Haute fidelite 218 ed1 v1

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HAUTE FIDELITE N° 218 - DOSSIER ENCEINTE

AOUT/SEPTEMBRE 2016

N° 218 - AOUT/SEPTEMBRE 2016

DOSSIER

Casques et amplis casque EXCEPTION : TRINNOV NOUVEAUTE : DEVIALET 1000 PRO

REPORTAGE : TOTALDAC

MICROMEGA M-ONE M100

L’intégré de demain 3n5cs

ba d’essai

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La nouvelle sĂŠrie 800 Diamond nÂ’est pas devenue meilleure par hasard.

Elle a ĂŠtĂŠ amĂŠliorĂŠe par le changement 868 changements pour ĂŞtre prĂŠcis. bowers-wilkins.fr

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EDITO

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Bienvenue

chez nous otre magazine continue de faire peau neuve. Après une parution bimestrielle qui devient désormais la règle, nous avons intégré en fin du mois de mai des bureaux plus modernes et plus adaptés à notre structure.

Nous avons quitté la rue Rouget-de-Lisle à Suresnes pour nous établir rue de Verdun, toujours à Suresnes. Après quelques écoutes préliminaires de notre système repère au sein du nouvel auditorium, une cure de correction acoustique s’est avérée indispensable pour corriger certains défauts de pièce. À force d’en parler, nous sommes enfin passés à l’acte, un acte que nous recommandons.

Ce numéro d’été, le premier à voir le jour dans nos nouveaux locaux, continue la diversification des articles entamée depuis quelques parutions. Trente-cinq bancs d’essai au total dont un dossier «Casques», particulièrement adapté en cette période estivale, qui ouvre le bal suivi d’un second dossier «À nous les petites anglaises» consacré aux enceintes compactes britanniques. Notre auditorium flambant neuf déjà très sollicité a également accueilli en exclusivité mondiale deux intégrés français de haute technologie : le Micromega M-One M100 et le Devialet Expert 1000 Pro. Deux remarquables électroniques pour deux approches différentes du tout-en-un. Enfin, un reportage chez un fabricant, un entretien triangulaire avec un label audiophile et un studio d’enregistrement réputé, et une visite d’une installation de particulier vous permettront de découvrir le monde de la hi-fi par l’autre bout de la lorgnette.

N

PROCHAIN NUMERO FIN SEPTEMBRE 2016 HAUTE FIDELITE – 6,50 € – Édité par Publison Plus, 127 rue de Verdun – 92150 Suresnes – Tél. : 01 41 38 22 88 Directeur de la rédaction : Jean-Marc Habit – Rédacteurs : Dominique Mafrand, Philippe David - Pages news : Philippe David - Maquette : Pascal Dubois Secrétaire de rédaction : Philippe Brunet – Publicité : jeanmarc@hautefidelite.net – ISSN 1169-4823 - Dépôt légal : à parution Commission paritaire n° 0621 K 88126 – Imprimeur : Léonce Deprez – Béthune – Printed in France/Imprimé en France Abonnements HAUTE FIDELITE : Service Abonnements Bureau B 1375 60643 CHANTILLY cedex -Tél. : 0344625239 – Distribution : MLP Directeur de la publication : Jean-Marc Habit Tous droits de reproduction totale ou partielle strictement réservés pour tous les pays. Les documents, articles, illustrations expédiés au journal et non commandés impliquent de leur auteur une cession de droits et un accord pour publication, conformément à la loi relative aux droits d’auteur du 11 mars 1957.

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SOMMAIRE NEWS J’AI TESTE Casque RHA T20 Câbles Tellurium Q Platine TD Teac TN-570 Pieds de découplage Stillpoints Ultra Modules secteur Mudra Akustik PMS PRODUIT DU MOIS Ampli intégré tout en un Micromega M-One M100

6/7/8

10 12 14 16 18 REPORTAGE Totaldac BANCS D’ESSAI Media Player AVM Ovation MP 6.2 Enceinte Davis Acoustics Olympia One Master Ampli intégré Artec SE06-V Enceinte Asa Monitor Baby Ampli intégré Advance Acoustic Smart AX1 Ampli intégré Line Magnetic LM-211IA Enceinte Scansonic MB-6 Lecteur réseau Esoteric N-05 Enceinte Triangle Antal EZ

DOSSIER CASQUES ET AMPLIS CASQUE Casque Fostex TR-80 26 Casque Focal Spirit Classic 28 Casque Beyerdynamic T 51 P 30 Casque Ultrason Pro 550i 32 Ampli Fostex HP-V8 34 Ampli Viva Audio Devices Egoista 2A3 38 Ampli iFi Audio iCAN PRO 42

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20 50 54 58 62 66 70 72 76 80

VISITE CHEZ UN PARTICULIER

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EXCEPTION Préampli correcteur/DAC Trinnov Audio Amethyst

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NOUVEAUTE Ampli intégré/DAC Devialet 1000 Pro

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REPORTAGE Megadisc au studio acoustique de Passavant

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UN SYSTEME CLE EN MAIN Elipson Music Systeme BT

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A NOUS LES PETITES ANGLAISES Enceinte Harbeth P3ESR Enceinte Proac Response DB1 Enceinte ATC SCM 19 Enceinte Russel K RED 50 Enceinte PMC DB1 Gold Enceinte B&W 805 D3

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ACCESSOIRE Générateur de tension secteur Purepower + 1500HV

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ABONNEMENT COLLECTION

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LE TOUR DE FRANCE DES REVENDEURS

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NEWS ELP : du laser pour les vinyles La firme ELP, fondée en 1989 par Sanju Chiba, a développé une gamme de platines pour disques vinyle, mais la cellule traditionnelle a été remplacée par cinq lasers, dont deux pour le suivi de piste, un pour l’asservissement du maintien de la distance entre le bloc de lecture et le disque (lecture à 10 microns de profondeur dans le sillon) tandis que les deux derniers lisent indépendamment les canaux gauche et droite. Ce système évite donc tout contact (et toute usure) entre la tête lectrice et le disque. La gamme comprend quatre modèles compris entre 15 900 et 25 000 euros, prix du haut de gamme Master III (voir photo). Synergie distribue ELP en France et en Belgique. Contact : François Gourdain au +33 (0)615 832 776 ou www.facebook.com/SynergieEsoteric

Sound & Colors GT Audio distribue Piega

Phantom voit la vie en or rose Devialet a, tout récemment, présenté la nouvelle version de son enceinte active, la Phantom Gold. Présentée dans une finition or rose 22 carats, cette nouveauté est désormais plus puissante, passant à 4 500 W pour 108 dB de pression acoustique, soit 8 fois plus puissante que le modèle précédent. Les sons graves descendent jusqu’à 14 Hz et les aigus jusqu’à 27 kHz, grâce à un nouveau tweeter en pur titane. Enfin, le processeur ADH a été encore amélioré.

Phantom Gold est proposé à 2 590 euros l’unité. www.devialet.com

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La marque suisse, fondée il y a plus de 25 ans par Leo Greiner et Kurt Scheuch, possède plusieurs gammes d’enceintes : l’entrée de gamme TMicro, un compromis entre taille et restitution acoustique juste et neutre, la série Premium, équipée de la nouvelle génération du tweeter à ruban LDR, favorisant la spatialisation de la scène sonore, et la série Coax. Cette dernière se distingue par l’emploi, pour plus de précision à l’écoute, d’un ruban coaxial tweeter et médium, fabriqué à la main à l’usine Piega de Zurich. La marque commercialise aussi des enceintes pour le home-cinéma, toujours à un rapport qualité/prix intéressant.

Sound & Colors – GT Audio, 31-33, boulevard Gouvion-SaintCyr, 75017 Paris. www.soundandcolors.com

N A N T E S

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Cellules optiques Décidément, les cellules optiques pour disques vinyle se développent ! DS Audio a conçu des cellules phono à lecture optique. Les avantages touchent notamment le niveau et la définition du registre grave. L’écoute se situe entre le vinyle et les magnétophones à bobines comme les Revox, Studer, Nagra, TEAC et autres. Fusion Acoustic distribue DS Audio en France et en Belgique. www.fusionacoustic.com Courriel : info@fusion-acoustic.com

Sennheiser : nouveau casque sans fil La firme allemande, qui enregistre un chiffre d’affaires record en 2015 ; +7,5 % pour 682,2 millions d’euros de résultat global, a créé un nouveau casque haut de gamme avec le PXC-550 Wireless. Son autonomie de 30 heures n’est pas affectée par l’activation du réducteur actif de bruit doté de trois microphones à filtrage spatial, ce qui garantit aussi l’intelligibilité de la voix de l’utilisateur.

Ce casque annoncé comme confortable, grâce à des coussinets issus de recherches de Sennheiser sur l’ergonomie de l’oreille humaine, se range dans son étui, plié à plat. http://fr-fr.sennheiser.com Tél. : 01 49 87 44 20. Contact : ann.vermont@sennheiser.fr

P A R I S

Du nouveau chez Conrad-Johnson Bill Conrad et Lew Johnson viennent de présenter un nouvel amplificateur intégré à tubes, le CAV-45. Il possède trois entrées lignes. Ses étages de puissance s’appuient sur un push-pull d’EL-34 par canal, classiques et au remplacement peu onéreux. Le réglage du bias, facilité, peut être effectué par l’utilisateur. Le CAV-45 est équipé de composants passifs de haute qualité : résistances Vishay et condensateurs au diélectrique en téflon. Le prix public est de 5 690 euros.

Contact : conrad-johnson-france@wanadoo.fr

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NEWS Sforzato en France et Belgique Si vous connaissez le terme de musique fortissimo, sforzato signifie « plus fort que les autres notes ». Mais c’est aussi une marque japonaise fondée en 2009 et spécialisée dans les lecteurs réseau de haut de gamme, avec ou sans alimentation externe. Les prix s’échelonnent de 5 990 euros (DSP-04X) à 44 990 euros (DSP-00EX) et la gamme comprend aussi une horloge de synchro externe à 3 990 euros. La marque est distribuée par Synergie. Contact : François Gourdain au +33 (0)615 832 776 ou www.facebook.com/SynergieEsoteric

(Maman, il y a un fauve dans le salon !)

SON, l’enceinte compacte de Wolf von Langa.(concepteur bavarois de haut-parleurs et d'enceintes très haut de gamme), un bel objet atypique, et tellement bon qu’il risque de ne pas plaire à tout le monde. Qu'en dit 080 ? « Je n’ai jamais entendu une telle pugnacité, un tel brio assortis de tant de raffinement […] ces enceintes sont tellement transparentes, vives, chantantes et délicates que c’est assez compliqué de se réadapter ensuite aux autres écoutes, même si chez nous les enceintes vivantes et expressives ne manquent pas (on n'a que ça !). » Par une technologie toute particulière, des hautparleurs réputés complexes à mettre en œuvre et de la plus haute qualité, un AMT pour l'aigu associé à un haut-parleur médium/grave à excitation fabriqué par WvL (d’où un prix de revient et de vente plus bas) assorti d’un grave passif, Wolf a réussi « à faire rentrer un grand fauve dans une petite cage ». 080 vous met au défi de trouver mieux pour ce prix et d'apporter vos enceintes pour un comparatif, « les championnes sont prêtes ». Prêt pour un match ?

080 - Tél. : 01 83 92 57 74 - www.080.fr

Mastersound Due Venti Ou Mastersound 2 x 20 W, si vous préférez. Ce nouvel intégré, profitant d’une nouvelle conception de préamplificateur, prend la place de l’amplificateur le plus abordable de la marque, à 2 850 euros. Chaque canal dispose, outre d’une conception double mono, d’un montage en parallèle d’une paire de tubes EL-34 polarisés en pure classe A. Il peut travailler en pentode (20 W) ou en triode (10 W par canal), bénéficiant de nouveaux transformateurs de sortie, conçus pour l’occasion, sans compromis, et capables de fonctionner sous les deux modes. D’ailleurs, Mastersound fournit des transformateurs à de nombreuses autres marques. Le Due Venti peut piloter des enceintes sur un large éventail de modèles.

Contact : Armando Fontana, téléphone +33 (0)1 64 66 78 06. www.tecsart.fr

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ASA CHEZ AUDIO VIDEO FEEL Audio Video Feel vous fait découvrir les enceintes ASA Monitor Baby et Monitor Standard sur l’amplificateur intégré Jadis I50 équipé de tubes KT 150 et l’intégré DA 88 S2 (KT120). En source les CD2 Bel Canto et CD Orphée convertisseur Jadis JS2 MK III, et Bel Canto 3.5 VB MKII ainsi que serveur Apple/Bel Canto uLink/Audirvana Plus/NAS. On peut aussi écouter le préampli Jadis JP80 MC, accompagné des blocs mono JA 80MKII sur les enceintes Thiel Audio et TAD Compacte Evolution One. Source Platine Project RPM9 Carbon cellule Sumiko Blue Point Evo III. Il faut prendre rendez-vous afin de garantir un accueil optimal.

Renseignements : Auditorium à Charenton-le-Pont 0143982194. www.audiovideofeel.com BEYERDYNAMIC CHEZ AUDIOPOLE Les branches grand public et professionnelles du constructeur de casques et d’amplificateurs pour casques A2 et A20 Beyerdynamic se trouvent, depuis peu, réunies chez un seul distributeur, Audiopole, 22 rue Edouard-Buffard, 77144 Montévrain. Contact : Xavier Vasseur - Tél. : 01 60 54 32 00. www.audiopole.net INTRA-AURICULAIRES CHEZ MEZE La marque utilise des matériaux nobles dans la conception de ses casques, comme pour ses modèles intra-auriculaires.

Le nouveau Meze 11 Neo possède un corps en aluminium, abritant un transducteur de 8 mm par canal, avec aimant au néodyme et membrane en titane. Sa bande passante de 16 Hz à 24 kHz et sa sensibilité de 101 dB/1 kHz/1 mW sont des atouts, tout comme ses accessoires tels qu’un câble en cuivre OFC 7N, une télécommande et des embouts à mémoire de forme Comply, que l’on rencontre de plus en plus. Prix public : 49 euros. Le 12 Classics reprend les mêmes transducteurs et accessoires que ceux du 11 Neo, mais le noyer remplace l’aluminium. 69 euros. www.elitediffusion.com.

Contact : renaud@elitediffusion.com. Téléphone : +33(0)134522222.

CABASSE : UN ESPACE PREMIUM DE 7 000 M 2 APRES L’ACOUSTIC CENTER DE LILLE Le célèbre constructeur a ouvert, depuis le 1er juin à Nice, un espace premier dans le tout nouveau Multistore Ubaldi, spécialisé dans l’équipement de la maison. La marque présente cinq univers dont un dédié au high-tech : enceintes haut de gamme et produits de streaming Cabasse y sont présentés aux côtés des plus grandes marques. Cette ouverture suit de près celle d’un nouvel Acoustic Center chez Sonor Plus à Lille, deuxième structure après celle d’Anvers. La marque profite des compétences de Awox, expert en technologies de streaming, qui a racheté la marque historique en 2014. www.cabasse.com ERRATUM Dans le HF n° 217, le reconditionneur de signaux USB Wyred 4 Sound Recovery, d’une valeur de 249 euros, a été testé avec un câble spécial Pachanko Absolution Mini USB qui, lui aussi, apporte une très nette amélioration de la restitution sonore. Son prix public est de 120 euros. www.pachankostudio.com Ces deux produits étonnants sont distribués par Epectaz www.epectaz.com Courriel : info@epectaz.com AVANTGARDE UNO XD Les petites dernières du fabricant allemand Avantgarde, les Uno XD, étaient en vedette dans notre précédent numéro 217 avec l’attribution de notre récompense suprême « Référence ». Ces enceintes refondent complètement la gamme Uno à partir de technologies dernier cri comme le grave amplifié et contrôlé par DSP, et d’autres plus anciennes mais remises au goût du jour par le constructeur comme le pavillon, la haute sensibilité et la haute impédance. Malheureusement et bien que notre compte rendu d’écoute rappelle à plusieurs reprises la haute sensibilité, la haute impédance et le faible besoin en puissance des Uno XD, quelques erreurs se sont glissées dans la fiche technique publiée. Nous souhaitons les rectifier par cet erratum.

Il fallait lire : Réponse en fréquence : 18 Hz – 20 kHz Puissance recommandée : > 10 W Sensibilité : > 107 dB/W/m Impédance nominale : 18 ohms Que le constructeur et le distributeur acceptent nos plus humbles excuses.

DOSSIER CÂBLES SECTEUR XLO Reference 3 Une erreur s’est glissée dans les étoiles (généreusement) attribuées à ce câble de très belle musicalité. Il fallait lire : Dynamique 4/6 Scène sonore 5/6 Transparence 5/6 Toutes nos excuses à l’importateur DEA International.

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J’AI

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TESTE

Casque intra-auriculaire RHA T20

L

es casques intra-auriculaires ne cessent de se perfectionner, à l’instar de cette marque britannique qui se fait une spécialité de ce type d’écouteurs de haute qualité. Le T20 est vendu dans sa boîte contenant un présentoir le mettant en valeur.

L’œil est immédiatement attiré par les coques en acier inoxydable, moulées par injection à 1 200 °C, qui renferment dans chaque écouteur un système à deux voies baptisé « Dual Coil », ou « double bobinage » en français. En pratique, chaque boîtier intègre un transducteur pour le grave/médium au centre, et un autre pour le médium/aigu, à la périphérie. On peut évoquer un système coaxial. Le câble, de très bonne qualité, mais captif, s’agrémente d’une

partie semi-rigide afin d’améliorer le confort d’écoute.

En effet, ce câble fait le tour du pavillon de l’oreille (brevet en cours) et renforce la longévité de la liaison, sachant que c’est le point faible, en principe, sur ce type de produits. Le constructeur a adjoint à ce T20 pas moins de 10 paires d’embouts assurant un positionnement confortable et optimal des transducteurs dans l’oreille, à condition de choisir les bonnes tailles. Depuis le printemps, la marque joint à son offre des embouts Comply (marque déposée) à mémoire de forme. Le T20 dispose aussi de trois paires de filtres passifs à visser, au choix, sur chaque oreillette. L’une est linéaire (finition argentée) et les deux autres paires, visibles sur la photo, en noir et orange, accentuent respectivement le grave et l’aigu.

Le maintien des écouteurs dans les oreilles est correct, à condition de ne pas secouer la tête trop fort et d’avoir, au préalable, pris son temps afin de trouver la meilleure configuration possible tant pour le choix des embouts que pour leur positionnement dans les conduits auditifs Dans le cas contraire, on risque de perdre du médium et les aigus risquent de remonter.

Le T20 est sensible à l’impédance de source, qui ne doit pas être trop basse, sinon la restitution peut être déséquilibrée au profit des fréquences élevées. Les filtres passifs vissants ne sont pas très efficaces, dans le sens où leurs différences et spécificités ne sont pas trop marquées. Mieux vaut laisser de côté les filtres privilégiant les aigus (orange), et laisser ceux montés d’origine, ou utiliser les noirs qui privilégient un peu les basses. En effet, le RHA T20 ayant une légère propension à déboucher les ombres sur des prises de son qui seraient trop ternes entre 1 et 2 kHz, les filtres d’aigu sont à éviter.

Le son, sur un aspect général, est très détaillé et dynamique, et il bénéficie d’une bonne transparence.

En dépit d’une sensibilité assez moyenne, il fait preuve d’une très bonne musicalité. Les voix sont restituées avec une belle précision, elles ne manquent ni de présence, ni de détail et s’inscrivent dans un espace tridimensionnel idéal.

Philippe David

Fiche technique : Origine : Royaume-Uni - Prix : 230 euros - Réponse en fréquence : 16 Hz à 40 kHz - Impédance nominale : 16 ohms - Sensibilité : 90 dB - Poids : 39 g - Câble : 1,35 m en cuivre OFC - Connecteur : jack 3,5 mm stéréo, contacts plaqué or, corps métallique - Autres accessoires : pince pour vêtement, pochette de transport - Contact : fabien.spitz@rha.co.uk - Site : www.rha.co.uk - Téléphone : +44 141 221 8506

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06/2016 - Crédit photo : Olivier Ma Mauffrey uffrey

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J’AI

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TESTE

Fiche technique : Origine : Royaume-Uni Prix : 585 euros (Ultra Blue 1,5 m), 975 euros (Black Power 1,5 m), 2 300 euros (Silver Power) Conctact : http://lexceptionmusicale.com

Tellurium Q Ultra Blue Power, Black Power et Ultra Silver Power la suite d’une inattention de notre part dans notre précédent numéro, le dossier consacré aux câbles secteur a été entaché de quelques erreurs. Les textes des câbles Tellurium Q notamment ont été malencontreusement intervertis avec ceux d’autres câbles. Nous présentons bien entendu toutes nos excuses à l’importateur de la marque.

Pour nous faire pardonner, nous avons concocté un «J’ai testé» qui présente la gamme secteur complète du fabricant britannique. Depuis la création de la société Tellurium Q par Geoff Merrigan et Simon Lomax, tous les câbles ont été conçus selon une approche mettant l’accent sur la nature des signaux électriques et sur les phénomènes physiques associés comme, par exemple, la propagation du signal en fonction de la fréquence, fût-elle utile (la musique) ou inutile (le bruit EMI et RFI). Dans les deux cas, une réponse la plus satisfaisante possible doit être apportée, et il ne suffit pas d’assembler le meilleur conducteur avec le meilleur isolant pour concevoir le meilleur câble. Cette for-

À

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mule aussi évidente soit-elle oublie de prendre en considération le fait que quand un signal musical traverse les conducteurs d’un câble, les fréquences qui composent le signal interfèrent les unes avec les autres. Changez la nature du matériau conducteur et ces interférences sont chamboulées. En quelque sorte, un câble agit comme un filtre électronique vis-à-vis du signal. Le challenge relevé par Tellurium Q a été de se concentrer sur les matériaux utilisés, conducteurs et isolants, la conductivité du métal et la géométrie d’assemblage des conducteurs afin de rendre ce «filtre» le plus neutre et le plus transparent possible. Un travail symbolisé par la lettre Q en fin de patronyme, le Q désignant le facteur de qualité d’un filtre.

Les gammes L’Ultra Blue Power est l’entrée de gamme secteur de Tellurium Q. D’un diamètre réduit, les trois conducteurs multibrins en cuivre pur sont installés dans une tresse de blindage souple, l’ensemble est ensuite placé dans une gaine ultra-souple translucide de couleur bleue. La prise mâle de type Schuko à fiches plaquées or est Furutech FI-E11N1(G), comme pour le modèle Ultra Black. Le placage or sur des fiches en bronze phosphore cryogénisé (traitement Furutech Alpha) offre un remarquable compromis entre fluidité et dynamique. Avec la gamme Black, le fabricant applique des recettes techniques de qualité supérieure. Mais impossible de savoir lesquelles, le

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constructeur restant extrêmement discret sur la constitution précise de ses réalisations. C’est son secret de fabrication, l’architecture et les matériaux utilisés ayant une influence directe sur la fonction de «filtre» du câble, et les solutions adoptées pour en limiter les effets se ressentent dans les moyens mis en œuvre sur le Black Power. Diamètre de conducteur plus gros, blindage plus efficace et Furutech plaqué or de la série FI-11 aux deux extrémités. Quant à l’Ultra Silver, de diamètre un poil plus large que l’Ultra Black mais plus souple dans sa gaine en nylon tressé, il illustre un peu plus la philosophie du fabricant.

Malgré son nom à vocation marketing, pas d’argent à l’horizon, juste du cuivre pur de grosse section et des connecteurs Furutech plaqués… au rhodium. Alors que les câbles de la série Silver Diamond utilisent des conducteurs et des connecteurs dont le placage argent plus conducteur aide à étendre la bande passante dans l’aigu, le rhodium a été retenu sur l’Ultra Silver Power précisément parce que sa conductivité est mauvaise, égale à 38% de celle du cuivre. Il agit ainsi en atténuateur de fréquences HF indésirables. À l’écoute Nos tests ont été effectués à partir d’un

échange du câble secteur de notre source Nagra, l’effet « câble secteur » devant agir au plus tôt dans la chaîne de reproduction.

L’Ultra Blue délivre un message globalement équilibré, légèrement introverti mais de belle texture sur toute la bande passante. L’assise du grave est bonne et le dégradé harmonique cohérent. L’aigu est un peu en avant tout en haut, mais sans insistance fondamentalement gênante. La dynamique est satisfaisante, les attaques sont tout à fait correctes. La scène sonore un peu moins ample qu’à l’habitude donne le sentiment que nous sommes un peu plus éloignés d’elle. Elle n’en demeure pas moins crédible et bien proportionnée. Par

rapport à l’Ultra Blue, le Black insuffle de la sérénité et du confort au message. Il produit un grave mieux tenu qui descend aussi plus bas, la texture du médium et de l’aigu s’épaissit même si ce dernier mieux fusionné reste légèrement présent dans l’extrême. La plage dynamique progresse, le message plus vivant gagne en

authenticité, il s’épanouit. La bande passante subjective s’ouvre et la structure harmonique s’étoffe. La scène sonore particulièrement holographique est précisément étagée, le câble gagne en séduction. L’Ultra Silver va bien plus loin encore et nous emporte dans un monde imprégné d’un saisissant réalisme. Que ce soit au niveau des timbres aux couleurs remarquablement nuancées ou de la scène sonore qui vous débarque sur le lieu de la performance (« Gotcha » en live comme si vous y étiez), ce câble transcende réellement la cohérence générale du système. Magnifique !

Verdict Il est fréquent qu’un constructeur ne soit pas pris au sérieux par la communauté audiophile dès lors qu’il invoque le secret de fabrication pour ne pas divulguer ses informations. Après nous être entretenus avec Geoff Merrigan et après avoir écouté les trois câbles secteur Tellurium Q, nous comprenons bien mieux le silence du concepteur dont les réalisations ont été récompensées dans le monde entier. Le crescendo qualitatif de ces trois câbles confirme le bien-fondé de la réflexion du fabricant Tellurium Q. À découvrir impérativement!

Dominique Mafrand

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J’AI

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TESTE ’est en juin dernier que TEAC a introduit officiellement sa dernière platine vinyle, la TN-570, qui s’installe par la même occasion en première place de la hiérarchie vinyle du fabricant. Deux sorties numériques permettent de dématérialiser les vinyles après correction RIAA par ampli op NJM8080 pour les stocker sur un ordinateur. Une sortie USB libère un signal en PCM 16/48 tandis qu’un second convertisseur analogique vers digital à chip Texas Instrument fournit sur une sortie optique un signal de meilleure définition commutable entre 24/48, 24/96 ou 24/192. Le moteur à courant continu de la TN-570 est découplé du socle par un anneau de caoutchouc. Sa vitesse régulée par un circuit PRS3 (pour Platter Rotation Sensing Servo System), à capteur optique et microprocesseur, est électroniquement pilotée. Il entraîne par une courroie plate en uréthane le plateau en acrylique transparent de 16 mm. Le palier du roulement est recouvert de carbone, un procédé qui renforce la dureté et accroît l’écoulement de l’électricité statique. Le châssis à double épaisseur repose sur quatre pieds en aluminium ajustables en hauteur. Il est constitué d’une plaque de MDF haute densité et d’une couche de marbre noir artificiel. La propagation des résonances est ainsi réduite. La face inférieure du socle est à structure en nid-d’abeilles afin de prévenir toute vibration. Le nouveau bras en S à hauteur réglable est équipé d’un portecellule détachable monté de série avec une cellule Audiotechnica. Le câblage interne fourni par le japonais FCM est en cuivre PCOCC (Pure Copper-Continuous Crystal Construction). Par rapport à la TEAC TN-300 testée dans notre numéro 205, la TN-570 et son préampli RIAA gagnent sur tous les terrains subjectifs.

Nous adhérons au grave plus ferme, le médium nuance mieux et l’aigu toujours un peu simplifié de la cellule progresse néanmoins en lisibilité grâce au bras et au socle revisités. La scène sonore s’épanouit de façon bien plus crédible. La TN-570 est un bel objet dont l’aboutissement technologique mérite une cellule de classe supérieure à celle « de démarrage » fournie. Sa volonté de chanter d’ores et déjà ressentie en sera décuplée, de même que la qualité du flux numérique sur ses sorties.

Dominique Mafrand

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TEAC TN-570 Fiche technique : Origine : Japon Prix : 990 euros Dimensions : 420 x 131,5 x 355 mm Poids : 9 kg Vitesse de rotation : 33 1/3 et 45 tours/minute Cellule phono : Audiotechnica MM AT-100 E (4,5 mV en sortie) Sorties : 1 RCA Phono Out (avec commutateur Phono EQ « On » - correction RIAA active, ou « Off » - sortie cellule directe), 1 USB-B (sortie numérique 16/48), 1 optique Toslink (sortie numérique 24/192) Options : couvre-plateau TA-TS30UN-BW en papier Washi Contact : http://www.teac.fr Téléphone : 08 25 62 06 00

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Smart by ADVANCE PARIS

AX-1 Intégré de référence compact L’AX-1 est l’amplificateur intégré de la nouvelle ligne SMART. Cette gamme d’électroniques compactes, disponible en noir ou en blanc, satisfait à des performances de haut niveau dignes des meilleures éléctroniques de taille standard. Une implantation optimisée des différents circuits nous a permis de réunir dans un format compact le top du top en matière d’amplification.

Ampli intégré de 2x45W. Prix TTC 690 Euros.

www.advance-acoustic.com

J’AI

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TESTE STILLPOINTS Ultra Mini, Ultra SS et Ultra 5 e fabricant américain Stillpoints fabrique toute une gamme de pieds de découplage à partir de la technologie propriétaire Technology Pocket. Grâce à une coupelle au sein de laquelle sont placées des billes en céramique, le pied, schématiquement constitué de deux pièces en acier inoxydable reposant l’une sur l’autre par l’intermédiaire de la Technology Pocket, absorbe la vibration. La pièce supérieure est couplée à un embout conique qui repose sur les billes positionnées dans la pièce inférieure, exception faite de l’Ultra Mini à une seule bille qui réduit l’effet des vibrations. La vibration est transmise de l’embout conique au corps de la coupelle plus « tendre » que la céramique par chaque bille. Le transfert d’effort vertical devient horizontal, le système se comporte donc comme un véritable labyrinthe contraignant et absorbant qui tue la vibration. Dans la mesure où le parcours n’emprunte plus une ligne droite, le Stillpoints assure également un découplage optimal avec le support si celui-ci venait à vibrer.

L’Ultra Mini est destiné aux faibles charges, l’Ultra SS plus massif aux électroniques de poids moyen et aux petites enceintes, et l’Ultra 5 aux poids lourds électroniques et acoustiques. À cet effet, des plaques Ultra Base s’adaptent sous les Ultra SS et Ultra 5. Enfin la partie supérieure des Ultra se retire pour qu’ils puissent être fixés directement sous les électroniques. Nous avons placé trois Ultra Mini sous notre drive Nagra. La résolution progresse assez sensiblement, conférant plus d’ampleur à l’image. La scène sonore focalise mieux. Le grave plus détouré gagne encore en énergie avec les Ultra SS embarquant chacun dix billes en céramique. Et l’on a surtout la nette sensation que le seuil

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de bruit subjectif baisse et que la définition accrue s’emplit d’un réalisme supérieur. La texture des notes s’épaissit, l’univers sonore est plus organique. Malgré le poids plume du Nagra, les Ultra 5 et leurs vingt billes en céramique intensifient la véracité et la souplesse du message. Les notes durent et les silences s’approfondissent.

L’apport qualitatif des Stillpoints est évident et indéniable dès le modèle Mini, prouvant que le découplage mécanique intelligent n’est jamais superflu.

Dominique Mafrand Fiche technique : Origine : Etats-Unis Prix : 125 euros (Ultra Mini, pièce), 250 euros (Ultra SS, pièce), 700 euros (Ultra 5, pièce), Contact : http://www.av4u.be Téléphone : +32 476 79 46 61

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J’AI

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TESTE

On distingue sur les flancs des modules les connecteurs mâles et femelles qui permettent de créer une barrette par chaînage.

MUDRA AKUSTIK Modules secteur PMS

ichael Mudra, le concepteur, s’intéresse à la barrette après moultes discussions avec les revendeurs et les clients finaux. Il en ressort l’idée d’une barrette modulaire qu’il crée et baptise PMS, pour Power Module System.

