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e r t êum ain h
? Photo/vidéo
Christophe Agou • Guillaume Amat Stéphane C. • Rémi Chapeaublanc Cyrus Cornut • Amaury da Cunha Christian Lamontagne • Frédéric Nauczyciel Ari Versluis & Ellie Uyttenbroek
Exposition
du 21 juin au 15 septembre 2013 Promenades photographiques de Vendôme
« Être un homme, c’est bien. Mais il y a encore mieux : être humain. » Jules Romains
? Odile Andrieu, directrice des Promenades photographiques de Vendôme
« Passion, émotion, l’image nous envahit, nous submerge, nous émeut. Pourquoi le bleu, pourquoi le rouge ? Ne pas chercher de réponses et se laisser porter par les sentiments qui naissent à la vue de ce que nous proposent les faiseurs d’images. Ceux qui portent à nos regards une vision du monde, parfois de leur monde, sont des raconteurs d’histoires, douces ou graves. Je ne sais toujours pas ce qu’est la photographie mais je crois reconnaître lorsque je suis touchée, la justesse du propos qui m’est destiné, celui ou celle qui a voulu témoigner aura fait mouche. »
e r t êum ain h
Ê
tre humain. Comment définir cet état ? Comment le représenter ? À ces questions vertigineuses, difficile d’apporter des réponses universelles. Ne reste plus qu’à émettre des hypothèses, à lancer des pistes. Ainsi, loin des certitudes, cette exposition a pris le parti de poser des questions, en sondant les doutes et les failles inhérents à la condition humaine.
Être humain ? Est-ce d’abord et avant tout « être social » ? Ou bien est-ce « être spirituel » ? À moins que finalement, ce soit tout simplement « être mortel » ? Dans un monde en perpétuelle quête de perfection, d’améliorations et de machines toujours plus sophistiquées, c’est là, dans ces hésitations, ces tâtonnements, que l’envie est venue de situer l’homme à travers la photographie. Par sa nature même, elle interroge l’humain et ses représentations, l’immédiateté et la permanence, l’illusion et la réalité. Pensée comme une expérience, un cheminement, « Être humain ? » est une exposition qui convie à la réf lexion sur cette évidence complexe et multiple, questionnée ici par plusieurs regards.
Carole Coen & Céline Pévrier, commissaires d’exposition
u o g A e h p o t s Chri
«
De coups d’œil en coups d’œil, seul ou au contact de l’autre, je recueille le “négatif-positif” de l’existence et le caractère inéluctable de l’impermanence. Entre le clair et l’obscur, le réel et l’imaginaire, je suis attentif au monde et aux mystères. Je fais confiance à mon œil intérieur, le cœur. Rien ne m’apparaît secondaire. Tout est essentiel et visible. »
Né en 1969 à Montbrison, Christophe Agou part s’installer à New York en 1992. Son œuvre est une exploration empirique et intuitive d’univers, de situations et d’êtres. Il publie Life Below (éd. Quantuck Lane Press) en 2004, Face au Silence (éd. Actes Sud) en 2010 et Les faits secondaires en 2013. En projet : la publication d’un recueil de nouvelles, Je de Hasard, et un long-métrage documentaire, Sans Adieu.
t a m A e m u a l Guil
«
Ce projet questionne la notion du corps et se concentre sur le passage ou la mue de l’enfant en adulte, en passant par l’adolescence. Pour moi, retracer la transformation des corps en revient à considérer plus particulièrement l’essence même de l’humain, son évolution perpétuelle. »
Né en 1980 à Angers, Guillaume Amat vit et travaille à Paris. Il ne cesse de questionner la représentation photographique elle-même en utilisant différents appareils, formats et surfaces sensibles. Avec ses images, il vise à construire des récits photographiques entre poésie et reportage. Guillaume Amat fait partie de l’agence Millennium Images Ltd. et de la maison de photographes Signatures.
. C e n a h p é t S Photographie et installation vidéo et sonore (avec le groupe Oiseaux-Tempête)
L
a Grèce, berceau de la pensée du monde occidental, incarne-t-elle l’amorce de son déclin et de sa décadence ? Comment illustrer la trajectoire humaine à l’heure où les impasses se globalisent ? Stéphane C. a photographié et filmé ses déambulations et rencontres quotidiennes, en cherchant à capter cette tension. Il tente d’attiser les perceptions et questionnements des spectateurs avec une approche existentielle éloignée des traités documentaires classiques.
