RAPPORT D’ACTIVITE 2009
6 Rés. Constellation -‐ Rue P. Poggionovo BP 27 -‐ 20181 AJACCIO Cedex 01 Tél. : 04 95 22 35 34 -‐ Fax : 04 95 10 53 82 E-‐Mail : prevention-‐falep@wanadoo.fr
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Ce rapport d'activité a été réalisé avec la contribution de l’ensemble du personnel sous la responsabilité du Directeur Adjoint Jean Michel SIMON et validé par les instances dirigeantes de l’association.
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PREAMBULE
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• L’antenne de Porto-‐Vecchio
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•Les correspondants de nuit •ALSH
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• Les CLAS
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•La réussite éducative •L’accompagnement scolaire
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page 32 page 34 page 35 page 37
I PRESENTATION •L'équipe
•Les partenaires
•Un projet pour quoi faire et pour qui ?
II LE TRAVAIL DE RUE •Les quartiers
III LE PÔLE SCOLAIRE •Les ateliers relais
IV LES DISPOSITIFS TRANSVERSAUX •Le Point Accueil Ecoute Jeune
•Les chantiers éducatifs •L’éducation pour la santé
•Le P@M
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Traduire l’activité de l’année 2009 du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP par un document plus ou moins fourni est un travail toujours possible, on peut soigner la présentation, choisir les mots, mettre en avant ce qui a bien fonctionné, éluder à contrario les difficultés. Mais traduire la réalité de notre public semble parfois impossible, sans tomber dans les habituels clichés de description d’une population dite « en difficulté ». Quelle est cette réalité ? Le premier mot venant à l’esprit est « fragilité », nous constatons une réelle dégradation des relations Parents/ Enfants avec des problématiques nouvelles et parfois alarmantes. Des parents isolés, déboussolés voire parfois immatures et par conséquent incapables de s’occuper correctement de leurs enfants. Il n’est pas question de dire que ces parents sont démobilisés ou défaillants, car ils sont également inquiets et pessimistes quant à l’avenir de leur famille, ils traversent des moments pénibles faits de déprime financière, affective, de grands moments de solitude où l’abandon social devient l’aboutissement. Le travail social n’est pas le « forum » d’une célèbre radio de notre région, nous ne pouvons nous contenter d’opinions téléguidées ou animées par la haine, la colère ou quelques ressentis xénophobes. La prévention spécialisée en générale mais tout particulièrement à Ajaccio et en Corse du Sud (antenne de Porto-‐ Vecchio) a compris que nous ne pouvions nous contenter d’être présents sur les territoires sans être innovants et créer des « outils » permettant à ces jeunes de s’épanouir pleinement. La puissance publique, certes confrontée à des problèmes de financement, doit pouvoir accompagner ces projets tout d’abord par une concertation de tous les instants mais aussi par un partenariat amplifié. 2009 nous a permis de nous conforter dans l’idée de développer « ces outils », l’ensemble de l’équipe a entamé la rédaction de son projet de service qui verra le jour en 2010 et scellera nos grandes orientations sur trois ans.
Jean Michel SIMON Directeur Adjoint du Service de Prévention Spécialisée
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Président
Jean André ALESANDRI
Directeur Général FALEP Pierre Jean RUBINI
Directeur Adjoint Service de Prévention Jean Michel SIMON
Coordonnateur d’équipe Jean Baptiste SALVADORI
Equipe éducative du Service de Prévention Spécialisée : ANNOOT Mario Correspondant de nuit CAMPIA Alain Animateur Multimédia CASIMIRO Joël Agent d’entretien DEBANNE Cécile Educatrice Spécialisée DE SIMONE Marylin Animatrice DIANI Andy Animateur Santé DOMINICI Jo Monitrice Educatrice ESCOFFIER Guy Correspondant de nuit FAGGIANELLI Vanina Monitrice Educatrice HERNANDEZ Annie Educatrice Spécialisée JULIEN Amelyne Monitrice Educatrice LUCIANI Xaviéra Animatrice MERCIER Nadège Psychologue PEDENON Manu Animateur PEPIN Agnès Administration / Comptabilité PEZZANO Marie-‐Pierre Animatrice RUBINI Anastasia Educatrice Spécialisée RENUCCI Sylvie Psychologue PAEJ SACCO Marcel Correspondant de nuit VARESI Isabelle Psychologue TRUCHET Emelyne Animatrice atelier relais
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Le partenariat ne se décrète pas, il se construit autour de projets communs ou de multi prises en charge de jeunes, avec comme but le bien être du public. Nous avons listé ci-‐après tous les partenaires du Service de Prévention en fonction des différentes missions qui nous sont confiées.
Prévention Sanitaire et Sociale Unité de Prévention Sociale ; DDISS ; Les services de l’ASE (Assistantes Sociales ; Médecins ; Educateurs) ; CODES 2A ; PREPS ; les Associations d’Information et prévention santé ; le Centre Inter-‐secteurs pour adolescents ; la pédopsychiatrie.
Prévention de la délinquance La PJJ (CAE) ; le Tribunal pour enfants ; le Tribunal aux Affaires Familiales.
Accès à l’emploi La Mission Locale ; les centres de formation pour adultes ; la Maison de l’Emploi ; les Entreprises d’Insertion ; les acteurs de l’insertion par l’activité économique ; le Centre d’Information et d’Orientation ; la Ville d’Ajaccio.
Prévention de l’échec scolaire L’Education Nationale (Assistantes sociales ; Infirmières ; Equipes éducatives et pédagogiques ; enseignants) ; la Ville d’Ajaccio (dispositif de réussite éducative).
Présence Sociale Les Associations et Maisons de Quartiers, les Associations caritatives.
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Le Projet : La pièce d’identité de l’établissement Le projet doit permettre d’identifier l’établissement, c’est-‐à-‐dire de le distinguer des établissements de sa catégorie assurant des missions sur le même champ d’intervention. Par ailleurs, l’établissement est rattaché à un ensemble (une administration ou une structure gestionnaire) définissant une politique générale. C’est cette double filiation qui structure son identité. L’établissement doit ainsi être positionné dans sa spécificité dans le dispositif territorial de réponse, mais simultanément, il appartient bien à un réseau interne qui s’appuie sur une histoire, des valeurs, des choix, des orientations et aussi des moyens qui conditionnent en partie la nature des réponses qu’il propose. Il a donc bien des ressources (pas seulement au sens physique du terme), une généalogie, un cadre de gestion qui lui confèrent un patrimoine identitaire à faire valoir.