Vendues en Europe et en Asie, les modules PMS sont montés dans des boîtiers en aluminium et sont enfichables à l’infini grâce à la présence de connecteurs mâles sur un flanc et femelles sur le flanc opposé. Le secteur transite d’un module au suivant et la « chenille » constituée est rigidifiée par l’enchevêtrement de petites barres Lyra sous les

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modules. L’Input Module est le module de base à partir duquel on va créer sa barrette. Muni de 4 embases Schuko noires, il dispose d’une fiche secteur powerCON qui reçoit le câble secteur Mudra fourni. Blindé, il est constitué de 3 conducteurs en cuivre pur de 2,5 mm 2 , d’un connecteur Neutrik powerCON à contacts en argent et d’une fiche mâle Schuko à contacts en cuivre. L’Extension Module est un module intermédiaire à quatre embases Schuko noires. Le Filter Module est un Input Module avec filtre secteur à deux étages sans déphasage. Les Schuko deviennent gris clair, couleur qui indique la présence d’un tel filtre dans un module PMS. Le Trafo Module isole ses deux Schuko grises de sortie par un transformateur d’isolement encapsulé de 200 VA. Un interrupteur permet néanmoins de mettre en (F) ou hors (D) service ce filtre interne placé en tête, et un micro-disjoncteur protège contre les surintensités.

Enfin, la qualité des contacts plaqué argent des PMS offre une résistance inférieure au centième d’ohm.

Les différences soniques entre les différents modules sont subtiles mais existent bien. Quand notre Totaldac est branché sur l’Input Module, le message se montre vif, nerveux et très bien timbré. Quand il est raccordé à un Filter Module, les fins de notes s’étendent un peu plus dans le temps, le son gagne en apaisement voire en fouillé. Si l’on transite par le Trafo Module, un nuage d’organique supplémentaire s’invite dans le suivi mélodique.

Le système Mudra Akustik est très astucieux et très efficace d’un point de vue sonore. Sa modularité pourra répondre à une multitude d’attentes, immédiates comme progressives, et chacun agira selon ses finances. Bien vu !

Fiche technique : Origine : Allemagne Prix : Input Module 515 euros Filter Module 559 euros Extention Module 366 euros Trafo Module 623 euros Contact : www.tescsart.com Téléphone : 01 64 66 78 06

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Après une première présentation au salon High End de Munich 2015, le nouvel intégré Micromega M100 est enfin dans les starting-blocks et sera disponible dès la rentrée 2016. Il a donc fallu une année supplémentaire et intensive de peaufinages pour que ce remarquable tout-en-un soit lancé.

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orsque Didier Hamdi est venu nous porter et nous présenter son intégré M100 de la nouvelle gamme M-One, il nous parla de son bébé avec passion et beaucoup d’aplomb. Depuis la première apparition publique internationale en Allemagne en mai 2015, les commentaires vont bon train à propos de l’esthétique des électroniques M-One que tout un chacun n’hésite pas à comparer aux Expert de l’autre fabricant français Devialet. Et Didier a été

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MICROMEGA M-ONE M100

L’intégré de demain très franc à cet égard en admettant sans aucune hésitation que l’œuvre très créative et bienfaitrice pour la haute-fidélité française de Devialet lui a servi de point de repère pour concevoir le M-One.

L’AVENTURE M-ONE Cela dit, Micromega est elle aussi une aventure d’experts au sens propre du terme. Créée en 1987 par Daniel Schar qui a par ailleurs activement participé au développement des électroniques Cello, marque de référence

en termes d’électroniques à transistors, elle est reprise en 2007 par Didier Hamdi, homme d’affaires passionné qui n’hésite pas à maintenir Daniel Schar à la tête de la R&D. Très attachés à une diffusion la plus démocratique et la plus accessible possible de la haute-fidélité, les deux hommes planchent et dévoilent leur gamme My en 2012 par le biais du convertisseur MyDac plébiscité dans le monde entier. Mais qui dit prix de vente serré dit marge serrée, surtout pour des produits made in France, et les inves-

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FICHE TECHNIQUE

L’ancienne gamme Uno est morte, vive la nouvelle Uno Series!

Le constructeur allemand a complètement repensé son entrée de gamme pour homogénéiser son catalogue en termes de performances. Avec la Uno XD, Avantgarde redéfinit l’enceinte à pavillon dans une approche résolument contemporaine.

tissements engagés nécessitent des ventes en grande quantité pour espérer une certaine rentabilité. Les informations portées à notre connaissance semblent fort heureusement encourageantes. Seconde étape du développement Micromega, concevoir une électronique la plus complète et la plus contemporaine possible. Autrement dit, un tout-en-un au dessin dépouillé et moderne qui se suffirait à lui-même entre n’importe quelle source analogique ou numérique et n’importe quelles enceintes acoustiques. Nous sommes en 2014, l’idée du M-One est approuvée, l’engineering Micromega se met au travail.

Tout doit être prévu de série : un châssis «slim» qui est le fruit du designer industriel Alain Pineau, une électronique puissante mais compacte sans classe D conçue in situ par l’équipe de Daniel Schar, le panel d’entrées le plus complet du marché, des options innovantes comme la correction acoustique jusqu’alors réser-

vées à des produits spécifiques et bien plus coûteux, et l’évolutivité par mise à jour logicielle. Tout un programme donc qui va nécessiter de l’argent, beaucoup d’argent. Et c’est Didier Hamdi qui va financer le projet sans l’aide de pensionnaires du CAC40. Autant dire que l’addition finale est élevée, d’autant plus que la totalité du cahier des charges n’est pas opérationnelle à la première présentation du produit en 2015, la mise en place d’un DSP s’avérant indispensable pour certaines options.

Par ailleurs, le développement des options, du configurateur de couleurs accessible par Internet et d’une application pour smartphone notamment a été opéré en parallèle du développement du produit lui-même.

AU CŒUR DE L’INTEGRE M-100 Le M100 est le modèle d’entrée de gamme de la famille M-One qui comportera bientôt un second membre, le

Vous constaterez par vous-même que la connectique du M100 est complète : entrées analogiques à gauche, entrées numériques au centre et sorties à droite. La petite RCA jaune tout à droite est celle de l’entrée microphone de l’option MARS.

Origine : France Prix : 3 890 euros (M100), 600 euros (finition couleur Focal Sopra), 900 euros (finition RAL au choix), 590 euros (option MARS EQ1), 990 euros (option MARS EQ2), 390 euros (option Binaural) Dimensions : 430 x 56 x 350 mm Poids : 9 kg Puissance nominale : 2 x 100 W sous 8 ohms, 2 x 200 W sous 4 ohms Entrées analogiques (stéréo) : 1 RCA phono MM/MC, 1 RCA ligne (1 Mohm), 1 XLR (1 Mohm), 1 jack 3,5 mm (prise microphone pour correction acoustique MARS), 1 jack casque Entrées numériques : 1 RCA S/PDIF (PCM 32/768), 1 XLR AES/EBU (PCM 32/768), 1 Toslink (PCM 24/192), 1 USB-B (PCM 32/768, DSD128, DoP), 1 Ethernet RJ45 compatible UPnP/DLNA, 2 USB-A (mise à jour logiciel interne, mise en service des options logicielles), 2 HDMI (non utilisées, prévus pour extensions) Sorties analogiques (stéréo) : 1 XLR (pré out), 1 RCA subwoofer (< 400 Hz), 2 fiches haut-parleur Micromega Autre : antenne Bluetooth apt-X

M150, plus puissant (150 W par canal contre 100 W pour le M100) et équipé en standard d’un correcteur de facteur de puissance et de fonctions qui restent optionnelles sur le M100. Le schéma analogique d’amplification est double mono, symétrique et en classe

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P R O D U I T

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MICROMEGA M-ONE M100

AB avec une alimentation à double résonance par canal. Ce type d’alimentation à transformateur haute fréquence à forte inductance de fuite offre par son principe de fonctionnement une régulation du courant de sortie très efficace à vide comme en charge. Un unique circuit imprimé reçoit toute l’électronique. Sur chaque voie, le simple push-pull de deux transistors de puissance Thermal Track (avec compensation de température) est plaqué sur le tunnel en aluminium d’un dissipateur à ventilateur très faible bruit plus ou moins sollicité selon la température des transistors.

La convection forcée évacue l’air chaud par les flancs du M100.

L’implantation est très ordonnée, on constate la présence d’un afficheur vertical débouchant sur une fenêtre frontale et un second horizontal qui apparaît sur le bord supérieur du M100. Micromega a prévu une fixation murale pour son intégré, la présence de ces deux afficheurs permet ainsi de visualiser les informations quelle que soit la position de l’appareil.

le volume et les options logicielles sont gérés aussi par le processeur qui renvoie les informations passées à la moulinette de son algorithme à la CPLD. Enfin celle-ci adresse les données au DAC AK4490EQ. Mais ce qui distingue la gamme M-One de toutes les autres, c’est sa personnalisation et ses options. Grâce au MCF (Micromega Custom Finish), il devient possible de choisir la finition du M100 et de la visualiser sur le configurateur. Et si la palette ne vous suffit pas, le sur-mesure voire l’unique traités par des artisans spécialisés sont prévus moyennant supplément. Quant au système de correction MARS (Micromega Acoustic Room System), il permet d’intégrer l’environnement du lieu d’écoute dans les paramètres de réglages de la correction active.

Deux corrections sont offertes, le Room EQ1 et le Room EQ2. La première implantée de série sur le M150 intervient sur la réponse en fréquence, la seconde optionnelle sur les deux appareils ajoute une correction de la réponse transitoire.

De plus, un système baptisé Binau-

VOUS AVEZ DIT CONVIVIALITE ?

La fiche technique parle d’ellemême, la connectivité du M100 est universelle avec un adressage des entrées par relais. Tout a été prévu et sans compromis. Les technologies les plus récentes ont été mises en place, par exemple un chip XMOS dédié à l’entrée USB-B asynchrone ou un module de réception Bluetooth qui mémorise plusieurs connexions. Une « logique programmable complexe » CPLD aiguille les données et les horloges multiples de 44,1 kHz et de 48 kHz vers un processeur Analog Devices après un processus de suréchantillonnage de fréquence. Notons que

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ral, géré par le processeur et disponible en option, permettra de reconstituer au casque l’écoute qu’on aurait obtenue avec des enceintes pour la localisation frontale des sons.

FABRICATION ET ECOUTE

On aperçoit les deux afficheurs qui permettront de visualiser les informations de fonctionnement, que l’appareil soit posé ou accroché à un mur. Notez la prise jack pour casque au bas de l’afficheur frontal, celle-là même d’où on pourra apprécier l’option Binaural.

Construction : Le châssis dessiné par un spécialiste du design allie sobriété et futurisme. L’éclairage bleu très discret des afficheurs n’envahit absolument pas le visuel qu’il est possible d’éteindre par la superbe télécommande ultra-conviviale. Une touche par fonction, quoi de plus simple ?

Composants : Le superbe travail technique produit tant au niveau du hardware que du software en un temps aussi court impose un énorme respect. La diversité et l’originalité des solutions techniques embarquées ainsi que les différentes propositions de personnalisation et d’options vont donner un sérieux coup de vieux à une majorité de concurrents.

Grave : Le registre montre une fermeté et une articulation très convaincantes, l’extension dans les soubassements apporte un supplément d’assise qui « pose » le message sans l’alourdir.

La contrebasse (« My Treasure » par Sinne Eeg) revêt une dimension physique très crédible.

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Médium : La remarquable structure harmonique des notes contribue à une certaine similitude sonore avec notre système repère de haut de gamme, ce qui en soi est tout à fait épatant vu le grand écart de prix. Le M100 privilégie la séduction tonale et la texture confortable à l’hyper-définition, ce qui va dans le sens du réalisme de restitution.

Aigu : Le haut du spectre file avec de la délicatesse. Néanmoins on constate çà et là un soupçon de matité, de sécheresse heureusement sans gravité sur l’intelligibilité des harmoniques. L’extrême aigu subjectivement atténué évite le surplus de brillant artificiel généralement entendu avec beaucoup de circuits à transistors.

Dynamique : Sans être bouillonnant, le M-One est plutôt généreux dans ses élans transitoires. Les watts répondent toujours présents quand il s’agit de se montrer. La lisibilité ne bégaie pas sur les messages très complexes, et l’écoute à bas niveau reste délicate, sans tassement dynamique.

Attaque de note : Le M100 procure une sensation de vivacité bien au-delà de la moyenne. L’appareil se montre rapide et enjoué quand il est sollicité dans ce sens (toucher très net et très détouré de Simone Donnerstein sur le clavier du piano, largo du Concerto n° 5 de Bach).

Dans le cas contraire, il ne rajoute rien qui puisse tendre l’atmosphère du rendu.

Scène sonore : Les proportions

spatiales que nous propose le M100 sont très crédibles. La scène sonore de belle ampleur sans caractère Cinémascope s’installe avec un étagement très précis des plans en profondeur, l’image peut-être légèrement moins large qu’avec notre système démontre une remarquable stabilité.

Transparence : L’équilibre est d’une grande linéarité et la lisibilité ne faillit pas quels que soient la complexité de la performance et le niveau d’écoute. Tel que nous l’avons reçu, dans sa version de base sans option donc, le M100 dégage un indiscutable réalisme musical sur tout le spectre audible.

Rapport qualité/prix : Il n’est raisonnablement pas possible de critiquer le prix de vente du M100.

Connectique complète, analogique, numérique, sans fil ou en réseau, il communique avec tout. Finition top niveau, personnalisation quasi infinie, technologies de pointe et options inespérées. Pour moins de 3 900 euros, qui dit mieux ?

VERDICT Didier Hamdi nous a confirmé qu’il avait reçu plusieurs centaines de commandes pour le M-One durant Munich 2016, avec distribution en

Les deux tunnels de refroidissement sont placés de part et d’autre du ventilateur à vitesse variable.

On aperçoit au centre les deux transformateurs HF des alimentations à double résonance conçues par Daniel Schar.

Allemagne par un des deux plus grands importateurs d’outre-Rhin.

Quoi de plus logique pour une électronique superbe, innovante, musicale, évolutive et de prix aussi raisonnable ?

Dominique Mafrand

■■■■■■■■ ■■■■■■■■ GRAVE ■■■■■■■■ MEDIUM ■■■■■■■■ AIGU ■■■■■■■■ DYNAMIQUE ■■■■■■■■ ATTAQUE DE NOTE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ SCENE SONORE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ TRANSPARENCE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ QUALITE/PRIX ■■■■■■■■ CONSTRUCTION COMPOSANTS

SYSTEME D’ECOUTE Electroniques : Lecteur Nagra CD-P en drive Pierre-Etienne Léon Alycastre Câbles : Absolue Créations (AES/EBU) Micromega by Absolue Créations (HP) Gigawatt (secteur) Barrettes secteurs Vibex et LH Audio

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epuis quelques années, le casque ne figure plus parmi les accessoires, mais s’impose en temps que maillon à part entière. Une preuve parmi tant d’autres est l’engouement des constructeurs qui conçoivent des amplificateurs dédiés aux casques. Actuellement, il n’est plus possible d’acheter un casque de qualité qui soit dépourvu d’un câble en cuivre désoxygénéisé (Oxygen Free Copper ou OFC). Le degré de qualité varie et s’exprime en “N” indiquant le nombre de “9” dans le pourcentage de pureté! Un câble OFC 6N est donc pur à 99,9999%. 7N : 99,99999%. Simple. Les bobinages sont réalisés, la plupart du temps, en cuivre OFC, mais Audio-Technica a opté pour le CCAW (Copper Clad Aluminium Wire), ou aluminium recouvert de cuivre, pour plus de légèreté de rapidité et de précision dans la restitution des transitoires. Du côté des aimants, le néodyme est partout! Il procure un champ magnétique homogène pour un encombrement plus faible que les aimants en ferrite. Ainsi les constructeurs allègent les casques et réduisent le taux de distorsion. Certains dopent le néodyme en l’alliant à du fer et du bore, afin d’optimiser ses performances, comme chez AKG, Focal et Ultrasone. Les transducteurs ont bien progressé.

Les membranes adoptent, pour la plupart, le Mylar, matière légère et rigide se façonnant facilement, tout en présentant d’excellentes caractéristiques audio. Il en existe de nombreuses variantes. AKG a déposé, par exemple, le brevet du Varimotion : l’épaisseur de la membrane au centre est le double de celle de la périphérie. Dans le haut de gamme, les constructeurs recouvrent le Mylar de titane afin d’augmenter sa rigidité et améliorer la réponse dans l’aigu, comme le font Focal, Koss et Ultrasone.

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DOSSIER

Casques

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CONDITIONS DE TESTS : Si l’on investit plusieurs centaines d’euros, et plus, dans un casque, mieux vaut le brancher sur une sortie digne de ses performances. Le casque étant passé d’accessoire au stade de maillon à part entière, on assiste à l’apparition de plus en plus d’amplificateurs dédiés, presque exclusivement polarisés en classe A. La fourchette de prix est très large. Il existe des dizaines de références, parmi lesquelles on retrouve l’œuvre de marques prestigieuses.

LES TESTS SE SONT DEROULES EN DEUX PHASES : Dans un premier temps, nous avons commencé par effectuer les bancs d’essai de trois amplificateurs dédiés aux casques et employant des tubes : le Fostex HP-V8, le Viva Audio Devices Egoista 2A3 et le iFi Audio iCan. Afin de définir les personnalités de ces électroniques, nous avons utilisé une sérieuse référence du pays des casques, le fabuleux Fostex TH900, dont vous avez pu lire le banc d’essai page 33 de Haute Fidélité n° 189 de juinjuillet 2013. À sa sortie, ce casque hors du commun coûtait 1890 euros. Dans un second temps, nous avons testé quatre casques aux alentours des 250 à 300 euros : Beyerdynamic T 51 p, Fostex TR-80, Focal Spirit Classic et Ultrasone Pro 550i, quatre produits du moment, de manière à en tirer la quintessence, tout en les poussant dans leurs retranchements grâce aux excellents amplificateurs pour casques chroniqués dans ce dossier. Vous constaterez qu’ils ne font pas partie de la même fourchette budgétaire, mais nous avons ainsi pu tester ces casques dans les meilleures conditions possible, en ne laissant rien au hasard.

Bonne lecture!

Philippe David

et amplis casque

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FICHE TECHNIQUE

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D O S S I E R

Type de casque : clos, dynamique, supra-auriculaire Origine : Japon Prix : 249 euros Poids : 298 g Réponse en fréquence : 5 Hz à 35 kHz Impédance nominale : 80 ohms (disponible aussi en version 250 ohms) Sensibilité : 95 dB SPL/1 mW/1 kHz

C A S Q U E

au moyen d’un jack 3,5 mm que l’on verrouille en le tournant d’un quart de tour.

Un bon point supplémentaire : l’adaptateur jack 6,35 mm se visse à l’autre extrémité du câble, sur le jack 3,5 mm. Un point de moins pour la notice : il faudrait que le Japon accepte que son distributeur français effectue les traductions, ainsi «conseil», «sonnerie 1 et 2» deviendraient respectivement «canal gauche», «canal droite» et «masse»

À L’ECOUTE

FOSTEX TR-80 Fostex réalise la plupart des casques du marché en OEM pour d’autres marques, mais n’oublie pas que l’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, témoin cette nouvelle série TR.

C

ette nouvelle gamme, à prix abordable (rien à voir avec le TH-900 avec lequel nous avons testé les trois amplis casques de ce dossier), se compose de trois produits employant de nombreuses pièces communes, à commencer par les transducteurs de 40 mm de diamètre, intégrés aux oreillettes. Ainsi, le TR-70 est un casque ouvert, le TR-90 est semi-fermé, et le TR-80, lui est… clos, comme vous l’avez deviné. Bravo! On dit aussi «casque fermé». On pouvait se douter des différences de ces trois casques à la vue de la partie externe de leurs coquilles respectives, réalisées en ABS : moyennement ajourées sur le TR-90, nettement plus sur le TR70 et… pas du tout sur le TR-80. Le serre-tête est très simple, recouvert d’une housse amortissante, recouvrant l’intégralité du ressort en acier plat, suffisamment souple pour que le TR-80 puisse se passer des traditionnels cardans. Les oreillettes s’ajustent au moyen de plongeurs en aluminium s’évasant vers le bas, de manière à les visser sur les coques. Les coussinets sont moelleux à souhait et procurent un excellent confort. Une seconde paire de coussinets, plus épais, complète les accessoires, notamment les deux câbles de même longueur (3 m), un droit, un spiralé, à brancher sur l’oreillette du canal gauche,

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Il a fallu roder quelques heures le Fostex TR-80 afin qu’il laisse tomber ses quelques petites raideurs de jeunesse, en dévoilant l’étendue de sa musicalité. Et là, c’est le nirvana! C’est là où l’on s’aperçoit qu’un rodage n’est pas vain. Et c’est également là que l’on constate que les chiffres de la fiche technique ne donnent qu’une indication à ne pas forcément prendre au pied de la lettre. Ou au pied du chiffre, pardon. Plus simplement, si le TR-80 n’est pas le plus sensible du quintette choisi pour ce dossier, la position des transducteurs par rapport aux oreilles et le confort du port de ce casque ont permis d’entendre quelques petits détails sonores que l’on avait ignorés jusqu’à présent, et que l’on n’a jamais pu déceler lors d’une écoute sur des enceintes acoustiques de 97 dB/1 W/1 m de sensibilité. En effet, sur l’album Two Suns de Bat For Lashes, on entend, sur l’intro de «Two Planets» (morceau n° 9), une petite ronflette produite par un clavier électronique. Cela n’enlève rien à la qualité artistique et technique de ces plages musicales, mais cela démontre que le TR-80 possède un pouvoir analytique à compter parmi ses nombreuses qualités. Et des qualités, il en a, ne seraient-ce que le respect de la matière sonore, organique, dense là où c’est nécessaire, le suivi dynamique irréprochable et le remarquable équilibre des timbres, de l’extrême grave à l’extrême aigu. Splendide et très abordable!

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DAC DAVE

DAC/HEADPHONE AMP MOJO

KUZMA STABI REFERENCE

ATC SCM40

TELLURIUM Q

VAC SIGMA 160 i

CHORD QUTE EX

FICHE TECHNIQUE

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D O S S I E R

Type de casque : clos, dynamique, supra-auriculaire Origine : France Prix : 249 euros Poids : 310 g Réponse en fréquence : 5 Hz à 22 kHz Impédance nominale : 32 ohms Sensibilité : 102 dB SPL/1 mW/1

C A S Q U E

fermeté, assure la connexion à l’oreillette gauche. Focal a doté son casque de transducteurs à aimants néodyme, mettant en mouvement des membranes de 40 mm en Mylar, améliorées par un dépôt de titane, sans doute pour parfaire la retranscription des aigus.

À L’ECOUTE

FOCAL SPIRIT CLASSIC La gamme Spirit de Focal comprend trois modèles : le Spirit S (remplaçant le précurseur Spirit One), le Spirit Professionnal et le Spirit Classic, présenté dans sa finition «chocolat».

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a firme de Saint-Étienne n’aurait pas opéré une incursion dans le monde très disputé des casques sans étudier chaque détail de conception, avec le même soin que pour la fabrication des enceintes acoustiques, et pas seulement celles du monde de la hi-fi, mais aussi celle des monitors de studio à la réputation planétaire. Ainsi le casque Spirit Classic est remarquablement conçu. On ne sent pas ses 310 g lorsqu’il est sur les oreilles, grâce à la largeur des coques, équipées de coussinets à mémoire de forme, tout comme l’arceau métallique amorti du serre-tête, par une même matière synthétique répartissant au mieux le poids du casque sur le haut de la tête.

L’aluminium entre pour une bonne part dans la réalisation de ce casque, notamment pour les supports des oreillettes, dotés de cardan à angle limité : on ne peut donc pas les disposer à plat, ce qui explique la profondeur de la belle boîte rigide, à l’intérieur amorti, fournie en plus du sac de transport. Facilement ajustable, son confort est optimal, il reste en place même si l’on secoue la tête. La connexion filaire est assurée par des câbles détachables de longueur et de qualité différentes. Un jack 3,5 mm, non verrouillable, mais doté de contacts d’une grande

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Le Spirit Classic se distingue par un taux de distorsion très bas que son constructeur stéphanois n’hésite pas à publier dans les caractéristiques. Mais ce n’est pas son seul atout. En effet, il se démarque aussi par le respect scrupuleux des plans sonores, finement restitués, tout comme les ambiances et les réverbérations. Ce casque possède une belle composante mono du signal, lui prodiguant une stabilité exemplaire, grâce à l’appairage des transducteurs : le Spirit Classic possède une parfaite identité gauche/droite. Il procure une sonorité assez intimiste et précise. Le registre grave est très présent, sans atténuation dans les premières octaves, et bien tendu. Le médium semble un peu en avant, mais il ne s’agit que d’une impression, en raison d’une très légère matité dans le haut médium : cette singularité profite à la restitution des voix. En revanche, le registre aigu est absolument superbe, soyeux, fluide, précis… Jamais agressif, il ne provoquera pas de fatigue auditive prématurée. Si l’on considère les timbres dans leur ensemble, sur toute la bande passante audio, le Spirit Classic est très linéaire, à la petite matité évoquée près. Si l’on recherche un casque doué pour restituer le relief des enregistrements, que ces derniers soient réalisés en stéréo de phase directe, voire une reconstruction artificielle en studio, le Spirit Classic est celui qui convient. Le confort d’écoute se situe largement au-dessus de la moyenne, ce constat étant renforcé par une excellente isolation avec l’extérieur. Un casque doté d’une sonorité élégante.

Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

FICHE TECHNIQUE

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Type de casque : clos, dynamique, supra-auriculaire Origine : Allemagne Prix : 279 euros (299 euros avec télécommande iOS/ Android T 51 i) Poids : 174 g Réponse en fréquence : 10 Hz à 23 kHz Impédance nominale : 32 ohms Sensibilité : 111 dB SPL/1 mW/1 kHz

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câble captif à conducteurs en cuivre OFC sort de chaque oreillette avant de se réunir 30 cm plus bas. Sa longueur totale de 1,20 m le rend pratique pour une utilisation en mobile, mais aussi pour une exploitation domestique, la plupart du temps, sinon des rallonges sont disponibles dans le commerce.

Ce casque existe aussi en version à télécommande pour sources nomades Apple, sous la référence T 51 i, pour 20 euros de plus. Un adaptateur est fourni, dans ce cas, pour piloter d’autres sources non iOS.

À L’ECOUTE

BEYERDYNAMIC T 51 P La firme allemande a décliné sa technologie Tesla sur les modèles de casques abordable.

Ce T 51 p s’appuie sur la conception du modèle précédent, le T 50 p, primé.

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e T 51 p appartient à la catégorie des casques pour sources mobiles, mais le constructeur a prévu un adaptateur 3,5 mm vers 6,35 mm, ce qui le rend polyvalent. La technologie Tesla (en hommage à feu Nikola Tesla, exerçant la profession d’ingénieur, de chercheur, mais surtout de génie) apporte une plus grande sensibilité au T 51 p, atteignant 111 dB SPL, et une pression acoustique maximale de 131 dB PSL, mais pensez à ne pas monter le volume au-delà du raisonnable, pour ce casque tout autant que pour tous les autres modèles du marché.

Le T 51 p est équipé d’un fin serre-tête en acier, amorti dans sa partie supérieure par deux petits coussinets. Les oreillettes de 60 mm de diamètre sont réglables facilement en hauteur. La fourche de maintien tourne sur 180°, ce qui permet au casque de s’adapter à toute morphologie, mais aussi de le ranger dans la pochette semi-rigide de transport, fournie. Les coussinets supraauriculaires très confortables sont maintenus en place par de l’adhésif double-face très efficace, invisible, sauf le jour, très lointain, où vous aurez décidé de les changer. Les références de pièces détachées sont nombreuses chez Beyerdynamic. Le

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Les caractéristiques écrites ne mentent pas : le T 51 p bénéficie d’une excellente sensibilité générale et est capable de générer une forte pression acoustique. On ne ressent pas de remontée de la distorsion sur les passages de grande amplitude. La bande passante est très large. Le grave impressionne par son absence d’atténuation et la précision de la retranscription. Sur le double album de Toto en concert à Bercy Falling In Between Live, le son issu de la console de façade présente un extrême grave légèrement en avant, ce qui n’a pas échappé à ce Beyerdynamic qui restitue cette petite entorse à la linéarité, présente sur l’enregistrement. Les voix s’expriment avec une très bonne précision. Respectons, à ce sujet, les vacances de Patricia Barber, et délectons-nous de la très jolie voix de Natasha Kahn, fondatrice du groupe Bat For Lashes sur le remarquable album Two Suns admirablement composé, interprété et mixé. C’est là où le casque de Beyerdynamic donne le meilleur de son potentiel, complétant un registre grave à l’assise remarquable, même lorsque le niveau n’est pas un peu forcé, comme sur le concert de Toto. Le registre aigu est doux, et un petit peu pincé… On aurait aimé un peu plus de fluidité. Bien sûr, on pourra écouter de la musique plus longtemps, en raison de l’absence de brillance, mais cela déroute un peu durant les premières minutes d’écoute… La composante mono du signal profite d’une excellente identité des deux canaux.

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FICHE TECHNIQUE

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D O S S I E R

Type de casque : clos, dynamique, supra-auriculaire Origine : Allemagne Prix : 238 euros Poids : 295 g Réponse en fréquence : 10 Hz à 22 kHz Impédance nominale : 64 ohms Sensibilité : 102 dB SPL/1 mW/1 kHz

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mues par des aimants associant le néodyme, le fer et le bore (NdFeB, pour les chimistes). Le câble détachable, disponible en deux longueurs (voir la fiche technique) est relié à une embase logée dans la coque de gauche. Attention, pour brancher convenablement le casque à son câble, il faut enfoncer fermement la fiche jack 3,5 mm, puis la tourner très doucement dans le pas de vis.

À L’ECOUTE

ULTRASONE PRO 550I La Bavière est plus connue pour les usines de BMW que pour la conception et la réalisation de casques.

Et pourtant, c’est dans cette région de l’Allemagne que la firme Ultrasone s’est implantée.

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ien qu’étant la marque la plus récente de ce petit panorama de cinq casques, Ultrasone ne conçoit que ce genre de produit et innove en intégrant diverses technologies aussi pertinentes qu’efficaces. Ainsi, très abordable, ce casque clos profite des raffinements conçus au départ pour le très haut de gamme de chez Ultrasone. Le procédé S-Logic Plus décale les transducteurs de l’axe des conduits auditifs, ce qui favorise une restitution en trois dimensions. Les coques combinent un amortissement optimal avec une lisibilité exceptionnelle des sons de très faible amplitude. De plus, le S-Logic Plus réduit la pression acoustique interne de 40%, soit une atténuation de 3 à 4 dB SPL, ce qui réduit d’autant tout risque de fatigue auditive. Autre innovation signée Ultrasone, la technologie ULE (pour Ultra Low Emission), faisant référence à la quasi-disparition (98%) des champs magnétiques à l’intérieur du casque, ce qui protège l’auditeur, au moyen d’un blindage spécial réalisé en mu-métal. Le casque est fourni avec deux paires de coussinets, assez large, car les oreillettes abritent des transducteurs à membrane Mylar de 50 mm de diamètre,

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Le Pro 550i est relativement léger, malgré la largeur des coques. Il tient bien en place sur la tête, même si l’on bouge sans précaution. L’amplitude de rotation des cardans améliore le confort et permet de ranger le casque à plat dans son coffret.

L’image stéréophonique, ou plus précisément, le relief de la restitution surprend agréablement, et le mot est faible! Le Pro 550i est absolument époustouflant. À l’écoute, on constate une quasi-disparition des contraintes inhérentes à l’écoute au casque. En effet, malgré son statut de casque clos, l’Ultrasone présente une aération hors du commun et une précision rarement atteinte. On pourrait presque dire que ce casque clos, bien qu’isolé par rapport aux sons extérieurs, se comporte comme un modèle ouvert, tant l’aération y est évidente.

Le Pro 550i réorganise les sources sonores et musicales dans l’espace, là où elles auraient toujours dû se trouver, en conformité avec la volonté des artistes, ingénieur du son compris. Le tout est diffusé dans une excellente linéarité de la réponse du Pro 550i, aussi à l’aise de l’extrême grave à l’extrême aigu que superbe dans le médium et sensationnel dans la restitution des sons de très faible amplitude. L’Ultrasone permet de redécouvrir des plages musicales et les apprécier encore plus qu’auparavant. L’équilibre des timbres est magique et s’inscrit avec grande harmonie et cohésion dans un espace large dans les trois dimensions (profondeur, direction et hauteur). Ce casque n’en finit pas d’étonner par sa musicalité de très haute tenue.

Une référence!

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C Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

e Fostex se consacre exclusivement aux casques, malgré sa taille et ses étages de gain.

L’entrée se contente d’une seule entrée ligne stéréo asymétrique sur Cinch d’excellente qualité. Il offre le choix entre deux sorties ne fonctionnant pas en simultané : un sélecteur commute soit la sortie classique sur jack 6,35 mm, soit une sortie dite «symétrique» sur une embase XLR4.

