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Rénovationurbaine etsociale :

Quartier du Petit-Nanterre Construction, réhabilitation, démolition…

Le projet devient réalité, enfin !

Plantation sur la coulée verte

Journée-événement au Petit-Nanterre Samedi 21 mars 2009 10h00 : fermeture avant démolition du bâtiment H de la cité des Canibouts, 7, rue de Strasbourg. 10h30 : visite du logement-témoin de la réhabilitation de la cité des Canibouts, 11, allée des Ajoncs*. 11h00 : le point sur la coulée verte et les travaux de réhabilitation de l’office municipal HLM, à l’angle du cheminement piéton et de la rue de l’Agriculture. 11h45 : pose de la première pierre du futur immeuble de logements, esplanade du foyer Adoma (ex-Sonacotra). 12h00 : intervention du maire de Nanterre et des partenaires du Prus, suivie d’un moment de convivialité sous chapiteau. * Une initiative “portes ouvertes” de l’appartement-témoin n°60 sera organisée par la Logirep de 10h30 à 12h00.


Rénovationurbaine etsociale :

Vous le savez, le Projet de renouvellement urbain et social (Prus) du Petit-Nanterre a pour objectif de redonner toutes ses chances et son attractivité à un quartier qui possède de nombreux atouts, mais qui souffre aussi de certains handicaps : coupures urbaines héritées du passé (ponts, autoroutes, voies de chemin de fer), difficultés économiques et sociales d’une importante partie de sa population. Cette ambition passe bien sûr par un important travail sur l’aménagement, les équipements publics, les transports et déplacements… Mais cela passe aussi par la résolution des difficultés des habitants liées au logement, à l’éducation, à l’emploi ou encore à l’insertion. Or ces questions ne sauraient se traiter à la seule échelle d’un quartier, ni même d’une ville. Elles sont aussi fortement dépendantes des choix qui sont faits au niveau gouvernemental. 2

Choix qui, actuellement, vont tous dans le même sens : moins d’argent pour l’enseignement (11 200 suppressions de postes pour cette année scolaire !), pour la santé, pour le sport, la culture… Les associations locales, quant à elles, peinent à obtenir les financements dont elles ont besoin pour leurs actions. Enfin, on peut craindre que ce soit le monde du travail qui paie le plus lourd tribut à une crise économique et financière dont il n’est en rien responsable... Les quartiers populaires des villes telles que la nôtre sont les premiers touchés par cette politique d’abandon des plus fragiles. Dans un contexte où de toute évidence, l’accès aux droits de tous n’est pas un objectif prioritaire, les projets urbains et sociaux comme celui engagé au Petit-Nanterre mais aussi sur le quartier Université, deviennent particulièrement difficiles à mener à bien. Pour le Prus du PetitNanterre, près d’1,6 million d’euros, avancés par l’Office municipal d’HLM, auraient dû être remboursés par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine depuis maintenant plusieurs mois !

Claire Macel

Madame, Monsieur,

Pourtant, avec Rosy Stanislas, responsable de l’animation du conseil de quartier, et les élus de la ville, nous continuons de défendre et de croire en ce projet. Depuis que nous avons obtenu, en avril 2007, que l’Etat s’engage officiellement, le Prus, parfois avec difficulté, n’a cessé d’avancer. En témoignent, pour ne parler que des derniers événements : l’ouverture à la rentrée dernière de la halte-garderie des Canibouts, ou encore la mobilisation de locaux qui permettront de reloger prochainement le Club de prévention-GAO. Nous allons franchir une nouvelle étape, avec la mise en route, dans les semaines à venir, de certains chantiers très attendus : réhabilitation des bâtiments B, C et D de la cité des Canibouts, démolition des bâtiments G et H, début des constructions sur le terrain jouxtant la Sonacotra. Avec ces opérations, le Prus prendra une autre dimension, et nécessitera plus que jamais qu’habitants, élus et partenaires institutionnels et associatifs s’unissent pour assurer sa réussite. C’est pourquoi j’espère vous retrouver le 21 mars prochain pour que nous fêtions, ensemble, ces belles avancées. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes chaleureuses salutations, Patrick JARRY Maire de Nanterre Conseiller général des Hauts-de-Seine