Le projet d’établissement est utilisable de plusieurs manières, selon que l’on se situe du point de vue des différents destinataires et des intentions portées par l’établissement. Sa diffusion large, aussi bien en interne qu’en externe, ne l’assimile pourtant pas à un simple document d’information à l’instar d’un livret d’accueil. Bien au contraire, son caractère opposable en fait un document d’engagement porteur d’enjeux en matière d’identité et de positionnement institutionnel, de stratégie de communication et de fédération, mais aussi, et surtout, en matière d’autorisation et de contrôle par les autorités de tutelle.
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LE TRAVAIL DE RUE
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Quartier Des Salines
Cette année 2009 a été riche en actions mises en œuvre avec les partenaires sociaux (Mairie, Conseil Général et Capa..) sur le quartier des Salines. Depuis septembre 2009, un local nommé « l’espace rencontres » s’est ouvert. Ce lieu a pour but d’offrir aux jeunes et à leurs ainés un accueil, une écoute et la possibilité de se retrouver sur le quartier. Nous avons donc avec l’éducateur spécialisé du conseil général mis en place différents projets et décidé de plusieurs activités (sortie pêche, accrobranche, acquagliss, etc.) afin de « extraire » les jeunes de leur quartier. Au sein du quartier l’intervention éducative se joue sur trois pôles : la résidence de Petra Di Mare, le « vieux » Salines qui englobe la circonférence des trois tours et les résidences de la Mandarina et du Logirem bien qu’en ces lieux l’intervention soit modérée et ponctuelle. Sur Petra Di Mare, le public est relativement jeune (11-‐20ans) et en grand nombre. Plusieurs petits groupes y évoluent. Des problèmes de consommation de drogues (cannabis en général) et de petites délinquances (vol de motos) ont pu être repérés. Mais aucune nuisance sonore ou comportementale n’est à souligner présentement (rapport avec les évènements de 2007). Sur le « vieux Salines », les groupes sont tout aussi visibles. La tour longeant l’avenue Maréchal Juin est la plus fréquentée par des jeunes majeurs (20-‐30ans). Il s’agit depuis plusieurs années du même noyau. Ces jeunes sont pour certains des petits dealers qu’il n’est pas aisé d’accompagner vers l’insertion professionnelle du fait de leurs activités parallèles. Un contact est tout de même établi qui permet de créer du lien. Au cours de son intervention, l’éducatrice spécialisée adapte sa pratique. Elle travaille sur deux formes de prise en charge : L’accompagnement éducatif individuel centré sur le projet personnalisé du jeune, Et le travail en collectif.
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S’agissant du travail en collectif, il se joue sur deux niveaux : le travail au sein de l’espace rencontres et la présence sociale à proprement parlé. Elle encadre une cinquantaine de jeunes repartie en sous groupe : • Les 7-‐10 ans : 29 jeunes • Les 11-‐14 ans: 18 jeunes • Et les 15-‐18 ans : 12 jeunes S’agissant de l’accompagnement éducatif individuel, l’éducatrice base son travail sur la singularité de chaque jeune. Elle repère et considère ses potentiels, ses besoins, ses difficultés. Il s’agit d’aider le jeune à mettre en place son projet personnel aux travers de rencontres individuelles, de discussion avec la famille, d’activités mises en place orientées sur le tissage du lien de confiance. L’écoute est l’un des outils essentiels que l’éducatrice utilise dans sa pratique. Dans ce cadre précis, la professionnelle accompagne une vingtaine de jeunes à l’élaboration de leur projet personnalisé. • Les 11-‐15 ans : 16 jeunes • Les 16-‐25 ans : 11 jeunes Les projets individuels s’axent sur deux grands thèmes : 1. La scolarité (comportements irrespectueux, absentéisme, petite délinquance, problèmes familiaux), 2. L’insertion socioprofessionnelle (désinsertion professionnelle et sociale, problèmes d’addiction, délinquance, problèmes avec la justice).
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Quartier Des Cannes
1.Les lieux d’intervention Notre intervention éducative se situe au niveau : Du local des Cannes « U LUCALE », De la résidence des Cannes, plus précisément devant les halls d’immeubles, aux escaliers qui mènent sur la route d’Alata, et sur la Place des Cannes, De la rue Ange MORETTI, Du City stade, De l’Association de quartier « L’île aux enfants », De l’école primaire et maternelle des Cannes, Du Collège Padule. Ces présences sociales permettent de créer et maintenir du lien, d’établir une relation de confiance, et d’effectuer un travail de prévention auprès de notre public avec pour objectif principal de leur proposer un accompagnement éducatif. Notre intervention sur le territoire s’effectue le soir quatre à cinq fois par semaine (de 16h00 à 20h00) et le mercredi après-‐midi (de 14h00 à 18h00). 2.La présence sociale Cette présence permet de rencontrer, d’échanger avec la population, les commerçants et d’observer les groupes. Ces rencontres nous permettent d’établir une relation éducative sur laquelle nous nous appuyons pour élaborer un accompagnement éducatif. Celui-‐ci permettant une prise en charge globale de l’enfant ou l’adolescent dans son milieu de vie. La présence sociale incontournable dans l’exercice du métier de l’éducateur de rue nous permet de repérer le public et ses problématiques.