Le fait de passer de trois contacts (jack) à quatre (XLR) permet de séparer les masses des deux oreillettes, ce qui doit, en principe, améliorer la qualité de restitution.

ERGONOMIE

FOSTEX HP-V8 La firme japonaise bien connue propose pas moins de six amplificateurs pour casques dont la plupart intègrent un DAC. Le HPV1, portable, déroge à cette règle, mais possède l’une de ses deux sections de gain à tubes, d’où le V de sa référence (V pour valve : tube).

En revanche, ceux du HP-V8 s’appuient exclusivement sur cette technologie vintage.

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Cet amplificateur de haut de gamme rassemble des fonctions que l’on ne rencontre quasiment jamais réunies sur un tel appareil. Hormis le sélecteur logique offrant le choix entre les deux sorties jack ou XLR, un rotac-

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teur accorde les caractéristiques de gain et d’impédance, afin d’optimiser la liaison entre l’amplificateur et le casque. Ainsi, l’on peut obtenir la meilleure restitution possible, quel que soit le casque utilisé. On peut ajuster le volume au moyen d’un encodeur rotatif, commandant un système de contrôle de volume électronique. Un afficheur rouge donne une idée du volume de sortie, réglable de 00 à 99, et une position «- -» pour le mute. Cet afficheur sert aussi pour indiquer le décompte de 10 secondes faisant suite à la pression sur le bouton de sortie de veille, sachant que le commutateur général se trouve sur le panneau arrière. À proximité, un petit interrupteur by-passe le contrôle de volume, laissant à l’utilisateur le soin d’ajuster le niveau de sortie à partir de la source, par exemple. Dans ce cas, le Fostex conserve en mémoire le volume réglé avant d’actionner le by-

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pass. Autre élément contribuant à la souplesse d’exploitation du HP-V8 : il se met en veille au terme d’une nonutilisation d’une trentaine de minutes, mais on peut désactiver cette option afin d’éviter des phases d’allumage et d’extinction de l’amplificateur, dans le but de protéger les tubes. Des tubes?

AMPLIFICATION VINTAGE Le Fostex HP-V8 ressemble beaucoup à un amplificateur de puissance pour enceintes à haut rendement.

Chaque élément visible semble le confirmer. Et pourtant, cet appareil se consacre exclusivement aux casques, avec sa sortie maximale de 2 W par canal sous 16 ohms. Le constructeur japonais a vu les choses en grand, voire en très grand, en dotant son HP-V8 de trois tubes par canal. Ainsi, une double triode E88CC se charge de tamponner

FICHE TECHNIQUE

Nous avons retiré le capot ajouré noir pour découvrir les éléments principaux, tels que, par exemple, les tubes, les transformateurs réalisés sur mesure et portant le logo de la marque Hashimoto.

Origine : Japon Prix : 9 990 euros Dimensions : 430 x 245 x 416 mm Poids : 31 kg Entrée stéréo analogique : 1 asymétrique sur Cinch Sorties analogiques : 1 asymétrique sur jack 6,35 mm, 1 symétrique sur XLR4 Réponse en fréquence : 20 Hz à 50 kHz Rapport signal sur bruit : 115 dB Distorsion harmonique totale + bruit : 0,5 % les signaux entrants au niveau ligne, sur sa première moitié, tandis que la seconde attaque rien de moins qu’une triode de puissance 300B

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reliée, en sortie, à un énorme transformateur Hashimoto réalisé sur mesure, constitué d’aluminium pour le châssis (2 kg), de plaques en cuivre OFC et d’isolateur en téflon, dans une configuration éliminant bruits et vibrations. L’alimentation intègre un transformateur torique, précédant un montage comprenant une self-induction capotée et un tube KT88 par canal. Il s’agit d’un montage spécifique, le KT-88 et sa self stabilisant l’alimentation et la rendant silencieuse, ce qui explique le rapport signal sur bruit de 115 dB, plutôt rare sur un amplificateur à tubes.

ECOUTE Dès les premières mesures, le Fostex HP-V8 donne libre cours à la musique, tout en nuance, dans ses pleins et ses déliés, grâce à une précision et une consistance hors du commun. Savamment articulé, le registre grave s’exprime sans limite dans le bas du spectre. Ecouter des plages musicales contenant des instruments de musique à la tessiture étendue dans ce registre est un pur régal, comme l’un des exemples les plus intéressants, voire les plus représentatifs, le stick Chapman à 12 cordes de Pascal Gutman sur son album Cascades, que devrait posséder dans sa discothèque tout audiophile averti. Les six cordes de la section grave du stick

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trées en plein air, nous avons écouté quelques plages de The Final Cut des Pink Floyd, pour les prises de son en trois dimensions réalisées par les Holophonics des Laboratoires Zucarelli et, là encore, le Fostex HP-V8 fait merveille. tonnent, dans une musicalité exceptionnelle, sans rien perdre de la finesse des harmoniques venant se superposer aux fondamentales. Le caractère très vivant de cet instrument laissait augurer d’une dynamique sans faille du Fostex, ce que nous avons pu vérifier sur d’autres plages, où la réponse conjuguée des attaques de notes et du suivi des variations de niveau instantané fait oublier que nous écoutons de la musique au moyen d’appareils électroniques. Toute plage jouée est mise en valeur dans ce qu’elle a de plus musical et authentique, sans jamais verser dans l’emphase et encore moins dans la caricature.

Les timbres ne subissent aucune coloration, se contentant de ce qu’ils ont de plus beau, leur richesse harmonique d’origine.

La scène sonore, que l’on perçoit de manière un peu plus précise au casque que sur des enceintes acoustiques, est à l’image des plages musicales jouées. Hormis le disque Soundcheck d’Alan Parsons, contenant quelques plages enregis-

VERDICT

Cet amplificateur pour casques possède des transformateurs montés sur une base dotée de dissipateurs.

Le châssis est ajouré afin de faciliter la ventilation de l’électronique qui consomme 198 watts.

Fostex s’est appliqué au-delà de toute espérance pour réaliser le HP-V8. En effet, il bénéficie d’une conception hors du commun pour un amplificateur de casque, grâce à un schéma original et très pertinent, mettant en scène des circuits de gain constitués d’une double triode ECC88 par canal, suivie d’une triode de puissance 300 B. Le constructeur a soigné les alimentations, en concevant un montage spécifique comprenant, entre autres, une énorme self-induction et une tétrode KT88 par canal, sans oublier des condensateurs électrolytiques et à film de très haut de gamme. Cette débauche technique n’est pas vaine, puisque le Fostex HP-V8 se montre particulièrement musical, précis et articulé, ce qui le rend attachant pour ses belles sonorités travaillées pour concentrer dans un casque les qualités d’un montage à tubes de haut de gamme, en effaçant tout risque de halo, voire de remontée du bruit de fond. Ce Fostex fait la part belle à la musique, et c’est bien tout ce qui compte.

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VIVA AUDIO DEVICES EGOISTA 2A3 Présenté sous une forme pour le moins originale, surtout pour un appareil à tubes, cet amplificateur pour casques se distingue de la plupart des modèles concurrents, à de rares exceptions près. Cette marque italienne propose de nombreux autres maillons : préamplificateurs ligne ou phono, amplificateurs, enceintes et une source numérique avec DAC intégré.

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e Viva Audio Devices Egoista 2A3 est un amplificateur à tubes pour casques reprenant des références vintage. Polarisé en classe A, il comprend seulement deux tubes par canal : une simple triode 6C45PI pour chaque préamplificateur et une 2A3 pour le circuit de puissance. Ce dernier tube possède de nombreuses similitudes avec le 300B plus connu, mais en moins puissant. En effet, le 2A3 peut générer entre 3 et 4 W sur chacune de ses sorties, soit une valeur plus que suffisante dans le cadre d’un montage destiné à alimenter un casque, voire deux en simultané.

TABLEAU DE BORD Le constructeur propose un grand nombre de coloris de coffrets, issus de nuanciers automobiles.

Le «nôtre» est gris métallisé verni.

Vous pouvez aussi le choisir en jaune canari, comme le modèle d’Egoista 2A3 exposé sur le site internet de Viva Audio Devices. La façade aux flancs arrondis présente une sérigra-

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phie minimaliste, tant l’ergonomie du Viva Audio adopte une grande simplicité : on y trouve un commutateur secteur à trois positions, passant de l’extinction totale au préchauffage des tubes, puis à la mise sous tension plénière. Une diode bleue s’illumine en guise de point sur le «i» de Viva.

D’ailleurs, il s’illumine également dans ce texte, comme vous pouvez le voir!

On n’arrête pas le progrès. Au centre de la façade, un large bouton commande le volume d’écoute. Juste à côté, un modèle identique assure la commutation d’une entrée ligne stéréo asymétrique sur Cinch, à choisir parmi quatre. La commutation s’effectue au moyen d’un rotacteur de qualité, monté au plus près des Cinch, et commandé par une tringle depuis la façade. Plus bas, deux embases jack stéréo 6,35 mm de qualité et d’une robustesse à toute épreuve (on trouve ce type d’embase sur les instruments de musique électriques) reçoivent jusqu’à deux

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casques électrodynamiques. La face arrière supporte l’embase IEC du courant secteur, les quatre paires de Cinch des entrées stéréo, et deux axes potentiométriques pour l’ajustement du volume général des deux tubes de puissance, polarisés en classe A et sans contre-réaction négative et reliés à leurs transformateurs de sortie respectifs. Ces deux réglages permettent une adaptation précise à la sensibilité et à l’impédance du casque choisi.

Le niveau d’écoute peut monter très haut : attention à la longévité de vos oreilles, soyez prudents, comme pour toute écoute au casque!

ECOUTE Après avoir laissé chauffer l’Egoista 2A3 pendant 5 minutes et branché le fameux casque Fostex TH900, une haute référence de qualité et de musicalité, nous avons écouté plusieurs plages

FICHE TECHNIQUE Origine : Italie Prix : 7 990 euros Dimensions : 410 x 185 x 410 mm Poids : 19 kg Entrées stéréo analogiques : 4 asymétriques sur Cinch Sorties analogiques : 2 asymétriques sur jack 6,35 mm stéréo

Les quatre tubes sont visibles sur le dessus du coffret, les 2A3 figurant au premier plan.

Les commandes se réduisent à l’essentiel : Off / Standby / On, Volume et sélecteur d’entrée.

musicales, à commencer par celle du groupe The Opposition et en particulier le morceau «Do You Know How That Feels» sur l’album Blue Alice Blue permettant, grâce au tout début de l’introduction, d’évaluer, à l’oreille, le taux de contre-réaction du Viva Audio : il s’agit d’un effet Doppler provoqué par une voiture passant à vive allure devant un microphone et s’atténuant plus ou moins vite, suivant les électroniques testées. Plus le temps d’extinction du son est long, moins il y a de contre-réaction. En d’autres termes, plus la contre-réaction est

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avec une présence remarquable.

Comme nous l’avons fait remarquer plus haut, le Viva Audio retranscrit les moindres détails, l’émotion des artistes s’exprimant sans voile, dans une authenticité remarquable. Les aigus présentent un équilibre subtil entre la consistance, la réponse dynamique, la vivacité des attaques et une douceur appréciable, quel que soit le niveau d’écoute, sans jamais verser dans l’agressivité.

VERDICT faible et mieux l’amplificateur restitue les signaux de faible amplitude sans les simplifier. On parvient donc à une excellente restitution des petits signaux, ceux-là mêmes qui contribuent à la richesse de la restitution.

Il en découle un excellent respect des ambiances sonores, sur une image stéréophonique tout en relief, et une restitution fidèle des plans sonores sur tout type d’enregistrement. Autre paramètre de restitution dont le Viva Audio se tire très bien : la réponse dynamique, d’une précision remarquable. Nous nous y attendions, car cet amplificateur de casque a de la puissance à revendre. Dans la même démarche, la dynamique instantanée, soit, dit autrement, la qualité et la rapidité des attaques de notes, présente la même esthétique sonore vivante que la dynamique générale, suivant de près les nuances des différentes plages musicales. La restitu-

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tion des timbres, remarquablement équilibrée, suscite l’admiration. En effet, le Viva Audio possède tout ce que l’on aime dans un amplificateur à tubes, à commencer par la matière sonore dont chaque note profite, cette restitution organique que l’on peut qualifier d’analogique, la moindre des attentions pour un amplificateur spécialisé dans les casques. On apprécie le grave bien charpenté, procurant une assise remarquable au message sonore, sur toutes les plages jouées, quel que soit le style musical. Le registre médium doit aussi une grande partie de sa musicalité à son ouverture et à sa consistance très agréable à l’écoute, faisant merveille sur les cordes, les cuivres et les bois situés dans la même tessiture, sans oublier les voix restituées

Les quatre paires de Cinch des entrées, les ajustements de volume indépendants et l’embase secteur IEC : on peut « difficilement faire plus simple ».

Cet amplificateur, devant son patronyme « Egoista » aux écoutes intimistes au casque, sort résolument de l’ordinaire, tant pour son design que pour l’utilisation de tubes de puissance 2A3, que l’on retrouve dans les amplificateurs de puissance à destination des enceintes à haut ou très haut rendement. On a vu, par exemple, des enceintes acoustiques du type Western Electric, Altec, voire Klipsch ou Electro-Voice, fonctionner à merveille avec seulement quelques watts par canal. Ces marques furent contemporaines des tubes 2A3, la liste des enceintes à haut rendement restant ouverte et riche de nombreuses marques et références. Qui peut le plus peut le moins, et l’on a pu constater que les tubes 2A3 font merveille dans un amplificateur de casques tel que le Viva Audio Devices, fort de ses qualités musicales et de sa simplicité.

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casque. Le jack de gauche présente le même schéma, mais en opposition de phase.

SYMETRIQUE A 100 % ET 3 CONFIGURATIONS

IFI AUDIO ICAN PRO Le trublion des produits miniatures haut de gamme a encore frappé, avec un amplificateur pour casques sans compromis, qui va très loin dans la conception et le choix des composants, afin d’obtenir la meilleure musicalité possible.

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’iCAN Pro dispose de deux sorties ligne, une symétrique et une asymétrique, pour une exploitation en véritable préamplificateur, d’autant qu’il est équipé d’un potentiomètre motorisé de chez ALPS. Nous y reviendrons plus loin.

Les sorties casque sont très intelligemment conçues et, à notre connaissance, il n’existe pas d’équivalent : les sorties idoines, installées en façade, offrent toutes les possibilités imaginables. L’iCAN Pro possède trois embases. Au centre, trône une XLR4, dont les quatre contacts séparent les masses des deux transducteurs du casque. On évoque donc une connexion pour casque « symétrique ». Deux XLR3 Combo encadrent la XLR4. On peut y brancher soit des fiches XLR3 mâles, soit des jacks 6,35 mm, mais là, le constructeur introduit une subtilité fort bien pensée : les deux combos acceptent les casques symétriques, soit au moyen de deux XLR3, soit au moyen de deux jacks 6,35 mm. Mais si l’on souhaite exploiter un casque classique asymétrique doté d’un seul et unique jack, ce sera possible via l’embase combo de droite présentant, sur ses contacts, le canal gauche (+) sur l’extrémité, le canal droite (+) sur la bague intermédiaire et la masse commune sur la base du connecteur. Les connaisseurs auront reconnu le brochage classique d’un

Le schéma de l’iCAN Pro fonctionne en différentiel ou en symétrie totale, des entrées aux sorties. Cela explique la présence d’un potentiomètre de volume motorisé (doté de sa télécommande) qui utilise quatre de ses six cages, pour ajuster le niveau sans asymétriser le signal.

Vous l’aviez sans doute deviné, les étages de gain sont polarisés en classe A. Un petit sélecteur vous offre le choix entre un mode utilisant des transistors J-Fet, un fonctionnement sur tubes, au moyen des deux General Electric GE5670 (des NOS, New Old Stock triés en performances) et une variante (Tubes +) qui réduit la contre-réaction négative, libérant les harmoniques (principalement de rang pair) des tubes. Ces derniers se mettent totalement hors circuit après une utilisation prolongée du mode sur transistors et, réciproquement, prennent la main à 100 % lorsqu’on les sollicite.

À L’ECOUTE Un circuit commutable XBass peut relever les basses à 40 Hz, 80 Hz ou

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160 Hz en cas de besoin. Pour les écoutes, nous ne l’avons pas activé.

Mais nous avons essayé la fonction « 3D Holographic », optimisée pour les casques, d’une part, et pour une écoute avec enceintes, d’autre part.

Ce système réglable élargit le relief sonore de manière très agréable sur certains morceaux. Nous avons essayé plusieurs casques dont le fameux Fostex TH900, afin de tester le ifi Audio dans les mêmes conditions que les deux autres amplis de ce dossier. Les différentes configurations offertes proposent autant de palettes sonores cohérentes et très musicales. Les transistors donnent entière satisfaction dans le suivi scrupuleux de la dynamique, la justesse des timbres et l’image stéréo des plages musicales bien enregistrées. L’établissement des notes est très rapide et ne manque de rien, le naturel de la restitution étant la caractéristique première de cet amplificateur. Nous avons joué avec les deux positions

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employant les tubes, et là, le son gagne en matière sonore et en fluidité, apportant un peu plus de chaleur dans la restitution, qui n’en manquait déjà pas avec les transistors J-Fet. Le constructeur parle de qualité studio, c’est bien le moindre des compliments que l’on puisse adresser à l’iCAN Pro qui reste magistral en toutes circonstances, dans le relief sonore doté d’un excellent respect des plans, les attaques très rapides, le suivi de la dynamique, et distille aussi un habile mélange entre articulation, fluidité et aération.

La restitution est absolument superbe, joliment musicale, le tout dans un silence de fonctionnement exemplaire.

VERDICT Cet amplificateur pour casques va très loin dans la lisibilité des plages musicales, n’ignorant aucun détail, même le plus infime. L’alimentation séparée contribue au rapport signal

Les quatre entrées et deux sorties ligne.

Cet appareil est entièrement analogique, fonctionne en classe A et en symétrie intégrale.

FICHE TECHNIQUE Origine : Royaume-Uni Prix : 1 950 euros Dimensions : 213 x 192,5 x 63,3 mm Poids : 1,93 kg Puissance de sortie sym./asym. sur 16 ohms : 14 000 MW /4 800 MW Réponse en fréquence : 0,5 Hz à 500 kHz (-3 dB) Rapport signal sur bruit : 147 dB Distorsion harmonique totale + bruit sym./asym. : ≤ 0,0015 % / ≤ 0,005 % (transistors) ≤ 0,002 % / ≤ 0,005 % (tubes) ≤ 0,012 % / ≤ 0,2 % (tubes+) Accessoires : alimentation séparée, télécommande infrarouge (volume), deux petits câbles Cinch/Cinch, manuel d’utilisation

sur bruit optimal pour un appareil analogique devant générer du gain.

La haute technicité de l’iCAN Pro apporte à l’écoute une musicalité hors du commun, pour un prix sous-évalué par rapport aux performances de très haute volée.

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HAUTE

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LA LISTE DES EXPOSANTS NIVEAU -1 FORUM P.E. Leon / Fusion Acoustic / Elecson / Focal / DEA International / Epectaz / Jadis Electronics / Davis Acoustics / Devialet / Hifi Cables & Cie / Jazzybird NIVEAU 0 SCENE Nautile Acoustique / Trinnov / Acoustical Beauty / Audio Focus / Tecs’art / Elite Diffusion / Conceptas / Télé Spatiale NIVEAU 2 STUDIO BC Acoustique / Atoll / B&W / Totaldac / Point Musiques / Hamy Sound / Audionec / Audioaxe / Kelinac

FIDELITE 26 &27 novembre

2016

Hôtel Marriott Paris Rive Gauche 17, boulevard Saint-Jacques 75014 Paris Métro Saint-Jacques, parkings Vinci Alésia ou Italie 2

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Visite chez

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R E P O R T A G E

La société Totaldac a vu le jour en 2010. Elle a été créée et est dirigée par Vincent Brient, un homme particulièrement discret et d’une rare humilité. Spécialiste de l’électronique numérique, il a développé ses propres technologies de conversion numérique vers analogique sans puce ni chip du marché.

N

ous avions concrètement découvert Totaldac à l’occasion du banc d’essai du convertisseur d1-single, le modèle de base d’alors (désormais remplacé par le nouveau d1-Core) du fabricant d’Ille-et-Vilaine. Une véritable révélation sonore qui nous a fait l’adopter illico presto! Mais, au fait…

Qui est Vincent Brient ?

Diplômé de l’école Supélec, il a travaillé comme ingénieur dans la conception de cartes électroniques dans de nombreux domaines et a déposé plusieurs brevets. Pendant ses études, la plupart de ses projets se sont focalisés sur un filtre actif à DSP à entrée numérique et sortie numérique de manière à séparer les registres de fréquences avant même le processus de conversion numérique vers analogique.

Durant sa quête personnelle d’un DAC, il constate que les appareils utilisant un chip de conversion R-2R sont ceux qui délivrent le meilleur compromis sonore. De ses études et de ses essais personnels déboucha le premier prototype de convertisseur R-2R qui prendra plus tard le nom de Totaldac.

L’entreprise Située à Saint-Ouen-des-Alleux, la société dispose d’un local de 60 m2 avec plafond à 4 m de hauteur, et

Totaldac

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Le bureau de Vincent Brient est situé dans le grand local de Totaldac. Derrière Vincent, on aperçoit certains appareils de mesures utilisés pour les tests et le développement. A droite, l’étagère « administrative » regroupe tous les documents liés à la marche de l’entreprise. Elle est surplombée par d’autres étagères où sont disposés certains sous-ensembles et les produits prêts à l’expédition. Au premier plan, un pavillon de bas médium copiant un modèle Western Electric est en attente de montage (pavillon au sol, pièce de raccordement du moteur suspendue au plafond).

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R E P O R T A G E

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TOTALDAC d’une pièce de 40 m2. Le local accueille le bureau de Vincent, l’atelier de tests et mesures, le stockage de tous les composants et sous-ensembles prêts à être intégrés au sein des châssis pour une expédition rapide après la réception de la commande, et un système d’écoute. Celui-ci est composé d’un d1-twelve et d’un d1-server, d’un préamplificateur Voxativ et d’un bloc stéréo DIY à tubes, d’une paire d’enceintes slovènes Soulsonic Impulse Pro et d’une paire germanique Voxativ Zeth. La petite pièce intègre deux pavillons très profonds chargeant chacun un transducteur large bande Voxativ. Une assistance dans l’extrême grave est déployée par un subwoofer clos et amplifié à boomers multiples plus un second subwoofer chargé de remplir un creux acoustique lié à la pièce. Quasiment toutes les parties constitutives d’un Totaldac proviennent de France : le châssis plié en aluminium, la face avant en méthacrylate teinté, l’assemblage sous-traité des composants sur les cartes. Les fantastiques résistances Vishay Z-Foil Nude dont Totaldac est l’un des plus gros consommateurs au monde sont directement achetées chez le fabricant en Israël, de même que l’ordinateur miniature ARM Cubox des serveurs. Tout est ainsi géré par Vincent Brient sur place. La méthode de vente directe sauf vers certains pays d’Asie développe un chiffre d’affaires annuel de plus de 700 Keuros. La

La photo à gauche montre des électroniques Totaldac en période de déverminage avant mise en emballage et expédition. Sur la photo du bas, vue d’ensemble du matériel de démonstration : rack d’électroniques clientèle est internationale avec un quart des ventes (et de cartons réalisées en France. Totaldac a par ailleurs conclu d’emballage des partenariats avec certaines marques. Il est le servant également revendeur exclusif en France de Voxativ (Voxativ uti- de panneaux lise des électroniques Totaldac dans son laboratoire acoustiques), et sur les salons) et de Soulsonic, il est revendeur enceintes Soulsonic mondial des câbles suédois Bibacord et sur le point en baffle ouvert, de distribuer en exclusivité les électroniques américolonnes Voxativ caines Absolare que les visiteurs du prochain salon Zeth et prototype Haute Fidélité découvriront.

Totaldac d’enceinte Tous nos plus sincères remerciements deux voies à Vincent Brient pour son accueil très chaleureux à pavillon et pour le temps qu’il nous a consacré. de médium aigu.

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AVM OVATION MP 6.2

Universel et performant Dans le numéro précédent de Haute Fidélité, nous avons publié le banc d’essai de l’amplificateur intégré de la même série Ovation de la firme allemande AVM. Voici à présent le lecteur de réseau, qui ne se contente pas de cette fonction.

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L

’AVM Ovation Media Player 6.2 ne remplit pas seulement le rôle de lecteur réseau (qui, rappelons-le, est une sorte de serveur, mais sans la mémoire de masse intégrée, comme un disque dur, par exemple). En effet, il sait aussi lire des CD et convertir les flots audionumériques en son analogique.

Cet appareil est disponible en aluminium brossé, en anodisé noir, et le constructeur propose même, en option, une façade chromée.

UN APPAREIL ERGONOMIQUE Ce Media Player arbore, à l’instar de l’amplificateur intégré, des touches en façade agissant sur le menu, dont les paramètres s’affichent en bleu sur l’écran central, aussi complet que lisible. AVM propose en option une télécommande interactive RC-9 munie de tous ses accessoires. Connecté à un réseau domestique, l’Ovation MP 6.2 peut se piloter via une application sous iOS (iPad) ou Android (tout autre tablette), contrôlant en WiFi le MP 6.2, ce qui explique la présence de

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FICHE TECHNIQUE

l’antenne à visser sur son socle spécifique, au dos du coffret. La notice prend véritablement en charge l’utilisateur final, afin que l’exploitation du lecteur réseau demeure aisée. On peut configurer l’appareil à sa guise, voire revenir aux réglages d’usine en pressant le bouton de « reset » au dos du coffret. La connectique de sortie analogique offre le choix du symétrique sur XLR, ou de l’asymétrique sur Cinch, et d’un niveau de sortie fixe ou variable, au choix, via le menu très complet.

LE LECTEUR RESEAU Le Media Player 6.2 accepte les disques durs HD ou SSD, de même que les clés sur son port USB. On

peut aussi lui raccorder un NAS sur le réseau domestique et cette opération se réalise facilement, en raison de l’ergonomie poussée de ce maillon, bénéficiant du savoir-faire d’AVM, comme tous les autres produits de la gamme. Les formats acceptés figurent en bonne place dans la fiche technique et vous donneront une petite idée des performances de cet appareil.

LE LECTEUR CD Le chargement de type slot-in se situe juste au-dessous de l’écran d’affichage. La mécanique recevant le disque est spécifique aux CD : il ne s’agit donc pas d’un hybride CdRom/DVD, mais d’une platine de lecture CD, sachant que TEAC

Sur la gauche, les sorties analogiques XLR et Cinch.

Au milieu, les sorties S/PDIF coaxiale et optique. A droite, les entrées numériques USB, S/PDIF Toslink et Cinch, AES, Ethernet, Bluetooth, WiFi…

Origine : Allemagne Prix : 7 490 euros Dimensions communes : 430 x 370 x 130 mm Poids : 11 kg Fonctions : lecteur CD et réseau, DAC Entrées numériques : 4 S/PDIF (2 coaxiales, 2 optiques), 1 AES, 1 USB et 1 Ethernet RJ45 Sorties numériques : 2 S/PDIF (1 coaxiale, 1 optique) Sorties stéréo configurables : 1 symétrique sur XLR, 1 asymétrique sur RCA, niveau de sortie fixe ou variable.

Fréquences d’échantillonnage maximales : PCM 384 kHz/24 bits, DSD64 et DSD128 (USB), PCM 192 kHz (coaxiale et AES), 96 kHz (optique) Réponse en fréquence : 20 Hz à 80 kHz (CD : 20 Hz à 20 kHz) Changeur de fréquence d’échantillonnage : configurable down- et upsampling jusqu’à 384 kHz/32 bits Tension de sortie analogique : 2,5 V Rapport signal sur bruit : 110 dB Séparation des canaux : > 120 dB Distorsion harmonique totale : < 0,001 % Formats numériques supportés : AIFF, WAV, ALAC, FLAC, MP3, WMA, AAC et OGG Vorbis Serveurs supportés : UPnP, UPnP-AV, DLNA, NAS Microsoft Windows Media, Connect…

Exploitation interactive : RC S App pour iOS et Android Accessoires fournis : Antenne WLAN, câble secteur Accessoire optionnel : télécommande interactive AVM RC9

les a refabriquées pour AVM, excusez du peu! Cette platine fermée à l’intérieur du coffret reçoit, sur le dessus, une plaque de feutrine pour amortir toute vibration d’origine aérienne.

Cette base mécanique permet aussi de ripper les CD, afin d’enregistrer leurs fichiers audio dans un disque dur externe.

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AVM OVATION MP 6.2

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CONVERSION AUDIONUMERIQUE AVM a soigné ce module : le PCM dispose de ses interfaces de réception Cirrus Logic, pour les entrées S/PDIF et AES, et XMos pour le port USB. Les étages de conversion font appel à l’un des meilleurs circuits intégrés du moment, un Sabre ESS 9018, fonctionnant en 32 bits, exploitant les données jusqu’à 384 kHz en PCM, de même que le DSD64 et le DSD128. Les étages analogiques de sortie s’appuient sur un montage à amplificateurs opérationnels et transistors. Mais AVM va encore plus loin : soit on l’exploite en laissant la fréquence d’échantillonnage telle qu’elle entre dans l’appareil, soit on utilise un changeur capable de la recalculer jusqu’en 384 kHz, ce qui apporte un plus en lecture. Sur l’entrée USB, on peut activer un filtre numérique comprenant deux types de pente : raide (forte rotation de phase) ou faible (rotation de phase nulle).

C’est l’une des raisons favorisant l’emploi du SRC, recalculant le flot

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numérique à des fréquences d’échantillonnage supérieures, afin d’utiliser un filtrage en pente douce.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : Le Media Player 6.2 est remarquablement conçu et fabriqué. À l’intérieur du coffret, une séparation physique a été placée entre les circuits audionumériques et les alimentations, afin de garantir un très bon rapport signal sur bruit et une réjection idéale de tout risque d’interférence.

Composants : Le MP 6.2 s’appuie sur des choix techniques éprouvés et de qualité, comme les interfaces de réception des signaux audionumériques des entrées S/PDIF et AES (Cirrus Logic) et USB (XMos). Les alimentations sont séparées, dans le but de gérer indépendamment les circuits logiques et les commandes du streamer, l’audionumérique, et les étages analogiques, au moyen de trois alimentations à découpage.

L’intérieur de ce Media Player est à la fois modulaire et compartimenté, afin d’isoler les éléments les uns des autres, par exemple, la triple alimentation à découpage, logée dans les trois coffrets portant le logo AVM, en bas à gauche.

Grave : Le bas du spectre audio ne manque ni de précision, ni de fermeté et procure à ce Media Player une assise remarquable, tant sur les CD joués dans le lecteur intégré que sur notre serveur de musique. L’utilisation du changeur de fréquence d’échantillonnage rend la lecture nettement plus précise dans le grave, en raison d’un effet secondaire bien utile, la resynchronisation du flot numérique du signal musical, qui gagne ainsi en naturel, même dans l’extrême grave. Le MP 6.2 ne se laisse jamais distancer par les passages chargés en événements sonores, restitués avec précision et sans lourdeur, dans une belle neutralité sonore.

Médium : L’AVM respecte les moindres détails des timbres des différentes sources sonores qui se superposent, dans une restitution analytique. Les sons de faible amplitude se perçoivent sans difficulté, sans effet de pompage de l’enveloppe des sons par le bruit de fond.

La richesse des timbres s’exprime

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avec aisance, quel que soit le niveau sonore de l’enregistrement, sur toute l’échelle numérique. Cette performance ne se vérifie pas seulement sur les plages musicales en 24 bits du serveur USB, mais aussi en exploitant le lecteur CD intégré.

Aigu : Ce registre s’exprime d’une manière magistrale, mêlant adroitement précision, matière et aération.

L’aigu fait preuve de beaucoup de naturel, tant dans la restitution des harmoniques que dans celle des instruments, notamment les percussions et en particulier les cymbales… La restitution de ce registre ne présente aucune coloration, à l’image du grave et du médium, et allie, d’une manière très adroite, définition et matière.

Dynamique : À chaque nouveau morceau, l’Ovation 6.2 s’est montré très responsif dans le suivi de la dynamique. Nous avons, par exemple, écouté la fameuse œuvre Tableaux d’une exposition de Moussorgski, adaptée pour orchestre symphonique par Maurice Ravel, pour constater que l’AVM se jouait des difficultés. Puis nous avons utilisé le Soundcheck d’Alan Parsons, pour constater un parfait suivi de la réponse dynamique. Ce test ne fut qu’une formalité, puisque nous savions déjà à quoi nous attendre, à l’examen de l’équipement de l’AVM Ovation MP 6.2.

