Sidi Hassine, le droit au logement

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REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, j’adresse mes vifs remerciements aux membres du jury pour avoir bien voulu examiner et juger ce travail. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à mon encadrant M. Wassim BEN MAHMOUD pour son suivi et pour les précieuses informations qu’il m’a prodiguées avec intérêt et compréhension tout au long de la période du projet. Je tiens à remercier également l’ensemble des enseignants de l’UTC et tout particulièrement Mme Senda FENDRI DHOUIB et M. Belghith DEROUICH qui m’ont apporté de précieux conseils afin de me permettre d’améliorer mon travail. Mes remerciements vont à tout le personnel que j’ai contacté au sein de l’ARRU (Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine), et en particulier M. Hatem YAHYAOUI, DGA de l’ARRU, pour son aide et son assistance qui m’ont permise de m’initier à la réhabilitation des quartiers informels en Tunisie. Je ne peux conclure sans remercier chaleureusement M. Abdelwaheb RZAIGUI, architecte et habitant de Sidi Hassine, pour son dévouement et son soutien indéfectible tout au long de cette année et sans qui ce travail n’aurait pas pu être fait. Enfin, un grand merci à ma famille et mes ami(e)s pour leur soutien et leur patience tout au long de ces 5 années d’étude.

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SOMMAIRE

SOMMAIRE INTRODUCTION

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PROBLEMATIQUE

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METHODOLOGIE

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CHAPITRE 1 : Historique et évolution de l’habitat spontané

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CHAPITRE 2 : Analyse de Sidi Hassine

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CHAPITRE 3 : Analyse des projets de référence

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- Djbel Lahmar; réhabilitation d’un quartier d’habitat spontané

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- Nanterre, du bidonville au logement social

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- Quinta Monroy, la demi maison d’Aravena

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CHAPITRE 4 : Initiation à l’intervention -urbaine & architecturale-

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CONCLUSION GENERALE

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INTRODUCTION

INTRODUCTION

« Chaque fois que l’on refuse 1 milliard pour le logement, c’est 10 milliards que l’on prépare pour les tribunaux, les prisons, les asiles de fous » - Abbé Pierre – La pauvreté est l’un des fléaux les plus importants dans le monde et particulièrement dans notre société d’aujourd’hui, avec un taux de pauvreté de 15.2% et un taux de pauvreté extrême de 2.9% en Tunisie (statistiques de l’INS, 2015). Avec ces conditions, une grande partie de la population tunisienne est exclue et n’a pas le droit au logement. Elle s’installe donc sur des terres agricoles dans des conditions misérables, en particulier tout autour de Sabkhet Sijoumi, un plan d’eau d’envergure accueillant initialement des plantations d’oliviers, de vignes et de cultures céréalières et enregistré sur la convention RAMSAR relative aux zones humides et la préservation des oiseaux d’eau. Seulement, à l’heure actuelle, Sabkhet Sijoumi joue le rôle d’un dépotoir, cumulant les eaux usées aussi bien ménagères qu’industrielles, ce qui fait d’elle une source de pollution très importante du point de vue national à cause de sa grande superficie et de son bassin versant de 250 km². Malgré l’insalubrité des lieux, cela n’a pas empêché des citoyens de venir s’installer dans ces conditions. La pression de cette urbanisation informelle est telle que l’on peut décompter plus de 2800 habitants / km² répartis entre différents quartiers tel que Hrairia, Sidi Hassine, Sayda Manoubia, el Melessine … Au début, cette population issue de l’exode rural s’approprie ces terrains à travers des constructions précaires composés de matériaux de récupération. Ce sont les premiers bidon-villes de Tunis. A partir des années 1960 et 1970, apparait un nouveau type d’urbanisation informelle. A la différence de la première génération, cette vague ne concerne pas une population issue de l’exode rural mais plutôt la population défavorisée de Tunis. Le bâti est passé d’un simple abri précaire en matériau de récupération à des constructions en dur faites de briques et de béton. C’est avec cette deuxième génération d’urbanisation informelle que les terres agricoles ont commencé à disparaitre. Aujourd’hui, la préoccupation du gouvernement repose sur l’assainissement de la Sebkha avec l’aide de la Finlande, de la Turquie et de l’agence de coopération internationale du Japon mais personne ne se préoccupe des conditions de vie de la population avoisinante cette cuvette.

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PROBLEMATIQUE

PROBLEMATIQUE

De nos jours, l’un des plus gros problèmes de la Tunisie repose sur le paysage urbain qui est constamment ponctué de «gourbi villes», une extension des villes faite de manière anarchique au détriment de terres agricoles. De Djbel Lahmar au Melessine en passant par Sidi Hassine, ces quartiers d’habitat spontané sont éparpillés sur tout le territoire tunisien. Exode rural massif, hausse du prix des loyers ainsi que «la selectivité de la politique d’habitat», tout porte à croire que le seul moyen pour les migrants de pouvoir vivre décemment en ville est d’occuper des terrains ne leurs appartenant pas. Sidi Hassine fait partie de ces quartiers informels en pleine expansion, d’autant plus qu’il profite d’une surface assez importante de 8 230 hectares. Plus de la moitié de celle-ci représente, jusqu’à ce jour, des terres agricoles abandonnées ou divisées en parcelles par des lotisseurs clandestins espérant les vendre à des prix très bas. La zone est donc un bassin d’accueil pour les constructions non règlementaires. La solution adoptée par l’état au début de l’indépendance fut d’éviter la migration intérieure en essayant de retenir les habitants dans leurs villes d’origine, ou alors appliquer la solution du «Bulldozer», qui consiste à raser les gourbi villes. Seulement, ni l’une ni l’autre n’est une solution durable au problème. Celles-ci ne font que déplacer ou alors retarder l’apparition d’un nouveau quartier d’habitat spontané. Ce phénomène de construction anarchique est aggravé par la construction insitu d’où la forte densification du quartier et l’état de chantier perpétuel. Ces quartiers d’habitat spontané n’étant pas sous contrôle, il est nécessaire de prendre des mesures afin de réduire cette extension anarchique urbaine et ce, en intégrant l’anticipation dans le processus de conception. Comment rendre ces quartiers insalubres plus sains ? Comment intégrer l’anticipation dans la démarche ? Quelle solution tiendra compte des contraintes économiques et sociales du quartier ?

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METHODOLOGIE

METHODOLOGIE

Afin de réaliser ce travail, qui s’intègre dans le thème de la réhabilitation d’un quartier d’habitat spontané et du relogement de la population touchée par la démolition, il est nécessaire de suivre une méthodologie bien structurée pour répondre à la problématique posée. Ainsi, notre travail repose sur : ° Une partie théorique : Qui nous permet de définir le terme de «bidonville» ou encore «gourbiville» et les nuances que cela peut engendrer. Nous étudierons ensuite le volet historique des gourbivilles, à l’échelle mondiale puis, plus particulièrement à l’échelle de la Tunisie, ainsi que les solutions adoptées par l’état face au problème. Les caractéristiques des quartiers d’habitat spontané, leurs causes ainsi que leurs conséquences seront elles aussi étudiées au niveau de cette première partie contextuelle. ° Une partie analytique : Où l’on va étudier notre quartier, Sidi Hassine. En effet, une analyse complète va être menée, passant de l’échelle urbaine à celle du quartier puis d’un logement existant. Sans oublier l’analyse socio-économique du quartier et l’importance de la zone pour la municipalité de Tunis. Nous pourrons en déduire les problèmes qui découlent du manque de planification et les solutions pouvant être adoptées tout en respectant le mode de vie de ces habitants. ° Une analyse des références : Il s’agit alors d’une analyse de certains projets similaires, en Tunisie ou à l’étranger, à l’échelle urbaine mais aussi à l’échelle du logement, pour pouvoir comprendre et réutiliser ces outils dans le traitement de ce genre de problème. L’étude de ces projets de référence nous permettra, ensuite, de trouver quelques concepts qui nous serviront dans notre approche conceptuelle. ° Une partie conceptuelle : L’intervention à échelle urbaine et architecturale sera basée sur les informations collectées des 3 précédentes parties, afin d’avoir une conception qui est en adéquation avec la problématique initiale

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CHAPITRE I :


HISTOIRE & EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE I - Définitions

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II- Evolution de l’habitat spontané 1- Dans le monde 2- En Tunisie

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III - Les solutions de l’état face au problème

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IV- Caractéristiques de l’habitat informel en Tunisie

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V- Les causes

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VI- Les conséquences

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HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

I- Définitions L’urbanisation informelle prend plusieurs formes et elles sont définies comme suit : Le bidonville : un habitat précaire, fait en matériaux de fortune et qui joue le rôle d’un abri pour une courte durée. Certains quartiers bidonvilles restent longtemps dans cette situation précaire mais généralement, ce terme correspond au stade initial de l’auto-construction qui finit par se consolider.

Le ghetto : où les marginaux sont enfermés dans des zones urbanisées mais isolées du reste de la ville. Il est caractérisé par l’homogénéité ethnique et sociale de sa population et l’isolement par rapport aux autres quartiers de la ville. On retrouve ce type de quartier dans de nombreuses villes américaines notamment Chicago, Boston …

figure 1 : Bidonville Dharavi, Bombay

figure 2 : Ghetto North Camden, New Jersey

Le gourbi-ville : est un terme propre à la Tunisie qui représente les habitations qu’on trouve dans les milieux ruraux mais que les habitants transposent en pleine ville. Ce sont des bâtiments faits en dur. En Tunisie, on se heurte à une contradiction, qui est celle de l’achat du terrain par les habitants mais l’illégalité dans laquelle ils sont en raison de l’absence de l’aménagement territorial et de l’équipement adéquat.

Le quartier péri-urbain : qui est généralement installé aux marges du marché foncier. C’est un quartier informel construit hors plan, dans des zones qui ne sont pas destinées à l’urbanisation. On y trouve des logements auto-construits en dur (béton, brique, ciment …), sans titres ni droits, la plupart en situation d’insalubrité et isolés des fonctions urbaines essentielles.

figure 3 : Gourbi ville, Sidi Hassine, Tunisie

figure 4 : quartier peri-urbain, El Hallus, Ismailia, Egypte

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HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

II - Evolution de l’habitat spontané 1- Dans le monde : Les activités informelles participent à la production des espaces urbains dans le monde. En effet, un milliard d’habitants logent dans des quartiers informels en ce début du XXI e siècle. A Beyrouth par exemple, ces habitations représentent 15 à 20% des logements, alors qu’en Ethiopie, ce type d’habitation couvre la quasi-totalité de la ville. Ces quartiers informels sont caractérisés par 3 principaux types d’irrégularité : ° L’infraction aux règles de la construction ° Le non-respect des règles de l’urbanisme ° L’occupation des terrains d’autrui A Damas, où environ 40% de la population habite dans des quartiers informels, c’est la loi qui a contribué à la formation et au développement des quartiers informels. En effet, la loi d’expropriation de 1979 a imposé aux extensions urbaines des provinces à ce qu’elles soient loties par des institutions publiques. Cette loi a poussé les propriétaires de ces terrains à les vendre à des prix bas, encourageant ainsi les constructions illégales

figure 5 : Hay el Sellom, Beyrouth

figure 6 : Addis Abeba, Ethiopie

figure 7 : Damas, Syrie

Le développement des quartiers informels dans le monde est très dépendant du manque du contexte institutionnel et la désarticulation entre la planification urbaine et la planification économique sectorielle.

