Atlas de la biodiversité du Grand Alès by Alès Agglomération

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> sommaire Le Grand Alès en Cévennes, un territoire riche et contrasté

Le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)

Le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)

Le chevreuil (Capreolus capreolus)

Un territoire engagé dans la préservation de la biodiversité

Les oiseaux

Des compétences au service de l’environnement

Le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus)

Quelques exemples d’actions et de manifestations

Le Petit-duc Scops (Otus scops)

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La communauté d’agglomération

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Une marche entre cévennes et garrigues

Les insectes

La Cordulie splendide (Macromia splendens)

La Magicienne dentelée (Saga Pedo)

Le Pacha à deux queues (Charaxes jasius)

Le SMAGE des Gardons : pour assurer une gestion durable de L’eau

Les reptiles et les amphibiens

Le Conseil général du Gard

Le Lézard ocellé (Timon lepidus)

Le Conseil régional Languedoc-Roussillon

La Couleuvre vipérine (Natrix maura)

Les autres partenaires locaux

La Salamandre tachetée (Salamandra salamandra)

La Rainette méridionale (Hyla meridionalis)

Le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes)

Des outils pour protéger l’environnement

Les poissons et crustacés

Le réseau européen Natura 2000

L’Anguille d’Europe (Anguilla anguilla)

Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

L’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes)

Les Sites inscrits et classés

Le Brochet (ou Grand Brochet) (Esox lucius)

Le Parc national et la réserve de biosphère des Cévennes

La Truite fario (Salmo trutta)

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS)

Les espèces invasives

Quelques espèces d’intérêt…

L’Écrevisse américaine (Orconectes limosus)

La flore des cévennes

La Processionnaire du Pin (Thaumetopoea pityocampa)

La Renouée du Japon (Fallopia japonica)

L’Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia)

L’Agenda 21 et l’atlas de la biodiversité

L’atlas de la biodiversité : une action de l’Agenda 21

Les autres acteurs et partenaires De la gestion de la biodiversité Le Parc national des Cévennes

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Au fait, c’est quoi La biodiversité ?

La biodiversité du Grand Alès

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Le Ciste de Pouzolz (Cistus pouzolzii)

Le Sérapias à labelle allongé (Serapias vomeracea)

Le Cyclamen des Baléares (Cyclamen balearicum)

Quelques milieux particulièrement riches

L’Isoète de Durieu (Isoetes duriei)

Les forêts

l’espace agricole

La nature en ville

La Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus)

91 95

Les mammifères

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> éditorial

iodiversité : ce mot rendu célèbre par le scientifique américain Edward O. Wilson est une contraction de «diversité biologique» pour qualifier le tissu vivant de notre Planète. Ainsi la Terre abrite une extraordinaire diversité biologique animale, végétale et microbienne ; celle-ci a une valeur utilitaire mais aussi intrinsèque. Près de 1 000 espèces disparaissent chaque année, parfois même avant d’être identifiées ; dans quelques

décennies, ce seront 10 000 espèces par an, et le rythme s’accélère, influencé par différents paramètres (changement climatique, changements d’usage des terres, eutrophisation, pluies acides, pollution, espèces invasives,...). Riche et fragile à la fois, la biodiversité est la base de notre alimentation, de notre santé et de nos activités. Elle est le gage du bon fonctionnement et de l’équilibre de notre environnement.

Avec le titre de capitale française de la biodiversité obtenu en 2010 (2ème lauréate des villes de 30 000 à 100 000 habitants), Alès, et plus largement l’agglomération dont une partie bénéficie du classement des Causses et des Cévennes au patrimoine mondial de l’humanité, œuvre de par ses actions à la préservation de l’environnement dans un espace du « bien vivre ». Agenda 21, étude de la qualité de l’air, éducation à l’environnement, Semaine nationale du Développement Durable, Plan Climat Energie Territorial, programme « Horizon biodiversité », … sont autant d’actions engagées sur notre territoire résolument tournées vers les générations futures. L’émerveillement est le premier pas vers la connaissance et le respect. Que cet ouvrage, première phase d’une étude qui devra s’étendre sur l’espace de la nouvelle agglomération, puisse vous y conduire et qu’ensemble nos comportements et nos choix évoluent. Préserver la biodiversité est l’affaire de tous !

Max ROUSTAN

Président de la Communauté d’agglomération du Grand Alès

Maire de la Ville d’Alès

> le Grand Alès en Cévennes, territoire riche et contrasté à L’OUEST, LES CéVENNES

et la mer méditerranée au sud. Il est à l’interface de diverses influences climatiques qui lui confèrent une

à l’inverse, l’ouest de l’agglomération présente un relief

richesse naturelle exceptionnelle. Véritable marche entre la mer et la montagne, le territoire possède un

marqué par les vallées cévenoles, dessinées par les Gardons.

relief très varié, révélateur de cette richesse et offrant une diversité des paysages qui forge tout son carac-

Les pentes sont couvertes d’une forêt épaisse composée en

tère. La forme de l’agglomération ressemble à deux ailes déployées, pratiquement de même taille, ayant

grande majorité de châtaigniers et de pins maritimes. De

chacune des caractéristiques spécifiques et uniques.

larges bosquets de hêtres et de chênes blancs ponctuent ce

à L’EST, LA PLAINE ET LES GARRIGUES L’est du territoire s’ouvre sur une vaste plaine agri-

Positionné sur le piémont des Cévennes, il occupe une position charnière entre le Massif Central au nord

paysage et apportent à l’ensemble une diversité de couleurs, qui deviennent éclatantes à l’automne. L’urbanisation est concentrée dans les fonds de vallée avec quelques terres agricoles éparses, majoritairement composées de prairies.

cole avec des paysages ouverts et une végétation de garrigues, caractéristique du climat méditerranéen. Au sud de cet espace, les paysages sont composés de vergers, d’arbres fruitiers, de vignes et d’oliveraies, ponctués par des terres cultivées en céréales ou des terres labourées prennent le pas sur les vergers et

UNE EAU OMNIPRéSENTE

s’entremêlent avec des bosquets de pins d’Alep et

Le territoire est traversé par les quatres Gardons, de Saint-

de chênes verts, plus volumineux et plus nombreux

Jean, d’Alès, d’Anduze et de Mialet, qui présentent une multi-

qu’au sud. La ville d’Alès, dont l’urbanisation s’étale

tude de petits cours d’eau. Ces cours d’eau sont très nombreux

vers les communes voisines, y tient une place impor-

dans les vallées cévenoles et concentrent une biodiversité

tante. D’une manière générale, le tissu urbain est éta-

exceptionnelle. Alimentés en permanence ou de ma-

lé et plutôt diffus, le plus souvent au détriment des

nière temporaire, selon la saison, ils sont une source de

terres agricoles. La grande majorité de la population

vie, pour la végétation, bien sûr, mais également pour de

de l’agglomération est concentrée dans cette plaine et principalement à Alès.

prés pour la fauche ou le pâturage. Plus au nord, les

nombreuses espèces animales, qui viennent s’abreuver ou s’y abriter.

> le Grand Alès en Cévennes, territoire riche et contrasté

La communauté d’agglomération du Grand Alès compte aujourd’hui 16 communes pour près de 76 000 habitants.

la communauté d’agglomération. QUELQUES REPèRES

ème Elle est la 52 agglomération française en UNEde COMMUNAUTé D’AGGLOMéRATION, POUR QUOI FAIRE ? vie nombre d’habitants et le 5ème bassin de la région Languedoc-‐Roussillon. La Communauté d’agglomération du Grand Alès est la plus ancienne structure de ce type de la région

La Communauté d’agglomération du Grand Alès en Cévennes est un Établissement public de

Languedoc-Roussillon. Elle a pour objectif de mutualiser et de rationaliser un certain nombre de

coopération Intercommunale (EPCI). Anciennement communauté de communes du Grand Alès, créée en

compétences communales, qu’il est plus utile, plus efficace et moins coûteux de traiter en commun. Ainsi,

1993, elle est devenue communauté d’agglomération le 1er janvier 2000, sous l’impulsion de 9 communes

tout en suivant une politique de développement durable, elle exerce une trentaine de compétences aussi

pilotes : Alès, Bagard, Boisset-et-Gaujac, Saint-Christol, Saint-Hilaire, Saint-Jean-du-Pin,

bien dans le domaine des infrastructures (voirie, assainissement, transports), du social (petite enfance,

Saint-Martin,

Saint-Paul-la-Coste et Saint-Privat-des-Vieux. Cette dynamique s’est prolongée peu de temps après pour

structures multi-accueil), que de l’environnement.

accueillir, le 1 janvier 2002, 7 nouvelles communes que sont Corbès, Mialet, Mons, Saint-Jean-du-Gard, er

UNE MARCHE ENTRE CéVENNES ET GARRIGUES

Salindres, Soustelle, et Thoiras.

La Communauté d’agglomération du Grand Alès est située dans le département du Gard en région La Communauté d’agglomération du Grand Alès compte aujourd’hui 16 communes pour près de 76 000 habitants. Elle est la 52e agglomération française en nombre d’habitants et le 5e bassin de vie de la région Languedoc-Roussillon.

Languedoc-Roussillon.

> le Grand Alès en Cévennes, territoire riche et contrasté occupation des sols Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Les-Salles-du-Gardon

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

St-Julien-des-Rosiers

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

Zones industrielles et commerciales

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres

Oliveraies, vergers et vignobles Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Servas Cendras

St-Paul-la-Coste

St-Privat-des-Vieux

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

Bois et forêts à résineux dominants - pins maritimes et pins d’Alep - sapins et épicéas

St-Jean-du-Pin

Bois et forêts mélangés de résineux et de feuillus St-Jean-du-Gard

Végétation naturelle arbustive et milieux ouverts en cours de fermeture. Zones agricoles en déprises et espaces verts urbains.

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

Cours d’eau principaux Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Ste-Croix-de-Caderle Bagard

Limites communales

Thoiras

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100 Anduze

Boisset-et-Gaujac Ribaute-les-Tavernes

4km

> le Grand Alès en Cévennes, territoire riche et contrasté UN TERRITOIRE ENGAGé DANS LA PRéSERVATION DE LA BIODIVERSITé

LE SERVICE PAYSAGE

Parmi toutes les compétences de la Communauté d’agglomération du Grand Alès, la préservation et la mise

Le service Paysage de la ville d’Alès conçoit et entretient les espaces verts et fleuris et gère un patrimoine

en valeur de l’environnement tiennent une place de premier ordre. L’environnement fait l’objet d’actions

arboré de 8000 arbres, répartis sur toute la commune. Le respect de l’environnement et des ressources

particulières mais représente également un des éléments déterminants de la politique d’aménagement des

locales guide l’action de la ville, notamment dans le choix des plantes utilisées. Celles-ci sont sélectionnées

territoires.

de manière à valoriser la biodiversité locale méditerranéenne, limiter l’arrosage et faciliter l’entretien des espaces verts. Ce travail est réalisé en partenariat étroit avec le centre horticole municipal de la ville d’Alès

C’est dans une réelle démarche de développement durable que s’inscrit l’action de la communauté d’agglomération, pour concilier développement économique et humain avec préservation du patrimoine naturel.

qui fournit l’intégralité des plantes choisies.

LE SERVICE NATURE DE NOMBREUSES PRESSIONS

Le service Nature de la ville d’Alès intervient, en étroite collaboration avec les autres services du pôle

L’environnement a très longtemps souffert de sa faible prise en compte dans les projets d’aménagement.

environnement urbain, dans plusieurs domaines relatifs à l’entretien et à la conservation de la nature.

L’urbanisation s’est faite au détriment des espaces naturels, mais surtout des terres agricoles, impactant

> Entretien des espaces naturels, à travers des campagnes de désherbage et débroussaillage, l’entre-

profondément le paysage et perturbant le fonctionnement écologique du territoire. La valeur de l’envi-

tien du Parc méditerranéen de Conilhères et de l’oliveraie du rocher du Duret, l’entretien des berges du

ronnement est mal connue, difficilement quantifiable, mais pourtant indispensable. Le patrimoine naturel

Gardon, etc. ;

participe au cadre de vie, joue un rôle de premier plan dans l’épuration des eaux, mais également de l’air.

> Projets d’éducation à l’environnement sur des thèmes d’actualité variés comme la gestion durable de

Il participe à la prévention des risques et notamment lors de crues, il permet de ralentir et de retenir

l’eau domestique et des déchets, le compostage, la protection de la nature. Ces actions concernent aussi

l’eau. La diversité des paysages et la qualité de vie offertes par le territoire sont aujourd’hui des éléments

bien les scolaires, à travers des animations pédagogiques, que le grand public, visé lors des grands rendez-

moteurs de son attractivité.

vous nationaux tels que la Semaine nationale du Développement durable ou la Fête de la Biodiversité.

Des compétences au service de l’environnement

> Application des réglementations en matière de protection de l’environnement (utilisation du feu, affichage publicitaire, sacs à crottes, etc.).

LE SERVICE DéVELOPPEMENT DURABLE DU GRAND ALèS Fort de ce constat, la Communauté d’agglomération a mis en place un service ayant pour mission de

Quelques exemples d’actions et de manifestations

développer des actions de préservation et de mise en valeur de l’environnement. Son action porte sur deux

SEMAINE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

dimensions principales :

Depuis 10 ans, du 1er au 7 avril, cette manifestation annuelle propose aux Grand

> L’accompagnement des élus dans la mise en œuvre de leurs projets, pour une meilleure prise en compte

Alésiens des expositions photos, films, visites de terrain, animations dans différents

de l’environnement et le développement de projets innovants, comme la création de la plus grande ferme

espaces publics de l’agglomération.

photovoltaïque de la région à Saint-Martin-de-Valgalgues ;

La découverte et la préservation du patrimoine naturel sont des thèmes récurrents

> Le développement d’outils et d’actions de mise en valeur et de protection de l’environnement, princi-

proposés par les principaux partenaires de la manifestation (Parc national des

palement auprès des habitants. Ce service ne travaille pas seul mais en partenariat étroit avec les autres compétences du territoire et notamment les services de la ville d’Alès qui jouent un rôle essentiel dans l’entretien et de la conservation de la nature.

Cévennes, Maison de la nature et de l’environnement RENE 30, Académie cévenole, etc.).

> le Grand Alès en Cévennes, territoire riche et contrasté DIstinctions «développement durable du grand alès» La Communauté d’Agglomération du Grand Alès et la Ville d’Alès ont été récompensées de leur démarche en faveur de l’environnement, au travers de nombreux prix et récompenses :

> Capitale de la biodiversité 2010 - La ville d’Alès reçoit le second prix du concours

européen dans la catégorie des villes de 30 000 à 100 000 habitants.

> « Marianne d’Or » 2007 - la Ville d’Alès a reçu une Marianne d’Or

pour sa politique environnementale

> « Trophée éco-actions » 2008 – La ville d’Alès a reçu, de l’association

des Eco-maires de France, la plus haute distinction destinée à récompenser

les actions locales en matière de développement durable.

> « 4e fleur » – Elle est attribuée à Alès en novembre 2008 et renouvelée en novembre 2011

par « Villes et Villages fleuris », cette distinction récompense non seulement

le fleurissement mais aussi une qualité haut de gamme du cadre de vie

> « Ruban du Développement Durable – Ce trophée visant à identifier

et valoriser les démarches exemplaires de collectivités locales qui intègrent

efficacement le développement durable dans l’ensemble de leurs politiques

a été décerné à la Communauté d’Agglomération du Grand Alès en 2008, 2010 et 2012

> le Grand Alès en Cévennes, territoire riche et contrasté L’AGENDA 21 ET L’ATLAS DE LA BIODIVERSITé

L’atlas de la biodiversité : une action de l’Agenda 21

Consciente de la richesse naturelle et de la mutation importante du territoire

La démarche de création d’un atlas de la biodiversité s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 21. En effet, ces

alésien, la Communauté d’agglomération du Grand Alès a décidé d’engager la

travaux répondent à plusieurs de ses engagements et notamment :

définition d’un Agenda 21 à l’échelle de son territoire, en collaboration étroite

> Les engagements 12, 13 et 14 qui traitent de biodiversité et d’intégration de l’environnement dans les

avec le Parc national des Cévennes. Le programme d’actions de l’Agenda 21 du

projets d’aménagement du territoire ;

Grand Alès en Cévennes, établi de manière concertée, a été adopté en 2007

> L’engagement 21, qui propose de partager les connaissances du territoire avec le plus grand nombre.

pour une période de 5 ans et labellisé par l’état. La Communauté d’agglomération du Grand Alès s’est engagée, dans le cadre son Agenda 21, à faire connaître et à valoriser la diversité et la richesse biologique de son territoire, grâce à la publication d’un atlas grand public. Cet atlas ne saurait représenter toute la diversité du territoire, mais invite le lecteur à mieux comprendre et découvrir les trésors qui se cachent derrière les paysages qui l’entourent. C’est aussi l’occasion de connaître les différents acteurs impliqués dans la gestion de la biodiversité, leurs actions, mais également tous les outils qui permettent de protéger l’environnement. Cette démarche a également permis de mettre en réseau les acteurs impliqués dans la préservation de la biodiversité dans le Grand Alès et la région, notamment en les faisant participer à la rédaction de l’atlas.

L’agenda 21 est l’expression d’un projet local, dont l’objectif est de conduire progressivement et à long terme un développement durable du territoire. Il est porté par la collectivité et mené en concertation avec tous ses acteurs (élus, associations, entreprises, état, réseaux d’enseignement et de recherche, etc…)

UN CADRE D’ACTION POUR L’ENVIRONNEMENT L’ambition de ce document est de devenir un outil de référence pour tout aménagement durable dans le Grand Alès. Pour se faire, il s’appuie sur trois piliers du territoire :

> Une identité affirmée autour du modèle cévenol ; > Un territoire riche d’expériences et d’initiatives, autour d’acteurs dynamiques et soucieux de leur qualité de vie et d’un développement équilibré ;

> Un territoire en mutation, qui nécessite de chercher de nouveaux équilibres entre espaces urbains et ruraux.

LES ENGAGEMENTS à TENIR L’agenda 21 de la communauté d’agglomération du Grand Alès s’organise autour de 21 engagements et 66 actions, regroupées en 3 objectifs stratégiques majeurs :

> Apprendre à travailler ensemble et susciter l’envie d’être partie prenante du développement durable ; > Engager un développement respectueux de la qualité, de l’environnement et de l’accueil, ouvert aux autres territoires ;

> Mettre l’Homme au cœur du développement, favoriser son épanouissement et offrir à tous de bonnes conditions de vie.

> les autres acteurs et partenaires de la gestion de la biodiversité Alès, ville porte

D’autres acteurs sont actifs sur le territoire pour protéger et mettre en valeur l’environnement. La communauté d’agglomération du Grand Alès s’appuie pleinement sur ces partenaires dont certains sont présents

L’Unesco a également érigé 5 villes au rang de “portes” des Cévennes :

depuis des dizaines d’années. Ils bénéficient d’une large expérience en la matière et d’une légitimité forte,

Alès, Ganges, Lodève, Mende et Millau. Début 2012, dans cette logique

utiles à tout le Grand Alès.

et dans le cadre de la refonte de la charte qui le régit, le Parc National des Cévennes (PNC) a proposé à la Ville d’être également identifiée comme “porte d’entrée du Parc”.

Une protection efficace de la biodiversité nécessite de mener des actions cohérentes, partagées et concertées entre les différents acteurs intervenant dans la gestion et l’aménagement du territoire et des espaces naturels.

LE PARC NATIONAL DES CéVENNES Le Parc national des Cévennes a été créé le 2 septembre 1970. Sa superficie totale est de 372 000 hectares.

LE PARC NATIONAL DES CéVENNES

De tous les Parcs nationaux français, celui des Cévennes est le seul situé en moyenne montagne et le seul

UN PARC NATIONAL POUR QUOI FAIRE ?

dont le cœur de Parc est habité. Il couvre 150 communes, 3 départements (Lozère, Gard et Ardèche) et 2

Un Parc national est un territoire exceptionnel, dont la richesse naturelle, faunistique et floristique, ses

régions (Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes).6 communes du Grand Alès sont comprises dans son aire

paysages et son patrimoine culturel sont reconnus dans le monde entier et nécessitent une protection et

d’adhésion. Il s’agit de Corbès, Mialet, Saint-Jean du Gard, Saint Paul la Coste, Soustelle et Thoiras.

une mise en valeur particulières. Il existe actuellement 9 Parcs nationaux sur le territoire français, qui ont tous pour vocation de :

> Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel ;

Ardèche

> Accueillir et informer le public ;

Cœur du Parc national des Cévennes

> Garantir une bonne gouvernance des espaces naturels en renforçant les liens entre les acteurs locaux ; Lozère

> Concilier activités humaines (agriculture, exploitation forestière, tourisme, etc.)

Aire d’adhésion du Parc national des Cévennes

et protection des espaces naturels remarquables. Le 28 juin 2011 les Causses et les Cévennes ont été inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité dans la catégorie “biens culturels”. L’Unesco reconnaît ainsi la valeur universelle « d’un paysage culturel évolutif et vivant ». Un territoire de 3 000 km2 entre Gard, Lozère, Hérault et Aveyron rejoint donc à ce classement, le Pont du Gard ou encore les rives de la Seine.

Communaté d’agglomération du Grand Alès

La culture agropastorale consacrée

Alès Porte Sud des Cévennes Porte d’entrée du parc

Le comité du patrimoine mondial a appuyé sa décision sur le façonnage des paysages par les hommes, agriculteurs et éleveurs, depuis plusieurs millénaires : « Le site s’étendant sur 302 319 hectares au sud du Massif central français, constitue un paysage de montagnes tressées de profondes vallées qui est représentatif

Gard

de la relation existante entre les systèmes agro-pastoraux et leur environnement biophysique, notamment au travers des drailles ou routes de transhumance. » La culture agropastorale cévenole est ainsi consacrée par l’Unesco de la plus belle des manières.

> les autres acteurs et partenaires de la gestion de la biodiversité UN VéRITABLE PROJET DE TERRITOIRE

Depuis 2006, les Parc nationaux doivent rédiger une charte, qui est l’expression d’un projet désiré par tous les acteurs pour le territoire et qui traduit la solidarité écologique qui existe entre le cœur et l’aire d’adhé-

Ardèche Lozère

sion. Elle offre ainsi aux acteurs locaux un cadre d’intervention concerté, qui clarifie le rôle de chacun. La charte fixe des objectifs de protection pour le cœur et des orientations de mise en valeur et de développement durable pour l’aire d’adhésion. Communauté d’agglomération du Grand Alès

La charte du Parc des Cévennes est en cours d’élaboration depuis 2011. Ce travail de rédaction est un long processus de concertation, qui permettra, en 2013, aux communes de l’aire d’adhésion de décider librement d’adhérer ou non au projet de territoire.

LE SMAGE DES GARDONS : POUR ASSURER UNE GESTION DURABLE DE L’EAU Créé en 1995, le Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SMAGE) des Gardons est un syndicat de rivière, structure qui regroupe le Conseil général du Gard et plusieurs collectivités locales, comme les communes et les intercommunalités. Les Communes de la communauté d’agglomération du Grand Alès sont toutes parties prenantes du SMAGE des Gardons, qui a pour vocation, sur l’ensemble Hérault

du bassin versant des Gardons :

Gard

> La gestion de la ressource en eau et des cours d’eau (au point de vue quali-

Bouches-du-Rhône

tatif et quantitatif) ;

> La protection des milieux naturels et du patrimoine ;

Économiser l’eau en ville, c’est possible

> La prévention du risque inondation.