Attaque de note : La réponse instantanée possède la même promptitude que les changements soudains d’état de la dynamique.

Les attaques de notes sont franches et réalistes, ce qui renforce le haut pouvoir analytique de l’appareil.

En d’autres termes, fondamentales et harmoniques arrivent en même temps. De plus, l’apport du changeur de fréquence d’échantillonnage renforce le naturel de la restitution sur les attaques, mais aussi sur

fort bien conçue ajoute à ce maillon l’agrément nécessaire à une exploitation simple et conviviale. un plan général.

Scène sonore : La réponse instantanée de l’AVM Ovation MP6.2, sur les aspects de la dynamique et des attaques de notes, constitue un excellent point de départ pour l’évaluation de la scène sonore, stable et détaillée en toutes circonstances, en restituant les trois dimensions de toute scène sonore, qu’elle soit recréée en studio ou issue d’une prise de son naturelle où le relief sonore s’impose de lui-même. Aucun détail n’est simplifié, le streamer/lecteur CD/DAC AVM conservant la richesse sonore de chaque plage musicale, tant dans les sons directs que dans l’ambiance de chaque enregistrement.

Transparence : Si l’on reprend en compte les paramètres d’évaluation qui précèdent, on obtient un bilan précis de la personnalité de l’AVM Ovation MP 6.2. Pour avoir maintes et maintes fois écouté les plages de test utilisées sur de très nombreux appareils, on constate que ce maillon ne colore pas les timbres, que la dynamique est très fidèle aux nuances des différents enregistrements, tant sur les albums du commerce choisis pour l’occasion que sur le disque test Soundcheck d’Alan Parsons qui, rappelons-le, ne tolère pas le moindre défaut.

Qualité/prix : Pour le prix indiqué dans la fiche technique, on en a vraiment pour son argent. En effet, sur le plan matériel, l’AVM Ovation MP 6.2 rassemble trois appareils en un même coffret, soit un lecteur de CD, un lecteur de réseau et un DAC de haute qualité. De plus, l’ergonomie

VERDICT Sous l’écran très complet de cet appareil au design rationnel et ergonomique, se trouve le chargeur de type « slot-in » du lecteur CD.

Nous avons pu apprécier les qualités évidentes de ce streamer, lecteur réseau et DAC, doté d’une ergonomie poussée et d’une très fine musicalité, respectant le message musical dans les moindres détails, tant à la lecture d’un CD (en 16 bits et 44,1 kHz) que sur des fichiers en haute définition (en 24 bits et 192 kHz, par exemple).

Les choix techniques de cet appareil, très pertinents, s’inscrivent dans une démarche cohérente, tant pour la musicalité obtenue que pour le prix raisonnable en regard des performances.

Philippe David

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SYSTEME D’ECOUTE Serveur Synology Préamplificateur ATC Amplificateur FM Acoustics 610 Amplificateur intégré AVM A 6.2 Câbles USB VandenHul Câbles ligne Absolue Créations Câbles d’enceintes Absolue Créations Enceintes Pierre-Etienne Léon Maestral

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B A N C

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E N C E I N T E

DAVIS ACOUSTICS OLYMPIA ONE MASTER

Une grande Davis Avec l’Olympia One, le constructeur de Troyes avait réalisé une compacte de haute musicalité dotée d’un rapport qualité sur prix absolument remarquable. Cinq ans plus tard, il nous propose une version améliorée baptisée Olympia One Master avec les toutes dernières technologies Davis Acoustics.

L

a nouvelle compacte de la gamme Premium est une deux-voies accordée en bass-reflex. L’évent dorsal a une sortie largement évasée pour moins de turbulences. Le grave médium est confié au célèbre 13 KLV5 R, « le » 13 cm à membrane en fibres de kevlar tressées qui a fait la réputation de la marque, ici dans sa cinquième génération avec aimant et bobine modifiés pour un grave plus présent et une scène plus large.

L’ogive conique en aluminium régule la réponse et l’énergie à la transition avec le tweeter à dôme en tissu enduit de 28 mm. Le filtre de coupure à pentes de 12 et de 18 dB/octave plus un circuit bouchon interviennent à 4 kHz afin de ne pas perturber la réponse en phase du grave médium.

L’essentiel du contenu harmonique des instruments et des voix est concentré entre 100 et 4 000 Hz, ne pas intervenir dans cette plage garantit donc un respect de la structure des timbres et de l’équilibre tonal. Les composants ont fait l’objet d’une sélection plus audiophile.

Le câblage « en l’air » est confié à du Hifi Câbles et Cie en cuivre pur gainé téflon PTFE de diamètre différent selon le haut-parleur. Le bornier arrière est doré et double. Entièrement assemblée à l’unité de production de Troyes, la One Master reçoit

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une nouvelle ébénisterie rectangulaire, à peine plus petite que celle de la One, en merisier naturel ou en ébène contre supplément.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : Dans sa finition ébène, la nouvelle compacte Olympia One Master (que nous appellerons par la suite OOM) se révèle aussi distinguée qu’une compacte… britannique.

L’assemblage des haut-parleurs est impeccable, le double bornier à fiches métalliques permet un raccordement fiable avec tous les types de terminaisons de câbles.

Pas de pointes prévues, un pied solide s’impose.

Composants : Le remarquable transducteur grave médium en fibres tressées de kevlar est toujours à la tâche, pour notre plus grand plaisir auditif d’ailleurs. L’ébénisterie adopte un véritable placage en essence de bois véritable, et le filtre a été repensé pour linéariser la réponse et renforcer le registre de grave.

Grave : La OOM délivre un message très cohérent, l’assise est particulièrement crédible grâce au travail soutenu du haut-parleur de 13 cm.

Le registre descend fermement et

FICHE TECHNIQUE Origine : France Prix : 1 500 euros (finition merisier), 1 800 euros (finition ébène) Dimensions : 250 x 350 x 180 mm Poids : 8,5 kg Réponse en fréquences : 47 Hz - 21 kHz Impédance nominale : > 5 ohms Sensibilité : 90 dB/W/m Puissance recommandée : 80 W à 120 W

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DAVIS ACOUSTICS OLYMPIA ONE MASTER

sans traînage.

L’ébénisterie ne produit aucune tonique et l’accord bass-reflex bien réalisé complète très linéairement la réponse du transducteur. La sensation de niveau surprend réellement.

Médium : Les premières mesures de musique affichent la couleur, ou plutôt les couleurs car les OOM n’en manquent pas. Le registre déployé est tonique et épanoui. Les timbres aux saveurs très justes documentent un message à la texture aussi souple que la plus belle des flanelles. Le haut médium bien dégraissé contribue énormément à la grande intelligibilité de lecture de chaque partition. La jonction entre la fibre de kevlar et le tissu du dôme est totalement imperceptible.

Aigu : Le dôme « large » n’en file pas moins subjectivement haut avec de la douceur et une bonne précision harmonique. Tout cela confère une belle extension harmonique et des retombées de notes convaincantes. Le test de la pipa de Zhao Cong (« Moonlight on Spring River ») est révélateur à cet égard avec un instrument qui n’agresse pas les tympans, et c’est déjà une belle réussite, et des cordes frottées très palpables.

Dynamique : Les compactes Davis ne semblent pas craindre les watts. Il faudra cependant considérer les 120 W annoncés comme une puissance instantanée maximale.

Nous avons toutefois écouté certaines pistes tests comme « Dis-le » par Baz Baz à un niveau élevé avec une confortable impression d’énergie et une bonne résolution sur les transitoires. Et sans distorsion !

Attaque de note : Le fait d’utiliser des haut-parleurs légers et donc rapides favorise la reproduction des transitoires et des attaques de

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notes. Les OOM réagissent avec beaucoup d’élan au message musical, ce qui leur confère ce caractère alerte mais toujours juste en termes de palette tonale. L’excellente lisibilité n’assombrit pas les messages complexes.

Scène sonore : Outre l’étroitesse du baffle frontal, un autre aspect essentiel dans la construction des OOM est le montage rapproché des centres émissifs des haut-parleurs de médium et d’aigu qui tend vers la source ponctuelle vue du point d’écoute. La scène sonore prend ainsi de l’envol, de l’espace.

La stabilité de l’image stéréo et le bon étagement des différents plans crédibilisent le volume virtuel du lieu de chaque performance.

Transparence : Les OOM offrent un assortiment varié de qualités subjectives avec notamment une bande passante étendue, un équilibre linéaire, un grave maîtrisé et de la tonicité. Elles ne dédaignent pas d’être chatouillées par la puissance d’un bon amplificateur, mais attention, car leur faible distorsion subjective et leur intégrité musicale vous fera vite oublier qu’elles n’encaissent « que » 120 W en pointe. Il serait vraiment dommage de griller les haut-parleurs…

Rapport qualité/prix : S’il est un fabricant d’enceintes acoustiques pour qui le rapport qualité sur prix est un challenge et un impératif de chaque cahier des charges, c’est bien Davis Acoustics. La compacte OOM ne déroge pas à la règle, cette deux-voies « masterisée » est fort bien fabriquée et propose des prestations musicales d’excellente facture. Bravo !

VERDICT De taille relativement modeste et comparable à celle d’une compacte anglaise (clin d’œil…), la Olympia One Master nous a conquis par le panache de sa restitution naturelle et

Sur la page de gauche, on distingue le duo acoustique dont le remarquable 13 cm à membrane en kevlar. Le bornier double permettra un bi-câblage et, pourquoi pas, une biamplification…

La finition en essence d’ébène est superbe.

enjouée. Le travail sur le registre grave ferme et défini nous a vraiment convaincus. Associée à un intégré de qualité, tube ou transistor, elle permettra de se constituer un véritable système haute-fidélité, compact et vivant.

Dominique Mafrand

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SYSTEME D’ECOUTE Electroniques : Lecteur CD Icos Fado Init Intégré Icos Elsberg 260 Init Câbles : Absolue Créations (secteur, mod et HP) Barette LH Audio

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Nouvelle

914 MG La musique rematérialisée !!

Venez découvrir une nouvelle dimension sonore !!

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ARTEC SE06-V

Un intégré plein d’entrain Dévoilé en avril 2014, l’intégré Artec SE-06V reprend les caractéristiques techniques de l’ancien Nano dont l’alimentation a été revisitée pour améliorer les capacités dynamiques. Présenté comme un appareil idéal pour constituer un ensemble simple et musical, cet intégré a révélé une vivacité insoupçonnée.

C

onçues et développées par Jean-Pierre Voiturier depuis 1990, les électroniques Artec sont entièrement construites à la main de façon artisanale et contrôlées à chaque stade de leur fabrication pour garantir la fiabilité de leur fonctionnement. Chaque produit dispose d’une fiche de suivi individuel qui permet un traçage complet (réglages initiaux et fiches de mesures notamment) en cas de retour en atelier.

Trois gammes sont inscrites au catalogue dont la série Artec et ses deux intégrés, l’hybride tube-transistor SE 55 Vintage et l’entrée de gamme SE-06V de ce banc d’essai.

ALUMINIUM ET TRANSISTORS Habillé d’un châssis à berceau en acier inox et face avant en alumi-

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FICHE TECHNIQUE Origine : France Prix : 2 500 euros Dimensions : 483 x 100 x 366 mm Poids : 15 kg Puissance nominale : 2 x 70 W sous 8 ohms Réponse en fréquence : 5 Hz – 150 kHz Distorsion par harmonique : < 0,05 % Rapport signal sur bruit : > 100 dB Temps de montée : < 2,5 μs Niveau d’entrée : 3 V RMS max (22 K) Entrées analogiques : 2 RCA ligne, 1 XLR ligne Entrée numérique : 1 USB-B Sorties : 1 RCA Pré (volume by-passé), 2 HP

nium brossé, le SE-06V embarque un transformateur d’alimentation de type R-Core assisté d’un double redressement à pont et d’une section de filtrage à huit condensateurs électrochimiques de 10 000 μF chacun. Le nouveau schéma abandonne l’étage d’entrée à tube des modèles hybrides. Il revendique une technologie entièrement à transistors à polarisation glissante qui délivre les cinq premiers watts en classe A puis les soixante-cinq suivants en classe AB pour un total de

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70 W sous 8 ohms par canal.

Le circuit imprimé principal ne reçoit que des composants discrets. Sur chaque canal, la paire push-pull de transistors Mos-Fet de puissance (série BUZ900) est installée sur un dissipateur à ailettes directement placé sur la carte. De même toute la connectique d’entrée est directement soudée sur le circuit, connecteur USB-B compris. Le chip de conversion est un PCM2704 de résolution 16/44 et doté de sorties casque et S/PDIF non utilisées sur l’appareil.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : L’esthétique de l’Artec SE-06V tranche profondément avec les productions métalliques concurrentes. Dans cette tranche de prix, c’est une caractéristique notable pour un appareil entièrement réalisé et assemblé en France. L’implantation interne est correctement réalisée avec des trajets de câblage les plus directs et courts possible.

Composants : L’appareil est basé sur un schéma Artec entièrement à

transistor, la recherche d’un prix de vente serré a écarté l’option hybride.

La capacité de stockage des condensateurs d’alimentation s’avère supérieure à pas mal d’électroniques plus ambitieuses, c’est l’un des secrets de la vivacité de cet intégré. Le choix de certains composants, notamment le généreux transformateur d’alimentation RCore et les condensateurs de liaison à film SCR, et la présence d’un convertisseur USB à chip Texas Instruments réputé montrent la rigueur audiophile de la conception.

Grave : Le registre de grave dont nous gratifie le SE-06V est de la meilleure espèce. Malgré des soubassements un poil courts et un faible facteur d’amortissement, il est vif, articulé et puissant. Le message est ainsi dégraissé et toute une quantité d’informations très souvent embrumées et floues dans le haut grave de la concurrence apparaissent ici de manière claire, distincte et intelligible.

Médium : L’Artec met bien en lumière la structure des timbres de chaque note. Les intonations d’une voix comme les intermodulations des cordes d’un instrument sont distinctement perçues. L’impression d’épaisseur imprègne le message, c’est à la fois inhabituel et remarquable pour une électronique de ce prix. L’écoute procure un grand confort auditif grâce à la véracité tonale et à la souplesse d’expression du flux musical toujours réaliste en termes de couleurs et de texture.

Aigu : L’intelligence et l’appréhension d’une performance exigent d’un appareil audio qu’il restitue l’intégralité harmonique de chaque note dans une déclinaison cohérente en amplitude et en fréquences. L’Artec s’en sort avec tous les honneurs, il distille un aigu et un extrême aigu fouillés qui manquent peut-être d’un

Au dos du boîtier entièrement réalisé en matériaux nobles, la connectique intègre une entrée symétrique et une entrée USB-B.

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ARTEC SE06-V soupçon de soyeux, mais documentent la palette harmonique avec beaucoup de densité.

Dynamique : L’énergie disponible en sortie de l’Artec doit fondamentalement à son alimentation généreuse. La dynamique subjective n’est pas si éloignée que cela de celle ressentie avec notre système repère d’un prix sans commune mesure. Les différentes percussions de la batterie (piste

autres) sont fondamentalement convaincants.

Transparence : Entre des timbres soignés, une bande passante large et un équilibre tonal convaincant, les critères de séduction de l’Artec sont nombreux. La

Bien fabriqué et équipé d’une entrée symétrique et d’un convertisseur USB autorisant la lecture de fichiers stockés sur un ordinateur, il est bien positionné en termes de prix.

VERDICT Ce nouvel opus Artec pour transistors nous a séduits par sa vivacité communicative, par son respect des timbres originaux et par le confort permanent de sa restitution.

L’esthétique sobre et élégante de cet intégré SE-06V dissimule une électronique pleine d’entrain qui dévoile une véritable personnalité à l’écoute. Pas le plus cher des Artec, mais un des plus réussis. Indiscutablement.

Dominique Mafrand

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« Animal » par Francis Cabrel) ne se troublent pas mutuellement durant les forte et conservent une belle dose d’expressivité.

Attaque de note : Sur cette même piste, on apprécie la franchise des attaques de toutes les notes, des claquements de la boule sur la peau de la grosse caisse jusqu’aux très nombreux impacts de percussions. C’est rapide, vivace, et cette réactivité décline un cortège harmonique foisonnant qui donne une couleur véritable à tous les instruments.

Scène sonore : La relation entre attaque de note et scène sonore est très étroite. Le SE-06V nous réjouit d’une scène particulièrement crédible en volume et en dimensions (« Gotcha » en live par Patricia Barber, fichier 16/44). La focalisation des sources est excellente et précise, les effets spatiaux (bruits d’ambiances et réverbérations entre

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L’implantation interne des étages tient sur un seul circuit imprimé transparence indis- principalement cutable de l’appareil fait occupé par que nous lui pardonnons l’imposante volontiers ce léger manque de réserve soyeux dans l’aigu. Un simple détail capacitive de parmi les très nombreuses qualités l’alimentation. Le musicales du produit. transformateur Rapport qualité/prix : L’Artec R-Core a été SE-06V propose une approche généreusement musicale pleine de saveurs qui fait dimensionné. défaut à pas mal de concurrents plus coûteux. Sa puissance conviendra à la plupart des enceintes de sensibilité moyenne du marché.

SYSTEME D’ECOUTE Electroniques : Lecteur Icos Fado Init iMac et iTunes Enceintes : Pierre-Etienne Léon Alycastre Câbles : Van den Hul (USB) Absolue Créations (secteur et HP) Jorma Design n° 2 (mod) Barrette LH Audio (secteur)

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D ’ E S S A I

E N C E I N T E

ASA MONITOR BABY

La grande cohérence

Plusieurs modèles d’enceintes ASA furent exposés et mise à l’écoute sur le stand que la marque partageait avec Jadis, au salon Haute Fidélité de novembre 2015. Nous avons testé les ASA Monitor Standard en avril/mai 2016 (HF n° 216).

Voici un modèle encore plus abordable.

P

hilippe Bernard, dès son plus jeune âge (8 ans), se mit à aller aux concerts avec ses parents. C’est ainsi que son amour de la musique s’est développé.

Depuis les années 1990, il développa des enceintes acoustiques, pour les studios d’enregistrement et les audiophiles, dans un très haut degré d’exigence. Ceux qui ont eu la bonne idée de visiter le salon Haute Fidélité en novembre 2015 auront pu écouter la gamme ASA alimentées par les sources et électroniques Jadis.

MONITOR BABY Il s’agit du modèle le plus abordable de la gamme de l’Atelier de Synergie Acoustique. La Baby reprend des standards de la gamme de l’Atelier de Synergie Acoustique. Les choix du concepteur optimisent chaque élément : les caisses sont réalisées en bois massif, à l’exclusion de l’aggloméré MDF. Elles présentent une épaisseur de 28 mm, les deux hautparleurs étant fixés sur une plaque ajoutant 5 mm au baffle. Dans un souci de compacité, le saladier du boomer empiète légèrement sur le tweeter, tant pour la compacité

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que pour la cohérence de phase.

Les tweeters doivent être disposés vers l’intérieur de la zone d’écoute.

ASA a fait appel à SEAS pour les transducteurs : le boomer de 18 cm à membrane en pulpe de cellulose, décompressé par un évent bassreflex frontal, et le tweeter à dôme de 2,5 cm correspondent à un cahier des charges prédéfini. Le filtrage emploie des condensateurs SCR et des selfinductions constituées de fil de 2 mm de section. Les filtres sont mesurés, appariés, imprégnés de résine (pour éviter les vibrations) et mesurés à nouveau. Les connecteurs dorés acceptent tout type de fiche. Ces enceintes fabriquées en France sont réalisées à la main avec soin.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : Les Monitor Baby bénéficient d’une finition exemplaire.

Le constructeur propose quatre teintes de laque satinée : ivoire, gris clair, noir et rubis. La disposition des transducteurs est symétrique d’un canal à l’autre, les tweeters devant être disposés vers l’intérieur.

Composants : Dans une ébéniste-

rie de 28 mm d’épaisseur, le constructeur est parvenu à loger un boomer de 18 cm de diamètre décompressé par un évent situé en façade, et un tweeter de 2,54 mm sur le baffle rapporté. Les filtres passifs sont mesurés et triés par paires, imprégné dans de la résine pour éviter les vibrations, puis mesurés à nouveau.

Grave : Les ASA étonnent par le niveau et la profondeur de ce registre, en comparaison avec leur petite taille. On aime l’atténuation très progressive de l’extrême grave, ce

FICHE TECHNIQUE Origine : France Prix : 1 600 euros la paire Option pieds supports et antirésonants : 490 euros la paire Hauteur des pieds : 75 cm Dimensions des enceintes (h x l x p) : 370 x 250 x 330 mm Poids unitaire enceinte : 14 kg Poids unitaire pied : 6 kg Structure : 2 voies et bass-reflex accordé Sensibilité : 89 dB/1 W/1 m Réponse en fréquence : 35 Hz à 25 kHz Puissance nominale : 80 W Impédance nominale /minimale : 8 ohms

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ASA MONITOR BABY qui dénote d’une certaine linéarité et d’une très bonne cohérence de ces monitors, décidément étonnants!

Médium : Une partie de la bande médium est diffusée de concert par les deux transducteurs, aux abords de la fréquence de transition entre le boomer/médium et le tweeter.

La bonne corrélation entre les deux haut-parleurs se traduit, à l’écoute, par une bonne cohérence, sans que l’on puisse déceler le moindre effet de transition.

Aigu : Le sens du détail remarqué sur les ASA Monitor Pro se retrouve sur la Baby, d’autant qu’il s’agit du même tweeter, alliant finesse, précision et richesse des timbres, retranscrits sans coloration. Ils font merveille sur les instruments à cordes pincées et sur les pianos aussi. Le registre aigu, ne semblant pas avoir de limite haute, tire profit d’une belle aération, jamais entachée d’agressivité.

Dynamique : La sensibilité de ces monitors se situe dans la bonne moyenne, ce qui leur ouvre un bel éventail d’amplificateurs utilisables, dès une vingtaine de watts par canal.

En conséquence, le suivi dynamique s’avère satisfaisant, suffisamment réaliste pour que l’écoute devienne un plaisir. Les Monitor Baby encaissent avec aisance tout changement soudain de niveau sonore, sans simplifier le signal sur les passages de très faible amplitude.

Attaque de note : Les deux transducteurs sont particulièrement responsifs sur les attaques de notes, cela allant de pair avec le suivi de la dynamique instantanée, apportant, sur cet aspect de l’écoute, encore un peu plus de cohérence et de vivacité bénéfique aux écoutes prolongées.

La vitesse d’établissement des notes reflète les performances intrinsèques des deux transducteurs, et plus encore, grâce aux coffrets calculés avec précision.

Scène sonore : Les tweeters doivent être disposés vers l’intérieur, afin de disposer de la meilleure cohésion possible. Sur cet aspect de l’écoute, nous nous retrouvons en terrain connu, car les grandes sœurs Monitor Standard nous avaient gratifiés d’une

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scène sonore en relief, dont la géométrie s’adapte avec tact aux différentes ambiances extraites de chaque enregistrement. Cette faculté de restitution holographique offre une large zone d’écoute cohérente, que l’on ne perd pas en bougeant la tête.

Transparence : Tout d’abord, les Monitor Baby ne présentent pas de toniques qui auraient dégradé les timbres. Le respect des plans sonores qui se superposent, en l’absence de confusion, y compris sur les mouvements complexes, et la stabilité d’une image en trois vraies dimensions constituent autant d’atouts pour que l’on puisse évoquer une belle transparence, étonnante pour des enceintes de cette catégorie.

Qualité/prix : Le prix des ASA Monitor Standard était raisonnable.

Celui des Monitors Baby est une aubaine, car le rapport qualité/prix est encore plus favorable. Ces enceintes, peaufinées au fil des années, et fruits d’une démarche sans concession majeure, font preuve de performances au-delà des espérances, pour un coût final pouvant être qualifié de très modeste, tant en regard des performances audio sur un plan global, que pour la qualité des ébénisteries, des transducteurs et du filtrage.

références sur lesquelles s’appuyer, lorsque l’on mixe de la musique, par exemple. Les audiophiles avertis et les professionnels du son partagent certains intérêts, à commencer par l’exigence de qualité. Les Monitor Baby remplissent ce rôle avec brio, grâce à une musicalité de bon aloi, un encombrement réduit et un prix très abordable. Ces enceintes sont très agréables, voire attachantes : Philippe Bernard a réussi son coup!

Une fois de plus.

Philippe David

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VERDICT

COMPOSANTS

N’est pas monitor qui veut! N’y voyez aucune démarche marketing dans le patronyme de ces enceintes acoustiques savamment optimisées.

Le terme «monitor» vient du monde professionnel, où l’on a besoin de

L’encastrement des connecteurs universels dorés (acceptant des câbles jusqu’à 6 mm de section) donne une petite idée de l’épaisseur du coffret en bois massif, aux angles profilés et arrondis : entre 28 et 33 mm.

SYSTEME D’ECOUTE Lecteur Nagra CDP Serveur audio Apple/Synologie DAC Totaldac Amplificateur de puissance Coda TSX Câbles Absolue Créations AES et HP Câble USB Van den Hul

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ADVANCE PARIS SMART AX1

Pas maxi, pas mini,

mais midi

Annoncée officieusement depuis quelques mois, voici le premier maillon de la gamme midi, baptisée Smart, de chez Advance Acoustic. Il s’agit d’un amplificateur intégré, très complet, suivant les traditions du constructeur francilien.

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ette gamme Smart se compose, outre de l’amplificateur intégré, d’un préamplificateur PX1, d’un amplificateur de puissance BX1, d’un lecteur de réseau SX et d’un convertisseur audionumérique DAC capable de décoder les signaux PCM jusqu’à 768 kHz et le DSD 2.8, 5.6 et 11.2. La réduction de la taille de ces nouveaux appareils ne tient pas à la simplification de l’électronique embarquée, mais à un agencement rationnel des différents modules internes où les

espaces vides ont été supprimés.

L’amplificateur Smart AX1 tient dans un volume légèrement inférieur à 10000 cm3 (ou 10 dm3, comme vous préférez). Pourtant, cet appareil n’a rien à envier à ceux de la gamme “X-i” du même constructeur, tant pour la connectique que pour l’ergonomie et les performances.

TOUT DE BLANC VETU Dans le petit monde de la hautefidélité, le blanc est très tendance à l’heure actuelle, inutile de consulter Cristina Cordula pour le constater : nous avons vu de plus en plus d’enceintes acoustiques parées de blanc, bientôt suivies par les électroniques, telles que celles d’Alluxity, par exemple, absolument «magnifaïk»! Mais Advance a également prévu une finition noire : c’est vous

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Des produits d’excellence musicale « Made in France »

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FICHE TECHNIQUE Origine : France Prix : 690 euros Option interface Bluetooth : 99 euros Dimensions : 230 x 133 x 325 mm Poids : 6,1 kg Puissance de sortie : 2 x 45 W (8 ohms) ou 2 x 65 W (4 ohms) Réponse en fréquence : 10 Hz à 50 kHz Taux de distorsion : < 0,03 % Rapport signal/bruit : > 98 dB Séparation des canaux : > 70 dB Entrées analogiques : 6 asymétriques sur Cinch dont 1 phono, 1 symétrique sur XLR Entrées numériques S/PDIF : 3 optiques Toslink et 1 coaxiale sur Cinch Entrée Bluetooth : via adaptateur spécifique sur connecteur HE10 Sorties analogiques ligne : 1 asymétrique sur Cinch et 1 symétrique sur XLR (Pre Out), 1 asymétrique ligne (Rec Out) Accessoires : télécommande infrarouge qui voyez! La façade, doublée de méthacrylate transparent, arbore un encodeur rotatif cerclé d’une couronne lumineuse du plus bel effet, d’autant que l’ergonomie signée

Advance est au rendez-vous : cette commande unique agit sur la sélection des nombreuses entrées analogiques symétriques et asymétriques, numériques S/PDIF et même Bluetooth via un adaptateur optionnel, enfichable, de hautes performances et spécifique à la marque francilienne.

On peut aussi intervenir sur la tonalité, la balance, la commutation du loudness, l’utilisation de l’AX1 en désactivant la commande de volume (pratique dans une installation homecinéma où le volume est géré par le décodeur multicanal), et la fonction APD (Automatic Power Down) qui, lorsqu’elle est activée, commute l’amplificateur en veille au bout de 30 minutes sans action sur l’encodeur ou sur la télécommande fournie. Advance respecte une récente directive européenne avec l’ajout de l’APD commutable, dans le menu de son amplificateur. Chaque action sur les paramètres entraîne sa visualisation sur l’écran d’affichage.

On ne peut pas faire mieux en ergonomie. À l’intérieur, chaque espace est judicieusement employé, sans tassement des différents éléments.

Les étages de puissance, composés d’un push-pull de transistors bipolaires par canal, sont alimentés par un transformateur torique de 350 VA, les tensions étant redressées, puis filtrées par 2 x 6800 μF sous 50 volts.

Un petit module à découpage ali-

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La connectique d’Advance est toujours très complète. Il est rare de trouver une entrée et une sortie symétrique sur un amplificateur intégré de format midi.

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mente les éléments de faible puissance, comme le DAC Wolfson WM8740, précédé d’une interface de réception Asahi Kasei AK4113 : l’Advance Smart AX1 peut convertir le PCM jusqu’à 192 kHz sous 24 bits.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : Là où les électroniques de la gamme “X-i” profitaient des dimensions classiques de leurs

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coffrets, la série Smart loge, dans un encombrement plus réduit, autant d’équipements et de fonctions, agencés d’une manière aussi logique que fonctionnelle.

Composants : Notons les deux transformateurs toriques, d’excellente facture, qui ne sont pas sans rappeler ceux d’une autre marque prestigieuse de hi-fi… Cet Advance Acoustic est alimenté en doublemono. Hormis les trois amplificateurs opérationnels en sortie du

La disposition rationnelle de l’ensemble des éléments constituant le Smart AX-1 a permis un gain de place important, sans rien perdre de la qualité sonore et de la richesse de l’équipement.

DAC, l’électronique audio ne comprend que des composants discrets.

Les circuits numériques sont bien choisis pour leurs performances.

Grave : Le Smart AX1 n’est pas très puissant (voir la fiche technique) et pourtant, il est capable d’animer des enceintes acoustiques au rendement dans la moyenne, voire modeste. Le registre grave ne manque pas de fermeté ni de précision. Le constructeur est parvenu à créer un équilibre entre une pré-

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ADVANCE PARIS SMART AX1 sence du bas du spectre et une tension suffisante pour ne jamais verser dans la lourdeur, l’AX1 pilotant les boomers de manière satisfaisante.

Médium : La restitution du registre médian n’est pas sans rappeler les sonorités très musicales de la gamme “X-i” : la richesse harmonique que restitue le Smart X1 n’a rien à envier à de nombreuses électroniques de gamme supérieure.

En effet, ce petit intégré (par la taille uniquement) s’avère particulièrement vivant et articulé dans le registre médium qui fait preuve de matière et de précision.

Aigu : L’aigu s’inscrit dans une grande cohérence avec les deux autres registres : l’esthétique sonore de l’aigu partage cet équilibre de précision et d’authenticité que l’on a pu apprécier dans le grave et le médium. En prime, l’Advance Smart AX1 nous gratifie d’une aération très agréable qui apporte sa touche de légèreté à une restitution très vivante.

Dynamique : Ce caractère vivant perçu à l’étude des timbres se confirme lors de l’écoute des plages choisies pour évaluer la dynamique de ce petit amplificateur intégré.

Ainsi, Tableaux d’une exposition de Moussorgski, œuvre dans sa version orchestrale signée Maurice Ravel, montre que ce nouvel Advance puise sans limitation l’énergie nécessaire au respect de l’enveloppe dynamique imposée par chaque plage musicale.

Attaque de note : En toute logique, les attaques de notes calquent leur rapidité d’établissement sur le suivi dynamique et la puissance instantanée que l’AX1 est capable de délivrer sans temps de récupération décelable, heureuse conséquence audible d’une alimentation idéalement dimensionnée. Le contenu harmonique des attaques de notes suit de près, voire se confond avec la richesse des timbres présente sur les plages musicales.

Scène sonore : L’écoute de l’œuvre d’Alfred Schnittke, baptisée Gogol Suite, qui dirige l’orchestre

symphonique de Moscou de manière peu conventionnelle, d’autant que des instruments électriques y ont été ajoutés, permet d’évaluer le relief acoustique dont bénéficie l’enregistrement réalisé en stéréophonie directe. En effet, l’ingénieur du son a poussé la précision jusqu’à retirer les grilles de protection des microphones électrostatiques qui ont capté cette pièce artistique devant figurer dans toute bonne discothèque. Le Smart AX1 restitue avec authenticité les instruments baignant dans une ambiance sonore stable et subtile, copie conforme de l’acoustique de la salle de concert.

