominant, souvent oublié ou se laissant taire par désintérêt ou se croyant moins savant, de la LI. En plus nuancé, il est la clé de l’intégration et le lieu pour chacun des intervenants d’être en interaction avec les autres. Bien des difficultés seraient évitées et des avancées réalisées s’il se comportait ainsi. Et nous pouvons affirmer avec humour que la lutte intégrée ne serait pas ce que mesurent quelques tests, disant par là que tout l’édifice ne repose pas sur un truquage des mots et des sens des mots ! Pour que les aspects positifs de la LI puissent être exploités pleinement, certains critères doivent être remplis. L’application au niveau du champ en est le plus important car il nécessite des mesures particulières qui touchent les différents intéressés, sinon on n’aura fait qu’un pas insuffisant vers l’objectif espéré. Les producteurs sont habitués à la lutte chimique. Sur ce marché, de multiples matières sont présentes à des prix généralement avantageux. Elles donnent d’excellents résultats, visibles immédiatement et d’application facile. Si besoin est, une lecture sommaire du prospectus suffit. Certains agriculteurs voient dans le prix du pesticide le reflet de son efficacité. En revanche, les méthodes de lutte intégrée exigent une connaissance plus détaillée des différents ravageurs et de leurs particularités. Ainsi, par des dépistages réguliers des ravageurs, il faut déterminer le moment le plus opportun d’application des mesures de lutte. A un stade plus avancé, il faut aussi tenir compte de la présence des auxiliaires. Les méthodes de lutte intégrée exigent donc une bien plus grande technicité et une disponibilité du producteur. A cela s’ajoute un facteur psychologique. Les traitements chimiques classiques visaient à éliminer les ravageurs le plus radicalement possible. En lutte intégrée, par contre, on cherche à les réduire en dessous de
certains seuils. Au fond, il ne s’agit plus de massacrer les ravageurs avec bonne conscience, mais de les ramener à des niveaux tolérables. Cette démarche requiert d’abord que les producteurs s’habituent au fait que la présence de ravageurs ne signifie pas automatiquement qu’ils doivent prendre des mesures de suppression et qu’ils aient acquis en conséquence suffisamment de confiance dans les méthodes de lutte intégrée pour ne plus s’affoler au moindre dégât. Pour aller au bout de nos idées, les actions relevant du producteur sont nombreuses. Disons de suite que l’application de la lutte intégrée exige un effort particulier du producteur ou de ses employés. Il s’agit surtout de mener des observations régulières sur les cultures, de les interpréter et de les commenter correctement. Pour cela, le producteur doit être suffisamment instruit dans les différentes techniques et que les usages à respecter soient bien définis.
Niveau professionnel requis
La méthode clé consiste en des stages de formation dans les techniques de la lutte intégrée. Ces stages sont destinés à la formation des producteurs ou de leurs agents de terrain. Le besoin étant fonction du niveau, les formations comprendront évidemment : - une introduction théorique très générale aux principes de la lutte intégrée (historique, évolution de la lutte, etc.) ; - une initiation à la toxicologie des pesticides employés ; - une idée sur la diversité de la faune d’une culture ; - des cours simplifiés sur l’échantillonnage, la reconnaissance et la biologie des principaux ravageurs et auxiliaires ; - des visites sur le terrain tout au long de la saison pour fixer les idées. Les expériences acquises jusqu’à maintenant chez nous, à titre individuel, ou ailleurs d’une manière collective, montrent que les agents ainsi formés acquièrent rapidement une idée assez complète de la pratique de la lutte intégrée et parlent un langage professionnel commun. Mais ils ne sont cependant pas encore capables d’exécuter à eux seuls le programme d’observations prescrites. Des entretiens réguliers avec
un conseiller spécialisé en la matière demeurent nécessaires et apportent la confiance et le soutien souhaités. A la fin de cette première session, déployée sur une campagne, les candidats arriveront certainement à inventorier assez bien les ravageurs les plus importants, mais il peut leur manquer souvent encore l’expérience et la confiance pour pouvoir interpréter leurs données et tirer les conclusions nécessaires à l’exécution du programme de traitements. Des stages complémentaires durant l’hiver et au cours d’une deuxième année d’application pratique suffiront à combler les déficiences. Ce mécanisme est souvent observé épisodiquement par diverses administrations de développement (Offices, Directions de l’agriculture…) mais manque cependant de cette façon d’aller au bout de nos bonnes idées, caractéristique gênante qui n’aboutit à rien de stable, car à la merci d’un événement extérieur modifiant le comportement des uns ou des autres (budget, changement de priorité, mauvaise suite dans les idées, dénigrement, changement de responsable, etc.). Voilà pourquoi certaines formations demeurent pauvres en véritable développement. Loin de nous l’intention de déprécier injustement ou de disqualifier une quelconque institution, nous attirons seulement l’attention sur le fait que l’on ne peut se désintéresser des effets que nos