La production et la distribution d’eau potable de 21 communes du bassin

Depuis 2007, une équipe verte assurant l’entretien des cours d’eau est en charge du territoire des

d’Alès est assurée par Le Syndicat de l’Avène. En 2003, le prélèvement de la

Cévennes et du Piémont autour d’Alès et d’Anduze.

ressource en eau était de 13,5 M° de m3 et de 8,150 M° de m3 en 2011. En

UN OUTIL DE GESTION DURABLE DE LA RESSOURCE EN EAU

huit ans le prélèvement de la ressource en eau à diminué de 5M° de m3 mal-

Le SMAGE est la structure porteuse du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) des

gré une forte augmentation de la population.

Gardons, qui est le projet concerté avec tous les acteurs, d’une gestion raisonnée de la ressource en eau des

Ces importantes économies d’eaux sont dues à des travaux conséquents sur les réseaux d ‘eau potable et à

écosystèmes qui y sont associés, à l’échelle du bassin versant des Gardons.

un travail quotidien de détection des fuites. Entre 2003 et 2010, le territoire est passé d’un taux de fuites de 62 % à 36% .

> les autres acteurs et partenaires de la gestion de la biodiversité LE CONSEIL GéNéRAL DU GARD

LES PAYS : DES TERRITOIRES DE PROJET EN RELATION AVEC LE GRAND ALèS

Le territoire du Grand Alès comprend et partage de nombreux sites

Véritable projet de territoire, le Pays est une structure de coopération intercommunale, qui a pour

prioritaires ou

d’enjeu départemental justifiant l’implication du

vocation d’impulser et de coordonner des projets communs et concertés pour un développement durable

Département, en accompagnement du programme « horizon

du territoire. Pour cela, il s’appuie sur ses partenaires locaux, communes, communautés de communes,

biodiversité » issu de son Agenda 21. L’atlas de la biodiversité qui

Départements, etc. La Communauté d’agglomération du Grand Alès est intégrée dans le Pays Cévennes.

découle de ce programme, est l’outil de communication nécessaire

Elle est également entourée de 2 autres territoires de projet : le Pays Aigoual, Cévennes, Vidourle et le Pays

qui permettra de répondre à une préoccupation d’éducation et à la nécessité de disposer d’un document

Gorges Causses Cévennes. Le Pays Cévennes travaille sur la protection et la valorisation de l’environne-

d’aide à la décision pour les collectivités. Le Département se réjouit donc de soutenir cette initiative

ment à travers plusieurs actions qui concernent notamment :

novatrice que l’on peut souhaiter dynamique et vivante.

> Le développement de la filière agricole de proximité via la promotion des circuits courts de distribution

Damien ALARY, Président du Conseil général du Gard,

(restauration collective, particuliers, etc.)

Vice Président de la Région Languedoc Roussillon

> Le développement durable de la filière bois énergie pour valoriser au mieux cette ressource stratégique du territoire. Cette démarche est menée en partenariat avec la Communauté d’agglomération

LE CONSEIL RéGIONAL LANGUEDOC-ROUSSILLON

du Grand Alès.

A travers la Stratégie Régionale pour la Biodiversité, la Région

Languedoc-Roussillon soutient les actions de connaissance,

Lozère

Ardèche

de préservation et de mise en valeur du patrimoine naturel. A l’initiative de ces approches durables, dans le cadre plus global de l’Agenda 21, je tiens à souligner la qualité du travail mené lors de l’élaboration concertée de cet Atlas.

Pays Gorges Causses Cévennes

Pays Cévennes

Ce travail permet ainsi une meilleure compréhension des enjeux liés à la biodiversité. Il propose des solutions concrètes pour l’intégration de ces enjeux au sein des diverses politiques publiques portées sur ce territoire.

Christian Bourquin, Président de la Région Languedoc-Roussillon. Sénateur.

Pays Aigoual Cévennes Vidourle

Aveyron

LES AUTRES PARTENAIRES LOCAUX

Communauté d’agglomération du Grand Alès

Gard

LES COMMUNAUTES DE COMMUNEs VOISINES DU GRAND ALèS Le territoire de la Communauté d’agglomération du Grand Alès est entouré de 9 communautés de com-

Hérault

munes : Vallée longue du Calbertois en Cévennes, Cévennes Hauts Gardons, Vallée Borgne, Cévennes-Garrigues, Autour d’Anduze, Région de Vézénobres, Mont-Bouquet, Vivre en Cévennes et Pays Grand Combien. Ces communautés de communes possèdent des compétences similaires à celles du Grand Alès et notamment le développement économique du territoire et l’aménagement de l’espace. Elles ont également la possibilité d’élargir leurs compétences et de porter des démarches de protection et de mise en valeur du territoire.

> les autres acteurs et partenaires de la gestion de la biodiversité acteurs et partenaires : communautés de communes et pays

Carte principale. Localisation des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)

Pays Cévennes

Pays Aiguoual Cévennes Vidourle

Pays Gorges Causses Cévennes

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Limites communales

Cours d’eau principaux

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> la biodiversité du Grand alès AU FAIT, C’EST QUOI LA BIODIVERSITé ? Le terme « biodiversité » est beaucoup utilisé, parfois de manière inappropriée, ce qui soulève certaines

DES OUTILS POUR PROTéGER L’ENVIRONNEMENT

ambigüités et incompréhensions.

Pour faire face à cette diminution de biodiversité, de nombreux outils existent, dont l’atlas de la biodiver-

La biodiversité est constituée de l’ensemble des espèces vivantes (diversité spécifique), de leur patrimoine

sité, qui offre une meilleure connaissance de la nature, exceptionnelle et ordinaire.

génétique (diversité génétique), des habitats (diversité des écosystèmes) et des paysages. Il s’agit de tout

D’autres outils permettent de protéger directement des espaces menacés ou remarquables pour éviter leur

ce qui est vivant ; des animaux, des plantes et des systèmes biologiques qu’ils composent, c’est-à-dire les

destruction. Certains peuvent avoir une portée légale ou être des inventaires scientifiques de la biodiver-

écosystèmes, au sein desquels les différentes espèces vivent en interdépendance, par des relations de coo-

sité. Ils sont nationaux ou internationaux, issus de décisions communes de nombreux pays dans le monde,

pération, de compétition ou encore de prédation. L’Homme fait partie de cette diversité biologique et vit

partageant le même constat d’urgence.

en interdépendance avec le milieu qui l’entoure. Son action sur le monde, pour se nourrir, se loger, ou bien encore se déplacer a un effet sur les autres composantes de la biodiversité mondiale.

Le réseau européen Natura 2000 Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels, terrestres et ma-

POURQUOI LA PRéSERVER ?

rins, identifiés sur tous les pays de l’Union européenne, pour la rareté ou la

Aujourd’hui, on observe une diminution de la biodiversité mondiale, qui a pour conséquence de réduire la

fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales et de leurs habitats.

richesse biologique disponible.

L’objectifs principal de la démarche Natura 2000 est de favoriser le maintien

La destruction et la fragmentation des habitats naturels, la pollution, la surexploitation des ressources,

de la biodiversité et la mise en valeur du patrimoine naturel, en s’appuyant

l’introduction d’espèces invasives, l’évolution climatique sont autant de causes à l’origine de la perte de

sur :

biodiversité, pour la plupart directement imputables à l’Homme.

> La création d’un maillage de sites sur l’ensemble du continent européen ; > La prise en compte des spécificités locales pour concilier préservation de la nature et développement socio-économique des territoires. En effet, il ne s’agit pas de créer des sanctuaires excluant toute activité

La diversité biologique est une richesse et un véritable patrimoine pour la Terre, mais également une ressource pour l’Homme, qui dépend de ce que lui offre la nature pour vivre et se développer.

humaine, qui peut au contraire, s’avérer bénéfique au maintien de la biodiversité dans certains cas ;

> La participation active de l’ensemble des acteurs locaux (citoyens, élus, agriculteurs, forestiers, associations, usagers, experts scientifiques, propriétaires terriens, etc.).

Une meilleure prise en compte de l’environnement, dans tous les projets d’aménagement, mais également dans les comportements de tous les jours, est impérative et commence par une meilleure connaissance des

* Natura 2000 est le plus grand réseau européen de sites protégés

richesses qui nous entourent.

Le patrimoine naturel du territoire du Grand Alès est riche et diversifié. Il convient de le protéger afin de parer à l’érosion de la biodiversité et de pouvoir léguer ce patrimoine aux générations futures.

La démarche privilégie la recherche collective d’une gestion équilibrée et durable tout en tenant comptes des préoccupations économiques et sociales des territoires.

> la biodiversité du Grand alès Deux directives européennes permettent de désigner les sites Natura 2000. Elles ont pour objectif la pré-

LES SITES NATURA 2000 DU GRAND ALèS

servation des espèces animales et végétales et des habitats naturels :

L’agglomération du Grand Alès comporte 4 sites Natura 2000, désignés au titre de la Directive Habitats-

> La Directive « Oiseaux » (1979), qui vise la conservation à long terme de toutes les espèces d’oiseaux

Faune-Flore Ils couvrent presque 11 000 hectares, soit 38 % du territoire. Leurs principales caractéris-

sauvages de l’Union européenne. Elle a identifié 181 espèces qui nécessitent une attention particulière.

tiques sont recensées dans le tableau suivant :

> La Directive « Habitats Faune Flore » (1992), qui établit un cadre de conservation de certaines espèces

Site Natura Superficie Particularités Enjeux et objectifs 2000 en hectares de gestion

faunistiques (autres que les oiseaux), floristiques et des habitats naturels. Elle répertorie :

> 231 types d’habitats naturels d’intérêt communautaire,

c’est-à-dire faisant partie intégrante du patrimoine naturel européen ;

> 900 espèces animales et végétales d’intérêt communautaire.

Falaises d’Anduze

536 ha

La Directive Habitats-Faune-Flore prévoit la désignation de Sites d’Importance Communautaire (SIC) et la Directive Oiseaux, de Zones de Protection Spéciales (ZPS). C’est sur ces espaces que va ensuite être décliné par les acteurs locaux, un programme de protection et de mise en valeur concerté.

En France, il existe 1 746 sites Natura 2000, qui couvrent 12,5 % du territoire terrestre.

Vallée du Gardon 23 420 ha de Mialet

Sites Natura 2000 terrestres Nombre Surface couverte

Sites d’Importance Communautaire

1 366

4,6 millions d’ha

Zones de Protection Spéciales

381

4,3 millions d’ha

Vallée du Gardon 18 000 ha de Saint-Jean

QUEL FONCTIONNEMENT ? Les sites Natura 2000 sont gérés par des opérateurs locaux, qui peuvent être des institutions ou des asso-

ciations. Les opérateurs rédigent un Document d’Objectifs, dit « DOCOB », qui définit un état des lieux, des enjeux de conservation et de protection, des objectifs de gestion ainsi que leur modalité de mise en œuvre. Ces objectifs de conservation et les mesures de gestion qui les accompagnent sont déterminés en concer-

Vallée du Galeizon

tation afin d’éviter les risques de conflits d’usage entre protection de la biodiversité et activités locales. Si

8 554 ha

certaines activités ont un impact sur la conservation des espèces et des habitats d’intérêt communautaire, le DOCOB a pour objectif d’accompagner les acteurs concernés vers des démarches plus respectueuses de l’environnement.

Présence de falaises, de vires et d’escarpements calcaires. Milieux rocheux et éboulis, extrêmement riches, avec une flore caractéristique. Pelouses méditerranéennes riches en plantes annuelles et garrigues de chênes verts sur les plateaux du sommet.

Préservation des écosystèmes caractéristiques du site Natura 2000 (éboulis calcaires, écosystèmes karstiques, sites majeurs pour les chauves-souris, etc.). Restauration au besoin et mise en place de modes de gestion adaptés à leur protection.

18 espèces (dont le castor, l’écrevisses à pattes blanches, des chauves-souris) et 25 habitats naturels classés d’intérêt communautaire sont présents sur le site.

Préservation des milieux ouverts (prairies naturelles, pelouses et landes d’altitude). Préservation des zones humides (prés humides, mares temporaires) et de la qualité et de la disponibilité de la ressource en eau.

Végétation méditerranéenne caractéristique, présence d’écrevisse à pattes blanches, de castors et de plusieurs espèces de poissons et de chauves-souris d’intérêt communautaire. Paysage enclavé, caractérisé par des vallées profondes séparées par des crêtes aiguës dites « serres ». Site représentatif des milieux de transition méditerranéens montagnards

Enjeux et objectifs à définir (DOCOB en cours de réalisation)

Maintien, voire restauration des milieux naturels d’intérêt communautaire que sont les châtaigneraies, les mares temporaires méditerranéennes et protection de certaines espèces et de leurs habitats (écrevisses à pattes blanches, blageons, chabots)

> la biodiversité du Grand alès sITEs NATURA 2000

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Vallée du Galeizon St-Privat-des-Vieux

Vallée du Gardon de Mialet Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

Vallée du Gardon de St Jean

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Méjannes-les-Alès

Falaises d’Anduze

St-Hilaire-de-Brethmas

Communauté d’Agglomération du Grand Alès St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Limites communales

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Cours d’eau principaux

Anduze © Données IGN 2012

Boisset-et-Gaujac Ribaute-les-Tavernes

4km

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

> la biodiversité du Grand alès Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

La Communauté d’agglomération du Grand Alès comporte plusieurs ZNIEFF, qui couvrent 50 % du territoire

DES INVENTAIRES SCIENTIFIQUES

(3 ZNIEFF de type II et 9 ZNIEFF de type I). Ces chiffres sont la preuve d’une grande richesse et d’un intérêt

La désignation d’une ZNIEFF repose sur la présence d’espèces ou d’associations d’espèces à fort intérêt pa-

particulier des espaces naturels du Grand Alès.

LES ZNIEFF DU GRAND ALèS

trimonial. Une ZNIEFF est donc une zone du territoire particulièrement intéressante sur le plan écologique,

Les Sites inscrits et classés

participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et

Les sites inscrits ou classés concernent les espaces naturels, les monuments, les paysages, etc., qui présen-

végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Lancé en 1982 et actuellement en mise à

tent un intérêt général scientifique, pittoresque, artistique et historique.

jour complète, l’inventaire des ZNIEFF a pour objectif d’identifier ces secteurs d’intérêt particulier sur tout le territoire français. La collecte de l’information est réalisée au niveau régional selon une méthodologie

Le classement ou l’inscription d’un site ou d’un monument constitue la reconnaissance officielle de sa qualité et la décision de placer son évolution sous le contrôle et la responsabilité de l’État.

commune et définie conjointement par le Muséum National d’Histoire Naturelle et le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable, des transports et du Logement, afin de garantir une certaine cohérence des informations en provenance des différentes régions.

Deux niveaux de protection existent, avec des implications différentes :

DEUX TYPES DE ZONAGE

> Le classement est une protection forte qui correspond à la volonté de maintien en l’état du site désigné.

Des espaces sont alors définis, au sein desquels on retrouve des espèces remarquables et parfois très rares.

Les sites classés ne peuvent être ni détruits, ni modifiés dans leur état ou leur aspect sauf autorisation

On distingue deux zones :

spéciale ministérielle ou préfectorale.

> Les ZNIEFF de type I sont des sites particuliers, généralement de taille réduite définis en raison de la

> L’inscription constitue une garantie minimale de protection : les demandes d’autorisation de travaux sus-

présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares remarquables. Ils correspondent à un

ceptibles d’affecter l’espace sont soumises à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. La Communauté

enjeu très fort de préservation et de valorisation des milieux naturels.

d’agglomération du Grand Alès possède un site classé (le village de Mialet et ses abords) et 2 sites inscrits à

> Les ZNIEFF de type II sont des ensembles géographiques de grande taille, incluant généralement plu-

Saint-Christol-les-Alès (le Hameau de Valz et Château et Hameau de Montmoirac). Il est toutefois important

sieurs ZNIEFF de type I. Elles désignent un ensemble naturel étendu dont les équilibres généraux doivent

de noter qu’aucun de ces sites n’a été classé ou inscrit au titre de son patrimoine naturel.

être préservés.

à QUOI SERVENT LES ZNIEFF ? Les ZNIEFF n’ont pas de portée réglementaire et ne possèdent pas de moyens, ni d’outils leur permettant de protéger et de valoriser le patrimoine naturel qu’elles renferment. Il s’agit d’inventaires scientifiques, qui constituent un élément d’expertise pour apprécier et mieux prendre en compte la présence d’espèces protégées et identifier les milieux particuliers auxquels une attention particulière doit être portée.

Les ZNIEFF constituent par ailleurs une base de réflexion pour l’élaboration d’une politique de protection de la nature, en particulier pour les espaces les plus sensibles.

> la biodiversité du Grand alès Zones naturelles d’interet écologique faunistique et floristique (znieff)

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

ZNIEFF de type 1 St-Privat-des-Vieux

1 Vallée du Galeizon à St Paul la Coste 2 Forêt domaniale des Gardons et versant sud de de la montagne de la vieille Morte

Alès

Mialet

Mons

3 Vallons autour du ruisseau de Roquefeuil St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

4 Corniche de Peyremale et écaille du mas Pestel 5 Gardons d’Anduze et Gardon 6 Crêtes du col St Pierre 7 Vallée du Gardon de St Jean entre Saumane et St Jean du Gard

St-Christol-les-Alès

8 Bois de l’Ubac de la vallée du gardon de Mialet

Générargues

Corbes

9 Rocher du Mas Pont

Ste-Croix-de-Caderle

ZNIEFF de type 2

Bagard Thoiras

a Plateau de Lussan et Massifs boisés b Hautes vallée des Gardons

Anduze Boisset-et-Gaujac

c Vallée moyenne des Gardons Ribaute-les-Tavernes

Communauté d’Agglomération du Grand Alès Limites communales Cours d’eau principaux sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> la biodiversité du Grand alès Le Parc national et la réserve de biosphère des Cévennes

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS)

Le Parc national des Cévennes, son rôle et son utilité, ont été abordés plus avant dans cet atlas. Véritable

Les Espaces Naturels Sensibles sont un outil juridique de maîtrise foncière au bénéfice des Départements,

outil de protection de l’environnement, il dispose de moyens humains, techniques et réglementaires pour

qui a le double objectif de protéger des espaces naturels vulnérables et de permettre leur ouverture au

surveiller, protéger et restaurer le patrimoine naturel du cœur de Parc.

public. Cet outil permet aux Départements de pouvoir acheter de manière prioritaire des espaces naturels fragiles. Pour ce faire, Les Conseils généraux déterminent des zones prioritaires (les ENS) aux seins des-

De par son caractère exceptionnel, naturel et humain, le Parc national des Cévennes a été désigné réserve de biosphère par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en 1985.

quelles ils pourront intervenir pour acquérir une ou plusieurs parcelles qu’ils jugent pertinent de protéger. Ces espaces deviennent alors des propriétés départementales, dont la gestion dépend de la politique du

Les réserves de biosphères sont des sites modèles reconnus par

Département en la matière. C’est dans ce cadre que le Département du Gard mène depuis plus de 30 ans une

l’UNESCO qui concilient la conservation de la biodiversité et le déve-

politique de préservation et de gestion des espaces naturels. Il a défini de nombreux espaces prioritaires

loppement durable dans le cadre du programme « man and biosphere»

au sein desquels il pourra acquérir des sites à protéger et à valoriser. Les sites identifiés comme Espaces

(L’Homme et la biosphère). Ce dernier a été établi en 1971 dans le but

Naturels Sensibles par le Département ne profitent d’aucune protection avant leur acquisition. Seules les

d’améliorer la connaissance des Hommes dans le domaine de l’environ-

propriétés départementales sont protégées et mises en valeur par les services du Conseil général.

nement et de son fonctionnement afin d’en favoriser ses relations.

La France compte 10 réserves de biosphère et il en existe plus de 500 dans le monde.

Ardèche

Le périmètre du Parc national et de la réserve de biosphère des Cévennes couvrent 323 000 hectares, et englobent 6 communes du Grand Alès : Corbès, Mialet, Saint-Jean-du-Gard, Saint-Paul-la-Coste, Soustelle et

Lozère

Vaucluse

Thoiras. L’établissement public du Parc national des Cévennes est gestionnaire de la réserve de biosphère des Cévennes. L’ambition de la réserve de biosphère des Cévennes est d’initier une gestion partagée de la nature et de ses ressources afin de :

> contribuer à la préservation des écosystèmes, des paysages et des espèces ; > encourager un développement économique respectueux de la nature et de la culture locale ; > favoriser le partage et le suivi des connaissances et favoriser l’implication et la participation citoyenne

La Communauté d’agglomération est concernée par 13 sites, qui couvrent près de 53 % de son territoire. Ils témoignent d’une richesse naturelle exceptionnelle, dont la préservation et la mise en valeur sont une priorité pour le Conseil général du Gard.

des populations locales en matière de biodiversité. Les espaces naturels sensibles du Gard

Les objectifs du Parc national et ceux de la réserve de biosphère des Cévennes sont très proches. Ils permettent au territoire de disposer d’outils complémentaires forts en matière de protection du patrimoine naturel et humain, tout en garantissant une ouverture au public de ces sites remarquables.

Hérault Bouches-du-Rhône

> la biodiversité du Grand alès réserve de biosphère et espaces naturelles sensibles

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Réserve de biosphère Espace naturel sensible

St-Privat-des-Vieux

1 Partie gardoise de la vallée du gardon de Mialet Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

2 Vallée du Galeizon 3 Cévennes des Hauts Gardons partie sud

St-Jean-du-Pin

4 Vallée du gardon de St Jean St-Jean-du-Gard

5 Corniche de Peyremale - falaises d’Anduze

Méjannes-les-Alès

6 Plateau de Lussan et massifs boisés St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Ste-Croix-de-Caderle

7 Salindrenque 8 Serre d’Avène 9 Gardon d’Alès inférieur 10 Gardon d’Alès supérieur et Gardonnenque 11 Vallée de l’Avène

Bagard Thoiras

12 Gardon inférieur d’Anduze 13 Hameau de Valz Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

Cours d’eau principaux sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… QUELLES ESPèCES CHOISIR ?

Cette mosaïque biologique et minérale joue une fonction vitale sur chaque espèce vivante, qui va pourvoir s’y abriter, se nourrir, ou bien encore se reproduire. Les connaissances scientifiques dont on dispose permettent de déterminer pour chaque espèce considérée, si l’habitat lui est très favorable, favorable ou hostile.

L’atlas de la biodiversité du Grand Alès, ne peut pas rendre compte de toute la richesse naturelle du territoire, qui est composée de milliers d’espèces animales et végétales, formant des habitats et des écosystèmes complexes et variés. Il s’agit d’illustrer cette diversité par quelques espèces particulières retenues selon différents critères :

LA RéALISATION DES CARTES

> Soit parce qu’elles sont menacées et que leur protection est une priorité ;

Le territoire a été décomposé en carrés de 1x1 kilomètre, dans lequel la composition et la taille des habi-

> Soit parce qu’elles sont rares, localement ou dans le monde, ou bien parce qu’elles sont présentes seule-

tats sont connues. En parallèle, des experts spécialisés ont déterminé pour chaque espèce, quels habitats

ment sur le Grand Alès ;

lui étaient très favorables, moyennement favorables ou défavorables. Les cartes ont été composées par le

> Soit parce qu’elles sont emblématiques du territoire.

croisement de ces deux informations. Ainsi, les carrés qui présentent une mosaïque d’habitats très favorables à l’espèce étudiée, sont symbolisés par un large rond. De la même manière les carrés qui présentent

Les espèces qui illustrent cet l’atlas ont fait l’objet d’un choix concerté avec tous les acteurs du territoire impliqués dans la protection de la nature.

une mosaïque d’habitats moyennement favorables sont indiqués avec un rond plus petit. Les carrés qui

Le choix a été difficile et a fait l’objet de nombreux débats, car toutes sont importantes, à leur manière et

vorables à l’espèce en question. Ces cartes indiquent les espaces où l’on a le plus de chance de retrouver

pour diverses raisons. Bien d’autres espèces auraient pu trouver leur place dans cet atlas et seront abor-

l’espèces considérée, sans toutefois savoir avec exactitude si elle s’y trouve réellement. De nombreux fac-

dées dans les textes de présentation qui accompagnent les cartes.

teurs entrent en compte, comme les conditions réelles sur le terrain qui peuvent être très variables entre

ne possèdent pas de symboles sont composés d’une mosaïque d’habitats naturels peu favorables ou défa-

deux mêmes habitats (présence d’une habitation, d’une route, etc.). En outre, les écarts possibles entre la

COMMENT SAVOIR où ELLES SE TROUVENT ?

carte et la réalité viennent également de l’échelle de travail, qui est très grande au regard de la taille de

Toute la difficulté de réaliser un atlas de la biodiversité est de correctement localiser les espèces sur le

certaines espèces ! Aussi, toutes les cartes ont été croisées avec les données scientifiques disponibles sur

territoire. Cette localisation est plus ou moins difficile selon les espèces, certaines étant spécifiques à un

le territoire, puis corrigées par des experts locaux de la protection de l’environnement, qui connaissent

habitat, alors que d’autres peuvent se retrouver dans tous les milieux. Certains acteurs du territoire re-

parfaitement le terrain.

censent la flore et la faune des Cévennes. Cette action est primordiale pour une meilleure connaissance du territoire, mais demande un travail colossal pour couvrir tout le territoire. Certaines données très précises

Ainsi, les cartes de l’atlas donnent une excellente idée de la réalité et laissent tout le plaisir d’aller flâner dans la nature, à la recherche de ces espèces fabuleuses !

existent donc, mais le plus souvent que sur une partie de l’agglomération.