Transparence : La richesse harmonique de cet intégré, combinée à une scène sonore stable et détaillée, fait aussi bonne impression dans le respect des micro-informations agrémentant la retranscription des acoustiques de salle et de leurs réverbérations. Le test de l’effet Doppler de la voiture roulant à vive allure du morceau de The Opposition nommé « Do You Know How That Feels » sur l’album Blue Alice Blue démontre de manière flagrante que l’AX1 fait de son mieux pour conserver les infimes détails sonores.

Qualité/prix : Saluons à nouveau la conception des produits de chez Advance, se distinguant par un rapport qualité/prix exceptionnel : le constructeur français nous en donne toujours plus, pour une mise de fonds modeste. Le Smart AX1 intègre, dans un coffret, tous les éléments d’un amplificateur doté d’un équipement plus que complet, à l’image de celui que l’on rencontre sur une électronique de taille traditionnelle.

nécessitent un investissement de départ plus conséquent que par le passé. Mais cette nouvelle stratégie porte ses fruits, et l’amplificateur intégré Smart AX1 l’illustre parfaitement. Une gamme de produits à suivre de près !

Philippe David

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SYSTEME D’ECOUTE

Le capot est embossé du nouveau logo de la marque : on peut y lire distinctement “Advance Paris”.

Lecteur Nagra CDP Serveur audio Apple DAC Totaldac D1 Dual Enceintes Pierre-Etienne Léon Alycastre Câbles ligne symétriques Van den Hul Mountain Câbles HiFi Câbles et Cie S/PDIF Câble de puissance Absolue Créations

VERDICT Toujours à la recherche de la meilleure qualité pour un prix compétitif, Advance n’a pas hésité, il y a quelques mois, à changer d’usine afin d’améliorer la conception et la finition de ses produits. Le pari était osé, car les moyens de production

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LINE MAGNETIC LM-211IA

tions de filaments redressées et elles aussi filtrées. Les condensateurs de liaison à film sont estampillés Line Magnetic.

Le petit qui voit grand L’électronique à tubes de ce banc d’essai est le «Very Best Seller» de la marque importée depuis peu par BC Diffusion. Parmi la gamme pléthorique d’appareils proposés par Line Magnetic, le LM-211IA conserve la finition et l’allure très vintage des modèles haut de gamme mais à un prix très étudié. Et le son?

L

e robuste châssis en tôle pliée et soudée du LM-211IA reçoit une peinture vermiculée gris métallisé du plus bel effet. La face avant rapportée en aluminium comporte le réglage de volume, repris par la télécommande qui gère également le «mute», la sélection d’une des quatre sources, un jack casque et un interrupteur de mode de fonctionnement Ultralinéaire ou Triode. La sortie simple push-pull de pentodes EL34 de chaque voie est pilotée par des étages de gain et driver confiés à des triodes 12AU7 et 12AX7. Par une simple action sur l’interrupteur UL vers Triode, les EL34 passent de

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32 W en classe AB à 15 W en pseudo-triode et classe A pour une écoute plus raffinée. Les huit tubes disposés sur l’appareil et protégés par une grille amovible en métal sont encadrés par quatre fiches banane miniatures, deux commutateurs à bascule et un galvanomètre. Ces «outils» sont destinés à contrôler et éventuellement régler le courant de polarisation des EL34. Le transformateur d’alimentation et ceux de sortie sont capotés. Le câblage en l’air est remarquablement effectué, les signaux empruntent des trajets distincts selon leur nature. L’alimentation haute tension à filtre CLC est intelligemment secondée par des alimenta-

On distingue sur la droite du châssis le commutateur Bias Current qui commute le courant de repos des EL34 sur le galvanomètre, et les deux potentiomètres Bias Adj V3 et V4 qui permettent d’ajuster sa valeur.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : La qualité du travail en interne comme en externe est excellente. On apprécie la rigidité du châssis aux arêtes soudées, et la finition vermiculée particulièrement soignée qui rappelle l’audio des années 1940.

Composants : Les transformateurs capotés à tôles EI sont de fabrication maison, celui d’alimentation a été développé pour cet appareil. Le fabricant a fait appel au découplage par condensateurs à film plastique d’origine Realcap, très rapides en régime transitoire et favorables à un transfert cohérent du signal. L’allumage temporisé par relais garantit une durée de vie maximale pour les tubes.

Grave : La ligne de basse synthétique (« Stormy Weather » par Teitur) se prolonge avec une belle amplitude dans les soubassements.

Et le mode Triode ne compromet pas la structure de la contrebasse acoustique (« My Treasure » par Sinne Eeg) qui se développe avec un volume virtuel crédible.

Médium : La restitution affiche à la fois de la rigueur et de la souplesse, la texture harmonique évoluant vers un peu plus de fruité et un peu plus d’épaisseur en mode Triode. Dans les deux cas, les timbres sont absolument crédibles.

Aigu : Le registre d’une grande douceur est riche en informations.

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FICHE TECHNIQUE Origine : Chine Prix : 1 399 euros Dimensions : 376 x 191,5 x 345 mm Poids : 19,6 kg Puissance nominale : 2 x 32 W (mode UL), 2 x 15 W (mode Triode) Réponse en fréquence : 10 Hz – 50 kHz à -1,5 dB Distorsion : < 1 % (1 kHz) Sensibilité : 200 mV (100 K) Entrées : 4 RCA (ligne) Sorties : 3 paires de fiches HP isolées (0, 4 et 8 ohms) Les cuivres de la batterie (« My Treasure » par Sinne Eeg) évoquent sans équivoque le métal frappé émettant des résonances pleines qui s’éteignent librement.

Dynamique : En mode UL, le sentiment d’énergie instantanée est réel, le contrôle des hautparleurs est convaincant et la lisibilité intacte même à très bas niveau. La légère perte de précision du détourage en mode Triode n’affecte pas fondamentalement ces bons résultats.

Attaque de note : Le LM-211IA démontre une spontanéité plus que satisfaisante, notamment en mode UL, et insuffle du rythme au mes-

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sage. Ce n’est pas l’intégré le plus rapide du monde, mais il reste vivace et défini sur tous les genres musicaux y compris quand la partition se complexifie.

Scène sonore : La scène sonore varie d’un enregistrement à l’autre, d’une piste à la suivante, indiquant que le Line Magnetic n’interfère pas ou peu avec les informations contenues sur le support. Il scrute les moindres détails et bruits d’ambiance pour restituer au plus près l’atmosphère de la performance.

Transparence : Capable de driver beaucoup d’enceintes en environnement domestique en mode UL, le LM-211IA affiche une belle neutralité, l’équilibre tonal et la bande passante subjective nous ont réellement convaincus.

Rapport qualité/prix : Comparé à la concurrence essentiellement asiatique dans cette tranche de prix inférieure à 1 500 euros, le Line Magnetic offre d’excellentes prestations sonores et une remarquable finition en plus d’une fabrication irréprochable.

VERDICT L’intégré Line Magnetic LM-211IA ne révolutionne pas l’amplification à tubes. Mais son schéma parfaitement optimisé avec des composants

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Pas de surprise en termes de connectique avec quatre entrées RCA de niveau ligne et trois paires de sorties HP pour une adaptation affinée du couplage avec les enceintes.

L’interrupteur « Ultralinear Triode » en face avant permet de commuter le mode de fonctionnement des EL34.

de qualité le place au-dessus de la mêlée. Et son châssis esthétiquement soigné ne déplaira pas à Madame. Deux bonnes raisons pour nous de le recommander.

Dominique Mafrand

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SYSTEME D’ECOUTE Électroniques : Lecteur Nagra CDP Convertisseur Totaldac d1-dual Enceintes PEL Alycastre Câbles : Absolue Créations (AES/EBU, secteur et HP) Jorma Design n° 2 (mod RCA)

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SCANSONIC MB-6

La sirène de Aalborg

FICHE TECHNIQUE Origine : Danemark Prix : 10 000 euros Dimensions : 280 x 1 410 x 410 mm Poids : 36,5 kg Réponse en fréquence : 30 Hz – 40 kHz Puissance nominale : n.c.

Impédance : > 4 ohms Sensibilité : n.c.

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B A N C

La première incursion dans le monde de la marque Scansonic, membre du groupe danois Dantax, avec le modèle MB-2.5 fut très plaisante. Nous continuons le voyage avec la colonne MB-6, le modèle phare du catalogue. Beaucoup de similitudes entre les deux enceintes, mais les moyens mis en œuvre et les ambitions ont progressé.

C

’est en décembre dernier que nous avions eu le privilège de nous rendre dans les locaux de Raidho Acoustics au Danemark, pour une visite guidée par Michael Borresen, le concepteur de ces enceintes très convoitées. Ce sont dans les mêmes locaux que sont assemblées les enceintes Scansonic de la série MB, les initiales de Michael Borresen à qui est revenue la tâche d’imaginer cette gamme de diffuseurs dans l’esprit Raidho mais de prix bien plus accessibles.

TOUJOURS A LA POINTE TECHNOLOGIQUE Créer une enceinte de prestige est probablement moins compliqué et moins casse-tête que de développer une enceinte peu coûteuse mais de grande qualité. Le challenge est réel dans les deux cas, mais avoir l’œil en permanence sur les dépenses pour les limiter donne encore plus de fil à retordre… Ce n’est en tout cas pas ce qui a arrêté Michael. Sa longue expérience dans l’acoustique danoise de très haut de gamme fut fondamentale dans le choix technologique retenu pour les Scansonic MB. Comme pour Raidho Acoustics, les haut-parleurs

D ’ E S S A I

de cette famille MB ont été développés spécifiquement pour elle. Les haut-parleurs de grave médium de 11,5 cm et le tweeter à ruban sont communs à tous les modèles, mais leur mise en œuvre varie. La MB-6 est une haute colonne deux voies et demie placée dans une ébénisterie très étroite et dont le profil en étrave de navire crée naturellement une structure très rigide sans parois parallèles. Elle repose sur quatre pieds ajustables en aluminium arrimés deux à deux à deux piétements de même matériau. La charge bass-reflex est accordée par trois évents tubulaires et évasés proches du bornier simple arrière. Le ruban du tweeter placé entre les unités de grave médium est un sandwich d’une épaisseur de 20 microns constitué de Kapton et d’une grecque en aluminium, 50 fois plus léger qu’un dôme. Il intervient audelà de 3,5 kHz. En deçà de cette fréquence, ce sont six graves médiums à membrane concave en fibre de carbone moulée sans cache-noyau. Les six agissent ensemble jusqu’à 150 Hz avec une surface émissive supérieure à celle d’un boomer de 31 cm mais avec la rapidité d’un transducteur de 11,5 cm. Les deux plus hauts et les deux plus bas sont alors filtrés au premier ordre tandis que les deux qui encadrent le tweeter grimpent jusqu’à la jonction avec le tweeter avant de s’atténuer selon une pente du second ordre acoustique. Leur circuit magnétique à entrefer long autorise de longs débattements pour une réponse soutenue et sans distorsion en bas.

L’ébénisterie réalisée en MDF est rigidifiée par de nombreux renforts internes. Elle reçoit une finition satinée en noir ou blanc, deux plaques externes en fibres de carbone au sommet et sous les haut-parleurs renforcent un peu plus la structure.

E N C E I N T E

La disposition des sept hautparleurs est symétrique par rapport au tweeter à ruban central.

La plaque de carbone au pied de la MB-6 rigidifie l’enceinte.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : Les Scansonic MB-6 rappellent sans équivoque leurs cadettes MB-2.5 testées il y a peu.

Dessin très similaire, utilisation des

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mêmes haut-parleurs, fabrication très soignée reprenant la plaque supérieure de renfort en fibre de carbone, assemblage net et sans bavure, bref l’objet est beau. L’esthétique rompt avec le classicisme, le constructeur affiche haut et fort sa préférence pour le design danois qui associe les formes élégantes et les composants nobles.

Composants : Le fabricant a privilégié son principe de travail à partir d’un superbe tweeter à ruban qu’il associe à plusieurs unités de grave médium à membrane ultralégère, des transducteurs dont il assure lui-même la conception et la fabrication. Quant au filtrage «électrique», Scansonic n’a pas hésité à faire fabriquer certains de ses composants selon ses propres spécifications. Ces choix sont forcément plus coûteux que de puiser dans des catalogues de fournisseurs, mais ils ont l’énorme avantage de permettre une adaptation parfaite et qualitative aux besoins du concepteur.

Grave : Le grave des MB-6 descend incontestablement et logiquement plus bas et plus fort que ce que nous avions entendu avec les MB-2,5, et nous l’avons trouvé aussi précis et aussi ferme sur les contours de notes.

Par contre, la pression acoustique s’avère supérieure. À tel point que quand on écoute fort une piste chargée en basses fréquences, les MB-6 donnent un tel grave que le registre prend parfois le dessus. Comme les évents débouchent à l’arrière de l’enceinte tout en bas, l’effet de sol s’invite au jeu… Il faudra donc éviter toute proximité avec un mur arrière, et choisir un amplificateur au grave charpenté. Dans ces conditions, la contrebasse («My Treasure» par Sinne Eeg) est restituée avec une belle ampleur et un superbe effet de présence, les vibrations des cordes et de la caisse de résonance de l’instrument n’accusent aucune emphase gênante. On apprécie l’absence de voile dans le haut grave doté d’une excellente définition.

Médium : La grande richesse tonale que nous offrent les MB-6 aboutit à

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une justesse et une structure de timbres de haute volée, notamment sur les voix qui bénéficient de cette faculté des colonnes à démystifier la complexité et la texture d’un signal musical.

Le message se propage de manière fluide, coulée, avec une déclinaison de détails harmoniques qui renforce sa compréhension, sa crédibilité et sa vivacité. La voix de la soprano Simone Kermes («Ha Vinto Amor» d’Antonio Caldera) est distillée avec une belle impression de palpabilité, avec un relief qui insuffle une belle sensation organique.

Aigu : Le registre est distillé avec de la matière et de la douceur tout en explorant l’extrême aigu avec beaucoup de délicatesse. Le dégradé harmonique paraît subjectivement très complet et très cohérent en termes de rang et d’amplitude. De ce fait le rendu d’une cymbale ou d’un charleston semble un peu moins éloigné du son réel, l’impression de «voir» l’instrument dans la pièce («Gotcha» de Patricia Barber) indique que l’analyse des MB-6 est dans le vrai.

Dynamique : Les Scansonic savent parfaitement introduire la notion de rythme dans leur restitution grâce à la légèreté de leurs transducteurs qui ne traînent pas, c’est le moins qu’on puisse dire. La lisibilité va bien évidemment de pair. Cependant elles n’arrivent pas tout à fait à recréer une véritable sensation d’énergie, dans le sens déflagrant du terme, sur des impacts ou des transitoires puissants.

Sur «Animal» par Francis Cabrel, les colonnes danoises conservent une maîtrise tonale assez spectaculaire avec une absence totale de confusion sur les cuivres frappés de la batterie, mais les impacts de boule sur la grosse caisse restent un peu limités en écart de modulation instantanée.

Attaque de note : Ces enceintes

L’assise au sol est très stable malgré la hauteur de la Scansonic.

Les trois évents accordent la charge bassreflex, mais il faudra les tenir éloignés du mur arrière sous peine de déséquilibrer le rendu par un grave trop présent.

sont pétillantes et nous font partager leur vivacité à chaque démarrage de note. La déclinaison harmonique très fournie intensifie l’épaisseur, la définition et la véracité du message. Sur « Moonlight on Spring River », la pipa de Zhao Cong nous a semblé moins crispée qu’à l’accoutumée grâce précisément à une large palette tonale et des extinctions de notes prolongées. Les silences paraissent mieux marqués, plus intenses. La pipa que nous connaissions plus rude et plus verte a retrouvé de la matière et du soyeux.

Scène sonore : Les MB-6 ne présentent pas de difficultés particulières en ce qui concerne le placement dans la pièce si ce n’est qu’il faut absolument éviter de les placer près des murs arrière. La présentation scénique développée par les danoises nous a séduits. La scène sonore est aérée, ample, spatiale, holographique. Nous avons le sentiment que ces enceintes pourraient se mesurer aisément à beaucoup plus ambitieuses qu’elles sur ce critère. La perspective géométrique est remarquable. On devine assez aisément la position des interprètes, d’une part, et les dimensions d’une salle et d’un studio, d’autre part, comme Lisa Ekdahl et le Peter Nordahl Trio sur «When do you Leave Heaven» où la sensuelle chanteuse se détache très nettement des musiciens dans un studio qu’on devine assez large.

Transparence : L’équilibre tonal des MB-6 est linéaire sans accident subjectif notable. Leur réponse en fréquence très étendue permet de reproduire à peu près tous les instruments du répertoire classique. On apprécie le travail d’expert au niveau de la fusion des registres qui s’effectue sans rupture. On ne sent aucune coloration du message toujours aéré, toujours fouillé. Chaque piste donne lieu à une ambiance, à une atmosphère, à un son qui ne donnent jamais l’impression d’être manipulé par ces enceintes subtiles et très neutres.

Rapport qualité/prix : Pour un produit haut de gamme situé au sommet d’un catalogue et doté d’autant

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SCANSONIC MB-6 de qualités, le prix de vente des Scansonic MB-6 reste mesuré dans l’absolu. Le marché de l’enceinte acoustique autour de 10000 euros abondent de modèles fort intéressants et très performants également, mais les colonnes danoises ont pour elles un design particulièrement moderne et élégant, d’une part, et une musicalité à la fois vivace et veloutée qui charme l’auditeur, d’autre part.

VERDICT Nous devons nous confesser et avouer que nous attendions les Scansonic MB-6 au tournant. La très bonne surprise des Scansonic MB2.5, colonnes aussi agiles musicalement qu’élégantes physiquement, nous laissait perplexe quant au bienfondé d’un modèle plus ambitieux bâti apparemment sur une multiplication des haut-parleurs de grave médium. Les apparences furent trompeuses, et nous avons retrouvé avec les hautes MB-6 tous les ingrédients déjà réunis sur les MB-2.5 plus un supplément de conviction dans les fondations, une tenue en puissance très supérieure et une image encore plus solide et stable.

Dominique Mafrand

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SYSTEME D’ECOUTE Electroniques : Lecteur Nagra CDP Convertisseur Totaldac d1-dual Bloc stéréo FM Acoustics FM611 Câbles : Absolue Créations (AES/EBU et mod XLR) FM Acoustics (HP) Barrette Vibex

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ESOTERIC N-05

Coup de maître La filiale de haut de gamme de TEAC Corporation, Esoteric, vient de commercialiser le premier lecteur de réseau de son catalogue. Le N-05 (N pour Network) se dote de très nombreuses possibilités d’exploitation, accessibles au moyen d’une ergonomie exemplaire.

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our un coup d’essai, si l’on peut dire, car Esoteric ne laisse rien au hasard, c’est un coup de maître. Le N05 rassemble les fonctions de préamplificateur numérique (puisqu’il possède un sélecteur d’entrée et un ajustement de volume), de lecteur de réseau et de DAC avec des possibilités de suréchantillonnage très évoluées.

ERGONOMIQUE, PUISSANT ET CONVIVIAL En effet, l’Esoteric peut recalculer tout signal entrant en n’importe quelle fréquence d’échantillonnage

en PCM jusqu’à 384 kHz, de même qu’en DSD 64, 128 ou 256. Cela donne une petite idée de la puissance de traitement du signal par le N-05. De plus, chaque entrée numérique peut exploiter sa propre configuration, indépendante de celle des autres entrées. On peut aussi activer un filtre numérique, qui, par exemple, fonctionne en passe-bas en DSD, atténuant la bande passante audio utile au-delà de 50 kHz, ou encore les quatre positions disponibles pour le PCM, à pente raide ou douce, avec ou sans latence…

Tout format audionumérique est détecté par le lecteur de réseau, que

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ce soit des signaux compressés (ALAC, FLAC et MP3), mais aussi et surtout les formats linéaires, en PCM, et DSD. Les entrées numériques S/PDIF (2 coaxiales et une optique) acceptent au maximum le 192 kHz sous 24 bits, en PCM, ainsi que le DoP (DSD over PCM : du DSD converti en PCM. En USB (une « type B » pour la liaison à un ordinateur, une « type A » pour une mémoire de masse externe, disque dur ou clé USB formatés en FAT32), le N-05 prend en charge le PCM jusqu’à 384 kHz et les DSD 64, 128 et 256. Une embase RJ45 permet de raccorder l’Esoteric au réseau, sur lequel on trouvera, par exemple, un NAS : le N-05 n’intègre pas de disque dur, sinon ce serait un serveur. Une entrée sortie sur BNC permet le raccordement à une horloge externe, genre Esoteric G-02, si l’on ne se satisfait pas de la haute précision de la synchronisation interne à 22,5792 MHz.

HAUTE TECHNOLOGIE L’alimentation s’appuie sur un filtre secteur, un transformateur torique à plusieurs secondaires, l’équivalent de cinq ponts double alternance à diodes ultrarapides, près de

60 000 μF de découplage et de nombreux régulateurs sur dissipateurs. Une interface Xilinx gère les signaux issus des ports USB, tandis qu’un BurrBrown PCM9211 et un Wolfson WM8805 gèrent les entrées S/PDIF et le routage interne, sachant que chaque canal possède quatre convertisseurs répartis en deux puces AKM4490. Les étages audio fonctionnent donc en double différentiel, pour la conservation, de l’entrée à la sortie, de signaux symétriques.

Un DSP applique au flot numérique une résolution de 34 bits, lui procurant une précision 1 024 fois supérieure à celle du 24 bits ! L’alimentation audio bénéficie d’un circuit électronique émulant des capacités élevées, EDLC pour Electric DoubleLayer Capacitor. Ce procédé innovant, hérité du Grandioso C1, optimise le découplage de la section audio. Ici, il s’inspire du C-02x, tout

comme le HCLD (High Current Line Driver, ou suiveur de ligne à haut courant) possédant une vitesse de balayage de 2000 V/μs.

Les lignes sobres, chères à la marque, accueillent le peu de commandes en façade : un menu déroulant complet, clair et convivial, défile sur l’écran.

L’Esoteric N-05 est un modèle d’ergonomie.

EXPLOITATION Compatible Mac et PC (nécessité d’un pilote pour ce dernier) l’Esoteric N-05 est compatible avec Tidal et reçoit aussi les webradios. Il se pilote au moyen d’un iPad connecté au réseau via WiFi, par exemple, après avoir téléchargé l’application, conçue par Lumïn) sur l’App Store. Prochainement, une application sous Android sera disponible. Le saut d’une plage à l’autre est quasi instantané, grâce à un buffer de 512 Mo de RAM. L’interface offre un accès au réglage de volume sans overshoot, quelle que soit la position du doigt sur la zone correspondante de l’écran tactile. Le N-05 bénéficie d’une surface de contrôle très intuitive.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : L’Esoteric N-05 reprend l’esthétique sobre et classieuse des autres maillons conçus par la marque japonaise. D’épais

FICHE TECHNIQUE Origine : Japon Prix : 8 500 euros Dimensions : 445 x 356 x 107 mm Poids : 11 kg Bande passante : 5 Hz à 70 kHz (-3 dB) en PCM 192 kHz Rapport signal sur bruit : 117 dB Taux de distorsion harmonique : 0,0007 % Sorties audio : 2,5 V sous 20 ohms (asymétrique), 5 V sous 20 ohms (symétrique)

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ESOTERIC N-05

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SYSTEME D’ECOUTE Purificateur secteur Evidence Technologie Epure Lecteur Nagra CDP Serveur Mac + NAS Synology Amplificateur Coda TSX Enceintes Pierre-Etienne Léon Alycastre Câble AES et enceinte Absolue Créations profilés d’aluminium forment le coffret, reconnaissable aux chanfreins horizontaux qui allègent la façade.

Composants : Esoteric ne va pas à l’économie de moyens, tout en restant dans une optique de conception électronique rationnelle. Citons l’emploi d’une alimentation linéaire très bien découplée, et la structure double différentielle des étages audionumériques, chaque voie exploitant deux convertisseurs AKM4490, soit quatre canaux.

Grave : Ce registre fait preuve d’une très bonne définition, et surtout d’une précision enviable, car il suit de très près le programme musical avec une retranscription des moindres subtilités. Le grave s’exprime avec grand naturel. Il possède une belle articulation et une assise optimale, sans coloration, sans agressivité.

Médium : Très bien timbré, ouvert et musical, le médium apporte ce qu’il faut de précis en toutes circonstances, sur les voix, notamment celle de Natasha Kahn du groupe qu’elle a fondé, Bat For Lashes, et sur les instruments à cordes pincées, acoustiques ou électriques, encore plus riches en harmoniques qu’une voix chantée. C’est sur ce registre que l’on perçoit le mieux l’équilibre de restitution du N-05,

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entre son côté analytique et sa musicalité.

Aigu : Le haut du spectre s’inscrit dans la même signature sonore, ce qui confère à cet Esoteric une superbe homogénéité, allant de pair avec une musicalité qui fait percevoir, en filigrane, le soin apporté à la synchronisation du flot numérique à convertir, pour ne citer que cet atout.

Le suréchantillonnage pouvant recalculer n’importe quel signal entrant en DSD à 11,2 MHz apporte aussi un plus, une aération supplémentaire à la restitution, dont profite tout le spectre, mais surtout le registre aigu.

Dynamique : L’analyse de cet aspect de l’écoute a été menée en écoutant notre fameux passage de la version orchestrale de Maurice Ravel, ayant réarrangé Tableaux d’une exposition de Moussorgski.

Les pointes de modulations sont reproduites avec aisance. Pour aller plus loin, nous avons écouté des plages du Soundcheck d’Alan Parsons, ayant permis de constater le suivi linéaire de la dynamique, mais aussi la définition exceptionnelle des signaux de très faible amplitude.

Attaque de note : Il y a des raisons techniques évidentes à la célérité enviable des attaques de notes, ne seraient-ce que le mode double-

En bas, les sorties audio en double mono et double différentiel encadrent l’entrée/sortie de l’horloge externe en option.

Au-dessus, la sortie et les trois entrées S/PDIF, l’USB B (ordinateur), le port RJ45 et une USB A pour un volume externe.

différentiel et la qualité des étages de sortie : cette rapidité hors du commun améliore l’intelligibilité du signal musical et facilite la restitution du moindre détail, même sur les passages les plus complexes.

Scène sonore : Le relief de restitution du plus récent maillon d’Esoteric n’est pas un vain mot.

On perçoit ainsi, sans effort, un espace sonore en trois dimensions, très stable, du début à la fin d’une plage musicale, mais très variable d’un album à un autre, voire d’un morceau à un autre. Le N-05 s’attache au respect scrupuleux et immédiat des ambiances de chaque enregistrement.

Transparence : Nous avons pu apprécier de nombreux paramètres, dont résulte la transparence de tous les instants, garantie par cet appareil hors du commun. En effet, l’Esoteric N-05 possède un temps de montée des plus rapides, un soin de retranscription idéale de la réponse dynamique et un respect scrupuleux du contenu harmonique des plages musicales jouées.

Aucune coloration, même la plus infime, ne vient entacher ce constat très satisfaisant.

Qualité/prix : Sur ce créneau

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de prix, le N-05 n’est pas le seul, mais il bénéficie de la réputation d’Esoteric, et de tous les raffinements techniques dont les ingénieurs de recherche et de développement l’ont pourvu. À l’analyse de ce produit, on remarque que son élaboration a résulté d’un concept très abouti et quasiment sans concession, ce qui entraîne un coût en conséquence. Mais les audiophiles avertis qui le choisiront en auront largement pour leur argent !

VERDICT L’esthétique de l’Esoteric N-05 est à l’image des autres produits de la gamme. Son exploitation est idéale, les ingénieurs ayant soigné son ergonomie, tout comme la conception matérielle, mettant en œuvre une alimentation linéaire, quatre convertisseurs à deux voies pour un fonctionnement en symétrie intégrale, grâce à une structure en double différentiel. N’oublions pas les nombreuses options de configuration, notamment les filtres et le

Au premier plan, le filtre secteur et l’alimentation linéaire. La grande carte du fond du coffret possède une structure audio double mono, encadrant les circuits de synchronisation.

suréchantillonnage jusqu’au DSD 256 (11,2 MHz), apportant un plus, notamment une meilleure réponse en phase et en impulsionnel. Le N-05 est aussi précis que musical, et son prix n’atteint pas des sommets. Encore une belle réussite signée Esoteric !

Philippe David

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TRIANGLE ANTAL EZ

L’esprit Magellan

Dans sa poursuite d’absolu sonore, le fabricant français Triangle a lancé sa série Esprit dans son évolution Ez qu’il a développée comme une incarnation accessible de 35 années d’expérience au service de la musique. La gamme, forte de six enceintes, est couronnée par la colonne Antal Ez dans sa version la plus aboutie.

L

ancée en 1994, l’enceinte acoustique Esprit Antal est la première mouture d’un modèle trois voies qui subira tout au long de sa carrière diverses modifications et adaptations dont la dernière a été baptisée Ez.

LE RETOUR DU PAPIER La colonne Antal Esprit Ez, disponible en trois finitions (laque blanche ou noire, vinyle bois), présente une empreinte au sol relativement modeste. L’ébénisterie réalisée en médium de 21 mm dispose d’un renfort interne qui rigidifie sa structure. La charge bass-reflex est accordée au moyen d’un évent frontal évasé qui limite les turbulences de l’air expulsé. Le cache en tissu tendu se fixe par aimantation.

L’ensemble repose sur un socle épais en verre dont les quatre coins acceptent des cônes de découplage fournis (aluminium ou caoutchouc) eux-mêmes découplés du socle par des bagues en caoutchouc. Le grave est confié à deux boomers de 16 cm à membrane en fibre de verre et textile, combinaison qui améliore la rigidité. Le nouveau saladier qui reçoit une double ferrite dissipe plus efficacement les calories de la

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bobine. Le médium de 16 cm est lui aussi équipé d’une membrane blanche en pulpe de cellulose naturelle. La suspension à petits plis augmente la surface émissive activée par une ferrite de grand diamètre. Le profil de la membrane, la forme de la suspension et celle de la nouvelle ogive de dispersion ont été directement inspirés des recherches effectuées durant le programme Magellan. Quant au tweeter TZ2510, il met en jeu un dôme en titane pur de 25 mm chargé par une chambre de compression et un pavillon frontal, une technique qui améliore la sensibilité et diminue la distorsion.

Une bague en néodyme magnétise l’entrefer au centre d’une chambre absorbante qui jugule la propagation de l’onde arrière. Une pièce de phase centrale réduit la directivité du haut-parleur. Les composants audiophiles et sélectionnés du filtre placent les fréquences de coupure à 215 et 3 500 Hz. Le câblage interne est en cuivre pur désoxygéné Triangle et débouche sur un double bornier exclusif à la série Esprit Ez à fiches en alliage à forte teneur en cuivre. Le raccordement entre bornes de même polarité est réalisé par des straps filaires à fourches.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : Le constructeur a consigné avec cette dernière version de l’enceinte Antal EZ toute la somme de ses connaissances et de sa longue expérience. Il a voulu démontrer qu’on pouvait fabriquer une enceinte acoustique de grande qualité à prix étudié sans se fourvoyer dans des compromis techniques et économiques.

Composants : Le mélange de différentes technologies pour les membranes des haut-parleurs a été conçu et mis au point avec beaucoup de maîtrise pour un résultat sonore d’excellente facture. La recherche d’un prix attractif voire agressif n’a pas exclu le bornier maison et le socle en verre sur pointes qui reste au programme.

FICHE TECHNIQUE Origine : France Prix : 1 900 euros (vinyle noyer), 2 200 euros (laque) Dimensions : 300 x 1 115 x 400 mm (avec socle) Poids : 27,1 kg Réponse en fréquence : 40 Hz – 22 kHz à ± 3 dB Sensibilité : 92 dB/W/m Puissance admissible : 120 W Impédance minimale : 3 ohms Grave : La charge bass-reflex des deux transducteurs de 16 cm permet une analyse convaincante du registre. La tenue globale (légère emphase quand on monte le niveau) dépendra également des électroniques et des câbles en amont.

La restitution est plutôt généreuse en bas avec une coupure subjective assez marquée vers l’extrême grave par conséquent court. La petite tonique qui souligne le haut grave n’entame pas le détourage assidu des notes.

Médium : Les haut-parleurs à membrane en papier ont cette faculté de ne pas colorer le son et ne pas distordre subjectivement.

C’est tout à fait ce qu’on retrouve sur les Antal EZ dont l’unité de médium nous régale de timbres remarquablement justes. La voix de Simone Kermes interprétant « Ha Vinto Amor » d’Antonio Caldera est imprégnée de beaucoup de sensualité grâce à un rendu très modulé et très documenté en harmoniques.