APetit-Nanterre,grandprojet


Du projet à la réalité Des logements de qualité pour tous 1. 1486 chantiers de réhabilitation Dans le cadre du Projet de renouvellement urbain et social (Prus) du Petit-Nanterre, 1486 logements sont en cours de réhabilitation. • 920 logements sont réhabilités par l’office municipal HLM Glycines, Lilas, Coquelicots, Jonquilles, Pervenches, Tulipes, Iris, près des deux tiers des appartements dont l’office est propriétaire dans le quartier, soient 920 logements, font l’objet de travaux. Les travaux de sécurité et de mise aux normes sont financés dans le cadre du projet validé en 2006 par l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Il s’agit de la réfection des installations électriques et du gaz, de la mise en place d’interphones, du remplacement des baies de séjour et de l’installation de volets. Le ravalement des façades, le remplacement du bardage et la modernisation des ascenseurs sont à la charge de l’office municipal. Il finance également la réhabilitation du 2 de la résidence des Tulipes. La plupart de ces travaux sont réalisés. Pour 2009, il reste à procéder au ravalement des Coquelicots, à mettre aux normes les installations gaz du 1 au 17 Pervenches, et à remplacer les baies de séjour aux Lilas, Tulipes et Glycines.

Dominique Jassin

Dominique Jassin

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J’habite au 74, allée des Jonquilles depuis 1987 et ces travaux effectués chez moi étaient les bienvenus. L’électricité ainsi que les conduites de gaz ont été refaites. D’autre part, les portes-fenêtres des balcons ont été changées, ce qui fait que désormais tout l’appartement est équipé en double vitrage. Les ouvriers ont été très efficaces et courageux. Bien sûr, ça a généré quelques dégâts notamment sur les peintures ou le papier peint mais globalement, je suis très satisfait. Le bailleur, l’office municipal HLM, apposait régulièrement des affichettes dans les halls qui nous indiquaient l’évolution des travaux et un agent est venu constater chez moi que tout était aux normes.

Dominique Jassin

M. Blanchard, allée des Jonquilles


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A cela s’ajoutent les travaux dans les parties communes : ravalement complet avec remplacement des bardages des bâtiments C et D, peinture aux angles du bâtiment B, travaux d’étanchéité sur les toitures terrasses, amélioration de la régulation du chauffage. En ce qui concerne les halls d’entrée, c’est le bâtiment B qui bénéficiera des plus gros travaux. Ce hall unique sera complètement reconfiguré : une loge avec deux postes de travail sera aménagée, les boîtes aux lettres seront déplacées dans une pièce à part afin de dégager de l’espace et de faciliter les déplacements. Au final, 5,9 millions d’euros seront consacrés à ces travaux, qui devraient se terminer mi-2010.

Photos Dominique Jassin

• Bâtiments B, C et D des Canibouts, la Logirep démarre les travaux Toutes les pièces des 271 logements seront concernées : remplacement des blocs évier, des lavabos, des baignoires, des sols (à part dans les chambres), réfection des installations électriques et gaz… Environ 22 000 euros par appartement seront dépensés.

2. Un premier chantier de construction sur site La première pierre du bâtiment qui se situera sur l’esplanade du foyer Sonacotra (aussi appelé îlot 3A) sera posée le 21 mars. C’est ainsi le premier chantier de construction de logements sur site qui sera lancé. Sur ce terrain situé à l’angle de la rue des Pâquerettes et l’avenue de l’Agriculture, deux immeubles contigus de 5 étages comporteront 58 logements (29 gérés par Logirep, 29 par l’office municipal HLM), des commerces et un local associatif au rez-de-chaussée, et deux niveaux de sous-sol pour créer autant de places de stationnement que de logements.