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3.Le Public et ses problématiques Nous intervenons auprès d’enfants, de préadolescents, d’adolescents, de jeunes majeurs et de leur famille. Pour cette année, nous avons mené 74 accompagnements éducatifs. Plus précisément, nous rencontrons et prenons en charge un public âgé de trois à vingt-‐cinq ans. Evidemment, cette présentation est un panel du public que nous rencontrons quotidiennement. La prise en charge s’adapte selon les situations et les âges des personnes pour lesquels nous mettons en place un accompagnement éducatif individuel et collectif. La population de ce territoire est en majeure partie issue de l’immigration. Celle-‐ci est d’origine maghrébine et le plus souvent de religion musulmane. Notre rôle est de favoriser l’intégration socioprofessionnelle tout en respectant leur culture et en ne « dénigrant » pas leur histoire de vie. Cela nous paraît primordial de le prendre en compte dans nos actions quotidiennes. Pour préciser plus concrètement le public concerné par nos actions éducatives, il nous semble intéressant de présenter les différentes problématiques le plus souvent rencontrées : La démobilisation scolaire Les difficultés liées à l’insertion sociale et professionnelle La polytoxicomanie 4.Notre intervention Notre travail consiste à la mise en œuvre de diverses actions et d’outils éducatifs découlant des problématiques rencontrées. L’accompagnement scolaire : Le local des Cannes : Le Point accueil écoute jeunes (PAEJ) : L’éducation à la santé et l’accés aux loisirs : Le dispositif Réussite éducative : Le travail en partenariat : 5.Les accompagnements Pour l’année 2009, 74 personnes ont bénéficié d’un accompagnement.
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Quartier du Vazzio
Au terme de deux années d’intervention sur le quartier du Vazzio, il est aujourd’hui plus aisé de dresser un bilan de l’action menée auprès des jeunes et de leurs familles dans le cadre de nos missions. La dimension collective D’un point de vue collectif, l’année 2009 a été riche en projets et nous a permis de nous mettre en contact avec plus de jeunes que l’année précédente. Par le biais de notre convention avec l’association de quartier, nous avons pu investir un local situé aux abords du city stade qui est très fréquenté et ainsi nous avons pu nous faire connaitre différemment en posant notre visibilité de façon plus prégnante. Les permanences menées sur ce local ont amené bon nombre de familles à nous contacter et à nous solliciter pour diverses difficultés. Par ailleurs, la fréquentation à cet endroit du quartier n’étant pas négligeable, les temps de présence sociale ont été facilités et nous ont permis d’avoir un point d’ancrage plus précis pour les jeunes cherchant à nous contacter. Parallèlement, les activités menées à travers ce local ont favorisé la mise en place d’un suivi régulier avec ces jeunes qui ne sont plus, à présent, pour nous des contacts ponctuels. Le suivi s’est instauré dans la durée et nous permet d’agir efficacement en fonction des situations rencontrées. D’autre part, les activités menées en lien avec l’association ont maintenu le contact déjà pris avec les plus petits.
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La dimension individuelle D’un point de vue de la prise en charge individuelle, nous accompagnons aujourd’hui autant de 6/10 ans que de 10/15 ans. La proportion l’an passé révélait un plus grand nombre de très jeunes enfants souvent orientés par l’association de quartier. Si l’on souhaite faire un distinguo nous pouvons dire que concernant les Enfants (6/10ans) représentent 40% de notre file active. Adolescents (10/15ans) représentent également 40% des prises en charge régulières. Jeunes (15/18 ans) représentent 20% des personnes suivies. Au final, on compte 26 jeunes en suivi régulier. 10 âgés de 6 à 10 ans 10 âgés de 10 à 15 ans 6 âgés de 15 à 18 ans Nous parlons là de jeunes présentant plusieurs problématiques cumulées et nécessitant un accompagnement plus important que d’autres personnes dont nous nous occupons également. Ainsi, parallèlement nous comptons également une vingtaine de personnes avec lesquelles nous avons des contacts un peu plus ponctuels, leur prise en charge ne demandant pas le même soutien régulier.
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Quartier des Jardins de l’Empereur
L’année 2009 aux jardins de l’Empereur a été un tournant réel dans l’approche du public. En effet, depuis un ou deux ans les suivis de ce quartier commençaient à grandir, à être moins demandeurs ou même à s’installer dans leur vie d’adultes. Initié en 2008, le changement de public s’est achevé en 2009 en allant vers des enfants plus jeunes. Ce changement de public a été de paire avec un travail renforcé de partenariat avec l’association de quartier où se trouve également le local mis à disposition pour recevoir le public. La présence sociale représente toujours le principal mode d’intervention dans le quartier, mais elle se répartit dorénavant en deux parties sensiblement équivalentes, une à l’association et l’autre dans le quartier (souvent au niveau de l’immeuble Iéna II et du stade). Le public de l’empereur rencontre assez peu de difficultés liées à l’emploi, c’est pourquoi aussi peu de jeunes de ce quartier sont passés par le dispositif chantiers éducatifs. En effet, le quartier fonctionne comme une communauté et l’entraide, notamment en matière d’emploi est très présente. Il est courant de rencontrer un jeune qui la veille cherchait un emploi, nous dire qu’il a été embauché dans l’entreprise où travaille son voisin ou un ami. Il y a un certain nombre de jeunes aussi qui n’hésitent pas à changer d’orientation professionnelle pour trouver plus facilement un emploi (exemple d’un jeune titulaire d’un BEP électrotechnique qui ne trouvait pas de travail et qui a fait une formation de conducteur de grue pour trouver, avec un résultat positif.)
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Quelques éléments statistiques : Nombre de suivis réguliers : 46 Nombre de suivis ponctuels : environ 15, principalement des renseignements sur l’insertion professionnelle et les démarches administratives. Exemple d’accompagnement : Nous accompagnons une jeune fille de 19 ans qui a de grosses lacunes en français, et, de ce fait, a beaucoup de difficultés à accéder à un emploi stable. Depuis plusieurs années, elle enchaine les petits contrats et a même d’énormes difficultés à entrer en formation (CAP en apprentissage en 9 mois au CFA). Cette jeune fille très méritante a besoin d’un accompagnement très suivi pour éviter qu’elle ne se démoralise. Dans ce cas, nous avons travaillé en étroite collaboration avec la mission locale pour la faire intégrer le programme de formation de l’AFPA, ce qui n’a malheureusement pas abouti. Elle doit aujourd’hui entrer en plateforme insertionnelle au centre de formation de la FALEP pour retravailler les acquis de base qui lui permettra de retenter les tests d’entrée au CFA pour finalement suivre le CAP de cuisine. Problématiques le plus souvent rencontrées sur le quartier : Difficultés de communication intergénérationnelles et interculturelles. Beaucoup d’incivilités. Quelques individus (maximum une dizaine) qui sont à l’ origine de la majorité des problèmes. Manque de formation scolaire ou professionnelle (d’où des retours en formation ou des réorientations).