Aigu : Malgré l’utilisation d’un tweeter à pavillon, la fusion avec le registre de médium est parfaite et totalement inaudible du fait d’un filtrage parfaitement optimisé. Le tweeter grimpe haut en fréquence avec une grande précision d’analyse et beaucoup de finesse de restitution. Son rendu très vif et exempt de toute agressivité apporte par moment un supplément de luminosité qui confère au message une dose de présence.

Puissance instantanée : Le constructeur annonce une puis-

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TRIANGLE ANTAL EZ sance admissible de 120 W pour ses colonnes qui encaissent sans broncher. Les timbales de la Symphonie n° 11 de Chostakovitch donnent la mesure du bon potentiel des enceintes dans le grave, même s’il manque un poil d’énergie sur les impacts et de tension sur les peaux en vibration. Ceci étant, les dimensions et les tonalités des instruments restent fondamentalement crédibles notamment grâce à la spontanéité et à la richesse harmonique du médium qui entre en jeu peu après 200 Hz. Attaque de note : L’ensemble des registres se caractérisent par une réactivité remarquable quel que soit le type de message musical ou la complexité de la partition.

Les bonnes qualités de fouillé des Triangle leur permettent de décrypter chaque performance avec une acuité étonnante.

L’ambiance live de la piste « C’est ça le blues » du Michel Jonasz Trio révèle une très grande quantité de bruits, de sons et de détails.

Et on apprécie la bonne lisibilité des enceintes sur les passages particulièrement coriaces.

Scène sonore : Nous avons pris soin de dégager les enceintes des murs latéraux et arrière et de bien les écarter l’une de l’autre avec un léger pincement vers le point d’écoute. Dans ces conditions relatives à notre pièce d’écoute mais reproductibles n’importe où, la présentation spatiale des Antal EZ prend des dimensions tout à fait crédibles en termes de proportions et notamment de profondeur. La performance vit et respire (belle ambiance réverbérante sur « Ha Vinto Amor »), l’air circule dans le lieu de l’enregistrement et autour des artistes. La focalisation du clavecin et de la soprano en début de piste est d’une grande précision.

Transparence : L’écoute des Antal EZ est imprégnée à la fois d’une grande fluidité et d’une belle vivacité. Le choix de la pulpe de cellulose pour le médium qui entame sa partition bas et d’une chambre de compression pour l’aigu confère une

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grande réactivité à la colonne dont on ne peut remettre en question la cohésion des timbres et la fusion sonore. Elle ne verse jamais dans l’agressivité ou la lecture clinique et décharnée. C’est toujours rapide mais également consistant.

Rapport qualité/prix : Au vu de ce que proposent les Antal EZ aussi bien au niveau des choix techniques qu’au niveau purement musical, il apparaît évident que le prix auquel elles sont commercialisées devient plus que raisonnable. Et à ce prix-là, le mélomane dispose du modèle phare du catalogue du fabricant dont on salue les efforts incessants pour ramener la marque à son meilleur.

Le bornier emploie des fiches haut-parleurs spécialement conçues pour la série Esprit Ez. Elles acceptent toutes les terminaisons de câbles et sont reliées par des straps filaires de bonne qualité.

Sur la photo de gauche, on distingue l’ogive centrale du haut-parleur de médium, ogive solidaire de la membrane en pulpe de cellulose naturelle.

VERDICT La dernière mouture EZ de l’Antal, colonne née sous une bonne étoile il y a plus de vingt ans, est une réussite. Cette enceinte à l’esthétique assez sobre revient quelque part aux fondamentaux du constructeur avec notamment un médium à membrane en papier qui gère brillamment quatre octaves parmi les plus fondamentales du spectre audible. L’équilibre linéaire et la balance tonale sans accidents nous laissent à penser que cette EZ pourrait être la meilleure de toutes les Antal produites. Un choix à considérer sous la barre des 2 000 euros.

Dominique Mafrand

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SYSTEME D’ECOUTE Electroniques : Lecteur Icos Fado Init Intégré Icos 260 Init Câbles : Absolue Créations (secteur, mod et HP) Barrette Vibex Isolement Evidence Epure 2500

sur rdv | Paris 17e | 01 83 92 57 74 | www.080.fr

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LA VOIX DE SON

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MAITRE

Certains audiophiles se découvrent cette passion pour l’audio de qualité dès qu’ils sont capables d’apprécier la musique et les appareils de reproduction sonore.

Monsieur R., habitant en banlieue parisienne, fait partie de ces amoureux de la musique qui investissent aussi dans le matériel haute-fidélité.

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ous arrivons dans un petit pavillon de banlieue, reçus par le maître des lieux et son épouse. Cette habitation possède une particularité plutôt inhabituelle : chaque pièce dispose de sa propre installation hi-fi, y compris la cuisine! Le salon est même équipé d’une installation home-cinéma dont la diffusion de l’audio s’appuie sur des enceintes Sonus Faber…

UNE PASSION DEPUIS TOUJOURS Les parents de notre hôte possédaient une chaîne hi-fi (un genre d’intégré Philips avec une platine vinyle Dual) sur laquelle ils écoutaient de la musique classique : Strauss, Beethoven, Wagner, Mozart et Chopin. Parallèlement, il est passé aux cassettes, pour écouter de la musique dans sa chambre, au moyen d’un petit combiné magnétophone à chargement par le dessus et deux petites enceintes carrées à finition argentée, reliées au combiné enregistreur/ampli par des prises Din HP de l’époque. Ses parents le laissaient écouter de la musique sur la chaîne, mais le style musical était différent : Monsieur R. fait allusion, par exemple, au groupe de hard-rock américain Blue Öyster Cult et son célèbre guitariste Donald Roeser, plus connu sous le pseudonyme de Buck Dharma. Notre passionné avait le droit d’utiliser la chaîne de ses parents. C’est ainsi qu’il acheta un casque ouvert AKG K340 pour écouter «sa» musique.

Puis il eut l’idée de faire évoluer l’installation hi-fi parentale en remplaçant la platine vinyle Dual par une Philips GF977, équipée d’une cellule Shure, un grand classique pour l’époque. Ce fut sa première incursion dans le monde de la haute-fidélité. L’un de ses oncles travaillant chez Philips (comme votre serviteur, NDLR), il lui commanda un préamplificateur H-280 et son amplificateur de puissance H-380.

Cet ensemble fut complété par une paire d’enceintes choisies chez Cibot Radio, magasin aujourd’hui disparu, une paire d’Ultralinear AD-8500, enceintes closes, son «californien», double boomer de 30 cm par enceinte, que Monsieur R. garda une trentaine d’années. Il compléta, entre 1979 et 1981, cet ensemble d’une platine cassette Marantz SD9020 (3 têtes, 2 moteurs), et d’un tuner Pioneer F7. Vers 1987-1988, le lecteur CD s’est démocratisé, et c’est ainsi qu’un Toshiba XR-40, puis un Denon DCD-1500 MkII qui lui succéda vinrent s’ajouter aux sources de l’installation de notre hôte, qui suivait ses études à l’époque. Dans son discours, enjoué et très détaillé, revient souvent l’expression «j’ai fait évoluer» : sa chaîne haute-fidélité a souvent été modifiée, un maillon de qualité supérieure venant en remplacer un autre, si bien que la chaîne monta très régulièrement en qualité… Il fit l’acquisition, en 1993, d’un préamplificateur Denon DAP-2500 A avec DAC intégré et amplificateur de puissance Onkyo Integra M-588F, la réception radio étant désormais assurée par un HarmanKardon Citation 23… Puis le lecteur CD fut changé par un TEAC VRDS-20, une platine vinyle à bras tangentiel PioLe bureau : Sources CD Esoteric K-01E et vinyle Pro-Ject Signature 12, cellule Ortofon Cadenza Black, préampli Pro-Ject Phono Box RS, préampli Accuphase C-3800 et ampli A-70, correcteur Accuphase Digital Voicing D-G58, filtre secteur PS-Audio PS-1220 (tous deux prêtés par Music Hall), enceintes Sonus Faber Amati Futura, casques Stax SR-007 et son ampli, AKG K-340 et amplificateur McIntosh MHA 100, câbles Wireworld…

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neer PLL 1000 est venue remplacer la Philips, vieillissante, et la platine cassette Marantz laissa place à une Yamaha KC-1200… Voilà donc la dynamique créée par un passionné de matériel haute-fidélité et surtout de musique : il possède bien plus de cinq CD exclusivement issus d’éditeurs «audiophiles» : Monsieur R. est très éclectique, comme semblent l’attester des centaines de CD, SACD et disques analogiques qui remplissent des rayonnages entiers.

LA HI-FI DANS TOUTE LA MAISON Actuellement, une chaîne home-cinéma occupe le salon.

Une autre se trouve dans la chambre et, cette fois, la technologie à tubes y est privilégiée. Le bureau est aussi très bien équipé, assurément le plus bel ensemble hi-fi de la maison. Il y a même une petite chaîne dans la cuisine : pas une petite chaîne compacte, mais un ensemble en éléments séparés. La maison comprend donc plusieurs lieux d’écoute, qui possède chacun une personnalité différente.

LE BUREAU ACTUEL

Cuisine : Enceintes Tannoy Mini-Autograph, chaîne Parasound et serveur Sonoss. Chambre : Tannoy Prestige Kensington amplificateur à tubes Triode TRX 88 PP, ordinateur lecteur de musique, streamer Sonoss, lecteur de CD Audio Analogue Maestro, voie gauche et centrale du home-cinéma, et Virus, le chien de la maison qui n’est pas sans rappeler celui de « La Voix de son Maître »…

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Cette pièce se distingue, de loin, grâce à la meilleure installation haute-fidélité de la maison. Nous avons pu écouter de la musique, en particulier l’album Love Over Gold du groupe Dire Straits. Les éléments haute-fidélité pris à part bénéficient d’un potentiel plus qu’intéressant. De plus, on doit reconnaître que Monsieur R. a assemblé avec soin cet ensemble, a priori disparate, mais qui diffuse un son homogène bien timbré, bien servi par les enceintes colonnes Sonus Faber Amati Futura. Tout est parti de l’acquisition d’un lecteur CD Esoteric K-01, ce qui donna envie à notre hôte de combiner le côté analytique de cette source audionumérique avec la chaleur d’un préamplificateur Accuphase : cette démarche bien menée donne d’excellents résultats en termes d’écoute grâce à un amplificateur de puissance Accuphase A-70, polarisé en classe A, précédé d’un préamplificateur C-3800 de la même marque. Toujours à l’affût de perfection, Monsieur R. essaya un correcteur acoustique Accuphase Digital Voicin DG-58 et un filtre secteur PS Audio PS-1220 prêtés par le magasin Music Hall. Grâce à des sources judicieusement mises en œuvre, l’ensemble délivre un son d’une assise remarquable dans le grave et d’une belle ouverture dans le registre médium, mettant en valeur la voix de Mark Knopfler. La définition générale n’est pas avare de détails, au contraire. Ainsi, l’on perçoit sans difficulté le jeu particulier du guitariste chanteur, qui attaque les cordes de sa guitare avec seulement les ongles, main droite.

L’ensemble restitue fort bien la richesse harmonique des attaques de cordes. Sur les guitares électriques, on se délecte de la légère saturation appliquée au son, via l’amplificateur de l’instrument. Les belles réverbérations de l’album de Dire Straits font preuve d’un grand naturel, à tel point que l’on retrouve un son très proche de l’enregistrement original. Les aigus, bien définis et fins, complètent une restitution exceptionnelle : un très bon exemple pour tout audiophile averti.

Philippe David Remerciements : Monsieur et Madame R. pour leur accueil, ainsi que Thierry Samoil du magasin Music Hall, avec le précieux concours de Martial Hernandez.

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PROAC

Response DB1 Musimages SARL 180, rue de la Passerelle Saint Jean sur Veyle 01290 Tél. 03 85 31 64 18 - www.musimages-fr.com Musimages distribue : Aesthetix, AMG, ProAc, Dynavector…

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E X C E P T I O N

Cette société française bien connue conçoit et commercialise des appareils spécialisés dans la correction acoustique à destination des professionnels de studio, des salles de cinéma, mais aussi des possesseurs de home-cinéma, sans oublier les audiophiles avertis.

C

et appareil aux lignes sobres et élégantes peut en remplacer quatre, ce qui rend son prix abordable, comparé à tout ce qu’il aurait fallu acquérir en éléments séparés. Ainsi, l’Amethyst contient un préamplificateur stéréo, un optimiseur de salle d’écoute, un lecteur de réseau et un DAC, pour ne citer que les fonctions principales. En effet, il peut aussi travailler en biamplification active, car il peut scinder le spectre audio en deux : grave

et aigu, ce qui va donc mobiliser quatre canaux de sortie, sur des émulations de filtres Bessel, Butterworth et Linkwitz-Riley du second ordre (12 dB par octave) au quatrième ordre (24 dB par octave). On peut aussi les exploiter en plusieurs autres configurations : deux ou trois canaux plus caisson de graves, deux canaux plus deux caissons, LCR (gauche, centre et droite), LCRS (gauche, centre, droite et surround mono) ou encore en quatre canaux identiques…

TRINNOV AUDIO AMETHYST

Joyau de technologie 90

FICHE TECHNIQUE Origine : France Prix : 9 990 euros Microphone spécifique optionnel : 600 euros Dimensions : 454 x 420 x 88 mm Poids : 10 kg environ Traitement analogique numérique : 96 kHz/24 bits Traitement numérique analogique : 192 kHz/24 bits Rapport signal sur bruit AN/NA : 119 dB/118 dB Traitement du jitter : à partir de 25 pas

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plus souvent utilisée dans le monde professionnel que dans le monde grand public.

LA CORRECTION ACOUSTIQUE

LE PREAMPLIFICATEUR L’Amethyst propose quatre entrées stéréo analogiques : deux symétriques sur XLR et deux asymétriques sur Cinch, dont l’une bascule en phono à aimant mobile, le cas échéant, après avoir actionné un inverseur. À proximité des Cinch, une borne de masse châssis assure la liaison avec celle de la platine phonolectrice. Aux analogiques viennent s’ajouter des entrées numériques acceptant tout signal PCM jusqu’à 192 kHz sous 24 bits : deux AES et quatre S/PDIF, réparties entre coaxiales et optiques.

La onzième entrée est celle du lecteur de réseau, matérialisée par son port Ethernet sur connecteur RJ45.

Chaque entrée peut être renommée comme on le souhaite.

Les sorties sont quasiment aussi nombreuses que les entrées. Ainsi, les quatre sorties mono symétriques sur XLR sont doublées en asymétrique sur Cinch, en sortie du DAC à quatre canaux Burr Brown PCM4104. On peut évoquer la « monophonie » car, comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent, la nature des sorties dépend de leur configuration, très flexible.

L’Amethyst ne se cantonne pas à l’analogique pour les sorties, mais propose aussi deux AES et deux Cinch. Les deux embases BNC matérialisent l’interface de synchronisation au word-clock de l’appareil,

La façade de 20 mm d’épaisseur comporte son logo taillé dans la masse, entre le commutateur de mise sous tension et l’encodeur du volume. Le design est sobre, une performance pour une machine théoriquement complexe, mais très conviviale.

La raison d’être de l’Amethyst tient à ses circuits de correction acoustique, traitant les enceintes acoustiques et la salle d’écoute. Il faut disposer le quadruple microphone à électrets optionnel à hauteur d’oreille afin que le Trinnov lance ses routines de mesure, pour calculer ce qu’il a à corriger. Ainsi, l’Amethyst ne définit pas un point d’écoute optimisé, mais bel et bien une zone d’écoute, grâce à un algorithme performant, très probablement le plus perfectionné du marché, tournant sous Linux dans un mini-PC intégré au coffret. Depuis 2013, l’Amethyst a considérablement évolué : le logiciel de l’optimiseur a été amélioré, l’interface utilisateur a été rendue plus conviviale, claire et ergonomique. De plus, la navigation dans les paramètres avancés, comme la définition, au préalable, d’une courbe cible, est bien plus aisée que par le passé. À chaque mesure, que l’on peut mémoriser, le Trinnov propose cinq présets différents : à vous de choisir celui qui vous convient le mieux.

ERGONOMIE La souplesse d’utilisation a grandement évolué, notamment dans la phase de mesure. Soit votre revendeur vient vous configurer l’Amethyst, soit vous le faites vousmême, au moyen du quadruple microphone de mesure en option.

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On peut se connecter au Trinnov via le WiFi pour lire des plages musicales issues d’un appareil mobile, par exemple, mais aussi le piloter au moyen de la télécommande fournie, ou encore et surtout via une tablette sous iOS ou Android, affichant sur son écran le tableau de bord de l’Amethyst, ou les pages de configuration qui s’enchaînent en toute logique à mesure que l’on avance dans les phases de mesure. Insistons sur la grande simplicité de la procédure que même un néophyte saura exploiter. On peut aussi utiliser un logiciel gratuit, comme Chicken VNC sur Mac OS, pour piloter la machine.

Les possibilités de configuration de la machine sont immenses. Le constructeur propose aussi une aide en ligne, pour le cas très improbable où vous seriez perdu. On peut aussi définir quelle entrée sera choisie à l’allumage de l’appareil, ainsi que l’ensemble de la configuration qui se mettra instantanément en place, et même le niveau d’écoute de départ. Souplesse, fluidité et convivialité sont les maîtres mots de l’exploitation de l’Amethyst, puisque tout a été mis en œuvre pour que l’utilisateur final s’y retrouve.

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FABRICATION ET ECOUTE Construction : Le design discret et rationnel de l’Amethyst adopte une façade de 20 mm d’épaisseur dans laquelle le logo de la marque, le modèle et quelques noms de fonctions sont gravés dans la masse.

Composants : Si le Trinnov emploie largement des composants issus de l’informatique pour la gestion du réseau, et pour les algorithmes de calculs de la correction acoustique, les circuits audio n’ont pas été négligés, ne serait-ce que par le choix d’une alimentation linéaire pour cette section. La haute intégration de l’Amethyst nécessite une ventilation forcée, par le biais de deux ventilateurs, heureusement silencieux.

L’intérieur de l’Amethyst dévoile une structure modulaire et rationnelle.

L’alimentation de la partie audio fonctionne en linéaire, au contraire du mini-PC embarqué (situé sous le ventilateur), qui, lui, dispose d’une alimentation à découpage.

Conditions d’écoute : Nous avons utilisé le système de correction acoustique pour réaliser nos tests d’écoute. Le fait de désactiver, de temps en temps, l’optimisation du signal audio optimisé nous a permis d’évaluer, à l’oreille, l’écart important existant entre le son traité et non traité, avec une très nette préférence pour le premier.

Grave : L’Amethyst nous fait profiter d’un registre grave très bien équilibré, dans une restitution que l’on peut qualifier d’analogique, car tout ce que l’on espère s’y trouve : on peut évoquer l’équilibre entre la profondeur et le caractère tendu de cette portion du spectre audio, ainsi qu’une précision irréprochable, y compris sur les passages complexes, sur les mouvements riches en événements sonores et musicaux. Le Trinnov se joue de tous les pièges tendus, car il sait différencier les timbres dans le grave en toutes circonstances et conserver une authenticité enviable, dans une articulation organique.

Médium : L’Amethyst se montre, dans cette portion du spectre audio, tout aussi à l’aise que dans le grave, en ne se laissant jamais distancer par des contenus musicaux chargés de petites nuances subtiles. La restitution des voix, tant masculines que féminines, s’exprime dans un soin du détail surprenant de vérité, d’aération

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TRINNOV AUDIO AMETHYST 01 : Voici la courbe de réponse mesurée par le quadruple microphone. Au centre, on peut visualiser les niveaux indépendants de chacune des quatre capsules microphoniques. On doit monter le niveau jusqu’à atteindre 75 dBC (s’affichant en vert en bas à droite. Puis on va à l’étape suivante en cliquant sur “Next Step”.

02 : Dans le menu, on peut activer ou désactiver l’optimisation, mais aussi intervenir sur la correction acoustique, l’alignement en niveau et celui du retard de phase. Là, tout est activé.

03 : Sur cette capture d’écran, on distingue 3 courbes de réponse pour les canaux gauche (vert) et droite (bleu). La courbe du haut affiche la réponse des enceintes et de la salle d’écoute avant correction. Celle du centre montre la réponse en fréquence du système après correction par le Trinnov : tous les « accidents » ont disparu dans le registre grave. Enfin, le graphique du bas est celui des filtres tels qu’ils ont été calculés par l’Amethyst. On peut aussi créer une courbe cible à laquelle l’appareil se conformera et réalisera des corrections en respectant les limites définies par l’utilisateur final.

Sur ce graphique, nous avons laissé le Trinnov faire son travail et la courbe du centre est aussi linéaire que le résultat d’écoute est excellent.

et de musicalité. La prise de son directe de l’album The Next Hundred Years du bluesman Ted Hawkins apparaît dans toute sa splendeur, laissant libre cours à la voix rauque du chanteur, qui s’accompagne de sa guitare acoustique Martin qu’il joue «aux doigts», sans plectre. L’illusion est parfaite, on se croirait dans le petit studio d’enregistrement qui accueillit Mister Hawkins et ses musiciens.

Aigu : Complétant harmonieusement les deux autres bandes spectrales, le registre aigu associe douceur et réalisme, en l’absence de jitter audible.

Le contenu harmonique des instruments bénéficie des qualités analy-

tiques du Trinnov, tant la restitution est naturelle et dénuée de toute coloration parasite. La lisibilité des différentes plages musicales jouées présente une aération hors du commun que l’on aurait du mal à obtenir sans l’intervention de l’optimiseur, si tant est que ce soit possible.

Dynamique : Nous avons utilisé des plages musicales de grande amplitude entre les pianissimi et les fortissimi, comme la version orchestrale de Tableaux d’une exposition de Moussorgski, réarrangée par Maurice Ravel. Le Soundcheck d’Alan Parsons, alternant des prises de son instrumentales, chantées et

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TRINNOV AUDIO AMETHYST autres enregistrements en plein air, ont aussi donné entière satisfaction.

Les passages particulièrement enlevés s’appuient sur une résolution optimale, car en haut de l’échelle numérique. En revanche, les sons de faible amplitude sont plus délicats à restituer, du fait du nombre bien moins important de bits de quantification, au bas de l’échelle numérique.

L’Amethyst s’affranchit facilement de ces contraintes physiques, en garantissant le maintien de la définition et du contenu harmonique, quel que soit le niveau d’enregistrement, et sans remontée du bruit de fond.

Attaque de note : On peut préciser cette expression d’«attaque de note» par une évaluation de la dynamique instantanée, puisque c’est de cela dont il s’agit. Sur cet aspect des tests d’écoute, le Trinnov s’avère irréprochable pour son respect scrupuleux des moindres nuances dans les attaques de notes, faisant preuve d’un réalisme saisissant qu’il est impossible de mettre en défaut.

Scène sonore : Lorsque l’on désactive l’optimiseur, on constate que cet appareil, dans son rôle de préamplificateur numérique/analogique et DAC, ne manque pas du relief auquel on peut s’attendre, en raison de sa conception très aboutie.

Sur les prises de son directes dans lesquelles l’ingénieur du son s’est efforcé de conserver la meilleure image sonore possible, on ressent le mieux l’excellence de retranscription de l’Amethyst. Il est tout aussi performant sur les ambiances sonores de studio. Mais lorsqu’on réactive l’optimiseur, la définition s’affine et le Trinnov gagne encore en naturel.

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Transparence : Ici encore, le Trinnov donne le meilleur de lui-même.

Si l’on relève tous les points forts des tests précédents, notamment la dynamique et l’attaque des notes, ainsi que l’authenticité de restitution des timbres, on obtient un appareil d’une grande transparence, équilibré, en un savant mélange de neutralité et de réalisme, l’apanage des grandes électroniques. Ainsi l’on perçoit les moindres subtilités du message sonore, ce qui renforce la stabilité des différentes sources instrumentales dans l’espace sonore, copie conforme des plages musicales jouées.

Qualité/prix : Rassemblant plusieurs appareils complémentaires en un seul et même coffret, le Trinnov Amethyst présente une excellente qualité audio, conséquence directe d’une électronique fort bien conçue pour les sections préamplificateur, lecteur de réseau et DAC qui, à eux seuls, justifieraient le prix de cet appareil. Mais remettons dans l’ordre les attraits de l’Amethyst, il excelle dans le domaine du traitement d’environnement acoustique, par la finesse de son analyse, via son quadruple microphone fourni, et la puissance de son algorithme de calcul de correction, très efficace.

Sur la gauche se trouve les connecteurs du mini-PC, y compris les sorties vidéo VGA et DVI pour raccorder un écran (et une Cet appareil marque les esprits souris, bien sûr). et surtout les oreilles exigeantes, La droite en raison de sa haute technologie, rassemble toute tant dans la logique de conception la connectique du matériel que dans la pertinence numérique et et l’efficacité du logiciel de correction analogique, sur acoustique, qui efface les effets para- quatre canaux sites indésirables de l’association (voir texte)…

VERDICT

entre enceintes acoustiques et lieu d’écoute. Un tel appareil, en raison de ses qualités de traitement sonore, devrait être obligatoire, tant sa présence au sein d’une installation haute-fidélité le rend quasiment indispensable. Le Trinnov Amethyst est proposé à un prix très raisonnable en regard de sa musicalité et de ses immenses possibilités, à commencer par les appareils qu’il remplace à lui tout seul : préamplificateur analogique et numérique, DAC, lecteur de réseau et correcteur acoustique.

Un must absolu !

Philippe David

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SYSTEME D’ECOUTE Lecteur Nagra CDP Serveur Mac + Synology Amplificateur Coda TSX Enceintes : Pierre-Etienne Léon Alycastre Câbles : Absolue Créations

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N O U V E A U T E

Après le lancement récent de sa nouvelle enceinte Phantom Gold, Devialet nous a confié sa toute dernière électronique Expert qui a fait l’objet à elle seule de cinq dépôts de brevets.

L’intégré 1000 Pro repousse les limites de l’exceptionnelle édition limitée Original d’Atelier et propose une des toutes meilleures électroniques que nous ayons jamais écoutées.

DEVIALET 1000 PRO

Création absolue 96

Q

uoi qu’en dise la rumeur, le seul fabricant de matériel audio à proposer autant d’idées et d’innovations sanctionnées par une multitude de brevets est et reste Devialet, jusqu’à preuve du contraire. Cette locomotive de l’industrie audio française ne reste pas les deux pieds dans le même sabot, et poursuit sa quête de perfection avec le dernier Expert 1000 Pro.

LE MEILLEUR, EN MIEUX L’occasion était belle de reprendre les innovations développées pour l’exceptionnel Original d’Atelier et de tenter de les repousser encore plus loin avec un modèle « de série ». De cette démarche est né l’Expert 1000 Pro, électronique double mono en deux boîtiers (maître et compagnon) équipée de neuf processeurs. Et en termes de nouveautés, Devialet n’a pas juste saupoudré son affaire. Le principe d’amplification ADH Intelligence a été repensé en profondeur. La boucle numérique de contrôle de l’amplificateur en classe A passe de 8 à 10 bits, soit une précision multipliée par 4. Et le nouvel algorithme

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FICHE TECHNIQUE

de contrôle permet une régulation plus rapide. Le design de l’ampli en classe A a été simplifié, le signal ne passe désormais qu’au travers de deux jonctions au silicium avec un taux de distorsion par harmoniques en baisse. Et l’absence de courant de repos en mode veille réduit la consommation électrique. Le nouveau circuit en classe D de l’Original d’Atelier capable de gérer plus de puissance intègre le 1000 Pro. L’augmentation de 50 % du découplage local de l’alimentation et le passage de douze à quatorze induc-

tances HF de lissage sur chaque voie améliore le gain dans le transfert d’énergie classe D vers classe A. Un nouveau circuit imprimé plus épais à pistes plaquées or abaisse la déperdition thermique et améliore le rendement énergétique. Et le couplage thermique des transistors de puissance a été accru par augmentation du nombre de points de transfert thermique. En ce qui concerne la gestion thermique du 1000 Pro, la surface d’échange entre la carte et le châssis

Origine : France Prix : 27 900 euros Dimensions : 400 x 40 x 400 mm (chaque châssis) Poids : 8 kg (châssis maître), 7,8 kg (châssis compagnon) Puissance nominale : 2 x 1 000 W sous 6 ohms Réponse en fréquence : 0 Hz – 30 kHz à -0,1 dB Distorsion par harmonique : < 0,00025 % (THD, pleine puissance), < 0,0001 % (THD, 6 W) Rapport signal sur bruit : > 133 dB Facteur d’amortissement : 8 000 Entrées analogiques : 1 RCA (ligne, 4 V RMS maxi) et 1 RCA phono MM/MC (selon configuration RCA 3 et RCA 4, 15 mV RMS maxi) Sorties analogiques : 1 RCA pré-out (selon configuration RCA 1 et RCA 2), 2 paires de fiche HP Entrées numériques : 1 USB-B (PCM 32/192, DSD64), 1 Toslink (PCM 24/192), 1 S/PDIF mini-jack 3,5 mm (PCM 24/96), 2 RCA S/PDIF (selon configuration RCA 1 et RCA 2, PCM 24/192, DSD64), 1 RJ45 Ethernet (PCM 24/192), 1 Wi-Fi (PCM 24/192 par streamer Devialet Air), 1 RS232 (contrôle de l’appareil) Sorties numériques : 1 RCA S/PDIF (selon configuration RCA 1, PCM 24/192)

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DEVIALET 1000 PRO

désormais équipé d’une plaque de cuivre pur de 2,4 kg a été plus que doublée, la dissipation des calories est deux fois plus rapide. Le convertisseur breveté Magic Wire – qui fusionne la conversion courant tension, le gain du système et le filtre anti-repliement – comporte moins de transistors et établit un nouveau record en termes de distorsion et de bruit. Quant à la nouvelle alimentation plus rapide sur transitoires et qui développe maintenant 4 000 W en crête, elle augmente de 15 dB le découplage des circuits par rapport au secteur.

FABRICATION ET ECOUTE Construction : Le 1000 Pro est un chef-d’œuvre d’intelligence et de design. Il est impossible de trouver le moindre défaut à cet appareil dont l’irréprochable finition et la beauté du design lui confèrent définitivement un statut de matériel exclusif.

Composants : La manière dont Devialet met en œuvre tous les composants au sein d’un schéma exemplaire atteint ici des sommets.

Toutes les technologies maison ont encore été améliorées pour aboutir

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La nouvelle carte ADH centrale comporte six couches de pistes de 70 microns d’épaisseur en cuivre plaqué or.

Le couplage thermique avec les transistors de puissance a été à des spécifications techniques augmenté pour très au-delà de ce que propose une évacuation la concurrence. plus efficace Grave : Le 1000 Pro plus musclé, des calories. plus puissant, plus généreux en cou- Le nombre de rant que le Princeps d’Atelier produit vias thermiques un tel grave qu’il devient quasiment (microcaloducs inimaginable d’imaginer une restitu- traversant le tion du registre encore meilleure. circuit imprimé) Par ailleurs, l’appareil révèle précientre chaque sément le contour, la matière, la transistor densité de chaque note et rend très et le placage or intelligible haut grave et bas médium. intégral extérieur Médium : Dès la sortie de l’embal- de la carte a été lage, les détails abondent quelle que porté à 192. soit la complexité du message. Le legato comme la qualité de timbres sont remarquables. La restitution des mêmes pistes avec des circuits à température de croisière musicale dévoile un gain subtil en fluidité et en authenticité, un confort d’écoute accru.

Aigu : Sur notre piste torture « Moonlight on Spring River » par Zhao Cong, chaque impact sur les cuivres fournit un tissu d’informations d’une belle diversité et un dégradé harmonique cohérent. Les sonorités multiples du métal frappé revêtent un caractère très palpable avant de s’éteindre sans contrainte de temps avec un fouillé tout en souplesse.

Dynamique : Avec ses 1 000 W efficaces et son facteur d’amortissement stratosphérique, le Devialet réagit à la moindre sollicitation transitoire avec une lisibilité déconcertante. On assiste à une reproduction aussi vivace que puissante, avec des impacts aussi rapides que foudroyants. L’introduction de la piste « Dis-le » par Baz-Baz est d’une extrême fulgurance qui traduit toute la verve des musiciens, et du Devialet ! La remarquable répartition dynamique à bas comme à fort niveau d’écoute donne parfaitement à évaluer la position des artistes dans le studio.

Attaque de note : Le 1000 Pro attend de pied ferme celle ou celui qui voudrait le défier sur ce terrain, car il semble virtuellement impossible d’en atteindre les limites techniques, les enceintes et surtout les

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E X C E P T I O N

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DEVIALET 1000 PRO

tympans auront tiré la sonnette d’alarme bien avant. L’importante réserve d’énergie disponible en sortie d’alimentation et la rapidité des circuits contribuent à cette immédiateté de chaque instant que très peu d’électroniques du marché toutes classes d’amplification confondues sont à même d’offrir. L’appareil s’avère admirable en déversant un message aussi vif sur les fortissimo (Symphonie n° 11 de Chostakovitch dirigée par Mstislav Rostropovitch) que sensuel et délicat sur les passages teintés d’émotion (introduction clavecin et voix de « Ha Vinto Amor »).