Source : Logirep

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A Petit-Nanterre,grandprojet


Dominique Jassin

Les prochaines constructions (aussi appelé îlot 4) se situeront en lieu et place des actuels bâtiments G et H des Canibouts mais, en ce qui les concerne, seules les études sont actuellement lancées.

3. 25 familles relogées La première opération de relogement dans le quartier se termine. Au total 25 familles auront été relogées, dont : • un tiers sur le quartier ; • deux tiers dans les autres secteurs de la ville. Au total, 43 demandes, en comptant les décohabitations, auront été satisfaites. Dès la fin avril 2009, une nouvelle charte de relogement sera finalisée avec Logirep, l’office municipal HLM et la ville, avant d’engager le diagnostic social des bâtiments E et F des Canibouts.

4. Bâtiments G et H des Canibouts : une destruction annoncée Les bâtiments G et H des Canibouts, soient 34 logements, seront démolis dès que l’ensemble des familles auront quitté les lieux. Il faudra alors déplacer le réseau de chauffage qui passe actuellement sous le bâtiment H, désamianter les bâtiments, avant de procéder à leur démolition à proprement parler à l’été 2009.

Lorsqu’il est arrivé au Petit-Nanterre, allée des Gentianes, Boussaïd Hamchaoui avait 43 ans. C’était en avril 1961. Sa vie entière est intiment liée à celle du quartier. C’est là qu’il a eu ses 14 enfants avec sa femme. Huit garçons et six filles. “J’étais parmi les premiers à emménager dans l’immeuble, c’était tout neuf. Mes enfants sont arrivés ; ils étaient trois à quatre par chambre. Je suis très attaché à ce quartier”. Avec le projet de renouvellement urbain et social et ses démolitions, M. Hamchaoui a dû être relogé. Toujours dans le quartier. “Il était hors de question pour lui de quitter le Petit-Nanterre, il y a ses habitudes, ses souvenirs, ses médecins à l’hôpital… “, raconte l’une des ses filles. Depuis quelques mois, M. Hamchaoui, vit dans un autre appartement, allée des Glycines. Un déménagement vécu difficilement pour ce monsieur de 90 ans après tant d’années dans le même logement “Ca s’est mal passé. Le loyer au mètre-carré est plus cher, les chambres sont moins grandes… “, soupire-t-il. Un sentiment parfaitement compréhensible, en dépit des mesures prises pour réduire le plus possible les inconvénients liés au relogement. Une équipe de travailleurs sociaux a consulté M. Hamchaoui et sa famille sur leurs souhaits. Son ancien bailleur, la Logirep, a pris en charge les différents coûts liés au relogement avec notamment l’intervention de déménageurs professionnels. Mais on ne passe pas l’éponge sur 47 ans de vie aussi vite que le Mistral se lève.

Cyril Pacouret

Par ailleurs, 130 logements sont en cours de construction dans d’autres secteurs de la ville. Ils permettront de reloger des familles du Petit-Nanterre dont les logements vont être démolis. Il s’agit de : - 15 logements aux Chènevreux qui seront livrés avant l’été 2009 ; - 71 logements sur l’îlot Nord de l’îlot des Suisses, dont la construction est bien avancée et qui devraient être livrés en 2010 ; - 44 logements sur la Terrasse 17 dont la construction a commencé à l’automne 2008 et qui devraient être livrés en 2011 ; Par ailleurs 35 logements sont à venir sur la ZAC Centre-SainteGeneviève.