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Quartier Saint Jean
1.Lieu d’intervention Notre intervention se situe en priorité devant les barres HLM, au niveau de la piazetta, et près du city stade. Nous intervenons également de manière plus ponctuelle au niveau des HLM situés en face du secours populaire et près du lycée Laetitia. 2.La Population Nous avons repéré plusieurs bandes de jeunes « traînant » sur le quartier. Notre intervention se situe auprès d’un groupe de jeunes qui « squattent » les HLM situés en haut de St Jean. Cette bande est constituée d’une quinzaine de jeunes qui ont entre 16 et 25 ans. Nous avons cette année rétablit un contact avec deux nouvelles bandes de jeunes : -‐ La première se regroupe devant l’école du « Loretto » essentiellement le mercredi après-‐midi et les vacances scolaires. Cette bande est constituée d’une vingtaine de jeunes qui ont entre 14 et 18 ans. -‐ La deuxième se regroupe également le mercredi après-‐midi soit devant la maison de quartier soit au city stade. Cette bande est constituée de jeunes habitant aux HLM st Jean (essentiellement des filles) mais aussi de jeunes habitant au centre ville. Ils ont entre 13 et 17 ans, la majorité d’entre eux sont scolarisés en lycée professionnel. Les problématiques rencontrées sont le plus souvent liées à la déscolarisation, la recherche d’emploi, la précarité, la justice et la recherche de logement.
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3.Intervention du Service de prévention spécialisée à St Jean : Un éducateur du service de prévention de la FALEP est en poste à temps plein sur le quartier depuis septembre 1998. Notre objectif premier est la présence sociale qui se déroule le soir, de 17h00 à 19h00 afin de prendre contact avec les différents publics. Nous menons des actions collectives et individuelles : Un temps collectif : L’éducateur assure une présence sociale sur le quartier les soirs de la semaine. Les jeunes sont regroupés le plus souvent devant le premier bâtiment. Mais on peut également les trouver dans le local aux boîtes aux lettres, sur la « piazetta » ou sur les escaliers qui mènent au city stade. Le temps collectif comprend l’organisation d’activités : Ces activités (cheval, paintball, football…), outre le côté ludique ont été des supports à la création de relation dans un premier temps. Nous avons également à plusieurs reprises organisé des activités « inter-‐quartier » le but étant de permettre aux jeunes de se rencontrer et de favoriser la création de lien social. Ceci nous permet d’une part de lutter contre le cloisonnement dans le quartier et de prévenir les phénomènes d’exclusion liés à celui-‐ci. Ces temps collectifs sont des leviers à la prise de rendez-‐vous individuels avec les jeunes et donc à la mise en place de projets personnalisés. Un temps individuel : L’éducateur voit durant la semaine les jeunes de façon individuelle : Ces rencontres sont motivées par exemple pour la réalisation de démarches telles la rédaction de CV et lettres de motivations ou encore la recherche d’emplois dans toute la ville. Cette prise en charge individuelle nous amène à accompagner la famille dans sa globalité. Avoir un contact avec les familles nous permet de réaliser une intervention plus adaptée auprès des jeunes. Ainsi que de prendre le jeune dans sa globalité et d’avoir une meilleur adhésion de celui-‐ci. Notre mode de rencontre se fait essentiellement par le biais de la présence sociale, vient ensuite notre réseau partenarial.
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L’antenne de Porto Vecchio
En novembre 2008, le Service de Prévention Spécialisé de la FALEP d’Ajaccio, a ouvert une antenne à Porto-‐ Vecchio. Un premier poste d’éducateur de rue a été créé. En février 2009, le deuxième poste d’éducateur est pourvu et un travail en binôme s’installe : -‐ Nous avons commencé par nous faire connaître auprès des différents partenaires en allant à leur rencontre ainsi que par notre présence sociale dans la rue. -‐ Deux associations œuvrant dans l’intérêt des jeunes et des familles du quartier HLM de Pifano nous ont accueillis dans leurs locaux et nous ont ainsi permis d’entrer plus facilement en contact avec les habitants. -‐ Au carrefour des commerces où sont implantés les collèges et le lycée nous avons régulièrement été présents dans les deux snacks bars qui reçoivent les jeunes le midi. Le centre de la vieille ville n’est pas fréquenté par les jeunes ni la journée ni le week-‐end, (excepté en période estivale) nous nous sommes donc peu attachés à ce secteur. Afin de répondre à notre mission de prévention spécialisée, nous avons mis en place des accompagnements socio éducatifs auprès des jeunes et de leurs familles. 15 jeunes de Pifano sont régulièrement accompagnés face à des difficultés scolaires, éducatives et sociales. Nous avons entamé un travail moins formel avec une dizaine d’adolescents issus de Pifano, de Figari et de Bonifacio.