RECHERCHER LES HABITATS DE CHAQUE ESPècE Pour pallier ce manque d’information, l’atlas de la biodiversité d’Alès propose de localiser les espèces retenues grâce aux différents habitats dans lesquels elles évoluent. Un habitat est un assemblage complexe d’espèces végétales et animales, qui se développent sur un sol et un relief bien particuliers. La composition d’un habitat dépend des conditions climatiques, voire micro-climatiques qui y règnent et qui vont largement influencer le développement d’une espèce ou d’une autre.

flore

ÂŠ service communication

> Quelques espèces d’intérêt… LA FLORE DES CéVENNES La diversité des expositions, le relief et l’étagement altitudinal confèrent au territoire des Cévennes une multitude d’habitats naturels abritant une flore diversifiée. à cette diversité des conditions climatiques locales, s’ajoute une diversité géologique offrant des sols variés (zones calcaires longeant la faille des

La Laiche à épis dès la base est une espèce rare, avec seulement deux noyaux de populations connus en France méridionale, dont un dans le Gard. Elle se développe dans les bois frais et humides, riches en silice.

Cévennes, sols acides, argileux ou granitiques). Certains milieux caractéristiques des Cévennes recèlent ainsi une importante diversité floristique :

> Les chênaies vertes (Quercus ilex), qui offrent une flore peu variée du fait de leur couvert dense ;

La Sauge glutineuse est une espèce assez rare des lisières de rivières et de ruisseaux permanent. Son nom provient de la substance collante qu’elle sécrète.

> Les châtaigneraies, très répandues par le passé, sont aujourd’hui dégradées. On y retrouve certaines espèces floristiques telles que la Laîche à épis dès la base (Carex depressa subsp. Basilaris), la Sauge glutineuse (Salvia glutinosa) ou l’Aristoloche à feuilles rondes (Aristolochia rotunda) ;

> Les maquis, milieux beaucoup plus ouverts où l’on retrouve des bruyères, des cistes et des arbousiers > Les rochers secs ou humides, qui abritent une multitude d’espèces, souvent rares et protégées.

(Arbutus unedo) ;

Par ailleurs, les zones de cultures sont principalement des prairies améliorées, des vergers et des vignobles. Les plantations de conifères sont assez communes et s’observent principalement en altitude. Quelques prairies de fauche, très riches du point de vue biologique, subsistent le long des cours d’eau. Quelques unes des espèces peuplant ces habitats sont présentées plus en détails ci-après.

< L’Aristoloche à feuille ronde est une plante assez bien répandue dans tout le sud de la France. Elle est particulièrement puisqu’elle est la plante hôte d’un papillon protégé aux échelles nationale et européenne : la Diane.

> Quelques espèces d’intérêt… Le Ciste de Pouzolz (Cistus pouzolzii)

HABITAT L’espèce est caractéristique des landes méditerranéennes et des maquis supra-méditerranéens, avec des

STATUT DE PROTECTION

coteaux argileux secs, bien exposés ou des friches récentes et des talus en bords de bois. Elle occupe des

Le Ciste de Pouzolz est très rare. Il fait partie des espèces strictement protégées sur l’ensemble du

sols acides, entre 300 et 600 mètres d’altitude.

territoire français.

éCOLOGIE

RéPARTITION

La floraison est très fugace et a lieu seulement aux mois de juin et juillet. à peine ouverts, les pétales

Cette espèce est très ancienne. En effet, elle était déjà probablement présente avant les épisodes glaciaires

tombent aussitôt. Les cistes sont pyrophytes, c’est-à-dire qu’ils ont la capacité de se régénérer après un

de notre ère. Elle est strictement endémique des Cévennes, c’est-à-dire qu’on la retrouve exclusivement

incendie, ce qui est fréquent en région méditerranéenne.

dans cette zone géographique, ponctuellement à la limite de quatre départements : le Gard, l’Ardèche, la Lozère et l’Aveyron. C’est pourquoi on la retrouve dans les vallées cévenoles jusqu’aux portes des Cévennes.

MENACES

Quelques spécimens peuvent être observés dans certains bosquets des garrigues à la ouest du territoire,

Bien que très localisée, on peut observer de beaux spécimens de cette espèce dans l’ensemble de son aire

mais plus à la marge.

de répartition. Les plus menacées sont celles en bords de route, affectées par les actions d’entretien des la fermeture des milieux, notamment liée à l’abanvoiries. La principale menace qui pèse sur l’espèce reste don du pâturage dans les landes et espaces ouverts de garrigues.

COMPORTEMENT à ADOPTER L’espèce étant strictement protégée en France, aucune cueillette ou dégradation n’est permise. Admirez-la,

Le Ciste de Pouzols est un petit arbrisseaude la famille des Cistacées, couvert de longs poils, et dont les feuilles sont persistantes. Il atteint une hauteur de 20 à 50 cm. Une fois pas an, il s’orne de fleurs blanches qui fanent généralement dans la même journée. Il se reconnaît aisément grâce à sa très forte odeur, sa petite taille et la forme oblongue de ses feuilles ondulées.

Source : www.telabotanica.org © eco -med

Ciste de Pouzols © Philippe Jestin

prenez-la en photo, mais ne la ramenez pas chez vous.

Source : www.telabotanica.org 26

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du ciste de pouzolz - -

Les-Salles-du-Gardon

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

St-Julien-des-Rosiers

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Zones industrielles et commerciales

Cendras

St-Paul-la-Coste

Oliveraies, vergers et vignobles Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Bois et forêts à résineux dominants - pins maritimes et pins d’Alep - sapins et épicéas

Méjannes-les-Alès

Bois et forêts mélangés de résineux et de feuillus

St-Hilaire-de-Brethmas

Végétation naturelle arbustive et milieux ouverts en cours de fermeture. Zones agricoles en déprises et espaces verts urbains.

St-Christol-les-Alès

Cours d’eau principaux

Générargues

Corbes

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Ciste de Pouzolz Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Ciste de Pouzolz

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Communauté d’Agglomération du Grand Alès Anduze

Limites communales © Données IGN 2012

Boisset-et-Gaujac Ribaute-les-Tavernes

4km

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

> Quelques espèces d’intérêt… Le Sérapias à labelle allongé (Serapias vomeracea)

éCOLOGIE

statut de protection

La floraison s’étend d’avril à juin, avec parfois des apparitions précoces en mars ou tardives en juillet. La

Cette orchidée n’est pas menacée à l’échelle nationale, mais peut localement (dans les départements où

reproduction se fait par pollinisation, en général par des hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, etc.),

elle est rare) souffrir de la destruction de ses habitats lors de projets d’aménagements. Elle est toutefois

qui sont attirés par la forme de la fleur, qui peut par ailleurs leur servir d’abris. La température y est plus

inscrite à l’annexe B de la CITES, la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de

élevée de 1 à 3°C par rapport à l’extérieur. Ils y restent alors la nuit, ou le temps des pluies. Lorsqu’ils res-

flore Sauvages menacées d’extinction.

sortent, couverts de pollen, ils se retrouvent ainsi pollinisateurs involontaires des Sérapias. Le genre Serapias fait partie, comme la majorité des genres européens, des orchidées à tubercule. Les tubercules, ou bulbes, sont des racines modifiées gorgées de substances nutritives et principalement de

Le Sérapias à labelle allongé est une orchidée du genre des Serapias. Son nom latin, vomer, qui signifie soc de charrue, lui vient de la forme particulière de son labelle (pétale retourné et descendant). C’est une plante robuste, dont la tige peut mesurer de 20 à 60 cm de haut. Les fleurs sont gris violacé et parcourues de veines pourpres. Les labelles sont recouverts de poils blanchâtres et longs, notamment sur les faces intérieures. Ce Sérapias à labelle allongé peut néanmoins être confondu avec au moins une autre espèce : le Sérapias à languette (Serapias lingua).

glucides (sucres) qui servent de réserves à la plante.

MENACES

Bien qu’elle ne soit pas menacée au niveau national, cette espèce peut souffrir localement de destruction lors de projets d’aménagements divers et de l’agriculture intensive.

COMPORTEMENT A ADOPTER Le Sérapias n’est pas protégé par la loi, mais il est recommandé de ne pas cueillir ses fleurs pour favoriser sa reproduction, mais également profiter de beaux espaces fleuris.

RéPARTITION La population mondiale se concentre sur le pourtour méditerranéen, notamment en France, en Algérie, à Chypre et en Grèce. En France, elle est présente dans la quasi-totalité de la moitié sud, de la CharenteMaritime jusqu’au pied des Alpes, en passant par la Corse. Elle est potentiellement présente sur tout le territoire, mais son habitat très spécifique la rend difficilement cartographiable à cette échelle. Les points de la carte affichent les sites les plus propices et le plus vastes.

Source : J.F. LEGER, ECO-‐MED, 2008 © eco-med

HABITATS C’est une orchidée de pleine lumière ou de mi-ombre qui s’épanouit dans des milieux frais et humides. Elle privilégie les sols basiques à faiblement acides. On la retrouve dans les prairies humides, dans les pelouses rases, les friches, les clairières de garrigues ou encore les oliveraies abandonnées. On peut la retrouver du niveau de la mer jusqu’à 1 200 m d’altitude.

Source : J.F. LEGER, ECO-‐MED, 2008 28

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du serapias à labelle allongé - Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Serapias à labelle allongé

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

- Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Serapias à labelle allongé

Soustelle

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales

St-Privat-des-Vieux

Oliveraies, vergers et vignobles Alès

Mialet St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes Ste-Croix-de-Caderle

Bagard

Bois et forêts à résineux dominants - pins maritimes et pins d’Alep - sapins et épicéas Bois et forêts mélangés de résineux et de feuillus Végétation naturelle arbustive et milieux ouverts en cours de fermeture. Zones agricoles en déprises et espaces verts urbains. Cours d’eau principaux

Thoiras

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Anduze Boisset-et-Gaujac

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Ribaute-les-Tavernes

Limites communales sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… Le Cyclamen des Baléares (Cyclamen balearicum)

HABITAT

STATUT DE PROTECTION

Ce Cyclamen se développe principalement dans les bois (chênaie verte) ou les broussailles. Il préfère

Cette espèce est protégée au niveau régional. Elle est également inscrite sur la liste rouge française des

l’ombre et les sols basiques méditerranéens.

espèces protégées mais son statut est indéterminé.

Écolgie La floraison a lieu généralement de février à mai. Le Cyclamen des Baléares est hermaphrodite, c’est-à-dire qu’il s’autoféconde. Ainsi, les insectes n’ont qu’un rôle très négligeable dans sa pollinisation. Néanmoins, les fourmis interviennent dans la dispersion de ses graines.

MENACES

Les coupes rases ponctuelles, dans le cadre de l’entretien des espaces forestiers et des pistes aménagées pour la défense contre les incendies sont les principales menaces que subit ce Cyclamen.

COMPORTEMENT à ADOPTER Cette espèce est strictement protégée, sa coupe, son arrachage, sa cueillette ou son enlèvement sont interdits par la loi.

cyclamen des bBaléares © thinkstock

Le Cyclamen des Baléares est une plante vivace de la famille des Primevères. Elle se différencie des 19 autres espèces de cyclamen par sa petite taille (de 10 à 25 cm) et ses fleurs blanches. Ses feuilles, en forme de cœur, affichent une couleur pourpre sur leur face inférieure.

Source : www.telabotanica.org Source : www.telabotanica.org © eco-med

RéPARTITION, DISTRIBUTION C’est une espèce endémique du nord-ouest du bassin méditerranéen. La population mondiale se concentre principalement sur quelques îles du bassin méditerranéen les Baléares, la France et l’Espagne. En France, elle n’est présente que dans trois départements : le Gard, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et l’Aude.

Source : www.telabotanica.org Source : www.telabotanica.org 30

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du cyclamen des baléares - Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Cyclamen des Baléares Les-Salles-du-Gardon

- Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Cyclamen des Baléares

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux Ste-Croix-de-Caderle

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Bagard Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès Boisset-et-Gaujac

Limites communales sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des

Ribaute-les-Tavernes

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… écologiques sont très strictes ; c’est une espèce

L’Isoète de Durieu (Isoetes duriei)

des sols pentus et bien exposés. Ses exigences sténoèce, c’est-à-dire qui s’adapte très difficilement à des modifications de son habitat, généralement limité.

éCOLOGIE

L’Isoète de Durieu est une petite plante vivace se rapprochant des fougères, avec des frondes ou « feuilles » de 5 à 10 cm de long. Celles-ci sont fines, raides, et généralement supérieures à 10, avec une couleur vert foncé, virant souvent au jaune. Très diversifié à l’ère primaire, le groupe des Isoètes ne comprend aujourd’hui que 150 espèces à travers le monde.

Cette espèce effectue son cycle de développement végétatif (développement de la plante) en hiver et passe l’été à l’abri dans le sol sec sous forme de « bulbe ». Elle craint en général les gelées fortes et l’humidité estivale. Les « feuilles » se développent en hiver, puis disparaissent, desséchées, à la fin du printemps.

La pollinisation et la dispersion des spores se font grâce à l’eau.

MENACES

Source : J.F. LEGER, ECO-‐MED, 2008

Bien que cet Isoète ne soit pas rare dans les localités où il est présent, l’étendue de ses populations est relativement faible. Il est menacé par la fermeture

STATUT DE PROTECTION

des milieux et la dégradation de la qualité des eaux et notamment l’eutrophisation. Il s’agit d’un développe-

Cette espèce est strictement protégée au niveau national.

ment très important d’algues et de plantes aquatiques, liées à un apport important de substances nutritives

RéPARTITION

(généralement de l’azote et du phosphore).

La population mondiale se concentre principalement sur le pourtour méditerranéen en France, en Italie,

Les activités humaines sont généralement à l’origine de ces perturbations ponctuelles ou permanentes

en Sardaigne, en Turquie ou encore en Afrique du nord. En France, elle n’est présente qu’en Languedoc-

(tourisme, agriculture, aménagements divers, etc.).

Roussillon, en Corse et en partie en Provence-Alpes-Côte d’Azur. De par des habitats très spécifiques, cette

COMPORTEMENT à ADOPTER

espèce est très discrète sur le territoire et on ne la retrouve que sur quelques sites dispersés, où elle est

Cette espèce est strictement protégée. Sa coupe, son arrachage, sa cueillette ou son enlèvement

un indicateur de bonne qualité biologique du milieu.

sont interdits.

HABITAT Cet Isoète affectionne particulièrement les pelouses rases méditerranéennes, humides en hiver et sèches au printemps. On peut également le retrouver dans les mares temporaires ou sur sol caillouteux. On le retrouve du niveau de la mer jusqu’à 300 m d’altitude (parfois beaucoup plus haut en Corse), toujours sur

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de l’isoète de Durieu - Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de l’isoète de Durieu

Les-Salles-du-Gardon

- Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de l’isoète de Durieu

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

mammifères

Chevreuil © PNC JP-Malafosse

> Quelques espèces d’intérêt… les mammifères La diversité des conditions climatiques et l’importante variété d’habitats font des Cévennes un lieu particulièrement riche en mammifères. Un certain nombre d’espèces emblématiques à l’échelle mondiale ont ainsi rapidement reconquis ce secteur, suite à des mesures appropriées de gestion, comme par exemple le castor ou la loutre. D’autres sont plus énigmatiques et leur présence reste incertaine mais très probable. D’autres grands mammifères ont quant à eux fait l’objet de programme de réintroduction, de politique de gestion ou de plan de chasse comme le sanglier, le cerf, le chevreuil ou encore le mouflon, avec des populations en constante augmentation et parfois de manière très importante. Les Cévennes sont également un

Sanglier © thinkstock

présentes, rien que sur le territoire du Parc national.

Loutre © thinkstock

ou d’hibernation (grottes, anciens bâtiments, etc.). Sur les trente espèces recensées en France, vingt sont

Biches © thinkstock

lieu de prédilection pour les chauves-souris (chiroptères) qui y trouvent de nombreux gîtes de mise-bas

> Quelques espèces d’intérêt… La Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus)

lement dans les cavités naturelles présente dans les arbres (chênes, hêtres). En cas de grand froid elles se réfugient dans des grottes ou des mines.

barbastelle d’europe © Olivier Farcy- Bretagne vivante

éCOLOGIE > Reproduction : les Barbastelles s’accouplent d’août à septembre, puis comme chez toutes les chauves-

La Barbastelle d’Europe est une chauve-souris de la famille des Verspertilionidés. Elle est de taille moyenne, avec un museau aplati et des oreilles assez grandes, qui la rendent très expressives. Ses poils sont longs, soyeux et noirâtres, comme le reste de son corps. On dit généralement de cette Barbastelle qu’elle a une tête de gargouille !

souris, la gestation est bloquée durant l’hiver et ne reprend qu’au début du printemps suivant. à la mi-juin, les femelles se regroupent pour former des colonies au sein desquelles elles donnent naissance généralement à 1 petit. Les jeunes atteignent la maturité sexuelle à 2 ans environ. Les Barbastelles d’Europe peuvent vivre jusqu’à 23 ans.

> Régime alimentaire : Le régime alimentaire de l’espèce est très spécialisé, puisqu’elle se nourrit presque exclusivement de petits papillons capturés en vol.

> Prédateurs : les chauves-souris ne comptent que très peu de prédateurs (hibou, faucon, chat), mais sont très sensibles aux parasites, tels que les tiques ou les puces, vecteurs de maladies.

> Comportement : comme toutes les chauves-souris, cette espèce utilise pour se déplacer et chasser, un système de sonar (du même type que celui utilisé par les sous-marins) appelé écholocation.

STATUT DE PROTECTION

MENACES

Pour l’Union Internationale de Conservation de la Nature, la Barbastelle d’Europe est classée comme faiblement en danger. Elle est également inscrite en annexe 2 des conventions de Berne et de Bonn, et en annexe

Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce résident dans la disparition de ses habitats et notam-

la liste rouge des mammifères terrestres protégés (Arrêté du 23 avril 2007).

ment des arbres creux ou morts et la

RéPARTITION

fermeture des bâtiments et des sou-

La Barbastelle est présente dans une grande partie de l’Europe, du Portugal au Caucase, et du sud de la

terrains.

Suède à la Grèce, mais aussi au Maroc et dans les îles Canaries. En France, elle est rencontrée dans la plu-

COMPORTEMENT à ADOPTER

part des départements, mais les observations sont cependant très rares en bordure méditerranéenne. En

Il faut éviter de les perturber lors de

outre, elles est en voie d’extinction dans plusieurs régions de la moitié nord.

HABITAT

2 et 4 de la directive Habitats. En France, elle est également inscrite, comme toute les chauves-souris, sur

l’hibernation, car la dépense énergétique utilisée lors du réveil peut les faire mourir de froid (hypothermie).

Cette espèce forestière affectionne particulièrement les bois et les forêts de plaine et les massifs forestiers de montagne jusqu’à 2 000 m d’altitude. Pour donner naissance à leur petit, les femelles s’installent régu-

Source : ARTHUR et LEMAIRE, ECO-‐MED, 2009

lièrement dans des interstices de bâtiments, derrière des volets ou des grottes. L’espèce hiberne généra-

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de la Barbastelle D’europe - Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de la Barnastelle d’Europe - Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de la Barnastelle d’Europe

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Mons

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues Corbes

Ste-Croix-de-Caderle

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Bagard Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… Le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)

généralement de la mi-mai à fin juillet. Les jeunes atteignent la maturité sexuelle à 2 ans environ pour les

STATUT DE PROTECTION

femelles et un peu plus tard pour les mâles. Durant cette période, les individus mâles sont au contraire

Le Grand Rhinolophe, comme son nom l’indique est le plus grand de tous les rhinolophes européens. Le pelage de son dos est gris-brun, voire grisfumé, quand à son ventre il est de couleur blanchâtre. à noter également qu’au repos il s’enveloppe presque entièrement dans ses ailes, ce qui lui donne un air mystérieux…

Pour l’Union Internationale de Conser-

solitaires. Les individus de Grand Rhinolophe peuvent vivre jusqu’à 30 ans.

vation de la Nature (UICN), le Grand

> Régime alimentaire : cette espèce insectivore a un régime alimentaire diversifié et se nourrit entre autres

Rhinolophe est classé comme presque

de papillons, de scarabées, de criquets, etc. Il chasse en vol, mais également à l’affût, en se suspendant aux

menacé en France et en « faible risque

branches des arbres.

(de disparition) » dans le Monde. Il

> Prédateurs : du fait de sa taille, le Grand Rhinolophe n’a que peu de prédateurs hormis des rapaces de

est également inscrit à l’annexe des

grande taille.

conventions de Berne et de Bonn, et

> Comportement : comme toutes les chauves-souris, cette espèce utilise pour se déplacer et chasser un

aux annexes de la Directive Habitats,

système de sonar (du même type que celui utilisé par les sous-marins) appelé écholocation.

ce qui renforce son statut de protec-

MENACES

tion au niveau européen. En France, il

Les principales menaces pesant sur cette espèce sont toutes d’origines humaines. La pollution lumineuse

est également inscrit, comme toutes

engendrée par l’éclairage urbain oblige cette espèce à changer ses trajectoires de vol et donc potentielle-

les chauves-souris, sur la liste rouge

ment à allonger ses parcours. Par ailleurs, certaines activités de loisir, comme la spéléologie, entraînent un

des mammifères terrestres protégés

dérangement des individus. De même, la concentration de pesticides contenus dans ses proies, occasionne-

(Arrêté du 23 avril 2007).

rait des empoisonnements fatals à cette espèce. Le développement de l’urbanisation et des infrastructures

RéPARTITION

annexes (routes, réseaux électriques, etc.) est également à l’origine d’un morcellement de ses habitats, le

Le Grand Rhinolophe est présent en Europe occidentale, méridionale et centrale. Il est connu dans toutes

rendant plus fragiles et diminuant ses ressources.

les régions de France, Corse comprise, et dans les pays limitrophes (Bénélux, Suisse, ouest de l’Allemagne,

COMPORTEMENT à ADOPTER

Espagne, Italie).

HABITAT

Les chauves-souris ne doivent pas être dérangées, ce sont des espèces très sen-

Ce Rhinolophe fréquente principalement les régions chaudes jusqu’à 1500 m d’altitude (rarement jusqu’à

sibles.