M. Hamchaoui, 90 ans dont plus de la moitié dans le quartier

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Cheminements et transports : la clé du désenclavement

Un des axes majeurs du renouvellement urbain est de renforcer les liens entre les quartiers et dans les quartiers eux-mêmes. C’est dans cette optique qu’a été imaginée la “coulée verte”, un cheminement piéton qui part de la place de Strasbourg pour rejoindre les abords du pont de Rouen. La partie qui traverse la cité des Pâquerettes étant déjà existante, il restait à faire celle qui allait traverser la cité des Canibouts. Cette partie avance à grands pas. Un tronçon supplémentaire vient d’être livré. Il s’agit de celui qui relie la rue de l’Agriculture à la rue des Aubépines en bordure de la Maison de l’enfance.

2. Tramway : le T2 avance, à quand le T1 ? Patrick Jarry, maire de Nanterre et Patrick Ollier, députémaire de Rueil, ont demandé conjointement la réalisation d’une portion supplémentaire du tramway T1 sans

Claire Macel

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Claire Macel

Marc Vignau Adjoint au maire chargé de l’aménagement Pour le Petit-Nanterre, comme pour l’ensemble de la commune, la municipalité a toujours eu à cœur de maîtriser l’aménagement de son territoire, en y associant les habitants et les associations, afin de construire ensemble le Nanterre de demain. Au travers d’un rapport commandé par le ministre Borloo, une nouvelle fois, l’Etat veut faire main basse sur une partie du territoire de la commune. Ce rapport préconise, à coup

attendre le prolongement de celui-ci entre SaintDenis et Nanterre. Partant de l’hôpital de Nanterre jusqu’au château de la Malmaison, en passant par la place de la Boule, ce tracé permettrait de désenclaver le quartier du PetitNanterre. Les habitants du quartier seraient ainsi directement reliés au futur pôle multimodal de la gare Nanterre-Université. A terme, il est prévu un raccordement avec le T2, dont la prolongation entre La Défense et le pont de Bezons est actuellement en cours de réalisation. Cette nouvelle portion du T2 de 4,2 kilomètres devrait être mise en circulation fin 2011. La station la plus proche se situera à Colombes, dans le prolongement de l’avenue de la République. Dominique Jassin

1. Coulée verte : une liaison piétonne des Canibouts aux Pâquerettes

3. Le pont de Rouen, toujours en attente de financement Le désenclavement du Petit-Nanterre passe par un réaménagement du pont de Rouen et de son environnement (A 86, RD 914). Qualifié de “point noir” par des associations du quartier, il doit faire l’objet d’une étude. Seulement l’Etat, qui doit la financer, n’a pour l’instant pas débloqué de fonds. La municipalité et les associations réaffirment l’urgence à commencer cette étude alors que le projet de renouvellement urbain et social (Prus) va rentrer dans sa phase opérationnelle.

de centaines de milliers de mètrescarrés de bureaux, l’extension pure et simple du quartier d’affaires de La Défense sur le territoire de Nanterre. Sans se préoccuper des habitants et salariés actuels de ces sites et encore moins de ce que sera ce futur quartier de la ville. De même, si ce rapport, comme tous les précédents, pointe la difficulté que représente le pont de Rouen en termes d’enclavement pour les habitants du Petit-Nanterre, rien de concret n’y est proposé. De même, alors que la question du transport représente l’enjeu n°1, préalable à tout développement de Nanterre en termes d’emploi ou de logement, elle n’est pas traitée à sa juste me-

A Petit-Nanterre,grandprojet

sure. Pire, le tramway T1, tant attendu par les habitants, est purement et simplement oublié. Rien ne devra se faire sans l’avis des Nanterriens, c’est pourquoi, à l’initiative du maire, une première initiative réunissant 350 personnes, s’est tenue le 24 novembre 2008. Dans la continuité, la municipalité proposera d’ici l’été une série de rendez-vous allant de la tenue de conseils de quartiers, de débats thématiques, à des visites des sites sur lesquels l’Etat aimerait faire main basse et à un conseil municipal extraordinaire au mois de mai 2009. L’aménagement de Nanterre est en débat, votre avis et votre action est primordiale pour son devenir.