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HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

2 - En Tunisie : Avant la colonisation, Tunis avait tous les aspects d’une ville arabe traditionnelle. D’un côté la Médina, de l’autre les souks et les résidences. La croissance de la ville se faisait des faubourgs vers le Sud (Bab Alioua, Bab el Jadi …) et vers le Nord (Bab el Khadhra, Halfaouine …) Vers 1881, la colonisation commence à créer sa propre ville entre la Médina et le lac de Tunis, qui est devenu le centre de la ville. Avec le départ de la population coloniale dans les années 1956 et en imitant cette dernière, la classe la plus riche de la Médina s’est dirigée vers le Nord et les moins aisés vers le Sud. Ceci a entrainé l’abandon de la Médina par sa population d’origine et l’arrivée de nouveaux occupants moins riches et d’origine rurale. Ceci inclut un « changement important du niveau socio-économique de la population de la Médina ». C’est la gourbification de la Médina. La migration est tellement intense que la Tunisie contemporaine est plus urbaine que rurale, avec 52% de la population qui vit actuellement dans les villes, face à 40% lors de la fin du protectorat. L’agglomération de Tunis est passée de 540.000 habitants en 1956 à 1.400.000 en 1984. On parle d’explosion urbaine En 1964, l’état disposait de près de 65% des terres de la région mais n’avait pas enregistré ces terres, ce qui a favorisé l’accaparement de ces terrains et la constitution d’un marché foncier adapté aux populations pauvres. « Le gonflement démographique de Tunis coïncide avec l’entrée de la Tunisie dans l’ère du sous-développement » L’habitat spontané est apparu dans les années 1940 à Tunis et son ampleur est telle que « la moitié de la surface construite entre 1975 et 1979 est le fait de ce type d’urbanisation, et pendant cette période, la surface qui couvre cette forme d’urbanisation s’est multipliée par 4 » On constate que le rythme d’occupation des quartiers a pris de la vitesse avant la révolution de 2011. Le poids de l’informel dans le parc national des logements a alors dépassé les 45%. L’ARRU a recensé environ 1 440 quartiers informels sur tout le territoire du pays.

figure 8 : Evolution chronologique des gourbi villes en Tunisie PAGE 14


HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

figure 9 : Emplacement des bidonvilles dans le Grand Tunis (2014) PAGE 15


HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

III - Les solutions de l’état face au problème

Entre 1960 et 1970, l’état tunisien refusait d’admettre l’existence des gourbi-villes et lança une politique de démolition des quartiers illégaux. C’est l’opération de dégourbification. Seulement, cette solution n’a pas eu les résultats escomptés puisque la population de ces quartiers n’a fait que se déplacer vers un autre terrain pour s’y installer. Entre 1970 et 1980, l’état refusait d’intervenir pour réhabiliter ces quartiers d’où l’absence d’une politique d’habitat permettant d’intégrer cette population complètement exclue de tout programme La généralisation de la réhabilition entre 1990 et 2009 :C’est à la suite de la grève générale de 1978 qui a fait plusieurs morts issus de gourbi-villes que l’état décide de créer l’agence de réhabilitation et de restauration urbaine ARRU, chargée d’équiper et réhabiliter les quartiers illégaux. Ce programme a concerné plus de 900 quartiers répartis sur l’ensemble du pays. Entre 2004 et 2010, on remarque un recul de la part du logement informel qui frôle les 28%. Cependant, à partir de 2011 et suite au dysfonctionnement du contrôle de l’urbanisation et la défaillance des services techniques, la part de l’habitat informel entre 2011 et 2013 atteint les 46%.

L’état est tiraillé entre le fait de réhabiliter ces quartiers pour ne pas les laisser dans des conditions misérables avec la conséquence la plus importante de ces interventions, qui est l’encouragement de la prolifération de ces quartiers d’habitat spontané.

figure 10 : chronologie de l’évolution des solutions de l’état face au problème de l’habitat informel

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HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

Recul de la part du logement informel Faible écart entre les autorisations délivrées et les logements construits

L’état perd le contrôle A cause de la défaillance du mécanisme de contrôle

figure 11 : Estimation de l’évolution su logement informel entre 2004 et 2013

figure 12 : Evolution du % de logement informel dans le parc des logements

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HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

IV - Caractéristiques de l’habitat informel en Tunisie

Ce sont des études qui ont été menées par le ministère de l’équipement et de l’habitat MEHAT en 1993 : °La totale disparition de l’habitat rudimentaire du type gourbi (2.6% en 1993 contre 5% en 1980) °Un faible pourcentage d’occupation illégale du sol de la part des habitants, en contradiction avec l’illégalité dans laquelle ils sont à cause de l’inconformité avec le PAU

figure 13 : Les propriétaires des logements

°Coexistence d’une population de classe moyenne et pauvre

figure 14 : Des salaires qui varient

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HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

°La prédominance du logement avec cour (houch) et la présence des petites villas

figure 15 : Les typologies des logements

°L’infraction au règlement d’urbanisme

figure 16: L’auto construction, synonyme d’infraction

°Un manque d’équipements et d’espaces verts Les motifs d’installation dans les quartiers informels sont les suivants :

figure 17: Motifs d’installation dans les quartiers informels

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HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

V - Les causes Exode rural massif : Lors de la colonisation, les agriculteurs se sont vus confisqués leurs terrains avec, en plus, la marginalisation de l’agriculture, ce qui a amené à un exode rural massif, avec un accroissement dans la zone de Tunis entre 1936 et 1946 de 69%. Aujourd’hui, l’exode rural se poursuit comme étant la solution à la recherche d’emplois pour les marginaux.

figure 18 : Schéma représentant l’exode rural

L’Abandon des terres agricoles et donc l’émiettement de la propriété en faveur de l’implantation des constructions anarchiques.

Manque de planification urbaine : L’urbanisme règlemente l’espace à bâtir de façon inadéquate car il se limite au centre-ville et le reste repose sur une post-planification après cette urbanisation anarchique. PAGE 20

Un accès au logement limité : Le marché formel ne propose pas de logements bon marché. En effet, même les logements sociaux demandent des critères bien déterminés que les habitants de ces quartiers informels ne possèdent pas forcément, comme un salaire compris entre le SMIG et 2.5 SMIG pour pouvoir bénéficier de la catégorie 1 (FOPROLS 1). L’habitat est à la portée du citoyen à revenu moyen et exclu donc une grande majorité de ces marginaux.

figure 19 : Ecart entre l’offre et la demande au logement

La croissance démographique : Avec une évolution annuelle de 1.1% (2018), cette forme d’urbanisation ne va faire que s’étendre au fil du temps, proportionnellement à l’augmentation de la population

figure 20 : Courbe de la croissance démographique


HISTOIRE ET EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE

VI - Les conséquences Une paupérisation de la population qui est l’appauvrissement continu des individus Une absence de développement endogène c’est-à-dire un développement basé sur les ressources disponibles localement. Il prend en compte la manière dont la population s’est organisée localement et a appris à vivre dans son environnement Une ségrégation sociale qui est devenue l’une des caractéristiques de l’urbanisation mais c’est, avant tout, une manière de penser les problèmes sociaux

Coûts exorbitants de rattrapage. En effet, le coût pour la réhabilitation d’un projet est d’environ 1.48 Millions de Dinars (en me basant sur les réhabilitations faites par l’ARRU).

figure 22 : Répartition des fonds lors d’une réhabilitation

Etalement urbain qui est la conséquence d’une croissance démographique de la population déjà installée et l’arrivée d’une nouvelle population rurale donc l’augmentation du nombre d’habitants dans le quartier.

Occupation illégale des terrains qu’ils soient publics ou privés. En effet, la majorité de ces habitants ne possèdent pas de titre de propriété.

Mitage des zones agricoles et urbanisées car l’extension des zones urbanisées s’est faite au détriment des zones agricoles. L’explosion urbaine à l’ouest de l’agglomération a été favorisée en partie par la vente de terrains non im-

Des problèmes de sécurité et d’hygiène

figure 21 : les terrains bâtis au détriment des terres agricoles PAGE 21


CHAPITRE II :


ANALYSE DE SIDI HASSINE I- Présentation générale

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II- Sidi Hassine en chiffres

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III- Importance de la zone pour la municipalité de Tunis

24

IV- Aperçu socio-économique

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V- Analyse urbaine

30

VI- Analyse du quartier

42

VII- Analyse du logement

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

I- Présentation générale Sidi Hassine est un quartier d’habitat spontané qui se trouve aux alentours de Sabkhet Sijoumi et qui représente l’un des quartiers populaires les plus importants du pays. Avec une superficie de 8 230 hectares, une population de 109 672 et 31 000 logements (d’après les chiffres de l’INS datant de 2014), sa population d’aujourd’hui devrait atteindre les 200 000 habitants et l’extension urbaine ne va faire qu’accroître au fil des ans due à l’installation de la zone industrielle de Mghira ainsi que la station d’épuration dans ce même périmètre. Les documents montrent que les premières constructions à Sidi Hassine remontent aux années 1970, lorsque la mécanisation de l’agriculture a vu le jour et que les agriculteurs se sont faits confisqués leurs terres par les colonisateurs. L’ancien noyau de Sidi Hassine s’est démultiplié en plusieurs noyaux (Sidi hassine,20 mars, 25 juillet …) créant un véritable front urbain. Celui-ci vérifie tous les critères d’un quartier d’habitat spontané qui se définit comme étant « une zone très densément peuplée par un habitat inférieur aux normes et misérable ». Il est bâti sur une zone inondable avec un manque considérable en services de base (accès à l’eau, à l’électricité …)

figure 23 : localisation de Sidi Hassine par rapport à la Sebkha PAGE 24


ANALYSE DE SIDI HASSINE

II- Sidi Hassine en chiffres

SURFACE

8 230 hectares

POPULATION

109 672 hab (2014)

LOGEMENTS

31 000 (2014)

TAUX DE CROISSANCE ANNUEL

5%

TAUX DE CHÔMAGE

16.5% avec 25.5% femmes 12.7% hommes

NOMBRE D’EQUIPEMENTS

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figure 24 : Tableau de présentation de Sidi Hassine

1- 4.2 % de la surface du GT

: Importance de la zone

2- 2800 hab / km²

: Surpeuplement

3- Entre 3 et 4 habitants par logement

: Logement individuel groupé

4- Le nombre d’habitants ne va faire : Cela engendre une qu’augmenter en fonction du temps expansion urbaine 5- Pauvreté et exclusion sociale

: Délinquance

6- manque d’équipements

: Quartier sous équipé

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

III- Importance de la zone pour la municipalité de Tunis Ce quartier de Sidi Hassine qui couvre la majeure partie du côté Ouest de Sabkhet Sijoumi joue un rôle très important vis-à-vis de la municipalité, proportionnellement à sa surface disproportionnée. Il a une importance sur plusieurs points de vue : °De point de vue environnemental : c’est l’une des zones les plus insalubres de la ville (zone basse donc inondable) avec en plus la multiplication des sources de pollution aboutissant à la Sebkha sans compter l’extension des habitats sur des terres agricoles °De point de vue social : c’est une zone dans laquelle est concentré le phénomène de marginalisation touchant essentiellement les jeunes et les femmes °De point de vue urbain : c’est une zone d’extension urbaine, encouragée d’autant plus par l’état qui implante une zone industrielle dans le périmètre ainsi qu’une station d’épuration °De point de vue institutionnel : des interventions insuffisantes

Aujourd’hui, la préoccupation du gouvernement repose sur l’assainissement de la Sebkha. Cela se fera avec l’aide de la Finlande, la Turquie et l’agence de coopération internationale du Japon pour couvrir 2 600 hectares avec un coût de 330.3 millions de dinars afin de protéger la population avoisinante des inondations comme celles de 2007 qui ont causé des ravages.

figure 25 : Pollution de la Sebkha PAGE 26


ANALYSE DE SIDI HASSINE

IV- Aperçu socio-économique 1- Statut socio-économique : Une étude menée par le ministère des affaires sociales a montré que 75% de la population qui s’installe dans ce type de quartier proviennent des quartiers centraux de Tunis, contre 25% issus de l’exode rural. La majorité des habitants des quartiers spontanés sont embauchés dans des petits métiers comme le commerce souterrain ou les métiers artisanaux. En effet, 39% sont ouvriers ou journaliers de la construction, 5.6% sont dans l’agriculture, 8.4% sont artisans et 5.9% font des activités informelles.

figure 26 : Les différents métiers des chefs de familles

Cela nous pousse à constater que les revenus de ces personnes ne sont pas constants et réguliers d’où la situation précaire dans laquelle ils vivent. D’autant plus que: 75% des ménages vivent d’un seul emploi (sachant qu’un ménage est constitué en moyenne de 4 personnes), 19% de deux emplois et 5% de plus de 3 emplois. Le taux de chômage des chefs de ménage se situe entre 7 et 9% en sachant que la moyenne nationale est de 10.3% (2009)

figure 27 : Des ménages à faible revenu

Les quartiers informels sont occupés par des classes populaires à faible niveau de revenu. Le revenu global mensuel moyen est de 486 dt, soit 1.5 SMIG.