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D’une manière générale nos actions ont été centrées sur : La recherche de stage La recherche d’employeur pour des contrats d’apprentissage La médiation entre les jeunes, les familles, les collèges L’aide à la parentalité L’orientation vers le PAEJ de Porto-‐Vecchio pour des soutiens psychologiques L’animation sportive et culturelle Les séjours de réconciliation L’accompagnement vers les dispositifs de droits communs Nous avons établi un travail en partenariat avec : L’assistante sociale des collèges Les assistantes sociales de secteur Le Point Accueil Ecoute Jeune Le service d’Aide Educative à Domicile La Protection Judiciaire de la Jeunesse La mission locale Le Centre d’Information et d’Orientation Les associations de quartier Le Centre de Formation des Apprentis Les 2 collèges de Porto-‐Vecchio et celui de Bonifacio Nos objectifs pour l’année 2010 seront axés vers : La poursuite et développement de notre implantation dans les quartiers Le soutien des démarches citoyennes, collectives ou individuelles Le développement du partenariat
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RAPPEL DES MISSIONS Intervenir la nuit sur les quartiers de référence, Observer le climat qui y règne, Résoudre les petits conflits de voisinage, Signaler les dysfonctionnements, Tisser des liens avec la population évoluant la nuit, et plus particulièrement les jeunes. « Facilitateur de lien social », le correspondant de nuit assure une présence humaine, active, rassurante et de nature à diminuer le sentiment d’insécurité, permettant de rétablir un climat de confiance indispensable à une cohabitation harmonieuse des habitants. Le correspondant de nuit travaille de fait en étroite collaboration avec les éducateurs du Service de Prévention Spécialisée. Depuis sa mise en place il a tissé des relations avec certains commerçants, des cafetiers, des habitants et des jeunes des quartiers. PRINCIPES D’INTERVENTION Les principes d’intervention sont ceux de la négociation, de la recherche du contact et du dialogue, et aussi du rappel de certaines règles, dont il ne peut pas pour autant être le garant absolu. Par l’écoute, le correspondant de nuit peut tranquilliser certains habitants, redonner confiance, recréer des liens entre des groupes de population et des institutions ; il peut rappeler, d’autre part, l’importance du respect mutuel en cas de troubles du voisinage, en se situant en médiateur. SECTEURS D’INTERVENTION Les correspondants de nuit interviennent sur : Le quartier St Jean, Le quartier des Salines, Le quartier des Cannes. Des Jardins de l’Empereur, Le Centre Ville, De Ste Lucie, De Pietralba, Du Vazzio.
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UNE PRESENCE PERMETTANT LA MISE EN PLACE DE REPERES La présence et les interventions régulières de l’équipe des adultes relais / correspondants de nuit ont permis au fils du temps de tisser des liens avec une population nocturne, majeure dans son ensemble, mais comportant de beaucoup de mineurs. Si certaines nuits sont calmes, d’autres sont parsemées d’évènements auxquels il n’est pas toujours facile de faire face et dans certaines situations force est de constater l’importance du rôle de régulation que met en place le correspondant de nuit. L’activité foot de nuit, mise en place il y a quelques années , continue d’être menée par les correspondants et permet le maintien d’une relation de confiance et la poursuite d’un suivi éducatif relayé par les éducateurs de rue le jour.
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Le Centre d’Accueil et de Loisirs a ouvert ses portes du 1er juillet au 31 juillet 2009. 64 jeunes ont participé aux activités mises en place par le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP 2A. Tous les jeunes accueillis sont originaires des quartiers où notre présence sociale est importante et font pour le plus grand nombre l’objet de suivi de la part des éducateurs du Service. Les objectifs généraux étaient de : favoriser la vie en communauté permettre au public de découvrir des activités qu’il n’a pas l’habitude de pratiquer favoriser les échanges entre jeunes de quartiers différents poursuivre un suivi éducatif déjà engagé avec certains jeunes Activités proposées : accrobranche voile acqua-‐gliss piscine randonnée pédestre Evaluation : Nous avons pu remarquer que l’intérêt porté par la population des quartiers à ce projet a été très important, la forte participation des familles a montré que le l’ALSH a bien répondu à un besoin qui avait été identifié par les éducateurs de rue. De ce fait, les éducateurs ont pu gardé le contact et continuer leur travail éducatif avec les jeunes pendant les vacances d’été.
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LE PÔLE SCOLAIRE
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L’Atelier Relais d’Ajaccio 2008/2009 Rappel du dispositif Atelier Relais Le dispositif Atelier Relais constitue aujourd’hui un des outils privilégiés de lutte contre le décrochage scolaire des jeunes soumis à l’obligation scolaire. Il ne doit pas être une alternative à la sanction mais doit s’inscrire dans le cursus scolaire de l’élève en difficulté. L’Atelier Relais reste dans tous les cas une piste de réflexion pour éviter l’échec. Il a pour vocation de permettre la rescolarisation et la resocialisation des collégiens qui se sentent inadaptés à une scolarité « normale ». Pour ce faire on leur propose un autre cadre de travail avec d’autres partenaires et la famille et on organise un retour dans le collège ou éventuellement dans une autre institution plus adaptée (bien que la question du retour reste le point faible du dispositif). Le dispositif fonctionne par sessions de quatre semaines. Il est situé géographiquement hors des murs des collèges afin de créer une rupture avec l'école. Profil des élèves accueillis : Les élèves ont été accueillis avec les critères suivants : Perturbe fréquemment le cours par des interventions inopinées et hors sujet Net refus de l’autorité Perturbe le cours et demande de la part du professeur une attention permanente Grande difficulté d’apprentissage Comportement agressif Importantes difficultés scolaires et une grande passivité
FONCTIONNEMENT GENERAL DE L’ATELIER RELAIS Quatre sessions ont été mises en place sur l’année scolaire 2008/2009 : Du 17/11 au 12/12/2008 Du 19/01/ au 13/02/2009 Du 16/03/ au 10/04/2009 Du 11/05 au 05/06/2009