Dominique Jassin

Education, insertion 1. Extension et réhabilitation de l’école La Fontaine

2. 60 000 heures d’insertion d’ici 2012 Qui dit Prus, dit insertion professionnelle. Les textes prévoient qu’au minimum 5% du nombre total d’heures de travail dévolues aux projets financés par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine soient affectés au bénéfice des habitants des quartiers ou des personnes rencontrant des difficultés professionnelles. Les tout premiers contrats d’insertion ont été signés ou sont en passe de l’être. Ainsi une personne a été embauchée par la société UFS dans le cadre des travaux de réalisation du tronçon des Aubépines de la coulée verte. GTM, la filiale du groupe Vinci, s’apprête à recruter, en partenariat avec la maison de l’emploi et de la formation, plusieurs personnes dans le cadre des travaux de réhabilitation de 271 logements des bâtiments, B, C et D des Canibouts. Sur le quartier, le volume total d’heures de travail allouées à l’insertion est estimé à plus de 60 000 heures d’ici 2012.

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3. Salle ressources : un lieu d’orientation professionnelle Désormais hébergée au centre social des Canibouts, la salle ressources accueille, informe et oriente les personnes à la recherche d’emploi ou de formation professionnelle. “Nous recevons environ 200 personnes chaque année. Nous leur proposons un programme personnalisé en fonction de leur projet professionnel de base, en partenariat notamment avec la Maison de l’emploi et de la formation (MEF)”, explique Atika Raïad formatrice et responsable de la salle ressource. Au-delà de sa mission première d’orientation et d’insertion, la salle ressources est aussi un lieu d’accompagnement à la rédaction de lettre de motivation ou de CV. C’est enfin un centre de documentation avec Internet, téléphone et ressources documentaires. La salle ressources des Canibouts est ouverte du lundi au jeudi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h, et le vendredi de 9h à 12h30. Salle ressources des Canibouts, 19, place de Strasbourg. Tél. : 01 47 82 54 18.

Dominique Jassin

La maternelle La Fontaine, construite dans les années 50, manque de place depuis de nombreuses années. Si bien que quatre classes maternelles sont aujourd’hui situées dans les locaux de l’élémentaire. Cela pose des problèmes de déplacement, de perte de temps scolaire, d’organisation. C’est ainsi qu’a été décidé, dans le cadre du Prus, l’extension de l’école maternelle. Le nouveau bâtiment, accolé à celui existant, accueillera de plainpied quatre classes et une salle polyvalente. La partie existante ne sera pas oubliée puisque des travaux d’isolation thermique sont prévus. Les travaux pourraient commencer en janvier 2010 pour une ouverture fin 2012. A noter l’installation d’un ascenseur en élémentaire, permettant l’accès aux personnes à mobilité réduite.


Rénovationurbaine etsociale :

Patricia Penture, conseillère municipale

Claire Macel

La concertation entre élus et habitants est une pratique déjà bien ancrée au Petit-Nanterre. Je m’appuie sur la nouvelle organisation des conseils de quartier adoptée par la majorité municipale pour apporter un souffle nouveau à ce processus. Les conseils de quartier sont préparés par le collectif “élus/habitants/partenaires”, dans le prolongement du comité de suivi du Prus, sous une forme renouvelée. Ce collectif s’est déjà réuni à deux reprises. Il impulse et fait valoir des actions mûrement réfléchies sur les axes de priorité du quartier. Cela suppose une capacité d’écoute et de codécision de la part des élus du quartier. Sur l’école La Fontaine, des échanges ont été instaurés bien en amont avec les représentants des parents et de l’équipe enseignante, et se poursuivent et s’élargissent à tous les habitants au fur et à mesure que le projet se précise. C’est de cette manière que nous souhaitons travailler dans le cadre des conseils de quartier comme dans les différentes instances de concertation sur d’autres thématiques. Par exemple : celle de l’aménagement, qui sera un des thèmes du conseil de quartier du 17 mars prochain.