2 000 m). Il a une préférence pour les milieux semi-ouverts où il peut trouver une grande diversité d’habitats comme des forêts de feuillus, des prairies, des lisières, des ripisylves, etc. Ses gîtes de mise-bas se situent principalement sous les toits de grands bâtiments ou dans des sites souterrains. Pour passer l’hiver, © eco-med

il s’installe dans des grottes, des caves, des mines ou encore des tunnels, voila pourquoi il est assez présent à proximité d’Alès, vers les anciens sites miniers.

éCOLOGIE > Reproduction : en période de reproduction (entre mai et août) les femelles se regroupent pour former des colonies de reproduction parfois composées de centaines individus. Elles donnent naissance à un seul petit, Source : ARTHUR et LEMAIRE, ECO-‐MED, 2009

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du grand rhinolophe - Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Grand Rhinolophe Les-Salles-du-Gardon

- Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Grand Rhinolophe St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Zones industrielles et commerciales

Cendras

St-Paul-la-Coste

Oliveraies, vergers et vignobles Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Anduze

Limites communales

Boisset-et-Gaujac

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Ribaute-les-Tavernes

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt…

Le Lapin de garenne appartient à la famille des léporidés, ordre des Lagomorphes. Il a généralement une couleur gris-beige à gris-brun, avec une touche rousse sur la nuque et un ventre blanc. Le seul autre lagomorphe pouvant se retrouver dans les Cévennesest le Lièvre d’Europe (Lepuseuropaeus), mais il est difficile de les confondre > Le lapin est beaucoup plus petit > Le lapin s’enfuit en relevant la queue, faisant ainsi apparaître la partie inférieure, toute blanche, de celle-ci. Au contraire, le lièvre court avec la queue à l’horizontal ou abaissée, qui apparait alors de la même couleur que le reste de son pelage.

Le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)

les espaces agricoles de type vergers. Il est présent jusqu’à près de 1500 m d’altitude, notamment dans les

STATUT DE PROTECTION

Pyrénées-Orientales.

Pour l’Union Internationale de Conservation de la Nature,

éCOLOGIE

le lapin représente une préoccupation mineure (seules les

> Reproduction : les proverbes sur les lapins sont vrais : ils sont potentiellement très prolifiques ! La plu-

souches sauvages, c’est-à-dire non introduites par l’Homme,

part des mises à bas ont lieu de février à août, bien qu’elles puissent se poursuivre pendant quelques mois.

sont presque considérées comme des espèces menacées).

Les femelles atteignent leur maturité sexuelle à 3 mois et demi, et ont une période de gestation d’environ

Toutefois, cette espèce a disparu de nombreuses localités

30 jours. Une femelle peut faire plusieurs portées par an : 4,5 voire 6 selon les conditions d’environnement.

(il n’a disparu d’aucune localité française) et ce pour trois

Les lapereaux naissent nus, les oreilles et les yeux fermés. 75% des jeunes meurent avant d’atteindre leur

raisons : l’évolution des habitats (notamment agricoles), les

maturité sexuelle suite à des maladies ou aux prédateurs.

maladies (myxomatose, maladie hémorragique virale du

> Biologie : les lapins qui atteignent l’âge adulte (environ 5 mois) vivent en moyenne deux ans. Certains

lapin) et les prélèvements trop importants par la chasse. De

peuvent atteindre neuf ans !

ce fait, et étant donné son intérêt cynégétique (relatif à la

> Régime alimentaire : le lapin est un herbivore. Il consomme divers végétaux en fonction des saisons

pratique de la chasse), des programmes de réintroduction on

(graminées, légumineuses, végétaux semi-ligneux, etc.). Les individus sont également caecotrophes, c’est-

été développés par les fédérations de chasseurs et également

à-dire qu’ils mangent certains de leurs propres excréments afin de les digérer à nouveau et, ainsi, d’en tirer

avec l’appui de programmes nationaux d’actions pour des

le meilleur profit. Ce système permet d’optimiser une alimentation souvent à faible valeur énergétique.

espèces menacées comme l’Aigle de Bonelli pour qui le Lapin de

> Prédateurs : ses principaux prédateurs sont le renard, le putois, la belette, le hibou Grand Duc et les chats.

garenne est une proie importante. En France, l’espèce est

> Comportement : le lapin est grégaire c’est-à-dire qu’il vit en groupe.

cependant inscrite sur la liste des animaux susceptibles d’être

MENACES

classés nuisibles.

Comme indiqué précédemment, de nombreuses menaces pèsent sur le Lapin de garenne, dont la disparition des habitats favorables, les maladies et la chasse. Sa disparition entrainerait de sérieux problèmes

RéPARTITION

écologiques. En effet, il joue un rôle clé au sein de la chaîne alimentaire : proies pour certains, consomma-

La population mondiale se concentre sur toute la partie occidentale de l’Europe, notamment la péninsule

teur et donc régulateur des végétaux, etc.

ibérique d’où l’espèce est originaire. Le lapin a également été introduit dans d’autres pays comme l’Austra-

COMPORTEMENT à ADOPTER

lie où il a prospéré en l’absence de prédateurs et a atteint une population de près de 30 millions d’individus

Il y a de fortes chances que le lapin vous ait entendu arriver avant que vous ne le voyez ! Ainsi, pour l’ob-

avant l’introduction de la myxomatose. En France, ses populations sont très disparates au sein d’un même

server, sachez être patient et discret..

département. Par exemple, on note des cas de fortes densités dans les Pyrénées-Orientales en zones cultivées alors qu’il bénéficie de programme de réintroduction en Lozère dans les zones de déprise agricole.

HABITAT Cette espèce vit dans des réseaux de terriers appelés garennes (d’où son nom). On la retrouve dans des milieux naturels très variés, mais aussi dans les milieux périurbains, à proximité des habitations ou dans

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du lapin de garenne - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Lapin de garenne Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Lapin de garenne

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Bagard Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… Le chevreuil (Capreolus capreolus)

mâles perdent leurs bois. Les nouveaux bois qui repoussent sont recouverts de velours pendant 2 à 3 mois, jusqu’en février-mars, période à laquelle ils tombent (« fraye des bois »).

STATUT DE PROTECTION

> Régime alimentaire : au printemps, le chevreuil se nourrit principalement de feuilles, de bourgeons et de

Le Chevreuil est inscrit à l’annexe IIl de la Convention

graminées. En hiver, il consomme les végétaux disponibles (lierre, glands, etc.).

de Berne. Pour l’Union Internationale de Conserva-

> Prédateurs : le principal prédateur de l’adulte est le Lynx, mais les chiens errants causent beaucoup de

tion de la Nature, le Chevreuil représente cependant

dégâts chez les jeunes et également chez les adultes. Les jeunes peuvent être aussi la proie des renards et

une préoccupation mineure. C’est une espèce chas-

du loup, là où il est présent.

sable.

> Comportement : les mâles (appelés brocards) sont territoriaux et vivent en couple pendant la période de

RéPARTITION

reproduction. Le reste du temps, on assiste à des regroupements pouvant dépasser 10 individus. Ce sont

Le Chevreuil est présent dans toute l’Europe conti-

des animaux discrets qui possèdent une morphologie adaptée à la course et aux bonds, et qui peuvent

nentale, de l’Espagne jusqu’à la Norvège, mais éga-

atteindre une vitesse de plus de 50km/h sur de courtes distances.

lement au Moyen Orient. Sa population est estimée Le Chevreuil est un petit cervidé, rapide et très agile. Son pelage varie du roux en été au brun-gris en hiver. Ses bois (uniquement chez le mâle) sont parallèles et peuvent dépasser 25 cm. Les individus mesurent environ 1,20 m, soit 65 cm de hauteur au garrot. Un mâle adulte pèse environ 20 kg (de 15 à 30 kg en moyenne), la femelle est généralement plus légère.

MENACES

à environ 15 millions d’individus en Europe centrale

Le nombre de ses prédateurs ayant diminué, la menace principale pesant sur cette espèce est le déve-

et moins de 1,5 million en France. Dans l’hexagone, il

loppement des infrastructures routières, à l’origine de nombreux accidents mortels (environ 10 000 acci-

est réparti sur la quasi-totalité du territoire, hormis

dents par an en France). En France, la chasse de l’espèce est strictement encadrée et ne semble pas porter

les bords de mer, en haute-montagne et en ville.

atteinte aux populations. Un demi million de chevreuils sont tués par an lors de battues et plus généralement à la chasse (source : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage).

COMPORTEMENT à ADOPTER

HABITAT

Cette espèce très discrète ne se laisse pas observer aisément. Si vous avez la chance d’admirer un individu

Il a une préférence pour les zones boisées de friche et les lisières forestières s’ouvrant sur des prairies.

lors d’une promenade matinale en forêt, ne cherchez pas à l’approcher sous peine de le voir disparaître dans un bosquet.

éCOLOGIE > Reproduction : la période de reproduction, appelée également rut, s’étend de mi-juillet à mi-août. Les mâles en âge de se reproduire (âgés de plus d’1 an) entrent en compétition (combat) et paradent auprès des femelles. Généralement, la femelle porte ses petits durant 10 mois. Cependant, les fœtus ne se développent que durant les 4 derniers mois de gestation (phénomène de diapause) limitant la dépense énergétique pour la femelle durant la saison hivernale. La portée est généralement composée de 1 à 2 faons mais peut aller jusqu’à 3 dans les milieux particulièrement favorables. Les jeunes seront sevrés à l’âge de 2 à 3 mois.

> Biologie : les chevreuils mâles ont une espérance de vie d’environ 7 à 8 ans. Elle est plus élevée chez les femelles. La longévité maximale connue est de 15 ans. Chaque année, entre octobre et décembre, les

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du chevreuil - Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Chevreuil Les-Salles-du-Gardon

- Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Chevreuil

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol Soustelle

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

St-Etienne-Vallée-Française St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

St-Privat-des-Vieux

Alès

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons © Données IGN 2012

Mialet St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies. Bois et forêts à résineux dominants - pins maritimes et pins d’Alep - sapins et épicéas Bois et forêts mélangés de résineux et de feuillus Végétation naturelle arbustive et milieux ouverts en cours de fermeture. Zones agricoles en déprises et espaces verts urbains.

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Cours d’eau principaux Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Anduze Boisset-et-Gaujac

Limites communales sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des

Ribaute-les-Tavernes

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

oiseaux

circaete © PNC R. DESCAMPS

aigle royal © PNC R-Descamps

> Quelques espèces d’intérêt… LES OISEAUX

Le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus)

La situation géographique des Cévennes gardoises, leur physionomie et l’histoire de l’utilisation de l’espace par les activités humaines sont

Le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace diurne (qui vit le jour) imposant. Son nom français fait référence à la coloration claire, voire totalement blanche, de la face ventrale des oiseaux observés en vol. Sous les ailes et la queue, des tâches marron chocolat à noirâtres délimitent des bandes parallèles. Sur la face inférieure des ailes, l’extrémité des rémiges est toujours noire. La plume de la tête et des épaules se parent d’un brun clair qui contraste avec le brun foncé des ailes. Avec ses 1,80 m d’envergure, il est le cinquième plus grand rapace nichant régulièrement en France. Son vol lent et majestueux est reconnaissable. Il pratique principalement un vol plané en se laissant porter par les courants et évite au maximum de battre des ailes.

à l’origine d’une variété paysagère diversifiée. Cette dernière accueille une avifaune (faune regroupant les oiseaux) riche et diversifiée, où les cortèges d’espèces d’affinité méditerranéenne côtoient les ou de blocs rocheux attire une avifaune rupestre, comme l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), ou le Faucon pèlerin (Falco Peregrinus) qui exploite souvent un vaste territoire

Circaète © eco-med

Bruant ortolan © eco-med

cortèges d’espèces d’altitude ou forestières. La présence de falaises

pour s’alimenter (parfois pouvant s’étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés). Les milieux forestiers sont largement répandus, et sans cesse en expansion en raison de la déprise agricole. Ces milieux accueillent des rapaces forestiers (Epervier d’Europe (Accipiter breuses espèces de pics (Pic épeiche (Dendrocopos major), Pic vert (Picus viridis)) et de passereaux (mésanges, roitelets, pouillots, etc.). Plus les futaies sont âgées, plus l’intérêt avifaunistique de celles-ci est important, en relation avec la présence de cavités pour les espèces cavicoles, et très souvent un sous-bois peu embroussaillé. Les milieux ouverts, comme les garrigues basses, les pelouses sèches,

Circaète © PNC R-Descamps

Pie grièche à tête rousse © eco-med

nisus), Autour des palombes (Accipiter gentilis)), mais aussi de nom-

voire les landes aux altitudes les plus élevées, sont attractifs pour une large gamme d’espèces nicheuses inféodées à une faible hauteur et un faible recouvrement de végétation, comme par exemple le Bruant ortolan (Emberiza hortulana), l’Alouette lulu (Lullula arborea), l’Alouette

STATUT DE PROTECTION

des champs (Alauda Arvensis), le Busard cendré (Circus pygargus) et la Fauvette pitchou (Sylvia undata). à

Le Circaète Jean-le-Blanc est cité dans l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur

l’interface entre ces milieux ouverts et les zones boisées, dans des secteurs souvent marqués par l’aban-

l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection. D’autre part, il figure en annexe 1 de

don des pratiques culturales traditionnelles, et souvent à proximité des villages, se trouvent des espèces

la Directive européenne « Oiseaux » concernant la conservation des oiseaux sauvages et fixant les es-

nichant dans des boisements ou des cavités de murs, comme la Chevêche d’Athéna (Athene noctua) ou la

pèces nécessitant des mesures spéciales de conservation, en particulier en ce qui concerne leurs habitats.

Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator), et s’alimentant dans des milieux plus ou moins ouverts mais

L’espèce figure également en annexe II des Conventions de Berne et de Bonn.

riches en insectes, dans les vallées ou sur les versants exposés au sud.

> Quelques espèces d’intérêt… La population européenne du Circaète Jean-le-Blanc est

3 semaines. La femelle le couve durant 45 jours environ et ne quitte le nid que très brièvement pour faire © eco-med

RéPARTITION

estimée à 8 400 – 13 000 couples nicheurs soit 25 à 50 % de la population mondiale (BirdLife, 2004). Les trois

ses besoins ou un peu d’exercice. Le mâle, qui ne participe pas à la couvaison, alimente la femelle en proies durant toute cette période. Après l’éclosion, la femelle continue à couver le poussin nouvellement éclos, encore très fragile, pendant 3 semaines. L’envol du jeune se fait vers l’âge de 70 à 80 jours. Le taux de

quarts de cette population sont concentrés en France et

réussite de la reproduction est fluctuant. 2 à 4 pontes sur 10 en moyenne se soldent par un échec.

en Espagne. Sur le territoire national, le Circaète Jean-

> Biologie : le Circaète Jean-le-Blanc est un grand migrateur. En automne, il quitte ses zones de reproduc-

le-Blanc est présent au sud d’une ligne Noirmoutier-Or-

tion pour rejoindre ses zones d’hivernage, en Afrique centrale. Au printemps, il effectue le trajet inverse.

léans-Besançon. Ses principaux bastions sont les régions

> Régime alimentaire : le Circaète se nourrit presque exclusivement de lézards et de serpents. Après avoir

Auvergne, PACA, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyré-

repéré sa proie en vol, il fond sur elle et la capture entre ses pattes avant de la tuer d’un coup de bec.

nées. L’espèce est absente de Corse. En Languedoc-Rous-

> Prédateurs : les œufs et les poussins constituent des proies pour certains autres rapaces, des corvidés (corbeau, etc.) et des mammifères carnivores. Une fois juvéniles, les circaètes se placent au sommet de la

sillon, l’espèce est présente dans toute la région, hormis dans les plaines littorales. Le nord du Gard et le sud de la

Source : DUBOIS et al., 2008

chaîne alimentaire et n’ont plus que peu de prédateurs à craindre.

Lozère abritent les plus fortes densités nationales de couples nicheurs. La population de Circaète Jean-le-

> Comportement : cette espèce est territoriale, c’est-à-dire fortement attachée à un lieu donné. La zone

Blanc est considérée comme stable dans l’ensemble des départements méditerranéens.

défendue activement par le couple ne couvre que quelques hectares autour du nid. Aucun individu n’est

HABITAT

toléré dans ce secteur. Les couplent vivant à proximité semblent distinguer les zones où il est permis d’aller chasser des territoires d’autres couples.

Trois éléments sont nécessaires à l’installation de l’espèce : des secteurs boisés calmes pour l’installation de l’aire, des terrains de chasse ouverts riches en reptiles et une topographie générant des ascendances

MENACES

aériennes facilitant la pratique du vol plané. Pour se reproduire, le Circaète s’installe dans des zones où

Malgré des effectifs en augmentation, le Circaète Jean-le-Blanc fait l’objet de nombreuses menaces. Tout

l’été est chaud, ensoleillé et peu pluvieux. Les milieux qu’il exploite varient beaucoup d’une région à l’autre.

d’abord, la tendance des milieux à se fermer (reboisement, etc.) réduit la taille et l’accessibilité à ses

Dans la région méditerranéenne, ce grand rapace niche dans les zones boisées, le plus souvent au sommet

terrains de chasse. à cela s’ajoutent des menaces principalement d’origine humaine : collisions avec des

d’un résineux et à proximité de zones ouvertes (prairies, garrigues, etc.) où il peut chasser aisément.

câbles électriques, dérangements à proximité des sites de nidification lors de travaux forestiers, etc.

éCOLOGIE

COMPORTEMENT à ADOPTER

> Reproduction : la plupart des couples se formerait en Afrique vers l’âge de quatre-cinq ans. Ceux-ci re-

Comme tous les grands rapaces, le Circaète est très sensible au dérangement. Si vous avez l’occasion de

viennent ensuite en France, chaque année à la même période. Dans le Gard, les premiers individus sont

l’observer posé sur un perchoir ou dans son nid, restez à une distance importante sous peine de le voir

observés à partir de mi-février. Dès leur arrivée, les circaètes rejoignent les secteurs de nidification des

s’envoler et possiblement ne pas revenir.

années précédentes. Durant les trois à quatre semaines suivantes, ils retrouvent leurs repères en explorant leur territoire. Ils profitent également de ce laps de temps pour construire le nid qui accueillera le futur jeune. Après une parade nuptiale plus ou moins longue, les partenaires s’accouplent. Le mâle se pose sur le dos de la femelle et la féconde en une trentaine de secondes. Un unique œuf est pondu au bout de 2 à

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du circaète jean-le-blanc

Les-Salles-du-Gardon

- -

St-Julien-des-Rosiers

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Salindres

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Servas Cendras

St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Circaète Jean-le-Blanc Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Circaète Jean-le-Blanc

St-Privat-des-Vieux

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Cours d’eau principaux Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Anduze Boisset-et-Gaujac Ribaute-les-Tavernes

Communauté d’Agglomération du Grand Alès Limites communales sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt…

Ce hibou d’environ 19 cm de long et 55 cm d’envergure est, comme son nom l’indique, un des plus petits rapaces nocturnes présent en France. Son corps allongé est recouvert de plumes grises ou légèrement roussâtres striées de noir. Ses yeux jaune-vert sont mis en valeur par le disque de plumes qui délimite la face de l’oiseau. Les petites plumes droites (aigrettes) qui surmontent ses yeux, et que l’on associe souvent à des oreilles, ne sont vraiment visibles que lorsque que le Petit-duc se sent agressé.

Source : DUBOIS et al., 2008

Le petit-duc scops (Circaetus gallicus)

éCOLOGIE > Reproduction : le Petit-duc Scops est en capacité de se reproduire à partir d’1 an. Il installe généralement son nid dans une cavité d’arbre naturelle ou creusée par un Pic. La femelle pond entre 3 et 6 œufs, entre

STATUT DE PROTECTION

mai et fin juillet, et les couve durant 25 jours. Durant cette période, le mâle se charge de lui apporter des

Le Petit-duc Scops est cité dans l’arrêté

proies. Cette pratique se poursuit jusqu’à l’envol des poussins, au bout de 21 jours environ.

du 29 octobre 2009 fixant la liste des

> Biologie : cette espèce migratrice quitte la région en septembre-octobre pour rejoindre ses zones d’hi-

oiseaux protégés sur l’ensemble du

vernage en Afrique (probablement de l’ouest). Il revient en France dès le mois de mars pour s’installer

territoire national et les modalités de

généralement dans le même secteur que l’année précédente.

leur protection. D’autre part, l’espèce

> Régime alimentaire : le Petit-duc Scops se nourrit principalement de gros insectes (orthoptères) capturés

figure également en annexe II de la

à terre ou le long des branches. Exceptionnellement, il peut également se régaler de petits rongeurs, de

Convention de Berne qui a pour ob-

lézards ou de grenouilles (rainettes).

jectif la conservation de la faune, de

> Prédateurs : un certain nombre d’autres rapaces ou de mammifères se nourrissent des œufs ou des

la flore sauvages et des habitats natu-

jeunes encore au nid ou au sol mais ne sachant pas encore voler. Une fois ce cap passé, le Petit-duc Scops

rels, au niveau européen.

ne semble plus avoir de prédateur.

RéPARTITION

> Comportement : ce rapace est très agile et rapide en vol. Quand il se sent menacé, il se redresse, ferme

En France, le Petit-duc Scops est peu commun en périodes de ni-

les yeux et déploie ses aigrettes.

dification et de migration, hormis en région sud où il est observé

MENACES

dans tous les départements méditerranéens. Il est également bien

L’espèce est principalement menacée par la destruction des vieux arbres dans lesquels les nids sont établis,

présent en Poitou-Charentes et en Midi-Pyrénées. L’espèce est sé-

ainsi que par la disparition de ses ressources alimentaires. L’utilisation de pesticides de façon intensive en

dentaire en Corse, et hiverne parfois en Provence (îles d’Hyères no-

Europe et en Afrique affecte le Petit-duc autant en période de nidification qu’en période d’hivernage, en

tamment). Il semble bien représenté dans le quart sud-ouest de la

causant la disparition des gros insectes que l’espèce affectionne particulièrement. Par ailleurs, les mœurs

Lozère et présent, mais en plus petit nombre, dans le Gard. On ne

nocturnes de l’espèce le rendent vulnérable aux collisions avec les voitures. Enfin, les jeunes à l’envol sont

dispose pas de données précises sur ses effectifs régionaux, toute-

victimes de prédation par des animaux domestiques (chat essentiellement).

fois la diminution des années 1970-1980 semble avoir également

COMPORTEMENT à ADOPTER

touché les effectifs du Gard.

Le Petit-duc Scops est souvent aperçu en pleine ville où la lumière attire les insectes qu’il chasse. Cepen-

HABITAT

dant cette espèce reste farouche. Aussi, mieux vaut profiter de sa rencontre à distance afin de ne pas le

Le Petit-duc Scops a besoin de milieux ouverts (ses zones de chasses) bordés d’arbres (boisements clairs

déranger. On rencontre souvent des jeunes quittant le nid avant de savoir voler à terre dans les villages. Ils

de feuillus, plantations, cultures avec bouquets d’arbres, jardins à l’abandon). On le retrouve dans les vieux

ressemblent à des boules de duvet grisâtre. Ces jeunes ne sont pas abandonnés et continuent à être nour-

vergers et allées bordées d’arbres, mais également parfois dans les villes et villages. Localement, il peut

ris par leurs parents. Si vous trouvez de jeunes oiseaux, posez-les sur une branche ou un muret à l’abri du

fréquenter des plantations lâches de résineux. Il niche principalement dans les cavités d’arbres.

passage, les parents sauront le retrouver à la nuit tombée.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du Petit duc

Les-Salles-du-Gardon

- -

St-Julien-des-Rosiers

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Servas Cendras

St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Petit duc Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Petit duc

Zones industrielles et commerciales

St-Privat-des-Vieux

Oliveraies, vergers et vignobles Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Ste-Croix-de-Caderle Bagard

Cours d’eau principaux

Thoiras

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Anduze Boisset-et-Gaujac

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Ribaute-les-Tavernes

Limites communales sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

insectes

Machaon double queue ÂŠ Anne-Laure

> Quelques espèces d’intérêt… LES INSECTES Les Cévennes abritent de nombreuses espèces d’insectes protégées aussi bien au niveau national qu’international comme la Diane, la Proserpine, le Grand-Capricorne, le Damier de la Succise, la Rosalie alpine, etc. matiques et altitudinales (de 400 m environ jusqu’à près de 1 700 m) contrastées qui offrent une multitude d’écosystèmes permettant d’accueillir une entomofaune (faune constituée par les insectes) particulièrement diversifiée. L’agglomération du Grand Alès présente également des conditions très variées, qui abritent une multitude d’insectes. Les nombreux cours d’eau qui parcourent les Cévennes et l’agglomération sont particulièrement favorables aux espèces locales de libellules et de demoiselles (genre qui se distingue des libellules par un corps plus fin et des ailes généralement repliées au repos), comme le Gomphe de Graslin. Les garrigues et les milieux ouverts secs sont quant à eux les lieux de développement de saute-

Rosalie alpine © PNC R-Malafosse

Le territoire du Parc national des Cévennes concentre la plupart de ces richesses, grâce à des conditions cli-

relles ou de criquets, qui offrent une nourriture abondante pour de nombreux animaux et en particulier des oiseaux.