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

2- Sidi Hassine, une mixité sociale : Mis à part les revenus qui varient considérablement d’une famille à une autre, d’autres aspects sont à prendre en considération lorsqu’on étudie le statut socio-économique des habitants d’un gourbiville et qui reflète une mixité sociale importante comme : °La tranche d’âge des habitants qui peut aller des moins de 15 ans (qui représentent 0.4% de la population) aux plus de 60 ans (17.6% de la population) avec 7.7% entre 25 et 29 ans et 12% entre 40 et 44 ans.

figure 28 : Répartition de la population par tranche d’âge

°Le niveau d’instruction des habitants et surtout des chefs de ménage. On retrouve un pourcentage assez important de ceux qui ont arrêté leurs études en primaire et qui est de 42.5% contre 7% avec un niveau supérieur et 17.6% analphabète.

figure 29 : Niveau d’instruction des habitants PAGE 28


ANALYSE DE SIDI HASSINE

°La propriété du logement : On prend pour exemple Birine, qui est un quartier de Sidi Hassine et dont 74.3% des habitants sont propriétaires individuels de leurs logements contre 20.2% locataires et 1.8% logés gratuitement.

figure 30 : Pourcentage des propriétaires de leurs logements

A travers ces chiffres, on remarque qu’il y a une forte mixité sociale à Sidi Hassine avec une population composée d’une classe pauvre mais aussi d’une classe moyenne dont une grande part est propriétaire de son logement et a atteint un certain niveau d’études.

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

3- Des métiers parasitaires pour survivre : Avec un taux de chômage de 16.5% dont 25.5% chez les femmes et 12.7% chez les hommes, les habitants de Sidi Hassine sont dans l’obligation de trouver un travail pour subvenir à leurs besoins ainsi qu’à toute leur famille (avec 75% des ménages qui vivent d’un seul emploi). C’est dans ces conditions peu favorable que certains métiers voient le jour. On retrouve donc :

Les taxis clandestins :

Ces derniers ont tous leurs papiers et ceux de la voiture en règle, seulement ils n’ont pas le droit d’exercer dans ces quartiers car les trajets à couvrir sont trop restreints pour avoir l’autorisation. La plupart des taxis clandestins sont des taxis collectifs. « Ici, on essaye de se débrouiller comme on peut. Ils ne veulent pas qu’on gagne nos vies dignement. Ils nous veulent toujours enfoncés dans l’illégalité ».

« Barbecha » :

Ce sont ceux que l’on croise entrain de fouiller les poubelles dans l’espoir de trouver des objets métalliques, des habits, des bouteilles en plastique... Pour ce faire, ils prennent avec eux de gros sacs, qu’ils trainent généralement à l’aide d’une brouette ou un chariot, dans lesquels ils mettent leurs trouvailles, pour ensuite les revendre aux usines.

Le « Habat » :

En effet, l’appellation du métier trouve son origine dans l’action en elle-même, qui consiste à faire descendre la marchandise des camions et à l’étaler pour la vendre. L’activité, quoiqu’illégale, se déroule en face du marché de Sidi Hassine et plus particulièrement en face de la municipalité qui n’a aucun pouvoir sur le phénomène qui a pris beaucoup trop d’ampleur.

Le marché noir :

Noureddine, ancien vendeur d’alcool au noir, s’arrangeait avec les policiers pour son commerce à coups de pots de vin. Aujourd’hui, il est handicapé et c’est à sa femme de subvenir aux besoins de leur famille. « Ce sont les policiers qui m’ont renversé après un accrochage. Naturellement, justice n’a pas été faite »

«On nous traite comme si on n’était pas des tunisiens, pas des citoyens » « Je n’ai pas hésité à tenir cet étalage. Il le faut, je n’ai pas vraiment le choix » - Témoignages PAGE 30


ANALYSE DE SIDI HASSINE

4- L’abandon scolaire et les alternatives associatives : La Kherba, l’une des causes de l’abandon scolaire : Les élèves sont attirés par une bâtisse en ruine au détriment de leur école. Elle est idéalement située derrière une école primaire avec, à sa droite un collège et à sa gauche une bibliothèque.

figure 31 : situation de la Kherba

figure 32 : Image intérieure de la Kherba

« Il était destiné aux associations. Les collégiens s’y réfugient pour s’adonner à des pratiques douteuses » (comme les cigarettes, la drogue…) Pour trouver de l’argent, les jeunes ont deux options ; la criminalité ou le travail précoce, deux conséquences inévitables de l’abandon scolaire. Selon l’INS, 37.3% des habitants de la zone n’ont pas dépassé le niveau primaire.

figure 33 : Proximité de la Kherba à l’école primaire

Le rap, le hip-hop et le théâtre ; des solutions : Cherif Manjli est un exemple du décrochage scolaire. Actuellement, il encadre un groupe de jeunes amateurs de théâtre et de rap. « J’ai été sauvé par le théâtre, qu’en sera-t-il des autres ? » « Cependant, les espaces consacrés à ces activités restent rares. Nos activités contribuent à 90% à éloigner les élèves de la « Kherba », à les passionner pour le théâtre, les encourager à lire et à ne pas abandonner leurs études, malgré des dures conditions sociales »

figure 34 : Un terrain transformé en aire de loisirs

Ce témoignage met en évidence l’importance des activités extra scolaires qui permettent aux jeunes de se raccrocher aux études afin de pouvoir atteindre leurs rêves. figure 35 : L’empreinte des jeunes

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

V- Analyse urbaine

SOMMAIRE : 1- Emplacement de Sidi Hassine

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2- Aspect paysager de Sidi Hassine

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3- Croissance urbaine

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4- Découpage administratif de Sidi Hassine

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5- Analyse de l’infrastructure

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6- Analyse des équipements

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7- Rue commercante de Sidi Hassine

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8- La décharge de Borj Chakir; une source de pollution

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

1- Emplacement de Sidi Hassine : Sidi Hassine se trouve aux alentours de Sabkhet Sijoumi et représente l’un des quartiers populaires les plus importants du pays. Elle englobe la majeure partie ouest de la Sebkha avec une superficie de 8 230 hectares, une population qui devrait atteindre les 200 000 habitants et se rapprocher des 40 000 logements.

figure 36 : Emplacement de Sidi Hassine

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

2- Aspect paysager de Sidi Hassine :

Sidi Hassine est une zone qui bénéficie d’un paysage très diversifié passant des montagnes comme Jbel Sidi Salah à la Sebkha avec des altitudes respectives de 201m et de 3m d’où une altitude moyenne de 59m.

figure 37 : Topographie du terrain de Sidi Hassine

Cette proximité avec la Sebkha fait de Sidi Hassine un terrain facilement inondable d’autant plus que, mis à part les eaux pluviales, les oueds à proximité qui déversent dans cette même Sebkha ne font qu’augmenter son niveau de l’eau.

figure 38 : Zone inondable à Sidi Hassine

Etant initialement une zone agricole, aujourd’hui on ne retrouve que 48% de terres agricoles avec près de 2900 hectares bâtis. D’autre part, l’un des aspects importants de Sidi Hassine réside en la décharge publique de Borj Chakir. C’est une décharge qui représente un désastre écologique et sanitaire parce qu’elle se trouve à proximité d’un quartier et qu’elle a, en plus, dépassé sa durée de vie. « A ce jour, il n’existe aucune vraie alternative pour remplacer cette décharge qui accueille une moyenne de 3500 tonnes de déchets par jour provenant de 38 municipalités du Grand Tunis » On remarque que Sidi Hassine a beaucoup de potentiel mais est très mal exploité et l’impact de l’homme sur son environnement ne fait qu’aggraver la situation car, actuellement, la pollution est l’un des problèmes majeurs de cette agglomération qui offre un cadre de vie malsain à ces habitants. PAGE 34


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Images réelles représentant le problème d’inondation à Sidi Hassine

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figure 39 : Aspect paysager de Sidi Hassine

TERRAINS BÂTIS

DECHARGE PUBLIQUE BORJ CHAKIR

TERRES AGRICOLES PAGE 36

OUED MADJERDA


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3- Croissance urbaine :

2002

2012

2018

SENS DE LA CROISSANCE SABKHET SIJOUMI

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4- Découpage administratif de Sidi Hassine :

figure 40 : Découpage administratif de Sidi Hassine, source « demopolis, le projet urbain participatif»

Le quartier de Sidi Hassine fut construit autour d’un mausolée. Le noyau du quartier a commencé à se développer à partir des années 1970. En 1984, Sidi Hassine devient une délégation et sa croissance démographique s’est accompagnée d’une croissance urbaine. Au fur et à mesure du temps, l’ancien noyau de Sidi Hassine s’est démultiplié en plusieurs noyaux (20 mars, Birine, 25 juillet…) constituant un véritable front urbain. Cette extension est due à la saturation des anciens quartiers comme Sidi Hassine ou encore Jayara. Avec des prix du m² pouvant passer de 50 (ex : Birine) à 400 dt (ex : Bougatfa), Sidi Hassine abrite une population mixte issue de différentes classes sociales ce qui crée une certaine distinction entre les quartiers.

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figure 41 : Caractéristiques des sous quartiers de Sidi Hassine

BIRINE : terres agricoles vendues à 50dt/m² HAY OMAR MOKHTAR : nouveau noyeau à moyen standing HAY BETTOUMI : faite pour les ouvriers du bâtiment industriel HAY CHAABANE 25 JUILLET : des ilôts vendus vierges ou occupés par des logements sociaux 20 MARS : quartier à forte mixisté sociale HAY FATH : premier quartier de logements sociaux à Sidi Hassine ( avant la révolution) HAY MRAD : quartier saturé et à forte densité JAYARA : l’un des premiers quartiers de Sidi Hassine SIDI HASSINE : l’ancien noyau de Sidi Hassine, actuellement saturé HAY BOURAGBA : quartier à proximité de la décharge PAGE 39


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5- Analyse de l’infrastructure :

figure 42 : Mise en évidence des voiries de Sidi Hassine, via « Google Map Style»

Pouvant accéder à Sidi Hassine de différents endroits comme Beja, Mouhamdia, Manouba, Bardo ou encore Tunis, on peut dire que c’est un quartier plus ou moins intégré par rapport au reste de la ville, d’autant plus qu’il longe une parcelle de l’autoroute A1 et qui lui permet donc d’avoir une certaine visibilité. D’autre part, le projet de la ligne E du RFR (réseau ferroviaire rapide) qui passe par Sidi Hassine et dont la première tranche a déjà été effectuée ne va faire qu’accélérer l’intégration de ce quartier au reste de la ville. L’infrastructure de Sidi Hassine n’est pas homogène. En effet, en s’y promenant, on peut retrouver des Arret du taxi collectif rues primaires très larges avec des trottoirs et bien Arret du bus éclairées, juxtaposées à des impasses étroites, mal Ligne E du RFR éclairées et en très mauvais état. figure 43 : Transports en commun à Sidi Hassine

Les anciens quartiers de Sidi Hassine comme Jayara bénéficient d’une infrastructure plus ou moins acceptable, c’est-à-dire goudronnée, contrairement aux nouveaux quartiers comme Bouragba auxquels on ne peut accéder qu’en passant par des pistes PAGE 40


ANALYSE DE SIDI HASSINE

6- Analyse des équipements :

figure 44 : Mise en évidence des équipements de Sidi Hassine, via « Google Map Style»