Claire Macel

Rosy Stanislas, conseillère municipale et responsable de l’animation du conseil de quartier

Depuis l’an 2000, j’ai participé aux différentes phases d’élaboration et à la mise en place du projet de renouvellement urbain et social (Prus). La période actuelle est primordiale pour l’avenir de ce programme d’amélioration de la vie sociale de notre quartier et particulièrement de la cité des Canibouts. Je suis très vigilante sur les engagements de la ville et de la Logirep. Celle-ci a démarré les travaux de réhabilitation des bâtiments B, C et D. Par le passé la Logirep a promis beaucoup de choses sans les mettre en œuvre : le calendrier qui a été présenté le 21 novembre en réunion publique devra être respecté et tenir compte des avis des locataires. Sur l’aspect des relogements, je suis satisfaite du travail effectué avec les familles et des propositions qui leur ont été soumises. Dans cette période de pénurie de logements sociaux, le calendrier a été bousculé. J’espère que l’arrivée des constructions neuves va faciliter le traitement des relogements à venir.

Les partenaires du projet de renouvellement urbain et social du Petit-Nanterre l’Etat ; l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) ; la ville de Nanterre ; le conseil général des Hauts-de-Seine ; le conseil régional d’Ile-de-France ; la Caisse des dépôts et consignations ; l’association foncière logement ; l’office municipal HLM de Nanterre ; la SA HLM Logirep ; la SAEM Adoma (ex-Sonacotra) ; la SAEM Semna.

Une enquête sociale, pour quoi faire ? L’objectif d’une enquête sociale est de mieux comprendre les attentes des habitants en termes d’actions de proximité, dans tous les domaines de la vie courante. Ainsi, dans le cadre du Projet de renouvellement urbain et social du Petit-Nanterre, la mairie mène une consultation/action avec l’aide du cabinet d’études COPAS et des deux centres sociaux du quartier. Un questionnaire a été soumis aux habitants en juin ; plusieurs personnes-ressources ont été interviewées ces derniers mois et déjà plus de 400 avis ont été collectés. À partir de là, un travail collectif va être réalisé dans les semaines qui viennent avec les habitants, pour élaborer collectivement un projet social de territoire. Il servira à mieux structurer les actions menées sur le quartier. Si cette démarche vous séduit, n’hésitez pas à contacter l’un des deux centres sociaux pour y être associé.

A Petit-Nanterre,grandprojet

Création et réalisation

Le 17 septembre 2008, Patrick Jarry, maire de Nanterre, accompagné de Jacqueline Fraysse, députée de Nanterre-Suresnes, et des élus de quartier, rencontrait Michel Gaudin, préfet de police de Paris et président du Centre d’accueil et de soins hospitaliers (CASH). A l’ordre du jour : la présence de nombreuses personnes sans-abri aux alentours du Centre d’hébergement des personnes sans-abri de Nanterre, qui concentre 60% des places d’hébergement des Hauts-de-Seine. En attendant son ouverture au soir, ces personnes se trouvent en effet livrées à elles-mêmes sur la voie publique, sans qu’aucun équipement ni accompagnement ne leur soit destiné. A la demande de la délégation d’élus de Nanterre, Michel Gaudin a accepté de mettre en place trois dispositifs ayant pour but d’apporter aux sans-abri un suivi et des lieux d’accueil appropriés : - pérennisation d’une équipe de médiation renforcée ; - mise en place d’une halte de jour au sein du CASH pour les personnes nécessitant de rester dans l’établissement ; - et création d’une structure d’accueil de jour, dans une autre ville que Nanterre, vers laquelle les personnes sans-abri pourront être orientées. Un groupe de suivi associant plusieurs élus de Nanterre a été mis en place et s’est déjà réuni une fois.

01 30 30 16 02/09-058 - Photos couverture : Dominique Jassin

Comment traiter décemment la question des sans-abri sur le quartier ? Dominique Jassin

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