Scène sonore : Le 1000 Pro nous rapproche d’une écoute en direct, comme si nous étions avec l’ingénieur du son au moment de l’enregistrement. La différenciation de chaque pupitre en largeur comme en profondeur, la focalisation des sources d’émission et l’aération qui circule autour des interprètes confèrent un effet tridimensionnel étonnant. Autant de précision et de microdétails de la part d’un ampli d’une telle puissance laisse rêveur.

Transparence : Le 1000 Pro propose une écoute d’une transparence remarquable et confirme la progression sonore constatée appareil

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après appareil depuis le D-Premier.

Cette neutralité est le fruit d’une technologie et d’une programmation interne en amélioration perpétuelle.

Il en découle un message fluide qui bannit toute forme d’agressivité en restant néanmoins extrêmement analytique, d’une part, et qui respecte la spontanéité et la texture du signal, d’autre part. La bande passante subjective colle précisément à la réalité, en bas comme en haut du spectre reproduit.

Rapport qualité/prix : Le 1000 Pro est l’électronique Expert la plus exceptionnelle de toutes celles réalisées par Devialet à ce jour. Toutes les technologies phares du fabricant ont vu leurs limites repoussées pour des performances supérieures. Les possibilités diverses et variées de connectivité balayant toutes les sources actuelles disponibles sont évidemment accessibles par le configurateur Internet, de même que les mises à jour gratuites du logiciel.

Alors oui, le prix du 1000 Pro est élevé mais parfaitement justifié.

VERDICT Le Devialet 1000 Pro s’impose comme un des plus désirables systèmes d’amplification actuels. D’une extraordinaire stabilité, il est capable

Le 1000 Pro fonctionne en double mono à partir de deux blocs en relation maître et compagnon.

Un câble coaxial relie les deux électroniques préalablement configurées.

L’affichage sur chaque bloc s’intitule en conséquence.

de véhiculer toute l’intensité d’une partition depuis le silence jusqu’aux plus intenses interprétations musicales, classiques comme modernes.

Il est coûteux, exclusif, beau et puissant. Expert parmi les Expert, ce Devialet concrétise avec un remarquable brio le nouveau savoir-faire français. Une création absolue.

Dominique Mafrand

■■■■■■■■ ■■■■■■■■ GRAVE ■■■■■■■■ MEDIUM ■■■■■■■■ AIGU ■■■■■■■■ DYNAMIQUE ■■■■■■■■ ATTAQUE DE NOTE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ SCENE SONORE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ TRANSPARENCE ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ QUALITE/PRIX ■■■■■■■■ CONSTRUCTION COMPOSANTS

SYSTEME D’ECOUTE Électroniques : Lecteur Nagra CDP (drive) iMac et Pure Audio Pierre-Etienne Léon Alycastre Câbles : Absolue Créations In-Tim (secteur, AES/EBU et HP) Barrette Vibex (secteur)

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METRONOME player 2

SUGDEN A21 Signature

Revendeur

MULIDINE Cadence Plus Plus

ABSOLUE CRÉATIONS

ABSOLUE CREATIONS - ACOUSTIC ENERGY - ATACAMA - AUDIOQUEST AURA - CAMBRIDGE - CARDAS - CLEARAUDIO - EDGE - FINITE ELEMENTE GIGAWATT - ICOS - MONITOR AUDIO - MPC AUDIO - MULIDINE - NAIM ROKSAN - SOLID TECH - SUGDEN - TOTEM - WILSON BENESCH - YBA

JM AUDIO 2, rue Legouz Gerland 21000 DIJON Tél : 03 80 77 04 91 - jmaudio@wanadoo.fr

BORDEAUX

GUIDE DU SPECIALISTE

D I J O N

Megadisc au stu

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R E P O R T A G E

HF – Comment Megadisc et le studio Passavant se sont-ils rencontrés ?

ST – Il me fallait le studio et le preneur de son qui pouvaient m’offrir le disque parfait à écouter sur mon système hi-fi, le luxe absolu du concert chez moi. Mes recherches et consultations m’ont conduit dans les quatre coins de l’Europe et un jour est apparu le Studio Acoustique de Philippe Muller.

PM - Une rencontre avec Serge Thomassian n’est jamais banale. Tout a commencé par téléphone et je dois dire que je n’étais pas disposé à accepter un autre label que Passavant Music dans mon studio.

Néanmoins, la Passion de Serge Thomassian pour la musique contemporaine et la haute-fidélité est réellement communicative ; en quelques minutes il vous donne une irrésistible envie de vous plonger dans cet univers trop mal connu et je n’ai pas eu à le regretter, tant cette expérience est riche et surprenante.

HF – Quels sont les éléments qui ont déclenché le début de votre collaboration ?

Photos : Claude Henri Bernardot

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C

réé en 1993, le label de musique contemporaine Megadisc a été rejoint par Serge Thomassian qui en occupe depuis 2011 le poste de directeur artistique. Esthète perfectionniste, il se met alors en quête d’un studio d’enregistrement idéal, un studio dont les enregistrements ne présenteraient pas de différence audible par rapport au son réel. Cette quête aboutit à Passavant, dans le Doubs, où Serge rencontre Philippe Muller à la tête du Studio Acoustique de Passavant qu’il a créé en 1997. L’endroit situé dans un cadre d’une exceptionnelle sérénité est propice aux meilleures conditions d’interprétation. Extraits d’un entretien avec les deux hommes.

ST - Durant nos discussions enflammées, Philippe laissait tourner son dernier enregistrement de piano. C’est inoubliable, dingue, l’impression d’avoir un vrai piano de concert au-dessus de ma tête. Spectaculaire !!! Puis il m’a confirmé qu’il enregistrait avec un seul micro par canal, donc deux en stéréo sans « réverb » numérique mais au contraire en exploitant tous les moyens acoustiques naturels.

J’avais trouvé. Il me restait à le convaincre.

PM - Ce qui acheva de me convaincre, c’est son envie de produire des enregistrements fidèles,

dio de Passavant 103

R E P O R T A G E

Sur la page précédente, les colonnes Atohm GT3 participent à l’enregistrement de WTC 9/11 et de Different Trains en diffusant simultanément et de façon fidèle les secondes voix enregistrées au préalable par le Quatuor Tana, comme Steve Reich l’a rêvé.

Aucun droit à l’improvisation.

Ci-dessous, régie de contrôle du Studio Acoustique de Passavant avec les B&W 801. Le dCS Scarlatti prêté par Megadics sert à l’écoute du CD final et la synchronisation du fichier master final.

comme si les musiciens donnaient un concert privé chez l’auditeur possédant une très belle chaîne.

Cela tombait bien, c’était exactement ce que je cherchais à faire depuis toujours.

ST – Nous accueillons le compositeur et les musiciens la veille de l’enregistrement avec dîner à notre hôtel préféré pour faire connaissance. Puis il y a le cérémonial du premier jour avec notamment visite du studio, présentation des lieux et des collaborateurs. Souvent une partie de la journée consiste en la mise en place des musiciens et des micros.

HF – Comment se prépare un enregistrement lorsque Megadisc souhaite produire une œuvre ?

ST – Une fois le compositeur, l’œuvre et les musiciens choisis, j’informe Philippe. Planning d’enregistrement, effectif, instruments, durée d’enregistrement estimée et date de finalisation pour la fabrication du disque. Chaque formation est différente, sans modifier la prise de son, nous adaptons l’environnement. C’est une nouvelle expérience et découverte à chaque enregistrement.

PM – Je défends la notion de travail en équipe car la qualité doit se retrouver à tous les niveaux et que personne n’est assez bon dans tous les domaines.

Pour la musique, je suis assisté d’un jeune directeur artistique très doué, compositeur et contrebassiste, qui impressionne le plus aguerri des musiciens. Et il y a aussi le piano, un Steinway D de concert tout neuf, instrument central du studio. Notre facteuraccordeur Christophe Fronteau est présent 24/24 pendant les prises de son, le piano est ainsi suivi et ajusté en temps réel.

PM – Quelle que soit la formation, traditionnelle ou atypique, j’applique exactement la méthode habituelle de Passavant, je ne change rien à ma façon de procéder puisqu’il s’agit de reproduire fidèlement l’événement musical et sonore. Nous travaillons donc autour des musiciens et commençons par le studio où nous cherchons à obtenir le son le plus adapté à la musique que nous allons enregistrer.

Pour cela, nous disposons de différentes solutions acoustiques dans des lieux toujours assez grands pour obtenir un grave aussi parfait que possible. Pour la musique électroacoustique, je n’hésite

HF – Quel matériel de prise de son, d’enregistrement et de contrôle est généralement utilisé ?

ST – La question est plus destinée à Philippe dont le travail justifie la promesse du label «installez-vous devant votre chaîne hi-fi, c’est une invitation à un concert privé, les musiciens sont devant vous».

Photos : Bruno Comtesse

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MEGADISC

pas à enregistrer des… enceintes comme s’il s’agissait d’instruments naturels. Quand c’est bien fait, le résultat est plus crédible que du multipiste avec mixage. J’ai la chance d’être proche de chez Atohm et peux compter sur l’aide et l’assistance de Thierry Comte qui est très compétent, bien équipé et passionné à la fois.

HF – Une fois les plannings organisés, comment se déroule l’enregistrement, la prise de son ?

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PM – Ce n’est pas en assemblant des appareils réputés mais en combinant des appareils qui s’accordent ensemble que l’on obtient le meilleur résultat. J’utilise aussi peu que possible les liaisons symétriques car il faut m’expliquer comment on peut améliorer le son en ajoutant de l’électronique. Chez nous, ce n’est pas le moins mal que nous visons mais le meilleur. En premier lieu, il y a la salle de prise de son, fruit d’un travail commun avec l’ingénieur suisse Jean-Claude Blumenthal aujourd’hui disparu. Le traitement à partir de bois et de pierre naturelle fait exclusivement appel à la diffusion. À côté du studio se trouve l’église aux proportions extraordinairement complémentaires. La palette sonore entre ces deux lieux est quasi infinie. Puis arrive le matériel et surtout les microphones toujours omnidirectionnels chez nous (B&K 4007, Schoeps série Colette MK2, MK2H et MH2S, une paire de Schoeps M221 de 1964 à tubes). À l’autre bout, la régie de contrôle et la salle d’écoute comprennent notamment cinq B&W 801, deux compactes Atohm GT1, des amplificateurs Classe, Chevin, Rotel et des blocs Onkyo. Pour vérifier ce qu’il y aura sur le CD, Megadisc met à notre disposition un ensemble dCS Scarlatti dont l’horloge est utilisée pour synchroniser le fichier master final.

Nous tenons à remercier vivement Serge Thomassian et Philippe Muller pour le temps qu’ils nous ont très généreusement accordé.

Photos : Bruno Comtesse

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A la régie de contrôle, Serge Thomassian, directeur artistique du label Megadisc (à gauche), et Philippe Muller, à la tête du Studio Acoustique de Passavant (à droite) en pleine écoute d’un enregistrement. Philippe Muller est par ailleurs bien connu des audiophiles par les nombreux CD tests qu’il a enregistrés spécialement pour la presse haute-fidélité.

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ELIPSON MUSIC CENTER BT, SATELLITE PLANET M, CAISSON PLANET SUB

Cette marque française existe depuis des décennies. Fondée par Joseph Léon, père de Pierre-Etienne Léon, Elipson marquera l’histoire de l’audio, grâce à ses innovations et ses brevets toujours d’actualité.

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out le monde a croisé au moins une fois, en réalité ou en photo, les Sphères ou les Conques d’Elipson, conçues en staff. Les qualités des enceintes de la marque leur ouvriront les portes de la radio-télévision française, pour plus de quarante ans de collaboration, de même

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que celles du GRM : le Groupe de recherches musicales, associé à l’époque à des noms prestigieux comme Pierre Henry, Pierre Schaeffer ou encore François Bayle… Certaines enceintes Elipson ne sont pas sans rappeler les modèles actuels de l’un de ses concurrents britanniques… Justement, revenons au présent.

DESIGN INTEMPOREL L’ensemble testé comprend un amplificateur intégré, dessiné par JeanYves Le Porcher, équipé d’un lecteur de CD et d’un tuner, une paire d’enceintes satellites et un caisson de graves amplifié. Ces Elipson ne rompent pas avec les traditions esthé-

tiques, toutes en courbes, de la marque : des enceintes sphériques Planet M, et deux cylindres de proportions différentes pour le Music Center et le caisson Planet Sub. Le tout est disponible en éléments séparés.

LE MUSIC CENTER BT Ce combiné reprend la plupart des caractéristiques du modèle précédent, à ceci près qu’une interface Bluetooth apt-X complète l’offre sur le nouveau venu, le rendant encore plus intéressant. Hormis la liaison sans fil, le Music Center intègre un lecteur de CD (compatible MP3) entièrement caréné dans un coffret interne en acier, ainsi qu’un tuner

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FM avec RDS, ainsi que DAB+. L’Elipson communique avec l’extérieur au moyen d’une entrée USB A compatible MP3 et WMA, d’une entrée optique et de deux entrées analogiques sur Cinch, sans oublier la troisième entrée ligne sur jack 3,5 mm. La dernière paire de Cinch est une sortie ligne. Il possède aussi une sortie casque sur jack 3,5 mm. On peut aussi raccorder un caisson de graves via une embase Cinch mono, montée en aval d’un filtre actif passe-bas configurable au pas de 5 Hz. L’amplificateur de puissance s’appuie sur un module en classe D ICEpower, conçu par une filiale de Bang & Olufsen. Il délivre 60 W par canal sous 8 ohms et le double sous 4 ohms. Le Music Center BT se pilote au moyen de touches à effleurement sous le slot-in de chargement du CD, ou via la télécommande fournie.

LES ENCEINTES PLANET M Ces petites sphères d’environ 15 cm de rayon contiennent deux haut-parleurs coaxiaux, un boomer médium de 10 cm en pulpe de cellulose traitée, et, à partir de 2,5 kHz, un tweeter à dôme de 20 mm en soie. Au dos du transducteur, une carte circulaire reçoit tous les composants du filtre passif à deux voies câblées en cuivre OFC, un passe-bas à 6 dB par octave, combiné à un passehaut de 12 dB par octave. On peut choisir leur finition : noir, blanc, rouge, rouge et blanc (coque blanche, grille rouge), ou or mat.

Ces enceintes prennent place sur des socles ronds découplés, réalisés en aluminium, mais on peut leur adjoindre un trépied, voire un piétement métallique, en option.

LE PLANET SUB Ce petit caisson de graves, disponible en noir, blanc ou rouge, intègre un amplificateur en classe D de 200 W et complète les satellites en leur apportant un renfort dans le grave, grâce à un boomer de 20 cm, orienté vers le bas, monté dans la base du coffret, et décompressé par un évent bass-reflex. Le volume

Voici les produits testés, avec, notamment, les Planet M montés sur leurs pieds optionnels.

Facile à exploiter, le Planet Sub possède tout ce qu’il faut pour le régler convenablement.

Le Music Center BT dispose de touches à effleurement, en bas du méthacrylate de l’écran.

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ELIPSON

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FICHE TECHNIQUE Origine : France Music Center BT Prix : 999 euros Dimensions : 330 mm de diamètre, 73 mm d’épaisseur Poids : 3,8 kg Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz Puissance de sortie : 2 x 60 W (8 ohms) ou 2 x 120 W (4 ohms) Tuner : Réception FM RDS, DAB+ CD : compatible MP3 Entrées ligne : MP3 sur jack 3,5 mm, AUX 1 et AUX 2 sur Cinch Entrées numériques : 1 optique, 1 USB A, 1 Bluetoot apt-X Sorties : préampli (2 Cinch), sub-woofer (1 Cinch), casque (jack 3,5 mm) Télécommande : infrarouge, fournie Planet M Prix : 499 euros la paire Dimensions : 15 cm de diamètre Poids unitaire : 1,7 kg Sensibilité : 88 dB/1 W/1 m Réponse en fréquence : 90 Hz à 22 kHz Impédance nominale : 8 ohms Planet Sub Prix : 449 euros Dimensions : 38 cm de diamètre, 45,5 cm de hauteur.

Poids unitaire : 11,5 kg Amplificateur intégré : 200 W, classe D Dimensions : 15 cm de diamètre Poids unitaire : 1,7 kg Bande passante : de 30 Hz à 240 Hz d’entrée et la fréquence de transition du caisson sont accessibles, via deux potentiomètres.

À L’ECOUTE Nous avons été agréablement surpris par l’ergonomie intuitive du Music Center BT, lorsque nous l’avons essayé, avec ses enceintes et son caisson. La restitution ne manque pas de dynamique ni de rapidité dans

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l’établissement des notes, tant pour l’alimentation des satellites que pour celui du caisson de graves : aucune simplification dans la restitution n’est à déplorer, y compris lorsque l’on monte le niveau d’écoute : le temps d’attaque des notes ne ralentit pas, et l’on ne ressent aucune projection du son, un phénomène qui arrive parfois lorsque la restitution devient agressive à mesure que l’on pousse le volume, ce qui n’est jamais le cas pour l’ensemble d’Elipson. De plus, grâce aux haut-parleurs coaxiaux des Planet M, la zone de cohérence est large et détaillée, tant en largeur qu’en profondeur. Les ébauches de pavillon des tweeters y contribuent de manière sensible. Le système Elipson bénéficie d’une image en relief optimale, pour peu que l’on place correctement les satellites (utilisés ici sur leurs pieds métalliques) pour peu que l’on tienne compte des spécificités de la salle d’écoute, en positionnant finement les Planet M afin de créer une zone d’écoute optimale. De prime abord, notons que la restitution détaillée des enceintes satellites profite de la structure sphérique de l’enceinte, ce qui prévient la création d’ondes stationnaires en interne, en l’absence de surfaces planes et parallèles et, en conséquence, d’ondes parasites perturbant le son direct. On obtient, après quelques tâtonnements sur les réglages de filtre et de niveau du caisson actif, un renfort optimal du registre grave : le tout est de fondre l’extrême grave dans le spectre audio utile, sans que le caisson Planet Sub ne se détache des satellites dont il doit se contenter de prolonger la réponse dans le registre grave. La cohérence de l’ensemble s’impose, dans une bonne justesse des timbres et une directivité très peu marquée.

Le médium fait preuve d’une bonne ouverture, notamment sur les voix, très musicales et détaillées, mais pas mises en avant, en dépit du faible diamètre des boomers des Planet M. C’est aussi là où le renfort du caisson s’avère bénéfique, en procurant l’assise et la consistance nécessaires à une restitution optimale, sans pour autant verser dans l’imprécision ou une lourdeur artificielle.

VERDICT Peu encombrant, le Music Center BT présente une connectique qui répond à la grande majorité des configurations.

Le caisson Planet Sub fait aussi preuve de discrétion et d’efficacité.

Ce petit système bien élaboré a tout pour plaire. Sa petite taille facilite son installation dans la pièce d’écoute, et son ergonomie, plus que conviviale, est des plus agréables. Le prix des éléments au détail est plus qu’abordable, et le fait d’acquérir tous les éléments, caisson compris, n’a rien de ruineux, le tout bénéficiant d’un rapport qualité/prix des plus favorables.

Philippe David

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D O S S I E R

E N C E I N T E

À NOUS

Harbeth ProAc ATC Russel K PMC B&W

LES PETITES I l était une fois l’enceinte acoustique. Elle était large, haute et profonde, encombrante et lourde. Et tout le monde se fichait de savoir si les haut-parleurs étaient bien positionnés pour nos oreilles d’audiophiles confortablement installés dans un canapé. Quant à la scène sonore, c’est une expression qui relevait plus de la possession diabolique que de la réalité. Puis, un beau jour de 1956, Acoustic Research mit au monde la première enceinte de petite taille jamais réalisée, et le monde de la haute-fidélité changea radicalement du jour au lendemain. Appelée enceinte compacte ou de bibliothèque (bookshelf en anglais), elle signa très probablement l’acte de naissance du WAF tout en révélant au mélomane l’importance du placement des enceintes dans la pièce d’écoute. Comme son appellation l’indique, elle fut longtemps posée sur les étagères du salon avant qu’un audiophile possédé se décidât à la poser sur un pied. Quelle ne fut pas sa surprise de ressentir de la présence et une scène sonore tridimensionnelle! Depuis le début de l’aventure de l’enceinte compacte engendrée par Edgar Villchur, fondateur d’Acoustic Research, les concepteurs ont depuis abreuvé le marché d’un nombre quasiment incommensurable de modèles et de technologies. Quoi qu’il en soit, les «bookshelf» les plus célèbres restent celles produites par nos voisins britanniques, à commencer par la célébrissime Rogers LS3/5A. Rappelons que ce modèle miniature a été initialement réalisé par la BBC pour ses besoins propres en enceintes de contrôle de broadcasting (usage en véhicule de régie mobile) dont elle réclamait une trans-

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parence et une neutralité absolues. La BBC accorda des licences de fabrication à quelques constructeurs exclusivement anglais qui commencèrent leur fabrication dès 1975. Rogers fut le premier autorisé à dupliquer le modèle qu’il vendit à plus de 50000 paires, d’autres suivirent dont Spendor (plus de 22000 paires), KEF (plus de 4000 paires) et Harbeth (plus de 7000 paires). Tous les fabricants d’enceintes de la planète ou presque ont désormais au moins une compacte à leur catalogue. En tout cas, les constructeurs anglais n’ont, eux, jamais cessé d’en produire, et ce mini-dossier qui leur est consacré vous en propose un aperçu. Ce sont toutes des deux-voies, une configuration plus ou moins imposée par l’encombrement et le volume très réduits des ébénisteries dans lesquelles il n’est pas possible de loger plus de deux haut-parleurs (exception faite de certaines enceintes françaises Cabasse à haut-parleur de médium aigu coaxial). On apprécie une compacte pour sa scène sonore très holographique due à la faible largeur du baffle et à la proximité des centres émissifs des haut-parleurs.

Certains doutent encore d’elle dans ses capacités à reproduire les fréquences graves du fait des limitations du haut-parleur de faible diamètre et du volume réduit de l’enceinte. Grâce à l’introduction de la modélisation informatique dans les bureaux de R&D, les performances des haut-parleurs ont très sensiblement évolué au fil des années et il n’est plus inconfortable pour une enceinte miniature de s’aventurer dans les soubassements d’une partition.

Dossier réalisé par Dominique Mafrand

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ANGLAISES

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HARBETH P3ESR Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

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FICHE TECHNIQUE Prix : 2 200 euros Dimensions : 190 x 306 x 184 mm Poids : 6,1 kg Réponse en fréquence (avec cache) : 75 Hz – 20 kHz à ± 3 dB Puissance admissible : 50 W Sensibilité : 83,5 dB/W/m Impédance nominale : 6 ohms

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a P3ESR est la plus récente évolution de la HL-P3 conçue au début des années 1990 par Alan Shaw afin de remplacer la vénérable BBC LS3/5A que Harbeth Audio Limited fabriquait alors sous licence. Elle en conserve globalement les dimensions, les proportions et le principe de fonctionnement en charge close d’un peu moins de cinq litres. La P3ESR est donc une compacte à deux voies et deux haut-parleurs qui ont la lourde tâche de remplacer les célébres Kef B110 à membrane en Bextrêne et Kef T27 à dôme en Melinex. Le tweeter de la Harbeth est à dôme en aluminium de 19 mm protégé par une grille métallique. La bobine mobile baigne dans du fluide ferromagnétique. Le haut-parleur de grave médium de 13 cm reçoit une membrane RADIAL2 (voir plus bas) monté sur un saladier en alliage injecté par l’intermédiaire d’une suspension en demi-rouleau souple. Une ogive rigide remplace le traditionnel cache-noyau en tissu afin de produire une énergie suffisante et une réponse régulière au raccord avec le tweeter.

Ce petit transducteur est assemblé par l’arrière du baffle support pour aligner acoustiquement le centre virtuel émissif du cône à celui du dôme du tweeter monté par l’avant. Le baffle support plus épais que les parois est lui aussi rapporté et vissé à l’avant de l’ébénisterie. Le filtrage particulièrement complexe comme celui de la LS3/5A originale comprend cinq inductances, dix condensateurs et trois résistances.

Cette complexité a permis d’obtenir le meilleur compromis entre la linéarité de la réponse, le respect de la phase et la régularité de l’impédance. Ce filtre de séparation et d’égalisation débouche sur une paire de bornes plaquées or. Revenons un instant sur le changement le plus important et le plus notable de cette P3ESR qui réside dans l’emploi d’un cône de grave médium en RADIAL2. Ce matériau composite propriétaire et breveté par Harbeth était jusque-là réservé aux gros modèles de la marque. Il s’avère très stable en fonction de la température, plus léger et à plus faible mémoire mécanique que le polypropylène, et par conséquent il offre une restitution des fréquences médianes beaucoup plus aérée et plus détaillée.

ÉCOUTE Les Harbeth P3ESR distillent une modulation bourrée de charme, laissant transparaître la sensibilité du jeu de l’artiste. Dotées d’un indé-

niable pouvoir de séduction et d’une large palette tonale, ces compactes embrassent l’auditeur avec un son velouté mais aéré et vivant. Elles démontrent d’excellentes capacités dynamiques qui ne présentent aucun caractère brutal susceptible de dénaturer l’écoute. Il règne une onctuosité et un velouté qui évitent au message très défini toute fatigue auditive. La modulation sonore a cette touche britannique élégante et distinguée qui rend très homogène et doux le flux musical. Plus en accord avec de la musique acoustique, elles ne rechignent pas à traiter de la musique électronique, mais on sent qu’elles ne sont pas tout à fait à leur aise.

Non, elles restent logiquement dans la pure lignée sonore des Rogers LS3/5A, peu ou pas vraiment destinées à sonoriser des espaces supérieurs à une vingtaine de mètres carrés.

Si ce cahier des charges est respecté, elles sauront installer chez vous une scène sonore ample, précise, stable et réaliste (ambiance somptueusement holographique sur « Ha Vinto Amor » par Simone Kermes).

Les moindres détails sonnent à l’oreille grâce à un médium très charnel et savoureusement timbré et un aigu soyeux qui agrémente chaque note de ses plus infimes harmoniques. Tant qu’on ne sollicite pas trop le bas du spectre sous peine de générer un grave systématique, on assiste à un festival de couleurs sonores et de nuances tonales plus crédibles les unes que les autres. L’effet de présence est bien réel grâce à cette précision d’analyse. Néanmoins, au regard de la taille de l’enceinte et de celle du haut-parleur de grave médium, le programme basse fréquence se montre assez rapide et franc à défaut de pouvoir descendre très bas avec discernement. Franchement, quelle importance puisque les Harbeth P3ESR nous ont déjà hypnotisés par leur message toujours délicat.

VERDICT Comme la plupart des enceintes de taille réduite, les Harbeth P3ESR présentent des limites très logiques dans la reproduction du grave. Mais le plaisir d’écoute reste intact, car elles ont été conçues en tenant compte de ce paramètre. En ne cherchant donc pas à jouer bas et faux, c’est la cohésion tonale qui a été privilégiée pour un résultat sonore des plus séduisants.

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PROAC RESPONSE DB1

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Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

’est au salon Sound and Vision 2016 de Bristol, en Angleterre, que Proac a présenté sa nouvelle Response DB1. Remplaçante de l’ancien modèle Response D1, elle reçoit une ébénisterie un peu plus volumineuse dont les parois en médium à très haute densité ont des épaisseurs différentes avant d’être amorties par un revêtement bitumineux. Cette combinaison entre variation de l’épaisseur et application d’une couche amortissante brise efficacement la formation de résonances internes.

La structure deux voies est accordée en bassreflex et accueille un nouveau haut-parleur de grave médium Proac de 13 cm à grand débattement dont le spider a été légèrement rapproché de la membrane. Alors que le transducteur de D1 empruntait un cône en fibre de verre tressée, celui de la DB1 est en mikapulp, un matériau spécifique à base de carbone, recouvert d’un enduit souple. Il reçoit en son centre une ogive maison en acrylique transparent qui régularise la réponse aux alentours de la fréquence de transition située à 2 900 Hz. L’évent d’accord débouche au dos de la compacte, juste au-dessus des quatre bornes en métal de sortie reliées par barrettes rigides. En lieu et place du tweeter à dôme de 19 mm de l’ancienne Response D1, la nouvelle DB1 adopte un tweeter Proac à dôme en soie de 25 mm dont l’entrefer baigne dans un liquide refroidissant spécifique. Le filtre de séparation est installé sur un circuit imprimé directement vissé au dos du bornier. Le câblage interne est réalisé avec du câble multibrins en cuivre pur désoxygéné. Les finitions en essence de bois naturel sont multiples, cinq sont proposées de série et trois autres (bois de rose, ébène et chêne) en option.

ÉCOUTE FICHE TECHNIQUE Prix : 2 900 euros Dimensions : 182 x 320 x 280 mm Poids : 8,8 kg Réponse en fréquence : 35 Hz – 30 kHz à ± 3 dB Puissance recommandée : 20 à 100 W Sensibilité : 87,5 dB/W/m Impédance nominale : 8 ohms

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Le constructeur recommande de placer les Response DB1 sur un piétement stable et lourd, afin d’assurer un véritable découplage des enceintes avec le sol. Les enceintes compactes possèdent une caractéristique que nombre d’amateurs jugent rédhibitoires : leur limitation dans les basses fréquences. Et, par définition, une enceinte de format réduit ne peut explorer convenablement le bas du spectre. Seulement, le volume n’est pas tout dans la reproduction de cette région du spectre, l’équation ne comporte pas qu’une inconnue… Si descendre en fréquence est une chose, maîtriser parfaitement le registre en est une autre. Et mieux vaut un grave écourté mais tonique que des premières octaves

emphatiques et lentes. Avec les Proac Response DB1, le résultat a peu de rapport avec ce qu’on attend d’un si petit format : il y a du grave, et du vrai! Rien d’étonnant de la part d’un constructeur comme Proac que d’avoir pris soin de ne pas tomber dans le piège du son pneumatique. La sensibilité assez moyenne invite à ne pas trop pousser le volume, mais très sincèrement, avec un amplificateur délivrant des watts de qualité, la reproduction des basses fréquences s’effectue avec une étonnante maîtrise et sans distorsion notable même à niveau relativement élevé. Et ce n’est pas le seul charme de ces enceintes vu que les registres de médium et d’aigu sont reproduits avec une superbe expressivité et beaucoup d’aisance. Une constante chez Proac. Ouverture et définition sont là, sans coloration, un bon point donc pour la membrane en «mikapulp» enduit et l’ogive en acrylique du nouveau transducteur de grave médium qui ouvre la scène bien au-delà du plan de travail des enceintes. L’aigu est lui aussi dans la plus pure tradition Proac, avec un haut pouvoir d’analyse, une cohérence de diffusion des harmoniques extrêmes et une parfaite intégration au reste du spectre audible. Ce qui propulse le naturel de la restitution très au-delà de la moyenne. Aucun faux pas non plus en termes d’image stéréo, de focalisation des sources et d’étagement des plans. La performance prend vie devant l’auditeur dans l’ambiance propre à chaque enregistrement, tout est précisément placé dans l’espace, localiser un instrument, un interprète ou évaluer la distance entre chaque protagoniste ne pose aucun problème.

L’écoute privilégie la fluidité et l’harmonie, ce qui n’empêche pas les Response DB1 d’être vivaces et de moduler sur une plage dynamique assez large.

VERDICT Investir près de 3000 euros dans une paire d’enceintes de bibliothèque peut sembler excessif à un grand nombre d’audiophiles qui doutent de la compatibilité entre grandes performances sonores et petite taille. La réponse apportée par les Proac DB1 prouve le contraire.

Dans la mesure où elles sont installées sur des pieds de qualité, d’une part, et raccordées à un amplificateur par forcément puissant mais rapide et bien timbré, elles développeront toutes les qualités qu’on est en droit d’attendre d’enceintes plus imposantes, mais sous un format réduit.

Un grand millésime Proac.

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ATC SCM19 Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

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FICHE TECHNIQUE Prix : 2 700 euros Dimensions : 265 x 438 x 300 mm Poids : 17,8 kg Réponse en fréquence : 54 Hz – 22 kHz à -6 dB Puissance recommandée : 75 à 300 W Sensibilité : 85 dB/W/m Impédance nominale : 8 ohms

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epuis plus de quarante ans, le constructeur de haut-parleurs et d’enceintes ATC s’est forgé une réputation particulièrement enviable parmi les milieux professionnels du monde entier. La présence d’enceintes de monitoring ATC dans les studios d’enregistrement et de mastering, les salles de concert et les unités de postproduction est révélatrice de la haute qualité des produits. C’est avec le même enthousiasme et le même sérieux que le fabricant développe depuis quelques années un catalogue grand public constitué de trois séries principales.