L’équipement public est une installation ou un lieu qui permet d’assurer à la population résidente les services dont elle a besoin (collège, lycée, équipement sportif …). C’est un équipement qui rend service à caractère collectif. A Sidi Hassine, on dénombre près de 22 équipements, avec 5 écoles primaires, 2 collèges, 5 lycées, 1 bibliothèque, 1 club de judo, 1 complexe de la jeunesse et du sport et une maison de la culture. Comparé à la superficie de Sidi Hassine, qui est de 8 230 hectares, la ville est sous équipée Lors de ma visite du site et après ma concertation avec les habitants, j’en suis venue à la conclusion que ce qui manque le plus dans cette ville c’est les espaces verts. Ils ne disposent que d’un espace vert aménagé qui se trouve à proximité de la maison de jeunes

Manque d’espaces verts et de services publics (comme la poste, la recette des finances ou encore la municipalité qui ont une surcharge par rapport au nombre d’habitants) PAGE 41


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7- La rue commercante de Sidi Hassine :

figure 45 : Etalage de fruits en pleine rue « le Habat»

figure 46 : Etalage au niveau de la rue commercante

figure 47 : proximité de la rue commercante et du marché

Sidi Hassine possède un marché se trouvant au cœur de l’ancien noyau de la ville. Seulement, sa saturation a poussé les vendeurs à installer leurs étalages devant le marché et sur le trottoir d’en face, ce qui crée des embouteillages à cause de l’exploitation du trottoir et d’une partie de la rue par ces marchands ambulants, en plus des voitures mal garées et de la foule de gens qu’il y’a. La saturation du marché a poussé à la création d’une rue commerçante où on retrouve des étalages de fruits, de légumes… qui devraient se trouver à l’intérieur du marché. En 2016, le ministre du commerce Mohsen Hassen a lancé en urgence le réaménagement du marché municipal de Sidi Hassine en raison de l’absence des conditions sanitaires requises Une réhabilitation des circuits de distribution et la création d’un espace consacré aux vendeurs ambulants sont à prendre en considération. PAGE 42


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8- la décharge de Borj Chakir, une source de pollution :

figure 48 : Décharge Borj Chakir, source « Kapitalis »

Située à 8 km à l’ouest de Tunis, Borj Chakir est une décharge à ciel ouvert de plus de 120 ha. C’est la seule décharge contrôlée qui reçoit les ordures du Grand Tunis. Ces ordures ménagères représentent environ 3 500 tonnes de déchets/jour.

C’est une décharge qui représente un désastre écologique et sanitaire parce qu’elle se trouve à proximité d’un quartier et qu’elle a, en plus, dépassé sa durée de vie. Créée en 1999, elle s’étend sur plus de 120 hectares et compte parmi les plus grandes décharges de la méditerranée, accueillant les déchets ménagers des gouvernorats de Tunis, de la Manouba, de l’Ariana et de Ben Arous.

« A ce jour, il n’existe aucune vraie alternative pour remplacer cette décharge qui accueille une moyenne de 3500 tonnes de déchets par jour provenant de 38 municipalités du Grand Tunis »

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VI- Analyse du quartier

SOMMAIRE : 1- Choix du quartier 2- Les éléments constitutifs du tissu urbain ° Les voies ° Les parcelles ° Les bâtiments ° Le tissu urbain 3- Manque de planification, une source de problème

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1- Choix du quartier :

Mon choix s’est porté sur Jayara, qui est le quartier le plus ancien de Sidi Hassine et qui souffre d’une saturation. En effet, c’est un quartier qui a une forte densité au niveau des habitations. Etant un quartier ayant subi toutes les modifications possibles de la part des habitants, son étude nous permettra de mettre en évidence toutes les défaillances de la ville de Sidi Hassine car c’est le même modèle qui se reproduit sur les différents quartiers de cette ville.

figure 50: localisation de l’ikôt à étudier

figure 49: Emplacement du quartier de Jayara à Sidi Hassine

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2- Les éléments constitutifs du tissu urbain : « Le tissu urbain est constitué de la superposition ou de l’imbrication de 3 ensembles : °Le réseau des voies °Le découpage foncier °Les constructions » Ce sont les caractères qui permettent à la ville d’évoluer tout en ayant une certaine structure» LES VOIES

LES PARCELLES

LES BÂTIMENTS

a- Les voies : A Jayara, on remarque qu’il y a une certaine hiérarchie dans les voies qui dépendent de l’importance de la rue. On a des rues primaires, des rues secondaires et des impasses avec des caractéristiques différentes comme ; la largeur des rues, l’existence des trottoirs ou leur absence, l’éclairage des voies publiques, l’évacuation des eaux pluviales … Jayara est un quartier de Sidi Hassine dont les voies sont bétonnées, parce que c’est l’un des quartiers les plus anciens de la ville qui a donc bénéficié d’une intervention de l’ARRU (agence de la réhabilitation et de rénovation urbaine). Cependant, certains quartiers émergents (ex : Hay Bouragba) ne bénéficient pas encore de ces interventions et leur accès ne peut se faire qu’en passant par une piste

coupe A-A

coupe B-B figure 51 : coupe sur la rue principale

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b- Les parcelles : L’absence de planification dans ce genre de quartier d’habitat spontané fait qu’il y’a un manque d’homogénéité sur l’ensemble du périmètre et que, dans certains cas, on retrouve des parcelles beaucoup trop petites ou enclavées, qui ne permettent pas aux habitants concernés de vivre décemment.

Parcelles enclavées

Parcelles trop petites figure 54 : localisation des parcelles à problème

Le manque de planification dans ces quartiers nous pousse à avoir des parcelles enclavées ou encore des parcelles trop petites. Les personnes occupant ces parcelles là vont bénéficier, grâce à mon intervention, d’un relogement dans un quartier plus au Sud « Omar el Mokhtar» qui sera planifié à l’avance avec des terrains viabilisés.

coupe C-C figure 52 : coupe sur la rue secondaire

figure 53 : coupe sur une impasse PAGE 47


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c- Les bâtiments : Les bâtiments diffèrent en fonction de leur emplacement par rapport aux voiries mais aussi par rapport aux moyens financiers de leurs occupants. Par exemple, les bâtiments qui donnent sur la rue principale sont tous des bâtiments à étages avec des commerces au niveau du RDC. De point de vue global, il n’y a aucune cohérence au niveau des façades des bâtiments.

figure 55: façades des bâtiments de la rue principale

La hauteur du bâti dépend du nombre des membres de la famille, quant à son état, il dépend des moyens financiers de ces derniers et de l’ancienneté du bâti. On retrouve plusieurs stades d’avancement concernant l’aspect extérieur des maisons (sans enduit, avec enduit, entièrement ou partiellement peinte, ayant des ornementations ou des décorations …)

Différents états d’avancement du bâti :

figure 56 : briques rouges apparentes

figure 58 : Bâtiment peint PAGE 48

figure 57 : Bâtiment avec enduit extérieur

figure 59 : Bâtiment bien entretenu et décoré


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d- Le tissu urbain : D’après l’ouvrage « Analyse urbaine » de Philippe Panerai, le tissu urbain est le résultat des 3 éléments étudiés ci-dessus et c’est ce qui permet d’avoir une image globale de la ville. En d’autres termes, si le tissu urbain est organisé c’est qu’il y’a eu une planification en amont. S’il ne l’est pas, cela reflète une certaine anarchie dans la construction. Dans notre cas, on remarque qu’on a deux types de tissus urbains à Sidi Hassine ;

figure 60 : localisation des différents tissus urbains à Jayara

°le premier est de type linéaire et il se trouve à proximité des rues importantes de Sidi Hassine et où le trafic est dense. °le deuxième est de type organique et se trouve généralement dans des coins plus reculés que le premier.

tissu linéaire tissu organique Cela reflète que l’état intervient de manière très superficielle en n’organisant que ce qui est flagrant. Pour ce qui est des habitations, les habitants se débrouillent seuls.

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3- Manque de planification urbaine, une source de problèmes : L’absence de planification dans les quartiers informels fait qu’on retrouve plusieurs problèmes. En effet, l’implantation aléatoire des habitations crée des contraintes comme : °Des ruelles très étroites °Un vis-à-vis très prononcé entre les maisons °Des rues dont la largeur ne respecte pas les normes °Une exploitation anarchique des trottoirs par les marchands ambulants ou encore par les extensions des habitations

figure 61 : ruelle bloquée

figure 62 : ruelle très étroite

figure 63 : problème de vis à vis

figure 64 : exploitation du trottoir de manière anarchique par des marchands ambulants ou des extensions de maison PAGE 50


ANALYSE DE SIDI HASSINE

D’autre part, le manque de planification engendre des problèmes d’évacuation des eaux qui n’ont pas été pensé en amont et qui causent alors des inondations, et ce, parce que généralement dans ces quartiers, l’évacuation des eaux pluviales se fait avec les eaux usées, ou encore parce que la parcelle rencontrant des problèmes est enfaite une piste qui n’est pas bétonnée.

figure 65 : des problèmes d’inondation à cause de la défaillance de l’évacuation des eaux dans le quartier PAGE 51


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VII- Analyse du logement

SOMMAIRE : 1- Présentation générale 2- Processus de construction 3- Transparence sociale du bâti 4- Les problèmes qui découlent du manque de planification 5- Analyse d’un logement existant à Jayara

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1- Présentation générale : Aujourd’hui, le logement informel en Tunisie a changé de configuration. Ils ont remplacé les constructions rudimentaires en gourbis et taudis en faveur du logement traditionnel et moderne plus adapté aux besoins. En effet, les villas représentent 16%, contre 3% pour les extensions horizontales composées de studios. Le logement informel est tellement dynamique qu’il facilite l’accès au logement et à la propriété, puisque près de 68% des ménages affirment leur propriété au logement, un taux qui frôlerait le taux national de 78% en 2004. Au niveau des logements, les modifications les plus récurrentes sont la construction d’étage et la densification du logement principal, et ce, pour s’adapter aux nouveaux besoins de la famille et pouvoir accueillir encore plus de personnes. Le paysage bâti est dominé par la présence de béton armé et de la brique rouge, donnant un aspect d’inachèvement perpétuel.

figure 66 : utilisation de la brique rouge

figure 67 : poteaux en attente ; volonté d’extension verticale

Etat de chantier général et interminable, avec une morphologie qui atteste d’un souci de verticalité (multiplication des étages et des porte-à-faux)

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2- Processus de construction : « Ces quartiers sont généralement le fruit d’une auto construction par une population exclue d’un marché foncier formel » - Bayat 2009-

Dans les quartiers d’habitat informel, les dates d’installation des familles coïncident généralement avec les dates d’acquisition foncière. L’auto construction représente le mode de construction le plus récurent, avec un taux de 51.5%.

figure 68 : mode d’acquisition du terrain

Dans ces quartiers, le logement évolue en fonction des besoins des habitants ainsi que de leurs moyens financiers. Un tableau établit par le ministère de l’équipement et de l’habitat reflète ces travaux et leurs importances en fonction de leur pourcentage

figure 69 : les types de travaux les plus récurrents PAGE 54


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On remarque alors plusieurs étapes par lesquelles passe le logement :

1° La construction d’une clôture afin de délimiter la parcelle

2° Mise en place des fondations

3° Coulage de la dalle et création des ouvertures (c’est généralement à cette étape que la maison est habitée)

4° Création des cloisons intérieures en fonction du positionnement des poteaux

5° Opération de finition : enduit + peinture

figure 70 : Etapes de construction d’un logement PAGE 55


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3- Transparence sociale du bâti : Il est possible de faire une lecture de la classe sociale des occupants d’une maison à travers la façade de celle-ci. En effet, on retrouve différents états d’avancement du bâti et ce, en fonction des moyens économiques et financiers des familles puisque le logement est auto financé par ses habitants. On a alors des façades sans enduits, d’autres avec enduits, peintes ou encore décorées.

figure 71 : Façades avec les briques rouges apparentes

figure 72 : Façades enduites

figure 73 : Façades peintes et décorées

Ceci reflète les différentes classes sociales qu’on retrouve à Sidi Hassine, passant des classes pauvres aux classes moyennes