La Diane est un papillon protégé aux niveaux national et international et menacée par l’urbanisation et la modification des cours d’eau. On la trouve sur des plantes spécifiques (aristoloches), elles aussi menacées, dans les espaces ouverts, les zones humides, ripisylves et bords de fossés. < La Rosalie alpine est un coléoptère protégé aux niveaux national et international, dont les larves sont xylophages (qui mangent le bois des arbres, principalement des Hêtres) alors que les adultes se nourrissent de sève. Cette espèce est très rare dans les Cévennes, qui sont à l’interface des Alpes et des Pyrénées.

> Quelques espèces d’intérêt… .La

Cordulie splendide (Macromia splendens) >

Le thorax de cette libellule est vert métallique et parcouru de bandes jaunes. Ses grands yeux, très rapprochés, sont d’un vert émeraude brillant. L’espèce est fréquemment confondue en vol par les non initiés avec une autre grande libellule noire : le Cordulegaster. Mais, en s’y attardant, leur couleur et leur comportement permettent de les distinguer. Elle est l’unique représentante européen de sa famille : les Macromidés.

Régime

STATUT DE PROTECTION

lies

Cette

carnivores).

libellule

particulière-

alimentaire

sont

carnassières à

(c’est-à-dire

larvaire,

breux statuts de protection

dans les sédiments des cours d’eau, à l’af-

aux

fût de petits animaux aquatiques adaptés

européennes (au titre de la

à leur taille (têtards par exemple). Adultes,

Directive

elles

Européenne

Ha-

journée,

elles

chassent

nationales

Cordu-

ment rare fait l’objet de noméchelles

durant

l’état

les

nourrissent

dissimulées

d’insectes

qu’elles

bitats-Faune-Flore et de la

capturent et mangent en plein vol.

Convention de Berne relative

> Prédateurs : la larve est particulièrement ap-

à la conservation de la vie sau-

préciée des poissons. Une fois adulte, elle a de

vage et des milieux naturels

nombreux prédateurs comme les araignées,

d’Europe).

les reptiles ou encore les oiseaux (Faucon Hobereau, Guêpier d’Europe, etc.).

RéPARTITION

> Comportement : la Cordulie est infatigable,

Elles est endémique (c’est-à-dire uniquement localisée à un endroit donné) du sud-ouest de la France et de

quasiment toujours observée en vol et plus ra-

la péninsule Ibérique. Elle est particulièrement présente en Aveyron et dans le Tarn mais on la rencontre

rement posée, suspendue à la verticale. Bien que pouvant parcourir des centaines de mètres de rivières par

également dans tous les départements de Languedoc-Roussillon, et même au-delà.

jour, c’est un insecte très discret.

HABITAT

MENACES

La Cordulie splendide a une préférence pour les rivières aux eaux calmes et chaudes et aux berges boisées.

De nombreuses menaces pèsent sur cette espèce. Elle doit notamment faire face aux modifications

On peut également l’apercevoir voler au-dessus des réservoirs d’eau relativement profonds. Généralement,

écologiques naturelles (comme les changements climatiques) et à la perturbation voire la destruction de son

elle reste à moins de 500 mètre d’altitude et supporte peu la pollution.

habitat par l’Homme (pollution, aménagement des cours d’eau, exploitation des granulats, etc.).

éCOLOGIE

COMPORTEMENT à ADOPTER

> Cycle de développement : les adultes s’envolent de fin mai à mi-août, avec un pic en juillet. Au début

Les libellules sont des insectes inoffensifs. Si vous avez la chance d’observer une Cordulie posée, profitez de

de l’été, les couples de libellules se forment après une courte parade nuptiale. Après l’accouplement, les

ce rare spectacle. En outre, il est strictement interdit de les capturer ou de les chasser.

femelles rejoignent l’eau et pondent en moins de 2 minutes pour ne pas attirer l’attention. Elles tapotent la surface de l’eau avec la pointe de leur abdomen en quelques endroits (3 à 10) pour libérer leurs œufs. Ceux-ci éclosent ensuite en une vingtaine de jours pour donner naissance à des larves qui grandiront durant 2 à 3 ans dans les cours d’eau. Une fois cet âge atteint, les larves remontent sur les bords des rivières où elles se métamorphosent (en 30 à 45 min) en cet insecte délicat qu’est la libellule adulte.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de la cordulie splendide - Présence d’habitats naturels très favorables à la Cordulie Splendide

Les-Salles-du-Gardon

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

St-Julien-des-Rosiers

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Soustelle

St-Martin-de-Valgalgues

St-Etienne-Vallée-Française

Salindres

Zones industrielles et commerciales

Servas

Oliveraies, vergers et vignobles

Cendras

St-Paul-la-Coste

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

Bois et forêts à résineux dominants - pins maritimes et pins d’Alep - sapins et épicéas

Méjannes-les-Alès

Bois et forêts mélangés de résineux et de feuillus St-Hilaire-de-Brethmas

Végétation naturelle arbustive et milieux ouverts en cours de fermeture. Zones agricoles en déprises et espaces verts urbains.

St-Christol-les-Alès

Cours d’eau principaux

Générargues

Corbes

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Communauté d’Agglomération du Grand Alès Limites communales

Anduze

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des © Données IGN 2012

Boisset-et-Gaujac Ribaute-les-Tavernes

4km

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

> Quelques espèces d’intérêt… La Magicienne dentelée (Saga Pedo)

> Régime alimentaire : les adultes, carnassiers, se nourrissent d’autres sauterelles et de criquets. > Prédateurs : de par sa grande taille, la Magicienne dentelée constitue un met de choix pour les rapaces ou encore les renards. Elle est également chassée par la Mante religieuse.

STATUT DE PROTECTION

> Comportement : très discrète pendant la journée, cette sauterelle profite de l’obscurité pour partir

La Magicienne dentelée est protégée en

en chasse.

France et en Europe. Elle est considérée

MENACES

comme « menacée à surveiller » sur la liste

Comme pour la plupart des insectes, la Magicienne dentelée est menacée par l’urbanisation et la fermeture

rouge française des espèces menacées.

Avec une longueur totale avoisinant les 12 cm, la Magicienne dentelée est la plus grande sauterelle d’Europe occidentale. Elle arbore une couleur vert tendre, parfois beige, avec une bande latérale généralement blanche, à l’occasion teintée de rose ou de gris. Cet insecte impressionnant se reconnaît surtout à son allure de phasme géant et à sa démarche saccadée de caméléon. Toutefois, la Magicienne dentelée est experte dans l’art du camouflage et il est rare d’en apercevoir.

des milieux à l’origine d’une importante réduction de la surface et de la qualité des habitats utilisés par

RéPARTITION

cette espèce.

Cette sauterelle est connue depuis la pénin-

COMPORTEMENT à ADOPTER

sule ibérique jusqu’en Chine. En France, sa

Si sa posture de défense ne vous dissuade pas de vous approcher (dressée sur les pattes arrière avec les

rareté apparente est probablement due à sa

pattes avant bougeant légèrement comme pour vous jeter un sort), à coup sûr sa morsure, particulièrement

grande discrétion. Elle est en effet connue

douloureuse, le fera !

de tous les départements méditerranéens et même au-delà.

HABITAT La Magicienne dentelée affectionne particulièrement les garrigues méditerranéennes et les milieux ouverts, arides et sauvages (pelouses sèches, maquis …) On la retrouve du niveau de la mer jusqu’à près de 1 700 m d’altitude (à 800 m dans les Cévennes). L’adulte se montre du début de l’été à l’automne, principalement à terre ou dans les buissons.

écOLOGIE > Cycle de développement : deux à trois mois après l’éclosion des œufs, la Magicienne dentelée est capable de se reproduire seule grâce à un procédé très original appelé parthénogénèse. Contrairement à la grande majorité des espèces, il n’existe pas de mâle Magicienne dentelée et la femelle s’autoféconde et peut pondre jusqu’à une vingtaine d’œufs par an.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de la magicienne dentelée - Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de la Magicienne dentelée

Les-Salles-du-Gardon

- Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de la Magicienne dentelée

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… Le Pacha à deux queues (Charaxes jasius)

> Prédateurs : le Pacha à deux queues adulte subit © eco-med

notamment les attaques des oiseaux insecti-

STATUT DE PROTECTION

Cette espèce n’est pas protégée à l’échelle

gnées constituent également un piège fatal

française.

pour ce papillon.

RéPARTITION

MENACES

Le Pacha à deux queues, aussi appelé

Cette espèce, faiblement vulnérable, est prin-

Nymphale de l’Arbousier, est le seul repré-

cipalement menacée par l’urbanisation et les

sentant en Europe de sa sous-famille. En

reboisements, sans que ses populations soient

France, l’espèce se concentre sur les bords

en danger.

de la Méditerranée en Languedoc-Rous-

COMPORTEMENT à ADOPTER

sillon, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans

Ce beau papillon viendra peut-être vous rendre

les Hautes Cévennes et le nord de l’Ardèche.

visite lors d’un pique-nique, attiré par le par-

HABITAT

fum d’un fruit. Même s’il n’est pas menacé, il

On peut rencontrer ce robuste papillon

demeure très fragile et doit être traité avec

dans les garrigues, les jardins, les landes et

douceur.

les lisières chaudes où poussent des Arbousiers (plantes accueillant les chenilles), Ce magnifique papillon brun aux ailes bariolées de noir, de rouge vineux, de blanc, d’orangé et de bleu est reconnaissable aux deux petites queues présentes à l’extrémité de ses ailes.

vores comme les mésanges. Les toiles d’arai-

jusqu’à 600 m d’altitude. Certains individus isolés ont même pu être retrouvés jusqu’à 1 200 m dans les Cévennes.

éCOLOGIE > Cycle de développement : la femelle dépose ses œufs sur le dessus des feuilles d’Arbousier. En fonction de la température, ils mettront généralement 10 à 15 jours, avant de libérer les chenilles qui s’épanouiront de juin à août. Le papillon fera son apparition d’août à septembre, après avoir passé une quinzaine de jours au stade de chrysalide. Les œufs pondus plus tardivement donneront naissance à des chenilles en septembre. Celles-ci se transformeront en papillons, entre mai et juin.

> Régime alimentaire : les chenilles se nourrissent de feuilles d’Arbousier. Les papillons préfèrent les fruits mûrs ou les matières fermentées.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du pacha à deux queues - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Zones industrielles et commerciales

Cendras

St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Pacha à deux queues Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Pacha à deux queues

Oliveraies, vergers et vignobles Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Anduze

Limites communales

Boisset-et-Gaujac

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Ribaute-les-Tavernes

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

reptiles et amphibiens

Salamandre tachetĂŠe ÂŠ thinkstock

> Quelques espèces d’intérêt… Le secteur du Grand Alès est marqué par une dualité d’influences cli-

Le Lézard ocellé (Timon lepidus)

matiques avec la rencontre d’éléments méditerranéens et cévenols.

STATUT DE PROTECTION

Ceci va se ressentir dans la composition du cortège herpétologique

Cette espèce emblématique est protégée

(des reptiles et des amphibiens) présent dans le secteur. Ainsi, les

à l’échelle nationale et l’est également au

espèces typiques du pourtour méditerranéen, tels le Lézard ocellé

titre de l’annexe 2 de la convention de

(Timon lepidus), la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessu-

Berne.

lanus), la Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris), le Lézard catalan

RéPARTITION

(Podarcis liolepis), le Seps strié (Chalcides striatus), la Coronelle gi-

La population mondiale se concentre entre

rondine (Coronella girondica) et les deux Psammodromes (Psammo-

la Péninsule ibérique et la partie occiden-

dromus algirus et Psammodromus hispanicus) occuperont les zones

tale de la Ligurie, en passant par le sud de la

de garrigues sèches et chaudes et les vignes notamment principalement présentes à l’est d’Alès. Au contraire à l’ouest, l’influence céve-

Orvet © thinkstock

Couleuvre de Montpellier © eco-med

LES REPTILES ET LES AMPHIBIENS

italienne à l’Espagne. Dans le Gard, elle est

cours d’eau provenant des Cévennes, fera apparaître un cortège her-

bien distribuée dans tous les milieux lui Le Lézard ocellé est le plus grand et le plus spectaculaire des lézards présents en Europe. Les mâles peuvent mesurer jusqu’à 60 cm (du museau au début de la queue) et peser jusqu’à 200 g. Aucune chance de le confondre avec une autre espèce grâce à sa couleur verte flamboyante et surtout aux rangées d’ocelles bleus qui ornent ses flans.

la Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus), la Couleuvre à collier (Natrix natrix), l’Orvet fragile (Anguis fragilis) et la Vipère aspic (Vipsammodrome © eco-med

ranéen, l’espèce est présente de la frontière

nole marquée par la présence de milieux plus frais liés aux différents pétologique relativement différent. Ainsi, il sera possible d’observer

pera aspis). Ces deux cortèges de reptiles se chevauchent ainsi dans ce secteur géographique. Cette dualité d’influences va également se faire ressentir pour certaines espèces d’amphibiens. Ainsi nous retrouverons au pied des Cévennes gardoises des espèces plus méditerranéennes tels le Triton marbré (Triturus marmoratus), le Pélodyte cultripes). à l’inverse à l’ouest, au sein des Cévennes gardoises, nous rencontrerons des espèces de milieu plus frais et humide tels la Sa-

partiront sur l’ensemble du territoire concerné : le Crapaud commun

lamandre tachetée (Salamandra salamandra) ou l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans). Toutefois, certaine espèces ubiquistes se ré-

étant favorables. Elle fait cependant défaut dans les zones de grandes cultures de la vallée du Rhône et dans les zones marécageuses du delta du Rhône.

ponctué (Pelodytes punctatus) ou le Pélobate cultripède (Pelobates

Grenouille rieuse © eco-med

France. En France, sur le pourtour méditer-

(Bufo bufo), le Triton palmé (Lissotriton helveticus) ou la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus).

> Quelques espèces d’intérêt… HABITAT

fense : la tête dressée et la gueule ouverte.

L’espèce occupe les milieux ouverts de 0 à 1 800 m d’altitude. Elle sait s’accommoder d’une grande diversité d’habitats, ainsi toutes les formations végétales méditerranéennes lui conviennent hormis les formations boisées et les zones de cultures intensives n’offrant pas d’abri. Ce lézard affectionne particulièrement les pâtures à moutons, il y trouve de nombreux refuges, une nourriture abondante et un large choix d’espaces pour se réchauffer au soleil.

> Reproduction : le Lézard ocellé est un ovipare qui atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 2 ans. Comme la plus part des autres lézards européens, l’accouplement a lieu au printemps (mai-juin). Par la suite, les œufs (en moyenne 15) sont déposés dans une cavité que la femelle aura préalablement creusée dans le sol. La durée d’incubation varie en fonction des conditions climatiques. Cependant, les éclosions ont généralement lieu de mi-septembre à début octobre dans la région.

Lézard ocellé © eco-med

éCOLOGIE

> Biologie : la période d’activité de l’espèce s’étend, de début mars à fin octobre. Le reste de l’année les lézards se réfugient dans des caches de diverses natures (terriers de lapins, rochers, etc.) pour hiberner.

MENACES

Comme les serpents, les lézards muent mais contrairement à eux, ils muent sur plusieurs jours. Leur peau

De nombreuses menaces pèsent sur le Lézard ocellé et sont à l’origine d’un déclin aujourd’hui généralisé

se détache en lambeaux plus difficilement repérables dans le milieu naturel que les mues complètes des

de l’espèce. La destruction de ses habitats, due à l’abandon des pratiques agro-pastorales ancestrales et

serpents. La durée de vie moyenne des individus est évaluée à 5 ou 6 ans. Des spécimens de plus de 10 ans

à l’urbanisation croissante, est le facteur le plus prépondérant et le plus connu. L’utilisation de pesticides

ont cependant déjà été observés. De la même façon que les autres reptiles, le lézard a besoin d’une période

contaminants les proies du Lézard ocellé pourrait également participer à la raréfaction de cette espèce.

d’insolation importante pour son métabolisme poïkilotherme (1).

Cependant, les causes du déclin du Lézard ocellé sont difficiles à établir et il reste encore beaucoup de

> Régime alimentaire : le régime alimentaire de l’espèce se compose principalement d’insectes mais aussi

preuves à réunir pour pouvoir prendre des mesures vraiment efficaces.

d’arachnides, de mollusques, de petit vertébrés et même de fruits.

> Prédateurs : le Lézard ocellé est la proie de nombreux prédateurs parmi lesquels des oiseaux de

COMPORTEMENT à ADOPTER

proies, des carnivores et des serpents. Dans la région, il s’agit notamment de la Couleuvre de Montpellier

Si au gré d’une randonnée, vous avez la chance d’apercevoir un individu en insolation, il conviendra de

(Malpolon monspessulanus), du Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) et du Renard roux (Vulpes

l’apprécier à distance pour limiter au maximum le dérangement et l’observer le plus longtemps possible.

vulpes).

> Comportement : plutôt farouche et solitaire, il se réfugie dans son gîte à la vue d’un intrus ou en cas de

(1)

danger. S’il est surpris ou si aucune retraite n’est envisageable, il pourra alors adopter une posture de dé-

poïkilotherme : se dit d’un organisme dont la température interne varie.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du lézard ocellé - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Lézard ocellé Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du lézard ocellé

Principales caractéristiques de l’occupation du sol Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Anduze

Limites communales

Boisset-et-Gaujac

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des

Ribaute-les-Tavernes

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… La Couleuvre vipérine (Natrix maura)

individus âgés peuvent également être rencontrés en milieux plus secs comme les lisières forestières ou en bordures de chemin. En France, elle peut être observée jusqu’à 1 200 m d’altitude (Pyrénées et Alpes).

La Couleuvre vipérine est un petit serpent d’une cinquantaine de centimètres. Elle présente une teinte générale brun jaunâtre, parfois gris ou rougeâtre. Son dos, recouvert d’écailles carénées (c’est-à-dire pourvues d’un petit repli kératinisé en leur centre) est orné d’un zigzag continu de couleur sombre. Sa tête est ronde mais peut apparaître triangulaire lorsqu’elle l’aplatit pour impressionner son agresseur. Son corps est relativement trapu. Inoffensive, cette espèce est souvent confondue avec les vipères. La couleuvre vipérine doit son nom à cette ressemblance, quoique superficielle. En effet, ce petit serpent possède une pupille ronde, mise en évidence par la couleur orangée qui borde l’iris contrairement aux vipères dont la pupille est verticale. De même, cette Couleuvre ne possède pas de crochets à venin, elle est dite aglyphe.

éCOLOGIE > Reproduction : la Couleuvre vipérine est un ovipare (qui pond des œufs) qui atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 3 ans chez les mâles et entre 4 et 5 ans chez les femelles. Les accouplements ont lieu au printemps, entre les mois de mars et mai. La femelle pond ensuite de 2 à 26 œufs qui éclosent au bout de 46 à 90 jours d’incubation.

> Biologie : la période d’activité de l’espèce s’étend de mars à novembre, même si quelques observations ont été faites en janvier, février et décembre lors de températures clémentes. C’est un animal principalement diurne, mais il n’est pas rare de l’observer en activité les nuits estivales.

> Régime alimentaire : le régime alimentaire de l’espèce se compose principalement de petits vertébrés aquatiques (poissons, amphibiens), mais également d’invertébrés (lombrics, sangsues).

> Prédateurs : la Couleuvre vipérine est la proie de nombreux prédateurs parmi lesquels des oiseaux (raSTATUT DE PROTECTION

paces, hérons), des mammifères (loutre) et des serpents (Couleuvre de Montpellier). Les jeunes individus

L’espèce est protégée à l’échelle nationale, et l’est également au titre de l’annexe 3 de la Convention de

peuvent également être consommés par des Grenouilles vertes (Rana kl. Esculenta).

Berne sur l’ensemble du territoire des pays signataires. Elle est également classée comme préoccupation

> Comportement : la Couleuvre vipérine est totalement inoffensive. Assez craintive, elle se réfugie dans

mineure sur la liste de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

l’eau à la moindre alerte et peut y rester jusqu’à 15-25 min en apnée. Lorsque la fuite est impossible, la

RéPARTITION

Couleuvre vipérine adopte un comportement de « bluff » : elle va gonfler son corps, élargir sa tête qui

Espèce méridionale, sa répartition couvre l’Espagne, le Portu-

prend une forme triangulaire et souffler bruyamment. Son meilleur moyen de défense reste la sécrétion

gal, la France, une petite partie du nord de l’Italie ainsi que la

par une glande anale d’un liquide particulièrement nauséabond.

Sardaigne. En Suisse, elle est rare et n’est présente que dans

MENACES

trois cantons du sud-ouest du pays. La Couleuvre vipérine oc-

La Couleuvre vipérine n’est à ce jour pas menacée, car relativement tolérante à la pollution. Toutefois elle

cupe en France une majeure partie du territoire, dont la limite

fait souvent l’objet d’une destruction par les pêcheurs et les baigneurs qui la confondent avec une vipère.

nord se trouve au sud de la région parisienne et de la Bretagne.

De même, l’aménagement des cours d’eau et l’entretien des berges ont pour but de détruire ses habitats

Elle est absente de Corse. C’est le serpent le plus commun dans

principaux.

le midi, et les densités peuvent être importantes dans les ha-

COMPORTEMENT à ADOPTER

bitats les plus favorables (marais, certaines rivières).