Après avoir baigné dans des projets musicaux, Stéphane C. intensifie une pratique photographique introspective en s’exilant à Madrid en 2004. Engagé dans une recherche picturale personnelle et poétique, il élabore une série photographique sans fin (en argentique noir et blanc) qu’il enrichit et rectifie en permanence. Ses travaux ont été publiés dans le livre collectif Mono, vol. 1 (éd. Gomma), qui présente une sélection des photographes noir et blanc contemporains.
c n a l b u a e p a Rémi Ch
«
En Mongolie, hommes et animaux dépendent de liens ancestraux à la fois sacrés et nécessaires. Qui ici sont les dieux et qui sont les bêtes ? S’il existe bien une hiérarchie ambiguë entre hommes et animaux, cette série – réalisée hors studio, dans l’environnement originel de chacun – les place pour une fois à égalité. »
Né en 1985 à Paris, Rémi Chapeaublanc a d’abord poursuivi une carrière dans la bio-informatique avant de se tourner vers la photographie de manière autodidacte en 2009. L’influence de cette formation scientifique se retrouve dans son style précis et épuré. Pour autant, son travail reste sensible et toujours centré sur l’humain. Stimulé par l’échange et les rencontres, il a vécu et travaillé en Afrique, en Amérique du Nord et en Asie.
t u n r o C s u Cyr
L
e voyage d’Alberstein est une rencontre entre un photographe, un architecte, un réalisateur, un thérapeute gestaltiste et un clown. Entre deux cousins. Entre l’homme et la nature, l’homme et lui-même, l’homme et l’autre. Alberstein, un petit homme en costume gris, avec un chapeau écrasé, décide d’entreprendre un voyage initiatique avec sa boule dans la vallée du petit Morin, à la découverte des paysages, des saisons et de lui-même.
Architecte de formation, Cyrus Cornut, né en 1977, travaille essentiellement sur la ville et les comportements humains qu’elle induit. Il a exposé à deux reprises aux Rencontres internationale d’Arles : en 2006 avec sa série sur les villes asiatiques, sous la direction artistique de Raymond Depardon, et en 2010 avec Voyage en périphérie, au sein du groupe France14. Il fait partie de la société coopérative Picturetank. Le voyage d’Alberstein a été réalisé en collaboration avec Nicolas Cornut, clown, metteur en scène et pédagogue.
a h n u C a d Amaur y
A
maury da Cunha propose ici une vision éclatée de la présence de l’homme au monde, entre images de la vie intime et instantanés urbains. Un travail qui montre que l’expérience photographique est la recherche d’un regard ouvert, mobile et débarrassé de ses certitudes.
Amaury da Cunha est né à Paris en 1976. Après des études de lettres, il est diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, en 2000. Son travail oscille entre photographie et écriture. En 2009, il publie Saccades (éd. Yellow Now) puis, en 2012, Après tout (éd. Le caillou bleu) et, en 2013, Reste le rouge (éd. Derrière la salle de bain). Il travaille actuellement au journal Le Monde en tant que rédacteur photo.
e n g a t n o m Chr istian La
L’
île Devon, dans l’Arctique canad ie n. D epu i s 2001, l ’organisme Mars Society et la Nasa y effectuent des simulations de missions sur Mars. Ces images évoquent la volonté de l’homme d’entreprendre un voyage sur la planète rouge et son désir insatiable de conquête.
Christian Lamontagne est un photographe canadien spécialisé dans les domaines du reportage et du documentaire, et plus particulièrement sur des sujets en marge de l’actualité.En parallèle, il consacre une grande partie de ses activités à la direction photo de films et de séries documentaires télévisées. Christian Lamontagne est membre du collectif Kahem et fait partie de l’agence Cosmos.
l e i c y z c u a N Frédé ric
P
ar petites touches fictionnelles, Frédéric Nauczyciel donne à voir les relations familiales dans certaines de leurs vérités collectives : la proximité distante, les silences à voix haute, l’amour qui ne se dit pas – et, dans la sécurité de son chez-soi, l’individu dans son rapport à lui-même et aux autres.
Frédéric Nauczyciel, né en 1968 à Paris, travaille entre la France et les États-Unis. Nourrie par la photographie américaine et la danse, ainsi que par le cinéma, sa démarche fait appel à la photographie, la vidéo ou la performance. Les images construites avec ses protagonistes dépassent la seule identité pour dégager une part intime du réel. En 2013, il expose aux Rencontres internationales de photographie d’Arles.
s i u l s r e V i k r e o A r b n t e t y U El lie
T
ous différents, tous identiques ? Le travail du photographe et de la physionomiste néerlandais sur les codes vestimentaires de différents groupes sociaux pose la question de manière à la fois documentaire et artistique, en mettant en avant la contradiction entre individualité et uniformité.
Le photographe Ari Versluis et la physionomiste Ellie Uyttenbroek, tous deux néerlandais, collaborent depuis 1994. Interpellés par les codes vestimentaires des différents groupes sociaux, ils ont, depuis presque vingt ans, systématiquement documenté un grand nombre d’identités. Outre Rotterdam, leur principale source d’inspiration, ils ont travaillé dans beaucoup d’autres villes du monde.
? Conception graphique Alexandre Rivault www.behance.net/alexrivault
e r êutmain h
R
emerciements Odile Andrieu et les photographes pour leur confiance, Pascal Briard, Véronique Guitel, Laurent Onde. Cette exposition a été conçue dans le cadre des Promenades photographiques de Vendôme 2013. Elle a été accompagnée par Canon et la Région Centre. Merci à Néolux. Imprimé en juin 2013 sur les presses de l’imprimerie Escourbiac à Graulhet.
www.promenadesphotographiques.com www.etrehumain-expo.com
Conception éditoriale Carole Coen & Céline Pévrier