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

4- Les problèmes qui découlent du manque de planification : Généralement, les maisons dans ces quartiers sont construits par les habitants eux-même, selon leurs besoins à ce moment là et leurs moyens financiers. Seulement, au cours du temps leurs besoins évoluent. Ils se mettent donc à faire des extensions tout en endommageant, dans certains cas, l’existant

figure 74 : Rajout d’un étage

figure 76 : Rajout d’un escalier extérieur

figure 75 : porte condamnée à cause de l’ajout d’un escalier

figure 77 ; Rajout d’un escalier intérieur

Ces images reflètent l’évolution du logement au fil du temps et donc le besoin de ces habitants d’avoir un logement évolutif pensé en amont pour satisfaire leurs besoins

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ANALYSE DE SIDI HASSINE

5- Analyse d’un logement existant à Jayara : Cette analyse a pour but de mettre en évidence les différentes manières de faire des habitants et leurs besoins au niveau de l’aménagement de l’espace intérieur pour ainsi pouvoir proposer une solution qui s’adapte à leurs besoins et ainsi mettre en place une architecture participative. Le logement choisit se situe à Jayara, le quartier que nous avons étudié précédemment. figure 78 : localisation du logement

figure 79 : façade du logement étudié

Les caractéristiques de ce logement sont : - création d’un commerce en RDC - maison pour 5 personnes -création d’un étage pour loger le fils ainé -SDB au niveau du mur ext. pour faciliter l’évacuation des eaux usées. figure 80 : plan RDC ech 1/200 PAGE 58

figure 81 : plan étage ech 1/200


ANALYSE DE SIDI HASSINE

SYNTHESE Cette analyse de Sidi Hassine à différentes échelles (urbaine, du quartier puis du logement) nous a permis de mettre en évidence; - les besoins des habitants qui se traduisent par des modifications sur leurs logements de leur part - les conséquences que cela a sur la qualité de leur vie Ces conséquences sont dues à l’absence de planification et de réflexion en amont. De ce fait, il est de notre devoir de constater leurs besoins pour proposer un logement évolutif qui coïncide avec ces derniers. Les caractéristiques principales de ces logements sont donc ; - La création d’un commerce en RDC pour en tirer un bénéfice économique - Les SDB se trouvent généralement accolées aux murs extérieurs pour faciliter l’évacuation des eaux usées - Une volonté d’extension verticale : la création d’un studio indépendant à l’étage pour loger le fils - Les SDB et les cuisines sont généralement superposées pour faciliter le raccordement - Les escaliers se trouvent généralement à l’extérieur du bâti - L’utilisation de matériaux locaux (la brique rouge ...) - Des tailles standards pour les ouvertures (portes / fenêtres ...) afin de pouvoir s’en procurer à des prix très bas. Le point essentiel à ne pas oublier est que chaque famille a ses besoins et doit pouvoir faire évoluer son logement en fonction de ses moyens financiers, c’est pour cela qu’il est important d’avoir un logement flexible qui peut s’adapter en fonction des besoins et des moyens de chacun.

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CHAPITRE III :


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

I- Nanterre, du bidonville au logement social

60

II- Djbel Lahmar, réhabilitation d’un quartier d’habitat spontané

64

III- Quinta Monroy, la demi maison d’Aravena

70

IV- Concepts retenus

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ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

I- Nanterre, du bidonville au logement social 1- Présentation générale : Nanterre est une ville qui se trouve à quelques km de Paris. Elle se distingue des communes limitrophes par sa taille importante qui, malgré sa population élevée, lui permet d’avoir une densité bien inférieure à ses voisins.

figure 82 : Nanterre en chiffres

La ville de Nanterre abritait de nombreux bidonvilles de travailleurs immigrés (Algériens et portugais) dans les années 60. Ces quartiers ont connu deux vagues de migration ; la première concerne l’arrivée des pères de familles afin de travailler dans les usines, ensuite la deuxième vague concerne leurs familles qui venaient les rejoindre. Ce phénomène s’est d’autant plus accéléré avec la loi sur le regroupement familial. 1 ere vague de migration

2 eme vague de migration

REGROUPEMENT FAMILIAL le père de famille figure 83 : Arrivée de la population des bidonvilles de Nanterre PAGE 62

le reste de la famille


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

2- Bidonville de la Rue des Prés :

figure 84 : Bidonville de la Rue des prés, 1960

figure 85 : Bidonville de la Rue des prés, 1966

On remarque la ressemblance de structure entre le bidonville de Nanterre et des quartiers d’habitats spontanés dans des pays nord africains. Le modèle urbain traditionnel a été importé à Nanterre. Au niveau du logement, une importance particulière est donnée à la cuisine et à la chambre parentale qui se trouve loin de l’entrée principale. Les toitures sont faites en matériaux de récupération ( tôles ...), quant aux murs extérieurs, ils sont faits en matériau brut (parpaing de ciment ...) 4

3 5

1 2

1- entrée couverte 2- cour 3- cuisine 4- douche

6

7 5- 1er chambre 6- 2eme chambre 7- SDB

figure 86 : plan ech 1/200 d’un logement du bidonville

figure 87 : Image d’un logement du bidonville de Nanterre PAGE 63


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

3- Cité de transit André Doucet (1961 - 1985) :

figure 88: les terrains vierges dans le bidonville

figure 89 : les terrains vierges dans la cité

La cité de transit offre des terrains vagues en contraste avec la compacité des bidonvilles. Cela ne permet pas l’appropriation du terrain par les habitants Cette cité ne devant perdurer que 5 ans, a finalement été détruite au bout de 18 ans. Il s’agissait d’offrir un logement provisoire aux Algériens tout en les éduquant à habiter en logement HLM selon les normes françaises. Ces logements ne prennent pas en considération le mode d’habitation des habitants des bidonvilles, ce qui les a poussé à faire des modifications dans les logements ( création d’une cuisine au détriment d’une chambre, installation de rideaux à l’entrée de la maison ...)

6

4

1- salon 2- kitchenette 3- SDB

5

1

2

3

4/5- chambre des enfants 6- chambre des parents

figure 90 : plan 1/200 d’un logement de la cité PAGE 64

figure 91 : Image d’un logement de la cité de transit


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

4- Les tours nuages ; les logements sociaux (1980-2021):

figure 92 : Tours Aillaud - Nuages

En passant de bidonville au logement social, Nanterre a vu apparaitre de grands ensembles architecturaux standardisés avec une faible emprise au sol et de grandes hauteurs Les habitants du bidonville ont été relogé dans des logements sociaux, entre autre la tour Aillaud, qui doit son nom à l’architecte Emile Aillaud. Les principes de la politique de relogement sont de faire une selection des familles à reloger ainsi qu’une classification, ensuite le logement proposé ne doit pas être en dehors du tissu urbain pour permettre à la population d’utiliser les mêmes équipements collectifs qu’avant 1- entrée 2- salon 3- SDB 4- chambre 1 5- chambre 2

6 5 4

3 1

2

figure 93 : plan type d’un appartement ech 1/200

figure 94 : Image de la tour nuage PAGE 65


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

II- Djbel Lahmar, réhabilitation d’un quartier d’habitat spontané 1- Présentation générale : Bidonville le plus ancien et le plus peuplé de la capitale, Djbel Lahmar compte 12 000 habitants en 1947 puis environ 50 000 en 1980. Cependant, il voit sa superficie passée de 60 hectares en 1962 à 44 hectares en 1980, et ce à cause des initiatives de dégourbification faites par l’état auxquelles Djbel Lahmar résiste.

1878

1938

1949

1978

figure 95 : Croissance urbaine de Djbel Lahmar

En 1978 il est réhabilité et ses habitations sont régularisées, puisque les gourbis ne représentent plus que 20% du bâti et la majorité des constructions sont faites en dur. L’amélioration de la qualité de l’habitat est particulièrement nette dans les quartiers les plus anciens de Djbel Lahmar.

figure 96 : Djbel Lahmar, gourbi ville PAGE 66

figure 96 : Djbel Lahmar, une dominance de villas


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

2- Objectifs de la réhabilitation & financement du projet :

figure 97 : Schéma représentatif de l’opération de réhabilitation de Djbel Lahmar PAGE 67




ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

4- Analyse d’un ilôt : 1977, avant la réhabilitation

1987, après la réhabilitation

On remarque une certaine ressemblance entre le modèle de la Médina et celui de Djbel Lahmar, et ce par rapport au réseau labyrinthique (les ruelles étroites et sinueuses) mais aussi au niveau des habitations, qui s’articulent généralement autour d’un patio.

Vu la situation précaire de ce quartier, l’état, avec l’appui de la banque mondiale, décide d’intervenir et de le réhabiliter afin d’améliorer le cadre de vie de ses habitants.

Le paysage urbain de ce quartier (comme tous les quartiers d’habitat spontané) repose sur l’anarchie des constructions et une hétérogénéité due à l’absence de règlementation ou encore de contrôle.

figure 98 : Djbel Lahmar avant la réhabilitation

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L’intervention, qui se résume à la création de voiries, d’équipements, d’assainissement, mais aussi à la création de cellules de relogement, est une réussite et peut être prise en tant que modèle à reproduire sur d’autres quartiers informels qui ont pris une ampleur considérable.

figure 99 : Djbel Lahmar après la réhabilitation


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

figure 100 : Les modifications effectuées sur une zone lors de la réhabilitation

L’opération consiste à : °Dédensifier les logements, en fusionnant des parcelles trop petites °Reloger les familles qui ont perdu leurs logements initiaux °Créer des équipements ainsi que des espaces verts PAGE 71


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

III- Quinta Monroy, la demi maison d’Aravena 1- Présentation générale : A partir des années 70 et pendant 30 ans, une centaine de familles occupent illégalement la Quinta Monroy du désert chilien et ce, à cause des migrations massives qui ont causé une explosion urbaine. C’est alors que le gouvernement fait appel à l’architecte Alejandro Aravena.

figure 101 : installation des logements sociaux sur le terrain du bidonville

Le défi est de loger 100 familles sur l’ancien terrain du bidonville avec une subvention de 10 000 $ pour chacune d’entre elles.

figure 102 : Passage du bidonville au logement social PAGE 72


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

2- Architecture participative, une nouvelle démarche : L’architecture participative met l’habitant au-devant de la scène comme acteur essentiel. En effet, l’usager décrit ses besoins et sa configuration spatiale désirée. C’est un logement qui ne cesse d’évoluer au gré des envies de l’habitant.

figure 103 : Evolution du bidonville à l’appropriation du projet d’Aravena

Le projet de demi maison d’Aravena est un moyen de contourner le problème du budget. Au lieu de réduire la taille de la maison, on ne construit que sa moitié, en laissant la liberté aux habitants de s’approprier le logement et de le faire évoluer en fonction de leurs besoins.

figure 104 : une nouvelle manière d’adapter le logement au budget

3- Le financement du projet : L’unité de base est fournie par l’état grâce à des subventions pour payer le terrain, les infrastructures et les maisons. Ensuite, un système de micro crédit est appliqué, c’est-à-dire que la population pauvre peut emprunter graduellement des petites sommes d’argent afin de pouvoir faire l’auto construction de la deuxième partie

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ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

4- Analyse de la Quinta Monroy :

figure 105 : localisation des espaces consacrés aux extensions

figure 106 : Quinta Monroy, avant et après l’intervention des habitants PAGE 74


ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE

figure 107 : maquette de Quinta Monroy

figure 108 : facade de la Quinta Monroy

Pour essayer d’utiliser efficacement la parcelle dont il est question, l’architecte a travaillé sur des maisons groupées disposées en rangers, ce qui réduit considérablement la largeur du lot qui devient la même que celle de chaque résidence. figure 109 : plan RDC

Un ensemble de critères est mis en plance pour faire la réussite de ce projet comme : ° la création d’un espace collectif accessible aux familles en très grande difficulté ° la construction n’est pas finie, pour permettre aux familles d’agrandir le logement selon leurs besoins (autoconstruction)

figure 110 : plan 1 er étage

Alejandro Aravena essaye de surmonter la pauvreté et l’exclusion sociale à travers son architecture qui est, de son point de vue, «un investissement et non pas une dépense» figure 111 : plan 2 eme étage

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CHAPITRE IV :


INITIATION A L’INTERVENTION -Urbaine et architecturale-

I- Stratégie de l’intervention II- Intervention à l’échelle urbaine III- Restructuration du quartier de Jayara IV- Relogement à Hay Omar Mokhtar


INITIATION A L’INTERVENTION

I- Stratégie de l’intervention Mon intervention est une intervention à échelle urbaine et architecturale, sur deux terrains différents mais complémentaires.