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Analyse quantitative des admissions de 2008/2009 Analyse sur le «profil» des élèves accueillis en Atelier Relais Les élèves reçus à l’Atelier Relais cumulent plusieurs problématiques : Les problèmes rencontrés par certains élèves ont souvent conduit l’équipe à travailler en étroite collaboration avec les Assistantes Sociales et les Conseillers Principaux d’Education des collèges concernés pour une prise en charge plus approfondie. Notre travail de partenariat avec la PJJ, l’AEMO s’est également développé au vue des problématiques rencontrées. En effet, de nombreux élèves, reçus pour une passivité extrême, une inhibition prononcée ou un décrochage avéré se sont révélés être victimes d’un mal-‐être très profond. De ce fait, plusieurs orientations au Point Accueil Ecoute Jeunes ont été effectuées pour une prise en charge individuelle ou familiale avec une psychologue. L’analyse plus précise des situations a souvent mis en évidence des problématiques familiales très perturbantes telles que : • Séparation des parents dans un climat très conflictuel • Décès dans l’environnement proche (parents) • Tendances suicidaires • Conduites addictives du jeune ou dans sa famille • Comportements pré-‐délinquants • Maltraitance morale
En définitive, l’Atelier Relais a été bénéfique pour 13 d’entre eux. Pour les 7 autres, le dispositif n’a pas été positif. En effet pour 4 d’entre eux, un surcroît de mesures éducatives (AEMO et/ou PJJ, Prévention spécialisée) n’a pas permis une bonne adhésion au dispositif. Pour 2 autres, des problématiques trop lourdes ont nécessité un signalement à la CRIP enfin pour 1 une déscolarisation trop importante n’a pas permis une adhésion au dispositif. Evaluation générale Nous avons pu constater et vérifier que l’Atelier Relais est particulièrement adapté aux élèves dont les problématiques concernent le manque de confiance en soi ainsi que la dévalorisation de leur image. Des résultats très encourageants ont été obtenus avec cette typologie d’élèves. Il est évident que plus l’élève est orienté tôt dans l’année à l’Atelier Relais plus les chances de réussite sont importantes. En conclusion, nous envisageons pour la rentrée 2009/2010 d’apporter certaines modifications sur la durée et les contenus du dispositif. En effet, après une réflexion commune avec les équipes pédagogiques des collèges il semble judicieux de revenir sur des temps de session de trois semaines avec une entrée et sortie permanente
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L’Atelier Relais de Porto-‐Vecchio 2008/2009 Le profil des élèves accueillis sur l’Atelier Relais de Porto-‐Vecchio, est identique à celui d’Ajaccio. Fonctionnement général de l’Atelier Relais de Porto-‐Vecchio C’est une première année de fonctionnement pour l’Atelier Relais de Porto-‐Vecchio. Suivant le principe de la convention cadre, nous avons organisé 3 sessions de 4 semaines en partenariat avec les deux collèges de Porto-‐Vecchio et celui de Bonifacio. Ces sessions se sont déroulées : Du 24.10 au 19.12.2008 Du 16.03 au 10.04.2009 Du 11.05 au 05.06.2009 Analyse quantitative des admissions 2008/2009 Cette année, 17 élèves ont été admis à l’Atelier Relais (16 garçons, 1 fille) Analyse qualitative Même si le passage en Atelier Relais n’a pas pu régler totalement les problèmes relatifs à l’échec scolaire : il a néanmoins permis à des jeunes : De définir une orientation professionnelle. De faire le rôle de médiateur entre la famille, le jeune et le collège. De discerner des problématiques familiales et sociales lourdes de conséquences sur leur scolarité. De restaurer pour quelques uns leur image (estime de soi) De modifier le comportement de l’élève dans son établissement et de retrouver une scolarité plus apaisée et sereine. 5 d’entre eux ont défini leurs projets professionnels et ont pu être orientés dans leur choix. 4 ont retrouvé un sens à leur scolarité (implication et motivation) 5 pour qui l’atelier relais n’a pas atteint ses objectifs de départ * 2 pour lesquels ce fut une erreur d’orientation * 3 avec lesquels nous n’avons pas réussi à établir une relation éducative 1 retiré par les services de l’A.E.D pour un placement en famille d’accueil 1 abandon en cours de session (mais un suivi avec un psychologue a été instauré) 1 signalement à la C.R.I.P ayant abouti sur un placement familial. En définitif et selon ces considérations, l’Atelier Relais a répondu aux attentes du dispositif pour 10 des 17 collégiens accueillis.
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Par notre présence quotidienne sur le quartier nous avons pu constater que bon nombre des adolescents suivis rencontrent des difficultés liées à la scolarité. Nous avons donc privilégié cet axe de travail en réfléchissant à un outil éducatif qui permettrait d’une part de travailler sur l’accompagnement scolaire et d’autre part de soutenir les parents. La mise en place du dispositif C.L.A.S est née de ce constat de terrain. Fonctionnement des CLAS au sein des 2 territoires pour l’année 2008/2009 Notre démarche consiste à accueillir de 17h15 à 19h15 les lundi, mardi, jeudi et vendredi les enfants des quartiers et des alentours afin de les accompagner dans leur scolarité. Les mercredi et les vacances scolaires sont consacrés aux activités ludiques, sportives et culturelles. Les axes de travail Accompagner les élèves dans leur scolarité en leur proposant un soutien scolaire, Travailler en partenariat avec l'Education Nationale par des rencontres régulières avec les équipes éducatives des établissements scolaires, Travailler sur la parentalité c'est-‐à-‐dire soutien et implication des parents dans le suivi scolaire de leur(s) enfant (s). Le public
QUARTIER DES CANNES Jeunes accueillis selon leur niveau scolaire Nous avons accueillis 30 adolescents dans le cadre de l’accompagnement scolaire, cependant deux adolescents l’ont quitté en cours d’année.
QUARTIER DE ST JEAN Il est à noter que sur le quartier des Cannes l’accompagnement scolaire concerne essentiellement des collégiens tandis qu’au quartier Saint-‐Jean, il concerne des enfants scolarisés au primaire, au collège et au lycée. Cette répartition est en accord avec les différentes demandes formulées auprès des éducateurs.
Conclusion Pour le Service de Prévention Spécialisée l’accompagnement scolaire est un outil éducatif privilégié utilisé depuis 2002. Nous avons conscience que cet outil n’est pas figé et que suivant le public accueilli, une adaptation sera nécessaire. Nous avons pu cette année encore vérifier la pertinence de l’accompagnement scolaire qui en plus d’être un précieux outil pour l’éducateur, répond aussi de manière efficace aux besoins et demandes des usagers : progression des résultats scolaires, la majorité des adolescents passent en classe supérieur, amélioration du comportement et une meilleure autonomie dans les actes quotidiens.