Si au gré d’une randonnée au bord de l’eau, vous avez la chance d’apercevoir un individu en insolation ou

HABITAT

en chasse à la surface de l’eau, il conviendra de l’apprécier à distance pour limiter au maximum le déran-

Cette couleuvre amphibie fréquente principalement les zones

gement et l’observer le plus longtemps possible.

humides, tels les marais, étangs, ruisseaux, rivières, etc. Les

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de la couleuvre vipérine - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de la Couleuvre vipérine Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de la Couleuvre vipérine

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… La Salamandre tachetée (Salamandra salamandra)

> Reproduction : la saison de reproduction de cet ovovivipare (qui porte et fait éclore ses œufs à l’intérieur

STATUT DE PROTECTION

de son ventre), se déroule de mai à septembre, la gestation dure entre 6 et 8 mois. Les sites de reproduc-

Cette espèce est protégée à l’échelle nationale, et

tion sont assez variés. Elle préfère les milieux bien oxygénés aux variations de températures faibles (ruis-

l’est également au titre de l’annexe 3 de la Conven-

seaux, fontaines, lavoirs, sources) mais peut se contenter de divers points d’eau (ornières, mares, étangs,

tion de Berne sur l’ensemble du territoire des pays

lavognes, marais, fossés, etc.).

signataires. Enfin, la liste rouge UICN des amphibiens

> Biologie : cette espèce est principalement active de février à novembre, mais aussi tout l’hiver si ce

et des reptiles de France classe la Salamandre tache-

dernier est doux. La femelle peut même se déplacer dans la neige vers un site de parturition si le temps

tée au rang d’espèce à préoccupation mineure.

des naissances est arrivé. La Salamandre tachetée est une espèce principalement terrestre, discrète et noc-

éCOLOGIE

turne. Elle sort surtout après la pluie. Elle reste cachée dans son abri (tas de bois, souches, racines, trous,

RéPARTITION La Salamandre tachetée est le plus gros urodèle (amphibiens pourvus d’une queue) de France continentale. L’adulte mesure entre 10 et 20 cm. Elle possède une peau lisse d’un noir luisant présentant des taches ou lignes jaunes. La larve de Salamandre tachetée se reconnait aisément grâce aux grandes dimensions de sa tête et aux taches claires présentent à l’insertion de ses pattes.

galeries, etc.) lors de périodes sèches, froides ou chaudes. Adulte, elle est rarement observée dans l’eau car

C’est une espèce dont la répartition européenne est

elle peut s’y noyer (espèce qui se fatigue vite). La longévité maximale de l’espèce est de l’ordre de 20 ans.

très large. Elle est seulement absente de Scandinavie

> Régime alimentaire : son régime alimentaire se compose principalement de petits invertébrés : insectes

et des Iles britanniques. Cet amphibien est très large-

(chenilles, coléoptère), arachnides, mille-pattes, lombrics, petits escargots et limaces. Le têtard est oppor-

ment distribué et généralement commun en France,

tuniste et se nourrit de petits invertébrés aquatiques (crustacés, larves odonates et diptères).

à l’exception, entre autres, du littoral méditerranéen

> Prédateurs : la Salamandre tachetée a peu de prédateurs. En effet, elle sécrète un mucus toxique repous-

où l’espèce est absente. Elle apparaît peu menacée

sant tout animal voulant s’aventurer à l’attraper. C’est seulement au stade larvaire que l’espèce est visée,

tant que seront préservées les zones boisées ou

par exemple par des crabes, des larves de libellules, des poissons ou encore la musaraigne aquatique.

faiblement cultivées auxquelles elle est liée. Toutefois, l’espèce semble avoir disparu des Landes de Gas-

MENACES

cogne à cause de la culture du Pin maritime.

La principale menace qui pèse sur la Salamandre tachetée est la disparition de son habitat : déforestation, plantation de résineux, urbanisation, destruction et assèchement de zones humides. L’exploitation fores-

HABITAT

tière intensive est néfaste pour l’espèce car ce type de gestion limite le nombre de gîtes d’hivernage (bois

C’est une espèce principalement forestière bien

mort moins abondant). De même l’espèce est victime d’une forte mortalité liée au trafic routier. Dans les

qu’elle puisse se retrouver en milieu bocager, dans

Pyrénées, des mortalités associées à la présence du champignon pathogène Batrachochytridium dendro-

les landes, les pâturages ou les garrigues. Elle appré-

batidis sont observées.

cie particulièrement les boisements frais et humides (hêtraie, aulnaie-frênaie). La Salamandre tachetée

COMPORTEMENT à ADOPTER

est souvent absente à proximité du littoral et est

La rencontre de cet amphibien discret reste un moment privilégié. Afin de ne pas le gâcher, il est nécessaire

présente jusqu’à 1 000 m d’altitude dans le Jura,

de ne pas le déranger et rester à une distance raisonnable pour l’observer. De plus, de par son statut de

1 550 m dans le Massif Central, 1 800 m dans les

protection, sa capture est strictement interdite.

Alpes et 2 465 m dans les Pyrénées.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de la salamandre tachetée - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de la Salamandre tachetée Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de la Salamandre tachetée

Principales caractéristiques de l’occupation du sol Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Bagard Thoiras

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Anduze Boisset-et-Gaujac

Limites communales sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des

Ribaute-les-Tavernes

Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… La Rainette méridionale (Hyla meridionalis)

> Biologie : la Rainette méridionale est active de février à décembre. En dehors des périodes de reproduc-

STATUT DE PROTECTION

> Régime alimentaire : elle se nourrit essentiellement de petits insectes comme les scarabées, les fourmis

La Rainette méridionale est inscrite sur la liste des

ou encore les araignées.

amphibiens et des reptiles protégés de France. Au

> Prédateurs : dans les Cévennes, les principaux prédateurs de la Rainette méridionale sont la Couleuvre à

niveau international, elle est inscrite en annexe 4 de

collier et le Héron garde-bœuf.

la Directive Habitats et en annexe 2 de la Convention

> Comportement : cette espèce, très discrète en journée, se dissimule dans la végétation. C’est

de Berne.

généralement son chant qui trahit sa présence. En cas d’agression, elle sécrète un mucus et émet des cris

tion, son maximum d’activité a lieu le matin ou en soirée.

de détresse.

RéPARTITION

MENACES

On retrouve cette espèce dans le sud de la France, le La Rainette méridionale est un petit anoure (amphibien sans queue). La peau lisse de son dos est colorée d’un vert pomme avec une large bande sombre de la narine à l’insertion de la patte avant. Sur sa face ventrale, l’espèce présente une couleur claire uniforme. Ses doigts se terminent par des ventouses facilitant grandement l’ascension des végétaux. Son chant (de nuit) est également caractéristique : il est grave et puissant.

nord-ouest de l’Italie, la péninsule ibérique, le nord

La dégradation des milieux naturels (pollu-

de l’Afrique, les Baléares ou encore dans les Iles

tion, assèchement, etc.) constitue la princi-

Canaries. En France, la plus grande densité de

pale menace qui pèse sur cette espèce, de

population se trouve dans le sud-est.

même que sur la plupart des amphibiens. La Rainette méridionale ne semble pas particulièrement l’instant,

HABITAT

mais

menacée à

terme,

elle

pour pour-

rait rentrer en compétition avec la

La Rainette méridionale apprécie tout particulièrement les milieux aquatiques ensoleillés : mares, rose-

Rainette verte.

lières, vasques, ruisseaux, marais littoraux, secteurs humides en garrigue. Elle peut supporter une eau légèrement saumâtre (mélange d’eau salée et douce). Elle exploite également certaines zones urbaines

COMPORTEMENT à ADOPTER

comme les parcs, les jardins et les piscines à partir du moment où ceux-ci réunissent les caractéristique

La couleur flamboyante de la Rainette la

attendues. En France, l’espèce n’est présente que jusqu’à 650 m d’altitude. Alors qu’elle a été observée, en

rend particulièrement attrayante. Cepen-

Espagne, jusqu’à 960 m.

dant, cette espèce étant protégée, sa capture est strictement interdite. Afin d’éviter

éCOLOGIE

tout stress, il convient d’apprécier sa ren-

> Reproduction : elle a lieu généralement la nuit de mars-avril à fin mai-début juin. Le mâle féconde les

contre en maintenant un certaine distance.

œufs émis par la femelle. Ceux-ci éclosent au bout de 2 à 3 jours. Les têtards se développent pendant 2,5 à 3 mois puis se métamorphosent en juin-juillet. Il y a trois à quatre pics de reproduction par saison de quelques jours chacun.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de la rainette méridionale - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

St-Etienne-Vallée-Française St-Martin-de-Valgalgues

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de la Rainette méridionale Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de la Rainette méridionale

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Ste-Croix-de-Caderle

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… Le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes)

tion a lieu généralement la nuit de mi-février à fin avril ; parfois en mai, lorsque les bonnes conditions

STATUT DE PROTECTION

2 à 3 pics au printemps. Un dernier pic peut-être observé entre septembre et octobre dans les régions

Le Pélobate cultripède est « quasi-menacé » pour

méditerranéennes. L’accouplement se produit dans l’eau et dure en moyenne 3 jours. Les œufs éclosent au

l’Union Internationale de Conservation de la Nature.

bout de 12 jours, les têtards se métamorphosent ensuite au bout de 3,5 mois (juin-juillet). Les têtards issus

Il est inscrit comme « vulnérable » dans le livre rouge

de pontes automnales, passent l’hiver et se métamorphosent en fin de printemps.

des vertébrés de France, en annexe 4 de la Directive

> Biologie : contrairement aux idées reçues, cet amphibien passe une grande partie de son temps sur la

Habitats et en annexe 2 de la Convention de Berne.

terre ferme. Il profite de la nuit pour se déplacer et chasser. Durant la journée, lorsque la température aug-

sont réunies : température de l’air de 9 à 16°C et forte humidité. La saison de reproduction comporte de

mente et que l’humidité de l’air diminue, le Pélobate se réfugie sous des abris en attendant de meilleurs

RéPARTITION

conditions.

Cette espèce est uniquement présente dans le sud et Le Pélobate cultripède, aussi appelé «Crapaud à couteaux» possède deux excroissances cornées sur les pattes arrière lui permettant de creuser le sol. Son corps est arrondi, ses pattes postérieures sont courtes et ses yeux gros et proéminents. Cet amphibien possède une peau lisse, teintée, sur le dos d’un jaune-verdâtre ou brunâtre avec des tâches brun foncé, et sur la face inférieure d’un blanc crème uniforme.

> Régime alimentaire : les adultes se nourrissent principalement d’araignées, d’insectes et de lombrics,

l’ouest de la France, en Espagne et au Portugal. Sur

occasionnellement de jeunes batraciens ou de jeunes rongeurs. Les têtards, quant à eux, se nourrissent

le territoire national, elle est peu abondante. En ef-

d’algues et de plantes.

fet, seules 150 stations ont été recensées, dont 70 en

> Prédateurs : les principaux prédateurs du Pélobate cultripède sont la Couleuvre vipérine (Natrix maura),

Languedoc-Roussillon.

le Milan noir (Milvus migrans), la Chouette effraie (Tyto alba), la Chouette Chevêche (Athene noctua), et

HABITAT

d’autres oiseaux.

Le Pélobate cultripède affectionne les terrains

> Comportement : lorsque le Pélobate cultripède se sent menacé, il se gonfle comme un ballon et il émet

meubles littoraux, et les terrains à sol compact ou

des sons intenses.

caillouteux du sud. On le retrouve également au sein

MENACES

des grandes étendues de végétation basse (pelouses,

L’espèce est en déclin sur l’ensemble de son aire de répartition car menacée par l’urbanisation du litto-

garrigues rases, maquis bas, landes, vignes), dans des

ral, la reforestation de milieux ouverts favorables à son développement, l’introduction de poissons et

dunes ou au sein d’anciennes carrières et gravières.

d’écrevisses qui se nourrissent des jeunes individus, et par la présence de la Grenouille rieuse. En effet,

Ses sites de reproduction sont très diversifiés. La

celle-ci moins étant moins exigeante d’un point de vue écologique, elle supplante rapidement le Pélobate

principale exigence de cette espèce est la présence

cultripède.

d’un point d’eau dégagé, permanent ou temporaire, avec une végétation peu développée, pour un bon

COMPORTEMENT à ADOPTER

ensoleillement (mares de pâtures, lavognes, puits,

Il est possible de rencontrer cette espèce lors d’une promenade nocturne. Afin de profiter au mieux de cette

trous, lacs, gravières, marais, fossés).

rencontre sans déranger l’espèce, il est nécessaire de rester à une distance raisonnable pour l’observer. Dans certains points d’eau, il est parfois possible d’observer une ponte ou des têtards. Ces individus sont

éCOLOGIE

l’avenir de l’espèce, il ne faut donc ni les détruire ni les manipuler. De plus, de par son statut de protection,

> Reproduction : Chez le Pélobate, la maturité

sa capture est strictement interdite.

sexuelle est atteinte à l’âge de 2 ans. La reproduc-

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du pélobate cultripède - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence du Pélobate cultripède Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence du Pélobate cultripède

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle

Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

Brochet ÂŠ thinkstock

poissons et crustacĂŠs

> QuelQues espèCes d’intérêt…

LES POISSONS ET CRUSTACéS Les cours d’eau des Cévennes sont connus pour leur caractère sauvage et impétueux. Ils présentent un régime hydrologique typiquement méditerranéen marqué par un étiage sévère (période où le cours d’eau est au plus bas) en été pouvant se traduire par des assecs importants. Ils présentent également des crues très violentes engendrées par des épisodes orageux sur les contreforts des Cévennes (les fameux épisodes cévenols) se produisant majoritairement entre septembre et décembre. Ces crues rapides, violentes, remaOmble chevalier © eco-med

nient le lit mineur et les berges parfois en profondeur, offrant un panel important de niches écologiques accueillant des espèces de poissons typiques comme le Barbeau méridional (Barbus meridionalis). Cette particularité des rivières cévenoles, en plus de leur caractère « sauvage » important, contribue largement à la richesse biologique de cette région.

> Quelques espèces d’intérêt… l’anguille d’europe (Anguilla anguilla) STATUT DE PROTECTION Pour l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN), l’Anguille d’Europe a un statut de protec© thinkstock

tion « CR », c’est-à-dire en danger critique d’extinction. Elle est également inscrite à l’annexe 2 de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) depuis 2008. Un plan de restauration de l’espèce a également été approuvé par la Commission Européenne complété au niveau national par un plan de gestion approuvé le 15 février 2010.

RéPARTITION L’Anguille est présente dans presque tous les cours d’eau douce d’Europe, mais elle ne se reproduit qu’en mer des Sargasses (au centre ouest de l’océan Atlantique). En France, elle est largement répandue, néan-

L’Anguille d’Europe est une espèce de poisson très allongée qui pourrait être assimilée à un serpent, on la qualifie d’ailleurs de serpentiforme. Elle possède une nageoire dorsale formant une longue bande depuis le milieu de son dos jusqu’à l’extrémité de queue. En revanche, ses nageoires pectorales (sur le côté) sont très réduites. Sa taille varie de 30 à 50 cm pour les mâles et de 40 à 100 cm pour les femelles. De même, leur poids est très variable de 300 g à 3 kg.

moins ses populations ont fortement diminué. HABITAT Lors de sa phase en eau douce, si aucun obstacle ne bloque sa remontée, l’Anguille colonise tous types de milieux accessibles, des estuaires aux têtes de bassin versant. En mer, la larve se développe en pleine eau portée par les courants.

dans le sol) comme les mollusques ou les larves d’insectes, mais également de petits poissons et d’amphibiens.

éCOLOGIE

> Prédateurs : suivant son stade de croissance elle peut être la proie de poissons, de tortues, d’oiseaux, etc..

> Reproduction : la maturité sexuelle des Anguilles est déclenchée par de fortes pressions et lorsque les

> Comportement : l’Anguille adulte a une respiration particulière : au 3/4 par la peau et pour 1/4 grâce à

températures sont supérieures à 17°C. Ces conditions très particulières ne sont réunies qu’en mer des

ses branchies. Cette spécificité lui permet de ramper hors de l’eau durant quelques minutes voire plusieurs

Sargasses. La ponte a lieu à une profondeur entre 400 et 700 m. Après éclosion, la larve vivra en pleines

heures (en environnement très humide), ce qui lui permet de ga-

eaux pendant un à deux ans, avant de se laisser entrainer par le courant nord-Atlantique (le Gulf Stream)

gner des zones plus favorables.

et les rivières, du printemps à la fin de l’été, avant de se transformer en jeune anguille (anguille jaune). Sa croissance durera ensuite de 3 à 15 ans, avant qu’elle ne devienne une anguille argentée. On pense que la maturité sexuelle est forcément atteinte à l’âge de 9 ans pour les mâles et 12 pour les femelles. La température et la lumière ont un rôle important dans son développement.

et d’atteindre les côtes européennes. Elle se métamorphosera alors en civelle qui remontera les fleuves

MENACES De nombreuses menaces pèsent sur l’Anguille : les obstacles de grande taille, tels que les barrages, empêchent la migration, notamment des adultes vers la mer des Sargasses. Par ailleurs, elle

> Biologie : les Anguilles sont amphihalines, c’est-à-dire qu’elles peuvent vivre en eau douce et en eau de

est très sensible aux polluants et aux parasites. Au stade civelle

mer. Par contre, elles ne pondent qu’en eaux salées (euryhaline).

elle subit un fort braconnage car c’est un met très cher et recher-

> Régime alimentaire : en eau douce, l’Anguille se nourrit d’invertébrés benthiques (c’est-à-dire qui vivent

ché, mais également un appât très efficace pour la pêche.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de l’anguille Les-Salles-du-Gardon

Présence d’habitats naturels très favorables à l’anguille

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

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Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

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St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Corbes

Générargues

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Cours d’eau principaux

Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze Boisset-et-Gaujac

Communauté d’Agglomération du Grand Alès Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt…

L’aspect général de l’Écrevisse à pattes blanches rappelle celui d’un petit homard. Elle possède cinq paires de pattes (appelés pléopodes) rattachées à son thorax, dont trois (les premières) sont terminées par des pinces. Elle a deux longues antennes et deux antennules, plus petites. Le rostre (prolongement rigide de la tête) de cette écrevisse a une forme de triangle. Elle ne possède pas d’éperon ou ergot au niveau de la patte précédant la pince. Cette caractéristique est l’une des plus importantes pour différencier cette espèce de l’Écrevisse américaine. L’Écrevisse à pattes blancs a une coloration vert bronze à gris et une face ventrale pâle, notamment au niveau des pinces. Les adultes mesurent de 9 à 12 cm, pour un poids de 30 à 90 g.

L’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes)

> Reproduction : les accouplements ont lieu entre octobre et novembre lorsque la température descend

STATUT DE PROTECTION

an.. Les œufs (environ 80 à 90) sont pondus 4 à 10 jours plus tard. Ils sont portés par la femelle qui les

Pour l’Union Internationale de Conservation de la Na-

incube pendant six à neuf mois en les conservant entre ses pattes jusqu’au printemps, période à laquelle

ture, l’Écrevisse à pattes blanches est classée comme

se déroule l’éclosion. Beaucoup d’œufs n’arrivent pas éclosion. Les juvéniles restent liés à leur mère jusqu’à

vulnérable. Elle est également inscrite à l’annexe 3 de

la première mue. Ce n’est qu’après leur deuxième mue (à partir de la fin du mois de mai) qu’ils deviennent

la Convention de Berne, relative à la préservation de la

totalement indépendants. Au cours de la première année, ils peuvent avoir jusqu’à sept mues, tandis que

faune et la flore sauvages et en annexe 2 et 4 de la Direc-

les adultes ne muent qu’une à deux fois par an en été.

tive européenne « Habitats-Faune-Flore ».

> Biologie : crépusculaire à nocturne, elle se cache, pendant la journée, sous les pierres, dans les racines

En France, cette espèce est protégée au niveau national,

ou dans les abris sous les berges des ruisseaux. Elles peuvent vivre jusqu’à douze ans mais rares sont les

sa pêche est strictement réglementée.

écrevisses qui dépassent six ans.

éCOLOGIE en dessous de 10°C. Une fois arrivée à maturité sexuelle (à trois ans), la femelle se reproduit une fois par

> Régime alimentaire : l’écrevisse à pattes blanches est omnivore. De caractère plutôt opportuniste,

RéPARTITION

elle présente un régime alimentaire varié, composé principalement de petits invertébrés (vers, mol-

Cette écrevisse est une espèce européenne. On la re-

lusques) mais aussi de larves, têtards et de petits poissons. Les adultes consomment une part importante

trouve principalement en Europe de l’ouest. En France,

de végétaux aquatiques. Des cas de cannibalisme sur des jeunes ou des individus fragilisés pendant

elle a disparu de certaines régions dans le nord et le

la mue ont également été constatés.

nord-ouest. Au contraire, elle peut être très abondante

> Prédateurs : les principaux prédateurs de l’Écrevisse à pattes blanches sont les poissons carnassiers.

ponctuellement dans des régions du sud.

> Comportement : cette Écrevisse est relativement peu active en hiver et en période froide. Généralement, elle est très grégaire, mais lors de la mue, ou de la ponte pour la femelle, elle s’isole.

HABITAT L’Écrevisse à pattes blanches fréquente des rivières, des

MENACES

ruisseaux et des torrents présentant de abris variés et

Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont :

des fonds caillouteux ou pourvus de blocs sous lesquels elle se dissimule au cours de la journée. Elle a

> La concurrence pour la ressource alimentaire et les abris avec les Écrevisses introduites par l’Homme,

besoin d’une eau claire, d’une excellente qualité, très bien oxygénée et de préférence riche en calcium. La

comme l’Écrevisse américaine ;

température doit être relativement constante, entre 15 et 18°C. La végétation aquatique ou en bord des

> Les maladies parasitaires.

rivières joue également un rôle important dans la mesure où les bois morts, les herbiers aquatiques et les

En effet, l’Écrevisse américaine, qui a colonisé les milieux de l’Écrevisse à pattes blanches, est porteuse de

racines des arbres de berges constituent des abris lui permettant de lutter contre le courant et de se cacher

la peste des Écrevisses et est donc susceptible de détruire les populations endémiques (locales). De plus,

des prédateurs.

l’Écrevisse américaine est plus féconde, croît plus rapidement, est moins exigeante au niveau écologique et est plus agressive et migratrice : elle supplante ainsi l’Écrevisse à pattes blanches. Enfin, l’Écrevisse est également menacée par les activités humaines (repeuplement volontaire des cours d’eau par les truites, prélèvements d’eau, dégradation des habitats, pollution, etc.).

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de l’écrevisse à pattes blanches Les-Salles-du-Gardon

Présence d’habitats naturels très favorables à l’Ecrevisse à pattes blanches St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle

Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt… Le Brochet (ou Grand Brochet) (Esox lucius)

RéPARTITION Le Brochet colonise tous les milieux d’eau douce d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie. Il est présent sur l’en© MNHN / SPN 2001

semble du territoire français.

HABITAT Le Brochet a tendance à préférer les zones calmes présentant une végétation importante et des enchevêtrements de racines et de branchages dans lesquels il peut se dissimuler. Pour sa reproduction, il utilise les milieux annexes des cours d’eau (prairies inondables, mares, etc.). En période estivale, il choisira des zones plus profondes et plus fraîches.

éCOLOGIE

Source : KEITH &

ALLARDI, 2001 & Source : KEITH ALLARDI, 2001

> Reproduction : la maturité sexuelle est atteinte à 2 ans chez les mâles et à 3 ans chez les femelles. La reproduction a lieu au début du printemps. Les femelles pondent entre 3 000 et 600 000 œufs qui sont © thinkstock

éparpillés au hasard et se fixent à la végétation. Ceux-ci éclosent au bout de 12 à 14 jours.

> Biologie : le Brochet peut mesurer de 50 à 75 cm et pèse généralement de 1 à 2 kg. Il peut vivre jusqu’à 20 ans.

> Régime alimentaire : c’est un carnassier chassant à l’affût. Les jeunes individus préfèrent les larves et les invertébrés, tandis que les adultes se nourrissent de poissons ou d’amphibiens.

> Prédateurs : le Brochet n’a pas de prédateur et pour cause : il est même surnommé le « requin d’eau Le Brochet possède un corps très allongé, marbré régulièrement du haut vers le bas. Il a un museau très caractéristique : large et aplati en forme de «bec de canard». Il ne possède qu’une seule nageoire dorsale très allongée, située à l’extrémité de son corps. Celle-ci constitue un véritable propulseur pour la nage.

douce ».

> Comportement : le Brochet est un chasseur solitaire mais on peut parfois retrouver les jeunes en bancs. MENACES

STATUT DE PROTECTION

Le Brochet est menacé par la surpêche, la pollution, mais plus particulièrement par la dégradation de son

Le Grand Brochet est classé comme vulnérable par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature

habitat et la disparition de ses zones de reproduction.

(UICN). Il est également protégé au niveau national.