La SCM19 intègre la famille Entry et en constitue le modèle passif intermédiaire. Pour une compacte deux voies, la SCM19 est lourde avec presque 18 kg sur la balance, la faute au haut-parleur de grave médium dont l’équipage magnétique affiche 9 kilos! Les plaques de champ sont quasiment aussi épaisses que la généreuse ferrite, c’est impressionnant. Ce superbe transducteur maison de 15 cm est un modèle SL (pour Super Linear), la bobine courte est placée dans un entrefer long de manière à lui autoriser de très longs débattements sans qu’elle ne sorte de l’entrefer. La membrane enduite à profil incurvé reçoit un dôme souple de 75 mm en son centre, un diamètre qui reprend celui du célèbre médium à dôme ATC, l’idée étant d’assurer une transition aussi douce et régulière que possible avec le tweeter. Celui-ci est un nouveau modèle ATC motorisé par un aimant au néodyme, avec un dôme souple de 25 mm placé au centre d’un court mais épais guide d’onde en aluminium. La bobine courte dans un entrefer long et le système de double suspension sont directement déclinés du médium à dôme de 75 mm ATC afin de garantir un travail en piston parfait. L’ébénisterie close d’un volume de 19 litres (le 19 de la référence) est réalisée en MDF, les flancs galbés aident à casser la formation d’ondes stationnaires. Les haut-parleurs sont protégés par une élégante grille elle aussi incurvée, elle est maintenue en place par des aimants dissimulés dans le baffle support.

ÉCOUTE Ces lourdes compactes ATC SCM19 sont remarquables à plus d’un titre. Et notez bien que le mot «remarquable» est utilisé à dessein, au sens premier du terme. Avant tout il est absolument impératif de s’assurer de la validité du choix de l’amplificateur que le constructeur conseille d’une puissance s’échelonnant de 75 W à 300 W. «Nous cherchons à produire des

enceintes de grande neutralité, sans signature tonale et capable de reproduire de larges écarts dynamiques quand elles sont pilotées par des amplificateurs adaptés», explique Billy Woodman, le créateur de la marque. Ce critère est donc déterminant pour tirer la quintessence des SCM19 dont la sensibilité n’est pas très élevée : il faudra donc préférer une électronique peu avare en courant de qualité. Des les premières mesures, on remarque d’emblée une bande passante étendue et retranscrite de façon extrêmement linéaire. De bas en haut du spectre reproduit, on ne note pas le moindre écart par rapport à une réponse droite théorique. De plus, jamais les ATC ne semblent s’éloigner d’un idéal de neutralité. On comprend mieux pourquoi les ingénieurs du son prisent si fort ces enceintes réputées. Rapides et bien timbrées, les SCM19 produisent un grave très articulé mais à faible teneur en soubassement, logique si l’on considère le faible volume clos de moins de vingt litres. Le raccord entre les deux haut-parleurs est inaudible et ce malgré le relativement grand diamètre du transducteur de grave médium. La restitution est vive avec parfois un léger manque de souplesse dans le haut médium, ce qui n’empêche ni les timbres ni l’équilibre tonal de sonner juste. Bon nombre de diffuseurs sonores sont en effet enclins à reproduire la musique avec une séduisante patine qui caresse les tympans dans le bon sens pour séduire l’auditeur peu habitué à la réalité acoustique. Les ATC SCM19 semblent taillées pour ne dire que la vérité même si celle-ci n’est pas toujours agréable à entendre. Elles possèdent un haut pouvoir de résolution qui permet de mettre en lumière la moindre information avec une aisance innée. Elles surprennent également par leur superbe ouverture sonore. L’image est spacieuse, aérée et bien structurée en termes de dimensions et d’étagement des plans. La scène sonore affirme sa parfaite émancipation de la localisation des enceintes.

VERDICT Les ATC SCM19 sont des enceintes de belle envergure. Peu voire pas complaisantes et dotées d’exigences naturelles, elles nécessiteront une mise en œuvre soignée pour délivrer tout leur véritable et remarquable potentiel sonore. Conçues pour le mélomane par des professionnels du studio, nul doute qu’elles constitueront un investissement à long terme.

Quand pérennité rime avec musicalité.

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RUSSELL K RED 50 Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

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FICHE TECHNIQUE Prix : 1 350 euros Dimensions : 205 x 310 x 200 mm Poids : n.c.

Réponse en fréquence : 45 Hz – 22 kHz Puissance recommandée : de 25 W à 100 W Sensibilité : 85 dB/W/m Impédance nominale : 8 ohms

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ussell K est la contraction de Russell Kauffman, un nom qui n’évoque sans doute pas grand-chose au mélomane mais qui parle énormément aux concepteurs d’enceinte du monde entier. En effet, il a été impliqué dans beaucoup de créations acoustiques de fabricants réputés à travers le monde. L’un d’entre eux s’appelle Morel, constructeur israélien de renom pour lequel il a développé la Fat Lady, le vaisseau amiral de la marque dévoilé en 2009 qui emploie quatre haut-parleurs dans une boîte aux allures extraterrestres mixant la fibre de carbone à la fibre de verre. Après la fin de ce partenariat, Russell décida de voler de ses propres ailes et créa Russell K. La Red 100 Precision Audio fut le premier modèle de la marque rapidement suivi par la Red 50 de ce banc d’essai qui fait immanquablement penser à la fameuse LS3/5A. La colonne Red 150 complète désormais la gamme. Les enceintes sont pensées en Angleterre mais construites en Pologne où le savoir-faire et le coût de la main-d’œuvre restent attirants. L’ébénisterie de la Red 50 est en MDF de 16 mm pour les parois et 19 mm pour le baffle support. Aucun amortissement n’est employé, le fabricant préfère utiliser des parois fines et du renfort interne pour contrôler la « flexibilité » de l’enceinte. La charge bass-reflex emprunte un évent d’accord à l’arrière plus une paroi interne dotée de huit orifices puis installé juste au-dessus du petit grave médium de 13 cm à membrane en papier imprégné. L’idée est de piéger les ondes médium à l’arrière du hautparleur, mais de laisser le grave se propager dans tout le volume. Ainsi, les ondes stationnaires dans le médium sont drastiquement réduites. Le tweeter à dôme souple de 25 mm prend la relève vers 2 500 Hz, sa réponse est atténuée par un filtre Zobel désaccordé au sein d’un filtre à pentes du second ordre. La finition avec ou sans cache-haut-parleurs est personnalisable entre trois couleurs pour le baffle et deux pour l’ébénisterie, également disponible en trois essences de bois.

ÉCOUTE La première chose qui saute aux oreilles, c’est la neutralité dont les Russell K sont capables.

Très inspirées de la légendaire Rogers LS3/5A qui plaçait la barre haut dans ce domaine, elles affichent une excellente capacité à retranscrire

le message qui leur est adressé avec une absence de signature marquée.

Le haut du spectre produit beaucoup d’harmoniques. Certes une pointe apparaît dans l’extrême qui l’enveloppe d’un petit côté systématique. Néanmoins, son intégration avec le médium est impeccable, au point de se demander si la RED 50 ne joue pas qu’avec un seul et unique haut-parleur pour reproduire l’intégralité du spectre. Le grave est tout simplement incroyable pour la taille de l’enceinte. Sur ce point, elle surpasse son illustre modèle et diffuse un registre qu’on n’imaginait même pas descendre aussi bas d’une si petite boîte. Il ne faudra toutefois pas se méprendre, l’impact reste bien entendu limité, la première octave totalement absente et l’on décèle assez vite une petite tonique tout en bas, surtout sur de la musique électronique pour laquelle la Red 50 n’est pas particulièrement destinée.

En revanche, écoutez un quatuor à cordes, un concerto pour piano, un trio de jazz acoustique, voire une symphonie à niveau raisonnable et vous n’en reviendrez pas.

Les plans sonores sont d’une redoutable précision au sein du triangle formé par l’auditeur et les enceintes. Ce qui évite qu’elles soient trop perturbées par les réflexions primaires des murs latéraux.

Pour autant et pour peu que le positionnement soit orienté vers une écoute de proximité, la profondeur et la largeur de l’image sont extrêmement convaincantes.

On profite même d’une notion de hauteur relativement rare pour une enceinte à ce niveau de prix. Quant aux qualités dynamiques, elles sont plus que satisfaisantes si l’on considère la taille miniature du produit. À la fois très modulée, expressive et plutôt volontaire, la Red 50 s’avère capable de rendre justice aux enregistrements.

VERDICT L’expérience est toujours un atout pour développer un produit, et celle du concepteur Russell Kauffman a parlé. La Red 50 bénéficie d’une fabrication et d’une finition soignées.

Musicalement neutre, elle prodigue une qualité de timbres et une image sonore de premier choix. Les petites coquetteries aux deux extrémités de sa réponse lui confèrent même un certain charme sonore. Cette nouvelle venue mérite vraiment une écoute attentive.

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PMC DB1 GOLD Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

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FICHE TECHNIQUE Prix : 1 690 euros Dimensions : 155 x 290 x 234 mm Poids : 4,5 kg Réponse en fréquence : 50 Hz – 25 kHz Puissance recommandée : n.c.

Sensibilité : 87 dB/W/m Impédance nominale : n.c.

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réée en 1991 par Peter Thomas de la BBC et Adrian Loader de FWP Bauch, la société PMC se spécialisa dès lors dans la conception et la fabrication d’enceintes de monitoring dont le premier modèle fut la BB5-A, un modèle amplifié. PMC est l’un des très rares constructeurs à avoir obtenu une récompense pour sa contribution en production et en postproduction à l’excellence de l’enregistrement de bandes-son comme Titanic ou Mission impossible. La particularité des PMC réside dans la charge ATL des enceintes professionnelles et grand public. Et la DB1 Gold, édition limitée lancée pour le 21e anniversaire de la compacte DB1 de studio, emprunte également à cette technologie. Le haut-parleur de grave, ou de grave médium comme dans le cas de la DB1, est placé à une extrémité d’un long tunnel replié.

Ce conduit, d’une longueur de 1,5 m sur la DB1 Gold, est intensément amorti de matériau acoustique spécifique afin d’absorber le haut grave et les harmoniques plus élevés émis à l’arrière du haut-parleur. Seules les fréquences basses «autorisées» sont transmises le long du tunnel avant d’être expulsées au travers du large évent, en phase avec les ondes rayonnées directement par le haut-parleur. Le taux de distorsion et la lisibilité du registre sont ainsi améliorés.

Le maintien d’une pression quasi constante dans la caisse permet d’éviter les effets de tonique d’un bass-reflex. La DB1 Gold reçoit une visserie et un double bornier plaqué or, le filtre est placé au dos du bornier. Le grave médium est traité par un haut-parleur PMC de 14 cm à membrane enduite sur un châssis en aluminium, et le tweeter est à dôme souple en tissu de 27 mm. L’ébénisterie très rigide du fait des chicanes internes de la ligne acoustique est réalisée en bois HDF (pour High Density Fiber).

La finition est noir mat, à l’image des enceintes de studio, et l’évent de sortie de la ligne est situé en face arrière.

ÉCOUTE La mise en place de ce type d’enceintes miniatures (Dinky Boxes ou DB) relève quelque peu du compromis. Soit on recherche l’ampleur et la précision de l’image stéréo, et les compactes seront éloignées des murs arrière et latéraux, soit on veut ajouter une dose de consistance au grave et on les rapproche des murs. Ce sera selon les desiderata de chacun. Nous avons pour notre part choisi de privilégier la scène

et avons placé les DB1 Gold à bonne distance des murs. Ces dernières nous ont proposé une perspective spatiale ample et aérée, probablement du fait d’un grave étonnamment généreux qui reste bien structuré. Pas de quoi lézarder les murs, mais on ressent une énergie et une très grande rapidité qui sont l’apanage du principe ATL par rapport au bon vieux bass-reflex.

La vue de ces gros satellites pourra laisser supposer à beaucoup qu’elles sont surtout destinées à une utilisation « périphérique » plutôt qu’à prendre place en tant que vocalistes principales d’un système. Les apparences sont vraiment trompeuses et les sceptiques ne devront pas sous-estimer les possibilités musicales de ces DB1 Gold capables de s’imposer très dignement, avec ou sans caisson de grave.

Véritables révélatrices du travail effectué par le preneur de son sur site et par l’ingénieur du son dans son studio, ces PMC « Limited Edition » devraient réconcilier les audiophiles habitués ou pas à l’écoute monitoring. Plusieurs raisons à cela. D’abord elles déploient une remarquable qualité de timbres révélés par un médium délicat qui retire le côté souvent sec et tendu du monitoring pur. L’appréciable dose de texture introduite associée à la bonne lisibilité du message devrait ravir les mélomanes. Sans être le plus soyeux de ce dossier, l’aigu file sans projection ni crispation dans une fusion totale avec le grave médium. Il manque probablement un peu d’épaisseur dans la zone haut médium aigu, mais les deux haut-parleurs vifs et réactifs insufflent une nervosité entraînante au rendu. Les DB1 Gold pétillent sans jamais tendre vers l’hyperdéfinition ou la chirurgie analytique. Même si une octave supplémentaire en bas avait apporté un poil plus de matière à la restitution des PMC, il demeure difficile à niveau d’écoute domestique d’imaginer la taille réelle de ces enceintes quand on ferme les yeux.

VERDICT Un adjectif vient à l’esprit pour qualifier ces Gold, version anniversaire d’une compacte classique issue du monde professionnel : remarquable. Les DB1 Gold effectuent un travail acoustique infiniment honnête et leur charme opère. L’expérience des concepteurs a frappé, le résultat est un subtil mélange d’équilibre, de vivacité et de nuances sonores.

Une compacte « champagne », idéale pour un anniversaire.

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B&W 805 D3 Ce document est la propriété exclusive de Trutiu Alexandru (alexandrutrutiu@gmail.com) - 09 juillet 2017 à 00:55

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FICHE TECHNIQUE Prix : 6 000 euros Dimensions : 238 x 424 x 345 mm Poids : 12,6 kg Réponse en fréquence : 42 – 28 kHz à ± 3 dB Puissance recommandée : 50 à 120 W Sensibilité : 88 dB/2,83 V/m Impédance nominale : 8 ohms (4,6 minimum)

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e slogan de présentation de B&W est sans équivoque. La 805D3 est la seule enceinte au monde dans ce gabarit de produits à disposer d’un tweeter à dôme en diamant. Nous vous avions présenté les nouvelles enceintes B&W de la nouvelle série 800 Diamond dans un de nos précédents numéros.

Nous pointions alors la quantité hallucinante (plus de 800 sur le vaisseau amiral) de modifications et d’évolutions technologiques apportées à cette famille acoustique. La « petite » 805D3 a été sérieusement retouchée elle aussi et il suffit de la poser aux côtés d’une D2 pour le constater. L’ébénisterie en bois multiplis collés à chaud sous contrainte a été revue, et même si elle n’a pas effectué le demi-tour visuel des autres modèles, elle a gagné un baffle support galbé, une structure interne Matrix à panneaux plus épais en bois multiplis et des attaches métalliques internes qui renforcent les points de liaison les plus critiques. Le coffret de charge infinie (technologie Nautilus) du tweeter à dôme en diamant reconstitué de 25 mm est réalisé dans un bloc d’aluminium massif.

Il repose au sommet de l’ébénisterie par l’intermédiaire d’un découplage en gel synthétique qui l’isole des vibrations externes. Le dôme du tweeter quant à lui a été fabriqué par la technique du dépôt chimique par vaporisation dans des fours à très haute température. Le hautparleur de grave médium de 165 mm adopte une membrane Continuum, un matériau au comportement vibratoire maîtrisé (pas de fractionnement dans la bande de fréquences utiles) qui remplace le kevlar sur toutes les unités de médium équipant les enceintes de la nouvelle série 800. La charge est bass-reflex, l’accord est effectué par un évent frontal Flow Port dont l’ouverture évasée et le revêtement à la façon d’une balle de golf jugulent les turbulences de l’air expulsé à la résonance.

ÉCOUTE Ne tournons pas plus longtemps autour du pot.

Malgré leur tarif anormalement élevé pour des enceintes de taille modeste, les B&W 805D3 sont à ranger dans le camp très restreint des révélations. L’apparente similitude avec la précédente 805D2 ne se résume précisément qu’à l’apparence physique, bien que de très nombreuses modifications aient été apportées à la D3. Mais passons, et admettons qu’elles « se ressemblent ». Il suffit alors de les écouter pour se dire qu’il n’y a plus qu’une très vague

ressemblance entre les deux, car la D3 est une très grande enceinte là où la D2 était et reste une excellente enceinte. En faisant état d’une homogénéité extrême sur toute leur large bande passante, elles nous sont apparues très supérieures à beaucoup de colonnes. Curieusement, le côté légèrement aseptisé des D2 disparaît totalement pour une restitution rigoureuse mais très expressive. La linéarité légendaire de B&W s’accompagne ici d’une très haute résolution de tous les registres, à commencer par le grave qui nous a très franchement surpris par sa descente et par sa fermeté.

Les 805D3 font preuve d’un remarquable respect des timbres qu’elles traitent sans aucune fadeur en préservant toute leur richesse harmonique. L’absence d’effet aguicheur produit un équilibre spectral de tout premier ordre. La restitution paraît donc d’autant plus vivante et plus humaine que l’équilibre des enceintes se constitue une référence en la matière. L’image stéréophonique est également parmi les plus réussies et les plus crédibles qu’on puisse espérer. La sensation de présence des instruments et des interprètes se mêle à la précision du détourage et des contours de notes pour restituer un espace d’une ampleur sans commune mesure avec la taille des enceintes. Le relief est absolument remarquable, à tel point qu’on en oublie très souvent la présence des enceintes, notamment durant les pistes enregistrées en public. Très transparentes et très naturelles, les 805D3 gratifient l’auditeur d’un univers sonore différent à chaque piste écoutée. La mise en valeur des réverbérations, des bruits d’ambiance et des multiples détails propres à chaque enregistrement est totalement respectée par ces anglaises de prestige capables d’une dynamique assez stupéfiante pour des compactes. Sur ce point également, les 805D3 restent très honnêtes et préserveront le message de toute nervosité systématique.

VERDICT Notre bilan définitif est assez simple. La B&W 805D3 ne nous a pas laissé le choix. Elle est capable de tout faire, et de tout faire de la meilleure manière. La refonte complète de la gamme 800 a donc accouché d’une compacte exceptionnelle qui se voit logiquement propulsée dans le peloton de tête de ce type d’enceintes. Loin d’être donnée, mais magnifique si bien mise en œuvre.

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RÉGÉNÉRATEUR DE TENSION SECTEUR PUREPOWER+1500HV

FICHE TECHNIQUE Origine : Canada Prix : 3 900 euros Dimensions : 420 x 130 x 420 mm Poids : 19 kg Tension d’entrée nominale : 230 VAC Gamme de tension : 100 – 300 VAC Gamme de fréquence : 40 – 70 Hz (50 Hz/60 Hz en automatique) Facteur de puissance : > 0,95 (entrée), > 0,9 (sortie) Tension de sortie : 208, 220, 230 et 240 VAC Puissance de sortie : 1 500 VA Régulation de tension : ± 1 % Enveloppe de tension : sinusoïdale Taux de distorsion : < 2 % Nombre de sorties Schuko : 7

La puissance propre L Il fut une période où l’audiophile voyait régulièrement fleurir filtres secteur et autres régulateurs de tension.

Rares sont cependant les appareils qui travaillaient l’onde secteur en profondeur. Le fabricant canadien Purepower APS a approfondi l’idée fort intéressante de régénérer une onde secteur dépolluée et secourue.

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e principe n’est pas nouveau, il est même fréquemment utilisé dans le domaine informatique sous l’appellation «alimentation ininterruptible» ou l’acronyme anglo-saxon UPS (Uninterruptible Power Supply).

Dans le cadre informatique, Il s’agit de fournir aux ordinateurs une alimentation 230 VAC secourue en cas de coupure du réseau EDF. Quand le secteur est présent à son entrée, l’UPS l’envoie directement à sa sortie et, quand il est absent, l’UPS commute l’entrée secteur vers un circuit électronique à batteries qui fabrique

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et envoie un signal 230 VAC vers sa sortie. Simple mais générateur de parasites HF à cause du travail électronique interne.

LE PUITS DE TENSION CANADIEN Le constructeur canadien a repensé la chose en incluant une régulation soignée de tension. Le 1500HV est le premier modèle d’une gamme de trois régénérateurs secteur qui fonctionnent tous de la même manière, seule la puissance disponible est différente.

La tension du secteur est d’abord redressée en une tension continue propre et régulée. Celle-ci sert d’une part à charger un ensemble de trois batteries 12 VDC et d’autre part à recréer une nouvelle tension sinusoïdale d’amplitude et de fréquence modifiables. Ce nouveau signal de sortie est issu d’un travail de remise en forme alternative par un circuit hacheur (signal carré) suivi d’un travail de remise en forme sinusoïdale par un circuit onduleur. Filtrage et régulation sont appliqués en entrée et en sortie. L’appareil est aussi muni de

circuits de protection contre les pics et creux brutaux de tension secteur, les surtensions, les surcharges de puissance, les parasites secteur, les variations de tension et les déformations diverses de l’enveloppe. Et afin d’assurer un fonctionnement stable de l’installation audio, le 1500HV maintient sa puissance en sortie grâce à ses batteries même si la tension secteur venait à faillir. Dans ce cas, la tension continue interne est tout ou partie puisée sur les batteries de manière à ne créer aucune interruption d’alimentation en sortie du 1500HV.

On aperçoit au dos du 1500HV les sept embases femelles Schuko et le microdisjoncteur de mise sous tension à gauche. Le câble secteur d’alimentation à sortie IEC spécifique est fourni.

UNE PRISE EN MAIN SIMPLE Le Purepower+ 1500HV que nous avons reçu en version 230 VAC 50 Hz est logé dans un châssis en acier. Sur la face avant en aluminium brossée sont placés trois poussoirs – On, Off et Display – ainsi qu’un afficheur qui fournit plusieurs types d’informations et dont on se servira pour configurer l’appareil si nécessaire. À l’arrière sont placées sept embases secteur Schuko, un microdisjoncteur de protection et de mise sous tension et l’embase secteur de type C20 de l’appareil.

En option, le fabricant fournit des entrées et sorties protégées coaxiales et RJ45 pour équipements vidéo et Ethernet. La procédure d’allumage de l’appareil est simple.

On raccorde chaque composant du système audio au dos du 1500HV puis on ferme le microdisjoncteur.

L’appareil lance un autotest et l’afficheur indique le taux de charge en sortie et l’état de charge de la batterie sur deux bargraphes. À chaque pression sur le bouton Display, la tension secteur, la fréquence secteur, la tension batterie, la tension de sortie puis la fréquence de sortie vont successivement s’afficher.

Un menu accessible et configurable

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REGENERATEUR DE TENSION SECTEUR PUREPOWER+1500HV

par appuis séquencés sur les trois touches frontales permettra de modifier la tension de sortie et la fréquence de sortie, de changer le sens horizontal vers vertical de l’affichage, de lancer un mode de test et de mettre le 1500HV en mode bypass qui envoie l’entrée directement en sortie, un mode vers lequel le régénérateur commute en cas de surcharge importante en sortie.

ÉCOUTE L’introduction du Purepower+ 1500HV en tête de notre système n’est pas passée inaperçue. L’effet est immédiat, on sent effectivement que le message a subtilement évolué en mieux mais… on n’arrive pas immédiatement à cerner ce qu’apporte le régénérateur canadien. Manipulation inverse, retour à la case départ. En liaison directe avec le secteur, le système produit un son plein, très bien timbré, avec une scène sonore 3D stable et de bonne profondeur, une focalisation nette et une réactivité que nous apprécions toujours autant. Réintroduction du PurePower+ en tête, et là, tout devient plus clair, au figuré… comme au propre. C’est ça, les contours de note deviennent plus nets, le « découpage » des interprètes sur la scène plus précis, et la focalisation devient troublante de présence, de réalisme. Le dégradé harmonique progresse, chaque note sonne d’une façon encore plus crédible, le bruit de fond a reculé et certains harmoniques de rangs élevés refont surface. La bande passante n’a rien perdu de son étendue, le grave de sa charpente, le médium de sa texture et l’aigu de son filé, mais chaque registre semble débarrassé d’un voile pour apparaître avec un supplément de netteté,

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de piqué, à la manière d’une parfaite mise au point photographique.

L’articulation générale du message devient plus structurée, la mélodie plus nette, les variations rythmiques plus marquées. En une phrase comme en cent, les différentes composantes du message sont subtilement mieux mises en valeur. Par curiosité, nous avons même essayé le Purepower+ HV1500 totalement déconnecté du secteur de manière à ce qu’il fournisse le 230 VAC en sortie à partir de ses seules batteries qui devront de préférence être chargées à 100 %. Notons toutefois que ce n’est pas le mode de travail normal de l’appareil dont les batteries ne sont que des tampons qui pallient les coupures du secteur en entrée.

Dans ces conditions, le seuil de bruit recule encore un peu et la transparence monte d’un petit cran supplémentaire. Sur la piste « Company », la stridence des sifflantes de la voix de Patricia Barber disparaît, et le jeu du batteur encore plus détouré crée une formidable illusion de présence dans la pièce.

VERDICT

L’appareil renferme trois batteries qui assure le tampon entre le redressement de la tension secteur en entrée et l’onduleur de sortie. Toute l’électronique (gestion générale, hâcheur et onduleur) est implantée sur un circuit imprimé unique. Les trois ventilateurs sont totalement inaudibles.

La solution technique adoptée par PurePower APS est efficace, c’est indiscutable. Nous redoutions cependant de voir les perturbations secteur supprimées et remplacées par les bruits de commutation de l’onduleur de l’appareil.

Des craintes vite balayées après quelques secondes d’écoute. Le HV1500 épanouit le message en libérant son contenu d’une pollution qu’on ne suspectait même pas.

Franchement étonnant.

Dominique Mafrand

SYSTEME D’ECOUTE Électroniques : Lecteur Nagra CDP Convertisseur Totaldac d1-dual Bloc stéréo FM Acoustics FM611 Enceintes : PEL Alycastre Câbles : Absolue Créations In-Tim (AES/EBU, mod XLR) Absolue Créations Fontainebleau (secteur) Gigawatt (secteur) FM Acoustics (HP)

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215 Reportage : Présence Audio Conseil.

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AUDIO LIBERATION 556 cours de la libération 33400 Talence Tél. : 05 56 80 42 69 Pas de site Internet Liste des Marques : Audiomat/ Micromega/Leben/Epos…

ACOUSTIC GALLERY 8 rue Gounod 75017 Paris Tél. : 01 47 66 10 14 www.acousticgallery.fr Liste des Marques : B&W/Devialet/Nagra/Esprit/Nagra…

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AUDITORIUM PEDERSON Les Deux Moulins 56880 Ploeren Tél. : 02 97 40 11 88 www.auditorium-pederson.com Liste des marques : Audiomat/ Micromega/Totem/Esprit…

DEROUET 29 rue Custine 75018 Paris Tél. : 01 42 23 16 00 www.digitec-derouet.com Liste des marques : Atoll/B&W/Davis/Fostex…

ADHF 6 rue du Pont Vieux 31300 Toulouse Tél. : 05 61 42 06 06 www.adhf.fr Liste des Marques : ProAc/Fostex/Cambridge Acoustic/Devialet/Micromega…

BERLIOZ AUDIO 23 Bd Pasteur 51 100 Reims Tél. : 03 26 85 31 76 www.berliozaudioconseil.com Liste des Marques : Cambridge/Davis…

ELECSON Place Henri Frenay 75012 Paris Tél. : 01 43 40 34 84 www.elecson.com Liste des marques : Advance Acoustic/Atoll/Micromega/B&W…

LES ARTISANS DU SON 44 rue de l’Arsenal 68100 Mulhouse Tél : 03 89 46 43 75 www.artisansduson.fr Liste des Marques : B&W/ Triangle/ Bluesound/ ProAc…

CONCERT HOME 12 rue Léonce Reynaud 75116 Paris Tél. : 01 47 20 72 14 www.concert-home.com Liste des Marques : Fostex/Grado/Jadis/Micromega…

ESPACE CINEMA 1057 Avenue du Général De Gaulle 77 120 Mouroux Tél. : 01 64 03 83 38 www.hificine.com Liste des Marques : Devialet/Fostex/Atoll/B&W…

AUDITORIUM PARISIEN 41 Bd Beaumarchais 75003 Paris Tél. : 01 42 74 04 44 www.auditoriumparisien.fr Liste des Marques : Advance Acoustic/Parasound/Dali/ Cambridge Acoustic…

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Tél. : 04 50 28 68 10 www.imaginetson.com Liste des marques : Triangle/ Audiomat/B&W/Accuphase…

FIRODIL 4 rue du Pré Souverain 93000 Bobigny Tél. : 01 48 30 28 96 www.firodil.com Liste des Marques : Cambridge/ Cyrus/Mission/Atacama…

INFINE AUDIO 46 rue de la Paix 44600 Saint-Nazaire Tél. : 09 84 41 26 12 www.infine-audio.com Liste des marques : Nagra/ Micromega/Jadis/Cambridge…

R E V E N D E U R S 56000 Vannes Tél. : 02 97 47 12 86 www.tv-hifi-lenormand.com Liste des marques : ProAc/Atoll/Advance Acoustic/Dali…

LE PAVILLON MUSICAL 1 Rue Alberti 06000 Nice Tél. : 04 93 80 12 05 www.pavillon-musical.com Liste des Marques : ProAc/Audiomat/Cyrus…

LES CLES MUSICALES 25 Rue des Ayres 33000 Bordeaux Tél. : 05 56 81 02 98 www.cles-musicales.fr Liste des Marques :Atoll/ Atohm/Grado/Cambridge Audio

HIFILINK 166 rue des Artisans 01800 Meximieux Tél. : 04 37 86 33 04 www.hifilink.fr Liste des Marques : Nagra/Totem/B&W/Audiomat…

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HIFI SOLUTION 160 Chemin Des plans 42190 Chandon Tél. : 04 77 60 39 23 www.hifi-solution.com Liste des marques : Focal/Olympia…

JM AUDIO 2 rue Legouz Gerland 21000 Dijon Tél : 03 80 77 04 91 Pas de site internet Liste des Marques : Totem/ Cambridge/ Wilson/ Accuphase…

MUSIC HALL 67 rue de Rome 75008 Paris Tél. : 01 42 94 21 32 www.musichall.free.fr Liste des Marques : Accuphase, B&W, Cambridge, Primare…

HIFI VAUDAINE 5 rue Lakanal 38000 Grenoble Tél. : 04 76 46 74 98 www.hifivaudaine.com Liste des Marques : Advance Acoustic/Atoll/Fostex/Grado…

L’AUDITORIUM NANTES 22 rue Jean Jaurès 44000 Nantes Tél. : 02 40 20 53 09 www.auditorium-nantes.com Liste des marques : B&W/Dali/Devialet/Loewe…

MUSIKIT 53 Cours de la Liberté 69003 Lyon Tél. : 04 78 95 04 82 www.musikit.fr Liste des marques : Focal/Triangle/B&W/Atoll…

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TV HIFI LE NORMAND 4 Place Saint-Pierre

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NAUTILE ACOUSTIQUE 63 avenue des Romains 74000 Annecy Tél : 04 50 65 13 54 www.nautile-acoustique.com Liste des Marques : Trinnov/ Advance Acoustique/ Grado / Cambridge…

PLAY 88 Allée Jean Jaurès 31000 Toulouse Tél. : 05 62 73 53 63 www.playhifi.fr/fr Liste des Marques : B&W/Esprit/Atoll/Nagra

PRESENCE AUDIO CONSEIL 10 rue des Filles du Calvaire 75003 Paris Tél : 01 44 54 50 50 www.presence-audio.com Liste des Marques : Devialet/ B&W/ Kelinac/ Grado…

PROFIL D’AUTEUR 22 Allée Turcat Méry 13008 Marseille Tél. : 04 91 32 80 71 www.thf.fr/Profildauteur/Default.htm Liste des marques : Audiomat/Triangle/Tannoy/Rotel…

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SONATINE 10 Rue Rabelais 69003 Lyon Tél. : 04 78 62 72 90 www.sonatine.fr Liste des Marques : 3D Lab/Bluesound/Dali/Creek Audio…

QUINTESSENCE 51 Rue Gambetta 71000 Mâcon Tél. : 03 85 38 10 93 www.quintessencehf.com Liste des Marques : Dynaudio/Atoll/Electrocompaniet…

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