produisons sur le public. Finalement, à la question : quelle est la valeur du service rendu par de telles formations tronquées, en toute bonne foi aucune réponse ne peut être donnée. Je n’accuse personne mais ce que je retiens de ma longue carrière professionnelle, c’est qu’il faut beaucoup d’hommes pour faire un homme. Et c’est justement dans cette dernière vraisemblance que réside la clé du mystère. Il fut une époque où le discours officiel magnifiait tout ce qu’on faisait, nous le rappelait sans cesse, pour mieux nous convaincre qu’il ne faut rien changer, voire même persévérer dans la bêtise. Ce discours périmé, dommageable pour tous, commence ou doit laisser place à la vérité. Tant il est vrai que nos records de production, d’exportation, d’innovation, cohabitent avec nos records de chômage, de pauvreté, d’illettrisme… plaies sans doute impossibles à dissimuler. Fermons cette parenthèse dérangeante, imposée par les circons-
tances, qui relève d’autres compétences. Les agents, forts de leur formation tant pratique que théorique, deviennent entièrement responsables du déroulement des programmes d’observation et de l’exécution des traitements dans leurs domaines. Des contacts réguliers avec des spécialistes plus expérimentés restent cependant nécessaires pour résoudre les questions particulières. Ce dialogue est en outre indispensable pour que les producteurs et leurs techniciens impliqués soient bien tenus au courant des résultats les plus récents de la recherche afin qu’ils puissent en profiter pleinement et accumuler des capacités croissantes. Ils peuvent aussi accepter la solidarité avec des producteurs peu qualifiés. Une action coordonnée avec les riverains entrainerait certainement une meilleure efficacité. Ainsi d’autres professionnels arriveront, s’ajouteront aux premiers, attireront les suivants, etc. ; le groupe deviendra alors une unité d’échange et de débat. Car seul l’appel à l’intelligence est susceptible d’engendrer des répercussions intelligentes ! Le processus de formation décrit a un complément guidant vers le sens de l’amélioration. Le groupe de travail «lutte intégrée dans les vergers» de I’OILB/SROP (Organisation Internationale de Lutte Biologique/Section Régionale Ouest Paléartique) a établi avec clarté et compétence les directives générales concernant les connaissances pratiques requises de la part des producteurs. On peut les regrouper en deux rubriques : Connaissances générales des facteurs influant sur la qualité des fruits: - spécificités des variétés ; - fertilisation ; - taille des arbres ; - éclaircissage des fruits ; - conditions d’entreposage des fruits. Connaissances spéciales portant sur l’aspect phytosanitaire de la production : - dispositions légales dans le domaine de la lutte antiparasitaire ; - possibilités d’amélioration de l’action des facteurs naturels s’opposant aux pullulations des déprédateurs et aux maladies cryptogamiques ; - les cycles évolutifs des nuisibles et de leurs ennemis naturels, leurs relations
réciproques, et la biologie des maladies cryptogamiques (connaissance et habilité pratique en matière de méthodes de recensement des populations des ravageurs et de leurs ennemis naturels, ainsi que des seuils de tolérance) ; - l’action et les effets secondaires des produits antiparasitaires et d’autres substances utilisées en verger. Cette représentation modèle, qui a pour les professionnels d’aujourd’hui des allures de rétablissement de vergers malades doit être le résultat progressif et laborieux des divers spécialistes du terrain. L’application de la lutte intégrée est au fond un développement normal dans l’évolution de la protection des plantes. A chaque stade, chacun doit agir dans le sens d’une amélioration. Les techniciens et les producteurs gagnent à travailler ensemble avec compétence. Les producteurs doivent avoir le courage d’accepter le jeu d’observations et de modifier leurs habitudes coutumières. Toutefois, par sa plus grande complexité d’emploi, la lutte intégrée, souvent vue en opposition à la lutte chimique conventionnelle, demandera, au moins pendant une phase de transition, un effort soutenu et une sérieuse persévérance de tous ceux qui participent à la production. Et, au final, quand chacun aura fait ses calculs, la conclusion ne sera que triomphante. Par ailleurs, cet effort réel doit pousser les producteurs à rechercher un accommodement commercial. Il semble dès lors nécessaire que leur peine soit reconnue, et que les récoltes des vergers où la lutte intégrée est appliquée puissent être reconnues pendant la vente. Cela exige que ces produits soient labélisés. L’information donnée par le label devrait mettre le consommateur au courant des moyens techniques employés pour la production des fruits en question. Le consommateur se trouve souvent dans une situation où il aimerait disposer d’une information plus détaillée sur les antécédents de ce qu’il mange (résidus de pesticides, engrais, variété, région, producteur, etc.). Et comme l’application de la lutte intégrée mènerait automatiquement à un moindre emploi de pesticides conventionnels, c’est la meilleure manière d’espérer lui fournir ces éclaircissements et stimuler sa consommation. Agriculture du Maghreb N° 86 Mai/Juin 2015
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