> Quelques espèces d’intérêt… répartition du brochet Les-Salles-du-Gardon

Présence d’habitats naturels très favorables au Brochet St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle

Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces d’intérêt…

La Truite fario mesure en moyenne de 20 à 35 cm pour un poids moyen de 150 à 400 grammes. Certains individus, peuvent atteindre la longueur record d’1 m, mais cela reste exceptionnel. Sa tête possède un museau pointu et une bouche possédant de petites dents. L’espèce est reconnaissable à sa nage très rapide. Son corps est fusiforme (allongé et renflé au centre) facilitant ses déplacements dans l’eau. Comme ses congénères, elle possède une nageoire adipeuse (sans rayons) entre la nageoire dorsale et la nageoire caudale (nageoire qui termine le corps des poissons). La présence de nombreuses tâches noires sur le corps est également caractéristique. Son dos est sombre et va du brun au gris-verdâtre.

La Truite fario (Salmo trutta)

> Reproduction : la maturité sexuelle est acquise à partir d’un an pour les mâles et deux ans pour les fe-

STATUT DE PROTECTION

melles. L’espèce se reproduit de novembre à fin février, sur des fonds composés principalement de graviers

La Truite a un statut de «préoccupation mineure»

(ce sont les frayères) et dans des eaux de 12 à 15°C, à courant vif pour fournir une bonne oxygénation des

pour l’Union Internationale de Conservation de la

œufs. La femelle pond environ 2 000 œufs par kg de poids vif, une femelle de 3 kg pondra donc environ

Nature. Toutefois, elle est inscrite sur la liste na-

6 000 œufs. Une fois déposés, ceux-ci sont fécondés par le mâle puis recouverts de gravier. Les adultes se

tionale des espèces protégées.

séparent immédiatement après la ponte et quittent le secteur rapidement pour ne pas alerter les consom-

éCOLOGIE

mateurs d’œufs.

RéPARTITION

> Biologie : localement, l’espèce migre sur quelques kilomètres, lors de la reproduction, pour rejoindre des

On retrouve cette espèce de l’Europe du nord

secteurs favorables plus en amont. Au fur et à mesure de leur croissance, les jeunes descendent les cours

au pourtour méditerranéen. En France, elle est

d’eau pour rejoindre des secteurs plus ouverts et présentant un niveau d’eau suffisant pour leur bon dé-

présente presque partout mais particulièrement

veloppement.

abondante dans les Alpes, le Massif Central ou

> Régime alimentaire : la Truite est une espèce carnivore à régime alimentaire varié (invertébrés terrestres

encore les Pyrénées. Cependant, on peut distin-

et aquatiques, crustacés, mollusques, petits amphibiens et poissons). Pour la chasse, elle adopte une nage

guer deux souches génétiques bien différentes, la

stationnaire lui permettant d’attendre à l’affût dans le courant.

souche atlantique et la souche méditerranéenne.

> Prédateurs : les jeunes individus constituent des mets de choix pour les poissons carnassiers.

La souche méditerranéenne se répartit sur le

> Comportement : les truites, en fonction de leur taille, ont des territoires plus ou moins grands. Ceux-ci

pourtour du bassin méditerranéen et est, géné-

comportent au minimum, une zone de chasse et une zone de repos qu’elles n’acceptent pas de partager

ralement, beaucoup plus sombre et présente une

avec leurs congénères.

multitude de tâches noires.

MeNACES HABITAT

Les principales menaces pesant sur cette espèce sont la dégradation des habitats aquatiques et plus spéci-

La Truite s’installe préférentiellement le plus en

fiquement des zones de reproduction (où la présence de matière fine en suspension dans l’eau, entraine un

amont possible des cours, dans les secteurs où

colmatage des frayères et donc l’asphyxie des œufs) et le développement d’obstacles (barrages, écluses,

l’eau est fraîche et bien oxygénée. Cette espèce a

etc.) sur les cours d’eau, empêchant la migration des individus lors de la reproduction.

besoin d’habitats diversifiés avec des zones d’ali-

COMPORTEMENT à ADOPTER

mentation et de refuge.

Les pontes et l’habitat de la Truite fario sont protégés au niveau national. Il est donc interdit des les détruire. En revanche, selon les cours d’eau (maille) il est possible de pêcher les adultes de plus de 20 cm de long voire 23 ou 25 cm.

Source : KEITH & Source : KEITH & ALLARDI, 2001 ALLARDI, 2001

> Quelques espèces d’intérêt… répartition de la truite Les-Salles-du-Gardon

Présence d’habitats naturels très favorables au Truite St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

Salindres Servas

Cendras

St-Paul-la-Coste

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet

Mons

St-Jean-du-Pin

St-Jean-du-Gard

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

Méjannes-les-Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

St-Christol-les-Alès

Générargues

Corbes

Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

Ste-Croix-de-Caderle

Bagard

Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

Thoiras

Anduze

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Boisset-et-Gaujac

Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

espĂ¨ces invasives

cane de Provence ÂŠ Service communication

On considère comme invasive, une espèce animale ou végétale qui a été introduite sur un territoire sur lequel elle n’était pas présente et qui, de par ses capacités d’adaptation, a réu si à coloniser ce territoire. Elle entre ainsi en compétition pour leur su vie avec les espèces indigènes (présentes initialement sur le territoire), allant jusqu’à supplanter ces espèces et à entrainer leur disparition. Leur importante prolifération peut entrainer de nombreuses nuisances. En effet, ces espèces peuvent modifier la composition ou la structure

des milieux dans lesquels elles s’implantent.

> Quelques espèces invasives…

RéPARTITION

éCOLOGIE > Reproduction : la maturité sexuelle est atteinte au cours de la deuxième année de vie des individus.

L’Écrevisse américaine est un petit crustacé d’environ 8 cm originaire de la côte est des ÉtatsUnis. Elle ressemble à s’y méprendre à notre Écrevisse à pattes blanches. On peut cependant la distinguer de sa cousine grâce à un éperon (ou ergot) visible au niveau de la patte précédant la pince. L’Écrevisse américaine présente également des tâches rougeâtres sur la partie dorsale de son abdomen. Les bords de son rostre (dessus de la tête) sont parallèles alors qu’ils se convergent chez l’Écrevisse à pattes blanches. Comme toutes les écrevisses, elle possède un abdomen très mobile terminé par un telson (extrémité) permettant de la propulser efficacement. Son squelette externe constitue une véritable cuirasse contre les prédateurs.

L’Écrevisse américaine (Orconectes limosus)

L’accouplement et la ponte ont lieu au printemps. La

STATUT

de 8 jours.

femelle pond entre 100 et 300 œufs qui restent accrochés sous son abdomen durant environ 5 semaines. Les larves sont indépendantes et se détachent au bout

DE PROTECTION

> Régime alimentaire : comme toutes les écrevisses, cette espèce est omnivore et opportuniste. Elle se

Cette espèce envahissante

nourrit de débris végétaux et de petits animaux vivants ou morts qu’elle trouve ou capture sur le fond.

est classée comme nui-

> Prédateurs, parasites : grâce à sa croissance rapide (6 cm à six mois), cette espèce est à l’abri des formes

sible à l’échelle nationale.

aiguës de la peste des écrevisses (dues à un champignon du genre Aphanomyces). Elle peut toutefois être

Sa pêche est autorisée en

« porteuse saine » et contaminer ainsi les milieux où elle vit.

France selon des modali-

> Comportement : cette espèce présente un squelette externe (exosquelette) que l’on associe à une cara-

tés différentes en fonc-

pace. Pour grandir, les individus effectuent des mues successives (jusqu’à 8 lors de la première année).

tion des départements.

Durant ces périodes, leur corps est sans protection et devient très sensible aux prédateurs et aux maladies. L’Écrevisse américaine est active aussi bien de jour que de nuit.

COMPORTEMENT à ADOPTER Cette espèce est capable de s’adapter et de coloniser des milieux aquatiques très différents. Pour éviter sa

HABITAT

propagation il est strictement interdit de relâcher des individus dans des cours d’eau et des plans d’eau.

L’Écrevisse américaine peut coloniser tous les types de milieux aquatiques (rivières, plans d’eau, mares) et

L’amende encourue, de 9 000 €, en dissuadera plus d’un !

s’accommode d’une eau de qualité médiocre. Elle affectionne particulièrement les milieux calmes à fond limoneux.

> Quelques espèces invasives… répartition de l’écrevisse américaine Les-Salles-du-Gardon

Présence d’habitats naturels très favorables à l’écrevisse américaine St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

St-Etienne-Vallée-Française

St-Martin-de-Valgalgues

Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

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Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

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St-Jean-du-Pin

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Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

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Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

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Végétation et habitats naturels de bord de cors d’eau. - ripisylves arbusive et arbirée - bancs de graviers, plages

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Communauté d’Agglomération du Grand Alès

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Limites communales

Ribaute-les-Tavernes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

4km

> Quelques espèces invasives… La Processionnaire du Pin (Thaumetopoea pityocampa)

éCOLOGIE > reproduction : il n’y a qu’une seule génération de Processionnaires par an. La durée de vie du papillon

est très brève : 1 à 2 jours pour le mâle (un peu plus pour la femelle). Leur période de vol s’étend de la fin

STATUT DE PROTECTION

juin à la mi-août. La reproduction de la Processionnaire du Pin est sexuée. Après l’accouplement, la femelle

La Processionnaire du Pin est inscrite comme

pond de 100 à 300 œufs en moyenne et les dépose en rangées parallèles autour de petits rameaux ou à

espèce nuisible en France ; elle n’est donc pas

la base d’aiguilles de pin. L’éclosion des œufs a lieu 4 à 6 semaines après la ponte. Les jeunes chenilles qui

protégée.

en émergent passent ensuite par 5 stades différents avant la nymphose. Ce phénomène, durant laquelle la chenille se transforme en papillon, commence entre fin mars et mi-mai. Les chenilles creusent un trou dans

La Processionnaire du Pin est un papillon mieux connu sous sa forme larvaire qu’à l’état adulte. Ses chenilles sont redoutées en raison du pouvoir urticant de leurs poils. Le nom de l’espèce fait référence à leur manière particulière de se déplacer « en file indienne » pour se nourrir ou rejoindre le lieu de leur transformation. Cette procession de chenilles qui peut être spectaculaire (plusieurs centaines de chenilles) se voit régulièrement au printemps dans les secteurs où l’espèce abonde voire pullule. On observe par ailleurs très fréquemment les nids que construisent les larves dans les pins. Les adultes sont quant à eux beaucoup plus discrets et vivent la nuit. Leur période d’activité est particulièrement courte, quelques jours au plus. Ils sont grisâtres. Leur envergure ne dépasse pas 40 mm.

RéPARTITION

le sol et c’est ici que la chrysalide (cocon) restera jusqu’à l’apparition du papillon à partir de la fin juin (ou

Son aire de répartition s’étend de l’Europe

éventuellement l’année suivante ou même plus tard).

jusqu’en Afrique du Nord et au Proche-Orient.

> Régime alimentaire : les chenilles se nourrissent d’aiguilles de pin. Les papillons se consacrent entière-

En France, elle est présente sur une vaste

ment à la reproduction puis meurent peu de temps après sans s’être alimentés.

partie du territoire. Elle est particulièrement

> Prédateurs, parasites : les chenilles sont très peu prédatées en raison de leurs poils urticants. Toutefois,

abondante dans le sud-ouest et le long de la

les mésanges et les coucous les chassent. Elles sont par ailleurs particulièrement appréciées par une espèce

façade atlantique, où on la retrouve jusque

de scarabées (Calosoma sycophanta) qui peut constituer un régulateur naturel efficace des populations de

dans le Finistère. Cette espèce se répartit éga-

chenilles. Celles-ci peuvent enfin être parasitées par plusieurs espèces de « guêpes » parasitoïdes (dont les

lement sur l’ensemble du pourtour méditerra-

larves pondues dans la chenille finissent par tuer l’hôte) et par un champignon.

néen (Corse incluse), en Ille-et-Vilaine, dans le

> Comportement : les chenilles des Processionnaires du Pin sont très grégaires (elles vivent en groupe) et

Centre, la Bourgogne et en Rhône-Alpes.

se déplacent en file, de manière très saccadée.

MODE DE GESTION

HABITAT

Certaines actions peuvent être menées pour lutter contre l’espèce : coupes manuelles de nids suivies de

Cette espèce affectionne les peuplements de

brûlages, lutte biologique via une bactérie particulière (Bacillus thuringiensis (Bt)) qui émet des substances

Pins. Elle montre une préférence pour le Pin

toxiques, à propriétés insecticides). Les efforts à fournir restent cependant considérables pour réguler ef-

noir d’Autriche, le Pin laricio et le Pin mari-

ficacement les populations de Processionnaires du Pin.

time. On peut la rencontrer également sur le Pin sylvestre, le Pin d’Alep et très rarement

COMPORTEMENT à ADOPTER

sur les Cèdres. Elle recherche des lieux bien

Les poils des chenilles de Processionnaire sont très urticants et allergisants. Aussi, il est fortement décon-

ensoleillés.

seillé de les déranger et de les toucher. De la même façon, il est recommandé de ne pas toucher aux nids des Processionnaires.

Source : Ministère de l’Agriculture, Département de la santé des forêts, mars 2005 84

> Quelques espèces invasives… répartition de la processionnaire du pin - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

Soustelle

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Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

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St-Paul-la-Coste

Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de la Processionnaire du pin Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de la Processionnaire du pin

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

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Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

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Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

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Limites communales

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4km

> Quelques espèces invasives… La Renouée du Japon (Fallopia japonica)

éCOLOGIE La période de floraison de la Renouée du Japon s’étend de juillet à septembre. Cette plante produit beau-

coup de nectar et attire donc de nombreux pollinisateurs. Pendant la période de floraison, elle sert de res-

STATUT DE PROTECTION

source alimentaire pour beaucoup d’espèces d’hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, etc.), notamment

La Renouée du Japon est inscrite sur la liste

dans les zones de Piémont et en méditerranée. La reproduction se fait de manière végétative à partir de

des 100 espèces invasives les plus préoccu-

fragments de rhizome (tige souterraine transformée) ou de tige aérienne. La dissémination de ces frag-

pantes pour l’Union Internationale de Conser-

ments se fait par l’eau (notamment lors des crues) et par l’Homme. Son système de rhizomes peut s’étendre

vation de la Nature ; elle n’est donc pas pro-

sur près de 20 m, et s’enfoncer dans le sol jusqu’à une profondeur de 3 m.

tégée.

MODE DE GESTION

La Renouée du Japon, ou Renouée à feuille pointues, est une plante vivace, de la famille des Polygonacées. C’est une plante robuste dont les tiges ressemblent à des cannes de bambous. Elle est facilement reconnaissable par ses grandes feuilles (15 à 20 cm) et ses petites fleurs blanches.

RéPARTITION

Seules quelques méthodes permettent de lutter contre la prolifération de cette espèce :

Originaire de Chine, de Corée, du Japon et de

> Le reboisement

Sibérie, la Renouée du Japon a fini par colo-

> Le fauchage annuel

niser l’Europe entière et les Amériques. Elle

> La plantation d’orties qui permettrait également de la détruire en un an ou deux.

a tout d’abord été introduite aux Pays-Bas entre 1923 et 1929, puis s’est développée en

COMPORTEMENT à ADOPTER

France à partir de 1939. Dans les Cévennes,

Afin d’éviter de propager cette espèce, il est fortement conseillé de ne pas la transporter et de ne pas la

le Coudoulous est l’un des cours d’eau les plus

planter.

touchés. Cette colonie s’est répandue jusqu’au

Cette espèce affectionne particulièrement les rives des cours d’eau ou les zones alluviales. Elle est très commune sur les grèves (zones d’échouage) des Gardons. On la retrouve éga-

HABITAT

lement en bord de route ou dans les jardins. Par ailleurs, elle préfère les milieux acides (comme les forêts de pins par exemple) et riches en nutriments.

Source : www.telebotanica.org

nord de l’Hérault.

> Quelques espèces invasives… répartition de la renouée du japon - -

Les-Salles-du-Gardon

St-Julien-des-Rosiers

Principales caractéristiques de l’occupation du sol

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Tissu urbain - zones habitées, villes, villages et habitations diffuses - routes, voies ferrées - équipements de loisirs et sportifs - zones d’extraction de matériaux

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Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de la Renouée du Japon Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de la Renouée du Japon

Zones industrielles et commerciales Oliveraies, vergers et vignobles

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Alès

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St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

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Bois et forêts à feuillus dominants - chênaies de chênes verts des garrigues et basses vallées cévenoles. - chênaies de chênes blancs et hêtraies.

Cours d’eau principaux

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sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

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> Quelques espèces invasives… L’Ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia)

rières ou encore les chantiers). Elle résiste également bien à la sécheresse mais affectionne aussi les berges

STATUT DE PROTECTION

éCOLOGIE

En France, l’Ambroisie est inscrite dans le

La période de floraison s’étend d’août à septembre. La pollinisation se fait par le vent, les graines (près de

second plan national santé-environnement

3000 par plant) étant dispersées dans un rayon de 2 m autour du plant.

sableuses des cours d’eau qui favorisent la dispersion de son pollen, emporté par le courant. Elle a besoin d’azote pour se développer, c’est pourquoi elle préfère les milieux perturbés.

2009-2013 qui vise à définir des priorités

L’Ambroisie à feuilles d’armoise, plus connue sous le nom d’herbe à poux, est une plante annuelle de la famille des Astéracées. La tige est souvent rougeâtre et recouverte de poils. Les feuilles, quant à elles, sont vertes, de même que les fleurs. Mesurant en moyenne de 30 à 60 cm de haut, elle peut atteindre près de 2 m. Cette ambroisie est originaire d’Amérique du Nord et a été observée pour la première fois en France en 1863.

d’action pour réduire l’impact sanitaire de

MODE DE GESTION

l’environnement. Le 21 juillet 2011, un ob-

Le service Nature de l’agglomération, en partenariat avec le SMAGE des Gardons, l’Agence de l’eau et le

servatoire interministériel a été mis en place

Conseil général du Gard, met en œuvre des campagnes annuelles de fauchage (entre 4 et 6 fois par an)

pour coordonner la lutte contre cette espèce

et de couverture de bâche de petites surfaces pour tenter de maintenir l’expansion du végétal. Il faut

invasive.

tout d’abord prévenir l’installation de la plante en évitant de laisser des sols nus et de semer des plantes concurrentielles. On peut également arracher le plant avant la floraison.

RéPARTITION Originaire des États-Unis et du Canada, elle

COMPORTEMENT à ADOPTER

a été observée en Europe pour la première

L’Ambroisie produit énormément de pollen et provoque de fortes réactions allergiques. En effet, son pou-

fois en Allemagne en 1863. Aujourd’hui, elle

voir allergène est bien plus important que celui des graminées. L’Ambroisie présente un risque grandissant

a largement colonisé l’Europe et est considé-

pour la santé publique, d’autant plus au regard de son importante expansion. Il est donc fortement conseillé

rée comme nuisible. En France, elle est très

de ne pas toucher l’inflorescence de l’Ambroisie à feuilles d’armoise et de prendre toutes les précautions

commune dans la vallée du Rhône et tend à

nécessaires en cas d’allergie au pollen.

rejoindre les régions méditerranéennes par ce chemin. On ne connaît pas précisément l’im-

HABITAT Cette espèce colonise principalement les sols nus et les milieux dégradés (comme les friches agricoles, les bords de route, les car-

Source : www.telebotanica.org

Gard mais sa présence y est avérée.

portance des populations identifiées dans le

> Quelques espèces invasives… répartition de l’ambroisie - -

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Principales caractéristiques de l’occupation du sol

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Mosaïque d’habitats naturels très favorables à la présence de l’Ambroisie Mosaïque d’habitats naturels moyennement favorables à la présence de l’Ambroisie

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Autres espaces agricoles - terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraïchage…) - pelouses et pâturages naturels. - jachères

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Cours d’eau principaux

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sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

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milieux

ChĂŞne vert - Quercis ÂŠ service communication

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… LES FORêTS

UNE FORÊT MAJORITAIREMENT PRIVÉE La forêt cévenole est en majorité privée (70 % de sa superficie totale), notamment sur les Basses-Cévennes.

La forêt cévenole

Elle est très morcelée avec plus de 16 000 propriétaires forestiers recensés sur le territoire, possédant une surface moyenne de 3,35 hectares (contre 140,3 hectares pour les forêts publiques). Ce morcellement génère des difficultés de gestion et d’entretien importantes, qui entrainent l’abandon et la dégradation de certaines parcelles, augmentant ainsi le risque d’incendie.

L’éVOLUTION DE LA FORÊT CÉVENOLE Bien que majestueuses par endroits, les forêts cévenoles sont pour la plupart relativement jeunes. Même si c’est moins le cas depuis quelques années, elles ont toujours été exploitées pour les besoins en chauffage ou en bois d’œuvre. En outre, il y a plus d’un siècle, ces forêts étaient réduites à quelques lambeaux, pour laisser place aux terres cultivables. La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle marquent la période des grands reboisements. La problématique de l’érosion des terres a conduit l’État à mener une politique de restauration des terrains de montagne (RTM) d’abord sur les espaces les plus pentus puis sur l’ensemble du territoire (plateaux, pentes douces, etc.). Plus tard, dans les années 1960, des plantations de résineux et plus particulièrement de pins maritimes ont également été entreprises, le bois de cette essence étant utilisé en partie pour l’étayage des mines, nombreuses en Cévennes. Enfin, l’exode rural du début du XXe siècle et l’abandon des espaces montagnards ont eu pour conséquence la progression de certaines formations forestières comme le Pin sylvestre et le recul d’autres comme les châtaigneraies.

LA DIVERSITÉ DES ESSENCES FORESTIÈRES

Ces dernières, fortement exposées à des maladies difficiles à maîtriser (comme le chancre ou l’encre) ont

L’agglomération du Grand Alès est caractérisée par une superficie forestière importante, principalement

été progressivement laissées à l’abandon..

sur l’ouest de son territoire, sur les vallées cévenoles au relief marqué. La forêt cévenole est principale-

Les rôles joués par la forêt

ment composée de feuillus (arbres à feuilles), majoritairement de boisements de chênes verts et de chênes

La forêt possède de nombreuses fonctions aussi bien écologiques, économiques que sociales et rend des

à feuilles caduques, mais également de châtaigniers ou bien encore de hêtres. Elle possède également de

services au territoire. On parle de «multifonctionnalité» des espaces forestiers.

nombreux conifères (arbres dont les feuilles sont réduites à des épines) comme le Pin sylvestre, le Pin

UNE FONCTION DE PRODUCTION TOUJOURS PRÉSENTE

d’Alep ou le Pin maritime. Ces formations sont ponctuées d’espaces à la végétation plus rase, généralement

La forêt est valorisée pour l’agriculture dans le cadre du pastoralisme et aussi pour la pratique de la chasse,

en cours de fermeture, que sont les garrigues et les maquis. Ces espaces ne sont pas considérés comme

de la cueillette et la production de bois : bois d’œuvre à partir des résineux et bois de chauffage à partir

forestiers et on les retrouve plus couramment à l’est de l’agglomération, sur des formations rocheuses,

des feuillus comme le chêne. Avec l’augmentation des coûts des produits pétroliers, une filière est en plein

autour des villages et des terres agricoles.

essor ; le bois énergie, qui vise à réintroduire le bois comme source prioritaire d’énergie renouvelable et peu coûteuse.