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Juillet 2008 -‐ Juillet 2009 Notre action dans le Dispositif de la Réussite Educative, depuis Janvier 2008 a renforcé le travail en partenariat entre les différents acteurs sociaux intervenants sur la Zone Urbaine Sensible de la ville d’Ajaccio. La mutualisation des compétences, le travail en étroite collaboration entre les intervenants sociaux du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP et le Dispositif de la Réussite Educative mais également le travail de proximité ont permis d’enrichir les interventions. Un accompagnement socio-‐éducatif plus global de l’enfant et de sa famille contribue à une compréhension des situations et une prise en charge. Par rapport à l’année précédente, nous avons décidé en équipe d’affiner nos actions en gardant les mêmes objectifs. Notamment, avec les primo-‐arrivant qui constituent un nouveau public. Les objectifs et axes d’intervention s’organisent autours de plusieurs points : Soutien à la scolarité : Accompagnement individuel à la scolarité Ateliers culturels et sportifs Mieux-‐être : Accueil psychologique Activités de découverte autour de la santé Accès à la culture et aux activités sportives et socio-‐culturelles Soutien à la parentalité : Lieu d’accueil parents/enfants Accueil psychologique Ces objectifs principaux sont d’une part de renforcer l’accompagnement à la scolarité, les actions de soutien méthodologique et de soutenir les actions de prévention santé tant sur le plan physique que psychique, et d’autre part de renforcer l’accompagnement individuel. C’est dans un souci de coordination, de cohérence et de travail en équipe que nous avons établi depuis cette année une réunion hebdomadaire Service de Prévention Spécialisée de la FALEP / Dispositif de la Réussite Educative Nous avons pris en charge un public d’enfants âgés de 3 à 14 ans confrontés à des difficultés scolaires, sociales et familiales : 54
Les élèves suivis dans le cadre de notre action « accompagnement à la scolarité » sont issus des collèges de la Ville d’Ajaccio Ils sont élèves de classes dites « difficiles » pour lesquelles nous mettons en place des projets spécifiques. 55 élèves qui ont pu bénéficier d’un accompagnement éducatif global. Sachant que le travail réalisé ne concerne pas que l’élève, mais également tout son entourage et l’environnement dans lequel il évolue. Certains élèves ont pu grâce à cet accompagnement et au travail avec les parents améliorer leur scolarité et leurs relations intra familiales.
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LES DISPOSITIFS TRANSVERSAUX
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L'objectif principal du Point Accueil Ecoute Jeunes est la prévention et l’accompagnement des difficultés liées à l'adolescence. Le PAEJ dans son approche généraliste répond fidèlement à la circulaire de mars 2002, relative à la mise en œuvre d’un dispositif unifié des Points Accueil Ecoute Jeunes destinés aux jeunes et à leurs parents s’adressant en priorité aux adolescents et jeunes majeurs rencontrant diverses problématiques : conflits familiaux, mal être, solitude, échec scolaire, tentatives de suicide, conduites à risque, violences, délinquances, conduites addictives, fugues, errance… Les principes d’accueil des professionnels du PAEJ sont l’anonymat, la confidentialité et la gratuité. Sans délai, les jeunes et les parents peuvent accéder à l’écoute de leurs difficultés et des conflits qu'ils peuvent rencontrer, bénéficier d’un étayage spécifique et adapté au Sujet et ainsi aller vers plus d’autonomie. Le PAEJ est rattaché au Service de Prévention Spécialisé FALEP qui a créé, au sein du Point Ecoute, une dynamique constructive par la collaboration de l’équipe éducative c'est-‐à-‐dire les éducateurs de rue. « Aller vers » les jeunes par une présence sociale dans les quartiers d’Ajaccio et « l’accueil des jeunes » au PAEJ permet d’affiner un accompagnement, un suivi éducatif de qualité quelle que soit la démarche effectuée. Les champs de compétence du Point Ecoute d’Ajaccio s’inscrivent dans : L’écoute des personnes en souffrance ( jeunes et/ou familles). La prévention de la toxicomanie, des conduites d’addiction, des comportements à risque et de l’exclusion sous toutes ses formes. La médiation au sein de la famille, et le rétablissement des liens de confiance avec les adultes. L’accueil et l’orientation des jeunes vers les services spécialisés. La réinsertion sociale et professionnelle des jeunes les plus démunis par un accompagnement psychologique et socio-‐éducatif adapté. LE PUBLIC Pour l’année 2009, le nombre de visites s’élève 2039 visites toutes catégories d’âges confondues. Depuis des années le PAEJ est constitué de jeunes de 12 à 25 ans, d’adultes de plus de 25 ans et de parents. Le public fréquentant le Point Ecoute d’Ajaccio est toujours aussi diversifié : familles, parents, adolescents bien sûr, mais aussi voisins, travailleurs sociaux, enseignants, etc. Pour une meilleure lecture, il est possible d’appréhender le public accueilli en 4 grandes catégories, chacune d’entre elle pouvant se décliner en sous catégorie : Les jeunes de 12 à 15 ans Les jeunes de 15 à 18 ans Les jeunes de 18 à 25 ans Les adultes de plus de 25 ans Les parents Les professionnels.
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ANALYSE QUANTITATIVE de janvier à décembre 2009
ACTIONS MENEES EN PARTENARIAT LES SERVICES DU TRIBUNAL : L’accueil des ILS (Infractions à la législation sur les Stupéfiants) ACTION PARENTALITE ET REAAP LES RENCONTRES MEDIATISEES Dans le cadre de l’action de soutien aux familles, le PAEJ collabore avec le Juge aux Affaires Familiales du Tribunal d’Ajaccio, tout au long de l’année. Les orientations vers le PAEJ sont effectuées par : Les éducateurs du Service de Prévention Spécialisée et autres professionnels FALEP, L’Education Nationale (CPE, AS, Infirmières, enseignants), Les services d’A.E.M.O., les A.S., les éducateurs, la PMI, La PJJ, le JAF, le Juge pour enfants, Les associations, Le « bouche à oreille », la proximité avec les gens du quartier.
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TYPES DE CHANTIERS
Donneurs d’ordre
Nb de chantiers
Nb d’heures rémunérées
Nb de contrats honorés
Distribution de journaux
Association
1
32
2
Interventions sur le domaine public
DGST Mairie d’Ajaccio
17
1217
54
Entretien -‐ Nettoyage
Association
2
30
3
Hôtesse d’accueil
CUCS Ajaccio
6
109
12
26
1388
71 sur 75
TOTAL
Confrontés au problème de l’emploi des jeunes et au constat d’échec du placement en entreprise (déception des employeurs devant les problèmes de comportement, d’instabilité, d’absences répétées…) les services de prévention spécialisée ont imaginé des expériences de travail en amont du marché classique de l’emploi : les chantiers éducatifs. L’originalité de ce dispositif est qu’il permet une première expérience de travail pour un jeune encadré par un éducateur de prévention ce qui facilite bien souvent la réussite de cette première expérience. En effet, il s’agit autour d’un objectif de production, de mesurer la motivation, de concrétiser des exigences, de valoriser une expérience, d’introduire la réalité économique dans la relation éducative tout en créant des liens sociaux et économiques entre des jeunes et des personnes extérieures à leur milieu. LES OBJECTIFS EDUCATIFS ET SOCIAUX Il s’agit : de mesurer la motivation du jeune à effectuer un travail salarié, d’introduire la réalité économique dans la relation éducative, de concrétiser ses exigences vis-‐à-‐vis des jeunes (contrôle des absences), de créer des liens sociaux et économique entre les jeunes et les personnes extérieures à leur quartier et à leur milieu, de confronter les jeunes avec un objectif de production.