1- A échelle urbaine : La première étape consiste à restructurer l’un des anciens quartiers de Sidi Hassine, Jayara. Mon choix s’est porté sur celui-ci en particulier puisque j’ai précédemment effectué son analyse (lors de l’analyse du site), d’autant plus qu’il regroupe tous les problèmes que l’on peut rencontrer dans un quartier d’habitat spontané. L’intervention consiste à : - Régulariser les problèmes fonciers des habitants en faisant approuver le plan de lotissement - Dédensifier l’habitat ( 65m² minimum avec un patio pour permettre l’aération des espaces de vie et l’exploitation de la lumière naturelle ) - Envisager un espace vert pour les habitants - Prévoir des places de parking à proximité des maisons Tout cela doit être fait tout en prenant en considération les maisons existantes et en préservant un nombre maximum de maisons. La deuxième étape, quant à elle, consiste à reloger les habitants de Jayara qui ont été délogé suite à mon intervention. On retrouve un aspect préventif dans cette intervention, puisque le nombre des terrains viabilisés est supérieur à la demande. Cela nous permet d’anticiper l’expansion urbaine. Cette intervention va se dérouler à Hay Omar Mokhtar, à 4 km de Jayara. Mon choix s’est porté sur ce terrain là puisqu’il appartient à l’AFH, donc à l’état, et la cessions des sols aux habitants peut se faire à un prix symbolique avec, en plus, un titre de propriété puisque le plan de lotissement sera approuvé.

2- A échelle architecturale : Au niveau du logement, après avoir établi mon plan de lotissement je vais faire une proposition pour chaque type de maison (polyfonctionnelle, individuelle groupée et individuelle en bande continue) avec les différentes phases de construction et l’évolution de chaque logement. PAGE 80


INITIATION A L’INTERVENTION

figure 112 : Schéma explicatif de l’intervention

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INITIATION A L’INTERVENTION

II- L’intervention à échelle urbaine : Cette intervention urbaine est la conséquence d’un problème rencontré lors de ma visite du site, le problème de la rue commerçante. En effet, Sidi Hassine possède un marché en plein coeur de l’ancien noyau de la ville. Cependant, la saturation de celui ci a poussé les commercants à installer leurs étalages dans la rue qui juxtapose ce marché, créant ainsi des embouteillages ainsi qu’une exploitation des trottoirs par ces marchands ambulants.

figure 113: Etalage de fruits en pleine rue « le Habat»

figure 114: Etalage au niveau de la rue commercante

figure 115 : proximité de la rue commercante et du marché

L’intervention consiste à prolonger l’axe commerçant pour diminuer cet encombrement dans un même espace et permettre aux commercants d’avoir leur espace de vente sans gêner les piétons. Cela permettra donc de décentraliser les activités et de les répartir uniformément sur tout le territoire Ce grand axe urbain, qui va désormais structurer la ville, commencera par un espace vert et aboutira à un autre espace vert. PAGE 82


INITIATION A L’INTERVENTION

figure 116 : prologement de la rue commercante et création d’espaces verts

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INITIATION A L’INTERVENTION

III- Restructuration du quartier de Jayara 1- Plan de lotissement : Le quartier de Jayara, qui est l’un des quartiers les plus anciens de Sidi Hassine, se trouve à proximité de la rue commerçante, qui est , elle, directement reliée à l’autoroute. La zone que l’on va étudier de Jayara est la plus ancienne et est délimitée par des rues importantes de par leur largeur. Sa superficie est de 4.6 hectares figure 117 : Emplacement de Jayara et ses axes principaux

L’intervention consiste à éliminer les parcelles trop petites, enclavées (donc inaccessibles) ou encore les bâtiments délabrés pour améliorer le niveau de vie de ces habitants, tout en structurant les voiries et en créant un espace vert. On a alors 3 approches différentes ; - Un bâti à préserver; celui qui est en bon état et avec une surface admissible - Un bâti à améliorer, que ce soit en le fusionnant avec une parcelle juxtaposée pour l’agrandir ou en améliorant l’état du bâti - Un bâti à démolir. Ici, les concernés sont ceux qui ont des parcelles trop petites, inaccessibles ou en très mauvais état. Ce sont ces personnes qui vont être relogées au quartier Hay Omar Mokhtar. Les bâtiments vont être classés suivant les critères suivants : - la desserte - la taille des parcelles (min 65m²) - l’état du bâti

AVANT NOMBRE DE LOGEMENTS SURFACE MOY DES PARCELLES

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APRES

265

218

45 m²

75 m²


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figure 118: Esquisse de l’intervention urbaine sur le quartier de Jayara PAGE 85


INITIATION A L’INTERVENTION

ETAT ACTUEL DU QUARTIER

bâtiment

voiries

Nombre de parcelles : 355 Taille moy. des parcelles : 45 m² 75 logements / hectare figure 119 : Etat actuel du quartier de Jayara PAGE 86


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PROPOSITION N°1 DU PLAN DE LOTISSEMENT

démolir piste cyclable routes àzone polyfonctionnelle

habitat individuel groupé

habitat individuel en bande continue

Nombre de parcelles : 218 Taille moy. des parcelles : 75 m² 46 logements / hectare figure 120 : Proposition n°1 du plan de lotissement PAGE 87


INITIATION A L’INTERVENTION

PROPOSITION N°2 DU PLAN DE LOTISSEMENT

Nombre de parcelles : 183 Taille moy. des parcelles : 100 m² 39 logements / hectare figure 121 : Proposition n°2 du plan de lotissement PAGE 88


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PROPOSITION N°3 DU PLAN DE LOTISSEMENT

Nombre de parcelles : 218 Taille moy. des parcelles : 65 m² 46 logements / hectare figure 122 : Proposition n°3 du plan de lotissement PAGE 89


INITIATION A L’INTERVENTION

2- Cahier des charges ( plan de lotissement ; proposition n° 1) : ZONES POLYFONCTIONNELLES : UBa

CARACTERE DE LA ZONE : Les zones UBa sont des zones polyfonctionnelles, réservées à des activités tertiaires, à des équipements socio-collectifs et à des bureaux. Elles occupent principalement les parcelles donnant sur les axes structurants du quartier.

SECTION 1 : UTILISATION DU SOL Article 1 : Types d’activités interdites : Sont interdits : -

Les stockages, dépôts ou entrepôts

-

Les installations des ateliers de réparation mécanique, de menuiserie, de tôlerie et d’une façon générale toute activité équivalente en nuisance sonore, visuelle ou olfactive.

Article 2 : Types d’activités autorisées sous conditions : Sont autorisés : -

Les ateliers d’artisanat d’art et des activités culturelles

-

Les commerces sans dépasser les 100 m² de surface

-

Les équipements socio-collectifs privés

SECTION 2 : CONDITIONS D’OCCUPATION DU SOL Article 3 : Accès et voiries : Voir dispositions communes applicables à toutes les zones

Article 4 : Desserte par les réseaux :

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Voir dispositions communes applicables à toutes les zones


SECTION 2 : CONDITIONS D’OCCUPATION DU SOL Article 3 : Accès et voiries : Voir dispositions communes applicables à toutes les zones

INITIATION A L’INTERVENTION

Article 4 : Desserte par les réseaux : Voir dispositions communes applicables à toutes les zones Article 5 : Surface et front des parcelles : Pour être constructible, toute parcelle doit présenter les caractéristiques suivantes : Polyfonctionnel continu avec : -

Une surface minimale de 65 m²

-

Un front minimum de 7 m

Article 6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et aux emprises d’ouvrages publics : Toute construction doit observer un alignement par rapport à l’emprise des voies

Article 7 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives de la parcelle : Les constructions de type continu doivent être implantées contiguës aux limites latérales et arrières de la propriété. Les lots désignés au niveau du plan masse auront un patio en commun d’une surface de 20 m² pour permettre la pénétration de la lumière naturelle ainsi que l’aération

Article 8 : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même parcelle ayant vocation à cet effet: Voir dispositions communes applicables à toutes les zones

Article 9 : Coefficient d’occupation au sol : Le COS maximum est fixé à 0.75 a) Patios : Les Patios doivent présenter au total une superficie égale au moins au ¼ de la parcelle. L’emplacement des patios doit se faire conformément au plan de lotissement pour permettre l’aération et l’ensoleillement de toutes les pièces de la maison. PAGE 91


INITIATION A L’INTERVENTION

Article 10 : Hauteur maximale des constructions : Pour tout type de construction, la hauteur maximale est fixée à 10 m au point le plus haut, (soit R+2) mesurée à partir de la côte zéro du trottoir.

Article 11 : Aspect extérieur : -

Les séchoirs sont à éviter sur les façades principales et doivent dans tous les cas être protégés par des claustras

-

Les façades doivent être blanchies sauf si elles sont exécutées en pierre ou en brique de parement. Les couleurs de menuiseries seront de teinte gris, bleu ciel, marron clair, beige.

-

Les façades des lots donnant sur l’espace vert doivent être végétalisées, conformément au plan masse

Article 12 : Stationnement : Stationnement devant les lots sur les voies de stationnement ou dans le parking indiqué sur le plan masse

Article 13 : Espaces libres et plantations : Les espaces libres, hors des emprises de stationnement et des voies de circulation, seront obligatoirement traités en revêtement dur. Ces aménagements sont à la charge du lotisseur.

Article 14 : Coefficient d’utilisation foncière Le CUF maximum est fixé à : -

1.4 pour les constructions en R+1

-

2 pour les constructions en R+2

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INITIATION A L’INTERVENTION

ZONES D’HABITAT INDIVIDUEL GROUPE : UAa4

CARACTERE DE LA ZONE : Les zones UAa4 sont des zones d’habitat de type individuel groupé, avec quelques constructions de type individuel isolé, jumelé ou en bande continue.

SECTION 1 : UTILISATION DU SOL Article 1 : Types d’activités interdites : Sont interdits : -

Les établissements industriels de toute nature ainsi que les constructions à usage exclusif de dépôt

-

Les installations des ateliers de réparation mécanique, de menuiserie, de tôlerie et d’une façon générale toute activité équivalente en nuisance sonore, visuelle ou olfactive.

Article 2 : Types d’activités autorisées sous conditions : Sont autorisés : -

Les commerces sans dépasser les 40 m² de surface. Activité à incorporer dans la masse autorisée

-

Les équipements socio-collectifs privés

SECTION 2 : CONDITIONS D’OCCUPATION DU SOL Article 3 : Accès et voiries : Voir dispositions communes applicables à toutes les zones

Article 4 : Desserte par les réseaux : Voir dispositions communes applicables à toutes les zones

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Article 3 : Accès et voiries : Voir dispositions communes applicables à toutes les zones INITIATION A L’INTERVENTION

Article 4 : Desserte par les réseaux : Voir dispositions communes applicables à toutes les zones

Article 5 : Surface et front des parcelles : Pour être constructible, toute parcelle doit présenter les caractéristiques suivantes : Type en bande continue avec : -

Une surface minimale de 65 m²

-

Un front minimum de 7 m

Article 6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et aux emprises d’ouvrages publics : Toute construction doit observer un alignement par rapport à l’emprise des voies

Article 7 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives de la parcelle : Les constructions de type groupé doivent être édifiées en ordre continu d’une limite latérale à une autre avec façade sur rue.

Article 8 : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même parcelle ayant vocation à cet effet: Chaque parcelle de terrain ne doit comporter qu’une seule construction

Article 9 : Coefficient d’occupation au sol : Le COS maximum est fixé à 0.75 b) Patios : Les Patios doivent présenter au total une superficie égale au moins au ¼ de la parcelle. L’emplacement des patios doit se faire conformément au plan de lotissement pour permettre l’aération et l’ensoleillement de toutes les pièces de la maison.