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… les essences forestières Boisements mixtes composés en majorité de feuillus

Les-Salles-du-Gardon

Boisements de chênes verts

St-Julien-des-Rosiers

Boisements de chênes à feuilles caduques

Soustelle

St-Martin-de-Valgalgues

Boisements de châtaigniers

Salindres Servas

Boisements mixtes comosés en majorité de conifères

Cendras

St-Paul-la-Coste

Boisements variés de pins (pins sylvestre, d’Alep et noir)

St-Privat-des-Vieux

Alès

Mialet St-Jean-du-Pin

St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Boisements de pins maritimes

Mons

Méjannes-les-Alès

St-Jean-du-Gard

St-Hilaire-de-Brethmas

Garrigues ou maquis composés en majorité de chênes

Pelouses, landes ou friches

Espaces agricoles, périurbains et urbains non boisés

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

Ste-Croix-de-Caderle

Cours d’eau principaux

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Bagard Thoiras

Limites communales Anduze Boisset-et-Gaujac

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

Ribaute-les-Tavernes

4km

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… UN RÔLE ENVIRONNEMENTAL

LE COMITÉ RÉGIONAL DE LA PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE (CRPF)

La forêt joue un rôle majeur dans la conservation de la biodiversité. La forêt cévenole contient des

Le CRPF a pour mission d’orienter et de développer la gestion des forêts et des terrains à boiser des par-

essences forestières très diversifiées, avec des espèces remarquables comme le Pin de Salzmann, spé-

ticuliers. Il vise une gestion durable des forêts en contribuant à l’activité économique du territoire, à son

cifique aux Cévennes et menacé par par une sous espèce de pin avec lequel il s’hybride (croisement qui

aménagement et à la préservation de l’environnement. Ses principales missions sont :

fait disparaitre les caractéristiques du Pin de Salzmann). Les vielles formations forestières, dont certaines

> Développer les actions d’information et la formation à destination des propriétaires privés

châtaigneraies, sont particulièrement riches en biodiversité et offrent des habitas variés (bois mort, arbres

(réunions, visites sur le terrain, etc.) ;

à cavités, etc.). On y croise de nombreuses espèces, des insectes, jusqu’aux plus belles populations de ra-

> Regrouper les propriétaires forestiers et leurs produits avec l’aide des organismes professionnels :

paces forestiers, tels l’Aigle royal ou le Circaète Jean-le-Blanc qui y trouvent les conditions idéales pour

regroupement de terres ou regroupements économiques (syndicats, coopératives) ;

installer leur nid et assurer leur reproduction. Par ailleurs, les forêts participent à la régulation du climat

> Affirmer le rôle de la forêt sur le territoire.

en captant le CO2 par le processus de photosynthèse.

LE PARC NATIONAL DES CÉVENNES

DES ESPACES ATTRACTIFS MAIS MENACÉS

Forestier à plus de 70%, le Parc national des Cévennes est le plus forestier des parcs nationaux métro-

Les forêts sont aussi des espaces attractifs pour les habitants et les visiteurs. De nombreuses activités de

politains. Ces espaces, qu’ils soient jeunes ou anciens, naturels ou artificiels contribuent d’une manière

loisirs y sont pratiquées comme la randonnée ou la cueillette des champignons. Elles façonnent le paysage

significative à l’identité du Parc.

et participent au cadre de vie du territoire. Elles sont une composante majeure de l’identité et du patri-

Les grands axes de la stratégie forestière du Parc national des Cévennes sont les suivants :

moine naturel du Grand Alès. Les forêts sont toutefois menacées par les incendies et doivent être entre-

> Maintenir et renforcer les écosystèmes remarquables (espèces et habitats forestiers) ;

tenues et surveillées pour prévenir ces risques. La forêt est également menacée par la banalisation de sa

> Favoriser une gestion forestière proche de la nature ;

richesse biologique par le développement très rapide du pin maritime, au détriment des autres essences

> Favoriser les espèces liées au bois mort et aux vieux arbres, laisser des forêts en évolution naturelle ;

forestières.

> Maintenir une population de cerfs et de chevreuils compatible avec la régénération forestière.

La gestion des forêts

La politique forestière du Parc est menée en étroite collaboration avec l’ONF et le CRPF.

L’OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (ONF)

L’IMPLICATION DU PAYS DES CÉVENNES ET DE L’AGGLOMÉRATION DU GRAND ALÈS

L’ONF assure une gestion durable et innovante des espaces

Une volonté de développement durable de la ressource forestière est impulsée par le Pays des Cévennes,

forestiers publics français. Les missions de l’ONF sont en-

en partenariat avec la Chambre d’agriculture, les communes partenaires, l’ONF et le CRPF. Une Charte

cadrées par un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens

Forestière de Territoire a été élaborée sur la période 2007-2010, afin de valoriser les essences forestières

avec l’État. Ces missions sont multiples :

et structurer la filière bois. Le point central de cette démarche est l’organisation des filières bois-éner-

> Mobiliser du bois pour la filière et la dynamiser dans une

gie et bois construction. Parallèlement à ce projet, la Communauté d’agglomération du Grand Alès étudie

optique de développement durable et de lutte contre le changement climatique ;

et développe les débouchés de cette filière. Elle fait également la promotion de projets permettant de

> Prévenir et gérer les risques naturels avec une mission de défense contre l’incendie ;

valoriser le bois local grâce à l’installation de chaudières à bois dans certaines infrastructures, publiques

> Agir pour augmenter la «valeur biodiversité» des forêts et offrir une forêt accueillante pour les visiteurs.

telles que le lycée Jacques-Prévert de Saint-Christol lez Alès, l’hôpital HQE d’Alès et le futur éco-quartier de la gare d’Alès.

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… L’ESPACE AGRICOLE

L’INTÉRÊT ENVIRONNEMENTAL Les espaces agricoles sont porteurs d’une biodiversité, souvent négligée car peu connue. Or de nombreuses

La diversité des espaces agricoles

espèces recherchent des milieux ouverts comme les terres ou les friches agricoles ou encore les prairies .

Le paysage agricole du territoire de l’agglomération du Grand Alès, façonné par l’Homme, est marqué par

C’est le cas par exemple du Lapin de garennes, du Lézard ocellé ou du Pélobate cultripède.

une opposition est/ouest avec des cultures bien différenciées sur chaque espace.

De plus, les terres agricoles représentant des terrains de chasse, notamment pour certains rapaces comme

UNE VASTE PLAINE AGRICOLE À L’EST

le Circaète Jean-le-Blanc ou le Petit-duc Scops. Le territoire des Cévennes est caractérisé par une diversité

L’est du territoire est caractérisé par la présence d’une vaste plaine arable, porteuse d’une agriculture tra-

des cultures et de produits ainsi que par l’existence de variétés anciennes, parfois rares et menacées de

ditionnelle. Les vergers, les vignes et les oliveraies en sont les principales cultures. Elles côtoient des terres

disparition. En outre, certaines parcelles agricoles sont entourées de haies, qui participent également à la

cultivées en maraichage, céréales, cultures fourragères et des prairies. Des cultures sous serre existent

préservation de la biodiversité. Elles représentent en effet des habitats privilégiés pour certaines espèces

également à Saint-Christol-les-Alès.

animales et leur procurent de l’ombre. Ces haies abritent souvent des espèces faunistiques appelées «au-

DES TERRES AGRICOLES ÉPARSES À L’OUEST

xiliaires de cultures» comme des insectes ou des acariens. Ceux-ci s’attaquent aux ravageurs des cultures

L’ouest du territoire, marqué par les vallées cévenoles, présente également une certaine activité agricole,

(insectes, chenilles, etc.) et les protègent de manière naturelle. On parle alors de lutte biologique, alterna-

bien que celle-ci soit moins importante qu’à l’est. Cet espace est caractérisé par les vestiges de vastes

tive aux moyens chimiques de protection des espaces agricoles. Enfin, les terres agricoles jouent un rôle

châtaigneraies, aujourd’hui abandonnées, mais dont quelques îlots de châtaigneraies subsistent. L’activité

non négligeable dans la protection contre les incendies. Elle représentent en effet des espaces coupe-feu

agricole est cantonnée aux fonds de vallée, avec des prairies (destinées à l’élevage des animaux) et des

qui empêchent la propagation d’un incendie entre des espaces forestiers.

terres cultivées de plein champ (maraichage). Les pentes, couvertes par la forêt, sont également marquées

DES ESPACES MENACÉS

par la présence de restanques (murets en pierre sèche) qui façonnent ce paysage typiquement cévenol

Le territoire français est menacé par une diminution importante de ses surfaces agricoles et l’augmen-

et qui accueillent des arbres fruitiers tels que les châtaigniers et les pommiers. Enfin, les crêtes dégagées

tation du nombre de friches ou de terrains laissés à l’abandon. Les agriculteurs sont de moins en moins

servent pour les estives, période de l’année où les animaux vont paître en altitude.

nombreux et certaines terres sont convoitées en raison de leur constructibilité pour d’autres activités que l’agriculture. Une des menaces liées à ce constat est la fermeture des milieux, avec l’apparition de friches

Des espaces aux fonctions multiples mais menacées

et le retour de formations forestières ou de garrigues, moins propices aux espèces qui étaient liées aux mi-

Les espaces agricoles présentent de nombreux intérêts, en plus de leur fonction productive pour l’alimen-

lieux agricoles préexistants. Une autre menace réside dans la banalisation des espèces cultivées et la perte

tation des populations.

définitive de certaines variétés anciennes. Par ailleurs, une tendance au regroupement des terres agricoles est constatée, impliquant la disparition des haies, de certains arbres et des espèces et habitats associés.

L’IDENTITÉ DU TERRITOIRE

à plus long terme, ces effets pourraient conduire à la perte d’identité du territoire, de son paysage carac-

Les espaces agricoles sont des héritages du passé. Ils participent à l’identité paysagère, sociale et cultu-

téristique et de la biodiversité liée à ces milieux.

relle du territoire des Cévennes. En effet, certains produits sont typiques des Cévennes et participent à sa renommée, notamment dans le secteur de la gastronomie (châtaignes, miel, pommes, etc.).

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… Quelques initiatives autour de la filière agricole

LES DÉMARCHES DE QUALITÉ ENTREPRISES LOCALEMENT La Communauté d’agglomération du Grand Alès et ses partenaires (Pays des Cévennes, Chambre d’agricul-

LE CENTRE national DE POMOLOGIE D’ALÈS en cévennes

ture du Gard, Parc national des Cévennes) se sont engagés, dans le cadre de l’Agenda 21, à développer une

Le Centre National de Pomologie d’Alès en Cévennes, situé au Pôle culturel et scientifique de Roche-

agriculture de qualité à travers :

belle depuis juillet 2010, est le plus grand centre national de ressources spécialisé en variétés fruitières.

> Un soutien aux filières locales spécialisées et aux démarches de qualité :

Il travaille en relation avec des interlocuteurs publics et privés aussi bien au niveau local, national qu’in-

- Agriculture biologique

ternational.

- Label Parc

- AMAP

Ses principales missions, s’adressant aussi bien aux scientifiques, au grand public et qu’aux scolaires,

- Appellations d’Origines Contrôlées (AOC) pour la châtaigne des Cévennes par exemple

s’articulent autour de :

> Le renforcement des circuits courts de commercialisation (avec aucun ou un seul intermédiaire entre le

> La sauvegarde de la biodiversité ;

producteur et le consommateur) à travers l’encouragement de la vente directe et des marchés de produc-

> L’étude des espèces et variétés adaptées aux climats tempérés et méditerranéens ;

teurs ;

> L’identification des innombrables variétés fruitières anciennes encore existantes dans les vergers du

> La valorisation des démarches de labellisation et de transformation des produits

territoire ; C’est dans ce cadre que le Pays Cévennes a mis en place fin 2009 une filière « Produits du terroir » afin

articles de presse) Première Assises de la pomologie «l’arbre fruitier dans la ville».

de valoriser la production agricole locale et répondre à la volonté des élus en matière de développement

Le centre de pomologie anime également un jardin pédagogique dont le thème change chaque année. Il

des circuits courts et des aliments issus de l’agriculture biologique en restauration collective scolaire. Des

propose régulièrement des ateliers d’animation, transformation et dégustation de fruits.

pistes de réflexion sont en cours sur ces thématiques.

> La diffusion de ses observations à travers des animations, des colloques et des publications (ouvrages,

La pomologie, du latin pomum : fruit, est la discipline scientifique qui traite de tous les fruits comestibles. Elle fait donc partie intégrante de la filière arboricole fruitière.

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… La diversité agricole Les-Salles-du-Gardon St-Julien-des-Rosiers

Oliveraies, vergers et vignobles Soustelle

Prairies, pelouses et pâturages naturels Salindres

St-Martin-de-Valgalgues

Serres

Servas Cendras

St-Paul-la-Coste

Espaces agricoles variés

Terres cultivées de plein champ (céréales, cultures fourragères, maraîchage, etc) Jachère St-Privat-des-Vieux

Végétation naturelle arbustive et milieux ouverts en cours de fermeture Alès

Mialet St-Sébastien-d’Aigrefeuille

Mons

Chataîgneraie en activité

St-Jean-du-Pin

Chataîgneraie sauvage ou abandonnée

Méjannes-les-Alès

St-Jean-du-Gard

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

St-Hilaire-de-Brethmas

Limites communales

St-Christol-les-Alès Générargues

Corbes

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

Ste-Croix-de-Caderle Bagard Thoiras

Anduze

Boisset-et-Gaujac Ribaute-les-Tavernes

4km

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… LA NATURE EN VILLE

L’exemple d’Alès

Qu’est-ce que la nature en ville ?

La carte ci-après présente les espaces de nature en ville d’Alès. En effet, cette ville est la plus grande de la

La nature en ville est composée de l’ensemble des espaces « verts » et des espaces non urbanisés des

communauté d’agglomération, les autres communes étant des villages à l’urbanisation moins prononcée et

villes, représentant un véritable « tissu vivant » pour celles-ci (arbres, espèces végétales, parcs ur-

moins concentrée.

bains, berges, plans d’eau, etc.). La notion de nature en ville peut être présentée à travers de multiples

LES ESPACES DE NATURE EN VILLE À ALÈS

approches : esthétiques et paysagères, écologiques, urbanistiques et même sociales. Ces espaces jouent un

Alès recèle des espaces de nature variés sur une large partie de son territoire. La majorité de ces espaces

rôle dans le développement durable des villes et leur intérêt est aujourd’hui reconnu.

sont situés en plein centre ville et sont ainsi aisément accessibles pour les Alésiens.

LA PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ

La ville est traversée par le Gardon qui méandre et offre des espaces de promenade et de découverte sur

Les espaces de nature en ville sont considérés comme de véritables « poumons des villes ». Ils permettent

ses berges. Par ailleurs, plusieurs parcs sont présents, proches du centre ville : le parc de la Tour vieille,

la conservation de la biodiversité ordinaire variée, qui a su s’adapter aux conditions de vie urbaines, mais

le jardin du Bosquet, le jardin du musée du Colombier, le jardin pédagogique du Centre de pomologie ou

également d’une biodiversité remarquable, comme des arbres centenaires par exemple. Par ailleurs, les

encore le Parc de Conilhères. Enfin, la ville d’Alès est caractérisée par la pré-

les chauves-souris ou encore les hirondelles. En effet, alors que les populations d’hirondelles diminuent

sence d’arbres remarquables pour leur âge, leur

dans les campagnes, elles augmentent en ville, où elles peuvent trouver de nombreux endroits où se cacher

taille ou leur histoire. Sur l’espace public on peut

et nicher. En outre, les espaces de nature en ville participent à la continuité écologique du territoire. La

par exemple admirer le Magnolia du square Al-

ville ne représente plus forcément un obstacle bétonné à la nature mais peut jouer un rôle de relais de la

bert Brabo, le Noyer du Caucase de la rue Florian,

biodiversité, que ce soit au niveau terrestre (parcs urbains, arbres) ou aquatique (cours d’eau).

l’Arbre de Judée du square Gibertine, le Chêne de

LE BIEN ÊTRE DES POPULATIONS La nature en ville participe à l’amélioration du cadre de vie des habitants en rendant la ville plus belle et plus agréable. Ils peuvent y trouver des espaces de repos et de tranquillité. Généralement, la présence d’un espace vert à proximité de chez soi représente une plus value et participe à la qualité de vie des populations. Ces espaces possèdent également un intérêt esthétique et paysager indéniable en ville. Les espaces de nature en ville représentent enfin des lieux de loisirs privilégiés et attractifs pour les ha-

bâtiments des villes et les espaces de nature peuvent abriter une faune particulière comme les pipistrelles,

Mongolie du Jardin de la Tour Vieille ou le Sophora du musée du Colombier. Mais ce sont les jardins privés du Gard et ceux d’Alès plus particulièrement qui abritent derrière leurs murs les deux tiers des arbres remarquables ! Plantés pour la plupart il y a cent à cent cinquante ans, ils ont bénéficié de la

bitants qui viennent y pratiquer de nombreuses activités, complémentaires des activités urbaines, comme

protection de générations de propriétaires très at-

la promenade, le vélo, la découverte de la nature ou encore la promenade avec des animaux domestiques.

tachés à leurs arbres. Ainsi, on trouve à Alès les plus gros arbousiers, sureaux noirs et liquidambars du département. Ces monuments végétaux ne sont généralement pas visitables car les propriétaires tiennent à leur tranquillité.

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… Un entretien qui respecte l’environnement Depuis le début des années 2000, aucun produit phytosanitaire n’est utilisé pour l’entretien des parcs de

pied

Fort

Vauban

la ville. Les seuls amendements utilisés sont le terreau de feuilles et de gazon issus d’un compost réalisé qui

do-

sur place. Par ailleurs, le désherbage s’effectue exclusivement à la main.La Ville d’Alès est engagée dans le

mine la ville, s’étendent les jardins du

respect de telles pratiques. En effet, Alès est membre de l’association départementale « Les jardins singu-

Bosquet construits au XVIIIe siècle. Ils

liers » , réseau regroupant des jardins publics, privés et associatifs qui adhèrent aux principes de jardiner

sont riches d’un patrimoine architectu-

autrement : utilisation de variétés de plantes adaptées au sol et au climat cévenols, gestion économe de

ral et arboré : arbres centenaires, haies

l’eau, utilisation d’engrais organiques, utilisation d’auxiliaires, paillage et compost.

d’ortensias de 1930, camélia, plantations nouvelles, théâtre de verdure pour les spectacles d’été, aire de jeux pour

LES BERGES DU GARDON

enfants.

Un jardin botanique

d’une extrême richesse

LE PARC DE LA TOUR VIEILLE

Long de 7 km, le Gardon d’Alès évolue au gré des saisons. De tempérament calme, il peut toutefois s’avérer capricieux à l’entrée de l’automne avec les fameuses «gardonnade ». Sa présence apporte, au

A l’origine, ce jardin faisait partie d’une

cœur du centre ville, un espace de dé-

vaste propriété connue sous l’appellation

tente et de fraîcheur aux Alésiens. Les

«Château Cabanis». à partir de 1973, la

berges du Gardon sont entretenues régu-

ville d’Alès, propriétaire du site, a procédé

lièrement par le service Nature de la Ville

à la remise en état de ce magnifique patri-

d’Alès. Les principales actions menées concernent l’entretien ou la restauration de la ripisylve (bande de

moine botanique. La rénovation de la tour,

végétation aux abords des fleuves ou des rivières) et la lutte contre les espèces invasives. Les berges font

qui a donné son nom au parc, mais aussi

actuellement l’objet de travaux de revégétalisation, apportant plus de naturalité.

de la serre, du point d’eau et des espaces

En 1990, le premier inventaire botanique recensait 200 espèces et variétés de plantes. Aujourd’hui, on en compte plus de 700 espèces et notamment certains arbres emblématiques (arbousier, chêne de Mongolie, chêne à feuilles de châtaignier, oranger des osages, arbre aux anémones, cèdres, ficus, etc.).

verts ont abouti en 1981 à l’ouverture du

Un sentier aménagé pour le public, au bord de l’eau

parc au public et à la décision de dévelop-

Un cheminement, appelé le « Sentier Gardon », permet aux Alésiens de découvrir l’environnement du

per une partie botanique.

Gardon d’Alès. Le parcours est installé, pendant l’été, sur sa rive droite, des escaliers de la passerelle des Près Rasclaux aux escaliers situés devant le centre nautique. Des panneaux d’information permettent au visiteur de se familiariser avec la morphologie du cours d’eau, sa géologie, son comportement

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… En 1764, Pierre-Augustin Boissier de

associée aux milieux aquatiques, que ce soit au niveau des espèces animales (poissons, crustacés, oiseaux)

Sauvages (ou Abbé de Sauvages), à

ou des espèces végétales (naturelles, invasives, réimplantées). Les aménagements du Gardon d’Alès sont

son retour d’Italie, a ramené d’Antibes

également détaillés (ponts, retenue d’eau, parcours de pêche « sans tuer »). Des balades sont également

des jeunes pousses de chêne liège en

organisées par la ville d’Alès autour de thèmes très variés comme l’histoire des aménagements du fleuve, les risques dus à la prolifération des espèces invasives, le rôle de corridor écologique du Gardon, et l’enjeu du cours d’eau dans le développement de la ville d’Alès.

LES BALADES FLEURIES D’ALÈS

et son environnement naturel. Ils visent également à sensibiliser le public à la biodiversité des Cévennes

pot. Ces dernières se sont bien acclimatées et multipliées, malgré la présence d’un sol peu calcaire, généralement non propice au développement de ces espèces. De cette période ne

Depuis 2009, l’Office de Tourisme d’Alès a choisi de faire

subsistent que quelques spécimens

la promotion du label 4 Fleurs en proposant les Balades

outre le cèdre et les chênes-lièges :

Fleuries à ses visiteurs. Ces visites ont pour but de faire

un Buis de Mahon, un Genévrier de

connaître le patrimoine naturel de la ville, mais aussi de

Virginie, deux Pins noirs de Salzmann.

sensibiliser le public à l’environnement dans lequel il évo-

Une coulée de cèdres descendant du Montcalm caractérise cet endroit : le patriarche est un cèdre du Liban planté au début du XVIIIe siècle par François Boissier de Sauvages, médecin et conservateur du Jardin des Plantes de Montpellier. Depuis, soit par plantation en 1978 après un incendie, soit par reproduction naturelle, les cèdres ont prospéré.

lue. Ces balades s’organisent à la saison estivale autour de thématiques variées allant du développement durable, à la découverte des différents parcs urbains de la ville en pas-

Certains arbres attestent également de la présence de leurs « ancêtres » : Sapins de Nordman, Cerisiers, Muriers de Chine, Sycomores, Chênes blancs, etc.

sant par La découverte du centre horticole.

En outre, certaines espèces, plus « exotiques » furent introduites plus tard au XIXe siècle par le baron

L’ARBORETUM DE SAUVAGES

d’Hombres-Firmas : Eucalyptus, Mimosas, Séquoias, Tilleuls, etc. Ces naturalistes, ayant pour ambition

Le domaine des seigneurs de Sauvages, célèbres natura-

d’acclimater les plantes alpines sur le domaine de Sauvages, ont également introduit d’autres espèces

listes du siècle des Lumières, ravit le visiteur par sa vue

végétales que l’on peut encore observer aujourd’hui comme le serpolet, la petite pervenche ou encore la

dominante sur Alès. Habité depuis le XIVe siècle, il est re-

fougère royale.

marquable pour deux raisons :

> Sa riche collection d’arbres, caractérisée par des espèces introduites au XVII et XIXe siècles ;

> L’architecture des murs de sa bergerie montés en arête de poisson ou épi de blé (spicata).

> QUELQUES MILIEUX PARTICuLIèREMENT RICHES… La nature en ville

Parcs et jardins

Sentiers Taisson

Arbres remarquables

Principaux alignements d’arbres

Communauté d’Agglomération du Grand Alès

Limites communales

sources : IGN BD topo, BD Carthage, DREAL LR, CGR34, SMAGE des Gardons, SIG-LR, ONCFS. Fond : IGN scan 100

100

4km

Bibliographie

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Direction du Développement Durable / service communication du Grand Alès 12/2012

Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion Equilibrée des Gardons Société d’études et d’histoire naturelle de Nîmes et du Gard nation des familles.

Le Festival nature regroupe chaque année environ 500 animations gratuites pour découvrir le patrimoine naturel et culturel du territoire.

Merci aux financeurs...

> notes

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