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« U Lucale » est un lieu d’accueil situé dans le quartier des Cannes, géré par le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP, il a été créé afin de mettre en œuvre des actions d’éducation à la santé. Ces actions sont mises en place par l’animateur santé du Service (financé dans le cadre de l’appel à projet GRSP 2009) en étroite collaboration avec les partenaires du réseau. Au sein du local, l’équipe éducative organise des actions destinées aux jeunes de 12 à 25 ans, généralement issus des quartiers difficiles. Ces actions découlent d’un constat effectué par les professionnels et les intervenants de terrain et sont destinées aux : jeunes ayant pris des risques : lors de rapports non protégés, lors de prise d’alcool ou d’autres toxiques, et compte tenu de ce que cela implique comme détresse et conséquences sur leur santé, jeunes ne paraissant pas concernés par leur santé : du moment qu’ils ne sont pas malades le discours de prévention ne semble pas avoir de prise sur eux, jeunes se sentant exclus des dispositifs, et ce en raison de leur origine sociale ou ethnique, la santé n’est pas leur préoccupation première. Les objectifs des actions santé ont été tout au long de l’année : d’intéresser les jeunes à leur santé, de leur proposer, par l’intermédiaire d’activités ludiques ou culturelles, une approche à la santé, d’impliquer ces jeunes dans l’échange sur les divers thèmes, ce qui permet une appropriation des messages, de leur proposer des activités sportives souvent indispensables à une bonne hygiène de vie, de les orienter et leur faire connaître les divers partenaires travaillant dans le domaine médico-‐social. En ce sens, l’animateur santé a mis en place une permanence au local des Cannes, quatre fois par semaine de 9 heures à 12 heures et de 17 heures à 19 heures 30 et ce, tant pour des actions collectives que pour la gestion de situations individuelles. Ces actions sont toujours organisées en partenariat avec des professionnels de santé afin de garantir une information compréhensible et adaptée au public. « U Lucale » met également gratuitement à la disposition du public de la documentation relative à la santé, ainsi que des préservatifs. Par ailleurs, l’animateur a été régulièrement sollicité pour répondre aux questions des jeunes, voire pour les accompagner dans l’accès aux soins (CDAG, ANPAA, etc.). Les actions de prévention qui ont été réalisées en 2009 sont les suivantes : Sida IST, Nutrition, Contraception, sexualité, Dangers du soleil, Sport et bien être, Semaine de la vaccination, Conduites addictives : alcool, tabac, drogues illicites, Estime de soi Conception, édition, distribution de 2 numéros du journal santé « Globule Info ». Ces actions de prévention ont été organisées au local des Cannes, mais également dans les autres quartiers d’agrément du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP (Salines, Empereur, St Jean et Vazzio).
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Les formations au repérage et à la gestion de la crise suicidaire Rappel du contenu et des objectifs de l’action : Mise en place des formations sur la prévention de la crise suicidaire sur la région par : L’organisation des formations sur Ajaccio et Bastia, par les formateurs formés sur le plan national, Suivi des personnels formés : Organisation de deux journées de regroupement en direction des personnels formés et des institutions présentes dans le guide répertoire.
OBJECTIFS : Généraliser les formations au repérage de la crise suicidaire vers tous les publics, Faire connaître les structures de prévention et de soins de la souffrance psychique, Favoriser le travail en réseau pour une meilleure prise en charge, Faire baisser le nombre de suicides ou de tentatives de suicide. 15 sessions ont permis de former 139 professionnels sur la région Corse. Les deux journées de regroupement ont été proposées non seulement à toutes les personnes qui ont suivi la formation par notre intermédiaire, mais également aux personnels du Conseil Général de la Corse du Sud qui ont bénéficié d’une formation à l’interne (soit 40 personnes).
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Le P@M du Service de Prévention de la FALEP est un lieu d’initiation aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, sans préjudice de l’activité des organismes de formation. Après neuf mois d’activité, il est temps pour nous de dresser un premier bilan des activités menées par le P@M Itinérant jusqu'à aujourd’hui. C’est un bilan varié au regard de la richesse des thèmes abordés. Le P@M peut participer à la lutte contre l’exclusion en favorisant la valorisation, la socialisation et la lutte contre l’isolement des publics. Il peut contribuer à vulgariser et assurer une médiation avec les dispositifs d’insertion. Il peut permettre à des publics d’horizons divers de se retrouver pour communiquer, échanger, apprendre, s’informer, s’exprimer dans une dynamique qui peut favoriser une mixité sociale et culturelle. Les actions du P@M doivent permettre la découverte des différentes possibilités offertes par l’informatique et Internet par l’organisation d’ateliers thématiques qui répondent aux préoccupations quotidiennes des publics. Elles peuvent mobiliser différents outils de création, d’édition ou de montage multimédia sans toutefois rechercher leur maîtrise par tous les participants. Elles doivent en effet s’inscrire dans un objectif général qui va au delà de la pratique informatique en recherchant par exemple la création de liens sociaux de proximité, l’expression et la parole citoyenne, la valorisation des mémoires, etc. Le P@M est ouvert en « accès libre » et en « accès réservé suivant l’horaire ».
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6 Rés. Constellation -‐ Rue P. Poggionovo BP 27 -‐ 20181 AJACCIO Cedex 01 Tél. : 04 95 22 35 34 -‐ Fax : 04 95 10 53 82 E-‐Mail : prevention-‐falep@wanadoo.fr