PAGE 94 10 : Hauteur maximale des constructions : Article

Pour tout type de construction, la hauteur maximale est fixée à 10 m au point le plus haut,


Les Patios doivent présenter au total une superficie égale au moins au ¼ de la parcelle. L’emplacement des patios doit se faire conformément au plan de lotissement pour permettre l’aération et l’ensoleillement de toutes les pièces de la maison. INITIATION A L’INTERVENTION

Article 10 : Hauteur maximale des constructions : Pour tout type de construction, la hauteur maximale est fixée à 10 m au point le plus haut, (soit R+2) mesurée à partir de la côte zéro du trottoir.

Article 11 : Aspect extérieur : -

Les séchoirs sont à éviter sur les façades principales et doivent dans tous les cas être protégés par des claustras

-

Les façades doivent être blanchies sauf si elles sont exécutées en pierre ou en brique de parement. Les couleurs de menuiseries seront de teinte gris, bleu ciel, marron clair, beige.

Article 12 : Stationnement : Stationnement devant les lots, sur les voies de stationnement indiquées sur le plan masse.

Article 13 : Espaces libres et plantations : Les espaces libres, hors des emprises de stationnement et des voies de circulation, seront obligatoirement traités en revêtement dur. Ces aménagements sont à la charge du lotisseur.

Article 14 : Coefficient d’utilisation foncière Le CUF maximum est fixé à : -

1.4 pour les constructions en R+1

-

2 pour les constructions en R+2

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RESUME DU

Ce sont des zones polyfonctionnelles réservées à des activités tertiaires. Elles occupent les parcelles donnant sur les axes structurant ( conformément au plan masse ) Les activités autorisées sont : - les ateliers d’artisanat et des activités culturelles - les commerces sans dépasser les 100 m² de surface - Une surface minimale de 65 m² - Un front minimum de 7 m

Toute constructions doit observer un alignement par rapport à l’emprise des voies

Le COS maximum est fixé à 0.75 Les patios doivent présenter au total une superficie égale au moins au 1/4 de la parcelle. Les patios doivent être positionnés conformément au plan masse pour permettre la ventilation et l’ensoleillement. La hauteur maximale est fixée à 10 m au point le plus haut ( R+2 ) mesuré à partir de la côte 0 du trottoir

- Les séchoirs sont à éviter sur les facades principales et doivent être protégés par des claustras - Les facades doivent être blanchies sauf si elles sont exécutées en pierre ou en brique. Les menuiseries seront de teinte gris, bleu ciel, marron clair ou beige

Le stationnement se fait sur les voies de stationnement indiquées sur le plan masse

Le CUF maximum est fixé à : -1.4 pour les constructions en R+1 - 2 pour les constructions en R+2


CAHIER DES CHARGES

Les zones UAa4 sont des zones d’habitat de type individuel groupé, avec quelques constructions de type individuel, jumelé ou en bande continue. Les activités autorisées sont : - les commerces sans dépasser les 40 m². Activité à incorporer dans la masse autorisée

- Une surface minimale de 65 m² - Un front minimum de 7 m

Toute constructions doit observer un alignement par rapport à l’emprise des voies

Le COS maximum est fixé à 0.75 Les patios doivent présenter au total une superficie égale au moins au 1/4 de la parcelle. Les patios doivent être positionnés conformément au plan masse pour permettre la ventilation et l’ensoleillement. La hauteur maximale est fixée à 10 m au point le plus haut ( R+2 ) mesuré à partir de la côte 0 du trottoir

- Les séchoirs sont à éviter sur les facades principales et doivent être protégés par des claustras - Les facades doivent être blanchies sauf si elles sont exécutées en pierre ou en brique. Les menuiseries seront de teinte gris, bleu ciel, marron clair ou beige

Le stationnement se fait sur les voies de stationnement indiquées sur le plan masse

Le CUF maximum est fixé à : -1.4 pour les constructions en R+1 - 2 pour les constructions en R+2


INITIATION A L’INTERVENTION

EXEMPLE LOGEMENT DE LA ZONE D’HABITAT INDIVIDUEL GROUPE UAa4 ( plan de lotissement proposition n°1) PHASE 1

PHASE 2

PLAN RDC ech1/200

PLAN RDC ech1/200

commerce chambre SDB salon SAM cuisine dépôt PLAN R+1 ech1/200

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INITIATION A L’INTERVENTION

EXEMPLE LOGEMENT DE LA ZONE POLYFONCTIONNELLE UBa ( plan de lotissement proposition n°1)

PHASE 1

PLAN RDC ech1/200

PHASE 2

PLAN RDC ech1/200

PLAN R+1 ech1/200

PHASE 3

PLAN RDC ech1/200

PLAN R+1 ech1/200

PLAN R+2 ech1/200

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INITIATION A L’INTERVENTION

IV- Relogement Hay Omar Mokhtar 1- Plan de lotissement : Hay Omar Mokhtar est un quartier se trouvant au sud de la ville de Sidi Hassine. C’est le nouveau noyau du quartier. Le quartier est à une distance de 4km de Jayara. Etant desservi par l’autoroute à l’Est et la rue commercante à l’Ouest, le quartier est bien intégré au reste de la ville. Sa surface totale est de 100 ha, avec une surface urbanisable de 31.8 ha, puisque le site bénéficie de zones agricoles d’interdiction et de sauvegarde. Le cahier des charges appliqué à cette zone impose une surface minimale de 200 m² avec un COS = 0.6 et un CUF = 1.5 figure 131 : emplacement du hay omar mokhtar

L’intervention consiste à reloger les personnes dont les habitations ont été démoli à Jayara. On retrouve un aspect préventif dans cette phase de l’intervention, puisque le nombre de terrains viabilisés est supérieur à la demande. Cela nous permet d’anticiper l’expansion urbaine de la ville. Pour la création de ce plan de lotissement, j’ai tout d’abord relever les routes existantes et j’ai fait leur prolongement tout en respectant le PAU, afin d’avoir mes axes structurants du quartier. Ensuite, j’ai divisé mes parcelles de manière à respecter le cahier des charges (200m² min de surface). Puis j’ai délimité le bâti, en respectant les retraits vis à vis des voiries et des limites séparatives. Enfin, j’ai traité la zone agricole de sauvegarde afin de créer un espace vert pour le quartier, tout en créant une continuité avec l’axe important du quartier mais aussi, et surtout, afin de créer un aboutissement à la rue commercante.

figure 132 : Coupe sur la route commercante PAGE 100

figure 133 : Coupe sur la route secondaire

figure 134 : Coupe sur l’axe principal


INITIATION A L’INTERVENTION

figure 135 : Esquisse de l’intervention urbaine sur le quartier de Hay Omar Mokhtar PAGE 101


INITIATION A L’INTERVENTION

figure 136 : Plan D’amménagement Urbain de Hay Omar Mokhtar PAGE 102


INITIATION A L’INTERVENTION

Nombre de parcelles : 506 Taille moy. des parcelles : 200 m² 15 logements / hectare

figure 137 : Plan de lotissement projeté de ma zone d’intervention PAGE 103


INITIATION A L’INTERVENTION

EXEMPLE LOGEMENT DE LA ZONE D’HABITAT INDIVIDUEL UAa ( en bande continue )

PHASE 1

PLAN RDC ech1/200 salon SAM chambre SDB dressing cuisine PAGE 104

PHASE 2

PLAN RDC ech1/200

PLAN R+1 ech1/200


INITIATION A L’INTERVENTION

PHASE 3

PLAN RDC ech1/200

PLAN R+1 ech1/200

PLAN R+2 ech1/200

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première étape faite par L’ETAT

PHASE 1

extension faite par L’OCCUPANT

(en fonction de ses besoins)

PHASE 2

PHASE 3

figure 138 : Exemple d’évolution d’un logement individuel en bande continue

Ce terrain choisi à Hay Omar Mokhtar va tout d’abord permettre de loger les habitants de Jayara pendant une courte période le temps que leur lotissement à Jayara soit pret (ce qu’on appelle l’opération tiroir, comme celle faite par le SNIT). Ensuite, étant donné que le quartier de Jayara va subir une dédensification des habitations pour permettre l’amélioration de la qualité de l’habitat, ce deuxième quartier Hay Omar Mokhtar va pouvoir accueillir ces personnes dont les logements ont été détruits. Etant donné que l’offre des terrains viabilisés est supérieure à la demande ( offre : 506 logements, demande : 172 logements), cela permettra d’anticiper l’arrivée de nouveaux habitants en ayant la possibilité de leur offrir des logements. L’un des points crucial de cette intervention urbaine est d’équiper le quartier, puisque la plupart des équipements de Sidi Hassine se trouvent dans la partie Nord de la ville, qui est la partie la plus ancienne. Il est donc nécessaire de calculer le nombre d’habitants et d’en conclure les équipements nécessaires (en fonction de la grille des équipements du ministère de l’équipement) Entre autre on aura : * Un jardin d’enfant * Ecole primaire * Un hammam * 2 espaces de jeu * Terrain de sport

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CONCLUSION GENERALE

Le travail élaboré dans ce mémoire traite un problème d’actualité en Tunisie, et encore plus depuis la révolution de 2011; la prolifération de l’habitat informel.

L’objectif de cette étude est de définir le rôle de l’architecte dans l’amélioration du mode de vie des habitants de Sidi Hassine et dans l’intégration de l’anticipation dans la démarche.

La réponse urbaine et architecturale proposée repose essentiellement sur les besoins des habitants mais aussi sur l’analyse du site et l’analyse socio-économique faite sur les habitants. C’est ce qu’on appelle l’architecture participative, c’est à dire mettre les occupants de Sidi Hassine au devant de la scène pour pouvoir traduire les besoins de ces derniers en une configuration spatiale qui correspond à leur mode de vie. Ce logement peut évoluer en fonction des besoins et des moyens financiers de ses occupants.

De mon point de vue, l’une des solutions vis à vis de ce problème de taille est d’anticiper l’expansion urbaine de ces quartiers en prévoyant en amont les rues et les terrains viabilisés, ce qui coûtera moins cher que la réhabilitation d’un quartier (1,48 Millons de Dinars pour la réhabilitation d’un quartier faite par l’ARRU).

Il faut permettre aux habitants de ces quartiers d’investir dans leurs logements (en leur donnant un titre de propriété) pour pouvoir remarquer une amélioration dans la qualité de leur habitat, et donc de leur quartier. On peut prendre l’exemple de Djbel Lahmar qui était composé de gourbi villes dans les années 40, et qui maintenant est une succession de «villas».

En conclusion, ce travail reflète une intention d’améliorer le cadre de vie des occupants de Sidi Hassine en s’appuyant sur les analyses faites au préalable ainsi que sur les projets réalisés, en Tunisie ou à l’étranger, qui y sont similaires.

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BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES CONSULTES ° Réhabilitation de Jebel Lahmar, Avant peojet d’aménagement - Ministère de l’intérieur ° Projet de réhabilitation du quartier de Jebel Lahmar - Ministère de l’intérieur ° La rue des Prés, habiter un bidonville à Nanterre - Serge SANTELLI

ARTICLES CONSULTES ° Tunisie au présent, une modernité au dessus de tout soupçon ? - Jellal ABDELKAFI ° Le processus de ségrégation sociale et spatiale dans le grand tunis - M.C FERJANI ° L’agriculture, nouvel instrument de la construction urbaine ? - Moez BOURAOUI ° L’urbanisation informelle des espaces agricoles tunisois, les effets de l’action publique urbaine Belghith DEROUICH ° Prolifération de l’habitat spontané : une extension incontrôlable des villes ° Quartiers d’origine spontanée : Approche critique de la planification urbaine ° Urbanisation informelle : l’urgence d’innover et de diversifier les politiques publiques en outre-mer ° Problèmes d’environnement liés à l’urbanisation contemporaine dans le système endoréique d’Essijoumi ° Vers la fermeture définitive de la plus grande décharge en Tunisie ° La décharge de Borj Chakir présente un danger grave et imminent - Kapitalis ° Les «indésirables» bédouins dans la région de Tunis entre 1930 et 1956 - Zeineb MEJRI ° Le bidonville de Djebel Lahmar, séquelle de l’ère coloniale - Sami KAMMOUN ° La production des quartiers informels dans le Grand Tunis - Cyrine JENDOUBI ° L’architecture au service de la modestie, le bidonville Quinta Monroy

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BIBLIOGRAPHIE

VIDEOS ° Sebkhet Sijoumi : les écologistes pointent les failles du plan d’aménagement en vue ° La Sebkha de Séjoumi : trésor caché ou malédiction ? ° Sidi Hassine : le Hip Hop comme antidote à la marginalité ° Insécurité cité Gutenberg ° Nanterre - l’après transit - 1986

WEBOGRAPHIE http://www.mehat.gov.tn/ http://www.collectiviteslocales.gov.tn/ http://www.augt.gov.tn/fr/ http://www.commune-sidihassine.gov.tn/ http://www.commune-tunis.gov.tn/ https://nawaat.org/ https://www.webmanagercenter.com/ https://fr-fr.topographic-map.commaps/dcjd/Sidi-Hassine/ https://www.al-sabil.tn/

ANNEXE ° Grille des équipements du ministère de l’équipement

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ICONOGRAPHIE

ICONOGRAPHIE figure 1 : Bidonville Dharavi, Bombay figure 3 : Gourbi ville, Sidi Hassine, Tunisie figure 2 : Ghetto North Camden, New Jersey figure 4 : quartier peri-urbain, El Hallus, Ismailia, Egypte figure 5 : Hay el Sellom, Beyrouth figure 6 : Addis Abeba, Ethiopie figure 7 : Damas, Syrie figure 8 : Evolution chronologique des gourbi villes en Tunisie figure 9 : Emplacement des bidonvilles dans le Grand Tunis (2014) figure 10 : chronologie de l’évolution des solutions de l’état face au problème de l’habitat informel figure 11 : Estimation de l’évolution su logement informel entre 2004 et 2013 figure 12 : Evolution du % de logement informel dans le parc des logements figure 13 : Les propriétaires des logements figure 14 : Des salaires qui varient figure 17: Motifs d’installation dans les quartiers informels figure 16: L’auto construction, synonyme d’infraction figure 15 : Les typologies des logements figure 18 : Schéma représentant l’exode rural figure 19 : Ecart entre l’offre et la demande au logement figure 20 : Courbe de la croissance démographique figure 21 : les terrains bâtis au détriment des terres agricoles figure 22 : Répartition des fonds lors d’une réhabilitation figure 23 : localisation de Sidi Hassine par rapport à la Sebkha figure 24 : Tableau de présentation de Sidi Hassine figure 25 : Pollution de la Sebkha figure 26 : Les différents métiers des chefs de familles figure 27 : Des ménages à faible revenu figure 28 : Répartition de la population par tranche d’âge figure 29 : Niveau d’instruction des habitants figure 30 : Pourcentage des propriétaires de leurs logements figure 31 : situation de la Kherba figure 33 : Proximité de la Kherba à l’école primaire figure 34 : Un terrain transformé en aire de loisirs PAGE 110

10 10 10 10 11 11 11 12 13 14 15 15 16 16 17 17 17 18 18 18 19 19 22 23 24 25 25 26 26 27 29 29 29


ICONOGRAPHIE

figure 35 : L’empreinte des jeunes 29 figure 36 : Emplacement de Sidi Hassine 31 figure 37 : Topographie du terrain de Sidi Hassine 32 figure 38 : Zone inondable à Sidi Hassine 32 figure 39 : Aspect paysager de Sidi Hassine 34 figure 40 : Découpage administratif de Sidi Hassine, source « demopolis, le projet urbain participatif» 36 figure 41 : Caractéristiques des sous quartiers de Sidi Hassine 37 figure 42 : Mise en évidence des voiries de Sidi Hassine, via « Google Map Style» 38 figure 43 : Transports en commun à Sidi Hassine 38 figure 44 : Mise en évidence des équipements de Sidi Hassine, via « Google Map Style» 39 figure 45 : Etalage de fruits en pleine rue « le Habat» 40 figure 46 : Etalage au niveau de la rue commercante 40 figure 47 : proximité de la rue commercante et du marché 40 figure 48 : Décharge Borj Chakir, source « Kapitalis » 41 figure 50: localisation de l’ikôt à étudier 43 figure 49: Emplacement du quartier de Jayara à Sidi Hassine 43 figure 51 : coupe sur la rue principale 44 figure 52 : coupe sur la rue secondaire 45 figure 54 : localisation des parcelles à problème 45 figure 53 : coupe sur une impasse 45 figure 56 : briques rouges apparentes 46 figure 58 : Bâtiment peint 46 figure 55: façades des bâtiments de la rue principale 46 figure 57 : Bâtiment avec enduit extérieur 46 figure 59 : Bâtiment bien entretenu et décoré 46 figure 60 : localisation des différents tissus urbains à Jayara 47 figure 61 : ruelle bloquée 48 figure 64 : exploitation du trottoir de manière anarchique par des marchands ambulants ou des extensions de maison 48 figure 62 : ruelle très étroite 48 figure 63 : problème de vis à vis 48 figure 65 : des problèmes d’inondation à cause de la défaillance de l’évacuation des eaux dans le quartier figure 66 : utilisation de la brique rouge 51 figure 67 : poteaux en attente ; volonté d’extension verticale 51 figure 69 : les types de travaux les plus récurrents 52 figure 68 : mode d’acquisition du terrain 52 PAGE 111


ICONOGRAPHIE

figure 70 : Etapes de construction d’un logement figure 71 : Façades avec les briques rouges apparentes figure 72 : Façades enduites figure 73 : Façades peintes et décorées figure 74 : Rajout d’un étage figure 76 : Rajout d’un escalier extérieur figure 75 : porte condamnée à cause de l’ajout d’un escalier figure 77 ; Rajout d’un escalier intérieur figure 79 : façade du logement étudié figure 80 : plan RDC ech 1/200 figure 81 : plan étage ech 1/200 figure 78 : localisation du logement figure 83 : Arrivée de la population des bidonvilles de Nanterre figure 82 : Nanterre en chiffres figure 84 : Bidonville de la Rue des prés, 1960 figure 86 : plan ech 1/200 d’un logement du bidonville figure 85 : Bidonville de la Rue des prés, 1966 figure 87 : Image d’un logement du bidonville de Nanterre figure 88: les terrains vierges dans le bidonville figure 90 : plan 1/200 d’un logement de la cité figure 91 : Image d’un logement de la cité de transit figure 89 : les terrains vierges dans la cité figure 93 : plan type d’un appartement ech 1/200 figure 92 : Tours Aillaud - Nuages figure 94 : Image de la tour nuage figure 96 : Djbel Lahmar, gourbi ville figure 95 : Croissance urbaine de Djbel Lahmar figure 96 : Djbel Lahmar, une dominance de villas figure 97 : Schéma représentatif de l’opération de réhabilitation de Djbel Lahmar figure 98 : Djbel Lahmar avant la réhabilitation figure 99 : Djbel Lahmar après la réhabilitation figure 100 : Les modifications effectuées sur une zone lors de la réhabilitation figure 101 : installation des logements sociaux sur le terrain du bidonville figure 102 : Passage du bidonville au logement social figure 103 : Evolution du bidonville à l’appropriation du projet d’Aravena figure 104 : une nouvelle manière d’adapter le logement au budget PAGE 112

53 54 54 54 55 55 55 55 56 56 56 56 60 60 61 61 61 61 62 62 62 62 63 63 63 64 64 64 65 68 68 69 70 70 71 71


ICONOGRAPHIE

figure 105 : localisation des espaces consacrés aux extensions figure 106 : Quinta Monroy, avant et après l’intervention des habitants figure 107 : maquette de Quinta Monroy figure 108 : facade de la Quinta Monroy figure 109 : plan RDC figure 110 : plan 1 er étage figure 111 : plan 2 eme étage figure 112 : Schéma explicatif de l’intervention figure 113: Etalage de fruits en pleine rue « le Habat» figure 114: Etalage au niveau de la rue commercante figure 115 : proximité de la rue commercante et du marché figure 116 : prologement de la rue commercante et création d’espaces verts figure 117 : Emplacement de Jayara et ses axes principaux figure 118: Esquisse de l’intervention urbaine sur le quartier de Jayara figure 119 : Etat actuel du quartier de Jayara figure 120 : Proposition n°1 du plan de lotissement figure 121 : Proposition n°2 du plan de lotissement figure 122 : Proposition n°3 du plan de lotissement figure 132 : Coupe sur la route commercante figure 133 : Coupe sur la route secondaire figure 131 : emplacement du hay omar mokhtar figure 134 : Coupe sur l’axe principal figure 135 : Esquisse de l’intervention urbaine sur le quartier de Hay Omar Mokhtar figure 136 : Plan D’amménagement Urbain de Hay Omar Mokhtar figure 137 : Plan de lotissement projeté de ma zone d’intervention

72 72 73 73 73 73 73 79 80 80 80 81 82 83 84 85 86 87 98 98 98 98 99 100 101

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ANNEXE

GRILLE DES EQUIPEMENTS DU MINISTERE DE L’EQUIPEMENT

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TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES CHAPITRE I : HISTOIRE & EVOLUTION DE L’HABITAT SPONTANE I- Définitions II - Evolution de l’habitat spontané 1- Dans le monde 2 - En Tunisie III - Les solutions de l’état face au problème IV - Caractéristiques de l’habitat informel en Tunisie V - Les causes VI - Les conséquences

10 11 11 12 14 16 18 19

CHAPITRE II : ANALYSE DE SIDI HASSINE I- Présentation générale II- Sidi Hassine en chiffres III- Importance de la zone pour la municipalité de Tunis IV- Aperçu socio-économique 1- Statut socio-économique : 2- Sidi Hassine, une mixité sociale : 3- Des métiers parasitaires pour survivre : 4- L’abandon scolaire et les alternatives associatives : V- Analyse urbaine 1- Emplacement de Sidi Hassine : 2- Aspect paysager de Sidi Hassine : 3- Croissance urbaine : 4- Découpage administratif de Sidi Hassine : 5- Analyse de l’infrastructure : 6- Analyse des équipements : 7- La rue commercante de Sidi Hassine : 8- la décharge de Borj Chakir, une source de pollution : VI- Analyse du quartier 1- Choix du quartier : 2- Les éléments constitutifs du tissu urbain : 3- Manque de planification urbaine, une source de problèmes : VII- Analyse du logement 1- Présentation générale : 2- Processus de construction : 3- Transparence sociale du bâti : 4- Les problèmes qui découlent du manque de planification : 5- Analyse d’un logement existant à Jayara :

22 23 24 25 25 26 28 29 30 31 32 35 36 38 39 40 41 42 43 44 48 50 51 52 54 55 56

SYNTHESE

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TABLE DES MATIERES

CHAPITRE III : ANALYSE DES PROJETS DE REFERENCE I- Nanterre, du bidonville au logement social 1- Présentation générale : 2- Bidonville de la Rue des Prés : 3- Cité de transit André Doucet (1961 - 1985) : 4- Les tours nuages ; les logements sociaux (1980-2021): II- Djbel Lahmar, réhabilitation d’un quartier d’habitat spontané 1- Présentation générale : 2- Objectifs de la réhabilitation & financement du projet : 3- Analyse d’un ilôt : III- Quinta Monroy, la demi maison d’Aravena 1- Présentation générale : 2- Architecture participative, une nouvelle démarche : 3- Le financement du projet : 4- Analyse de la Quinta Monroy :

60 60 61 62 63 64 64 65 68 70 70 71 71 72

CHAPITRE IV : INITIATION A L’INTERVENTION I- Stratégie de l’intervention 1- A échelle urbaine : 2- A échelle architecturale : II- L’intervention à échelle urbaine : III- Restructuration du quartier de Jayara 1- Plan de lotissement : 2- Cahier des charges : IV- Relogement Hay Omar Mokhtar CONCLUSION GENERALE

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78 78 78 80 82 82 88 98 105


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